Pr. Benjamaa Téléenseignement-4
Pr. Benjamaa Téléenseignement-4
Pr. Benjamaa Téléenseignement-4
ECONOMIE MONETAIRE
ET FINANCIERE
La demande de monnaie
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Introduction
3
Introduction
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
La théorie quantitative de la monnaie découle principalement de
l’analyse classique. Cette analyse repose sur la loi des débouchés
de Jean-Baptiste Say.
1. La loi des débouchés :
Dans son « Traité d’Économie Politique » publié en 1803, Jean-
Baptiste Say, économiste classique français, avance l’idée selon
laquelle l’offre crée sa propre demande. Il ne peut donc pas y
avoir sur ou sous-production puisque tout ce qui est produit est
vendu:
« Pour une marchandise qui est offerte sur le marché, des salaires ont
été versés à ceux qui ont contribué à la production de cette
marchandise. Ces salaires vont être dépensés, ils serviront à acheter
d’autres marchandises, ou même celle-là ; de nouveaux revenus
seront ainsi payés et, en fin de compte, la marchandise offerte – à
condition qu’elle corresponde à un besoin réel – trouvera sa propre
demande ».
Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
Dans la « loi des débouchés », la monnaie est donc utilisée
seulement comme moyen de paiement. La monnaie n’est donc
pas demandée pour elle-même mais pour ce qu’elle est
susceptible d’acheter. Comme l’écrit Jean-Baptiste Say, «l’argent
n’est qu’un office passager (…) et, les échanges passés, il se
trouve qu’on a payé des produits avec des produits ».
Il y a donc un équilibre qui ne dépend en aucune manière du
marché de la monnaie dont le seul rôle est de fixer le niveau
général des prix. La monnaie n’influence donc pas le
fonctionnement de la sphère réelle. Les classiques comparent la
monnaie à un voile (idée avancée par Adam Smith) qui recouvre
les phénomènes économiques réels mais ne les modifie pas.
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
La neutralité de la monnaie chez les classiques est donc illustrée
par la formule « la monnaie est un voile ».
La neutralité de la monnaie revient à nier la fonction de « réserve
de valeur de la monnaie ». Dans la mesure où elle n’est qu’un
instrument de règlement, le seul motif de détention de la
monnaie est donc le motif de transaction.
Dans la sphère réelle:
Le volume de production globale est déterminé par la loi des
débouchés de Say et;
Les valeurs d’échange, ou prix relatifs des produits entre eux, sont
déterminées par la quantité de travail nécessaire pour les produire
(théorie de la valeur travail) .
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
Plein-emploi
de travailleurs
Niveau
(réalisé par les variations
Demande =
Des salaires)
de la production
Production
Facteurs Capital (loi des débouchés)
de production
Quantité de monnaie
Niveau
général
Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
On a: ∑ pi xi = PT
D’où P= ∑ pi xi / T = (∑ pi xi / ∑ xi) = ((100000 x 3) + (900 x 4) +
(8000 x 6) + (2000 x 5)) / 18 = 361600 /18
= 20088,88889
∑ pi xi = PT = 20088,88889 x 18 = 361600
Ces échanges ont donc été réglés par des paiements d’un montant
égal à PT.
Les mêmes moyens de paiement vont été utilisés plusieurs fois au
cours de l’année.
La quantité de monnaie disponible notée M va donc être utilisée
pour ce paiement et pour plusieurs autres paiements.
Si on note V la vitesse de circulation de la monnaie, les dépenses
monétaires se sont élevées pour l’année à MV.
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
Une baisse de V signifie alors que M croit plus vite que le PIB (à prix
courant), c’est-à-dire que la monnaie est utilisée avec moins
d’intensité dans les échanges.
Tandis qu’une hausse de V signifie que la croissance du PIB est
supérieure à celle de M, c’est-à-dire que la monnaie est utilisée avec
plus d’intensité dans les échanges.
La notion de vitesse revenu de circulation de la monnaie permet
d’introduire celle de demande de monnaie: une augmentation de V
traduit une hausse de la demande de monnaie et inversement.
Des travaux empiriques, effectués sur des périodes extrêmement
longues, ont identifié les quatre déterminants économiques principaux
de la demande de monnaie:
- la production, les revenus et les prix (corrélation positive)
- les taux d’intérêt (corrélation négative)
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
P correspond au niveau général des prix.
T désigne le volume des transactions (c’est-à-dire l’ensemble des
transactions réalisées durant une période de temps donnée :
opérations portant sur des biens et services, sur des achats de
consommations intermédiaires ou encore de rémunérations des
facteurs de productions, opérations financières, réalisées au sein de
l’économie au cours d’une période de temps donné (généralement une
année).
A partir de l’identité comptable MV = PT (ou MV = PIB à prix
courants), et de trois hypothèses, Irving Fisher établit une
relation de causalité entre la quantité de monnaie en circulation
et le niveau général des prix.
Les hypothèses sont les suivantes:
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
b)Formulation de la demande de monnaie de l’école de Cambridge
(Analyse par les encaisses):
L’apparition pour la première fois de la notion de demande de
monnaie est liée à l’école de Cambridge. Alfred Marshall et Arthur
Cecil Pigou, transforment l’équation des échanges de Fisher en
une fonction de demande de monnaie.
