Socio Par Madame Gherieb

C.M.
3 LA DEMARCHE D’ETUDE DE LA SOCIOLINGUISTIQUE 3e année PEM

L’ENQUÊTE DE TERRAIN (Partie II)
Mme S.GHERIEB
LA DEMARCHE D’ETUDE DE LA SOCIOLINGUISTIQUE
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L’ENQUETE DE TERRAIN
(PARTIE II)
Après avoir choisi et formuler la problématique de recherche ; énoncer les questions,

les objectifs, les hypothèses de recherche. Il est temps de passer à la phase
méthodologique qui consiste à définir la population et l'échantillon d'étude/ou le
corpus1 d’étude ; et choisir les instruments de collecte de l’information. Sujet de notre
CM d’aujourd’hui. Quel outil d’enquête est le plus approprié à l’enquête qu’on veut faire
car il existe différentes techniques de recherche
Compte tenu de l’objectif, ou de l’hypothèse de recherche, que le sociolinguiste a
retenue, il doit choisir une méthode de recherche qui lui permettra de recueillir ses
données et de constituer son échantillon le plus efficacement possible. Pour bien
connaître les outils dont disposent les chercheurs en sciences humaines et éclairer le
choix, il importe de connaître les différentes méthodes existantes. Qu’il s’agisse de
l’observation, de l’entrevue, du sondage ou de l’analyse de contenu écrit et visuel, il faut
savoir que chaque méthode comporte des avantages et des inconvénients et qu’aucune
n’est à prioriser plus qu’une autre. Cela dépend de l’avancement des connaissances
dans le domaine, de la visée de recherche, de la problématique et de la population à
étudier.
En sociolinguistique, la démarche d’enquête permet de collecter des matériaux
langagiers divers. L’enquête de terrain est associée aux données et au corpus ; on va
sur un terrain pour observer et collecter des faits et un corpus : enregistrements audio
ou vidéo, documents écrits, photos, etc.
APPROCHES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

(LES OUTILS D’ENQUETE DE TERRAIN)
Les techniques de recherche2 sont les moyens concrets qui permettent d'aller recueillir des
données dans la réalité. Elles indiquent comment accéder aux informations.
Ces outils (techniques) représentent les principaux moyens d'investigation de la réalité
sociale, qu'on peut classer selon certains critères, tel que l'illustre la figure suivante : le contact
ou l'absence de contact avec des informateurs3 (direct ou indirect), le type de contact
1
Le corpus est un ensemble de productions langagières réunies à des fins documentaires
2
Technique de recherche : Ensemble de procédés et d'instruments d'investigation utilisés méthodiquement.
3
Informateur : Personne faisant partie de la population visée par la recherche.
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(observer, interroger), la forme des productions (documents écrits ou oraux), la source
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des informations (individus ou groupes), le degré de liberté des informateurs (directivité,
non-directivité ou semi-directivité), le contenu des documents (chiffrés ou non chiffrés) et le
genre de prélèvement (qualitatif ou quantitatif).
APPROCHE QUANTITATIVE
La recherche effectuée à partir de données quantitatives vise à mesurer, à calculer et à
quantifier les réalités des pratiques langagières. Les résultats numériques, obtenus le
plus souvent au moyen de sondages. La méthode vise à donner une appréciation
chiffrée du phénomène langagier, en s’appuyant sur des outils mathématiques, des
statistiques, des probabilités, et en exprimant ce phénomène à travers des variables et
des relations formelles entre ces variables
APPROCHE QUALITATIVE
L’analyse qualitative, qu’on oppose souvent à l’analyse quantitative, mais qui la complète très
bien, cherche à saisir des phénomènes linguistique qu’il est parfois difficile de chiffrer et de
mesurer. Cette méthode d’analyse ne recourt ni au calcul ni aux dénombrements, mais
elle privilégie les aspects qualitatifs des pratiques communicatives (motivations,
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jugements, etc.) dans le but de les interpréter et de les comprend re.
3
L’OBSERVATION
Méthode de recherche qui consiste à scruter une situation donnée à travers les
comportements d’individus ou leurs interactions langagières.
Il n’y a pas d’intermédiaire entre l’observateur et son sujet : ils sont en relation directe
ou indirecte. La méthode de l’observation livre donc à l’observateur des
renseignements précis sur le phénomène observé afin qu’il puisse établir un portrait
ciblé d’une réalité donnée, et ce, à partir d’une grille d’observation 4.
L’observation constitue donc, dans la plupart des cas, une recherche de terrain dans la
mesure où le travail ne se déroule pas dans le bureau du chercheur, mais parce qu’il
oblige le chercheur à en sortir pour se rendre là où se trouvent les sujets à observer.
Les types d’observation

