Traité D Anatomie Humaine Tome 2 - Testut

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Traité d'anatomie humaine.

Tome 2 / par L. Testut,...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne


Testut, Léo (1849-1925). Auteur du texte. Traité d'anatomie
humaine. Tome 2 / par L. Testut,.... 1897-1899.

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Testut L.

Traité d'anatomie humaine.

Tome 2

0. DOIN
Paris 1897
Symbole applicable
pour tout, ou partie
des documents microfilmés

Original illisible
NF Z 43-120-10
Symbole applicable
pour tout, ou partie
des documents microfilmés

Texte détérioré reliure défectueuse


NFZ 43-120-111
TRAITE

D'ANATOMIE HUMAINE
TRAVAUX DU MÊME AUTEUR

De l'action topique de l'hydrate de chloral sur la muqueuse de l'estomac


Mémoire in-8" de 60 pages, Bordeaux, 187Ei, avec une planche en chromotitho-
graphie.
Recherches expérimentales sur le M'Boundou du Gabon in-S" de 60 pages,
Paris, 1878, avec 13 gravures sur bois.'
De la symétrie dans les affections de la peau, étude physiologique et cli-
nique sur la solidarité des régions homologues et des organes pairs;
Thèse inaugurale, in-4° de 500 pages, Paris, 1876.
Couronné (medadic dardent) par la Faculté de médecine de Paris.
Vaisseaux et nerfs des tissus conjonctif, fibreux, séreux et osseux; Thèse
présentée pour le concours d'agrégation (.Sec<tOK <T~M<omM et de Physiologie)
Paris, 1880, in-4° de 250 pages, avec 4 ptanches en lithographie.
De l'action du chloral dans le traitement de l'éclampsie puerpérale; in-4" de
200 pages, Paris, 1877, avec une planche en chromolithographie.
Memon'c couronné par tAcadetnic de médecine de Paris.
Mémoires sur la portion brachiale du nerf musculo-cutané;in-4" de 60 pages,
tirage à part des ~t/cMon'Mde ~tc(M~mt<;</e Mf</ec:'M(; </e V~n't. 1884.
Contribution à l'anatomie des races nègres dissection d'un Boschiman
in-4" de 48 pages, tirage à part des .Vou''f//M Archives ~t< ;Ut<scMm <<tt.s<o:re Hf~M-
?'c~e de Paris, 1884, avec 3 planches en lithographie.
Leiongnéchisseur propre du pouce chez l'homme et chez les singes tirage
à part du /:M/. ~<?/« .Sof. Zoologique de /a«c< 1883, avec une planche en chromo-
lithographie.
Les anomalies musculaires chez l'homme expliquées par l'anatomie com-
parée, leur importance en anthropologie; un votume in-8" de 858 pages,
Paris, 1884.
Omi'a~c couronné par la Socn' dAntht'opoJo~ic de Paris (Ptux Hn~cA. t~8~). par l'Institut de France
(Pa)x MosTYox, 1885) et par la Faculté de ntt'-dectne de Paris (Paix C"ATKAHi).LAR! ]885).
Qu'est-ce que l'homme pour un anatomiste; h'con d'ouverture du cours d Ana-
tomie à lit Faculté de médecine de Lyon, tirage à part de la ~f'fMe~c:<<t/t</Mc',1887.
L'apophyse sus-épitrochléenne chez l'homme; vingt-deux observations nou-
velles, tirage à part du./ount. !/)<<-<a<. ~t<ia<OM<e et de Physiologie, 1889,
gr. in-8" de 60 pages, avec deux planches en chromoHthographie.
Myologie des Fuégiens; in-f'de n0 pages, tirage a part de la ~M): du Ca/)
//o;'tt (en co!)ahor:ttionavec le D'' fh \f)Es
Recherches anthropologiques sur le squelette quaternaire de Chancelade
(Dordogne); tirage à part du B;
de /<'t .So~. ~)i!<A)'o~o~o<y:<' de ~yoH, d88'J,
gr. in-8° de 122 pages, avec quatorze planches, dont quatre en photogravure.
Anatomie appliquée à la médecineopératoire les anomalies musculaires
considérées au point de vue de la ligature des artères; in-4" de OU pages,
avec douze p):uiches en chromotithographie, Paris, i8'J2.
Anatomio de l'utérus pendant la grossesse et l'accouchement section
vertico-médiane d'un sujet congelé au sixième mois de la gestation,
Urandin-foiiode2t pa~fs.avec six jonches en chromo)intOgraphic,Hraudeut
nature, Paris, ~892 (Pn coJtaboraUon avec M. t!L\~c.
TRAITÉ
D'ANATOMIE
HUMAINE
ANATOftHE DESCRIPTIVE HISTOLOGIE DÉVELOPPEMENT

PAR

L. TESTUT
PROFESSEURD'ANATOMtEA LA FACULTÉDH MKD[':CÏ"fE
DHLYOK

Troisième édition, revue, corrigée et augmentée

TOME SECOND

NÈVROLOGtE. ORGANES DES SENS

AVEC 92*? FIGURES DANS LE TEXTE


D65SIb1':DS YAD G. DLVη

D 0 K T a t T ) H É E S EX t' LU S ) E L' ft S C 0 L E L S
X

PARIS
OCTAVE DOIN, ÉDITEUR
8,PLACEDEL'ODÉO~8 8

1897
Tous droits réservés.
~'CORMÏGENDA~DANS~LE ~TOME/~ÏI;

Page 21, ligne 33, ajouter après le mot oppose ses faisceaux moyens s'attachent à t'apohe-
vrosedupharynx.
Page 45, Légende. Après ~xa~'e ;MCMt<!M, ajouter Hief/fa~es. ~y
Page 45, Légende, 1,1–Au lieu de :p<'t))t:<!t!M, lisez de t'emp~acstMeK~.
Page 90, Sur les trois~ figures de cette page, sur la suivante et la ngure6t, tes reins sont
placés beaucoup trop bas, surtout à droite. Cetorgane ne descend pas au-dessous du'disque
qui sépare la deuxième et la troisième lombaire.' L
Page 119, appendice ceeca!, cinquième ligne, au iieu de 8 a
Page t56,Hgne3t,aulieu de :~Me/, lire 7'iKtej!.
Page t6S, loge sous-tnaxitiaire, septième ligne, au lieu de
t<)

/i.92,
j
M:H?'nte<7'e~,

tiré
iire ce?)~tme/rM.

