Manuel D'utilisation de l'IPI NAZAHA Juillet 2024

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République algérienne démocratique et populaire

Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte contre


la Corruption

Programme des Nations Unies pour le Développement

Manuel d’utilisation
de l’Indice de Performance d’Intégrité
IPI « NAZAHA »

Juillet 2024
Table des matières
1. Introduction – Concepts et principes directeurs .................................................................... 7
1.1. Concepts et définitions ........................................................................................................ 7
1.1.1. La corruption et ses différents types ................................................................................. 7
1.1.2. Les principales mesures de prévention et de lutte contre la corruption ................................ 8
1.2. Enjeux et principes directeurs pour la mise en place d’un dispositif d’évaluation des initiatives de
prévention et de lutte contre la corruption .......................................................................................... 9
1.2.1. L’évaluation des politiques et actions publiques................................................................ 9
1.2.2. Détermination des indicateurs de suivi et évaluation des politiques de prévention et de lutte
contre la corruption .................................................................................................................... 10
1.2.3. Le dispositif d’évaluation AIA, adopté par la Corée du Sud ............................................. 12
2. Présentation de l’indice de performance d’intégrité NAZAHA ........................................... 17
2.1. Définition, objectifs et caractéristiques spécifiques de l'IPI NAZAHA .................................. 17
2.1.1. Définition, origine et contexte de développement de l'IPI NZAHA................................... 17
2.1.2. Objectifs de l'IPI NAZAHA .......................................................................................... 18
2.1.3. Caractéristiques de l'évaluation par l'IPI NAZAHA......................................................... 19
2.2. Structure et méthodologie de calcul de l'IPI NAZAHA ........................................................ 20
2.2.1. Catégorie 1 : Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel
anticorruption…………………................................................................................................... 20
2.2.2. Catégorie 2 : Mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre la corruption. .... 22
2.2.3. Catégorie 3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques............................................ 27
2.2.4. Catégorie 4 : Interaction avec les organes de lutte contre la corruption ............................. 30
2.2.5. Système de pondération et calcul de l’IPI NAZAHA ....................................................... 31
3. Dispositif et calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............................................... 35
3.1. Processus de mise en œuvre de l'évaluation annuelle ........................................................... 35
3.1.1. Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............................................................. 35
3.1.2. Le calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ......................................................... 36
3.2. Rôles et responsabilités des différentes parties prenantes ..................................................... 37
3.2.1. Rôle et missions de la Haute Autorité dans la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............... 37
3.2.2. Rôle et missions des institutions publiques dans la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ....... 39
3.2.3. Rôle et missions des évaluateurs externes....................................................................... 41
3.3. Matrice RACI de la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ........................................................ 42
4. Exploitation et valorisation des résultats d’évaluation de l’IPI NAZAHA ........................... 43
4.1. Contrôle qualité et finalisation des rapports individuels ....................................................... 43
4.2. Classement des institutions selon l’IPI NAZAHA ............................................................... 44
4.3. Consolidation des résultats et rédaction du rapport final ...................................................... 45
4.4. Communication et valorisation des résultats ....................................................................... 46
Annexe 1 : Utilisation du canevas de l’IPI NAZAHA ................................................................... 47
Annexe 2 : Elaboration d’une cartographie des risques de corruption ......................................... 51

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Annexe 3 : Elaboration du code de bonne conduite ...................................................................... 53

Liste des figures


Figure 1 : Les étapes du processus AIA en Corée ........................................................................ 14
Figure 2 : Les étapes du processus AIA en Corée ........................................................................ 14
Figure 3 : Exemple grille d’évaluation IPI NAZAHA .................................................................. 34
Figure 4 : Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA .......................................................... 35
Figure 5 : Planning de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............................................................ 37
Figure 6 : Processus d’agrégation, de valorisation et de publication des résultats ....................... 43
Figure 7 : Processus de validation des rapports individuels des instituions.................................. 44
Figure 8 : Processus d’agrégation, de valorisation et de publication des résultats ....................... 45

Liste des tableaux


Tableau 1 : Différents types de corruption ..................................................................................... 7
Tableau 2 : Différents instruments de prévention et de lutte contre la corruption .......................... 8
Tableau 3 : Critères d’évaluation des politiques et programmes publics (OCDE) ........................ 10
Tableau 4 : Système des indicateurs AIA ..................................................................................... 15
Tableau 5 : Pondération des catégories ........................................................................................ 32
Tableau 6 : Pondération des critères ............................................................................................ 32
Tableau 7 : Missions de la Haute Autorité dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA .................................................................................................................................... 38
Tableau 8 : Missions et responsabilités des institutions publiques dans le processus de mise en œuvre
de l’IPI NAZAHA ........................................................................................................................ 40

Abréviations
ACRC Commission Anti-Corruption et des Droits Civils, Corée du Sud
AIA Anticorruption Initiatives Assessment, outil d’évaluation de la Corée du Sud
HATPLC Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte contre la
Corruption
IP ciblées Institutions publiques ciblées
IPI Indice de performance d’intégrité
NAZAHA Intégrité en arabe
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

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Glossaire
Code de bonne Ensemble de règles écrites qu’un organisme ou une institution s’engage à
conduite observer. Il régit la conduite des personnels et des dirigeants, intégrant
tant les respects moraux que professionnels, et rappelle les mesures
disciplinaires et pénales encourues en cas de manquements (Voir annexe
1).

Conflits d’intérêt Situation dans laquelle une personne employée par un organisme public
ou privé possède, à titre privé, des intérêts pouvant influer ou paraître
influer sur la manière dont elle s’acquitte de ses fonctions et
responsabilités.

Système d’alerte Dispositif permettant de recevoir, enregistrer, puis traiter tout signalement
interne de comportements inappropriés ou d'infractions au sein d'une
organisation.

Intégrité Ensemble des valeurs liées à l’honnêteté, comprenant le respect du


temps de travail et des fonds publics, ainsi que leur non-utilisation pour
des prestations privées.

Transparence Divulgation publique des informations, des décisions et des résultats pour
permettre aux parties prenantes de comprendre les actions entreprises et
d'évaluer leur conformité aux normes et attentes.

Redevabilité Accessibilité de l’information au sein d’un organisme public, intelligibilité


des procédures, et clarté des relations avec les citoyens ou autres entités
bénéficiaires du service.

Contrôle interne Vérification que le dispositif mis en place est opérationnel et adapté au
risque de corruption, ainsi qu’identification des points à améliorer.

Manuel de procédure Document décrivant les processus et les méthodes de contrôle interne à
de contrôle interne suivre pour garantir la conformité et l’efficacité des mesures
anticorruption.

Suivi et évaluation Processus systématique et continu de collecte, d’analyse et d'utilisation


(S&E) d'informations pour suivre l’état d’avancement d'un programme en vue de
ses objectifs, et pour orienter les décisions de gestion.

Tableau de bord Outil de gestion visuelle permettant de suivre en temps réel les
indicateurs clés de performance d'un projet ou d'une organisation,
facilitant ainsi la prise de décision.

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Accès à l’information Fondement de la démocratie permettant de lutter contre la corruption
dans la vie publique, garantissant que les citoyens possèdent
l’information nécessaire pour participer utilement au processus
démocratique et aux décisions concernant leur avenir.
Cartographie des Identification, évaluation, hiérarchisation et gestion des risques de
risques corruption pour garantir un programme de conformité anticorruption
efficace et donner à l’institution la visibilité nécessaire pour la mise en
œuvre de mesures de prévention et de détection proportionnées (voir
annexe 2).
Organe de contrôle Institutions prévues pour assurer le contrôle, notamment : la Cour
constitutionnelle, la Cour des comptes, L’Autorité Nationale Indépendante
pour les Élections, La Haute Autorité pour la Transparence et la
prévention et le contrôle de la corruption.

La société civile Ensemble des individus et des organisations qui ne font pas partie du
gouvernement ni du secteur privé à but lucratif, mais jouent un rôle actif
dans la vie sociale, politique et économique d’un pays ou d’une
communauté.
Comité mixte Groupe composé de membres de différentes institutions ou organisations,
travaillant ensemble pour aborder des questions spécifiques ou des
projets communs.
Comité restreint Groupe plus petit et spécialisé, généralement formé au sein d'un comité
plus large, pour traiter des questions spécifiques nécessitant une
expertise particulière.
Plan d’action Ensemble de mesures et d'initiatives détaillées mises en place pour
anticorruption prévenir, détecter et combattre la corruption au sein d'une organisation ou
d'un gouvernement.
Canaux d’accès à Moyens par lesquels les informations sont mises à disposition du public,
l’information incluant les plateformes numériques, les services d'information publique,
et les points de contact physique.
Cadre réglementaire Ensemble des lois, règlements et politiques qui définissent et régulent la
de la participation de manière dont la société civile peut s'impliquer dans les processus
la société civile décisionnels et les actions gouvernementales.

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Avant-propos
Les initiatives de prévention et de lutte contre la corruption nécessitent des outils d'évaluation
efficaces pour mesurer les progrès et identifier les domaines nécessitant des améliorations.
L’Indice de Performance de l’Intégrité (IPI) "NAZAHA" a été développé dans ce contexte, inspiré
par le modèle d’évaluation de l’ACRC de la République de Corée. La Haute Autorité de
Transparence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (HATPLC) a lancé officiellement la
mise en œuvre de l’indice de performance d’intégrité (IPI) « NAZAHA », le 25 juillet 2023, en
coordination avec le PNUD Algérie. Avec l’assistance technique de l’expert du cabinet KAMON
Développement, mobilisé par le PNUD, ce manuel a été conçu pour fournir aux institutions
publiques un guide détaillé et pratique pour la mise en œuvre et l'évaluation de leurs initiatives
anticorruption.
L'IPI "NAZAHA" joue un rôle crucial dans la lutte contre la corruption en offrant un cadre structuré
pour évaluer les efforts des institutions publiques. Il permet de mesurer de manière objective et
cohérente l'efficacité des politiques et des actions entreprises pour prévenir la corruption. En
identifiant les points forts et les faiblesses des institutions, l'IPI "NAZAHA" favorise l'amélioration
continue des pratiques de gouvernance. De plus, en récompensant les institutions performantes,
il crée une incitation positive pour adopter des comportements intègres et transparents.
Le manuel de l'IPI "NAZAHA" vise à :
» Fournir un cadre méthodologique clair et détaillé pour l’évaluation des initiatives
anticorruption.
» Guider les institutions publiques dans la mise en œuvre des critères et indicateurs de
l’IPI "NAZAHA".
» Faciliter l'identification des meilleures pratiques et des domaines nécessitant des
améliorations.
» Encourager la transparence et l'intégrité au sein des institutions publiques.
» Promouvoir une culture de la redevabilité et de la prévention de la corruption.
Ce manuel s'adresse principalement aux :
» Cadres et membres du comité de pilotage de la HATPLC en charge de la mise en œuvre
de l’IPI NAZAHA ;
» Cadres et responsables des institutions publiques impliqués dans la mise en œuvre des
politiques anticorruption ;
» Evaluateurs externes chargés d’évaluer la performance des institutions publiques ;
» Organismes de contrôle impliqués dans la prévention et la lutte contre la corruption ;
» Toute autre partie prenante impliquée par la HATPLC dans la mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA.
Le manuel est organisé en quatre principales parties. La première partie introduit les concepts clés
et les principes directeurs pour la mise en place d’un dispositif d’évaluation des initiatives de
prévention et de lutte contre la corruption. La deuxième partie détaille la définition, les objectifs, les
caractéristiques spécifiques, et la méthodologie de calcul de l'IPI NAZAHA. La troisième partie
décrit le processus de mise en œuvre de l'évaluation annuelle, les rôles et responsabilités des
différentes parties prenantes, ainsi que la matrice RACI de la mise en œuvre. Enfin, la quatrième
partie aborde le contrôle qualité et la finalisation des rapports individuels, le classement des
institutions, la consolidation des résultats, et la communication et valorisation des résultats
obtenus.

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1. Introduction – Concepts et principes directeurs

1.1. Concepts et définitions


1.1.1. La corruption et ses différents types

La corruption peut être définie comme l'abus de pouvoir ou de position d'autorité à des fins
d'enrichissement personnel ou pour l'avantage d'un tiers. Elle implique des actes tels que la
fraude, l'extorsion, le détournement de fonds, le favoritisme, le népotisme, et le trafic
d'influence, qui détériorent l'intégrité des institutions publiques et privées et sapent la
confiance du public dans ces institutions1.
Tableau 1 : Différents types de corruption

Type Définition
Utilisation illégale ou non éthique de l'autorité ou des ressources
Abus de pouvoir publiques pour un gain personnel ou au bénéfice d'un tiers.

Blanchiment Processus par lequel les revenus générés par des activités illégales
d'argent sont transformés en fonds ou en actifs légaux.
Situation dans laquelle un individu ou une organisation est impliqué
Conflit d'intérêts dans plusieurs intérêts et où ces intérêts peuvent influencer de
manière inappropriée les décisions ou actions.
Détournement Utilisation illégale ou non autorisée de fonds publics ou privés pour
de fonds des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été alloués.
Obtention de biens, d'argent ou de services par la force, la menace ou
Extorsion
la coercition.
Traitement préférentiel accordé à des amis ou des proches, souvent
Favoritisme au détriment de la justice ou de l'équité.
Fraude Acte de tromperie intentionnelle pour obtenir un gain illégal ou injuste.
Favoritisme basé sur les liens familiaux ou de parenté, souvent dans
Népotisme les domaines de l'emploi ou des affaires.
Pot-de-vin (ou Offre, promesse, don ou avantage accordé pour influencer les actions
corruption d'une personne en position d'autorité.
active)
Pratiques Actions visant à créer ou maintenir un monopole par des moyens
monopolistiques illégaux ou non éthiques, souvent associées à la corruption.
Utilisation de son influence auprès d'une personne en position
Traffic
d'autorité pour obtenir des avantages indus, souvent en échange de
d'influence
pots-de-vin.
Phénomène où la corruption est intégrée et généralisée dans le
Corruption
fonctionnement d'une institution ou d'un système, affectant les
systémique
processus et les résultats de manière significative.
Éviter illégalement de payer des taxes dues à l'État, souvent par des
Évasion fiscale moyens de dissimulation ou de fraude.
Distribution de ressources, de pouvoirs ou de postes publics à des
Patronage partisans politiques ou à des amis en échange de leur soutien.

