Mémoire de PFE 2020

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N° d'ordre :

N° de série :
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ECHAHID HAMMA LAKHDAR D’EL-OUED
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

MEMOIRE DE FIN D'ETUDE


En vue de l'obtention du diplôme de Master Académique
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité : Biodiversité et Environnement

THEME

Revue bibliographique sur la gestion des


déchets hospitaliers

Présenté par :
Melle ZEHANI Ahlam

Membres du jury: Grade: Université


Président: Laabed Soumeya M.A.A Université d’El Oued
Examinatrice: Bousbia Ibrahim Aida M.A.A Université d’El Oued
Encadreur: Boukhtache Naoual M.C.B Université d’El Oued
Co-Promoteur: Merabet Soumia M.A.A Université d’El Oued

Année universitaire 2019/2020


Avant tout, jeremerciele bon Dieule tout-puissant de m'avoir donné le courage,
la santé, la volonté et la patience pour terminer ce travail.
Au terme du présent travail, je tiens tout d'abord à exprimer mes sincère remerciement à
l’égard de :
Madame BoukhtacheNaouel, Maitre Conférence B à l’université d'El-Oued, pour accepter
d’être mon encadreur, mais aussi, pour ses précieux conseils, ses orientations et ses
encouragements.
Mademoiselle MerabetSoumia, Maitre assistante, A à l’Université
d’EL-Oued, pour avoir accepté la codirection de ce travail.

Je tiens à remercier LaabedSoumeya, pour l'honneur qu'elle m’a fait en acceptant

la présidente de ce jury.

Je tiens, également, à remercier Bousbia Ibrahim Aida, pour avoir accepté la lourde
charged'évaluer ce mémoire et d'en être l'examinatrice.

Je sincère remerciement au personnel de la direction d'environnement de la wilaya d'El Oued,


particulièrement Mademoiselle T Bouchra pour leur précieux aidé.

Je remercie aussi toute la promotion de spécialité de Biodiversité et environnement

et Madame O. Amira

Je tiens également à exprimer messincère reconnaissance à tous mes collègues et à toutsceux qui
m'ont aidé et pour leurs contributions à la réalisation de ce travail.

Ahlam ZEHANI
Je dédie le fruit de mes études :
A mes très chers parents qui m'ont toujours encouragé et qui ont
éclairé ma route par leur compréhension, leur sacrifice et leur
affection.
A mon frère : Abderraouf
A mes sœurs : Wissam et Wahiba
A toutes les familles: ZEHANI et BARKAT
A mes tantes et mes oncles et leurs fils et leurs filles. Au meilleur de
mes amies Afrah, Bouchra, …..
qui m'a encouragé à continuer ce travail.
A mes tantes et mes oncles

A Madame Amira O., que je remercie pour

Le soutient et le réconfort qu’elle m’a apporté pendant la réalisation


de ce travail.

A tous les enseignants qui ont la grâce de me former.


A toute la promotion de biodiversité et environnement.
AHLAM
‫الملخص‬

Résumé

Abstract
‫الملخص‬
‫ملخص‬

‫يؤدي النمو السكانيوالتطور الصناعي وتطور التكنولوجيا الطبية إلى زيادة إنتاج أنواع مختلفة من النفايات المسؤولة عن‬
‫تهديد خطير لإلنسان والبيئة‪ .‬من بين هذه النفايات‪ ،‬هناك نفايات طبية صيدالنية تنتجها المنشآت الصحية‪ .‬هناك عدة طرق‬
‫للتخلص من النفايات‪.‬‬
‫النفايات الطبية هي مشكلة صحية عامة وبيئية‪ ،‬ويرتبط وجود النفايات بأنشطة الرعاية الصحية التي تولد كمية متزايدة من‬
‫نفايات المستشفيات‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية‪، DASRI :‬نفايات المستشفيات ‪،‬إدارة ‪.‬‬
Résumé

Résumé
La Croissance démographique, le développement industriel et le développement de la
technologie médicale entraînent une augmentation de la production des différents types de
déchets responsables d'une menace sérieuse pour l'homme et l'environnement. Parmi ces déchets,
on compte les déchets médicaux pharmaceutiques produits par les formations sanitaires. Il existe
plusieurs voies d'élimination des déchets.
Les déchets biomédicaux constituent un problème de santé publique et d'environnement, la
présence des déchets est liée aux activités de soins qui génèrent une quantité croissante des
déchets hospitaliers.
Mots clés : DASRI, déchets hospitaliers, gestion.
Abstract

Abstract
Population growth, industrial development and the development of medical technology lead
to an increase in the production of different types of waste responsible for a serious threat to man
and the environment. Among this waste, there is pharmaceutical medical waste produced by
health facilities. There are several ways of disposing of waste.
Biomedical waste is a public health and environmental problem, the presence of waste is
linked to healthcare activities which generate an increasing amount of hospital waste.
Keywords: DASRI, hospital waste, management.
Table de matière

Table de matière
Remerciements
Dédicace
Résumé
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction……………………………………………………………………………02
Chapitre I: Aperçu bibliographique sur les déchets hospitaliers
I.1. - Généralités sur les déchets………………………………………………………05
I.1.1. - Définition des déchets…………………………………………………………05
I.1.2. - Classification des déchets……………………………………………………...05
I.1.2.1. - Déchets ménagers et assimilés…………………………………………….....05
I.1.2.2. - Déchets encombrants………………………………………………………...05
I.1.2.3. - Déchets spéciaux…………………………………………………………….05
I.1.2.4. - Déchets spéciaux dangereux………………………………………………....05
I.1.2.5. - Déchets d’activité de soins…………………………………………………..06
I.1.2.6. - Déchets inertes……………………………………………………………….06
I.2. - Définition des déchets hospitaliers………………………………………………06
I.3. - Classification des déchets hospitaliers…………………………………………..06
I.3.1. - Déchets assimilés aux déchets ménagers………………………………………07
I.3.2. - Déchets à risque (dangereux)………………………………………………….07
I.3.2.1. - Déchets à risque infectieux (DASRI)……………………………………….07
I.3.2.2. - Les déchets piquants et tranchants………………………………………….08
I.3.2.3. - Les déchets pharmaceutiques……………………………………………….08
I.3.2.4. - Déchets à risques chimiques et toxiques (DRCT)…………………………..08
I.3.2.5. - Déchets à risques radioactifs………………………………………………..09
I.3.3. - Pièces anatomiques d'origine humaine (PAOH)………………………………09
I.4. - Quantification des déchets hospitaliers………………………………………….10
I.4.1. - Quantités absolues…………………………………………………………….10
I.4.2. - Quantités relatives…………………………………………………………….10
I.4.3. - Intérêt de la quantification des DAS………………………………………….11
I.5. - Textes réglementaires…………………………………………………………...12
I.5.1. - Réglementation nationale……………………………………………………..12
Table de matière
I.5.2. - Réglementation international…………………………………………………13
I.5.2.1. - Les principes………………………………………………………………….13
I.5.2.2. - Les conventions……………………………………………………………..13
I.6. - Risque et impact des déchets hospitaliers sur la santé et l'environnement……..14
I.6.1. - Risque des déchets hospitaliers sur la santé…………………………………..14
I.6.1.1. - Risques infectieux ou/et biologique…………………………………………16
I.6.1.2. - Risque traumatique…………………………………………………………..16
I.6.1.3. - Risque psycho émotionnel…………………………………………………..16
I.6.1.4. - Risques mécaniques………………………………………………………….16
I.6.1.5. - Risques chimiques ou toxicologique………………………………………...16
I.6.1.6. - Risques radioactifs……………………………………………………………16
I.6.1.7. - Risque liés à la manutention………………………………………………….17
I.6.2. - Risque pour l'environnement…………………………………………………...17
Chapitre II : Gestion des déchets hospitaliers
II.1. - Gestion des déchets hospitaliers…………………………………………………19
II.2. - L'intérêt d'un système de GDM pour les centres de soins primaires…………….19
II.3. - Stratégie de gestion optimale des déchets hospitaliers…………………………..20
II.3.1. La réglementation………………………………………………………………..20
II.3.2. La politique nationale de gestion………………………………………………..20
II.3.3. La production des déchets………………………………………………………20
II.3.4. L'environnement local…………………………………………………………...20
II.3.5. Les technologies disponibles……………………………………………………20
II.3.6. Les cout et financements…………………………………………………………20
II.3.7. L'acceptation sociale……………………………………………………………..20
II.3.8. Le choix d'une option de traitement sûre et écologique…………………………20
II.3.9. Les Actions d'Information, Education, Communication (IEC)………………….21
II.3.10. L'utilisation d'outils d'évaluation performants………………………………….21
II.4. - Le développement durable et la gestion des déchets hospitaliers…………………21
II.4.1. - Principes de base d'un programme de gestion des déchets hospitaliers…………21
II.4.1.1. - Désignation des responsabilités………………………………………………..21
II.4.1.2. - Sous-traitance, coopération régionale………………………………………….21
II.4.1.3. -Évaluation initiale………………………………………………………………21
II.4.1.4. - Élaboration du plan de gestion des déchets……………………………………21
II.4.1.5. - Estimation des coûts…………………………………………………………...22
II.4.1.6. - Mise en œuvre du plan de gestion des déchets………………………………..22
Table de matière
II.5.- Circuits d'élimination des déchets hospitaliers……………………………………22
II.5.1.- Le tri……………………………………………………………………………..22
II.5.2.- Le Conditionnement et étiquetage………………………………………………24
II.5.3.- La collecte……………………………………………………………………….24
II.5.4. - Le stockage……………………………………………………………………..26
II.5.4.1. - Lestockage intermédiaire……………………………………………………..26
II.5.4.2. - Stockage central………………………………………………………………26
II.5.5. - Le transport……………………………………………………………………..27
II.5.5.1. -Transport interne………………………………………………………………27
II.5.5.2. -Transport externe………………………………………………………………27
II.5.6. -Élimination finale………………………………………………………………..28
II.6.- Traitement………………………………………………………………………….28
II.6.1.- Pré-traitement…………………………………………………………………….28
II.6.1.1.- Recyclage………………………………………………………………………29
II.6.1.2.- Encapsulation…………………………………………………………………..29
II.6.1.3.- Désinfection ou broyage……………………………………………………….30
II.6.1.3.1.- Désinfection physique……………………………………………………….30
II.6.1.3.2.- Désinfection chimique……………………………………………………….31
II.6.2.- Elimination……………………………………………………………………….31
II.6.2.1.- L'enfouissement…………………………………………………………………..31
II.6.2.2.- L'incinération……………………………………………………………………33
II.6.2.2.1.- Les types d'incinérateur……………………………………………………….33
II.6.2.2.1.1.- Incinérateur pyrolytique…………………………………………………….33
II.6.2.2.1.2.- Incinérateur à une seule chambre de combustion…………………………..34
II.6.2.2.1.3.- Les incinérateurs à fours rotatifs……………………………………………34
II.6.2.2.2.- Les rejets atmosphériques par incinérateur…………………………………...34
II.6.2.2.3.- Les rejets liquides par incinérateur…………………………………………...34
II.6.2.2.4.- Les avantages et les inconvénients de l'incinération…………………………35
Conclusion………………………………………………………………………………….42
Référence bibliographique
Annexes
Liste des figures

