Fascicule FM-partie I
Fascicule FM-partie I
Fascicule FM-partie I
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR
Partie I
Etude des matériaux
Mouna Elakhdar
Contenu :
Classification des matériaux
Propriétés des matériaux
Élaboration des ferreux
Désignation normalisée des matériaux métalliques
Caractérisation mécanique des matériaux
Traitements thermiques des aciers
Objectifs :
Donner un aperçu sur les différents type de matériaux métalliques (ferreux et non ferreux
tels que les alliages de cuivre, d’aluminium) et non métalliques (plastiques, céramiques,
composites, ..)
Connaitre les différentes propriétés des matériaux de construction
Comprendre la transformation du minerai de fer en fonte puis en aciers.
Identifier les métaux et alliages ferreux et non ferreux à partir de leur désignation
normalisée.
Se familiariser avec les essais normalisés prévus pour mesurer les différentes
caractéristiques des matériaux
Comprendre les différents types de traitements thermiques dans la masse et superficiels
ainsi que leurs effets sur les matériaux traités.
Références principales :
3. Alain Cornet et Françoise Hlawka, 2003 « Propriétés et comportement des matériaux », Ed.
ELLIPSES
Les matériaux occupent une place centrale dans le domaine industriel. Dans l'environnement
commercial concurrentiel axé sur le client, la qualité du produit est d'une importance
primordiale. La réussite technique et le succès commercial d’un produit fabriqué dépendent en
grande partie du ou des matériaux choisis.
Le choix du matériau est une opération qui n’est pas généralement simple compte tenu de la
grande variété proposée. Les matériaux sont généralement choisis en fonction des formes des
pièces à réaliser, du procédé de réalisation, du mode de production qui sera choisi, des
propriétés des matériaux et de leur coût.
Sont considérés comme matériaux toute matière d'origine naturelle ou artificielle, ayant des
propriétés intrinsèques, utilisée pour la réalisation des objets, machines, bâtiments (habitation,
industrielle,…)
le,…) ou d’ouvrage d’art.
Les matériaux utilisés dans la construction sont les matériaux qui ont la propriété de résister
contre des forces importantes, ils sont nombreux et variés :
I. Généralités
C’est les
es conditions d’utilisation et de fabrication des pièces qui déterminent les propriétés
que devra posséder le matériau choisi. Les propriétés des matériaux sont les grandeurs
physiques, chimiques ou mécaniques, propres au matériau. Elles sont déterminées
expérimentalement.
Exemples d’applications :
- Pour les applications où les pièces doivent résister à la charge sans que leurs
dimensions
mensions finales ne soient altérées, on choisit des matériaux avec une bonne limite
élastique (aciers, bois, ..).
- L’élasticité est recherchée pour le choix des métaux utilisés pour la fabrication des
ressorts.
- La rigidité élastique caractérisée par les modules de Young (E) et de cisaillement (G)
exprimés en MPa.
2. Plasticité
La plasticité consomme énormément d’énergie : c’est le mécanisme qui permet aux métaux de
résister aussi bien aux chocs, une des raisons majeures de leur utilisation massive.
Exemples d’applications :
3. Ductilité
C'est la capacité d’un matériau à se déformer plastiquement d’une manière permanente avant
de se rompre. L’or, l’argent, le cuivre, l’aluminium, le plomb, le laiton et les aciers doux sont
ductiles.
𝐿 −𝐿
𝐴% = × 100
𝐿
Exemples d’applications :
- Les matériaux devant être déformés à froid (emboutissage, laminage, pliage, étirage,
extrusion,...) doivent être ductiles.
4. Ténacité
C’est la capacité d’un matériau à résister à la propagation brutale de fissures. Elle caractérise
l’aptitude d’un matériau à emmagasiner de l’énergie avant sa rupture.
Elle est mesurée par l'énergie nécessaire pour entraîner la rupture de l’éprouvette (aire sous la
courbe de traction, compression, cisaillement, flexion, torsion).
5. Dureté
C’est l’aptitude d'un matériau à s’opposer à la pénétration, locale, d'un autre corps. Elle se
caractérise aussi par sa résistance aux rayures. C’est une mesure comparative entre différents
matériaux.
