Chap III La Plante Classification Botanique, Relations Entre Plantes Cultivã©es, Phã©nologie Et Relations Nutritives

Phytotechnie/Agronomie
Chap 3: La plante: Classification des plantes, relations entre plantes

cultivées, phénologie et relations nutritives
Ghislain KANFANY, PhD

Questions à aborder
1. Classification d’une culture
2. Relations entre plantes cultivées
3. Phénologie
4. Relations nutritives
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Classification d’une culture
• En agronomie ou en fonction de l’usage commercial, les cultures se répartissent en
six catégories :
 Les cultures vivrières, pour la consommation humaine (par exemple le riz, mil,
manioc );
 Les cultures fourragères, pour l’alimentation du bétail (par exemple le niébé
fourrager) ;
 Les plantes à fibres, pour les textiles (par exemple le coton) ;
 Les cultures oléagineuses, à des fins de consommation ou industrielles (par
exemple graines d’arachide, le sésame) ;
 Les cultures ornementales, pour l'aménagement paysager ;
 Les cultures industrielles et secondaires, pour diverses utilisations personnelles et
industrielles (par exemple l’arachide).
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• D’autres classification peuvent se faire.
 Classification en fonction du cycle (annuelle, bisannuelle, pérenne) ;
 Classification en fonction de la saison (hivernage, contre saison chaude, contre saison

froide);
 Classification en fonction de l’origine (Indigène et exotique);
 Classification sur la base du climat (Culture tropicale, tempérée, etc…);
 Classification sur la base de l’importance de la culture (Culture majeure et culture

mineure)
 Classification botanique (Poaceae, Papilionaceae, etc…);

4
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Relations entre plantes cultivées
 L’assolement : c’est la répartition de la surface de l’exploitation entre les différentes
cultures sur une saison donnée.
 La sole est la surface consacrée à une culture ou à un groupe de culture.
 Il y a un assolement par exploitation

 La succession des cultures : c’est un ensemble de cultures apparues sur une
exploitation durant une période donnée avec leur ordre de succession.;
Relations entre plantes cultivees
 Plusieurs paramètres affectent l’assolement
– La rotation culturale : c’est une succession qui se reproduit identique à elle-même plusieurs fois de
suite.
– On parle de rotation culturale lorsque différentes cultures se suivent dans un certain ordre sur la même
parcelle, la même succession de cultures se reproduisant dans le temps en cycles réguliers.
 Plusieurs avantages de la rotation culturale:
• Apport conséquent en matière organique, par rapport à une rotation simple ou monoculture
• Améliore la structure du sol, la porosité (par les systèmes racinaires),
• Protège le sol contre les aléas climatiques (dégradation des sols, Erosion)
• Rupture des cycles évolutifs de certains parasites et ravageurs,
• Meilleure répartition de la charge de travail dans le temps, la main d’œuvre et le matériel,
• Permet de réduire certain charges comme les engrais et les herbicides

– La rotation culturale permet de maintenir l’équilibre nutritif du sol et lutter contre les bio-agresseurs
Phénologie des céréales
– Une bonne connaissance de la phénologie est primordiale pour une gestion
optimisée de l’itinéraire cultural.
– En effet, que cela soit pour un apport d’engrais, un traitement herbicide ou

fongicide ou une application du produit au bon stade permet une meilleure
efficacité du produit.
– La période végétative : de la germination aux premières
manifestations de l’allongement de la tige principale (début
montaison) et subdivisée en :
• La phase germination – levée ;
• La phase tallage;
– La période de reproduction : cette période débute du

tallage herbacé à la fécondation
– La période de maturation : de la fécondation à la

maturité complète du grain.
• La période végétative : La germination – levée
– La germination est définie par l’entrée de la graine (semence) à la vie active et début de
la croissance de l’embryon.
– La graine développe une première partie du germe qui s’enfonce dans le sol et forme les
racines séminales.
– A l’opposé, une autre est pointue vers le haut pour donner la pré-feuille, le coléoptile qui
sert de manchon protecteur et perforateur du sol pour la 1ere feuille
– Une fois la feuille est apparue sur le sol c’est la levée.

