MEMOIRE PTEROCARPUS Finalxyz

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INTRODUCTION

Partout dans le monde, la conservation de la biodiversité est devenue un enjeu d’une


importance vitale. Des pertes majeures de cette diversité naturelle, biologique, sont en effet
quotidiennement constatées, en particulier à cause de la destruction des habitats naturels.
Avec la sécheresse récurrente et la désertification, le Sénégal est confronté depuis plusieurs
décennies, à la dégradation de ses écosystèmes avec comme conséquences, la baisse de la
diversité spécifique de sa flore et de sa faune. En cela s’ajoute la pression des facteurs
anthropiques tels que la surexploitation des ressources naturelles, le braconnage et les feux de
brousses.

Les informations disponibles suggèrent que Pterocarpus erinaceus était en 2015 l’espèce de «
Hongmu » (littéralement « bois rouge » en Chinois) la plus commercialisée en volume, au
niveau international. Il a par ailleurs été démontré qu'une part importante de ce commerce
international est d’origine illicite (ONU, 2016). Le Pterocarpus erinaceus a des vertus
curatives contre les plaies, les ulcères, la diarrhée chronique etc. Les rameaux feuillés sont
broutés par le bétail et revêtent une importance particulière à la fin de la saison sèche lorsque
le fourrage est pratiquement inexistant. Les éleveurs dépendent énormément de Pterocarpus
erinaceus dans les savanes boisées de la zone soudanienne (http://uses.plantnet-
project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA)). Par conséquent, le Pterocarpus erinaceus,
en plus des problèmes cités plus haut, présente des difficultés dans la germination de ses
semences.

Face à ces problèmes de conservation des espèces, deux méthodes de conservation de la


biodiversité ont été préconisées: la conservation ex-situ et la conservation in-situ. Dans le cas
de notre étude, la conservation ex-situ qui consiste à préserver les espèces en dehors de leur
habitat naturel a été choisie. C’est l’un des rôles dévolus au jardin botanique et zoologique de
Hann (http://fr.calameo.com/books/0025094989e9d37001561).

L’objectif général de notre étude est de comprendre la problématique de la germination des


semences de Pterocarpus erinaceus en milieu réel et en milieu contrôlé.

Pour ce faire, nous avons jugé nécessaire d’étudier l’influence de la décortication, de la


scarification mécanique et l’effet du trempage sur la germination des fruits et graines de
Pterocarpus erinaceus.

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Nous nous attèlerons à faire une présentation du Pterocarpus erinaceus et des sites de stage.
Après une explication détaillée des méthodes et du matériel utilisés, les résultats seront
analysés et une conclusion et des recommandations tirées.

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CHAPITRE 1. PRESENTATION DES STRUCTURES 

1.1. PRONASEF

1.1.1. Historique

Crée en 1993, avec l’appui du Royaume des Pays-Bas et avec le soutien de l'Organisation des
Nations Unies (FAO), le Projet National de Semences Forestières (PRONASEF) avait pour
vocation de répondre à un besoin urgent de satisfaction de la demande nationale en semences
des utilisateurs, principalement des projets de reboisement dépendant de la direction des Eaux
et Forêts.

1.1.2Mission

Le principal objectif de développement consiste à renforcer la contribution du secteur


forestier dans la lutte contre la désertification pour l’autosuffisance alimentaire et énergétique
des populations. Pour ce faire, il est nécessaire de se concentrer sur l’amélioration des
approvisionnements en semences forestières, de bonne qualité et en quantité suffisante au
moindre coût et adapté aux besoins des programmes de reconstitution du couvert végétal du
pays (http://www.eaux-forets.sn/index.php/programmes-et-projets/programme-national-de-
semence-forestier.html)

1.1.3. Organisation 

Le PRONASEF est organisé comme suit 

- Le Coordonnateur 

- La Secrétaire de direction

-Le Comptable

-Le Responsable Production des semences : qui se charge de récolter des semences dans les
zones de provenances

- Le Responsable Diffusion des semences : qui prend en charge la diffusion des semences aux
niveaux des Inspections Régionales des Eaux et Forêts (IREF)

- La division Pépinière : qui se charge de tester les semences en milieu réelle

- La division laboratoire : qui teste les semences en milieu contrôlé

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1.2. Le Parc forestier et zoologique de Hann 

1.2.1. Historique 

Le parc est créé en 1903 par le Gouverneur Martial Merlin. Il s'agit d'abord d'un jardin
public ainsi que d'une pépinière, comme on en ouvrait alors en AOF.

