Cours D'éducit 2015-2016
Cours D'éducit 2015-2016
Cours D'éducit 2015-2016
Dr.David O. Oyedepo
PLAN DU COURS
Avant-propos
0. INTRODUCTION
1. OBJECTIFS DU COURS
2. METHODOLOGIE
3.
PREMIERE PARTIE
A. Conditions d’acquisition
B. Exigences comportementales (devoirs du citoyen)
C. Citoyenneté congolaise et mondialité
CHAPITRE V : LA CONSTITUTION
5.1. Notion
5.2. Suprématie de la constitution
5.3. Modèles de constitution
5.4. Regards sur les constitutions en RDC
DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION
0. INTRODUCTION
La crise multiforme que traverse la RDC touche toutes les dimensions de la vie
publique et privée. Les causes à cette crise sont à la fois institutionnelles, structurelles et
mentales. La recherche des solutions à cette crise nécessite un changement profond de la
mentalité de l’homme congolais qui doit de ce fait adopter une nouvelle façon de voir les
choses ou de concevoir un environnement propice à la reconstruction ou au développement
harmonieux du pays.
Cet objectif ne peut être atteint que lorsque le congolais connaît bien ses droits et
devoirs de citoyen et les pratique de manière rationnelle en adoptant un comportement digne
et responsable devant conduire à l’émergence d’un Etat de droit.
Ainsi, le cours d’éducation à la citoyenneté trouve sa raison d’être dans ce sens qu’il
permet aux futurs cadres congolais de développer la vertu du citoyen par l’acquisition d’une
nouvelle façon de réfléchir, de se comporter et surtout d’agir en tant que responsable et à
donner le meilleur d’eux-mêmes dans la réalisation du bien commun c’est à dire le
développement de la nation.
1. OBJECTIFS DU COURS
Le cours d’éducation à la citoyenneté a comme objectifs :
2. METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE
Dans son sens étymologique, le mot éducation vient du latin « educatio » qui signifie
action ou manière d’éduquer, d’être éduqué ; ensemble des aptitudes intellectuelles et
physiques et des acquisitions morales de quelqu’un. 1
De ce fait, l’éducation devient un processus et une finalité dans l’existence de
l’homme. Comme processus, l’éducation permet de façonner l’homme dans toutes ses
dimensions physiques, morale, intellectuelle, spirituelle,…
Par ailleurs, dans un sens sociologique l’éducation peut se confondre aux attitudes et
comportements que peut afficher un homme dans la société. Ainsi, on n’hésite pas de qualifier
un homme de bien ou mal éduqué. C’est pourquoi le terme éducation peut prendre plusieurs
formes selon les orientations et les objectifs qu’on poursuit. On parlera aisément sans
confusion de l’éducation autodidacte, scolaire, académique ou universitaire, religieuse ou
spirituelle, permanente, professionnelle, spécialisée, etc.
Enfin, l’éducation à la citoyenneté est cette branche de la formation qui permet à l’étudiant
futur cadre d’appliquer sa science dans une conscience droite. Car dit-on : « une science sans
conscience n’est que ruine de l’âme ».
B. La citoyenneté
B.1. Définition :
Le terme de citoyenneté n’est rien d’autre que la qualité de citoyen ou la qualité de
celui (celle) qui pose des bons actes au profit de sa patrie, de son pays.
La notion de citoyenneté peut se définir par rapport à ses caractéristiques à savoir :
a. les droits et devoirs du citoyen
b. la participation à la prise de décision
c. le sentiment commun d’appartenance à un même ensemble
Par citoyen il faut entendre un membre d’un Etat, considéré du point de vue de ses
devoirs et de ses droits politiques.2 De tout ceci va naître un autre terme français le civisme
pour désigner l’ensemble des valeurs patriotiques. Comme tout vocabulaire, le terme citoyen
a connu une évolution dans le temps et dans l’espace dont il convient de dégager les grandes
lignes.
B.2. Evolution
1
Dictionnaire illustré Larousse,
2
Idem
3
Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes de cours de
civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et financières à l’ISC, années
académique 2002-2003, inédit
La citoyenneté est un contrat social établi entre une personne et l’État qui la rend apte
à exercer l’ensemble des droits politiques attachés à cette qualité sous réserve qu’elle ne se
trouve pas privée de tout ou partie de cet exercice par une condamnation pénale (privation de
droits civiques). Juridiquement, un citoyen est personne jouit de droits civils et politiques et
s’acquitte d’obligations envers la société.
Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec
l’exercice du droit de vote. C’est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution
majeure à la société. En votant, mais aussi en se faisant élire, il fait valoir son point de vue,
change ou confirme les gouvernants, ou encore (dans le cadre du référendum (Procédure de
vote permettant de consulter directement les électeurs sur une question ou un texte, qui ne
sera adopté qu’en cas de réponse positive.) décide des grandes orientations de la politique
nationale.
Le citoyen détient donc une qualité particulière qui lui permet de prendre part à la vie
publique.
1. des droits civils et des libertés essentielles : se marier, être propriétaire, droit à la
sûreté, à l’égalité devant la loi (notamment fiscale), devant la justice et dans l’accès
aux emplois publics, liberté de pensée, d’opinion et d’expression, liberté de religion,
liberté de circulation, liberté de réunion, d’association ou de manifestation ;
2. des droits politiques : droit de voter, d’être élu, droit de concourir à la formation de la
loi par la voie des représentants qu’il élit.
3. des droits sociaux : le droit au travail, droit de grève, droit à l’éducation, droit à la
Sécurité sociale…
Le citoyen doit aussi remplir des obligations : respecter les lois, participer à la
dépense publique en payant ses impôts, s’informer, participer à la défense du pays.
De même, un étranger bénéficie des autres droits et libertés fondamentaux, comme les
droits sociaux, et doit s’acquitter aussi d’obligations.