Liste des figures


Figure N° Titre Page
01 Les déchets assimilables aux ordures ménagères(D.A.O.M) 07
02 Les DASRI 08
03 Les déchets piquants et tranchants 08
04 Les déchets pharmaceutiques 08
05 Lesdéchets chimiques et toxiques 09
06 Les déchets à risques radioactifs 09
07 Les déchets pathologiques et spécifiques 10
08 Quantités relatives de déchets hospitaliers 11
09 Procédé du tri des déchets hospitaliers 23
Liste des tableaux

Liste des tableaux


Tableau Titre Page

01 Distribution des déchets d'activités de soins (% en masse) 07
02 Principaux agents pathogènes retrouvés dans les DMP et leur temps de 15
survie
03 Etiquetage des conteneurs de déchets de soins médicaux 25
04 Les avantages et les inconvénients de l'encapsulation 30
05 Aperçu des méthodes de traitement et d’élimination adaptées aux 32
différentes catégories de déchets d’activités de soins
06 Les catégories de décharges avec les déchets correspondants 33
07 Avantages et les inconvénients de l'incinération 35
Liste des Annexes

Liste des Annexes


Annexe N° Titre
01 Les textes réglementaires
Liste des abréviations

Liste des abréviations


AES:Accident d'Exposition au Sang
AFNOR:Association Française de Normalisation
CICR:Comité International de la Croix-Rouge
CO:Monoxyde de carbone
CSH:Conseil supérieur d'hygiène
DAOM:Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères
DAS:Déchets d’Activité de Soins
DASRI : Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux
DDASS:Direction Département des Affaires Sanitaires et Sociale
DMP:Déchets Médicaux et Pharmaceutiques
DRCT : Déchets à Risque Chimique et Toxique.
GAVI:Alliance mondiale pour les vaccinset la vaccination (Global Alliance for Vaccines and
Immunisation)
GDM: Gestion des Déchets Médicaux
HCl:Chlorure d'Hydrogène
IEC: Information, Education, Communication
ISDND : Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux
ITPI:IT Power India Private Limited
JO: Journal officiel
MNU:Médicaments non utilisés
OMS : Organisme Mondiale de la Santé
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
POAH:Pièces anatomiques d'Origine Humaine
POP: Polluants organiques persistants
SO2 : Dioxyde de Soufre
UIOM : Usines d'Incinération d'Ordures Ménagères
VHB: Virus d'Hypatite B
VHC: Virus d'Hypatite C
VIH: Virus l'Immunodéficience Humaine
NO:Monoxydes d'azote
PCB:Polychlorobiphényles
Introduction
Introduction

Introduction
De par leurs activités, les établissements de soins produisent des déchets en grande quantité,
et de nature très diverse : ce sont les déchets d'activités de soins (DAS), défini comme : « déchets
issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatifou palliatif, dans les
domaines de la médecine humaine et vétérinaire». Sont assimilés aux déchets d'activités de soins
les déchets issus des activités d'enseignementde recherche et de production industrielle ainsi que
ceux issus des activités de thanatopraxie(Chardon, 1995).
La gestion des déchets de soins prend de plus en plus d'importance dans le domaine de la
santé.
Cet intérêt se rapporte d'une part à l'importance du risque lié à la production des déchets
d'activités de soins, et d'autre part aux nuisances que peut engendrer une technique de traitement
de ces déchets pour la santé de l'homme et pour l'environnement.Dans les pays en
développement, un danger supplémentaire se surajoute, celui de la fouille des décharges et du
tri manuel des déchets récupérés à la sortie des établissements de soins (Kissi et al., 2009).
Une mauvaise gestion des risques peut mettre en danger le personnel de soins, les employés
s'occupant desdéchets médicaux, les patients et leur famille, ainsi que l'ensemble de la
population. D'autre part, le traitement ou ledépôt inadéquat de ces déchets peut représenter un
risquede contamination ou de pollution de l'environnement(CICR, 2011).
En milieu hospitalier une gestion rigoureuse de l'ensemble des déchets d'activités de soins,
s'inscrit dans la politique d'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins pour
prévenir les évènements indésirables liés aux activités des établissements de santé, notamment la
prévention des infections nosocomiales (Benhaddou et al, 2019).
L'élimination rationnelle des pollutions dues aux déchets solides hospitaliers est l'une des
conditions essentielles du respect des règles d'hygiène, non seulement à l'intérieur des
établissements sanitaire, mais également dans l'environnement général. Ces pollutions, sont en
effet imputables aux déchets solides hospitaliers complexes à résoudre (Adoum, 2009).
Le traitement et élimination des déchets hospitaliers ont pour le but de réduire et d'éliminer
les dangers biologiques et chimiques du à la nature (Ajzoul et al, 2007).
Le plan d'amélioration de la gestion de ces déchets contribue à assurer une gestion durable,
en mettant en place des systèmes viables au plan environnemental, techniquementfaisable,
socialement acceptable, susceptibles d'éliminer les risques d'infections et de garantir un
environnement sain et propre. Il ambitionne de donner une vision et des orientations majeures
d'une gestion rationnelle des déchets hospitaliers, mais aussi d’être une base pour

2
Introduction

ledéveloppement d’un consensus avec les acteurs institutionnels impliqués dans les activitésliées
à la gestion de ces derniers (Daoudi, 2008).
L'objectif de ce travail est d'avoir une connaissance bibliographique sur la gestion des
déchets hospitaliers.
Le manuscrit est articulé surdeux chapitres, un aperçu bibliographique sur les déchets
hospitaliers est l'objet du premier chapitredans lequel nous avons met l’accent sur la
classification, les textes réglementaires et les risques à liés ces déchets, alors que dans le
deuxième chapitre nous avons détaillés les étapes dela gestion des déchets hospitaliers.

3
Chapitre I:
Aperçue bibliographique
sur les déchets
hospitaliers
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

I.1. - Généralités sur les déchets


I.1.1.- Définition des déchets
Selon la loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 article 1 du journal officiel (J.O., 16-7-1975)
relative à l'élimination des déchets et à la récupération des matériaux, les déchets sont tout résidu
d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau,
produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à
l'abandon.
Cette définition est également contenue dans la loi N° 01-19 du 12/12/2001 article 3 du
journal officiel de la république algérienneN° 77de 2001 relative à la gestion, au contrôle et à
l'élimination des déchets.
Toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se
défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire (le Code de l’Environnement art. L541-
1-1). Par contre, la directive européenne du 18 Mars 1991 fait quelques restrictions en citantdes
matières abandonnées qui peuvent êtreconsidérées comme déchets (Topanou, 2012).
I.1.2. - Classification des déchets
La loi N° 01-19 du 12/12/2001 article 3 du journal officiel de la république algérienneN°
77de 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets définit de ses grandes
familles de déchets, qui sont:
I.1.2.1. - Déchets ménagers et assimilés
Tous déchets issus des ménages ainsi que les déchets similaires provenant des activités
industrielles, commerciales, artisanales, et autres qui par leur nature et leurcomposition sont
assimilables aux déchets ménagers.
I.1.2.2. - Déchets encombrants
Tous déchets issus des ménages qui en raison de leur caractère volumineux ne peuvent être
collectés dans les mêmes conditions que les déchets ménagers et assimilés.
I.1.2.3.- Déchets spéciaux
Tous déchets issus des activités industrielles, agricoles, de soins, de services et toutes autres
activités qui en raison de leur nature et de la composition des matières qu'ils contiennent ne
peuvent être collectés, transportés et traités dans les mêmes conditions que les déchets ménagers
et assimilés et les déchets inertes.
I.1.2.4. - Déchets spéciaux dangereux
Tous déchets spéciaux qui par leurs constituants ou par les caractéristiques desmatières
nocives qu'ils contiennent sont susceptibles de nuire à la santé publique et/ou à l'environnement.

5
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

I.1.2.5. - Déchets d’activité de soins


Les déchets d'activitéde soins sont tous déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et
de traitement préventifou curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et
vétérinaire.
I.1.2.6. - Déchets inertes
Tous déchets provenant notamment de l'exploitation des carrières, des mines, des travaux de
démolition, de construction ou de rénovation, qui ne subissent aucune modificationphysique,
chimique ou biologique lors de leur mise en décharge, et qui ne sont pascontaminés par des
substances dangereuses ou autres éléments générateurs de nuisances,susceptibles de nuire à la
santé et /ou à l’environnement(Journal Officiel, 2001).
I.2.- Définition des déchets hospitaliers
Ce sont, tout déchets générés par le fonctionnement d'un établissement de soins, tant au
niveau de ses services d'hospitalisation et des soins, qu'au niveau des services médio techniques,
administratifset de ses dépendances (Bouhtouri, 2013).
Le terme "déchets d'activité de soin" comprend tous les déchets générés dans les
établissements de santé, les centres de recherche et laboratoires liés aux procédures médicales.
En outre, il comprend les mêmes types de déchets provenant de sources mineures et dispersées, y
compris les déchets produits au cours des soins entrepris à la maison (Par exemple: dialyse à
domicile, auto-administration d'insuline, soins de récupération (Chartier, 2014).
Les déchets hospitaliers sont tous les déchets qui proviennent des activités de la médecine
humaine (Berghiche et Sayah, 2019).
Les déchets d'hôpitaux ou déchets biomédicaux sont tous les autres déchets produits au
niveau des unités des services de soins et du plateau technique, et le terme déchet du secteur
sanitaire désigne l’ensemble des déchets produits par les établissements de soins de santé. Les
producteurs regroupent non seulement leshôpitaux, mais aussi les cliniques, les
cabinetsmédicaux et dentaires, les établissements pour handicapés et pour les personnes âgées,
etc(Louai, 2009).
I.3.- Classification des déchets hospitaliers
En fonction de l’absence ou la présence des risques pour la manipulation et pour
l'environnement, on peut classer les déchets d'activités de soins (DAS) en deux grandes classes:
a) Déchets non dangereux
b) Déchets dangereux

6
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Tableau N° 01:Distribution des déchets d'activités de soins (% en masse)(Mazouz, 2013).

Déchetshospitaliers 100 % Déchets non dangereux 80%

Déchetsdangereux 20%
Déchets infectieux et anatomiques 75%
Déchetsdangereux 100% Objets tranchants et piquants 5%
Produits chimiques et pharmaceutiques 15%
Déchets génotoxiques 5%

I.3.1.- Déchets assimilés aux déchets ménagers(non dangereux)


Ce sont les déchets de secrétariat, de restauration, les emballages de matériel stérilisé
(Figure 01), Ils ne présentent pas de risque pour la santé et pour l'environnement et peuvent, à ce
titre, être éliminés par la filière des déchets ménagers. Ils constituent environ 80% de la
production(Tableau 01). La production pour un hôpital de taille moyenne en France se situe
autour de 370 Kg par lit et par an (Chardon, 1995).

