Cours de Techniques de Laboratoire Bac 2 ESP

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 58

Université de Lubumbashi

Ecole de Santé Publique

Techniques de laboratoire 1
Promotion Bac2 ESP

Pr Kasamba Ilunga Eric


BM, MSc, PhD
Microbiologiste

2022-2023
2

Introduction
Le présent cours résume les informations liées à l’étape préanalytique, plus précisément
quant aux critères de qualité et de sécurité qui régissent la manipulation, la stabilisation, la
conservation et le transport des échantillons prélevés aux fins des analyses les plus
fréquemment demandées en laboratoire de biologie médicale. Soulignons que l’étape
préanalytique, entre autres, est primordiale pour assurer la validité du résultat.
Ce cours traite essentiellement du transport terrestre d’échantillons aux fins d’analyse à
l’intérieur de la RD CONGO, bien qu’il décrive aussi certaines exigences du transport
aérien. En RD CONGO, la règlementation sur du transport des marchandises dangereuses,
est celle de l’OMS et des agences des Nations Unies qui réglemente le transport des
marchandises dangereuses, y compris les matières infectieuses de la classe

L’objectif principal de ce cours est en fait de répertorier les règlements et les exigences
réglementaires en matière de transport, de manipulation et de conservation en vigueur à ce
jour. Ce répertoire fournira aux etudiant en Santé Publique , les assises nécessaires à
l’établissement de procédures conformes à la réglementation en vigueur, à la sécurité des
intervenants, à la conservation de l’intégrité des échantillons et à l’obtention de résultats de
qualité représentatifs dans les situations epidemiques.

a. Definition

Aliquote : Portion d’un fluide à analyser

Catégorie A : « Matière infectieuse qui, lorsqu’elle est transportée sous une forme telle
que, si elle s’échappe de son contenant et entre en contact avec l’homme ou l’animal,
peut causer une invalidité permanente ou une maladie mortelle ou potentiellement
mortelle chez l’homme ou l’animal. » Source : Règlement sur le transport des
marchandises dangereuses .

Catégorie B « Matière infectieuse qui n’est pas conforme aux critères d’inclusion dans la
catégorie A ».
Contenants conformes à la norme : Contenants de types 1A, 1B et 1C qui sont
conformes aux exigences de conception et de fabrication énoncées dans la norme

Délai maximal de conservation : Le délai limite à respecter entre le prélèvement et


l’exécution de l’analyse afin de maintenir l’intégrité de l’échantillon.
3

Délai optimal de conservation : Le délai idéal à respecter entre le prélèvement et


l’exécution de l’analyse. Échantillon Une ou plusieurs parties prélevées sur un système .

Groupe d’emballage (Packing Group) : « Groupe dans lequel est incluse une
marchandise dangereuse en fonction du danger inhérent à celle-ci. Le groupe
d’emballage I indique un niveau de danger élevé, le groupe d’emballage II, un niveau de
danger moyen, et le groupe d’emballage III, un niveau de danger faible. » Source :
Règlement sur le transport des marchandises dangereuses.

Laboratoire demandeur : Laboratoire qui fait appel aux services de laboratoires sous-
traitants pour effectuer des analyses qui ne sont pas disponibles dans son centre.

Manutention : « Toute opération de chargement, de déchargement, d’emballage ou de


déballage de marchandises dangereuses effectuée en vue de leur transport, au cours de
celui-ci ou par après.
Marchandises dangereuses : Produits, substances ou organismes appartenant, en raison
de leur nature ou en vertu des règlements, aux classes 1 à 9 telles qu’elles sont définies
dans la Loi sur le transport des marchandises dangereuses6 .

Matière infectieuse : « Matière connue pour contenir, ou dont il est raisonnable de croire
qu’elle contient, des microorganismes viables comme les bactéries, les virus, les
rickettsies, les parasites, les champignons ou autres agents tels que les prions connus pour
causer, ou dont il est raisonnable de croire qu’ils causent, des maladies chez l’homme ou
l’animal et qui sont énumérés à l’Appendice 3 de la Partie 2, Classification, ou qui
présentent des caractéristiques similaires à celles d’une matière énumérée à l’Appendice
3 du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses..

Numéro UN : Ce numéro d’identification est un code de quatre chiffres, précédé des


lettres UN qui font référence aux Nations Unies, pour identifier une matière ou un groupe
de matières particulières.

Politique : Énoncé ou écrit indiquant clairement la position et les valeurs d’un organisme
en ce qui concerne un sujet donné.
Procédure opératoire normalisée (PON) : Documentation et instructions techniques
expliquant toutes les étapes d’une procédure.

b. Conditions de conservation des échantillons biologiques

La stabilité des différents éléments biologiques varie selon l’élément à analyser, le temps et les
conditions de conservation. Les diverses publications scientifiques concernant la stabilité des
éléments et le délai de conservation d’un échantillon sont parfois divergentes. Dans les tableaux
se rapportant aux conditions de conservation des échantillons par secteur d’activité (voir
Tableaux I à VII), le délai optimal et le délai maximal de conservation sont indiqués à titre
informatif.
4

Comme l’exigent la norme ISO 15189-074 , des directives propres au prélèvement et à la


manipulation des échantillons doivent être consignées, mises en œuvre par la direction du
laboratoire et mises à la disposition des responsables du prélèvement des échantillons. Ces
directives doivent figurer dans un manuel de prélèvement des échantillons
Des critères d’acceptation ou de rejet d’un échantillon doivent être établis dans chaque
laboratoire, en étroite collaboration avec les spécialistes de laboratoire. Une procédure opératoire
normalisée doit être établie pour décrire les modalités de rejet et doit inclure un processus de
dérogation si l’état clinique du patient le requiert (ex. : menace pour la vie)
. Une attention particulière doit être apportée à l’identification de l’échantillon lors du processus
de stabilisation (par exemple : à la préparation d’un frottis ou au transfert d’un échantillon
sanguin dans un autre tube à la suite de la centrifugation). La double identification (nom, prénom
et numéro d’identification personnalisé du patient) doit être maintenue en tout temps.

A. Notions de Risque, Menace et Epidemie

Comprendre les caractéristiques du risque à la santé de la population est essentiel afin d’offrir
des solutions adéquates de gestion. Dans cette section du cadre, on précise ce qui constitue un
risque, ce qui détermine un niveau de risque ainsi que ce que représente une chaîne de risque.
On y distinguera également le risque et la menace à la santé. Enfin, on exposera le concept de la
perception du risque.

Risque : Consequence négative sur la santé de la population et la probabilité d’observer ces


consequences à la suite d’une exposition à un agent dangereux

Ainsi, le risque peut être défini par la formule suivante :

Risque = conséquences x probabilités

Les conséquences du risque correspondent aux effets négatifs sur la santé humaine d’une
population résultants de l’exposition à un agent dangereux. Elles peuvent toucher la santé
directement (morbidité, incapacité et mortalité) ou indirectement, par exemple à travers des
impacts sociaux ou économiques.

La probabilité du risque à la santé est associée à différents types de probabilité :

 la probabilité d’apparition de l’agent dangereux;


 la probabilité d’exposition à l’agent dangereux;
 la probabilité d’observer des effets négatifs sur la santé d’une population après l’exposition
à l’agent dangereux.
 Cette probabilité peut être estimée quantitativement (pourcentage, nombre possible de cas,
etc.) ou qualitativement (rare, probable, presque certain, etc.).
5

Les actions de santé publique doivent être faites dans le but de protéger, de maintenir ou
d’améliorer l’état de santé et de bien-être de la population en général et elles ne peuvent viser
des individus que dans la mesure où elles sont prises au bénéfice de la collectivité ou d’un
groupe d’individus

Une menace la presence au sein de la population d’un agent biologique, chimique ou


physique susceptible de causer une epidemie si sa presence n’est pas controlée

Une menace comporte les trois caractéristiques suivantes :

 l’agent en cause est biologique, chimique ou physique;


 il est susceptible de causer une épidémie;
 il n’est pas contrôlé.

L’agent est biologique (virus, bactéries, etc.), chimique (plomb, mercure, organochlorés,
monoxyde de carbone, etc.) ou physique (radiations, ondes électromagnétiques, etc.).

Il y a épidémie lorsque le nombre de cas observés dépasse le nombre de cas normalement


attendus. Le nombre absolu n’est donc pas forcément élevé, un seul cas pouvant être suffisant
pour constituer une menace. La notion d’épidémie est associée à la démonstration d’un risque de
transmission ou d’extension de la menace. La transmission peut ne se faire de personne à
personne, comme dans le cas des maladies infectieuses, mais elle peut aussi dépendre de
l’exposition à une source commune de contamination. Par ailleurs, la notion d’épidémie inclut la
notion d’éclosion

B. Les différents prelevements

1. Recommandation générale sur le prélèvement des échantillons


Prélèvement de sang par ponction veineuse pour fins d’analyse et Prélèvement de sang par
ponction capillaire pour fins d’analyse doivent être respectées.
 Le ratio sang/anticoagulant de l’échantillon doit être optimal. Bien que certaines
références affirment qu’une variation de 10 % du ratio optimal pourrait être acceptable,
l’effet de cette variation sur les résultats d’analyse peut varier selon le patient, son état
clinique et la méthode d’analyse utilisée dans chaque laboratoire. Il est donc primordial
de toujours remplir le tube de sang selon sa capacité de remplissage.
 Immédiatement après le prélèvement, les tubes doivent être inversés par retournements
successifs complets (5 à 10 fois) afin d'assurer l'action adéquate de l'activateur de
coagulation ou de l'anticoagulant présent dans le tube.Un mélange inadéquat de
l'anticoagulant avec le sang pourrait provoquer la formation de microcaillots et amener
des résultats erronés.
 Toujours se référer à la documentation du fabricant des tubes de prélèvement utilisés.
 Dans le cas des tubes de prélèvement sans anticoagulant, les tubes doivent être placés en
position verticale et incubés environ 30 minutes à la température de la pièce pour une
coagulation adéquate de l'échantillon.
6

 Pour s’assurer de l’obtention d’un échantillon adéquat pour l’analyse demandée, toujours
se référer au manuel de prélèvement des échantillons du laboratoire.

2. Recommandation générale sur le délai de conservation des échantillons


Le groupe sectoriel d’expertises sur la manipulation et le transport des spécimens
biologiques du ministère de la Santé recommande : « Que tout spécimen prélevé en vue
d’une analyse de laboratoire de biologie médicale soit “traité” dans un délai maximal de
deux heures après le prélèvement.
Pour les besoins de cette recommandation, “traité” signifie : soit qu’on procède à l’analyse
immédiate du spécimen au laboratoire de biologie médicale, soit à sa stabilisation afin d’en
maintenir l’intégrité et d’en permettre l’analyse sur place plus tard, soit au transport adéquat
du spécimen vers un laboratoire ou un centre-serveur. »
En dépit de cette recommandation d’ordre général, certaines analyses peuvent exiger un
délai plus court ou tolérer un délai plus long; toujours se référer au manuel de prélèvement
des échantillons du laboratoire.

