Memoire Finale

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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Univérsité d’Adrar
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Mathématiques et d’Informatique

MÉMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de
MASTER
En Mathématiques
Spécialité :
Analyse Fonctionnelle et Applications

Présentée par
LAAIADI Fedhila

Thème

Le Théorème de Point Fixe de Krasnoselskii et ses


Applications au Equation Différentielle Impulsive

Soutenu publiquement le 22/05 / 2017 devant le jury composé de :

SLAMA Abdeldjalil Maître de conférence B Université d’Adrar Président


BOUDAOUI Ahmed Maître de conférence B Université d’Adrar Rapporteur
DEBBAGHE Mohammed Maître assistant A Université d’Adrar Examinateur

Année Universitaire : 2016-2017


Remerciements

Je remercie Dieu de m’avoir aidé à accomplir ce travail, puis je veux exprimer ma


profonde gratitude à mes parents pour tant d’amours et de soutiens moraux.
J’adresse le grand remerciement à mon encadreur Mr.BOUDAOUI Ahmed qui a proposé
le thème de ce mémoire, pour ses conseils et ses dirigés du début à la fin de ce travail.
Tous mes remerciements et gratitude vont à Mr SLAMA Abdeldjalil, qui m’a fait l’honneur
de présider ce jury.
Mes vives remerciements vont aussi à Mr DEBBAGHE Mohamed d’avoir accepté
d’être membres du jury et d’examiner mon travail.
Je remercie aussi les professeurs de mathématiques et à tout ce qui m’ait enseigné au long
de ma vie scolaire.
J’adresse mon sincère remerciement au secrétaire de notre département.
J’adresse aussi mon remerciements les plus vifs aux personnes qui m’aient apporté leur
aide et qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.

i
Dédicace

Ce modeste travail est dédié :


À mes chèrs parents ma mère et mon père, pour leurs patiences, leurs amours, leurs sou-
tiens et leurs encouragements.
À mon très cher mari pour son soutien moral et matériel.
À mes frères et soeurs, mes oncles et mes tantes.
À tous membres de ma grande famille " LAAIADI ", chacun en son nom petit et grand.
À les familles : "BENMANSOUR" et "HABSA".
À toutes mes chères amies surtout "Khadidja YAHYAOUI" et mes compagnons de ce long
chemin et tous les étudiants et étudiantes de ma promotion.

ii
Table des matières

Introduction 1

1 Préliminaires 4
1.1 Notations et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Quelques Théorèmes de point fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Théorème de point fixe de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Théorème de point fixe de Brouwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Théorème de point fixe de Schauder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Théorème de point fixe de Krasnoselskii 14


2.1 Théorème de point fixe de Krasnoselskii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Théorème du point fixe de Schaefer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Théorème du point fixe de Burton-Kirk(Krasnoselskii-Schaefer) . . . . . . 18

3 Problème d’equation différentielle impulsive 20


3.1 Espace des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 La solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 L’existence de la solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

4 Problème de l’equation différentielle impulsive de type neutre 30


4.1 Espace des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.2 La solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

iii
TABLE DES MATIÈRES

4.3 L’existence de la solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Conclusion 39

Bibliogrphie 40

Index 41

iv UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


Introduction

Les théorèmes du point fixe sont les outils mathématiques de base en montrant l’exis-
tence des solutions dans divers genres d’équations. La théorie du point fixe est au coeur
de l’analyse nonlinéaire puis qu’elle fournit les outils nécessaires pour avoir des théorèmes
d’existence dans beaucoup de problèmes non-linéaires différent. Elle utilise ses outils de
l’analyse et de la topologie et pour cette raison nous avons la classification "point fixe et
théorie métrique" et "point fixe et théorie topologique".
Le développement de la théorie du point fixe, qui est la branche cardinale de l’analyse
non linéaire a donné un grand effets sur l’avancement de l’analyse non linéaire. L’analyse
non linéaire comme une branche autonome des mathématiques a été élaboré dans les an-
nées 1950 par des mathématiciens, comme Brouwer, comme une combinaison de l’analyse
fonctionnelle et l’analyse variationnelle.
La plupart des phénomènes naturels en physique, en chimie, en économie en biolo-
gie ou en mécanique ont un comportement non linéaire. De tels problèmes s’expriment,
mathématiquement, sous forme d’équations différentielles non linéaires rendant, ainsi, la
branche de l’analyse non linéaire un domaine perpétuellement en activité et d’actualité
puisqu’il traite des questions et des applications de la vie réelle.
Les équations différentielles non linéaires et intégro-différentielles, les inégalités va-
riationnelles et aussi les problèmes d’optimisation générale, sont des sujets importants
dans l’analyse non linéaire. De nombreuses questions, liées à l’existence et à l’unicité de
solutions de certains types d’équations (par exemple, des équations différentielles, des
équations intégrales) peuvent être ramenées à la question d’existence et d’unicité d’un

1
TABLE DES MATIÈRES

point fixe pour une application appropriée définie sur un espace métrique. Un des plus
important outils d’existence en analyse non linéaire est le théorème dit de Krasnoselskii.
C’est un théorème hybride (combinant géométrie et topologie) établie en 1955 par Kras-
noselskii. Ce résultat est captivant et possède un domaine d’application très étendu ( voir
[4],[6]).
Les théorèmes de point fixe est un résultat qui permet d’affirmer qu’une fonction f
admet sous certaines conditions un point fixe. Ces théorèmes se révèlent être des outils très
utiles en mathématiques, principalement dans le domaine de la résolution des équations
différentielles (voir[3]).
Parmi les équations différentielles, je vais parler sur les équations différentielles impul-
sives. Dans le cas général, les équations impulsives sont composées de deux parties :
– L’équation différentielle, qui définie la partie continue de la solution.
– La partie impulsive, qui définie le changement instantané et la discontinuité de la
solution.
La seconde partie des équations impulsives est appelée le saut, les points en les quelles
l’impulsion se produit sont appelés les moments d’impulsions et les fonctions qui définient
la somme des impulsions sont appelées les fonctions impulsives.
Il ya deux types d’équations impulsives, en des temps fixes et en des temps variables
(voir [1]). Dans ce mémoire, on va considérer le cas des équations impulsives en des temps
fixes et voila une courte description de ce type. Equations differentielles impulsives en des
temps fixes :
Soient les point tk ∈ R fixés tels que tk+1 > tk , k = 1,2,... et limk→+∞ tk = +∞. Alors
l’équation différentielle est donnée par :
– L’équation differentielle : "la partie continue"

x0 = f (t,x), t ≥ t0 , t 6= tk . (1)

– La partie impulsive "le saut" :


− −
x(t+
k ) − x(tk ) = Ik (x(tk )), k = 1,2,..., (2)

où x ∈ Rn , f : [t0 , + ∞[×Rn → Rn ; Ik : Rn → Rn . Alors le problème d’équation differen-


tielle impulsive est défini par les équations (1),(2) et la condition initiale

x(t0 ) = x0 . (3)

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TABLE DES MATIÈRES

On va décrire le mouvement du point (t; x) de la courbe intégrale de la solution du pro-


blème differentielle impulsive(1)-(3).

Le point (t; x) commence sa trajectoire du point (t0 ; x0 ) et continue son mouvement


le long de la courbe intégrale (t,x(t)) de la solution jusqu’au moment t1 > t0 en le quel
se déplace instantanément de la position (t1 ,x1 ) à la position (t1 ,x+ +
1 ), où x1 = x(t1 ), x1 =

x1 + I1 (x1 ). Aprés, le point continue son mouvement sur la courbe intégrale de la solution
du problème differentielle impulsive (1),(2) avec la condition initiale x(t+
1 ) = x1 jusqu’au

moment t2 > t1 en le quel le point (t,x) saute et la somme des sauts est déterminée par
l’égalité (2). Les points tk sont les moments d’impulsions, et les fonctions Ik (x) sont les
fonctions impulsives.
Dans ce mémoire, on étudie les théorèmes du point fixe de Krasnoselskii et Krasnoselskii-
Schaefer, et quelques unes de leurs applications (aux équations différentielles Impulsive et
équation de type neutre), et il est composé en quatre chapitres.
Dans le premier chapitre, on introduit les notations, définitions, lemmes et théorèmes
qu’on va utiliser à travers ce mémoire.
Dans le seconde chapitre, j’énonce et montre le théorème de Krasnoselskii et j’étudie
une extension de ce théorème sous titre théorème de point fixe de Krasnoselskii-Schaefer
ou Burton-Kirk.
Dans le troisième chapitre on étudie l’existence de la solution de les équation diffé-
rentielles impulsive en appliquant le théorème de Krasnoselskii.
Dans le quatrième chapitre, on étend notre travail aux les équation différentielle im-
pulsive de type neutre et je définit l’espace de la solution, Cela revient à étudier existence
de la solution. Notre analyse sera basée sur théorème de point fixe de Krasnoselskii-
Schaefer.

