II/ La Bourse de Casablanca: 1/ Définition

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 35

II/ La Bourse de Casablanca

1/ Définition :
La bourse de Casablanca est l'entreprise qui organise le marché boursier, assure son bon
fonctionnement et son animation.
Elle exerce six métiers complémentaires :

L'introduction en bourse ;

La cotation des valeurs ;

La compensation et la garantie des marchés;

La diffusion des informations de marché ;

Le calcul et la diffusion d'indices boursiers ;

Le développement du marché boursier.

Comme toutes les Bourses du monde, la Bourse de Casablanca est un lieu d'échanges, un
marché réglementé et organisé, où se rencontrent des professionnels qui vendent et achètent
des titres, appelés valeurs mobilières, à un prix négocié, appelé cours.

Elle est constituée de deux marchés : le marché central et le marché de blocs.

2/ Organigramme :
Directoire :

Le Directoire est responsable de la gestion des activités de la Bourse de Casablanca sous la


supervision du Conseil de Surveillance.

Le Directoire délibère sur toute question relevant de ses attributions légales, réglementaires et
statutaires. En outre, le Directoire :

Met en oeuvre les orientations stratégiques de la Bourse de Casablanca et les présente dans
leur ensemble, au moins, une fois par an au Conseil de Surveillance.

Examine toutes les questions qui peuvent lui être soumises par le Président. Le Président
apprécie, au cas par cas, l'opportunité d'une saisie du Directoire pour délibérer d'une
opération.

Examine les rapports émis par les différentes directions.

Statue sur les avis émis par les différentes directions.

Établit, conformément à la loi, à l'attention du Conseil de Surveillance, un rapport de


gestion trimestriel.

Arrête les états de synthèse annuels, tels que définis par la loi.

Établit, à l'attention du Conseil de Surveillance, un rapport de gestion annuel.

Veille à la qualité de l'information fournie au Conseil de Surveillance et au public.

Direction des marchés :


La direction des marchés a pour mission la gestion et le développement des marchés. Cette
mission consiste à répondre aux attentes des différents intervenants de marché.

Les attributions de cette direction concernent le pilotage des séances de négociation, la


gestion de la contre partie centrale, la gestion administrative de la cote, la diffusion des
statistiques officielles et des indices, ainsi que la relation avec les membres du marché et la
réglementation.

La direction des marchés s'articule autour de deux services :

Ø Service négociation :

· Pilotage des séances de négociation (contrôle de la régularité des transactions réalisées,


contrôle des sociétés de bourse, Assistance aux négociateurs).

· Gestion de la cote (opérations sur titres, introductions, offres publiques).

· Élaboration des règles et procédures de fonctionnement du marché.

· Suivi administratif des émetteurs.

· Veille réglementaire.

· Publication des avis.

· Suivi administratif des sociétés de bourse.

Ø Service compensation :

· Gestion de la contrepartie centrale (dénouement des mouvements issus des opérations


réalisées sur le marché central, compensation, calcul de risque, mise à jour des contributions
initiales, appels et restitutions).

· Établissement des statistiques.

· Calcul et gestion des indices.

Direction des systèmes d'information :

La Direction des Systèmes d'Information a pour mission la gestion du système d'information


de la Bourse de Casablanca, et veille de ce fait à sa sécurité, sa pérennité et son efficacité.

Les principales attributions de la Direction sont les suivantes :

· Gérer et suivre l'efficience des processus de production.

· Assurer le bon fonctionnement du système informatique.

· Garantir la cohérence du système d'information (données & traitements).


· Mettre en place les procédures nécessaires pour le suivi et la maintenance (matériel et
logiciel).

· Développer et maintenir le système d'information.

· Concevoir, réaliser et mettre en oeuvre l'architecture informatique.

· Organiser les procédures de contrôle et de surveillance du système informatique.

· Promouvoir l'utilisation de l'informatique.

· Assurer une veille technologique.

La Direction des Systèmes d'Information est structurée en trois services :

Ø Service production :

Gestion et Développement du système de production et de diffusion de la Bourse.

Ø Service système :

Gestion, Administration et Exploitation du système de cotation électronique NSC et des autres


systèmes actuels et futurs.

Ø Service support :

Gestion, Administration et Exploitation des réseaux de télécommunication (Réseau local


LAN, Réseau distant WAN et INTERNET).

- Sécurité.

- Assistance aux utilisateurs.

- Gestion du parc informatique.

Direction développement :

La Direction du Développement est en charge du Marketing de l'institution et doit, à ce titre,


promouvoir les activités de la Bourse, tout en assurant le développement et la gestion des
Ressources Humaines et Logistiques.
Les principales attributions de cette Direction sont les suivantes :

Concevoir et implémenter la stratégie marketing.

Segmenter et Analyser les marchés.

Concevoir et refondre les produits;

Réfléchir aux problématiques de tarification.


Prospecter toutes les cibles.

Animer les réseaux de distribution.

Participer à la formation des cibles et de la force de vente.

Gérer l'administration du personnel.

Implémenter les outils de développement des RH.

Gérer les achats.

Superviser les services généraux de l'entreprise.

La Direction du Développement s'articule autour de deux services :

Ø Service Marketing :

Stratégie Marketing.

Études de marché.

Produits.

Tarification.

Système d'information Marketing.

Segmentation.

Veille concurrentielle.

Prospection (Émetteurs, Investisseurs Institutionnels, Épargnants).

Événements ; Animation du réseau de distribution.

Formation de la force de vente et des cibles.

Marketing direct.

Merchandising.

Ø Services affaires générales :

Achats.

Investissements.

Gestion des fournisseurs et des prestataires de services.


Mise en oeuvre d'une politique de ressources humaines.

Administration du Personnel.

Gestion prévisionnelle des emplois et carrières.

Formation.

Communication interne.

Direction financière :

La Direction Financière est en charge de l'ensemble des aspects financiers de l'institution, et


doit à ce titre, établir les états financiers réglementaires, ainsi que les tableaux de bord de
suivi financier et budgétaire.

Les attributions de cette Direction concernent la comptabilité générale et analytique, la


trésorerie, le contrôle de gestion, les assurances et le recouvrement.

La Direction comprend le service comptabilité :

Ø Service Comptabilité :

Tenue de la comptabilité générale et analytique.

Confection des états financiers périodiques.

Arrêté du bilan mensuel & analyse

Arrêté du bilan annuel et des états de synthèse.

Gestion des règlements fournisseurs.

Déclarations fiscales et sociales.

