VIGOSINE Coup de Chaleur

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VIGOSINE®: Maîtrise
des stress thermiques chez le poulet
et la poule pondeuse

Qu’est ce qu’un stress thermique ?

Prévention et gestion des coups de chaleur

Poster didactique des mesures à prendre

VIGOSINE® : mode d’action et résultats


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Prévention et gestion
des stress thermiques
chez le poulet et la
poule pondeuse
Q u’il soit aigu (coup de chaleur) ou chronique, un stress thermique
entraîne toujours une diminution des performances techniques -
chute de ponte ou baisse de croissance - voire de la mortalité.
Les causes sont une moindre consommation alimentaire doublée d’une
fatigue de l’organisme au niveau cardiaque, hépatique et rénal.
Afin de limiter l’impact des fortes chaleurs sur le long terme, le plus
Deux bâtiments d'élevage de poulets chair, important est de mettre en place des moyens préventifs au niveau du
de conception très différentes, dans deux pays bâtiment lui-même.
I. Notion de stress thermique
fortement exposés aux coups de chaleur : I.1. Définitions :
Arabie Saoudite (haut) et Philippine (bas). En préalable à tout investissement dans un matériel spécifique, il Thermorégulation, Coup de
faudra en analyser précisément la faisabilité et l’intérêt économique chaleur, Stress thermique
chronique
dans le contexte local. Une prévention plus court terme sera I.2. Mécanismes d’adaptation
également mise en place au niveau des animaux et de l’aliment. à la chaleur
Malgré ces mesures de prévention, il est nécessaire lors de coup I.3. Effets secondaires négatifs
des mécanismes de régulation
de chaleur, de mettre en œuvre des moyens supplémentaires pour
abaisser la température perçue par les animaux. Ces moyens II. Mesures préventives
prennent toute leur importance en pays tropicaux où la forte des stress thermiques
hygrométrie rend difficilement applicable le refroidissement d’air par II.1. Bâtiment
II.2. Equipements
évaporation d’eau. II.3. Action sur les animaux
II.4. Action sur l’aliment
Lors de coup de chaleur, une gestion méthodique sera nécessaire, II.5. Faisabilité des mesures
préventives des coups
impliquant la conduite d’élevage et l’utilisation de suppléments de chaleur
nutritionnels. A ce titre, l’étude des mécanismes physiologiques
mis en œuvre par les volailles lors de stress thermique, nous apporte III. Mesures à prendre en cas
des renseignements utiles. Les apports dans l’eau de boisson visent de coup de chaleur
III.1. Limiter les stress
à maintenir une consommation hydrique suffisante, compenser la
III.2. Rafraîchir la température
sous-consommation alimentaire et supporter les fonctions hépatique perçue par les animaux
et rénale. III.3. Adapter l’alimentation et
les apports en eau de boisson
III.4. Corriger les déséquilibres
physiologiques

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I. Notion de stress
thermique
I.1. Définitions : Thermorégulation,
Coup de chaleur, Stress
thermique chronique
La température corporelle est située chez la poule entre Tout écart par rapport à cette zone de confort est un
40,5° C et 41,5° C. Elle est la résultante d’une thermorégu- stress, qui entraîne toujours une baisse des performances
lation, c’est-à-dire de mécanismes opposés de thermogenèse zootechniques : engendrant des mortalités élevées. Il ne dure le plus souvent Par contre, une hygrométrie faible augmente les risques de
et thermolyse : - En-dessous de 19°C, l’animal consomme de l’énergie d’ori- que quelques heures, et ceci lors de quelques journées par pathologies respiratoires liées aux poussières.
- La thermogenèse, est la production de chaleur par le méta- gine alimentaire pour maintenir sa température corporelle, an seulement.
bolisme basal et l’activité physique. entraînant une altération plus ou moins prononcée de l’indice
- La thermolyse, est l’élimination de l’excès de chaleur ; elle de consommation. - Le stress thermique chronique : c’est celui que l’on rencon-
fait appel à plusieurs mécanismes : - Au-dessus de 24°C, se mettent en place des processus tre principalement dans les pays à climat chaud. Les tempé-
• la convection (mouvements de l’air environnant) : ce qui actifs de thermolyse ; dès 27°C la sous-consommation ali- ratures s’y maintiennent régulièrement et pendant de longues
explique le rôle de la vitesse de l’air au niveau des animaux ; mentaire commence : c’est donc au-delà d’une température durées au-dessus de 27°C. La mortalité engendrée est faible I.2. Mécanismes d’adaptation
voire nulle, mais les baisses de performance à long terme
• la conduction (diffusion calorique par contact) : elle a lieu surtout
au niveau des zones dépourvues de plumes - crêtes, barbillons,
de 27°C que l’on parle communément de coup de chaleur, ce
sont conséquentes.
à la chaleur
stress provoquant une baisse marquée des performances
pattes - en contact avec l'air, l'eau, le sol, ou tout autre support ; zootechniques, voire de la mortalité (Figure 2).
• le rayonnement (émission de calories par les corps chauds) : Influence de l’hygrométrie : Dès que la température perçue par les animaux dépasse
Fig. 2 - Impact de la chaleur sur la température corporelle et le 25°C, des réactions physiologiques et comportementales se
d’où l’importance de la température du matériel ambiant ; rythme respiratoire, en fonction de la durée d’exposition
La température perçue par l'animal est d’autant plus forte
• l'évaporation d'eau par la respiration : elle varie en fonction de que l'hygrométrie augmente. Une humidité excessive à déclenchent, destinées à rétablir l’équilibre.
la température ambiante, de l’hygrométrie et de l’abreuvement ; l'intérieur du bâtiment diminue la valeur isolante du plumage, La diminution de la thermogenèse passe par la diminution de
contribue à une détérioration de la litière et augmente la consommation alimentaire et la limitation des déplace-
En zone de neutralité thermique, la déperdition de chaleur a (Figure 3) les risques microbiens et parasitaires. ments. Quant à la thermolyse, de nombreux mécanismes
lieu principalement par conduction, convection et rayonne- Fig. 3 - Effets combinés de la température ambiante et de
sont mis en jeu ; au fur et à mesure que la température
ment. Les autres mécanismes deviennent prépondérants en l'hygrométrie sur la température perçue d’après Nilipour, 1996 ambiante augmente, l’écart avec la température corporelle
cas de stress thermique. diminue et donc les mécanismes classiques (conduction,
rayonnement) trouvent leurs limites. C’est alors l’évaporation
La zone de confort thermique est la plage de température respiratoire qui prend le relais, la fréquence respiratoire pou-
pour laquelle les mécanismes physiologiques de régulation vant passer de 30 à 170 mouvements par minute.
thermique ne sont pas ou peu activés : Ces phénomènes seront examinés en fonction de leur ordre
- pour des poules pondeuses, elle se situe entre 19 et 24°C; d’apparition avec l’augmentation de température.
- pour des poulets en croissance, elle est étroitement dépen- En poule pondeuse, on considère que les effets de la chaleur
dante de l’âge; cette zone de confort thermique est d’autant commencent à être sensibles sur les performances : Diminution des déplacements
plus étroite que les poussins sont jeunes (Figure 1). - dès 24°C pour la croissance en début de ponte (qui devient C’est la première adaptation. La chaleur produite par l’acti-
Fig. 1 - Evolution de la zone de confort thermique en fonction de quasiment nulle au-delà de 28°C) et le poids d’œuf (qui dimi- vité physique représente environ 15% de la chaleur totale
l’âge du poulet d’après document technique ITAVI-INRA, 2004 nue de 0,4% par °C entre 23 et 27°C, puis de 0,8% par °C produite. Afin d’éviter la production d’extra-chaleur liée au
supplémentaire) ; travail musculaire, les animaux limitent leurs déplacements
- à partir de 28°C pour l’indice de consommation ; au maximum, se plaçant dans les zones fraîches et ventilées
- au-delà de 30°C pour le taux de ponte. (perchage).
La perte de chaleur par conduction est étroitement liée à la
Au-delà de la définition du stress lié à la température instan- température de la surface en contact avec les parties
tanée, il convient de bien différencier deux types principaux de sans plumes (pattes surtout) comme le montre clairement
stress thermiques : la figure 4.
- Le coup de chaleur (stress thermique aigu, ou choc Noter que la diminution des déplacements est l’une des cau-
thermique) : c’est celui que l’on rencontre typiquement l’été ses de sous-consommation alimentaire pour les poules au sol.
dans les pays à climat tempéré. Un coup de chaleur est une
élévation excessive et rapide de la température (>30°C)