– La levée est notée quand 50% des plantes sont sorties du sol,
– Le taux de levée et sa vitesse dépendent de la faculté et de l’énergie

germinative de la semence, du lit de semence et de la manière dont
l’opération du semis est réalisée.
– La date de semis peut aussi affecter la germination-levée pour certaines

céréales.
– Facteurs intrinsèques relatifs à la germination:
• Faculté germinative
• Composition des réserves correcte : plus la teneur des protéines est élevée, la vitesse
de germination est grande
• Une maturité physiologique : qui ne correspond pas forcément à la maturité

commerciale
– Facteurs extérieurs:
• Température optimum pour accélérer les réactions chimiques et la division cellulaire.
• Humidité : l’humidité pour réhydrater les cellules au repos de la graine et permettre la

mise en solution et la circulation des réserves vers la plantule,
• le dioxygène, indispensable aux réactions d’oxydation des réserves du grain car

l’énergie dégagée est utilisée pour la croissance et le développement de l’embryon.
• La période végétative : Le tallage
– Un phénomène naturel qui permet d’obtenir plusieurs tiges à partir d’une

seule chez certaines céréales.
– On appelle ces tiges secondaire des talles;
– Il s’agit d’un simple processus de ramification et est souvent observé au

stade 3 à 4 feuilles;
– Le nombre de talles émises par plante est fonction :
• De l’espèce: le riz irrigué talle beaucoup plus que l’orge
• De la variété: le tallage est une caractéristique variétale, mais influencé aussi par la
densité du semis.
• Les conditions climatiques,
• La richesse en azote du sol : elle modifie la vitesse, la durée du tallage et le nombre

de talles,
• La période de semis, la profondeur du semis et la dose de semis.

– Le technicien disposera donc de nombreux « outils » pour agir sur le tallage:
• Précédent cultural,
• Préparation du sol,
• Profondeur du semis, date du semis, densité du semis,
• Variété,
• Azote.
– Un tallage élevé ne sera pas nécessairement l'objectif à atteindre, un
pourcentage élevé de talles donnant un bel épi plus fondamental.
• La période végétative : Elongation de la tige = montaison
• La période de reproduction : Initiation
paniculaire
o Ce stade marque la naissance de la panicule et le début de

la phase reproductive
o La jeune panicule qui émerge à l’intérieur et à la base du

dernier nœud, est matérialisé d’abord par une petite
excroissance en forme de cône plumeux d’1 à 1,5 cm.
o Seulement visible en faisant une dissection de la tige.

• La période de reproduction : Initiation paniculaire
o Ce cône ne sera visible à l’œil nu qu’après une dizaine de jours après la naissance.
o A ce stade le nombre de grains par panicule est déterminé.
o Pour les variétés précoces le tallage maximum, l’élongation des entre nœuds et
l’initiation paniculaire ont lieu presque simultanément.
o Ces différents stades se suivent respectivement chez les variétés à cycle long ou variétés
photosensibles
• La période de reproduction : Gonflement
• La période de reproduction : Gonflement
• La période de reproduction : Epiaison
– Cette phase se caractérise par une vitesse de croissance maximale.
– On estime que la plante élabore les ¾ de la matière sèche totale durant le

tallage et la floraison.
– Elle correspond à la sortie de l’épi de la gaine de la dernière feuille et est

noté lorsque 50% des épis sont à moitié sortis des gaines.
– Ce stade est un repère physiologique important et également considéré

comme un indice de précocité
• La période de reproduction : Epiaison
• La période de reproduction : Floraison
– Elle commence dans le tiers moyen de l’épi puis gagne le sommet et la base.
– La tige (avec 5-6 nœuds) et l’épi ont achevé leur croissance.

