Etude de Texte Cef 2024 - 104305 (1) - Copie
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I- COMPREHENSION
A- Conseils D’usage
- Lire toutes les questions avant de répondre à la première : elles sont progressives pour
conduire à mieux comprendre le texte.
- Être attentif aux titres des groupes de questions : ils indiquent le thème des questions
qui suivent et peuvent vous aider à orienter vos réponses.
- Lire attentivement chaque question avant de répondre.
- Tenir compte des points attribués aux questions : généralement, les questions qui « coûtent
cher » (1.5 pts, 2 pts) demandent des réponses plus détaillées, plus développée que les
autres.
- Rédiger complètement ses réponses, même simplement, en utilisant les guillemets
quand c’est nécessaire.
- Ne laissez pas de questions sans réponse !
- Rédiger des phrases courtes (pas plus de deux lignes !) Eviter le vocabulaire familier,
les répétitions.
- Recopier vos réponses au propre en soignant l’écriture, la présentation, et relire.
● Justifier / Expliquer
Il faut expliquer pourquoi on emploie un mot, une expression, un temps précis dans le texte,
ou encore pourquoi vous donnez telle ou telle réponse. Ce type de consigne demande une
réponse développée, détaillée. Vous ne devez pas vous contenter de simplement recopier le
texte. Cependant, certaines consignes demandent une explication accompagnée des
citations.
Exemple de consigne : Justifiez l’emploi du verbe « entra », ligne 13.
Exemple de réponse : Le verbe « entra » est au passé simple, on a employé ce temps pour
montrer qu’il s’agit d’une action dans le passé. C’est une action de premier plan, rapide, qui
ne se produit qu’une fois
● Définir / Donner le sens
Il faut, dans une réponse rédigée, donner le sens d’un mot tel qu’il est employé dans le texte.
Exemple de consigne : Donnez le sens du mot « bidonville ».
Exemple de réponse : Un bidonville est un ensemble d’habitations faites de matériaux de
récupération et où vivent les gens les plus pauvres, faute de pouvoir se loger dans un endroit
plus décent.
● Qualifier / Caractériser
Il faut trouver un ou plusieurs mots (tirés du texte ou non) pour définir un passage du texte,
un personnage ou une situation.
Exemple de consigne : Qualifiez le comportement d’Emma lors de sa rencontre avec
Charles.
Exemple de réponse : Emma semble impressionnée et timide.
● Remplacer / Substituer
Il faut mettre un mot, ou un groupe de mots, à la place d’un autre.
Exemple de consigne : Remplacez le présent de l’indicatif par le passé simple dans la phrase
suivante.
N.B. : Lisez bien la consigne ! Ne vous jetez pas sur votre stylo si vous n’êtes pas sûr
d’avoir bien compris ce que l’on vous demande de faire ! Relisez-la plusieurs fois, si c’est
nécessaire. Rédigez votre réponse de façon claire. Relisez une dernière fois la consigne pour
vérifier que vous n’avez rien oublié.
C- Argumentation : Thème / Thèse / Antithèse / argument
Le thème est le sujet de débat dont on parle.
La thèse est l’opinion que l’on a sur ce sujet.
L’antithèse est l’opinion opposée, celle que l’on ne partage pas.
Exemple : Thème : La peine de mort
Thèse : Je suis contre la peine de mort.
Antithèse : Tu es pour la peine de mort.
Arguments
Les arguments sont les différentes idées que l’on donne pour défendre sa thèse et pour
convaincre son interlocuteur.
Exemple : Je suis contre la peine de mort.
Argument 1 : On ne peut répondre au mal par le mal.
Argument 2 : La peine de mort n’est pas dissuasive, elle est inefficace
II- VOCABULAIRE
A- Champ lexical
Un champ lexical est un groupe de mots qui se rapporte à une même idée. Il peut être
constitué de mots ou de groupes de mots de toute nature (noms, verbes, adjectifs, adverbes).
Exemple : Le champ lexical de l’école : « élèves », « apprendre », « scolaire », « classe »...
B- Synonymes / Antonymes
- Des mots synonymes sont des mots de même sens. Ils doivent être de même nature.
Exemple : « courage » et « bravoure » sont deux synonymes.
- Des mots antonymes sont des mots de sens contraires. Ils doivent être de même nature.
C- Préfixe / Radical / Suffixe / Famille de mots
- Le radical est le noyau du mot. On peut ajouter un préfixe (élément avant le radical) ou
un suffixe (élément après le radical) pour former d’autres mots.