3. Échantillons destinés au secteur de la microbiologie

La manipulation des échantillons pour la microbiologie exige des procédures qui


assurent la viabilité des micro-organismes et la conservation de leurs acides
nucléiques.
Le transport de l’échantillon de microbiologie dans des conditions optimales, du
chevet du patient au laboratoire, est une étape capitale dans le succès du diagnostic
et du traitement.
I. Échantillons pour la microbiologie
Prélèvement des échantillons
a. Effectuer le prélèvement le plus aseptiquement possible et le
recueillir dans un contenant stérile, en respectant les directives
établies par le laboratoire de microbiologie;
b. Utiliser le matériel de recueil approprié et recommandé, en respectant
la nature et l’origine de l’échantillon ainsi que la méthode d’analyse;
c. Indiquer l’origine de l’échantillon et le site spécifique du prélèvement.
Les micro-organismes pathogènes ou potentiellement pathogènes sont
recherchés en tenant compte de l’origine de l’échantillon et de l’agent
infectieux recherché;
d. Indiquer les renseignements cliniques pertinents sur la demande pour
permettre toute recherche particulière;
e. Effectuer le prélèvement idéalement avant l’administration des
antibiotiques ou toute application de crème ou de solution antibiotique
ou antiseptique;
7

f. Utiliser les milieux de transport en respectant les dates de péremption.

Conservation des échantillons

Les échantillons sans milieux de transport doivent être reçus au laboratoire


en moins de deux heures pour un résultat optimal.
Pour la plupart des échantillons envoyés dans des milieux de transport, le
délai de conservation maximal peut aller jusqu’à 24 heures ou, dans certains
cas, 48 heures

Un délai prolongé entre le prélèvement et l’ensemencement peut affecter la croissance


des bactéries fragiles et provoquer la surcroissance de certaines autres.  Certains types
d’échantillons prélevés sur écouvillon requièrent un milieu de transport afin d’éviter le
dessèchement. Les recommandations du fabricant doivent être respectées.
a. Si un contenant avec fixatif est utilisé, il doit être bien fermé pour
éviter toute fuite de liquide pendant le transport. Les exigences
relatives au transport des liquides inflammables doivent être
respectées pour les fixatifs contenant un liquide inflammable ;
b. Le délai de transport optimal des échantillons cliniques, incluant
les cultures anaérobies, dépend du volume du spécimen recueilli. Plus
le volume est petit, plus le délai de transport doit être court
c. S’il y a un ensemencement avant le transport au laboratoire, le milieu de
culture doit être maintenu et transporté dans les conditions de température et
d’atmosphère nécessaires à la survie des bactéries recherchées.
d. Pour une synthèse des conditions de conservation des échantillons de
microbiologie, consulter le Tableau IV à la fin du présent document.

4. Échantillons pour la parasitologie


Prélèvement des échantillons
Le diagnostic d’une parasitose est étroitement lié à la communication des renseignements (retour
de voyage, état clinique du patient), au respect des directives données au patient pour la collecte
de l’échantillon et à la méthode d’analyse du laboratoire
Le moment choisi pour la collecte de l’échantillon doit être déterminé en tenant compte de la
nature du parasite et de la corrélation entre les symptômes du patient et les stades de
développement du parasite
Le contenant de fixatif doit être bien fermé pour éviter toute fuite de liquide pendant le transport.
Les exigences relatives au transport des liquides inflammables doivent être respectées pour les
fixatifs contenant un liquide inflammable
8

5. Échantillons pour la virologie et la sérologie


Il existe plusieurs techniques en virologie et en sérologie pour détecter les agents pathogènes : la
culture virale, la détection d’antigènes ou d’anticorps, la mesure de la charge virale et les
méthodes d’amplification des acides nucléiques.
Prélèvement des échantillons
En général, pour une sensibilité de détection optimale dans une culture virale, l’échantillon
devrait être prélevé moins de quatre jours après le début des symptômes de la maladie.
Pour une analyse sérologique, lorsque le patient n’est pas en phase aiguë de la maladie, la
recherche des anticorps s’effectue généralement sur un sérum précoce et sur un sérum tardif. Un
intervalle de 10 à 14 jours est recommandé entre ces deux prélèvements.
Conservation des échantillons
Les conditions de conservation dépendent de la nature et du volume de l’échantillon, du site de
prélèvement et de la méthode d’analyse utilisée.
En raison de cette diversité, l’échantillon doit être prélevé, manipulé et conservé selon le
protocole émis par les médecins spécialistes.
Les conditions minimales suivantes devraient être respectées :

 L’échantillon devrait être conservé à une température de 2 à 8 °C si une culture cellulaire


est demandée42 ;
 La plupart des échantillons peuvent être conservés entre 2 et 8 C durant 24 heures
 Pour conserver l’agent viral infectieux, l’échantillon peut être congelé à -70 C ou plus.
Cependant, l’échantillon perdra de son intégrité à chaque cycle de congélation/décongélation.
L’échantillon prélevé sur écouvillon doit être placé immédiatement dans le milieu de transport
approprié. Les écouvillons avec alginate de calcium ne doivent pas être utilisés pour le
prélèvement

6. Échantillons destinés à la biologie moléculaire

Les analyses de biologie moléculaire ne cessent de se multiplier.Il est primordial de toujours


vérifier les indications du fabricant pour connaître le mode de conservation propre à l’analyse à
effectuer.
L’intégrité du marqueur recherché doit être préservée durant le transport au laboratoire. Les
fabricants de sondes génétiques et de système d’amplification (TAAN : technique
d’amplification d’acides nucléiques, etc.) recommandent ou fournissent généralement
l’écouvillon et le milieu de transport à utiliser pour les échantillons analysés au moyen de leur
technique d’analyse.
Échantillons sanguins L’EDTA (acide éthylènediaminetétraacétique) et l’ACD (acide citrate dextrose)
sont des anticoagulants de choix pour les techniques de biologie moléculaire. Toujours effectuer le
9

prélèvement avec le type d’anticoagulant recommandé par le fabricant des trousses utilisées. Les
échantillons de sang total qui ont été congelés et les échantillons hémolysés devraient être rejetés. Les
échantillons de sang total destinés à l’extraction de l’ADN (acide désoxyribonucléique) peuvent être
conservés à la température de la pièce jusqu’à 24 heures et à une température de 2 à 8 C pendant 72
heures avant l’extraction45. Les échantillons de sang destinés à l’analyse de l’ARN (acide ribonucléique)
devraient idéalement être prélevés dans des tubes contenant un additif stabilisant.

Si l’analyse doit être effectuée sur du plasma, celui-ci devrait être séparé dans un délai de quatre
heures suivant la collecte. Le plasma est ensuite stable pour cinq jours à une température de 2 à 8
C, et plus longtemps à -70 C ou moin

7. Échantillons d’ADN

Les échantillons d’ADN purifiés peuvent être conservés dans un tampon (Tris-EDTA) à
la température de la pièce pendant plusieurs semaines, à une température de 2 à 8 C
pendant un an (s’il n’y a aucune contamination avec des « Dnases »), à -20 C pendant
sept ans et plus longtemps à -70 C

8. Échantillons d’ARN

Les échantillons d’ARN purifiés doivent être conservés à au moins -70 C, peu importe
le laps de temps, car l’ARN continue de se dégrader, même à -20 C

9. Autres échantillons

Plusieurs autres types d’échantillons peuvent être utilisés pour des techniques de détection ou
d’identification d’ADN humain ou provenant d’organismes pathogènes. Toujours se référer
aux directives du fabricant pour connaître

2. Prélèvement de sang veineux


Matériel

 Garrot
 Seringue et aiguille
 Désinfectant
 Coton
 Sparadrap
 Tubes avec ou sans anticoagulant
 Gants

Mode opératoire
10

1. Effectuez immédiatement le nettoyage (alcool) et une première désinfection avec un coton


imbibé d'un antiseptique vrai (héxomédine, bétadine, alcool iodée récente) de la ou des zones de
ponction choisie(s). Laissez le coton appliqué sur cette zone (le faire tenir par le patient ou un
aide). Ceci est important car il faut plusieurs minutes pour qu’un antiseptique soit efficace.
2. Prévoir les tubes nécessaires, mettre éventuellement l'anticoagulant. Les tubes sont à prévoir en
fonction des analyses à réaliser :
1. Tube sec (sans anticoagulant) : la plupart des analyses d'immunologie et de biochimie ;
immuno-hématologie (préférer les tubes EDTA)
2. Tube citraté : hémostase
3. Tube EDTA : hémogramme, VS, immuno-hématologie, autres analyses selon les
recommandations des fournisseurs de kit d'analyse
4. Tube sec (sans anticoagulant) : la plupart des analyses d'immunologie et de biochimie ;
immuno-hématologie (préférer les tubes EDTA)
Se laver les mains.
Se munir d'une seringue au volume correspondant aux analyses totales, en comptant 5 ml par
tube. Les tubes sous vide peuvent être utilisés ; ils présentent l'intérêt de diminuer les risques de
contamination du préleveur (pas de transvasement du sang) ; Se référer au mode opératoire
d'utilisation des tubes délivré par le fournisseur.
Si on utilise des tubes sous vide, l’ordre de remplissage des tubes recommandé est :
0. Tube sec
1. Tube citraté
2. Tubes avec autres anticoagulant
Le prélèvement se réalise habituellement au pli du coude. (En cas de problème : le faire sur la
face dorsale de la main). Pour faire saillir la veine, faire serrer le poing par le patient.
Garrotter le bras du patient. Le garrot ne doit pas être trop séré : placer un doigt entre le garrot et
le bras, serrer le garrot puis retirer le doigt.Déterminer le point de pénétration de l'aiguille par
palpation. Toujours désinfecter après palpation. Le délai entre la pose du garrot et le
prélèvement ne doit pas excéder 1 minute. La pose prolongée d’un garrot peut fausser le résultat
de certaines analyses : potassium, tests d'hémostase en particulier.
Décoincer une première fois le piston de la seringue puis le remettre dans sa position initiale.
Aboucher la seringue à l'aiguille, piquer la veine et tirer doucement le piston. Lorsque le sang
est prélevé, ou que les tubes sous vide sont remplis, enlever le garrot puis retirer l’aiguille de la
veine. Comprimer le point de ponction avec un coton propre.
Retirer l'aiguille de la seringue, la jeter dans un récipient destiné aux consommables jetables.
Utiliser si possible des boîtes à déchets munies de dispositif permettant de retirer l’aiguille sans
la manipuler avec les doigts.
Ne jamais remplir de tubes avec une seringue sur laquelle l'aiguille n'a pas été enlevée :
risque d'aérosols, d'éclaboussures et d'expulsion brutale de l'aiguille.
Remplir les tubes en commençant toujours par le tube sec.
11

Boucher immédiatement tous les tubes.


Remuer soigneusement ceux contenant l'anticoagulant. Si on utilise des tubes sous vide, les
tubes avec anticoagulant doivent être agités au fur et à mesure qu’ils sont prélevés : agitation par
retournement 5 à 10 fois
Identifier immédiatement les tubes.
Inscrire ses initiales sur le bordereau, la demande d'analyse, le cahier ou tout document
permettant d'assurer la traçabilité du prélèvement.

3. Prélèvements pour les hémocultures

A pratiquer devant toute fièvre d’origine indéterminée, surtout si elle est accompagnée de signes
cliniques évocateurs d’infection.

Prélever avant ou à distance de l’administration d’antibiotique ou d’antifongique.

Hémocultures périphériques chez l’adulte

Suivre impérativement les règles de prélèvement :

- Porte de la chambre fermée


- Port d’un masque de type chirurgical
- Port de lunettes de sécurité couvrantes
- Lavage ou désinfection des mains
- Port de gants non stériles
- Désinfection de l’opercule des flacons d’hémoculture et du point de ponction avec un
produit approprié
- Ne plus palper la veine après cette étape
- Pendant le prélèvement, contrôler le bon remplissage des flacons
- Identifier correctement les flacons

Utiliser de préférence des antiseptiques alcooliques.

En cas de prélèvements sanguins associés, les flacons d’hémoculture sont prélevés en premiers.

