Mémoire: Thème

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‫اندًهىرَت اندشائزَت انذًَقزاطُت انشعبُت‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


ًٍ‫وسارة انخعهُى انعانٍ وانبحث انعه‬
Ministère de l‟Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫خـايعت يحًذ انبشُز اإلبزاهًٍُ بزج بىعزَزَح‬
Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi B.B.A.
ٌ‫كهُت عهىو انطبُعت وانحُاة وعهىو االرض وانكى‬
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l‟Univers
‫قسى انعهىو انبُىنىخُت‬
Département des Sciences Biologiques

Mémoire
En vue de l’obtention du Diplôme de Master
Domaine Des Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité : Biotechnologie et protection des végétaux

Thème
Etude phytochimique, activité antioxydante et
antimicrobienne des composés phénoliques de
Lavandula steochas L.

Présenté par : DEGHIMA Ikhlas


HAIF Nahla Khadidja
Devant le jury :
Président : Mme ?????. MAA (Univ Mohamed El bachir El Ibrahimi BBA)

Encadrant : Mme BOUMERFEG Sabah. Profe (Univ Mohamed El bachir El


Ibrahimi BBA)

Examinateur: Mme ????. MAA (Univ Mohamed El bachir El Ibrahimi BBA)

Année universitaire : 2017/2018


Dédicace

À l’aide de Dieu ’’Allah’’ tout puissant

Qui m’a tracé le chemin de ma vie,

J’ai pu réaliser ce travail.

Je dédie ce travail à ma famille spécialement aux personnes les plus chères au monde. Mes

chers parents qui sont la lumière de mes yeux, l’ombre de mes pas et le bonheur de ma vie.

Qui m’ont apportés son appui durant toutes mes années d’études, pour ses sacrifices et

soutien et qui m’ont donné la tendresse, la confiance, le courage et la sécurité.

A mes frères :Badro ,Nacer ,Abdou ,Alla ,Zinou pour leurs tendresse et leurs permanentes

présence à mes cotés sans oublié ma très belle chère soeur unique Aziza

À ma petite chère nièce Loulou

À mes très chères cousines ,Merieme ,Imen, Hadjer ,Houda ,Kenza ,Nessima,Amina

À tous ceux qui me sens chers et que j’ai omis de citer

À tous ceux qui aiment la science.

Ikhlas
Dédicace

JE COMMENCE PAR RENDRE GRACE À DIEU

ET A SA BONTE, POUR LA

PATIENCE, LA COMPETANCE ET LE

COURAGE QU’IL M’A DONNE POUR

ARRIVE À CE STADE.
Je dédie ce mémoire :

A l'âme de ma chère Mère, décédé trop tôt, qui m'a toujours poussé et motivé dans mes
études. J'espère que, du monde qui est sien maintenant, elle apprécie cet humble geste comme
preuve de reconnaissance de la part d'une fille qui a toujours priée pour le salut de son âme.
Puisse Dieu, le tout puissant, l'avoir en sa sainte miséricorde !

A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral et

source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour

me voir réussir, que Dieu te protège PAPA.

A mes chers frères, HOUSSEM.KHALED.LAHCEN, pour leur appui et leur encouragement


et de générosité, que Dieu vous garde.

A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire,

Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui étaient

toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon

chemin d’études supérieures, mes aimables amis

Nahla
Remerciement

Avant toutes choses, je remercie Dieu, le tout puissant, pour m’avoir donné la force et
la patience.

Nos remerciements, accompagnés de toute notre gratitude, vont tout d’abord à

notre promotrice Mme Boumerfeg, pour nous avoir encadré et diriger notre

travail, et à Mme Baali Faiza pour son prestigieux soutien et sa disponibilité

tout au long de la réalisation de la partie pratique.

Nous remercions également Mr DIAFAT abdelouahab d’avoir accepté de présider le

jury, et nous adressons nos remerciements à Mdm MEZITI ASMA pour l’intérêt qu’elle a

bien voulu porter à ce travail en acceptant d’examiner ce mémoire

Ne pouvons-nous empêcher d’avoir une pensée pour ceux et celles qui ont

répondu présents et nous ont offert leur soutien moral dans les moments

difficiles et qui étaient à nos côtés pour partager avec nous les moments de joie
Résumé

La plante médicinale Lavandula stoechas L de la wilaya de Bouira est de la famille des


Labiées (Lamiaceae) appelée communément «khûzama ou Elhelhal», Elle est largement
utilisée en médecine traditionnelle en Algérie. Le présent travail a pour objectif d‟évaluer
l‟activité anti-oxydante et antimicrobienne de l‟extrait brute de la lavande stoechasL qui a été
préparé par une macération dans le méthanol avec un rendement de 22,72±1,65%. La teneur
en polyphénols totaux (211,25 ± 5,21 µg EAG/mg d‟extrait) est déterminée en utilisant le
réactif de Folin-Ciocalteu, par contre les flavonoïdes ont été estimés par la méthode de
chlorures d‟aluminium AlCl3 (23,2 ± 0,56 µg EQmg d‟extrait). Les tests réalisés in vitro ont
permis de mettre en évidence la capacité anti-oxydante et antiradicalaire de l‟extrait brute
dont IC50 est de 7,163 ± 0,1139 µg/ml, le pouvoir réducteur avec EC50 de d149,2 ± 7,795 et
la capacité anti-oxydante totale est de 307,9 ± 1,836. L‟étude de l‟activité antibactérienne in
vitro par la méthode de diffusion des disques a démontré une activité antibactérienne
remarquable contre les souches testés soit bactériennes (P. aeruginosa, E. coli, S. aureus, B.
subtilis) ou bien fongique (C.albicans). Les résultats de la présente étude ont permis
d‟affirmer que l‟extrait de la plante étudiée possède des propriétés antioxydantes et
antimicrobienne importantes.

Mots clés: Lavandula stoechas L., composés phénoliques, polyphénole, flavonoïde, Activité
anti-oxydante, Activité antibactérienne.
‫ملخص‬

‫‪ Lavandula stoechas‬انخشايت َباث طبٍ يٍ يُطقت انبىَزة (اندشائز) يٍ عائهت انشفىَاث‪ ،‬حذعً يحهُا بانخشايت او‬
‫انحهحال‪ .‬حسخخذو فٍ انطب انخقهُذٌ باندشائز ‪َ .‬هذف انعًم انحانٍ إنً حقُُى َشاط يضاداث األكسذة وانُشاط انًضاد‬
‫نهًُكزوباث فٍ يسخخهص انالفُذر انذٌ َخى ححضُزِ بىاسطت انُقع فٍ انًُثاَىل و انخٍ اعطج يزدود ‪٪1..1 ± 22.22‬‬
‫فٍ يزكباث انفُُىل‪ .‬حى ححذَذ يحخىي انبىنُفُُىل انكهٍ باسخخذاو كاشف ‪ ، Folin-Ciocalteu‬وهى (‪1.21 ± 211.21‬‬
‫‪ ) μg EAG / mg‬يٍ انًسخخهص ‪ ،‬حى حقُُى انفالفىَىَذ بانطزَقت باسخخذاو كهىرَذ األنىيُُىو ‪َ ، .AlCl3‬قذر انًحخىي‬
‫بُسبت ( ‪ )μg EQmg 0.1.± 23.2‬يٍ انًسخخهص‪ .‬يكُج انخحهُالث انخكًُهُت يٍ حسهُظ انضىء عهً قذرة انًسخخهصاث‬
‫انًضادة نألكسذة وانًضادة نهبكخُزَا وفقًا نهطزق انخانُت ‪ :‬أظهزث هذِ انذراست َشاطُت عانُت يضادة نألكسذة احداِ اندذر‬
‫انحز ‪ DPPH‬حُث أعطج َسبت حثبُظ عانُت يساوَت ( ‪ 7,163 ± 0,1139‬يُكزوغزاو ‪ /‬يُهُهخز) واظهزث انذراست اٌ‬
‫اَخفاض انطاقت َساوٌ ‪ 149.2 ± 7.795‬ويع قذرة يضادة انألكسذة انكهُت حساوٌ‪ .1.83. ± 302.3‬اظهزث َخائح‬
‫انذراست اٌ نهذِ انشَىث حأثُز كبُز عهً َشاطُت انبكخُزَا انًخخبزة ( ‪S. aureus ; B. subtilis ;, E. coli‬‬
‫‪ )C.albicans ; P.aeroginosa‬باسخعًال طزَقت االَخشار فٍ وسظ هاليٍ‪ .‬سًحج نُا َخائح هذا انعًم بأٌ َؤكذ أٌ‬
‫خالصت انُباث انًذروص نها خصائص يضادة نألكسذة ويضاد نهًُكزوباث ًَكٍ أٌ حسًح نُا بانخىصُت بانخكُىنىخُا‬
‫انحُىَت‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ ، .Lavandula stoechas L :‬يزكباث انفُُىل ‪ ،‬انفالفىَىَذ ‪ ،‬انُشاطُت انًضادة نالكسذة ‪,‬و انُشاطُت‬
‫انًضادة انًضادة نهبكخُزَا‪.‬‬
Sommaire

Liste des figures

Liste des tableaux

Liste des abréviations

Introduction ………………………………………………………………...…………..…….. 01

Chapitre I : synthèses bibliographique

I.1. Monographie de Lavandula stoechas L…………………………………...................... 03

I.2.1. Étymologie………………………………………………..…………………...……… 03

I.2.2. Synonymes………………………………………………………………………….… 03

I.2.3. Description botanique……………………………………………………………….... 03

I.2.4. Position systématique……………………………………………………………….... 04

I.2.5. Aire de répartition…………………………………………………………………...... 05

I.2.6. Utilisation en médecine traditionnelle………………………………………………... 05

I..7. Composition chimique ………………………….………………………………….… 06

I.2. Les composés phénoliques………………………………………………...…………… 07

I.2.1.Généralité …………………………………………………………….........…….…… 07

I.2.2. Biosynthèse des composés phénoliques ………….…………………………………. 07

I.2.3. Principales classes des polyphénols…………………………………...……………… 08

I.2.4. Activités biologiques……………………………………………………………..…. 12

I.2.4.1. Activité antioxydante………………………………………………….…..…….. 12

I.2.4.2. Activité antibactérienne …………………………………………………...…… 17

Chapitre II : Matériel et Méthodes

II.1.Matériel………………………………………………………………………..…….……... 19

II.1.1. Matériel biologique……..…………………………………………………...……….. 19


II.1.1.1. Matériel végétal………………………………………………………..………... 19

II.1.1.2. Microorganismes utilisés…………………………………………..…...……..... 19

II.1.2. Matériel non biologique…………….…………………………………….….…… 20

II.2. Méthodes d‟analyse ……………………………………………………………………… 20

II.2.1. Préparation d‟extrait méthanolique…………………………………………………. 20

II.2.2. Calcul du rendement…………………….……………….......................................... 20

II.2.3. Taux d‟humidité…...…………………………………………...……………………. 21

II.2.4. Analyses phytochimiques …………………………………………………...…….. 21

II.2.4.1. Dosage des polyphénols………………………………………….….... 21

II.2.4.2. Dosage des flavonoïdes…………………………………………………..…… 22

II.2.5.Activités biologiques…………………………………………………………..…… 23

II.2.5.1. Activité antioxydante …………………………………………….…........... 23

II.2.5.1.1. Test de DPPH………………………………………………..……… 23

II.2.5.1.2. Pouvoir réducteur………………………………….………. 25

II.2.5.1.3. Capacité antioxydant totale………………………………………. 26

II.2.5.2. Activité antimicrobienne……………………..………………………………. 27

II.3. Analyses statistiques …………………………………..…………………………….. 29

Chapitre III : Résultats et Discussion

III.1. Rendement d‟extraction..…… …………………………...…………………………….. 30

III.2. Détermination du taux d‟humidité……………………………………………..……...... 31

III.3. Analyses phytochimiques………………………………………………………………. 31

III.3.1. Dosage des polyphénols……………………………………………...…………… 31


III.3.2. Dosage des flavonoïdes……………………………………………..……….……. 33

III.4. Evaluation de l‟activité biologique ………………...................................................... 34

III.4.1. Evaluation de l‟activité antioxydante…………...……………….............................. 34