Pour ces auteurs, les agents économiques cherchent à détenir de
la monnaie pour faire face à l’absence de synchronisation entre la
perception de leur revenu et leurs dépenses. Les agents
économiques expriment ainsi une demande de monnaie ou
demande d’encaisses réelles qui se présente sous la forme
suivante:
MD / P = k Y (ou MD = k PY)
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
MD : demande de monnaie
P : niveau général des prix
(MD / P) : demande d’encaisses réelles
k : part du revenu réel que les agents économiques cherchent à
détenir sous forme de monnaie (il est possible d’en déduire
que k = 1/V : avec V vitesse revenu de circulation de la
monnaie).
Y : revenu réel
L’encaisse réelle désirée (MD / P) est une proportion constante
k du revenu réel Y. Le coefficient k représente la disposition
des agents économiques à conserver en moyenne un certain
pourcentage de leur revenu réel sous forme monétaire.
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
Cela veut dire que les agents économiques définissent leurs
besoins de monnaie non en termes nominaux mais en termes
réels, c’est-à-dire qu’ils désirent détenir sous forme de monnaie
un certain pouvoir d’achat.
En se basant sur ce raisonnement, Pigou va expliquer le lien
causal entre monnaie et prix à travers le mécanisme appelé effet
d’encaisses réelles ou effet Pigou:
Partant d’une situation d’équilibre (c’est-à-dire d’un niveau
d’encaisses réelles désirées donné), si l’offre de monnaie
augmente (Ms), les agents économiques perçoivent de la
monnaie supplémentaire, à niveau de prix inchangé, cela
accroît leurs encaisses réelles (MD /P augmente).
Les agents, qui jusque là détenaient des encaisses à un niveau
qu’ils jugeaient satisfaisant pour assurer leurs transactions, se
retrouvent avec des encaisses réelles excédentaires. Ils
dépensent cet excédent sur le marché des biens et services,
pour ne garder que l’encaisse réelle désirée. 23
Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
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Section 1:La théorie quantitative de la
monnaie
En conclusion, l’école de Cambridge reprend le principe de la
neutralité de la monnaie développé par les classiques et Fisher.
Mais l’école de Cambridge se distingue de ses prédécesseurs, en
formulant pour la première fois une demande de monnaie qui est
une fonction croissante du revenu réel, et en expliquant le
mécanisme par lequel une variation de la masse monétaire influe
uniquement sur le niveau général des prix.
Cette approche traditionnelle de la demande de monnaie qui
s’appuie sur des hypothèses hautement restrictives (stabilité à
court terme de la vitesse de circulation de la monnaie, plein
emploi des facteurs de production) et écarte des variables clés
tels que le taux d’intérêt, a été fortement critiquée et remise
totalement en cause par Keynes.
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Dans son ouvrage intitulé la « Théorie générale de l’emploi, de
l’intérêt et de la monnaie », John Maynard Keynes (1883-1946)
marque une rupture majeure avec l’analyse de la plupart des
auteurs qui l’ont précédé, c’est pourquoi l’on parle souvent de
« révolution keynésienne ».
1.Les motifs de la préférence pour la liquidité
Pour Keynes la monnaie n’est pas uniquement comme l’avançait
J.B. Say la « simple voiture des produits », c’est-à-dire un simple
instrument de règlement des échanges, elle est également
recherchée pour elle-même.
En effet, pour Keynes, les agents économiques peuvent renoncer
à une consommation immédiate et constituer une épargne en
choisissant la forme sous laquelle ils veulent la conserver: soit
sous forme de monnaie, soit sous forme d’obligations à taux fixe..26
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Mt
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
c) Le motif de spéculation:
Pour expliquer le motif de spéculation, Keynes suppose
l’existence de deux types d’actifs : la monnaie et les
obligations à taux d’intérêt fixe.
Les agents économiques vont effectuer des arbitrages entre
monnaie et titres compte tenu de l’évolution (future,
anticipée) du taux d’intérêt. En effet, les agents économiques
peuvent préférer garder leur épargne sous forme monétaire (la
monnaie est un actif non rémunéré mais sans risque) plutôt
que de la placer en obligations avec un risque de perte en
capital.
La demande de monnaie des agents économiques pour motif
de spéculation correspond donc à une épargne conservée sous
forme monétaire compte tenu du niveau du taux d’intérêt.
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
L’encaisse (ou demande de monnaie) dépend donc des possibilités
de réaliser des plus-values c’est à dire de tirer profit de l’évolution
future du cours des obligations qui est en liaison avec l’évolution
du taux d’intérêt.
Lorsque les agents économiques anticipent une hausse du taux
d’intérêt, qui se traduira mécaniquement par une baisse future
des cours des obligations, ils préféreront détenir de la monnaie qui
ne rapporte rien mais dont la valeur nominale est constante, plutôt
que de détenir des obligations qui seraient selon leurs prévisions
source de perte en capital (moins-value).
Inversement, s’ils prévoient une diminution des taux d’intérêt, ils
préféreront acheter des obligations dont les cours devraient
s’accroître dans le futur. Il existe ainsi une relation mécanique
inverse entre l’évolution du taux d’intérêt et celle du cours des
obligations.
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Exemple: un agent économique achète une obligation dont la
valeur nominale est de 1000 DH avec un taux de coupon de
5%.
Si l’agent économique veut vendre cette obligation quelques
mois plus tard mais que les taux d’intérêt ont augmenté et que
le taux de coupon de l’obligation sur le marché est de 6%, il
sera obligé de réduire le prix de vente de l’obligation pour la
rendre aussi attrayante aux yeux de l’acheteur que les autres
obligations ayant la même valeur nominale mais un taux de
coupon plus élevé.
