Niveau D'enseignement: Licence 3 (Sciences Juridiques) : Cours de Droit Des Sûretés
Niveau D'enseignement: Licence 3 (Sciences Juridiques) : Cours de Droit Des Sûretés
Niveau D'enseignement: Licence 3 (Sciences Juridiques) : Cours de Droit Des Sûretés
CARACTERISTIQUES DU COURS
Les prérequis
D’une manière générale, la maitrise des cours d’introduction à l’étude du droit, de droit
des obligations et de droit des biens est indispensable pour assurer la compréhension
aisée du cours de droit des sûretés. D’une manière spécifique, la maîtrise des notions
suivantes constitue un préalable nécessaire à une bonne assimilation du cours de droit
des sûretés : droit personnel, droit réel, sûreté, garantie, patrimoine, meuble corporel,
meuble incorporel droit de gage général, créancier chirographaire, créancier privilégié,
cession de créance, validité, opposabilité, etc.
Les objectifs
L’objectif général
L’objectif général poursuivi par cet enseignement est de permettre aux étudiants en licence 3
de connaître les différents types de sûretés consacrés en droit OHADA et le régime juridique
applicable à chacune d’elles.
Objectifs spécifiques
1
réaliser des sûretés ;
identifier les effets des sûretés
indiquer les modes d’extinction des sûretés ;
distribuer le produit de la réalisation des biens objet de sûretés (cas de pluralité de
créanciers).
Méthodologie d’enseignement
Plan sommaire
INTRODUCTION
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CHAPITRE I: LE CAUTIONNEMLENT
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TITRE 2: LES SURETES REELLES
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Section 3 : Les effets des hypothèques
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Le bénéfice de division
Le cautionnement réel
Le sous cautionnement
Les cofidéjusseurs
Le constituant
Réalisation d’une sûreté
Le débiteur professionnel
L’inscription d’une sûreté
Le RCCM
Document 2
Enumérez toutes les sûretés consacrées par l’Acte uniforme portant organisation des
sûretés puis rangez-les en deux catégories.
Pour chacune des sûretés réelles, réalisez un tableau comportant : le nom de la sûreté,
l’appellation du créancier bénéficiaire de ladite sûreté, la nature de la sûreté (légale,
conventionnelle ou judiciaire), des conditions de formation, condition d’opposabilité,
les effets, les modalités de réalisation et l’extinction.
Document d’accompagnement
AKANKOSSI DEGUENON (V.) et GUEDEGBE (S. I. B.), Droit des affaires, Droit des
sûretés OHADA, Les éditions du CREDIJ, Cotonou, 2020, 169 pages
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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AKANKOSSI DEGUENON (V.) et GUEDEGBE Samson Igor Bidossessi, Droit des
affaires, Droit des sûretés OHADA, Les éditions du CREDIJ, Cotonou, 2022
Acte uniforme portant organisation des sûretés adopté le 15 décembre 2010, J.O.
OHADA, 15ème année, n° 22, du 15 février 2011
ALBIGES (Ch.) et DUMONT-LEFRAND (M. P.), Droit des sûretés, 2ème éd., Dalloz, Paris,
2009, 480 pages.
ANCEL (P.), Droit des sûretés, 5ème éd., Litec, Paris, 2008, 244 pages.
CABRILLAC (M.), MOULY (Ch.), CABRILLAC (S.) et PETEL (Ph.), Droit des sûretés,
8ème éd., Litec, Paris, 2007, 765 pages.
KALIEU ELONGO (Y. R.), Droit et pratique des sûretés réelles OHADA, P.U.A.,
Yaoundé, 2010, 236 pages.
LEGEAIS (D.), Sûretés et garanties du crédit, 7ème éd., LGDJ, Paris, 2009, 563 pages.
MALAURIE (Ph.) et AYNES (L.), Droit civil, Sûretés, Publicité foncière, 9ème éd. Cujas,
Paris, 1998, 327 pages.
MESTRE (J.), PUTMAN (E.) et BILLIAU (M.), Droit spécial des sûretés réelles, LGDJ,
Paris, 1996, 964 pages.
MINKOA SHE (A.), Droit des sûretés et des garanties du crédit dans l'espace OHADA,
Tome 1, Les garanties personnelles, Dianoîa, Paris, 2010, 267 pages.
CROCQ (P.) (Dir.), Le nouvel acte uniforme portant organisation des sûretés, La réforme
du droit des sûretés de l’OHADA, éd. Lamy, Paris, 406 pages.
SIMLER (Ph.), Cautionnement et Garanties autonomes, 3ème éd., Litec, Paris, 2001, 983
pages.
SIMLER (Ph.) (Dir.), Le crédit et ses garanties, éd. du Juris-Classeur, Paris, 2004, 920
pages.
SIMLER (Ph.) et DELEBECQUE (Ph.), Droit civil, Les sûretés, La publicité foncière, 3ème
éd., Dalloz, Paris, 2000, 727 pages.
