Memoire Finale
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Univérsité d’Adrar
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Mathématiques et d’Informatique
MÉMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de
MASTER
En Mathématiques
Spécialité :
Analyse Fonctionnelle et Applications
Présentée par
LAAIADI Fedhila
Thème
i
Dédicace
ii
Table des matières
Introduction 1
1 Préliminaires 4
1.1 Notations et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Quelques Théorèmes de point fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Théorème de point fixe de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Théorème de point fixe de Brouwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Théorème de point fixe de Schauder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
iii
TABLE DES MATIÈRES
Conclusion 39
Bibliogrphie 40
Index 41
Les théorèmes du point fixe sont les outils mathématiques de base en montrant l’exis-
tence des solutions dans divers genres d’équations. La théorie du point fixe est au coeur
de l’analyse nonlinéaire puis qu’elle fournit les outils nécessaires pour avoir des théorèmes
d’existence dans beaucoup de problèmes non-linéaires différent. Elle utilise ses outils de
l’analyse et de la topologie et pour cette raison nous avons la classification "point fixe et
théorie métrique" et "point fixe et théorie topologique".
Le développement de la théorie du point fixe, qui est la branche cardinale de l’analyse
non linéaire a donné un grand effets sur l’avancement de l’analyse non linéaire. L’analyse
non linéaire comme une branche autonome des mathématiques a été élaboré dans les an-
nées 1950 par des mathématiciens, comme Brouwer, comme une combinaison de l’analyse
fonctionnelle et l’analyse variationnelle.
La plupart des phénomènes naturels en physique, en chimie, en économie en biolo-
gie ou en mécanique ont un comportement non linéaire. De tels problèmes s’expriment,
mathématiquement, sous forme d’équations différentielles non linéaires rendant, ainsi, la
branche de l’analyse non linéaire un domaine perpétuellement en activité et d’actualité
puisqu’il traite des questions et des applications de la vie réelle.
Les équations différentielles non linéaires et intégro-différentielles, les inégalités va-
riationnelles et aussi les problèmes d’optimisation générale, sont des sujets importants
dans l’analyse non linéaire. De nombreuses questions, liées à l’existence et à l’unicité de
solutions de certains types d’équations (par exemple, des équations différentielles, des
équations intégrales) peuvent être ramenées à la question d’existence et d’unicité d’un
1
TABLE DES MATIÈRES
point fixe pour une application appropriée définie sur un espace métrique. Un des plus
important outils d’existence en analyse non linéaire est le théorème dit de Krasnoselskii.
C’est un théorème hybride (combinant géométrie et topologie) établie en 1955 par Kras-
noselskii. Ce résultat est captivant et possède un domaine d’application très étendu ( voir
[4],[6]).
Les théorèmes de point fixe est un résultat qui permet d’affirmer qu’une fonction f
admet sous certaines conditions un point fixe. Ces théorèmes se révèlent être des outils très
utiles en mathématiques, principalement dans le domaine de la résolution des équations
différentielles (voir[3]).
Parmi les équations différentielles, je vais parler sur les équations différentielles impul-
sives. Dans le cas général, les équations impulsives sont composées de deux parties :
– L’équation différentielle, qui définie la partie continue de la solution.
– La partie impulsive, qui définie le changement instantané et la discontinuité de la
solution.
La seconde partie des équations impulsives est appelée le saut, les points en les quelles
l’impulsion se produit sont appelés les moments d’impulsions et les fonctions qui définient
la somme des impulsions sont appelées les fonctions impulsives.
Il ya deux types d’équations impulsives, en des temps fixes et en des temps variables
(voir [1]). Dans ce mémoire, on va considérer le cas des équations impulsives en des temps
fixes et voila une courte description de ce type. Equations differentielles impulsives en des
temps fixes :
Soient les point tk ∈ R fixés tels que tk+1 > tk , k = 1,2,... et limk→+∞ tk = +∞. Alors
l’équation différentielle est donnée par :
– L’équation differentielle : "la partie continue"
x0 = f (t,x), t ≥ t0 , t 6= tk . (1)
x(t0 ) = x0 . (3)
x1 + I1 (x1 ). Aprés, le point continue son mouvement sur la courbe intégrale de la solution
du problème differentielle impulsive (1),(2) avec la condition initiale x(t+
1 ) = x1 jusqu’au
moment t2 > t1 en le quel le point (t,x) saute et la somme des sauts est déterminée par
l’égalité (2). Les points tk sont les moments d’impulsions, et les fonctions Ik (x) sont les
fonctions impulsives.
