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CONDUCTION STATIONNAIRE BIDIMENSIONNELLE

Après avoir présenté la conduction monodimensionnelle permanente dans les différentes


géométries et déterminé les lois d’évolution de la température, ainsi que les formes des flux
conductifs associés, nous introduirons la résolution analytique de l’équation de la chal eur à
deux dimensions.

Soit une plaque rectangulaire, de côtés 𝐿 et 𝐻, le long des axes 𝑂𝑥 et 𝑂𝑦. On suppose qu’il
existe des conditions aux limites homogènes sur trois des côtés qui sont à la température du
fluide environnant la plaque, soit 𝑇∞ . Il s’agit des côtés suivants de la plaque : 𝑥 = 0, 𝑦 = 0
et 𝑥 = 𝐿,

𝑇 = 𝑇0 𝑠𝑖𝑛(𝑥/𝐿)
𝐻

𝑇 = 𝑇∞ 𝑇 = 𝑇∞

𝑇 = 𝑇∞ 𝐿 𝑥

Le quatrième côté, en 𝑦 = 𝐻, est soumis à une perturbation sous la forme d’un terme :
𝑇( 𝑥, 𝑦 = 𝐻) = 𝑇∞ + 𝑇0 𝑠𝑖𝑛 (𝜋𝑥 / 𝐿) . Pour résoudre ce problème, nous devons repartir de
𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇
l’équation de la chaleur à deux dimensions : ∆𝑇 = 0, soit + = 0 , sans terme
𝜕𝑥2 𝜕𝑦 2

source et sans terme dépendant du temps.


La température 𝑇 (𝑥, 𝑦) dépend des deux variables 𝑥 et 𝑦, et en effectuant le changement de
variable : 𝜃 (𝑥, 𝑦) = 𝑇 (𝑥, 𝑦) − 𝑇∞ , pour rendre les conditions aux limites homogènes, il reste
𝜕2 𝜃 𝜕2 𝜃
finalement : ∆𝜃 = + = 0. Les conditions aux limites associées s’écrivent alors :
𝜕𝑥2 𝜕𝑦 2
𝜃(0, 𝑦) = 0
𝜃(𝑥, 0) = 0
𝜃(𝐿, 𝑦) = 0
𝜋
𝜃(𝑥, 𝐻) = 𝑇0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥)
{ 𝐿
Pour résoudre cette équation aux dérivées partielles, il est ici judicieux d’utiliser la méthode
de séparation des variables, en cherchant une solution de la forme : 𝜃(𝑥, 𝑦) = 𝑋 (𝑥 ). 𝑌(𝑦) ,
ce qui permet de transformer l’équation aux dérivées partielles en de simples équations
différentielles du second ordre, sous la forme :
𝑑 2𝑋 𝑑 2𝑌 1 𝑑 2𝑋 1 𝑑2𝑌
𝑌(𝑦) + 𝑋(𝑥) = 0, ou =− = −𝑘 2 < 0
𝑑𝑥2 𝑑𝑦 2 𝑋(𝑥) 𝑑𝑥2 𝑌(𝑦) 𝑑𝑦 2

Les solutions des équations différentielles en 𝑋 (𝑥 ) et 𝑌(𝑦) s’écrivent :


𝑑 2𝑋
Pour 𝑋(𝑥) : +𝑘 2 𝑋 = 0, de solution : 𝑋(𝑥 ) = 𝐴 cos 𝑘𝑥 + 𝐵 sin 𝑘𝑥
𝑑𝑥2
𝑑 2𝑌
Pour 𝑌(𝑦) : −𝑘 2 𝑌 = 0, de solution : 𝑌(𝑦) = 𝐶 exp( 𝑘𝑦) + 𝐷 exp(−𝑘𝑦)
𝑑𝑦 2

