Cours de Droit Civil Complet 1

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INTRODUCTION GENERALE

L’homme en tant qu’animal politique ne peut vivre seul. Il cherche la compagnie de ses
semblables pour vivre en communauté (en famille,dans une association, etc.). Mais la
nécessité de la vie implique une certaine discipline dans laquelle existerait l’anarchie. Donc il
n’y a pas de communauté viable si chacun entend agir à sa guise sans se soucier des
répercussions que son acte peut avoir à l’égard des autres. C’est pourquoi l’obéissance à
certaines règles de conduites sont dès lors nécessaires d’où la naissance du droit.
Le droit peut être défini comme un ensemble de règles juridiques émanant de certaines
autorités étatiques et qui s’applique à la société mais dont l’inobservation est sanctionnée.
Il est présent dans tous les actes de la vie de l’homme. La règle de droit par opposition aux
règles religieuses ou morales connaît certains nombre de caractères.
Le droit est général,c’est-à-dire il s’applique à tous sans distinction de religion ou de sexe ni
de race.
Il est aussi obligatoire, c'est-à-dire qu'il s'impose et que sa violation entraîne une sanction.
Enfin, il est permanent, c'est-à-dire qu'il existe et s’applique qu’il n’est pas abrogé.
Le droit permet ainsi d’assurer le fonctionnement harmonieux de la société. C’est pourquoi
dit-on qu’il n’y a pas de droit sans société mais aussi point de société sans droit.
Cette dernière situation risque de favoriser l’anarchie, le désordre.
Le droit est nécessaire voire indispensable dans la vie en société. C’est pourquoi la
connaissance de certaines notions élémentaires est fondamentale dans la vie civile et
professionnelle.
Il faut toutefois que ce droit soit inutile si dans un Etat il n’y a pas une justice indépendante et
courageuse capable d’appliquer et de faire respecter les lois.
CHAPITRE 1 : LA SUBDIVISION DU DROIT

Nous distinguons successivement le droit privé et le droit public. Le droit public régit des
questions relatives à l’intérêt général et le droit privé les questions d’intérêt particulier.

SECTION 1 : LE DROIT PUBLIC

Il est constitué de l’ensemble des règles qui ont pour vocation la défense et la satisfaction de
l’intérêt général. Il se subdivise en plusieurs branches dont :

● Le droit constitutionnel
● Le droit administratif
● Le droit des finances
● Le droit international public
1. Le droit constitutionnel

C’est un ensemble de règles juridiques qui encadre l’organisation et le fonctionnement de


l’Etat ainsi que certains droits et libertés des citoyens.
Ces normes sont essentiellement logés dans un document appelé constitution ou encore la
charte fondamentale.
2. Le droit Administratif

Comme son nom l'indique, le droit administratif est un ensemble de règles qui organisent
l’administration dans son fonctionnement mais aussi dans ses rapports avec les particuliers.
L’administration dans son fonctionnement est contrôlée par la cour suprême afin d’éviter que
les droits et liberté des citoyens ne soit lésés. Ainsi tout acte illégal peut faire l'objet d’une
annulation par cette juridiction suprême.

3. Le droit des finances

C’est une discipline qui porte sur le budget de l’Etat et des collectivités locales. Il s’occupe
ainsi de la préparation, de l’adoption et de l’exécution du budget.
L’exécution du budget au Sénégal connaît un certain nombre de contrôles.
D’abord nous pouvons citer un contrôle administratif exercé par :
Les inspecteurs généraux d’Etat (IGE), les inspecteurs généraux des finances (IGF) et les
comptables publics (CP).
Nous avons ensuite un contrôle politique exercé par l’assemblée nationale.
Enfin, nous avons un contrôle juridictionnel exercé par la cour des comptes.

4. Le Droit International Public (DIP) 

C’est aussi une sous discipline du droit public.


Le DIP régit d’abord les relations entre les Etats ensuite l’organisation et le fonctionnement
des institutions internationales(ONU, CEDEAO, UEMOA, UA…) et enfin les relations entre
ces dernières et les Etats.
SECTION 2 : LE DROIT PRIVE

C’est l’ensemble des règles qui ont pour objectif la défense et la satisfaction de l’intérêt
particulier. Le droit privé connaît plusieurs sous disciplines. Nous pouvons citer : le droit
civil, le droit commercial, le droit du travail, le droit des transports, le droit des assurances, le
droit des obligations, le droit des biens, etc.

PARAGRAPHE 1 : LE DROIT CIVIL

C’est la branche du droit privé la plus ancienne qui a donné naissance aux autres branches. Il
est composé d’un ensemble de règles qui déterminent ou qui portent sur les personnes et les
choses.
Exemple : l’état civil des personnes, le mariage, la nationalité, etc.
PARAGRAPHE 2 : LE DROIT COMMERCIAL

Comme son nom l'indique, le droit commercial est une discipline qui régit l’action
commerciale. Il en est ainsi des obligations et des prérogatives commerciales, les conditions
de constitution et de fonctionnement des sociétés commerciales. Il faut noter que l’activité
commerciale est non seulement exercée par des personnes morales appelées société
commerciale.

