Le Code de Procedure Militaire-2022
Le Code de Procedure Militaire-2022
Le Code de Procedure Militaire-2022
LE CODE DE PROCEDURE
MILITAIRE
(Édition 2022)
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SOMMAIRE
PREALABLES ..........................................................................................................................4
LIVRE III : DES PEINES APPLICABLES PAR LES JURIDICTIONS MILITAIRES ...........109
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(LOI N° 74-350 DU 24 JUILLET 974 RELATIVE A L'INSTITUTION D'UN
CODE DE PROCEDURE MILITAIRE)
LES PREALABLES
ARTICLE PREMIER
ARTICLE 2
Les juridictions de droit commun sont dessaisies de plein droit à la date d'entrée en
vigueur du présent code des affaires relevant des juridictions instituées par le Code
de Procédure militaire.
c) Cour suprême statue sur les pourvois formés à l'encontre des décisions rendues
par les juridictions de droit commun antérieurement à l'entrée en vigueur de la
présente loi. En cas de cassation avec renvoi, elle désigne la juridiction militaire
compétente pour le règlement de l'affaire.
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ARTICLE 3
Abrogés.
ARTICLE 4
a) juges militaires peuvent avoir une ancienneté dans le grade inférieure à celle de
l'inculpé ;
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ARTICLE 5
Sont abrogés :
1° Les textes relatifs à l'état de siège, rendus applicables par décret du 30 décembre
1916, à l'exception des articles 7, 9, 11 et 13 de la loi du 9 août 1849 ;
a) les articles premier à 192, tous deux inclus, de la loi du 9 mars 1928 dite « Code
de Justice militaire pour l'Armée de terre » et 249 à 274, tous deux inclus, de la
même loi ;
b) les articles premier à 191, tous deux inclus, de la loi du 13 janvier 1938 dite «
Code de Justice militaire pour l'Armée de mer » et 262 à 276, tous deux inclus, de
la même loi ;
3°) la loi n° 73-293 du 28 juin 1973, portant création d'un tribunal militaire spécial ;
ARTICLE 6
L'article premier de la loi n° 63-02 du 11 janvier 1963, portant création d'une Cour
de Sûreté de l’État, fixant son organisation et la procédure suivie devant elle, est
complété in fine comme suit : « Les infractions visées au présent article sont
déférées à la Justice militaire dans les cas prévus par la loi ».
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ARTICLE 7
Toute modification aux dispositions d'ordre législatif incluses dans les textes
maintenus en vigueur par l'article 3 (1°) ci-dessus peut, lorsqu'elle est destinée à
leur codification formelle ou à leur adaptation aux institutions et dispositions en
vigueur, être effectuée par décret.
ARTICLE 8
La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat et publiée au Journal officiel de
la République de Côte d’Ivoire.
Félix HOUPHOUET-BOIGNY
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LIVRE PREMIER :
DISPOSITIONS GENERALES
TITRE PREMIER :
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES
ARTICLE PREMIER
ARTICLE 2
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ARTICLE 3
1° Les pouvoirs judiciaires prévus par le présent code sont exercés par les autorités
désignées par décret ;
ARTICLE 4
1 ° Il est institué des tribunaux militaires dont les sièges et ressorts sont fixés par
décret ;
un juge d'instruction ;
un parquet militaire.
3° Il peut n'être établi qu'une seule Chambre de Contrôle de l'instruction pour deux
ou plusieurs tribunaux militaires. Dans ce cas, le commissaire du Gouvernement
près ladite chambre est désigné parmi les commissaires du Gouvernement près les
tribunaux en cause ;
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4° La compétence territoriale d'une Chambre de Jugement peut être étendue aux
ressorts de deux ou plusieurs tribunaux militaires;
5° Les dispositions des paragraphes 3 et 4 ci-dessus sont mises en œuvre par décret.
ARTICLE 5
1° Sont pour l'application du présent code militaire dès lors qu'ils se trouvent en
activité de service :
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ARTICLE 6
b) les personnes qui, sans être légalement ou contractuellement liées aux Forces
Armées, sont portées ou maintenues sur les contrôles et accomplissent du service ;
f) les exclus de l'Armée se trouvant dans l'une des situations prévues à l'article 5.
ARTICLE 7
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TITRE II :
COMPETENCE - ORGANISATION
CHAPITRE PREMIER :
COMPETENCE
ARTICLE 8
2° Elle est compétente pour connaître de l'action civile en matière de faits qualifiés
crimes ;
3° Le paragraphe 2 ci-dessus est inapplicable aux crimes visés à l'article 9 (1) ci-
après.
ARTICLE 9
Lorsque le prévenu ou tous les prévenus sont militaires, les juridictions militaires
connaissent :
1° Des infractions militaires prévues par le Code pénal non connexes à une ou
plusieurs infractions relevant de la compétence d'autres juridictions ;
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c) soit à l'intérieur d'un établissement militaire. Sont, pour l'application du présent
alinéa, considérés comme établissements militaires, toutes installations même
temporaires utilisées par les Forces armées et la Garde républicaine, les bâtiments
de la Marine nationale et les aéronefs militaires.
ARTICLE 10
Les infractions même militaires non expressément prévues par l'article 9 relèvent
des juridictions de droit commun ou d'exception normalement compétentes.
ARTICLE 11
Par dérogation aux articles 9 et 10, relèvent dans tous les cas des juridictions
militaires :
1° Les crimes et délits non justifiés par les lois et coutumes de la guerre commis en
tout lieu depuis l'ouverture des hostilités par les nationaux ennemis et leurs agents :
a) soit à l'encontre d'un ressortissant ivoirien, d'un militaire servant ou ayant servi
sous le drapeau ivoirien, d'un apatride ou réfugié résidant sur le territoire de la
République ou dans toute zone d'opérations de guerre ;
13
ARTICLE 12
ARTICLE 13
c) après cassation et avant décision sur le fond en matière d'action publique par la
juridiction de renvoi.
ARTICLE 14
La revendication, lorsqu'elle intervient dans les cas prévus aux alinéas (b) et (c) de
l'article 13 ci-dessus entraîne saisine immédiate de la juridiction militaire dans les
conditions prévues ci-après :
14
ARTICLE 15
a) soit de l'infraction ;
c) soit de l'arrestation, même opérée pour autre cause, de tout auteur, coauteur ou
complice ;
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CHAPITRE 2 :
ORGANISATION
SECTION I :
CHAMBRES DE JUGEMENT
ARTICLE 16
ARTICLE 17
a) un officier supérieur ;
c) un sous-officier.
