2019 Cismef

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 33

14/12/2018

Place des pratiques


complémentaires dans les
soins oncologiques de
support

Copyright AFSOS, version du 14/12/2018


Copyright AFSOS
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

PREAMBULE

On ne peut ignorer aujourd’hui toutes les pratiques auxquelles les patients recourent et qui prennent une
place dans l’offre de soins de support (Annexe 5 : 1). Les patients se placent ainsi de fait dans une prise en
charge assurée sur un mode scientifique et/ou non scientifique;
Cette distinction repose sur la définition communément admise de la méthode scientifique (observation,
hypothèse, expérimentation, vérification, généralisation) qui se doit d’être reproductible, prédictible et
réfutable (cf. https://jpcmanson.wordpress.com/2011/12/03/definition-de-la-science/)
C’est en s’appuyant sur cette définition que nous pouvons considérer la médecine conventionnelle (ou
académique) qui développe des thérapeutiques, c’est-à-dire l’ensemble des moyens propres à guérir ou
soulager les maladies. C’est le versant « cure » de la pratique médicale. D’un autre côté, les pratiques de
soins sont les actes par lesquels on veille au bien-être et à la santé de quelqu’un. C’est le côté « care » de la
médecine.
Aussi pour clarifier et objectiver la situation, convenons-nous de différencier les pratiques non
conventionnelles de la médecine officielle, assumant de ne pas les désigner comme médecines non
conventionnelles.
Il est nécessaire de préciser également que ces pratiques s’exercent selon deux modes dont la différence est
fondamentale et qu’il nous appartient, en oncologie, de considérer avec une extrême prudence : les pratiques
complémentaires et les pratiques alternatives.

Copyright AFSOS
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

PREAMBULE suite

La dangerosité pour le patient d’une pseudo médecine qui veut agir de façon alternative, en remplacement de
la médecine conventionnelle n’est plus à démontrer. Tout autant que les dérives sectaires graves qui s’y
associent.
Seules donc, les pratiques non conventionnelles utilisées en complémentarité retiennent notre attention.

Cette reconnaissance et cette volonté de synergie sont les piliers d’une nouvelle approche médicale, la
médecine intégrative.
Intégrer les pratiques non conventionnelles dans l’approche thérapeutique médicale c’est combattre la
maladie en soignant le malade. L’alliance entre les approches scientifiques et non scientifiques est également
l’intégration de la demande du patient dans sa prise en charge.

Ce premier référentiel « socle » produit par un groupe d'experts (GEX) consiste à proposer une information
générale ; il s'inscrit dans une démarche plus globale du GEX pratiques complémentaires missionné par le
conseil d'administration de l'AFSOS.
Cette information générale est une première étape non exhaustive.
Toutes les pratiques complémentaires ne sont donc pas citées dans ce référentiel. L’ analyse scientifique de
certaines pratiques sera déclinée dans des cahiers AFSOS « spécifiques ».

Copyright AFSOS
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

SOMMAIRE

– Définitions p.1
– Médecine intégrative
o Définitions p.2
o Principes p.3
– Epidémiologie p.4-5
– Raisons d’utilisation des pratiques complémentaires p.6
– Essai de classification des pratiques complémentaires p.7
– Quels sont les risques et les avantages pour les patients ? p.8
– Comment informer les patients et leur entourage ? p.9
– Prévenir les fausses idées p.10
– Quels sont les intervenants qui pratiquent les pratiques
complémentaires ? p.11
– Comment sont enseignées les pratiques complémentaires ? p.12
– Conclusion p.13
– Annexes p.14-28
– Contributeurs p.29
Copyright AFSOS,
AFSOS version validée du 06/12/2012
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Définitions

• Les pratiques complémentaires regroupent des approches, des


pratiques, des produits de santé et médicaux qui ne sont pas
habituellement considérés comme faisant partie de la médecine
conventionnelle, à un endroit et à une période donnés (définition de
l’ancien National Center Complementary Alternative Medicine) *

• En cancérologie, les pratiques non conventionnelles ne peuvent


se concevoir que de manière complémentaire au traitement de la
maladie.

