Methode Debit Maxi

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 141

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعـــــــليـــــــــم العـــــــــــــــــــــــــالي و البــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــحث العــــــــــــــــــــلــــــمــــــــــــي‬


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
–‫جـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــامعة أبي بــكــــــــــــر بــــلــــقـــــــايــد‬
– ‫تـــــــلمســـــــ ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــان‬
Université Aboubakr Belkaïd Tlemcen
Faculté de TECHNOLOGIE
Département d’HYDRAULIQUE

Laboratoire de Recherche n° 25
« Promotion des Ressources Hydriques, Minières et Pédologiques, Législation de
l’Environnement et Choix Technologiques»

Mémoire de fin d’études


Présenté pour l’obtention du diplôme de Master
OPTION : Hydraulique urbaine

Par : KHEDIM Ibtissem

Contribution à l’étude des débits maximums par l’utilisation des formules


empiriques dans le bassin versant de l’Oued Lakhdar (ex. Chouly) (TAFNA NORD
OUEST ALGERIEN).

Soutenu le / 09 / 2021, devant le jury composé de :

Mme. ADJIM Hayet M.C.B Univ. Tlemcen Président


Mme.BABA-HAMED Kamila Professeur Univ. Tlemcen Encadreur
M.BOUANANI Abderrazak Professeur Univ. Tlemcen Co-Encadreur
M.GHENIM Abderrahmane Nekkache Professeur Univ. Tlemcen Examinateur
2020 - 2021

RESUME

Les crues et les inondations sont considérées comme les formes de risque naturel les
plus répondues et les plus dévastatrices dans le monde. Elles correspondent à une élévation du
niveau des eaux lorsque le débit et le volume d'eau débordent par rapport au lieu d'écoulement
habituel. Pour cela, la bonne exploitation des ouvrages hydrauliques et leur dimensionnement
sont toujours liés aux débits extrêmes.

Le bassin versant d’Oued Lakhdar se situe au Nord-ouest algérien, affluent de la Tafna et jouit
d’un climat semi-aride. Ce bassin s’étend sur une superficie de 170 km², reçoit des
précipitations annuelles moyennes de 381,9mm sur une période de 41 années (1979/1980-
2019/2020). Le débit est de 0,27 m3/s, sur la période de (1970/1971 – 2011/2012).
L’étude des débits maximums dans les bassins non jaugés présente un grand défi. Pour
l’estimation de ce dernier en appliquant les formules empiriques classiques les plus utilisées en
Algérie qui sont : TAIBI-ANRH, SOKOLOVSKY, GIANDOTI, POSSENTI, TURAZZA,
MAC-MATH et MALLET-GAUTHIER ainsi que la méthode du Gradex. Les erreurs
qu’engendre l’utilisation de ces formules peuvent entrainer soit une mauvaise utilisation des
ouvrages hydrauliques, soit des dépenses inutiles.
Les résultats obtenus pour notre bassin montrent que la formule de SOKOLOVSKY est la plus
adéquate.
Mots clés : Oued Lakhdar, Tafna, Algérie, bassins non jaugés, débit de pointe, Formules
empiriques, Sokolovsky.

ABSTRACT

Floods are considered as the most responded and devastating forms of natural risks in
the world. They correspond to a rise in water level when the flow and volume of water overflow
from the usual place of flow. For this reason, the good operation of the hydraulic structures and
their sizing are always linked mainly by the extreme flows (flood – low water).

The Oued Lakhdar watershed is located in the northwest of Algeria, a tributary of the Tafna
River and enjoys a semi-arid climate. This basin covers an area of 170 km², receives an average
annual precipitation of 381.9 mm over a 41-year period (1979/1980-2019/2020). The flow rate
is 0.27 m3/s, over the period of (1970/1971 – 2011/2012).
The study of maximum flows in ungraded ponds presents a major challenge. For the estimation
of the latter by applying the classical empirical formulas most used in Algeria which are :
TAIBI-ANRH, SOKOLOVSKY, GIANDOTI, POSSENTI, TURAZZA, MAC-MATH and
MALLET-GAUTHIER as well as the Gradex method. Errors in the use of these formulas can
lead to either misuse of hydraulic structures or unnecessary expenses.
The results obtained for our basin show that the SOKOLOVSKY formula is the most adequate.
Keywords: Oued Lakhdar, Tafna, Algeria, ungraded basins, peak flow, Empirical formulas,
Sokolovsky.
ii
‫‪Keywords: Oued Lakhdar, Tafna, Algeria, ungraded basins, peak flow, Empirical formulas,‬‬
‫‪Sokolovsky.‬‬

‫الملخص‬

‫وتدميرا في العالم‪ .‬إنها تتوافق مع ارتفاع مستوى الماء عندما يتدفق‬


‫ً‬ ‫تعتبر الفيضانات أكثر أشكال األخطار الطبيعية استجابةً‬
‫المياه وحجمها من مكان التدفق المعتاد‪ .‬لهذا‪ ،‬فإن التشغيل السليم للهياكل الهيدروليكية وتحجيمها مرتبطان دائ ًما‪ ،‬قبل كل‬
‫شيء‪ ،‬بالتدفقات الشديدة (المياه المنخفضة ‪-‬الفيضانات)‪.‬‬
‫يقع مستجمع المياه في وادي االخضر في شمال غرب الجزائر‪ ،‬وهو أحد روافد نهر تافنة ويتمتع بمناخ شبه جاف‪ .‬يغطي‬
‫كيلومترا مربعًا‪ ،‬ويتلقى متوسط هطول األمطار السنوي ‪ 381.9‬ملم على مدى ‪ 41‬عا ًما (‪1979‬‬
‫ً‬ ‫هذا الحوض مساحة ‪170‬‬
‫‪ )2020 / 2019-1980 /‬ومعدل التدفق ‪ 0.27‬متر مكعب ‪ /‬ثانية خالل الفترة (‪.)2012/2011- 1971/1970‬‬
‫كبيرا‪ .‬لتقدير األخير قمنا بتطبيق الصيغ التجريبية‬
‫تمثل دراسة التدفقات القصوى في األحواض غير المضغوطة تحديًا ً‬
‫الكالسيكية األكثر استخدا ًما في الجزائر وهي‪:‬‬

‫‪TAIBI-ANRH,SOKOLOVSKY,GIANDOTI ,POSSENTI ,TURAZZA,MAC-MATH ,‬‬


‫‪MALLET-GAUTHIER‬‬
‫باإلضافة إلى طريقة ‪.Gradex‬‬

‫يمكن أن تؤدي األخطاء الناتجة عن استخدام هذه الصيغ إما إلى االستخدام غير السليم للهياكل الهيدروليكية أو النفقات غير‬
‫الضرورية‪.‬‬
‫تظهر النتائج التي تم الحصول عليها لحوضنا أن صيغة ‪ Sokolovsky‬هي األكثر مالءمة ‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬وادي االخضر‪ ،‬تافنة‪ ،Sokolovsky ،‬األحواض غير المضغوطة‪ ،‬الصيغ التجريبية‪ ،‬ذروة الجريان‪،‬‬
‫الجزائر‬

‫‪iii‬‬
REMERCIEMENTS

Je remercie Allah le tout puissant pour la volonté, la santé et le


courage qu’il m’a donnée durant toutes ces années d’études pour enfin
aboutir à ce jour-ci pour déguster le fruit de mes efforts.

Mes remerciements vont en particulier à :

Mon encadreur Professeur BABA-HAMED Kamila, pour sa


disponibilité, merci pour avoir été autant conciliante durant ma
période de travail.

Mes vives gratitudes vont aussi au Professeur BOUANANI


Abderrazak, d’avoir accepté de co-diriger ce travail et de m’avoir
efficacement guidé.

Je tiens également à remercier Madame ADJIM Hayet, Maître de


conférences, d’avoir accepté de présider le Jury, je lui en suis très
reconnaissante.

Je remercie également Professeur GHENIM Abderrahmane


Nekkache, pour avoir eu la bienveillance d’accepter d’examiner ce
travail.

Mes remerciements vont également à mes collègues pour l’amitié et le


soutien moral qu’ils m’ont constamment apportés au cours de mes
travaux.

Mon mari Mohammed pour son soutien durant cette difficile période.
Sans sa patience, ce travail n’aurait pu être réalisé.

iv
Dédicaces

Je dédie ce travail :

A celui qui a toujours été à mes côtés pour me soutenir et


m’encourager, mon cher mari Mohammed qui m’a été un grand soutien
moral, je lui traduis ma gratitude et mon affection à travers ce
mémoire.

En hommage à ma chère copine HAMDI Sara décédée cet


été allah yarhamha. Ce n’est pas sans un grand chagrin que j’ai appris
la nouvelle de sa disparition.

A mes chères copines DIB Fatima Zohra & BENSAFI Amina qui
étaient toujours à mes côtés lors des moments durs.

A ma chère sœur MEKAOUI Soumia qui m’a toujours encouragée


et soutenue par son immense amour.

A mes chers enfants Chamil & Yasmine.

A toute ma famille et ma belle-famille.

A tous mes enseignants (es), mes amis (es) et collègues.

Ibtissem KHEDIM

v
Liste des abréviations

ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydriques


B: Exposant climatique

CT : Coefficient de torrentialité
Cv : Coefficient de variation
D : Déficit d’écoulement
DCM : Débit caractéristique maximal

Dd : Densité de drainage
ETP : Évapotranspiration potentielle

ETR : Évapotranspiration réelle


FAO : Food and Agriculture Organization

Gradex : Gradient exponential


I : Indice d'aridité de De. Martonne

Ig : Indice de pente global


Im : Indice de pente moyen
Ip : Indice de pente de ROCHE

Kc : Coefficient de Gravelius
Le : lame d’eau
Lr : Lame ruisselée
Lt : Longueur du thalweg

OMM : Organisation Météorologique Mondiale


O.R.S.T.O.M : Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer
̅ : Moyenne des précipitations annuelles
𝐏
Pct : Précipitation de courte durée
̅ : Moyenne des débits annuels
𝐐

Qmax : Débit maximum


R : Ruissellement
Rc : Rapport de confluence
RFU : Réserve utile
RL : Rapport des longueurs

SPI : Indice standardisé des précipitations


SSFI : Indice standardisé des lames d’eau écoulées

STI : Indice standardisé des températures


TC : Temps de concentration
V : Variance

χ2 : Khi carré
μ : Variable réduite de Gauss

σ : Écart type

vii
Table des matières
RESUME .............................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS .............................................................................................................iv
Dédicaces ............................................................................................................................... v
Liste des abréviations ............................................................................................................vi
Liste des Tableaux .............................................................................................................. xiii
Liste des figures .................................................................................................................. xvi
Introduction générale ..............................................................................................................1
Chapitre I: Synthèse bibliographique
Introduction ............................................................................................................................ 2
I.1 Formule utilisant uniquement la superficie ........................................................................2
I.1.1 Formules pour le débit spécifique ........................................................................................2
I.1.2Calcul proportionnel ................................................................................................................4
I.1.3 Formules de FRANCOU-RODIER .........................................................................................4
I.2 Formules faisant intervenir les précipitations .....................................................................5
I.2.1 Formule d’Iskowski ................................................................................................................5
I.2.2 Formule de Possenti ................................................................................................................6
I.2.3 Formule de Turraza .................................................................................................................6
I.3. Formules basées sur la période de retour...........................................................................6
I.3.1 Formule de Mallet-Gauthier ....................................................................................................7
I.3.2 Formule de Fuller ....................................................................................................................7
I.3.3 Formule de Mac Math .............................................................................................................8
I.3.4 Formule de Horton (1914) .......................................................................................................8
I.3.5 Formule de Forsaith (1949) .....................................................................................................8
I.3.6 Formule de Coutagne ..............................................................................................................9
I.3.7 Formule Bejaia 2000 ..............................................................................................................9
I.3.8 Formule de Myer .................................................................................................................. 10
I.3.9 Formule de Giandotti ............................................................................................................ 10
I.4 Méthode CRUPEDIX ...................................................................................................... 10
I.5Méthode rationnelle.......................................................................................................... 11
I.6 Formules des petits bassins versants ................................................................................ 13
I.6.1 Formule de Lauterburg (1887) ............................................................................................... 13
I.6.2 Formule de Hofbauer (1916) ................................................................................................. 13
I.6.3 Formule de Melli (1924) ....................................................................................................... 14
I.7Formules empiriques les plus utilisées en Algérie ............................................................. 14
I.7.1 Formule de Sokolovsky (1968).............................................................................................. 14
I.7.2 Méthode fréquentielle de TAIBI-ANRH................................................................................ 15

viii
I.7.3 Méthode du Gradex ............................................................................................................... 15
I.8 Conclusion ...................................................................................................................... 16
Chapitre II:Présentation de la zone d'étude

Introduction .......................................................................................................................... 17
II.1 Situation géographique du bassin versant de la Tafna ..................................................... 17
II.1.1 Réseau hydrographique de la Tafna ...................................................................................... 19
II.1.2 Présentation générale du sous bassin de l’oued Isser ............................................................. 20
II.2 Situation géographique du bassin versant de l’oued Chouly ........................................... 20
II.3. Etude des caractéristiques morphométriques ................................................................. 23
II.3.1.1Indice de compacité de Gravelius (Kc) ........................................................................... 24
II.3.1.2Rectangle équivalent ...................................................................................................... 25
II.3.2 Etude du relief ..................................................................................................................... 26
II. 3.2.1 Courbe hypsométrique ................................................................................................. 27
II.3.2.2 Indice de pente .............................................................................................................. 29
II.3.3 Caractéristiques hydrographiques ......................................................................................... 32
II.3.3.1 Rapport de confluence................................................................................................... 33
II.3.3.2 Rapport des longueurs ................................................................................................... 33
II.3.3.3 Profil en long du cours d’eau principal .......................................................................... 34
II.3.3.4 Densité de drainage ....................................................................................................... 35
II.3.3.5 Fréquence des thalwegs d'ordre 1 .................................................................................. 35
II.3.3.6 Fréquence des cours d’eau .......................................................................................... 36
II.3.3.7 Coefficient de torrentialité ............................................................................................. 36
II.3.3.8 Estimation du temps de concentration du bassin ............................................................ 36
II.4 Occupation du sol .......................................................................................................... 40
II.5 Aperçu géologique ......................................................................................................... 41
II.6 Conclusion ..................................................................................................................... 42
Chapitre III: Etude hydro-climatologique

Introduction .......................................................................................................................... 43
III.1 Etude des précipitations ................................................................................................ 44
III.1.1 Etude des précipitations annuelles moyennes ...................................................................... 44
III.1.2. Etude statistique des précipitations annuelles moyennes ..................................................... 44
a- Ajustement à la loi normale ............................................................................................... 45
b- Ajustement à la loi log normale ......................................................................................... 47
III.1.3 Etude des précipitations moyennes mensuelles.................................................................... 48
III.1.4 Etude des précipitations saisonnières .................................................................................. 50
III.1.5 Etude des précipitations journalières ................................................................................... 51

ix
III.2 Etude des écoulements .................................................................................................. 51
III.2.1 Etude des écoulements annuels moyens .............................................................................. 52
III.2.2 Etude statistique des lames d’eau écoulées annuelles moyennes .......................................... 52
III.2.3 Etude des lames d’eau écoulées moyennes mensuelles ........................................................ 55
III.2.4 Etude des lames d’eau écoulées saisonnières ....................................................................... 56
III.2.5 Etude des lames d’eau écoulées journalières ....................................................................... 57
III.3 Etude des températures ................................................................................................. 57
III.3.1 Températures moyennes annuelles ...................................................................................... 58
III.3.2 Températures moyennes mensuelles .................................................................................. 58
III.3.3 Températures saisonnières .................................................................................................. 59
III.4 Etude du régime climatique .......................................................................................... 60
III.4.1 Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen ......................................................... 60
III.4.2 Indice d’aridité de De. Martonne (Lebourgeois, 2010) ........................................................ 61
a- Indice d’aridité annuel de De. Martonne 1923 .................................................................... 61
b- Indice d’aridité mensuel de De Martonne ........................................................................... 62
III.4.3 Indice de Lang (Lebourgeois, 2010).................................................................................... 62
a- Indice de Lang annuel ........................................................................................................ 62
b- Indice de Lang mensuel ..................................................................................................... 62
III.4.3 Indice d'aridité d'Angström (1936-1937) (Lebourgeois, 2010) ............................................. 63
III.4.4 Indice pluviométrique de Moral (1954) ............................................................................... 63
III.4.5 Indice de continentalité pluviométrique d'Angot (1906) ...................................................... 63
III.4.6 Indice de continentalité thermique de Gorczinski (1920) ..................................................... 64
III.4.7 Coefficient pluviométrique relatif d’Angot ......................................................................... 64
III.4.8 Moyenne pluviométrique relative........................................................................................ 66
III.4.9 Indice saisonnier de Peguy .................................................................................................. 67
III.4.10 Indice de Coutagne ........................................................................................................... 67
III.4.11 Coefficient d’aridité de Gorczynski................................................................................... 67
III.5 Etude de l’évapotranspiration ........................................................................................ 68
III.5.1. Estimation de l'evapotranspiration potentielle .................................................................... 68
a- Formule de Turc (1954) ..................................................................................................... 68
b- Formule de Thornthwaite (1957)........................................................................................ 69
III.5.2 Estimation de l’évapotranspiration réelle ............................................................................ 71
III.5.2.1 Bilan moyen de l’écoulement ....................................................................................... 71
III.5.3 Indice d'aridité de la FAO ................................................................................................... 76
III.5.4 Bilan hydrologique ............................................................................................................. 76
Estimation du ruissellement ....................................................................................................... 76
Estimation de l'infiltration ......................................................................................................... 77

x
III.6 Indice de sécheresse (IS) ............................................................................................... 77
III.6.1 Indice Standardisé des Précipitations (SPI), et des lames d’eau (SSFI) ................................ 77
III.6.1.1 Echelle annuelle........................................................................................................... 78
III.6.1.2 Echelle mensuelle ........................................................................................................ 79
III.6.1.3 Echelle saisonnière ...................................................................................................... 80
III.6.2 Indice Standardisé des Températures (STI) ......................................................................... 81
III.6.2.1 Echelle annuelle........................................................................................................... 81
III.6.2.2 Echelle mensuelle ........................................................................................................ 82
III.6.2.3 Echelle saisonnière ...................................................................................................... 83
III.7 Détermination des périodes humides et sèches en comparaison aux moyennes .............. 84
III.8 Etude des débits ............................................................................................................ 85
III.8.1 Etude des débits moyens annuels ........................................................................................ 85
III.8.1.1 Etude statistique des débits moyens annuels ................................................................. 86
III.8.2 Etude des débits moyens mensuels ...................................................................................... 88
III.8.3 Etude des débits moyens saisonniers ................................................................................... 89
III.8.4 Etude des débits moyens journaliers ................................................................................... 90
III.8.5 Coefficient d’hydraulicité ................................................................................................... 90
III.8.6 Coefficient mensuel de débit ............................................................................................... 91
III.8.7 Débit spécifique ................................................................................................................. 92
III.8.8 Courbe des débits classés .................................................................................................... 92
III.9 Etude statistique des valeurs extrêmes (maximum) des débits et des pluies ................... 93
III.9.1 Etude statistique des débits maximaux ................................................................................ 93
III.9.2 Etude statistique des pluies maximales journalières ............................................................. 94
III.10 Pluies de courte durée ................................................................................................. 96
III.11 Conclusion................................................................................................................ 100
Chapitre IV: Etude des débits maximums

Introduction .......................................................................................................................... 98
IV.1 Résultats et discussion des calculs des débits par deux méthodes .................................. 98
IV.1.1 Méthode du GRADEX ....................................................................................................... 98
IV.1.2 Méthode des formules empiriques .................................................................................... 100
IV.1.2.1 Formule de MALLET-GAUTHIER ........................................................................... 100
IV.1.2.4 Formule de POSSENTI ............................................................................................. 101
IV.1.2.5 Formule de GIANDOTI............................................................................................. 101
IV.1.2.5 Formule de SOKOLOVSKY ..................................................................................... 101
IV.1.2.6 Formule de TAIBI-ANRH ......................................................................................... 101
IV.2 Erreur relative............................................................................................................. 102

xi
IV.3 Discussion .................................................................................................................. 103
IV.4 Construction des hydrogrammes de crues ................................................................... 103
IV.4.1 Présentation journalière decennale .................................................................................... 103
IV.4.2 Gradex des pluies journalières .......................................................................................... 104
IV.4.3 Coefficient de correction des quantiles de crue ................................................................. 104
IV.5 Paramètres pluviométriques dérivés ............................................................................ 105
IV.6 Caractéristiques des crues ........................................................................................... 105
IV.7 Conclusion ................................................................................................................. 109
Conclusion générale ........................................................................................................... 110
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................ 111

xii
Liste des Tableaux

Chapitre I : Synthèse bibliographique

Tableau I. 1: Valeurs du coefficient C (Touaibia ,2004) 5


Tableau I. 2: Types de sols (Touaibia, 2004) 6
Tableau I. 3: Valeurs du coefficient m. (Touaibia, 2004) 6
Tableau I. 4: Valeurs de coefficient de K (Serhir, 2010 ; Ouarda, 2001) 8

Chapitre II : Présentation de la zone d'étude

Tableau II. 1: Classes de formes de cuvette suivant les valeurs de l'indice de Gravelius (Karimou
Barké et al. 2017). 25
Tableau II. 2: Caractéristiques de forme du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 26
Tableau II. 3: Répartition hypsométrique du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 28
Tableau II. 4: Classification des reliefs selon Ig par l'O.R.S.T.O.M. 30
Tableau II. 5: Classification du relief selon Ds. 32
Tableau II. 6: Indices de pentes et reliefs du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 32
Tableau II. 7: Classification des thalwegs (Gherissi, 2012). 32
Tableau II. 8: Résultats du rapport de confluence. 33
Tableau II. 9: Résultats du rapport des longueurs. 34
Tableau II. 10: Pentes au niveau du cours d’eau principal de l’oued Mellah. 35
Tableau II. 11: Modèles de calcul du temps de concentration (Bendjema, 2020). 37
Tableau II. 12: Valeurs du temps de concentration. 39
Tableau II. 13: Distribution du couvert végétal du bassin d’Oued Lakhdar. (Gherissi, 2017). 40
Tableau II. 14: Synthèse des caractères morphométriques du bassin d’oued Lakhdar. 42

Chapitre III : Etude hydro-climatologique

Tableau III. 1: Description des stations hydrométéorologiques du secteur d'étude. 43


Tableau III. 2: Paramètres de position et de dispersion des précipitations du bassin versant d’oued
Chouly. 45
Tableau III. 3 : Calcul du X² pour une loi normale. 46
Tableau III. 4: Paramètres de position pour la loi normale des log des précipitations de la station
Chouly 47
Tableau III. 5: Calcul du X² pour une loi normale des valeurs log des précipitations. 48
Tableau III. 6: Calcul des précipitations pour une période de récurrence donnée. 48
Tableau III. 7: Valeurs moyennes mensuelles des précipitations. 49
Tableau III. 8: Valeurs moyennes, minimales et maximales mensuelles des précipitations moyennes
(1970/1971 - 2019/2020). 49
Tableau III. 9: Répartition des précipitations saisonnières. 50
Tableau III. 10: Paramètres de position et de dispersion des lames d'eau écoulées à la station Chouly.
53
Tableau III. 11: Paramètres de position pour la loi normale des log des lames d’eau de la station
Chouly. 53
Tableau III. 12: Calcul du X² pour une loi normale. 54
Tableau III. 13: Calcul des lames d’eau écoulées pour une période de récurrence donnée. 55
Tableau III. 14: Valeurs moyennes mensuelles des précipitations à la station Chouly. 55
Tableau III. 15: Répartition saisonnière des lames d’eau écoulées. 56

xiii
Tableau III. 16: Valeurs moyennes mensuelles des températures à la station Zenata. 58
Tableau III. 17: Répartition des températures saisonnières. 59
Tableau III. 18: Précipitations et températures moyennes mensuelles. 60
Tableau III. 19: Classification du climat suivant l’indice d’aridité de De Martonne. 61
Tableau III. 20: Résultats de calcul de l’indice mensuel de De Martonne. 62
Tableau III. 21: Classification climatique d’après Lang. 62
Tableau III. 22: Résultats de calcul de l’indice mensuel de Lang. 62
Tableau III. 23: Résultats de calcul de coefficient pluviométrique relatif d’Angot (C.P.R.). 65
Tableau III. 24: Classification climatique selon d’Angot. 66
Tableau III. 25: Résultats de calcul de la Moyenne pluviométrique mensuelle. 66
Tableau III. 26: Résultat de calcul de l’indice saisonnier de Peguy. 67
Tableau III. 27: Coefficient de correction mensuel (Thornthwaite, 1948). 69
Tableau III. 28: Calcul de l’ETP d’après la Méthode de Turc et Thornthwaite 70
Tableau III. 29: Bilan moyen annuel de l'écoulement. 71
Tableau III. 30: Bilan moyen mensuel de l’écoulement. 72
Tableau III. 31: Calcul de l’ETR d’après la méthode de Turc à la station de Chouly. 73
Tableau III. 32: Bilan hydrique pour la région Chouly selon Thornthwaite 75
Tableau III. 33: Résultats de λ. 75
Tableau III. 34: Calcul du déficit d’écoulement (méthode de Coutagne). 76
Tableau III. 35: Catégories de sécheresse et d'humidité définies par les valeurs du SPI, SSFI et du RDI
(Svoboda et al., 2012). 78
Tableau III. 36: Catégories de sécheresse et d'humidité définies par les valeurs du STI 81
Tableau III. 37: Paramètres de position et de dispersion des débits à la station Chouly 86
Tableau III. 38: Paramètres de position et de dispersion des log des débits à la station Chouly 87
Tableau III. 39: Calcul du χ² pour une loi Normale. 88
Tableau III. 40: Calcul des lames d’eau écoulées pour une période de récurrence donnée. 88
Tableau III. 41: Répartition des débits moyens mensuels. 88
Tableau III. 42: Répartition des débits moyens saisonniers. 89
Tableau III. 43: Débits caractéristiques moyens de l’Oued Chouly (1970/1971-2011/2012). 92
Tableau III. 44: Paramètres de position et de dispersion des débits maximums journaliers à la station
Chouly. 93
Tableau III. 45: Calcul du χ² pour la loi de Gumbel 94
Tableau III. 46: Paramètres de position et de dispersion des précipitations maximales journalières du
bassin versant Chouly 95
Tableau III. 47: Calcul du χ² pour la loi de Gumbel. 96
Tableau III. 48: Pluies de courte durée et l’intensité des différentes fréquences. 98

