Formation IA 2021 - Module Psycho
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Formation IA 2021 - Module Psycho
MODULE DE
PSYCHOPEDAGOGIE
Février 2021
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FORMATION DES IA
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LECON I : LES CARACTERISTIQUES DU DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE
L’ENFANT
Tout homme et toute femme, quel que soit la profession qu’il exerce, a besoin d’y utiliser outre des
connaissances techniques, les ressources d’une certaine psychologie. Psychologie, au sens populaire
du terme, qui consiste en une sorte de flair liée à la connaissance des personnes avec qui son métier
le met en relation : ses clients pour le vendeur, ses malades pour le médecin. Cette psychologie est
nécessaire à l’instituteur dans ses rapports avec les supérieurs hiérarchiques, les familles, les collègues
et plus encore avec les élèves.
I – DEFINITION
Un enfant est un être humain de sexe masculin ou féminin qui se trouve dans la période comprise
entre la naissance et la puberté. Elle constitue l’étape la plus importante de la vie humaine car c’est
au cours de cette période que se forge la personnalité de l’individu.
CONSEQUENCES
✓ Au niveau social
Des lois protègent les droits de l’enfant dans plusieurs domaines : la protection familiale, le travail,
le mariage…
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III – CARACTERISTIQUES DE L’ENFANCE
N.B : L’enfance finit à la puberté 11-14 ans pour les filles et 12-16 ans pour les garçons.
* La deuxième enfance ou âge préscolaire : 3 à 6 ans
Cette période commence par une crise d’opposition à l’entourage par laquelle s’affirme de façon
négative le sentiment du moi : c’est l’égocentrisme c’est-à-dire l’incapacité de se placer au point de
vie d’autrui. C’est aussi l’âge par excellence du jeu.
Implication pédagogique
C’est la raison pour laquelle l’éducation à l’école maternelle est axée sur l’éducation sensorielle et
motrice, employant des techniques de jeux et mettant en œuvre les pouvoirs personnels de chaque
enfant.
Ce sont ces raisons qui amènent les pédagogues à exercer leurs enseignements sur les manipulations
et la fabrication d’objets ; le travail manuel, la vie par petites communautés au sein de la nature.
CONCLUSION
La signification de l’enfant et de l’enfance est importante pour comprendre directement celui-ci, les
processus pathologiques, pour comprendre aussi les adultes et enfin pour déterminer les valeurs et les
normes des interventions des Educateurs.
Ne dit-on pas que « bien dominer ses connaissances techniques et bien posséder ses méthodes n’est
pas tout, qu’il faut tout autant bien être au fait de la nature et des exigences propres aux esprits à qui
l’on s’adresse ? »
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SEANCE 2 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN
PSYCHOMOTEUR
INTRODUCTION
« Commencez par connaître vos enfants car très assurément vous ne les connaissez pas ».
Cette pensée de J.J Rousseau marque une nette rupture entre la conception ancienne de l’éducation
qui met l’accent sur les contenus à enseigner et la nouvelle conception qui privilégie l’adaptation des
contenus et des méthodes au niveau psychologique de l’enfant.
En effet, pendant l’enfance, l’on subit des transformations psychologiques qui s’effectuent à
la fois sur le plan physique (croissance), affectif, cognitif (intellectuel) et social. C’est une longue
période dont tout être humain a besoin pour comprendre et assimiler les structures culturelles
complexes auxquelles il devra s’adapter.
Compte tenu des nombreuses transformations subies par les enfants pendant chaque stade, le
maître devra mettre en place des stratégies et conduites à tenir en vue de leur éducation pleine et
efficace.
Pour y parvenir, nous devons connaître parfaitement l’enfant en l’appréhendant au plan
psychomoteur, intellectuel et socio affectif.
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2-Développement Psychomoteur : tableau récapitulatif
IMPLICATIONS
ETAPES DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR
PEDAGOGIQUES
1er trimestre
Bébé a des mouvements incoordonnés, il est
sensible au toucher et aime la chaleur. Il
réagit à la lumière et au bruit. A deux mois, il
suit des yeux un objet qui se déplace.
2ème trimestre
Ses mouvements se coordonnent et à 4 mois,
il peut maintenir sa tête droite. Vers 5 mois, il
connaît un objet et le porte à sa bouche.
De 6 mois à 1 an
A 6 mois, il se tient assis, il se déplace à 4
Première enfance
pattes (début de la prise de conscience de
(0 à 3 ans)
l’espace). Il peut s’il veut saisir, manipuler un
objet.
De 1 à 2 ans
Il marche et a conscience de l’espace, de son
corps, devient plus habile dans ses C’est le début de l’école
mouvements et imite quelques adultes. maternelle. Le maître a
l’obligation de partir du jeu pour
3 ans toutes activités d’apprentissage.
Il continue de prendre conscience de son
corps et de l’espace, identifie parfaitement les
objets et êtres qui lui sont familiers.
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- Possède une silhouette grêle avec une - Mettre l’accent sur les APE
démarche indécise (physique encore trop basées sur les besoins de jouer, la
fragile) capacité de l’enfant à faire ses
- Tantôt passif et lent, tantôt vif et brusque exercices avec plaisir
- Latéralisation imparfaite et perception - Être particulièrement attentif au
syncrétique développement physique de
- Instabilité dans le jeu l’enfant du CP (6 à 8 ans), veiller
Troisième enfance
à ce qu’il se tienne droit, alterner
(6 à 8 ans)
les activités et les temps de détente
ou de repos et multiplier les
exercices psychomoteurs
- Entraîner les enfants à observer
- Au CP, l’accent est mis sur les
séances de jeu et de petits
matériels
- Gestes de plus en plus sûrs et ordonnés
- S’oriente aisément (spatialisation et - Fait faire par les enfants des
latéralisation progressent) exercices psychomoteurs plus
- Prend conscience de la conservation des complexes
quantités - Les exercices écrits seront courts
8 à 10 ans - Aime les jeux mettant en œuvre son adresse avec les activités manuelles plus
et son habileté importantes.
- Sa croissance est plus lente et régulière - Amorcer une observation plus
- Désigne correctement la main droite, la objective et entraîner l’enfant à
jambe gauche d’une personne placée en face découvrir.
de lui.
- A 10 ans, l’enfant a une passion pour les
jeux de plein air exigeant une dépense
musculaire accrue mais n’est pas - Le maître doit mener les activités
exagérément actif. sur un espace délimité et selon un
- Acquisition d’un sens plus dynamique du temps bien précis.
10 à 12 ans
temps et de l’espace. - Il devra prendre en compte
- A 11 ans, il a une activité motrice accrue l’importance de l’animation
- A 12 ans, il est capable d’organiser son sportive.
énergie et à cet âge, les enfants ont un
enthousiasme pour les sports
CONCLUSION :
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SEANCE 3 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN
SOCIO-AFFECTIF Selon FREUD SIGMUND
INTRODUCTION
La psychologie contemporaine porte une attention toute particulière aux problèmes de l’affectivité ;
elle insiste notamment sur l’intensité de la vie affective chez le tout jeune enfant et sur les
répercussions ultérieures des tous premiers conflits.
1. L’affectivité
L’affectivité est la faculté d’avoir des sentiments, des émotions : plaisir ou déplaisir, joie ou tristesse,
haine ou amour…
Plus on est jeune, plus l’affectivité est fugace. N’ayant pas de racine l’affectivité de l’enfant va et
vient.
Exemple : le bébé passe sans transition des pleurs au rire
2. La sociabilité
La sociabilité est la capacité psychologique qui permet de vivre avec les autres.
En effet à partir de 6 ans, l’enfant présente des comportements socialisés : respect des autres,
conscience de leurs qualités, collaboration, préoccupation d’autrui, responsabilité à son égard.
C’est la relation qui existe entre l'affectivité et milieu ambiant (milieu de vie l'enfant). C’est aussi
l'ensemble des influences culturelles et sociales qui agissent sur nos états affectifs. En clair, c’est
l’évolution, la modification des sentiments liée au milieu social de l’individu.
Il décrit la sexualité de l’enfant en quatre stades et une phase de latence qui sont :
Le Stade oral (de 0 à 1 an) : A ce stade de son évolution, l’enfant a tendance à tout porter à sa
bouche. C’est sa façon d’être en rapport avec le monde.
La zone érogène : la zone bucco labiale (la bouche, la langue, les lèvres).
Les activités libidinales : La succion et la morsure.