ARTICLE 18
16
GRADE DU PRESIDENT JUGES JUGES
PREVENU
CIVILES MILITAIRES
- Deux officiers
subalternes ;
- Un sous-officier du
même grade que
l’inculpé
-Deux officiers
subalternes dont un
au moins du même
grade que le prévenu
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2° Aucun des juges militaires ne peut avoir un grade inférieur à celui du prévenu ;
3° En cas d'égalité de grade avec le prévenu, le juge militaire doit justifier d'une
ancienneté supérieure ;
ARTICLE 19
3° Pour le jugement des justiciables énumérés à l'article 6 et dans tous les cas où la
juridiction militaire peut se trouver compétente à l'égard de civils, il est tenu
compte du grade détenu dans les réserves des Forces armées ivoiriennes. A défaut,
la Chambre de Jugement est composée comme indiqué à l'article 17 ci-dessus ;
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SECTION 2 :
ARTICLE 20
deux
un
3° Sous réserve des dispositions de l'article 4 (3°) du présent code, les fonctions de
commissaire du Gouvernement sont assurées par le commissaire du Gouvernement
près le tribunal militaire ;
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SECTION 3 :
ARTICLE 21
2° Le statut des personnels militaires visés au présent article est fixé par décret;
4° Les greffiers assistent les juges d'instruction et tiennent la plume aux audiences ;
6° Des militaires non officiers peuvent être détachés des corps de troupe ou des
services pour exercer, à titre d'auxiliaires, les fonctions de commis-greffiers ou
d'huissiers-appariteurs.
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SECTION 4 :
NOMINATIONS - SERMENTS
ARTICLE 22
2° Toutefois, les militaires visés à l'article 21(6°) ci-dessus peuvent n'être âgés que
de 21 ans.
ARTICLE 23
1° L'autorité investie des pouvoirs judiciaires fixe l'effectif des substituts, juges
d'instruction, greffiers et huissiers-appariteurs ;
ARTICLE 24
2° Les juges militaires sont désignés parmi les militaires en activité de service ;
4° Dans tous les cas, les membres de la Chambre de Jugement exercent leurs
fonctions jusqu'au jugement;
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6° Les présidents des Chambres de Jugement ont droit aux prérogatives et
indemnités des présidents de Cours d'Assises.
ARTICLE 25
ARTICLE 26
22
SECTIONS 5 :
INCOMPATIBILITES
ARTICLE 27
1° Les causes de récusation sont celles prévues devant les tribunaux de droit
commun ;
ARTICLE 28
1°) Tout Président ou juge qui estime se trouver dans l’un des cas prévus à l’article
27 ci-dessus est tenu de le déclarer à la juridiction dans laquelle il est appelé à
siéger ; celle-ci décide, par décision motivée, s'il relève de l'un des cas prévus par
la loi et s'il doit en conséquence s’abstenir ;
3° Il est statué sur les récusations conformément au droit commun par les
juridictions militaires.
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SECTION 6 :
DEFENSEURS
ARTICLE 29
1° La défense est assurée par les avocats habilités à plaider devant les juridictions
de droit commun ;
2° Toutefois, le prévenu peut choisir ou demander qu'il lui soit désigné un conseil
parmi les militaires. Ce conseil doit être agrée par le commissaire du
Gouvernement. Il l'avertit des dispositions de l'article 323 du Code de Procédure
pénale et reçoit le serment prévu par la loi pour les avocats ;
5° Avocats et défenseurs militaires sont tenus, sous les peines prévues par la loi, à
garder le secret des renseignements d'ordre confidentiel qui leur seraient révélés à
l'occasion de leurs fonctions.
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CHAPITRE 3 :
ARTICLE 30
ARTICLE 31
2° A toute infraction :
ARTICLE 32
1° Pour l'application du présent code, sont militaires, outre les justiciables visés
aux articles 5 et 6 ci-dessus :
a) tous les personnels employés à titre statutaire ou contractuel par les Forces
armées ;
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ARTICLE 33
En outre :
3° Les juges militaires sont, sauf impossibilité, désignés parmi les troupes
combattantes ou les blessées au feu ;
4° Peuvent être désignés par l'autorité investie des pouvoirs judiciaires pour
compléter le personnel des juridictions et parquets militaires et pour y assurer le
service du siège, du parquet, de l'instruction ou du greffe et les fonctions d’officiers
défenseurs, outre les réservistes du service commun prévu à l'article 21 ci-dessus :
b) des assimilés spéciaux du service de la justice militaire dont le statut est fixé par
décret.
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ARTICLE 34
a) déterminer les infractions qui peuvent être déférées sur revendication à la Justice
militaire ;
ARTICLE 35
ARTICLE 36
2° En cas d'état de siège, les dispositions du présent code prévues pour le temps de
guerre s'appliquent de plein droit sauf dérogations par décret.
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ARTICLE 37
Sauf dérogations par décret, les règles prévues au présent chapitre, qu'elles aient
été mises en vigueur de plein droit ou par décision spéciale du Gouvernement,
restent applicables aux justiciables en cause pour les faits antérieurs à la fin soit de
l'état de guerre, soit de la mobilisation, de l’état d’urgence ou de l'état de siège.
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LIVRE II :
ARTICLE 38
29
TITRE PREMIER :
CHAPITRE PREMIER :
SECTION 1 :
ARTICLE 39
1° L'autorité investie des pouvoirs judiciaires qualifiée pour engager les poursuites
et, lorsqu'il en a reçu délégation, le commissaire du Gouvernement, procèdent ou
font procéder à tous actes nécessaires à la recherche et à la poursuite des
infractions relevant de la compétence des juridictions militaires ;
2° A cette fin, ils reçoivent les plaintes ou dénonciations et sont assistés par les
officiers de Police judiciaire des Forces armées.
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ARTICLE 40
1° Les officiers de Police judiciaire des Forces armées constatent les infractions, en
rassemblent les preuves et en recherchent les auteurs, tant qu'un ordre de poursuite
n'a pas été délivré ;
2° Lorsqu’une information judiciaire est ouverte, ils exercent les délégations des
juridictions et défèrent à leurs réquisitions.
ARTICLE 41
Ont qualité d'officiers de Police judiciaire des Forces armées, outre les militaires
visés à l'article 16 du Code de Procédure pénale, les sous-officiers de Gendarmerie
adjoints aux commandants de compagnie, les gendarmes des prévôtés, les officiers,
sous-officiers et agents assermentés des différents services des Forces armées pour
l'exercice des missions particulières qui leur sont dévolues par les lois ou
règlements.
ARTICLE 42
1° S'ils n'ont pas la qualité d'officiers de Police judiciaire des Forces armées, les
militaires de la Gendarmerie disposent, pour l'exercice de la Police judiciaire
militaire, des pouvoirs attribués aux agents de police judiciaire par l’article 21 du
Code de Procédure pénale ;
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ARTICLE 43
2° Ces autorités peuvent déléguer à un officier placé sous leurs ordres les pouvoirs
qui leur sont attribués par le paragraphe précédent.
