Bucarest1906 F.dame
Bucarest1906 F.dame
Bucarest1906 F.dame
UNIVERSITY
Of ILLINOIS
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«AY 3,9
APR2 5 1978
L161 — O-1096
•
i
UCdREST en 1 906
6613
bU HÊHE AUTEUR
EN 1906
V
EGA ^
'.'
D.
G. lONNESCU-GlON
https://archive.org/details/bucaresten190600dame
V REFdCE
^
Q^P^ es plus anciens documents signalent, dès la fin du
XIV-e siècle, l'existence d'une forteresse élevée sur
l^yl la rive gauche de Dâmbovitsa, et entourée de
la
Royaume de Roumanie.
D'où lui vient son nom de Bucarest, en roumain
Bucur e^ti? Une légende le fait venir du nom du berger
Bucur. Ce pâtre menait son troupeau dans la plaine arrosée
par la Dâmbovitsa et que domine un monticule au sommet
duquel s'élevait un petit temple rustique sous l'invocation
de Saint-Athanase et qui serait la petite église que l'on voit
encore sur la rive droite près de l'église Radu-Vodâ et qui
cependant ne date que de la moitié du XVIII-e siècle. La
cabane que le berger Bucur aurait édifiée, au pied de
cette chapelle perdue dans la solitude, pour abriter sa
famille et ses brebis, aurait été la première maison de la
10
était le centre
1
Convorbiri economice (Entretiens économiques). Bucarest.
14
Aaison de boyard
(empruntée au livre de M. Ionnescu-Gion, sans indication de date).
et le valet de chambre.
«L'autre partie de la maison, où se trouvaient
les offices et qui donnait sur les escaliers descendant
au jardin était destinée à la femme du boyard et à
ses filles, ainsi qu'aux jeunes filles de la maison, cinq
1
Le gramatic était le secrétaire du boyard, le cafegiu celui
qui préparait le café turc et le ciubucciu celui qui préparait le
tchibouk (pipe à long- tuyau).
16
chisseuses, etc.
«Pour une population semblable, la cuisine devait
être quelque chose de grandiose; c'était réellement
un morceau d'architecture.
«Dans un coin de la cour, s'élevait une cheminée
haute comme un obélisque, qui montait en s'élargissant
comme un entonnoir retourné au dessus d'une voûte
qui couvrait tout l'édifice; au milieu, sous l'ouverture
de la cheminée, était le loyer où brûlaient des arbres
entiers, tels qu'ils arrivaient de la forêt et, devant ce
feu, on pouvait faire rôtir un bœuf. Tout autour
étaient des tables et d'autres foyers plus petits.
«En dehors du chef cuisinier, il y avait encore
sept ou huit marmitons qui cuisinaient pour la classe
qui leur était réservée; la table et la cuisine du
boyard étaient de celles des dames de la
distinctes
maison, des logothêtes et des serviteurs.
«Les fils du boyard fcoconasii), s'ils étaient déjà
admis à la cour princière, avaient chacun son do-
mestique, son cocher, son cheval de cérémonie, sa
voiture; ses filles avaient chacune sa servante, sa
couturière et deux ou trois tsiganes qui l'aidaient à
broder ou à soigner les vers à soie.
«Chaque logothète avait un tsigane qui l'habillait,
lui apportait de l'eau pour sa toilette, balayait sa
chambre et allumait son feu.»
6613 2
18
Maisouette à Bucarest
Ils étaient devenus
comme il on existe encore dans les tau!» plus nombreux, leurs
enfants parlaient le
courbes fantaisistes.
Comment ce village serait-il devenu une ville en cette
fin de siècle où il n'existait aucune bourgeoisie, où la vie,
la fortune des habitants étaient sans cesse menacées, où
nul n'était sùr du lendemain? Tantôt c'était Michel-le-Brave
qui arrivait avec son armée dans les rangs de laquelle il
En 1 63 1
, nouvelle révolte des boyards nationaux contre
le prince Léon 1
. La bataille est livrée aux portes de Bucarest
et se termine par du prince, victoire de courte
la victoire
durée, car Léon fut, peu après, remplacé sur le trône
par le vaincu de la veille, Mathieu Bassarab.
Les boyards qui avaient combattu avec le prince
Léon se soulèvent contre son successeur, ayant avec eux
une armée de Moldaves, de Turcs et de Tatars. Mathieu
1
Les Grecs, qui faisaient le commerce dans tout l'Orient,
étaient venus de bonne heure dans les Pays roumains. Après la
prise de Constantinople par les Turcs, un grand nombre de Grecs
se réfugièrent en Valachie et en Moldavie. Il y avait eu des métropo-
XVI-e siècle et dura jusqu'en I822 quand on ne créa plus (le bo-
yards ei que tous les éléments étrangers qui étaient entrés dans
la boyarie furent roumanisés.
23
Mihnea
la loi. (1658—1659),
III
grec qui était connu à Constan-
tinople sous le nom de Gioa-Bey,
veut faire massacrer tous les Le prince Constantin Sherban.
Turcs qui sont à Bucarest. Les
boyards s'y opposent. Mihnea, furieux de cette résistance,
fait tuer dans son palais le vieux vornic Preda Brancovan.
1
C'est à cette Turcs furent chassés de
époque que les
Hongrie et que allemande commença à
l'influence de la politique
se faire sentir dans les affaires des Pays roumains. La paix de
Carlovitz est signée le 26 janvier 1699. Les Turcs perdent la Hon-
grie, la Trans3 lvanie, la Croatie et la Slavonie au sud du Danube,
r
la Légation de Russie.
Tatars, mais qui se rend odieuse par ses exactions et sa
brutalité.
Rentré à Bucarest, Constantin Brancovan fait déca-
piter l'aga Constantin Balaceanu, gendre de son prédéces-
seur, démolit sa maison (là où est aujourd'hui le Palais
des Postes), et, sur les terrains qui lui appartenaient et qui
furent confisqués, il fait construire le Han Constantin
Vodd. Il répare le palais de son aïeul Preda Brancovan,
sur la rive gauche l
,
et, en face de ce palais, à travers les
terrains de la famille Balaceanu et de la famille Cantacu-
zène, il fait percer le Podul Mogosoaiei (Calea Victoriei) 2
(1692). On lui doit la réparation d'un grand nombre d'églises
et de sages mesures pour
la protection du commerce.
28
prince Alexandre.
Les hégou mè-
nes grecs qui dirigè-
rent le monastère
r
Radu Y odâ jusqu'en
1864 furent bien les
plus rapaces des
hommes ;
aussi, leur Le Monastère Radu-Vodâ.
couvent devint-il n du XVIIÏ-e ou lf commencement du
XlX-e siècle.
puissamment riche,
Il possédait des domaines, des vignes, des terrains dans
Bucarest, des maisons, des magasins, des moulins, etc.
31
Tsiganes. Tsigane.
BUCAREST AU XVIII E
SIÈCLE
e XVIII e
siècle ouvre pour les Provinces roumaines
une ère nouvelle.
L'Empire ottoman est en pleine décadence.
Il voit se dresser devant lui un grand empire
chrétien, la Russie, qui, pendant près de deux siècles, n'aura
d'autre objectif que de chasser les Turcs d'Europe.
Les Roumains respirent. Leur pays n'est plus la
proie des armées turques occupées ailleurs; mais, par
contre, ils perdent leurs princes indigènes. Le dernier prince
roumain de Valachie, Etienne Cantacuzène, est décapité
(1716), et l'on voit se succéder sur le trône, au gré du
caprice ou de la vénalité des vizirs, les princes Phana-
riotes (1716—1822).
En mêmetemps, un changement profond se produit
dans l'économie générale du pays.
jusqu'alors les propriétaires s'étaient exclusivement
occupés d'élevage: moutons qu'on exportait en Turquie;
bœufs et porcs qu'on envoyait en Allemagne; chevaux
qui étaient utilisés dans le pays et étaient recherchés
en Turquie et en Allemagne; abeilles dont le miel allait
en Turquie et la cire à Venise; et ils ne produisaient que
6613
34
cordât une loi qui fixait les travaux que les paysans
étaient tenus de faire sur les domaines seigneuriaux.
On ne leur imposait plus un certain nombre de jours de
travail, mais une somme de travail qu'ils ne pouvaient
exécuter qu'en un nombre de jours au moins triple de
celui qui leur était imposé auparavant.
La valeur des terres augmenta dans de très fortes
proportions et les boyards s'enrichirent. Ils virent l'or affluer
Phot. de M. J. Voinescu.
d'architectes, de maîtres
maçons, de peintres, de sculpteurs,
d'ouvriers étrangers, des Dalmates, des Italiens, mais
surtout des Grecs et des Saxons.
On vit, en même temps, des étrangers en foule ac-
courir pour satisfaire aux besoins toujours croissants des
boyards: Bulgares de Grabrovo, Saxons de Sibiu et de
Brashov, Roumains de Transylvanie, Macédoniens, Grecs de
Constantinople et des mer Egée, Albanais, Dal-
îles de la
l
mates. Ragusains, Vénitiens quelques Français
et .
1
Les princes et les boyards s'étaient de tout temps adressés
à l'étranger.M. N. lorga cite, parmi les fournisseurs du prince
Xeagoe. J. Klesser et L. Rorer de Sibiu, Célestin de Brashov. Il
rappelle que Radu Mihnea et Michel-le-Brave faisaient venir de
Venise des draps et des armes de luxe. On commandait les cloches
a Brashov, à Vienne et à Dantzig. L'argenterie de table venait
de Sibiu ou do Brashov, les fichus riches de Constantinople. Ce
^<>nt les argentiers de Transylvanie qui fournissaient les châsses
tard, on lit venir des Dalmates, des Vénitiens. Les sculpteurs sur
bois \< naient de Transylvanie. Les ornements d'églises étaient
apportés de Constantinople, quelques uns brodés par des dames
roumaines. (Voir N. Iorga Negoful si mestesugurile in trecutul
:
românf'.sc. Bucarest, 1
(
>no).
38
Arr. Brosteni. —
Staicu (96), Apostol (99). Ca-
ramidari (100). Foisor (120), Brosteni (96). Spiridon
Nou (39), Vladica (114), Popescu (155), Sf-ta Eca-
terina (93), Radu Vodà (25), Slobozia (89), Barba-
tescu (35), Sêrbii (78), Dobroteasa (102), Flamânda
(59). Arhirnandritul (59), Golescu (86), Domnita Bâ-
lasa (53). Total 18 quartiers et 1482 maisons.
Arr. Tîrgul-de-Afarà. —
Oltenii (56), Udrican
(52), Mântuleasa (28), Popa Soare (64), Pantelimon
(72). rancu (62), Negustorii (34), Radu (78), Tîrgu
de Atara (25), Yergu (26), Olarii (64), Sf-ta Yineri
(42), Lipscani (49). Delea-Nouà (74), Delea Vechie
(86), Popa Nan (90), Hagiu (57), Lucaci (62). Total
18 quartiers et 608 maisons.
Arr. Podul Mogosoaiei.— Dichiu (82); Otetarii
(52), Popa Radu (72), Caimata (24), Bis. dintro zi
(2:',). Bis. Enei (24), Boteanu (39), Batistea (53), In-
déchiffrable (78), Popa Cozma 121), Precupetii Vechi
(
de Constantinople.
3. Podul Tir (jailli d'Afard d (la route du marché
hors la ville), appelé dans le plan de Sulzer Calea la
Afumapj, qui partait de S Georges et allait rejoindre le 1
1
( ette dame, cocoana ( 'a/ifn, habitait la maison où est au-
jourd'hui la Bourse du travail et où fut longtemps l'Ephorie des
hôpitaux.
4L'
43
1
Nicolas Mavrocordat fut d'abord prince de Moldavie ( 171 1).
