Manuel D'utilisation de l'IPI NAZAHA Juillet 2024
Manuel D'utilisation de l'IPI NAZAHA Juillet 2024
Manuel D'utilisation de l'IPI NAZAHA Juillet 2024
Manuel d’utilisation
de l’Indice de Performance d’Intégrité
IPI « NAZAHA »
Juillet 2024
Table des matières
1. Introduction – Concepts et principes directeurs .................................................................... 7
1.1. Concepts et définitions ........................................................................................................ 7
1.1.1. La corruption et ses différents types ................................................................................. 7
1.1.2. Les principales mesures de prévention et de lutte contre la corruption ................................ 8
1.2. Enjeux et principes directeurs pour la mise en place d’un dispositif d’évaluation des initiatives de
prévention et de lutte contre la corruption .......................................................................................... 9
1.2.1. L’évaluation des politiques et actions publiques................................................................ 9
1.2.2. Détermination des indicateurs de suivi et évaluation des politiques de prévention et de lutte
contre la corruption .................................................................................................................... 10
1.2.3. Le dispositif d’évaluation AIA, adopté par la Corée du Sud ............................................. 12
2. Présentation de l’indice de performance d’intégrité NAZAHA ........................................... 17
2.1. Définition, objectifs et caractéristiques spécifiques de l'IPI NAZAHA .................................. 17
2.1.1. Définition, origine et contexte de développement de l'IPI NZAHA................................... 17
2.1.2. Objectifs de l'IPI NAZAHA .......................................................................................... 18
2.1.3. Caractéristiques de l'évaluation par l'IPI NAZAHA......................................................... 19
2.2. Structure et méthodologie de calcul de l'IPI NAZAHA ........................................................ 20
2.2.1. Catégorie 1 : Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel
anticorruption…………………................................................................................................... 20
2.2.2. Catégorie 2 : Mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre la corruption. .... 22
2.2.3. Catégorie 3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques............................................ 27
2.2.4. Catégorie 4 : Interaction avec les organes de lutte contre la corruption ............................. 30
2.2.5. Système de pondération et calcul de l’IPI NAZAHA ....................................................... 31
3. Dispositif et calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............................................... 35
3.1. Processus de mise en œuvre de l'évaluation annuelle ........................................................... 35
3.1.1. Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............................................................. 35
3.1.2. Le calendrier de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ......................................................... 36
3.2. Rôles et responsabilités des différentes parties prenantes ..................................................... 37
3.2.1. Rôle et missions de la Haute Autorité dans la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ............... 37
3.2.2. Rôle et missions des institutions publiques dans la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ....... 39
3.2.3. Rôle et missions des évaluateurs externes....................................................................... 41
3.3. Matrice RACI de la mise en œuvre de l’IPI NAZAHA ........................................................ 42
4. Exploitation et valorisation des résultats d’évaluation de l’IPI NAZAHA ........................... 43
4.1. Contrôle qualité et finalisation des rapports individuels ....................................................... 43
4.2. Classement des institutions selon l’IPI NAZAHA ............................................................... 44
4.3. Consolidation des résultats et rédaction du rapport final ...................................................... 45
4.4. Communication et valorisation des résultats ....................................................................... 46
Annexe 1 : Utilisation du canevas de l’IPI NAZAHA ................................................................... 47
Annexe 2 : Elaboration d’une cartographie des risques de corruption ......................................... 51
Abréviations
ACRC Commission Anti-Corruption et des Droits Civils, Corée du Sud
AIA Anticorruption Initiatives Assessment, outil d’évaluation de la Corée du Sud
HATPLC Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte contre la
Corruption
IP ciblées Institutions publiques ciblées
IPI Indice de performance d’intégrité
NAZAHA Intégrité en arabe
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
Conflits d’intérêt Situation dans laquelle une personne employée par un organisme public
ou privé possède, à titre privé, des intérêts pouvant influer ou paraître
influer sur la manière dont elle s’acquitte de ses fonctions et
responsabilités.
Système d’alerte Dispositif permettant de recevoir, enregistrer, puis traiter tout signalement
interne de comportements inappropriés ou d'infractions au sein d'une
organisation.