Chapitre IV: Etude des débits maximums

Tableau IV. 1 : Détermination des débits de pointe. 100


Tableau IV. 2: Résultats de débit de crue. 100
Tableau IV. 3 : Résultats de débit de crue. 100
Tableau IV. 4: Résultats de débit de crue. 101
Tableau IV. 5: Résultats de débit de crue. 101
Tableau IV. 6: Résultats de débit de crue. 101
Tableau IV. 7 : Résultats de débit de crue. 101
Tableau IV. 8: Résultats de débit de crue. 102
Tableau IV. 9: Résultats des erreurs relatives. 102
Tableau IV. 10 : Résultats des paramètres pluviométriquesdu bassin versant d’oued Chouly. 105

xiv
Tableau IV. 11 : Paramètres pluviométriques dérivés du bassin versant d’oued Chouly. 105
Tableau IV. 12: Caractéristiques des crues pour chaque période de retour T du bassin versant de l’oued
Chouly. 107
Tableau IV. 13: Résultats des débits des crues pour différentes périodes de retour de l’oued Chouly.
108

xv
Liste des figures

Chapitre I : Synthèse bibliographique


Figure I. 1: Hydrogramme transformé à son maximum. (Chitaoui et Berrek, 2019) 9

Chapitre II : Présentation de la zone d'étude


Figure II. 1: Situation géographique du bassin versant de la Tafna. (Gherissi, 2012). 17
Figure II. 2: Bassin versant de la Tafna dans l’ensemble Oranie Chott Chergui 18
Figure II. 3: Situation géographique du bassin de la Tafna (Perrodon, 1957). 18
Figure II. 4: Les huit sous bassins de la Tafna (Bemmoussat, 2012). 20
Figure II. 5: Situation du bassin versant d’oued Lakhdar (Ghenim, 2020). 21
Figure II. 6: Carte hydrographique du bassin versant de l’oued la Tafna (Gherissi, 2012). 22
Figure II. 7: Réseau hydrographique du bassin versant de l’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017). 23
Figure II. 8: Rectangle équivalent du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 26
Figure II. 9: Carte altimétrique du bassin versant d’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017). 27
Figure II. 10: Courbe hypsométrique du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 28
Figure II. 11: Histogramme des fréquences altimétriques du bassin versant de l’Oued Lakhdar. 29
Figure II. 12: Carte des pentes (Gherissi, 2017). 31
Figure II. 13: Droite représentative du nombre de thalwegs en fonction de l'ordre. 33
Figure II. 14: Profil en long du cours d'eau principal de l’Oued Lakhdar. 34
Figure II. 15: Carte d’occupation du sol du bassin d’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017). 41
Figure II. 16: Log stratigraphique des principales formations affleurant dans le bassin d’oued Lakhdar
(Collignon, 1986). 42
Chapitre III : Etude hydro-climatologique
Figure III. 1: Présentation des stations de mesure de la région d’étude. 43
Figure III. 2: Variation interannuelle moyenne des précipitations àlastation Chouly (1979/1980 -
2019/2020). 44
Figure III. 3: Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution normale. 46
Figure III. 4: Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution normale. 47
Figure III. 5 : Variation des précipitations moyennes mensuelles. 49
Figure III. 6: Variation des précipitations mensuelles minimales, moyennes et maximales enregistrées
à la station de Chouly. 50
Figure III. 7: Variation des précipitations saisonnières à la station de Chouly. 51
Figure III. 8: Variation des précipitations moyennes journalières à la station de Chouly. 51
Figure III. 9: Variation interannuelle des lames d'eau écoulées. 52
Figure III. 10: Ajustement graphique des lames d’eau écoulées annuelles à la loi de distribution
normale. 54
Figure III. 11: Variations mensuelles des lames d'eau écoulées. 55
Figure III. 12: Variations mensuelles des lames d'eau écoulées et des précipitations (1997/1980 –
2011/2012). 56
Figure III. 13: Variations saisonnières des lames d'eau écoulées. 57
Figure III. 14: Variations journalières des lames d'eau écoulées. 57
Figure III. 15: Variations des températures moyennes annuelles. 58
Figure III. 16: Variation des températures moyennes mensuelles. 59
Figure III. 17: Variation saisonnière des températures à la station de Zenata. 59
Figure III. 18: Diagramme Ombrothermique de la région d’étude (1979/1980 –2019/2020). 60

xvi
Figure III. 19: Abaque de De Martonne. 61
Figure III. 20: Classification climatique mensuelle d’après Lang. 63
Figure III. 21: Diagramme de l'expression synthétique de la continentalité. 64
Figure III. 22: Variation des ETP Turc et Thornthwaite.. 71
Figure III. 23: Variation du coefficient moyen annuel de l'écoulement. 72
Figure III. 24: Variation du coefficient moyen mensuel de l'écoulement. 73
Figure III. 25: Déficit d’écoulement par la méthode de P. Verdeil. 74
Figure III. 26: Indices de variabilité annuels des précipitations et des lames d’eau écoulées. 79
Figure III. 27: Indices de variabilité mensuels des précipitations et des lames d’eau écoulées. 80
Figure III. 28: Indices de variabilité saisonnière des précipitations et des lames d’eau écoulées. 81
Figure III. 29: Indices de variabilité annuelle des températures. 82
Figure III. 30: Indices de variabilité mensuelle des températures. 83
Figure III. 31: Indices de variabilité saisonnière des températures. 84
Figure III. 32: Précipitations et lames d’eau écoulées annuelles comparées aux moyennes (à
gauche) et zonage des années (à droite). 85
Figure III. 33: Variation interannuelle des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 86
Figure III. 34: Ajustement graphique des débits moyens annuels à la loi Normale. 87
Figure III. 35: Variation mensuelle des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 89
Figure III. 36: Variation saisonnière des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 90
Figure III. 37: Variation journalière des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 90
Figure III. 38: Variation annuelle des coefficients d’hydraulicité de l’Oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 91
Figure III. 39: Variation mensuelle du coefficient de débit de l’Oued Lakhdar à la station Chouly
(1970/1971-2011/2012). 92
Figure III. 40: Courbe des débits classés de l’Oued Chouly. 93
Figure III. 41: Ajustement graphique des débits maximums journaliers à la loi de Gumbel. 94
Figure III. 42: Ajustement graphique des pluies maximales journalières à la loi de Gumbel. 95
Figure III. 43: Les pluies de courte durée pour différentes périodes de retour. 99
Figure III. 44: Courbe Intensité-Durée-Fréquence pour différentes périodes de retour. 99

Chapitre IV : Etude des débits maximums


Figure IV. 1: Résultat d’ajustement de la série pluviométrique de la station de Chouly (1979/1980 –
2019/2020). 98
Figure IV. 2: Graphe de l’ajustement des pluies et la droite d’extrapolation des débits. 99
Figure IV. 3: Représentation graphique de l’erreur relative de l’estimation de débit de l’Oued Chouly.
102
Figure IV. 4: Carte des pluies journalières décennales de l’Algérie (Laborde, 2013). 103
Figure IV. 5: Carte des gradex des pluies journalières de l’Algérie (Laborde, 2013). 104
Figure IV. 6: Carte des coefficients de correction des quantiles de crue dans l’Algérie (Laborde, 2013).
104
Figure IV. 7: Hydrogrammes fréquentiels des crues de l’Oued Chouly. 109

xvii
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Le climat de la terre n’a jamais été stable. Il a connu au cours de son histoire un nombre
incalculable de changements ayant été à l’origine des catastrophes naturelles dans le monde.
L’Algérie, par son climat aride et semi-aride est plus fréquemment confrontée aux phénomènes
de crues et aux inondations. Ces phénomènes provoquent des catastrophes plus destructrices et
occasionnent d’importants dégâts humains et matériels. Les exemples de Bab El Oued (Alger)
en 2001, de Sidi Bel Abbes en 2006, de Ghardaïa en 2008 et El Bayadh en 2011 sont frappant
et cela est dû à plusieurs facteurs tels que : la mauvaise évaluation de débit de pointe, la qualité
et la quantité des données hydrométéorologiques ayant un impact majeur sur l’exactitude des
calculs hydrologiques.
La crue est un phénomène naturel et saisonnier qui correspond à une élévation du niveau
des eaux. Elle présente un risques lorsque le débit et le volume d'eau sont débordés par rapport
au lieu d'écoulement habituel.
La prévision des événements hydrologiques extrêmes sont autant d’exercices qui
nécessitent de connaître les débits maximum d’un cours d’eau et leur variabilité car c'est d'elle
que va dépendre la sécurité et la pérennité de la construction des ouvrages. Ce débit de pointe
peut être obtenu à partir :
- des formules empiriques telles que celles de : Mallet-Gauthier, Giandotti, Turraza,
Possenti, Sokolovosky et Taibi-ANRH.
- de l'analyse statistique de la série des débits enregistrés.
-
Dans cet objectif, nous effectuerons une analyse de ces formules dans le bassin versant
de l’oued Lakhdar situé au Nord-ouest algérien en essayant de voir s’il y’a ou pas un lien entre
elles.

Ce travail s'articulera autour de quatre chapitres comme suit :


Chapitre 01 : présentera une recherche bibliographique des études concernant les formules
empiriques de calcul de débit maximum.
Chapitre 02 : lié à la présentation générale du bassin versant de l’Oued Lakhdar.
Chapitre 03 : abordera l’étude hydro-climatique de la région d’étude ainsi qu’une étude
statistique des séries des précipitations et des débits.
Chapitre 04 : seront appliquées les formules empiriques et statistiques pour l’évaluation débit
maximum.
Enfin, une conclusion générale permettant de faire la synthèse des méthodes utilisées dans ce
travail et proposer des recommandations.

1
Chapitre I
Synthèse bibliographique
Chapitre I Synthèse bibliographique

Introduction
L’Algérie est confrontée au phénomène de crues et inondations très destructives en
particulier dans les régions arides et semi-arides. Les crues des cours d’eau de ces zones sont
moins connues. Elles sont caractérisées par leur subite apparition et leur caractère brutal. Ces
crues apparaissent suite à des pluies intenses et de courte durée (pluies d’averse et d’orages).
La durée de la crue est de l’ordre de quelques minutes à quelques heures. Les dégâts humains
et matériels causés par ces crues ont été toujours très élevés.

L’objectif de cette étude est de passer en revue les méthodes utilisées pour ces zones
pour le calcul des crues afin de pallier à l’insuffisance des données sur des bassins versants
insuffisamment jaugés ou non jaugés impactant le dimensionnement d’ouvrages hydrauliques
ou induisant des dépenses inutiles. Ces méthodes ont été utilisées dans des contextes régionaux
bien précis.

I.1 Formule utilisant uniquement la superficie

I.1.1 Formules pour le débit spécifique

Plusieurs études ont été réalisées pour développer des formules qui expriment le débit
spécifique maximum qui est souvent relié à la surface du bassin versant, cette formule est
réalisée à partir de quelques coefficients empiriques.
Nous donnons à titre d’exemples quelques formules déterminées pour la région Italienne et
citées par Tonini, 1951in Ouarda T et al., 2001. :

 Formule de Scimemi
600
qmax = S+10 + 1 (eq. I.1)

avec :
qmax : Débit spécifique maximum (m3/s/km2)
S : Superficie du bassin (km2)

 Formule de Pagliaro

2900
qmax = (eq. I.2)
S+90

avec :
qmax : Débit spécifique maximum (m3/s/km2)
S : Superficie du bassin (km2)

 Formule de Forti

2
Chapitre I Synthèse bibliographique

Nous distinguons deux formules :


500
 qmax = 3,25 S+125 + 1 (eq.I.3)

avec :
qmax : Débit spécifique maximum (m3/s/km2)
S : Superficie du bassin (km2)

(valable pour les bassins montagneux avec des précipitations maxima de 400 mm
environ pendant 24 heures).

500
 qmax = 3,25 S+125 + 0,5 (eq.I.4)
(valable pour les bassins montagneux avec des précipitations maxima de 200 mm
environ pendant 24 heures).

 Formule de Gherardelli

A −N
qmax = C100 (100) (eq.I.5)

avec :
qmax : Débit spécifique maximum (m3/s/km2)
C100 : Paramètre variant d’un bassin à un autre, il exprime la contribution de crue maximum
pour un bassin de 100 km2,
N : est de 0,5 pour un bassin avec moins de 50% de perméabilité, ou bien 0,7 pour un bassin
avec plus de 50% de perméabilité.

 Formule de Myer

Q max = CS α (eq.I.6)

avec :
Qmax : Débit maximum de crue (m3/s)
S : Superficie du bassin (km2)
C : Coefficient de Myer, fonction des caractéristiques physiques du bassin versant ;
α : Exposant variant entre 0.4 et 0.8
L'ensemble de ces expressions peut être utilisé dans les études des bassins qui présentent une
taille inferieure 1000 km2.Toutes ces formules ont été obtenues en reportant sur un diagramme
les débits maxima observés en fonction de la superficie du bassin (en supposant que les bassins
sont plus ou moins homogènes).
En Algérie, cette formule est utilisée pour le calcul du débit de crue (Boutoutaou et al,
2011).

3
Chapitre I Synthèse bibliographique

I.1.2Calcul proportionnel
Cette méthode consiste à déterminer le débit de crue pour un petit bassin hydrographique
dont la surface est inférieure à 100 km2 à un endroit non jaugé, en multipliant le débit de crue
connu d’un bassin semblable équipé d’une station de jaugeage par le rapport des superficies des
bassins hydrographiques élevé à une puissance quelconque (Ouarda, 2001) :
A1 X
Q1 = Q 2 ( ) (eq. I. 7)
A2
Où :
Q1 : Débit de pointe ou débit quotidien moyen en m3 /s à déterminer pour l'endroit non jaugé,
Q2 : Débit de pointe ou débit quotidien moyen en m3 /s au site jaugé,
Al : Superficie en km2 du bassin hydrographique en amont de l'endroit où l'on cherche à
établir le débit de crue,
A2 : Superficie en km2 du bassin hydrographique convergeant vers la station de jaugeage,
x : Exposant habituellement pris égal à 1.
L’emploi de cette méthode requiert que les bassins soient situés dans la même région, qu’ils aient
des superficies semblables et soient comparables en ce qui concerne les caractères physiographiques.

I.1.3 Formules de FRANCOU-RODIER


Ces auteurs (1969), ont classé plusieurs centaines de crues dans le monde dans un
diagramme (logQ = f (logS)). Ils ont constaté que dans des régions relativement homogènes,
les points étaient plus ou moins alignés. Ils en ont déduit l’existence de deux versions de
formules : la première générale permet de calculer la crue du projet pour un bassin donné
connaissant sa surface. La deuxième permet la transposition du débit de crue à un bassin
similaire. (Francou et Rodier, 1969).

 Formule générale
K
Q S 1−10
= (S ) (eq.I.8)
Q0 0

avec :
Q: Débit maximum (m3/s),
Q0 : Débit maximum d’une crue (m3/s), observée dans un bassin de superficie S0 (km2),
S : Superficie du bassin versant (km2),
K : Coefficient de Francou-Rodier.
Le paramètre k varie d’une région à une autre, par exemple il est égal à 2 pour la Seine à Paris,
3.5 pour le Rhin et le Rhône et il varie entre 4 et 5 pour le cas des bassins marocains.

D’abord, on procède par le calcul de k pour les bassins jaugés qui est établi par cette
formule :
Qa
ln( 6 )
10
k = 10 (1 − S ) (eq.I.9)
ln( 8 )
10

avec :

4
Chapitre I Synthèse bibliographique

k : Coefficient de Frankou-Roudier
Qa : Débit de crue calculé pour une période de retour T (m3/s).
Ensuite, nous substituons k calculé dans la formule de Francou-Rodier pour déduire le
débit de crue dans le bassin non jaugé.
K
S 1−
6 10
Q = 10 (108 ) (eq.I.10)

 Formule de transposition analogique (Ahattab, 2016)


Cette formule permet l’estimation des débits de crue de projet pour un bassin non jaugé par
analogie avec d’autres bassins versants régionaux similaires et limitrophes.
Le débit de crue de projet pour une période de retour T, Q max1(T) d’un bassin B1 non jaugé est
calculé par transposition d’un autre bassin B2 semblable à l’aide de la formule suivante :
S 1−0,1K
Q max1(T) = Q max2(T) (S1 ) (eq.I.11)
2

avec :
Qmax1(T) : Débit de crue de projet d’une période de retour T (m3/s),
S1 : Surface du bassin B1(Km2),
S2 : Surface du bassin B2(Km2),
Qmax2(T) : Débit de crue de projet d’une période de retour T déterminé par ajustement
statistique en m3/s.

I.2 Formules faisant intervenir les précipitations

I.2.1 Formule d’Iskowski

Citée par Ghorbel en 1984, cette formule exprime le débit maximum de crue (Q max) en
fonction de la pluviométrie annuelle.

Q max = C m H A (eq.I.12)
Où :
Qmax : Débit de crue (m3/s),
A : Superficie du bassin (km2),
H: Hauteur moyenne annuelle des précipitations sur le bassin (mm)
C : Coefficient caractérisant la morphologie du bassin et le type de sol (tabl. I.1 & I.2).
m : Coefficient variant de 10 à 1 selon la superficie lorsque la superficie varie (tabl. I.3).
Tableau I. 1: Valeurs du coefficient C (Touaibia ,2004)
Nature du bassin versant Type1 Type2 Type3 Type4

Bassin versant de plaine 0 ,030 0,055 - -

Bassin versant de collines 0,035 0,070 0,125 -

Bassin versant de moyenne montagne 0,040 - 0,082 - 0,155 - 0,40 -


0,055 0,0140 0,210 0,55

5
Chapitre I Synthèse bibliographique

Bassin versant de grandes montagnes 0,060 - 0,160 - 0,360 - 0,60 -


0,080 0,210 0,600 0,80
Tableau I. 2: Types de sols (Touaibia, 2004)
Type 1 Sols très perméables recouverts de végétation ordinaires et sols variés à forte végétation
Type 2 Sols à perméabilité moyenne
Type 3 Sols peu perméables recouverts de végétation ordinaire et terrains inclinés
Type 4 Sols imperméables avec peu ou pas de végétation

Tableau I. 3: Valeurs du coefficient m. (Touaibia, 2004)


A (km2) 1 10 20 50 100 200 500 1000 2500
m 10 9.5 9 7.95 7.40 6.87 5.90 4.70 1

I.2.2 Formule de Possenti

Cette formule a été établie par à partir de l’étude des crues des rivières de quelques
bassins montagneux italiens. Elle exprime le débit maximum en fonction des précipitations
maximum en 24 heures (Emi, 1999).
μ.PJmax% .S
Q max = (eq.I.13)
Lp

avec
Qmax : Débit maximum (m3 /s),
Pjmax% : Pluie maximum d’une durée de24 heures,
Lp : Longueur du cours d’eau principal (km),
S : Superficie du bassin versant (km2),
μ : Coefficient d'ajustement compris entre 700 et 800
I.2.3 Formule de Turraza
Cette formule fait intervenir en plus des précipitations, le temps de concentration des eaux
qui est extrêmement important surtout pour l’étude des petits bassins.
CIt S
QmaxP% = (eq.I.14)
3,6

Q : Débit de crue maximum (m3/s),


C : Coefficient de ruissellement du bassin pour la crue considérée pour une probabilité P%,
It : Intensité des pluies pendant une durée égale au temps de concentration pour une fréquence
donnée (mm/h),
S : Surface du bassin versant (km2).

I.3. Formules basées sur la période de retour

6
Chapitre I Synthèse bibliographique

I.3.1 Formule de Mallet-Gauthier


Cette formule a pour but de l’estimation de la crue de période de retour T (Coutagne, 1951),
elle s’exprime par :
S
Q T = 2 Klog(1 + aP) √1 + 4 LOGT − LOGS (eq.I.15)
√L

avec:
QT : Débit de pointe (m3/s) de période de retour T,
S : Superficie du bassin versant (km2),
L : Longueur du thalweg principal (km),
P : Hauteur moyenne des précipitations (m),
T:Période de retour (année).
k = Paramètre (facteur pluviométrique considéré dans sa variabilité), compris entre 1 et 2,
a = Paramètre (facteur pluviométrique considéré moyennement) qui varie de 20 et 30. Il est
pris généralement égal à 20.
Le paramètre k est d’autant plus grand que le bassin considéré est plus petit et
irrégulièrement arrosé.

I.3.2 Formule de Fuller


L'estimation de débit de crue de période de retour T selon cet auteur est comme suit :
QT = q(1+ 0,8logT) (eq.I.16)

QT : Débit de crue (m3/s)de temps de retour T (années),
q:Moyennedes débits maxima journaliers (moyenne des crues annuelles) elle est donnée par la
formule suivante :
c A0,8
q= (eq.I.17)
75

avec :
C : Paramètre qui varie entre 2 pour les pentes très abruptes et 0.5 pour les prairies.

La formule de Fuller permet d’établir les débits de crue les plus probables pour des fréquences
respectives 10% ,1% et 0,1%, (Touaibia, 2004) soit :

Q10% = 1,8q pour la crue décennale (T=10ans)


Q10%= 2,6q pour la crue centennale (T=100ans)
Q10%= 3,4q pour la crue millénaire(T=1000ans)
Q10%= 4,2qpourla crue dimillénaire (T=10000ans) (Touaibia, 2004).
Fuller a également introduit une formule permettant d’estimer les débits de pointe instantanés
à partir des débits moyens journaliers dont l’expression est la suivante :

Qp = Qj(1 + 2,66 A−0,33 ) (eq.I.18)

avec :

7
Chapitre I Synthèse bibliographique

A: Surface de drainage (km2),


Qp : Débit de pointe instantané (m3/s),
Qj : Débit journalier moyen (m3/s).
I.3.3 Formule de Mac Math

Cette formule a été élaborée à partir des observations faites sur la région sud de la
Californie. Cette formule permet de calculer le débit de crue de projet pour une période de
retour donnée. Elle est utilisée pour les bassins versants (urbains ou ruraux) situés dans les
zones arides à semi-arides, de tailles allant de petites à grandes

QT=K .P. A0.58 .I0.42 (eq.I.19)

QT: Débit de pointe (m3/s) de période de retour T (années),


P:Pluie maximalesur24 heures (m) de période de retour T (années),
A : Superficie du bassin versant (hectare),
I:Pente moyenne du bassin versant (%),
K : Coefficient dépendant de la nature du bassin versant (tabl. I.4)

Tableau I. 4: Valeurs de coefficient de K (Serhir, 2010 ; Ouarda, 2001)


0,11 Bassin versant de grande dimension
0,22 Terre cultivée et terrain vague des zones suburbaines
0,32 Terrain non aménagé, non rocheux à pente moyenne
0,42 Terrain non aménagé, non rocheux à pente forte

I.3.4 Formule de Horton (1914)

Cette formule exprime le débit spécifique en fonction de période de récurrence, elle a


été établie en Pennsylvanie-Est (Abou, 1990).

Qtr = 4021,5A−0,5 tr 0,25 (eq.I.20)

Où :
Qtr = Débit de crue égalée ou dépassée ( m3 /s),
A = Superficie de drainage (Km2),
tr = Période de récurrence (année).

I.3.5 Formule de Forsaith (1949)

Cette formule a été établie pour les provinces des Prairies au Manitoba et au Wood
Montain (Abou, 1990).

Q = C(32,3 A0,5 tr 0,444 ) (eq.I.21)

8
Chapitre I Synthèse bibliographique

où :
Q= Débit de crue (m3/s) égalée ou dépassée en moyenne une fois sur une période T (années),
A = Superficie de drainage (km2),
C = Coefficient de ruissellement de Forsaith, sa valeur dépend des caractéristiques du bassin
et de son site notamment type de sol, type de végétation et la pente. Elle passe de 2 pour
les bassins à fortes pentes plus une couverture végétale moyenne à 0.5 pour les plaines,
tr : Période de récurrence (année).

I.3.6 Formule de Coutagne


Q max(T) = Q 0 (1 + K √log(T)) (eq.I.22)

avec :
Qmax(T) : Débit de pointe de temps de retour T,
Q0 : Débit de pointe de temps de retour T=1an,
T : Temps de retour considéré,
K : Coefficient variant entre 1.82 et 1.4.

I.3.7 Formule Bejaia 2000

Considérant un hydrogramme de crue transformé par rapport à son ordonnée maximale


de sorte que la surface sous la courbe reste la même (fig.I.1). (Chitaoui et Berrek, 2019)
L’équation de la nouvelle courbe s’écrit :
t m
q = qmax (1 − ) (eq.I.23)
Tb

Après intégration, on obtient la formule du débit spécifique maximal :

Débit (m3/s.km2)

qmax

Temps (h)Temps de base

Figure I. 1: Hydrogramme transformé à son maximum. (Chitaoui et Berrek, 2019)


R
qmax = 0.28(m + 1) (eq.I.24)
Tb

0.28 : Coefficient de conversion des unités, quand 𝑞𝑚𝑎𝑥 est exprimé en 𝑚3 /(𝑠. 𝑘𝑚2),
Tb : Temps de base de la crue (heures),
R : Lame ruisselée (mm),
m : Coefficient de forme de la crue.

9
Chapitre I Synthèse bibliographique

La formule a été vérifiée par des données hydrométriques du Nord de l’Algérie.


I.3.8 Formule de Myer

Cette formule a été créée pour déterminer le débit de crue de projet pour une période de
retour T pour des bassins urbain ou rural donnés.

Q max(T) = KAn (eq.I.25)

avec :
Qmax(T) : Débit de la crue du projet de période de retour T (m3/s),
K : Côte de Myer fonction des caractéristiques du bassin,
A : Surface du bassin versant (Km2),
n : Nombre compris entre 0,4 et 0,8.

I.3.9 Formule de Giandotti


Cette formule créée par Giandotii, s’inspire des lois de ruissellement basées sur les
caractéristiques morphométriques du bassin versant ainsi que le temps de concentration.
Cette formule donne des résultats satisfaisants, particulièrement pour les bassins typiquement
montagneux (Bennis, 2004). Elle exprime le débit maximum de crue probable.
C S √Hmoy −Hmin
Q maxp% = Ptc (eq.I.26)
4√S+1,5L

avec :
C : Coefficient topographique varient de 66 à 166,
S : Surface du sous bassin (Km²),
L : Longueur du thalweg principal (Km),
Hmoy : Altitude moyenne (m),
Hmin : Altitude minimale (m),
Ptc : Pluie fréquentielle de courte durée, correspondant au temps de concentration(m).

I.4 Méthode CRUPEDIX


Cette méthode permet l’estimation du débit instantané décennal à partir de la pluie
journalière décennale et de la surface. Il existe deux formules :

La première formulation a été obtenue par une approche statistique multi-variable


réalisée sur 630 bassins versants dont les surfaces varient entre 1,4 km² et 52000 km² (Benjamin
Graff, 2004 in Chitaoui et Berrek, 2019) :
PJ10% 10% 2
Q10% = S 0,8 ( ) cr (eq.I.27)
80

avec :
cr : Coefficient régional,
Q10% : Débit décennal de pointe (m3/s),

10
Chapitre I Synthèse bibliographique

PJ10% : Pluie journalière décennale (mm),


S : Surface du bassin (km²).

L’incertitude de la méthode est grande. Galéa et Ramez (1995), indiquent que l’on peut
estimer avec une probabilité de 70 % que la vraie valeur du débit décennal est comprise entre
la moitié et le double de la valeur estimée. Ainsi, en zone de montagne, la faible représentativité
des petits bassins versants torrentiels au sein de l’échantillon induit une incertitude encore plus
forte. Pour cette raison, la méthode a été modifiée donc deux nouvelles formulations ont été
développées suivant que l’on connaît ou non la valeur du module interannuel. Qma s’énonce
alors comme suit (Benjamin Graff, 2004 in Chitaoui et Berrek, 2019) :
Si 𝑸𝒎𝒂 connu :

PJ10% 1,5 Qma 0,4


Q10% = S 0,8 ( ) ( ) Cr1 (eq.I.28)
32 S

Si 𝑸𝒎𝒂 Inconnu :

PJ10% 0,8
Q10% = S 0,9 ( ) (Ds)0,3 Cr2 (eq.I.29)
32

avec :

Ds : Dénivelé spécifique, égale à :


le
Ds = (H5% − H95%)√Le (eq.I.30)
HX% : Altitude dépassée par x% de la superficie du bassin versant (m),
Le et le : Longueur et la largeur du rectangle équivalent (m),
Cr1 et Cr2 : Coefficients régionaux obtenus à partir des cartes.