Outre un statut juridique et des rôles sociaux, la citoyenneté se définit aussi par des
valeurs. On peut en évoquer au moins trois, traditionnellement attachées à la citoyenneté :
a) La civilité : il s’agit d’une attitude de respect, à la fois à l’égard des autres citoyens (ex :
politesse), mais aussi à l’égard des bâtiments et lieux de l’espace public (ex : transports
publics). C’est une reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du
respect de la dignité de la personne humaine, qui permet une plus grande harmonie dans la
société ;
b) Le civisme : il consiste, à titre individuel, à respecter et à faire respecter les lois et les
règles en vigueur, mais aussi à avoir conscience de ses devoirs envers la société. De façon
plus générale, le civisme est lié à un comportement actif du citoyen dans la vie quotidienne et
publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers.
c) La solidarité : elle est importante. En effet, dès lors que les citoyens, dans une conception
classique, ne sont pas de simples individus juxtaposés, mais un ensemble d’hommes et de
femmes attachés à un projet commun. Elle correspond à une attitude d’ouverture aux autres
qui illustre le principe républicain de fraternité. Dans ces conditions, la solidarité, qui consiste
à venir en aide aux plus démunis, directement ou par le biais des politiques publiques (ex :
impôt redistributif) est très directement liée à la notion de citoyenneté.
Ces trois valeurs donnent à la citoyenneté tout son sens en ne la limitant pas à
l’exercice du droit de vote.
D’abord, parce que les citoyens ont tous la même nationalité (Lien juridique
donnant à un individu la qualité de citoyen d’un Etat). Ce lien juridique, qui lie une
personne à un pays, est commun à l’ensemble des citoyens, quelle que soit la façon dont ils
ont acquis la nationalité (droit du sang, droit du sol, naturalisation (Procédé par lequel un
individu acquiert une nationalité autre que sa nationalité d’origine), ou autre …Il est le signe
que l’on fait partie d’un groupe particulier, non seulement sur le plan strictement juridique,
mais également de manière très pratique. Ainsi, à l’occasion de voyages à l’étranger, on peut
être plus sensible à ce caractère d’appartenance.
Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, il ne paraît pas suffisant que les citoyens
disposent de droits, il semble nécessaire qu’ils les exercent. C’est là toute la question de la
participation active des citoyens. Or, à l’heure actuelle, nos sociétés semblent atteintes d’une
certaine apathie citoyenne. L’abstention massive lors des dernières élections est un signe
inquiétant du retrait des citoyens de la vie publique.
Par ailleurs, il se pose également la question d’une attitude citoyenne dans la vie
quotidienne. La multiplication d’actes d’incivilités, qui semblent en décalage avec une
société où existe un respect réciproque entre citoyens, met à rude épreuve l’idée de
citoyenneté. Les dégradations de biens publics, la recrudescence de petits incidents
révélateurs (tels qu’insultes ou manque de politesse, « le kuluna ») éloignent les individus
d’une société de citoyens, liés entre eux par un projet et partageant l’espace public.
Dans ce sens, l’Éducation nationale doit éduquer tous les élèves à la citoyenneté même
s’ils ne sont pas nationaux c’est-à-dire citoyens congolais au sens juridique.
La citoyenneté est aussi une construction permanente car elle est un élément
important d’intégration.
Intégration d’abord pour des étrangers résidant sur le sol national depuis un certain
nombre d’années. Par l’acquisition de la nationalité et des droits politiques qui y sont attachés,
ils vont pouvoir s’intégrer davantage à la communauté nationale.
. Intégration aussi pour des personnes exclues par leur faible niveau de revenus, ou par
des problèmes médicaux ou familiaux. Une attitude citoyenne de solidarité à leur égard peut
être de nature à les aider ; comme la réaffirmation de leurs droits de citoyens peut faciliter leur
sortie de cette spirale.
La puissance d’un Etat réside plus dans la qualité des citoyens que dans son économie.
En effet, une nation des hommes intègres, bien formés ayant une conscience droite se
développe facilement qu’une autre. Etre citoyen d’un Etat implique des droits et des devoirs
qu’il faut connaître. C’est par l’éducation que la transmission des connaissances se font. Le
diplôme seul ne suffit pas pour qu’un homme soit utile dans la société mais il faut en qu’il
reflète une bonne vie et mœurs. Cela s’apprend.
Au regard de l’expérience des grecques et des romains dans l’histoire ancienne et celle
des français après la révolution du 1789, la notion de la citoyenneté peut être comprise à
travers les éléments suivants :
a. Les droits et devoirs du citoyen,
b. La participation du citoyen à la prise de décision,
c. Le sentiment commun d’appartenance à un même ensemble.
Cependant, si la citoyenneté ou la nationalité est pour la plus part de cas définie
comme un rapport entre un citoyen et son Etat, elle est aujourd’hui une question d’intégration
régionale avec des nouvelles formes de structures supranationales et même de la création des
communautés internationales.
Ainsi, l’histoire ne nous apprend pas assez sur la citoyenneté régionale ou
interétatique. Cependant, quelques cas récents peuvent être pris en compte et mérite une
attention particulière des chercheurs avertis.
consacrés. Au nombre des premiers, on compte par exemple : la liberté de circulation des
personnes, leurs liberté de résidence ainsi que leur liberté de travail, dans l’Union
européenne ; le droit de pétition auprès du Parlement européen ; le droit de plainte contre les
institutions de l’Union européenne auprès du Médiateur européen. De plus la protection
diplomatique d’un Etat membre. Ceci constitue une avancée symbolique majeure puisque la
protection diplomatique est une prérogative liée à la souveraineté de l’Etat sur le plan
international.
L’essentiel à retenir
Citoyenneté
Une identité Toujours en
commune construction
Citoyen
Valeurs Civilité
Solidarité
Civisme
Questions de synthèse :
1. Comment peut-on alors définir la citoyenneté ?
Test 2. Quelle différence fait-on entre droit et devoir du citoyen ?
3. Que doit faire un bon citoyen pour développer son pays ?
A approfondir
La RDC est composée des plusieurs peuples ayant des coutumes différentes et qui
vivent cote à cote depuis la nuit de temps. L’existence de l’Etat avec ses frontières artificielles
a séparé des peuples qui ont en commun une même histoire, une même langue et une même
autorité coutumière. De ce fait la question de la citoyenneté ou de la nationalité congolaise a
longtemps été difficile à analyser du fait même du manque de consensus national autour de ce
qui doit être le contenu de ce concept. Ainsi, la constitution adoptée lors du referendum
organisé du 18 au 19 décembre 2005 et promulguée par le président de la république définit et
détermine les conditions d’acquisition à l’article 10.
4
Loi N°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité
Par l’appartenance :
Est congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques et
nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui devenu le Congo
(présentement la République Démocratique du Congo) à l’indépendance.
