Le Guide Des Champignons: France Et Europe
Le Guide Des Champignons: France Et Europe
Le Guide Des Champignons: France Et Europe
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espèces•
LE GUIDE
31
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DES CHAMPIGNONS
FRANCE ET EUROPE
4e Guillaume Eyssartier
édition Pierre Roux
revue et
augmentée
LE GUIDE
DEs ChampIGnons
FranCE Et EUropE
Le code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions strictement réservées
à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » [article L. 122-5] ; il autorise
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sivité de la gestion du droit de reprographie. Toute photocopie d’œuvres protégées, exécutée sans son
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© Éditions Belin/Humensis, 2017
170 bis, boulevard du Montparnasse, 75680 Paris Cedex 14
ISBN 978-2-410-01042-8
LE GUIDE
DEs ChampIGnons
FranCE Et EUropE
Guillaume Eyssartier
Pierre Roux
Aux Éditions Belin • collections dirigées par Guillaume Eyssartier
Dans la collection des Guides des Fous de Nature
• Guide des plantes invasives, 2e édition, 2017.
• Guide des teintures naturelles, Champignons et lichens. 2016.
• Guide des lichens, Lichens des roches. 2016.
• Guide des mollusques terrestres, Escargots et limaces. 2015.
• Guide des plantes des milieux humides. 2014.
• Guide des insectes des prés et des prairies. 2014.
• Guide des fleurs des forêts. 2014.
• Guide des fourmis de France. 2013.
• Guide des petites bêtes des villes et des jardins. 2013.
• Guide des lichens de France, Lichens des sols. 2012.
• Guide des fleurs des villes et des villages. 2012.
• Guide des plantes des bords de mer. 2011.
• Guide des plantes des haies. 2010.
• Guide des fleurs des champs. 2010.
• Guide des arbres et arbustes de France. 2010.
• Guide des lichens de France, Lichens des arbres. 2009.
Dans la collection Références Nature
• Le Guide des traces d’animaux de France et d’Europe. 2017.
• Le Guide des oiseaux de France. 2017 - 2e édition.
• Le Guide des animaux des parcs animaliers. 2017.
• Le Guide des plus beaux coléoptères. 2017.
• Le Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites. 2016.
• Le Guide des plantes méditerranéennes, Littoral de la France continentale et de la Corse. 2016.
• Le Guide des fleurs du jardin. 2015.
• Le Guide de la nature en ville. 2015.
Hors collection
• L’Indispensable guide de l’amoureux des fleurs sauvages. 2016.
• Un peu de science pour bien jardiner. 2015.
• L’Indispensable guide du cueilleur de champignons. 2014.
Attention !
C e guide, comme l’ensemble des guides de champignons, ne
peut garantir d’aucune façon une identification correcte des
champignons comestibles, toxiques et mortels.
Préface 7
Remarques préliminaires 9
Introduction 11
La microscopie des champignons 22
Les syndromes d’intoxications 39
Bolets s. l. 52
« Hydnes » 1024
7
Une partie introductive précède les fiches descriptives. Les auteurs y
expliquent d’une façon claire et didactique les principaux caractères des
champignons : anatomie, écologie, biologie et classification y sont présen
tées, ainsi que le rôle crucial des champignons dans les divers écosystèmes.
Plusieurs pages décrivent aussi les symptômes des principaux types
d’intoxication par les champignons, et présentent les espèces les plus
toxiques qui existent en France, comment les reconnaître et comment évi
ter de les confondre avec leurs éventuels sosies comestibles. Confronté à
l’énorme diversité des espèces présentées dans ce guide, le lecteur se rendra
rapidement compte à quel point il est facile de se tromper dans la détermi
nation d’un champignon.
Bart Buyck
Chercheur en mycologie
au Muséum national d’histoire naturelle
Président de la Société mycologique de France
Guillaume Eyssartier
Pierre Roux
8
Remarques
préliminaires
C e guide a été conçu afin de fournir à tous ceux qui s’intéressent aux
champignons, amateurs ou professionnels, des clés pour parvenir à
une identification la plus précise possible des champignons européens les
plus communs, ainsi que de quelques espèces rares.
La classification des champignons, aujourd’hui de plus en plus
fondée sur les affinités réelles des espèces, a fait en quelques années de
considérables progrès, qui se sont traduits par d’inévitables remaniements :
des groupes entiers de champignons ont changé de place dans la classifi
cation, certains ont même changé de nom... Pour quelqu’un qui n’est pas
totalement immergé dans la recherche mycologique – si tant est que cela
soit possible, étant donné le foisonnement des découvertes ! –, toutes ces
nouveautés peuvent être terriblement déstabilisantes, en particulier pour
ceux qui, amateurs éclairés ou mycologues confirmés, ont été formés aux
anciennes classifications et nomenclatures.
Afin de produire un guide utilisable par tout un chacun, quelles que
soient ses connaissances et, pourraiton dire, sa capacité à saisir les rela
tions intimes qu’ont tissées les espèces au cours de l’évolution, nous avons
volontairement fait l’impasse sur la classification actuelle des champignons.