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Chapitre 1
Préliminaires

Dans ce chapitre, on introduit des définitions, notations, lemmes et quelque théorèmes


qui sont utilisées le long de ce mémoire.

1.1 Notations et définitions


On note J = [0,b] un intervalle de R.
On désigne par L1 (J,Rn ) l’espace des fonctions intégrables sur J à valeur dans Rn , muni
de la norme :
Z t
kyk L1 = ky(s)kds. (1.1)
0

Définition 1.1. Le couple (E,d) est dit un espace métrique si E un ensemble


et d : E × E → [0,∞) une application vérifiant pour tout x,y et z de E :

1. d(x,y) = 0 ⇔ x = y,

2. d(x,y) = d(y,x),

3. d(x,y) ≤ d(x,z) + d(z,y).

Un espace métrique (E,d) est dit complet si tout suite de Cauchy de E converge dans E.
Une suite (xn ) ⊂ E est dite de Cauchy ssi ∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que d(xn ,xm ) < ε, pour
tout n, m > N.

4
1. PRÉLIMINAIRES

Définition 1.2. Soit a ∈ E et r ∈ [0, + ∞[. L’ensemble

B(a,r) = {x ∈ E \ d(x,a) < r}

s’appelle la boule ouverte de centre a et de rayon r.

Définition 1.3. (parti ouvert) Un ensemble U de E est dit ouvert si ∀x ∈ U, ∃ε > 0 tel
que B(x,ε) ⊂ U.

Définition 1.4. (parti fermé) Un sous ensemble A de E est dit fermé si son complémen-
taire
Ac = {x ∈ E \ x ∈
/ A}

est un ouvert de E.

Caractérisation séquentielle des fermés :

Définition 1.5. Soit a ∈ E. On dit qu’une suite (xn )n∈N de E converge vers a et on note
xn → a si d(xn ,a) → 0 lorsque n → ∞.

Théorème 1.1. Une partie A de E est fermé ⇔ ∀(xn )n∈N ⊂ A et a ∈ E avec xn → a ⇒


a ∈ A.

Preuve ⇒
/ A alors a ∈ Ac qui est
Par l’absurde, soit A un fermé et (xn )n∈N ⊂ A avec xn → a et a ∈
un ouvert donc ∃ε > 0 tel que B(a,ε) ⊂ Ac . Donc d(xn ,a) ≥ ε, ∀n ∈ N car xn ∈ A. Donc
(xn )n∈N ne converge pas vers a, d’où contradiction.
Réciproquement, par l’absurde : si A n’est pas un fermé alors Ac n’est pas ouvert alors
∃b ∈ Ac tel que :
∀ε > 0, B(b,ε) 6⊂ Ac c’est-à-dire B(b,ε) ∩ A 6= ∅. En particulier, si ε = 1/n alors ∃xn ∈
B(b,1/n) ∩ A. Donc, d(xn ,b) ≤ 1/n, lorsque n → ∞, d(xn ,b) → 0 alors xn → b. Par
hypothèse b ∈ A d’où contradiction. 

Définition 1.6. (Adhérence d’un ensemble) Soit A ⊂ E. On dit qu’un point a ∈ E est
adhérent à A s’il existe une suite (an )n∈N ⊂ A convergeant vers a.
L’ensemble des points adhérents à A est appellé l’adhérence ou la fermeture de A et se
note A.

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1. PRÉLIMINAIRES

Définition 1.7. Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. Une application
f : X → Y est continue au point a ∈ X si ∀ε > 0, ∃α > 0, tel que ∀x ∈ X, δ(x,a) ≤ α ⇒
d(f (x),f (a)) ≤ ε.

Proposition 1.2. ([8]) Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. f : X → Y Une
application alors f est continue en point a ∈ X si et seulement si pour toute suite (xn )n∈N
converge vers a donc la suite (f (xn ))n∈N converge vers f (a).

Théorème 1.3. [8] Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. f : X → Y une applica-
tion, alors les assertions suivantes sont equivalentes :

i) f est continue sur X,

ii) L’image réciproque par f de tout ouvert de Y est ouverte dans X,

iii) L’image réciproque par f de tout fermé de Y est fermée dans X.

Définition 1.8. Soit(E, +, .) un espace vectoriel, le couple (E,k.k) est un espace normé
si pour tout x, y ∈ E il existe un nombre réel positif kxk dit la norme de x, satisfaisant :

(a) kxk = 0 si et seulement si x = 0,

(b) kαxk = |α|kxk, α ∈ K (K = R ou C) et

(c) kx + yk ≤ kxk + kyk.

Remarque 1.1. Un espace normé est un espace métrique dont la distance est définit par
d(x,y) = kx − yk.

Définition 1.9. Un espace de Banach est un espace normé complet .

Exemple 1.1. C ([a,b] , Rn ) avec a, b ∈ R est l’espace de toutes les fonctions y conti-
nues définient de [a,b] dans Rn . le nombre kyk∞ = sup ky(t)k défini une norme rendant
t∈[a,b]
(C ([a,b] , Rn ) ,k.k∞ ) un espace de Banach.

Définition 1.10. Une partie M d’un espace métrique (E,d) est dite compacte si de
toute suite d’élément de M, on peut extraire une sous suite convergente dans M. M est
relativement compacte si toute suite de M admet une sous suite convergente vers une
limite appartenant à E (i.e si la fermeture de M est compact).

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1. PRÉLIMINAIRES

Théorème 1.4. [8] Toute fonction f continue sur un compact est uniformément continue.

Définition 1.11. Soit M une sous ensemble d’un espace de Banach E et soit A : M → E
une application. Si A est continue et AM est contenu dans un sous ensemble compact de
E, alors on dit que A est une application compacte .

Définition 1.12. Soient E, F deux espaces normés et l’application f : E → F . On dit


que f est complétement continue si :
– f est continu,
– f transforme tout ensemble bornée en un ensemble relativement compact.

Lemme 1.5. (Arzela-Ascoli[9]) : Soit A ⊂ C([0,b],Rn ) A est relativement compact si :

1. A est bornée, c’est à dire qu’il existe M > 0 :

ky(t)k ≤ M, ∀t ∈ [0,b] et y ∈ A,

2. A est équicontinu c’est à dire que pour tout ε > 0 il existe δ(ε) > 0

∀t1 , t2 ∈ [0,b], |t1 − t2 | < δ ⇒ ky(t1 ) − y(t2 )k < ε, ∀y ∈ A.

Définition 1.13. Soit X un ensemble non vide, une tribu (σ−Algèbre)A sur X est une
famille de parties de X telle que :

1- ∅ ∈ A,

2- A ∈ A ⇒ Ac ∈ A,

3- Si (An )n∈N est une suite d’éléments de A alors An est aussi dans A.
S

Le couple (X,A) s’appelle un espace mesurable et les élements de A sont appelés parties
mesurables.

Définition 1.14. Soit τ une famille de parties de X non vide. Il existe une plus petite
tribu sur X qui contient τ , noté σ(τ ). On appelle σ(τ ) la tribu engendrée par τ.

Remarque 1.2. Lorsque X = R on lui associé souvant la tribu borélienne B(X) qui est
celle engendrée par la classe des ouverts de X.
Autrement dit, c’est la plus petite tribu associée à X qui contient tout les ouverts de X.

7 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


1. PRÉLIMINAIRES

Définition 1.15. Soient (Ω1 ,F1 ) et (Ω2 ,F2 ) deux espaces mesurables. L’application
f : Ω1 → Ω2 est dite mesurable si pour tout B ∈ F2 , f −1 (B) ∈ F1 , autrement dit si
f −1 (F2 ) ⊂ F1 .

Proposition 1.6. [5] Soit f : Ω → R, a ∈ R on dit que f est mesurable si l’ensemble


{x ∈ Ω, f (x) > a} est mesurable.