1.2.2. Mission 

La Direction du parc forestier et zoologique de Hann a pour mission de sauvegarder, de


restaurer et d'assurer la promotion du patrimoine faunique et floristique du parc.

1.2.3. Organisation 

 Le parc forestier

Il comprend notamment un arboretum, un carré botanique, un carré fruitier, une pépinière,


des parterres gazonnés, des aires de jeux et un aquarium.

 Le parc zoologique 

On y dénombrait en 2002, 134 pensionnaires, notamment des gazelles, des zébus, des oryx,
des hyènes, des phacochères, des singes, des lions, des crocodiles, ainsi que divers autres
oiseaux tel que le caribou et le marabout.

 Le Jardin ethnobotanique 

Le jardin ethnobotanique renferme des espèces végétales de provenances diverses.

 Le Centre d'Éducation Environnementale 

Le programme éducatif enseigne aux enfants les potentialités et les bienfaits de la nature et
les sources d'énergies qu’on peut en tirer. Il explique aussi l’importance de la conservation
de la faune et de la flore.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_forestier_et_zoologique_de_Hann).

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CHAPITRE 2. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 

2.1. Présentation de Pterocarpus erinaceus 

Photo 1 : Pterocarpus erinaceus (Vène)

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2.1.1. Classification de Cronquist (1981) (source : wikipédia)

Règne : Plantae

Sous-règne : Tracheobionta

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Sous-classe : Rosidae

Ordre : Fabales

Famille : Fabaceae

Genre : Pterocarpus

Espèce : erinaceus

Comme autres données botaniques, Pterocarpus est un genre pantropical appartenant à la


tribu des Dalbergieae ; il comprend environ 30 espèces dont environ 15 se rencontrent en
Afrique, 10 en Amérique et 5 en Asie.
2.1.2. Origine et répartition géographique 
 Pterocarpus erinaceus est répandu dans la zone des savanes qui s’étend du Sénégal en
passant par la Gambie jusqu’en Centrafrique et Tchad.
2.1.3. Usages
Le bois est extrêmement apprécié dans la fabrication de meubles et l’ébénisterie, mais il
s’emploie aussi en construction lourde, y compris les installations hydrauliques, les escaliers
et la sculpture. Il convient aussi à la décoration intérieure, à la production de combustible et
de charbon de bois.
Le bois de cœur est une source de colorant rouge, utilisé pour teindre les étoffes. L’écorce
est parfois utilisée pour le tannage. L’écorce (le « kino ») est couramment employée en
médecine traditionnelle contre la diarrhée, la dysenterie, les maux oculaires, la fièvre, la
gonorrhée, les menstruations douloureuses, l’anémie, les hémorragies post-partum, les
infections du ténia, la lèpre, les plaies et les tumeurs. Les racines et les feuilles soignent les
maladies vénériennes.

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Les rameaux feuillés sont très appétés par le bétail surtout en fin de saison sèche lorsqu’il ne
reste plus grand chose à manger. Les éleveurs dépendent énormément de Pterocarpus
erinaceus dans les savanes boisées de la zone soudanienne