1 Définition selon les référents internationaux traitant du phénomène de la corruption.

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Entente secrète entre deux ou plusieurs parties pour frauder ou
Collusion tromper une tierce partie, souvent l'État ou le public.
Situation où les décideurs publics sont influencés de manière
excessive par des intérêts privés, souvent par le biais de la
Capture de l’État
corruption, pour orienter les politiques et les règlements à leur
avantage.
Source : Auteur, à partir de divers référentiels internationaux.

1.1.2. Les principales mesures de prévention et de lutte contre la corruption

Les gouvernements mettent en œuvre diverses mesures pour prévenir et lutter contre
la corruption, en suivant les orientations nationales et les bonnes pratiques
internationales. Tout d'abord, ils adoptent des cadres légaux et réglementaires robustes,
incluant des lois spécifiques criminalisant toutes les formes de corruption et prévoyant des
sanctions sévères pour les infractions. Ces cadres sont soutenus par des institutions
spécialisées comme les hautes autorités anti-corruption et les organes de contrôle, chargés
de surveiller, de détecter et de poursuivre les actes de corruption de manière indépendante.
La transparence et la responsabilité sont également des piliers essentiels dans la lutte
contre la corruption. Les institutions publiques s'engagent à publier des informations sur
les finances publiques, les contrats et les marchés pour renforcer la transparence. Elles
garantissent également l'accès du public à l'information et mettent en place des mécanismes
de surveillance, tels que des audits réguliers et des comités d'éthique, pour assurer le
respect des normes éthiques et déontologiques.
Par ailleurs, la prévention et la sensibilisation jouent un rôle crucial. Les fonctionnaires
sont formés aux risques de corruption et aux bonnes pratiques éthiques, tandis que des
campagnes de sensibilisation informent le public sur les dangers de la corruption et les
moyens de la combattre. La collaboration avec la société civile et les partenariats
internationaux est encouragée pour renforcer la surveillance et échanger les meilleures
pratiques en matière de lutte contre la corruption.
Enfin, la protection des lanceurs d'alerte et la déclaration de patrimoine sont des
mesures clés pour prévenir la corruption. Les lois protègent les lanceurs d'alerte contre
les représailles et offrent des canaux sécurisés pour signaler les actes de corruption. Les
fonctionnaires et les élus sont obligés de déclarer leur patrimoine, et ces déclarations sont
contrôlées pour garantir leur exactitude. La simplification des procédures administratives et
la digitalisation des services sont également mises en place pour réduire les opportunités de
corruption, tout en renforçant l'indépendance et la formation des institutions judiciaires pour
des poursuites impartiales et efficaces.
Tableau 2 : Exemple de mesures de prévention et de lutte contre la corruption
Mesure Actions
Définir et mettre en  Élaborer des politiques spécifiques.
œuvre un plan d’action  Mettre en place des mesures et actions coordonnées.
de prévention et de lutte  Promouvoir la transparence et l'intégrité dans les
contre la corruption. institutions publiques.

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Élaborer et diffuser un  Établir des directives claires sur les conflits d'intérêts.
document de bonne  Réglementer l'acceptation de cadeaux et les relations
conduite professionnelles.
 Définir l'utilisation appropriée des ressources de
l'entreprise.
Adopter et appliquer un  Définir les droits et devoirs des employés.
règlement intérieur  Fixer les horaires de travail et les procédures
disciplinaires.
 Assurer des conditions de travail sécurisées et
harmonieuses.
Réaliser des audits  Examiner les processus financiers, comptables,
internes réguliers opérationnels et de conformité.
 Évaluer et améliorer l'efficacité des contrôles
internes.
 Renforcer la transparence et la gouvernance.
Exiger la déclaration de  Collecter des informations sur les biens, revenus et
patrimoine des dettes des fonctionnaires.
fonctionnaires  Révéler la propriété et les actifs pour prévenir les
conflits d'intérêts.
 Accroître la responsabilité et réduire les risques de
corruption.
Mettre en place des  Permettre aux employés de signaler anonymement
mécanismes pour les des comportements non éthiques ou illégaux.
lanceurs d'alerte  Décourager les comportements frauduleux.
 Faciliter la détection précoce de la corruption et
améliorer la conformité.
Organiser des  Développer des modules de formation sur le code de
formations en éthique conduite, les normes éthiques et les conflits
d'intérêts.
 Sensibiliser les employés aux normes éthiques et à la
prévention de la corruption.
 Améliorer le comportement individuel et collectif, et
renforcer la réputation institutionnelle.
Source : Auteur, à partir de divers référentiels internationaux.

1.2. Enjeux et principes directeurs pour la mise en place d’un dispositif


d’évaluation des initiatives de prévention et de lutte contre la
corruption
1.2.1. L’évaluation des politiques et actions publiques

L’évaluation d’une politique consiste à rechercher si les moyens juridiques,


administratifs ou financiers mis en œuvre permettent de produire les effets attendus
de cette politique et d'atteindre les objectifs qui lui sont fixés. Elle est définie
administrativement comme une fonction qui consiste à porter une appréciation aussi
systématique et objective que possible sur une politique en cours ou achevée, un programme
ou un ensemble de lignes d’actions, sa conception, sa mise en œuvre et ses résultats. Il
s’agit de déterminer la pertinence des objectifs et leur degré de réalisation, l’efficience au
regard du développement, l’efficacité, l’impact et la viabilité, selon le Comité d’aide au
développement (CAD/OCDE).

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Tableau 3 : Critères d’évaluation des politiques et programmes publics (OCDE)
Critère Description
Évaluer la correspondance des objectifs du projet ou programme
Pertinence
avec les besoins réels et les priorités du pays bénéficiaire.
Évaluer la compatibilité des interventions avec les politiques,
Cohérence
stratégies et priorités nationales et internationales existantes.
Mesurer la capacité du projet à atteindre les résultats attendus et à
Efficacité
contribuer aux objectifs de développement à court et moyen terme.
Évaluer l'efficacité avec laquelle les ressources sont utilisées pour
Efficience atteindre les résultats, en tenant compte des coûts, des bénéfices
et de l'optimisation des ressources.
Analyser les effets à long terme et les changements positifs ou
Impact négatifs résultant des interventions sur le développement socio-
économique, environnemental et politique.
Examiner la capacité des bénéfices et des résultats à être
Viabilité/durabilité
maintenus après la fin du financement extérieur, et la résilience
face aux défis futurs.

Evaluer une politique publique – et plus largement toute forme d’action publique –
c'est émettre un jugement sur la valeur de cette action2. L’évaluation d’une politique
publique est une pratique qui vise à apprécier, à l’aide d’outils et de méthodes rigoureuses,
la pertinence, l’utilité, l’efficacité, l’efficience, la cohérence interne et externe d’un ensemble
d’actions publiques constituant la politique.
1.2.2. Détermination des indicateurs de suivi et évaluation des politiques de
prévention et de lutte contre la corruption

En ce qui concerne la corruption, l’adoption d’une approche pratique et opérationnelle


s’avère nécessaire pour mesurer son ampleur et évaluer l'efficacité des mesures de
prévention et de lutte mises en place. La détermination des indicateurs de suivi et
d’évaluation des mesures anticorruption constitue l’enjeu majeur lors de la mise en place
d’un dispositif d’évaluation.
À l’échelle macroéconomique, et afin de comparer les pays, les indicateurs de la corruption
peuvent être classés en trois catégories principales :
 les indicateurs basés sur des évaluations d’experts ;
 les indicateurs dérivés d’enquêtes de perception et d’expérience des usagers
(ménages, chefs d’entreprises, etc.) ;
 les indices composites de la corruption.
Une étude menée par la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement
International (FERDI)3 sur les indicateurs pluriannuels à couverture mondiale ou régionale,
fournissant des scores comparables entre pays et dans le temps, a identifié les bonnes
pratiques à adopter dans l’utilisation des indicateurs de la corruption :
 identifier et maîtriser la méthodologie utilisée pour la construction de l’indicateur ;
 évaluer le potentiel réel de comparabilité de l’indicateur dans le temps ;
 sélectionner les indicateurs appropriés ;

2 Patrick Viveret (1989).


3 https://ferdi.fr/donnees/evaluer-la-corruption-comment-comparer-les-indicateurs

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 reconnaître et documenter les limites de l’indicateur, ainsi que ses biais potentiels ;
 tenir compte des marges d’erreur ;
 tester la robustesse des résultats obtenus en utilisant des indicateurs alternatifs
répondant aux critères de sélection ;
 favoriser la réplicabilité en proposant un accès aux données (dans la mesure du
possible).
L’organisation internationale Transparency International a mis en place un Indice de
Perception de la Corruption (IPC) du secteur public. L'IPC se base principalement sur
des perceptions et des évaluations d'experts, et bien qu'il soit utile pour des comparaisons
générales, il ne fournit pas une analyse détaillée ou des recommandations spécifiques pour
aborder la corruption dans des secteurs ou contextes particuliers au sein d'un pays.
L’évaluation des politiques de lutte contre la corruption vise principalement à
améliorer les mesures et les moyens mis en œuvre pour combattre ce fléau, au-delà
des engagements internationaux. Les indicateurs de lutte contre la corruption doivent ainsi
servir de baromètre pour mesurer, à travers les impacts économiques, sociaux, et politiques,
l'évolution du phénomène de corruption.
Pour déterminer les indicateurs permettant de suivre et évaluer les politiques de lutte
contre la corruption, il est indispensable d’établir une chaîne de résultats en identifiant
les causes et les effets. Une politique efficace de lutte contre la corruption doit définir
précisément ses objectifs avant de déterminer les indicateurs nécessaires pour mesurer
objectivement les résultats obtenus.
Sur le plan économique, les principaux effets de la corruption peuvent inclure :
 la détérioration du climat des affaires, se traduisant par une perte de confiance des
investisseurs due à la concurrence déloyale et l'incitation aux pratiques corruptives ;
 la réduction de l’attractivité et de la compétitivité économique en raison de pratiques
monopolistiques et de privilèges obtenus par la corruption, en contradiction avec les
règles économiques et du marché ;
 la faible rentabilité des projets mise en œuvre à cause de la faible qualité et du
manque de contrôle qualité ;
 la déperdition des ressources publiques en raison de la majoration des coûts dans
le cadre de la gestion corrompue des marchés publics ;
 la baisse des réserves de change résultant des transferts illégaux de fonds à
l’étranger.
Sur le plan social et politique, la corruption pose des défis majeurs, notamment :
 les entraves à l’accès aux services publics induites par la bureaucratie favorable aux
pratiques corruptives ;
 le non-respect des droits fondamentaux des citoyens et l’injustice subie par ceux qui
ne bénéficient pas d’une forme d’impunité offerte par la corruption ;
 la perte de crédibilité des institutions et son impact néfaste sur la conduite de l’action
publique ;
 la prolifération de maladies dues à l'importation de produits dangereux pour la santé
;
 l’encouragement du développement de la contrebande et des facteurs favorisant
l’insécurité ;

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 l’affaiblissement des compétences des administrations publiques en raison des
recrutements de personnes non qualifiées par des pratiques corruptives.
1.2.3. Le dispositif d’évaluation AIA, adopté par la Corée du Sud

L’outil AIA (Anti-Corruption Initiative Assessment) fait partie de l’arsenal de


prévention de la corruption, développé par la Corée dans les années 2000. Dans les
années 90, le gouvernement coréen a accordé plus d’attention au développement
économique qu’à la prévention et la lutte contre la corruption. Au milieu des années 90
jusqu’au début des années 2000, une loi anticorruption ainsi que la création d’un organisme
indépendant étaient revendiquées par les partis politiques et la société civile. Ainsi, en 2001,
une loi anticorruption a été adoptée et, en 2002, la commission coréenne indépendante
anticorruption (KICAC) a été créée. Cette commission assure les missions de prévention
(IA/AIA, ARC, Code de conduite, ACTI) et les missions de lutte et répression (Rapport de
corruption, rapport de violation de l’intérêt public, protection et récompense, etc.). Depuis
2008, le cadre institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption a été renforcé par
la création de l’ACRC (Anti-Corruption and Civil Rights Commission) et comprend le KICAC,
le Médiateur de Corée et la Commission des recours administratifs. Actuellement, Le cadre
institutionnel est structuré par les textes législatifs suivants :
 Loi ACRC (2008) (Loi sur la prévention de la corruption et la création et la gestion
de la Commission de lutte contre la corruption et des droits civils)
 Loi sur la protection des reporters d'intérêt public (2011)
 Loi sur la sollicitation abusive et la corruption (2016)
 Loi sur l'interdiction des fausses demandes de fonds publics et la récupération des
bénéfices illicites (2020)
 Loi sur la prévention des conflits d'intérêts liés aux fonctions des
fonctionnaires (2022).
Créé depuis 2002, l'AIA est un exercice annuel de prévention de la corruption qui se
base sur une approche de notation et de récompense. L’objectif de l’AIA est de consolider
les politiques de prévention et de lutte contre la corruption mises en œuvre par des
institutions publiques ciblées. Cette consolidation passe par un système d’évaluation qui
encourage les meilleures pratiques et met en exergue les défaillances via un classement des
institutions évaluées. Le classement s’effectue sur la base d’un scoring résultant d’un
système d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs pondérés. Du point de vue juridique, l’outil AIA
s’appuie sur la loi coréenne portant sur la prévention de la corruption et la création et la
gestion de la commission anti-corruption et des droits civils (loi ACRC 2008). L'article 3 de
la loi oblige toutes les organisations publiques en Corée à déployer des efforts soutenus pour
prévenir la corruption en vue d’assurer l’éthique sociale, tandis que l'article 12 (Alinéa. 6)
donne à l'ACRC le mandat d'enquêter sur la situation réelle et d'évaluer les progrès des
mesures politiques mises en œuvre pour prévenir la corruption dans les entités publiques.
Facteurs de réussite du développement de l’outil AIA en Corée du Sud
En Corée du Sud, le dispositif d'évaluation AIA (Assessment of Impact Assessment)
joue un rôle crucial dans la prévention de la corruption au sein du secteur public.
Fondé sur la publication transparente des évaluations des mesures anticorruption, l'AIA
incite fortement les dirigeants des institutions publiques à améliorer leur performance. Malgré
l'absence de pouvoir de sanction directe, la pression médiatique et institutionnelle induite par
les résultats de l'AIA pousse les organisations à prendre au sérieux les recommandations de
l'ACRC (Commission anticorruption de Corée) et à renforcer leur réputation via des
communiqués de presse et la valorisation de leur classement.