Figure N° 01:Les déchets assimilables aux ordures ménagères(D.A.O.M)(Mekhmoukhen et


Maouche, 2019)
I.3.2.- Déchets à risque (dangereux)
Selon l'OMSles déchets à risque sont défini comme: "Tout déchet qui présente une ou
plusieurs des propriétés de dangers". Ce sont les déchets qui peuvent présenter des risques,
infectieux, chimiques toxiques, ou radioactifs (Berghiche et Sayah, 2019).
La typologie repose sur la nature de risques, permet ainsi de distinguer les types suivants:
I.3.2.1.- Déchets à risque infectieux (DASRI)
Ils représentent environ 10% des déchets à risque, ils sont définis par l'OMScomme "les
déchets susceptibles de contenir des agents pathogènes (bactéries, parasites, virus, champignons)
en quantité ou en concentration suffisante pour causer des maladies chez des hôtes
sensibles"(Figure 02) (Chardon, 1995).

7
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Figure N° 02:Les DASRI(Mekhmoukhen et Maouche, 2019)


I.3.2.2. - Les déchets piquants et tranchants
Tout objet et matériel étroitement associé aux activités des services sanitaires,susceptible de
présenter un risque de blessure ou d'atteinte à la santé dans la filière d'élimination comme les
aiguilles de toutes sortes, mandrins, ampoules, capillaires et pipettes Pasteur, lames de bistouri et
lancettes, aiguilles d'acupuncture, éprouvettes en verre sanscontenu, lames porte-objet et autres
(Figure 03) (SharpsBuletti, 2004).

Figure N° 03:Les déchets piquants et tranchants(Mekhmoukhen et Maouche, 2019).


I.3.2.3.- Les déchets pharmaceutiques
Les médicaments et divers produits chimiques inutilisés, périmés ou contaminés provenant
des services hospitaliers et des unités de soins, de métabolites, de vaccins et de sérums, parfois
des substances chimiques toxiques puissantes. Les déchets génotoxiques: des produits
cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer et leurs métabolites, des substances mutagènes,
tératogènes ou cancérigènes (Timizar et al, 2009).

Figure N° 04:Les déchets pharmaceutiques (Mekhmoukhen et Maouche, 2019).


I.3.2.4.- Déchets à risques chimiques et toxiques (DRCT)
Ils proviennent de nombreux services et sont divers : déchets des laboratoires, médicaments
non utilisés (MNU), déchets des médicaments cytostatiques, déchets d'imagerie médicale,

8
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

déchets mercuriels, effluents des blanchisseries et des morgues, déchets des garages et zones
techniques,….. (Figure 05) (Chardon, 1995).
Les déchets chimiques comprennent les réactifs de laboratoire, les révélateurs
photographiques, les désinfectants,les solvants, etc. Ils incluent aussi les objets qui contiennent
des métaux lourds (par exemple: les thermomètres) et les conteneurs pressurisés (par exemple:
les cylindres de gaz). Les déchets de cette catégorie se présentent, dans la majorité des cas, sous
forme liquide, et certains possèdent des propriétés corrosives, explosives, inflammables ou
toxiquesqui en font des matières dangereuses (Beauchemine, 2011).

Figure N° 05:Lesdéchets chimiques et toxiques (Mekhmoukhen et Maouche, 2019).


I.3.2.5.- Déchets à risques radioactifs
Les déchets radioactifs sont des déchets produits par les services utilisant desradioéléments
en sources scellées ou non scellées. Les déchets radioactifspeuvent être solides, liquides, gazeux,
tissus contaminés par des élémentsradioactifs, aiguilles, seringues, gants, fluides, effluents
liquides despréparations, excrétas des malades traités ou ayant subi des tests demédecine
nucléaire, résidus des matériaux de radioactivité, organes in vivo, organes in vitro, etc (Figure
06) (Biadillah, 2004).

Figure N° 06:Les déchets à risques radioactifs (Mekhmoukhen et Maouche, 2019).


I.3.3.- Pièces anatomiques d'origine humaine (PAOH)
Tous les tissus et organes d'origine humaine résultant des activités des blocs opératoires et
des laboratoires d'anatomie pathologique par exemple les fœtus, membre amputés, placentas,
organes prélevés…. etc (Figure 07) (Timizar et al. , 2009).
Les pièces anatomiques identifiables : ce type de déchets présente un risque infectieuxet un
risque lié à l’impact psychologique de leur présence (Fihri,2016).

9
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Figure N° 07:Les déchets pathologiques et spécifiques (Mekhmoukhen et Maouche, 2019).


I.4.- Quantification des déchets hospitaliers
I.4.1. - Quantités absolues
• Les pays à revenu élevé peuvent produire jusqu'à 6 kg de déchets dangereux par personne
et par an.
• Dans les pays à faible revenu le total des déchets liés aux soins de soins de santé est de 0,5
à 3 kg (Figure 08).
I.4.2.- Quantités relatives
• Sur l'ensemble des déchets produits par les soins de santé, à peu près 80% ne sont pas
dangereux.
• Les déchets restants, de l'ordre de 20% sont considérés comme dangereux. Ils
contiennent du matériel qui peut être infectieux, toxique ou radioactif.
• les déchets infectieux et anatomiques représentent le gros des déchets dangereux, en
l'occurrence 15%.
• Objets pointus et tranchants représentent 1% des déchets.
• Les produits chimiques et pharmaceutiques se ramènent à 3%.
• Les déchets génotoxiques, les produits radioactifs et ceux à forte teneur en métaux lourds
représentent près de 1% du total (Figure 08) (Timizar et al., 2009).

10
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Déchetshospitaliers
100%

Déchets non dangereux Déchets dangereux


80% 20%

Déchets hospitaliers dangereux20%


(100%)

Déchets Produits Objets Déchets


anatomiques chimiques et pointes et géotropiques
Déchets pharmaceutiq tranchants1% radioactifs et
infectieux ues 3% (5%) métaux
15% (75%) (15%) lourds 1%
(5%)

Figure N° 08:Quantités relatives de déchets hospitaliers (Timizar et al ,2009)


I.4.3.- Intérêt de la quantification des DAS
L’intérêt de quantifier la production journalière des déchets dans chaque établissementde
soins réside dans la connaissance du poids et du volume des déchets produitsquotidiennement
(CSH, 2005) ceci permettra de:
- Prévoir les besoins en matériel de collecte, de conditionnement et de traitement des déchets
(sacs, conteneurs, poubelles, équipement de traitement, etc.). Par exemple, pour un service froid
de 30 lits, la production journalière se situe autour de 3 kg / lit occupé / jour. Ce service produira
donc environ 90 kg / jour et aura besoin d’environ de 3 sacs de 50 kg par jour ou de 30 sacs par

11
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

mois, dont 75 à 90 % de couleur noire, pour le conditionnement des déchetsménagers et 10 à 25


% de couleur rouge ou jaune, pour les déchets de soins à risque.
- Surveiller la qualité du tri des déchets et plus particulièrement sa sélectivité doit tendre
vers la diminution du nombre de sacs de couleur rouge réservés aux déchets de soins à risque,
sans nuire à l’efficacité du tri (par exemple un plâtre non souillé peut être mis dans unsac noir)
(Berghiche et Sayah, 2019).
Lorsque des données fiables sur la production de déchets d'activités de soins sont
disponibles dans le pays, elles peuvent être utilisées pour estimer les quantités produites
danslesétablissements où la production de ces déchets n'a pas été évaluée. Les données sur
laproduction de déchets sont habituellement exprimées en kilogramme par lit occupé et par
jourpour les secteurs d’hospitalisation et en kilogramme pour chaque malade en
consultationexterne par jour. Les estimations par malade peuvent être totalisées pour obtenir
celles de toutle service et de la structure entière. Les quantités les plus importantes de
déchetspotentiellementinfectieux sont produites dans les unités chirurgicales, les maternités, les
secteurs d'isolement,les laboratoires médicaux et les urgences (Rushbrook et Zghondi, 2005).
I.5.- Textes réglementaires
I.5.1. - Réglementation nationale
La législation nationale constitue une base sur laquelle on doit se fonder pour améliorer les
pratiques de traitement des déchets dans un pays. Des plans nationaux de gestion des déchets
médicaux sont en cours d’élaboration dans de nombreux pays. À ce propos, un projet est fnancé
depuis 2006 par l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) en collaboration
avec l'OMS. Le but de ce projet est d’aider 72 pays à adopter une politique, une stratégie et un
plan de gestion des déchets d’activités de soins.
D’autres législations nationales devront être prises en compte dans le cadre de la gestion des
déchets médicaux :
- législation sur les déchets en général ;
- législation sur la santé publique et la protection de l’environnement ;
- législation sur la qualité de l’air et de l’eau ;
- législation sur la prévention et le contrôledes infections ;
- législation sur la radioprotection ;
- législation sur le transport de matières dangereuses (CICR, 2011).
La législation algérienne a adopté une multitude de loi et de décrets afin de mieux gérer les
déchets de tous types et conserver la santé humaine et environnementale.En Algérie, la gestion
des déchets en général est réglementée par la Loi 1-19 du 12 décembre2001, relative à la gestion,

12
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

au contrôle et à l'élimination des déchets:cette loi définitclairement les responsabilités, fixe les
principes d’une gestion intégrée et écologiquementrationnelle des déchets et permet la délégation
de tout ou partie de la gestion des déchetssolides (voir annexe 1) (Bourogaa et Oureth, 2016).
I.5.2. - Réglementation international
Plusieurs accords internationaux énonçant des principes fondamentaux relatifs à la santé
publique, à la protection de l’environnement et à la gestion sécurisée des déchets dangereux ont
été signés. Ces principes et conventions doivent être pris en considération lors de la planification
de la gestion des déchets médicaux dangereux(voir annexe 1) (CICR, 2011).
I.5.2.1. - Les principes
- Le principe de « pollueur-payeur »
Il exige que tout producteur de déchets soit rendu légalement et financièrement responsable
de l'élimination de ses déchets, de façon sûre et sans impact sur l'environnement. La garantie que
l'élimination des déchets n'a pas d’impact sur l'environnement est de la responsabilité de chaque
producteur de déchets (par exemple, un établissement de santé).
- Le principe de « précaution »
L'esprit du principe est qu’un risque potentiel, suspecté sérieux, mais n'étant pas connuavec
exactitude, devrait être classé en tant que haut risque. Ceci a pour effet d’obliger lesproducteurs
de déchets d’activités de soins à appliquer des normes élevées pour le ramassage et l'élimination
des déchets, à assurer une formation en matière de sécurité et d'hygiène à leurpersonnel et à leur
fournir le matériel de protection et l’habillement appropriés (Rushbrook et Zghondi, 2000).
- Le principe de « proximité »
La philosophie de ce principe est que le traitement et l’élimination des déchets dangereux
(ycompris les déchets d’activités de soins) devraient avoir lieu à l'endroit approprié le plus
prochedu lieu de sa production, afin de minimiser les risques pour la population. Ceci ne signifie
pasnécessairement que le traitement ou l'élimination doit avoir lieu dans chaque établissement
desanté; il pourrait être réalisé dans un service partagé localement ou dans un site régional
ounational. Une extension de ce principe veut que chaque pays fasse le nécessaire afin
d’éliminerconvenablement tous les déchets à l'intérieur de ses propres frontières (Rushbrook et
Zghondi, 2005).