1
Constantin Mavrocordat, entre I7:«> et l7o<>. fut, à cinq
reprises, prince de Valachie.
45
Les églises. —
Nous avons dit que l'on avait construit,
au XVIII e siècle, un très grand nombre d'églises. Nous
croyons devoir en faire ici le relevé.
Eglise métropolitaine
au commencement du XLX-e siècle.
D'après Raffpt.
Église Sf. Gheorghe Nou (façade")
6613 4
50
UNIVERSITY 0F
ILLINOIS I iR*AR>
53. Eglise Popa Stoica ou Brezoianu, bâtie
en bois sur les terrains de la famille Brezoianu.
Restaurée en 1735 par Michel Mârâcineanu.
54. Eglise Pitar Mosu, bâtie en 1795 par le
prêtre Ivascu et Mo§ Sârbul.
55. Eglise Sâpanarilor ou Scaune Vechi, très
ancienne.
56. Eglise Sarinclar. Très ancienne également,
construite dans la cour du monastère. Démolie en 1896.
57. Eglise Sf. Sava,
bâtie au XVI e siècle, là
où est aujourd'hui la statue
de Michel-le-Brave en face
de l'Université.
58. Eglise Sckitu Ma-
gureanul, bâtie en 1764.
59. Eglise Silvestru,
bâtie en 760 par le drapier
i
Par van.
60. Eglise Slobozia
(strada Léon Voda), bâtie
au XVII e
siècle par le
prince Léon ou par son fils.
Reconstruite en briques en
1744 par Constantin Nas-
D'aprôs une aquarelle de Szathmary. turel et sa femme.
Eglise Sf. Spiridon cel Vechiu. 6 I
.
Eglise SpireCl Dof-
tond, construite au com-
e
mencement du XVIII siècle par le docteur Spirea
Cristofi.
62. Eglise Sf. Spiridon Vechiu (près de la
Dambovitsa, à peu près là où se trouve actuellement
la maison de M. Barbu Paltineanu). Etait en bois;
reconstruite en briques ( 1 747) par le prince Constantin
Mavrocordat.
63. Eglise Sf. Spiridon Nou (calea Serban
Vodâ), bâtie en I765 par le prince Scarlat Ghica;
était alors hors la ville.
64. Eglise Staicu, construite en bois ax ant I72(>
53
Collect de M. N. Mai
n'existe plus.
Eglise Sf. Ioari cel Mare, bâtie en bois à
76.
la lin XVI e siècle; reconstruite en briques par
du
le prince Constantin Brancovan (1712). Se trouvait
sur l'emplacement où est aujourd'hui le Palais de la
Caisse des dépôts et consignations.
77. Eglise Manea Brutarul, bâtie en 1777, par
le staroste des boulangers Manea.
78. Eglise Mântuleasa, bâtie en 1732 par Manta
Precupetul et sa femme Stânca.
79. Eglise Livedea Vâcâreçtilor, bâtie par le
le XVI e
siècle, la Baraka, qui fut bâtie en 1637 aux frais
d'un riche négociant vénitien Locatello. Elle croula vers
1677 et elle fut reconstruite par le prince Grégoire Ghica
avec le concours de Dan Radu Nasturel et de quelques
négociants chypriotes. Cette église dura peu, car une nou-
velle fut élevée au même endroit en 1716.
L'église arménienne date du XVII e siècle ; elle a été
reconstruite depuis.
Les églises iuthérienne et calviniste sont du XVIII e
siècle. Elles ont été reconstruites sur les mêmes empla-
cements.
Les Juifs avaient depuis longtemps de petites syna-
gogues dans le quartier Popescu vers Jignitsa, et, au XVIII e
siècle, dans le quartier Razvan.
grands hans qui tous avaient une église dans leur cour;
les autres, les hans dé second rang, sans églises, mais
avec des magasins en façade.
Comme ces magasins se louaient très bien, les hégou-
mènes firent percer les murs de leurs hans pour avoir
eux aussi des magasins en façade; ils augmentèrent leurs
revenus, mais ils affaiblirent la solidité de la construction,
en hâtèrent la ruine et multiplièrent les causes d'incendie.
Nous empruntons au copieux ouvrage de M. lonnescu-
58
1
La famille Dudescu venait de Transylvanie comme les
Vacarescu, Golescu, les Stourdza, les Candescu.
les
2
Le dernier qui ait porté le nom de cette famille, raconte
Ion Ghica, fut le vornic Nicolas Dudescu, homme d'esprit et in-
struit, patriote ardent et ennemi acharné des princes grecs et des
Il était neveu d'Antioche Cantemir et oncle par sa mère
phanariotes.
du poète Iancu Vacarescu. Envoyé par les bo^vards à Paris pour
y plaider la cause des Roumains, il sut captiver l'attention du
général Bonaparte et l'intéresser au sort de notre pays au point
de le décider à envoyer à Bucarest le général Sébastian i.
Phot. de l'auteur.
Maison Cantacuzène
appartenant aujourd'hui au prince Dém. Morouzi.
Calea Victoriei, 131.
Mogosoaiei s'é-
tait peuplé de
maisons de bo-
vards.
Phot. di
Fn partant de la ri-
A droite, en montant
Podul Mogosoaiei, on rencon-
le
6613 5
66
1
Les marchands de Bucarest s'approvisionnaient au XVIII e
siècle à Leipzig (Lipsca en roumain). On appelait Lipscani, les
commerçants qui vendaient des marchandises de Lipsca. Comme
1
Russie et la Turquie. y
A la fin du XVIII e
siècle, il y avait *
Bucarest des banquiers jouissant d'un
crédit : Meïtani, Sakelarie, Apostol, A**-
fils Manolake, Polyzu Condo, dit
•
mii zsgBwg.
1
Les çalvari sont les pantalons d'hommes à fond très ample
comme les pantalons turcs.
69
kilogramme.
1
„Ce palais a reçu dans ces cinquante dernières années des
hôtes de tous rangs, dit Ion Ghica. Il a été tour à tour un palais,
une caserne, un hôpital et une ruine; dix fois, il a été construit
et détruit, dévasté, restauré et abandonné. Il a abrité Caradja
après l'incendie du palais de Dealul Spirei; Ypsilante y est des-
cendu; Tudor Vladimirescu l'a habité quand il est venu à Buca-
rest avec ses pandours; il a servi de résidence à l'état-major turc
du temps de Kehaïa-Bey et de Gavanosoglu. Rebâtie et embellie
par le prince Bibescu, cette demeure a servi à Orner pacha, aux
généraux russes, aux soldats et aux malades de toutes sortes d'ar-
mées. Elle a été résidence de princes, quartier général des com-
missaires et chefs d'armée pendant toutes les invasions, toutes les
occupations."
74
75
route de Brashov.
Sur le bord de cette route, là où est aujourd'hui le
1
Scaune signifie ('-taux de bouchers. Le quartier porte en-
core ce nom.
77
==
CHAPITRE III
BUCAREST AU XIX E
SIÈCLE
81
661 6
M2
1
On comprendtrès bien pourquoi les passementiers, si nom-
breux alors qu' en honneur les costumes chamarrés de galons,
était
devinrent très rares au XVIII e siècle, quand, à la suite des Fana-
riotes, les boyards adoptèrent le costume oriental et que l'usage
des fourrures développa alors une industrie prospère, celle des
fourreurs, qui tomba en décadence dès que les hautes classes
adoptèrent le costume européen.
84
accompagné l'inv-asion
Kisselef.
des
^ ^
Russes.
^ ^
En 1830, ce fut le
Valachie et de la Moldavie, et
demande qu'on donne à la
Roumanie un prince étranger
issu ,
d'une des familles ré-
gnantes de l'Europe.
L'Europe n'accède pas à
ces vœux et la Convention de
Paris (19 août 1858) décide
que les deux Principautés con-
Le prince Couza
tinueront à vivre séparées et
éliront chacune un prince indigène. Le 5/17 janvier 1859
la Moldavie ayant élu prince le colonel Couza, l'assemblée
de Bucarest, le 24 janvier 1860, l'élit prince de Valachie,
et, voici l'Union presque réalisée. En 1862, le prince Couza
proclame l'Union et transfère sa résidence à Bucarest qui
devient capitale des Principautés-Unies avec un seul mi-
nistère et une seule Chambre 2 .
. Bucarest vécut
encore pendant deux mois dans
la fièvre et l'anxiété. Philippe
de Flandre est élu prince de
Roumanie; il refuse. La Tur-
quie menace d'occuper le pays.
Enfin une solution est trou-
10
vée, et, le /2 2 mai 1866, le
prince Charles de Hohenzol"
lern,que Jean Bratianu a
accompagné depuis Baziash,
fait son entrée dans la capi-
tale où
est reçu par le maireil
nance princière
avait remis sa dé-
mission et un mi-
nistère, présidé
par Lascar Ca-
targi et dans le-
quel prenaient
place P. Mavro-
gheni, J. Bra-
tianu, C. A. Ro-
Nicolas Golescu
setti, le général
Lieutenant princier
en 1866. J. Ghyka, Jean
Cantacuzène et
synagogue de la
Strada Sf ta Vi-
neri et la dé-
molit.Le prince
Charles, pour
Jean C. Bratianu P. Mavrogheni
protester contre^ des affaires étrangères
.Ministre «les finances en 1866. en 1866.
cet acte de van-
dalisme, donna 72.000 fr. de sa cassette particulière pour
contribuer à la reconstruction du temple israélite.
94
Basile Boerescu.
la proclamation de l'Empire, il apprit
Ministre des affaires étran- dans la nuit la décision du Prince
gères en 1872.
d'abdiquer, et, dans l'angoisse, at- il
tendit le lendemain
Le Prince avait congédié son cabinet
et consenti «à rester si un nouveau gouvernement garan-
tissait le maintien de l'ordre. Lascar Catargi assuma cette
responsabilité Mavrogheni,
avec, pour collaborateurs, P.
B. Boerescu, le général Florescu, Alex. Lahovary. Le prince
Dém. Ghica présidait la Chambre. Bucarest vit renaître les
grands jours d'opposition violente et assista aux réunions
1
La maison du général Lakeman, dit Mazar-Pacha, déjà très
délabrée à cette époque, était située au fond d'une grande cour
pavée en pierres roulées et envahie par les mauvaises herbes.
Elle se composait d'un rez-de-chaussée surmonté d'un étage. Elle
couvrait tout l'espace compris entre la maison du docteur Pan.
Iatropol, aujourd'hui maison Pake Protopopescu,
maison Szath-et la
mari, c'est-à-dire là où l'on a construit de bains
l'établissement
Central et deux maisons toutes neuves. Derrière, s'étendait un grand
jardin, qui communiquait d'un côté avec la propriété Cornescu et un
terrain vague qui taisait le coin de la strada Col^ei là où est
aujourd'hui la maison Cazotti. La propriété Cornescu, où se trouvait
alors installée l'imprimerie de Petre Ispirescu, fut achetée par Joje
qui y joignit le jardin de Mazar-Pacha et en fit la strada Régala.
96
i867
97
6613 7
98
Gheorghe-Nou, Greci,
Sf. Ioan cel mare, Co-
troceni, Kre^ulescu,
ta
Sf Ecaterina, Mihai-
Vodâ, Stavropoleos,
Sf. Spiridon-Nou, Sf.
Spiridon-Vechiu, Zlà-
tari et Sarindar.
phot. de m. Menu. Les édifices pu-
La vendange à Bucarest.
en face de la caserne
de la cavalerie), 1 ladioa (au dessous de Sf. Elefterie), Foi-
shor, Vitan et Dr. Gussi
également du côté de Vitan.