Donc dans le cas de l’obligation dont le taux de coupon est de
5%, il faudra la vendre à 833,33 DH pour que le rendement
actuel atteigne celui d’une obligation dont le taux de coupon
est de 6%:
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Taux d’intérêt
i
Uniformité des anticipations
iM
Zone de spéculation
Trappe à liquidité
im L2 (i)
Préférence absolue pour la monnaie, pour tous les agents, le taux
d’intérêt ne peut qu’augmenter
Ms
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
La partie verticale de la courbe de demande de monnaie pour
motif de spéculation est confondue avec l’axe des ordonnées et
correspond à une unanimité des opinions (uniformité des
anticipations) sur la baisse future du taux d’intérêt.
Le taux iM est le taux d’intérêt maximum à partir duquel les agents
économiques ne peuvent que prévoir une baisse du taux d’intérêt futur
et donc une hausse des cours des obligations. Ils ne souhaitent plus
détenir de monnaie pour motif de spéculation, les agents ont une
préférence absolue pour les obligations, sources selon eux de plus-values.
La partie horizontale de la courbe correspond à une unanimité
des opinions (uniformité des anticipations) sur la hausse future
du taux d’intérêt.
Le taux im est le taux d’intérêt minimum à partir duquel l’ensemble des
agents ne peut qu’anticiper une hausse du taux d’intérêt et donc une
baisse des cours des obligations. Cette partie de la courbe correspond à
ce que Keynes appelle la trappe à liquidité, la préférence des agents
pour la monnaie est absolue. 36
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
37
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
En conclusion, la demande de monnaie pour motif de spéculation
est une fonction décroissante du taux d’intérêt dans la partie
intermédiaire(oblique) .
Cette demande de monnaie pour motif de spéculation est
particulièrement instable puisqu’elle dépend des anticipations
des agents économiques qui par définition sont instables.
La demande de monnaie globale est égale à :
L = Mt + Ms = L1 (Y) + L2 (i)
La demande de monnaie globale est décalée vers la droite, car la
demande de monnaie pour les motifs de transaction et de
précaution (pour motif transactionnel) est ajoutée à la demande
de monnaie pour motif de spéculation.
Elle a la forme suivante:
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
L = Mt + Ms = L1 (Y) + L2 (i)
iM
L = L1 (Y) + L2 (i)
im
L1 (Y) L2 (i)
L
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
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Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Taux d’intérêt Ms2
Ms1
i
iM
i1
i2
L = L1 (Y) + L2 (i)
im
L1 (Y) L2 (i) L, Ms
Section 2: La demande de monnaie formulée
par J.M. Keynes
Par ailleurs, Keynes met fin, grâce à une variable clé, le taux
d’intérêt, à la vision dichotomique des auteurs qui l’ont précédé
d’une part, et d’autre part à la neutralité de la monnaie. Mais la
remise en cause par Keynes de la théorie quantitative de la
monnaie ne s’est pas traduite par sa mise à l’écart définitive.
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SECTION 3: le MODELE IS – LM
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SECTION 3: le MODELE IS – LM
48
SECTION 3: le MODELE IS – LM
49
SECTION 3: le MODELE IS – LM
1. Construction de la courbe IS
A un niveau de taux d’intérêt (i1) donné correspond un niveau
d’investissement donné (I1), un niveau d’épargne (S1) donné (I=S)
et par conséquent un niveau de revenu (Y1) donné.
Le couple (Y1, i1) correspond à un équilibre du marché des biens
et services.
Si le taux d’intérêt diminue de i1à i2 :l’investissement augmente et
passe à I2
alors S doit augmenter également dans les mêmes
proportions(puisque I=S) et devient S2. A ce nouveau niveau
d’épargne correspond un nouveau niveau de revenu Y2
Le couple (Y2, i2) correspond à un équilibre du marché des biens
50
et services.
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Construction graphique de la courbe IS
i
i1
(1)
IS
I(i) (4)
i2
I Y
I2 I1 Y1 Y2
S1
S(Y)
(2) (3)
S2
I=S S
SECTION 3: le MODELE IS – LM
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SECTION 3: le MODELE IS – LM
Le revenu (Y) est une fonction décroissante du taux d’intérêt (i).
IS
Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Déplacements au niveau de la courbe IS:
Lorsqu’on se déplace vers le bas, le taux d’intérêt baisse et la
production (ou revenu) augmente. Ces deux phénomènes font
croître l’investissement. La hausse de la production, c’est-à-dire
du revenu, fait croître l’épargne.
Déplacements de la courbe IS:
Pour un taux d’intérêt donné, toute augmentation d’une
composante de la demande (consommation C, investissement I,
dépenses publiques G) se traduit par un déplacement parallèle et
vers la droite de la courbe IS (de IS1 à IS2), et une augmentation du
revenu d’équilibre de Y1 à Y2.
Inversement, toute diminution d’une composante de la demande
se traduit, pour un taux d’intérêt inchangé, par un déplacement
parallèle et vers la gauche de la courbe IS et le revenu d’équilibre
54
diminue.
SECTION 3: le MODELE IS – LM
55
SECTION 3: le MODELE IS – LM
IS2
IS1
Y1 Y2 Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Exemple 2: augmentation des impôts de T1 à T2:
i
IS1
IS2
Y2 Y1 Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
En conclusion:
L’équilibre sur le marché des biens implique que:
La production Y est une fonction décroissante du taux d’intérêt i.
