Chapitre III : Les institutions éducatives

Cours 01 : La Famille

Introduction :
L’éducation, en tant que processus social, vise à assurer et organiser les échanges entre les
différents membres d’une société. Et ce, afin d’assure l’adaptation de l’être humain dans
l’environnement dans lequel il vit. C’est dans cette optique que le rôle des différentes
institutions éducatives s’impose.
Les institutions varient en fonction de l’âge, du contexte social mais aussi due la nature de
l’institution (formelle ou informelle) et du type d’activités qui la caractérise.
I- La famille :
La famille constitue le premier milieu social avec lequel l’être humain va interagir. Elle
constitue un groupe social régit par des liens informels (mis à part le contrat de mariage),
vivant souvent sous le même toit dans des conditions homogènes
Cependant, il est nécessaire à souligner que dans les approches les plus récentes de la famille,
cette notion d’homogénéité est très relative. Il est vrai que dans l’apparence les enfants sont
élevés dans les mêmes conditions, mais chaque enfant vit et interagit avec ces conditions
différemment que ses frères et sœurs. C’est ainsi que plusieurs chercheurs reconnaissent le
rôle de l’enfant non seulement dans sa propre éducation mais aussi dans l’éducation de ses
parents. Et ce, dans la mesure où chaque enfant a sa propre stratégie d’interaction avec ses
parents et qui est susceptible d’affecter leurs pratiques éducatives.
I-1- Les fonctions de la famille :
La famille constitue le premier milieu à partir duquel l’être humain commence à développer
une conception de lui-même et du monde extérieur. Et par conséquent, il commence à
développer ses stratégies d’interaction et d’adaptation face aux différentes situations qui lui
font face notamment les situations scolaires. C’est ainsi que la responsabilité de la famille ne
s’avère pas légère et se doit d’assurer plusieurs fonctions comme suit :
- La sécurité et l’intégrité physique et psychologique de ses membres
- Les besoins fondamentaux (la nourriture, la santé, l’habitat, l’éducation) de ses membres et
en particuliers si ces derniers sont encore mineurs
- Les besoins psychologiques d’attention, d’écoute et d’affection envers ses membres
- L’épanouissement personnel : en offrant une éducation qui incite à l’autonomie et qui
soutient la confiance en soi de ses membres.

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- Le suivi de la scolarité (aide aux apprentissages, suivi des difficultés….etc.)
- L’accès aux activités culturelles et aux loisirs
-La transmission du patrimoine culturelle (traditions, histoire, religion…etc.)
I-2- Les styles éducatifs : Les classifications sont multiples mais il existe trois styles
éducatifs principaux qui peuvent être identifiés :
- Le style souplement structuré : les parents valorisant une attitude qui encourage les
échanges verbaux avec un usage de leur autorité en cas de nécessité,
- Le style autoritaire : se caractérise par un contrôle élevé et un manque de négociation des
règles, des choix et des décisions. C’est un style qui ne favorise pas le développement
psychologique et cognitif.
- Le style permissif : Le contrôle des règles est faible les besoins des enfants sont très
sollicités et trouvent toujours réponse. L’usage de l’autorité est déséquilibré et tend vers la
violence dans les situations de débordement ressenti à cause de l’impuissance des parents face
à leurs enfants.
I-3 : Famille et réussite scolaire : Plusieurs facteurs font de la famille un milieu pouvant
impacter significativement l’efficacité du rendement scolaire des enfants et des adolescents :
- Les styles éducatifs : Les styles éducatifs qui semblent être les moins efficaces sont le
permissif et l’autoritaire. En effet, la « permissivité est souvent corrélée avec les difficultés
d’attention et d’apprentissage. Ce style éducatif, s’accompagne souvent aussi d’attitudes
négatives à l’égard de l’école et des responsables éducatifs (enseignants personnel…). Par
ailleurs, l’excès d’autorité provoque l’anxiété et la passivité. Et freine voire inhibe les
potentiels des enfants et leurs confiance en eux. C’est alors, l’encouragement et l’éducation à
l’autonomie qui est le plus favorable à la réussite scolaire.
-Le niveau scolaire des parents : D’après des études portant sur le sujet de la réussite
scolaire, Le niveau d’instruction des parents et particulièrement celui de la mère, tend à
impacter fortement le rendement scolaire. Ceci, vu que les parents instruits sont plus en
mesure d’aider et d’accompagner leurs enfants dans leur scolarité et face aux difficultés
d’apprentissage qu’ils rencontrent. Cependant, il convient de mentionner que la profession des
parents n’a pas le même impact significatif sur la réussite scolaire.
-Les pratiques culturelles de la famille : l’une des sources de formations et
d’enrichissement des connaissances c’est le capital culturel qu’on construit au sein de la
famille. L’éducation à la lecture de livres, à la visite de musées, au cinéma, au théâtre…..etc.
Sont autant d’activités qui favorisent le développement cognitif et personnel de l’enfant.

