C101 - RÉFÉRENTIEL - Phases Mécanisées - Final PDF

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Guide élaboré par l’ONF International

- Copyright 2017 -
www.onfinternational.org
Réalisation graphique : Johannie Riehl - GRAFIK Création & Formation
SOMMAIRE
Introduction......................................................................................................................................... 1
Contexte et enjeux.............................................................................................................................. 1

1.Les principaux engins et leurs caractéristiques...................................................................... 3

2.La construction des routes forestières


2.1 Classification et caractéristiques des routes forestières............................................................ 6
2.2 Planification et matérialisation du tracé des routes................................................................... 9
2.3 L’organisation des chantiers..................................................................................................... 11
2.4 Phase 1 : le déboisement sans terrassement.......................................................................... 13
2.5 Phase 2 : le décapage............................................................................................................. 16
2.6 Phase 3 : les déblais/remblais ou terrassement...................................................................... 17
2.7 Phase 4 : le compactage......................................................................................................... 18
2.8 Phase 5 : le nivellement........................................................................................................... 21
2.9 Phase 6 : la gestion des eaux de ruissellement...................................................................... 22
2.10 La construction des bretelles d’exploitation........................................................................... 24
2.11 Le contrôle des travaux.......................................................................................................... 25
2.12 L’entretien des routes............................................................................................................. 25
2.13 Le rechargement de la chaussée........................................................................................... 27

3.Construction et réhabilitation des parcs à bois


3.1 Caractéristiques des parcs à bois............................................................................................ 28
3.2 Phase 1 : le déboisement du parc............................................................................................ 28
3.3 Phase 2 : le terrassement........................................................................................................ 29
3.4 Phase 3 : le compactage.......................................................................................................... 29
3.5 Phase 4 : la fermeture du parc................................................................................................. 29

4.Le débusquage, le débardage


4.1 Planification des pistes de débardage...................................................................................... 30
4.2 Phase 1 : L’ouverture des pistes de débardage....................................................................... 30
4.3 Phase 2 : le débusquage.......................................................................................................... 31
4.4 Phase 3 : le débardage............................................................................................................ 32

5.Le chargement du bois................................................................................................................. 34

6.Contrôle avant démarrage, démarrage et arrêt des engins


6.1 Le tour de la machine............................................................................................................... 34
6.2 Le contrôle des jauges et des niveaux..................................................................................... 35
6.3 La mise en route de la machine............................................................................................... 36
6.4 L’arrêt de la machine................................................................................................................ 37
7.L’inspection et l’entretien des engins
7.1 L’importance de l’entretien des engins..................................................................................... 37
7.2 L’atelier central mécanique...................................................................................................... 38
7.3 Les pièces de rechange et la gestion des stocks..................................................................... 38
7.4 La gestion des déchets............................................................................................................ 38
7.5 Le service de maintenance en forêt......................................................................................... 39

8.La prévention des risques professionnels liés à l’utilisation des engins


8.1 Les risques professionnels pour les conducteurs d’engins lourds............................................ 41
8.2 La tenue de travail.................................................................................................................... 41
8.3 Le poste de travail.................................................................................................................... 42
8.4 La sécurité sur le chantier mobilisant des engins lourds.......................................................... 43
8.5 Les moyens de communication................................................................................................ 44
8.6 Le secourisme......................................................................................................................... 44

ANNEXES AU RÉFÉRENTIEL DES BONNES PRATIQUES


Annexe 1 : Exemple d’un planning de travaux................................................................................... 45
Annexe 2 : Exemple de fiche d’évaluation des conducteurs d’engins pour l’avance route................. 46
Annexe 3 : Exemple de fiche d’évaluation des ouvrages routiers...................................................... 47
Annexe 4 : Exemple de fiches d’inspection des machines................................................................. 48
INTRODUCTION
Dans le cadre de la gestion durable des forêts Il s’agit d’une des composantes de l’appui opéré
du bassin du Congo, le Ministère Fédéral par le PPECF, auprès des entreprises du bassin
Allemand de la Coopération Economique et du du Congo qui s’engagent dans l’amélioration
Développement (BMZ) finance depuis 2012 à de leurs pratiques et dans le processus de
travers la banque allemande de développement certification.
(KFW) le Programme de Promotion de
l’Exploitation Certifiée des Forêts (PPECF) qui Ce référentiel a été élaboré par le bureau
a pour objectif l’amélioration de la qualité de d’étude ONF International, en complément des
l’exploitation industrielle des forêts d’Afrique formations pour “l’Amélioration des résultats
Centrale. La Commission des Forêts d’Afrique dans l’utilisation des engins lourds en forêt du
Centrale (COMIFAC) est maître d’ouvrage de bassin du Congo, en matière environnementale,
ce programme qui intervient au Cameroun, économique et dans la prévention des risques
en Centrafrique, au Congo, au Gabon et en professionnels”, dispensées en 2015 et 2016 au
République Démocratique du Congo. sein de trois entreprises forestières de la région.
Il est complémentaire du document élaboré en
Ce document est un référentiel de bonnes 2014, sur les bonnes pratiques de l’abattage
pratiques à adopter lors de la mise en œuvre des contrôlé en forêt tropicale, produit également
phases mécanisées de l’exploitation forestière, avec l’appui financier du PPECF.
dans le contexte des forêts tropicales africaines
et dans le cadre plus général des pratiques de
l’Exploitation à Faible Impact (EFI).

Objectif du référentiel

L’objectif de ce référentiel est de présenter de manière condensée les savoir-faire acquis concernant:

 les bonnes pratiques en termes d’entretien et d’utilisation des engins, notamment pour la
réalisation des routes et des parcs à bois,
 les savoir-faire en matière de débusquage, de débardage et de manutention générale des
bois,
 l'entretien des engins,
 les mesures de sécurité à observer dans le cadre des travaux réalisés par les engins
lourds.

Ce document constitue un support technique mis à la disposition des exploitants forestiers, et plus
généralement de l’ensemble des acteurs de la gestion forestière dans le bassin du Congo.

cONTEXTE ET ENJEUX
Pourquoi ce référentiel ?

Les phases mécanisées de l’exploitation forestière permettent notamment de rendre accessibles les
bois à exploiter, et de les transporter. Les enjeux autour de ces phases mécanisées sont présentés
dans le tableau ci-après.

1
Points d’intérêts Eléments de contexte Enjeux et points à améliorer
L’accessibilité du terrain est souvent difficile du fait de la
topographie, de la présence de nombreux cours d’eau ou de
marécages, de la faible densité des voies d’accès … ;
Le milieu tropical est souvent hostile (morsures, piqures,
chutes de branches, épines, …) ; Bien comprendre et prendre en compte les enjeux et les
Les contraintes du Les enjeux environnementaux sont nombreux autour contraintes du milieu pour limiter les impacts environnementaux et
milieu des forêts tropicales humides qui sont des réservoirs de sociaux des phases mécanisées de l’exploitation forestière.
biodiversité;
La forêt est la source principale de revenus de populations
autochtones qui doivent être prises en comptes dans la mise
en valeur de celle-ci.

Limiter des surfaces à déboiser et réaliser les travaux aux


L’organisation des Les engins coûtent cher à l’achat, à l’utilisation et à périodes les plus propices permet de réduire les coûts d’exploitation,
phases mécanisées de l’entretien. Leur utilisation optimale est un facteur clé de la de limiter l’impact sur le peuplement résiduel et les émissions de
l’exploitation rentabilité des entreprises. gaz à effet de serre. Les engins lourds doivent intervenir suivant
une planification rigoureuse établie au préalable.

Afin de rentabiliser les investissements et de limiter les pannes, il


L'équipement en engins lourds est coûteux ; est essentiel de :
Les investissements réalisés au titre de l’achat des engins Organiser un système de maintenance efficace, ainsi qu’une
Les équipements, bonne gestion du stock de pièces détachées. Cela augmentera
l’amélioration du lourds, les consommations de carburant, de lubrifiants,
la durée de vie des machines et limitera les périodes d’arrêt des
l’utilisation et l’entretien des engins correspondent à des chantiers.
rendement et le suivi
postes de dépenses significatifs ; Assurer le contrôle de la bonne utilisation des engins, afin
des engins Les pannes induisent des dépenses très élevées et des d’améliorer la productivité des machines, ce qui induit une
ralentissements de chantier. diminution des coûts des travaux.
Optimiser l’organisation des travaux avec l’équipement disponible.
La réduction des Les phases mécanisées de l’exploitation forestière peuvent
Un bon suivi des pratiques et des recommandations de l’EFI
impacts avoir des impacts non-négligeables sur l’écosystème forestier,
permet de limiter les impacts environnementaux engendrés par les
environnementaux notamment sur le peuplement, la faune, les sols, les cours
phases mécanisées.
d’eaux et la qualité de l’air.
La maitrise de ces contraintes permettra d’assurer de bonnes
L’utilisation des engins lourds en forêt induit des risques conditions de travail. La formation et la mise à jour régulière des
importants pour les opérateurs (chutes de branches, informations pratiques destinées aux conducteurs est un aspect
La sécurité et la santé au émissions de fumées toxiques, génération de poussières et essentiel pour la sécurité et la santé des agents. Par ailleurs, une
travail de particules fines, fortes chaleurs, présence d’insectes, …). baisse d’attention ou la fatigue peuvent être à l’origine d’accidents
Ces risques peuvent être accentués par l’utilisation de vieux ; l’attention aux conditions de travail des conducteurs ainsi que le
engins en mauvais état ou mal entretenus. respect des règles de sécurité constituent des enjeux essentiels de
l’exploitation forestière.
2
1.Les principaux engins et leurs caractéristiques
Le bon déroulement des phases mécanisées de l’exploitation dépend tout d’abord de la nature des équipements disponibles, de leur état, et de
leur nombre. Un mauvais équipement ralentira les travaux et augmentera les coûts d’exploitation. Le tableau suivant montre les types de machines
généralement utilisés pour l’exploitation forestière en milieu tropical africain.

