La Réglementation Prudentielle en Algérie Et Son Niveau de Conformité Avec Les Standards de Bâle 1 Et Bâle 2
La Réglementation Prudentielle en Algérie Et Son Niveau de Conformité Avec Les Standards de Bâle 1 Et Bâle 2
La Réglementation Prudentielle en Algérie Et Son Niveau de Conformité Avec Les Standards de Bâle 1 Et Bâle 2
Mémoire
THEME
La réglementation prudentielle en
Algérie et son niveau de conformité
avec les standards de Bâle 1 et Bâle 2
Présenté par : Encadré par :
ALIANE Samra Mr MAAMRI Moussa
AMRI Hakima
Jury de soutenance
Président Mr BERKANE Ahmed
Encadreur Mr MAAMRI Moussa
Examinateur Mr DRIR Salah
A mes adorables petits frères Lyes, Bilal, et Bryan Que dieu vous
protège.
A toutes les personnes qui ont compté et qui comptent pour moi.
SAM
Dédicaces
Je dédie ce travail :
A Mes très chers parents qui m’ont fait connaitre les portes du savoir
pour leur éducation et sacrifices, que dieu les protèges du mal et leur
fasse don d’une longue vie joyeux.
HAKIMA
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
GÉNÉRALE
CHAPITRE
PRELIMINAIRE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CONCLUSION
GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE
Sommaire
Chapitre III : Le secteur bancaire algérien face aux mutations internationales en termes de
réglementation bancaire.
Section 02 : Les difficultés du secteur bancaire Algérien et les perspectives à suivre pour
l’application des accords de Bale ............................................................................................. 92
Conclusion générale ............................................................................................................. 109
Bibliographie
Listes des tableaux et des graphes
Liste des organigrammes
Table des matières
Introduction Générale
Par ailleurs, les progrès technologiques et les innovations financières, intervenus ces
dernières années, ont accéléré l’internationalisation du secteur bancaire et ont permis aux
banques de mieux gérer leurs risques. En plus, le désencadrement des crédits, la libéralisation
des changes, le décloisonnement des marchés et la volatilité des taux ont rendu les activités de
marché plus vulnérables. La banque a également été confrontée à une montée importante des
risques en raison de l’érosion des marges et de la dégradation économique.
Ces changements dans le secteur bancaire sont une source de préoccupation pour les
autorités de contrôle ; en effet, comme les banques ont des difficultés de dégager des
bénéfices de leurs activités classiques, leur solidité s’avère menacée. De plus, la course à une
rentabilité satisfaisante peut inciter celles-ci à prendre plus de risques au niveau de leurs
activités d’intermédiation ou de marché.
De ce fait, les autorités de contrôle optent pour une réglementation qui ne se contraste
pas avec le processus de déréglementation et peut assurer la solidité et la stabilité du secteur
bancaire. Cette réglementation, ou « re-réglementation » impose aux banques des normes de
gestion « prudentes » qui amènent à mieux évaluer les risques bancaires, à mieux les maîtriser
et à les couvrir par les fonds propres.
Dès lors, il convient de mettre en place un processus réglementaire approprié, ainsi
que des systèmes d’analyse, de mesure et de maîtrise de risque. L’exigence d’un contrôle
prudentiel adéquat est devenue une préoccupation majeure sur le plan national et
international. Ainsi, et dès 1988, c’est face aux crises bancaires des années 70 et 80 qu’a été
instaurée la première réglementation bancaire connus sous le nom du « Ratio Cooke » ou Bâle
I. En effet, en 1988 le Comité Bâle (créé en 1974) a recommandé aux pays du G10 le respect
1
d’un niveau minimum de capital pour la couverture du risque de crédit. Ces recommandations
consistaient à allouer en capital 8% des actifs pondérés de la banque. Depuis, plusieurs mises
à jour ont été faites pour mieux tenir compte de la montée des risques (la prise en compte du
risque de marché en 1996). Bien que les normes de ce premier accord aient donné leurs fruits
à leur parution et aient eu le mérite de renforcer les systèmes bancaires, on continue à assister
aux conséquences parfois désastreuses du risque de crédit, ceci est sûrement dû au caractère
statique du ratio Cooke qui n’intègre pas la vraie valeur du risque dans le calcul des fonds
propres réglementaires. En effet ce ratio ne tenait pas compte des risques réellement encourus
surtout après le développement par l’industrie bancaire de techniques de gestion des risques
plus sophistiquées.
C’est justement dans l’optique de se conformer à la nouvelle économie bancaire, que
le Comité Bâle a manifesté sa volonté d’aboutir à une refonte de la méthode d’évaluation des
risques à travers la publication, en juin 2004, du document « convergence internationale de la
mesure et des normes de fonds propres » dit aussi Bâle II, permettant ainsi de faire converger
le capital économique et le capital réglementaire.
Ce document apporte de nouvelles techniques plus sensibles au risque de crédit et
offre la possibilité aux banques de couvrir leur risque de marché grâce à leurs modèles
internes. Et, dans un souci d’exhaustivité, Bâle II intègre le risque opérationnel dans la
détermination du capital réglementaire.
Conçu comme un dispositif allant au-delà des seules exigences minimales en capital,
la réforme de Bâle II comporte trois volets complémentaires et interdépendants.
• Le pilier 1 : définit les exigences minimales de fonds propres. Il vise à assurer une
couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel.
Par rapport au ratio de solvabilité de Bâle I, l’originalité de Bâle II tient non seulement à un
éventail élargi de risques couverts (le risque opérationnel n’est pas implicitement appréhendé
par le ratio « Cooke »), mais également à la possibilité pour les établissements bancaires de
choisir différents niveaux de sophistication pour le calcul des exigences en fonds propres.
• Le pilier 2 : établit un processus de surveillance prudentielle. Il vient compléter et
renforcer le pilier 1. Il comporte : l’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y
compris ceux déjà couverts par le pilier 1 ; le calcul par la banque de ses besoins de fonds
propres au titre du capital économique ; la confrontation par le contrôleur bancaire de sa
propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par la banque elle-même,
en vue d’adapter son action prudentielle, que ce soit via des fonds propres supérieurs aux
exigences minimales ou toute autre technique appropriée.
2
• Le pilier 3 : concerne la discipline de marché. Il vise à améliorer la transparence financière
des banques, en leur imposant de communiquer les informations nécessaires pour permettre à
des tiers d’apprécier l’adéquation de leurs fonds propres. Une meilleure discipline de marché
en est espérée. Les trois volets forment un tout indissociable.
L’Algérie, n’a pas échappé à la règle pour les mêmes raisons et pour d’autres
considérations internes liées. Notre travail s’inscrit dans ce cadre et a pour objectif de
résoudre la problématique suivante : Quelles sont les possibilités d’application de ces
réformes internationales dans les banques algériennes?
Pour y apporter des éléments de réponse nous avons acheminé notre travail par les
questions suivantes :
3
Pour répondre à ces questions nous allons tester dans notre recherche un ensemble
d’hypothèses :
Pour bien mener notre recherche, nous avons opté pour le plan suivant :
4
CHAPITRE PRELIMINAIRE
CHAPITRE PRELIMINAIRE :
Ce grand changement auquel assiste le monde économique n’a pas été sans
conséquences. Il a complètement redéfinit la place et le rôle de la banque dans l’économie.
Les mutations qu’a connues le secteur bancaire et financier ont amplifié les risques
auxquels est exposée la banque la rendant plus vulnérable, d’où l’instabilité financière et
bancaire.
5
CHAPITRE PRELIMINAIRE
Les réformes fondamentales qui ont été mises en œuvre depuis le début des années
1980 ont visé à réduire l’intervention de l’Etat dans l’économie, et à privatiser les
entreprises publiques. En effet, à l’ère des politiques de reforme associées à la
mondialisation un mouvement de décentralisation et de privatisation se met en place. Dans
ce cadre, l'Etat est désormais appelé à limiter son intervention dans le domaine des services
éducatifs. Son rôle essentiel consiste à faciliter l'accès des investissements privés et à
limiter parallèlement son intervention dans l'offre des services et le financement de
l'éducation.
Les flux de capitaux ont fortement augmenté ces dernières décennies, dépassent
2000 milliards de dollars quotidiennement depuis 2000. Cette intégration financière, a été
1
Règlements généraux sur la mondialisation.
6
CHAPITRE PRELIMINAIRE
rendue possible grâce à la globalisation des marchés financiers, par le biais des 3D2 :
Déréglementation, Désintermédiation et Décloisonnement. Cette intégration des marchés
financiers est due :
• A l’essor des FMN, qui ont besoin de capitaux pour financer leurs activités ;
• A l’effondrement du système de Breton Woods qui a marqué une rupture des
restrictions aux mouvements de capitaux ;
• Aux besoins croissants des États en capitaux, suite à leur endettement ;
• Au développement des NTIC, qui ont favorisé la rapidité de circulation des
données financières.
7
CHAPITRE PRELIMINAIRE
La dérégulation et la libéralisation
8
CHAPITRE PRELIMINAIRE
4
le rythme de la croissance de l’économie. Elle se manifeste par trois formes : la
dérégulation des taux d’intérêt, la mise en concurrence des différents canaux de
financement et l’ouverture extérieure du système financier.
Toutes ces mutations ont eu un impact considérable sur l’activité bancaire, et ont
induit un processus de transformation de cette dernière.
Les banques se sont modernisées sur tous les plans. L’introduction de nouvelles
technologies a bouleversé le domaine des moyens de paiement notamment avec la carte
bancaire. Avec le désencadrement du crédit, les banquiers ont également dû apprendre de
nouveaux métiers. Jusque là, l’offre était très limitée. Ils n’avaient notamment pas la
possibilité de financer des projets de long terme, ce qui ne permettait pas, par exemple, de
financer de l’immobilier. Une multitude de nouveaux produits bancaires ont vu le jour
grâce à tous ces développements réglementaires et techniques. En même temps,
l’informatique et la télétransmission ont rapidement évolué permettant ainsi des gains de
productivité (temps de traitement plus rapide et coût d’administration en diminution) et des
réductions d’effectifs. Des effectifs importants employés à des tâches répétitives qui
devaient dès lors être reconvertis vers les tâches commerciales ou de conseil.
4
J.P. ALLEGRET, B. COURBIS et P. DULBECCO, « Intermédiation et stabilité financière dans les Économies
émergentes », Revue Française d’Economie, Vol 17, N 4, 2003, p 213-242.
9
CHAPITRE PRELIMINAIRE
financier à plusieurs titres : ils sont susceptibles d’accentuer le caractère concurrentiel des
activités bancaires, en particulier la banque de détail, et supportent des coûts d’exploitation
moindres que les modes de distribution classiques. De ce point de vue, les progrès
technologiques abaissent le coût d’entrée sur les marchés des services bancaires. Dans
cette perspective, les acteurs seraient incités à accroître leurs parts de marché par
croissance externe pour compenser une concurrence renforcée par des moindres coûts
d’entrée sur le marché.
5
Rajhi et Ben Romdhane, « les banques commerciales tunisiennes face à la désintermédiation »,
Euro-Mediterranean Economics and Finance Review, Vol. 1, N3, 2006, p 75-92.
10
CHAPITRE PRELIMINAIRE
6
BEN HASSENA A, « l’impact de la libéralisation financière sur l’intermédiation bancaire », mémoire de fin d’étude,
TUNIS, 2006.
7
B. ELIE (1995), «L’intégration des opérations hors bilan des banques : un nouveau cadre d’analyse», L'Actualité
économique, vol. 71, n° 1, 1995, p. 5-25.
11
CHAPITRE PRELIMINAIRE
• La titrisation
Devant la contraintes de l’accélération spectaculaire de la finance de marché
accompagnée par une montée en puissance des risques auxquels les banques et les autres
intermédiaires financiers sont tenus de bien maitriser, un nombre important d’entres-elles
ont fait recours à des innovations en matière des techniques de gestion et de transfert des
risques encourus. Cette technique est appelée la Titrisation. Ce phénomène provenant de la
désintermédiation et de l’innovation financière, ne cesse de se compliquer avec
l’élaboration de nouvelles formules ou véhicules de titrisation qui, à l’origine, concernait
exclusivement les créances hypothécaires.
La titrisation est un mécanisme de transformation des actifs financiers illiquides
(crédits) en actifs liquides. D’une manière générale, il s’agit de la transformation des
créances que les banques et les établissements financiers détiennent sur leurs clients en
titres échangeables sur le marché financier. Selon Abdelkader BELTAS «il n’existe pas
une définition exacte de la titrisation ; mais elle est souvent présentée comme étant la
monétisation des actifs financiers. Ces actifs peuvent être de court, moyen et long terme.
