CH 5 Circuits Lineaires en Regime Sinusoidal Monophase

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CHAPITRE 5 : CIRCUITS LINEAIRE EN REGIME

SINUSOIDAL MONOPHASE

1 DIPOLES ELEMENTAIRES EN REGIME SINUSOIDAL 1

3.1 DIPOLE PUREMENT INDUCTIF 1


3.2 DIPOLE PUREMENT CAPACITIF 4
3.3 IMPEDANCES COMPLEXES 7

2 ASSOCIATION RLC SERIE 10

3. ANALYSE DES CIRCUITS EN REGIME SINUSOIDAL 14

3.1 PRINCIPE D’ANALYSE 14


3.2 APPLICATION 14
CHAPITRE5 : CIRCUITS LINEAIRES EN
REGIME ALTERNATIF MONOPHASE

1 DIPOLES ELEMENTAIRES EN REGIME SINUSOIDAL

3.1 Dipôle purement inductif

Dans une bobine ou auto-inductance le flux instantané est proportionnel au courant


parcourant celle-ci : . Le coefficient L est appelé coefficient d'auto-induction du

circuit. Il s'exprime en Henry (H). Lorsque le courant varie, il apparaît dans la self une
f.c.e.m. (qui s'oppose à la variation du courant) :

La figure suivante montre le symbole que nous utilisons pour une self et sa modélisation en
convention récepteur :

Figure 1 : Circuit équivalent d’une inductance pure

A cette modélisation correspond l'équation :

La puissance instantanée reçue par une self s'écrit :

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En intégrant sur un intervalle de temps t, nous retrouvons l'expression de l'énergie
électromagnétique stockée dans une bobine :

Association des inductances en série

Considérons l'association de n bobines en série :

Figure 2 : Association des inductances en série

Chaque self est traversée par le même courant et est soumise à une tension :

La tension aux bornes de l'ensemble est égale à la somme des tensions partielles, donc :

Pour une association d’inductance (bobines) en série l'inductance équivalente est égale à
la somme des inductances.

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Association des inductances en parallèle

Considérons l'association de n bobines en parallèle :

Figure 3 : Association des inductances en parallèle

Chaque self est soumise à la même tension u et est traversée par un courant , tel que :

L'intensité totale est égale à la somme des intensités partielles donc :

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3.2 Dipôle purement capacitif

Un condensateur est un dipôle qui emmagasine une charge électrique q proportionnelle à la


tension qui lui est appliquée :

, la charge q étant portée par l'armature A.

Figure 4 : Circuit d’un condensateur

Le coefficient de proportionnalité C est appelé capacité du condensateur. L'unité est le Farad


noté F. D'autre part la variation par unité de temps de la charge q est égale à l'intensité du
courant traversant le condensateur :

La puissance instantanée reçue par un condensateur peut s'écrire :

Calculons l'énergie reçue par le condensateur pendant un intervalle de temps t :

Si nous supposons que le condensateur est initialement déchargé, nous retrouvons l'expression
de l'énergie électrostatique stockée dans un condensateur :

Avec :
C en Farad (F)
U en Volts (V)
W en Joule (J)

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Association de condensateurs en série

Considérons l'association de n condensateurs de capacités en série :

Figure 4 : Association des condensateurs en série

Chacun de ces condensateurs est traversé par la même intensité i. Nous pouvons écrire pour
chaque condensateur une relation entre cette intensité et la tension à ses bornes :

où représente la tension aux bornes du kième condensateur. Par définition le condensateur


équivalent à la série est tel que :

Ce qui nous donne :

Donc :

Pour une association de condensateurs en série, l'inverse de la capacité équivalente est égal
à la somme des inverses des capacités.

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Association de condensateurs en parallèle

Considérons maintenant l'association de n condensateurs de capacités en


parallèle :

Figure 5 : Association des condensateurs en parallèle

Chaque condensateur est soumis à la même d.d.p. u et est traversé par un courant :

L'intensité du courant total devant traverser le condensateur équivalent est égale à la somme de
ces courants donc :

Pour une association de condensateurs en parallèle, la capacité équivalente est égale à la


somme des capacités.

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3.3 Impédances complexes
On appelle impédance d'un dipôle linéaire passif (résistance, condensateur ou inductance) la
grandeur complexe qui relie dans la représentation complexe la différence de potentiel
au courant :

Figure 6 : Impédance d’un dipôle

Avec les notations suivantes pour l'impédance complexe :

L’inverse de l’impédance :

- La partie réelle R de l'impédance est appelée résistance.

- La partie imaginaire X de l'impédance est appelée réactance.

