Laadjal Djamel
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Laadjal Djamel
MEMOIRE DE MASTER
DOMAINE SCIENCE ET TECHNOLOGIE
FILIERE MÉTALLURGIE
Thème
‐Alliage d’aluminium‐évolution de la
microstructure et propriétés mécanique
Jury de soutenance:
INTRODUCTION GENERALE
I. Etude Bibliographique
I.1. Introduction………………………………………………………………………. 01
I.2. L’aluminium………………………………………………………………………. 01
II.1. Introduction……………………………………………………………………… 17
II.3. Tréfilage…………………………………………………………………………. 17
II.5.1. Découpage…………………………………………………………………….. 19
II.5.2. Revenu………………………………………..………………………………… 19
II.5.3. Polissage………………………………………………………………………. 20
II.6.Techniques de caractérisations…………………………………………………… 21
III.1. Introduction……………………………………………………………………… 25
CONCLUSION…………………………………………………………………………. 29
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES
Figure I.4. Fil en alliage 6101 (état mis en solution, trempé et écroui de 9,5 à 3,45 mm de diamètre)
électriques
Figure I.5. Traitement thermique de durcissement structural des alliages d’aluminium: diagramme
Figure I.7. Zones G P dans un alliage Al-Mg2Si (aiguilles le long [100] Al)
Figure I.8. Image de MET haute résolution obtenue sur une aiguille de β'' par Andersen et al
Figure I.10. Microstructures MEB de l'alliage Al-0.652 % at. Mg -0.595 % at. Si vieilli pendant 120
Figure III.22. Microstructure de l’alliage Al6101 (ø=3.15 mm) : Précipités de type Mg2Si +
Figure III.23. Microstructure de l’alliage Al6101 (ø=9.5 mm) : Revenue à 170°C- 04 heures.
Figure III.24. Microstructure de l’alliage Al6101 (ø=3.15 mm): Revenue à170°C durant 04
heures.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I.4. Tableau simplifié des traitements thermiques et/ou mécaniques courants avec leurs
symboles respectifs
Tableau III.8. Résultats des tests mécaniques obtenus après tréfilage et revenu
INTRODUCTION GENERALE
Les principaux alliages d'aluminium sont fabriqués depuis 1886 à partir des bauxites et de la
cryolithe, Les alliages à base d’aluminium ont été l’objet de plusieurs travaux de recherches
scientifiques, ces alliages sont les plus utilisés justes après les fontes et les aciers. Leurs
excellentes propriétés mécaniques et électriques ont permis leur utilisation dans divers secteurs
d’activités telle que l’industrie aéronautique, automobile ou le transport électrique [1].
Les propriétés mécaniques et électriques de ces alliages résultent par La traitements thermique
après la déformation jouent un rôle très important dans l’amélioration de ses propriétés.
Le premier chapitre présent une étude bibliographique sur Les alliages d’aluminium, On
focalise sur la série 6000 utilisant le magnésium et le silicium (Al-Mg-Si) et leurs
domaines d’applications.
Le deuxième chapitre concerne le matériau et techniques de expérimentales au cours de
nos investigations
Le troisième chapitre est concerne illustration des résultats et les interprétations associées.
CHAPITRE I :
ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Introduction
Dans ce chapitre nous avons parlés de façon générale sur l’aluminium et ses alliages. On focalise
sur la série 6000 utilisant le magnésium et le silicium (Al-Mg-Si) et leurs domaines d’applications.
Ce sont des alliages obtenus par corroyage, renfermant des éléments d’addition en faibles
quantité susceptibles aux traitements thermiques, d’où leur dénomination alliages à durcissement
structural. Leurs propriétés sont largement déterminées par l’existence et la prédominance de la
phase Mg2Si.
I.2. L’aluminium :
Sa production industrielle n’a commencé qu’au début du 20éme siècle. Il est classé comme le
métal le plus utilisé après le fer et les aciers [2].
L'aluminium pur possède des propriétés mécaniques très réduites et insuffisants pour son
utilisation dans un bon nombre d’applications structurales, il est léger, ductile et il résiste à la
corrosion. Il présente aussi une très bonne conductivité thermique et électrique [3].