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Le système d'évaluation AIA est loué pour sa simplicité et son coût modéré, facilitant
son intégration au sein des institutions publiques ciblées. À travers un processus bien
défini de communication des modèles d'évaluation, de mise en œuvre des mesures, de
contrôle qualité et de publication des résultats, l'ACRC déploie efficacement l'AIA avec un
budget annuel d'environ 150 000 USD, principalement alloué aux prestataires indépendants
chargés d'assurer la qualité des évaluations. Ce dispositif renforce l'autorité de l'ACRC en
tant que superviseur clé des politiques anticorruption, guidant les institutions publiques dans
l'adoption et la surveillance de mesures efficaces contre la corruption, consolidant ainsi sa
légitimité auprès des citoyens et des acteurs institutionnels.
Les conditions de réussite du déploiement de l’outil AIA dans un autre pays
En partenariat avec le PNUD depuis 2015, l'ACRC de Corée du Sud a mis en œuvre un
programme ambitieux visant à partager ses politiques anti-corruption avec plusieurs
pays en développement. Ce projet inclut des initiatives spécifiques d'Assessment of Impact
Assessment (AIA) introduites avec succès au Vietnam, en Ouzbékistan et dans d'autres
nations comme la Moldavie, le Myanmar et la Colombie depuis 2021. L'objectif est d'adapter
localement les méthodologies d'évaluation anticorruption et de renforcer les capacités des
hautes autorités locales pour promouvoir la transparence et la responsabilité dans la gestion
publique.
La réussite de l'implémentation de l'AIA repose sur plusieurs préalables essentiels.
D'abord, il est crucial d'établir un cadre juridique solide et de doter les autorités anticorruption
d'un soutien politique robuste. Ensuite, instaurer une culture de la performance au sein des
institutions publiques ciblées est primordial, avec des incitations basées sur les résultats pour
encourager une bonne gouvernance. De plus, il est indispensable de former continuellement
les fonctionnaires en charge des évaluations sur les techniques de collecte et d'analyse des
données, ainsi que sur l'utilisation des indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Enfin, la
disponibilité de ressources humaines qualifiées et la possibilité de recourir à des experts
externes pour le contrôle qualité sont cruciales pour assurer l'objectivité et la fiabilité des
évaluations réalisées.
Encadré 1 : Les principales recommandations pour la mise en œuvre de l'AIA et
le rôle de l’Autorité Anti-Corruption
 Les politiques de lutte contre la corruption doivent être conçues et mises en
œuvre non seulement au niveau national mais aussi au niveau infranational.
 Les institutions gouvernementales devraient intégrer des politiques de lutte
contre la corruption dans leurs programmes sectoriels.
 L’ACA devrait trouver un équilibre entre les exigences des indicateurs et la
capacité de mise en œuvre réaliste de chaque organisation du secteur public.
 En tenant compte de la compétence organisationnelle des organisations
cibles, l'ACA devrait établir un programme réalisable pour une mise en
œuvre efficace et un alignement sur les normes internationales.

Source : Note technique sur la mise en œuvre de l'évaluation de l'initiative de lutte


contre la corruption basée sur l’expérience de la République de Corée

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 13 |


Approche globale de l’AIA et le dispositif décisionnel qui en découle
En république de Corée, le processus d’évaluation du processus AIA se déroule en
cinq grandes étapes. L’évaluation AIA est un exercice annuel. Le processus est piloté par
l’ACRC en interaction avec les institutions publiques ciblées comme indiqué dans le schéma
suivant.
Figure 1 : Les étapes du processus AIA en Corée

Source : Introduction à l’AIA, PNUD

Le cadre institutionnel et le processus décisionnel fait intervenir trois principaux


acteurs en Corée. L’ACRC constitue la Haute Autorité qui définit et supervise l’ensemble du
dispositif de l’AIA. Les institutions publiques et plus exactement, leurs mesures de prévention
et de lutte contre la corruption, constituent l’objet de l’évaluation. Enfin, les évaluateurs
externes, qui sont des acteurs d’appui en ce qui concerne la définition et l’évaluation des
indicateurs qualitatifs. Le schéma ci-après décrit les différentes interactions et le circuit de
validation du dispositif AIA.
Figure 2 : Les étapes du processus AIA en Corée

Source : Introduction à l’AIA, PNUD

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 14 |


Système d’indicateurs adopté par le modèle AIA en Corée du Sud

La détermination des indicateurs du modèle AIA 4 , a été fondée sur les principes
directeurs suivants :
 pour identifier les principales composantes des indicateurs AIA, la première action à
entreprendre est de revoir les indicateurs utilisés l'année précédente pour identifier
les performances et les problèmes de corruption existants des organisations cibles ;
 la Corée du Sud a établi une liste commune d'indicateurs AIA, que les organisations
publiques peuvent adopter et adapter à leur secteur ;
 lors de l'examen des indicateurs utilisés l'année précédente, il convient d'exclure les
indicateurs pour lesquels de nombreuses organisations ont réalisé des progrès ;
 lors de la conception des indicateurs, la Haute Autorité devrait limiter le nombre
d'indicateurs selon les besoins et hiérarchiser ses efforts de lutte contre la corruption.
Ainsi, le système d’indicateurs utilisé en Corée a connu plusieurs évolutions depuis la mise
en place de l’outil AIA. Depuis 2016, le système d’indicateurs est structuré ainsi :
 Critères et indicateurs pour mesurer la volonté et les efforts de prévention et de lutte
contre la corruption (90%) ;
 Critères et indicateurs pour mesurer la réalisation des actions de prévention et de
lutte contre la corruption (10 %) ;
 Indicateurs (points déductibles) de coopération avec l’ACA.
La note technique élaborée par l’ACRC, avec l’appui du PNUD en 2021, recommande de
construire le système des indicateurs comme indiqué dans le tableau ci-après.
Tableau 4 : Système des indicateurs AIA

Section de l’évaluation Indicateurs

1. Planification de A. Établissement d’une stratégie et d’un plan d’action


l’initiative de lutte contre anticorruption
la corruption

B. Création et mise en œuvre de la division de l’intégrité et


de l’audit

2. Cadre juridique et
C. Mise en place et mise en œuvre de canaux internes de
institutionnel
communication anticorruption
*Il s’agit d’une étape pour
construire un cadre pour
les « opérations » à D. Établissement et mise en œuvre d’un partenariat public-
l’étape suivante. privé

E. Établissement et mise en œuvre du Code de conduite

4 Note technique AIA, PNUD 2021

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 15 |


F. Détection et répression des actes de corruption

3. Opérations
G. Réalisation de l’évaluation et de l’atténuation des risques
*Il s’agit de « faire » ce qui
de corruption dans les zones sujettes à la corruption
est prévu.

H. Formation des employés à la lutte contre la corruption

I. Promotion d’une culture de l’intégrité et de la


4. Diffusion et évaluation sensibilisation
des performances
J. Réalisation d’une auto-évaluation de l’intégrité

Source : Note technique AIA, PNUD 2021

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 16 |


2. Présentation de l’indice de performance d’intégrité NAZAHA

2.1. Définition, objectifs et caractéristiques spécifiques de l'IPI NAZAHA

2.1.1. Définition, origine et contexte de développement de l'IPI NZAHA

L'Indice de Performance de l'Intégrité (IPI) est un outil d'évaluation des initiatives de lutte
contre la corruption, inspiré de l'AIA et développé par la Commission de Lutte contre la
Corruption et des Droits Civils (ACRC) de la République de Corée (cf. 1.2.3). Avec l’assistance
technique d’un expert mobilisé par le PNUD Algérie, les équipes de la Haute Autorité ont travaillé
pour adapter le modèle AIA aux spécificités et besoins du cadre légal et organisationnel de la
prévention et de la lutte contre la corruption en Algérie.
Du point de vue juridique, l’IPI NAZAHA est déployé conformément aux dispositions de la loi n° 22-
08 du 4 Chaoual 1443 correspondant au 5 mai 2022 fixant l’organisation, la composition et les
attributions de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption :
 Art.4. al.4. — assurer la coordination et le suivi des activités et des actions liées à la
prévention et à la lutte contre la corruption engagées, en se basant sur les rapports
périodiques et réguliers, assortis de statistiques et d'analyses que lui adressent les
secteurs et les intervenants concernés
 Art. 7. — La Haute autorité est chargée du suivi du respect par les administrations
publiques, les collectivités locales, les établissements publics, les entreprises
économiques, les associations et les autres institutions de l’obligation de conformité aux
dispositifs de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
 Art. 8. — Le suivi prévu à l’article 7 de la présente loi, porte sur l’existence, la pertinence
et l’effectivité de la mise en œuvre des dispositifs de transparence, de prévention et de
lutte contre la corruption. Les recommandations formulées par la Haute autorité, dans ce
cadre, visent à aider à mettre en place les mesures et les procédures appropriées à
chaque institution ou établissement concerné(e).

Encadré 2 : Les principaux autres textes du cadre juridique régissant la prévention et la


lutte contre la corruption
» Loi n° 06-01 du 21 Moharram 1427 correspondant au 20 février 2006 relative à la
prévention et à la lutte contre la corruption, modifiée et complétée.
» Ordonnance n° 07-01 du 1er mars 2007 relative aux incompatibilités et obligations
particulières attachées à certains emplois et fonctions
» Décret présidentiel n° 06-414 fixant le modèle de la déclaration de patrimoine
» Décret présidentiel n° 06-415 fixant les modalités de déclaration de patrimoine des
agents publics
» La loi n°05-01 du 06 Février 2005, modifiée et complétée, relative à la prévention et à la
lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
» Décret exécutif n° 13-318 du 16 septembre 2013 relatif à la procédure d'identification,
de localisation et de gel des fonds et autres biens dans le cadre de la lutte contre le
financement du terrorisme.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 17 |


L’indice NAZAHA s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de
prévention et de lutte contre la corruption adoptée en juillet 2023. Cette stratégie est articulée
autour de plusieurs axes, notamment le renforcement de la transparence et de l'intégrité dans la
vie publique, la promotion de la participation de la société civile et des médias, et le renforcement
du rôle de la justice et des organes de contrôle.

Encadré 3 : Principaux axes de la stratégie nationale de transparence, de prévention et


de lutte contre la corruption

La Stratégie Nationale de Transparence, de Prévention et de Lutte contre la Corruption pour la


période 2023-2027 se fixe cinq buts fondamentaux, sous-tendus par dix-sept (17) objectifs
stratégiques et soixante (60) mesures spécifiques visant à renforcer l'intégrité, la transparence
et la moralisation de la vie publique.
Le premier but s'articule autour du renforcement de la transparence et de l'intégrité dans la
gestion publique, avec des objectifs tels que la réactivation du Conseil Supérieur de la fonction
publique, l'adoption d'un code de conduite pour les agents publics, la promotion de systèmes de
recrutement et de promotion basés sur le mérite, ainsi que l'installation d'un organe pour
enquêter sur l'enrichissement illicite des agents publics.
Le deuxième but vise à promouvoir la participation de la société civile et des médias dans la
lutte anticorruption, en encourageant une culture de rejet de la corruption et en renforçant la
démocratie participative et le rôle des médias.
Le troisième but cherche à promouvoir la transparence et l'intégrité dans le secteur
économique, notamment à travers des initiatives visant à améliorer le climat des affaires, à
renforcer la compétitivité des entreprises, et à lutter contre le blanchiment d'argent.
Le quatrième but est axé sur le renforcement du rôle et des capacités de la justice et des
organes de contrôle dans la lutte contre la corruption, incluant des actions pour renforcer
l'indépendance des organes de contrôle, améliorer la performance judiciaire, et renforcer les
capacités des forces de l'ordre.
Enfin, le cinquième but promeut la coopération internationale et le recouvrement des avoirs
issus de la corruption, avec des objectifs visant à renforcer la coopération judiciaire internationale
et à développer des mécanismes efficaces de gestion des biens saisis ou confisqués. Ce cadre
stratégique s'inscrit dans une volonté claire d'améliorer la gouvernance publique et de renforcer
la confiance des citoyens dans leurs institutions.

