Introduction Au Droit - Compressed

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Notion de Droit

Section 01 : Définition du Droit

Sous section 01 : Le sens du terme Droit

Le terme Droit est d’origine grecque, il dérive du mot KANUN, qui signifie le bâton
droit.

Le terme Droit signifie dans les sciences juridiques, l’ensemble des règles, écrites ou
non écrites, qui régissent le comportement des individus et qui organisent leurs relations
sociales, d’une manière obligatoire, et que l’Etat veille a imposer.

Le Droit, selon la définition précédente, est désigné aussi par le terme Droit objectif.

Il est nécessaire de distinguer le sens du terme Droit, de celui de droits, les droits ce
sont les prérogatives que le Droit, - ou Droit positif – reconnait a un individu ou a un groupe
d’individus, et dont ceux-ci peuvent se prévaloir dans leurs relations avec les autres, en
invoquant, s’il y’a lieu, la protection des pouvoirs publics, par exemple : droit de propriété,
droit de vote, …etc.

Le terme Droit se différencie de certains autres termes, notamment des termes, loi
et code

On entend par le terme Loi, l’ensemble de règles juridiques écrites élaborées par le
pouvoir législatif afin de régir une situation précise dans un domaine précis, par exemple, le
loi régissant la profession d’avocat, la loi régissant la protection du consommateur, …etc.

On entend par le terme code, l’ensemble des textes de lois qui régissent une section
précise du Droit, tel que le code civile, le code de commerce, le code pénal, …etc.

Sous section 02 : définition doctrinal du Droit

La doctrine s’est appuyé sur trois critère pour définir le Droit

1-La fin du droit comme critère pour définir le Droit

Ce courant doctrinal s’est appuyé sur la fin du droit, qui consiste en l’instauration de
la justice et de la paix au sein de la société, afin de définir le Droit, ce courant définit le Droit
comme étant l’ensemble des règles obligatoires qui régissent les membres de la société
d’une manière juste et qui garantit les libertés des individus et aboutit a l’accomplissement
du bien général.

Il est reproché a cette définition son caractères incomplet et non convaincant pour
les raisons suivantes :
-L’idée du bien général n’est pas stable et précise, elle est en constance changement et
demeure relative.

-La fin du Droit demeure discutable, et toute tentative de la cerner et de la preciser , ne peut
mener qu’a des contradictions inutiles.

2-La sanction comme critere pour definir le Droit

Ce courant doctrinal s’appuie sur le critere de la sanction afin de definir le Droit, et


considere que le Droit est l’ensemble de regles generales contraignantes, qui emanent de la
volonté de l’Etat, et qui regit le comportement des individus soumis a l’autorité de cet Etat .

Il est reproché a cette definition son caractere incomplet et non convaincant pour les
raisons suivantes :

-les regles juridiques ne puisent pas tous leur existence dans la volonte de l’Etat, certaines
regles trouvent leur source, par exemple, dans la religion.

-La regle juridique existe avant l’intervention de la sanction, puisque cette derniere
n’intervient que lorsque la regle juridique est transgressé.

3-Les caracteristiques de la regle juridique comme criteres pour definir le Droit

Ce courant doctrinal definit le Droit sur la base des caracteristiques de la regle


juridique, et qui la distingue des autres regles de comportement social, et de ce fait le Droit
peut etre definit comme l’ensemble de regles generales et abstraites, qui regissent le
comportement des individus et leurs relations dans la societé, et dont peut resulter une
sanction exercée par les autorités publics compétentes .

Cette definition est considérée comme la plus complete et la plus acceptée dans les
milieux doctrinaux.

Section 02 : Les caracteristiques de la regle juridique

La regle juridique se distingue par trois caracteristiques essentielles, elle est une regle
sociale, generale et abstraite, et contraignante.

Sous section 01 : la regle juridique est une regle sociale

La regle juridique est une regle sociale du fait qu’elle nait et se develloppe a
l’interieur de la societé, et en plus de cela , la regle juridique vise a regir les comportements
sociaux.
1-Le Droit est un produit de la societé

Le Droit existe la ou existe la societe, le Droit vise a organiser la vie sociale qui se
caracterise par la diversité des relations qu’entretiennent ses membres dans les differents
domaines, economique, sociale et politique.

Cette diversité de relations engendre des situations conflictuelle et des litiges, du fait
de la divergences dans les interets des groupes et des individus, et c’est cela qui justifie
l’existence de regles contraignantes, qui sauraient en mesure d’imposer une cohabitation et
un equilibre entre ces interets.

2-Le Droit regit des comportements sociaux

La fonction principale du Droit consiste a regir le comportement des individus qui


vivent dans une meme societé, et pour cela le Droit dicte des regles imperatives, qu’il
appartient a tout le monde de respecter, sans aucune possibilité que quiconque se sente au
dessus de la loi, et a titre illustratif, l’article 263 du code penal qui stipule que quiconque qui
commet un homicide ayant precedé ou suivi un autre crime, est puni de la peine capitale, il
est clair que les dispositions de l’article sus cité s’adressent a tout le monde sans distinction.

Sous section 02 : La regle juridique est generale et abstraite

La regle juridique est considere comme etant generale et abstraite, et c’est cette
particularité qui permet a ces regles d’accomplir leur mission de regir et d’organiser la
societé

On entend par cette particularité de generalité et d’abstraction, le faite que la regle


juridique ne concerne pas un fait precis, ni ne s’adresse a une personne precise, mais plutôt
enumere les conditions qui doivent etre remplis dans un quelconque fait ou acte afin qu’elle
lui soit applicable, et elle precise la qualité dont doivent jouir les personnes afin qu’ils
puissent etre concernés par les dispositions de ces regles, c'est-à-dire que la regle juridique
s’adresse aux individus par leur qualité , et non pas par leur personne, et evoque les faits par
leurs conditions et non pas par leur natures.

A titre illustratif l’article 124 du code civile Algerien stipule : « Tout acte quelconque
de la personne qui cause a autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé, a
le reparer »

Il est aisé de remarquer que l’article sus cité est exprimé d’une manière generale et
abstraite , sans personnaliser la personne responsable du dommage causé, ni preciser l’acte
dommageable, elle evoque uniquement les elements constitutifs de l’acte dommageable, en
stipulant la necissité de reparation a l’egard de la personne de l’acte dommageable, quel que
soit la qualité de cette personne.
Le caractere general et abstrait de la regle juridique permet d’atteindre les objectifs
qui suivent :

-Instauration de l’egalité entre les individus , du fait de leur soumission au memes regles
juridiques , d’une manière objective et sans aucune distinction.

-Garantir les libertés des citoyens , en les preservant des abus des gouvernants qui eux-
mêmes se retrouvent soumis aux dispositions des regles juridiques.

-Permettre la mise en place d’un mecanisme permettant l’accomplissement du Droit ainsi


que sa mise en application, puisque le caractere general et abstrait permet l’application de la
regle juridique a l’egard de chaque personne, a tous les niveaux et dans tous les domaines.

Sous section 03 : la regle juridique est contraignante

La regle juridique est contraignante, c'est-à-dire qu’elle est obligatoire, parce que
quiconque oserait l’enfreindre serait sanctionner.

La sanction est la consequence qui resulte de l’effraction a une regle juridique, elle
est justifié afin que chaque individu se soumet aux dispositions des regles juridiques, et c’est
a travers la sanction que la regle juridique est appliqué d’une manière effective et efficace,.

La sanction qui fait que la regle juridique est contraignante, permet de preserver la
cohesion de la societé, puisqu’elle sert de moyens de dissuasion envers quiconque qui
oserait porter atteinte a l’ordre public et a la stabilité de la societé.