PARAGRAPHE 3 : LE DROIT DU TRAVAIL

C’est une discipline ou un ensemble de règles qui organisent les relations entre certains
partenaires sociaux surtout entre un employeur et un employé.
Il en est ainsi des règles concernant le contrat du travail, la rupture des contrats, les causes de
suspension de la protection du salarié en cas d’accident ou de retraite.
Le droit du travail est essentiellement organisé par le code du travail et les conventions
collectives.

CHAPITRE II : LES SOURCES DU DROIT

Les sources du droit connaissent plusieurs classifications mais, nous allons essayer de retenir
celles-ci : sources nationales et sources internationales.

SECTION I : LES SOURCES NATIONALES

Ces sources sont multiples. Nous verrons ainsi la constitution, la loi, les actes réglementaires,
la jurisprudence, la coutume, la doctrine.

PARAGRAPHE I : LA CONSTITUTION

La constitution est un ensemble de textes portant sur l’organisation et le fonctionnement de


l’Etat. Elle se situe au sommet de la hiérarchie des normes. Elle est composée de deux
parties :

● Le préambule
● Le corpus constitutionnel

Elle émane d’un pouvoir constituant originaire c’est-à-dire d’une assemblée dotée d’un
pouvoir super législatif.

PARAGRAPHE II : LA LOI

1. Définition et domaine de la loi

La loi peut avoir deux sens :

● Au sens matériel (au sens large) la notion de loi est définie par son contenu. Il s’agit
de toutes règles écrites générales et permanentes formulées par un organe étatique
compétent dans l’exercice du pouvoir législatif ou du pouvoir exécutif.
● Au sens formel (au sens restreint) on entend par loi toute disposition émanent des
autorités investies du pouvoir législatif.

Les lois parlementaires occupent un domaine assez vaste mais toutefois fixées par l’article 56
de la constitution sénégalaise du 22/01/2021.

Nous pouvons citer les domaines suivants :

La création des collectivités locales, les règles sur la nationalité, le mariage, l’impôt, etc.

2. L’élaboration de la loi

L’initiative de la loi appartient au Président de la République et aux parlementaires.

Si l’initiative émane du Président de la République ou du 1er Ministre on parle de projet de


loi.Par contre si l’initiative émane des parlementaires on parle de proposition de loi.

Après l’initiative, la loi est examinée et votée par les parlementaires.

3. L’entrée en vigueur de la loi

Nous avons la promulgation et la publication.

La promulgation est une opération juridique par laquelle le chef de l’Etat constate que le
parlement a voté définitivement une loi et ordonne que cette loi soit exécutée.

La publication est une formalité qui a pour objectif de porter le texte de loi à la connaissance
du public, elle se fait au journal officiel du Sénégal (JOS).Une fois cette formalité accomplie
la loi devient obligatoire.

4. Le contrôle de la constitutionnalité de la loi

La loi quel que soit son importance est subordonnée à la constitution qui est la charte mère
des normes juridiques. C’est pourquoi la loi ne doit pas violer la constitution. Ainsi pour
veiller à ce respect un contrôle de la constitutionnalité des lois est institué et pris en charge par
le conseil constitutionnel.

5. L’application de la loi dans le temps


Le changement des lois soit par modification soit par abrogation crée une situation
conflictuelle de la norme applicable sur une situation juridique déterminée. Ainsi, nous
verrons d’une part les solutions de droit commun et d’autre part l’effet immédiat.
A. Les solutions de droit commun
Du fait de la nécessité d’assurer la sécurité juridique des personnes qui ont tenu compte des
lois existantes au moment de leur action, le droit a causé un principe de taille qui est celui de
la non-rétroactivité de la loi nouvelle.
Ce principe signifie que la loi nouvelle ne peut régir les faits et les actes juridiques qui se sont
passés avant sa promulgation en vue de modifier ou d’effacer les effets juridiques produits
sous l’empire de la loi ancienne. Ce principe a une portée large, il s’applique non seulement
aux situations juridiques dont les effets sont éteints mais aussi aux situations juridiques qui
ont produit une partie de leurs effets
Toutefois, ce principe connaît quelques exceptions :
● Les lois déclarées expressément rétroactives par le législateur ;
● Les lois pénales plus douces. Ces lois sont celles qui suppriment une incrimination ou
réduisent une peine. Pour l’application de cette exception, il faut préciser que le
jugement de condamnation ne doit pas être définitif avant la promulgation de la loi
nouvelle ;
● Les lois interprétatives. Ce sont des lois qui ont pour but de préciser le sens d’une loi
ancienne. Elles rétroagissent au jour où la loi ancienne est entrée en vigueur.
B. L’effet immédiat

Dans ce cas, il s’agit des situations dans lesquelles la loi nouvelle connaît une application
immédiate. Nous pouvons distinguer deux situations majeures :

● Une première situation dans laquelle le fait ou l’acte juridique est créé après l’entrée
en vigueur de la loi nouvelle. Dans ce cas, il n’y a pas de problème car, la loi nouvelle
s’applique immédiatement.
● Une deuxième situation plus complexe. Il s’agit des situations juridiques en cours.