III.4.1.1 le test de piégeage du radical DPPH……………………………………… 34

III.4.1.2 Pouvoir réducteur………………………………………...…………………… 37

III.4.1.3 Capacité antioxydant totale………………………….……………………….. 40

III.4.2. Evaluation de l‟activité antimicrobienne……………………… ……………... 42

Conclusion …………………….. ……………….………………….………………………… 48

Références bibliographiques

Annexes
Liste des figures

N0 Titre Page
01 Lavandula steochas L. 04
02 Biosynthèse de certains composés phénoliques à partir de la phénylalanine 08
03 Principaux acides hydroxycinnamiques 09
04 Principaux acides hydroxybenzoïques 10
05 Principaux types de coumarines 10
06 Les structures chimiques des principales familles de flavonoïdes 11
07 Principaux dommages cellulaires induits par les espèces réactives de 15
l‟oxygène et provoqués sur les lipides, les protéines et l‟ADN
08 Les systèmes de défense contre les radicaux libres 17
09 Forme libre et réduite du DPPH 23
10 Mécanisme réactionnel intervenant lors du test FRAP entre le complexe 25
ferricyanide ferriqueFe (III) et un antioxydant (AH)
11 Le taux d‟humidité et la matière sèche (MS %) de L. stoechas L 31
12 Courbe d‟étalonnage de l‟acide gallique 32
13 La courbe d‟étalonnage de la quercetine 33
14 Activité anti-radicalaire au DPPH de l‟extrait de L. stoechas L. 35
15 Activité anti-radicalaire au DPPH de standard BHT 36
16 Histogrammes exprimant les IC 50 (μg/ml) permettant la réduction de 50 % 36
du DPPH.
17 Pouvoir réducteur de l‟extrait méthanolique de L. steochas L à 700 nm 39
18 Pouvoir réducteur de la vitamine C à 700 nm 39
19 Histogrammes exprimant les EC 50 (μg/ml) permettant la réduction de 50 % 40
du fer
20 Droite d‟étalonnage de l‟acide ascorbique pour mesure la capacité 41
antioxydante
21 Capacité antioxydante totale d‟ l‟extrait de L. steochas L et de BHT 42

22 Résultats de l‟activité antibactérienne d‟extrait de L. steochas L sur les 45


souches étudiés.
Liste des Tableaux

N0 Titre page

I Différents types des espèces réactives 14

II Transcription des valeurs des diamètres d‟inhibition pour des disques 29


imprégnés de 10 μl d‟extrait

III Rendement de l‟extrait de L. stoechas L 30

IV Diamètre des zones d‟inhibition de la croissance microbienne par les 43


antibiotiques exprimée en mm (moyenne ± SD), transcrite en sensibilité

V Diamètre des zones d‟inhibition de la croissance microbienne par l‟extrait 44


exprimée en mm (moyenne ± SD), transcrite en sensibilité
Liste des abréviations

AA(%) : Activité antioxydante.

AAI : Indice de l‟activité antioxydante.

Abs : Absorption.

ATCC : American Type Culture Collection (catalogue de microorganismes)

BHT : Butyl hydroxy toluène.

CHL : Chloramphénicol

DO : Densité optique.

DPPH: 2, 2 -diphényl -1- picrylhydrazyl.

Ext : extrait

GM: Gentamicine.

IC50 : Concentration à 50% de DPPH perdu.

mg/ml : milligramme par millilitre.

MH : Muller Hinton.

PI% : Pourcentage d‟inhibition.

OFL : Ofloxacin.

Rdt: Rendement.

SD : Déviation standard.

UFC: Units Forming Colony.

.
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale

Introduction générale

Depuis l‟antiquité, les plantes médicinales ont toujours fait partie du savoir de base de
toutes les sociétés humaines (Aquaron, 2005). Aujourd‟hui, en cette ère de progrès rapide de
la technologie médicale, les préparations à base de plantes appelées aussi « médecine
alternative ou complémentaire » gagnent beaucoup de popularité (Qidwai et al., 2013), et
l‟intérêt accru pour leur utilisation a encouragé des études plus détaillées sur les ressources
végétales (Vasile Bagiu et al., 2012).

Actuellement, plusieurs questions sont soulevées concernant les effets indésirables des
molécules synthétiques destinées à la lutte contre le stress oxydant et les infections
bactériennes (Ames, 1983 ;Wang et al., 2008). Il semble donc important de trouver une
alternative à l‟utilisation des antioxydants synthétiques et des antibiotiques classiques. Les
remèdes à base de plantes constituent une alternative dans les systèmes de soins primaires et
donc, une voie prometteuse pour le développement des médicaments traditionnellement
améliorés. Ces derniers temps, beaucoup de chercheurs s‟intéressent aux plantes médicinales
pour leur richesse en antioxydants naturels à savoir les polyphénols, les flavonoïdes, les
tannins, etc. qui possèdent des activités antioxydantes, antimicrobiennes, pouvoirs anti-
inflammatoire, anticancéreux, antiviral, ainsi que la prévention des maladies cardiovasculaires
et dégénératives (Maisuthisakul et al. 2007). De ce fait, l‟exploitation de nouvelles
molécules bioactives ayant des effets secondaires limités ou inexistants à partir des sources
naturelles et leur adoption comme une alternative thérapeutique aux molécules synthétiques
sont devenues des objectifs prioritaires pour les recherches scientifiques et les industries
alimentaires et pharmaceutiques (Bruneton, 1999). Cependant, l‟évaluation des propriétés
phytopharmaceutiques, antioxydante et antimicrobienne demeure une tache très intéressante
et utile, en particulier pour les plantes d‟une utilisation rare ou moins fréquente ou non connue
dans la médecine traditionnelle. Ces plantes représentent une nouvelle source de composés
actifs (Teixeira da Silva, 2004).

L‟Algérie est un pays riche en plantes aromatiques et médicinales (lavande entre


autres), Lavandula stoechas L. ou lavande papillon (Benabdelkader, 2012), appelée
"Khûzama ou Helhal", se présente sous forme d‟un arbrisseau et très ramifié, à des fleurs de
couleur violet et est largement distribuée à travers toute la périphérie nord du pays. Cette
plante est connue par sa richesse en composés phénoliques et par ses propriétés
antibactériennes, antifongiques (Cavanagh et Wilkinson, 2002), antioxydant et désinfectant
1
Introduction générale

des plaies contre les problèmes dermiques (Gören et al., 2002). Le présent travail a pour
objectif d‟évaluer les activités antioxydante et antibactérienne de l‟extrait brut de la partie
aérienne de cette plante Lavandula steochas L, largement utilisée en médecine traditionnelle
en Algérie, dont les objectifs de la présente étude sont :

 Préparation de l‟extrait méthanolique de la partie aérienne de la plante Lavadula


steochas L.
 Détermination de la teneur en polyphénols totaux, en flavonoïdes de l‟extrait
méthanolique de Lavadula steochas L.
 Evaluation de l‟activité antioxydante de l‟extrait méthanolique de Lavadula steochas
L. par les tests de DPPH, capacité antioxydante totale (TAC) et du pouvoir réducteur.
 Evaluation de l‟activité antimicrobienne de l‟extrait méthanolique de
Lavadula steochas L vis-à-vis quatre souches et une levure en utilisant test de
diffusion sur gélose.

2
Chapitre I Synthèse bibliographique

I.1.synthèse bibliographique
I.1. Monographie de Lavandula stoechas L.
I.2.1. Étymologie
Le mot lavande dérive du verbe laver, il est peut être issu de l'italien lavando (action
de laver) mais peut remonter au latin lavare qui signifie laver et aussi se baigner (Ryley,
1998). Dr T. B. (1926) donne comme définition du mot Stoechades : vient du grec
stoechades et signifie «rangées en lignes» (Barbier, 1963).
I.2.2. Synonymes
L‟espèce Lavandula stoechas L. (syn. Stoechas officinarium Moench) est
communément appelée „lavande française‟, „lavande italienne‟, „lavande espagnole‟, „lavande
des stoechades‟, „lavande maritime‟, „lavande papillon‟ ou „lavande à toupet‟
(Benabdelkader, 2012).

I.2.3. Description botanique

La lavande papillon, L. stoechas L. est une espèce végétale bien connue fait également
partie de la famille des Lamiacées ou Labiées. Il possède donc les mêmes caractéristiques
morphologiques et communes à l„ensemble de cette famille (Balouiri, 2011). Elle se présente
sous la forme d‟un arbrisseau et pouvant atteindre un mètre de haut (Benabdelkader, 2012),
tomenteux, blanchâtre, tétragones (Jullien, 2016), très ramifié et très aromatique avec une
lourde odeur semblable à celle du pin (Benabdelkader, 2012), l‟essence qu‟on peut en
extraire a une odeur très forte et désagréable (Barbier, 1963). Elle supporte la miombre,
tolère le froid et préfère les endroits ensoleillés et les sols riches (Chu & Kemper, 2001).

- Fleurs : de couleur mauve foncé (fig. 01), en épis courtement pédonculés, ovales ou
oblongs, compacts, quadrangulaires, surmontés d'une houppe de grandes bractées stériles
violettes. Bractées fertiles larges, obovales-subtrilobées, membraneuses, veinées, plus courtes
que le calice très velu. Carpelles ovales à 3 angles (Jullien, 2016).

- Feuilles : sont petites, grisâtres, tomenteuses (Besombes, 2008), sont opposées de 2- 4


cm de long, sessiles, oblongues, lancéolées, linéaires, étroites et recourbées sur les bords
(Benabdelkader, 2012), mais sans dents ni lobes, appariés ou groupés à les nœuds, parfumés
lorsqu'ils sont écrasés, stipules-aucune, pétiole-aucune (Siddiqui et al., 2016).
- Tiges : Nombre-plusieurs, longueur de 20- 40 cm (Besombes, 2008) de couleur grisâtre,
ramifié, carré quand jeunes, poussent souvent le long du sol, puis plier vers le haut,
3
Chapitre I Synthèse bibliographique

densément poilu avec étoile type poils, parties inférieures boisées et rugueuses, taillis lors de
la coupe (Siddiqui et al, 2016).
La floraison, plus précoce que chez les autres lavandes, se déroule d‟avril à mai puis
en automne (Giray et Kirici, 2008).

I.2.4. Position systématique

D‟après Quezel et Santa (1963), la systématique de L. stoechas L. est la suivante :


Règne : plantes.
Embranchement : Phanérogames ou Spermaphytes.
Sous-embranchement : Angiospermes.
Classe : Dicotyledones.
Sous-classe : Astéridées.
Ordre : Lamiales (Labiales).
Famille : Lamiaceae ou Labieae.
Genre : Lavandula.
Espèce : Lavandula stoechas L.
Nom vernaculaire algérien : ʺHelhalʺ, ʺAmezzirʺ, ʺKhûzamaʺ.
Nom français : „Lavande des stoechades‟, „lavande maritime‟, „lavande papillon‟ ou „lavande
à toupet. (Fig. 1).

Figure 1. Lavandula steochas L. (Originale, 2018).

4
Chapitre I Synthèse bibliographique

I.2.5. Aire de répartition

La répartition du genre Lavandula est répandue dans tout le bassin méditerranéen


(Europe méridionale, l‟Afrique du Nord et le Moyen Orient), largement distribué dans les Iles
canari, Islande et à travers tout le tell méditerranéen, Sud West de l'Asie, Afrique tropicale
avec une disjonction vers l‟Inde (Quezel & Santa, 1963 ; Upson et al., 2000).

En Algérie, les populations naturelles de L. stoechas sont situées au nord du pays, le


long de la côte méditerranéenne dans les wilayas de Skikda, Jijel, Boumerdes, Bouira, Blida,
Médéa, Ain Defla et Chlef (Benabdelkader, 2012), elle est parmi les très nombreuses
espèces végétales qui forment la flore spontanée algérienne (Haussein, 2000).

I.2.6. Utilisation en médecine traditionnelle

La lavande utilisée par les médecins musulmans qui la considéraient comme


céphalique (tonique), résolvante, désobstruant, et carminative. Ils la prescrivent pour lutter
contre des infections pulmonaires et pour l‟expulsion des humeurs bilieuses et flegmatiques
(Said, 1996).

La Lavande a été traditionnellement utilisée comme plante aromatique, culinaire, décoratif,


cosmétique et dans des buts médicinaux (Maganga, 2004).

L. stoechas L. possède des propriétés thérapeutiques remarquables ; La décoction des


feuilles est utilisée dans le cas d'infections intestinales, de gastralgies ; mais c'est surtout pour
ses propriétés antitussives qu'il est largement recommandé. Les fleurs en décoction apaisent
l'hystérie, ingérées telles quelles, elles seraient également efficaces pour calmer la toux,
l'asthme (Beloued, 2005) et pour la lutte contre les insectes comme insectifuge (Mennal et
Chennafi, 2015 ; Skoula et Abidi, 1996) ou insecticide (Gören et al., 2002).

La plante est également employée traditionnellement dans la médecine populaire


comme anti-inflammatoire (Sosa et Altinier, 2005), antispasmodique (Gören et al., 2002)
dans les douleurs des coliques (Nadkarni, 1982 ; Siddiqui et al., 2016; Usmanghani et al.,
1997), anti-carcinogène, antidépresseur, antioxydant (Gören et al., 2002), expectorant et
stimulant (Giray et Kirici, 2008).

