Guide de Lutilisateur Pour La Definition Des Pme
Guide de Lutilisateur Pour La Definition Des Pme
Guide de Lutilisateur Pour La Definition Des Pme
Marché intérieur,
industrie,
entrepreneuriat
et PME
CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ
Le présent guide de l’utilisateur a pour but d’apporter une orientation générale aux
entrepreneurs et autres parties intéressées dans le cadre de l’application de la définition
des PME. Il est dépourvu de force juridique et n’engage en aucune façon la Commission.
La recommandation 2003/361/CE de la Commission, telle que publiée au Journal
officiel de l’Union européenne L 124 du 20 mai 2003, p. 36, est l’unique référence
authentique permettant de déterminer les conditions relatives à la qualité de PME.
Ce guide contient:
ààdes précisions et des explications sur la définition des PME
qui a pris effet au 1er janvier 2005;
ààun modèle de formulaire de déclaration que les entreprises
individuelles peuvent compléter quand elles demandent à
bénéficier de mécanismes de soutien des PME afin d’établir
leur statut de PME.
© Couverture: Gettyimages
© Images: Thinkstock
Europe Direct est un service destiné à vous aider à trouver des réponses
aux questions que vous vous posez sur l’Union européenne.
De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internet
via le serveur Europa (http://europa.eu).
OBJECTIFS DE CE GUIDE
Les informations contenues dans le présent Le guide explique, étape par étape, comment
guide s’adressent en premier lieu à deux publics: déterminer si une entreprise peut prétendre
ààles entrepreneurs: les entrepreneurs à la au statut de PME. Il contient aussi un glossaire
tête de micro-, petites ou moyennes entre- des termes utilisés dans la définition ou dans
prises, qui envisagent de solliciter une sub- son application pratique, ainsi qu’un modèle de
vention ou un prêt destiné aux PME. Ces formulaire de déclaration. Le formulaire pré-
entrepreneurs peuvent aussi désirer savoir sente un aperçu des données qu’une entreprise
si leur entreprise répond aux critères néces- doit fournir quand elle demande à bénéficier d’un
saires pour bénéficier de dispositions législa- soutien réservé aux PME et il peut être utilisé par
tives ou de réductions des droits propres aux les services administratifs pour vérifier le sta-
PME; tut de PME d’une société. Puisque l’utilisation de
ce formulaire est facultative, les administrations
ààles administrations: les responsables euro-
des États membres ont toute latitude pour adap-
péens, nationaux, régionaux et locaux char-
ter son contenu en fonction de l’usage national
gés de concevoir et de mettre en œuvre les
habituel.
divers mécanismes, de traiter les demandes
et de s’assurer que les entreprises répondent
aux critères d’éligibilité pour obtenir l’aide
proposée.
Besoin d’aide?
Le site internet relatif à la définition des PME comprend une section «Questions et réponses» qui est
régulièrement mise à jour.
Toutes les versions linguistiques disponibles de ce guide peuvent être téléchargées sur le même site.
Les PME peuvent aussi envoyer leurs questions à ce sujet à l’adresse de courrier électronique suivante:
[email protected]
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 7
APPLICATION DE LA DÉFINITION
DES PME
En moyenne, les entreprises européennes n’em-
ploient pas plus de six personnes et, sans entrer Contrôle
dans les détails de leur situation, elles seraient Une notion importante dans la définition des
pour la plupart considérées comme des PME. PME est celle du contrôle — de droit ou de
La définition appliquée ici doit cependant tenir fait. Le contrôle détermine si une entreprise est
compte des relations possibles avec d’autres considérée ou non comme une entreprise parte-
entreprises. Dans certains cas, ces relations, en naire ou une entreprise liée. Ce n’est pas seule-
particulier si elles créent des liens importants ment le capital ou l’actionnariat, mais aussi le
en termes d’actionnariat ou donnent accès à contrôle qu’une entreprise exerce sur une autre
des ressources supplémentaires, financières ou qu’il convient d’apprécier.
autres, font qu’une entreprise n’est pas une PME.
APERÇU DU PROCESSUS
D’IDENTIFICATION DES PME
Le processus permettant de déterminer si une entreprise est ou non une PME comporte quatre étapes:
Suis-je
une
entreprise?
(article 1er) Étape
La première étape pour prétendre au statut de
PME consiste à être considérée comme une en-
treprise.
1
Dans la pratique, cela signifie que les travailleurs
indépendants, les sociétés familiales, les parte-
nariats et les associations régulièrement impli-
quées dans une activité économique peuvent
Selon la définition, une entreprise correspond à donc être considérés comme des entreprises.
«toute entité, indépendamment de sa forme juri-
dique, exerçant une activité économique». Cette Une activité économique est ordinairement com-
formulation reflète la terminologie utilisée par la prise comme «la vente de produits ou de services
Cour de justice de l’Union européenne dans ses à un prix donné, sur un marché donné/direct».
décisions.
Chiffre d’affaires
annuel < ou =
à 50 millions
d’euros
et ou
Effectifs
emploie
< 250 personnes
Total du bilan
annuel
< ou =
à 43 millions
d’euros
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 11
Une entreprise doit obligatoirement satisfaire au La définition autorise ce choix parce que le chiffre
critère des effectifs pour être considérée comme d’affaires des entreprises actives dans le com-
une PME. En revanche, elle peut choisir de se merce et la distribution est par nature plus élevé
conformer soit au seuil du chiffre d’affaires, soit que celui du secteur manufacturier. La possibi-
au seuil du bilan. Elle ne doit pas forcément lité de choisir entre ce critère et celui du total du
satisfaire aux deux critères et peut dépas- bilan, qui reflète l’ensemble de la richesse d’une
ser l’un d’entre eux sans pour autant perdre entreprise, garantit que des PME engagées dans
son statut de PME. des activités économiques différentes bénéfi-
cient d’un traitement équitable.
SEUILS (article 2)
ou
≤ 50 millions ≤ 43 millions
Moyenne < 250
d’euros d’euros
ou
≤ 10 millions ≤ 10 millions
Petite < 50
d’euros d’euros
≤ 2 millions ou ≤ 2 millions
Micro < 10
d’euros d’euros
12
Que
recouvrent
ces critères?
Critère 1 — Effectifs
(article 5)
Étape
Non compris
dans les effectifs
3
Les effectifs constituent un critère obligatoire ààles apprentis ou les étudiants en formation
pour déterminer si une entreprise peut être professionnelle bénéficiant d’un contrat d’ap-
considérée comme une PME et, le cas échéant, prentissage ou de formation professionnelle;
de quelle catégorie relève la PME. Si une entre-
prise ne satisfait pas à ce critère, elle ne peut pas ààles salariés en congé de maternité ou en
être considérée comme une PME. congé parental.