Puissance Poids Coût d’achat Consommation Coût horaire


Type de machine CV Kg Équipements Utilisation neuf moyenne à l’heure moyen (Fcfa)
(M de Fcfa) en gasoil (L/h)

Tracteur 243 27 440 Lame Treuil Terrassement 215 35 30 000 à 40 000


D7R Riper

Pelle 205 29 000 Godet Terrassement 80 25 25 000 à 30 000


330 D

Terrassement
Chargeur à 265 25 250 Godet ou ou 350 20 28 000 à 32 000
Pneus 966H Fourches Chargement
de bois

La durée de vie d’une machine est d’environ 10 000 h/machine selon les constructeurs. L’amortissement d’une machine est donc calculé sur
cinq ans pour 2 000 h/machine/an. En forêt tropicale, en l’absence de données constructeur et étant données les conditions dans lesquelles les
chantiers sont conduits, on estime la durée de vie d’un engin à environ 8 000 h/machine.
Dans les faits, en concession forestières, trois types de matériels cohabitent :

 Le matériel d’occasion  Le matériel reconditionné  Le matériel neuf.

1
Source : étude économique menée par ONF International sur les chantiers forestiers de CIB-OLAM, 2016 3
Puissance Poids Coût d’achat Consommation Coût horaire
Type de machine CV KG Équipements Utilisation neuf moyenne à l’heure moyen (Fcfa)
(M de Fcfa) en gasoil (L/h)

Lame de Travaux
Niveleuse 188 16 500 réglage et 125 25 28 000 à 32 000
140 H scarificateur routiers

Tracteur 203 21 180 Lame Débusquage 200 25 25 000


D6R Treuil

Débardeur
535 C 203 18 000 Treuil ou Débardage 200 25 25 000
(Skidder) Pince

Compacteur 153 17 000 Bille Compactage 150 25 25 000


mixte

Camion 250 12 000 Benne Transport de 150 28L/30 km 20 000


benne matériaux

4
L’importance de l’équipement
L’équipement complémentaire

En complément des engins présentés précédemment, il est conseillé de se munir :

 D’un tractopelle, pour effectuer des tâches de servitude sur le site industriel et des
travaux de petite importance (curage de fossés, creusement de tranchées et pose de
canalisations, entretien et nettoyage de routes et de plateformes, …) ;
 De porte-chars pour déplacer les engins à chaînes qui ne sont pas adaptés aux
longues distances ;

 D’une citerne à eau qui peut également être utile pour humidifier la latérite avant
réglage à la niveleuse et/ou compactage ;

 D’un dispositif autonome de nettoyage haute pression pour l’entretien des machines
en forêt.

La pelle excavatrice (entre 25 et 35 tonnes)

Sur un chantier routier, la pelle excavatrice permet de prélever les matériaux sur place et de
les déposer par jet direct. Elle limite ainsi l’ouverture de carrières et les déplacements de ca-
mions benne. Cela permet de diminuer le temps de travail et les consommations de carburant
et de fait, le coût du kilomètre construit.

Choix du débardeur

Des tracteurs débardeurs à pneus avec câble et treuil sont le plus souvent utilisés sur sites
(Skidder 528 ou 535). Pourtant, il existe d’autres engins comme le Skidder 527 (à chaînes
et à pince) et le Skidder 545 (à pneus et à pince). Le Skidder 527, à chaînes, a l’avantage
d’exercer une pression sur le sol bien plus faible que le Skidder 528 par exemple, limitant les
impacts en termes de tassement du sol, en accord avec les recommandations EFI.

De plus, l’utilisation d’engins à pince diminue le travail de préparation et permet de gagner du


temps au débusquage, tout en évitant le terrassement (nécessaire avec les engins à câble,
pour poser la bille et la dégager du sol afin de passer le câble). De ce fait, l’utilisation d’engins
à pince permet de limiter les impacts sur le sol et de mieux respecter les préceptes EFI.

5
2.La construction des routes forestières

2.1 - Classification et caractéristiques des routes forestières

La construction des routes forestières est l’activité la plus coûteuse de l’exploitation. En effet, elle
nécessite de posséder un équipement cher à l’achat, au fonctionnement et à l’entretien.

De plus c’est l’activité qui induit les impacts les plus importants sur le peuplement forestier.
Une bonne maîtrise de la construction routière limite les impacts sur le peuplement et les coûts
d’exploitation.

Les routes forestières sont de différents types ; de la plus large à la moins large, on distingue :
 Les routes permanentes,
 Les routes principales d’exploitation,
 Les routes secondaires d’exploitation,
 Les bretelles d’exploitation.

Ces types de route sont caractérisés par leur durée d’utilisation et par leur emprise. L’emprise d’une
route forestière est structurée de sorte à maintenir la route sèche et à limiter sa dégradation en
saison des pluies. On y distingue les éléments suivants :

 La bande de roulement ou chaussée qui correspond à la zone centrale de la route,


sur laquelle les véhicules sont amenés à circuler. La bande de roulement est légèrement
bombée (pente de 3 à 5 %) pour permettre un bon écoulement des eaux.

 Les banquettes sont situées de part et d’autre de la bande de roulement.


Elles sont dégagées des gros arbres et permettent le passage des engins d’exploitation à
chaînes, évitant ainsi la dégradation de la bande de roulement.

 Les zones d’ensoleillement par abattage, sont situées en bordure de forêt.


N’y sont abattus que les grands arbres pouvant causer un ombrage excessif sur la chaussée.

6
Trucs et astuces : l’emprise de la route
L’orientation de la route :
Une chaussée orientée Est-Ouest est plus ensoleillée qu’une chaussée orientée
Nord-Sud. De ce fait, les banquettes peuvent être plus étroites sur une route
orientée Est-Ouest, réduisant ainsi l’emprise de la route et son impact sur le
peuplement forestier.

7
Types de routes forestières et leurs caractéristiques

Type de route Fonctions Emprise Terrassement Chaussée Matériaux et Construction


Coût par Km
Matériaux de bonne qualité de type latéritique
à privilégier
Route permanente* 40m maximum
Assure la liaison entre les différentes localités, Couche de roulement en latérite
Orientation (5 à 8 cm)
utilisée en permanence pour traverser la 12 à 15 m 10 m
Est-Ouest
concession. Doit être praticable toute l’année recommandée Profil bombé (pente de 3 à 5%)
© 2016 Pellissier sur plusieurs années. Fossés de grands gabarits
(1 à 1,5 m de large et pente de 50 %)

Présence d’exutoires et de bassins de


rétention
33m maximum
Route principale d’accès* Très bon compactage indispensable
Orientation
Assure l’accès aux zones d’exploitation. 7 à 12 m 6à9m
Est-Ouest
Ouverte pour une ou plusieurs années. 120 à 175 heures machine / Km
recommandée
© 2016 Pellissier 4 000 000 à 6 000 000 FCFA / Km
Matériaux de qualité diverse :
Latérite / Limon / Argile / Rocheux
Route secondaire d’exploitation Selon ce qui est disponible sur place.
Assure l’accès à une zone d’exploitation ou 15 à 20 m Profil bombé (pente de 3 à 5%)
Assiette Annuelle de Coupe (ACC). Utilisée Orientation Fossés de grands gabarits
le temps d’une année, elle est ouverte Nord-Ouest 7 à 10 m 5à7m (1 à 1,5 m de large et pente de 50 %)
durant la saison sèche précédant la période ou Sud-Ouest Présence d’exutoires et de bassins de
d’exploitation. recommandée rétention
© 2016 Pellissier 100 à 125 heures machine / Km
3 200 000 à 4 000 000 FCFA / Km

Bretelle d’exploitation 5à6m Déblais/remblais à minima


Ouvre l’accès à une poche d’exploitation de sorte à Doit-être terrassée et compactée à la
de l’AAC. La bretelle d’exploitation permet maintenir la fourchette ou au skidder
d’assurer le passage des grumiers, aller et jonction entre NA NA
retour, du chantier vers le parc à bois, pendant Profil non bombé mais incliné côté aval
les quelques jours que dure l’exploitation les cimes des Créer tous les 100 m des sur-largeurs pour
de la poche. La préparation des bretelles arbres de faciliter les croisements
© 2016 Pellissier a lieu pendant la saison sèche précédant bordure 10 à 20 heures machine / Km
l’exploitation. 300 000 à 700 000 FCFA / Km

Pas de terrassement, les engins se déplacent


Piste de débardage sur les végétaux.
Permet de sortir les bois du site d’abattage.
Ce type de route n’est pas terrassé et ne sert Largeur de la 0,5 à 0,75 heures machine / Km
NA NA 20 000 à 30 000 FCFA / Km
que durant quelques heures. machine
8
© 2017 Péroches

* Dans la suite du document ces deux types de routes ne seront plus distingués l’un de l’autre.
2.2 - Planification et matérialisation du tracé des routes

Le réseau de routes d’exploitation est planifié à l’aide de données cartographiques (hydrographie,


topographie, géomorphologie, carte de l’AAC, modèle numérique de terrain, les arbres à exploiter,
les séries de conservation, les zones sensibles, les arbres et les sites sacrés, etc…), rassemblées
dans un système d’information géographique (SIG).
Ces données sont superposées et traitées pour définir le tracé des routes forestières. La densité
des routes à ouvrir dépend du volume de bois à exploiter par hectare.

Règles pour la planification des chantiers de construction routière


Topographie et tracé des routes forestières :
 En terrain fortement accidenté, les routes passent dans les vallées, en franchissant
les marigots le plus loin possible de leur embouchure.

 En terrain peu ou moyennement accidenté, les routes sont établies sur les crêtes ou
à leur voisinage, pour optimiser la phase du terrassement et faciliter le drainage.

 Dans les zones de crêtes continues, les routes passent d’un col à l’autre, en suivant
les flancs de coteaux entre deux points de passage successifs.

 Des pourcentages de pente acceptables pour la circulation des grumiers en toutes


saisons sont donnés à titre indicatif par les constructeurs. Ces chiffres doivent-être
pondérés par un coefficient d'adhérence de la chaussée, variant en fonction du matériau
utilisé.

 La géologie et les matériaux mobilisés pour construire la route sont pris en compte pour
réaliser les tracés. On privilégie la latérite pour les routes permanentes et principales,
tandis que les sols limono-argileux conviennent pour les routes secondaires.

 Une route orientée Est-Ouest nécessite toujours un ensoleillement moindre (maximum


21 m) qu’une route orientée Nord-Sud. Une orientation Est-Ouest sera préférée pour
les routes permanentes et principales.

Aménagements pour le croisement des camions :


 Pour faciliter les croisements des grumiers en charges et à vide, des sur-largeurs sont
à prévoir à intervalles réguliers dans les bretelles et lorsque les virages sont “serrés”.