L'HE est un précieux remède des premiers secours, elle est accélère la guérison des
brûlures des plaies (action cicatrisante, réparatrice (Mennal et Chennafi, 2015) et
désinfectant des plaies contre les problèmes dermiques (Gören et al., 2002), a aussi des effets
5
Chapitre I Synthèse bibliographique

positifs sur les infections urinaires, les maladies cardiaques, l'eczéma (Baytop, 1999),
spasmolytiques, contre le diabète, la fièvre (Chu et Kemper, 2001), les douleurs menstruelles
féminines, les calculs rénaux, l‟anthrax, l‟otite, l'hypertension (Skoula et Abidi, 1996) et pour
traiter l‟infertilité (Chu et Kemper, 2001). Il est utilisée dans l„industrie de la lessive et de la
savonnerie, ainsi qu„en parfumerie. En effet, celle-ci analgésiques (calmante), antiseptiques
(Baytop, 1999 ; Beloued, 2005) sédatives (Baytop, 1999; Gören et al., 2002 ; Siddiqui et
al., 2016), antimicrobiennes (Asimgil, 1997; Gören et al., 2002), antibactériens,
antifongiques et antidépressifs (Cavanagh et Wilkinson, 2002).

I.2.7. Composition chimique

Selon Ferreres et al. (1986) ; Lawrence (1996); Mastelic et Kustrak (1997) les
constituants chimiques potentiellement actifs du genre Lavandula sont :
 Monoterpènes : a-pinène, 3-pinène, 3-ocimène, camphre, limonene, p-cymène,
sabinène, terpinène
 Monoterpène alcools: a-terpinéol, bornéol, lavandulol, linalol, p-cymen-8-ol,
Transpivocarvéol.
 Mono terpène aldéhydes: aldéhyde de cumin.
 Mono terpène éthers: 1,8-cinéole.
 Monoterpène esters: acétate de linalyl, acétate de terpènyl.
 Monoterpène cetones: carvone, coumarine, cryptone, fenchone, méthylhéptenone,
noctanone,nopinone, p-méthylacétophénone p Benzénoides: eugénol, coumarine,
carvacrol, acide hydroxycinnamique, acide rosmarinique, thymol.
 Sesquiterpènes: caryophylléne, oxyde de caryophylléne, a-photosantanol, OE-santalal,
a-norsantalénone.
 Traces de nombreux autres composés, tels que les flavonoïdes.

I.2. Les composés phénoliques


1.2.1. Généralités
Les polyphénols constituent un groupe important de métabolites secondaires, environ
10 000 composés ont été caractérisés jusqu'à aujourd'hui (Guignard, 2000), constituent une
famille de molécules organiques spécifique du règne végétal. Ce sont des métabolites
secondaires produits par les plantes pour interagir avec les autres végétaux et les animaux
(Bravo, 1998).

6
Chapitre I Synthèse bibliographique

La plupart des molécules phénoliques sont formées à partir de deux acides aminés
aromatiques la tyrosine et surtout de la phénylalanine. Ces acides aminés sont formés de façon
variable suivant les végétaux,

Les composés phénoliques sont des substances présentes dans tous les végétaux et
dans tous les organes de la plante, ils possèdent un noyau aromatique portant un ou plusieurs
groupements hydroxyles (Naczk et Shahidi, 2003 ; Barboni, 2006 ; Sun et al., 2011). Et ils
jouent un rôle essentiel dans la structure et la protection des plantes (Naczk et Shahidi, 2003
; Stalikas, 2007). Ils offrent également, pour la santé humaine, une protection contre certaines
maladies impliquant un stress oxydatif, comme les cancers et les maladies cardiovasculaires et
neurodégénératives (Sun et al., 2011).
Le terme "composés phénoliques végétaux» englobe les phénols simples, les acides
phénoliques, les coumarines, les flavonoïdes, les stilbènes, les tannins, les lignines et les
lignanes (Stalikas, 2007).

I.2.2. Biosynthèse des composés phénoliques

1. La voie de Shikimate
C‟est souvent la voie de biosynthèse des composés aromatiques, elle joue un rôle
critique pour contrôler le métabolisme de la voie de phénylpropanoide (Yao et al., 1995).

2. La voie des phénylpropanoides


La voie de phénylpropanoide commence par la phénylalanine (Phe) qui fournit en plus
des principaux acides phénoliques simples, coumarines, isoflavonoïdes, flavonoïdes, acide
salicylique, des précurseurs de lignine, qui est quantitativement le second biopolymère le plus
important après la cellulose (Guignard, 2000).

3. La biosynthèse des flavonoïdes


Tous les flavonoïdes ont une origine biosynthétique commune et, de ce fait, possèdent
le même élément structural de base, L‟étape clé de la formation des flavonoïdes est la
condensation, catalysée par la chalcone synthase, d‟une unité phényle propanoïde avec trois
unités malonyl-CoA. Cette chalcone est l‟intermédiaire caractéristique de la synthèse des
divers flavonoïdes (Bruneton, 1999).

7
Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure 2. Biosynthèse de certains composés phénoliques à partir de la phénylalanine (Naczk


et Shahidi, 2003).

I.2.3. Principales classes des polyphénols


On distingue les acides phénoliques (phénols simples), les flavonoïdes, les lignanes,
les stilbènes, les coumarines et les tannins (Harborne, 1980 ; Glombitza, 1985 ; Goodwin,
1988 ; Porter, 1989; Boros, 2010).

8
Chapitre I Synthèse bibliographique

1.2.3.1. Les acides phénoliques

1.2.3.1. 1. Acides hydroxycinnamiques

Dérivent de l'acide cinnamique et ont une structure générale de base de type (C6-C3) dont
les plus abondants sont l‟acide caféique, l‟acide férulique, l‟acide cinnamique. Existent
souvent sous forme combinée avec des molécules organiques. Les degrés d'hydroxylation et de
méthylation du cycle benzénique, conduisent une réactivité chimique importante de ces molécules
(Sarni-Manchado et Cheynier, 2006). (Fig.3).

Figure 3. Principaux acides hydroxycinnamiques (Sarni-Manchado et Cheynier,


2006).

Ils sont considérés comme substances phytochimiques avec des effets prebiotique,
antioxydant, de chélation et anti-inflammatoire. Leur toxicité est très faible car ils sont
considérés non toxiques ; Les mieux caractérisés pharmacologiquement, sont l‟acide caféique
et l‟acide ferulique qui montrent l‟effet anticancéreux au niveau des poumons chez les souris,
alors que l‟acide gallique agit par le même effet en prévenant le déclanchement du cancer
oesophagien chez les rats (Laraoui, 2007).
1.2.3.1.2. Acides hydroxybenzoïques
Sont des dérivés de l'acide benzoïque et ont une structure générale de base de type
(C6-C1). Ces molécules existent souvent sous forme d'esters ou de glycosides. Les acides
hydroxybenzoïques les plus abondants sont répertoriés dans la figure 4

9
Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure 4. Principaux acides hydroxybenzoïques (Sarni-Manchado et Cheynier, 2006).

1.2.3.2. Les coumarines

Les coumarines qui sont aussi des dérivés de C6-C3, appartiennent au groupe des
composés connus des benzopyrones (O’Kennedy et Thornes, 1997) et toutes sont substituées
en C7 par un hydroxyle. Elles sont issues du métabolisme de la phénylalanine via un acide
cinnamique,l‟acide p-coumarique. Elles se trouvent dans la nature soit à l‟état libre ou bien
combiné avec des sucres. Elles sont responsables de l'odeur caractéristique du foin (Cowan,
1999) (Fig.5).

Figure 5. Principaux types de coumarines (Macheix et al., 2005).

1.2.3.3. Les flavonoïdes

Les flavonoïdes constituent le groupe le plus large des composés polyphénoliques. Ils
sont classés en flavonols, flavones, flavanones, chalcones, flavanes, isoflavones, flavanols et
anthocyanes (Fig. 6) (Derbel et Ghedira., 2005). Du fait de leurs propriétés antioxydantes,
liées à leur structure polyphénolique, les flavonoïdes ingérés avec nos aliments sont réputés

10
Chapitre I Synthèse bibliographique

pour protéger l‟organisme contre les effets délétères des apports environnementaux oxydants
(Stoclet et Schini-Kerth., 2011).

Figure 6. Les structures chimiques des principales familles de flavonoïdes (Fraga et Oteiza.,
2011).

1.2.3.4. Les tanins

Les tanins sont un groupe diversifié de métabolites secondaires des plantes qui ont
deux caractéristiques communes : tous sont des polyphénols et tous ont la capacité de fixer les
protéines. Cependant, l'étude des effets nutritionnels des tanins est complexe parce que les
plantes contiennent une grande diversité de tanins. Certains tanins produisent des effets
toxiques tandis que d'autres bénéficient de la santé et de la nutrition (Harvey., 2006). Les
tanins, sont des constituants naturels du thé vert, vin rouge, et d'autres produits végétaux (Keil
et al., 2004).

Chez les végétaux supérieurs, il y‟a deux groupes de tanins qui différent par leur
structure et leur origine biogénétique : les tanins hydrolysables et les tanins condensés
(Biaye., 2002).

a) tanins hydrolysables : Ce sont des oligo ou des polyesters d‟un sucre (ou d‟un polyol
apparenté) et d‟un nombre variable d‟acide phénolique. Le sucre est très généralement le
11
Chapitre I Synthèse bibliographique

glucose. L‟acide phénolique est soit l‟acide gallique dans le cas des tanins galliques, soit
l‟acide hexahydroxydiphénique (HHDP) et ses dérivés dans le cas des tanins éllagiques
(Bruneton., 1999).

b) tanins condensés : Ce sont des polymères ou oligomères flavaniques, constitués d‟unités


flavan-3-ols, le plus souvent épicatéchine et catéchine, avec un degré de polymérisation entre
deux et plus de 50 unités (Khanbaba et Ree., 2001). Aussi, les tanins ont de grandes
capacités antioxydantes dues à leurs noyaux phénols. Les tanins hydrolysables et condensés
sont 15 à 30 fois efficaces que les phénols simples (Peronny., 2005).

1.2.3.5. Les stilbènes


Les membres de cette famille possèdent la structure C6-C2-C6. Ces composés sont en
très petite quantité dans notre alimentation. Ce sont des phytoalexines, composés produits par
les plantes en réponse à l'attaque par les microbes pathogènes fongiques, bactériens et viraux.
Les sources principales des stilbènes sont les raisins, le soja et les arachides (Crozier et al.,
2006). Le plus connu d‟entre eux est le resvératrol qui a été largement étudié pour ses
propriétés anticancéreuses mises en évidence lors de l‟étude des activités biologiques de
plantes médicinales (El Gharras, 2009).

I.2.3. Activités biologiques

I.2.3.1. Activité antioxydant

L‟activité antioxydante des polyphénols assure une meilleure conservation des denrées
alimentaires en empêchant la peroxydation lipidique. Dans l‟industrie cosmétique, les
composés phénoliques trouvent leur application pratique en luttant contre la production des
radicaux libres néfastes pour la santé et la beauté de la peau. En phytothérapie, même si
certaines indications sont communes à plusieurs classes (les propriétés vasculoprotectrices,
sont par exemple aussi bien attribuées aux flavonoïdes qu‟aux anthocyanes, tanins et autres
coumarines), chaque classe chimique semble être utilisée pour des bénéfices spécifiques
(Hennebelle et al., 2004).

C‟est admis que la capacité antioxydante de plusieurs fruits est due à la présence des
flavonoïdes, en fait, la plus part des constituants polyphénoliques montre un pouvoir
antioxydant élevé en comparant avec les autres antioxydants connus : vitamine C, vitamine E,
et β-carotène (Vinson, 1995).

12
Chapitre I Synthèse bibliographique

La consommation des composés phénoliques se traduit par une augmentation


transitoire de la capacité antioxydante du plasma dans les heures qui suivent le repas.
Parvenus au niveau des artères, ils préviennent l'oxydation des lipoprotéines de faible densité
(Low Density Lipoproteins ou LDL). En limitant leur incrustation dans les parois des artères
(Manallah, 2012).

I.2.3.1.1. Stress oxydatif

Le stress oxydatif est défini comme étant le déséquilibre entre la génération des
espèces réactives de l‟oxygène et la capacité du corps à neutraliser et à réparer les dommages
oxydatifs (Boyd et al., 2003).

Ce déséquilibre peut avoir diverses origines, telle que l‟exposition aux radiations
ionisantes (exposition importante au soleil, radioactivité artificielle ou naturelle), la pollution,
le contact avec certains pesticides et solvants, la consommation de tabac et d‟alcool, la prise
de certains médicaments, la pratique du sport intensif et tout processus susceptible de
surcharger les réactions de détoxication hépatique, notamment une perte de poids importante
(Poirier, J. 2004 ; Médart, J. 2009)

I.2.3.1.2. Les radicaux libres

Un radical libre est définies comme toute molécule possédant un ou plusieurs électrons
non appariés (Jacques et André., 2004), cette molécule est très instable et réagie rapidement
avec d‟autres composants, essayant de capturer l‟électron nécessaire pour acquérir la stabilité,
une réaction en chaine débute lorsqu‟un radical libre attaque la molécule stable la plus proche
en lui arrachant son électron, et la molécule attaquée devient elle-même un radical libre
(Martinez-Cayuela, 1995).

