1cours Hemato Tam-2 Semestre 1
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1cours Hemato Tam-2 Semestre 1
TAM-2
PREPARE PAR Mr YENGA VIETER
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TRANSFUSION SANGUINE
1- LE DON DU SANG
La mise à disposition des produits doit obligatoirement répondre à des règles de bonnes
pratiques transfusionnelles : prélèvement, préparation, qualification biologique, distribution
et indications cliniques. Le respect de ces règles est une nécessité absolue.
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du donneur que pour celle du receveur (iii) L’examen physique qui complète l’entretien (iv)
et la phase d’inclusion/exclusion qui sélectionne le candidat au don à l’issue de la
concertation. Le donneur sélectionné est accepté pour le prélèvement, et les produits
sanguins orientés vers le laboratoire de préparation ou de qualification biologique.
3 - LE PRELEVEMENT SANGUIN
3.1. Généralités
Les prélèvements sont effectués chez des sujets ne présentant pas de contre-
indications médicales au don de sang. Les critères de sélection tiennent compte
de :
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Ses antécédents médicaux (y compris les maladies infectieuses)
Ses antécédents chirurgicaux
Ses antécédents médicamenteux
Son état général de santé au moment du don
Le délai entre le dernier don et le don actuel (au moins 3 mois chez
l’homme, et au moins 4 mois chez la femme)
L’absence de comportements à risque
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sang et des plateaux. La poche et sa tubulure doivent être stériles. Il est
indispensable de vérifier que la date de stérilisation est valable, que la date de
péremption du dispositif de prélèvement n'est pas dépassée et que l'emballage de
protection est intact. Si plusieurs poches sont emballées dans une feuille
d’aluminium, la péremption est généralement limitée à 10-15 jours après
ouverture de cette feuille ! La procédure de prélèvement doit mentionner la liste
du matériel nécessaire. Elle doit tenir compte du nombre de fauteuils et de
l'affluence des donneurs.
Le don de sang peut être effectué de plusieurs manières : le don de sang total ou
le don d’aphérèse.
Le don de sang total est effectué dans une poche simple, double ou triple, avec
ou sans filtre à déleucocyter, en fonction des produits sanguins à préparer. Dans
tous les cas, la poche de prélèvement choisie doit être atoxique, apyrétique,
flexible, transparente, soudable, résistante à des températures comprises entre -
40°C et 100°C, à la pression et enfin la moins coûteuse.
Chaque poche principale ou satellite doit mentionner obligatoirement :
L’anticoagulant utilisé et sa composition (habituellement le citrate)
La contenance de la poche (habituellement 500mL pour l’adulte,
100 à 200 ml pour l’enfant)
La solution de conservation : elle doit permettre de conserver les
composants sanguins le plus longtemps possible en gardant leur meilleure
qualité. Elle doit être choisie de manière à assurer un rythme
D’approvisionnement adapté à la demande des unités des soins mais aussi tenir
compte des moyens financiers de la banque de sang (Tableau I.)
La solution additive éventuelle
La date de péremption de la poche vide
Le produit sanguin qui correspond à la poche
Les noms et adresses du fabricant
Le numéro du lot.
L’intégrité de la poche doit être parfaite jusqu’aux tubulures ainsi que la couleur
et la texture de ses composants.
Chaque prélèvement doit s’accompagner d’au moins un tube de 5mL de sang sur
EDTA (tests hématologiques et immuno-hématologiques) et un tube de 5mL de
sang sans anticoagulant (dépistage des germes pathogènes, tests
immunohématologiques et sérothèque).
La poche de sang de chaque donneur est individuelle : on doit y porter
obligatoirement (enregistrement électronique, code à barre ou manuscrits) les
numéros du donneur et du don, le groupe sanguin, les dates et heures de
prélèvement et de péremption. D’autres tests infectieux (ITT dépistés) ou
immuno-hématologiques (recherche d’agglutinines irrégulières, titre des
anticorps etc…) peuvent être inscrits sur la poche.
Formule de Mollison :
Volume Sanguin Total (Sexe féminin) =
0,3561T³+0,03308P+0,1833
Volume Sanguin Total (Sexe masculin)
=0,3669T³+0,03219P+0,6041
T = Taille (m) et P = Poids (kg)
NB : Nous pouvons considérer également, Le volume maximal prélevé lors du don est
de 8ml/kg.
La compensation des pertes subies lors d’un don de sang total s’effectue normalement en
quelques semaines.
3.6. Le transport et conservation du sang total.
Le sang prélevé doit être rapidement acheminé au laboratoire d’analyses pour
être qualifié et préparé. Si le prélèvement se fait en collecte mobile, le sang est
transporté dans des containers jusqu’au laboratoire de préparation de ses
composants. Il doit être conservé ainsi entre +18°C et 20°C pendant 4H pour
permettre aux composants de se stabiliser et favoriser l’action bactéricide des
leucocytes. Ensuite, après validation, il peut être conservé tel quel (sang total)
entre +2°C et +6°C pendant environ 35 jours (selon le type d’anticoagulant). S'il
doit être préparé, il peut être conservé entre 20°C et 24°C pendant un maximum
de 6 heures. La température de conservation doit être rigoureusement respectée
pour minimiser l'altération progressive des facteurs de coagulation, de la viabilité
des globules rouges.