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Fig. 4 - Influence de la diète et de la température sur la thermo-


genèse de la poule pondeuse d’après Muiruri et Harrison, 1990

Vasodilatation des vaisseaux périphériques Hyperventilation (ou halètement, polypnée) I.3. Effets secondaires négatifs
Pour augmenter les déperditions de chaleur, comme les L’augmentation de la fréquence respiratoire est le principal
mammifères, les poules connaissent une vasodilatation des moyen de régulation thermique des oiseaux. En l’absence de
des mécanismes de régulation
vaisseaux périphériques. Mais celle-ci est assez peu efficace, transpiration, c’est l’hyperventilation, qui permet par évapo-
dans la mesure ou les zones fortement vascularisées et ration d’eau d'origine respiratoire de compenser l’hyperther- Déshydratation
dépourvues de plumes ne représentent qu’une petite partie mie corporelle. La fréquence respiratoire passe facilement de La déshydratation est due à la prostration des oiseaux, qui ne Du fait de leur état proche d’une stéatose hépatique chronique,
de la surface corporelle. Le choix de la souche peut avoir une 50 à 150 mouvements/ minute. vont plus s’abreuver, et à l’hyperventilation qui accentue les les poules pondeuses sont particulièrement mal adaptées à une
importance dans l’efficacité de ce mécanisme. pertes en eau d’origine respiratoire. utilisation optimale des lipides alimentaires.
Diminution des défenses immunitaires De plus, la stéatose hépatique se traduit par un ralentisse-
Diminution de la consommation alimentaire Comme toute réaction au stress, le stress thermique induit Alcalose, Fatigue cardiaque (et mortalité) ment de la circulation dans la veine porte, et par conséquent
On estime la chaleur produite par les fonctions d’alimentation une élévation du taux de corticostérone, qui peut être multi- L’hyperventilation génére un déséquilibre acido-basique (alca- une surcharge de travail imposée indirectement au cœur.
(ingestion, digestion) à environ 20% de l’énergie métabolisable. plié par 3 en quelques heures, et une décroissance relative lose) qui perturbe l'activité des cellules excitables cardiaques
L’un des moyens de diminuer cette chaleur produite, consiste du nombre de lymphocytes par rapport aux autres cellules de et nerveuses. Fatigue rénale
à diminuer l’ingéré alimentaire (Figure 5). l’immunité (Figure 6). Cette alcalose entraîne aussi une diminution de la secrétion Le stress thermique se traduit dans un premier temps par
rénale de potassium, qui s’accumule donc dans le sang. une sur-consommation d’eau. Malgré un bilan hydrique posi-
Fig. 5 - Effets de la température et de la vitesse de l’air sur
l’ingéré énergétique de la poule d’après Mc Donald, 1978
De plus, les muqueuses s’assèchent, facilitant ainsi la péné- A forte concentration, il devient toxique pour l’activité cardiaque. tif, lors de coup de chaleur l’élimination urinaire augmente.
tration des agents infectieux dans les voies respiratoires. Ces phénomènes expliquent la mortalité observée lors de Afin de lutter contre l’alcalose métabolique et d’éviter une
Ajoutée à la fatigue générale de l’organisme, à la dégradation coup de chaleur, consécutive au coma d'alcalose ou à un arrêt hyperkaliémie, la secrétion de potassium est augmentée dans
de la qualité de l’air, cette diminution des défenses immuni- cardiaque, qui survient souvent chez les poulets les mieux la partie distale.
taires contribue à une plus forte sensibilité aux maladies conformés.
infectieuses en période de forte chaleur. Fig. 7 - Adaptation au stress thermique, effets positifs et négatifs

Fig. 6 - Effet du stress thermique à 28 jours sur les paramètres Fatigue hépatique
sanguins (sang veineux) d’après Deyhim et Teeter, 1991 La fonction hépatique est de première
importance en période de stress ther-
Paramètres Thermoneutralité Stress thermique
mique ; en effet la sous-consommation
24 °C 35 °C
alimentaire ne doit surtout pas être
pH aggravée par une mauvaise digestion
7,24 7,30
des nutriments.
Augmentation puis diminution pCo2 / pO2 (mmHg) 58,8 / 108,4 50,7 / 144,5
de la consommation d’eau
Corticostérone (ng/ml) 1,23 2,50
Lors de période de chaleur, afin de compenser les pertes hydri-
ques par évaporation, les oiseaux augmentent leur consommation Rapport Hétérophiles / 20% 50%
d’eau. Mais lorsque la température est trop importante, et que Lymphocytes (%)
les mécanismes régulateurs sont insuffisants, on observe une
sous-consommation hydrique qui aggrave le stress et ses consé-
quences, avec déshydratation et mort dans les cas extrêmes.

