Allo-Immunisation Rhesus
Allo-Immunisation Rhesus
Allo-Immunisation Rhesus
I GENERALITES :
Définition
Rappel sur groupe sanguin
Rappel sur le système rhésus
Condition de réalisation de l’allo-immunisation
II FACTEURS DE RISQUE
III PATHOGENIE
IV CONSEQUENCES
PREVENTION
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Professeur DJANHAN Yao
UFR Sciences Médicales
Université de Bouaké
I GENERALITES :
Définition :
L’allo-immunisation se définit comme la survenue d’une réponse
immunitaire d’un individu d’une espèce contre un antigène d’un autre individu
de la même espèce. Cet antigène est alors appelé allo-antigène.
• le système de groupe A. B. O.
- le sujet est du groupe A s’il y a l’antigène A
- le sujet est du groupe B s’il y a l’antigène B
- le sujet est du groupe AB s’il y a l’antigène A et l’antigène B
- le sujet est du groupe O s’il n’a pas l’antigène A et l’antigène B.
• le système Rhésus
• le système Kell
• le système Kidd – Duffy – MNS1
• le système P., Luthéran, Lewis.
Normalement un sujet qui a un Antigène donné n’a pas dans son sang
l’anticorps correspondant.
Les Anticorps immuns apparaissent après une stimulation préalable par un
Antigène, ils sont toujours irréguliers.
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Ainsi : si l’antigène D est présent on dit que le sujet est Rhésus positif.
: si l’antigène D est absent on dit que le sujet est Rhésus négatif.
Le phénotype est l’expression d’un caractère génique (c’est le résultat).
Le génotype est la transcription d’un caractère génique. Le génotype
peut être hétérozygote D (c’est-à-dire l’antigène D est présent sur un seul bloc
(soit le bloc venant du père géniteur soit le bloc venant de la mère).
Le génotype peut être homozygote D (c’est-à-dire l’antigène D est
forcément présent sur chacun des 2 blocs (maternel et paternel)). Un sujet
Rhésus négatif (Phénotype) veut dire forcément qu’il n’a pas l’antigène D
sur les 2 blocs.
Un sujet Rhésus positif peut être soit : - hétérozygote (D sur un seul bloc)
- homozygote (D sur les 2 blocs)
Exemple de combinaisons :
1er cas : une femme Rhésus négatif épouse un Monsieur Rhésus positif.
l’homozygote :
Résultat : tous leurs enfants seront toujours Rhésus positif.
2ème cas : une femme Rhésus négatif épouse un Monsieur Rhésus positif
hétérozygote :
Résultat : la moitié des enfants seront Rhésus négatif et l’autre moitié des
enfants seront Rhésus positif. D’où devant une mère Rhésus négatif mariée
à un monsieur Rhésus positif, la connaissance du génotype paternel est
capital: l’étude du groupe Rhésus des enfants nés antérieurement aide le
clinicien à apprécier le génotype du père. En effet si un seul enfant est du
Rhésus négatif c’est que le père géniteur est forcément hétérozygote.
II FACTEURS DE RISQUE
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III PATHOGENIE
IV CONSEQUENCES de l’allo-immunisation
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VI PREVENTION
N.B : La prévention s’adresse aux femmes Rhésus négatif non immunisées
c’est-à-dire chez les femmes ayant un test de Coombs indirect négatif.
1- Avant la grossesse
Il ne faut pas transfuser du sang Rhésus positif à une femme Rhésus
négatif.
2- Pendant la grossesse
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d = 50 v + 4 v
d = la dose de sérum anti D à injecter à la mère.
c) en cas d’hémorragie fœto maternelle > à 70 ml il faut injecter soit :
30 µg d’Ac / ml d’hématie en IM
soit : 10 µg d’Ac / ml d’hématie en IV
• La dose a-t-elle été efficace ?
si sérum anti D est efficace il n’y a pas d’hématie fœtale chez la mère par le
test de KEIHAUER - BETKE.
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- mort du fœtus
- syndrome vasculo vénaux (toxémie, néphropathie)
Conduite pratique
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SUIITE
D’ALLO – IMMUNISATION RHESUS
2ème éventualité :
Le test de Coombs indirect demandé est positif : Dans ce cas il faut :
- faire l’I.E.C. sur les risques de cette grossesse à la gestante et à son
entourage.
- transférer la gestante dans un centre spécialisé (le centre de référence le
plus proche et le plus équipé) pour la surveillance de cette grossesse à
risque ; car des complications fœtales peuvent survenir.