Elle est parfois considérée comme le montage financier qui permet à une entité
économique d’améliorer la liquidité de son bilan »9.
Les marchés financiers fournissent à ce titre, la plupart du financement aux secteurs
non financiers de l’économie. Du point de vue pratique, la technique est considérée comme
moins coûteuse pour les intermédiaires financiers en vue de mobiliser les capitaux, et les
8
F. MISHKIN, « Monnaie, banque et marchés financiers » 8ème édition, Pearson Education, Paris, 2007.
9
BALTAS Abdelkader « La Titrisation », édition LEGENDE, Alger, 2007, page 13.
12
CHAPITRE PRELIMINAIRE
10
A JOBST, « Qu’est ce que la titrisation », Revue Finance et Développement, septembre 2008, p 48-49.
11
A. BEN HASSENA, « l’impact de la libéralisation financière sur l’intermédiation bancaire », mémoire de fin d’étude,
TUNIS, 2006.
13
CHAPITRE PRELIMINAIRE
bancaires dit « universels ». Les rapprochements entre établissements financiers ont pris
des formes très diverses. Cela pouvait aller du simple lien capitalistique à l’acquisition de
la totalité du capital ou la fusion, en passant par des prises de participation financière ou
des partenariats industriels plus ou moins développés.
12
A. BEN HASSENA, « l’impact de la libéralisation financière sur l’intermédiation bancaire », mémoire de fin d’étude,
TUNIS, 2006.
14
CHAPITRE PRELIMINAIRE
des banques 13 et à des crises bancaires significatives. En fait, le système bancaire est passé
d’une gestion conservatrice et encadrée à un développement plus agressif du crédit, ouvert
à de nouveaux marchés, oubliant parfois que les intérêts reçus constituaient une
rémunération du risque. Ces risques ont fait que les banques trouvent des difficultés
énormes dans leur évaluation. Ce sont ces difficultés qui ont fait qu’un nombre important
d’établissements bancaires ont déposé leur bilan. C’est l’ère d’une nouvelle vague de crises
bancaire et financière14.
• Le risque de crédit
Le crédit est une opération qui consiste pour un prêteur ou un créancier à mettre à
disposition d’un emprunteur ou débiteur, une certaine somme d’argent moyennant un
engagement de remboursement à une date déterminée à l’avance. Le risque de crédit est le
principal risque qu’encourt une banque. Il représente la possibilité qu’un emprunteur
n’honore pas ses engagements à échéance « le risque de pertes consécutives au défaut d'un
emprunteur face à ses obligations »15. C’est la forme basique du risque de crédit. Mais avec
le développement des marchés et instruments financiers, sont apparues d’autres formes de
risque de crédit :
- Le risque de changement de rating d’un emprunteur qui conduit à la
dégradation de la valeur du crédit ;
- Le risque de dégradation du spread (marge) calculé par rapport à un taux sans
risque.
13
M. AGLIETTA,« Macroéconomie financière ». Ed. La Découverte, Paris.2001, P 69.
14
Connues sous le nom des crises de troisième génération. Contrairement aux crises antérieures qui ont comme origines
des défaillances boursières et de change, les crises récentes sont déclenchées à partir des faillites ou des difficultés
bancaires.
15
E. Cohen, « Dictionnaire de gestion », Collection Repères, Edition La Découverte, Paris, 1997.
15
CHAPITRE PRELIMINAIRE
Le risque de crédit pour une banque est de très loin le plus important puisqu’il représente
75 à 85% du risque chez les établissements bancaires. Le provisionnement, plus
communément appelé « coût du risque », coûte cher aux banques en termes de bénéfices.
• Le risque de marché
C’est le risque de perte qu’une position de marché (actions, obligations, matières
premières et taux de change) peut entraîner en cas d’évolution défavorable des paramètres
de marché.
Ces principaux paramètres sont :
• Le risque opérationnel
C’est le risque de perte directe résultant des carences ou défaillances au niveau des
procédures internes, du personnel, des systèmes ou d’événements extérieurs. Il a la
spécificité d’être difficilement quantifiable ce qui rend sa gestion assez complexe.
Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme : « le risque de pertes résultant de
carences ou de défauts attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à
des évènements extérieurs»16. La définition inclut le risque juridique, mais exclut les
risques stratégiques et de réputation.
Cette définition recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les
défaillances des systèmes d’information, les problèmes liés à la gestion du personnel, les
litiges commerciaux, les accidents, les incendies, catastrophes naturelles …etc..
L’utilisation de l’informatique fait courir des risques supplémentaires aux
établissements de crédit :
- Perte de données et de programmes en cas de dispositifs de sécurité inadéquats,
- Défaillances de l’équipement ou des systèmes et des procédures de sauvegarde et
de récupération des données ;
- Informations de gestion erronées résultant de procédures imparfaites de
développement de systèmes ;
16
D’après le document consultatif du Comité de Bâle, Juin 2004.
16
CHAPITRE PRELIMINAIRE
17
CHAPITRE PRELIMINAIRE
Ces crises qui ont affecté la majorité de ces pays ont eu des effets néfastes sur leurs
économies. Elles sont à l’origine de la dégradation de la sphère réelle, du ralentissement de
la croissance et de l’aggravation de la pauvreté19. Le rôle joué par la libéralisation
financière dans l’apparition des crises bancaires a mis en évidence l’urgence d’une
approche institutionnelle des conditions de l’intermédiation bancaire, et en particulier la
nécessité de sa réglementation.
19
Pour l’impact de l’instabilité financière sur la croissance économique, voir S G Jeanneney et K Kpodar (2006),
« Développement financier, instabilité financière et croissance économique », Économie et Prévision n°174 2006-3.
18
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
CHAPITRE I
LE COMITE DE BALE ET LE CONCEPT DE LA NOTATION BANCAIRE
Durant les années 1980, les systèmes bancaires et financiers internationaux étaient
ébranlés ; la faillite de Herstatt Bank1 en 1974 faisant 620 millions de dollars de pertes2, le
krach boursier de 1987, la faillite de plusieurs banques « vedettes ». De plus, la
concurrence accrue entre grandes banques dans le monde avait progressivement réduit
leurs fonds propres à un niveau dangereusement bas. Or, les banques ont besoin d’un
volume de capitaux pour faire face à leurs pertes. Ces menaces ont conduit les autorités
compétentes (le comité de Bâle) à édicter des normes pour fixer un minimum de fonds
propres pour absorber les pertes potentielles et éviter ainsi les crises de type systémique
très dangereuses pour la stabilité financière nationale et internationale.
Dans ce qui suit on va mettre sous lumière le comité de Bale. Cette analyse sera
accompagnée par une des critiques qui nous permettront de constater les limites et les
avantages de chaque accord en commençant par Bâle I jusqu’au Bâle III. Et enfin on va
développer les approches de notation dictées par ces accords.
1
Le 26 juin 1974, la fermeture de Bankhaus I .D.Herstatt à 16.30 a induit le non règlement des 600M$ attendu par des
banques américaines en contre partie d’opérations de change au comptant conclus deux jours avant ,et ce en raison du
décalage horaire entre New York et Berlin. Cette fermeture eu un impact systémique et provoquant des pertes colossales.
2
T. Roncalli, Gestion des risques financiers, Economica, Paris, 2003, p15.
19
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
SECTION01
NECESSITE D’UNE REGLEMENTATION BANCAIRE
1. Historique et approche
Le Comité de Bâle ou Comité de Bâle sur le contrôle bancaire est une institution
créée en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix » (G10) au
sein de la Banque des règlements internationaux à Bâle.
20
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Enfin, le Comité joue le rôle de forum informel pour l’échange d’informations sur
l’évolution de la réglementation et des pratiques de surveillance à l’échelon national ainsi
que sur les événements actuels dans le domaine financier.
II. Bale I
21
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
- Une forte augmentation des faillites des entreprises après les deux chocs pétroliers ;
- La montée du risque pays et des crises des pays en voie de développement : crise des
pays émergents, crise spéculatives sur les marchés de change, faillite de la caisse d’épargne
américaine en 1980, le krach boursier de 1987….) ;
é
Ratio cooke = = 8%
é é é é
3
Banque des Règlements Internationaux.
4
A.PUJAL, « de Cooke à Bâle II », Revue d’économie financière : Bâle II : genèse et enjeux, N°73, Paris, 2003, p.75.
5
E. LEMARQUE, Management de la banque ; risques, relation client, organisation, Ed. Pearson Education, Paris, 2005,
p. 39.
22
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Tableau n°01-01 :
Les Pondérations des Engagements Risqués.
Coefficient de pondération Poste
0% Créances sur les Etats membres de l’OCDE
20% Créances sur les banques ou collectivités locales
d’état membres de l’OCDE
50% Créance à garanties hypothécaires
100% Toutes les autres créances
Pour les engagements d’hors bilan, deux types de pondérations peuvent être
distingués6 :
Afin de s’adapter à l’innovation financière et aux risques qui n’étaient pas couverts
dans la configuration initiale, la directive européenne sur l’adéquation des fonds propres,
propose une version plus élaborée du ratio de solvabilité ; cet amendement définit le
principe de constitution de fonds propres minimaux règlementaires qui en plus du risque de
crédit tiennent compte des risques de pertes liés aux opérations de marchés financiers7.
En 1996 cet accord a été modifié pour prendre en compte les risques de marché Le
ratio de solvabilité a permis d’accroitre la stabilité et la solidité du système bancaire
international8, et il a renforcé l’égalité des conditions de concurrence entre les différentes
banques ; mais il n’était plus adapté au nouvel environnement et a fait l’objet de critiques
tant du coté des établissements de crédit que des superviseurs, les principales sont :
6
P. DUMONTIER et D. DUPRE, Pilotage bancaire : les normes IAS et la réglementation Bâle II, Ed. Revue Banque,
Paris, 2005, p. 123.
7
Cet amendement définissait un Tier 3 permettant la couverture des risques de marché incorporant la dette à moyen et
long terme, subordonnée.
8
SARDI ANTOINE, « Bâle II », Afges Edition, Paris2004.
23
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
- La norme de 8% ne permet pas de réaliser une bonne allocation des fonds propres aux
risques réellement encourus ;
L’accord de Bale I a fait objet de plusieurs critiques qui ont mené à sa disparition.
24
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
- La prise en considération des risques bancaires n’été pas assez globale, du fait que
seuls les risques de crédit et de marché entrent en ligne de compte mais pas les risques
opérationnels.
Ces critiques ont participé à ce que Bâle I ne sera qu'une étape sur un chemin de
réformes et de développement des normes prudentielles et des activités financières. Dans
ce même contexte, et en 1990, les opérations bancaire ont connu l'émergence d'un
phénomène nouveau, à savoir la croissance explosive des dérivés et donc des risques
"hors-bilan".
Ceux-ci furent traités dans des recommandations additionnelles qui furent intégrées
dans l'accord vers 1996, et qui imposaient un ratio de fonds propres distinct à la somme des
engagements hors-bilan.
2. La disparition de Bâle I
25
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
SECTION 02
L’Accord de 1988, autrement appelé Bâle I, a reçu plusieurs amendements, pour tenir
compte des mutations des marchés financiers, cette accord fut la première tentative de
mise en place de normes internationales de capitalisation adéquate ajustée au risque. Au
second semestre 1998 le comité a décidé que des modifications plus fondamentales étaient
nécessaires en raison des développements technologiques et de l’apparition de nouveaux
instruments.
En outre, c’est seulement maintenant que les banques se dotent des capacités
techniques leur permettant de mesurer le risque de crédit et le risque opérationnel de la
manière envisagée dans les propositions.
I. Bale II
Au cours des prochaines années, les banques et les autorités de contrôle devront
accomplir de gros efforts pour acquérir les compétences indispensables à l’application du
nouvel Accord.
Dans son document publié en juin 1999, le comité définissait ses objectifs visant à
élaborer une approche exhaustive de l’adéquation des fonds propres. Tout en continuant à
affiner le nouveau dispositif. L’Accord devrait:
continuer à promouvoir la sécurité et la solidité du système financier et, à ce titre, le
nouveau dispositif devrait, pour le moins, préserver le niveau actuel des fonds
propres dans l’ensemble du système;
continuer à renforcer l’égalité des conditions de concurrence;
constituer une méthode plus exhaustive pour le traitement des risques;
26
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
9
Nouvel accord de Bâle, Bâle II sur les fonds propres conclu par les gouverneurs des banques centrales et les
responsables de la supervision
27
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
2. Le ratio « MC Donough »
Dans le nouvel accord de Bale, le ratio MC Donough a succédé au ratio Cooke. Le
nouveau ratio de solvabilité a permis au comité de Bale de connaitre d’une manière
tangible l’importance des risques opérationnels qui peuvent être couvert par le calcul des
exigences de fonds propres. La motivation de ce nouvel accord était de remédier aux
10
IRBA: Internal Rating Based Advanced.