Dans ce mémoire, on étudie les théorèmes du point fixe de Krasnoselskii et Krasnoselskii-
Schaefer, et quelques unes de leurs applications (aux équations différentielles Impulsive et
équation de type neutre), et il est composé en quatre chapitres.
Dans le premier chapitre, on introduit les notations, définitions, lemmes et théorèmes
qu’on va utiliser à travers ce mémoire.
Dans le seconde chapitre, j’énonce et montre le théorème de Krasnoselskii et j’étudie
une extension de ce théorème sous titre théorème de point fixe de Krasnoselskii-Schaefer
ou Burton-Kirk.
Dans le troisième chapitre on étudie l’existence de la solution de les équation diffé-
rentielles impulsive en appliquant le théorème de Krasnoselskii.
Dans le quatrième chapitre, on étend notre travail aux les équation différentielle im-
pulsive de type neutre et je définit l’espace de la solution, Cela revient à étudier existence
de la solution. Notre analyse sera basée sur théorème de point fixe de Krasnoselskii-
Schaefer.
1. d(x,y) = 0 ⇔ x = y,
2. d(x,y) = d(y,x),
Un espace métrique (E,d) est dit complet si tout suite de Cauchy de E converge dans E.
Une suite (xn ) ⊂ E est dite de Cauchy ssi ∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que d(xn ,xm ) < ε, pour
tout n, m > N.
4
1. PRÉLIMINAIRES
Définition 1.3. (parti ouvert) Un ensemble U de E est dit ouvert si ∀x ∈ U, ∃ε > 0 tel
que B(x,ε) ⊂ U.
Définition 1.4. (parti fermé) Un sous ensemble A de E est dit fermé si son complémen-
taire
Ac = {x ∈ E \ x ∈
/ A}
est un ouvert de E.
Définition 1.5. Soit a ∈ E. On dit qu’une suite (xn )n∈N de E converge vers a et on note
xn → a si d(xn ,a) → 0 lorsque n → ∞.
Preuve ⇒
/ A alors a ∈ Ac qui est
Par l’absurde, soit A un fermé et (xn )n∈N ⊂ A avec xn → a et a ∈
un ouvert donc ∃ε > 0 tel que B(a,ε) ⊂ Ac . Donc d(xn ,a) ≥ ε, ∀n ∈ N car xn ∈ A. Donc
(xn )n∈N ne converge pas vers a, d’où contradiction.
Réciproquement, par l’absurde : si A n’est pas un fermé alors Ac n’est pas ouvert alors
∃b ∈ Ac tel que :
∀ε > 0, B(b,ε) 6⊂ Ac c’est-à-dire B(b,ε) ∩ A 6= ∅. En particulier, si ε = 1/n alors ∃xn ∈
B(b,1/n) ∩ A. Donc, d(xn ,b) ≤ 1/n, lorsque n → ∞, d(xn ,b) → 0 alors xn → b. Par
hypothèse b ∈ A d’où contradiction.
Définition 1.6. (Adhérence d’un ensemble) Soit A ⊂ E. On dit qu’un point a ∈ E est
adhérent à A s’il existe une suite (an )n∈N ⊂ A convergeant vers a.
L’ensemble des points adhérents à A est appellé l’adhérence ou la fermeture de A et se
note A.
Définition 1.7. Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. Une application
f : X → Y est continue au point a ∈ X si ∀ε > 0, ∃α > 0, tel que ∀x ∈ X, δ(x,a) ≤ α ⇒
d(f (x),f (a)) ≤ ε.
Proposition 1.2. ([8]) Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. f : X → Y Une
application alors f est continue en point a ∈ X si et seulement si pour toute suite (xn )n∈N
converge vers a donc la suite (f (xn ))n∈N converge vers f (a).
Théorème 1.3. [8] Soient (X,δ), (Y,d) deux espaces métriques. f : X → Y une applica-
tion, alors les assertions suivantes sont equivalentes :
Définition 1.8. Soit(E, +, .) un espace vectoriel, le couple (E,k.k) est un espace normé
si pour tout x, y ∈ E il existe un nombre réel positif kxk dit la norme de x, satisfaisant :
Remarque 1.1. Un espace normé est un espace métrique dont la distance est définit par
d(x,y) = kx − yk.