Théorème 1.7. [5] Soit F une famille de parties de Ω1 telle que la tribu A1 soit la plus
petite qui contienne F. Soit f une fonction de Ω à valeurs dans Ω1 . Soit A une tribu sur
Ω. Alors f est mesurable pour ce couple de tribus si et seulement si pour tout B ∈ F
alors f −1 (B) ∈ A.

Proposition 1.8. Toute fonction continue f de R dans R est mesurable.

Preuve Pour cela, on applique le théorème (1.7) au cas où F est l’ensemble de tous
les intervalles ouverts : par définition de la tribu B de Borel, l’hypothèse du théorème
est vérifiée. Ensuite, on sait que l’image inverse d’un intervalle ouvert par une fonction
continue est un intervalles ouverts. Donc f est mesurable. 

Définition 1.16. Une fonction f : J × Rn → Rn est dite L1 −carathédory si :

(i) t 7→ f (t,y) est mesurable pour tout y ∈ Rn ,

(ii) y 7→ f (t,y) est continue presque pour tout t ∈ [0,b],

(iii) Pour tout r > 0 il existe hr ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que


kf (t,y)k ≤ hr (t) presque pour tout t ∈ [0,b] et pour toute kyk ≤ r.

Théorème 1.9. (La convergence dominée de Lebesgue[2]) :Soit (fn )n∈N une suite de fonc-
tions de L1 ([0,b],Rn ) qui converge p.p vers f .
Supposons qu’il existe une fonction positive g ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que

kfn (x)k ≤ g(x), p.p x ∈ [0,b]. (1.2)

Alors la fonction f est intégrable et on a :


Z b Z b
lim kfn − f k L1 = 0 et lim fn (x)dx = f (x)dx. (1.3)
n→+∞ n→+∞ 0 0

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1. PRÉLIMINAIRES

Lemme 1.10. (Inégalité de Bihari[1])Soient k > 0 et g : R+ → R+ une fonction continue


et croissante et v ∈ L1 ([0,b],R+ ) et u : [0,b] → R+ . Si
Z t
u(t) ≤ k + v(s)g(u(s))ds, (1.4)
0

alors
t
ÇZ å
−1
u(t) ≤ G v(s)ds , (1.5)
0

et ñ Z t ô
−1
u(t) ≤ G G(k) + v(s)ds , (1.6)
0
Z w
du
avec G(w) = .
k g(u)
Définition 1.17. Soient (X,d) et (Y,δ) deux espaces métriques. Soit k un réel strictement
positif. On dit que f : X → Y est Lipschitzienne de rapport k si

∀x, y ∈ X : δ(f (x),f (y)) ≤ kd(x,y). (1.7)

Si de plus k < 1, on dit que f est contractante.

Définition 1.18. (homeomorphisme) Soit E et F deux espaces normés, une application


f : E → F on dit que f est un homeomorphisme si f est continue, bijective et f −1 est
continue.

Définition 1.19. Soient E un espace vectoriel normé, Une partie C de E est dite convexe
lorsque deux points quelconques appartient à C, le segment qui les joint est entièrement
contenu dans C.

Définition 1.20. (Enveloppe convexe) : Soit E un espace de Banach réel, pour tout partie
finie D ⊂ E on désigne par l’enveloppe convexe de D l’intersection de toutes les parties
convexes contenant D, il est définit par la formule suivante :
( n n
)
X X
conv(D) = ti xi , ti ≥ 0, xi ∈ D, ti = 1. (1.8)
i=1 i=1

Lemme 1.11. (Lemme de la projection de Schauder) : Soit K une partie compacte de E.


Alors pour tout ε > 0, il existe une partie finie D ⊂ E et une application p : K → conv(D)
continue telle que kp(x) − xk < ε pour tout x ∈ K.

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1. PRÉLIMINAIRES

Preuve Comme K est compact, il existe D = {x1 , x2 ,...,xn } dans K tel que
Sn
K⊂ i=1 B(xi ,ε). On dira que D est un ε−réseau de K.
Pour tout i = 1,... on définit les fonctions continues :


 ε− k x − xi k , si x ∈ B(xi ,ε)
φi (x) =  (1.9)
 0 sinon. 
n
X
On pose φ = φi . Alors φ(x) > 0 pour tout x ∈ K et on définit la projection de Schauder
i=1
n
X φi (x)
p : K → conv(D) comme p(x) = xi alors
i=1 φ(x)

n n
X φi (x) X φi (x)
kp(x) − xk = k xi − xk ≤ k xi − x k< ε.
i=1 φ(x) i=1 φ(x)

Lemme 1.12. Si (E,k.k) est un espace normé, M ⊂ E et B : M → E une application


contractante, alors (I − B) est un homéomorphisme de M sur (I − B)M .

Preuve On suppose que B est α−contraction, (I − B) est continue car elle est la somme
de deux applications continues. D’autre part, pour tout x, y ∈ M avec x 6= y, on voit que

k(I − B)x − (I − B)yk = k(x − y) − (Bx − By)k


≥ kx − yk − kBx − Byk
≥ kx − yk − αkx − yk
≥ (1 − α)kx − yk
>0

d’où k(I − B)x − (I − B)yk 6= 0 ⇒ (I − B)x 6= (I − B)y. En conclusion, (I − B) est


injective, et comme I − B : M → (I − B)M alors ∀y ∈ (I − B)M, ∃x ∈ M telque
(I − B)x = y d’où I − B est surjective et donc (I − B)−1 existe. Il reste à montrer que
(I − B)−1 est continue, par l’absurde, si (I − B)−1 n’était pas continue, alors ∃(I − B)y
et ((I − B)xn )n∈N avec (I − B)xn → (I − B)y mais xn 9 y.
Or, pour
∀ε > 0, ∃N ∈ N telque n ≥ N ⇒ (1.10)

ε ≥ k(I − B)xn − (I − B)yk ≥ kxn − yk − kBxn − Byk

10 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


1. PRÉLIMINAIRES

comme xn 9 y, ∃ε0 > 0 et (xnk )k telle que kxnk −yk ≥ ε0 , et comme B est une contraction
alors
∃0 < δ < 1 avec kBxnk − Byk ≤ δkxnk − yk. Ainsi, en utilisant (1.10), on obtient

ε ≥ k(I − B)xnk − (I − B)yk


≥ kxnk − yk − kBxnk − Byk
≥ kxnk − yk − δkxnk − yk
= (1 − δ)kxnk − yk
≥ (1 − δ)ε0 .

Mais ε0 est fixé, δ < 1, par conséquent on aura une contradiction lorsque ε → 0. Donc,
I − B est bien un homeomorphisme. 

1.2 Quelques Théorèmes de point fixe


Définition 1.21. Soient (X,d) un espace métrique, une application f est défini par
f : X → X, on dit que x ∈ X est un ponit fixe de f si f (x) = x.

1.3 Théorème de point fixe de Banach


Vers 1922, Banach reconnu le rôle fondamental de la complétude métrique, il ennonce
le théorème suivant :

Théorème 1.13. (Théorème de Banach(1922) Soit (E,d) un espace métrique complet


non vide et soit f : E → E une application α-contraction i.e il existe 0 < α < 1 tel que
d(f (x),f (y)) ≤ αd(x,y), pour tout x, y ∈ E. Alors f possède un unique point fixe.

Preuve (i) L’unicité :


On pose que x,y ∈ E deux points fixes de f alors f (x) = x, f (y) = y

d(x,y) = d(f (x),f (y)) ≤ αd(x,y)

comme 0 < α < 1 donc d(x,y) = 0 ⇒ x = y.

11 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


1. PRÉLIMINAIRES

(ii) L’existence :
On choisit un point x0 ∈ E quelconque et on définit la suite xn = f (xn−1 ), on
montre par récurrence que d(xn ,xn+1 ) ≤ αn d(x0 ,x1 ) pour tout n ∈ N et on montre
que la suite (xn )n est de Cauchy :
p−1
X
d(xn ,xn+p ) ≤ d(xn+k ,xn+k+1 )
n=0
p−1
αn+k d(x0 ,x1 )
X

n=0
p−1
n
αk d(x0 ,x1 )
X
≤ α
n=0
1 − αp
≤ αn d(x0 ,x1 )
1−α
αn
≤ d(x0 ,x1 )
1−α
et donc d(xn ,xn+p ) → 0 lorsque n → ∞, ceci exprime le fait que (xn )n est une
suite de Cauchy dans E, et comme E est un espace complet, il existe x ∈ E telque
xn → x. Par continuité, xn+1 = f (xn ) → f (x), d’où f (x) = x. 