Par la filiation :
Est congolais de naissance :
1. l’enfant dont le père est congolais ;
2. l’enfant dont la mère est congolaise
IL est donc naturel que l’enfant né de l’union de deux parents congolais soit
automatiquement congolais.
La filiation de l’enfant n’a d’effet sur la nationalité de celui-ci que si elle est établie
durant sa minorité conformément à la législation congolaise.
5
Apatride : toute personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par l’application de
sa législation.
Enfin, l’étranger devenu congolais par option est soumis aux incapacités suivantes :
1. Il ne peut être investi de fonctions politiques,
2. Il ne peut faire partie des forces armées congolaises ou de la gendarmerie et de
la police nationales.
Toutefois, cet enfant peut renoncer à sa qualité de congolais pendant les six mois qui
suivent sa majorité.
La déclaration de la renonciation prend effet au jour de son enregistrement.
Art. 62 :
Nul n’est sensé ignorer la loi.
Toute personne est tenue de respecter la constitution et se conformer aux lois de la
République.
Art. 63 :
Tout congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité
territoriale face à une agression extérieure.
Un service militaire obligatoire peut être instauré dans les conditions fixées par la loi.
Toute autorité nationale, provinciale, locale et coutumière a le devoir de sauvegarder
l’unité de la République et l’intégrité de son territoire, sous peine de haute trahison.
Art. 64
Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui
prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la
présente Constitution.
Toute tentative de renversement du régime constitutionnel cons titue une infraction
imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi.
Art. 65
Tout congolais est tenu de remplir loyalement ses obligations vis - à- vis de l’Etat.
Il a en outre le devoir de s’acquitter de ses impôts et taxes.
Art.66
Tout congolais a le devoir de respecter et de traiter ses concitoyens sans discrimination
aucune et d’entretenir avec eux des relations qui permettent de sauvegarder, de
promouvoir la solidarité nationale, le respect et la tolérance réciproques.
Il a en outre le devoir de préserver et de renforcer
Naturellement ou par
origine
Par présomption
de la loi
Citoyenneté
congolaise
Par appartenance
Par option
.
Par adoption
Par mariage
A approfondir
3.1. Définition :
1° La notion classique de l’Etat est celle qui le définit de ses éléments constitutifs qui
sont : un territoire, une population, un gouvernement souverain et reconnu par la
communauté internationale.
2° selon Jean Pierre Magnat : l’Etat est l’une des formes de dénominations d’un groupe
social sur les autres groupes qui constituent avec lui une société. Cette forme se distingue
des autres par l’existence d’un appareil constitué d’individus retirés de la production et qui
vivent du surproduit social prélevé chez les producteurs sous forme d’impôt. Cet appareil
d’Etat, chargé de la gestion de la société, du maintien de son ordre interne et de la garantie
de sa sécurité extérieure, est dirigé par un gouvernement.
3° Pour Max Weber, l’Etat consiste en un rapport de domination de l’homme sur l’homme
fondé sur le moyen de la violence légitime.
4° Selon Georges Burdeau, « l’Etat, c’est le pouvoir institutionnalisé ». Il est donc formé
lorsque le pouvoir a son siège non plus dans un homme, mais dans une institution, ce qui
implique un pouvoir pleinement institutionnalisé.
Il existe diverses écoles sur la genèse de l’Etat. Nous pouvons les regrouper en trois
groupes principaux :
- celles qui mettent l’accent sur le « contrat social » ;
- celles qui tournent autour de la contrainte,
- celles qui sont liées aux récents développements des sociétés.
Il s’agit des premières théories qui ont été développées sur la naissance de l’Etat.
Certains auteurs :
- Thomas Hobbes (« Léviathan ») : les hommes auraient tous renoncé à
leurs droits au profit d’un seul sujet qui détiendrait alors tous les pouvoirs en se
constituant en Etat.
- John Locke : estime que les hommes se seraient mis d’accord, à travers
des organisations sociales, pour renoncer à leurs droits individuels et confier la
direction de leurs intérêts collectifs à l’Etat.
- Jean- Jacques Rousseau : prétend que l’égalité originelle des hommes
aurait été perturbée par l’apparition de la propriété privée avec comme
conséquence entre autre les conflits et les tensions entre les individus. Dans ce
dernier cas l’Etat serait mis en place pour arbitrer les conflits.
Engels a traité le problème de l’origine de l’Etat en estimant que l’Etat est le fruit de
l’histoire puisqu’il n’a toujours pas existé.
Partant de cette hypothèse, il schématise comme suit les phrases de son évolution :
1. Dans les sociétés primitives où les gens vivaient une sorte de communisme, ils
ne connaissent pas une organisation chargée de concilier leurs intérêts comme
nous en connaissons actuellement sous forme de l’Etat.
2. l’existence de l’Etat serait directement imputable à la division progressive du
travail et à l’appropriation privative des moyens de production qui déterminent
la formation des classes antagonistes.
3. L’Etat serait en fait créé pour arbitrer les conflits et surtout pour garantir
l’hégémonie des groupes dominants sur l’ensemble de la société.
a) L’Etat unitaire
Un Etat sera considéré comme étant unitaire lorsque l’ensemble du pouvoir de l’Etat
s’exerçant en son sein est détenu par une seule autorité, généralement qualifiée d’autorité
centrale.
Cette forme d’Etat s’articule autour d’un modèle idéal qui dans la réalité se rencontre
rarement. C'est un Etat qui est un, dans ses trois éléments constitutifs, comme le rappelle
l’article 1er de la Constitution de la République Démocratique du Congo : « La République
Démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 Juin 1960, un Etat de droit,
indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc ».
Un Etat unitaire peut revêtir deux formes principales : la centralisation et la
décentralisation.
L’Etat unitaire sera centralisé lorsque tous les échelons politico-administratifs sont
dépourvus de pouvoirs réels et exécutent simplement les ordres venant de l’autorité centrale.
Dans ce cas, il y a également deux situations possibles : Etat unitaire centralisé avec
concentration et Etat unitaire centralisé avec décentralisation.
Nous sommes en présence de la centralisation avec concentration, lorsque les
autorités subalternes n’ont pas la l’attitude d’adapter les décisions de l’autorité
centrale à leur contexte local. Les autorités hiérarchiquement subalternes ont
simplement pour tâche de préparer le terrain pour une meilleure application des
décisions prises par les autorités hiérarchiques.