Exemple 1.1. C ([a,b] , Rn ) avec a, b ∈ R est l’espace de toutes les fonctions y conti-
nues définient de [a,b] dans Rn . le nombre kyk∞ = sup ky(t)k défini une norme rendant
t∈[a,b]
(C ([a,b] , Rn ) ,k.k∞ ) un espace de Banach.
Définition 1.10. Une partie M d’un espace métrique (E,d) est dite compacte si de
toute suite d’élément de M, on peut extraire une sous suite convergente dans M. M est
relativement compacte si toute suite de M admet une sous suite convergente vers une
limite appartenant à E (i.e si la fermeture de M est compact).
Théorème 1.4. [8] Toute fonction f continue sur un compact est uniformément continue.
Définition 1.11. Soit M une sous ensemble d’un espace de Banach E et soit A : M → E
une application. Si A est continue et AM est contenu dans un sous ensemble compact de
E, alors on dit que A est une application compacte .
ky(t)k ≤ M, ∀t ∈ [0,b] et y ∈ A,
2. A est équicontinu c’est à dire que pour tout ε > 0 il existe δ(ε) > 0
Définition 1.13. Soit X un ensemble non vide, une tribu (σ−Algèbre)A sur X est une
famille de parties de X telle que :
1- ∅ ∈ A,
2- A ∈ A ⇒ Ac ∈ A,
3- Si (An )n∈N est une suite d’éléments de A alors An est aussi dans A.
S
Le couple (X,A) s’appelle un espace mesurable et les élements de A sont appelés parties
mesurables.
Définition 1.14. Soit τ une famille de parties de X non vide. Il existe une plus petite
tribu sur X qui contient τ , noté σ(τ ). On appelle σ(τ ) la tribu engendrée par τ.
Remarque 1.2. Lorsque X = R on lui associé souvant la tribu borélienne B(X) qui est
celle engendrée par la classe des ouverts de X.
Autrement dit, c’est la plus petite tribu associée à X qui contient tout les ouverts de X.
Définition 1.15. Soient (Ω1 ,F1 ) et (Ω2 ,F2 ) deux espaces mesurables. L’application
f : Ω1 → Ω2 est dite mesurable si pour tout B ∈ F2 , f −1 (B) ∈ F1 , autrement dit si
f −1 (F2 ) ⊂ F1 .
Théorème 1.7. [5] Soit F une famille de parties de Ω1 telle que la tribu A1 soit la plus
petite qui contienne F. Soit f une fonction de Ω à valeurs dans Ω1 . Soit A une tribu sur
Ω. Alors f est mesurable pour ce couple de tribus si et seulement si pour tout B ∈ F
alors f −1 (B) ∈ A.
Preuve Pour cela, on applique le théorème (1.7) au cas où F est l’ensemble de tous
les intervalles ouverts : par définition de la tribu B de Borel, l’hypothèse du théorème
est vérifiée. Ensuite, on sait que l’image inverse d’un intervalle ouvert par une fonction
continue est un intervalles ouverts. Donc f est mesurable.
Théorème 1.9. (La convergence dominée de Lebesgue[2]) :Soit (fn )n∈N une suite de fonc-
tions de L1 ([0,b],Rn ) qui converge p.p vers f .
Supposons qu’il existe une fonction positive g ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que
alors
t
ÇZ å
−1
u(t) ≤ G v(s)ds , (1.5)
0
et ñ Z t ô
−1
u(t) ≤ G G(k) + v(s)ds , (1.6)
0
Z w
du
avec G(w) = .
k g(u)
Définition 1.17. Soient (X,d) et (Y,δ) deux espaces métriques. Soit k un réel strictement
positif. On dit que f : X → Y est Lipschitzienne de rapport k si
Définition 1.19. Soient E un espace vectoriel normé, Une partie C de E est dite convexe
lorsque deux points quelconques appartient à C, le segment qui les joint est entièrement
contenu dans C.
Définition 1.20. (Enveloppe convexe) : Soit E un espace de Banach réel, pour tout partie
finie D ⊂ E on désigne par l’enveloppe convexe de D l’intersection de toutes les parties
convexes contenant D, il est définit par la formule suivante :
( n n
)
X X
conv(D) = ti xi , ti ≥ 0, xi ∈ D, ti = 1. (1.8)
i=1 i=1
Preuve Comme K est compact, il existe D = {x1 , x2 ,...,xn } dans K tel que
Sn
K⊂ i=1 B(xi ,ε). On dira que D est un ε−réseau de K.