La solution générale s’écrit : 𝜃(𝑥, 𝑦) = (𝐴 cos 𝑘𝑥 + 𝐵 sin 𝑘𝑥 ). (𝐶 exp(𝑘𝑦) + 𝐷 exp(−𝑘𝑦))


Le problème étant bien posé, il existe quatre constantes arbitraires inconnues pour quatre
conditions aux limites :

𝜃 (0, 𝑦) = 0 = 𝐴(𝐶 𝑒𝑥𝑝 (𝑘𝑦) + 𝐷 𝑒𝑥𝑝 (−𝑘𝑦)) → 𝐴 = 0 ,


𝜃(𝑥, 0) = 0 = (𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝑥 )(𝐶 + 𝐷) → 𝐷 = −𝐶
Ce qui conduit à l’expression suivante :
𝜃(𝑥, 𝑦) = 2𝐵𝐶 sin 𝑘𝑥 sinh(𝑘𝑦) = 𝐸 sin 𝑘𝑥 sinh (𝑘𝑦) , 𝐸 = 2𝐵𝐶.
La troisième condition à la limite s’écrit :
𝜃 (𝐿, 𝑦) = 0 = 𝐾𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 sinh 𝑘𝑦 → 𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 = 0 , 𝑑’𝑜ù 𝑘𝐿 = 𝑛𝜋, 𝑛𝜖𝑁.
Ce résultat indique qu’il existe une quantification du champ de température, avec différents
modes qui correspondent aux valeurs du paramètre 𝑛. De fait, on retrouve en thermique les
concepts de modes, de nombre d’onde, d’orthogonalité et de normalisation pour le calcul des
amplitudes modales. La solution de l’équation ci-dessus, après avoir utilisé le théorème de
superposition, est une combinaison linéaire des différents modes thermiques sous la forme :
𝑛𝜋
𝜃𝑛 (𝑥, 𝑦) = 𝐸𝑛 sin 𝑘𝑛 𝑥 sinh 𝑘𝑛 𝑦 , 𝑘𝑛 =
𝐿
𝑛𝜋 𝑛𝜋
et 𝜃 (𝑥, 𝑦) = ∑∞ ∞
𝑛=1 𝜃𝑛 (𝑥, 𝑦) = ∑𝑛=1 𝐸𝑛 sin 𝐿 𝑥 sinh 𝑦
𝐿
La quatrième condition à la limite achève la connaissance de la solution analytique en
déterminant les amplitudes 𝐸𝑛 .

𝜋 𝑛𝜋 𝑛𝜋
𝜃 (𝑥, 𝐻) = 𝑇0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) = ∑ 𝐸𝑛 sin 𝑥 sinh 𝐻
𝐿 𝑛=1
𝐿 𝐿
Cette dernière équation ne peut être valide que pour le cas du premier mode, 𝑛 = 1. Cela
impose donc de ne conserver que le premier terme de la série, ce qui fournit une évaluation
formelle de l’amplitude modale de ce mode, qui s’écrit finalement ici, sous la forme :
𝑇0
𝐸1 = 𝜋
sinh 𝐿 𝐻

Au final, la solution analytique fondamentale pour ce problème canonique s’écrit donc :

𝜋 𝜋
sin 𝐿 𝑥 sinh 𝑦
𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝑇∞ + 𝑇0 𝐿
𝜋
sinh 𝐿 𝐻

On pourra reprendre les principaux résultats des calculs réalisés ici, et on cherchera à les étendre
à d’autres conditions aux limites, ou bien à d’autres manières de calculer les champs de
température dans la plaque.