Nous serons par contre en face de la centralisation avec déconcentration, lorsque les
autorités sont habilitées de prendre certaines décisions ne serait-ce que par délégation
des pouvoirs dans des matières bien déterminées. Ici les autorités subalternes restent
soumises aux injonctions de la hiérarchie mais disposent néanmoins d’une relative
marche de manœuvre dans leur façon de travailler.
Les services déconcentrés dépendent des services centraux par le biais du pouvoir
hiérarchique. Il est détenu de plein droit par l'autorité supérieure qui peut intervenir, pour des
raisons tant d'opportunité que de légalité. Il s’exerce aussi bien sur les personnes que sur les
actes. Le pouvoir hiérarchique sur les actes se traduit par le pouvoir d'instruction, le pouvoir
de réformation et le pouvoir d'annulation. Sur les personnes, il se traduit par le pouvoir de
nomination, de notation et le pouvoir disciplinaire.
Dans l’Etat unitaire décentralisé, une loi spéciale attribue certaines compétences aux
autorités exerçant le pouvoir étatique. On distingue : la décentralisation territoriale et la
décentralisation technique ou des services.
Conditions de la décentralisation :
- l’existence des affaires locales (matières directement liées aux intérêts locaux)
- l’indépendance des autorités décentralisées vis-à-vis du pouvoir central
- l’autonomie de gestion (personnalité juridique).
a) Le contenu de l’autonomie
1° L’autonomie juridique
Ce sont des personnes juridiques distinctes de l’Etat qui sont créées : les collectivités
territoriales. Personnes morales de droit public, les collectivités territoriales disposent en tant
que telles d’un patrimoine, de la capacité d’accomplir des actes juridiques et de la possibilité
d’ester en justice.
Soit c’est la Constitution qui les met en place : les communes, les départements, les
régions, les collectivités à statut particulier et les collectivités d'outre-mer. Soit c’est la loi qui
les institue.
2° L’autonomie organique
Les collectivités territoriales s’administrent « librement par des conseils élus ». Alors
que les autorités administratives déconcentrées sont nommées par l’Etat, les organes
délibérants des collectivités locales (Conseil communal, Assemblée provinciale) sont élus par
les administrés.
3° L’autonomie fonctionnelle
Les organes des collectivités territoriales gèrent par leurs délibérations leurs affaires
propres (affaires communales, provinciales), bref elles sont compétentes pour prendre en
charge les intérêts des populations concernées. C’est la « clause générale de compétence » qui
traditionnellement est liée à l’élément territorial de la collectivité même si aujourd’hui cette
clause est complétée par des transferts de compétence énoncés par des lois.
b) L’étendue de l’autonomie
b. Etat fédéral
L’Etat fédéral se distingue de l’Etat unitaire par le fait que le pouvoir de l’Etat n’est
pas monopolisé par la seule autorité centrale, mais bien partagé entre l’autorité centrale
(nationale) ou fédérale et l’autorité locale ou fédérée.
Dans un Etat fédéral, la répartition des compétences trouve son origine dans la charte
fondamentale du pays concerné et non dans une simple loi, facilement susceptible de
modification.
La fédération est une union d’Etats (Etats fédérés) qui débouche sur la création d’un
nouvel Etat (l’Etat fédéral). Les Etats fédérés ne disparaissent pas pour autant : ils disposent
d’une relative autonomie, mais l’Etat fédéral qui se superpose à eux n’est que le produit de la
participation des Etats fédérés.
Les Etats fédérés sont autonomes sur le plan non seulement administratif, mais aussi
législatif et surtout constitutionnel.
1) L’autonomie constitutionnelle
Chaque Etat fédéré a une Constitution propre. Cette Constitution est le fruit d’un
pouvoir constituant propre : la Constitution n’est donc pas accordée voire élaborée par l’Etat
fédéral. C’est l’autonomie constitutionnelle organique.
La Constitution de l’Etat fédéré peut réglementer tout ce qui n’est pas prévu par la
Constitution fédérale, c’est l’autonomie constitutionnelle matérielle. Cette autonomie est le
critère qui permet de distinguer l’Etat fédéral de l’Etat «régional » c’est à dire qui a connu une
décentralisation politique.
2) L’autonomie législative
Chaque Etat fédéré peut adopter ses propres lois. Dans chaque Etat fédéré il existe un
Parlement local qui adopte des lois locales c'est à dire applicables sur le territoire de l’Etat
fédéré. C’est l’autonomie législative matérielle.
Les Etats fédérés sont compétents dans un domaine qui est délimité par la Constitution
fédérale. Le partage de compétence pouvant se faire selon des procédés variés. C’est
l’autonomie législative matérielle.
3) L’autonomie administrative
Elle intervient par le biais de la deuxième chambre fédérale. Cette chambre est
composée de représentants des Etats fédérés comme le Sénat aux Etats-Unis. Elle dispose de
plus de pouvoirs non négligeables dans la procédure législative.
Le droit fédéral l’emporte sur le droit fédéré (primauté du droit fédéral) et directement
c'est à dire sans intervention des autorités locales (applicabilité directe du droit fédéral).
Confédérations et fédérations
Une confédération est une association d'États indépendants qui ont, par simple
traité, délégué l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à
coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines, sans constituer cependant un
nouvel État superposé aux États membres. Elle s'oppose ainsi à une fédération, où est
constitué (par le biais d'une constitution fédérale), un État fédéral.
En effet, les termes confédération et fédération ne sont pas interchangeables. Dans
une confédération, la souveraineté appartient exclusivement (ou principalement) aux entités
qui composent l'ensemble. Tandis que dans une fédération, la souveraineté est partagée entre
l'État fédéral et les États fédérés ; le pouvoir est alors principalement détenu par le
gouvernement fédéral.
Notons cependant que les choses ne doivent pas s'exprimer en termes d'exclusivité (ni
non plus quantitativement : en Belgique, État fédéral, la majorité des compétences sont
exercées par les entités fédérées si l'on se réfère aux ressources publiques dont disposent ces
entités).