Mais ce qui frappe
surtout dans le plan du
baron Boroczyn, c'est l'im-
portance des vignes qui
couvraient toutes les collines
depuis Cotroceni jusqu'à
Vitan, au passant par Dea-
lul Spirei et les hauteurs
de Filaret.
Parmi les propriétaires,
de ces vignes nous remar-
quons les noms de Poenar,
Cocorescu, Gazoti, Laptef,
Grammont, Mustacof, Ta-
mara, Macedonski, Ange-
Chusseau-F]aviens,
levici, Fanu^a, Tudora Pre-
La vendange à Bucarest.
Andreiu
descu, Taraf,
'opa [oan, Tsucar, Andricu, Gradi^teanu, Bâscoveanu,
100
En 1852, un grand
jardin entourait encore le
J
i hot. de M. Sielian .Feliescu.
1
La disparition de ces vignes a changé radicalement la vie
des Bucarestois. Jusqu'à il y a 30 ans, toute la classe aisée pos-
sédait une vigne dans les environs de Bucarest. On allait y passer
le dimanche avec des amis. A l'époque des vendanges, on s'y
établissait pour une quinzaine de jours; on organisait, à cette
occasion, des parties de plaisir; on faisait venir des lautari et l'on
dansait sur l'herbe. Aujourd'hui, Bucarest n'a plus d'environs.
102
Phot. de M. N. Cerkez.
L'ancien Han Serban-Vodà
démoli en 1882—83 quand on a construit la Banque Nationale.
Façade sur la strada Smârdan.
Phot. de M. Menu.
Les baignades dans la Dâmbovitsa.
1
gagné de l'argent dans ce petit établissement,
Stavri, ayant
loua le jardin de maison du général Herescu-Nasturel (strada
la
6613 8
114
ouvert le Boulevard
Elisabeth et comblé
le lac d'Icoana que ;
le jardin de l'Epis-
copie n'a été ter-
miné qu'en 1872,
en même temps que
la Halle centrale et
L'arrosage à la „saca«.
la Halle Amzd.
Tout cela
nous semble aujourd'hui tellement invrai-
semblable bon de fixer quelques dates.
qu'il est
Le jardin d'Icoana a été terminé en 1872, l'Impri-
merie de l'Etat a été construite en 1882, le Palais Royal
et le Ministère des Finances en 1883; la rectification et
la canalisation de la Dâmbovitsa ne furent achevées qu'en
,895,
ient puiser
1
l'eau de la fontaine qui a ., , ^
Président du conseil en 1900.
désaltéré tant de générations de boyards.
En nous rappelant que tout ce qui fait aujourd'hui
la beauté de la capitale, tout ce qui lui donne l'air d'une
117
Phot. de l'auteur.
sance pour tous ces maires, tous ces adjoints, tous ces
conseillers municipaux qui, depuis 1866 jusqu'à ce jour,
depuis Démètré Bratianu jusqu'à M. Michel G. Cantacu-
zène, se sont efforcés, avec des ressources bien maigres,
118
BUCAREST EN 1906
CHAPITRE I
1
D'après le méridien de Paris : 23°,40 /
de longitude E et
44°,25 de latitude N.
Architecte M. J. Berindey. Fhot. de L'auteur.
Phot. de l'autour.
Maison de M. Sava Shomanescu.
Président de la Société agraire en 1906.
Strada Clementei, .'55.
Pliot. de l'auteur.
Hôtel de M. G. Vernescu.
Ancien ministre de l'intérieur.
Calea Victoriei.
1
En 1894, le territoire de la commune de Bucarest a été
fixé aux Chaussée Kisselef;
limites suivantes: le kilomètre 5 sur la
l'entrée du jardin Herestreu-Vechiu l'extrémité Nord des carrières
;
l'Iiot. de l'auteur.
Hôtel de M. Turnescu.
Strada Dionisie.
OH
127
Phot, de i'auieui
Hôtel de M. D. Cuculi.
Conseiller à la Cour do Cassation .
•Strada J. Michelct, 8.
ici sur les vignes qui disparaissaient les unes après les
autres, là sur les champs, et, quand nos édiles se sont ré-
veillés, ils se sont heurtés à des difficultés de toute sorte,
dont la politique n'a pas été la moindre.
On
eût pu alors —
le pourra-t-on maintenant? créer —
une ville d'une superfice de 1.200 hectares qui serait de-
venue rapidement une ville moderne, tout en conservant
Phot. de l'auteur.
Hôtel du colonel P. Macca.
Strada Cosma, 17.
6613 0
130
Phot. de l'auteur.
Hôtel de M-me Monteor.
Calea Victorici (à côté du Ministère des finances).
$erban-Voda . . . . 2.990
Mosilor . . . 2.830
Calarasi 1
. . . . . . . 2.750
„ Victoriei .... . . . 2.710
Boulev. Elisabeta . . . . . 2.600
Strada Romana .... . 2.470
Boulev. Carol . . . 1.500
Calea Doroban^ilor 2 I.430
Boulev. Pake Protopo'pescu . 1,420
Les quais de la Dàmbovitsa . 7.910 r
, Bleue 1.350
„ Jaune 930
Noire ... . 1.200
Phot. de l'auteur.
Hôtel de M. N. Cerkez.
Strada Mercur, 4.
1885 . . . 617 45 14 2
1886 . . . 459 45 12 2
1887 . . . 560 4-1 7
1888 . 595 46 2 3
1889 . . . 979 84 14 5
1890 . . . 1179 98 19 5
1891 . . . 1160 116 26 1
1903 . . . 446 48 5 2
1904 . . . 589 35 K) 5
1905 . . . 541 62 16 2
Phot. de l'auteiir.
Maison de M. Diamandi.
Strâda 11 Junie.
Aujourd'hui, il
y a, à Bucarest, environ 22.777 maisons
dont les revenus sont fixés comme suit:
MO „ „ 10.000 « 15.01 »o
66 „ 15.000 n 25.000
46 r , „ au dessus de 25.1 )( M)
139
Phot. de l'auteur.
Hôtel de M. Moroianu.
Strada Polona.
I'hot. de l'auteur.
Hôtel de M. Spayer.
Strada Batistea.
Àrchitechte M. Monktou.
Hôtel de M. Papazoglu.
Boulevard Coltei, 56.
Morts
Garçons Filles Total
6613 10
146
Hôtel de M. A. Bellio.
Rue Dionisie, 2.
147
sauf pour les années 1869 et 1876 qui ont donné un excédent
de naissances, et que, depuis 1881, toutes les années ont
donné un excédent de natalité. Ce résultat est dû à deux
148
Architecte P. Antonescu.
Natalité Mortalité
p. 1000 hab, p. lOOOhab.
Phot. de i'auteu r.
L'ancienne maison Al. Filipescu.
Calea Victorici.
Phot, de l'auteur.
Bulgares 8 8
vSans protection (Juifs) . . 213 236
Divers 1
—
1.758 1.758
152
Hommes Femmes
Paysans 4 —
Ouvriers de fabriques 11 —
Artisans 33 1
Apprentis et ouvriers 15 1
Manœuvres 17 3
Commerçants 21 1
Militaires 14 —
Professions libérales 17 2
Serviteurs , 8 1
Divers 4 —
.Sans profession • 13 215
Total . • 226 226
Garçons Filles
„ étrangers . : . 24 16
Hommes Femmes
Orthodoxes roumains . . . 2.916 2.478
„ étrangers . . 26 13
Div. rites chrétiens . . . 272 267
Israélites . 352 233
1
Palais £tirbey.
Calea Yictoriei.
LA POPULATION DE LA CAPITALE
Une statistique de 1878 répartit ainsi la population
de Bucarest, fixée alors à 177.646 habitants:
Total . . . 117.646
158
Orthodoxes 132.987
Catholiques 16 991
Protestants 5.854
Arméniens 790
Lipovans 206
Israélites 20.749
Mahométans 43
Divers 20
La maison Procopoaia.
Calea Plevnei fMalmaisorg.
Orthodoxes 205.000
Catholiques 20.000
Protestants 10.000
Israélites 50.000
Arméniens 700
Lipovans 200
Divers 4.840
„ „ militaires . . 21 „ d'enseignes . . 20
„ prêtres .... 8 „ de voitures ... 39
„ „ enfants .... 7 „ d'églises .... 4
„ paysans ... 38
„ Maçons 310
Prop. d'ateliers de broderie 27 Fabr. de jalousies .... 5
Articles de Brashov ... 25 parquets
„ 5
Quincailliers 30 „ de formes p. cor-
Armuriers 15 Chaudronniers 17
Argenteurs 17 Ferblantiers 14-1
3 1
161
193 . . 63
Réparateurs de machines 13 Cabaretiers . . 826
1 . . 27
21 Courtiers . . 170
March. de verrerie . . . . 36 Commissionnaires . . . . 246
Fabric. de brosses . . . . 15 Comm. en céréales . . . . 142
17 Machines agricoles . . . 18
1 „ à coudre . . . . 8
Fabr. de savon 6 „ à écrire . . . . 2
„ „ bougies 15 . . 108
25 . . 6
27 Sculpteurs sur bois . . . 47
64 Tailleurs de pierre . . . . 65
Fabr. de bonnets de four- Marchands de tabac . . . 50
18 „ de parapluies . . 14
62 Installateurs de gaz . . . 24
March. de chaussures . . 56 . . 1
10 . ?7.255
95 Apprentis . 3.477
Simigii 97 Fonctionnaires .... 5.988
Confiseurs 61 30.000
Cafetiers 102
Coin de Bucarest.
661 11
CHAPITRE II
LA ndIRIE
Mairie de Bucarest.
vice du plan, la
rage, le service
des eaux, la di-
mentation en eau
potable.
Le service
des ponts et
chaussées et le
service de la sta-
tistique sont in-
stallés dans une
Plu. t. de Julietta.
maison de la
Michel G. Cantacuzène.
strada Skitu Ma-
gureariu.
L'office de l'état civil a été transféré dans l'ancienne
école communale de la strada St. Gheorghe-Nou.
Le laboratoire d'analyse bactériologique de la Mairie
se trouve Boulevard Carol.
La nécessité de construire un Hôtel de ville moderne
et de réunir tous les services municipaux a été reconnue
depuis longtemps. Les terrains que la Mairie possède entre
la strada J. C. Bratianu, la strada Batistea, la strada
Scaunelor, la strada V. Boerescu et le Boulevard Carol
166
En 1831: Le
caminar G. Bibescu
(plus tard prince
régnant), le cami-
nar Pavel et G.
Opran.
En 1833: Le
Dém. Bratianu. hatman M. Dumi-
1866— 1867.
trescu, le clucer
Gr. Gradisteanu, I. Ch. Balaceanu et le caminar Alex. Ghica.
grand postelnic J-
Filipescu, le pa-
harnic Dém. Ghica,
Asan J. Camineanu,
le paharnic J. Mi-
tica, J. Polizu et M.
Ivanovici.
En 1843: le
major T. Popescu,
Costache Braïloiu. G. Gr. Cantacuzène.
serdar B. Prisi-
le
1873. 1869-1870.
ceanu, L. Kalin-
deru et J. Ioanidi. Comme suppléants: le serdar J. Arion et J. Eftimiu.
1878-1883.
maire ;
danS le
conseil N. C. Tata-
:
\ Maire: A. Ro-C.
wL
^ \ \
\
setti; adjoints :
Dém. Gianni, J. Procopie-Dumitrescu et N.
Fleva.
En 1878: Maire: Dém. Cariagdi ad- ;
1886.
commission intérimaire est
dissous et la
composée de M. Torok, Dr. Sergiu, N. Hagi-
Stoïca, Sp. Haret, St. Petrescu, C. Donescu et Gr. Vulturescu.