Le paramètre le plus influent sur la sensibilité de l’examen est la quantité totale de sang mise en culture
lors d’un épisode clinique plus que le nombre de flacons. Il existe une relation directe entre le volume
total de sang cultivé et le rendement de la technique. Un volume insuffisant peut induire des faux-
négatifs.

Chez l’adulte, le volume minimum est de 20 ml de sang soit 10 ml par flacon. Le volume optimal
par 24h est de 40 à 60 ml, soit 4 à 6 flacons correctement remplis.

Limiter le nombre d’hémocultures à 3 par épisode clinique et par tranche de 24h. Eviter les «
hémocultures solitaires », 1 hémoculture (2 flacons) prélevée sur 24h.

Il est possible de prélever les hémocultures :


- En 2 ou 3 ponctions = « prélèvement multiple »
12

- En 1 seule ponction (4 à 6 flacons) = « prélèvement unique ».

Les deux stratégies de prélèvement présentent la même sensibilité à nombre de flacons égal. Cependant, il
est préférable de privilégier la méthode par « prélèvement unique », qui permet de :
- réduire le taux de contamination,

- réduire la fréquence d’ « hémoculture solitaire »

- instaurer une antibiothérapie plus rapidement.

Si les 4ers flacons sont bien remplis (> 8ml / flacon), il n’est pas nécessaire de prélever la 3ème paire. A
l’inverse, en cas de volumes inférieurs, la 3ème paire permet d’obtenir un volume total conforme et de
garantir une certaine sensibilité de l’examen.

En cas de suspicion d’endocardite ou de suspicion d’infection sur dispositif intra-vasculaire, ne pas


prélever plusieurs flacons en 1 seule ponction. Il faut impérativement réaliser les hémocultures par
« prélèvement multiple » dans ces deux cas de figure.

Hémocultures périphériques chez l’enfant

Chez l’enfant, il est généralement difficile d’obtenir le volume de sang suffisant.

La concentration bactérienne est plus élevée chez l’enfant que chez l’adulte, cela permet donc de limiter
la quantité de sang à quelques millilitres chez le nouveau-né. La concentration bactérienne diminue avec
l’âge, il faut donc augmenter le volume de sang avec l’âge.

Chez les enfants de moins de 13 kg, il est possible d’utiliser les flacons pédiatriques. La quantité de sang
à introduire dans les flacons pédiatriques est fonction du poids de l’enfant :
- Chez les enfants de moins d’1 kg => 0,5 à 2 ml de sang / 1 flacon péd/24h

- Entre 1,1 et 2 kg => 1,5 à 4,5 ml de sang / 1 flacon péd/24h

- Entre 2,1 et 12,7 kg => 3 à 6 ml de sang / 1 flacon péd/24h

- Entre 12,8 et 36,3 kg => 5 à 7 ml de sang par flacon / 4 flacons (aéro et ana) sur 24h

- Au-delà de 36,3 kg => 10 ml de sang par flacon / 6 flacons (aéro et ana) sur 24h

Prélèvement d’hémoculture au niveau d’un dispositif intra-vasculaire (DIV) = hémocultures


appariées

Les prélèvements sur dispositif intra-vasculaire (DIV) sont déconseillés car ils augmentent
significativement la fréquence des contaminants et ne permettent pas d’établir un diagnostic de
bactériémie ou de fongémie (distinction impossible entre infection et colonisation du dispositif).

A réaliser uniquement dans le cadre d’une suspicion d’infection sur DIV en parallèle
d’hémocultures périphériques. Le prélèvement d’hémocultures « appariées » permet d’éviter l’ablation
13

du matériel et le calcul d’un différentiel de positivité des hémocultures sur voie périphérique et sur le
dispositif intra-vasculaire permet de mettre en évidence l’implication du DIV dans l’infection.

Le calcul du différentiel de positivité ne pourra être calculé que si le protocole de prélèvement a été suivi
correctement :
- Réaliser une antisepsie adéquate

- Prélever à moins de 10 min d’intervalle, une hémoculture (1 flacon aérobie + 1 flacon


anaérobie) par ponction veineuse périphérique et une hémoculture à partir du dispositif sans
avoir purgé le cathéter. L’ordre des prélèvements n’a pas d’importance.

- Identifier clairement le site de prélèvement sur chaque flacon.

Afin qu’un différentiel puisse être calculé, il est impératif que :


- les volumes de sang soient équivalents entre les flacons périphériques et les flacons

sur DIV - seuls 2 flacons (1 aérobie et 1 anaérobie) soient prélevés sur chaque site.

Prélèvement d’hémoculture dans le cadre d’une endocardite

Dans le cadre d’une endocardite infectieuse, il n’y a pas de pic fébrile car la bactériémie est constante.

Réaliser 3 hémocultures (flacon aérobie et anaérobie) par 24h, espacées d’une heure minimum, avant
toute prise d’antibiotiques.

En l’absence de positivité, répéter les prélèvements 2 à 3 jours plus tard

3. Recueil des urines chez l’adulte

Le milieu de jet, représentatif de l’urine vésicale, doit être recueilli de façon à éviter sa contamination par
la flore commensale de l’urètre et, chez la femme, de la région génitale externe.

Le prélèvement doit de préférence être réalisé au moins 4h après la miction précédente, afin de
permettre une stase suffisamment longue dans la vessie.

Dans la mesure du possible, réaliser l’ECBU AVANT toute antibiothérapie.


14

- Se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique

- Réaliser une toilette soigneuse au savon de la région vulvaire chez la femme ou du méat urinaire
chez l’homme.

- Rincer à l’eau puis réaliser une antiseptie de la zone uro-génitale à l’aide d’une compresse stérile
imbibée d’antiseptique (AMUKINE®). Essuyer l’excès d’antiseptique à l’aide d’une compresse
stérile.
15

- Eliminer le premier jet (20 ml) d’urines pour ne recueillir dans le flacon stérile à bouchon bleu
que les 20-30 ml suivants en prenant soin de ne pas toucher le bord supérieur du récipient.

- Recueillir les urines dans le flacon stérile bleu à canule intégrée. Fermer hermétiquement le
flacon et nettoyer l’extérieur du pot.

- Homogénéiser avant de percuter les 2 tubes.

- Percuter en premier le tube à bouchon kaki contenant de l’acide borique (inhibiteur de


la multiplication bactérienne), réservé à la culture microbiologique.

- Percuter ensuite le tube à bouchon moucheté rouge/beige , contenant un conservateur


des éléments cellulaires, réservé à la réalisation de la cytologie urinaire.

- Identifier les tubes.

- Eliminer le support bleu en suivant le protocole d’hygiène "Collecteurs OPCT - HYG-P11-


FT002"

A noter que le niveau de contamination des urines est moindre lorsque le personnel soignant effectue le
recueil.

2. Recueil des urines chez le nourrisson et le jeune enfant

Chez l’enfant ayant des mictions volontaires, le mode opératoire est le même que pour l’adulte.

Il est préférable d’utiliser cette technique du milieu de jet également chez les nourrissons et les
enfants trop jeunes pour uriner volontairement.

Cependant, dans le cas où il n’est vraiment pas possible de la mettre en œuvre, un collecteur d’urine peut
être utilisé (mode de prélèvement très controversé).

Il doit impérativement :
- Etre posé après désinfection soigneuse de la vulve, du méat urinaire et du périnée ou du gland et
du prépuce.
- Etre laissé en place 30 minutes maximum. Passé ce délai, il faut impérativement remplacer le
collecteur.

La miction terminée, retirer le collecteur et utiliser une canule blanche afin de percuter directement les
tubes

(à bouchon kaki puis à bouchon moucheté ).


16

3. Recueil des urines chez le patient sondé à demeure

Il ne faut jamais prélever dans le sac collecteur (pullulation microbienne+++) ou déconnecter la sonde
du sac collecteur.

Le recueil s’effectue par ponction sur le site spécifique du dispositif de sonde, après désinfection soignée
et
17

clampage de la tubulure.

Percuter impérativement en premier le tube à bouchonkaki puis celui à bouchon moucheté .

Dans le cas d’un ECBU à réaliser lors d’un changement de sonde, recueillir l’urine à partir de la nouvelle
sonde (résultat plus représentatif des micro-organismes réellement présents).

Il est préférable d’effectuer à la place de ce type de prélèvement, une ponction sus-pubienne.

4. Recueil des urines chez le patient incontinent

Il est préférable d’éviter au maximum le recueil d’urines par sondage urinaire aller/retour. Cette technique
impose une désinfection soigneuse préalable de la zone uro-génitale et l’élimination des premières
gouttes d’urine recueillies.

Chez la femme, ce geste n’est acceptable que lorsque le recueil des urines lors d’une miction est
impossible.

Chez l’homme, il est préférable d’effectuer le recueil par un collecteur pénien, voire par un cathétérisme
suspubien en cas de rétention d’urine, afin d’éviter le risque de prostatite lié au sondage.

5. Recueil des urines par ponction sus pubienne

« Gold standard » du recueil des urines : meilleure représentation de la présence de bactéries dans la
vessie (notamment chez les patients sondés à demeure).
18

A réaliser après une désinfection soigneuse des téguments, par ponction directement dans la vessie.

- La vessie doit être pleine et repérable (la dernière miction doit remonter à 4-5 heures ).

- Vérifier la présence d'un globe vésical par pression de la région sus-pubienne.

- Utiliser une aiguille type ponction lombaire ou intra-musculaire.

- Réaliser une toilette minutieuse de la zone sus-pubienne avec de l'eau et du savon. Rincer, puis
réaliser l'antisepsie de la zone sus-pubienne avec une compresse stérile imbibée d'antiseptique.
Eliminer l’excès d’antiseptique à l’aide d’une compresse stérile.

- Introduire l’aiguille au-dessus de la symphyse, dans le plan de la ligne blanche (l’aiguille dirigée
vers le bas)

6. Cas particuliers

b. Recherche d’antigènes urinaires

Ces analyses ne sont pas réalisables sur les tubes d’ECBU (bouchon kaki et bouchon moucheté
jaune/rouge).

Il est impératif de recueillir les urines dans un pot stérile à bouchon rouge ou sur une monovette de chimie

ou .

c. Recherche d’IST (C.trachomatis, N. gonorrhoeae, mycoplasmes génitaux)

Il est impératif pour ces recherches de recueillir les urines du premier jet (5 à 10 ml) dans un pot stérile
à bouchon rouge. Il est préférable d’effectuer ce recueil le matin ou après une continence d’au moins
2h.

L’urine de 1er jet remplace le prélèvement urétral chez l’homme.

Les germes responsables d’IST étant intracellulaires, il est indispensable d’obtenir un échantillon
contenant suffisamment de cellules (urétrales chez l’homme et urétrales et cervicales chez la femme).

Les urines de milieu de jet, recueillies pour un ECBU, ne conviennent pas car peu cellulaires =>
risque++ de faux négatif.
19

d. Recherche de mycobactéries

A effectuer sur la totalité de la première miction du matin, 3 jours de suite après restriction hydrique
la veille au soir.

Les urines sont recueillies dans un pot stérile à bouchon rouge (type pot d’Addis, voire pot pour urines de
24h si volume++). Adapter le contenant au volume d’urines à recueillir.

e. Recherche de bilharziose (Schistosoma haematobium)

Trois types de prélèvements sont possibles


: - Urines de 24h
- Totalité de la 1ère miction du matin
- totalité d’une miction émise après un effort (montée d’escalier, marche, …),

Les urines sont recueillies dans un pot stérile à bouchon rouge (type pot d’Addis ou pot pour urines de
24h). Adapter le contenant au volume d’urines à recueillir.