Photo 2. Bois de Pterocarpus erinaceus

2.1.4. Propriétés
Le bois de cœur est brun jaunâtre à brun rougeâtre, souvent veiné de brun violacé. Frais, il
dégage une odeur déplaisante. C’est un bois modérément lourd à lourd, avec une densité de
560 à 940 kg/m³ à 12% d’humidité. Le bois est relativement difficile à scier et à travailler;
mais une fois sec, il est stable en service.
Il résiste aux champignons, aux foreurs du bois sec et aux termites et sa valeur énergétique
est d’environ 21 000 kJ/kg.
La teneur en protéines brutes des feuilles sèches est très importante. Ces dernières se sont
avérées être d’une bonne digestibilité et n’ont pas eu d’effets nocifs sur la santé animale.
2.1.5. Description
Pterocarpus erinaceus est un arbre caducifolié atteignant 15 à 25 m de haut avec un fût
droit, cylindrique et dépourvu de branches sur une hauteur atteignant 10 m dans de bonnes
conditions. Il est souvent tors, cannelé et à ramification basse dans de moins bonnes
conditions, avec 75 à 100 cm de circonférence.
La surface de l’écorce est brun grisâtre à noirâtre, fissurée et écailleuse. Les feuilles sont
alternes, composées imparipennées de 5 à 15 folioles. L’inflorescence se présente sous
forme de panicules axillaires ou terminales de 7–20 cm de long. Les fleurs sont bisexuées,
papilionacées avec des pédicelles de 4–8 mm de long.
Le fruit est une gousse circulaire, aplatie, indéhiscente, de 4–7 cm de diamètre, sur un stipe
atteignant 1 cm de long et pourvu d’une aile papyracée, finement nervurée.

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Les graines sont réniformes, plates à légèrement épaissies, d’environ 10 mm × 5 mm, lisses,
rouges à brun foncé. La graine présente une germination épigée avec des cotylédons
foliacés.

Photo 3. Fruits du P.erinaceus Photo 4. Graines du P.erinaceus

Photo 5. Fleurs du P.erinaceus Photo 6. Feuilles du P.erinaceus

2.1.6. Croissance et développement


Les semis développent une longue racine pivotante. Ils poussent lentement. Au Mali, des
semis n’ont atteint que 15 cm de haut après un an et 42 cm après deux ans
(http://uses.plantnet-project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA). Dans les meilleures
conditions, l’arbre dont la croissance a été la plus rapide faisait 10 m de haut au bout de cinq
ans et demi. Les arbres recépés peuvent croître de plus de 1 m par an. Pterocarpus erinaceus
est caducifolié, et vers la fin de la saison sèche, il a perdu toutes ses feuilles. L’arbre fleurit
lorsqu’il est dépourvu de feuilles, généralement en février –avril. Il convient de préciser que
Pterocarpus erinaceus n’a qu’un faible potentiel fixateur d’azote en comparaison avec
d’autres arbres de la famille des légumineuses.

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2.1.7. Ecologie
Pterocarpus erinaceus est présent dans les savanes arborées semi-arides à sub-humides
jusqu’à 600 à 1200 m d’altitude, dans des régions où la pluviométrie annuelle atteint 600 à
1600 mm, ayant une saison sèche longue (jusqu’à 9 mois) et une température annuelle
moyenne de 15–32°C. On le trouve sur tous types de sols, mais il préfère les sols acides à
neutres, légers à moyens, drainant librement. Il peut survivre aux incendies de brousse
annuels.
2.1.8. Multiplication et plantation
Le taux de germination des graines non traitées est d’environ 50%. Un prétraitement à l’eau
chaude ou à l’acide sulfurique pendant 30–60 minutes améliore la germination, qui débute
6–10 jours après le semis. Les graines peuvent être semées en pots ou en planches à un
espacement d’environ 20 cm par graine en ligne et 30 cm par graine en colonne. Les plants
peuvent être transplantés soit à partir de pots comme plants entiers ou soit en racines
nues. Des drageons se développent régulièrement et peuvent servir à une multiplication
végétative. Une multiplication par bouturage a également réussi (http://uses.plantnet-
project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA).

Photo 7. Multiplication de Pterocarpus erinaceus

2.1.9. Gestion
Pterocarpus erinaceus est un arbre qui peut être conduit en taillis. Les arbres se rétablissent
rapidement après un étêtage ou un recépage. Les jeunes plantations doivent être protégées
du broutement jusqu’à ce qu’elles aient atteint l’âge de 5 ans, ce qui nécessite des clôtures.