2.1.2. Objectifs de l'IPI NAZAHA


Instrument accompagnant la mise en œuvre de la stratégie de prévention et de lutte contre
la corruption, le déploiement et la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA vise principalement à :
» Encourager les efforts volontaires des institutions publiques dans la prévention et
la lutte contre la corruption : Ce premier objectif vise à stimuler les initiatives internes
des institutions publiques pour lutter activement contre la corruption. En incitant ces
organisations à adopter des politiques strictes et transparentes, à intégrer des codes de
conduite rigoureux et à promouvoir une culture d'éthique et de responsabilité, cet objectif
cherche à réduire les risques de corruption au sein du secteur public.
» Promouvoir les mesures efficaces de prévention de la corruption : L'objectif est de
favoriser la mise en place de mesures préventives robustes et adaptées aux spécificités
locales. Cela implique de développer et de diffuser des politiques efficaces telles que la
divulgation des actifs, la formation sur les normes éthiques, et la protection des lanceurs
d'alerte. Ces mesures visent à dissuader les comportements corruptifs et à renforcer la
transparence et la responsabilité au sein des institutions publiques.
» Partage des meilleures pratiques entre institutions cibles : Pour renforcer la capacité
institutionnelle dans la lutte contre la corruption, cet objectif promeut l'échange

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 18 |


d'expériences et de bonnes pratiques entre les institutions ciblées. En facilitant la
collaboration et le transfert de connaissances, il permet aux pays partenaires d'adopter et
d'adapter les méthodes les plus efficaces pour renforcer leurs propres cadres de lutte
contre la corruption.
» Renforcement de l'intégrité du secteur public et de la compétitivité nationale : En
améliorant la gouvernance et en réduisant les risques de corruption, cet objectif vise à
accroître la crédibilité et la compétitivité du secteur public à l'échelle nationale et
internationale. En favorisant un environnement commercial et économique transparent et
équitable, il soutient le développement durable et la croissance économique.
» Amélioration de l'efficacité des mesures anti-corruption grâce aux évaluations : Cet
objectif cherche à optimiser l'impact des initiatives anticorruption en évaluant régulièrement
leur efficacité et leur pertinence. À travers des évaluations rigoureuses comme
l'Assessment of Impact Assessment (AIA), il vise à identifier les forces et les faiblesses des
politiques existantes, à ajuster les stratégies et à renforcer continuellement les capacités
institutionnelles pour une lutte plus efficace contre la corruption.
2.1.3. Caractéristiques de l'évaluation par l'IPI NAZAHA
L'Indice de Performance d'Intégrité NAZAHA (IPI NAZAHA) représente un cadre robuste et
essentiel dans l'évaluation des initiatives de prévention de la corruption au sein des
institutions publiques. Sa conception tient compte des spécificités du fonctionnement des
institutions en Algérie, et se distingue par les quatre caractéristiques suivantes :
 Évaluation pratique et facile à suivre pour les institutions publiques : L'IPI NAZAHA
se distingue par son approche pratique et accessible pour les institutions publiques. En
fournissant des critères clairs, des indicateurs précis et des normes évaluatives bien
définies, cet outil permet aux institutions de comprendre facilement ce qui est attendu
d'elles en termes de prévention de la corruption. Cela facilite la mise en œuvre de mesures
efficaces tout en assurant une évaluation transparente et objective de leurs performances.
 Cycle annuel de l'évaluation et calendrier cohérent : Chaque année, l'IPI NAZAHA suit
un cycle d'évaluation bien établi, avec un calendrier cohérent qui permet aux institutions
de se préparer adéquatement. Ce cadre temporel prévisible aide à maintenir l'engagement
continu des institutions dans la prévention de la corruption, en leur donnant le temps
nécessaire pour mettre en œuvre et ajuster leurs stratégies selon les résultats de
l'évaluation précédente.
 Mécanisme d'incitation à la prévention et à la lutte contre la corruption : L'IPI NAZAHA
intègre un mécanisme innovant d'incitation à la prévention et à la lutte contre la corruption.
En reconnaissant et en valorisant les efforts des institutions qui obtiennent des résultats
exceptionnels dans leurs évaluations, cet outil encourage activement l'amélioration
continue et la mise en place de bonnes pratiques. Les institutions sont ainsi motivées à
adopter des mesures proactives pour renforcer leur intégrité et leur efficacité
opérationnelle.
 Récompenses et classements institutionnels associés à l'IPI NAZAHA : L'IPI NAZAHA
attribue des récompenses et établit des classements institutionnels basés sur les résultats
des évaluations annuelles. Cela permet de reconnaître publiquement les institutions qui se
démarquent par leurs performances exemplaires en matière de prévention de la corruption.
Ces classements non seulement renforcent la réputation des institutions bien classées,
mais encouragent également la compétition saine et la recherche d'excellence dans toutes
les couches de l'administration publique.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 19 |


2.2. Structure et méthodologie de calcul de l'IPI NAZAHA
L’architecture de l’indice de performance d’intégrité « NAZAHA » adoptée et validée
s’articule autour de trois (03) catégories, huit (08) critères, 18 indicateurs et 58 normes
évaluatives permettant le calcul et la pondération de la moyenne des notes attribuées par critères
et selon le poids de chaque catégorie.
2.2.1. Catégorie 1 : Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel
anticorruption
Cette catégorie évalue les efforts des institutions publiques dans la planification et la mise
en œuvre des actions spécifiques visant à prévenir et à lutter contre la corruption. Elle se
concentre sur la création, l'adoption, et la mise en application d'un plan d'action anticorruption
détaillé. Cette évaluation est cruciale car elle examine la fondation sur laquelle repose
l'engagement de l'institution à prévenir et à lutter contre la corruption de manière proactive et
systématique.
Critère1.1 : Elaboration d’un plan d’action anticorruption
Les institutions publiques sont censées élaborer un plan d’action anticorruption qui traduit
leur volonté et les efforts qu’elles comptent déployer pour prévenir et lutter contre la
corruption. Dans le cadre de cette évaluation, il ne s’agit pas de juger de la qualité du plan d’action
lui-même qui n’est pas la finalité. Ce qui importe est le parcours entrepris par l’institution publique
pour élaborer et valider le plan d’action anticorruption. Ainsi, ce critère évalue si l'institution a
élaboré un plan d’action formel pour la lutte contre la corruption. L'existence d'un tel plan est une
première étape essentielle pour structurer les efforts de prévention et de lutte contre la corruption
au sein de l'institution.
Indicateur 1.1.1 : Diagnostic et identification des risques de corruption
Cet indicateur évalue si l'institution a réalisé un diagnostic complet pour identifier les risques de
corruption, y compris une cartographie des risques et l'exploitation de rapports externes, ce qui
permet de comprendre et de traiter efficacement les vulnérabilités. Un diagnostic approfondi et
bien documenté permet à l'institution de cibler efficacement ses efforts de prévention. L'évaluation
de cet indicateur se base sur trois normes spécifiques, attribuant un score en fonction du niveau
de diagnostic réalisé par l'institution.

Norme Points
Norme1.1.1.1 Diagnostic élaboré en incluant une cartographie des risques de
2,0
corruption

Norme1.1.1.2 Identification des risques de corruption élaborés en exploitant des


1,0
rapports externes.
Norme1.1.1.3 Aucun diagnostic n'est effectué 0,0

Source de vérification
Norme 1.1.1.1 Norme 1.1.1.2
 Document de diagnostic complet  Liste des rapports externes exploités
 Cartographie des risques de corruption  Résultats de l'analyse des rapports
 Méthodologie utilisée pour externes
l'identification et la cartographie des  Documentation montrant comment les
risques rapports ont été utilisés pour identifier
les risques

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 20 |


Indicateur 1.1.2 : Désignation et installation d’un comité de rédaction et de suivi du plan
d’action
Cet indicateur évalue si un comité a été formé pour la rédaction et le suivi du plan d’action
anticorruption. Un comité mixte impliquant divers départements du ministère est idéal pour une
approche holistique et intégrée.

Norme Points
Norme1.1.2.1 Un Comité mixte est désigné pour la rédaction et le suivi du plan
2,0
d’action regroupant les départements et les services

Norme1.1.2.2 Un Comité restreint placé au niveau d'une structure est désigné pour la
1,0
rédaction et le suivi du plan d'action

Norme1.1.2.3 Aucun comité n'est désigné 0,0

Source de vérification
Norme 1.1.2.1 Norme 1.1.2.2
 Document officiel de désignation du comité
 Liste des membres du comité avec leurs départements et services respectifs
 Procès-verbaux des réunions du comité
 Plan d'action élaboré par le comité

Critère1.2 : Mise en place du plan d’action anticorruption


Ce critère évalue la concrétisation du plan d’action anticorruption élaboré, en examinant si les
actions prévues sont intégrées dans les opérations de l'institution, et si des ressources adéquates
sont allouées pour leur mise en œuvre.
Indicateur 1.2.1 : Prise en charge du plan d’action et inscription des opérations de mise en
œuvre
Cet indicateur examine si le plan d’action est officiellement adopté et si les opérations nécessaires
pour sa mise en œuvre sont inscrites et budgétisées, ce qui témoigne d’un véritable engagement
de l'institution.

Norme Points
Norme1.2.1.1 Inscription et budgétisation du plan d’action au niveau de l’institution. 2,0
Norme1.2.1.2 Inscription sans budgétisation du plan d’action au niveau de l’institution. 1,0
Norme1.2.1.3 Aucune inscription ni budgétisation du plan d’action. 0,0

Source de vérification
Norme 1.2.1.1 Norme 1.2.1.2
 Document officiel adoptant le plan  Document officiel adoptant le plan
d’action d’action
 Budget détaillé alloué pour chaque  Absence de budget détaillé pour les
opération du plan d’action opérations du plan d’action
 Preuves de l’allocation des fonds (ex. :  Preuves d'inscription du plan d’action
lignes budgétaires spécifiques, sans budgétisation spécifique
rapports financiers)

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Indicateur 1.2.2 : Mise en place d'un plan de formation et de sensibilisation au profit des
agents publics de l’institution et les différents partenaires portant sur la prévention et la
lutte contre la corruption
Cet indicateur évalue si l'institution a établi un plan de formation et de sensibilisation pour ses
agents publics et partenaires. La formation et la sensibilisation sont essentielles pour garantir que
toutes les parties prenantes comprennent les mesures anticorruption et savent comment les
appliquer.

Norme Points
Norme1.2.2.1 Plan de formation et de sensibilisation arrêté en coordination avec les
2,0
organismes de lutte contre la corruption et les organes de contrôle.

Norme1.2.2.2 Plan de formation et de sensibilisation arrêté sans coordination avec les


1,0
organismes de lutte contre la corruption et les organes de contrôle.
Norme1.2.2.3 Aucun plan de formation et de sensibilisation n’est arrêté. 0,0

Source de vérification
Norme 1.2.2.1 Norme 1.2.2.2
 Document officiel du plan de formation  Document officiel du plan de formation
et de sensibilisation et de sensibilisation
 Liste des sessions de formation et de  Liste des sessions de formation et de
sensibilisation prévues sensibilisation prévues
 Preuves de coordination avec les
organismes de lutte contre la
corruption et les organes de contrôle
(correspondances, comptes-rendus de
réunions, partenariats)

2.2.2. Catégorie 2 : Mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre la


corruption
Cette catégorie évalue l'application pratique des mesures de prévention et de lutte contre la
corruption dans les institutions publiques. Elle examine la mise en place de dispositifs d’intégrité,
de transparence et de redevabilité, qui sont essentiels pour maintenir une administration publique
intègre et responsable.
Critère 2.1 : Mise en place du dispositif d’intégrité
Ce critère évalue si l'institution a mis en œuvre des mesures pour promouvoir l'intégrité parmi ses
agents. Les dispositifs d'intégrité sont essentiels pour prévenir les comportements contraires à
l'éthique et assurer une culture de probité.
Indicateur 2.1.1 : Mise en œuvre du code de bonne conduite
Cet indicateur examine si un code de bonne conduite a été mis en place, s’il est suivi, et si des
recommandations sont formulées pour améliorer les pratiques. La désignation d’un référent pour
superviser ce code est également évaluée.

Norme Points
Norme2.1.1.1 Désignation d'un référent (une personne/un comité) chargé du suivi de
2,0
la mise en œuvre du code de bonne conduite avec formulation des recommandations
Norme2.1.1.2 Désignation d'un référent (une personne/un comité) chargé du suivi de
la mise en œuvre du code de bonne conduite sans formulation des recommandations 1,0

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Norme2.1.1.3 Le code de bonne conduite n’est pas mis en place ou aucun référent
n'est désigné 0,0

Source de vérification
Norme 2.1.1.1 Norme 2.1.1.2
 Document officiel désignant le référent  Document officiel désignant le référent
(personne ou comité) (personne ou comité)
 Rapports de suivi de la mise en œuvre  Rapports de suivi de la mise en œuvre
du code de bonne conduite du code de bonne conduite
 Liste des recommandations formulées
par le référent
 Preuves de la mise en œuvre des
recommandations (plans d'action,
modifications des pratiques)

Encadré 4 : Exemple des missions d'un référent du code de bonne conduite peuvent
inclure :

 Développement et Mise en Place : Participer à l'élaboration du code de bonne


conduite en collaboration avec les parties prenantes internes et externes.
 Communication et Sensibilisation : Informer et sensibiliser les employés et autres
parties prenantes sur les principes et les exigences du code de bonne conduite.
 Formation et Conseil : Former et conseiller les employés sur l'interprétation et
l'application du code de bonne conduite dans leur travail quotidien.
 Monitoring et Évaluation : Surveiller la conformité et l'efficacité du code de bonne
conduite, et recommander des ajustements si nécessaire.
 Gestion des Conflits d'Intérêts : Aider à identifier et à gérer les situations de
conflits d'intérêts conformément aux principes énoncés dans le code.
 Rapport et Amélioration Continue : Préparer des rapports périodiques sur
l'application du code de bonne conduite et proposer des mesures d'amélioration
continue.
 Référent Éthique : Servir de point de contact pour les questions éthiques et être
disponible pour offrir des conseils et des orientations aux employés.

Indicateur 2.1.2 : Gestion des situations de conflits d’intérêts


Cet indicateur évalue si des mécanismes ont été mis en place pour gérer les conflits d’intérêts,
avec des règles spécifiées dans un document formel et une large diffusion, afin de prévenir toute
influence indue sur les décisions publiques.

Norme Points
Norme2.1.2.1 Mécanisme mis en place avec des règles de gestion des conflits
d’intérêts spécifiées dans un document formel avec une large diffusion 2,0

Norme2.1.2.2 Mécanisme mis en place avec des règles de gestion des conflits
d’intérêts spécifiées dans un document formel sans la diffusion 1,0

Norme2.1.2.3 Aucun mécanisme n'est mis en place 0,0

Source de vérification

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Norme 2.1.2.1 Norme 2.1.2.2
 Document formel spécifiant les règles  Document formel spécifiant les règles
de gestion des conflits d’intérêts de gestion des conflits d’intérêts
 Preuves de la large diffusion du
document au sein de l'institution (ex. :
circulation du document, sessions de
formation, confirmation de réception)

Indicateur 2.1.3 : Établissement et mise en place d’un système d’alerte interne au niveau de
l'institution
Cet indicateur évalue si l'institution a mis en place des canaux de signalement sécurisés et
accessibles, garantissant la confidentialité et l’anonymat, et assurant une réponse effective aux
signalements. A noter que l’identité de l’auteur du signalement doit être connue uniquement du
référent en charge du traitement du signalement qui doit garantir son anonymat.