* Les différentes définitions existantes sont présentées dans l’Annexe 1


Copyright AFSOS 1
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Médecine intégrative: définitions


Historiquement la notion de médecine intégrative a été définie en
Amérique du Nord. Il s’agit d’un concept évolutif et dynamique
• Définition AFSOS:
Alliance entre traitements spécifiques du cancer (cure) et les soins oncologiques de
support SOS (care)
3 catégories de SOS selon les niveaux de preuve scientifique HAS:
- Preuve scientifique établie incluant ces soins de support dans la médecine
conventionnelle (grade A)
- Présomption scientifique (grade B)
- Faible niveau de preuve scientifique (grade C)

• En Amérique du nord:
Integrative medicine is « a type of medical care that combines conventional
(standard) medical treatment with complementary and alternative (CAM) therapies
that have been shown to be safe and to work. CAM therapies treat the mind,body
1https://www.cancer.gov
and spirit ». National Cancer Institute 1

La médecine conventionnelle est essentiellement fondée sur l’ Evidence-Based


Medicine * Les différentes définitions existantes sont présentées dans l’Annexe 1
Copyright AFSOS 2
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Médecine intégrative: principes

• Place centrale du patient et de ses choix dans la prise en charge

• Approche globale de ses besoins, parfois caractérisée d’holistique, dans


laquelle on cherche à développer les ressources propres du patient

• Accent mis sur le bien-être et la prévention

• Organisation des soins pluridisciplinaires regroupant des praticiens de


différentes obédiences travaillant de manière collaborative. Cela
nécessite de partager une vision commune des modes de soins.
(Annexe 5 : 2,3)

Copyright AFSOS 3
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Epidémiologie

• Prévalence de l’utilisation des pratiques complémentaires (PC):


• En France : 28% (Annexe 5 : 4) à 60 % (Annexe 5 : 5)
• En Europe : en moyenne 35,9 % (Annexe 5 : 6)

• Pratiques complémentaires les plus utilisées par les patients en France, par ordre
alphabétique : (Annexe 5 : 4,5,11,12,23,24)
• Acupuncture
• Aromathérapie
• Barreurs de feu
• Compléments alimentaires
• Homéopathie
• Magnétisme
• Phytothérapie
• Régimes diététiques

• La prévalence et l’utilisation des PC varient selon les cultures et les pays. Ces
différences peuvent dépendre également de leurs définitions utilisées dans
chaque étude. Par ailleurs, il est probable que cette utilisation soit sous-estimée.

Copyright AFSOS 4
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Epidémiologie

• Principales sources d’information des patients en France


(Annexe 5 : 7,8,9,10)

Entourage
Presse/Média

Internet et réseaux sociaux

Soignants

• Le médecin est considéré par les patients comme la source


d’information la plus fiable , les patients souhaitent des
informations médicales sur les pratiques complémentaires à
l’hôpital (Annexe 5 : 11,12)
Copyright AFSOS 5
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Raisons d’utilisation des


pratiques complémentaires
• Citées par les patients :
+ • Atténuer les effets indésirables du traitement anticancéreux
• Stimuler le système immunitaire, renforcer les défenses de l’organisme pour
mieux supporter le traitement
• Augmenter la qualité de vie, le bien-être global
- • Guérir la maladie
(Annexe 5 : 13,7,14 et 15)

 Plus de 80 % des utilisateurs trouvent les pratiques complémentaires


efficaces et les recommandent à leur entourage
(Annexe 5 : 5, 12,16 et 17)

• Citées par les soignants :


+
• Soulager les effets indésirables du traitement conventionnel
• Atténuer les problèmes psychologiques accompagnant la maladie
-• Accompagner, préparer les patients aux chimiothérapies
(Annexe 5 : 18, 12, et 11)

Copyright AFSOS 6
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Essai de classification des


pratiques complémentaires

Te c h n i q u e s S u bs t a n c e s

Il ne faut pas
réduire les
pratiques
Thérapies avec complémentaires
mobilisation aux techniques ou
physique aux substances
Thérapies sans
mobilisation (ex: ostéopathie, Thérapies basées sur mais les maintenir
physique les produits dans
chiropraxie…) « naturels » et dérivés
(ex: méditation, une vision plus
sophrologie …) (ex: compléments large et autonome
alimentaires, du soin
phytothérapie…)