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2.1.10. Maladies et ravageurs
Le champignon Phyllachora pterocarpi a été signalé comme agent pathogène, et donne des
taches foncées sur les feuilles ; il se répand par dispersion aérienne des ascospores.
Fréquemment, les semis sont gravement attaqués par les rongeurs et les grillons.
2.1.11. Récolte
A la saison sèche, les arbres sont souvent émondés ou recépés pour le fourrage. Une
hauteur de coupe de 10 cm au-dessus du sol a été préconisée comme moyen de récolter le
bois et le fourrage, mais une hauteur de 50 cm a également été recommandée
(http://uses.plantnet-project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA). Lorsque la coupe est
effectuée au niveau du sol, les arbres ne produisent pas facilement de nouvelles pousses.
Pour éviter que la repousse ne soit broutée, il semble recommandable de couper à plus de
1,5 m de haut.
2.1.12. Rendements 
Dans les forêts sèches du nord de la Côte d’Ivoire, un arbre qui fait 50 cm de diamètre à
hauteur d’homme produit environ 0,8 m³ de bois d’œuvre et 1,2 m³ de bois de feu. Un parc
d’un ha peut nourrir environ 24 têtes de bétail de 250 kg (http://uses.plantnet-
project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA).
2.1.13. Perspectives
Arbre réellement polyvalent, Pterocarpus erinaceus présente un grand intérêt grâce à son
bois, son fourrage et ses vertus thérapeutiques ; mais aussi, par sa faculté de fertiliser les
sols. Son exploitation comme bois d’œuvre rentre en conflit avec ses autres usages qui sont
essentiels à la subsistance des éleveurs de troupeaux et des paysans de la région du Sahel.
Etant donné les importantes différences observées selon les provenances, une sélection et
une amélioration génétique pourraient être utiles.
(http://uses.plantnet-project.org/fr/Pterocarpus_erinaceus_(PROTA))

2.2. La germination
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2.2.1. Quelques définitions 

La germination est un ensemble de phénomènes qui fait que la semence passe de manière
irréversible de l'état de vie ralentie à l'état de vie active. La complexité des phénomènes qui
ont lieu lors de l'entrée en activité d'une semence rendent assez difficile la notion de
germination (SOME, 1991).
Pour l'horticulteur, la germination de semences placées dans un sol correspond à
l'émergence de jeunes plants issus de celles-ci au-dessus de ce sol. C'est cette définition qu'il
conviendra de retenir pour les essais de germination sur sable (TOURE, 2001).
Pour l'expérimentateur ou le physiologiste, il y a germination dès lors que la pointe de la
radicule commence à faire saillie hors des enveloppes de la semence (TOURE, 2001). 

2.2.2. Conditions de germination 

- Une humidité optimale 


En effet, s’il y a un manque d’eau, les graines ne vont pas germer et s’il y a un excès d’eau,
les graines sont asphyxiées et la germination n’aura pas lieu.
- L’oxygène 
Le fait d’évoquer le terme d’asphyxie signifie que les graines respirent d’avantage
lorsqu’elles changent d’état. Il ne faut donc pas noyer les graines car elles ont besoin
d’oxygène pour se développer.
- La température 
Il faut qu’elle soit suffisante car le froid ralentit ou peut même stopper l’activité de la graine.
La vitesse de germination étant fonction de la température, il faut maintenir les graines en à
température optimale pour un bon développement. Selon le type de graine la température
optimale est variable (le blé germe à 5°C alors que le haricot est frileux, il ne germe pas en
dessous de 15°C).

- La lumière 

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On distingue trois catégories de graines selon leur besoins en lumières : graines à
photosensibilité positive, graines à photosensibilité négative et des graines photo-
indifférentes.
En conclusion, la germination ne se produit que si les conditions extérieures telles que
l’humidité, la température, l’oxygène, la lumière du jour sont conjointement présentes et
favorables, de même que les facteurs internes (maturité, viabilité, dormance)
(https://www.natura-sense.com/quelles-sont-les-conditions-de-germination.html).
2.2.3. Contraintes de germination 

Comme obstacles à la germination nous avons 

- L’inhibition tégumentaire 

En effet il convient de citer que les téguments représentent un obstacle majeur pour les
molécules d’eau et d’oxygène (D. Come, 1970). Par exemple, les fruits nécessitent d’être
mangées par des animaux pour que le tégument soit digéré et laisse passer l’oxygène pour la
respiration de l’embryon (https://www.botanique.org/inhibition-tegumentaire-dormance-
embryonnaire-article24401/).