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II. Mesures préventives


des stress thermiques lisations externes exposées au soleil, l'enterrement des condui-
tes d'eau à plus de 80 cm de profondeur peut être une solution.
- Si le retour d’eau au bac est généralement à proscrire, il
peut être la seule façon de rafraîchir l’eau circulant dans les
créent une vitesse d’air sur les animaux, si leur disposition
par rapport aux entrées d’air a été conçue dans ce but.

- Equipements favorisant une diminution de la température de


lignes hautes du bâtiment – à condition évidemment que le l’air, par évaporation d’eau :
bac soit lui-même maintenu à une température acceptable. • Rampes d’aspersion : l’investissement nécessaire est faible
Les mesures préventives sont à privilégier, et leur enjeu est mais leur efficacité est limitée ; dans des conditions optima-
important pour deux raisons : Equipements spécifiques conçus les d’utilisation la baisse de température
- Elles sont souvent plus efficaces que les mesures correcti- pour lutter contre les fortes chaleurs obtenue est de l’ordre de 3 à 5°C.
ves, pour diminuer les conséquences néfastes du stress Trois grandes catégories d’équipements ont une efficacité • Rampes de brumisation : l’inves-
thermique. reconnue, lors d’utilisation raisonnée dans des conditions cli- tissement est plus important
- Des erreurs structurelles auront des conséquences néfas- Couverture, matiques adaptées : mais l’efficacité aussi bien
tes sur le long terme, et seront difficiles à corriger. isolation - Equipements favorisant les vitesses d’air : le plus souvent, meilleure ; dans des condi-
Engendrant parfois des surcoûts importants, ces mesures L’isolation doit être de des brasseurs d’air situés à l’intérieur des bâtiments. En tions climatiques favorables
sont plus ou moins prioritaires selon le contexte de l’élevage qualité et appliquée au niveau créant un mouvement d’air au-dessus des poulets, ils dimi- (humidité relative extérieure
concerné et du risque de coup de chaleur. de la toiture et des murs. On prendra garde également aux nuent la température perçue. Le but est d'atteindre une peu élevée) la baisse de tem-
capacités de rayonnement des peintures et enduits choisis. vitesse d’air au niveau des animaux (emplumés) de 1,5 pérature est de 5 à 10°C.
Elles sont décrites dans ce paragraphe par ordre d'impor- mètres / seconde, en évitant toute zone non-ventilée : la tem- • Filtres humides (pad coo-
tance décroissant mais aussi par nature : d’abord des aména- Abords du bâtiment pérature perçue diminue de 1°C pour chaque augmentation ling) : placés au niveau de l’en-
gements de fond, structurels, puis des modifications pouvant Les abords du bâtiment doivent être aménagés en fonction du de 0,20 mètre/seconde de la vitesse de l’air (Figure 8). trée d’air, ils rafraîchissent
être mises en place rapidement, en fonction des besoins. climat, mais aussi en fonction des contraintes de biosécurité. directement l’air entrant.
Fig. 8 - Effet de la vitesse d’air sur la température perçue D’efficacité remarquable en zone
Ainsi, un terrain herbeux apporte plus de fraîcheur qu’un sol par les poulets d’après document technique ITAVI-INRA, 2004
nu - les revêtements de type goudron sont également à pros- sèche et humide, ils nécessitent un bâti-
crire à la proximité immédiate des bâtiments - mais les ment étanche avec de fortes puissances d’ex-
traction, pour compenser la résistance au passage de l’air
II.1. Bâtiment abords directs doivent être nets.
dans les filtres humides. En zone chaude et sèche (30% d’hu-
L'ombrage du bâtiment pendant les heures chaudes doit être
envisagé en cas de chaleur et d'ensoleillement, tout en pre- midité relative), la baisse de température peut dépasser 15°C.
Site d’implantation nant garde à ne pas gêner la ventilation. L’idéal est de dispo-
Dans un pays à climat chaud, le choix d’un terrain aussi abrité ser d’une haie d’arbres de grande taille, à une distance suffi- On retiendra que :
que possible des fortes températures – si ce choix est pos- sante des bâtiments. - Pour les bâtiments de type statique, le choix de l’emplacement et
sible - est de première importance. du type d’entrée/sortie d’air sera primordial. En pays tropicaux,
Les éléments à prendre en compte sont : l’ombrage associé à des ouvertures larges et au brassage de l’air,
- L’orientation par rapport aux vents dominants : le bâtiment sera se révèle souvent la seule méthode efficace de prévention car les
implanté de manière à utiliser au maximum les possibilités de méthodes basées sur l’évaporation de l’eau sont inopérantes (Figure 9).
ventilation, en privilégiant les vitesses d’air dans les bâtiments II.2. Equipements - Dans les bâtiments de type dynamique, la nature des équipe-
de type statique. Attention aux plantations trop proches et, dans D’un faible coût, ce système connaît cependant ses limites au-
certains pays, aux risques de vents de sable ou de cyclones. delà d’une certaine température (environ 32°C). Il faut égale- ments spécifiques sera étudiée en fonction de leur efficacité
- L’altitude : elle apporte de la fraîcheur par rapport aux sites Circuit d’eau et types d’abreuvoirs ment noter la difficulté à obtenir des vitesses d’air homogènes technique et de leur coût, en tenant compte de la maîtrise
proches du niveau de la mer. Le circuit d’eau doit avoir un débit suffisant pour s’adapter à sur l’ensemble de la zone de vie des animaux. Enfin, ces équi- réelle de leur utilisation.
- La topographie du terrain : éviter les zones en cuvette et pri- des besoins hydriques surévalués d’environ 50% : pour les pements sont difficilement utilisables sur des poules pondeu- Fig. 9 - Utilisation optimale des équipements destinés
vilégier les zones les mieux ventilées. pondeuses ce sera environ 310 ml/poule par rapport au ses en batteries, qui sont un frein majeur à la circulation de à abaisser la température perçue par les oiseaux
besoin théorique de 220 ml/poule. l’air : les brasseurs horizontaux sont efficaces uniquement sur
Il faut également veiller au nombre et au débit des points d’eau, Température
Type de bâtiment et de ventilation l’étage supérieur des batteries. Les brasseurs verticaux doi- 24 26 28 30 32 34 36 38+
Dans ce domaine les impératifs économiques locaux l’empor- puisque les animaux limitent leur déplacements au maximum. ambiante (°C)
vent être implantés dans les couloirs entre les batteries, et il
tent le plus souvent sur les considérations purement climati- Une vérification et une bonne maintenance des pipettes doit faut veiller à ce que leur fonctionnement ne perturbe pas le
être effectuée, en particulier s'il y a des risques de bouchage Action sur la vitesse
ques, mais il est important de rappeler certaines règles : renouvellement d’air. Un test avec des fumigènes doit être et/ou le renouvellement
- Dans les bâtiments statiques, favoriser les ventilations de (eaux calcaires ou eaux riches en fer). réalisé afin de visualiser précisément les mouvements d’air.
Pour les pondeuses en cage, les pipettes sont adaptées, à condi- d’air
type transversal grâce à de larges ouvertures. Par forte cha- En poules pondeuses dans les bâtiments de type statiques,
leur en effet, les ventilations statiques avec extraction haute tion d’avoir environ 1 pipette pour 5 à 6 poules, et de telle manière les batteries de type californiennes sont nettement
que les poules d’une même cage aient accès à 2 pipettes. Pulvérisation
sont le plus souvent inopérantes, car le différentiel de tempé- préférables. basse pression
rature intérieur/extérieur du bâtiment n’est pas assez impor-
tant pour assurer un « effet de cheminée » suffisant. Enfin, le circuit devra être étudié pour limiter l’échauffement - Equipements favorisant le renouvellement d’air : extracteurs
de l’eau : Pulvérisation
- Dans les bâtiments dynamiques, les moyens de ventilation d’air placés selon les cas, soit en pignon, soit en long pans,
- éviter l'exposition au soleil du bac de réserve comme des cana- haute pression ou Hygrométrie < 85%
doivent être largement dimensionnés afin de pouvoir assure soit en faîtage. Ils assurent un renouvellement d’air en créant
lisations : éviter les sous-toitures en hauteur, attention aux cana- Pad Cooling (*)
des vitesses d’air et/ou un renouvellement d’air suffisant. une dépression à l’intérieur du bâtiment ; éventuellement ils
(*) sous réserve de vitesse et de renouvellement d’air suffisants, en particulier par forte hygrométrie