3° Elles peuvent également requérir tout officier de Police judiciaire des Forces
armées territorialement compétent aux fins prévues par les articles 46 et 47.
4° Les obligations et pouvoirs de ces autorités et les officiers par elles délégués
sont ceux prévus aux articles 40, 45 et 55 à 62.
ARTICLE 44
32
SECTION 2 :
ARTICLE 45
1° Les officiers de Police judiciaire des Forces armées reçoivent les plaintes et
dénonciations ; ils procèdent aux enquêtes préliminaires ou de flagrant délit et
exécutent les réquisitions ou délégations judiciaires qui leur sont adressées.
2° Ils sont tenus d'informer sans délai l'autorité investie des pouvoirs judiciaires et
le commissaire du Gouvernement territorialement compétents des crimes et délits
relevant des juridictions militaires dont ils ont connaissance.
ARTICLE 46
Les officiers de Police Judiciaire des Forces armées procèdent à des enquêtes
préliminaires soit d'office, soit sur les instructions ou réquisition de l'une des
autorités énumérées aux articles 39 et 43.
ARTICLE 47
1° Dans les cas de crimes ou délits flagrants, l'officier de Police judiciaire des
Forces armées qui en est avisé ou qui en est requis, se transporte immédiatement
sur le lieu du crime ou du délit.
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ARTICLE 48
1° Les officiers de Police judiciaire des Forces Armées ont compétence dans les
limites territoriales où ils exercent leurs fonctions habituelles.
2° Ils peuvent opérer en dehors de ces limites, soit sur instruction de l'autorité
investie des pouvoirs judiciaires ou sur réquisitions du commissaire du
Gouvernement au cours d'une enquête de flagrant délit, soit sur commission
rogatoire.
ARTICLE 49
L'autorité investie des pouvoirs judiciaires peut prescrire aux officiers de Police
judiciaire des Forces armées, de procéder, même de nuit, à des perquisitions et
saisies dans les établissements militaires.
ARTICLE 50
1° Les procès-verbaux dressés par les officiers de Police judiciaire des Forces
armées sont transmis sans délai à l'autorité investie des pouvoirs judiciaires avec
les documents annexés et objets saisis.
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SECTION 3 :
ARTICLE 51
1° Dans les circonscriptions où ils exercent leurs fonctions habituelles, les officiers
de Police judiciaire civile ont compétence pour constater les infractions relevant
des juridictions militaires; en rassembler les preuves et en rechercher les auteurs.
2° Ils peuvent être, à cet effet, requis par l'autorité investie des pouvoirs judiciaires
ou commis rogatoirement.
3° A défaut d’officier de Police judiciaire des Forces armées présent sur les lieux,
les officiers de Police judiciaire civile constatent d'office les infractions prévues à
l'article 9 (1°) et (2°), prennent toutes mesures conservatoires utiles et informent
l'officier de Police judiciaire des Forces armées compétent.
4° Si ce dernier se transporte sur les lieux, les officiers de Police judiciaire civile
lui communiquent les résultats de leurs premières constatations et, éventuellement,
lui remettent les individus appréhendés. Dans le cas contraire, ils procèdent à
l'enquête préliminaire ou de flagrant délit.
ARTICLE 52
b) soit à rechercher, en ces mêmes lieux, des personnes ou des objets relatifs à ces
infractions, ils adressent préalablement à l'autorité militaire des réquisitions tendant
à obtenir l'entrée des établissements. Ces réquisitions précisent la nature et les
motifs des investigations jugées nécessaires.
2° L'autorité militaire défère à ces réquisitions, se fait représenter aux opérations et,
s'il est besoin, met à la disposition des officiers de Police judiciaire civile les
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individus que ceux-ci estiment devoir retenir ; soit pour les nécessités de l'enquête,
soit pour l'exécution d'une commission rogatoire ou d'un mandat de Justice.
ARTICLE 53
36
SECTION 4 :
ARTICLE 54
1° S'il apparaît à l'autorité investie des pouvoirs judiciaires que l'enquête concerne
une infraction ne relevant pas de la compétence des juridictions militaires, elle
envoie les pièces au ministère public près la juridiction compétente et met, s'il y a
lieu, la personne appréhendée à sa disposition.
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CHAPITRE 2 :
ARTICLE 55
1° Dans les cas de crime ou de délit flagrant passible d'une peine privative de
liberté et sans préjudice des pouvoirs disciplinaires dont disposent les supérieurs
hiérarchiques, tout officier de Police judiciaire des Forces Armées a qualité pour
procéder d'office à l'arrestation des auteurs, coauteurs et complices.
2° Les militaires qui sont ainsi arrêtés peuvent être déposés dans la chambre de
sûreté d'une caserne de Gendarmerie ou dans une prison militaire.
ARTICLE 56
ARTICLE 57
38
ARTICLE 58
2° En temps de guerre, le délai de garde à vue prévu au présent article peut être
porté à cinq (5) jours et faire l'objet de deux prolongations successives de quatre (4)
jours sans que la durée totale de la garde à vue puisse excéder quinze (15) jours.
ARTICLE 59
1 ° A l'expiration des délais fixés aux articles précédents, les individus arrêtés en
flagrant délit ou contre lesquels existent des indices graves et concordants de
culpabilité sont présentés à l'autorité investie des pouvoirs judiciaires ou à l'autorité
civile compétente.
ARTICLE 60
2° Elle est facultative dans les autres cas et l'autorité investie des pouvoirs
judiciaires peut dispenser les officiers de Police judiciaire de cette formalité. Dans
ce cas, les intéressés sont reconduits à l'autorité militaire dont ils dépendent à
l'expiration des délais fixés aux articles 55 (3), 57 (2°) et 58.
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3° Les supérieurs peuvent ordonner, dans les limites de leurs pouvoirs respectifs,
que les militaires reconduits soient déposés dans un local disciplinaire, en attendant
la décision à intervenir conformément aux articles 67 et suivants.
ARTICLE 61
Les formalités prescrites par l’article 64 du Code de procédure pénale ne sont pas
applicables à la garde et à la mise à la disposition prévues aux articles 55 à 58.
Toutefois, les officiers de police judiciaire doivent mentionner dans leurs procès-
verbaux les dates et heures marquant le début et la fin de l’exécution de ces
mesures.
ARTICLE 62
Le contrôle de la garde à vue des personnes étrangères aux Forces armées est
assuré conformément aux dispositions du Code de Procédure pénale par le
commissaire du Gouvernement ou le juge d'Instruction militaire. Ces magistrats
peuvent toutefois déléguer leurs pouvoirs respectivement au procureur de la
République ou au magistrat chargé de l'instruction dans le ressort desquels la garde
à vue est exercée.