28
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Tableau N° 01-03
Les Trois Piliers De Bale II
Exigences minimales en Processus de surveillance Discipline de marché
fonds propres prudentielle
Définit les modalités de Définit les modalités du Définit l’information à
calcul des fons propres contrôle des autorités de publier en matière de :
requis en couverture du: surveillance en matière de : - Dotation en fonds
- Risque de crédit - Respect des exigences propres ;
- Risque de marche de fonds propres ; - Allocation des FP aux
- Risque opérationnel - Méthodes d’évaluation risques de crédit, de
et de gestion des risques ; marché et opérationnel.
le régulateur peut exiger - Titrisation ;
un ratio de FP supérieur au - Notation interne,
ratio règlementaire en évaluation et gestion des
fonction de son appréciation risques.
des risques
Pilier 1 Pilier 2 Pilier 3
Source : « Bâle II : les principes fondateurs de la réforme » ; Les cahiers de Mazars, février 2005.
1. Pilier 1 : « exigences minimales en fonds propres »
11
M.Dietsch, J. Petey, « Mesure et gestion du risque de crédit dans les institutions financières », Ed. Revue Banque
Edition, Paris, 2008.
29
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
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Tableau n°01-04
Pondérations des différents risques sous Bâle II.
Type de risque Exigences en fonds propres Répartition
Crédit 6,8% 85%
Marché 0,24% 3%
Opérationnel 0,96% 12%
Total 8% 100%
Source : établi à partir de donnée fournies par: Dov Ogien, «comptabilité et audit
bancaires», Dunod, Paris, 2004, p 303.
12
Pour le risque de crédit, c’est le cas de l’approche standard qui consiste à appliquer aux expositions une pondération
fonction de la qualité intrinsèque de la contrepartie, sur la base d’une notation délivrée par un organisme externe
d’évaluation du crédit, qu’il s’agisse d’agence de notation ou d’autres organismes. Pour le risque opérationnel, deux
approches relèvent de cette logique, l’une, « basique » (une pondération unique est appliquée à un indicateur de revenu,
proche, dans sa logique, du produit net bancaire), l’autre, dite « standard », plus élaborée (les différentes activités d’un
établissement permettent une décomposition plus granulaire de l’indicateur de revenu, l’échelle des pondérations étant
alors plus large et représentative du niveau de risque).
13
Pour l’approche des notations internes du risque de crédit, les établissements auront la possibilité de calculer la totalité
des paramètres entrant en ligne de compte pour les exigences en fonds propres (c’est l’approche dite « avancée » :
l’établissement calcule lui-même les probabilité de défaut, les pertes en cas de défaut et les facteurs de conversion) ou
seulement une partie d’entre eux (« approche fondation » : l’établissement détermine lui-même les probabilités de défaut,
les autres paramètres étant fixés par la réglementation).
30
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Dans bien des cas, la mise en œuvre de ces propositions exigera un dialogue
beaucoup plus poussé entre autorités et banques. Cela n’est pas sans conséquences pour les
besoins de formation et le niveau de compétences des contrôleurs bancaires, domaine où le
Comité et l’Institut de la Banque des Règlements Internationaux pour la stabilité financière
fourniront leur assistance.
Ce troisième pilier de la réforme Bâloise porte sur une plus grande discipline du
marché, visant à promouvoir une communication financière efficace, avec l’obligation de
publication périodique des informations permettant une appréhension de la structure des
fonds propres et de l'exposition de l'établissement aux risques.
Bâle II, en son temps, a généré de nombreuses critiques. En effet plutôt que de
réguler, et d’égaliser, il a contribué à amplifier les cycles économiques, à la hausse et à la
31
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Après les événements récents, le comité de Bâle a publié dès juillet 2009 un
ensemble de documents pour améliorer les trois piliers de Bâle ІІ et afin d’encadrer
davantage l’activité des banques, ces mesures seront applicables définitivement le début
2013. Nous allons présenter de façon pragmatique les buts de la réforme Bâle ІІІ ainsi que
leurs conséquences quantitatives et qualitatives sur les banques14.
1. L’amélioration de la qualité et la quantité des fonds propres
Pour permettre l’absorption des pertes le comité de Bâle propose :
l’augmentation du capital politique de distribution de dividendes respectifs tant que
le ratio minimal de fonds propres ne soit pas respecté ;
l’incitation à l’émission d’instruments convertibles en actions dès que le ratio des
fonds propres tombe en dessous d’un seuil prédéfini ;
le ratio de solvabilité passant de 8% à 10,5%
Cela a plusieurs conséquences sur les banques à savoir :
la conservation des profits et la limitation de la distribution de dividendes ;
le ciblage d’un 9% pour le ratio de solvabilité ;
l’atteinte (à moyen terme) d’un ratio de solvabilité compris entre 13% et 15% afin
d’anticiper de nouvelles exigences ;
2. La maitrise de l’effet de levier15
Le comité de Bâle a prévu un ratio de capital pour maitriser la croissance des bilans, ce
ratio ne pondère pas les actifs détenus en fonction des risques.
Par conséquent les banques auront tendance à :
réduire l’activité de prêt ;
14
Document de synthèse de KPMG, « Bâle ІІІ les impacts à anticiper », mars 2011.
15
L’effet de levier désigne l’utilisation de l’endettement pour augmenter la capacité d’investissement d’une entreprise,
d’un organisme financier ou d’un particulier et l’impact de cette utilisation sur la rentabilité des capitaux propres investis.
32
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
L’investissement dans les titres d’Etat ou des dettes privées bien notées ;
16
Systematically Important Financial Institution.
33
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
SECTION03
LA NOTATION BANCAIRE
Avec l’avènement du nouvel accord de Bâle, la gestion des risques liés à l’activité
bancaire est en train de connaître une mutation progressive. Le but de la réforme étant
d’introduire une méthode plus élaborée qui vient compléter l’analyse financière classique
pour une gestion plus performante des risques.
Bâle II propose deux approches de notation : l’approche standard qui permet aux
banques de se référer aux notes attribuées à leurs contreparties par des agences de notation
et l’approche fondée sur les notations internes dont la mise en place est fortement
recommandée pour l’évaluation des besoins en fonds propres, elle nécessite cependant que
la banque soit assez avancée et qu’elle remplisse un certain nombre de conditions.
Nous allons traiter dans ce chapitre les aspects liés à la notation. Ainsi, nous allons
d’abord donner des notions de base sur la notation financière en général, puis nous
aborderons les deux approches. Nous avons choisi de structurer notre travail de la façon
suivante :
I. Les notations externes.
II. Les notations internes.
Nous ne pouvions pas traiter ces deux éléments qui ont été citées précédemment avant
d’avoir donné une définition de la notation ainsi que ses origines.
Origines du Rating :
Le rating est un mot anglais qui sert à désigner la notation, il est d’origine américaine
et signifie « évaluation ». C’est en 1909, que John Moody a introduit un système graduel
de notation des obligations émises par les compagnies des chemins de fer aux Etats-Unis.
Ce système résume l’information sur la qualité du crédit exprimant la santé financière de la
compagnie, la fréquence de défaut, la sévérité des pertes et les transitions du rating.
Définitions d’un système de notation :
« Un système de rating », de notation ou de grade, est un indicateur synthétique, sous
forme de note, qui évalue le risque de crédit inhérent à un prêt ou à un emprunteur. Le
rating exprime aussi, dans une approche plus avancée, d’autres facteurs de risque tels que
la probabilité de défaut, la perte en cas de défaut, la probabilité de transition d’une note
favorable vers une note défavorable. Il peut être basé sur les caractéristiques de
34
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
l’emprunteur seul, sur les caractéristiques du prêt seul ou sur les caractéristiques conjointes
de l’emprunteur et du prêt »17.
La notation a également été définie comme étant « un processus d’évaluation du risque
attaché à un titre de créance, synthétisé en une note, permettant un classement en fonction
des caractéristiques particulières du titre et des garanties offertes par l’émetteur. »18
I. La notation externe
La notation externe représente la base de l’approche standardisée, elle permet aux
banques de connaître la classe de risque de leurs clients à travers la note qu’ils se sont vus
attribuer par des agences de notation. Les banques centrales peuvent également fournir ces
notes comme c’est le cas de la Banque de France.
17
A.Sardi, Bâle II, Afges éditions, Paris 2004, P 35.
18
D. Karyotis, La notation financière : Une nouvelle approche du risque crédit, Revue Banque Editeur, Paris 1995, P16.
19
la méthodologie de notation externe sera reprise en détail dans le prochain chapitre dans le cadre de l’approche
Standard.
20
La première entreprise de transport américaine a fait faillite en 1970 (la Penn Central Transportation Company). Celle-
ci avait émis pour 80 millions de dollars de (commercial paper).
35
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
ADEF (Agence D’Evaluation Financière) a été crée en 1986. L’Algérie, quant à elle, n’a
pas encore enregistré le développement de cette activité.
Les objectifs de la notation externe
L’opération de notation externe a pour objectif principal la réalisation des points suivants :
Faire une distinction entre les catégories de titres d’investissement et les titres de
spéculation. En effet, les titres d’investissement présentent moins de défaut de
paiement, alors que les titres de spéculation sont plus exposés au risque de
défaillance ;
Porter une opinion sur le risque de défaillance de paiement d’un émetteur ou d’une
émission qu’elle soit à court terme ou à long terme ;
Faciliter la hiérarchisation des taux de financement à appliquer aux emprunteurs ;
Faciliter l’accès aux sources de financements pour les emprunteurs. En effet, les
Contreparties bien notées auront un accès facile aux marchés de capitaux et avec
des taux intéressants, en raison du risque faible qu’elles présentent.
21
La Penn Central Transportation Company avait émis pour 80 millions de dollars de « commercial paper » et avait fait faillite en 1970.
36
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
commercial paper » au grand bonheur des investisseurs qui devenaient de plus en plus
sélectifs sur les titres qu’ils s’échangeaient.
37
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
classent les émetteurs en leur attribuant des notes allant de la meilleure, qui correspond
à des émetteurs à solvabilité indiscutable, à la plus mauvaise indiquant la défaillance
établie. Pour se faire, les agences collectent les informations comptables, financières,
juridiques ou autres concernant les contreparties et leur environnement, puis étudient
les informations collectées ; Le traitement des informations recueillies passe par les
étapes suivantes :
L’analyse de la place qu’occupe l’entreprise sur le marché dans lequel elle exerce
(activité, part de marché, concurrence, …) ;
L’analyse de l’environnement économique et réglementaire ; et ce par l’étude du
secteur d’activité auquel appartient l’entreprise (relations avec les fournisseurs,
dépendance de l’entreprise vis-à-vis des pouvoirs publics, les risques du secteur, la
réglementation qui régit l’économie dans le pays,…).
L’analyse financière de l’entreprise et ce par l’étude des comptes de l’entreprise
(les fonds propres, les actifs, la rentabilité, l’autonomie financière,…).
L’analyse des aspects qualitatifs tels que la capacité de soutien des actionnaires et
d’accès aux financements externes, le management de l’entreprise et la politique
marketing.
Attribution de la note : La note s’obtient en combinant les résultats des différentes
étapes de l’étude. Cette note fait l’objet d’un suivi permanent et peut varier à la
hausse ou à la baisse. Les agences de notation publient également des statistiques
sur la corrélation entre le risque de défaillance et la notation de la contrepartie. En
effet, plus la note est élevée, plus la probabilité de défaut est faible. Elles publient
aussi une matrice de transition dans laquelle on peut trouver les probabilités qu’une
contrepartie migre d’une classe de risque vers une autre. On constate que plus une
note est élevée plus la probabilité de la garder est élevée.
Nous venons de présenter quelques aspects liés à la notation externe qui est, comme
nous l’avons déjà précisé, le noyau de l’approche standardisée. Nous allons continuer dans
la logique de Bâle II et aborder l’étape suivante qui est le passage aux systèmes de
notations internes.
39
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
2 - Utilisations du SNI23 :
Outre son objectif principal d’outil d’aide à la décision d’octroi de crédit. Le système
de notation constitue un puissant outil d’aide à la décision d’octroi de crédit, d’évaluation
et de suivi du risque de contrepartie. Il peut aussi être utilisé pour différents usages :
22
Document consultatif du comité de Bâle, avril 2003.
23
Système de notation interne.
40
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
41
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
24
Document consultatif de Bâle, Mars 2003.
42
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
– Les facteurs spécifiques à la transaction : Ils englobent des éléments tels que les sûretés,
le type et la durée du produit et autres, combinés avec les caractéristiques de l’emprunteur.
