Professeur : Oussama FAAFAA

# Exercices sur la situation d'énonciation. Nom : _________________

1/ Exercice 1
Relevez des indices énonciatifs dans le texte suivant et précisez leur nature grammaticale :

« J'ai bien relu votre proposition de contrat de la semaine dernière, mais il y a quelques détails qui n'ont pas
été évoqués lors de notre rencontre. D'abord, je constate qu'au lieu de votre prétendu « tarif privilégié »,
vous allez en réalité me faire payer le prix fort. Ensuite, il y a ce texte en petits caractères là en bas, qui
apporte de sacrées restrictions. Regardez-moi ces clauses : avec ça, je me retrouve pieds et poings liés ! »

2/ Exercice 2
Identifiez la situation d’énonciation dans le chapitre 1 du roman à thèse « le dernier jour d’un condamné »

Condamné à mort !

Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence,
toujours courbé sous son poids !

Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais un homme comme un autre
homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de
fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant
d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, de splendides
chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes
filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon
imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre.

3/ Exercice 3
Ces expressions sont-elles ancrées dans la situation d'énonciation ou coupées de la situation d'énonciation ?

* Le mois dernier, nous avons organisé, à la maison, une soirée musicale où tous nos amis ont dû jouer, bien
ou mal, d'un instrument.
*Le voyageur aperçut au loin un rhinocéros qui semblait paisible, mais il préféra cependant grimper sur un
arbre.
*Le passage au troisième millénaire fut l'occasion de fêtes délirantes.
Quelqu'un a téléphoné pour toi hier soir.
L'ouvrit, le cœur battant, mais elle ne contenait que quelques trombones.
Viens t'asseoir près de moi, je vais te montrer mes photos de vacances. Tu me feras voir les tiennes après.
-Exercice 1

**Réponse :**

Les indices énonciatifs sont des mots ou des expressions qui renvoient à la situation de communication,
c’est-à-dire au moment, au lieu, aux personnes et aux intentions impliqués dans l’échange. Ils permettent de
situer le discours dans son contexte et de marquer le point de vue de l’énonciateur. Ils peuvent être de
différentes natures grammaticales : pronoms personnels, adverbes, déterminants, verbes, etc.

Dans le texte, on peut relever les indices énonciatifs suivants :

- **J’** : pronom personnel de la première personne du singulier, qui désigne l’énonciateur,

c’est-à-dire celui qui parle ou écrit.

- **votre** : déterminant possessif de la deuxième personne du pluriel, qui désigne le ou les

destinataires, c’est-à-dire ceux à qui on s’adresse.

- **la semaine dernière** : complément circonstanciel de temps, qui situe l’événement dans le
passé par rapport au moment de l’énonciation.

- **notre** : déterminant possessif de la première personne du pluriel, qui indique une relation
entre l’énonciateur et le ou les destinataires.

- **rencontre** : nom commun qui désigne l’acte de communication qui a eu lieu entre les
interlocuteurs.

- **je** : pronom personnel de la première personne du singulier, qui reprend l’énonciateur.

- **vous** : pronom personnel de la deuxième personne du pluriel, qui reprend le ou les

destinataires.

- **en réalité** : adverbe qui exprime le point de vue de l’énonciateur sur la vérité des faits.

- **là** : adverbe de lieu, qui situe l’objet dans l’espace par rapport à l’énonciateur.

- **en bas** : complément circonstanciel de lieu, qui précise la position de l’objet dans
l’espace.

- **Regardez-moi** : impératif du verbe regarder suivi d’un pronom personnel complément

d’objet indirect, qui interpelle le ou les destinataires et les invite à observer quelque chose.

- **ces** : déterminant démonstratif pluriel, qui désigne des éléments proches de l’énonciateur
ou du contexte.
 - **avec ça** : locution prépositive qui introduit une conséquence ou une condition.

- **je** : pronom personnel de la première personne du singulier, qui reprend l’énonciateur.

- **me** : pronom personnel complément d’objet indirect de la première personne du

singulier, qui indique l’effet de l’action sur l’énonciateur.

- ** !** : signe de ponctuation qui marque l’intonation exclamative, qui traduit l’émotion ou
l’attitude de l’énonciateur.

-Exercice 2 :
**Réponse :**

La situation d'énonciation est l'ensemble des éléments qui définissent le contexte dans lequel un discours est
produit. Elle comprend les paramètres suivants :

- Le **locuteur** ou l'énonciateur, c'est-à-dire celui qui parle ou écrit.

- L'**interlocuteur** ou le destinataire, c'est-à-dire celui à qui on s'adresse ou à qui on destine le discours.
- Le **canal** ou le support, c'est-à-dire le moyen utilisé pour transmettre le discours (oral, écrit, gestuel,
etc.).
- Le **code** ou la langue, c'est-à-dire le système de signes partagé par les interlocuteurs (français, anglais,
etc.).
- Le **message** ou le contenu, c'est-à-dire ce qui est dit ou écrit.
- Le **contexte** ou la situation, c'est-à-dire les circonstances spatiales, temporelles, sociales, culturelles,
etc. qui entourent le discours.

Dans le chapitre 1 du roman à thèse « le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo, publié en 1829, la
situation d'énonciation est la suivante :

- Le **locuteur** est le narrateur, qui est aussi le personnage principal du roman. Il s'agit d'un homme
condamné à mort, qui raconte sa vie dans sa cellule, en attendant son exécution. Il s'exprime à la première
personne du singulier, en utilisant le pronom « je ».
- L'**interlocuteur** est le lecteur, qui est le destinataire implicite du discours. Le narrateur s'adresse à lui
en utilisant le pronom « vous » ou le vocatif « lecteur ». Il cherche à le sensibiliser à sa situation et à le
convaincre de l'abolition de la peine de mort.
- Le **canal** est l'écriture, qui est le moyen utilisé par le narrateur pour transmettre son discours. Il écrit
sur des feuilles de papier, qu'il appelle son « journal », et qu'il compte laisser après sa mort.
- Le **code** est le français, qui est la langue utilisée par le narrateur et le lecteur. C'est la langue commune
de l'époque et du pays où se déroule l'histoire (la France du XIXe siècle).
- Le **message** est le récit de la dernière journée du condamné, qui est le contenu du discours. Il
comprend des descriptions, des souvenirs, des réflexions, des sentiments, des interrogations, etc. Il est
organisé en chapitres, qui correspondent aux différentes heures de la journée.
- Le **contexte** est la situation carcérale et judiciaire, qui est la situation qui entoure le discours. Le
narrateur est enfermé dans une cellule de la prison de Bicêtre, à Paris, où il attend son exécution par la
guillotine, qui doit avoir lieu le lendemain. Il est coupé du monde extérieur, sauf par quelques visites (son
avocat, son confesseur, etc.). Il est victime d'une injustice, car il a été condamné pour un crime qu'il n'a pas
commis.
-Exercice 3
**Réponse :**

Une expression est **ancrée** dans la situation d'énonciation quand elle renvoie à des éléments du contexte
de communication, comme le temps, le lieu, les personnes ou les intentions impliqués dans l'échange. Elle
dépend donc de la situation particulière où elle est produite et ne peut pas être interprétée de la même
manière dans une autre situation.

Une expression est **coupée** de la situation d'énonciation quand elle ne renvoie à aucun élément du
contexte de communication, mais à des faits ou des notions générales, indépendants de la situation
particulière