Pour tout i = 1,... on définit les fonctions continues :
ε− k x − xi k , si x ∈ B(xi ,ε)
φi (x) = (1.9)
0 sinon.
n
X
On pose φ = φi . Alors φ(x) > 0 pour tout x ∈ K et on définit la projection de Schauder
i=1
n
X φi (x)
p : K → conv(D) comme p(x) = xi alors
i=1 φ(x)
n n
X φi (x) X φi (x)
kp(x) − xk = k xi − xk ≤ k xi − x k< ε.
i=1 φ(x) i=1 φ(x)
Preuve On suppose que B est α−contraction, (I − B) est continue car elle est la somme
de deux applications continues. D’autre part, pour tout x, y ∈ M avec x 6= y, on voit que
comme xn 9 y, ∃ε0 > 0 et (xnk )k telle que kxnk −yk ≥ ε0 , et comme B est une contraction
alors
∃0 < δ < 1 avec kBxnk − Byk ≤ δkxnk − yk. Ainsi, en utilisant (1.10), on obtient
Mais ε0 est fixé, δ < 1, par conséquent on aura une contradiction lorsque ε → 0. Donc,
I − B est bien un homeomorphisme.
(ii) L’existence :
On choisit un point x0 ∈ E quelconque et on définit la suite xn = f (xn−1 ), on
montre par récurrence que d(xn ,xn+1 ) ≤ αn d(x0 ,x1 ) pour tout n ∈ N et on montre
que la suite (xn )n est de Cauchy :
p−1
X
d(xn ,xn+p ) ≤ d(xn+k ,xn+k+1 )
n=0
p−1
αn+k d(x0 ,x1 )
X
≤
n=0
p−1
n
αk d(x0 ,x1 )
X
≤ α
n=0
1 − αp
≤ αn d(x0 ,x1 )
1−α
αn
≤ d(x0 ,x1 )
1−α
et donc d(xn ,xn+p ) → 0 lorsque n → ∞, ceci exprime le fait que (xn )n est une
suite de Cauchy dans E, et comme E est un espace complet, il existe x ∈ E telque
xn → x. Par continuité, xn+1 = f (xn ) → f (x), d’où f (x) = x.
Preuve On note K l’adhérence de f (C) i.e K = f (C) qui est par hypothèse un compact.
K ⊂ C car C est un fermé (si C est compact alors K = f (C) car f (C) est compact).
Pour chaque n, soit Fn un n1 −réseau de K i.e Fn = {x1 ,x2 ,...,xk } ⊂ K telque
B(xi , n1 ) et soit Pn : K → conv(Fn ) une projection de Schauder, comme C
Sk
K ⊂ i=1
est convexe et Fn une partie de C alors conv(Fn ) ⊂ C est un sous ensemble convexe et
compact. On définit fn : conv(Fn ) → conv(Fn ), fn = Pn ◦ f|conv(Fn ) . Par le théorème de
Brouwer (fn )n∈N possède au moins un point fixe yn i.e fn (yn ) = yn . Or (f (yn ))n∈N ⊂ K
qui est compact et donc la suite (f (yn ))n∈N possède une sous suite convergente que nous
noterons de la même manière. On pose
et on a y = lim f (yn ) ∈ C car (f (yn ))n∈N ⊂ K ⊂ C fermé d’où contient les limites de
n→∞
tous ses suites convergentes.
Montrons f (y) = y. En effet :
1
kfn (yn ) − f (yn )k = kPn (f (yn )) − f (yn )k < .
n
d’où
y = lim f (yn )
n→∞
= lim fn (yn )
n→∞
= lim yn
n→∞
Alors lim yn = y.
n→∞
D’aprés l’égalité (1.11) et par la continuité de f , on obtient : f (y) = y. Par conséquent f
admet un point fixe.
Par conséquent,
Z t å0
t
Ç ÇZ å
x(t)exp a(s)ds = −g(t,x(t))exp a(s)ds .
