OSTERMANN TOS Psychotherapie 003

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PSYCHOTHÉRAPIE

LA THÉRAPIE ORIENTÉE
SOLUTION
Une autre idée du changement
Pr Gérard Ostermann*

« Dis-moi et j’oublierai. Montre-moi et je vais peut-être oublier. Fais-moi participer, et je comprendrai. »


 Dicton des Indiens d’Amérique utilisé par Insoo Kim Berg (1)

Résumé
Dans les thérapies centrées sur les solutions, on mouvements de changement attendu. Le langage
ne résout pas les problèmes, on les laisse se dis- des solutions n’est pas celui des problèmes. Le
soudre en se centrant sur les solutions. La thé- but de la thérapie n’est pas d’installer de nou-
rapie orientée sur les solutions est d’abord une velles compétences chez le patient, mais plutôt
réflexion sur la posture du thérapeute. L’empa- de faire émerger et renforcer celles qui existent
thie, la bienveillance la bonne volonté, le savoir déjà. Le patient est ainsi le spécialiste de sa thé-
du thérapeute concernant l’étiologie des dysfonc- rapie et le thérapeute, le spécialiste du processus
tionnements ne suffisent pas à déclencher les thérapeutique.

Abstract
Solution oriented therapy towards expected change. The language of solutions is not the
In therapy centered on solutions, we do not solve the problems, one of problems. The goal of therapy is not to install new com-
we just let them disappear by focusing on solutions. Therapy petencies in the patient but rather to reveal and reinforce the
centered on solutions is primarily a reflection on the attitude of ones which already exist. In that way, the patient becomes the
the therapist. Empathy, well meaning, good will, knowledge of therapist of her/his own therapy and the therapist becomes the
the etiology of dysfunctions are not enough to start the move specialist of the therapeutic process.

LA THÉORIE ORIENTÉE Aux États-Unis, d’où elle est is- (vocable utilisé par les Anglo-
SUR LES SOLUTIONS sue, l’Approche orientée sur les saxons, substituable par patient
(TOS) D’HIER À Solutions est considérée comme en France) sont satisfaits, leur
AUJOURD’HUI une méthode thérapeutique “ba- problème étant complètement
sée sur des preuves”. Plus de 32 ou en grande partie résolu. De
études – dont certaines ont été tels résultats, quand il est ques-
*Professeur de thérapeutique, psychothérapeute,
praticien EMDR Europe, HTSMA président d’Ical menées pendant plusieurs an- tion d’une méthode de psycho-
(Institut des conduites alimentaires), président du
Collège des alcoologues aquitains, administrateur nées – attestent d’une efficacité thérapie, ont comme premier
de la Société français d’alcoologie et fondateur
responsable du Diplôme universitaire de patholo- à long terme dans 65 à 83 % des mérite celui d’aiguiser la curio-
gie de l’oralité.
cas (2). Plus de 75 % des clients sité.

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■■MILTON ERIKSON changements conduisent souvent à à rechercher une solution. Le type