~<y. 99.
L,

Pagel9), dixième )ignc,auiieudc:m-2,!ircf.H7,t


Page )9),onzième ligne, au lien de: 2',lire 5.
Pagel9:Lcgende.–DeuxiMme)igne,auIieude:f<«c/te,tirc(/<'oi<.
Page 19~, Légende. Troisième tignc.au lieu de <<w<,)ire 'yaMc/ie.
Page 233, dci'nu;rchgnc.au)icudc:Pf~< lire Pt!He<.
Page 235, sixième avant-dcruierc ligne, aufieu clé 20,Iiro tO
Page 236, Légende. Troisième ligne, ait lieu de io~c/~eKt'e, lire. ~MperMMt'e. Ajouter
~,ar<c;'epa)ic')'ea<:co-~Mf:~ë/)<t~et/t/'<'<'«'!<re
Page 239, Situation, troIsième ligne, au lieu de avant, lire eKm')':e!'<' e< eK (/e/iOM.
Page3t5, neuvième avant-demierc ligne, au lieu de :po~<ët'!et()',lire a?t~'te:<
Page349,avant-derniérelignè,au!ie)!de:24S,tire24L
Page 350, douzième avant-dernière ligne, ait lieu de :~a<sctai', tire/MCM.
Pagc364, quatrième a\ant-dernierci)gue,aulieude:eHM~op/)e,lireenM<pppe.
Page UC, trente-unième ligne, au lieu de aM7<'y''<'«7', lirep<M~<MeM<
Page 4t6,dix-nenvieme'ligne,au)ieude:443,lire 433..
Page 485, troisième alinéa, cinquième ligue, au lieu de /<2M,po~e 932, lire paçe 460.
Page489, Kapports, troisième ligne, au lieu de /?.270, 8,)irc/?.269,)9.
Pagc492,auUcude:3''coxK)KHAt)o?;tXiHUEUM,urecoxfOM'AnoKËXrËtUEUttE.
Page 5)4, petit texte, première ligne, au lieu de: J. A!are/MM/, lireC<Mm'c/MM/.
Pagc5t9,septiemeligne,au lieu de 304,lire/306.
Page ~30, deuxième alinéa, quatrième )!gnc- au lieu de ;'e'«e </o)'M~, lire M'oc t/o/e ;);'u-
/'oMf/e.
PagcM<i,seixiemeiignp,an)ieude:'t</<'</<f,)irc<f/'<)f'
Pagc543,avaut-dernierc)igne,aulicude:/t.32~,hre/32i.
Pagea8&.quatrien'cligne,aulieudc:HM-f/t'M~)ire««-</M.M«f;. a

Page 652. ~'o)wa/<')') t~GO~M~~m, Ituitiemë ligne, au )ieudo:(/t<39),fA),li)'c(/«/.391, H);


P~~M~n~ne)~M,M)~rde~m~n~c~M.
..Page6?9,cmqLuen)ëaUnea.quatrième ligne, anjipu~de:4<)!),lu'e408
'Page7t4,hegende.–Au)ieude:/F{;o~ore.)irc/t"t~o<'e.~ r
Page ït4,quatorzième ligne, même c~rrectiou.
TRAITE
D'ANATOMIE HUMAINE