A ce stade, les bébés ne sont que « bouche » ; ils obtiennent la plupart de leur satisfaction de la succion
des mamelons, des biberons des doigts et tout ce qui peut entrer dans la bouche. Ce stade comprend
deux sous stades :
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2. le stade anal (1-3 ans)
Le stade anal (de 1 à 3 ans) : Dans cette phase l'enfant retire un intense plaisir à déféquer, à
uriner ou au contraire à retenir ses selles. La rétention constitue pour Freud la première
opposition de l'enfant : son premier « NON ».
A ce stade l’importance est donnée à la zone anale. La zone érogène dominante est la muqueuse
anorectale, les activités libidinales étant la défécation et urination.
Expulser ses excréments à heure fixe ou au contraire les retenir constitue pour l’enfant la première
opposition. Il affirme ainsi son moi par opposition. (Il retient ses selles pour frustrer ses parents ou il
les expulse pour leur faire plaisir).
Au stade anal se rapporte la formation des caractères consciencieux, sobre régulier chez ceux qui ont
trouvé du plaisir à se conformer aux exigences qu’on leur demandait. Chez les autres on trouvera des
obstinés des boudeurs les entêtés, les possessifs, les avares.
Implications pédagogiques
• Amener l’enfant à se socialiser
• Favoriser le travail de groupe
• Eduquer l’enfant à l’hygiène et à la propreté.
Le stade phallique (de 3 à 6 ans) : Ici, l'enfant découvre son sexe comme objet de
satisfaction. C'est le début de la curiosité sexuelle. Il cherche à découvrir le sexe des membres
de son entourage : le voyeurisme.
C’est au stade phallique que se développent tous les complexes : Complexe de castration,
Complexe d'œdipe, Complexe de Caïn…
La zone érogène est la zone génitale (le gland et le clitoris) avec pour activités libidinales la
masturbation, l’exhibitionnisme et le voyeurisme.
Alors qu’aux stades précédents les enfants tous sexes confondus étaient attachés à leurs mères, au
stade phallique le lien se relâche. Le garçon de 3 à 6 ans prodigue de l’amour et de l’affection à sa
mère rivalisant ainsi avec son père. C’est le complexe d’œdipe. Inconsciemment le petit garçon
souhaite prendre la place de son père et la petite fille la place de sa mère.
Cependant la peur de la castration pousse le petit garçon à réprimer ce désir pour sa mère et à
commencer à s’identifier au père. Ici l’enfant découvre son sexe comme un objet de satisfaction. Cet
intérêt nouveau va l’orienter vers la différenciation des sexes. C’est le début de la curiosité sexuelle.
Cette curiosité de l’enfant se tourne vers ses frères, ses sœurs et ses parents qu’il veut voir nus ou en
train d’uriner.
L’enfant entre en relation avec tous les membres de son milieu ; il s’affirme donc par rapport à ce
milieu. C’est le stade de tous les complexes.
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Implications pédagogiques
Le maître doit :
• sensibiliser l’enfant au savoir être.
• lui apprendre les interdits moraux de la société.
• Respecter la personnalité de l’enfant (le comprendre, ne pas le frustrer, le chasser.
• être un modèle pour l’enfant.
• favoriser le travail de groupe pour désagréger les complexes.
C’est une période pendant laquelle l’intérêt pour la sexualité se met en veilleuse. On constate donc la
diminution de « l’activité sexuelle ». La tendresse prévaut sur les désirs sexuels car l’enfant cherche
à se socialiser. Il va plutôt orienter ses intérêts vers d’autres directions c'est-à-dire les objets et les
hommes. Ceci va favoriser aussi bien sa socialisation que l’acquisition de nouvelles connaissances.
La pudeur et le dégoût, les aspirations morales et éthiques font leur apparition. L’enfant se gêne
soudainement devant la nudité ; il acquiert la conduite sociale qui consiste à ne plus s’exposer
lorsqu’il urine ou défèque.
Implications pédagogiques
Le maître doit :
• entourer l’enfant de tous les soins affectifs
• amener l’enfant à se sentir protéger et en sécurité à l’école
• favoriser les jeux collectifs.
Implications pédagogiques
Le maître doit :
• Eviter d’interpréter les comportements des enfants à partir des lois adultes.
• Donner à l’enfant une éducation familiale (éducation sexuelle)
• Veiller au respect du code de bonne conduite et aux interdits moraux
CONCLUSION
Pour mieux comprendre les crises qui surviennent à l’âge adulte et surtout pour pouvoir y
faire face, la connaissance du développement socio affectif de l’enfant et de l’adolescent reste notre
principale voie de recours. C’est donc à juste titre qu’il est d’une impérieuse nécessité pour tout
enseignant d’en tenir compte dans sa relation avec ses élèves. Ainsi il évitera les frustrations et les
brimades qui pourraient être génératrices d’échec scolaire et même avoir un impact sur leur vie futur.
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SEANCE4 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT AU PLAN
INTELLECTUEL SELON JEAN PIAGET*
INTRODUCTION
Le développement de l'enfant se déroule dans le temps et sa chronologie est essentielle. Les
psychologues de l'enfant comme Piaget, Wallon… ont pris soin de dater les diverses manifestations
qui apparaissent au cours du développement de l'enfant.
Pour notre part nous nous intéresserons ici à l'étude de la théorie de l'intelligence de PIAGET
Jean pour la valeur de ses implications pédagogiques.
I. LE DEVELOPPEMENT INTELLECTUEL
1- Intelligence
Selon PIAGET, l'intelligence comme la vie est adaptation c'est à dire l'équilibre entre les processus
d'assimilation et d'accommodation.
• L'assimilation consiste pour l'intelligence à incorporer les éléments du milieu (intégration du
réel à soi). Assimiler c'est rendre familier ce qui est nouveau.
Exemple: Le bébé suce son pouce, sa couverture. La succion est un schème d'action que l'enfant va
appliquer aux nouveaux objets: il sucera le doigt de sa mère, un bout de ficelle, un jouet en
caoutchouc. L'action de sucer ne varie pas ce sont les objets qui varient: C'est l'assimilation.
• L’accommodation c’est la modification de la structure intellectuelle en fonction des
modifications du milieu. Il s'agit donc de modifier son comportement face à la nouvelle situation
(l'ajustement de soi au réel).
Exemple: le bébé s'est rendu compte qu'il pouvait tenir d'une main un animal en caoutchouc. Il tente
d'en faire la même avec la balle de son frère, n'y parvient pas, il prendra ses deux mains pour le
soulever. Il modifie donc son comportement face à la nouvelle situation: C'est l'accommodation.
Il est capable d’émettre des hypothèses et tirer des conclusions. Il raisonne à partir de l’abstrait.
En définitive, les travaux de Jean PIAGET, montrent que l’intelligence de l’enfant se construit
progressivement lorsqu’il est en interaction avec son milieu. L’enfant a un besoin de stimuli et un
besoin d’agir.
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III. LES FACTEURS DU DEVELOPPEMENT DE L'INTELLIGENCE.
a) L'hérédité
L'hérédité est l'ensemble des tendances, des caractères que chacun reçoit de ses parents au moment
de la conception. Si l'accord est fait sur l'hérédité biologique, il n'en est pas de même pour l'hérédité
psychologique.
L'hérédité n'assure probablement pas la transmission de caractéristiques psychologiques ou morales
toutes faites (intelligence, vertu, paresse…).
a- L’alimentation
Elle conditionne la croissance physique et celle du cerveau. Elle est aussi un des moyens d'échange
entre la mère et le nourrisson. La malnutrition exerce une influence nocive sur le développement du
cerveau et des facultés intellectuelles.
b- La langue.
L'évolution du langage enfantin a des répercussions importantes sur le développement tant au plan
socio-affectif que cognitif.
Moyen de communication sociale, le langage permet à l'enfant d'établir des liens de cause à effet entre
certaines de ses émissions vocales et certains de ses actes. Plus la communication s'établit plus les
progrès du langage sont rapides et inversement. Plus l'enfant à la capacité de s'exprimer, plus il a de
possibilité de contact avec le milieu. C'est principalement par le langage que se manifeste le
développement de la pensée symbolique.
CONCLUSION
Jean PIAGET introduisant la notion de stades s'est basé sur le fait que le développement intellectuel
de l'enfant passe par des moments qui nécessitent à chaque étape un progrès et une nouvelle
réorganisation de l'ensemble.
Cependant, cette évolution ne peut se faire de façon harmonieuse sans que certaines conditions ne
soient réunies. Ces conditions, appelées aussi facteurs peuvent être liés aussi bien au sujet lui-même
qu'à son environnement physique et humain.
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SEANCE 5 : L’ATTENTION ET LA MOTIVATION.
INTRODUCTION
L’attention est un facteur indispensable dans le processus d’apprentissage et même dans la vie d’un
être humain. Les psychologues diront à cet effet qu’un enfant attentif est un enfant sauvé.