CONDUCTION INSTATIONNAIRE
Deux approches de résolution du problème de conduction instationnaire monodimensionnel.
1) Milieu à température uniforme
a) Nombre de Biot
Le nombre de Biot est un paramètre adimensionnel particulièrement important en
thermique. En effet, sa valeur détermine le type de solution analytique qu’il sera possible
d’utiliser. Le nombre de Biot par définition est le rapport de la résistance thermique
𝑙⁄
𝑅𝑡ℎ𝑐𝑜𝑛𝑑 ℎ𝑙
conductive par la résistance convective, 𝐵𝑖 = = 1 𝜆𝑆 = , 𝑙 est la longueur
𝑅𝑡ℎ𝑐𝑜𝑛𝑣 ⁄ℎ𝑆 𝜆

caractéristique du milieu.
La longueur caractéristique 𝑙 dépend de la forme (dimension) de l’objet considéré.
Le fait que le nombre de Biot puisse être très petit indique que la résistance thermique
conductive doit être elle-même faible. Or la loi de Fourier, écrite de manière synthétique
sous la forme : Ф = ∆𝑇 / 𝑅𝑡ℎ𝑐𝑜𝑛𝑑 , impose pour un flux de chaleur fini que ∆𝑇 soit lui

même de l’ordre de grandeur de la résistance 𝑅𝑡ℎ𝑐𝑜𝑛𝑑 . En d’autres termes, si cette

résistance est donc très faible, alors les écarts de température ∆𝑇 à l’intérieur du solide
considéré, le seront eux aussi. Cela signifie que la température de l’objet sera homogène
en tous ses points (milieu à température uniforme). Ce résultat vient simplifier
énormément les raisonnements, l’équation de bilan thermique sous la forme simplifiée
s’écrit :
𝑑𝑇
ℎ𝑆 (𝑇 − 𝑇∞ ) = − 𝜌𝑉𝑐𝑝 , (pour chauffer ou refroidir un corps)
𝑑𝑡
𝑑𝑇 ℎ𝑆
ce qui donne : =− 𝑑𝑡
𝑇−𝑇∞ 𝜌𝑉𝑐 𝑝

Il s’agit d’une simple équation différentielle du premier ordre, à coefficient constant qui
s’intègre aisément :
ℎ𝑆 ℎ𝑆
ln( 𝑇 − 𝑇∞ ) = − 𝑡 + 𝑙𝑛𝐴 → T(t) = 𝑇∞ + 𝐴 exp(− 𝜌𝑉𝑐 𝑡)
𝜌𝑉𝑐𝑝 𝑝

𝐴 une constante arbitraire à déterminer par la condition initiale (à 𝑡 = 0).


L’argument de la fonction exponentielle dans l’équation est sans unité, alors le groupement
ℎ𝑆
a la dimension d’un temps, appelé constante de temps caractéristique du phénomène
𝜌𝑉𝑐 𝑝

thermique étudié. Il fournit un ordre de grandeur de la durée nécessaire pour qu’un équilibre
thermique puisse s’établir entre le corps solide, et le fluide environnant (si les conditions aux
limites ne changent pas au cours du temps).
b) Critère d’accommodation thermique
L’hypothèse d’uniformité de la température du corps est justifiée lorsque 𝑩𝒊 < 𝟎. 𝟏.
Cette condition indique une résistance interne négligeable et donc absence de transfert de
chaleur ou de réarrangement interne. Seule une variation globale pouvant être observée.
c) Nombre de Fourier
Ce nombre caractérise la pénétration de la chaleur en régime variable. Il est exprimé comme
suit :
𝑎𝑡
𝐹𝑜 = 2 ,
𝑙
𝑎 diffusivité thermique du milieu et 𝑙 la longueur caractéristique
La définition des deux nombres adimensionnels, 𝐵𝑖 et 𝐹𝑜 , permet d’écrire l’expression de la
température du corps sous la forme :
T (t) = 𝑇∞ + 𝐴 exp(−𝐵𝑖. 𝐹𝑜)
𝑇 (𝑡) −𝑇∞
Si à 𝑡 = 0, 𝑇 (0) = 𝑇𝑖 , la solution s’écrit : = exp(−𝐵𝑖. 𝐹𝑜)
𝑇𝑖 −𝑇∞

