C101 - RÉFÉRENTIEL - Phases Mécanisées - Final PDF
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C101 - RÉFÉRENTIEL - Phases Mécanisées - Final PDF
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Réalisation graphique : Johannie Riehl - GRAFIK Création & Formation
SOMMAIRE
Introduction......................................................................................................................................... 1
Contexte et enjeux.............................................................................................................................. 1
Objectif du référentiel
L’objectif de ce référentiel est de présenter de manière condensée les savoir-faire acquis concernant:
les bonnes pratiques en termes d’entretien et d’utilisation des engins, notamment pour la
réalisation des routes et des parcs à bois,
les savoir-faire en matière de débusquage, de débardage et de manutention générale des
bois,
l'entretien des engins,
les mesures de sécurité à observer dans le cadre des travaux réalisés par les engins
lourds.
Ce document constitue un support technique mis à la disposition des exploitants forestiers, et plus
généralement de l’ensemble des acteurs de la gestion forestière dans le bassin du Congo.
cONTEXTE ET ENJEUX
Pourquoi ce référentiel ?
Les phases mécanisées de l’exploitation forestière permettent notamment de rendre accessibles les
bois à exploiter, et de les transporter. Les enjeux autour de ces phases mécanisées sont présentés
dans le tableau ci-après.
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Points d’intérêts Eléments de contexte Enjeux et points à améliorer
L’accessibilité du terrain est souvent difficile du fait de la
topographie, de la présence de nombreux cours d’eau ou de
marécages, de la faible densité des voies d’accès … ;
Le milieu tropical est souvent hostile (morsures, piqures,
chutes de branches, épines, …) ; Bien comprendre et prendre en compte les enjeux et les
Les contraintes du Les enjeux environnementaux sont nombreux autour contraintes du milieu pour limiter les impacts environnementaux et
milieu des forêts tropicales humides qui sont des réservoirs de sociaux des phases mécanisées de l’exploitation forestière.
biodiversité;
La forêt est la source principale de revenus de populations
autochtones qui doivent être prises en comptes dans la mise
en valeur de celle-ci.
Terrassement
Chargeur à 265 25 250 Godet ou ou 350 20 28 000 à 32 000
Pneus 966H Fourches Chargement
de bois
La durée de vie d’une machine est d’environ 10 000 h/machine selon les constructeurs. L’amortissement d’une machine est donc calculé sur
cinq ans pour 2 000 h/machine/an. En forêt tropicale, en l’absence de données constructeur et étant données les conditions dans lesquelles les
chantiers sont conduits, on estime la durée de vie d’un engin à environ 8 000 h/machine.
Dans les faits, en concession forestières, trois types de matériels cohabitent :
1
Source : étude économique menée par ONF International sur les chantiers forestiers de CIB-OLAM, 2016 3
Puissance Poids Coût d’achat Consommation Coût horaire
Type de machine CV KG Équipements Utilisation neuf moyenne à l’heure moyen (Fcfa)
(M de Fcfa) en gasoil (L/h)
Lame de Travaux
Niveleuse 188 16 500 réglage et 125 25 28 000 à 32 000
140 H scarificateur routiers
Débardeur
535 C 203 18 000 Treuil ou Débardage 200 25 25 000
(Skidder) Pince
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L’importance de l’équipement
L’équipement complémentaire
D’un tractopelle, pour effectuer des tâches de servitude sur le site industriel et des
travaux de petite importance (curage de fossés, creusement de tranchées et pose de
canalisations, entretien et nettoyage de routes et de plateformes, …) ;
De porte-chars pour déplacer les engins à chaînes qui ne sont pas adaptés aux
longues distances ;
D’une citerne à eau qui peut également être utile pour humidifier la latérite avant
réglage à la niveleuse et/ou compactage ;
D’un dispositif autonome de nettoyage haute pression pour l’entretien des machines
en forêt.
Sur un chantier routier, la pelle excavatrice permet de prélever les matériaux sur place et de
les déposer par jet direct. Elle limite ainsi l’ouverture de carrières et les déplacements de ca-
mions benne. Cela permet de diminuer le temps de travail et les consommations de carburant
et de fait, le coût du kilomètre construit.
Choix du débardeur
Des tracteurs débardeurs à pneus avec câble et treuil sont le plus souvent utilisés sur sites
(Skidder 528 ou 535). Pourtant, il existe d’autres engins comme le Skidder 527 (à chaînes
et à pince) et le Skidder 545 (à pneus et à pince). Le Skidder 527, à chaînes, a l’avantage
d’exercer une pression sur le sol bien plus faible que le Skidder 528 par exemple, limitant les
impacts en termes de tassement du sol, en accord avec les recommandations EFI.