Cette relation est représentée par la courbe IS
La courbe IS représente toutes les combinaisons (Y,i) compatibles avec
la réalisation de l'équilibre sur le marché des biens et services.
La pente de IS est négative parce que i et Y varient en sens inverse: si
i diminue, I augmente, alors S doit augmenter également (I=S) suite à
l’augmentation de Y.
Pour un taux d’intérêt donné i, une hausse de T ou une baisse de G se
traduira par une baisse de Y, et donc un déplacement de la courbe IS
vers la gauche.
58
SECTION 3: le MODELE IS – LM
59
SECTION 3: le MODELE IS – LM
En effet, une hausse du revenu de Y1 à Y2 conduit les agents à
accroître leur demande de monnaie pour motif transactionnel quel que
soit le taux d’intérêt.
Quand le revenu augmente, la demande de monnaie (pour motif
transactionnel) va donc augmenter, mais l’offre Ms reste inchangée.
Dans la mesure où à l’équilibre, il y a égalité entre l’offre de monnaie
et la demande de monnaie, il faut donc que le taux d’intérêt s’élève
pour que les deux effets opposés sur la demande de monnaie
s’annulent: la hausse du revenu augmente la demande de monnaie
pour motif transactionnel, mais la hausse du taux d’intérêt réduit la
demande de monnaie pour motif de spéculation.
L’augmentation de Mt se traduit par un déplacement vers la droite de
la demande de monnaie. On passe à un nouvel équilibre (point A2) avec
un nouveau taux d’intérêt plus élevé (de i1 à i2). Au point A2, la
demande de monnaie est égale à l’offre de monnaie restée inchangée,
et le marché de la monnaie est à nouveau à l’équilibre. 60
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Taux d’intérêt
MS
i
i1 A1
MD, MS
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Taux d’intérêt MS
i
A2
i2
i1 A1
MD2= L1 (Y2) + L2 (i)
MD, MS
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Si le taux d’intérêt est fixé à un niveau i 1, la quantité de monnaie
demandée à des fins spéculatives est L2(i1). L’offre de monnaie
(MS) étant constante, si l’on consacre L2(i1) à la spéculation, il
reste:
MS – L2(i1) = L1(Y1) disponible pour motif transactionnel (motifs de
transaction et de précaution). Cette quantité de monnaie
transactionnelle correspond à un niveau de revenu Y1.
Donc, au taux d’intérêt i1 correspond le niveau de revenu Y1. Le
couple (Y1, i1) correspond à un équilibre du marché de la monnaie.
Si le taux d’intérêt augmente et passe de i1 à i2, la quantité de
monnaie demandée à des fins spéculatives est L2(i2). Il reste
MS – L2(i2) = L1(Y2) disponible pour motif transactionnel (motifs de
transaction et de précaution). Cette quantité de monnaie
transactionnelle correspond à un niveau de revenu Y2. Ainsi, au
taux d’intérêt i2 correspond le niveau de revenu Y2. Le couple (Y632,
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Construction graphique de la courbe LM: LM
i
i2
(1) (4)
i1
L2(i)
Ms
L2(i1) L2(i2) Y1 Y2 Y
L1(Y1)
Mt
SECTION 3: le MODELE IS – LM
MS = M D
MD = L1 (Y) + L2 (i)
L1 (Y) = l1Y
On a: MS = MD
MS = l1Y – l2i + l0
Soit,
i = (l1 / l2) Y + (l0 – MS) / l2
ou
Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
68
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Politique monétaire expansionniste:
LM1 LM2
i
i1
i2
Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Politique monétaire restrictive:
LM2 LM1
i
i2
i1
Y
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Tout point de la courbe décroissante IS correspond à un équilibre
sur le marché des biens et services.
Tout point de la courbe croissante LM correspond à un équilibre
sur le marché de la monnaie.
C’est seulement au point d’intersection entre ces deux courbes
que ces deux conditions sont vérifiées. Cela signifie que le point
d’intersection, associé au niveau de production YE et au taux
d’intérêt iE est le point d’équilibre.
71
SECTION 3: le MODELE IS – LM
Résolution graphique:
i LM
IS
iE
YE Y
CHAPITRE IV:
73
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
Le système financier désigne l’ensemble des institutions
(intermédiaires financiers et marchés de capitaux) qui rendent
possible les échanges de monnaie entre les agents économiques
qui disposent d’une épargne et les agents économiques qui
désirent emprunter pour financer une dépense d’investissement
Le système financier permet ainsi la rencontre entre les agents
économiques ayant une capacité de financement (les prêteurs) et
les agents ayant un besoin de financement (les emprunteurs).