2) Résolution analytique
Si l’hypothèse de milieu à température uniforme n’est pas vérifiée (𝑩𝒊 ≥ 𝟎. 𝟏), on aura
recours à une résolution analytique ou numérique de l’équation de la chaleur.
Soit à résoudre l’équation de la chaleur monodimensionnelle, sans terme source, dans un
milieu immobile isotrope et homogène, avec des coefficients thermodynamiques constants :
𝜕𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕𝑇 𝜕2 𝑇 𝜆
𝜌𝑐𝑝 =𝜆 ou =𝑎 , avec 𝑎 = la diffusivité thermique du milieu
𝜕𝑡 𝜕𝑥2 𝜕𝑡 𝜕𝑥2 𝜌𝑐 𝑝

· Les conditions aux limites s’écrivent :


- température pariétale imposée : 𝑇 = 𝑇 𝑝 ;
𝜕𝑇
- flux pariétal imposé : −𝜆 = Ф𝑝
𝜕𝑛
- flux pariétal relié à la température pariétale et à la température extérieure par le coefficient
𝜕𝑇
d'échange : −𝜆 = ℎ (𝑇𝑝 − 𝑇 𝑒𝑥𝑡)
𝜕𝑛
On cherche une solution de la forme 𝑇 (𝑥, 𝑡) = 𝑋(𝑥 ). 𝜃(𝑡), en utilisant une nouvelle fois la
méthode de séparation des variables. L’équation de la chaleur s’écrit :
𝑑𝜃 𝑑 2𝑋 1 𝑑𝜃 1𝑑 𝑋
2
𝑋(𝑥) =𝑎 𝜃(𝑡), ou = 𝑋 2 = −𝑘 2 < 0
𝑑𝑡 𝑑𝑥2 𝑎 𝜃 𝑑𝑡 𝑑𝑥

On retrouve un système d’équations différentielles. Une équation du second ordre, admettant


des solutions spatiales ordinaires que l’on écrit ici sous la forme :
𝑑 2𝑋
+𝑘 2 𝑋 = 0, de solution : 𝑋(𝑥 ) = 𝐴1 cos 𝑘𝑥 + 𝐵1 sin 𝑘𝑥
𝑑𝑥2
et une équation différentielle du premier ordre, s’écrivant :
𝑑𝜃
+𝑎𝑘 2 𝜃 = 0 , de solution : 𝜃(𝑡) = 𝐶𝑒𝑥𝑝(−𝑎𝑘 2 𝑡), 𝐶 une constante arbitraire.
𝑑𝑡
La solution générale s’écrit alors :
𝑇 (𝑥, 𝑡) = (𝐴1 cos 𝑘𝑥 + 𝐵1 sin 𝑘𝑥 )𝐶𝑒𝑥𝑝(−𝑎𝑘2 𝑡) = (𝐴 cos 𝑘𝑥 + 𝐵 sin 𝑘𝑥 )𝑒𝑥𝑝(−𝑎𝑘2 𝑡),
𝐴 = 𝐴1 𝐶 et 𝐵 = 𝐵1 𝐶 des constantes à déterminer par les conditions aux limites.
Remarque
On pourra, en exercice, utiliser différents cas de conditions aux limites et déterminer les
amplitudes modales des solutions correspondantes
Exercice :
Soit à déterminer la distribution de la température le long d’une barre de cuivre de longue ur
𝐿 = 80 𝑐𝑚, si la distribution initiale est 𝑓(𝑥 ) = 𝑇(𝑥, 0) = 100 sin(𝜋𝑥/80) ℃ avec les
conditions aux frontières suivantes :

𝑇(0, 𝑡) = 0 et 𝑇(𝐿, 𝑡) = 0
Combien de temps a-t-il fallu pour que le point de température maximale tombe à 50 ℃ ?