Gestion de la paie.

Direction de la stratégie :

La Direction de la Stratégie a pour mission de concevoir la stratégie de l'institution et de


veiller à sa bonne gouvernance, tout en s'assurant que la Bourse communique adéquatement
avec le public, et qu'elle développe ses relations internationales.

Les principales attributions de la Direction de la Stratégie sont les suivantes :

· Élaborer et Implémenter un Plan Stratégique triennal.

· Assurer une Veille Stratégique permanente.

· Gérer les Affaires Juridiques.


· Implémenter un Système de Contrôle Interne.

· Concevoir la Stratégie de Communication.

· Renforcer l'Image de l'Institution.

· Développer les relations internationales et institutionnelles de la Bourse.

· La Direction de la Stratégie est structurée en deux services :

Ø Service conformité :

· Contrôle Interne.

· Juridique.

· Risk Management.

Ø Service communication :

· Publicité.

· Édition.

· Publicité par l'objet.

· Relations publiques.

· Manifestations.

· Sponsoring.

· Mécénat.

L'introduction en bourse consiste à mettre en vente des titres d'une société afin d'avoir
accès au marché de capitaux et d'extérioriser la valeur de l'entreprise. La vente de ces
titres, pour lesquels l'information est extrêmement limitée, à un grand nombre
d'investisseurs différents (institutionnels, particuliers, salariés) rend l'opération complexe
et longue à préparer.

Autrement dit, l'introduction en Bourse est la mise sur le marché d'actions d'une
entreprise communément appelée l'émetteur.

L'émetteur peut s'introduire en Bourse soit par augmentation de capital et donc émission
d'actions nouvelles, soit par cession d'une partie du capital.
La cotation en Bourse présente de nombreux avantages, mais aussi des contraintes

L'introduction en bourse, est une étape majeure dans la vie d'une entreprise, elle réponds
plusieurs objectifs :

- Le premier, évident, est de lever les moyens de financement initiaux lors de la


constitution d'une société.

- Puis lors de l'évolution d'une société, apparaissent presque inévitablement de nouvelles


raisons à l'introduction en bourse :

o Extérioriser la valeur d'une filiale.

o Accroître la notoriété de la société

Entre autres, la notoriété donne à l'entreprise une plus grande crédibilité par rapport à ses
partenaires commerciaux et par rapport à ses salariés. De fait, une entreprise non cotée
aura plus de mal à attirer des collaborateurs de haut niveau, ou à entrer dans des relations
de long terme avec de grandes entreprises.

Ce gain de notoriété a d'autant plus de valeur que la société introduite en Bourse est jeune
et se trouve dans un secteur de pointe.

Enfin, la publicité faite autour d'une opération d'introduction est importante et la présence
d'une entreprise à la cote lui assure une visibilité permanente.

N.B : La visite de chacun de ces services cités ci-dessus était d'une durée de 1 à 2h selon un
planning précis en

L'introduction en bourse consiste à mettre en vente des titres d'une société afin d'avoir
accès au marché de capitaux et d'extérioriser la valeur de l'entreprise. La vente de ces
titres, pour lesquels l'information est extrêmement limitée, à un grand nombre
d'investisseurs différents (institutionnels, particuliers, salariés) rend l'opération complexe
et longue à préparer.
Autrement dit, l'introduction en Bourse est la mise sur le marché d'actions d'une
entreprise communément appelée l'émetteur.

L'émetteur peut s'introduire en Bourse soit par augmentation de capital et donc émission
d'actions nouvelles, soit par cession d'une partie du capital.

La cotation en Bourse présente de nombreux avantages, mais aussi des contraintes

L'introduction en bourse, est une étape majeure dans la vie d'une entreprise, elle réponds
plusieurs objectifs :

- Le premier, évident, est de lever les moyens de financement initiaux lors de la


constitution d'une société.

- Puis lors de l'évolution d'une société, apparaissent presque inévitablement de nouvelles


raisons à l'introduction en bourse :

o Extérioriser la valeur d'une filiale.

o Accroître la notoriété de la société

Entre autres, la notoriété donne à l'entreprise une plus grande crédibilité par rapport à ses
partenaires commerciaux et par rapport à ses salariés. De fait, une entreprise non cotée
aura plus de mal à attirer des collaborateurs de haut niveau, ou à entrer dans des relations
de long terme avec de grandes entreprises.

Ce gain de notoriété a d'autant plus de valeur que la société introduite en Bourse est jeune
et se trouve dans un secteur de pointe.

Enfin, la publicité faite autour d'une opération d'introduction est importante et la présence
d'une entreprise à la cote lui assure une visibilité permanente.
-Les avantages d'une introduction
en bourse
1-Intérêt de la société :
d La diversification des sources de financement :

Un des premiers avantages de l'introduction en Bourse est l'accès à de nouvelles sources


de financement et ce, quelles que soient les raisons qui peuvent pousser les actionnaires à
le faire.

Ainsi, une entreprise qui souhaite par exemple financer des projets de développement,
met des titres sur le marché, en échange des capitaux nécessaires apportés par les
nouveaux actionnaires.

Elle diversifie ses sources de financement et se donne les moyens de saisir les
opportunités qui se présentent.

Ainsi, l'introduction en bourse permet d'accroître les ressources financières propres de la


société, de modifier sa structure de financement et de lui donner les ressources
nécessaires à son développement mais aussi les moyens de procéder au remboursement
de sa dette.

Trois situations se présentent :

² L'entreprise souhaite procurer une liquidité potentielle aux actionnaires

Si les actionnaires d'une société en sont aussi les dirigeants, ils peuvent ainsi chercher à
récolter le fruit de leur travail. Le succès de l'introduction en Bourse pourrait leur
permettre un enrichissement personnel par la vente d'une partie de leurs parts.

Dans ce cas, l'introduction se traduit surtout par la vente d'actions anciennes.

² L'entreprise souhaite se financer


C'est notamment le cas lors de la mise en oeuvre de projets d'envergure qui dépassent la
capacité de financement de ses bailleurs de fonds habituels (actionnaires actuels et
banquiers).