Norme Points
Norme2.1.3.1 Mise en place des canaux de signalements accessibles et sécurisés,
garantissant la confidentialité et l’anonymat, et en assurer une réponse effective aux 2,0
signalements

Norme2.1.3.2 Mise en place des canaux de signalements accessibles et sécurisés,


garantissant la confidentialité et l’anonymat, sans en assurer une réponse effective 1,0
aux signalements

Norme2.1.3.3 Aucun canal de signalement 0,0

Source de vérification
Norme 2.1.3.1 Norme 2.1.3.1
 Documentation décrivant les canaux  Documentation décrivant les canaux
de signalement mis en place (ex. : de signalement mis en place
plateforme en ligne, numéro de  Politique ou procédure garantissant la
téléphone dédié, boîte aux lettres confidentialité et l’anonymat des
physique) signalements
 Politique ou procédure officielle
garantissant la confidentialité et
l’anonymat des signalements
 Preuves de l’effectivité du processus
de réponse aux signalements (ex. :
rapports d'activité, exemples de cas
traités)

Critère 2.2 : Mise en place du dispositif de transparence


Ce critère évalue les efforts de l'institution pour garantir la transparence dans ses activités, en
mettant en place des mécanismes qui permettent au grand public et à la société civile d’accéder
aux informations et de participer aux processus décisionnels.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 24 |


Indicateur 2.2.1 : Initiatives de mise en place des mécanismes d’accès à l’information au
grand public
Cet indicateur évalue si l'institution a mis en place des canaux permettant au grand public d'accéder
aux statistiques et données sectorielles, et si ces informations sont actualisées régulièrement.

Norme Points
Norme2.2.1.1 La mise en place de canaux d’accès à l’information permettant au
grand public d'accéder aux statistiques et données sectorielles actualisées 2,0

Norme2.2.1.2 La mise en place de canaux d’accès à l’information permettant l’accès


du grand public aux statistiques et données sectorielles non actualisées 1,0

Norme2.2.1.3 Aucun canal n'est mis en place 0,0

Source de vérification
Norme 2.2.1.1 Norme 2.2.1.2
 Documentation décrivant les canaux  Documentation décrivant les canaux
mis en place pour accéder aux mis en place pour accéder aux
données sectorielles (ex. : site web données sectorielles
dédié, rapports accessibles au public)
 Preuves de la mise à jour régulière des
informations (ex. : dates de publication
des rapports, fréquence de mise à jour
des données)

Indicateur 2.2.2 : Initiatives de mise en place des mécanismes de la participation de la


société civile dans la prise de décision
Cet indicateur évalue si l'institution a encouragé la participation de la société civile dans ses
processus décisionnels, en mettant en place un cadre réglementaire ou des mécanismes de
participation active.

Norme Points
Norme2.2.2.1 Le mécanisme mis en place a permis la consultation et l’implication de
la société civile dans la prise de décision. 2,0

Norme2.2.2.2 Le mécanisme mis en place a permis l’implication de la société civile


dans différentes activités à titre d’information. 1,0

Norme2.2.2.3 Aucun mécanisme de participation de la société civile


0,0
n’a été mis en place.

Source de vérification
Norme 2.2.2.1 Norme 2.2.2.2
 Document attestant de la mise en place du  Preuves de la participation de la société
mécanisme de participation de la société civile dans les activités de l’institution à titre
civile, précisant le cadre légal et/ou d’information et de sensibilisation.
réglementaire de référence.
 Preuves de la participation de la société
civile en tant que partie prenante à la prise

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 25 |


de décision et/ou à la conception des
actions.

Critère 2.3 : Mise en place du dispositif de redevabilité


Ce critère évalue les dispositifs mis en place par l'institution pour garantir la redevabilité, incluant
des mécanismes de contrôle interne et de suivi-évaluation, pour assurer que les actions menées
sont conformes aux normes établies.
Indicateur 2.3.1 : Établissement de mécanisme de contrôle interne
Cet indicateur évalue si l'institution a élaboré un manuel de procédures de contrôle interne et si ce
manuel a été diffusé à l’ensemble du personnel, pour assurer que les actions et décisions internes
sont prises de manière transparente et responsable.
Norme Points
Norme2.3.1.1 Élaboration d’un manuel de procédures de contrôle interne de l’institution 2,0
publique avec diffusion.
Norme2.3.1.2 Élaboration d’un manuel de procédures de contrôle interne de l’institution 1,0
publique sans diffusion.
Norme2.3.1.3 Aucun manuel n'est élaboré. 0,0

Source de vérification
Norme 2.3.1.1 Norme 2.3.1.2
 Copie du manuel de procédures de  Copie du manuel de procédures de
contrôle interne élaboré contrôle interne élaboré
 Preuves de la diffusion du manuel à  Confirmation que le manuel n'a pas été
tous les départements concernés diffusé à tous les départements
 Confirmation de la mise en œuvre des concernés
procédures décrites dans le manuel

Indicateur 2.3.2 : Établissement d’un système de suivi et évaluation (S&E) au niveau de


l’institution
Cet indicateur évalue si l'institution a mis en place un tableau de bord pour suivre et évaluer ses
activités, et si les résultats de ce suivi sont diffusés à travers un rapport annuel.
Norme Points
Norme2.3.2.1 Élaboration d’un tableau de bord des différentes activités de l’institution 2,0
avec diffusion du rapport annuel
Norme2.3.2.2 Élaboration d’un tableau de bord des différentes activités de l’institution 1,0
sans diffusion du rapport annuel
Norme2.3.2.3 Absence de tableau de bord 0,0

Source de vérification
Norme 2.3.2.1 Norme 2.3.2.2
 Copie du tableau de bord des activités  Copie du tableau de bord des activités
de l'institution de l'institution
 Exemple de rapport annuel contenant
les résultats du suivi et évaluation

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 26 |


 Preuves de la diffusion du rapport  Preuves que le tableau de bord est
annuel à tous les intervenants utilisé pour le suivi interne des
concernés performances

2.2.3. Catégorie 3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques


Cette catégorie évalue les résultats obtenus par les institutions publiques dans leurs efforts pour
promouvoir l'intégrité, la transparence et la redevabilité. Elle mesure l'impact des actions mises en
place et l'amélioration continue des pratiques.
Critère 3.1 : Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière d’intégrité de l’agent
public
Ce critère évalue les résultats concrets obtenus en termes de respect et d'application des principes
d'intégrité par les agents publics. Il se concentre sur la réduction des manquements au code de
bonne conduite et la gestion efficace des conflits d'intérêts et des signalements.
Indicateur 3.1.1 : Evolution du nombre de manquements enregistrés au code de bonne
conduite au cours de l'année
Cet indicateur mesure la diminution ou l'augmentation des manquements au code de bonne
conduite (Intégrité ; Transparence ; Responsabilité ; Respect et dignité ; Équité et impartialité, etc.)
par rapport à l'année précédente, ce qui reflète le niveau d'efficacité des mesures d'intégrité mises
en place.

Norme Points
Norme3.1.1.1 Diminution du nombre de manquements au code de bonne conduite par 2,0
rapport à l'année précédente
Norme3.1.1.2 État stationnaire ou augmentation du nombre de manquements par 0,0
rapport à l'année précédente
Remarque : Dans le cas où il n’est pas possible pour l’institution de prouver le nombre de manquements
enregistrés l’année précédente, celui-ci est considéré comme nul. A noter que l’augmentation des cas
de manquements peut résulter de la consolidation des dispositifs de détection. Dans ce cas la
HATPLC pourrait reconsidérer la notation.
Source de vérification
Norme 3.1.1.1 Norme 3.1.1.2
 Comparaison du nombre de manquements au code de bonne conduite de l'année
actuelle avec ceux de l'année précédente

Indicateur 3.1.2 : Taux de cas de conflits d'intérêts traités


Cet indicateur mesure l'efficacité de la gestion des conflits d'intérêts au sein de l'institution en
évaluant le pourcentage des cas traités.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑙𝑖𝑡𝑠 𝑑’𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝐶𝐼𝑇 = × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑙𝑖𝑡𝑠 𝑑’𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡𝑠 𝑒𝑛𝑟𝑒𝑔𝑖𝑠𝑡𝑟é𝑠
Norme Points
Norme3.1.2.1 Supérieur à 80% des cas de conflits d'intérêts traités 2,0
Norme3.1.2.2 Entre 60 % et 80 % des cas de conflits d'intérêts traités 1,5

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 27 |


Norme3.1.2.3 Entre 40 % et 60 % des cas de conflits d'intérêts traités 1,0
Norme3.1.2.4 Entre 20 % et 40 % des cas de conflits d'intérêts traités 0,5
Norme3.1.2.5 Inférieur à 20% des cas de conflits d'intérêts traités 0,0
Remarque : si aucun cas de conflits d’intérêt n’a été enregistré par l’institution, deux (2) points sont attribués.

Source de vérification
 Nombre total de cas de conflits d'intérêts enregistrés
 Nombre de cas traités et leur documentation
Indicateur 3.1.3 : Taux de signalements traités
Cet indicateur mesure la réactivité de l'institution face aux signalements de comportements
contraires à l'éthique, en évaluant le pourcentage des signalements traités.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑠 = × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑟𝑒𝑔𝑖𝑠𝑡𝑟é𝑠
Norme Points
Norme3.1.3.1 Supérieur à 80% des signalements traités 2,0

Norme3.1.3.2 Entre 60 % et 80 % des signalements traités 1,5


Norme3.1.3.3 Entre 40 % et 60 % des signalements traités 1,0
Norme3.1.3.4 Entre 20 % et 40 % des signalements traités 0,5
Norme3.1.3.5 Inférieur à 20% des signalements traités 0,0
Remarque : si aucun signalement n’a été enregistré par l’institution, deux (02) points sont attribués.

Source de vérification
 Nombre total de signalements enregistrés
 Nombre de signalements traités et leur documentation
Critère 3.2 : Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière de transparence de
l’institution
Ce critère évalue les résultats obtenus par l'institution en matière de transparence, en se
concentrant sur le traitement des demandes d'accès à l'information et la participation de la société
civile aux processus décisionnels.
Indicateur 3.2.1 : Taux de demandes d'accès à l'information traitées
Cet indicateur mesure la capacité de l'institution à traiter les demandes d'accès à l'information de
manière efficace et en temps opportun. Sont considérées comme demandes traitées, les
demandes ayant fait l’objet d’une réponse officielle. Dans le cas où les documents ou informations
sont consultables directement sur le site web de l’institution, leur téléchargement est considéré
comme des demandes d’accès à l’information traitées.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑’𝑎𝑐𝑐è𝑠 à 𝑙’𝑖𝑛𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑒𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑒𝑠 = × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑’𝑎𝑐𝑐è𝑠 à 𝑙’𝑖𝑛𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒ç𝑢𝑒𝑠
Norme Points
Norme3.2.1.1 Supérieur à 80 % de demandes d'accès à l'information traitées 2,0

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 28 |


Norme3.2.1.2 Entre 60 % et 80 % de demandes d'accès à l'information traitées 1,5
Norme3.2.1.3 Entre 40 % et 60 % de demandes d'accès à l'information traitées 1,0
Norme3.2.1.4 Entre 20 % et 40 % de demandes d'accès à l'information traitées 0,5
Norme3.2.1.5 Inférieur à 20% de demandes d'accès à l'information traitées 0,0
Remarque : Seules les demandes concernant des données et documents diffusables sont considérées. Si aucune
demande d’accès à l’information n’a été enregistrée par l’institution, deux (02) points sont attribués.

Source de vérification
 Nombre total de demandes d'accès à l'information reçues
 Nombre de demandes d'accès à l'information traitées et leur documentation
Indicateur 3.2.2 : Taux de participation de la société civile dans la prise de décision
Cet indicateur mesure le niveau de participation de la société civile aux processus décisionnels de
l'institution, reflétant ainsi la transparence et l'ouverture de l'institution aux contributions externes.
Mode de calcul :
𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙’𝑖𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑖𝑝𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑐𝑖é𝑡é 𝑐𝑖𝑣𝑖𝑙𝑒
= × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑑é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙′𝑖𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
Norme Points
Norme3.2.2.1 Supérieur à 50 % des décisions prises avec la participation de la société 2,0
civile
Norme3.2.2.2 Entre 20% et 50 % des décisions prises avec la participation de la société 1,0
civile
Norme3.2.2.3 Inférieur à 20% des décisions prises avec la participation de la société 0,0
civile

Source de vérification
 Nombre total de décisions prises par l'institution
 Nombre de décisions prises avec la participation de la société civile et documentation
correspondante
Critère 3.3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière de redevabilité
Ce critère évalue les résultats obtenus par l'institution en matière de redevabilité, en se concentrant
sur la réduction des manquements au manuel de procédures et la mise en œuvre des
recommandations issues des tableaux de bord.
Indicateur 3.3.1 : Evolution du nombre de manquements et de dysfonctionnements relevés
et constatés au manuel de procédures
Cet indicateur mesure la diminution ou l'augmentation des manquements et dysfonctionnements
relevés dans le manuel de procédures par rapport à l'année précédente, reflétant l'amélioration
continue des pratiques internes.
Norme Points
Norme3.3.1.1 Diminution du nombre de manquements et de dysfonctionnements 2,0
relevés et constatés au manuel de procédures par rapport à l'année précédente

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 29 |


Norme3.3.1.2 État stationnaire ou augmentation du nombre de manquements et de 0,0
dysfonctionnements relevés et constatés au manuel de procédures par rapport à
l'année précédente
Source de vérification
 Rapports annuels ou documents de suivi des manquements et dysfonctionnements
 Comparaison chiffrée entre l'année précédente et l'année en cours
Indicateur 3.3.2 : Taux de mise en œuvre des recommandations prises à la base de
l’exploitation du tableau de bord
Cet indicateur mesure l'efficacité de l'institution dans la mise en œuvre des recommandations
issues des tableaux de bord, reflétant ainsi son engagement envers la redevabilité.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑚𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑒𝑛 œ𝑢𝑣𝑟𝑒
= × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
Norme Points