Parmi toutes les espèces radicalaires susceptibles de se former dans les cellules, il
convient de distinguer un ensemble restreint de composés radicalaires qui jouent un rôle
particulier en physiologie et que nous appellerons radicaux libres primaires, qui dérivent
directement de l‟oxygène. Les autres radicaux libres, dits radicaux secondaires (radical
peroxyle ROO•, radical alkoxyle RO•), se forment par réaction de ces radicaux primaires sur
les composés biochimiques de la cellule (Novelli, 1997).

L‟ensemble des radicaux libres primaires est souvent appelé “espèces réactives de
l‟oxygène” (ROS). Cette appellation n‟est pas restrictive. Elle inclut les radicaux libres de

13
Chapitre I Synthèse bibliographique

l‟oxygène proprement dit : radical superoxyde O2•¯, radical hydroxyl OH•, monoxyde
d‟azote NO•, mais aussi certains dérivés oxygénés réactifs non radicalaires dont la toxicité est
importante : l‟oxygène singulet 1O2, peroxyde d‟hydrogène H2O2, peroxynitrite ONOO¯
(Favier, 2003). (Tab I).

Tableau I. Différents types des espèces réactives (Gutowski et Kowalczyk, 2013).


Espèces radicalaires Espèces non radicalaires

Nom Symbole Nom Symbole

Anion superoxyde O2•- Peroxyde d’hydrogène H2O2

Acide hypochlorique HOCl Radical hydroxyle OH•

Monoxyde d’azote NO• Peroxyde organique ROOH

Oxygène singulet 1
O2 Radical peroxyle ROO•

Radical alkoxyle RO• Peroxynitrite ONOO-

I.2.3.1.3. Les conséquences de stress oxydatif

Le principal danger des radicaux libres vient des dommages qu‟ils peuvent provoquer
lorsqu‟ils réagissent avec des composants cellulaires importants, tels que l‟ADN Hadj Salem,
J. (2009), les lipides (peroxydation), les protéines Jacob, L. (2007)…etc. Cette oxydation
provoque des dommages sur tout l‟organisme, accélérant le vieillissement (maladies
cardiovasculaires et neuro-dégénératives, cancer, diabète…) (Pincemail,et al,2003) et la
dégradation des cellules et des tissus ( Bonnet, et al,2010). La figure 7 représente Cibles
biologiques et endommagement oxydatifs induits par les espèces oxygénées réactives (Kohen
et Nyska, 2002).

14
Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure 7. Principaux dommages cellulaires induits par les espèces réactives de


l‟oxygène (Kohen et Nyska, 2002).

I.2.3.1.4. Les antioxydants

Les antioxydants sont des substances capables de neutraliser ou de réduire les


dommages causés par les radicaux libres dans l‟organisme et permettent de maintenir au
niveau de la cellule des concentrations non cytotoxiques de ROS. Notre organisme réagit
donc de façon constante à cette production permanente de radicaux libres et on distingue au
niveau des cellules deux lignes de défense inégalement puissantes pour détoxifier la cellule
(Favier, 2003).

I.2.3.1.4.1. Les antioxydants naturels

a. Les antioxydants enzymatiques

Les antioxydants enzymatique (primaires) qui sont appelés également les antioxydants
vrais ou antioxydants radicalaires (Reynal et Multon, 2009). Ce sont Des enzymes
antioxydantes présentent des systèmes de défense très efficaces. Cette ligne de défense est
constituée de superoxyde dismutase (SOD), de catalase et de peroxydase (glutathion et
ascorbate) (Favier, 2006).

15
Chapitre I Synthèse bibliographique

Ces enzymes antioxydantes permettent l‟élimination des radicaux libres primaires, selon les
réactions suivantes:

De ce fait elles préviennent la formation de radicaux libres organiques à partir des


lipides membranaires notamment et contribuent donc à la protection des membranes de la
peroxydation lipidique (Dacosta, 2003).

b. Les antioxydants non enzymatiques

Ce sont des molécules exogènes. Contrairement aux enzymes antioxydantes, une


molécule d‟antioxydant piège un seul radical libre. Pour pouvoir fonctionner à nouveau, cette
molécule d‟antioxydant doit donc être régénérée par d‟autres systèmes (Fig. 8) (Dacosta,
2003).
Plusieurs substances pouvant agir en tant qu‟antioxydants In vivo ont était proposés.
Elles incluent : la vitamine E, l‟acide ascorbique, le β-carotène, les flavonoïdes, les composés
phénoliques,…etc. Ces composés sont facilement oxydables, relativement stables et
conduisent à des dismutations permettant l'arrêt des réactions radicalaires en chaîne. Ce
système de protection peut être à la fois membranaire (vitamine E, A) ou cytosolique et
extracellulaire (glutathion, vitamine C). (Kohen et Nyska, 2002).

 Antioxydants phénoliques

Les polyphénols sont des métabolites secondaires ont des propriétés antioxydantes, et
en particulier la classe des flavonoïdes. Les flavonoïdes peuvent agir de différentes façons
dans les processus de régulation du stress oxydant : par capture directe des RLs, par chélation
de métaux de transition comme le fer ou par inhibition de l‟activité de la XO (Li et al., 2014).

16
Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure 8. Les systèmes de défense contre les radicaux libres (Kohen et Nyska, 2002).

I.2.3.1.4.2. Les antioxydants synthétiques

Les antioxydants synthétiques tel que le butylhydroxyanisole (BHA),


butylhydroxytoluène (BHT), gallate propylée (PG) et le tétrabutylhydroquinone (TBHQ) sont
largement utilisés dans l‟industrie alimentaire parce qu‟ils sont efficaces et moins chers que
les antioxydants naturels. Cependant, il a été montré que ces antioxydants de synthèse
pouvaient être toxiques (Yu et al, 2000). En effet, le BHA convertirait certains produits
ingérés en substances toxiques ou carcinogènes en augmentant la sécrétion des enzymes
microsomales du foie et des organes extra-hépatiques (Barlow, 1990).

I.2.3.2. Activité antibactérienne des polyphénols

Les polyphénols sont doués d'activités antibactériennes importantes et diverses,


probablement du à leurs diversités structurales. Les sites et le nombre des groupes hydroxyles
sur les groupes phénoliques sont supposés être reliés à leur relative toxicité envers les
microorganismes, avec l‟évidence que le taux d‟hydroxylation est directement proportionnel à
la toxicité. Il a été aussi rapporté que plus les composés phénoliques sont oxydés et plus ils
sont inhibiteurs des microorganismes. (Sandhar et al., 2011).

Il a été rapporté que les extraits de plantes et beaucoup d‟autres préparations


phytochimiques riches en flavonoïdes ont possédé une activité antimicrobienne (Tim et al.,
2005).
Grâce à leur structure caractérisée par la présence de groupe phénolique, et d‟autres
fonctions chimiques, les flavonoïdes sont considérés de très bons agents antibactériens
17
Chapitre I Synthèse bibliographique

(Harborne et Williams., 2000). De nombreuses études ont rapporté les activités


antimicrobiennes des flavonoïdes. (Haraguchi et al.,1998 ; Iinuma et al.,1994 ; Iniesta et al
.,1990).
Le mécanisme des effets antibactériens des polyphénols est sans doute très complexe. Parmi
les hypothèses avancées, on cite :
 Inhibition des fonctions de la membrane cytoplasmique due à l‟intercalation des
polyphénols dans les phospholipides membranaires (Daglia, 2012).
 Inhibition de la synthèse d'acide nucléique (Hilliard et al., 1995 ; Zhang et al., 2009).
 Inhibition du métabolisme énergétique microbien (Haraguchi et al., 1998, Daglia,
2012).
 Séquestration des substrats requis pour la croissance microbienne (Milane, 2004 ;
Daglia, 2012).

18
Chapitre II Matériel et méthodes

II.1.matériel et méthodes
II.1. Matériel
II.1.1. Matériel biologique
II.1.1.1. Matériel végétal
a. Critères de choix de la plante

Vu l‟importance de la biodiversité de notre région, on a essayé d‟étudier une espèce


végétale : L. stoechas L., appartienne à la famille des Lamiacées, le choix de cette plante s‟est
basé sur
 Etude bibliographique et une enquête ethnopharmacologie auprès de la population
locale ayant une connaissance de ses usages en médecine traditionnelle
 Ses utilisations traditionnelles dans le traitement des maladies d‟origine microbienne.

b. Récolte, identification et conservation

La partie étudiée de la plante L. stoechas L. est la partie aérienne (sommités fleurées).


Cette plante a été récolté le mois d‟Avril 2018 au stade de floraison, où il y‟a accumulation
importante des substances bioactives, à partir de la population végétale spontanée de la wilaya
de Bouira, Algérie.

L‟identification botanique de l‟espèce a été effectuée par le botaniste Dr SARRI


Djamel au niveau du département des sciences de la nature et de la vie, Université de
Mohammed Boudiaf M‟sila (Algérie).

Le matériel végétal recueilli est séché à température ambiante et à l‟abri de la lumière.


Une fois séchée, le matériel végétal a été broyé, puis conservés à l‟abri de la lumière, de
l‟humidité et de la chaleur jusqu‟à son utilisation.

II.1.1.2. Microorganismes utilisés

a. Souche bactériennes
Le choix des microorganismes a été porté sur cinq souches de collection internationale
ATCC (American type culture collection) fréquentes en pathologie humaine. Certaines
d‟entre eux sont souvent responsables de toxi-infections alimentaires constituant ainsi un
problème majeur de santé publique, et sont caractérisées par leur résistance naturelle à divers
agents antimicrobiens.

19
Chapitre II Matériel et méthodes

Deux groupes de bactéries ont été sélectionnés:


 Des bactéries Gram positif (Gram+) : Staphylococcus aureus (S. aureus)
ATCC 25 923, Bacillus subtilis (B. subtilis) ATCC 66 33.
 Des bactéries Gram négatif (Gram-) : Pseudomonas aeruginosa (P.
aeruginosa) ATCC 27 853, Escherichia coli (E. coli) ATCC 25 922,
Ces souches ont été fournies aimablement par les responsables du laboratoire de
Microbiologie de l‟Institut Pasteur de M‟sila.
b. Conservation des souches

La conservation des souches a été réalisée par ensemencement des souches isolées sur
gélose nutritive inclinée dans des boites de pétri, les cultures pures sont conservées à + 4 °C à
l‟obscurité.

II.1.2. Matériel non biologique


Des antibiotiques ont été utilisés comme références (témoins positifs). Les
équipements, la verrerie et les milieux de culture utilisés sont mentionnés dans l‟Annexe 1.

II.2. Méthodes d’analyse


II.2.1. Préparation de l’extrait méthanolique
L'extrait Méthanolique de L. steochas L a été obtenu par macération de 100 g de
broyat de la partie aérienne de la plante (feuilles et fleurs) dans 1L de méthanol pendant 7
jours sous agitation magnétique. L‟opération est répétée trois fois, le mélange est d‟abord
filtré sur une gaze et ensuit sur papier Whatman. Les filtrats obtenus sont additionnés et
évaporés à sec à l‟aide d‟un évaporateur rotatif “BÜCHI” à une température de 40 - 50 °C.
L‟extrait sec est conservé au réfrigérateur (Sharma et al., 2008).

II.2.2. Calcul du rendement


Les valeurs des rendements sont exprimées par rapport à la matière sèche. Le rendement
en extrait méthanolique (R) est le rapport entre la masse de l‟extrait et la masse de la matière
végétale utilisée.

Le rendement, exprimé en pourcentage est calculé par la


formule suivante :
R= PB/ PA x100

20
Chapitre II Matériel et méthodes

R : Rendement de l‟extrait en%


PB : Poids de l‟extrait en g
PA : Poids de la plante en g

II.2.3. Taux d’humidité

Le taux d‟humidité ou la teneur en eau est définie comme étant la perte de poids subit
lors de la dessiccation (Audigié et al., 1978) et a été déterminée par le procédé de séchage
dans l‟étuve à 105 °C, 2g de la matière fraiche été étuvé pendant 4 heure ; trois répétitions ont
été réalisées, dont la moyenne représenterait le taux d‟humidité (Twidwell et al., 2002 ;
Simpson, 1999).

Le taux d‟humidité de cette plante est calculé par la formule suivante (Twidwell et al.,
2002 ; Simpson, 1999):

H% = (Poids α - Poids β ) / Poids α x 100

H% : taux d‟humidité exprimé en %.

α : Poids de l‟échantillon « plante fraiche » en g.

β : Poids de l‟échantillon « plante sèche » en g.

II.2.4. Analyses phytochimiques

II.2.4.1. Dosage des polyphénols

Le dosage des polyphénols totaux a été effectué selon la méthode de Wong et al.,
(2006). La teneur phénolique totale est habituellement déterminée colorimétriquement par le
spectrophotomètre UV-Vis en utilisant l‟essai de Folin-Denis ou généralement Folin-
Ciocalteu. Ces essais sont basés principalement sur la réduction du réactif acide
phosphotungstique phosphomolybdique (réactif de Folin) dans une solution alcaline
(Vuorela, 2005).