² L'entreprise peut réduire son endettement

Cela a pour effet de transformer la relation de l'entreprise avec son banquier. En effet, la
cotation rassure le banquier, qui devient moins exigeant. Mais, de fait, l'introduction
permet surtout d'acquérir une meilleure position de négociation, en faisant jouer la
concurrence entre les banques, ce qui se traduit concrètement par une baisse du coût du
crédit après introduction.

d L'obtention d'un label de leadership et le renforcement de la notoriété :

L'entreprise cotée en Bourse verra rapidement son image et sa crédibilité s'affirmer


auprès des banquiers, des fournisseurs et des clients. Le capital social suffisamment
diffusé auprès d'un large public permet à la société de s'assurer une clientèle potentielle
importante

La cotation en Bourse se révèle ainsi pour l'entreprise, un moyen privilégié de


communication et de publicité. La promotion de cette dernière devient alors l'affaire de
ses actionnaires-clients. En effet, la présence à la cote et la communication qu'elle
entraîne assure à l'entreprise une visibilité permanente.

L'entreprise cotée fait également partie des meilleurs, elle transparente, ses comptes sont
certifiés, ce qui est en soi un label de qualité qui valorise son capital image, renforce son
leadership et sa notoriété.

L'introduction en bourse donne "un coup de projecteur" sur l'entreprise, ses produits, ses
marques, ses capacités de production et son management.

L'ensemble des opérateurs du marché (analystes financiers, journalistes, gestionnaires de


fonds) communique autour de votre entreprise et ce gratuitement.

d L'effet motivant et structurant :


Le projet d'introduction a un effet motivant pour l'équipe qui le pilote et les salariés qui y
participent. Les efforts de rigueur, notamment en terme d'informations financières, sont
structurants pour l'entreprise.

3- Intérêt des dirigeants et du personnel :


d La valorisation des ressources humaines :

A côté des économies réalisées au niveau du recours au marché financier par rapport aux
sources de financement classiques et à côté du renforcement du prestige, de la crédibilité
et de la transparence de l'entreprise, la cotation en Bourse constitue un facteur de fierté
pour le personnel de l'entreprise car ils appartiennent désormais à l'élite des entreprises.

Ainsi que la majorité des entreprises qui s'introduisent en bourse réservent une partie de
l'opération à leurs salariés et collaborateurs et leurs donnent ainsi la possibilité de devenir
des actionnaires. ce système d'intéressement permet une mobilisation et une motivation
des ressources humaines qui ne se dément pas.

Il permet aussi à l'entreprise, de trouver et de garder à bon compte les personnes


essentielles à son management .Une entreprise cotée en bourse a généralement moins de
mal à attirer des collaborateurs de haut niveau.

d La pérennisation et la sauvegarde du contrôle des entreprises :

L'introduction en Bourse évite à la société tout éclatement ou dissolution suite au départ


de l'un de ses actionnaires majoritaires ou bien dans certains cas de successions, elle
facilite la pérennité de l'entreprise. Aussi, elle facilite l'entrée de nouveaux actionnaires
dont la société pourrait avoir besoin au cours de son développement, ces derniers
pourront par la suite sortir à leur guise par le biais de la Bourse.

le contrôle de la société peut être sauvegardé grâce à une diffusion d'une part limitée du
capital ou le recours à des produits financiers adéquats (certificats d'investissement et
actions à dividendes prioritaires sans droit de vote).

Enfin, l'introduction en bourse apporte une mutation dans le système de « corporate


governance » de l'entreprise qui implique une transparence des coptes et la mise en place
de systèmes modernes de contrôle interne. Ces mutations confortent à long terme, la
solidité de l'entreprise.

4-Autres avantages :

d Le bénéfice de l'exonération fiscale :

Depuis 2001, une exonération fiscale de 25% à 50% de l'impôt sur les sociétés est
accordée aux entreprises qui s'introduisent en Bourse. La durée de cette exonération est
de 3 années consécutives, à compter de l'exercice qui suit celui de leur introduction en
bourse.

d La Bourse soutient les ambitions de l'entreprise :

L'élargissement du cercle des actionnaires de l'entreprise par son introduction en Bourse


permet une meilleure répartition des risques et une diversification des sources de
financement grâce à une panoplie de produits financiers répondant aux divers besoins de
l'entreprise sans pour autant perdre le contrôle de l'affaire.
La Bourse et le marché financier en général offrent l'opportunité de lever des capitaux
sous forme de fonds propres ou d'emprunts à des conditions plus avantageuses en
comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue taux d'intérêt et
durée. Ceci permet à côté du renforcement des fonds propres, de réduire les frais
financiers de l'entreprise, d'augmenter sa rentabilité et d'accroître sa compétitivité.

d La Bourse valorise et diversifie le capital :

La Bourse évalue quotidiennement le cours de l'action compte tenu de plusieurs facteurs


qui tiennent compte de la valeur comptable de la société mais surtout des anticipations
sur ses perspectives de croissance et de développement futurs, ce qui permet de valoriser
le patrimoine des actionnaires qu'il soit ou non diffusé dans le public et leur donne la
possibilité de réaliser leur patrimoine à sa valeur réelle et de diversifier ainsi leur
investissement.

Contraintes liées à l'introduction en bourse :


? Des coûts sont supportés par l'entreprise lors d'une introduction en bourse, ils sont
généralement liés à la diffusion obligatoire de l'information avant et après l'introduction
(Rapport annuel, prospectus, compagne publicitaire...).

? Diminution du bénéfice distribué : suite à une augmentation de capital, le bénéfice est


réparti entre plusieurs actionnaires. Il entraîne par conséquent une diminution (dilution)
du bénéfice par actionnaire

? Dilution du pouvoir décisionnel et du contrôle

? obligations de transparence et de communication qui prend du temps aux dirigeants

? fluctuations de cours parfois déstabilisante

? Les Problèmes réglementaires : Il faut suivre un parcours assez complexe pour


s'introduire en bourse, ce parcours est différent selon le lieu de cotation.

II-Les étapes d'une introduction en


bourse
Préparation juridique d'une introduction en
bourse :
Avant toute introduction en Bourse, la société doit prendre des mesures préalables qui
concernent son organisation notamment en matière juridique.

Certaines mesures sont d'ordre légal

- Transformation en société anonyme,

- Exigence d'un capital minimum.

D'autres sont facultatives

- Adaptations statutaires
- Toilettage des statuts : suppression de clauses ayant une incidence sur la cession
d'actions,

- Ajout ou refonte de certaines dispositions statutaires.

- Aménagements contractuels

- Mise à jour des conventions réglementées,

- Formalisation des relations contractuelles avec les tiers,

- Resserrement des relations salariales entre le management et l'actionnariat majoritaire


(exp.: stock options...).

- Mesures de restructuration du capital

- Etablissement d'un pacte d'actionnaire,

- Obligations déclaratives de franchissement de seuils.