Nombre des classes pour les actifs : Les banques doivent veiller à ce qu’il y ait une
distinction claire entre les actifs sains et les actifs compromis qui nécessitent une attention
particulière de la part des gestionnaires. En moyenne, les banques adoptent un nombre de
classes proche de 10 pour les actifs sains et de 2 ou 3 pour les actifs douteux ou non
productifs, en incluant les classes additionnelles, c’est-à-dire celles affectées des signes +
ou – modifiant la totalité ou une partie des classes. Il est également fortement préconisé de
choisir un nombre de graduations de façon à faciliter la comparaison avec les échelles des
agences de notations externes.
Répartition des expositions selon les classes de risques : Le système de notations
internes doit permettre une différentiation correcte et significative des expositions
selon les classes de risques afin d’éviter une concentration excessive au sein d’une
seule catégorie. Une enquête effectuée par le groupe de travail sur la modélisation
du comité de Bâle a relevé que, de manière générale, les banques veillaient à ce
qu’il n’y ait pas plus de 30% environ d’expositions notées à l’intérieure d’une seule
catégorie d’emprunteurs.
Exigences minimales pour l’estimation des paramètres de défaut
La banque doit utiliser toutes les données, les informations et les méthodes dont elle
dispose pour l’estimation des PD, LGD, EAD. Elle peut même avoir recours à des sources
externes pourvu qu’elle prouve que l’évaluation de ces paramètres est cohérente et
s’inspire de l’expérience de la banque.
Exigences pour l’estimation des PD : Les estimations des PD doivent représenter
une moyenne sur un an des taux de défaut relatifs à chaque catégorie d’emprunteur.
Pour ce faire, les banques peuvent avoir recours aux méthodes suivantes :
l’expérience de défaut interne, les techniques de « Mapping » qui consistent à
s’aligner aux agences de notation et les modèles statistiques de prévision du défaut
tels que la méthode des scores.
Exigences pour l’estimation des LGD et EAD : Pour les banques sous le régime de
l’approche avancée, les estimations de LGD et EAD doivent représenter une
moyenne pondérée en fonction des défauts sur longue période pour chacun de ses
engagements.
L’estimation de LGD moyenne sur une longue période doit être fondée sur les taux de
recouvrement antérieurs et pas uniquement sur la valeur de marché des sûretés.
43
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
L’estimation d’EAD doit quant à elle être attribuée à chaque facilité, c’est une moyenne
pondérée en fonction des défauts observés pour des facilités et emprunteurs similaires sur
une période suffisamment longue.
Pour les trois paramètres qui viennent d’être cités, les considérations subjectives et les
jugements personnels ne peuvent servir de base pour l’estimation, cette dernière doit
reposer sur des preuves empiriques et satisfaire certaines exigences concernant l’historique
de la série de données, leur représentativité ou encore la conjoncture économique.
Utilisation des modèles statistiques de défaillance : L’utilisation des modèles
statistiques pour l’estimation des PD, LGD et EAD offre l’avantage d’éviter les
erreurs qui peuvent découler des jugements humains basés sur les systèmes experts,
la banque doit cependant veiller au contrôle des entrées et sorties du modèle afin
d’évaluer son exactitude et son exhaustivité.
Validation du modèle de notation
La validation du modèle de notation est une obligation faite aux banques afin de
prouver à leur autorité de contrôle la performance de leur système interne de notation, cette
validation peut se faire à travers plusieurs procédés, on peut citer la comparaison des taux
de défaut enregistrés avec les prévisions des
PD, l’utilisation de l’outil statistique,…etc.
Cette exigence représente une étape de la construction du modèle de notation et sera
présentée en détail dans le deuxième chapitre.
Nous avons présenté la seconde approche de notation qui repose sur un système
interne à la banque. Cette méthode offre plusieurs avantages, en effet le fait que le modèle
soit élaboré par la banque elle même lui permet une meilleure appréciation de ses clients et
donc une meilleure gestion de ses risques et la rend moins dépendante des agences de
notation.
44
CHAPITRE I…………..LE COMITE DE BALE ET LA NOTATION BANCAIRE
Conclusion :
Face à la panoplie des risques auxquels sont exposées les banques fréquemment,
des normes prudentielles et réglementaires s'avèrent d'une importance capitale, pour
assurer une certaine cohérence au sein de l'industrie bancaire et garantir sa solidité ; cela
étant le principal objectif de la constitution du Comité de Bâle. Le ratio Cooke, dont
l’objectif fondamental était de mettre un terme à la dégradation des fonds propres issues de
conditions internationales instables, est devenu, grâce à une méthodologie simple et à des
principes forts, la référence universelles en matière de solvabilité. Dès lors la complexité
croissante des techniques de mesure et de gestion des risques et la globalisation montante
des opérations financières ne pouvait qu’en révéler davantage les limites et conduire à une
réforme.
Le dispositif Bâle II, par une forte sensibilité aux risques et une réelle flexibilité,
constitue le socle d’une nouvelle réglementation prudentielle, mieux adaptée à la diversité
et à la complexité des activités bancaires.
En plus de présenter ces deux dispositifs réglementaire, ce premier chapitre avait
pour but de présenter la notation de façon générale comme un nouvel outil de gestion des
risques bancaires. Nous avons abordé les deux approches de notation en suivant la logique
de Bâle II qui a conseillé de l’introduire dans la gestion des risques par étapes.
Dans un premier temps, les banques peuvent de référer aux appréciations des agences de
notation, ensuite elles sont invitées à adopter leur propre système, là encore, elles
commenceront par une approche simple puis avancée.
.
45
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
CHAPITRE II
LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN
Introduction
Bien qu’en Algérie, les banques et établissements financiers ne sont pas affectés
directement par les crises financières, notamment celle des prêts subprimes de début 2007,
il demeure que son système bancaire n’est pas à l’abri des risques. Conformément à leur
métier d’intermédiation financière, les banques algériennes, comme toutes les autres
banques, sont exposées dans le cadre de leur activité à divers risques : risque de crédit,
risque de marché et les risques opérationnels.
C’est dans ce cadre que Le secteur bancaire algérien fait l’objet de textes régissant
l’activité bancaire pour combler le vide réglementaire existant en la matière et introduire
une réglementation souple et évolutive, notamment par la promulgation de la loi 90-10 du
14 avril 1990 (modifiée et complétée par l’ordonnance 03-11 du 26 août 2003) relative à la
monnaie et au crédit qui a été suivie d’une série d’instructions, règlements et notes édictés
par la Banque d’Algérie.
Ces règlements et instructions ont sculpté la composition du secteur bancaire
algérien à travers le temps pour lui donner la forme actuelle. Ce que nous allons voir dans
ce chapitre.
46
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
SECTION 01
APERÇU SUR LES REFORMES DU SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN
Jusqu'à la fin des années 80, le système bancaire algérien avait un rôle passif dans
l’intermédiation financière, et d’instrument au service de l’Etat pour réaliser ses objectifs
planifiés ; il fonctionnait en dehors de l’optique commerciale et de critère de rentabilité
et /ou efficacité économique. L’activité de la mobilisation de l’épargne intérieure était
abandonnée au profit des financements fondés sur l’endettement extérieur dont les
conséquences commençaient à apparaître au milieu des années 801.
Ce n’est qu’à partir de 1986, particulièrement de 1990, que l’Algérie a entamé un
vaste processus de réformes dont l’objectif est l’instauration d’un véritable système
d’intermédiation financière basé sur l’efficacité économique et de la rentabilité financière
et dans lequel, les banques jouent le rôle principal.
1
LALALI Rachid, système bancaire, intermédiation financière et collecte des ressources en Algérie, Economie bancaire.
47
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Selon la loi Bancaire N° 86- 12, il est réputé « Banque » tout établissement de crédit
qui effectue pour son propre compte et à titre de profession habituelle principale les
opérations suivantes :
- Collecte auprès de tiers, des fonds en dépôts, quelles qu’en soient la durée et la
forme,
- Accorder du crédit, quelles qu’en soient la durée et la forme,
- Effectuer, dans le respect de la législation et la réglementation en la matière, les
opérations de change et de commerce extérieur,
- Assurer la gestion des moyens de paiement,
- Procéder au placement, à la souscription, achat, gestion, garde et vente de valeurs
mobilières et de tous produits financiers,
- Fournir conseil, assistance et d’une manière générale, tous services destinés à
facilité l’activité de sa clientèle.
48
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Les opérations de banque ne peuvent être effectuées à titre habituel que par les
banques, les établissements de crédit spécialisés pour ce qui les concerne.
Le Trésor Public et les Services Financiers de l’Administration des Poste et
Télécommunication peuvent à titre accessoire effectuer certaines opérations de banque en
vertu des textes législatives et réglementaires qui leur sont propre.
A cet effet, le système bancaire comprend :
- La Banque Centrale d’Algérie,
- Les établissements de crédit répartis en deux catégories sus – citées
49
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
1.5. Loi Bancaire N° 86-12 et les Relations Avec la Clientèle et les Entreprises
Publiques
La Loi Bancaire N° 86-12 a permis :
- A toute personne, la possibilité d’obtenir l’ouverture d’un compte bancaire,
- La Banque Centrale d’Algérie et les établissements de crédit ne peuvent divulguer
le montant des avoirs en compte de leurs clients aux tiers,
- Il est strictement interdit de recourir au blocage d’un compte ou d’une saisie de son
solde, sans la justification d’un motif valable.
- Les conditions de banque déterminent les coûts et les tarifs applicables aux
opérations de banque. Toute opération de crédit doit être assise sur une étude de la
contrepartie.
- Dans le cadre du plan national de crédit, les établissements de crédit doivent
notifient aux entreprises et aux autorités concernées, le plafond de leur contribution
au financement.
50
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
2
- Loi n°88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d’orientation sur les entreprises publiques économiques (EPE), appelée loi
sur l’autonomie des entreprises.
- Loi n°88-02 du 12 janvier 1988 relative à la planification. Cette loi a annulé la planification.
- Loi n°88-04 du 12 janvier 1988 modifiant et complétant l’ordonnance n°75-59 du 26 septembre 1975 portant code de
commerce et fixant les règles particulières applicables aux EPE.
- Loi n°88-05 du 12 janvier 1988 modifiant et complétant la loi n°84-17 du 7 juillet 1984 relative aux louis de finances.
- Loi n° 88-06 du 12 janvier 1988 modifiant et complétant la loi n°86-12 du 19 août 1986 relative au régime des banques
et du crédit.
51
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
dividendes ou toutes opérations de capital, aussi bien sur le territoire national qu’a
l’étranger.
- Elargir et confirmer les attributions de la Banque Centrale d’Algérie notamment en
matière de gestion des instruments de la politique monétaire. Ainsi, il revient à la
BCA: de fixer les conditions de banque, et de déterminer les plafonds de
réescompte ouverts aux établissements de crédit conformément aux principes
édictés par le Conseil National de Crédit.
Le rôle de la Banque Centrale d'Algérie avait été accentué par cette loi et plus
particulièrement la gestion des instruments de la politique monétaire. Cette loi porte
principalement :
Les lois de 1986 et 1988 ont été théoriquement d’un apport appréciable du fait des
latitudes et prérogatives données aux banques en matière de l’autonomie financière. Mais,
demeuraient cependant largement empreintes du système de la planification centralisée. Il
ya toujours la volonté de garder le système bancaire sous l’autorité et le contrôle de l’Etat,
car avec une autonomie réelle, les banques ne pourront pas financer le secteur public du
fait qu’il est toujours déficitaire.
52
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Mais ces réformes n’ont pas réellement vu le jour en dehors de quelques tentatives
d’établissement du "Plan National de Crédit", du moment où les décisions d’investissement
et de financement n’étaient toujours pas du ressort des banques, mais de l’administration
centrale. Dans la mesure où la prise d’effet de ces dispositions est conditionnée par la
publication des statuts de la Banque centrale et des établissements de crédit, ce qui n’a
jamais eu lieu avant la promulgation de LMC qui a abrogé ces lois.
3
AMMOUR BENHALIMA : « Le système bancaire Algérien : textes et réalités » Editions Dahlab 1996 p82-p96.
53
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
C’est ainsi que la loi sur la monnaie et le crédit4, constitue le véritable point de
rupture avec les pratiques anciennes. C’est en effet depuis cette loi qu’un nouvel
4
Revue BADR info N° 01 Janvier 2002 : « Communication de Mr FAROUK BOUYACOUB : PDG de la BADR « le
secteur bancaire Algérien : mutations et perspectives » p23-p26.
54
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
55
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
- Les normes de gestion que ces intermédiaires financières doivent respecter (ratio de
gestion, opération avec la clientèle, règles comptables, règlements des changes,
activités de conseil et de courtage) ;
- La prise de décisions individuelles concernant les organes de crédit et notamment
leur agrément en qualité de banques, d’établissements financiers ou de société
financière ou tout autre organisme spécialisé.