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de poussières et une efficacité contestable, l’ingéré alimen-


taire étant auto-régulé en fonction de l’apport énergétique.
II.3. Action sur les animaux
Densité d’animaux
Actuellement l’utilisation d’une miette dite « grossière » avec
un faible pourcentage de particules fines (moins de 20% de
particules inférieures à 0,5 mm, 80% entre 0,5 et 3,2 mm)
est considérée comme un optimum technique et économique.
II. Mesures à prendre
pendant un coup
Il peut être conseillé de diminuer la densité des animaux
selon le risque lié au bâtiment. Formulation de l’aliment
- En poulets de chair : la norme est de 17 sujets maximum au L’adaptation de la concentration énergétique et protéique de l’ali-
m2, et de 30 kg maximum de biomasse par m2 pour un bâti- ment, à l’ingéré alimentaire réel des poules, est un concept sédui-
ment à ventilation statique, 35 kg maximum pour un bâtiment sant mais difficile à maîtriser en pratique. Les protéines ont un effet
à ventilation dynamique. La division du bâtiment en comparti-
ment permet d'assurer une répartition homogène des ani-
maux et de prévenir les risques d'entassement.
- En poules pondeuses : en zone chaude, une densité supérieure
thermogénique double de celui des lipides, si bien qu’un régime très
riche en protéine entraîne une forte production calorique, contraire
au but recherché. Retenons surtout que les fortes chaleurs néces-
sitent une approche très stricte des besoins en acides aminés
de chaleur
à 400cm2 par poule est le plus souvent anti-économique : au essentiels (Lysine /Méthionine notamment), et l’utilisation de matiè-
delà, la densité accentue le stress lié à la chaleur (augmenta- res premières de bonne digestibilité, afin de ne pas aggraver le A partir de 27°C en l’absence d’équipement spécifique et au-
tion de la chaleur corporelle produite), et limite l’accès à la man- sous-consommation alimentaire par une digestibilité faible. delà de 35°C et 80% d’humidité relative, la mise en œuvre de
geoire et aux abreuvoirs. On retient le plus souvent une densité mesures correctrices prend toute son importance, que ce soit
Fig. 11 - Effet de la restriction alimentaire et de la semi-obscu-
de l’ordre de 500 cm2 par poule, qui représente un compromis rité en période de forte chaleur chez la poule pondeuse d'après en situation de stress thermique chronique, ou a fortiori lors
acceptable entre le bénéfice attendu d’un nombre d’œuf plus Sahin et al., 2001. Température dans le bâtiment : 25-30°C. de coup de chaleur.
élevé et les conséquences sanitaires et zootechniques d’une Période de ponte : 16ème à 32ème semaine
150
densité trop forte. Noter enfin que la densité est dictée dans de
nombreux pays par des considérations réglementaires.
Témoin
Diète (1)
III.3. Adapter l’alimentation et
124

Préparation des animaux


100
112
118 Semi-obscurité (2) III.1. Limiter les stress les apports en eau de boisson
Il est intéressant d’acclimater les jeunes oiseaux aux températu- 69
res élevées et au bruit de mise en marche de la ventilation d’ap- 50
56,1
62,4 Tout stress supplémentaire doit être évité : il est donc décon- Alimentation
point et brumisation. Il est décrit que l’exposition des poussins de seillé de déranger les animaux lors de forte chaleur. L’exercice physique et la digestion associée à l’alimentation
5 jours à une température voisine de 36°C pendant 24h réduit la 0
Les vaccinations, manipulations, transferts, enlèvements ou sont sources de thermogenèse.
mortalité suite à un coup de chaleur en fin de bande (Figure 10). Consommation aliment (g/j) Production d’œufs (%) autres interventions sont à proscrire. Afin de limiter cet apport de chaleur, il est recommandé de
(1) Retrait de l’aliment entre 14 et 18 h
Seule une incitation légère à se déplacer vers les abreuvoirs couper l’alimentation au moins 6 heures avant le pic de tem-
Fig. 10 - Influence d'une acclimatation du poussin à la chaleur, (2) Rideaux placés entre 14 et 18 h ; lumière rétablie la nuit, pour une même durée peut être pratiquée. pérature (Figure 12) ou quand la température ambiante
sur la résistance au stress thermique en fin d'élevage totale d’éclairement que les groupes Témoin et Diète (17 h/j)
chez le poulet de chair d'après Arjona et al., 1988 dépasse les 28 - 30°C : en pratique, mettre à jeun les
20%
oiseaux de 8 heures du matin à 8 heures du soir.
18% S’il s’agit d’un bâtiment obscur avec programme lumineux,
Mortalité à 48 jours