Exemple : Le mot « importer » est constitué du préfixe « im », du radical « -port- » et du
suffixe «er ».
- Une famille de mots est un ensemble de mots ayant le même radical.
Exemple : Les mots « port », « apporter », « portable » appartiennent à la même famille.
D- Termes péjoratifs / mélioratifs
- Des termes péjoratifs sont des termes négatifs, dévalorisants.
Exemple : Une fille très laide s’avança vers moi avec un sourire édenté.
- Des termes mélioratifs sont des termes positifs, valorisants.
Exemple : Une superbe brune s’avança vers moi avec un sourire ravageur.
E- Registres (niveaux) de langue
Les registres de langue indiquent la manière dont on s’exprime. On distingue les registres
familier, courant et soutenu.
Exemple : « caisse » est familier, « voiture » est courant, « automobile » est soutenu.
II / VOCABULAIRE
1-
a) Donnez le sens du mot « vénérer ».
b) Trouvez deux mots de la même famille que « vénérer ».
2- Donnez le sens de l'expression : « être censé » dans la phrase
« ils sont censé avoir acquis tout ce qui fait l'homme »
Texte 3 :
L’éducation est actuellement confrontée à la menace d’une amplitude exceptionnelle. Trois
mois seulement après son apparition, la pandémie de la Covid-19 privait l’école d’environ
80% des élèves scolarisés dans le monde.
Cette situation survient dans un contexte de crise mondiale des apprentissages : de nombreux
élèves scolarisés n’acquièrent pas les fondamentaux destinés à les préparer à une vie. Selon
l’indicateur de ‘’pauvreté des apprentissages’’, mis au point par la banque mondiale, plus
de la moitié des enfants de dix ans dans les pays en développement ne sont pas en
mesure de lire et comprendre un texte adapté à leur âge. La pandémie qui sévit actuellement
risque d’aggraver encore davantage cette situation si nous n’agissons pas rapidement. Les
conséquences sont nombreuses : un recul des apprentissages, une hausse des taux d’abandon
scolaire, la privatisation du repas le plus nutritif de la journée.
Par ailleurs, en raison des grandes inégalités qui caractérisent la plupart des systèmes éducatifs
dans le monde, les enfants défavorisés subiront les contrecoups de manière disproportionnée.
J.SAAVEORA/30 mars 2020 source : Banque mondiale.
Questions :
I. COMPREHENSION
1. Trouve un titre à ce texte.
2. Dis pourquoi la Covid-19 est un danger pour l’éducation.
3. ESSAI : Dis quelles sont les mesures que doit prendre le maître dans sa classe pour lutter
efficacement contre la Cavid-19 (8 lignes minimum-12 lignes maximum).
II. VOCABULAIRE
1. « les enfants défavorisés subiront les contrecoups de manière disproportionnée. »
Explique cette phrase.
2. Trouve trois mots de la même famille que «éducation ». Emploi-les dans des phrases qui
en éclairent leur sens.
3. Trouve l’antonyme de « scolarisés ».
Texte 4 : Les congés anticipés
En Côte d’Ivoire, les « congés anticipés » réclamés par les élèves sèment le désordre à
l’approche des fêtes. Comme chaque année, les cours de nombreux collèges et lycées
ont été violemment perturbés. Un phénomène symptomatique d’une école ivoirienne
« malade ».
C’est presque devenu une tradition : chaque année, après les examens de fin de
trimestre, les élèves estiment avoir mérité de partir en congés. Or, le calcul de notes les
contraint à rester une à deux semaines supplémentaires. Ce qu’ils refusent, allant
jusqu’à provoquer des dégâts humains et matériels importants. Cette année, un mineur
a été tué à l’arme blanche dans la ville d’Issia et une jeune fille a été blessée à Korhogo,
dans l’ouest et le nord du pays. Le lendemain, des élèves ont vandalisé des véhicules
des forces de l’ordre dans la ville de Taabo, au centre.
Ce phénomène dit des « congés anticipés » remonte à la fin des années 1990, quand,
poussés par des syndicats estudiantins, des élèves du secondaire à Abidjan
provoquaient des troubles et exigeaient de choisir leur date de départ en vacances. Mais
le degré de violence des manifestations et leur diffusion en dehors de la capitale
économique frappent, depuis quelques années, l’opinion publique ivoirienne. En
décembre 2019, trois élèves avaient été tués lors d’affrontements dans les villes
d’Anyama, de Dimbokro et de Daloa.