Construction routière et « avance route » :


 On préfère parler d’ « avance route » plutôt que de construction routière sur les
chantiers, afin d’insister sur le fait que le chantier de construction des routes principales
et secondaires doit toujours avoir au moins 6 mois d’avance sur les abatteurs. L’optimum
étant une avance d’un an. En effet, il faut laisser le temps à une route nouvellement
construite de se stabiliser dans son environnement (compactage hydraulique par la
pluie), et l’on doit pouvoir contrôler la qualité des travaux réalisés et s’assurer du bon
état de la chaussée, tout en programmant son entretien éventuel, si nécessaire, avant
livraison au service exploitation.

9
Trucs et astuces : PLANIFICATION ROUTIère

La détermination du réseau routier interne :


La planification du réseau routier interne s’appuie sur les résultats de l’inventaire
d’exploitation, et s’exécute au moins un an avant l’exploitation. Ce réseau
doit assurer une bonne desserte des zones exploitables, limiter les distances
maximales de débardage ainsi que le kilométrage des routes principales.

En cas d’exploitation ancienne :


Si la concession a déjà été exploitée, on repèrera les anciennes pistes sur des
images satellites pour les rouvrir en priorité, plutôt que d’en créer de nouvelles.
Ces pistes sont repérables, sur la cartographie comme au sol, par la
recrudescence de parasoliers. Cette méthode permet de limiter le temps de
travail, les coûts d’exploitation et l’impact sur le peuplement.

Le tracé d’une route forestière, calculé par le service aménagement et transmis au service
d’exploitation, est intégré dans le GPS utilisé par l’équipe de tracé route (1 chef d’équipe, 2
machetteurs, 1 boussolier et 1 marqueur). Guidé par le responsable et aidé par les machetteurs, le
marqueur délimite le tracé de l’axe de la route à la peinture rouge sur les pieds en place.

En suivant le GPS, le chef d’équipe tracé route opère des choix alternatifs de tracé, en fonction des
réalités de terrain rencontrées non prises en compte par le service aménagement (topographie,
présence de petits cours d’eau, …), la cartographie n’étant pas suffisamment précise pour prévoir
tous les obstacles naturels. Le chef d’équipe doit rendre compte des observations de terrain réalisées
pendant le tracé. Le mode “Track” du GPS permettra de noter et de transmettre au responsable SIG
le parcours définitif qui aura été ouvert.

© 2016 Pellissier

Equipe de tracé route

10
2.3 - L’organisation des chantiers

On appelle « échelon de terrassement » ou « échelon », l’ensemble des engins qui constituent


l’équipe de terrassement au sens large, c’est-à-dire l’ensemble des engins qui participent à la
réalisation d’une route. Un échelon type est constitué de 2 à 3 D7, d’une pelle (ou éventuellement
un chargeur sur pneus), d’un compacteur mixte ou d’un chargeur à pneus et d’une niveleuse.

Un échelon travaille comme une équipe coordonnée, devant fonctionner comme une seule entité : il
s’agit d’adapter à tout moment les tâches des engins les unes par rapports aux autres, en fonction
des conditions de terrain et des impératifs climatiques. On peut ainsi schématiser la coordination
des différents éléments d’un échelon de terrassement, en décrivant trois configurations de travail
type : l’ouverture du chantier, l’avance du chantier et la fermeture du chantier.

 A l’ouverture du chantier, les trois D7 sont à l’avant, à la fois pour ouvrir la forêt et pour
dégager les matériaux nobles à la pelle.

 Lorsque le chantier avance, deux D7 sont maintenus à l’avant pour poursuivre la


déforestation, tandis que le dernier est chargé de :
- faire apparaître le matériau de remblais (action de décapage), afin que la pelle ne soit
jamais contrainte à l’arrêt par manque de matériau découvert,
- ouvrir les exutoires, de réaliser les banquettes et de fermer les zones d’emprunt.

 En cas de fermeture rapide du chantier, si une pluie s’annonce par exemple, les D7 affectés
aux travaux à l’avant du chantier reviennent en arrière, pour seconder le D7 de terrassement.
Cela permet d’accélérer l’étalement des matériaux sur la route, afin d’opérer un compactage
rapide, et de réaliser les travaux de gestion des eaux de ruissellement, de telle façon que la
route ne sera pas dégradée par les intempéries. On sécurise ainsi les travaux réalisés, et il
ne sera pas nécessaire de reprendre ces travaux après la pluie.

Ce schéma de fonctionnement est théorique. Il est important de retenir que le positionnement des
D7 sur les différents postes de travail doit être adapté à tout moment, de manière à maintenir la
cohésion de l’échelon (la déforestation ne doit pas prendre trop d’avance sur le terrassement, et la
pelle ne dois jamais s’arrêter de fonctionner par manque de zones d’emprunt décapées).

Trucs et astuces : REFECTION DES ROUTES


Constitution d’un échelon de réfection de route

Pour mener les travaux de réfection des routes forestières, l’échelon doit-être
constitué d’une niveleuse et d’un compacteur. Pour des besoins ponctuels,
un D6R peut être mobilisé.

11
12
L’importance de la planification et du suivi des travaux
A travers la collaboration entre les services d’aménagement et d’exploitation, une planification
des travaux à long terme doit-être conçue.

Cette planification est détaillée à court terme sous la forme d’un planning hebdomadaire
des travaux. Ce planning est réactualisé chaque soir, en fonction de l’avancée effective des
travaux, tout en tenant compte du facteur climatique. Les évolutions de la planification des
travaux sont retraduites sur une fiche de reporting hebdomadaire, transmise à la direction.

Outil principal du chef de chantier, le planning des travaux est à la fois un document de
planification et de suivi des travaux. On y trouve les travaux prévus, les machines à mobiliser
et l’ensemble des personnels mobilisés (Annexe 1).

2.4 - Phase 1 : Le déboisement sans terrassement

Objectif
Dégager le tracé de la route et faire apparaître les matériaux « nobles » (latérite ou terre limono-
argileuse) à utiliser pour le terrassement. La couche de terre végétale est mise en dépôt provisoire.

mOYENS HUMAINS ET MATériels


Deux D7R, deux conducteurs et une équipe d’abattage

Déroulement

 Ouvrir la route depuis l’axe matérialisé à la peinture, sans aucun terrassement, par
essouchage (opération de déraciner un arbre) au D7R.

 Repousser les végétaux en forêt et la terre végétale en limite d’emprise. Utiliser la terre
végétale, soit au niveau des banquettes, pour favoriser la reprise de la végétation, soit pour
la restauration des talus autour d’ouvrages plus éloignés.

 Parallèlement au travail des tracteurs, les abatteurs procèdent au tronçonnage des


houppiers, et le D7R repousse les souches et les troncs non récupérables en forêt. Les
abatteurs procèdent également à l’abattage de gros arbres sur la banquette pour l’éclairage
de la chaussée, afin de favoriser un bon ensoleillement de la route.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Action de déboisement (à gauche), ajout d’une lame de coupe (au milieu)


et abattage et tronçonnage des houppiers (à droite)

13
Trucs et astuces : le déboisement
Modification du D7R
L’ajout d’une lame de coupe sur le côté du bull favorise le sectionnement des racines
pendant les travaux d’abattage. Cela réduit le temps de travail et se traduit par des
économies de carburant. Cela permet également de diminuer les chocs mécaniques sur
la machine. Enfin, pour assurer la sécurité des agents, le D7R doit toujours être équipé
d’arceaux et d’une cage de protection grillagée.

Séparation des matériaux


Repousser les végétaux en forêt, sans mélanger la terre végétale et les matériaux nobles,
permet d’ouvrir un chantier sans gaspiller de matériaux de terrassement, et sans encombrer
la chaussée de matériaux non utilisés.

Types de sols et éclairement


L’éclairement doit toujours être plus important sur les sols argileux que sur les sol
sablonneux, filtrants.
A titre d’exemple, sur un sol argileux, l’abattage d’éclairage est deux fois plus important
que sur un sol sablonneux, sur lequel l’abattage d’éclairage est minimal. Sur un sol
sablonneux, les banquettes ne servent pas pour le séchage des routes, mais uniquement
pour le passage des engins à chaînes hors de la chaussée, afin de ne pas l’abîmer.

Voies de passage pour la faune


Pour limiter la fragmentation des habitats et permettre le passage de la grande faune, il faut
libérer les bords de route, notamment en évitant la présence de bois en travers en bordure
d’emprise. Pour cela, les troncs sont repoussés en forêt, le plus perpendiculairement
possible par rapport à la chaussée, ou tronçonnés si nécessaire.
Pour permettre le passage des primates, les cimes des arbres devront également être
maintenues jointives tous les 5000 m au minimum, à travers des dispositifs appelés “ponts
de canopée”.

Le code forestier régional recommande d’ouvrir les andains de terrassement tous les 300
mètres minimum, afin de ne pas contraindre le passage de la grande faune. Cependant, la
procédure de construction détaillée ici prévoit l’équilibre des déblais/remblais et l’absence
de matériaux inutiles andainés en bord de route.

Fermeture de la canopée
La largeur de la zone d’éclairement nécessaire pour assurer un ressuyage rapide d’une
chaussée est variable : elle dépend de la durée de vie souhaitée de la route, de l’intensité
de son utilisation, mais aussi de la qualité du profilage et des dispositifs permettant
l’écoulement des eaux, indispensables à la pérennité des routes. Une chaussée bien
stabilisée lors de sa construction et bien entretenue nécessite moins d’éclairement. Cela
permet une fermeture plus rapide de la canopée après la période d’utilisation, ouvrant à
nouveau le passage aux primates.

14
15
2.5 - Phase 2 : Le décapage

Objectif
Retirer la fine couche de terre végétale de la section courante de la route, afin de découvrir
complètement les matériaux nobles (latérite ou limons et argiles) qui constitueront le corps de la
chaussée.

Moyens humains et matériels


Un D7R et un conducteur

Déroulement

 Repousser la terre végétale en dépôt provisoire le long de la section courante.

 Pendant ce temps, grâce à la lame du D7R, préparer la plate-forme et terrasser


sommairement l’emprise de la route.

 Toujours au D7R, procéder à la sortie des matériaux des futurs exutoires. Ces matériaux
participeront à la constitution du corps de la chaussée.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Décapage et réglage sommaire de la chaussée (à gauche) et sortie


des matériaux des exutoires (à droite)

Trucs et astuces : LE Décapage


Sens des exutoires :
Afin d’éviter toute stagnation d’eau en bord de route en raison d’un stockage
de terre en lisière de forêt, et afin de ne pas perdre de matériaux pour la
chaussée, les exutoires sont creusés de la forêt vers la route, et non l’inverse.
La pente se dirige de la route vers la forêt.