- La dormance embryonnaire 

C'est l'embryon lui-même qui est incapable de germer. On parle alors de dormance
embryonnaire
(http://uel.unisciel.fr/biologie/module1/module1_ch04/co/apprendre_ch4_12.html).

 La dormance embryonnaire est levée par le froid dans les pays où il existe une saison froide
(l’hiver en Europe). L’embryon de la graine doit avoir reçu une certaine quantité de froid
avant de pouvoir germer (https://www.botanique.org/inhibition-tegumentaire-dormance-
embryonnaire-article24401/).

2.2.4. Types de germination 


La germination épigée : comme chez le haricot par exemple, la graine est soulevée hors du
sol par accroissement rapide de l’axe hypocotylaire qui soulève les deux cotylédons hors du
sol. La gemmule se développe (après la radicule) et donne une tige feuillée au-dessus des
deux cotylédons. C’est le cas du Pterocarpus erinaceus, des acacias en général et de la
plupart des plantes.

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Photo 8. Germination épigée

La germination hypogée : comme chez le maïs. La graine reste dans le sol, la tigelle ne se
développe pas et le ou les cotylédons restent dans le sol.

CHAPITRE 3. MATERIEL ET METHODE 

3.1 .Matériel technique et végétal 

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3.1.1. Matériel technique de laboratoire 

- 20 bocaux en plastiques renforcés et cassables


- 3 Coupe- ongles
- Deux paires de gants  de chirurgies
- Une Blouse 
- Une paire de Ciseaux 
- Du sable de dune stérilisée
- Stylo 
- Papier collant 
- Sac bien aéré
- Une balance 
- Un incubateur
- D’une armoire vitrée

Photo 9. L’armoire vitrée

3.1.2. Matériel technique de la pépinière 

Gaines : Ce sont des sachets de petite taille avec une longueur de 30cm et un diamètre de
8cm. Elles sont au nombre de 1000 pour cette expérimentation. Elles doivent être pourvues
d’ouvertures de part et d’autre des côtés du sachet et en dessous de ce dernier et être
découpées de moitié de leur longueur avant le rempotage.

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Terreau : Il est composé de deux brouettes de sables et d’une brouette de compost constitué
de la dégradation de la matière végétale notamment des feuilles de filaos.

Photo 10. Le terreau

Planche  d’expérimentation : La dimension de ces planches est de 1 m de large sur 10 m de


long, elles sont de formes rectangulaires. Elles peuvent contenir 17 petites gaines sur la
largeur et 72 sur la longueur ce qui fait en tout 1224 gaines sur la surface d’une planche.

Autres petits matériels

- 20 Plaquettes

- Un Crayon 

- Un grand Arrosoir

- Un tuyau d’arrosage 

- Des moustiquaires de protection 

- Un Appareil d’éclairage 

3.1.3. Matériel végétal 

Les fruits, les samares de Pterocarpus erinaceus ont été récoltés à Agnack qui un petit
village qui fait partie de la communauté rurale d'Adéane, dans l'arrondissement de Niaguis,
dans le département de Ziguinchor et la région de Ziguinchor. Une fois arrivé, les gousses
ont été conservées à l’air libre et exposées au soleil.

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3.2 .Méthodes

Avant tout, nous avons trié les fruits, trois jours après leur arrivée au PRONASEF en éliminant
ceux qui avaient des perforations faites par des insectes. Puis nous avons prélevé une partie
des fruits triés de Pterocarpus erinaceus que nous avons pesés sur la balance pour les mettre
dans le sac aéré. Le poids était de 950g qui correspondait à 2000 fruits. Nous avons
conservés les samares (fruits) dans le laboratoire pendant environs 15 à 20 jours sous une
température de 15 à 25°C.

Nous avons effectué en tout cinq tests et chaque test était répété quatre fois.