5
Les trois hauts fonctionnaires sont désignés par décret du président de la République en raison de leur compétence en
matière économique et financière.
6
Dans le cadre de la loi 90/10 du 14/04/1990, les membres externes sont désignés par le chef du gouvernement qui sont
au nombre de trois (03) pour un mandat indéterminé. Cependant l’ordonnance 03-11 du 26/08/2003 à réduit leur nombre
à deux (02), le choix de ces deux personnalité à été porté sur un professeur d’économie et le secrétaire Générale de
l’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF).
56
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
être convoqué, aussi souvent que nécessaire, à l’initiative de son président ou de deux (02)
des membres du conseil qui proposent alors un ordre du jour.
Pour la tenue de ses réunions, la présence au moins du six (06) membres est
nécessaire, le gouverneur, président du conseil, doit consulter le conseil de la monnaie ou
le crédit ou pouvant avoir des répercussions sur la situation monétaire.
En conclusion, on peut dire la principale de l’indépendance du conseil de monnaie et du
crédit tant consacré par les textes, risque de ne pas être appliqué sur le terrain.
Organigramme N°02-01
Le Conseil de la Monnaie et du Crédit.
Le gouverneur de la banque
d’Algérie
Source : Tableau élaboré par nos soins d’après l’article 60 de l’ordonnance 03-11 de 26 aout 2003.
7
CASSOU H.P : « la réglementation bancaire », Edition Sétif, Boucherville(Québec), 1998, page72.
57
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
8
SADEG Abdelkrim : « Réglementation de l’activité bancaire », Edition A.C.A, Alger, page77.
9
Cf., art. 44 de la loi suscitée relatif aux rôle et attributions de la commission bancaire.
58
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Le contrôle effectué par la commission Bancaire (CB) ne doit pas être réduit à une
simple analyse des postes du bilan, bien au contraire, il doit se faire sous formes d’étude
approfondie de la rentabilité de l’établissement assujetti au contrôle pour mieux cerner les
aspects de sa gestion.
Composition de la commission Bancaire (CB) :
La commission Bancaire se compose de six (06) membres10 :
- Le gouverneur de la banque d’Algérie (BA) ;
- Trois (03) membres choisis en raison de leur compétence en matière financières et
comptables ;
- Deux (02) magistrats des cous suprêmes, proposés par le premier président de cette
cour après avis du conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Organigramme N°02-02
La Commission Bancaire.
Source : Tableau élaboré par nos soins d’après Article 106 de l’ordonnance n°03-11 du 26 aout
2003, relative à la monnaie et au crédit.
10
Article 106 de l’ordonnance n°03-11 du 26 aout 2003, relative à la monnaie et au crédit.
59
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
11
Règlement n° 92‐01 du 22 Mars 1992 portant organisation et fonctionnement de la centrale des risques, art 2.
60
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
12
Règlement n°92-02 du 22Mars 1992 portant organisation et fonctionnement de la centrale des impayés, art 3.
61
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
62
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
63
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
SECTION 02
LA STRUCTURE ACTUELLE DU SYSTEME BANCAIRE ALGERIEN
I. La Banque d’Algérie
La banque d’Algérie se réattribue les prérogatives de « Banques des banques » que
les textes lui ont toujours reconnues mais qui ont été perverties jusqu'à la transformer en
une simple fabrique de billets.
C’est ainsi, qu’en matière d’autonomie, la Banque d’Algérie a retrouvé ses
prérogatives en matière de conception et d’application de la politique monétaire. En plus
de ses opérations d’émission de la monnaie, elle devait dés lors, assurer les conditions les
plus favorables à un développement ordonné de l’économie nationale, tout en veillant à la
stabilité de la monnaie et au bon fonctionnement du système bancaire.
La BNA a été créée par l'ordonnance n°66-178 le 13 juin 1966, afin de répondre
aux besoins financiers portant des secteurs publics et socialistes. La BNA a démarré ses
activités sur la bases des structures des banques privées ayant cessé leurs activités en
Algérie comme :
15
Guide des banques et des établissements financiers en Algérie, OP Cité, P13.
65
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
La BEA est créée par l'ordonnance N°67-204 du 01/10/1967. Elle a repris pour
l'essentiel les activités des banques suivantes :
- Le Crédit Lyonnais ;
- Le Barclay's Bank Limited;
- Le crédit du Nord ;
- La banque Industrielle De l'Algérie et de la Méditerranée.
La BEA est une banque de dépôt au même titre que la BNA et le CPA. Elle a une
mission particulière dans le domaine du développement des relations financières avec
l'extérieur, ainsi qu'elle intervient pour toutes les opérations bancaires classiques, là où le
secteur public occupe une place prépondérance.
Crée par le décrit du 13 Mars 1982, à partir des structures de la BNA. Elle est
chargée du financement de l’agriculture et de la contribution à son développement ainsi
qu’à la contribution à la promotion des activités agricoles, artisanales et agro- industrielles.
Elle exerce les mêmes prérogatives que les trois autres banques nationales, mais à joue, en
plus, le rôle d’établissement financier spécialisé dans le financement agricole et même les
investissements à long terme.
La Banque de Développement Local (BDL)
A l'instar des autres banques publiques Algériennes, la BDL traite toutes les
opérations de banque, elle est cependant la seule banque publique à prendre en charge
l'activité du prêt sur gages or héritée des ex-caisses de crédit communal ainsi sur les 153
66
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
agences que compte, la BDL, cinq (05) d'entre elle sont spécialisées dans cette activité de
prêt sur gages dont le volume représente 10% des emplois de la banque
La BDL est une banque ayant plusieurs fonctions à jouer, parmi ses missions on cite:
La CNEP a été crée le 10 août 1964 sur la base du réseau de la caisse de solidarité
des départements et des communes d'Algérie (CSDCA) avec pour mission la mobilisation
et la collecte de l'épargne, la première agence de la CNEP a officiellement ouvert ses
portes le premier Mars 1967 à Tlemcen, cependant le livret d'épargne CNEP était
commercialisé depuis une année à travers le réseau Poste et timbre.
67
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
La LMC a consacré dans ces articles un cadre pour les banques privées et étrangères,
pour l’exercice de leur fonction. On cite :
Tableaux n°02-01
Les banques privées.
Les banques privées
- La Banque El Baraka
- La City Bank - Union Bank (UB)
- Arab Banking Corporation (ABC)
- Mouna Bank
- La Société Générale Algérie (SGA)
- La Compagnie Algérienne de Banque (CAB)
- Natixis El Amana- Bank
- Algérian International Bank (AIB)
- La Banque Générale Méditerranéenne (BGM)
- Al Ryan Bank
- La Banque Nationale de Paribas El Djazair (BNP Paribas)
- La Banque du Maghreb Arabe pour l’investissement et le commerce (BAMIC)
- La Housing Bank For Trade and Finance
- Algeria Gulf Bank (AGB)
- Arco Bank
- La Trust Bank Algeria
68
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Tableau n°02-02
Les établissements financiers algériens
Les établissements financiers
- Union Bank ;
- Assalam ;
- Fin lab. ;
- Mouna Bank;
- Société de refinancement hypothécaire;
- Banque international d’Algérie ;
- Sophinas ;
- Le crédit de location arabe pour la coopération.
16
Guide des banques et des établissements financiers en Algérie, Op Cité, P17.
69
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
Conclusion
A la fin de ce chapitre on conclu qu'il n'existe pas dans le réseau bancaire et les
entreprises financières activant en Algérie (quelles soit algériennes ou étrangère), des
banques d'investissement ou des banques standards qui proposent une large gamme de
services financiers, comme est le cas dans les pays développées, et ceci peut s'avérer
compromettant pour plusieurs projets d'investissement, pour ces dernier ce type de banc est
plus qu'importantes, à travers ces activité dans les opérations de collecte et de
développement des épargnes, au service des investissements dans de divers domaines, et de
découvrir les opportunités d'investissement et analyser l'utilité économique des projets, et
de mettre à disponibilité le financement nécessaire pour les projets d'investissements,
notamment dans le cas d'incapacité des banques algériennes d'assurer le financement
nécessaire pour créer le développement économique qui sont évités pour leur petitesse
d'une part, et la faiblisse de la médiation financière mené d'autres part.
Malgré les réformes qu'avait connu le secteur, dans le cadre de restructuration des
entreprises financiers dans les années 80 et des renouvèlements de la loi 10-90 relatif à la
devise et au crédit, qui est considéré comme l'étape charnière pour accéder à l'économie
algérienne de l'étape de l'économie dirigée vers l'économie du marché, en outre son active
participation dans la création d'un boom qualitatif dans l'exercice de l'activité financière,
cependant le système financier soufre toujours de plusieurs problèmes, et de défit qui se
mettent à son traves afin d'accomplir ses fonctions et de se promouvoir au niveau des
systèmes financiers développés.
pour ce, le système financier algérien est obligé d'être à jour avec le développement
qui se déroule dans le monde, et de porter des réformes nécessaires pour se promouvoir
dans le niveau des performances aux rangs des grands systèmes financiers mondiaux, car la
concurrence imposées par les banques étrangères mèneras tôt ou tard à son l'exclusion du
cercle d'activité financières vu son niveau abaissé, et les arrêtés et les normes imposées par
la commission de Bale (suisse), sont considérés comme l'unes des plus importantes
variations financières mondiales contemporaines qui s'impose fortement sur la scène
financière, et se tenir à ces normes aide beaucoup les banques et les entreprises financières
algériennes a métriser les risques rencontrés et de limiter les pertes au plus moins possible,
et lui ouvre un grand espace pour entrer dans une concurrence mondiale avec des banques
70
CHAPITRE II …… LES REFORMES ET CONSTITUTION DU SECTEUR
BANCAIRE ALGERIEN
qui les ont devancé dans leur adaptation et dans leur engagement avec les normes de cette
commission, ainsi elles permettent à la banque d'Algérie d'exercer un suivi financier
efficace sur les banques et les sociétés du système financier algérien.
A travers le chapitre suivant, on va essayer de mettre la lumière sur les efforts
fournis pas le system algérien par les lois et législations, et les règles qui ont été appliquées
pour que la suffisance du capital des banques et le suivi financier avec les règles et normes
publiée par la commission de Bale sur la suffisance du capitale et le suivi sur l'exercice des
banques.
71
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
CHAPITRE III
LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN FACE AUX MUTATIONS
INTERNATIONALES EN TERMES DE REGLEMENTATION BANCAIRE
Introduction
72
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
SECTION 01
LA REGLEMENTATION PRUDENTIELLE EN ALGERIE
73
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
De même, pour les banques et établissements financiers, dont le siège est à l’étranger,
sont tenus d’affecter à leurs succursales, autorisées par le conseil de la monnaie et du crédit
(CMC) pour effectuer des opérations de banques en Algérie, un capital au moins égale au
1
Rachid AMROUCHE, op.cit, page 84
2
Règlement de la Banque d’Algérie n°08-04 du 23/12/2008, article 02.
74
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
capital minimum exigé, selon le cas des banques et établissements financiers de droit
algérien3.
En outre, conformément aux dispositions de l’article 89 de l’ordonnance n°03_11 du
26 Aout 2003, l’ensemble des banques et des établissements financiers doivent justifier à
tout moment, que leur actif excède effectivement le passif qu’ils sont tenus envers les tiers,
d’un montant au moins égale au capital minimum vu ci-dessus.
Après avoir exigé des banques et des établissements financiers agrées en Algérie de
disposer d’un niveau de fonds propres adéquats aux risques encourus tel qu’il est définit
par le comité de bale, les autorités monétaires algériennes ont autre mesure quantitative
prudentielle, appelée ratio de division de risques qui est interprété par Rachid
AMROUCHE5 comme une mesure qui vise à éviter la forte concentration des risques sur
un seule, ou un groupe de bénéficiaires, qui, en cas de faillite d’insolvabilité, risquerait
d’entrainer la banque dans un sillage, c’est le principe de ne pas mettre les œufs dans un
seule panier.
3
Règlement de la Banque d’Algérie n°08-04 du 23/12/2008, article 03.
4
Instruction de la Banque d’Algérie n°74_94 du 29/11/1994, article 03.
5
Rachid AMROUCHE, op.cit, P86.
75
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Selon cette norme le montant des risques encourus sur un même bénéficiaire ne doit
pas dépasser 25% des fonds propres nets de la banque ou de l’établissement financier.
L’ensemble des risques encourus sur les bénéficiaires dont les risques de chacun
d’entre eux dépassent 15% des Fonds propres nets ne doit pas dépasser 10fois les Fonds
propres nets de la banque ou de l’établissement financier.
