Mémoire
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En vue de l’obtention du diplôme de
master En science de gestion
Option : Management Stratégique des Entreprises
Thème
Industrielle
YAHI Farida
Membrés de jury :
Session 2016-2017
Avant d’entreprendre la réduction de ce mémoire, nous
tenants à exprimer nos gratitudes à notre encadreur
Monsieur KEHRI Samir pour avoir accepté de nous diriger
et corrigé notre travail, et qui n’as pas ménagé le moindre
effort pour nous assister tout au long de la réalisation de ce
présent travail.
Encore, nous remercions tous les membres de jury, à
savoir Melle GURMAH Hayat pour avoir été examinatrice de
notre mémoire, et Mr ABIDI Mohamed pour sa présidence.
Merci
DEDICACE
YASMINA
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail a:
- Ma très chère maman ;
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’affection et
l’amour que j’épreuve envers toi.
-Mémoire de mon père.
-Mes chères sœurs.
-Mes chers frères.
- Ma famille petite et grande.
-Touts mes amis(es) :
Yasmina, Mounira, Siham, Khadija, Djamila, Djohar,
Fatiha Omar, Nabil et Karim.
-Notre encadreur et nos enseignants est pour leurs
aides
et conseils.
FARIDA
Introduction générale
L’entreprise industrielle connait une évolution ces dernières années, cela apparait dans
différents secteurs de l’économie, néanmoins, elle demeure insuffisante pour répondre à la
demande globale et ainsi satisfaire les besoins des consommateurs, cela s’explique par le
contexte actuel de l’économie qui est la mondialisation, ce qui amène le pays à recourir au
commerce international.
Cependant, pour faire face à la concurrence internationale, l’Algérie doit adapter ses
entreprises au développement technologique pour éviter le recours aux importations, cela à
travers la formation du personnel, l’utilisation des moyens et technique modernes, ainsi que
investir dans la fonction recherche et développement, pour aboutir à la production des biens
de qualité répondant aux exigences de la clientèle. La production est le lieu de rencontre de
cultures, de savoir-faire, de connaissances très variés, héritage du taylorisme. En effet, les
outilles qui sont les théories de l’organisation et certaines théories économiques permettant
d’expliquer comment s’opère le glissement d’une organisation standardisée vers un processus
productif complexe. L’étude de passage du modèle Taylorien-Fordien au Toyotisme illustre
de façon complémentaire et concrète les mutations successives de l’organisation de la
production.
Toutefois, sous l’effet des profondes mutations auxquelles elle est soumise, l’entreprise
industrielle fait émerger de nouveaux métiers, de nouvelles fonctions et parmi ces fonctions :
la fonction de production, dont l’activité prend une place essentielle au sein de l’entreprise.
Cette activité est centrée sur le pilotage des flux dans une perspective de réduction des coûts,
d’amélioration de la qualité, de réduction des délais. Pour mener à bien cette mission, il faut
avoir une vision globale de l’entreprise et ne plus se contenter de la performance partielle de
telle fonction ou de tel service ; ceci nécessite de la part des gestionnaires des connaissances à
la fois étendues et équilibrées.
Ainsi, La production est une fonction stratégique de l’entreprise industrielle. Pour gérer
et fabriquer un ou plusieurs produits en réponse à des besoins d’une part, et pour imposer
l’efficacité d’autre part, il va falloir combiner les différents facteurs de production (travail,
capital, ressources naturelles) d’une manière la plus efficace possible.
2
Introduction générale
Aussi, le choix du processus est bien-sûr affecté par la nature du produit et par les
contraintes techniques, mais par des questions d’ordre plus stratégique comme par exemple la
relation entre le processus et le type de marché. En privilégiant la planification de la
production qui est d’abord une activité d’intégration par laquelle, on s’efforce de maximiser
l’efficacité globale d’une compagnie considérée comme un système en fonction des objectifs
de l’entreprise.
Pour mener à bien, cette délicate mission qui impose de concilier des objectifs souvent
contradictoires, l’entreprise a pris conscience de la nécessité de concevoir et analyser le
processus de production. Ce dernier est un système d’activité qui utilise des ressources pour
transformer des éléments entrants (fournisseurs, sous traitent, contractant, matière première en
éléments sortants (produits finis, clients).
Notre travail qui, nous l’avons souligné, de façon globale s’intéressera au processus de
production de l’entreprise textile de DRAA BEN KHEDDA (EATIT) au niveau de TIZI-
OUZOU. L’activité principale de cette entreprise est la production et la commercialisation de
filé et tissu.
Dans cette optique, notre problématique s’articule autour de la question suivante :
De cette problématique générale découlent des questions secondaires aux quelles nous
tenterons de répondre :
Afin de mieux cerner les préoccupations suscitées, nous avons supposé les hypothèses
suivantes :
3
Introduction générale
Hypothèse N°1
Hypothèse N°2
Pour mener une recherche approfondie, il importe d’aborder le thème de façon explicite,
à travers une méthode descriptive et analytique.
Le deuxième chapitre : porte sur une présentation détaillée du processus de production, son
fonctionnement, la conception et l’analyse via des outilles différents.
Le troisième chapitre : concrétisera les deux chapitres précédents par un cas pratique au
sein du l’Entreprise Algérienne de Textile Industrielle et Technique de D-B-K, en première
lieu, nous allons présenter l’évolution d’EATIT en seconde lieu, l’identification de processus
de production dans chaque atelier (Filature, Tissage, inspection), tout en définissant les
différents éléments intervenant dans la fabrication du produit fini. Enfin, il retrace la
présentation des résultats de l’analyse de processus de production via des questions que nous
avons posé aux cadres de l’entreprise.
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Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Introduction de chapitre
Face à l’intensité de la concurrence, les entreprises industrielles sont obligées, en ce
début de millénaire, de réadapter leurs systèmes d’opération de production en vue
d’augmenter leur flexibilité, de mettre au point leurs produits, de mieux gérer leurs ressources
et par conséquent d’être plus compétitives et plus réactives sur le marché. Cela conduit les
entreprises à mettre fin aux anciennes méthodes de production, généralement peu
concurrentielles, et d’adopter de nouvelles méthodes d’organisation plus actuelles. Ce
renouvellement organisationnel se fait à l’aide des nouveaux procédés et techniques de
gestion de la fonction de production, qui apparaissent comme étant le guide indispensable de
l’entreprise industrielle où l’organisation d’un processus de production constitue la clé de la
réussite.
1-1-L’entreprise industrielle
1-1-1-Définition
[1]
François. Blondel, « gestion de la production »,5eme édition, DUNOD, P03.
6
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
1-1-2-Le but de l’entreprise industrielle
L’entreprise est un corps vivant et qu’à ce titre, elle doit être régénérée afin de
survivre .pour répondre à la phase d’Helmut Schmidt : « les profits d’aujourd’hui sont les
investissements de demain et les emplois d’après-demain. » le concept de « survie » en tant
qu’objectif de l’entreprise a été mis en évidence par Peter Drucker (école néoclassique, 1959).
Le profit devient alors simplement une condition de la pérennité de l’entreprise et non une
finalité.
D’un point de vue plus social qu’économique, James March et Herbert Simon ont mis
en lumière que : « Une organisation poursuivra son existence aussi longtemps que les
contributions fournies par ses participants suffiront à fournir des avantages en quantité
suffisante pour provoquer ces contributions. »
Elle comporte, selon la nomenclature des activités et des produits (NAP), les biens
d’équipement professionnel, les biens de consommation courante, les biens intermédiaires, les
biens d’équipement ménager, les biens d’équipement automobile [2]:
[2]
François. Blondel, op.cit, P06.
7
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Biens d’équipement automobile : voitures particulières, véhicules utilitaires…etc.
a) La première phase
8
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Enfin, il y a lieu de souligner que le marché à cette époque était très limité
géographiquement et régi par ce qu’on appelle la corporation.
b) La deuxième phase :
Le producteur perd par la suite son pouvoir de décision et son savoir-faire, suite au
développement d’un nouveau mode d’organisation de la production, notamment, celle
apportée par W.F.TAYLOR entre 1856-1915, et aussi celle de H.FORD au début de 21éme
siècle (1908-1927).
Les entreprises traversent une période qualifiée d’économie de la rareté, il faut donc
reconstruire les économies après les deux guerres mondiales (1914-1945) et reconvertir les
systèmes industriels, car la pénurie est forte ; par ailleurs on entre dans une période de forte
consommation face à laquelle les entreprises répondent par un nouveau modèle de
production ; en rupture avec le système artisanal, qui a notamment fait ses preuves aux États-
Unis.
Dans cette phase, l’entreprise tend désormais à produire ce qui est déjà vendu ; les
principes d’organisation de travail définis par F.W.TAYLOR trouvent une application
concrète dans le cadre d’une forme d’organisation du travail définis par H.FORD, mais à
partir des années 70, ce modèle de développement semble rencontrer des limites importantes
qui vont avoir pour conséquence, une remise en cause des principes même du taylorisme et de
l’organisation du travail à la chaîne de H.FORD à savoir :
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Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Les limites économiques : la productivité globale tend à se plafonner suite à la baisse
de motivation du personnel.
c) La troisième phase :
C’est la phase actuelle qui est caractérisée par une concurrence intense où l’offre
dépasse largement la demande.
Dans cette phase se reconnaissent encore beaucoup d’entreprises qui sont sur le point
d’être dépassées pour de nombreuses raisons telles que : la challenge des années 2000 qui
s’oriente vers des logiques beaucoup plus globales, de rivalité interentreprises, voire
intergroupes. En effet, face à la situation actuelle qui impose une qualité encore meilleure, des
délais toujours plus courts, une fiabilité accentuée, des prix plus bas, sont sans cesse
améliorés.
Désormais, les entreprises gèrent leur production suivant une logique des flux-tirés par
la demande, elles doivent donc répondre aux nouvelles conditions de compétitivités des
systèmes industriels et améliorer la performance globale de leurs activités dont le pilotage de
la production. Cette évolution est rendue possible par de nombreuses transformations au
niveau des infrastructures et de l’organisation de la production dans l’entreprise, quel que soit
son secteur d’activités ; elle a besoin d’une gestion de la production réellement moderne et
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
efficace qui se traduit par la mise en œuvre de principes et procédés plus modernes,
l’implication et la formation de ses acteurs, selon les axes suivants[4] :
Ces axes doivent être cohérents entre eux et s’intégrer dans la stratégie globale de
l’entreprise qui impose avant tout la satisfaction des clients.
Dans le contexte de la 3ème période définie précédemment, l’entreprise est face à plusieurs
difficultés
- Evoluer dans un marché volatile, mal maîtrisé, ou les clients sont imprévisibles,
infidèles à une marque et sensibles au délai ou à son respect, à la qualité, au service
après-vente.
- Trouver des compromis entre stocks minimums, délais minimums et aléas minimums.