Cependant, nous rencontrons dans nos classes des enfants distraits, inattentifs qui n’arrivent pas à
s’intéresser aux activités scolaires. L’attention de l’enfant nécessite donc un intérêt particulier pour
l’amélioration de son rendement scolaire.
Notre étude consistera à la définition de l’attention, les différentes formes d’attention, l’attention chez
l’enfant et quelques implications pédagogiques.
I - DEFINITION
L’attention est un effort intellectuel qui consiste à fixer son esprit sur un objet, sur une pensée ou
sur ce qu’on fait. C’est donc une attitude que l’on adopte face à des êtres ou à des choses.
Être attentif, c’est être réceptif, disponible. C’est adopter une attitude active
L’attention volontaire
Elle consiste à faire un effort de volonté qui résisté aux sollicitations extérieures. C’est une attention
active. Ex : Un élève qui aime les mathématiques est toujours attentif pour tout ce qui est relatif à
cette discipline.
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L’attention est soumise à l’affectivité
L’attention de l’enfant dépend de son humeur du moment. En colère, il fixera moins bien son
attention sur quelque chose. L’attention de l’enfant est fonction de ses intérêts : l’enfant fixe
volontiers son attention sur ce qui l’intéresse.
Implications pédagogiques
• Être affectif.
• Rendre les activités attrayantes, concrètes et vivantes.
• Rendre l’apprentissage actif.
Implications pédagogiques
• Proposer des activités au niveau de l’enfant.
• Apprendre à l’enfant à observer, à réfléchir, à exprimer ce qu’il voit.
CONCLUSION
L’attention profite au travail intellectuel. Dans sa quête quotidienne de la pédagogique de succès tout
bon enseignant doit tout mettre en œuvre pour capter l’attention de ses élèves, la maintenir et la
renouveler en cas de besoin.
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2- LA MOTIVATION
INTRODUCTION
Revendiquée comme condition sine qua non à toute activité d’apprentissage, la motivation revêt en
pédagogie un intérêt d’une extrême importance. En effet les différentes théories de l’apprentissage
s’accordent sur le fait que :« L’apprentissage est plus efficace et a plus de chance de se conserver
quand le sujet est motivé, autrement dit quand il peut mettre un enjeu dans l’activité qu’il va
entreprendre.
Qu’est-ce que la motivation ? Quelles sont ses qualités ? Quand et comment motiver?
Telles sont les différentes préoccupations que tout enseignant soucieux de la réussite de ses élèves
doit absolument se poser.
I - DEFINITION
De façon générale, la motivation se définit comme « les motifs ou mobiles d’un comportement, les
facteurs qui déclenchent l’activité du sujet ». Autrement dit, c’est l’ensemble des facteurs dynamiques
qui déterminent la conduite d’un individu.
Pour un enseignant, la motivation consiste essentiellement à donner aux élèves le désir d’apprendre,
l’envie de suivre le cours qui leur est proposé et de maintenir cette envie durant tout le cours.
A l’école, les motivations naturelles sont rares. Le maître est obligé la plupart du temps de créer des
motivations artificielles.
Dans la motivation extrinsèque, ce n’est pas la situation ou l’apprentissage qui est motivant, mais
plutôt le stimulus externe qui l’est.
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III – LA MOTIVATION CHEZ L’ENFANT
✓ La motivation positive
Elle pousse à agir pour le plaisir que l’on va retirer.
Exemple : la recherche d’une récompense, d’une approbation, d’éloges, de stimulations, etc…
La réussite de l’élève est la meilleure des motivations pour les activités qui vont suivre. Car chaque
réussite donne confiance à l’enfant et lui permet d’aborder avec davantage de chances, de succès
l’activité suivante. Il est donc nécessaire, voire important de donner à l’enfant la mesure de ses
progrès.
✓ La motivation négative
Elle pousse à agir pour éviter un désagrément. Elle s’appuie donc sur la crainte.
La crainte de la réprimande, de la punition, du blâme.
IV-IMPLICATIONPEDAGOGIQUES
Pour une motivation plus efficace, l’enseignant devra absolument prendre en compte les besoins de
l’enfant. Pour cela l’enseignant doit :
•Avoir une connaissance suffisante de la psychologie de l’enfant, de ses besoins naturels
(curiosité) et assurer leur motivation à partir de ceux-ci.
•Procéder à des renforcements car l’approbation de la réussite donne à l’enfant le sentiment de sa
propre valeur et l’encourage.
•Favoriser chez l’enfant la liberté d’action et la liberté d’expression.
•Être compréhensif et attentif aux besoins affectifs de l’enfant, être soucieux de créer un cadre
agréable (classe propre, décorée des travaux élèves).
•Rendre son cours concret à l’aide du matériel, et à partir du vécu des élèves.
CONCLUSION
La motivation est un facteur incontournable dans le processus de l’apprentissage. Etant donné que
celle de l’enfant n’est pas directement contrôlable par l’enseignant, celui-ci a la possibilité de
l’influencer favorablement en tenant compte des besoins de celui-ci. C’est à cette seule condition que
l’apprentissage peut conduire à des acquisitions solides et durables au niveau des élèves en vue d’un
éventuel transfert.
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LECON 2 : LES DROITS DE L’ENFANT ET LES ALTERNATIVES AUX PUNITIONS
PHYSIQUES ET HUMILIANTES
SEANCE1 :
A- Les instruments juridiques liés aux besoins de l’enfant
L’enfant est particulièrement vulnérable à certaines situations du fait de son immaturité et des besoins
spécifiques qui sont les siens.
La communauté internationale a à plusieurs reprises exprimé la nécessité de protéger les enfants. Leur
protection est donc garantie par divers instruments relatifs aux droits de l’homme mais aussi par des
instruments spécifiques notamment la Convention des Nations Unie relative aux droits des enfants.
Quels liens existent-ils entre les besoins de l’enfant et les droits à sa protection ?
La réponse à cette question nous amène à définir les droits et les besoins de l’enfant, puis à faire un
tableau de correspondance avant d’analyser les différentes catégories de besoins et droits
fondamentaux.
1. le droit
Ensemble des règles qui régissent les rapports entre les être les êtres humains. Faculté d’accomplir
une action, de jouir d’une chose d’y prétendre de l’exiger.
2. Le besoin
Selon l’univers de la psychologie, vocabulaire de psychologie éditions Lidis Paris, le besoin est
l’expression d’une nécessité biologique en rapport avec les grandes fonctions vitale (respirer, manger)
ou encore la répétition mécanique d’une habitude (besoin de fumer). C’est ce qui est nécessaire et
indispensable à un fonctionnement harmonieux.
Au vu de ces définitions le droit tient compte du besoin.
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3-4. Droits à la participation
Ces droits permettent aux enfants de jouer un rôle actif dans leur communauté (liberté d’exprimer
ses opinion ; d’avoir leur mot à dire sur qui concernent leur propre vie, d’adhérer à des
associations).
Les droits de l’enfant sont en lien direct avec leurs besoins de base notamment les catégories de
droits que la convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant définit et les 4 grands
principes sur lesquels elle repose :
L’intérêt supérieur de l’enfant, la non-discrimination, le droit à la vie, à la survie et au
développement, et le droit à la participation.
-Droit à la participation
NON DISCRMINATION ART 2
-Droit à la protection
-Droit à la participation
PARTICIPATION ART 12
-Droit à la protection
CONCLUSION
Comme nous venons de le voir, l’enfant dont l’enseignant à la charge à des droits et des besoins. Le
respect de ceux-ci doit être un impératif pour l’enseignant car leur satisfaction favorise le
développement global de l’enfant.
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SEANCE2 :
B- Les fondements juridiques des droits de l’enfant
1-La CDE : La Convention relative aux droits de l’enfant constitue un code de droits complet qui, de
tous les instruments internationaux, offre les normes les plus élevées en matière de protection et d'aide
aux enfants. Elle a été adoptée le 20 novembre 1989 par l’ONU et a été ratifiée par le Cote d’Ivoire
le 4 février 1991, elle comporte 54 articles. La Convention relative aux droits de l’enfant est
l’instrument international qui offre les normes de protection et d’assistance aux enfants. La
Convention relative aux droits de l’enfant repose sur quatre grands principes : l’intérêt supérieur de
l’enfant, la non-discrimination, le droit à la vie, à la survie et au développement, et le droit à la
participation
2-La CADBE : La charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant a été adoptée lors de la 26ème
conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation de l'unité africaine en juillet 1990.