ARTICLE 63
2° Les individus ainsi arrêtés peuvent être gardés dans les conditions définies à
l'article 55 (2°) et (3°). Au plus tard à l'expiration d'un délai de quarante-huit (48)
heures, ils doivent être mis en route aux fins de présentation à l'autorité militaire
compétente pour régulariser leur situation.
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CHAPITRE 3 :
ARTICLE 64
L'action publique est mise en mouvement par l'autorité investie des pouvoirs
judiciaires sur ordre de poursuite adressé au commissaire du Gouvernement
ARTICLE 65
ARTICLE 66
L’ordre de poursuite est sans recours. Il mentionne les faits sur lesquels portent les
poursuites, les qualifie et indique les textes de loi applicables.
ARTICLE 67
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ARTICLE 68
1° Dès qu'un ordre de poursuite a été délivré contre une personne dénommée,
celle-ci est mise à la disposition du commissaire du Gouvernement compétent ;
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TITRE II :
CHAPITRE PREMIER :
DE L'INFORMATION
SECTION I :
DES DEFENSEURS
ARTICLE 69
2° L'inculpé peut, jusqu'à l'ouverture des débats, choisir son conseil compte tenu
des dispositions des articles 29 (1°) et (2°) et 33 (5).
ARTICLE 70
2° Dans le cas de choix d'un conseil, il adresse à celui-ci, par lettre missive ou par
tout autre moyen, avis de la date du nouvel interrogatoire ou de la confrontation de
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l'inculpé. Mention de l'accomplissement de cette formalité est faite au procès-
verbal d'interrogatoire ou de confrontation.
ARTICLE 71
Les dispositions des articles 69 (1°) et 70 (1°) et (2°) sont prescrites à peine de
nullité de l'acte lui-même et de la procédure postérieure.
SECTION 2 :
DES EXPERTISES
ARTICLE 72
Les magistrats peuvent choisir les experts soit sur la liste prévue par le Code de
Procédure pénale, soit parmi les personnels des Forces armées.
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SECTION 3 :
ARTICLE 73
Tout inculpé arrêté en vertu d'un mandat d'amener ou d'arrêt à plus de quatre cents
kilomètres du siège du juge d'Instruction militaire qui a délivré le mandat est, sauf
instructions contraires du parquet militaire, conduit devant le procureur de la
République ou le juge de section du lieu d'arrestation.
SECTION 4 :
ARTICLE 74
SECTION 5 :
ARTICLE 75
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ARTICLE 76
ARTICLE 77
1° Si le juge d'Instruction militaire estime que le fait visé constitue une infraction
de la compétence de la juridiction militaire, et si l'inculpation est suffisamment
établie, il prononce, en toute matière, le renvoi de l'inculpé devant cette juridiction
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SECTION 6 :
ARTICLE 78
2° Il est tenu au greffe de la juridiction militaire un registre des appels, des référés
à l'autorité investie des pouvoirs judiciaires, des requêtes devant la Chambre de
Contrôle de l'instruction, des transmissions d'office de la procédure à cette
juridiction, ainsi que des pourvois en cassation.
ARTICLE 79
1° L'appel doit intervenir dans le délai de vingt-quatre heures qui court contre :
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c) l'inculpé détenu, à compter de la communication qui lui est donnée de
l’ordonnance par le chef de l'établissement dans lequel il est détenu.
2° Dans tous les cas, l'acte de signification à l'inculpé doit préciser la durée et le
point de départ du délai d'appel.
ARTICLE 80
En temps de guerre :
48
SECTION 7 :
ARTICLE 81
En temps de guerre :
5° Une personne déjà inculpée peut être entendue par le juge d'instruction militaire,
dans une procédure distincte concernant les mêmes faits ou des faits connexes.
L'audition a lieu sans serment, le conseil de cet inculpé ayant été régulièrement
avisé.
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CHAPITRE 2 :
ARTICLE 82
1° Jusqu'à décision sur la suite à donner à l'affaire, tout militaire peut être détenu
pendant dix (10) jours au plus sur ordre d'incarcération provisoire de l'autorité
investie des pouvoirs judiciaires.
2° Si cette autorité estime, avant l'expiration de ce délai qu'il n'y a pas lieu de
maintenir l'ordre d'incarcération, elle en ordonne la mainlevée.
ARTICLE 83
Dès qu'un ordre de poursuite a été délivré, la détention ne peut résulter que des
mesures ci-après :
ARTICLE 84
1° Dans le cas où un ordre de citation directe devant le tribunal fait suite à l'ordre
de poursuite, le commissaire du Gouvernement décide si cet ordre de citation
directe entraîne confirmation de l'ordre d'incarcération provisoire ou, s'il y a lieu, la
mainlevée dudit ordre.
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3° A compter de sa confirmation par le commissaire du Gouvernement, la validité
de l'ordre d'incarcération provisoire ne peut excéder un délai de soixante (60) jours.
Passé ce délai, le prévenu est mis d'office en liberté,
ARTICLE 85
Qu'il s'agisse d'un ordre d'incarcération ou d'un mandat, l'inculpé ou le prévenu est
conduit, dans une prison militaire, soit en cas d'impossibilité, dans un
établissement désigné par l'autorité investie des pouvoirs judiciaires.
ARTICLE 86
Exception faite des cas prévus aux articles 76 (2°), 89,97 du présent code et 141 du
Code de Procédure pénale, les mandats d'arrêt et de dépôt demeurent valables
jusqu'à ce que la juridiction ait statué.
ARTICLE 87
51
ARTICLE 88
ARTICLE 89
ARTICLE 90
ARTICLE 91
52
ARTICLE 92
53
CHAPITRE 3 :
ARTICLE 93
ARTICLE 94
ARTICLE 95
1° Dans tous les cas la Chambre de Contrôle de l'instruction statue uniquement sur
pièces, hors la présence du commissaire du Gouvernement, de l’inculpé et de la
défense ;
ARTICLE 96
Lorsqu'elle est saisie sur l’appel relevé en matière de détention préventive contre
une ordonnance du juge d'Instruction militaire, elle se prononce dans les trente
jours de l’appel sauf si des vérifications concernant la demande ont été ordonnées
ou si des circonstances imprévisibles ou insurmontables mettent obstacle au
jugement de l'affaire dans le délai prévu au présent article.
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ARTICLE 97
ARTICLE 98
S'il apparaît que l'inculpé ou tout autre justiciable de la juridiction militaire peut
être poursuivi pour des faits autres que ceux visés dans l'ordre de poursuite, la
dénonciation en est faite par la Chambre de Contrôle de l'instruction à l'autorité
investie des pouvoirs judiciaires.