- Réduire les coûts de production, limiter les investissements, disposés de ressources
flexibles.
D’une autre manière, la production d’un bien s’effectue par une succession d’opération
consommant des ressources et transformant des caractéristiques morphologiques ou spatiales
de « matières ».la production de service s’effectue aussi par cette succession d’opérations
consommant des ressources, mais sans qu’il y’ait nécessairement transformation de matière
[5].
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Figure n° 1: Le système de production
Processus de transformation
Entrées Sorties
Contrôle
Source : P. BARANGE, G, HUGUEL et VIBERT : « Production », Parais 1981, P04.
Suivant un plan de production bien précis ou déterminé, les éléments sont réunis à
l’entrée du système.
En fonction d’une demande donnée, le travail est planifié et contrôlé pour fournir les
produits ou services requis. Les managers sont responsables de planification, de
l’organisation, et du contrôle des activités de transformation. Ces responsabilités interférentes
sont : la gestion du personnel, la technique, les finances, le contexte juridique, le marché et les
fonctions commerciales, ainsi que la comptabilité.
La capacité d’un système à réaliser ses objectifs dépend de la façon dont il est conçu et
contrôlé. La conception du système consiste en la prédétermination des combinaisons de leurs
composantes [6].
La productivité et la flexibilité ont été mises en œuvre tant au niveau des flux –
conception des produits nouveaux et processus-, qu’au niveau des moyens de production.
Elles ont été obtenues par réduction du poids des contraintes technologiques.
Alain Spalanzani « Précis de gestion industrielle et de production », office des publications universitaires
[6]
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
C’est la conséquence d’une diminution de la personnalisation des composants à
fabriquer qui passe, soit par leur simplification et leur standardisation, soit par une plus
grande mise en commun des opérations concernant leur transformation.
Qui « étudie sous l’aspect de leur fonction et de leur coût, les moyens qui permettent à
l’homme de satisfaire directement ou indirectement ses besoins ou ses désirs ».l’analyse de la
valeur, inventée dans les années 50, cherche à favoriser l’adéquation au moindre coût, entre
les fonctions du produit, reflets des besoins (rationnels et objectifs) des clients , et les
solutions concrètes à mettre en œuvre .le produit n’est plus analysé sous sa dimension
technique mais sous l’angle des fonctions qu’il doit remplir pour répondre aux besoins
identifiés au seul niveau des clients.
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
1.3 La technologie de groupe
Consiste à identifier et à regrouper les composants ou pièces qui présentent les mêmes
similitudes, afin de tirer avantage de leurs analogies dans leur conception et leur production.
Il s’agit de ne plus créer ce qui existe déjà .cette méthode, mise au point dans les années 60,
n’a pris son essor qu’avec le développement de l’informatique.
La qualité des flux n’est pas un facteur de non-complexité, mais un élément de fiabilité
et de réduction de l’incertitude. La recherche de la flexibilité et de la diminution générale du
niveau des stocks imposée la notion de zéro délai. Aucune politique de flux tendue n’est
concevable sans un niveau de qualité suffisant « zéro défaut », c’est-à-dire conforme à celui
attendu par le client. Les méthodes de gestion de la qualité sont multiples : contrôle statistique
de la qualité, contrôle autonome, management de la qualité…
Apparaît tout d’abord au niveau de la commande de la machine.la fin des années 60 voit
arriver la machine à commande numérique programmée à l’aide du célèbre ruban de papier.
[7]
Alain Spalanzani (1994), op.cit, P23.
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Dans cette période, la machine à commande numérique ne constitue qu’une
amélioration de la machine-outil traditionnelle. Coexistent alors dans les ateliers, d’une part
les machines classiques (tours, fraiseuse, aléseuse, etc.) qui permettent de réaliser toute
opération d’un type spécifique sur n’importe quelle pièce, et d’autre part les machines-
transferts conçue alors pour la grande série et la réalisation d’un nombre limité d’opérations
sur un très grand nombre de pièces identiques.
2-1-Définition de la production
Les ressources mobilisées à cette fin peuvent être de quatre (04) types :
[8]
Vincent Giard « gestion de la production »,2émeédition Economico, Paris, 1988, P1.
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
La production peut être définie comme la transformation de ressources ayant pour
objectifs la création de biens ou de services ; cette transformation peut prendre des formes très
diverses, la plus naturelle consiste en la modification des caractéristiques physiques des
ressources (matières premières par exemple), comme c’est le cas dans la plupart des
entreprises industrielles. Mais il peut aussi s’agit de modification des caractéristiques spatiales
(transports) ou temporelles (stockage) des ressources, ce type de transformation est
essentiellement réalisé par les entreprises de distribution et de services [9].
Deux classifications sont proposées dont nous verrons l’incidence au point de vue des
implantations, de l’efficacité, de la flexibilité et de la nature des systèmes de gestion.
Elle propose trois types de production sachant qu’il existe de nombreux types
intermédiaire et que la production par projet pourrait être considérée comme l’un d’eux.
[9]
Patrick Roger « gestion de la production », édition Dallez-Sirey, Paris, 1992, P2.
[10]
Philippe Norigeon, op.cit, P19.
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
a) La production en continu («process shop)
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
On trouve ci-après une comparaison entre les trois types de production qui viennent d’être.
Tableau n° 1 : Caractéristiques des types de production
Il s’agit de stock de produits finis dont la constitution est justifiée par deux raisons :
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
La production n’est engagée que si l’on dispose de commandes fermes des clients. On
évite donc, en principe, sauf cas d’annulation, le stock de produits finis, mais il faut noter
que :
Très souvent, à moins que l’on ait réussi à réduire beaucoup les délais de fabrication,
le stock se reporte sur les en-cours ;
Beaucoup d’entreprises utilisent une formule mixte, c’est-à-dire qu’elles assemblent
les produits finis uniquement quand elles disposent des commandes clients, mais elles
produisent les pièces et les sous-ensembles en séries et sur stock.
Cette classification est particulièrement intéressante dans le domaine des systèmes de gestion.
En effet, la production sur stock implique :
L’atelier ;
La cellule planification et ordonnancement-lancement ;
L’environnement de l’atelier ;
L’utilisation de la sous-traitance ;
[11]
Pierre Baranger « gestion de la production », édition Libraire Vuibert, janvier 1987, P31-33.
[12]
Pierre Baranger, op.cit, P-29.
1
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Dans l’atelier, le personnel d’exécution est formé d’ouvriers, de contremaîtres, chefs d’équipe
et chefs d’atelier.
L’activité des ateliers à court terme consiste à coordonner les moyens nécessaires à la
réalisation du plan de production. Son rôle consiste, en fonction de commande clients
prévisionnelles ou réelles et de la disponibilité des ressources à déterminer les calendriers
prévisionnels (suite de la production).
3. L’environnement de l’atelier
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
La sous-traitance opératoire consiste en une opération liée à une technique non
maîtrisée par le donneur d’ordre (traitement de surface, peinture) au sein du processus.
L’atelier rendu par le sous-traitant est le même que celui qui lui a été fourni, seul le stade de
transformation est plus avancé.
L’évolution des mentalités de la société, des clients, des référentiels a conduit les
entreprises productrices à considérer le produit de manière plus large relativement à sa durée
de garantie sur tous biens de consommation. La plupart des consommateurs automobiles
gèrent la garantie (incluse ou nodans le prix de départ) sur cinq ans ou plus. Ceci a eu pour
conséquences d’étendre le champ de la gestion à celle de l’après-vente. Certains fabricants ou
distributeur en ont fait un argument commercial de différenciation.
La fonction de production est en lien direct avec toutes les autres fonctions (finance,
marketing, GRH …).de telle sorte qu’elle se retrouve au cœur du processus de création de
valeur. Mais la fonction de production intègre aussi à coté du service de nature opérationnelle
que représente la fabrication elle-même, des services de nature opérationnels et fonctionnels
qui jouent le rôle de fonction de support (cf. tableau 1) .
[13]
François Blondel, op.cit, P53.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
1.1 Le service fabrication : est en charge de la fabrication proprement dite des produits
finaux de l’entreprise ce qui implique la gestion des quantités produites, de la qualité de la
production et du respect des délais de fabrication prévus.
1.2 Le service expédition : a en charge la préparation des commandes et leur livraison au
service de transport chargé de les livrer aux clients de l’entreprise. Ce service assure donc
en autre la gestion des stocks de produits finis de l’entreprise.
1.3 Le service manutention : qui prend en charge l’organisation de la circulation des flux
physiques au sein de l’entreprise entre les différents services ou ateliers entrant dans le
processus de production.
1.4 Le service outillage : est chargé de gérer les stocks d’outils indispensables à la réalisation
de la production qu’il faille les acheter ou qu’il faille les produire en interne.
1.5 Le service entretien : a pour mission de maintenir le bon fonctionnement de la chaîne de
production soit en intervenant sur les pannes éventuelles, soit en assurant une maintenance
permanente de l’outil de production.
2. Les services fonctionnels :
2.1 Le Bureau d’Études : traduit les caractéristiques des produits conçus conjointement par
les services Recherche et Développement et Marketing. Il réalise les plans et les dessins
des articles, définit leur nomenclatures (les éléments qui le composent). Et la nature des
matériaux à utiliser.
2.2 Le Bureau des Méthodes : conçoit les procèdes de fabrication à utiliser, l’implantation
des machines dans les ateliers et l’organisation de travail à chaque poste. Il détermine
également la gamme de fabrication des produits (séquences des opérations à réaliser sur
les différentes machines) et calcule le temps alloués à chacune d’entre-elles.
2.3 L’ordonnancement : ce service planifie l’activité des ateliers à court terme. Il coordonne
les moyens nécessaires à la réalisation du plan de production (personnel, matériel,
matières et composants) et définit l’ordre de passage des différentes séries à fabriquer sur
les différentes machines.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
2.5 La production : ce service réalise la fabrication des articles selon le planning défini par
l’ordonnancement. Il a en charge l’ensemble du personnel d’atelier, direct et indirect.
2.6 Contrôle de qualité : ce service contrôle la conformité des articles aux spécifications
définies par le bureau d’Etudes et les Méthodes. Ces opérations s’effectuent à tous les
niveaux du processus, depuis la réception, sur les produits achetés, jusqu’à la sortie
d’usine, sur les produits finis .Il ne doit pas être confondu avec le service Qualité, dans les
attributions dépassent largement la fonction contrôle et englobent le management générale
de la qualité depuis la conception jusqu’à l’utilisation chez le client.
La fonction de production repose en grande partie sur la manière dont va être conçue en
interne l’organisation du mode de production. L’objectif de l’entreprise étant de produire à
moindre coût, un certain nombre d’auteurs se sont interrogés sur la manière dont l’entreprise
pouvait s’organiser pour rendre son organisation plus conforme à l’objectif d’efficacité et
d’efficience [14].