Elle est entrée en vigueur le 29 novembre 1999, après avoir reçu la ratification de 15 États. La Cote
d’Ivoire l’a ratifiée le 18 juin 2007. Si certains de droits déclinés dans cette charte sont identiques à
ceux de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, la plupart sont interprétés dans le
contexte africain. Elle repose aussi sur les 4 principes de CDE.
Des lois ivoiriennes protègent également les droits de l’enfant : La Constitution, le code pénal, le
code civil, Les lois sociales : Le code du travail : loi de 1995…
Les principes directeurs établis par la convention relative aux droits de l’enfant s’appuient sur les
besoins et le bien- être de l’enfant. Ils justifient les besoins cites plus haut.
La Convention relative aux droits de l’enfant repose sur quatre principes de base :
L’intérêt supérieur de l’enfant : ce principe oblige chaque acteur à se poser la question de savoir si
l’action qui est entreprise est la meilleure qui soit pour le ou les enfants concernés.
La non-discrimination : ce principe répond au souci que tous les enfants bénéficient d’une protection
égale sans aucune discrimination. Ainsi ce sont bien les besoins de l’enfant qui devront conduire les
décisions prises à son égard et non pas d’autres éléments liés à sa condition.
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Le droit à la vie, à la survie et au développement : Toutes les actions qui seront entreprises devront
prendre les besoins de base des enfants ainsi que ceux qui sont inhérents à son développement de
manière directe ou indirecte.
CONCLUSION
L’enfant comme nous l’avons étudié est un être qui qualitativement et quantitativement différent de
l’adulte. Comme personne vulnérable l’enfant doit être protégé par des instruments juridiques
nationaux et internationaux la CDE et la CADBE.
Dans le souci d’une éducation réussie, les futurs enseignants se doivent d’avoir une conscience claire
des instruments qui protège dont ils ont la charge.
Tout acte éducatif doit donc tenir compte de leurs besoins et intérêt et avoir un ancrage dans les 4
principes de la convention des droits de l’enfant.
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SEANCE 3 :
Introduction
Les punitions physiques et humiliantes faites aux enfants sont l’une des formes de violence les
plus courantes. Elles sont souvent acceptées par les adultes comme étant une méthode indiquée pour
éduquer et discipliner les enfants à l’école, à la maison et dans d’autres situations ou institutions.
Ce sont les seules méthodes de discipline que les adultes semblent connaître et très peu d’entre ceux-
ci connaissent les liens complexes entre les relations de pouvoir, violence et abus. Pour beaucoup, la
punition ne constitue pas une violence.
Pour quels comportements les enfants sont –ils punis ?
Quels sont les impacts des punitions sur l’enfant ?
Telles sont les interrogations essentielles auxquelles nous allons répondre dans ce cours.
Une peine infligée pour une faute, La punition scolaire est le renforcement négatif exercé sur les
élèves dont le but est de réduire ou de supprimer le comportement jugé nuisible par le personnel
enseignant. Les punitions scolaires sont données par le personnel éducatif, elles ont un caractère
informel et ne sont pas consignées dans le dossier scolaire.
2. Violence
La violence est « l’utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir (menacé ou actuel)
contre soi-même, quelqu’un d’autre, un groupe ou une communauté qui a comme résultat probable
la blessure, la mort, le mal développement ou la privation ».
Emploi de la force brutale pour contraindre ; imposer quelque chose à quelqu’un par la force ou
l’intimidation. La violence peut être physique, psychologique ou sexuelle.
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III-LES FONDEMENTS DES MAUVAIS COMPORTEMENTS DES ENFANTS
Diverses raisons peuvent expliquer le « mauvais comportement des enfants » ; on peut retenir :
• Le travail est trop facile ou trop difficile pour l’enfant, dans ce cas il se rebiffe ou plaisante
face à l’activité qui lui est soumise.
• Le travail n’est pas intéressant et l’enfant s’ennuie : l’attention de l’enfant est liés à sa
motivation, si l’activité n’est pas attrayante l’enfant ne trouvera aucun plaisir à faire l’effort
qui est lui demandé.
• Les méthodes d’enseignement ne sont pas adaptées au style d’apprentissage de l’enfant : les
méthodes traditionnelles n’impliquent pas l’enfant dans l’élaboration du savoir, il ne se sentira
donc pas concerné par ce qui est en train d’être fait.
• Les attentes et règles ne sont pas claires ou sont irréalistes : les consignes imprécises et floues
ne déclenche pas la participation de l’enfant, or l’oisiveté est la mère de tous les vices.
• L’enfant a très peu confiance en lui parce qu’il a été infantilisé ou traité de bon à rien tout le
temps.
• L’enfant a des difficultés à communiquer ou à établir des liens avec son entourage s’il est
animé par un complexe d’infériorité.
• L’absence ou la méconnaissance d’un code de conduite ou d’un règlement intérieur et
l’absence d’un consensus claire de départ.
• Le non-respect de l’équité genre fille-garçon.
La plupart des parents, des enseignants sont animés d'un désir sincère d'agir pour le bien de l'enfant.
Mais leurs motivations inconscientes leur échappent presque toujours. Les adultes réagissent
impulsivement et trop souvent négativement. Trois raisons font de la punition l'arme secrète et toute-
puissante des adultes face aux comportements ou attitudes indésirables des enfants.
-La première, c'est souvent parce qu'ils ne connaissent pas autre chose. Nous verrons un peu plus loin
des alternatives à la punition traditionnelle.
-La seconde, plus subtile, rejoint l’agressivité même des adultes qui ont des difficultés à se maîtriser.
Ils exercent ainsi un pouvoir, mais sur un être plus faible. D'ailleurs, la plupart des adultes cessent à
un moment d'utiliser ces méthodes dès que l'enfant atteint la taille, la force ou la capacité de riposter…
-La troisième raison est l'efficacité provisoire, mais très temporaire en réalité, des méthodes punitives,
sans tenir compte évidemment des cicatrices qu'elles ne manquent pas de laisser et de
l'endurcissement qu'elles ne manquent pas non plus de provoquer.
Certains enseignants pensent inconsciemment que les bêtises que font leurs élèves sont dirigées contre
eux ils ignorent que ceux-ci sont conforme à la croissance psychologique. Aussi ils oublient qu’ils
sont des modèles pour les enfants : c’est donc la méconnaissance globale de l’enfant qui justifie
l’utilisation des punitions.
22
2. Impacts physiques
Les punitions physiques ont de conséquences graves sur l’intégrité et le développement physique de
l’enfant.
-Violation de l’intégrité physique, cas de maltraitance, abus et exploitation,
-Effet néfastes sur le développement physique des enfants ; maltraitances physiques
-Les blessures et traces sur le corps des enfants : les stigmates
- La mort dans des cas extrêmes
-Il voit bien que la bêtise n'était pas à la hauteur de la sanction reçue. Cela le poussera dans certains
cas à se révolter et à s'entêter.
3. Impacts psychologiques
-Violation et la dignité humaine de l’enfant, négligence,
-Effet néfaste sur le développement social, émotionnel
-Traumatisme et manque d’estime de soi chez les enfants
-Développement de la peur provoquée par les châtiments corporels.
-Développement de l'égoïsme et l'individualisme.
-Manque d'assurance, de confiance et autarcie
-Mauvais résultats scolaires, et abandons, difficultés de communication
-Etouffement de la personnalité et développement d'un esprit infantile, humiliation et honte
-Dépendance intellectuelle et affective vis à vis de l'enseignant.
-Faiblesse de la motivation des élèves.
-Développement des tensions entre enseignant et enseigné.
- Plus l’enfant n’est puni souvent et violemment, plus il risque de devenir agressif ou de souffrir de
problèmes mentaux
CONCLUSION
Comme nous l’avons vu les punitions physiques et humiliantes sont des cas de violence à l’école. Les
conséquences et les impacts des punitions sur les enfants sont considérables notamment au niveau
psychologique.
L’utilisation des punitions comme moyen pour corriger un mauvais comportement est une manière
de monter à l’enfant que la violence est un moyen de règlement de conflit et de cette façon,
l’enseignant perpétue le cycle de la violence.
Les enfants sont protégés de tous les cas de violence par la convention de l’ONU des droits de
l’enfant. Le maitre se doit d’avoir une idée claire des impacts des punitions afin d’y renoncer. Mais
renoncer à la punition au profit de quoi ?
23
SEANCE 4 :
D-LES ALTERNATIVES AUX PUNITIONS PHYSIQUES ET HUMILIANTES
Les punitions physiques et humiliantes font partie de la question plus vaste qui concerne la violence
et l’éducation. Il est important de briser ce cycle de la violence et de promouvoir des méthodes de
disciplines positives entre parents, enseignants, tuteurs, etc.…
I-
a-DEFINITION DES CONCEPTS
1. La discipline
La discipline est la pratique d’enseigner ou former une personne à suivre des règles ou adopter un
comportement dans l’immédiat ou dans le long terme ».