La seule source de ce métal c’est les bauxites qui sont des roches riches en aluminium
(45 à 60%), La bauxite est le minerai le plus utilisé pour obtenir de l’alumine, matière
intermédiaire nécessaire à la fabrication de l’aluminium et être la production
d’aluminium par électrolyse d’alumine dans la cryolithe (Na3ALF6) fondue, à environ
1000°C dans une cuve comportant un garnissage intérieur en carbone [4].
Ces impuretés ont différents effets sur les propriétés électriques et mécaniques. Les propriétés
d'aluminium peuvent être améliorées en ajoutant des éléments d'additions tels que le Mg, Si,
Mn, Cu.
- 1 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
A la température ambiante, l'aluminium forme très vite une couche d'oxyde Al2O3
(alumine), épaisse et adhérente, qui protège le métal. Par contre, ce film d’alumine n'a qu'une
résistance chimique limitée. Elle résiste cependant bien dans les solutions d'acide
chlorhydrique, sulfurique et nitrique. Par contre, les bases attaquent violemment le métal.
Cette protection peut être améliorée par anodisation: il s'agit d'un traitement qui permet
d'obtenir une couche épaisse d'Al2O3 mais poreuse, et qui est ensuite colmatée par un
traitement à l'eau chaude. Cette anodisation a également un but décoratif, car une coloration
est possible par des colorants spéciaux avant le colmatage [5].
Nous pouvons diviser les traitements des alliages aluminium en trois types:
C’est le dernier traitement que nous essayerons de développer, voir son importance et sa
spécificité parmi les alliages d’aluminium susceptible de durcissement structural.
Aspects métallurgiques
Pour obtenir le durcissement structural les trois phases ci-après sont nécessaires.
Elle consiste en un maintien à une température suffisamment élevée afin de dissoudre, c’est-à-dire
mettre en solution solide, les éléments d’addition présents dans l’alliage en phases dispersées.
Après sa mise en solution, l’alliage doit être refroidi suffisamment rapidement pour maintenir à la
température ambiante la solution solide : c’est le traitement de trempe. Aussitôt après trempe,
- 2 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
l’alliage est dit dans un état de « trempe fraîche », il présente alors une résistance mécanique
relativement faible mais une bonne plasticité.
Après trempe, l’alliage durcit plus ou moins rapidement suivant sa composition par simple
séjour à la température ambiante : c’est la maturation ou vieillissement naturel. Le durcissement
est stabilisé au bout d’un certain temps dépendant de la composition de l’alliage : en général
quelques jours pour les alliages série 2000, une à quelques semaines pour les alliages série 6000,
quelques mois pour les alliages série 7000.
Pendant les premières heures de la maturation, l’alliage peut être considéré dans l’état de
trempe fraîche et présente alors une plasticité suffisante pour supporter des mises en forme
importantes.
Pour beaucoup d’alliages, le durcissement peut être augmenté par un traitement à une
température supérieure à l’ambiante : c’est le traitement de revenu ou vieillissement artificiel qui
confère une microstructure différente de celle de la maturation et conduit à des caractéristiques
supérieures, en particulier pour la limite d’élasticité.
Composition
- 4 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Subdivisions de l’état H :
- Le premier chiffre indique le moyen principal d’obtention du produit.
H1 : Écrouissage.
H2 : Écrouissage puis restauration.
H3 : Écrouissage puis stabilisation.
F brut de fabrication
écroui et éventuellement
H
restauré ou stabilisé
- 5 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Subdivisions de l’état T :
alliages non trempant: les différents niveaux de résistance sont atteints en agissant sur
les phénomènes d’écrouissage et d’adoucissement par recuit ou restauration série 1000, 3000, 5000;
Alliages trempant (à durcissement structural): les différents niveaux de résistance sont
atteint en agissant sur les différents paramètres de la trempe structurale: série 2000, 6000, 7000;
- 6 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
La température de cet eutectique appelé pseudo binaire est de 595 °C. La composition
du liquide eutectique est de 8,15 % poids Mg et de 4,75 % poids Si en équilibre, avec
une solution solide d'aluminium contenant 1,13 % poids Mg et 0,67 % poids Si (pour un
total d'environ 1,85 % poids Mg2Si) [9].