La sanction juridque est reputée etre materiel, puisque ses effets peuvent etre
apparentes et peuvent aussi etre ressenties par le contrevenant a la regle juridique, telle que
la peine penale qui peut etre soit pecuniere ou privative de liberté ( peine
d’emprisonnement ou de reclusion criminelle) La sanction juridique est aussi reputée
etre immediate, c'est-à-dire par le simple fait que la personne soit reconnue coupable d’une
effraction a une regle juridique , sa responsabilité est immediatement evoquée, et la
sanction suit immediatement, sans aucune possibilité de report.

L’application de la sanction est exercée par les pouvoirs publics qui jouissent des
competences recquises, et generalemenr c’est le pouvoir judiciaire qui est chargé de la
mission de prononcer les sanctions a l’egard des contrevenants, meme si
exceptionnellement l’administration peut prononcer des sanctions administratives, mais
sous le contrôle du juge administratif qui veille a l’application juste du Droit.

La sanction peut prendre trois formes essentielles :

1-La sanction pénal : la sanction penal est considere comme la plus dure et la plus extreme
des sanctions, du fait l’effraction d’une regle penale constitue generalement une atteinte a
la securité et a la cohesion de la societé.
La sanction penal peut etre sous forme d’un chatiment corporel, tel que la peine de mort,
elle peut aussi etre sous forme d’une peine privative de liberté, tel que l’emprisonnement ou
la reclusion, comme elle peut aussi intervenir sous la forme d’une peine pecuniere, tel que
les amendes

La gravité de la peine penal est determiné suivant la gravité de l’infraction commise.

2-La sanction civile : la sanction civile est qualifiée de sanction reparatrice, son but est de de
reparer un prejudice resultant de la violation d’une regle juridique.

La sanction civile peut prendre trois formes :

-a- l’execution en nature : l’execution en nature intervient afin de contraindre une personne
a honnorer ces engagements tel qu’il s’est engagé a le faire, atitre illustratif un co-
contractant qui refuse d’honnorer ses engagements contractuelles, l’autorité competente,
c'est-à-dire la justice, peut intervenir pour obliger cette personne a execturer en nature ses
obligations, suivant les dispositions de l’article 164 du code civile Algerien.

-b- la reparation (indemnisation) : la reparation est l’obligation prononcée a l’encontre de


celui qui cause un prejudice a autrui, et qui consiste en le versement d’une somme d’argent
a ce dernier, en guise de reparation du prejudice subi, suivant les dispositions des articles
124 et 176 du code civile Algerien.

-c- la restitution de la chose a son etat : cette forme de sanction civile intervient dans le cas
ou il est possible de remettre les choses a leur etat initiale, avant qu’il y’ait violation d’une
regle juridique,tel que la demolution d’un mur construit illicitement, ou avant qu’il y’ait
engagement contractuel, tel que la resiliation d’un contrat

3-La sanction administrative : La sanction administrative est prononcé par l’autorité


administrative competente, cette sanction peut prendre plusieurs formes, a titre d’exemple,
on peut citer l’annulation d’une decision administrative pour vice de forme ou de
competence, ou la sanction disciplinaire prononcée contre un fonctionnaire ayant enfreint
ses obligations professionnelles.
Etendu du Droit

Section 01 : distinction du Droit des autres regles de conduite sociale et son role dans la
regulation des activités des individus

Sous section 01 : Distinction du Droit des autres regles de conduite sociale

1-Distinction du Droit de la religion

Le Droit se différencie de la religion au regard de leurs sources, de leurs contenus, de


leurs finalités, ainsi qu’au regard de la sanction qui en découle de chacun d’entre eux

a-La différence au regard de la source

La source de la religion est Dieu, qui envoie ses messagers, les prophètes, afin de
prêcher aux gens la parole Divine, quant au Droit il puise sa source de l’effort intellectuel de
l’homme qui, a travers la règle juridique, aspire a mettre en place un ordre social qui
garantirait les droits et libertés des individus.

b-La différence au regard du contenu

Le contenu du Droit consiste en un ensemble de règles régissant le comportement


social des individus, quant a la religion , elle dépasse largement cet étendu pour atteindre le
domaine des croyances et de la morale, et de ce fait même si chacun du Droit et de la
religion se rencontrent en ce qui concerne leurs contenus dans le domaine des règles
tendant a régir les relations entre les individus, le domaine de la religion demeure plus vaste
et plus étendu que celui du Droit, vu que la religion traite de plusieurs thèmes dont le Droit
ne s’en occupe guère, tel que la relation entre Dieu et ses croyants, la vie dans l’au-delà , la
spiritualité….etc.

c-La différence au regard des finalités

La finalité de la religion est perfectionniste, elle consiste dans le domaine des


croyances a inculquer l’amour et la croyance en Dieu, tant dis que dans le domaine de la
morale et des relations, elle aspire a réaliser le bien et l’ordre, ainsi donc la religion porte
intérêt aux actes mais aussi aux intentions, tant dis que le Droit aspire a une finalité
purement matérielle, qui consiste a assurer l’instauration d’un ordre social ou régnerait
l’égalité, et ou une protection efficace serait assurée aux personnes et a leurs biens.

d-La différence du point de vue de la sanction

La sanction existe aussi bien dans le Droit que dans le religion, tout de même il existe
une différence entre les deux formes de sanctions, car si la sanction juridique est immédiate,
tout comme peut l’être aussi la sanction religieuse, cette dernière, peut être reportée pour
l’au-delà, c'est-à-dire après la mort, lors du jugement dernier.
La différence entre la sanction religieuse et la sanction juridique se manifeste aussi
par le fait que la sanction religieuse comporte l’idée de la sanction positive et de la sanction
négative, a travers le jugement dernier qui peut aboutir soit a une récompense et qui
consiste en le paradis, soit a une punition qui consiste en l’enfer, alors que la sanction dans
le domaine juridique n’est que négative, c'est-à-dire qu’elle se matérialise par des peines
pénales en guise de répression aux infractions commise a l’encontre de la règle juridique.

2-Distinction du Droit de la morale

La morale constitue l’ensemble des valeurs qui indiquent à l’individu les


comportements qu’il devrait adopter dans le cadre de ses relations sociales.

Le Droit et la morale entretiennent des relations nettes et étroites, de très


nombreuses règles de Droit sont empruntées a la morale, toutefois, et afin de les distinguer,
nous évoquerons les critères qui suivent :

a- La différence au regard des finalités

la finalité de la morale est perfectionniste, elle vise a élever le comportement de


l’individu vers la perfection, tant dis que le droit vise a régir le comportement de l’individu
dans le but de préserver l’ordre public dans la société.

b-Différence au regard de l’étendue des domaines

L’étendue du domaine de la morale est plus large que l’étendue du domaine du Droit,
la morale se préoccupe des devoirs de l’individu non seulement a l’égard des autres, mais
aussi de lui-même, alors que le droit ne se préoccupe que des devoirs des individus envers
les autres, du fait que la finalité du Droit est de régir les relations entre les individus d’une
même société.

A ce titre, il est utile de rappeler que le Droit s’inspire de la morale, puisque plusieurs
de ses règles trouvent leurs origines dans la morale, telle que la règle juridique qui interdit
l’attentat a la dignité de la personne, qui est, avant d’être une règle juridique, est d’abord
une réglé morale.

c- La différence du point de vue de la sanction

La sanction juridique se caractérise par le fait qu’elle est immédiate et qu’elle est
exercée par une autorité compétente, par contre la sanction dans le domaine de la morale
est moral et se manifeste par des remords de conscience, ou un isolement par la société de
la personne ayant enfreint la règle morale.

