Mémoire de PFE 2020
Mémoire de PFE 2020
Mémoire de PFE 2020
N° de série :
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ECHAHID HAMMA LAKHDAR D’EL-OUED
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
THEME
Présenté par :
Melle ZEHANI Ahlam
la présidente de ce jury.
Je tiens, également, à remercier Bousbia Ibrahim Aida, pour avoir accepté la lourde
charged'évaluer ce mémoire et d'en être l'examinatrice.
et Madame O. Amira
Je tiens également à exprimer messincère reconnaissance à tous mes collègues et à toutsceux qui
m'ont aidé et pour leurs contributions à la réalisation de ce travail.
Ahlam ZEHANI
Je dédie le fruit de mes études :
A mes très chers parents qui m'ont toujours encouragé et qui ont
éclairé ma route par leur compréhension, leur sacrifice et leur
affection.
A mon frère : Abderraouf
A mes sœurs : Wissam et Wahiba
A toutes les familles: ZEHANI et BARKAT
A mes tantes et mes oncles et leurs fils et leurs filles. Au meilleur de
mes amies Afrah, Bouchra, …..
qui m'a encouragé à continuer ce travail.
A mes tantes et mes oncles
Résumé
Abstract
الملخص
ملخص
يؤدي النمو السكانيوالتطور الصناعي وتطور التكنولوجيا الطبية إلى زيادة إنتاج أنواع مختلفة من النفايات المسؤولة عن
تهديد خطير لإلنسان والبيئة .من بين هذه النفايات ،هناك نفايات طبية صيدالنية تنتجها المنشآت الصحية .هناك عدة طرق
للتخلص من النفايات.
النفايات الطبية هي مشكلة صحية عامة وبيئية ،ويرتبط وجود النفايات بأنشطة الرعاية الصحية التي تولد كمية متزايدة من
نفايات المستشفيات.
الكلمات المفتاحية، DASRI :نفايات المستشفيات ،إدارة .
Résumé
Résumé
La Croissance démographique, le développement industriel et le développement de la
technologie médicale entraînent une augmentation de la production des différents types de
déchets responsables d'une menace sérieuse pour l'homme et l'environnement. Parmi ces déchets,
on compte les déchets médicaux pharmaceutiques produits par les formations sanitaires. Il existe
plusieurs voies d'élimination des déchets.
Les déchets biomédicaux constituent un problème de santé publique et d'environnement, la
présence des déchets est liée aux activités de soins qui génèrent une quantité croissante des
déchets hospitaliers.
Mots clés : DASRI, déchets hospitaliers, gestion.
Abstract
Abstract
Population growth, industrial development and the development of medical technology lead
to an increase in the production of different types of waste responsible for a serious threat to man
and the environment. Among this waste, there is pharmaceutical medical waste produced by
health facilities. There are several ways of disposing of waste.
Biomedical waste is a public health and environmental problem, the presence of waste is
linked to healthcare activities which generate an increasing amount of hospital waste.
Keywords: DASRI, hospital waste, management.
Table de matière
Table de matière
Remerciements
Dédicace
Résumé
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction……………………………………………………………………………02
Chapitre I: Aperçu bibliographique sur les déchets hospitaliers
I.1. - Généralités sur les déchets………………………………………………………05
I.1.1. - Définition des déchets…………………………………………………………05
I.1.2. - Classification des déchets……………………………………………………...05
I.1.2.1. - Déchets ménagers et assimilés…………………………………………….....05
I.1.2.2. - Déchets encombrants………………………………………………………...05
I.1.2.3. - Déchets spéciaux…………………………………………………………….05
I.1.2.4. - Déchets spéciaux dangereux………………………………………………....05
I.1.2.5. - Déchets d’activité de soins…………………………………………………..06
I.1.2.6. - Déchets inertes……………………………………………………………….06
I.2. - Définition des déchets hospitaliers………………………………………………06
I.3. - Classification des déchets hospitaliers…………………………………………..06
I.3.1. - Déchets assimilés aux déchets ménagers………………………………………07
I.3.2. - Déchets à risque (dangereux)………………………………………………….07
I.3.2.1. - Déchets à risque infectieux (DASRI)……………………………………….07
I.3.2.2. - Les déchets piquants et tranchants………………………………………….08
I.3.2.3. - Les déchets pharmaceutiques……………………………………………….08
I.3.2.4. - Déchets à risques chimiques et toxiques (DRCT)…………………………..08
I.3.2.5. - Déchets à risques radioactifs………………………………………………..09
I.3.3. - Pièces anatomiques d'origine humaine (PAOH)………………………………09
I.4. - Quantification des déchets hospitaliers………………………………………….10
I.4.1. - Quantités absolues…………………………………………………………….10
I.4.2. - Quantités relatives…………………………………………………………….10
I.4.3. - Intérêt de la quantification des DAS………………………………………….11
I.5. - Textes réglementaires…………………………………………………………...12
I.5.1. - Réglementation nationale……………………………………………………..12
Table de matière