Dans tous les cas, la chaine de froid doit être rigoureusement respectée, depuis
le prélèvement jusqu’au lit du receveur en passant par la préparation des
produits sanguins. Le processus doit utiliser en permanence des thermomètres de
laboratoire et des relevés de températures deux à trois fois par jour.
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Les lésions du bras : hématome, ponction artérielle et lésion d’un nerf sont
les plus fréquentes
Les malaises légers à modérés : syncope vagale, hyperventilation liée à
l’angoisse ou à la douleur, vomissements, vertiges et nausées liées à
l’hypoglycémie, aux repas trop copieux ou aux locaux surchauffés
Réactions sévères ou très sévères : convulsions, choc anaphylactique,
collapsus, embolie pulmonaire, arrêt cardiaque… Elles nécessitent une
réanimation médicale d’urgence.
La prise en charge des complications doit être initiée immédiatement par le
préleveur, suivi obligatoirement d’une assistance médicale entretemps sollicitée
(Tableau V). Il est important d’isoler le donneur de sang, pour éviter une
contagion « psychologique » des autres.
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§ Les plaquettes qui empêchent le saignement en
colmatant les lésions des vaisseaux.
5 : DIFFERENTS
PRODUITS
SANGUINS LABILES
Les produits sanguins labiles (PSL), issus du sang de donneurs, ne subissent aucune
transformation. Toutes les étapes de préparation des PSL visent à accroître leur pureté et
leur sécurité.
Les produits sanguins labiles (PSL) se caractérisent d’abord par une conservation
limitée dans le temps. Ils diffèrent des produits sanguins stables (PSS), obtenus
par fractionnement du plasma et qui ont une durée de conservation prolongée.
Les PSL sont aussi caractérisés par une présentation en unité (issus d'un ou de
quelques donneurs), des règles de compatibilités à respecter, un risque plus
important de transmission des maladies (car inactivation microbienne limitée) et
une possibilité accrue d'immunisation du receveur.
Les 6 principaux PSL accessibles dans les pays en développement qui vont être
décrits ici sont :
Le sang total (ST),
Le concentré érythrocytaire standard (CE), avec ou sans solution additive
-Le concentré érythrocytaire appauvri en leucocytes (CE
Appauvri), avec ou sans solution additive le concentré
plaquettaire standard (CPS) le plasma frais congelé (PFC).
Tous ces composants peuvent être obtenus à partir du sang total après
centrifugation (Figure 5) puis séparation. Ceci apporte un gain en sécurité (on ne
transfuse que le composé nécessaire), en rentabilité (2 ou 3 produits issus du
même donneur), et en efficacité (produits concentrés).
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Les maladies transmissibles par la transfusion sont très nombreuses mais
cinq. Parmi elles sont habituellement dépistées dans les pays en développement :
l'infection à VIH, l'hépatite virale B, l'hépatite virale C, la syphilis et moins
souvent le paludisme. Les agents responsables de ces affections sont tous
transmissibles par voie sanguine, sont présents dans le sang pour une longue
période, présentent une longue incubation au cours de laquelle des signes
cliniques ne sont pas souvent observés. Leur dépistage se fait en routine par la
mise en évidence de leurs antigènes et/ou de leurs anticorps spécifiques. Les
marqueurs sérologiques les plus fréquemment recherchés sont :
- Infection à VIH : Anticorps anti-VIH-1 et anti VIH-2, ou Anticorps
anti-VIH-1 et antiVIH-2 + Antigène P24 (Test combiné).
- Hépatite virale B : Antigène Hbs (AgHBs),
- Hépatite virale C : Anticorps anti HCV ou anticorps anti
HCV+Antigène du core (test combiné)
- Syphilis : Anticorps anti phospholipides (RPR, VDRL) ou anti glyco-
protéiques du tréponème (TPHA).
Le dépistage du paludisme se fait habituellement par la recherche du parasite
directement au microscope (goutte épaisse) ou de ses antigènes par des
techniques immunologiques (histidine-Rich protéine du P. falciparium, ou le
lactate déshydrogénase spécifique du parasite)
La période qui suit la contamination et qui précède la mise en évidence du
marqueur sérologique spécifique correspond à la fenêtre sérologique ou de pré
séroconversion.
Le risque résiduel de transmettre un agent infectieux est principalement lié à
cette fenêtre puisque le test de dépistage fournira un résultat négatif. Un test de
dépistage sera d'autant plus sensible et précoce que son seuil de détection sera
bas. Il permettra alors de détecter plus précocement l’infection.
contrôle clinique :
Cette étape est définie comme « l’ensemble des mesures visant à réduire ou à éliminer les
risques immunologiques ou infectieux liés à la transfusion de produits sanguins.
*La centrifugation
Bon remplissage
Mauvais équilibrage
*La décantation
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Elle consiste à la séparation physique du plasma surnageant des cellules
(concentré de globules rouges ou concentrés de plaquettes). Elle se fait
manuellement à l’aide une presse qui élimine le plasma dans un conteneur
(circuit ouvert) ou dans une poche satellite (circuit fermé) et conserve les
cellules dans la poche d’origine. La manipulation est rapide et facile mais
nécessite une dextérité relative pour éviter le mélange des composants séparés.