Certaines thérapies ont fait ou feront l’objet d’autres référentiels spécifiques : cf Annexe 7
Copyright AFSOS 7
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Quelles sont les conséquences


pour les patients ?
UTILISE R UNE PR ATIQ UE

En complément de la médecine En remplacement de la


conventionnelle médecine conventionnelle
(pratiques complémentaires) (pratiques alternatives)

Sans en informer En informant


l’équipe soignante l’équipe soignante RISQUES
1/ Toxicité directe
de la pratique
BENEFICES
RISQUES
Optimisation des
2/ Dérives sectaires *
1/ Interaction avec le
soins et de la 3/ Retard au diagnostic
traitement
communication entre et/ou retard de prise en charge
conventionnel
soignants et patients
(induction ou inhibition
pour une meilleure 4/ Diminution de la survie
enzymatique)
prise en charge globale globale (Annexe 5 19)
2/ Toxicité directe de la
pratique
3/ Dérives sectaires*
aboutissant à une
rupture du traitement
conventionnel
*www.miviludes.gouv.fr
Copyright AFSOS 8
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Comment informer les patients et


leur entourage?
Quand en parler ? Qui doit en parler ? Comment en parler ?

Quel que soit le ✓S’informer et se former


Le plus tôt possible professionnel il est ✓Interroger
important d’ouvrir
le dialogue en ✓Ecouter
toute neutralité ✓Informer *

• Pour tout patient en oncologie Toute l’équipe soignante est • Interroger les patients sur leur
concernée, en particulier le éventuelle utilisation (plus de la
• Idéalement dès la consultation moitié des utilisateurs n’en ont jamais
médecin:
d’annonce parlé à l’équipe soignante) (Annexe 5 :
• pour informer le patient sur 12, 20)
• Quel que soit le stade de la
les bénéfices et risques
prise en charge, il n’est jamais •Vérifier la compréhension de
éventuels des pratiques
trop tard pour en parler au l’information sur le parcours de
complémentaires
patient et à son entourage soins et l’objectif des traitements
•Ecouter et rester ouvert sans
culpabiliser ni juger le patient
• Informer avec neutralité des
* cf. Annexe 3
Copyright AFSOS bénéfices et risques potentiels 9
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Prévenir les fausses idées

✓ « Naturel » ne veut pas dire sans risque

✓ Une thérapie complémentaire ne peut


jamais répondre à une situation d’urgence
vitale

✓ L’absence de preuve d’efficacité n’est pas


la preuve de l’absence d’efficacité

✓ Placebo ne veut pas dire inefficace

Copyright AFSOS 10
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Quels sont les intervenants qui exercent


les pratiques complémentaires (PC) ?

PROFESSIONNELS DE
SANTE
NON-PROFESSIONNELS
• Docteurs en médecine DE SANTE
(avec ou sans mention de Quel que soit le
la compétence), sages- professionnel une bonne
femmes, chirurgiens- communication entre le Le staff de soins
dentistes, Docteurs en médecin traitant et/ou le de support doit
pharmacie chirurgien et/ou être l’occasion
• Infirmiers, masseurs- l’oncologue/radiothérapeute d’échanger et de
kinésithérapeutes, aides référent et les praticiens de
favoriser le lien
soignants, psychologues PC est indispensable
ville hôpital
cliniciens (Annexe 5 : 21,22)

• Le conseil national de l’ordre des médecins reconnaît les médecins pratiquant :


- Acupuncture
- Ostéopathie
- Mésothérapie
- Homéopathie

Copyright AFSOS 11
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Comment sont enseignées les


pratiques complémentaires ?

Pratiques Médecine
complémentaires Conventionnelle

Pas de diplômes CAPACITE Enseignement


nationaux sauf pour dans les Facultés
Acupuncture acupuncture de Médecine

• MASTER (sous la responsabilité des universités) DOCTORAT

• DIU (sous la responsabilité des universités)


• DU (sous la responsabilité des universités)
• Diplômes européens
• Diplômes d’organismes privés (aucun contrôle
des institutions publiques quant à leur contenu,
aucune reconnaissance par l’Etat des diplômes
délivrés).