La deuxième formulation a été développée dans le cadre d'une étude menée par le
ministère de l'agriculture français (Ouerda, 2011):

ln (Q10 ) − ln ( R) = 1.98 ln ( P10 ) + 0.815 ln ( A ) − 8.80 (eq.I.31)


Puis il été adoptée sous une forme simplifiée :
P10 0,8
Q10 = A0,8 ( ) R (eq. I. 32)
80
Où :
Q10 : Débit de crue instantané de fréquence décennale (m3/s),
A : Superficie du bassin versant (km2),
P10 : Précipitations journalières de fréquence décennale (mm),
R : Coefficient régional qui varie entre 0,13 et 1,7.

I.5 Méthode rationnelle

11
Chapitre I Synthèse bibliographique

Cette méthode consiste à établir une relation entre le débit maximum de ruissellement
(Qmax), l'intensité de la pluie (I), la surface de drainage (A) et le coefficient de ruissellement
(Cr).
Q max = Cr I A (eq.I.33)

La fréquence ou période de retour (T) du débit maximum déterminé égale à celle des
précipitations maximales observées au cours de la durée Tc que l'on dénote P (Tc, T) (Ouarda,
2011).
La forme pratique de la relation est donnée par EMI (1999):
Cr P(Tc,T) A
Q max(T) = (eq.I.34)
3,6 Tc

Et qui équivaut en fait à :


Cr I(Tc,T) A
Q max(T) = (eq.I.35)
3,6

Où :
Qmax(T) : Débit maximum de la crue de période de retour T (m3/s),
I (tc, T) : Intensité moyenne de la pluie maximale tombée sur une durée Tc et de période de
retour T, en mm/heure,
Cr : Coefficient de ruissellement du bassin,
A : Superficie du bassin versant (km2),
Tc : Temps de concentration du bassin (heures).

Autre formules du même type


Certains auteurs ont publié des formules pareilles à la formule rationnelle, comme par
exemple :

 Burkli-Ziegler :
S
Qp = C A I √A (eq.I.36)
 Mc Math
3 S
Qp = C A I √A (eq.I.37)
Où :
A = Surface du bassin (km2),
Qp =Débit de pointe (m3/s),
l = Intensité de la pluie (inches/h) pour une durée égale au temps de concentration tc du bassin,
S = Pente (m/m),
C = Coefficient de ruissellement.
On remarque que la seule différence entre ces formules et la formule rationnelle c’est la
présence d’un nouveau paramètre qui est la pente moyenne du bassin versant.

 Formule de CRUETTE J. (Orstom) et LEMOINE L. (Somivac)

12
Chapitre I Synthèse bibliographique

Ces deux auteurs sont partis de la forme de l'équation rationnelle Q=C I A et de l'intensité
de l'averse décennale mise sous la forme :
i = a(Tc)−b (eq.I.34)
(i en mm/mn et Tc en mn) où Tc est le temps de concentration du bassin considéré, durée de
l'averse utilisée pour cette formule.
En partant de la formule de type CHEZY pour exprimer la vitesse moyenne de ruissellement,
ils ont trouvé que :
b
Q = 167. 1200b a. C. J 2 L−b A0,95 (eq.I.38)
avec :
Q : Débit (L/s),
L : Longueur du plus long cheminement hydraulique (m),
J= Pente moyenne en m/m.

 Autre formule
Cette formule est une variante de l'hydrogramme triangulaire. Elle donne le débit de
pointe suivant (Abou, 1990) :
0,28 P(Tc,T) C A F
Qp(T) = (eq.I.39)
Tc

avec :
Qp (T) : Débit de pointe pour le temps de retour T(m3/s),
P (Tc,T) : Hauteur des précipitations (pour une durée t et un temps de retour de T) (mm),
T : Temps de retour (années),
C = Coefficient de ruissellement durant la période de crue,
Tc = Temps de concentration (heures) = L/3*6V,
L = Longueur du cours d’eau principal (km),
V = Vitesse moyenne du débit de crue (km/h),
A = Surface du bassin (km2),
f = Coefficient de forme de l'hydrogramme (valeur moyenne : f= 0.6),
t = Durée de la pluie du projet (heures).
t = (tc + 1) −0,2 tc (eq.I.40)

I.6 Formules des petits bassins versants

I.6.1 Formule de Lauterburg (1887)

Cette formule est citée par Lauterburg en 1887, elle est applicable sur les bassins
versants qui ont une surface compris entre 1km2 et 500 km2.
1120
q  31+A (eq.I.41)

 : Coefficient qui exprime la pente du bassin, le type de sol et la végétation.


I.6.2 Formule de Hofbauer (1916)
60
qmax =   (eq.I.42)
√A

13
Chapitre I Synthèse bibliographique

 : Coefficient qui exprime la nature du terrain.


I.6.3 Formule de Melli (1924)

Proposée par Melli en 1924. Elle exprime le débit spécifique maximum, applicable sur
les bassins versants qui ont une superficie compris entre 1km2 et 500 km2.
18.5
qmax =  6 (eq.I.43)
√A

 : Coefficient qui est égale à 0,4.

I.7 Formules empiriques les plus utilisées en Algérie


Apres avoir cité les différentes formules d’estimation du débit maximum, nous
s’intéressons dans cette partie aux formules utilisées en Algérie à savoir : Possenti, Mallet-
Gauthier, Turraza, Sokolovosky, Giandotti, Bejaia, la méthode de Taibi-ARNH et la méthode
du Gradex.

I.7.1 Formule de Sokolovsky (1968)

Cette formule établie par Sokolovsky en 1968, est basée sur plusieurs hypothèses.
L’une des plus importantes c’est qu’elle doit prendre en compte toutes les phases de la crue
ainsi que son volume et sa durée. Mais la caractéristique principale de la crue est le temps de
montée(tm). Le temps de montée des crues est égal au temps de concentration (Tc) (Bennis,
2004).
Cette formule exprime aussi le débit maximum probable en fonction d’un coefficient de
forme de la crue.
𝐐𝐦𝐚𝐱, 𝐩% = 0.28 f αp% S Pp%tc
Tm=Tc (eq.I.44)

avec :
αp% : Coefficient de ruissellement pour la crue probable ;

√Pct%−√H0
αp% = (eq.I.45)
√Pct%+√H0

tc : Temps de concentration du sous bassin (heure),


P tc % : Précipitations (mm), de probabilité p% correspondant à un temps tc,
0.28 : Coefficient de changement d’unité,
12
f : Coefficient de forme de la crue : f = (4+3γ) (eq.I.46)
α: Coefficient de ruissellement de la crue pour une période donnée :
2
- Pour des petits bassins non boisés, sol peu perméable, on a : γ = 2,5
3
- Pour un bassin boisé, sol perméable, on a : γ = 4
- Pour un bassin de petite superficie 1 Km2<S<50Km2 : γ = 2

14
Chapitre I Synthèse bibliographique

I.7.2 Méthode fréquentielle de TAIBI-ANRH

Cette méthode conçue par Taïbi-ANRH spécialement pour les cours d’eau d’Algérie.
Elle est donnée par la relation suivante :

Qpt = e0,95u Qp (eq.I.47)


avec :
Qpt : Débit de pointe fréquentiel (m3/s),
u:Variable réduite de Gauss,
Qp : Débit de pointe annuel (m3/s).
Qp = 0,000781 S0,688 P1,275 (eq.I.48)
avec :
P : Pluie moyenne annuelle reçue par le bassin versant (mm),
S: Surface du bassin versant (Km2).
I.7.3 Méthode du Gradex

Selon Zahar (1986), la méthode du gradex vise à estimer des débits de crue à partir des
pluies, correspondant à des périodes de retour très élevées : supérieures à 100 ans. Cette
méthode concerne des bassins versants de superficie moyenne (de 0 à 5000 km2 environ) dont
le terrain est relativement imperméable. Pour les régions de climat tempéré et homogène.
Cette méthode repose sur deux hypothèses fondamentales :
-Une hypothèse probabiliste.
-Une hypothèse déterministe.

Les étapes de la méthode : (Bouakaz, 2018)

 Choisir le pas de temps n heure (fréquemment c’est la moyenne des temps de base des
hydrogrammes de crues disponibles. Pour la commodité des calculs on retiendra une valeur
très arrondie). Le résultat final, débits de pointe, dépendent peu de h, il suffit de ne pas faire
d’erreurs d’ordre de grandeur sur h.
 Ajuster par la loi de Gumbel des pluies maximales journalières.
Calculer le Gradex des précipitations a (pente de la droite de Gumbel).
P(mm) = a μ + b (eq.I.49)
µ: variable réduite de Gumbel.
 Ajuster la série des débits observés à la loi de Gumbel et déterminer le débit décennal (point
pivot de l’extrapolation des débits), qui est formulé en lame d’eau équivalente par la formule
:
Q 3,6 n
R (mm) = S
(eq.I.50)
 Évoquer la distribution des débits au-delà de 0.9 (T=10ans) par une rectiligne égale au
gradex de la pluie.
Qμ% = a μ + b′ (eq.I.51)

15
Chapitre I Synthèse bibliographique

Avec:
a: Gradexde la pluie,
µ: Variable réduite de Gumbel :
μ = −ln(−ln(F)) (eq.I.52)
1
F = 1−T (eq.I.53)

b’ : calculé par cette formule :

b’ = Q10 ans – a μ (eq.I.54)

 Représenter la droite de l’équation (I.54) sur un même graphe que l’ajustement des Pjmax.

Qμ% = a. μ + b’ (eq.I.55)
Tirer les Q pour chaque période de retour en mm.

Exprimer ces Q en m3/s par la formule


:
m3 Q(mm) S(km2)
Q( )= (eq.I.56)
s 3,6 n (h)

 Le calcul des débits de pointe : Chiffrer sur les hydrogrammes des crues observées le
rapport pégal au rapport débit de pointe sur débit moyen :
m3 m3
Qp ( )= Q ( ) (eq.I.57)
s s

P : coefficient de pointe

Qmax
P= (eq.I.58)
Qmoy

I.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté une synthèse bibliographique des différentes
formules utilisables dans les calculs des débits de crues des bassins versants, en particulier
les plus répondues dans notre pays l’Algérie. Un mauvais choix de la méthode d’estimation
implique un surdimensionnement ou sous dimensionnement des ouvrages hydrauliques et de
ce fait des coûts élevés de ces ouvrages ou un risque d’inondations.
On remarque que les formules de Horton, Forsaith, Fuller et Kinnison font intervenir la
superficie et la fréquence. Nous les utilisons lorsque nous manquons des informations sur les
données hydrologiques ou bien pour une étude plus précise.
Les formules d’Iskoweski, Possenti et Turazza ne tenant pas compte de la fréquence de
pluie, pour cela ces résultats ne sont pas immédiatement appliqués dans la conception.

16
Chapitre II
Présentation de la zone d'étude
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Introduction
Dans un cours d’eau il existe plusieurs paramètres qui influencent le comportement
hydrologique à savoir, sa physiographie, sa localisation, son climat, son couvert végétal etc…

Dans ce chapitre nous allons présenter une synthèse des caractéristiques physiques et
géologiques du bassin versant de l’oued Lakhdar (ex Chouly) à partir des travaux antérieurs
(Gherissi, 2012 & 2017, Ghenim, 2020). Ce bassin appartenant au bassin de la Tafna situé au
Nord-Ouest algérien sous le code 16 selon la répartition hydrographique de l’Agence Nationale
des Ressources Hydrauliques.

II.1 Situation géographique du bassin versant de la Tafna

Le bassin versant de la Tafna se situe au Nord-Ouest algérien, s'étendant sur toute la


wilaya de Tlemcen sur une superficie de 7245 km² et dépasse sur le royaume du Maroc (fig.I.1)

Figure II. 1: Situation géographique du bassin versant de la Tafna. (Gherissi, 2012).


Le bassin versant de la Tafna est limité par :
- La mer Méditerranée au Nord,
- Le Maroc à l’Ouest,
- Le bassin versant de la Macta et le côtier Oranais à l’Est,
- Et les hauts plateaux Oranais au Sud.

Selon la nouvelle structuration des unités Hydrogéologiques en Algérie, le bassin versant


de la Tafna appartient à l'ensemble de l'Oranie-Chott Chergui (fig. II.2).

17
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 2: Bassin versant de la Tafna dans l’ensemble Oranie Chott Chergui
(Bouanani, 2004).

Globalement, la Tafna peut être fractionnée en trois grandes parties (Benest, 1990) (fig.II.3) :

Figure II. 3: Situation géographique du bassin de la Tafna (Perrodon, 1957).


La partie orientale : c’est la haute Tafna qui présente trois oueds à savoir : l’Isser, oued
Lakhdar (ex : Chouly) et Sikak,

18
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

La partie occidentale : c’est la moyenne Tafna qui comprenant aussi trois principaux
oueds : la haute Tafna, Mouilah et Khemis,
La partie septentrionale : c’est la basse Tafna qui s'étend du village Tafna jusqu'à
l’embouchure de la Tafna sur la mer (plage de Rechgoune).Les principaux affluents de cette
partie sont les oueds Boukiou, Boumessaoud et Zitoun.

Le bassin de la Tafna correspond aux plaines qui s'étendent aux pieds des montagnes de
Tlemcen antérieurement des massifs de Traras et du Tessala, elles sont entourées de masses aux
bosselages élevés formant une construction régulière formée essentiellement de terrains
mésozoïques et cénozoïques. (Gherissi, 2012)

Les monts des Traras se situent au Nord des monts de Tlemcen (Meseta Oranaise). Au
Nord-Ouest, les monts de Traras s’installent et forment une barrière entre le bassin et la mer,
ils se présentent sous forme d’une série de pointes de direction NE – SW culminant à 1136 m
au djebel Fillaoucéne.
Le bassin versant de la Tafna prend son origine dans les montagnes de Tlemcen de la
région de Sebdou, et s’étend sur une longueur de 170 km

II.1.1 Réseau hydrographique de la Tafna

La disposition du réseau hydrographique dépend principalement des modifications


structurales qui ont affecté la région au cours des temps géologiques, dont les principaux
facteurs sont les accidents importants qui ont affecté les formations carbonatées du Jurassique
et se modifie avec l'évolution de la tectonique (Bouanani, 2004). Le bassin de la Tafna comporte
huit sous bassins, dont deux se trouvent en amont dans le territoire marocain (fig.II.4).

19
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 4: Les huit sous bassins de la Tafna (Bemmoussat, 2012).

II.1.2 Présentation générale du sous bassin de l’oued Isser


Situé à l’Est de la Wilaya de Tlemcen, c’est l’un des principaux sous bassins versants
de la Tafna, il prend son origine au niveau de « Aïn Isser » au Sud d'Ouled Mimoun à 870m
d’altitude et s’étend sur une superficie de 1140Km², avec une altitude maximale de 1625 m. La
longueur du thalweg principal est de 81 km. (Haddou, 2019)

Il accorde l’oued Chouly qui fait l’objet de cette étude sur son bord gauche et l’oued Bouhadi
sur son bord droit.
Sa jonction avec l'oued Tafna se fait dans la plaine de Remchi à 80m d'altitude, ainsi la limite
terminale du bassin synchronise avec le barrage El Izdihar de Sidi Abdelli.
Au Nord de la région d’Ouled Mimoun, il traverse la petite plaine d’El Fehoul. A l’extrémité
orientale de cette plaine, il reçoit sur son bord gauche les eaux de l’oued Sikkak qui sont à leur
tour retenues par le barrage de Sikkak en avant de la jonction Isser-Sikkak. (Haddou, 2019)

II.2 Situation géographique du bassin versant de l’oued Chouly


Oued Chouly appelé aussi Oued Lakhdar est un affluent de Oued Isser, lui-même
affluent de la Tafna (fig. I.5). Il présente 3.98% de la superficie de la rivière Tafna d’ordre de
288.91 km², dont la superficie du bassin contrôlé est de 170 Km² (fig. II.6&II.7).

20
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 5: Situation du bassin versant d’oued Lakhdar (Ghenim, 2020).

21
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Ce bassin est limité :


- Au Sud, par le sous bassin de Meffrouch,
- A l’Est, par oued Isser,
- Et à l’Ouest par le sous bassin de Sekkak.

Figure II. 6: Carte hydrographique du bassin versant de l’oued la Tafna (Gherissi, 2012).

22
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 7: Réseau hydrographique du bassin versant de l’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017).
Hydrologiquement, l’Oued Lakhdar s’alimente par de nombreuses sources telles que :
Aïn Tot Hamam, Aïn Ouissert et Aïn Béni Hella, il prend une direction Sud-Ouest – Nord-Est
et présente un régime d’eau permanent.
Il prend sa source dans les montagnes de Tlemcen à environ 900 m d’altitude il assainit
la partie nord de ces monts, sa vallée est entourée par une série de massifs (Bouanani, 2004), il
se jette dans la partie la plus inferieure d’oued Isser présentant ainsi son principal affluent dans
sa rive gauche.

II.3. Etude des caractéristiques morphométriques


Le déversement naturel des eaux dans un bassin versant est conditionné à la fois par les
caractéristiques climatiques et physiques du bassin. Dans cette partie de l’étude nous allons
présenter les caractéristiques physiques les plus importantes à savoir: la forme, le relief, la
densité de drainage, la fréquence des courants d'eau, l'allongement etc…..

23
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

II.3.1 Caractéristiques de forme

Ce sont les propriétés géométriques des bassins que l'on peut atteindre par le seul
concours des relevés topographiques, dont le but est la quantification des facteurs
caractéristiques physique d'un bassin versant.
Le bassin versant de l’oued Lakhdar a été délimité à partir des cartes topographiques au 1/50
000 citées ci-dessous :
 Carte topographique de Tlemcen, N°270.
 Carte topographique d’Ouled Mimoun, N°271.
 Carte topographique de Terny, N°300.
 Carte topographique de Beni-Smiel, N°301 (Gherissi, 2012).

II.3.1.1Indice de compacité de Gravelius (Kc)

Le coefficient de compacité de Graveleuse traduit la forme du bassin versant, c’est le


rapport entre le périmètre (P) du bassin et la circonférence du cercle ayant la même superficie
que le bassin (S)(Roche, 1963). Il est calculé par la relation suivante :
P
Kc = 0,28 (eq.II.1)
√S

Avec :
Kc : Coefficient de compacité de Graveleuse,
P : Périmètre du bassin versant (km),
S : Surface du bassin versant (km2).

Le coefficient de compacité du bassin versant :


115
Kc = 0,28 Kc = 1,894
√288,91

Le coefficient de compacité du bassin versant contrôlé :


60
Kc = 0,28 Kc = 1,289
√170

24
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Tableau II. 1: Classes de formes de cuvette suivant les valeurs de l'indice de Gravelius
(Karimou Barké et al. 2017).
Forme Valeurs de Définition Schéma stylisé
l'indice
Circulaire 1 à 1.03 Cuvettes ayant la forme de cercle

Ovoïde 1.03 à 1.3 Cuvettes ovoïdes

Amiboïde 1.3 à 1.4 Cuvettes caractérisées par une


association de plages irrégulières,
lobées, d'aspect amiboïde, à contours
nets, très contrastés
Etirée 1.4 à 1.7 Cuvettes allongées

Très étirée à >1.7 Cuvettes plus étirées que les


tendance précédentes. Elles présentent
amiboïde souvent des fragments amiboïdes
c'est-à-dire des contours lobés

Pour le cas de notre bassin versant Chouly (bassin contrôlé), la valeur du coefficient de
compacité égale à 1.289 traduisant une forme ovoïde.

II.3.1.2 Rectangle équivalent

Le rectangle équivalent ou rectangle de Gravelius, introduit par Roche (1963), sert à


comparer différents bassins versants entre eux, en ce qui concerne l'influence de la forme sur
l'écoulement. Dans cette optique, nous déterminerons la longueur et la largeur du rectangle de
Gravilius (tabl. II. 2) et (fig.II.8) :
 Longueur du rectangle équivalent :

  1.12  
2
KC S 
L 1  1    = 22.43km. (eq.II.2)
1.12   K C  
 
 Largeur du rectangle équivalent :

  1.12  
2
Kc S 
l 1  1   
1.12   K C   = 7.58 km. (eq.II.3)
 
avec :
KC : Indice de compacité,
S : Surface du bassin versant (km2).
Le tableau qui suit englobe les caractéristiques de forme du bassin.

25
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Tableau II. 2: Caractéristiques de forme du bassin versant de l’Oued Lakhdar.

Périmètre Superficie Rectangle équivalent


Bassin Indice de
(Km) (Km²) Largeur Longueur
compacité
(Km) (Km)
Oued 60 170 1.28 7,58 22,43
Lakhdar

2.44 Km
1 Km

Figure II. 8: Rectangle équivalent du bassin versant de l’Oued Lakhdar.

II.3.2 Etude du relief

Le relief est le déterminant primordial dans la conduite hydrologique d’un bassin. Ainsi c’est
le principal facteur qui détermine la hauteur de l’écoulement des terrains, l'infiltration et
l'évaporation.
L’une des principales caractéristiques du bassin de l’oued Lakhdar est la présence d’une
série de massifs montagneux qui constituent un écran protecteur contre les vents, citons :
 Djebel Kerma (1566m), Djebel Dar Cheich (1616m), Djebel Tazkminet (1606m),
Djebel Ed-Demamène (1425m), Djebel Mekmène Ez-Zouail (1338m), Djebel Si
Hamza (1202m) et Djebel Mersat (1205m),
 Au Sudouest : Djebel Rhenndas (1480m), Djebel Mehalla (1369m) et Djebel Diar
Ouled Yahia (1467m),
 Au Nord-est : Djebel Boulaâdour (1541m), Djebel Beni Yahia (1412m), Djebel Gaât
El Hakoud (1311m), Djebel Bou Aid (1097m), Djebel Si Choaib (901m) et Djebel
Sidi Chaib (858m).
La figure II.9, représente une carte altimétrique du bassin versant d’Oued Lakhdar, objectivant
le relief de ce dernier qui s’intègre dans une région montagneuse

26
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 9: Carte altimétrique du bassin versant d’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017).

II. 3.2.1 Courbe hypsométrique


La courbe hypsométrique offre une vue synthétique de la pente du bassin versant, Cette
courbe permet d’établir la classification de la surface du bassin versant en fonction de son
altitude, elle est obtenue à partir de la division par segments d’altitude du bassin (fig.II.10).
Les courbes hypsométriques se présentent comme une méthode principale qui sert à
comparer plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul bassin.
Les résultats de cette segmentation apparaissent sur le tableau II.3:

27
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Tableau II. 3: Répartition hypsométrique du bassin versant de l’Oued Lakhdar.

Surfaces partielles Surfaces cumulées


Tranches
d'altitudes Altitudes Surface Fraction Fraction
Partielle Surfaces
(m) (%) Surface Surfaces
(ai) cumulées
partielle cumulées
(Km²)
(%) (Km²) (%)

725-800 45.91 27.02 15.89 27.02 15.89


800-900 50.66 20.82 12.24 47.84 28.13
900-1000 55.99 13.25 7.79 61.09 35.92
1000-1100 63.33 15.8 9.29 76.89 45.21
1100-1200 69.66 24.1 14.17 100.99 59.38
1200-1300 75.99 27.29 16.05 128.28 75.43
1300-1400 82.33 31.35 18.44 159.63 93.87
1400-1500 88.66 8.31 4.88 167.94 98.79
>1500 100 2.06 1.21 170 100

1600

1500

1400

1300
Altitude (m)

1200 Hmédiane=1130 m

1100

1000

900

800

700
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface cumulées %

Figure II. 10: Courbe hypsométrique du bassin versant de l’Oued Lakhdar.


La courbe hypsométrique a une allure qui semble assez régulière, vers le bas, à partir de
1200 m d'altitude, nous notons une concavité qui se traduit par une variation de pentes qui
s'accentuent de plus en plus à une altitude plus basse, cette concavité témoignant d'une érosion
à une époque récente. La courbe fait ressortir aussi la présence de pente assez forte au niveau
des basses altitudes qui indiquera la présence de plaines. La répartition altimétrique des surfaces
est assez homogène et la courbe présente un état plutôt de jeunesse allant vers l'équilibre. On
peut retirer de cette courbe l’altitude médiane qui se présente par la valeur 1130 m.

28
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

L’histogramme des fréquences altimétriques (fig. II.11) montre que l’altitude la plus fréquente
est comprise entre 1300 et 1400m.

20

surfaces partielles (%)


18
16
14
12
10
8
6
4
2
0

1000-1100

1100-1200

1200-1300

1300-1400

1400-1500

1500-1520
900-1000
725-800

800-900

Altitudes (m)

Figure II. 11: Histogramme des fréquences altimétriques du bassin versant de l’Oued
Lakhdar.

II.3.2.2 Indice de pente

Le relief joue un rôle important, car il commande en grande partie l'aptitude au


ruissellement des terrains. On peut différencier les pentes comme suit :

a- Indice de pente de Roche(Ip)


Cet indice peut être calculé à l'aide de la relation suivante :

(eq. II.4)

avec:
βi : Fraction de la surface totale du bassin comprise entre les côtes ai et a i-1, fonction donnée
par le tableau hypsométrique,
Xi : Distance séparant les courbes de niveau sur le rectangle équivalent,
L : Longueur du rectangle équivalent,
ai - a i-1: Dénivelé entre deux courbes voisines (m).

Ip = 0.188 ≈ 19%

b- Indice de pente global (Ig)

Pour calculer l’indice de pente global, il faut d’abord tracer la courbe hypsométrique afin
d’avoir la valeur H5% , H95%.
Sur la courbe hypsométrique déjà tracée, on prend les points tels que la surface supérieure
ou inférieure soit égale à 5 % de la surface totale.
D
Ig = (eq.II.5)
L

29
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

avec :
D: dénivelée (m) : H5%, H95% (H5% et H95% sont les altitudes entre lesquelles s'inscrivent 90%
de la surface du bassin) (m),
L : longueur du rectangle équivalent (m),
Ig: indice de pente global.
Ig = 2,67 %.
La valeur de Ig trouvée : 0.02 <Ig = 0.0267< 0.05 indique suivant la classification de
l'O.R.S.T.O.M. (tabl. II.4) que le bassin de l'Oued Lakhdar a un relief assez fort.
Tableau II. 4: Classification des reliefs selon Ig par l'O.R.S.T.O.M.
Relief très faible Ig <0.002 m/km

Relief faible 0.002 < Ig < 0.005

Relief assez faible 0.005 < Ig < 0.01

Relief modéré 0.01 < Ig < 0.02

Relief assez fort 0.02 < Ig < 0.05

Relief fort 0.05 < Ig < 0.5

Relief très fort 0.5 m/km < Ig

Le relief d’oued Chouly selon la classification de l’O.R.S.T.O.M est de type assez fort.
La carte de la répartition des pentes du bassin versant (%) établie par Gherissi (2017) (fig.
II.12), montre que le bassin est caractérisé par des pentes très fortes dépassant les 60% aux
abords de l’Oued. A l’Est et à l’Ouest du bassin les pentes sont moyennes à fortes (de 10% à
30%). Ce qui confirme que le relief de ce bassin est assez fort et abrupt.