Test 1 : Trempage d’un lot de 50 fruits (graines non décortiquées) de Pterocarpus erinaceus.

Test 2 : Scarification puis trempage d’un lot de 50 fruits de P.erinaceus.

Test 3 : Scarification d’un lot de 50 graines de P. erinaceus.

Test 4 : Trempage d’un lot de 50 graines de P. erinaceus.

Test 5 : Scarification puis trempage d’un lot de 50 graines de P.erinaceus.

Pour chaque test répété nous avons utilisé au total 200 graines ou 200 fruits. Nous avions
disposé les 200 semences ou fruits dans quatre bocaux. Dans chaque bocal, 50 graines ou 50
fruits ont été semés.

3.2.1. Fruits  scarifiés et trempés

Pour commencer nous nous sommes munis de la blouse et nous avons disposé sur nous un
sachet en plastique pour nous protéger contre les piquants. Le port des gants nous a permis
d’éviter les minuscules piquantes des fruits. Ensuite nous avons découpé avec des ciseaux
les ailes papyracées qui entourent les gousses de chacun des fruits de façon à leur donner une
forme proche de celle du carré, afin de rendre plus pratique la coupure du fruit sur le côté. A
l’aide de ciseaux nous avons créé une petite ouverture, tout en évitant d’érafler la graine, et
permettre l’entrée de l’eau dans le fruit. Nous les avons mis dans des bocaux stérilisés avec
de l’eau de javel et contenant 680ml de volume d’eau pendant 24h.

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Photo 11. 50 Fruits de Pterocarpus erinaceus sans ailes scarifiés prêt à être trempés

3.2.2. Fruits non scarifiés  trempés

Après avoir découpé les ailes papyracées, les fruits sont trempés dans les bocaux contenant
680ml d’eau pendant 24h.

Photo 12 : 50 Fruits de Pterocarpus erinaceus sans ailes non scarifiés trempés

3.2.3. Graines scarifiées
Après avoir coupé les parties ailées du fruit, les graines non blessées ont été récupérées en
ouvrant les gousses à l’aide de coupe-ongle. Nous avions ensuite légèrement blessé

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l’enveloppe externe de la graine. Puis nous les avions laissées pendant 24h dans des bocaux
et à température ambiante.

Photo 13. 50 semences de Pterocarpus erinaceus scarifiées non trempées

3.2.4. Graines trempées 

Les graines entières non scarifiées ont été trempées dans un bocal stérilisé à l’eau de javel et
contenant 375 ml d’eau de robinet pendant 24h.

Photo 14. 50 semences de Pterocarpus erinaceus non scarifiées trempées

3.2.5. Graines scarifiées et trempées

Les graines entières scarifiées (enveloppe externe blessée) ont été trempées dans un bocal
stérilisé à l’eau de javel et contenant 375 ml d’eau de robinet pendant 24h.

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Photo 15. 50 Semences de Pterocarpus erinaceus scarifiées avant trempage

3.2.6. Semis des graines et des fruits au laboratoire 

Nous avons préparé tout d’abord le sable fin stérilisé. Nous avons prélevé une bonne
quantité de sable de dune dans le stock du PRONASEF. Nous l’avons tamisé avec un tamis
de 300µm de grosseur de maille pour retenir le maximum de débris. Nous avons ensuite
placé le sable tamisé dans l’incubateur pour la stérilisation qui a duré 8h.

Les graines ont été semées dans des bocaux remplis au tiers de sable fin de dune
préalablement stérilisé. La même opération a été faite avec les fruits avec des bocaux
remplis au quart de sable fin de dune stérilisé. Un nombre de 50 graines ou fruits ont été
semés dans chaque bocal et chaque test a été répété 4 fois. Au moment des semis, le sable a
été humidifié une seule fois durant toute la durée de l’expérience. Les bocaux de chaque
test ont été incubés dans l’armoire vitrée laissé à température ambiante.

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Photo 16.Test de trempage sur 200 graines répété quatre fois

3.2.7. Semis des graines et fruit à la pépinière 

Au départ, nous avons rempli 1000 petits sachets de terreau. Le rempotage terminé, nous
avons arrosé les le terreau pour faciliter le transport des sachets au niveau des planches.