Pas de stress thermique


éclairer et alimenter les oiseaux de 3 heures à 7 heures du
16%
14% III.2. Rafraîchir la température
12%
Stress thermique (2)
II.5. Faisabilité des mesures matin (période la plus fraîche de la journée).
10% perçue par les animaux Fig. 12 - Influence de la mise à jeun sur la mortalité de poulets
8% préventives des coups de chaleur lors d’un stress thermique d’après Teeter, 1987
6%
4% Les mesures mentionnées ci dessus, doivent être évaluées On met en action les matériels spécifiques de ventilation,
2%
en fonction de leur faisabilité et du contexte de l’élevage. brumisation ou filtres humides décrits précédemment.
0
Acclimatation (1) Pas d’acclimatation
Il est fréquent de constater des échecs liés à des solutions
techniques non valables, à des réglages et/ou un entretien non Quelques précautions :
(1) acclimatation : 35-38°C sur 24 h à 5 j. d’âge (vs 29°C pour non-acclimatés)
réalisés (maintenance de l’électronique/étalonnage des sondes). • Ventilation : il est fortement déconseillé d’ouvrir en grand
(2) stress thermique : 35-38°C sur 8 h / jour, à 44 et 45 j. d’âge
un bâtiment à ventilation dynamique car cela diminuerait la
Faisabilité technique vitesse d’air au niveau des animaux.
L’utilisation de systèmes de ventilation complexes, faisant • Brumisation : dans les pays tempérés, la brumisation est
II.4. Action sur l’aliment appel à des besoins électriques importants, à des régulations recommandée à partir de 28°C en poulets, 30°C en dinde
électroniques, sera proscrit dans des pays ou la maintenance (animaux adultes, déjà emplumés) ; par contre la brumisation
Les dispositions suivantes concernent principalement les
de ce type d’équipement ne peut être assurée. ne doit pas être utilisée si l’hygrométrie
poules pondeuses (Figure 11).
excède 70% (temps orageux), au risque
Faisabilité climatique de dégrader fortement les litières et
Présentation de l’aliment Il est évident que tous les systèmes de refroidissement basés donc les conditions d’élevage.
La présentation de l’aliment peut être modifiée afin d’augmen- sur l’évaporation de l’eau seront à éviter dans les zones tropica- Eau de boisson
ter l’ingéré alimentaire en période chaude et donc est moins les, ou le taux d’humidité relative est souvent supérieur à 80%. Si le bâtiment est insuffisamment Il faut compter au minimum 1 abreuvoir pour 100 poulets.
structurelle que les premières mesures ; cependant, il faut isolé, l’arrosage de la toiture, murs La consommation quotidienne peut être multipliée par 3,
tenir compte d’une période d’adaptation des pondeuses à Rentabilité économique et abords avec de l’eau fraîche peut et le ratio de consommation eau : aliment peut atteindre 8 à
cette nouvelle présentation (environ 3 jours). Enfin, l’investissement initial et le coût de fonctionnement des être une aide. 37°C au lieu de 1,8 à 2 entre 18 et 20°C.
La présentation « miette » est souvent préconisée, mais on équipements spécifiques sera à étudier en fonction du retour
peut lui reprocher un coût économique important, la formation sur investissement prévu.

10 11
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Maîtrise des coups de chaleur


Que faire avant les fortes chaleurs ?
Ventilateurs et dispositifs de refroidissement d’air proportionnés au risque
En bon état de marche
Isolation
III.4. Corriger les déséquilibres Avec stock de pièces de rechange
Toit propre, de couleur claire
physiologiques Entrées et sorties
Aliment adapté en formulation d’air dégagées
La température de l’eau est également à surveiller ; idéale- Réhydrater et en présentation
ment, elle doit être comprise entre 15 et 18°C (Figure 13), L’utilisation de complexes de sels minéraux, efficaces en Conformité de l’installation
favorisant ainsi sa consommation et contribuant à l’élimina- théorie et en laboratoire est souvent inefficace voire dange- électrique
tion des calories en excès. reuse sur le terrain en raison des risques de surdosage et Nombre de points d’eau suffisant
Fiabilité des équipements
Si malgré les précautions prises lors de l’installation du bâti-
d’effets secondaires létaux. Débit correct
Le même objectif peut être atteint, sans risques, grâce à des de contrôle et de l’alarme
ment, la température de l’eau de boisson ne peut être main- Eau de qualité
formulations nutritionnelles à base de diurétiques doux, qui
tenue ou ramenée à ± 18°C lors des périodes chaudes, pen-
ser à vidanger le bac (qui peut se révéler être un réservoir
stimulent la consommation d’eau, tout en soutenant la fonc- Abords : couvert vététal
tion rénale. ras et dense
d’eau tiède) ainsi qu’à purger les rampes d’abreuvements Densité réduite
dans le bâtiment. Division en compartiments
Des glaçons pourront éventuellement être mis dans le bac Compenser la sous-consommation
(citerne) après vidange pour rafraîchir l’eau. alimentaire Oiseaux acclimatés à la chaleur
On veillera également à maintenir une eau de bonne qualité La prostration et les mécanismes de thermorégulation et habitués à la ventilation … Et : se former, s’informer
bactériologique ; le retour d’eau de boisson du bâtiment au entraînent une sous-consommation alimentaire importante.
bac est à proscrire en règle générale. Pour remédier aux baisses de performance due à ce ration-
nement, une correction peut être envisagée – à utiliser seu-
Fig. 13 - Influence de la température de l'eau sur la
croissance des poulets de chair lors de stress thermique
d'après Teecter et al., 1994
lement en dehors des périodes de forte chaleur (pendant les
périodes nocturnes) :
Que faire pendant les fortes chaleurs ?
- directement, par des apports en acides aminés essentiels Mise à jeun
buvables (méthionine, lysine)
Vérifier le débit d’eau Attention, risque de sur-mortalité !
- ou indirectement, grâce à des protecteurs hépatiques qui
vont stimuler la consommation alimentaire en améliorant le Augmenter la ventilation
Démarrer Ne pas faire :
métabolisme digestif. MATIN le refroidissement • Arroser fortement
Lutter contre les conséquences du stress
Maintenir la litière APRES-MIDI l’intérieur du bâtiment
sèche • Pulvériser lors d’humidité
Un apport de vitamines est conseillé pour lutter contre le
Vérifier la fraîcheur relative > 80%
stress cellulaire engendré par l’hyperthermie. On retiendra Maintenir l’intensité • Ouvrir les portes en ventilation dynamique
en particulier la vitamine C (0,3 à 1 g/litre) et la vitamine E de l’eau
lumineuse (chair) ou • Déranger les oiseaux au pic de chaleur
(500 mg/kg). Veiller au bon
l’augmenter tôt • Distribuer un aliment peu appétent
L’aspirine, administrée pendant 1 à 3 jours, à la dose de 0,3 fonctionnement
le matin (ponte) • Faire revenir l’eau du bâtiment dans le bac
g/litre peut également être prescrite pour ses effets anti- des appareils
Objectif 17-20°C • Débrancher l’alarme
inflammatoires. Diminuer l’intensité
et vitesse d’air
lumineuse
0,3 m/s
Supporter les fonctions hépatique et rénale
La fragilisation du foie, très nette chez les pondeuses ou les La bonne approche :
poulets à forte croissance, rend indispensable l’amélioration NUIT Arrêter
des fonctions hépatiques, en particulier lors de stress chro- le refroidissement SOIR • Observer les animaux
nique. • Les inciter à boire
Ajuster la ventilation
Par ailleurs, le support à la fonction rénale favorisera l’élimi- avant le pic de chaleur
Distribuer l’aliment
nation des métabolites de stress et du potassium en excès. • Réagir à leur comportement
Les suppléments nutritionnels de choix sont les formulations
Enlever les morts
à base de sorbitol, méthionine ou betaïne, associées à des diu-
rétiques doux.