Il est utile de signaler, que pour un seul et un même acte, la sanction juridique et
morale peuvent se réunir, a titre d’exemple, quiconque qui commet un homicide est passible
d’une peine pénale prévue par la loi, et au même temps , d’une sanction moral, puisque des
remords de conscience peuvent se manifester.
Sous section 02 : Le rôle du droit dans la régulation des activités des individus

01-le rôle du droit selon le courant libéral

Ce courant est représenté par les philosophes du 18eme siècle, a l’image de E.Kant,
J.J.Rousseau et A. Smith, et qui considèrent que la protection des libertés de l’individu est la
raison essentielle de l’existence du Droit, car selon eux, l’individu ne doit pas son existence a
la société, et qu’au contraire c’est la société qui doit son existence a l’individu, donc ce
dernier jouit d’une liberté qu’il détient comme un droit naturel qui existe avant même
l’existence du Droit.

Le rôle du Droit, selon ce courant, est de protéger les libertés individuelles des
personnes a travers l’instauration de règles susceptible de mettre un terme entre les droits
contradictoires des personnes, et qui obligerait chacune des personnes a respecter la liberté
des autres personnes, sans qu’elles imposent un quelconque devoir de solidarité sociale.

Selon le courant libéral, le rôle de l’Etat consiste a préserver l’ordre public et a


garantir a la sécurité aux individus, sans pour autant s’ingérer dans le domaine des activités
économique, ou les individus devrait jouir d’une liberté d’entreprendre.

Le courant libéral a grandement contribuer a sacraliser la liberté des individus, et de


ce fait de le libérer de l’emprise des régimes dictatoriaux qui régnaient en Europe pendant la
période médiévale, ce qui a incité et contribué a l’émergence de l’esprit de créativité et
d’entreprenariat, ce qui bien sur favorise la création des richesses et l’accomplissement du
développement

Il est, cependant, reproché a ce courant son reniement des devoirs de l’individu


envers la société, et cela mène inéluctablement a privilégier l’intérêt privé au détriment de
l’intérêt public, car la sacralisation de la liberté individuelle a pour conséquence
l’instauration d’un système d’inégalités sociales, ou une minorité de personnes, détentrice
du capital, imposerait sa volonté et sa logique, contre une majorité soumise et impuissante.

02-Le rôle du Droit selon le courant socialiste

Le courant socialiste est représenté par le philosophe K.Marx, qui considère que la
préservation des intérêts de la société est la raison essentielle de l’existence du Droit, il
considère que la liberté individuelle des personnes ne constitue pas la priorité du droit,
puisque ceux-ci doivent œuvrer a la réalisation de l’intérêt général, vu que leurs propres
intérêts ne peuvent se réaliser qu’a travers la préservation de l’intérêt général, et pour cela,
l’existence de la solidarité sociale est un impératif majeur.

Le rôle de l’Etat, selon le courant socialiste, est de nature général, et dépasse


largement la préservation de l’ordre public et de la sécurité publique, pour atteindre la
régulation du domaine économique, ce qui conduit à restreindre les libertés individuelles
des personnes dans ce domaine, de manière a réaliser l’intérêt public.
Les aspects positifs de courant est qu’il met un terme au pouvoir des détenteurs des
capitaux, et instaure une justice sociale, basée sur la répartition juste et équitable des
richesses, a travers l’intervention de l’Etat dans les différents domaines, et a travers
l’instauration du système de la propriété collective des moyens de production.

Toutefois, le socialisme est critiqué pour son caractère idéaliste et irréaliste, vu que
les différentes expériences ont démontré les limites de ce système, ajouté a cela, le
socialisme a souvent eu comme conséquence l’instauration de système de gouvernance
dictatoriaux, et le droit a souvent été détourné de ses véritables missions, pour être utilisé
comme moyen de répression et d’atteindre aux libertés individuelles, ce qui influe
négativement sur l’esprit de créativité chez les individus, pour ensuite créer un sous
développement dans tous les domaines de la vie sociale.

Section 02 : Relation du Droit avec les autres sciences sociales

Sous section 01 : Relation du Droit avec la sociologie

L’objet de la sociologie est l’étude des phénomènes sociaux, ainsi que l’étude du
comportements des individus dans la société, et c’est la raison pour laquelle le Droit
s’appuie sur ces études afin de connaitre les réalités sociales pour parvenir a élaborer des
regles juridiques conformes aux exigences et aux besoins de la société.

Les règles juridiques différent d’une société a l’autre suivant la différence des
phénomènes sociaux qui existent a l’intérieur de ces sociétés, a titre d’exemple, le
phénomène de la démographie croissante , est différemment perçu par les sociétés,
quelques une l’encouragent, Alors que d’autres essayent de le réduire, ainsi les cadres
juridiques régissant le développement démographique diffère d’un pays a un autre.

Il arrive que le droit vise a combattre certaines coutumes que la société accepte et
approuve, a titre illustratif, le mariage coutumier, qui, malgré le fait qu’il est largement
approuvé par des franges importante de la societé, le droit intervient pour combattre ce
phénomène.

Sous section 02 : relation du droit avec les sciences politiques

Le Droit entretient des relations très étroites avec les sciences politiques, du fait qu’il
détermine la nature du régime politique, les différents pouvoirs a l’intérieur de l’Etat, il
détermine aussi, les droits politiques des individus.

Les idéologies politiques, qu’elle soit libérale ou socialistes, influencent la nature des
régimes juridiques qui régissent les sociétés, et cela se vérifie, a titre d’exemple, dans le
domaine du droit de la propriété, puisque dans les régimes libéraux, la propriété individuelle
est sacralisé, alors que dans les régimes socialistes, la propriété collective est la règle, tant
dis que la propriété privé est presque interdite.

Il est utile de signaler que pour ce qui est de l’application du droit, il arrive que le
pouvoir judiciaire soit confronter aux exigences des pouvoirs politiques, qui exerce des
pressions sur les magistrats pour les obliger a émettre des jugements suivant des
considérations politiques, et non pas sur des considérations objectives.

Sous section 03 : Relation du droit avec les sciences économiques

Les sciences économiques étudient les activités économiques a travers leurs


différentes étapes, de la fabrication jusqu'à la consommation, elles sont donc en relation
nette avec le droit qui, lui aussi étudie les différentes relations sociales.

Le droit influence l’économie a travers l’intervention de l’Etat qui met en place des
législations susceptibles d’orienter les opérations de production, en encourageant la
production nationale au détriment de l’importation, dans le but de booster l’économie
nationale, et ainsi accomplir l’intérêt national, l’Etat intervient également dans la répartition
des richesses a travers le SNMG (salaire national minimum garanti ), qui contribue a
préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Si le droit influence l’économie, ce dernier influence également le Droit, vu que le


développement scientifique et technologique a eu comme résultat la diversification des
domaines d’activités économiques, et l’apparition de nouvelles activités, ce qui pousse et
oblige le Droit a intervenir afin de réguler toutes ces activités.
Nature des règles juridiques

Section 01 : classification des règles juridiques

Sous section 01 : les règles juridiques impératives

La règle juridique impérative est la règle ayant un caractère obligatoire, et qui oblige
les individus à respecter ses dispositions, sans qu’il y ait possibilité d’un quelconque accord
allant dans le sens contraire de son contenu.

Le caractère obligatoire de la règle impérative est dicté par le soucis de préserver


l’ordre public, et a cet effet, elle est absolue, et le libre choix des individus est limité par son
contenu, et a cet effet, tout a accord survenant entre des individus , et allant dans le sens
contraire des dispositions d’une règle impérative, est considéré comme nul et sans effets.

A titre illustratif, aucun individu ne peut conclure un accord ayant comme objet
l’atteinte a la vie d’une autre personne, comme il est aussi impossible qu’une personne
puisse prétendre pouvoir se soustraire du devoir de s’acquitter des différentes obligations
découlant des impôts, parce que l’atteinte a la vie d’autrui ainsi que le payement des impôts,
sont régis par des règles juridiques impérative, dont personne n’a le droit de les transgresser
ou d’agir contrairement a leurs dispositions.