Le transfert des fonds des prêteurs vers les emprunteurs peut se
faire de deux manières: directe et indirecte. On distingue donc
deux grands modes de financement externe:
Le financement direct
Le financement indirect ou intermédié
74
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
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SECTION 1: le système financier: notion et rôle
76
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
77
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
Moyens de financement
Investissement
Production
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
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SECTION 1: le système financier: notion et rôle
81
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
82
SECTION 1: le système financier: notion et rôle
83
SECTION 2: historique du système bancaire marocain
85
SECTION 2: historique du système bancaire marocain
86
SECTION 2: historique du système bancaire marocain
87
SECTION 2: historique du système bancaire marocain
88
SECTION 2: historique du système bancaire marocain
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SECTION 3: la loi bancaire de 1993
91
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
92
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
1. Les différentes catégories des établissements de crédit:
Les établissements de crédit comprennent:
Les banques
Les sociétés de financement
a) Les banques:
Les banques (y compris certains ex-OFS, BNDE, CIH et CNCA) sont
des établissements à vocation universelle, vu la gamme des
opérations qu’elles peuvent effectuer. On parle de « banque
universelle ». En effet, les banques peuvent effectuer toutes les
opérations suivantes:
Recevoir des fonds du public quelle que soit la durée du dépôt
Effectuer des opérations de crédit en faveur des entreprises et des
particuliers quelle que soit la durée
93
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
Mettre à la disposition de la clientèle tous moyens de paiement ou
leur gestion
Effectuer des opérations connexes comme les opérations de change,
les opérations sur or, métaux précieux, placement achat et garde de
valeurs mobilières et de tout produit financier, conseil et assistance
en matière de gestion de patrimoine, conseil et assistance en matière
de gestion financière des entreprises, …
Seules les banques sont habilitées à recevoir des dépôts à vue du
public ou à court terme (inférieur ou égal à deux ans).
Les métiers de la banque peuvent être classés en trois grands
ensembles:
L’intermédiation financière, qui consiste en la collecte de fonds (à vue
ou à court, moyen et long terme) et en l’octroi de financement par
crédit (créances non négociables) et par acquisition de titres
(créances négociables).
Les activités de marché (opérations sur titres et opérations sur 94
instruments financiers)
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
La prestation de service pour le compte de tiers: gestion et mise à
disposition des moyens de paiement (chèque, carte bancaire, …); la
gestion d’actifs pour le compte de tiers (collective ou individuelle); le
conseil et l’ingénierie financière (lors de fusions-acquisitions,
émissions de titres, …)
b. Les sociétés de financement:
Les sociétés de financement sont soumises pour la première fois à
la loi bancaire. Elles ne peuvent effectuer que les opérations pour
lesquelles elles ont été agréées:
les opérations de crédit à la consommation
les opérations de crédit bail,
les opérations de crédit immobilier,
Les opérations d’affacturage (recouvrement de créances surtout
étrangères…), de cautionnement, de gestion des moyens de paiement
ou autres… 95
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
Bank Al-Maghrib:
Outre les missions qui lui sont dévolues par ses statuts, BAM s’est
vu confier par la loi bancaire de 1993 un certain nombre
d’attributions:
détermine les modalités d’application des dispositions du dahir relatif
à l’exercice de l’activité des établissements de crédits et des textes
pris pour son application,
a pour mission la surveillance de l’activité des établissements de
crédit à travers des contrôles sur place et sur pièces,
préside le CEC, …
99
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
b.Les organes de consultation
Les décisions du Ministre des Finances ne sont prises qu’après avis
des organes de consultation:
Du CNME en ce qui concerne la politique monétaire
Du CEC en ce qui concerne les mesures de réglementation et de
contrôle des établissements de crédit
Du CDEC quand il s’agit de sanctions graves à l’encontre des
établissements de crédit ou de leurs administrateurs.
Le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME):
Le CNME est présidé par le Ministre des Finances et est composé
de 29 membres permanents représentant notamment les pouvoirs
publics, les opérateurs économiques, les établissements de
crédit..
100
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
Le CNME :
est consulté par les autorités monétaires sur toute question
intéressant les orientations de la politique monétaire et du crédit et
les moyens de sa mise en œuvre;
donne son avis sur les conditions générales de fonctionnement des
établissements de crédit et
peut formuler des propositions ou suggestions dans les domaines qui
entrent dans sa compétence.
101
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
102
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
103
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
c. Les associations professionnelles:
Les établissements de crédit sont tenus d’adhérer, selon la nature
de leur activité, soit au Groupement professionnel des banques du
Maroc (GPBM), soit à l’Association professionnelle des sociétés de
financement (APSF).
Ces deux organisations professionnelles jouent plusieurs rôles:
Rôle de surveillance: elles veillent à l’observation par leurs membres
de la réglementation en vigueur et doivent aviser les autorités
monétaires de tout manquement relevé dans ce domaine, …
Rôle d’intermédiaire entre leurs membres et les pouvoirs publics ou
tout autre organisme pour les questions intéressant la profession.