ET PALO ALTO un changement plus important et de relation visiteur, par exemple
L’Approche orientée Solution durable  » (4). En 1982, S de Sha- en alcoologie, concerne un sujet
s’inscrit dans la continuité des zer et ses collègues proposent à qui vient parce qu’il a été poussé
travaux de Milton Erikson et de une famille qui a du mal à se sor- par sa femme ou son patron qui lui
l’école de Palo Alto. Grégory tir de ses difficultés, l’interroga- a dit « Si tu ne vas pas voir le méde-
Bateson (1903-1980) a développé tion suivante  : «  Que se passe-t-il cin, le thérapeute, je te quitte ou tu
en 1936 l’idée selon laquelle le dans vos vies que vous voulez voir es viré, etc.  » De Shazer propose
comportement d’un individu dé- continuer à se produire  ?  ». Pour simplement de faire alliance avec
coule non seulement des proces- réponse, deux semaines plus tard, lui sur ce qui, pour lui, est utile et
sus intrapsychiques, comme le la famille revient harmonisée, satisfaisant. S’il aime la pêche, on
défend la psychanalyse de Freud, persuadée que son problème est parle pêche et on valorise ses res-
mais aussi de la relation de cet résolu. La Thérapieo Solution voit sources en dehors du problème
individu avec son entourage. Ce progressivement le jour : le client pour lequel il est venu. Secondai-
travail les amène à repérer que est considéré comme compétent rement, une fois l’alliance faite, on
«  les règles d’une relation ne sont et responsable du processus thé- pourra travailler avec lui sur son
pas définies une fois pour toutes. rapeutique. La seule constante problème, qui n’est pas sa rela-
Il y a une perpétuelle adaptation est que le changement est inévi- tion à l’alcool puisqu’il n’est pas
réciproque consciente ou non  : il table. Le thérapeute va travailler demandeur de changement, mais
s’agit d’un processus de feedback » avec son patient afin de l’aider à qui est que, s’il n’arrête pas de
(3). Rapidement, l’équipe se lie prendre conscience que le chan- boire ou ne voit pas de médecin,
avec le psychiatre américain Mil- gement a déjà commencé. sa femme le quitte ou son patron
ton Erikson (1901-1980). Pour le met dehors.
M. Erikson, le patient a déjà les
solutions à ses problèmes et, par LA TOS : DÉFINITION • Plaignant : « Si l’autre changeait
l’hypnose thérapeutique notam- son attitude, j’irais mieux. Je suis
ment, il guidera ses patients vers ■■LES TROIS PILLIERS alcoolique, c’est ma femme qui dit
leurs propres solutions. • Si ce n’est pas cassé : ne tentez que je suis alcoolique, mais c’est
Si la thérapie psychanalytique pas de réparer ! Il convient d’évi- de sa faute, elle manque de dou-
peut être schématisée par “com- ter d’appliquer les normes du thé- ceur avec moi, elle est désagréable,
prendre pourquoi les choses se rapeute à la personne qui consulte etc. Je suis une victime.  » C’est la
sont passées ainsi dans le pas- en lui imposant des catégories dimension de la victime qui est
sé”, la TOS peut être considérée diagnostiques. Cette règle rap- importante. La question du plai-
comme une approche qui cherche pelle aux thérapeutes de rester gnant, de la victime, est à prendre
à “comprendre le comment-pré- cohérents par rapport à la posture en compte et à valider  : chaque
sent” (4). de non-expertise et leur rappelle représentation de la réalité est va-
également qu’on ne peut pas sau- lidée dans cette approche. On ne
■■L’ÉQUIPE DE MILWAUKEE ver les gens malgré eux (6). critique pas la vision qu’a chacun
Au milieu des années 1980, • Lorsque vous comprenez ce qui de son contexte relationnel. On
l’équipe du Centre de Thérapie marche, refaites plus de la même lui donne en général des tâches
familiale brève de Milwaukee, chose ! d’observation pour avoir plus d’in-
dirigée par Steve de Shazer et • Si cela ne fonctionne pas  : es- formations sur les interactions
Insoo Kim Berg, étudie les com- sayez autre chose ! avec ses proches. Proposer cette
portements que leurs clients observation, créer une alliance. Il
adoptent vis-à-vis de leur psy- ■■TROIS TYPES DE RELATION faut d’abord construire l’alliance,
chothérapeute afin de réaliser EN FONCTION DE LA NATURE construire une relation dans la-
les changements désirés. Les DE LA DEMANDE (SELON LA quelle le sujet puisse se sentir en
auteurs découvrent ainsi que «  le THÉRAPIE BRÈVE) sécurité et ne pas sentir la pres-
processus de changement procède • Visiteur : ne se reconnaît pas de sion présente au niveau du soin
par petites étapes et que des petits problème et n’a donc aucun intérêt pour qu’il arrête de boire.