Compris
dans les effectifs
Le critère des effectifs couvre le personnel
employé à temps plein, à temps partiel ou de
manière saisonnière et inclut les catégories sui-
vantes:
ààles salariés;
Quelle est la définition
ààles personnes travaillant pour l’entreprise
auprès de laquelle elles ont été détachées et
d’un «salarié»?
qui sont assimilées à des salariés au regard Les règles nationales en matière de
du droit national (il peut aussi s’agir de per- législation du travail s’appliquent.
sonnel temporaire ou intérimaire); Elles diffèrent d’un pays à l’autre,
ààles propriétaires exploitants; par exemple, pour le personnel
temporaire engagé comme sous-
ààles associés exerçant une activité régulière
dans l’entreprise et bénéficiant d’avantages
traitant indépendant ou par le biais
financiers de la part de l’entreprise. d’une agence de travail intérimaire. Vous
devez vous adresser à vos autorités pour
déterminer comment votre législation
nationale définit le terme «salarié».
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 13
La finalité de l’article 4, paragraphe 2, de la définition des PME est de garantir que les
entreprises en croissance ne sont pas pénalisées par la perte du statut de PME à moins
qu’elles ne dépassent les seuils fixés pendant une période prolongée. Dans cette optique,
l’article 4, paragraphe 2, ne s’applique pas dans le cas d’entreprises qui dépassent les
seuils concernés pour les PME du fait d’un changement d’actionnariat à la suite d’une
fusion ou d’une acquisition, ce qui n’est habituellement pas considéré comme une situation
temporaire ou comme un effet de l’instabilité du marché.
Les entreprises qui font l’objet d’un changement d’actionnariat doivent être évaluées sur la
base de leur structure de participation à la date de l’opération, et non à la date de clôture
du dernier exercice comptable (6). Par conséquent, la perte du statut de PME peut être
immédiate.
(6) Voir section 1.1.3.1, point 6 e), à l’annexe de la décision 2012/838/UE, Euratom de la Commission du 18 décembre
2012 sur l’adoption des règles visant à assurer une vérification cohérente de l’existence et du statut juridiques, ainsi
que des capacités opérationnelles et financières, des participants à des actions indirectes soutenues par une sub-
vention au titre du septième programme-cadre de la Communauté européenne pour des activités de recherche, de
développement technologique et de démonstration et au titre du septième programme-cadre de la Communauté
européenne de l’énergie atomique pour des activités de recherche et de formation dans le domaine nucléaire (JO
L 359 du 29.12.2012, p. 45).
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 15
Comment
calculer
ces données?
ou
< 25 % < 25 %
Mon
entreprise Une autre
détient moins entreprise
Autre de 25 % (capital ou Mon détient moins
entreprise droits de vote) entreprise de 25 % dans
dans une la mienne
autre
et/ou
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 17
Exception
Une entreprise peut quand même être considérée comme autonome si l’un des types
d’investisseurs suivants détient 25 à 50 % de son capital ou de ses droits de vote.
Société de 25-
capital-risque 50 %
25-
Université
50 %
Investisseur 25-
institutionnel 50 %
Petite autorité
25-
locale
50 %
autonome
18
Entreprises partenaires
= ou > à 25 %
Mon entre-
prise détient
au minimum 25 %
(capital ou droits
Autre de vote) dans et/ou
entreprise une autre
= ou > à 25 %
Une autre
entreprise
détient
au minimum
Mon
25 % dans
entreprise la mienne
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 19
Mon total
25 % de B Entreprise B
25 %
100 % de A
Mon entreprise A
33 % de C 33 %
49 %
49 % de D
Entreprise C Entreprise D
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 21
Une ou plusieurs
personnes physiques
agissant de concert ou
> 50 % > 50 %
B
Autre
liée entreprise
Mon entreprise A dans le même
marché ou un
marché
contigu
Mon TOTAL = 100 % de A + 100 % de B
22
Déterminer les données Dans la plupart des États membres, la loi exige
que ces entreprises établissent des comptes
à prendre en considération consolidés ou figurent par voie d’intégration glo-
(article 6, paragraphes 2, 3 bale dans les comptes consolidés d’une autre
et 4) entreprise.
En ce qui concerne les entreprises liées, l’entre- Dans le cas où une entreprise n’établit pas de
prise considérée doit ajouter à ses propres don- comptes consolidés et où l’entreprise à laquelle
nées 100 % des données de l’entreprise liée pour elle est liée est elle-même unie à d’autres entre-
déterminer si elle respecte les critères des effec- prises (partenaires ou liées), l’entreprise considé-
tifs et d’un des seuils financiers de la définition. rée doit ajouter 100 % des données de toutes les
entreprises liées et le pourcentage des participa-
tions des entreprises partenaires.
Mon TOTAL
100 % de B Entreprise B
60 %
100 % de A
Mon entreprise A
100 % de C 100 %
51 % Entreprise D
100 % de D
Entreprise C
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 23
En résumé: quelles
données?
Qu’une entreprise établisse ou non des comptes
consolidés, les données à prendre en considéra-
tion doivent en définitive inclure les données:
ààde toute société partenaire;
ààde toute société liée;
ààde toute société liée à une quelconque so
ciété partenaire;
ààde toutes les sociétés liées à ses sociétés
liées;
ààde toutes les sociétés partenaires des socié-
tés liées.
CONCLUSION
La Commission européenne est convaincue que La Commission espère que ce guide révisé sera
la définition des PME est un outil important pour utile aux PME et que de très nombreuses entre-
la mise en œuvre de mesures et de programmes prises pourront bénéficier des mesures instau-
efficaces visant à soutenir le développement et rées par les autorités européennes, nationales,
la réussite des PME. C’est pourquoi elle invite les régionales et locales conformément à cette
États membres, la Banque européenne d’inves- définition.
tissement et le Fonds européen d’investissement
à l’appliquer le plus largement possible.
Exemple 1 Situation
Mon entreprise A est liée à l’entreprise B par une participation de 60 % que
B a prise dans mon entreprise.
Un lien Mais B a aussi deux entreprises partenaires, les entreprises C et D, qui
avec deux détiennent respectivement 32 % et 25 % de B.
entreprises
partenaires Calcul
Pour calculer mes données, je dois ajouter 100 % des données de B, plus
32 % des données de C et 25 % des données de D aux données de ma
propre entreprise.
Mon TOTAL
32 % de C
Entreprise C Entreprise D
25 % de D
Partenaire Partenaire
32 % 25 %
100 % de B
Entreprise B
Liée
60 %
100 % de A
Mon
entreprise
A
26
Exemple 2 Situation
Les entreprises B et C sont toutes deux partenaires de mon entreprise A
étant donné qu’elles ont chacune 38 % des parts de mon entreprise. Mais
Partenaire B est aussi liée à D par la possession de 60 % de ses parts et C et E sont
partenaires à hauteur de 40 %.
indirect et
entreprise Calcul
liée Pour calculer mes données, je dois ajouter, d’une part, 38 % des données
cumulées de B et D (parce que B et D sont liées) et, d’autre part, seule-
ment 38 % des données de l’entreprise C aux données de mon entreprise.
