66 Diabete
66 Diabete
66 Diabete
I- INTRODUCTION
I.1- Définition:
Etat d’hyperglycémie chronique dû à un déficit absolu ou relatif en insuline, lié à des
facteurs génétiques et environnementaux agissant souvent de concert
I.2- Intérêt
Pathologie très fréquente, cosmopolite, tout âge, tout sexe; en constante hausse du fait
des changements de mode de vie (obésité++)
Latence clinique, nécessité de diagnostic précoce (dépistage +++)
Affection chronique grave du fait des complications aigues et chroniques
Plusieurs diabètes, importance du diagnostic étiologique +++
La prise en charge repose avant tout sur l’éducation du patient
II- SIGNES
II.1.2- Clinique
Normale en l’absence de complications mais l’examen sera complet en insistant sur les
appareils cardiovasculaire, pulmonaire, urinaire, neurologique et le système cutanéo-
phanérien
II.1.3- Paraclinique
Dosage de la glycémie
Glycémie à jeun +++: à partir du sang veineux pose le diagnostic ≥ 1,26 g/l (x2)
Glycémie au hasard ≥ 2 g/l + signes cardinaux
HGPO H2 ≥ 2 g/l
II.1.4- Evolution
Sous traitement bien conduit et bien suivi, on peut arriver à maintenir la glycémie dans
les limites de la normale et éviter les complications ou du moins les retarder
Cependant des complications sont possibles
Métaboliques
Acidocétose diabétique
o Urgence médicale, par carence profonde en insuline ++, recherche du facteur
déclenchant +++
o Début (pré-coma): installation progressive avec majoration du syndrome
polyuro-polydipsique, anorexie insolite (perte soudaine d’appétit),
amaigrissement plus prononcé, douleurs abdominales
o Phase d’état ou coma acidocétosique:
Polypnée de type Küssmaul, odeur acétonique de l’haleine,
déshydratation majeure (…), épigastralgies aigues, vomissements
incoercibles
Coma métabolique tardif lié à la déshydratation et à l’acidose: calme,
peu profond, sans SLN
o Paraclinique:
Glycémie capillaire ˃ 2,50 g/l, glycosurie et cétonurie massives
Acidose métabolique, natrémie et kaliémie variable, IRF
Autres examens: orientés par la clinique
o CAT en urgence: réhydratation + insuline
Coma hypoglycémique
Chez diabète de type 2 traité par sulfamides
Clinique:
Hypothermie
Faire un examen clinique complet
Enfant:
Retard de croissance surtout à la puberté → nanisme harmonieux, hypogonadisme
et absence de soudure des cartilages de conjugaison
Développement intellectuel normal
Homme: manifestations gonadiques, calcification système pileux, atrophie des OGE,
impuissance
Vieillard: signes trompeurs
Tableau neuropsychique, digestif ou musculaire
Hypoglycémies ou hyponatrémies rebelles aux rééquilibrations ioniques
Coma hypopituitaire
Provoqué par: arrêt brutal traitement, infection, traumatisme, froids, médicaments
(NLP, diurétique, insuline, morphine)
Tableau clinique: début progressif avec asthénie, troubles digestifs puis
déshydratation globale, hypotension artérielle, hypothermie, hypoglycémie et perte
de conscience: c’est un coma calme sans signes de localisation neurologique
Coma hypoglycémique
Insuffisance surrénale aigue
III- DIAGNOSTIC
III.3- Diagnostic étiologique: basé sur anamnèse, examen physique et tableau hormonal
Causes primitivement hypophysaires
Vasculaires:
o Syndrome de Sheehan: lié à une nécrose vasculaire de l’hypophyse, suite à
une hémorragie importante de la délivrance
o Autres hémorragies importantes hors accouchement
Tumorales
o Macro adénome hypophysaire
o Métastase intra sellaire (sein +++)
Infectieuses: infection à germes pyogènes (abcès), tuberculose
Hémochromatose
Iatrogènes: chirurgie et radiothérapie hypophysaire
Causes hypothalamiques et hypothalamo-hypophysaire
Tumorales: méningiomes, craniopharyngiomes
Infectieuses et inflammatoires: histoplasmose, sarcoïdose, maladie de Hand
Schuller Christian
Traumatiques: section tige pituitaire
Formes idiopathiques
IV- TRAITEMENT
IV.2- Moyens
Mesures hygiéno-diététiques:
Education parfaite du patient +++ qui doit savoir adapter sa dose d’hydrocortisone
quotidienne au stress (multiplié par 2)
Port d’une carte mentionnant le diagnostic et traitement avec la posologie
Régime alimentaire de l’insuffisant corticotrope doit en effet être normalement
salé et les diurétiques proscrits
Moyens médicamenteux
Hormones glucocorticoïdes
o Per os: Hydrocortisone (10 mg), cortisone (5 mg)
o Injectable: Hémisuccinate d’hydrocortisone (100 mg)
Hormones thyroïdiennes: T4 ou Lévothyroxine (Levothyrox®) cp de 25, 50, 75,
100 et 150 µg prise quotidienne matin à jeun
Hormones gonadiques
o Chez la femme: œstradiol percutané + progestatif du 10è au 25è jour; pilule
œstro-progestative: 1cp / j pendant 21 jours
o Chez l’homme: testostérone retard: 250 mg IM pendant 3 semaines (CI:
maladie thrombo-embolique)
Hormones de croissance: essentiellement chez l’enfant: 0,5 à 7UI/kg/semaine IM
Adjuvants: RAM, ATB, solutés de remplissage, vasopressine
Chirurgie: adénomectomie, hypophysectomie
Radiothérapie
IV.3- Indications
Traitement forme globale: hormonothérapie substitutive
D’abord déficit surrénalien
o Hydrocortisone en moyenne 20 mg/j repartie en 2 prises matin et midi chez
adulte; 15 à 20 mg/m2 de surface corporelle enfant
o Fludrocortisone si déficit en minéralocorticoïde démontré
Puis déficit thyroïdien: Levothyrox® à dose progressive
o Adulte sans cardiopathie: 50 µg/j pendant une semaine puis augmentation de
25µg toutes les 2 semaines pour arriver à la posologie de croisière de 100 à
150 µg/j
o Sujet âgé ou coronarien: dose initiale faible de 12,5 µg/j sur une semaine
puis augmentation prudente de 12,5µg par 3 à 4 semaines
Enfin déficit gonadotrope
V- CONCLUSION
Pathologie encore fréquente dans les PVD dont le développement des soins obstétricaux
d’urgence permet la prévention
Penser au syndrome de Sheehan chez une femme aux antécédents d’HDD
Traitement adapté et bien codifié
Bibliographie