0 0
Ainsi,
t Z t−T Z t Z u
ÇZ å Å ã
x(t) exp a(s)ds − x(t − T ) exp a(s)ds = − g(u,x(u)) exp a(s)ds du,
0 0 t−T 0
(2.2)
14
2. THÉORÈME DE POINT FIXE DE KRASNOSELSKII
alors,
Z t−T Ç Z t å
x(t) =x(t − T ) exp a(s)ds exp − a(s)ds
0 0
Z t Å Z u ã Ç Z t å
− g(u,x(u)) exp a(s)ds du exp − a(s)ds du,
t−T 0 0
d’où
Ç Z t å Z t Ç Z t å
x(t) = x(t − T )exp − a(s)ds − g(u,x(u))exp − a(s)ds . (2.3)
t−T t−T u
Ç Z t å
Si on suppose que exp − a(s)ds = α < 1, et si (E,k · k) est l’espace de Banach
T −t
de fonctions φ : R → R continues et T-périodique, alors l’équation (2.3) peut se mettre
sous la forme
φ(t) = (Bφ)(t) + (Aφ)(t)
avec B est une contraction de constante α < 1 et A est une application compacte. Cet
exemple montre bien la naissance de l’application P φ = Bφ + Aφ qui s’identifie à une
somme d’une contraction et une application compacte. La recherche d’une solution pour
(2.3) exige donc un théorème adéquat qui s’applique à cette opérateur hybride P et qui
peut conclure l’existence d’un point fixe qui sera, à son tour, solution de l’équation initiale
(2.1). Krasnoselskii trouva la solution en combinant les deux théorèmes de Banach et celui
de Schauder en un seul théorème hybride mais puissant qui porte son nom. En clair, il
établit le résultat suivant :
(i) Ax + By ∈ M, ∀x, y ∈ M,
D’aprés le lemme (1.12) :(I −B) : M → (I −B)M est un homeomorphisme alors (I −B)−1
existe et continue sur (I −B)M . D’autre part, pour tout y ∈ M l’équation x = B(x)+A(y)
admet unique solution x ∈ M puisque l’application x 7→ Bx + Ay définit une contraction
de M dans lui même grâce à théoreme de Banach. Ainsi A(y) ∈ (I − B)M pour tout
y ∈ M et (I − B)−1 A : M → M est une application continue car elle est composée de
deux applications continues. Comme A est une application compact alors
(I − B)−1 A : M → M est aussi compact car : si A est compact alors AM ⊂ K avec K
compact de E.
(I − B)−1 (AM ) ⊂ (I − B)−1 (K) avec (I − B)−1 (K) compact car (I − B)−1 est continue
donc (I − B)−1 A : M → M est compact.
D’aprés le théorème de Schauder, (I − B)−1 A possède un point fixe dans M .
M
kxk = kf˜(x)k = kf (x)k = M
kf (x)k
contradiction avec l’hypothèse. Donc, x est un point fixe de f.
Proposition 2.3. Soit (E,k.k) un espace normé, si 0 < λ < 1 et si B : E → E est une
contraction avec le constant de contraction α, Alors :
1
λB :E→E
λ
est une application contractant avec le constant de contraction α indépendant de λ, en
particulier :
kλB(x/λ)k ≤ αkxk + kB0k
kλB(x/λ)k = λkB(x/λ)k
= λkB(x/λ) − B0 + B0k
≤ λ(kB(x/λ) − B0k + kB0k)
≤ λ(αk(x/λ) − 0k + kB0k)
≤ (λα/λ)kxk + kB0k
≤ αkxk + kB0k.
donc
x = λ(I − B)−1 Ay (2.5)
D’aprés le lemme (1.12) (I − B)−1 existe et continue. Comme A est continue et compacte
alors (I − B)−1 A est aussi continue et compacte.
Donc, d’aprés le théorème de Shaefer l’equation (2.5) admet une solution avec x = y pour
λ = 1, ou bien l’ensembre {x ∈ E, λ(I − B)−1 Ax = x, ∀λ ∈]0,1[} est non borné.
Dans ce chapitre on étudie l’existence d’une solution pour les équations différentielles
impulsives du premier ordre avec condition initiale, en appliquant le théorème de point
fixe de Krasnoselskii :
Définition 3.1. Le problème de l’équation différentielle impulsive est défini par les éga-
litées suivantes :
0
y (t) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b], t 6= tk , k = 1,...,m
− −
y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m (3.1)
y(0) = y0 .
et satisfaint y(t−
k ) = y(tk ), k = 1,...,m.J0 = [0,t1 ], Jk =]tk ,tk+1 ]}.
muni de la norme :
kykP C = max (kyk k∞ , k = 1,...,m)
20
3. PROBLÈME D’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE
On va chercher une limite pour la suite (yn )n∈N appartient à P C, pour cela on fait les
étapes suivantes :
Pour k = 1 :
Donc, (yn )n∈N est une suite de cauchy dans C ([0,t1 ],Rn ) et comme cet espace est de
Banach alors ∃y1 ∈ C ([0,t1 ],Rn ) telle que
Pour k = 2 :
On définit la suite de fonctions suivante :
yn (t), t ∈]t1 ,t2 ]
ỹn = (3.2)
yn (t1 ), t = t1 .