+
Propriétés générales
Les alliages de la série 6000 commercialisés sont nombreux : ils se différencient par leurs
teneurs en Mg (elle peut varier entre 0,3 et 1,5 %), en Si (elle peut varier de 0,3 à 1,4 %) et par la
présence d’additions secondaires (Mn, Cr, Cu, Pb, Bi...). Ils présentent néanmoins les propriétés
générales ci-après :
- très bonne aptitude à la déformation à chaud par laminage et surtout par filage et matriçage ;
- bonne aptitude à la mise en forme à froid (par cintrage par exemple) en particulier dans les
états recuits (0) et, à un degré moindre, trempé mûri (T4) ;
- caractéristiques moyennes à l’état trempé revenu (T6) ;
- très bonne résistance à la corrosion pouvant être renforcée par des traitements d’anodisation;
- possibilité d’obtenir de beaux états de surface dès la sortie de la presse à filer, états de
surface qui peuvent être améliorés par brillantage et anodisation ;
- bonne aptitude au soudage ;
- bon comportement aux basses ou très basses températures mais résistance à chaud limitée à
partir de 150 à 200 oC suivant la durée du maintien à chaud (par exemple, 150 oC pour une
durée supérieure à 10 000 h, 175 oC pour une durée d’une centaine d’heures, 200 oC pour
une durée de quelques heures) [10].
- 8 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
L’alliage représentatif est le 6101 (ancienne dénomination A-GS/L ou Almelec) : cet alliage
permet par une combinaison de traitements thermiques et mécaniques d’obtenir une résistance
mécanique double de celle de l’aluminium conducteur non allié (nuance 1370) avec une
conductivité électrique de 10 à 15 % inférieure seulement. Son application principale est la
fabrication des câbles nus aériens pour lignes de transport et de distribution d’électricité. Une autre
application voisine concerne la fabrication du câble porteur généralement isolé des câbles pré-
assemblés de distribution, dont il constitue également le neutre.
Les fils unitaires, utilisés à l’état T8, sont obtenus suivant le processus ci-après :
coulée et laminage en continu sous forme de fil machine de diamètre 9,5 mm (peut
néanmoins varier entre 7,2 et 12 mm) ;
mise en solution à 540 oC ;
trempe à l’eau froide ;
séchage en étuve afin d’éviter une oxydation anormale au cœur des bobines ;
revenu (domaine 155 à 165 oC) : ce traitement, primordial, conditionne les caractéristiques
mécaniques et électriques finales doivent garantir :
Résistivité : .... 3,28 µ.cm (soit une conductivité relative C 52,6 % IACS).
La figure I.3 montre par un exemple l’importance de ce traitement sur ces propriétés.
Plusieurs nuances d’alliage 6101 (en France nuances 6101-55 et 6101-66 ainsi que l’alliage 6201)
permettent de garantir ces valeurs sur des fils de différents diamètres (généralement compris entre
1,5 et 4,5 mm) tréfilés sur machines à accumulation ou à glissement [10].
- 9 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Le durcissement structural des alliages d'aluminium, appelé aussi durcissement par précipitation,
provient de la formation contrôlée dans l'alliage d'une seconde phase de module de cisaillement
supérieur à celui de la matrice. Les particules précipitées offrent donc par nature une meilleure
résistance au déplacement des dislocations, mais au-delà de leur caractéristique cristallographique,
leur taille et leur distribution dans la matrice jouent un rôle fondamental dans le durcissement. La
précipitation résulte d'une séquence de traitement thermique. Seuls les alliages d'aluminium des
séries 2000 (AlCu), 6000 (AlMgSi) et 7000 (ALMgZn) ont la capacité de durcir par précipitation.
