Le Rayon de Deforestation Autour de La Ville de Lubumbashi

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TROPICULTURA, 201 7, 35, 3, 21 5-221

NOTES TECHNIQUES TECHNISCHE NOTA'S


TECHNICAL NOTES NOTAS TECHNICAS
Le rayon de déforestation autour de la ville de Lubumbashi (Haut-
Katanga, R.D. Congo): synthèse
Y. Useni Sikuzani 1 ,2*, F. Malaisse 3, S. Cabala Kaleba 1 , F. Munyemba Kankumbi 1 ,2 & J. Bogaert3

Keywords : Miombo- Anthropization- Deforestation radius- Charcoal- Remote sensing- Lubumbashi- D.R. Congo

Résumé Summary
La forêt claire de type miombo , le "Miombo woodland" The Deforestation Radius Around
des auteurs anglo-saxons, est un type de végétation Lubumbashi City (Upper Katanga, DR
largement distribué en Afrique zambézienne où il
fournit des produits forestiers ligneux et non ligneux à Congo): Synthesis
des millions d'habitants. A Lubumbashi, les causes de The Miombo woodland is a type of vegetation widely
la régression de sa couverture, soutenues par la distributed in Zambezian Africa where it provides
croissance démographique rapide, sont timber and non-timber forest products to millions of
principalement: (i) le développement agricole, (ii) la inhabitants. In Lubumbashi, the causes of its
production de charbon de bois, (iii) l'expansion de la degradation, supported by rapid population growth,
ville et (iv) les activités minières. Nous présentons are mainly: (i) agricultural development, (ii) charcoal
une méta-analyse des études ayant circonscrit le production, (iii) urban expansion, and (iv) mining
rayon de déforestation autour de Lubumbashi. Ce activities. We present a meta-analysis of the studies
rayon, utilisé à la fois pour exprimer la superficie that have defined the deforestation radius around
(zone circulaire), l’intensité et l'ampleur (distance à la Lubumbashi. This radius, used both to express the
ville) de la déforestation, a été déterminé à travers la area (circular area), intensity and the magnitude
production de charbon de bois in situ et la (distance to the city) of deforestation, was determined
télédétection. Bien qu'illustrant l'empreinte écologique through in situ charcoal production and remote
de la ville, les estimations de la surface déboisée qui sensing. Although the city's ecological footprint is
en découlent ne semblent pas cohérentes en raison illustrated, estimates of the resulting deforested area
des variabilités des protocoles méthodologiques au do not appear to be consistent because of the
sein et entre les approches utilisées. Pendant que les variability of methodological protocols within and
études axées sur la production de charbon de bois between approaches. While studies focusing on
suggèrent une suppression complète du Miombo charcoal production suggest complete Miombo
autour de la ville, celles basées sur la télédétection woodland suppression around the city, those based
mentionnent la persistance de taches de Miombo on remote sensing mention the persistence of
relativement proches de la ville et confondent parfois Miombo patches relatively close to the city and
les différents niveaux de dégradation du miombo . sometimes confuse the different levels of miombo
Ces observations empêchent le développement d'une degradation. These observations prevent the
politique appropriée de conservation et d'exploitation development of an appropriate policy for the
durable de l'écosystème en question. conservation and sustainable use of the concerned
ecosystem.

1 Universitéde Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, Unité d'Ecologie, Restauration Ecologique et Paysage, Lubumbashi, R.D. Congo.
2 Universitéde Lubumbashi, Centre de Compétences en Planification et Gestion Urbaine, Lubumbashi, R.D. Congo.
3 Universitéde Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Gembloux, Belgique
*Auteur correspondant: Email: [email protected]

Reçu le 20.03.1 7 et accepté pour publication le 02.05.1 7 21 5


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Le miombo: définition et déboisement domestiques et de petites entreprises (21 , 28, 34)


