AINS Et Antalgiques Apparantés
AINS Et Antalgiques Apparantés
AINS Et Antalgiques Apparantés
PRODUITS APPARENTÉS
Dr Sanou KHÔCOULIBALY,
Medécin, PhD. Toxicologie
FMOS/USTTB, 2020
Email: [email protected]
Med6
Titre de la leçon Anti-inflammatoires et produits apparentés
Date et heure 15/02/2020
Durée 2 heures
Enseignant Dr COULIBALY Sanou K
importance Ce sont des molécules doués d’E.I à court terme et
toxique à long terme, parfois aux doses thérapeutiques.
Objectif d’apprentissage A la fin de la leçon les étudiants seront capable de:
- Citer les doses toxiques d’au moins 5 AINS
- Citer 3 causes d’intoxication aux AINS d’origine:
• gastro-entérologiques,
• neurologiques et
• cardiovasculaires
- Décrire l’effet toxique des AINS chez la F.E.C;
- Citer les facteurs pronostiques de l’intoxication aiguë à
la Colchicine.
Méthode d’apprentissage Mode d’exposé face à face, Travaux dirigés
Méthode d’évaluation QROC et QCM-cas clinic
Pré-requis Connaissance en sémiologie et pathologie digestive et
endocrinologie
ANTI-INFLAMMATOIRES
Généralités
Médicaments les plus prescrits dans le traitement:
douleurs (antalgiques), fièvres (antipyrétiques),
cardiopathies (antiagrégants).
Nombreux effets indésirables même à dose thérapeutique
(pharmacovigilance) et effets toxiques (Toxicovigilance).
Cependant, les intoxications sont assez rare, mais parfois
gravissime.
I. ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
Dérivés pyrazolés
Phénylbutazone BUTAZOLIDINE®
Dérivés indoliques (acides acétique)
Indométacine INDOCID®
Dérivés aryl-carboxyliques
Ibuprofène ADVIL®
Kétoprofène PROFENID®
Naproxène APRANAX®
Diclofénac VOLTATRENE®
Dérivés Enoliques (oxicams)
Piroxicam FELDENE®
Dérivés fénamates
Acide niflumique NIFLURID®
I. ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
2. Cinétique
- Absorption: digestive rapide (1- 4h), importance
fixation aux protéines plasmatiques (> 90%) pouvant
conduire à des interactions médicamenteuses par
compétition (sulfamides hypoglycémiants et anti-
vitamine K).
- Biotransformation: hépatique.
- Elimination: urinaire.
- T1/2 vie: variable; longue pour les Oxicams (50 à 70h).
I. ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
3. Mécanisme toxique
Toxicité gastrique: inhibition des prostaglandines qui
participent à la protection de la muqueuse gastrique.
Toxicité rénale: diminution du flux sanguin rénal, IR
(inhibition de synthèse des rénines, angiotensine et
aldostérone, d’où insuffisance cardiaque, déshydratation).
Toxicité cutanée: destruction des couches protéiniques et
lipidiques; libération des mastocytes. Nécrose,
desquamation et phototoxicité.
I. ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS
A. Glafénine
Introduction: Antalgique pur, dérivé des amino-4-
quinoléines, sans activité anti-inflammatoire à dose
thérapeutique, doué d’effet inhibiteur de la synthèse des
prostaglandines.
Ex: Floctafénine: IDARAC®
Glafénine: GLIFANAN®, PRIVADOL®
Glafénine,Thiocolchicoside et Méprobamate: ADALGUR®
II. ANTALGIQUES APPARENTÉS
1. Cinétique
- Absorption: digestive rapide (1 à 2h). Pas de liaison
aux protéiques plasmatiques.
- Biotransformation: hépatique => acide Glafénique et
l’acide Hydroxyglafénique.
- Elimination: urinaire et rénale.
- T1/2 vie: 3 à 4h.
II. ANTALGIQUES APPARENTÉS
3. Dose toxique
- Adt: 3 g; - Eft: 50 mg/kg
4. Signe clinque
4.1. Intox. aiguë
- Latence: 24-48h: pésenteur gastrique
- Phase d’état: douleurs lombaires, des signes d’I.R.,
parfois à diurèse conservée
- Cas d’ingestion massive: oligo-anurique. Pour des
prises uniques de 6 à 10 comprimés, une élévation de la
créatinine peut survenir.
II. ANTALGIQUES APPARENTÉS
B. Noramidopyrine
Antalgique mineur, sans effet Anti-inflammatoire aux
doses thérapeutiques, mais d’effets indésirables graves
(agranulocytose, choc anaphylactoïde).
1.Cinétique: Absorption digestive rapide et complète.
Fixation protéique peu importante. Elimination urinaire
après biotransformation hépatique. T1/2 vie: 7 heures.
2. Toxicité:
Dose Toxique: Adulte: 100 mg/kg., Enfant: 25- 50
mg/kg
II. ANTALGIQUES APPARENTÉS
5. Traitement:
5.1. Evacuateur:
- Voie orale: évacuation digestive précoce (<4 heures) et
administration de Charbon végétal activé.
- Voie veineuse: Diurèse forcée.
5.2. Symptomatique: intubation/ventilation si nécessaire,
remplissage vasculaire, correction des convulsions…
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
A. Corticoïdes
1.Glucocorticoïdes:
1.1. S. cliniques:
Intoxication aiguë: pas de risque particulier.
Troubles psychiques: confusion, agitation.
Décompensation glycémique chez un diabétique,
poussée hypertensive.
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
Intox chronique:
- Hypercorticisme (surdosage): récidive brutale d’UGD,
ostéoporoses, faciès cushingoïde, baisse des
résistances aux infections,….
- Hypocorticisme (sevrage brutale): blocage de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénalien, asthénie, hypoTA,
accidents infectieux et oculaires, dépigmentation,
atrophie cutanée et sous-cutanée, pseudo-goutte
calcique .
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
1.2. Physiopathologie:
La colchicine est un antimitotique; se lie aux sous-
unités protéiques des tubulines et empêche la
polymérisation. Elle bloque la division cellulaire au
stade de la métaphase, particulièrement au niveau
des tissus à métabolisme élevé et/ou à
renouvellement cellulaire rapide (épithélium digestif,
moelle osseuse).
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
1.4. Diagnostic:
Repose sur l’anamnèse et la recherche du toxique
dans le liquide gastrique.
1.5. Facteurs pronostics mauvais:
- Pronostiques péjoratifs: DSI ≥ 0,8 mg/kg.
-Taux de prothrombine < 20%
- Hyperleucocytose dans les 1ères 48h: (>18 000/mm3).
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
1.6. Traitement:
- Evacuateur: évacuation digestive, même tardive.
Administration de charbon activé toutes les 6 h.
- Symptomatique:
• Réhydratation et correction des troubles hydro-
électrolytiques; maintient de l’oxygénation efficace;
correction des troubles de la coagulation et si aplasie
médullaire.
• Surveillance stricte et isolement en chambre stérile au
stade de l’aplasie.
III. ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS
- Epurateur:
• diurèse forcée: efficace dans les 1 ères 24 heures.
• hémodialyse: au stade tardif, mais peu efficace (en
raison du volume de distribution).
IV. TOXICOVIGILANCE