Parmi les matériaux les plus durs on trouve le diamant et le carbure de tungstène.
Exemples d’applications :
Elle caractérise la résistance opposée par les matériaux aux efforts brusques ou aux chocs.
Elle se mesure par l'énergie nécessaire pour provoquer la rupture des pièces.
Exemple d’application :
- Pour les pièces appelées à subir des efforts violents ou des chocs : outils d’étau-limeur
ou de raboteuse, matrices pour pilons, bielles et vilebrequins de moteurs, etc.
Exemples d’applications :
C'est l’aptitude que possède un matériau à couler et à adopter étroitement la forme du moule
dans lequel il est coulé.
Exemple d’application :
- Cette propriété est extrêmement importante en fonderie. Avec un métal très fluide, on
pourra couler des pièces présentant des détails nombreux et minutieux.
3. Malléabilité
Malléabilité à chaud : les métaux malléables à chaud peuvent être déformés à chaud sous
l’action de chocs ou de pressions.
Malléabilité à froid : les matériaux malléables à froid se déforment facilement à froid sous
l’action de chocs ou de pressions. C’est une propriété qui dépend de la ductilité et de la
résilience du matériau.
Exemple d’application :
4. Soudabilité
C'est la capacité que possèdent certains matériaux de s'unir à eux mêmes sous l’action de la
chaleur uniquement (par fusion), combinée quelquefois avec d’une force mécanique, choc ou
pression.
Exemple d’application :
La densité ou densité relative d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse
volumique d'un corps pris comme référence. Le corps de référence est l'eau pure à 4 °C pour
les liquides et les solides (eau: 1 000 kg/m³).
Exemples d’application :
- Des matériaux à faible densité sont utilisés pour la fabrication des pièces en
mouvement (ex : l’aluminium dans l’industrie aéronautique).
- Des matériaux à haute densité sont recherchés pour fabriquer des contre poids avec un
encombrement minimal : plomb.
2. Conductibilité électrique
C’est l'aptitude d'un matériau à laisser les charges électriques se déplacer librement, autrement
dit à permettre le passage du courant électrique. Cette propriété est l’inverse de la résistivité
électrique.
Exemples d’application :
- Le cuivre qui est un très bon conducteur électrique, il est utilisé pour la fabrication des
fils et des contacteurs électriques.
- Les alliages contenant du chrome ou du nickel, moins conducteurs, sont utilisés pour
fabriquer des résistances électriques
Exemple d’application :
- Pour l’aluminium et le cuivre, la formation d’une couche extérieure d’oxyde constitue
une sorte de protection.
2. Résistance à la corrosion
La corrosion est une dégradation lente et progressive qui touche les métaux. Elle peut être une
oxydation, une corrosion chimique ou une corrosion électrochimique.
Exemple d’application
- Les aciers contenant un fort pourcentage de chrome ont une haute résistance à la
corrosion.
I. Généralités
L’industrie sidérurgique concerne la métallurgie d'élaboration des alliages ferreux et leur mise
en forme visant à fournir des demi-produits ferreux tels que les pièces de forge ou de fonderie, les
tôles, les profilés divers, les plaques, les barres, etc.
Il existe deux modes de fabrication de l'acier :
Fonte
Minerai Haut Coulée de gueuses Cubilot
première
fourneau
fusion
Vers mélangeurs
Fonte deuxième
fusion
Coulée de moyennes
et petites pièces
Aciérie
Les matières premières mises en œuvre pour l’obtention de l’acier sont données dans le
tableau suivant :
Oxydes de fer
Fe2O3
Minerai de fer (roches calcaires ou siliceuses, Fe3O4
qui contiennent entre 20 et 70% de metal)
Gangue rocheuse
réductibles: MnO, SiO2, P2O5
non réductibles: Al2O3, MgO, CaO
1. Elaboration de la fonte
C Mn Si P
2,3 à 3% 1,5% 0,6% 2%
- Les fontes grises : tout le carbone se trouve à l’état libre, sous la forme de lamelles de
graphite. Elle est destinée à la fabrication, par moulage, de bâtis de machines, blocs moteurs,
etc.