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2.La construction des routes forestières
La construction des routes forestières est l’activité la plus coûteuse de l’exploitation. En effet, elle
nécessite de posséder un équipement cher à l’achat, au fonctionnement et à l’entretien.
De plus c’est l’activité qui induit les impacts les plus importants sur le peuplement forestier.
Une bonne maîtrise de la construction routière limite les impacts sur le peuplement et les coûts
d’exploitation.
Les routes forestières sont de différents types ; de la plus large à la moins large, on distingue :
Les routes permanentes,
Les routes principales d’exploitation,
Les routes secondaires d’exploitation,
Les bretelles d’exploitation.
Ces types de route sont caractérisés par leur durée d’utilisation et par leur emprise. L’emprise d’une
route forestière est structurée de sorte à maintenir la route sèche et à limiter sa dégradation en
saison des pluies. On y distingue les éléments suivants :
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Trucs et astuces : l’emprise de la route
L’orientation de la route :
Une chaussée orientée Est-Ouest est plus ensoleillée qu’une chaussée orientée
Nord-Sud. De ce fait, les banquettes peuvent être plus étroites sur une route
orientée Est-Ouest, réduisant ainsi l’emprise de la route et son impact sur le
peuplement forestier.
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Types de routes forestières et leurs caractéristiques
* Dans la suite du document ces deux types de routes ne seront plus distingués l’un de l’autre.
2.2 - Planification et matérialisation du tracé des routes
En terrain peu ou moyennement accidenté, les routes sont établies sur les crêtes ou
à leur voisinage, pour optimiser la phase du terrassement et faciliter le drainage.
Dans les zones de crêtes continues, les routes passent d’un col à l’autre, en suivant
les flancs de coteaux entre deux points de passage successifs.
La géologie et les matériaux mobilisés pour construire la route sont pris en compte pour
réaliser les tracés. On privilégie la latérite pour les routes permanentes et principales,
tandis que les sols limono-argileux conviennent pour les routes secondaires.
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Trucs et astuces : PLANIFICATION ROUTIère
Le tracé d’une route forestière, calculé par le service aménagement et transmis au service
d’exploitation, est intégré dans le GPS utilisé par l’équipe de tracé route (1 chef d’équipe, 2
machetteurs, 1 boussolier et 1 marqueur). Guidé par le responsable et aidé par les machetteurs, le
marqueur délimite le tracé de l’axe de la route à la peinture rouge sur les pieds en place.
En suivant le GPS, le chef d’équipe tracé route opère des choix alternatifs de tracé, en fonction des
réalités de terrain rencontrées non prises en compte par le service aménagement (topographie,
présence de petits cours d’eau, …), la cartographie n’étant pas suffisamment précise pour prévoir
tous les obstacles naturels. Le chef d’équipe doit rendre compte des observations de terrain réalisées
pendant le tracé. Le mode “Track” du GPS permettra de noter et de transmettre au responsable SIG
le parcours définitif qui aura été ouvert.
© 2016 Pellissier
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2.3 - L’organisation des chantiers
Un échelon travaille comme une équipe coordonnée, devant fonctionner comme une seule entité : il
s’agit d’adapter à tout moment les tâches des engins les unes par rapports aux autres, en fonction
des conditions de terrain et des impératifs climatiques. On peut ainsi schématiser la coordination
des différents éléments d’un échelon de terrassement, en décrivant trois configurations de travail
type : l’ouverture du chantier, l’avance du chantier et la fermeture du chantier.
A l’ouverture du chantier, les trois D7 sont à l’avant, à la fois pour ouvrir la forêt et pour
dégager les matériaux nobles à la pelle.
En cas de fermeture rapide du chantier, si une pluie s’annonce par exemple, les D7 affectés
aux travaux à l’avant du chantier reviennent en arrière, pour seconder le D7 de terrassement.
Cela permet d’accélérer l’étalement des matériaux sur la route, afin d’opérer un compactage
rapide, et de réaliser les travaux de gestion des eaux de ruissellement, de telle façon que la
route ne sera pas dégradée par les intempéries. On sécurise ainsi les travaux réalisés, et il
ne sera pas nécessaire de reprendre ces travaux après la pluie.
Ce schéma de fonctionnement est théorique. Il est important de retenir que le positionnement des
D7 sur les différents postes de travail doit être adapté à tout moment, de manière à maintenir la
cohésion de l’échelon (la déforestation ne doit pas prendre trop d’avance sur le terrassement, et la
pelle ne dois jamais s’arrêter de fonctionner par manque de zones d’emprunt décapées).