L!VRE V

NËVROLOGtE

Tous )es;mimaux, quelque ran~; qu'ils occupent dans )a série, sont doues de !a.
facufte de sentir, de se mouvoir et.de se nourrir. A !asensi!)i!ite,a,taniotiiit.eet.a
à
Janutriiite viennent sajouter,c)K'.x les Ycrteitres supérieurs, tout uueuseu)b)e de
facuttesnouvcOcs, qui président aux din'ereuts actes psyc))iques et que ro!wom-
prend sous ta dénomination générique de facuttes intcNectuc!!es et affectives.
J/cnsemhie des organes destinesa.ces différentes fonctions constitue !e système
nerveux, et )'on désigne sous le nom de nevroto~ie cctU' partie de )'nuatomie qui
s'occupe détour description.
Le systone nerveux estprimitivetnent fort simple et ce tt'estque par une série
<)e transformations successives qu'i! arrive ùcede.~re de couipiexitequi!ecarac)e-
risecue/.i'uonnne.~hex quelques co'tentere.s,cou))net!)ydred'eau douée, qui est
constituée simplement par deux f'euiHetsce!!utairesaccotes, iesystemenerveux est
represeutf''par <)et.cei!n!es d'origine ectodermique, disséminées dans t(~utet'eteu-
(!ue de tasurfacecxterncdu corps et .jouant a ia t'ois !crô!cdecenu)esse)tsitives et.
d'ot'aues contractik's (ce//M~s HCio'o-~iM.s'cM/H~'c.s'de K).);)\[!mc.). (~)e/. d'autres
anitnaux (iu meute groupe, certaines m'duses par exempte, qui posse<)ent des
organes tacti)es.t)es espèces d'yeux et des })oc!!cs auditives, h'sceHutcsueuro-
muscuhures, physi~'to~iquement <)ou!)!es, se sont decotuposees eu deux e!ements
!)isto)o~'if~ues distincts des ce)!u!es exclusivement tuuseutaireset desce)!uies
esseutie!!ementuerveuSt's,!es<~uehes.auNeuderesterdissemin'cscommetout<'),
a
rheure, se trouvent maintenant groupées en une sorte d'anneau. Mais cesce!tu!es
nerveuses sont encore situées dans !'ecto()ermc et en parfaite continuité avec iui.
Si nous nous élevons ~'radueitemeut dans t'ee!)eitexoo!o~'ique. nous voyons
f)ientôt t'appareit nerveux, ))ien que naissant toujours au sciu()et'ect~~derme,
s'isoler peu à peu de ce <)ernicr et s'enfoncer au-dessous du te~'umeut externe
comme pour se mettre a l'abri des injures extérieures et protéger aiusi!csde!i-
cates fonctions <jui lui sont devo)ncs. Ainsi isote et din'ereneie, le système nerveux
coust.itue de yeritabtes organes internes, (raspcct très Yariabte. (~)ex les auneHdcs,
chey, tes arthrojtodes et ettex tes mo)tusques, H se compose d'uue série de petit.es
niasses ou ~an~tions, reties les uns aux autres par de petits cordons ou nerfs ces
~augtions forment du côte ventral une chatuc re~utiere et continue, que couronne
en avant le collier, œsophagien. Chez les vertébrés, enfin, il se présente sous la
forme d'une longue tige de substance nerveuse, plus ou moins rentlée du côté de
l'extrémité céphatique et logée dans un canal osseux, le canal cranio-rachidieu. Il
est connu sous le nom d'axe ee)'ë6ro-~Ma~ ou 7~M?'~e..
Il est difficile d'établir des relations embryogéniques entre te système gangtibn-
naire des invertébrés et le système cérébro-spinal des vertébrés la raison en est
que la chaîne ganglionnaire des invertébrés est placée sur le côté ventral du tube
digestif, tandis que l'axe cérébro-spinal des vertébrés est rejeté tout entier en
arrière de ce même tube digestif. Les tuniciers (ascidies) possèdent à l'état larvaire
un système nerveux central quise rapproche beaucoup plus de eelui des vertébrés
il consiste en un long cordon primitivement creusé d'une cavité centrale, qui,
comme te cordon cérébro-spinal des vertébrés, provient d'une invagination de
l'ectoderme et occupe le côté dorsal
de l'animal..L'homologieentre les
deux formations est ici évidente et
il nous parait rationnel d'admettre,
avec GEGENBAUR et BALFoun, que le
système cérébro-spinal des verté-
brés dérive du système nerveux des
tuniciers.
De l'organe nerveux central, ren-
fermé dans le canal osseux cranio-
rachidien, émanent des cordons
nerveux, qui s'échappent du canal
précité et vont ensuite, après un
trajet plus ou moins long, se rami-
Schctnad'untin~Hvemcntt'cnexe. lier dans les diS'érénts appareils de
t.snrfacc'cttsihtc.–S.i'hrcnuîscutaircsh'i~c-–3. fibre l'économie, appareil locomoteur,
sensilive (ccllh'ipèl~'¡. se h~l'lIIillalit par uuc arborisation aulour-
dune cpt)u)c motrice et dc~'s<tp())h'itps.–4, tibrc motrice appareil sensoriel, appareil vascu-
(centrifuge), se tprnnttaut sur la fibre H)u''cutan'e par uuc arbo-
t'isatinn ;pta')uc tcrnmmtc). cc!)u)c du gan~tio') spinat, taire, etc. Ces cordons,appelés nerfs,
coHsmu;u)t:nec ses dcm p)'o!ongcmenis te neurone scnsitifp~ri-
~hfri<jM~. li, ccnutc de la corne an~ricmc consUtnant, avec ses sont de deux ordres les uns, cen-
jH'ctoMgoncnts protttptasnnftucs et la fihrc Mcrveu:-c, !c ncuroop
tMOtcurtM~rtpho'iquc.
tripètes (tig.'t,3), conduisent aux
centres les impressions de toute
nature recueillies, à la périphérie, au niveau des surfaces dites sensibles; tes
autres, centrifuges (fig. t,4), apportent aux muscles et aux organes glandulaires
les incitations, soit votontaires, soit réflexes, qui déterminent la contraction et la
sécrétion. Les uns et les autres ne sont, du reste, que de simples conducteurs,
incapablesd'analyser et de modifier d'une façon quelconque les impressions et les
incitations qu ils transportent d'un point à un autre ce rôle, plus élevé, est
spécialement réservé aux centres.
Le système nerveux, considéré dans son ensemble, comprend donc deux ordres
d'organes
1° Des organes centraux, logés dans le canal osseux cramo-rachidien et consti-
tuant le sj/s~weM~'MM.,ce<?H<t'< j
2° Des organes périphériques, situés en dehors de ce canal et constituant le
&s<<*)He HerueîM; po'~p/ier~Me.
PREMIÈRE SECTION

SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

ANATOMIE GÉNÉRALE

Envisagé à un point de vue purement morphologique, le système nerveux cen-


trât peut être défini cette masse volumineuse de substance nerveuse, à )a fois
blanche et grise, qui occupe le canal neural de la colonne vertébrale (t. I, p. 169)
et donne naissance aux nerfs. On le désigne encore sous les noms divers de
centres Ke~eM.r, de myélencéphale, d'axe eMcepAa~o-Hte~M~aM'e, d'axe cen~'o-
spinal, de névraxe. Tous ces termes sont synonymes.
Lemyetcncëphaie est, sans conteste,.l'organe le plus important du corps, en
raison des liantes fonctions qui lui sont dévolues et qui ont fait placer l'homme, à
juste titre, au premier rang parmi les primates. C'est malheureusement aussi l'un
des plus complexes et des moins connus.
Longtemps on s'est borné, dans l'étude anatomique des centres nerveux, à une
simple énumération de leurs parties constituantes, & une description banale de ce
que l'on voyait, soit à la surface extérieure, soit sur des coupes microscopiques.
Dans ces derniers temps, grâce au concours de la physiologie expérimentale, de
l'anatomie pathologique et du développement, on est arrive à déceler, ta où les
méthodes purement anatomiques ne pouvaient nous faire voir que de la substance
blanche ou de la substance grise, une série de systèmes indépendants, jouissant
chacune de fonctionsspéciales et parfaitement définies. D'autre part, des méthodes
de coloration nouvelles, notamment la méthode d'EhrIich au bleu de méthylène et
la méthode de Golgi au chromate d'argent, celle-ci perfectionnée par RAMON Y C.UAi.,
ont permis aux histologistes d'isoler en place les éléments nerveux, de les suivre
sur une grande étendue de leur trajet et de constater, d'une façon plus nette et
plus précise qu'on ne l'avait fait jusqu'ici, leurs relations réciproques. La morpho-
logie cérébro-spinale s'est ainsi éclairée d'un jour tout nouveau, et, s'il existe
encore dans son domaine beaucoup de points obscurs, il serait injuste de ne pas
reconnaître qu'il en est un grand nombre aussi qui sont nettement élucidés et défi-
nitivement acquis.
Il suffit d'examiner un encéphale dépouillé de ses enveloppes ou de couper en
travers un segment quelconque de la moelle épinière pour constater que les centres
nerveux se composent essentiellement de deux substances une substance blanche
et une substance grise. Dans la moelle épinière, la substance grise est placée au
centre de l'organe, la substance Manche ala périphérie. BansTencépItale, la subs-1~~
tance blanche est presque toutentière centrale; quantalasubstaucëgrise,ëlles'y
dispose en partie à la périphérie (cortex), en partie au centre (noyaux opto-striés,
noyaux du cervelet, etc.). Mais ces deux substances ne difFèrent pas seiilementpar
leur aspect, par leur situation, par leur consistance, par leurs attributions fonc-
tionnelles elles diB'èreut encore au point de vue structural et il importe, avant de
les étudier méthodiquemenhsur telle ou telle partie du névraxe, d'être préalaMe-
ment bien fixé sur leur constitution anatomiquë générale. A ce sujet, le néyraxe
renferme comme éléments constituants, a la fois dans ses parties Manches et dans
sespartiesgrises:
'~L l°DeseM/?teK~Me?'MM.r;
2°Desë~e~MeK<s~esoM<!eH;
;~Dest)~t~e<!M.rsf<H~MtMs;
4°Desuo/es/ym~/t<:<<~Me~.
Nous étudierons séparément chacun de ces éléments et nous commenceronspar
lesplusimportauts,lesé)émentsnerveux.

g I. ELEMENTS NERVEUX DES CENTRES

Le névraxe nous présente deux ordres d'éléments nerveux des libres et des cel-
lules. Ces deux éléments, disons le tout de suite, se rencontrent à la fois dans la
substance grise; la substance blanche ne possède que des libres.