Transparence Divulgation publique des informations, des décisions et des résultats pour
permettre aux parties prenantes de comprendre les actions entreprises et
d'évaluer leur conformité aux normes et attentes.
Contrôle interne Vérification que le dispositif mis en place est opérationnel et adapté au
risque de corruption, ainsi qu’identification des points à améliorer.
Manuel de procédure Document décrivant les processus et les méthodes de contrôle interne à
de contrôle interne suivre pour garantir la conformité et l’efficacité des mesures
anticorruption.
Tableau de bord Outil de gestion visuelle permettant de suivre en temps réel les
indicateurs clés de performance d'un projet ou d'une organisation,
facilitant ainsi la prise de décision.
La société civile Ensemble des individus et des organisations qui ne font pas partie du
gouvernement ni du secteur privé à but lucratif, mais jouent un rôle actif
dans la vie sociale, politique et économique d’un pays ou d’une
communauté.
Comité mixte Groupe composé de membres de différentes institutions ou organisations,
travaillant ensemble pour aborder des questions spécifiques ou des
projets communs.
Comité restreint Groupe plus petit et spécialisé, généralement formé au sein d'un comité
plus large, pour traiter des questions spécifiques nécessitant une
expertise particulière.
Plan d’action Ensemble de mesures et d'initiatives détaillées mises en place pour
anticorruption prévenir, détecter et combattre la corruption au sein d'une organisation ou
d'un gouvernement.
Canaux d’accès à Moyens par lesquels les informations sont mises à disposition du public,
l’information incluant les plateformes numériques, les services d'information publique,
et les points de contact physique.
Cadre réglementaire Ensemble des lois, règlements et politiques qui définissent et régulent la
de la participation de manière dont la société civile peut s'impliquer dans les processus
la société civile décisionnels et les actions gouvernementales.
La corruption peut être définie comme l'abus de pouvoir ou de position d'autorité à des fins
d'enrichissement personnel ou pour l'avantage d'un tiers. Elle implique des actes tels que la
fraude, l'extorsion, le détournement de fonds, le favoritisme, le népotisme, et le trafic
d'influence, qui détériorent l'intégrité des institutions publiques et privées et sapent la
confiance du public dans ces institutions1.
Tableau 1 : Différents types de corruption
Type Définition
Utilisation illégale ou non éthique de l'autorité ou des ressources
Abus de pouvoir publiques pour un gain personnel ou au bénéfice d'un tiers.
Blanchiment Processus par lequel les revenus générés par des activités illégales
d'argent sont transformés en fonds ou en actifs légaux.
Situation dans laquelle un individu ou une organisation est impliqué
Conflit d'intérêts dans plusieurs intérêts et où ces intérêts peuvent influencer de
manière inappropriée les décisions ou actions.
Détournement Utilisation illégale ou non autorisée de fonds publics ou privés pour
de fonds des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été alloués.
Obtention de biens, d'argent ou de services par la force, la menace ou
Extorsion
la coercition.
Traitement préférentiel accordé à des amis ou des proches, souvent
Favoritisme au détriment de la justice ou de l'équité.
Fraude Acte de tromperie intentionnelle pour obtenir un gain illégal ou injuste.
Favoritisme basé sur les liens familiaux ou de parenté, souvent dans
Népotisme les domaines de l'emploi ou des affaires.
Pot-de-vin (ou Offre, promesse, don ou avantage accordé pour influencer les actions
corruption d'une personne en position d'autorité.
active)
Pratiques Actions visant à créer ou maintenir un monopole par des moyens
monopolistiques illégaux ou non éthiques, souvent associées à la corruption.
Utilisation de son influence auprès d'une personne en position
Traffic
d'autorité pour obtenir des avantages indus, souvent en échange de
d'influence
pots-de-vin.
Phénomène où la corruption est intégrée et généralisée dans le
Corruption
fonctionnement d'une institution ou d'un système, affectant les
systémique
processus et les résultats de manière significative.
Éviter illégalement de payer des taxes dues à l'État, souvent par des
Évasion fiscale moyens de dissimulation ou de fraude.
Distribution de ressources, de pouvoirs ou de postes publics à des
Patronage partisans politiques ou à des amis en échange de leur soutien.