Cela ne signifie pas que nous n’utiliserons pas les nouveaux noms, résultats
de la recherche et qu’il est nécessaire de connaître, mais simplement que les
espèces ne seront pas classées selon leurs affinités réelles, mais selon leurs
affinités morphologiques ou écologiques.
Nous grouperons donc les champignons selon de grands ensembles
« traditionnels », étant entendu que beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire
tous, n’ont pas de pertinence lorsqu’il s’agit de considérer la classification
moderne des champignons, reflet de l’évolution des différentes lignées.
Ce choix aura, nous l’espérons, le mérite de fournir un guide pra
tique visant à l’identification des espèces, tant il nous semble aujourd’hui
évident que « identification » et « classification » sont deux processus diffé
rents de la connaissance : s’il faut savoir identifier pour pouvoir classer, il
n’est pas nécessaire de comprendre les subtilités de la classification pour
pouvoir identifier.
En fin d’ouvrage, une liste de références bibliographiques (p. 1117)
permettra au lecteur rompu à l’identification de répondre aux questions
qu’il se pose concernant les aspects techniques de la classification des
champignons.
9
Bisporella citrina
10
(p. 1094)
Introduction
11
Une récolte de Cortina
rius poppyzon (p. 790),
1 cm photographiée et prête à
être décrite et analysée,
composée de plusieurs
exemplaires en bon état
permettant d’apprécier les
variations spécifiques.
2. — L’observation de l’habitat
Si l’on tient compte de leur façon de se nourrir – de leur « statut trophique »,
du grec trophos, nourriture –, les champignons se répartissent globalement
en trois grands groupes :
• les saprophytes (du grec sapros, pourri, putride, et phuton, ce qui
pousse) se nourrissent de matière organique en décomposition :
les champignons saprophytes vont donc pousser sur l’herbe morte,
les feuilles mortes, le bois plus ou moins pourri, voire sur d’autres
champignons vieillissants, etc. Notez aussi précisément que
possible la nature du support de votre champignon, fumier, autre
champignon, plante herbacée ou morceau d’arbres (brindille, feuille,
etc.), et aussi de quel arbre il s’agit : même si vous n’êtes pas un
botaniste confirmé, savoir si vous avez affaire à un feuillu ou à un
conifère vous sera déjà très utile !
• les mycorhiziques (ou mycorhiziens) ont leur mycélium (partie
souterraine du champignon, formée de filaments nommés hyphes)
intimement associé avec les racines des plantes alentours, le plus
souvent des arbres : cette association à bénéfices réciproques ou
symbiose, nommée mycorhize, est indispensable à la fois au cham
pignon et à l’arbre ;
• enfin, les parasites vivent aux dépens d’un autre être vivant, qu’il
soit animal, végétal ou fongique : souvent, ils hâtent le dépéris
sement de leur hôte déjà vieillissant ou malade (parasites dits
« de faiblesse »), ou bien, moins souvent, le tuent alors qu’il était
en parfaite santé (voir, par exemple, l’Armillaire couleur de miel,
p. 498, responsable du pourridié des arbres, et qui peut rapidement
ravager un verger !).
12
Lors de la récolte, observez avec beaucoup d’attention la base du pied
de votre champignon, soigneusement déterrée à l’aide d’un couteau par
exemple. Si cette base est greffée sur du bois, sur une feuille, sur une aiguille,
sur un cône enterré, ou pousse sur des déjections animales (crottin de che
val, bouse de vache, etc.), vous avez affaire à un champignon saprophyte. Si,
par contre, le pied est fixé au sol sans relation évidente avec un débris quel
conque, vous aurez du mal à vous décider entre un champignon saprophyte
et un champignon mycorhizique. Regardez alors autour de vous :
• si vous êtes au beau milieu d’un pré ou d’une pelouse, avec aucun
arbre à moins d’une vingtaine de mètres, il y a peu de chance pour
que votre champignon soit mycorhizique, car peu de plantes des
pelouses sont susceptibles d’établir des mycorhizes avec des gros
champignons visibles à l’œil nu. Quatre exceptions notables (voir
p. 14) sont les saules nains (Salix sp.), la dryade (Dryas octopetala) et
la renouée vivipare (Polygonum viviparum) – ces trois plantes pous
sant dans les pelouses alpines et arctiques –, ainsi que les plantes
de la famille des Cistacées (cistes, hélianthèmes, Tuberaria, etc.),
qui poussent pour beaucoup d’entre elles dans les pelouses sèches.
Toutes ces plantes sont susceptibles d’être associées avec des gros
champignons ;
• si vous êtes non loin d’un arbre, il est important que vous sachiez
l’identifier : en effet, certains arbres (voir tableau p. 36) s’asso
cient avec des gros champignons (arbres dits ectomycorhiziques),
d’autres uniquement avec des champignons microscopiques, qui ne
forment jamais de « gros champignons » à la surface du sol (arbres
dits endomycorhiziques au sens large). Nul besoin, donc, de vous
demander si votre champignon est mycorhizique si vous êtes dans
une plantation d’érables, ou bien dans une allée de marronniers : il
est forcément saprophyte, ou bien parasite s’il est greffé directement
sur un arbre vivant.
