Cours Produits Et Services Bancaires VFF
Cours Produits Et Services Bancaires VFF
Cours Produits Et Services Bancaires VFF
Le secteur bancaire représente un pilier important dans l'économie nationale ainsi qu’il joue un rôle
prépondérant dans l’économie Marocaine.
Dû à l’histoire ainsi qu’à la réforme du 06 juillet 1993 subit par le système financier marocain notre
pays a réussi d’avoir une structure financière bien définie qui assure un fonctionnement plus au moins
satisfaisant vis-à-vis les besoins de l’économie marocaine.
Le secteur bancaire est un secteur vital dans l’organisation financier marocain avec son principal
acteur qui est la banque qui assure un rôle primordial dans cette structure ; par la collecte des dépôts
et la distribution des crédits à court, moyen et longue terme sur les entreprises, PME, PMI afin de
financer leurs investissements ainsi qu’a des individus.
• Recevoir du public des fonds à vue ou d'un terme inférieur ou égal à 2ans ;
• Distribuer des crédits ;
• Gérer et mettre à la disposition de leur clientèle tous moyens de paiement ;
• Réaliser des opérations d'assurance, intermédiation dans les transferts de fond.
Crées par l'Etat pour accomplir des missions spécifiques en matière de financement:
Sont des banques dont leur capital est pratiquement en participation étrangère. Elles sont au nombre de
11 et reprisent comme suit :
▪ Al Akhdar Bank ;
▪ Bank Al Yousr ;
▪ Bank Assafa ;
▪ Bti Bank ;
▪ Dar Al Amane ;
▪ Umnia Bank.
▪ Les comptes de chèque ouverts par les particuliers, les entreprises disposant de la personnalité
morale.
▪ Les comptes courants sont ouverts aux personnes physiques ou morales appartenant à divers
secteurs d'activité pour leurs opérations professionnelles.
▪ Les comptes sur carnet qui sont des comptes ouverts par des particuliers et qui offrent une
rémunération fonction d'un taux d'intérêt et des montants déposés.
▪ Les comptes d'épargne à caractère spéciale permettent aux particulier de constituer une épargne
avec comme finalité d'obtention d'un crédit.
4-Les Instruments de Paiement :
*****Le Chèque*****
Lorsque le titulaire d’un compte de dépôt doit régler une somme à une autre personne. Par ce chèque,
le titulaire du compte donne l’ordre à sa banque de payer une somme déterminée à la personne
désignée : c’est pourquoi on l’appelle chèque de paiement. Le chèque met donc trois personnes en
relation :
Pour que le chèque soit valable les renseignements suivants doivent obligatoirement y figurer, comme
l’exige la loi.
1- Le mot chèque ;
2- L’ordre exprès de payer une somme dont le montant doit obligatoirement figurer sur le
chèque en chiffre et en toutes lettres. Cet ordre est donné par la formule « Veuillez payer
contre ce chèque » ou, simplement « payez contre ce chèque » ;
3- L’indication du tiré, c'est-à-dire le nom de la banque qui doit payer ;
4- Le lieu où la somme sera payée ; c’est le siège ou la succursale de la banque où
fonctionne le compte du tireur ;
5- La date de création et le lieu où le chèque est créé ;
6- Enfin, la signature du tireur (celui qui émet le chèque).
Ils sont gratuits et délivrés par une banque. Ils ne peuvent être encaissés que par quelqu’un qui a
un compte bancaire. Ils ne sont ni payables à vue (c’est-à-dire qu’on ne peut pas se faire verser le
montant du chèque directement en liquide au guichet d’une banque), ni endossables (c’est-à-dire
qu’on ne peut pas le transmettre à un tiers), sauf au profit d’une banque en vue de leur encaissement
sur un compte en banque.
Il suffit pour cela de tirer deux barres parallèles au recto du chèque, de préférence dans l’angle
supérieur gauche. Le barrement peut être fait par le tireur, le bénéficiaire ou sa banque.