Les gouvernements mettent en œuvre diverses mesures pour prévenir et lutter contre
la corruption, en suivant les orientations nationales et les bonnes pratiques
internationales. Tout d'abord, ils adoptent des cadres légaux et réglementaires robustes,
incluant des lois spécifiques criminalisant toutes les formes de corruption et prévoyant des
sanctions sévères pour les infractions. Ces cadres sont soutenus par des institutions
spécialisées comme les hautes autorités anti-corruption et les organes de contrôle, chargés
de surveiller, de détecter et de poursuivre les actes de corruption de manière indépendante.
La transparence et la responsabilité sont également des piliers essentiels dans la lutte
contre la corruption. Les institutions publiques s'engagent à publier des informations sur
les finances publiques, les contrats et les marchés pour renforcer la transparence. Elles
garantissent également l'accès du public à l'information et mettent en place des mécanismes
de surveillance, tels que des audits réguliers et des comités d'éthique, pour assurer le
respect des normes éthiques et déontologiques.
Par ailleurs, la prévention et la sensibilisation jouent un rôle crucial. Les fonctionnaires
sont formés aux risques de corruption et aux bonnes pratiques éthiques, tandis que des
campagnes de sensibilisation informent le public sur les dangers de la corruption et les
moyens de la combattre. La collaboration avec la société civile et les partenariats
internationaux est encouragée pour renforcer la surveillance et échanger les meilleures
pratiques en matière de lutte contre la corruption.
Enfin, la protection des lanceurs d'alerte et la déclaration de patrimoine sont des
mesures clés pour prévenir la corruption. Les lois protègent les lanceurs d'alerte contre
les représailles et offrent des canaux sécurisés pour signaler les actes de corruption. Les
fonctionnaires et les élus sont obligés de déclarer leur patrimoine, et ces déclarations sont
contrôlées pour garantir leur exactitude. La simplification des procédures administratives et
la digitalisation des services sont également mises en place pour réduire les opportunités de
corruption, tout en renforçant l'indépendance et la formation des institutions judiciaires pour
des poursuites impartiales et efficaces.
Tableau 2 : Exemple de mesures de prévention et de lutte contre la corruption
Mesure Actions
Définir et mettre en Élaborer des politiques spécifiques.
œuvre un plan d’action Mettre en place des mesures et actions coordonnées.
de prévention et de lutte Promouvoir la transparence et l'intégrité dans les
contre la corruption. institutions publiques.
Evaluer une politique publique – et plus largement toute forme d’action publique –
c'est émettre un jugement sur la valeur de cette action2. L’évaluation d’une politique
publique est une pratique qui vise à apprécier, à l’aide d’outils et de méthodes rigoureuses,
la pertinence, l’utilité, l’efficacité, l’efficience, la cohérence interne et externe d’un ensemble
d’actions publiques constituant la politique.
1.2.2. Détermination des indicateurs de suivi et évaluation des politiques de
prévention et de lutte contre la corruption
La détermination des indicateurs du modèle AIA 4 , a été fondée sur les principes
directeurs suivants :
pour identifier les principales composantes des indicateurs AIA, la première action à
entreprendre est de revoir les indicateurs utilisés l'année précédente pour identifier
les performances et les problèmes de corruption existants des organisations cibles ;
la Corée du Sud a établi une liste commune d'indicateurs AIA, que les organisations
publiques peuvent adopter et adapter à leur secteur ;
lors de l'examen des indicateurs utilisés l'année précédente, il convient d'exclure les
indicateurs pour lesquels de nombreuses organisations ont réalisé des progrès ;
lors de la conception des indicateurs, la Haute Autorité devrait limiter le nombre
d'indicateurs selon les besoins et hiérarchiser ses efforts de lutte contre la corruption.
Ainsi, le système d’indicateurs utilisé en Corée a connu plusieurs évolutions depuis la mise
en place de l’outil AIA. Depuis 2016, le système d’indicateurs est structuré ainsi :
Critères et indicateurs pour mesurer la volonté et les efforts de prévention et de lutte
contre la corruption (90%) ;
Critères et indicateurs pour mesurer la réalisation des actions de prévention et de
lutte contre la corruption (10 %) ;
Indicateurs (points déductibles) de coopération avec l’ACA.