3. — Le matériel de récolte
Il vous faut maintenant placer votre récolte dans un panier à fond plat dans
lequel vous aurez disposé des petites boîtes vous permettant de ne pas mêler
les espèces, ou bien dans une boîte à outils à compartiments, telles celles
qu’utilisent de nombreux mycologues. Une loupe, un couteau et, pour les
plus « mordus », un appareil photographique, compléteront votre panoplie
de mycologue débutant ou confirmé.
13
1 2
3 4
La dryade (1), la renouée vivipare (2), les saules nains (3, ici le saule herbacé, Salix herbacea) et
les plantes de la famille des Cistacées (4, ici Helianthemum appeninum) sont quatre exemples
de plantes des pelouses qui peuvent être associées avec des gros champignons.
14
Cette notation « de base » peut subir de nombreuses modifications :
• soit pour répondre à des problèmes de classification : le Bolet jaune
(p. 56), par exemple, est parfois tout blanc. Les mycologues ont voulu
nommer cette variation, et il a donc fallu lui donner à la fois un nom
différent de celui du Bolet jaune (Suillus luteus (L. : Fr.) Roussel), mais
aussi un nom qui rappelle qu’elle n’est qu’une variation accidentelle
de ce bolet. Elle a donc été nommée :
* Les règles de nomenclature font l’objet de longues discussions qui sont traduites en un certain
nombre d’articles de loi, consignés dans le Code international de nomenclature botanique.
Ce Code régit la formation et, surtout, la stabilité des noms latins. Une version française est
consultable en ligne à l’adresse http://www.tela-botanica.org, onglet « Parlons botanique ».
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Faire un choix entre ces différents noms serait fort complexe, et par
faitement subjectif, si le Code de nomenclature n’avait pas décidé que
l’on devait donner la priorité au premier nom jamais formé pour
la même espèce, règle logique connue sous le nom de « principe de
priorité ».
Ici, et comme nous l’avons vu, c’est Linné qui, en 1753, a formé
pour la première fois le nom Boletus luteus pour désigner notre
Bolet jaune.
Oui, mais... imaginons un instant qu’un mycologue repère, dans
une obscure bibliothèque et dans un non moins obscur journal
local de mycologie (il y en a beaucoup !), qu’un mycologue nommé
Dupond avait, ne seraitce qu’une journée avant Linné, publié
pour notre Bolet jaune le nom, disons, de « Boletus brunneoviscosus
Dupond ». Voilà que, selon le principe de priorité, notre Bolet jaune
devrait obligatoirement changer de nom latin et se nommer désor
mais Suillus brunneoviscosus (Dupond) Eyssart. & P. Roux, si tant est
que les auteurs de ce guide aient bien voulu se charger de l’obliga
toire nouvelle combinaison !
C’est pour répondre à ces problèmes, et afin d’assurer la stabilité des
noms latins, que le Code a établi que tous les noms acceptés par Elias
Magnus Fries dans ses ouvrages publiés en 1821, 1823, 1828 et 1832,
ainsi que ceux acceptés par Christian Henrick Persoon en 1801* sont
préservés de l’antériorité : ils sont dits sanctionnés, et sont donc
retenus une bonne fois pour toutes :
* Les ouvrages de Fries sont donnés en référence pour les noms des champignons à lames et des
bolets, celui de Persoon pour les « gastéromycètes » (vesses-de-loup et champignons affins), et les
« myxomycètes ».
16
Notez que, dans le cas d’une nouvelle combinaison, il est aussi obli
gatoire de fournir, depuis le 1er janvier 1953, le « nom de base » (basio-
nyme) sur lequel elle est fondée (Boletus luteus L. dans le cas qui nous
occupait), avec ses références bibliographiques complètes, sous peine
que le nom issu de cette nouvelle combinaison soit aussi invalide !
1. — Les clés
Tous les mycologues, et même plus largement tous les naturalistes, utilisent
des clés : elles sont le seul moyen de parvenir à une identification précise et
sûre. Ce guide vous en présente de nombreuses, depuis les plus générales,
qui vous permettront de savoir dans quel grand groupe de champignons
votre récolte se place (voir p. 44), jusqu’aux plus détaillées, qui vous mène
ront vers son nom.
Il est vrai que l’utilisation de tels outils peut sembler rébarbative, mais
elle est nécessaire si vous souhaitez, un jour, vous retrouver un peu dans
l’immense labyrinthe des champignons. Ces clés vous donneront les détails
qui vous permettront de distinguer facilement des espèces proches et, si
vous avez la chance de prendre les choix qu’elles vous proposent comme
autant de maillons d’un jeu de piste, elles feront de vous sans nul doute un
bon mycologue !
Pour comprendre leur utilisation et apprendre ainsi à les manier faci
lement, rendezvous p. 44.