Copyright AFSOS 12
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Conclusion

• L’intégration des PC ne peut réussir sans dialogue,


coordination, médiation et bienveillance mutuelle dans le
parcours de soins.

• Aller dans le sens du patient qui recherche bien-être et prise


en charge globale avec les PC, c'est également aller dans le
sens de soins de support de qualité.

• Cette collaboration permettra de développer la recherche


clinique dans l’intérêt des patients et celui de la médecine.

Copyright AFSOS 13
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 1:
Définitions

✓ des pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique ( PNCAVT) selon la


MIVILUDES*
« L’ensemble des pratiques non conventionnelles est constitué de méthodes présentées
comme des pratiques de soins par leurs concepteurs ou promoteurs. Elles sont très
différentes les unes des autres, tant par les techniques employées que par les fondements
théoriques ou les références idéologiques invoquées. Leur point commun est de ne pas être
reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle et donc de ne pas être
enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé ».
* Guide santé et dérives sectaires. Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
www.miviludes.gouv.fr

✓ des médecines complémentaires et alternatives selon l’OMS **


Les termes «médecine complémentaire» et «médecine parallèle» (parfois également
«médecine non-conventionnelle» ou «médecine alternative») font référence à un vaste
ensemble de pratiques de santé qui ne font pas partie de la tradition du pays même (sinon il
s’agirait de médecines traditionnelles) ou ne sont pas intégrées à son système de santé
prédominant.
** Organisation Mondiale de la Santé. www.who.int/fr/
Copyright AFSOS 14
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 1:
Définitions

✓ Les médecines complémentaires et alternatives selon la Cochrane collaboration*

Ensemble de systèmes, moyens et pratiques curatifs autres que ceux qui sont dominants dans une
culture ou une société à un instant donné. Cet ensemble inclut toutes les idées et pratiques
permettant de prévenir, de traiter les maladies ou d’améliorer la santé et le bien être.

Les frontières entre le domaine des médecines alternatives et complémentaires et le système


dominant ne sont pas toujours nettes et arrêtées.

* www.cochrane.org

Copyright AFSOS 15
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 1:
Définitions

✓ De la médecine intégrative

• « Integrative health care often brings conventional and complementary approaches


together in a coordinated way. It emphasizes a holistic, patient-focused approach to
health care and wellness-often including mental, emotional, functional, spiritual,
social, and community aspects—and treating the whole person rather than, for
example, one organ system. It aims for well-coordinated care between different
providers and institutions ».
National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH)
https://nccih.nih.gov/health/integrative-health

• « Integrative Medicine is a whole-person, patient-centered medical practice using


therapies that are both evidence- and experience-based from a variety of medical
disciplines including conventional Western medical therapies. These practices are
combined to provide the highest level of safe, effective healthcare for our patients ».

Canadian Integrative Medicine Association http://www.cimadoctors.ca


Copyright AFSOS 16
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 1:
Définitions

✓ De la médecine intégrative

• The Consortium of Academic Health Centers for Integrative Medicine defines this
term as “the practice of medicine that reaffirms the importance of the relationship
between practitioner and patient, focuses on the whole person, is informed by
evidence, and makes use of all appropriate therapeutic approaches, healthcare
professionals, and disciplines to achieve optimal health and healing.”
Kligler B, Maizes V, Schachter S, et al. Core competen- cies in integrative medicine for medical school
curri- cula: a proposal. Acad Med 2004;79:521–31.

• « Integrative oncology has been specifically described as both a science


and a philosophy that focuses on the complex health of people with
cancer and proposes an array of approaches to accompany the
conventional therapies of surgery, chemotherapy, molecular therapeutics,
and radiotherapy to facilitate health ».
Sagar SM. The integrative oncology supplement—a paradigm for both patient care and communication.
Curr Oncol 2008;15:166–7.
Copyright AFSOS 17
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 1:
Définitions