La note technique élaborée par l’ACRC, avec l’appui du PNUD en 2021, recommande de
construire le système des indicateurs comme indiqué dans le tableau ci-après.
Tableau 4 : Système des indicateurs AIA
2. Cadre juridique et
C. Mise en place et mise en œuvre de canaux internes de
institutionnel
communication anticorruption
*Il s’agit d’une étape pour
construire un cadre pour
les « opérations » à D. Établissement et mise en œuvre d’un partenariat public-
l’étape suivante. privé
3. Opérations
G. Réalisation de l’évaluation et de l’atténuation des risques
*Il s’agit de « faire » ce qui
de corruption dans les zones sujettes à la corruption
est prévu.
L'Indice de Performance de l'Intégrité (IPI) est un outil d'évaluation des initiatives de lutte
contre la corruption, inspiré de l'AIA et développé par la Commission de Lutte contre la
Corruption et des Droits Civils (ACRC) de la République de Corée (cf. 1.2.3). Avec l’assistance
technique d’un expert mobilisé par le PNUD Algérie, les équipes de la Haute Autorité ont travaillé
pour adapter le modèle AIA aux spécificités et besoins du cadre légal et organisationnel de la
prévention et de la lutte contre la corruption en Algérie.
Du point de vue juridique, l’IPI NAZAHA est déployé conformément aux dispositions de la loi n° 22-
08 du 4 Chaoual 1443 correspondant au 5 mai 2022 fixant l’organisation, la composition et les
attributions de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption :
Art.4. al.4. — assurer la coordination et le suivi des activités et des actions liées à la
prévention et à la lutte contre la corruption engagées, en se basant sur les rapports
périodiques et réguliers, assortis de statistiques et d'analyses que lui adressent les
secteurs et les intervenants concernés
Art. 7. — La Haute autorité est chargée du suivi du respect par les administrations
publiques, les collectivités locales, les établissements publics, les entreprises
économiques, les associations et les autres institutions de l’obligation de conformité aux
dispositifs de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
Art. 8. — Le suivi prévu à l’article 7 de la présente loi, porte sur l’existence, la pertinence
et l’effectivité de la mise en œuvre des dispositifs de transparence, de prévention et de
lutte contre la corruption. Les recommandations formulées par la Haute autorité, dans ce
cadre, visent à aider à mettre en place les mesures et les procédures appropriées à
chaque institution ou établissement concerné(e).
Norme Points
Norme1.1.1.1 Diagnostic élaboré en incluant une cartographie des risques de
2,0
corruption
Source de vérification
Norme 1.1.1.1 Norme 1.1.1.2
Document de diagnostic complet Liste des rapports externes exploités
Cartographie des risques de corruption Résultats de l'analyse des rapports
Méthodologie utilisée pour externes
l'identification et la cartographie des Documentation montrant comment les
risques rapports ont été utilisés pour identifier
les risques
Norme Points
Norme1.1.2.1 Un Comité mixte est désigné pour la rédaction et le suivi du plan
2,0
d’action regroupant les départements et les services
Norme1.1.2.2 Un Comité restreint placé au niveau d'une structure est désigné pour la
1,0
rédaction et le suivi du plan d'action
Source de vérification
Norme 1.1.2.1 Norme 1.1.2.2
Document officiel de désignation du comité
Liste des membres du comité avec leurs départements et services respectifs
Procès-verbaux des réunions du comité
Plan d'action élaboré par le comité
Norme Points
Norme1.2.1.1 Inscription et budgétisation du plan d’action au niveau de l’institution. 2,0
Norme1.2.1.2 Inscription sans budgétisation du plan d’action au niveau de l’institution. 1,0
Norme1.2.1.3 Aucune inscription ni budgétisation du plan d’action. 0,0
Source de vérification
Norme 1.2.1.1 Norme 1.2.1.2
Document officiel adoptant le plan Document officiel adoptant le plan
d’action d’action
Budget détaillé alloué pour chaque Absence de budget détaillé pour les
opération du plan d’action opérations du plan d’action
Preuves de l’allocation des fonds (ex. : Preuves d'inscription du plan d’action
lignes budgétaires spécifiques, sans budgétisation spécifique
rapports financiers)
Norme Points
Norme1.2.2.1 Plan de formation et de sensibilisation arrêté en coordination avec les
2,0
organismes de lutte contre la corruption et les organes de contrôle.