Le tableau ci-après résume les missions principales et les objets élaborés de ces services :
[14]
G. Javel, Masson : « management de la production », 1993, P31 -32.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Le tableau suivant résume les objectifs de la fonction de la production dans une organisation
[15] :
[15]
Gérard Baglin : « Management industrielle et logistique », Paris : Économeca , 1990, P10-11.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Tableau n°0 3 : Nature et objectifs de la fonction de la production
sous-traitants.
lucratif
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Le juste-à-temps (JAT) ou Just in Time (JIT) a été mise au point au Japon dans les
années 70, dans les ateliers du constructeur automobile Toyota. Cette méthode est à la fois un
ensemble de techniques quantitatives de gestion et au-delà, presque une solution globale
d’organisation voire une philosophie. Dans le vocabulaire courant on parlera indifféremment
de JAT ou flux tendus, ou encore de gestion par l’aval. Les concepteurs de la méthode sont
Taïchi Ohno, directeur de la production et vice-président de Toyota, et Shigeo Shingo, qui a
beaucoup fait pour sa diffusion dans les années 80.
Le juste à temps trouve ces origines dans les exigences d’un marché dans lequel la
demande constitue la détermination des volumes de production nécessaire, où les clients
souhaitent de plus en plus des produits diversifies, de qualité dans des délais de plus en plus
courts [16].
[16]
François Blondel, Op.cit, P295
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Figure n° 2 : Les origines du JAT
L’APICS (American Production and Inventory Control Society) définit le JAT comme
« une philosophie de production basée sur l’élimination systémique des gaspillages et
l’amélioration continue de la productivité ».
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Le JAT s’attaque à sept types de gaspillage :
2. L’attente : c’est-à-dire en éliminant les pauses et les arrêts non voulus. En produisant selon
la méthode JAT, donc en évitant de produire pour stock, les arrêts non désirés de la chaîne de
production, deviennent extrêmement critiques pour le respect des délais de livraison.
5. Les stocks de surplus : c’est-à-dire les produits qui ne font pas encore l’objet d’une
commande d’un client. Donc il faut éliminer ce genre de stocks puisque ils font qu’augmenter
les frais de stockage, les primes d’assurance et les besoins en espace d’entreposage.
6. Les mouvements inutiles : tout mouvement qui n’ajoute aucune valeur dit être éliminé.
7. Les défauts de fabrication : de fait, tout produit défectueux doit être, soit mis aux ordures,
ce qui peut entrainer des retards de livraisons ou encore nécessiter le rapatriement de produits
déjà vendus. Par conséquent, l’élimination on des rejets des produits augmente la satisfaction
des clients mais aussi les profits de l’entreprise.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Le juste-à-temps propose alors d’acheter ou de produire le produit demandé seulement
dans la quantité nécessaire, en temps utile, pour qu’il soit disponible à l’emplacement voulu.
de produire les produits finis pour que la fin de fabrication coïncide avec la livraison ;
de fabriquer les produits semi-finis de telle sorte que leur fin de fabrication
corresponde à la date effective de début de fabrication de produit fini ;
d’approvisionner les matières et les fournitures justes à temps pour le début de la
fabrication des pièces.
Dans la solution JAT, l’attention est alors attirée vers les principes suivants :
Total : c’est-à-dire impliquer tous les niveaux, tous les employés, toutes les fonctions,
touts les processus, toutes les entrées et sortes, tous les fournisseurs, tous les clients.
Quality : c’est-à-dire étudier toutes les caractéristiques des produits et des processus.
Control: cela signifie « gestion » et non « contrôle », c’est de pouvoir réussir se que nous
voulons obtenir.
Pour éliminer les différents types de gaspillages, le JAT fait appel à différentes
techniques et méthodes, parmi ces méthodes ont cite :
1. Le KANBAN
Le système Kanban, s’il s’inscrit dans le système de production JAT, a une structure
propre bien définie. Le kanban (mot japonais signifiant étiquette) est une fiche de papier,
[17]
Anne Gratacap, Pierre Médan, op.cit, P238.
2
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
généralement insérée dans une enveloppe de matière plastique, qui se présent par exemple
comme ceci :
BI. 11 X 6306.A.B14
KANBAN
UNIT2 DE SEYHOD
Muriel Bolivie, « Le juste à temps : naissance d’un nouveau système de production », Paris : Harmattan,
[18]
1996, P42-43.
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Cette méthode permet se traduire par « changement d’outil en moins de dix
minutes ».elle vise à réduire le plus possible des délais de mise en course et consiste à
procéder au changement d’outils sur un équipement en un nombre de minutes comportant un
seul chiffre.
Selon la norme AFNOR NFX50-310, le SMED est « une méthode d’organisation qui
cherche à réduire de façon systématique le temps de changement de série, avec un objectif
quantifié » [19].
Pourtant, quand ces procédures sont analysées sous un angle différent, on peut voir
qu’elles comportent toutes une suite d’étapes nécessaires.
Des opérations internes (IED, Input Exchange of Die) qui ne peuvent entre effectuées
que lorsque la machine est à l’arrêt.
Les opérations externes (OED, Output Exchange of Die) qui peuvent doivent êtres
effectuées pendant le fonctionnement de la machine. Par exemple apporter le matériel
nécessaire au changement.
3. Poka-Yoke
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
La fonction arrêt : lorsque le Poka-Yoke est déclenché, la machine ou la ligne de
fabrication s’arrête pour interrompre le processus.
La fonction alarme : lorsque le Poka-Yoke est déclenché, un signal sonore ou
lumineux averti l’ouvrier.
-les défauts occasionnels : plusieurs pièces présentent des défauts, mais ceux-ci
n’entrainent pas le rejet de tous les produits (par exemple un défaut de matière qui s’atténue
permet d’avoir finalement une pièce satisfaisante) ;
- les défauts continus : avec l’apparition d’un défaut, les produits sont défectueux de façon
continue.
Le MRP est un concept de gestion de production mis au point aux Etats-Unis dans les
années 1965. Depuis son apparition, MRP a beaucoup évolué pour se transformer en MRP-2.
Si moins de 20 % des entreprises utilisent les fonctionnalités spécifiques de MRP-2, MRP est
cependant la méthode de gestion industrielle la plus répandue dans les entreprises
occidentales.
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
MRP signifiait au départ : Materials Requirements Planning (MRP-0).cependant l’évolution
du concept au fil des années a poussé les promoteurs de cette méthode à faire évoluer son
nom pour l’appeler Manufacturing Resources Planning (MRP-2). On rencontre cependant
plus souvent les appellations suivantes :
Le concept MRP est né de la mise en évidence par Joseph ORLICKY des deux types
fondamentaux de besoins :
Les besoins indépendants (entre eux) : Ils forment la frontière entre l’entreprise et le
monde extérieur. Ils sont principalement constitués par les commandes en produits
finis et en pièces de rechange. Pour ce type de besoin, la prévision des consommations
doit reposer sur une bonne prévision des ventes.
Les besoins dépendants : ils sont générés par les besoins indépendants.ils peuvent être
calculés à partir de la décomposition des produits finis en sous-ensembles, pièces,
matières. Pour ce type de besoin, la prévision des consommations doit reposer sur un
calcul des besoins qui est le moteur du MRP.
Phlippe Arnould et Jean Renaud « les niveaux de planification, gestion industrielle », édition AFNOR, 2002,
[20]
P15.
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Les besoins indépendants ne peuvent être qu’estimés par prévisions, alors que les
besoins dépendants peuvent être et doivent être calculés.
MRP s’applique particulièrement bien aux entreprises fabriquant des produits ayant de
nombreux composants constitutifs. C’est le cas des entreprises électroniques, mécaniques,
textiles…les typologies d’entreprises ayant appliqué avec succès les concepts MRP
recouvrent une large palette.
Le plan industriel et commercial est généralement établi par une réunion mensuelle
entre le PDG et les directeurs opérationnels.il intéressent en tout premier lieu les directions
industrielles, commerciale, achats et logistique.
[21]
Alain Courtois, Maurice Pillet, Chantal Martin, Op.cit, P125.
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Le programme directeur de production est la traduction de Master Production Schedule
(MRS) en anglais. C’est la passerelle entre le plan industriel et commercial et le calcule des
besoins.
Etablissement du PDP
Le but du PDP est donc de calculer un échéancier des produits finis à produire en fonction :
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
Ce calcul permet de vérifier globalement que les besoins planifié sont en accord avec la
capacité de l’entreprise. Il est en effet inutile et dangereux d’aller plus loin si dès le stade de
Plan Industriel et Commercial et du Programme Directeur de Production, on montre
l’impossibilité de réalisation. Les décisions doivent donc se prendre à ce niveau.
Le calcul des besoins consiste l’étude détaillée des besoins dépendants de l’échéancier
des PDP. Il porte sur le même horizon que ces derniers coûts. Il répond aux questions
suivantes : « Quel article fabriquer, combien en fabriquer et quand programme ? » et fournit
l’ensemble des ordres
L’objectif du calcul des besoins est de respecter le niveau du service client tout en
optimisant l’utilisation du matériel, de la main d’œuvre et de l’équipement au moindre coût.
Nomenclateur
La vérification des charges globales permet d’éliminer une grande partie des problèmes
de charge au niveau des postes. Cependant il peut subsister quelques problèmes locaux
notamment sur les postes goulots.
Il faut donc vérifier que les charges induit par le calcul des besoins ne soient pas
supérieures à la capacité du poste considéré, car si c’est le cas, le délai des pièces passant sur
ce poste sera allongé et entraînera nécessairement des retards.
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
L’objectif du calcul de charges est de montrer de quelle capacité on aura besoin durant
toutes les périodes à venir. Ce calcul doit être établi pour tous les postes de charges de
l’entreprise [22].
Calcul à partir des propositions de lancement de toutes les charges (en heures de
production) induites au niveau de chaque poste de charge.
Confrontation de ces charges avec les capacités et vérification pour savoir si les délais
induits sont conformes aux délais espérés. Si ce n’est pas le cas, il faudra alors
procéder à un lissage de la charge au niveau du poste.
Gamme
Cette étape permet de contrôler sur les postes les plus importants que délai entre le
moment où une pièce arrive sur un poste et le moment où elle quitte le poste, n’est pas
sensiblement différent du délai utilisé dans le calcul des besoins.
Cette étape a pour objectif de mesurer le flux physique à travers un centre de charge. Un
flux de pièces se traduit par :
Les entrées, les sorties et charges sont souvent mesurées en heures standard afin de
ramener tous les types de pièces arrivant sur le poste dans la même unité. Le contrôle et suivi
[22]
Emmanuel Caillaud, « gestion de la production », université de STRASBOURG, jeudi 14 avril 2011
3
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction
de production
des flux de charge permettent de vérifier si le délai affiché dans le calcul de besoins MRP est
conforme aux délais moyens observés dans les ateliers.