3. — La sporée
La sporée désigne les spores déposées en masse, et donc visibles à l’œil nu.
Réaliser une sporée est très facile (voir page suivante) : il suffit de séparer un
chapeau de son pied, et de le poser à plat sur une feuille de papier. Quelques
heures après, les spores tombées des lames ont coloré le papier de leur
couleur.
La couleur de la sporée est très importante pour l’identification des
champignons. Chez les russules (p. 162) en particulier, elle doit être codée
avec précision. Des codes de couleurs lui sont spécialement consacrés,
et ce guide la met en évidence le plus possible en la matérialisant pour
17
chapeau
d’un agaric
feuille de papier
sporée
déposée
feuille de papier
chaque groupe dans des onglets situés sur sa marge gauche (voir aussi
les rabats de couverture) : ainsi, si vous trouvez un champignon avec une
sporée brune, vous pourrez facilement vous rendre dans les pages qui grou
pent les champignons partageant ce caractère.
En outre, et surtout si vous ne possédez pas de microscope, la sporée
vous sera utile pour évaluer si les spores réagissent, ou non, à certains com
posés chimiques (voir p. 20 et 37).
Dans certains cas, il est possible d’apprécier la couleur des spores sans
réaliser de sporée. Ainsi, un champignon adulte qui a des lames parfaite
ment blanches a très probablement une sporée blanche, car les spores qui
mûrissent à la surface des lames les teintent de leur couleur. Par contre, il
est difficile de savoir si des lames colorées le sont naturellement (si ce sont,
en quelque sorte, des lames « teintées dans la masse »), ou bien si elles sont
colorées par les spores.
18
Les lames du Tricholome
équestre (p. 514) sont jaunes,
mais les spores sont bien
blanches !
sporée
Ces « trucs » sont utilisés par tous les mycologues, et avec un peu d’ex
périence vous n’aurez pas de mal à les utiliser vousmêmes avec profit.
4. — La saveur et l’odeur
Ces deux caractères, dont l’importance est souvent ignorée ou au moins
minimisée par les débutants, sont primordiaux.
Ainsi identifier, par exemple, les russules (p. 162) sans les goûter est
presque impossible, car elles sont naturellement groupées en « russules
douces » et « russules piquantes ». La Russule aurore (p. 180) est douce, alors
que la Russule émétique des hêtres (p. 234) est très piquante, alors que ce
sont par ailleurs deux russules rouges à sporée blanche qui se ressemblent
beaucoup ! Il est même important, pour les russules piquantes, d’estimer si
elles sont très piquantes, modérément piquantes ou presque douces ! Cette
estimation précise ne se fera bien entendu qu’avec un peu d’expérience...
Bien que l’interprétation des odeurs soit sans aucun doute plus difficile
et plus subjective que celle des saveurs, il est important de sentir les cham
pignons et, même lorsque l’on débute, de classer au moins ses récoltes en
« champignons inodores » et « champignons à odeur forte ». Lorsque vous
aurez senti ne seraitce qu’une fois l’odeur d’iodoforme de l’Agaric jaunis
sant (p. 286), l’odeur de gaz du Tricholome soufré (p. 514), l’odeur d’anis du
Clitocybe anisé (p. 582) ou encore celle de farine fraîche du Meunier (p. 636)
19
Leccinum lepidum (H. Bouchet) Bon & Contu C
Bolet des chênes verts
Chapeau : 3-15 cm, feutré ou un peu gras au toucher, avec une légère tendance à se
craqueler et parfois à être un peu cabossé, brun sombre à brun ochracé. tubes : jaune
citron puis jaune verdâtre. Pores : concolores aux tubes, roussissant aux endroits
meurtris. Pied : 8-11 × 2-4 cm, jaune ± sombre ou roussâtre, couvert de fines mèches
concolores. Chair : crème à jaune, devenant gris-violet et enfin noirâtre à la coupe (ce
changement de couleur est parfois insensible sur les exemplaires secs ou âgés).
Saveur douce, odeur faible.
Habitat : uniquement sous les chênes verts et les chênes-lièges.
Spores : 14-20 × 5-7 µm, allongées-fusoïdes.
Il n’existe que trois Leccinum à tubes jaunes en Europe. Le Bolet de Corse (L. corsicum (Rolland)
Singer) ressemble beaucoup au Bolet des chênes verts, mais il ne s’associe qu’avec des arbrisseaux
comme les cistes ou les hélianthèmes dans les garrigues et maquis méditerranéens. Le Bolet cra-
quelé (L. crocipodium (Letell.) Watling, p. 38) est beaucoup plus commun, son chapeau est en général
d’un brun-jaune plus pâle et il s’associe avec différents chênes à feuilles caduques, parfois avec le
hêtre.
Chapeau : 3-15 cm, un peu gras au toucher, typiquement cabossé et parfois aussi cra-
quelé, beige ochracé à brun châtain terne ou brun noirâtre. tubes : gris puis gris-brun.