Source de vérification
Norme 1.2.2.1 Norme 1.2.2.2
Document officiel du plan de formation Document officiel du plan de formation
et de sensibilisation et de sensibilisation
Liste des sessions de formation et de Liste des sessions de formation et de
sensibilisation prévues sensibilisation prévues
Preuves de coordination avec les
organismes de lutte contre la
corruption et les organes de contrôle
(correspondances, comptes-rendus de
réunions, partenariats)
Norme Points
Norme2.1.1.1 Désignation d'un référent (une personne/un comité) chargé du suivi de
2,0
la mise en œuvre du code de bonne conduite avec formulation des recommandations
Norme2.1.1.2 Désignation d'un référent (une personne/un comité) chargé du suivi de
la mise en œuvre du code de bonne conduite sans formulation des recommandations 1,0
Source de vérification
Norme 2.1.1.1 Norme 2.1.1.2
Document officiel désignant le référent Document officiel désignant le référent
(personne ou comité) (personne ou comité)
Rapports de suivi de la mise en œuvre Rapports de suivi de la mise en œuvre
du code de bonne conduite du code de bonne conduite
Liste des recommandations formulées
par le référent
Preuves de la mise en œuvre des
recommandations (plans d'action,
modifications des pratiques)
Encadré 4 : Exemple des missions d'un référent du code de bonne conduite peuvent
inclure :
Norme Points
Norme2.1.2.1 Mécanisme mis en place avec des règles de gestion des conflits
d’intérêts spécifiées dans un document formel avec une large diffusion 2,0
Norme2.1.2.2 Mécanisme mis en place avec des règles de gestion des conflits
d’intérêts spécifiées dans un document formel sans la diffusion 1,0
Source de vérification
Indicateur 2.1.3 : Établissement et mise en place d’un système d’alerte interne au niveau de
l'institution
Cet indicateur évalue si l'institution a mis en place des canaux de signalement sécurisés et
accessibles, garantissant la confidentialité et l’anonymat, et assurant une réponse effective aux
signalements. A noter que l’identité de l’auteur du signalement doit être connue uniquement du
référent en charge du traitement du signalement qui doit garantir son anonymat.
Norme Points
Norme2.1.3.1 Mise en place des canaux de signalements accessibles et sécurisés,
garantissant la confidentialité et l’anonymat, et en assurer une réponse effective aux 2,0
signalements
Source de vérification
Norme 2.1.3.1 Norme 2.1.3.1
Documentation décrivant les canaux Documentation décrivant les canaux
de signalement mis en place (ex. : de signalement mis en place
plateforme en ligne, numéro de Politique ou procédure garantissant la
téléphone dédié, boîte aux lettres confidentialité et l’anonymat des
physique) signalements
Politique ou procédure officielle
garantissant la confidentialité et
l’anonymat des signalements
Preuves de l’effectivité du processus
de réponse aux signalements (ex. :
rapports d'activité, exemples de cas
traités)
Norme Points
Norme2.2.1.1 La mise en place de canaux d’accès à l’information permettant au
grand public d'accéder aux statistiques et données sectorielles actualisées 2,0
Source de vérification
Norme 2.2.1.1 Norme 2.2.1.2
Documentation décrivant les canaux Documentation décrivant les canaux
mis en place pour accéder aux mis en place pour accéder aux
données sectorielles (ex. : site web données sectorielles
dédié, rapports accessibles au public)
Preuves de la mise à jour régulière des
informations (ex. : dates de publication
des rapports, fréquence de mise à jour
des données)
Norme Points
Norme2.2.2.1 Le mécanisme mis en place a permis la consultation et l’implication de
la société civile dans la prise de décision. 2,0
Source de vérification
Norme 2.2.2.1 Norme 2.2.2.2
Document attestant de la mise en place du Preuves de la participation de la société
mécanisme de participation de la société civile dans les activités de l’institution à titre
civile, précisant le cadre légal et/ou d’information et de sensibilisation.
réglementaire de référence.