- L’observation naturelle (directe) est réalisée dans un milieu naturel par un
observateur qui doit s’intégrer au terrain d’observation sans changer les
interactions qui s’y déroulent habituellement.
- L’observation participante (en situation) : elle suppose une interaction entre le
chercheur et les acteurs observés, soit par l’intermédiaire d’informateurs, soit par
la confrontation directe entre l’enquêteur et les sujets de son enquête. Observation
où l’observateur joue un rôle actif dans le déroulement de la situation observée.
Elle très fréquemment utilisée en sociolinguistique, elle implique la présence
effective du chercheur à l’intérieur de la communauté observée.
- Observation non participante : Observation qui se déroule sans que l’observateur
joue un rôle quelconque dans le déroulement de la situation observée ; il peut être
identifié comme observateur ou non.
- Observation dissimulée ou clandestine : Observation qui se déroule sans que
l’observateur soit visible ou que son rôle soit connu des personnes observées.
L’observation nécessite une préparation minutieuse. Quel que soit le type
d’observation choisi, il importe de définir les modalités de l’observation, c’est-à-dire la
façon dont l’observateur doit s’y prendre pour la réaliser. Selon le contexte, il pourra
être utile de faire une observation participante ou une observation non participante.
4
Grille d’observation Outil de collecte de données associé à l’observation regroupant les indicateurs
qui permettront de la réaliser.
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4
L’ENTREVUE OU ENTRETIEN
Méthode de recherche qui consiste à écouter et observer un ou des individus dans le
but de dégager les éléments significatifs de leur discours et, parfois, leur langage non
verbal. L’entrevue, ou entretien, est une méthode de recherche qui vise à obtenir d’une
personne des renseignements, des représentations, des perceptions ou des motivations
qui sont en lien avec le phénomène à l’étude. Elle s’appuie sur un échange, c’est-à-dire
sur une relation interpersonnelle entre un ou des intervieweurs et une ou plusieurs
personnes interviewées. Le contact s’effectue à l’aide d’un outil de collecte de données,
soit le schéma d’entrevue, qui peut être semi-directif ou non directif. Puisque la
conduite d’une entrevue demande une grande préparation et que l’analyse des données
exige qu’on y consacre un peu plus de temps que pour d’autres méthodes, il est essentiel
de sélectionner judicieusement son échantillon. Il doit se limiter à quelques personnes,
chacune devant permettre de décrire ou de comprendre le phénomène étudié en
fonction des enjeux qui ont été déterminés lors de l’élaboration de la problématique.
Les types d’entretiens (d’entrevues)

Les entrevues peuvent, selon les besoins, être menées de manière semi-directive, non
directive ou directive.
- Entretien directif : Forme d’entretien dans laquelle l’enquêteur interroge le sujet à
partir d’une grille d’entretien dont il ne dévie pas : les thématiques et l’ordre dans
lequel elles sont abordées, sont fixés à l’avance. Aucune initiative n’est laissée à la
personne interrogée. Cette technique est assez peu utilisée aujourd’hui.
- L’entretien semi-directif : Type d’entretien dans lequel l’enquêteur oriente,
par des relances, le discours du sujet pour qu’il aborde (dans un ordre non
déterminé) un certain nombre de points définis à l’avance par le protocole de
recherche ; pour ce faire, l’enquêteur dispose généralement d’un « guide
d’entretien ».
- L’entretien non directif : Type d’entretien dans lequel l’enquêteur p o s e u n e
s e u l e q u e s t i o n , e t s ’ a b s t i e n t d’intervenir dès que le sujet a commencé à
parler. Il sert à obtenir un récit, des opinions ou l’expression des représentations
spontanées du sujet. L’important est que l’enquêteur n’influence pas, par ses
interventions ou ses questions, les formulations adoptées par l’enquêté. Il vise à laisser
les individus s’exprimer librement sur le sujet à l’étude et qui comporte peu
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d’interventions de la part de l’intervieweur. Une sorte de récit de vie à travers lequel la
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personne interviewée donne elle-même un sens à son histoire linguistique passée et
présente.
LE QUESTIONNAIRE OU LE SONDAGE
Méthode de recherche qui utilise le questionnaire comme outil de collecte de données
afin de mesurer des attitudes, des opinions, des perceptions ou des comportements.
Le questionnaire peut comporter des questions ou vertes, des qu estions fermées ,
ou u ne combinaison des deux formes.
Les types de questions
- Questions fermées : Question offrant un choix unique ou multiple de réponses.

Exemple : De quel sexe êtes-vous ?
Masculin
Féminin
- Questions affirmatives : Énoncé sur lequel le participant devra prendre position.
Exemple : Indiquez dans quelle mesure vous êtes ou n’êtes pas d’accord avec
l’affirmation suivante : «l’enseignement de la langue française doit être remplacée
par celui de la langue anglaise »
- Tout à fait d’accord
- Plutôt d’accord
- Plutôt en désaccord
- Tout à fait en désaccord
- Questions Ouvertes permettant à l’individu de s’exprimer plus longuement.
Si vous avez répondu que vous êtes plutôt ou tout à fait en désaccord, expliquez
pourquoi.
L’ANALYSE DE CONTENU
Méthode de recherche qui consiste à organiser des données dans le but de décrire ou
de comprendre un phénomène à partir d’écrits, d’images, de documents audiovisuels
ou de données statistiques. Les documents étudiés dans une analyse de contenu sont
écrits (journaux, archives, discours politiques, déclarations officielles, etc.), sonores ou
visuels (photographies d’archives, cartes postales ou géographiques, images
numériques, cinématiques de jeux vidéo, publicités, affiches, films, documentaires,
diapositives familiales, etc.). Les documents écrits ou visuels analysés sont récents ou
anciens.
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Ce qui compte sur le terrain n’est pas uniquement l’extraction de formes linguistiques,
mais aussi l’observation et la compréhension de pratiques langagières dans une
situation donnée.
Quelle que soit la méthode retenue, le chercheur procédé à une collecte de données
dans le but de vérifier son hypothèse de recherche ou d’atteindre l’objectif spécifique
de recherche que sa problématique a mis en lumière. Il doit maintenant analyser la
quantité de données qui sont désormais à sa disposition. Encore une fois, peu importe
la méthode de recherche utilisée, l’analyse des données recueillies se fait généralement
en trois phases : 1) la préparation des données et l’analyse des résultats, 2)
l’interprétation des données et 3) la discussion des résultats.

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Les types d’observation

Les types d’entretiens (d’entrevues)

- Questions fermées : Question offrant un choix unique ou multiple de réponses.

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