Sous section 02 : les règles juridiques supplétives

Les règles juridiques supplétives sont les règles dont le contenu n’est pas en relation
avec l’ordre public, et que de ce fait, les individus peuvent conclure des accords dont le
contenu est contraire aux dispositions de ces règles, ces règles traitent généralement
d’objets en relation avec des intérêts d’ordre privés, et qui sont du ressort de la volonté des
individus.

L’existence des règles supplétives est dictée par le souci de compléter la volonté des
personnes, dans le cas ou cette volonté n’est pas exprimée.

Il est important de souligner que les règles supplétives deviennent obligatoire des
que les individus n’adoptent pas de dispositions contraires aux dispositions de la règle
supplétives.

A titre illustratif, les disposition de l’article 387 du code civile Algérien, qui stipule que
sauf stipulation ou usage contraire, le prix est payable dans le lieu ou la délivrance de
l’objet vendu est faite, ces disposition revêtent un caractère facultatif, pour les
cocontractants, qui demeure de fixer un autre mode de payement, différent du moment et
du lieu de la conclusion de la vente, toute fois et dans le cas ou les parties ne s’entendent
pas sur un mode alternatif, les disposition de l’article sus cité deviennent obligatoires a
l’égard des co-contractants.
Section 02 : critère de distinction des règles impératives des règles suppletives

Sous section01 : le critère formel (Terminologique)

Selon le critère formel, la distinction entre les règles juridiques impératives et les
règles juridiques suppletives, s’établit sur la base de la terminologie utilisé dans le texte en
question, a travers du quel on peut déduire la volonté du législateur d’octroyer la qualité de
règle impérative ou de règle supplétive a la règle en question.

Le législateur, dans le cas des règles impératives, utilise une terminologie décisive,
indiquant le caractère obligatoire de la règle, et qui permet de déduire qu’il est impossible
d’enfreindre les dispositions de la règle en question, puisque le législateur souligne
généralement des peines qui en découleraient dans le cas ou la règle venait a être violée,
comme c’est le cas pour les dispositions du code pénal, mais aussi pour certaines
dispositions du code civile, a l’image de l’article 92/02 du code civile qui stipule : cependant,
toute convention sur la succession d’une personne vivante est nulle, même si elle est faite
de son consentement, sauf dans les cas prévus par la loi.

Dans le cas de règles supplétive, le législateur adopte une terminologie signifiant le


caractère facultatif de la règle, dont les individus sont libre d’adopter ou non le contenu, a
l’image de l’article 387 du code civile qui stipule : sauf stipulation ou usage contraire, le prix
est payable dans le lieu ou la délivrance de l’objet vendu est faite

Sous section02 : le critère objectif

Dans certains cas, il est difficile, a travers la terminologie contenue dans le texte, de
reconnaitre la nature de la règle juridique, et dans cette situation, il est nécessaire de se
référer au critère objectif, qui consiste a vérifier si la règle touche a l’ordre public ou aux
mœurs publiques.

Quand la règle juridique porte sur un objet ayant une relation avec l’ordre public ou
avec la morale publique, alors on serait en face d’une règle impérative dont on ne peut pas
enfreindre les dispositions, pour le fait que cette règle concerne les grands équilibres de la
société.

Quand la règle juridique n’est en relation ni avec l’ordre public, ni avec la morale
publique, alors dans ce cas, on serait en face d’une règle supplétive, qui concerne des
intérêts d’ordre privé, sur lesquels les individus ont le libre choix de disposer.

Toutes les règles de droit public sont des règles de nature impératives, vu qu’elles
sont en relation avec l’ordre public et portent sur un intérêt public, que ce soit les
dispositions du Droit constitutionnel, du Droit administratif, du Droit financier, ou Droit
pénal, puisque l’objet de ces règles concerne l’exercice du pouvoir, la protection des libertés
individuelles, et la protection de la vie des personnes et de leurs biens.

Les sections du Droit

Section 01 : Distinction du Droit public du Droit Privé

Sous section 01 : Critères de distinction entre le Droit Public et le Droit Privé

-Critère de la qualité des personnes parties a la relation juridique

Le critère de la qualité des personnes parties a la relation juridique est le plus récent
des critères, il est considère comme l’un des plus importants, il est la référence en matière
de distinction entre le Droit public et le Droit privé.

Le critère de la qualité des personnes parties a la relation juridique se base pour


distinguer le droit public du Droit privé, en identifiant la qualité selon laquelle l’Etat
intervient dans la relation juridique, selon ce critère les regles de droit public s’appliquent
quand l’Etat intervient en sa qualité de puissance publique détenant des privilèges par
rapport a l’autre partie de la relation juridique.

L’absence de la qualité de puissance publique chez l’Etat partie à la relation juridique


permet l’application des regles de droit privé ; puisque dans ce cas l’Etat est considéré
comme une personne ordinaire.

A partir du critère de la qualité des personnes parties a la relation , on peut définir le


Droit public comme étant l’ensemble des regles juridique qui régissent les relations de l’Etat,
en sa qualité de puissance publique, avec les personnes de droit privé, avec les autres Etats,
ainsi qu’avec les organisations internationales.

On peut aussi a partir de ce même critère définir le droit privé comme étant
l’ensemble des regles juridiques qui régissent les relations entre les personnes de droit
privés, qu’ils soient des personnes physique ou des personnes morales, ou les relations entre
les personnes privés et l’Etat, en considérant ce dernier comme une personne ordinaire, et
non pas en sa qualité de puissance publique.

Sous section 02 : L’importance de distinguer le droit public du droit privé

01-L’importance dans les domaines des privilèges

Le droit public octroie a l’Etat, en sa qualité de puissance publique, des privilèges et


des avantages qui consistent a autoriser l’Etat d’user de ses prérogatives de puissance
publique dans le but de l’accomplissement de l’intérêt général, tel que le droit de l’Etat a
recourir a l’expropriation, son droit d’imposer le payement d’impôts et de taxes, son droit de
modifier ou de résilier les contrats administratifs,….etc.

02- L’importance dans le domaine de la gestion des biens publics

La gestion des services publics ainsi que des capitaux publics sont soumises aux
règles de droit publics qui imposent un contrôle et un suivi stricte et rigoureux, de par les
procédures qui régissent leur gestion et les différents mécanismes de contrôle qui veillent a
leur bon usage dans le sens de l’intérêt publics, car contrairement aux capitaux privés,
soumis au Droit privé , et qui octroie au propriétaire la liberté de disposer de ses biens, en
matière de deniers publics, les autorités publiques ne peuvent disposer des biens que
suivant des procédures qui aboutissent à l’accomplissement de l’intérêt général, loin de
toute tentation d’ordre personnelle ou privé.

03-L’importance dans le domaine de la compétence judiciaire

La distinction du droit public, du droit privé revêt une importance capitale dans la
détermination de la compétence judiciaire, car la présence de l’Etat ou l’un de ses
démembrement dans une relation juridique attribue la compétence de résoudre les litiges
qui peuvent naitre de ces relations, aux juridictions administratives, tant dis que la
résolution des litiges qui naissent des relations entre les personnes privés est du ressort
exclusif des juridictions ordinaires.

Section02 : les divisions des sections du Droit

Sous section 01 : les divisions du Droit public

Le droit public englobe deux catégories, le Droit international public et le Droit public
interne.

01-Le Droit international public

Le Droit international public est l’ensemble de règles juridiques qui régissent les
relations entre les Etats, et déterminent les droits et devoirs de chacun d’entre eux, que ce
soit en temps de paix ou en temps de guerre, elles régissent également les relations entre
les Etats et les organisations internationales.