13
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

I.5.2.2. - Les conventions


- La conventiondeBâlesur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets
dangereux et de leur élimination
La Convention de Bâle a pour objectifs principaux de réduire au minimum la production de
déchets dangereux, de traiter ces déchets aussiprès que possible du lieu de production et de
réduire les mouvements de déchets dangereux.
Elle stipule que le seul passage transfrontalier de déchets dangereux qui soit légitime est
l'exportation de déchets depuis un pays qui manque d'infrastructure d’élimination sûre et
d'expertise vers un paysqui en dispose.
- Convention de Bamako (1991)
Traité signé par 12 nations africaines qui interdit l’importation en Afrique de tout déchet
dangereux.
- Convention de Stockholm sur les polluants organiquespersistants
Cette convention vise à la réduction de la production et de l’utilisationde polluants
organiques persistants (POP), ainsi qu’à l’élimination desémissions involontaires de POP comme
les dioxines et les furanes (CICR, 2011).
I.6.- Risque et impact des déchets hospitaliers sur la santé et l'environnement
Les déchets liés aux soins de santé constituent un réservoir de micro-organismes
susceptibles d'infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public. Les
autres risques infectieux potentiels sont notamment le rejet dans l'environnement de
microorganismes pharmaco-résistants présents dans les établissements de soins (Chardon, 1995).
I.6.1.- Risque des déchets hospitaliers sur la santé
La problématique des déchets médicaux prend des dimensions variables. En effet,l'impact
n’est pas seulement associé à la quantité générée, mais aussi à l'importance du risque
infectieux pour la santé de l'homme et de l'environnement. Au niveau de la santé publique,les
DMP non traités constituent un réservoir de microorganismes pouvant causer des infections
telles que le Sida, les hépatites B et C, les infections gastro-entérites, des infectionscutanées et la
liste est longue (Tableau N° 02) (Fihri, 2016).

14
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Tableau N°02:Principaux agents pathogènes retrouvés dans les DMP et leur temps de survie
(Fihri, 2016)
Agent pathogène
Maladie Temps de survieobservé Mode de
causal
Transmission
Gastro Entérobactéries Quelques jours à quelques Vomissements et
entérites (exemple semaines matières fécales.
Salmonella)

Infections Virus de la rougeole, Moins de deux heures sur Sécrétionsaérienne


respiratoires bacille de tuberculose des s
objets. et salive.

Infections Virus de l'herpès, Jusqu'à 8 jours. Sécrétions


génitales Neisseria génitales.
gonorrhée

Méningite Neisseriameningitidis Jusqu'à 8 jours Liquide céphalo


rachidien

Infections Streptocoque De 3 jours à 6,5 mois à de Pus


dermatologiqu très
e basses températures.
s

Virus de 3 à 7 jours à l'air ambiant Sang, secrétions


l'immunodéficience 21 jours à température de
humaine ambiante dans 2 µl de l'organisme,
Sida sang seringues
contaminées.

Une semaine dans du sang Sang et secrétions


à4 de
L'hépatite C Virus de l'hépatite C °C. l'organisme.

Plusieurs semaines sur Sang et autres


une liquides
surface dans à l'air sec. biologiques
L'hépatite B Virus de l'hépatite B Une semaine à 25 °C

Plusieurssemainesdans du
sang séché 10 heures à
6°C.
15
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Survivent à l’éthanol 70
%.

I.6.1.1.- Risques infectieux ou/et biologiques


Le risque infectieux est lié à la concentration des patients infectieux et aux gestes invasifs
avec utilisation des objets piquants et tranchants. En général le risque infectieux est relatif aux
accidents d'expositions au sang (AES) qui sont des évènements non rares dans un établissement
de soins (Abdelsadok, 2010).
Ils sont constitués par la présence simultanée de germes pathogènes des déchets issus des
soins ou d’analyses biomédicales et d’éléments susceptibles de créer une porte d’entrée
(Sountoura, 2009).
I.6.1.2. - Risque traumatique
Appeler aussi risque physique (Abdelsadok, 2010), Les objets piquants et tranchants peuvent
entraîner des piqûres et des blessures dont la taille et la gravité sont variables en fonction des
circonstances de l'accident (Daoudi, 2008).
I.6.1.3. - Risque psycho émotionnel
Correspond à lacrainte générée par la vue de certains déchets médicaux reconnaissables
(seringue, aiguille,poche de sang, cathéter, consommable de dialyse,tubulure de perfusion,
pansement, compresse,...).L’impact émotionnel peut être considérableen cas de contact cutané ou
pire, d'effraction cutanée (DDASS, 2007).
I.6.1.4.- Risques mécaniques
Ils proviennent d'objets piquants, coupants, tranchants dont l'usage est fréquent lors dessoins
médicaux et qui peuvent être manipulés lors de la collecte et du tri sélectif dedéchets. Cette
probabilité de subir une plaie cutanée ou transcutanée lors de leurutilisation directe ou lors de la
manipulation de récipients non adaptés contenant ce type d'objets représente la seule voie
possible de contamination (Catala et ddass, 2005).
I.6.1.5.- Risques chimiques ou toxicologique
Ils peuvent être liés :
- aux médicaments et plus particulièrement aux produits cytologiques utilisés en chimiothérapie,
- aux certains produits de décontamination, de désinfection ou de nettoyage (Abdelsadok, 2010).
I.6.1.6.- Risques radioactifs
Les deux risques principaux liés à l'usage de matières radioactives et aux déchets
radioactifs qu'il génère sont l’irradiation et la contamination. En fonction de la forme
sous laquelle ces déchets se présentent, l'existence de dangers supplémentaires ainsi
que des risques qui en découlent peut être déduite (par exemple des blessures) (CSH, 2005).
16
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Ils sont classés en trois types en fonction de la période radioactive T:


Type I: T inférieure à 6 jours.
Type II: T entre 6 et 71 jours.
Type III: T supérieure à 71 jours (Chardon, 1995).
I.6.1.7.- Risque liés à la manutention
C'est un risque qui menace les personnes en charge de la manutention lorsque les
containers et le matériel de transport sont trop lourds (dorsalgie ou/et lombalgie) ou les chariots
peu maniables (Abdelsadok, 2010).
I.6.2.- Risque pour l'environnement
En plus des risques pour la santé dus au contact direct, les déchets d'activités de soins
peuvent avoir un impact négatif pour la santé humaine, par la contamination des sources d'eau au
cours du traitement des déchets et par la pollution de l'air due à l’émission de gaz hautement
toxiques au cours de l'incinération. Lorsque les déchets sont éliminés dans une fosse qui n'est pas
isolée ou qui est trop proche des sources d’eau, l'eau peut être contaminée (OMS, 2005).
Les déchets des établissements de soins contaminés, quand ils sont déversés dans le milieu
naturel ou au niveau des décharges publiques entraînent une contamination bactériologique ou
toxique du sol et des nappes phréatiques (Abdelsadok, 2010).
Les risques environnementaux sont liés à la propagation à l'extérieur de l'hôpital,
desmicroorganismes pouvant occasionner la contamination de la chaîne alimentaire. En effet,
lesanimaux domestiques en quête de nourriture au niveau du site d’entreposage peuvent ingérer
desdéchets issus des soins de santé, ce qui peut entrainer une propagation potentielle de maladies
etde contaminants chimiques à travers la chaine alimentaire (Adoum, 2009).
Le dépôt des déchets de soins médicaux dans des zones non contrôlées peut avoir uneffet
environnemental direct par la contamination des sols et des nappes souterraines (Taghine, 2017).
L'incinération et / ou le déversement non autorisés et abusifs desdéchets de soins de santé pollue
l'air avec des gaz dangereux et contamine le sol et l'eau avec des métaux lourds et d'autres
produits chimiques toxiques, qui peuvent pénétrer dansla chaîne alimentaire, causant des
maladies des voies respiratoires et le cancer (USAID. PROJET DELIVER 2014).

17
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers

Chapitre II:
Gestion des Déchets
Hospitalier
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

II.1.- Gestion des déchets hospitaliers


Selon Larousse: "la gestion, du latin gestion, est une action ou unemanière de gérer,
d'administrer, de diriger ou d'organiser quelque chose".Certains auteurs considèrent la gestion
comme un processus."Le processus de gestion" regroupe quatre fonctions, étroitement liées les
unes aux autres: la planification, l'organisation, la direction et le contrôle, comme l'a conçu Henri
Fayol (1841-1925) (Daoudi, 2008).
La règlementation algérienne (La loi N° 01-19 du 12/12/2001 article 3 du journal officiel de
la république algérienne N° 77de 2001relative a la gestion, au contrôle et à l'élimination des
déchets) définit la gestion des déchets comme toute opération relative à la collecte, au tri, au
transport, au stockage, à la valorisation et à l’élimination des déchets, ycompris le contrôle de
ces opérations.
La Gestion des Déchets Médicaux (GDM) a été décrite comme "un processus visant
àgarantir l'hygiène des hôpitaux et la sécurité du personnel soignant et des communautés.
Elleinclut la planification et l'approvisionnement, la construction, la formation du personnel et
lecomportement, l'utilisation correcte des outils, des machines et des produitspharmaceutiques,
les méthodes de traitement adaptées dans et hors de l'hôpital etl'évaluation".
Les systèmes de gestion des déchets médicaux permettent une gestionresponsable des
déchets médicaux, sans risque pour la communauté ou l'environnement (OMS et ITPI, 2005).
II.2. - L'intérêt d'un système de GDM pour les centres de soins primaires
Une GDM est nécessaire dans les centres de soins primaires, afin de minimiser le risque
decontamination des patients, du personnel soignant et de la communauté en général, par
desdéchets infectés. Des études récentes montrent que pas moins de 33% des infections au
virusde l'hépatite B (HBV) et 42% au virus de l'hépatite C (HCV) proviennent d'une
expositiondirecte ou indirecte à des déchets contaminés.
Une bonne GDM améliore aussi l'hygiène et l'efficacité opérationnelle des centres de
soinsprimaires tout en réduisant la pollution due à des mauvaises pratiques de tri et de
destructiondes déchets.
Une GDM garantit:
- Un confinement sûr des déchets infectieux et non infectieux sur leur lieu de production;
- Un tri des déchets en catégories pour pouvoir les traiter correctement;
- Un transport sûr et rapide des déchets confinés vers un lieu de stockage provisoireavant le
traitement,
- Un traitement approprié des déchets conforme aux recommandations de l'OMS (OMS et ITPI,
2005).