Nous avons dans cette situation un principe général qui est l’application immédiate de la loi
nouvelle aux situations en cour. Ce principe ne s’appliquera qu’à la partie de la situation
juridique en cour (fait ou acte juridique) à partir de la promulgation de la loi nouvelle.

Cependant, il existe une exception à ce principe de l’effet immédiat : c’est en matière


contractuelle. En cette dernière, c'est la volonté des contractants qui est respectée. Le contrat
est conclu parce que les parties avaient voulu sa conclusion et les effets qu’il produit. Donc
les effets des contrats conclus antérieurement échappent à la loi nouvelle.
A cette exception existent deux exceptions :

● Les contrats que le législateur entend expressément soumettre à la loi nouvelle ;


● Les lois d’ordre public décidées par le législateur dans l’intérêt de la société.

PARAGRAPHE III : LES ACTES REGLEMENTAIRES


Ce sont des règles de droit édictées par certaines autorités administratives. Nous distinguons :
● Les ordonnances : ce sont des actes administratifs signés par le Président de la
République qui intervient en cas d’urgence dans le domaine de la loi après autorisation
du Parlement.
● Les décrets : ce sont aussi des actes administratifs signés par le Président de la
République ou par le 1er Ministre sur autorisation du Chef de l’Etat. Les décrets
interviennent dans des domaines importants de la vie sociale. Exemple : nomination
des fonctionnaires, nomination du 1er Ministre et des Ministres.
● Les arrêtés : ce sont aussi des actes administratifs signés par d’autres autorités
administratifs. Exemple : du Ministre (arrêté ministériel), du Gouverneur (arrêté du
Gouverneur), du Préfet (arrêté préfectoral), du Maire (arrêté du Maire),…
Les actes réglementaires, en cas de violation des normes supérieures, sont contrôlés par la
cour suprême. Cette juridiction peut à cet effet annuler tout acte illégal.
PARAGRAPHE IV : LA JURISPRUDENCE

La jurisprudence connaît deux définitions :


Au sens large, la jurisprudence désigne l’ensemble des décisions rendues par les juges dans
les litiges qui leur sont soumis.
Au sens restreint ou technique, on entend par jurisprudence la série de décisions concordantes
rendue sur une question de droit déterminé. Les décisions de justice c’est-à-dire la
jurisprudence ne sont pas considérées comme une source indirecte du droit. Mais les juges à
travers ces décisions peuvent influencer le législateur ou l’exécutif dans l’adoption d’une
norme.
PARAGRAPHE V : LA COUTUME

La coutume est une règle non écrite qu’un groupe social considère comme obligatoire. La
coutume est constituée de deux éléments :

● Un élément matériel c’est-à-dire la répétition. La formation d’une coutume suppose en


effet que la règle de conduite soit appliquée plusieurs fois ;
● Un élément psychologique c’est la croyance aux caractères obligatoires de la règle
coutumière.

PARAGRAPHE VI : LA DOCTRINE


C’est l’ensemble des écrits ou des œuvres des théoriciens du droit appelé doctrinaires qui
donnent des avis, des points de vue ou des critiques.
La doctrine n’est pas une source directe. Mais toutefois, les auteurs peuvent par leurs opinions
proposer la création d’une norme juridique.

SECTION II : LES SOURCES INTERNATIONALES

Les sources internationales sont : les traités, les accords et les conventions internationales.
Ces conventions et traités ont pour but l’encadrement de la société internationale (les Etats,
les institutions internationales). C’est le Président de la République qui négocie les
engagements internationaux. Il les ratifie ou les approuve.
Les traités ou accords internationaux régulièrement ratifiés sont supérieurs aux lois (article 79
du 22/01/2001).
METHODOLOGIE DU CAS PRATIQUE

La résolution du cas pratique est constituée de trois (3) étapes. Il s’agit d’abord d’établir les
faits ensuite, de poser le problème juridique et enfin, apporter les solutions.

I. Les faits

Il s’agit d’une phrase moins compliquée dans la résolution du cas pratique. Il suffit tout
simplement de relater les faits. Autrement dit, il s’agit de dire ce qui s’est passé en réalité ou
ce qui a été à l’origine du litige. Pour cela, il suffit tout simplement après lecture de l’énoncé
de pouvoir ressortir les faits textuellement ou les ressortir en les reformulant.

II. Le(s) problème(s) juridique(s)

C’est une phase assez complexe. Il s’agit en réalité à partir des questions posées de souleveren
forme interrogative le (s) problème(s) juridique(s) auxquels nous sommes confrontés dans le
cas d’espèce. Autrement dit, il s’agit pour l’apprenant de dire le problème de droit qui lui a été
posé avant d’apporter une solution

III. La/ les solution(s)

Cette dernière phase est l’ultime étape. Elle est la plus importante du point de vue qualité et
du point de vue quantité.
Il s’agit ici de répondre à la problématique posée ci-dessus mais, cette réponse doit être
effectuée ou développée en fonction du cours ou d’une manière générale en fonction du droit.