4-4-Chèque endossable :
L’endossement d’un chèque à l'ordre d'une autre personne vaut transmission à son bénéfice de la
propriété du chèque ainsi endossé. Cela veut dire que son bénéficiaire peut l’endosser pour payer
une autre personne. Celle-ci peut alors l’endosser à son tour pour régler quelqu’un d’autre. Et ainsi
de suite… En pratique, endosser un chèque consiste à porter au dos du chèque la mention manuscrite
" endossé à l'ordre de ", suivie du nom du nouveau bénéficiaire, de la date de l’endossement et de la
signature de l’endosseur (ancien bénéficiaire), sa CIN et son nom et Prénom. Aussi, il est nécessaire
d’y inscrire également l’adresse de l’endossataire (nouveau bénéficiaire) en apposant sa signature
aussi et son numéro de CIN.
4-5-Chèque de banque :
Le chèque de banque est utilisé à la demande du vendeur pour des transactions entre particuliers
portant sur un montant important. Il constitue une garantie de paiement. La banque délivre le chèque
de banque à la demande du client dont elle débite le compte et bloque la provision pendant toute la
durée de sa validité, soit 1 an et 8 jours. Le chèque de banque doit comporter obligatoirement le
cachet de la banque et la signature du directeur de l’agence bancaire et du chef des opérations
bancaires.
4-6-Chèque certifié :
Comme le chèque de banque, le chèque certifié présente une réelle garantie pour son bénéficiaire,
mais pendant une durée beaucoup plus courte (8 jours seulement).
Le compte du client est certes débité le jour où la banque appose sa certification sur le chèque, mais
si celui-ci n’est présenté pas à l’encaissement dans ce délai de 60 jours, il devient un chèque barré
ordinaire dont l’absence de provision ne peut plus engager la responsabilité de l’établissement
certificateur. Le chèque certifié doit être obligatoirement barré, signé à l’endos par le directeur de
l’agence bancaire et du chef des opérations bancaires et il est nécessaire d’apposer le cachet
d’authentification sur la signature du client ainsi que la mention « chèque certifié ».
Sa durée de validité est 60 jours.
Remise de Chèque :
En se présentant lui-même à la banque « le tiré », le bénéficiaire peut avoir rapidement le montant du
chèque. Mais cela l’oblige à un déplacement qui peut être long et coûteux si le lieu de paiement est
éloigné de son domicile. Il risque, en outre, de perdre ou de se faire voler le chèque avant
l’encaissement ou bien de perdre l’argent ou de se faire voler après l’encaissement.
Pour éviter ces inconvénients, le bénéficiaire peut remettre le chèque à sa banque propre en lui
demandant de l’encaisser à sa place : c’est ce qu’on appelle : une Remise de chèque ou un versement
chèque, opération qui est, comme le versement d’espèces, un moyen d’alimenter le compte.
La Compensation :
Chaque banque reçoit tous les jours de cette façon de nombreux chèque dont ses clients sont
bénéficiaires et qu’elle doit encaisser pour leur compte. Alors, pour ce faire toute banque reçoit chaque
jour sur son système informatique un flux des chèques présentés au paiement à travers la
compensation, en recevant les chèques sous forme d’images scannées sur système, à ce moment le
chef des opérations de caisse doit vérifier chaque chèque notamment : la provision, le respect des
renseignements afin de valider le paiement du chèque, une fois validé le lendemain le compte sera
crédité par la somme mentionnée sur le chèque : c’est le principe de compensation.
***La Lettre de Change Normalisée*** LCN
La lettres de change est à la fois moyen de paiement et de crédit qui représente un ordre de paiement
donné par une personne physique ou morale appelé tireur à son établissement bancaire appelé tiré
de payer une somme bien déterminée à une date fixe en faveur d'un bénéficiaire (Remise LCN).
Moyen de paiement: Moyen pour payer une créance d'une personne ou régler des achats.
Moyen de crédit: Le paiement de lettre de change s'effectue à la date d'échéance ce qui représente
un crédit à court terme pour le tireur qui prend son temps pour payer sa créance et profiter
de l’allègement de sa trésorerie.
La provision de la lettre de change ne servira qu'à la date de paiement déterminée dans le chèque.