I.5.2. - Réglementation international…………………………………………………13
I.5.2.1. - Les principes………………………………………………………………….13
I.5.2.2. - Les conventions……………………………………………………………..13
I.6. - Risque et impact des déchets hospitaliers sur la santé et l'environnement……..14
I.6.1. - Risque des déchets hospitaliers sur la santé…………………………………..14
I.6.1.1. - Risques infectieux ou/et biologique…………………………………………16
I.6.1.2. - Risque traumatique…………………………………………………………..16
I.6.1.3. - Risque psycho émotionnel…………………………………………………..16
I.6.1.4. - Risques mécaniques………………………………………………………….16
I.6.1.5. - Risques chimiques ou toxicologique………………………………………...16
I.6.1.6. - Risques radioactifs……………………………………………………………16
I.6.1.7. - Risque liés à la manutention………………………………………………….17
I.6.2. - Risque pour l'environnement…………………………………………………...17
Chapitre II : Gestion des déchets hospitaliers
II.1. - Gestion des déchets hospitaliers…………………………………………………19
II.2. - L'intérêt d'un système de GDM pour les centres de soins primaires…………….19
II.3. - Stratégie de gestion optimale des déchets hospitaliers…………………………..20
II.3.1. La réglementation………………………………………………………………..20
II.3.2. La politique nationale de gestion………………………………………………..20
II.3.3. La production des déchets………………………………………………………20
II.3.4. L'environnement local…………………………………………………………...20
II.3.5. Les technologies disponibles……………………………………………………20
II.3.6. Les cout et financements…………………………………………………………20
II.3.7. L'acceptation sociale……………………………………………………………..20
II.3.8. Le choix d'une option de traitement sûre et écologique…………………………20
II.3.9. Les Actions d'Information, Education, Communication (IEC)………………….21
II.3.10. L'utilisation d'outils d'évaluation performants………………………………….21
II.4. - Le développement durable et la gestion des déchets hospitaliers…………………21
II.4.1. - Principes de base d'un programme de gestion des déchets hospitaliers…………21
II.4.1.1. - Désignation des responsabilités………………………………………………..21
II.4.1.2. - Sous-traitance, coopération régionale………………………………………….21
II.4.1.3. -Évaluation initiale………………………………………………………………21
II.4.1.4. - Élaboration du plan de gestion des déchets……………………………………21
II.4.1.5. - Estimation des coûts…………………………………………………………...22
II.4.1.6. - Mise en œuvre du plan de gestion des déchets………………………………..22
Table de matière
II.5.- Circuits d'élimination des déchets hospitaliers……………………………………22
II.5.1.- Le tri……………………………………………………………………………..22
II.5.2.- Le Conditionnement et étiquetage………………………………………………24
II.5.3.- La collecte……………………………………………………………………….24
II.5.4. - Le stockage……………………………………………………………………..26
II.5.4.1. - Lestockage intermédiaire……………………………………………………..26
II.5.4.2. - Stockage central………………………………………………………………26
II.5.5. - Le transport……………………………………………………………………..27
II.5.5.1. -Transport interne………………………………………………………………27
II.5.5.2. -Transport externe………………………………………………………………27
II.5.6. -Élimination finale………………………………………………………………..28
II.6.- Traitement………………………………………………………………………….28
II.6.1.- Pré-traitement…………………………………………………………………….28
II.6.1.1.- Recyclage………………………………………………………………………29
II.6.1.2.- Encapsulation…………………………………………………………………..29
II.6.1.3.- Désinfection ou broyage……………………………………………………….30
II.6.1.3.1.- Désinfection physique……………………………………………………….30
II.6.1.3.2.- Désinfection chimique……………………………………………………….31
II.6.2.- Elimination……………………………………………………………………….31
II.6.2.1.- L'enfouissement…………………………………………………………………..31
II.6.2.2.- L'incinération……………………………………………………………………33
II.6.2.2.1.- Les types d'incinérateur……………………………………………………….33
II.6.2.2.1.1.- Incinérateur pyrolytique…………………………………………………….33
II.6.2.2.1.2.- Incinérateur à une seule chambre de combustion…………………………..34
II.6.2.2.1.3.- Les incinérateurs à fours rotatifs……………………………………………34
II.6.2.2.2.- Les rejets atmosphériques par incinérateur…………………………………...34
II.6.2.2.3.- Les rejets liquides par incinérateur…………………………………………...34
II.6.2.2.4.- Les avantages et les inconvénients de l'incinération…………………………35
Conclusion………………………………………………………………………………….42
Référence bibliographique
Annexes
Liste des figures
Introduction
De par leurs activités, les établissements de soins produisent des déchets en grande quantité,
et de nature très diverse : ce sont les déchets d'activités de soins (DAS), défini comme : « déchets
issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatifou palliatif, dans les
domaines de la médecine humaine et vétérinaire». Sont assimilés aux déchets d'activités de soins
les déchets issus des activités d'enseignementde recherche et de production industrielle ainsi que
ceux issus des activités de thanatopraxie(Chardon, 1995).