Nous voyons donc que les solutions à la problématique ne doivent pas être des choses
inventées. Ainsi, ce qui enrichit cette dernière étape est la justification des allégations
apportées.

CHAPITRE III :LES PERSONNES

Les personnes sont les acteurs de la vie juridique. Nous distinguons deux sortes de personnes :
les personnes physiques et les personnes morales. Mais notre réflexion va s’accentuer autour
de l’étude des personnes physiques.

PARAGRAPHE I

LA PERSONNALITE JURIDIQUE

La personnalité juridique est l’aptitude à être titulaire de droit et d’obligation. On distingue


deux sortes de personnes titulaires de la personnalité juridique :

D’une part nous avons des personnes physiques c’est-à-dire les individus ;

D’autre part les personnes morales soit de droit privé : exemple : des associations, les sociétés
commerciales ou entreprises, les ASC, etc., soit de droit public : exemple : l’Etat, les
collectivités locales (les communes) et les établissements public (C.O.U.D).

La personnalité juridique confère des éléments d’identification (le nom, un domicile et une
nationalité), un patrimoine et une capacité d’exercice ou de jouissance.
PARAGRAPHE II

LA DUREE DE LA PERSONNALITE JURIDIQUE

A) Le commencement de la personnalité juridique

La personnalité juridique d’une personne physique commence à la naissance (article 1er alinéa
1 du code de la famille).

La déclaration de naissance s’effectue dans un délai d’un mois dans les centres d’état civil.
Une déclaration tardive peut être acceptée dans le délai de 1 an. Passé ce délai la déclaration
de l’enfant entraîne des difficultés car il s’agira de saisir le juge du tribunal d’instance. Ce
dernier à la suite d’une décision favorable demande ainsi à l’officier d’état civil d’inscrire la
personne dans les registres.

B) La fin de la personnalité

Le décès médicalement constaté entraîne la fin de la personnalité juridique.

Il peut arriver des situations dans lesquelles l’individu perd sa personnalité juridique sans que
sa mort ne soit constatée physiquement. C’est le cas de l’absence et de la disparition.

1-L’absence

L’absence c’est l’état d’une personne dont on ignore si elle est encore en vie alors qu’aucun
événement ne fait présumer le décès.

Nous avons ici trois étapes à suivre :


- Si les dernières nouvelles remontent à plus d’un an, toute personne intéressée peut
formuler une demande de déclaration de présomption d’absence auprès du tribunal de
grande instance du dernier domicile ou résidence de la personne présumée absente. Un
an après et selon les résultats de l’enquête accomplie par le tribunal, la présomption
d’absence peut être déclarée.
- Deux ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal peut être
saisi d’une demande de déclaration d’absence. A cet effet, le conjoint peut demander
le divorce pour cause d’absence.
- Dix ans après les dernières nouvelles, toute personne intéressée peut introduire devant
le tribunal qui a déclaré l’absence une demande en déclaration de décès.
Le retour de l’absent peut occasionner des conséquences juridiques, ainsi nous allons
distinguer les effets patrimoniaux et les effets extrapatrimoniaux.

-les effets patrimoniaux : si l’absent revient avant le jugement déclaratif de décès, il


reprend la totalité de ses biens, s’il revient après le jugement déclaratif de décès, il
reprend ses biens dans l’état où ils trouvent.

-les effets extrapatrimoniaux : lorsque l’absent revient après le jugement déclaratif de


décès, le nouveau mariage de son conjoint lui est opposable de même que le divorce
qu’aurait obtenu le conjoint après le jugement déclaratif d’absence. Concernant les
enfants ils cessent d’être soumis au régime de l’administration légale ou de la tutelle.
En cas de divorce ou de remariage opposable au conjoint qui revient, le juge statuera
sur la garde des enfants au mieux de leurs intérêts.

2-La disparition

C’est l’état d’une personne qui a disparu dans des circonstances de nature à mettre sa vie en
danger, lorsque que son corps n’a pu être retrouvé. La demande de déclaration de décès est
introduite d’office par toute personne intéressée ou par le procureur. Si le tribunal estime la
nécessité de mener une enquête parce que le décès n’est pas suffisamment établi, il peut en
ordonner. Dans un délai raisonnable le juge peut déclarer le décès dont les effets sont les
mêmes que l’absence en cas de retour.

PARAGRAPHE III

LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DES PERSONNES PHYSIQUES

Les éléments d’identification d’une personne physique sont essentiellement le nom, le


domicile et la nationalité. Mais nous verrons au préalable l’organisation de l’état civil au
Sénégal.