L'utilisation de la lettre de change est destinée pour les professionnels et les sociétés.
• La lettre de change circule par la voie de l'endossement:
*Risque d'impayé ;
*Le recouvrement peut être long ;
*Frais d'encaissement et d'escompte.
1-Retrait :
Le retrait est une opération qui consiste à obtenir des espèces d'une banque ou d'un organisme
assimilé. Le retrait peut s'effectuer de différentes manières. Il peut être réalisé au guichet d'une
banque par l'endossement d'un chèque de retrait, ou par carte bancaire à un distributeur ou à un
guichet automatique.
2-Versement d'espèces
Un versement d'espèces est un dépôt de numéraire effectué traditionnellement au guichet d'une
agence d'une banque ou d'un établissement de paiement. Un versement d'espèces peut également
être réalisé par une remise dans un guichet automatique de banque. Un versement d'espèces est une
opération bancaire qui est créditée à la date du dépôt sur le compte du client.
3-Virement
Le virement est une opération permettant de transférer par simple jeu d'écritures les fonds déposés
sur un compte bancaire vers un autre compte bancaire. Le virement peut s'effectuer sous la forme
d'un traitement interne dès lors que le compte du bénéficiaire est tenu par la même banque que celle
du donneur d'ordre dans ce cas le compte du bénéficiaire est crédité sur le champ, par contre si le
virement est effectué pour un compte ouvert dans une autre banque dans ce cas la durée de réception
du montant est 24h ou 48h selon la banque émettrice.
4- Mise à disposition
La mise à disposition est une opération par laquelle un banquier accrédite un client, ou toute autre
personne désignée, pour retirer une somme d'argent donnée auprès d'un de ses sièges ou d'un de
ses correspondants.
5-Opération de change
Une opération de change est une opération de conversion d'une devise en une autre devise. Il en
existe différentes catégories avec le change manuel, le change comptant, le change à terme ou le
swap de change. Toutes ces opérations impliquent un échange entre 2 devises. Avec le change
manuel, il va s'agir de convertir des avoirs en compte en une monnaie étrangère sous forme papier.
L'opération de change comptant consiste à échanger 2 devises, à un cours fixé par Bank Al Maghrib
d’une manière quotidienne.
6-Caution de soumission :
La caution de soumission, également appelée caution d’adjudication, s’adresse aux entreprises qui
souhaitent, dans le cadre d’un appel d’offres, apporter des garanties en cas de non-exécution de ses
obligations contractuelles. En règle générale, cette caution concerne les sociétés qui travaillent dans
le secteur du bâtiment et travaux publics. Cette caution de marché garantit que l’entreprise
soumissionnaire exécutera bien les obligations découlant de sa soumission, notamment celle de
signer le contrat dans le cas où elle serait déclarée adjudicataire. Le montant représente en général
3% du montant du contrat.
7-Relevé de compte
Le relevé de compte est un document qui récapitule les écritures passées sur un compte durant une
période donnée. Le relevé de compte a une périodicité le plus souvent mensuelle. Il est adressé par
une banque ou un autre intermédiaire financier en version papier ou peut être également consulté en
ligne. Il permet aux agents économiques de contrôler et, le cas échéant, de contester la validité des
opérations qui y sont enregistrées.
Le bon de caisse se matérialise par la remise d'un titre au porteur ou au nominatif. Si le bon de caisse
est nominatif (au nom du client souscripteur), il sera payé à l'échéance à cette même personne et les
intérêts sont alors soumis à l'impôt sur le revenu à hauteur de 30%.
La bancassurance est un secteur qui a son potentiel dans l’économie du Maroc et qui
veille sur les biens des citoyens, il est en train de cueillir les fruits des profondes mutations
pour se préparer à jouer le jeu de la concurrence .C’est pour cela que la plupart des
compagnies d’assurance font de leurs mieux pour attirer le plus grand nombre des clients,
et surtout les fidéliser tout en adaptant le produit à leur attentes.
Dans ce chapitre, nous allons présenter La bancassurance : Le rapprochement des deux
activités, ensuite nous allons analyser les caractéristiques des produits commercialisés
au Maroc.