1-Décision de l'introduction

La première chose que la société doit faire est de savoir pourquoi elle souhaite
s'introduire en Bourse (pourquoi elle s'introduit, qu'est-ce que elle cherche, qu'est-ce que
elle est prête à apporter à ses investisseurs, quelle est la structure de l'actionnariat qu'elle
souhaite, combien elle est prête à céder de son capital, etc.). Toutes les réponses à ces
questions vont conditionner l'introduction. Ensuite, il faut qu'elle se demande de quelle
manière elle va pouvoir intéresser les investisseurs et identifier ceux qu'elle souhaite
particulièrement attirer. En général, ce que cherchent les investisseurs, c'est une société en
croissance sur un marché porteur, avec un savoir-faire particulier et un développement
sain et régulier. Et puis surtout, la société doit avoir une histoire. on doit comprendre ce
qu'elle fait et comment elle est arrivée là où elle est, quel est son produit, à qui il
s'adresse, comment il se vend, qu'est-ce qui a contribué à l'histoire de la société et qu'est-
ce qui y contribuera demain à son succès.

Cette étape préliminaire constitue une phase importante dans le processus d'introduction
en bourse.
En effet, il s'agit de la préparation des bases fondamentales de l'opération. Elle doit
commencer tout d'abord par l'accord des actionnaires, lors d'une assemblée générale, sur
le projet d'introduction.

La décision d'introduction doit être prise au terme d'une analyse consistant à comparer les
objectifs poursuivis (levée de fonds, sortie d'un minoritaire, ...) et les choix offerts à
l'entreprise pour y parvenir.

2- choix des intervenants :


La deuxième étape consiste à sélectionner les intermédiaires financiers (banques
d'affaires, sociétés de bourse, conseillers juridiques et financiers, etc.) qui vont
accompagner l'entreprise durant toutes les étapes de l'opération et dans la rédaction de la
note d'information. Ainsi, avec l'aide des intermédiaires sélectionnés, l'entreprise va
enclencher le processus par, éventuellement, des aménagements patrimoniaux. Elle doit
aussi arrêter les modalités de contrôle du capital (holding, pacte d'actionnaire, etc.),
consolider ses comptes, se réorganiser sur les plans juridique, financier et statutaire, etc.

Elle procédera aussi à la détermination du montant de l'opération, à la fixation de la


modalité d'introduction (augmentation ou cession d'une part du capital) et de la date
souhaitée d'introduction.

Cette phase dure de 6 mois à une année en moyenne, selon les aménagements à réaliser
par l'entreprise.

L'introduction nécessite l'intervention de plusieurs professionnels

· Les professionnels des marchés, prestataires de services d'investissements .

· Les avocats, qui participeront aux opérations préparatoires, aux audits, aux opérations
juridiques d'introduction,
· Les commissaires aux comptes, qui devront, le cas échéant, délivrer une attestation de
fin de travaux dans le cadre l'établissement d'un prospectus,

· Le cas échéant, l'agence de communication.

Le rôle d'un conseiller financier est d'assister l'entreprise et la conseiller avant et pendant
l'opération, et ceci à travers :

† l'évaluation de l'entreprise ;

† la réalisation d'aménagements juridiques, comptables et fiscaux ;

† l'établissement du calendrier indicatif de l'opération ;

† La détermination du prix de l'action offerte ;

† Le choix de la date de première cotation ;

† L'élaboration de la note d'information.

Quant aux commissaires aux comptes ils se chargent de :

† Certifier les comptes sociaux des exercices précédent l'introduction en bourse de


l'entreprise.

† conseiller dans la réalisation de restructuration préalables et les modifications


statutaires nécessaires à l'opération.

3- la préparation de l'introduction
L'introduction en Bourse est souvent précédée d'opérations de restructuration, car :

· Tout ce qui contribue à la richesse de l'entreprise ou est utile à cette dernière doit lui
appartenir directement ou indirectement,
· Tout conflit d'intérêt avec les dirigeants ou les actionnaires doit être exclu,

· L'entreprise doit être lisible et transparente.

L'introduction a pour effet de donner une valeur à l'entreprise, sa capitalisation boursière. Elle
peut être l'occasion pour les actionnaires de réaliser des opérations patrimoniales préalables
(donations, donations partages, engagements de conservation, ...).

Une fois cotée, la société doit respecter des règles de fonctionnement adaptées à son
actionnariat dispersé. Des modifications statutaires doivent être décidées sous la condition de
l'admission.

Des pactes entre actionnaires peuvent être conclus notamment pour assurer la stabilité du
capital et/ou organiser la direction.

4-Visa de la note d'information par le


CDVM
Le dossier doit être déposé au conseil déontologique des valeurs mobilières au mois 2 mois
avant la date prévue de l'introduction.

Le CDVM reçoit en premier le dossier d'introduction en bourse. Ce dossier comprend un


ensemble de documents, notamment, la note d'information

Le CDVM se charge de l'instruction de l'opération en vérifiant que celle-ci est conforme aux
règles en vigueur.

A la fin de cette étape, le CDVM donne son visa, après approbation de la note d'information
par la bourse de Casablanca.

Toutefois, ce visa ne cautionne aucunement l'approbation du CDVM quant à l'opportunité de


l'opération ou l'authentification des informations présentées, mais plutôt la pertinence et la
cohérence de l'information donnée par l'entreprise sur l `opération d'introduction en bourse
proposée au public.

La Bourse de Casablanca doit également être avisée à la même période, et ce afin de réserver
une date sur le calendrier des opérations financières prévues.

La Bourse de Casablanca intervient dans un premier temps, avant l'obtention du visa du


CDVM, dans le cadre de :

† l'assistance dans le choix de procédure de la première cotation ;

† l'émission de l'avis d'approbation de l'opération ;

† et la fixation du calendrier définitif de l'opération.


La note d'information :
La note d'information constitue le document essentiel du dossier d'introduction.

Toute personne morale qui envisage de faire appel public à l'épargne, soit à l'occasion
d'émission ou de la cession de titres de capital, soit au moment de l'introduction de ses titres
de capital en Bourse, est tenue d'établir une note d'information.

Les informations contenues dans cette note sont scrupuleusement vérifiées par le Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). S'il constate que tout est conforme à la
réglementation en vigueur, il donne son visa.

A noter que la Bourse de Casablanca doit aussi donner son avis d'approbation à la demande
d'admission et au calendrier de l'opération établis par l'émetteur qui demande l'inscription de
ses titres en Bourse.