La gestion des déchets de soins prend de plus en plus d'importance dans le domaine de la
santé.
Cet intérêt se rapporte d'une part à l'importance du risque lié à la production des déchets
d'activités de soins, et d'autre part aux nuisances que peut engendrer une technique de traitement
de ces déchets pour la santé de l'homme et pour l'environnement.Dans les pays en
développement, un danger supplémentaire se surajoute, celui de la fouille des décharges et du
tri manuel des déchets récupérés à la sortie des établissements de soins (Kissi et al., 2009).
Une mauvaise gestion des risques peut mettre en danger le personnel de soins, les employés
s'occupant desdéchets médicaux, les patients et leur famille, ainsi que l'ensemble de la
population. D'autre part, le traitement ou ledépôt inadéquat de ces déchets peut représenter un
risquede contamination ou de pollution de l'environnement(CICR, 2011).
En milieu hospitalier une gestion rigoureuse de l'ensemble des déchets d'activités de soins,
s'inscrit dans la politique d'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins pour
prévenir les évènements indésirables liés aux activités des établissements de santé, notamment la
prévention des infections nosocomiales (Benhaddou et al, 2019).
L'élimination rationnelle des pollutions dues aux déchets solides hospitaliers est l'une des
conditions essentielles du respect des règles d'hygiène, non seulement à l'intérieur des
établissements sanitaire, mais également dans l'environnement général. Ces pollutions, sont en
effet imputables aux déchets solides hospitaliers complexes à résoudre (Adoum, 2009).
Le traitement et élimination des déchets hospitaliers ont pour le but de réduire et d'éliminer
les dangers biologiques et chimiques du à la nature (Ajzoul et al, 2007).
Le plan d'amélioration de la gestion de ces déchets contribue à assurer une gestion durable,
en mettant en place des systèmes viables au plan environnemental, techniquementfaisable,
socialement acceptable, susceptibles d'éliminer les risques d'infections et de garantir un
environnement sain et propre. Il ambitionne de donner une vision et des orientations majeures
d'une gestion rationnelle des déchets hospitaliers, mais aussi d’être une base pour
2
Introduction
ledéveloppement d’un consensus avec les acteurs institutionnels impliqués dans les activitésliées
à la gestion de ces derniers (Daoudi, 2008).
L'objectif de ce travail est d'avoir une connaissance bibliographique sur la gestion des
déchets hospitaliers.
Le manuscrit est articulé surdeux chapitres, un aperçu bibliographique sur les déchets
hospitaliers est l'objet du premier chapitredans lequel nous avons met l’accent sur la
classification, les textes réglementaires et les risques à liés ces déchets, alors que dans le
deuxième chapitre nous avons détaillés les étapes dela gestion des déchets hospitaliers.
3
Chapitre I:
Aperçue bibliographique
sur les déchets
hospitaliers
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
5
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
6
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
Déchetsdangereux 20%
Déchets infectieux et anatomiques 75%
Déchetsdangereux 100% Objets tranchants et piquants 5%
Produits chimiques et pharmaceutiques 15%
Déchets génotoxiques 5%
7
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
8
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
déchets mercuriels, effluents des blanchisseries et des morgues, déchets des garages et zones
techniques,….. (Figure 05) (Chardon, 1995).
Les déchets chimiques comprennent les réactifs de laboratoire, les révélateurs
photographiques, les désinfectants,les solvants, etc. Ils incluent aussi les objets qui contiennent
des métaux lourds (par exemple: les thermomètres) et les conteneurs pressurisés (par exemple:
les cylindres de gaz). Les déchets de cette catégorie se présentent, dans la majorité des cas, sous
forme liquide, et certains possèdent des propriétés corrosives, explosives, inflammables ou
toxiquesqui en font des matières dangereuses (Beauchemine, 2011).
9
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
10
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
Déchetshospitaliers
100%
11
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
12
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
au contrôle et à l'élimination des déchets:cette loi définitclairement les responsabilités, fixe les
principes d’une gestion intégrée et écologiquementrationnelle des déchets et permet la délégation
de tout ou partie de la gestion des déchetssolides (voir annexe 1) (Bourogaa et Oureth, 2016).
I.5.2. - Réglementation international
Plusieurs accords internationaux énonçant des principes fondamentaux relatifs à la santé
publique, à la protection de l’environnement et à la gestion sécurisée des déchets dangereux ont
été signés. Ces principes et conventions doivent être pris en considération lors de la planification
de la gestion des déchets médicaux dangereux(voir annexe 1) (CICR, 2011).
I.5.2.1. - Les principes
- Le principe de « pollueur-payeur »
Il exige que tout producteur de déchets soit rendu légalement et financièrement responsable
de l'élimination de ses déchets, de façon sûre et sans impact sur l'environnement. La garantie que
l'élimination des déchets n'a pas d’impact sur l'environnement est de la responsabilité de chaque
producteur de déchets (par exemple, un établissement de santé).