Cette fonte contient trop d’impuretés pour être utilisée dans l’exécution de pièces de moyenne
et petite tailles. Elle devra passer par une deuxième fusion, dans un four appelé le cubilot qui
permettra l’obtention de qualités de fontes bien déterminées, ainsi que les fontes alliées.
C Mn Si P
3 à 4,5% 1% 1,5 à 5% 0,08%
e) La coulée :
- en lingotières : sur une chaîne à coquille, généralement pour la fonte grise, qui est coulée
dans des poches pour sa solidification en lingots.
- en continue : en wagon-poche alimentant sans interruption la machine de coulée en fonte
blanche qui sera amenée directement à l’aciérie pour sa transformation en acier.
Relaminés à froid
2. Elaboration de l’acier
C Mn Si P S
Fontes 3 à 4% 1 à 2% 0,5 à 2,5% % 2 à 0,1% 0,05%
Aciers 0,05 à 1,5% 0,3 à 1,5% 0 à 0,5% < 0,05 < 0,05
Matériaux ferreux
Acier non allié Lettre C suivie du pourcentage de carbone C40: Acier non allié à 0.40% Aciers pour traitement
pour traitements multiplié par 100 de carbone thermique et forgeage
thermiques GC 25: Acier moulé non allié à
Teneur en manganèse 0.25% de carbone
(Mn) < 1%
Acier faiblement allié Aucun élément d’addition ne dépasse 5 % en 35 Ni Cr Mo 16 Aciers pour traitements
Nuances : masse : Acier faiblement allié avec thermiques
16 Mn Cr 5 Pourcentage de carbone multiplié par 100 0,35 % de carbone, 4 % de Utilisations spécifiques en
45 Si Cr Mo 6 suivi par les symboles chimiques des nickel, des traces de chrome et aéronautique, automobile,
40 Cr 4 principaux éléments d’addition en ordre de molybdène cycles…
100 Cr 6 (roulements) décroissant puis leurs pourcentages (si Les caractéristiques
18 Cr Mo 4 (roulements) supérieurs à 1 %) multipliés par : dépendent des éléments
35 Cr Mo 4 1 000 pour B ; d’addition
50 Cr V 4 100 pour Ce, N, P, S ;
30 Cr Ni Mo 8 10 pour Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V,
Zn;
4 pour Cr, Co, Mn, Ni, Si, W.
Acier fortement allié Un élément d’addition au moins dépasse 5 % X 6 Cr Ni Ti 18 10 Aciers pour traitements
en masse : Acier fortement allié : 0,06% thermiques
Nuances : Lettre X suivie du pourcentage de carbone de carbone, 18% de Outillages pour usinage ;
X 120 Mn 12 multiplié par 100 suivi par les symboles chrome, 10 de nickel et des domaines automobile et
X 8 Cr 17 chimiques des principaux éléments d’addition traces de titane aéronautique
X 30 Cr 13 en ordre décroissant puis leurs pourcentages Les caractéristiques
X 2 Cr Ni 18-10 réels (si supérieurs à 1 %) dépendent des éléments
X 6 Cr Ni 18-6 d’addition
X 6 Cr Ni Mo 17-11 Aciers possédant de très
X 6 Cr Ni Ti 18-11 bonnes caractéristiques
mécaniques
Acier fortement allié: Les aciers rapides sont des aciers spéciaux de HSS : Acier super rapide outils à coupe à grande
Aciers rapides (acier haute performance, qui offrent une grande AFNOR: vitesse, fraises, forets
pour outil d’usinage à dureté jusqu’à une température de 500°C et Z9OWDCV 6.5.4.2 hélicoïdaux, taraud, outils à
vitesse rapide) une grande résistance à l’usure grâce à des C 0,90; W 6,0 ; Mo 5,0 ; Cr 4,0 brocher, outils pour travail à
tungstène W, molybdène éléments d’alliage tels que le tungstène, le ; V 2,0 froid
Mo, vanadium V, cobalt molybdène, le vanadium et le chrome, qui Lettres HS (High Speed);
Co permettent de former des carbures de grande suivies de 4 nombres séparés
dureté. Pour améliorer la résistance à chaud, il par un trait d’union, égaux aux
est possible d’ajouter du cobalt. pourcentages de teneur des
Propriétés: dureté élevée, excellente tenue de éléments (dans l’ordre)
coupe, bonne résistance à chaud, bonne tungstène W, molybdène Mo,
ténacité Vanadium V, cobalt Co.
