Cours Les Troubles Du Langage

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Les troubles du langage

Introduction
On appelle langage tout système de signes aptes à servir de moyen de communication entre
individus. La langue est l’instrument de la communication verbale. C’est un code arbitraire utilisé
par une communauté linguistique, il régit les associations entre les contenus (signifiés) et le
matériel verbal utilisé à cet effet.

Lors de son développement, le langage est sous l’influence des facteurs organiques (audition,
phonation, articulation…) des facteurs cognitifs (reconnaissance et synthèse des sons) et des
facteurs affectifs. Des perturbations de chacun de ces facteurs peuvent être à l’ origine de
troubles de langage.

Ces troubles peuvent concerner :

 La dynamique : modification de la voix, logorrhée, verbigération, mutisme, bégaiement…


 La syntaxe : l’agrammatisme.
 La sémantique : les paralogismes, les néologismes.

On trouve les troubles du langage dans plusieurs pathologies psychiatriques.

Les déviations du langage sont utilisées comme un signe diagnostique ou un indice de gravité de
la maladie psychiatrique en question.

Historique
Les altérations de la parole ont été signalées dès Hippocrate. S’appuyant sur les données
anatomocliniques, l’étude des troubles du langage a commencé avec celle de l’aphasie au XIX
siècle (Gall 1809).

Avec Broca(1861) et Wernicke(1874), la notion de centres cérébraux du langage, l’un antérieur


moteur, l’autre postérieur sensoriel, est fondée.

Déjerine(1914) décrivait la zone du langage comme étant constituée de trois régions


anatomiques de la région fronto-temporale.

Parallèlement à l’étude de l’aphasie, un recueil sémiologique des troubles du langage se


constitue, troubles portant sur divers niveaux de désorganisation du langage tels que l’élocution ,
la phonétique, le lexique, la syntaxe et la sémantique.

Les premiers néologismes sont décrit par Snell en 1852, Kraepelin a proposé la schizophasie qui
désigne un langage incompréhensif de par le groupement des mots utilisés pourtant
usuels(1883),l’agrammatisme décrit par Kusmaul en 1884 puis le paragrammatisme décrit par
Bleuler qui regroupe les paralogies.

Dans une autre perspective, Freud et l’école psychanalytique s’intéressent à la langue et à ses
troubles comme observatoire des processus inconscients.

Description sémiologique
Modifications de la voix
 Elevé, intense, rauque, éraillée avec vocifération (syndrome maniaque)
 Faiblement émise, voilée, monotone (syndrome dépressif)
 Aphonie : privation de la voix (inhibition, syndrome de conversion)
 Affaiblie, trainante, indistincte (syndrome démentiel)
 Chuchotée, basse, mais non affaiblie (méfiance, persécution)