- Le principe de « précaution »
L'esprit du principe est qu’un risque potentiel, suspecté sérieux, mais n'étant pas connuavec
exactitude, devrait être classé en tant que haut risque. Ceci a pour effet d’obliger lesproducteurs
de déchets d’activités de soins à appliquer des normes élevées pour le ramassage et l'élimination
des déchets, à assurer une formation en matière de sécurité et d'hygiène à leurpersonnel et à leur
fournir le matériel de protection et l’habillement appropriés (Rushbrook et Zghondi, 2000).
- Le principe de « proximité »
La philosophie de ce principe est que le traitement et l’élimination des déchets dangereux
(ycompris les déchets d’activités de soins) devraient avoir lieu à l'endroit approprié le plus
prochedu lieu de sa production, afin de minimiser les risques pour la population. Ceci ne signifie
pasnécessairement que le traitement ou l'élimination doit avoir lieu dans chaque établissement
desanté; il pourrait être réalisé dans un service partagé localement ou dans un site régional
ounational. Une extension de ce principe veut que chaque pays fasse le nécessaire afin
d’éliminerconvenablement tous les déchets à l'intérieur de ses propres frontières (Rushbrook et
Zghondi, 2005).
13
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
14
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
Tableau N°02:Principaux agents pathogènes retrouvés dans les DMP et leur temps de survie
(Fihri, 2016)
Agent pathogène
Maladie Temps de survieobservé Mode de
causal
Transmission
Gastro Entérobactéries Quelques jours à quelques Vomissements et
entérites (exemple semaines matières fécales.
Salmonella)
Plusieurssemainesdans du
sang séché 10 heures à
6°C.
15
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
Survivent à l’éthanol 70
%.
17
Chapitre I Aperçue bibliographique sur les déchets hospitaliers
Chapitre II:
Gestion des Déchets
Hospitalier
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
19
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
20
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
21
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
leurs attributions, les ressourcesnécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi, de supervision et
de contrôle (Biadillah, 2004).
II.4.1.5. - Estimation des coûts
Les coûts de gestion des déchets médicaux varient fortement selon le contexte, la quantité de
déchets générés et le choix des méthodes de traitement.
II.4.1.6. - Mise en œuvre du plan de gestion des déchets
La mise en œuvre du plan de gestion des déchets est la responsabilité du chef de projet de
l'hôpital. Celui-ci peut déléguer certaines tâches à l'ingénieur eau et habitat ou à l'administrateur
de l'hôpital.
II.5.- Circuits d'élimination des déchets hospitaliers
C'est l'ensemble des étapes par lesquelles doivent cheminer les déchets à l'intérieur puis à
l'extérieur de l'hôpitalà savoir (Daoudi, 2008) :
II.5.1.- Le tri
Le tri est l'étape la plus importante pour une gestion réussie des déchets de soins médicaux
(OMS, 2004).
Le tri est une opération qui s'effectue au niveau du site de la production et à travers laquelle
chaque catégorie de déchets est mise dans un sac ouconteneur qui lui convient (Figure 9) et
orientée versune filière précise.
Une grande vigilance doit caractériser les modalités de tri des déchets afin
d'éviter que les déchets à risque ne se mélangent avec les déchets assimilables aux ordures
ménagères.
Le tri permet de protéger et d'améliorer la sécurité du personnel, de diminuer les risques
d'infections nosocomiales et de contrôler l'incidence économique de l'élimination des déchets en
réduisant la proportion des déchets à risque à traiter (Biadillah, 2004).
Il consiste en une identification claire des différentes catégories de déchets et des
moyens de séparation, deux principes importants doivent être retenus:
• Le tri des déchets doit toujours être la responsabilité de celui qui les produit.
• Il doit se faire le plus près possible du lieu où le déchet a été produit.
Une manière recommandée d'identifier les catégories de déchets de soins médicaux est de
lesdisposer selon des codes couleur et dans des sacs ou conteneurs clairement étiquetés (CICR,
2011).
22
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
Figure N° 09: Procédé du tri des déchets hospitaliers (Aberkane et Aberbour, 2017)
23
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
24
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
Etiquetage Symbolesinternationaux
II.5.3.- La collecte
Selon Biadillah (2004), il est le trajet depuis le site de production ou les zones de stockage
intermédiaire des déchets jusqu’à la zone de stockage central. Il estrecommandé, pour les
établissements hospitaliers, de faire réaliser la collectepar une équipe de salubrité composée d’un
personnel formé. Les horaires decollecte doivent être fixés par la direction de l’établissement.
Pour les petitsétablissements de soins, la collecte est réalisée par les agents de service.
Le circuit des déchets doit s'intégrer dans les circuits prédéfinis del’établissement et doit
respecter les règles classiques de flux propres et sales,habituellement préconisées dans les
établissements de soins.
Les chariots de collecte des déchets doivent être menus de roues, réservés uniquement à cet
usage et fabriqués de matériaux facilement lavables. Ilsdoivent être faciles à charger et à
décharger et ne possédant pas des bordstranchants qui risquent d’endommager les sacs en
plastique.