En relation avec leur diagramme d'équilibre, les alliages sont biphasés à l'état de livraison. La
solubilité des éléments d'alliages, quels qu'ils soient, étant très limitée à température ambiante dans
l'aluminium, les alliages sont constitués d'une solution solide en aluminium quasi pur (phase) et
d'une seconde phase, sous forme de précipités grossiers préférentiellement localisés le long des
joints de grains (phase) [12].
- 10 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
La précipitation peut être décrite par la succession de trois étapes : germination,
croissance et coalescence.
La germination :
La germination est l’étape initiale de la précipitation, suppose la formation, à partir de la matrice,
de germes stables, riches en soluté et dotés d’une interface définie avec la matrice. La germination
semble se faire au hasard et être due aux fluctuations naturelles de concentration de la phase mère.
de la matrice et celui du précipité va provoquer d’une part, un changement de volume qui a pour
conséquence une déformation élastique dans l’une ou l’autre des deux phases, et d’autre part
l’apparition d’une surface entre le précipité et la matrice, de sorte que la différence entre les
énergies de liaison atomique dans deux milieux en cet endroit donne ce qu’on appelle l’énergie
d’interface. Les deux termes de l’énergie de déformation et celui de l’énergie d'interface jouent un
rôle important sur les différentes interfaces existantes entre la phase mère et le précipité.
Les trois types de précipités sont :
- 12 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Lorsqu’un système contenant une phase dispersée est maintenu à une température relativement
élevée, le nombre de particules de la phase dispersée décroît tandis que la taille moyenne des
particules augmente. Pendant cette coalescence, les grandes particules croissent aux dépens des plus
petites particules car le système tend à réduire son énergie libre globale en diminuant la surface
totale des interfaces.
La coalescence des précipités prend place quand la concentration des atomes du soluté
est plus importante aux voisinages des particules fines par rapport à celle du volume adhérant
aux grandes particules. Cette différence de concentration fait que les atomes de soluté
diffusent depuis la surface de séparation des particules fines vers la surface de séparation des
grandes particules [13].
I.6.2. Influence des éléments d'addition
Magnésium
Silicium
L'effet le plus remarquable du silicium dans les alliages d'aluminium, c'est l'amélioration des
caractéristiques de mise en forme (moulage). L'addition du silicium à l'aluminium pur augmente de
beaucoup la fluidité, la résistance au craquage à chaud et les caractéristiques de l'écoulement du
métal liquide. La composition la plus utilisée dans les alliages d'aluminium de fonderie est d'ailleurs
celle de la famille Al-Si. Les alliages commerciaux hypoeutectiques et hypereutectiques ont une
proportion de silicium qui peut varier jusqu'à environ 25 % en poids.
- 13 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Fer
Cuivre
Cet élément forme avec l'aluminium le CuAl servant au durcissement des alliages. De plus, il
contribue de plus à l'augmentation de la résistance mécanique, à la réduction du retrait lors de la
coulée et à l'amélioration de l'usinabilité. Toutefois, il diminue généralement la résistance à la
corrosion. Les alliages contenant de 4 à 6 % de cuivre sont ceux qui répondent le plus fortement aux
traitements thermiques [14].
Le fer est présent dans les alliages d’aluminium 6xxx en tant qu’impureté. Sa limite de
solubilité dans une matrice d’aluminium est très faible (0,002 % à 20°C). La quasi-totalité du
fer présent lors de l’élaboration du métal liquide se retrouve après solidification sous forme de
précipités grossiers, appelés intermétalliques au fer : AlFe, AlFeSi et Al(Mn,Cr,Fe)Si
principalement [23,24].
zones GP
- 15 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
la Phase β″
La phase métastable cohérente avec la matrice α-aluminium est appelée β″. Elle
conserve une morphologie similaire à celle des amas de soluté (zones GP) [25], en se formant
ainsi en aiguilles au dépens de précurseurs qui sont des amas contenant autant de Mg que de
Si, s’étendant le long des directions < 100 >Al. En effet, il y a longtemps que cette phase a été
considérée dans la littérature comme zone GP-II [19].