200μl d‟extrait (dissous dans le méthanol) ont été ajoutés à 1ml de réactif de Folin-
Ciocalteu 10 fois dilué. Les solutions ont été mélangées et incubées pendant 4 minutes. Après
l‟incubation 800 μl de la solution de carbonate de sodium Na2CO3 (75g /l) a été ajoutée. Le
mélange final a été secoué et puis incubé pendant 2 heures dans l'obscurité à température
21
Chapitre II Matériel et méthodes

ambiante. L'absorbance de tous les extraits a été mesurée par un spectrophotomètre


(SECOMAM) à 765 nm.

La concentration des polyphénols totaux est calculée à partir de l‟équation de


régression de la gamme d‟étalonnage, établie avec le standard étalon l‟acide gallique (10-100
μg/ml) et exprimée en microgrammes d‟équivalents d‟acide gallique par milligramme
d‟extrait (μg EAG/mg), en utilisant l‟équation de la régression linéaire de la courbe
d‟étalonnage tracée de l‟acide gallique.

II.2.4.2. Dosage des flavonoïdes

La méthode de trichlorure d‟aluminium (AlCl3) cité par Djeridane et al., (2006) est
utilisée pour quantifier les flavonoïdes.

Les flavonoïdes possèdent un groupement hydroxyle (OH) libre, en position 5 qui est
susceptible de donner avec le groupement CO, un complexe coloré avec le chlorure
d‟aluminium. Les flavonoïdes forment des complexes jaunâtres par chélation des métaux (o et
aluminium). Ceci traduit le fait que le métal (Al) perd deux électrons pour s‟unir à deux
atomes d'oxygène de la molécule phénolique agissant comme donneur d‟électrons (Ribéreau-
Gayon et al., 1972).

1 ml d‟extrait et (dissous dans le méthanol) avec les dilutions convenables a été ajouté
à un volume égal d‟une solution d‟AlCl3 (2% dans le méthanol). Le mélange a été
vigoureusement agité et l'absorbance à 430 nm a été lue après 10 minutes d‟incubation.

Effectuer la même opération pour la quercétine à différentes concentrations en


introduisant 1 ml de ces dernières dans une série de tubes et ajout de 1 ml d‟AlCl 3 à 2%. Le
blanc est représenté par l‟éthanol additionné à l‟AlCl3, toutes les opérations sont réalisées en
triplicata.

La quantification des flavonoïdes a été faite en fonction d'une courbe d'étalonnage


linéaire (y = a x + b) réalisé par un standard étalon "la quercétine" à différentes concentrations
(3-30 μg/ml) dans les mêmes conditions que l‟échantillon. Les résultats sont exprimés en
microgrammes d‟équivalent de quercétine par milligramme d‟extrait (μg EQ/mg).

22
Chapitre II Matériel et méthodes

II.2.5. Activités biologiques


l‟activité antioxydante de l‟extrait de L. steochas L a été évaluée par trois méthodes ;
test de DPPH, pouvoir réducteur et capacité antioxydante totale TAC. L‟activité
antimicrobienne vis-à-vis des bactéries pathogènes par la méthode de diffusion à partir d‟un
disque solide.

II.2.5.1. Activité antioxydante

II.2.5.1.1. Test de DPPH (2.2’-diphényl-1-picrylhydrazyl)

L‟activité antioxydante d‟extrait méthanolique a été évaluée par la mesure de piégeage


du radical DPPH, selon le protocole décrit par Blois (1958).

Dans ce test, les antioxydants réduisent le DPPH (diphényl-picryl-hydrazyl) de


couleur violette en un diphényl-picryl-hydrazine de couleur jaune, dont l‟intensité de la
couleur est inversement proportionnelle à la capacité des antioxydants présents dans le milieu
à donner des protons (Fig. 9) (Mohemmedi et al., 2006).

Le radical DPPH• entre en réaction avec des agents réducteurs donneurs d‟atome
d‟hydrogène qui sont capables de réduire ce radical (Hinneburg et al., 2006 ; Hubert, 2006 ;
Subhasree et al., 2009 ; Coelhoa et al., 2010).

Figure 9. Forme libre et réduite du DPPH (Mohammedi, 2006).

Les substances qui sont en mesure d'effectuer cette réaction peuvent être considérée comme
des antioxydants et donc des piégeurs de radicaux (Amarowicz et al., 2004 ; Hinneburg et
al., 2006; Mathew et Abraham, 2006).

23
Chapitre II Matériel et méthodes

La capacité d‟extrait de la plante à piéger le radical libre DPPH est évaluée en, suivant
le calcul de l‟IC50 et de l'indice de l'activité antioxydante (AAI) (Scherer et Godoy, 2009).

L‟évaluation de la capacité antioxydante est réalisée comme suit : à 0,5 ml d‟une


solution méthanolique de DPPH à 0,1mM, est ajouté 1,5 ml d‟extrait à différentes
concentrations. Le contrôle négatif est préparé, en parallèle, en mélangeant 1,5 ml de
méthanol avec 0,5 ml de la solution méthanolique de DPPH. Après incubation à l‟abri de la
lumière et à température ambiante pendant 30 min, l‟absorbance est mesurée à 517 nm.
L'expérience est réalisée en triplicata.

Une expérience de contrôle positif a été effectuée en utilisant le BHT dont les
concentrations varient entre 1 et 100 µg/ml.

 Calcul de pourcentage d'inhibition


L‟activité antioxydante, qui exprime la capacité de piéger le radical libre DPPH est
estimée par le pourcentage de décoloration du DPPH selon l‟équation suivante (Fu et al.,
2011):

% d‟activité anti-radicalaire = [(Abs1–Abs2) / Abs1] x 100

Où: Abs 1: absorbance du contrôle (solution du DPPH sans extrait).

Abs 2 : absorbance en présence d‟extrait ou du standard (BHT).

 Calcul de concentration inhibitrice IC50

La concentration inhibitrice (IC50) est la concentration de l‟échantillon testé nécessaire


pour réduire et neutraliser 50% du radical DPPH (Bouhaddouda, 2016)

Les IC50 sont calculées graphiquement par les régressions linéaires des graphes tracés
; pourcentages d‟inhibition en fonction de différentes concentrations des fractions testées

Les valeurs d‟IC50 ont été reportées en tant que moyenne plus ou moins l‟erreur
standard (SD). Une faible valeur d‟IC50 indique une forte capacité de l'extrait à agir comme
piégeur du DPPH (Bouhaddouda, 2016).

 L'indice de l'activité antioxydante

L'indice de l'activité antioxydante (AAI) est calculé selon l'équation suivante


(Bouhaddouda, 2016):
AAI = concentration finale de DPPH (μg/ml) / IC50 (μg//ml).
24
Chapitre II Matériel et méthodes

Les résultats d‟AAI sont exprimés comme suite:


AAI < 0.5 → faible activité antioxydante.
1>AAI > 0.5 → activité antioxydante modérée.
2> AAI > 1 → forte activité antioxydante.
AAI> 2 → très forte activité antioxydante.

II.2.5.1.2. Pouvoir réducteur

Le pouvoir réducteur du fer (Fe3+) dans l‟extrait est déterminé selon la méthode
décrite par Oyaizu (1986).

La présence des réducteurs (AH) dans les extraits des plantes provoque la réduction
de Fe3+/ complexe ferricyanide à la forme ferreux.
Par conséquent, le Fe2+ peut être évalué en mesurant et en surveillant l‟augmentation de la
densité de la couleur bleu cyanée dans le milieu réactionnel à 700 nm (Chung et al., 2002).
En effet, le système FeCl3/K3Fe(CN)6 confère à la méthode la sensibilité pour la
détermination «semi quantitative» des concentrations des antioxydants, qui participent à la
réaction redox (Fig. 10) (Amarowicz et al., 2004).

Figure 10. Mécanisme réactionnel intervenant lors du test pouvoir réducteur entre le
complexe ferricyanide ferrique Fe (III) et un antioxydant (AH)

Le protocole utilisé est celui décrit par Oyaizu, 1986. Dans un tube à essai en verre
contenant 1 ml de solution d‟échantillon à différentes concentrations, ont été ajoutés 2.5ml de
tampon phosphate (0,2M : pH 6,6) puis 2.5 ml de potassium hexacyanoferrate [K3Fe (CN) 6]
1% dans l‟eau distillée. L‟ensemble est chauffé à 50°C au bain marie pendant 20 minutes.

25
Chapitre II Matériel et méthodes

Un volume de 2.5ml d‟acide trichloracétique (10%) est ensuite ajouté et le mélange est
centrifugé à 3000 rpm pendant 10 minutes. Un aliquote de 2.5 ml de surnageant et transféré
dans un autre tube auquel ont été ajoutés 2.5 ml d‟eau distillée et 0.5ml de FeCl3 1%
fraîchement préparé dans de l‟eau distillée. Un blanc sans échantillon est préparé dans les
mêmes conditions en remplaçant l'extrait par méthanol.

Le contrôle positif est représenté par une solution d‟unantioxydant standard ; l‟acide
ascorbique dont l‟absorbance a été mesuré dans les mêmes conditions que les échantillons.
Une augmentation de l‟absorbance correspond à une augmentation du pouvoir réducteur des
extraits testés.

Les résultats sont exprimés en concentration effective a 50/ (CE 50) qui traduit la
concentration d‟antioxydant nécessaire pour l‟obtention d‟une absorbance de 0.5.

II.2.5.1.3. Capacité antioxydant totale

Le test est basé sur la réduction de molybdène Mo (VI) présent sous la forme d'ions
molybdate MoO42- à molybdène Mo (V) MoO2+ en présence de l'extrait ou d‟un agent
antioxydant. Cette réduction se matérialise par la formation d‟un complexe verdâtre
(phosphate/ Mo (V) à un pH acide (Prieto et al., 1999). On mesure l‟augmentation de la
coloration du complexe molybdène (VI) en présence d‟antioxydant. A la différence des autres
tests, ce test permet non seulement de quantifier l‟apport de l‟activité antioxydante des
polyphénols mais aussi d‟autres composés antioxydants tel que les vitamines (C, E…).

La méthode consiste à introduire dans un tube 0.3ml de chaque extrait à différente


concentrations mélangés à 3ml d‟un réactif composé de H2SO4 (0,6 M), de Na2PO4 (28
mM) et du molybdate d‟ammonium (4 mM). Le tube est ensuite bien fermé puis incubé à
95°C pendant 90 minutes. Après les avoir refroidis, l‟absorbance est mesurée à 695 nm. Le
témoin est constitué de 0.3 ml de méthanol mélangé avec 3 ml du réactif mentionné ci-dessus.
Les échantillons et les témoins sont incubés dans les mêmes conditions.
Les résultats obtenus sont exprimés en µg équivalent acide ascorbique par
milligramme de l‟extrait (µg EAA/mg d‟extraits).

II.2.5.2. Activité antimicrobienne

26
Chapitre II Matériel et méthodes

La technique utilisée est celle de la diffusion sur disque en milieu gélosé ou encore
méthode des disques (Dayal et Purohit, 1971). C‟est une méthode d‟évaluation qualitative in
vitro du pouvoir antibactérien d‟extrait.

Le principe de cette méthode est toujours la migration de l‟extrait par diffusion dans
la gélose. Cette technique inspirée de celle des antibiogrammes, est généralisée aux extraits
(Tharib et al., 1983).

Pour obtenir des résultats fiables, il faut travailler dans des conditions standardisées
car plusieurs facteurs peuvent influencer les résultats: la densité de l‟inoculum, la température
le temps d‟incubation, la concentration du produit à tester, la composition du milieu de culture
ainsi que l‟épaisseur de la gélose (Guerin-Faublee et Carret, 1999).

La méthode de diffusion sur disques en milieu gélosé est utilisée pour la détermination
de l‟activité antimicobienne des extraits selon la méthode décrite par Gulluce et al. (2007).

 Préparation de l’inoculum
Les espèces cibles (souches bactériennes choisies) ont été revivifiées et repiquées dans
la gélose nutritive, puis incubées à des températures optimales de développements (37 °C)
pendant 18-24 heures pour les bactéries et à 30°C pendant 24-48 heures pour les levures afin
d‟obtenir une culture jeune. Par la suite, des suspensions troubles de ces souches seront
réalisées en prélevant 3 à 5 colonies bien isolées et identiques. On les dépose dans 5 ml d‟eau
physiologique stérile puis on agite au vortex. Les concentrations bactériennes de l‟inoculum
sont évaluées par turbidité et sont exprimées par la mesure de la densité optique (DO à 600
nm) sur un spectrophotomètre. Une DO de 0,08 à 0,1 correspond à une concentration de 108
UFC/ml (units forming colony/ ml) (Athamena et al., 2010 ; Karatas & Ertekin, 2010 ;
Rahal et al., 2005 ; Sarac & Ugur, 2007; Yen Tan & Siew Yong Ng, 2006).