La méthode MRP est applicable pour toutes productions de séries répétitives concernant
des produits plus ou moins complexes à variantes et options pour lesquels la demande est
prévisible.
L’intérêt majeur réside dans la massification des besoins en composants communs à plusieurs
produits finis ; dans le cas où cette massification n’est pas exploitée, on parle de gestion à
l’affaire [23].
Conclusion de chapitre
Enfin, la fonction de la production prend une place de plus en plus grand dans la
stratégie d’une entreprise, elle repose en grande partie sur la manière dont va être conçue en
interne l’organisation du mode de production pour des raisons d’efficacité ,et ça par la
transformation de ressources appartenant à un système productif dans l’objectif de fournir aux
clients les produits demandés dans les délais prévus.
Jean Rondreux, Jean Baptiste Rondreux « la gestion industrielle », édition Libraire Vuibert, juin 2007, Paris,
[23]
P120.
3
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Introduction de chapitre
Un processus industriel est défini par les compétences, savoirs, expériences qu’il doit
posséder pour être en mesure de satisfaire les besoins du marché. Le processus de production
c’est une notion fondamentale apportée par cette version de la norme ISO 9000, tous les
processus doivent organiser se forme d’une architecteur d’un processus globale, et doivent
être orientes clients et la maîtrise de leur interaction.
Ainsi, l’efficacité d’un processus doit être démontrée l’amélioration continue par le rôle
de pilotage de chaque processus en prendre en compte les indicateurs de la performance par
rapport à l’objectif souhaiter. Il s’agit donc de vérifier ou plus exactement de surveiller que
les processus identifiés fabriquent ce que nous attendons d’eux. Cela suppose que nous
devons estimer à l’avance les résultats que nous souhaitons d’un processus, que nous devons
planifier, autant que faire se peut, ces résultats et que nous devons évaluer les résultats
réellement obtenus.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Si à l’origine la fonction de production était considérée isolement dans l’entreprise, il n’en est
plus de même aujourd’hui et ceci pour deux raisons :
d’une part, elle doit désormais être associée aux autres fonctions (finance, marketing,
gestion des ressources humaines…) si elle veut atteindre son objectif qui est d’assurer
efficacement la combinaison des facteurs qui contribuent à cette production (figure 1)
d’autre part, son efficacité repose aussi sur le développement de fonctions annexes
(activité de soutien) à la production elle-même, et qui n’en sont pas moins essentielles
au processus de création de valeur.
La plupart des activités qui visent à « servir » la production consistent à gérer les stocks,
à planifier la production, à s’approvisionner chez les fournisseurs, à assurer le transport des
marchandises et produit finis.
L’un des avantages de l’approche processus est la maîtrise permanente qu’elle permet
sur les relations entre les processus au sein du système processus, ainsi que leurs
Gratacap Anne, Medan Pierre, « Management de la production »,2e édition, Paris : DUNOD, 1999, P08.
[24]
Françoise Tessier, « influence de l’approche processus de la norme ISO 9001versions 2000 », 19/3/2001,
[25]
www.canan.fr/Iipsor/dso/artecles/data/tessier.pdf.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Client Client
Flux Responsabilité de la direction
D’information
[26]
Raymond et Stéphanie BITEAU, « La maîtrise des flux industrielles », édition d’organisation, 2003, P30.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Entrant
Processus Sortant
la planification ;
l’approvisionnement ;
la fabrication proprement dite ;
le conditionnement ;
le contrôle (aux différentes étapes du processus) ;
l’expédition
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
a) Processus de Management
Processus qui est sous la responsabilité de l’équipe dirigeante et qui a une action directe
sur le fonctionnement de l’organisme et sur sa dynamique d’amélioration, aussi est lié au
déploiement de la politique, à l’amélioration de l’efficacité du Système de Management, à
l’accroissement de la satisfaction client. Ainsi il permet d’oriente et assure la cohérence des
processus de réalisation et support.
b) Processus support
Est un processus qui contribue au succès des processus de réalisation, leur fournit les
moyens d’un bon déroulement Processus qui ne crée pas de valeur directement perceptible par
[27]
Les processus –perso.orange.fr/nathalie.diaz/html/processus.htm.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
le client. Par exemple : processus lié aux ressources humaines, aux infrastructures, à
l’environnement de travail, à l’information, aux achats etc.
c) Processus de réalisation
Processus de management
Décisions Enquêtes
Information et savoir-faire
CLIENTS
Ressources financiers
Ressources humains
Installation
CLIENTS
Process
Suppo
Processus de
réalisation
Ressources
« Produire dans des délais et le respect du budget alloué des produits conformes aux
spécification internes. Ceci en respectant les contraintes et réglementations (qui peuvent
intégrer la sécurité du personnel, le respect de l’environnement, le code du travail etc.) ».
systèmes, « Système de Management Intégré Qualité, Sécurité et Environnement » CCI Moselle, le16 avril
2013.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Ce processus, déclenché par un besoin client réel (une commande) ou prévisionnel (une
anticipation de commande), se termine par la mise à disposition du produit au client (ou dans
certains cas la mise à disposition du produit à une place forme logistique) [29].
Entre les deux, les procédés de fabrication vont transformer des données en provenance
de fournisseurs en un produit à valeur ajoutée.
Le contrôle tout au long de la chaine de fabrication va garantir que seuls des produits
conformes seront délivrés.
personnel compétent ;
machines adaptées et entretenues ;
méthodes de travail définies et optimisées ;
milieu adapté ;
matières premières conformes à la demande.
Ces éléments seront fournis par des services supports. Ainsi la production se
positionne comme « cliente » des services maintenance, méthode, qualité, et achats.
Une production performante est une production qui peut s’appuyer sur des entités
internes compétentes. Elle fonde ses critères d’excellence sur des relations clients fournisseurs
internes.
1-4 L’architecture d’un processus de production
[29]
F. Gillet-Goinard, L. Maimi (2007), op.cit P42.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Cette image de la chaîne est très utilisée, en particulier, dans la notion de “supply chain
management” [30]. Chaque processus est un maillon lié à un maillon “fournisseur” et à un
maillon “client”.
Figure n°12 : Symbolique de la chaîne des processus
a) Le coût : il ne s'agit pas seulement de cumuler les charges fournies par la comptabilité
analytique mais d'intégrer également les autres composantes qui contribuent à créer la
valeur ajoutée du produit.
b) La qualité : c'est une philosophie à partager par tous les employés de l'entreprise et
non seulement par ceux rattachés au processus de production : suivi après-vente,
satisfaction clientèle, fournisseurs…
c) Le délai : le challenge est de taille puisqu'il faut produire et livrer dans les meilleurs
délais tout en respectant la contrainte financière liée aux stocks. Sont ainsi concernés
la gestion des approvisionnements, le suivi informatisé des stocks, l'efficacité du cycle
de production et de la chaîne logistique intégrée…
d) Objectif de flexibilité : le système productif doit être flexible soit pour pouvoir
s’adapter aux variations de la demande, soit pour tenir compte des évolutions de
l’environnement productif de pouvoir l’entreprise (innovations technologiques…),
soit pour permettre une production simultanée de plusieurs types de produits différents
en même temps [31].
[30]
Raymond et Stéphanie (2003), Op.cit, P31.
[31]
Armand Dayan, « Manuel de gestion », 2eme édition ELLIPSES/AUF 1998, P678.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Elle propose une représentation des processus de travail centrée sur le client : les
gains à attendre de cette représentation sont la diminution des incompréhensions et
des tensions en interne ou en externe, ainsi que l’amélioration de la satisfaction des
clients et leur fidélisation.
Elle optimise le fonctionnement des processus, ce qui constitue une source
d’économies significative.
Elle permet, enfin, au chef d’entreprise de manager de façon efficace et efficiente ses
processus de travail grâce à des indicateurs de résultats.
Le management des processus est répandu dans les entreprises du monde entier, car il
est considéré comme l’une des meilleures méthodes pour organiser efficacement une
entreprise. À l’origine, les succès commerciaux remarquables, obtenus par les entreprises
japonaises qui utilisaient cette approche, ont attiré l’attention des entrepreneurs.
Une des raisons du succès des entreprises japonaises est qu’elles ont été les premières à
mettre en œuvre le management des processus. À leur suite, les entreprises occidentales,
comme Hewlett Packard, ont emboîté le pas. De sorte que les fleurons de l’entreprise
américaine, allemande ou française utilisent le management des processus.
Ces vingt dernières années, le management des processus s’est donc imposé dans tous
les secteurs, comme une méthode nécessaire pour satisfaire le client et ainsi, mieux faire face
aux défis de marchés hyper compétitifs et surpasser la concurrence.
Par ailleurs, certaines entreprises exportatrices ou sous-traitantes d’un grand groupe se voient
exiger une certification ISO 9001:20083 garantissant la maîtrise de leurs processus de travail
et donc de la qualité de leurs produits [33].
2-1-1 Le management des ressources
1. Les types des ressources
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Le personnel aura dû être formé au préalable à la conduite à tenir en cas de pannes des
infrastructures, d’autant plus sérieusement que les conséquences peuvent être grave.
L’improvisation doit être réduite à sa plus simple expression. Ce n’est pas en cas de crise que
l’être humain est le plus créatif.
Une démarche qualité exige une gestion prévisionnelle des compétences. Les principales
étapes de la gestion des compétences peuvent être :
[34 ]
Serge Bellut « Les processus de la conception », 2004, P170.
4
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
2-1-2 Avantages liés au management des processus selon la norme ISO 9000
Selon la norme internationale ISO 90044, « un résultat escompté est atteint de façon
plus efficiente lorsque les ressources et activités afférentes sont gérées comme un processus»
[35].
Choisir l’approche processus permet d’obtenir les avantages suivants :
Des coûts plus faibles et des durées de cycle plus courtes grâce à l’utilisation efficace
des ressources.
Des résultats améliorés, cohérents et prévisibles.
Des opportunités d’amélioration mises en évidence et établies par ordre de priorité».
2-1-3 Maîtriser un processus de production
Maîtriser un processus c’est se donner les moyens de vérifier les conditions de sa mise
en œuvre, de mesurer les écarts par rapport à la description qui en a été faite et bien sûr de
fixer des objectifs d’amélioration en fonction de dysfonctionnements constatés mais aussi des
objectifs d’amélioration de la qualité et de la productivité.
Cette maîtrise suppose que le pilote de processus dispose de tous les éléments (données,
méthodes et outils) qui lui permettront de veiller à l’efficacité et à l’efficience du processus
dont il a la charge.
Dans un processus, nous mettons en œuvre des activités qui transforment les données
d’entrée en données de sortie. Pour maîtriser le processus, il suffit donc, en principe, de
définir des façons de faire, des bonnes pratiques de travail (des procédures). Autrement dit, il
suffit de préciser comment on transforme les éléments entrants en éléments sortants. Ce «
comment », c’est la méthode. Maîtriser un processus, c’est d’abord disposer d’une méthode
de travail [36].