Pour mener les travaux de réfection des routes forestières, l’échelon doit-être
constitué d’une niveleuse et d’un compacteur. Pour des besoins ponctuels,
un D6R peut être mobilisé.
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L’importance de la planification et du suivi des travaux
A travers la collaboration entre les services d’aménagement et d’exploitation, une planification
des travaux à long terme doit-être conçue.
Cette planification est détaillée à court terme sous la forme d’un planning hebdomadaire
des travaux. Ce planning est réactualisé chaque soir, en fonction de l’avancée effective des
travaux, tout en tenant compte du facteur climatique. Les évolutions de la planification des
travaux sont retraduites sur une fiche de reporting hebdomadaire, transmise à la direction.
Outil principal du chef de chantier, le planning des travaux est à la fois un document de
planification et de suivi des travaux. On y trouve les travaux prévus, les machines à mobiliser
et l’ensemble des personnels mobilisés (Annexe 1).
Objectif
Dégager le tracé de la route et faire apparaître les matériaux « nobles » (latérite ou terre limono-
argileuse) à utiliser pour le terrassement. La couche de terre végétale est mise en dépôt provisoire.
Déroulement
Ouvrir la route depuis l’axe matérialisé à la peinture, sans aucun terrassement, par
essouchage (opération de déraciner un arbre) au D7R.
Repousser les végétaux en forêt et la terre végétale en limite d’emprise. Utiliser la terre
végétale, soit au niveau des banquettes, pour favoriser la reprise de la végétation, soit pour
la restauration des talus autour d’ouvrages plus éloignés.
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Trucs et astuces : le déboisement
Modification du D7R
L’ajout d’une lame de coupe sur le côté du bull favorise le sectionnement des racines
pendant les travaux d’abattage. Cela réduit le temps de travail et se traduit par des
économies de carburant. Cela permet également de diminuer les chocs mécaniques sur
la machine. Enfin, pour assurer la sécurité des agents, le D7R doit toujours être équipé
d’arceaux et d’une cage de protection grillagée.
Le code forestier régional recommande d’ouvrir les andains de terrassement tous les 300
mètres minimum, afin de ne pas contraindre le passage de la grande faune. Cependant, la
procédure de construction détaillée ici prévoit l’équilibre des déblais/remblais et l’absence
de matériaux inutiles andainés en bord de route.
Fermeture de la canopée
La largeur de la zone d’éclairement nécessaire pour assurer un ressuyage rapide d’une
chaussée est variable : elle dépend de la durée de vie souhaitée de la route, de l’intensité
de son utilisation, mais aussi de la qualité du profilage et des dispositifs permettant
l’écoulement des eaux, indispensables à la pérennité des routes. Une chaussée bien
stabilisée lors de sa construction et bien entretenue nécessite moins d’éclairement. Cela
permet une fermeture plus rapide de la canopée après la période d’utilisation, ouvrant à
nouveau le passage aux primates.
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2.5 - Phase 2 : Le décapage
Objectif
Retirer la fine couche de terre végétale de la section courante de la route, afin de découvrir
complètement les matériaux nobles (latérite ou limons et argiles) qui constitueront le corps de la
chaussée.
Déroulement
Toujours au D7R, procéder à la sortie des matériaux des futurs exutoires. Ces matériaux
participeront à la constitution du corps de la chaussée.
Objectif
Approvisionner la chaussée en matériaux de terrassement, en fonction de la hauteur de profil à
réaliser. Le profil doit être plus haut que le terrain naturel (TN), de façon à collecter les eaux de
ruissellement dans des ouvrages spéciaux (fossés, bassins d’orages, exutoires,...) situés de part et
d’autre de la chaussée.
Déroulement
En complément des matériaux provenant des zones prévues pour les exutoires, prélever
les matériaux à la pelle au niveau des banquettes.
Déposer les matériaux prélevés à la pelle par jet direct. En cas d’absence de bons matériaux
au voisinage de la route, l’approvisionnement peut être opéré à partir d’une carrière. L’apport
en matériaux tiendra compte des bosses à supprimer et des creux à remblayer.
Parallèlement au travail de la pelle, utiliser le D7R pour dégager la terre végétale des
zones d’emprunt de la pelle et étaler toute cette terre végétale en dépôt provisoire sur les
banquettes. Cette terre végétale peut-être réutilisée pour végétaliser les talus, afin de les
stabiliser.
En cas d’utilisation d’un chargeur sur pneus à la place de la pelle, on ne parle plus de jet direct, mais
plutôt d’approvisionnement en matériaux, parce que le chargeur se déplace.