HS7-4-2-5
Acier fortement allié: résistance à la corrosion généralisée X 30 Cr 13, visserie, ressorts, arbres de
Aciers inoxydables % chrome > 12 % X 8 Cr Ni 18-12 pompes, rotules, Fil à
freiner, goupilles fendues,
Fonte grise à graphite lamellaire Lettres EN GJL suivies de la EN GJL 300 : Excellente coulabilité (moulage) et
(NF EN 1561) limite à la rupture à la traction Fonte à graphite usinabilité ; Excellent coefficient de
le graphite y cristallise sous forme Rr en MPa (et éventuellement lamellaire avec une frottement ; Forte capacité d’absorption
de lamelles dont la présence crée un allongement en %) limite à la rupture à des vibrations ; Dureté ; Conductivité
effet d’entaille fortement fragilisant la traction thermique ; Aptitude aux traitements
Rr =300MPa thermiques ; Sensible aux chocs
pièces de forme complexe fonctionnant
sans chocs: Carters, blocs moteurs, bâti de
machines
Fonte grise à graphite sphéroïdal Lettres EN GJS suivies de la EN GJS 400-15 Bonne coulabilité; Usinage facile ; Bonne
(NF EN 1563 et 1564) limite à la rupture à la traction Fonte à graphite résistance à la rupture ; Ductilité ;
• épuration en soufre, et inoculation Rr en MPa et allongement en % sphéroïdal dont la résilience ; coût un peu plus élevé
au magnésium juste avant la coulée, limite à la rupture est Disque de frein, tambour de frein, arbre à
d’où cristallisation de graphite sous de 400 MPa et came, vilebrequin, arbre de transmission,
forme de nodules sphériques; l’allongement de 15 grilles et regards d’assainissement
• effet d’entaille beaucoup moins %
prononcé, donc meilleure ténacité
que les fontes grises à graphite
lamellaire, et relative ductilité (2 à
20 %);
Fonte malléable à cœur noir Lettres EN GJMB suivies de la EN GJMB 350-10 Moulables en faibles épaisseurs ; Usinage
(NF EN 1562) limite à la rupture à la traction Fonte malléable à facile ; Malléabilité améliorée
Obtenues par un traitement Rr en MPa et allongement en % cœur noir dont la carters, boîtiers
thermique de recuit limite à la rupture est
de 400 MPa et
l’allongement de 15
%
Fonte malléable à cœur blanc Lettres EN GJMW suivies de la EN GJMW 360-12 Traitements thermiques longs, d’où un
(NF EN 1562) limite à la rupture à la traction Fonte malléable à coût élevé.
analogue à un acier doux Rr en MPa et allongement en % cœur blanc dont la petites pièces mécaniques (en voie
limite à la rupture est d’abandon au profit des fontes à graphite
de 400 MPa et sphéroïdal).
l’allongement de 15
%
1. Aluminium et alliages
Ils sont fabriqués industriellement à partir des bauxites et de la cryolithe, ces métaux sont les
plus utilisés après les fontes et les aciers.
Principales caractéristiques :
Mise en œuvre :
Elle est assez facile par un grand nombre de procédés : moulage, laminage, forgeage,
formage, étirage, extrusion,…
Traitement thermique :
Après trempe, différemment aux aciers, le durcissement est obtenu par vieillissement naturel,
ou maturation, à température ambiante ou par revenu à température élevée.
- Les alliages d’aluminium durcis par écrouissage (durcissement mécanique: non-
trempant) sont l'aluminium pur, les alliages avec le manganèse et le magnésium: ils
sont dits sans durcissement structural.
- Les alliages avec le cuivre, le silicium, le zinc et ceux avec le magnésium plus le
silicium sont trempants: ils sont dits avec durcissement structural.
- Aluminium et alliages corroyés : comprend tous les produits laminés d’usage courant
obtenus par déformation plastique (barres, profilés,…).
- Aluminium et alliages d'aluminium moulés (pour la fonderie), moulage en moule
métallique permanent ou moulage sable
2. Cuivre et alliages
Principales caractéristiques :
- Très bon conducteur de la chaleur et de l'électricité (le second après l'argent mais pour
une pureté de 99,9%.)