19
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

II.3. - Stratégie de gestion optimale des déchets hospitaliers


Afin d'être performante et pérenne, la stratégie retenue pour la gestion des DAS doit prendre
en compte un grand nombre de paramètres (Chardon, 1995):
II.3.1.La réglementation
Le choix d'une stratégie doit être en accord avec:
• La législation internationale: accord avec les conventions ; de Bâle sur le contrôle des
mouvementstransfrontaliers des déchets dangereux, de Stockholm sur les polluants
organiquespersistants(POP).
La stratégie doit respecter les principes directeurs de polueur-payeur, de précution, de devoir
de diligence, de proximité.
Elle doit répondre aux objectifs dictés par l'Agenda 21de 1992: prévenir et réduire laproduction
des déchets, favoriser la réutilisation et le recyclage. Traiter les déchets par des méthodes sans
risque pour l'environnement, éliminer les résidus de traitement parenfouissement dans des sites
contrôlés.
• La législation nationale si elle existe.
II.3.2. La politique nationale de gestion
Instauration d'un cadre réglementaire, élaboration de guides nationaux, de plants, application
des principes directeurs,….(Chardon, 1995).
II.3.3. La production des déchets
Etudes préalable, qualitative et quantitative.
II.3.4. L'environnement local
Contraintes structurelles, organisationnelles, contexte-sociopolitique,…..
II.3.5. Les technologies disponibles
II.3.6. Les cout et financements
Résultats économiques des scénarii possibles, possibilitésbudgétaires du pays concerné.
II.3.7. L'acceptation sociale
Prise en compte des problèmes culturels et éthiques, comme le traitement des
déchetsanatomiques humains, la réutilisation des aiguilles,…
II.3.8. Le choix d'une option de traitement sûre et écologique
Pour l'incinération, il s'agit d'appliquer de bonnes pratiques à la conception, à la
construction, à l'exploitation, à la maintenance.
Dans les pays en développement, il s'agit de choisir le site le plus approprié pour l'enfouissement
et de l'exploiter en décharge contrôlée: protection des eaux souterraines, récupération et
traitement des lixiviatssurveillance des gaz,…

20
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

II.3.9. Les Actions d'Information, Education, Communication (IEC)


A destination des différents personnels en charge de la gestion des DAS, et du grandpublic,
elle est indispensable pour l'implication de tous les acteurs, à l'intérieur
del'établissement:professionnels de santé, personnels des services logistiques, économiques,
administratifs, et à l'extérieur de l'établissement: prestataires de la collecte, du transport
etdel'élimination.
II.3.10. L'utilisation d'outils d'évaluation performants
- Indicateur de fonctionnement, de résultats sur les situations à risques.
- Enquêtes épidémiologiques de prévalence, d'incidence, pour la surveillance desinfections
nosocomiales.
- Prélèvement de surfaces,…
II.4.- Le développement durable et la gestion des déchets hospitaliers
Un système de gestion durable des déchets vise globalement à réduire la quantité de
ressources naturelles consommées en réutilisant, recyclant ou récupérant autant de fois que
possible des matériaux avant que ceux-ci n'atteignent la fin de leur durée de vie. Le but est
également de faire en sorte que la quantité de déchets produite soit la plus faible possible et que
ces déchets soient éliminés en limitant les dommages causés à l'environnement (Anonyme,
2020).
II.4.1. - Principes de base d'un programme de gestion des déchets hospitaliers
II.4.1.1. - Désignation des responsabilités
Une gestion appropriée des déchets médicaux repose sur une bonne organisation, un
financement adéquat et la participation active d’un personnel informé et formé. Ce sont là, en
effet, les conditions pour que les mesures soient appliquées d’une manière constante tout au long
de la filière du déchet (du point de production jusqu' à l'élimination finale) (CICR, 2011).
II.4.1.2. - Sous-traitance, coopération régionale
Dans certains contextes, le CICR peut être appelé à choisir une solution de transport-
traitement-élimination à l'extérieur de l'hôpital, soit en faisant appel à une compagnie privée, soit
en organisant une coopération régionale entre des établissements de soins(CICR, 2011).
II.4.1.3. -Évaluation initiale
La première étape dans l'élaboration d'unplan de gestion des déchets est l'évaluationinitiale
des besoins et des ressources (CICR,2011).
II.4.1.4. - Élaboration du plan de gestion des déchets
Selon les recommandations de l'OMS, chaque établissement de soins devra préparer un plan
même simple de gestion des déchets déterminant lesobjectifs, les activités, les intervenants et

21
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

leurs attributions, les ressourcesnécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi, de supervision et
de contrôle (Biadillah, 2004).
II.4.1.5. - Estimation des coûts
Les coûts de gestion des déchets médicaux varient fortement selon le contexte, la quantité de
déchets générés et le choix des méthodes de traitement.
II.4.1.6. - Mise en œuvre du plan de gestion des déchets
La mise en œuvre du plan de gestion des déchets est la responsabilité du chef de projet de
l'hôpital. Celui-ci peut déléguer certaines tâches à l'ingénieur eau et habitat ou à l'administrateur
de l'hôpital.
II.5.- Circuits d'élimination des déchets hospitaliers
C'est l'ensemble des étapes par lesquelles doivent cheminer les déchets à l'intérieur puis à
l'extérieur de l'hôpitalà savoir (Daoudi, 2008) :
II.5.1.- Le tri
Le tri est l'étape la plus importante pour une gestion réussie des déchets de soins médicaux
(OMS, 2004).
Le tri est une opération qui s'effectue au niveau du site de la production et à travers laquelle
chaque catégorie de déchets est mise dans un sac ouconteneur qui lui convient (Figure 9) et
orientée versune filière précise.
Une grande vigilance doit caractériser les modalités de tri des déchets afin
d'éviter que les déchets à risque ne se mélangent avec les déchets assimilables aux ordures
ménagères.
Le tri permet de protéger et d'améliorer la sécurité du personnel, de diminuer les risques
d'infections nosocomiales et de contrôler l'incidence économique de l'élimination des déchets en
réduisant la proportion des déchets à risque à traiter (Biadillah, 2004).
Il consiste en une identification claire des différentes catégories de déchets et des
moyens de séparation, deux principes importants doivent être retenus:
• Le tri des déchets doit toujours être la responsabilité de celui qui les produit.
• Il doit se faire le plus près possible du lieu où le déchet a été produit.
Une manière recommandée d'identifier les catégories de déchets de soins médicaux est de
lesdisposer selon des codes couleur et dans des sacs ou conteneurs clairement étiquetés (CICR,
2011).

22
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

Les déchets d’activités de soins Les déchets


ménagers

Les déchets Les Les pieces Les déchets Les déchets


piquant et
déchets anatomiques toxiques ménagers
trenchant
infectieux

-Aiguilles -Drains -Pièce -Piles -Couches


non thoraciques -Déchets
anatomiques -Films
protégées -Poches de
- Aiguilles de -Placentas radioligiques nettoyage
à suture perfusion des
-Cordeaux Chimiothérapi
- Agrafes -Textiles à chambres
- Alènes usage ombilicaux e- -Emballage
de rendon unique de matériel
- Trocarts Anticancéreuse stérile
-Rasoirs a
- Scalpels usage -Médicament -Poubelles
seringues unique de la
montées périmés chambre
-Poche
d’aspiration -Déchets des -Reliefs de
repas
laboratoires

Conteneur Sac en Sac en Sac en Sac en


rigide à plastique plastique à plastique à plastique
usage à usage usage usage à usage
unique unique unique unique unique

Figure N° 09: Procédé du tri des déchets hospitaliers (Aberkane et Aberbour, 2017)

23
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

II.5.2.- Le Conditionnement et étiquetage


Le conditionnement est l'emballage des déchets suivi de l'étiquetage (Barrière physique contre
les microorganismes pathogènes)
•Déchets solides médicaux et pharmaceutiques non dangereux, assimilables aux ordures
ménagères, à collecter dans des sacs de couleur noire.
•Déchets piquants ou coupants, qui seront dans tous les cas considérés comme infectieux, à
collecter, dès leur production, dans des collecteurs rigides et étanches de couleur rouge ou jaune.
•Les déchets infectieux non piquants ni coupants doivent être collectés dans des sacs étanches de
couleur rouge ou jaune (Daoudi, 2008).
Il a pour objectif de protéger les personnes et d'éviter la dispersion.
Les emballages sont: à usage unique, identifies (code couleur, symbole, du risque biologique)
(Tableau 03), adaptés aux différents types de déchets (sacs, boites à aiguilles,…) aux conditions
de leur production, aux spécificités externes et internes de la filière d'élimination (Chardon,
1997).
Un système commun d'étiquetage et de codage des emballages doit être mis au point pour
les déchetsbiomédicaux et les déchets de soins médicaux. L'une méthodes possibles pour
identifier les catégories dedéchets biomédicaux et de déchets de soins médicaux consiste à trier
les déchets dans des sacs ou desconteneurs portant un code couleur.
L'utilisation de symboles et de pictogrammes internationalement reconnus est d'une
importance fondamentale et joue un rôle essentiel dans la sécurité des opérations de manutention
etd'élimination des déchets. Il est recommandé d'intégrer ce code couleur, ces symboles et ces
pictogrammesaux instructions de gestion des déchets et de les faire connaître, par exemple en les
affichant au niveau despoints de collecte (UNEP, 2002).
L'étiquetage de l'emballage des déchets hospitaliers doit contenir :
- La date de production du sac de déchets.
- Le lieu de production avec le nom du responsable du service.
- La destination finale du sac.
- Un symbole indiquant le type de risque lié aux déchets éliminés: risque biologique,
radioactif (Taghine, 2017).

24
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

Tableau N° 03:Etiquetage des conteneurs de déchets de soins médicaux (PNUE-OMS,


2005)

Etiquetage Symbolesinternationaux

•Danger ! Déchets anatomiques, à


incinérer ouenterrer très profondément
•Danger ! Objets tranchants/piquants, ne
pasouvrir
•Danger! Déchets infectieux dangereux

•Danger ! Ne doit être enlevé que par le


personnelautorisé

•Danger! Déchets radioactifs

II.5.3.- La collecte
Selon Biadillah (2004), il est le trajet depuis le site de production ou les zones de stockage
intermédiaire des déchets jusqu’à la zone de stockage central. Il estrecommandé, pour les
établissements hospitaliers, de faire réaliser la collectepar une équipe de salubrité composée d’un
personnel formé. Les horaires decollecte doivent être fixés par la direction de l’établissement.
Pour les petitsétablissements de soins, la collecte est réalisée par les agents de service.
Le circuit des déchets doit s'intégrer dans les circuits prédéfinis del’établissement et doit
respecter les règles classiques de flux propres et sales,habituellement préconisées dans les
établissements de soins.
Les chariots de collecte des déchets doivent être menus de roues, réservés uniquement à cet
usage et fabriqués de matériaux facilement lavables. Ilsdoivent être faciles à charger et à
décharger et ne possédant pas des bordstranchants qui risquent d’endommager les sacs en
plastique.
Les déchets doivent être collectés régulièrement, au minimum une fois par jour. Ils ne
doivent pas s’accumuler à l’endroit où ils sont produits. Un programme quotidien et un circuit de
collecte doivent être planifiés. Chaque catégoriede déchets sera récoltée et stockée séparément
(Cicr, 2011).