Les déchets doivent être collectés régulièrement, au minimum une fois par jour. Ils ne
doivent pas s’accumuler à l’endroit où ils sont produits. Un programme quotidien et un circuit de
collecte doivent être planifiés. Chaque catégoriede déchets sera récoltée et stockée séparément
(Cicr, 2011).
25
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
II.5.4. - Le stockage
II.5.4.1. - Lestockage intermédiaire
Dans l'établissement de soins, les lieux de stockage intermédiaire sontlocalisés dans
différents services de production des déchets, dans desemplacements loin des malades, mais très
proches des services et depréférence au même étage. Ces stockages intermédiaires sont
prévuspour gérer la production d’un service, durant une courte durée ; parexemple durant une
journée ou une demi-journée. Ils sont utilisés surtoutpour :
✓ La fourniture des sacs;
✓ La fourniture des conteneurs vides;
✓ La réception de conteneurs avec déchets.
Des précautions doivent être prises pour séparer l’emplacement des fournitures et les
conteneurs remplies de déchets(Ajzoul, 2011).
II.5.4.2. - Stockage central
Dans un établissement de soins, deux lieux de stockage central doivent être prévus. Le
premier doit pouvoir recevoir l’ensemble des déchets ménagers et assimilés de l'établissement.
Le second accueille les déchets de soins à risque en provenance des différents stockages
intermédiaires.
Ces deux locaux doivent être situés aussi loin que possible des bâtiments hospitaliers (chambres
des malades, blocs opératoires, cuisine,…)mais, à proximité des voies d’accès de l'établissement
desoins afin de faciliter la collecte et le transport extérieur des déchets(Ajzoul, 2011).
L'objectif du stockage central est de permettre le stockage sécuritaire des déchets en
attendant l'élimination finale (Daoudi, 2008).
Et dans une durée qu'elle dépend de deux facteurs :
✓Facteur de quantité :
Plus de 100 kg par semaineCollecte toutes les 72 heures
De 5 kg à 100 kg par semaineCollecte hebdomadaire.
Moins de 5 kg par mois 3 mois ;Collecte Trimestrielle (Ajzoul, 2011).
✓Facteur de climat :
Selon CICR, (2011) les durées du stockage intermédiaire sont les suivantes:
Climat modéré:
• 72 heures en hiver;
• 48 heures en été;
Climat chaud:
• 48 heures en saison fraîche ;
26
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
- La date de collecte.
Le transport des déchets doit toujours être correctement documenté et tous les véhicules
doiventporter une note de colisage du point de collecte au site de traitement. De plus, les
véhicules utiliséspour la collecte de déchets de soins médicaux dangereux/infectieux ne doivent
pas être destinés àd’autres utilisations. Ils ne devront pas avoir de rebords tranchants, devront
être facile à charger et àdécharger, facile à nettoyer/désinfecter et être hermétiquement couverts
pour empêcher undéversement de déchets soit à l’intérieur de l'hôpital ou sur le trajet(PNUE-
OMS, 2005).
II.5.6. -Élimination finale
La réglementation impose une élimination finale des déchets d’activités de soins
parincinération ou prétraitement (banalisation) dans un appareil de désinfection, permettant ainsi
l'utilisation des usines d'incinération.
Une attention particulière doit être accordée à ces déchets car ils constituent la
véritableparticularité de l’hôpital pour quelques-unes de ses activités. Il convient de les traiter
avecrigueur tout au la filière d’élimination. Ils sont obligatoirement incinérés (Belaloui et Frih,
2019).
II.6.- Traitement
Le traitement modifie les caractéristiques des déchets. Le traitement des déchets vise
principalement à diminuer l'exposition directe en la rendant moins dangereuse pour l'homme, à
récupérer les matériaux recyclables et à protéger l’environnement. Concernant les déchets des
CSSP, l'objectif principal est de désinfecter les déchets infectieux, de détruire les
dispositifsmédicaux à usage unique, et en particulier les aiguilles/seringues qui ne doivent pas
être réutilisées, ou tout au moins à les rendre inaccessibles ou stériles avant le recyclage des
matières plastiques (OMS, 2005).
II.6.1.- Pré-traitement
On parle de prétraitement par désinfection car les déchets ainsi désinfectés doivent
subirencore un traitement par la filière des déchets ménagers et assimilés (mise en installation
destockage ou incinération).
Ces procédés de prétraitement visent à modifier l'apparencedes déchets (le plus souvent par
broyage) et à réduire lacontamination microbiologique (le plus souvent par élévation de la
température) dans le but de rendre les DASRI désinfectésassimilables aux déchets ménagers. Les
déchets ainsi prétraitéspeuvent être éliminés soit par incinération, soit par stockagedans une
installation de stockage de déchets non dangereux(ISDND), selon les modalités habituelles
relatives aux déchetsnon dangereux de toutes origines. Il convient en effet d'exclureles
28
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
29
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
30
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
vapeurd'eau, à une pression de quelques bars et une température minimum de 120°C pendant
uneheure.