8- : GROUPAGE SANGUIN
* L’agglutination :
L’agglutination est l’expression visuelle de la réaction immunologique
anticorps/antigène lors de la détermination des groupes sanguins. Elle se déroule
en deux étapes essentielles : - la fixation sur les GR des anticorps spécifiques
- l’agglutination, entre eux, des GR recouverts d’anticorps. Cette
agglutination est facilitée par des conditions adéquates comme un milieu
enzymatique, ou le réactif de Coombs. On la provoque mécaniquement par une
centrifugation ou par un mélange manuel des GR et des anticorps.
Une agglutination peut se faire sur une plaque, dans un tube de verre, dans un
micropuits ou dans un gel. Pour la faciliter, certains milieux diminuent la valeur
absolue du potentiel zêta de répulsion entre les globules rouges (ex: milieu
enzymatique ; milieu albumineux à 20%) et rendent la réaction antigène anticorps
plus forte et plus spécifique. Le réactif LISS (Low Ionic Strenght Solution) permet
quant à lui de réduire la durée de l’incubation en accélérant la vitesse de
fixation de l’anticorps et en augmentant son affinité. Le lavage des hématies à
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l’eau physiologique les débarrasse des résidus plasmatiques et favorise
l’agglutination. Nous n’évoquerons que l’agglutination sur plaque et
l'agglutination en tube de verre. En tube, l’agglutination est confirmée par une
absence de remise en suspension du culot de centrifugation.
Ce qu’on voit sur la plaque Ce qu’on voit dans le tube Agglutination SCORE
(ou lame)
1 gros agglutinat 1 gros agglutinat ++++ 12
2-5 Gros agglutinats, dans un 1-5 gros agglutinats dans un +++ 10
sérum clair sérum clair
6-10 agglutinats moyens dans 6-10 agglutinats dans un ++ 8
un sérum clair sérum clair
6-10 agglutinats moyens dans 6-10 agglutinats dans un ++/ double 8
un sérum rose sérum rose population/
hémolyse
Nombreux petits agglutinats Nombreux petits agglutinats + 5
Rares agglutinats à l’œil nu/ Rares agglutinats à l’œil ± 2
Agglutinats nets au nu/ Agglutinats nets au
microscope microscope
Pas d’agglutinats Pas d’agglutinats 0 : Réaction 0
négative ou
hémolyse
Le score de l’agglutination est très important notamment pour apprécier les phénotypes
faibles et évaluer la puissance des anticorps irréguliers.
Score : 12
Score : 10
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Score : 8
Score : 5
Score : 2
Score : 0
* 8-2-Le système ABO en bref.
Le système ABO est le plus important des systèmes de groupes sanguins
érythrocytaires. Les gènes qui codent pour la synthèse des antigènes
membranaires du globule rouge sont transmis héréditairement selon les lois de
Mendel. Les gènes A et B induisent la synthèse d’enzymes (glycosyltransférases)
qui fixeront ou non un sucre spécifique de groupe sur une sorte de matrice
commune (substance H). Dans le système ABO, un individu peut avoir l’une des
expressions phénotypiques suivantes :
-l’antigène A -l’antigène B
-
L’antigène A et l’antigène B
-
Aucun des antigènes A ou B
Il sera dit respectivement de groupe A, B, AB ou O. Le groupe A possède des
sous-groupes A1 (environ 80%) et A2 (environ 20%) qui diffèrent par le nombre de
sites antigéniques membranaires. D’autres variants antigéniques existent mais
sont rares (A3, Am, Ax, B3, Bx…) Un sujet AB pourra dont être A1B, A2B, A3B….
Les anticorps du système ABO sont naturels et réguliers (surtout de type IgM),
et apparaissent autour du 3ème-6ème mois de vie chez tous les sujets qui ne
possèdent pas l’antigène correspondant. Ainsi, un sujet de groupe A aura
obligatoirement l’anticorps anti B, un sujet de groupe B aura un anticorps anti
A, un sujet de groupe O aura un anticorps anti A et un anticorps anti B, et un
sujet de groupe AB n’aura pas naturellement d’anticorps du système ABO. Un
individu qui ne possède pas un antigène est susceptible de développer des
anticorps immuns (IgG) contre celui-ci s’il le rencontre à l’occasion d’une
transfusion, d’une vaccination ou d’une grossesse. Les anticorps immuns issus de
cette stimulation peuvent devenir hémolysants in vivo. C’est ainsi qu’un sujet
de groupe O développant des anticorps immuns anti A et/ou anti B contre des
antigènes A et/ou B est un « donneur dangereux ». Un individu A1 peut
développer des anticorps anti-H (immuns et irréguliers) et un individu A 2 des
anticorps anti-A1 (naturels/immuns et irréguliers). Ces anticorps peuvent
provoquer une agglutination des globules rouges O lors de l’épreuve sérique !!!
Les anticorps IgM de ce système sont spontanément agglutinants en milieu salin à
+4°C.
Mode opératoire :
Globules
patients à 1 goutte 1 goutte 1 goutte 1 goutte 1 goutte
2,5%
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Lire
Noter les résultats dans un registre et sur les poches de composants sanguins
Interprétation :
La présence d’agglutinats indique des réactions positives (1+, 2+, 3+, 4+).