25
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

II.5.4. - Le stockage
II.5.4.1. - Lestockage intermédiaire
Dans l'établissement de soins, les lieux de stockage intermédiaire sontlocalisés dans
différents services de production des déchets, dans desemplacements loin des malades, mais très
proches des services et depréférence au même étage. Ces stockages intermédiaires sont
prévuspour gérer la production d’un service, durant une courte durée ; parexemple durant une
journée ou une demi-journée. Ils sont utilisés surtoutpour :
✓ La fourniture des sacs;
✓ La fourniture des conteneurs vides;
✓ La réception de conteneurs avec déchets.
Des précautions doivent être prises pour séparer l’emplacement des fournitures et les
conteneurs remplies de déchets(Ajzoul, 2011).
II.5.4.2. - Stockage central
Dans un établissement de soins, deux lieux de stockage central doivent être prévus. Le
premier doit pouvoir recevoir l’ensemble des déchets ménagers et assimilés de l'établissement.
Le second accueille les déchets de soins à risque en provenance des différents stockages
intermédiaires.
Ces deux locaux doivent être situés aussi loin que possible des bâtiments hospitaliers (chambres
des malades, blocs opératoires, cuisine,…)mais, à proximité des voies d’accès de l'établissement
desoins afin de faciliter la collecte et le transport extérieur des déchets(Ajzoul, 2011).
L'objectif du stockage central est de permettre le stockage sécuritaire des déchets en
attendant l'élimination finale (Daoudi, 2008).
Et dans une durée qu'elle dépend de deux facteurs :
✓Facteur de quantité :
Plus de 100 kg par semaineCollecte toutes les 72 heures
De 5 kg à 100 kg par semaineCollecte hebdomadaire.
Moins de 5 kg par mois 3 mois ;Collecte Trimestrielle (Ajzoul, 2011).
✓Facteur de climat :
Selon CICR, (2011) les durées du stockage intermédiaire sont les suivantes:
Climat modéré:
• 72 heures en hiver;
• 48 heures en été;
Climat chaud:
• 48 heures en saison fraîche ;
26
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

• 24 heures en saison chaude.


En plus des conditions signalées plus haut, les locaux de stockageintermédiaire et central
doivent respecter les caractéristiques suivantespour faciliter leur utilisation et leur entretien :
• Ils doivent être identifiés et avoir une signalisation apparente des risques à l’entrée du
local ;
• Ils ne doivent pas être en communication directe avec d'autreslocaux et ils ne doivent pas
être proches des fenêtres et desprises d'air pour la climatisation ;
• Ils doivent avoir une superficie adaptée au volume stocké, être ventilés et éclairés ;
• Ils doivent avoir des parois (murs, sol et plafond) lisses et facilementlavables ;
• Ils doivent être dotés d’une arrivée d’eau et d’une évacuationdes eaux de lavage vers le
réseau des eaux usées ;
• Ils doivent être exclusivement réservés à cet usage.
Enfin, pour l’entretien régulier, il faut établir un protocole qui précise lapersonne
responsable, la fréquence, les horaires, les produits nécessaires(pour le lavage et la désinfection)
et les mesures exceptionnellesà prendre en cas d'incident (Ajzoul, 2011).
II.5.5. - Le transport
Le transport s'effectue du site de traitement à l'intérieur ou à l'extérieur de l'hôpital.
II.5.5.1. -Transport interne
Les moyens de transport interne à l'établissement peuvent être de plusieurs sortes: brouettes,
conteneurs sur roulettes, chariots.Le transport interne des déchets doit se faire pendant les
périodes de basse activité. Le trajet doit être planifié pour éviter toute exposition du personnel,
des patients et du public. Il faudra minimiser le passage à travers les zones propres (stérilisation),
les zones sensibles (bloc opératoire, soins intensifs) et les zones publiques (CICR, 2011).
II.5.5.2. -Transport externe
Le transport hors-site est requis lorsque les déchets de soins médicaux doivent être traités
hors de l'établissement sanitaire. Le producteur des déchets est alors responsable du
conditionnement etde l’étiquetage correct des conteneurs à transporter. Une des raisons pour
étiqueter les sacs ouconteneurs de déchets de soins médicaux est qu’en cas d’accident, leur
contenu pourrait êtrerapidement identifié et des mesures appropriées prises. Le système
d'étiquetage doit être conformeaux recommandations des Nations Unies et contenir au moins:
- La classification des substances des Nations Unies (exemple; classe 6, division 6.2, UN
n°3291 pour les déchets infectieux);
- La désignation correcte de convoyage et la quantité totale de déchet couverte par
cettedescription (en masse ou volume);
27
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

- La date de collecte.
Le transport des déchets doit toujours être correctement documenté et tous les véhicules
doiventporter une note de colisage du point de collecte au site de traitement. De plus, les
véhicules utiliséspour la collecte de déchets de soins médicaux dangereux/infectieux ne doivent
pas être destinés àd’autres utilisations. Ils ne devront pas avoir de rebords tranchants, devront
être facile à charger et àdécharger, facile à nettoyer/désinfecter et être hermétiquement couverts
pour empêcher undéversement de déchets soit à l’intérieur de l'hôpital ou sur le trajet(PNUE-
OMS, 2005).
II.5.6. -Élimination finale
La réglementation impose une élimination finale des déchets d’activités de soins
parincinération ou prétraitement (banalisation) dans un appareil de désinfection, permettant ainsi
l'utilisation des usines d'incinération.
Une attention particulière doit être accordée à ces déchets car ils constituent la
véritableparticularité de l’hôpital pour quelques-unes de ses activités. Il convient de les traiter
avecrigueur tout au la filière d’élimination. Ils sont obligatoirement incinérés (Belaloui et Frih,
2019).
II.6.- Traitement
Le traitement modifie les caractéristiques des déchets. Le traitement des déchets vise
principalement à diminuer l'exposition directe en la rendant moins dangereuse pour l'homme, à
récupérer les matériaux recyclables et à protéger l’environnement. Concernant les déchets des
CSSP, l'objectif principal est de désinfecter les déchets infectieux, de détruire les
dispositifsmédicaux à usage unique, et en particulier les aiguilles/seringues qui ne doivent pas
être réutilisées, ou tout au moins à les rendre inaccessibles ou stériles avant le recyclage des
matières plastiques (OMS, 2005).
II.6.1.- Pré-traitement
On parle de prétraitement par désinfection car les déchets ainsi désinfectés doivent
subirencore un traitement par la filière des déchets ménagers et assimilés (mise en installation
destockage ou incinération).
Ces procédés de prétraitement visent à modifier l'apparencedes déchets (le plus souvent par
broyage) et à réduire lacontamination microbiologique (le plus souvent par élévation de la
température) dans le but de rendre les DASRI désinfectésassimilables aux déchets ménagers. Les
déchets ainsi prétraitéspeuvent être éliminés soit par incinération, soit par stockagedans une
installation de stockage de déchets non dangereux(ISDND), selon les modalités habituelles
relatives aux déchetsnon dangereux de toutes origines. Il convient en effet d'exclureles

28
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

techniques de compostage en raison des caractéristiqueset de l'origine de ces déchets (Patrick et


al, 2009).
Cette opération consiste en une désinfection (chimique ou thermique) associée à une
modification de l'apparence des DASRI.Seuls doivent être utilisés les appareilsrépondant aux
prescriptions de la norme NF X 30-503 relative à la réduction des risques microbiologiques et
mécaniques des DASRI et assimilés par les appareils de pré- traitementpar désinfection (David,
2013).
II.6.1.1. - Recyclage
Il constitue sans aucun doute l'alternative la plus intéressante en prétraitements. Cependant,
si plus des 3/4 du contenu de leur poubelle peuvent être recyclés ou compostés, les meilleurs
résultats de recyclage atteignent 30% environ. Le recyclage nécessite un tricorrect et le respect
des consignes par les ménages (ce qui n’est pas toujours le cas !).
Les déchets souillés par exemple ou les contenants non complètement vidés les
rendentdifficilement.
Mieux trier les déchets chez soi, c'est donc diminuer sensiblement la part des déchetsnon
recyclables (qui finiront dans un centre de stockage ou un incinérateur), c'est préserver les
ressources naturelles (limitation de l’extraction des matériaux de l’écorce terrestre,économie
d'eau et d’énergie lors du recyclage) (Pichat, 1995).
II.6.1.2. - Encapsulation
L'encapsulation (ou solidification) consiste à englober un petit nombre d'objets ou de
matérielsdangereux ou à risque dans une masse de matériau inerte. Le but d'un tel traitement est
d'isoler lesobjets ou les matériels dangereux du contact avec l'homme et l'environnement en les
enrobant dans une masse étanche. L'encapsulation consiste à remplir les conteneurs avec les
déchets, à ajouter un matériau immobilisant et à sceller les conteneurs. On utilise pour cela soit
des boîtes cubiques enpolyéthylène de haute densité soit des fûts métalliques, remplis aux trois
quarts avec les déchetsperforants et les résidus chimiques ou pharmaceutiques. Les conteneurs
ou les boîtes sont ensuite remplis d'un matériau tel que de la mousse plastique, du sable
bitumineux, du mortier de ciment ou de l'argile. Après séchage, le conteneur est hermétiquement
fermé et éliminé dans une décharge.
Leprincipal avantage d'un tel processus est qu'il réduit très efficacement le risque d’accès
aux déchets d'activités de soins dangereux par les récupérateurs (Tableau 04). L'encapsulation
des déchets perforants usagés n'est généralement ni pratiquée ni considérée comme une solution
durable. L'encapsulation desdéchets perforants ou des vaccins à éliminer pourrait cependant être

29
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

envisagée de manièretemporaire, dans des camps ou lors de campagnes de masse, à condition


que les matériaux brutssoient disponibles (OMS, 2005).
Tableau N° 04:Les avantages et les inconvénients de l'encapsulation (CICR, 2011).

Les avantages Les inconvénient

▪ Simple, peu coûteux et sûr. ▪ À considérer comme une solution


▪ Solution envisageable pour les temporaire.
déchetstranchants ou piquants et ▪ Traitement de petites quantités
les déchetspharmaceutiques. de déchets.
▪ Réduction des risques pour ▪ Augmentation du poids et du volume
lesrécupérateurs d'ordures des déchets.