La phase β′
Cette phase intermédiaire, ayant un rapport Si/Mg plus faible que celui de la phase
d’équilibre. Les rapports Si/Mg trouvés dans la littérature sont pratiquement identiques à
celles mesurés de la phase β′ (varie entre 1 et 1,7 dépondant de la composition de l’alliage).
Cette phase précipite sous forme de bâtonnets mesurant entre 5 et 15 nm de diamètre [29].
- 16 -
CHAPITRE I ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
La phase stable β -Mg2Si est la phase la plus connue, figure I.9. Elle précipite sous
forme de plaquettes carrées d’épaisseur proche de la dizaine de nm et de quelques
centaines de nm de côté [30].
La phase β-Mg2Si précipite sous forme de bâtonnets dans le cas d’un refroidissement
lent ou bien sous forme de plaquettes dans le cas d’un sur revenu [31].
- 18 -
CHAPITRE II :
MATERIAU ET
TECHNIQUES
EXPERIMENTALES
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
II.1. Introduction
Ce chapitre a pour but de présenter les méthodes expérimentales utilisés lors des
caractérisations de nos matériaux tel que, les essais de traction et de dureté d’autre part d’utiliser
des méthodes d’analyse microstructurale pour pouvoir apporter des informations souvent
complémentaires aux résultats issus des techniques précédentes.
Le matériau utilisé dans ce travail sont l’alliage Aluminum 6101, utilisé dans l’industrie de câble
à l’entreprise (ENICAB) Biskra.
Al Cu Fe Si Mg Ga +V Cr+Mn+
Zn+Ti
II.3. Tréfilage
Le tréfilage est la réduction progressive de la section de fil façonné à froid par le passage du
fil à travers des filières de diamètres décroissants. Il utilise principalement la déformation plastique
pour la réduction du fil.
a) Tréfilage à glissement :
Ce type de tréfilage permet la réduction des fils en aluminium sans recuit. Dans ce cas
l’opération s’effectue par la réduction d’un fil de diamètre d’entrée 9.5 mm sur 9 passes (filières) de
tréfileuse combinée (horizontale) du type UDZ WG 1250/10 gi-F.
- 17 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
b) Tréfilage à accumulation :
Tréfilage primaire : Effectue la réduction des fils en aluminium avant recuit. Dans notre
cas, la réduction d’un fil de diamètre d’entrée 9.5 mm est effectuée sur 4 passes (filières) de
tréfileuse combinée (verticale) du type UDZSA2501.
Tréfilage secondaire : Effectue la réduction des fils en aluminium après recuit. Dans notre
cas la réduction d’un fil de diamètre d’entrée 5mm est effectuée sur 6 passes (filières) de
tréfileuse combinée (verticale) du type UDZSA630 /6. (Figure II.13).
La matière qui nous à été fournie par l’entreprise ENICAB, elle est composée du fil machine et
un fil tréfilé de diamètre 3.15 mm2. Le fil machine est directement prélevé des bibines des
fournisseurs de l’ENICAB. Quant au fil tréfilé, il a été sélectionné et prélevé depuis la chaîne de
tréfilage par le personnel de l’ENICAB. Il a été tréfilé par une tréfileuse à glissement horizontal, de
type UDZ WG 1250/10 gi-F pour obtenir un fil final de diamètre 3.15 mm2. Dont les filières sont en
carbure de tungstène.
- 18 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Fil tréfilé
Fil machine
II.5.1. Découpage
Le découpage des échantillons à été automatiquement à l’aide d’une tronçonneuse à métaux avec
une vitesse lente et sous une coulée d’eau pour le refroidissement. Les échantillons destinés à l’essai
de traction sont découpés à une longueur de 25 cm et ceux des autres caractérisations sont découpés
à 1 cm de longueur.
- 19 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
II.5.2. Revenu
Le revenu est réalisé pour connaitre l’effet du traitement thermique sur les propriétés
mécaniques. Pour notre étude nous avons effectué un traitement de revenu sur un fil machine et fil
tréfilé d’alliage aluminium d’un taux de réduction de l’ordre de 96,41% à une température de 170
°C pendant de temps de revenu qui est : 4h.