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• Client  : c’est quelqu’un qui a sationnels, une co-construction lités discontinues et contingentes.
une difficulté, qui peut parler de se produit. Il s’agit de sortir de la Les problèmes sont des réalités
sa souffrance, qui pense que c’est zone problème et d’envisager les discontinues parce qu’ils ne sont
quelque chose qui le concerne lui, possibles. Insoo Kim Berg et Peter pas toujours présents dans les
personnellement, au niveau de sa De Jong insistent sur le fait que, vies des patients. Ils sont contin-
responsabilité et qui peut modifier dès la première séance de TOS, gents parce que problèmes et so-
dans sa vie un certain nombre de «  nous pensons à – et travaillons lutions sont directement liés aux
choses qui pourront l’amener à pour – la fin de notre intervention activités concrètes des patients, y
vivre différemment. Avec le client, avec le client… » (7). Le thérapeute compris leurs utilisations du lan-
on peut travailler sur l’objectif. Un accompagne son client dans la gage pour interpréter la réalité. Le
objectif est quelque chose de posi- création d’un nouveau contexte de jeu de langage centré sur les so-
tif ; c’est le début et non pas la fin vie, dans lequel il sera en mesure lutions est conçu pour persuader
de quelque chose. Ce doit être, si de choisir librement ses habi- les patients que le changement
possible, concret, minime ; il faut y tudes de vie. Cette démarche de est non seulement possible, mais
aller progressivement, il n’y a pas soin est notamment adaptée pour qu’il est déjà en train de se pro-
mieux que les objectifs grandioses des personnes aux prises avec duire. C’est, en d’autres termes,
pour échouer. L’objectif doit aussi des addictions ou des phobies qui un procédé rhétorique destiné à
être écologique avec le milieu perturbent ou annihilent leur libre amener les patients à trouver des
dans lequel on vit. arbitre au prix de lourdes souf- solutions à leurs problèmes.
frances. L’idée dominante est que
■■LES QUATRE PILIERS DE LA le langage des problèmes n’est ■■LES ÉTAPES
MÉTHODE pas celui des solutions. Tout est Dans un premier temps, le patient
• Le langage des solutions n’est mis en œuvre pour que le patient en demande d’aide a besoin que
pas celui des problèmes. puisse se réapproprier son pou- sa plainte soit entendue. Ensuite,
• Rechercher les exceptions et les voir sur sa vie. de séance en séance, les excep-
compétences du patient. tions vont émerger de son dis-
• La question du miracle permet cours. Le thérapeute encourage
de préciser l’objectif. RECHERCHER LES l’investigation, demande des dé-
• Utiliser des échelles et des EXCEPTIONS ET LES tails  : «  Mais encore  ?  », valorise
feuilles d’observation pour mesu- COMPÉTENCES DU les pistes choisies par son pa-
rer les progrès, même tout petits. PATIENT tient : « Comment faites-vous pour
La TOS se base sur les compé- que ça arrive  ?  » «  En quoi est-ce
tences du client, qui devient l’ex- différent de ce que vous aviez fait
LE LANGAGE DES pert de sa thérapie. Par l’emploi auparavant ? ». Chaque élément de
SOLUTIONS N’EST PAS d’une rhétorique proche de la rhé- progression – par exemple : « J’ai
CELUI DES PROBLÈMES torique hypnotique, le thérapeute adressé la parole à mon voisin dans
(UN ACCOMPAGNEMENT va exploiter les exceptions de vie l’escalier » –, va être encouragé et
ET UNE RHÉTORIQUE que le patient va devoir décrire, utilisé pour avancer encore vers
SOLUTIONNISTES) encouragé par un jeu de ques- la solution. Le thérapeute pourra
tions et un vocabulaire spécifique, prescrire une tâche ou un exercice
« Mal nommer les choses, le “Quand” remplace le “Si”. Par – optionnel – en s’appuyant sur
c’est ajouter au malheur du exemple, un  : «  Quand vous vous une expérience positive vécue à un
sentirez mieux… » à la place d’un : moment où le patient allait mieux.
monde. Ne pas nommer les
« Si vous vous sentez mieux… », pré- Une conversation ultérieure avec
choses, c’est nier notre suppose l’amélioration. Ces ques- le voisin agira alors comme un
humanité. » tions centrées sur les solutions ancrage dans un contexte de
Albert Camus partent de l’hypothèse que les solution et pourra être proposée
histoires de vie des patients sont comme exercice à un moment
La TOS a un langage bien à elle. continuellement changeantes et où la communication avec autrui
À travers des entretiens conver- que leurs problèmes sont des réa- semble plus compliquée. Il est