1-Présentation de La Bancassurance :
❖ Définition :
On peut dire que la bancassurance est une notion pouvant être interprétée de diverses
façons :
Le premier s’entend comme des services financiers intégrant des produits de la banque
et de l’assurance, le second concerne la manière dont est organisée la collaboration
entre la banque et l’assurance ou d’autres organismes non bancaire. Cela se traduit de
plus en plus par la création ou l'achat de sociétés d'assurances par des groupes
bancaires, et en sens inverse de la diversification de groupes d'assurance dans la
banque.
On peut en principe définir la bancassurance soit d’un point de vue fonctionnel soit d’un
point de vue institutionnel. Le terme « bancassurance » a pour vocation principale
d’exprimer les phénomènes de rapprochement, de collaboration et d’union existant
entre la banque et l’assurance.
De façons plus générales, la bancassurance recouvre la stratégie des banques et des
assurances visant à une exploitation plus ou moins intégrée du marché des prestations
financières.
En tout état de cause, la bancassurance traduit une idée de la collaboration entre la
banque et l’assurance, chacune cherchant à travers cette stratégie à proposer une offre
financière la plus possible. L’idée fondamentale est donc de proposer aux clients une
offre globale patrimoniale en épargne à long et court terme, en crédit et en services.
2- Historique de la bancassurance :
La bancassurance est devenue un phénomène international. Connaître son origine et
son statut dans d’autres pays ou elle atteint un niveau de développement plus élevé que
celui du Maroc donc parait il important pour une meilleure approche de sa situation au
Maroc.
• Au Maroc
La bancassurance est une pratique qui a vu le jour au Maroc, depuis plusieurs années.
En effet, c'est vers la moitié des années 70 (1973), avec la convention d'assistance de
rapatriement de corps, destinée initialement aux marocains résidant à l'étranger lors de
leur déplacement, que cette technique est née.
Elle s'est développée depuis une dizaine d'années avec la vente des produits
d'assurances par les banques.
Dans les années quatre vingt, les banques étendent leur champ d’action sur le marché
des produits de capitalisation. L’entrée des banques marocaines sur le marché de
l’assurance vie et de la capitalisation va redéfinir le paysage financier. Le mouvement
de « bancassurance » prend forme et se développe.
Les ménages vont évoluer dans un environnement plus favorable à leur épargne,
s’intéresser davantage à leur gestion. Mieux avertis, moins adverses aux risques, les
agents prennent ainsi conscience de la possibilité de gérer plus directement leurs
patrimoines.
La demande de produits financiers va s’orienter vers un concept plus global de
patrimoine. Cette nouvelle orientation traduit une volonté de rentabilité (profiter des
nouveaux produits financiers) et en temps de sécurité (se protéger contre les aléas liés
au vieillissement de la population). La demande tendrait alors à devenir plus homogène,
entrant aussi bien dans le champ d’action de assurance (la sécurité) que dans ce lui de
la banque (la rentabilité). Une source de concurrence est alors prévisible entre ses deux
institutions.
Face à cette mutation financière, les banques ne sont pas restées sans réagir et ont
développé une stratégie de diversification de gammes avec l’insertion des produits
d’assurance vie dans leurs produits bancaires. Cette évolution a contribué à
l’effacement progressif des frontières séparant par les champs d’activités des banques
et des assurances, ainsi le mouvement de bancassurance va se généraliser à
l’ensemble du système bancaire.
Aujourd’hui, toutes les banques ont une filiale d’assurance vie et détiennent environ
deux tiers des affaires nouvelles du marché « vie et capitalisation ». Ce succès des
banques n’est pas étonnant.
3. Les modèles de Bancassurance :
Il n'existe pas un seul modèle à suivre pour créer un bancassureur, en effet, suivant le
pays où on se trouve, la bancassurance prend des dimensions différentes. Cependant,
on voit émerger trois grands modèles de bancassureur.
3-3- L'intégration :
Les produits d'assurance distribués aux guichets bancaires doivent être simples ;
Le nombre limité de garanties, la lisibilité du tarif et des modalités de souscription
sont les principales caractéristiques d'un produit simple. En effet, tous les
bancassureurs le savent: la clé du succès est avant tout de rester simple.