L’absence d’agglutinats indique une réaction négative ou une hémolyse. En
effet, il peut se produire une hémolyse dans le test de Simonin, indiquant la
présence d’anticorps hémolysants chez le donneur. La réaction sera considérée
dans ce cas comme positive 3+.
Des antigènes faibles peuvent exister chez certains individus et leur expression
également affaiblie ; il s’agit des nouveaux-nés, des patients transfusés avec des
globules rouges
O, en cas d'hémopathies malignes…
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La validation du groupe sanguin d'un donneur de sang exige deux
techniques différentes (dont au moins une comporte une épreuve
de Beth-Vincent et une épreuve de Simonin), deux déterminations
effectuées sur deux prélèvements différents, par deux techniciens,
sur deux lots de réactifs différents (règle du 4X2). En pratique, ce
groupe est confirmé après deux dons successifs.
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Effectuer une détermination en milieu enzymatique (bromélie,
Papaïne). Si la réaction est toujours négative,
Laver les hématies et effectuer le test de Coombs indirect (préférer
cette fois ci un anti-D monoclonal, reconnaissant la majorité des D
faibles et une anti globuline poly spécifique)
Si le test est positif, le sujet est D faible: Un donneur D faible est déclaré D positif
pour le don mais D négatif s’il est un jour receveur de PSL.
S’il est négatif, le sujet est déclaré comme D négatif
*Cas particulier du D partiel
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Il s’agit d’une réaction d'agglutination en tube. Il est indispensable de respecter
pour chaque sérum-test et pour chaque antigène érythrocytaire les conditions
opératoires qui lui sont propres : milieu réactionnel (salin, enzymatique,
albumineux...), Coombs indirect en LISS, température d'incubation (4°C, 20°C,
37°C) et durée d'incubation. Les conditions opératoires sont détaillées par les
fabricants de réactifs. Par exemple, la détermination des phénotypes Rh et Kell
se fait habituellement en Coombs indirect et/ou papaïne à 37°C, les phénotypes
Duffy en Coombs indirect mais jamais en papaïne, et les phénotypes MN du
système MNS en Salin à 4°20°C.
Réactifs et échantillon:
Mode opératoire:
1. Laver les GR à typer 3X en milieu salin
2. Préparer une suspension à 2,5%
3. Mettre une goutte de sérum spécifique de l'antigène à
déterminer dans un tube
4. Ajouter 1 goutte de suspension globulaire
5. Ajouter éventuellement le réactif de LISS (selon
l'antigène recherché, voir la notice)
6. Incuber à la température et durée recommandées
(dépendent de l'antigène recherché, et de la présence ou
l’absence du LISS)
7. Si le test de Coombs indirect est nécessaire, ne pas
oublier de faire un test de Coombs direct auparavant
(auto-anticorps éventuel)
8. Centrifuger à 3000trs/min pendant 1 minute
9. Lire
10. Enregistrer les résultats
Le test ne sera validé que si un témoin négatif et un témoin positif (obtenu par
exemple à partir des cellules du panel RAI) sont valides dans la série d’analyses
effectuée. En dehors du cas des auto-anticorps, on doit, si possible et en
l’absence de transfusion au cours des 4 derniers mois, confirmer le phénotype du
système correspondant aux anticorps identifiés dans le sérum du sujet.
Principe :
Un panel de 3 types de GRT de groupe O est sélectionné de telle sorte que ces
cellules possèdent à leur surface tous les antigènes nécessaires au dépistage des
anticorps les plus courants et les plus dangereux. La RAI se fait avec trois
méthodes différentes de manière à mettre en évidence les anticorps les plus
courants : le milieu enzymatique à 37°C, la méthode de Coombs indirect en LISS,
le milieu salin à 4-20°C. NB. S’il ne faut en faire qu’une, choisir toujours la
méthode en Coombs indirect.
Matériel et réactifs :
pipettes en verre
tubes en verre
poire
centrifugeuse
incubateur à 37°C
Hématies tests et leur phénotype complet
ème
Papaïne 1% dilué à 1/20 (avec du salin à 9‰)
Coombs polyspécifique (anti IgG, IgM et C3)
Sérum patient ( ! ne pas utiliser le plasma: certains anticorps ont besoin
du complément, lequel est inactivé par le citrate et l’EDTA)
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Mode opératoire (technique Coombs Liss et en papaïne)
Interprétation:
Une RAI négative ne garantit pas l'absence d'anticorps: les anticorps apparaissent
et disparaissent progressivement jusqu'à un seuil indétectable, mais des
lymphocytes mémoire restent présents. La bonne période de recherche des RAI
se situe entre le 7ème et le 21ème jour qui suit l'éventuelle immunisation. Il
n'est pas rare de trouver plus d'un anticorps irrégulier.
Si la RAI est positive, il faut identifier l'anticorps en question. Pour cela, un
panel de 10 cellules tests différentes est au minimum nécessaire.