Prélèvements de selles pour examen parasitologique

Effectuer le prélèvement 3 à 4 jours après l’arrêt de certaines substances médicamenteuses pouvant gêner
son interprétation (huile de paraffine, charbon, laxatifs, pansements intestinaux,
baryte).

Eviter les fruits et légumes 2 jours avant les prélèvements.

Réaliser 3 examens parasitologiques des selles à 2-3 jours d’intervalle à cause de l’émission
intermittente de certains parasites.
La multiplicité des prélèvements augmente la sensibilité de cet examen et est indispensable.

• Comment dois-je faire mon prélèvement ?

Des gants à usage unique, des pots à coproculture stériles et des sachets pour examen sont à
venir chercher au laboratoire, service de parasitologie.
Mettre les gants à usage unique.
Recueillir les selles à l’émission SANS les récupérer dans l’eau des toilettes si possible (risque
de contamination).
Remplir le pot au minimum au 1/3.
Nettoyer si nécessaire l’extérieur du pot.
Jeter les gants.
Mettre le pot dans le sachet pour examen (pochette plastique prévue à cet usage)
20

• Quand et comment dois-je apporter mon prélèvement au laboratoire ?

Si le prélèvement est effectué en dehors du service :

Conservez votre échantillon de selles à 15-25°C si possible.


Apportez-le rapidement au laboratoire, dans un délai inférieur à 2 heures si
possible. Dans tous les cas, le délai maximum autorisé est de 24 h à température
ambiante.

PAS DE CONGELATION, NI DE CONSERVATION AU


FRAIS

En cas de recherche d’amibes : l’analyse ne peut pas être différée.


Apportez votre échantillon dans un délai MAXIMUM de 30 minutes à température ambiante. Le
mieux est donc d’émettre les selles directement au service de parasitologie.
.
Transmettre l’échantillon DIRECTEMENT à une personne du service et ne pas le laisser dans le
bac de réception des échantillons surtout dans le cas d’une première demande.

4. PRELEVEMENTS MICROBIOLOGIQUES

1 . Préparation du prélèvement

Le préleveur muni des documents nécessaires au prélèvement appelle le patient et vérifie les
renseignements administratifs obligatoires : Nom, Prénom, date de naissance..
Il rassure et informe le patient sur le déroulement et les conditions du prélèvement.

Le préleveur doit obligatoirement s'identifier, et noter la date et l'heure du prélèvement.

Il s'assure de la conformité des conditions de prélèvement en application des recommandations du


présent Manuel de Prélèvement :

- Respect des préconisations : Liste des préconisations selon le type de


prélèvement

- Respect des conditions particulières : Liste des analyses nécessitant des


conditions particulières

Il s'enquiert de l'existence d'une éventuelle thérapeutique et sollicite, si nécessaire, des informations


cliniques complémentaires : Liste des analyses nécessitant des renseignements particuliers

Il note ces informations sur la fiche de transmission qui accompagne les échantillons prélevés.

2 . Hygiène et sécurité

Tout prélèvement doit être considéré comme potentiellement à risque infectieux.


21

Le port de gants à usage unique est obligatoire pour effectuer le prélèvement.

Avant chaque prélèvement, le préleveur se lave les mains à l'eau et au savon ou les passe à la solution
hydroalcoolique.

Les règles d'élimination des déchets et la conduite à tenir en cas d'incident de prélèvement doivent être
connues.

3 . Déroulement du prélèvement

Le préleveur installe le patient et s'assure de la présence et de la conformité du matériel utilisé.

Le laboratoire peut fournir tout type de matériel nécessaire et indispensable au recueil d'un échantillon de
qualité, conformément aux recommandations, en fonction des analyses à réaliser et du type de
prélèvement à effectuer.
4. PRELEVEMENTS URINAIRES : Voir les préconisations pour les différents types de
recueil

5 . PRELEVEMENTS GENITAUX :

5.1 : Prélèvement vaginal ou cervico-vaginal Analyse


myco-bactériologique et parasitologique

La patiente devra éviter toute toilette intime, tout traitement local (crème, gels, savons…) ainsi
que tout rapport sexuel dans les 24 heures précédant l’examen.
Il est conseillé d'éviter le prélèvement pendant la période menstruelle car la flore est modifiée
(sauf avis contraire du prescripteur).
Le prélèvement doit être réalisé avant ou à distance de tout traitement antibiotique (>
15 jours pour les chlamydia, > 5 jours pour les germes banaux ).
Le préleveur doit s’assurer des conditions physiologiques du sujet.
Après avoir installer la patiente en position gynécologique, mise en place d’un spéculum à usage
unique, prélever à l'aide d'écouvillons stériles, en fonction du tableau suivant :

Lames
Bactériologie «
(examen direct et Mycoplasme Chlamydia
classique »
colorations)

Site de
Culs de sac et col Culs de sac Endocol Endocol
prélèvement

Nombre 1 avec milieu de 1 avec milieu de


1 1*
d’écouvillons transport transport
Nature du prélèvement Mode de prélèvement Matériels
22
Selles Échantillon de selles recueilli dans le -Pot à coproculture stérile, remis le
flacon stérile fourni par le laboratoire. plus vite possible après l’émission, à
Coproculture
Pour les bébés et nouveau-nés, apporter température ambiante (dans l'heure
Parasitologie
Voir préconisations la couche bien fermée au laboratoire dans en cas de selles diarrhéiques ou de
patients un sac plastique. recherche anguillules)

- Après 3 jours d’abstinence


- Se laver les mains -Prélèvement effectué sur place au
Sperme Spermoculture -Uriner Val.
(sur RDV) - Prélèvement apporté dans le
et/ou -Par masturbation, après une désinfection
locale.(dans le service de spermiologie service de spermiologie
Voir préconisations
patients spermogramme au Val, à domicile pour St immédiatement (en moins de 30 min
Sulpice) à St Sulpice), à 37°c.
- Recueil de la totalité de l’éjaculat.

-Au lever, avant toute toilette locale et


Scotch-Test avant l'émission des premières selles -
Oeufs Appliquer le scotch sur les plis de la -Étui de 2 lames + scotch (non
d’Oxyu marge anale en appuyant quelques opaque) apporté au laboratoire, à
Voir préconisations res secondes. température ambiante.
patients -Retirer l’adhésif et l’étaler sur les lames
support

- Prélever de préférence à la périphérie des


lésions des squames à l’aide d’un
vaccinostyle ou d’une curette
- En cas de teigne,arracher les cheveux
susceptibles d’être atteints - Boites de Pétri stériles
Recherche de - Pour les ongles, couper avec la pince à - Vaccinostyle ou curette de Brocq
Ongles, cheveux, squames dermato ongles ou aux ciseaux toute la partie de - Ecouvillons
l’ongle atteinte (morceaux très fins), - Coupe-ongles ou ciseaux.
phytes
gratter à la limite de la zone saine avec - Pinces
un vaccinostyle ou une curette -
En cas de lésion suintante,
écouvillonner le pus et gratter le
plancher de la lésion

Sécretions Recherche de -
- recueil de crachats dans un flacon stérile Flacon stérile transmis rapidement
bronchopulmonaires germes type ECBU ou selles au laboratoire
et crachats pathogènes
- le matin, au réveil, après brossage des - Recours à la kinésithérapie si
et/ou de BK dents et rinçage de la bouche, après un nécessaire (jeunes enfants ou
effort de toux personnes âgées)
Recherche
particulière sur
- Eviter au maximum de recueillir de la - Lavage broncho-alvéolaire ou
prescription salive aspiration bronchique en milieu
explicit spécialisé
e - Prélèvements 3 jours consécutifs si BK

Nature du prélèvement Mode de prélèvement Matériels

- Prendre les précautions d’asepsie pour Si abcès fermé : prélèvement à la


Recherche de éviter de contaminer le prélèvement par seringue stérile ou bien rompre la
germes les bactéries se trouvant normalement sur barrière cutanée et écouvillonner le
Lésions cutanées, plaie, pathogè la peau. - Passer les écouvillons sur toute pus
escarre, pus profond nes leur surface au niveau de la zone à
etc prélever (zone inflammatoire profonde) ; Si lésions ou abcès ouvert : 2 à 3
23

si elle est sèche, tremper préalablement écouvillons


l'écouvillon dans du sérum physiologique
stérile.
- Placer un écouvillon dans le milieu de
transport

Gorge Recherche de - Prélever au niveau des zones


Amygdales germes inflammatoires ou nécrotiques, à la
pathogènes périphérie des fausses membranes, sur
les amygdales
et germes
- Éviter de toucher la langue, la luette
spécifiques sur
- Si recherche de Coqueluche (PCR), faire
Pharynx prescription
un écouvillonage nasopharyngé des 2
explicit narines avec un écouvillon fin
e supplémentaire, dans un milieu de
transport spécifique (fourni par le 1 écouvillon pour lames et un
laboratoire) écouvillon en milieu de transport
Nez pour la culture bactériologique
- Ecouvillonnage fin des sécrétions au
niveau des 2 narines

Oreilles - Ecouvillonner le conduit auditif externe,


sous éclairage direct, après avoir nettoyé
le conduit avec un écouvillon imbibé
d'eau stérile sauf si l'écoulement purulent
est abondant

Œil -
Avant toute toilette faciale, sans
1 écouvillon pour lames et un
maquillage
Recherche de écouvillon en milieu de transport
- Écouvillonnage fin, doux, sous palpébral, pour la culture bactériologique. Si
germes ainsi que des culs de sac conjonctivaux
demande explicite, prélever un
pathogè (de l'angle externe de l'œil jusqu'à l'angle écouvillon spécial pour Chlamydia
nes interne)
(milieu de transport des
- Liquide de lentilles dans un flacon stérile
prélèvements génitaux)
type ECBU

Matériel divers : Recherche de - Transmettre le matériel suspect dans un


Flacon stérile et/ou 1écouvillon
cathéter, redons, mèches, germes flacon stérile type ECBU - si l'ablation
avec milieu de transport pour la
stérilets, drains, pathogè n'est pas possible, prélever autour des
culture et 1 écouvillon pour lames
lames ... nes point d'insertion

Nature du prélèvement Mode de prélèvement Matériels

Recherche de
germes
pathogènes- Ponctions réalisées par le médecin
- Désinfection cutanée
Liquides de Ponctions : Germes - Flacon stérile type ECBU
- Prélèvements à la seringue -
Ascite, Articulaire, spécifiq Transmission rapide de l'échantillon au - Flacon d'hémocultures
LCR... ues sur - Tube hépariné (bouchon vert )
prescription laboratoire (flacon stérile ou seringue
explicit sans aiguille)
e
24

- Prélèvement au niveau de la Transmission des lames d'IF au


lésion bulleuse si possible pour récupérer laboratoire spécialisé. Transmission
les sérosités. du milieu de transport au laboratoire
- Si non, au niveau de l'ulcération. spécialisé pour une recherche par
- Décharger l'écouvillon dans les puits
Recherche d'une lame d'immunofluorescence PCR ou Culture
d'Herpe (éventuellement humidifiés avec du
s sérum physiologique)
- Si la prescription précise une
recherche par PCR ou Culture, décharger
l'écouvillon dans le milieu de transport
Génital, ORL, cutané ... spécifique.

Grattage des lésions Ouvrir les sillons Observation entre lame et lamelle
Recherche de
cutanés interdigitaux avec un dans une goutte de potasse ou de
Peau Gale (sarcoptes
vaccinostyle et gratter le fond pour noir chlorazole ou de sérum
scabéi)
récupérer les sarcoptes physiologique.