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ARTICLE 99
4° Toute autre déclaration faite au greffe, relative à une voie de recours contre une
décision de la Chambre de Contrôle de l’instruction, est jointe à la procédure sans
qu’il y ait lieu à statuer sur sa recevabilité ;
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TITRE III :
CHAPITRE PREMIER :
ARTICLE 100
4° Les articles 272, 273 et 274 du Code de Procédure pénale sont inapplicables.
ARTICLE 101
1°) La citation à comparaître est délivrée au prévenu, à la partie civile, dans les
délais et formes prévus au titre V du présent livre ;
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CHAPITRE 2 :
SECTION 1 :
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 102
ARTICLE 103
58
SECTION 2 :
ARTICLE 104
1° Le président est investi d'un pouvoir discrétionnaire pour la direction des débats
et la découverte de la vérité. Il a la Police de l'audience ;
2° Il peut, dans le cours des débats, faire apporter toute pièce utile à la
manifestation de la vérité et appeler, même par des mandats de comparution ou
d'amener, toute personne dont l'audition lui paraît nécessaire ;
4° Les témoins ainsi appelés ne prêtent pas serment et leurs déclarations sont
considérées comme renseignements ;
5° Les assistants sont sans armes ; ils se tiennent découverts dans le respect et le
silence. Lorsqu'ils donnent des signes d'approbation ou d'improbation, le président
les fait expulser. S'ils résistent à ses ordres, quelle que soit leur qualité, le président
ordonne leur arrestation et leur détention et en fixe le lieu. Ce temps de détention
ne peut excéder vingt-quatre (24) heures ;
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ARTICLE 105
ARTICLE 106
Toute personne qui, à l'audience, se rend coupable envers le tribunal ou envers l'un
de ses membres, de voie de fait, d'outrage ou de menace par propos ou geste, est
condamnée sur-le-champ aux peines prévues par la loi.
ARTICLE 107
Lorsque des crimes ou des délits autres que ceux prévus aux articles 105 et 106
sont commis dans le lieu des séances, le président dresse procès-verbal des faits et
des dépositions des témoins et renvoie le ou les auteurs devant l'autorité
compétente.
ARTICLE 108
Dans tous les cas où la solution d'une exception ou d'un incident relève de la seule
compétence du président, celui-ci peut, s'il le juge opportun, en saisir le tribunal
qui statue par jugement.
60
SECTION 3 :
ARTICLE 109
ARTICLE 110
ARTICLE 111
61
2° Le prévenu peut être condamné sur-le-champ, pour ce seul fait, aux peines
prévues à l'article 105. Il est ensuite procédé aux débats et au jugement comme si
le prévenu était présent.
ARTICLE 112
l° Dans les cas prévus aux deux articles précédents, il est dressé un procès-verbal
des débats qui se sont déroulés hors la présence du prévenu ;
ARTICLE 113
Dans les cas prévus aux articles 105, 106, 110 et 111 le greffier donne lecture du
jugement rendu au condamné, l'avertit du droit qu'il a de se pourvoir en cassation
dans le délai fixé à l'article 151 et en dresse procès-verbal, le tout à peine de nullité.
62
SECTION 4 :
ARTICLE 114
1 ° Le président fait lire par le greffier l'ordre de convocation et la liste des témoins
qui devront être entendus, soit à la requête du ministère public, soit à celle du
prévenu, soit à celle de la partie civile ;
2° Cette liste ne peut contenir que les témoins signifiés par le commissaire du
Gouvernement au prévenu et par celui-ci ou la partie civile au ministère public,
conformément aux articles 101 (3°) et 159 (1° - c) ;
ARTICLE 115
ARTICLE 116
63
b) soit faire application des dispositions de l'article 326 du Code de Procédure
pénale.
2° En temps de guerre, le délai d'opposition est réduit à deux jours pour le témoin
défaillant condamné.
SECTION 5 :
ARTICLE 117
3° S'il y a plusieurs prévenus, tous les mémoires doivent également être déposés
avant les débats sur le fond. Le tribunal statue par un seul jugement motivé.
ARTICLE 118
Les exceptions et incidents concernant la procédure au cours des débats font l'objet,
sauf décision contraire du président, d'un seul jugement motivé, rendu avant la
clôture des débats.
64
ARTICLE 119
1° Les jugements prévus aux articles 117 et 118 sont rendus à la majorité des voix
comme il est dit à l'article 136. Ils ne peuvent être attaqués par la voie du recours
en cassation qu'en même temps que le jugement sur le fond ;
2° Toute déclaration faite au greffe, relative à une voie de recours dirigée contre
ces jugements, sera jointe à la procédure sans examen par le tribunal.
SECTION 6 :
ARTICLE 120
Lorsque toute personne, ayant porté plainte ou s'étant prétendue lésée par
l'infraction d'ordre criminel, ou son représentant, est présente à l'audience, le
président doit, avant les réquisitions du commissaire du Gouvernement, l'inviter à
déclarer ou à confirmer si elle se constitue partie civile et dans l’affirmative, lui
demander de préciser ou de confirmer le montant des dommages-intérêts qu'elle
réclame.
ARTICLE 121
3° Il requiert les prévenus, les parties civiles, les témoins non entendus ou ceux qui
ont été invités à rester à la disposition du tribunal, de comparaître sans autre
citation au jour et heure fixés ;
65
4° Dans le cas où un témoin ne comparaît pas, le tribunal peut faire application des
dispositions de l'article 116.
ARTICLE 122
3° Le tribunal peut également, dans les mêmes conditions ou sur requête des
parties, ordonner, lorsqu'un fait important reste à éclaircir, un supplément
d'information.
66
SECTION 7 :
ARTICLE 123
1 ° Tout manquement aux obligations que lui impose son serment, commis à
l'audience par un défenseur, peut être réprimé immédiatement la juridiction
militaire conformément au droit commun ;
2° Le tribunal peut déclarer exécutoire par provision le jugement qui prononce une
sanction contre un défenseur encore que le délai du pourvoi en cassation ne soit
point écoulé ou que le pourvoi ait été formé. Ce jugement doit être spécialement
motivé ;
67
SECTION 8 :
ARTICLE 124
1° Le président, après avoir déclaré les débats terminés, donne lecture des
questions auxquelles le tribunal doit répondre ;
2° Cette lecture n'est pas obligatoire quand les questions sont posées dans les
termes de la décision de renvoi ou de citation directe, ou si le prévenu ou son
défenseur y renonce.
ARTICLE 125
2° Une question est posée sur chaque fait spécifié dans le dispositif de la décision
de renvoi ou de citation directe ;
5° En outre, si le prévenu est âgé de plus de seize ans et de moins de dix-huit ans,
le président pose cette question :
68
ARTICLE 126
Le président peut aussi, d'office, poser des questions subsidiaires, s'il résulte des
débats que le fait principal peut être considéré soit comme un fait puni d'une autre
peine, soit comme un crime ou un délit de droit commun, mais dans ce cas, il doit
faire connaître ses intentions en séance publique avant la clôture des débats, afin de
mettre le ministère public, la partie civile, le prévenu et la défense à même de
présenter, en temps utile, leurs observations.