Le principe de fonctionnement est le suivant:«Les déchets sont introduits dans l'appareil
pour subir une première phase de broyage. Al’issue du broyage, les déchets sont introduits dans
une chambre de réception où ils sontsoumis à une pression variable (entre 2,5 et 3,5 bars) et
stérilisés à une température de l’ordre de 130°C-140°C» (Belaloui et Frih, 2019).
L'autoclave est un processus thermique à température peu élevée conçu pour mettre la
vapeur saturée sous pression directement en contact avec les déchets pendant un temps suffisant
pour désinfecter (60 minutes à 121°C et 1bar). En cas de présence de prions causant la maladie
de Creutzfeldt-Jakob, on recommande un cycle de 60 minutes à 134°C à cause de leur
exceptionnelle résistance. Dans tous les cas, il s'agira d’effectuer régulièrement des tests
d’efficacité biologique ou température.
Les déchets sortis de l'autoclave sont des matériaux non dangereux qui peuvent être mis en
décharge avec les déchets municipaux. Cette méthode est souvent utilisée pour prétraiter les
déchets hautement infectieux avant un transport à l’extérieur de l’hôpital (CICR, 2011).
II.6.1.3.2. - Désinfection chimique
La désinfection chimique, utilisée communément dans lesétablissements sanitaires pour tuer
les micro-organismessur les équipements médicaux, a été étendue au traitement
des déchets de soins médicaux. Les substances chimiquessont ajoutées aux déchets pour tuer ou
inhiber les agentspathogènes. Cependant les désinfectants utilisés représentent à leur tour un
risque pour la santé de ceux qui lesmanipulent et un risque de pollution de l'environnement.
Il consiste en général à verser un désinfectant chloré ou d'autres types dedésinfectant sur les
seringues et les autres déchets infectieux. On ignore si et dans quelle mesure lesseringues sont
encore dangereuses après un tel traitement, mais, en l’absence d’autres méthodesplus
satisfaisantes, ce type de désinfection réduit à coup sûr le risque d'infection en cas de
piqûreaccidentelle avant le transport en vue du traitement ultérieur (CICR, 2011).
La désinfection des DASRI peut servir de prétraitement et peut être nécessaire avant
l'applicationd’autres techniques de traitement, diminution du volume des déchets par
déchiquetage, par exemple.Cependant, le degré de sécurité de ces méthodes est mal connu
(OMS, 2005).
II.6.2. -Elimination
II.6.2.1. - L'enfouissement
L'enfouissement des déchets à risque devra se faire de préférence dans une décharge
contrôlée et sur un emplacement non accessible aux chiffonniers. "Une décharge contrôlée
31
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
consiste en la couverture journalière ou périodique des déchets par une couche de terre, leur
protection contre les eaux pluviales, le contrôle des biogaz produits, des paramètres
environnementaux, etc" (Biadillah, 2004).
Tableau N° 05: Aperçu des méthodes de traitement et d’élimination adaptées aux différentes
catégories de déchets d’activités de soins (OMS, 2005).
Déchets
Mode
infectieux Déchets Déchets Déchets Déchets
de
autres que anatomiques perforants pharmaceutiques chimique
traitement
matières
plastiques
Petitesquantités Petites
Enfouissement Oui Oui Oui
quantités
Encapsulation Petites
Non Non Oui Oui
quantités
Incinération à basse
température Oui Oui Non Non Non
(<800°C)
Incinération à
température
Oui Oui Oui Non Non
moyenne 800 -
1000°C)
Incinération à haute
Petites
température Oui Oui Oui Petites quantités
quantités
>1000°C)
Autoclavage à la
Oui Non Oui Non Non
vapeur
Traitement
Oui Non Oui Non Non
chimique
Elimination par le
Non Non Non Petites quantités Non
réseau d’eaux usées
• La mise en décharge :
32
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
C'est" l'installation de déchets par dépôt ou enfouissement dans des cavités artificielles ou
naturelles du sol sans intention de reprise ultérieure".
Trois catégories de décharges (classe I, II, III) sont à distinguer selon les caractéristiques du site
et l'étanchéité du sol (Tableau 06).
Tableau N° 06:Les catégories de décharges avec les déchets correspondants(Daoudi, 2008).
Catégories de sites Nature des sols Déchetsadmissible
II.6.2.2. - L'incinération
C'est un procédé de combustion à haute température (+800°C) des DSMP, qui sont
transformés en gaz et en résidu non combustible. Les gaz de combustion sont déversés dans
l'atmosphère après traitement. L'incinération reste encoredans l'inconscient la solution la plus
radicale et la plus rassurante, donc laplus recommandée pour éliminer les déchets médicaux
(Daoudi, 2008).
D'un point de vue environnemental, l'incinération de déchets médicaux n'est pas la solution
idéale pour le traitement de ce type de déchets (OMS et ITPI, 2005).