Arracher cils et sourcils à la pince à Observation entre lame et lamelle


Recherche de épiler ou prélèvement complet d'un
Cils / Sourcils dans une goutte de potasse ou de
Demodex
comédon noir chlorazole ou de sérum phy.
*Ecouvillon spécifique selon la technique d’analyse ( PCR) avec milieu de transport spécial.
En présence d'une vulvite chez la fillette, rechercher le présence d'Oxyures par un scotchtest :
Cliquer pour voir les préconisations

5.2 : Prélèvement pour test de Hühner (sur RDV au laboratoire)

– Le prélèvement est effectué entre J-4 et J-1, avant le pic ovulatoire, et entre 9 et 18 à 24 heures
après le rapport sexuel ( abstinence de 3 à 5 jours ).

- Après l'installation de la patiente dans la salle de prélèvements et l'interrogatoire à la recherche de


renseignements cliniques, mettre en place le spéculum pour dégager le col utérin.
- Introduire l'extrémité de l'aspiglaire dans le col utérin et tirer le mandrin à soi afin d'aspirer la
glaire endocervicale (prélever toute la glaire: si besoin utiliser un deuxième aspiglaire).
- De même prélever un aspiglaire dans un cul de sac (vérification qu'un rapport a bien eu lieu ).
- Remplir les données cliniques et renseignements nécessaires sur la feuille de transmission.
- Faire acheminer l’échantillon le plus rapidement possible au service de spermiologie.

5.3 : Prélèvement urétral

- Le ou la patient(e) ne doit pas uriner dans les deux heures précédant le prélèvement, de
préférence le matin
- Introduire de quelques mm, pour chaque recherche, un écouvillon fin dans l’urètre (en écartant les
grandes lèvres chez la femme) et effectuer 3 ou 4 rotations pour recueillir le maximum de cellules
et les sécrétions.
- Si il existe un écoulement, récupérer la sérosité sur un écouvillon identifié.
25

- Prélever 2 écouvillons au niveau du méat (un pour état frais et coloration, un pour la mise en
culture) pour une bactériologie « classique ».

- Pour la recherche de chlamydia : 1 écouvillon spécifique PCR avec milieu de transport spécial.
- Pour la recherche de mycoplasmes : 1 écouvillon supplémentaire avec milieu de transport.

6. AUTRES PRELEVEMENTS
26

OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION


Ce mode opératoire a pour objet de préciser les critères d’acceptabilité des demandes et la
conduite à tenir en fonction des différents cas se présentant au laboratoire.

II. RESPONSABILITES
Ce mode opératoire s’applique à l’ensemble du personnel du laboratoire (secrétaires,
préleveurs, gestionnaires d’échantillon, biologistes).
Les personnes présentes à l’accueil sur les sites périphériques sont responsables de
l’acceptation ou du refus des échantillons de microbiologie apportés par le patient, selon le
délai de stabilité avant et/ou après transfert en milieux de transport.
Les gestionnaires d’échantillons des sites périphériques sont responsables de l’acceptation
ou du refus des échantillons décrits dans les paragraphes 1 à 6, notamment selon leur
aspect après centrifugation (hémolyse, lipémie, ictère).
Les techniciens du plateau technique sont responsables de l’acceptation ou du refus des
échantillons qui arrivent non centrifugés selon leur aspect après centrifugation (hémolyse,
lipémie ictère).

III. DEROULEMENT DE L’ACTIVITE


Trois cas se présentent en fonction des différentes étapes (de la prescription à la fin de la
phase préanalytique) :

REFUS : la demande est refusée par la personne au poste

Seul le biologiste peut décider de déroger (code DER) aux critères de conformité notamment
en cas d’échantillon primaire irremplaçable, critique ou urgent.
Toute dérogation engendre la création d’un commentaire par le Biologiste sur le compte
rendu si la nonconformité est susceptible de compromettre le résultat ou saisie d’une
observation sur l’examen concerné.

ACCEPTATION SI : la demande est acceptée si le renseignement attendu est obtenu, sinon


refuser la demande après information au biologiste et tracer une non-conformité.

ACCEPTATION : la demande sera traitée selon les dispositions prises par le laboratoire.
27

1. Critères d’acceptation de la prescription (secrétaires)

Nature du problème Décision Conduite à tenir


Faire remplir le formulaire
ACCEPTATION Prescription orale et hors
Absence de prescription nomenclature
Ordonnance incomplète :
- absence de
l’identification du patient
- absence identification Acceptation du prélèvement avec recherche
ACCEPTATION
prescripteur - absence du type active du renseignement
d’échantillon primaire ou site
anatomique - absence de la
nature des examens prescrits

2. Critères d’acceptation concernant le préleveur

2.1 Absence d’identification du préleveur, de renseignements cliniques

Nature du problème Décision Conduite à tenir


Absence du nom du préleveur ou
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
illisible

Absence de renseignements cliniques ACCEPTATION Recherche des renseignements impactant analyse

2.2 Absence de date et/ou heure de prélèvement

Nature du problème Décision Conduite à tenir


obtention du renseignement auprès du
Absence de date et/ou heure de ACCEPTATION préleveur et compatible avec la stabilité de
prélèvement SI l’échantillon (cf catalogue des analyses ou
infra)
28

3. Critères d’acceptation concernant l’identification (secrétaires, gestionnaire


échantillons)

Le tableau ci-dessous présente les cas où les tubes et documents ne sont pas dissociés du
sachet.
29

Nature du problème
Document accompagnant
l’échantillon Décision Conduite à tenir
Echantillons
(fiche de transmission, feuille
clinique, prescription)
Absence Demande d’un nouveau prélèvement
Absence d’identification REFUS
d’identification FAIRE UNE NC
Identification complète : Vérification auprès du préleveur
Absence ACCEPTATION
Nom, prénom, date de Tracer le renseignement et l’identité du
d’identification SI
naissance préleveur sur la FTP
Obtention des informations auprès du
Absence de fiche de transmission ACCEPTATION préleveur ou patient
Présence des
de prélèvement SI Retranscription des informations sur la
tubes
FTP
Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS
FAIRE UNE NC
Cas échantillon primaire irremplaçable
Discordance entre échantillon et les documents ou critique
accompagnant Dérogation Biologiste DER+
(FTP ou feuille de cliniques et prescription) ACCEPTATION COMMENTAIRE SUR LE COMPTE
SI RENDU
Vérification auprès du préleveur
Tracer le renseignement et l’identité du
préleveur sur la FTP
Au moins l’un des 2 documents
correspond
ACCEPTATION à l’identité du tube
Discordance d’identité entre la fiche de
SI Vérification auprès du préleveur
transmission et la prescription
Tracer le renseignement et l’identité du
préleveur sur la FTP
Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS
FAIRE UNE NC SUR ISO2
Cas échantillon primaire irremplaçable
ou
Double étiquetage avec 2 identités différentes critique
ACCEPTATION Dérogation Biologiste DER
SI + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE
RENDU
Vérification auprès de l’étiqueteur ou
préleveur + tracer sur la FTP
NE CONCERNE QUE LE PLATEAU
TECHNIQUE
ACCEPTATION Acceptation du prélèvement après
Etiquette code barre mal positionnée, détériorée repositionnement de l’étiquette ou
ou inversion d’étiquette sur les tubes d’un même réétiquetage.
patient
Si trop de tubes sont concernés, les renvoyer au
site périphérique concerné (sauf si urgence
vitale). FAIRE UNE NC SUR ISO2
30

4. Critères d’acceptation concernant les groupes sanguins (secrétaires, gestionnaire


échantillons)

Nature du problème Décision Conduite à tenir

Heure de prélèvement identique si 2 Traitement d’une seule détermination.


déterminations de groupe Rejet de la deuxième
REFUS
demandées Code : EXANR
simultanément FAIRE UNE NC SUR ISO2

ACCEPTATION
Absence de nom de jeune fille Obtention du renseignement
SI

5. Critères d’acceptation concernant le prélèvement (secrétaires, gestionnaire


échantillons)

Nature du problème Décision Conduite à tenir

Demande d’un nouveau prélèvement


Tubes/écouvillons/récipient périmés REFUS
FAIRE UNE NC SUR ISO2
Vérifier l’ordonnance, identifier les tubes, les
Tube en trop ACCEPTATION
centrifuger si besoin et les conserver.
Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS
Non-respect des préconisations de FAIRE UNE NC SUR ISO2
prélèvements selon le manuel de Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
prélèvement ACCEPTATION
Dérogation biologiste DER
SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS
FAIRE UNE NC SUR ISO2
Flacon ou écouvillon avec milieu de
transport ouvert, fuite de liquide Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
ACCEPTATION
Dérogation biologiste DER
SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
31

6. Critères d’acceptation des échantillons

Chaîne (chimie, immunologie, sérologie, hormonologie)


REFUS SI délai avant centrifugation dépassé: Bicarbo
Calcitonine et nates
ACTH Glycémie > 2h LDH > Potassium Troponine > > 6h et
A traiter Lithium > Sur tube sec 4h > 4h 4h Phosphore > tube
immédiatement 1h 6h ouvert

6.1 Interférences

Les échantillons présentant une interférence (hémolyse, ictère, lactescence) ne doivent


pas être envoyés sur le plateau.
Pour les analyses de biochimie uniquement (en vert), un code alarme est transmis par
l’automate. Les résultats sont visibles sur le dossier patient dans l’analyse INDICE. Si un des
trois paramètres de l’analyse INDICE est positif, automatiquement une analyse ALERTE est
rajoutée dans le dossier. Le biologiste signataire est responsable de la gestion de l’alerte.
Pour les analyses d’Immunologie, seule l’interprétation visuelle des gestionnaires
d’échantillons, préleveurs et biologistes compte.

6.1.1 Hémolyse visuelle

A partir de + (DISHEM) ASAT (GOT), ATG, BNP, CPK, Fer, K, LDH


A partir de + + (MODHEM) B12, FSH, VITD
A partir de + + + (FORHEM) B2M, βHCG, HAPTO, PAL, OES, PROG, PTH, T4L,
ACCP, FRSA, Ac anti-transglutaminase IgA et IgG, Ac anti-cardiolipine IgM et
IgG, Ac anti-béta2 GP1 IgM et IgG
ACE, ACTH, AFP, aTPO, aHBs2, ALATOP, ALB, CALCI, CREAT, CMVG,CMVM,
CORTISOL, EBNA, HAVM, HAVT, HBCT, HBsAg, HCV, HIV, LH, PCR,
A partir de + + + + (TRFOHE)
PROLACTINE, PSA, RUBG, SYPH, TESTO, T3L, TOXOM, TOXOG, TRIG, TROP,
TSH, VCAM, VCAG
32

6.1.2 Lactescence visuelle

A partir de + (DISLIP) Progestérone


A partir de ++ (MODLIP) ALAT (GPT)
A partir de + + + (FORLIP) Albumine, ASAT (GOT), PROG, VITD
aHBS2,ACE,AFP,ATG,ATPO,BNP,CA125,
CA153,CORTISOL,FreePSA,FSH,HBsAg,HBcT,HCG,HCV,HIV,OEST,PCT,PSA,
A partir de ++++ (TRFOLI) TOXOG, TROPO, TSH, T3L, T4L
ACCP, FRSA, Ac anti-transglutaminase IgA et IgG, Ac anti-cardiolipine IgM et
IgG, Ac anti-béta2 GP1 IgM et IgG

6.1.3 Ictère visuel

A partir de ++ (MODICT) TRIG


ACE,ACTH,AFP,ALATOP,BHCG,BNP,B2M,CA125,CA153,CALCI,CMVG,CMVM,
CORTISOL,EBNA,FOLATES,FreePSA,FSH,OEST,PROG,PROL,RUBG,SYPH,TESTO
A partir de + + + (FORICT) TOXOM,TROP,T3L,T4L,VCAM,VCAG
ACCP, FRSA, Ac anti-transglutaminase IgA et IgG, Ac anti-cardiolipine IgM et
IgG, Ac anti-béta2 GP1 IgM et IgG
33