Je ne dois pas prendre en compte les données de E parce que cette entre-
prise partenaire n’est pas située immédiatement en amont de mon entre-
prise (voir page 19: «Déterminer les données à prendre en considération»).
Mon TOTAL
38 % de D Entreprise D Entreprise E
38 % de B 60 % 40 %
38 % de C Entreprise B Entreprise C
Partenaire Partenaire
38 % 38 %
Mon entreprise A
100 % de A
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 27
Exemple 3 Situation
Mon entreprise A a trois investisseurs (B, C et D), possédant chacun 20 % de
mon capital ou de mes droits de vote. Ces investisseurs sont eux-mêmes
Groupe liés entre eux, formant ainsi un groupe d’entreprises liées: B a des parts à
hauteur de 70 % de C, qui a elle-même 60 % de D.
d’entreprises
liées Calcul
Pour calculer mes données, à première vue, mon entreprise A resterait
autonome car chaque investisseur possède moins de 25 % de mon entre-
prise. Mais, étant donné que B, C et D sont liées entre elles, en tant que
groupe, elles possèdent 60 % de mon entreprise. C’est pourquoi je dois
ajouter 100 % des données de B, C et D aux données de mon entreprise.
Mon TOTAL
Liée Liée
100 % de B 70 % 60 %
100 % de C Entreprise B
100 % de D Entreprise C Entreprise D
Autonomes
à première vue,
mais liées
20 % par un groupe
20 % 20 %
100 % de A Capital ou droits de vote
Mon entreprise A
28
Exemple 4 Situation
B, C et D sont partenaires de mon entreprise A, avec des participations res-
pectives de 25 %, 30 % et 25 %. Toutefois, B est une université et D un
Partenaires investisseur institutionnel, qui ne sont pas liés l’un à l’autre, et les droits de
publics et/ou vote qu’ils détiennent individuellement ne dépassent pas 50 %. Ils figurent
dans la liste des exceptions [article 3, paragraphe 2, points a) à d) de la
institutionnels recommandation] et leurs données ne sont par conséquent pas incluses
dans le calcul.
qui sont
exempts Calcul
du calcul Pour calculer mes données, je dois uniquement inclure 100 % de mes
propres données et 30 % des données de l’entreprise C.
Mon TOTAL
30 % de C Entreprise C
Entreprise B Entreprise D
[exception au [exception au
titre de l’article 3, Partenaire Partenaire titre de l’article 3,
paragraphe 2, paragraphe 2,
points a) à d)] points a) à d)]
30 %
100 % de A 25 % 25 %
Mon
entreprise A
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 29
Exemple 5 Situation
B, C et D sont partenaires de mon entreprise A, avec des participations res-
pectives de 25 %, 25 % et 30 %. Bien que B soit une université et D un
Partenaires investisseur institutionnel, ils sont liés l’un à l’autre, et les droits de vote
qu’ils détiennent ensemble s’élèvent à 55 % et dépassent donc le seuil de
publics et/ou 50 % prévu pour les exceptions. Leurs données doivent donc être incluses
institutionnels dans le calcul.
Remarque: si les entités liées sont deux organismes publics ou sont liées
à des organismes publics, l’entreprise ne peut pas être considérée comme
une PME (c’est alors l’article 3, paragraphe 4, de l’annexe à la recomman-
dation qui doit s’appliquer).
Mon TOTAL
Liée
100 % de D
Entreprise C
25 % de C
Entreprise B Entreprise D
[exception au [exception au
titre de l’article 3, Partenaire Partenaire titre de l’article 3,
100 % de B paragraphe 2, paragraphe 2,
points a) à d)] points a) à d)]
25 %
100 % de A 25 % 30 %
Mon
entreprise A
30
Exemple 6 Situation
L’entreprise B est partenaire de mon entreprise A, avec une participation de
25 %. L’entreprise C est partenaire de l’entreprise B, avec une participation
Partenaires de 30 %. De plus, mon entreprise A est liée à l’entreprise D par une partici-
pation de 65 %. Et l’entreprise E est partenaire de l’entreprise D, avec une
et partenaires participation de 25 %. L’entreprise D a une société liée qui a, quant à elle,
d’entreprises une entreprise partenaire.
liées Calcul
Les données de toutes les entreprises qui sont partenaires de l’entreprise
considérée ainsi que celles des partenaires de toute entreprise liée doivent
être prises en compte dans la proportion correspondante. Il ne faut cepen-
dant pas tenir compte des données d’une entreprise qui serait partenaire
d’une entreprise elle-même partenaire de l’entreprise considérée.
Mon TOTAL
25 % de E 25 %
25 % de G Entreprise C Entreprise E
Entreprise G
25 % de B 25 % 70 %
30 %
100 % de D
100 % de F
Liée
Partenaire Liée
10 %
25 % 65 %
100 % de A
Mon entreprise
A
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 31
CONTEXTE DE LA DÉFINITION
ACTUELLE DES PME ET DU GUIDE
DE L’UTILISATEUR
Une première définition des PME pour l’ensemble les fonds régionaux, les sociétés de capi-
de l’Union a été introduite en 1996 (recomman- tal-risque et les business angels, ainsi qu’aux
dation 96/280/CE de la Commission du 3 avril petites autorités locales autonomes (pour
1996 concernant la définition des petites et plus d’informations, voir page 17);
moyennes entreprises). ààla promotion de l’innovation et l’améliora-
tion de l’accès à la recherche et au dévelop-
En 2003, elle a été révisée afin de refléter les
pement en permettant aux universités et aux
évolutions économiques générales et de remé-
centres de recherche à but non lucratif de
dier à des obstacles spécifiques auxquels se
prendre une participation financière dans une
heurtent les PME. Des discussions d’une por-
PME (pour plus d’informations, voir page 17);
tée très large entre la Commission, les États
membres, les organisations professionnelles ààla prise en compte de différentes relations
et des experts, ainsi que deux consultations entre les entreprises.
ouvertes, ont été organisées pour recueillir les
En substance, la définition actuelle tient compte
contributions et autres formes de soutien en
de la capacité d’une PME à mobiliser des sources
vue de la révision. Ce processus a débouché sur
de financement externes. Les entreprises liées à
l’adoption de la version actuelle de la définition
d’autres qui disposent d’importantes ressources
des PME.
financières, par exemple, dépassent les plafonds
La définition de 2003 est mieux adaptée aux et ne peuvent pas prétendre au statut de PME.
différentes catégories de PME et tient mieux
La direction générale du marché intérieur, de l’in-
compte des divers types de relations entre les
dustrie, de l’entrepreneuriat et des PME assure
entreprises. Elle contribue à promouvoir l’in-
un suivi régulier de la mise en œuvre de la défini-
novation et à encourager les partenariats, tout
tion des PME. Sur la base des résultats des éva-
en garantissant que les mécanismes publics
luations réalisées en 2006 et 2009, une étude
s’adressent uniquement aux entreprises qui ont
indépendante, axée sur le fonctionnement de la
véritablement besoin d’un soutien.