1.4 Théorème de point fixe de Brouwer


Théorème 1.14. (Théorème de Brouwer(1910)[6]) Soit C un compact, convexe non vide
de Rn et f : C → C une application continue. Alors f admet au moins un point fixe dans
C.

1.5 Théorème de point fixe de Schauder


Le théorème de point fixe de Schauder est une généralisation de théorème de Brouwer,
il s’énonce ainsi :

Théorème 1.15. (Théorème de Schauder(1930)) Soit C un sous ensemble fermé et convex


d’un espace de Banach E et f : C → C une application continue telleque f (C) est relati-
vement compact. Alors f possède un point fixe. Plus généralement, si C est un compact
convexe alors toute fonction continue de C sur C possède un point fixe.

12 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


1. PRÉLIMINAIRES

Preuve On note K l’adhérence de f (C) i.e K = f (C) qui est par hypothèse un compact.
K ⊂ C car C est un fermé (si C est compact alors K = f (C) car f (C) est compact).
Pour chaque n, soit Fn un n1 −réseau de K i.e Fn = {x1 ,x2 ,...,xk } ⊂ K telque
B(xi , n1 ) et soit Pn : K → conv(Fn ) une projection de Schauder, comme C
Sk
K ⊂ i=1

est convexe et Fn une partie de C alors conv(Fn ) ⊂ C est un sous ensemble convexe et
compact. On définit fn : conv(Fn ) → conv(Fn ), fn = Pn ◦ f|conv(Fn ) . Par le théorème de
Brouwer (fn )n∈N possède au moins un point fixe yn i.e fn (yn ) = yn . Or (f (yn ))n∈N ⊂ K
qui est compact et donc la suite (f (yn ))n∈N possède une sous suite convergente que nous
noterons de la même manière. On pose

y = lim f (yn ) (1.11)


n→∞

et on a y = lim f (yn ) ∈ C car (f (yn ))n∈N ⊂ K ⊂ C fermé d’où contient les limites de
n→∞
tous ses suites convergentes.
Montrons f (y) = y. En effet :

1
kfn (yn ) − f (yn )k = kPn (f (yn )) − f (yn )k < .
n

d’où

y = lim f (yn )
n→∞

= lim fn (yn )
n→∞

= lim yn
n→∞

Alors lim yn = y.
n→∞
D’aprés l’égalité (1.11) et par la continuité de f , on obtient : f (y) = y. Par conséquent f
admet un point fixe. 

13 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


Chapitre 2
Théorème de point fixe de Krasnoselskii

En 1955 Krasnoselskii a observé que dans un bon nombre de problèmes, l’intégra-


tion d’un opérateur différentiel donne naissance à une somme de deux applications, une
contraction et une application compacte. Il déclare alors :
Principe. L’intégrale d’un opérateur différentiel peut produire une somme de
deux applications, une contraction et un opérateur compact.
Pour mieux comprendre cette observation de Krasnoselskii on considère l’équation diffé-
rentielle suivante.
x0 (t) = −a(t)x(t) − g(t,x), (2.1)

où a(t + T ) = a(t) et g(t + T,x) = g(t,x) pour un certain T > 0.


On peut transformer cette équation sous une autre forme en écrivant,
t t t
ÇZ å ÇZ å ÇZ å
0
x (t)exp a(s)ds = −a(t)x(t)exp a(s)ds − g(t,x)exp a(s)ds .
0 0 0

Par conséquent,
Z t å0
t
Ç ÇZ å
x(t)exp a(s)ds = −g(t,x(t))exp a(s)ds .
0 0

Une intégration de t − T à t donne


Z t Å Z u ã0 Z t Å Z u ã
x(u)exp a(s)ds du = − g(u,x(u)) exp a(s)ds du.
t−T 0 t−T 0

Ainsi,
t Z t−T Z t Z u
ÇZ å Å ã
x(t) exp a(s)ds − x(t − T ) exp a(s)ds = − g(u,x(u)) exp a(s)ds du,
0 0 t−T 0
(2.2)

14
2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII

alors,
Z t−T Ç Z t å
x(t) =x(t − T ) exp a(s)ds exp − a(s)ds
0 0
Z t Å Z u ã Ç Z t å
− g(u,x(u)) exp a(s)ds du exp − a(s)ds du,
t−T 0 0

d’où
Ç Z t å Z t Ç Z t å
x(t) = x(t − T )exp − a(s)ds − g(u,x(u))exp − a(s)ds . (2.3)
t−T t−T u
Ç Z t å
Si on suppose que exp − a(s)ds = α < 1, et si (E,k · k) est l’espace de Banach
T −t
de fonctions φ : R → R continues et T-périodique, alors l’équation (2.3) peut se mettre
sous la forme
φ(t) = (Bφ)(t) + (Aφ)(t)

avec B est une contraction de constante α < 1 et A est une application compacte. Cet
exemple montre bien la naissance de l’application P φ = Bφ + Aφ qui s’identifie à une
somme d’une contraction et une application compacte. La recherche d’une solution pour
(2.3) exige donc un théorème adéquat qui s’applique à cette opérateur hybride P et qui
peut conclure l’existence d’un point fixe qui sera, à son tour, solution de l’équation initiale
(2.1). Krasnoselskii trouva la solution en combinant les deux théorèmes de Banach et celui
de Schauder en un seul théorème hybride mais puissant qui porte son nom. En clair, il
établit le résultat suivant :

2.1 Théorème de point fixe de Krasnoselskii


Théorème 2.1. (Théorème de Krasnoselskii(1955)) : Soit (E,k.k) un espace de Banach,
et soit M une partie non vide, convexe et fermée de S. On suppose que : A, B : M → E
sont deux applications satisfaisant :

(i) Ax + By ∈ M, ∀x, y ∈ M,

(ii) A est continue et AM est contenu dans un ensemble compact,

(iii) B est une contraction de constante α < 1.

Alors ∃x∗ ∈ M, Ax∗ + Bx∗ = x∗ .

15 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII

Preuve Soient A, B deux applications vérifiant l’hypothèse, on a B est contractant alors


∃α telque 0 < α < 1 et

kB(x) − B(y)k ≤ αkx − yk, ∀x, y ∈ M.

D’aprés le lemme (1.12) :(I −B) : M → (I −B)M est un homeomorphisme alors (I −B)−1
existe et continue sur (I −B)M . D’autre part, pour tout y ∈ M l’équation x = B(x)+A(y)
admet unique solution x ∈ M puisque l’application x 7→ Bx + Ay définit une contraction
de M dans lui même grâce à théoreme de Banach. Ainsi A(y) ∈ (I − B)M pour tout
y ∈ M et (I − B)−1 A : M → M est une application continue car elle est composée de
deux applications continues. Comme A est une application compact alors
(I − B)−1 A : M → M est aussi compact car : si A est compact alors AM ⊂ K avec K
compact de E.
(I − B)−1 (AM ) ⊂ (I − B)−1 (K) avec (I − B)−1 (K) compact car (I − B)−1 est continue
donc (I − B)−1 A : M → M est compact.
D’aprés le théorème de Schauder, (I − B)−1 A possède un point fixe dans M . 

Remarque 2.1. Si A = 0 alors ce théorème coïncide avec le principe de l’application


contractante de Banach et si B = 0 il coïncide avec le théorème de Schauder.

Maintenant, on va traiter le théorème de Burton-Kirk pour cela on aurra besoin le théo-


rème de Schaefer qui est en concurrence avec Schauder, Le théorème de Schaefer exige
que nous ayons une liaison a priori sur des solutions totalement inconnues de l’équation
d’un opérateur ϕ = λA(ϕ) pour 0 < λ < 1.

2.2 Théorème du point fixe de Schaefer


Théorème 2.2. (Théorème de Schaefer(1955)) : Soit (E,k.k) un espace normé,
f : E → E une application continue et compact, Alors :

1. Ou bien l’equation x = λf (x) admet une solution pour λ = 1,

2. Ou bien , ∀λ ∈ ]0,1[ l’ensemble {x ∈ E, x = λf (x)} est non borné.

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2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII

Preuve On note B = {x ∈ E, x = λf (x)}


B est borné alors ∃M > 0 telque ∀x ∈ B, kxk < M . On définit une autre fonction :


 f (x), si kf (x)k ≤ M
f˜(x) =  (2.4)
 M f (x), kf (x)k > M.
kf (x)k

Ainsi f˜ est définit de B(0,M ) dans elle même.