L'Union européenne est une organisation politique dont les États demeurent souverains
bien qu'il y ait une préséance du droit communautaire sur les droits nationaux. A contrario, les
entités fédérées belges, qui ne sont pas à considérer comme des sujets de droit international,
votent cependant des lois qui ont la même force que les lois de l'État fédéral belge et ont de
plus (dans les domaines de leurs compétences), une liberté entière d'agir sur le plan
international. En même temps, par le biais de la Belgique, les entités fédérées belges font
évidemment partie de l'Union européenne…
Dans la majorité des cas, la confédération n'est qu'une étape vers la fédération. Ainsi,
la Suisse qui a commencé comme une confédération a conservé le terme dans son nom
officiel après être devenue une fédération. Les États-Unis se sont d'abord organisés en
confédération et sont devenus plus tard une fédération avec la ratification de la constitution en
1789. Par la suite, la guerre de Sécession opposa les Sudistes, qui voulaient une
confédération, aux Nordistes, qui voulaient une fédération. Aujourd'hui, l'Union européenne,
qui a débuté comme une confédération d'États, s'achemine petit à petit vers une fédération.
A contrario, la Communauté des États indépendants a été formée après l'éclatement de
la fédération de l'ex-URSS, ou la Belgique qui est d'abord passée du régime unitaire au régime
fédéral mais avec des traits de confédéralisme.
La confédération est une association d'États qui respecte en principe la souveraineté
internationale de ses membres, au regard du droit international, son statut résulte d'un traité
qui ne peut être modifié que par l'accord unanime de tous ses signataires.
La nature des relations entre les membres d'une confédération varie considérablement.
De même, les relations entre les États membres et les institutions communes et la distribution
des pouvoirs entre eux, est hautement variable. Quelques vagues confédérations ressemblent à
des organisations internationales, alors que d'autres plus étroitement intégrées peuvent
ressembler à des fédérations.
Dans un autre contexte, ce mot est utilisé pour décrire un type d'organisations qui
consolident l'autorité de membres semi-autonomes, par exemple des confédérations sportives
ou syndicales.
Au nombre des missions dévolues à l’Etat nous distinguons les missions classiques et
celles dites modernes.
L’essentiel à retenir
L’ETAT
ORIGINES
FORMES
1. Ecole de la contrainte
MISSIONS DE L’ETAT
1. Avec 2. Avec
concentration du déconcentration du
pouvoir pouvoir
Les
missions
classiques
Les services
Les
circonscriptions Maintenir l’ordre public sur
administratives l’ensemble de son territoire
Questions de synthèse:
Test
1. Quelle différence fait-on entre Etat unitaire et Etat fédéral ?
2. Etabli un parallélisme entre Etat Unitaire décentralisé et Etat
fédéral.
A approfondir
4.1. Notion
Un régime politique est un « ensemble des institutions et des pratiques concrètes d’un
gouvernement ».
David Easton définit un régime politique comme étant un type de règle de jeu, un
ensemble des procédures et des pratiques gouvernementales, par opposition : d’une part, aux
« autorités » (l’équipe du gouvernant proprement dite) et, d’autre part, à la « communauté
politique » (la Nation, la communauté nationale).
En pratique, le concept de régime est généralement utilisé indistinctement avec le
mode d’exercice du pouvoir. On parle dans ce cas du régime parlementaire ou du régime
présidentiel.
La réalité historique nous montre qu’il y avait des régimes « acceptés par les individus
qui y étaient soumis comme des réalités naturelles, aussi inébranlables, aussi transcendantes à
leur volonté que le sont les inondations ou les tremblements.
Par exemple, les sujets de l’empereur Romain, de l’empereur de Chine, ou du roi de
France savaient qu’existait, généralement très loin d’eux, un personnage très puissant dont la
volonté faisait loi.
Dans un tel contexte il n’arriverait pas à l’esprit de penser au remplacement de titulaire
du pouvoir, exactement comme l’enfant ne peut envisager de changer de père.
Toutefois l’histoire nous renseigne que l’activité politique dans ces sociétés était
exercée uniquement par le souverain et son entourage direct (famille et classe de notable).
La politisation des régimes est arrivée avec l’affirmation de l’opinion publique. Dès
l’instant où la population a commencé à penser politique, à parler politique, il y a eu une
certaine révolution dans la mentalité des sujets. Ceci ne signifie pas que toute la société
s’intéresse désormais à la politique mais une couche, beaucoup plus large que le cercle
restreint de collaborateurs de prince, suit régulièrement les événements politiques.
C’est ainsi qu’à la fin du 18è siècle, les sociétés occidentales expérimentaient leur
politisation de régimes. On assistera par exemple à une révolution que le pays connaîtra en
1789 (la révolution française).
Dans les dictatures, tous les secteurs de la vie sont étroitement contrôlés et surveillés
dans la mesure où la menace ou le risque de renversement de régime est susceptible de
provenir de n’importe quel secteur. Tel est notamment le cas d’une grève des travailleurs
appartenant à une entreprise donnée, d’un affrontement opposant des supporteurs de deux
équipes sportives, d’une marche des étudiants, etc.
Il faut distinguer les dictatures personnelles des dictatures fondées sur un projet.
Ce sont celles qui se définissent par l’absence totale de justification au règne d’un
individu ou d’un clan. Ce sont des pouvoirs de fait. Les dictatures personnelles trouvent
habituellement leur origine dans un coup d’Etat civil ou militaire et parfois dans l’usure du
pouvoir.
Dans ces dictatures, le pouvoir se présente comme étant au service d’une cause qui le
dépasse, le légitime et sert particulièrement l’intérêt supérieur de la collectivité nationale.
C’est dans cet esprit que les moyens colossaux seront affectés à ladite cause alors que les
méthodes fortes sont mises à contribution afin d’annihiler toute résistance interne et ainsi
engager l’ensemble de la société à la réussite du régime.
Ex. : le fascisme italien, le franquisme instauré par Franco en Espagne. Etc.
La démocratie, dans son sens primitif tiré de son origine grecque, signifie
« Gouvernement du peuple ». Une formule couramment utilisée est celle définissant la
démocratie comme étant « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
L’accent doit être mis sur « gouvernement par le peuple » car de la sorte les intérêts du peuple
seront certainement pris en compte si c’est le peuple lui-même qui exerce le pouvoir. Il faut
remarquer que « gouvernement pour le peuple » peut conduire au despotisme éclairé où
quelqu’un prétendrait mieux que toute autre personne servir les intérêts du peuple en
opprimant ce même peuple (un tel régime serait favori des technocrates et de nombreux
intellectuels).
De manière globale, on distingue la démocratie directe et la démocratie semi directe
procède par délégation du pouvoir).