Au même titre que le ratio de solvabilité, le ratio de division de risque doit être décalé
trimestriellement (31Mars, 30Juin, 30Septembre et 31Décembre) par un formulaire, établi
en double exemplaire, adressé à la banque d’Algérie-Direction Générale de l’Inspection
Générale dans un délai de trente (30) jours, à partir de chacune de ces périodes.
6
Règlement de la Banque d’Algérie n°04_04 du 19/07/2004, article 09.
76
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
au 31 Décembre de chaque année et doit être au moins égale à 60%. Il est calculé de la
manière suivante :
Fonds Propres et Ressources Permanentes
≥ 60%
Emplois permanents
Les règles prudentielles algériennes ont édicté la nécessité d’un suivi régulier des
crédits accordé, ainsi que la garantie des dépôts. En effet, La Banque d'Algérie a mis en
place un système destiné à indemniser les déposants en cas d’indisponibilité de leurs
dépôts ou autres fonds remboursables au travers d'une société de garantie des dépôts
bancaires dont les banques sont obligatoirement actionnaires7. La société est alimentée par
des prélèvements sur les dépôts des banques, dans la limite de 1% de ceux-ci8 9. Cette
société rembourse les déposants jusqu'à un montant plafond de 600.000 DZD10, ce qui
assure aux déposants populaires une bonne protection de leur épargne. La procédure
d’indemnisation est déclenchée soit par une décision d’un tribunal, soit par une décision de
la Commission bancaire constatant l’indisponibilité des fonds. En principe, les déposants
doivent être indemnisés dans un délai de deux mois. Les cotisations sont versées
annuellement par les banques suivant le taux fixé par la Banque d’Algérie.
7
OMC 03-11 article 118 ; Règlement n° 04-03 du 4 mars 2004 relatif au système de garantie des dépôts bancaires.
8
OMC 03-11, article 118 alinéa 2.
9
Le taux oscille généralement entre 0,25 et 0,35% l'an.
10
Règlement n° 04-03 du 4 mars 2004 relatif au système de garantie des dépôts bancaires, article 8.
11
Instruction de la Banque d’Algérie n°74_94 du 29/11/1994, article 06 et 07.
77
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
- Le capital social ;
- Les réserves autre que les réserves de réévaluation qui sont constituées par
l’affectation des résultats antérieur (les réserves légales, les réserves facultatives, les
réserves statutaires et contractuelles, les réserves réglementées provision pour risques) ;
- Le report à nouveau (RAN) créditeur qui est constitué par les bénéfices des exercices
antérieurs qui n’ont pas été distribués ni affectées à un compte de réserves.
- Le résultat positif du dernier exercice clos dans l’attente de son affectation, diminué
de distribution de dividendes à prévoir ;
- Les provisions constituées pour se couvrir contre le risque des créances courantes et
des créances classées.
12
Instruction de la Banque d’Algérie n°74_94 du 29/11/1994, article 07.
78
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Les éléments de l’actif du bilan des banques et des établissements financiers agrées
en Algérie, sont pondérés soit de 0%, 05%, 20%, 50% ou 100% selon le degré de la
solidité de la contrepartie, ces pondérations peuvent être synthétisées par le tableau ci
après :
Tableau n°03-01 :
La pondération des éléments de l’actif du bilan
Pondérations Actifs
Les crédits à la clientèle, les titres de participation et de placement autres
100% que ceux des banques et établissements financiers et les immobilisations.
Prêts consentis pour l’acquisition de logement qui sont ou seront occupés
ou donnés en location par l’emprunteur, intégralement garantis par des
hypothèques de premier rang, sous condition que les prêts représentent un
montant égale ou inférieur à 70% de la valeur hypothécaire des biens
50% acquis. Dans le cas contraire, le taux de pondération applicable est de
100%, crédit-bail immobilier sous condition que le prêt ne dépasse pas
50% de la valeur hypothécaire du bien. Dans le cas contraire le taux de
pondération applicable est de 100%.
20% Les concours à des banques et établissements de crédit installés à
l’étranger comptes ordinaires, titres de participation et de placement.
Les concours à des banques et établissements financiers installés en
05% Algérie : comptes ordinaires, titres de participation et de placement.
Créances sur l’Etat et assimilées : obligations de l’Etat, autres titres
0% assimilés à des titres sur l’Etat, autres créances sur l’Etat, dépôts à la
banque d’Algérie.
Source : ce tableau est élaboré par nos soins d’après l’article 11 de l’instruction n°74_94,
modifiée et complétée par l’article 04 de l’instruction n°09_07.
79
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
L’actif du hors bilan d’une banque ou d’un établissement financier représente les
engagements donnés qui sont, selon les recommandations du comité de bale, transformés
en équivalent de risque de crédit. En Algérie, ces engagements sont classés en quatre (04)
classes qui sont pondérées, en fonction du degré du risque, soit de 0%, 05%, 20%, 50% ou
100%. La pondération de ces engagements peut être synthétisée dans le tableau ci-dessous.
Tableau n°03-02
La pondération des éléments de l’actif du hors bilan
Catégories du risque Nature de la contrepartie Pondération
Risque faible Etat, centre des chèques 0%
postaux, banque centrale.
Risque modéré Établissements bancaires 20%
installés en Algérie.
Risque moyen Établissements bancaires 50%
installés à l’étranger.
Risque élevé Autre clientèle 100%
Source : Tableau élaboré par nos soins d’après l’article 11 de l’instruction 74-94 et son
annexe.
A- Catégorie du risque faible : Les engagements hors bilan, transformés en équivalent
de risque de crédit, classés dans la catégorie à risque faible, sont pondérés au taux de 0%.
Ils sont les facilités non utilisées telles que découverts et engagements de prêter, dont la
durée initiales est inférieure à un (01) ans et qui peuvent être annulés à tout moment sans
condition ni préavis.
80
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
81
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
13
Banque d’Algérie, l’évolution économique et monétaire en Algérie année 2003, Média Bank, numéro spécial,
Novembre 2004, p13.
14
CNEP Banque, les chiffres clé, Rapport annuel 2002, p19.
15
Banque Al Baraka d’Algérie, Indicateurs quantitatifs de performance, à partir du site internet : www.albaraka-
bank.com/performquan.htm.
16
ABC bank Algeria, Rapport Annuel 2005 et 2006.
82
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
24,00%
23,50%
23,00%
Ratio de solvabilité
22,50%
globale
22,00%
21,50%
21,00%
2009 2010 2011
Source : Graphe élaboré par nos soins d’après les rapports de la Banque d’Algérie sur l’évolution
économique et monétaire des années 2009, 2010, 2011.
En final, nous constatons que les banques et établissements financiers exerçants leur
activités en Algérie visent à réaliser un ratio de solvabilité dépassant 8% et ce à partir de
2003, pour renforcer leur place au niveau international et leur capacité de concurrence.
Le règlement 02/03 du 14 Novembre 2002 portant sur le contrôle interne des banques
et établissements financiers définit les risques opérationnels selon l’article 2 comme étant :
« le risque résultant d'insuffisances de conception, d'organisation et de mise en œuvre des
procédures d'enregistrement dans le système comptable et plus généralement dans les
systèmes d'information de l'ensemble des événements relatifs aux opérations de la banque
ou de l’établissement financier concerné ».
La mise en place d’un système de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques
est une obligation réglementaire, et implicitement, les banques sont tenues de gérer et
maîtriser les risques opérationnels à travers la mise en place d’un système de contrôle des
17
Lecture du règlement n° 02-03 du 14 Novembre 2002 relatif au contrôle interne (Annexe 3)
83
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
• Mesurer leur exposition au risque de change par devise et pour l’ensemble des
devises.
18
Règlement de la Banque d’Algérie n°2002-03 du 14/11/2002, article 31.
84
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
85
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
19
La Banque d’Algérie, Rapport 2003 : Evolution économique et monétaire en Algérie, octobre/novembre 2003, p31.
20
Mohamed Khemoudj, le contrôle interne des banques et des établissements financiers, Média bank, N°64, Février/Mars
2003, p17.
86
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
niveau, ainsi que des ressources humaines qualifiées surtout en absence d’un système clair
de gestion des risque dans ces établissements.
Ce ratio doit faire l’objet d’une déclaration, dont le modèle est prévu par
l’instruction n°04-99 du 12 Aout 1999 qui doit être établie en double exemplaires et
adressée à la Banque d’Algérie, Direction Générale de l’Inspection Générale (DGIG), dans
un délai de trente (30) jours à partir de chacune de ces périodes.
L’établissement de Cette déclaration nécessite un système adéquat permettant sa
mise en œuvre dans la manière exigée. Et selon les recommandations de Bale II. Toutes
banques et établissements financiers exerçants leur activité dans le secteur bancaire
algérien doit mettre en place un système de surveillance et de contrôle internes des
opérations et procédures interne à la banque.
Le responsable chargé de veiller à la cohérence et à l’efficacité du contrôle interne,
doit informer l’organe délibérant ( le conseil d’Administration ou le conseil de
surveillance) des résultats du contrôle interne, notamment les éléments essentiels qui
peuvent se dégager de la mesure des risques auxquels la banque ou l’établissement
financier sont exposés et qui, à son tour, doit procéder, au moins deux fois par an, à
l’examen de ces résultats. Ces informations doivent également porter sur la rentabilité des
21
Instruction de la Banque d’Algérie n°09-2002 du 26 Décembre 2002 fixant les délais de déclaration par les banques et
établissements financiers de leur ratio de solvabilité, article n°1.
87
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
opérations de crédit sélectionné. Aussi dans le cas ou l’organe délibérant n’a participé à la
fixation des limites globales, l’organe exécutif doit informer des décisions prises dans ce
cadre.
A coté de ce flux informationnel qui relie l’organe exécutif à l’organe délibérant,
les banques et les établissements financiers sont tenus également d’élaborer des manuels de
procédures pour chacune de leur activités, ils doivent décrire explicitement comment
doivent se dérouler les opérations, expliquer comment il faut les enregistrer et comment les
comptabiliser.
Le contrôle interne mis en place doit comprendre22 :
- un système de contrôle des opérations et des procédures internes ;
- une organisation comptable et de traitement de l'information ;
- des systèmes de mesure des risques et des résultats ;
- des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques ;
- un système de documentation et d'information.
22
Article 5 du règlement 02/03 du 14 Novembre 2002.
23
Article 47 du règlement 02/03 du 14 Novembre 2002.
88
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Pour conclure, nous pouvons dire que l’objectifs des autorités monétaires
algériennes est essentiellement de définir, selon les recommandations des organes
professionnels et réglementaires internationaux, notamment les recommandations du
comité de Bale sur un contrôle bancaire efficace, une nouvelle architecture du système de
contrôle interne plus efficace pour la détection rapide des risques par les banques et
établissements financiers afin de les empêcher de se propager à l’ensemble du système
financiers et à l’économie réelle. La nouvelle organisation architecturale que les banques et
établissements financiers agrées en Algérie doivent mettre en place est clairement retracée
par l’article 06 du règlement 2002-03 du 14 novembre 2002 qui n’est pas différentes de
celle recommandée.
89
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Dans ce qui suit on va voir quelques points de convergence et de divergence entre les
paramètres appliqués dans le système bancaire algérien et la réglementation internationale
dans le calcul des ratios de solvabilité et la gestion des risques.
90
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
contrôle c’est pour responsabiliser les banques pour un respect total de la législation
bancaire
- Dans le cadre du contrôle financier imposé par la banque d’Algérie on déduit
aussi que les institutions financières et bancaire étrangère exerçant en Algérie sont tenues
a leur tour d’exercer leur activités sous les mêmes conditions que les banque publiques et
appliquer les règles prudentielle imposée.
91
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
de l’audit interne de la banque mais sans dicter leur méthode de calcul ni comment les
affronter et les autres détails de ce genre de risques.
- Absence des systèmes développés de calcul des risques opérationnels et de
marché dans les banques et établissements financiers algériens, malgré la législation
bancaire qui a définit la nécessité de ces systèmes.
92
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
SECTION 02
LES DIFFICULTES DU SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES
PERSPECTIVES A SUIVRE POUR L’APPLICATION DES ACCORDS DE BALE
Depuis longtemps l’Algérie est pénalisée par son système bancaire qui, en dépit de sa
sur liquidité, est incapable de répondre aux besoins de financement du développement du
pays. Cette lacune de l’économie algérienne résulte essentiellement du manque d’ouverture
du secteur bancaire. Celui-ci reste sous l’emprise de l’Etat puisque les banques publiques
détiennent près de 95% de total des actifs des banques sous forme de dépôt qui sont
concentrés dans le système bancaire algérien aux cours des six banques publiques par
rapport aux banques privées tant en termes d’actifs que de crédits à l’économie.