ARTICLE 127
S'il résulte des débats une ou plusieurs circonstances aggravantes, non mentionnées
dans la décision de renvoi, le président peut poser une ou plusieurs questions
spéciales dans les conditions prévues à l'article 126.
ARTICLE 128
Il en est de même dans le cas de citation directe. Toutefois, si les débats font
apparaître que les faits poursuivis comportent, en temps de paix, une qualification
criminelle, ou sont passibles, en temps de guerre, de la peine de mort, le tribunal,
sur les réquisitions du ministère public, ordonne le renvoi de l'affaire tenir qu'il soit
procédé conformément aux dispositions de l'article 68 (2°) et (4°).
ARTICLE 129
S'il s'élève un incident contentieux au sujet des questions, le tribunal statue dans les
conditions prévues à l'article 119.
69
ARTICLE 130
4° Ils ont sous les yeux les pièces de la procédure mais ils ne peuvent recevoir
connaissance d'aucune pièce qui n'aurait pas été communiquée à la défense et au
ministère public.
70
CHAPITRE 3 :
DU JUGEMENT
SECTION 1 :
DE LA DELIBERATION
ARTICLE 131
Le tribunal délibère, puis vote, par scrutins secrets distincts et successifs au moyen
de bulletins écrits, sur le fait principal d'abord, et, s'il y a lieu, sur chacune des
circonstances aggravantes, sur les questions subsidiaires, sur chacun des faits
d'excuse légale.
ARTICLE 132
ARTICLE 133
71
ARTICLE 134
3° Si après deux tours de scrutin, aucune peine n'a réuni la majorité des suffrages,
il est procédé à un troisième tour au cours duquel la peine la plus forte proposée au
tour précédent est écartée. Si, à ce troisième tour, aucune peine n'a encore obtenu la
majorité des votes, il est procédé à un quatrième tour au cours duquel la peine la
plus forte proposée au troisième tour est écartée et ainsi de suite, en continuant à
écarter la peine la plus forte, jusqu'à ce qu'une peine soit prononcée à la majorité
des votants.
ARTICLE 135
ARTICLE 136
1° Toutes les décisions sont prises à la majorité des voix et il est procédé au vote
ainsi qu'il est dit à l'article 132 ;
2° Le jugement constate cette majorité sans que le nombre des voix puisse être
exprimé, le tout à peine de nullité.
72
SECTION 2 :
ARTICLE 137
2° Le président fait comparaître le prévenu, et, devant la garde rassemblée sous les
armes, donne lecture des réponses faites aux questions, prononce le jugement
portant condamnation, absolution ou acquittement et précise les articles des codes
et lois pénales dont il est fait application.
ARTICLE 138
2° Il ordonne, en outre, dans les cas prévus par la loi, la confiscation des objets
saisis et la restitution, soit au profit de l'État, soit au profit des propriétaires, de tous
objets saisis ou produits au procès comme pièces à conviction.
73
ARTICLE 139
2° Le tribunal prononce dans les cas prévus par la loi, la radiation des condamnés
des ordres nationaux;
ARTICLE 140
ARTICLE 141
Lorsqu'il résulte des pièces produites ou des dépositions des témoins entendus dans
les débats que le prévenu peut être poursuivi pour d'autres faits, le président fait
dresser procès-verbal. Le tribunal peut :
a) soit surseoir à statuer sur les faits déférés, et renvoyer l'affaire à une audience
ultérieure ;
74
ARTICLE 142
Il est établi procès-verbal des débats, outre les cas visés à l'article 112, devant la
juridiction militaire :
a) en matière criminelle ;
SOUS-SECTION 2 :
ARTICLE 143
75
SECTION 3 :
ARTICLE 144
2° Il contient les décisions motivées rendues sur les moyens d'incompétence et les
incidents ;
a) les nom et qualité des magistrats, les nom et grade ou rang des juges militaires et,
s'il y a lieu, ceux des membres supplémentaires ;
c) les crimes, délits ou contraventions pour lesquels le prévenu a été traduit devant
la juridiction militaire ;
d) le nom du défenseur ;
e) les prestations de serment des témoins et experts et, éventuellement, les raisons
qui ont motivé la non-prestation de serment de l'un d'entre eux ;
g) les questions posées et les décisions rendues conformément aux articles 131,
132 et 136 ;
i) les peines prononcées, avec indication qu'elles l'ont été à la majorité des voix et,
le cas échéant, les autres mesures décidées par le tribunal ;
j) les articles de loi appliqués, mais sans qu'il soit nécessaire de reproduire les
textes eux-mêmes ;
76
k) lorsque le sursis à l'exécution de la peine est accordé, la déclaration qu'il a été
ordonné, à la majorité des voix, que le condamné bénéficiera des dispositions des
articles 203 et suivants ;
ARTICLE 145
2° Tous les jugements doivent porter mention de la présence constante aux débats
du commissaire du Gouvernement et du greffier.
ARTICLE 146
1° Les minutes des jugements rendus par les juridictions militaires ne peuvent faire
l'objet d'aucune communication ;
2° L'apport de ces minutes au greffe de la Cour suprême peut être ordonné par arrêt
de cette haute juridiction ;
3° Il peut être délivré des expéditions ou extraits de jugement dans les conditions
prévues par décret.
77
ARTICLE 147
1° Les jugements prononcés par les juridictions militaires, en dehors des jugements
rendus par défaut dans les conditions prévue aux articles 169 et suivants sont
réputés contradictoires.
2° En aucun cas, le prévenu qui comparaît ne peut déclarer faire défaut et les
débats doivent être considérés comme contradictoires. Si, après avoir comparu, il
refuse de comparaître ou ne comparaît plus, il est procédé aux débats ainsi qu'au
jugement comme s'il était présent sauf à observer, le cas échéant les formalités
prévues à l'article 112 (2°).
78
CHAPITRE 4 :
ARTICLE 148
a) les pouvoirs prévus par l'article 517 sont exercés par le commissaire du
Gouvernement ;
c) si le prévenu ne comparaît pas et s'il n'a pas fourni une excuse reconnue valable,
il est procédé au jugement, son défenseur, choisi ou désigné d'office, est entendu et
le jugement est réputé contradictoire.
ARTICLE 149
Hors le cas prévu à l'article 148 (c), tout prévenu poursuivi pour une contravention,
régulièrement cité, qui ne comparaît pas au jour et à l'heure fixés, est jugé par
défaut conformément à la procédure prévue aux articles 169 et suivants du présent
Code.