La forêt claire de type miombo est une dénomination d'une population qui est passée de près de 6000
qui nécessite quelques précisions. Le terme habitants en 1 911 (1 4) à plus de 2 millions en 201 5
" miombo" est au départ le nom vernaculaire d'une (46). Bruneau et Pain (8) et Malaisse et Binzangi (25)
des essences dominantes de ce type de végétation. Il estimaient pour leur part qu'en 1 985, le rayon de
a été repris et généralisé tant par les auteurs de l'auréole de déforestation avançait d'en moyenne 1 ,4
langue française, qu'anglaise (miombo woodlands) et km par an.
allemande (miombo Wälder). Les perturbations engendrées par cette déforestation
Ce type de végétation, dominant dans la région seraient responsables du raccourcissement de la
zambézienne, est caractérisé par la prépondérance durée des pluies (2, 40), d'une malnutrition
d'espèces appartenant aux genres Brachystegia, persistante dans le milieu rural (28, 32) et de la perte
Julbernardia et Isoberlinia des Caesalpionioideae (9, de biodiversité (5, 48). L'ampleur inquiétante de ces
28, 49). Le miombo a été identifié parmi les conséquences a conduit plusieurs chercheurs à
écosystèmes les plus prioritaires pour la conservation quantifier la déforestation autour de Lubumbashi. Cet
(35) en raison de son niveau élevé d'endémisme (9, article, qui constitue une méta-analyse de ce
28) et a également été considéré comme un processus, a pour but de vérifier la cohérence entre
important réservoir de carbone (41 ). Plus de 1 00 ces études, en termes méthodologique et conceptuel.
millions de personnes dépendent de cette forêt pour
leurs besoins quotidiens en produits forestiers (non) Aperçu synthétique sur la quantification de la
ligneux (28, 29, 30, 33, 38, 41 ). déforestation du miombo à Lubumbashi
Malgré cela, les activités agricoles et l'augmentation Une réflexion est menée autour du concept du rayon
persistante de la demande urbaine en bois-énergie de déforestation en considérant sa conception (la
sont à l'origine d'une pression accrue sur le miombo surface déboisée, l’intensité et l’ampleur matérialisée
(6, 11 , 28, 1 3, 38, 39). Sileshi et al. (42) ont noté des par la distance à la ville) et son estimation
conversions de terre de l'ordre de 2 à 22% par an en quantitative. Le rayon de déforestation autour de
raison des variations dans le niveau de Lubumbashi a été estimé sur la base (i)
développement agricole et de la demande en d'observations in situ, souvent liées à l'étude de la
charbons de bois. Bien que le miombo puisse production de charbon de bois et (ii) de la
démontrer une capacité remarquable de régénération télédétection. Les deux approches utilisées peinent à
après diverses perturbations anthropiques (44), donner une vision cohérente du rayon de
l'explosion démographique future amplifiera la déforestation autour de la ville. Les observations
pression sur ses bois (11 ) dont la régénération effectuées dans les villages des producteurs de
nécessite jusqu'à 40 ans en l'absence du feu (28). charbon de bois expriment le rayon de déforestation
Couvrant quelques 2,4 millions de km², le miombo à travers la distance qui les sépare de la ville, ce qui
s'étend sur une partie de l'Angola, de la République reflète plutôt l'ampleur de la déforestation. Les
Démocratique du Congo (RD Congo), du Malawi, du estimations de distances, qui n'augmentent pas
Mozambique, de la Tanzanie, de la Zambie et du nécessairement avec le temps comme attendu par
Zimbabwe (1 3). ailleurs, varient selon les auteurs, les années
En RD Congo, il couvre près de 23% de la surface d'observation et les distances des villages considérés
forestière totale et reste le type de forêt le plus par rapport à la ville (Tableau 1 ). En plus, souvent
dominant (>50%) dans l'ex-province du Katanga (1 9, elles ne considèrent pas les taches de miombo peu
39) où l'expansion des activités de subsistance accessibles situées entre les villages à proximité de
(agriculture, récolte du bois de chauffage et Lubumbashi. A partir de cette approche, des
production de charbon de bois), soutenue par une projections de la suppression locale complète du
croissance démographique rapoide et l'urbanisation miombo ont été réalisées (2, 28).
accélérée (39), constitue la principale cause de sa Force est de constater que les difficultés d'accès et la
régression (27, 34, 36, 39). Une autre cause de la privatisation de certaines concessions font que des
diminution de la couverture du miombo est taches de miombo subsistent sur des courtes
l'exploitation minière à proximité des grandes villes, distances à ville et le seront jusqu'à l'horizon 2050
notamment à Lubumbashi (34, 38, 39, 47). (48). Déjà, Dikumbwa (1 5) a signalé l'existence d'une
Il convient de rappeler que Lubumbashi est une ville dizaine d'hectares de forêt dense sèche
née ex nihilo au sein d'un massif de miombo (21 ). sempervirente dans le voisinage de Lubumbashi
C'est en 1 909 qu'un quadrilatère de 20 km² a été malgré la forte pression anthropique que subit cet
dessiné dans le miombo près d'une rivière où une écosystème.
usine a été construite (21 ). La déforestation a
commencé dès la création de la ville en 1 91 0 et s'est
poursuivie en s'amplifiant notamment en raison de
l'exode rural qui a provoqué une consommation
accrue du charbon de bois pour les besoins
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Tableau 1
Aperçu évolutif du rayon de déforestation autour de la ville de Lubumbashi sur
la base d'études scientifiques axées sur la production du charbon de bois. Les
traits réfèrent à l’absence de données.