Norme NF EN ISO 90044, « Gestion des performances durables d’un organisme – Approche de
[35 ]
[36]
Hervé Grua, Jean-Michel Segonzac « la production par les flux », 2éme édition DUNOD, Paris, 2003, P243
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
la maîtrise du procédé, qui permet de fabriquer des bons produits sans rebuts ;
la maîtrise des équipements, qui assure la capacité de production selon les standards
retenus ;
la maîtrise de la logistique qui garantit les délais et sert de fil d’Ariane ne pour la
réduction des coûts inutiles.
Le personnel doit y avoir clair et il est hors de question de lancer simultanément les trois
mots d’ordre : maîtrisons le procédé, faisons du juste-à-temps ; À chaque entreprise de choisir
sa voie préférentielle.
Il faut partir d’un mot d’ordre principal, la simplification et la tension des flux pour mieux
satisfaire les clients par exemple. Il faut greffer ensuite sur ce programme de base les
programmes complémentaires qui permettront au personnel de faire le tour du sujet. Viendra
le moment où l’on devra fiabiliser les équipements et maîtriser le procédé pour éliminer les
stocks de sécurité. Si l’on se lance dans la maîtrise du procédé, il faudra réduire les en-cours u
minimum pour réagir au plus vite en cas de problème et ne pas polluer la production par de
mauvais produits.
2-2 Piloter un processus de production
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Responsable
Toutefois, une décision ne peut être prise que si ce responsable possède les informations
qui lui permettent d’élaborer les décisions qu’il doit prendre. Ces informations concernent la
totalité de la chaîne logistique et sont de natures très différentes :
information de structure ;
information circulante ;
information de mémoire.
2-2-1 Le rôle de pilotage d’un processus
S’assurer que le processus dont il est responsable est clairement définit. Il faut que son
périmètre soit bien connu, que ses phases intermédiaires soient identifiées, que les
tâches et actions à l’intérieur de chacune des phases soient répertoriées, que les
responsabilités et autorités soient validées, tout cela de telle sorte que le processus
réponde aux attentes de ses clients.
Traiter les obstacles (souvent humains) à la mise en œuvre appropriée du processus.
Utiliser l’information sur la performance en surveillant les indicateurs d’efficacité
pour conduire l’amélioration continue du processus afin d’atteindre ses objectifs.
Déclencher des actions d’amélioration et approuver les modifications proposées au
processus.
Communiquer sur le processus d’une manière claire, transparente et régulière.
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Parmi les principales entrées du pilotage d’un processus, on peut noter [39]:
les exigences des clients externes et internes, les exigences réglementaires et les
propres exigences de l’organisme qui ont un impact sur le processus ;
les critères d’acceptation du processus définis en accord avec les clients du processus
les résultats d’analyses concurrentielles et de
benchmarking. Le pilote doit disposer de méthodes et d’outils :
une procédure de traitement des dysfonctionnements du processus et des actions
correctives associées ;
une procédure de traitement des actions préventives ;
une méthode d’analyse des risques ;
des outils de mesure.
Compte tenu de ces données, méthodes et outils, le pilote est à même de remplir dans de
bonnes conditions sa fonction, et en particulier de s’assurer
De l’application du processus en s’appuyant sur :
– les caractéristiques du processus ;
– les résultats et conditions d’application du processus, y compris les dysfonctionnements
– les résultats des audits qualité du processus.
De l’efficacité du processus en évaluant :
– les indicateurs du processus ;
– les non-conformités relatives au produit ;
– la satisfaction et les réclamations des clients ;
– le positionnement dans la matrice de maturité.
De l’efficience du processus par l’évaluation :
– des ressources allouées au processus ; le pilote veille à ce qu’elles soient utilisées de
manière optimale ;
– de l’enchaînement des activités et la maîtrise des interfaces.
2-2-3 Le pilotage des ressources est des tâches de production
Le pilotage des ressources est des tâches de production est nécessaire à la bonne gestion
d’une entreprise. Ce pilotage passe par différent étapes [40]:
[39 ]
Vincent Maurel, op.cit, P200.
[40]
Philippe Norigeon « L’organisation des ressources de production », 2009, P14-15.
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Pour bien piloter les flux de produis, il faut aligner la production sur la consommation.
La taille et la fréquence des lots doivent être adaptées de façon à traiter une commande en un
minimum de fois. Certaines machines sont moins performantes en cas de changements
fréquents de production, une fréquence des lots élevée est alors souhaitable.
2. Le calcul de charge
Il est important d’équilibrer les charges et les capacités des ressources avant de faire
l’ordonnancement des ordres de fabrication. Trois types d’action peuvent être réalisés :
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Cette définition est assez vague et ne correspond pas à la pratique. Nous appellerons
donc ordonnancement au sens restreint ou ordonnancement détaillé, le fait d’effectuer une
affectation et un séquencement détailler des tâches sur les ressources. Grâce à
l’ordonnancement, on optimise l’utilisation des machines, on respect les délais…etc. [41]
5. Le lancement
1. Inventorier le processus
Roland Materne et Dominique Desuenne- Guide entamer une démarche d’optimisation 2006 – info@voirin-
[42]
consultants.com.
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
a) Objectif
Inventorier les processus permet d’avoir une vision globale du fonctionnement actuel de
l’entreprise prise en considération
La cohérence entre l'organisation du processus de Production et son pilotage
b) Carte d’identité
Le processus doit identifie à l’aide des paramètres suivants :
Un nom exemple : « filature de coton » ;
Une finalité : liée aux missions de l’entreprise. Exemple : obtention d’un fil de
masse ;
Des frontières : un événement initial et un résultat finale. Exemple : réception
de la matière première (coton) et obtention d’un fil de masse linéique de
100tex coton cardé ;
Un propriétaire : le responsable du bon déroulement du processus filature
2. Identifie les processus clefs
a) Objectif
Identifie les processus clefs permet de travailler de manière progressive en commençant
par les processus dont l’amélioration sera la plus utile.
b) Critères
Le choix de processus à analyser se base sur différents critères de sélection, tel que :
l’identité du client final ; le nombre d’usagers concernés ; l’importance du rôle du processus
par rapport aux missions de l’organisme ;l’importance de rôle du processus par rapport aux
objectifs prioritaires définie par le pouvoir politique ; les dysfonctionnements avérés du
processus ; l’intérêt économique du processus (aides à l’investissement, aides à la recherche
industrielle, ; le degré de complexité du processus (nombre d’étapes, nombre d’entités
transverses) ; la fréquence du processus (nombre élevé de répétition du processus sur une
période déterminer).
3. Décrire le processus existant
Avant d’entamer l’optimisation d’un processus, il convient de le décrire tel qu’il existe.
On n’améliore bien que ce qui est connu de l’entreprise
La description d’un processus comporte trois composantes principales :
a) Ses caractéristiques
Un processus est défini par :
Un intitulé ;
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Une finalité ;
Un propriétaire ou un pilote, dont le rôle est de : garantir l’efficacité du processus tout
en s’assurant qu’il produit les résultats attendus par rapport aux objectifs fixés par la
direction ; de veiller à la bon utilisation des ressources allouées ;
Des données d’entrée ;
Des données de sortie visant à satisfaire les clients ;
Des ressources (matérielles, immatérielles…).
b) Sa vitalité
La vitalité de processus permet de suivre le dynamisme et l’amélioration des résultats
du processus.
Elle est définie par :
Des objectifs provenant de l’identification des besoins et des attentes du client ainsi que
la mise en place des objectives qualités définis au préalable par la direction. La présence
d’objectifs a pour but : d’améliorer les performances du processus. Ils sont définis par une
action, une échéance et des critères d’appréciation des résultats.
Des indicateurs permettent de mesurer l’atteinte des objectifs. Les indicateurs doivent être
pertinents, c’est-à-dire en cohérence avec les objectifs et la finalité de la production [43].
c) Sa représentation
Afin d’assurer la compréhension du processus, il est préférable de privilégier les modes
de représentation graphique, car ils permettent une compréhension simple et synthétique du
processus.
Les représentations peuvent être :
Macroscopiques : visualisation des étapes du processus ;
Détaillées : visualisation des tâches et/ ou jalons nécessaires.
[43]
Raphael SiblerI, « L’approche processus une méthode de lecture de l’organisation », janvier 2003, P122.
[44 ]
Georges Gravel (2010), Op.cit, P245.
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
5
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
La norme ISO exige que, pour tout processus identifié, il y ait un système de
surveillance. La mesure n’est pas une obligation. Il s’agit donc de vérifier ou plus exactement
de surveiller que les processus identifiés fabriquent ce que nous attendons d’eux. Cela
suppose que nous devons estimer à l’avance les résultats que nous souhaitons d’un processus,
que nous devons planifier, autant que faire se peut, ces résultats (ces données de sortie) et que
nous devons évaluer les résultats réellement obtenus. Il ne reste plus qu’à comparer les
résultats réels aux prévisions et réagir en cas d’écart significatif. Lorsque la mesure de ces
résultats est possible, nous mettrons en place un ou plusieurs indicateurs d’activités [46].
[46 ]
Yvon Mougin « La cartographie des processus », édition d’organisation, 2002, 2004, P42
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Peut être définie comme un ensemble de techniques informatiques qui, sur une base de
l’interactivité, permettent à l’utilisateur (ingénieur, technicien) de concevoir un produit.
[
Georges Javel, op.cit,
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
La CFAO permet une meilleure conception des produits ainsi que la réduction
conséquente de leur cycle d’étude et de développement. A ce titre, CFAO constitue aussi un
élément de la flexibilité.par ailleurs, elle accroît la cohérence entre le bureau d’études et le
bureau des méthodes. Avec une capacité à traiter d’une double variété instantanée et
dynamique. La production de masse et la production en continu sont fortement productives
[48].
Il existe une relation évidente de cause à effet entre le produit et le processus. Certains
auteurs ont d’ailleurs associé au cycle de vie du produit un cycle de vie de la technologie ou
du processus comme Woodward dans sont typologies :
L’anglaise Joan Woodward a propose au début des années 1960 une typologie,
aujourd’hui classique, des processus de production. Rapportée par Scheid, la position de
Woodward est que, dans les enquêtes effectuées en Angleterre, « les systèmes technique de
production semblables tendaient à avoir des structures d’organisation semblables ». Elle
montre que « les différences de structures s’expliquent par les différences de technologie et
qu’il n’y a donc pas une structure qui soit la meilleure de toutes pour toutes les
organisations ».ce point de vue plie l’homme à la technologie.il es réaliste mais sans doute
incomplet.
[48 ]
Jack Chen « Management de la production », 2éme édition, EMS, 2006, P108-
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
[49]
Yves Crama « élément de gestion de la production », 2002-2003,
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
consécutives; ceci entraîne une perte de flexibilité et donc apparemment de productivité, mais
diminue aussi fortement les risques d'erreurs).