• La période de reproduction : Floraison
• La période de maturation : Stade laiteux
– Une phase de multiplication cellulaire intense dans le grain toujours vert (12
à 15 jours chez la plupart des céréales).
– Un accroissement du poids d’eau et de matière sèche dans le grain se

produit.
– A la fin de cette phase, le grain est encore vert a pris sa forme définitive, et
l’albumen est devenu laiteux.
– La teneur en eau est de plus de 60% pour les céréales.

• La période de maturation : Stade laiteux
• La période de maturation : Stade pâteux
• La période de maturation : Stade sénescence ou maturation

• Détermination de la phase phénologique
• Détermination de la phase phénologique = Compter le nombre de feuilles sur la tige principale
– Les feuilles émergent sur les côtés opposés de la tige principale
– Comptabiliser une jeune feuille lorsqu’elle mesure au moins la moitié de la

longueur de la feuille en dessous
– Les feuilles mortes ou manquantes doivent être comptées.

Phénologie des légumineuses
– La période végétative :
• La germination;
• La croissance;
– La phase de floraison
– La phase de fructification
– La phase de maturation
Phénologie des légumineuses
Relations nutritives
• Ce sont relations qui s’établissent entre les individus des plantes qui se
trouvent sur une même surface cultivée qu’il s’agit de culture en adventice
• Ces interactions peuvent être :

– bénéfiques, neutres ou néfastes, instantanées ou durables,
– obligatoires (strictes), facultatives, opportunistes ou accidentelles selon leur niveau

de spécificité
• Il existe toute une gradation de relations, rendant les individus plus ou moins
interdépendants, en fonction du degré d'association des organismes impliqués,
de la durée de ces interactions et de leur caractère bénéfique ou nuisible.
• La symbiose = mutualisme= association entre deux organismes d’espèces
différentes, dont chacun tire un bénéfice. L’organisme le plus petit est
appelé symbiote, et le plus grand l’hôte.
 L’association de bactérie rhizobium avec une légumineuse permet à la plante de mieux assimiler les sels
minéraux riches en azote.
 En échange la plante fournit à ces bactéries du sucre et une protection
• La symbiose = mutualisme
 On observe aussi des mycorhizes, association d’un champignon et d’une plante.
 En développant un réseau de filaments connecté aux racines, le champignon va favoriser l’absorption
racinaire en élargissant la rhizosphère
 Le champignon bénéficie du sucre produit par la plante
• Le commensalisme (littéralement : manger à la même table)
• Il correspond à un type de relation où une espèce en " exploite " une autre,
mais sans établir de relation de nature parasitaire.
• Exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre éspèce.

• Le commensalisme entre oiseaux et arbres
• Une plante parasite est une plante qui vit et se développe au détriment d'une
autre plante hôte.
• Le parasitisme peut être
 Total, la plante parasite, dépourvue de chlorophylle, tirant de son hôte

toute son alimentation,
 Partiel, la plante parasite ne prélevant que l'eau et les éléments minéraux

mais conservant son pouvoir de synthèse chlorophyllienne
• Une plante parasite totale
• Une plante parasite partiel
• Chez les végétaux, l’amensalisme est souvent lié à des phénomènes
d’allélopathie,
• Phénomène biologique par lequel une plante produit une ou plusieurs

substances biochimiques qui influencent la germination, la croissance, la
survie et la reproduction de plantes ou d’autres organismes.
• S’exprime par l’inhibition ou la croissance des plantes se développant au

voisinage de ces espèces ou leurs succédant sur le même terrain
• En sols sableux et sablo-argileux, on observe souvent un effet dépressif du
sorgho sur la culture qui lui succède.
• Cette action se manifeste très fortement sur le sorgho lui – même, puis avec
une intensité décroissante sur le maïs, le cotonnier et le mil.
• Dans les sols très sableux, phénomène peut se manifester sur arachide
• Ce phénomène «allélopathie du sorgho» provient de la décomposition des

résidus de sorgho qui provoque l’apparition de substances toxiques.
• La compétition est liée à l’effet du nombre d’individus face aux
ressources en quantité́ limité vis-à- vis aux ressources individuelles.
• Ce sont ces ressources qui font l’objet de la compétition