Les sachets ont été rangés en lignes parallèlement à la largeur de la planche.

Le jour du semis, nous avons fait des trous de 2 à 3 cm de profondeur et de 3 à 5 cm de


diamètre pour les fruits et de 2 à 3 cm de diamètre pour les graines. Les trous été faits de
sorte que leur diamètre fasse le double de la taille du fruit ou de la graine. Les fruits et les
graines ont été semés à raison d’une graine ou d’un fruit par sachet.

Juste après semis, les plans ont été arrosés à l’aide d’un arrosoir pour maintenir le substrat
humide. Nous avons arrosé de façon à ce qu’un prétraitement soit arrosé 6 à 7 fois, ce que
nous estimons à sept litres d’eau pour chaque test.

A la pépinière, le désherbage se faisait une fois toutes les deux semaines et la fréquence
d’arrosage était de deux fois par jour (matin et soir) durant 2 mois.

3.2.8. Suivie du taux de germination en laboratoire et en pépinière 

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Comme le support était du sable nous nous sommes basés sur la définition agronomique de
la germination qui stipule qu’une semence est considérée comme germé quand la jeune
plante émerge de terre ; de la date de semis, un relevé de germination est fait tous les jours.

Le pourcentage de germination a été calculé comme suit:

(n / N) * 100

N = nombre total de graines semées

n = nombre de graines ayant germé

Le suivi de germination au laboratoire a été fait pendant 35 jours et celui à la pépinière


pendant 62 jours.

CHAPITRE 4. RESULTATS

4.1. Résultat en laboratoire 

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4.1.1. Influence de la scarification et du trempage sur la germination des graines

La figure 1 présente les résultats de l’influence de ces facteurs sur la germination des graines
de Pterocarpus erinaceus.

GST GNST GSNT

90%
80%
Taux de germination

70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
Nombre de jours

Figure 1. Influence des traitements sur la germination

L’analyse de la figure montre que les graines non scarifiées et trempées et les graines
scarifiées non trempées donnent respectivement 80% et 55%. Le plus faible taux de
germination (19%) a été obtenu avec les graines scarifiées et trempées. Des études menées
par Toure (2001) montrent que la durée de trempage de graines scarifiées et intactes
pendant 24h donne respectivement 76% et 70% de germination contre 0% de levée pour
celles trempées pendant 60h.

4.1.2. Influence de la scarification et du trempage sur la germination des fruits

Les résultats obtenus sont présentés sur la figure 2.

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FNST EN % FST en %
70%

60%
Taux de germination

50%

40%

30%

20%

10%

0%
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
Nombre de jours

Figure 2. Pourcentage journalier de levée des fruits de Pterocarpus erinaceus au laboratoire

Après l’analyse de la figure, nous pouvons constater que les fruits scarifiés et trempés et les
fruits non scarifiés et trempé ont donné respectivement 60% et 21% de germination.
Certains résultats de fruits trempés dans l’eau pendant 24h et 60h ont donné
respectivement 56 et 0% de germinations (TOURE, 2001).

4.1.3. Comparaison des mêmes traitements appliqués aux graines et fruits 

La figure 03 fait la synthèse des meilleurs taux de germinations obtenus avec les graines et
les fruits suivant les différents traitements.

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Figure 3.Taux de levé de GNST et de FST par jour au laboratoire

En analysant les résultats obtenus après les différents traitements sur les graines et les fruits,
les meilleurs résultats (80%) sont obtenus avec les graines non scarifiées et trempées. La
baisse du taux de germination et l'accroissement des moisissures sur les lots de semences et
de graines ayant plus séjournées dans l'eau pourraient s'expliquer par l'imbibition excessive
qui nuit à l'aération des graines. En effet les besoins en aération des graines augmentent
avec leur imbibition et leur entrée en vie active. Une insuffisance d'aération provoque leur
pourriture (CUISANCE, 1978) en la faveur d'attaques parasitaires et de températures peu
propices à l'initiation de la germination.

