Inflammation
Inflammation
Inflammation
endogène. Il est reconnu cliniquement par les 4 signes cardinaux de Galien : chaleur, rougeur, œdème (tumor), douleur. Elle tend à limiter et à réparer les effets de
l’agression mais ses effets son parfois délétères. Elle déroule en 2 phases : la phases vasculo-exsudative et la phase cellulaire. Elle prend fin avec la réparation des
lésions.
C. Cicatrisation
La cicatrisation normale
Le tissu formé après la phase vasculo-exsudative est le bourgeon charnu ou blastème de régénération. Il comprend : une substance interstitielle abondante,
oedémateuse ; de nombreux capillaires dilatés, congestifs à disposition radiaire ; des cellules qui formes le granulome inflammatoire (population dense et polymorphe
qui associe des polynucléaires parfois éosinophiles, des lymphocytes, des macrophages, des fibroblastes, des mastocytes).
A partir du bourgeon charnu (ou blastème de régénération) se fera la cicatrisation avec le plus souvent une restitution ad integrum des tissus préexistants.
Trois conditions sont nécessaires à une bonne cicatrisation :
- La détersion est obligatoire s’il existe un foyer de nécrose ou de débris tissulaires. Assurée par les macrophages si les débris nécrosés sont peu abondantes. Si les
produits nécrosés sont abondant, il faut une détersion externe : spontanée liquéfaction de matériel nécrosé (pus) et élimination par fistule dans un conduit naturel ou
par fistulisation à la peau ; parfois élimination en bloc bourbillon du furoncle. Ou par parage chirurgical.
- La coaptation est la contraction du foyer inflammatoire avec rapprochement et même affrontement de ses berges.
- La bonne vascularisation : est indispensable pour l’apport des cellules et des substances nécessaire à la réparation. Si la vascularisation est mauvaise le passage à la
chronicité est un risque (ulcère variqueux…)
Certaines situations pathologiques empêchent ou retardent la cicatrisation normale. C’est alors une inflammation chronique.
La cicatrisation pathologique (la fibrose)
Exagération du développement du bourgeon charnu Pseudotumeur inflammatoire ; ou Botriomycome au niveau de la peau ou d’une muqueuse.
Beaucoup d’organes détruits n’ont pas la capacité de régénérer du fait de l’existence de cellules spécialisées (fibres myocardiques, glomérules rénaux, neurones…). Le
parenchyme détruit est remplacé par une fibrose. La fibrose se définit comme une augmentation de la trame conjonctive d’un tissu.
- Fibrose jeune : ferme, sans être dure, peu dense très cellulaire riche en éléments inflammatoire
- Ancienne : dure, très peu cellulaire, surtout constituée de fibre de collagène. Au maximum, est constituée de sclérose hyaline (aspect vitreux et homogène de
coloration safranophiles).
La fibrose peut être : atrophique, hypertrophique (chéloïde). Peut être Mutilante (cirrhose) ; systématisée (fibrose portale). La fibrose est en général d’origine
inflammatoire, mais elle peut être due à un vieillissement tissulaire, à une cause métabolique, ou à une réaction à un processus tumoral.
Annexe
Erythrodiapédèse : phénomène pathologique les parois vasculaires sont lésées. Elle aboutit à des hémorragies interstitielles. infections graves.
La phase cellulaire : phase productive qui met en jeu 3 types de cellules : lymphocytes ; macrophages ; fibroblastes
Au cours de la phase cellulaire : modification adaptative : métamorphose (monocytes macrophages), mobilisation et multiplication. Et néogenèse (nouvelle MEC)
Le phlegmon : variété d’inflammation suppurée beaucoup plus rare que l’abcès, caractérisée par la diffusion du pus sans tendance à la collection
La cicatrisation : ne se stabilise qu’au bout de plusieurs mois. Une mauvaise détersion empêche la cicatrisation (elle doit être provoquée en cas de nécrose importante :
incision chirurgicale ; drainage). La bonne trophicité accélère la cicatrisation.
Conséquence de l’inflammation sur l’épithélium :
Métaplasie (elle est acquise ; l’hétérotopie est congénitale)
Régénération hypertrophique
Granulome tuberculoïde
C’est le résultat d’une inflammation subaiguë spécifique qui peut être la cause de :
- La sarcoïdose (maladie de Besnier-Boeck-Schaumann ou BBS)
- Maladie de Crohn
- La réaction à corps étrangers
- Bilharziose
- La lèpre (dans sa forme tuberculoïde)
- Certaines mycoses profondes
- Tularémie
- Maladie des griffes du chat
FOLLICULE ÉPITHÉLIO-GIGANTOCELLULAIRE
Comporte de nombreuses cellules épithélioïdes ; de quelques cellules géantes de Langhans (plasmodes avec plusieurs noyaux disposés en couronne périphérique ou en
fer à cheval) constituées à partir de la fusion des cellules épithélioïdes ; une couronne périphérique de lymphocytes.
Les cellules épithélioïdes proviennent de la métamorphose de monocytes sous l’action de lymphokines.
Les infections
Viroses Mycoses & parasitoses
Poliomyélite : neurotrope. Lésions dégénératives d’abord réversible (disparition Mycétomes : pseudotumeurs inflammatoires sous cutanées des membres
des corps de Nissl) puis définitive (gonflement cellulaire ou rétraction neuronale). inférieurs (pied de Madura) pouvant envahir l’os et fistuliser la peau. Soit
Papillomavirus (HPV) : épidermotrope. Induit une hyperplasie épidermique fongique (mycélium) soit actinomycosique (bactéries filamenteuses)
portant sur le corps muqueux de Malpighi avec quelques cellules binucléées ; des Bilharzioses : (les œufs sont munis d’éperons) dans les muqueuses rectales,
cellules dyskératosiques ; Koïlocytes dans la couche superficielle. condylome ; les œufs sont entourés d’un granulome à cellules géantes et de fibrose. Elle peut
papillome (verrue vulgaire) Molluscum contagiosum (cratériforme) ; dysplasie provoquer une hyperplasie de l’épithélium vésical (qui peut évolué vers un
carcinome. cancer) et une fibrose avec sténose des uretères. Il peut être responsable d’une
Cytomégalovirus : pneumonie, hépatite, colite. Les cellules et les noyaux sont hypertension portale qui peut être responsable d’une cirrhose hépatique
volumineux. Inclusions nucléaires acidophiles denses entourés d’un halo clair (œil Hydatidose : les kystes hydatiques contiennent un liquide clair et des
de Hibou) vésicules rondes translucides. Le kyste hydatique comporte de l’extérieur vers
La rage : neurones du cortex. Inclusions intracytoplasmiques (corps de Negri) l’intérieur : l’adventice formé à partir du parenchyme hôte, la membrane anhiste
La rougeole : Présence de plasmodes dans le tissu lymphoïdes et dans les poumons de chitine ; la membrane proligère contenant des protoscolex dans les vésicules
(comme le VRS dans les cultures de tissu) proligères.
Hépatite A : ballonisation hépatocytaire et corps acidophiles de Councilmann Amibiase : rectite avec ulcération en boutons de chemise avec des
Hépatite B : aspect en « vert dépoli » du cytoplasme des hépatocytes trophozoïtes hématophages ; amœbomes (pseudotumeurs inflammatoire à
Virus oncogènes : HPV 16 et 18 (carcinome du col utérin) ; EBV (lymphomes de localisation caecale élective). Abcès amibiens à contenu chocolat (foie).
Burkitt ; carcinome du nasopharynx…). Pneumocystoses : (P. carinii) ; pneumonies avec exsudat alvéolaire « en
nids d’abeilles ».