C'est en Europe du Sud (Espagne, Portugal, France), que les banques ont réalisé
un véritable travail de "remodélisation" de leur offre en assurance vie, qui la rend
très similaire et complètement intégrée à l'offre de produits bancaires.
Cette idée ne paraît plus incompatible avec une diversification par étape vers des
produits plus complexes, qui peuvent aller jusqu'à une véritable offre sur mesure.
Ces produits personnalisés et nécessitant une plus grande expertise sont souvent
les plus difficiles à vendre par le réseau bancaire, mais ce sont aussi ceux dont
les marges sont les plus importantes et qui rapportent le plus à la banque et aux
employés par le biais de commissions.
Cet élément incite alors fortement les banquiers et les assureurs à se lancer dans
ce nouveau défi.
Cependant, pour parvenir au succès, cette étape doit respecter certaines règles :
les garanties proposées doivent toujours être faciles à comprendre par le client et
le vendeur, avec peu d'options, une sélection et une tarification aussi simplifiées
que possible.
Enfin, il est primordial de gérer la complémentarité entre les assurances vie et les
produits de dépôts bancaires.
❖ Nature des produits
Les banques et les assureurs savent qu'une gamme complète de produits est
nécessaire pour satisfaire et fidéliser la clientèle. Les bancassureurs ont bien
compris qu'élargir leur offre induit une croissance de leurs parts de marché, ce qui
signifie des revenus supplémentaires, sans coût de distribution additionnel.
Cependant, la plupart des produits distribués par les bancassureurs n'est pas
propre au réseau bancaire : seules les caractéristiques citées plus haut (simplicité,
montants et garanties limités,...) peuvent être mentionnées, même si, par ailleurs,
elles ont tendance à s'estomper sur les marchés plus matures de la
bancassurance. Il est vrai pourtant que, du fait de leur nature, proche de l'activité
première des banques, certains produits d'assurance vie ont été largement captés
par les banques et sont aujourd'hui facilement assimilés à la bancassurance.
C'est le cas des assurances des emprunteurs : contrairement à une idée
reçue, il ne s'agit pas d'un produit spécifique à la bancassurance, ni du
cœur d'activité des bancassureurs, mais les banques restent, malgré
tout, très souvent les premières sollicitées par les emprunteurs en quête
d'une assurance vie. Ces produits sont, en outre, souvent une porte
d'entrée vers le succès, et tout particulièrement s'ils bénéficient
d'avantages fiscaux.
➢ Autres produits :
Au fil des années, les banques se verront confrontées à des défis toujours
beaucoup plus nombreux .En effet, elles se sont vues obligées d’élargir
leurs activités et de commercialiser de nouveaux produits faire face à la
concurrence et maîtriser le risque des crédits, afin d’améliorer leurs
rentabilité et accroître leurs résultats.
Par le biais de la multiplication des produits, en intégrant une nouvelle
activité, la banque renforce à la fois la marge bénéficiaire et l’attachement
du client, également le coût de l’intégration d’une activité supplémentaire
est marginale et permet à la banque d’amortie les frais fixes.
Or, pour bien réaliser une grande marge bénéficiaire et une rentabilité
satisfaisante, la bancassurance exige des volumes de contrats importants
.Car la banque ne peut rentabiliser cette activité qu’à partir d’un certain
nombre de contrats souscrits dans son portefeuille clients, il est alors
nécessaire que les commerciaux chargés du service clientèle de la banque
communiquent bien les produits d’assurance, mais dans un premier lieu ce
personnel doit être motivé du concept de la bancassurance pour réussir à
vendre les produits d’assurance.
A cet égard, les entreprises d’assurance doivent adopter des méthodes plus
dynamiques basées sur des études de différentes caractéristiques des produits offerts
par les autres concurrents, des sondages et des enquêtes permettant de répondre aux
attentes de la clientèle qui est devenue plus exigeante et à une diversité de choix.