définition des PME dans la pratique, a été menée
Les révisions apportées en 2003 à la définition en 2012.
des PME concernaient principalement:
Les changements relativement mineurs dans la
ààune mise à jour des seuils afin de suivre les population des PME intervenus depuis 2003, la
évolutions des prix et de la productivité; politique des «aides d’État moins nombreuses et
ààla détermination de seuils financiers pour le mieux ciblées» et les avis recueillis auprès d’une
nombre croissant de microentreprises afin majorité de parties prenantes ne justifiaient pas
d’encourager l’adoption de mesures portant l’interruption qui aurait été causée par une éven-
sur les problèmes spécifiques auxquels sont tuelle modification importante de la définition.
confrontées les microentreprises, en particu- Par conséquent, l’étude de 2012 a conclu qu’il
lier durant leur phase de démarrage; n’était pas nécessaire de procéder à une révi-
ààla facilitation du financement des PME par sion majeure de la définition des PME à l’heure
des fonds propres en accordant un traitement actuelle.
favorable à certains investisseurs, comme
32
GLOSSAIRE
Activité économique: Selon l’article 1er de la annexe, indépendamment de l’existence de rela-
recommandation, le statut de PME dépend en tions contractuelles entre ces personnes (13).
premier lieu de l’activité économique de l’en-
tité, indépendamment de sa forme juridique. Par Business angel: Les business angels sont des
conséquent, une PME peut aussi consister en personnes privées qui soit investissent seules
des entités exerçant une activité artisanale ou leurs fonds propres dans des PME, soit inves-
d’autres activités à titre individuel ou familial, tissent dans des fonds dont la direction est géné-
en sociétés de personnes ou en associations qui ralement assurée par un des business angels.
exercent régulièrement une activité économique. Les business angels n’ont ordinairement pas de
D’une manière générale, constitue une activité liens de parenté préexistants avec l’entreprise et
économique toute activité consistant à offrir des prennent eux-mêmes la décision d’investir plutôt
biens ou des services sur un marché donné. que de passer par un gestionnaire indépendant.
Le business angel qui dirige le fonds ou celui qui
Les activités suivantes ne sont pas considérées investit seul veillera généralement à suivre son
comme des activités économiques: investissement après l’avoir réalisé en obser-
ààactivités qui ne donnent pas lieu à une quel- vant l’évolution de l’entreprise bénéficiaire et en
conque contrepartie pécuniaire (par exemple la faisant profiter de ses connaissances, de son
allocations, subventions et donations); expérience et de son soutien sous la forme d’une
activité de mentorat (14).
ààactivités pour lesquelles il n’existe pas de
marché donné/direct; Capital-risque
ààactivités pour lesquelles les revenus générés
ne sont pas distincts des revenus personnels Capital-risque: Le capital-risque sert à finan-
de ces membres ou actionnaires (11). cer des entreprises généralement de très pe-
tite taille, qui se trouvent aux premiers stades
Agissant de concert: Dans le contexte des de leur existence et qui présentent un fort po-
relations passant par des personnes physiques tentiel de croissance et de développement. En
visées à l’article 3, paragraphe 3, de l’annexe à la outre, les fonds de capital-risque fournissent aux
recommandation sur les PME, les liens de parenté entreprises des compétences et des connais-
ont été jugés suffisants pour conclure que des sances précieuses, des contacts professionnels,
personnes physiques agissent de concert (12). une valeur de marque et des conseils straté-
De plus, des personnes physiques qui se coor- giques. En finançant et en conseillant ces entre-
donnent afin d’exercer une influence sur les prises, les fonds de capital-risque stimulent la
décisions commerciales des entreprises concer- croissance économique, contribuent à la créa-
nées qui exclut que ces entreprises puissent être tion d’emplois et à la mobilisation de capitaux,
considérées comme économiquement indépen- favorisent la création et le développement des
dantes l’une de l’autre doivent être considérées
comme agissant de concert aux fins de l’ar-
(13) Affaire C-110/13, HaTeFo GmbH/Finanzamt Haldensleben
ticle 3, paragraphe 3, quatrième alinéa, de cette (JO C 112 du 14.4.2014, p. 15).
(14) Report of the chairman of the expert group on the
cross-border matching of innovative firms with suitable
investors (Rapport du président du groupe d’experts sur
l’appariement transfrontalier des entreprises innovantes
(11) Vingt règles de participation au 7e PC, http://eur-lex. avec les investisseurs appropriés), p. 15, http://bookshop.
europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX: europa.eu/fr/report-of-the-chairman-of-the-expert-
32012D0838&from=FR group-on-the-cross-border-matching-of-innovative-
(12) Affaire C-8/05, Nordbrandenburger Umesterungs Werke firms-with-suitable-investors-pbNB3212296/?Catalog
NUW (JO L 353 du 13.12.2006, p. 60). CategoryID=C5gKABstvcoAAAEjZJEY4e5L
34
Estimation des données pertinentes: Il s’agit ààun contrôle exclusif peut découler, de droit,
d’une déclaration comprenant une estimation d’une participation minoritaire, lorsque des
de bonne foi (sous la forme d’un plan d’affaires) droits spécifiques sont attachés à cette der-
soumise en cours d’exercice financier. Ce plan nière (à savoir des actions préférentielles aux-
d’affaires couvrira la totalité de la période (exer- quelles sont attachés des droits spéciaux qui
cices financiers) précédant la réalisation d’un donnent à l’actionnaire minoritaire la possibi-
chiffre d’affaires. lité de déterminer la stratégie commerciale
de l’entreprise cible, tel le pouvoir de nommer
Les projections financières concernant les plus de la moitié des membres du conseil de
comptes de résultats, le bilan et les prévisions surveillance ou d’administration);
relatives aux effectifs de la société, assorties
ààun pouvoir acquis sur la base de contrats à
d’une partie narrative décrivant l’activité princi-
long terme, qui conduit à un contrôle de la
pale de la société et sa position escomptée sur le
direction et des ressources de l’autre entre-
marché, sont considérées comme des exigences
prise, analogue à celui obtenu par acquisition
minimales pour le plan d’affaires. Le document
d’actions ou d’éléments d’actifs (comme des
doit être daté et signé par une personne habili-
contrats organisationnels conclus en vertu du
tée à engager la société.
droit national des sociétés ou d’autres types
Influence dominante: Dans le contexte de l’ar- de contrats, revêtant par exemple la forme de
ticle 3, paragraphe 3, l’exercice d’une «influence convention de location-gérance des activités,
dominante» est présumé dès lors que les straté- par lesquels l’acquéreur acquiert le contrôle
gies opérationnelles et financières d’une entre- de la direction et des ressources en dépit du
prise sont influencées selon la volonté d’une fait que les droits de propriété ou les actions
autre entreprise. ne sont pas transférés);
ààdes contrats de livraison à long terme très
La notion d’«entreprise» exerçant une influence importants ou des crédits octroyés par des
dominante comprend les organismes publics, les fournisseurs ou des clients, conjugués à
entités privées (indépendamment de leur forme des liens structurels, confèrent aussi une
juridique) et les personnes physiques. influence décisive.
