accord du participe passé
accord du participe passé
accord du participe passé
Conditionnel
Subjonctif
Impératif
Passé : aie participé (deuxième personne du singulier, la première n’étant pas possible) /
aie fini
Infinitif
Gérondif
Le participe passé a des équivalents dans d’autres langues. En anglais, il permet par exemple de
former le present perfect : « I have done my homework. »
Pour les verbes du premier groupe (en “-er”), la terminaison est « é » : mangé, observé,
etc.
Pour les verbes du deuxième groupe (en « -ir »), la terminaison est « i » : fini, alourdi, etc.
Pour les verbes du troisième groupe, la terminaison est variable : « i » (cueilli, sorti…),
« u » (voulu, vécu…), « s » (pris, entrepris…), « t » (peint, dépeint…).
De surcroît, étant donné qu’il s’accorde, le participe passé possède une forme masculine et une
forme féminine (fatigué, fatiguée, terni, ternie…) au singulier et au pluriel (fatigués, fatiguées,
ternis, ternies…).
Et sans auxiliaire ?
Notez par ailleurs que le participe passé sans auxiliaire est considéré comme un adjectif. Il
s’accorde alors en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte.
Exemples :
Le participe passé peut également avoir une valeur de préposition. Il est dans ce cas invariable
et, donc, ne s’accorde pas en genre et en nombre. Exemples :
vu les circonstances ;
excepté la dernière concurrente.
Dès lors que l’auxiliaire « être » ou « avoir » est présent, il est nécessaire de s’interroger
sur l’accord du participe passé. Celui-ci ne s’effectue pas de la même manière selon la
situation.
« Le chat a mangé les souris ! » Le COD « les souris » est placé après le participe
passé, on n’accorde pas.
« Les souris ? Le chat les a mangées ! » Le COD « les » est placé avant le participe
passé, on accorde en genre et nombre (en l’occurrence au féminin pluriel).
L’astuce pour découvrir le COD consiste à poser la question « qui ? » ou « quoi ? ». Le
chat a mangé… quoi ? Les souris.
Attention : si le participe passé s’accorde avec le COD dans la situation évoquée ci-
dessus, il convient de ne pas l’accorder pour autant avec un complément d’objet indirect
(COI). Celui-ci se repère en posant la question « à qui ? » ou « à quoi ? ».
Par exemple : « Sandra ? Philippe et son ami lui ont téléphoné. » Il n’y a pas d’accord,
car « lui » est un COI.
Pour en savoir plus sur le COD et le COI, lisez cet article de Sandrine
Campese, experte au Projet Voltaire.
Enfin, prenons garde à ce fameux COD ! Bruno Dewaele rappelle que dans certains
cas, l’accord n’a pas lieu d’être. Il prend l’exemple suivant : « les villes que j’ai eu à
visiter ». « Les villes » est ici un COD de l’infinitif « visiter » et non pas du participe passé
du verbe « avoir ». Il ne faut donc pas accorder.
Autre exemple : « Je lui ai donné tous les conseils que j’ai pu. » « Les conseils » n’est
pas ici le COD qui se rapporte au participe passé du verbe « pouvoir ». Il ne faut donc
pas non plus accorder dans ce cas.
Bruno Dewaele rappelle que les exceptions à cette règle sont très rares.
Notons par ailleurs que la même règle (l’accord avec le sujet) s’applique pour les verbes à la voix
passive. On écrira : « Tous ses biens se sont vendus en un temps record. » Là encore, en effet,
le pronom réfléchi ne peut être un COD.
Dans les deux cas, le pronom réfléchi est ici un COD, avec lequel on accorde donc le participe
passé.
Attention au cas où le complément d’objet est indirect : se parler, se permettre, se téléphoner…
« On parle à quelqu’un, on permet quelque chose à quelqu’un », rappelle Bruno Dewaele. Ainsi,
on écrira « ils se sont parlé » et « elles se sont permis ». Pour la même raison, on écrit « les rois
se sont succédé » et non « les rois se sont succédés ». On succède à quelqu’un, il s’agit donc
d’un COI.
Attention par ailleurs au cas où le verbe aurait également un COD ! Ainsi, dans la phrase « ils se
sont lavé les mains », « les mains » est le COD. Dans ce cas, il est placé après le participe
passé, que l’on n’accorde pas.
Enfin, souvenons-nous que le participe passé de certains verbes pronominaux reste invariable.
C’est le cas de « se plaire », « se complaire », « se déplaire » et « se rire ».