Depuis une trentaine d'années, l'incinération est devenue de plus en plus controversée, alors
que plusieurs types de déchets hospitaliers sont difficiles à incinérer ou génèrent des émissions
toxiques, à cet effet, l'OMS note que « pour réduire la charge de morbidité, la gestion des déchets
d’activité de soins doit être rationnelle et recourir à d’autres techniques que l'incinération
(Beauchemin, 2011).
II.6.2.2.1. - Les types d'incinérateur
II.6.2.2.1.1.- Incinérateur pyrolytique
C'est le procédé le plus recommandé pour le traitement des déchets de soins. Il possède 2
chambres, la première fonctionnant en pyrolyse (en atmosphère pauvre en oxygène) alors que la
seconde assure la post combustion des gaz à haute température.
33
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
La température dans la première chambre de combustion est de 800 degrés Celsius. Elle
devra être dans la deuxième chambre de combustion entre 900 et 1200 degrés Celsius avec un
temps de séjour des gaz de 2 secondes et une bonne turbulence d’air.
Ce type d'incinérateur se caractérise par des capacités minimales de l’ordre de 200 kg/j.
Généralement, les incinérateurs pyrolytiques de grande capacité (1-8 Tonnes/jour) qui sont
exploités d’une façon continue disposent souvent de systèmes de traitement des gaz (Bouhtouri,
2013).
II.6.2.2.1.2. - Incinérateur à une seule chambre de combustion
Si l'incinérateur pyrolytique n’est pas disponible, les établissements de soins peuvent
utiliser des incinérateurs à une seule chambre de combustion.
Ces types d’incinérateurs sont caractérisés par des températures faibles (moins de 400
degrés Celsius) et une combustion incomplète des déchets à risque provoquant souvent des
émissions des gaz nocifs. Ces incinérateurs varient du simple avec température faible,
jusqu’au plus aménagés avec deux chambres et avec des températures de 800 degrés Celsius
(Bouhtouri, 2013).
II.6.2.2.1.3. - Les incinérateurs à fours rotatifs
Normalement capables d'atteindre des températures qui décomposent les substances
génotoxiques et les produits chimiques résistants à la chaleur (Belaloui et Frih, 2019).
II.6.2.2.2. - Les rejets atmosphériques par incinérateur
Les rejets atmosphériques d'une UIOM contiennent de nombreux composés chimiques
présents en quantité et en qualité variables dans les fumées. Le type et la concentration des
substances émises dépendent essentiellement du procédé d’incinération, du type de déchets
brûlés, des conditions de combustion et du dispositif de traitement des fumées. Certaines
substances sont inhérentes à la nature des déchets incinérés, d’autres sont formées au cours de
la combustion incomplète des déchets, ou encore lors du refroidissement des gaz. Les
principales substances concernées sont le CO, les NO, le SO2, l'HCl, les dioxines, furanes et
PCB, les poussières et certains métaux lourds. Une fois émis dans l’atmosphère, ces polluants
sont susceptibles d’être inhalés ou de se déposer sur les sols, pouvant ainsi être à l’origine de
problèmes sanitaires via la contamination de la chaîne alimentaire (Rosine et al, 2008).
II.6.2.2.3. - Les rejets liquides par incinérateur
Une usine d'incinération est susceptible de produire des effluents liquides de différentes
natures :
- les eaux vannes qui proviennent des lavabos, douches, sanitaires,etc. sont habituellement
collectées par le réseau d’assainissementet envoyées à la station d’épuration du quartier ;
34
Chapitre II Gestion des déchets hospitaliers
- les eaux pluviales, recueillies sur les voiries, sont envoyées vers le réseau d’eau pluviale ;
- les eaux industrielles qui comprennent les eaux de lavage des sols,de rinçage des conteneurs, de
purges du réseau thermique et des chaudières, des égouttures des déchets, du dispositif
d’extinctiondes mâchefers, du rejet de la déminéralisation de l’eau de chaudière,etc., sont traitées
avant envoi en station d’épuration ou recycléesau cours duprocessus pour le traitement des
fumées ou l’extinctiondesmâchefers ;
- les eaux de processus recueillies après lavage des fumées doivent êtretraitées pour en extraire
les polluants avant rejet(Rosine et al, 2008).
II.6.2.2.4. - Les avantages et les inconvénients de l'incinération
Le tableau 07 représente les avantages et les inconvénients de l'incinération
Tableau N° 07:Avantages et les inconvénients de l'incinération
Avantages Inconvénients
35
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Les déchets hospitaliers doivent faire l'objet d'unegestion spécifique et rationnelle visant à
éviter toute atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement.
Une gestion des déchets hospitaliers est nécessaire dans les hôpitaux, afin de minimiser le
risque de contamination des patients, du personnel soignant et de la communautéen général, par
des déchets infectés.
La quantité des déchets hospitaliers croient de plus en plus ce qui fait que çainfluencent
négativement sur la santé de l'homme et sur son environnement, malgré les travaux et les efforts
consacrés à nos jours sur la gestion des déchets d'activité de soins au niveau des secteurs
sanitaires, il ressort que peu d'efforts qui ont étéconsentie par les établissements publics de santé
pour améliorer cette gestion.