79
TITRE IV :
CHAPITRE PREMIER :
DU POURVOI EN CASSATION
ARTICLE 150
Les jugements rendus par les juridictions militaires peuvent être attaqués par la
voie du pourvoi en cassation devant la Cour suprême pour les causes, dans les
formes et conditions et avec les effets prévus par les articles 561 et suivants du
Code de Procédure pénale sous les réserves ci-après.
ARTICLE 151
1° Même au cas d'itératif défaut, le condamné à cinq (5) jours francs après celui où
le jugement a été porté à sa connaissance pour déclarer au greffe qu'il se pourvoit
en cassation. Le même délai est accordé à la partie civile ;
80
ARTICLE 152
les jugements statuant sur les restitutions dans les conditions prévues à
l'article 138 (2).
ARTICLE 153
ARTICLE 154
En cas de renvoi, la Cour suprême saisit une autre juridiction militaire ou la même
autrement composée.
ARTICLE 155
Les pourvois prévus par les articles 590 et 591 du Code de Procédure pénale sont
ouverts au commissaire du Gouvernement agissant sur ordre écrit de l'autorité
investie des pouvoirs judiciaires.
81
CHAPITRE 2 :
ARTICLE 156
2° Elle est, outre les personnes visées à l'article 593, ouverte dans tous les cas à
l'autorité investie des pouvoirs judiciaires.
ARTICLE 157
82
TITRE V :
ARTICLE 158
1 ° Les citations aux prévenus, aux parties civiles, aux témoins et experts que le
ministère public se propose de faire entendre, ainsi que les significations des
décisions des Juridictions d'instruction ou de jugement et des arrêts de la Cour
suprême sont faites, sans frais, soit par les greffiers et les huissiers-appariteurs, soit
par tous agents de la force publique
ARTICLE 159
énonce le fait poursuivi, vise le texte de la loi applicable, et indique les noms
des témoins et experts que le commissaire du Gouvernement se propose de
faire entendre ;
83
3° Lorsqu'une revendication a été exercée postérieurement à une décision de renvoi,
une copie de l'acte de revendication est jointe à la citation à comparaître. Mention
de cette remise est faite dans le procès-verbal de signification.
ARTICLE 160
ARTICLE 161
ARTICLE 162
84
ARTICLE 163
ARTICLE 164
1° Les citations et les décisions judiciaires sont signifiées dans les formes
suivantes :
85
- la date et l'heure de la remise de l'acte ou l'impossibilité de joindre le destinataire
au domicile désigné.
2°) Le procès-verbal est signé par l’agent ainsi que par le destinataire de l’acte de
celui-ci est signifié à personne ; au cas de refus ou d’impossibilité de signer ; il en
est fait mention ;
ARTICLE 165
4° Les agents de la force publique dressent, dans les formes ordinaires, procès-
verbal des diligences requises, même si elles sont restées infructueuses. Les
procès-verbaux, accompagnés d'une copie certifiée conforme, sont transmis au
commissaire du Gouvernement.
ARTICLE 166
Si les citations et significations ne peuvent être faites à personne, les règles ci-
après sont appliquées :
86
si le destinataire de l'acte n'a pas de domicile connu, a été recherché
infructueusement, s'il réside à l'étranger, les citations et significations sont
faites au parquet de la juridiction militaire ;
ARTICLE 167
ARTICLE 168
3° Si l'exception de nullité est rejetée, il est passé outre aux débats ; si elle est
admise par le tribunal, il y a lieu à renvoi de l'audience à une date ultérieure.
87
TITRE VI :
CHAPITRE PREMIER :
SECTION 1 :
ARTICLE 169
Lorsque le prévenu renvoyé ou cité devant une juridiction militaire pour un crime
ou un délit n'a pu être saisi ou lorsque, après avoir été saisi, il s'est évadé, ou
lorsque, régulièrement cité, il ne se présente pas, le jugement le concernant est
rendu par défaut, dans les conditions et après accomplissement des formalités
suivantes.
ARTICLE 170
88
3° Si les faits sont qualifiés crimes ou s'il s'agit d'une insoumission ou d'une
désertion, cette ordonnance précise que les biens du défaillant sont séquestrés
pendant l'instruction du défaut.
89
ARTICLE 171
Si le fait reproché est un délit, la publicité est assurée, à la fois par la signification
de cette ordonnance dans les formes prévues aux articles 158 et suivants et par sa
mise à l'ordre du jour.
ARTICLE 172
1° Si le fait poursuivi est qualifié crime ou s'il s'agit d'une insoumission ou d'une
désertion, la publicité comporte, en outre, l'affichage à la porte du domicile du
prévenu, ou à celle de la mairie de la commune de ce domicile, ou à celle de la
sous-préfecture.
2° Dans ces cas, une copie de l'ordonnance prévue à l'article 170 (1) est adressée
par le commissaire du Gouvernement au directeur des Domaines.
ARTICLE 173
ARTICLE 174
90
3° Le jugement est rendu dans la forme ordinaire.
ARTICLE 175
b) sa signification ;
ARTICLE 176
1° Dans les quinze jours, à partir de la signification du jugement rendu par défaut,
le condamné peut faire opposition ;
3° Lorsque ce délai est expiré sans qu'il ait été formé opposition, le jugement est
réputé contradictoire.
91
ARTICLE 177
Les pourvois devant la Cour suprême contre les jugements rendus par défaut ne
sont ouverts qu'au ministère public. Ils ne peuvent être formés qu'après l'expiration
du délai d'opposition prévu à l'article précédent.
ARTICLE 178
1° Si le jugement n'a pas été signifié à personne, l'opposition est recevable jusqu'à
prescription de la peine ;
92
ARTICLE 179
3° Cette remise est précédée d'un procès-verbal de description dressé par le greffier.
ARTICLE 180
Dans le cas d'opposition à un jugement rendu par défaut par une juridiction
militaire, le tribunal militaire dans la circonscription duquel se trouve le condamné
défaillant est compétent, au même titre que la juridiction militaire qui a rendu le
jugement par défaut, pour statuer sur la reconnaissance d'identité du condamné, sur
la recevabilité de l'opposition et procéder, s'il y a lieu, au jugement sur le fond.
ARTICLE 181
93
5° Si l'opposition est déclarée irrecevable, le jugement est réputé contradictoire.
ARTICLE 182
Lors du jugement de l'opposition, les dispositions des articles 610 et 611 du Code
de Procédure pénale sont applicables devant les juridictions militaires, les mesures
de publicité restant toutefois celles prévues par les articles 171 et 172 (1°), du
présent Code.
ARTICLE 183
94
SECTION 2 :
DE L'ITERATIF DEFAUT
ARTICLE 184
1° L'opposition à l'exécution d'un jugement par défaut est non avenue si l'opposant
ne comparait pas, lorsqu'il a été cité dans les formes et délais prévus, à personne ou
au domicile indiqué par lui dans sa déclaration d’opposition ;
2° Le jugement rendu par le tribunal sur itératif défaut ne peut être attaqué par le
condamné que par un pourvoi en cassation dans le délai prévu à l'article 151 (1°) à
compter de la notification de cette décision à personne.