alors, on obtient
Donc, (ỹn )n∈N est une suite de cauchy dans l’espace de Banach C ([t1 ,t2 ],Rn ) d’où elle
reste une suite de Cauchy dans C (]t1 ,t2 ],Rn ) alors ∃y2 ∈ C (]t1 ,t2 ],Rn ) telle que
On trouve que :
Posons
y1 (t), si t ∈ [0,t1 ],
y2 (t), si t ∈]t1 ,t2 ],
y(t) =
...
yn+1 (t), si t ∈]tm ,b].
Par conséquant,
kyn − ykP C = max k(yk )n − yk k∞ ,
k=1,m
3.2 La solution
Lemme 3.2. Une fonction y ∈ P C(J,Rn ) est une solution du problème (3.1) si et seule-
ment si
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,b]. (3.4)
0 0<tk <t
Preuve On suppose que y est une solution du problème (3.1), alors y satisfait les égalités
suivantes :
0
y (t) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b], t 6= tk , k = 1,...,m,
− −
y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m,
y(0) = y0 .
(a) Si t ∈ [0,t1 ] :
Z t Z t
0 0
y (t) = f (t,y(t)) ⇔ y (s)ds = f (s,y(s))ds,
0 0
Z t
⇔ y(t) = y0 + f (s,y(s))ds.
0
On sait que
Z t1
y(t−
1) = y(t1 ) ⇒ y(t−
1) = y0 + f (s,y(s))ds,
0
Par conséquent
Z t1 Z t
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + I1 (y(t−
1 )) + f (s,y(s))ds
0 t1
Z t
= y0 + I1 (y(t−
1 )) + f (s,y(s))ds,
0
Ce qui implique
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,t2 ]
0 0<tk <t
On sait que
Z tm
y(t− y(t− Ik (y(t−
X
m) = y(tm ) ⇒ m) = y0 + f (s,y(s))ds + k )) (3.5)
0 0<tk <tm
donc, on obtient :
Z t Z tm
Im (y(t− Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + m )) + f (s,y(s))ds + f (s,y(s))ds + k ))ds
tm 0 0<tk <tm
Z t
Ik (y(t−
X
= y0 + f (s,y(s))ds + k ))
0 0<tk <t
Par conséquent :
Z t
Ik (y(t−
X
y(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )), t ∈ [0,b]. (3.6)
0 0<tk <t
avec
m
X
ck < 1. (3.8)
k=1
N : P C(J,Rn ) → P C(J,Rn )
Z t
Ik (y(t−
X
y → (N (y))(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k ))
0 0<tk <t
D’aprés le lemme (4.1) les points fixes de l’opérateur N sont les solutions du problème
(3.1). On va appliquer le théorème de Krasnoselskii sur l’opérateur N :
Z t
Ik (y(t−
X
N (y)(t) = y0 + f (s,y(s))ds + k )),
0 0<tk <t
Ik (y(t−
X
A(y(t)) = y0 + k )), (3.9)
0<tk <t
Z t
B(y(t)) = f (s,y(s))ds. (3.10)
0
Etape1 Soit M une partie non vide, convex et fermée de P C. On suppose que :
A, B : M → P C.
M est défini par la formule suivante :
Donc
m
kIk (x(t−
X
kA(x(t)) + B(y(t))k ≤ kx0 k + k ))k + khr kL1
k=1
Xm
≤ kx0 k + sup kIk (x)k + khr kL1
k=1 x∈B̄(0,l)
≤ C
Ik (y(t− Ik (z(t−
X X
kA(y(t)) − A(z(t))k = k k )) − k ))k
0<tk <t 0<tk <t
Ik (y(t− − Ik (z(t−
X î ó
= k k )) k )) k
0<tk <t
kIk (y(t− −
X
≤ k )) − Ik (z(tk ))k
0<tk <t
Xm
≤ ck ky − zk
k=1
et comme :
m
X
ck < 1. (3.12)
k=1
Donc A est une contraction .