Les exemples suivants illustrent des relations Investisseurs institutionnels: La Commis-
qui pourraient conférer une influence domi- sion européenne ne définit pas formellement la
nante [d’après la communication juridictionnelle notion d’«investisseur institutionnel». Ils sont tou-
codifiée de la Commission concernant le règle- tefois ordinairement perçus comme des inves-
ment (CE) no 139/2004 du Conseil relatif au tisseurs qui négocient des volumes de titres
contrôle des opérations de concentration entre importants pour le compte d’un grand nombre
entreprises]: de petits investisseurs individuels et qui ne s’im-
ààun actionnaire dispose d’un «droit de veto» sur pliquent pas directement dans la gestion des
les décisions stratégiques de l’entreprise, bien sociétés dans lesquelles ils investissent. L’ex-
que cet actionnaire ne puisse, à lui seul, impo- pression «investisseurs institutionnels» désigne
ser ces décisions. Le droit de veto doit se rap- principalement les compagnies d’assurance,
porter aux décisions en matière de stratégie les fonds de retraite et les fonds d’investisse-
d’entreprise/financière et, donc, aller au-delà ment qui collectent l’épargne et fournissent des
des droits de veto normalement consentis fonds aux marchés, mais aussi à d’autres types
aux actionnaires minoritaires pour protéger d’institutions telles que les fonds octroyant des
leurs intérêts financiers en tant qu’investis- dotations, les fondations, etc. Ils disposent habi-
seurs dans l’entreprise. Les droits de veto tuellement d’un actif important et sont des
qui donnent lieu à un contrôle portent habi- investisseurs expérimentés (18).
tuellement sur des décisions relatives à des
questions telles que le budget, le plan d’af-
faires, les grands investissements ou encore
la nomination de l’encadrement supérieur; (18) Voir COM(2007) 853 final.
36
Marché contigu/marché en cause: Les mar- que le consommateur considère comme inter-
chés contigus, ou marchés voisins étroitement changeables ou substituables en raison de leurs
liés, sont des marchés où les produits ou services caractéristiques, de leur prix et de l’usage auquel
sont complémentaires, ou appartiennent à une ils sont destinés». Des considérations relatives à
gamme de produits qui est généralement acquise l’offre peuvent aussi jouer un rôle, et le résultat
par le même type de clients pour le même usage de l’examen dépend de la nature du problème de
final (19). Il convient aussi de prendre en compte concurrence en cause. Chaque cas doit donc être
les relations verticales au sein d’une chaîne examiné selon ses propres mérites et dans son
de valorisation. Un marché en cause s’entend contexte particulier (20).
comme couvrant «tous les produits et/ou services
ANNEXES
COMMISSION
RECOMMANDATION DE LA COMMISSION
du 6 mai 2003
concernant la définition des micro, petites et moyennes entreprises
[notifiée sous le numéro C(2003) 1422]
(Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)
(2003/361/CE)
(6) S'agissant des seuils pour le total du bilan, en l'absence physiques ou groupes de personnes physiques ayant une
d'élément nouveau, il est justifié de maintenir l'approche activité régulière d'investissement en capital à risque
consistant à appliquer aux seuils de chiffre d'affaires un (business angels) est mentionné spécifiquement parce que,
coefficient fondé sur le rapport statistique existant entre par comparaison avec les autres investisseurs en capital à
ces deux variables. L'évolution statistique constatée risque, leur capacité à conseiller les nouveaux entrepre-
implique une augmentation plus forte du seuil de chiffre neurs de façon pertinente constitue un apport précieux.
d'affaires. Cette évolution étant différenciée selon la caté- Leur investissement en capital propre apporte aussi un
gorie de taille des entreprises, il convient également, complément à l'activité des sociétés de capital à risque,
pour traduire le plus fidèlement possible l'évolution en fournissant des montants plus réduits à des stades
économique et afin de ne pas pénaliser les microentre- précoces de la vie de l'entreprise.
prises et les petites entreprises par rapport aux entre-
prises moyennes, de moduler ledit coefficient. Ce coeffi-
cient est très proche de 1 dans le cas de micro et petites (11) Dans un souci de simplification notamment pour les
entreprises. De ce fait, dans un souci de simplification, États membres et pour les entreprises, il convient pour
une même valeur doit être retenue pour ces catégories définir les entreprises liées de reprendre, lorsqu'elles sont
pour le seuil de chiffres d'affaires et pour le seuil de total adaptées à l'objet de la présente recommandation, les
du bilan. conditions fixées à l'article 1er de la directive 83/349/CEE
du Conseil du 13 juin 1983 fondée sur l'article 54, para-
graphe 3, point g), du traité et concernant les comptes
consolidés (1), modifiée en dernier lieu par la directive
(7) Comme dans la recommandation 96/280/CE, les seuils 2001/65/CE du Parlement européen et du Conseil (2).
financiers et les seuils relatifs à l'effectif représentent des Afin de renforcer les mesures d'incitation pour l'investis-
maxima, les États membres, la BEI et le FEI pourraient sement en fonds propres dans des PME, une présomp-
fixer des seuils plus bas que les seuils communautaires tion qu'il n'y a pas d'influence dominante sur l'entreprise
pour diriger des actions vers une catégorie précise de considérée a été introduite, reprenant les critères de l'ar-
PME. Pour des raisons de simplification administrative, ticle 5, paragraphe 3, de la directive 78/660/CEE du
ils pourraient également ne retenir qu'un seul critère, Conseil du 25 juillet 1978 fondée sur l'article 54, para-
celui de l'effectif, pour la mise en œuvre de certaines de graphe 3, sous g), du traité et concernant les comptes
leurs politiques, à l'exception des domaines couverts par annuels de certaines formes de sociétés (3), modifiée en
les diverses règles en matière de droit de la concurrence dernier lieu par la directive 2001/65/CE.
qui exigent également l'utilisation et le respect des
critères financiers.
(12) Afin de réserver aux entreprises en ayant réellement
besoin les avantages découlant pour les PME de diverses
réglementations ou mesures en leur faveur, il est égale-
(8) À la suite de l'approbation en juin 2000 par le Conseil ment souhaitable de prendre en compte, le cas échéant,
européen de Santa Maria da Feira de la charte euro- les relations existant entre les entreprises par l'intermé-
péenne des petites entreprises, il y a lieu, en outre, de diaire de personnes physiques. Afin de limiter au strict
mieux définir les microentreprises, qui constituent une nécessaire l'examen de ces situations, il convient de
catégorie de petites entreprises particulièrement impor- restreindre la prise en compte de ces relations aux cas de
tante pour le développement de l'esprit d'entreprise et sociétés exerçant des activités dans le même marché en
pour la création d'emplois. cause ou dans des marchés contigus, en se référant,
lorsque nécessaire, à la définition de la Commission du
marché en cause ayant fait l'objet de la communication
de la Commission sur la définition du marché en cause
(9) Afin de mieux appréhender la réalité économique des aux fins du droit communautaire de la concurrence (4).