Les relations internationales qui sont animées principalement par les Etats et les
organisations internationales sont régies sur le plan juridique par des conventions
internationales, qui déterminent et fixent les droits et obligations de chacune des parties à la
convention, ainsi que les moyens de résolution des litiges entre elles, a l’occasion de
l’exécution de ces conventions.

02-Le Droit public interne

a- Le Droit constitutionnel
Le Droit constitutionnel est qualifié de droit fondamental, c’est de lui que découle
tous les autres textes de lois, il est défini comme étant l’ensemble de règles juridiques
fondamentales qui détermine la forme de l’Etat ( la forme simple, ou la forme fédérale ), la
nature du pouvoir ( républicain ou royal ) en précisant les prérogatives des
différents pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, elles déterminent également les droits et
devoirs fondamentaux des citoyens, ainsi que la relation que ces derniers entretiennent avec
l’Etat.

b-Le Droit administratif

Le droit administratif est l’ensemble de règles qui régissent le fonctionnement du


pouvoir exécutif, elles régissent également la gestion des services publics et des deniers
publics, le Droit administratif détermine également les personnes administratives, il précise
la nature de la relation entre les administrations centrales (tel que les ministères) et les
autorités décentralisées régionales ou locales (telle que les APW et les APC)

Les règles de Droit administratif régissent également les relations professionnelles


dans le domaine de la fonction publique, ainsi que les contrats administratifs, souvent
conclus dans le cadre des marchés publics.

c-Le Droit financier

Le droit financier est l’ensemble de règles qui régissent le fonctionnement du budget


de l’Etat, a travers la détermination des revenus de l’Etat, ainsi que ces dépenses, dans le
cadre de la loi de finances , les règles de droit financier déterminent aussi les différents
impôts et taxes, et précise les différents mécanismes juridiques de contrôle et de suivi de la
dépense publique.

d- Le Droit pénal

Le Droit pénal se compose de deux sections : le code pénal et le code de procédures


pénal

-Le code pénal

Le code pénal est définie comme étant l’ensemble de règles qui déterminent et
précisent les différentes catégories d’infractions ( contraventions, délits et crimes ) et
déterminent aussi les différentes peines prévues à l’encontre de chaque infraction, elles
précisent également les conditions de la responsabilité pénale, ainsi que les cas
d’exonération de cette même responsabilité, ainsi que les conditions de bénéfice de
circonstances atténuantes, en plus des conditions de l’application des circonstances
aggravantes.

-Le code de procédures pénales


Le code de procédures pénales contient l’ensemble de regles (de formes) qui
concrétisent les voies nécessaires a suivre lors des différentes étapes judiciaires qu’une
affaire pénale est appelé à connaitre, ces étapes se résument en ce qui suit :

-L’enquête préliminaire conduite par la police judiciaire sous l’autorité du parquet.

-L’enquête judiciaire conduite par le juge d’instruction.

- L’audience de jugement des accusés.

-Les moyens de recours contre les jugements rendus.

-L’exécution des jugements rendus a l’encontre des accusés.

L’ensemble de ces étapes ne peuvent se dérouler que conformément aux


dispositions juridiques contenues dans le code de procédures pénales, et cela afin de
garantir le respect des droits de l’accusé durant toutes les étapes de la procédure pénale, et
prévenir de la sorte tout abus d’autorité a son encontre.

Sous section 02 : Les divisions du Droit privé

Le Droit privé englobe six catégories, le Droit civil, le Droit commercial, le Droit du
travail, le Droit international privé, ainsi que le Droit maritime et le Droit aérien, nous nous
contenterons d’évoquer les quatre premières divisions.

01-Le Droit civil

Le Droit civil est le plus ancien de toutes les autres sous sections du Droit, il est
considéré comme la référence en matière de droit civil, il est défini comme étant l’ensemble
des regles juridiques qui régissent l’ensemble des relations sociales, exception faite des
relations régies par d’autres sous sections du droit .

Les domaines du Droit civil, de manière général, concernent les différents contrats de
nature civil, les droits réels principaux, telle que la propriété, ainsi que les droits réels
accessoires, tel que l’hypothèque.

02-Le Droit commercial

Le Droit commercial est définit comme étant l’ensemble des règles juridiques qui
régissent une catégorie d’actes, nommés les actes commerciaux, et qui régit aussi l’activité
d’une catégorie de personnes, appelés les commerçants.

Le Droit commercial s’est détaché du droit civil et a pu acquérir une autonomie,


lorsque l’activité commercial s’est intensifié après la révolution industrielle en Europe, et
cela du fait qu’un besoin pressant s’est fait sentir concernant la nécessité de mettre en place
un droit dont les règles répondent aux impératifs du commerce, notamment en ce qui
concerne la rapidité et la confiance dans les transactions commerciales.

03- Le Droit du travail

Le Droit du travail est l’ensemble des règles juridique qui régissent les relations qui
naissent entre les employés et les employeurs, dans le domaine du travail salarial, ou
l’employé est subordonné à l’employeur, par une relation juridique de subordination, du fait
que l’employé est soumis au control et aux orientations de l’employeur.

L’apparition du Droit du travail est motivé par le déséquilibre, en matières de droits


et devoirs, dont souffraient les contrats de travail, adoptés après la révolution industrielles
en Europe, ainsi donc le droit du travail vise essentiellement a préserver les intérêts des
employés, en interdisant tout abus ou exploitation pouvant survenir de la part des
employés.
Les sources du Droit

Chapitre01 : Les sources officielles (formelles) du Droit

Section01 : La loi comme source originale du Droit

Sous section01 : La notion de Loi

-01- Définition de la loi

Le mot loi comprend plusieurs signification selon qu’il soit utilisé dans son sens le
plus et qui désigne l’ensemble des règles juridiques formulées par écrit par les autorités
compétentes (pouvoir constituant, pouvoir législatif ou pouvoir exécutif) dans le but de
régir les relations sociales , ou qu’il soit utilisé dans son sens étroit pour designer l’ensemble
des règles juridiques écrites émises par le pouvoir législatif, et qu’on appelle aussi la
législation.

-02- les caractéristiques de la loi

La loi se distingue par les caractéristiques qui suivent :

-la loi doit comporter une règle juridique : c'est-à-dire que la loi doit comporter un ensemble
de règles juridiques qui doivent être générales, abstraites et contraignante.

-la loi comporte une règle écrite : la loi doit être sous forme d’un document écrit,
contrairement a la coutume qui est de nature non écrite

-la loi est formule par une autorité compétente, c'est-à-dire que la loi doit être émis par le
pouvoir indiqué en vertu de la constitution, qui détermine les différents pouvoirs ayant la
prérogative de formuler une loi quelque soit sa nature

-03-L’importance de la loi

L’importance de la loi consiste en ce qui suit

-La loi est un moyen d’accomplir l’unité du système juridique a l’intérieur de l’Etat, dans le
sens ou la loi est applicable a l’égard de tous les individus et l’échelle nationale, ce qui
favorise l’accomplissement et la consolidation de l’unité nationale, ce qui favorise la
solidarité entre les membres de la société

-La loi est un moyen efficace pour prendre en charge les besoins de la société, du fait qu’il
est facile a d’élaborer, ou a modifié, comme il est aussi facile de l’abroger, d’une manière
simple et rapide, selon les circonstances, et c’est ainsi que le législateurs peut accompagner
les mutations sociales, politiques et économiques qui surviennent, contrairement a la
coutume qui se caractérise par sa nature lente dans sa constitution.
-La loi permet aux individus de connaitre leurs droits et devoirs, du fait que la loi est
formulée dans une forme écrite, avec une terminologie précise , ce qui aide a connaitre son
existence, et aussi a comprendre son contenu, et c’est de cette façon que les individus
parviennent a connaitre leurs devoirs et leurs droits.