L'incinérateur est considéré comme le moyen le plus efficace pour réduire le volume
et la toxicité des déchets en général et les déchets de soins en particulier. Mais les gaz dégagés
par l'incinérateur doivent être traité au mieux pour ne pas portes atteindre à la santé humaine
et à l'environnement. Donc une bonne gestion des déchets reste la solution clé à la
problématique écologique et économique.
La gestion des déchets hospitaliers souffre dans son ensemble d'un certain nombre de
contraintes humaines, matérielles, financières et organisationnelles.
L'amélioration de cette gestion passe inévitablement par la levée de ces contraintes qui
nécessiterait une implication des responsables à tous les niveaux et une coordination et une
collaboration intersectorielle harmonieuse et efficace, et la préparation d'un plan même simple de
gestion des déchets déterminant les objectifs, les activités, les intervenants et leurs attributions,
les ressources nécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi, de supervision et de contrôle.
Pour améliorer la gestion des déchets hospitaliers, je recommande :
Encourager les clients économiques à investir dans le traitement des déchets hospitaliers.
Mener des formations intensives et des séminaires sur la gestion des déchets hospitaliers
parmi les étudiants du collège sur le campus et proposer aux étudiants des activités qui donneront
des expériences d'apprentissage directes sur leurs rôles sur la gestion des déchets hospitaliers en
même temps qu’ils seront contrôlés par les terrains universitaires.
Encourager à intégrer des concepts environnementaux dans l'enseignement afin de renforcer
la sensibilisation des élèves.
Le coordonnateur du programme de gestion des déchets solides devrait diriger des
campagnes et donner plus d’information sur ce projet.
42
Conclusion
La wilaya d’El Oued est caractérisée par l'abondance et la diversité des établissements de
santé, qui sont visités par des patients de l'intérieur et de l'extérieur de la wilaya. Cela indique
qu'il existe une production importante et variée de déchets médicaux, ce qui nécessite une bonne
gestion pour s'en débarrasser et éviter ses dommages.
L'état de la gestion des déchets hospitaliers au niveau de la wilaya d'El-Oued reste inconnu
en raison du grand manque d'études sur le sujet. Afin de les déterminer, des études de terrain
approfondies et complètes devraient être menées au niveau des différents établissements de santé
de la wilaya.
43
Références
bibliographiques
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docteur des deux Universités spécialité: Chimie de l’environnement, Chimie des déchets,
Université d'Abomey, Calavi, Bénin, P 06.
47- USAID. PROJET DELIVER, 2014, Guide de gestion des déchets de soins médicaux à
l’attention des travailleurs de santé communautaires. Commande de prestation n° 4, 40P.
Annexes
Annexes
AnnexeN° 01:
Les textes réglementaires
- Loi n°83-03 du 5 février 1983: relative à la protection de l’environnement.
- Loi n° 11-03-1990: relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement qui stipule
que l’administration et les collectivités locales et leurs groupements prennent les mesures
nécessaires pour la réduction du danger des déchets, par leur gestion, leur traitement et leur
élimination d’une manière adéquate, susceptible de préserver l’environnement.
- Loi n° 28-00-1990 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.
•Article 38:Les déchets médicaux et pharmaceutiques doivent faire l'objet d'une gestion
spécifique visant à éviter toute atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement. Toutefois,
certains types des déchets générés par les établissements de soin peuvent être assimilés aux
déchets ménagers sur la base d'un rapport d'analyse, exigé par le commun et établi par un
laboratoire agréé, à condition que ces déchets soient triés au préalable et ne soient pas
contaminés par les déchets dangereux. Les modalités de gestion des déchets médicaux et
pharmaceutiques sont fixées par voie réglementaire.
•Article 39:Le rejet, le stockage, le traitement, l'élimination ou l'incinération des déchets
médicaux et pharmaceutiques sont interdits en dehors des endroits désignés par les plans
directeurs régionaux.
•Article 40:La collecte et le transport des déchets médicaux et pharmaceutiques sont soumis à
une autorisation délivrée par l'administration pour une période maximale de cinq (5) ans
renouvelables. Les conditions et les modalités de délivrance de cette autorisation sont fixées par
voie réglementaire.
•Article 41:L'élimination par enfouissement des déchets médicaux et pharmaceutiques dans les
lieux de leur génération est interdite.
- Décret présidentiel n°98-158 du 16 Mai 1998:Portant adhésion, avec réserve, de la république
Algérienne démocratique et populaire, à la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements
transfrontières de déchets dangereux et leur élimination.
- Décret exécutif n°99-253 du 7 Novembre 1999:Portant composition, organisation et
fonctionnement de la commission de surveillance et de contrôle des installations classées.
- Loi n° 01-19 du 12 Décembre 2001:Relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des
déchets.
- Loi n° 03-10 du 19 Juillet 2003:relative à la protection de l'environnement dans le cadre du
développement durable.
Annexes