✓ De la médecine intégrative

• « Integrative medicine is the integrated use of conventional and complementary


practices. It makes use of the best available evidence of both approaches to
healing. One of its important characteristics is that it considers the mind-body-
spirit connection within the patient and regards the patient as a whole »

https://bodyandhealth.canada.com

• « Integrative Health means the integration of conventional, complementary and


alternative health care options to address wellness, health promotion and the
healing process.Integrative health focuses on the individual's wholeness
encompassing body, mind and spirit as well as all aspects of lifestyle. It
emphasizes the therapeutic relationship and makes use of all appropriate
therapies - conventional, complementary and alternative. »
Mount Royal University. http://www.mtroyal.ca

Copyright AFSOS 18
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 2:
Ancienne classification des médecines complémentaires
et alternatives selon la NCCAM * (National Center for
Complementary and Alternative Medicine)

• Systèmes médicaux parallèles : systèmes complets avec fondements théoriques et


pratiques
Ex: Homéopathie, naturopathie, médecine traditionnelle chinoise, Ayurveda, etc.
• Approches corps-esprit : utilisation de l’esprit pour agir sur les mécanismes de guérison
Ex: Groupes de soutien, méditation, prière, thérapie cognitivo- comportementale, art, musique,
danse, etc.
• Traitements à fondement biologique : utilisation de substances trouvées dans la nature
Ex: Suppléments alimentaires, herbes, aliments thérapeutiques, vitamines, cartilage de requin
etc.
• Systèmes axés sur le corps et la manipulation : utilisation de la manipulation ou du
mouvement d’une ou de plusieurs parties du corps
Ex: Ostéopathie, chiropratique, massothérapie, etc.
• Traitements énergétiques : Utilisation de l’énergie corporelle
Ex: Qi Gong, Reiki, etc.
Bio électromagnétisme, utilisation des champs énergétiques
* www.nccam.nih.gov/health/whatiscam 19
Copyright AFSOS
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 2:
Classification des interventions non médicamenteuses
(INM) selon la plateforme CEPS
https://plateformeceps.www.univ-montp3.fr/fr

• Interventions psychologiques santé : art thérapie, education pour la santé,


psychothérapie, zoothérapie
• Interventions physiques santé: activité physique, hortithérapie, physiothérapie, thérapies
manuelle, thermalisme
• Interventions nutritionnelles santé: complément alimentaire, thérapie nutritionnelle
• Interventions numériques santé: objet connecté, thérapie par le jeu vidéo, thérapie par la
réalité virtuelle
• Autres interventions NM santé: objet ergonomique, phytothérapie, thérapie cosmétique,
thérapie par les ondes, lithothérapie

Copyright AFSOS 20
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 3:
Obligations déontologiques du médecin touchant les
traitements non reconnus.
Collège des médecins du Québec.
1. Traiter le patient selon les données de la science médicale reposant sur les données
probantes.
2. Informer les patients sur les traitements existants, leurs bienfaits, leurs limites et leurs
risques, qu’ils soient reconnus ou expérimentaux.
3. Offrir tous les soins reconnus que nécessite l’état du patient.
4. Assurer le patient qu’il sera toujours soigné, mais en conformité avec les normes de la
pratique médicale en vigueur au Québec.
5. Fournir au patient qui envisage de se soumettre à un traitement non reconnu une information
objective qui lui permette de bien comprendre les avantages, les risques et les
conséquences de ses choix.
6. Respecter le choix libre et éclairé du patient ou de son ayant droit, tout en informant les
parents d’un patient mineur des responsabilités du médecin à l’égard de l’enfant dans le
cas où le traitement choisi compromettrait sa sécurité.
7. Lorsqu’on agit dans le cadre d’un projet de recherche, se soumettre aux normes établies en
matière de recherche médicale sur des êtres humains

Collège des médecins du Québec. Le médecin et les traitements non reconnus. Énoncé de position ; mars 2006.