Étape 1 : Déforester en partant de la route vers la forêt en repoussant les


végétaux en forêt.
Étape 2 : Faire demi-tour pour :
- Décaper la terre végétale en la ramenant de la forêt vers la route,
- Mettre la terre végétale en dépôt provisoire ou définitif sur la
banquette.
Étape 3 : Terrasser l’exutoire en ramenant les matériaux nobles vers la
chaussée.
16
2.6 - Phase 3 : Les déblais/remblais ou terrassement

Objectif
Approvisionner la chaussée en matériaux de terrassement, en fonction de la hauteur de profil à
réaliser. Le profil doit être plus haut que le terrain naturel (TN), de façon à collecter les eaux de
ruissellement dans des ouvrages spéciaux (fossés, bassins d’orages, exutoires,...) situés de part et
d’autre de la chaussée.

Moyens humains et matériels


Une pelle, ou plus rarement un chargeur à pneus, un D7R et les conducteurs

Déroulement

 En complément des matériaux provenant des zones prévues pour les exutoires, prélever
les matériaux à la pelle au niveau des banquettes.

 Déposer les matériaux prélevés à la pelle par jet direct. En cas d’absence de bons matériaux
au voisinage de la route, l’approvisionnement peut être opéré à partir d’une carrière. L’apport
en matériaux tiendra compte des bosses à supprimer et des creux à remblayer.

 Parallèlement au travail de la pelle, utiliser le D7R pour dégager la terre végétale des
zones d’emprunt de la pelle et étaler toute cette terre végétale en dépôt provisoire sur les
banquettes. Cette terre végétale peut-être réutilisée pour végétaliser les talus, afin de les
stabiliser.

 Etaler au D7R les matériaux sur la chaussée avant le compactage.

En cas d’utilisation d’un chargeur sur pneus à la place de la pelle, on ne parle plus de jet direct, mais
plutôt d’approvisionnement en matériaux, parce que le chargeur se déplace.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Approvisionnement en matériaux à la pelle (à gauche) et emprunt de


bord de route (à droite)

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Trucs et astuces : le déblais/remblais

L’approvisionnement par jet direct à la pelle


En positionnant la pelle au plus près de la chaussée, à l’endroit de la future banquette, on
supprime le poste de transport de matériaux. Cette technique permet de réduire les coûts
significativement.

Qualité des matériaux


Le matériau le plus efficace est la latérite mise en place à environ 16 % d’humidité. Les
matériaux limoneux peuvent également être utilisés. Dans tous les cas, la couche de
roulement (5 à 8 cm) doit-être réalisée en latérite pour les routes permanentes.

Gestion de l’humidité des matériaux


Tout matériau foisonné doit-être mis en place en fin de chantier pour ne pas être pollué
par les eaux de pluie. En effet, un matériau détrempé est « perdu » pour le terrassement
car il ne pourra pas être mis en place avant un délai de séchage. Ce n’est que lorsqu’un
matériau est compacté qu’il est imperméable.

L’écoulement des eaux


Pour un bon écoulement des eaux, on s’assurera qu’aucun cordon latéral de terre, ou
aucun débris provenant des arbres, ne reste au bord de la chaussée.

Période pour le terrassement


Pour des raisons de coût de construction et de fiabilité de l’ouvrage, le terrassement est
idéalement réalisé en dehors des périodes de pluies, soit 6 à 8 mois par an environ. Des
mesures comme le travail en deux postes par jour peuvent-être prises pendant la saison
sèche pour garantir la réalisation de l’ensemble des travaux pendant les périodes les plus
favorables.

2.7- Phase 4 : Le compactage

Objectif
L’action de compactage assure la pérennité de la chaussée. On parle de fermeture de terrassement.
Cette action est un point essentiel de la construction routière. Une chaussée correctement compactée,
puis correctement profilée, permettra de diminuer les besoins en éclairement et en entretien, tout en
favorisant la pérennité de l’ouvrage.

Moyens humains et matériels


Un compacteur mixte, ou un chargeur sur pneus, et un conducteur

18
Déroulement

 Epandre les matériaux sur la forme par couche de 40 cm d’épaisseur.

 Le compactage peut être réalisé de deux manières : au compacteur mixte pour les
matériaux latéritiques ou dans les zones rocheuses, et au chargeur à pneus pour les
matériaux limoneux.

Portance / Niveaux d’humidité à Engin recommandé


Type de matériaux Contraintes
Drainage atteindre pour le compactage

Latérite Bonne/ Logistique et mise en 16% optimum Compacteur mixte ou


Bon place du matériau chargeur à pneus

Moyenne/ Purge parfois


Limon argileux Mauvais nécessaire lorsque 12% à 14% Chargeur à pneus
l’humidité est élevée

Matériaux rocheux Excellente/ Granulométrie N/A Compacteur mixte


Variable

Matériaux sableaux Moyenne/ Logistique et mise en Chargeur à pneus


Excellent place du matériau N/A

Au compacteur mixte (compacteur dynamique)


 Après le dépôt de matériau, réaliser une ou plusieurs passes sur la forme.

 Recouvrir la passe précédente de 1/3 de la largeur de la bille du compacteur.

 Arrêter de compacter avant de changer de sens de marche. Ne jamais travailler moteur


au ralenti, car un compacteur mixte n’a pas de boîte de vitesse, et de ce fait le moteur
hydraulique de vibration n’atteint pas son rendement maximal au ralenti. Ne pas compacter
un matériau dur pour éviter les casses mécaniques.

 Une fois le matériau appliqué, régler sommairement les profils.

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Au chargeur à pneus (compactage statique)

 L’utilisation d’un chargeur sur pneus pour la mise en place des matériaux permet
d’économiser l’utilisation du Bull ou d’un compacteur. Ce matériel permet simultanément de
mettre en place les matériaux et de compacter.
 Pour cela, le godet est chargé en permanence et dépose les matériaux par couche de
40 cm d’épaisseur.
 Les passages répétés de l’engin, le godet chargé de matériau, assurent l’action de
compactage, appliquant une pression au sol de l’odre de 30 kg/cm².

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Compactage au compacteur mixte (à gauche)


au chargeur à pneus (à droite)

20
2.8 - Phase 5 : Le nivellement

Objectif
Réaliser le réglage final de la chaussée.
Le profil final doit être légèrement bombé (pente de 3 à 5 %) pour assurer un bon écoulement des
eaux de ruisselement.

Moyens humains et matériels


Une niveleuse et un conducteur

Déroulement

 Réaliser un préréglage de la chaussée à la niveleuse.

 Dans le même temps, creuser des fossés de 1 à 1,5 m de profondeur et de pente d’environ
50 %, toujours à la niveleuse, en veillant à ramener les matériaux extraits sur la chaussée,
et non vers l’extérieur.

 Finalement, réaliser la finition des exutoires et le réglage final de la chaussée, à la


niveleuse.Dans le même temps, fermer l’emprunt et régler la banquette opposée au D7R.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Nivellement de la route en construction (à gauche)


Phase de préparation de la banquette (à droite)

Trucs et astuces : le nivellement

Organisation du chantier
La niveleuse ne doit pas prendre de retard sur le terrassement, En effet, en
cas de pluie, le travail réalisé par les D7R serait perdu, car non pérennisé par
le nivellement.

Rôle de la niveleuse
La niveleuse est une machine de terrassement à part entière. De ce fait, afin
de limiter les coûts, c’est bien la niveleuse qui doit réaliser le réglage définitif
de la chaussée, et non le D7R, dont le coût d’utilisation est beaucoup plus
élevé, et qui doit être mobilisé sur d’autres tâches en parallèle.

21
2.9 - Phase 6 : La gestion des eaux de ruissellement

Objectif
Assurer une bonne évacuation de l’eau de la chaussée pour éviter la création de déformations,
d’ornières ou de trous qui rendront difficile la circulation en saison des pluies. Pour éviter la
pénétration des eaux de pluies, la niveleuse crée un profil bombé sur lequel les eaux ruissellent.
Ces eaux de ruissellement sont évacuées par des fossés, des exutoires, des dalots et des buses.

Moyens humains et matériels


Un D7R, une pelle et une niveleuse et les conducteurs

22
Déroulement

Quatre types d’ouvrages sont à réaliser pour assurer cette tâche.


 Les fossés sont réalisés à la niveleuse en bord de piste. Sur les routes permanentes et
principales, les fossés sont de 1 à 1,5 m de profondeur selon une pente de 50%. Sur les
routes secondaires, les fossés sont de 60 cm de profondeur au minimum, selon une pente
inférieure à 5%, pour éviter la création de ravines.

 Les exutoires permettent d’évacuer l’eau des fossés vers des talwegs naturels. Ils sont
ouverts lors du terrassement, à hauteur des talwegs situés de part et d’autre de la route. Ils
doivent aboutir à un point bas, être aussi larges que le fossé duquel ils recueillent les eaux,
avoir une pente plus importante que celle du fossé, et être éloignés d’au moins 50 mètres
des cours d’eau, pour éviter les dépôts de sédiments.

 Si la route doit rester en service plus d’une année, il est indispensable d’établir un dalot ou
une buse (de pente 1 à 3 %) à chaque point bas du profil en long. Dans le cas d’une route à
flanc de coteau, un dalot est nécessaire à chaque talweg. Les dalots peuvent-être réalisés à
l’aide d’un tronc creux, dont l’orifice le plus étroit sera placé en amont, ou à l’aide de planches
positionnées dans une tranchée creusée puis remblayée et compactée une fois le cadre et
les planches installés.

23
 Sur le côté amont de la pente, les fossés collectent les eaux jusqu’à des bassins orage
situés dans les points bas du profil en long de la route. Les bassins d’orage sont creusés et
approfondis à la pelleteuse mécanique.

