Cours Bielle 30-03-2020

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

Système Bielle Manivelle

La chaîne d'action ou d'énergie comprend :

 Des pré actionneurs qui permettent de moduler (distribuer) le transfert d'énergie de la source d'entrée
(énergie disponible) vers l'énergie d'entrée de l'actionneur (énergie modulée) ;
 Des actionneurs (vérins, moteurs) qui convertissent une énergie électrique, hydraulique, pneumatique ou
autres en énergie mécanique ;
 Des transmetteurs qui adaptent et transmettent l'énergie. On parle généralement dans ce cas de transmission
de puissance ;

Des effecteurs qui agissent directement sur la matière d'ouvre.

Figure : 1

Un transmetteur permet de transmettre et adapter une puissance entrante délivrée par un actionneur en une puissance
de sortie.

Rotations
Mouvement de rotation
Un solide est en mouvement de rotation lorsque tout point de ce solide reste à une
distance fixe du centre de rotation. La rotation qualifie ainsi tous les mouvements circulaires
autour d’un point.
Translation Figure : 2
Mouvement de translation
Un solide est en mouvement de translation lorsqu’un segment quelconque de ce solide reste parallèle à lui-
même au cours du déplacement.

Translation rectiligne : Tout segment du solide se déplace en


restant parallèle à lui-même et le mouvement de chaque point est
rectiligne.
Figure : 3

Translation curviligne : Tout segment du solide se déplace en restant


parallèle à lui-même et le mouvement de chaque point est curviligne.
Figure : 4
1/7
Translation circulaire : Tout segment du solide se déplace en restant parallèle à lui-même et le
mouvement de chaque point est un cercle.

Figure : 5
Système bielle-manivelle
Le système bielle-manivelle est un système mécanique qui tire son nom des deux pièces mécaniques qui le
caractérisent : la bielle et la manivelle. Ce dispositif réalise la transformation du mouvement linéaire alternatif de
l’extrémité de la bielle en un mouvement de rotation continu disponible sur la manivelle.

Réalisation d’un modèle


X1
X2

X3
C
X0

Figure : 6

Analyse cinématique d’une chaîne simple fermée

Ec + m - Ic = h 6+1–5=h=2

Nous pouvons conclure ici que l’hyperstatisme du mécanisme est de 3 si la liaison entre 3 et 0 est une glissière et
de 2 si nous avons un pivot glissant.
Bielle équivalente
Tout équilibrage fait intervenir les forces d’inertie que développent les organes mobiles. Pour simplifier le
problème, on est conduit, dans le cas d’un système bielle-manivelle, à lui substituer un système dynamiquement
équivalent, constitué par deux masses ponctuelles, situées l’une mA au pied de bielle, animée d’un mouvement
alternatif, l’autre, mB à la tête de bielle, animé d’un mouvement de rotation.

2/7
D’après les théorèmes de la dynamique, la bielle réelle et la
bielle de remplacement ont même centre de gravité, même
masse totale et même moment d’inertie JG par rapport à G.
Nous pouvons écrire :
Même masse : mbielle = mA + mB (1)

Même centre de gravité : ( mA g ) l1 = ( mB g ) l2 (2)


Figure : 7
Même moment d’inertie :
La rotation de la bielle autour de son centre de gravité fait naître un couple d’inertie (i g étant le rayon de giration) :
•• •• ••
Cm = − J G  = − mbielleig2  = − ( mAl12 + mB l22 )  + q (3)

On impose les masses en A et B lb = l1 + l2 (4)

Les deux premières équations déterminent m A et mB mais le moment d’inertie formée par mA et mB autour de G
n’est pas nécessairement égal à JG et pour avoir un système de remplacement équivalant il faut ajouter un couple
correcteur q.
Recherchons la valeur du couple correcteur q : m l2 + m l2 = m
l2 2
l +m
l1 2
 l2 l
=
A1 B 2 bielle 1 bielle 2
 m A mbielle
lb lb

Nous avons par l’équation des moments : 
lb
d’où : ll
l1 mAl12 + mB l22 = mbielle 2 1 ( l1 + l2 )
m = m lb
 B bielle
lb
mAl12 + mB l22 = mbiellel1l2
Et q vaut en partant de l’équation (3)
••
Cm = −mbielleig2 
••
Cm = − ( mAl12 + mBl22 )  + q
••
Cm = − ( mbiellel1l2 )  + q
••
D’où, en égalant la première expression et la dernière ci-dessus, on trouve : q = mbielle ( l1l2 − ig2 )  (8)

Le couple q engendre deux forces perpendiculaires à la bielle et appliquées respectivement en A et en B. En général


q est négligeable (les bielles sont construites en ayant : l1l2  ig2 ) dans ce cas la bielle équivalente est constituée
uniquement par deux masses, l’une en A, l’autre en B et rien de plus.