Dans le centre de référence, la prise en charge de cette grossesse à haut
risque vise à apprécier le degré de l’atteinte fœtale.
L’appréciation du degré d’atteinte fœtale repose sur :
1) Le dosage des agglutinines irrégulières une fois par semaine en cas
d’immunisation maternelle anti-D par :
• Coombs indirect,
• mesure de la concentration de l’anticorps.
2) L’étude du liquide amniotique :
• lorsque la concentration en anticorps est > à 1/ml,
• après localisation placentaire à l’échographie,
• dès 24 semaines,
• permet l’évaluation de la maturité pulmonaire par dosage
Lécithine
(L/S)
Sphingomyéline
• mesure de la bilirubinémie, reflet de l’intensité du processus
hémolytique fœtal +++.
• ce dosage est effectué par spectrophotométrie permettant d’obtenir un
indice optique à 450 nanomètres, longueur d’onde d’absorption
maximum de la bilirubine.
• la relation entre le degré d’hémolyse et l’indice optique en fonction de
l’âge de la grossesse (à partir de 28 semaines jusqu’à 36 semaines) a
été établie par le diagramme de Liley :
- zone supérieure : atteinte fœtale gravissime,
- zone moyenne : atteinte fœtale moyenne,
- zone inférieure : atteinte fœtale nulle ou lègère.
3) La ponction de cordon vers 20 semaines est pratiquée en cas
d’antécédents obstétricaux lourds (MFIU) ; elle précise le degré
d’anémie fœtale et permet un éventuel geste thérapeutique.
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A. Sexe :
99 cas féminins pour 1 cas masculin
1% chez les hommes : survient en moyenne à 60 ans
B. fréquence
France : 25 000 nouveaux cas/ an, une femme sur 12. C’est le
1er cancer en Europe.
Afrique : 4 à 22%.
- Niger :…………...22,5%
- Togo :………….11,04%
- Sénégal :………17,02%
- Burkina-Faso :...16,44%
- Côte d’Ivoire……10,12%
- Cameroun :………8,4%
- Congo :…………...4,9%
C. âge de survenue :
C.I, Madascar : : rare avant 30 ans, âge moyen 44 ans (45 – 75 ans).
Europe : âge moyen 50 ans (soit 16 ans plus tard).
D. Facteurs de risque
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collatéraux
risque x 15 si mère ou sœur de la patiente a un cancer en
préménopause.
L’existence d’un cancer du col ou de l’endomètre
Etats précancéreux
maladie fibrokystique du sein avec hyperplasie endo canalaire
proliférante.
Obésité après ménopause (secondaire à l’alimentation excessive ou mal
contrôlée riche en particulier en graisse animale.
Diabète
HTA
IV ETUDE CLINIQUE
Type : épithélioma galactophorique infiltrant
circonstance de découverte : 80% à 95% des cancers sont découverts par
la patiente elle-même :
soit par hasard - au cours de la toilette corporelle
- au cours de l’application de sa pommade ou lait
corporelle.
Soit à la suite d’une rixe au cours de laquelle la patiente a reçu un
coup sur le sein.
Soit du fait d’une sensibilité anormale du sein.
Examen clinique
Interrogatoire
Cette étape doit être menée avec doigté, patience, douceur, précision. Il faut
savoir écouter la patiente pour apporter un climat de confiance et apprécier
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le contexte médico-psychologique et affectif de celle-ci étudier les ATCD
familiaux et personnels pour rechercher les facteurs de risque de cancer du
sein.
Examen clinique
- examen des seins
NB : - examiner les 2 seins toujours
- faire un schéma sein en 4 quadrants
inspection :
conditions : - disposer d’un bon éclairage si possible mobile
- l’éclairage doit permettre l’inspection à jour frisant (ce qui
objective aux limites de l’ombre et de la lumière) les
moindres anomalies de la peau et du galbe.
- se déplacer autour de la patiente en la mobilisant ou en
changeant la source de lumière de place.
Signes :
Au niveau du mamelon :
- asymétrie unilatérale de la hauteur des mamelons à l’élévation des
bras.
- rétraction du mamelon
- ombilication récente du ou des mamelons, permanente et peu ou pas
réductible par la traction.