En 1884: Maire: N. Fleva; adjoints: Gr. Cerkez, J. Dobro-
vici, Gr. Capeleanu, D. lonescu, C. Danescu et St. Petrescu. Le 4
novembre de nouvelles élections eurent lieu pour la moitié des
171
1886—1888.
\ Lahovary et Eph-
6~* m rem Ghermani. Le 21 mai, élections. Maire:
ff Em. Protopopescu-Pake; adjoints: Al. Rio-
^^^^^ /
sheanu, N. Vrabiescu, Ephrem Ghermani et
Wk / L. Paciurea.
\1 fr/ En Maire: D. Orbescu.
1891:
colonel Gherghel
(remplacé le 6 juil-
let par M. J. Bar-
ba tescu). conseil-
lers : J. Gradis-
teanu, Gr. Alexan-
drescu, Al. Gr. Io-
nescu, Dr. Torae-
scu, J. Mincu, C.
Bolintineanu, ma-
jor M. Vasilescu,
Ant. Altan, Dr. Ki-
Gr. Triandafil. N. Filipescu.
1892—1893.
major Obe-
riac,
1893—1895.
deanu, C. Steriu, J.
Coltsescu, J. Podgoreanu, N. Filipescu, N. Procopescu, Th. Ale-
xandrescu, E. Demetrescu-Mirea, G. Ioanitescu, N. C. Alexandrescu,
Ath. J. Lipatti, Al. Barbu, G. Radoï, Th. Florian, Al. Balashanu,
capitaine A. Ionescu, Gr. Manu et J. Barbatescu.
En 1901: Maire: J. Procopie-Dumitrescu; adjoints: G.
J.
Saïta et Al. Petro-
vici; conseillers:
Gr. Alexandrescu,
Dr. J. N. Ange-
lescu, Dr. Ar- St.
gesheanu, G. G. As-
san, Al. Baïcoyanu,
J. G. Bibicescu, C.
I. Bratianu, Al. Ki-
ritsescu, Ep. Cioca-
nelli, Al. Constan-
tinescu, Cos- C.
tescu-Comaneanu,
C. F. Robescu.
Barbu St. Delavrancea. Gr. Em. Gradiç-
1896—1899
1899—1901. teanu, Dém. [agi- 1
Comme
les conseils municipaux changent, le plus
souvent avec le maire, on peut se rendre compte, d'après
7
175
Maison Procopoaia.
Calea Plevnei (Malmaison).
La Mairie de Bucarest
ne dépend pas, comme les
autres mairies de Roumanie du
préfet du département, elle
dépend directement du ministre de l'intérieur.
r,6l3
12
178
*
* *
limentation.
Bureau III. Constructions.
Bureau IV. Pavages et càna-
M. Bacaloglu. Usation.
Bureau V. Comptabilité.
tendance :
2° L'Office de l'état
civil;
3° La Direction admi-
nistrative, dont dépendent :
ArcMitechte L. Negrescu.
La maison de M. Procope-Dimitrescu.
Ruo Batïshtei, 25.
Char de paysans.
Hôtel du Boulevard.
Calea Victoriei.
Coin de faubourg.
190
Excédent . . 3 ,
r_>r,7-i lr. —
191
Dépenses 3.122.727 „ 41 „
I penses
(('
4.6 (>7.4<°>2 ,. — „
Dépenses 4.781.325 „ 24
Excédent . . 64.399 fr. 7b c.
En 1881, le budget
voté par le conseil mu-
nicipal s'élevait à:
Groupe de tzigani.
6613 13
194
fr. en 1895-96, de
1.438.300 fr. en 1900-1901; ils ont
atteint 2.907.500 en 1903-1904, puis 3.012.100 fr. en
fr.
1902-1903 . 6.142.513 r
6.621.939,07 8.128.565,60
RECETTES
Revenus ordinaires
Impôts directs 3.148.600,— IV.
Revenus extraordinaires
Donations et legs 115.725,31 fr.
DÉPENSES
Dette publique 5.953.206,15
Administration générale 2.016.345,07
Service médical 655.661,40
technique 3.174.336,93
„ financier 557.536,—
Ouverture de crédit 262.342,65
12.619.428,20
——
198
Hôtel de France.
a) Administration centrale
199
200
Puits particulier.
Subventions diverses . . .
•
„ 25.066,67
201
b) Service médical
Lac du C»smegiu.
„ l'Asile G. et G. Cantacuzène . . .
„ 30.00,—
l'hospice „Zerlenti u „ 39.300,—
le laboratoire municipal „ 6.000,-
Fonds d'épizootie „ 65.363,40
c) Service technique
Rétribution du personnel fr. 1.055:100,—
Matériel „ 6.000,—
^Service du plan „ 2.500,—
Service des alignements „ 28.800,—
—
202
Boulevard de l'Académie.
203
Section de la salubrité
204
Eclairage „ 6.000,—
Divers „ 19.000 —
205
f) Service financier
Rétribution du personnel tr. 342.496,
Fonds des aumônes 50.540.—
Matériel:
20o
Maison de faubourg.
8.2i % en 1869
24.07'Vo „ 1872
36.62°/o „ 1887/88
42.oo°/o „ 1897/98
47.25%> „ 1906/07
Rapports
mées de:
209
n 9 pressoirs n 15.000,-
>• marchands ambulants . . .
„ 55.000,—
6613
14
—
210
212
213
214
nationales „ 50.000,—
Pour l'entretien des chaussées qui tombent
à la charge de l'Etat \ . „ 200.000,—
Subvention de la Chambre de Commerce
pour l'entretien de l'école
de commerce inférieure . .
„ 2.000,—
„ de la Préfecture d'ilfov pour
l'entretien des chaussées
qui sont dans le rayon de
la ville 10 .000-
Total . . . fr. 287.700 —
REVENUS EXTRAORDINAIRES
Ces revenus sont formés des donations et legs,
ainsi que de certaines recettes accidentelles.
—
215
DÉPENSES
En tête des dépenses figure l'annuité des différents
emprunts contractés par la commune de Bucarest, soit
V
217
Maison du faubourg .
Maison du faubourg.
LA DdnBOVlTSfl
Au printemps et en au-
tomne, des après la fonte
neiges et après les grandes pluies, la Dâmbovitsa s'en-
flait, débordait et ses eaux couvraient les quartiers de Gro-
]
) Il y eu de grandes inondations surtout en 1774, I837, 1851,
IÔ60, I846, 1865 et I873.
221
_— —
fc
. r
'
— •
'
• '
661 3 15
226
1
Aujourd'hui encore l'expression: cal de saca, sert à dé-
signer un cheval de rebut.
227
1
Le Puful eu Zale (le puits à chaîne) se trouvait sur le
Podul Mogoshoaie, à peu près au coin de la strada $tirbei Vodà,
là était la barrière de Bucarest. Quelques noms de rues rappellent
l'existence de puits: Pufulcuapa rece (puits d'eau froide), Puful eu
Plopii (le puits aux peupliers), Puful de Piatrâ (le puits en pierre).
Dans les quartiers excentriques, on compte aujourd'hni un peu plus
de 1.300 puits particuliers.
228
Ecluse.
m
de longueur sur 13 -,50 de largeur à la partie supérieure
et une profondeur de 3 m ,50. Ces trois bassins représen-
tant une capacité de 220.000
m c - -.
Le réservoir de lancu.
L'usine de Grozaveshti.
soit:
contracté alors.
Les travaux furent à peu près terminés en 1888.
Mais, on reconnut qu'ils ne donnaient pas de très bons
1
L'usine de Grozavesti, qui ne fut terminée qu'en 1890
— Pake Protopopescu étant maire, — est pourvue de trois
M.
grandes Dompes, chacune donnant un débit de 500 litres par
seconde. Elles peuvent refouler l'eau dans les artères principales
du réseau de la ville avec une pression de 30 mètres au dessus
de la surface. Les pompes sont actionnées par trois turbines mues
par l'eau dérivée de la Dâmbovitsa au moyen d'un canal voûte
en béton de 1.650 '"•
do longueur Chaque turbine est calculée
pour 29 m :i
d'eau motrice et une chute utile de 7.35 m -
ayant une
force effective de 190 C. P.
Quand les eaux de la Dâmbovitsa sont basses, on a recours
à 3 machines à vapeur établies dans un bâtiment à part.
La Mairie a commandé cette année ( 905) une pompe cen- 1
de Bragadiru à Cotroceni.
L'eau de Bragadiru a été reconnue comme excellente
au point de vue hygiénique, elle est à la température con-
stante de 12°.
La captation a été faite dans des puits en béton de
ciment armé à grand diamètre dont la profondeur varie
entre 10 et 20 mètres.
Déversement de la conducte.
1
Le nombre des robinets vannes est de 1.01 1 celui des prises
d'eau de 996 ; I) y a 31 fontaines publiques, 35 jets d'eau et 9
colonnes d'eau.
238
Construction du réservoir.
Ecluses d'Arcuda.
LES ÉGOUTS
Les eaux de pluie et les eaux ménagères stagnaient
dans les rues du vieux Bucarest où l'on ne s'occupait
guère que de quelques voies principales et encore très
sommairement. Dans les rues poclite, c'est-à-dire formées
de madriers, il existait sous les planches qui constituaient
la chaussée, un fossé qui était censé conduire les eaux à
la Dâmbovitsa. En realité, ces eaux infectes stagnaient
dans les fossés jusqu'à ce que des pluies diluviennes vin-
sent les chasser. Il y avait des fossés de ce genre dans
le Podul Mogoshoaie et le Podul Târgului d'Afarâ. Ailleurs,
Hôtel de M. G. Assan.
Place Al. Lahovary.
Hotel de M. G. Assan.
vue du jardin.
d'égouts en ovoïdes
briques; 45.445 m d'é-
gouts ovoïdes en bé-
ton, 2.369 m d'égouts -
soirs.
Le réseau d'é-
gouts aboutit à 2 col-
lecteurs à section o-
voïde ayant le type
dit de 0 m 90 e C'est-- -
à-dire 2 m 70 de hau-
-
teur et 1 m 80 d'ou- -
Personnel
de Bâcu
Installations 18.805
• Contrôle du réseau de la ville et des comp-
teurs 19.115 „
1 73.780 fr.
248
Carol I . 65.093 „
644.796 fr.
L'ÉDILITÉ
Chausée en macadam.
trottoirs.
En I875, à titre d'essai, on exécuta, sur une cen-
taine de mètres, un pavage en bois et en asphalte devant
le Palais.
252
1.994.405 m. c.
Maison de Mr Cristopol.
rue Venerei.
qu'une seule fois par jour sur une surface de 336.000 me.
on 42 km. de longueur.
Ce service emploie: 51 cochers, 4 turbines, 51 grands
tonneaux d'arrosages à 4 chevaux et 16 plus petits à 1
cheval.
L'arrosage revient à 0 f
. 062 le mètre carré.
6613 17
258
annuelle de 8 —
0.000 frs. Depuis c'est la commune elle
I
passer pour le
le collet
Marchands de vieux habits. soulever et le jeter dans la
voiture grillée qui accom-
pagne la bande. Souvent
la bête se dérobe, d'où une course acharnée et sauvage
qui reste parfois à l'avantage du chien.
Les chiens pris sont transportés à Colentina, où l'on
porte aussi les animaux morts. Si au bout de trois jours
personne ne réclame, l'animal est asfixié par l'acide car-
bonique. La Mairie retire près de 18.000 frs. par an de
la vente des peaux.
11 serait à désirer que le service de l'équarrissage
passât à la Société protectrice des animaux.
CHAPITRE VI
L'flLinENTdTION
L "
j) trône de ce malheureux
pays; sans
vU" ^=^ ^^=^ (
Cantine populaire.
concernent principalement
les grains, les bestiaux et
les bois.