A) L’organisation de l’état civil

La loi a organisé un système officiel de constatation de l’état d’une personne : c’est le système
de l’état civil.
Ainsi les actes constatés sont la naissance, le mariage et le décès, les actes d’état civil sont
tenus par certaines autorités appelées officiers d’état civil :
● Dans les centres principaux nous avons les maires et les sous-préfets ;
● Dans les centres secondaires nous avons les Présidents de Communauté Rural ;
● Nous avons aussi les agents diplomatiques ou consulaires pour les étrangers.
En cas d’erreurs ou d'omissions purement matérielles, la rectification des actes se fait par la
saisine du juge. Ainsi le juge du tribunal d’instance et le procureur de la république ordonnent
aux dépositaires des registres de procéder à la rectification. Le changement du nom
patronymique ne peut être autorisé que par décret. La demande est publiée au journal officiel
et pendant le délai d’une année à côté de cette publication, toute personne justifiant d’un
intérêt légitime pourra faire opposition.

B) Le nom
Le nom est l’appellation servant à désigner une personne dans la vie sociale et juridique.
Il se compose de divers éléments dont le nom patronymique occupe une place très importante.

1) Le nom patronymique

Le nom patronymique appelé nom de famille est celui que porte tous les membres d’une
famille. Exemple : GUEYE, SOW. Nous verrons ici comment s’acquiert ce nom de famille.

A) Mode d’acquisition par la filiation

A1) La filiation légitime

Un enfant légitime est un enfant né d’un mariage. Ainsi cet enfant porte le nom de son père
sauf à la suite d’une action en désaveu.

A2) La filiation naturelle

Ici l’enfant est né hors mariage. Ainsi l’enfant naturel porte le nom de sa mère, s’il est
reconnu par son père il prend le nom de celui-ci.

A3) La filiation adoptive

Il existe deux sortes d’adoption au Sénégal : l’adoption plénière et l’adoption simple.


● L’adoption plénière est celle qui opère une rupture avec la famille d’origine. Ainsi
l’enfant prend le nom de l’adoptant
● L’adoption simple est celle qui n’opère pas une rupture avec la famille d’origine dans
ce cas l’adopté ajoute à son nom de famille celui de l’adoptant mais le juge dans
l’intérêt de l’enfant peut décider que l’adopté ne portera que le nom de l’adoptant.
NB : L’adoption n’est autorisée que si elle présente des avantages pour l’enfant. L’adoption ne
doit avoir d’enfant au jour de la requête sauf dispense. Si c’est un couple, il suffit qu’il n’ait
pas d’enfant issu de leur union après cinq ans de vie commune. Pour un enfant âgé de plus de
15 ans, son consentement est au préalable demandé.
B) Le mode d’acquisition par le mariage

La femme mariée du fait de son mariage peut porter pendant le mariage et durant tout le
temps qu’elle reste veuve le nom de son mari (cet usage est facultatif et ne fait pas perdre le
nom patronymique de la femme). Il faut signaler que même après le divorce, la femme peut
encore utiliser ce nom sauf si le mari s’y oppose expressément.

C) Le mode d’acquisition par décision de l’officier d’état civil

C’est le cas des enfants trouvés, jetés ou abandonnés par leurs mères dès la naissance.
L’officier de l’état civil leur attribue un nom patronymique. Ce nom ne doit pas porter atteinte
à la considération de l’enfant.

2) Les accessoires
a) Le prénom

Le prénom est un accessoire qui précède le nom et sert à reconnaître la personne dans la
famille dont elle porte le nom. Il est obligatoire, il faut au moins un prénom même si on peut
en avoir plusieurs.

b) Le surnom

C’est une appellation faite à une personne par son entourage. Il n’est pas forcément choisi par
lui exemple Tyson (Mouhamed NDAO)
c) Le pseudonyme

Le pseudonyme est un nom d’emprunt que se donne une personne physique pour cacher son
véritable nom. Exemple: Molière (Jean Baptiste Poquelin), Voltaire (Jean Marie Arouet).

NB : Si le prénom est obligatoire, le surnom et le pseudonyme quant à eux sont facultatifs. On
ne peut exiger l’officier d’état civil de les faire figurer dans les actes de naissances. Cependant
ils peuvent servir à compléter l’identification et ils sont précédés du mot « dit ».

3) Les caractères du nom

Du fait de son importance, le nom dispose un certain nombre de caractères. Il est d’abord
obligatoire c’est-à-dire on ne peut s’en passer, ensuite il est immuable c’est-à-dire on ne peut
le changer que sauf exception prévu par les textes. Exemple en cas d’adoption ou autorisation
administrative pour certains motifs, enfin le nom est imprescriptible c’est-à-dire ne saurait
être perdu par le non usage prolongé.

D) Le domicile

Le domicile est un élément d’identification important d’une personne physique. Il s’agira ici
d’étudier tout d’abord, la définition du domicile et ses notions voisines ensuite, voir comment
est déterminé ce domicile et enfin, répertorier ces différents caractères.

1. Définition du domicile et les notions voisines

Le domicile est défini comme le lieu où une personne physique à son principal établissement.
Il est le siège social légal de la personne.