Au niveau de la glande (à jour frisant) :
- rétraction linéaire
signes de rétraction linéaire à type de :
- coup de hache
- pli
- ride à peine esquissée
signes de rétraction en surface à type de :
- légère dépression = fossette
- méplat = dépression cupuliforme
- rupture du galbe.
signes de rétraction ponctuée à type de :
- simple accentuation localisée des pores de la peau
- peau d’orange.
Ces rétractions cutanées sont souvent évidentes :
- après une pression légère et concentrique du sein ou
- pendant une contraction du muscle pectoral.
- ou position assise fortement penchée en avant avec bras levés
- pendant la mobilisation de la peau sur la glande
- pendant la mobilisation sous la peau de la glande ou tumeur
l’ulcération du sein dans les cancers évolués.
Palpation :
Technique :
1) elle doit être douce
2) main de l’examinateur à plat
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3) palper avec l’extrémité des doigts qui exercent une légère pression de la
glande sur le gril costal en réalisant des petits mouvements circulaires
4) palper tous les quadrants du sein
5) positions de la patiente :
position assise bras pendants cela entraîne un relâchement musculaire,
peau et glande subissent l’effet de la pesanteur. On apprécie mieux le
galbe du sein.
position assise bras levés : le grand pectoral entraîne en haut et en
dehors plus la glande adjacente que le revêtement cutané
positon couchée en décubitus dorsal les bras le long du corps. Cette
position dégage surtout la région sous-mamelonnaire.
position couchée en décubitus dorsal les bras relevés ou levés. Cette
position apprécie mieux les quadrants internes.
position assise fortement penchée en avant avec bras levés sauf s’il y a
des adhérences, la peau tend à s’éloigner de la face antérieur de la
glande surtout si celle-ci contracte des adhérences profondes avec le
grand pectoral. Cette position apprécie mieux les rétractions linéaires et
les rétractions en surface.
NB : - lorsque le sein est ptosé, il se prolonge vers le haut très loin dans la
région sous claviculaire et vers le bras en dessous du sillon lui-
même.
- Les creux axillaires sont palpés en position relâchée, les mains de la
patiente reposant sur les épaules de l’examinateur.
- Les creux sus et sous-claviculaires sont palpés quand la patiente est
assise, le cou tendu et relâché, la tête de la patiente penchée du côté
palpé (examinateur en arrière).
- Réaliser la manœuvre d’adduction contrariée de Tillaux qui permet la
mobilisation de la tumeur au grand pectoral pendant la contraction.
- Réaliser la mobilisation de la peau sur la tumeur et mobilisation sous
la peau d’une tumeur.
Signes : une tumeur sous la forme d’un nodule
- de consistance dure (dureté pierreuse)
- à contours mal limités, irréguliers
- de dimensions variables > 3 cm
- avec des possibilités d’adhérence à la peau sous la forme
d’une fixité relative de la peau en regard de la tumeur (si
adhérence = 0 peau et tumeur ont un déplacement
indépendant).
- avec possibilité d’adhérence / au muscle grand pectoral
- avec des adénopathies axillaires suspectes sous la forme de
ganglions, petits, durs, indolores, mobiles, roulant sous le doigt
sans périadenite.
NB : il faudra rechercher un écoulement mamelonnaire par : une
pression douce concentrique du sein et par une expression douce
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du mamelon. L’écoulement séreux, séro-sanglant, unilatéral et uni-
orificiel est suspect d’un cancer intra canalaire (Biopsie en pyramide)
- examen appareil génital
- examen des autres appareils
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1) mammographie :
1. opacité stellaire ayant une taille plus petite/clinique
2. spicules périphériques hypervascularisation (si
sein Rx transparent) et
3. microcalcifications
4. modifications cutanées
2) échographie mammaire
image – hypo échogène
- taille inférieure à la masse qui est palpable cliniquement
- contours irréguliers et fous
- échostructure hétérogène, échos internes de taille
inégale.
- Atténuation des écho post
3) Cypoponction de la masse : ponction de la masse étalement une
lame fixée la lame aux laques ou sécher à l’air libre puis envoyer au
laboratoire de cytologie pour rechercher les cellules cancéreuses
indiquée surtout chez les jeunes filles ayant les seins denses. Elle
est positive s’il y a des cellules cancéreuses.
4) Examen histologique : examen anatomopathologique soit de la
biopsie de la masse mieux soit l’exérèse de la masse est le seul
examen de certitude du cancer
Evolution :
Non traitée : le cancer évolue vers la mort dans un tableau de cachexie
totale après ulcération de la tumeur. Traitée à temps et correctement il y
a possibilité de survie après 5 ans.
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