Copyright AFSOS 21
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 4 :
Sites internet conseillés
• www.sante.gouv.fr/pratiques-de-soins-non-conventionnelles
• www.strategie.gouv.fr/content/quelle-reponse-des-pouvoirs-publics-lengouement-
pour-les-medecines-non-conventionnelles-note
• www.miviludes.gouv.fr/
• www.passeportsante.net
• www.nccam.nih.gov
• www.nlm.nih.gov/medlineplus/druginfo/herb_All.html
• www.cam.cancer.gov/
• www.cancer.org
• www.integrativeonc.org
• www.has-sante.fr (Internet santé: faites les bons choix): Pour avoir plus d’informations sur les sites
internet de santé
• www.mskcc.org/
• www.cancer.be/complementsalimentaires
• www.nccih.nih.gov/health/herbsataglance.htm
• www.integrativeonc.org
Copyright AFSOS 22
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 5 :
Bibliographie du document

1Rapport médecines complémentaires à l’assistance publique hôpitaux de Paris. Mai 2012. Pr


Jean Yves Fargon, Dr Catherine Viens-Bitker
2Brami C, Bouché O, Karp JC, Curé H. La cancérologie intégrative ou l’utilisation des thérapies

complémentaires. À propos d’un modèle américain. Bull Cancer 2014 ;101 : 531-32.
3 Heather Boon and al., From parallel practice to integrative health care: a conceptual

framework, BMC Health Services Research 2004, 4:15.


4Simon L, Prebay D, Beretz A, Bagot JL, Lobstein A, Rubinstein I, Schraub S. [Complementary
and alternative medicines taken by cancer patients]. Bull Cancer. 2007 May;94(5):483-8.
5 Rodrigues M, Wassermann J, Barthelemy P, et al. Utilisation des médecines alternatives et
complémentaires par les patients en cancérologie : résultats de l’étude MAC-AERIO. Paris:
John Libbey Eurotext, 2011.
6 Molassiotis A, Fernadez-Ortega P, Pud D, Ozden G, Scott JA, Panteli V, Margulies A, Browall

M, Magri M, Selvekerova S, Madsen E, Milovics L, Bruyns I, Gudmundsdottir G, Hummerston


S, Ahmad AM, Platin N, Kearney N, Patiraki E. Use of complementary and alternative medicine
in cancer patients: a European survey. Ann Oncol. 2005 Apr;16(4):655-63. Epub 2005 Feb 2.
7Boon H, Stewart M, Kennard MA, Gray R, Sawka C, Brown JB, McWilliam C, Gavin A, Baron
RA, Aaron D, Haines-Kamka T. Use of complementary/alternative medicine by breast cancer
survivors in Ontario: prevalence and perceptions. J Clin Oncol. 2000 Jul;18(13):2515-21.

Copyright AFSOS 23
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 5 :
Bibliographie du document

8Dilhuydy JM [Patients' attraction to complementary and alternative medicine (CAM): a reality


which physicians can neither ignore nor deny]. Bull Cancer. 2003 Jul;90(7):623-8.
9Navo MA, Phan J, Vaughan C, Palmer JL, Michaud L, Jones KL, Bodurka DC, Basen-Engquist
K, Hortobagyi GN, Kavanagh JJ, Smith JA. An assessment of the utilization of complementary
and alternative medication in women with gynecologic or breast malignancies. J Clin Oncol.
2004 Feb 15;22(4):671-7.
10 Le patient internaute, Haute Autorité de santé - Service qualité de l’information médicale, Mai
2007
11Dupin C, Arsène-Henry A, Charleux T, Haaser T, Trouette R, Vendrely V.[Prevalence and
expectations of "alternative and complementary medicine" use during radiotherapy in 2016: A
prospective study]. Cancer Radiother. 2018 Oct;22(6-7):682-687.
12Philibert C, Hoegy D, Philippe M, Marec- Bérard P, Bleyzac N. Evaluation du recours aux
médecines alternatives et complémentaires orales dans un service d’onco-hématologie
pédiatrique. Bull cancer 2015; 102: 854-862.
13 Richardson MA, Sanders T, Palmer JL, Greisinger A, Singletary SE. Complementary/
alternative medicine use in a comprehensive cancer center and the implications for oncology. J
Clin Oncol. 2000 Jul;18(13):2505-14.