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Il est effectué avec des cellules d’expression homozygote pour l'antigène
correspondant à l'anticorps à titrer. Les cellules des patients ou du panel
d'identification peuvent être utilisées après lavage en solution saline. Des dilutions
successives de 2 en 2 (1/2, 1/4, 1/8...) sont faites sur le sérum du patient et une
recherche spécifique effectuée sur chacune de ces dilutions. Le titrage de
l'anticorps doit respecter la technique préconisée par le fabricant. Centrifuger et
noter le titre. Titre = inverse de la dernière dilution donnant une agglutination
> ou = 1+ (score = 5). Un titre >32 est considéré dangereux. Le titre de l'anticorps
anti IgA dans le plasma d’un receveur est important pour ceux qui ont déjà
présenté des réactions immuno-allergiques après transfusion de plasma. Le titre
des Ac anti A et anti B est également important en cas de présence d’hémolysines
chez le donneur de sang
Le plasma frais congelé issu des hommes, sans antécédents transfusionnels est le
moins à risque de contenir des anticorps irréguliers de type IgG chauds.
Le réactif de Coombs est une anti globuline dirigée contre la fraction Fc des
immunoglobulines humaines (IgG, IgA, IgM) ou/et certaines fractions du
complément (Ex : C3b, C3d). Des anticorps dits « incomplets » (souvent des IgG)
peuvent « sensibiliser » les globules rouges sans pouvoir provoquer leur
agglutination. Servant de pont entre les extrémités terminales Fc de ces
anticorps, les anti globulines contenues dans le réactif de Coombs servent à
révéler la réaction existante. Certains anticorps fixent facilement le complément
(anticorps des systèmes Rh, Kidd, Lewis, I) et d’autres très peu (Kell, Duffy, P1,
MNs) déterminant ainsi le type de réactif à utiliser (poly spécifique ou mono
spécifique). Le réactif de Coombs permet ainsi la mise en évidence d’anticorps
en cas d’auto-immunisation ou d’allo immunisation et pour la détermination de
certains phénotypes érythrocytaires. En présence d’un milieu spécifique, le
réactif de Coombs est aussi utilisé si la densité antigénique érythrocytaire est
faible, si le titre de l’anticorps est faible, ou si son affinité est insuffisante. Les
globules rouges doivent être bien lavés pour éliminer les protéines sériques avant
d'être mis en contact avec le réactif de Coombs.
Principe:
Mode opératoire:
Interprétation:
Une agglutination signifie un test de Coombs direct positif. Le test est négatif s'il
n'y a pas d'agglutination.
Le TDA peut s’accompagner d’un test d’élution des anticorps incomplets suivie
d’une identification et d’une titration (voir RAI). Ceci est en particulier
important lors d'une exploration d'un accident transfusionnel, même si le TDA est
négatif, le test d'élution étant plus sensible.
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Qualité d'un anti sérum anti A, Anti B et anti AB:
anti sérum :
- la spécificité: le réactif ne contient que l'anticorps
correspondant aux mentions du fournisseur. Il ne réagit pas
avec une cellule qui ne porte pas l'antigène correspondant.
On peut utiliser les cellules du panel d’identification ou de la
Principe:
Des donneurs de sang de groupe O peuvent développer des anticorps immuns IgG
contre les antigènes A et B lors d’une transfusion de globules rouges ABO
incompatibles, de plasma contaminé par des cellules A, B ou AB, de concentrés
plaquettaires A, B ou AB ou lors d’une vaccination. Ils développent des anticorps
anti A et anti B, chauds, et hémolysants à 37°C. Ces anticorps résistent à la
chaleur (56°C pendant 30 minutes) alors que les anticorps naturels sont détruits.
Le pouvoir hémolysant est révélée en présence du complément apporté par le
sérum d’un cobaye (commercialisé) ou par le sérum frais d’un sujet normal de
groupe AB (préparé au laboratoire).
Matériel et réactifs :
GRT A et B
Sérum de sujet AB contenant le complément
Sérum du patient chauffé à 56°C pendant 30 minutes
LISS
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Incubateur
Centrifugeur
9-REGLES TRANSFUSIONNELLES
La transfusion sanguine est un acte qui sauve la vie mais qui peut aussi entraîner
la mort si toutes les précautions ne sont pas prises. C’est pourquoi on ne doit
transfuser que si on ne peut pas faire autrement, c’est-à-dire s’il n’y a pas une
autre alternative. Un autre point sur lequel on doit insister c’est que tout malade
sous transfusion doit être surveillé minutieusement pendant au moins les 15
premières minutes après la pose de la transfusion en notant toutes les 5 minutes
sur une fiche les paramètres suivants : le pouls, la tension artérielle, la
température, le rythme respiratoire, l’aspect du malade.
Quand transfuser ?
On admet en général qu’il ne faut pas transfuser au-delà de 10g/l de taux
d’hémoglobine et qu'’il faut transfuser du sang total ou le concentré
érythrocytaire quand ce taux est < 7 g/dl. En fait il faut prendre en compte la
tolérance clinique de l’anémie, la rapidité de l’installation de l’anémie, l’âge et
l’état cardiovasculaire du malade. Les anémies chroniques sont de très loin mieux
supportées que les anémies aiguës (hémorragie, hémolyse). Les sujets jeunes, les
sujets avec un système cardiovasculaire en bon état tolèrent mieux l’anémie que
les personnes âgées ou ceux qui ont une anomalie cardiovasculaire ou
respiratoire. On peut ne pas transfuser un malade qui a 4g/dl d’hémoglobine et
transfuser un autre qui a 8 ou 9 g/dl, la tolérance de l’anémie étant le critère
ultime de décision. En effet, quand l’anémie est chronique l’organisme s’adapte
et supporte des taux d’hémoglobine très bas (3 à 4 g/dl par exemple).