On donne : 𝜆 = 95 𝑊 𝑚−1 𝐾 −1 , 𝜌 = 8920 𝑔. 𝑚−3 , 𝑐𝑝 = 92 𝐽. 𝑘𝑔−1 𝐾 −1

Après application de la méthode de séparation des variables, la solution générale s’écrit :


𝑇 (𝑥, 𝑡) = (𝐴 cos 𝑘𝑥 + 𝐵 sin 𝑘𝑥) 𝑒𝑥𝑝(−𝑎𝑘2 𝑡), vérifiant les conditions aux limites :
𝑇(0, 𝑡) = 0 et 𝑇(𝐿, 𝑡) = 0

et la condition initiale : 𝑇 (𝑥, 0) = 100 sin(𝜋𝑥/80)

- 𝑇 (0, 𝑡) = 0 → 𝐴 = 0 ∀ 𝑡

𝑛𝜋
- 𝑇 (𝐿, 𝑡) = 0 → sin 𝑘𝐿 = 0 → 𝑘 = , 𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟
𝐿

A partir du théorème de superposition, on a :



𝑛𝜋 𝑛𝜋 2
𝑇 (𝑥, 𝑡) = ∑ 𝐵𝑛 sin 𝑥 exp (−𝑎 ( ) 𝑡)
𝑛=1
𝐿 𝐿

Les amplitudes modales 𝐵𝑛 sont déterminées à partir de la condition initiale, à savoir,


𝜋𝑥 𝑛𝜋
𝑇 (𝑥, 0) = 100 sin ( ) = ∑ 𝐵𝑛 sin 𝑥
80
𝑛=1
𝐿

Par identification, seul le mode 𝑛 = 1 est non nul. D’où : 𝐵1 = 100 𝑒𝑡 𝐵𝑖 = 0, 𝑖 ≥ 2

𝜋𝑥 𝜋 2
Au final, 𝑇(𝑥, 𝑡) = 100 sin ( ) exp (−𝑎 ( ) 𝑡 )
80 𝐿

Le temps pour que le point de température maximale tombe à 50 ℃ :


𝜋𝑥 2 𝐿2
sin ( ) = 1 → exp ( −𝑎 (𝜋𝐿) 𝑡) 50
= 100 1
= 2 → 𝑡 = 2 ln 2
80 𝑎𝜋

𝜆 95
𝑎= = = 1.16 × 10−4 𝑚2 𝑠 −1
𝜌 𝑐𝑝 8920× 92

0.82
𝑡= ln 2 = 388 𝑠
1.16×10−4 𝜋2
Remarque :
La résolution du problème instationnaire, pour des milieux à température non uniforme, peut
être assurée à l’aide des abaques tracés pour différentes géométries.
Exemples :

I - Une bille métallique de 15 𝑚𝑚 de rayon est initialement à une température uniforme de


400°𝐶. Cette bille est soumise à un traitement thermique en deux étapes.

1) Dans la première, on la refroidit dans l'air à 20°𝐶 pendant un temps 𝑡𝑎𝑖𝑟 nécessaire
pour avoir une température au centre de la sphère égale à 320°𝐶. Pendant cette
étape, le coefficient à la surface vaut ℎ𝑎𝑖𝑟 = 10 𝑊/𝑚²𝐾.
a) L'hypothèse d'une résistance thermique interne négligeable est-elle applicable
à cette étape ?
b) Calculer le temps 𝑡𝑎𝑖𝑟 .
2) Dans une deuxième étape, la bille est alors introduite dans un bain d'eau à la
température de 20°𝐶. Ce bain est fortement mélangé et le coefficient ℎ𝑒𝑎𝑢 vaut alors
6000 𝑊/𝑚²𝐾.
a) Quel est le temps requis pour avoir une température au centre de 35°𝐶 ?
b) Quelle est alors la température à la surface ?

Données : 𝜆 = 90 𝑊/𝑚𝐾, 𝑐𝑝 = 1000𝐽/𝑘𝑔. 𝐾, 𝜌 = 3000𝑘𝑔/𝑚3 .