Cet avis n'est définitif qu'après l'obtention du visa de la note d'information par le CDVM.

· Qui rédige la note d'information ?

Pour l'élaboration de la note d'information, le CDVM recommande à l'émetteur le recours à un


conseiller financier spécialisé, lequel devra effectuer les diligences nécessaires conformément
aux meilleures pratiques de la profession.

· Que trouve-t-on dans la note d'information ?

La note d'information est établie conformément au modèle-type arrêté par le CDVM. Elle doit
être rédigée en arabe ou en français et présenter de façon neutre l'opération financière et
l'activité de l'émetteur à savoir :
· Les caractéristiques de l'opération :
le nombre et la nature des titres offerts à la souscription, le calendrier
de l'opération et la date prévue de cotation des titres, la procédure d'introduction ;
· Les données sur le capital :
répartition du capital et des droits de vote, évolution du capital ;
· Les données générales sur l'organisation de l'entreprise :
sa forme juridique, son objet social, ses statuts, son
organigramme ;
· Les données sur l'activité de l'entreprise et son sur secteur :
historique, secteur d'activité, environnement
concurrentiel ;
· Les données économiques :
chiffre d'affaires, résultat, effectif, filiales, perspectives et stratégie de
développement ;
· La situation financière de l'entreprise :
bilan, compte de résultat et des annexes précisant le périmètre et les
méthodes de consolidation ;
· Les facteurs de risque
pouvant avoir une incidence sensible sur l'activité.
· Où se procurer la note d'information ?

Une fois visée par le CDVM, la note d'information est :

cents Disponible ans les établissements chargés de recueillir les souscriptions ;

cents Remise ou adressée à toute personne dont la souscription est sollicitée ;

cents Tenue à la disposition du public au siège de l'émetteur et de la Bourse de Casablanca ;

cents Un extrait est publié dans un journal d'annonces légales ;

cents Elle est aussi consultable en ligne sur le site de la Bourse de Casablanca.

précédent sommaire suivant

5-la demande d'admission auprès de la Bourse de


Casablanca
Trois à quatre semaines en moyenne avant la date prévue d'introduction, la Bourse de
Casablanca s'assure du respect des conditions d'admission à l'un des trois marchés actions
conformément aux dispositions réglementaires, vérifie les modalités d'introduction et le
calendrier de l'opération et donne son avis d'approbation.

Le contenu du dossier d'admission

La demande d'admission, à l'un des compartiments de la cote de la Bourse des valeurs, est
présentée à la société gestionnaire de la Bourse des valeurs, par la société émettrice ou
ses mandataires dûment désignés.

Pour les valeurs nouvelles, le dossier d'admission comporte les documents suivants :

L'entreprise rédige à l'attention de la SBVC une lettre dans laquelle elle demande la
cotation de ses titres et prend les engagements suivants :

cents faire parvenir à la Société de Bourse de Casablanca le compte rendu de chacune des
assemblées ordinaires et extraordinaires ;
cents tenir la Société de Bourse de Casablanca informée des modifications qui seraient
apportées aux statuts, ainsi que les mesures prises par les instances de décision de
l'émetteur, concernant ses titres ;

cents prendre l'accord de la société gestionnaire en vue de fixer le calendrier d'émission et


de souscription, pour toute opération sur titres ;

cents faire parvenir à la société gestionnaire, les états financiers annuels et semestriels
que l'émetteur est tenu de publier, ainsi que les informations exigées des personnes
morales faisant appel public à l'épargne ;

cents faire parvenir, à la société gestionnaire, tous les communiqués et publications


diffusés par l'émetteur, ainsi que tout document d'information économique ou financière
qu'il serait amené à éditer ;

cents aviser la société gestionnaire, de toute modification dans la désignation des


établissements chargés du service financier.

La société doit également remettre à la SBVC :

1. les statuts mis à jour et certifiés conformes ;

2. le procès verbal de la réunion ou assemblée ayant décidé l'introduction des titres ou


leur émission ;

3. les bilans et comptes de produits et charges des trois derniers exercices, certifiés par
des commissaires aux comptes, pour les sociétés anonymes, ou des experts comptables
pour les sociétés en commandite par actions ;

4. les rapports des commissaires aux comptes ou des experts comptables des trois
derniers exercices ;

5. le spécimen des titres dont l'admission est demandée, sauf dérogation de la société
gestionnaire ;

6. la note de présentation de l'opération et des modalités.


La société ayant reçu l'accord définitif, pour l'admission de ces titres de capital, est tenue
de faire parvenir à la société gestionnaire une documentation générale et une
documentation juridique.

Les conditions d'admission et de séjour à la Bourse

Depuis janvier 2005, et conformément au Dahir portant loi n 1-93-211 relatif à la Bourse
de valeurs, modifié et complété par les lois 34-96, 29-00 et 52-01, de nouvelles
conditions d'admission et de séjour à la Bourse , ont été mise en oeuvre, celles-ci se
présentent comme suit :

? Admission au Marché Principal (1er compartiment)

ce marché vise essentiellement ( et non exclusivement) les grandes et moyennes


entreprises de tous secteurs confondus, les sociétés concessionnaires ou gestionnaires de
services publics.

Critères d'introduction :
Les entreprises qui souhaitent s'introduisent sur ce marché doivent :

· Emettre au moins 75 MDH ;

· Avoir des capitaux propres minimaux de 50 MDH ;

· diffuser au moins 250 000 actions dans le public ;

· consolider leurs comptes pour les entreprises ayant des filiales ;

· avoir fait certifier les états de synthèses des 3 derniers exercices.

? Admission au Marché Développement (2nd compartiment)

Ce marché, dont les conditions d'accès sont plus allégées, cible en particulier les
entreprises matures et de taille moyenne de tous secteurs confondus.

Critères d'introduction :
pour accéder à ce marché, les entreprises doivent :

· Emettre au moins 25 MDH ;

· Avoir réalisé un chiffre d'affaires minimum de 50 MDH ;


· Diffuser au moins 100 000 actions dans le public ;

· Avoir fait certifié les 2 derniers exercices ;

· Conclure avec une société de bourse, une convention d'animation des titres d'une année.

? Admission au Marché Croissance (3ème compartiment)

Le marché croissance cible les entreprises, même les plus jeunes, à fort potentiel de
développement, qui ont besoin de financer leur croissance.