A.–FuntESKEttVECSES DES CENTRES

Les fibres nerveuses constituent l'élément essentiel de la substance Manche,


mais elles existent aussi, quoiqu'en proportions beaucoup moindres, dans fa
substance grise. Ici, comme dans les nerfs périphériques, ce sont de simples con-
ducteurs, transportant l'influx nerveux, les uns dans un sens, tes autres dans
l'autre, mais toujours dans le même sens pour une fibre donnée.
1° Constitution anatomique. Nous verrons plus tard, à propos du système
nerveux périphérique, que tes fibres nerveuses qui entrent dans ta constitution
des nerfs, se composent de trois parties bien distinctes:1° une partie centrale, plus
ou moins régulièrement cylindrique, a laquelle PuRKtKJE a donné le nom de
ey/M~'a~e; tout autour du cytindraxe, une première gaine, relativement
épaisse, formée par une substance grasse appelée myéline, c'est la ~a:He de MM/e-
~He; 3° tout autour de ce manchon de myéline, une deuxième gaine, formée par
une membrane enveloppante excessivement mince, c'est la </enHe de'S'c/K~MH.
De ces trois parties, la dernière, la gaine de Schwann, fait constamment défaut
sur les fibres des centres et c'est la un des caractères essentiets de )eur constitu-
tion histotogique. Quant à la myéline, qui n'est, comme la gaine de Schwanu,
qu'une partie accessoire, elle peut également faire défaut la fibre, alors, n'est
entourée que par une couche protoplasmique (Hg. 3,~), qui est fort mince et'qui,
très probablement, n'existe que par places. En conséquence, les fibres des centres
s'ofirent à nous sous deux aspects 1° sous forme de fibres a myéiino (fibres myé-
Hniques); sous forme de fibres sans myéline (fibres amyéliniques ou cylin-
draxes nus). Les premières occupent de préférence la substance blanche, qui,
disons-le en passant, donateur myéline ta coloration qui la caractérise les
autres, les fibres amyéliniques, se rencontrent dans la substance gr~sët
Vues sur des coupes transversales delà moelle, après durcissement au biiïhro-
mate et coloration au carmin (Hg. 3), les fibres à myéline nous apparaissent sous
la forme de cercles plus ou moins déformés. Au
centre de chacun d'eux, se voit la coupe du cylin-
draxe fortement teintée en rouge et, tout autour
de lui, la gaine de myéline, constituée, non pas
.par une Goache .unique et homogène, mais par un
système de couches concentriques, au nombre
de quatre ou cinq pour chaque fibre. Cette dis-
position, signalée pour la première fois par
GËRLACH, a été attribuée par lui a l'action des
réactifs. H parait plus rationnel d'en chercher Fig.2.
l'explication dans le mode de constitution de la Coupe
( transversale de td substance
myéline, qui, comme nous le verrons plus loin blanche de t~nioeUe, montrant.:
1" tes fibres nerveuses transvcrs:).-
a propos des nerfs, se compose d'une série de tement coupées, n'<'cc tour mycth))*
segments ayant la forme de cornets et s'emboitantt disposée en zones conccnt.riques;
les uns dans les autres. 2°entreeUes,!a.nevros'Heftver
deux ceDules ramifiées (K;,ni'<).
Les fibres à myéline des centres ne diffèrent
pas seulement des fibres à myéline de la périphérie par l'absence de la gaine de
Schwann. Elles en différeraient aussi, d'après bon nombre d'auteurs, par l'absence
d'étranglements annulaires. Il est bon de rappeler, cependant, que TouaNEUx et
L.ËCOFF ont réussi à les mettre en évidence
sur certaines fibres des centres et, d'autre
part, ScmFFEnDECKERet KossEL, en traitant
par le nitrate d'argent, chez !e bœuf et la
grenouitte, les fibres à myéline de la moelle
epiuiere, ont pu constater sur ces fibres de
véritables croix latines, teHes qu'on les ren-
contre, au niveau des etrangtemeuts annu-
iaircs, sur les fibres nerveuses périphé-
riques. Du reste, les fibres des centres nous
présentent de loin en loin des noyaux, appli-
ques Contre une de leurs faces et baignant
au sein d'une lame protoplasmique plus ou
moins étendue (fig. 3,4) or ces noyaux
ont évidemment la même signification que
ceux qui, sur les fibres périphériques, carac-
térisent les segments interannulaires.