Sous section 02 : Les différentes formes de loi

-01- La loi fondamentale (la Constitution)

La constitution est l’ensemble des règles fondamentales qui précisent la forme et la


nature de l’Etat, et qui met en place les règles de gouvernance, et organise les différents
publics, et énonce les droits fondamentaux des individus.

La constitution est le sommet de la pyramide juridique, elle est supérieure à toutes


les autres lois, puisque c’est d’elle que dérive toutes les autres lois, et qui doivent lui être
conforme.

La formulation de la constitution est du ressort d’une assemblée constituante,


composés de représentants élus par le peuple, comme elle peut être formulée sur
proposition du Président de la république, qui soumet le projet constitutionnel au
parlement, pour l’adopter, comme il peut aussi le soumettre a referendum populaire

-02- La loi (législation) ordinaire, et la loi (législation) organique

La loi organique et la loi ordinaire sont l’ensemble de règles juridiques écrites


formulées par le pouvoir législative, dans les limites de ses prérogatives constitutionnelles.

La différence entre une loi ordinaire, et une loi organique, dans le fait que la
première (loi ordinaire) régit les relations et les actes juridiques ordinaires, tel que la loi
régissant la nationalité, ou l’ensemble de lois régissant les relations commerciales, quant a la
loi organique, elle est une procédure législative afin de compléter les dispositions
constitutionnelles, et permettre ainsi leurs mises en application.

Le pouvoir législatif est détenteur de la prérogative de mettre en place les lois


(législations), quant au pouvoir exécutif, il veille a leur exécution, tant dis que le pouvoir
judiciaire veille a leur applications sur les différents litiges qui lui seraient exposés.

La législation (la loi ordinaire, ou la loi organique) traverse les étapes suivantes avant
son entrée en vigueur :

A-L’etape de l’élaboration

Pendant cette période, le gouvernement propose un projet de loi, comme il se peut


que l’initiative du projet de loi émane d’un groupe de députés, pour qu’ensuite le projet de
loi soit examiner par une commission parlementaire, qui élabore un rapport, et envoyer par
la suite le projet devant l’assemblée plénière pour qu’il soit débattu et adopter.une fois le
projet de loi est adopté devant l’assemblée populaire nationale, il est envoyé de le sénat, qui
a son tour, l’examine et l’adopte

Toutes ces procédures se déroulent conformément aux dispositions contenues dans


la constitution.

b-L’etape de l’exécution de la loi

Apres l’élaboration de la loi, sa mise en application dépend de deux procédures qui


sont la promulgation et la publication.

La promulgation de la loi est l’acte par lequel une loi, définitivement adoptée par le
parlement, devient exécutoire, elle prend la forme d’un décret émis par le Président de la
république, qui instruit le premier ministre de publier la loi dans le journal officiel aux fins de
l’exécuter.

La publication de la loi est l’acte matériel d’exécution de la promulgation, et qui


consiste a imprimer dans un document officiel le texte de loi promulgué cette procédure
permet d’informer les individus du contenu de la loi qui devient, ainsi obligatoire a leurs
égards, puisque personne ne peut prétendre l’ignorer, après que la procédure de publication
ait été accompli.

-03- Les règlements

Les règlements sont des lois élaborés par le pouvoir exécutif en vertu de ces
prérogatives constitutionnelles, et qui vise a faciliter l’application des lois élaborées par le
pouvoir législatif, ou qui vise a organiser les services publics, ou qui visent a préserver l’ordre
public.

Les règlements sont les suivants :

- Les règlements d’organisation : concernent l’organisation des services publics

-Les règlements d’exécution : concernent l’exécution des lois élaborées par le


parlement

-Les règlements de police : concernent la préservation de l’ordre public, c'est-à-dire


la sécurité publique et la santé publique

Section 02 : Les sources formelles supplétives

Sous section01 : Les principes du droit Musulman

L’article 01 du code civil stipule que les principes du droit musulman sont la
deuxième source du droit, et dans le cas ou il n’y a pas de texte de loi, le magistrat statue
selon les principes de la religion musulmane.
Les principes de la religion musulmane sont les principes sur lesquels les différents
courants de la religion musulmane se sont mis d’accord, quant aux principes du droit
musulman, c’est l’ensemble des règles que le bon Dieu a envoyé par l’intermédiaire du
Prophète Mohammed, afin de régir leurs relations dans les différents domaines de la vie.

Le droit musulman est composé de règles contenu dans le texte coranique, ainsi que
de règles contenu dans les hadiths du Prophète Mohammed.

Il est utile de signaler que le législateur Algérien s’est inspire du droit musulman afin
d’élaborer plusieurs textes de lois, notamment dans le domaine du droit de la famille, tel
que le mariage, le divorce et l’héritage….etc.

Sous section 02 : la coutume

-01-Définition de la coutume

La coutume est l’adoption des individus d’un comportement pendant une certain
temps concernant un sujet précis, et qui mène a croire ce comportement a acquis un
caractère obligatoire.

La coutume est l’une des plus anciennes source du droit, il était utilisé dans les
anciennes sociétés qui se caractérisait par une vie simple, sauf que le développement de la
vie sociale, et l’accroissement des besoins des individus, et après l’apparition de l’Etat, dans
son sens moderne, l’usage de la coutume a régresser , a cause de la lenteur dans sa
constitution, et c’est ainsi que la loi s’est substitué a lui, pour devenir la principale source de
droit.

-02 Les éléments constitutifs de la coutume

a-L’element matériel

-l’ancienneté : il est nécessaire que la règle soit ancienne, afin de déduire qu’elle est
suffisement encrée dans l’esprit des individus

-la stabilité : il est nécessaire que la règle soit stable, et que sa pratique soit répétitive
et d’une manière continue, qui indiquerait son caractère stable et son insertion dans les
comportements sociaux.

-la généralité : la règle doit être générale et abstraite, elle doit s’adresser aux
individus selon leur qualités et non pas selon leur personnes

-il est enfin utile, que la règle soit connue par les individus, ce qui implique qu’il est
nécessaire qu’elle soit suffisamment répandue dans la société

-b- L’élément Psychologique (moral)


L’élément psychologique consiste en le sentiment qui nait chez les individus que la
règle régissant un comportement a acquis un caractère obligatoire qui oblige les individus à
s’y soumettre, et que dans le cas contraire, la soumission par l’usage de la contrainte devient
légitime.

La réunion des deux éléments matériel et psychologique (moral) dans une pratique
ou un comportement social, permet de qualifier ces pratiques ou ces comportements de
règles juridiques, et c’est ainsi que le juge s’y inspire afin de rendre son jugement, dans le
cas ou il ne trouve pas de règles dans la loi ou dans les principes du droit musulman.

Sous section 03 : Droit naturel et règles de l’équité

Le droit naturel et règles de l’équité est l’ensembles de valeurs et de principes


rattachées a la condition humaine, ces valeurs et ces principes découlent de la nature et
dépassent le droit autant que système régissant les relations sociales et mis en place par des
êtres humains dont l’objectif est d’instaurer un ordre social, ils ne sont l’œuvre de personne,
et sont liés a l’existence même de la race humaine.

Le droit naturel et règles de l’équité sont étroitement liés aux droits élémentaires et
essentiels de l’être humain, ils concernent son droit a la vie, son droit de préserver son
honneur et sa dignité, ainsi que son droit a la propriété,…etc., et c’est l’importance de ces
droits et valeurs qui ont fait qu’ils ont fait un consensus a l’échelle universel, et sont
acceptés et admis par l’ensemble des nation civilisées .