Modifications du débit verbal


a. Tachyphémie : accélération du rythme verbal prenant la forme d’une précipitation plus
ou moins bredouillante de la parole.il s’agit donc à la fois d’un trouble du débit verbal et
d’un trouble de l’articulation.
b. Logorrhée : flux de la parole continu, rapide, incoercible et parfois improductif, le patient
parle sans trêve, intarissable, infatigable, il poursuit les interlocuteurs lassés. La
conversation peut porter sur un sujet unique comme dans des exaltations délirantes
(délire passionnel)ou peut être décousue avec fuite des idées, jusqu’à l’incohérence,
comme dans le cadre d’un syndrome maniaque la logorrhée incohérente porte le nom de
verbigération qui peut être variée ou stéréotypée sous la forme d’une répétition
continuelle des mêmes mots ou lambeaux de phrases
c. Bradyphémie : lenteur du débit verbal, s’observe dans les processus ralentissant
l’activité psychique (bradypsychie) peut aller jusqu’au tarissement complet. Fréquente
dans le syndrome confusionnel et le syndrome dépressif.
d. Suspension du discours:
 Barrage : trouble du cours de la pensée caractéristique du syndrome dissociatif.
Ruptures brusques du discours, souvent au milieu de la phrase. Le sujet reprend
après quelques secondes, sur le même sujet ou sur un sujet totalement différent.
Dans d’autres cas le barrage est initial, entrainant une latence de la réponse à la
façon d’un défaut de mise en marche.
 Fading mental : Trouble du cours de la pensée caractéristique du syndrome
dissociatif. Rupture progressive du discours caractérisée par une diminution du
rythme et de l’intensité de la parole, de façon progressive, et suivie d’une reprise
du rythme normal sur un thème identique ou sur toute autre idee. Il est plus
fréquent que le barrage.
 Faux barrage : suspension de la parole due aux troubles de l’attention ou
interruption de l’halluciné qui écoute son hallucination.
e. Absence de parole(Mutisme):
 C’est l’absence de langage oral avec conservation de l’intégrité organique des
centres du langage et de l’appareil vocal. Le mutisme peut être complet ou non,
permanent ou transitoire, global ou électif (avec certains interlocuteurs). En
fonction du contexte clinique et des autres modalités d’expression (mimique,
regard, gestes) le diagnostic s’oriente vers :
o Un état stuporeux (mélancolique, catatonique, confusionnel) toute
activité motrice est suspendue.
o Un mutisme émotionnel : le sujet inhibé, rétracté, fait effort pour
s’exprimer, marmonne quelques mots indistincts (mussitation).
o Un mutisme schizophrénique : souvent ironique ou agressif, il marque
le refus du contact et s’associe à d’autre comportements de retrait ou
d’opposition : le mutisme négativisme.
o Un mutisme délirant : le silence persistant du persécuté traduit sa
méfiance, un silence inopiné peut être l’indice d’une activité hallucinatoire
(attitude d’écoute).le maniaque peut par jeu se taire obstinément
(mutacisme).l’hystérique est plus souvent aphone que mutique (perte de
la voix) à distinguer de la simulation.
 Les mutismes psychiatriques sont à distinguer des mutismes d’origine organique :
suspension du langage observée au cours de certaines aphasies d’installation
brutale, vasculaires ou traumatiques, la mutité est l’impossibilité du langage du
fait de lésions de l’appareil vocal.
 Particularités du mutisme dans différentes affections psychiatrique :
o Syndrome mélancolique : mutisme entrecoupé de gémissements ou de
paroles exprimant les thèmes mélancoliques, le pessimisme, le désespoir.
o Syndrome de confusion mentale : faciès figé mais non douloureux
mutisme incomplet, présence de signes d’accompagnement somatiques
o Syndrome délirant : mutisme volontaire souvent électif, parfois le patient
profère quelques paroles révélant la thématique délirante persécutive.
o Syndrome de conversion : mutisme le plus souvent électif.

Productions supplémentaires du langage


a. Stéréotypies verbales :

Répétition de mots et de phrases hors de propos et sans signification actuelle, qui


reviennent de façon mécanique et invariable dans le discours. Elles peuvent être :

o Automatiques : le patient n’a pas conscience qu’il parle.


o Secondaire à une activité délirante, peuvent être soit voulues par le patient qui
répète les mêmes phrases, soit déterminées par une idée fixe délirante.

Parmi les automatismes verbaux on distingue :

o L’écophase : est la répétition de phrases entières ou de la fin des phrases de


l’interlocuteur faite systématiquement par le patient avant de répondre à la
question.
o L’écholalie : répétition involontaire, immédiate et dénuée de sens des derniers
mots entendus par le malade. Le psittacisme est la répétition de mots ou de
phrases dont le sens échappe au sujet, à la manière d'un perroquet. On distingue
deux formes : Le psittacisme logique qui correspond à un langage dont l’accord
avec la pensée est le résultat de la mémoire et non du jugement, et
le psittacisme illogique qui est un langage sans pensée expresse ou distincte.
o Palilalie : répétition itérative et involontaire de mots, de syllabe ou de phrases
courtes, avec accélération du rythme et tendance au chuchotement.
o Parasitage : un son, un mot ou de phrase, sans rapport avec le sujet du discours,
très évocateur d’un délire. Parfois les mots intercalés ont un sens symbolique, un
sens personnel et peuvent constituer une réponse à une hallucination acoustico-
verbale.
b. Impulsions verbales :

Emission de mots grossiers, obscènes, orduriers (coprolalie).Ces impulsions constituent


les hallucinations verbales motrices. La parole est dite involontaire et inconsciente
lorsque le patient ne se rend pas compte qu’il a parlé. Le patient peut soit être obligé de
répéter les mots qu’il entend lui-même, soit être forcé d’articuler des mots qu’il ne
voudrait pas prononcer, soit associer une interprétation délirante à son impulsion verbale.