En général on a pour un :

m = 1 m m = 1 m
 A 3 bielle  A 4 bielle
 
Moteur lent : mB = 2 mbielle Moteur rapide :  mB = 3 mbielle
3 3
 
l2 = lb l = b
l
 3 2 4

3/7
Forces externes et forces d’inerties
Le système bielle - manivelle pris dans son ensemble, de même que chaque organe isolé sont en équilibre dynamique
sous l’action :
 Des forces agissantes externes
 Des forces d’inertie
Les forces intérieures deux à deux égales et opposées se feront équilibre et ne seront pas à considérer. Nous pourrons
négliger l’action des forces de pesanteur. De plus nous pourrons remplacer la bielle par les masses fictives mA et
mB, mais nous négligerons le couple correcteur q. Ajoutons que mA et mB ne pourront être ajoutés respectivement
au piston et à la manivelle, lorsque l’on recherche l’action de la bielle sur ces organes.
Figure : 8
Masse totale en translation : mtranslation = mA + mpiston+axe

Masse totale en rotation : mrotation = mB = mmaneton

Le problème à résoudre est de déterminer les efforts dynamiques de chaque organe dans le but d’en déduire son
dimensionnement ou de le vérifier.
Les forces agissantes externes sont de deux types :
 Les forces de pressions
 Les forces de frottement
Les forces de pressions sont dues à la combustion des gaz et se calcule par : F pression = pS

p Pression relative s’exerçant sur le fond du piston N/mm 2


S Surface du fond du piston mm2

Ces forces de pressions sont évidemment variables non seulement en fonction de la course du piston mais aussi en
fonction de la phase pendant laquelle nous nous trouvons.
Les forces de frottement proviennent de deux genres de frottement à savoir :
 Frottement plan, caractérisé par un  angle de frottement (exemple : piston - cylindre)
 Frottement dans les articulations cylindres, caractérisé par un cercle fictif de frottement r ' = r s
de rayon ; avec r le rayon de l’articulation et f = tg .
Quant aux forces d’inerties, elles se déterminent par :

F inertie = − m (Le sens de la force d’inertie est contraire à celui de l’accélération !)

m : masse de l’objet ( kg )  : accélération totale de cet objet ( m / s 2 )

4/7
Transmissions des efforts
Examinons la transmission des efforts, sans tenir compte des divers frottements, notamment ceux entre le piston et
le cylindre, ni les frottements dans les articulations.

Figure : 9

Si la vitesse angulaire ω est constante, le couple transmis vaut :

C = Fc rm = Fbielle sin ( +  ) rm
 C = Faxe rm
sin ( +  )
cos (  )

Remarque :  : varie de 0 à 360°


 : + si  varie de 0 à 180° - si  varie de 180 à 360°

5/7
Flambement statique
La formule générale d’Euler établie pour éviter le flambement de poutres colonnes longues, objet de charges
statiques croissantes ne peut être utilisée dans le cas de bielles de moteur :

 Dont l’élancement est très inférieur à l’élancement limite d’Euler.

E
Pour rappel l’élancement limite d’Euler lim−Euler est défini par lim − Euler =  :
Re
Re Limite élastique matériau N/mm 2

 Qui sont soumises à des efforts alternés en compression et en traction se renouvelant plusieurs dizaines de
fois par secondes, générateurs de contraintes élevées.

Figure 10 : Flambement d’une bielle

En fait, la bielle est justiciable de la formule de Rankine. Celle-ci s’énonce de la manière suivante :

 fb− Rankine =
Fb
Acrit( 2
)
1 +    adm− fb− Rankine =
Re
S Rankine

Contraintes d’inertie (fouettement)


Les contraintes d’inertie subies par la bielle sont dues au seul corps de bielle (les inerties du pied et de la tête de
bielle intéressant respectivement l’axe du piston et le maneton). Seule l’inertie fléchissant développée dans le plan
d’oscillation, peut créer une fatigue appréciable.

6/7
La bielle est sollicitée par une charge d’inertie
répartie, qui est loin d’être linéaire fig. B1.2.,
mais que l’on pourrait approximer par une loi
linéaire (ce qui serait exact dans le cas où la
section du corps de bielle varierait de manière
constante) comme le montre la figure : 11

Figure :11

L’intensité maximale px max de la charge d’inertie s’observe au


point A, lorsque la bielle forme avec la manivelle un angle de 90
° Soit : px _ max =  Am rm (N/m)
2

Application Figure :12

Figure :13

d
1) Déterminer la relation géométrique liant le paramètre 10 tel que 1/10 = 10 et celui de sortie : z
dt
d'entrée

2) En supposant alors que e<<<l et que 1/0 = cte déterminer alors la vitesse de déplacement du piston
ainsi que son accélération par rapport au bâti (0).

3) Déterminer l’expression du vecteur position du point M appartenant à la bielle ainsi que sa vitesse et son
accélération.
7/7

Vous aimerez peut-être aussi