- Bonne résistance à la corrosion. L'eau pure est sans action à toute température
(chaudière). L'oxydation à l'air commence vers 500° C
- Ecrouissage facile. Dans l'état écroui, le cuivre peut résister à des efforts importants
sans déformations.
Traitement thermique :
Les cuivres et les alliages ne peuvent pas être traités thermiquement, sauf ceux au béryllium.
Cependant, la résistance à la rupture peut être augmentée par écrouissage et la ductilité
restaurée par revenu. La trempe augmente la plasticité.
Désignation Description
Laitons Cu + Zn (5 à 45%) travail à chaud ou à froid, dans le cas du laminage, il faut cartouches, planches pour
(Ni < 5%, Sn < 3%) pratiquer fréquemment des recuits ; bas prix de revient ; emboutissage, clinquant, tubes,
CuZn36Pb3 : laiton alliage de se moulent plus facilement ; plus faciles à travailler. Le pièces moulées, robinetterie
cuivre à 36% de zinc et 3% de décolletage est bien meilleur, on peut aussi pratiquer le
plomb matriçage, et l'emboutissage.
I. Généralités
Les essais mécaniques sont indispensables pour apporter des renseignements sur la qualité et
les performances des matériaux. Il existe un grand nombre d’essais mécaniques, en particulier
les essais mécaniques de base : les essais de traction, de dureté et de résilience.
Il consiste à exercer deux forces égales et opposées sur une éprouvette de dimensions
normaliséess et fabriquée avec le matériau à tester. L’éprouvette peut être cylindrique ou
parallélépipédique.
a) Dimensions de l’éprouvette
La machine de traction impose une déformation croissante sur l’éprouvette (par élévation
graduelle de la charge à une vitesse imposée par la machine) et enregistrer au cours de l’essai
les efforts nécessaires pour obtenir cette déformation.
Note:
σn : Contrainte nominale (ou apparente, notée aussi R): σn = F/S0, F force appliquée (N), S0
section initiale de l’éprouvette (mm2)
- Crochet de traction: Limite d’élasticité haute et basse (cas des aciers à bas carbone) :
ReH, ReL
- A% = Allongement pourcent,
𝐴% = × 100
La valeur de Re0,2 est définie par l’intersection de la courbe de traction et d’une droite
parallèle à la pente élastique et passant par le point d’abscisse 0,2%.
Figure IV.6 (a) Comportement fragile (b) Comportement ductile c) Comportement élastique
non linéaire
c) Phénomène d’écrouissage
Dans le cas où les déformations imposées sont importantes, il est important de tenir compte
des déformations réelles de la section de l’éprouvette pour le comportement des matériaux
réel. On utilise alors les caractéristiques rationnelles qui sont définies comme suit :
Hypothèses:
- Déformation continue
Contrainte vraie : 𝜎 = 𝜎 (1 + 𝜀 )
La résilience, K, caractérise la capacité d’un matériau à absorber les chocs sans se rompre; ce
risque est amplifié aux basses températures.
L’essai de choc mesure l’énergie qu’il faut fournir à un pendule pesant pour briser une
éprouvette du matériau à tester. La vitesse de sollicitation élevée rend le matériau plus fragile
à cause de l’absence d’une zone de déformation plastique avant rupture.
- Les éprouvettes utilisées sont entaillées pour matériaux résilients et non entaillées pour
matériaux fragiles
- Les machines sont soit un mouton ordinaire (une simple masse de 12 Kg avec un bout
arrondi) ou du type Charpy (éprouvette sur deux appuis) avec un mouton pendulaire.
2. Détermination de la résilience
𝑉= 2𝑔𝑅(1 − 𝑐𝑜𝑠𝛼)
𝑚𝑔𝑅(𝑐𝑜𝑠𝛽 − 𝑐𝑜𝑠𝛼)
𝐾 =
𝑆
R : longueur du bras du pendule
Les essais les plus classiques sont les essais Brinell, Vickers et Rockwell. Le principe général
de ces essais consiste à mesurer l’empreinte laissée en surface par un pénétrateur (ou
indenteur) agissant sous l’action d’une force connue.