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Application de
VIGOSINE ®

dans la gestion des


stress thermiques
L e coup de chaleur est une situation particulière où l'organisme
se trouve à la fois en situation de demande énergétique faible
et de stress avec lipolyse.
Pendant un coup de chaleur, VIGOSINE® lutte efficacement
contre les conséquences des coups de chaleur, en complément
des techniques de refroidissement de l’air ambiant : distribué
tôt le matin sur des animaux à jeun, VIGOSINE® stimule la
consommation d’eau, et contribue à l’élimination des produits du
métabolisme - dont les acides gras libres en excès - protégeant I. Action et Programme
ainsi les fonctions hépatique et cardiaque. d’utilisation de VIGOSINE®
I.1. Stimulation de la consommation
d’eau et d’aliment
En fin de journée, alors que l’aliment est à nouveau distribué, I.2. Diminution de la surcharge
cardiaque, hépatique et rénale
VIGOSINE® stimule la reprise de consommation alimentaire I.3. Utilisation pratique
et la digestion, favorisant le retour à des performances correctes. de VIGOSINE® en période
de forte chaleur

Lors de stress thermique chronique, la distribution de VIGOSINE®


II. Résultats d’essai
sera adaptée à la situation en renouvelant régulièrement les de VIGOSINE®
distributions, un jour par semaine en poulet de chair, à toutes les II.1. Résultats de VIGOSINE®
en Pondeuses
deux semaines en pondeuse.
(stress thermique chronique)
II.2. Résultats de VIGOSINE®
en Poulet de chair
(coup de chaleur)
II.3. Résultats de VIGOSINE® sur
la mortalité cardiaque

14 15
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I. Action et programme II. Résultats d’essais


d’utilisation de VIGOSINE®
de VIGOSINE ®

I.1. Stimulation de la consommation Ces sujets présentent une hypertrophie et décoloration hépa-
tique et rénale, une surcharge graisseuse abdominale.
II.1. Résultats de VIGOSINE®
d’eau et d’aliment Grâce à une élimination des acides gras en excès, l’utilisation en Pondeuses
de VIGOSINE® avant l'apparition des coups de chaleur, aug-
Afin de lutter contre la déshydratation liée à la prostration et de per- mente le seuil de résistance des animaux au stress thermique. (stress thermique chronique)
mettre au rein d’effectuer sa mission de régulation ionique, il faut Utilisée régulièrement - notamment chez les poules pondeu-
impérativement maintenir un niveau élevé de consommation d’eau. ses - VIGOSINE® facilite le métabolisme hépatique et ainsi Protocole Conclusion
VIGOSINE® permet de maintenir la consommation alimentaire à limite le risque de stéatose. L'essai de VIGOSINE® a été réalisé sur un troupeau de 42,000 Cet essai confirme qu’une utilisation modérée de VIGOSINE®
un niveau correct, et stimule la consommation d’eau ; les effets De plus, les sels et extraits végétaux ont un rôle détoxifiant, pondeuses Leghorn Hy-Line, alors âgées de 46 semaines, (3 jours à 1,5 ml/litre) permet aux pondeuses soumises à un
néfastes de la déshydratation seront ainsi retardés (Figure 1). qui favorise l’élimination des déchets du métabolisme. logées en batteries compactes sur tapis. VIGOSINE® a été sup- stress thermique, de mieux le supporter et mieux récupérer.
Le protocole d’utilisation doit tenir compte du fait que la sous- plémenté dans l'eau de boisson, à 1,5 ml/litre pendant 3 jours Ainsi les performances zootechniques sont-elles mieux assu-
consommation alimentaire est une des adaptations nécessaires à consécutifs. Deux répétitions ont été réalisées : à 46 semaines rées sur le long terme.
la chaleur. Il faudra donc veiller à stimuler la consommation d’aliment puis à 50 semaines. La température extérieure a atteint 39°C
en dehors des heures de stress thermique intense, par des apports I.3. Utilisation pratique de VIGOSINE® pendant cette période, alors qu’elle était inférieure à 32°C dans
en VIGOSINE® dans les heures les plus fraîches de la journée. en période de forte chaleur les semaines précédentes.
II.2. Résultats de VIGOSINE®
Résultats
I.2. Diminution de la surcharge
Prévention des coups de chaleur
ou Chaleur chronique
La consommation alimentaire et le poids d'œuf ont été plus en Poulet de chair
élevés dans les deux périodes du test (Figure 2) :
cardiaque, hépatique et rénale Utilisé de façon régulière sur des durées courtes, en particu- - La consommation alimentaire a augmenté de +8% dans la
(coup de chaleur)
lier lors des périodes difficiles au plan alimentaire (démar- 1ère répétition et +4% dans la seconde ; la consommation
L'une des conséquences néfastes du coup de chaleur est liée rage, transitions, fin d’élevage), VIGOSINE permet de limiter d'eau a augmenté dans des proportions identiques. Protocole
à un excés d'acides gras libres consécutif de la lipolyse. Les les surcharges hépatiques, qui fragilisent les animaux lors de - L'augmentation du poids d'œuf a été de 4,5% dans les deux L’essai a été réalisé dans un élevage expérimental, sur des
fortes chaleurs augmentent aussi le risque de mortalité car- stress thermique. répétitions. poulets mâles et femelles, âgés de 36 ou 41 jours. La densité
diaque chez les poulets les mieux conformés, plus rarement était de 20.5 sujets/m2 et l’éclairage continu. Pour chaque âge
Objectifs VIGOSINE® Fig. 2 - Résultats de VIGOSINE® sur la ponte et le poids d’œuf
chez les pondeuses en pleine production. lors de forte chaleur on disposait de 2 groupes séparés de 2350 poulets :
- Soutien aux organes Poulet : 2 ml/litre : lors de - l’un recevant VIGOSINE® à 2.5 ml/litre d'eau de boisson à
Fig. 1 - Syndrôme Stress Thermique : intérêt de VIGOSINE® filtres transition alimentaire Consommation alimentaire
108 (g/sujet/jour) partir de 9 heures du matin et durant 24 heures), puis
HYPER - Limitation du risque (2 j) puis 1 j / semaine + 4% 2 ml/litre dans les 12 heures suivantes.
106
VENTILATION SURCHARGE de stéatose hépatique jusqu'à la fin du lot.
104 - L’autre ne recevant aucune supplémentation.
HEPATIQUE, - Limitation du risque Pondeuse : 2 ml/litre + 8%
FATIGUE 102
CARDIAQUE de mortalité cardiaque pendant 2 j toutes les Dans chaque salle, on a volontairement augmenté la température
SOUS 100
CONSOMMATION 2 à 3 semaines de façon à simuler un violent coup de chaleur avec mortalité :
98
ALIMENTAIRE STRESS 96 - température : augmentation de 20 à 32°C entre 9 et 13
THERMIQUE Pendant une journée de forte chaleur 94 heures, maintien à 32°C jusqu'à 17 heures, puis décrois-
92 sance progressive jusqu’à 19°C à 21 heures ;
VIGOSINE® doit être distribué dès les premières heures du jour
ALCALOSE Témoin VIGOSINE Témoin VIGOSINE - faibles vitesses d'air : 0.1 à 0.2 m/s ;
METABOLIQUE
afin que les animaux se soient suffisamment hydratés lorsque PREMIÈRE RÉPÉTITION seconde RÉPÉTITION
SOUS - hygrométrie 40 et 50%.
ABREUVEMENT la chaleur est la plus forte.
En effet au pic de chaleur, il est trop tard pour intervenir : les Poids moyen d’œuf La qualité de l'air (moins de 20 ppm d’ammoniac) a été main-
66.5 (g/sujet/jour)
LIMITE LA sujets les plus atteints sont déjà prostrés et ne se déplacent tenue grâce à un épandage de superphosphate sur la litière
SURCHARGE pas jusqu'aux points d'eau. 66.4 + 4,5%
HEPATIQUE ET avant chaque stress thermique.
CARDIAQUE 66.3 + 4,5%
Objectifs VIGOSINE®
FACILITE LA
REPRISE DE LA 66.2 Résultats
CONSOMMATION
VIGOSINE Hydratation des oiseaux Le matin 2-4 ml/litre
66.1 A 36 comme à 41 jours, les groupes ayant reçu VIGOSINE®
ALIMENTAIRE et élimination des déchets pendant 4 à 6 heures
ont une mortalité significativement réduite : - 1.5% à 36
du métabolisme 66
jours, - 2.3% à 41 jours, sans influence notable du sexe sur
FACILITE 65.9 les résultats (Figure 3).
STIMULE LA L’ELIMINATION Reprise de la consommation Le soir 1-2 ml Témoin VIGOSINE Témoin VIGOSINE
CONSOMMATION RENALE alimentaire et pendant 6 à 8 heures PREMIÈRE RÉPÉTITION seconde RÉPÉTITION
D’EAU
régulation de la digestion