Trefon et al. (45) soulignent que la déforestation a été La déforestation telle que mise en évidence à travers
amplifiée car calculée exclusivement sur la base de la cette approche dépend toutefois de l'étendue
croissance démographique et des quantités de couverte par l'étude et du processus de détection des
charbon de bois produites, sans tenir compte des changements de l'occupation du sol (Tableau 2), y
adaptations quotidiennes aux situations de rareté du compris la définition des classes d'occupation du sol
bois. C’est par exemple la coupe de certains arbres cartographiées.
fruitiers, abondants dans la plupart de parcelles, pour D'un côté, certaines études (38, 43) considèrent des
la cuisson artisanale des pains et des briques. Aussi, limites au-delà du bassin d'approvisionnement en
le bassin d'approvisionnement en charbon de bois de charbon de bois de la ville (36), la partie zambienne
la ville de Lubumbashi s'est étendu jusqu'à un rayon par exemple. De l'autre, une intensité de
de 300 km autour de la ville (36). Cela pourrait déforestation de près 600 % a été estimée en une
expliquer l'existence de taches de miombo sur des décennie par Soyer et Wilmet (43) contre 86% en un
courtes distances à la ville (<25 km) en 2009 (37) demi-siècle par Munyemba et Bogaert (37) compte
quoiqu'Assani (2) ait prédit leur disparition complète tenu de l'imprécision de référence spatiale des sites
sur un rayon de 1 00 km pour l’année 201 0. et de la différence des dynamiques évaluées
L'approche basée sur la production de charbon de (savanisation et déboisement). En outre, la surface
bois in situ ne semble pas refléter correctement déboisée est moins importante lorsque la scène de
l'importance de la déforestation autour de types d’images utilisées couvre une étendue réduite.
Lubumbashi en raison de différences dans les Une interprétation correcte des différents niveaux de
protocoles méthodologiques utilisés d’une part et de dégradation du miombo, une harmonisation des
l’autre du fait des variations dans les distances qui matériels utilisés et des protocoles méthodologiques
séparent les villages étudiés à la ville. En somme, les semblent une étape cruciale dans la caractérisation
observations semblent surestimer le rayon de de la déforestation par télédétection.
déforestation suite aux enquêtes dans les villages Les deux approches utilisées attestent l'existence
des producteurs de charbon de bois. d'une zone déboisée autour de la ville de
L'approche qui s'appuie sur l'imagerie satellitaire, Lubumbashi, mais ne sont pas univoques à propos
parfois des photographies aériennes anciennes, est de son appréciation. Les études in situ ignorent les
censée pouvoir estimer plus correctement la taches de miombo proches de la ville, et semblent
superficie déboisée, étant donné qu'il s'agit d'une donc surévaluer l'ampleur de la déforestation. Par
démarche plus objective et systématique. contre, les études basées sur la télédétection
surestiment parfois ce rayon, mais aussi la résistance
des taches de miombo, en ignorant leur taux de
dégradation sur des courtes distances à la ville.
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Tableau 2
Aperçu évolutif du rayon de déforestation autour de la ville de Lubumbashi sur la
base d'études scientifiques axées sur la télédétection et/ou les outils d'analyse de
l'écologie du paysage (*).

