Item 203 DYSPNEE 2021 Ex Item 1991
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Points clés :
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I. DEFINITION DE LA DYSPNEE
Il s’agit d’une sensation qui comporte comme la douleur une composante sensorielle
véhiculée par des afférences périphériques jusqu’au cerveau (perçue comme un serrement
thoracique ou une inspiration incomplète) et une composante (ou décharge) affective et
émotionnelle (perçue comme un désagrément, une anxiété ou une frayeur).
Il ne s’agit pas simplement d’une modification du rythme respiratoire telle que la tachypnée.
On peut être tachypnéique sans être dyspnéique ou, à l’inverse, dyspnéique sans être
tachypnéique).
Cette mobilisation est conduite par l’INSPIRATION, sous le contrôle du système nerveux. La
commande respiratoire est à la fois automatique (au niveau du tronc cérébral) et volontaire
(au niveau du cortex moteur). Cette commande respiratoire va en premier lieu activer les
muscles dilatateurs du pharynx (afin d’ouvrir les voies aériennes supérieures) puis les
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muscles inspiratoires de la partie supérieure du thorax (qui vont stabiliser la paroi thoracique)
afin que les muscles inspiratoires intercostaux et surtout le diaphragme se mettent en jeu.
En se contractant les muscles inspiratoires vont créer une dépression intra thoracique et
donc une baisse de la pression alvéloaire en dessous de la pression athmosphérique. Ce
gradient de pression va faire pénétrer l’air atmosphèrique dans le poumon. L’air ainsi inspiré
va attiendre la surface alvéolo-capillaire permettant le transfert de l’oxygène contenu dans
l’air vers le sang capillaire sous la forme d’oxyhémoglobine et oxygène dissous.
IV.1.1 Chronologie :
Elle conditionne la démarche diagnostique car la dyspnée aigue et chronique ne relèvent pas
des mêmes étiologies.
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▪ Dyspnée aiguë: installation brutale en quelques heures à quelques jours, on peut
dater le début des symptômes
▪ Dyspnée chronique : persistante depuis plusieurs semaines (≥ 8) à plusieurs mois ou
années. Le début est le souvent progressif mais il faut toujours rechercher par un
interrogatoire orienté un facteur déclenchant et/ou une date de début de la dyspnée.
Préciser aussi si la dyspnée s’est aggravée récemment ou non.
IV.1.2 Cycle respiratoire
▪ Il faut déterminer si la dyspnée est ressentie principalement au temps inspiratoire et
s’accompagne de bruits particuliers.
▪ Dyspnée inspiratoire avec cornage = pathologie des voies aériennes supérieures
Mnémo:cornaGe=larynGé
▪ Dyspnée avec wheezing = pathologie des bronches
V.1.3 Position
La dyspnée peut survenir dans une position particulière.
▪ Orthopnée = dyspnée en décubitus dorsal
insuffisance cardiaque, dysfonction diaphragmatique, obésité
▪ Antépnée : dyspnée en antéflexion (position penchée en avant)
dysfonction diaphragmatique, obésité
▪ Platypnée : dyspnée en position debout
shunt anatomique intracardiaque (foramen ovale perméable) ou intrapulmonaire
(malformation ou fistule artério-veineuse, syndrome hépato-pulmonaire).
Volume courant :
▪ hyperpnée : augmentation de l’amplitude du volume courant
▪ hypopnée : diminution de l’amplitude du volume courant
Fréquence respiratoire
▪ tachypnée (ou polypnée) : augmentation excessive de la fréquence respiratoire
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▪ bradypnée : réduction franche de la fréquence respiratoire
V. LA DYSPNEE AIGUE
V.2. Orientation étiologique davant une dyspnée aiguë (voir item 359)
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VI. LA DYSPNEE CHRONIQUE
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Les examens complémentaires (figure 3) sont orientés par l’interrogatoire.
En première intention :
NFS, afin d’éliminer une anémie,
BNP encas de suspicion de cardiopathie
ECG à la recherche d’une cardiopathie
Radiographie thoracique d’orientation étiologique (dystension, syndrome interstitiel,
cardiomégalie).
Les examens de seconde intention sont orientés par les examens de première intention et
la suspicion clinique.
En cas d’orientation vers une pathologie respiratoire :
- Des explorations fonctionnelles respiratoires de repos associant spirométrie lente et
forcée (courbe débit-volume), détermination des volumes pulmonaires statiques
(pléthysmographie) et mesure de la DLCO
- Une gazométrie artérielle de repos en psoition assise pour rechercher une hypoxémie
ou une hypoventilation alvéolaire chronique
- Des explorations fonctionnelles d’exercice. Idéalement et en première intention une
Exploration Fonctionnelle d’eXercice incrémenatle (EFXi) sur cycloergomètre avec
mesures concommitante des symptômes et des réponses fonctionnelles
(métaboliques, ventilatoires, échanges gazeux pulmonaires, cardio-circulatoires). Plus
simplement ppur détecter une désaturation d’exercice un test de marche de 6’ ou un
test de le ver de chaise de 3’ ou tout autre modalités d’exercice suffisament longue et
standardisé pour détecter une baisse significative (∆ 3%) de SpO2.
- Le scanner thoracique est à réaliser sans injection si on est orienté vers une
bronchopathie chronique ou d’une pathologie interstitielle chronique. Au contraire avec
injection en cas d’orientation vers une cause vasculaire (EP - HTP-Shunt droit-gauche)
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VII. QUANTIFICATION ET REPERCUSSION DE LA DYSPNEE CHRONIQUE
VI.1 Quantification
L’échelle la plus utilisée pour la dyspnée chronique est l’échelle mMRC (Echelle modifiée du
Medical Research Council). C’est une échelle opérationnelle qui évalue l’impact de la
dyspnée sur des activités physiques classées en 5 catégories (de 0 à 5). Cette cotation
globale est très proche de la NYHA (New York Heart Association) utilisée en cardiologie. Elle
permet de catégoriser l’impact de la dyspnée mais elle est peu sensible au changement
donc peu utile pour juger d’une dégradation ou d’une amélioration. Cette échelle est
utilement complétée par le score DIRECT en 10 questions (ci-dessous). Plusieurs autres
questionnaires sont disponiibles avec des caractéristiques proches.
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Score DIRECT d’impact de la dsypnée sur les activités de la vie quotidienne
VI.2 Répercussion
La chronicité de la dyspnée quelque soit sa cause a un impact délétère sur la qualité de vie.
De nombreux questionnaires plus ou moins long, supervisés ou en auto questionnaires sont
disponibles. Parmi ceux-ci le plus répandu est le questionnaire CAT pour la qualité de vie
liée à la santé respiratoire et le questionnaire Anxiété-Dépression ubiquitaire.
Ci-dessous à titre d’exemple le CAT
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VI.3 Perspectives
La dyspnée ayant aussi des dimensions émotionnelles et affectives d’autres questionnaires
plus spécifiques de ces dimensions sont proposés (Dyspnée 12 ou le Multidimensional
Dyspnea Profil).
A ce jour leur usage en clinique quotidienne n’est pas validé notamment parce que la
sensibilité au changement (MCID) n’est pas connue.
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