Le four utilisé au niveau du laboratoire de métallurgie de école national supérieure des mines
et métallurgie de type « Nbertherm » (Figure II.14).
II.5.3. Polissage
- 20 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
II.6.Techniques de caractérisations
- 21 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
II.6.2. Essai de dureté brinell
La charge d’essai F(N) est choisie dans une gamme normalisée adaptée au diamètre de matériau
testé.
Pour éviter la déformation de la bielle et la détérioration de la bille, l’usage de l’essai Brinell est
limité aux matériaux tels que HBS <350 ou HBW<650.
0.102.2F
HB
D D D2 d 2
Où :
F : Charge appliquée (N) ;
D : Diamètre de la bille (mm) ;
d : Diamètre de l'empreinte (mm).
d : diamètre de l’empreinte ;
D : diamètre de la bille ;
h : profondeur de l’empreinte.
- 22 -
CHAPITRE II MATERIAU ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Pour mener a bien les mesures de dureté on doit veiller à :
- L’exécution de l’essai Brinell demande une surface plane, usinée ou meulée. Son état de
surface doit permettre une lecture aisée du diamètre de l’empreinte: plus ses dimensions seront
faibles, plus l’état de surface devra être soigné ;
La microscopie électronique à balayage est un outil particulièrement pertinent pour l’observation
de l’état d’endommagement du faciès des éprouvettes rompues après sollicitation en fluage de part
sa profondeur de champ et sa forte résolution.
Dans la pratique, les MEB actuels les plus conventionnels, c'est-à-dire équipés de détecteurs
d’électrons secondaires permettant d’atteindre une résolution de l’ordre de 20 nm et un
grossissement qui peut aller jusqu'à 300000 fois.
L’appareil que nous avons utilisé est de type FEI à filament en tungstène qui se trouve à
laboratoire de recherche au sein de l'école nationale supérieure des mines et métallurgie (ENSMM).
(Figure II.19).
- 24 -
CHAPITRE III :
RESULTATS ET
DISCUSSIONS
CHAPITRE III RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Introduction
Dans cette partie, nous présentons nos résultats expérimentaux ainsi que l’interprétation. Nous
avons considéré trois états structuraux de l’alliage A6101.
Etat 1 : Tréfilage du fil machine : Il consiste en une déformation plastique (DF) par tréfilage qui
réduit la section initiale (Ø=9.5 mm) en une section finale (Ø=3.15 mm)
Déformation
plastique
Section initiale Section finale
Revenu
(170°C‐4h) Section initiale
Section initiale
Déformation
Revenu (170°C‐ 4h)
plastique
Section finale Section finale
Section initiale
- 25 -
CHAPITRE III RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.2. Etat 01 : effet de la déformation plastique
IMF
Mg2Si
Mg2Si
IMF
- 26 -
CHAPITRE III RESULTATS ET INTERPRETATIONS
La structure obtenue après une déformation plastique de 89 % par tréfilage à la température
40°C, qui fait passer la section du fil machine de 9.5 mm à 3.15mm, est constituée de la matrice a
aluminium et des précipités qui sont constitués de Mg2Si + IMF. Cette structure est une structure
écrouie. Les précipités existants avant le tréfilage participent au durcissement de la structure
(Multiplication du nombre de dislocations+ ancrage des dislocations par les précipités
préexistants).
La caractérisation mécanique
On remarque que la dureté a augmenté ainsi que la résistance mécanique. Par contre
l’allongement diminue. C’est l’effet de l’écrouissage.
Mg2Si
IMF
La caractérisation mécanique
(ø=9.5 mm)
Revenue à 0 250 109 7
04 heures
Les constituants structuraux restent les mêmes à savoir matrice alpha aluminium+précipités. Les
caractéristiques mécaniques montrent une augmentation de la dureté et de la résistance mécanique
mais on a une diminution de l’allongement. Ce phénomène est du au durcissement structural par
précipitation. Dans ce cas se sont les précipités secondaires qui sont à l’origine de l’augmentation
de la dureté.