2° Dimensions. Les libres nerveuses des t'g-3. A


J..
H

<itjt'cs nerveuses des'cm'dcns n.ut~-


centres sont très variables dans leurs dimen- Ceux rtcut'sdc tn.n)oet)ecpinn;rc(f)'aprcs
sions et il suffit, pour s'en convaincre, de [{A.~iVtEK).
jeter un simple coup d'oeil sur une coupe i.cytindt'axc.–2,nnGd('tnY<)inc.cnvu-
loj'pG~t'o~))Jasniiq).)C(!iscon!i)utC.–4,n<m.
transversale de la moelle (fig. 2). On y de-
couvre, un peu dans toutes les régions, des fibres très volumineuses, des fibres
toutes petites et, entre les deux, des fibres de dimensions moyennes. Les plus volu-
mineuses mesurent, jusqu'à 1SO dediamètre les plus petites n'ont que 4 ou 8 u..
3° Collatérales. pendant longtemps que le cytindraxe, qui
On a enseigné
constitue la partie esscntieilë de la fibre nerveuse, s'étendait de son origine à sa
terminaison sans s'interrompre et sans se diviser. H est universellement, admis
aujourd'hui, et nous devons la connaissance de ce fait aux recherches de GpM!,
que les cylindraxes, au cours de leur trajet, émettent des divisions secondaires,
d'importance variable, que l'on désigne aujourd'hui sous le nom générique de
collatérales. Tantôt le cylindraxe se divise, par une sorte de dichotomie, en deux
branches
1 1 d'égal
_1 volume. Tan-
rt1"
tôt, et c'est le cas le plus fré-
quent, il émet sous un angle
plus où moins voisin de l'an-
gle droit une ou plusieurs
branches plus petites, qui à
leur tour peuvent donner nais-
sance à des rameaux d'une
importance encore moindre.
Ces collatérales se rencon-
trent a chaque pas dans l'étude
du neyraxe c'est ainsi, pour
citer quelques exemples, que
les fibres des racines posté-
rieures des nerfs rachidiens, à
peine entrées dans la moelle,
se bifurquent chacune en deux
branches, l'une ascendante,
l'autre descendante, branches
qui fournissent ensuite cha-
cune une ou plusieurs collaté-
rales à direction antëro-pos-
de 20 centimètres,pratiquecauniveaudusiXoncoUate-
M) postérieur pour montrer le mode de terminaison
des racines postérieures (d'après LMoossEK).
~S r)
C"npc longitudinale de !a. moeite d'un embryon humain térieure (fis. 4 <~)' Cfue pre.S(fUC
les nbres qu) const)-
tuent les cordons de la moelle,
àabandonnent CtICmm faisant
<(!, pacmcspo~-t~ncurcs(faisceau inicmc}. –tcurbifuf'cu!ionà
nur<):tch.-<),<<,<t,m.rcseona~.a)<-s.
)eur ctttrte <hus la moelle.
c, <!)))'(! "e nombreuses
)ou"itudit)a)c du faisceau de ,j,. ~n.n.
coUat.erates,
n~Unt/nt~r.
etc., etc.
Une pareille disposition, on le conçoit,, a une importance considérable au double
point de vue physiologique et anatomo-pathologique au point de vue physiolo-
gique, car il nous explique les divers modes d'irradiation de l'influx nerveux; au
point de vue anatomo-pathotogique,car elle nous permet de comprendre certains
faits de dégénérescence,qui, au premier abord, nous paraissentbizarres et à peu
près inexplicables. Nous reviendrons naturellement sur ces coHatérates à propos
des divers segments du ncvraxe.