 Ensemencement

Dans des boîtes de Pétri, le milieu de culture gélosé MH pour les bactéries et
sabouroud pour les levures en surfusion est coulé aseptiquement à raison de 15 ml par boite.
Après la solidification, un écouvillon stérile imbibé avec la suspension bactérienne
fraichement préparée est étalé à la surface de la gélose à trois reprises, en tournant la boite à
environ 60° après chaque application sans oublier de faire pivoter l‟écouvillon sur lui-même
et finir l‟ensemencement en passant l‟écouvillon sur la périphérie de la gélose dans le but
d‟avoir une distribution égale de l‟inoculum. On laisse sécher les boites pendant 15 à 20 min.

27
Chapitre II Matériel et méthodes

 Test de sensibilité aux antibiotiques : antibiogramme

Ce test a été réalisé pour étudier l‟antibiogramme standard des germes utilisés et le
comparer avec l‟effet de l‟extrait méthanolique. Les disques d‟antibiotiques sont déposés à la
surface d'un milieu gélosé, préalablement ensemencé avec une culture pure de la souche à
étudier. La sensibilité des bactéries aux antibiotiques est appréciée selon le même protocole
qu‟avec les disques de papiers imprégnés d‟extrait.

Nous avons utilisé trois antibiotiques différents, Ofloxacin 5µg (OFL), Gentamicine
10µg (GM), Chloramphénicol 30µg (CHL). Le choix a été fait en fonction de la disponibilité.

 Test de sensibilité de l’extrait : Aromatogramme

La solution mère est préparée par solubilisation de l‟extrait brute dans le dimethyl
sulfoxide (DMSO) à 10%, pour atteindre des concentrations de 200 mg/ml, 400 mg/ml,
600mg/ml.

A l‟aide d‟une pince stérile, les disques de papier filtre stérilisés de 3 mm de diamètre
(Whatman n°1), stérile sont déposés à la surface de la gélose ensemencée à raison de quatre
disques par boite. Chaque disque est ensuite imprégné d‟une quantité de 10 μl de l‟extrait
méthanolique de différentes concentrations.

Les disques de papier filtre stérilisés de 3 mm de diamètre (Whatman n°1), imprégnés


de 10 μl de DMSO sont déposés à la surface de la gélose à l‟aide d‟une pince bactériologique
stérile. Le DMSO est utilisé comme contrôle négatif.

 Incubation

Toutes les boîtes de Pétri sont scellées avec du para film stérile, puis incubées à 37 °C
pendant 18-24 heures pour les bactéries et 24-48 heures pour les levures

 Expression des résultats


Les résultats des aromatogrammes sont exprimés exclusivement à partir de la mesure
du diamètre des halos d‟inhibitions, en millimètre et enregistrée en tant que moyenne ± Erreur
standard. Tous les tests sont effectués en triplicata.
Cette mesure est souvent transcrite dans différents symboles proportionnels à
l‟activité antimicrobienne (Tab. II).
Tableau II. Transcription des valeurs des diamètres d‟inhibition pour des disques imprégnés
de 10 μl d‟extrait (Belaiche, 1979).
28
Chapitre II Matériel et méthodes

INHIBITION* mm TRANSCRIPTION SENSIBI LITE

0 0 Résistant

<5 ± Peu sensible

>10 + Sensible

20 à 30 ++ Assez sensible

˃ 30 +++ Très sensible

* valeur du diamètre du disque imbibé soustraite

II.3. Analyses statistiques


Les résultats ont été exprimés sous forme de moyenne ± erreur standard à la moyenne.
L‟analyse des données a été réalisée à l‟aide du logiciel Graph pad Prism 7. Les différences
ont été considérées comme statistiquement significatives pour p < 0,05 dans l‟ensemble des
analyses statistiques le test de Student est utilisé.

29
Chapitre III Résultats et discussion

III. Résultats et discussion


III.1. Rendement d’extraction
Le rondement (Rdt) de l‟extrait de cette population de L. stoechas L. est présenté dans
le tableau suivant (Tab. III) dont la valeur représente la moyenne des Rdt d‟extraction obtenue
sur 3 extractions indépendantes.

Tableau III. Rendement de l‟extrait de L. stoechas L. Chaque valeur représente la moyenne ±


SD (n = 3).
Espèce Essai Rdt (%)

1 22,06

L. stoechas L. 2 21,5 22,72±1,65

3 24,06

L‟extraction des composés phénoliques de Lavandula steochas L. a donné un


rendement de 22,72±1,65 %. Ce résultat est très important et nettement supérieurs à celui
reporté par Bachiri (2016) qui a obtenus un rendement de 13,4± 0,12 % en Maroc.

L‟utilisation d‟une autre méthode d‟extraction (Infusion et décoction) a révélée des


composés phénoliques toujours inférieurs aux résultats obtenus dans notre étude évaluée à
18,4 ±0,15% et 15,3±0,06% respectivement.

Notant que le méthanol est le solvant le plus largement utilisé pour l'extraction de
substances phénoliques des Lamiacées. Cakir et al. (2006) et Sharififar et al. (2009) dans
une étude sur les composés phénoliques de Teucrium, ont rapporté que le méthanol donnait un
rendement d'extraction plus élevé que l'acétone, le chloroforme, l'eau et l'éther de pétrole.

Il est difficile de comparer les résultats avec ceux de la bibliographie étant donné que
notre étude est la première à mettre en évidence le rendement en extrait méthanolique de cette
plante endémique.

Les rendements peuvent être influencés par plusieurs paramètres et dépendent entre
autre de la composition chimique et les caractéristiques physiques de la matière végétale ainsi
que la méthode et les conditions dans lesquelles l‟extraction a été effectuée (Lee et al., 2003 ;
Dai et Mumper, 2010).
30
Chapitre III Résultats et discussion

III.2. Détermination du taux d’humidité


Les végétaux sont riches en eau, les analyses de notre échantillon ont révélé un taux
d‟humidité (TH) important correspond à environ 74,62 %.Cela signifie approximativement
plus de la moitié du poids de la plante fraiche est constituée par l‟eau et le reste du poids de la
plante (25,38 %) c‟est la matière sèche (Fig. 11).

Parallèlement Bachiri et al. (2016) au Maroc montre aussi le taux d‟humidité de cette
espèce est constituée plus de la moitié du poids frais (64 %). L‟inversement de Mohammedi
(2006) illustre le TH de la plante fraiche de la région d‟Oum el Alou de Tlemcen (Algérie) est
constitué la moitié (52,5 %) du poids.

Plusieurs facteurs pourraient influencer la teneur en eau et en matière sèche des plantes
comme la nature des fibres, l‟âge des plantes, l‟état du sol et la durée de conservation du
végétal après récolte (Bachiri et al., 2016).

Figure 11. Le taux d‟humidité et la matière sèche (MS %) de L. stoechas L.

III.3 Analyses phytochimiques


III.3.1 Dosage des polyphénols
Le dosage des phénols totaux a été effectué par la méthode spectrophotométrique
adaptée en utilisant le réactif de Folin-Ciocalteu. Les résultats obtenus sont exprimés en µg
équivalent d‟acide gallique par milligramme d‟extrait brut (µg GAE/mg), en utilisant
l‟équation de la régression linéaire de la courbe d‟étalonnage tracée de l‟acide gallique. La
courbe d‟étalonnage de l‟acide gallique est représentée dans la figure 12.

31
Chapitre III Résultats et discussion

Figure 12. Courbe d‟étalonnage de l‟acide gallique. Chaque valeur représente la moyenne ±
SD (n = 3).

En présence des polyphénols, le complexe Folin-Ciocalteu voit sa couleur passer du


jaune au bleu, ce qui permet de mesurer l‟intensité de la couleur à la longueur d‟onde de 700
nm (Huang et al., 2005).

Les résultats du dosage des polyphénols totaux révèlent que l‟extrait méthanolique de
l‟espèce Lavandula steochas L contient une teneur de l‟ordre de 211,25 ± 5,21μg EAG/mg
d‟extrait. Cette concentration est très importante, et pour cette plante dont l‟extrait
méthanolique n‟a fait objet que de très peu d‟études. Dans une étude réalisée sur cette même
espèce étudiée de Tunisie, la détermination de la teneur en polyphénols totaux de la partie
aérienne de l‟extrait méthanolique, a donné un taux de phénols totaux de 25.2 ± 0.4µg
EAG/mg d‟extrait, ce qui est 10 fois moins que celui obtenu dans notre étude (Messaoud et
al., 2011).

Ceylan et al. (2015) ont trouvé une valeur assez inférieur de notre résultat avec une
teneur en polyphénols de 105,5 ± 2,7 mg EAG/ mg d‟extrait sec pour un extraits
méthanolique de la partie aérienne de la même variété du Turc.

Nos résultats ressemblent à ceux trouvés par Gulçin et al. (2003) sur la même espèce
végétale. En effet, ils ont déterminé 226.74µg EAG/ mg d‟extrait pour un extrait éthanolique
et 153.92 74µg EAG/ mg d‟extrait pour l‟extrait aqueux.

32
Chapitre III Résultats et discussion

La distribution des métabolites secondaires peut changer pendant le développement de


la plante. Ceci peut être lié aux conditions climatiques dures (la température élevée,
exposition solaire, sécheresse, salinité), qui stimulent la biosynthèse des métabolites
secondaires tels que les polyphénols (Falleh et al., 2008). En effet, la teneur phénolique d'une
plante dépend d'un certain nombre de facteurs intrinsèques (génétique) et extrinsèques
(conditions climatiques, les pratiques culturelles, la maturité à la récolte et les conditions de
stockage) (Falleh et al., 2008 ; Podsedek, 2007).

En fait, la solubilité des polyphénols est gouvernée par le type de solvant utilisé, leur
degré de polymérisation, de leur interaction avec d‟autres constituants et la formation de
complexes insolubles. Pour une récupération importante de polyphénols, le méthanol est le
solvant approprié (Falleh et al., 2008).

III.3.2. Dosage des flavonoïdes


Le dosage des flavonoïdes a été réalisé par la méthode colorimétrique (Djeridane et
al., 2006), la quercétine, considérée comme contrôle positif, a permis de réaliser une courbe
d‟étalonnage, à partir de laquelle nous avons calculé la teneur en flavonoïdes, exprimée en µg
équivalent de quercétine (EQ) par milligramme de matière d‟extrait de plante (Fig.13).

Figure 13. La courbe d‟étalonnage de la quercetine. Chaque valeur représente la moyenne ±


SD (n = 3).
La raison principale pour laquelle on a choisi cette classe de polyphénols, réside dans
le fait que les flavonoïdes constituent la classe polyphénolique la plus importante, avec plus
de 5000 composés déjà décrits (Gomez-Caravaca et al., 2006).

33
Chapitre III Résultats et discussion

Les résultats du dosage quantitatif des flavonoïdes révèlent que L‟extrait méthanolique
de la lavande contient 23,2 ± 0,56µg EQ/mg. Messaoud et al, (2011) ont également trouvé
que l‟extrait méthanolique du L.steochas L contient 10.1± 0.3µg EQ/mg. Ces teneurs
résultats sont inférieurs par rapport à nos résultats. Ces résultats obtenus sont assez proche
de celui trouvé par Menaceur et Hazzit. (2014) qui est de 26 µg EQ/ mg d‟extrait
éthanolique de la même variété de la région de Bouira.

Les résultats du dosage montrent que la proportion en polyphénols est nettement


supérieure à celle des flavonoïdes, ceci suggère que les polyphénols présents ne sont pas tous
des flavonoïdes, il peut y avoir présence d‟autres polyphénols tels que les tanins catéchiques
ainsi que les coumarines (Al-Khateeb et al., 2012). Ces rapports permettent de conclure que
la variation des flavonoïdes n‟est pas relative à celles des polyphénols, cela peut être expliqué
par la prépondérance des polyphénols non flavonoïdes.

III.4. Evaluation de l'activité biologique


III.4.1. Evaluation de l’activité antioxydante
La plupart des activités antioxydante des plantes sont dues à la présence de composés
phénoliques (Mansouri et al., 2005).

L‟activité antioxydante d‟extraits a été évaluée In vitro par trois méthodes différentes :
Le test de piégeage du radical DPPH, Le pouvoir réducteur de l‟extrait et la Capacité
antioxydante totale.

III.4.1.1. Le test de piégeage du radical DPPH

Presque 90% des études sur l‟activité antioxydante (AA) utilisent la méthode du
DPPH (Kulisic et al., 2004 ; Moon & Shibamoto, 2009). Cette méthode est simple et rapide
d‟étudier l‟antioxydant (Koleva et al., 2002) mais fortement sensible (Moon & Shibamoto,
2009). Elle est basée sur la réduction d‟une solution alcoolique de DPPH en présence d'un
antioxydant qui donne un hydrogène ou un électron, la forme non radicalaire DPPH-H est
formée (Bortolomeazzi et al., 2007).