Le juge quand il rend ses jugements, et quand il ne trouve pas de règles a appliquer,
ni dans la loi, ni dans les principes du Droit musulman, ni dans la coutume, peut recourir aux
Droit naturel et règles de l’équité afin de s’y inspirer, c’est un terrain dans lequel le magistrat
peut trouver des solutions aux litiges les plus difficiles, en usant de ses connaissances et de
la sagesse, dont il est supposé être détenteur.

Chapitre 02 : Les sources interprétatives du Droit

Section 01 : La Jurisprudence

Sous section01 : Définition de la Jurisprudence

La jurisprudence est l’ensemble des principes de droit formulés par les plus hautes
instances judiciaires (la Cour Suprême en Algérie), elle est le fruit d’un effort intellectuel de
juges expérimentés ayant une langue carrière dans le domaine judiciaire, ces principes sont
exprimés a l’occasion de litiges n’ayant pas pu trouver solution auprès des instances
judiciaires primaires.

La jurisprudence interprète le Droit quand celui souffre de manque, ou de clarté, elle


intervient afin de l’interpréter afin de contribuer a la réalisation de la justice.

Sous section02 : Le rôle de la jurisprudence dans la formulation du Droit


La jurisprudence joue un rôle essentiel dans la création du droit, dans les pays anglo-
saxons, tel que la Grande Bretagne, et les Etats Unis d’Amérique, qui sont des pays ayant des
traditions juridiques basées essentiellement sur la coutume, qui ne peut être connu et
diffuse qu’a travers les antécédents judiciaires que la jurisprudence met en place, et qui sont
inspirés de règles coutumières, et c’est la raison pour laquelle la jurisprudence constitue
pour les pays anglo-saxon, la principe source de droit.

Dans les pays Latins, a l’image de la France, et dont l’Algérie s’inspire, la


jurisprudence n’est pas considéré comme une source officielle de droit, son rôle n’est que
secondaire, et ne consiste qu’a interpréter le droit, sans pour autant le créer, et cela est du
au fait que ces pays ont une tradition juridique basée sur le droit écrit, formulé par des
instances législatives, et non pas sur la coutume comme c’est le cas pour les pays anglo-
saxons .

Section02 : La doctrine

Sous section 01 : Définition de la doctrine

On entend par doctrine les opinions émises sur le droit par des personnes qui ont
pour fonction de l’étudier et de l’enseigner, tel que les professeurs, ou par ceux qui, sans
l’enseigner, écrivent sur le droit, tel que les avocats et les magistrats, ces opinions émises
portent un regard critique sur le droit, et contribuent de la sorte a son interprétation et a
son développement.

Sous section02 : le rôle de la doctrine dans la formation du Droit

La doctrine a joué un rôle important, par le passé, dans la formation du droit, elle
représentait une source essentielle pour le droit, puisque les avis et les opinions des juris-
consult (les hommes qui étudiaient et enseignaient le droit) servaient de référence pour les
magistrats qui rendait des sentences, a propos des litiges qui leur été exposés, et ce fut le
cas essentiellement pendant l’ère romaine.

De nos jours, le rôle de la doctrine a nettement régressé, dans le domaine de la


création du droit, elle n’est considérée que comme une source interprétative du droit,
auquel les magistrats et le législateur peuvent recourir, dans le but de leur servir de guide et
de référence dans leur domaine professionnels.

En résumé, le rôle de la doctrine consiste à porter un regard critique sur l’état du


droit afin de montrer comment il devrait être, en illustrant les différentes failles dont il
souffre et qui devraient être prise en charge par le législateur qui crée le droit, ou par le
magistrat qui applique le droit.
L’application du Droit

Chiptre01 : L’application du droit sur les personnes

Section01 : Application générale du Principe NUL N’EST CENSE IGNORER LA LOI

Sous section01 : Contenu du principe NUL N’EST SENSE IGNORER LA LOI

Apres une journée depuis sa publication dans le journal officiel, pour la capitale Alger,
et après une journée a compter de la réception du journal officiel dans les autres
circonscriptions, la Loi devient applicable sur l’ensemble du territoire, et a l’égard de tous les
individus, sans exception, qui seraient concernés par ses dispositions, conformément au
principe Nul n’est censé ignorer la loi, qui suppose que tous les individus ont pris
connaissance de l’existence de la loi, des sa publication sur le journal officiel.(art 04 du code
civil)

L’application du principe Nul n’est censé ignorer la loi, permet la réalisation de


l’égalité et de l’équité entre les individus, a travers la soumission de chacun a la loi, sans
possibilité de prétendre ignorer la loi.

Sous section02 : Etendu du principe NUL N’EST CENSE IGNORER LA LOI

Le principe du principe Nul n’est censé ignorer la loi, s’étend et s’applique sur toutes
les règles juridiques, quelque soit ses sources, il s’applique sur les règles découlant de la loi,
mais également celles découlant de la coutume , ou celles découlant de la religion, il
concerne également toutes les règles quelque soit leurs natures, qu’elles soient de nature
impératives ou de nature supplétive, et a ce titre, il n’est guère possible de prétendre
ignorer l’existence d’une règle juridique quelque soit sa source, mais également quelque soit
sa nature, et c’est sur cette base que le Droit trouve raison a son application des sa
publication, et cela a l’égard de tous les concernés.

Section 02 : Exceptions au principe NUL N’EST CENSE IGNORER LA LOI

Sous section 01 : La force majeure

La survenue d’une force majeure pouvant empêcher les individus de prendre


connaissance de l’existence de la loi, tel que la survenue d’une invasion, d’une guerre, ou
d’une catastrophe naturelle, qui empêcherait toutes communication, et qui rendrait
impossible la diffusion du journal officiel, peut constituer une exception a l’application du
principe Nul n’est censé ignorer la loi.

La force majeure comme exception a l’application du principe Nul n’est censé ignorer
la loi, ne concerne que la loi, et ne s’étend pas aux coutumes et a la religion, puisque ces
dernières, existent et sont connues de tous, depuis des temps assez ancien, de ce fait, nul ne
peut prétendre ignorer leur existence, et la force majeure ne peut constituer un prétexte
valable pour prétendre ignorer leurs existences.
Sous section 02 : Existence d’un texte de loi autorisant le prétexte d’ignorer la loi

Certaines législations contiennent des règles juridiques disposant clairement la


possibilité d’évoquer le prétexte d’ignorer la loi, et dans ce cas, les individus peuvent
prétendent ignorer l’existence de la loi, suivant les conditions contenues dans la législation.

Parmi les législations autorisant de prétendre ignorer la loi, on peut citer la


législation pénale française de 1980, qui autorise aux individus de prétendre ignorer la loi
pénale pendant une période de 03 jours a compter de l’entrée en vigueur de la loi pénalisant
un fait.

Sous section 03 : L’erreur dans le Droit

L’erreur dans le droit résulte de la méconnaissance du Droit et qui pousserait un


individu a accomplir un acte juridique, ou a conclure un contrat, en croyant agir
conformément au Droit, alors qu’en réalité, il agirait contrairement a ses dispositions.

L’article 81 du code civil stipule : L’annulation du contrat peut être demandée par la
partie qui, au moment de le conclure, a commis une erreur essentielle.

Cependant, il est important de souligner que l’erreur dans le Droit ne peut être
évoquer que par la personne ayant une bonne foi, et qui chercherait a rectifier son erreur en
demandant l’application du juste Droit, et de ce fait la personne de mauvaise foi, ne peut en
aucun cas prétextée de l’erreur dans le Droit.

Chapitre 02 : Application du Droit dans l’espace et dans le temps

Section 01 : Application du Droit dans l’espace

Sous section 01 : Le principe de la territorialité des lois comme principe général

Le principe de la territorialité des lois consiste a appliquer le Droit de l’Etat sur tous
les actes et faits qui se produisent a l’intérieur de son territoire, et qui seraient accomplis par
des individus, appartenant a cet Etat, ou ceux qui lui seraient étrangers, en vertu du principe
de la souveraineté de l’Etat sur son territoire, et qui fait de lui le seul détenteur de l’autorité
a l’intérieur de ses frontières.