B. CELLULES NERVEUSES DES CENTRES

Tandis que les fibres nerveuses jouent le rôle de simples conducteurs, les cel-
lules nerveuses sont de véritables centres centres récepteurs pour les impres-
sions périphériques, centres d'émission pour les incitations motrices, centres
élaborateurs pour les phénomènes qui constituent la vie psychique, etc. Les cel-
Mes deviennent ainsi l'élément fondamental de l'axe encép)ialo-médullaire.On ne
tes rencontre, sauf quelques exceptions toujours très rares, que dans les parties
grises et c'est à leur présence, tout particulièrement aux corpuscules pigmen-
taires contenus dans leur protoplasma, que la substance grise doit la coloration
plus ou moins foncée qui lui est propre. Cette coloration peut même sur certains
points,, par suite de l'abondance du pigment, devenir franchement noirâtre: tels
sont le locus coeruleus du quatrième ventricule et le locus niger du pédoncule
Cérébral.
1" Dimensions.– Les cellules nerveuses varient beaucoup dans leurs dimen-
sions. Très volumineuses dans les cornes antérieures de la moelle et dans les
noyaux d'origine des nerfs moteurs bulbo-protubérantiels, elles acquièrent dans
les zones motrices du cerveau des dimensions telles qu'on leur a donné le nom de
cellules géantes. Elles sont généralement beaucoup plus petites dans les régions
sensitives, notamment dans les cornes postérieures de la moelle. Les plus petites
se rencontrent dans l'écorce du cervelet.
Citez l'homme et chez les vertébrés supérieurs, le diamètre des cellules ner-
veuses oscille entre 8 et 6 pour les plus petites, entre 100 et '130 jj. pour les plus
volumineuses. Les vertébrés inférieurs et les invertébrés nous présentent des
cellules plus grandes encore on rencontre chez la torpille (Fun'scn) des cel-
lules qui atteignent )80 et même 200 ~de diamètre, qui sont visibles à l'oeil nu
par conséquent.
Pierre), (C. 7!. ~c<-«/. f/fA' .Se.. 18'!8), examinant comparativement, an point de vue de lenr votume.
les cellules motrices des différents segments du névraxe, a constate que ces cellules sont d'autant
plus volumineuses que les fibres nerveuses auxquelles elles donnent naissance se rendent a une
région plus éloignée c'est ainsi que les ceUules des cornes antérieures du renflement lombaire
de la moeiie, d'où proviennent les nerfs destinés aux membres inférieurs, sont deux fois vo)u-
mineuses comme celles de la région dorsale, qui donnent naissance à des nerfs beaucoup plus
courts, les nerfs intercostaux. En ce qui concerne les cellules sensitives, les résultats sont
identiques et PtExrtET en a conclu, comme formule générale, que les dimensions des cellules mo-
trices ou sensitives des centres nerveux sont, chez l'homme, en raison directe de ta distance qui
les sépare, les premières delà région musculaire qu'eltes innervent, les secondes du centre ccrc-
brai auquel elles se rendent.
Forme. Les cellules nerveuses sont tout aussi variables dans leur forme
2~
que dans leurs dimensions: elles sont, suivant les points où on les examine,
globuleuses, ovoïdes, pyramidales, fusiformes, étoilées, etc. Mais, quelle que soitt
leur forme générale, elles présentent toutes ce caractère commun, sur lequel nous
aurons longuement a revenir tout a l'heure, c'est de donner naissance, à leur
périphérie, a un certain nombre de prolongements. On désigne communément
sous le nom dep~e le point du corps cellulaire d'ou se détache le prolongement
ut, de ce fait, les cellules sont dites MKtpo~m'es, &)o~tt)'es, MH(~i'po<f(M'es, suivant
qu'elles émettent un, deux ou un plus grand nombre de prolongements. On a
encore décrit des cellules nerveuses <!po~H)'es, c'est-à-dire sans prolongement,
mais cette variété de cellule n'existe pas chez l'homme, du moins a L'état adulte.
3° Constitution histologique. Envisagées au point de vue de leur constitution
histologique, les cellules nerveuses des centres se composent essentiellement de
trois parties un corps cellulaire; 2" un noyau, contenant un ou plusieurs
nucléoles 3° des prolongements.
.L CoRt's CELLULAiM. Le corps cellulaire (ug. 5) se compose d'une masse
protoplasmique finement granuleuse, parcourue par un système de fibrilles qui
lui donnent un aspect finement strié. Cette striatiou du corps des cellules ner-
yeuses, signalée pour la première fois par R~fAK en 1844, a été étudiée
depuis
par une .foule d'histologistes, au nombre desquels nous citerons MAxScHui/rzE~
FROMMANN, DEtTERS, KÔLDKER) RAKVtER,
aujourd'hui universellement admise.
F~E~~M!K&, RÀUBER, KUPFFER, ëtC/ Elle est
Les fibrilles protoplasmiques, primitivement contenues dans les prpTongements
(ce sont elles, du reste, qui, en s'accolantles unes aux autres, forment ces prolon-
gements), abordent la cellule au niveau même où ces prolongements se soudent
au corps cellulaire, au niveau dès pôles
par conséquent. Pénétrant alors dans
la masse protoplasmique, elles s'y
étalent en s'6carta,nt légèrement les
unes des autres, y rencontrent sous les "j
angles les plus divers des fibriliéspro-;
venant des prolongements voisins,
s'entre-croisent avec ces dërniëres
dans tous les sens et forment ainsi un
vaste réticulum, qui occupe toute l'é-
tendue du corps cellulaire. On le voit,
dans certains cas (ScHCLTZE, RAUBEn), se
disposer, autourdunoyau, en un cer-
tain nombre de' zones concentriques.
Les espaces circonscrits par le réti-
culum que nous venons de décrire sont
comblés par une masse intermédiaire
homogène, de nature albumineuse, à
laquelle KupFFER a donné le nom de
parsp/ssMM, pour le distinguer du
réticulum lui-même qut, pour lui, se-
rait le j9)'o<op~s?M<ï p?'op?'eH!CM< dit.
Le paraplasma de KÙPFFER renferme
des granulations pigmentaires, qui,
suivant le cas, sont jaunâtres, brunes
ou même complètement noires. Ces
granulations pigmentaires sont cons-
Mg.5. tantes chcz.l'adulte, mais leur nombre
Une ceUu)e gangtionnaircdes cornes antérieur varie beaucoup suivant les points que
de ta moe))e du veau (d'après ScMD.TXË). l'on examine. Dans la plupart des
t, tn'otougcmcMt c\tt!tdtaxitp. 9, )))'o!ongcmc)tts ~n'ot< régions de la substance grise, elles
ptasnHqucs 3, no'au.
sont relativement rares et se disposent
de préférence à la périphérie du corps cellulaire. Dans quelques régions, au con-
traire, notamment au niveau du locus niger de Sœmmering, elles sont confluentes,
fortement colorées, occupent d'autre part toute l'étendue du corps cellulaire, de
telle sorte que la cellule nerveuse ne nous présente, dans ce cas, qu'un seul point
clair, celui qui répond à son noyau.
Si l'on traite les cellules nerveuses des centres par le nitrate d'argent, on cons-
tate que la masse protoplasmique tout entière est striée en travers par des
bandes alternativement claires et foncées. Cette striation transversale, dont nous
devons la découverte à GpANDRY se produit de même (FpQMMANN) sur les prolonge-
ments des cellules nerveuses (ng. 6). On a cru devoir en conclure que les fibrilles
.qui entrent dans la constitution du protoplasma cellulaire et de ses prolongements
n'étaient pas ttomogènes, mais se composaient en rcalit.e de deux substances,
chimiquement diuM'entes, qui aKernaient régulièrement comme les disques des
tibres musculaires striées. Gette interprétation, formulée d'abord par ScnM)t)T, puis
par jAKtMovtTcn, et acceptée par beaucoup d'histo~ogistos, para)! devoir être
abandonnée. Desrecherches récentes de FiscuEL nous apprennent, en effet, que tes
solutions argentiques produisent des striations analogues sur des organes qui
n'Ont rien de commun avec les clé-
ments nerveux et qui, d'autre part, ont
une structure parfaitement homogène