Le domicile contient un certain nombre d’intérêt juridique à savoir :

- C’est au domicile du défendeur que sont notifiés les actes de procédures exemple la
plainte
- Le domicile détermine quelquefois la compétence des juridictions. En principe c’est le
tribunal du lieu du défendeur qui est compétent en cas de litige.
Il ne faut pas cependant confondre le domicile avec ses notions voisines que sont la résidence
et l’habitation.
● La résidence est l’endroit dans lequel la personne y vit de façon normale. Et
l’habitation est considérée comme un lieu de séjour bref. Exemple : un commerçant
qui quitte Rufisque chaque jour pour aller exercer son activité commerciale à Sandaga
et passe ses vacances à Dagana. Nous pouvons dire que Rufisque est son lieu de
résidence, Sandaga son domicile et Dagana son lieu d’habitation.
Ces notions voisines n’ont pas la même importance que le domicile. Toutefois, la résidence où
l’habitation peut remplacer le domicile si ce dernier n’existe pas ou du moins n’est pas
connue.
2. La détermination du domicile

En principe le domicile doit être fixé librement par toute personne. C’est le lieu où l’on a le
centre de ses intérêts. Cette détermination doit comporter deux éléments : l’élément matériel
et l’élément psychologique (intention). Par exception, le domicile peut être fixé par la loi.
Ainsi le mineur non émancipé est domicilié chez la personne qui exerce sur lui le droit de
garde et le majeur en tutelle chez son tuteur.

3. les caractères du domicile

Nous pouvons retenir trois caractères :

- Le domicile est d’abord obligatoire c’est-à-dire toute personne doit en disposer ;


- Le domicile doit être unique c’est-à-dire on ne doit en avoir qu’un seul sauf exception
domicile politique, domicile matrimonial ;
- Le domicile doit être fixe.

E) La nationalité

En plus du domicile et du nom que nous venons d’étudier, la nationalité constitue aussi un
élément d’identification important d’une personne physique. Elle joue un enjeu important
dans le cadre des relations internationales car, elle est un élément de rattachement d’une
personne physique par rapport à un Etat dont elle devient un national. Elle a pour effet de
soumettre la personne aux droits en vigueur dans l’Etat dont elle dépend.

Chaque Etat détermine librement les règles relatives à sa nationalité. La nationalité peut
s’acquérir de différentes manières :

Soit par la naissance, soit par d’autres conditions.

Au Sénégal, on peut acquérir la nationalité selon les règles suivantes : « est sénégalais tout
individu né au Sénégal d’un ascendant au 1er degré (père ou mère) qui y est lui-même né ».
Donc c’est le système de la double naissance. L’individu doit non seulement naître au Sénégal
mais son père ou sa mère aussi.

Toutefois, un étranger peut acquérir la nationalité sénégalaise par la naturalisation s’il


séjourne 10 ans et à sa demande.
CHAPITRE IV : LA PREUVE

La preuve est une nécessité de la vie sociale. Le titulaire d’un droit doit prouver son existence
surtout en cas de litige ou contestation. Avant d’étudier les différents moyens de preuves,
nous verrons au préalable la distinction entre les actes juridiques et les faits juridiques.

SECTION 1 :ACTES JURIDIQUES

FAITS JURIDIQUES

PARAGRAPHE 1 : LES ACTES JURIDIQUES

C’est un acte voulu par son auteur accompli par lui en vue de produire des effets de droit. On
peut distinguer deux catégories d’actes juridiques :
Les conventions et les Actes Juridiques Unilatéraux.
A. Les conventions

Ce sont des contrats qui résultent de l’accord de deux ou plusieurs volontés dans le but de
créer entre les parties un lien de droit.
Exemple : un contrat de vente, un contrat de bail, un contrat de prêt.
B. Les actes juridiques unilatéraux

Ce sont des actes ou une seule volonté s’exprime en vue de produire des effets de droit voulu
par son auteur.
Exemple : le testament, la reconnaissance d’un enfant.
PARAGRAPHE 2 : LES FAITS JURIDIQUES

Ce sont des faits volontaires ou non auxquels la loi attache des conséquences juridiques.
Exemple : les coups et blessure, le viol, un accident. 
SECTION 2 : LES DIFFERENTS MOYENS DE PREUVES

Les moyens de preuve par lesquels les parties intéressées peuvent établir un fait ou un acte
juridique sont ceux qui sont prévus par la loi. Ainsi nous avons les preuves écrites et les
preuves non écrites.
PARAGRAPHE 1 : LES PREUVES PAR ECRITS

Ce sont des preuves apportées sur la base des actes juridiques. Ainsi nous distinguons les
actes authentiques et les actes sous-seing privés.

A. Les actes authentiques

Ce sont des formes de preuves rédigées par un officier public. Nous pouvons à cet effet
donner l’exemple du Notaire, de l’Huissier de justice, de l’Officier d’état civil. Cependant
certains actes font forcément l’objet d’un Notaire exemple : contrat d’hypothèques.