PME et d'exclure de cette qualification les groupes d'en-
treprises dont le pouvoir économique excéderait celui
d'une PME, il convient de distinguer les différents types (13) Afin d'éviter des distinctions arbitraires entre les diffé-
d'entreprises, selon qu'elles sont autonomes, qu'elles ont rentes entités publiques d'un État membre, et dans l'in-
des participations qui n'impliquent pas de position de térêt de la sécurité juridique, il s'avère nécessaire de
contrôle (entreprises partenaires), ou qu'elles sont liées à confirmer qu'une entreprise dont 25 % ou plus des droits
d'autres entreprises. Le degré indiqué dans la recomman- de capital ou de vote sont contrôlés par un organisme
dation 96/280/CE de 25 % de participation en dessous public ou une collectivité publique n'est pas une PME.
duquel une entreprise est considérée comme autonome
est maintenu.
(14) Pour alléger les charges administratives pour les entre-
prises, faciliter et accélérer le traitement administratif de
dossiers pour lesquels la qualité de PME est requise, il est
(10) En vue d'encourager la création d'entreprises, le finance- souhaitable de prévoir la possibilité de recourir à des
ment en fonds propres des PME et le développement déclarations sur l'honneur des entreprises pour attester
rural et local, les entreprises peuvent être considérées certaines des caractéristiques de l'entreprise concernée.
comme autonomes malgré une participation égale ou
supérieure à 25 % par certaines catégories d'investisseurs,
(1) JO L 193 du 18.7.1983, p. 1.
qui ont un rôle positif pour ces financements et ces créa- (2) JO L 283 du 27.10.2001, p. 28.
tions. Il convient toutefois de préciser les conditions (3) JO L 222 du 14.8.1978, p. 11.
applicables à ces investisseurs. Le cas des personnes (4) JO C 372 du 9.12.1997, p. 5.
3440 Annexe II • Texte de la recommandation
(15) Il convient de préciser la composition de l'effectif perti- b) de prendre les mesures nécessaires en vue d'utiliser les
nent pour la définition des PME. Dans le souci d'encou- classes de taille énoncées à l'article 7 de l'annexe, en particu-
rager le développement de la formation professionnelle lier lorsqu'il s'agit de dresser le bilan de leur utilisation d'ins-
et les formations en alternance, il convient de ne pas truments financiers communautaires.
comptabiliser pour le calcul de l'effectif les apprentis et
les étudiants ayant un contrat de formation profession- Article 2
nelle. De même, les congés de maternité ou congés
parentaux, ne devraient pas être comptabilisés. Les seuils indiqués à l'article 2 de l'annexe représentent des
maxima. Les États membres, la BEI et le FEI peuvent fixer des
(16) Les différents types d'entreprises définis en fonction des seuils inférieurs. Ils peuvent également ne retenir que le seul
relations avec d'autres entreprises correspondent à des critère de l'effectif pour la mise en œuvre de certaines de leurs
degrés d'intégration objectivement différents. Il est donc politiques, à l'exception toutefois des domaines couverts par les
approprié d'appliquer des modalités différenciées à diverses règles en matière d'aides d'État.
chacun de ces types d'entreprises afin de procéder au
calcul des quantités représentant leur activité et leur Article 3
pouvoir économique,
La présente recommandation remplace la recommandation 96/
280/CE à compter du 1er janvier 2005.
ANNEXE
TITRE I
Article premier
Entreprise
Est considérée comme entreprise toute entité, indépendamment de sa forme juridique, exerçant une activité économique.
Sont notamment considérées comme telles les entités exerçant une activité artisanale ou d'autres activités à titre indivi-
duel ou familial, les sociétés de personnes ou les associations qui exercent régulièrement une activité économique.
Article 2
1. La catégorie des micro, petites et moyennes entreprises (PME) est constituée des entreprises qui occupent moins de
250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan annuel n'ex-
cède pas 43 millions d'euros.
2. Dans la catégorie des PME, une petite entreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 50
personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 10 millions d'euros.
3. Dans la catégorie des PME, une microentreprise est définie comme une entreprise qui occupe moins de 10
personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 millions d'euros.
Article 3
Types d'entreprises pris en considération pour le calcul de l'effectif et des montants financiers
1. Est une «entreprise autonome» toute entreprise qui n'est pas qualifiée comme entreprise partenaire au sens du para-
graphe 2 ou comme entreprise liée au sens du paragraphe 3.
2. Sont des «entreprises partenaires» toutes les entreprises qui ne sont pas qualifiées comme entreprises liées au sens
du paragraphe 3 et entre lesquelles existe la relation suivante: une entreprise (entreprise en amont) détient, seule ou
conjointement avec une ou plusieurs entreprises liées au sens du paragraphe 3, 25 % ou plus du capital ou des droits de
vote d'une autre entreprise (entreprise en aval).
Une entreprise peut toutefois être qualifiée d'autonome, donc n'ayant pas d'entreprises partenaires, même si le seuil de
25 % est atteint ou dépassé, lorsque l'on est en présence des catégories d'investisseurs suivants, et à la condition que
ceux-ci ne soient pas, à titre individuel ou conjointement, liés au sens du paragraphe 3 avec l'entreprise concernée:
a) sociétés publiques de participation, sociétés de capital à risque, personnes physiques ou groupes de personnes phy-
siques ayant une activité régulière d'investissement en capital à risque (business angels) qui investissent des fonds
propres dans des entreprises non cotées en bourse, pourvu que le total de l'investissement desdits business angels dans
une même entreprise n'excède pas 1 250 000 euros;
b) universités ou centres de recherche à but non lucratif;
c) investisseurs institutionnels y compris fonds de développement régional;
d) autorités locales autonomes ayant un budget annuel inférieur à 10 millions d'euros et moins de 5 000 habitants.
3. Sont des «entreprises liées» les entreprises qui entretiennent entre elles l'une ou l'autre des relations suivantes:
a) une entreprise a la majorité des droits de vote des actionnaires ou associés d'une autre entreprise;
b) une entreprise a le droit de nommer ou de révoquer la majorité des membres de l'organe d'administration, de direc-
tion ou de surveillance d'une autre entreprise;
c) une entreprise a le droit d'exercer une influence dominante sur une autre entreprise en vertu d'un contrat conclu avec
celle-ci ou en vertu d'une clause des statuts de celle-ci;
d) une entreprise actionnaire ou associée d'une autre entreprise contrôle seule, en vertu d'un accord conclu avec d'autres
actionnaires ou associés de cette autre entreprise, la majorité des droits de vote des actionnaires ou associés de celle-
ci.