En effet, l’amélioration de processus peut par exemple être prise sur l'initiative de
cercles de qualité (CQ), c’est-à-dire de groupes d'ouvriers ou d'employés discutant ensemble
des problèmes qu'ils rencontrent dans leurs activités, et cherchant des solutions à ces
problèmes. Les CQ reçoivent une formation à des méthodes simples d'analyse de problèmes et
d'analyse statistique. Leur contact quotidien avec le processus et ses défauts leur permet
souvent de détecter rapidement les problèmes qui surgissent et d'y trouver des solutions
parfois très simples.
3-3 Le choix d’un processus de production
Dans le cas où les tâches deviennent nombreuses et que leur enchaînement ne sont pas
facilement saisissables, il faut employer des méthodes plus élaborées pour réaliser leur
rangement.
[50]
V. Giard, « Gestion de la Production », 2ème édition, Economica, Paris, 1988,
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Arrivés à ce stade nous devons être en mesure de caractériser le produit fini (bien
matériel ou service) et le processus de transformation des facteurs qui a permit de le réaliser.
[51]
V. Giard, 1988, op.cit, P19.
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Traditionnellement les systèmes de gestion opérationnels utilisent deux documents qui vont
de plus en plus être intégrés [52]:
-la nomenclature, définie comme la liste des pièces composant un produit avec indication des
quantités de composition et des niveaux de fabrication ;
-la gamme opératoire, liste des taches à accomplir pour effectuer la transformation du produit
ou de ses composants avec indication des équipements et outillages concernés ainsi que des
temps théoriques (opérationnels et de réglage)
Lorsque le système opérationnel est bien intégré les différents acteurs qui interviennent
dans la mise à la disposition des produits au client (études, méthodes, fabrication et achats)
travaillent avec le même document. En revanche, lorsque le système est cloisonné par suite
d’une application exagérée du principe de division du travail, chacun des acteurs tend à
envisager le produit du point de vue de ses problèmes. Les études raisonnement conception,
indépendamment des problèmes de fabrication ou des habitudes des fournisseurs, les achats
selon les ensembles disponibles indépendamment de la conception, etc.
« Une cartographie est un plan qui identifie les processus (les rouages de la mécanique)
et les interfaces (les points de contact entre les rouages) afin de montrer les liens opérationnels
entre les données d’entrée et les données de sortie » [53].
[52]
Jack Chen, « Management de la production et des opérations », Edition Litec, 1994, P49.
[53]
Yvon Mougin (2004), op.cit, P40.
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
C’est la première étape de la mise en œuvre d’un management des processus. Avant de
manager, il faut connaître et il faut comprendre. Pour cela, il convient bien entendu d’établir
une liste des activités influentes sur la satisfaction des clients mais il faut aussi définir des
liens entre elles. Les processus ne sont pas, comme nous l’avons cru jusqu’à aujourd’hui, des
tranches de saucisson qui se juxtaposent simplement sans aucune relation. L’activité de
l’entreprise ou de l’organisme est un flux, une dynamique de flux qui traverse notre boîte
noire depuis les données d’entrée jusqu’aux données de sortie. Il y a donc une mécanique
interne à comprendre, à définir puis à représenter (dessiner). L’expression graphique d’une
cartographie des processus d’une entreprise n’est possible que lorsqu’elle est clairement
appréhendée. C’est la juste application du proverbe qui dit que ce qui se conçoit bien s’énonce
clairement.
Pour expliquer « comment ça marche » et pour orienter son action, le responsable de
production a besoin d’une cartographie qui est une représentation simple de ses ateliers. La
visualisation du fonctionnement actuel ou prévu est un moyen incomparable pour
communiquer, pour établir un consensus, pour réfléchir ensemble.
Ce travail est d’autant plus profitable qu’il est collectif, en effet la visualisation de la
fabrication est à considérer comme un véritable patrimoine, au même titre que les machines.
Elle est partie intégrante de son savoir-faire. Cette visualisation se réalise au moyen d’un
ensemble de schémas et de données chiffrées associées que nous appelons « cartographie ».
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Entreprise
Eléments
entrants
Processus de réalisation
Besoin en
ressources Clients
Processus support
Produits/services
Fournisseur
fourniture Eléments sortants
Ce qui nous intéresse dans la cartographie, c’est de résoudre les problèmes et les
conflits qui peuvent exister entre les processus du fait du manque de précision des
responsabilités respectives. Nous devons donc considérer uniquement les relations entre
responsables et non pas les relations entre les livreurs. Les contrats que nous souhaitons
établir concernent les décideurs, ceux qui donnent les ordres et ceux qui demandent les
prestations. Dans le cas montré précédemment, il est clair que le donneur d’ordres est le
service logistique.
2. L’objectif de la cartographie de processus
L’objectif de l’élaboration d’une cartographie des processus est tout d’abord de dessiner
la mécanique interne de l’organisme. C’est une étape relativement facile car très souvent, les
fonctions et les services sont connus de façon explicite (à travers des organigrammes) ou de
façon implicite (par le bouche à oreille). Ce qui est moins connu, ce sont les relations entre les
fonctions, entre les services, entre les opérations c’est-à-dire aux interfaces entre les
processus.
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
L’optimisation des processus de production est l’un des problèmes majeur de toute
entreprise. L’objectif recherché est double : il s’agit d’améliorer la qualité des processus et
d’améliorer leur productivité en augmentant le volume des flux traités et/ou en diminuant les
ressources nécessaires. [54]
3-5-1 La modélisation
La modélisation comporte sur quatre concepts de base retenus sont : activité, flux, ressource
et compétence.
1. Les activités
Une activité est une tâche (ou opération) d’un processus. Une activité peut être : obligatoire,
optionnelle et dés-activable ou non.
- Une activité obligatoire : est une activité qui doit être utilisée systématiquement, elle
est indispensable au bon fonctionnement du processus.
- Une activité optionnelle : est une activité qui peut ne pas être utilisée (selon les options
retenues).
- Une activité dés-activable : est une activité qui, lors de l’exécution du processus peut
ne pas être utilisée en raison d’une indisponibilité des ressources qui traitent ce
processus.
[54]
Yves Calleias, Jean-Louis Cavarero, Martine Collard « Modélisation et optimisation des processus de
production », 2004, P2.
6
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
2. Les flux
Un flux est un ensemble d’élément homogènes circulant dans le processus qui traités par les
activités.
La phase d’évaluation permet de recueillir toutes les informations qui seront utiles
pour améliorer la structure du processus. Ces informations sont contenues dans les indicateurs
et dans le graphe d’objectif. Certaines d’entre elles sont fournies par la simulation.
Les indicateurs permettent d’évaluer un processus ils sont de deux types : les
indicateurs modèles et les indicateurs processus :
7
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Cette phase consiste à affecter à chaque activité du processus, les ressources et les
compétences, en optimisant cette affectation, dans le but de maximiser les flux traiter (en
tenant compte de différentes hypothèses de fonctionnement dégradé, absentéisme par exemple
ou en faisant des hypothèses sur les stocks non traités).
- problème 1 : optimisation des flux sortants : par une affectation optimisée des
ressources et des compétences associées sur les activités (optimisation linéaire).
- Problème 2 : répartition des ressources et des compétences : sur chaque activité dans
le temps (optimisation non linéaire).
[55 ]
Yves Calleias, Jean-Louis Cavarero, Martine Collard, op.cit, P03.
7
Chapitre II: Présentation et analyse du processus de
Conclusion de chapitre
D’après la norme ISO 9000, un processus est une succession de tâches planifiées,
réalisées par des acteurs, en utilisant du matériel et des informations et en suivant des
documents d’instructions. Ceci pour obtenir un résultat (matériel ou non) correspondant à un
objectif. En peut déduire les caractéristiques d’un processus :
un processus a un nom
un processus est borné : il a un début et une fin
les données d’entrée et de sortie d’un processus sont identifiables
les ressources utilisées sont identifiables
Aussi, un meilleur fonctionnement d’un processus ce passe par le pelotage qui nous
permet de dire si nous avons une bonne chance d’atteindre l’objectif de performance Le
management des processus est considéré comme l’une des meilleures méthodes pour
organiser efficacement le fonctionnement d’un processus, la cartographie d’un processus c’est
la première étape de la mise en œuvre d’un management des processus. Avant de manager, il
faut connaître et il faut comprendre. Pour cela, il convient bien entendu d’établir une liste des
activités influentes sur la satisfaction des clients.
Enfin, l’optimisation d’un processus de production est une tâche complexe. L’enjeu est
double : il s’agit d’améliorer la productivité et la qualité. L’organisme doit viser
l’amélioration continue, en peut améliorer que ce que l’on sait mesurer, il faut donc mesure la
performance de processus pour pouvoir l’améliorer.la conception de processus de production
permet d’améliorer sa réactivité et de mieux rependre à la demande du client.
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Introduction de chapitre
Après avoir étudié le volet théorique et passé en revue l’essentiel des points ayant trait
au processus de production, nous allons tenter d’illustrer notre travail par un cas pratique.
Notre choix a été porté sur l’industrie textile, pour les raisons suivantes :
Un secteur en plein essor dans notre pays, suite à la demande toujours
croissante et aux investissements qui en suivent,
Un contexte concurrentiel des plus contraignant, compte tenu de la
disponibilité, sur le marché algérien, de produits textile à des prix bas et de
bonne qualité, importés de tout bord, notamment de Turquie et de Chine.
Dans ce sens, L’industrie textile algérienne, même loin d’avoir exploité complètement
tous ses atouts, à l’image d’un grand nombre de pays en voie de développement, trouve sa
voie et commence à s’adapter aux normes internationales en termes de processus de
production.
Pour étudier le processus de production dans cette filiale, nous avons choisi, pour
l’analyse, l’approche quantitative basée sur un questionnaire, en plus de l’examen de
documents internes tout au long du stage de 3 mois au niveau du complexe textile de Draa-
Ben-Khedda. Ensuite, les résultats sont analysés et reconstitués selon les besoins de
recherche.
Dans ce cadre, le présent chapitre abordera, en premier lieu l’historique et une
présentation générale de complexe textile de Draa Ben Khedda (section I). Puis, nous allons
identifie le processus de production de l’entreprise et l’organisme de production (section 2).
Enfin, nous achèverons par l’exposition des résultats obtenus de notre analyse (section 3).
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Dorénavant, ces unités seront gérées par le président directeur général dont le siège est à
Alger centre. Nom commun pour toutes les entreprises (y compris la CTO), a été donné
EATIT (Entreprise Algérienne de Textiles Industriels et Technique).