Rôle d’encadrement: elles procèdent à l’étude de toute question
intéressant l’amélioration de l’exercice de la profession, notamment
les techniques de banque, l’introduction de nouvelles technologies, la
104
formation du personnel, …
SECTION 3: la loi bancaire de 1993
107
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
108
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
109
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
1. Le réaménagement du cadre institutionnel s’est traduit par:
La consécration de l’autonomie de Bank Al-Maghrib et le renforcement
de ses attributions
Les réaménagements de la composition et des prérogatives des
organes consultatifs
110
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
Peut exiger la constitution de la réserve monétaire, en fixe le ratio et
détermine les modalités de son calcul et de sa rémunération
Arrête les conditions des titres d’emprunt émis par la Banque dans le
cadre de la régulation du marché monétaire
Les décisions du Conseil relatives à la politique monétaire sont
rendues publiques, selon les modalités qu’il détermine
Les avances à l’Etat sont interdites à l’exception d’une facilité de
caisse très encadrée (…)
Le plan comptable de la Banque est adopté après avis du Conseil
national de la comptabilité
Les comptes de la Banque sont soumis à un contrôle indépendant
(commissaires aux comptes, …)
111
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
112
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
113
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
Conformément aux nouveaux statuts, les missions fondamentales
de Bank Al-Maghrib sont les suivantes:
Mener la politique monétaire avec comme objectif prioritaire (ou
fondamental) la stabilité des prix
Le privilège d'émission de la monnaie
Organiser et veiller au bon fonctionnement du marché monétaire
Déterminer les rapports entre le Dirham et les devises étrangères
dans le cadre du régime de change et de la parité du Dirham, fixés
par voie réglementaire (Ministre des Finances)
Détenir et gérer les réserves de change
S'assurer du bon fonctionnement du système bancaire et veiller à
l’application des dispositions législative et réglementaire relatives à
l’exercice et au contrôle de l’activité des établissements de crédit et
organismes assimilés
Veiller à la sécurité des systèmes de paiement, de compensation et
de règlement-livraison 114
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
115
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
Les organes de contrôle sont:
• Le Commissaire du Gouvernement
• Le Commissaire aux comptes
• La Cour des comptes
Le Conseil de la Banque
Composition:
Le Gouverneur : Président
Outre le Directeur Général de la Banque et le Directeur du Trésor et
des Finances Extérieures, il comprend 6 membres désignés pour leur
compétence en matière monétaire, financière ou économique.
Ces derniers (6 membres) ne doivent pas assumer de fonctions de
responsabilité dans un établissement de crédit ou à caractère financier
ou dans l’administration publique, ni exercer de mandat électif.
Le Directeur du Trésor et des Finances Extérieures ne prend pas part
au vote des décisions relatives à la politique monétaire 116
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
De larges attributions:
Détermine les objectifs quantitatifs de la politique monétaire
117
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
Les attributions du Gouverneur
Veille à l’observation des dispositions légales et réglementaires
régissant les activités de la Banque
Veille à l’exécution des décisions du Conseil
Présente au Conseil les questions et les propositions relatives à la
politique monétaire et à la gestion des réserves de change
Présente les projets de budget au Conseil
Le Comité de Direction
Le Comité de Direction est composé du Gouverneur, du vice gouverneur
ou du directeur général et de directeurs désignés par le Gouverneur.
Le Comité de Direction assiste le Gouverneur dans la gestion quotidienne
des affaires de la Banque.
D’autres comités internes ont été institués notamment le Comité
monétaire et financier qui assiste le Gouverneur en matière de politique
monétaire, gestion des réserves de change, supervision bancaire … et le
118
Comité des systèmes de paiement.
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
119
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
120
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
121
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
2. Le renforcement des règles de bonne gouvernance
122
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
123
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
3. L’élargissement du champs d’application de la loi bancaire à de
nouveaux organismes
126
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
127
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
128
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
129
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
6. Mise en œuvre d’un nouveau cadre approprié pour le
traitement des difficultés des EC:
Le traitement des difficultés des établissements de crédits relève
entièrement de Bank Al-Maghrib qui peut décider de la mise d’un
établissement sous le régime de l’administration provisoire ou de
sa liquidation, dans le cas où elle estime que sa situation
financière est irrémédiablement compromise.
7. Coopération entre BAM et les autres autorités de supervision
du secteur financier:
En vue d’un meilleur contrôle consolidé des risques, il a été
institué une « Commission de Coordination des Organes de
Supervision du Secteur Financier » (CCOSSF) dont la mission
130
SECTION 4: la loi bancaire de 2006
131
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
Les apports de la nouvelle loi bancaire de 2014 s’articulent ainsi
autour des principaux volets suivants:
Champs d’application
132
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
Champs d’application
Contrairement à l’ancienne loi bancaire, la nouvelle loi prévoit
que l’agrément des banques peut être limité à l’exercice d’une
partie seulement des activités liées à la collecte des dépôts et à
l’octroi de crédit.
Les banques participatives
La nouvelle loi instaure un cadre législatif régissant l’activité des
banques participatives parce qu’il est nécessaire d’intégrer ce
segment de la finance compte tenu de son potentiel d’épargne,
d’investissement et de financement (…)
133
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
134
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
135
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
136
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
137
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
138
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
140
SECTION 5: la loi bancaire de 2014
de déterminer les établissements financiers ayant une importance
systémique (// TD) et de coordonner la réglementation commune
applicable à ces établissements ainsi qu’à leur surveillance;
d’analyser la situation du secteur financier et d’évaluer les risques
systémiques;
de veiller à la mise en œuvre de toutes mesures pour prévenir les
risques systémiques et en atténuer les effets;
et de coordonner la coopération et l’échange d’informations avec les
instances chargées de mission similaires à l’étranger.
141
SECTION 5: la nouvelle loi bancaire de 2019
142
CHAPITRE V:
La politique monétaire
143
Introduction
« La politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en
place pour contrôler la croissance monétaire au niveau d’un pays
ou d’un ensemble de pays ayant la même monnaie ».
A travers la politique monétaire, les autorités monétaires (banque
centrale) cherchent donc à contrôler la croissance de la masse
monétaire de façon à assurer une bonne adéquation entre la
quantité de monnaie en circulation (MV) et les besoins des agents
économiques (PIB).