Le marché aux
vrai
bestiaux est à VObor de
vite— marché aux bestiaux
c'est là, jusqu'à l'achève-
ment <lu nouvel abattoir,
Marchand de poissons ambulant. que se font les approvision-
nements des bouchers qui
dirigent ensuite les animaux, soit directement à l'abattoir,
264
Halle Traian.
Bœufs
et vaches Buffles Veaux
1903 . . . 12.393.828 ,
HALLES ET MARCHÉS.
Sans remonter plus haut que la moitié du XlX-e
siècle, nous voyons à Bucarest plusieurs endroits où Ton
vendait des denrées: Pia(a Ghica, PiaÇa Amzei 1
), Pia(a
Mogoschoaiei, Pia^a Sf. Stefan, Pia{a S-ta Vineri, Pia{a
Sf. Anton et Pia(a Kretzulescu. 2
)
l
) Le marché
S-ta Vineri, fut ausi longtemps spécialement
destiné à vente du poisson.
la
Le marché Kretzulescu était établi derrière le han Kret-
zulescu et la maison de Dinicu Golesçu (l'aile gauche du Pa-
lais Royal actuel;. Kn 1866, on supprima ce marché, une partie
du terrain vague devint le jardin du Palais et l'autre partie la
strada Sf. lonicâ.
273
6613
274
Le pain.
La nourriture nationale qui forme encore actuelle-
ment la base principale, pour ne pas dire exclusive de
l'alimentation du paysan est la
mamaliga, composée de larine de 4
Le vin.
Marchands de la campagne.
Sucre . 3.990.000 „
Riz 900.000 ;
Semoule 150.000 „
Olives 400.000 „
Bière 627.000 „
Viandes
gros 0.80 kgr.
Ien
en détail 0.85-0.90 „
v «mu., ^ w« m v filet
! à hachis 0.80—0.90 „
( hachée 0.80—0.90 „
Suif 0.55—0.60 „
Tr . , , | en gro ; 0.80—0.85 „
\ îandc de veau { , .. .
\ en détail 1.—
Epaule de veau 1.60—2 50 „
Rognons 1.50-2.00 „
Poitrine de veau 1.50-2.00 „
„ (externe) 1.40—1.60 „
Fricandeau 2.00—2.50 „
Langue de veau 0.50 „
Cervelle O.50 0 60 „
287
f
en gros 0.80—0.85 „
Viande de porc en détai]
( 0.90-1.00 .
Filet 1.20—1.40 „
Côtelette 1.10-1.20 „
Foie 0.60
Tête de porc nettoyée 0.40 — 0.55 „
„ „ u non netto} ée r
0.60
Graisse 1.10—1.20 „
Saucisses 1.00—1.40 „
f
en gros . . . . 0.60 — 0.65 „
Viande de mouton
j en détail 0.70-0.80 „
Gigot 0.80—0.90 „
Poissons
0.60
Rouget 0.25—0.40 „
(grande) 1.40
Silure (grand) 2 00
(petit) ............... 0.60
Grand esturgeon fzoole) ... • . . . . 2.00 „
Sterlet .
2.00
Ombre de mér 1.20 „
Poissons salés
Esturgeon 1.40
Filetde silure .... • 1.60—1.80 „
Carpe 0.80—1.20 „
Brochet 0.70
1
Platica ) 0.80
Menu frettin 0.30 kgr.
Tête d'ésturgeon de silure 0.60 „
Volailles
Pintades 2.00—2.40
Pigeons . . 0.80—1.20
. .
Gibier
Lièvre 2.00—6.00
Peau de lièvre • . . . . 0.30 „
Perdrix 2.00—4.00
Bécasse 3.00—4.00
Bécassine 1.00—1.50
Canard sauvage 2.50—3.00 „
Caille . . 0.80-1.00
Chevreuil 40.00—60.00 pièce
Lait et laitages
ff „ buffle 0.40—0.50
„ „ stérilisé 0.50 „
_ à l'épicerie 1.20—1.60
en outre 2.20—2.60
„ grec 1.60—2.00
ordinaire 1.80-2.40
Lait caillé 0.40—0.50
.. en bol 0.20
Œufs (deux) 0.15
en gros .... 7.00 le cent.
Comestibles
Lard 1.40—1.50 „
Fruits
Pommes 0.30-0.60 „
6613 19
290
Nèfles 0.80
Cédrats 1.40
Citrons (treize) , 1.00 „
Grenades 0.70 „
Légumes et semences
Persil 1.50-2.00les100fils
Choux-fleurs 0.20—0.40 kgr.
Betteraves . 0.05—0.10 la pièce
en gros 4.00—5.00 le cent.
Oseille 0.30 kgr.
Epinards 0.30 „
Radis . . 0.10
Raifort 0.30
Champignons 1.10—1.30 ?.
Haricots 0.25—0.40 „
Lentilles 0.40
Petits-pois ... 0.40
Farine de maïs 0.15 „
„ „ „ de luxe 0.25 „
Maïs 0.10 „
Millet 0.15
Graines de chêne vis 0.40 „
291
Pain
Pain bis . . . 0.20 kgr.
Jimblâ (pain) . •
0.30
Petits pains de luxe 0.10 chaque
Croissants 0.05
Farines
Sel
Délicatesses
préssés • . . 20.00-22.00 ..
Vins et vinaigres
„ vin 0.50—0.60 „
Peaux
Bestiaux (vivants)
Cheval 80.00—600.00 la paire
Bœufs 500—600 frs. „
Pourceaux 5—6 „ „
Bois
Fourrages
Foin 1-ère calité .... • 60—65 „
„2-ème „ 55—58 „ „
„ 3-ème „ • . . . . 45—52 „ „
de millet 44—50 „
, 2-ème „ 62 — 64 , „
, 3-ème „ 55—58 „
Orge 46—50 „
Seigle 56—52 „
Maïs nouveau 38—45 „
CHAPITRE VII
L'ÉCLdIRflQE
294
L'ambassade d'Autriche.
rue Vâmei
pe éléctrique à arc.
Ce fut en mars 1868 que
l'on accorda la première con-
cession pour l'éclairage au gaz.
Elle avait été accordée tout d'a-
bord à Mr. Alfred Gottereau, qui
ne put trouver durant deux ans,
le capital nécessaire a l'entre-
prise et menacé de perdre la cau-
tion qu'il avait dû déposer, passa
avec l'approbation de la mairie,
Marchand de pétrole (gâzar).
la concession à MM. Negroponti,
Mehedinteanu et Zarifi, moyen-
nant une bénéfice de 300.000 frs. qui lui fut versé immédiate-
ment. Les nouveaux concessionaires créèrent une Société gé-
nérale pour l'éclairage et le chauffage au gaz en Rou-
manie, quïen trois ans exécuta des travaux pour une valeur
de près de 4.000.000 frs. En 1873 ils transmirent leur con-
cession à une compagnie anglaise Tlœ Britis/i and
Foreign Water & Gaz Works Company Limited pour
la somme de 3.750.000 frs. Le siège de la Société était à
VOITURES
Voiture princiaire.
Une course
Une course à la gare . • 2 „
6613 20
506
l
) Le crématoire de Tunari a coûté 48.175 frs et celui de
Negru-Vodâ /2.770 frs; leur entretien annuel revient à 4.270 francs.
314
2 e
classe, des repas substantiels aux indigents. Le menu
ère
de la 1 classe se compose d'un quart de pain (V2 livre),
une soupe et un plat, préparé toujours avec viande et lé-
gumes; le menu de la 2 ( '
classe est le même, augmente
d'un de vin, en outre les tables sont recouvertes de
rôti et
nappes on y donne des serviettes. Cette hôtellerie a été
et
inaugurée en I889, elle a été fondée avec le produit de
"'
fêtes populaires et a fourni en I905, 5505 repas de r
classe et 63.261 de 2 e soit 68.766 au total.
En I895 la mairie a construit des bains populaires
319
JSSéÊÊk^ <
[
dota également de diffe-
1 1 i 1
6613 21
322
L'administration
est indépendante de
l'Etat, sous le seul
contrôle de la chambre
des députés pour le
budget et de la Cour
des comptes pour la
vérification de la ges-
tion, car la loi de la
contabilité publique
Maison de Mr. le Dr. Mirinescu
s'applique également
à l'éphorie, qui en re-
vanche poursuit ses rentrées d'après la loi des poursuites
pour les revenus de l'Etat. C'est aussi la loi des pensions
de l'Etat que régit les pensionnaires de l'Ephorie.
L'administration compte six services:
a) Des hôpitaux, de l'économat et du personnel, avec
2 inspecteurs, un pour les hôpitaux et un pour les phar-
macies ;
e) De la caisse;
tution.
Le personnel médical se re-
crute par voie de concours, ses
médecins sont pour la plupart
les premiers de la Capitale et les
professeurs de la faculté de mé-
decine ont pour clinique les salles
de ses hôpitaux.
L'éphorie possède en outre
pour le service de ses hôpitaux,
un dépôt central de matériel et
Mr. C. Professeur Dr. General
un de médicaments, auquel est Teodori.
annexé un laboratoire de phar-
macie et de chimie, pourvu de tous les appareils néces-
saires aux analyses de quelque genre que ce soit.
Il existe également un atelier pour la confection et la
L'hôpital Coltea.
50 c. par jour.
L'hôpital Coltea
chaque:
La section médicale, du professeur ) C. Stoicescu. 1
nescu.
La section de dermatologie et syphilis du docteur
M. Petrini Galatzi.
La section d'ophtalmologie du professeur N. Manolescu.
Ces sections servent égale-
ment comme cliniques aux profes-
seurs de la faculté de médecine enfin :
L'hôpital Filantropia
l
) Le titre de professeur indique les professeurs de la fa-
L'hôpital de la Maternité
Fondé en 1839 par le prince Michail Ghica, avait au
nécessaire.
L'hôpital Colentina
Il y a 4 sections:
La section médicale du docteur Urlâteanu;
La du docteur Racoviceanu-Pitesti
section chirurgicale ;
L'hôpital Pantelimon
La section clinico-
mentale, du professeur
Soutso. C'est ici que se
fait la clinique de la fa-
Sont entrés. 23.929 malad. dont: 8.982 9.542 2.843 2.562 2.001
Sont sortis . 22.838 „ „
—
Guéris . . 16.101 notamment: 5.068 6.758 2-264 2.081
Améliorés . 4.882 , 2.242 I.950 389 300
Non guéris 1.855 „ 842 775 135 103
mort- nés
Morts . 1.09 1 „ 426 288 295 122 115
Sont restés en
traitement. 1.3 4
i malad. dont: 702 -74 72 66
femmes enceintes
ou supposés enc. 2.214
de la Maternité
Avortements . . 202
Nouveaux nés . 2.01 I
Allemands 352
Bulgares 205
Turcs 102
Italiens 87
Grecs 84
Serbes . > 39
Français 26
Russes 14
Divers 11
Roumains , . 123.320
Austro-hongrois 11.112
Allemands 3.219
Bulgares . 1.287
Serbes . . 1.067
Italiens 1.041
CHAPITRE X
LES RUES
tale officielle. Vers l'an 1654 fut élevée par le prince Con-
stantin Çerban, l'église qu'il destinait à devenir la métro-
pole, mais qui ne fut consacrée que par le prince suivant
Mihnea III, en 1658.
Du reste les églises furent seuls monuments de
les
Bucarest; chez ce en luttes incessantes
peuple chrétien
contre l'infidèle, la foi était le sentiment le plus vivace et
chaque prince désireux de laisser quelque trace de son
334
Rue §elari.
Rue Teilor.
l
) La température s'élève à Bucarest jusqu'à 40° Celsius à
l'ombre, pour descendre à — 32° en hiver.