On définit K une partie de f˜(B(0,M )) tel que K fermé et convex. On peut considérer que
f˜ : K → K, la fonction f est compact alors f˜ est aussi compact alors on peut appliquer
le théorème de point fixe de Schauder i.e f˜ admet un point fixe : x = f˜(x).
Si ce point x n’est pas un point fixe de f i.e x 6= f (x) ce signifie que kf (x)k > M , d’aprés
la définition de f˜ :
M
x = f˜(x) = f (x) = λf (x)
kf (x)k
M
avec λ = kf (x)k
<1
Alors x ∈ B et on a :

M
kxk = kf˜(x)k = kf (x)k = M
kf (x)k
contradiction avec l’hypothèse. Donc, x est un point fixe de f. 

Proposition 2.3. Soit (E,k.k) un espace normé, si 0 < λ < 1 et si B : E → E est une
contraction avec le constant de contraction α, Alors :
1
λB :E→E
λ
est une application contractant avec le constant de contraction α indépendant de λ, en
particulier :
kλB(x/λ)k ≤ αkxk + kB0k

Preuve On montre que λB λ1 est contractant :


si x ∈ E ⇒ x/λ ∈ E ⇒ B(x/λ) ∈ E ⇒ λB(x/λ) ∈ E ;
si x, y ∈ E, alors

kλB(x/λ) − λB(y/λ)k = λkB(x/λ) − B(y/λ)k


≤ λαk(x/λ) − (y/λ)k
= αkx − yk.

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2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII

Donc l’application λB λ1 est contractant.


Pour montrer l’inégalité : soit x ∈ E

kλB(x/λ)k = λkB(x/λ)k
= λkB(x/λ) − B0 + B0k
≤ λ(kB(x/λ) − B0k + kB0k)
≤ λ(αk(x/λ) − 0k + kB0k)
≤ (λα/λ)kxk + kB0k
≤ αkxk + kB0k.

2.3 Théorème du point fixe de Burton-Kirk(Krasnoselskii-


Schaefer)
Théorème 2.4. Soit (E,k.k) un espace de Banach et A, B : E → E deux applications,
A est continue et compacte et B est une contraction de constant α < 1. Alors

1. Ou bien x = λB(x/λ) + λAx admet une solution dans E pour λ = 1,

2. Ou bien l’ensemble {x ∈ E, λB(x/λ) + Ax = x, ∀λ ∈]0,1[} est non borné.

Preuve D’aprés la proposition (2.3) λB λ1 est une application contractant de E dans


E. Par conséquent, pour tout y ∈ E, l’application x 7→ λB(x/λ) + λAy est aussi une
contraction et d’aprés le théorème de Banach elle admet un unique point fixe x dans E
tel que :
x = λB(x/λ) + λAy. Alors
x x
= B + Ay
λ λ
d’où
x
(I − B) = Ay
λ
d’où
x
= (I − B)−1 Ay
λ
18 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017
2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII

donc
x = λ(I − B)−1 Ay (2.5)

D’aprés le lemme (1.12) (I − B)−1 existe et continue. Comme A est continue et compacte
alors (I − B)−1 A est aussi continue et compacte.
Donc, d’aprés le théorème de Shaefer l’equation (2.5) admet une solution avec x = y pour
λ = 1, ou bien l’ensembre {x ∈ E, λ(I − B)−1 Ax = x, ∀λ ∈]0,1[} est non borné. 

19 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


Chapitre 3
Problème d’equation différentielle impulsive

Dans ce chapitre on étudie l’existence d’une solution pour les équations différentielles
impulsives du premier ordre avec condition initiale, en appliquant le théorème de point
fixe de Krasnoselskii :

Définition 3.1. Le problème de l’équation différentielle impulsive est défini par les éga-
litées suivantes :

0



 y (t) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b], t 6= tk , k = 1,...,m

− −
 y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m (3.1)


y(0) = y0 .

où f : J × Rn → Rn est une fonction donnée, et Ik ∈ C(Rn , Rn ), k = 1,...,m sont des



fonctions données et y(t+
k ) = limh→0+ y(tk + h) et y(tk ) = limh→0− y(tk − h).

3.1 Espace des solutions


On définit l’espace

P C(J, Rn ) = {y : J → Rn , yk ∈ C(Jk , Rn ), ∃y(t+
k ), y(tk ) :

et satisfaint y(t−
k ) = y(tk ), k = 1,...,m.J0 = [0,t1 ], Jk =]tk ,tk+1 ]}.

muni de la norme :
kykP C = max (kyk k∞ , k = 1,...,m)

où yk = y|Jk et kyk k∞ = sup {ky(t)k, t ∈]tk ,tk+1 ]} .

20
3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Lemme 3.1. L’espace (P C,k · kP C ) est un espace de Banach.

Preuve On suppose que (yn )n∈N ⊆ P C une suite de Cauchy alors

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N \ ∀n, p ∈ N, n > p : kyn − yp kP C ≤ ε

d’aprés la définition de l’espace P C, on a :


1. yn : J → Rn ,
2. yn ∈ C (Jk ,Rn ) ,
− −
3. ∃yn (t+
k ), yn (tk ) tel que yn (tk ) = yn (tk ), k = 1,m.

kyn − yp kP C = max k(yk )n − (yk )p k∞


k=1,m
⇒ k(yk )n − (yk )p k∞ ≤ ε, ∀k = 1,...,m.
⇒ sup kyn (t) − yp (t)k ≤ ε et sup kyn (t) − yp (t)k ≤ ε.
t∈]tk ,tk+1 ] t∈[0,t1 ]

On va chercher une limite pour la suite (yn )n∈N appartient à P C, pour cela on fait les
étapes suivantes :
Pour k = 1 :

kyn − yp k∞ = sup kyn (t) − yp (t)k


t∈[0,t1 ]
≤ ε

Donc, (yn )n∈N est une suite de cauchy dans C ([0,t1 ],Rn ) et comme cet espace est de
Banach alors ∃y1 ∈ C ([0,t1 ],Rn ) telle que

lim yn (t) = y1 (t), ∀t ∈ [0,t1 ].


n→∞

Pour k = 2 :
On définit la suite de fonctions suivante :

yn (t), t ∈]t1 ,t2 ]


ỹn =  (3.2)
 yn (t1 ), t = t1 .

alors, on obtient

kỹn − ỹp k∞ = sup kỹn (t) − ỹp (t)k


t∈]t1 ,t2 ]

= sup kyn (t) − yp (t)k


t∈]t1 ,t2 ]
≤ ε.

21 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Donc, (ỹn )n∈N est une suite de cauchy dans l’espace de Banach C ([t1 ,t2 ],Rn ) d’où elle
reste une suite de Cauchy dans C (]t1 ,t2 ],Rn ) alors ∃y2 ∈ C (]t1 ,t2 ],Rn ) telle que

lim ỹn (t) = y2 (t),


n→∞
∀t ∈]t1 ,t2 ].

De la même façon, on définit la suite :




 yn (t), t ∈]tk ,tk+1 ]
(ỹk )n (t) =  (3.3)
 yn (tk ), t = tk .

On trouve que :

k(ỹk )n − (ỹk )p k∞ = k(yk )n − (yk )p k∞ , k = 3,m


= sup kyn (t) − yp (t)k, k = 3,m
t∈]tk ,tk+1 ]
≤ ε,

ou k(ỹk )n − (ỹk )p k∞ = kyn (tk ) − yp (tk )k ≤ ε,


et on a :
lim (ỹk )n (t) = yk (t), ∀t ∈]tk ,tk+1 ], k = 3,m.
n→∞

Posons





y1 (t), si t ∈ [0,t1 ],



 y2 (t), si t ∈]t1 ,t2 ],
y(t) = 


 ...


yn+1 (t), si t ∈]tm ,b].

Par conséquant,
kyn − ykP C = max k(yk )n − yk k∞ ,
k=1,m

et k(yk )n − yk k∞ = sup kyn (t) − y(t)k ≤ ε.


t∈]tk ,tk+1 ]
Donc la suite (yn )n∈N converge vers y dans P C et de plus, y ∈ P C. D’où P C(J,Rn ) est
un espace de Banach. 