EATIT de Tizi-Ouzou, ouvert dès les premières années de l’indépendance est l’un des
premières jalons de l’industrialisation du pays. Il a connu une phase de prospérité d’un quart
de siècle, durant laquelle il employait 5600 travailleur, son déclin, qui a débuté au milieu des
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
années 1980 avec des problèmes de vétusté des équipements, s’accentuera au cours de la
décennie 1990 avec un sur stockage de la production due à une baisse de qualité et à la
concurrence des produits d’importation ; il perdra à chaque étape un meilleur d’emplois à
travers les compressions, les départs en retraite. Cette entreprise doits faire face au
changement de l’environnement dans lequel elle vit actuellement est cherché à trouver des
solutions pour améliorer la qualité de ses produits et satisfaire les besoins de ses clients afin
de pouvoir reprendre sa place dans le marché.
Les sept (07) unités sont :
COTITEX Batna : entreprise spécialisé dans la fabrication du tissu à bas de coton ;
EATIT de TIZI-OUZOU ;
DENITEX Tébessa : entreprise de fabrication textile ;
LASA Souk Hras : société de production de produits en laine ;
SOITEX Tlemcen : société nationale de fabrication de produits en soit ;
TINDAL Msila ;
ICOTAL Bejaia.
1-2 Présentation d’EATIT:
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
La gestion de l’unité EATIT de TIZI-OUZOU est partagée sur septe (07) sous directions, et
chaque sous direction englobe un ou plusieurs services.
7
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de Draa-Ben-Khedda
SECRETARIAT
DIRECTION PRODUCTION DIRECTION APPROS DIRECTION FINANCES DIRECTION S/D SECURITE ET DIRECTION DIRECTION
ET COMMERCIALE ET COMPTABILITE R. HUMAINES MOYENS MAINTENANCE TECHNIQUE
GENERAUX
DPRT
DPRT SCE SCE SCE
ENTRETIEN SCE SCE
PRODUCTIO ENTRET. SCE MAGASIN SERVICE ADMINISTR TECHNIQUE SCE SCE SECTION
PROD. CREANCE
FILATURE TISSUS ECRUS ATION SCE PROD/MAI LABORATOI INSPCTION
FILATURE COMPTABILITE
ANALYTIQUE SURVEILLANCE NT. RE
SCE SCE ET
ENTRET. SCE SCE SCE SCE DPRT NTERVENTION
PROD.
LANCEMENT RESSOURCES SCE BUREAU
TISSAGE TISSAGE ENTRET. PREPARAT MAGASIN SCE
HUMAINES PRODUCTION
PREPARATIO FILATURE CHIMIQUE
SERVICE PROD/MAI
BUDGET NT.
DPRT SCE
SCE SCE
SCE MAGASIN APPROS PREVENTION
PREPARAT PROD.
TISSAGE FILAGEE TISSUS FINIS SCE SECTION
DPRT SECTION
SERVICE PERSONNE SOCIALE
ELECTRICITE B.PRODUCTIO
COMPTABILITE L
SCE ACHAT GENERALE
SCE ACHAT SERVICE
ADMINIS PROD. PARC AUTO
SCE SCE
PROD/MAINT. CREATION
SERVICE
FINANCES
DPRT
ATMG SCE
80 CREATION
SCE PROGRAM MATION
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
81
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Les objectifs d’EATIT sont multiples et variés, nous essayons de résumer les plus importants
dans le tableau suivant:
82
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
83
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Le coton est une fibre végétale fournie par le duvet soyeux que recouvre la gaine d’un
arbuste : le cotonnier est une plante cultivée dans les pays chauds ;
Le polyester est une fibre chimique.
On à remarqué que dans la fabrication des produits, l’entreprise utilisé en grand partie le
coton que le polyester.
84
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Ayant trouvé des difficultés à avoir des informations sur l’entreprise en général, et des
informations concernant le processus de production en particulier, nous avons pensé à rédige
un questionnaire et le soumettre aux responsables de quelques services de l’Entreprise,
notamment le Service personnel, le Service Contrôle de Gestion, le Service Technique et le
Service commerciale, dans le but de recueillir et analyser le maximum de données. (Voir
ANNEXE).
Effectif globale de l’entreprise est : Quatre Cent Un (401).
a. Répartition Hommes/Femmes
Tableau n°05 : Répartition d’effectif par genre
Femme 11,97%
48
Totale
401 100%
11.97%
HOMME
FEMME
88.03%
85
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Nous constatons par le tableau n° et le graphe n° que la tranche prédominante est celle des
hommes, néanmoins, la femme occupe une place considérable dans l’entreprise à hauteur de
11,97% de l’ensemble d’effectif.
1%
46-60ans
57%
A partir du tableau n° et de la figure n°, nous remarquons que la tranche d’âge de 25-46
ans est plus impotente, ce qui signifie que la tranche jeune est dominante à hauteur de
57%, ce qui signifie que l’échantillon étudié est pratiquement jeune, il est à noter que ce
constat est avantageux pour l’entreprise d’autant que cette tranche est plus productive que
86
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
d’autres. En revanche, la part des autres tranches sur le total des employés est
insignifiante.
c. Le niveau de formation
160
140
120
100
80
60
40
20
ingénieure d'état licence technicien pas de niveau
0
A partir du tableau n° et de la figure n° , nous constatons que la part des employés qui n’en
pas de niveau est plus importante que d’autres, elle occupe plus de 38% du total des effectifs,
en deuxième position, la part des employés ayant un niveau de technicien avec un
pourcentage de plus de 32%, en suite les licence avec plus de 25%, enfin les ingénieurs d’état
qui ne dépassent pas 2,74%. Donc on constate que la part des employés qui n’on pas de
87
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
niveau est considérable, ce qui signifie que l’entreprise n’est pas exigeante en terme du niveau
d’études.
a. Réparation socioprofessionnelle
A partir de tableau n° niveau de formation, en peux classer les effectifs comme suit :
cadremaitriseouvrier
28%
39%
33%
Selon le tableau et la figure, il ressorte que la part des ouvriers est plus impotente que d’autre
de l’ensemble des employés de 38,90%, elle si rapproche de celle des maitrises qui est de
32,92%, ce qui signifie qu’il existe une homogénéité en termes de nombre d’employés dans
chaque catégorie socioprofessionnelle. Ainsi que, l’entreprise dispose de la main d’œuvre qui
est une facture importante pour augmenter la productivité.
88
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Les équipements de l'entreprise sont extrêmement variés, à la fois dans leur nature et
relativement à la technologie utilisée. Dans la filature I sont totalement étrangers.
Il s'agit des matériels composant les différents départements de production. Les tableaux ci-
dessus nous montrent les équipements installés dans les différents ateliers de fabrication
(filature, tissage et inspection) :
1. Atelier filature I :
89
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
2. Atelier filatures II :
Nombre de
En état de
Section machine En panne Observations
marche
installes
Bobinoir 08 08
Continue à filer 22 22
Banc à broches 06 06
Peigneuse 09 08 01 Panne mécanique
Etireuse 14 14
Réunisseuse 02 02
Cardage 09 09
Battage 01 01
Retordage 10 09 01 Panne mécanique
Assemblage 01 01
Nombre de
En état de
Section machine En panne Observations
marche
installée
Ourdissoir 04 04
Encollage 03 03
Rentrage 04 04
Métier à tisser 96 79 17 Manque de pièces
(petite laize)
Grande laize 60 00 60 Manque de pièces
90
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
4. Atelier inspection :
Plieuses ML 03 03 00
GL 01 00 01 Electrique
Enrouleususes
ML 02 02 00
Mécanique,
Aiguiseur 01 00 01 électrique et
manque de pièces
Nous remarquons pour l’atelier filature I (ancienne atelier) que, la majorité des équipements
présentent des dysfonctionnements et nécessitent une remise à niveau, avec 47 machines en
panne qu’il faut impérativement prendre en considération pour remédier à la situation
médiocre de complexe textile de DBK depuis plusieurs années,
Pour filature II (nouvelle filature), 90% des machines sont en marche ce qui signifie que la
filature II est plus productive que filature I, la seule contrainte est dans l’utilisation des
nouvelles machines à cause de manque de la formation.
Ainsi, pour l’atelier tissage en remarque que il ya 86% des machines en panne, ce qui signifie
la diminution de la production de cette atelier.
91
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Les matières premières arrivent en balles dans la section d’ouvraison battage où s’effectue
l’ouverture des balles, le mélange (coton et polyester) progressif de la matière, son ouvraison
ainsi que son nettoyage jusqu’à l’obtention de nappes régulières. Ainsi :
le coton ou le polyester sont suit dans des gros baquet pour séparer le coton qui vient
pressé dans des colis de 100kg ou plus, les grand machines enlève les déchets qui si
trouve ;
92
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Après avoir était séparé et mélangé, les machines envoient le coton à une autre
machine par le biais de tuyaux aspirateur ;
En suite en arrivant dans cette machine elle fait en sorte que le coton soit transformé
en nappes enroulé d’une manière automatique ;
La pesée est la dernière opération qui est faite dans cette étape avant que les
travailleurs transporte ces nappes dans des chariots et les déposé dans l’autre étape de
production (filature) qui s’appel « cardage ».
1-2 Le cardage
Le cardage s’effectue sur les cadres, ces dernières traitent les nappes fabriquées à
l’installation d’ouvraison et de battage.
Son rôle consiste à éliminer les fibres courtes pour avoir un meilleur produit.
1-4 Etirage
1-7 Bobinage
C’est une opération qui consiste à enrouler le fil provenant de la filature sur des bobines
coniques.
93
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
1-8 Doublage
1-9 Retordage
94
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
ETIRAGE AP
ETIRAGE S
REUNISSEUSE
ETIRAGE Mélange
BANC A BROCHE
BANC A BROCHE
BOBINOIR
ASSEMBLAGE FILE SUR /2
95
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Dans le souci d’améliorer son activité et d’être plus compétitive sur le marché, l’EATIT a
investi dans l’acquisition de nouvelles machines avec des technologies plus sophistiquées, et
pour ce faire l’entreprise à crée un autre Atelier : la Filature II doté de nouveau matériel.
Après notre visite à Filature II, nous avons constaté que les opérations de transformation des
matières premières (coton, polyester) au files sont les mêmes que celles de Filature I. La
différence c’est au niveau des équipements de fabrication avec une main d’œuvre qualifié.
96
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
BANC D’ETIRAGE AP
BANC D’ETIRAGE 1ER PASSAGE BANC D’ETIRAGE
ZENZER
M
REUNISSEUSE
BANC D’ETIRAGE 2EME PASSAGE BANC D’ETIRAGE 1ER PASSAG
97
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
L’ourdissage est une opération qui consiste à enrouler les fils de chaîne sous une même
tension, parallèlement entre eux et selon un certain ordre.
1-2 Encollage
L’encollage a pour but d’imprégner les fils de chaîne d’une substance agglutinante ou colle
afin de rendre les fils plus résistants et lisses pour pouvoir supporter le frottement au cours du
tissage et obtenir un bon aspect du tissu.