2. La discipline positive
Une méthode pour réduire le mauvais comportement en récompensant le comportement positif. La
discipline positive est basée sur le principe que le comportement qui est récompensé est le
comportement qui sera répété.
II-
b- LES ETAPES DU PROCESSUS DE LA DISCIPLINE POSITIVE
Si la punition constitue un seul acte ; la discipline positive est un processus en 4étapes clés :
III-
C- LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA DISCIPLINE POSITIVE
24
2. La règle des 3 R
Si les conséquences de nos actions sont bonnes, nous sommes plus susceptibles de répéter ces
actions ; si les conséquences sont mauvaises nous sommes moins susceptibles de le faire. Le maitre
doit aider l’élève à comprendre qu’il y a des conséquences logiques pour différents types de
comportements.
La règle des « 3R » implique que la conséquence d’un mauvais comportement doit être (en relation
avec le comportement en question, respectueuse de la dignité de l’enfant, raisonnable c’est à dire
conforme au bon sens)
IV-
d-. LES APPORTS DE LA DISCIPLINE POSITIVE SUR LE DEVELOPPEMENT
La discipline positive a des avantages réels sur le développement global de l’enfant voyons
ensembles quelques apports. Ceux-ci prennent en compte les 4 champs du développement de
l’enfant.
1. Le développement physique
Il est relatif à la santé, au développement du cerveau, au développement biologique et des capacités
motrices. En évitant à l’enfant des punitions de toutes sortes, sa croissance physique se déroule dans
de bonnes conditions.
2. Le développement émotionnel
Création de liens affectifs, auto estime, amour propre, confiance et identité ; le développement
émotionnel forme la base du reste du processus car toutes les informations reçues et intériorisées par
l’enfant se font à travers des personnes avec lesquelles il a des relations d’attachement et avec qui il
apprend au cours de son développement. Les comportements de ces personnes fournissent des
modèles à suivre pour le développement cognitif et social de l’enfant.
3. Le développement cognitif
Il est lié au langage, à l’intelligence, à la pensée, à la solution aux problèmes, aux capacités
analytiques. En effet la discipline positive permet à l’enfant de participer aux activités scolaires et
donc à développer son potentiel intellectuel.
4. Le développement social
Il porte sur la communication, la formation de relations, les attitudes, l’intégration social,
compréhension des normes social d’éthique et de morale, les limites et règles, la capacité de résolution
de conflits, la participation et association. L’enfant n’ayant plus peur de s’exprimer devient acteur du
processus enseignement/apprentissage/évaluation.
Le maitre se doit donc d’appliquer la discipline positive dans sa classe et partout ailleurs, pour
réussir ce pari ; il doit mettre en place un leadership et quelques astuces.
25
1. Le leadership du maître
▪ Accorder des choix aux apprenants
▪ Accorder de l’attention de façon constructive à ceux qui le demandent ou en ont besoin
▪ Etablir des règles de base avec la participation actives des enfants
▪ Etre un modèle, dans les actions et l’expression
▪ Prendre le temps de connaître les élèves et de développer de bonnes relations avec eux
▪ Etre inclusif et combattre la discrimination, favoriser la tolérance et l’acceptation de la différence
▪ Donner des responsabilités aux apprenants
▪ Rédiger avec les élèves un code de bonne conduite
CONCLUSION
Les punitions physiques et humiliantes peuvent et doivent être remplacées par les techniques de la
discipline positive. C’est une approche qui tient compte des pratiques et principes du développement
de l’enfant.
C’est essentiel aux approches d’enseignement et d’éducation qui sont participatives, inclusives et
centrées sur l’enfant. Cette approche est centrée sur les principes de respect et de responsabilité.
Elle encourage les adultes à développer une empathie avec le point de vue de l’enfant au lieu de
simplement chercher à imposer leurs perspectives par la violence.
La discipline positive est participative. Les règles s’établissent mutuellement et on cherche à trouver
des solutions durables aux différents et aux conflits.
26
Quelques exemples d’alternatives
PUNITIONS
COMPORTEMENTS PHYSIQUES ET ALTERNATIVES A CES PUNITIONS PHYSIQUES
PUNIS HUMILIANTES ET HUMILIANTES
INFLIGEES
chicotte Le maître doit réclamer le silence en faisant une
dynamique, en observant un moment de silence, en
Bavardages récurrents baissant la voix ou en parlant rapidement pour attirer
l’attention des élèves
27
Discipline positive Punitions Physiques et humiliantes
N’utilise aucune forme de violence ni physique Est ne forme de violence physique ou humiliante
ni humiliante
Met en cause les actions, pas la personne Met en cause la dignité de la personne, pas d’action
Permet à l’enfant d’apprendre qu’il y a des Punit les mauvais comportements sans présenter des
alternatives au mauvais comportement alternatives
Une action directement liée a et proportionnel Une action pas directement liée ni forcement
au comportement en question afin de favoriser proportionnel au comportement en question. Suscite la
l’apprentissage de l’enfant peur et l’obligation d’obéir chez l’enfant
Jamais imposé Basé sur un abus de pouvoir
Les enfants participent le plus possible et sont Les enfants ne participent pas et sont pas souvent
informés des normes/règles à observer et les informés des normes/ règles à observer ni des
conséquences pour les infractions conséquences pour les infractions
Comporte des approches de discipline non Apprend aux enfants que ceux qui les aiment peuvent leur
violentes faire du mal et que ceux qui possèdent le pouvoir et
l’autorité sont susceptibles de l’abuser
28
PUNITIONS
COMPORTEMENTS PHYSIQUES ET ALTERNATIVES A CES PUNITIONS
PUNIS HUMILIANTES PHYSIQUES ET HUMILIANTES
INFLIGEES
Bavardages récurrents chicotte Le maître doit réclamer le silence en faisant une
dynamique, en observant un moment de silence, en
baissant la voix ou en parlant rapidement pour attirer
l’attention des élèves
Usage des langues locales Chicotte, pieds au mur, Le maître doit opposer deux interlocuteurs parlant des
en classe pompes langues différentes, faire traduire en français à l’enfant
ce qu’il a dit en langue locale, le maître parle sa langue
locale à l’enfant pour lui faire comprendre que tous
doivent parler le français pour se faire comprendre
Enfants insoumis, Mise à genoux, chicotte Convoquer les parents pour en discuter
Impolitesse, irrespect
Tricherie Tabourets, chaises, Ecarter la source de tricherie en retirant les cahiers,
pompes, mise à genoux déplacer l’enfant qui triche
Retards répétés Retenue, privation de Discuter avec l’enfant pour comprendre les raisons de
recréation, mise à son retard
genoux
Vols Chicotte, pieds au mur, Relater un fait de cas de vol avec les conséquences
hué
Mensonges Genoux sur gravier avec Faire une leçon de morale
un seau d’eau sur la
tête, chicotte, taloches,
pincement
Mauvaises réponses aux Chicotte, corvées Récompenser les bons élèves par des bonbons, faire
questions posées par le répéter la bonne réponse par celui qui a mal répondu
maître
Exercices mal faits Copies, chicotte, mise à Récompenser les bons élèves par des bonbons, envoyer
genoux l’élève au tableau pour la correction
Leçons non apprises Copies, mise à genoux, Désigner l’enfant qui n’a pas appris sa leçon pour
chicotte, privation de rappeler la prochaine leçon, récompenser les bons
recréation élèves
Bagarres Chicotte, mise à Faire une de morale, régler le litige et demander au
genoux, privation fautif de présenter ses excuses à son camarade et à toute
collective de recréation la classe
Les insultes entre les Chicotte, pincement, Faire une leçon de morale, régler le litige et demander
enfants mise à genoux au fautif de présenter ses excuses à son camarade et à
toute la classe
La turbulence des élèves Isolement, mise à Responsabiliser l’enfant pour maintenir l’ordre, la mise
genoux, chicotte en rang de ses camarades, faire une leçon de morale
29
Discipline positive Punitions Physiques et humiliantes
N’utilise aucune forme de violence ni physique Est une forme de violence physique ou humiliante
ni humiliante
Met en cause les actions, pas la personne Met en cause la dignité de la personne, pas d’action
Permet à l’enfant d’apprendre qu’il y a des Punit les mauvais comportements sans présenter des
alternatives au mauvais comportement alternatives
Une action directement liée et proportionnel Une action pas directement liée ni forcement proportionnel
au comportement en question afin de favoriser au comportement en question. Suscite la peur et
l’apprentissage de l’enfant l’obligation d’obéir chez l’enfant
Jamais imposé Basé sur un abus de pouvoir
Les enfants participent le plus possible et sont Les enfants ne participent pas et sont pas souvent informés
informés des normes/règles à observer et les des normes/ règles à observer ni des conséquences pour les
conséquences pour les infractions infractions
Comporte des approches de discipline non Apprend aux enfants que ceux qui les aiment peuvent leur
violentes faire du mal et que ceux qui possèdent le pouvoir et
l’autorité sont susceptibles de l’abuser
Reconnaître et récompenser les bons Réagit aux mauvais comportements avec sévérité
comportements
Respecter la dignité de l’enfant et choisir des Ne respecte pas la dignité ou l’intégrité physique de
méthodes appropriées à son stade de l’enfant. Pas forcément en conformité avec les capacités
développement mentales ou physiques de l’enfant
Permet aux enfants d’apprendre qu’il y a des Impose des conséquences pas nécessairement liées au
conséquences logiques pour un mauvais mauvais comportement en question
comportement
Apprend aux enfants à intérioriser les notions Apprend aux enfants qu’on doit bien se comporter
d’auto discipline seulement si on risque d’être punis
Ecoute les enfants et présente des modèles de Réprimande constantes pour toute petite infraction
bon comportement à suivre
Utilise les erreurs comme opportunité Punit les erreurs sans offrir des explications
d’apprentissage
Les enfants participent au processus Oblige les enfants à suivre toute sorte de règles ou
d’élaboration des règles et comprends leur bien commandes illogiques<<Parce que c’est comme ça qu’on
fondé fait>>
Aide les enfants à développer leur esprit Décourage activement les questions et l’esprit analyse
critique et Capacité d’analyse et résolution des critique
problèmes
Encourage les enfants à résoudre les conflits Punit les enfants quand ils font mal aux autres sans leur
entre eux de façon constructive apprendre à mieux résoudre les conflits
Favorise la création d’un esprit d’équipe et de Ne favorise pas la création d’un esprit d’équipe et peut
collaboration entre les enfants même renforcer les divisions entre les enfants
30
LEÇON 3 : PLANIFICATION DE L’ENSEIGNEMENT
INTRODUCTION
L’instituteur se situe dans la chaine d’intervention et de décision du système éducatif, son rôle
constitue le dernier barreau de l’échelle.