Critères d'introduction :
pour accéder au marché de croissance, les entreprises doivent :

· Emettre au moins 10 MDH ;

· Diffuser au moins 30 000 actions dans le public ;

· Avoir fait certifié le dernier exercice ;

· Conclure avec une société de bourse, une convention d'animation de 3 ans.

Dans le cas particulier des entreprises qui s'inscrivent au troisième compartiment, les
actionnaires majoritaires doivent s'engager à conserver ladite majorité pendant 3 ans.

? Conditions de séjour

Les conditions de séjour ci-dessous, doivent être respectées à tout moment pour le
maintient d'une valeur dans le compartiment correspondant.

Marché Principal (1er compartiment)

ï Avoir un capital minimum de 50 MDH ;

ï Avoir un minimum de 250 000 titres en circulation (flottant)

Marché Développement (2nd compartiment)

ï Le chiffre d'affaires du dernier exercice doit être au moins égal à 50MDH ;


ï Avoir un minimum de 100 000 titres en circulation (flottant).

Marché Croissance (3ème compartiment)

ï Avoir un minimum de 30 000 titres en circulation (flottant).

6-L'offre et le placement des titres


Après validation du dossier de l'opération , le conseiller financier désigne le syndicat de
placement qui se charge de placer les titres de l'entreprise auprès du public.

Le syndicat de placement est constitué :

· d'un chef de file à l'image d'un chef d'orchestre ;

· des sociétés de bourse et/ou banques désignées pour collecter les souscriptions.

Durant la période de souscriptions, les membres du syndicat de placement collectent les


bulletins de souscription.

La Bourse de Casablanca centralisent les souscriptions remises par les membres du


syndicat de placement et prépare les résultats techniques qui sont rendus publics.

Ces résultats présentent de manière globale et détaillée l'opération, notamment le nombre


de souscripteurs par type d'ordre, par catégorie de souscripteurs, par nationalité et par
région.

Cotation des titres :

Il s'agit de l'introduction effective de l'entreprise en bourse, appelée également premier


jour de cotation.

A partir de cet instant, la société est officiellement cotée.

Elle dispose d'un «Ticker», diminutif de la raison sociale et d'un code valeur unique.

Après l'introduction effective de l'entreprise, la Bourse de Casablanca assure


l'organisation de la cotation des titres et la gestion des opérations sur titres.
Pour être plus accessible au plus grand nombre d'entreprises, de toutes tailles, la Bourse
de Casablanca dispose désormais de marchés de cotation qui ont été totalement refondus,
pour répondre aux mieux aux besoins de chefs d'entreprises.

L'entreprise peut être introduite en bourse par émission d'actions sur l'un des trois
marchés actions disponibles ou par émission d'obligation cotées

Les procédures de première cotation

Conformément au règlement général de la Bourse des valeurs, il existe quatre procédures


de première cotation, à savoir : l'offre à prix ferme (OPF), l'offre à prix minimal (OPM),
l'offre à prix ouvert (OPO) et la cotation directe.

C'est l'émetteur qui choisit, en concertation avec son conseiller, la procédure de première
cotation qui répond le plus à ses objectifs.

? L'offre a prix ferme (OPF):

La procédure de l'offre à prix ferme consiste à mettre à la disposition du public une


quantité de titres en fixant un prix ferme.

Les ordres présentés par les souscripteurs sont obligatoirement stipulés à ce prix.
l'allocation des titres se fait suivant un rapport entre l'offre et la demande et en fonction
d'une méthode d'allocation préalablement annoncée par la société gestionnaire ( Bourse
de Casablanca, S.A à laquelle est concédée la gestion du marché boursier en application
d'un cahier des charges approuvé par le ministre chargé des Finances).

Cette procédure est la plus utilisée par les banques introductrices. Elle a la particularité de
répartir les attributions de titres proportionnellement à la demande. Les ordres sont
classés en "Ordre A", ordres prioritaires qui portent généralement sur un maximum de
100 titres, et en "Ordres B", qui rassemblent eux le reste des titres demandés. Cette
classification a pour but d'éviter que les ordres portant sur un faible nombre d'actions
soient servis d'autant plus mal que l'introduction remporte un franc succès.

le taux de satisfaction des "Ordres A" doit être au minimum de 0,8% afin que la
procédure d'introduction soit recevable.
? l'offre a prix minimal (OPM)

l'offre à prix minimal consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres en
fixant un prix minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs ordres à ce prix ou à
un prix supérieur.

Tous les ordres d'achat à cours limité sont recevables à la condition qu'ils ne soient pas
trop éloignés du prix minimal (les ordres "au mieux" étant systématiquement annulés).
Une fois le carnet d'ordre rempli, le premier cours coté correspond alors à la limite
inférieure de la dernière tranche d'ordres servis.
cette procédure s'applique essentiellement lors des périodes fastes. Le premier cours coté
ne peut excéder de plus de 50% le prix d'offre.

? L'offre a prix ouvert (OPO)

L'offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres en
fixant une fourchette de prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un cours
appartenant à la fourchette de prix, bornes incluses.

Cette fourchette est susceptible d'être modifiée par les établissements introducteurs. Le
prix définitif n'est alors fixé qu'après réception de la totalité des ordres. Comme pour les
Offres à Prix Minimal, seuls les ordres supérieurs ou égaux au prix définitif fixé sont
servis.

Dans le cadre de cette procédure, la souscription d'une partie des titres est réservée aux
institutionnels comme les banques, les assureurs, etc....

Les titres peuvent être répartis à la suite de l'offre soit de façon uniforme soit en
privilégiant les ordres portant sur les montants les plus faibles.

Modification du prix

en concertation avec la société gestionnaire, l'émetteur peut se réserver la faculté de


modifier le prix d'offre (OPF), ou le prix minimal (OPM) ou la fourchette de prix (OPO),
initialement stipulés, à condition que l'éventualité en ait été prévue dans le document
d'information et que le prix ou la fourchette de prix finalement retenus soient publiés trois
jours de Bourse au moins avant la date de clôture des souscriptions.
Cette modification fait l'objet d'une publication par la Société gestionnaire au Bulletin de
la cote qui précise les conditions dans lesquelles doivent être confirmés ou modifiés les
ordres d'achat précédemment émis.

Centralisation des ordres

Au jour fixé pour la réalisation de la première cotation, la Société gestionnaire centralise


les ordres d'achat que lui transmettent les sociétés de Bourse. Elle n'accepte que les ordres
d'achat stipulés au prix de l'offre dans le cas d'une offre à prix ferme, ou un prix supérieur
ou égal au prix minimal dans le cas d'une offre à prix minimal, ou à un prix appartenant à
la fourchette de prix dans le cas d'une offre à prix ouvert.