Pores : concolores aux tubes. Pied : 5-14 × 2-3,5 cm, sale, blanc grisâtre et couvert
de fines mèches noirâtres, grisonnant puis noircissant dans les blessures. Chair : blan-
châtre, puis lentement violet noirâtre et enfin noirâtre à la coupe. Saveur douce,
odeur faible.
Habitat : surtout sous les charmes, rare sous d’autres feuillus.
Spores : 14-20 × 5-7 µm, allongées-fusoïdes.
En Europe tempérée, le Bolet rude des charmes est sans doute le plus commun des Leccinum.
Avec ses teintes ternes, son chapeau cabossé et sa chair noircissante, il est aussi l’un des plus
faciles à reconnaître.
Chapeau : 5-15 cm, plutôt velouté, brun tabac à brun châtain, parfois brun-noir.
tubes : blanchâtres puis gris ou brun ochracé terne. Pores : concolores aux tubes.
Pied : 6-18 × 2-3,5 cm, couvert de mèches grises, puis brunes et enfin noirâtres ; aucune
trace de teinte vert-bleu à la base du pied, ni à l’extérieur ni à l’intérieur (coupe). Chair :
blanchâtre, un peu roussissante, sans aucune trace de vert-bleu. Fer typiquement gris
pur ou gris-bleu, sans trace de vert. Saveur douce, odeur faible.
Habitat : uniquement sous les bouleaux.
Spores : 15-20 × 5-7 µm, allongées-fusoïdes.
Pour reconnaître le Bolet rude, trois caractères sont indissociables : l’habitat sous bouleaux, le pied
clair qui fait que les mèches s’individualisent bien à sa surface et la chair sans aucune trace de vert ni
de bleu, en particulier à la base du pied. Pour assurer l’identification, on peut vérifier que le sulfate
de fer colore la chair en gris-bleu sans reflet vert, ce qui est unique dans le genre Leccinum. Si le
chapeau est brun noirâtre et que le pied est plutôt sombre (les mèches se confondent avec sa sur-
face), voir L. melaneum (p. 72). Le Bolet rude des trembles (L. duriusculum (S. Schulz.) Singer) res-
semble beaucoup au Bolet rude, mais son pied est taché de bleu-vert à la base.
70
Leccinum melaneum (Smotl.) Pilát & Dermek PC
—
Chapeau : 5-15 cm, plutôt velouté, brun sombre à brun-noir. tubes : blanchâtres puis
gris ou brun ochracé terne. Pores : concolores aux tubes. Pied : 5-15 × 2-3,5 cm, cou-
vert de mèches gris noirâtre qui peinent à s’individualiser sur le fond gris à gris sombre,
surtout dans la moitié inférieure du pied ; aucune trace de teinte vert-bleu à la base du
pied, ni à l’extérieur ni à l’intérieur (coupe). Chair : blanchâtre, un peu roussissante,
sans aucune trace de vert-bleu. Saveur douce, odeur faible.
Habitat : probablement uniquement sous les bouleaux.
Spores : 15-20 × 5-7 µm, allongées-fusoïdes.
Ce bolet a longtemps été confondu avec les formes sombres du Bolet rude et ses variations sont
encore mal connues. Le Bolet ramoneur (L. variicolor Watling) a un chapeau typiquement noi-
râtre, noir de suie, marbré de taches décolorées crème ou blanchâtres, et sa chair est beaucoup
plus changeante. Il pousse aussi sous les bouleaux.
Chapeau : 5-15 cm, plutôt velouté, brun chamois à brun châtain peu foncé, parfois
tout blanc. tubes : blancs puis crème ochracé et enfin brunâtres. Pores : concolores
aux tubes. Pied : 5-20 × 1-3,5 cm, blanchâtre, couvert de fines mèches pâles et le res-
tant longtemps, y compris à l’âge adulte, puis un peu brunissant par la base ; taches
bleu-vert ou vertes souvent présentes à la base du pied, au moins dans la chair. Chair :
blanchâtre, devenant lentement rose à la coupe, souvent tachée de vert à la base du
pied. Saveur douce, odeur faible.
Habitat : uniquement sous les bouleaux.
Spores : 15-20 × 4-6,5 µm, allongées-fusoïdes.
Avant d’être décrit, ce bolet était connu des mycologues sous le nom de « pied pâle », ce qui en dit
long sur un de ses caractères principaux. Il peut parfois être tout blanc et ses formes albiniques sont
parfois nommées L. cyaneobasileucum Lannoy & Estadès. Aujourd’hui, il est conseillé de nommer la
forme brune L. cyaneobasileucum var. brunneogriseolum (Lannoy & Estadès) Lannoy & Estadès et la
forme blanche L. cyaneobasileucum var. cyaneobasileucum (Lannoy & Estadès) Lannoy & Estadès.