337
Rue de l'Académie.
6613 22
—
338
Rue Grivitei.
et de l'ancien village.
Nous tâcherons de suppléer par la gravure à une
description qui, même minutieuse, serait incomplète et sur-
tout fastidieuse.
Quelques gravures donneront bien mieux, à nous lec-
teurs, l'impression de ce que sont nos rues modernes, nos
rues à demi modernisées et nos vieilles rues, celles où
depuis cinquante ans, on n'a presque rien changé.
Il est cependant un quartier dont nous devons parler,
6613 23
354
m 'jéM
Hpjl
~~
£É
^PWfctfi^p
AVBB
;
!
valeur,
enrichis
leurs propriétaires
subitement par
.
les
\ t expropriations, ou la plus
value, se sont mis à bâtir et
aujourd'hui c'est à peine si
Rue Scaune.
!
) L église St. Georges est entourée d'un jardin qui existe
depuis 1859 et qui en été est très fréquenté, le soir, par les habi-
tants du quartier.
362
L'Athènée.
Place Rossetti
et le monument de C. A. Rossetti.
La statue de I. C. Bratiano
au croisement du boulevard Carol avec la rue I. C. Bratianu.
) Le
l
nom de Cismegiu vient de ce que le Cismegiu sorte
de directeur des eaux du temps de Mavrogheni 1876 avait son —
habitation à côté de ce jardin qui portait alors le nom de lacul
lui Duca.
371
La Morgue.
374
Calea Victoriei.
Jardin de 1 Episcopie.
En
haut du boulevard, sur le plateau formé par les
collines de Filaret et du dealu Spirei, se trouve à gauche
le séminaire central, ensemble de grands pavillons en bri-
Rue Lipscani.
Rue Doamnei.
* *
m
nifique grote que dissimule la cas-
son étendue que par son entretien est certes un des plus
beaux qu'il y ait.
et peu fréquenté.
Le jardin de l'Episcopie a été terminé en I872, il
boulevards et certain
nombre de rues.
Ce service coûte à
la commune 31.000 frs.
25
386
aux halles.
En dehors des olteni, il
lait caillé est vendu par les Bulgares, les Roumains, les
tsiganes et on l'annonce par un cri strident le vitrier ; est
hongrois ou juif et c'est encore le juif et les femmes tsiganes
qui font le commerce des vieux habits; ils ont leur marché
dans la rue Lazar; les juifs paient ce qu'ils achètent, tan-
dis que les tsiganes les échangent contre des objets de
ménage.
CHAPITRE XI
LA COUR ROYALE
la couronne qui lui était offerte, et c'est alors que Jean Ba-
laceanu ef Jean Bratiano firent des ouvertures au prince
Antoine de Hohenzollern, lui demandant d'autoriser son
fils cadet, le prince Charles, à accepter l'élection au trône
de Roumanie, l'assurant que Napoléon III ne s'opposerait
pas à cette candidature. Un nouveau plébiscite eut lieu et
la nation adopta par 685.969 voix contre 224 la candida-
ture qui lui était proposée, le 8/20 Avril 1866.
Le jeune prince répondit aux voeux du pays et plein
de confiance en l'avenir, non sans avoir eu un long en-
tretien avec M. de Bismarck, il se mit en relation avec Na-
poléon III et partit pour la Roumanie, sans attendre les dé-
cisions de la conférence de Paris, certain de l'appui de la
France, de la Prusse et de l'Italie.
était déjà parti et il n'en passait pas dautre avant deux jours.
Les voyageurs furent donc obligés de descendre à l'au-
berge où ils s'installèrent en feignant toujours de ne pas
se connaître. C'était le 8 mai. Le surlendemain, Jean Bra-
tiano arriva également à Ba-
ziash, venant directement de
Paris, et tous prirent ensem-
ble le bateau.
Le prince, tenu encore
à plus de prudence qu'en
chemin de fer, s'installa en
seconde classe, malgré le peu
de confort que l'on y trouvait.
Et c'est ainsi fut qu'il
1rs publications.
399
Palais Royal.
6613 26
402
L'artillerie.
tude, qui est réservée, dans le geste, qui est sobre, ne pro-
clame le Roi et le Souverain. Nature trop droite et trop
sincère pour chercher à fasciner les regards ou à surpren-
405
le sourire éclairant
tout, un sourire bon
et attirant comme ce-
lui de la Reine. Et tant
Le Roi au pavillon des Postes à l'Exposition.
de simplicité distin-
guée, tant de nat urel
dans majesté royale. Et pour ses hôtes une si parfaite
la
courtoisie. Dans la soixantaine, ayant par conséquent
atteint le complet épanouissement de sa personnalité, le Roi
Charles parvenu, très jeune encore, à cet équilibre du
est
cœur et de l'esprit, du vouloir et du pouvoir, qui a fait de
lui, dès le début de son règne, un souverain modèle,
maître de lui-même, au point que jamais aucune décon-
venue ni aucune passion n'ont pu le déconcerter ou le
troubler".
Si ses journées n'étaient pas réglées comme celle d'un
406
LA REINE
Peu de temps son arrivé en Roumanie, et comme avait il
S. M. la Reine brodant.
La Reine à l'Exposition.
),
monde.
Nous ne mentionnerons pas les nombreux ouvrages de
Carmen Sylva, depuis les Pensées d'une Reine jusqu'aux
411
Le Prince Ferdinand.
Le Princesse Marie.
6613 27
418
LE PRINCE CAROL.
Le Prince Carol, né le 15 octobre 1893, et baptisé
dans le religion orthodoxe est l'enfant gâté du peuple rou-
Le Prince Carol.
RÉSIDENCES ROYALES.
La Cour royale ne passe au Palais de la calea Vic-
torieique les mois d'hiver, de novembre à juin. Ce palais
en fer à cheval se compose de trois corps de bâtiments:
I" à gauche, en arrivant, une ancienne maison boyarde, qui
421
S. A. R. le prince Carol.
LE PARLEMENT ET LE QOUVERNEriENT
a Roumanie
n'a eu. à proprement parler, de vé-
régime parlementaire, qu'à dater de la
ritable
mise en application de la Convention de Paris,
en 1858. L'ancien système, établi en i83l parle
Règlement Organique, n'accordait le droit de vote et d'élec-
tion qu'aux boyards; les autres classes sociales en étaient
exclues et ce fut la Convention de Paris, de 1858, qui in-
troduisit le système censitaire. Jusqu'au traité d'Ackermann
(1826), les princes, qui, tour à tour, se succédèrent en Rou-
manie, réunissaient et exerçaient tous les pouvoirs de l'Etat.
A la suite de ce traité, la Porte promulgua un hatischerif
qui imposait aux princes Grégoire Ghyka (Yalachie) et Jean
Stourdza (Moldavie) l'obligation d'élaborer avec ses con-
seillers —
divan -domnesc" — des lois constitutives pour les
deux principautés.
En
vertu de ce hatischerif, mais seulement en 182 e),
il forma à Bucarest une commission chargée d'élaborer
se
un règlement des réformes. Cette commission, réunie sous
la présidence du conseiller d'Etat russe Minciaky, était
semblée.
Une nouvelle assemblée élue en 1846 prit fin en 1848,
par l'occupation des principautés par les Russes et les Turcs.
Par la convention de Balta Liman les assemblées
furent supprimées et remplacées par les Divans ad-lioc,
430
priétaires.
La Constituante de 1884 introduisit plusieurs modifi-
cations dans la Constitution; elle réduisit entre autres à 3
le nombre des Chambre, ouvrant ainsi plus
collèges pour la
largement lechemin aux capacités morales et intellec-
tuelles et démocratisant le Sénat, jusqu'alors réservé aux
grands propriétaires.
Un dernier pas reste à franchir peut-être nous sera-
:
C. A. Rosetti.
Le gouvernement, au début de
l'année 1906, était formé par le ministère conservateur
suivant :
„ Badarau, „ de la Justice ;
6613 28
434
436
A
A <
Voiture de poste.
j
!
PU <
-
L'anciene poste.
La nouvelle poste.
CORRESPONDANCE À L'INTÉRIEUR
CORRESPONDANCE INTERNATIONALE
Présentée en
Arrivée
442
Messagerie intérieure :
1894 1906
Messagerie internationale
Présentée 64.541 58.995 75.363
Arrivée 295.264 552.202 506.762
Remboursements intérieurs
1894 1905 1906
Remboursements internationaux
1894 1905 1906
Salle de dépèches.
Télégrammes internationaux :
Télégrammes présentés . . 24 1. 005 381.757 438.886
arrivés .... 210.652 365.535 396.958
en transit . . 72.28,7 160.528 182.347
444
Téléphones. —
Le bureau central téléphonique est
installé dans l'aile de l'Hôtel des Postes qui donne sur la
strada Stavropoleos. Quant à la salle où se trouve le mul-
tiple, elle est au rez de chaussée, sous la grande salle des
télégraphes.
Le multiple téléphonique de ce bureau est suffisant
pour desservir 3.000 postes; mais il n'y a encore à Bu-
carestque 1.400 abonnés.
L'abonnement est de 150 fr. par an.
Le nombre journalier des conversations téléphoniques
entre les abonnés de Bucarest varie entre 3 et 4.000.
A du multiple se trouve une salle
côté de la salle
plus petite où sont centralisées les lignes téléphoniques
directes. Ces lignes sont: Biiearest-Ploeshti-Câmpina-Si-
naia; Bucarest-Piteshti-Craiova ; Bucarest-Braila-Ga-
lats, avec l'embranchement Braila-Constantsa ; Buca-
rest-Iassy ; Bucarest-Giargévo-Roiistcliouk-Sophia et
Bucarest-Ploesliti-Prédéal-Brashov-Budapesth.
Le personnel supérieur du service téléphonique cen-
tral se compose de 7 employés hommes et de 53 emplo-
yées femmes.
Voici quelques données statistiques comparatives sur
les téléphones:
1894 1905 1906
Télégrammes téléphoniques :
Phonogrammes :
La poste à l'Exposition.
Préfecture du département.
La police.
prince Couza.
Le préfet de police en 1866 avait 600 fr. par mois
d'appointements et 750 fr. pour ses frais de voiture. Il y
449
9 inspecteurs, 10 commis-
saires de 1-ère classe, 10 commissaires de 2-e classe, 20
commissaires de 3-e classe, 32 sous-commissaires de 1 -ère
classe et 100 de 3-e classe, 10 agents spéciaux de la sûreté
de 1-ère classe, 10 de 2-e classe et 43 de 3-e classe.
Le budget du 1906/1907 de la police est fixé à
1.855.857 fr.; 130.480 fr. ont été ajoutés en 1906 pour la
garde de l'Exposition.
Le personnel supérieur de la police était ainsi composé:
Un préfet de police;
6613
450
Un directeur;
Six inspecteurs, dont un par couleur.
Voici les noms des différents préfets qui se sont suc-
cédé à Bucarest depuis 1859.
M. J. Bâleanu.
1859.
M. D. Kretzulesco.
1859.
1860. M. Michel Marghiloman.
1861. Le major Haralamb (provisoirement), le colonel M.
Boteanu, puis M. J. Cre^eanu.
1862.Le colonel N. Bibesco.
1863.M. Michel Marghiloman.
1865. M. Alex. Beldiman.
1866. M. Radu Rosetti.
1868. M. C. Ciocârlan, puis M. Ct. Mihailesco.
1869. M. P. Zâgânesco, puis M. C. Manu.
1870. M. V. Hiotu.
1871. M. Gr. Murât (provisoirement).
1873. M. le colonel C. Blaremberg.
1875. M. J. Herishesco (provisoirement), puis M.Jean Vacarescu.
1876. M. J. Balaceanu, puis M. le commandant Barcanescu
(provisoirement), ensuite M. Em. Protopopesco Pake et enfin M.