30
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 12: Carte des pentes (Gherissi, 2017).

c- Indice de pente moyenne (Im)

Cet indice montre le caractère montagneux de la zone de l’Oue dLakhdar. Il met en évidence
que les pentes sont très élevées. Il est exprimé par la formule suivante :
Hmax −Hmin
Im = (eq.II.6)
Lr
Avec:
Im=35,44 m/km.

Im=0,354%.
Avec :
Hmax et Hmin : Hauteur maximale et hauteur minimale du bassin versant (m),
Lr : Longueur du rectangle équivalent (m).

d- Dénivelée spécifique (Ds)


La dénivelée spécifique dépend de l'hypsométrie (D = H5% - H95%) et de la forme du bassin
(1/L). Elle donne lieu à une deuxième classification de l'O.R.S.T.O.M, indépendante des
surfaces des bassins (tabl. II.5). Elle est exprimée par la formule suivante :
Ds = Ig√S (eq.II.7)
Ds = 352,04 m.

31
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

La valeur de Ds (tabl. II.5), traduit bien l'importance du volume montagneux et la forte


incision du relief.
Tableau II. 5: Classification du relief selon Ds.
Ds <10 m Relief très faible

10m < Ds < 25 m Relief faible

25m < Ds < 50 m Relief assez faible

50m < Ds < 100 m Relief modéré

100m< Ds < 250 m Relief assez fort

250m < Ds < 500 m Relief fort

Ds > 500 m Relief très fort

Nous avons résumé dans le tableau ci-dessous les résultats du relief de notre bassin versant :

Tableau II. 6: Indices de pentes et reliefs du bassin versant de l’Oued Lakhdar.


Relief selon
Sous bassin Im Ip Ig Relief selon Ig Ds (m)
Ds
Oued 0,354 0,19 2,67 Assez fort 352.07 Fort
Lakhdar

II.3.3 Caractéristiques hydrographiques

La classification la plus utilisée est celle de Strahler (1957) qui se base sur les règles
suivantes:
 Tout cours d’eau dépourvu de tributaires est d’ordre1.
 Le cours d’eau formé par la confluence de deux cours d’eau d’ordres différents prend
l’ordre le plus élevé des deux.
 Le cours d’eau formé par la confluence de deux cours d’eau du même ordre est
augmenté de 1.
Nous obtenons donc les résultats exprimés sur le tableau II.7 :

Tableau II. 7: Classification des thalwegs (Gherissi, 2012).


Longueur Longueur
Ordre Nombre
Cumulée (Km) moyenne (Km)
1 1058 19.78 0.018
2 152 115.75 0.761
3 61 89.2 1.462
4 15 37.9 2.526
5 3 16.4 5.466
6 1 30 30

32
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Les paramètres importants qui régissent le régime hydrologique d'un cours d'eau sont : la
densité de drainage (Dd), le rapport de confluence (Rc) et le rapport des longueurs (Rl).
II.3.3.1 Rapport de confluence
Nn
Rc = (eq.II.8)
Nn+1

avec :
Rc : Rapport de confluence,
Nn : Nombre de thalwegs d’ordre n,
Nn+1: Nombre de thalwegs d’ordre n+ 1.
Les résultats sont consignés sur le tableau I. 8 :
Tableau II. 8: Résultats du rapport de confluence.
Ordre Nombre Rapport de
confluence
1 1058 6,960
2 152 2,491
3 61 4,066
4 15 5
5 3 3
6 1 /
Rc = 4,30

On peut calculer le rapport Rc à partir de la pente de la droite (fig.I.13) :

Rc=5,75.

3.50

3.00

2.50
Log nombre

2.00

1.50

1.00

0.50

0.00
0 1 2 3 4 5 6 7
Ordre

Figure II. 13: Droite représentative du nombre de thalwegs en fonction de l'ordre.

II.3.3.2 Rapport des longueurs

Il est donné par la relation suivante :

33
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Ln+1
Rl = (eq.II.9)
Ln

avec :
R1: Rapport des longueurs,
Ln : Longueur moyenne des thalwegs d’ordre n (km),
Ln+1: Longueur moyenne des thalwegs d’ordre n+ 1 (km).

Tableau II. 9: Résultats du rapport des longueurs.


Longueur Longueur Rapport
Ordre Nombre
Cumulée moyenne des
(Km) (Km) longueurs
1 1058 19,78 0,018 42,277
2 152 115,75 0,761 1,921
3 61 89,2 1,462 1,727
4 15 37,9 2,526 2,163
5 3 16,4 5,466 5,488
6 1 30 30 -

R1 = 10,715.

II.3.3.3 Profil en long du cours d’eau principal

Il est établi en portant en abscisse les distances horizontales et en ordonnée l'altitude selon
les courbes de niveau de la région, (fig. II.13).La longueur de l'oued est de 30 km.
L’Oued Chouly présente des variations de pentes importantes, Une forte pente est
observée dans les zones où l’altitude est comprise entre 1520 m et 1400 m, puis entre 1000 m
et 900m. Pour les autres tronçons, la pente reste plus faible.

1600
1500 I=5,78 %
1400
I=2 %
1300
Altitude (m)

1200
1100
1000 I=3,85 %
900
I=2,23 %
800
700
0 5 10 15 20 25 30 35
Distance (Km)

Figure II. 14: Profil en long du cours d'eau principal de l’Oued Lakhdar.

34
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

 Pente moyenne du thalweg principal


C’est le rapport de la dénivelée (∆H) en fonction de la longueur totale du cours d’eau
principal (∆L):
∆H
Imoy = (eq.II.10)
∆L

Imoy = 2.67 %.

La pente du cours d’eau principal est donc importante.


On a calculé la moyenne pondérée selon quatre parties du profil puisque les pentes sont assez
différentes, dont les résultats sont représentés dans le tableau ci-dessous
∆Hi
Imoy = (eq.II.11)
i ∆Li
Tableau II. 10: Pentes au niveau du cours d’eau principal de l’oued Mellah.

Profil i Pente partielle Ii (%)

1 5,78
2 2
3 3,85
4 2,23
Imoy 3,465

II.3.3.4 Densité de drainage

La détermination de la densité de drainage suppose d'adopter certaines conventions quant


à la définition des chenaux de drainage :

 thalwegs nettement marqués et empruntés par des écoulements temporaires sur les
rivières non pérennes,
 ou thalwegs toujours en eau des grands bassins versants.

C'est le quotient de la somme des longueurs de tous les cours d'eau à la superficie du
bassin versant :
1
Dd = A . ∑m
i=1 li (eq.II.12)

Avec :
Dd : Densité de drainage (km/km²),
∑ li : Longueur totale de tous les cours d’eau (Km),
A : Superficie du bassin versant (Km²).
Dd = 0,073 km/km²

II.3.3.5 Fréquence des thalwegs d'ordre 1


C'est le rapport du nombre total de thalwegs d'ordre 1 à la surface du bassin versant :
N1
F1 = (eq.II.13)
A

35
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

avec :
F1 : Fréquence des thalwegs d'ordre 1 (km-²),
N1: Nombre total des cours d'eau d'ordre 1,
A: Surface (krn2).

N1=1058
F1 = 6,22 km-2

II.3.3.6 Fréquence des cours d’eau

Représente le nombre de cours d’eau par unité de surface


Nt
Ft = (eq.II.14)
A
avec :
Ft : fréquence des cours d'eau (km-²),
Nt: nombre total des cours d'eau,
A : la surface (km2).

Nt= 1290
Ft = 7,59 km-2

II.3.3.7 Coefficient de torrentialité

C'est un coefficient qui tient compte à la fois de la fréquence des thalwegs d'ordre 1 et de la
densité de drainage.

Ct = Dd . F1 (eq.II.15)
Avec :
Ct : Coefficient de torrentialité,
Dd: Densité de drainage,
F1: Fréquence des thalwegs d'ordre 1.

Ct = 0,45.

II.3.3.8 Estimation du temps de concentration du bassin

C’est le temps que fait une goutte d'eau de pluie pour qu’elle puisse aboutir jusqu’à
l'exutoire à partir du point le plus éloigné d'un bassin.
Il existe en hydrologie plusieurs modèles pour calculer le temps de concentration des
eaux que nous avons résumés dans le tableau II.11.

36
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Tableau II. 11: Modèles de calcul du temps de concentration (Bendjema, 2020).


Nom de l'équation Equation Paramètres

Pasini-Turraza (𝐀 . 𝐋𝐭𝐡 )𝟏/𝟑 TC (heure),


𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟏𝟎𝟖 A (km²),
𝐈𝐩 𝟏/𝟐
Lth (km),
Ip (m/m).
Ventura TC(heure),
𝐀
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟏𝟐𝟕𝟐√ A (km2 ),
𝐈𝐩
Ip (m/m).
Kirpich-Tennessee 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟕𝟕 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟎𝟔𝟔𝟑 Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟑𝟖𝟓
Ip (m/m).
Espagnole 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟕𝟕 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟑 ( ) Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟐𝟓
Ip (m/m).
Giandotti 𝟒 √𝐀 + 𝟏. 𝟓 𝐋𝐭𝐡 TC (heure),
𝐓𝐜 = A (km²),
𝟎. 𝟖 √𝐇𝐦𝐨𝐲 − 𝐇𝐦𝐢𝐧
Lth (km),
Hmoy (m),
Hmin (m).
𝟎.𝟔𝟒 TC (heure),
Van Te Chow 𝐋𝐭𝐡
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟏𝟔𝟎𝟐 ( ) Lth (km),
√𝐈𝐩
Ip (m/m).
California-Curvets 𝟎.𝟑𝟖𝟓 TC (heure),
𝐋𝐭𝐡 𝟑
practice (CHPW) 𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟗𝟓 ( ) Lth (km),
𝐇
H (m).
US Corps 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟕𝟔 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟏𝟗𝟏 Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟏𝟗
Ip (m/m).
Sogreah-ANRH 𝟎.𝟐𝟓 TC (heure),
𝐀 𝐋𝐭𝐡
𝐓𝐜 = 𝟑 ( ) Lth (km),
(𝟏𝟎 𝐈𝐩)𝟏.𝟓
A (km²),
Ip (%).
S.C.S 𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟗𝟏𝟕 𝐋𝐭𝐡 √𝐈𝐩 TC (heure),
Lth (km),
Ip (m/m).
Basso 𝐋𝐭𝐡 𝟏.𝟏𝟏𝟓 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟗𝟓𝟕 Lth (km),
𝐇𝐦𝐨𝐲 𝟎.𝟑𝟖𝟓
Hmax (m),
Hmin (m).
Sokolovsky 𝟎.𝟕𝟓 TC (heure),
(𝐀 𝐋𝐭𝐡 )𝟎.𝟑𝟑𝟑
𝐓𝐜 = 𝟒 ( ) A (km²),
√𝐈𝐩
Lth (km),
Ip (m/km).
Bransby Williams 𝐋𝐭𝐡 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟔𝟎𝟓
𝐈𝐩 𝐀𝟎.𝟏
𝟎.𝟐 A (km²),
Lth (km),
Ip (m/m).
Johnstone et Cross 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟓 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟎𝟓𝟒𝟑 ( ) Lth (km),
𝐈𝐩

37
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Ip (m/m).
Sheridan 𝟎.𝟗𝟐 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟐. 𝟐 𝐋𝐭𝐡
Lth (km).
Dooge 𝐀𝟎.𝟒𝟏 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟑𝟔𝟓 A (km²),
𝐈𝐩 𝟎.𝟏𝟕
Ip (m/m).
Carter 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟔 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟎𝟗𝟕𝟕 Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟑
Ip (m/m).
Témez 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟕𝟔 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟑 ( ) Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟐𝟓
Ip (m/m).
Picking 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟔𝟔𝟕 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟎𝟖𝟖𝟑𝟑𝟑 Lth (km),
𝐈𝐩 𝟎.𝟑𝟑𝟑
Ip (m/m)
Pickering 𝟎.𝟑𝟖𝟓 TC (heure),
𝐋𝐭𝐡 𝟑
𝐓𝐜 = (𝟎. 𝟖𝟕𝟏 ) Lth (km),
𝐇
H (m).
𝟎.𝟑𝟔 TC (heure),
Espey 𝐋𝐭𝐡
𝐓𝐜 = 𝟏. 𝟐𝟒 ( ) Lth (mile),
√𝐈𝐩
Ip (pied/mile)
Haktanir et Sezen 𝐓𝐜 = 𝟐𝟔. 𝟖𝟓 𝐋𝐭𝐡 𝟎.𝟖𝟒𝟏 TC (min),
Lth (km).
Pilgrim et Mac 𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟕𝟔 𝐀𝟎.𝟑𝟖 TC (heure),
Dermott A (km²).
USBR 𝟎.𝟑𝟖𝟓 TC (heure),
𝟎. 𝟖𝟕 𝐋𝐭𝐡 𝟐
𝐓𝐜 = ( ) Lth(km),
𝟏𝟎𝟎𝟎 𝐈𝐩
Ip (m/m).
Clark 𝟎.𝟓𝟗𝟑 TC (heure),
𝐀
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟑𝟑𝟓 ( ) A(km²),
𝟏𝟎𝟎 √𝐈𝐩
Ip (m/m)
Valencia y Zuluaga 𝐀𝟎.𝟑𝟐𝟓 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟏. 𝟕𝟔𝟗𝟒 𝟎.𝟎𝟗𝟔 A(km²),
𝐋𝐭𝐡 𝐈𝐩 𝟎.𝟐𝟗
Lth(km),
Ip (%).
Snyder 𝐓𝐜 = 𝟏. 𝟐(𝐋𝐭𝐡 𝐋𝐂 )𝟎.𝟑 TC (heure),
Lth(mi),
LC (mi).
Arizona DOT 𝐀𝟎.𝟏 (𝐋𝐭𝐡 𝐋𝐂 )𝟎.𝟐𝟓 TC (heure),
𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟎𝟎𝟗𝟕𝟗𝟓𝟔 Lth(m),
𝐈𝐩 𝟎.𝟐
LC(m),
Ip(m/m).

avec:
Tc: Temps de concentration,
A : Superficie du bassin versant,
Lth: Longueur du plus long thalweg,
LC: Distance de la sortie au centre de gravité du bassin (≈ 12 km),
Ip : Pente moyenne,
Hmax : Altitude maximale,

38
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Hmoy : Altitude moyenne,


Hmin : Altitude minimale,
H: Différence entre les altitudes les plus élevées et les altitudes les plus basses du cours d’eau.

Il existe de nombreuses équations similaires, dont la même équation peut prendre


différentes formes selon les conventions et le système d’unités.

La propriété de ces formules est de ne faire participer que les paramètres topographiques du
bassin.
Les résultats obtenus sont présentés au tableau II.12 :

Tableau II. 12: Valeurs du temps de concentration.


Nom de la formule Temps de concentration Tc (heures)

Sheridan 50,278

Bransby Williams 21,185

Pasini-Turraza 9,88
Sokolovsky 8,850
Ventura 8,815
Espagnole 7,831
Haktanir et Sezen 7,817
Témez 7,506
Sogreah-ANRH 6,655
Giandotti 6,035
Pilgrim et Mac Dermott 5,35
Dooge 5,29
Snyder 5,273
S.C.S 5,176
US Corps 4,779
Valencia y Zuluaga 4,696
Van Te Chow 4,115
California Curvets practice (CHPW) 3,691
Pickering 3,584
USBR 3,294
Kirpich-Tennessee 3,293
Basso 2,834
Picking 2,59
Carter 2,049
Espey 1,707
Johnstone et Cross 1,581

39
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Clark 1,236
Arizona DOT 0,782
Moyenne 5,112

Le temps de concentration du bassin versant a été estimé à environ 5h7min, à partir des
différentes formules.

II.4 Occupation du sol


La végétation est un facteur déterminant de la rapidité du ruissellement superficiel, du taux
d’évaporation et de la capacité de rétention du bassin. La présence de végétation va donc jouer
le rôle de « Régulateur » dans le régime d’écoulement. L’occupation végétale a une influence
directe sur l’écoulement fluvial aussi bien comme facteurs orographiques que climatiques. La
résistance à l’écoulement est d’autant plus grande que le couvert végétal est plus dense. Cette
influence de la forêt sur le régime des eaux en domaine méditerranéen a un rôle considérable.
Le paysage végétal du bassin de la Tafna a été largement dégradé et défriché en montagne par
les incendies et par une petite agriculture extensive et un surpâturage endémique ce qui a
entraîné une perte d’eau par évaporation et une accélération de l’érosion (Bouanani, 2004).
L’occupation du sol dans notre bassin est représentée dans le tableau II.13 et la figure II. 15.
Tableau II. 13:Distribution du couvert végétal du bassin d’Oued Lakhdar. (Gherissi, 2017).
Type d’occupation Surface (Km²) Surface (%)
Forêt 6.43 3.78
Maquis 119.20 70.11
Urbain 0.90 0.53
Parcours 13.17 7.75
Agriculture 30.31 17.83

40
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Figure II. 15: Carte d’occupation du sol du bassin d’Oued Lakhdar (Gherissi, 2017).

II.5 Aperçu géologique


La lithologie joue un rôle important sur le ruissellement, l'infiltration, l'érosion et le transport
solide. Les matériaux géologiques se distinguent en formations meubles (sables, argiles,
marnes) ou en formations consolidées (grés, calcaires, dolomies,…). La nature des
affleurements a une influence sur l'hydrologie de surface et le type du dépôt alluvionnaire.
Nous allons présenter brièvement quelques caractères généraux sur la géologie de l’Oued
Lakhdar.
La lithologie dominante est la formation calcaire, la formation des grés de Boumediene du
Jurassique supérieur des monts de Tlemcen. Ainsi le bassin versant de l’Oued Lakhdar se
caractérise par cinq principales formations géologiques comme on le voit sur la figure II.16.
Citons à titre d’exemple :
- les argiles et les marnes du Callovo-oxfordien,
- les grès du Jurassique supérieur,
- les dolomies de Tlemcen,
- les marnes et les grès du Miocène,

41
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

- enfin, les alluvions du Quaternaire.

Figure II. 16: Log stratigraphique des principales formations affleurant dans le bassin d’oued
Lakhdar (Collignon, 1986).

II.6 Conclusion

L’étude du milieu physique ou morphométrique permet souvent de voir l’influence de


quelques paramètres hydromorphométriques.
Nous avons synthétisé dans le tableau qui suit les principales caractéristiques physiques du
bassin versant d’oued Lakhdar

Tableau II. 14: Synthèse des caractères morphométriques du bassin d’oued Lakhdar.
Caractéristiques Indices Unité Chiffres

Superficie A km² 170


Périmètre P km 60
Indice de compacitédeGravelius Kc - 1.289
Longueur du rectangle équivalent Lr km 22,43
Largeur du rectangle équivalent lr km 7.58
Longueur du thalweg principal Lth km 30
Altitude minimale Hmin m 725
Altitude maximale Hmax m 1520
Altitude médiane Hmed m 1130

42
Chapitre II Présentation de la zone d’étude

Dénivelée spécifique Ds m 352,04


Indice de pente de Roche IpR % 1,88
Indice de pente global Ipg % 2,67
Indice de pente moyenne Ipm % 0,354
Indice de pente moyenne du thalweg principal Imoy % 2,67
Densité de drainage Dd km/km² 0,073
-2
Fréquence des thalwegs d'ordre 1 F1 km 6,22
Fréquence des cours d'eau Ft km-2 7,59
Coefficient de torrentialité Ct - 0,45
Temps de concentration TC heure 5,07

43
Chapitre III
Etude hydro-climatologique
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Introduction
Apres l’étude des facteurs morphologiques et géométriques, il existe d’autres facteurs qui ont
un rôle très important permettant de comprendre et analyser le comportement hydrologique des
cours d’eau. Ce sont les paramètres du climat en général et les précipitations en particulier.
Le climat est un ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l'état de
l'atmosphère, et qui est influencé par une série de paramètres dans une zone précise durant une
période donnée.
L’objectif de notre travail est d’étudier et d’analyser les différents facteurs hydrologiques et
climatiques(les précipitations, la température et l’évapotranspiration) du bassin versant de l’oued
Lakhdar menée sur une période d’observation plus ou moins longue qui permet d'évaluer la
réponse des oueds aux variations du climat d'une part pour définir le type de climat du bassin
versant et d’autre part pour établir son bilan d'eau.

Afin d’avoir une idée sur le climat du bassin versant d’oued Lakhdar (ex Chouly), on s’est basé
sur la station climatique de Zenata aéroport et la station hydrométrique de Chouly présentées dans
le tableau III.1 et figure III.1.

Tableau III. 1: Description des stations hydrométéorologiques du secteur d'étude.


Nom de la station Zenata Chouly
Latitude N 35°01’00’’N 34°51’00’’N
Longitude E 01°27’00’’W 01°08’00W
Altitude (m) 247 725
Paramètres T Q et PP
mesurés
Période 1979-1980/2019-2020 Q 1970-1971/2011-2012
d'enregistrement PP 1979-1980/2019-2020

Figure III. 1: Présentation des stations de mesure de la région d’étude.

43
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.1 Etude des précipitations


Le terme précipitation désigne toutes les eaux qui tombent à la surface de la terre tant
sous forme liquide (pluie) ou sous forme solide (neige). Elles représentent la part essentielle de
l'alimentation fluviale. Sa hauteur journalière, mensuelle ou annuelle est exprimée en millimètre
par jour, par mois ou par an.
On peut dire que les précipitations ont une relation étroite avec le climat, elles varient selon la
région.
Les données utilisées proviennent de l'organisme responsable du réseau pluviométrique
A.N.R.H (l’Agence Nationale des Ressources Hydraulique) observées au niveau de la station
Chouly.
III.1.1 Etude des précipitations annuelles moyennes

Généralement le Nord-ouest algérien est soumis à une variation pluviométrique spatio-


temporelle très irrégulière d’une année à une autre.
La figure III.2, visualise la variation de la pluviométrie annuelle sur une période de 41 ans allant
de 1979/1980 à 2019/2020, 16 années ont enregistré des hauteurs pluviométriques supérieures
à la moyenne annuelle qui est de381,9mm. Les hauteurs maximales des précipitations qui
atteignent 701,1mm ont été enregistrées au cours de l’année 2008/2009, tandis que les hauteurs
minimales, elles sont égales à 189,24mm observées au cours de l’année 1981/1982.

800
700
Précipitations (mm)

600 Pmoy = 381,9mm


500
400
300
200
100
0
1985/1986

1991/1992

1997/1998

2003/2004

2009/2010
1979/1980
1981/1982
1983/1984

1987/1988
1989/1990

1993/1994
1995/1996

1999/2000
2001/2002

2005/2006
2007/2008

2011/2012
2013/2014
2015/2016
2017/2018
2019/2020

Année

Figure III. 2: Variation interannuelle moyenne des précipitations à la station Chouly


(1979/1980 -2019/2020).

III.1.2. Etude statistique des précipitations annuelles moyennes


L'ajustement statistique consiste à vérifier des hypothèses d’homogénéité entre une
variable aléatoire et un modèle calculé, si ce modèle est bien superposé à l’échantillon étudié,
on peut dire qu’il est bien ajusté. (Gherissi, 2017)
L’ajustement des précipitations annuelles a été traité par le logiciel « HYFRAN » qui permet
d'ajuster différentes lois statistiques. Ce travail a été appliqué à la série des précipitations sur la
période allant de 1979/1980 à 2019/2020.
44
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Nous avons soumis notre série à deux lois de probabilités :


- Loi Normale.
- Loi log Normale.
Dans une première étape nous calculons les paramètres statistiques grâce à la série
pluviométrique qui nous donne les résultats présentés dans les tableaux III.2 et III.4 :
Tableau III. 2: Paramètres de position et de dispersion des précipitations du bassin versant
d’oued Chouly.
/ Paramètres Formules Chouly
n
Paramètres de Moyenne 1 381,9 mm
position ̅ = ∑ Pi
P
n
i=1
n
Variance 1 12219,7
V2 = ∑(Pi2 − ̅̅̅
P2 )
n
i=1
Ecart-type σ = √V 2 110,5
Paramètres
de
dispersion Coefficient de variation σ 0,29
Cv = ̅
P

Pi: Valeurs des précipitations de l’année i,


N: Nombre d’années.
Le coefficient de variation des précipitations Cv < 0.5, cela nous autorise de faire un ajustement
à une loi symétrique normale, toutefois nous essayons aussi la loi log normale à titre comparatif.
a- Ajustement à la loi normale

Le calcul des fréquences des valeurs des précipitations sera donné par la relation suivante :
I
Fi = (eq.III.1)
(N+1)
Fi : Fréquence,
I : Rang,
N : Nombre d’années.

 Test graphique
Le test graphique montre une droite appelée droite d’Henry qui montre que la distribution
des précipitations à la loi normale fournit un rangement des points acceptables (fig.III.3)
Donc, on peut dire que les précipitations suivent une loi normale représentée par l’équation
suivante :
𝐏= 𝐏 ̅+σ (eq.III.2)

avec :
P: Précipitations = 381,9 mm,
σ : Ecart type = 110.5,
U : Variable réduite de Gauss.
Donc :

45
Chapitre III Etude hydro-climatologique

P = 381,9 + 110,5U

Figure III. 3: Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution


normale.

 Test du X²
Pour déterminer la valeur du Khi², nous avons divisé la série observée en 5 (tabl. III.3)
classes à partir de la loi suivante :

K = √N (eq.III.3)
Avec :
N : Effectif total égal à 41,
K : Nombre de classes.
Tableau III. 3 : Calcul du X² pour une loi normale.
K Limite de classes Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [189,2-274,52[ 6 0,9756 5,8536 0,004
2 [274,52-359,83[ 15 0,8849 13,2735 0,225
3 [359,83-445,15[ 11 0,7157 7,8727 1,242
4 [445,15-530,47[ 5 0,9099 4,5495 0,045
5 [530,47-701,1[ 4 0,9981 3,9924 0,000
χ²calculé=1,515
χ²tabulé =5,99
(𝐧𝐢−𝐧𝐩𝐢)²
𝛘²𝐜𝐚𝐥 = ∑𝐧𝐢=𝟏 (eq.III.4)
𝐧𝐩𝐢

Avec un risque d’erreur tolérée de 5% (0.05), et à un degré de liberté égal à ddl=K-P-1 = 5-2-1=2,
le χ² donné par la table du χ²de Pearson est de 5,99.
46
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Le χ²calculé est égal à 1,515, il est inférieur au χ²tabulé égale à 5,99. L’ajustement permet donc
d’admettre une distribution normale des précipitations.

b- Ajustement à la loi log normale


LogP = ̅̅̅̅̅̅
log P + σLog (eq.III.5)
Tableau III. 4: Paramètres de position pour la loi normale des log des précipitations de la
station Chouly
Paramètres Formules Précipitation moyenne
n
Moyenne 1 5,905 mm
̅̅̅̅̅̅̅
Log P = ∑ Log Pi
n
i=1
n
Variance 1 0,083
V 2 Log = ∑(Log Pi2 − ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
Log P2 )
n
i=1

Ecart-type σ = √V 2 log 0.288

Coefficient de variation σ 0.05


Cv = ̅̅̅̅̅̅̅
Log P

Donc :
Log P = 5,905 + 0,288U

 Test graphique
Le test graphique montre une grande convergence entre les points qui sont presque tous à
l’intérieur de l’intervalle de confiance (fig.III.4).

Figure III. 4: Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution


normale.

 Test du X²

47
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 5: Calcul du X² pour une loi normale des valeurs log des précipitations.
K Limite de Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
classes observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [5,2-5,6[ 4 0,9772 3,9088 0,0021
2 [5,6-5,8[ 6 0,9082 5,4492 0,0557
3 [5,8-6,0[ 13 0,6293 8,1809 2,8388
4 [6,0-6,2[ 4 0,8413 3,3652 0,1197
5 [6,2-6,4[ 6 0,9525 5,7150 0,0142
6 [6,4-6,6[ 3 0,9901 2,9703 0,0003
X²calculé=3,031

X²tabulé =7,81
Ddl = 6-2-1=3

Le χ²calculé est égal à 3,031, il est inférieur au χ²tabulé qui égal à 7,81. L’ajustement permet donc
d’admettre une distribution log-normale des précipitations.
Concernant notre choix entre la loi normale et la loi log normale, nous avons choisi celle qui a le
plus petit χ². Aussi, l’adéquation la plus satisfaisante est celle donnée par la loi normale.

 Calcul des précipitations pour une période de récurrence donnée


A partir de résultat obtenus de l’équation d’ajustement à la loi normale de la station
Chouly, On peut calculer les valeurs des précipitations pour une période de récurrence connue en
remplaçant u par la valeur correspondante à la fréquence voulue (tabl.III.6).
P = 381,9 + 110,5U

Tableau III. 6: Calcul des précipitations pour une période de récurrence donnée.
Type de précipitations P (mm)
Période de Précipitations décennales (u=1.28) 523,34
Retour humide
Précipitations de 50ans (u=2,05) 608,43

Précipitations centennales (u= 2,33) 639,37

Précipitations millénaires (u=3.29) 745,45

Précipitations décennales (u=-1.28) 240,46


Période de retour
sèche Précipitations de 50 ans (u=-2,05) 115,38

Précipitations centennales (u=-2,33) 124,44

Précipitations millénaires (u= -3.29) 18,36

III.1.3 Etude des précipitations moyennes mensuelles


Les données des précipitations moyennes mensuelles durant la période 1979/1980 - 2019 /2020
sont présentées sur le tableau III.7 :

48
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 7: Valeurs moyennes mensuelles des précipitations.


Mois S O N D J F M A M J Jt A

P (mm) 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1

La figure III.5 montre un histogramme qui visualise la variation des précipitations moyennes
mensuelles.
On observe que les mois de Novembre à Mars sont les mois les plus pluvieux de l’année par contre
pour les mois de Juin à Août, les précipitations sont beaucoup plus faibles (mois d’été).
- Le maximum des précipitations moyennes mensuelles est apparu en Décembre avec 51,8 mm,
alors que le minimum est observé en Août avec 4.1mm.

60.0

50.0
Précipitations (mm)

40.0

30.0

20.0

10.0

0.0
S O N D J F M A M J Jt A
Mois

Figure III. 5 : Variation des précipitations moyennes mensuelles.


Les données des précipitations moyennes, minimales et maximales mensuelles durant
la période 1979/1980 - 2019 /2020 sont présentées dans le tableau III.8 :
Tableau III. 8: Valeurs moyennes, minimales et maximales mensuelles des précipitations
moyennes (1970/1971 - 2019/2020).

Mois S O N D J F M A M J Jt A

moy 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1
max 124,1 92,4 155,4 198,9 147,4 195,4 187,2 91,4 94,3 38 73 19,7
P
(mm) min 0 0 0 5,2 0 0 2,8 0 0,9 0 0 0
moy 62,05 46,2 77,7 102,05 73,7 97,7 95 45,7 47,6 19 36,5 9,85
(max,min)

La figure III.6 représente la variation mensuelle des précipitations moyennes, maximales et


minimales.
49
Chapitre III Etude hydro-climatologique

La courbe des précipitations minimales s’approche de l’axe tendant vers des valeurs très basses,
par contre, les courbes des précipitations maximales et moyennes montrent clairement que les plus
basses valeurs se présentent en Juin, Juillet et Août et les plus élevées correspondent aux mois de
Décembre, Février et Mars.

250

200
Précipitatipons(mm)

150

100

50

0
S O N D J F M A M J Jt A
Mois

Max moy Min

Figure III. 6: Variation des précipitations mensuelles minimales, moyennes et maximales


enregistrées à la station de Chouly.

III.1.4 Etude des précipitations saisonnières

Les données des précipitations moyennes saisonnières durant la période 1979/1980 -


2019 /2020 sont présentées dans le tableau III.9 :
Tableau III. 9: Répartition des précipitations saisonnières.

Mois S O N D J F M A M J Jt A
Automne Hiv Printemps Eté
Saison
er
100,1 148,3 115,2 18,
5

La variation des précipitations saisonnières (figure III.7) montre que les mois d’Hiver
correspondent à la saison la plus humide avec 148,2 mm, par contre la saison la plus sèche est
représentée par les mois d'été avec 18,5mm.

50
Chapitre III Etude hydro-climatologique

160.0
140.0

Précipitations (mm)
120.0
100.0
80.0
60.0
40.0
20.0
0.0
Automne Hiver Printemps Eté
Mois

Figure III. 7: Variation des précipitations saisonnières à la station de Chouly.

III.1.5 Etude des précipitations journalières

La variation des précipitations moyennes journalières durant la période 1979/1980 – 2019/2020


présentée sur la figure III.8 indique que le régime journalier est irrégulier d’un jour à un autre, où
on enregistre les plus fortes précipitations lors des mois de Décembre Janvier et Février
correspondant la saison hivernale, et les faibles précipitations lors des derniers mois qui
correspondent à la saison d’été. Toutefois, on peut observer des valeurs relativement importantes
pendant les mois d’Automne (Octobre et Novembre).

5.0
4.5
4.0
Précipitations (mm)

3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
111

144

188

265

342
67

100

122
133

155
166
177

199
210
221
232
243
254

276
287
298
309
320
331

353
12
23
34
45
56

78
89
1

Jours

Figure III. 8: Variation des précipitations moyennes journalières à la station de Chouly.

III.2 Etude des écoulements


Généralement le climat de la région est le facteur principal du régime des précipitations qui
engendrent l’écoulement des cours d’eau particulièrement en climat semi-aride et aride.

51
Chapitre III Etude hydro-climatologique

L’analyse du régime pluviale indique que les précipitations sont très irrégulières ce qui induit un
régime des écoulements aussi très irrégulier.
L'évolution des écoulements sur l’Oued Lakhdar est connue par la station hydrométrique Chouly
installée et surveillée par l'A.N.R.H sur une période d’étude de 1970/1971 à 2011/2012.
III.2.1 Etude des écoulements annuels moyens

La variation annuelle de l’écoulement dans le bassin versant de l’Oued Chouly durant


la période 1970/1971 - 2011/2012 représentée par la figure III.9, indique un régime annuel
d’écoulement très irrégulier durant toute la période d’étude, d’autre part, nous remarquons qu’il y
a une diminution progressive de façon périodique entre 1973-1978, 1980-1885 et 2002-2007, et
nous enregistrons quelquespicsen1886/1987 - 1990/1991 - 1995/1996 et 2008/2009.

La lame d’eau annuelle moyenne calculée durant la période d’étude est de 49,9 mm avec
un minimum de 6.64 mm enregistrée en 2007/2008 et un maximum de 189.58 mm observée en
2008/2009.

200.00
Lame d'eau écoulée (mm)

180.00
160.00
140.00
120.00 Le moy=49,9 mm
100.00
80.00
60.00
40.00
20.00
0.00

Année

Figure III. 9: Variation interannuelle des lames d'eau écoulées.

III.2.2 Etude statistique des lames d’eau écoulées annuelles moyennes

L’ajustement des lames d’eau écoulées annuelles a été traité par le code de calcul «
HYFRAN» qui permet d'ajuster différentes lois statistiques.

La distribution des lames d’eau écoulées annuelles est donnée par le tableau III.10.

52
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 10: Paramètres de position et de dispersion des lames d'eau écoulées à la station
Chouly.

Paramètres Formules Précipitation moyenne


n
Moyenne 1 49,9 mm
̅̅̅ =
Le ∑ Lei
n
i=1
n
Variance 1 2363,3
V2 = ∑(Le2i − ̅̅̅̅̅
Le2 )
n
i=1

Ecart-type σ = √V 2 48,6

Coefficient de variation σ 0.97


Cv = ̅̅̅
Le

Le = 49,9 + 48,6 U
On peut remarquer à partir du tableau précédent que la valeur du coefficient de variation et très
élevée Cv > 0.5, pour cela nous pouvons supposer qu’une adéquation à une loi normale des valeurs
logarithmiques des lames d’eau est possible.
Tableau III. 11: Paramètres de position pour la loi normale des log des lames d’eau de la
station Chouly.
Paramètres Formules Précipitation moyenne
n
Moyenne 1 3,44
̅̅̅̅̅̅̅̅
log Le = ∑ Log Lei
n
i=1
n
Variance 1 0,99
V2 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
∑(Log Le2i − Log Le2 )
n
i=1

Ecart-type σ = √logV 2 0.99

Coefficient de variation σ 0.29


Cv = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
Log Le

 Test graphique

Le test graphique ci-dessous montre que la distribution normale des log des lames d’eau
écoulées s'ajuste mieux que les autres types de distribution.

53
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Figure III. 10: Ajustement graphique des lames d’eau écoulées annuelles à la loi de
distribution normale.

 Test numérique (khi²)


Pour déterminer la valeur du Khi², nous avons divisé la série observée en 5 classes
Tableau III. 12: Calcul du X² pour une loi normale.
K Limite de classes Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [1,89-2,45[ 9 0,9772 8,7948 0,0048
2 [2,45-3,01[ 10 0,9236 9,2360 0,0632
3 [3,01-4,13[ 10 0,758 7,5800 0,7726
4 [4,13-4,69[ 17 0,8962 15,2354 0,2044
5 [4,69-5,24] 5 0,9656 4,8280 0,0061
X²calculé=1,0511
X²tabulé =5,99

Avec un risque d’erreur tolérée de 5% (0.05) et un degré de liberté égal à 2, le χ²calculé est égal à
1,0511, il est inférieur au χ²tabulé qui est égal à 5,99. L’ajustement permet donc d’admettre une
distribution normale pour le logarithme des lames d’eau écoulées.

 Calcul des lames d’eau pour une période de récurrence donnée


A partir de l’équation d’ajustement à la loi normale pour le logarithme des lames d’eau
écoulées de la station Chouly, on peut calculer les valeurs des lames d’eau écoulées pour une
période de récurrence connue et cela s’est fait par remplacement des «U» par la valeur
correspondant à la fréquence voulue.

54
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Log Le = 3,44 + 0,99 U


Le = 49,9 + 48,6 U
Tableau III. 13: Calcul des lames d’eau écoulées pour une période de récurrence donnée.
Type de lames d’eau écoulées Le (mm) Log Le (mm)

Période de retour Lames d’eau décennales (u=1.28) 112,11 4,71


humide
Lames d’eau de 50 ans (u=2,05) 149,53 5,47

Lames d’eau centenaires (u=2,33) 163,14 5,75

Lames d’eau millénaires (u=3.29) 209,79 6,70

III.2.3 Etude des lames d’eau écoulées moyennes mensuelles


Les données des lames d’eau écoulées mensuelles durant la période 1970/1971 - 2011 /2012
sont représentées sur le tableau III.14 :

Tableau III. 14: Valeurs moyennes mensuelles des précipitations à la station Chouly.
Mois S O N D J F M A M J Jt A

Le (mm)
0,84 1,26 1,66 3,25 5,64 8,45 14,66 6,30 4,42 1,43 1,01 0,69

La figure III.11 visualise la variation des lames d’eau écoulées moyennes mensuelles. On
constate que le régime hydrologique du bassin versant d’oued Chouly se subdivise en deux
périodes : une période des hautes eaux qui renferme les mois de Décembre à Mai, et l’autre période
des bases eaux les mois de Juin à Novembre.

- La lame d’eau maximale enregistrée au mois de Mars est de 14,66 mm, par contre la minimale
est enregistrée au mois d’Août avec 0,69 mm.

16.00
14.00
Le mensuelle (mm)

12.00
10.00
8.00
6.00
4.00
2.00
0.00
S O N D J V M A M J Jt A
Mois

Figure III. 11: Variations mensuelles des lames d'eau écoulées.

55
Chapitre III Etude hydro-climatologique

- La variation des précipitations et des lames d’eau écoulées mensuelles


La figure III.12 montre que les variations des lames d’eau écoulées ne correspondent pas
parfaitement à la variation des précipitations. Le maximum des pluies n’implique pas forcement
le maximum de l’écoulement. L’état sec du sol lors des averses de l’Automne constitue la cause
de la faiblesse de l’écoulement en cette période de l’année alors que le soutien des eaux
souterraines et la neige éventuelle, pendant les mois d’Hiver et du Printemps permettent
d’augmenter les écoulements de surface en Février et Mars.

60.0 30.00

Lame d'eau écoulée (mm)


50.0 25.00
Précipitations (mm)

40.0 20.00

30.0 15.00

20.0 10.00

10.0 5.00

0.0 0.00
S O N D J V M A M J Jt A
Mois

P (mm) Le (mm)

Figure III. 12: Variations mensuelles des lames d'eau écoulées et des précipitations
(1997/1980 – 2011/2012).
III.2.4 Etude des lames d’eau écoulées saisonnières

Les données des lame d’eau moyennes saisonnières durant la période 1970/1971 - 2011
/2012 sont présentées dans le tableau III.15 :
Tableau III. 15: Répartition saisonnière des lames d’eau écoulées.
Mois S O N D J F M A M J Jt A
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons
Le (mm) 3,76 17,34 25,38 3,13

La figure III.13, montre la variation saisonnière des lames d’eau écoulées, elle fait
apparaître que les mois d’Hiver et de Printemps correspondent aux saisons à plus fort écoulement.
L’écoulement saisonnier enregistre son maximum au Printemps avec 25,38 mm et son minimum
en été avec 3,13mm.

56
Chapitre III Etude hydro-climatologique

30.00
25.00
20.00
Le (mm)
15.00
10.00
5.00
0.00
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons

Figure III. 13: Variations saisonnières des lames d'eau écoulées.

III.2.5 Etude des lames d’eau écoulées journalières

La courbe des variations moyennes journalières des écoulements (fig. III.14), fait remarquer
que la plupart des valeurs des lames d'eau journalières varient entre 0,01 mm/j et 0,25 mm/j, alors
le pic atteint la valeur de 1,24 mm/j.

1.30
1.20
1.10
1.00
0.90
0.80
Le (mm)

0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
100
111
122

276
287
298
133
144
155
166
177
188
199
210
221
232
243
254
265

309
320
331
342
353
364
12
23
34
45
56
67
78
89
1

Jours

Figure III. 14: Variations journalières des lames d'eau écoulées.

III.3 Etude des températures


La température est un facteur primordial car elle conditionne en particulier l’ensemble des
phénomènes et les paramètres du bilan hydrologique.
Afin de compléter notre étude de température, nous avons été confrontés aux difficultés de manque
de données à la station de Chouly, nous avons donc dû prendre les données de la station de Zenata
Aéroport durant une période allant de 1979 à 2019. Bien qu’elles ne soient pas parfaitement
représentatives, les températures de Zenata nous permettent de pouvoir estimer les paramètres du
bilan sans trop d’écarts.

57
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.3.1 Températures moyennes annuelles

La figure III.15 représente les variations interannuelles des températures qui montrent une
irrigularité d’une année à une autre ou la température moyenne annuelle la plus basse est
enregistrée durant l’année 2012/2013 (17,34 °C) et la température la plus élevée se manifeste
durant l’année 2009/2010 (20,11 °C), avec une moyenne annuelle de 18,6°C.

20.50
20.00
19.50
Température (°C)

19.00
18.50
18.00
17.50
17.00
16.50
16.00
15.50
1983/1984

1993/1994
1979/1980
1981/1982

1985/1986
1987/1988
1989/1990
1991/1992

1995/1996
1997/1998
1999/2000
2001/2002
2003/2004
2005/2006
2007/2008
2009/2010
2011/2012
2013/2014
2015/2016
2017/2018
2019/2020
Année

Figure III. 15: Variations des températures moyennes annuelles.

III.3.2 Températures moyennes mensuelles

Les données des températures moyennes mensuelles durant la période 1979/1980 - 2019 /2020
sont représentées dans le tableau III.16 :
Tableau III. 16: Valeurs moyennes mensuelles des températures à la station Zenata.
Mois S O N D J F M A M J Jt A

T(°C)
25,01 20,58 14,88 11,38 9,95 11,10 13,42 15,51 19,45 24,31 28,50 29,23

La variation des températures moyennes mensuelles durant la période 1979 - 2020 au


niveau de la station Zenata montre qu’elles varient entre 9,95 °C (Janvier) comme valeur
minimum et 29.23°C (Août) comme valeur maximum, avec une moyenne mensuelle de 18,6
°C.
On constate que Janvier correspond au mois le plus froid, et les mois les plus chauds se
manifestent de Mai à Octobre (fig. III.16).

58
Chapitre III Etude hydro-climatologique

35.00

30.00

25.00
Température (°C)
20.00

15.00

10.00

5.00

0.00
S O N D J F M A M J Jt A
Mois

Figure III. 16: Variation des températures moyennes mensuelles.

III.3.3 Températures saisonnières

Les données des températures moyennes saisonnières durant la période 1979/1980 -


2019 /2020 sont représentées dans le tableau III.17 :
Tableau III. 17: Répartition des températures saisonnières.
Mois S O N D J F M A M J J A
Automne Hiver Printemps Eté
Saison
20,15 10,77 16,08 27,46

D’après la figure III.17 on constate que les mois d’Hiver et du Printemps constituent les saisons
les plus froides et les mois d’été et automne correspondent aux saisons les plus chaudes.
La température saisonnière enregistre son maximum de 27,46 °C en été et son minimum de 10,77
°C. en Hiver (fig.III.17).

30.00
25.00
Température

20.00
15.00
10.00
5.00
0.00
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons

Figure III. 17: Variation saisonnière des températures à la station de Zenata.

59
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.4 Etude du régime climatique


Cette étude inclue les indices et les coefficients climatologiques qui sont des paramètres
nécessaires pour le classement et la comparaison des types de climat à travers le monde, pour
cela de nombreux auteurs ont proposé diverses formules, nous citerons les plus importantes.
Tableau III. 18: Précipitations et températures moyennes mensuelles.
Mois S O N D J F M A M J Jt A
P (mm) 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1
T (°C) 25,01 20,58 14,88 11,38 9,93 11,01 13,41 15,47 19,50 24,43 28,6 29,23

III.4.1 Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen

La figure III.18, représente le diagramme ombrothermique qui consiste à tracer les


courbes des températures et des précipitations moyennes mensuelles en utilisant une
échelle des précipitations double de celle des températures. Ce diagramme permet de
distinguer deux périodes :
 Période sèche, celle où la moyenne mensuelle des précipitations est inférieure au
double de la moyenne mensuelle des températures (P < 2T) c'est-à-dire que la
courbe des températures passe au-dessus de celle des précipitations dans notre cas
cette période se déroule de Novembre à Avril.
 Période humide, celle où la moyenne mensuelle des précipitations est supérieure
au double de la moyenne mensuelle des températures (P > 2T) c'est-à-dire que la
courbe des précipitations passe au-dessous de celle des températures dans notre
cas cette période se déroule de Mai à Octobre.

60.0 30.00
55.0
50.0 25.00
Précipitaions (mm)

45.0
Température (°C)

40.0 20.00
Période humide
35.0 Période séche
30.0 15.00
25.0
20.0 10.00
15.0
10.0 5.00
5.0
0.0 0.00
S O N D J F M A M J jui A
Mois
P(mm) T(C°)

Figure III. 18: Diagramme Ombrothermique de la région d’étude (1979/1980 –2019/2020).

60
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.4.2 Indice d’aridité de De. Martonne (Lebourgeois, 2010)

a- Indice d’aridité annuel de De. Martonne 1923

L’estimation de l’indice d’aridité De Martonne, permet de déterminer le degré d'aridité


d'une région, en utilisant deux principaux facteurs du climat, Il est donné par la formule suivante :
P
I = 10+T (eq.III.6)
Avec :
P : Précipitations moyennes annuelles = 381,9 mm,
T : Température moyenne annuelle = 18,6 °C,
L’indice d’aridité I = 13,3.

D’après le calcul de l’indice d’aridité annuel de De. Martonne, on détermine le type de climat à
partir du tableau suivant :
Tableau III. 19: Classification du climat suivant l’indice d’aridité de De Martonne.
Indice d’aridité Type de climat
I< 5 Climat hyperaride
5 < I <7,5 Climat désertique
7,5 < I< 10 Climat steppique
10 < I <20 Climat semi-aride
20 < I <30 Climat tempéré

10 < I =13,3<20, cette valeur indique que le type de climat de la station de Chouly est
semi-aride.
Cet indice peut être déterminé à partir de l’abaque de De Martonne (figure III.19) par
report des valeurs moyennes annuelles des températures et des précipitations. La
lecture de l’abaque donne pour notre région un climat semi-aride avec un écoulement
temporaire.

Figure III. 19: Abaque de De Martonne.

61
Chapitre III Etude hydro-climatologique

b- Indice d’aridité mensuel de De Martonne

Il est donné par la formule suivante :


12p
i = (eq. III. 7)
t + 10
Avec :
p : Précipitations moyennes mensuelles (mm).
t : Température moyenne mensuelle (°C).

Tableau III. 20: Résultats de calcul de l’indice mensuel de De Martonne.


Mois S O N D J F M A M J Jt A
p(mm) 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1
t (°C) 25,01 20,58 14,88 11,38 9,93 11,01 13,41 15,47 19,50 24,43 28,6 29,39
i 7,05 11,88 23,73 29,07 28,79 27,63 24,12 16,24 13,70 3,24 1,59 1,25

III.4.3 Indice de Lang (Lebourgeois, 2010)

a- Indice de Lang annuel

Il est défini au moyen de l'expression :


P
I = (eq. III. 8)
T
P : Précipitations moyennes annuelles (mm),
T : Température moyenne annuelle (°C).
I= 20,5.
Les expériences de Lang distinguent six zones bioclimatiques :
Tableau III. 21: Classification climatique d’après Lang.

Valeur de I Zone
0 -20 déserts
20 -40 Aride
40 -60 semi-aride (Steppe et la savane)
60 -100 Semi-humide (Forêt clair)
100 -160 Humide (Grandes forêts)
> 160 Hyper humide (prairies et toundras)

b- Indice de Lang mensuel


Il est défini au moyen de l'expression :
p
i = (eq. III. 9)
t
Tableau III. 22: Résultats de calcul de l’indice mensuel de Lang.
Mois S O N D J F M A M J Jt A
p (mm) 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1
t (°C) 25,01 20,58 14,88 11,38 9,97 10,96 13,36 15,47 19,43 24,43 28,59 29,38
i 0,82 1,47 3,31 4,55 4,81 4,38 3,51 2,23 1,73 0,38 0,18 0,14

62
Chapitre III Etude hydro-climatologique

D’après la figure III.20, on conclut que de Juin à Septembre on a un climat aride,


Octobre et Mai un climat aride, Avril un climat semi-aride, Novembre et Mars un climat
déficient et un climat semi humide dans les mois restants.

Figure III. 20: Classification climatique mensuelle d’après Lang.

III.4.3 Indice d'aridité d'Angström (1936-1937) (Lebourgeois, 2010)

En 1936, Angström suggère une modification de l'indice de De Martonne. Il montre


que l’indice d’aridité est proportionnel à la durée des pluies, donc il est directement
proportionnel à la somme des pluies et inversement proportionnel à une fonction exponentielle
de la température. Il définit son coefficient par :
P
I = 1,07T (eq.III.10)

L’indice d’aridité I = 108,5.

III.4.4 Indice pluviométrique de Moral (1954)

 Indice mensuel de Moral


Cet indice est surtout adapté pour la classification des climats dans la zone intertropicale. Pour
Moral, la limite entre l'humidité et la sécheresse est donnée par la hauteur des pluies (en mm).
P
I = T2−10T+200 (eq.III.11)

Les indices de Moral annuels distinguent deux zones bioclimatiques :


I < 1 → climat sec,
I > 1→ climat humide.
L’indice d’aridité I =1,06.
D’après le résultat trouvé, on peut dire que notre station appartient à un climat humide.
III.4.5 Indice de continentalité pluviométrique d'Angot (1906)
Cet indice caractérise le degré de continentalité pluviale de la station d’étude.
∑P(6 mois les plus chauds)
I= (eq.III.12)
∑P(6 mois les plus foids)

102,9
On obtient : I= = 0,37
279

63
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.4.6 Indice de continentalité thermique de Gorczinski (1920)


Cet indice nous donne une idée sur les variations pluvio-thermiques selon le degré de
continentalité.
1,7 A
K’ = Sin(γ+10+9h) − 14 (eq.III.13)

A = Amplitude thermique annuelle moyenne, c’est l’écart entre la température du mois le plus
chaud et celle du mois le plus froid (°C),
γ = Latitude (°),
h = altitude (Km).
1,7 ∗ 19,46
K’ = − 14 = 31,1
Sin(35,02 + 10 + 9 ∗ 0,247)
D’après les deux valeurs de calcul (la continentalité pluviale I qui est égale à 0,37 et la
continentalité thermique k’ qui est égale à 31,1%) et le diagramme de l'expression synthétique
de la continentalité (fig.III.21), on peut préciser le type du climat correspondant dont le résultat
est un climat semi- continentalité.

Figure III. 21: Diagramme de l'expression synthétique de la continentalité.

III.4.7 Coefficient pluviométrique relatif d’Angot

Le coefficient pluviométrique relatif d’Angot (C.P.R.) permet de définir les mois


pluvieux et les mois non pluvieux :
MPMR
CPR = (eq.III.14)
MPMF

Où :
MPMR : Moyenne pluviométrique mensuelle réelle,
MPMF : Moyenne pluviométrique mensuelle fictive, est calculée à l’aide de la formule
suivante :
TPA
MPMF = nj (eq.III.15)
365

64
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Où :
TPA : Total pluviométrique annuel (mm),
nj : Nombre des jours du mois considéré.
Afin de calculer le CPR nous devons passer par une première étape, d’abord, il faut calculer la
moyenne pluviométrique mensuelle fictive (M.P.M.F), qui varie selon le nombre de jours de
chaque mois.
Pour les mois de 31 jours :
381,9
MPMF = 31 = 32,44
365

Pour les mois de 30 jours :


381,9
MPMF = 30 = 31,39
365

Pour les mois de 28 jours :


381,9
MPMF = 28 = 29,29
365

Pour les mois de 31 jours (exemple de calcul pour le mois de Janvier) :


47,9
CPR = = 1,48
32,44

Pour les mois de 30 jours (exemple de calcul pour le mois de Septembre) :


20,6
CPR = = 0,66
31,39

Pour les mois de 28 jours (exemple de calcul pour le mois de Février) :


48,6
CPR = = 1,66
29,29

Les résultats obtenus sont présentés sur le tableau suivant :

Tableau III. 23: Résultats de calcul de coefficient pluviométrique relatif d’Angot (C.P.R.).
Mois Pluies CPR Mois Pluies CPR
(mm) (mm)
Septembre 20,6 0,66 Mars 47,1 1,45
Octobre 30,3 0,93 Avril 34,5 1,1
Novembre 49,2 1,57 Mai 33,6 1,04
Décembre 51,8 1,6 Juin 9,3 0,3
Janvier 47,9 1,48 Juillet 5,1 0,16
Février 48,6 1,66 Aout 4,1 0,12

Angot distingue deux classifications climatiques

65
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 24: Classification climatique selon d’Angot.


CPR Mois
<1 Non pluvieux
>1 pluvieux
D’après le tableau on peut dire que :
Les mois pluvieux sont : Novembre, Décembre, Janvier, Février, Mars, Avril et Mai.
Les mois non pluvieux sont : Septembre, Octobre, Juin, Juillet et Août.

III.4.8 Moyenne pluviométrique relative

Cette méthode permet de distinguer les mois pluvieux et non pluvieux. Sachant qu’un
mois est considéré pluvieux si le X < 8,3%. Alors qu’un mois est considéré non pluvieux si le
X > 8,3%.
P
MRP = (eq.III.16)
p

Où :
P : Total pluviométrique annuel en valeur relative, qui est de 100 %,
p : Total pluviométrique mensuel en valeur relative.

Exemple de calcul :
381,9 mm 100%
20,6 mm X
20,6 ∗ 100
X = = 5,39
381,9
Tableau III. 25: Résultats de calcul de la Moyenne pluviométrique mensuelle.
Mois Pluies (mm) Pluies (%) Mois Pluies (mm) Pluies (%)
Septembre 20,6 5,38 Mars 47,1 12,33

Octobre 30,3 7,93 Avril 34,5 9,04

Novembre 49,2 12,88 Mai 33,6 8,80

Décembre 51,8 13,56 Juin 9,3 2,42

Janvier 47,9 12,54 Juillet 5,1 1,34

Février 48,6 12,72 Août 4,1 1,07

D’après les résultats obtenus, nous constatons que les mois pluvieux sont Novembre,
Décembre, Janvier, Février, Mars, Avril er Mai, alors que les mois non pluvieux sont
Septembre, Octobre, Juin, Juillet et Août.

66
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.4.9 Indice saisonnier de Peguy

Cet indice permet de faire ressortir les trois mois les plus pluvieux
Tableau III. 26: Résultat de calcul de l’indice saisonnier de Peguy.

Mois P Regroupement des mois trois par trois Total P(mm)


(mm)
Septembre 20,6 Septembre+Octobre +Novembre 100,1
Octobre 30,3 Octobre+Novembre +Décembre 131,3
Novembre 49,2 Novembre+Décembre+Janvier 148,9
Décembre 51,8 Décembre+Janvier+Février 148,3
Janvier 47,9 Janvier+Février+Mars 143,5
Février 48,6 Février+Mars+Avril 130,2
Mars 47,1 Mars+Avril+Mai 115,2
Avril 34,5 Avril+Mai +Juin 77,4

Mai 33,6 Mai+ Juin+ Juillet 48,0


Juin 9,3 Juin+Juillet+Août 18,5

D’après le tableau précédent, on constate que la saison d’Hiver n’est pas le trimestre le plus
pluvieux, il existe un autre trimestre qui est plus pluvieux, et il se compose de Novembre,
Décembre et Janvier. Ceci montre les limites de cet indice.

III.4.10 Indice de Coutagne

Cet indice permet de saisir l’influence continentale. Il s’écrit de la manière suivante :


∑ CPR(6 mois les plus chauds)
R= ∑ CPR(6 mois les plus foids)
(eq.III.17)

Coutagne distingue trois zones bioclimatiques :


Un climat non continental, correspondant à une valeur de R inférieure à 1 (R < 1),
Un climat semi-continental, correspondant à une valeur de R comprise entre 1 et 1,75 (1 < R <
1,75) ;
Un climat continental, correspondant à une valeur de R supérieure à 1,75 (R > 1,75).
- Les mois les plus chauds sont : Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre et Octobre.
Donc la somme des CPR de ces mois est égale à 3,21.
- Les mois les plus froids sont : Novembre, Décembre, Janvier, Février, Mars et Avril.
Donc la somme des CPR de ces mois est égale à 8,86.
3,21
On obtient : R= = 0,36
8,86
En fonction des résultats de l’indice (R) de Coutagne, on peut dire que notre station appartient
à un climat non continental.

III.4.11 Coefficient d’aridité de Gorczynski

Ce coefficient permet de quantifier le déficit hygrométrique d’un lieu, il est donné par
la formule suivante :
67
Chapitre III Etude hydro-climatologique

(Pw−Pd)
A = c(tw − tc) Cosφ (eq.III.18)
Pa

Où :
c : Constante égale à 10,
tw : Température du mois le plus chaud (°C),
tc : Température du mois le plus froid (°C),
Pw : Quantité annuelle maximale des pluies (mm),
Pd : Quantité annuelle minimale des pluies (mm),
Pa : Quantité annuelle moyenne des pluies (mm),
Φ : Cosécante du degré latitude du lieu considéré (c’est l’inverse du sinus).
Elle est égale à 35°02’ pour la station de Zenata. Cosécante du degré latitude du lieu considérée
est égale à l’inverse du sinus.
(701,1 − 189,2)
A = 10(29,39 − 9,93) 1,74
445,2
A= 389,33.
Cette valeur indique que la sécheresse est prononcée.

III.5 Etude de l’évapotranspiration


L’évapotranspiration est un phénomène qui va dans le sens contraire des précipitations, c’est la
restitution de l’eau sous forme de vapeur de la surface terrestre, elle est fonction de la
température et de la pression. Elle naît de deux réactions différentes, le phénomène physique
d’évaporation d’une part, et la transpiration des plantes d’autre part.
III.5.1. Estimation de l'evapotranspiration potentielle

Depuis 1950, plusieurs formules ont été développées qui permettent d'évaluer la quantité
d’eau qui peut être évaporée à partir d'un stock d'eau libre qui se fait à partir des différentes
mesures climatologiques, pour notre cas nous retiendrons deux méthodes pour l’estimation des
évapotranspirations potentielles mensuelles à savoir celles de Thornthwaite et de Turc.
a- Formule de Turc (1954)

Cette formule s’exprime de la manière suivante :


T
ETP = 0.40 . T+15 . (Ig + 50) . K (eq.III.19)

avec :
ETP : Evapotranspiration potentielle mensuelle (mm),
0,40 : Paramètre d’change au mois de Février seulement par 0,37,
T : Température moyenne mensuelle (°C),
K : Coefficient égal à 1 si l'humidité relative hr est supérieure à 50%.
Si non :
50−hr
K = (1 + ) (eq.III.20)
70

hr : Humidité relative de l'air (%), pendant le mois considéré.


Ig : Radiation globale moyenne, d'origine solaire (cal/cm² j), pendant le mois considéré ;

68
Chapitre III Etude hydro-climatologique

h
Ig = IgA . (0.18 + 0.62 H) (eq.III.21)
IgA : Energie de la radiation qui atteindrait le sol si l'atmosphère n'existait pas (cal/cm² j),
h/H : Isolation relative,
h : Durée quotidienne moyenne d'insolation mesurée pendant le mois considéré (h/mois),
H : Durée astronomique du jour pendant le mois considéré (h/mois).

b- Formule de Thornthwaite (1957)

Cette formule s’exprime de la manière suivante :


10.T a
ETP = 16. ( ) .K (eq.III.22)
I

Avec :
ETP : Evapotranspiration potentielle du mois considéré corrigée (mm),
T : Température moyenne mensuelle du mois considéré (°C),
I : Indice thermique annuel : somme des indices mensuels calculés à partir des températures
moyennes mensuelles selon la formule :
T 1.514
i = (5) (eq.III.23)

a : Constante fonction de l'indice thermique annuel :

a = (6.75 . 10−7 . I 3 ) − (7.71 . 10−5 . I 2 ) + (1.79 . 10−2 . I) + 0.49 (eq.III.24)


K : Coefficient de correction mensuel dépendant de la latitude et du mois, il est donné par une
table. (tabl III.27)
Tableau III. 27: Coefficient de correction mensuel (Thornthwaite, 1948).

N. lat J F M A M J J A S O N D

0 1.04 0.94 1.04 1.01 1.04 1.01 1.04 1.04 1.01 1.04 1.01 1.04
5 1.02 0.93 1.03 1.02 1.06 1.03 1.06 1.05 1.01 1.03 0.99 1.02
10 1.00 0.91 1.03 1.03 1.08 1.06 1.08 1.07 1.02 1.02 0.98 0.99
15 0.97 0.91 1.03 1.04 1.11 1.08 1.12 1.08 1.02 1.01 0.95 0.97
20 0.95 0.90 1.03 1.05 1.13 1.11 1.14 1.11 1.02 1.00 0.93 0.94
25 0.93 0.89 1.03 1.06 1.15 1.14 1.17 1.12 1.02 0.99 0.91 0.91
26 0.92 0.88 1.03 1.06 1.15 1.15 1.17 1.12 1.02 0.99 0.91 0.91
27 0.92 0.88 1.03 1.07 1.16 1.15 1.18 1.13 1.02 0.99 0.90 0.90
28 0.91 0.88 1.03 1.07 1.16 1.16 1.18 1.13 1.02 0.98 0.90 0.90
29 0.91 0.87 1.03 1.07 1.17 1.16 1.19 1.13 1.03 0.98 0.90 0.89
30 0.90 0.87 1.03 1.08 1.18 1.17 1.20 1.14 1.03 0.98 0.89 0.88
31 0.90 0.87 1.03 1.08 1.18 1.18 1.20 1.14 1.03 0.98 0.89 0.88
32 0.89 0.86 1.03 1.08 1.19 1.19 1.21 1.15 1.03 0.98 0.88 0.87
33 0.88 0.86 1.03 1.09 1.19 1.20 1.22 1.15 1.03 0.97 0.88 0.86

69
Chapitre III Etude hydro-climatologique

34 0.88 0.85 1.03 1.09 1.20 1.20 1.22 1.16 1.03 0.97 0.87 0.86
35 0.87 0.85 1.03 1.09 1.21 1.21 1.23 1.16 1.03 0.97 0.86 0.85
36 0.87 0.85 1.03 1.10 1.21 1.22 1.24 1.16 1.03 0.97 0.86 0.84
37 0.86 0.84 1.03 1.10 1.22 1.23 1.25 1.17 1.03 0.97 0.85 0.83
38 0.85 0.84 1.03 1.10 1.23 1.24 1.25 1.17 1.04 0.96 0.84 0.83
39 0.85 0.84 1.03 1.11 1.23 1.24 1.26 1.18 1.04 0.96 0.84 0.82
40 0.84 0.83 1.03 1.11 1.24 1.25 1.27 1.18 1.04 0.96 0.83 0.81
41 0.83 0.83 1.03 1.11 1.25 1.26 1.27 1.19 1.04 0.96 0.82 0.80
42 0.82 0.83 1.03 1.12 1.26 1.27 1.28 1.19 1.04 0.95 0.82 0.79
43 0.81 0.82 1.02 1.12 1.26 1.28 1.29 1.20 1.04 0.95 0.81 0.77
44 0.81 0.82 1.02 1.13 1.27 1.29 1.30 1.20 1.04 0.95 0.80 0.76
45 0.80 0.81 1.02 1.13 1.28 1.29 1.31 1.21 1.04 0.94 0.79 0.75
46 0.79 0.81 1.02 1.13 1.29 1.31 1.32 1.22 1.04 0.94 0.79 0.74
47 0.77 0.80 1.02 1.14 1.30 1.32 1.33 1.22 1.04 0.93 0.78 0.73
48 0.76 0.80 1.02 1.14 1.31 1.33 1.34 1.23 1.05 0.93 0.77 0.72
49 0.75 0.79 1.02 1.14 1.32 1.34 1.35 1.24 1.05 0.93 0.76 0.71
50 0.74 0.78 1.02 1.15 1.33 1.36 1.37 1.25 1.06 0.92 0.76 0.70

Les calculs de l'ETP par les deux méthodes sont établis par le programme élaboré par (Benadda,
2000).
Les résultats de calcul d’ETP sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau III. 28: Calcul de l’ETP d’après la Méthode de Turc et Thornthwaite
(1979/1980-2019/2020).
Station T (°C) ETP(Turc) ETP (Thornthwaite)
Zenata 18,62 997 991

D’après le tableau III.28 les résultats de calcul de l'ETP par les méthodes de
Thornthwaite et Turc donnent des valeurs proches.
Les courbes (fig.III.22) montrent que les valeurs annuelles de l'ETP de Turc sont plus stables
par rapport à celles de l'ETP de Thornthwaite avec des moyennes respectives de 997 mm et 991
mm.

70
Chapitre III Etude hydro-climatologique

1200.0
ETP Turc et Thortwaite (mm)

1000.0
800.0
600.0 ETP Turc
400.0 ETP Thorntwaite corrigé
200.0
0.0

1991/1992
1993/1994

2017/2018
2019/2020
1979/1980
1981/1982
1983/1984
1985/1986
1987/1988
1989/1990

1995/1996
1997/1998
1999/2000
2001/2002
2003/2004
2005/2006
2007/2008
2009/2010
2011/2012
2013/2014
2015/2016
Années

Figure III. 22: Variation des ETP Turc et Thornthwaite..

III.5.2 Estimation de l’évapotranspiration réelle

C’est un indice issu du calcul du bilan hydrique des sols, elle est considérée comme la somme
des quantités de vapeur d'eau réellement évaporées par le sol, couvert végétal et par la transpiration
des plantes. Selon les données disponibles nous avons fait premièrement un bilan moyen
d’écoulent (annuelle, mensuelle), ensuite, nous avons utilisé quatre formules pour le calcul de ETR
qui sont : la formule de Turc, de W.C.Thornthwaite, l’abaque de P. Verdeil et de Coutagne.
III.5.2.1 Bilan moyen de l’écoulement

Le bilan moyen d’écoulement est exprimé par deux paramètres qui sont les précipitations (P)
et les lames d’eau écoulées (Le) et nous donne deux informations :
- Déficit moyen de l’écoulent « D » : c’est la différence entre P et Le (mm).
- coefficient moyen de l'écoulement « C ou bien ETR » : c’est le rapport entre E et P.
a- Bilan moyen annuel de l’écoulement

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :


Tableau III. 29: Bilan moyen annuel de l'écoulement.
Bassin Période P (mm) E (mm) D (mm) C (%)
O. Lakhdar 1979-2011 392 35,24 356,76 9

La figure III.23, montre une courbe de quotient d’écoulement irrégulière d’une année à une
autre.
Durant 32 ans, 10 années enregistrent des quotients d'écoulements supérieurs à la moyenne qui
est égale à 9 % avec un pic enregistré en 2008/2009 de 26,89 %, cela implique que ces années
sont humides. Les 22 autres années ont enregistré des quotients d'écoulements inferieurs à la
moyenne avec un minimum de 2,11 % en 2006/2007, cela implique que ces années sont sèches.

71
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Quotient d'écoulement (%) 30.00

25.00

20.00

15.00
Moyenne = 9%
10.00

5.00

0.00
1979/1980

1989/1990

1999/2000

2009/2010
1981/1982

1983/1984

1985/1986

1987/1988

1991/1992

1993/1994

1995/1996

1997/1998

2001/2002

2003/2004

2005/2006

2007/2008

2011/2012
Années

Figure III. 23: Variation du coefficient moyen annuel de l'écoulement.

b- Bilan moyen mensuel de l’écoulement

Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :


Tableau III. 30: Bilan moyen mensuel de l’écoulement.
Mois S O N D J V M A M J Jt A
P (mm) 22,9 32,5 50,0 52,4 48,8 51,1 49,6 34,9 31,9 9,1 4,6 4,2
Le (mm) 0,59 0,98 1,26 2,88 4,95 7,23 10,65 2,86 1,90 0,77 0,71 0,48
D (mm) 22,29 31,52 48,70 49,47 43,89 43,88 38,99 32,01 30,01 8,38 3,87 3,74
C (%) 2,58 3,00 2,52 5,50 10,13 14,15 21,45 8,20 5,95 8,37 15,51 11,44

La figure III.24, montre que le quotient d’écoulement est minimum au mois de Septembre,
Octobre, Novembre et Décembre c'est-à-dire au début de l’année hydrologique, et à partir du
mois de Janvier le taux des quotients d’écoulements augmente avec un pic enregistré au mois
de Mars (21,45 %).

72
Chapitre III Etude hydro-climatologique

25.00

Quotient d'écoulement (%) 20.00

15.00
9%
10.00

5.00

0.00
S O N D J V M A M J Jt A
Mois

Figure III. 24: Variation du coefficient moyen mensuel de l'écoulement.

c- Calcul de l’ETR

 Formule de Turc (1961)


P
ETR = (eq.III.25)
√0,9+P²

Avec :
ETR: Evapotranspiration réelle (mm/an),
P : Hauteur annuelle de pluie (mm),
P: précipitations moyennes annuelles en (mm),
L: Pouvoir évaporant :
L = 300 + 25T + 0.05T³ (eq.III.26)
T: Température moyenne annuelle (°C).
Tableau III. 31: Calcul de l’ETR d’après la méthode de Turc à la station de Chouly.

Paramètres ETR
P T(°C) L
Station (mm) (mm/an)

Oued Chouly 381,9 18,6 1088,2 337,6

On constate que l'ETR est importante pour la période1979/1980-2019/2020 constituant 88,4%


des précipitations.
 Abaque de P. Verdeil

P. Verdeil a établi un abaque de calcul du déficit d’écoulement pour les régions semi
arides (Algérie), nous trouvons ainsi pour notre région d’étude ETR = D=330 mm/an
(fig.III.25).

73
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Figure III. 25: Déficit d’écoulement par la méthode de P. Verdeil.

 Méthode du bilan hydrique selon Thornthwaite


Cette méthode se base sur la notion de RFU (réserve en eau facilement utilisable). Nous
pouvons l’étudier grâce à la présence des données des précipitations et des évapotranspirations
potentielles.
Possibilité ETR = ETP ETR = ETP ETR = P
Condition P > ETP P < ETP et existence de P < ETP et pas de
réserve réserve

D’après l’analyse du tableau III.30, nous distinguons deux saisons :


Une saison humide où les précipitations couvrent les besoins de l'ETP. Dès le mois de Mai la
saison sèche commence, apparait un déficit agricole qui se poursuit jusqu'à l'épuisement de la
RFU.
L’évapotranspiration réelle est de 314.6 mm/an, le déficit est égal à 671.5mm, avec un
excédent de 67.3 sur la période d’étude. Nous remarquons aussi que le début de la réserve du
sol se fait au mois de Novembre et atteint son maximum aux mois de Janvier, Février et Mars
avec une valeur de l'ordre de 50mm.

74
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 32: Bilan hydrique pour la région Chouly selon Thornthwaite
(1979/1980-2019/2020).
Mois S O N D J F M A M J Jt A Année

P (mm) 20,6 30,3 49,2 51,8 47,9 48,6 47,1 34,5 33,6 9,3 5,1 4,1 381,9

ETP (mm) 122,9 78,2 36,1 20,8 16,3 19,3 34,8 49,5 86,9 137,8 192,2 191,5 986,2

RFU (mm) 0 0 13,1 44,1 50 50 50 35 0 0 0 0 50

ETR (mm) 20,6 30,3 36,1 20,8 16,3 19,3 34,8 49.5 68.6 9,3 5,1 4,1 314.6

Déficit 102,3 47,9 0 0 0 0 0 0 18,3 128,5 187,1 187,4 671,5


agricole
(mm)
Excèdent 0, 0 0,0 0,0 0,0 25.7 29,3 12,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 67.3
(mm)

 Méthode de Coutagne

Cette méthode permet d’estimer le déficit d’écoulement qui est l’équivalent de


l’évapotranspiration réelle, cette dernière n’est applicable que pour P comprise entre 1/2λ et
1/8λ, elle est déduite par la formule :
D = P – λP² (eq.III.27)

Avec :
D: Déficit d’écoulement (m/an),
P: Précipitations moyennes annuelles (m/an),
T: Température moyenne annuelle (°C),
λ : Paramètre à déterminer à partir de la formule suivante :
1
λ= (eq.III.28)
√0,8+0,14T

Tableau III. 33: Résultats de λ.

Paramètres
Station P T λ 1/2.λ 1/8.
(m) (°C) λ
381,9 mm 18,62 0.54 0,93 0.23
Chouly
0.3819 m

0,23 < 0,38 < 0,23, Donc la méthode de Coutagne est applicable pour la station de Chouly.
Si par contre :
P < 1/8λ, le déficit d’écoulement égal aux précipitations et l’écoulement sera nul,
P > 1/2λ :D = 0.20 + 0.35 T

75
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 34: Calcul du déficit d’écoulement (méthode de Coutagne).

Paramètres
Station P D (m/an)
(m)
381,9 mm
Chouly 0.303
0.3819 m

On constate que le déficit d’écoulement est important pour la période1979/1980-


2019/2020, où D représente 79,38% des précipitations.
III.5.3 Indice d'aridité de la FAO

C’est un indice permettant de distinguer les zones bioclimatiques à partir des valeurs des
précipitations et de l’évapotranspiration potentielle. II est défini par la formule suivante :
P
I = ETP (eq.III.29)

I = 0,38.
Les expériences de la FAO distinguent quatre zones bioclimatiques :

I<0 Zone désertique


0.06 < I < 0.2 Zone aride ou désertique atténuée
0.2 < I < 0.5 Zone semi-aride
I > 0.7 Zone subhumide

D'après le résultat d'aridité de la FAO, la station Chouly jouit d’un climat semi-aride.
III.5.4 Bilan hydrologique

Estimation du ruissellement

Le ruissellement est défini par l’écoulement de surface qui peut être déterminé à partie de deux
formules :
a- La formule de Tixeront-Berkaloff(1969)
P3
R = 3 ETP² (eq.III.30)

Où :
R : Ruissellement (mm),
P : Précipitations moyennes annuelles (mm),
ETP : Evapotranspiration potentielle (mm).
(381,9)3
R = 3 (986,2)² (eq.III.31)
R = 19 mm.
b- Formule de SOGREAH
Cette formule est établie pour les Oueds de l’Algérie du Nord.

76
Chapitre III Etude hydro-climatologique

P−250
Lr = 720( 1000 )1,85 (eq.III.32)

Où :
Lr : Lame ruisselée (mm),
P : Précipitations moyennes annuelles (mm).
Lr = 17 mm.

Estimation de l'infiltration

I = P − (ETR + R) (eq.III.33)
avec :
I: Infiltration (mm),
P: Lame d'eau précipitée (mm),
ETR : Evapotranspiration réelle (mm),
R: Lame d'eau ruisselée (mm).

-Par la méthode de Turc : I = 25,3mm.


-Par la méthode de P. Verdeil : I = 32,9mm.
-Par la méthode de Coutagne : I = 60 mm.
-Par la méthode de Thorntwaite : I = 48, 3mm.

III.6 Indice de sécheresse (IS)


L’indice de sécheresse ou bien l’indice standardisé permet de mesurer la sécheresse
météorologique, il repose sur les précipitations, les lames d’eau écoulées et les températures.
III.6.1 Indice Standardisé des Précipitations (SPI), et des lames d’eau (SSFI)

Il est calculé par la relation suivante :


̅
𝐗 𝐢 −𝐗
𝐒𝐏𝐈𝐢 = 𝐄
(eq.III.34)

Xi : Précipitations annuelles (mm),


̅: Précipitations moyennes annuelles (mm),
X
E : Ecart type.

Les valeurs SPI et SSFI sont classées selon des règles représentées dans le tableau suivant :

77
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 35: Catégories de sécheresse et d'humidité définies par les valeurs du SPI, SSFI et
du RDI (Svoboda et al., 2012).
Valeurs du SPI et de SSFI Degré d'humidité ou de sècheresse

2.0 et plus Extrêmement humide

de 1.5 à 1.99 Très humide

de 1.0 à 1.49 Modérément humide

de 0.1 à 0.99 Légèrement humide

0 Normalité absolue

de -0.1 à -0.99 Légèrement sec

de -1.0 à -1.49 Modérément sec

de -1.5 à -1.99 Très sec

-2 et moins Extrêmement sec

III.6.1.1 Echelle annuelle

A l’échelle annuelle, durant 32 années les indices de variabilité enregistrent des années
légèrement sèches majoritaires et humides, les autres classe existent mais leur nombre est limité
(fig.III.26).

78
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Année SPI SSFI


4.00
1979/1980
1980/1981
1981/1982
1982/1983
3.00
1983/1984
1984/1985
1985/1986
1986/1987
2.00
SPI et SSFI annuelles

1987/1988
1988/1989
1989/1990
1990/1991
1.00
1991/1992
1992/1993
1993/1994
1994/1995
0.00
1995/1996
1996/1997
1997/1998
1998/1999
-1.00
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
-2.00
2003/2004
1981/1982

1991/1992

1999/2000
1979/1980

1983/1984
1985/1986
1987/1988
1989/1990

1993/1994
1995/1996
1997/1998

2001/2002
2003/2004
2005/2006
2007/2008
2009/2010
2011/2012
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
Années 2008/2009
2009/2010
SSFI SPI 2010/2011
2011/2012

Figure III. 26: Indices de variabilité annuels des précipitations et des lames d’eau écoulées.

III.6.1.2 Echelle mensuelle

A l’échelle mensuelle, les indices de variabilité montrent que notre région d’étude durant 1979-
2019 présente des mois légèrement secs ou légèrement humides.
Les mois extrêmement, très et modérément humides ainsi que modérément secs existent mais leur
nombre est limité, par contre les mois extrêmement et très secs sont absents (fig.III.27).

79
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
Année SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI
1979/1980
1980/1981
1981/1982
1982/1983
1983/1984
1984/1985
1985/1986
1986/1987
1987/1988
1988/1989
1989/1990
1990/1991
1991/1992
1992/1993
1993/1994
1994/1995
1995/1996
1996/1997
1997/1998
1998/1999
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012

Figure III. 27: Indices de variabilité mensuels des précipitations et des lames d’eau écoulées.

III.6.1.3 Echelle saisonnière

A l’échelle saisonnière, les indices de variabilité montrent que les saisons légèrement
sèches sont majoritaires pendant l’Eté et l’Automne pour les précipitations et les lame d’eau
écoulées (fig.III.28).

80
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Automne Hiver Printemps Eté


Année SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI SPI SSFI
1979/1980
1980/1981
1981/1982
1982/1983
1983/1984
1984/1985
1985/1986
1986/1987
1987/1988
1988/1989
1989/1990
1990/1991
1991/1992
1992/1993
1993/1994
1994/1995
1995/1996
1996/1997
1997/1998
1998/1999
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012

Figure III. 28: Indices de variabilité saisonnière des précipitations et des lames d’eau
écoulées.