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La transfusion des plaquettes n’est habituellement indiquée qu’en dessous d’un
seuil de 20.000/µl (avec saignements actifs, fièvre, troubles de la coagulation,
hypertension…), de 30.000/µl (avec cathéter veineux central) ou de 50.000/µl
(en cas d’acte chirurgical mineur comme une ponction médullaire ou une
extraction dentaire).
L’indication première de la transfusion plasmatique est le déficit sévère et en
facteurs de coagulation.
Dans tous les cas, les stratégies d’épargne sanguine disponibles doivent limiter
autant que possible le volume de sang transfusé.
Quoi transfuser ?
La règle c’est de donner à chaque patient le composant sanguin dont il a besoin
et uniquement ce dérivé. Si le malade a besoin du sang total, du CE, ou du
plasma on le lui donne et pas autre chose. En l’absence de possibilité de
préparation des PSL, le sang total frais apporte le composant nécessaire mais
expose plus à des complications immunologiques et infectieuses.
Comment transfuser ?
Il faut choisir la veine à prélever. Elle doit être adaptée au calibre de l’aiguille
du transfuseur. Il faut préférer les veines du pli du coude : elles sont aisément
accessibles, de bon calibre et permettent au patient un minimum de mobilité et
de confort. L’asepsie doit être rigoureuse, le sang étant un excellent milieu de
culture.
Le débit et la vitesse de la transfusion dépendent de l’état du malade. Quant il
faut compenser une perte sanguine due à une hémorragie abondante c’est à dire
lutter contre l’état de choc, le rythme doit être rapide. Parfois on est obligé
d’exercer une pression sur la poche de sang (brassard de tensiomètre) pour
accélérer l’écoulement du sang. Mais s’il n’y a pas d’urgence vitale, on doit
utiliser un débit normal.
Dans tous les cas, le débit doit être faible pendant les premières minutes de la
transfusion et augmenté ensuite. Le transfuseur et son aiguille doivent être
changés après une réaction transfusionnelle, lorsque le groupe du sang à
transfuser change, ou si on veut administrer d’autres solutions (colloïdes ou
cristalloïdes). Le calcium contenu dans ces solutions peut en effet provoquer une
agrégation plaquettaire dans le transfuseur. Dans tous les cas, pour éviter la
contamination bactérienne, le transfuseur doit être changé toutes les 12 heures
ou après la transfusion de 4 unités de PSL. Ne pas essayer de « purger le
transfuseur » au risque de l’obstruer d’avantage ou de le contaminer. Aucun
médicament ne doit être ajouté dans le PSL à transfuser !
La transfusion doit commencer dans les 30 minutes suivant le retrait de la poche
du réfrigérateur. Si la transfusion n’est pas faite dans ces délais, la poche doit
être conservée entre +2°C et +4°C. La transfusion doit se faire dans les 4heures.
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minutes qui suivent le début de la transfusion. Si le malade est bien surveillé, on
peut limiter les conséquences de cette erreur en arrêtant immédiatement la
transfusion de sang incompatible. Les éléments de surveillance sont :
- la tension artérielle et le pouls
- le rythme respiratoire
- la température
- l’aspect du malade (calme, serein, angoissé, agité)
- l’apparition des éruptions cutanées
- le débit urinaire et l’aspect des urines, quand c’est possible
- l’hypersudation, etc.
Les paramètres doivent être mesurés toutes les 5 minutes, au temps T0, c’est-à-
dire avant la transfusion, puis à T5, T10, T15 (voir fiche de surveillance en
annexe). Ces valeurs doivent être consignées sur la fiche de surveillance de la
transfusion sanguine. Dès qu’il y a une modification de l’un ou plusieurs de ces
paramètres, on doit arrêter immédiatement la transfusion et alerter le médecin
transfuseur et la Banque de sang sans délais. Cela exige que le personnel reste à
côté du malade pendant ces 15 premières minutes. L’évaluation du sujet
transfusé doit se poursuivre à la 4ème heure après la fin de la transfusion et même
à la 12ème et 24èmeheures après, pour les patients à risque de surcharge volémique.
Une transfusion sanguine parfaitement compatible ne s’accompagne d’aucune
apparition ou altération des signes précédents.
10-REGLES D’HEMOVIGILANCE
Le système d’hémovigilance permet de recueillir, d’analyser et de diffuser
l’information sur les effets indésirables attendus et inattendus qui surviennent au
cours de l’activité transfusionnelle. Il a pour but d’assurer la prévention des
accidents et incidents transfusionnels. Grâce à un enregistrement systématique
des non conformités par les techniciens de laboratoire et les infirmiers des unités
de soins, une identification de l'origine de l'effet indésirable peut être évidente et
des mesures correctives apportées.
L’hémovigilance comporte :
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La notion de traçabilité est ici essentielle : elle permet grâce à des données des
registres et du système informatique, de relier le(s) donneur(s) au(x) receveur(s)
et vice versa, et tous les dérivés et produits en cause dans les complications.