Mais avant d’exécuter sa tâche pédagogique, le maitre devra avoir une idée claire de la planification
des enseignements.
En quoi consiste cette tâche ?Cette séance vient élucider ce concept.
I- DEFINITION DE LA PLANIFICATION
C’est un processus rationnel qui consiste à prévoir tous les éléments organisationnels, pédagogiques
et scientifiques nécessaires pour atteindre les objectifs :
31
IV- NIVEAUX DE PLANIFICATION
• P6 Le plan de cours doit être formulé en termes d'activités d'apprentissage à réaliser par les
apprenants, et non en termes d'activités d'enseignement à réaliser par l'enseignant ;
• P8 La planification doit prévoir du temps pour l'évaluation formative et pour, s'il y a lieu, des
activités de remédiation.
Pour une bonne planification le maitre doit connaître son groupe d'élèves :
32
QUOI?
• préparer un profil de ses élèves :
• intérêts
• styles d'apprentissage
• niveau de francisation
• forces et défis
• autres éléments pertinents...
COMMENT?
• tenir compte des élèves
• consulter l'enseignante ou l'enseignant de l'année précédente
• vérifier le dossier d'apprentissage
• discuter avec le groupe d'élèves
• avoir une conférence avec chaque élève
• observer les élèves
• faire remplir un questionnaire
• faire une évaluation diagnostique
• autres..
Afin de :
• cibler le(s) défi(s) à relever
• identifier ses actions (objectifs personnels)
• définir les moyens
• faire le lien avec son plan de croissance professionnelle et personnelle élaborer une vue
d'ensemble de l'année
33
5) Élaborer une planification à court terme :
La planification devrait comprendre les huit éléments suivants :
Eléments Définition
La problématique ou le sujet À toutes les étapes du scénario d'apprentissage,1es stratégies
d'enseignement doivent tenir compte de la variété des antécédents, des
intérêts et des styles d'apprentissage des élèves pour assurer leur progrès.
La problématique ou le sujet L'évaluation de l'élève se déroule en trois temps :
1) avant l'apprentissage (diagnostique)
2) pendant l'apprentissage (formative)
3) après l'apprentissage (sommative
Le projet authentique C'est la modification du contenu, et/ou du processus, et/ou du produit,
et/ou de l'évaluation qui permet de répondre aux besoins particuliers des
élèves.
Les scénarios d'apprentissage Ce sont les étapes à suivre pour réaliser le projet authentique. Chaque
scénario d'apprentissage comprend les éléments suivants :
I) mise en situation : -l'élément déclencheur -le rappel des connaissances
antérieures -l'intention de la tâche
II) expérimentation/manipulation : -réalisation de la tâche -essais et
erreurs -développement de stratégies
III) objectivation/évaluation : -réflexion de l'élève sur ses apprentissages
-réajustements nécessaires au scénario
IV) réinvestissement/transfert des apprentissages :
-utilisation des nouvelles compétences dans des situations variées
Les stratégies d'enseignement À toutes les étapes du scénario d'apprentissage,1es stratégies
d'enseignement doivent tenir compte de la variété des antécédents, des
intérêts et des styles d'apprentissage des élèves pour assurer leur progrès
L'évaluation L'évaluation de l'élève se déroule en trois temps :
1) avant l'apprentissage (diagnostique)
2) pendant l'apprentissage (formative)
3) après l'apprentissage (sommative)
La gestion des différences C'est la modification du contenu, et/ou du processus, et/ou du produit,
et/ou de l'évaluation qui permet de répondre aux besoins particuliers des
élèves.
Les ressources: C'est tout matériel qui appuie l'apprentissage de l'élève : ressources
matérielles, humaines et communautaires.
34
6) Élaborer une planification journalière :
Conclusion
Toute planification présente un certain degré de complexité. Avec l'expérience, l'enseignante ou
l'enseignant parvient à en maîtriser toutes les ficelles et à donner de la cohérence à sa démarche
pédagogique.
35
SEANCE 2 : PREPARATION D’UNE CLASSE
INTRODUCTION
« Les maîtres ne préparent plus ou préparent superficiellement leurs classes. Cette préparation
reste obligatoire et elle est en tout temps indispensable si l’on veut que le maitre puisse effectivement
dominer son enseignement et l’assurer dans les meilleures conditions d’efficacité ».
36
Remarque :
Cette forme de préparation permet au maître de mieux appréhender et de circonscrire le sujet
qu’il doit enseigner, de surmonter les difficultés éventuelles. Au niveau de la répartition du
programme, elle permet de prévoir les révisions et les compositions
b- La préparation immédiate
Elle comporte deux aspects :
• La préparation mentale
• La préparation écrite
• la préparation mentale
C’est l’effort fait par le maître pour maitriser mentalement le contenu ou les grandes
lignes de sa fiche ; cela dans le but d’éviter les hésitations et la tenue de la fiche en main pendant la
prestation. Au-delà cette préparation est une action qui répond à deux questions : identification des
notions et contenus à enseigner et les moyens à mettre en œuvre pour réussir l’enseignement du
contenu identifier.
• La préparation écrite
Elle consiste à :
• Elaborer sa fiche
• Mettre à jour le cahier journal (plan de la journée ; le titre, la durée, l’objectif… de la
leçon)
• Répartir le programme. La répartition du programme permet de prévoir ce qui sera
proposé aux élèves sur une période. Elle permet de :
• Savoir où l’on va
• Se rendre compte de la progression des leçons
• S’assurer d’une cohésion entre les différentes activités proposées
• Prévoir les révisions et les compositions.
37
5-
6- Structure d’une fiche pédagogique :
Activité(s) : La vérification de ce(s) pré requis peut se traduire par une activité préparatoire
(sensibilisation, discussion autour du sujet, observation d’un objet ou d’un document) ou de
réinvestissement (rappel de ce qui a été vu ou appris précédemment).
5-1.2-Mise en situation :
Définition : Le terme est assez ouvert. Dans l’esprit des programmes, il s’agit surtout de faire en sorte
qu’un problème soit posé aux enfants qui se mettront en situation de recherche. Il faut préciser les
supports utilisés et le mode de travail envisagé (travail collectif, individuel, en groupes
Activité possible : Un problème est posé aux enfants. Ils cherchent individuellement ou en groupes
et formulent des hypothèses sur la résolution de ce problème. Il faut dans cette phase accepter les
erreurs des élèves qui font partie de l’apprentissage.