On pourra, si nécessaire, utiliser les diagrammes fournis, en remarquant que la conductivité 𝜆
est notée 𝑘, que 𝑇0 est la température au centre, et 𝑇𝑖 la température initiale, 𝑇∞ étant la
température du fluide environnant.
1) Calcul de 𝐵𝑖 ∶
ℎ𝑙 ℎ 𝑟0 10×0.015
𝐵𝑖 = = = = 0.0017 < 0.1 → résistance interne négligeable
𝜆 𝜆 90
Equation du bilan et résolution :
𝑇𝑎𝑖𝑟 −𝑇∞ ℎ𝑆 𝜌 𝑉𝑐𝑝 𝑇𝑎𝑖𝑟 −𝑇∞
= exp (− 𝜌𝑉 𝑐 ) 𝑡𝑎𝑖𝑟 → 𝑡𝑎𝑖𝑟 = 𝑙𝑛 ( )
𝑇𝑖 −𝑇∞ 𝑝 ℎ𝑆 𝑇𝑖 −𝑇∞

𝑇𝑎𝑖𝑟 = 320 °𝐶, 𝑇∞ = 20 °𝐶, 𝑇∞ = 20 °𝐶, 𝑇∞ = 20 °𝐶, 𝑇𝑖 = 400 °𝐶


4
𝑉= 𝜋𝑟0 3 , 𝑆 = 4 𝜋𝑟0 2
3
On trouve : 𝒕𝒂𝒊𝒓 = 𝟑𝟓𝟓 𝒔
6000 ×0.015
2) 𝐵𝑖 = = 1 > 0.1 → résistance interne négligeable non vérifiée
90
→ 𝑟é𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑜𝑢 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑎𝑞𝑢𝑒𝑠
𝑇𝑖 −𝑇𝑒𝑎𝑢 35−20
a) Sur la courbe 1/𝐵𝑖 = 1, pour 𝜃0 = = = 0.5, on lit : 𝐹𝑜 = 1.35
𝑇0 −𝑇𝑒𝑎𝑢 320−20

𝑎 𝑡𝑒𝑎𝑢 𝑟0 2 𝜌 𝑐𝑝 0.0152 ×1000×3000


Or 𝐹𝑜 = → 𝑡𝑒𝑎𝑢 = 𝐹𝑜 = × 1.35 = 𝟏𝟎. 𝟏𝟐𝟓 𝒔
𝑟2 𝜆 90
b) Température de surface :
𝑟
Sur la courbe 𝐵𝑖 −1 = 1 et pour = 1 (température de surface à 𝑟 = 𝑟0 ), on lit : 𝜃𝑠 = 0.62
𝑟0
𝑇𝑠 −𝑇𝑒𝑎𝑢
Or, 𝜃𝑠 = → 𝑇𝑠 = 𝑇𝑒𝑎𝑢 + (𝑇0 − 𝑇𝑒𝑎𝑢 )𝜃𝑠 = 𝟐𝟗. 𝟑 °𝑪 ≠ 35 °C (température au
𝑇0 −𝑇𝑒𝑎𝑢

centre).

Abaques de la distribution de la température dans une sphère de rayon r0

Abaques de la Température du centre en fonction du temps dans une sphère de rayon r0


II - Une chaudière de 5 𝑘𝑊 est mise en marche continue dans une petite maison demeurée
longtemps sans chauffage et dont la température est tombée à 5 °𝐶. La température
extérieure 𝑇𝑒 demeurant invariablement égale à 5 °𝐶, la température intérieure 𝑇𝑖 plafonne à
30 °𝐶 si le chauffage n’est pas coupée (régime permanent).

1) Calculer la résistance thermique globale 𝑅 𝑇𝐻 de l’enveloppe de cette habitation.