Cours d'introduction

Si l'offre est satisfaite, le cours de la première cotation est celui du prix de l'offre, dans le
cas de l'offre à prix ferme. Dans le cas de l'offre à prix minimal ou à prix ouvert, le cours
se dégage de la confrontation de l'offre et de la demande et tient compte de la demande
exprimée dans le cadre du placement.

? La procedure de cotation directe

L'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation directe est réalisée dans les
conditions de négociation habituellement pratiquées sur le marché.

Avec l'accord de la société gestionnaire sur les conditions d'amission et le calendrier de


l'opération, et pour l'introduction des titres, la cotation directe peut comporter la mise à
disposition du marché d'une quantité de titres destinés à être cédés sur le marché le
premier jour de cotation.

La cotation directe est l'équivalent de l'OPM, si ce n'est que les ordres stipulés "Au
mieux" sont acceptés. Autre différence, la société qui émet des actions les cède à des
intermédiaires financiers à un prix déterminé, lesquels sont alors tenus de placer ces titres
sur le marché

La publication d'un avis par la société gestionnaire au Bulletin de la cote est faite au
moins cinq jours de Bourse avant la date de première cotation. Cette publication annonce
l'introduction d'une valeur selon la procédure de cotation directe et précise le prix
d'introduction ainsi que le mode de cotation de la valeur.

La cotation directe est peu utilisée (essentiellement des sociétés qui s'introduisent au
Marché Libre), l'écart entre le premier cours coté et le prix d'offre étant limité à 10%.

III-Les budgets

L'introduction en Bourse se révèle être une opération très onéreuse. Les coûts de
lancement comprennent non seulement les frais d'émission proprement dits, le respect des
règles de bonne gestion et la constitution d'un système adéquat de reporting, mais aussi
les coûts moins visibles et tout aussi substantiels liés à la tournée de présentation, qui
monopolise pendant plusieurs mois du personnel important (managers et personnel
scientifique).

Autre coût non négligeable, celui qu'entraînent des actions sous-estimées, imputable,
selon les analyses, au pouvoir presque discrétionnaire des établissements de garantie à cet
égard, à la nécessité d'appâter les investisseurs dans la perspective de futures
augmentations de capital, ou à la situation inhérente à ce type d'opération. Quelle que soit
la cause, un souscripteur qui émet des actions à 25 DH alors que le marché en fixera le
prix à 30 DH perd au passage 5 DH par action.

Le coût total d'une introduction en Bourse peut atteindre 25 % des capitaux attendus,
voire davantage. Dans la plupart des circonstances, des coûts de transaction de 25 %
seraient considérés comme prohibitifs. Et, pourtant, la littérature sur les investissements
rapporte que ces émissions connaissent souvent un succès spectaculaire.

Les coûts d'une introduction en Bourse sont variables en fonction :

· de la taille de l'opération,

· de la technique d'introduction en Bourse et du marché sélectionné,

· de l'ampleur donnée à la communication financière,


· des intervenants.

On peut diviser les coûts d'introduction en deux catégories :

· Les coûts directs

Les coûts directs comprennent les dépenses engagées par l'entreprise avant l'introduction
pour répondre aux exigences liées à la cotation (information, mise aux normes
comptables, restructuration), la rémunération des intermédiaires financiers (banques et
sociétés de Bourse), les frais administratifs et de publicité liés à l'introduction.

De plus, une fois cotée, l'entreprise doit remplir deux obligations principales qui ont un
coût.

ï D'une part, une obligation d'information périodique, car les sociétés cotées doivent
communiquer les comptes et rapport annuels audités, les comptes semestriels, et dans
certains cas, le chiffre d'affaires trimestriel, le tout dans les délais légaux.

ï D'autre part, une obligation d'information permanente, car ces entreprises doivent
communiquer en temps utile toute information relative à des opérations affectant les titres
de l'entreprise, en fournissant tous les documents juridiques et sociaux qui concernent ces
opérations. et les frais postérieurs à l'introduction (obligations d'information, contrôle des
comptes...).

Etant donné qu'une part non négligeable de ces coûts est fixe, cela alourdit le coût
d'introduction pour les entreprises de petite taille, ce qui constitue une véritable barrière à
l'introduction en bourse.

Les coûts indirects


Différents coûts indirects viennent s'ajouter aux coûts directs que nous avons évoqués ci-
dessus.

De fait, les règles de transparence qui s'appliquent aux entreprises cotées les obligent à
fournir des informations qui ont une valeur stratégique (par exemple la politique
marketing, les projets de R&D).
Or, lorsque la confidentialité est un élément essentiel de l'avantage concurrentiel, il peut
être préférable de limiter les sources de financement en gardant des relations privilégiées
avec un banquier ou un petit nombre d'investisseurs.

De plus, on peut citer deux autres coûts indirects, liés à ce que les économistes appellent
des problèmes d'«anti sélection » et de « risque moral ».

En effet, l'entreprise, mieux informée que le marché, choisit des périodes de sur
valorisation pour s'introduire en Bourse. Conscient de ce biais, le marché ne considérera
pas toujours comme un bon signal le choix d'une introduction, ce phénomène peut faire
hésiter de bonnes entreprises à se faire coter (en particulier les petites entreprises encore
jeunes et moins bien connues).

Le second problème vient du fait que les anciens propriétaires-dirigeants sont moins
directement intéressés aux profits de l'entreprise après cession de tout ou partie de leurs
titres et peuvent être tentés d'orienter la gestion en fonction de leurs intérêts, différents de
ceux des actionnaires.

Ainsi, l'introduction en Bourse est l'occasion d'une mutation dans le système de «


corporate governance » de l'entreprise. Elle implique au minimum une transparence des
comptes de l'entreprise, et plus largement un effort de communication financière dirigé
vers des investisseurs externes, actuels ou potentiels. Elle conduit aussi à la mise en place
de systèmes modernes de contrôle interne et à une professionnalisation des instances
d'administration et de surveillance.

Ces mutations sont parfois vécues, à court terme, plus comme un coût que comme un
avantage de l'introduction. A long terme, elles ne peuvent toutefois que conforter la
solidité de l'entreprise. Toutefois, si le marché anticipe ce problème de gouvernement
d'entreprise à venir, cela se traduira par un prix d'introduction plus faible que celui
correspondant à la valeur de l'entreprise avant cotation.