J. Procopie-Dumitresco.
1877. M. C
Ciocârlâu, puis M. Radu Mihai.
I879. Le lieut-colonel Candiano-Popesco, puis de 1879 à 1885
M. Radu Mihai.
—
1885 1888. Le prince Dém. Morouzi.
1888. Le colonel S. Voïnesco et le colonel J. Algiu.
1891. Le colonel Rasti
1894. M. Michel Desliu et le colonel Capcha.
1895. M. Em. Cologlu et M. Paul Stâtesco.
1896. M. Caton Lecca.
1899. M. le général Algiu.
1900. M. D. Dobresco.
1901. M. Emile Petresco.
1902. M. Julian.
1903. M. J. (i. Saïta.
1904. (décembre) le prince Dém. Morouzi qui l'est encore
en 1906.
commandementdes sergents de
ville qui compte 5 compagnies.
Enfin le corps des pompiers.
Rappelons à cette occa-
sion que le prince Georges
Bibesco fut le premier qui son-
gea à organiser un service
régulier pour a surer la ca-
pitale contre le fléau des incen-
dies, qui à cette époque faisait
de grands ravages.
Une compagnie de pom-
piers fut constituée en 1851 :
1 commandant en chef.
1 capitaine;
3 parucici;
3 praporcici;
1 feld-febel;
27 sous-officiers;
12 clairons;
270 hommes;
60 hommes hors cadres;
58 chevaux.
452
I886.
455
et écrire.
Quant à la mortalité dans les prisons, elle est à peine
de 3 pour mille.
La prison militaire est située sur le „dealu Spirei",
vis-à-vis de l'arsenal; nous en reparlerons au chapitre
du ministère de la Guerre.
La ministère des Domaines, du Commerce, de l'In-
dustrie et de l'Agriculture. — Ce ministère a pris une
réelle importance clans ces dernières
années, à la suite du développement
tuées sur les sommets et les flancs des montagnes, dans les
vallons des régions montagneuses, ainsi que les forêts qui
pourraient servir de remblai au chemins de fer et aux
chaussées; toutes ces forêts ne peuvent être exploitées
ciu'aprêsun aménagement préalable.
De même on ne peut défricher les forêts, de quelque
côté que ce soit, dans le cas où elles servent de protec-
tion aux digues et aux rives ou à la défense du territoire
sur certaines frontières.
Les forêts de l'Etat sont toutes soumises au code
forestier et ne peuvent être exploitées qu'à la suite d'un
aménagement.
Les forêts se répartissent d'après leur essence dans la
proportion suivante:
Hêtre 242.032 ht. Charme et varitétés . 118.772 ht.
Chêne et variétés . . 281.220 „ Erable 39 605 „
Sapin „ . . 148.379 „ Tilleul 24.036 „
Le lac à l'exposition.
l'Italie „ „ „ „ „ 4 %
la Turquie „ „ „ „ „ „ 4 °/°
la Belgique „ „ „ „ 2 %
la Hollande » „ „ „ „ „ 1.5 %
Divers „ „ „ „ r „ 13 °/°
Italie 5 °/o
Autriche-Hongrie 3 %
Allemagne . 3%
Angleterre 3 %
France 2 %
Divers 24 %
Chars paysans.
6613
466
â 1
L'institut Météorologique.
par an, mais qui, depuis ces dérnières années surtout, lui
rapportent d'avantage.
La direction des domaines, chargée de l'entretien des
palais royaux
et de Cotrocéni, de l'entretien et de l'ex-
vrier 1906.
La loi du timbre prévoit deux sortes de droits: les
droits de timbre et les droits d'enregistrement, qui se dis-
tinguent autant par leur assiette que par leur mode de
perception.
Les droits de timbre se composent d'un droit pro-
portionnel.
474
en ligne directe; 2%
pour les legs faits aux institutions
de bienfaisance; 3%
pour les héritages dévolus aux époux
et aux ascendants en ligne directe; 4°/o pour les héritages
dévolus aux frères, sœurs, et à leurs enfants; pour les 6%
héritages dévolus aux collatéraux jusqu'aux 12 e degré,
12% pour les héritages dévolus aux collatéraux éloignés
de plus de 12 degrés, ou aux personnes étrangères. Les
biens meubles acquis par voie de succession ont été im-
posés à une surtaxe de 5%, pour le motif que ces biens
ne payent pas de contributions directes.
L'impôt sur les sucres a été établi en Roumanie par
la loi de 1898, bien que les fabriques de sucre eussent été
Un Pavillon à l'exposition.
478
En 1872 9.237.000
26.624.000 fr.
„ 1879 „
.. 1887—88 38.923.000 „
„ 1898-99 51.074.000 „
„ 1905—1906 57.115.111 „
0013 31
482
Le Banque nationale. —
Le premier projet de loi pour
la création d'une banque d'escompte et de circulation date
de 1859 et il a été proposé par le ministre de Finances d'alors,
C. Stériady. En 1860, I. C. Bratiano, alors ministre des
Finances, proposa également de créer une pareille banque
dont l'administration centrale serait à Bucarest et la suc-
cursale à lassy. Ces deux projets n'aboutirent pas.
En octobre 1865 le gouvernement/ accorda à un con-
sortium étranger, représenté par MM. Adolphe de lier/,
demeurant à Vienne, et Jacques Lobel, banquier à Buca-
485
^
S. Exc. Sir Conyngham Greene (William), envoyé
Grande- ; extraordinaire et ministre plénipotentiaire
Bretagne \ S.A. S. le lt -colonel Duc de Teck, attaché militaire
v M. Schuler (Montgomery), consul général
Russie <
^* Solovieff (Georges), 1-er secrétaire de légation
j
M. de Demitrow (J.). 2-ème „ » »
I M. le lt. -colonel d'état-major de Zankiéwitch, agent
{ militaire
494
'
S. Exc. Hussein Kiazim Be}^, envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire
Galib Kémaly Bey, premier secrétaire de légation
Nefy Bey Aydinoglon, second „ » »
Turquie J
Le colonel Hafiz Chebket Bey, premier attaché mi-
litaire
Le chef d'escadron Riza Bey, deuxième attaché
militaire
, Kiamil Bey, consul général
M. Ghéorghefï (Michel)
Le commandant d'état-major Stancioff (Constantin),
attaché militaire
Le Palais de Justice.
phone; Un restaurant, et un
bureau pour les machines à
M. Atanasovici en robe
écrire, enfin les bureaux du
corps des avocats.
Le barreau de Bucarest est certes un de ceux qui
compte le plus d'avocats, par rapport aux habitants de la
1891.
Elle comprend quatre éléments
distincts: l'armée permanente avec
ses réserves, l'armée territoriale avec
ses réserves, les milices et les masses.
Chaque habitant du pays de sexe M. le Général G. Manu.
masculin arrivé à l'âge de 21 ans est
soumis au service militaire.
En aucun cas le service effectif sous les armes ne
peut dépasser trois années pour h s troupes permanentes,
quatre années pour la cavalerie territoriale, cinq années pou/
l'infanterie territoriale. La service territorial a été intro-
duit comme une pour les paysans, occupés et né-
facilité
nence.
L'armée active permanente en temps de paix com-
prend un effectif de 66.120 hommes, dont 36.950 d'infan-
terie, 9.570 de cavallerie, 11.111 d'artillerie, 2846 du génie,
Exercices d'infanterie.
505
Fantassins au repos.
!
) A l'arsenal fonctionne une école pour former des méca-
niciens militaires comptant 30 élèves.
506
Hôpital militaire.
très modeste il est vrai, mais toute jeune et qui n'a pas
encore eu le temps de grandir et de se fortifier; du reste
la Roumanie; ne possède la Dobroudja et n'a directement
du cordon
frontières, le service des garnisons, de la police,
sanitaire, mais de nouvelles lois vinrent peu à peu lui
donner une mission plus grande. Les premiers drapeaux
furent distribués en 1834 par le prince Alexandre Ghica
qui se constitua un état major réglé par la loi de 1839
Le budget annuel de la suite militaire du prince était de
171.360 lei anciens, soit environ 60.000 francs.
En 1856 le prince Bibesco arma 3 chaloupes canon-
508
et Vienne.
Beaucoup de contemporains se rappellent encore les
heureuses journées, passées sur Y Orien t,
les belles soirées
Total . . . 6.590.824
^512
À la
gare du Nord le nombre des voyageurs a été de
699.621, dont 14.622 voyageant directement et 38.928 mi-
litaires. A la gare de Filaret, il a été de 54.646, dont 2.524
voyageant directement et 2.197 militaires. A la gare de
Dealu-Spirei il a été de 4.221, dont 301 militaires.
C'est donc un mouvement annuel de 742.770 voya-
geurs pour les nous donne un
gares de Bucarest, ce qui
peu moins de 62.000 par mois et à peu près 2.060 par jour.
C'est à la gare du Nord que sont réunis tous les ser
vices des chemins de fer de l'Etat Roumain:
66! 3
514
ports du Danube et
ceux de Constantsa,
Liverpool, Rotterdam,
etc.
L'école de commerce.
La Faculté de Médecine
r>r, t :î 34
530
53i
* *
L'institut de bactériologie.
de 9 employés.
Le musée d'antiquités fut créé en 1864 pour la con-
servation de tout ce qui méritait d'être maintenu du passé
de la Roumanie. Une loi décréta que toute antiquité qui
Marie —
et l'urne du jardin de l'Episcopie, qui sont ses
œuvres. L'urne occupe actuellement la place de l'autel de
l'ancien archevêché.
Le cours d'anat.omie a été tenu, après Marcovici,
par le Dr. Maldaresco, puis par le Dr. I. Polizu — pendant
15 ans — ; il l'est aujourd'hui par le Dr. Gérota.
Le cours de perspective a été tenu après Oresco, par
M. C. Stancesco, puis
par M. Storck et aujour-
d'hui par M. Gr. Stefa-
nesco.
L'école des beaux-
arts a eu comme première
mission former des
de
professeurs de dessin et
de calligraphie pour tou-
tes les chaires du pays.
Au point de vue
purement artistique, c'est
de cette école que sont
sortis tous les jeunes ar-
tistes d'aujourd'hui, pein-
6613 35
546
LES JUIFS
est du cote des Juifs allemands, qui ont fourni aux lettres
et aux
arts roumains quelques éléments de réelle valeur,
tandis que les juifs espagnols, sauf deux ou trois médecins,
ne comptent parmi eux que des commerçants.
551
300 élèves;
Ecole Reickis-Daat, fondée en I877, entretenue par
une société qui compte plus de 300 membres. En ><)4, I
(
180 élèves;
Ecole Malains, entretenue par une société 250 élèves :
;
psb i*53r»,
ton.
c / //////
LES ARTS
L'ARCHITECTURE
ou deux fenê-
tres choites à
par veaux; le
M. I. D. Berendey.
ou entrée et rappelle le nar-
Architecte. thex des églises. L'intérieur
se compose d'un vaste anti-
déine
Tismana d'après
tradition fondé par St. Neco-
l'instaurateur du mona-
chisme Roumain.
Le Monastère et l'église de
r
Curtea-de-Arges est le bijou de
l'architecture roumaine. Com-
mencé vers 1512 par Neagoé
Bassarab, ne l'église fut ter-
6613 36
562
Arch. I. D. Berindey.
Hôtel de M. Al. Florescu.
rue Cosma.
convient de citer en
premier lieu la mé-
tropole située sur une
Maison de M. Balaceano.
colline delà rive droite rue Putu de Piatra
de la Dambovitza.
Fondée par Serban Bassarab en 1656 elle fut complètement
rénovée en 1839.