Chaîne (chimie urinaire)


Hématurie

A partir de + (DISHEM) PROTU, KU

Ictère visuel

A partir de ++++ (TRFOIC) PROTU

HEMOSTASE
DDI
Délai avant Hémolyse +++
Volume centrifugation
Présence de Autres
REFUS SI Niveau de remplissage > 6h pour DDI
Caillot tubes
< 80% minimum HNF (Cerba) : > 1h
> 8h pour TCA, TCK
34

HEMATOLOGIE (NFS/VS/PALU)
Délai après
Présence de prélèvement Autres tubes
Volume
REFUS SI Caillot > 12h pour à part violet
Niveau de remplissage < 2,5 ml (VS)
VGM (24h si clair
+4°C)

Hémoglobine A1c
REFUS SI Présence de Caillot Autres tubes à part violet foncé

Tout échantillon envoyé sur le plateau en cas de REFUS sans DEROGATION ne sera pas
traité par la personne au poste et une non-conformité sera rédigée au niveau du site
périphérique alerté.
Les délais d’acceptation ou de refus (par les Gestionnaires d’échantillons) doivent tenir compte du
temps de transport jusqu’au Plateau, notamment pour les prélèvements du samedi

Critères de refus concernant les CBU (secrétaires, gestionnaire échantillons)

Nature du problème Décision Conduite à tenir

Flacon non stérile REFUS Demande d’un nouveau prélèvement

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


Délai/température avant transfert Patient a pris son traitement antibiotique entre le
non respecté : recueil et l’acheminement au laboratoire Dérogation
> 2h à +15/+25°C biologiste DER
> 12h à +2/+8°C ACCEPTATION SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« La culture peut être faussement négative à cause du
délai de transport dépassé »
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Patient a pris son traitement antibiotique entre le
Délai/température après transfert
recueil et l’acheminement au laboratoire Dérogation
non respecté :
biologiste DER
> 24 h à +15/+25°C
ACCEPTATION SI + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
(percuté en EDS ou à domicile par IDE)
« La cytologie peut être faussement négative et la
culture peut être faussement positive à cause du délai
de transport dépassé »
35

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


Recueil 1er jet
(hors recherche de Chlamydiae, Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
mycoplasme, gonocoque) ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Recueil sans désinfection ou Risque
Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
de contamination suspecté
ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Absence de la fiche de renseignement Obtention de renseignements auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
clinique ou incomplète préleveur
Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS 48h après l’arrêt définitif du traitement
Ne pas faire interrompre le traitement au patient
Prise de traitement antibiotique Signes cliniques persistants :
avant le recueil => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES sur
ACCEPTATION SI la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier Kalisil
AUTRES PRELEVEMENTS BACTERIOLOGIQUES
36
PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement sur 1°jet

Recherche de Patient a pris son traitement entre le recueil et


Recueil 2ème jet l’acheminement au laboratoire
CHLAM par PCR ACCEPTATION SI
dans les urines Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Recherche de
Faire refaire recueil des 1ères urines du matin
Mycobactéries Urines de 24h REFUS
3 jours (recueils séparés)
dans les urines
> 2h à +15/+25°C >
12h à +2/+8°C
avant transfert sur tube
CYTOLOGIE
ADDIS > 24 h à +15/25°C REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
après transfert sur tube
CYTOLOGIE

Non-respect du protocole

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


Patient a pris son traitement antibiotique entre le
>2h à +15/+25°C recueil et l’acheminement au laboratoire
>24h à +2/+8°C transport Dérogation biologiste DER
réfrigéré ACCEPTATION SI + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« Délai de réception au laboratoire >2h après recueil,
pouvant compromettre la découverte de germes
pathogènes »
Crachats Flacon non stérile REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
/Expectoration Demande d’un nouveau prélèvement après arrêt
REFUS
ATB

Prise traitement Signes cliniques persistants :


antibiotique avant recueil => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES sur
ACCEPTATION SI la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de Obtention du renseignement auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
renseignement clinique préleveur
> 2h à +15/25°C sur REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
écouvillon sec > 24h à
+15/25°C sur eSwab si Patient a pris son traitement antibiotique entre le
recherche spécifique de recueil et l’acheminement au laboratoire
Prélèvement
gonocoques > 48h à Dérogation biologiste DER
ORL : gorge, ACCEPTATION SI
+15/25°C sur eSwab + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
langue,
« La culture peut être faussement négative à cause
nez/sinus,
du délai de transport dépassé »
auriculaire, œil,
bouche Prise traitement REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
37

antibiotique avant recueil Signes cliniques persistants :


=> SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES sur
ACCEPTATION SI la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de Obtention du renseignement auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
renseignement clinique préleveur

Tout échantillon envoyé sur le plateau en cas de REFUS sans DEROGATION ne sera pas
traité par la personne au poste et une non-conformité sera rédigée au niveau du site
périphérique alerté.
38

PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR


REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
> 8h à +15/+25°C Patient a pris son traitement antibiotique entre le
recueil et l’acheminement au laboratoire
> 24h à 35°C +/-2° ACCEPTATION SI
Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement

< 3 flacons Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique,


(remplissage 10mL par prélèvement chez un enfant ou un patient dont l’état
flacon) ACCEPTATION SI clinique ne permet pas un prélèvement important.
Dérogation biologiste DER
Hémoculture + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Si absence de signes cliniques Demande
REFUS
d’un nouveau prélèvement
Prise de traitement Signes cliniques persistants :
antibiotique avant => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES sur
prélèvement ACCEPTATION SI la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS renseigné
dans le dossier KALISIL

Absence de
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
renseignement clinique

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement

Patient a pris son traitement antifongique entre le


> 4 jours à +15/+25°C recueil et l’acheminement au laboratoire
Examen Dérogation biologiste DER
Mycologique ACCEPTATION SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
seul « La culture peut être faussement négative à cause du
délai de transport dépassé »
Peau, phanères
(ongles), cuir
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
chevelu,
squames, Prise de traitement
dermatophytes… antifongique avant Signes cliniques persistants :
prélèvement => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES sur
ACCEPTATION SI la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL

Absence de
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
renseignement clinique

PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR

COPROCULTURE Sur Flacon : REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


39

> 2h à +15/+25°C Patient a pris son traitement antibiotique entre le


> 12h à +2/+8°C recueil et l’acheminement au laboratoire, exigence
du prescripteur
Dérogation biologiste DER
ACCEPTATION SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« Délai de réception au laboratoire >2h après recueil,
pouvant compromettre la découverte de germes
pathogènes »
Sur Fecal Swab :
> 48h à +15/+25°C REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
> 72h à +2/+8°C
Demande d’un nouveau prélèvement (car/si
REFUS
>2h à +15/25°)
Sur Fecal Swab Ligne Patient a pris son traitement antibiotique entre le
de remplissage recueil et l’acheminement au laboratoire, exigence
dépassée ACCEPTATION SI du prescripteur
Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Absence de Obtention du renseignement auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
renseignement clinique préleveur
> 2h à +15/+25°C
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
> 48h à +2/+8°C
Adenovirus
Si transfert sur
Rotavirus REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
FECAL-Swab
/ Norovirus
Absence de Obtention du renseignement auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
renseignement clinique préleveur
Clostridium
difficile > 2h à +15/+25°C
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
(toxine A et B) > 24h à +2/+8°C

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


> 3h à +15/+25°C
> 30 minutes si recherche Patient a pris son traitement entre le recueil et
d’amibes (formes l’acheminement au laboratoire
ACCEPTATION SI
Parasitologie végétatives) Dérogation biologiste DER
seule + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Mauvais flacon REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Absence de Obtention du renseignement auprès du patient ou
ACCEPTATION SI
renseignement clinique préleveur

Attention Si plusieurs recherches associées prendre le délai d’acceptation le plus court (<2h à
15/25°C)

PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR

Demande d’un nouveau


Prélèvement prélèvement ou reprélever au
Ecouvillon e-Nat seul
Vaginal ou REFUS laboratoire sur eSwab.
sans écouvillon eSwab
Vulvaire (l’eNat tue les bactéries et n’est adapté qu’à
la PCR)
40

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement


Patient a pris son traitement antibiotique
> 2h à +15/+25°C entre le recueil et l’acheminement au
sur écouvillon sec laboratoire
ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
> 24h sur eSwab + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« La culture peut être faussement négative à
cause du délai de transport dépassé »
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Signes cliniques persistants :
Prise traitement => SIGNES CLINIQUES
antibiotique RENSEIGNES sur la feuille
ACCEPTATION SI
clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
renseignement clinique
Demande d’un nouveau
prélèvement ou reprélever au
Ecouvillon e-Nat seul
REFUS laboratoire sur eSwab.
sans écouvillon eSwab
(l’eNat tue les bactéries et n’est adapté qu’à
la PCR)
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Patient a pris son traitement antibiotique
>2h à +15/+25°C sur entre le recueil et l’acheminement au
écouvillon sec laboratoire
ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
Prélèvement >24h sur eSwab + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Urétral « La culture peut être faussement négative à
cause du délai de transport dépassé »
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Signes cliniques persistants :
Prise traitement => SIGNES CLINIQUES
antibiotique RENSEIGNES sur la feuille
ACCEPTATION SI
clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
renseignement clinique
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
>2h à +15/+25°C sur Patient a pris son traitement antibiotique
Recherche de entre le recueil et l’acheminement au
Mycoplasmes sur écouvillon sec
laboratoire
PV et PU ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
>48h à 2/8°C sur milieu
UMMt + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« La culture peut être faussement négative à
cause du délai de transport dépassé »
41

Recherche de
Ecouvillon autre que e-
CHLAM par PCR REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
NAT ou e-Swab
sur PV et PU
PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR

REFUS42 Demande d’un nouveau prélèvement


Patient a pris son traitement entre le recueil et
l’acheminement au laboratoire
>2h à +15/+25°C Dérogation biologiste DER
ACCEPTATION SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« La culture peut être faussement négative à cause du
Recueil délai de transport dépassé »
Sperme : Flacon non stérile REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Bactériologie
Mycoplasme Signes cliniques persistants :
Prise traitement => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
antibiotique ACCEPTATION SI sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de rensgn. clin ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
Recherche de
REFUS Envoi CERBA
Chlamydiae
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement

> 2h à +15/+25°C Patient a pris son traitement antibiotique entre le


sur écouvillon sec recueil et l’acheminement au laboratoire
> 48h à +15/+25°C Dérogation biologiste DER
Prélèvement ACCEPTATION SI
SUPERFICIEL sur eSwab + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
cutané « La culture peut être faussement négative à cause du
plaie, délai de transport dépassé »
lésions, REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
pus ouvert, Signes cliniques persistants :
escarres Prise traitement => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
antibiotique avant recueil ACCEPTATION SI sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de
renseignement clinique
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
(surtout absence de
localisation et contexte)
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
Patient a pris son traitement antibiotique entre le recueil
> 2h à +15/+25°C et l’acheminement au laboratoire Dérogation biologiste
Prélèvement sur seringue DER
ACCEPTATION SI + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
PROFOND
Pus fermé « La culture peut être faussement négative à cause du
(avec recherche délai de transport dépassé »
de germes REFUS Demande d’un nouveau prélèvement
anaérobies)
Signes cliniques persistants :
=> SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
Prise traitement
sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
antibiotique avant recueil ACCEPTATION SI
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN
COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
43

