Cours - Affirmation
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Cours - Affirmation
ET CONFLITS D’USAGE
Séance 1 : 1 heure
Introduction
Doc. vidéoprojeté : « Touristes dans la vallée du Dadès (Maroc) »
Doc. vidéoprojeté : « Paysage rural en Bavière (Allemagne) »
• Les espaces ruraux ont pendant longtemps eu une fonction essentiellement agricole, dédiée à la
production et à l’alimentation. Cependant, un nombre croissant d’habitants des espaces ruraux ne
pratique plus l’agriculture. Les fonctions non-agricoles se développent de plus en plus dans les espaces
ruraux : industrie, tourisme, production d’énergie, fonction résidentielle…
• Cette multifonctionnalité (diversité des fonctions sur un territoire) des campagnes conduit à leur
diversification, parfois même à leur dynamisation mais elle peut aussi entraîner des conflits d’usage
(rivalités opposant les acteurs spatiaux autour d’une ressource ou d’un territoire) entre les acteurs
présents dans les espaces ruraux. Cette multifonctionnalité soulève aussi la question de l’effacement
progressif de la distinction entre espaces ruraux et espaces urbains.
• Problématique : Pourquoi la multifonctionnalité rurale est-elle source de conflits d’usage ?
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C. L’essor de l’économie présentielle
Doc. vidéoprojeté : « Une rue commerçante de La-Chaux-de-Fonds (Suisse)
Doc. vidéoprojeté : « La multifonctionnalité des espaces ruraux dans le monde »
Consigne : En analysant les documents, vous montrerez que l’économie présentielle connaît
un véritable essor dans les petites villes et dans les espaces ruraux.
• L’économie présentielle (économie reposant sur la production de biens et de services visant
la satisfaction des besoins des personnes présentes sur le territoire, qu’il s’agisse des résidents
permanents ou des touristes) dynamise certains territoires ruraux. La consommation induite par
la présence cumulée des touristes et des résidents permanents stimule les services à la
personne, l’artisanat, le commerce et les services publics.
• Ces activités sont très développées sur les littoraux et leurs arrière-pays (comme en Europe
méditerranéenne) ainsi que dans les campagnes proches des grandes métropoles (notamment
celles d’Europe du Nord, des États-Unis et du Canada).
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Séance 2 : 1 heure
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Séance 3 : 1 heure
• Dans certains pays, des agriculteurs souffrent d’une répartition des terres très inégale, la
plupart du temps pour des raisons historiques et politiques : comme au Brésil, de grandes
exploitations se sont constituées avec la colonisation portugaise à partir du XVIème siècle mais la
réforme agraire n’a toujours pas été faite. Cette situation est aggravée par le développement
minier (comme au Pérou ou aux Philippines) ou par l’accaparement des terres (processus
mondialisé d’acquisition ou de location de terres agricoles par des investisseurs étrangers).
• Or, les terres cultivables se raréfient : en cinquante ans, la progression des terres cultivées a
été dix fois moins rapide que celle de la population mondiale. Le nombre d’hectares concernés
par l’accaparement des terres a été multiplié par 16 entre 2007 et 2019. Les pays développés
(États-Unis, Royaume-Uni…) et émergents (Chine, Brésil…) achètent ou louent le plus de terres,
surtout en Afrique subsaharienne, région du monde où les terres manquent déjà le plus et où la
situation alimentaire est déjà particulièrement tendue.
• Les choix cartographiques faits pour l’élaboration du document peuvent être discutés
Des choix pertinents Des choix non-pertinents
- un dégradé de couleurs du vert clair au vert - des cercles violets pour représenter les pays
foncé pour représenter l’importance étrangers qui achètent ou louent des terres à
croissante de l’accaparement de terres l’étranger : la couleur violette n’est pas
- des chiffres notés en vert afin de cohérente. Pourquoi une couleur froide alors
représenter le nombre d’hectares agricoles que le phénomène est massif ? Le rouge
accaparés par des investisseurs étrangers aurait été préférable
- La limite Nords/Suds a été représentée par
un pointillé bleu : là encore, le choix du bleu
n’est pas logique (il s’agit d’une couleur
froide). Une autre couleur (neutre, comme le
noir) aurait été préférable.
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B. L’accès à l’eau, une source de conflits
Doc. vidéoprojeté : « L’inégal accès à l’eau et les tensions liées à l’eau »
Doc. vidéoprojeté : « La fragmentation des espaces ruraux dans le monde »
Consigne : En analysant les documents, montrez que l’accès à l’eau peut générer des conflits
d’usage dans certaines régions du monde.
• L’utilisation agricole de l’eau pour l’irrigation entre parfois en concurrence avec les usages
domestiques (comme en Espagne, lors de la période estivale), touristique (comme en Tunisie,
toute l’année), industriel (comme en Inde) ou énergétiques (comme en Égypte avec le barrage
d’Assouan, qui retient les eaux du Nil). Toutes ces situations débouchent sur des conflits d’usage
(rivalités opposant les acteurs spatiaux autour d’une ressource ou d’un territoire).
• Le recours massif aux engrais chimiques et aux produits phytosanitaires de certains
agriculteurs favorise aussi la pollution de l’eau (comme c’est le cas en Chine ou en Europe). Il
devient donc plus compliqué à accéder à une eau en quantité et en qualité suffisantes dans
certaines zones de la planète.
C. Des acteurs qui protègent les espaces ruraux
Doc. vidéoprojeté : « De nouvelles fonctions environnementales et touristiques »
Doc. vidéoprojeté : « Des espaces ruraux face à l’urbanisation »
Consigne : En analysant les documents, vous montrerez que des espaces ruraux subissent un
recul du fait des activités humaines et que d’autres sont protégés.
• Des États défendent une protection volontariste du patrimoine naturel par des opérations de
patrimonialisation (processus de conservation de biens naturels et culturels que l’on souhaite
transmettre aux générations futures) comme au Venezuela ou en Slovénie. D’autres choisissent
de sanctuariser certains espaces ruraux tout en favorisant l’anthropisation (transformation de
paysages, d’écosystèmes ou de milieux sous l’action de l’homme) d’autres zones (Canada).
• Des élus et des citoyens contribuent au maintien de l’agriculture ou de ceintures vertes autour
des villes (Londres) ou à la conciliation de la protection environnementale avec le
développement économique (tourisme rural, agriculture biologique…). Mais le développement
de certaines activités dans les espaces ruraux, qui nécessitent des aménagements, peuvent
générer le syndrome NIMBY (attitude d’une personne ou d’un groupe refusant l’implantation
d’une infrastructure dans leur environnement) chez certaines populations.
Conclusion
• Les espaces ruraux présentent une grande diversité de leurs fonctions. L’agriculture reste dominante
mais les agriculteurs diversifient leurs activités. Les industries et le tourisme y sont présents de longue
date et l’économie présentielle s’y développe.
• La multifonctionnalité des espaces ruraux en dynamise certains (ceux qui sont les plus proches des
grandes métropoles qui profitent des bienfaits de celles-ci) mais elle génère aussi de nombreux conflits
d’usage dans les campagnes entre les agriculteurs, les populations locales et les entrepreneurs
d’autres secteurs d’activités.