22 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

3.2 La solution
Lemme 3.2. Une fonction y ∈ P C(J,Rn ) est une solution du problème (3.1) si et seule-
ment si
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,b]. (3.4)
0 0<tk <t

Preuve On suppose que y est une solution du problème (3.1), alors y satisfait les égalités
suivantes :

0
y (t) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b], t 6= tk , k = 1,...,m,

− −
y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m,

y(0) = y0 .

Soit t ∈ [0,b] alors ∃k ∈ {1,...,m} telle que t ∈]tk ,tk+1 ].


On fait les étapes suivants :

(a) Si t ∈ [0,t1 ] :
Z t Z t
0 0
y (t) = f (t,y(t)) ⇔ y (s)ds = f (s,y(s))ds,
0 0
Z t
⇔ y(t) = y0 + f (s,y(s))ds.
0

(b) Si t ∈]t1 ,t2 ] :


Z t Z t
0 0
y (t) = f (t,y(t)) ⇔ y (s)ds = f (s,y(s))ds
t1 +h t1 +h
Z t
⇔ y(t) = y(t1 + h) + f (s,y(s))ds
t1 +h
ñ Z t ô
⇔ lim y(t) = lim+ y(t1 + h) + f (s,y(s))ds
h→0+ h→0 t1 +h
Z t
⇔ y(t) = y(t+
1) + f (s,y(s))ds
t1
Z t
⇔ y(t) = y(t− −
1 ) + I1 (y(t1 )) + f (s,y(s))ds
t1

23 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

On sait que
Z t1
y(t−
1) = y(t1 ) ⇒ y(t−
1) = y0 + f (s,y(s))ds,
0

Par conséquent
Z t1 Z t
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + I1 (y(t−
1 )) + f (s,y(s))ds
0 t1
Z t
= y0 + I1 (y(t−
1 )) + f (s,y(s))ds,
0

Ce qui implique
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,t2 ]
0 0<tk <t

(c) Si t ∈]tm ,b]


Z t Z t
0 0
y (t) = f (t,y(t)) ⇔ y (s)ds = f (s,y(s))ds
tm +h tm +h
Z t
⇔ y(t) = y(tm + h) + f (s,y(s))ds
tm +h
ñ Z t ô
⇔ lim y(t) = lim+ y(tm + h) + f (s,y(s))ds
h→0+ h→0 tm +h
Z t
⇔ y(t) = y(t+
m) + f (s,y(s))ds
tm
Z t
⇔ y(t) = y(t−
m) + Im (y(t−
m )) + f (s,y(s))ds.
tm

On sait que
Z tm
y(t− y(t− Ik (y(t−
X
m) = y(tm ) ⇒ m) = y0 + f (s,y(s))ds + k )) (3.5)
0 0<tk <tm

donc, on obtient :
Z t Z tm
Im (y(t− Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + m )) + f (s,y(s))ds + f (s,y(s))ds + k ))ds
tm 0 0<tk <tm
Z t
Ik (y(t−
X
= y0 + f (s,y(s))ds + k ))
0 0<tk <t

Par conséquent :
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,b]. (3.6)
0 0<tk <t 

24 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

3.3 L’existence de la solution


On va donner un premier résultat concernant l’existence de la solution du problème
(3.1) en utilisant le théorème de point fixe de Krasnoselskii :

Théorème 3.3. Supposons que :

(H1 ) f : J × Rn → Rn est une fonction L1 −Carathédory,

(H2 ) Ik ∈ C(Rn ,Rn ), k = 1,...,m avec ∃ck > 0, telque

∀x,y ∈ Rn kIk (x) − Ik (y)k ≤ ck kx − yk. (3.7)

avec
m
X
ck < 1. (3.8)
k=1

sont vérifiées. Alors le problème (3.1) admet au mois une solution.

Preuve Considérons l’opérateur N défini par :

N : P C(J,Rn ) → P C(J,Rn )
Z t
Ik (y(t−
X
y → (N (y))(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k ))
0 0<tk <t

D’aprés le lemme (4.1) les points fixes de l’opérateur N sont les solutions du problème
(3.1). On va appliquer le théorème de Krasnoselskii sur l’opérateur N :
Z t
Ik (y(t−
X
N (y)(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )),
0 0<tk <t

on l’ecrit sous la forme de la somme de deux applications A et B tel que : N = A + B


avec A est une contraction et B est complétement continue.
On suppose que :

Ik (y(t−
X
A(y(t)) = y0 + k )), (3.9)
0<tk <t
Z t
B(y(t)) = f (s,y(s))ds. (3.10)
0

Le preuve est donné par les étapes suivants :

25 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Etape1 Soit M une partie non vide, convex et fermée de P C. On suppose que :
A, B : M → P C.
M est défini par la formule suivante :

∃l > 0, M = {y ∈ P C, telque kykP C ≤ l} .

On montre que A(x) + B(y) ∈ M, ∀x, y ∈ M :


Soient x, y ∈ M il faut que A(x) + B(y) ∈ M ,
x, y ∈ M ⇒ kxkP C ≤ l et kykP C ≤ l,
On a :
Z t
Ik (x(t−
X
kA(x(t)) + B(y(t))k = kx0 + k )) + f (s,y(s))dsk
0<tk <t 0
Z t
Ik (x(t−
X
≤ kx0 k + k k ))k + k f (s,y(s))dsk
0<tk <t 0
Z t
kIk (x(t−
X
≤ kx0 k + k ))k + kf (s,y(s))kds
0<tk <t 0
m Z t
kIk (x(t−
X
≤ kx0 k + k ))k + hr (s)ds
k=1 0
m
kIk (x(t−
X
≤ kx0 k + k ))k + khr kL1 .
k=1

On a kxkP C ≤ l donc kx(t− − n


k )k ≤ l, k = 1,...,m donc x(tk ) ∈ B̄(0,l) = {x ∈ R , kxk ≤ r}.

Puisque les Ik sont continues sur le compact B̄(0,r) alors

sup kIk (x)k < +∞. (3.11)


x∈B̄(0,r)

Donc
m
kIk (x(t−
X
kA(x(t)) + B(y(t))k ≤ kx0 k + k ))k + khr kL1
k=1
Xm
≤ kx0 k + sup kIk (x)k + khr kL1
k=1 x∈B̄(0,l)
≤ C

Donc kA(x(t)) + B(y(t))kP C ≤ C avec C un constant positif.


Donc A(x) + B(y) ∈ M.

26 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Etape2 : On montre que A est une contraction :


Soient y,z ∈ P C (J,Rn ) :

Ik (y(t− Ik (z(t−
X X
kA(y(t)) − A(z(t))k = k k )) − k ))k
0<tk <t 0<tk <t

Ik (y(t− − Ik (z(t−
X î ó
= k k )) k )) k
0<tk <t

kIk (y(t− −
X
≤ k )) − Ik (z(tk ))k
0<tk <t
Xm
≤ ck ky − zk
k=1
et comme :
m
X
ck < 1. (3.12)
k=1
Donc A est une contraction .
Etape3 : On montre que B est complétement continue en appliquant le théorème d’Arzela-
Ascoli :
1. B transforme tout ensemble borné en un ensemble borné :
Soit y ∈ M
Z
t
kB(y(t))k =

0
f (s,y(s))ds


Z t
≤ kf (s,y(s))k ds
0
Z t
≤ hr (s)ds
0
≤ khr kL1

2. B est équicontinu :
Soient l1 , l2 ∈ [0,b] tel que l1 < l2 et soit y ∈ M
Z
l2 Z l1
kB(y(l2 )) − B(y(l1 ))k =

0
f (s,y(s))ds − f (s,y(s))ds
0
Z
l1 Z l2 Z l1
=
f (s,y(s))ds + f (s,y(s))ds − f (s,y(s))ds
0 l1 0
Z
l2
=

l1
f (s,y(s))ds
Z l2
≤ kf (s,y(s))kds
l1
Z l2
≤ hr (s)ds.
l1

27 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Si l1 → l2 alors kB(y(l2 )) − B(y(l1 ))k → 0.


3. B est continue :
Soit (yn )n∈N une suite dans P C converge vers y. Il existe un entier l tel que
kyn kP C ≤ r pour tout n ∈ N et kykP C ≤ l donc yn ∈ M et y ∈ M.
D’aprés le théorème de la convergence dominée de Lebesgue, on a :
Z
t Z t
kB(yn ) − B(y)k =

0
f (s,y n (s))ds − f (s,y(s))ds

0
Z
t
=

0
(f (s,y n (s))ds − f (s,y(s))) ds


Z t
≤ kf (s,yn (s)) − f (s,y(s))kds → 0 si n → ∞
0

Donc B est continu.