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Trucs et astuces : le déblais/remblais
Objectif
L’action de compactage assure la pérennité de la chaussée. On parle de fermeture de terrassement.
Cette action est un point essentiel de la construction routière. Une chaussée correctement compactée,
puis correctement profilée, permettra de diminuer les besoins en éclairement et en entretien, tout en
favorisant la pérennité de l’ouvrage.
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Déroulement
Le compactage peut être réalisé de deux manières : au compacteur mixte pour les
matériaux latéritiques ou dans les zones rocheuses, et au chargeur à pneus pour les
matériaux limoneux.
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Au chargeur à pneus (compactage statique)
L’utilisation d’un chargeur sur pneus pour la mise en place des matériaux permet
d’économiser l’utilisation du Bull ou d’un compacteur. Ce matériel permet simultanément de
mettre en place les matériaux et de compacter.
Pour cela, le godet est chargé en permanence et dépose les matériaux par couche de
40 cm d’épaisseur.
Les passages répétés de l’engin, le godet chargé de matériau, assurent l’action de
compactage, appliquant une pression au sol de l’odre de 30 kg/cm².
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2.8 - Phase 5 : Le nivellement
Objectif
Réaliser le réglage final de la chaussée.
Le profil final doit être légèrement bombé (pente de 3 à 5 %) pour assurer un bon écoulement des
eaux de ruisselement.
Déroulement
Dans le même temps, creuser des fossés de 1 à 1,5 m de profondeur et de pente d’environ
50 %, toujours à la niveleuse, en veillant à ramener les matériaux extraits sur la chaussée,
et non vers l’extérieur.
Organisation du chantier
La niveleuse ne doit pas prendre de retard sur le terrassement, En effet, en
cas de pluie, le travail réalisé par les D7R serait perdu, car non pérennisé par
le nivellement.
Rôle de la niveleuse
La niveleuse est une machine de terrassement à part entière. De ce fait, afin
de limiter les coûts, c’est bien la niveleuse qui doit réaliser le réglage définitif
de la chaussée, et non le D7R, dont le coût d’utilisation est beaucoup plus
élevé, et qui doit être mobilisé sur d’autres tâches en parallèle.
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2.9 - Phase 6 : La gestion des eaux de ruissellement
Objectif
Assurer une bonne évacuation de l’eau de la chaussée pour éviter la création de déformations,
d’ornières ou de trous qui rendront difficile la circulation en saison des pluies. Pour éviter la
pénétration des eaux de pluies, la niveleuse crée un profil bombé sur lequel les eaux ruissellent.
Ces eaux de ruissellement sont évacuées par des fossés, des exutoires, des dalots et des buses.
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Déroulement
Les exutoires permettent d’évacuer l’eau des fossés vers des talwegs naturels. Ils sont
ouverts lors du terrassement, à hauteur des talwegs situés de part et d’autre de la route. Ils
doivent aboutir à un point bas, être aussi larges que le fossé duquel ils recueillent les eaux,
avoir une pente plus importante que celle du fossé, et être éloignés d’au moins 50 mètres
des cours d’eau, pour éviter les dépôts de sédiments.
Si la route doit rester en service plus d’une année, il est indispensable d’établir un dalot ou
une buse (de pente 1 à 3 %) à chaque point bas du profil en long. Dans le cas d’une route à
flanc de coteau, un dalot est nécessaire à chaque talweg. Les dalots peuvent-être réalisés à
l’aide d’un tronc creux, dont l’orifice le plus étroit sera placé en amont, ou à l’aide de planches
positionnées dans une tranchée creusée puis remblayée et compactée une fois le cadre et
les planches installés.
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Sur le côté amont de la pente, les fossés collectent les eaux jusqu’à des bassins orage
situés dans les points bas du profil en long de la route. Les bassins d’orage sont creusés et
approfondis à la pelleteuse mécanique.
Bassin d’orage,
Fossé Exutoire, coté aval
coté amont
Objectif
Utilisées seulement quelques jours et longues de 400 à 1500 m, les bretelles doivent-être
construites en faisant l’objet d’un minimum de déplacement de terre. La procédure de construction
est beaucoup moins complexe que celle d’une route permanente (voir tableau en section 1). La
distance de débardage à parcourir d’une bretelle vers un arbre abattu doit être de 500 à 1000 m
maximum, selon la valeur des bois à collecter. De ce fait, la distance minimale entre deux bretelles
est de 1 à 2 km environ en plaine.
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Moyens humains et matériels
Un D7R, une niveleuse et une fourchette et les conducteurs
dÉroulement
Déboiser la bretelle au D7 et redresser le profil.