Le problème n’est pas tant la domination des banques publiques, mais plutôt le fait
que l’activité bancaire est détournée vers le financement public. Outre les subventions
destinées à renflouer des entreprises publiques défaillantes, les ressources collectées par les
banques sont soit absorbées par les titres d’Etat à court terme, soit allouées sous forme de
crédits à des entreprises publiques réputées mauvaises payeuses. Par conséquent, le secteur
privé se trouve exclu puisque l’essentiel des fonds est alloué au secteur public.
L’environnement bancaire algérien joue un rôle important entre les décisions et les
normes du comité de Bale et la possibilité de facilité appliqué dans le système bancaire
algérien, ce l’environnement dominé par les attributs sans l’autre, en termes de manque de
clarté dans le style de gestion et d’intervention massive de l’Etat dans les affaires de
l’activité bancaire et la propriété des actifs des banques dans le système bancaire algérien
au détriment du reste des banques ;ainsi que l’ambigüité et la confusion dans les objectifs
et la faiblesse de l’emploi efficace des ressources.
93
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Le système de gestion met l’accent sur le rôle central de décision de gestion plutôt
que sur l’évaluation de performance, ces décisions accordé des pouvoirs illimités à un
certain nombre de personnes qui ont l’autorité et la responsabilité des positions influentes
dans ces banques et qu’il comportait actives menées par les institutions financiers.
Compris l’octroi de décisions de crédit, qui est considéré comme l’un des piliers
des activités bancaire plutôt que de s’appuyer sur une analyse approfondie et une
évaluation des risques découlant du processus de prêt pour se rendre à la taille des risques
acceptables pour éviter les faillite et les faiblesse de la situation financiers, dépend aussi
clairement sur les banques de tous les projets à travers le processus de prêt étendu , les
dettes accumule dans le temps sans la pleine inspiration de sources de données, et les
activités de contrôle des institutions d’emprunt entrainent des normes pertes pour les
banques. Tout cela empêche suivre avec les banques et la peine au système bancaire
algérien pour les changements fondamentaux qui se produisent dans l’environnement des
affaires ouvert sur les marchés mondiaux.
Les banques commerciale public détient dans le système bancaire algérien plus que
95% de total des actifs des banques sous forme de dépôt qui sont concentrés dans le
système bancaire algérien aux cours des six banques publiques par rapport aux banques
privées.
La raison de la faible part des banques privées à pour plusieurs raisons, notamment
que ces banques moderne par rapports à ce qui est disponible à partir de l’expérience des
banques publiques pratiquant dans ce domaine, en plus de l’intérêt de ces banques des
secteurs à forte rendement des importations au détriments du financement des projets
d’investissements de la finance, ainsi que des banques étrangères préfèrent entrer sur le
marché Algérien dans la forme de bureaux de représentation dans la plupart d’entre eux, et
en raison de la courte période qui ouvrent le système bancaire algérien au secteur privé.
(Début des années 1990).
La raison de la baisse peut être due au dépôts des banques privées opéré par une
série de faillites qui ont frappé certaines banques privées comme la banque el-Khalifa, les
94
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Si les banques publiques possessions de la plupart des actifs et des dépôts dans le
système bancaire algérien fait preuve d’un impact significatif sur la performance des autres
banques, y compris successivement de problème en termes de faible productivité, et le
manque d’efficacité, la créativité et la motivation sur le système bancaire algérien en
générale et le développement de l’industrie bancaire.
Ce qui distingue le système bancaire algérien actuelle est le contrôle de (06) banque
public sur l’activité bancaire et la contribution significative du secteur public et de
contrôler les banques, ce qui ne permet pas l’existence d’une véritable concurrence dans
l’intérêt des opérateurs économiques, elle donne la priorité au détriment du secteur privé
naissant qui doit être le financement bancaire surtout dans le premier temps24.
Les banques algériens n’ont pas pris en comptes dans leur attributions de crédit, ni la
bonne performance des établissements à l’efficacité des projets d’investissements
financiers. Mais limité sont rôle dans l’obtention de fond pour les institutions
publiques pour assurer cette derniers .celle qui à créent de nombreuse difficultés dans leur
comptes à ce jour continuent de Souffrir.
En raison de la continuité de la même politique que était moins grave25 que les
cotisations des banques pour les institutions publiques s’élève 1274 milliards DZ en
200326.ainsi que le respect pour le secteur privé en forçant le financement des banques
pour des projets d’emploi pour les personnes manquant souvent d’efficacité ,l’efficience et
le même rigueur, ce qui permet de rembourser le montant du prêt ajoutez à cela la
24
Saïd Dib, L’atonie des crédits à l’économie en Algérie, En Watan 09juin2004, à partir du site d’internet : www.algérie-
dz.com/article783,consulté le : 10/03/2009.
25
Mohamed Laksaci, Monnaie et intermédiation financière en Algérie, Revue CREAD, N°17, 1989, p17.
26
Samir Smati, 2.443,2 milliards de dinars déposés dans les banques en 2003, le quotidien d’Oran, 20décembre2004, à
partir du site d’internet :
www.algeria-watch.de/fr/article/eco/situation_bancaire.htm,Consulté le : 11/03/2009.
95
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
mauvaise gestion et l’absence d’une culture d’un grand nombre bancaire parmi tout d’autre
des gestionnaires et des employés des banques .
Grâce à cela le système bancaire à besoin d'un processus de réforme vaste que les
lacunes susmentionnées doivent être plus considéré comme une forte motivation pour
résoudre le système bancaire algérien.
96
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
et non la formation bancaire et financière qui les qualifie pour travailler dans les
banques)27, Cela s'ajoute à une faiblesse claire d'utiliser les technologies et les
systèmes moderne dans le secteur bancaire.
- les banques algériennes privées sont moins compétitives par rapport aux banques
publiques et c'est ce qui affaiblit la concurrence, cette chose est plus grave pour les
banques privées qui n'ont pas été en mesure d'imposer sa présence sous le contrôle
des banques du secteur public. Les Banques algériennes n'ont pas professionnelle
pour une association permanente des pouvoirs publics à prendre des décisions
d'accorder des prêts à des institutions publiques et donc outil de survie entre l'état à
la fin de 2004/2005 se sont élevés à un prêts accordés par les banques 388,1534
milliard DZ plus de 56 dont ont bénéficié les institutions publiques…
27
Conseil National Economique et Social, problématique de la réforme du système bancaire, à partir du site d’internet :
www.cnes.dz/cesdoc/PLEIN16/BK25.htm, Consulté le 15/03/2009.
97
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
98
CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
III. Les demandes de reforme du système financier algérien pour une adéquation
avec les normes et accords de Bale
Nous allons essayer dans ce qui suit de proposer quelques suppositions avec
lesquelles le système financier algérien pourrait se conformer avec les norme publiées par
ladite commission pour la suffisance du capitale financier, et cela en suivant une stratégie
claire des banques les qualifiant d'être conformes au normes, et de mettre en place des
opérations de surveillances bancaires minutieuses. En outre le développement des services
financiers dans les bancaires algérienne et les élargir pour mettre aux services du client un
service financier électronique.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
dans le cas de compter sur quasiment tous les financements bancaires, les banques se
retrouvent dans l'obligation de financer les sociétés publiques et privés algériennes malgré
le degré de risque élevé. Et pour baisser le degré de risque prévenant de ce type de crédits
les banques peuvent joindre le coût des fonds propres élevé d'attribution de crédits.
La concordance avec les critères de la commission de Bale, oblige les banques
algériennes de mettre en place de nouvelles stratégies basées sur les estimations du marché
du volume des activités et risques, et de mettre en disponibilité des banques un ensemble
d'analystes de risques compétents, et des dirigeants du portefeuille de risques hautement
expérimentés.
On peut englober les repères stratégiques des banques algériennes selon les critères
de la commission de Bale dans les points suivants:
- Diversifier les services bancaires offertes par les banques et établissements financiers
algériens, et minimiser le taux de crédits destinés au secteur publique, et octroyer des
crédits aux sociétés des secteurs privés aussi.
- Etre sur des situations financiers et des risques courus par les sociétés voulant obtenir
des crédits, avant de leurs attribuer un crédit, et évaluer leur capacité de remboursement en
utilisant des méthodes modernes portées par la commission de Bale, en élaborant une
évaluation spécifique et sur laquelle on attribut les crédits, et sur lequel on compte pour
calculer le coût de crédit.
- Travailler dans le future à utiliser des systèmes de mesures internes avancées, qui
sont prévus dans les accords de Bale II : Pour mesurer et couvrir les risques d'assurance et
du marché et les risques opérationnels en plus d'autres risques auxquels fait face les
banques et les établissements financiers algériennes, et former les spécialistes de haute
compétence et les fonctionnaires qualifiés, et entrainés pour assimiler ces méthodes
modernes et les appliquer comme il se doit dans plusieurs banques et établissements
financières. Réviser périodiquement ces systèmes pour garantir son bon fonctionnement et
accompagner les mises-à-jours et le développement qui s'effectuent dans la scène
financière mondiale.
- Veiller toujours, pour réaliser un volume de fonds propres dans les sociétés et
banques algérienne, dépassant les exigences minimum de capital prévu par la commission
de Bale, pour protéger les banques dans le système financier algérien de la faillite, et
renforcer leurs bases capitalistes.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
- Diriger le commissaire des banques vers les produits d'une moindre consommation
des fonds propres, à travers une diversification des services bancaires offerts -sauf les
crédits- avec des degrés de risques minimum comme l'activité de consultation financier et
autres services au risques minimum, et relever le tau des fond propres pour une marge de
liberté plus importante dans la gestion de la société de crédit, et plusieurs méthodes
peuvent être utilisées pour augmenter les fonds propres en augmentant les éléments
constituants les fonds propres basiques ou complémentaires, ou en augmentant le capital
sociale des banques, et les réserves ou les spécifications pour les risques bancaires, la
banque peut aussi porter des contributions dans les sociétés ayants un volume non
négligeable de fonds propres, ou entrer fusionner avec d'autres banques en prenant en
considération les spécificités, la politique, et la stratégie de la banque.
- Pour que les sociétés financières et les banques dans le système bancaire algérien
s'accordent avec le troisième pilier de la commission de Bale dans son nouvel accord, elles
sont obligés de suivre une politique claire dans son travail, cette politique se base sur la
transparence et déclaration de toutes les informations financières, la situation financière,
les systèmes, les modalités de direction et la gestion, suivre les risques, et les agents avec
lesquelles il collabore.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
A travers les points précédents, on peut constater le rôle majeur que doit jouer la
banque d'Algérie dans le but de mettre les fondations pour un travail bancaire qui
s'accommode avec les exigences et norme de la commission de Bale, et veille à ce qu'elles
soient respectées par tous les collaborateurs du système bancaire algérien , et permet
d'inculquer une nouvelle culture dans la gestion des risques bancaires et financiers au sein
du secteur bancaire algérien, ce qui accroit le niveau de performance des banques et
sociétés financières algérienne, et les aide à réaliser la stabilité financière.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
diversifie leur revenus, et augmente leur capitaux, et garantie leur compatibilité avec les
nouvelles innovations mondiales, et lui offre le cadre fonctionnel approprié pour le
développement ses travaux, et arriver à l’application correcte et la plus parfaite pour ce
type de principe, les banques algérienne doivent mettre en place des stratégies avancées
pour l’activité bancaire, qui sont fondées sur la diversification, à travers les offres de
services bancaires traditionnelles et misent à jour, et encourager l’investissement,
développement, et l’équilibre entre les différent secteurs, et accepter les dépots en
provenance de tous les secteurs et publier les documents citer pour être enregistré, et
diversifier les sources de revenus et outils d’investissement, activités, et risques.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
Conclusion :
Nous avons mis l’accent, sur la nécessité de reformer le système financier algérien
pour qu’il soit compatible avec les normes qui ont découlé de la commission de Bale pour
la surveillance bancaire, dans le premier et le deuxième accord, et dans ce qui suit on va
résumer nos conclusions :
- Le climat bancaire algérien, et ses caractéristiques de gestion ambigües, la possession de
l'état des sociétés et financières et banques par l'état algérien, et son intervention dans la
fonction bancaire, constituent des entraves majeures en face de l'ouverture des banque et
leurs véhiculassions des progrès mondiales, et l'application efficace des normes de la
commission de Bale. Comme le système bancaire se caractérise aussi, par la petite taille
des banques, des restrictions financières, de comptabilité, et sur le niveau organisationnel,
qui limitent sa capacité à véhiculer les progrès mondiaux, et une autre difficulté réside dans
le délai court imposé par la commission pour l'application des normes, vu la non
application complète dans les banques algérienne des normes de la commission de Bale1
dans les délais.