Actuellement, les régimes démocratiques peuvent être groupés suivant les types
suivants : le régime parlementaire, le régime présidentiel et le régime mixte ou semi-
présidentiel.
a) Le régime parlementaire
b) Le régime présidentiel
Ce régime a été conçu aux USA par le constituant de 1787 qui confère au congrès des
pouvoirs cruciaux de la fiscalité, de la régulation du commerce, du recrutement des armées et
de la déclaration de guerre. Par contre, les pouvoirs attribués au Président sont définis de
manière limitative.
N.B. : Il y a une catégorie des régimes qui constituent en fait la déformation du régime
présidentiel : le présidentialisme. Ce système ne retient du régime présidentiel que les
attributions considérables du chef de l’Etat sans tenir compte de limitations que le constituant
américain a dressées contre le Président de la part du Congrès.
L’essentiel à retenir
REGIMES
POLITIQUES La politisation d’un régime se
fait avec l’affirmation de
l’opinion publique
Questions de synthèse:
Test 1. Quel rapport faites-vous entre type de régime et développement de la nation ?
2. Entre la forme de l’Etat et le type de régime qu’est ce qui influence l’autre.
A approfondir
CHAPITRE V : LA CONSTITUTION
5.1. Notion
La stabilité d’une société est souvent le produit d’une action concertée entre ses
dirigeants.
De manière générale, la société est faite des hommes qui ont des aspirations très
souvent contradictoires. De ce fait, la vie sociale tend naturellement à l’anarchie.
Ainsi, pour remettre de l’ordre, il faut qu’un poigné de personnes se retire de la masse
et soit investie d’une autorité reconnue par tous.
Les questions que l’on peut se poser sont de savoir sur quoi est basé l’autorité de ces
personnes et comment sont-elles remplacées.
La nature humaine est telle qu’un pouvoir non limité conduit souvent les dirigeants au
seuil d’incompétence ou à des abus.
Voilà pourquoi la constitution se veut un outil très important pour préciser les limites
des pouvoirs confiés aux dirigeants. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est
pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a point de constitution ». Art 16
DDHC
Par définition, une constitution est un ensemble des règles qui fondent l’autorité de
l’Etat organisent ses institutions, lui donnent ses pouvoirs et souvent lui imposent des
limitations, en partie en grandissant des libertés aux citoyens.
La constitution
Les codes
Les lois
Les Règlements
Du même coup on passe d’un régime dualiste, qui signifie que le cabinet (le
gouvernement) est à la fois responsable devant le chef de l’Etat et devant la chambre (le
parlement), à un régime moniste, dans lequel le cabinet n’est plus responsable que devant la
seule chambre.
De la responsabilité et représentation
La nouveauté ici réside donc dans le pouvoir de dissolution de la Chambre des députés
par le chef du gouvernement, entendu comme la contrepartie normale du gouvernement
consécutivement à la mise en cause de sa responsabilité par la chambre. La représentation est
liée à la responsabilité.
2. le parlementarisme rationalisé
Il faut ici retenir que le régime parlementaire n’est plus le fait de la pratique
institutionnelle, comme cela avait été le cas en Angleterre et en France.
Le parlementarisme se trouve codifié, ses règles systématisées, ses dispositions
interprétées. Les procédures législatives sont détaillées, le fonctionnement des institutions et
les rapports entre les différents pouvoirs sont clairement établis.
Exemple : la loi fondamentale allemande de 1949.
En plus de ces deux principes, il y a lieu de préciser que les modèles de stricte
séparation des pouvoirs préconisent aussi les notions de spécialisation des
pouvoirs et d’interpénétration des fonctions.
6
Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes de cours de
civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et financières à l’ISC, années
académique 2002-2003, inédit
Cette loi était d’orientation fédérale. Les provinces avaient chacune une Assemblée de
60 à 90 membres élus selon les chiffres de sa population (art.108) et un Gouvernement élu par
cette Assemblée.
7. LE MPR=PARTI-ETAT 1983
L’expression « Parti-Etat » n’ jamais été inscrite dans la Constitution. Elle a été
introduite dans la vie politique par la décision d’Etat n°32/C.C/83 du Comité Central,
prise le 01 Avril 1983 et publiée au journal officiel n°14 du 15 Juillet 1983 à la page 19.
Malheureusement, ces objectifs n’ont pas étaient atteints à cause des crises et conflits
entre la mouvance présidentielle et l’opposition (USORAS) conduisant ainsi à la
convocation de Conclave de Kinshasa (en 1993) : les conflits et mésententes entre les deux
camps (mouvance présidentielle et opposition) amenèrent le camp présidentiel à sortir de la
conférence nationale pour tenir le conclave de Kinshasa d’où sortira le 1 er Ministre Faustin
BIRINDWA. Les forces politiques du conclave (FPC) furent proclamées.
Concertation du Palais du peuple (1994) : Après l’échec de la Conférence Nationale
Souveraine et du Conclave de Kinshasa, les deux camps politiques se sont retrouvés pour
signer ensemble l’Acte de Transition différent de la Constitution élaborée par la CNS et
choisirent un 1er Ministre en la personne de Léon KENGO WA DONDO.
DEFINIR
1. Qu’est-ce que la constitution ?
Test ANALYSER
2. Pourquoi dit-on que la constitution est la loi
fondamentale d’un pays ?
ILLUSTRER
3. Donnez les grandes phases de la modification de la
constitution congolaise.
APPROFONDIR
4. Comment peut-on expliquer les crises constitutionnelles
vécues pendant la deuxième République.
DEUXIEME PARTIE
Dans le chapitre précédent, nous avons tenté de circonscrire le cadre juridique dans
lequel doit évoluer le citoyen dans un Etat. Dans tous les cas nous avons compris que le
changement tant souhaité ne peut se faire sur une baguette magique. C’est plutôt un
processus long qui implique la conjugaison des efforts de tout un chacun.
Ainsi, le changement des mentalités doit s’inscrire dans un schéma de transformation
de toute la société.
- Le changement social se réalise au niveau de système social qui implique une totalité
supérieure à l’ensemble des parties et sous-entend l’idée d’interaction entre les
éléments constitutifs.
6.3.2. La seconde condition de changement vient surtout des contacts avec l’extérieur, avec
une autre mentalité laquelle n’a pas de souci de contraindre les habitants à maintenir
l’équilibre avec le nouveau milieu.