L. holopus (Rostk.) Watling est aussi tout blanc et difficile à différencier sans user du microscope.
Chapeau : 5-15 cm, gris pâle avec de grosses verrues brunes puis noirâtres, pelu-
cheuses et pyramidales. tubes : gris pâle puis gris-brun ; au toucher, les pores des
exemplaires frais rougissent. Pores : concolores aux tubes. Pied : 5-15 × 1-3 cm,
concolore au chapeau, pelucheux-floconneux, avec un anneau pelucheux à membraneux,
parfois ample. Chair : blanchâtre, rougissant intensément à la coupe sur les exemplaires
jeunes et frais, puis noircissant (surtout dans le bas du pied). Saveur douce, odeur
faible.
Habitat : sous feuillus (surtout sous hêtres) ou plus rarement sous conifères, de
préférence en montagne et en début de saison. espèce à protéger !
Spores : 10-13,5 × 8,5-11 µm, globuleuses ou presque, réticulées.
Le Bolet pomme de pin est parfaitement impossible à confondre : il s’agit du seul Strobilomyces
en Europe.
72
Russula Persoon : Fr.
Chair grenue, cassante comme la craie, constituée de cellules rondes (sphérocystes).
Pas de lait à la cassure.
Lames rarement décurrentes.
Spores à ornementations amyloïdes.
Toutes les russules sont mycorhiziques.
Mise en garde : l’appréciation de la couleur des spores se fait uniquement sur sporée.
Le fait de goûter un petit morceau de russule, afin d’apprécier si la chair est piquante ou
douce, est totalement sans danger. N’oubliez néanmoins pas de recracher !
162
• Chapeau rose, rouge ou rouge orangé ; pied parfois rose
» Dans les sphaignes, sous conifères ...................... R. aquosa (p. 176)
» Chapeau couleur « jambon cuit » ; cuticule trop courte au bord
du chapeau ; Fer saumon vif ................................... R. vesca (p. 178)
» Chair très ferme, saveur mentholée ................... R. lepida (p. 178)
» Chair très ferme, saveur amère .................. R. amarissima (p. 178)
» Chair de consistance normale ou molle ; chapeau 10 (12) cm ;
chair très jaunissante ; odeur de miel ............. R. melliolens (p. 180)
(à chair inodore et sporée plus sombre, voir R. carpini, p. 212 )
» Chair de consistance normale ou molle ; chapeau 10 (12) cm ;
chair non jaunissante et inodore ....................... R. velutipes (p. 180)
» Chair de consistance normale ou molle ; chapeau 5 (7) cm ; pied
souvent rosé ........................ R. zvarae (p. 180) et R. minutula (p. 182)
• Chapeau vert ou gris-vert ; Fer rose orangé vif (si Fer nul, voir les
formes vertes de R. cyanoxantha, p. 174)
» Chapeau lisse ; lames un peu lardacées, fourchues-interveinées
près du pied ....................................................... R. heterophylla (p. 182)
(à sporée crème voir aussi les russules vertes
du groupe de R. grisea, p. 192 )
» Chapeau velouté puis craquelé ; lames non lardacées, pas particu-
lièrement fourchues près du pied ..................... R. virescens (p. 182)
• Chapeau bleu, gris-bleu, lilas, violacé ou pourpré
» Odeur nulle ou très faible . R. lilacea (p. 184) et R. subazurea (p. 184)
» Odeur d’artichaut ................................................ R. violeipes (p. 188)
» Odeur légère, fruitée ; saveur légèrement piquante ........................
............................. R. atropurpurea (p. 186) et R. poikilochroa (p. 184)
Sporée crème à ocre (IIb à IIId)
a. Espèces moyennes à grosses, à chair jaunissante ou brunissante, et
odeur de crustacé ; Fer vert
• Espèces associées aux saules, en zone alpine ou en plaine
» Chapeau brun-rouge ou rouge uniforme ...... R. subrubens (p. 196)
» Chapeau panaché de purpurin et d’ocre ............ R. pascua (p. 196)
• Sous les pins ; chapeau rouge purpurin ou vineux, et pied teinté de
rose-rouge .............................................................. R. xerampelina (p. 198)
• Sous les épicéas, en montagne ; chapeau brun purpurin ou à brun
châtain ................................................................................ R. favrei (p. 198)
• Sous feuillus
» Grosse espèce des hêtres ; chapeau 10 (15) cm R. faginea (p. 198)
» Espèce moyenne, surtout sous chênes ; chapeau 6 (8) cm .........
............................................................................. R. graveolens (p. 196)
b. Espèces petites à moyennes, très veloutées, à pied rose et à odeur
d’artichaut
• Chapeau 5 (6) cm, violet ; phénol groseille ........ R. amoena (p. 186)
• Chapeau 5 (6) cm, rouge ; phénol groseille R. aciculocystis (p. 186)
• Chapeau 8 (10) cm
» Phénol brun pourpre ; chapeau sans jaune ... R. amoenicolor (p. 188)
» Phénol brun chocolat ; chapeau avec du jaune .. R. violeipes (p. 188)
c. Chair nettement grisonnante puis noircissante
• Chapeau jaune ........................................................... R. claroflava (p. 200)
• Chapeau pourpre vineux .......................................... R. vinosa (p. 200)
• Chapeau brun orangé ou orangé cuivré terne . R. decolorans (p. 200)
d. Chapeau brun ou brun-jaune
• Odeur faible ; grosse espèce, à chapeau à bord lisse ou presque, brun
comme un Cèpe de Bordeaux ; chair très ferme ; Fer saumon vif ......