95
CHAPITRE 2 :
ARTICLE 185
96
CHAPITRE 3 :
ARTICLE 186
97
CHAPITRE 4 :
ARTICLE 187
ARTICLE 188
ARTICLE 189
98
ARTICLE 190
ARTICLE 191
Le recouvrement des condamnations pécuniaires au profit de l'État est fait par les
agents du Trésor, sur extrait du jugement adressé par le commissaire du
Gouvernement près la juridiction militaire.
99
CHAPITRE 5 :
100
CHAPITRE 6 :
ARTICLE 194
ARTICLE 195
ARTICLE 196
Tout bénéficiaire d'une décision de suspension est réputé subir sa peine pendant
tout le temps où il reste présent sous les drapeaux postérieurement à sa
condamnation pour satisfaire à ses obligations militaires légales ou contractuelles
dans l'Armée active ou à celles que lui impose son rappel par suite de la
mobilisation.
101
ARTICLE 197
ARTICLE 198
Les peines suspendues se prescrivent dans les délais du droit commun, à partir de
la date de la suspension.
ARTICLE 199
102
CHAPITRE 7 :
DE LA LIBERATION CONDITIONNELLE
ARTICLE 200
4° Tant que le libéré conditionnel est lié au service, il reste soumis à la surveillance
exclusive de l'autorité militaire.
ARTICLE 201
103
ARTICLE 202
Pour les condamnés qui atteignent la date de la libération de leur service militaire
dans l'Armée active sans révocation de leur libération conditionnelle, le temps
passé au service compte dans la durée de la peine encourue.
104
CHAPITRE 8 :
ARTICLE 203
ARTICLE 204
b) ne met pas obstacle à l'octroi ultérieur du sursis pour une infraction non militaire.
2° Le sursis précédemment accordé pour une infraction militaire n'est pas révoqué
par une condamnation pour infraction non militaire.
ARTICLE 205
105
CHAPITRE 9 :
DE LA REHABILITATION
ARTICLE 206
106
CHAPITRE 10 :
DU CASIER JUDICIAIRE
ARTICLE 207
ARTICLE 208
Les juridictions militaires qui ont statué sur le fond sont compétentes pour
l'application des dispositions prévues par l'article 734 du Code de procédure pénale.
107
CHAPITRE 11 :
ARTICLE 209
2° Un décret détermine les frais qui doivent être compris sous la dénomination des
frais de justice devant les juridictions militaires. Il règle tout ce qui touche aux frais
de justice, notamment les tarifs, les modalités de paiement et de recouvrement et
des voies de recours.
108
LIVRE III :
ARTICLE 210
a) les juridictions militaires prononcent les mêmes peines que les juridictions de
droit commun ;
b) ces peines sont appliquées selon les principes généraux et les règles de droit
commun.
Abrogés.
109
LIVRE IV :
TITRE PREMIER :
DES PREVÔTES
CHAPITRE UNIQUE :
ORGANISATION ET ATTRIBUTIONS
ARTICLE 223
ARTICLE 224
Outre les missions de Police générale qui leur sont dévolues par les règlements
militaires, les prévôts ainsi que les officiers, gradés et gendarmes, placés sous leurs
ordres, exercent la police judiciaire militaire, conformément aux dispositions du
titre premier du livre II.
110
TITRE II :
CHAPITRE PREMIER :
ORGANISATION ET COMPETENCE
ARTICLE 225
ARTICLE 226
2° Toutefois, les juridictions militaires restent saisies des procédures qui leur ont
été déférées antérieurement à l'établissement des tribunaux prévôtaux.
ARTICLE 227
Les tribunaux prévôtaux sont, en outre, compétents pour les infractions aux
règlements relatifs à la discipline commises par les justiciables non militaires et par
les prisonniers de guerre qui ne sont pas officiers.
111
ARTICLE 228
Les prévôts sont saisis en vertu du renvoi qui leur est fait par l'autorité investie des
pouvoirs judiciaires dont ils dépendent. Ils peuvent également procéder d'office,
dans les conditions fixées par cette autorité, en ce qui concerne les infractions
visées à l'article 227.
112
CHAPITRE 2 :
ARTICLE 229
ARTICLE 230
Dans les trente (30) jours qui suivent la constatation de l'infraction, le prévôt
adresse ou fait signifier au contrevenant l'avertissement mentionnant le motif et le
montant de l'amende ainsi que les délais et les modalités de paiement.
ARTICLE 231
Faute de paiement à l'agent du Trésor qui lui a été désigné, dans les quinze (15)
jours de l'envoi ou de la signification de l'avertissement, le contrevenant est cité
devant la juridiction prévôtale.
ARTICLE 232
113
ARTICLE 233
ARTICLE 234
2° Toutefois, si celui-ci a demandé à être jugé en son absence, il est statué sans
renvoi et le jugement est contradictoire.
114
CHAPITRE 3 :
DE LA PROCEDURE A L'AUDIENCE
ARTICLE 235
115
ARTICLE 236
3° Le prévôt reçoit, s'il les juge utiles à la manifestation de la vérité mais sans
prestation de serment, les dépositions des ascendants du prévenu, de ses
descendants, frères et sœurs ou alliés au même degré, ou de son conjoint, ainsi que
des mineurs au-dessous de l'âge de seize ans ;
4° Le prévenu est ensuite entendu dans ses moyens de défense ; il peut être assisté
par un militaire ou un avocat ;
5° Si le prévenu refuse de répondre aux questions qui lui sont posées, il est passé
outre ;
6° Le prévôt déclare les débats clos et donne lecture de son jugement. Il statue, le
cas échéant, sur la restitution des objets saisis.
116
CHAPITRE 4 :
DU JUGEMENT
ARTICLE 237
2° Dans le cas contraire, il transmet sans délai la procédure et, éventuellement, fait
conduire le prévenu à l'autorité investie des pouvoirs judiciaires ;
3° Si le prévôt estime que le fait ne constitue aucune infraction ou que le fait n'est
pas établi ou qu'il n'est pas imputable au prévenu, il renvoie celui-ci des fins de la
poursuite.
ARTICLE 238
1° La minute du jugement est signée séance tenante par le prévôt et le greffier. Elle
est immédiatement adressée au greffe de la juridiction militaire dont dépend le
prévôt.
ARTICLE 239
117
DES DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 240
Le présent Code est applicable sur tout le territoire de la République et, hors de ce
Territoire, dans les cas et situations qu'il prévoit.
118
Edité par IVOIRE-JURISTE – 30 Septembre 2022
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