Le Crédit à la Consommation
Dans la société, le recours au crédit à la consommation se faisait dans le cas
d’événements inattendus ou d’une dépense accidentelle ou de force majeure. Le crédit
était une pratique exceptionnelle qu’on contracte en dernier recours comme étant le
moyen de faire face à une situation imprévue.
Ce type de crédit est dans la plus part du temps accordé sous forme d’un prêt
remboursable par mensualités. Pour mieux comprendre cette définition, il convient de
mettre au point quelques notions. Ainsi, on entend par « établissement de crédit », une
personne morale qui effectue à titre professionnel et habituel des opérations de
banque.
Cette dernière est, bien entendu, un établissement de crédit ; mais ne pouvant recevoir
des fonds du publique pour un terme minimal à deux ans. En revanche, l’activité
essentielle et principale de ce type d’établissements consiste en la distribution de
crédits et services financiers.
Pour ne pas s’écarter de notre sujet, il faut préciser que le crédit à la consommation a
été traité par la loi 31-08 marocaine édictant des mesures de protection du
consommateur dans son titre VI, chapitre premier. Le législateur semble prendre en
considération la protection du consommateur contre quelques manœuvres abusives
de la part des professionnels du crédit à la consommation ; ainsi le législateur a
instauré un arsenal juridique se composant de 37 articles traitant de la totalité de la
problématique juridique assujettie au crédit à la consommation ; le tout organisé sous
forme de sections dont le nombre n’ai inférieur à sept sections.
Le crédit à la consommation est une forme de prêt accordé par des établissements
bancaires permettant de financer les achats de biens et services par les particuliers.
L’offre de crédit doit obligatoirement préciser les noms et adresses du prêteur, des
clients et éventuelles cautions ; les conditions particulières du crédit, les informations
relatives au bien ou service faisant l’objet du financement, le taux d’intérêt, la durée,
le nombre et le montant des échéances et le coût total.
1- Le crédit affecté : Crédit dont l’octroi est conditionné par l’acquisition d’un bien ou
service (l’achat d’une voiture, des travaux, vacances, mouton de l’aïd...) Le taux varie
selon la durée et le montant, l’établissement prêteur et bien sur le profil de
l’emprunteur. Pour des projets spécifiques, comme l’achat d’une voiture ou des travaux
de rénovation à effectuer, il faudra donc mieux vous tourner vers les crédits affectés
adaptés (le prêt auto et le prêt travaux).
2- Le prêt personnel : c’est un crédit non affecté à une dépense particulière (et donc
nul besoin d’un justificatif d’achat) dont le montant peut être utilisé librement par
l’emprunteur. Pour financer tout type de projets personnels : mariage ; financement
des études etc...
Aucun justificatif concernant l’utilisation des fonds n’est exigé. A durée et montant
égaux, le taux effectif global est plus important pour le crédit personnel que pour le
crédit affecté. Le montant des assurances facultatives est relativement peu élevé, ce
qui vous permet d’être protégé en cas de défaillance financière (due à un licenciement
ou à des problèmes de santé, par exemple).
Ces opérations de crédit doivent être conclues dans les termes de l’offre préalable,
I- L’offre préalable :
4. rappeler selon le cas les dispositions des articles réglementant l offre préalable
La protection des intérêts de l’emprunteur ne peut être réalisée que par l’attribution à
ce dernier de droits tels que le droit de rétractation et le droit de remboursement par
anticipation.
1- Le droit de rétractation.
Cette faculté de rétractation peut considérer une très grande atteinte à la force
obligatoire des contrats. Certains auteurs pensent que par sa signature en bas d’un
contrat pré-rédigé, l’endetté n’entend pas former le contrat mais réfléchir, et s’il estime
que sa signature a été donnée intempestivement et qu’elle n’est qu’une fausse
apparence de sa volonté, il exercera la faculté de rétractation. S’il trouve opportun de
conclure ce contrat, le seul écoulement du délai conférera un caractère réfléchi à son
acceptation initial et l’érigera en acceptation de l’offre de contracter.