....................................................................................... R. mustelina (p. 202)
• Odeur de caoutchouc ; espèce moyenne ; bord du chapeau strié-
cannelé ..................................................................... R. praetervisa (p. 228)
163
e. Chapeau rose, rouge, rouge orangé, pourpre, cuivré ou violacé
• Espèces hygrophiles, poussant dans les sphaignes
» Grosse espèce ; chapeau 15 cm, brillant, rouge ou rouge orangé
vif ; sous conifères .................................................. R. paludosa (p. 202)
(à chair un peu piquante et pied rouge, voir R. rhodopus, p. 246)
» Espèce moyenne ; chapeau 6 cm, à bord cannelé, brillant, rouge
pourpre ; sous bouleaux ............................................. R. nitida (p. 202)
• Sous conifères ; chapeau mat, souvent « cocardé » R. turci (p. 224)
• Chair nettement jaunissante (sous hêtres, R. puellula, p. 206, jaunit un peu)
» Odeur nulle ou presque ... R. puellaris (p. 204) et R. versicolor (p. 204)
(si grosse espèce, voir R. viscida, p. 246, à chair plus piquante.
Voir aussi R. melliolens, à sporée IIa, mais à lames jaunissantes trompeuses)
» Odeur forte de pomme verte ............................. R. terenopus (p. 204)
(sous chênes verts, voir R. suberetorum, p. 210, à sporée IVa)
• Sous feuillus
» Petites espèces des hêtres, à chapeau 5 cm
– Chapeau rouge ou rouge pourpre, à bord non ou très courtement
cannelé ; sporée IIb .............................................. R. puellula (p. 206)
– Chapeau rosâtre, à bord assez nettement cannelé ; sporée IIIa .....
................................................................................ R. zonatula (p. 206)
» Chapeau d’un beau rouge carmin, très finement craquelé-ponc-
tué ................................................................................. R. melzeri (p. 206)
» Sous cistes ; chapeau visqueux au centre .... R. tyrrhenica (p. 208)
» Chapeau violet-vineux sombre .......... R. brunneoviolacea (p. 188)
» Sous bouleaux ; chapeau rouge orangé à rose, typiquement plus
pâle et orangé au centre .................................. R. velenovskyi (p. 208)
(voir aussi R. aurea, p. 210, et R. curtipes, p. 220, à sporée IVa)
f. Chapeau blanchâtre, gris perle, gris-bleu, gris rosâtre, gris-vert ou vert :
groupe des « russules grises » (Griseinae), très difficile sans microscope
• Sous chênes verts, sur sol sec ; lames souples ; Fer nul .. R. ilicis (p. 190)
• Espèce associée aux cistes ......................... R. monspeliensis (p. 190)
• Surtout sous trembles ; sporée IIIa ................... R. medullata (p. 194)
• Chapeau à dominante verte
» Sous bouleaux et sous conifères (épicéas) ; chair tendant à brunir
ou à jaunir, parfois remarquablement ............ R. aeruginea (p. 190)
» Sous feuillus divers ; chair non ou très peu jaunissante ..................
................................................................................. R. stenotricha (p. 192)
• Chapeau à dominante grise ou gris-bleu ou très pâle, blanchâtre
» Chair rose violacé sous la cuticule ; Fer saumon vif R. grisea (p. 192)
» Chapeau rose violacé au centre et vert amande au bord ...............
................................................................................. R. ionochlora (p. 194)
» Chapeau gris-bleu ± sombre, mat et pruineux R. parazurea (p. 192)
» Chapeau pâle, blanchâtre ou gris perle ................................................
................................................ R. pseudoaeruginea f. galochroa (p. 194)
Sporée jaune (IV)
a. Espèce de la zone alpine ............................ R. pseudocampestris (p. 208)
b. Magnifique espèce rouge orangé ou orange très vif, à arête des lames
jaune vif ................................................................................ R. aurea (p. 210)
c. Chapeau blanchâtre ou crème R. rubroalba var. albocretacea (p. 212)
(sous conifères, penser aussi aux formes pâles de R. integra, p. 220)
d. Espèces nettement jaunissantes
• Odeur fruitée nette ....... R. odorata (p. 210) et R. suberetorum (p. 210)
• Odeur faible ................................................................ R. carpini (p. 212)
(voir aussi R. maculata, p. 254, qui se tache de rouille)
e. Chapeau rose, rouge, rouge orangé, jaune ou cuivré
• Grosses espèces à chapeau 12 (15) cm ; rouge souvent vif
» Odeur nulle .............................................................. R. rubroalba (p. 212)
(sous conifères montagnards, penser aux formes rouges de R. integra, p. 220)
164
» Odeur de pomme verte, fraîche ..............................................................