5-2.DEVELOPPEMENT
Les élèves doivent être actifs dans cette phase essentielle et doivent pouvoir s’exprimer pour indiquer
ce qui a été trouvé.
Activité possible : Le maître met en commun ce qui a été proposé dans les groupes. Il fait valider
certaines réponses par le groupe classe et réalise également des apports complémentaires sous forme
d’explications, de présentation d’un document ou d’un support pour l’ensemble de la classe (carte,
croquis, par exemple).
Une synthèse doit être faite, qui peut se traduire par un court résumé. Elle se fait par un retour sur la
démarche et le résultat (action réflexive des élèves comment-a-t-on fait ? que doit-on retenir ?qu’a-t-
on appris aujourd’hui ?...)
5-3.APPLICATION
Activités de réinvestissement/Application
Définition : Il s’agit pour l’élève de s’entraîner à l’acquisition des contenus associés à la maîtrise de
la compétence à travers des exercices variés permettant de cibler différents savoirs et savoir-faire qui
viennent de faire l’objet de l’apprentissage. A ce titre, on peut considérer que l’on se trouve également
dans une mise en situation, mais cette fois, d’une façon plus dirigée.
38
Activités :
Exercices d’entraînement et d’application classiques ;
reprise d’activités de recherche à partir de nouvelles situations permettant de travailler sur les mêmes
niveaux de difficulté ;productions réalisées par les élèves sur le sujet (comptes rendus,
résumés..) ;activités menées avec des groupes de besoin dans le cadre d’une pédagogie différenciée.
CONCLUSION
La préparation de la classe est un acte bénéfique aussi pour l’enseignant que pour l’élève.
C’est une réflexion qui nous permet de savoir :
Ou l’on va ; Comment on y va ; Et si on est arrivé
La préparation de l’acte pédagogique quel que soit l’expérience acquise à la pratique demeure
prépondérante à l’acquisition des connaissances chez les enfants.
C’est donc assurer son enseignement.
39
SEANCE 3 : GRANDES FONCTIONS DU MAITRE
Introduction
Le système éducatif recommande à l’instituteur de planifier systématiquement toutes les
activités pédagogiques suivant les principes de base, les théories de l’apprentissage actif. L’exécution
de cette tâche confère au maître trois grandes fonctions qu’il doit accomplir lors de ses prestations en
classe.
I- La fonction d’organisation
1- Définition
Organiser c’est prendre des dispositions pratiques en vue de mener à bien son enseignement.
L’organisation d’une classe est l’ensemble des prévisions des contenus et des moyens
pédagogiques qui permettent de réaliser efficacement toute activité d’apprentissage. Elle s’articule
essentiellement autour de la préparation de la classe qui permet de prévoir les activités à mener et les
conditions de leur réalisation ; une bonne préparation ne devant rien laisser au hasard.
Le maître organisateur, c’est celui-là même qui organise les activités des élèves qu’il doit
animer puis évaluer.
2- Importance
L’organisation des apprentissages crée un climat stimulant pour l’élève.
Le maître qui organise sa classe réussit sa prestation.
Il évite l’improvisation, l’hésitation, le balbutiement, le tâtonnement.
Il permet aux élèves de mieux observer, comparer, manipuler, mettre en relation, comprendre.
3- Implications pédagogiques
Le maître doit sélectionner les informations en fonction des capacités des élèves et les
objectifs à atteindre. Il les communiquera dans une forme adaptée à la compréhension de ses élèves.
Les activités doivent être adaptées à la compréhension et aux possibilités d’action de l’élève.
Elles ne doivent pas être ni trop faciles, ni trop difficiles.
Le maître doit toujours chercher à faire participer efficacement l’ensemble des élèves de la
classe à leur propre éducation par le choix du type de groupement de travail le plus approprié.
2- Importance
L’animation d’une classe aide le groupe classe :
A se constituer en micro société
A se développer comme un organisme
A rendre les élèves plus actifs
Elle modifie profondément la relation maître-élève :
Le maître devient animateur du groupe-classe et facilite aussi bien les relations
interpersonnelles que l’éveil des enfants.
Elle favorise la participation des élèves à l’élaboration de leurs savoirs.
3- Implications pédagogiques
40
L’instituteur doit prévoir des questions ou des consignes claires, précises et adaptées.
Il choisira des activités qui permettront d’encourager, guider, conseiller les l’élèves.
Il utilisera un langage adapté au niveau des élèves car l’animation d’une classe doit tenir
compte des possibilités des élèves des différents niveaux : CP, CE, CM.
Il doit renforcer toutes les réponses des élèves.
1-Définition
L’évaluation est l’action qui consiste à évaluer ; c’est-à-dire apprécier, porter un jugement
objectif sur les productions des élèves par rapport à un enseignement dispensé.
2- Importance
Elle permet au maître de juger de la pertinence du choix et de la qualité de l’organisation des
activités retenues (auto évaluation).
Elle permet d’apprécier le niveau d’acquisition des connaissances des élèves.
Elle permet d’analyser les lacunes afin d’y remédier.
3- Implications pédagogiques
Le maître doit proposer des exercices en adéquation avec l’objectif formulé.
Il doit proposer des exercices suffisamment progressifs pour assurer aux élèves un haut niveau
de réussite.
CONCLUSION
Le maître, pour réussir son enseignement, doit jouer impérativement ces trois rôles essentiels
à savoir : le maître organisateur, animateur et évaluateur. Ces trois grandes fonctions doivent surtout
s’accomplir au cours des activités pédagogiques du maître en classe. En assumant ces tâches, le maître
se donne les moyens d’amener les élèves vers un apprentissage actif.
41
Tableau récapitulatif des taches du maitre
Le maître doit :
Susciter l’intérêt des élèves avant et pendant la leçon.
II°/ FONCTION D’ANIMATION Solliciter leur participation
Eviter les digressions
Poser des questions adaptées et bien formulées.
Exploiter les réponses et les questions des élèves
Veiller à la clarté et à la correction des expressions
Stimuler et encourager les plus entreprenants
Favoriser la communication horizontale
Conseiller, guider, organiser les apprentissages
Avoir un comportement général (voix, attitude, contact,
niveau de langue correcte)
Le maître est tenu d’évaluer. Cette évaluation se situe à 3
III°/ FONCTION D’EVALUATION niveaux :
L’évaluation est importante parce Avant la leçon du jour : le contrôle des prés requis
qu’elle permet de vérifier la pertinence Pendant la leçon du jour : les contrôles partiels
de l’objectif fixé et de mesurer l’impact A la fin de la leçon : le contrôle final (qui doit être
de l’apprentissage sur l’apprenant et individuel et par écrit)
apporter les remédiations en cas
d’écueils.
42
LECON 4 -LES METHODES /TECHNIQUES/PROCEDES PEDAGOGIQUES
DEFINITION INTRODUCTION
Au sens étymologique, elle est un chemin, une voie, une route, un cheminement à suivre pour
atteindre un but, un objectif, une destination. Parlant de l’enseignement, elle serait « l’ensemble des
principes, des moyens, des démarches, des règles de l’action éducative ou pédagogique, en vue
d’atteindre les buts, les objectifs, les fins qu’elle se fixe » comme l’écrit pertinemment J. LEIF. Elle
est la manière ou la façon de procéder pour instruire les enfants dans les conditions les meilleures et
les plus efficaces. C’est pourquoi Paul ROUSSELOT dit de la méthode qu’elle est « le chemin le plus
droit et le plus sûr pour arriver à découvrir la vérité ou à la communiquer lorsqu’elle est découverte
».
43
2-
A- Méthodes Traditionnelles (Passives) – Méthodes Nouvelles (Actives)
Tableau de comparaison
44
2-1.
Les méthodes traditionnelles se caractérisent par leur autoritarisme, leur formalisme. On peut citer :
• la méthode didactique ou dogmatique : Elle vise la transmission maximale de connaissances en
un temps record et repose sur le principe selon lequel le maître est le seul détenteur d’un savoir
à transmettre dans des têtes vides à remplir. Elle consiste en un exposé, un développement d’une
question de manière orale sans intervention de l’élève. Ce dernier doit se contenter de mémoriser
(apprendre par cœur) et de restituer dans une récitation de perroquet caractérisée de psittacisme
par J. Leif. Cette méthode a donc recours à la mémoire et aux procédés mnémotechniques
2-2-
A2- Les Méthodes Nouvelles (Actives)
Parmi les méthodes nouvelles, on peut citer :
• La méthode interrogative : Elle consiste à faire découvrir à l’apprenant ce que l’on veut lui
enseigner. Elle est basée sur la maîtrise de la technique du questionnement. Au lieu d’une leçon
développée, lue par l’enseignant ou d’une présentation explicative, l’enseignant conçoit et
construit toute la leçon avec des questions qui vont susciter la contribution active des élèves. Il
leur demande sur chaque point d’apporter une réponse en éclairant progressivement les différents
aspects du sujet. L’apprenant fait la moitié du chemin sous la direction de l’enseignant. Ce
processus sollicite l’effort de l’élève, excite sa curiosité, fait appel à son intelligence, le fait
savourer la joie de la découverte par soi-même, découverte qui guide en même temps l’enseignant.