Ce principe existe en France depuis la loi du 10 janvier 1978, qui a inspiré le législateur
Marocain dans sa loi 31-08. Le législateur français ajoute que « durant ce délai, (délai
de rétractation) tout paiement est interdit quelle que soit sa forme et à quelque titre
que ce soit, par le prêteur à l’emprunteur ou pour le compte de ce dernier, et par
l’emprunteur au prêteur, sous peine de sanctions pénales ». Une règle reprise par
l’article 87 de la loi 31-08.
Pour conclure, il convient de dire que, certes toute ces techniques particulières de
protection du consommateur peuvent aliéner le schéma classique du contrat ; mais
elles permettent aussi au consommateur d’adhérer valablement au contrat et d’être
protégé par le législateur contre les abus éventuels des professionnels du crédit, et
remédier au déséquilibre que cela peut causer.
Lorsque l’emprunteur veut user de son droit de se rétracter, il doit déposer le formulaire
contre récépissé comportant le cachet et la signature du prêteur.
Le droit de rétractation exerce un effet juridique sur le contrat de vente financé par le
crédit, en effet, conformément à l’article 97 de la loi 31-08 sur la protection du
consommateur, Le contrat de vente principal ou de prestation de services est résolu
de plein droit, sans indemnité, si l’emprunteur a exercé, dans les délais qui lui sont
impartis, son droit de rétractation.
En règle générale, dans tout contrat la durée doit être respectée et soumise aux
volontés des parties, dans le contrat de crédit à la consommation, l’emprunteur est en
droit de se libérer du crédit qu’il a contracté sans qu’il soit obligé de respecter
l’échéance du prêt.
En effet, suivant les dispositions de l’article 103 de la dite loi, l’emprunteur peut
toujours, à son initiative, rembourser par anticipation sans indemnités, en totalité ou
en partie, le crédit qui lui a été consenti. Toute clause contraire est réputée nulle de
plein droit.
Le remboursement anticipé est un droit instauré par le législateur pour limiter les
pratiques contraignantes exercées auparavant par le prêteur en vers l’emprunteur en
le maintenant dans l’obligation de régler des échéances de paiement même s’il a la
capacité de s’acquitter de sa dette de prêt.
3- Le délai de réflexion.
Et dans un deuxième temps l’emprunteur ne peut accepter le contrat par écrit qu’après
un délai de dix jours à la suite de sa réception. Disposition qui est d’ordre publique,
son inobservation entraîne la nullité de l’engagement de l’emprunteur.
De la lecture comparée des deux lois, il en résulte un allongement dans le temps pour
ce qui est de la phase purement consensuelle. Grace à ce délai obligatoire de 10 jours,
le consommateur, qui est d’habitude de nature à se précipiter suite à d’autres
pressions extérieures, se trouve entouré d’une protection légale.
1- La défaillance de l’emprunteur.
L’emprunteur est tenu de rembourser le prêteur selon les conditions fixées par le
contrat prêt (montant, échéances, taux d’intérêt…), cependant, il arrive que
l’emprunteur puisse se trouver, pour diverses raisons, dans une situation financière
difficile qui l’empêche de remplir ses engagements financiers et rembourse le prêteur
dans les conditions normales.
Dans un tel cas, le prêteur peut, soit accepter le report des échéances et accorder à
l’emprunteur de délais de paiement, soit encore exiger le remboursement immédiat
des sommes restant dues.
En effet tout ce que le prêteur peut réclamer comme droit ce sont les échéances de
paiement échues et non à échoir.
Même dans le cas ou le remboursement immédiat du capital restant dû n’est pas exigé
par le prêteur, ce dernier n’est en droit de demander à l’emprunteur défaillant qu’une
indemnité qui ne peut être supérieure à 4% des échéances échues impayées.
Le prêteur qui ne répond pas à ses obligations est soumis à des sanctions, en effet
lorsque l’opération de crédit n’est pas précédé de l’offre préalable de crédit écrite et
explicite à même de permettre à l’emprunteur d’apprécier la nature et d’évaluer la porté
de l’engagement financier qu’il va souscrire, le préteur est soumis à la sanction d’une
amende de 6 000 dh à 20 000dh telle qu’elle est prévue par l’article 186 de la même
loi.