« La quantité de monnaie en circulation dans une économie ne
doit être ni trop faible car les agents économiques seront obligés
de limiter leurs activités économiques (consommation,
production, investissement), ni trop abondante car elle mettrait à
la disposition de ces mêmes agents un pouvoir d’achat bien
supérieur à la quantité de biens disponibles, ce qui pourrait
provoquer une hausse des prix ». 144
Introduction
145
Introduction
146
Introduction
147
Introduction
148
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
150
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
151
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
Objectifs intermédiaires
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
le taux de change
Le taux de change exprime le prix d’une monnaie nationale par
rapport à une monnaie étrangère. Avec l’ouverture croissante des
économies sur l’extérieur, le taux de change est un objectif
intermédiaire qui a été de plus en plus privilégié par les autorités
monétaires.
Le taux de change remplit les conditions d’une bonne variable
intermédiaire:
le taux de change est un indicateur facilement et rapidement
observable.
Il réagit aux instruments de la banque centrale: par exemple
une hausse des taux d’intérêt augmente la rémunération des
placements en monnaie nationale, ce qui accroît la demande
de la monnaie nationale et par la même occasion provoque une
appréciation du taux de change.
154
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
Il existe une relation entre les variations du taux de change et
l’objectif final de stabilité des prix surtout dans une économie
ouverte où la part des importations est relativement
importante: par exemple, l’appréciation du taux de change
suite à la hausse du taux d’intérêt a une influence directe sur
le prix des produits importés dont la baisse va se répercuter,
avec des délais plus ou moins longs, sur les prix internes donc
sur le niveau général des prix.
Un taux de change stable et fort a donc des effets favorables sur
la valeur interne de la monnaie car il diminue le prix des
importations et contribue de ce fait à la stabilité des prix.
Toutefois, la recherche d’une valeur externe stable et forte de la
monnaie peut avoir des effets négatifs sur la balance commerciale
(diminution du prix des importations et renchérissement du prix
des exportations) et sur l’investissement (taux d’intérêt élevé) et
affecter ainsi l’économie réelle (exemple: politique du Franc fort
suivie par la France avant la mise en place de l’euro)
155
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
L’agrégat de monnaie:
L’utilisation du taux de change comme cible intermédiaire s’est
souvent accompagnée d’un autre objectif intermédiaire: l’agrégat
de monnaie M1, M2 ou M3.
La croissance de la masse monétaire peut en effet servir
d’objectif intermédiaire puisque:
la banque centrale a les moyens d’agir sur la création
monétaire (multiplicateur de crédit, diviseur de crédit) à
travers les instruments dont elles disposent.
la variation de l’offre de monnaie n’a d’impact à long terme
que sur l’inflation (thèses monétaristes).
De plus les agrégats de monnaie présentent des qualités
intrinsèques indéniables (observables, fiables, disponibles,
représentatifs et cohérents).
156
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
157
Section 1: les objectifs de la politique monétaire
(Cadre stratégique de la politique monétaire)
158
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
159
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
Le cadre opérationnel de la politique monétaire est l’ensemble
des instruments et procédures que la banque centrale met en
œuvre en vue de réguler la liquidité bancaire et piloter les taux
interbancaires ».
Dans le but d’assurer le contrôle de la croissance de la masse
monétaire, les autorités monétaires vont se munir d’un certain
nombre d’instruments pour agir sur la principale source de
création de monnaie, les crédits bancaires.
A ce titre, les autorités monétaires peuvent intervenir:
soit directement en agissant sur la principale cause de la
création monétaire, les crédits bancaires (action sur les
quantités),
soit indirectement en agissant sur la liquidité bancaire (action
sur les coûts).
160
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
.162
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
Pour l’année N+1, l’institut d’émission fixe le taux de progression
maximum des crédits à 10 % (soit une augmentation des crédits de 40
milliards de dirhams) par rapport à ceux de l’année N, soit une
enveloppe globale maximale des crédits à accorder à l’économie au
cours de l’année N+1 égale à 440 milliards de dirhams.
Tout dépassement du plafond fixé à chacune des banques fait
l’objet de sanctions. Les sanctions pouvaient prendre trois
formes :
Constitution de réserves supplémentaires (non rémunérées) auprès de
l’institut d’émission.
Coût plus élevé du refinancement, lorsque la banque fautive (c’est-à-
dire, celle qui a dépassé l’enveloppe qui lui a été fixée) doit se
procurer de la monnaie centrale auprès de la banque centrale.
Abaissement du plafond de réescompte de la banque en infraction.
163
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
164
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
166
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
167
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
168
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
b) La sélectivité du crédit
La politique sélective du crédit est notamment mise en place par
les autorités monétaires pour atténuer certaines des rigidités
découlant de l’encadrement du crédit. La sélectivité du crédit
est une procédure qui permet d’orienter les crédits accordés à
l’économie vers des agents (Etats, PME/PMI, …) ou des domaines
d’activités (exportations, logement, agriculture, hôtellerie, …)
jugés prioritaires, et ce de façon incitative et/ou contraignante.
169
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
170
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
171
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
174
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
175
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
176
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
b. La réserve monétaire
La réserve monétaire est un instrument de nature réglementaire
dans la mesure où sa constitution est obligatoire (d’où parfois
l’appellation de réserve obligatoire).
En effet, les banques commerciales sont tenues de détenir sous
forme de dépôts (non rémunérés depuis le 19 décembre 2013)
disponibles auprès de la banque centrale un pourcentage
minimum (2% depuis le 24 septembre 2019) de leurs
exigibilités libellées en dirhams (total des comptes courants
créditeurs, …).