Etape3 : On montre que B est complétement continue en appliquant le théorème d’Arzela-
Ascoli :
1. B transforme tout ensemble borné en un ensemble borné :
Soit y ∈ M
Z
t
kB(y(t))k =
0
f (s,y(s))ds
Z t
≤ kf (s,y(s))k ds
0
Z t
≤ hr (s)ds
0
≤ khr kL1
2. B est équicontinu :
Soient l1 , l2 ∈ [0,b] tel que l1 < l2 et soit y ∈ M
Z
l2 Z l1
kB(y(l2 )) − B(y(l1 ))k =
0
f (s,y(s))ds − f (s,y(s))ds
0
Z
l1 Z l2 Z l1
=
f (s,y(s))ds + f (s,y(s))ds − f (s,y(s))ds
0 l1 0
Z
l2
=
l1
f (s,y(s))ds
Z l2
≤ kf (s,y(s))kds
l1
Z l2
≤ hr (s)ds.
l1
1. t 7→ f (t,y) est mesurable pour tout y ∈ R2 , car on sait que tout fonction continue
est mesurable.
2. On peut montrer que la fonction y 7→ f (t,y) est continue presque pour tout t ∈ [0,b]
on utilisons les coordonés polaires.
3. Pour tout r > 0 il existe hr ∈ L1 ([0,b],R+ ) telle que
kf (t,y)k ≤ hr (t) presque pour tout t ∈ [0,b] et pour toute kyk ≤ r. avec hr (t) = rt .
Ä ä
1
Ik (x,y) = 2
x, 12 y est une contraction.
Donc, le problème (3.13) admet une solution d’aprés le théorème (3.3).
Dans ce chapitre on étudie l’existence d’une solution pour les équations différentielles
impulsives de type neutre en appliquant le théorème de point fixe de Krasnoselskii-
Schaefer :
Définition 4.1. Le problème d’equation différentielle impulsive de type neutre est défini
par les égalitées suivantes :
d
(y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), si t ∈ J = [0,b],t 6= tk , k = 1,...,m
dt
− −
y(t+
k ) − y(tk ) = Ik (y(tk )), k = 1,...,m (4.1)
y(0) = y0 .
−
P C(J, Rn ) = {y : J → Rn , yk ∈ C(Jk , Rn ), ∃y(t+
k ), y(tk ) : et satisfaint
y(t−
k ) = y(tk ), k = 1,...,m.J0 = [0,t1 ], Jk =]tk ,tk+1 ]}.
30
4. PROBLÈME DE L’EQUATION DIFFÉRENTIELLE IMPULSIVE DE TYPE NEUTRE
muni de la norme :
kykP C = max (kyk k∞ , k = 1,...,m)
4.2 La solution
Lemme 4.1. Une fonction y ∈ P C(J,Rn ) est une solution du problème (4.1) si et seule-
ment si
Z t X
y(t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + Ik (y(tk )), (4.2)
0 0<tk <t
Preuve 1. si t ∈ [0,t1 ] :
On intégre l’équation différentielle suivante :
d
(y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), (4.3)
dt
on obtient :
Z t Z t
d
(y(s) − h(s,y(s))) ds = f (s,y(s))ds, (4.4)
0 ds 0
alors :
Z t
y(t) − h(t,y(t)) − y0 + h(0,y0 ) = f (s,y(s))ds, (4.5)
0
d’où :
Z t
y(t) − h(t,y(t)) − y(t+ + +
1 ) + h(t1 ,y(t1 )) = f (s,y(s))ds, (4.8)
t+
1
− −
on a y(t+
1 ) = y(t1 ) + I1 (y(t1 )).
Donc :
Z t+ !
1
y(t) − h(t,y(t)) − I1 (y1 (t−
1 )) − h(t− −
1 ,y1 (t1 )) + y0 − h(0,y0 ) + f (s,y(s))ds
0
Z t
+ h(t+ +
1 ,y1 (t1 )) = f (s,y(s))ds
t+
1
d’où :
Z t
Ik (y(t−
X
yk (t) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + f (s,y(s))ds + k )), k = 3,m (4.10)
0 0<tk <t
Par conséquent la solution est donnée par :
y1 (t), si t ∈ [0,t1 ]
y2 (t), si t ∈]t1 ,t2 ]
y(t) =
yk (t), si t ∈]tk ,tk+1 ]...
yn+1 (t), si t ∈]tm ,b].
avec h(.,0) = 0.