Il y a présomption qu'il n'y a pas d'influence dominante, dès lors que les investisseurs énoncés au paragraphe 2,
deuxième alinéa, ne s'immiscent pas directement ou indirectement dans la gestion de l'entreprise considérée, sans préju-
dice des droits qu'ils détiennent en leur qualité d'actionnaires ou d'associés.
3642 Annexe II • Texte de la recommandation
Les entreprises qui entretiennent l'une ou l'autre des relations visées au premier alinéa à travers une ou plusieurs autres
entreprises, ou avec des investisseurs visés au paragraphe 2, sont également considérées comme liées.
Les entreprises qui entretiennent l'une ou l'autre de ces relations à travers une personne physique ou un groupe de
personnes physiques agissant de concert, sont également considérées comme entreprises liées pour autant que ces entre-
prises exercent leurs activités ou une partie de leurs activités dans le même marché en cause ou dans des marchés
contigus.
Est considéré comme marché contigu le marché d'un produit ou service se situant directement en amont ou en aval du
marché en cause.
4. Hormis les cas visés au paragraphe 2, deuxième alinéa, une entreprise ne peut pas être considérée comme une
PME, si 25 % ou plus de son capital ou de ses droits de vote sont contrôlés, directement ou indirectement, par un ou
plusieurs organismes publics ou collectivités publiques, à titre individuel ou conjointement.
5. Les entreprises peuvent établir une déclaration relative à leur qualification d'entreprise autonome, partenaire ou
liée, ainsi qu'aux données relatives aux seuils énoncés dans l'article 2. Cette déclaration peut être établie même si la
dispersion du capital ne permet pas de savoir précisément qui le détient, l'entreprise déclarant de bonne foi qu'elle peut
légitimement présumer ne pas être détenue à 25 % ou plus par une entreprise ou conjointement par des entreprises liées
entre elles ou à travers des personnes physiques ou un groupe de personnes physiques. De telles déclarations sont effec-
tuées sans préjudice des contrôles ou vérifications prévues par les réglementations nationales ou communautaires.
Article 4
Données à retenir pour le calcul de l'effectif et des montants financiers et période de référence
1. Les données retenues pour le calcul de l'effectif et des montants financiers sont celles afférentes au dernier exercice
comptable clôturé et sont calculées sur une base annuelle. Elles sont prises en compte à partir de la date de clôture des
comptes. Le montant du chiffre d'affaires retenu est calculé hors taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et hors autres droits ou
taxes indirects.
2. Lorsqu'une entreprise, à la date de clôture des comptes, constate un dépassement dans un sens ou dans un autre et
sur une base annuelle, des seuils de l'effectif ou des seuils financiers énoncés à l'article 2, cette circonstance ne lui fait
acquérir ou perdre la qualité de moyenne, petite ou microentreprise que si ce dépassement se produit pour deux exer-
cices consécutifs.
3. Dans le cas d'une entreprise nouvellement créée et dont les comptes n'ont pas encore été clôturés, les données à
considérer font l'objet d'une estimation de bonne foi en cours d'exercice.
Article 5
L'effectif
L'effectif correspond au nombre d'unités de travail par année (UTA), c'est-à-dire au nombre de personnes ayant travaillé
dans l'entreprise considérée ou pour le compte de cette entreprise à temps plein pendant toute l'année considérée. Le
travail des personnes n'ayant pas travaillé toute l'année, ou ayant travaillé à temps partiel, quelle que soit sa durée, ou le
travail saisonnier, est compté comme fractions d'UTA. L'effectif est composé:
a) des salariés;
b) des personnes travaillant pour cette entreprise, ayant un lien de subordination avec elle et assimilées à des salariés au
regard du droit national;
d) des associés exerçant une activité régulière dans l'entreprise et bénéficiant d'avantages financiers de la part de l'entre-
prise.
Les apprentis ou étudiants en formation professionnelle bénéficiant d'un contrat d'apprentissage ou de formation profes-
sionnelle ne sont pas comptabilisés dans l'effectif. La durée des congés de maternité ou congés parentaux n'est pas
comptabilisée.
Article 6
1. Dans le cas d'une entreprise autonome, la détermination des données, y compris l'effectif, s'effectue uniquement
sur la base des comptes de cette entreprise.
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 4337
2. Les données, y compris l'effectif, d'une entreprise ayant des entreprises partenaires ou liées, sont déterminées sur la
base des comptes et autres données de l'entreprise, ou — s'ils existent — des comptes consolidés de l'entreprise, ou des
comptes consolidés dans lesquels l'entreprise est reprise par consolidation.
Aux données visées au premier alinéa sont agrégées les données des éventuelles entreprises partenaires de l'entreprise
considérée, situées immédiatement en amont ou en aval de celle-ci. L'agrégation est proportionnelle au pourcentage de
participation au capital ou des droits de vote (le plus élevé de ces deux pourcentages). En cas de participation croisée, le
plus élevé de ces pourcentages s'applique.
Aux données visées aux premier et deuxième alinéas sont ajoutées 100 % des données des éventuelles entreprises directe-
ment ou indirectement liées à l'entreprise considérée et qui n'ont pas déjà été reprises dans les comptes par consolida-
tion.
3. Pour l'application du paragraphe 2, les données des entreprises partenaires de l'entreprise considérée résultent des
comptes et autres données, consolidés s'ils existent, auxquelles sont ajoutées 100 % des données des entreprises liées à
ces entreprises partenaires, sauf si leurs données ont été déjà reprises par consolidation.
Pour l'application du paragraphe 2, les données des entreprises liées à l'entreprise considérée, résultent de leurs comptes
et autres données, consolidés s'ils existent. À celles-ci sont agrégées proportionnellement les données des éventuelles
entreprises partenaires de ces entreprises liées, situées immédiatement en amont ou en aval de celles-ci, si elles n'ont pas
déjà été reprises dans les comptes consolidés dans une proportion au moins équivalente au pourcentage défini au para-
graphe 2, deuxième alinéa.
4. Lorsque les comptes consolidés ne font pas apparaître l'effectif d'une entreprise donnée, le calcul de celui-ci s'ef-
fectue en agrégeant de façon proportionnelle les données relatives aux entreprises avec lesquelles cette entreprise est
partenaire, et par addition de celles relatives aux entreprises avec lesquelles elle est liée.
TITRE II
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 7
Statistiques
La Commission prend les mesures nécessaires pour présenter les statistiques qu'elle établit selon les classes d'entreprises
suivantes:
a) 0 à 1 personne;
b) 2 à 9 personnes;
c) 10 à 49 personnes;
d) 50 à 249 personnes.
Article 8
Références
1. Toute réglementation communautaire ou tout programme communautaire qui seraient modifiés ou adoptés et
feraient mention des termes «PME», «microentreprise», «petite entreprise» ou «moyenne entreprise», ou de termes simi-
laires devraient se référer à la définition contenue dans la présente recommandation.