La dureté dépend, donc, non seulement des caractéristiques du matériau, mais aussi des
conditions de mesure de l’essai :
- temps de pénétration,
- mode de pénétration: statique, dynamique
Note: Bien que la dureté représente une pression (F/S), elle n’est jamais exprimée en MPa
mais par un nombre sans unité qui dépendra de la technique employée.
progressivement la
charge et la maintenir
pendant 15s
4- Mesurer la diagonale de
l’empreinte carré d. La
valeur moyenne des deux
diagonales d1 et d2 est
utilisée si le matériau est
anisotrope (empreinte
rectangulaire)
5- Calculer HV
I. Généralités
Les traitements thermiques se répartissent en deux grandes catégories selon qu’ils ont:
Les traitements thermiques volumiques des aciers consistent à jouer sur trois éléments : la
montée en température, le maintien à température et le refroidissement. Ils ont comme
objectif la modification des caractéristiques des aciers tels que : la dureté (H), la limite
d’élasticité (Re), la résistance à la rupture (Rr), la résilience (K) et la ductilité (A%). Ce sont
les traitements dans la masse : trempe, revenu et recuit.
Austénisation
Température idéale
1. Trempe
a) Principe
Le refroidissement doit être suffisamment rapide pour éviter la formation des phases
d’équilibre. La vitesse de refroidissement est obtenue par un choix de fluide de trempe selon le cas
considéré (gazeux : jet d’air, liquides : eau et solution saline, huiles ainsi que des sels et métaux en
fusion. Le refroidissement transforme l’austénite en martensite qui est une phase sursaturée en
carbone très dure et très fragile.
b) Cycle thermique
T°C
T>T°austénisation
Temps
c) Objectifs
Le traitement thermique de durcissement par trempe augmente les résistances élastique
(exemple d’application : ressorts) et à la rupture (exemple d’application : aciers de
constructions après revenu) et la dureté (exemple d’application : pièces de frottement et
outils) mais diminue sa ductilité et sa résilience.
Re Rr H K A%
Trempe
2. Revenu
a) Principe
Le revenu se fait après la trempe afin de corriger l’effet de fragilisation tout en conservant un
bon ensemble de caractéristiques. Il consiste en
b) Cycle thermique
T°C
T<700°C
c) Objectifs Temps
Le revenu permet d'atténuer les effets de la trempe en rendant la pièce plus ductile et plus
tenace.
Re Rr H K A%
Revenu
d) Température de revenu
3. Recuit
a) Principe
b) Objectifs
Re Rr H K A%
Recuit
c) Cycle thermique
T°C
T>T°austénisati
Temps
Applications:
Vilebrequins, arbres à cames,
pignons, roues dentées, arbres
cannelés, maneton, outils, etc.
- Au chalumeau: La flamme de
gaz (acétylène, gaz naturel,
kérosène) possède une température
Applications:
engrenages, arbres de transmission
destinés à l'industrie automobile,
turbines éoliennes, vilebrequins,…
saturation en azote de d’alliage tels que Le durcissement est obtenu par et au grippage, la limite
la couche superficielle l’aluminium, le chrome, formation – in situ – de nitrures (fer, de fatigue, la résistance
le molybdène, le chrome et aluminium). à la corrosion grâce à
vanadium, le titane. Une couche nitrurée de 0,5 mm est l’oxydation de la
32CrMoV9, généralement recherchée. Elle couche nitrurée.
32CrMoV12, nécessite une nitruration durant - Un gauchissement
34CrAlNi7, environ 70 heures à une température et une déformation des
40CrAlMo6-12, de 550 °C. pièces moins
X38CrMoV 5… importants. En
Applications: conséquence, les pièces
Ce procédé est approprié à des pièces peuvent être usinées à
de frottement fortement chargées leurs dimensions
mais non destinées à subir des chocs. finales et ne nécessitent
Elle est très utilisée pour les pignons, aucun travail de finition
soupapes, axes de pistons, onéreux tel qu’un
vilebrequins, arbres à cames, pièces meulage ou redressage
fines (balais d'essuie-glace), outils après la nitruration.
coupants ou les grands moules de - Coût élevé de
formage. l’équipement et mise en
œuvre plus délicate et
plus longue que les
autres procédés.
-