Les règles de droit public s’appliquent en vertu du principe de territorialité d’une


manière absolue, du fait qu’elle concernent l’ordre public et l’intérêt général, ce qui rendrait
impossible l’application d’un droit étranger dans ces domaines , et parmi les droits ayant une
relation avec l’ordre public et l’intérêt général, on peut citer les suivants : le droit pénal, le
droit administratif, et le droit financier.

La base juridique de l’application du principe de territorialité des lois dans le droit


Algérien est dans les dispositions de l’article 04 du code civil qui stipule : Les lois
promulguées sont exécutoires sur le territoire de la République Algérienne démocratique et
populaire, à partir de leur publication au journal officiel de la république Algérienne
démocratique et populaire.

Il trouve également son fondement dans les dispositions de l’article 03 du code Pénal qui
stipule : La loi pénale s’applique a toutes les infractions commises sur le territoire de la
République.

Sous section 02 : Application du principe de la personnalité des lois exceptionnellement

Le principe de la personnalité des lois est l’application de la règle juridique sur les
personnes appartenant a l’Etat, qu’ils soient résidants sur son territoire ou résidant a
l’extérieur, et c’est aussi l’inapplication de la règle juridique sur les personnes appartenant a
un Etat tiers , même s’ils résident sur le territoire de l’Etat, c'est-à-dire que le droit Algérien
s’applique sur tous les Algériens même s’ils résident a l’extérieur du territoire Algérien, et
aussi l’inapplication du droit Algérien sur les étrangers même s’ils résident sur le territoire
Algérien.

Le principe de la personnalité des lois est exceptionnellement applicable dans les cas
qui suivent :

-01- Le domaine des droits et devoirs

Il est reconnu que les étrangers résidants sur le territoire de l’Etat ne sont pas soumis
les lois concernant les droits et devoirs publics, tel que le droit d’occuper des fonctions
publics, le droit de vote, en plus de certains devoirs auxquelles les étrangers ne sont pas
soumis même s’ils sont résidants sur le territoire national, tel que le service national et le
devoir de défendre la patrie, ce genre de devoirs incombent uniquement aux nationaux ou
qu’ils soient, et ce genre d’application de la loi est le principe de l’application du principe de
la personnalité des lois .

-02- Le domaine du statut personnel

Les relations juridiques ayant un élément étranger sont soumises aux règles du droit
international privé, et dans certains cas, le juge Algérien est tenu d’appliquer des lois
étrangères sur des relations juridiques qui se produisent sur le territoire national, et cela en
application des dispositions des articles 09 a 24 du code civil, qui déterminent le droit
applicable sur les litiges ayant un élément étranger, ou qui concernent des Algériens résidant
a l’étranger,

A titre d’exemple, en ce qui concerne la capacité des personnes, le droit Algérien


s’applique sur toutes les personnes de nationalité Algérienne, qu’ils soient résidants en
Algérie ou a l’extérieur, et c’est ce qui est considère comme application du principe de la
personnalité des lois ( article 10 du code civil Algérien ), il est de même aussi concernant
l’état civil des personnes, puisque les etrangers sont soumis a la loi de leur nationalité même
s’ils sont résidants en Algérie, alors que la loi Algérienne s’applique sur les Algériens même
s’ils sont résidants a l’étranger.

Section 02 : L’application du droit dans le temps

Sous section 01 : Le principe de non rétroactivité de la loi

- 01- L’application générale du principe de non rétroactivité de la loi

Le principe de non rétroactivité de la loi est l’inapplicabilité de la nouvelle loi sur les
actes et relations juridiques qui se seraient produits avant son entrée en vigueur, ainsi que
sur les effets de ces actes et relations, c'est-à-dire qu’il n’est pas possible qu’une nouvelle loi
puisse régir des situations juridiques qui seraient antérieur a son entrée en vigueur.

Le but du principe de la non rétroactivité de la loi est de préserver la stabilité dans les
relations juridiques, et de préserver les droits acquis des personnes, car il ne serait pas juste
de soumettre des relations juridiques a des lois postérieur qui n’existaient pas lors de la
conclusion ou de la naissance de ces situations juridiques, et il ne serait pas aussi juste de
soumettre une personne a une loi dont il ne connaissait pas l’existence, et c’est ce qui se
produirait dans le cas ou une loi aurait un effet rétroactif.

Le principe de non rétroactivité de la loi est applicable dans le domaine du droit civile
ainsi que dans le domaine du droit pénal.

Dans le domaine du droit pénal, il n’est pas possible de punir un acte qui se serait
produit sous une loi qui l’autorisait, et c’est aussi pareil pour l’aggravation de la peine

Dans le domaine du droit civil, l’application du principe de non rétroactivité des lois
consiste a la préservation des actes juridiques qui serait conclues sous une loi ancienne, par
exemple, le contrat qui ne nécessite pas un caractère officiel sous l’ancienne loi, demeura
valide, même si la nouvelles loi exige pour la validité de ce genre de contrats un caractère
officiel.

-02- Les exceptions au principe de non rétroactivité de la loi

-a- Le cas ou une loi stipule expressément l’effet rétroactif

Ce cas concerne généralement les impératifs de l’ordre publics et de l’intérêt public


qui imposent la nécessité du prolongement les effets de la nouvelle loi aux actes et relations
juridiques antérieurs a la mise en application de la nouvelle loi, et qui ont été soumise a une
ancienne loi.

-b- Le cas de la retroactivite des lois interprétatives

Ce cas concerne les situations ou l’objectif de la nouvelle loi est d’interpréter et


d’expliquer les dispositions et le contenu d’une ancienne loi, sans pour autant la modifier en
quoi que ce soit, et dans pareil situation l’ancienne loi demeure applicable, et la nouvelle loi
ne fait qu’éclaircir d’avantage son contenu

Sous section 02 : Principe de l’effet immédiat de la nouvelle loi

-01-L’application générale du principe de l’effet immédiat de la nouvelle loi

Le principe de l’effet immédiat de la nouvelle loi est l’application de la nouvelle loi


d’une manière directe et immédiate sur tous les actes juridiques et les situations juridiques
qui se produiraient dès l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

Le principe de l’effet immédiat de la nouvelle loi concerne les faits et les relations
juridiques nouvelles mais également les faits et les situations juridiques qui se seraient
constituées sous l’ancienne loi et dont les effets se prolongent dans le temps jusqu'à
coïncidé avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

A titre illustratif, dans le domaine Pénal, des qu’une loi décriminalisant un fait est
entré en vigueur, la personne condamnée pour le fait décriminalisé peut bénéficier des
dispositions de la nouvelle loi et avoir ainsi la relaxe, après avoir été emprisonné sous le
coup de l’ancienne loi

Dans le domaine du droit civil, et a titre d’exemple, quand une ancienne loi stipule que la
durée de prescription est de 15 ans, et qu’une nouvelle loi entre en vigueur et stipule que le
delai de prescription est de 20 ans, alors la durée applicable est de 20 ans, même si le
compte de la durée a commencé sous l’ancienne loi.

-02-L’exception au principe de l’effet immédiat de la nouvelle loi

Il existe une exception a l’application du principe de l’effet immédiat de la loi, elle


concerne les situations contractuelles en cours qui se seraient constituées sous l’ancienne
loi, et dont les effets se prolongent jusqu'à après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, dans
ce cas le principe de la nouvelle loi ne peut pas s’appliquer, du fait que ces relations
contractuelles sont du ressort de la volonté des co contractants qui disposent du libre choix
concernant le droit applicable a leurs relations, puisque ces relations concernent des intérêts
d’ordre privés.

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