16 17
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Bibliographie
Fig. 3 - Résultats de VIGOSINE® sur la mortalité à 24 heures, bués en même temps dans chaque bâtiment, pendant 7 jours
en fonction du sexe et de l’âge à 2 ml/litre d'eau de boisson.
12 On a alors relevé la mortalité cardiaque et totale, chaque
10 matin à heure fixe, ainsi que les performances pour chaque
période (croissance, indice de consommation).
8

6
Résultats • Ahmad-Ibrahim, Battling the heat stress • Dionello-Nelson-jose-Laurino and al., Physiolic • Liu SI-Dang and al., The effect of heat
La mortalité cardiaque a atteint 0.13% à 16 jours dans l’un des in summer months, World poultry, 201, response associated to thermotolerance in stress on the immune system of broilers,
4
vol. 17, n°5, 21-22 broilers, Revuista Brasilia de Zootechnica, Chinese Journal of veterinary Science, 2003,
2
bâtiments (B1), alors qu’elle était de 0,10% dans l’autre (B2). 2002, vol. 31, n°1, 79-95Research, 2002, vol 23, n°3, 281-283
Les produits ont été ajoutés dans l’eau de boisson entre 16 et • Ajorna A.A., Denbow D.M., Weaver W.D., vol;51, n°5, 407-420
0 23 jours d'âge. 1988, Poultry Science, 67:226-231 - • Mabett-T, Keep your cool, evaporative
Mâles 36J Femelles 36J Mâles 41J Femelles 41J
L'évolution de la mortalité cardiaque a été freinée : 0,5 % Effect of heat stress early in life on mortality • Dozier-W-A, Growth responses of males cooling allievates heat stress, Poultry
of broilers exposed to high environment broilers subjected to increasing air velocities International, 2006, Vol. 45, n°3, 14-16
Témoin VIGOSINE dans le bâtiment VIGOSINE® (B1) contre 0,8% dans le lot temperatures just prior to marketing at high ambient temperatures and a high dew
PLACEBO (B2) (Figure 5). point, Poultry Science, 2005, vol. 84, n°6, • Mashalay M-M and al., Effect of heat
®
• Alkindi and al, Cathecolamine levels 962-966 stress on production parameters and
Fig. 5 - Résultats de VIGOSINE sur la mortalité cardiaque in chicks under heat stress, Society for immune response of commercial laying hens,
Les lots ayant reçu VIGOSINE® ont une consommation d'eau
0.80 Neuroscience Abstracts, 2001, vol 27, • Garriga-Carles and al., Heat stress Poultry Science, 2004, vol. 83, n°6,
et d'aliment accrues : l'écart est respectivement de + 10
n°2, 1954 increases apical glucose transport in chicken 889-894
ml/sujet et + 4.5 g/sujet, soit environ +4% pour chaque jejunum, American journal of physiology.
0.70
paramètre, à 36 comme à 41 jours d'âge (Figure 4). • Altan-O, and al. Effect of heat stress on Regulatory integrative and comparative • Okelo-P-O and al., Effectiveness of a novel
oxidative stress, lipid peroxidation and some physiology., 2006, vol. 290, n°1 195-201 method to reduce heat stress in broilers :
Fig. 4 - Résultats de VIGOSINE® sur la consommation d’eau 0.60 stress parameters in broilers, British Poultry a cool roost sytem, Trabasction of the ASAE,
et d’aliment sur 24 heures Science, 2003, vol. 44, n°4, 545-550 • Gniazdowski-J and al., Evaluating the 2003, vol 46, n°6, 1675-1683
efficiency of natural ventilation in broilers
EAU Aliment 0.50
• Balnave-D and al., Nutrition and housing at high ambient temperatures, • Sahin-K and al., A simple way to reduce heat
management of heat-stressed pullets and empirical study, Problemy Inzynierii Rolniczej, stress in laying hens as judged by egg laying,
36 j. 41 j. 36 j. 41 j. laying hens, World Poultry Science Journal, 2003, vol 11, n°4, 113-120 body weight gain and biochemical parameters,
0.40
J1 - J15 J16 - J23 J23 - J35 2005, vol. 61, n°3, 399-406 Acta veterinaria Hungarica, 2001, vol. 49,
VIGOSINE ®
228 261 120 131 • Gous-R-Mand al., Nutritionnal intervention n°4, 421-430
Placebo VIGOSINE • Bamwell-R, Maximising performance during in alleviating the effects of high temperatures
Témoin 219 251 116 126 hot weather, International poultry Production, in broiler production, World Poultry Science • Tao-X, Xin-H, Acute energeistic effects
2003, vol. 11, n°1, 11 13 15 17 Journal, 2005, vol. 61, n°3, 463-475 of air temperature, humidity and velocity
Alors que le lot VIGOSINE® était moins lourd avant supplémen- on homeostasis of market-size broilers,
tation (-5,5% à J16), son poids vif a été significativement plus • Bayraktar-H;and al., Evaluation of the pad • Härtlova_H, , Influence of heat stress on transactions of the ASAE, Asian-Australasian