D’où d’aprés le théoreme de Krasnoselskii N admet un point fixe. 

Exemple 3.1. On considère l’équation différentielle impulsive suivante :



0 tx2 (t)



 x (t) = 1+x2 (t)+y 2 (t)
, si t ∈ J = [0,1], t 6= tk = 12 .
 2
0
y (t) = 1+x2ty(t)+y
(t)
J = [0,1], t 6= tk = 12 .

2 (t) , t∈






− −
x(t+ 1
tk = 12 .

k ) − x(tk ) = 2 x(tk ),


(3.13)
− −



 y(t+ 1
k ) − y(tk ) = 2 y(tk ), tk = 12 .


x(0) = 0,







y(0) = 0.

La fonction f est défini par la formule suivant :


f : J × R2 → R2
tx2 (t) 2
 
(t,(x,y)) 7→ f (t,(x,y)) = 1+x2 (t)+y 2 (t)
; 1+x2ty(t)+y
(t)
2 (t) .
1
est L −carathédory car :

1. t 7→ f (t,y) est mesurable pour tout y ∈ R2 , car on sait que tout fonction continue
est mesurable.
2. On peut montrer que la fonction y 7→ f (t,y) est continue presque pour tout t ∈ [0,b]
on utilisons les coordonés polaires.
3. Pour tout r > 0 il existe hr ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que
kf (t,y)k ≤ hr (t) presque pour tout t ∈ [0,b] et pour toute kyk ≤ r. avec hr (t) = rt .

28 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE

Ä ä
1
Ik (x,y) = 2
x, 12 y est une contraction.
Donc, le problème (3.13) admet une solution d’aprés le théorème (3.3).

29 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


Chapitre 4
Problème de l’equation différentielle
impulsive de type neutre

Dans ce chapitre on étudie l’existence d’une solution pour les équations différentielles
impulsives de type neutre en appliquant le théorème de point fixe de Krasnoselskii-
Schaefer :

Définition 4.1. Le problème d’equation différentielle impulsive de type neutre est défini
par les égalitées suivantes :

d

 (y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b],t 6= tk , k = 1,...,m
 dt


− −
 y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m (4.1)


y(0) = y0 .

où f, h : J × Rn → Rn et Ik ∈ C(Rn ,Rn ), k = 1,...,m sont des fonctions données et



y(t+
k ) = limh→0+ y(tk + h) et y(tk ) = limh→0− y(tk − h).

4.1 Espace des solutions


L’espace des solutions est de la forme :


P C(J, Rn ) = {y : J → Rn , yk ∈ C(Jk , Rn ), ∃y(t+
k ), y(tk ) : et satisfaint

y(t−
k ) = y(tk ), k = 1,...,m.J0 = [0,t1 ], Jk =]tk ,tk+1 ]}.

30
4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

muni de la norme :
kykP C = max (kyk k∞ , k = 1,...,m)

où yk = y|Jk et kyk k∞ = sup {ky(t)k, t ∈]tk ,tk+1 ]} .

4.2 La solution
Lemme 4.1. Une fonction y ∈ P C(J,Rn ) est une solution du problème (4.1) si et seule-
ment si
Z t X
y(t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + Ik (y(tk )), (4.2)
0 0<tk <t

Preuve 1. si t ∈ [0,t1 ] :
On intégre l’équation différentielle suivante :

d
(y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), (4.3)
dt

on obtient :
Z t Z t
d
(y(s) − h(s,y(s))) ds = f (s,y(s))ds, (4.4)
0 ds 0

alors :
Z t
y(t) − h(t,y(t)) − y0 + h(0,y0 ) = f (s,y(s))ds, (4.5)
0

donc la solution est notée et donnée par :


Z t
y1 (t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds. (4.6)
0

2. Pour t ∈]t1 ,t2 ] :


De la même façon, on trouve :
Z t Z t
d
(y(s) − h(s,y(s))) ds = f (s,y(s))ds, (4.7)
t+
1
ds t+
1

d’où :
Z t
y(t) − h(t,y(t)) − y(t+ + +
1 ) + h(t1 ,y(t1 )) = f (s,y(s))ds, (4.8)
t+
1

31 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

− −
on a y(t+
1 ) = y(t1 ) + I1 (y(t1 )).

Donc :
Z t+ !
1
y(t) − h(t,y(t)) − I1 (y1 (t−
1 )) − h(t− −
1 ,y1 (t1 )) + y0 − h(0,y0 ) + f (s,y(s))ds
0
Z t
+ h(t+ +
1 ,y1 (t1 )) = f (s,y(s))ds
t+
1

Donc la solution est notée et donnée par :


Z t
y2 (t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + I1 (y1 (t−
1 )), t ∈ [0,t2 ] (4.9)
0

d’où :
Z t
Ik (y(t−
X
yk (t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + k )), k = 3,m (4.10)
0 0<tk <t 
Par conséquent la solution est donnée par :





y1 (t), si t ∈ [0,t1 ]



 y2 (t), si t ∈]t1 ,t2 ]
y(t) = 


 yk (t), si t ∈]tk ,tk+1 ]...


yn+1 (t), si t ∈]tm ,b].

4.3 L’existence de la solution


Théorème 4.2. Supposons que :
(H1 ) f : J × Rn → Rn est une fonction L1 −Carathédory.
(H2 ) h : J × Rn → Rn est une contraction i.e ∃c ∈]0,1[ tel que ∀x, y ∈ Rn :

kh(t,x) − h(t,y)kP C ≤ ckx − ykP C .

avec h(.,0) = 0.
(H3 ) Il existe une fonction ψ : R+ → R+ continue et croissante, et p ∈ L1 (J,R) telle que :

kf (t,x(t))k ≤ p(t)ψ(kxk), pour t ∈ [0,b], ∀x ∈ Rn

avec
Z b Z +∞
dx
p(s)ds < . (4.11)
0 kak ψ(x)

32 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

Sont vérifiés. Alors le problème (4.1) admet au mois une solution.

Preuve Cas1 :
On considère le problème (4.1) sur t ∈ [0,t1 ] :

 d

(y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), si t ∈ [0,t1 ]
dt
(4.12)

 y(0) = y0 .

On considère l’opérateur N1 défini par :

N1 : C([0,t1 ],Rn ) → C([0,t1 ],Rn )


Z t
y → (N (y))(t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds.
0

On va appliquer le théorème de Burton-Kirk sur l’opérateur N alors on l’ecrit sous la


forme :N (y) = A(y) + B(y) avec

A(y(t)) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)). (4.13)


Z t
B(y(t)) = f (s,y(s))ds. (4.14)
0

Etape1 : On montre que A est une contraction :

kA(y(t)) − A(z(t))k = kh(t,y(t)) − h(t,z(t))k


≤ cky − zk

Donc A est une contraction (car c < 1).

Etape2 : B est complétement continue : de la même façon de la démonstration precé-


dente.
¶ ©
Etape3 : On montre que l’ensemble F = x ∈ P C, λB( λx ) + A(x) = x, ∀λ ∈]0,1] est

33 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

borné i.e ∃r > 0, ∀x ∈ F, kxkP C ≤ r

x
kxk = kλB( ) + A(x)k
Z t
λ
x
= kλ f (s, (s))ds + x0 − h(0,x0 ) + h(t,x(t))k
0 λ Z
t x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t))k + λ f (s, (s))ds

0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0) + h(0,0)k + λ kf (s, (s))dsk
0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0)k + kh(0,0)k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + ckx − 0k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
kxk − ckxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
(1 − c)kxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
1 λ x
kxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(k (s)k)ds.
1−c 1−c 0 λ
x
On fait le changement de variable : x = λ
alors :

1 λ t Z
kλxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds
1−c 1−c 0
Z t
1 λ
λkxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds
1−c 1−c 0
Z t
1 1
kxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds.
λ(1 − c) 1−c 0
1 1
On note P (s) = 1−c
p(s) et k = λ(1−c)
kx0 − h(0,x0 )k.
Donc
Z t
kxk ≤ k + P (s)ψ(kx(s)k)ds. (4.15)
0

Alors, d’aprés l’inégalité de Bihari ∃M0 > 0 telle que


t1
ÇZ å
−1
kxk∞ = sup kx(t)k ≤ M0 = G P (s)ds , (4.16)
t∈[0,t1 ] 0

Z ω
du
avec G(ω) = . Alors l’ensemble F est borné. Donc d’aprés le théorème de
kkk ψ(u)
Burton-Kirk l’opérateur N admet un point fixe.