B. Les actes sous-seing privés

Ce sont des actes rédigés par les parties elles-mêmes ou par un tiers autres qu’un officier
public. Cependant pour être valable il faut obligatoirement insérer sur ses actes la signature
des parties (le Créancier et le Débiteur). Dans les contrats synallagmatiques, les actes
sous-privés sont rédigés en autant d'exemplaires qu’il y a de parties qui s’obligent c’est ce
qu’on appelle la formalité du double.

NB : l’exigence de la preuve par écrit dans les actes juridiques connaît quelques exceptions
que nous allons essayer d’étudier successivement. 

- Lorsque l’acte juridique porte sur une somme ≤ 20 000F CFA (l’article 14 du COCC)
COCC (Codes des Obligations Civiles et Commerciales)
- En cas d’impossibilité de se procurer un écrit ici nous distinguons :
L’impossibilité matérielle et l’impossibilité morale.
● La première c’est lorsque par suite de certains événements imprévisibles, les parties
n’ont pas eu le temps matériel pour rédiger un écrit comme par exemple en cas
d’incendie, en cas de naufrage ou que l’acte est perdu par suite d’un cas de force
majeur. Exemple : incendie, accidents ;
● La deuxième impossibilité est liée aux relations des parties à l’acte. Il arrive des
situations dans lesquelles il est moralement impossible d’exiger un écrit. Exemple :
relation entre père et fils, mère et fille ;
● Lorsqu’on dispose d’un commencement de preuve par écrit. Exemple : acte sous-seing
privé irrégulier ;
● En matière commercial, le législateur sénégalais a prévu une liberté de preuve en ce
qui concerne les actes de commerce.
PARAGRAPHE 2 : LES PREUVES NON ECRITES

Elles sont multiples et d’une valeur juridique différente nous verrons ainsi : le
témoignage, la présomption de fait ou de l’homme, le serment, l’aveu.

A. Le témoignage

Le témoignage est une déclaration faite par une personne sur des faits dont elle a eu
connaissance par elle-même. Le témoin est celui qui a vu ou qui a entendu ce sur quoi il
témoigne. Il est recevable généralement lorsqu’il s’agit de prouver l’existence d’un fait
juridique. Ainsi en ce qui concerne les actes juridiques le témoignage peut intervenir lorsque
l’acte porte sur une somme ≤ 20 000, il faut signaler que contrairement à la preuve littéral
(preuve par écrit) qui fait foi c’est-à-dire entraîne la conviction du juge, le témoignage quant à
lui est laissé à l’appréciation du juge donc le juge peut rejeter un témoignage si celui-ci ne l’a
pas convaincu.

B. La preuve par présomption de fait ou de l’homme

Les présomptions de fait ou de l’homme sont des déductions que le juge fonde sur des indices
ou des circonstances quelconque qui lui sont signalées par les conclusions des parties donc
c’est à partir de la constatation de certains indices qu’on présume l’existence de faits qui ne
sont pas directement établis. Les présomptions ne lient pas le juge, celui-ci conserve toute une
liberté d’appréciation.

C. L’aveu

L’aveu est la reconnaissance faite par une personne de l’inexactitude du fait ou de l’acte que
son adversaire invoque afin d’établir son droit sur elle. Nous distinguons deux sortes d’aveu à
savoir : l’aveu judiciaire et l’aveu extrajudiciaire.

- L’aveu judiciaire est l’aveu fait devant le juge


- L’aveu extrajudiciaire est celui fait dans une autre instance

Exemple : devant un officier public (notaire, huissier) le premier est recevable en toutes
matières et le juge doit tenir pour exact les faits avoués. Le second est laissé à l’appréciation
du juge.
D. Le serment

Le serment est l’affirmation solennelle de l’inexactitude d’un fait ou d’un acte dont dépend
l’issue du litige. Nous distinguons ainsi : le serment décisoire et le serment supplétoire

● Le serment décisoire est le serment déféré par l’un des plaideurs à l’autre partie
● Le serment supplétoire quant à lui est celui que le juge peut déférer d’office à l’un des
plaideurs lorsqu’il désire compléter ses informations.
CHAPITRE V : LES BIENS

I. CLASSIFICATION DES BIENS

Les biens sont des choses appréhendées par le droit, c’est-à-dire qu’ils peuvent devenir la
propriété d’une personne. En ce sens, le soleil et la lune sont des choses et non des biens.

Cependant, les biens font l’objet de plusieurs classifications que nous allons étudier
successivement mais tout en donnant une importance particulière à la classification : Bien
Meuble et Bien Immeuble.

A. LES BIENS IMMEUBLES

Nous avons trois (3) catégories d’immeubles :

a) Les immeubles par nature

Les biens immeubles par nature se caractérisent par leur immobilité c’est-à-dire c’est des
(surface et sous-sol).

b) Les immeubles par destination

Nous avons deux types d’immeubles par destination.

D’une part, il s’agit de meuble que le propriétaire à effectuer pour le service de l’exploitation
d’un fond. C’est le cas par exemple d’un bœuf destiné à l’exploitation d’un champ d’arachide.