...................................... R. pseudointegra (p. 214) et R. tinctipes (p. 214)
• Espèces petites à moyennes, à chapeau atteignant au plus 8 (9) cm
» Sous feuillus
– Chapeau jaune citron jaune doré intense ; odeur piquante-
vinaigrée .............................................................. R. acetolens (p. 214)
– Chapeau typiquement rose au bord et jaune ou décoloré au
centre .................................................................. R. risigallina (p. 216)
(voir aussi R. aurea f. axantha, p. 210)
– Surtout sous chênes et charmes, typiquement dans les fossés,
les bourbiers, les allées humides .................... R. lutensis (p. 216)
– Habitat différent ....................................................
R. laeta (p. 216)
(voir aussi R. aurea var. axantha, p. 210,
et les formes presque douces de R. maculata, p. 254)
» Sous pins ; bord souvent cannelé ; espèce tardive R. cessans (p. 222)
f. Chapeau de couleurs mêlées de pourpre, de violacé, de lie-de-vin, de
verdâtre, etc.
• Grosses espèces à chapeau 12 (15) cm ; bord jamais cannelé
» Sous feuillus ; phénol groseille vif
– Pied à cerne rose sous les lames ...................... R. olivacea (p. 218)
– Pied blanc ou à tons roses non répartis en cerne sous les
lames ....................................................... R. vinosobrunnea (p. 218)
» Sous feuillus ; phénol brun R. romellii (p. 218) et R. curtipes (p. 220)
» Sous conifères ............................................................. R. integra (p. 220)
(voir aussi R. adulterina, p. 250, parfois presque douce,
mais à odeur fruitée)
• Espèces petites ou moyennes à chapeau 8 cm ; bord parfois cannelé
(si chapeau vert olivâtre, voir les remarques sous R. risigallina, p. 216)
» Sous feuillus
– Chapeau d’aspect mat et pruineux ; chair sous-cuticulaire
blanche ................................................................ R. sericatula (p. 220)
– Chapeau plutôt luisant et lisse ; chair sous-cuticulaire typique-
ment violette ou purpurine .......................... R. melitodes (p. 222)
» Sous conifères
– Sous épicéas ....................................................... R. nauseosa (p. 222)
– Sous pins ; chapeau mamelonné .................... R. amara (p. 224)
– Sous pins ; chapeau non mamelonné ............................................
............................................... R. turci (p. 224) et R. cessans (p. 222)
165
Ramaria stricta est une clavaire commune sur
ou à proximité du bois mort
« Clavaires »,
« vesses-de-
loup »,
« polypores »,
« pézizes » et
autres groupes...
Notes
Ces dernières clés pratiques regroupent tous les champignons de forme « bizarre » ou
de consistance particulièrement dure ou gélatineuse. Ils forment un ensemble on ne peut
plus hétérogène d’un point de vue de la systématique, mais leur classement par affinité
morphologique permet de les identifier sans trop de difficulté.
Ces clés sont visuelles : il vous suffit de repérer le grand groupe morphologique dans
lequel semble se situer votre champignon et de le chercher au sein des pages indiquées.
Nous n’avons noté les couleurs de sporée que dans les deux premiers groupes, là où elles
ont de l’importance pour l’identification.
II. Champignons coriaces, voire durs comme du bois, sur le bois vivant
ou mort, rarement au sol, à dessous du chapeau tapissé de petits
trous, rarement de lames ou complètement lisse ..... Voir p. 1048 à 1068.
1038
p. 1074 p. 1080 p. 1086
p. 1082
Morillon,
p. 1090 p. 1086 voir p. 1102
1039
3 100 espèces • 1 500 photos
« Ce guide d’identification décrit plus de
3 000 espèces, parmi lesquelles plus de 1 500
sont illustrées par des photographies, ce qui
constitue un record absolu parmi les guides de
champignons, même au niveau mondial !
En feuilletant ce guide, le lecteur se rendra
compte de l’incroyable diversité des champi-
gnons. Il y trouvera par exemple des fiches pour plus
de 50 bolets et 160 cortinaires, presque 130 russules,
40 coprins, près de 50 entolomes, 40 inocybes et
70 lactaires… Une partie introductive précède les
fiches descriptives. Les auteurs y expliquent d’une
façon claire et didactique les principaux caractères
des champignons : anatomie, écologie, biologie et
classification y sont présentées, ainsi que le rôle
crucial des champignons dans les divers écosystèmes.
Plusieurs pages décrivent aussi les symptômes
des principaux types d’intoxication par les cham-
pignons, et présentent les espèces les plus toxiques,
comment les reconnaître et comment éviter de les
confondre avec leurs éventuels sosies comestibles.
Bart Buyck
Chercheur en mycologie
au Muséum national d’histoire naturelle,
président de la Société mycologique de France
et auteur de la préface de la 1re édition
Ouvrage
recommandé
par la Société
mycologique
de France www.editions-belin.com
ISBN 978-2-410-01042-8
41001042
35 €
9:HSMELA=UVUYW]: