Rapport Sur La Stabilite Financiere 2019 2020
Rapport Sur La Stabilite Financiere 2019 2020
Rapport Sur La Stabilite Financiere 2019 2020
RAPPORT SUR
LA STABILITÉ 2019 - 2020
FINANCIÈRE
Mai 2022
2 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020 3
BANQUE CENTRALE DU CONGO
RAPPORT
SUR LA STABILITÉ FINANCIÈRE
2019 - 2020
Mai 2022
4 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020 5
LE GOUVERNEUR
Cher Lecteur,
RESUME
L’année 2019 a été marquée à l’échelle internationale par, d’une part, au plan
économique, des conflits commerciaux entre les grandes économies mondiales et
les tensions géopolitiques et, d’autre part, au plan d’accumulation des facteurs de
vulnérabilité, un accroissement exponentiel du niveau d’endettement du secteur privé
non financier et public qui pourrait à moyen terme, constituer une menace pouvant
peser sur la stabilité financière dans le cas d’une gestion non prudente.
En revanche l’année 2020 a été caractérisée par une crise sanitaire sans précédent,
traduite par la pandémie de Covid-19 qui est partie de la Chine et, s’est ensuite
propagée à l’échelle internationale, ayant entrainée des répercussions négatives sur
l’économie mondiale.
Bien que le redressement de la Chine ait été plus rapide qu’attendu, la longue ascension
de l’économie mondiale vers des niveaux d’activité comparables à ceux d’avant la
pandémie demeure exposée à des revers.
En effet, ces Etats sont arrivés à assurer le maintien de flux de crédit à l’économie, de
manière à éviter une spirale des problèmes néfastes au niveau macrofinancier et tracer
d’ores et déjà, la voie vers une reprise économique.
Néanmoins, comme le souligne le FMI dans son rapport de mise à jour des perspectives
économiques de janvier 2021, la course prometteuse de la mise en place de vaccins
contre la pandémie de COVID 19 a suscité tant d’espoirs pour une éventuelle reprise
économique en 2021 et a entrainé une hausse continue des cours des actifs à risque.
Cette institution note également que la vitesse de la reprise probable dépendra
fondamentalement de la production, des réseaux de distribution et de l’accessibilité
aux vaccins.
afin, d’une part, de contribuer à la reprise économique et, d’autre part, d’influer
positivement sur la stabilité financière.
A l’échelle nationale, la RDC, comme toute autre juridiction, n’a été épargnée par
les effets nuisibles de la pandémie à COVID-19. Ces derniers ont été transmis à
l’économie par les canaux du commerce extérieur, des investissements directs étrangers
et des donations extérieures qui ont induit un ralentissement significatif de l’activité
économie nationale.
Quoique les mesures sanitaires de riposte à cette pandémie aient permis de ralentir sa
propagation, elles ont néanmoins impacté l’économie, en particulier dans les secteurs
où les activités avaient été momentanément suspendues.
Au second semestre 2020, un effort combiné a été observé pour stabiliser le cadre
macroéconomique, notamment avec l’instauration du pacte de stabilité entre le
Gouvernement de la République et la Banque Centrale du Congo, lequel précise
l’engagement des parties, afin d’assurer la consolidation du cadre macroéconomique,
empêchant le pays à sombrer dans la récession.
Ainsi, l’évolution de l’économie nationale a été plutôt marquée par une décélération
du taux de croissance, établi à 1,7 % contre 4,4 % en 2019, soutenu par le dynamisme
observé du secteur extractif. Toutefois, les effets nuisibles de la pandémie ressentis
au premier trimestre 2020, ont occasionné l’accélération du rythme de formation
des prix, dont le taux d’inflation s’est établi à 15,76 % en 2020, face à un objectif de
moyen terme de 7,0 %, contre une réalisation de 4,59 % en 2019.
Toutefois, malgré toutes ces turbulences, le secteur bancaire a quand même pu résister
aux chocs, tout en maintenant, d’une part, un certain degré de résilience attesté par le
ratio de solvabilité globale de 14,5 %, bien que légèrement au ralenti de 0, 8 point de
pourcentage par rapport à 2019 et, d’autre part, un rythme croissant de sa situation
financière, reflété par un accroissement du bilan de 23,0 %, bien qu’en recul de 4,3
points de pourcentage comparativement à 2019. De même, il a été observé une
croissance des dépôts de la clientèle de
De même, il a été observé une croissance des dépôts de la clientèle de 29,4 % en 2020,
contre une progression plus marquée de 33,4 % en 2019. Pr ailleurs, une décélération
de 5,3 % des prêts consentis à l’économie a été notée, contre un taux de croissance de
18,0 % une année plus tôt.
RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020 15
Pour ce qui est de la rentabilité, il a été observé une dégradation du rendement des
actifs du secteur bancaire, consécutivement aux pertes subies par cinq (5) banques qui
ont entrainé celle du secteur bancaire tout entier.
- l’exonération des droits, taxes et impôts dus au trésor, liés à l’importation notamment
des intrants entrant dans le processus de fabrication des médicaments, des produits
pharmaceutiques et alimentaires ;
- la promotion des transactions en numérique ;
- la suspension de l’application de certaines dispositions réglementaires, notamment
(i) la restructuration illimité des prêts en retard de paiement, (ii) le report de l’entrée
en vigueur du nouveau capital minimum, etc.
S’agissant de la gestion du portefeuille de crédit durant la période exceptionnelle,
eu égard à la restructuration des prêts tel que prescrit par la Banque Centrale du
Congo, bon nombre des clients ont sollicité que leurs prêts soient restructurés, à la
suite des perturbations que l’économie a subie au deuxième trimestre 2020 et qui ont
occasionné des difficultés énormes à certaines branches d’activités en contraction.
Toutefois, cela n’a pas constitué un risque latent potentiel, d’autant plus que cette
période des perturbations accrues n’a pas perduré (au deuxième trimestre) et la reprise
de la stabilisation du cadre macroéconomique a été prompte à partir du deuxième
semestre, période à laquelle certaines banques ont amorcé l’octroi des prêts relais aux
débiteurs en difficultés, avec option de rachat des dettes contractées antérieurement.
Cela a permis, d’une part, d’atténuer l’intensité des prêts non performants et, d’autre
part, de relancer les activités des entités en difficultés.
Dans le même ordre d’idées, d’autres banques ont constitué des provisions, après
classification pour également amortir les impayés, sans pour autant que leur solidité
soit fortement entamée.
A cet effet, une instruction aux banques serait requise pour définir les indicateurs à
communiquer par l’Autorité de Régulation et de Contrôle.
16 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
Risque d’une hausse du taux d’intérêt aux États-Unis avec probabilité d’augmenter
le coût du crédit en dollar américain en RDC
PREMIERE PARTIE
STABILITE FINANCIERE
A L’ECHELLE
INTERNATIONALE ET
PERSPECTIVES
18 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
PREMIERE PARTIE
19
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE INTERNATIONALE ET PERSPECTIVES
Par contre, l’année 2020 a été caractérisée par une crise économique sans précédent,
occasionnée par la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19 qui, pour la
première fois, est apparue en chine et ensuite, à travers des contacts humains, s’étendre
à l’échelle mondiale.
Dans les pays avancés, l’activité économique s’est contractée de 4,7 % après une
progression de 1,6 % une année plus tôt. Cette situation est consécutive à la sévérité
des mesures de confinement prises, en vue d’endiguer la propagation du virus de
Covid-19.
Dans les pays émergents et ceux en développement, un recul de 2,2 % a été observée en
2020 contre un taux de croissance de 3,6 % réalisé en 2019, à la suite principalement
de la baisse de la demande extérieure.
1
Résumé tiré du rapport FMI sur les perspectives économiques mondiales, éditions octobre 2020 et janvier 2021
20 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
0
2016 2017 2018 2019 2020
-2
-2,2 -1,9
-4 -3,3
-4,7
-6
Pour ce qui est de la zone euro, après une chute importante au second trimestre 2020
de 11,8 %, le PIB réel a rebondi au troisième trimestre de 12,6 %, par la vigueur
de relance de la plupart de grands secteurs d’activité, à partir de la levée progressive
des mesures sanitaires. Toutefois malgré cette progression, l’activité s’est contractée
de 6,6 % en 2020 après une progression de 1,3 % en 2019. Le marché de l’emploi a
également été affecté, le taux de chômage s’est situé à 8,4 %. S’agissant de l’inflation,
elle s’est établie à 0,3 % en moyenne, en 2020 après 1,2 % en 2019.
Quant à la Chine, elle a été la seule grande économique au monde d’avoir échappé
à la récession, à la suite de la vitalité de ses exportations et tirant profit des difficultés
logistiques rencontrées par ses concurrents. En effet, bien qu’au ralenti, sa croissance
PREMIERE PARTIE
21
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE INTERNATIONALE ET PERSPECTIVES
économique est demeurée positive et estimée à 2,3 % contre 5,8 % avant la pandémie.
Suivant les chiffres publiés par le bureau des statistiques, le taux de chômages est resté
constant en 2019-2020 à 5,2 %. S’agissant de l’indice des prix à la consommation, il
a augmenté de 2,5 % en 2020 contre 2,9 % une année auparavant.
Le Cuivre, dont le cours avait chuté en deçà de USD 5.000,- la tonne au mois de
mars 2020, a sensiblement progressé de 26,2 %, tel qu’estimé à fin 2020 contre une
progression de 2,6 % en 2019, atteignant ainsi 7.803,5 USD la tonne sur le marché
de Londres. Cette évolution est consécutive à l’atténuation des mesures de ripostes
lesquelles ont favorisées la reprise des activités industrielles.
Pour ce qui est du Cobalt, la remontée de son cours observé à partir du mois de juillet
est consécutive à la reprise progressive des activités après le relâchement des mesures
de restriction. Globalement, l’offre mondiale du cobalt est demeurée excédentaire,
résultant de sa surproduction face à une demande qui s’est révélée inférieure aux
attentes, et en proie à la concurrence d’un autre produit de substitution, en l’occurrence
le Lithium.
Concernant l’or, ce métal est devenu un actif de plus en plus attractif, dans un contexte
d’assouplissement de la politique monétaire de la Fed, caractérisée par le maintien
du taux d’intérêt et des injections massives de la liquidité lesquelles ont induit la
dépréciation du dollar américain, et favorisé l’adoption de l’or comme valeur refuge.
Le pétrole a enregistré des cours très variés. Il est à noter que les cours du pétrole brut
ont globalement décliné, enregistrant des baisses annuelles de 9,0 % pour le Brent et
de 6,1 % pour le WTI contre des baisses respectives de 24,1 % et 33,1 % en 2019. A
Partir du mois de mars, avec l’aggravation de la crise sanitaire, ces cours ont amorcé
leur chute, en dépit de la baisse de la production décidée par les pays de l’OPEP pour
juguler la chute des prix. En Avril, pour la première fois de son histoire, le cours
du WTI était passé en terrain négatif en se négociant en dessous du zéro dollar. La
remontée des cours est intervenue à partir du mois de mai, laquelle a porté les prix
du Brent et du WTI respectivement à 55,6 USD et 52,8 USD le baril en fin d’année.
Quant aux prix des produits agricoles, ils ont majoritairement affiché des évolutions
haussières, en raison de l’augmentation de la demande de ces produits, dans un contexte
de recherche de la sécurité alimentaire des pays face à la pandémie de la Covid-19.
2
Résumé tiré du rapport de la politique monétaire 2020
22 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
a) Généralité3
La pandémie a frappé quasiment toutes les nations du monde et, ayant occasionné des
tensions aussi bien sur leurs marchés intérieurs qu’extérieurs par les effets de contagion.
La paralysie orchestrée par le confinement a affecté bon nombre d’entreprises à l’échelle
internationale, en créant des tensions sur leur résilience.
En effet, les facteurs de vulnérabilité n’ont cessé d’accroître, tout en suscitant des craintes
pour la stabilité financière de certains pays. Il convient de noter que l’endettement du
secteur privé a pris largement de l’envol et les Etats ont creusé des déficits budgétaires,
afin de soutenir les économies totalement dévastées.
Dans le rapport du FMI d’octobre 2020, il est fait état des pressions sur les liquidités
des entreprises non financières de nature à se transformer en insolvabilité si jamais la
crise perdurait et si les signes de relance à court terme n’arrivait pas à se concrétiser
dans un délai raisonnable. Il est important de souligner qu’au regard de cette crise
sanitaire, les petites et moyennes entreprises sont restées plus vulnérables que les
grandes entreprises qui sont capables de se financer sur les marchés.
Par ailleurs, il sied d’épingler que l’ampleur des défauts de paiement dépendra, en
dernière instance, de la portée et de la durée des mesures de soutien à l’économie, et de
la rapidité de la reprise de l’activité, qui devrait considérablement varier d’un secteur
et d’un pays à l’autre.
Dans les pays du G7, l’endettement du secteur privé a sensiblement progressé à partir
du mois de mars et durant le deuxième trimestre de 2020. Les mesures de soutien des
états de G7, en particulier celles qui étaient focalisées sur le secteur d’entreprises, ont
globalement eu un effet bénéfique. Toutefois, le FMI estime que malgré la couverte
imminente du vaccin, ce soutien devrait continuer pendant un certain moment pour
éviter toute compromission du processus de relance économique.
Pour ce qui est des pays émergents et pré émergents, Certains ressentent des
difficultés de financement et courent ainsi le risque de basculer dans le surendettement
ou l’instabilité financière, nécessitant le soutien de leurs états. C’est ainsi que dans
la plupart de cas, pour amortir le choc sur l’activité économique, les décideurs de
ces pays ont répliqué par des mesures vigoureuses, l’assouplissement des conditions
financières et par la réduction des tensions sur les marchés intérieurs.
3
Résumé tiré des rapports sur la stabilité financière du FMI, éditions octobre 2020 et avril 2021
24 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
Pour la première fois, de nombreuses banques centrales de pays émergents ont lancé
des programmes d’achat d’actifs pour faciliter le bon fonctionnement des marchés
financiers et de l’économie en général, au moment où ceux pré-émergents se sont
avant tout attachés à conjurer les effets de la pandémie dans un contexte d’endettement
élevé.
Suivant le rapport de stabilité financière du FMI d’octobre 2020, les risques à court
terme pour la stabilité financière dans le monde semblent être maîtrisés au regard
des mesures de sauvegarde des pouvoirs publics pour le maintien de flux de crédit
à l’économie, ce qui contribue à éviter une réaction en chaîne néfaste au niveau
macrofinancier.
Ainsi, une grande partie du système bancaire mondial est demeuré solide. Par contre,
certains systèmes bancaires pourraient connaître des difficultés pour maintenir des
fonds propres à des niveaux adéquats, si la crise perdurait, en dépit des mesures
actuellement mises en œuvre.
4
Résumé tiré des rapports sur la stabilité financière du FMI, éditions octobre 2020 et avril 2021
PREMIERE PARTIE
25
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE INTERNATIONALE ET PERSPECTIVES
• encourager les banques à continuer à prêter au secteur privé non financier, tout en
actionnant leurs volants de fonds propres et de liquidité, et accorder des moratoires
sur le service de la dette seulement lorsque c’est nécessaire pour empêcher des faillites
généralisées ;
• aider les entreprises viables grâce à une restructuration qui réduit le poids de la dette,
à une aide à la solvabilité (le cas échéant) et à des renégociations extrajudiciaires
efficientes de dettes et aide multilatérale ;
• consolider le cadre réglementaire pour remédier aux facteurs de vulnérabilité déceler
à l’occasion de la crise de la COVID-19 et mettre en œuvre des mesures aussi bien
macroprudentielles que microprudentielles pour limiter la prise de risques dans un
environnement où les taux d’intérêt sont plus bas pour longtemps (cas des pays
développés),
• exiger des banques de l’élaboration des plans réalistes pour réduire leur encours
d’actifs à problèmes et de créer des marchés pour ces actifs à problèmes du secteur
privé non financier ;
• continuer à encourager les banques à recourir à leurs volants, là où il est prudent de
le faire, pour soutenir la reprise ;
• maintenir les mesures de soutien jusqu’à ce qu’une reprise durable et inclusive
prenne pied, afin d’assurer le flux de crédit à l’économie et d’éviter que la pandémie
ne menace le système financier mondial,
• maintenir une politique monétaire accommodante jusqu’à ce que les pouvoirs
publics atteignent les objectifs fixés. Les dirigeants doivent agir rapidement pour
éviter que les facteurs de vulnérabilité financière ne prennent racine et ne deviennent
des problèmes permanents.
26 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
DEUXIEME PARTIE
27
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
DEUXIEME PARTIE
STABILITE FINANCIERE A
L’ECHELLE NATIONALE
28 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
DEUXIEME PARTIE
29
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
Au cours de l’année 2019, la gestion des finances publiques a été menée dans un
contexte marqué par l’adoption du programme économique du gouvernement au
Parlement et la conclusion d’un programme de référence avec le FMI.
En revanche, l’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire liée au virus Covid-19,
dont les effets nuisibles se sont transmis à l’économie par les canaux du commerce
extérieur, des investissements directs étrangers et des donations extérieures qui ont
affecté l’activité économique du pays.
En effet, eu égard à ce contexte international difficile, les effets induits ont été ressentis
au travers de :
7
5,8
6
5 4,4
3,7
4
3
1,7
2
1
0
2017 2018 2019 2020
Source : rapport annuel BCC 2020
Les facteurs à la base de cette hausse du coût de la vie sont notamment ; (i) le
financement monétaire du déficit public aux quatre premiers mois de l'année (choc
de la demande), (ii) les mesures de confinement, d'isolement de Kinshasa du reste
du pays (choc de l'offre), (iii) la fermeture des frontières par certains voisins (choc de
l'offre et de la demande) et (iv) la renonciation de la Banque Centrale à la politique
des taux d'intérêt réels positifs, entre mars et juillet (choc de l'offre et de la demande).
DEUXIEME PARTIE
31
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
60
54,7
50
40
30
20 15,7
10 7,2
4,6
0
2017 2018 2019 2020
Source : rapport annuel BCC 2020
A partir de fin avril, le pouvoir public était dans l’obligation de renoncer au financement
monétaire pour ne recourir qu’aux appuis budgétaires du FMI et de la BAD ainsi
qu’aux bons de trésor. Toutefois, c’est avec la levée des mesures d’assouplissement fiscal
et monétaire à fin juillet que la politique budgétaire, basée sur la règle de financement
monétaire nul du déficit public, a commencé à produire des effets positifs.
Ainsi, le solde budgétaire global, hors dons en pourcentage du PIB est demeuré
déficitaire de 0,9 % en 2020 contre 0,8 % en 2019. Toutefois, ce déficit est demeuré
largement inférieur au critère de convergence économique de la zone SADC de 5 %
maximum.
2
Résumé tiré du rapport Min Fin sur le bilan de la politique budgétaire en 2020
32 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
0,5
0,03
0
-0,8
-0,9
-1
Le ratio recettes fiscales en pourcentage du PIB s’est établi à 7,6 % contre 8,9 % une
année avant, de loin inférieur au critère de convergence économique en la matière fixé
à 20 % minimum. Il va sans dire qu’au regard de la reprise économique, la mise en
place du dispositif sur base caisse devrait s’accompagner de la mobilisation plus accrue
des recettes fiscales pour améliorer ledit ratio.
7,5 7,4
7 6,9
6,6
6,5 6,4
5,5
S’agissant de la dette publique, celle-ci ne semble pas encore constituer une menace
potentielle pour la stabilité financière, d’autant plus que son ratio rapporté au PIB
continue à demeurer très faible par rapport au seuil minimum requis de 65 %. Ce
ratio s’est affiché à 12,8 %, dont 8,8 % pour la dette extérieure et 4,1 % pour la
dette intérieure, contre respectivement, 11,8 % et 7,1 % ainsi que 3,9 % une année
auparavant.
DEUXIEME PARTIE
33
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
20 18,1
15 12,8
11,8
10
10
S’agissant des termes d’échange, ils se sont améliorés en 2020, en se fixant à 115,3,
venant de 101,1 en 2019, suite à la forte hausse des prix à l’exportation.
Quant à la valeur externe du franc congolais, il y a lieu de signaler que les transactions
sur le marché des changes congolais, se sont traduites par une perte plus prononcée
qu’en 2019, avec un taux de dépréciation de la monnaie nationale de 15,16 % à
l’indicatif et de 14,57 % sur le marché parallèle contre respectivement 2,23 % et
2,94 % une année auparavant.
En effet, trois grandes étapes ont caractérisé l’évolution du taux de change, à savoir :
1. Primo : la période de janvier à mars 2020, marquée par une faible dépréciation de
la monnaie nationale de 1,99 % en moyenne mensuelle à l’indicatif et de 2,05 % au
parallèle. Cette situation est expliquée par :
- l’absence des chocs majeurs d’ordre interne ou externe ;
- la mise en œuvre d’une gestion prudente de la liquidité au niveau de la Banque
Centrale et ;
- la réalisation des interventions indirectes et directes sur le marché des changes grâce
aux ressources de l’appui à la balance des paiements obtenues du FMI en décembre
2019.
2. Secundo : la période d’avril à juillet, dominée par une forte dépréciation du franc
congolais, atteignant 13,66 % à l’indicatif et 13,37 % au parallèle. Cette forte perte
de la valeur externe du franc congolais avait été expliquée par :
- les effets négatifs dus à la crise du Covid-19 ayant induit une perturbation de
l’activité au niveau mondial ;
- la transmission de ces effets sur l’économie nationale par les canaux du commerce
extérieur, des investissements directs et des transferts des revenus ;
- les effets de certaines mesures internes de riposte (pour éviter la propagation de la
Covid-19), visant notamment à soutenir, les entreprises et les ménages.
En effet, l’accélération du niveau général des prix telle qu’évoquée ci haut, couplée
de la perte de valeur de la monnaie locale, ont en partie influé sur le recul et/ou
la contraction en point de croissance des certaines branches d’activité économique
qui sont dans la plupart de cas contreparties du système financier. Par ricochet, cette
contraction a induit la décélération du niveau d’activités du secteur financier, dont la
contribution en point de croissance a été ramenée à 0,02 % contre 0,16 % une année
auparavant, soit un recul de 0,14 % point de croissance.
Les liens macro financiers traduisent l’interaction au sein de l’économie réelle, entre
les acteurs financiers entre eux et avec d’autres acteurs de l’économie réelle. Ainsi,
les liens transactionnels qui les lient génèrent le risque de contrepartie. A ce titre,
les risques y découlant constituent les facteurs déterminants dans l’élaboration d’une
politique macroprudentielle.
L’analyse de ces liens repose sur la corrélation à établir, d’une part, entre les différentes
contributions des secteurs d’activités économiques, en termes de cristallisation, dans
le PIB, l’évolution en point de croissance et les expositions du système bancaire sur
ces mêmes secteurs et, d’autre part, entre les secteurs institutionnels et le système
financier.
A cet égard, l’objectif poursuivi est d’appréhender les secteurs à risques qui, éventuellement,
pourraient nuire à la stabilité financière, en approche descendante et/ou voir comment les
risques résultant du secteur bancaire pourraient probablement se répercuter sur l’économie
réelle, en approche ascendante.
En effet, suivant les bonnes pratiques, la probabilité des risques devient significative pour des
expositions d’au moins 10 % de l’ensemble d’un agrégat donné sur le total du bilan ou un
élément du portefeuille sur le global. Aussi, la même logique est applicable au niveau des parts
actives sectorielles dans le PIB.
Par ailleurs, malgré son poids significatif dans le PIB, l’offre de crédit bancaire audit
secteur est de moindre importance de par le faible niveau d’exposition du système
DEUXIEME PARTIE
37
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
bancaire sur cette branche d’activité économique, attesté par le ratio prêt sectoriel
rapporté au bilan de 0,3 % contre 0,4 % en 2019 et celui sur l’ensemble des prêts est
demeuré constant à 1,0 % les deux années consécutives.
(iii) la hausse probable de la demande de cobalt sur le marché international, dans le cadre de la migra-
tion au réseau de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) et le développement continu du
marché des véhicules électriques et hybrides.
Cependant, il y a lieu de rappeler qu’en dépit de ces performances, le secteur minier est un domaine qui
est toujours exposé aux déviations de ses cours sur le marché mondial. Pour ce faire, les dommages col-
latéraux que ledit secteur fait subir à d’autres branches économiques dépendantes, en cas de la baisse
prononcée des cours des produits de base, pèsent énormément sur la stabilité financière.
A cet égard, la disponibilité des données, d’une façon régulière, en rapport avec la contribution du sec-
teur minier dans d’autres secteurs, s’avère importante pour bien mesurer l’impact de l’ampleur probable
du risque, à partir des expositions indirectes, afin d’y établir éventuellement les différents scénarios en
cas de crise.
A cet égard, une attitude d’aversion au risque a été affichée par le système bancaire à
son endroit, traduite par le niveau faible d’exposition de ce dernier sur ladite branche.
Ainsi, le ratio prêt sectoriel rapporté au bilan a enregistré une baisse de 0, 4 point de
pourcentage, chutant de 1,9 % à 1,5 % d’une année à l’autre. Dans le même ordre
d’idées, le ratio prêt à ce secteur rapporté à l’ensemble de l’offre de crédit a fléchi de
4,7 % à 4,3 % d’une année à l’autre.
20,0%
13,3% 14,0% 13,6% 13,9% 13,2% 13,4% 12,8%
10,9% 12,1%
10,0% 5,0% 6,6%
4,5% 2,4%
2,0% 1,8% 4,8% 3,1% 2,6% 1,9%
4,7% 4,3%
1,5% 1,0% 0,3% 1,5% 0,8%
0,4% 0,7% 0,5%
0,0% -0,1% -0,8%
2015 2016 2017 2018 2019 2020
-10,0%
-20,0%
-17,3%
Contribu�on sectorielle au PIB Evolu�on de la VA sectorielle
Contribu�on sectorielle en points de croissance Prêt sectoriel/Bilan
Prêt sectoriel/total prêt NPL sectoriel en % du total prêts
En effet, ce secteur fait partie des choix opérationnels du système bancaire pour
certaines banques, attestés par une montée en puissance du ratio prêt sectoriel sur
l’ensemble des prêts qui s’est établi à 16,2 % contre 11,9 % en 2019 et celui rapporté
sur le total bilan, bien qu’encore faible, s’est situé à 5,5 % contre 4,7 % une année
auparavant. En sus, le bon comportement affiché par cette branche a été à la base du
maintien à un niveau plus bas du ratio de dégradation du portefeuille (0,4 %).
comme éventuellement un vecteur potentiel de contagion, en cas des difficultés éprouvées par ledit
secteur, même si l’ampleur pour le moment semble moins importante.
Volet communication
Depuis plus d’une décennie, le volet communication à travers le monde, surtout avec le numérique, a
toujours résisté aux différents chocs. Il a été démontré que ce secteur est encore plus porteur pendant
les périodes de crises.
En effet, même dans notre juridiction, ce volet jouisse de ce privilège et fera toujours l’objet de convoi-
tise des banques, dans le contexte du choix opérationnel pour le financement. Cependant, bien que ceci
soit encourageant, il doit être considéré comme une alerte, afin que cette convoitise ne puisse pas, à la
longue, faire l’objet d’une concentration de l’offre de crédit audit secteur, de nature à engendrer proba-
blement le risque de concentration sectoriel.
Avec une part active de 13,9 % dans le PIB, la moyenne sur six (6) ans de l’exposition
du système bancaire sur ladite branche est demeurée significative, d’une part, traduite
par le ratio prêt sectoriel sur l’ensemble des prêts de 25,7 % et, d’autre part, par le
ratio prêt sectoriel sur le total du bilan du système bancaire de 10,4 %.
En effet, un tel niveau d’exposition montre à suffisance que le choix opérationnel dans
les politiques de financement du système bancaire repose en partie sur la branche de
commerce qui, du reste, constitue un fonds de commerce de taille à préserver.
30,0% 28,7%
26,9%
25,8% 25,0%
24,6%
25,0% 23,2%
20,0%
14,5% 15,1% 15,3% 14,7% 14,6%
13,9% 13,9%
15,0%
11,2%
10,8% 10,1% 9,9% 9,2%
10,0% 8,5%
6,4%
4,8% 4,0%
5,0% 2,9% 2,3% 2,3%
1,5% 0,9% 1,8%
0,7% 0,3% 0,6%
-0,5%
0,0%
2015 2016 2017 2018 2019 2020
-5,0% -3,3%
Contribu�on sectorielle au PIB Evolu�on de la VA sectorielle
Contribu�on sectorielle en points de croissance Prêt sectoriel/Bilan
Prêt sectoriel/total prêt NPL sectoriel en % du total prêts
Les secteurs institutionnels sont pris en compte dans la stabilité financière parce
qu’ils constituent la contrepartie par excellence du système financier et peuvent se
transformer en vecteurs pouvant amplifier le risque au sein du système financier dans
un environnement malsain ou soit, lorsque leur endettement atteint des proportions
trop excessives.
C’est ainsi que pour analyser ces liens macro financiers, il convient de recourir aux
indicateurs de solidité se rapportant aux secteurs institutionnels (à mettre en place
dans notre contexte) qui renseignent sur leur santé financière, afin d’évaluer leur
incidence sur la situation financière des établissements de crédit.
Dans le même ordre d’idées, le volume de ces prêts qui était représentatif de 25,0 % de
l’encours global en 2018, a connu un recul de 5,0 % et 2 %, respectivement en 2019
et 2020, en s’établissant à 20,0 % et 18 % aux mêmes périodes.
Dans la même lancée, cette contraction s’est poursuivie en 2020, manifestée par
une baisse de 3,0 point de pourcentage, ramenant ainsi l’endettement des ménages
à USD 654,31 millions en 2020. Ainsi, la contraction observée est consécutive au
comportement proactif affiché par le système bancaire à l’endroit de ce secteur, eu
DEUXIEME PARTIE
43
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
égard, aux effets collatéraux liés, d’une part, aux incertitudes qui ont persisté à l’échelle
internationale en 2019 et, d’autre part, aux mesures de riposte sanitaire qui ont induit
à la perte du pouvoir d’achat subie par les ménages, suite de la dépréciation prononcée
de la monnaie locale et à la hausse sensible du prix à la consommation durant le
deuxième trimestre 2020.
Quant aux dépôts des ménages, ils ont connu une décélération de 15 % en 2020
contre une progression un peu plus marquée de 17 % en 2019, s’établissant ainsi à
l’équivalent en CDF d’USD 2.570, 53 millions, venant d’USD 2.225,76 millions une
année auparavant, portant ainsi le ratio dépôts des ménages sur le PIB à 5,3 % contre
4,4 % antérieurement.
La progression des dépôts fait suite à la poursuite de la prise en charge régulière des salaires
durant la période affectée par la pandémie du Covid-19 par (i) le Pouvoir Public, (ii) les
entreprises publiques et (iii) certaines entreprises privées.
Par ailleurs, il sied de relever, suivant le rapport du Ministère des Finances sur le bilan
de la politique budgétaire en 2020, que les mesures de confinement au deuxième
trimestre 2020 expliquent pour l'essentielles des effets collatéraux sur l’économie,
44 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
Ces prêts se sont chiffrés à l’équivalent en CDF d’USD 2.119,30 millions en 2020
venant d’USD 1.879,92 millions une année plus tôt, portant ainsi le ratio prêts aux
entreprises privées rapporté au PIB à 4,4 % contre 3,8 % une année auparavant.
Dans la même lancée, les dépôts des entreprises privées non financières ont progressé
de 46 % et 45,0 %, respectivement en 2019 et 2020. Ils se sont établis à l’équivalent
en CDF d’USD 3.885,12 millions contre USD2.675, 54 millions l’année d’avant,
occasionnant ainsi le ratio dépôts sectoriels sur le PIB en hausse de 2,7 %, passant de
5,4 % en 2019 à 8,0 % en 2020.
En effet, ce rythme de progression des dépôts, dans le contexte de crise, est en partie
attribuable aux performances observées du secteur extractif et au dynamisme de celui
de communication.
30,0%
20,0%
7,8%
10,0%
3,2% 4,5% 3,5% 3,9% 3,7% 5,3% 4,3%
0% 0,0% 0% 0,0% 0% 0,0% 0% 0,0%
0,0%
2017 2018 2019 2020
Le secteur financier est constitué des institutions financières, du marché financier bien
que moins développé et du système de paiements.
Cependant, nonobstant les efforts engagés aussi bien par le Gouvernement que la
Banque Centrale du Congo, il se dégage encore des défis ou challenges à l’essor du
système financier congolais.
• le nombre des banques commerciales a été ramené à quinze (15) contre dix-sept
(17) en 2019, suite au retrait de l’agrément de la Banque Internationale de l’Afrique
au Congo, d’une part, et à la fusion acquisition des deux banques, en l’occurrence
la BCDC et Equity Bank, d’autre part,
• le paysage bancaire est constitué de quatre (4) établissements sous contrôle national
et onze (11) sous contrôle étranger ;
46 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
4 SECTEUR D'ASSURANCE 1 4 27
5 FONDS DE PENSION 2 2 2
Le paysage financier sous la supervision de la Banque Centrale est toujours dominé par le
secteur bancaire, dont la part du marché, en termes du total de bilan, a représenté 92,3 %,
suivi du secteur des émetteurs électroniques (3,7 %) et celui de la microfinance (2,7 %). Le
reste d’entités a représenté 1,3 %.
0,5%
2020 0,5% 0,3% 2,7%
3,7%
92,2%
Guichet des facilités permanentes ; les opérations des prêts y effectuées permettent
à la BCC de fournir de la liquidité aux banques pour une durée de 24 heures. Le
taux d’intérêt appliqué à ce prêt est le taux directeur majoré d’une marge, qui est
actuellement de 1,0 point de pourcentage.
48 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
Les Obligations et Bons du Trésor sont remboursés en une seule fois à l’échéance. Ils sont des
titres dématérialisés, exclusivement inscrits en compte-titres, négociables et assimilables. Ils
sont émis par voie d’adjudication à prix multiples, adjudication ouverte à toutes les banques
qui en formulent une demande de participation auprès du Ministre des Finances.
Les Bons du Trésor sont libellés en franc congolais ou, le cas échéant, en dollar américain et
de valeur nominale de 100.000,00 CDF ou de 10,00 USD. Les Obligations sont libellées en
franc congolais ou, le cas échéant, en dollar américain et remboursables au pair à l’échéance
finale.
Le Ministre des Finances publie, au début de chaque année et de préférence 15 jours avant la
première adjudication de l’année, un programme annuel d’émission prévoyant une estimation
du volume global des émissions prévues par la Loi de finances. Il publie également, au début
de chaque trimestre et de préférence 15 jours avant la première adjudication du trimestre, un
calendrier trimestriel des adjudications, ce calendrier est actualisé en cas de besoin. La BCC
est chargée de l’organisation matérielle de ces adjudications et assure la gestion des opérations
liées aux titres émis.
Depuis le mois d’octobre 2019, le Gouvernement de la République a repris avec l’émission des
titres publics. Au cours de l’année de lancement, le Gouvernement avait levé 112,0 milliards
de CDF à partir du 08 octobre 2019 contre 255,3 milliards des soumissions reçues, soit un
taux de soumission de 227,9 %.
En 2020, sur un montant prévisionnel annuel de 692,0 milliards de CDF inscrit dans le
plan de trésorerie du secteur public à fin décembre 2020, les émissions des Bons du Trésor
se sont établies à 566,8 milliards, dont 15,5 milliards au titre d’intérêts précomptés contre
des souscriptions reçues de 713,5 milliards, alors que le montant annoncé était de 994,5
milliards.
4
Résumé tiré du rapport OBAMA 2020 et rapport politique monétaire 2020
DEUXIEME PARTIE
49
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
6.1. Introduction
De prime abord, il convient de souligner que face à la propagation de la pandémie de
COVID-19, la Banque Centrale a pris certaines mesures d’allègement réglementaire,
afin d’éviter une quelconque asphyxie des acteurs de l’économie réelle dans leurs
transactions avec les établissements de crédit et autres intermédiaires.
• suspendre l’application des pénalités de retard sur les créances en souffrance pendant
la période de crise ;
• privilégier les règlements à l’amiable des différends entre acteurs ;
• encourager les clients à solliciter des restructurations des prêts en souffrance en
fonction de l’évolution de leur capacité de remboursement ;
• accorder des délais de grâce tenant compte de la situation provoquée par le
coronavirus ;
• privilégier le crédit aux secteurs alimentaire et pharmaceutique.
Pour ce qui est de la liquidité :
En effet, bien que la crise sanitaire ait entraîné des répercussions négatives sur
l’économie nationale en 2020, le secteur bancaire a été parmi ceux qui n’ont connu
d’interruption d’exploitation lors de cette crise et a pu quand même résister aux
chocs, tout en maintenant un rythme croissant de sa situation financière, reflété par
le bilan de 23,0 %, bien qu’au ralenti, comparativement à la progression de 27,3 %,
réalisée en 2019.
25,00%
21,05%
20,00%
16,90%
14,01% 14,30%
15,00% 12,96% 13,48% 13,03%
10,00%
5,00%
0,00%
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
S’agissant des dépôts de la clientèle, ils se sont établis à l’équivalent en CDF d’USD
7.966,14 millions en 2020 venant d’USD 6.156,73 millions en 2019, soit une
croissance de 29,4 % contre une progression plus marquée de 33,4 % une année plus
tôt.
Pour ce qui est des prêts consentis à l’économie, ils ont enregistré une décélération
de 5,3 % en 2020 contre une progression plus marquée de 18,0 % l’année d’avant,
se chiffrant à l’équivalent en CDF d’USD 3.568,13 millions en 2020 contre USD
3.387,61 millions en 2019.
Toutefois, durant cette période de crise, les prêts à l’économie ont été soutenables,
étant donné l’accroissement légèrement plus marqué des fonds propres réglementaire
(8,4 %) et celui de base (8,8 %), comparativement à celui du portefeuille des prêts
(5,3 %). Cette soutenabilité a résulté, d’une façon générale, du comportement prudent
affiché par le secteur bancaire, face aux incertitudes très prononcées observées en 2020.
Cette prudence a été traduite par un certain niveau d’aversion aux risques, afin de
conserver un certain niveau de résilience du secteur bancaire national.
DEUXIEME PARTIE
51
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
120,0%
105,9%
100,0% 89,1%
80,0%
29,4%
60,0%
30,2% 40,3%
40,0% 27,8% 37,1% 15,6%
28,4% 19,9% 32,1%
24,2% 15,0% 19,9%
20,0% 11,2% 15,2% 8,4% 14,9%
23,0% 14,7% 8,8%
8,9% 5,3%
0,0% 0,5%
-20,0% -7,3% -10,5% -10,0% -9,4%
-40,0% -26,9%
-41,7%
-60,0%
Total bilan Ac�fs à risques Prêts bruts Dépôts de la FP pruden�el FP de base
clientèle
25,00%
20,00%
15,25% 15,33%
14,48%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
2017 2018 2019 2020
20,00% 19,06%
15,00%
12,99% 12,97%
12,30%
10,00%
5,00%
0,00%
2017 2018 2019 2020
Il convient de noter que les secteurs qui étaient touchés par la crise, à l’exception de
celui du commerce, sont ceux sur lesquels les expositions des banques sont demeurées
très faibles et moins indiquées pour constituer une menace potentielle sur la résilience
du système bancaire en 2020, en dépit des allègements institués par l’Autorité de
Régulation.
Ainsi, il y a lieu de souligner que durant cette période exceptionnelle, les effets de la
crise sanitaire ont conduit la plupart de clients à solliciter la restructuration des prêts
qui ne pouvait devenir fatale que si seulement si les effets de cette crise avaient perduré
dans l’année.
au cours du deuxième trimestre. C’est pour cette raison que la stabilisation a été
prompte à partir du troisième trimestre offrant ainsi des opportunités pour une
éventuelle relance d’activités économiques.
Pour ce qui est du ratio de levier financier conçu pour contenir l’accumulation
de l’endettement des banques et éviter ainsi toute nuisance à la stabilité du système
bancaire, celui-ci s’est situé légèrement au-delà du seuil maximal admis de 5 %,
traduisant ainsi un niveau d’endettement soutenu au sein du système bancaire
national.
Figure 19 : Ratio de levier financier
10,00%
8,99%
9,00%
7,99% 7,87%
8,00%
7,00%
7,00%
6,00%
5,00%
4,00%
3,00%
2,00%
1,00%
0,00%
2017 2018 2019 2020
Ainsi, cette baisse a été influencée par la combinaison de plusieurs facteurs, notamment :
Il y a lieu également de souligner que d’autres banques au nombre de cinq (5) ont
dégagé des pertes après la constitution des provisions constituées qui ont amorti les
prêts non performants sans pour autant affecter activement leur résilience.
10,0%
8,8%
8,0%
8,0%
6,0%
4,0%
2,0%
0,0%
2018 2019 2020
140,0% 127,8%
120,0%
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
2017 2018 2019 2020
100,0%
50,0%
0,0%
2017 2018 2019 2020
Toutefois, l’économie congolaise est fortement exposée aux pressions sur le taux de
change, faisant du risque de change, dans notre contexte, le risque plus important
parmi ceux du marché. A cet effet la BCC a introduit, dans son arsenal prudentiel,
l’approche standard relative à l’évaluation du risque de marché qui se base sur l’exigence
en fonds propres au titre dudit risque, à l’instar des risques de crédit et opérationnel.
Toutefois, pour une meilleure surveillance, ladite approche est accompagnée de règles
qualitatives du risque de marché.
1,2% 1,1%
1,0%
0,8%
0,6%
0,4%
0,4%
0,2%
0,0%
2017 2018 2019 2020
-0,2% -0,1%
-0,2%
-0,4%
Par ailleurs, Il sied de souligner que dans notre contexte, les écarts entre les taux
débiteurs et créditeurs demeurent toujours très élevés, mais ne contribuent pas
significativement dans la rentabilité du secteur bancaire dans la mesure où quasiment
toutes les charges de structure, outre celles d’activités, viennent se greffer sur le peu des
produits générés par l’exploitation
DEUXIEME PARTIE
57
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
Figure 24 : Écart entre les taux débiteur et créditeur de référence (points de base)
13,2% 13,0%
13,0%
12,8%
12,6%
12,4% 12,3% 12,3%
12,2%
12,0% 11,9%
11,8%
11,6%
11,4%
11,2%
2017 2018 2019 2020
30,0%
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
2017 2018 2019 2020
72,0%
71,5%
71,0%
71,0%
70,5%
70,0%
2018 2019 2020
S’agissant du portefeuille des prêts, celui-ci a connu une contraction de 1,7 % contre
un accroissement de 11,5 % en 2019. Il s’est chiffré à l’équivalent en CDF d’USD
164,05 millions en 2019 pour être ramené à USD 161,25 millions en 2020.
Il importe de noter qu’au cours de ces deux dernières années, le niveau du ratio des prêts
non performants du secteur est resté très élevé, au-delà de 10 % contre une exigence
maximale de 5 %. En effet, ce ratio est passé de 11,2 % en 2019 à 12,8 % en 2020. Il
va sans dire qu’en dépit de la diffusion d’une série des règlements relatifs à la protection
du consommateur, le coût des prêts dans ce secteur demeure très élevé et, maintient
un niveau élevé d’impayés, d’autant plus que la majeure partie de la contrepartie du
secteur, est constitué des emprunteurs à faible revenu, qui sont fortement exposés aux
différentes fluctuations des paramètres macroéconomiques.
Pour ce qui est de l’épargne, il s’est observé une contraction de 5,6 % en 2020 contre
une progression sensible de 30 % en 2019. Elle s’est établie à l’équivalent en CDF
d’USD 257,29 millions en 2019 pour fléchir à USD 242,89 millions en 2020.
Par ailleurs, le degré de concentration du total actif de cinq (5) premières institutions,
quoiqu’en baisse, a continué à demeurer trop élevé, le ratio y relatif a été ramené à
55,3 % venant de 59,3 % une année auparavant.
Par ailleurs, pour ce qui est du secteur des assurances, celui-ci est en train de s’étendre
à une grande vitesse, le nombre pourrait atteindre vingt-sept (27) d’ici 2021.
Cette réglementation financière, tirée d’une base légale, devrait être considérée comme
le socle de la politique macroprudentielle, dont les objectifs sont notamment :
II.B volant des fonds propres contracy- Cet instrument implémenté également à fin 2018,
cliques vient s’ajouter au volant précédent en période d’ex-
pansion. Il est activé par la Banque Centrale du Congo
lorsqu’elle estime qu’une croissance excessive du
crédit est associée à une accumulation des risques à
l’échelle du système. Le montant du coussin varie de
0 à 2,5 % des actifs pondérés, en fonction du degré
estimé d’accumulation des risques. Toutefois, la
BCC peut aller au-delà de cette fourchette lorsque les
circonstances l’exigent. Cette croissance excessive
du crédit est mesurée par la déviation du ratio crédit/
PIB par rapport à la tendance, selon la définition du
Comité de Bâle
II.C volant des fonds propres pour les éta- Implémenté à fin 2018, Cette exigence se justifie par
blissements d’importance systémique les externalités négatives générées par les faillites des
banques qui donneraient lieu à des perturbations au
niveau du système et de l’économie réelle. Ce volant
est fixé de manière individuelle dans la fourchette de
1 à 2 % sur décision de la BCC. Il sied de souligner
que les critères de classification de banque d’impor-
tance systémique tels que définis par le Comité de
Bâle sont pris en compte dans la réglementation
congolaise. Toutefois, un autre critère que la BCC
compte préconiser pour identifier les institutions
d’importance systémique, est le ratio individuel prêts/
PIB ≥10 %
II.D. limite au ratio de levier Implémenté à fin 2018, Ce ratio limite le niveau du
degré d’accumulation de l’endettement du secteur
bancaire. le seuil minimal du ratio de levier, suivant
notre réglementation, est à 5 %.
Outils pour les expositions au
secteur des ménages
III.A. Exigences des fonds propres pour les Il s’agit de la prise en compte du volant des fonds
expositions au secteur des ménages propres contracycliques, focalisé sur l’expansion des
prêts aux ménages aux conditions du point II.B.
III.B. Limite à la croissance de crédit au C’est la possibilité prévue par la BCC de limiter les
secteur des ménages prêts au secteur des ménages lorsque la tendance
commence à devenir non soutenable, dans le cadre
de la surveillance macroprudentielle.
III.C. Restrictions aux prêts ou critères Ces deux instruments non bâlois sont pris en compte
d’admissibilité des emprunteurs : dans la panoplie d’instruments macroprudentiels.
Limite au ratio prêt/valeur pour crédit Toutefois, un reporting est requis pour mieux rendre
immobilier résidentiel ces informations.
Limite au ratio prêt/revenu
Outils pour les expositions au secteur des
entreprises
IV.A. Exigences des fonds propres pour Il s’agit de la prise en compte du volant des fonds
les expositions au secteur des entreprises propres contracycliques, focalisé sur l’expansion des
prêts aux entreprises non financières, aux conditions
du point II.B.
IV.B. Limite à la croissance du crédit au C’est la possibilité prévue par la BCC de limiter les
secteur des entreprises prêts au secteur des entreprises lorsque la tendance
commence à devenir non soutenable, dans le cadre
de la surveillance macroprudentielle.
IV.C. Restrictions aux prêts ou critères Ces deux instruments non bâlois sont pris en compte
d’admissibilité des emprunteurs : dans la panoplie d’instruments macroprudentiels.
Limite au ratio prêt/valeur pour crédit Toutefois, un reporting est requis pour mieux rendre
immobilier commercial ces informations.
DEUXIEME PARTIE
65
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
C’est ainsi que dans ses réformes, la BCC a tenu à renforcer le rôle des apporteurs des
capitaux, au travers de leurs représentants, dans la surveillance des activités de leurs
établissements, notamment par :
C’est ainsi que la Banque Centrale du Congo a publié toute une série des règlements
relatifs à la protection du consommateur portant sur (i) la gratuité de certains services
bancaires offerts, (ii) le taux effectif global, (iii) la gestion des plaintes et (iv) la
publication des conditions de banques.
• la limite des risques de défauts collectifs causés par des interconnexions fortes ou
par des expositions massives à un risque commun ou encore par le ciblage des
institutions d’importance systémique
Objectif 1 : Renforcer la résilience du système bancaire
Pour maintenir une résilience durable, la BCC a implémenté des instruments, en
conformité avec Bâle III, à cela s’ajoute un arsenal des règlements qualitatifs qui, dans
l’ensemble, sont destinés à assurer la solidité, la stabilité et la sécurité des banques.
Cette situation relève un certain niveau d’aversion aux risques qui s’est installé à
l’interbancaire par crainte d’une éventuelle contagion pouvant résulter des répercussions
des effets néfastes de la crise sanitaire sur la santé financière des banques.
l’année d’avant. En moyenne sur sept (7) ans, ce ratio est de 6,3 %, de loin en-deçà
de la valeur moyenne pour l’Afrique subsaharienne de 27,5 % et de 15 % de celui des
pays considérés fragiles par le FMI.
4,0%
3,0%
2,0%
1,0%
0,0%
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
90,0% 89,5%
88,0%
88,0%
86,0%
84,4%
84,0%
82,0%
80,0%
2017 2018 2019 2020
En effet, les prêts en devises demeurent fortement exposés aux déviations du taux de
change, d’autant plus que les bénéficiaires des services financiers ne sont pas couverts
des effets dépréciatifs de la monnaie locale face aux devises étrangères.
C’est ainsi que le respect du pacte de la stabilité par les parties prenantes serait toujours
un atout majeur pour la stabilité du système financier, parce qu’elle contribuerait,
avec l’appui des bonnes orientations des politiques économiques et des réformes
adéquates de la réglementation financière, à sauvegarder la capacité des emprunteurs
à rembourser les prêts consentis, à éviter un surcroît des prêts non performants et à
limiter éventuellement l’érosion des fonds propres.
Les instruments prévus pour répondre à cet objectif sont ceux prévus par Bâle III sur
la liquidité, non encore transposé dans notre contexte.
En effet, cet objectif peut désormais être exploité, d’autant plus que plusieurs types des
données communiqués à la Banque Centrale par les assujettis donnent la possibilité
d’établir et d’évaluer les expositions directes à partir, d’une part, des instruments
70 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
financiers repris au bilan et, d’autre part, des branches d’activités économiques reprises
dans les reportings ad hoc( pour les expositions).
Par ailleurs, pour les expositions indirectes, il est important de réunir régulièrement
les informations sur les contributions intersectorielles, afin d’apprécier l’ampleur de
menaces sur le système financier résultant des secteurs économiques dépendants.
Ainsi, le choix opéré devrait tenir compte des incertitudes et de toutes les informations
entourant cette préférence, afin d’éviter tout désagrément qui peut être source d’aléa
moral.
8.3. Perspectives
La pandémie de COVID-19 a été source d’énormes préjudices économiques, financiers
et sociaux à l’échelle internationale. Ainsi, face à une éventuelle troisième vague qui
pourrait encore alimenter les incertitudes, il sied de relever que les expériences vécues
à travers le monde, en cette matière ont édifié la communauté internationale à assurer
une gestion assez prudente de cette pandémie, afin d’éviter l’intensité accrues des
dégâts collatéraux causés préalablement à travers le monde.
DEUXIEME PARTIE
71
STABILITE FINANCIERE A L’ECHELLE NATIONALE
S’agissant de notre juridiction, les méthodes appliquées dans le cadre des mesures de
riposte vont demeurer inchangées et n’auront éventuellement pas à briser l’élan de la
relance que le pays en en train de connaître.
Par ailleurs, il convient de relever que le (bon) profil de l’inflation, en déca de l’objectif
à moyen terme de 7,0 %, et la faible volatilité de la monnaie locale attendue en 2021
et en 2022, sur fond de poursuite de l’objectif du lissage des fluctuations du taux de
change par l’Autorité Monétaire, contribueraient, d’une part, au regain de confiance
des entreprises, même celles ayant été secouées pendant la crise sanitaire, et, d’autre
part, au maintien de la capacité de remboursement de la contrepartie. Ainsi, on
s’attendrait à une amélioration de la qualité du portefeuille des prêts, limitant l’érosion
des fonds propres des banques.
Pour ce faire, il importe d’exiger aux banques ayant encore un taux élevé d’impayé,
d’élaborer des plans réalistes pour réduire, sous l’encadrement de l’Autorité de
Régulation et de Contrôle, leurs encours d’actifs à problèmes.
Notons que les années 2021 et 2022 seront décisives pour la relance de l’économie
nationale, nécessitant une forte intervention des banques dans le financement de
l’économie, d’autant plus que, d’une part, les dépôts continuent à prendre de l’envol
et, d’autre part, la Banque Centrale, dans le cadre des réformes réglementaires, a déjà
mis en place des différents coussins pour contenir les différents risques pouvant surgir.
Il sied de noter que dans notre contexte, l’Institut d’Emission a d’ores et déjà
développé au travers de ces organes compétents, certains indicateurs d’alerte (les
indicateurs économiques et ceux de solidité financière des établissements de crédit),
les instruments macroprudentiels et certains outils destinés aux liens macrofinanciers.
72 RAPPORT SUR LA STABILITE FINANCIERE 2019 - 2020
Notons par ailleurs que pour mieux appréhender l’amplification du risque au sein du
système financier (pour une meilleure analyse interactive), il est important, sur base
d’une instruction aux banques, après compromis, de mettre en place des indicateurs
de solidité des secteurs institutionnels, disséminés au travers des branches d’activités
économiques.
ANNEXE
Industrie manufacturière
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Contribution sectorielle au PIB 13,3% 14,0% 13,9% 13,2% 13,4% 12,1%
Evolution de la VA sectorielle 30,4% 13,6% 10,9% 3,1% 12,8% -17,3%
Contribution sectorielle en points de croissance 1,5% 1,0% 0,3% -0,1% 0,7% -0,8%
Prêt sectoriel/Bilan 2,0% 2,4% 1,8% 2,6% 1,9% 1,5%
Prêt sectoriel/total prêt 4,5% 5,0% 4,8% 6,6% 4,7% 4,3%
NPL sectoriel en % du total prêts 0,4% 0,5% 0,8%
Industries Extractives
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Contribution sectorielle au PIB 25,8% 25,0% 26,0% 28,7% 27,8% 30,0%
Evolution de la VA sectorielle 4,8% -0,7% 7,8% 16,9% 1,0% 9,7%
Contribution sectorielle en points de croissance 1,3% -0,2% 2,0% 4,4% 0,3% 2,7%
Prêt sectoriel/Bilan 3,2% 4,7% 3,3% 3,5% 3,2% 3,9%
Prêt sectoriel/total prêt 7,3% 9,7% 8,9% 8,8% 8,2% 11,4%
NPL sectoriel en % du total prêts 0,6% 1,0% 1,6%
Transport et télécommunication
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Contribution sectorielle au PIB 12,4% 12,5% 12,4% 11,6% 11,6% 12,5%
Evolution de la VA sectorielle 9,7% 3,5% 2,7% -1,4% 4,7% 10,3%
Contribution sectorielle en points de croissance 1,2% 0,4% 0,3% -0,2% 0,5% 1,2%
Prêt sectoriel/Bilan 4,4% 4,8% 4,7% 3,4% 4,7% 5,5%
Prêt sectoriel/total prêt 10,1% 9,8% 12,6% 8,4% 11,9% 16,2%
NPL sectoriel en % du total prêts 0,6% 0,6% 0,4%
Commerce
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Contribution sectorielle au PIB 14,5% 15,1% 15,3% 14,7% 14,6% 13,9%
Evolution de la VA sectorielle 10,8% 6,4% 4,8% 1,8% 4,0% -3,3%
Contribution sectorielle en points de croissance 1,5% 0,9% 0,7% 0,3% 0,6% -0,5%
Prêt sectoriel/Bilan 11,2% 13,9% 10,1% 9,9% 9,2% 8,5%
Prêt sectoriel/total prêt 25,8% 28,7% 26,9% 24,6% 23,2% 25,0%
NPL sectoriel en % du total prêts 2,9% 2,3% 2,3%
ANNEXE 75
Tableau 16 : Evolution de Dépôts de la clientèle (en millions des USD, sauf indication
contraire)
Varia- Varia-
RUBRIQUES 2015 2016 2017 ® 2018 2019 2020
tion en tion en
Valeur %
I. Dépôts de la clientèle par typologie 3 717,79 3 367,73 3 620,33 4 615,44 6 156,73 7 966,14 4 248,3 1,1
Comptes ordinaires 3 091,65 2 679,11 2 848,30 3 711,06 4 612,37 6 409,22 3 317,6 1,1
Comptes courants 2 129,81 1 860,00 2 033,61 2 584,37 3 339,38 4 964,60 2 834,8 1,3
Comptes de chèques 412,65 339,24 336,78 483,86 509,96 536,85 124,2 0,3
Comptes sur livrets 481,97 391,14 401,76 545,71 616,17 640,07 158,1 0,3
Provisions crédits documentaires 13,85 18,5 15,05 10,16 42,87 37,52 23,7 1,7
Autres 53,37 70,22 61,10 86,96 103,99 230,18 176,8 3,3
Dépôts à terme 584,44 658,69 738,89 852,21 1479,60 1491,52 907,1 1,6
Dépôts à régime spécial 41,7 29,93 33,14 52,17 64,75 65,40 23,7 0,6
II. Dépôts de la clientèle par monnaies 3 717,79 3 367,73 3 620,33 4 615,44 6 156,73 7 966,14 4 248,3 1,1
Total Dépôts MN 602,66 491,59 355,40 488,16 642,62 661,64 59,0 0,1
Total Dépôts ME 3 115,14 2 876,14 3264,93 4 127,29 5 514,11 7 304,50 4 189,4 1,3
III. Dépôts de la clientèle par prove-
3 717,79 3 367,73 3 620,33 4 615,44 6 156,73 7 966,14 4 248,3 1,1
nance
Total Administration publique centrale 182,05 121,21 77,87 156,64 170,02 174,39 -7,7 0,0
Total Administration publique locale 34,14 54,39 28,98 17,89 36,24 97,31 63,2 1,9
Total Entreprises publiques 247,31 183,78 203,66 302,66 497,17 760,45 513,1 2,1
Total Entreprises privées 1 636,21 1 543,16 1 682,59 1 829,06 2 675,54 3 885,12 2 248,9 1,4
Total Ménages 1 618,08 1 465,19 1 627,23 1 899,90 2 225,76 2 570,53 952,4 0,6
Total ISBLM NA NA NA 179,10 239,35 232,64
Total Autres NA NA NA 230,20 312,65 245,71
Tableau 17 : Evolution de Prêts à la clientèle (en millions des USD, sauf indication
contraire)
Varia-
Variation
RUBRIQUES 2015 2016 2017 ® 2018 ® 2019 2020
tion en
en %
Valeur
01. Crédits bruts à la clientèle (maturité) 2 443,17 2 456,41 1 994,67 2 869,96 3 387,61 3 568,13 1 124,96 46,0%
A. Crédits nets par terme 2 308,48 2 210,15 1 873,50 2 591,75 3 216,12 3 343,67 1 035,19 44,8%
Crédits à long terme 209,34 211,98 126,55 247,19 223,48 228,48 19,14 9,1%
Crédits à moyen terme 706,47 575,12 604,86 743,80 1 296,21 1 235,52 529,05 74,9%
Total Crédits à court terme 1 149,23 1 209,90 942,07 1 394,27 1 152,87 1 465,97 316,74 27,6%
Crédit à court terme 336,66 335,2 291,96 589,22 419,63 488,17 151,51 45,0%
Découvert bancaire 812,57 874,7 650,11 805,05 733,24 977,80 165,23 20,3%
Crédits en souffrance 243,44 213,15 200,02 206,49 543,56 413,70 170,26 69,9%
B. Provisions 134,69 246,26 121,17 278,21 171,49 224,45 89,76 66,6%
02. Ventilation des crédits par monnaies 2 308,48 2 210,15 1 873,50 2 591,75 3 216,12 3 343,67 1 035,19 44,8%
Total Crédits Monnaies Nationales 273,63 202,13 117,58 170,36 139,84 151,46 -122,17 -44,6%
Total Crédits Monnaies Etrangères 2 034,84 2 008,02 1 755,92 2 421,39 3 076,29 3 192,21 1 157,37 56,9%
03. Secteur Institutionnel 2 443,17 2 456,41 1 994,67 2 869,96 3 387,61 3 568,13 1 124,96 46,0%
Administration publique 76,67 95,32 44,31 203,20 280,47 203,93 127,26 166,0%
Entreprises publiques 109,69 201,48 194,49 261,86 279,57 276,12 166,43 151,7%
Entreprises privées 1 548,86 1 533,94 1 202,91 1 633,88 1 879,92 2 119,30 570,44 36,8%
Ménages 707,95 625,68 552,95 712,85 674,46 654,31 -53,64 -7,6%
Total ISBLM NA NA NA 33,04 13,20 11,75
Total Autres NA NA NA 25,13 259,99 302,72
ANNEXE 77
Secteur de ménages
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Dépôts 1618,08 1465,19 1627,23 1899,90 2225,76 2570,53
Variation dépôts -9,4% 11,1% 16,8% 17,2% 15,5%
Dépôt/total dépôt 43,5% 43,5% 44,9% 41,2% 36,2% 32,3%
Prêts 707,95 625,68 552,95 712,85 674,46 654,31
Variation prêts -11,6% -11,6% 28,9% -5,4% -3,0%
Prêts/total prêts 29,0% 25,5% 27,7% 24,8% 19,9% 18,3%
Dépôts/PIB 4,3% 3,9% 4,3% 4,1% 4,4% 5,2%
Prêts/PIB 1,9% 1,7% 1,5% 1,5% 1,3% 1,3%