La capacité antioxydant d‟extrait a été déterminée à partir de l‟IC50, c‟est la concentration


nécessaire pour réduire 50 % du radicale DPPH. Plus la valeur d‟IC50 est basse, plus l'activité
antioxydante d'un composé est grande (Hebi & Eddouks, 2016).

La méthode DPPH a reçu la plus grande attention en raison de sa rapidité, sensibilité,


34
Chapitre III Résultats et discussion

commodité et de sa reproductibilité (Nur Alam et al., 2013).

A partir des valeurs obtenues de l‟Abs (ou DO), les PI d‟extrait et l‟antioxydant
standard (BHT) ont été calculés (Fig.14, 15). Les résultats lors de ce test ont permis de tracer
les courbes qui représentent le PI en fonction de la concentration.

Figure 14. Activité anti-radicalaire au DPPH de l‟extrait de L. stoechas L. Chaque valeur


représente la moyenne ± SD (n = 3).

Figure 15. Activité anti-radicalaire au DPPH de standard BHT. Chaque valeur représente la
moyenne ± SD (n = 3).

Il semble que le pourcentage d‟inhibition du radical libre augmente avec


l‟augmentation de la concentration soit pour l‟extrait ou pour le BHT.

35
Chapitre III Résultats et discussion

Le pourcentage d‟activité antiradicalaire nous a permis de déterminer l‟IC50, L‟IC50


est inversement lié à la capacité antioxydante d'un composé, car il exprime la quantité
d'antioxydant requise pour diminuer la concentration du radical libre de 50%. Plus la valeur
d‟IC50 est basse, plus l'activité antioxydante d'un composé est grande. Les valeurs des IC50
pour l‟extrait de la lavande et BHT sont indiquées dans la figure 16.

Figure 16. Histogrammes exprimant les IC 50 (μg/ml) permettant la réduction de 50 % du


DPPH. Chaque valeur représente la moyenne ±SD (n=3). *** : p ≤ 0.001, en comparant avec
le BHT.
L'extrait méthanolique de L. steochas L a montré une très forte activité antioxydante
sur les radicaux DPPH avec une IC50 = 7,16 ± 0,11 μg/ml et un AAI (indice de l'activité
antioxydante) de 5.63 par rapport à l‟antioxydant synthétique de référence, le BHT (IC50 =
18,81 ± 0,39 µg/ml et AAI = 2,09). Cette activité pourrait être liée à son richesse en
polyphénols. Les résultats montrent que l‟effet scavenger des extraits sur le radical DPPH est
très significatif (p < 0.001, en les comparant avec le contrôle) et d‟une manière dose-
dépendante. De même, ils sont nettement supérieurs au résultat trouvé par Messaoud et al,
(2011) qui est 34.2 ± 3.1 µg/ml pour l‟extrait méthanolique des feuilles de la même espèce de
la région de la Tunisie.

Une étude menée par Ceylan et al. (2014) sur la même espèce de plante de Turc
montré des IC50 de 300 ± 1.24 μg/ml des feuilles.

Ces résultats sont conformes aux résultats de beaucoup de groupes de recherche, qui ont
rapporté une telle corrélation positive entre le contenu phénolique total et l'activité
antioxydante (Wong et al., 2006 ; Djeridane et al., 2006 ; Tawaha et al., 2007 ; Perez et al.,

36
Chapitre III Résultats et discussion

2007 ; Hayouni et al., 2007 ;Turkmen et al., 2007 ;Wojdylo et al., 2007 ; Surveswaran et
al., 2007).

Généralement, les polyphénols avec un nombre élevé du groupements hydroxyles


présentent l‟activité antioxydante la plus élevée (Heim et al., 2002) due à leur pouvoir de
donner plus d‟atomes pour stabiliser les radicaux libres (Torres de pinedo et al., 2007), ce
qui peut expliquer en partie que l‟activité anti-radicalaire est dépendante du nombre, de la
position et de la nature des substituant sur les cycles B et C (groupements hydroxyles,
metaxylés, glycosylés) et le degré de polymérisation (Popovici et al., 2010). Ainsi, l‟effet
antioxydant n‟est pas seulement dose-dépendant mais également structure-dépendant
(Rodriguez-Bernaldo et al., 2010).

Les acides phénoliques et flavonoïdes de Lavandula stoechas L, tels que la rutine et


l'acide caféique ont été signalés comme les composés responsables pour l'activité
antioxydante (Apak et al., 2004).

Selon (Turkmen et al., 2007) les polyphénols semble être des donateurs efficaces
d'hydrogène au radical DPPH, en raison de leur chimie structurale idéale.

D‟un autre part, la fraction phénolique n'incorpore pas tous les antioxydants et les
interactions synergiques entre les antioxydants dans un mélange fait que l‟activité
antioxydante dépend non seulement de la concentration, mais également de la structure et la
nature des antioxydants (Falleh et al., 2008).

III.4.1.2. Pouvoir réducteur

Le pouvoir réducteur du fer (Fe3+) dans L. steochas L est déterminé selon la méthode
décrite par Oyaizu (1986), La présence des réducteurs (AH) dans les extraits des plantes
provoque la réduction de Fe3+/ complexe ferricyanide à la forme ferreux. Par conséquent, le
Fe2+ peut être évalué en mesurant et en surveillant l‟augmentation de la densité de la couleur
bleu bleu dans le milieu réactionnel à 700 nm (Chung et al., 2002).

En d‟autre terme, le système FeCl3/K3Fe(CN)6 confère à la méthode la sensibilité pour


la détermination « semiquantitaive » des concentrations des polyphénols, qui participent à la
réaction rédox (Amarowicz et al., 2004). Cette dernière est un essai simple, rapide et
reproductible (Benzie I.F.F.et Strain J.J, 1996). Il est universel peut être appliqué aussi bien

37
Chapitre III Résultats et discussion

chez les plantes que les plasmas et dans les extraits organiques et aqueux (Li H-B et al,
2008).

Beaucoup de publications actuelles ont indiqué qu‟il y a une relation directe entre les
activités antioxydantes et la puissance de réduction des composants de quelques plantes
(Bentabet et al., 2014) . Les résultats obtenus (Fig. 17 et 18), démontrent que la capacité de
réduction du fer est proportionnelle à l‟augmentation de la concentration d‟extrait de L.
steochas L et du Vit C.

Figure 17. Pouvoir réducteur de l‟extrait méthanolique de L. steochas L à 700 nm. Chaque
valeur représente la moyenne ±SD (n=3).

Figure 18. Pouvoir réducteur de la vitamine C à 700 nm. Chaque valeur représente la
moyenne ±SD (n=3).
38
Chapitre III Résultats et discussion

Les valeurs des EC50 pour l‟extrait de la lavande et Vit C sont indiquées dans la figure 19.

Figure 19. Histogrammes exprimant les EC 50 (μg/ml) permettant la réduction de 50 % du


fer. Chaque valeur représente la moyenne ±SD (n=3). *** : p ≤ 0.001, en comparant avec le
BHT

Les concentrations effectrices (EC50) de l‟extrait et de la vitamine C (Figure 19)


montrent que l‟extrait méthanolique présent un potentiel réducteur avec une EC50 de 149,2 ±
7,79 µg/ml. Ce pouvoir réducteur est presque cinq fois inférieur à celui du Vit C (p<0.001)
dont les EC50 sont de 32,08 ± 0,085 μg /ml. De ce fait, nous pouvons dire que l‟extrait
méthanolique de la lavande possède une activité antioxydante très intéressante avec la
technique de pouvoir réducteur.

Selon l‟étude de Ceylan et al, (2014) qui a confirmé que l‟absorption plus élevée
signifie un antioxydant réducteur de fer plus élevé. La réduction du pouvoir antioxydant de
l‟extrait végétal sur les ions ferriques est associé à leurs phytoconstituants tels que les acides
phénoliques et les flavonoïdes, exercer la rupture de la chaîne des radicaux libres. Ainsi, le
redox Le potentiel des composés phénoliques a joué un rôle important rôle dans la
détermination de la capacité antioxydante (Leighton et al, 2000 et Miller 1997).

Quelques études antérieures ont également montré que le pouvoir réducteur d‟un
composé peut servir comme un indicateur significatif de son activité antioxydante potentielle
(Bougandoura et Bendimerad, 2012).

39
Chapitre III Résultats et discussion

III.4.1.3.Capacité antioxydant totale

Ce test est basé sur la réduction du molybdène (VI) en molybdène (V) par l‟extrait de
plante. Cette réduction induit, à pH acide, la formation du complexe phosphate/Mo (V) de
couleur verdâtre (Prieto et al., 1999).

La capacité antioxydante totale des extraits étudie est exprimée en nombre


d‟équivalents d‟acide ascorbique (Vit C) à partir d‟une courbe d‟étalonnage (Fig. 20).

Les résultats ainsi représentés montrent que la capacité antioxydante totale est
proportionnelle à la concentration de nos échantillons. Ces derniers sont exprimés en µg
équivalent d‟acide ascorbique par mg de l‟extrait (µg EAA/mg) Fig. 21

Figure 20. Droite d‟étalonnage de l‟acide ascorbique pour mesure la capacité antioxydante.
Chaque valeur représente la moyenne ±SD (n=3).

Figure 21. Capacité antioxydante totale d‟ l‟extrait de L. steochas L et de BHT

40
Chapitre III Résultats et discussion

Chaque valeur représente la moyenne ±SD (n=3). *** : p ≤ 0.001, en comparant avec le BHT.

A la concentration de 1mg/ml, l‟extrait méthanolique et le BHT ont un pouvoir


antioxydant plus élevé (respectivement 307,9 ± 1,83 µg EAA/mg d‟extrait et 418 ± 0,76 µg
EAA/mg de BHT). Les résultats montrent que la capacité antioxydante totale de l‟extraits est
très significatif (*** ; p < 0.001, en comparant avec le contrôle) et d‟une manière dose-
dépendante. Il est difficile de comparer les résultats avec ceux de la bibliographie étant donné
que notre étude est la première à mettre en évidence la capacité antioxydante totale de cette
plante endémique.

Ce pouvoir antioxydant observer dans les trois extraits peut être dû essentiellement à
la richesse des extraits en polyphénols particulièrement les flavonoïdes, et aussi en fonction
des structures chimiques des molécules bioactives.

IL existe une bonne corrélation entre la capacité antioxydante totale et la teneur en


polyphénols et flavonoïdes de l‟extrait méthanolique. Cette différence de corrélation peut être
attribuée à la nature des composés polyphénols qui sont responsables de l‟activité
antioxydante.
La capacité antioxydante totale ne peut être attribuée seulement aux polyphénols mais
à d‟autres composés présents (tanins, saponines, phénanthrènes) dont leur teneur et leur
activité antioxydante au niveau des végétaux est non négligeable (Mota, 1985).

De nombreux travaux ont montré qu‟il existe une corrélation exponentielle linéaire
entre la teneur en flavonoïdes et leurs capacité antioxydante ou effet scavenger (Borneo et al.,
2008 ; Souri et al., 2008).

III.4.2. Evaluation de l’activité antimicrobienne


Le pouvoir anti bactérien de l‟extrait méthanoliques de la lavandula steochas L, est
étudié in vitro par la méthode de diffusion sur un milieu gélosé solide (Dayal et Purohit,
1971).
Cette activité est estimée en termes de diamètre de la zone d‟inhibition autour des zones
contenants les extraits méthanolïques à tester vis-à-vis les cinq germes pathogènes testées où
on a 2 germe a Gram+ : S. aureus, B. subtilis et deux germe Gram- : P. aeruginosa, E. coli, et
un levure : C. albicans.

41
Chapitre III Résultats et discussion

Après 24h d‟incubation à une température adéquate de 37°C pour les bactéries et 48h à
30°C, le diamètre de la zone d‟inhibition diffère d‟une bactérie à une autre (Tableau. VI, V).

Tableau IV. Diamètre des zones d‟inhibition de la croissance microbienne par les
antibiotiques exprimée en mm (moyenne ± SD), transcrite en sensibilité.

Antibiotiques

Antibiotiques Diamètres
Souches/ /Test utilisés
d’inhibition Transcription Sensibilité

GM 10µg 18.67±0.58 + sensible

S. aureus CHL 30µg 21.33±1.15 ++ Assez sensible

OFL 5µg 20.67±1.15 ++ Assez sensible


Gram+

GM 10µg 20±1 ++ Assez sensible

B. subtilis CHL 30µg 30.33±0.58 +++ Très sensible

OFL 5µg 20 ±0 ++ Assez sensible

GM 10µg 24.33±0.58 ++ Assez sensible

P. aeruginosa CHL 30µg 25.33±0.58 ++ Assez sensible

OFL 5µg 21±1 ++ Assez sensible


Gram-

GM 10µg 21±1 ++ Assez sensible

E. coli CHL 30µg 30.33±0.58 +++ très sensible

OFL 5µg 21.±1 ++ Assez sensible

++ Assez sensible
Levure

C.albicans NYS 100µg 21,17±1,44

42
Chapitre III Résultats et discussion

Tableau V. Diamètre des zoes d‟inhibition de la croissance microbienne par l‟extrait


exprimée en mm (moyenne ± SD), transcrite en sensibilité.