Preuves de la participation de la société
civile en tant que partie prenante à la prise
Source de vérification
Norme 2.3.1.1 Norme 2.3.1.2
Copie du manuel de procédures de Copie du manuel de procédures de
contrôle interne élaboré contrôle interne élaboré
Preuves de la diffusion du manuel à Confirmation que le manuel n'a pas été
tous les départements concernés diffusé à tous les départements
Confirmation de la mise en œuvre des concernés
procédures décrites dans le manuel
Source de vérification
Norme 2.3.2.1 Norme 2.3.2.2
Copie du tableau de bord des activités Copie du tableau de bord des activités
de l'institution de l'institution
Exemple de rapport annuel contenant
les résultats du suivi et évaluation
Norme Points
Norme3.1.1.1 Diminution du nombre de manquements au code de bonne conduite par 2,0
rapport à l'année précédente
Norme3.1.1.2 État stationnaire ou augmentation du nombre de manquements par 0,0
rapport à l'année précédente
Remarque : Dans le cas où il n’est pas possible pour l’institution de prouver le nombre de manquements
enregistrés l’année précédente, celui-ci est considéré comme nul. A noter que l’augmentation des cas
de manquements peut résulter de la consolidation des dispositifs de détection. Dans ce cas la
HATPLC pourrait reconsidérer la notation.
Source de vérification
Norme 3.1.1.1 Norme 3.1.1.2
Comparaison du nombre de manquements au code de bonne conduite de l'année
actuelle avec ceux de l'année précédente
Source de vérification
Nombre total de cas de conflits d'intérêts enregistrés
Nombre de cas traités et leur documentation
Indicateur 3.1.3 : Taux de signalements traités
Cet indicateur mesure la réactivité de l'institution face aux signalements de comportements
contraires à l'éthique, en évaluant le pourcentage des signalements traités.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑠 = × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑟𝑒𝑔𝑖𝑠𝑡𝑟é𝑠
Norme Points
Norme3.1.3.1 Supérieur à 80% des signalements traités 2,0
Source de vérification
Nombre total de signalements enregistrés
Nombre de signalements traités et leur documentation
Critère 3.2 : Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière de transparence de
l’institution
Ce critère évalue les résultats obtenus par l'institution en matière de transparence, en se
concentrant sur le traitement des demandes d'accès à l'information et la participation de la société
civile aux processus décisionnels.
Indicateur 3.2.1 : Taux de demandes d'accès à l'information traitées
Cet indicateur mesure la capacité de l'institution à traiter les demandes d'accès à l'information de
manière efficace et en temps opportun. Sont considérées comme demandes traitées, les
demandes ayant fait l’objet d’une réponse officielle. Dans le cas où les documents ou informations
sont consultables directement sur le site web de l’institution, leur téléchargement est considéré
comme des demandes d’accès à l’information traitées.
Mode de calcul :
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑’𝑎𝑐𝑐è𝑠 à 𝑙’𝑖𝑛𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑒𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡é𝑒𝑠 = × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑’𝑎𝑐𝑐è𝑠 à 𝑙’𝑖𝑛𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒ç𝑢𝑒𝑠
Norme Points
Norme3.2.1.1 Supérieur à 80 % de demandes d'accès à l'information traitées 2,0
Source de vérification
Nombre total de demandes d'accès à l'information reçues
Nombre de demandes d'accès à l'information traitées et leur documentation
Indicateur 3.2.2 : Taux de participation de la société civile dans la prise de décision
Cet indicateur mesure le niveau de participation de la société civile aux processus décisionnels de
l'institution, reflétant ainsi la transparence et l'ouverture de l'institution aux contributions externes.