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Titre 1 - Sûretés personnelles
Différents types de sûretés personnelles régies par l’AUS ? Art.12
Chapitre 1 – Cautionnement
L’engagement de la caution peut-il être donné à l’insu du débiteur ? Article 13, al. 2.
Article 14 :
Art.15.-
A défaut de trouver une caution, remplacer par une sûreté réelle de même garantie.
Art.16.-
L’insolvabilité de la caution avant terme : traitement de principe et l’exception
Art.17.-
1 A contrario, la caution est liée si l’obligation principale n’est pas valablement constituée.
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Art.18.-
Etendue du cautionnement : Sauf clause contraire, : le principal, et dans la limite de la
somme maximale garantie, les accessoires de la dette et les frais de recouvrement de la
créance, y compris ceux postérieurs à la dénonciation qui est faite à la caution.
La caution peut demander que l’acte constitutif de l’obligation principale soit annexé à la
convention de cautionnement / cela devra être fait.
Le cautionnement peut également être contracté pour une partie seulement de la dette et sous
des conditions moins onéreuses.
Validité : Il doit être conclu, sous peine de nullité, pour une somme maximale librement
déterminée entre les parties, incluant le principal, les intérêts et autres accessoires.
Forme du renouvellement : expresse ; toute clause contraire est réputée non écrite.
Révocation du cautionnement général : à tout moment, par la caution avant que la somme
maximale garantie ait été atteinte.
Art.20.-
Cautionnement solidaire : le cautionnement est réputé solidaire.
Cautionnement simple : Il est simple lorsqu’il en est ainsi décidé, expressément, par la loi
de chaque Etat Partie ou la convention des parties.
Art.21.-
La certification de caution : la caution (caution certifiée) peut, elle-même, se faire
cautionner par un certificateur (caution de la caution) désigné comme tel dans le contrat. /
Quelles sont les parties au contrat ?
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Nature du cautionnement donné par le certificateur : Sauf stipulation contraire, le ou les
certificateurs sont cautions simples de la caution certifiée.
Art.22.-
Le cautionnement réel :
La caution garantit son engagement en consentant une sûreté réelle sur un ou plusieurs de ses
biens.
La caution peut également limiter son engagement à la valeur de réalisation du ou des biens
sur lesquels elle a consenti une telle sûreté.
Art.23.-
Paiement de la dette par la caution qu’en cas de non-paiement du débiteur principal.
Poursuites du créancier contre la caution qu’après une mise en demeure de payer adressée au
débiteur principal et restée sans effet.
Art.24.-
Inefficacité des clauses contraires : Toute clause contraire aux dispositions du présent article
est réputée non écrite.
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Art.25.-
Obligation d’information pesant sur le créancier dans un cautionnement général et
sanction du manquement à l’obligation :
Contenu de l’obligation :
Le créancier est tenu, dans le mois qui suit le terme de chaque semestre civil à compter de la
signature du contrat de cautionnement, de communiquer à la caution un état des dettes du
débiteur principal précisant leurs causes, leurs échéances et leurs montants en principal,
intérêts, et autres accessoires restants dus à la fin du semestre écoulé, en lui rappelant la
faculté de révocation par reproduction littérale des dispositions de l’article 19 du présent Acte
uniforme.
Inefficacité des clauses contraires : Toute clause contraire aux dispositions du présent article
est réputée non écrite.
Art.26.-
Caution et débiteur principal sont tenus de la même façon : La caution est tenue de la
même façon que le débiteur principal.
Caution solidaire tenue comme un débiteur solidaire : La caution solidaire est tenue de
l’exécution de l’obligation principale dans les mêmes conditions qu’un débiteur solidaire sous
réserve des dispositions particulières du présent Acte uniforme.
Art.27.-
Refus du bénéfice de discussion à la caution solidaire et à la caution judiciaire : La
caution judiciaire et la caution solidaire ne disposent pas du bénéfice de discussion.
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Art.28.-
Notion de bénéfice de division : S’il existe plusieurs cautions pour un même débiteur et une
même dette, sauf stipulation de solidarité entre elles ou renonciation par elles à ce bénéfice,
chacune d’elles peut, sur premières poursuites du créancier, demander la division de la dette
entre les cautions solvables au jour où l’exception est invoquée.
Division volontaire des poursuites et insolvabilité des cautions : Le créancier qui divise
volontairement son action ne peut revenir sur cette division et supporte l’insolvabilité des
cautions poursuivies sans pouvoir la reporter sur les autres cautions.
Art.29.-
Art.30.-
Sanction de la caution qui paie la dette sans avoir averti ou mis en cause le débiteur
principal : Si la caution a payé sans avoir averti ou mis en cause le débiteur principal, elle
perd son recours contre lui si, au moment du paiement par elle ou postérieurement à ce
paiement, le débiteur avait le moyen de faire déclarer la dette éteinte ou s’il avait payé dans
l’ignorance du paiement de la caution.