Extrait 200 mg/ml Extrait 400 mg/ml Extrait 600 mg/ml

Diamètres Transcripti Sensibilité Diamètres Transcription Sensibilité Diamètres Transcripti Sensibilité


Souches/ /Test
on on
d‟inhibition d‟inhibition d‟inhibition

11±1 Sensible
S. aureus + 13,67±0,58 + Sensible 15,67±0,58 + Sensible
Gram+

B. subtilis 0±0 + 9 11,75±1,25 + Sensible 15,25±0,75 + Sensible

P. 8,75±0,25 ± Peu 10±0 + Sensible 10,5±0,5 + Sensible


aeruginosa Sensible
Gram-

E. coli 0±0 + Résistant 0±0 + Résistant 7,5±0,41 ± Peu


Sensible
levure

C. albicans 7,5±1 ± Peu 8,83±1,04 ± Peu 12,25±1,25 + Sensible


Sensible Sensible

Pour l‟antibiotique Gentamicine les souches bactériennes, E. coli ; B. subtilis et


P. aeruginosa, sont assez sensibles avec des zones d‟inhibition de 21,00 ± 1,00 mm ; 20,00 ±
1,00 mm et 24,33 ± 0,58 mm respectivement et sont sensibles avec des zones d‟inhibition de
18,67 ± 0,57 mm pour S. aureus.

Pour le chloramphénol les deux bactéries l‟E. coli et B. subtilis sont très sensibles
avec des zones d‟inhibition de 30,33 ± 0,57 mm et 30,33 ± 0,58 mm respective et assez
sensible avec des zones d‟inhibition de 21,33 ± 1,15 mm pour S. aureus ; 25,33 ± 0,58 mm
pour P. aeruginosa .

Finalement, Tous les souches bactériennes étudiées (E. coli ; S. aureus ;B. subtilis ;
P. aeruginosa sont assez sensibles à l‟antibiotique ofloxacin avec des zones d‟inhibition de
21,00 ±1mm ; 20,67 ± 1,15 mm ; 20,00 mm ; 21,00 ± 1 mm ; 27,50 ± 0,5mm respectivement.

43
Chapitre III Résultats et discussion

Les résultats des aromatogrammes de nos extraits montrent que toutes les souches
bactériennes apparaissent presque sensibles pour les C=200 mg/ml et C= 400 mg/ml C=
600mg/ml dont les diamètres des zones d‟inhibition de la croissance sont variés entre
11±1mm et 13,67±0,58mm et15,67±0,58mm pour S. aureus, varie entre 0±0mm et
11,75±1,25mm et 15,25±0,75mm pour B. subtili, 8,75±0,25mm et 10±0 mm et 10,5±0,5 mm
pour P. aeruginosa, atteint 0±0mm et 0±0mm et 7,5±0,41mm pour E. coli tandis que le
diamètre d‟inhibition de C.albicans varie entre 7,5±1mm 8,83±1,04mm et 12,25±1,25 mm.
Ces diamètres des zones sont proches ou inférieure à celle des zones des antibiotiques.

Afin de tester l'effet du DMSO sur les souches bactériennes, une culture témoin a été
réalisée. Les résultats auxquels nous avons abouties font apparaitre que le DMSO n'a aucune
activité antibactérienne dont les zones d‟inhibition sont totalement absentes (Fig. 22).

S. aureus B. subtili P. aeruginosa

C.albicans E. coli

Figure 22. Résultats de l‟activité antibactérienne d‟extrait de L. steochas L sur les souches
étudiés. (Originale, 2018).

L‟évaluation de l‟activité antibactérienne d‟extrait de L. steochas L par la méthode de


diffusion sur disques a montré que l‟extrait L. steochas L a un effet efficace dans l‟inhibition
du développement bactérienne soit Gram+ ou Gram-

Le pouvoir antibactérien contre les bactéries à Gram positifs est plus important que les
bactéries à Gram négatifs et dans ce contexte, il est remarquable que l‟extrait présente une
activité importante contre S. aureus et B. subtilis.
44
Chapitre III Résultats et discussion

Ces résultats sont confirmés par Bosnić et al., 2002 où ils ont signalé un effet faible à
moyen vis-à-vis la souche bactériennes E. coli.

Cowan (1999) a rapporté que les différentes classes de poly phénols essentiellement
les tanins et les flavonoïdes peuvent augmenter la toxicité des extraits envers les
microorganismes. Cette toxicité est fonction du site et du nombre de groupements hydroxyles
présents sur le composé phénolique. En outre, il est évident que l‟augmentation de
l‟hydroxylation conduit à une augmentation de la toxicité. L‟effet antimicrobien de ces
phénols peut être expliqué par l‟inhibition de la croissance bactérienne suite à leur adsorption
sur les membranes cellulaires, l‟interaction avec les enzymes et les effecteurs ou la privation
en substrats et ions métalliques (Dhaouadi et al., 2010).

L‟efficacité optimale d‟un extrait peut ne pas être due à un constituant actif majoritaire, mais
plutôt à l‟action combinée (synergie) de différents composés (Essawi et Srour, 2000).

Le mécanisme des effets antimicrobiens des polyphénols est sans doute très complexe.
Parmi les hypothèses avancées, l‟inhibition de la synthèse d'acide nucléique, l‟altération des
fonctions de la membrane cytoplasmique, la séquestration de substrats nécessaires à la
croissance microbienne et l‟inhibition du métabolisme énergétique microbien (Jungkind,
1995).

Les bactéries à Gram négatifs apparaissent plus résistantes comparées à celle de Gram
positifs, cela est dû principalement à la différence de structure de leur paroi externe, ainsi que
la membrane des bactéries à Gram négatifs est plus riche en lipo-polysaccharides et en
protéine par rapport de celles à Gram positifs qui rendent ces bactéries plus hydrophiles, et
empêche les terpènes de s‟adhérer à la structure en cause (Marzouk et all,2006)Le site
d‟action d‟extrait sur les cellules bactériennes est la membrane plasmique. Les composés
phénoliques sont reconnus toxiques et auraient pour cible les enveloppes des
microorganismes telles que la membrane plasmique et la paroi (Weber and de Bont, 1996).

Généralement, toutes les plantes de la famille Lamiaceae connues pour ses composés
phénoliques, ont été prouvé actif contre une variété de micro-organismes (Gortzi et al.,
2007). L'activité antimicrobienne du romarin a été également attribuée à l‟acide rosmarinique,
l‟acide chlorogénique et l‟acide caféique (Tsai et al., 2007), l'acide carnosique et à quelques
composés de l‟huile essentielle, principalement le bornéol et le camphre (Ramirez et al.,
2007).

45
Chapitre III Résultats et discussion

La période de récolte et stade de maturité de la plante influent directement sur le


pouvoir antimicrobien. Ceci est rapporté par les travaux de (Nafajian et all, 2012) qui
révèlent que le meilleur temps de récolte est obtenu pendant la floraison complète de la
plante.

46
Conclusion

Conclusion

Les plantes médicinales restent toujours la source fiable des principes actifs connus
par leurs propriétés thérapeutiques. La majorité des médicaments actuels sont des copies
concentrées de remèdes végétaux, notamment les polyphénols qu‟ils sont les composés les
plus intéressants et les plus étudiés de nos jours.

L‟extraction des composés phénoliques par macération dans le méthanol a permis de


montrer que la plante Lavandula stoechas L. est riche en composés phénoliques avec un
rendement estimé de 22,72±1,65%, ce rendement est important par rapport à d'autres travaux
similaires.

Quantitativement, l‟évaluation du teneure en polyphénols totaux en adoptant la méthode


de Folin-Ciocalteu révèle la présence des quantités importantes en polyphénols; De même le
dosage des flavonoïdes par la méthode d‟AlCl3 a mèné à conclure que cette plante contient
une quantité moyenne des flavonoïdes.

Les potentialités antioxydantes de l‟extrait méthanolique sont évaluées par divers


mécanismes ; le piégeage direct des radicaux libres par la méthode du radical libre DPPH, le
pouvoir réducteur et la capacité antioxydante totale (TAC). Les résultats in vitro ont révélé
des activités antioxydantes pour extrait brut. Un fort pouvoir de piégeage du DPPH supérieur
à celui du BHT avec IC50 de 7,163 ± 0,1139 µg/ml et 18,81 ± 0,3968 µg/ml respectivement.
Il est à noter aussi que cette espèce étudiées montre un pouvoir antioxydant élevé vis-à-vis le
pouvoir réducteur avec une EC 50 149,2 ± 7,795 µg/ml. Les résultats du test à la capacité
antioxydante totale ont montré que l‟extrait méthanolique du lavande a présenté une
capacité antioxydante totale importante.

les résultats sont en accord avec ceux décrits dans la littérature. En effet la lavande est
une plante qui appartient à la famille des Lamiaceae, qui inclut un grand nombre de plantes
qui sont bien connu pour leurs propriétés anti-oxydantes et que la plupart de leurs composants
antioxydants ont été identifiés (Tepe et al., 2006 ; Kivilompolo et al., 2007).

L‟étude du pouvoir antimicrobien de l‟extrait méthanolique la plante par la méthode


de diffusion à partir d‟un disque solide, démontre que cet extrait a un pouvoir inhibiteur
contre l‟ensemble de bactéries pathogènes, Gram positif (S. aureus, B. subtilis) et Gram
négatif (P. aeruginosa, E. coli) et contre la Candida albicans.

48
Conclusion

L‟ensemble des résultats montre que l‟extrait de Lavandula steochas L est de puissant
capteur de radicaux libres, possédant ainsi diverses propriétés biologiques liées à cette activité
antioxydante. Ces sources potentielles d'antioxydants naturels peuvent être exploitées dans
des préparations alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques.

Il est également noté dans cette étude que la Lavandula steochas L est doué d‟activités
remarquables. En effet, la sensibilité des souches bactériennes à l‟extrait méthanolique
suggère leur possible utilisation en thérapeutique comme alternative naturelle aux agents
chimiothérapeutiques dont le spectre d‟action est en réduction continu. De même les l‟extrait
de la plante représentent un outil très intéressant pour augmenter la durée de conservation des
produits alimentaires.

Cette importante bioactivité de l‟extrait méthanolique est en relation avec son


composition phytochimique, riches en substances phénoliques.

Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de


l‟extrait étudié :
 Fractionnement et isolement des différents constituants de l‟extrait méthanolique, afin
de connaitre la ou les molécules à l‟origine des effets antioxydants, antibactériens et
antifongiques et l‟éventuelle synergie entre elles par l‟HPLC/SM afin d‟établir une
relation structure-activité.
 Evaluation de l‟activité antimicrobienne et antioxydante in vivo sur un modèle
biologique.
 Etude de l‟efficacité de cet extrait dans le domaine alimentaire afin d'établir son utilité
comme agents antimicrobiens ou antioxydants naturels dans la sécurité alimentaire.

49
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V
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Annexes
ANNEXE 1

Appareillage, verrerie et consommables, milieux de culture


 Appareillage
- Autoclave
- Balance de précision
- Balance de paillasse
- Bec bunsen
- Rotavapor
- Etuve isotherme
- Hotte à flux laminaire avec lampe UV
- incubateur bactériologique (25°C, 35°C, 42°C)
- Plaque chauffante
- Spectrophotomètre
- Vortex
 Verrerie et consommable
- Anse de platine
- Ballons à fond plat à col rodé
- Béchers : 100 ml, 250 ml, 500 ml
- Boîtes de pétri stériles de 90 mm de diamètre
- Disques d‟antibiotiques
- Disques d‟aromatogramme Whatman n°1, 6 mm
- Écouvillons Stériles
- Eprouvettes
- Erlenmeyer 100 ml, 250 ml
- Fioles
- Flacons avec bouchon
- Pinces
- Pipettes graduées stériles
- Pipettes Pasteurs
- Spatule inox
- Tubes à essai
- Verres de montre
 Solutions et réactifs
- 1,1-Diphényl-2-picrylhydrazyl (DPPH)
- Butylated hydroxytoluene
- Eau distillée
- Eau physiologique
- Ethanol 95°, 96°.
- Dimethyl sulfoxide
- Méthanol
- Eau physiologique
- Le réactif colorimétrique Folin-Ciocalteu
- Carbonate de sodium Na2CO3
- Acide galique
- Trichlorure d‟aluminium (AlCl3)
- Quercétine
- Tampon phosphate
- Potassium hexacyanoferrate [K3Fe (CN) 6]
- Acide trichloracétique
- FeCl3
- Acide ascorbique
- H2SO4
- Na2PO4
- Molybdate d‟ammonium

Milieux de culture
- Milieu Miller Hinton (MH)
- Eau physiologique
- Gélose de conservation
- Bouillon Gélose nutritive
- Milieu Gélose nutritive (GN)

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