Profiler la chaussée à la niveleuse.
Fermer le terrassement par un compactage © 2016 Pellissier
Objectif
Le contrôle des travaux pendant toutes les étapes de la construction permet d’assurer une bonne
qualité des routes construites et de suivre l’amélioration continue des pratiques.
Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux :
Objectif
Le passage répété de véhicules induit un compactage plus important sur les bandes de roulement
par rapport au reste de la chaussée, ce qui provoque des affaissements, au niveau desquels les
eaux de ruissellement viennent stagner. Cela provoque la formation d’ornières et de bourrelets
qui s’opposent à l’évacuation transversale des eaux. Pour lutter contrer cela, il faut reprofiler la
chaussée dès l’apparition des déformations.
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Déroulement :
Surveiller l’état des routes et le bon fonctionnement
des écoulements d’eau pour planifier les entretiens.
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2.13 - Le rechargement de la chaussée
Objectif
L’entretien courant ne peut pas éviter l’usure liée à la perte de matériaux. En effet, les routes
principales sont bien souvent détruites par la circulation des camions de bois lourdement chargés,
et doivent donc être régulièrement rechargées en matériaux. La fréquence des rechargements
dépend de l’intensité de la circulation, de la qualité des matériaux utilisés lors de la construction,
des conditions climatiques et de la qualité de l’entretien courant.
Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux.
Pour éviter l’ouverture d’emprunts, prélever le matériau sur les côtés de la chaussée, là où
les reprofilages successifs ont généré des stocks considérables de matériaux. Cette opéra-
tion permet de relever le profil de la route à moindre frais.
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Niveleuse Chargeur
D7R Pelles
140K pneux
Heure machine 30 000 à 28 000 à 28 000 à Coût (FCFA)
25 000
40 000 32 000 32 000
FCFA/HM
FCFA/HM FCFA/HM FCFA/HM
Route permanente de 4 000 000 à 6 000 000
de 120 à 175 HM 60% 14% 18% 8%
et principales FCFA/km
de 3 000 000 à 4 000 000
Route secondaire de 100 à 125 HM 60% 14% 18% 8%
FCFA/km
de 300 000 à 700 000
Bretelle de 10 à 20 HM 80% 0% 0% 20%
FCFA/km
Piste de de 20 000 à 30 000
de 0,5 à 0,75 HM 100% 0% 0% 0%
débardage FCFA/km
Parc à bois de 100 000 à 160 000
de 3 à 5 HM 80% 0% 0% 20%
(standard env. 500m²) FCFA/parc
Les parcs à bois sont situés tout au long et en bout des bretelles, éventuellement en bordure de
route secondaire, en fonction de la localisation de la ressource. On y stocke les bois en attente de
chargement. Leur construction doit permettre de faciliter les travaux de chargement des grumiers,
de limiter le patinage de la fourchette et de pouvoir réhabiliter le parc facilement après utilisation.
Leur taille dépend du volume à charger. On notera qu’un parc ne doit pas être ouvert pour moins de
10 pieds à récolter. Sa surface doit-être idéalement comprise entre 400 et 600 m² (en fonction du
nombre de pieds à stocker préalablement calculé lors de la planification des coupes et des routes)
et ne doit pas excéder 625 m² dans tous les cas.
Il est préférable d’avoir de petits parcs qui se referment vite, que de grandes aires déboisées. Un
parc à bois doit-être positionné de préférence sur un terrain présentant une légère pente, afin de
permettre l’écoulement des eaux dans la direction opposée à la piste, et à distance suffisante des
cours d’eau (50 m minimum).
Objectif
Le déboisement consiste à dégager le terrain pour les travaux
de terrassement.
Déroulement
Repérer visuellement le point bas du futur parc.
© 2016 Pellissier
Défricher le parc sans le terrasser.
Déboisement d’un parc
Déposer les végétaux sur un côté du parc, de au bulldozer
préférence en amont. 28
3.3 - Phase 2 : Le terrassement
Objectif
Une fois le déboisement effectué, il faut terrasser le parc.
Déroulement
Terrasser la terre végétale de la forêt vers la route et
latéralement au front du parc.
Objectif
Afin de gérer l’écoulement des eaux de pluies vers la forêt, il est
indispensable de bien compacter le parc. Un bon écoulement
des eaux permettra de ne pas retarder le chantier après une
pluie.
Objectif
A la fin de l’exploitation du parc, on décompacte le parc au ripper, afin de faciliter l’implantation des
racines et la régénération naturelle (ou éventuellement assistée) sur le site. Les parcs sont remis en
état dès qu’une bretelle d’exploitation est vidée. Cette opération dure environ 45 minutes par parc.