(H3 ) Il existe une fonction ψ : R+ → R+ continue et croissante, et p ∈ L1 (J,R) telle que :
avec
Z b Z +∞
dx
p(s)ds < . (4.11)
0 kak ψ(x)
Preuve Cas1 :
On considère le problème (4.1) sur t ∈ [0,t1 ] :
d
(y(t) − h(t,y(t))) = f (t,y(t)), si t ∈ [0,t1 ]
dt
(4.12)
y(0) = y0 .
x
kxk = kλB( ) + A(x)k
Z t
λ
x
= kλ f (s, (s))ds + x0 − h(0,x0 ) + h(t,x(t))k
0 λ
Z
t x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t))k +
λ f (s, (s))ds
0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0) + h(0,0)k + λ kf (s, (s))dsk
0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + kh(t,x(t)) − h(0,0)k + kh(0,0)k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
≤ kx0 − h(0,x0 )k + ckx − 0k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
kxk − ckxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
x
(1 − c)kxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + λ p(s)ψ(k (s)k)ds
0 λ
Z t
1 λ x
kxk ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(k (s)k)ds.
1−c 1−c 0 λ
x
On fait le changement de variable : x = λ
alors :
1 λ t Z
kλxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds
1−c 1−c 0
Z t
1 λ
λkxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds
1−c 1−c 0
Z t
1 1
kxkP C ≤ kx0 − h(0,x0 )k + p(s)ψ(kx(s)k)ds.
λ(1 − c) 1−c 0
1 1
On note P (s) = 1−c
p(s) et k = λ(1−c)
kx0 − h(0,x0 )k.
Donc
Z t
kxk ≤ k + P (s)ψ(kx(s)k)ds. (4.15)
0
Z ω
du
avec G(ω) = . Alors l’ensemble F est borné. Donc d’aprés le théorème de
kkk ψ(u)
Burton-Kirk l’opérateur N admet un point fixe.
On prend :
A(y(t)) = y0 − h(0,y0 ) + h(t,y(t)) + I1 (y1 (t−
1 )). (4.19)
Z t
B(y(t)) = f (s,y(s))ds. (4.20)
0
≤ kh(t,x(t)) − h(t,y(t))k
≤ ckx − yk.
Donc
Z t
kxk ≤ k + P (s)ψ(kx(s)k)ds. (4.23)
0
Z ω
du
avec G(ω) = . Alors l’ensemble F est borné. Donc d’aprés le théorème de
M0 ψ(u)
Burton-Kirk l’opérateur N admet un point fixe.
kxkP C = max(kyk∞ )
≤ max(M0 ,...,Mm )
1. t 7→ f (t,x) = 0 est mesurable pour tout x ∈ R, car on sait que tout fonction constant
est mesurable.
2. On peut montrer que la fonction x 7→ f (t,x) est continue presque pour tout t ∈ [0,b]
car elle est la somme de deux applications continues.
Soit ψ : [0,∞[→ [0,∞[ la fonction définit par : ψ(x) = x + 1, ψ est une fonction positive
et croissante et
Z +∞ Z +∞
dx dx
=
0 ψ(x) 0 x+1
= lim ln(x + 1) − ln(1)
x→∞
= +∞.
et
Z +∞
dx
= +∞. (4.26)
0 ψ(x)
d’où
Z b Z +∞
dx
p(s)ds < . (4.27)
0 0 ψ(x)
Puisque les conditions du théorème (4.2) sont satisfaites alors le problème (4.25) admet
au moins une solution sur [0,1].
Dans le futur, on s’intéresse par les théorèmes de point fixe aléatoires, et leur appli-
cation sur les équations différentielles stochastiques.
39
Bibliographie
[1] D.D. Bainov and P.S. Simeonov, Systems with Impulse Effect, Ellis Horwood Ltd,
Chichister, 1989.
[4] T. A. Burton, Krasnoselskii’s inversion principle and fixed points, Nonlinear Anal.
30 (1997), 3975-3986.
[6] D.R. Smart, Fixed Point Theorem, Cambridge Tracts in Mathematics, No.66, Cam-
bridge University Press, London.New York,1974.
[7] S. Yousfi, Equations differentielles impulsives, Univercité Djillali Liabes, Sidi Bel
Abbes,2010.
40
Index
Arzela-Ascoli, 7
Burton-Kirk, 18
complétement continue, 7
Enveloppe convexe, 9
equation différentielle impulsive, 20
equation différentielle impulsive de type neutre,
30
homeomorphisme, 9
inégalité de Bihari, 9
suite de Cauchy, 4
Théorème de Banach, 11
Théorème de Brouwer, 12
Théorème de Krasnoselskii, 15
théorème de Schaefer, 16
Théorème de Schauder, 12
41