2) Sachant qu’à l’intérieur, au cours du réchauffement, la température 20 °𝐶 a été
atteinte au bout de 77 minutes, calculer la capacité thermique globale (𝑞𝐶 = 𝑚 𝑐𝑝 ) de

la maison, exprimée en 𝑘𝐽 𝐾 −1 .
Pour cela on commencera par écrire le bilan thermique, puis on résoudra l’équation
différentielle obtenue.

Une régulation tout ou rien est installée pour couper le chauffage dès que la température
intérieure atteint 20 °𝐶 et le remettre en route lorsque celle-ci retombe à 18 °𝐶.

3) Calculer le temps de marche et le temps de coupure de la chaudière.


4) En déduire le taux de fonctionnement de celle-ci, défini comme le rapport du temps
de marche à la période du cycle.
5) Evaluer la dépense en 24 heures (en 𝑘𝑊ℎ).
6) Quelle serait, en régime permanent, sans régulation, la puissance qu’il faudrait
maintenir en continu de manière à conserver rigoureusement 19 °𝐶 dans la maison.
7) Evaluer la dépense correspondante en 24 heures et la comparer à la précédente.
Corrigé

Ф = 5 𝑘𝑊, 𝑇𝑖 = 30 °𝐶, 𝑇𝑒 = 5 °𝐶

𝑇 25
1) 𝑅 𝑇ℎ = = = 5 × 10−3 𝑊 −1 . 𝐾
Ф 5000

2) Equation du bilan thermique :


𝑑𝑇 𝑇−𝑇𝑒 𝑑𝑇 𝑇−𝑇𝑒 −Ф.𝑅𝑇ℎ
𝑞𝑐 = Ф− → =
𝑑𝑡 𝑅𝑇ℎ 𝑑𝑡 𝑞𝑐 .𝑅𝑇ℎ

Par intégration de 𝑇 = 𝑇𝑒 = 5 °𝐶 à 𝑇 = 20°𝐶, on a :

𝑇 𝑑𝑇 77×60 𝑑𝑡
∫𝑇 20
=5
= ∫0 →
𝑒 𝑇−𝑇𝑒 −Ф.𝑅𝑇ℎ 𝑞𝑐 .𝑅𝑇ℎ
𝑡 𝑇 −𝑇 −Ф.𝑅
𝑞𝑐 .𝑅 𝑇ℎ
= 𝑙𝑛 ( 𝑇20−𝑇 𝑒−Ф.𝑅 𝑇ℎ ) → 𝑞𝑐 = 1009𝑘𝐽. 𝐾 −1
𝑒 𝑒 𝑇ℎ

On pose 𝜏 = 𝑞𝑐 . 𝑅 𝑇ℎ = 5042 𝑠 constante des temps

3) Temps de fonctionnement entre 18 °𝐶 𝑒𝑡 20 °𝐶 :

𝑇18 −𝑇𝑒 −Ф.𝑅𝑇ℎ


𝑡𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒 = 𝑙𝑛 ( ) = 919.3 𝑠
𝑇20 −𝑇𝑒 −Ф.𝑅𝑇ℎ

𝑇20 −𝑇𝑒
𝑡𝑎𝑟𝑟ê𝑡 = 𝑙𝑛 ( ) = 721.5 𝑠, pendant la coupure de la chaudière Ф = 0.
𝑇18 −𝑇𝑒

4) Taux de fonctionnement :

𝑡𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒
𝛼= = 0.56 (56%)
𝑡𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒 +𝑡𝑎𝑟𝑟ê𝑡

5) Dépenses en énergie 𝐸 = 𝛼. Ф. 24 = 67.2 𝑘𝑊. ℎ−1


∆𝑇 19−5
6) Ф′ = = = 2.8 × 103 𝑘𝑊
𝑅𝑇ℎ 5×10−3

7) Dépenses : 𝐸′ = Ф′. 24 = 67.2 𝑘𝑊. ℎ−1

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