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Déroulement
A l’aide d’une machine équipée d’un riper, décompacter le sol.
4. Le débuscage et le débardage
Le tracé des pistes de débardage est fait par l’équipe de pistage. Ce tracé est reporté sur les
cartes de débardage. Sur ces cartes figurent les arbres à abattre, avec le numéro d’aménagement
correspondant, les arbres abandonnés, avec les raisons qui motivent ces abandons, les arbres
d’avenir et les arbres patrimoniaux.
Les conducteurs doivent strictement respecter les pistes tracées par les équipes de pistage, pour
limiter l’impact sur le peuplement et sur l’écosystème forestier en général. En effet, le débardage est
l’opération provoquant le plus de dégâts, notamment sur les sols.
Objectif
Ouvrir un passage pour que le débardeur puisse accéder aux arbres abattus.
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Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux.
Ne pas terrasser les pistes, mais maintenir un tapis de protection végétale au sol. Toujours
rouler la lame levée.
4.3 - Le débuscage
Objectif
Préparer les billes, afin que le skidder puisse débarder de manière aisée.
Déroulement
Limiter les manœuvres autour des billes par les débusqueurs, qui ne doivent pas quitter
la piste.
Le débusqueur doit positionner la bille de manière à ce que le câble du skidder puisse
passer dessous.
L’approche jusqu’à la souche de l’arbre, ou l’utilisation de la lame, doit-être exceptionnelle
et réservée aux cas d’arbres coincés, nécessitant un repositionnement.
Dans tous les cas, la manipulation des billes doit se faire avec prudence, de manière à
limiter les coups de lame sur le bois. La direction d’abattage et l’angle d’ouverture de la piste
de débardage doivent se conjuguer pour permettre de tirer la bille et la rendre accessible au
skidder.
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© 2015 Peroches
Objectif
Le débardage doit permettre de transporter le bois jusqu’au premier dépôt transitoire sans perte de
volume ni dégradation de la qualité. Cela doit se faire en limitant les impacts sur les sols, sur les
cours d’eau et sur le peuplement résiduel.
Déroulement
Avec un skidder équipé d’un treuil et d’un câble,
tirer la grume préparée lors du débusquage jusqu’au
parc à bois le plus proche.
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Trucs et astuces : le débardage
En cas de croisement
La priorité est à l’engin chargé. L’engin à vide doit se ranger et faire marche
arrière si nécessaire. Pour préserver le peuplement, il ne faut en aucun cas
créer une déviation parallèle à la piste déjà tracée.
En cas de pluie
Les travaux de débardage doivent-être stoppés pour éviter une forte
dégradation des sols. Lors de la reprise du chantier, il est conseillé de ne
travailler qu’avec le débusqueur, car les allers-retours des débardeurs sur un
sol humide conduisent à la création d’ornières rendant les pistes impraticables.
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5. lE CHARGEMENT DU BOIS
Objectif
Charger les grumes sur les grumiers pour évacuer les bois de la forêt vers la zone industrielle.
Déroulement
Charger les bois à l’aide d’un chargeur à pneus
équipé d’une pince. Le chargement étant de sa
responsabilité, le chauffeur du camion dirige la
manoeuvre. Il veille à ce que la répartition des bois
soit équilibrée, et que la fixation sur plateau ou sur
les ridelles du grumier soit bonne. Le gros bout
(base) des billes doit être positionné côté cabine, et
© 2015 Péroches
le fin bout à l’arrière du grumier. La capacité des
Saisie du bois par le
grumiers est généralement de 35 à 50 tonnes.
chargeur à pince
Pour des raisons de sécurité, les agents qui ne
travaillent pas directement avec les engins doivent
s’éloigner de la zone de chargement. Le chauffeur
et son aide ne doivent en aucun cas rester dans la
cabine ou sur le camion pendant le chargement.
Objectif
Avant la mise en route de chaque machine, il est important de réaliser quelques actions simples,
afin de limiter les risques d’accident sur les personnes, comme les risques de pannes souvent
évitables. De telles actions permettent également de diminuer le coût d’entretien et d’augmenter
l’efficience des engins.
DÉROULEMENT
A sa prise de poste, le conducteur doit toujours réaliser un
tour de sa machine, afin de vérifier les paramètres suivants :
Objectif
S’assurer que les niveaux d’huile de chaque sous-ensemble de la machine sont conformes, afin
d‘éviter les pannes.
Déroulement
Ce travail se fait dans les conditions suivantes :
moteur à l’arrêt,
huile froide,
boîte de vitesse au neutre,
sécurité et frein de stationnement engagés.