- vu l'absence de sociétés qui évaluent la capacité de remboursement en Algérie, plusieurs
banques et établissements financiers algériens n'ont pas les moyens d'avoir recours aux
sociétés internationales pour un classement de la capacité de remboursement, et ceci peut
les mettre hors du classement d'assurance, et les peser avec une valeur de risque élevée.
- Se tenir aux exigences de la commission de Bale impose sur les banques algérienne
l'élaboration de nouvelles stratégies par les banques, qui se basent sur des estimations du
marché du degré de risque, et mettre à leur disponibilité des analystes de risques
compétents et très expérimentés, élaborer des opérations de surveillance bancaire
minutieuses sur le niveau partiel et globale, doter les banques de systèmes internes
développés pour estimer et mesurer tous type de risques. Utiliser un système d'information
en pointe de la technologie et de haute compétence, permettant une meilleure analyse de
toutes les données et informations bancaires établies par les banques et établissements
financiers.
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CHAPITRE III …. LE SECTEUR BANCAIRE ALGERIEN ET LES ACCORDS
DE BALE
La banque d'Algérie doit suivre une politique stricte et claire dans le cadre de son
encadrement et de sa surveillance sur les collaborateurs du système bancaires algérien, en
élaborant une surveillance financière prudente, minutieuse qui s'effectue sur le niveau
partiel et globale. Se diriger vers des services bancaires modernes comme les dérivés
financiers et les cartes, et ceci parce que la collaboration avec se type d'outils modernes est
considéré comme un signe de développement au niveau des marchés internationaux, se
diriger vers l'adoption du principe des banque globale comme une initiation générale dans
les reformes du système bancaire algérien, augmenter la capacité concurrentielle des
banques qu'y travaillent, se préparer sérieusement pour former des alliances bancaires
fortes à travers des fusions, et s’étendre pour offrir des services bancaires électroniques.
108
CONCLUSION GENERALE
Conclusion Générale
L’absence d’un cadre de régulation et de contrôle efficace sur les flux des capitaux
cherchant la spéculation et qui sont composés de capitaux à court terme passant très
rapidement d’un investissement à un autre dans les marchés financiers mondiaux en
anticipant les fluctuations des taux de change ou en saisissant des opportunités
d’investissement plus rentables à court terme sans qu’ils fassent objet d’aucun contrôle ni
régulation, étant très instables et changeants, a beaucoup contribué à aggraver ces crises.
Dans un souci d’anticiper les déséquilibres financiers, et les risques pouvant être
engendrés par la mutation du secteur bancaire, un cadre de régulation et de contrôle est mis
en place par le biais du comité de bale en 1988. Ce dernier avait comme rôle l’élaboration
d’un cadre de régulation internationale de l’activité bancaire qui prend en considération les
différents risques qu’encoure un système bancaire. Cet accord a connu un développement
depuis sa création à nos jours, en s’adaptant aux nouvelles formes de risques qui ne cessent
d’apparaitre avec le développement de l’activité bancaire.
L’Algérie, comme la plupart des pays du monde n’a pas été épargnée des crises
financières, et d’exposition aux risques internationaux. Cette réalité a incité les décideurs
d’entretenir une série de réformes visant l’adaptation de la régulation algérienne à celle
internationale (les accords de Bale).
109
CONCLUSION GENERALE
Bien que les dispositions et les normes du comité de Bâle ne soient pas légalement
contraignantes, elles ont néanmoins une influence remarquable sur les systèmes locaux de
contrôle et de supervision du secteur bancaire en général, et c’est ce qui peut être considéré
comme l’un des aspects de la mondialisation dans le domaine de la gestion et du contrôle
des banques.
3) Le plus grand défi auquel font face les systèmes bancaires des pays émergeants
en général et celui de l’Algérie en particulier, est sans doute celui du facteur temps qui
s’avère relativement insuffisant pour permettre une conformité correcte, efficace et
complète aux exigences et aux normes de l’accord de Bâle II, vu l’important volume de
travail exigé sur tous les plans y compris sur celui du renforcement de la suffisance du
capital, de la mise en place des systèmes et des politiques complémentaires de gestion et
d’évaluation des risques, et de la préparation des programmes informatiques pour
l’application de la première exigence relative à la limite minimale de la quantité de fonds
propres des banques, sachant que le passage de l’application des normes de Bâle I aux
norme de Bâle II, particulièrement en ce qui concerne la norme relative à la suffisance du
capital des banques, ne peut s’opérer par un simple remplacement d’un ensemble de
normes et de règles par d’autres, mais à travers une refonte complète de la conception que
l’on a de la gestion, de l’évaluation et du contrôle des risques, et ceci exige pour se faire,
l’existence de plusieurs facteurs dans l’infrastructure du secteur bancaire en général.
L’adoption des normes de Bâle I, surtout quand il s’agit des méthodes les plus
évoluées, requiert un certain nombre de fondamentaux des systèmes comptables et
technologiques en plus des ressources humaines adéquates ; plus la banque atteint un
niveau plus avancé parmi la liste des systèmes d’évaluation des risques fournis par Bâle II,
plus le nombre de fondamentaux exigés dans l’infrastructure du secteur bancaire
augmentent et le besoin d’un programme intégré pour développer le secteur bancaire se
fait ressentir davantage.
111
CONCLUSION GENERALE
de Bâle II, l’application de celui-ci nécessite des ressources humaines hautement qualifiées
dans le domaine de l’activité bancaire, soit en analyse financière, soit en systèmes et
révisions comptables ou du point de vue de la compétence technique dans le domaine
informatique ; ce qui signifie l’augmentation des besoins des banques et des organes de
contrôle en Algérie en ce genre de spécialités de haut niveau.
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CONCLUSION GENERALE
Les dispositions et les normes du comité de Bâle sont justement parmi ces
réformes modernes dans le secteur bancaire qui s’imposent fortement sur la scène
internationale, donnant ainsi la possibilité aux banques algériennes d’améliorer leur
performance bancaire et leur gestion des risques, ainsi que de renforcer leurs capacités à
affronter les crises financières et bancaires ; l’adhésion donc à ces normes aidera beaucoup
les banques et les institutions financières algériennes à mieux contrôler les risques qu’elles
affrontent et à réduire leurs pertes à leur seuil minimal possible, elles leur permettront
également d’être concurrentielles face aux banques étrangères qui ont adopté les normes de
ce comité bien avant elles, en outre, elles permettront à la Banque d’Algérie d’exercer un
contrôle bancaire efficace sur les banques et les institutions qui composent le système
bancaire algérien ; ce qui confirme la première hypothèse.
l’échelle mondiale vu les écarts flagrants entre les systèmes appliqués à différents
niveaux ; que dire alors des banques des pays émergeants et des pays arabes qui ont encore
des systèmes bancaires archaïques et qui fournissent toujours des prestations bancaires
traditionnelles ; ce qui confirme la deuxième hypothèse.
114
CONCLUSION GENERALE
leur champ d’activité, sachant que celui-ci est étroitement dépendant du fonds propre des
banques.
2) Réduire les écarts entre les règles prudentielles appliquées dans le système
bancaire algérien et les exigences du comité de Bâle, surtout ceux concernant les méthodes
de calcul, les taux et les ratios à respecter.
115
CONCLUSION GENERALE
des conglomérats bancaires solides avec des fonds propres suffisant pour faire face à la
concurrence internationale.
116
Bibliographie
Ouvrages
• AGLIETTA. M, « Macroéconomie financière », Ed. La Découverte, Paris, 2001.
• ALLEGRET. J-P, COURBIS. B et DULBECCO, « Intermédiation et stabilité financière
dans les économies émergentes » Revue Française d’Economie, Vol 17, N°4.2003.
• AMOUR. B, « Le système bancaire algérien : texte et réalité », Editions DAHLEB, Alger,
2001.
• AMROUCHE. R, « Régulation, Risque et Contrôle bancaire », Ed.Bibliopolis, Alger,
2004.
• BALTAS Abdelkader, « La Titrisation », édition LEGENDE, Alger, 2007.
• BOUYACOUB Farouk, Le secteur bancaire algérien : mutations et perspectives, BADR-
INFOS, N°2, Mars 2002.
• CASSOU H.P, « la réglementation bancaire », Edition Sétif, Boucherville(Québec), 1998.
• COHEN. E, « Dictionnaire de gestion », Collection Repères, Edition La Découverte,
Paris, 1997.
Décrets et lois
• La loi 90/10 du 14 Avril 1990, relative à la monnaie et au crédit.
• Loi n°88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d’orientation sur les entreprises publiques
économiques (EPE), appelée loi sur l’autonomie des entreprises.
• L’ordonnance n°03-11 du 26 Aout 2003, relative à la monnaie et au crédit, modifiant et
complétant la loi 90/10 du 14/04/1990.
• L’ordonnance n°10-04 du 26 Aout 2010, modifiant et complétant l’ordonnance n°03-11
du 26 Aout 2003.
• Le Règlements n°08-04 du 23 décembre 2008 relatif au capital minimum des Banques
et des établissements financiers.
• Règlement sur la mondialisation.
• Le Règlement n°04-04 du 19 juillet 2004 fixant le rapport dit « Coefficient de fonds
propres et de ressources permanentes ».
• Le Règlement n°04-03 relatif au système de garantie des dépôts bancaires.
• Le Règlement n°2002-03 du 14 novembre 2002 portant sur le contrôle interne des
banques et des établissements financiers.
• Le Règlement n°95-04 du 20/04/1995 modifiant et complétant le règlement n°91-09 du
14/08/1991 fixant les règlements prudentielles de gestion des Banques et des
établissements financiers.
• Instruction de la Banque d’Algérie n°09-2002 du 26 Décembre 2002 fixant les délais de
déclaration par les banques et établissements financiers de leur ratio de solvabilité.
• Instruction de la Banque d’Algérie n°74_94 du 29/11/1994.
• Instruction de la Banque d’Algérie n°74_94 du 29/11/1994, relative à la fixation des
règles prudentielles de gestion des Banques et des établissements financiers.
Mémoires et travaux universitaires
N° Intitulé page
02-01 Le Conseil de la Monnaie et du Crédit 57
02-02 La commission Bancaire 59
Tables des matières
I – Bale II ..................................................................................................................... 26
I- La notation externe..................................................................................................... 35
1- Présentation générale de la notation externe ................................................... 36
2- Les agences de notation .................................................................................... 37
3- Typologie des notes .......................................................................................... 38
4- Procédure de notation ....................................................................................... 38
II- La notation interne ................................................................................................. 40
1- Définition du système de notation interne ....................................................... 40
2- Utilisation de système de notation interne ........................................................ 40
3- Exigence minimales pour l’adoption d’un système de notation interne ........... 42
I- La banque d’Algérie……………………………………………………64
II- Les banques commerciales……………………………………………..64
1- Les banques publiques…………………………………………………..65
2- Les banques privées……………………………………………………..68
3- Les établissements financiers……………………………………………69
Chapitre III : Le secteur bancaire algérien face aux nutations internationales en termes de
réglementation bancaire.
Section 02 : Les difficultés du secteur bancaire Algérien et les perspectives à suivre pour
l’application des accords de bale .............................................................................................. 92
I- Les difficultés du secteur bancaire Algérien .............................................................. 93
II- Les difficultés liées à l’application des accords de Bale ............................................ 97
1- Les difficultés dues à la conjointure économique et la structure des institutions de
l’économie répondue .................................................................................................... 97
2- Les difficultés liées à la gestion des risques ................................................................. 98
3- Les difficultés des banques .......................................................................................... 99
III- Les demandes de réforme du système financier Algérien pour une adéquation avec
les normes et accords de Bale............................................................................... 100
1- Une stratégie claire des banques ............................................................................... 100
2- Mise en place d’une surveillance minutieuse ............................................................. 103
3- Développement des sciences bancaires ...................................................................... 105
Conclusion générale ............................................................................................................. 109
Bibliographie
Listes des tableaux et des graphes
Liste des organigrammes
Table des matières
Résumé
Resume
The changes in bank’s activities, directly induced by the process of economic globalization,
are in causal correlation with increased risk of the banking and financial instability. Indeed, these
changes have affected the sphere of international finance, and had significant effects on the
structure and nature of the activity undertaken by the banks that are engaged in operations,
increasingly risky which was the origin of the outbreak of banking crises.
In this context, the Basel Committee has established an international benchmark of bank
prudential standards for all countries of the world, through agreements Basel I, Basel II and now
Basel III.
Algeria is in a belated attempt to comply with these standards, has applied the Basel I
accords, and in order to implement the Basel II agreements, needs new reforms of control and
banking supervision.