c. Persévération :

Répétition d’une réponse qui était adaptée à une question antérieure en réponse aux
questions qui suivent au cours d’un même entretien, ce qui correspond à la stagnation de
la pensee.au maximum, le cours idéique s’interrompt, la conversation demeure
suspendue : c’est le barrage.
Troubles de l’articulation (élocution)
a. Bredouillement :

Un vice de prononciation qui consiste en une accélération du rythme de la parole avec


articulation défectueuse. La dernière syllabe d’un mot se confond souvent avec la
première du mot suivant.

b. Dyslalie :

trouble de l’articulation du à un défaut des organes de la phonation (lèvres, langue,


palais, larynx).Ces troubles comportent :

 La blésité : les mots ne peuvent etre reproduits correctement par nanalisation,


chuintement, zézaiement portant sur les consonnes.
 Hésitation de la parole : se caractérisent par un tremblement de la parole qui
devient bredouillée et chevrotante en même temps qu’il existe un abaissement de
la tonalite et que la voix devient monotone, basse, enrouée.
 Bégaiement: est une anomalie du débit élocutoire où prédomine le trouble du
rythme sans lésion des organes de la phonation ni troubles intellectuels. Il touche
3 à 4 garçons pour une fille. On distingue deux formes :
o Clonique : répétition involontaire d’un même syllabe.
o Tonique : blocage temporaire de l’expression d’une syllabe avec
contraction du système phonateur.
 Aphthongie : trouble simultané du son et de la parole, lié à une crampe dans la
région de l’hypoglosse, se produisant avant même le moindre son ne soit proféré.
c. Dysarthries :

Ce sont des troubles liés à un dysfonctionnement des groupes musculaires responsables


de la production de la parole. La perturbation de l’élocution est permanente et uniforme ;
il n’y a pas de dissociation automatico-volontaire. la sémiologie des dysarthries peut
revêtir trois aspects : paralytique, extrapyramidale et cérébelleuse.

Les principales étiologies sont la sclérose en plaque la maladie de parkinson, les


atrophies cérébelleuses, la myasthénie, l’embarras de la parole observé dans la paralysie
générale comporte à coté de la composante motrice liée au tremblement labio-lingual,
des composantes cognitives expliquant le trouble du langage écrit. La dysarthrie est à
distinguer de l’aphasie motrice où le trouble est central.

d. Aphasie :

Il s'agit d'un trouble de langage indépendant d’un état émotionnel, de toute atteinte
sensorielle (auditive ou visuelle),d’une lésion de l’appareil vocal, mais lié à une lésion de
l’hémisphère cérébral gauche. On distingue des aphasies à prédominance motrice, où
dominent des troubles de l’émission (aphasie de Broca, avec anarthrie et alexie) et des
aphasies où la compréhension du langage est en cause (aphasie de Wernicke avec
trouble de l’élocution).

L’anarthrie : type d’aphasie motrice caractérisée par l’impossibilité d’articuler les sons
alors que la compréhension du langage, l’écriture, la lecture sont conservées. Peut se
manifester par un mutisme ou l’émission de quelques sons inarticulés ou quelques
phrases brèves.

Troubles sémantiques
a. Les paralogismes :

L'utilisation des mots habituels dans un sens personnel avec une signification nouvelle.
Donnent au discours de certains schizophrènes une allure insolite, non dénuée
d’éloquence. Exemple : une patiente éprouvait une douleur en philosophie’’ quelque
chose de plus grincheux, plus cérébral qu’une douleur, comme une aigreur de la vie’’.

b. Les néologismes :

La fabrication et emploi d’un mot nouveau ne figurant pas dans la langue de la


communauté verbale du sujet. A la différence de mots nouveaux qui deviennent parfois
des vocables courants enrichissant la langue, les néologismes pathologiques sont des
mots nouveaux crées par le malade à son usage personnel.