III.6.2 Indice Standardisé des Températures (STI)


Les valeurs STI sont classées selon des règles représentées dans le tableau suivant :
Tableau III. 36: Catégories de sécheresse et d'humidité définies par les valeurs du STI
(Fasel, 2015).
Valeurs du STI Degré de chaud et de froid

2.0 et plus Extrêmement chaud


de 1.5 à 1.99 Très chaud
de 1.0 à 1.49 Modérément chaud
de 0.1 à 0.99 Légèrement chaud
0 Normalité absolue
de -0.1 à -0.99 Légèrement froid
de -1.0 à -1.49 Modérément froid

de -1.5 à -1.99 Très froid


-2 et moins Extrêmement froid

III.6.2.1 Echelle annuelle

A l’échelle annuelle, les indices de variabilité montrent que notre région durant la
période d’étude présente des années légèrement chaudes majoritaires et légèrement froides, les
autres classe existent mais leur nombre est limité (fig.III.29).
81
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Année STI
2.50 1979/1980
1980/1981
1981/1982
2.00 1982/1983
1983/1984
1984/1985
1.50 1985/1986
1986/1987
1987/1988
1988/1989
1.00 1989/1990
1990/1991
1991/1992
0.50 1992/1993
1993/1994
STI

1994/1995
0.00 1995/1996
1996/1997
1997/1998
-0.50 1998/1999
1999/2000
2000/2001
-1.00 2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
-1.50 2005/2006
2006/2007
2007/2008
-2.00 2008/2009
2009/2010
2010/2011
-2.50 2011/2012
1987/1988

1993/1994

1999/2000

2005/2006

2011/2012

2017/2018
1979/1980
1981/1982
1983/1984
1985/1986

1989/1990
1991/1992

1995/1996
1997/1998

2001/2002
2003/2004

2007/2008
2009/2010

2013/2014
2015/2016

2019/2020
2012/2013
2013/2014
2014/2015
2015/2016
2016/2017
ANNÉES 2017/2018
2018/2019
2019/2020

Figure III. 29: Indices de variabilité annuelle des températures.

III.6.2.2 Echelle mensuelle

A l’échelle mensuelle, les indices de variabilité montrent que notre région d’étude
durant 1979-2019 présente des mois légèrement chauds, légèrement froids et modérément
chauds.
Les mois extrêmement et très humides ainsi que très et modérément froids existent mais leur
nombre est limité (fig.III.30).

82
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Année Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout
1979/1980
1980/1981
1981/1982
1982/1983
1983/1984
1984/1985
1985/1986
1986/1987
1987/1988
1988/1989
1989/1990
1990/1991
1991/1992
1992/1993
1993/1994
1994/1995
1995/1996
1996/1997
1997/1998
1998/1999
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012
2012/2013
2013/2014
2014/2015
2015/2016
2016/2017
2017/2018
2018/2019
2019/2020

Figure III. 30: Indices de variabilité mensuelle des températures.

III.6.2.3 Echelle saisonnière

A l’échelle saisonnière, les indices de variabilité montrent que les saisons légèrement
chaudes et froides sont majoritaires. Les saisons extrêmement, très et modérément chaudes existent
mais en nombre limité (fig.III.31).

83
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Année Automne Hiver Printemps Eté


1979/1980
1980/1981
1981/1982
1982/1983
1983/1984
1984/1985
1985/1986
1986/1987
1987/1988
1988/1989
1989/1990
1990/1991
1991/1992
1992/1993
1993/1994
1994/1995
1995/1996
1996/1997
1997/1998
1998/1999
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012
2012/2013
2013/2014
2014/2015
2015/2016
2016/2017
2017/2018
2018/2019
2019/2020

Figure III. 31: Indices de variabilité saisonnière des températures.

III.7 Détermination des périodes humides et sèches en comparaison aux


moyennes

En comparant graphiquement (fig.32) les points des couples (précipitations et des lames
d’eau écoulées annuelles) aux moyennes interannuelles des pluies et des écoulements, on
distingue trois zones :

Zone 1 : les précipitations et les lames d’eau écoulées supérieures à leurs


respectives.
Zone 2 : les Précipitations supérieures à la moyenne et les lames d’eau écoulées
inferieures a la moyenne.
Zone 3 : les précipitations et les lames d’eau inferieures à leurs moyennes
respectives.

84
Chapitre III Etude hydro-climatologique

200.0 Année ZONAGE


1979/1980
Valeurs des lames d'eau écoulées annuelles (mm)

1980/1981
180.0 1981/1982
1982/1983
160.0 1983/1984
1984/1985
1985/1986
140.0 1986/1987
1987/1988
1988/1989
120.0 1989/1990
1 1990/1991
1991/1992
100.0 1992/1993
1993/1994
1994/1995
80.0 1995/1996
1996/1997
60.0 1997/1998
1998/1999
1999/2000
40.0 2000/2001
2001/2002
2002/2003
20.0 2 2003/2004
2004/2005
2005/2006
0.0 2006/2007
0 200 400 600 800 2007/2008
2008/2009
Hauteurs des précipitations annuelles (mm) 2009/2010
2010/2011
2011/2012
Figure III. 32: Précipitations et lames d’eau écoulées annuelles comparées aux moyennes
(à gauche) et zonage des années (à droite).

Lorsque les précipitations sont abondantes et parfois soutenues par la neige, l’écoulement est
important c’est ce qui apparait pour en zone 1.
La zone 2 fait apparaître des précipitations moins importantes qu’en zone 1 et donc
l’écoulement se voit affaiblir car l’évaporation est probablement plus importante.
Dans la dernière zone (zone 3), les précipitations inférieures à la moyenne, montrent un
écoulement très faible ou nul car il y’a là une infiltration des eaux sachant que le terrain est très
karstique.

III.8 Etude des débits

III.8.1 Etude des débits moyens annuels

La variation des débits dans le bassin versant de l’Oued Chouly pendant la période
1970/1971 - 2011/2012 (fig. III.33), se traduit par une irrégularité prononcée d’une année à une
autre, et donc une transmission d’un débit de 0,27m3/s pour une surface drainée de 170 km2.
Les modules annuels maximaux sont enregistrés en 1972/1974 avec 0,9m3/s et un pic de
1,02 m3/s est observé en 2008/2009, alors que le module minimal est enregistré en 2007/2008
avec 0,4 m3/s.

85
Chapitre III Etude hydro-climatologique

1.20

1.00
Débit moyen annuel (m³/s)

0.80

0.60 Qmoy = 0,27m3/s


0.40

0.20

0.00

Année

Figure III. 33: Variation interannuelle des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station
Chouly (1970/1971-2011/2012).

III.8.1.1 Etude statistique des débits moyens annuels

La distribution des débits annuels est donnée par le tableau III.37.


Tableau III. 37: Paramètres de position et de dispersion des débits à la station Chouly
Paramètres Formules Valeurs
n
Moyenne 1 0,27m3/s
̅=
Q ∑ Qi
n
i=1
n
Variance 1 0,07
V2 = ∑(Q2i − ̅̅̅̅
Q2 )
n
i=1

Ecart-type E = √V 2 0,26

Coefficient de variation E 0.97


Cv = ̅
Q

On peut remarquer à partir du tableau précédent que la valeur du coefficient de variation et très
élevée Cv > 0.5, pour cela nous pouvons supposer qu’une adéquation à une loi normale des log
débits est possible.

86
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 38: Paramètres de position et de dispersion des log des débits à la station Chouly
Paramètres Formules Valeurs
n
Moyenne 1 5,13 L/s
̅̅̅̅̅̅̅̅
Log Q = ∑ logQi
n
i=1
n
Variance 1 0,99
V2 = ∑(logQ2i − ̅̅̅̅̅̅̅̅
logQ2 )
n
i=1

Ecart-type E = √V 2 0,99

Coefficient de variation E 0.19


Cv = ̅̅̅̅̅̅̅
log Q

 Test graphique
Le test graphique des débits (figure III.34) montre que la distribution des débits à la loi de
Normale fournit un rangement des points acceptables parce que la plupart des points sont dans
l’intervalle de confiance. Nous pouvons dire que les débits moyens annuels suivent une loi
Normale.

Figure III. 34: Ajustement graphique des débits moyens annuels à la loi Normale.

 Test du χ²
Pour déterminer la valeur du Khi², nous avons divisé la série observée en 5 classes.

87
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 39: Calcul du χ² pour une loi Normale.


K Limite de classes Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [3,58 - 4,14[ 9 0,9772 8,79 0,005
2 [4,14-4,70[ 10 0,9251 9,25 0,061
3 [4,70-5,26[ 3 0,5517 1,66 1,093
4 [5,26- 5,82[ 7 0,7580 5,31 0,541
5 [5,82-6,36[ 8 0,8962 7,17 0,096
χ²calculé=1,80
χ²tabulé=5,99

Avec un risque d’erreur tolérée de 5% (0.05) et un degré de liberté égal à 2, le χ²calculé est égal
à 1,80 il est supérieur au χ²tabulé qui est égal à 5,99, L’ajustement permet donc d’admettre une
distribution normale pour le logarithme des débits.

 Calcul des débits pour une période de récurrence donnée


A partir de résultat obtenu de l’équation d’ajustement à la loi normale pour le logarithme des débits
de la station Chouly, On peut calculer les valeurs des débits pour une période de récurrence connue
et cela s’est fait par compensation des «U» par sa valeur.
Log Q = 5,13 + 0,99 U
Tableau III. 40: Calcul des lames d’eau écoulées pour une période de récurrence donnée.
Type de débit Q (L/s) LogQ(L/s)
Période de retour Débits décennales (u=1.28) 622,39 6,4
humide Débits de50 ans (u=2,05) 824,18 7,16
Débits centenaires (u=2,33) 897,56 7,44
Débits millénaires (u=3.29) 1149,14 8,39

III.8.2 Etude des débits moyens mensuels

Les résultats des débits moyens mensuels apparaissent sur le tableau III.41.
Tableau III. 41: Répartition des débits moyens mensuels.
Mois S O N D J F M A M J Jt A

Q (m3/s)
0,05 0,08 0,11 0,21 0,36 0,59 0,93 0,41 0,28 0,09 0,06 0,04

La figure III.35 de la variation des débits moyens mensuels montre une augmentation
lente des débits dès les premières pluies d’Automne jusqu’au mois de Mars (0,93 m3/s), puis
on assiste à une diminution assez rapide liée à la faiblesse des pluies dès le mois d’Avril pour
atteindre son minimum en Août (0,04 m3/s).

88
Chapitre III Etude hydro-climatologique

1.00
0.90

Débit moyen mensuel (m³/s)


0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
S O N D J F M A M J Jt A
Mois

Figure III. 35: Variation mensuelle des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station
Chouly (1970/1971-2011/2012).
III.8.3 Etude des débits moyens saisonniers

Tableau III. 42: Répartition des débits moyens saisonniers.


Mois S O N D J F M A M J Jt A
Automne Hiver Printemps Eté
Saison
0,4 0,5 0,1
0,1
% 39 54 7
8

L’analyse de la figure III.36, montre que le Printemps et l’Hiver correspondent aux saisons
humides cela s’explique par la présence de pluie, les autres mois de l’année constituent la saison
sèche suite à la faiblesse des pluies en cette période de l’année.
Le débit saisonnier enregistre son maximum de 0.5m3/s au Printemps et son minimum en Eté
et en Automne avec 0,1 m3/s.

89
Chapitre III Etude hydro-climatologique

0.6

Débit moyen saisonnier (m³/s) 0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0.0
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons

Figure III. 36: Variation saisonnière des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station
Chouly (1970/1971-2011/2012).
III.8.4 Etude des débits moyens journaliers

La variation des débits moyens journaliers dans le bassin versant de l’Oued Lakhdar
pendant la période 1970/1971 - 2011/2012 (fig. III.337), se traduit par une irrégularité
prononcée d’un jour à un autre. On observe qu’au début et à la fin de l’année hydrologique les
débits sont faibles et cela correspond aux saisons sèches, alors qu’au milieu de l’année
hydrologique les débits sont importants et cela correspond aux saisons humides (Printemps et
été).

3.00
Débit moyen journalier (m³/s)

2.50

2.00

1.50

1.00

0.50

0.00
177

221

265

309

353
100
111
122
133
144
155
166

188
199
210

232
243
254

276
287
298

320
331
342

364
12
23
34
45
56
67
78
89
1

Jours

Figure III. 37: Variation journalière des débits dans le bassin d’oued Lakhdar à la station
Chouly (1970/1971-2011/2012).

III.8.5 Coefficient d’hydraulicité


Il exprime le caractère humide ou sec de l’année hydrologique. Il représente le débit d’une
année donnée sur le débit moyen interannuel.

90
Chapitre III Etude hydro-climatologique

La figure III.38 illustre une variation annuelle des coefficients d’hydraulicité de l’Oued Lakhdar
durant les 42 années d’observation. Dans dix sept (17) années, ces coefficients sont supérieurs
à 1 cela signifie que ces années sont humides avec un écoulement relativement important, alors
que pour le reste des années, l’hydraulicité est faible avec des coefficients inférieurs à 1 ce qui
traduit un déficit en eau.

4.00
Coefficient d'hydraulicité

3.50
3.00
2.50
2.00
1.50
1.00
0.50
0.00

2000/2001

2004/2005

2008/2009
1970/1971
1972/1973
1974/1975
1976/1977
1978/1979
1980/1981
1982/1983
1984/1985
1986/1987
1988/1989
1990/1991
1992/1993
1994/1995
1996/1997
1998/1999

2002/2003

2006/2007

2010/2011
Année

Figure III. 38: Variation annuelle des coefficients d’hydraulicité de l’Oued Lakhdar à la
station Chouly (1970/1971-2011/2012).

III.8.6 Coefficient mensuel de débit

Il exprime la répartition en pourcentage des débits mensuels au cours de l'année. Il


représente le débit moyen mensuel donné sur le débit moyen interannuel.
La figure III.39 montre la variation du coefficient mensuel du débit. La courbe présente un pic
correspondant au mois de Mars. L’allure de la courbe montre aussi que nous avons un régime
d’écoulement simple.

91
Chapitre III Etude hydro-climatologique

4.00
3.50

coefficient mensuel de débit


3.00
2.50
2.00
1.50
1.00
0.50
0.00
S O N D J F M A M J Jt A
Mois

Figure III. 39: Variation mensuelle du coefficient de débit de l’Oued Lakhdar à la station
Chouly (1970/1971-2011/2012).

III.8.7 Débit spécifique

Le débit spécifique est un débit rapporté à l'unité de superficie du bassin versant. Il


représente le débit moyen interannuel exprimé en L/s sur la surface exprimée en Km².
A La station de Chouly l’oued Lakhdar draine une superficie de l’ordre de 170 km², son débit
moyen interannuel est de 270 L/s et son débit spécifique QSP est de 1,59 L/s/km2.
III.8.8 Courbe des débits classés

Pour une meilleure compréhension de la variation journalière des débits, nous avons
établi la courbe des débits classés (fig.III.40) qui nous permet de tirer les débits caractéristiques
suivants (tableau III.43) :
- Débit caractéristique maximal (DCM) : débit dépassé 10 jours par an,
- Débit moyen caractéristique (DC6) : débit dépassé 06 mois par an,
- Débit caractéristique de 01, 03 et 09 mois (DC1, DC3 et DC9) : débits dépassés
respectivement 01, 03 et 09 mois par an.

Tableau III. 43: Débits caractéristiques moyens de l’Oued Chouly (1970/1971-2011/2012).


Année 𝐐𝐦𝐚𝐱 DCM DC1 DC3 DC6 DC9 DCE 𝐐𝐦𝐢𝐧

(𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s) (𝐦𝟑/s)

1970/1971 9,91 0,81 0,5 0,26 0,1 0,04 0,03 0,27



2011/2012

92
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Débit (m³/s) 2

1 DCM
DC1
DC3
DC6 DC9 DCE
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Jours

Figure III. 40: Courbe des débits classés de l’Oued Chouly.

III.9 Etude statistique des valeurs extrêmes (maximum) des débits et des
pluies
La méthode graphique est la façon la plus efficace pour visualiser la série des données
et vérifier si les distributions ajustées apparaissent en accord avec les données.
Dans cette étude nous avons testé l’ajustement à la loi de Gumbel qui a une forme limite de la
distribution de la valeur maximale d'un échantillon.
III.9.1 Etude statistique des débits maximaux

La distribution des débits maximaux annuels est donnée par le tableau III.44.
Tableau III. 44: Paramètres de position et de dispersion des débits maximums journaliers à la
station Chouly.
Paramètres Formules Valeurs
n
Moyenne 1 9,91
̅=
Q ∑ Qi
n
i=1
n
Variance 1 231,1
V2 = ∑(Q2i − ̅̅̅̅
Q2 )
n
i=1

Ecart-type E = √V 2 15,20

Coefficient de variation E 1,53


Cv = ̅
Q

 Test graphique

93
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Le test graphique des débits maximums montre que la distribution des débits maximums à
la loi de Gumbel fournit un rangement des points acceptables. La plupart des points sont à
l’intérieur de l’intervalle de confiance (fig. III.41). Les débits maximums s’ajustent bien à une
loi de Gumbel.

Figure III. 41: Ajustement graphique des débits maximums journaliers à la loi de Gumbel.

 Test du χ²
Tableau III. 45: Calcul du χ² pour la loi de Gumbel
K Limite de Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
classes observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [0,13-14,09[ 33 0,67 22,21 5,23912
2 [14,09-28,05[ 5,00 0,88 4,42 0,07582
3 [28,05-42,01[ 2,00 0,96 1,92 0,00293
4 [42,01-56[ 1,00 0,99 0,99 0,00014
5 [56-69,9[ 1,00 1,00 1,00 0,00001
X²calculé= 5,3180
X²tabulé = 5,99
Avec un risque d’erreur tolérée de 5% (0.05) et un degré de liberté égal à 2, le χ²calculé est égal à
5,32 il est inférieur au χ²tabulé qui est égal à 5,99, L’ajustement permet donc d’admettre une
distribution de Gumbel pour la série des débits maximums journaliers.

III.9.2 Etude statistique des pluies maximales journalières

La pluie étant le facteur générateur de crues exceptionnelles, l’étude du phénomène


d’inondation peut recourir à l’analyse statistique des pluies extrêmes. Dans ce qui suit nous

94
Chapitre III Etude hydro-climatologique

commençons par un ajustement à la série d’observation des précipitations maximales


journalières à une loi de probabilité adéquate.
Tableau III. 46: Paramètres de position et de dispersion des précipitations maximales
journalières du bassin versant Chouly
/ Paramètres Formules Valeurs
n
Paramètres de Moyenne 1 40,9 mm
position ̅ = ∑ Pi
P
n
i=1
n
Variance 1 503,52
V2 = ∑(Pi2 − ̅̅̅
P2 )
n
i=1
Ecart-type σ = √V 2 22,4
Paramètres
de
dispersion Coefficient de variation σ 0,55
Cv = ̅
P

 Ajustement graphique
L’ajustement graphique des pluies maximales journalières à une loi de Gumbel (fig. III.42)
montre que l’alignement des points autour de la courbe est acceptable, la plupart des points
sont dans l’intervalle de confiance. L’adéquation des pluies maximales journalières à la station
de Chouly à une loi de Gumbel est donc acceptable.

Figure III. 42: Ajustement graphique des pluies maximales journalières à la loi de Gumbel.

95
Chapitre III Etude hydro-climatologique

 Test du χ²
Tableau III. 47: Calcul du χ² pour la loi de Gumbel.
K Limite de Effectifs Fréquence de Effectifs (ni –npi)²/npi
classes observé (ni) la classe théorique (npi)
1 [10,6-33,9[ 16 0,5729 9,166 5,0953
2 [33,9-57,2[ 14 0,8010 11,214 0,6920
3 [57,2-80,6[ 8 0,9426 7,541 0,0280
4 [80,6-103,9[ 2 0,9844 1,969 0,0005
5 [103,9- 127,2] 1 0,9958 0,9958 0,0000
χ²calculé=5,8158
χ²tabulé =5,99

Avec un risque d’erreur tolérée de 5% (0.05) et un degré de liberté égal à 2, le χ²calculé est égal à
5,82 il est inférieur au χ²tabulé qui est égal à 5,99, L’ajustement permet donc d’admettre une
distribution de Gumbel pour la série des précipitations maximales journalières.

III.10 Pluies de courte durée


Cette méthode est nécessaire pour établir les relations entre les intensités, la durée et la
fréquence qui peuvent être représentées sur une courbe caractéristique (courbe intensité-durée-
fréquence), cette dernière nous permet de calculer les débits et d'estimer les débits de crue.

Pour calculer les pluies de courte durée on utilise la formule de K. Body pour une période de 24
heures et des différentes fréquences données.
t
Pt = Pjmax% (24)b (eq.III.35)

avec :
Pt : Pluie de courte durée de fréquence donnée (mm),
Pj max%: Pluie journalière de fréquence donnée (mm),
t: Temps (heure),
b: Exposant climatique, il est calculé par la formule suivante :
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
Pjmax
ln( )−ln(25)
24
b=1+ (eq.III.36)
ln(24)−ln(0,5)

̅̅̅̅̅̅̅̅
Pjmax : Moyenne des pluies journalières maximales.
L'intensité des pluies est donnée par la formule suivante :
Pt
It = (eq.III.37)
t

Les étapes suivantes ont été réalisées pour avoir les résultats qui suivent :

96
Chapitre III Etude hydro-climatologique

- Nous avons calculé l’exposant climatique par la formule précédente et nous obtenons b =
0,653.
- Nous avons utilisé la carte de LABORDE, qui donne b = 0,64, valeur que nous prendrons pour
la suite des calculs.

L'intensité et la pluie de courte durée pour les différentes fréquences sont représentées dans le
tableau III.48.

97
Chapitre III Etude hydro-climatologique

Tableau III. 48: Pluies de courte durée et l’intensité des différentes fréquences.
Période 1000 200 100 50 20 10 5
Pmax (mm) 151,9 123,7 111,6 99,34 83,04 70,44 57,32
T(h) Pct I Pct I Pct I Pct I Pct I Pct I Pct I
mm mm/h mm mm/h mm mm/h mm mm/h mm mm/h mm mm/h mm mm/h
1 19,9 19,9 16,2 16,2 14,6 14,6 13,0 13,0 10,9 10,9 9,2 9,2 7,5 7,5
2 31,0 15,5 25,2 12,6 22,8 11,4 20,3 10,1 16,9 8,5 14,4 7,2 11,7 5,8
3 40,1 13,4 32,7 10,9 29,5 9,8 26,3 8,8 21,9 7,3 18,6 6,2 15,1 5,0
4 48,3 12,1 39,3 9,8 35,5 8,9 31,6 7,9 26,4 6,6 22,4 5,6 18,2 4,6
5 55,7 11,1 45,3 9,1 40,9 8,2 36,4 7,3 30,4 6,1 25,8 5,2 21,0 4,2
6 62,6 10,4 50,9 8,5 46,0 7,7 40,9 6,8 34,2 5,7 29,0 4,8 23,6 3,9
7 69,0 9,9 56,2 8,0 50,7 7,2 45,1 6,4 37,7 5,4 32,0 4,6 26,1 3,7
8 75,2 9,4 61,2 7,7 55,2 6,9 49,2 6,1 41,1 5,1 34,9 4,4 28,4 3,5
9 81,1 9,0 66,0 7,3 59,6 6,6 53,0 5,9 44,3 4,9 37,6 4,2 30,6 3,4
10 86,7 8,7 70,6 7,1 63,7 6,4 56,7 5,7 47,4 4,7 40,2 4,0 32,7 3,3
11 92,2 8,4 75,1 6,8 67,7 6,2 60,3 5,5 50,4 4,6 42,8 3,9 34,8 3,2
12 97,5 8,1 79,4 6,6 71,6 6,0 63,7 5,3 53,3 4,4 45,2 3,8 36,8 3,1
13 102,6 7,9 83,6 6,4 75,4 5,8 67,1 5,2 56,1 4,3 47,6 3,7 38,7 3,0
14 107,6 7,7 87,6 6,3 79,0 5,6 70,4 5,0 58,8 4,2 49,9 3,6 40,6 2,9
15 112,4 7,5 91,6 6,1 82,6 5,5 73,5 4,9 61,5 4,1 52,1 3,5 42,4 2,8
16 117,2 7,3 95,4 6,0 86,1 5,4 76,6 4,8 64,1 4,0 54,3 3,4 44,2 2,8
17 121,8 7,2 99,2 5,8 89,5 5,3 79,7 4,7 66,6 3,9 56,5 3,3 46,0 2,7
18 126,4 7,0 102,9 5,7 92,8 5,2 82,6 4,6 69,1 3,8 58,6 3,3 47,7 2,6
19 130,8 6,9 106,5 5,6 96,1 5,1 85,5 4,5 71,5 3,8 60,7 3,2 49,4 2,6
20 135,2 6,8 110,1 5,5 99,3 5,0 88,4 4,4 73,9 3,7 62,7 3,1 51,0 2,6
21 139,5 6,6 113,6 5,4 102,5 4,9 91,2 4,3 76,2 3,6 64,7 3,1 52,6 2,5
22 143,7 6,5 117,0 5,3 105,6 4,8 94,0 4,3 78,5 3,6 66,6 3,0 54,2 2,5
23 147,8 6,4 120,4 5,2 108,6 4,7 96,7 4,2 80,8 3,5 68,5 3,0 55,8 2,4
24 151,9 6,3 123,7 5,2 111,6 4,7 99,3 4,1 83,0 3,5 70,4 2,9 57,3 2,4
Pmax : Précipitations maximales journalières (mm), Pct : Précipitations de courte durée (mm), I : Intensité (mm/h), T : Temps (h).

98
Chapitre III Etude hydro-climatologique

I : Intensité (mm/h),

Les résultats représentant les courbes des pluies de courte durée et les courbes Intensité-
Durée-Fréquence pour la station Chouly qui sont illustrés dans les figures III.43 et III.44.
160.0
140.0
120.0
1000
100.0 200
Pct (mm)

80.0 100

60.0 50
20
40.0
10
20.0
5
0.0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
T(heure)

Figure III. 43: Les pluies de courte durée pour différentes périodes de retour.

25.0

20.0
1000
I (mm/h)

15.0 200
100
10.0 50
20
5.0 10
5
0.0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
T (heure)

Figure III. 44: Courbe Intensité-Durée-Fréquence pour différentes périodes de retour.


A la station de Chouly, la pluie maximale journalière (figure III.43) correspondant au
temps de concentration 5 h et pour une période de récurrence de 100 ans, est de 40,9 mm, et
l’intensité maximale (figure III.44) est de 8,2 mm/h.

99
Chapitre III Etude hydro-climatologique

III.11 Conclusion
Les caractéristiques climatiques du bassin versant de l’oued Lakhdar sont étroitement
liées à son climat semi-aride.

Les précipitations et les facteurs climatiques dans leur ensemble, sont des variables aléatoires
spatio-temporelles qui permettent d'expliquer quantitativement les variations des composantes
du régime hydrologique dans sa conception la plus large.
La pluviométrie de l’Oued Lakhdar durant 41 ans est soumise à une variation spatio-temporelle
très irrégulière d’une année à une autre, sa moyenne est de381,9mm. Cette série suit une loi
Normale.
Sur un pas mensuel, les mois de Décembre à Mars sont les plus pluvieux et froids de l’année
alors que les mois de Juin à Août sont les plus secs et chauds.

Au pas de temps saisonnier, l’Hiver et le Printemps définissent une période humide et froide,
d’autre part l’Automne et l’Eté déterminent une période sèche et chaude.
D'une moyenne égale à 49,9 mm, la série annuelle des lames d’eau écoulées de l’Oued Lakhdar
(1970/1971 – 2011/2012) suit une loi Log-normal.

L’étude de la température réalisée au niveau de la station Zenata donne une moyenne annuelle
de 18,6 °C.
Avec une moyenne égale à 0,27 m3/s (268,98 L/s),les modules annuels de la série de l’Oued
Lakhdar(1970/1971 – 2011/2012) suivent une loi Log-normal.

Sur un pas mensuel, les débits moyens mensuels atteignent leurs maximums en Mars alors que
le minimum s'observe en Août.