2. À titre transitoire, les programmes communautaires actuels qui utilisent la définition PME dans la recommandation
96/280/CE continueront de produire leurs effets et de bénéficier aux entreprises qui, lors de l'adoption desdits
programmes, étaient considérées comme des PME. Les engagements juridiques pris par la Commission sur la base de ces
programmes ne seront pas affectés.
Sans préjudice du premier alinéa, toute modification, dans ces programmes, de la définition des PME, ne pourra se faire
qu'à la condition d'adopter la définition contenue dans la présente recommandation conformément au paragraphe 1.
Article 9
Révision
Sur la base d'un bilan relatif à l'application de la définition contenue dans la présente recommandation, établi au plus
tard le 31 mars 2006, et en prenant en considération d'éventuelles modifications de l'article 1er de la directive 83/349/
CEE concernant la définition des entreprises liées au sens de cette directive, la Commission adapte en tant que de besoin
la définition contenue dans la présente recommandation, notamment les seuils retenus pour le chiffre d'affaires et le total
du bilan pour tenir compte de l'expérience et des évolutions économiques dans la Communauté.
3844 Annexe III • Modèle de déclaration
MODÈLE DE FORMULAIRE DE DÉCLARATION
Communication de la Commission
Exemple de déclaration portant sur des renseignements relatifs à la qualité de PME d'une
entreprise
(2003/C 118/03)
Les micro, les petites et les moyennes entreprises représentent environ vingt millions d'entreprises dans
l'Espace économique européen. Source majeure de création d'emplois, elles constituent aussi un enjeu de
compétitivité. Leur capacité à identifier des besoins nouveaux, tant des consommateurs finaux que des
acteurs industriels, leur potentiel d'absorption de nouvelles technologies et leur contribution à l'apprentis-
sage, à la formation professionnelle et au développement local déterminent en effet les gains de produc-
tivité futurs de l'ensemble de l'Union européenne et sa capacité à atteindre les objectifs fixés au Conseil
européen de Lisbonne. La responsabilité des administrations locales, nationales et communautaires, dans la
définition des politiques d'entreprise tenant compte des besoins et atouts spécifiques de ces catégories
d'entreprises, est donc une question majeure.
Cette recommandation a fait l'objet d'une concertation extrêmement approfondie avec les organisations
d'entreprises, ainsi qu'avec les États membres et des experts du monde de l'entreprise au sein du Groupe
politique d'entreprise (2). L'avant-projet a en outre fait l'objet de deux consultations ouvertes sur Internet.
Après des travaux qui ont duré plus d'un an, c'est un quasi-consensus qui a pu se dégager, malgré la
diversité des objectifs poursuivis.
Les intervenants estiment à l'unanimité qu'il importe que cette sécurité juridique accrue et cette meilleure
adaptation à la réalité économique soient accompagnées d'un effort des administrations pour simplifier et
accélérer le traitement administratif des dossiers pour lesquels la qualité de micro, petite ou moyenne
entreprise est requise. Dans ce but, offrir aux entreprises qui le souhaitent la possibilité d'établir elles-
mêmes des déclarations concises, pouvant le cas échéant être remplies en ligne, est apparu comme un
moyen moderne et commode, constituant de surcroît un «mode d'emploi» pratique pour les entreprises.
Le document attaché à la présente communication est un modèle pour une telle déclaration. Il ne présente
aucun caractère obligatoire, que ce soit dans son utilisation ou dans son contenu, ni pour les entreprises, ni
pour les administrations des États membres, mais est conçu comme un exemple possible parmi d'autres.
De telles déclarations sont sans préjudice des contrôles ou vérifications prévues par les réglementations
nationales ou communautaires.
Dans la mesure où les États membres qui utiliseront la définition des PME souhaitent accélérer le traitement
des dossiers administratifs, il serait évidemment souhaitable qu'une telle déclaration n'accroisse pas la
charge administrative globale des entreprises, mais se substitue le plus souvent possible à d'autres
demandes de renseignements antérieurement requises, et soit de préférence intégrée aux dossiers relatifs
aux demandes de participation à des actions pour lesquelles la qualité de PME est requise.
Le modèle peut, à cette fin, être utilisé sous la forme en annexe. Il peut aussi être complété, simplifié ou
adapté pour tenir compte des habitudes culturelles nationales en matière administrative. Afin de maximiser
l'effet de simplification, il serait évidemment souhaitable que le même modèle de déclaration établi par un
État membre soit utilisé pour toutes les démarches administratives dans cet État membre pour lesquelles la
qualité de PME est requise.
Bien évidemment, le but de la recommandation étant de fournir un cadre de référence commun en matière
de définition des PME, il serait contre-productif que le recours à un tel modèle de déclaration conduise à
des interprétations divergentes de cette définition. Par conséquent, l'attention est appelée sur le fait que tout
autre modèle de déclaration ayant le même objet devra tenir compte de toutes les dispositions du texte de
la recommandation pour déterminer la qualité de micro, petite ou moyenne entreprise de l'entreprise
requérante, au sens de cette recommandation. C'est en effet le texte de la recommandation et non celui
de la déclaration qui détermine les conditions relatives à la qualité de PME.
À cet égard, il convient de relever que le modèle de déclaration proposé fait référence à la septième
directive 83/349/CEE du Conseil relative aux comptes consolidés. Les entreprises remplissant l'une ou
l'autre des conditions fixées à l'article 1er de cette directive sont en effet liées au sens de l'article 3,
paragraphe 3, de la définition des PME compte-tenu de la nature de ces conditions. Il est donc
commode pour les entreprises qui sont tenues d'établir des comptes consolidés au titre de cette directive
du Conseil de savoir automatiquement qu'elles sont également liées au sens de la définition des PME. En
cas de modification ultérieure de cette septième directive qui se traduirait par une divergence entre les deux
définitions, il conviendrait toutefois d'adapter le modèle de déclaration pour en tenir compte.
Compte tenu des délais d'entrée en vigueur d'une telle modification éventuelle, cette adaptation pourrait
probablement être concomitante avec l'éventuelle modification future de la recommandation relative à la
définition des PME, en application de l'article 9 de son annexe.
46
20.5.2003 FR Journal officiel de l’Union européenne C 118/7
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 47
C 118/8 FR Journal officiel de l’Union européenne 20.5.2003
48
20.5.2003 FR Journal officiel de l’Union européenne C 118/9
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 49
C 118/10 FR Journal officiel de l’Union européenne 20.5.2003
50
20.5.2003 FR Journal officiel de l’Union européenne C 118/11
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 51
C 118/12 FR Journal officiel de l’Union européenne 20.5.2003
52
20.5.2003 FR Journal officiel de l’Union européenne C 118/13
G uide de l ’ utilis a teur pour l a d é finition des P M E 53
C 118/14 FR Journal officiel de l’Union européenne 20.5.2003
54
20.5.2003 FR Journal officiel de l’Union européenne C 118/15
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