Le conducteur sort la jauge, la nettoie, la replonge quelques secondes, puis la retire pour y lire le
niveau. Les éléments suivants sont à vérifier :
Objectif
Si les contrôles avant la mise en route sont bons, l’opérateur peut mettre en marche sa machine.
Cependant, un certain nombre de points restent à vérifier lors de la mise en marche.
Déroulement
Démarrer le moteur au ralenti et le laisser tourner 3 à 4 minutes.
Dans le même temps, vérifier les instruments de contrôle du tableau de bord, manomètres
de température du moteur et de la transmission, placés au centre de celui-ci (l’aiguille doit
être dans la zone verte).
Une fois cette étape réalisée, vérifier le fonctionnement de l’avertisseur de marche arrière.
S’assurer du bon réglage du siège et de la propreté de la cabine, afin de travailler en sécurité
et dans de bonnes conditions.
Pour finir, faire fonctionner le circuit hydraulique d’équipement, accélérer le moteur à son
régime nominal et rejoindre le chantier.
Manomètre de Manomètre de
température du température de la
moteur transmission
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6.4 - L’arrêt de la machine
Objectif
Effectuer les contrôles de fin de poste.
Déroulement
Avant d’arrêter une machine, s’assurer que
les températures du moteur et de la transmission
sont à des valeurs normales (dans la partie verte
des indicateurs).
© 2016 Pellissier
Si tel est le cas, laisser le moteur en marche 30
secondes au ralenti avant de couper l’injection. Nettoyage des
trains de roulement
Mettre la boîte de vitesses au neutre, le frein
de stationnement engagé et les équipements
déposés au sol.
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7.2 - L’atelier central mécanique et le service mécanique
Le service matériel situé à la base technique Ils pourront ainsi assurer de manière optimale la
industrielle principale est appelé à réaliser maintenance et les réparations lourdes sur les
des diagnostics sur des machines de dernière engins.
génération.
Un stock de pièces de rechange est pensé pour limiter au maximum l’immobilisation technique. Il
doit cependant assurer l’efficience de l’outil de travail.
Les constructeurs donnent des préconisations pour chacun de leurs engins sur les pièces et
consommables à maintenir en stock.
Récupérer, stocker, détruire ou évacuer de façon conforme tout déchet issu des opérations
d’exploitation et particulièrement, récupérer l’huile de vidange ou gasoil impropre à la
consommation.
Les huiles usagées ne doivent en aucun cas être utilisées pour les tronçonneuses. En cas
d’absence de filière de valorisation ou de récupération, stocker les huiles dans des fûts ou
des citernes hermétiques, positionnés sur support de rétention.
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Limiter l’utilisation des substances ou produits toxiques et les remplacer dans la mesure
du possible par des produits biodégradables.
Prendre des précautions pour éviter des fuites ou pertes de carburant ou lubrifiant lors du
remplissage des citernes, engins ou tronçonneuses en forêt et sur les bases techniques.
Lors du changement des filtres à huile et à combustible, bien égoutter les filtres, stocker
les enveloppes métalliques et papier séparément. Une incinération à haute température est
possible.
Les batteries usées doivent-être récupérées et les acides neutralisés. Ces produits
peuvent-être réutilisés (plâtre blanc et plomb). Les boîtiers plastiques peuvent-être réutilisés
ou broyés et mis en décharge après séparation du plomb et des acides.
Le rôle du service de maintenance en forêt est d’assurer à l’exploitation un taux d’efficience maximum
des matériels en forêt, en respectant toujours le précepte suivant : la production ne doit pas être
réalisée au détriment du matériel.
Pour cela il faut :
Mettre en place un suivi de diagnostic efficace, afin
d’organiser les interventions mécaniques ;
Planifie des visites régulières sur l’ensemble des machines en forêt et sur le parc usine, selon
une procédure d’inspection ;
Informe les responsables de l’exploitation et du service mécanique des contrôles qu’il planifie ;
Réalise les inspections en présence du conducteur, en remplissant une fiche référence machine
(annexe 4). Il contrôle les éléments mécaniques à l’arrêt, et le fonctionnement des sous-ensembles
mécaniques en marche ;
Restitue les résultats de ses inspections à son responsable hiérarchique, qui planifie les entretiens
préventifs ;
Archive de manière chronologique les fiches référence machines, dûment remplies. Il archive
également les documents justifiant du bon déroulement des entretiens préventifs, planifiés et
réalisés suite à ses inspections.
Durée de l’inspection
Une inspection complète dure entre 1 et 2h par machine, mais peut éviter
plusieurs jours d’immobilisation par anticipation de pannes. Les inspections
sont menées à un rythme hebdomadaire.