- La grandeur est appelée module de l'impédance et est égale à :

- La grandeur ou l’argument, représente le déphasage de l'intensité i(t) par rapport à la


tension u(t) et

- La grandeur Y(1/Ω) est appelée admittance du dipôle.

- La partie réelle G de l'admittance est appelée conductance.

- La partie imaginaire B de l'admittance est appelée susceptance.

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Considérons l'impédance des trois dipôles de base.
Résistance pure Expression instantanée

En notation complexe :

u et i sont en phase

Condensateur parfait

Expression instantanée

En notation complexe

π
u est en retard de sur i (quadrature arrière)
2

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Inductance pure

Instantanée :

En notation complexe :

u est en avance de sur i (quadrature avant)

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2 ASSOCIATION RLC SERIE

On suppose les trois (03) composants parfaits (figure 11)

R L C
I

uR u L uC
A B C D

u
²
Figure 7 : Circuit RLC série

Expression instantanée

Représentation complexe des valeurs efficaces:

1
Suivant la valeur de Lω par rapport à on a 2 diagrammes de Fresnel possibles.

C
1er cas
I
1
Lω >
Cω B

U ωI

ϕ
0 I
RI A

Figure 8 : Diagramme des tensions cas où Lω > 1/Cω

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Par identification à la loi d’ohm appliquée en courant alternatif
on a

D’où en module :

Z
(Lω - Cω )
1
1
Z = R 2 + ( Lω − )² ϕ

cω O
R

Figure 9 : Diagramme des impédances

Déphasage

1
Dans le cas présent, on a Lω > , la réactance de l’inductance est supérieure à la réactance

de la capacité. La tension est en avance sur le courant , d’où le déphasage est
positif ( .

D’où

Pour , le circuit est globalement inductif

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2ème cas

1
Lω <

LωI
RI RI
0
ϕ ϕ
I
I
U ZI

Figure 10 : Diagramme des tensions cas où Lω < 1/Cω

Impédance 1
Z= R ² + ( Lω − )²

1
Lω −

tgϕ =
R

Pour , le circuit est globalement capacitif

Cas exceptionnel

Il arrive que : ou alors

Le déphasage ϕ(I, U) = 0 car UL - UC = 0. Donc est en phase avec (Figure 16)

RI I
0

Figure 11 : Diagramme des tensions cas où Lω = 1/Cω

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On a donc la relation remarquable

Si cette relation est vérifiée, on dit qu’il y a résonance.

La résonance est caractérisée par sa pulsation

LCω 20 = 1 → ω 20 = 1
LC

soit

La fréquence de résonance est donc

soit fo en hertz (Hz)

L en Henry (H)
C en farad (F)

REMARQUE : On remarque que le circuit série favorise le passage d’un courant de


fréquence donné car l’impédance a une valeur minimum pour cette
résonance.
Toutefois ce phénomène de résonance peut être dangereux à cause des
surintensités importantes qu’il provoque (figure 16).

I
Imax

f
fo : fréquence de résonance

Figure 12 : Résonance RLC série

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3. ANALYSE DES CIRCUITS EN REGIME SINUSOIDAL

3.1 Principe d’analyse

Toutes les méthodes d’analyse et lois vues précédemment en courant continu, restent valables
en régimes sinusoïdal permanent à condition d’utiliser les valeurs instantanées ou les valeurs
complexes. En rappel ces lois et méthodes d’analyses sont listées ci-dessous :
• L’association des résistances (ici on parlera plutôt d’impédance)
• Les lois de Kirchhoff (lois des nœuds et lois des mailles),
• Pont diviseur de courant
• Pont diviseur de tension
• Les théorèmes de Thevenin et de Norton,
• La méthode de superposition,
• Le théorème de Millman et de Kennelly
• Etc.

3.2 Application

Soit le schéma ci-contre. On donne :


i C i2 C
A
i1
Déterminer:
a) Impédance vue des bornes uc
R R
AB u u12
b) Expression de i(t) L

c) Expressions de (t) et (t) B


en utilisant le pont diviseur de
courant et vérifier la loi des nœuds

d) Expressions de (t) et
(t) en utilisant le pont diviseur de
tension et vérifier la loi des mailles

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Résolution

a) Impédance

b) Expression de i(t)

c) Expressions de (t) et (t) en utilisant le pont diviseur de courant

et son expression instantanée est

et son expression instantanée est

Vérification de la loi des nœuds

La loi des nœuds est bien vérifiée

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d) Expressions de (t) et (t) en utilisant le pont diviseur de tension

Soit , et la tension aux bornes des impédances respectives , et . Comme


et sont traversées par le même courant alors :

Vérification de la loi des mailles :

La loi des mailles est bien vérifiée

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