Conclusion élevé en fin de supplémentation (+7,1% à J23), différence en cooling system effectiveness used in hot the metabolic response of broilers, Scientia Journal of Animal sciences, 2005, vol. 46,
Dans ce contexte de coup de chaleur violent, VIGOSINE® a partie conservée à l'abattage (+4,1% à J35) (Figure 6). weather conditions in broilers houses : Izmir Agriculturae Bochemica, 2002, vol. 57, n°2; 491-497
case study, Journal of animal production, n°12, 902-904
permis une diminution de la mortalité, une meilleure hydrata- 2004, vol. 45, n°2, 1-9 • Trajcev-M-B, The influence of heat stress
Fig. 6 - Résultats de VIGOSINE® sur la croissance
tion des animaux et une reprise plus rapide de la consomma- • Kanis-I-N, Keeping broilers cool, African and layer’s age on egg peroduction and quality.
1.6
tion alimentaire. On remarque que la consommation d'eau • Bedanhaecekova-I. and al, Changes in farming and Food processing, 2001, n°24, Production, measures and weight of eggs,
1.4 haematological indices in broilers in the course 9-10 Macedonian Agriculture review, 2002, vol. 49,
globale diminue entre 15 et 18 heures environ, lorsque l'en-
1.2 of chronic heat stress, Folia Veterinaria, 2004, n°12, 55-62
semble du lot est prostré. C’est pourquoi il est préférable de vol. 48, n°4, 103-197 • Konca-Y and al., heat stress and vitamin C
distribuer VIGOSINE® tôt le matin pour limiter la mortalité, 1 in laying hens, Hayvansal üretim, Journal of • Xin-H and al., Drinking water temperature
0.8 Animal Production, 2002, vol 43, n°2, 16-25
puis en fin de journée pour stimuler la consommation alimen- • Celik, L. B.; Tekeli, A.; Ozturkcan, O.,Effects effect on laying hens subjected to warm cyclic
taire. Une distribution de VIGOSINE® le lendemain du stress 0.6 of supplemental L-carnitine in drinking water environments, Poultry Science, 2002,
on performance and egg quality of laying • Krasnodebska-D-A and al., The influence vol. 81, n°5, 608-617
thermique semble inutile. 0.4 of short het stress for body temperature
hens exposed to a high ambient temperature,
0.2 Journal of Animal Physiology and Animal and acid-base balance in turkeys, Medycyna • Yahav-S and al., Sensible heat loss :
0 Nutrition (2004), 88(5-6), 229-233 Weterynaryajna, 2001, vol. 57, n°12, the broiler’s paradox, World Poultry Science
902-904 Journal, 2005, vol. 61, n°3, 419-434
J16 J23 J35
• Celik, L.; Ozturkcan, O., Effects of dietary
Placebo VIGOSINE supplemental L-carnitine and ascorbic acid • La prévention des coups de chaleur en
aviculture, Sciences et techniques avicoles,
II.3. Résultats de VIGOSINE ® on performance, carcass composition and
plasma L-carnitine concentration of broiler Hors série, Mai 2004
Conclusion
sur la mortalité cardiaque Alors que la mortalité subite a naturellement augmenté sur
chicks reared under different temperature,
Archives of Animal Nutrition (2003), 57(1), • La production d’œufs de consommation
27-38 en climat chaud, ITAVI
la période 16-35 jours, VIGOSINE® a permis de réduire
Protocole ce taux de pertes, alors que le lot était pourtant plus lourd • De-Basilio-Vand al., Eraly age thermal • Lin-H and al;, Acclimatation of broilers
Cet essai a été réalise avec VIGOSINE® contre un PLACEBO, que le témoin en fin d’élevage. Ces résultats indiquent que conditionnin immediately reduces body chickens to chronic high environmental
chacun des produits étant utilisé sur un bâtiment de temperature of broilers chicks in a tropical temperature, Archiv für geflügelkunge, 2004,
VIGOSINE® diminue le risque de mortalité cardiaque tout en vol. 68, n°1, 39-46
26400 poulets de chair élevés en bâtiment statique (densité environnement, Poultry Science, 2003,
optimisant la croissance.
vol. 82, n°8, 1235-1241
départ : 22 poulets/m2). L’effet sur le GMQ ayant été constaté pendant la période d’ajout • Lin-Hai, Decupeyre-Eddy, Buyse-Johan,
Dès l’atteinte d’un pourcentage quotidien de mortalité cardia- de VIGOSINE®, ces résultats suggèrent que l’utilisation pendant • De Basilio-Vasco, and al., Does eraly Acute heat stress induces oxidative stress
que (vérifiée par autopsie) de 0.1% de l'effectif dans l'un ou conditioning sometimes fail to improve the in broiler chicken, Comparative biochemistry
de courtes périodes (1 jour à 1 ml/litre), répétées fréquemment and Physiology, 2006, Vol. 144, n°1,
l'autre bâtiment, les produits ont été tirés au sort et distri- resistance of broilers to heat stress?, Animal
(1 à 2 fois / semaine) est préférable à une utilisation continue. 1095-6433

18 19

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