De l'entrée de la Métropole, on aperçoit les princi-
pales églises de la Ville. St. Spiridon (1767); Rada-Voda
(XVI siècle) ; Bou-
cour portant le nom
du fondateur légen-
daire de la Ville,
avec une coupole
très rustique d'ap-
parance ; elle est
censée èire élevée
sur l'emplacement
même de la hutte
du berger Boucour,
Maison de M. Élie Radu.
bâtie en bois à l'o-
rue général Lahovary.
rigine, on ne peut,
d'après les documents en faire remonter l'existence au-delà
de 1461 une des plus anciennes églises est celle de Mihaï-
;
chitectonique. Ce n'est
qu'à partir de la proclamation de la royauté, que la ca-
pitale s'est vue dotée d'une certaine quantité d'édifices
565
A
le l-er prix et c'est
d'après son projet
qu'on vera bientôt
surgir sur la rue
Doamnei, ce mag-
nifique Palais dont
Maison de M. Costescu-Comaneano.
nous donnons la Construite par Th. Kantzler,
gravure dans le
texte. Dans l'Exposition on voit encore beaucoup de ses
travaux qui sont bien réussis.
Mentionnons encore .1/. Stefanesco. ancien èléve
567
en 1901—902 au
Salon de France.
Il fut l'architecte
de l'Exposition,
de l'Institut géo-
logique, du théâ-
tre National, des
chemins de fer
Roumains. Il est
professeur à l'é-
La maison de M. Mitilneu.
M. Stefanesco.
cole d'architec- rue Mercur.
Architecte.
ture. Les diffé-
du musée miné-
ralogique.
M. Leonida
Negresco, di-
plômé par le gou-
vernement fran-
Içais, ZM
s'affirme
aussi par beau-
coup de travaux,
La maison dont le Jockey-
de M. N. Butculescu.
La maison deM. G. Cretziano.
rue Clemcntei.
Club, le vSplendid rue Mercur.
Hôtel, la mai-
son de M. l'avocat Rosental et bien d'autres constructions
en province, qui dénotent beaucoup de talent et de goût
Intérieur de la droguerie M. Stoenescu.
rue Academiéi.
Quand à la
LA PEINTURE
S'il fallait citer chronologiquement, les principaux
peintres de ce siècle, nous devrions commencer par Ne-
gulici de CampuLung
( I8 I2— 1855) dont plu-
sieurs tableaux se
trouvent dans les pa-
lais des Sultans, puis
G. Nastasiano un
remarquable portrai-
tiste, et Panaiteano
Bardasare né en
1:811, un peintre de
Be
Arch. I. 1).
genre; Constantin
Hôtel de M. G. Assan.
Place Al. Lahovarv.
Lecca peintre d'hi-
(1810— 1887) le
stoire
maître de Th. Aman enfin M. Tataresco (1818—1894)
connu par ses déco-
rations d'églises qui,
comme style laissent
beaucoup à désirer,
Michel Popp, né à
Brashov en 1827 éga-
lement peintre d'é-
1891 ,
qui fut non seu- Hotel de M. G. Assan.
MUSIQUE
Pour être complet, il faudrait
ajouter au chapitre sur les Beaux-
Arts aussi (juelques lignes sur la
LA PRESSE
Actuellement paraissent à
Bucarest les suivants principaux
journaux quotidiens: Conserva-
torul, Ac^iunea, Tara, Ordinea,
Vointa Nationalâ,
Viitorul, -
M. D. Dinicu.
Epoca, La Roumanie, L'Indé-
pendence-Roumaine (ces deux
derniers en français), Universul, etc. De ces journaux, il
représentant chacune
d'elles des intérêts lit-
téraires, économiques,
financiers, etc. selon
leur nom même.
Comme revues hu-
moristiques citons:
Furnica, Zavera, Ve-
selia, etc.
LE QOnflERCE ET L'INDUSTRIE
6613 37
578
ou auparavant la chambre
l'iudustrie, le ministre consultait
de commerce qui donnait son avis avec compétence et
que Ton adoptait presque toujours.
En 1889 le maire de la capitale
Mr Em. Protopopescu Pake, songea
à supprimer les octrois et inspiré par
wn
la réforme similaire belge, proposa
un système que la Chambre adopta,
mais qui légèrement modifié, ne fut
appliqué qu'en 1903 par le ministre
des finances Em. Costinescu qui réa-
lisa ainsiune grande réforme utile
au commerce du pays. Ce même
maire avait également proposé la
création de deux antrepôts à Buca-
rest, le rachat du marché de moschi,
m. t. h. Tudorache. l'instalation d'un marché aux be-
stiaux aux abatoirs, la création d'une
gare centrale et la construction d'une halle centrale sur
la placeBibescu-Vodâ. Ce fut certainement le maire qui
fit le plus d'embellissements
et le plus de travaux utils à
la capitale, encore ainsi que
nous voyons, une grande
partie de ses projets ne fu-
rent pas réalisés.
La gare d'Obor a été con-
struite grâce aux insistances
de la chambre de commerce.
Enfin en 1904 fut votée la
rue de l'Académie,
que fut autrefois là
banque Poumay,
occupaient des lo-
LE PETROLE
Notre pays occupe dans la production du pétrole le
^intérieur . . . 14.844
Benzine .
\export . . . 2.777
Constantza et Médéa.
Les réservoirs, de cette station d'exportation, sont
liés par des conduites (Pipe-Line) aux réservoirs de pé-
trole de l'état du port de pétrole de Constantza.
3) Un nombre assez large d'exploitations pétrolifères
à sondes dans différentes localités des districts de Prahova
et Bacau.
Les plus importantes constructions, et instalations
de la société ont été exécutées pendant la période — Février
1905— Avril 1907 — sous les auspices de Mr H. P. Cham-
berlain, comme Administrateur délégué, qui a voué aussi
son précieux concours au dévéloppement des entreprises
de la société.
6613 38
594
qui a été créé il y a dix ans et qui prend une bonne partie
des matières primes, comme huiles sicatives de chanvre et
autres de la fabrique d'huiles.
Une fabrique de mastique et graisse consistente pour
les machines agricoles et une fabrique de végétaline ex-
traite de la noix de cocos fondée cette année et qui pro-
duit 1000 kilos par jour.
Les huiles sont extraites selon toutes les régies tech-
capitale.
Cette industrie tend à se développer de plus en plus
en même temps qu'elle encourage la culture de la bette-
rave qui trouve un excelent terrain dans le sol roumain
et donne une forte proportion de matière sucrée.
La direction de ces usines a été confiée; Roman-
Sascut, à Monsieur Raymond Raeymachers, administra-
teur-delegué et Monsieur Jules Lesuisse, directeur général ;
la dirige.
La fabrique de chocolat C. I, Zamfiresco, boulevard
Elisabethe 38. Jusqu'en 1870, consommation du chocolat
la
est insignifiante. À partir de cette date, on commence a
introduire et a consummer dans le pays, le chocolat et le
cacao introduit surtout de la Suisse et de la France et la
consommation augmente petit à petit.
En 1891, l'industriel français F. Bresson, fonde la
même emplacement on
verra bientôt surgir un im-
posant édifice destiné au
même bût. Pour la fabrique
qui se trouvait rue Berzei
la maison vient de faire
construire une magnifique
bâtisse rue Lipseani, d'après
toutes les exigences mo-
dernes d'une pareille in-
dustrie et dont nous don-
nons la gravure.
Les ateliers „Socec & C-ie'
60 S
605
mêmes facilités.
609
6913 39
6 IU
fondation :
61
LE COMMERCE
Nos grandes maisons de commerce ont été et sont
encore en majeure partie des entreprises individuelles da-
tant déjà de longues années et qui conduites avec habi-
leté et capacité ont su traverser toutes les crises, parfois
redoutables de notre commerce commençant; plus tard
quelques unes de ces maisons voyant le cercle de leurs
opérations s'agrandir et voulant étandre encore davantage
leurs entreprises, ont cherché à augmenter leur pouvoir
d'action en adoptant la forme des sociétés en comandite
ou par actions. Parmi nos grandes maisons citons :
& Schrantz.
Il en est de même maison Chatwood dont les
de la
coffres-forts ont été également introduits par M. M. Watson
& Youell.
L'introduction des vignes algériennes de Mr Paul
Gros & C-ie, successeurs Mr Félix Carrière a également
de
contribué à élargir la sphère d'action de la maison et a
naturellement conduit MM. Watson & Youell à ouvrir
dans leur bureau une section spéciale pour les instruments
intéressant les viticulteurs tels que les charrues et les
cultivateurs de Vernette, les pulvérisateurs de Vermorel,
les philtres de Teo Seitz, les presses à vin, les fouloirs de
Umrath etc. etc., dont la demande ne cesse de croitre.
Dans le domaine industriel MM. Watson & Youell
ont exécuté d'importants travaux fait pour le compte des
suivantes maisons: Ganz & C-ie, Ganz'sche Elektrizitats-
Aktien-Gesellschaft, Voerner, Dufour, Custodis, c. à d. des
reconstructions de moulins, des fabriques d'esprit, de sci-
de l'Angleterre.
La société en comandite Nicolas Feher & C-ie, rue
Smardan 10, fut fondée en 1898, s'occupant de vente de
machines agricoles, agence, commission, industrie. Elle est
mise sous la direction de M. Léon Schonfeld. En 1905 elle
devint fournisseuse de la Cour royale. En outre elle pos-
sède une fabrique de produits chimics nommée „ Victoria '.
La société en comandite Weil, Joseph & C-ie, rue
Smardan 7, maison de machines agricoles et industrielles
fondée en 1901.
Cette maison est conduite par MM. Alois Weil et A.
L. Joseph.
Elle fournit la Régie du Monopole de l'Etat, les fer-
mes modèle Studina et Laza et l'école de Herestreu, le
661?, 40
626
année.
Une place principale PAllgemeine
revient aussi à
Electricitâts Gesellschaft de Berlin qui a une représen-
tant à Bucarest depuis 1887, dirigée par l'ingénieur S.
Marcu et qui a formé dans le pays la Société générale
roumaine d'électricité par actions. Son siège est au palais
de la fondation Charles 1er. La société de Bucarest est
une filiale de celle de Berlin, au capital de 125.000.000
francs. Cette maison a exécuté les principales installations
électriques telles que celles du théâtre national de Bucarest,
de Iassy, du château de Pelesch, de la poste centrale de
Bucarest, du port de Constantza, les ateliers des C. F. R.
de Iassy, etc.
La maison Saint Frères, succursale de la maison de
Paris, créé a Bucarest en 180-i-, rue Sarindar No. 9 dirigée
par Air P. Henriot. La maison fait le commerce vente et
location de sacs et bâches, très important dans ce pays
agricole où les hangars font tant défaut. Les bureaux
sont installés dans le local que la maison a fait con-
627
sin est situé rue Çelari 24, il est conduit par les fils Oreste
et Ernest B. Gronda.
La fabrique de biscuits, pâtisserie et bombonerie fine
H. L. Kirsch, rue Carol No.68. — Fondée en 1865 par
Mr Unger dans le même local qu'aujourd'hui; la
Victor
fabrique a commencé par produire du bon pain de luxe
et des pâtisseries. En 1890, à la suite de mort de V.
la
L'EXPOSITION
cascades.
Mais sur ce point laissons parler les chiffres. Sur
une surface de 360.000 mètres carrés on a~du pour modeler
639
que l'on a fêté leur venue par des réceptions et des fes-
tivités qui pour la plus part ont eu lieu aux Arènes de
l'Exposition. Ces v'sites n'ont pas manqué de resserer les
liens de fraterni* *
et de solidarité qui unissent tous les
roumains.
- F I N -
ff.- 0W*