Dans la commune de Vavoua, le lycée public est encore fermé et les professeurs sont
en grève. Lundi et mardi, des élèves et des individus non identifiés, munis d’armes
blanches et de gourdins, ont brûlé le bâtiment administratif où le personnel de
l’établissement s’était réfugié. Plusieurs personnes, dont le proviseur, ont été
blessées. « Les professeurs ne sont pas payés pour prendre des cailloux sur la tête,
s’insurge Bonaventure Kalou, ancien footballeur international, aujourd’hui maire de la
commune de l’ouest ivoirien. Tant que les élèves et les enseignants ne sont pas en
sécurité, le préfet et le proviseur ne rouvriront pas le lycée. »
Face à ces mouvements de colère, les autorités peinent à trouver des réponses
adéquates. Le porte-parole du gouvernement a annoncé que des sanctions
administratives, notamment des exclusions temporaires ou définitives seraient
prononcées à l’encontre des « fauteurs de troubles ». Et pour les cas les plus
graves, « il pourrait s’ensuivre des sanctions judiciaires ». Mais les mêmes mesures
avaient été annoncées en 2019, sans pour autant dissuader les élèves.
Sur les réseaux sociaux ivoiriens, beaucoup réclament plus de fermeté à l’égard de ces
jeunes qui défient l’autorité de l’école et de l’Etat. « Les élèves se croient maîtres de
tout et ne craignent plus rien, observe un professeur abidjanais sous couvert
d’anonymat. Mais ils ne sont pas au-dessus de la loi, il faut les punir. »
« L’école ivoirienne est malade, le mal est profond et ne pourra être résorbé en une
seule campagne de sensibilisation », estime Théodore Gnagna Zadi, président d’une
centrale syndicale. Selon cet observateur averti, un brin nostalgique, la disparition
progressive ces trente dernières années des internats, des cantines, et des bourses pour
les plus démunis explique les débordements actuels. « Ces dispositifs faisaient la force
de l’école ivoirienne, et elle était respectée par les élèves pour ça, dit-il. Aujourd’hui,
dans les villes de l’intérieur du pays, il arrive que les jeunes des villages louent
ensemble des petites maisons, vivent ensemble et cuisinent pour survivre. Ils ne sont
pas encadrés. »
QUESTIONS
I. COMPREHENSION (14 pts)
QUESTIONS
I- COMPREHENSION (14 pts)
QUESTIONS
II-VOCABULAIRE (4 pts)
1- Expliquez selon le contexte les mots et expressions suivantes :
- « Solution durable » (P3, L11), (1 pt)
- « Solidarité générationnelle » (P5, L9-10). (1 pt)
2- De quoi sont formés les mots : Durable, interaction, élargissement et
représentativité ? (2 pts)
Texte 8 :
Paix. La guerre est un fruit de la dépravation des hommes ; c’est une maladie
convulsive et violente du corps politique, il n’est en santé, c’est-à-dire dans son état
naturel que lorsqu’il jouit de la paix ; c’est elle qui donne de la vigueur aux empires ;
elle maintient l’ordre parmi les citoyens ; elle laisse aux lois la force qui leur est
nécessaire ; elle favorise la population, l’agriculture, le commerce ; en un mot elle
procure aux peuples le bonheur, qui est le but de la société. La guerre au contraire
dépeuple les Etats ; elle y fait régner le désordre ; les lois sont forcées de se taire à la
vue de la licence qu’elle introduit ; elle rend incertaine la liberté et la propriété des
citoyens ; elle trouble et fait négliger le commerce ; les terres deviennent incultes et
abandonnées. Jamais les triomphes les plus éclatants ne peuvent dédommager une
nation de la perte d’une multitude de ses membres que la guerre sacrifie ; ses victoires
mêmes lui font des plaies profondes que la paix guérit.