Norme3.3.2.1 Supérieur à 60 % des recommandations mises en œuvre 2,0

Norme3.3.2.2 Entre 20 % et 60 % des recommandations mises en œuvre 1,0

Norme3.3.2.3 Inférieur à 20% des recommandations mises en œuvre 0,0


Source de vérification
 Rapports ou documentation montrant le nombre total de recommandations émises et celles
mises en œuvre
 Détails sur les actions spécifiques prises pour chaque recommandation mise en œuvre
2.2.4. Catégorie 4 : Interaction avec les organes de lutte contre la corruption
Cette catégorie évalue l'efficacité et la réactivité des institutions publiques dans leurs interactions
avec les organes de lutte contre la corruption, tels que la HATPLC. Elle mesure la conformité aux
délais et la qualité des réponses fournies.
Critère 4.1 : Respect des délais et qualité des réponses aux organes de lutte contre la
corruption
Ce critère évalue la capacité des institutions publiques à respecter les délais imposés par les
organes de lutte contre la corruption et à fournir des réponses adéquates. Le respect des délais et
la qualité des réponses sont essentiels pour assurer une collaboration efficace et une transparence
accrue.
Indicateur 4.1.1 : Dépassement des délais de remise du rapport d'évaluation de l'Indice de
Performance de l'Intégrité "NAZAHA"
Cet indicateur mesure la ponctualité de l'institution publique dans la remise du rapport d'évaluation
de l'Indice de Performance de l'Intégrité "NAZAHA". Le respect des délais est crucial pour garantir
une évaluation transparente et efficace.
Mode de calcul : Cet indicateur est calculé en fonction des jours de dépassement du délai imparti
pour la remise du rapport.
Norme Points

Norme4.1.1.1 Aucun dépassement 0,0


Norme4.1.1.2 Dépassement inférieur à 7 jours -0,5

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 30 |


Norme4.1.1.3 Dépassement supérieur à 7 jours -1,0

Norme4.1.1.4 Dépassement supérieur à 15 jours -2,0


Norme4.1.1.5 Dépassement supérieur à 21 jours -3,0

Source de vérification
 Date de réception de la grille d’évaluation par mail
Indicateur 4.1.2 : Taux de réponses de l’institution publique aux correspondances de la
Haute Autorité
Cet indicateur mesure la réactivité et la complétude des réponses fournies par l'institution publique
aux correspondances de la Haute Autorité. Une réponse adéquate et rapide est essentielle pour
assurer une collaboration efficace.
Mode de calcul : Cet indicateur est calculé en fonction du pourcentage de réponses fournies par
l'institution publique par rapport au total des correspondances reçues de la Haute Autorité.
Norme Points
Norme4.1.2.1 Répond toujours aux correspondances 0,0
Norme4.1.2.2 Inférieur à 80 % des réponses -1,0
Norme4.1.2.3 Inférieur à 50 % des réponses -2,0
Norme4.1.2.4 Inférieur à 20 % des réponses -3,0

Source de vérification
 Nombre de correspondances envoyées par la HATPLC
 Nombre de réponses de l’institution publique

2.2.5. Système de pondération et calcul de l’IPI NAZAHA

Le système de pondération de l'IPI NAZAHA est structuré pour évaluer 3 catégories principales,
chacune contribuant de manière spécifique à l'indice global de performance d'intégrité ainsi qu’une
catégorie comprenant les points déductibles.

Pondération des catégories


Les catégories ont des poids différents qui sont exprimés en pourcentage. En fonction de ce
système de pondérations, un nombre de points maximum par catégorie est déterminé en fonction
d'un nombre de points max total de 36.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 31 |


Tableau 5 : Pondération des catégories
Catégorie Intitulé Poids Points max
(%) sur 36
1 Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel 60%
21,6
anticorruption
2 Mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte 30%
10,8
contre la corruption
3 Résultats des mesures et amélioration des pratiques de 10%
3,6
prévention et de lutte contre la corruption
Source : HATPLC

Ex : Nombre de points maximum pour la catégorie 1 = 60% * 36 points = 21,6 points


A noter que la catégorie 4 comprend 6 points max qui peuvent être déduits du score pondéré si
l’une des conditions/normes des indicateurs se réalisent. L’application des points déductibles
visent à relativiser le niveau de l’IPI en prenant en compte le degré d’engagement des institutions
publiques dans la mise en œuvre de l’IPI.

Pondération des critères


Chaque catégorie contient des critères avec des poids en pourcentage et des points maximum
calculés en fonction des points maximum des catégories respectives (cf. partie Pondération des
catégories).
Tableau 6 : Pondération des critères

Poids Points
Critère Intitulé
Catégorie (%) max
Catégorie 1 Critère Elaboration d’un plan d’action anticorruption
70% 15,12
1.1
Catégorie 1 Critère Mise en place du plan d’action anticorruption
30% 6,48
1.2

Catégorie 2 Critère Mise en place du dispositif d’intégrité


50% 5,4
2.1

Catégorie 2 Critère Mise en place du dispositif de transparence


30% 3,24
2.2
Catégorie 2 Critère Mise en place du dispositif de redevabilité
20% 2,16
2.3

Catégorie 3 Critère Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière


50% 1,8
3.1 d’intégrité de l’agent public

Catégorie 3 Critère Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière


30% 1,08
3.2 de transparence de l’institution
Catégorie 3 Critère Amélioration des pratiques en matière de redevabilité
20% 0,72
3.3

Catégorie 4 Critère Implication dans la mise en œuvre du dispositif NAZAHA


- -6
4.1
Source : HATPLC

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 32 |


Ex : Critère 1.1 = 70% * 21,6 pts [Maximum points catégorie 1] = 15,12

Application de la pondération
Le maximum de points que peut avoir chaque indicateur est de 2 points, répartis en fonction du
nombre de normes servant à l’appréciation de l’indicateur. La note d’un critère est égale à la somme
des notes des indicateurs. La note pondérée du critère est calculée avec la formule suivante :
∑ 𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
= × 𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 max 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒
𝑀𝑎𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠

(𝑀𝑎𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 = 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒𝑠 ∗ 2 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠)

Par exemple :
 Le nombre de points maximum pour le critère 1.1 par rapport à son poids (70%) dans la
catégorie 1 => 15,12 (cf. tableaux précédents)
 Le critère 1.1 comprend deux indicateurs. Sachant que chaque indicateur peut avoir 2
points max, alors la somme des points max que peut obtenir ce critère (sans application de
la pondération) => 4
 Supposons que pour un exemple donné, les réponses (normes) indiquées pour les
indicateurs du critère 1.1 ont résulté à une note de 3, dans ce cas :
3 × 15,12
𝑁𝑜𝑡𝑒 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é𝑒 𝐶𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒 1.1 = = 𝟏𝟏, 𝟑𝟒
4
Calcul de l’IPI NAZAHA
En indiquant les normes correspondantes à chaque indicateur des critères, le calcul de l’IPI
NAZAHA s’effectue comme suit :
𝑆𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é
𝐼𝑃𝐼 𝑁𝐴𝑍𝐴𝐻𝐴 = × 100
𝑀𝑎𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠

Somme des points des points des catégories résultant


A. Score brut de la somme des notes des critères obtenues après
indication des normes.
Somme des points des catégories résultant de la
B. Score pondéré
somme des notes pondérées des critères.
C. Nombre de points déductibles Somme des points à déduire le cas échéant.
D. Score final pondéré Est égal à B-C

IPI NAZAHA = (D/36) x100 (36 est le nombre de points max)

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 33 |


Figure 3 : Exemple grille d’évaluation IPI NAZAHA

Source : HATPLC

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 34 |


3. Dispositif et calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA

3.1. Processus de mise en œuvre de l'évaluation annuelle


3.1.1. Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA

Le processus de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA est structuré autour de quatre grandes
étapes principales : le paramétrage et l'administration de l'IPI, la réalisation des auto-évaluations
par les institutions publiques ciblées, l'analyse des rapports d'auto-évaluation, et enfin, le
classement, la consolidation du rapport final et la communication des résultats.
Figure 4 : Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA

Source : Auteur

Etape 1 : Paramétrage et administration de l’IPI NAZAHA


L'étape de paramétrage et d'administration de l’IPI NAZAHA constitue la fondation du
processus d'évaluation annuelle. La Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte
contre la Corruption (HATPLC) élabore le projet de plan annuel, déterminant les grandes lignes
directrices et les objectifs pour l'année. Simultanément, les indicateurs et les normes évaluatives
sont identifiés afin d'établir un cadre cohérent et transparent pour l'évaluation. La HATPLC attribue
ensuite des valeurs pondérées à ces indicateurs, en veillant à ce que chaque aspect de l'évaluation
reflète justement son importance relative. La sélection des organisations cibles est effectuée
conjointement par la HATPLC et les institutions publiques concernées. Les critères, les indicateurs
et le calendrier de l'évaluation sont ensuite annoncés publiquement pour garantir la transparence
du processus. Parallèlement, la HATPLC contracte et supervise les évaluateurs externes chargés
de la mise en œuvre technique de l'évaluation. La HATPLC notifie ensuite le modèle d'évaluation
aux institutions ciblées et anime un atelier de présentation de l'IPI NAZAHA, permettant ainsi de
sensibiliser et de préparer ces institutions aux exigences de l'évaluation. Cette phase de
paramétrage et d'administration établit ainsi les bases nécessaires pour une mise en œuvre
efficace et rigoureuse de l'IPI NAZAHA.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 35 |


Etape 2 : Réalisation des auto-évaluations des institutions publiques ciblées
La réalisation des auto-évaluations par les institutions publiques ciblées constitue une
phase cruciale du processus de l’IPI NAZAHA. Les institutions identifient d’abord les actions
spécifiques de lutte contre la corruption et établissent des plans de mise en œuvre adaptés à leur
contexte. Ensuite, elles désignent une équipe dédiée à la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA,
garantissant une approche structurée et spécialisée. Les initiatives de prévention et de lutte contre
la corruption sont ensuite mises en œuvre, suivant à la fois les directives de l'IPI NAZAHA et les
besoins propres de chaque institution. Une fois ces initiatives en cours, les institutions rédigent et
soumettent un rapport d'auto-évaluation détaillé, conformément au canevas fourni par la HATPLC.
Ce rapport comprend une évaluation des initiatives mises en œuvre selon les indicateurs de l’IPI
NAZAHA, les défis rencontrés ainsi que les mesures mises en œuvre et non prévues par l’IPI
NAZAHA. Cette phase permet aux institutions de se pencher de manière introspective sur leurs
pratiques, d’identifier les domaines nécessitant des améliorations et de renforcer leur engagement
dans la lutte contre la corruption.
Etape 3 : Analyse des rapports d’autoévaluation des institutions publiques
L'analyse des rapports d'autoévaluation des institutions publiques marque une étape
essentielle dans l'évaluation globale du dispositif de l'IPI NAZAHA. La HATPLC et les
institutions ciblées contrôlent et analysent les évaluations soumises, vérifiant l'exactitude et la
pertinence des informations fournies. Suite à cette analyse, la HATPLC notifie les résultats
préliminaires aux institutions concernées, fournissant un premier retour d'information sur leur
performance. Les institutions publiques ont alors la possibilité de contester ces résultats si elles
estiment que des erreurs ont été commises ou que des aspects importants n'ont pas été pris en
compte. La HATPLC gère ensuite la procédure contradictoire, examinant les recours et réévaluant
les résultats si nécessaire. Cette phase garantit que l’évaluation est équitable et transparente, et
permet d'ajuster les résultats pour refléter de manière plus précise les efforts et les réalisations des
institutions publiques.
Etape 4 : Classement, consolidation du rapport final et communication
La dernière étape du processus de l'IPI NAZAHA se concentre sur le classement, la
consolidation des rapports et la communication des résultats finaux. La HATPLC établit le
classement des institutions selon les critères de l’IPI NAZAHA, offrant une vue d'ensemble
comparative des performances institutionnelles en matière de lutte contre la corruption. Ensuite, la
HATPLC finalise les rapports individuels et rédige un rapport consolidé, qui synthétise les résultats
et fournit des recommandations pour les améliorations futures. Les résultats sont publiés et les
rapports sont fournis aux parties prenantes, garantissant la transparence et l’accessibilité des
informations. Parallèlement, des actions de communication sont mises en œuvre, incluant la
préparation de dossiers de presse, la tenue de conférences de presse, la réalisation d'interviews
et la diffusion de spots de communication destinés au grand public. Cette phase finale assure que
les efforts de lutte contre la corruption sont reconnus et que les leçons tirées des évaluations sont
largement partagées, renforçant ainsi la culture de transparence et d'intégrité dans le secteur
public.
3.1.2. Le calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA

Le planning de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA se déroule sur une année complète. Le
processus commence en janvier avec l'élaboration du projet de plan annuel, la détermination des
indicateurs et des normes évaluatives, et l'identification des organisations cible. Ensuite, les
institutions publiques mettent en œuvre leurs initiatives de prévention et de lutte contre la corruption
tout au long de l'année, avec des étapes clés de soumission des rapports d'auto-évaluation en fin
d'année. L'analyse et la validation des évaluations se font entre octobre et décembre, suivies de la
publication des résultats et des actions de communication. Cette planification détaillée assure une
évaluation rigoureuse et transparente des efforts anti-corruption des institutions publiques, tout en

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 36 |


permettant des ajustements continus et des retours d'expérience pour améliorer les pratiques de
gouvernance.
Figure 5 : Planning de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA
Janv Mar
Étapes Responsable Févr Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
. s
Paramétrage et administration du l’IPI NAZAHA  
1. Élaborer le projet de plan annuel HATPLC 
2. Identifier les indicateurs et normes évaluatives HATPLC 
3. Attribuer des valeurs pondérées HATPLC 
4. Identifier les organisations cibles HATPLC/IPciblées 
5. Annoncer les critères, indicateurs et calendrier HATPLC 
6. Contracter et superviser les évaluateurs externes HATPLC  
7.Notifier le modèle d'évaluation de l'IPI NAZAHAaux instituions ciblées HATPLC 
8. Animer un atelier de présentation de l'IPI NAZAHAau bénéfice des
HATPLC/IPciblées 
institutions ciblées
Réalisation des auto-évaluations des institutions publiques ciblées         
9. Identifier actions de lutte contre la corruption et établir plans de mise en
œuvre IPciblées 
10. Désigner une équipe dédiée à la mise en œuvre de l'IPI NAZAH au sein de
IPciblées 
l'institution publique
11. Mettre en œuvre des initiatives de prévention et de lutte IPciblées            
12. Rédiger et soumettre le rapport d'auto-évaluation (canevas remis par la
IPciblées   
HATPLC)
Analyse des rapports d’autoévaluation des institutions publiques   
13. Contrôler et analyser les évaluations transmises par les institutions
HATPLC/IPciblées  
publiques
14, Notifier les résultats préliminaires aux institutions publiques HATPLC 
15. Contester le cas échéant les résultats préliminaires IPciblées 
16. Gérer la procédure contradictoire HATPLC/IPciblées  
Classement, Consolidation du rapport final et Communication  
17. Etablir le classement des institutions selon l’IPI NAZAHA HATPLC 
18. Finaliser les rapports et rédiger le rapport consolidé HATPLC  
19. Publier les résultats et fournir rapports HATPLC 
20. Mettre en œuvre les actions de communication (Dossier de presse,
HATPLC/IPciblées 
conférence de presse, interviews, spots de communication large public, etc.)