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« Empruntez un racle consiste en ce que le problème ouverte, afin quel les clients aient
qui vous a amené ici est résolu. Ce- la liberté d’explorer des possibilités
chemin que vous ne pendant, comme vous êtes endormi, supplémentaires. » (9)
connaissez pas, pour vous ne savez pas que le miracle
aboutir en un lieu que est arrivé. Alors, quand vous vous
réveillez le lendemain matin, qu’est- LES ÉCHELLES
vous ignorez, pourrait ce qui sera différent qui vous dira Chaque séance de TOS suit un
faire quelque chose que le miracle a eu lieu et que le protocole qui, nous l’avons vu, re-
problème qui vous a amené ici est quiert une écoute précise et cha-
dont vous êtes inca- résolu ? » (8) leureuse afin de guider le client,
pables. » À partir de cette question, l’imagi- dans un premier temps, vers l’éla-
François Roustang, nation du client se met en marche boration d’objectifs conformes à
vers l’image d’un futur débarrassé ses références propres, puis la
L’éloge du risque du problème. Cette question est création de solutions à partir des
dans le soin psychia- une entrée en matière et le client exceptions de vie. Afin de mesurer
peut avoir des difficultés à se pro-
trique jeter ainsi dans un miracle. Insoo
sa progression et son indice de
confiance, le client est régulière-
Kim Berg invite à une approche ment invité à s’évaluer en utilisant
important d’insister à chaque fois douce et un peu théâtralisée qui les échelles. Le thérapeute lui
un peu plus sur l’exception, afin de maintient à la fois le côté excep- propose de noter son état actuel
progresser sans violence et avec tionnel du phénomène et la sti- par rapport à l’objectif dont il est
le plus de réussites possibles. mulation d’un avenir plus serein. question dans la séance ou qu’il
Chaque compétence, même La question miracle est un socle a développé durant la semaine.
simple et élémentaire, est un axe riche pour le thérapeute et sti- Point par point, voire ½ point par ½
de progression vers sa solution si mulant pour le client qui, la plu- point, il prend conscience des pe-
elle vient du client. Être capable part du temps, se prend au jeu et tites réussites réalisées. L’échelle
de se lever avant midi, de réus- élabore ses réponses avec plaisir. de mesure souligne implicitement
sir à consommer de la nourriture Cependant, le travail de construc- que la progression est possible.
plusieurs fois par jour… Il s’agira tion d’objectif peut être long et dif- Le thérapeute va à nouveau ques-
pour le thérapeute de chercher et ficile et le thérapeute doit être ca- tionner son patient à partir de ce
d’utiliser tous les faits dans tous pable de nuancer les questions et score afin, par exemple, de ren-
les domaines qui permettront au d’adapter la finalité à la pathologie forcer la prise de conscience des
patient d’atteindre son objectif. du patient. La pratique de cette progrès réalisés. L’échelle peut
technique est subtile et demande alors être utilisée à nouveau pour
un apprentissage et un entraîne- mesurer le degré de confiance dé-
LA QUESTION ment assidu. La question miracle veloppé par le client  : «  D’accord,
DU MIRACLE requiert du thérapeute des qua- donc vous êtes à 7 ou 8 et je vous ai
Pour aider à préciser un objectif lités de confiance et de patience. interrogé sur tout ce que vous faites
concret, la technique de la ques- Toujours portés par la conviction pour rester à 7 ou 8… Maintenant, si
tion miracle est en TOS un outil d’un client compétent, Insoo Kim je vous demandais, sur une échelle
fondamental. Cette question a été Berg et son équipe conseillent de de 1 à 10 où 1 veut dire que vous
posée la première fois par Insoo ne pas précipiter les conclusions n’avez aucune confiance et 10 une
Kim Berg au début des années de la question miracle. Il peut confiance totale, quelle confiance
1980 et formulée par ainsi par S arriver que le client ou la famille vous avez de rester à 7 ou 8, que
de Shazer en 1988 : « Maintenant, consultante quitte cette séance diriez-vous  ?  » (Peter De Jong
je voudrais vous poser une question sans avoir établi d’objectif concret. lors d’un entretien avec une jeune
bizarre. Imaginez que, pendant que C’est dans les jours qui suivent mère de famille en souffrance)
vous dormez la nuit prochaine et que va s’élaborer le rythme de (10). L’échelle peut ainsi être uti-
que toute la maison est calme, un chacun. «  En fait, il est préférable lisée pour mesurer la motivation,
miracle se produit produise. Le mi- de terminer le dialogue de façon l’espoir, la solidité des progrès