II.6.1.3. - Désinfectionou broyage


Les procédés de prétraitement par désinfection visent à modifier l’apparence des déchets et à
en réduire la contamination microbiologique par méthode physique (température, UV) ou
chimique (ozone), dans le but de rendre les DASRIA prétraités assimilables aux déchets
ménagers. Seuls les appareils de prétraitement par désinfection ayant fait l’objet d’une procédure
d’homologation nationale peuvent être utilisés. Ils doivent en particulier satisfaire aux exigences
définies par la norme AFNOR NF X 30-503.
À ce jour, les appareils de prétraitement par désinfection n’ont pas été homologués pour
prétraiter exclusivement des DASRIA liquides. Aussi est-il est important de se reporter aux
instructions des fabricants des appareils homologués afin d'évaluer la proportion de déchets
liquides que l’appareil peut prétraiter (la fraction de déchets liquides acceptable est variable mais
toujours relativement faible).
L'utilisation d'un appareil de prétraitement par désinfection des DASRIA est soumise à
autorisation préfectorale après avis du conseil départemental de l’environnement et des risques
sanitaires et technologiques(Pavry, 2016).
La désinfection se fait par deux méthodes:
II.6.1.3.1.– Désinfectionphysique
Le procédé de désinfection des déchets par voie thermique et humide, fonctionne selon
unprincipe analogue à celui de l’autoclave:c'est-à-dire par exposition de ces déchets à la

30
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

vapeurd'eau, à une pression de quelques bars et une température minimum de 120°C pendant
uneheure.
Le principe de fonctionnement est le suivant:«Les déchets sont introduits dans l'appareil
pour subir une première phase de broyage. Al’issue du broyage, les déchets sont introduits dans
une chambre de réception où ils sontsoumis à une pression variable (entre 2,5 et 3,5 bars) et
stérilisés à une température de l’ordre de 130°C-140°C» (Belaloui et Frih, 2019).
L'autoclave est un processus thermique à température peu élevée conçu pour mettre la
vapeur saturée sous pression directement en contact avec les déchets pendant un temps suffisant
pour désinfecter (60 minutes à 121°C et 1bar). En cas de présence de prions causant la maladie
de Creutzfeldt-Jakob, on recommande un cycle de 60 minutes à 134°C à cause de leur
exceptionnelle résistance. Dans tous les cas, il s'agira d’effectuer régulièrement des tests
d’efficacité biologique ou température.
Les déchets sortis de l'autoclave sont des matériaux non dangereux qui peuvent être mis en
décharge avec les déchets municipaux. Cette méthode est souvent utilisée pour prétraiter les
déchets hautement infectieux avant un transport à l’extérieur de l’hôpital (CICR, 2011).
II.6.1.3.2. - Désinfection chimique
La désinfection chimique, utilisée communément dans lesétablissements sanitaires pour tuer
les micro-organismessur les équipements médicaux, a été étendue au traitement
des déchets de soins médicaux. Les substances chimiquessont ajoutées aux déchets pour tuer ou
inhiber les agentspathogènes. Cependant les désinfectants utilisés représentent à leur tour un
risque pour la santé de ceux qui lesmanipulent et un risque de pollution de l'environnement.
Il consiste en général à verser un désinfectant chloré ou d'autres types dedésinfectant sur les
seringues et les autres déchets infectieux. On ignore si et dans quelle mesure lesseringues sont
encore dangereuses après un tel traitement, mais, en l’absence d’autres méthodesplus
satisfaisantes, ce type de désinfection réduit à coup sûr le risque d'infection en cas de
piqûreaccidentelle avant le transport en vue du traitement ultérieur (CICR, 2011).
La désinfection des DASRI peut servir de prétraitement et peut être nécessaire avant
l'applicationd’autres techniques de traitement, diminution du volume des déchets par
déchiquetage, par exemple.Cependant, le degré de sécurité de ces méthodes est mal connu
(OMS, 2005).
II.6.2. -Elimination
II.6.2.1. - L'enfouissement
L'enfouissement des déchets à risque devra se faire de préférence dans une décharge
contrôlée et sur un emplacement non accessible aux chiffonniers. "Une décharge contrôlée

31
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

consiste en la couverture journalière ou périodique des déchets par une couche de terre, leur
protection contre les eaux pluviales, le contrôle des biogaz produits, des paramètres
environnementaux, etc" (Biadillah, 2004).
Tableau N° 05: Aperçu des méthodes de traitement et d’élimination adaptées aux différentes
catégories de déchets d’activités de soins (OMS, 2005).
Déchets
Mode
infectieux Déchets Déchets Déchets Déchets
de
autres que anatomiques perforants pharmaceutiques chimique
traitement
matières
plastiques

Petitesquantités Petites
Enfouissement Oui Oui Oui
quantités

Encapsulation Petites
Non Non Oui Oui
quantités

Neutralisation Non Non Non Oui Non

Incinération à basse
température Oui Oui Non Non Non
(<800°C)
Incinération à
température
Oui Oui Oui Non Non
moyenne 800 -
1000°C)
Incinération à haute
Petites
température Oui Oui Oui Petites quantités
quantités
>1000°C)
Autoclavage à la
Oui Non Oui Non Non
vapeur

Traitement
Oui Non Oui Non Non
chimique

Elimination par le
Non Non Non Petites quantités Non
réseau d’eaux usées

Déchargescontrôlées Oui Non Non Petites quantités Non

• La mise en décharge :
32
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

C'est" l'installation de déchets par dépôt ou enfouissement dans des cavités artificielles ou
naturelles du sol sans intention de reprise ultérieure".
Trois catégories de décharges (classe I, II, III) sont à distinguer selon les caractéristiques du site
et l'étanchéité du sol (Tableau 06).
Tableau N° 06:Les catégories de décharges avec les déchets correspondants(Daoudi, 2008).
Catégories de sites Nature des sols Déchetsadmissible

Certains types de déchets spéciaux et


Classe I Imperméable dangereux (déchets médicaux…).nécessité
de traitement des lixiviats.

Déchets ménagers et assimilables aux


Classe II Semi-impémeable
ordures ménagères.

Classe III Perméable Déchets inertes:gravats, déblais…

II.6.2.2. - L'incinération
C'est un procédé de combustion à haute température (+800°C) des DSMP, qui sont
transformés en gaz et en résidu non combustible. Les gaz de combustion sont déversés dans
l'atmosphère après traitement. L'incinération reste encoredans l'inconscient la solution la plus
radicale et la plus rassurante, donc laplus recommandée pour éliminer les déchets médicaux
(Daoudi, 2008).
D'un point de vue environnemental, l'incinération de déchets médicaux n'est pas la solution
idéale pour le traitement de ce type de déchets (OMS et ITPI, 2005).
Depuis une trentaine d'années, l'incinération est devenue de plus en plus controversée, alors
que plusieurs types de déchets hospitaliers sont difficiles à incinérer ou génèrent des émissions
toxiques, à cet effet, l'OMS note que « pour réduire la charge de morbidité, la gestion des déchets
d’activité de soins doit être rationnelle et recourir à d’autres techniques que l'incinération
(Beauchemin, 2011).
II.6.2.2.1. - Les types d'incinérateur
II.6.2.2.1.1.- Incinérateur pyrolytique
C'est le procédé le plus recommandé pour le traitement des déchets de soins. Il possède 2
chambres, la première fonctionnant en pyrolyse (en atmosphère pauvre en oxygène) alors que la
seconde assure la post combustion des gaz à haute température.

33
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

La température dans la première chambre de combustion est de 800 degrés Celsius. Elle
devra être dans la deuxième chambre de combustion entre 900 et 1200 degrés Celsius avec un
temps de séjour des gaz de 2 secondes et une bonne turbulence d’air.
Ce type d'incinérateur se caractérise par des capacités minimales de l’ordre de 200 kg/j.
Généralement, les incinérateurs pyrolytiques de grande capacité (1-8 Tonnes/jour) qui sont
exploités d’une façon continue disposent souvent de systèmes de traitement des gaz (Bouhtouri,
2013).
II.6.2.2.1.2. - Incinérateur à une seule chambre de combustion
Si l'incinérateur pyrolytique n’est pas disponible, les établissements de soins peuvent
utiliser des incinérateurs à une seule chambre de combustion.
Ces types d’incinérateurs sont caractérisés par des températures faibles (moins de 400
degrés Celsius) et une combustion incomplète des déchets à risque provoquant souvent des
émissions des gaz nocifs. Ces incinérateurs varient du simple avec température faible,
jusqu’au plus aménagés avec deux chambres et avec des températures de 800 degrés Celsius
(Bouhtouri, 2013).
II.6.2.2.1.3. - Les incinérateurs à fours rotatifs
Normalement capables d'atteindre des températures qui décomposent les substances
génotoxiques et les produits chimiques résistants à la chaleur (Belaloui et Frih, 2019).
II.6.2.2.2. - Les rejets atmosphériques par incinérateur
Les rejets atmosphériques d'une UIOM contiennent de nombreux composés chimiques
présents en quantité et en qualité variables dans les fumées. Le type et la concentration des
substances émises dépendent essentiellement du procédé d’incinération, du type de déchets
brûlés, des conditions de combustion et du dispositif de traitement des fumées. Certaines
substances sont inhérentes à la nature des déchets incinérés, d’autres sont formées au cours de
la combustion incomplète des déchets, ou encore lors du refroidissement des gaz. Les
principales substances concernées sont le CO, les NO, le SO2, l'HCl, les dioxines, furanes et
PCB, les poussières et certains métaux lourds. Une fois émis dans l’atmosphère, ces polluants
sont susceptibles d’être inhalés ou de se déposer sur les sols, pouvant ainsi être à l’origine de
problèmes sanitaires via la contamination de la chaîne alimentaire (Rosine et al, 2008).
II.6.2.2.3. - Les rejets liquides par incinérateur
Une usine d'incinération est susceptible de produire des effluents liquides de différentes
natures :
- les eaux vannes qui proviennent des lavabos, douches, sanitaires,etc. sont habituellement
collectées par le réseau d’assainissementet envoyées à la station d’épuration du quartier ;

34
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers

- les eaux pluviales, recueillies sur les voiries, sont envoyées vers le réseau d’eau pluviale ;
- les eaux industrielles qui comprennent les eaux de lavage des sols,de rinçage des conteneurs, de
purges du réseau thermique et des chaudières, des égouttures des déchets, du dispositif
d’extinctiondes mâchefers, du rejet de la déminéralisation de l’eau de chaudière,etc., sont traitées
avant envoi en station d’épuration ou recycléesau cours duprocessus pour le traitement des
fumées ou l’extinctiondesmâchefers ;
- les eaux de processus recueillies après lavage des fumées doivent êtretraitées pour en extraire
les polluants avant rejet(Rosine et al, 2008).
II.6.2.2.4. - Les avantages et les inconvénients de l'incinération
Le tableau 07 représente les avantages et les inconvénients de l'incinération
Tableau N° 07:Avantages et les inconvénients de l'incinération
Avantages Inconvénients

• Réduction des composants organiques • L'incinération produit des gaz d'échappement


et inflammables en des cendres parfois toxiques (demande une filtration
inorganiques et inertes (oxydation). efficace).
• Destruction des germes et des • Les matériaux contenant du chlore ou des
bactéries pathologiques par hautes métaux ne doivent donc pas être incinérés car
températures. les dioxines, les furanes et les métaux sont
• Réduction significative du volume et persistants et s'accumulent dans
du poids des déchets. l'environnement.
• Efficacité pour l'élimination des déchets
chimiques et pharmaceutiques satisfaisante
seulement dans les incinérateurs à four
tournant.
• Contrôle des températures (et par
lal'efficacité du procédé) est très difficile dans
des incinérateurs simples.
• Procédé très coûteux dans les cas de
l'incinération à hautes températures.
• Procédé demande un pré
collecteconsciencieuse car tous les déchets ne
sont pas convenables à l'incinération.