3.2. Rôles et responsabilités des différentes parties prenantes


La mise en œuvre de l’IPI NAZAHA fait intervenir trois principaux acteurs :
 La Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte contre la Corruption ;
 Le Premier Ministre ;
 Les institutions publiques ciblées par l’IPI NAZAHA ;
 Les évaluateurs externes ;
 La société civile.
3.2.1. Rôle et missions de la Haute Autorité dans la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA
La Haute Autorité a la responsabilité de définir et piloter l’ensemble du dispositif
d’évaluation. Le tableau 7 décrit les principales responsabilités de la Haute Autorité ainsi que
leurs implications opérationnelles et fonctionnelles dans le cadre de la mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 37 |


Tableau 7 : Missions de la Haute Autorité dans le cadre du processus de mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA

Rôle/Responsabilité Implications opérationnelles et besoins fonctionnels

Elaborer le projet de  Prendre en compte les orientations de la SNTPLC.


plan annuel de mise
 Inventorier et prendre en compte les cas les plus importants
en œuvre de l’IPI
de corruption.
NAZAHA
1
 Déterminer l'orientation générale de l'évaluation, les normes
de sélection des organisations cibles, ainsi que les sections
clés et les principaux éléments de l'évaluation de l'année en
cours.

Identifier les  Déterminer les critères d'évaluation et les indicateurs


indicateurs et spécifiques de l'IPI NAZAHA.
normes évaluatives
 Élaborer les normes d’évaluation et préparer le modèle de
d’évaluation
2 rapport d’autoévaluation, incluant des conseils spécifiques
annuelle de l’IPI
pour chaque critère et indicateur d'évaluation.
NAZHA
 Elaborer les canevas associés au rapport d’autoévaluation
pour faciliter le renseignement des informations attendues.

Attribuer des valeurs  Animer un groupe d’experts pour la détermination du système


pondérées par de pondération.
3
critère et indicateur
 Finaliser le système de pondération.
d'évaluation.

Identifier les  Faire l’inventaire des institutions publiques entrant dans le


organisations cibles. champ de l’évaluation de la HATPLC.
4  Déterminer les critères de ciblage des institutions publiques.
 Exploiter les rapports des organes de contrôle (IGF, Cour de
comptes, Inspections départementale, etc.)

Annoncer les critères  Préparer la liste des organisations publiques cibles.


d'évaluation, les
 Présenter les critères et les indicateurs d’évaluation.
indicateurs et le
5 calendrier  Définir la méthode d’évaluation et le calendrier.
d'évaluation.  Communiquer l’ensemble de ces informations aux
organisations cibles et aux autorités compétentes
concernées.

Contracter et  Elaborer des termes de références (cahier des charges).


superviser une
6  Recruter les experts ou le cabinet externe en charge de
équipe d'évaluation
l’évaluation des indicateurs qualitatifs (conformément à la
externe.
réglementation régissant la commande publique).

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 38 |


Évaluer et vérifier  Evaluer les rapports d’autoévaluation des organisations
des rapports d'auto- cibles (évaluation interne).
évaluation des
 Identifier les organisations cibles qui nécessitent une
7 organisations cibles.
évaluation sur place.
 Conduire les évaluations sur place.
 Calculer les scores finaux.

Mener une  Notifier les scores aux organisations publiques cibles et les
procédure rapports de feedback.
8 contradictoire.
 Examiner les recours et réévaluer les scores finaux si
nécessaire.

Finaliser les rapports  Finaliser les rapports individuels des organisations publiques
d'évaluation de cibles (scores pour chaque indicateur, des motifs spécifiques
chaque organisation des scores finaux, des forces et des faiblesses des efforts de
9 et rédiger le rapport lutte contre la corruption de l'organisation concernée, et des
consolidé final. principales orientations pour l'avenir.).
 Consolider les évaluations individuelles des organisations
publiques cibles.

Publier les résultats  Finaliser le rapport final.


des évaluations et
10  Publier le rapport.
fournir des rapports
d'évaluation.  Elaborer le dossier de presse.

Source : Auteurs

3.2.2. Rôle et missions des institutions publiques dans la mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA

Dans le cadre de la mise en œuvre du premier exercice de l’IPI NAZAHA, la HATPLC a


procédé à la catégorisation et au ciblage des institutions publiques en privilégiant
l’approche volontariste. Ainsi, au titre de l’exercice 2023-2024, la HATPLC a sélectionné 10
ministères et 6 institutions publiques (cf. Encadré 4).

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 39 |


Encadré 5 : Les administrations et institutions publiques ciblées au titre de l’exercice
2023-2024

Administrations centrales des secteurs ministériels :


1) Ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger
2) Ministère de l’intérieur et des collectivités locales et de l’aménagement du territoire
3) Ministère de la justice
4) Ministère de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale
5) Ministère des arts et de la culture
6) Ministère des affaires religieuses
7) Ministère de l’environnement et des énergies renouvelables
8) Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
9) Ministère de la jeunesse et des sports
10) Ministère des postes et de la télécommunication
Institutions publiques sous tutelle :
1) Direction générale de la protection civile
2) Direction générale des douanes
3) Direction générale des domaines
4) Direction générale des impôts
5) Direction générale des forêts
6) Office national des examens et concours
Source : HATPLC

Les institutions publiques ciblées ont la responsabilité de l’évaluation de leurs initiatives


de prévention et lutte contre la corruption suivant le plan et le modèle d’évaluation indiqués
par la HATPLC. Le tableau 8 décrit leurs principales responsabilités dans la mise en œuvre de
l’IPI NAZAHA.

Tableau 8 : Missions et responsabilités des institutions publiques dans le processus de mise en


œuvre de l’IPI NAZAHA

Rôle/Responsabilité Implications opérationnelles et besoins


fonctionnels

 Identifier les mesures sectorielles de prévention et


de lutte contre la corruption (sans se limiter aux
orientations de l’IPI NAZAHA).
Identifier les actions de lutte
1 contre la corruption et établir  Organiser des consultations avec les parties
des plans de mise en œuvre. prenantes pour la détermination des actions de LC.
 Elaborer une feuille de route et un plan d’action
annuel de LC.

Désigner une équipe et un  Mettre en place un comité ad hoc pour la


personnel spécifique en supervision de l’IPI NAZAHA.
charge de l’IPI NAZAHA et
 Désigner des points focaux de l’IPI NAZAHA,
mettre en place un groupe
2 chargés de la détermination, de la gestion des
consultatif, y compris un
critères et des indicateurs d’évaluation.
département en charge des
critères et indicateurs
d'évaluation.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 40 |


 Mettre en œuvre les mesures de prévention et de
lutte contre la corruption (volontaires + orientations
de l’IPI NAZAHA).
 Mettre en œuvre et suivre les autoévaluations
Mettre en œuvre des
conformément aux orientations de l’IPI NAZAHA.
initiatives de lutte contre la
3 corruption.  Faire l’état des lieux de l’avancement des mesures
de prévention et de lutte contre la corruption.
 Collecter, stocker et gérer les documents
complémentaires et probants en vue de les
présenter à la HATPLC dans le cadre de la mise en
œuvre de l’IPI NAZAHA.

 Rédiger le rapport d’autoévaluation.


Rédiger et soumettre un
 Valider en interne le rapport d’autoévaluation.
4 rapport d'auto-évaluation
institutionnelle à l’HATPLC.  Soumettre à la haute autorité le rapport
d’autoévaluation.

 Analyser le scoring et le feedback de la haute


Faire des recours concernant autorité (HATPLC).
5
l'IPI NAZAHA, si nécessaire  Faire le recours le cas échéant en motivant et
complétant par les documents pertinents

 Prendre en compte les analyses et scores du


rapport final notifiés par la haute autorité
Analyser les rapports (HATPLC).
6 d'évaluation et utiliser les
résultats de l'évaluation.  Etudier les recommandations et identifier les
mesures qui doivent être mise en œuvre pour le
prochain exercice.

3.2.3. Rôle et missions des évaluateurs externes


Les évaluateurs externes sont mobilisés pour assurer la définition de la norme évaluation
et l’évaluation des indicateurs qualitatifs. Considérés comme non indispensables notamment
pour le premier exercice pilote, où il est recommandé de privilégier les indicateurs quantitatifs, la
note technique de déploiement de l’outil AIA 5 , recommande que l'équipe d'évaluation soit
sélectionnée par le biais d'un processus d'appel d'offres ouvert et concurrentiel ; que l'équipe
d'évaluation externe sélectionnée reçoive un briefing approfondi de l'ACRC, y compris les
principaux objectifs et indicateurs de l'AIA, ainsi que la composition des organisations cibles ;
qu’elle puisse créer ensuite des normes d'évaluation des indicateurs qualitatifs pour évaluer les
plans d'action anti-corruption de chaque organisation cible. Les termes de référence pour le
recrutement de l’équipe d’évaluation externe doivent être rigoureusement élaborés et respecter les
règles décrites dans le schéma ci-après. Pour le premier exercice, la Haute Autorité n’impliquera
pas d’évaluateurs externes. Ces derniers pourront intervenir lors des exercices ultérieurs, une fois
le dispositif de leur recrutement sera défini et mis en place.

5 Elaborée par l’ACRC avec l’appui du PNUD en 2021

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 41 |


3.3. Matrice RACI de la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA
Les rôles et missions des différentes parties prenantes sont répartis de manière à garantir que
chaque étape de la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA soit effectuée avec des responsabilités claires
et une communication efficace entre toutes les parties impliquées.
Comité
de Institutions Président Premier
Étapes
pilotage ciblées HATPLC Ministre
HATPLC
Paramétrage et administration du l’IPI NAZAHA
1. Élaborer le projet de plan annuel R/A C A I
2. Identifier les indicateurs et normes évaluatives R/A C A
3. Attribuer des valeurs pondérées R/A C A
4. Identifier les organisations cibles R/A C A I
5. Annoncer les critères, indicateurs et calendrier R/A I A I
6. Contracter et superviser les évaluateurs externes R/A A
7.Notifier le modèle d'évaluation de l'IPI NAZAHA aux
R/A I A I
instituions ciblées
8. Animer un atelier de présentation de l'IPI NAZAHA
R/A C A I
au bénéfice des institutions ciblées
Réalisation des auto-évaluations des institutions publiques ciblées
9. Identifier actions de lutte contre la corruption et
I R/A I I
établir plans de mise en œuvre
10. Désigner une équipe dédiée à la mise en œuvre de
I R/A I I
l'IPI NAZAH au sein de l'institution publique
11. Mettre en œuvre des initiatives de prévention et de
I R/A I I
lutte
12. Rédiger et soumettre le rapport d'auto-évaluation
I R/A I I
(canevas remis par la HATPLC)
Analyse des rapports d’autoévaluation des institutions publiques
13. Contrôler et analyser les évaluations transmises
R/A C A I
par les institutions publiques
14, Notifier les résultats préliminaires aux institutions
R/A I A
publiques
15. Contester le cas échéant les résultats préliminaires I R/A I
16. Gérer la procédure contradictoire R/A C A
Classement, Consolidation du rapport final et Communication
17. Etablir le classement des institutions selon l’IPI
R/A I A I
NAZAHA
18. Finaliser les rapports et rédiger le rapport consolidé R/A I A I
19. Publier les résultats et fournir rapports R/A I A A
20. Mettre en œuvre les actions de communication
(Dossier de presse, conférence de presse, interviews, R/A I A A
spots de communication large public, etc.)
Légende :
R = Responsable (Responsible) - Ceux qui réalisent le travail.
A = Approuve (Accountable) - Ceux qui possèdent le pouvoir décisionnel final.
C = Consulté (Consulted) - Ceux qui sont consultés avant une décision ou une action.
I = Informé (Informed) - Ceux qui sont informés après qu’une décision ou une action a été prise.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 42 |


4. Exploitation et valorisation des résultats d’évaluation de l’IPI
NAZAHA
Figure 6 : Processus d’agrégation, de valorisation et de publication des résultats

4.1. Contrôle qualité et finalisation des rapports individuels


Le contrôle qualité est une étape cruciale pour garantir la fiabilité et l'exactitude des
évaluations effectuées. Chaque rapport individuel doit passer par une série de vérifications pour
s'assurer que toutes les données ont été correctement collectées, analysées et interprétées. Cette
étape inclut la révision par des pairs, l'examen par des experts et la validation par la Haute Autorité.
Les incohérences ou erreurs détectées sont corrigées, et des ajustements peuvent être apportés
en fonction des retours des évaluateurs externes. La finalisation des rapports individuels implique
également la synthèse des résultats et la formulation de recommandations spécifiques pour
chaque institution évaluée, fournissant ainsi des pistes d'amélioration concrètes et adaptées.
Le schéma suivant décline les différentes interactions entre la Haute autorité, les
institutions publiques et les évaluateurs. Après contrôle qualité et validation des rapports
individuels, la Haute Autorité les soumet à une procédure de contradiction avec les institutions
publiques. Afin d’assurer l’efficacité de ce processus, il est recommandé de définir des critères de
recours en vue de limiter les recours abusifs qui viendraient surcharger la Haute Autorité.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 43 |


Figure 7 : Processus de validation des rapports individuels des instituions.