Trucs et astuces : GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT


Les collecteurs de boues
A l’approche d’un pont, des collecteurs de boue doivent être réalisés, afin
d’éviter que les eaux de ruissellement chargées de boues ne se déversent
dans les cours d’eau. De larges fossés s’écartant de la route à l’approche du
pont sont donc construits.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Bassin d’orage,
Fossé Exutoire, coté aval
coté amont

2.10 - La construction des bretelles d’exploitation

Objectif
Utilisées seulement quelques jours et longues de 400 à 1500 m, les bretelles doivent-être
construites en faisant l’objet d’un minimum de déplacement de terre. La procédure de construction
est beaucoup moins complexe que celle d’une route permanente (voir tableau en section 1). La
distance de débardage à parcourir d’une bretelle vers un arbre abattu doit être de 500 à 1000 m
maximum, selon la valeur des bois à collecter. De ce fait, la distance minimale entre deux bretelles
est de 1 à 2 km environ en plaine.
24
Moyens humains et matériels
Un D7R, une niveleuse et une fourchette et les conducteurs

dÉroulement
 Déboiser la bretelle au D7 et redresser le profil.
 Profiler la chaussée à la niveleuse.
 Fermer le terrassement par un compactage © 2016 Pellissier

superficiel réalisé à l’aide de la fourchette. Fermeture du terrassement


d’une bretelle à l’aide de la
fourchette

2.11 - Le contrôle des travaux

Objectif
Le contrôle des travaux pendant toutes les étapes de la construction permet d’assurer une bonne
qualité des routes construites et de suivre l’amélioration continue des pratiques.

Moyens humains et matériels


Chef de chantier

Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux :

 Le respect du planning est de la responsabilité du chef d’exploitation, qui suit le déroulement


des travaux et s’assure que ceux-ci sont bien réalisés aux meilleures périodes (en saison
sèche).
 Le contrôle de l’échelon de terrassement peut se faire pendant la conduite du chantier.
Les conducteurs sont alors évalués sur leurs capacités à conduire les engins (Annexe 2).
L’évaluation est collective (sur la répartition des tâches et sur la coordination de l’échelon) et
individuelle (sur la maîtrise des engins).
 Le contrôle de l’échelon de terrassement peut également se faire en inspectant la qualité
et le respect des normes sur les ouvrages terminés (Annexe 3).

2.12 - L’entretien des routes

Objectif
Le passage répété de véhicules induit un compactage plus important sur les bandes de roulement
par rapport au reste de la chaussée, ce qui provoque des affaissements, au niveau desquels les
eaux de ruissellement viennent stagner. Cela provoque la formation d’ornières et de bourrelets
qui s’opposent à l’évacuation transversale des eaux. Pour lutter contrer cela, il faut reprofiler la
chaussée dès l’apparition des déformations.

25
Déroulement :
 Surveiller l’état des routes et le bon fonctionnement
des écoulements d’eau pour planifier les entretiens.

 Pour reprofiler une chaussée, la niveleuse doit


déplacer les matériaux depuis le fossé vers l’axe de la
chaussée. La lame de la niveleuse attaque les crêtes
des ondulations, ou les épaulements latéraux, sans
entamer la couche cohérente et stable de la chaussée.
Cette opération ne doit pas être effectuée sur un sol
trop humide.

 En cas d’apparition de nids de poule, attendre que le


trou soit ressuyé, et le combler avec de la latérite.

 En cas d’apparition de «tôle ondulée», il faut


défoncer la chaussée grâce au riper de la niveleuse,
© 2016 Pellissier avant le rechargement et le reprofilage.

26
2.13 - Le rechargement de la chaussée

Objectif
L’entretien courant ne peut pas éviter l’usure liée à la perte de matériaux. En effet, les routes
principales sont bien souvent détruites par la circulation des camions de bois lourdement chargés,
et doivent donc être régulièrement rechargées en matériaux. La fréquence des rechargements
dépend de l’intensité de la circulation, de la qualité des matériaux utilisés lors de la construction,
des conditions climatiques et de la qualité de l’entretien courant.

Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux.

 Pour éviter l’ouverture d’emprunts, prélever le matériau sur les côtés de la chaussée, là où
les reprofilages successifs ont généré des stocks considérables de matériaux. Cette opéra-
tion permet de relever le profil de la route à moindre frais.

 Compacter chaque couche.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Les reprofilages successifs génèrent des stocks de matériaux en


bordure de route (à gauche), qu’il faut reprendre pour recharger la
chaussée (à droite).

Trucs et astuces : le rechargement de la chaussée


Reprofilages
Il faut toujours niveler du fossé vers le centre de la route, de manière à ne
jamais provoquer d’accumulation de matériaux à l’extérieur. Les andains de
matériaux à l’extérieur de la chaussée, provoqués par des entretiens mal
réalisés, nuisent à l’écoulement des eaux, alors qu’ils constituent des dépôts
de bons matériaux in situ.

27
Niveleuse Chargeur
D7R Pelles
140K pneux
Heure machine 30 000 à 28 000 à 28 000 à Coût (FCFA)
25 000
40 000 32 000 32 000
FCFA/HM
FCFA/HM FCFA/HM FCFA/HM
Route permanente de 4 000 000 à 6 000 000
de 120 à 175 HM 60% 14% 18% 8%
et principales FCFA/km
de 3 000 000 à 4 000 000
Route secondaire de 100 à 125 HM 60% 14% 18% 8%
FCFA/km
de 300 000 à 700 000
Bretelle de 10 à 20 HM 80% 0% 0% 20%
FCFA/km
Piste de de 20 000 à 30 000
de 0,5 à 0,75 HM 100% 0% 0% 0%
débardage FCFA/km
Parc à bois de 100 000 à 160 000
de 3 à 5 HM 80% 0% 0% 20%
(standard env. 500m²) FCFA/parc

3. Construction et réhabilitation des parcs à bois

3.1 - Caractéristiques des parcs à bois

Les parcs à bois sont situés tout au long et en bout des bretelles, éventuellement en bordure de
route secondaire, en fonction de la localisation de la ressource. On y stocke les bois en attente de
chargement. Leur construction doit permettre de faciliter les travaux de chargement des grumiers,
de limiter le patinage de la fourchette et de pouvoir réhabiliter le parc facilement après utilisation.

Leur taille dépend du volume à charger. On notera qu’un parc ne doit pas être ouvert pour moins de
10 pieds à récolter. Sa surface doit-être idéalement comprise entre 400 et 600 m² (en fonction du
nombre de pieds à stocker préalablement calculé lors de la planification des coupes et des routes)
et ne doit pas excéder 625 m² dans tous les cas.

Il est préférable d’avoir de petits parcs qui se referment vite, que de grandes aires déboisées. Un
parc à bois doit-être positionné de préférence sur un terrain présentant une légère pente, afin de
permettre l’écoulement des eaux dans la direction opposée à la piste, et à distance suffisante des
cours d’eau (50 m minimum).

3.2 - Phase 1 : Le déboisement du parc

Objectif
Le déboisement consiste à dégager le terrain pour les travaux
de terrassement.

Moyens humains et matériels


D7R et un conducteur

Déroulement
 Repérer visuellement le point bas du futur parc.
© 2016 Pellissier
 Défricher le parc sans le terrasser.
Déboisement d’un parc
 Déposer les végétaux sur un côté du parc, de au bulldozer
préférence en amont. 28
3.3 - Phase 2 : Le terrassement

Objectif
Une fois le déboisement effectué, il faut terrasser le parc.

Moyens humains et matériels


D7R et un conducteur

Déroulement
 Terrasser la terre végétale de la forêt vers la route et
latéralement au front du parc.

 Réaliser un dépôt de la terre végétale en bord de


route, au point haut, afin qu’elle soit facile à reprendre © 2016 Pellissier
lors de la fermeture de celui-ci. Réglage sommaire
de la planimétrie
 Fermer et compacter le dépôt avec les chaînes du
tracteur. Avec le même engin, régler sommairement la
planimétrie en limitant les déplacements de matériaux.

3.4 - Phase 3 : Le compactage

Objectif
Afin de gérer l’écoulement des eaux de pluies vers la forêt, il est
indispensable de bien compacter le parc. Un bon écoulement
des eaux permettra de ne pas retarder le chantier après une
pluie.

Moyens humains et matériels


Une fourchette ou un skidder et un conducteur
© 2016 Pellissier

Déroulement Compactage à la fourchette,


 Compacter le parc avec la fourchette. et fermeture du dépôt de terre
végétale (arrière plan)

3.5 - Phase 4 : La fermeture du parc

Objectif
A la fin de l’exploitation du parc, on décompacte le parc au ripper, afin de faciliter l’implantation des
racines et la régénération naturelle (ou éventuellement assistée) sur le site. Les parcs sont remis en
état dès qu’une bretelle d’exploitation est vidée. Cette opération dure environ 45 minutes par parc.

Moyens humains et matériels


D6R ou D7R équipé d’un riper à trois dents et un conducteur

29
Déroulement
 A l’aide d’une machine équipée d’un riper, décompacter le sol.

 Remettre en place la terre végétale mise en dépôt.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Un parc réhabilité correctement (à gauche) permettra une bonne


régénération naturelle (à droite)

4. Le débuscage et le débardage

4.1 - Planification des pistes de débardage

Le tracé des pistes de débardage est fait par l’équipe de pistage. Ce tracé est reporté sur les
cartes de débardage. Sur ces cartes figurent les arbres à abattre, avec le numéro d’aménagement
correspondant, les arbres abandonnés, avec les raisons qui motivent ces abandons, les arbres
d’avenir et les arbres patrimoniaux.

Les conducteurs doivent strictement respecter les pistes tracées par les équipes de pistage, pour
limiter l’impact sur le peuplement et sur l’écosystème forestier en général. En effet, le débardage est
l’opération provoquant le plus de dégâts, notamment sur les sols.

4.2 - L’ouverture des pistes de débardage

Objectif
Ouvrir un passage pour que le débardeur puisse accéder aux arbres abattus.

Moyens humains et matériels


D6R et un conducteur

30
Déroulement
Les travaux sont contrôlés à plusieurs niveaux.

 Au tracteur à chaînes, ouvrir la piste de débardage (de la largeur de l’engin) jusqu’au


dernier arbre.

 Débusquer en commençant par le fond de la poche.

 Optimiser l’ouverture des pistes, grâce à la matérialisation effectuée par l’équipe de


pistage sur la carte d’exploitation.

 Ne pas terrasser les pistes, mais maintenir un tapis de protection végétale au sol. Toujours
rouler la lame levée.

 Sauf cas exceptionnels, ne pas modifier le tracé


des pistes. En cas de modifications, signaler et justifier
celles-ci sur la carte de pistage.

 Les tracés ayant été soigneusement planifiés,


les engins ne doivent pas emprunter de raccourcis
au cours de leurs opérations et doivent limiter les
destructions du peuplement lors de leurs manœuvres.
© 2016 Pellissier

De plus, les arrachements des contreforts ou des


troncs d’arbres situés en bord de piste sont à proscrire. Ouverture d’une piste de
Les conducteurs doivent y prendre garde. débardage

4.3 - Le débuscage

Objectif
Préparer les billes, afin que le skidder puisse débarder de manière aisée.