7
Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
8
ibidem
9
Shilo MM , Culture, Découverte, Développement, Education, Mœurs, Société
ALTERNATIVES/ IDEAL
Que faire
VICTIM ES
ACTIONS
À CT
À MT
À LT
PROGRAM M ATION
CONSEQUENCES
Comment faire
(quand, où, avec
quels moyens)
CAUSES EVALUATION
Une DÉMOCRATIE EST une société dans laquelle tous les adultes ont facilement
des manières accessibles, significatives, et efficaces pour participer aux processus
décisionnels de chaque organisation qui prend des décisions ou agit.
De ce fait, il est malhonnête, non conformiste, voire injuste de tenir d'autres individus
entièrement responsables si dans ces organismes ceux qui sont responsables de prendre des
décisions et d'agir violent des droits de l'homme fondamentaux. De même si leurs décisions et
actions s’avérèrent inefficaces, peu représentatives, insensibles ou irresponsables tous les
individus et organismes ne peuvent pas être jugés responsables du méfait.
1. une constitution qui consacre les règles d'exploitation essentielles pour l'organisation
(le pays, la province, et les municipalités), y compris la protection forte des droits de
l'homme fondamentaux ;
2. un système d'élection pour les représentants de choix qui est juste et a comme
conséquence un corps régissant qui représente des voix de citoyen exactement ;
3. un processus décisionnel direct (initiative et référendum, par exemple) qui permet à
des citoyens de lancer des décisions et des actions sur les questions que leurs
représentants refusent d'adresser ;
4. conditions fortes sans les échappatoires qui s'appliquent à chaque organisation
(gouvernement, groupes de corporation et sans but lucratif de citoyen, et agences
charitables de service social) dans les secteurs de la représentativité (les élections,
consultation publique), de la franchise (des conditions de révélation et des lois de
l'accès-à-information), de l'honnêteté, de l'éthique (limites y compris sur des
donations, des cadeaux et d'autres manières argent-connexes d'influencer des
décideurs), de dépense, de la réponse et de la responsabilité en général des opérations,
et qui s'appliquent à chaque individu dans les secteurs des rapports avec d'autres
individus et responsabilité individuelle ;
5. pour souligner, les conditions doivent être assez fortes et assez complètes pour
s'assurer que des citoyens non seulement possèdent des gouvernements (comme
électeurs et contribuables), des sociétés (comme actionnaires) et des ressources
publiques (terre, eau, air, ondes hertziennes de TV/radio, recherche et infrastructure
publiquement produites), mais également que les citoyens commandent efficacement
des gouvernements, des sociétés et des ressources publiques ;
6. chien de garde agence (police y compris) qui sont entièrement indépendantes
(d'influence politique ou autre décentrée), entièrement autorisée (pour étudier et
pénaliser), et entièrement ressourcé (pour assurer une chance élevée que des violateurs
seront attrapés).
7. des cours et tribunaux qui sont entièrement indépendants (d'influence politique ou
autre décentrée), entièrement autorisés (pour étudier et pénaliser), entièrement
ressourcés pour gérer des conflits au sujet des droits et des responsabilités dans
d’autres secteurs de vie de la société.
8. un juste espace libre pour que n'importe qui "souffle sifflent" sur n'importe quelle
violation de n'importe quelle condition soit protégé contre la revanche et d'être
récompensé si la violation de condition est vraie prouvée ;
9. un juste d'espace libre pour que les citoyens portent plainte aux agences de chien de
garde, et au cours et tribunaux, si n'importe quelle condition est violée, y compris le
droit de poursuivre en tant que groupe (connu sous le nom d'actions de classe) ;
10. les moyens facilement accessibles (TV, radio, publications d'impression, sites Internet)
pour que les citoyens partagent l'information principale.
11. une économie assez grande pour financer de manière équitable les opérations de toutes
les organisations citoyennes de sorte que chaque citoyen (des adultes et des enfants)
jouissent de ses droits de participation et de responsabilité, et ;
12. qu’il ait assez de personnes possédant des qualifications nécessaires, la connaissance
et l’intégrité pour assurer l'opération des organismes et des agences des citoyens afin
que leurs droits de participation et de responsabilité, fonctionnent réellement.
(la Communauté des démocraties est une coalition de plus de 100 pays lancés en 1999
avec le but commun de renforcer les établissements et les valeurs démocratiques aux
niveaux nationaux, régionaux, et globaux -- la déclaration de Varsovie a résulté de la
première réunion des représentants gouvernementaux des pays à Varsovie Pologne en juin
2000, un plan d'action a été développée et approuvé par 95 pays lors de la 2ème réunion
des gouvernements à Séoul, la Corée Du sud en novembre 2002, et la 3ème réunion des
gouvernements était tenue à Santiago, au Chili en avril 2005)
(Le mouvement du monde pour la démocratie est un réseau des organisations non
gouvernementales, des politiciens, des universitaires et d'autres soutenant le
développement de la démocratie dans le monde entier)
à l'égalité de droit entre les citoyens (les individus naissent avec des droits égaux). Ainsi, la
conciliation entre égalité et liberté est au cœur de ces sociétés. Ces droits politiques sont liés à
un Etat dans lequel le pouvoir est soumis à des règles juridiques organisant le contrôle de ses
activités (Etat de droit). C'est, notamment, le principe de séparation des pouvoirs
(Montesquieu 1689-1755), qui détermine la structuration politique des sociétés
démocratiques.
b. La garantie par les droits économiques et sociaux : la lutte contre les inégalités
Les droits politiques ne peuvent suffire face aux exigences d'une lutte contre les
inégalités existantes. Les mêmes droits n'aboutissent pas toujours aux mêmes conditions de
vie (pauvreté). C'est pourquoi les Etats ont progressivement mis en place des protections
permettant d'accroître le bien-être général d'une société. Les lois portant sur la protection
sociale ...
a. Justice et égalité
Pour Tocqueville (De la démocratie en Amérique, 1835), la démocratie permet
l'égalité des conditions. Cela désigne deux phénomènes. L'aspiration à des rapports sociaux
égalitaires de la part de la population (la « passion pour l'égalité ») se traduit ainsi par la
possibilité pour chacun d'accéder à n'importe quel statut social, quelle que soit son origine.