Zones d’entretien
Procéder aux entretiens des engins à l’écart des cours d’eau, des plans d’eau,
des fossés et des zones humides. Les fluides et déchets doivent être collectés
et rapportés à la base vie, et en aucun cas abandonnés en forêt !
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8. La prévention des risques professionnels liés à l’utilisation des engins
Les engins affectés à l’exploitation doivent être équipés d’une structure de type Fléco, en bon état.
Cette structure qui protège le conducteur des chutes et intrusions (surtout au cours des opérations
de débuscage et de déforestage) de branches et d’arbres, doit faire l’objet de toutes les attentions.
Elle doit être contrôlée régulièrement, et remise en état si nécessaire.
Il faut donc :
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8.4 - La sécurité sur les chantiers mobilisant des engins lourds
L’exploitation forestière est une activité dangereuse qui peut engendrer des accidents graves, voire
mortels, même chez les professionnels avertis. Un chantier d’exploitation forestière est soumis à
des risques inhérents comme :
Pour améliorer significativement le niveau de sécurité d’un chantier, des mesures de protection des
travailleurs, d’organisation et d’utilisation des équipements sont à mettre en œuvre.
La zone de chantier devra être bien signalée, afin de prévenir les agents des risques potentiels. La
signalisation est à prévoir en amont, avant le démarrage des travaux. Les panneaux signalétiques
doivent être bien visibles, lisibles et positionnés au niveau de toutes les voies d’accès, à distance
suffisante du chantier. Ils sont notamment utilisés lors des abattages d’ensoleillement. Ils sont
systématiquement remplacés dès qu’ils sont déteriorés, ou lorsqu’ils ont disparu.
Les capacités et les charges des engins doivent être respectées, afin de ne pas
mettre les opérateurs en danger, et de limiter l’usure et les casses des engins.
Les limitations de vitesse doivent être respectées afin d’éviter les accidents.
Une tenue de sécurité appropriée devrait être portée par les opérateurs des engins
(voir section 2).
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8.5 - Les moyens de communication
Sur un chantier d’exploitation forestière il est indispensable de maintenir la communication entre les
membres de l’équipe du chantier et avec la base de vie. La communication peut être maintenue par
un talkie-walkie au niveau d’une équipe.
8.6 - Secourisme
Les équipes d’ouverture de route ou d’exploitation du bois sont souvent isolées dans le massif
forestier (parfois à plus d’une heure de route de la base).
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ANNEXES
SAMEDI
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Annexe 2 : Exemple de fiche d’évaluation des conducteurs d’engins pour l’avance route
Fiche d’évaluation – Conduite d’engins pour la construction des routes
Nom du contrôleur: Société: UFA/Assiette de coupe :
Date:
Nom de l’agent
Tour de la machine
Déforestation
Abattage d’éclairage
pluviale
Compactage
Remarques éventuelles
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Annexe 4 : Exemple de fiche d’inspection des machines
Moteur.
Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses. Propreté.
Capot.
Circuit électrique.
Autres.
COMMENTAIRES EVENTUELS
Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :
48
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Chargeur à pneus
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Moteur.
Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
Autres.
COMMENTAIRES EVENTUELS
Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :
49
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Tracteur à chaînes
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
Autres.
COMMENTAIRES EVENTUELS
50
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Débardeur
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Moteur.
Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
Autres.
NOTE TOTALE X
51
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Pelle
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Moteur.
Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
COMMENTAIRES EVENTUELS
52
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Tracto-Pelle
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Moteur.
Hydraulique.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
COMMENTAIRES EVENTUELS
53
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Compacteur mixte
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :
Moteur.
Hydraulique.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
COMMENTAIRES EVENTUELS
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bIBLIOGRAPHIE
Buhler A., Demenois J., Doucet J.L., Federspiel M., Petrucci Y., Pelé V. & Sepulchre F., 2014,
Etude sur le plan pratique de l’aménagement des forêts naturelles de production tropicales africaines – Volet 4,
Gestion durable et préconisations en vue de la certification. ATIBT, 160 p.
FAO, 2003, Code régional d’exploitation forestière à faible impact dans les forêts denses tropicales humides d’Afrique
centrale et de l’ouest. FAO, 146 p.
Zongang A., Bastin D. & Aloo P., 2007, Suivi cartographique de l’exploitation forestière : cas des concessions du
groupe ALPI-CAMEROUN. Conférence SIG 2007, Versailles, 8 p.
Sites consultés
www.ppecf-comifac.com
www.fao.org
www.comifac.org
www.onfinternational.org
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www.ppecf-comifac.com