L’étude des indices de sécheresse permet de détecter rapidement les situations de sécheresse
climatique qu’a connues le bassin versant d’oued Lakhdar, durant la période de 32 ans
1997/1980 – 2011/2012. Le calcule de SPI annuel dénote 47% d’années légèrement sèches dont
son indice varie entre -0,1 et -0,99 et 7% d’années modérément sèches et très sèches dont
l’indice varie entre -1 et -1,99, par ailleurs le SSFI a donné 75% d’années légèrement sèches et
22% humides avec un indice compris entre le +0,1 et +2. D’autre part le calcul d'indice de
température normalisé annuel dénote 65% d’années chaudes dont l’indice varie entre le +0,1 et
+2. D’après ces résultats, cette étude fournit une base de données importante pour évaluer les
risques de la variabilité climatique.

Avec une moyenne égale à 9,91 m3/s pour les débits, le débit maximum de la série de l’Oued
Lakhdar suit une loi de Gumbel.

Aussi avec une moyenne égale à 40,9 mm, la pluie maximale journalière de la série de l’Oued
Lakhdar suit une loi de Gumbel.

100
Chapitre VI
Etude des débits maximums
Chapitre IV Etude des débits maximums

Introduction
La connaissance des débits de crue reste un axe de recherche important pour la
conception des aménagements des cours d’eau. Il semble que la prévision et la prédétermination
des crues sont imposées pour plusieurs raisons
L’objectif de cette étude est de proposer une méthodologie de calcul des crues pour les cours
d’eau non jaugées.
On trouve dans la littérature plusieurs méthodes traitant ce problème, pour cela dans ce chapitre
on applique deux méthodes très importantes qui sont les formules empiriques et la méthode du
Gradex pour estimer le débit maximum.
L'estimation des crues est primordiale pour la conception des ouvrages de sécurité d’un
barrage et pour toute étude d’aménagement des cours d’eau.

IV.1 Résultats et discussion des calculs des débits par deux méthodes

IV.1.1 Méthode du GRADEX


Les étapes de cette méthode sont :
 Ajustement de la série pluviométrique (Pjmax) à la loi de Gumbel :

Figure IV. 1: Résultat d’ajustement de la série pluviométrique de la station de Chouly


(1979/1980 – 2019/2020).

 Ecriture de l’équation de la droite de Gumbel qui est :


P = 17,49 U + 31,08
Le Gradex est : a= 17,49mm.

 Choix du pas de temps : on a estimé le temps de base qui est : n=24 heures.

 L’ajustement de la série des débits à la loi de Gumbel, nous a permis d’extraire le débit
décennal :
Q10 ans = 30,51 m3 /s

98
Chapitre IV Etude des débits maximums

Exprimer le débit décennal en lame d’eau équivalente par la formule :


Q10 ans ∗3,6∗n
R= (eq.IV.1)
S

30,51 ∗ 3,6 ∗ 24
R= = 15,51mm
170

 Extrapoler de la distribution des débits au-delà de 0.9 (T=10 ans) par une droite de pente
égale au Gradex de la pluie.
Q U% = a. U + b’ (eq.IV.2)
Avec :
a : le gradex,
U : variable réduite de Gumbel, U= −ln (−ln (F)) (eq.IV.3)
b’ = QT – a*U (T=10 ans) (eq.IV.4)

1
F = 1 − 10 = 0,9 U = 2,25
b’= -8,84.
Donc
Q U% = 17,49 U − 8,84
Ensuite on trace les deux équations dans un seul graphe pour chaque période de retour.

200.00
Lame précipitée / écoulée [mm/24h]

150.00

100.00

50.00

0.00
-8.00 -6.00 -4.00 -2.00 0.00 2.00 4.00 6.00 8.00
-50.00

-100.00

-150.00
Variable réduite de Gumbel u [-]

Figure IV. 2: Graphe de l’ajustement des pluies et la droite d’extrapolation des débits.

 Calcul des débits de pointe :


Après les calculs des débits extrapolés, on peut estimer les débits de pointe par la
multiplication de tous les débits extrapolés par le coefficient P=1.

99
Chapitre IV Etude des débits maximums

Tableau IV. 1 : Détermination des débits de pointe.


Période de retour F(x) U Qr (mm) Qr (m3/s) Qp (m3/s)
(ans)
10 0,9 2,25 30,52 60,05 60,05
20 0,95 2,97 43,11 84,82 84,82
50 0,98 3,90 59,40 116,88 116,88
100 0,99 4,60 71,62 140,91 140,91
200 0,995 5,30 83,78 164,85 164,85
1000 0,999 6,91 111,97 220,31 220,31
avec :
F : Fréquence,
U : Variable réduite de Gumbel,
Qr : Débit exploité (mm ou en m3/s),
Qp : Débit de pointe (m3/s).

IV.1.2 Méthode des formules empiriques

Dans cette partie on a pris en compte les formules les plus utilisées en Algérie.

IV.1.2.1 Formule de MALLET-GAUTHIER


S
Q max P% = 2K log (1 + A. Pmoy) √1 + 4. LogT − LogS (eq.IV.5)
√L
Tableau IV. 2: Résultats de débit de crue.
F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
3
Q max (m /s) 286,14 246,21 226,86 205,70 173,81 145,10 109,09

IV.1.2.2 Formule de MAC-MATH

Q (T) = k P24h (T)S0,58 I 0,42 (eq.IV.6)


Tableau IV. 3 : Résultats de débit de crue.
F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
P24h 174,685 142,255 128,34 114,241 95,496 81,006 65,918
3
Q max (m /s) 928,73 756,31 682,33 607,37 507,71 430,68 350,46

IV.1.2.3 Formule de TURAZZA


C It S
Q max P% = (eq.IV.7)
3,6

100
Chapitre IV Etude des débits maximums

Tableau IV. 4: Résultats de débit de crue.


F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
C 0,29 0,28 0,27 0,26 0,24 0,22 0,19
I (mm/h) 11,10 9,10 8,20 7,30 6,10 5,20 4,20
3
Q max (m /s) 151,83 118,59 103,69 88,87 69,07 54,06 37,77

IV.1.2.4 Formule de POSSENTI


u.Pmaxj%.S
Q max P% = (eq.IV.8)
Lp

Tableau IV. 5: Résultats de débit de crue.


F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
Q max (m3/s) 645,575 525,725 474,3 422,195 352,92 299,37 243,61

IV.1.2.5 Formule de GIANDOTI


1
C S (Hmoy−Hmin)2
Q maxP% = 1 (eq.IV.9)
4S2+1,5L

Tableau IV. 6: Résultats de débit de crue.


F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
PCT(mm) 61,08 49,87 45,02 40,16 33,67 28,65 23,42
3
Q max (m /s) 129,45 105,28 95,06 84,60 70,65 59,96 48,81

IV.1.2.5 Formule de SOKOLOVSKY


0,28(Pct%−H0) .αp%.F.s
Q maxP% = (eq.IV.10)
Tm

Tableau IV. 7 : Résultats de débit de crue.


F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
PCT(mm) 61,08 49,87 45,02 40,16 33,67 28,65 23,42
𝛂𝐩% 0,450 0,408 0,387 0,362 0,322 0,285 0,237
3
Q max (m /s) 128,84 91,55 76,50 61,76 43,35 30,47 18,50

IV.1.2.6 Formule de TAIBI-ANRH


Q maxP% = e0,95U Qp (eq.IV.11)
avec :

101
Chapitre IV Etude des débits maximums

1,275
Qp = 0,000781 S0,688 Pmoy (eq.IV.12)

Donc

Qp = 52,83 m3 /s

Tableau IV. 8: Résultats de débit de crue.


F% 99.9 99.5 99 98 95 90 80
T (an) 1000 200 100 50 20 10 5
U 6,91 5,30 4,60 3,90 2,97 2,25 1,50
3
Q max(m /s) 38102,92 8190,50 4217,79 2166,73 890,77 448,26 219,09

IV.2 Erreur relative


QmaxP% −Qstatistique
Err = 100 (eq.IV.13)
QmaxP%

Tableau IV. 9: Résultats des erreurs relatives.


T(ans) Mallet- Giandotti Possenti Turazaa Sokolovsky Taibi- Gradex Mac -math
Gauthier ANRH
1000 69,75 33,1 86,59 43,0 32,8 99,49 49,19 90,7
200 72,72 36,2 87,22 43,4 26,6 98,16 53,81 91,1
100 74,08 38,1 87,60 43,3 23,1 96,88 56,89 91,4
50 75,50 40,4 88,06 43,3 18,4 94,81 58,27 91,7
20 77,46 44,5 88,90 43,3 9,6 90,26 59,25 92,3
10 78,97 49,1 89,81 43,6 85,07 60,70 92,9
5 80,31 56,0 91,18 43,1 78,87 93,9

100.00
90.00
80.00 Mallet-Gauthier
Erreur relative (%)

70.00 Giandotti
60.00 Possenti
50.00
Turraza
40.00
Sokolovsky
30.00
20.00 Taibi-ANRH
10.00 Gradex
0.00 Mac -math
1000 200 100 50 20 10 5
Période de retour(ans)

Figure IV. 3: Représentation graphique de l’erreur relative de l’estimation de débit de l’Oued


Chouly.

102
Chapitre IV Etude des débits maximums

IV.3 Discussion

A partir des valeurs obtenues ci-dessus (Tab.IV.9) et (Fig.IV.3), nous remarquons qu’il
existe 4 formules dont le taux d’erreur minimum varie entre 9,6% et 61%, cela nous permet de
dire que les calculs par les méthodes de Turazza, de Sokolovski, de Gumbel et de Giandotti ont
donné des valeurs pratiquement égales aux débits de crues mesurés. Alors que le reste des
formules ont des taux d’erreurs très importantes variant entre 70% et 97%.
Pour une période de retour de 20 ans la méthode la plus adéquate pour le bassin étudié est celle
de Sokolovsky dont l’erreur qui est évaluée à 9,6%.

Pour une période de retour de1000 ans, il existe deux méthodes dont les résultats paraissent être
les plus réalistes, ce sont les méthodes de Sokolovsky et Giandotti avec des taux d’erreur
respectivement de 32,8% et33,1%.

IV.4 Construction des hydrogrammes de crues

Dans cette étude, nous avons utilisé les résultats d’un programme élaboré par Jean-Pierre
LABORDE pour le compte de l’ANRH dans le cadre d’un projet « Les crues du Nord de
l’Algérie ». Ces résultats se composent de trois cartes (carte de Pj10, carte de Gradex et carte
des coefficients correctifs régionaux (Laborde, 2013).

IV.4.1 Présentation journalière décennale

Nous avons estimé les précipitations journalières correspondant à une période de retour
de 10 ans qui correspondent aux précipitations ayant engendré la crue décennale par simple
lecture sur la carte de Laborde (fig. IV.4) qui représente toutes les stations pluviométries avec
leur code et leur Pj10.

Figure IV. 4: Carte des pluies journalières décennales de l’Algérie (Laborde, 2013).

103
Chapitre IV Etude des débits maximums

IV.4.2 Gradex des pluies journalières

Nous avons déterminé le Gradex des précipitations journalières à partir de la carte (fig.
IV.5) de Laborde qui représente toutes les stations pluviométriques avec leurs codes et leurs
Gradex.

Figure IV. 5: Carte des gradex des pluies journalières de l’Algérie (Laborde, 2013).

IV.4.3 Coefficient de correction des quantiles de crue

Nous avons estimé le coefficient de correction des quantiles à partir de la figure ci-
dessous.

Figure IV. 6: Carte des coefficients de correction des quantiles de crue dans l’Algérie
(Laborde, 2013).

Les résultats de Pj10, Gradex et coefficient de correction des quantiles sont donnés dans le
tableau IV.10 :

104
Chapitre IV Etude des débits maximums

Tableau IV. 10 : Résultats des paramètres pluviométriques du bassin versant d’oued Chouly.
Code de la station Paramètres estimés. Indices des paramètres Résultats

Pluie journalière décennale Pj10 79mm/j

160601 Gradex des pluies journalières g 17,2 mm/j

Coefficient de correction rQi=rQj 0,9


Des quantiles de crue

IV.5 Paramètres pluviométriques dérivés


Dans ce tableau nous avons cité six paramètres pluviométriques :
Tableau IV. 11 : Paramètres pluviométriques dérivés du bassin versant d’oued Chouly.
Paramètres Valeurs Unité

Kab. 0,91 (sans unité)


Pj10 BV 72 (mm/j)
gBV 16 (mm/j)
Surface 170 (km²)
Pente 0,035 (sans unité)
Pj(10) 79 (mm/j)
g 16,8 (mm/j)
rQj=rQi 0,9 (sans unité)
α 2,73 (sans unité)
Où :
Pj10 BV : Pluie journalière décennale du bassin versant (mm/j),
Pj10 : Pluie journalière décennale (mm/j),
gBV : Gradex des pluies journalières du bassin versant (mm/j),
g : Gradex des pluies journalières (mm/j),
rQj et rQi : Coefficient de correction des quantiles de crue (sans unité),
α: Paramètre de la forme de l’hydrogramme de crue (sans unité),
Kab. : Coefficient représentatif de l’abattement des pluies, s’exprime par la formule suivante

Kab = 1 − 0,007 S 0,5

IV.6 Caractéristiques des crues


Le tableau IV.12 regroupe les caractéristiques des crues où :
Qj : Débit journalier pour un temps de retour t en (mm/j) et (m3/s),
Qi: Débit instantané pour un temps de retour T (mm/j) et (m3/s),
D: Durée caractéristique (heure),
Tm: Temps de montée de l’hydrogramme de crue,
V24: Volume maximal de la crue pour un pas de temps de 24 heures (m3),
Vtotal: Volume total de la crue (m3),
105
Chapitre IV Etude des débits maximums

α: Paramètre de la forme de l’hydrogramme de crue (sans unité).

106
Chapitre IV Etude des débits maximums

Tableau IV. 12: Caractéristiques des crues pour chaque période de retour T du bassin versant de l’oued Chouly.
Pamètres unité 5 10 20 50 100 200 1000
estimés

PjBV 60 72 83 98 109 119 145


Qj mm/j 14 20 27 37 45 54 74

Qi mm/j 48 63 53 119 145 172 237

Qj m3/s 28 39 86 73 89 105 145

Qi m3/s 95 124 170 234 285 388 466

D heure 7 7 7 7 7 7 7

tm heure 7 7 7 7 7 7 7

V24 m3 2849261 3917740 5350990 7368413 8975626 10642456 14698917

V. total m3 3120277 4324775 5906934 8133959 9908154 11748161 16226070

Débit de pointe m3/s 94,73 124,31 169,78 233,79 284,79 337,67 466,38

Débit 24h m3/s 32,98 45,34 61,93 85,28 103,88 123,18 170,13

107
Chapitre IV Etude des débits maximums

Pour tracer un hydrogramme, il faut calculer les débits des crues. Les résultats de cette analyse
sont présentés dans le tab IV.13 et la figure IV.7.
Tableau IV. 13: Résultats des débits des crues pour différentes périodes de retour de l’oued
Chouly.
T(an) 5 10 20 50 100 200 1000

Temps Q Q Q Q Q Q Q
(h)/débit(m3/s) m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s m3/s
0 0 0 0 0 0 0 0
0,5 0 0 0 0 0 0 1
1 1 1 2 2 3 3 5
1,5 3 4 5 7 8 10 14
2 7 8 11 15 18 22 30
2,5 13 15 20 28 34 40 55
3 21 24 33 45 55 65 90
3,5 32 36 49 68 83 98 135
4 44 51 69 95 116 138 190
4,5 58 67 92 127 154 183 252
5 71 84 115 159 194 229 317
5,5 83 100 137 189 230 273 377
6 91 113 155 213 259 308 425
6,5 94 121 166 228 278 330 455
7 94 124 170 234 285 338 466
7,5 90 123 167 230 281 333 460
8 84 117 160 220 268 318 440
8,5 77 110 150 206 251 298 411
9 70 101 138 190 231 274 379
9,5 63 92 126 173 211 250 345
10 57 83 114 157 191 226 312
10,5 51 75 103 141 172 204 282
11 45 68 93 127 155 184 254
11,5 41 61 83 115 140 166 229
12 37 55 75 104 126 150 207
12,5 33 50 68 94 114 135 187
13 30 45 62 85 103 123 169
13,5 27 41 56 77 94 111 154
14 25 37 51 70 85 101 140
14,5 22 34 46 64 78 92 128
15 20 31 42 58 71 84 117
15,5 19 29 39 54 65 77 107
16 17 26 36 49 60 71 98
16,5 16 24 33 45 55 66 91
17 15 22 30 42 51 60 84
17,5 14 21 28 39 47 56 77
18 13 19 26 36 44 52 72
18,5 12 18 24 33 41 48 67
19 11 16 23 31 38 45 62
19,5 10 15 21 29 35 42 58
20 9 14 20 27 33 39 54

108
Chapitre IV Etude des débits maximums

20,5 9 13 18 25 31 36 50
21 8 13 17 24 29 34 47
21,5 8 12 16 22 27 32 44
22 7 11 15 21 25 30 42
22,5 7 10 14 20 24 28 39
23 6 10 13 18 23 27 37
23,5 6 9 13 17 21 25 35
24 6 9 12 16 20 24 33

500

450

400

350
Débit de crue (m³/s)

T=5 ans
300 T=10 ans
250 T=20 ans

200 T=50 ans


T= 100 ans
150
T=200 ans
100
T=1000 ans
50

0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Temps (h)

Figure IV. 7: Hydrogrammes fréquentiels des crues de l’Oued Chouly.

IV.7 Conclusion
La méthode du Gradex est une méthode d’estimation des débits des crues de projets les
plus utilisées en Algérie. Elle repose sur les paramètres régionaux.
L’ajustement de la série des débits de la pluviométrie à la loi de Gumbel nous a permis
d’extraire le débit décennal et deux équations qui sont :
𝑄𝑈% = 17,49 𝑈 − 8,84
𝑃 = 17,49 𝑈 + 31,08

Concernant les formules empiriques nous avons fait les calculs par 7 formules qui sont les plus
utilisées en Algérie à savoir : la relation de TAIBI-ANRH, SOKOLOVSKY, GIANDOTI,
POSSENTI, TURAZZA, MAC-MATH et MALLET-GAUTHIER.
La comparaison des résultats des débits maximums calculés par différentes formules
empiriques fait ressortir que la formule de SOKOLOVSKYest la plus adéquate parce que ses
taux d’erreur relative sont les plus petites.
Pour l’élaboration de l’hydrogramme de crue, nous nous sommes basés sur les paramètres
régionaux et le programme établis par Laborde pour le compte de l’ANRH.

109
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale

L’estimation des événements hydrologiques extrêmes est primordiale en raison des


risques importants associés à une mauvaise connaissance de ces variables. C’est pour cette
raison que l’évaluation des événements dans les projets hydrauliques devient alors une tache
indispensable pour le dimensionnent, la sécurité et la bonne exploitation des ouvrages
hydrauliques ainsi que l’élaboration des plans de prévention du risque d’inondation.

Ce mémoire fait l’objet de l’étude des débits maximums par l’utilisation des formules
empiriques dans le bassin versant de l’Oued Lakhdar affluent de la Tafna situé au Nord ouest
algérien.
Après avoir passé en revue les formules empiriques et les méthodes d’estimation des débits
maximums et leurs domaines d’application. Nous avons essayé de faire une synthèse sur les
caractéristiques physiques du bassin qui s’étend sur une superficie de 170km2. Le relief est
assez fort, dominé par des formations carbonatées du Jurassique.
L’étude climatologique : il ressort que le bassin versant de l’Oued Chouly est caractérisé par
un climat semi-aride et un régime d’écoulement irrégulier. La série pluviométrique (1979/1980
-2019/2020) est caractérisée par une saison pluvieuse et froide et un Eté chaud et sec, sa
moyenne est de381,9mm/an. Cette série suit une loi normale. D’autre part, la moyenne de la
série des débits (1970/1971 – 2011/2012) est égale à 0,27 m3/s et suit une loi Log-normal.
Pour une moyenne égale à 49,9 mm, la série des lames d’eau écoulée (1970/1971 – 2011/2012)
suit une loi Log-normal.

La moyenne des températures est de 18,6 °C, le régime thermique est caractérisé par des
amplitudes annuelles assez fortes qui permettent d’accentuer le phénomène de
l’évapotranspiration.
Les résultats du bilan hydrologique (1979//1980 -2019/2020), nous donnent une idée sur
1'importance des quantités reprises par 1'évaporation.
Etude d’estimation du débit maximum : dans cette étude nous avons abordé le calcul du débit
maximum en appliquant les formules empiriques classiques les plus utilisées en Algérie qui
sont : TAIBI-ANRH, SOKOLOVSKY, GIANDOTI, POSSENTI, TURAZZA, MAC-MATH
et MALLET-GAUTHIER, ainsi que la méthode du Gradex. D’après l’analyse des résultats nous
avons découvert que la formule de SOKOLOVSKY est la plus adéquate avec une erreur relative
de 9,6% pour (T=20ans).
Nous suggérons pour des études plus détaillées sur le Chouly, d’étendre les séries de données
des précipitations et des débits.
Nous espérons aussi, que ce genre d’étude fasse l’objet d’autres travaux où, ces formules
seront testées sur d’autres bassins du Nord algérien pour réussir à faire ressortir une formule
adéquate dans le contexte algérien.

110
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ABOU, A., 1990 :de projet et modèles de transfert "pluie-débit" pour les petits bassins versants.
Diplôme d'ingénieur de conception. École polytechnique de Thiès.
AHATTAB J., 2016 : Réadaptation des méthodes d’estimation de crues aux données
hydrologiques extrêmes récentes des bassins versants de Tensift et Essaouira. Thèse de
Doctorat, faculté des Sciences Semlalia Merrakech. 237p.

BENDJEMA, L., 2020 : Contribution de la modélisation hydrologique à l’évaluation de


l’impact de la variabilité climatique sur la ressource en eau. Cas du bassin versant d’oued mellah
(NE algérien). Thèse Doctorat. Université de Tlemcen. 100 p.
BENADDA L., 2000 : Etude d'un projet de mise en valeur par irrigation du périmètre d'El-
Fhoul à partir d'Oued Sikkak. Mem .Ing., Univ. Tlemcen, 196 p.

BENNIS, S., 2004 : Hydraulique et hydrologie. PUQ, université de Québec. Ecole de


technologie supérieure.

BENMOUSSAT, A., 2011 :Impact de l'activité agricole sur la qualité des eaux souterraines à
travers le bassin de la Tafna. Thèse Doctorat. Université de Tlemcen. 156p.
BOUANANI A., 2004 : Hydrologie, Transport solide et modélisation. Etude de quelques sous
bassins de la Tafna (NW – Algérien). Thèse de Doctorat d'état, Université de Tlemcen.
BOUAKAZ, Z., 2018 :contribution au diagnostic des formules empiriques de calcul de débits
maximums dans des bassins-versants non jauges. Cas de deux bassins-versants de nord de
l’Algérie. Thèse de Master, école nationale supérieure d’hydraulique -arbaoui abdellah. 12p.
BOUTOUTAOU D., BELAGOUNE F., SAGGAI S, 2011 : Etude des crues des bassins
versants arides et semi arides de l’Algérie. Bassins d’El Hodna, de Chott Melghir et des hauts
plateaux. Annales des Sciences et Technologies.

CHITAOUI, S & BERREK, I., 2019 :Estimation des débits de crues de différents temps de
retour à l’aide de plusieurs méthodes D’un bassin versant MEDJEZ ELBGAR –Guelma. Thèse
de Master, faculté des sciences BADJI MOKHTAR-ANNABA.
LABORDE, J. P., 2013 : Les crues du Nord de l’Algérie. Université de Nice-Sophia
Antipolis, France.

COLLIGNON, B., 1986 : Hydrogéologie appliquée des aquifères karstiques des Monts de
Tlemcen. Thèse de Doctorat, Université Avignon, France, 282 p.

111
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

COUTAGNE, A., 1951 : Méthodes pour déterminer le débit de crue maximum qu'il est
possible de prévoir pour un barrage et pour lequel le barrage doit être établi. 84p.

EMI, 1999 : Méthodes de ca/cul d'un débit de projet (Chapitre lX). Notes de cours de l'École
Mohammadia d'Ingénieurs (EMI), Maroc, 24 p.

FRANCOU, J. ET J. A. RODIER, 1969 :Essai de classification des crues maximales. AIHS


Publication (Les crues et leur évaluation, Vol. 1), 84 p.
GALEA, G. & RAMEZ, P., 1995 : Maîtrise du ruissellement et de l’érosion en vignoble de
coteau – Guide à l’usage des aménageurs. Antony : Cemagref Éditions.

GHENIM, O., 2020 : Analyse conjointe des régimes pluviométrique et hydrologique du bassin
de l’Oued Chouly. Mémoire de master, Université de Tlemcen.
GHERISSI R., 2012 : Hydrologie et modélisation pluie-débit : cas du bassin versant de l’Oued
Lakhdar (ex : Chouly) (Tafna, Nord-Ouest Algérien). Mémoire de magister,
Université de Tlemcen.
GHERISSI R., 2017 : Validation des modèles hydrologiques GR2M et GR4J sur le bassin
versant de l’Oued Lakhdar (Tafna-NW Algérien). Thèse de doctorat, Université de Tlemcen.
GHORBEL, A., 1984 : Détermination des débits maxima à partir des paramètres régionaux.
Publication du Ministère de l'Agriculture de la République Tunisienne (Direction des
Ressources en Eau), 24 p.

HADDOU, K., 2019 : Importance relative des processus de transformation des nutriments à
grande échelle (cas du bassin versant de la Tafna).Thèse de doctorat, Université de Tlemcen,
27 p.
MAHAMADOU KARIMOU B., ISSA O., CHARLES B., KARIMOU J.M.A. & BERNARD T.,
2017 : Caractérisation morphologique des cuvettes oasiennes du Centre-Est du Niger, 26 p.

OUARDA, TAHA BMJ, GINGRAS, HUGO& BOBÉE, 2001 : Bernard.Synthèse des


méthodes simples de régionalisation. INRS-Eau, 2001. Rapport de recherche N°R-600. 71p.

PERRODON A. 1957. Etude géologique des bassins néogènes sublittoraux de l'Algérie


occidental. Service de la Carte Géologique de l'Algérie, Alger. 328 p.
ROCHE, M., 1963 : Hydrologie de surface- Paris, Gauthier – Villars, 430 p.
SERHIR, N., 2010 : Cours Hydrologie de L’ingénieur [Rapport]. - Casablanca : EHTP.

STRAHLER A.N., 1957 : Quantitative Analysis of Watershed Geomorphology”, American


Geophys. Union Trans.

112
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

SVOBODA M., HAYES M., WOOD D., 2012: Guide d’utilisation de l’indice de
précipitations normalisé. Organisation météorologique mondiale. Temps Climat-Eau. Geneva-
Suisse. OMM-N°. 1090. 16 p. ISBN 978-92-63-21090-6.

TONINI, D., 1951 : Méthodes employées en Italie pour l'évaluation des crues maxima des
cours d'eau. 77p.
TOUAIBIA B., 2004 : Manuel pratique d’hydrologie. Ed. Madani Blida.

ZAHAR, Y., 1986 : GRADEX-valeurs extrêmes Rapport bibliographique, Laboratoire


d'Hydrologie mathématique. Diplôme d'études approfondies, académie de Montpellier,
université des sciences et techniques du LANGUEDOC.

113

Vous aimerez peut-être aussi