Mode de calcul :
𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑑é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙’𝑖𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑖𝑝𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑐𝑖é𝑡é 𝑐𝑖𝑣𝑖𝑙𝑒
= × 100
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑑é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙′𝑖𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
Norme Points
Norme3.2.2.1 Supérieur à 50 % des décisions prises avec la participation de la société 2,0
civile
Norme3.2.2.2 Entre 20% et 50 % des décisions prises avec la participation de la société 1,0
civile
Norme3.2.2.3 Inférieur à 20% des décisions prises avec la participation de la société 0,0
civile
Source de vérification
Nombre total de décisions prises par l'institution
Nombre de décisions prises avec la participation de la société civile et documentation
correspondante
Critère 3.3 : Résultats atteints et amélioration des pratiques en matière de redevabilité
Ce critère évalue les résultats obtenus par l'institution en matière de redevabilité, en se concentrant
sur la réduction des manquements au manuel de procédures et la mise en œuvre des
recommandations issues des tableaux de bord.
Indicateur 3.3.1 : Evolution du nombre de manquements et de dysfonctionnements relevés
et constatés au manuel de procédures
Cet indicateur mesure la diminution ou l'augmentation des manquements et dysfonctionnements
relevés dans le manuel de procédures par rapport à l'année précédente, reflétant l'amélioration
continue des pratiques internes.
Norme Points
Norme3.3.1.1 Diminution du nombre de manquements et de dysfonctionnements 2,0
relevés et constatés au manuel de procédures par rapport à l'année précédente
Source de vérification
Date de réception de la grille d’évaluation par mail
Indicateur 4.1.2 : Taux de réponses de l’institution publique aux correspondances de la
Haute Autorité
Cet indicateur mesure la réactivité et la complétude des réponses fournies par l'institution publique
aux correspondances de la Haute Autorité. Une réponse adéquate et rapide est essentielle pour
assurer une collaboration efficace.
Mode de calcul : Cet indicateur est calculé en fonction du pourcentage de réponses fournies par
l'institution publique par rapport au total des correspondances reçues de la Haute Autorité.
Norme Points
Norme4.1.2.1 Répond toujours aux correspondances 0,0
Norme4.1.2.2 Inférieur à 80 % des réponses -1,0
Norme4.1.2.3 Inférieur à 50 % des réponses -2,0
Norme4.1.2.4 Inférieur à 20 % des réponses -3,0
Source de vérification
Nombre de correspondances envoyées par la HATPLC
Nombre de réponses de l’institution publique
Le système de pondération de l'IPI NAZAHA est structuré pour évaluer 3 catégories principales,
chacune contribuant de manière spécifique à l'indice global de performance d'intégrité ainsi qu’une
catégorie comprenant les points déductibles.
Poids Points
Critère Intitulé
Catégorie (%) max
Catégorie 1 Critère Elaboration d’un plan d’action anticorruption
70% 15,12
1.1
Catégorie 1 Critère Mise en place du plan d’action anticorruption
30% 6,48
1.2
Application de la pondération
Le maximum de points que peut avoir chaque indicateur est de 2 points, répartis en fonction du
nombre de normes servant à l’appréciation de l’indicateur. La note d’un critère est égale à la somme
des notes des indicateurs. La note pondérée du critère est calculée avec la formule suivante :
∑ 𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
= × 𝑃𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 max 𝑐𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒
𝑀𝑎𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠
Par exemple :
Le nombre de points maximum pour le critère 1.1 par rapport à son poids (70%) dans la
catégorie 1 => 15,12 (cf. tableaux précédents)
Le critère 1.1 comprend deux indicateurs. Sachant que chaque indicateur peut avoir 2
points max, alors la somme des points max que peut obtenir ce critère (sans application de
la pondération) => 4
Supposons que pour un exemple donné, les réponses (normes) indiquées pour les
indicateurs du critère 1.1 ont résulté à une note de 3, dans ce cas :
3 × 15,12
𝑁𝑜𝑡𝑒 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é𝑒 𝐶𝑟𝑖𝑡è𝑟𝑒 1.1 = = 𝟏𝟏, 𝟑𝟒
4
Calcul de l’IPI NAZAHA
En indiquant les normes correspondantes à chaque indicateur des critères, le calcul de l’IPI
NAZAHA s’effectue comme suit :
𝑆𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é
𝐼𝑃𝐼 𝑁𝐴𝑍𝐴𝐻𝐴 = × 100
𝑀𝑎𝑥 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝑠
Source : HATPLC
Le processus de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA est structuré autour de quatre grandes
étapes principales : le paramétrage et l'administration de l'IPI, la réalisation des auto-évaluations
par les institutions publiques ciblées, l'analyse des rapports d'auto-évaluation, et enfin, le
classement, la consolidation du rapport final et la communication des résultats.