IMF
Mg2Si
- 28 -
CHAPITRE III RESULTATS ET INTERPRETATIONS
La caractérisation mécanique
89 + Revenue à
(ø=3.15mm) 170 ° ; 04 heures
333.4 145 4.8
Tableau III.8. Résultats des tests mécaniques obtenus après tréfilage et revenu
L’effet conjugué de la déformation plastique suivie d’un revenu a pour conséquence une
augmentation de la dureté et de la résistance mécanique mais une diminution de l’allongement.
Dans ce cas, durant la déformation plastique il y’a l’écrouissage. Durant le revenu il y’a deux
phénomènes qui ont lieu en même temps: (i) l’atténuation des contraintes résiduelles induites par
écrouissage (tendance vers une diminution de H) mais il y’a également (ii) le phénomène de
précipitation secondaire qui durcit la structure (tendance vers une augmentation de H). En finale
c’est le phénomène du durcissement par précipitation qui l’emporte. Ce qui explique
l’augmentation des caractéristiques de résistance (H et Rm) au détriment des caractéristiques de
ductilité (A%).
CONCLUSION
- 29 -
CONCLUSION GENERALE
- La recherche bibliographique montre que les alliages d’aluminium de la série 6000 destinés au
transport de l’énergie électrique, présentent les propriétés mécaniques requises.
[1] Ghania BENCHABANE, Les mécanismes de recristallisation et de croissance des grains dans
les métaux et alliages métalliques légers, thèse de doctorat, Université Mohamed Khider Biskra
,2009.
[2] L.F.Mondolfo, Aluminium Alloys, structures and proprietes, Butterworth, 1st edition, London
1976.
[3] H. Leiris, Métaux et alliages autres que les aciers et les fonts, Tome II, Masson et cie éditeurs.
pp.71-92, 1971.
[5] J. Barralis, G. Maeder, Précis de métallurgie, Communications actives 5eme édition (Paris,
1975), pp. 11-14.
[6] Jean Barralis, Gérard Maeder, métallurgie : élaboration structures propriétés, normalisation
janvier 2001.
[7] Michel colombié, matériau métallique, 2eme édition, Paris 2008, pp.352-355.
[9] R.W. Cahn, P. Haasen, Physical Metallurgy, Tome III , North Holland .p 2167, 2172(1996).
[10] Roger Develay, Propriétés de l’aluminium et des alliages d’aluminium corroyés M440.
[11] C.Vargel, corrosion de l’aluminium, paris : dunod, mars 2000, 501 p.isbn 2-100- 04191-6.
[12] Philippe Lours, Fabien Baillon, Au Cœur des Matériaux Cristallins " Durcissement par
traitement thermique", http://nte.mines-albi.fr/SciMat/co/SM6uc5-2.html.
[15] D. J. Chakrabarti, Y. Peng, D. E. Laughlin, Mater. Sci. Forum, 396-402 (2002) 857- 862.
[16] Q. Lou, D. G. Lloyd, A. Gupta, W.V. Youdelis, Acta. Metall. Mater, 41(3) (1993)
769-797.
[17] X. Wang, W. J. Poole, S. Esmaeili, D. J. Lloyd, J. D. Embury, Met. Mater .Trans, 34(A) (2003)
2913-2918.
[21] R. Develay, Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques, (1992), vol. M440,
pp. 2-26.
[22] I. Lakhtine. 2eme édition revue. Edition Mir. Moscou 1986 (367-386).
[24] Y. Shen, thèse de doctorat, l’École nationale supérieure des mines de Paris, (2012). [26] F.D.
GEUSER. Thèse de doctorat, Université de ROUEN (2005).
[29] R. M. Gomes, T. Sato, H. Tezuka, A. Kamio, Mater. Trans JIM, 39(3) (1998) 353- 364.
[31] C. Cayron, L. Sagalowicz, O. Beffort, P. A. Buffat, Phil. Mag., 79 (11) (1999) 2833- 2851.