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-Les attentes des parents : En effet, les élèves sont conscients des atents de leurs parents.
C’est ainsi que ces attente peuvent devenir une source de motivation ou au contraire une
source stress et d’inhibition. Au dépend des attitudes des parents face au respect de
l’indépendance de choix de leurs enfants et leurs manquements aux attentes de leurs parents
-Les valeurs et les projets liés à l’école : Plus la famille valorise l’image de l’école et
reconnait l’importance du savoir dans le projet professionnel de ses enfants, plus ces derniers
s’approprient des attitudes positives à l’égard de l’école et deviennent plus motivés.

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 Chapitre III : Les institutions éducatives
Cours 02 : L’Ecole

II- L’Ecole :
II-1- Définition :
L’école est tout d’abord une entité physique et une institution destinée à assurer d’une
manière organisée l’enseignement des élèves et leur préparation pour l’avenir professionnel.
Mais il est fondamental de souligner que l’école constitue également une entité humaine qui
réunit, autour d’objectifs communs, différentes générations (jeunes adultes) et cultures et
identités. Nous pouvons dire que l’école constitue une société en miniature.
II-2- Les fonctions de l’Ecole :
a- La fonction de formation :
La première fonction de l’école est tout d’abord l’instruction et l’enseignement qui prennent
part à partir de la transmission des connaissances de base (la lecture, l’écriture, le calcul) et
allant jusqu’aux multiples disciplines qui permettent à l’apprenant de mieux comprendre le
monde qui l’entoure afin de pouvoir agir dessus et le faire évoluer. L’instruction, détient aussi
d’un intérêt sur le plan personnel. Du moment où elle permet l’acquisition d’une qualification
qui permet soit la poursuite vers les études supérieures ou bien l’accès vers la vie
professionnelle. C’est ainsi, grâce à l’instruction que l’apprenant forge progressivement sa
place et son statut au sein de la société.
b- La fonction de socialisation :
L’école, c’est l’institution principale qui vient complémenter le rôle de socialisation de la
famille. L’enfant sort de sa zone de confort familiale pour aller rejoindre un milieu qui lui est
inconnu au début mais au sein duquel il apprendra à être plus autonome et responsable.
L’école réunie ainsi des apprenants au caractère différent les uns des autres, issus de milieux
différents et ayant une éducation différente les uns des autres. Ces derniers doivent tout de
même apprendre à tisser des relations les uns avec les autres et à vivre ensemble et tolérer les
critères qui les différencient. L’apprenant communique avec ses pairs mais aussi avec les
adultes de l’école (enseignants et personnels) qui ont la responsabilité de lui transmettre des
valeurs et de lui inculquer la discipline, tout en veillant à l’écouter, lui donner la parole et
respecter ses besoins. IL est important de rappeler que l’un des principaux facteurs impactant
la réussite scolaire c’est la qualité du climat social de l’école et en particulier au sein de la
classe. C’est ainsi qu’en dehors de sa mission formative, l’enseignant se charge aussi de
communiquer avec ses élèves de les respecter et de ne marginaliser aucun d’entre eux. Il doit

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aussi semer le respect entre les élèves et veiller à sanctionner, s’il le faut, tout acte de
maltraitance d’un élève envers son collègue.
c- Fonction idéologique :
Apprendre c’est aussi former une identité et assimiler une idéologie qui comprend une culture
et des normes sociales. Une école qui éduque à la citoyenneté et à la démocratie, c’est une
école qui encourage les libertés des élèves et leur non conformisme (liberté de culte, liberté
d’expression…etc.). C’est alors à l’école qu’on acquiert, à titre d’exemple, l’ouverture sur la
diversité culturelle et la dissimilation des inégalités liées à la classe sociale ou aussi liées au
genre (les inégalités entre filles et garçons).