Les paraphasies et les néologismes sont très nombreux dans l’aphasie de Wernicke.
Dans les affections psychiatriques, les néologismes ne sont pas fréquents. On peut en
observer chez des maniaques, des schizophrènes, des délirants chroniques. Exemple : la
télévision est bourrachée de choses désabusives, de chose fausse qui sont telé fusées.

c. La glossomanie :

C'est une forme de discours dans lequel les mots et les entités assimilables à des mots
sont choisis, non pas en fonction d’une intention de communication, mais en fonction de
leurs assonance ou de sens.

Ce pseudo-langage peut s’observer lors d’états schizophréniques ou paraphréniques


ainsi que dans des accès maniaques. Il a souvent l’allure ludique d’un jeu avec les mots
et les phonèmes. Exemple : mystere, tri-mysteres du finistere, des trelendious et des
tredious.

d. La glossolalie :

Ce terme est emprunté au vocabulaire religieux c’est l’emploi d’un langage inventé avec
son vocabulaire et des éléments de syntaxe. C’est un langage nouveau
incompréhensible, propre au malade. On l’observe dans certaines jargonaphasies ainsi
que chez des schizophrènes ou délirants chroniques.

Les discours glossolaliques des psychotiques sont presque toujours des monologues
adoptant une prosodie particulière : prière, mélopée. C’est un trouble du cours de la
pensée caractéristique du syndrome dissociatif.

e. La schizophasie :

c’est un langage incompréhensible de par le groupement des mots utilisés, qui sont
pourtant généralement usuels. Elle est caractéristique du syndrome dissociatif se
manifestant par l’incohérence liée aux troubles du cours de la pensée, aux troubles de
l’affectivité, la discordance.

f. Verbigération :

C'est un discours fait d’une suite de mots vides de sens (souvent des néologismes)
débités sur un ton pathétique ou chantant qui peut se poursuivre pendant des heures.
Elle s’observe chez les schizophrènes très régressés.

Anomalies de la syntaxe
a. Agrammatisme : ce langage ressemble au style télégraphique avec suppression des
adjectifs, propositions et n’utilisant que les verbes à l’infinitif mais le message reste
informatif et compréhensible. Lorsqu’il s’agit d’un comportement stable, l’agrammatisme
est toujours la manifestation d’une lésion cérébrale (aphasie de Broca).
b. Ellipse syntaxique : suppression de mots essentiels pour comprendre une phrase et
construction de phrase étranges soit dans un contexte de délire d’influence (patient
empêché de s’exprimer) ou dans le cadre de la mégalomanie.
c. Paragrammatisme : une production linguistique pathologique faite de formes
syntaxiques anormales et néoformations verbales à partir des racines correctes mais à
compositions fautives. On peut le trouver même chez le sujet normal. Le
paragrammatisme est manifeste chez certains aphasiques (aphasie de Wernicke).Il peut
s’observer chez des maniaques, des schizophrènes.

La dyslexie
Difficulté d’apprentissage de la lecture en dehors de tout déficit sensoriel et moteur chez des
patients d’un niveau intellectuel global normal, caractérisée par des erreurs dans l’enchainement
des graphies ou dans la transcription graphique des phonèmes. Il faut distinguer les difficultés
voisines :

 Dysgraphie : difficulté dans l’apprentissage de l’écriture.


 Dysorthographie : difficulté dans la manière d’écrire correctement un mot.
 Dyscalculie : difficulté dans l’apprentissage du calcul.

Modifications du langage écrit


On distingue :

a. Les troubles de la forme :


o Modifications des caractères : lettres grandes, bien tracées ( expansion de
l’humeur),lettres petites micrographique. Certains mots soulignés ou en gras avec
fréquence des majuscules en rapport avec idées délirantes.
o Modifications du débit : graphorrhée, mutisme graphique.
o Modification de la syntaxe : ellipse ou fautes d’orthographe.
b. Les troubles de fond : Pauvreté ou richesse du langage, néologisme graphique,
stéréotypies graphiques, incohérence graphique. Le but des écrits (défensifs adresses
aux autorites, offensifs : lettres d’amour, lettres religieuses, politiques…)

Troubles du langage et nosographie psychiatrique


A. Troubles du langage dans les psychoses :
a. Troubles du langage dans la schizophrénie :

La grande majorité des travaux consacrés aux troubles du langage concernent la


schizophrénie. De la schizophasie décrite par Kraepelin en 1910 au DSM IV
en1994 ou les troubles du langage sont intégrés comme critères diagnostiques à
part entière sous l’appellation avec des réponses à coté, latence des réponses,
altération de l’articulation, mutisme, paralogisme, néologisme, schizophasie
glossomaniaque et glossolalique.

b. Trouble du langage dans le autres psychoses :


o Dans les bouffées délirantes aigues : ne représente pas de
caractéristiques particulières.
o Dans les psychoses paranoïaques chroniques : on trouve des troubles
au niveau pragmatique, dans la séquence délirante le malade ne
maintient que des modalités de vérité
o Dans la paraphrénie : néologismes sémantiques est un signe précoce de
chronicité
B. Les troubles de langage dans les névroses :

Le discours névrotique se distingue par sa richesse, son caractère différencié avec


capacité importante de symbolisation, des défenses élaborées contrairement au discours
psychotique pauvre, peu différencié.

a. Le récit de l’hystérique est riche en détails descriptifs, de longueur moyenne


comparé à celui de l’obsessionnel qui présente, lui, d’abondantes répétitions,
remarques préalables et propositions relatives avec prévalence de doute.
b. Dans les névroses d’angoisse, le récit est bref, les expressions sont vagues.
C. Les troubles du langage dans les troubles thymiques :

a. Dans les troubles dépressifs : on trouve surtout des particularités du


comportement verbal. Ainsi le dépressif est ralenti dans son expression
(bradyphemie) qui est monotone, monocorde, assourdie, parfois inaudible,
stéréotypée et répétitive sans variation de rythme ni de contenu laissant place à
une parole artificielle, vide de sens, voire absente.
b. Chez le maniaque : on trouve une logorrhée à laquelle s’associent une
accélération du débit verbal (tachyphémie),de la vitesse d’association des
pensées ainsi que la diminution de leurs sélection et de l’inhibition des détails. Le
ton est élevé avec parfois des troubles de l’articulation. Cela aboutit à un langage
dépourvu de but, à réponses tengentielles.les mots peuvent être associés par
assonance et sont alors utilisés sur un mode ludique. Le contenu est riche de
formules qualificatives et substantives témoignent de thèmes en rapport avec le
pouvoir et la puissance.
D. Trouble du langage dans les démences :

a. Dans les démences vasculaires on trouve un syndrome aphasique du fait de


l’atteinte par des lésions vasculaires des territoires du langage.
b. Dans les démences de type Alzheimer, il s’agit de troubles linguistiques touchant
essentiellement le niveau sémantique, les niveaux phonologiques, lexical et
syntaxique sont relativement préservés, du moins en début d’évolution.

Etiopathogénie
A. Troubles du langage avec lésions des structures anatomiques impliquées dans le
langage :
 Lésion des appareils sensorimoteurs permettant l’émission ou réception
physiques des signes verbaux responsable des troubles de la parole.
 Lésion dans les territoires cérébraux du langage responsable d’aphasie.
B. Troubles de langage avec intégrité des structures anatomique impliquées dans le
langage :

 Hypothèses psychanalytiques :
 La psychanalyse s’attache à montrer que le langage prête ses voies à la
structuration du désir inconscient.
 Le symptôme névrotique est considéré comme l’expression, la
manifestation de l’inconscient.
 Les psychoses révèle un défaut fondamental du rapport du sujet au
langage. La fonction du langage comme lien intersubjectif ne peut etre
correctement assurée par le psychotique. Exemple : le néologisme.
 Hypothèses cognitivistes :
 Les troubles du langage serait du à un trouble de la planification du
discours et de la metarepresentation (hétéro-coordination avec
l’interlocuteur)
 Les schizophrènes posséderaient tous les instruments de la langue mais
le programme nécessaire à leur bonne utilisation, c’est à dire de manière
adaptée au contexte leur ferait défaut.
 Hypothèses linguistiques :

Les travaux les plus actuels tente une relecture ‘’communicationnelle’’ des
troubles du langage en psychiatrie à partir de la problématique des actes de
langage et du contexte pour la pragmatique.

Conclusion
 Les troubles du langage sont fréquents en pathologie psychiatrique
 Ils peuvent être d’origine organique ou psychiatrique
 Ils constituent parfois des critères diagnostiques
 Sémiologie très riche
 La prise en charge dépend de l’étiologie.