Absence de
renseignement clinique
(surtout absence de
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
localisation et contexte)
Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
Patient a pris son traitement antibiotique entre le
recueil et l’acheminement au laboratoire
> 2h à +15/+25°C
ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
sur seringue
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
« La culture peut être faussement négative à cause du
délai de transport dépassé »
Liquide Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
de ponction, Récipient non stérile ACCEPTATION SI Dérogation biologiste DER
synovial, + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
péritonéal, ou Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
articulaire Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Prise de traitement
Signes cliniques persistants :
antibiotique avant ACCEPTATION SI
=> SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
prélèvement
sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
Absence de renseignement
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
clinique
Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
Patient a pris son traitement antibiotique entre le
> 2h à +15/25°C
ACCEPTATION SI recueil et l’acheminement au laboratoire
(flacon stérile)
Dérogation biologiste DER
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
Biopsie Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
(collection Dérogation biologiste DER
fermée) Prise de traitement + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
antibiotique avant ACCEPTATION SI Signes cliniques persistants :
prélèvement => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
Absence de localisation ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
Patient a pris son traitement antibiotique entre le
recueil et l’acheminement au laboratoire
Matériel : Dérogation biologiste DER
vis, redon, + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
sonde, « La culture peut être faussement négative à cause du
>2h à +15/25°C ACCEPTATION SI
stérilet, délai de transport dépassé »
cathéter, Signes cliniques persistants :
port-a-cath => SIGNES CLINIQUES RENSEIGNES
sur la feuille clinique (FTP/DOC6)
+ TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE EN COURS
renseigné dans le dossier KALISIL
44

Absence de localisation
ACCEPTATION SI Obtention du renseignement
du matériel

Tout échantillon envoyé sur le plateau en cas de REFUS sans DEROGATION ne sera pas
traité par la personne au poste et une non-conformité sera rédigée au niveau du site
périphérique alerté.

7. Concernant le transport

Nature du problème Décision Conduite à tenir


REFUS FAIRE UNE NC SUR ISO2
Non-respect des conditions de stabilité Cas échantillon primaire irremplaçable ou critique
avant analyse ou transport (délais, ou traitement pris (bactériologie)
températures) décrites dans le manuel Dérogation biologiste DER
ACCEPTATION SI
+ COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
de prélèvement et CQRT
« La culture peut être faussement négative en
raison du délai de transport dépassé »
Si contamination constatée
REFUS (ex : tube cassé, déversement) FAIRE
Triple emballage UNE NC SUR ISO2
ACCEPTATION SI Aucune contamination entre échantillons
45

8. Critères de refus sur le Plateau

Critères de refus concernant les prélèvements microbiologiques sur le plateau


PRELEVEMENT NATURE DU PROBLEME DECISION CONDUITE A TENIR

Demande de CBU sur


milieu de transport
inadapté : eSwab ou REFUS Demande d’un nouveau recueil
eNat ou fecalSwab
ou UMMt
CBU

Demande du pot d’origine


Flacon boraté pour WASP (si délai de 24h à +4°C n’est pas dépassé)
insuffisamment rempli REFUS ou demande d’un nouveau recueil si non
(<trait présent sur le tube) disponible.
= risque d’inhibition de la pousse des germes
Erreur de milieu de
Tous transport REFUS Demande d’un nouveau prélèvement

REFUS Demande d’un nouveau prélèvement.

Si délai de transfert dépassé et/ou prise de


traitement antibiotique par le patient entre-temps
Ligne de remplissage Dérogation biologiste DER
Fecal Swab
maximal dépassée + COMMENTAIRE SUR LE COMPTE RENDU
ACCEPTATION SI
(par le site périphérique averti par mail)
« Ratio milieu de transport/échantillon non respecté
pouvant inhiber la pousse de certains germes
pathogènes »
Présence d’huile ou de
Parasitologie produit de contraste
REFUS Demande d’un nouveau prélèvement à 10 jours
des selles baryté en excès sur
l’examen direct
Prélèvements de gorge,
nasopharyngés, buccaux,
Recherche expectorations, lavage
bronchique, aspiration REFUS Demande d’un nouveau prélèvement.
d’anaérobies
nasotrachéale ou
bronchique, lavage
46

gastrique, urines recueil


lies par miction ou
ACCEPTATION
sondage, prélèvements
uniquement pour
sur écouvillons Ne pas pratiquer de recherche d’anaérobies.
recherche
cervicovaginaux,
associée germes
écouvillonnage d’escarres
aérobies
ou deplaies, abcès péri-
rectaux, ulcères de pied,
plaies ouvertes

les indications quant au type de prélèvement et aux conditions de conservation.

1. Transport des échantillons


La manutention, l’expédition, le transport et la réception de matières infectieuses comportent un
risque de contamination ou d’infection pour les personnes intervenant directement ou
indirectement dans une partie du processus. Ces opérations sont soumises à des lois, des
règlements, des normes et des directives
Le transport de marchandises dangereuses en RD Congo est régi par le gouvernement fédéral
en vertu de la Loi de 1992 sur le transport des marchandises dangereuses (LTMD).
Le RTMD définit les exigences concernant la classification, l’emballage, l’étiquetage, les
documents requis pour l’expédition et le transport des marchandises dangereuses pour tout
déplacement au Canada. Les matières infectieuses font partie de la classe 6.2 en ce qui a trait aux
marchandises dangereuses du RTMD, et les procédures d’emballage, les documents d’expédition
et le transport de ces matières doivent être conformes à ces exigences. Cette réglementation a
pour objectif le transport sécuritaire des marchandises dangereuses, aux fins d’assurer la
protection du public et, entre autres, de prévenir la dissémination d’agents infectieux. Les
procédures couvrant toutes les étapes en vue du transport des échantillons, y compris la
préparation, la stabilisation, l’emballage et les conditions de transport, doivent être consignées et
rigoureusement respectées. Il est strictement interdit d’expédier des marchandises dangereuses
par Postes Canada

a. Responsabilités de l’expéditeur

Afin de protéger le personnel, le transporteur, le public et l’environnement, l’expéditeur doit


s’assurer:
 de déterminer la classe de la substance à transporter;
 de classifier la matière infectieuse selon sa catégorie;
 d’emballer la marchandise selon les exigences réglementaires, en l’occurrence
 Choisir un contenant d’emballage conforme;
47

 Identifier et étiqueter adéquatement le contenant d’emballage;


 de remplir les documents d’expédition, le cas échéant.

c. Classification

a. Matières infectieuses de catégories A et B

En ce qui concerne l’emballage et le transport des matières infectieuses aux fins


d’analyse de biologie médicale, on compte deux grandes catégories, soit :
i. Catégorie A

La catégorie A comprend « toute matière infectieuse qui, lorsqu’elle est transportée


sous une forme telle que, si elle s’échappe de son contenant et entre en contact avec
l’homme ou un animal, peut causer une invalidité permanente ou une maladie
mortelle ou potentiellement mortelle chez l’homme ou l’animal1 ».
La catégorie A est identifiée par deux numéros UN et deux appellations
réglementaires :

 UN2814, Matière infectieuse pour l’homme

 UN2900, Matière infectieuse pour les animaux L’annexe 3 présente la liste


des matières infectieuses qui doivent être transportées comme catégorie A.
48

Note : Il est permis de manutentionner, de demander de transporter ou de transporter,


comme matière infectieuse de la catégorie B, certaines matières infectieuses incluses
dans la catégorie A qui sont sous une forme autre qu’une culture

ii. Catégorie B
La catégorie B comprend toute matière infectieuse qui n’est pas conforme aux
critères d’inclusion dans la catégorie A1 . Les matières infectieuses de la catégorie B
présentent un risque moindre parce qu’elles ne sont pas facilement transmissibles et
que de bonnes précautions et pratiques d’hygiène suffisent à éviter l’infection en cas
d’incident.
La catégorie B est identifiée par le numéro UN3373 et par l’appellation
réglementaire Matière biologique, Catégorie B.
Toutes les matières infectieuses, y compris les agents pathogènes nouveaux ou
émergents dont on ne peut déterminer s’ils répondent ou non aux critères de la
catégorie A, doivent être incluses dans la catégorie A.
49

d. Emballage de transport pour les échantillons

 Contenant d’emballage

L’utilisation d’un emballage adéquat est l’élément le plus important pour


limiter efficacement les risques pendant le transport de matières
infectieuses.
L’emballage triple exigé pour les matières de la catégorie A aussi bien que
de la catégorie B consiste en :
 un récipient primaire étanche (tube, pot, tige, lame);
 un emballage secondaire étanche;
 un emballage extérieur résistant.
Des matériaux absorbants sont placés entre le récipient primaire et
l’emballage secondaire, dont la quantité et les qualités absorbantes sont telles que
toute quantité de liquide qui pourrait fuir du récipient primaire serait
complètement absorbée. Plusieurs récipients primaires enveloppés peuvent être
mis dans un même emballage secondaire, mais il faut alors utiliser suffisamment
de matériau absorbant pour contenir tout le liquide advenant un bris des récipients
primaires.
Les échantillons doivent être emballés de façon à éviter un bris éventuel
ou une fuite au cours du transport.
Important : Les formulaires de demande d’analyse (ou toute autre documentation)
doivent être placés entre le contenant secondaire et le contenant extérieur de façon à ne
pas être contaminés par l’échantillon en cas de fuite30.

Catégorie A
Les échantillons de matières infectieuses de catégorie A doivent être placés dans
un contenant de type 1A. Le contenant de type 1A doit être conforme aux exigences de la
norme ISO 15189 Cette norme exige que le contenant de type 1A subisse avec succès
des épreuves de chute libre d’une hauteur de 9 mètres, un test de perforation et un test de
pression.
50

Catégorie B

Les échantillons de matières infectieuses de catégorie B doivent être placés dans


un contenant de type 1B. Le contenant de type 1B doit être conforme aux exigences de la
norme ISO 15189, passer les épreuves de pression interne et de chute, contenir
suffisamment d’absorbant entre les contenants internes et respecter les exigences s’il
contient des réfrigérants.

e. Conditions environnementales de transport


Selon les exigences préanalytiques de certaines analyses ou les spécifications du
laboratoire sous-traitant, différentes conditions de température de transport peuvent être
requises. Le laboratoire doit s’assurer que les échantillons ont été transportés dans les
conditions optimales requises par l’analyse

1. Température à respecter durant le transport

 Les échantillons nécessitant d’être conservés à une température


ambiante devraient être emballés de façon à maintenir une
température de 18 à 25 ºC durant le transport.
 Les échantillons nécessitant d’être réfrigérés devraient être emballés
de façon à maintenir une température de 2 à 8 ºC durant le transport.
 Les échantillons nécessitant d’être congelés (de -20 à -80 ºC)
devraient être acheminés sur glace sèche.
Il est préférable d’utiliser des contenants distincts pour maintenir les différentes
températures. Le laboratoire doit vérifier et utiliser le nombre de blocs réfrigérants ou
chauffants nécessaires pour maintenir la température requise selon le changement de
saison3. Un isolant devrait être placé entre les échantillons et le bloc réfrigérant ou le
bloc chauffant.
Le laboratoire doit vérifier si la température requise a été maintenue durant toute la durée
du transport. Cette vérification peut être effectuée à l’aide de différents dispositifs, tels
que des thermomètres à infrarouge et des indicateurs de dépassement mesurant les
températures minimale et maximale à l’intérieur de l’emballage.