Ainsi, la fixation du prix d'introduction est délicate : ce prix doit satisfaire à la fois la
clientèle, l'intermédiaire et l'entreprise émettrice. Un prix trop bas représente une perte de
revenus pour la société, un prix trop élevé met en danger l'opération.

Les commissions sur les services :


Le 2 janvier 2007, la Bourse de Casablanca a rendu effective sa nouvelle grille tarifaire
qui concerne les principales commissions perçues au titre des services rendus aux
émetteurs.

· Commissions sur les titres de capital

o Commission d'admission

Elle est appliquée en cas d'introduction de nouveaux titres sur le marché.

INTRODUCTION :

-0.10% HT du montant de l'opération d'introduction à payer par l'émetteur ; -0.10% HT


du montant de l'opération à payer par les souscripteurs.

AUGMENTATION DE CAPITAL EN NUMÉRAIRE :

-0.10% HT du montant de l'augmentation de capital (nombre de titres émis x le prix


d'émission) à payer par l'émetteur ;

-et 0.10% HT du montant de l'augmentation de capital à payer par les souscripteurs.

o Commission de s\u233·jour

Elle est versée par les émetteurs en fonction du capital social au 31/12 de l'année N-1,
selon le barème suivant :

Tranche de capital au 31/12/N-1 Montant HT

Inférieur à 100 MDH 5 000 DH

De 100 à 250 MDH 10 000 DH

Supérieur à 200 MDH 15 000 DH

· Commissions sur les titres de créances

o Commission d'admission :
Elle est de 0.50 % HT du montant de l'opération, plafonnée à 10 000 DH HT, à payer par
l'émetteur et 0.050 % HT du montant de l'opération , plafonnée à 10 000 DH HT, à payer
par les souscripteurs.

o Commission de s\u233·jour :

Plafonnée à 50 000 DH HT par ligne de cotation, cette commission est payable en début
d'année par les émetteurs d'obligations cotées en fonction du montant restant dû au
31/12/N-1, selon le barème suivant :

Montant restant dû au 31/12/N-1 Montant HT

Jusqu'à 100 MDH 2 500 DH

De 100 à 500 MDH 7 500 DH

Supérieur à 500 MDH 15 000 DH

· Commission accompagnant la note d'information présentée au visa du CDVM

0,05% du montant de l'émission lorsque celle-ci porte sur des titres de capital ;

0,025% du montant de l'émission lorsque celle-ci porte sur des titres de créances .

Communication financière :
Obligation en matière d'information

A différents moments de l'année, les émetteurs sont tenus de publier des informations de
nature financière et comptable, selon certaines modalités prévues par la législation en
vigueur. Il s'agit des états de synthèse sociaux et consolidés, publiés sur une base annuelle
et semestrielle.

Ces émetteurs sont tenus également d'informer le public sur tout fait important pouvant
avoir un impact significatif sur le cours de leurs titres en bourse ou sur le patrimoine des
porteurs des titres.
Ces obligations d'information sont prévues tout au long de la vie des valeurs mobilières
émises.

1-Information importante :

Une information importante constitue tout fait intervenant dans l'organisation ou la


situation commerciale, technique ou financière des émetteurs, et pouvant avoir une
influence significative sur les cours en bourse de leurs titres (en cas de cotation) ou une
incidence sur le patrimoine des porteurs de titres (en cas d'APE sans cotation).
L'influence significative peut être favorable ou défavorable. Elle peut donc se traduire par
un impact positif ou négatif sur les cours en bourse ou sur le patrimoine des détenteurs de
titres. L'appréciation de la qualité d'information importante incombe aux dirigeants de
l'émetteur sous leur responsabilité

2 -Informations annuelles :

Les delais de la publication annuelle

Emetteurs soumis aux dispositions de la loi sur la SA

· Les états de synthèse sociaux

· Dans les 30 jours calendaires avant la tenue de l'AGO : L'émetteur est tenu de
publier les états de synthèse accompagnés du résumé du rapport des commissaires aux
comptes, au moment de la publication de l'avis de convocation des actionnaires à l'AGO
appelée à approuver lesdits états.

· Dans les 20 jours calendaires après la tenue de l'AGO :

- En cas d'approbation des états de synthèse par l'AGO : l'émetteur est tenu de publier un
communiqué de presse informant le public que les états de synthèse publiés
préalablement à l'AGO n'ont subi aucune modification lors de l'AGO.
- En cas de modification de certains états de synthèse par l'AGO : l'émetteur est tenu de
publier les états de synthèse modifiés ainsi que le rapport des CAC indiquant la
vérification des changements opérés.

· Les états de synthèse consolidés

· Dans les 20 jours calendaires qui suivent la tenue de l'AGO : Les comptes
consolidés doivent faire l'objet d'une publication (cf. point E : Question sur la
consolidation).

Le contenu de la publication annuelle :

- Le bilan

- Le hors-bilan ;

- Le compte de produits et charges ;

- L'état des soldes de gestion ;

- Le tableau de financement ;

- Le tableau des flux de trésorerie ;

- Le cas échéant, les comptes consolidés établis selon la méthodologie de consolidation


prévue par le CNC ou selon les normes IFRS.

- Le résumé du rapport des commissaires aux comptes sur l'exercice écoulé, pour les
comptes sociaux et le cas échéant, pour les comptes consolidés.

Le contenu de la publication semestrielle :

· Le CPC : il doit être arrêté au terme du semestre écoulé et comparé au semestre


correspondant de l'exercice écoulé. Le cas échéant, le CPC consolidé arrêté au terme du
semestre écoulé.

· La situation provisoire du bilan : La situation provisoire du bilan arrêtée au terme du semestre écoulé,
et devant tenir compte des dotations et des reprises d'amortissements et de provisions du
semestre concerné. La situation provisoire du bilan arrêtée au terme du semestre écoulé
doit faire ressortir notamment :

Le résultat net provisoire (après impôt)

Le cumul des amortissements comprenant les dotations et les reprises du semestre


concerné ( ces informations ne sont pas exigées des établissements de crédit)

Le cumul des provisions comprenant les dotations et les reprises du semestre concerné.
Le cas échéant, la situation provisoire du bilan consolidée, arrêtée au terme du semestre
écoulé.

· Le hors bilan (uniquement pour les établissements de crédit) : Le hors bilan doit être arrêté au terme du semestre
écoulé.

· L'attestation de sincérité ou le rapport des contrôleurs des comptes.