La véritable méthode procède par l’interrogation de découverte qui guide l’apprenant vers la
découverte personnelle d’une vérité et non l’interrogation de contrôle qui vise l’évaluation des
acquisitions. Dans cette méthode, l’élève « forcé d’apprendre de lui-même use de sa raison et non
de celle d’autrui » comme le fait remarquer J.J. Rousseau.
Ici les connaissances ne sont plus versées dans les têtes comme dans un entonnoir mais l’enseignant
les fait surgir de l’esprit de ses élèves où elles sommeillaient.
45
NB : Elle s’apparente à la méthode socratique dite maïeutique socratique
Dans la pédagogie par le projet, l’objectif est l’acquisition de savoirs, savoir-faire …et son
objectivation est la réalisation de quelque chose (de nouvelles connaissances, un objet technique, une
production personnelle). L’enseignement vise à donner à l’étudiant les connaissances, les
compétences nécessaires à la réalisation de « son » projet.
* La méthode d’observation : Souvent considérée comme une technique, comme une phase de la
méthode expérimentale, l’observation constitue aussi une méthode. Elle fait appel à l’habileté à se
poser des questions faisant ressortir un problème à résoudre.
* La méthode de clarification des valeurs : Selon L. DABIRE, c’est une manière d’enseigner qui
permet aux élèves de rendre explicites et conscientes les relations qui existent entre un phénomène
donné et leurs propres sentiments, attitudes et comportements vis-à-vis de ce phénomène. Elle permet
d’exhumer les valeurs en question, de les soumettre à une analyse critique dont le but est de les
renforcer ou au contraire de les détruire.
* La méthode intuitive ou objective : Elle consiste à montrer à l’enfant les choses elles-mêmes ou
leurs représentations, lui apprendre à observer, manipuler, goûter, flairer pour qu’il en tire des
conclusions. Ce contact direct avec la réalité devrait mieux faciliter la saisie du message par l’élève
mieux que les paroles oiseuses.
* L’enseignement programmé : C’est une méthode pédagogique qui permet de transmettre des
connaissances sans l’intermédiaire directe du maître. Il s’agit de donner à l’élève une série de
document l’un après l’autre pour lecture attentive et ensuite à le soumettre à un questionnaire de
contrôle où il vérifie si les déclarations s’accordent avec les documents qu’il a lu. Bien mené, l’élève
arrive presque toujours à trouver la bonne réponse par lui-même sans tutelle.
*La méthode inductive (voir ci-dessus)
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SEANCE 2 : LES TECHNIQUES ET PROCEDES D’ENSEIGNEMENT
DEFINITION
INTRODUCTION
Au sens pédagogique, la technique désigne un outil, un support matériel, un artifice auquel
l’enseignant fait recours pour déployer une méthode de façon à la rendre plus efficace dans son
enseignement et dans l’apprentissage de ses élèves. Les techniques sont donc les manières de procéder
par lesquelles on met en œuvre une méthode.
47
réduite plus il est opérationnel et efficace. La tâche est déterminée par le formateur et plusieurs
situations sont possibles au niveau de la répartition des tâches :
Les mêmes tâches sont attribuées aux différents groupes formés ;
Des tâches partielles différentes mais complémentaires sont attribuées à chaque groupe ;
Une tâche dont la partie est identique pour tous les groupes et une autre partie différente ;
Une même tâche pour deux ou plusieurs groupes et une tâche différente pour les autres groupes ;
Tous les groupes de la classe s’attèlent à une tâche parallèle concernant une partie du sujet à traiter et
se livrent ensuite à une tâche complémentaire pour une autre partie.
5-
e-Le monitorat et l’aide mutuelle
C’est une technique qui nécessite que la classe soit divisée en plusieurs groupes. Dans chaque groupe,
l’enseignant repère un élève plus éveillé que les autres ; celui-ci servira de moniteur. Après un
enseignement collectif, les élèves se retrouvent en groupe sous la conduite de l’élève moniteur qui
fait répéter à chacun ce qui a été vu ensemble.
Cette technique a l’avantage d’apprendre aux élèves à se prendre en charge d’une part et d’autre part
de favoriser l’émulation entre élèves d’une même classe. En effet, les élèves font des efforts pour
devenir à leur tour moniteur.
Durant le travail en sous-groupe, l’enseignant peut prendre en charge l’un des groupes mais, il est
préférable qu’il puisse circuler de groupe en groupe, de façon à pouvoir intervenir pour rétablir l’ordre
ou rectifier.
6-
f- La recherche collective d’idées
C’est une technique collective de recherche d’idées où les participants doivent mettre en commun, de
façon aussi rapide et aussi peu critique que possible, toutes les idées qu’un problème leur inspire. Elle
s’appuie sur l’imagination des participants et la spontanéité des productions. Elle est appliquée en
milieu scolaire quelle que soit la taille du groupe ; les apprenants sont mis devant une situation
problème et ils doivent émettre des hypothèses.
CONCLUSION
Chaque méthode ou famille de méthodes a ses mérites et ses limites. Les actives qui font une grande
place à la liberté de l’enfant qui y pose des questions librement, exprime ses sentiments, ses
impressions spontanément et fait des objections sont les plus en vogue. Cependant il faut reconnaître
que même l’éducation traditionnelle faisait recours à l’intuition, à l’interrogation et bien d’autres
méthodes.
Et d’ailleurs, cette variété de méthodes ou familles de méthodes révèle le caractère personnel et
subjectif de chaque méthode.
En sciences physiques, la méthode prônée est la méthode expérimentale associée soit aux techniques
d’expériences de cours soit à la technique des travaux pratiques ou à bien d’autres techniques
adaptées.
En matière d’enseignement, chaque type d’objectif, chaque public, chaque type de contenu, chaque
condition implique une option pour telle ou telle méthode. Mais l’application d’une méthode nécessite
l’utilisation des techniques d’enseignement.
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Il appartient donc à l’enseignant de rechercher sans cesse les méthodes et les techniques les plus
pertinentes, les plus adaptées aux capacités intellectuelles des élèves et aux conditions matérielles.
La leçon de bonne qualité est celle qui permet d’atteindre les objectifs fixés.
Les méthodes et les techniques ne restent que des instruments entre les mains des enseignants qui,
aussi parfaits qu’elles soient en elles-mêmes, ne valent que par l’habileté des mains qui les emploient.
BIBLIOGRAPHIE
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CNUDE et la CADBE
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• Le Larousse; Edition SEJER.2008.
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aux punitions, physiques et humiliantes, page 2.
• Document Save the Children Introduction aux notions de discipline positive et alternatives
aux punitions physiques et humiliantes, page 2.
• Le Larousse 2008.
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• L’arrêté ministériel ivoirien N° 0075/ MEN/DELC du 28 septembre 2009 interdisant les
Punitions Physiques et Propos Humiliantes.
• La Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (C.A.D.B.E)
• La constitution ivoirienne de 2000
• La Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant (C.N.U.D.E)
• Le code pénal ivoirien
• Robert Bélanger, Vinaigre ou miel, comment éduquer son enfant" (voir Suggestions de
lectures).
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• Psychologie de l’Education ; Marcel Grahay, PUF,1999
• Psychologie de l’Education ; Jean Noël Foulin et Serge Mouchons ; Nathan 1998
• Célestin Freinet ; Henry Peyronie ; Editions Hachette Education, 1999
• Vygostky aujourd’hui ; B.Schneuwly et J.P. Bronckart; Editions Délachaux et Niestlé ; 1985
• Philosophie de l’éducation ; J.Leif et J.Rustin ; Editions Delagrave ; 1970
• Dictionnaire de la langue pédagogique, Paul Foulquié; PUF; 1972
• L’évolution psychologique de l’enfant ; Henri Wallon, Editions Armand Colin ; 1980
• Les 50 mots clé de la psychologie de l’enfant, Jaques Mantoy ; Editions Edouard Privat ; 1971
• La naissance de l’intelligence chez l’enfant ; Jean Piaget ; Délachaux et Niestlé ; 1977
• L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences, Scallon Gérard, De
Boeck- Wesmael 2004
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