Besoins matériel et humain


D6R, équipé d’un treuil ou d’une pince, et un conducteur (la largeur de la pelle de l’engin ne doit
pas excéder la largeur de l’engin)

Déroulement
 Limiter les manœuvres autour des billes par les débusqueurs, qui ne doivent pas quitter
la piste.
 Le débusqueur doit positionner la bille de manière à ce que le câble du skidder puisse
passer dessous.
 L’approche jusqu’à la souche de l’arbre, ou l’utilisation de la lame, doit-être exceptionnelle
et réservée aux cas d’arbres coincés, nécessitant un repositionnement.

 Dans tous les cas, la manipulation des billes doit se faire avec prudence, de manière à
limiter les coups de lame sur le bois. La direction d’abattage et l’angle d’ouverture de la piste
de débardage doivent se conjuguer pour permettre de tirer la bille et la rendre accessible au
skidder.

31
© 2015 Peroches

Manipulation d’une bille au D6R

4.4 - Phase 3 : Le débardage

Objectif
Le débardage doit permettre de transporter le bois jusqu’au premier dépôt transitoire sans perte de
volume ni dégradation de la qualité. Cela doit se faire en limitant les impacts sur les sols, sur les
cours d’eau et sur le peuplement résiduel.

Moyens humains et matériels


Un skidder et un conducteur

Déroulement
 Avec un skidder équipé d’un treuil et d’un câble,
tirer la grume préparée lors du débusquage jusqu’au
parc à bois le plus proche.

 Suivre les pistes ouvertes par les débusqueurs.


Ne pas créer de raccourcis.

 Le débardage est une manœuvre dangereuse. © 2015 Péroches


Les élingueurs doivent s’éloigner à la fois, de la
bille elle-même, et du câble, à une distance égale Débardage
à la longueur du câble entièrement déroulé lors du
treuillage.

32
Trucs et astuces : le débardage
En cas de croisement
La priorité est à l’engin chargé. L’engin à vide doit se ranger et faire marche
arrière si nécessaire. Pour préserver le peuplement, il ne faut en aucun cas
créer une déviation parallèle à la piste déjà tracée.

En cas d’arbres suspendus


Quand un arbre reste suspendu après l’abattage, il faut le dégager
immédiatement au tracteur à chaînes pour assurer la sécurité du personnel.

En cas d’arbre trop lourd pour être déplacé


Le pied sera alors divisé en 2 ou 3 billes en forêt. Pour s’assurer que toutes
les billes ont été bien débardées avant de passer au pied suivant, celles-ci
doivent-être suivies par le chef d’équipe.

En cas de pluie
Les travaux de débardage doivent-être stoppés pour éviter une forte
dégradation des sols. Lors de la reprise du chantier, il est conseillé de ne
travailler qu’avec le débusqueur, car les allers-retours des débardeurs sur un
sol humide conduisent à la création d’ornières rendant les pistes impraticables.

Equipement des engins


Pour la sécurité des agents, les engins de débusquage et de débardage doivent
être impérativement équipés d’arceaux et de cage de protection grillagée.

33
5. lE CHARGEMENT DU BOIS

Objectif
Charger les grumes sur les grumiers pour évacuer les bois de la forêt vers la zone industrielle.

Moyens humains et matériels


Une fourchette et un conducteur

Déroulement
 Charger les bois à l’aide d’un chargeur à pneus
équipé d’une pince. Le chargement étant de sa
responsabilité, le chauffeur du camion dirige la
manoeuvre. Il veille à ce que la répartition des bois
soit équilibrée, et que la fixation sur plateau ou sur
les ridelles du grumier soit bonne. Le gros bout
(base) des billes doit être positionné côté cabine, et
© 2015 Péroches
le fin bout à l’arrière du grumier. La capacité des
Saisie du bois par le
grumiers est généralement de 35 à 50 tonnes.
chargeur à pince
 Pour des raisons de sécurité, les agents qui ne
travaillent pas directement avec les engins doivent
s’éloigner de la zone de chargement. Le chauffeur
et son aide ne doivent en aucun cas rester dans la
cabine ou sur le camion pendant le chargement.

6. Contrôle avant démarrage, démarrage et arrêt des engins

6.1 - Le tour de la machine

Objectif
Avant la mise en route de chaque machine, il est important de réaliser quelques actions simples,
afin de limiter les risques d’accident sur les personnes, comme les risques de pannes souvent
évitables. De telles actions permettent également de diminuer le coût d’entretien et d’augmenter
l’efficience des engins.

DÉROULEMENT
A sa prise de poste, le conducteur doit toujours réaliser un
tour de sa machine, afin de vérifier les paramètres suivants :

 Les flexibles hydrauliques,


 La boulonnerie,
 Les éléments du train de roulement,
 La tension de chaînes,
 Les fuites éventuelles,
© 2016 Pellissier
 Les outils d’attaque du sol (OAS),
 Le colmatage de la grille du radiateur par des végétaux ou Tour de la machine
par de la boue.
34
6.2 - Le contrôle des jauges et des niveaux

Objectif
S’assurer que les niveaux d’huile de chaque sous-ensemble de la machine sont conformes, afin
d‘éviter les pannes.

Déroulement
Ce travail se fait dans les conditions suivantes :
 moteur à l’arrêt,
 huile froide,
 boîte de vitesse au neutre,
 sécurité et frein de stationnement engagés.

Le conducteur sort la jauge, la nettoie, la replonge quelques secondes, puis la retire pour y lire le
niveau. Les éléments suivants sont à vérifier :

 Le niveau d’huile moteur se lit sur le côté “moteur à l’arrêt” de la jauge


(niveau entre min et max) ;
 Le niveau d’huile de la transmission se lit sur le côté “moteur à l’arrêt” de la jauge
(niveau entre min et max) ;
 Le niveau d’huile hydraulique se lit sur la fenêtre du réservoir (niveau entre full et add) ;
 Le niveau de liquide de refroidissement se contrôle en ouvrant le bouchon du radiateur.
Ne jamais compléter avec de l’eau (niveau 2 cm au-dessus des éléments).

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Contrôle du niveau d’huile moteur (à gauche) et du niveau d’huile de


transmission (à droite)

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Fenêtre du réservoir (à gauche) et contrôle du niveau de liquide de


refroidissement (à droite) 35
Trucs et astuces : LES NIVEAUX D’huile
Recharge en huile
Pour faire l’appoint en huile, il faut utiliser de l’huile propre et un récipient
propre qu’il faudra nettoyer après usage.

6.3 - La mise en route de la machine

Objectif
Si les contrôles avant la mise en route sont bons, l’opérateur peut mettre en marche sa machine.
Cependant, un certain nombre de points restent à vérifier lors de la mise en marche.

Déroulement
 Démarrer le moteur au ralenti et le laisser tourner 3 à 4 minutes.

 Dans le même temps, vérifier les instruments de contrôle du tableau de bord, manomètres
de température du moteur et de la transmission, placés au centre de celui-ci (l’aiguille doit
être dans la zone verte).

 Ensuite, moteur au ralenti, boîte de vitesse au neutre et frein de stationnement engagé,


réaliser les contrôles des niveaux d’huile moteur et de transmission à moteur tournant et
huile chaude.

 Une fois cette étape réalisée, vérifier le fonctionnement de l’avertisseur de marche arrière.
S’assurer du bon réglage du siège et de la propreté de la cabine, afin de travailler en sécurité
et dans de bonnes conditions.

 Pour finir, faire fonctionner le circuit hydraulique d’équipement, accélérer le moteur à son
régime nominal et rejoindre le chantier.

© 2016 Pellissier © 2016 Pellissier

Manomètre de Manomètre de
température du température de la
moteur transmission

36
6.4 - L’arrêt de la machine

Objectif
Effectuer les contrôles de fin de poste.

Déroulement
 Avant d’arrêter une machine, s’assurer que
les températures du moteur et de la transmission
sont à des valeurs normales (dans la partie verte
des indicateurs).

© 2016 Pellissier
 Si tel est le cas, laisser le moteur en marche 30
secondes au ralenti avant de couper l’injection. Nettoyage des
trains de roulement
 Mettre la boîte de vitesses au neutre, le frein
de stationnement engagé et les équipements
déposés au sol.

 En fin de poste, nettoyer le train de roulement


et la grille du radiateur.

 Effectuer le plein de carburant en fin de


chantier, afin de ne pas perdre de temps à
l’ouverture du chantier le lendemain matin.

7. L’inspection et l’entretien des engins

7.1 - L’importance de l’entretien des engins


Il est essentiel de mettre en place un programme La fréquence des entretiens est définie dans les
d’entretien régulier au sein des entreprises, cahiers de préconisations des constructeurs.
afin d’assurer l’état de marche permanent des
machines. L’entretien permanent et régulier Pour assurer cette mission, une équipe
des machines assurera aussi la sécurité des d’entretien en forêt doit être constituée. Un chef
opérateurs pendant leur utilisation. d’équipe relié à la base technique principale
dirige tous les chantiers.
Le programme d’entretien permettra une
prolongation de la durée de vie des machines et A chaque chantier sont alloués deux mécaniciens
des économies significatives pour l’entreprises. chargés de vérifier l’état des machines le matin
et le soir, et de mettre en œuvre les entretiens
Un programme d’entretien préventif systématique préventifs. Ces mécaniciens sont également en
permettra de minimiser l’occurrence des pannes charge du ravitaillement des engins en carburant.
et l’immobilisation des engins, améliorant ainsi
l’efficience du chantier.

37
7.2 - L’atelier central mécanique et le service mécanique

Le service matériel situé à la base technique Ils pourront ainsi assurer de manière optimale la
industrielle principale est appelé à réaliser maintenance et les réparations lourdes sur les
des diagnostics sur des machines de dernière engins.
génération.

L’utilisation des outils de diagnostic demande


des connaissances spécifiques, que seuls les
constructeurs peuvent transmettre, grâce à
des formations adaptées. L’efficience du parc
de matériels est liée à la compétence des
personnels, à la rapidité, à la précision des
diagnostics et à la disponibilité des pièces de
rechange sur le site.

Pour acquérir les connaissances indispensables


© 2016 Pellissier
à l’efficacité du service, il est nécessaire, de
proposer aux personnels des ateliers centraux, Atelier central
les formations spécifiques et adaptées aux
machines du parc.