La caution conserve son action en répétition contre le créancier : Néanmoins, la caution
conserve son action en répétition contre le créancier.
Art.31.-
recours subrogatoire de la caution : La caution est subrogée dans tous les droits et garanties
du créancier poursuivant pour tout ce qu’elle a payé à ce dernier.
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Recours subrogation en présence de plusieurs débiteurs principaux solidaires : S’il y a
plusieurs débiteurs principaux solidaires d’une même dette, la caution est subrogée contre
chacun d’eux pour tout ce qu’elle a payé, même si elle n’en a cautionné qu’un. Si les
débiteurs sont conjoints, elle doit diviser ses recours.
Art.32.-
réclamer des dommages-intérêts pour réparation du préjudice subi du fait des poursuites du
créancier.
Art.34.-
Recours entre cautions : Lorsqu’il existe plusieurs cautions simples ou solidaires pour une
même dette, si l’une des cautions a utilement acquitté la dette, elle a un recours contre les
autres cautions, chacune pour sa part et portion.
Art.35.-
Art.36.-
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Extinction par voie accessoire : L’extinction partielle ou totale de l’obligation principale
entraîne, dans la même mesure, celle de l’engagement de la caution.
Toute clause contraire stipulée avant la novation est réputée non écrite.
Décès de la caution et sort des engagements pris par elle : Les engagements de la caution
simple ou solidaire passent à ses héritiers uniquement pour les dettes nées antérieurement au
décès de la caution.
Art.37.-
Art.38.-
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Art.39.-
Définition de la garantie et contre-garantie autonomes
La garantie autonome est l’engagement par lequel le garant s’oblige, en considération d’une
obligation souscrite par le donneur d’ordre et sur instructions de ce donneur d’ordre, à payer
une somme déterminée au bénéficiaire, soit sur première demande de la part de ce dernier,
soit selon des modalités convenues.
Art.40.-
Qui peut souscrire les garantie et contre-garantie autonomes ?
Les garantie et contre-garantie autonomes ne peuvent être souscrites par les personnes
physiques sous peine de nullité.
Effet des garantie et contre-garantie autonomes : Elles créent des engagements autonomes,
distincts des conventions, actes et faits susceptibles d’en constituer la base.
Art.41.-
Les garantie et contre-garantie autonomes ne se présument pas. Elles doivent être constatées
par un écrit mentionnant, à peine de nullité :
la dénomination de garantie ou de contre-garantie autonome ;
le nom du donneur d’ordre ;
le nom du bénéficiaire ;
le nom du garant ou du contre-garant ;
la convention de base, l’acte ou le fait, en considération desquels la garantie ou la contre-
garantie autonome est émise ;
le montant maximum de la garantie ou de la contre-garantie autonome ;
la date ou le fait entraînant l’expiration de la garantie ;
les conditions de la demande de paiement, s’il y a lieu ;
l’impossibilité, pour le garant ou le contre-garant, de bénéficier des exceptions de la caution.
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Art.42.-
Art.43.-
Date de prise d’effet des garantie et contre-garantie autonomes
Les garantie et contre-garantie autonomes prennent effet à la date où elles sont émises sauf
stipulation d’une prise d’effet à une date ultérieure.
Art.44.-
Art.45.-
La forme de la demande de paiement au titre de la garantie autonome : écrit du
bénéficiaire accompagné de tout autre document prévu dans la garantie + indication du
manquement reproché au donneur d’ordre dans l’exécution de l’obligation en considération de
laquelle la garantie a été souscrite.
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clause contraire, être présentée au lieu d’émission de la garantie autonome ou, en cas de
contre-garantie, au lieu d’émission de la contre-garantie autonome.
Art.46.-
La durée d’examen de la conformité de la demande en paiement par le garant et le
contre-garant : Le garant et le contre-garant disposent chacun de cinq jours ouvrés pour
examiner la conformité de la demande en paiement aux termes de la garantie ou de la contre-
garantie autonome.
Art.47.-
Condition dans laquelle le donneur d’ordre peut faire défense au garant de payer au
garant / le contre-garant peut faire défense de payer au garant: Le donneur d’ordre ne
peut faire défense de payer au garant que si la demande de paiement du bénéficiaire est
manifestement abusive ou frauduleuse. Le contre-garant dispose à l’encontre du garant de la
même faculté dans les mêmes conditions.
Art.48.-
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soit au jour calendaire spécifié ou à l’expiration du délai prévu ;
soit à la présentation au garant ou au contre-garant des documents libératoires spécifiés dans
la garantie ou la contre-garantie autonome ;
soit sur déclaration écrite du bénéficiaire libérant le garant de son obligation au titre de la
garantie autonome ou déclaration écrite du garant libérant le contre-garant de son obligation
au titre de la contre-garantie autonome.
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