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 Chapitre III : Les institutions éducatives

Cours 03 : Autres institutions

III-Les pairs :
Comme la famille, le groupe de pairs constitue un groupe social qui se forme plus ou moins
naturellement et aléatoirement et dont les liens sont régis de façon informelle. Les groupes de
pairs se forment en fonction de l’âge, des centres d’intérêts, du voisinage…etc.
Il est vrai que les pairs à l’école se rencontrent dans un cadre institutionnel, mais les amitiés
qui se forment entre eux demeurent fonction de l’affinité et du partage de valeurs liées à la
culture propre à leur génération.
Avoir des amis, répond au besoin de reconnaissance et d’appartenance sociale. Ceux-ci,
peuvent significativement impacter l’enfant et de l’adolescent autant sur le plan personnel que
scolaire. Tout d’abord, les pairs jouent un rôle dans la construction de l’image et de l’estime
de soi à travers ce qu’ils communiquent à leurs camarades comme représentations qu’ils ont
sur eux. D’une autre part, les pairs peuvent être une source de motivation scolaire et
particulièrement s’ils partagent les mêmes objectifs scolaires (ex : ils veulent intégrer la même
filière ou ils veulent augmenter leurs performances dans une matière donnée…etc.). Ils
peuvent ainsi s’entraider et travailler en groupe. Avoir en commun des projets professionnels
liés aux études est également un facteur pouvant pousser les pairs à coopérer entre eux créant
ainsi une compétition encourageante.
Le groupe de pairs est essentiel également pour partager des activités de divertissements ou de
loisirs mais aussi pour échanger et discuter autour de multiples sujets. Ils sont aussi une
source d’écoute en cas de problèmes ou de difficultés car il est nécessaire de ne pas
s’enfermer seul dans son problème. Communiquer et exprimer sa difficulté, permet mieux de
parvenir à la solution.
IV- Lieux de culte :
Les comportements des êtres humains sont définis entre autres par leurs représentations du
monde et leurs croyances notamment religieuses. La religion, ne constitue pas ainsi un simple
rituel de pratiques. Au-delà de ça, la religion communique une hygiène de vie et des valeurs
structurant les relations entre les membres d’une société. Les lieux de culte, constituent ainsi
des lieux de pratiques religieuses mais aussi de rencontre sociale où adultes et jeunes s’y
rendent. Dotés d’une certaine autorité, en vue de leur valeur religieuse, ils peuvent constituer
un lieu de refuge où le jeune (l’adulte aussi) se rend pour trouver des orientations et demander

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conseil aux personnels qualifiés (les Imams pour les Mosquées). Que cela soit pour des sujets
de religion ou pour des préoccupations de leur vie quotidienne.
Basée sur l’approche Islamique, la Mosquée est chargée de transmettre les valeurs liées au
travail et aux études bannissant la passivité, la déperdition et le vide qui peut s’installer dans
la vie d’un individu et en particulier d’un jeune. Il est à souligner que la Mosquée offrait (et le
fait toujours) un espace d’apprentissage appelé El Kotab, chargé de faire apprendre aux jeunes
enfants le Coran tout en leur enseignant ainsi la lecture et l’écriture.
V- Les Médias : Outil d’information et de communication fondamental, les médias ont
toujours constitué un moyen de socialisation. En vue des valeurs qu’ils transmettent et de leur
capacité à influer l’opinion public. Les médias, sont également une voie d’ouverture sur le
monde et les différentes cultures qui le constituent. De nos jours, et avec l’évolution d’internet
et des réseaux sociaux, les médias sont devenu un important outil d’échange, de partage, de
sensibilisation, de contestation et mémé d’organisation d’événements. Offrant plus de liberté
d’expression, ils captivent de plus en plus les jeunes qui y trouvent un propice refuge pour
leur temps libre.
Par ailleurs, les médias constituent un outil éducatifs à travers différents contenus éducatifs
qu’ils diffusent (émissions, dessins animés…etc.). Mais aussi en étant un outil de collecte de
l’information tel qu’il est le cas pour internet qui permet non seulement l’accès aux
documents, aux livres mais aussi aux vidéos explicatives dans différents disciplines.