Meca QHarmoniques Spheriques

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Les harmoniques sphériques

Ce sont les fonctions propres communes aux opérateurs L ~ˆ 2 et L̂z du moment cinétique orbital. On note |ℓ, mi
m
les kets associés et Yℓ (θ, ϕ) = hθ, ϕ|ℓ, mi leur représentation en coordonnées sphériques. Elles peuvent être
vues comme un équivalent de la transformée de Fourier discrète (pour ce qui correspond à la partie angulaire)
lorsqu’on a invariance par rotation, car les dépendances en angles sont naturellement périodiques. La difficulté
des calculs provient de la géométrie sphérique dont les opérateurs différentiels et éléments de surface font
intervenir des fonctions trigonométriques. On verra en TD la version à deux dimensions qui est beaucoup
moins technique. C’est une base de fonctions sur laquelle on peut décomposer n’importe quelle fonction de
θ et ϕ. Ainsi, elles ont une utilité bien au-delà de la mécanique quantique (il n’y a alors pas de ~ dans les
formules, comme pour la transformée de Fourier) mais restent surtout célèbres pour leur rôle dans les orbitales
atomiques (voir la partie sur l’atome d’hydrogène).

Quelques propriétés
On pourra les retrouver facilement avec les notations de Dirac.
• On a bien sûr m ∈ {−ℓ, −ℓ + 1, . . . , ℓ − 1, ℓ} et ℓ = 0, 1, 2, . . ..
• Relation d’orthonormalisation : (faire attention au sin θ dans la formule, de domaine d’intégration étant
celui des angles solides dΩ = sin θdθdϕ)
Z 2π Z π

dϕ dθ sin θ (Yℓm (θ, ϕ))∗ Yℓm
′ (θ, ϕ) = δℓℓ′ δmm′
0 0

• Relation de fermeture : il s’agit d’une base discrète de fonctions ayant deux indices et il faut enfin prendre
garde au sin θ qui interviendra dans les intégrales si bien que

+∞ X
X 1
Yℓm (θ, ϕ)∗ Yℓm (θ′ , ϕ′ ) = δ(θ − θ′ )δ(ϕ − ϕ′ )
sin θ
ℓ=0 m=−ℓ

Si on a une fonction f (θ, ϕ), on peut la décomposer sur la base des harmoniques sphériques selon :

X ℓ
+∞ X Z 2π Z π
f (θ, ϕ) = fℓ,m Yℓm (θ, ϕ) avec fℓ,m = dϕ dθ sin θ (Yℓm (θ, ϕ))∗ f (θ, ϕ)
ℓ=0 m=−ℓ 0 0

Expression
On a montré en cours que

Yℓℓ (θ, ϕ) = cℓ (sin θ)ℓ eiℓϕ

avec cℓ un coefficient de normalisation dont on montre par le calcul qu’il vaut (avec la convention usuelle sur
la phase) :
r
(−1)ℓ (2ℓ + 1)!
cℓ = ℓ .
2 ℓ! 4π

On peut trouver les autres en appliquant l’opérateur L̂− qui, avec sa représentation en coordonnées sphériques,
donne
 
∂ ∂ p
m
L̂− Yℓ (θ, ϕ) = ~e −iϕ
− + icotanθ Yℓm (θ, ϕ) = ~ ℓ(ℓ + 1) − m(m − 1)Yℓm−1 (θ, ϕ)
∂θ ∂ϕ

On obtient alors l’expression suivante assez volumineuse :


s
ℓ+m
(−1) 2ℓ + 1 (ℓ − m)! imϕ dℓ+m
Yℓm (θ, ϕ) = e (sin θ) m
(1 − cos2 θ)ℓ (m ≥ 0) ,
2ℓ ℓ! 4π (ℓ + m)! d(cos θ)ℓ+m

1
et on utilise la propriété Yℓ−m (θ, ϕ) = (−1)m (Yℓm (θ, ϕ))∗ pour obtenir les m < 0. En pratique, on les trace à
l’ordinateur et on se contente la plupart du temps des premières harmoniques sphériques qui ont heureusement
une forme simple.

On liste ci-dessous celles correspondant aux fameuses orbitales s, p et d des premiers niveaux atomiques.
• ℓ = 0 : l’isotropie parfaite. . .
1
Y00 (θ, ϕ) = √

• ℓ=1:
r r
3 3
Y10 (θ, ϕ) = cos θ , Y1±1 (θ, ϕ) =∓ sin θe±iϕ
4π 8π
• ℓ=2:
r r r
5 15 15
Y20 (θ, ϕ) = (3 cos2 θ−1) , Y2±1 (θ, ϕ) =∓ sin θ cos θe±iϕ , Y2±2 (θ, ϕ) = sin2 θe±2iϕ
16π 8π 32π

Représentation graphique des premiers harmoniques sphériques.


(source : www.quantum-physics.polytechnique.fr/physix/wiki/index.php/Harmoniques_Sphériques)

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