Figure 4 : Les étapes de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA
Source : Auteur
Le planning de mise en œuvre de l’IPI NAZAHA se déroule sur une année complète. Le
processus commence en janvier avec l'élaboration du projet de plan annuel, la détermination des
indicateurs et des normes évaluatives, et l'identification des organisations cible. Ensuite, les
institutions publiques mettent en œuvre leurs initiatives de prévention et de lutte contre la corruption
tout au long de l'année, avec des étapes clés de soumission des rapports d'auto-évaluation en fin
d'année. L'analyse et la validation des évaluations se font entre octobre et décembre, suivies de la
publication des résultats et des actions de communication. Cette planification détaillée assure une
évaluation rigoureuse et transparente des efforts anti-corruption des institutions publiques, tout en
Mener une Notifier les scores aux organisations publiques cibles et les
procédure rapports de feedback.
8 contradictoire.
Examiner les recours et réévaluer les scores finaux si
nécessaire.
Finaliser les rapports Finaliser les rapports individuels des organisations publiques
d'évaluation de cibles (scores pour chaque indicateur, des motifs spécifiques
chaque organisation des scores finaux, des forces et des faiblesses des efforts de
9 et rédiger le rapport lutte contre la corruption de l'organisation concernée, et des
consolidé final. principales orientations pour l'avenir.).
Consolider les évaluations individuelles des organisations
publiques cibles.
Source : Auteurs
3.2.2. Rôle et missions des institutions publiques dans la mise en œuvre de l’IPI
NAZAHA
Source : Auteur
Source : Auteur
1. Introduction
1.1. Contexte et objectifs de l'IPI NAZAHA
1.2. Méthodologie d'évaluation
1.3. Portée et limites de l'évaluation
2. Synthèse des Résultats Globaux
2.1. Vue d'ensemble des scores et classements
2.2. Analyse des tendances générales
2.3. Comparaison inter-institutionnelle
3. Résultats par Catégorie
3.1. Catégorie 1 : Planification et mise en œuvre du plan d’action annuel anticorruption
3.1.1. Synthèse des résultats
3.1.2. Meilleures pratiques identifiées
3.1.3. Défis rencontrés et recommandations spécifiques
Après avoir téléchargé l’outil, appuyer sur le fichier avec le bouton droit de la souris, puis
sur « propriété ». Une fenêtre s’affiche, cocher la case « débloquer » et appuyer sur
« OK ».
Exportation du canevas
Un code de bonne conduite est un document formel qui énonce les principes, les valeurs, les
normes et les comportements attendus des employés et des représentants d'un organisme public.
Il sert de guide éthique et de référence pour les prises de décision et les actions quotidiennes,
visant à promouvoir l'intégrité, la transparence et la responsabilité.
Introduction et Objectifs :
o But et importance du code
o Engagement de l'organisme en faveur de l'éthique et de l'intégrité
Valeurs et Principes Fondamentaux :
o Intégrité
o Transparence
o Responsabilité
o Respect et dignité
o Équité et impartialité
Normes de Comportement :
o Conflits d'intérêts
o Acceptation et offre de cadeaux et avantages
o Confidentialité et protection des informations
o Utilisation des ressources publiques
o Conduite personnelle et professionnelle
Procédures de Signalement et Protection des Lanceurs d'Alerte :
o Mécanismes de signalement des comportements non conformes
o Protection des personnes signalant des violations
Sanctions et Mesures Disciplinaires :
o Conséquences des violations du code
o Processus de traitement des infractions
Formation et Sensibilisation :
o Organisation de sessions de formation pour expliquer les principes et les attentes
du code.
o Création de supports de communication (guides, vidéos, FAQs) pour faciliter la
compréhension.
Mise en Œuvre et Suivi :
o Mise en place de mécanismes de surveillance et de reporting pour assurer le
respect du code.
o Évaluation périodique de l'application du code et révision si nécessaire.
L'élaboration d'un Code de Bonne Conduite devrait suivre les étapes suivantes :