7.3 - Les pièces de rechange et la gestion des stocks

Un stock de pièces de rechange est pensé pour limiter au maximum l’immobilisation technique. Il
doit cependant assurer l’efficience de l’outil de travail.

Les constructeurs donnent des préconisations pour chacun de leurs engins sur les pièces et
consommables à maintenir en stock.

7.4 - La gestion des déchets

L’entretien et la réparation des engins et équipements entraînent l’utilisation ou le remplacement


de matériaux nocifs à l’environnement. L’entretien des équipements et la gestion des déchets en
général doit se faire de sorte que la pollution soit minimisée. L’exploitant est donc tenu de :

 Récupérer, stocker, détruire ou évacuer de façon conforme tout déchet issu des opérations
d’exploitation et particulièrement, récupérer l’huile de vidange ou gasoil impropre à la
consommation.
Les huiles usagées ne doivent en aucun cas être utilisées pour les tronçonneuses. En cas
d’absence de filière de valorisation ou de récupération, stocker les huiles dans des fûts ou
des citernes hermétiques, positionnés sur support de rétention.

38
 Limiter l’utilisation des substances ou produits toxiques et les remplacer dans la mesure
du possible par des produits biodégradables.

 Prendre des précautions pour éviter des fuites ou pertes de carburant ou lubrifiant lors du
remplissage des citernes, engins ou tronçonneuses en forêt et sur les bases techniques.

 Lors du changement des filtres à huile et à combustible, bien égoutter les filtres, stocker
les enveloppes métalliques et papier séparément. Une incinération à haute température est
possible.

 Respecter les distances de sécurité pour les lieux de stockage d’hydrocarbures, le


positionnement des ateliers, des camions ou des citernes d’approvisionnement, et du garage.
La manipulation des déchets doit toujours se faire avec les EPI adaptés (casques, gants,
masques, lunettes, …).

 Les batteries usées doivent-être récupérées et les acides neutralisés. Ces produits
peuvent-être réutilisés (plâtre blanc et plomb). Les boîtiers plastiques peuvent-être réutilisés
ou broyés et mis en décharge après séparation du plomb et des acides.

 Dans la mesure du possible, faire assurer


la collecte des produits par une entreprise
spécialisée et certifiée dans le traitement des
déchets.

 En absence d’entreprise certifiée, stocker


les déchets dans une zone protégée et sans
risques pour l’environnement, afin de pouvoir © 2016 Pellissier
transférer ces produits lorsqu’une filière se
structurera dans le pays. Filtres à huile égouttés et bien
stockés séparément
7.5 - Le service de maintenance en forêt

Le rôle du service de maintenance en forêt est d’assurer à l’exploitation un taux d’efficience maximum
des matériels en forêt, en respectant toujours le précepte suivant : la production ne doit pas être
réalisée au détriment du matériel.
Pour cela il faut :
 Mettre en place un suivi de diagnostic efficace, afin
d’organiser les interventions mécaniques ;

 Mettre en place et appliquer rigoureusement une démarche


et un programme d’entretiens préventifs pour chaque engin ;

 Planifier les interventions, en forêt et à l’atelier central ;


© 2016 Pellissier
 Organiser les arrêts machines avec le service
d’exploitation, afin d’éviter les pannes à répétition et les Atelier mécanique forêt
casses ;

 Assurer des délais raisonnables de disponibilité des 39


pièces de rechange.
Pour assurer cette mission, un inspecteur technique est en charge d’établir un diagnostic permanent
des matériels, et a autorité pour arrêter une machine, afin d’éviter l’aggravation d’un problème
mécanique. Pour mener sa tâche à bien, l’inspecteur technique :

 Planifie des visites régulières sur l’ensemble des machines en forêt et sur le parc usine, selon
une procédure d’inspection ;

 Informe les responsables de l’exploitation et du service mécanique des contrôles qu’il planifie ;

 Réalise les inspections en présence du conducteur, en remplissant une fiche référence machine
(annexe 4). Il contrôle les éléments mécaniques à l’arrêt, et le fonctionnement des sous-ensembles
mécaniques en marche ;

 Restitue les résultats de ses inspections à son responsable hiérarchique, qui planifie les entretiens
préventifs ;

 Archive de manière chronologique les fiches référence machines, dûment remplies. Il archive
également les documents justifiant du bon déroulement des entretiens préventifs, planifiés et
réalisés suite à ses inspections.

Trucs et astuces : le service de maintenance en forêt

Durée de l’inspection
Une inspection complète dure entre 1 et 2h par machine, mais peut éviter
plusieurs jours d’immobilisation par anticipation de pannes. Les inspections
sont menées à un rythme hebdomadaire.

Evitement des pannes


Les constructeurs de machines estiment que 80 % des pannes pourraient être
évitées, si les entretiens préventifs étaient réalisés suivant les préconisations
du constructeur.

Zones d’entretien
Procéder aux entretiens des engins à l’écart des cours d’eau, des plans d’eau,
des fossés et des zones humides. Les fluides et déchets doivent être collectés
et rapportés à la base vie, et en aucun cas abandonnés en forêt !

40
8. La prévention des risques professionnels liés à l’utilisation des engins

8.1 - Les risques professionnels pour les conducteurs d’engins lourds


L’exploitation forestière en milieu tropical Ces dispositions ont pour objectifs :
comporte des risques élevés : elle se
déroule dans un environnement de travail  Le contrôle des risques (chutes de branches
souvent difficile, dans lequel les opérateurs et d’arbres, accidents impliquant hommes et
réalisent des efforts physiques importants. engins, blessures liées aux treuils et câbles,
douleurs liées aux conditions de travail…) ;
La sécurité des agents de terrains doit
donc être considérée par les entreprises
 L’atténuation des risques à travers une
forestières comme une priorité.
organisation du travail rigoureuse, y compris la
formation professionnelle des agents de terrain
Les managers doivent être conscients de leurs
aux gestes de premiers secours ;
responsabilités en la matière, et promouvoir
activement la sécurité et le confort à tous les
postes de travail, dans le cadre des phases  La fourniture d’équipements individuels
mécanisées de l’exploitation. de protection de qualité, le contrôle de leur
utilisation par les travailleurs, l’entretien et le
A cet effet, une politique de sécurité doit être remplacement de ces équipements.
élaborée , et sa mise en oeuvre doit être suivie
selon des procédures internes rigoureuses.

8.2 - La tenue de travail


Les conducteurs des machines, tout comme
leurs aides, doivent être équipés de tenues de
couleurs vives et réflectives, de chaussures
de sécurité et de casques de protection (avec
au moins des oreillettes et éventuellement une
visière).

Les aides-débardeurs (ou élingueurs) doivent


également être équipés de casques et de gants
de protection.

Au chargement des produits bois, un casque et


un masque de protection contre la sciure sont
nécessaires.

Les opérateurs ne doivent pas porter de


vêtements trop amples, afin d’éviter que les
textiles ne se coincent dans les parties mobiles
des machines.

La tenue de travail doit être entretenue


Tenue de protection pour les conducteurs
régulièrement et remplacée au premier signe d’engins lourds d’exploitation forestière
d’usure.
41
© 2016 Pellissier

Casque de protection avec visière (à gauche) et moustiquaire


individuelle (à droite)

Trucs et astuces : la tenue de travail

Couleur des tenues des agents


Les tenues de travail de couleur verte en forêt ont pour effet de dissimuler les
personnes à la vue des conducteurs d’engins. Cette situation est extrêmement
dangereuse pour les personnels en forêt. Le personnel en forêt doit donc être
habillé en orange ou en rouge.

Lutte contre les insectes


Les abeilles et les moucherons, très présents sur les postes de travail,
notamment lors des opérations de déboisement, gênent les conducteurs
d’engins. La moustiquaire évite aux conducteurs une souffrance et un
épuisement inutile, réduisant les risques d’accidents.

8.3 - Le poste de travail

Les engins affectés à l’exploitation doivent être équipés d’une structure de type Fléco, en bon état.
Cette structure qui protège le conducteur des chutes et intrusions (surtout au cours des opérations
de débuscage et de déforestage) de branches et d’arbres, doit faire l’objet de toutes les attentions.
Elle doit être contrôlée régulièrement, et remise en état si nécessaire.

Les sièges des machines sont soumis à des contraintes


importantes et doivent être considérés comme des
pièces d’usure. Le bien-être des conducteurs participe
à la bonne réalisation des travaux.

Il faut donc :

 Maintenir en stock un siège pour chaque type


© 2016 Pellissier
de machine, ainsi que les pièces nécessaires à
la réfection du siège endommagé ; Structure de protection
sur un D7R
 Eviter les réparations improvisées, ni fiables
ni efficaces.

42
8.4 - La sécurité sur les chantiers mobilisant des engins lourds

L’exploitation forestière est une activité dangereuse qui peut engendrer des accidents graves, voire
mortels, même chez les professionnels avertis. Un chantier d’exploitation forestière est soumis à
des risques inhérents comme :

 Les chutes d’arbres et de branches,

 Les cohabitation entre les engins en mouvement


et le personnel à pieds, les risques d’accidents et
de blessures,

 Accidents de la route (non-respect des limites


maximales de vitesse),
© 2015 Péroches

 Etc… Un chantier bien balisé

Pour améliorer significativement le niveau de sécurité d’un chantier, des mesures de protection des
travailleurs, d’organisation et d’utilisation des équipements sont à mettre en œuvre.

La zone de chantier devra être bien signalée, afin de prévenir les agents des risques potentiels. La
signalisation est à prévoir en amont, avant le démarrage des travaux. Les panneaux signalétiques
doivent être bien visibles, lisibles et positionnés au niveau de toutes les voies d’accès, à distance
suffisante du chantier. Ils sont notamment utilisés lors des abattages d’ensoleillement. Ils sont
systématiquement remplacés dès qu’ils sont déteriorés, ou lorsqu’ils ont disparu.

Quelques règles de base sont à respecter par tous

 Personne ne doit rester à proximité des engins en action, ni à proximité du câble de


débardage en tension, lors de la sortie des bois.

 Le chef d’exploitation décide d’arrêter l’exploitation si le sol est trop mouillé, ou en


cas de fortes pluies.

 Les capacités et les charges des engins doivent être respectées, afin de ne pas
mettre les opérateurs en danger, et de limiter l’usure et les casses des engins.

 Les limitations de vitesse doivent être respectées afin d’éviter les accidents.

 Une tenue de sécurité appropriée devrait être portée par les opérateurs des engins
(voir section 2).