Tous les receveurs ayant été transfusés par du sang provenant d’un même
donneur, et inversement tous les donneurs ayant contribué à la transfusion d’un
même receveur doivent pouvoir être identifiés. Cela suppose un bon système
d’archivage
Le suivi des receveurs de produits sanguins labiles (le Dépistage du
VIH, de l’hépatite C et B, de la syphilis avant la transfusion puis trois
mois après la transfusion ; recherche d’agglutinines irrégulières (RAI)
avant la TS chez les polytransfusés, les femmes multipares puis trois mois
après la TS).
L’information des banques de sang et unités de soins pour apporter
des mesures correctives aux défaillances à l’origine de l’incident
Les données indispensables pour l’hémovigilance sont :
• les conditions de prélèvement du produit sanguin
• les renseignements sur les antécédents du donneur
• les résultats de la qualification biologique du produit
• la « fiche d’incident transfusionnel » (type de réaction et délai
d’apparition après la transfusion, imputabilité, gravité, produit
transfusé…)
• dossier médical du patient (antécédents médicaux)
• les résultats d’analyse des échantillons de la sérothèque
• les résultats d’analyses biologiques du produit transfusé et du sang
du receveur après l’incident (groupages sanguins, RAI, tests de
compatibilité, hémoculture….)
Grâce à elles le Comité d ’hémovigilance réalise un « lookback », c'est-à-dire une
rétrospective de toutes actions menées depuis le prélèvement jusqu’à l’incident
transfusionnel, en passant par les tests de compatibilités et le stockage du
produit concerné.
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2. Une erreur d’identification des prélèvements sanguins, du donneur
ou du receveur (défaillances de la traçabilité) 3. Une erreur lors des
analyses de laboratoire
4. Une erreur de compatibilité entre le donneur et le receveur
5. Une contamination microbienne du PSL 6. Une non conformités de la
poche (trouée, non
Réchauffée, mal décongelée, périmée, mal étiquetée…)
7. Un non-respect des examens biologiques pré
Transfusionnels (contrôle ultime au lit du malade)
8. L’état immunoallergique incompatible du receveur
Ces risques parfois aboutissent à des complications sévères aggravées par
l’absence de surveillance du receveur pendant la transfusion.
Chaque hôpital doit disposer de procédures de prises en charge des accidents
transfusionnels.
On distingue trois types d’accidents : les accidents immunologiques, les accidents
de surcharge et les accidents infectieux. Ils peuvent être immédiats (dans les 24
heures suivant la transfusion) ou retardés (au plutôt dès le 3 ème jour après la
transfusion).
Manifestations :
Dès les premiers millilitres de sang incompatibles (10 à 50 ml) le malade va
présenter : malaise général, frissons, agitations, angoisse, élévation de la
température, douleur lombaire en barre, chute de la tension artérielle pouvant
aller jusqu’au collapsus. Par la suite va s’installer une oligurie pouvant évoluer
vers l’anurie. Si le malade ne meurt pas de collapsus, il risque de mourir plus tard
d’une insuffisance rénale. L’ictère à bilirubine libre apparaît plus tard (dès le
lendemain).
Diagnostic :
La poche de sang doit être acheminée au laboratoire et un prélèvement après
transfusion doit être effectué sur le receveur et également acheminé au
laboratoire. Le diagnostic consiste en la mise en évidence de l’hémolyse intra
vasculaire.
Le diagnostic de l’hémolyse est posé par :
- La teinte rosée du plasma (hémoglobinémie)
- L’hémoglobinurie
Prélever du sang dans un tube à hémolyse avec un anticoagulant et le
centrifuger. S’il y a hémolyse, le plasma surnageant sera rouge porto ou noir.
Dans le cas contraire il sera jaune citrin. S’il s’agit d’une hématurie, on aura un
culot globulaire au fond du tube urinaire et le surnageant sera clair.
- L’élévation des LDH
- La baisse de l’haptoglobine
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Démontrer l’incompatibilité
Sur le prélèvement pré transfusionnel du receveur et conservé au labo :
Vérifier le groupe sanguin
Vérifier la compatibilité avec la poche de sang Sur le
prélèvement post transfusionnel :
Vérifier le groupe sanguin
Ils se manifestent par un ictère, l’anémie et une fièvre en moyenne vers le 3 ème
jour après la transfusion inefficace. Il s’agit d’une hémolyse lente extravasculaire
et moins expressive cliniquement, secondaire à une allo immunisation souvent
anti Kell ou anti Duffy. A cause de leur faible taux sériques, ces anticorps
peuvent ne pas être détectés lors des tests de compatibilités.
11.1.3Les Autres accidents immunologiques
Ce sont :
La Réaction frissons – hyperthermie
Elle est fréquente et est due a une incompatibilité dans le système HLA ou à une
immunisation anti-protéique, et quelques fois à des substances pyrogènes
provenant du matériel de transfusion ou aux solutés de la poche (anticoagulants,
solutions de conservation). Elle survient quelques minutes après le début de la
transfusion et se manifeste par une sensation de froid intense avec frissons,
suivie quelques fois d’une élévation de la température d’au moins 1°C par
rapport à la température avant la transfusion. La prévention consiste à transfuser
du sang déleucocyté. Lorsque ces réactions sont discrètes, il faut ralentir la
transfusion et administrer des antihistaminiques. Lorsqu’elles sont modérées ou
sévères, un arrêt de la transfusion s’impose suivie d’une administration de
corticoïdes. L’indication de la transfusion doit être réévaluée après
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l’amélioration clinique du patient et l’exclusion d’une incompatibilité
immunologique majeure.