Copyright AFSOS 24
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 5 :
Bibliographie du document

14 Edwards GV, Aherne NJ, Horsley PJ, Benjamin LC, McLachlan CS, McKay MJ, Shakespeare
TP Prevalence of complementary and alternative therapy use by cancer patients undergoing
radiation therapy.Asia Pac J Clin Oncol. 2014 Dec;10(4):346-53
15Lettner S, Kessel KA, Combs SE. Complementary and alternative medicine in radiation
oncology : Survey of patients' attitudes.Strahlenther Onkol. 2017 May;193(5):419-425.
16 Laengler A, Spix C, Seifert G, Gottschling S, Graf N, Kaatsch P. Complementary and
alternative treatment methods in children with cancer: A population-based retrospective survey
on the prevalence of use in Germany. Eur J Cancer. 2008 Oct;44(15):2233-40.
17Bonacchi A, Fazzi L, Toccafondi A, Cantore M, Mambrini A, Muraca MG, Banchelli G, Panella
M, Focardi F, Calosi R, Di Costanzo F, Rosselli M, Miccinesi G. Use and perceived benefits of
complementary therapies by cancer patients receiving conventional treatment in Italy.J Pain
Symptom Manage. 2014 Jan;47(1):26-34
18 TriadouP, Martin O, Amsellem Y, Coulon L, Ramos E. Les Patients souffrant de cancers et la
médecine traditionnelle chinoise (1). Qui sont –ils, pourquoi la MTC ? Acupuncture &
Moxibustion. 2010. 9(1):16-21.
& Triadou P, Martin O, Amsellem Y, Coulon L, Ramos E. Les Patients souffrant de cancers et la
médecine traditionnelle chinoise (2). Pourquoi font-ils ce choix ? Acupuncture & Moxibustion.
2010. 9(2):83-87.
Copyright AFSOS 25
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 5 :
Bibliographie du document

19Johnson SB, Park HS, Gross CP, Yu JB. Complementary Medicine, Refusal of Conventional
Cancer Therapy, and Survival Among Patients With Curable Cancers. JAMA Oncol. 2018
;4(10):1375-1381
20Kumbamu A, Geller G, Leppin A, Fernandez C, Tilburt J, Koenig B.Contending Worldviews in

the Clinical Encounter: An Empirical Study of Complementary and Alternative Medicine


Deliberations in Contemporary Medical Oncology. J Altern Complement Med. 2018
Sep/Oct;24(9-10):996-1002.
21Ben-Arye E, Schiff E, Zollman C, Heusser P, Mountford P, Frenkel M, Bar-Sela G, Lavie

O.Integrating complementary medicine in supportive cancer care models across four


continents. Med Oncol. 2013 Jun;30(2):511.
22 SchofieldP, Diggens J, Charleson C, Marigliani R, Jefford M.Effectively discussing
complementary and alternative medicine in a conventional oncology setting: communication
recommendations for clinicians. Patient Educ Couns. 2010 May;79(2):143-51
23Trager-Maury S et al. Use of complementary medicine by cancer patients in a French

oncology department. Bull Cancer. 2007 Nov; 94(11):1017-25


24Sarradon-Eck A, Bouhnij A-D, Rey D, Bendiane A_K, Huiart L, Peretti-Watel P. Use of non-

conventional medicine two years after cancer diagnosis in France: evidence from the VICAN
survey. J Cancer Surviv 2017; 11: 421-430

Copyright AFSOS 26
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 6 :
Bibliographie conseillée

• Anderson JG, Taylor AG. Use of complementary therapies for cancer symptom managment:
results of the 2007 national health interview survey. The journal of laternative and
complementary medicine 2012;18: 235-241
• Hussain M et al, MASCC 2015: abstr. 26-018-P
• Posadzki P, Watson L, Alotaibi A, Ernst E. Prevalence of complementary and alternative
medicine (CAM)-use in UK paediatric patients: a systematic review of surveys.
Complementary Therapies in Medicine 2013; 21:224-231
• Bégot A-C, "Médecines Parallèles et cancer. Une étude sociologique". Paris, L'Harmattan,
2012.
• Cohen et al., "Cancer et pluralisme thérapeutique. Enquête auprès des malades et des
institutions médicales en France, Belgique et Suisse, Paris, L’Harmattan, 2015.
• Denizeau L, "Médecine académique vs médecines complémentaires: le savoir vs le
croire?", in Fiat Eric et al (dir.), Technique, promesses et utopies: où va la médecine? Paris,
Collège des Bernardins, Parole et Silence, 2016, pp. 211-229.
• Wunenburger J-J , philosophe, a écrit Imaginaires et rationalité des médecines alternatives
aux éditions Les Belles Lettres (2006)
• « Pratiques complémentaires et représentants du culte » A. Bioy et al, Aide-mémoire de
soins palliatifs, Paris, Dunod, 2017, chap. 14, 27,28 et 29 »