Si la raison gouvernait les hommes, si elle avait sur les chefs des nations l’empire qui
lui est dû ; on ne les verrait point se livrer inconsidérément aux fureurs de la guerre ;
ils ne marqueraient point cet acharnement qui caractérise les bêtes féroces. Attentifs à
conserver une tranquillité de qui dépend leur bonheur, ils ne saisiraient point toutes les
occasions de troubler celle des autres ; satisfaits des biens que la nature a distribués à
tous les enfants, ils ne regarderaient pas avec envie ceux qu’elle a accordés à d’autres
peuples ; les souverains sentiraient que des conquêtes payées du sang de leurs sujets,
ne valent jamais le prix qu’elles ont coûté. Mais par une fatalité déplorable, les nations
vivent entre elles dans une défiance réciproque ; perpétuellement occupées à repousser
les entreprises injustes des autres, ou à en former elles-mêmes, les prétextes les plus
frivoles leur mettent les armes à la main, et l’on croirait qu’elles ont une volonté
permanente de se priver des avantages que la providence ou l’industrie leur ont
procurés. Les passions aveugles des princes les portent à étendre les bornes de leurs
Etats ; peu occupés du bien de leurs sujets, ils ne cherchent qu’à grossir le nombre des
hommes qu’ils rendent malheureux. Ces passions allumées ou entretenues par des
ministres ambitieux, ou par des guerriers dont la profession est incompatible avec le
repos, ont eu dans tous les âges les effets les plus funestes pour l’humanité. L’histoire
ne nous fournit que des exemples de paix violées, des guerres injustes et cruelles, de
champs dévastés, de villes réduites en cendres. L’épuisement leur semble forcer les
princes à la paix ; ils s’aperçoivent toujours trop tard que le sang du citoyen s’est mêlé
à celui de l’ennemi ; ce carnage inutile n’a servi qu’à cimenter l’édifice chimérique
de la gloire du conquérant, et de ses guerriers turbulents ; le bonheur de ses peuples
est la première victime qui est immolée à son caprice ou aux vues intéressées de ses
courtisans.
1) Expliquez en contexte :
- « La guerre est le fruit de la dépravation des hommes » (§1, L1) (1pt)
- « L’édifice chimérique de la gloire du conquérant » (§2, L24) (1pt).
2) Trouvez trois mots de la même famille que « paix ». (3pts)
Texte 9 :
L’accès à l’éducation des filles est un combat. Oui, un combat et l’un des principaux
défis du 21ème siècle. Non seulement parce que la tâche est immense, avec 32 millions
de filles qui ne sont pas scolarisées à travers le monde, mais aussi parce que les
discriminations dont sont encore victimes les petites filles, les adolescentes et les
femmes sont encore très profondément ancrées dans de nombreuses régions du globe.
En deux décennies, d’immenses progrès ont été faits et la fracture entre filles et
garçons en matière d’éducation primaire s’est réduite : les petites filles n’ont jamais été
aussi nombreuses qu’à l’heure actuelle à aller à l’école. A l’échelle mondiale, la part
des filles parmi l’ensemble des enfants non scolarisés des pays en développement a
considérablement diminué, passant de 58 à 53%.
Mais ces avancées, considérées dans leur globalité, cachent des grandes disparités et
ne sauraient nous satisfaire. Dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou d’Asie,
plus de la moitié des filles n’achèvent pas le cycle d’enseignement primaire. Dans
certaines régions de l’Afghanistan ou de la Guinée, moins de 20% des filles en âge
d’être scolarisées vont à l’école. Et passé le primaire, les filles ont encore bien plus de
risques que les garçons d’avoir à stopper leur scolarité à l’entrée du secondaire, pour
assurer les travaux ménagers ou agricoles, pour apporter un complément de revenu à
leur famille, ou encore pour être livrées trop tôt à un mariage qu’elles n’ont pas choisi.
Aujourd’hui encore, d’innombrables jeunes filles ne sont pas libres de leurs choix,
ne peuvent décider de leur avenir et subissent violences et exclusion. Malala, cette
jeune pakistanaise qui a échappé de justesse à la mort parce qu’elle revendiquait haut
et fort son droit et celui de ses jeunes concitoyennes d’aller à l’école en est le symbole
récent le plus fort. Mais nous savons que des centaines de milliers de Malala bravent
chaque jour les préjugés sexistes et certaines traditions bien ancrées pour prendre le
chemin de la connaissance et d’un meilleur avenir.
A l’inverse, l’accès à l’éducation a des conséquences vertueuses qui vont bien au-
delà des jeunes élèves elles-mêmes. Un enfant né d’une mère qui a eu accès à l’école
élémentaire a beaucoup plus de chances de vivre au-delà de son cinquième anniversaire
que celui né d’une mère privée d’éducation élémentaire. Les études de l’UNICEF le
montrent : chaque année supplémentaire de la scolarité dans la vie d’une fille réduit
de 10% le risque de décès de son futur bébé. Nous pourrions multiplier les exemples.
A travers notre plaidoyer et nos programmes de terrain, nous nous battons chaque
jour pour que chaque petite fille et chaque adolescente puissent aller et rester à l’école,
puis au collège, puis au lycée. C’est pour nous la pierre angulaire du progrès
économique et social.
L’accès à l’éducation des filles est un combat. Le combat pour un avenir meilleur.
Le combat de l’UNICEF.
QUESTIONS