Source : Auteur

4.2. Classement des institutions selon l’IPI NAZAHA


Après la finalisation des rapports individuels, les institutions publiques sont classées en
fonction de leur score global obtenu dans l’IPI NAZAHA. Ce classement permet de visualiser
les performances relatives des institutions en matière de prévention et de lutte contre la corruption.
Les scores sont attribués selon les critères et indicateurs définis, et les institutions sont regroupées
par catégories pour une comparaison équitable. Ce classement a un double objectif : d'une part, il
permet aux institutions de se situer par rapport à leurs pairs, stimulant ainsi une saine émulation ;
d'autre part, il offre une vue d'ensemble aux décideurs et aux citoyens sur l'état de la lutte contre
la corruption dans le secteur public.
Le classement des institutions doit refléter quatre niveaux de progression. La structure du
système des indicateurs définis ci-dessus permet d’agréger et d’analyser les résultats de
l’évaluation sous divers angles. Il est conseillé de produire un classement global dans un premier
temps, puis comparer chaque institution avec son groupe de catégorisation.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 44 |


Figure 8 : Processus d’agrégation, de valorisation et de publication des résultats

Source : Auteur

4.3. Consolidation des résultats et rédaction du rapport final


La consolidation des résultats consiste à agréger et analyser les données issues des
évaluations individuelles pour dresser un portrait global de la performance des institutions
publiques en matière d’intégrité. Cette étape inclut la compilation des scores, l'identification des
tendances et des écarts, ainsi que l'élaboration de statistiques globales et sectorielles. Le rapport
final présente une synthèse des résultats consolidés, met en lumière les meilleures pratiques, et
expose les défis récurrents. Il propose également des recommandations stratégiques pour
renforcer les dispositifs de prévention et de lutte contre la corruption à l’échelle nationale. Ce
rapport final est un outil essentiel pour la planification des politiques publiques et pour orienter les
réformes nécessaires.

Encadré 6 : Plan du Rapport Final Consolidé de l'IPI NAZAHA

1. Introduction
1.1. Contexte et objectifs de l'IPI NAZAHA
1.2. Méthodologie d'évaluation
1.3. Portée et limites de l'évaluation
2. Synthèse des Résultats Globaux
2.1. Vue d'ensemble des scores et classements
2.2. Analyse des tendances générales
2.3. Comparaison inter-institutionnelle
3. Résultats par Catégorie
3.1. Catégorie 1 : Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel anticorruption
3.1.1. Synthèse des résultats
3.1.2. Meilleures pratiques identifiées
3.1.3. Défis rencontrés et recommandations spécifiques

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 45 |


3.2. Catégorie 2 : Mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre la corruption
3.2.1. Synthèse des résultats
3.2.2. Meilleures pratiques identifiées
3.2.3. Défis rencontrés et recommandations spécifiques
3.3. Catégorie 3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques
3.3.1. Synthèse des résultats
3.3.2. Meilleures pratiques identifiées
3.3.3. Défis rencontrés et recommandations spécifiques
3.4. Catégorie 4 : Interaction avec les organes de lutte contre la corruption
3.4.1. Synthèse des résultats
3.4.2. Meilleures pratiques identifiées
3.4.3. Défis rencontrés et recommandations spécifiques
4. Études de Cas et Illustrations
4.1. Présentation des institutions les mieux notées
4.2. Analyse détaillée des meilleures pratiques
4.3. Études de cas sur les initiatives innovantes
5. Recommandations Stratégiques
5.1. Renforcement des capacités institutionnelles
5.2. Amélioration des dispositifs de transparence et de redevabilité
5.3. Promotion de la participation de la société civile
5.4. Mesures spécifiques pour les institutions les moins performantes
6. Perspectives et Plans Futurs
6.1. Suivi et évaluation continue
6.2. Plan d’action pour les cycles d’évaluation futurs
6.3. Perspectives d’amélioration et innovation
7. Annexes
7.1. Méthodologie détaillée de l'évaluation
7.2. Fiches descriptives des indicateurs
7.3. Données statistiques complémentaires
7.4. Liste des institutions évaluées et scores détaillés
7.5. Glossaire des termes techniques
8. Références
8.1. Bibliographie
8.2. Sources documentaires
8.3. Liens utiles

4.4. Communication et valorisation des résultats


La communication des résultats de l’IPI NAZAHA est une étape essentielle pour garantir la
transparence et pour valoriser les efforts des institutions publiques. Les résultats sont
diffusés à travers divers canaux, incluant des conférences de presse, des publications sur le site
web de la Haute Autorité, et des rapports distribués aux parties prenantes. Une attention
particulière est accordée à la présentation claire et accessible des résultats pour que les citoyens
et les médias puissent en prendre connaissance facilement. La valorisation des résultats implique
également la reconnaissance des institutions performantes à travers des récompenses et des
certifications, ce qui encourage une culture de l’intégrité. En outre, les résultats sont utilisés pour
organiser des ateliers et des formations, visant à partager les bonnes pratiques et à promouvoir
une amélioration continue des performances institutionnelles.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 46 |


Annexe 1 : Utilisation du canevas de l’IPI NAZAHA

Installation de l’outil sur le poste de l’évaluateur


1) Télécharger l’outil IPI NAZAHA cliquer ici et enregistrer le disque C:\ dans un dossier qui
doit être nommé « IPINAZAH »

2) Débloquer l’utilisation de l’outil téléchargé comme suit

Après avoir téléchargé l’outil, appuyer sur le fichier avec le bouton droit de la souris, puis
sur « propriété ». Une fenêtre s’affiche, cocher la case « débloquer » et appuyer sur
« OK ».

3) Activer l’utilisation des macros comme suit :


En ouvrant le fichier du canevas, un message s’affichera pour vous demander d’autoriser et
activer les macros. Dans le cas où le ruban de développeur ne s’affiche pas sur votre poste,
vous pouvez le faire afficher en suivant les indications en rouge des figures suivantes.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 47 |


Renseignement du canevas
Une fois les macros sont activées, vous pouvez procéder à l’utilisation de l’outil.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 48 |


1) Commencez par renseigner les rubriques relatives à l’identification de votre
institution.
2) Pour évaluer les indicateurs, choisissez une des normes qui s’affichent dans la
liste déroulante.
3) Indiquer dans la rubrique à coté de chaque norme la référence du document qui
servira de source de vérification.

Utilisation du guide intégré au canevas


Pour vous aider dans l’appréciation des indicateurs vous pouvez aller sur le guide intégré dans
l’outil en appuyant sur le bouton « Guide ». Il est possible de sélectionner la catégorie, le critère et
l’indicateur que vous souhaitez consulter grâce au filtre intégré (voir les illustrations ci-dessous).

Exportation du canevas

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 49 |


En appuyant sur « Exporter », il est possible d’exporter le ficher la fiche-évaluation en format PDF
et choisir l’emplacement que vous souhaitez pour son enregistrement.
Envoi de l’évaluation à la HATPLC
Après avoir finalisé le renseignement de la fiche-évaluation, vous pouvez la transmettre
directement par e-mail à la Haute Autorité en appuyant sur « Envoyer par e-mail ».
L’outil va d’abord vérifier si tous les indicateurs ont été renseignés. Le cas échéant, un message
d’alerte s’affichera et vous indiquera les indicateurs qui ne sont pas encore renseignés. Il n’est pas
possible d’envoyer la fiche-évaluation sans avoir renseigné l’ensemble des indicateurs.

Avant d’envoyer la fiche-évaluation, l’outil enregistrer une copie de la fiche-évaluation dans le


dossier « C:\IPINAZAHA\ ». Dans le cas où vous avez paramétré Outlook comme application de
gestion de votre boite e-mail, un mail sera créé automatiquement en mettant en pièce jointe la
fiche-évaluation (voir ci-dessous). Dans le cas contraire, vous pouvez transmettre la fiche-
évaluation, se trouvant dans le dossier « C:\IPINAZAHA\ » via la messagerie qui vous convient.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 50 |


Annexe 2 : Elaboration d’une cartographie des risques de
corruption
La cartographie des risques de corruption est un processus méthodique visant à identifier, évaluer
et visualiser les différents types de risques de corruption auxquels une organisation ou une
institution peut être exposée. Elle permet de hiérarchiser ces risques en fonction de leur probabilité
d'occurrence et de leur impact potentiel sur l'intégrité et les opérations de l'organisation. Cette
démarche aide à déterminer les zones les plus vulnérables à la corruption et à élaborer des
stratégies efficaces pour prévenir, détecter et atténuer ces risques. L’élaboration de la cartographie
des risques devrait s’effectuer selon la démarche suivante :
Etape 1 : Établissement d'un Cadre de Référence :
 Définir les objectifs et le périmètre de la cartographie des risques.
 Constituer une équipe multidisciplinaire incluant des experts en gouvernance, en
conformité et en gestion des risques.
Etape 2 : Identification des Risques Potentiels :
 Réaliser des entretiens et des ateliers avec les parties prenantes clés pour identifier les
processus critiques et les points vulnérables à la corruption.
 Examiner les rapports internes précédents, les audits et les incidents passés liés à la
corruption.
Etape 3 : Évaluation des Risques :
 Évaluer la probabilité et l'impact de chaque risque identifié sur une échelle définie.
 Classer les risques en fonction de leur niveau de priorité et de leur criticité.
Etape 4 : Cartographie des Risques :
 Visualiser les risques identifiés sur une matrice de risques, en utilisant des critères tels que
la probabilité et l'impact.
 Identifier les zones à risque élevé nécessitant une attention immédiate.
Etape 5 : Analyse des Contrôles Existant :
 Examiner les contrôles actuellement en place pour atténuer les risques identifiés.
 Évaluer l'efficacité des contrôles et identifier les lacunes éventuelles.
Etape 6 : Proposition de Mesures d'Atténuation :
 Développer des stratégies et des mesures d'atténuation spécifiques pour chaque risque
prioritaire.
 Prioriser les actions à entreprendre en fonction de leur faisabilité et de leur impact prévu.
Etape 7 : Formation et Sensibilisation :
 Former et sensibiliser les employés et les parties prenantes sur les risques de corruption
identifiés et les mesures d'atténuation.
Etape 8 : Révision et Amélioration Continue :
 Réviser périodiquement la cartographie des risques en tenant compte des changements
organisationnels, des nouvelles menaces et des leçons apprises.
 Promouvoir une culture d'intégrité et de vigilance contre la corruption à tous les niveaux de
l'organisation.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 51 |


Liens pour aller plus loin :
 https://www.unodc.org/documents/corruption/Publications/2021/State_of_Integrity_
FR_ebook.pdf
 https://www.wcoomd.org/-/media/wco/public/fr/pdf/topics/integrity/instruments-
and-tools/guide_cartographie_risques_juin_2015.pdf?la=fr
 https://www.agence-francaise-
anticorruption.gouv.fr/files/files/GuideRegion_2022_AFA_Web.pdf

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 52 |


Annexe 3 : Elaboration du code de bonne conduite

Un code de bonne conduite est un document formel qui énonce les principes, les valeurs, les
normes et les comportements attendus des employés et des représentants d'un organisme public.
Il sert de guide éthique et de référence pour les prises de décision et les actions quotidiennes,
visant à promouvoir l'intégrité, la transparence et la responsabilité.

Exemple de contenu de code de Bonne Conduite

 Introduction et Objectifs :
o But et importance du code
o Engagement de l'organisme en faveur de l'éthique et de l'intégrité
 Valeurs et Principes Fondamentaux :
o Intégrité
o Transparence
o Responsabilité
o Respect et dignité
o Équité et impartialité
 Normes de Comportement :
o Conflits d'intérêts
o Acceptation et offre de cadeaux et avantages
o Confidentialité et protection des informations
o Utilisation des ressources publiques
o Conduite personnelle et professionnelle
 Procédures de Signalement et Protection des Lanceurs d'Alerte :
o Mécanismes de signalement des comportements non conformes
o Protection des personnes signalant des violations
 Sanctions et Mesures Disciplinaires :
o Conséquences des violations du code
o Processus de traitement des infractions
 Formation et Sensibilisation :
o Organisation de sessions de formation pour expliquer les principes et les attentes
du code.
o Création de supports de communication (guides, vidéos, FAQs) pour faciliter la
compréhension.
 Mise en Œuvre et Suivi :
o Mise en place de mécanismes de surveillance et de reporting pour assurer le
respect du code.
o Évaluation périodique de l'application du code et révision si nécessaire.

L'élaboration d'un Code de Bonne Conduite devrait suivre les étapes suivantes :

Etape 1 : Constitution d'un Comité de Pilotage :


o Formation d'une équipe multidisciplinaire incluant des représentants de différentes
fonctions de l'organisme.
Etape 2 : Analyse des Besoins et Benchmarking :
o Évaluation des besoins spécifiques de l'organisme.
o Analyse comparative des codes de bonne conduite d'autres organismes publics et
privés.

Manuel d’utilisation de l’IPI NAZAHA | 53 |


Etape 3 : Consultation des Parties Prenantes :
o Consultation des employés, syndicats, parties prenantes externes pour recueillir
des opinions et des suggestions.
Etape 4 : Rédaction du Code :
o Élaboration d'un premier projet de code en tenant compte des retours obtenus.
o Inclusion des éléments essentiels comme les valeurs, normes de comportement et
procédures.
Etape 5 : Validation Interne :
o Présentation du projet de code aux dirigeants et instances décisionnelles pour
validation.
Etape 6 : Communication et Diffusion :
o Annonce officielle du code de bonne conduite.
o Distribution du document à tous les employés et parties prenantes.
Etape 7 : Formation et Sensibilisation :
o Organisation de sessions de formation pour expliquer les principes et les attentes
du code.
o Création de supports de communication (guides, vidéos, FAQs) pour faciliter la
compréhension.
Etape 8 : Mise en Œuvre et Suivi :
o Mise en place de mécanismes de surveillance et de reporting pour assurer le
respect du code.
o Évaluation périodique de l'application du code et révision si nécessaire.

Liens pour aller plus loin :


 https://etico.iiep.unesco.org/sites/default/files/2018-03/full_text_in_french.pdf
 https://www.mf.gov.dz/images/pdf/reglementation/pdf001.pdf
 https://www.wcoomd.org/-/media/wco/public/fr/pdf/topics/integrity/instruments-
and-tools/code_of_conduct_f.pdf
 https://rm.coe.int/guide-technique-sur-les-instruments-de-prevention-de-la-
corruption/168098d069

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