Donc, le bœuf étant naturellement un bien meuble est considéré comme un bien immeuble
parce que affecté à l’exploitation d’un champ (qui est aussi un bien immeuble).

D’autre part, il s’agit de bien meuble attaché à perpétuelle demeure par le propriétaire sur un
bien immeuble. C’est le cas par exemple d’un tableau d’art fixé sur un mur dans une maison.

c) Les immeubles par l'objet auxquels ils s’appliquent


Il s’agit des biens envisagés comme des droits, lesquels droits partent sur des immeubles.

Le législateur a ainsi considéré que lorsqu’un droit a pour objet un immeuble, il endosse
également par contamination le statut d’immeuble. Exemple : les servitudes (droit sur des
biens immeubles), les actions que tendent à revendiquer un immeuble.

B. LES BIENS MEUBLES

Nous avons trois (3) catégories :

a) Les meubles par nature

Ce sont des meubles qui peuvent faire l’objet de déplacement. C’est soit un bien qui peut se
mouvoir par lui-même. Exemple : un cheval, un coq…, soit un bien qu’on peut déplacer par
l’effet d’une force étrangère. Exemple : un vélo, un stylo, un cahier,…

b) Les meubles par anticipation

Il s’agit d’une classification émanant du juge. Ainsi, c’est le cas des immeubles qui sont
considérés comme étant des meubles par anticipation en vue de leur prochain état. Exemple :
la récolte sur pied tel que de la salade, des choux, les mangues non encore détachées.

Donc, le juge en cas de vente, a considéré ces biens comme des biens meubles.

c) Les meubles par destination de la loi

Il s’agit de meubles décidés par le législateur. Ainsi, on parle de détermination par la loi.

Nous pouvons citer le droit de juge (garantie qui se porte sur un bien meuble), les pas sociales
ou actions dans les entreprises, le fonds de commerce.

C. L’INTERET DE LA DISTINCTION BIEN MEUBLE ET BIEN IMMEUBLE

Cette distinction réserve un intérêt particulier. Ainsi, le régime juridique applicable aux biens
meubles juridiques est différent à celui applicable aux biens immeubles.

Cependant, nous constatons que les règles qui organisent les biens immeubles sont beaucoup
plus rigoureuses que celles applicables aux biens meubles.
Cette différence est fondée sur le fait que les biens immeubles ont été toujours considérés
comme étant des biens ayant une valeur économique beaucoup plus importante que les biens
meubles.

C’est pourquoi, nous comprenons aisément le fait que le législateur a apporté une attention
particulière aux biens immeubles.

● Ainsi, en cas de sûreté (garantie) les biens immeubles qui sont sous hypothèque
n'entraînent pas dépossession mais, en cas de gage, le bien est récupéré ou possédé par
le créancier, c’est pourquoi on dit que le gage entraîne dépossession.
● Les biens peuvent aussi déterminer la compétence juridictionnelle. Ainsi, lorsqu’un
bien immeuble fait l’objet de litige, le juge compétent sera le lieu où est implanté le
bien.

II. AUTRES CLASSIFICATIONS DES BIENS

A. BIENS FONGIBLES/BIENS NON FONGIBLES

a) Les biens fongibles ou choses de genre

Les biens fongibles sont des biens non interchangeables, c’est-à-dire qui ne peuvent être
restitués en cas de dommage ou de perte. Exemple : un tableau d’art (normalement doit être
unique)

b) Les biens non fongibles

Ils sont encore appelés corps certains qui soit par opposition aux biens fongibles
interchangeables.C’est-à-dire, ils peuvent être restitués en même quantité et en même nature
sans que l’on demande qu’ils soient exactement ceux que l’on avait mis en dépôt. Exemple :
un billet de banque, une pomme, une banane,…

B. BIENS CONSOMPTIBLES ET BIENS NON CONSOMPTIBLES


a) Biens consomptibles

Les biens consommables sont ceux qui se détruisent par leur premier usage ou par un usage
répété. Exemple : un stylo, une boisson, une cigarette,…
b) Les biens non consomptibles

Il s’agit des biens qui ne peuvent pas disparaître par l’usage que l’on en fait. Autrement dit, ce
sont des biens qui résistent aux utilisations répétées. Exemple : un terrain de football, une
maison, …

C. BIENS CORPORELS ET BIENS INCORPORELS


a) Biens corporels

Les biens corporels sont des objets matériels qui servent à l’usage de l’homme et ont pour lui
une valeur appréciable en argent donc, ce sont des biens que l’on peut toucher. Exemple : une
maison, une voiture, une chaîne en or,…

b) Les biens incorporels

Ce sont des biens abstraits, ce sont des droits représentant eux-mêmes une valeur pécuniaire
(évaluable en argent) car ils permettent d’utiliser des choses ou d’obtenir certains avantages
sur d’autres personnes. Exemple : le droit de gage, le droit d’hypothèque, la servitude,…

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