Les traits réfèrent à l’absence de données.

Il en résulte que ces deux approches ne sont pas Cela semble suggérer qu’il s’agit d’un problème lié
cohérentes ou compatibles dans l'étude de aux méthodes utilisées (acquisition et traitement des
l'importance de la déforestation à Lubumbashi en données) dans notre zone d’étude. L’influence de
raison de la variabilité des protocoles l'interprétation de l'occupation du sol sur l'estimation
méthodologiques au sein de chaque approche, mais des conséquences écologiques de sa dynamique
aussi entre les approches. structurale a déjà été démontrée en région tropicale
Il existerait des taches de miombo peu accessibles (1 2).
ou protégées, qui subsistent aux diverses pressions Étant donné que la déforestation est principalement
anthropiques, rendant ainsi discontinu le patron de gouvernée par la croissance démographique, la
déforestation autour de Lubumbashi (1 , 1 8, 37, 45, préservation des rares fragments de miombo qui
48). Ce patron est similaire à celui observé à subsisteraient sur des courtes distances à la ville
Kisangani où la zone déboisée s'étend jusqu'à 40 km, sera menacée, certainement lorsque l'accessibilité à
alors que des taches de forêt dense subsistent à une certains sites aura été améliorée (48) et au fur et à
dizaine de kilomètres de la ville (4, 7). En effet, mesure de la poursuite de l’occupation anarchique du
quoique l'homme soit capable de modifier un sol (1 7). Par conséquent, une harmonisation des
écosystème originel afin de le rendre plus productif approches utilisées en termes méthodologique et
pour ses besoins, il semble préserver tout de même conceptuel s'impose. Elle pourrait former le point
les forêts nécessaires pour lui fournir de services départ d'une relecture rétrospective critique des
écosystémiques dans des zones déboisées (3). estimations historiques de la déforestation et de la
Par ailleurs, certaines taches de miombo qui dégradation du miombo, afin d'interpréter
subsistent à de courtes distances à la ville de correctement les dynamiques spatio-temporelles de
Lubumbashi, et identifiées par télédétection, cet écosystème unique et crucial pour la population
correspondent plutôt aux savanes secondaires (25) katangaise.
que Kabulu et al. (1 9) ont identifié comme des
complexes de forêts claires et savanes boisées.

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Y. Useni Sikuzani, Congolais, PhD, Professeur Associé, Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, Unité Ecologie, Restauration
Ecologique et Paysage, Lubumbashi, R.D. Congo; Centre de Compétences en Planification et Gestion Urbaine, Lubumbashi, R.D. Congo.

F. Malaisse, Belge, PhD, Professeur honoraire, Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Gembloux, Belgique

S. Cabala Kaleba, Congolais, PhD, Professeur Associé, Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, Unité Ecologie, Restauration
Ecologique et Paysage, Lubumbashi, R.D. Congo

F. Munyemba Kankumbi, Congolais, PhD, Professeur, Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, Unité Ecologie, Restauration Ecologique
et Paysage, Lubumbashi, R.D. Congo; Centre de Compétences en Planification et Gestion Urbaine, Lubumbashi, R.D. Congo.

J. Bogaert, Belge, PhD, Professeur ordinaire, Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Gembloux, Belgique.

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