2. Glace sèche
La glace sèche est une marchandise dangereuse, de classe 9, portant le numéro
UN1845 et le nom de dioxyde de carbone solide ou de neige carbonique. Elle est
généralement utilisée comme réfrigérant pour le transport d’échantillons congelés.
51

Lorsque la glace sèche est utilisée avec un envoi de « Spécimen humain


exempté » ou de « Matière infectieuse », on doit s’assurer que l’échantillon est emballé
conformément à la réglementation.

1. Transport routier, ferroviaire ou naval au cours d’un voyage intérieur


L’expéditeur n’est pas tenu d’inscrire la mention UN1845 sur l’emballage
extérieur. Aucune documentation formelle n’est requise, mais l’expéditeur doit inscrire,
sur un document qui accompagne le contenant, la mention « Neige carbonique comme
réfrigérant » ou « Dry ice as refrigerant ».

2. Transport aérien

Pour le transport aérien, les exigences réglementaires diffèrent Le contenant


extérieur doit porter les mentions suivantes :
o UN1845 : Dioxyde de carbone;
o le poids net du dioxyde de carbone solide
o l’étiquette « Marchandises dangereuses diverses » pour les
matières de classe 9

3. Quantité recommandée de glace sèche

Une quantité suffisante de glace sèche doit être utilisée pour s’assurer que les
échantillons resteront congelés durant toute la période de transport. La quantité requise
dépend du volume et de l’étanchéité du contenant, de la quantité de matière à congeler et
du nombre d’heures de transport prévues. Le contenant devrait être rempli de glace sèche
aux deux tiers au moins de sa capacité. L’espace restant devrait être rempli de matériel de
rembourrage afin de prévenir l’évaporation accélérée de la glace sèche.
Ne jamais mettre de glace sèche dans un contenant hermétique
52

4. Manipulation de la glace sèche

La glace sèche est une marchandise dangereuse qui doit être manipulée avec
précaution. Elle est composée de CO2 à l’état solide et peut atteindre une température de
-79 ºC. Les vapeurs de glace sèche peuvent causer une asphyxie si la glace sèche n’est
pas utilisée dans un endroit bien ventilé. La manipulation de glace sèche exige le port de
gants isolants et de lunettes protectrices

5. Élimination de la glace sèche


La glace sèche ne doit pas être jetée dans l’évier ou avec les déchets : elle doit
pouvoir s’évaporer dans un endroit bien ventilé

f. Suremballage

Un « suremballage » est un contenant qui regroupe deux ou plusieurs colis aux fins de
faciliter la manutention et l’expédition. Le suremballage peut aussi être utilisé lorsque la
glace sèche est employée comme réfrigérant56. L’expédition de matières infectieuses
dans un suremballage doit respecter les exigences suivantes :
 Chacun des contenants de matières infectieuses se trouvant à l’intérieur d’un
suremballage doit être en tout point conforme
 Le suremballage doit porter toutes les mentions et toutes les étiquettes apposées
sur les emballages intérieurs. Pour le transport aérien :
o La quantité nette totale d’échantillons, le type d’emballage et le poids net
de la glace sèche, s’il y a lieu, doivent être indiqués sur le document
d’expédition;
o Une étiquette « Overpack » doit être apposée sur l’extérieur de
l’emballage.

g. Marquage et étiquetage du contenant d’emballage

Les informations suivantes doivent être indiquées sur l’emballage extérieur56 :  Le nom et
l’adresse de l’expéditeur;
 Le nom et le numéro de téléphone d’une personne responsable, avisée de
l’expédition;
 Le nom et l’adresse du destinataire;
 Le numéro UN suivi de l’appellation réglementaire, selon le cas :
o UN2814 « MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME »,
o UN2900 « MATIÈRES INFECTIEUSES POUR LES ANIMAUX» ou
o UN3373 « MATIÈRES BIOLOGIQUES, CATÉGORIE B »;
 Les exigences relatives à la température de conservation (facultatif);
 En cas d’utilisation de glace sèche en transport aérien, inscrire la mention UN1845,
apposer l’étiquette pour la classe 9 et indiquer le poids net de glace sèche utilisée.
 En cas d’exemption pour quantité limitée , ajouter la mention « quantité limitée ».
53

a. Catégorie A
 Apposer l’étiquette pour la classe 6.2, Matières infectieuses

 Dimensions minimales : 100 x 100 mm (30 x 30 mm pour les petits colis)

 Couleur : noir et blanc

 La mention suivante sera visible : INFECTIEUX EN CAS DE


DOMMAGE OU DE FUITE COMMUNIQUER IMMÉDIATEMENT
AVEC LES AUTORITÉS LOCALES 

 Cette étiquette doit être placée à côté du numéro UN et de l’appellation


réglementaire.

b. Catégorie B

 Apposer l’étiquette pour la classe 6.2, Matières infectieuses:

 Cette étiquette doit être placée à côté du numéro UN et de


l’appellation réglementaire.
 Apposer la marque pour les matières infectieuses de la catégorie
B1 : UN3373
54

 En noir : lettre et chiffre d’une hauteur d’au moins 6 mm et un trait


d’un moins 2 mm de largeur.
 En blanc : le fond, sauf que le fond peut être de la couleur du
contenant s’il est en contraste avec la couleur des lettres, des
chiffres et du trait.
 Dimension minimale : carrée sur pointe (losange) dont chaque côté
mesure au moins 50 mm.
c. Glace sèche

Étiquette classe 9 (produits, matières ou organismes divers) à apposer pour tout


transport aérien de glace sèche :

 en noir : le symbole, le chiffre et un trait situé à 5 mm du bord dans le cas


d’une étiquette et à 12,5 mm du bord dans le cas d’une plaque.
 en blanc : le fond. 
 Symbole : 7 bandes verticales noires (pour un total de 13 bandes de largeur
égale) dans la moitié supérieure.

h. Documentation

1. Catégorie A

Remplir le bordereau d’expédition du transporteur ainsi que le document


d’expédition. Un exemple de document d’expédition par voie terrestre est présenté à
55

l’annexe . Un exemple de document d’expédition par voie aérienne est présenté à


l’annexe 9.
Les renseignements exigés sur le document d’expédition approprié comprennent :

 la liste détaillée des marchandises dangereuses manutentionnées;


 le nom et l’adresse du destinataire (le numéro de téléphone est recommandé)
 l’appellation réglementaire de la marchandise dangereuse « Matière infectieuse
pour l’homme » ou « Matière infectieuse pour animaux », suivie entre parenthèses
du nom de l’agent pathogène;
 la classe, par exemple 6.2, pour les matières infectieuses;
 le numéro d’identification UN du produit; par exemple UN2814, qui correspond à
une matière infectieuse pour l’homme;
 la catégorie A (facultatif);
 le chiffre romain du groupe d’emballage (III pour la glace sèche) pour le transport
aérien;
 les instructions d’emballage (catégorie A : 602, catégorie B : 650, glace sèche :
904) ;
 la quantité de marchandises dangereuses et l’unité de mesure utilisée (en SI) pour
en exprimer la quantité;
 le nombre de petits contenants, le cas échéant;  le nom, l’adresse et le numéro de
téléphone de l’expéditeur;
 la signature de l’expéditeur7 ;
 la date à laquelle le document d’expédition a été remis au transporteur;
 le numéro de téléphone d’une personne autre que l’expéditeur,

2. Catégorie B
Les échantillons de catégorie B bénéficient d’une exemption à la
documentation requise pour le transport routier, ferroviaire et naval s’ils sont emballés,
marqués et étiquetés de façon conforme aux exigences. Une documentation est requise
pour le transport par voie aérienne. Communiquer avec le transporteur aérien avant toute
demande de transport pour obtenir la liste des documents exigés par ce transporteur.
56

Matières infectieuses demandant un plan d’intervention d’urgence (PIU)

Toute personne qui demande le transport des matières infectieuses suivantes ou de toute
autre matière qui présente des caractéristiques similaires à celles-ci, ou qui importe de
telles matières, doit avoir un plan d’intervention d’urgence agréé.

Ces matières infectieuses doivent toujours être transportées en tant que


catégorie A.

a. Virus de la fièvre hémorragique de Crimée et du Congo;


b. Virus d’Ebola;
c. Virus de la fièvre aphteuse;
d. Virus de Guanarito;
e. Virus Hendra;
f. Virus de l’herpès B (Cercopithecine Herpèsvirus-1);
g. Virus de Junin;
h. Virus de la forêt de Kyasanur
i. Virus de la fièvre de Lassa;
j. Virus de Machupo;
k. Virus de Marburg; l) Virus de Nipah;
l. Virus de la fièvre hémorragique d’Omsk;
m. Virus de l’encéphalite vernoestivale russe;
n. Virus de Sabia;

o. Virus de la variole. Transp

Matières infectieuses incluses dans la catégorie A


57

Les matières infectieuses pour l’homme ci-après incluses dans la catégorie A et


toutes les autres matières qui présentent des caractéristiques similaires à celles-ci
doivent toujours être manutentionnées, faire l’objet d’une demande de transport ou
être transportées comme catégorie A1 : Note : Les matières infectieuses de catégorie
A suivantes qui portent la mention « cultures seulement » peuvent être transportées en
tant que catégorie B si elles ne sont pas sous forme de culture.

 Bacillus anthracis (cultures seulement);


 Brucella abortus (cultures seulement);
 Brucella melitensis (cultures seulement);
 Brucella suis (cultures seulement);
 Burkholderia mallei – Pseudomonas mallei – morve (cultures seulement);
 Burkholderia pseudomallei - Pseudomonas pseudomallei (cultures seulement);
 Chlamydia psittaci – souches aviaires (cultures seulement);
 Clostridium botulinum (cultures seulement);
 Coccidioides immitis (cultures seulement);
 Coronavirus humain – SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) (cultures
seulement);
 Coxiella burnetii (cultures seulement);
 Virus de la dengue (cultures seulement);
 Virus d’Ebola;
 Virus de l’encéphalite équine orientale (cultures seulement);
 Virus de l’encéphalite équine du Venezuela (cultures seulement);
 Virus de l’encéphalite japonaise (cultures seulement);
 Virus de l’encéphalite à tiques (cultures seulement);
 Virus de l’encéphalite vernoestivale russe;
 Escherichia coli, verotoxinogène (cultures seulement);
 Virus de la fièvre hémorragique de Crimée et du Congo;
 Virus de la fièvre hémorragique d’Omsk;
 Virus de la fièvre jaune (cultures seulement);
 Virus de la fièvre de Lassa;
 Virus de la fièvre de la vallée du Rift (cultures seulement);
 Virus flexal;
 Virus de la forêt de Kyasanur;
 Francisella tularensis (cultures seulement);
58

 Virus de Guanarito;
 Hantavirus causant la fièvre hémorragique avec le syndrome rénal;

 Hantavirus causant le syndrome pulmonaire;


 Virus hautement pathogène de la grippe aviaire (cultures seulement);
 Virus Hendra;
 Virus de l’hépatite B (cultures seulement);
 Virus de l’herpès B (cultures seulement);
 Virus de l’herpès B (Cercopithecine Herpèsvirus–1);
 Virus de l’immunodéficience humaine (cultures seulement);
 Virus de Junin;  Virus de Machupo;
 Virus de Marbourg;
 Mycobacterium tuberculosis (cultures seulement);
 Virus du Nil occidental (cultures seulement);
 Virus de Nipah;  Virus de la polio (cultures seulement);
 Virus de la rage (cultures seulement);
 Rickettsia prowazekii (cultures seulement);
 Rickettsia rickettsii (cultures seulement);
 Virus de Sabia;
 Shigella dysenteriae type 1 (cultures seulement);
 Virus de la variole;
 Virus de la variole du singe;
 Yersinia pestis (cultures seulement).

Vous aimerez peut-être aussi