43
8.5 - Les moyens de communication

Sur un chantier d’exploitation forestière il est indispensable de maintenir la communication entre les
membres de l’équipe du chantier et avec la base de vie. La communication peut être maintenue par
un talkie-walkie au niveau d’une équipe.

Pour la communication sur le chantier et la base vie (au


niveau échelon) il est important qu’au moins un membre
de l’équipe soit en possession et responsable d’un
téléphone portable et/ou satellite en l’absence de réseau.
Il veillera au fonctionnement et à l’état de la charge de
celui-ci. Une liste des numéros d’urgence, secours et
du personnel cadre de l’entreprise à contacter en cas
d’urgence sera en possession du responsable.
Talkie-Walkie

8.6 - Secourisme

Les équipes d’ouverture de route ou d’exploitation du bois sont souvent isolées dans le massif
forestier (parfois à plus d’une heure de route de la base).

Il est indispensable que des agents qui travaillent sur


les sites et les chantiers isolés soient formés sur les
gestes de secourisme et l’administration des premiers
soins en cas d’accident sur les chantiers routiers ou
d’exploitation. Au moins un salarié formé au secourisme
doit être présent sur chaque chantier (au niveau équipe
ou échelon). Un suivi régulier et une mise à jour de cette
formation est indispensable. Il est également important
de doter ces agents de trousse de secours à jour (et
dont le contenu sera régulièrement vérifié) contenant les Trousse de secours
éléments nécessaires pour réaliser les premiers soins
(Compresse, désinfectants, …).

44
ANNEXES

Annexe 1 : Exemple d’un planning de travaux

Site: Semaine: Machine Conducteur

Ouverture et terrassement Route N°1 D6R


D6R
Réhabilitation des berges, des ponts 1 et 2. 324 LC
LUNDI
Pièges à eaux des ponts 1 - 2 et 3. D6R
Travaux de recouvrement du ponceau et terrassement
route, vers le croisement.
Travaux de finition du ponceau et profilage de la route D6R
Préparation de l’emprunt au PK 0, 780. 324LC
Mise en place des matériaux extraits, au dessus du 950H
MARDI
TN, partie rocheuse
Abattage d’éclairage, à la scie, au sommet de la
montée PK, 0, 530
Désouchage d’éclarage des Ayous au sommet de la D6R
montée PK 0, 530 URGENT 950H
Mise en place des matériaux extraits, au dessus du D6R
TN, partie rocheuse. 324LC
MERCREDI
Terrassement route direction parcs
D6R
Piège à eau coté droit des ponts 1/2 et 3.
Travaux de recouvrement du ponceau et terrassement
route, vers le croisement
Profilage de la route principale. D6R
Terrassement route depuis l’emprunt de latérite du D6R+ D6R
PK 0, 250 jusqu’au croisement bretelle 324LC
JEUDI
Pièges à eaux, ponts n°1 et 2 324LC
Terrassement des bosses route principale.
D6R
Profilage sommaire descente recouverte de latérite
Exercices pédagogiques pour l’ensemble des D6R
conducteurs, des aides et de l’encadrement de D6R
chantier: 324LC
Un parc à bois
VENDREDI
Un exutoire sur le coté aval d’une courbe de
niveau
Un bassin d’orage sur le coté amon d’une courbe
de niveau

SAMEDI

45
Annexe 2 : Exemple de fiche d’évaluation des conducteurs d’engins pour l’avance route
Fiche d’évaluation – Conduite d’engins pour la construction des routes
Nom du contrôleur: Société: UFA/Assiette de coupe :

Date:

Chantier: Commentaires sur l’équipe :


Critères Evaluation des agents (A=acquis ; NA=Non acquis ; FR=Formation complémentaire requise)

Nom de l’agent

Type d’engin conduit

Ancienneté sur le poste

Date de la dernière formation

Tour de la machine

Mise en route/arrêt machine

Tableau de bord instrument

Utilisation des commandes

Déforestation

Abattage d’éclairage

Décapage de la couche végétale

Terrassement des bassins d’eau

pluviale

Réglage des profils (long et travers)

Compactage

Réglage définitif de la forme


46
Commentaires sur l’agent
Annexe 3 : Exemple de fiche d’évaluation des ouvrages routiers
Fiche d’évaluation – Qualité des routes construites
Nom du contrôleur: Société: UFA/Assiette de coupe :
Date:
Phase de contrôle :
Travaux en cours/Travaux Terminés/Post-pluies
Chantier: Commentaires sur le résultat global :
Equipe:
Critères Note Description (principale ou secondaire) et/ou référence de la route et/ou kilométrage
d’évaluation
L’emprise de la route est inférieure à 30 m pour une route /1
principale et à 20 m pour une route secondaire
L’orientation est Est-Ouest (ou l’éclairage est maximal à
travers une emprise de 45 m) sur une route principale et /1
Nord-Ouest ou Sud-Est sur une route secondaire
Le profil est bombé avec une pente de 3 à 5 %
/3
Présence de fossés de 1 à 1,5 m de large et de pente 50 %
/3
Présence régulière d’exutoires orientés de la forêt vers la
route et présence régulière de bassins de rétention /3
Les matériaux de construction ont été prélevés au plus
/1
près du site. Pour les routes principales la couche de
roulement est réalisée en latérite.
La route est correctement compactée /3
Les déblais/remblais sont correctement équilibrés
/3
Les arbres abattus sont présentés perpendiculairement
à la route. /1
Absence de matériaux résiduels en bord de route
/1

NOTE TOTALE /20

Remarques éventuelles

47
Annexe 4 : Exemple de fiche d’inspection des machines

Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :


Niveleuse
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur

Train avant. Direction. Rotules. Axes.


Châssis en A. Rotule avant. Glissières.
Sup. Inf.
Vérins. Rotules. Flexibles. Raccords.
Lames. Glissières. OAS. Pointes de
dents.
Accès cabine. Siège. Colonne réglable.
Manomètres. EMS. leviers et
commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.

Articulation. Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses. Propreté.
Capot.
Circuit électrique.

Autres.
COMMENTAIRES EVENTUELS
Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

48
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Chargeur à pneus
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur


Equipement avant. OAS. Raccords,
flexibles, fuites.
Cinématique d’équipement. Soudures, axes
et bagues.
Accès cabine. Siège. Colonne réglable.
Manomètres. EMS. leviers et commandes.

Distributeurs. raccords et flexibles. Fuites.

Echappement. Ejecteur de poussières.


Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.


Articulation. Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.

Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur

Autres.

COMMENTAIRES EVENTUELS
Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

49
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Tracteur à chaînes
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur


Lames. Axes. OAS. Cinématique. Jeux.
Cales.
Tilt. Raccords et fixations. Flexibles.
Fuites.
TDR. Usure des composants.
Tension des chaines. Valeur: Piston
sortie en mm. Valeur:
Accès cabine. Siège.
Manomètres. EMS. leviers et
commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.


Treuil: Fuites. Guides cables.
galets. Axes.
Moteur.

Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur

Autres.
COMMENTAIRES EVENTUELS

Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

50
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Débardeur
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Note (Si critère OK,


Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur
note = 0; sinon note = 1
Equipement avant. OAS. Raccords,
flexibles, fuites.
Cinématique d’équipement. Soudures,
axes et bagues.

Accès cabine. Siège. Colonne réglable.

Manomètres. EMS. leviers et


commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.

Articulation. Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur
Autres.

Analyse de la couleur des fumées


(Moteur chaud au ralenti)

Propreté des blindages

Propreté des radiateurs

Actions de maintenance à prévoir

NOTE TOTALE X

51
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Pelle
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur


Cinématique d’équipement. Soudures,
axes et bagues.
Tuyaux. Raccords. Flexibles
Usure et fuites.
Moteur d’orientation. Joint tournant
Couronne.
TDR. Usure:
Tension de chaînes.
Accès cabine. Siège.
Sécurité hydraulique.
Manomètres. EMS. leviers et
commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.

Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Transmission.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur

COMMENTAIRES EVENTUELS

Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

52
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Tracto-Pelle
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur


Equipement avant. Soudures, axes et
bagues.
Equipement arrière Soudures, axes et
bagues
Tuyaux. Raccords. Flexibles
Direction. Train avant. Rotules, Axes.
Accès cabine. Siège.
Sécurité hydraulique.
Manomètres. EMS. leviers et
commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.

Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Hydraulique.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur

COMMENTAIRES EVENTUELS

Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

53
Modèle machine : N° de parc : Nombre d’heures :
Compacteur mixte
Date de la visite : N° de fiche : Contrôleur :

Point de contrôle Conclusion de l’inspecteur


Bille. Moteur de vibrations. Moteur de
translation.
Flector caoutchouc de la bille. Racleur.
Tuyaux. Raccords. Flexibles
Usure et fuites.
Accès cabine. Siège.
Manomètres. EMS. leviers et
commandes.
Distributeurs. raccords et flexibles.
Fuites.
Echappement. Ejecteur de poussières.
Filtres à air. Indicateur de colmatage.
Ejecteur.
Turbocompresseur. Collecteur. Fuites.

Radiateur. Ventilateur. Courroies.

Vérins. Flexibles. Fuites.

Moteur.

Hydraulique.
Batteries. Câbles. Cosses.
Propreté. Capot.
Circuit électrique.
Démarreur. Alternateur

COMMENTAIRES EVENTUELS

Analyse de la couleur des fumées (Moteur chaud au ralenti) :

Propreté des blindages :

Propreté des radiateurs :

Actions de maintenance à prévoir :

54
bIBLIOGRAPHIE

Buhler A., Demenois J., Doucet J.L., Federspiel M., Petrucci Y., Pelé V. & Sepulchre F., 2014,

Etude sur le plan pratique de l’aménagement des forêts naturelles de production tropicales africaines – Volet 4,
Gestion durable et préconisations en vue de la certification. ATIBT, 160 p.

FAO, 2003, Code régional d’exploitation forestière à faible impact dans les forêts denses tropicales humides d’Afrique
centrale et de l’ouest. FAO, 146 p.

SIFORCO, 2008, Manuel EFIR (Exploitation Forestière à Impact Réduit). SIFORCO, 52 p.

Zongang A., Bastin D. & Aloo P., 2007, Suivi cartographique de l’exploitation forestière : cas des concessions du
groupe ALPI-CAMEROUN. Conférence SIG 2007, Versailles, 8 p.

Sites consultés

www.ppecf-comifac.com

www.fao.org

www.comifac.org

www.onfinternational.org

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www.ppecf-comifac.com

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