1-1 Rentrage
Le rentrage est une opération qui consiste à faire passer les fils de chaîne à travers les
maillons de lisses qui constituent les accessoires du métier à tisser.
98
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
2-1 Canetage
Le canetage est une opération qui consiste à enrouler le fil de trame sur des canettes.
2-2 Tissage
TISSAGE
OURDISSAGE CANETAGE
ENCOLLAGE
RENTRAGE
METIER A TISSER
99
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Après le tissage qui consiste à produire le tissu écru, l’opération suivante est le processus de
production inspection qui permet de contrôler et de classer le tissu. Il s’agit d’identifier et de
localiser l’origine d’éventuels défauts de produit réalisé par l’atelier tissage.
1. Tondage
2. Contrôle
Cette opération consiste à contrôler la qualité des tissus, détecter les défauts et à déterminer
son choix (1er choix, 2ème choix, chutes etc.…).
3. Pliage
Où le tissu est plié soit en large, soit en deux ensuite sur des tambours ou des tubes ou encore
sur des cartons.
Il est mis en balles suivant la longueur des pièces enveloppées d’abord avec du papier
d’emballage ou de cellophane pour des articles de luxe puis avec de la toile de jute.
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
INSPECTION
TONDAGE
CONTROLE
PLIAGE
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
- Réception des offres (ces offres sont reçues par le secrétariat du comité des marchés).
Les problèmes liés à l’approvisionnement:
L’entreprise est entièrement dépondent de l’étranger pour ses besoins en matière premières
(coton et polyester) qui représentent globalement plus de 70% de l’enveloppe (financière
importation). Les 30% restant sont consacrés à l’achat de la pièce détachée.
Les problèmes liés à la commercialisation
La fonction commerciale au niveau d’EATIT se caractérise par l’absence de la fonction
marketing et l’absence des cadres du domaine.
Ainsi, le chiffre d’affaire de l’entreprise provient globalement de la vente des filés et dans une
faible proportion de la vente des tissus écrus. Sur le plan externe les exportations de
l’entreprise sont extrêmement faibles et ne représentent que 1,8% et 3,5% du chiffre d’affaire.
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Nous proposons ici, une méthode moins couteuse et plus rapide à savoir : collecter et
enregistrer les commandes via une application ou un logiciel connecté à intranet (le site
internet de l’entreprise), ainsi les demandes des clients seront automatiquement traitées et
organisées tout en minimisant le risque d’erreurs.
PS : ceci est possible en maintenant partiellement le système traditionnel, vu qu’une certaine
catégorie de clients ne maitrise pas l’informatique.
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
2500000
2000000
1500000
la production
la vente
1000000
500000
0
2013 2014 2015 2016
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
500000000
450000000
400000000
350000000
300000000
250000000
chiffre d'affaire
200000000
150000000
100000000
50000000
0
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
En 2013 les prévisions de l’entreprise ont été réalisées à 40%, en 2014 sont de 42%, en 2015
sont de 56% et en 2016 elles sont de 31% seulement.
les arrêts de production fréquents, dus soit aux pannes des machines, cela implique
une dégradation de la situation de l’entreprise en matière des équipements utilisés,
le manque de la main d’œuvre.
Les horaires de travail de l’EATIT correspondent aux normes de travail en Algérie. L’ouvrier
commence le travail vers huit heure trente minutes (08h30) jusqu’à onze heures (11h00)
prend la pause de midi et reprend le travail vers de midi (12h00) jusqu’à seize heure trente
(16h30), et la rotation par équipe actuellement eu deux équipes journées et de nuit.
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
D’après le directeur de service commerciale, les points fortes de l’entreprise se résumée dans :
La qualité des produits fournis : à cause de la bonne qualité des matières premiers
utiliser où l’entreprise utilise beaucoup plus le coton dans la fabrication de ses produits
(le satin 270gr/m2, la gabardine 250g/m2, toile de travail 280g/m2) ;
L’expérience dans le domaine.
Ainsi les points faiblisse de l’entreprise réside dans la fermeture de l’atelier finissage à cause
de manque des moyennes financier.
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
Conclusion de chapitre
Le processus de production qui est l’un des piliers de la gestion de production,
participe à l’amélioration de la productivité et l’image de l’entreprise lorsqu’il est bien
organisé, suivi et contrôlé.
Malgré tout, on peut qualifier le système productif et la méthode suivi dans la gestion
de la production d’efficaces. Et l’on peut rajouter que les ressources matérielles et humaines
dont dispose le Complexe textile DBK, constituent un réel atout si seulement elles sont
utilisées de façon optimale. Autrement dit :
la formation spécialisée et poussée du personnel est nécessaire et urgente ;
l’entretien périodique et complet des machines est aussi obligatoire.
Nous avons jugé utiles de signaler quelques difficultés rencontrées par l’EATIT, à savoir :
insuffisance des moyens de contrôle des équipements ;
non disponibilité de la pièce de rechange sur le marché national ;
absence de la recherche et développement ;
manque de personnel qualifié ;
insuffisance de la formation ;
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
10
Chapitre III : Etude et analyse du processus de production d’EATIT de
Draa-Ben-Khedda
1
Conclusion générale
En guide de conclusion à notre travail de recherche, nous pouvons avancer que la
question du processus de production basé sur l’enchainement des activités de fabrication
occupe une place importante dans la littérature managériale, notamment dans son
transposition ou son hybridation dans les différentes formes d’organisation de la production.
Dans ce sens, l’analyse des processus est souvent le premier levier pour l’amélioration
car elle fait apparaître des manques et/ou des problèmes. Si ces manques ou ces problèmes
sont d’une importance relativement faible, on peut les résoudre immédiatement (moyennant
tout de même un plan d’action).
Cependant, les résultats obtenus par cette méthode ne pourront pas être déterminants. Ils
permettront seulement de "mieux fonctionner".
Si on veut vraiment gérer en maîtrisant les processus, ce qui est l’optique des normes
ISO 9000, il faut suivre la démarche de mise en place d'un système de management de la
qualité, c'est-à-dire :
11
Conclusion générale
Planifier les stratégies, les processus et les moyens permettant de mettre en place les
améliorations identifiées.
Mettre en œuvre le plan.
Surveiller les effets des améliorations.
Evaluer les résultats par rapport aux résultats prévus.
Cette méthode peut être utilisée dans le cas de processus relativement simples où il est
possible d’identifier des problèmes et des améliorations.
D’autres cas peuvent se présenter : le problème est à l’interface entre deux processus ou,
plus complexe, l’ensemble du processus pose problème et doit être repensé. L’étude présentée
dans ce travail, propose une méthode d’analyse qui peut aider à mesurer la performance de la
fonction production, basée sur la méthodologie de l’analyse de processus de fabrication, et qui
peut nous donne des chiffres et des graphes d’une vision générale de système de production
de cette unité de production de complexe textile.
Pour pouvoir arriver à la réalisation de cette analyse, en a passé par toute une étude de
l’unité et plus particulièrement le processus de production, chose qu’il parait difficile en
Premier lieu à cause d’une grande difficulté d’avoir des informations d’une façon directe et
facile ce qui nous a obliger de rédiger un questionnaire Pour avoir une vision générale de
l’organisation de processus de production et de l’état des équipements de fabrication.
A l’aide d’un questionnaire effectué avec l’ensemble des cadres dirigeants d’EATIT,
nous avons pu confirmer les deux hypothèses avancées dans la problématique. La première
concerne, les méthodes d’organisation de la production qui relève de ces performances dans
l’amélioration de système de productif de l’entreprise. La seconde, est l’organisation de
processus de production qui se fait par une analyse approfondie pour détecter les problèmes
concernant la fabrication des produits et trouver des solutions afin d’améliorer la qualité des
produits de l’entreprise.
11
Conclusion générale
11
Atelier
La filature est l'étape de transformation du coton brut en fil. Elle se déroule selon les
processus suivant
Le tissage est l'étape de transformation le fil en tissu. Il se déroule selon les processus suivant :
Processus d’ourdissage
Processus de tissage
Atelier
L’inspection est l'étape de contrôle de tissu. Il se déroule selon les processus suivant :
Processus tondage
Processus contrôle
Processus pliage
Questionnaire :
Nom DE L’ENTREPRISE :
-Localisation…………………………………………………………………………………..
-Type d’entreprise :
Industrielle
Commerciale
Artisanale
Service
L’effectif de l’entreprise
L’équipement de production
1
2. Modernisez-vous fréquemment les équipements de production ?
……………………………………………………………………….
3. Avez-vous un projet de développement qui nécessite un investissement matériel ?
……………………………………………………………………………………….
4. Les compétences de personnel sont-elles adaptées aux technologies de la production ?
………………………………………………………………………………………..
Le processus de production
……………………………………………………………………………
L’évolution de la production
2
4. Les conditions de travail sont-ils respecter ?
………………………………………………………………………….
La vente
…………………………………………………………………………………………..
3
Tables des matières
Introduction générale...................................................................................02
Introduction de chapitre......................................................................................................06
Conclusion de chapitre...........................................................................................................37
Introduction de chapitre.........................................................................................................39
SECTION 1 : La notion du processus de production........................................................39
Conclusion de chapitre..........................................................................................................72
Introduction de chapitre......................................................................................................74
Conclusion de chapitre...............................................................................................................108
Conclusion générale....................................................................................111
Les Annexes
Références Bibliographies
Ouvrages
Mémoires consultés
1. Mémoire de magister : Yermeche Hasni, « Reengineering des processus »,
application au complexe textile de Draa ben kheda, session 2007-2008 ;
2. Mémoire de magister : Ameur Zouina, « Informatisation de la maintenance d’une
entreprise textile », Cas pratique FILBA unité de TEXALG/SPA, session 2014-
2015 ;
3. Lamri dehbia et layazid lidya, «La gestion du processus de la production au sein d’une
entreprise industrielle », cas ENIEM, session 2010-2011 ;
Cites internet
Introduction générale.......................................................................................02
Chapitre I : Introduction à l’entreprise industrielle et la fonction de
production......................................................................................................06
Introduction de chapitre...............................................................................06
SECTION 1 : présentation de l’entreprise industrielle et les systèmes productifs..................06
SECTION 2 : notion de la fonction de production.................................................................15
SECTION3 : les modes d’organisation de la production........................................................26
Conclusion de chapitre..........................................................................................................38
Chapitre II : présentation et analyse du processus de production...........40
Introduction de chapitre.......................................................................................................40
SECTION 1 : notion de processus de production..................................................................40
SECTION 2 : le fonctionnement d’un processus de production............................................47
SECTION 3 : conception et l’analyse d’un processus de production...................................60
Conclusion de chapitre.........................................................................................................72
J A T : Juste A Temps ;
OF : Ordres de Fabrication
CQ : Cercles de Qualité
CP : Coton Peigné
CC : Coton Carde