Les Réactions allergiques : elles sont très fréquentes et dues le plus
souvent à une intolérance aux protéines plasmatiques, aux anticorps (anti
IgA, anti HPA) ou aux médicaments allergisants contenus dans le sang du
donneur. Ce sont : urticaire, prurit, plaques érythémateuses, parfois œdème
de Quincke ou choc anaphylactique. Lorsque ces réactions sont discrètes, le
traitement est basé sur l’utilisation d’antihistaminiques et de corticoïdes. Si
elles sont modérées ou sévères, un arrêt de la transfusion s’impose jusqu’à
l’amélioration clinique du patient. La transfusion du sang déplasmatisé est
alors recommandée.
L’oedème pulmonaire lésionnel post-transfusionnel ou TRALI (transfusion
related lung injury). Il est parfois dû à une libération des cytokines par des
granulocytes du receveur suite à une incompatibilité granulocytaire HLA ;
des anticorps anti-leucocytes sont alors présents dans le produit sanguin
transfusé. Dans les autres cas, une origine immunologique ne peut pas être
prouvée.
Le Purpura aigu post transfusionnel dû à la destruction des plaquettes du
receveur. Le traitement est basé sur l’utilisation de corticoïdes. Des
échanges plasmatiques peuvent être faits dans les cas graves
La Réaction du greffon contre l’hôte (GVH) : Il survient chez le receveur
immunodéprimé (congénital ou acquis : prématurité, cancer,
chimiothérapie, déficit congénital en immunoglobulines…). Le traitement
consiste en une corticothérapie à hautes doses. La prévention consiste en
l’irradiation des composants sanguins avant transfusion.
L’incompatibilité protéique due à des anticorps anti-IgA chez un receveur
déficitaire en IgA. Il peut provoquer un choc anaphylactique. Le dosage des
IgA dans le plasma du donneur et la sélection de donneurs déficitaires en IgA
est une mesure préventive pour les transfusions ultérieures. La prise en
charge se fait en unité de réanimation.
L’embolie pulmonaire secondaire à la migration d’un caillot ou d’un
embole gazeux dans les vaisseaux pulmonaires (tubulures mal purgée,
embout mal adapté à l’aiguille)
l’alloimmunisation du receveur (contre des antigènes érythrocytaires,
leuco plaquettaires, protéiques y compris le facteur anti hémophilique A ou
B)
11.2 Accidents de surcharge
Ce sont :
La Surcharge citratée avec hypocalcémie : elle se voit en cas de
transfusion massive et d’exsanguino-transfusion (adulte ou nouveau-né).
L’hypocalcémie entraîne l’accélération du rythme cardiaque, quelquefois
des paresthésies, bradycardie et trémulations musculaires. L’injection du
gluconate de calcium permet habituellement de régulariser la situation.
La Surcharge potassique : le potassium provient de la lyse des globules
rouges vieillis. Il faut éviter de transfuser du sang conservé trop longtemps,
surtout chez l’enfant, et surveiller la kaliémie en cas de transfusion massive.
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L’Acidose : on l’observe aussi en cas de transfusions massives. La
transfusion de culots globulaires plutôt que du sang total en cas d’anémie
est recommandée.
L’Hémosidérose : c’est la conséquence de la surcharge en fer. Elle se voit
chez les polytransfusés chroniques. Le traitement préventif consiste en
l’administration de la déféroxamine à tous les polytransfusés chroniques.
La surcharge volémique : elle est provoquée par des transfusions rapides
ou massives. Les signes cliniques sont : céphalées, sensation de pression
thoracique, dyspnée, parfois œdème aigu du poumon. Le traitement consiste
en l’arrêt de la transfusion, la mise du malade en position assise et
l’utilisation de diurétiques. La prévention consiste à transfuser uniquement
les culots globulaires chez les insuffisants cardiaques et respiratoires. La
transfusion doit être lente.
11.3. Accidents infectieux
11.3.1 Accidents immédiats
Causes :
Manifestations
Dès les premiers millilitres de sang transfusés, le malade va présenter : malaise,
agitation, angoisse, accélération du pouls et du rythme respiratoire, élévation de
la température, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées liquides,
cyanose+++. Cette symptomatologie digestive et la cyanose sont les éléments de
diagnostic différentiel avec l’accident de type immunologique.
Les manifestations observées sont dues aux endotoxines bactériennes libérées par
les bactéries.
Diagnostic biologique
Il est caractérisé par :
1. Une absence d’hémoglobinémie
2. Une absence d’hémoglobinurie
3. une goutte du sang incriminé entre lame et lamelle peut montrer
des bactéries mobiles ou immobiles
4. Le frottis du sang incriminé coloré au Gram peut montrer le germe
en cause
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5. La culture du sang incriminé, isole un germe.
Traitement
Il consiste en :
1. Arrêt de la transfusion
2. Lutter contre le choc (remplissage)
3. Assurer une bonne diurèse
4. Antibiothérapie probabiliste en attendant l’antibiogramme
Prévention
Asepsie rigoureuse lors du prélèvement
Surveiller l’intégrité de la poche
Respecter la chaîne de froid (le sang ne doit pas rester longtemps (>
1 heure) hors du réfrigérateur ou de la glacière.
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