4.2. Résultats en pépinière 

4.2.1. Influence de la scarification et du trempage sur la germination des graines 

Les résultats obtenus avec les graines à la pépinière sont consignés sur la figure 4.

Figure 4.Taux de germination journalière des semences en milieu réelle

A la pépinière, les graines non scarifiées et trempées donnent encore les meilleurs résultats
avec 35% de germination. Les graines scarifiées et non trempées donnent 6% et les graines
scarifiées et trempées donnent 2%.

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4.2.2. Influence de la scarification et du trempage sur la germination des fruits

La figure 5 illustre les résultats obtenus à la suite des différents traitements des fruits.

Figure 5. Pourcentage de germination des fruits par jour à la pépinière

L’analyse de ce graphique révèle que le taux de germination (34%) le plus important est
obtenu avec les fruits scarifiés et trempés. Avec les fruits non scarifiés et trempés le taux de
germination est de 25%.

4.2.3. Comparaison du taux de germination des graines et des fruits prétraités

A la suite des traitements, les résultats sont consignés sur la figure 6.

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Figure 6. Influence des traitements sur la germination des graines et des fruits

L’analyse de la figure montre que les taux de germination pour les graines non scarifiées et
trempées et les fruits scarifiés et trempés sont sensiblement égaux (36% contre 34%). Par
ailleurs nous avons des résultats d’étude similaire à la nôtre. C’est en ce sens que nous
pouvons dire que les semences et les graines germent respectivement à 48% et 50% sans
prétraitement (Toure, 2001).Il faut noter que les semences qui germent lentement et
irrégulièrement dans les conditions favorables de laboratoire risquent de donner de gros
déchets et des plantules peu vigoureuses sur le terrain et d'autant plus que les conditions de
température (CUISANCE, 1978) et d'humidité sont peu propices.

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CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

Grace à cette étude nous avons pu identifier le meilleur test pré-germinatif pour lever
l’inhibition tégumentaire des fruits de P.erinaceus. Ainsi, le test qui a ressorti le plus de
résultat à la pépinière comme au laboratoire est le trempage des semences avec 80% au
laboratoire et 36% à la pépinière.

En définitive nous recommandons à toutes structures de culture de Pterocarpus erinaceus que


les gaines n’ont pas besoin d’être scarifiées, il suffit juste de les tremper pour avoir un fort
taux de germination. Par contre pour les fruits, il faut les scarifier et les tremper pour
améliorer le taux de germination.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CUlSANCE P. 1978.Multiplication des végétaux et Pépinière. Collection d'enseignement

Horticole. 5éme Ed. Editions J.-B. BAillLIERE. 82 p.

SOME A. N. 1991. Etude des phénomènes germinatifs et des plantules de quelques essences
locales Mimosacées". Mémoire lDR. 106p.

SYLLA S.N. 1996. Contribution à l’étude de symbiose fixatrice d’azote chez Pterocarpus
erinaceus Poir (venn) et Pterocarpus lucens au Sénégal. Thèse de doctorat de troisième cycle.
Faculté des sciences et techniques. Université Cheikh Anta Diop. 94p.

Tourre Yssouf. 2001. Etude des potentialités agroforestières, de la multiplication et des


usages de Pterocarpus erinaceus Poir. en zone soudanienne du Burkina Faso. Mémoire
Agronomie. Centre International pour la Recherche en Agroforesterie. Institut du
Développement Rural (I.D.R). Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso (U.P.B). 120p.

http://uses.plantnet-project.org/fr/Pterocarpus erinaceus (PROTA)

http://fr.calameo.com/books/0025094989e9d37001561

https://www.natura-sense.com/quelles-sont-les-conditions-de-germination.html

https://www.botanique.org/inhibition-tegumentaire-dormance-embryonnaire-
article24401/).

http://uel.unisciel.fr/biologie/module1/module1_ch04/co/apprendre_ch4_12.html

Source : Wikipédia

http://www.eaux-forets.sn/index.php/programmes-et-projets/programme-national-de-
semence-forestier.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_forestier_et_zoologique_de_Hann

http://www.igfm.sn)

Cop 17 Prop 57 https://cites.org/fra/cop/17/doc/index.php

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