sur les canaux biliaires, sur les cana–
licules seminifères'etet ,lÜSd~le
i2aliles :~W~iï~ïféres jusque sur
sui' le
tissu !muqueux du cordon ombilical.
La striation transversale de GttA~Dnv
ne serait donc qu'un fait purement
physique, et non l'expression d'une
structure spéciale du protoplasma des
cGUutesnerYeuses.
Lst méthode de coloration de N)ssL
(durcissement par l'alcool, puis coto-
ration par la fuchsine), de date récente,
nous montre le protoplasma de la cel-
lule nerveuse sous un aspect tout nou-
veau. Sur les cellules traitées par cette
méthode (fig. 1), on constate nette-
ment que certaines parties de la cel- C A
lule se colorent, tandis que d'autres
ne se colorent pas. Les parties qui Fig.6.
présentent ainsi une grande alunite Sh'iiitinn h'!ms\'ei'sn.te.des ceUu!cs nerveuses et
des cytindraxes, traites par te nitrate (t'Mi'~ent
pour le réactif colorant (parties chro- (ti'UprésGRAKDRY).
mophites) sont formées par de la sub-
A.ccUn!c)ici'cu5Cftetaco)'))ean).~t'tcurcdchitnoc!!cdu
stance dite clu'oma.tique ou c/o'oHM- t'œut'c~Und!'axciso!~et.recourba.–C..cy!ntdi'axocn
p)n'Hccontçt)nditnsuncfibt'cncrvcuscnn)yf')mc.
~'He. Cette chromaLtine cellulaire se
Dispose (fig. 7) sous la forme de petites masses isolées, différant d'aspect suivant
qu'on les examine au centre ou à la périphérie. Au centre, ce sont des masses
polygonales, a contours irregutiers, formant autour du noyau des zones concen-
triques. Au fur et il mesure qu'elles s'éteignent du noyau, les masses chromatiques
deviennent plus volumineuses et, de plus, elles s'allongent de façon a former
comme des faisceaux, qui se disposent parallèlement au contour du protoplasma
cellulaire. Ces faisceaux, au niveau des pôles, s'infléchissent en dehors et pénètrent
alors dans les divers prolongements de la cellule, où ils occupent constamment
une direction longitudinale ils s'y atténuent peu a peu et Unissent par disparaître
à une certaine distance. Il est à remarquer, et le fait a été signalé pour la première
fois par Scn.\i.'FER (189~), qu'il y a toujours un prolongement dans lequel ne
pénètrent jamais les masses chromatiques, c'est le prolongement cylindraxile
(fig. 7,~). Jl est donc très facile, sur des cellules traitées par la méthode de NtssL,
de distinguer ce prolongement cylindraxile des autres prolongements cellulaires.
Les cellules nerveuses des centres sont entièrement dépourvues d'enveloppe et,
par conséquent, n'ont d'autres linu'es que les espaces qui les séparent des ele-
mentshistologiques voisins. din'èrcntainsi de certaines cellules périphé-
Elles
riques, qui, comme nous le verrons plus tard/sont cont;ehues dans une sorte de
capsule )cur appartenant en propre.
Zh NovAU ET NucusoLE, –Le noyau
des cellules nerveuses (fig. 8,3) revêt l'as-
pect d'une petite masse, arrondie ou ovoïde, & contours plus ou moins bien limites,
située au centre du corps cellulaire ou dans son voisinage. Ses dimensions oscillent
entremet 11 est habituellement unique. Un grand nombre d'histologistes,
cependant (REMAK, ScHULTza,
ScHWALBE, etc.), ont rencontre
pat-fois deux noysmx dans ru
même ccUute. KaLu~EH, de
son eu Lé, & depùts longtemps
etàMt rëX)Stence, chex les &ni-
tnaux jeunes/de cettutes ner-
v~ùsf.'s ~ooyaux mu)tipte~.
H) noyau renfet'tncd&ns sa
jnusse, le plus souYCtt), sur un
point, excentrique, un nuct6ote
vo)mmn&ux, &)'rot~di, btcn ti-
mit.c, t'~h'in~cnt, tmqu.cl pcu-
Y(!ttL8fjomdt'c,d~nscct'~incs
ccttutcs, un ou <)(;ux nuc)(}otcs
acccsso'f'es.
mst-ologiqtn'mcnt,, ie noynu
dos ccHutes uMyeftses se com-
pose, cotnnTO tes aut,rcs foy.
mat-ion~ t)uc)ëaiM's, df deux
substimce~ 1" uno 8HhHt,:un'('
'7. !'6Ucut6o, ftn' présent une
Cethttc nerveuse de la corne nn)c"t!(')'('t)o lu mce))o, coh)- iiftinih'i toute spt'cHde
r6cp<u'h~ueth()t)cdt;~)!is)(<rtHtt'ë~N~SL). pout' u~
nmU~t'cs cotot'tuttcs et. qui,
t. «oyau. Ï. ctU'tdrim'. ~,3. ))ro)m)K't )«'«to)'t)M'm(jHv.
't,4,Hm<*scsdcch~at)ttc.–t'.t'uuc<h!('cttnt~<)i8p(t~c<mt pou'' ceU.c MHSon, c'st. uppe.
t'H)i-mmtiM)Mi«:imtte).thiturL'ntn'Mtto"p't'tmtj;('mt')tt)M'ot(tj))it)in)i~ne.
it)0 SM~MCC C~O!?M~M<" OU
<(t'oMK<<<MeHMC~<e; 3''nnc substance tnxnog~'no intet'nu~diilit'p.qUi )'C(,'u )('
nofn de /tM)'yo~~asM~<. Cette dt'rnict'c substance fixe inat. ou [nome p:~ du tout, tes
rcttctifs eokn'unts; aussi )'ii-t-0t) dctunntn~e, pt't' opposition & tttpt'MU~'c, ~M~
<MMce ac~'fH!«<t~M<? ou ac/oM~~Mf. L(t <')n'otn!ttine onc~tm'o, qu'U no funt pas
confondre iwc ta chron'Mtmt' du corps ct'Jhdim'G, s'~pn~ttit tout, ~utom' du
nuc~otc. Elle s'cpitismt nusst à, lu pet'ipuuyif (tu noyim et' iorrHo ù. co demiot'
uuc sorte de membrane cnYcbppuutc, dtt.c Mte~<MWt8 ~tM~cm'e.
< PROLO!<OEMg~'rs. Les ct'Uutcs not'vcu~cs, avons-noua dit ptua hfmt-t (~mottont
sut'touHcLu' pom'tom' dcspt'olon~u'Mcttts <'ytit)dri(~tCM divet'stint~nt ra'nifio~,
et.
qui se s6p:n'ent du protoptasma. ccn)Uni''e sm' tes points <tpp(~ potos. Ces proton-
~em<'tt~,c~muwut~ti? moutrc ia Mgm'{'5(t et.~), sot)), esst'ntioUoftontconti),ttu~x
ptn' des tibt'ittes du cot'ps cfihdau'c, qui, pom' k~ foi'tint~ cot~'o'gont. YOt-a tcK
pûtes et lit s'accotent k's unes aux :mtt;cs un ncmht'o p~m «n HWM~ o~nstd~t'
suivant rimpoctuttcc dn prolongement. Les GoUntos dû tu tnocUo (tt. de r~HC~ph.atf
uppartcaunt im type mnttipotnit'c, tti.s proton~ctncnt~m' ces ccnu!oH, sont tou-
jours multiples et le plus souvent fort uombreux. Il sufnt, pouruvoirune idée géné-
rale de leur disposition et de teur rtchesse, du jet.er Mt coup d'œil sur les iigurca U
et 18, qui representeNt, lu première uMe ce)lu)e motrice des cornes smterieures de
t~moeUë, la seconde une cellule de t'écorce c6rebeHf'use. prolongements sont
de deux ordres les uns, qui se coutmuent &ec les cylmd~xes des tibt'ea
nerveuses, qui ne sont par conséquent que des cytindraxes et qu'on appelle pour
cette ra{sonp?'Q~OMg'e??MM~c.K?M~'<ï~et7M; tes autres, qui n'ont aucun rapport
direct a.~ectesUbres nerveuses etqus!. on dfs~ne s~us
)e nom banat de p)'o~o~eM<eH<s ~M'o~op~MMU~M~s.
a. fM&mg'eMMa< c~?!d)'Ha'~e. Le protongement
1 cynndraxue ou, prolongement, nerveux & été nettement.
vu par WAGNER, en loS'i,chex ta. torpiHe. U a été observé
de nouveau,. trois :uts plus tard (!884), pat' REMAK dans
f lu moelle du A'eau. Mais c'est h'K'ontest~biûmput. à DEt-
"rMs (t86S) que fevient. ['honneur de ravoir sfrteuse'nfttt,
étudie et d'a~'oir ct.a.bUcct.toioi, aujourd'hui c)nssi<tm',
que cha.que ccUute se continue, par un de ses protonge-
meuts itu utoius, avec le cyHudr&xc d'une itbi'e ner-
veuse. De ce fait, te terme de ~'o~M<~H:eH<.s cle. ~!<<M'.s
est deveuu, pour tous. les histoto~stes, tesynony)uede
protougetuent cytindruxite.
Le protongemeut cy)indruxi)e naitha-bituettetneut du
<'orpsce!tutim'etui'mcme(tig. 9et tu); nmis iipeut aussi,
pour certaines ceUules (ti~. 8), se séparer de t'uu de ses
protongeuieuts protoplasmiques, a une distance ptus ou
moins ~runde de son point d'origine. U se distingue des
protqn~emeuts protoptasmiques par son diamètre p)us
t'aibte, par sonHatibre unifurmo, par tu netteté de son
contour, par son aspect tisse et re~uner. On lui attribue
encore comme caractère anatomique de ne pas se divi-
t.8.
Cytin~rn.tos pre(tfmt)Ta)s-
ser ot ce t'ait se trouve encore énonce dans tous tes trai' ~ttU''t)sm'ie~p~t)~nse-
tes classiques antérieurs & ces dernières années mais mcnta pntt.c~tasnuqut's
)es recherches récentes de UoLO et de R.\MON t~JAt. ont ()ohc~'j)tt<[t)o d'utt ont'
bry<'ndt'pt'ntot,!t'<t))rt's
demoutt'e que, contrairement a. cette assertion, tes pro-
tbngements «ytindraxites émettent, au cours (u'teur tra- ~pMt'[t'4<'<'Uuhm'c. -i~
VA!<(!t;t)UCU')')':K).