35
Conclusion
Conclusion

Conclusion
Les déchets hospitaliers doivent faire l'objet d'unegestion spécifique et rationnelle visant à
éviter toute atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement.
Une gestion des déchets hospitaliers est nécessaire dans les hôpitaux, afin de minimiser le
risque de contamination des patients, du personnel soignant et de la communautéen général, par
des déchets infectés.
La quantité des déchets hospitaliers croient de plus en plus ce qui fait que çainfluencent
négativement sur la santé de l'homme et sur son environnement, malgré les travaux et les efforts
consacrés à nos jours sur la gestion des déchets d'activité de soins au niveau des secteurs
sanitaires, il ressort que peu d'efforts qui ont étéconsentie par les établissements publics de santé
pour améliorer cette gestion.
L'incinérateur est considéré comme le moyen le plus efficace pour réduire le volume
et la toxicité des déchets en général et les déchets de soins en particulier. Mais les gaz dégagés
par l'incinérateur doivent être traité au mieux pour ne pas portes atteindre à la santé humaine
et à l'environnement. Donc une bonne gestion des déchets reste la solution clé à la
problématique écologique et économique.
La gestion des déchets hospitaliers souffre dans son ensemble d'un certain nombre de
contraintes humaines, matérielles, financières et organisationnelles.
L'amélioration de cette gestion passe inévitablement par la levée de ces contraintes qui
nécessiterait une implication des responsables à tous les niveaux et une coordination et une
collaboration intersectorielle harmonieuse et efficace, et la préparation d'un plan même simple de
gestion des déchets déterminant les objectifs, les activités, les intervenants et leurs attributions,
les ressources nécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi, de supervision et de contrôle.
Pour améliorer la gestion des déchets hospitaliers, je recommande :
Encourager les clients économiques à investir dans le traitement des déchets hospitaliers.
Mener des formations intensives et des séminaires sur la gestion des déchets hospitaliers
parmi les étudiants du collège sur le campus et proposer aux étudiants des activités qui donneront
des expériences d'apprentissage directes sur leurs rôles sur la gestion des déchets hospitaliers en
même temps qu’ils seront contrôlés par les terrains universitaires.
Encourager à intégrer des concepts environnementaux dans l'enseignement afin de renforcer
la sensibilisation des élèves.
Le coordonnateur du programme de gestion des déchets solides devrait diriger des
campagnes et donner plus d’information sur ce projet.

42
Conclusion

La wilaya d’El Oued est caractérisée par l'abondance et la diversité des établissements de
santé, qui sont visités par des patients de l'intérieur et de l'extérieur de la wilaya. Cela indique
qu'il existe une production importante et variée de déchets médicaux, ce qui nécessite une bonne
gestion pour s'en débarrasser et éviter ses dommages.
L'état de la gestion des déchets hospitaliers au niveau de la wilaya d'El-Oued reste inconnu
en raison du grand manque d'études sur le sujet. Afin de les déterminer, des études de terrain
approfondies et complètes devraient être menées au niveau des différents établissements de santé
de la wilaya.

43
Références
bibliographiques
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contrôle et à l'élimination des déchets, 15 Décembre 2001, P 08.
30- Journal officiel de la république algérienne N°75-633 de 1975 relative à l'élimination des
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31- Kissi L,Haitami S,Jaddaoui A,Benyahya I. 2012, Gestion des déchets d'activité de soins en
odontologie.
32- Louai N, 2009, Evaluation Energétique des déchets solides en Algérie, une solution
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Physique, Option: Physique Energétique. Université El-Hadj Lakhdar, Faculté des sciences,
Batna, P 25.
33- Mazouz F, 2013, Adsorption du cuivre Cu (II) par les mâchefers et les cendres volantes des
déchets solides hospitaliers pour la dépollution des eaux usées pour l'obtention du diplôme de
Magister en Chimie Industrielle, Spécialité: Chimie Industrielle.Université Mohamed Boudiaf,
Faculté des sciences, Oran, P 05.
34- Mekhmoukhen F et Maouch S, 2019, Les stratégies relatives à la gestion des déchets
hospitaliers: Quel rôle pour le service d'hygiène (DAMP) au niveau de l'établissement
hôspitalier? Etude empirique: CHU de Bejaia (Centre Hospitalo Universitaire).Mémoire de
Master en sociologie de travail et des ressources humaines, Université Abderrahmane Mira en
Bejaia, 191P.
35- OMS et IT Power IndiaPrivate Limited (ITPI), 2005, Gestion du traitement des
déchets médicaux, 104p.
Référence bibliographique

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37- Parvy P, 2016, Guide pratique, pour une bonne gestion des déchets produits par les
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38- Patrick B et al, 2009. Déchets d'activité de soins à risques, Comment les éliminer ?
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41- Rosine J et al, 2008, Etude des risques sanitaires liés au fonctionnement de l'usine
d'incinération d'ordures ménagères de la Cacem (Martinique), Santé environnement, Institut de
veille sanitaire, Ed Cellule interrégionale d'épidémiologie Antilles-Guyane, P 5.
42- Rushbrook P, Zghondi R, 2005. Une meilleure gestion des déchets d’activités de
soins. Une composante intégrale de l’investissement dans la santé et environnement dans les
zones urbaines, 61P.
43- Sountoura M, 2009, Évaluation de la gestion des déchets issus des activités de vaccination
de routine dans le district sanitaire de la commune v de Bamako en 2008, pour obtenir le grade
de Docteur en Médecine, Mali, 89p.
44- Taghine Z, 2017, Le personnel soignant face à la gestion des déchets d'activité de soins
Mémoire de Master en Sciences Infirmières Option "Initiation à la Recherche Clinique
Epidémiologique", Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, 69P.
45- Timizar F, Boussouar B, Soualmia F, Mahnane A, Hamadouche M, Meliani A,
Boukaabeche H, Guergouri SN, Khemari N, Bounechada N, 2009, Les déchets hospitaliers.
Formation des correspondants d’hygiène, C.H.U de Sétif, 16P.
46- Topanou K A N, 2012, Gestion de déchets solides ménagers dans la ville d'Abomey Calavi
(Bénin): Caractérisation et essais de valorisation par compostage pour l'obtention du grade de
docteur des deux Universités spécialité: Chimie de l’environnement, Chimie des déchets,
Université d'Abomey, Calavi, Bénin, P 06.
47- USAID. PROJET DELIVER, 2014, Guide de gestion des déchets de soins médicaux à
l’attention des travailleurs de santé communautaires. Commande de prestation n° 4, 40P.
Annexes
Annexes

AnnexeN° 01:
Les textes réglementaires
- Loi n°83-03 du 5 février 1983: relative à la protection de l’environnement.
- Loi n° 11-03-1990: relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement qui stipule
que l’administration et les collectivités locales et leurs groupements prennent les mesures
nécessaires pour la réduction du danger des déchets, par leur gestion, leur traitement et leur
élimination d’une manière adéquate, susceptible de préserver l’environnement.
- Loi n° 28-00-1990 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.
•Article 38:Les déchets médicaux et pharmaceutiques doivent faire l'objet d'une gestion
spécifique visant à éviter toute atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement. Toutefois,
certains types des déchets générés par les établissements de soin peuvent être assimilés aux
déchets ménagers sur la base d'un rapport d'analyse, exigé par le commun et établi par un
laboratoire agréé, à condition que ces déchets soient triés au préalable et ne soient pas
contaminés par les déchets dangereux. Les modalités de gestion des déchets médicaux et
pharmaceutiques sont fixées par voie réglementaire.
•Article 39:Le rejet, le stockage, le traitement, l'élimination ou l'incinération des déchets
médicaux et pharmaceutiques sont interdits en dehors des endroits désignés par les plans
directeurs régionaux.
•Article 40:La collecte et le transport des déchets médicaux et pharmaceutiques sont soumis à
une autorisation délivrée par l'administration pour une période maximale de cinq (5) ans
renouvelables. Les conditions et les modalités de délivrance de cette autorisation sont fixées par
voie réglementaire.
•Article 41:L'élimination par enfouissement des déchets médicaux et pharmaceutiques dans les
lieux de leur génération est interdite.
- Décret présidentiel n°98-158 du 16 Mai 1998:Portant adhésion, avec réserve, de la république
Algérienne démocratique et populaire, à la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements
transfrontières de déchets dangereux et leur élimination.
- Décret exécutif n°99-253 du 7 Novembre 1999:Portant composition, organisation et
fonctionnement de la commission de surveillance et de contrôle des installations classées.
- Loi n° 01-19 du 12 Décembre 2001:Relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des
déchets.
- Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003:relative à la protection de l'environnement dans le cadre du
développement durable.
Annexes

- Décret exécutif n° 03-452 du 1 Décembre 2003:Fixant les conditions particulières relatives au


transport routier des matières dangereuses.
- Décret exécutif n° 03-477 du 9 Décembre 2003:Fixant les modalités et les procédures
d'élaboration, de publication et de révision du plan national des déchets spéciaux.
- Décret exécutif n° 03-478 du 9 Décembre 2003:Définissant les modalités de des déchets
d'activité de soins.
- Décret exécutif n° 04-409 du 14 Décembre 2004:Fixant les modalités de transport des déchets
spéciaux dangereux.
- Décret exécutif n° 04-410 du 14 Décembre 2004:Fixant les règles générales d'aménagement
et d'exploitation des installations de traitement des déchets et les conditions d'admission de ces
déchets au niveau de ces installations.
- Décret exécutif n° 04-409 du 14 Décembre 2004:Fixant les modalités de transport des déchets
spéciaux dangereux. Texte d'application : Arrêté interministériel fixant les modalités d'octroi de
l’autorisation de transport de déchets spéciaux dangereux, le contenu du dossier de demande
d'autorisation ainsi que ses caractéristiques techniques (Art.15). Arrêté interministériel fixant les
caractéristiques du document de mouvements des déchets spéciaux dangereux (Art.18).
- Décret exécutif n° 05-314 du 10 Septembre 2005:Fixant les modalités d'agréments des
groupements de générateurs et tous détenteurs de déchets spéciaux.
- Décret exécutif n° 05-315 du 10 Septembre 2005:Fixant les modalités de déclaration des
déchets spéciaux dangereux.
- Décret exécutif n° 06-104 du 28 Février 2006:Fixant la nomenclature des déchets, y compris
les déchets spéciaux dangereux.
- Décret présidentiel n° 06-198 du 15 avril 2006:Réglementant l'émission dans l'atmosphère de
gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou solides, ainsi que les conditions dans lesquelles
s'exerce leur contrôle.
- Décret présidentiel n° 06-198 du 31 Mai 2006:Définissant la réglementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l’environnement.
- Décret présidentiel n° 07-144 du 19 Mai 2007:Fixant la nomenclature des installations
classées pour la protection de l’environnement.
- Décret présidentiel n° 09-19 du 20 Janvier 2009:Portant réglementation de l'activité de
collecte des déchets spéciaux
- Instruction n° 001 MSPRH/MIN du 04 Août 2008:Relative à la gestion de la filière de
l'élimination des déchets d'activités de soins
Annexes

- Arrêté interministériel JO n° 35 du 4 Juillet 2012:Relative à la gestion de la filière de


l'élimination des pièces et organes anatomiques.
-Instruction MSPRH /MIN n°4 du 12 Mai 2013:Relative à la gestion de la filièred'élimination
des déchets d’activités de soins. Elle autorise l'installation de banaliseuretn'autorise plus
l'installation d'incinérateur à l'intérieur des établissements de Soins. (Ministère de
l'environnement, 2002).

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