177
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
La réserve monétaire représente une fuite institutionnelle ou
facteur non autonome de la liquidité bancaire qui réduit la
liquidité bancaire. Toute modification du taux et/ou de l’assiette
de la réserve monétaire (éléments servant de base au calcul de la
réserve monétaire) influence donc le pouvoir de création
monétaire des banques à travers un effet quantité et un effet
prix:
une diminution du taux et/ou de l’assiette de la réserve monétaire
accroît les avoirs excédentaires en monnaie centrale des banques, ce
qui permet d’augmenter leur offre de crédits (capacité théorique à
travers le multiplicateur de crédit).
La diminution de la réserve monétaire (taux et/ou assiette) se traduit
également par un allègement du coût des ressources des banques (la
réserve monétaire est très faiblement rémunérée ou pas rémunérée)
qui peut les inciter à réduire leurs taux d’intérêt débiteurs d’où un
effet favorable sur la demande de crédits.
178
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
Un des principaux avantages de cet instrument est son action directe
et immédiate sur l’excédent de liquidité bancaire et par conséquent
son extrême efficacité à rendre le système bancaire en banque (en
créant un besoin de refinancement durable) en cas de surliquidité
suite par exemple à un afflux massif de devises.
c. Les avances
Les avances sont des crédits (moyennant des garanties) en
monnaie centrale que la banque centrale octroie, sur le court
terme (par exemple, avances à 7 jours sur appel d’offres), aux
banques qui en expriment le besoin.
Au Maroc, ces avances se présentent actuellement sous deux
formes :
1. les avances à 7 jours sur appel d’offres à l’initiative de la banque
centrale sont les opérations principales. L’institut d’émission effectue,
à intervalle de temps régulier (tous les mercredis), un appel d’offres
179
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
180
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
2. Les avances à 24 heures sur initiative des banques: ces avances
sont venues remplacer les avances à 5 jours sur l’initiative des
banques qui ont été supprimées le 31 décembre 2004.
A l’origine, c’est-à-dire de 1995 jusqu’au 31 décembre 2004, les
avances à 24 heures avaient pour objectif principal de permettre
aux banques de couvrir en fin de journée l’éventuel solde débiteur
de leurs comptes ordinaires auprès de la banque centrale. Le taux
appliqué à ces avances était supérieur à celui des avances
à 5 jours.
Mais, depuis le 31 décembre 2004, les avances à 24 heures
remplissent le rôle tant des anciennes avances à 5 jours que de
celles à 24 heures puisqu’elles ont pris la forme d’une facilité
permanente c’est-à-dire une possibilité offerte en permanence par
Bank Al-Maghrib aux banques, à leur initiative, de pouvoir
emprunter de la monnaie centrale pour une durée de 24 heures et
ce en vue de couvrir des besoins temporaires ou imprévus de
liquidité (monnaie centrale).
181
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
182
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
e. La facilité de dépôt
La facilité de dépôt est une possibilité offerte aux banques par la
banque centrale, de pouvoir constituer à leur initiative, auprès
d’elle des dépôts rémunérés pour une durée de 24 heures.
Ces dépôts sont rémunérés à un taux préétabli (1% actuellement).
Le taux de rémunération de ces dépôts constitue le taux plancher
que l’institut d’émission fixe aux fluctuations des taux d’intérêt
interbancaires.
f. Les opérations de swap de change
Une opération de swap de change permet à la banque centrale
d’acheter (ou de vendre) aux banques de la monnaie nationale au
comptant contre devise et, simultanément, de la leur revendre
(ou de la leur racheter) à terme, à une date et à un taux de
change prédéterminés.
185
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
186
Section 2: les instruments de la politique monétaire
(Cadre opérationnel de la politique monétaire)
188
Conclusion
189
Conclusion
190
Section 3 : Évolution récente de la politique monétaire
au Maroc (1995 – 2019)
MV = PIB nominal
∆M + ∆V = ∆P + ∆PIB réel
9 % + (-1 %) = 2 % + 6 %
194
Section 3 : Évolution récente de la politique
monétaire au Maroc (1995 – 2019)
195
Section 3 : Évolution récente de la politique
monétaire au Maroc (1995 – 2019)
197
Section 3 : Évolution récente de la politique
monétaire au Maroc (1995 – 2019)
A cet effet, la banque centrale a baissé de manière régulière son taux
directeur sur la période 1995 – 2020 : le taux des avances à 7 jours
sur appel d’offres est passé de 7 % en 1995 à 2,25 % en mars 2016 et
2% en mars 2020, et ce dans le but d’assouplir les conditions de
financement de l’économie (politique monétaire accommandante).
Toutefois, les résultats obtenus en matière d’amélioration des
conditions de financement de l’économie marocaine ne sont pas
aussi satisfaisants que les résultats en matière de stabilité des
prix:
les banques n’ont pas répercuté immédiatement et intégralement la
diminution du taux directeur sur la baisse de leurs taux d’intérêt
débiteurs (contrairement à leur comportement en matière de taux
d’intérêt créditeurs), ce qui entrave surtout le financement des PME
et des TPE et affecte la croissance.
Seule une plus grande concurrence entre établissements
bancaires d’une part, et, d’autre part, entre ces derniers et le
marché est de nature à exercer une plus grande pression à la
baisse sur les taux d’intérêt. 198
Section 3 : Évolution récente de la politique
monétaire au Maroc (1995 – 2019)
200
Section 3 : Évolution récente de la politique
monétaire au Maroc (1995 – 2019)