34 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

Cas2 : si t ∈]t1 ,t2 ]


On a le problème suivant :

d

 (y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), si t ∈]t1 ,t2 ]
 dt


− −
 y(t+
1 ) − y(t1 ) = I1 (y(t1 )) (4.17)


y(0) = y0 .

La solution est donnée par :


Z t
y(t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + I1 (y1 (t−
1 )). (4.18)
0

On prend :
A(y(t)) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + I1 (y1 (t−
1 )). (4.19)
Z t
B(y(t)) = f (s,y(s))ds. (4.20)
0

de la même façon, on applique le théorème de Burton-Kirk.

Etape 1 : On montre que A est une contraction : Soient x, y ∈ P C

kA(x(t)) − A(y(t))k = kh(t,x(t)) − h(t,y(t)) + I1 (x1 (t− −


1 )) − I1 (y1 (t1 ))k

≤ kh(t,x(t)) − h(t,y(t))k
≤ ckx − yk.

Donc A est une contraction.

Etape 2 : B est complétement continue, de la même façon de la démonstration précé-


dente.
¶ ©
Etape3 : On montre que l’ensemble F = x ∈ P C, λB( λx ) + A(x) = x, ∀λ ∈]0,1] est

35 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

borné i.e ∃r > 0, ∀x ∈ F, kxkP C ≤ r


x
kxk = kλB( ) + A(x)k
Z λ
t x
≤ λ f (s, (s))ds + x0 − h(0,x0 ) + h(t,x(t)) + I1 (x1 (t−

1 ))

0 λ
Z t
x
≤ λ kf (s, (s))kds + kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t))k + kI1 (x1 (t− 1 ))k
0 λ
Z t
x
≤ λ p(s)ψ(k (s)k)ds + kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0) + h(0,0)k
0 λ

+ kI1 (x1 (t1 ))k
Z t
x
≤ λ p(s)ψ(k (s)k)ds + kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0)k + kh(0,0)k
0 λ

+ kI1 (x1 (t1 ))k
Z t
x
≤ λ p(s)ψ(k (s)k)ds + kx0 − h(0,x0 )k + ckx − 0k + kI1 (x1 (t− 1 ))k
0 λ
Z t
x
kxk − ckxk ≤ λ p(s)ψ(k (s)k)ds + kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t− 1 ))k
0 λ
Z t
x
(1 − c)kxk ≤ λ p(s)ψ(k (s)k)ds + kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t− 1 ))k
0 λ
Z t
λ x 1
kxk ≤ p(s)ψ(k (s)k)ds + [kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t−
1 ))k],
1−c 0 λ 1−c
x
on fait le changement de variable : x = λ
Z t
λ 1
kλxk ≤ p(s)ψ(kx(s)k)ds + [kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t−
1 ))k], (4.21)
1−c 0 1−c
d’où
Z t
1 1
kxk ≤ p(s)ψ(kx(s)k)ds + [kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t−
1 ))k]. (4.22)
1−c 0 λ(1 − c)

kx0 − h(0,x0 )k + kI1 (x1 (t−


î ó
1 1
On note P (s) = 1−c
p(s) et k = λ(1−c) 1 ))k

Donc
Z t
kxk ≤ k + P (s)ψ(kx(s)k)ds. (4.23)
0

d’où d’aprés l’inégalité de Bihari ∃M1 > 0 tel que


Z t2
−1
kxk∞ = sup kxk ≤ M1 = G ( p(s)ds), (4.24)
t∈]t1 ,t2 ] t1

Z ω
du
avec G(ω) = . Alors l’ensemble F est borné. Donc d’aprés le théorème de
M0 ψ(u)
Burton-Kirk l’opérateur N admet un point fixe.

36 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

Cas3 : Si t ∈]tm ,b]De la même manière, on trouve que :


∃Mm > 0 : kxk∞ = supt∈]tm ,b] kx(t)k ≤ Mm D’où

kxkP C = max(kyk∞ )
≤ max(M0 ,...,Mm )

Alors l’ensemble F est borné. Donc d’aprés le théorème de Burton-Kirk l’opérateur


N admet un point fixe. 

Exemple 4.1. : on considère le problème de l’équation différentielle impulsive de type


neutre suivant :
 Ä ä
d



 dt
y(t) − 21 y(t) = 1 + y 2 (t), si t ∈ [0,1], t 6= 12 ,

+ − −
 y( 12 ) − y( 21 ) = y( 21 ), (4.25)


y(0) = 0.

On a f (t,x) = 1 + x2 est L1 − carathédory car : On a f (t,x) = 1 + x2 est L1 − carathédory


car :

1. t 7→ f (t,x) = 0 est mesurable pour tout x ∈ R, car on sait que tout fonction constant
est mesurable.

2. On peut montrer que la fonction x 7→ f (t,x) est continue presque pour tout t ∈ [0,b]
car elle est la somme de deux applications continues.

3. Pour tout r > 0 il existe hr ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que


kf (t,y)k ≤ hr (t) presque pour tout t ∈ [0,b] et pour toute kyk ≤ r.
avec hr (t) = 1 + r2 .

Soit ψ : [0,∞[→ [0,∞[ la fonction définit par : ψ(x) = x + 1, ψ est une fonction positive
et croissante et
Z +∞ Z +∞
dx dx
=
0 ψ(x) 0 x+1
= lim ln(x + 1) − ln(1)
x→∞

= +∞.

37 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE

On prend p(t) = 1 alors kf (t,x)k ≤ p(t)ψ(kxk).


avec
Z b Z 1
p(s)ds = ds
0 0
= 1,

et
Z +∞
dx
= +∞. (4.26)
0 ψ(x)
d’où
Z b Z +∞
dx
p(s)ds < . (4.27)
0 0 ψ(x)
Puisque les conditions du théorème (4.2) sont satisfaites alors le problème (4.25) admet
au moins une solution sur [0,1].

38 UNIVERSITÉ D’ADRAR 2016–2017


Conclusion et perspectives

A travers ce travail, nous avons traité les théorèmes de Krasnoselskii et Krasnoselskii-


Schaefer. Les deux théorèmes sont une combinaison de théorème de Banach et de Schauder
pour le premier et Banach et Schaefer pour le deusième, et ont appliquant ces théorèmes
pour montrer l’existence des solutions des équations différentielles impulsives.

Dans le futur, on s’intéresse par les théorèmes de point fixe aléatoires, et leur appli-
cation sur les équations différentielles stochastiques.

39
Bibliographie

[1] D.D. Bainov and P.S. Simeonov, Systems with Impulse Effect, Ellis Horwood Ltd,
Chichister, 1989.

[2] H. Brézis,Analyse Fonctionnelle, théorie et applications.Dunod,1999.

[3] I. Belkhir,Théorème du point fixe et ses applications,Université des sciences et de


technologie d’Oran, Juin 2010.

[4] T. A. Burton, Krasnoselskii’s inversion principle and fixed points, Nonlinear Anal.
30 (1997), 3975-3986.

[5] A. Giroux Mesure et Intégration Notes de cours Université Monteréal 2004

[6] D.R. Smart, Fixed Point Theorem, Cambridge Tracts in Mathematics, No.66, Cam-
bridge University Press, London.New York,1974.

[7] S. Yousfi, Equations differentielles impulsives, Univercité Djillali Liabes, Sidi Bel
Abbes,2010.

[8] A. Mostafaï, Cours De Topologie, OPU.

[9] E. Zeidler, Nonlinear Functionnal Analysis of Epidemics,of Epidemics, World Scien-


tific Publishing, Co. Pte. Ltd. 2009.

40
Index

Arzela-Ascoli, 7

Burton-Kirk, 18

complétement continue, 7

Enveloppe convexe, 9
equation différentielle impulsive, 20
equation différentielle impulsive de type neutre,
30

homeomorphisme, 9

inégalité de Bihari, 9

la convergence dominée de Lebesgue, 8


la projection de Schauder, 9
lipschitzienne, 9

suite de Cauchy, 4

Théorème de Banach, 11
Théorème de Brouwer, 12
Théorème de Krasnoselskii, 15
théorème de Schaefer, 16
Théorème de Schauder, 12

41

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