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jusqu’à l’estimation du nombre de qui est différent dans ces moments, tout ce par quoi le système réussit
séances à prévoir jusqu’à la fin de spécialement à ce que vous faites à résoudre ses problèmes et qu’il
la thérapie : « À quel score serez- pour surmonter l’envie…  », suggé- est inutile de s’obstiner à vouloir
vous quand vous n’aurez plus besoin rant ainsi au client qu’il est ca- avancer dans une direction qui ne
de venir me parler  ?  » (Peter De pable de surmonter l’envie. mène pas au but recherché par le
Jong lors d’un entretien avec une patient. Le but de la thérapie n’est
jeune mère de famille en souf- pas d’installer de nouvelles com-
france) (11). CONCLUSION pétences chez le patient, mais plu-
tôt de faire émerger et renforcer
■■LE FEEDBACK « Gardez vos mains ouvertes celles qui existent déjà. Le patient
Chaque séance de TOS se termine et tout le sable du désert peut est ainsi le spécialiste de sa théra-
par un feedback du thérapeute pie et le thérapeute le spécialiste
y passer. Fermez-les et vous
sur le travail effectué. Toujours du processus thérapeutique. n
sur le mode conversationnel, le
ne pourrez en sentir qu’une
thérapeute revient sur chaque infirme partie. » ✖✖L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en
différence de comportement Taisen Deshimaru relation avec cet article.

développée par le patient. Il pro-


cède d’abord aux compliments. La TOS s’inscrit dans le droit fil
Ensuite, le thérapeute établit une du travail de Milton Erickson et de Mots-clés
phrase “pont” entre les éléments l’école de Palo Alto. Steve de Sha- Thérapie brève, Thérapie orientée solu-
de la séance et les tâches qu’il zer met l’accent sur ce qui va déjà tion, Exceptions, Changement, Question
va proposer à son client pour les bien  : les exceptions et les com- miracle
jours à venir. pétences. Si le thérapeute trouve
Enfin, les tâches, comme nous des ressources chez le patient, ce Keywords
l’avons vu précédemment, peuvent dernier trouvera des ressources Brief therapy, Solution oriented
être des exercices pour « faire plus chez le thérapeute. On considère, therapy, Exceptions, Change, Miracle
de la même chose qui fonctionne », en outre, que le patient est l’expert question
des d’observations d’un compor- de sa thérapie, qu’il faut s’abstenir
tement addictif ou de colère, par de vouloir changer ce qui ne gêne
exemple  : «  Prêtez attention à ce pas, que le thérapeute soutient

Alice, au chat du comté de Chester :


« Voudriez-vous me dire s’il vous plaît, par où je dois m’en aller d’ici ?
- Cela dépend beaucoup de l’endroit où tu veux aller.
- Peu importe, l’endroit…
- En ce cas, peu importe la route que tu prendras.
-… Pourvu que j’arrive quelque part, ajoute Alice en guise d’explication.
- Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part si tu marches assez longtemps. »
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles

Bibliographie

1. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002. 6. Martine Nannini. Une approche centrée solution en thérapie. Nogent-le-Rotrou : ESF, 2014.
2. http://rsw.sagepub.com/content/early/2013/01/22/1049731512470859 7. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002 : 203.
3. Yves Doutrelugne, Olivier Cottencin. Thérapies brèves : principes et outils pratiques, 2ème édition. Issy-les-Moulineaux : 8. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002 : 108.
Elsevier Masson, 2008 : 1-2. 9. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002 : 128.
4. Yves Doutrelugne, Olivier Cottencin. Thérapies brèves : principes et outils pratiques, 2ème édition. Issy-les-Moulineaux : 10. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002 : 197.
Elsevier Masson, 2008 : 153. 11. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002 : 203.
5. Peter De Jong, Insoo Kim Berg. De l’entretien à la solution. Molenbeek-Saint-Jean : SATAS, 2002.

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