Copyright AFSOS 27
Place des pratiques complémentaires dans les soins oncologiques de support

Annexe 7 :
Cahiers AFSOS spécifiques sur les pratiques
complémentaires (par ordre de création)

• Acupuncture (http://www.afsos.org/fiche-referentiel/lacupuncture-onco-
hematologie/)

• Hypnose (http://www.afsos.org/fiche-referentiel/lhypnose-therapeutique-onco-
hematologie/)

• Ostéopathie (http://www.afsos.org/fiche-referentiel/losteopathie-oncologie-
hematologie/)

Copyright AFSOS 28
Place des thérapies complémentaires dans les soins oncologiques de support

CONTRIBUTEURS

Coordination:
Stéphanie Träger (Oncologue, Ile de France)
Soutien méthodologique et logistique
Xavier Blaizot (Coordonnateur RRC Basse-Normandie), Charline Frandemiche (Chef de Projet RRC Basse-
Normandie), Camille Quinton (Assistante RRC Basse-Normandie)
Membres du groupe de travail : Patrick Ben Soussan (RRC Oncopaca-Corse), Tuy Nga Brignol (Rédactrice en
chef « Acupuncture & Moxibustion », Ile de France), Alain Cras (Médecin généraliste, RRC Auvergne-Rhône-
Alpes), Joel Ceccaldi (Onco-hématologue, Nouvelle Aquitaine), Brigitte Chico-Dauchot (Cadre supérieure de
santé retraitée, Art-Thérapeute, Hauts-de-France), Frédérique Dambre (Doctorante en sociologie, Université
Rouen Normandie - Dysolab), Gwladys Fontaine (Médecin algologue, Hauts de France), Isabelle Jaillet
(Médecin généraliste, RRC Auvergne-Rhône-Alpes), Virginie Leloup Morit (Médecin Soins de support,
Normandie), Josyane Monlouis (Médecin acupuncteur, Normandie), Philippe Poulain (RRC Occitanie), Carole
Ramirez (Médecin neuro-oncologue, Auvergne-Rhône-Alpes), Jean Marc Stephan (Médecin acupuncteur, RRC
onco Hauts de France), Eliane Schloesser Lheureux (Sophrologue, Provence-Alpes-Côte d’Azur), Véronique
Tual (RRC Ile de France), Karine Vayron (Pharmacien, OMEDIT Auvergne-Rhône-Alpes), Jean Philippe
Wagner (Directeur Médico Technique, Hauts-de-France)
Relecture David Alimi ( Médecin auriculothérapeute) Sophie Huguet ( Médecin auriculothérapeute, Ile de France),
Evelyne Veschambre (Pharmacien)
Approbateurs (participants aux ateliers des J2R du 13 et 14/12/2018):Sylvie Aprelon ( Chartres), Laurent Benoist
(RRC Karukera Onco), Alya Ben-Raïs (RRC Karukera Onco), Sylvie Bidon ( Rouen), Laure Bourigault
(Chartres), Hortense Catry (Chartres), Isabelle Denis ( Loir et Cher), Dominique Jaulmes ( Paris), Nadine
Joubert ( Mainvilliers), Isabelle Lombard ( Bordeaux), Josyane Monlouis (Rouen), Annie Perrier (Chartres),
Philippe Poulain ( Tarbes), Samia Rhouni ( Nancy), Sophie Rousseau ( Chambéry), Henri Truong Tan
Trung (Tarbes), Veronique Tual (Paris), Laurence Vanlemmens ( Lille), Marie-Hélène Vieillard ( Lille),
Ophelie Soulie ( Paris),
Copyright AFSOS 29

Vous aimerez peut-être aussi