TRAVAIL POSTÉ - Conséquences

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 20

Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle

TRAVAIL DE NUIT ET
TRAVAIL POSTÉ- Conséquences

ZOUAIRI Saim
AVANT PROPOS
• Dans les pays industrialisés, 20% des salariés sont
concernés par le travail de nuit.
• le travail de nuit a des conséquences non
négligeables sur les systèmes cardiovasculaires et
digestifs entre autres, comme l’ont démontré de
nombreuses études ces dernières décennies.
• Le travail de nuit a encore récemment attiré
l’attention quand il a été déclaré cancérigène
probable (catégorie 2A) par le Centre
international de recherches sur le cancer.
12/08/2020 IMSI 2
INTRODUCTION
• Est considéré comme travail de nuit tout travail
effectué durant la plage horaire de 23 h 00 à 06 h 00 (±
1 heure).
D’après la quatrième enquête européenne effectuée
sur les conditions de travail en 2005, 23% des actifs
occupés en Suisse sont concernés par le travail de nuit
qui est connu pour provoquer ou aggraver des
problèmes de santé.
• En outre, les effets cancérigènes probables du travail
de nuit ont récemment été mis en lumière par le
Centre international de recherches sur le cancer (CIRC)

12/08/2020 IMSI 3
Horaires dits « atypiques »
• Le travail de nuit et le travail posté sont des horaires dits
« atypiques » et qui peuvent, de par leurs spécificités,
engendrer des risques pour la santé.
• On qualifie d’« horaires atypiques » tous les
aménagements du temps de travail qui ne sont pas
« standards ».
• Le travail standard correspond aux configurations
suivantes :
• 5 jours réguliers par semaine du Dimanche au jeudi,
horaires compris entre 5 et 23 heures, avec 2 jours de
repos hebdomadaires.

12/08/2020 IMSI 4
Horaires dits « atypiques »
SEMAINE STANDARD SEMAINE ATYPIQUE

De 21 h à 6 h (Définition
Les horaires Entre 7 h et 20 h
juridique du travail de nuit)

Nombre variable : vendredi,


Les jours travaillés 5 jours : du Dimanche au jeudi samedi ou les jours
fériés

En-deçà de 5 h ou au-delà de 8
L’amplitude de la journée 8h
h

Temps morcelé, fragmenté par


Durée continue avec une pause
La structure de la journée déjeuner (entre 12 h et 14 h)
des « coupures » de durées
variables

Le rythme du temps de 5 j. travaillés et 2 j. de repos Régulier cyclique (3 x 8, 2 x 12)


travail consécutifs en fin de semaine ou irrégulier

12/08/2020 IMSI 5
Données générales et exposition aux
risques
• Les horaires atypiques correspondent à de multiples
réalités :
• le travail de nuit (de 21 h à 6 h du matin),
• les rythmes de travail irréguliers ou cycliques (travail
posté en 3*8 ou 2*12 le plus fréquemment),
• le travail le weekend (samedi, dimanche et jours fériés)
• le travail selon des amplitudes de journée variables (en
deçà de 5 h, au-delà de 8 h),
• les journées fragmentées par des coupures de
plusieurs heures.

12/08/2020 IMSI 6
• Le travail en horaires atypiques concerne de
nombreux secteurs d’activité

12/08/2020 IMSI 7
12/08/2020 IMSI 8
12/08/2020 IMSI 9
12/08/2020 IMSI 10
12/08/2020 IMSI 11
12/08/2020 IMSI 12
• Par ailleurs, il a été mis en évidence chez ces travailleurs un cumul
d’expositions professionnelles.
• En effet, les salariés qui travaillent la nuit ont des conditions de
travail plus difficiles que les autres salariés.
• Ils associent fréquemment les horaires de nuit avec d’autres formes
d’horaires atypiques : travail le vendredi et/ ou le samedi, horaires
variables, horaires alternés, non connaissance des horaires du
lendemain.
• Ils se doivent plus souvent d’être polyvalents, avec peu de latitude
décisionnelle, et subissent un rythme de travail contraignant.
• Leur travail comporte au moins une contrainte physique* (84,1 %
contre 67,1 chez les salariés qui ne travaillent jamais la nuit) et une
contrainte de vigilance (77 % contre 59.3 %).

12/08/2020 IMSI 13
• contraintes physiques :
• devoir rester debout longtemps ou dans une autre posture fatigante
et pénible,
• effectuer des déplacements à pied longs ou fréquents,
• porter des charges lourdes,
• effectuer des mouvements douloureux ou fatigants,
• subir des secousses ou des vibrations

contraintes de vigilance :
• ne pas pouvoir quitter son travail des yeux,
• lire des chiffres ou des lettres difficiles à lire,
• examiner des objets très petits,
• faire attention à des signaux visuels ou sonores brefs

12/08/2020 IMSI 14
Effets sur la santé et accidents
• l’organisme est soumis à un rythme dit
circadien, programmé par une horloge
interne, et qui agit sur de nombreuses
activités physiologiques dont la prise
alimentaire, les sécrétions hormonales et
l’alternance de la veille et du sommeil.

12/08/2020 IMSI 15
Les risques avérés
• correspondent aux troubles du sommeil, et aux troubles
métaboliques.
Le travail posté et/ou de nuit est souvent associé à une diminution
de la durée du sommeil ce qui aboutit à un déficit chronique de
sommeil (réduction de 1 à 2 heures de sommeil par jour.)
• Les troubles du sommeil se traduisent par une somnolence, et une
diminution de la vigilance pouvant peut être à l’origine d’accidents
survenant la nuit.
Le syndrome métabolique, qui est défini comme la présence chez
un même individu d’une augmentation d’au moins 3 paramètres
parmi les 5 suivants (le tour de taille, la pression artérielle, les
triglycérides, le cholestérol et la glycémie) est un effet avéré sur la
santé des travailleurs de nuit par rapport à ceux « de jour », et
ce d’autant plus que les paramètres associés sont nombreux.

12/08/2020 IMSI 16
• Maladie cardiovasculaire
Travail de nuit et grossesse
Pour les femmes enceintes, il est connu que le
travail de nuit est un facteur d’insuffisance
pondérale de l’enfant à la naissance, de
prématurité et d’avortements

12/08/2020 IMSI 17
Effets récemment mis en évidence
• Cancer
Selon les données scientifiques, la
dérégulation du système circadien consécutif
au travail de nuit entraîne une suppression de
la mélatonine, ce qui a pour effet une dé-
régulation des gênes circadiens impliqués
dans l’oncogenèse

12/08/2020 IMSI 18
Situations pénibles
• Situations pénibles ou dangereuses qui
rendent l’examen d’aptitude au travail de nuit obligatoire
• Exposition
– A un bruit portant atteinte à l’ouïe
– A des vibrations fortes
– A la chaleur
– Au froid
– A des polluants atmosphériques excédant 50% de la
concentration maximale admissible au poste de travail (valeurs
(limites) moyennes d’exposition au poste de travail (VME))
– A d’autres contraintes excessives d’ordre physique, psychique ou
mental
• Prolongation du travail de nuit
• Absence d’alternance avec un travail de jour
• Travailleurs isolés

12/08/2020 IMSI 19

Vous aimerez peut-être aussi