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Chap 3: La plante: Classification des plantes, relations entre plantes

Ghislain KANFANY, PhD

1. Classification d’une culture

2. Relations entre plantes cultivées

 Classification en fonction du cycle (annuelle, bisannuelle, pérenne) ;

 Classification en fonction de la saison (hivernage, contre saison chaude, contre saison

 Classification en fonction de l’origine (Indigène et exotique);

 Classification sur la base du climat (Culture tropicale, tempérée, etc…);

 Classification sur la base de l’importance de la culture (Culture majeure et culture

 Classification botanique (Poaceae, Papilionaceae, etc…);

 La sole est la surface consacrée à une culture ou à un groupe de culture.

 Il y a un assolement par exploitation

• Améliore la structure du sol, la porosité (par les systèmes racinaires),

• Rupture des cycles évolutifs de certains parasites et ravageurs,

• Meilleure répartition de la charge de travail dans le temps, la main d’œuvre et le matériel,

• Permet de réduire certain charges comme les engrais et les herbicides

– En effet, que cela soit pour un apport d’engrais, un traitement herbicide ou

– La période de reproduction : cette période débute du

– La période de maturation : de la fécondation à la

– Une fois la feuille est apparue sur le sol c’est la levée.

– Le taux de levée et sa vitesse dépendent de la faculté et de l’énergie

– La date de semis peut aussi affecter la germination-levée pour certaines

– Facteurs intrinsèques relatifs à la germination:

• Une maturité physiologique : qui ne correspond pas forcément à la maturité

• Température optimum pour accélérer les réactions chimiques et la division cellulaire.

• Humidité : l’humidité pour réhydrater les cellules au repos de la graine et permettre la

• le dioxygène, indispensable aux réactions d’oxydation des réserves du grain car

• La période végétative : Le tallage

– Un phénomène naturel qui permet d’obtenir plusieurs tiges à partir d’une

– On appelle ces tiges secondaire des talles;

– Il s’agit d’un simple processus de ramification et est souvent observé au

– Le nombre de talles émises par plante est fonction :

• De l’espèce: le riz irrigué talle beaucoup plus que l’orge

• Les conditions climatiques,

• La richesse en azote du sol : elle modifie la vitesse, la durée du tallage et le nombre

• La période de semis, la profondeur du semis et la dose de semis.

– Le technicien disposera donc de nombreux « outils » pour agir sur le tallage:

o Ce stade marque la naissance de la panicule et le début de

o La jeune panicule qui émerge à l’intérieur et à la base du

o Seulement visible en faisant une dissection de la tige.

o A ce stade le nombre de grains par panicule est déterminé.

– Cette phase se caractérise par une vitesse de croissance maximale.

– On estime que la plante élabore les ¾ de la matière sèche totale durant le

– Elle correspond à la sortie de l’épi de la gaine de la dernière feuille et est

– Ce stade est un repère physiologique important et également considéré

– La tige (avec 5-6 nœuds) et l’épi ont achevé leur croissance.

– Un accroissement du poids d’eau et de matière sèche dans le grain se

– La teneur en eau est de plus de 60% pour les céréales.

• La période de maturation : Stade sénescence ou maturation

– Les feuilles émergent sur les côtés opposés de la tige principale

– Comptabiliser une jeune feuille lorsqu’elle mesure au moins la moitié de la

– Les feuilles mortes ou manquantes doivent être comptées.

• Ces interactions peuvent être :

– obligatoires (strictes), facultatives, opportunistes ou accidentelles selon leur niveau

• Exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre éspèce.

• Le parasitisme peut être

 Total, la plante parasite, dépourvue de chlorophylle, tirant de son hôte

 Partiel, la plante parasite ne prélevant que l'eau et les éléments minéraux