Cela suppose alors une égalité de droit et de fait, permettant qu'un nombre croissant de
personnes se rassemble dans une classe moyenne aux conditions d'existence comparables. Cet
idéal de justice sociale se traduit plutôt aujourd'hui par le concept d'équité sociale : les
personnes ayant le même talent doivent pouvoir accéder à des positions sociales identiques ;
et pour cela, certains membres moins avantagés de la société peuvent être traités
différemment et aidés, pourvu que cela soit à leur bénéfice, et au bénéfice de la collectivité
toute entière.
Les principes d'égalité et d'équité dans les démocraties supposent une mobilité
sociale parfaite : chaque individu doit avoir la possibilité d'exercer une activité correspondant
à ses capacités, sans subir le poids de son origine sociale. Pour parvenir à cet état idéal, trois
hypothèses doivent être remplies. Tout d'abord, la société doit limiter les différences de statut,
en contrecarrant les ...
L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des plus importantes garanties
de l’Etat de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’Etat sont
précisément définies et les normes qu’ils édictent ne sont valables qu’à condition de respecter
l’ensemble des normes de droit supérieures. Au sommet de cet ensemble pyramidal figure
la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements . A
la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre
personnes de droit privé.
L’égalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un Etat
de droit. Celui-ci implique en effet que tout individu, toute organisation, puissent contester
l’application d’une norme juridique, dès lors que celle-ci n’est pas conforme à une norme
supérieure. Les individus et les organisations reçoivent en conséquence la qualité de personne
juridique : on parle de personne physique dans le premier cas, de personne morale, dans le
second.
L’Etat est lui-même considéré comme une personne morale : ses décisions sont ainsi
soumises au respect du principe de légalité, à l’instar des autres personnes juridiques. Ce
principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de
légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels. Dans ce cadre,
les contraintes qui pèsent sur l’Etat sont fortes : les règlements qu’il édicte et les décisions
qu’il prend doivent respecter l’ensemble des normes juridiques supérieures en vigueur (lois,
conventions internationales et règles constitutionnelles), sans pouvoir bénéficier d’un
quelconque privilège de juridiction, ni d’un régime dérogatoire au droit commun. Les
personnes physiques et morales de droit privé peuvent ainsi contester les décisions de la
puissance publique en lui opposant les normes qu’elle a elle-même édictées. Dans ce cadre, le
rôle des juridictions est primordial et leur indépendance est une nécessité incontournable.
3. L’indépendance de la Justice
Pour avoir une portée pratique, le principe de l’Etat de droit suppose l’existence de
juridictions indépendantes, compétentes pour trancher les conflits entre les différentes
personnes juridiques en appliquant à la fois le principe de légalité, qui découle de
l’existence de la hiérarchie des normes, et le principe d’égalité, qui s’oppose à tout
traitement différencié des personnes juridiques. Un tel modèle implique l’existence d’une
séparation des pouvoirs et d’une justice indépendante. En effet, la Justice faisant partie de
l’Etat, seule son indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de
garantir son impartialité dans l’application des normes de droit.
Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes
normes, afin de juger de leur légalité, y compris s’il s’agit de règles ayant un rang élevé dans
la hiérarchie. Une loi ou une convention internationale contraire à la Constitution doit ainsi
être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’Etat de droit suppose donc
l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère complexe d’un tel
contentieux, Hans Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et spécialisée, ayant
la qualité de Cour constitutionnelle.
L’Etat de droit est avant tout un modèle théorique. Mais il est également devenu un
thème politique puisqu’il est aujourd’hui considéré comme la principale caractéristique des
régimes démocratiques. En faisant du droit un instrument privilégié de régulation de
l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au respect de la
légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridictions dans les pays qui se réclament de ce
modèle.
CONCLUSION
Cours
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
1. Constitution de la république Démocratique du Congo
2. Dictionnaire illustré Larousse
3. Loi N°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité
4. Microsoft® Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
5. Prof. MUKABA MBUTU, notes de cours de civisme et développement, UNIKIN 4è éd, Kinshasa
6. Prof. NDONDOBONI LOBALI ESSMBELA et le chef des travaux SEKE MABIALA, notes
de cours de civisme et développement de premier graduat/ Sciences commerciales et
financières à l’ISC, années académique 2002-2003, inédit
7. Shilo MM , Culture, Découverte, Développement, Education, Mœurs, Société
TABLE DE LA MATIERE
Contenu
PLAN DU COURS ....................................................................................................................... 3
0. INTRODUCTION..................................................................................................................... 4
1. OBJECTIFS DU COURS....................................................................................................... 4
2. METHODOLOGIE ................................................................................................................... 4
PREMIERE PARTIE ................................................................................................................ 4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE : EDUCATION ET
CITOYENNETE........................................................................................................................... 5
A. Concept d’éducation........................................................................................................... 5
B. La citoyenneté ................................................................................................................... 5
B.1. Définition : ..................................................................................................................... 5
B.2. Evolution ....................................................................................................................... 5
B.2.1 Chez les grecs............................................................................................................... 6
B.2.2 Chez les romains........................................................................................................... 6
B.2.3 Chez les français ........................................................................................................... 6
B.2.4 Chez nous en République Démocratique du Congo ......................................................... 7
B.3. Quels rôles un citoyen peut-il jouer dans la société ? ......................................................... 7
B.4. Quel est le statut juridique d’un citoyen ? ......................................................................... 8
B.5. Quelles sont les valeurs attachées à la citoyenneté ? .......................................................... 9
B.6. En quoi la citoyenneté est-elle la manifestation d’une identité commune ? .......................... 9
B.7. Pourquoi la citoyenneté est-elle toujours en construction ?................................................10
B.8. Rapport entre éducation et citoyenneté ............................................................................11
B.9. Les caractéristiques de la citoyenneté ..............................................................................11
B.10. Extension de la notion de la citoyenneté au-delà des frontières étatiques .........................11
CHAPITRE II : LA CITOYENNTE CONGOLAISE......................................................................14
2.1 CONDITIONS D’ACQUISITION....................................................................................14
2.1.1. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ORIGINE ..................................................14
2.1.2. DE LA NATIONALITE CONGOLAISE D’ACQUISITION..........................................15
2.2. DISPOSITIONS COMMUNES RELATIVES A LA NATIONALITE CONGOLAISE
D’ACQUISITION....................................................................................................................17
2.3. DES DEVOIRS DU CITOYEN CONGOLAIS ...............................................................18
CHAPITRE III. L’ETAT..............................................................................................................21
3.1. Définition : ........................................................................................................................21