.jet et sous un an~'te qui est ordinairement voisin de t~o~uiu''tt~t"'t~'L~'h~t)tit]u<'s.


~l.<)it~h'tt\t',nvt'c~tct"'
t'angte droit, des divisions secondaires uppeh'es f'f~a- tH't~ttiCsm'tr'Mj't'o~tu~~mcn~j't't)~
~'(t~s. C'est ainsi que nous voyons )e eyUndruxe le la (u~htSt))t~UO!<.
<ie]hdf.'
11 1 net'vt'u~ t'cpt'H.sentét' (tans la ii~ut'cK)
0, abaudoum't-.peu apfùs suu uri~iuo,
doux bpanchet' CQt!atet':des. U a ot-M dt'jA questtoa ptus haut de ce~ conatét'n.tHS
i~. 6) et nous aurons a. y t'ov~nh' ptus ~ard, ~um' )(!8 dcct'u'c aku's avec plus de
dp.(.~Us, lorsquo nous ct.udi<M~us )a sH'uctut'c de ta mocHc ~))n)"(!.
Ou admet ~('!Ut')'tdoneut. qm' chaque <cttu[n des cctdt'es uccvcux un pcs~de
qu'un 8t)ulpt'()tou~tUMutc\'Hudt'a~Uc.<~t.t.f t'&~tt), puui' ~Lt'c cxiu't. n'eu suuu't'o
[.'as~noius quet'tucs excop~ittus. R.\MON Y C.u;\). a dt'~uvcrt t't't'cuuuuut. dauM )a.
couche la ptussupct'ncudk' de tY'cm'co t'crt.'t'f-ato, des <;c(tu)es spucia.bs, dites
<'«Mtt~s dc~'aja<, t)Ut pt'éscuUttddcux.ou uu~uo un plus ~raud uoubt'M de pt'cion-
gotD.e.nts oyiiudcHxues (voy. Co't~M). Le u~rtteat't.t'ur.si~uate cuccrc rcsist.cuco
dece~h~~cs ù.~c.ytmdi'aM~ mu~iptes dans ta t~be opt.K.tmt:dcs oiseaux ot dans )a.
substance gélatineuse de la moelle cpimere, mais ces deux derniers faits ont 6te
contestes.
DEtTEns et, après lui, la plupart des his-
tologistes ont décrit sur le prolongement
cylindraxile, immédiatement après son ori-
gine, une sorte de rétrécissement, qui se
voit très nettementsur la figure 9 le cylin-
draxe (ai, en quittant le corps cellulaire
dont il émane, s'atténue peu a peu, puis.
z
peu a peu revient à ses dimensions initiales
pour conserver ensuite, dans son trajet ul-
térieur, une forme assex régulièrement
cylindrique. Les préparations obtenues par
la méthode de Golgi et par la méthode
d'EhrIich ne présentent aucune trace de
cette disposition. Aussi LENHossEK irhesite-
t-il pas à rejeter entièrement le rétrécisse-
ment en question pour lui, ce serait une
production artificielle, résultant d'un tirail-
lement mécanique qui, au cours de la pré-
Fig.9. paration, aurait affaibli le cylindraxe ii ce
LneceHute ganglionnaire (ieia corne an-
tërieurc ()c la moelle de t'homme (Km!). niveau; ou bien encore le pseudo-rétrécis-
ft,prot''n~cn)cn~cYtimhaxtie.cousid~rabtcmcnt sement ne serait qu'une image trompeuse
atnmciâson origine.j)igmcnL
.a~7:R,t
provenant de ce que la myéline, qui com-
mence à engainer le cytmdmxesur ce point, ymodifierattpa.run simple effet
.t.nm~n..
d'optique la largeur de ce dernier.
1), 7~'o~OM<y<'HteK<s~)'o<op/ssMH~Mes. '–Les prolon-
gements protoplasmiques (fig. 8,2) ont reçu ce nom de
DjEtTERs, qui les considérait,, avec raison du reste,
comme des prolongements non modifiés du prolo-
plasma cellulaire: Ces prolongements sont émincm-
ment variables par leur nombre et par leur calibre. Ils
varient beaucoup aussi, quant à leur disposition gé-
nérale, pour chaque catégorie de cellules nerveuses.
Toutefois ils sont assez semblables pour les cellules
d'une même catégorie nous verrons plus tard, en
étudiant isolément chaque segment du névraxe, que
les cellules des cornes antérieures de la moelle ont
toutes un air de famille qui les caractérise, et qu'il
en est de même des cellules de Purkinje du cervelet
(fig. 10), des grandes cellules pyramidales de l'écorce
cérébrale, etc.
Fig.iO. Morphologiquement, les prolongements protoplas-
CettutedePm'kinjeducerve* miques se distinguent du prolongement cylindraxile
[et(<;hat de la jours, d'après
C.UAL). en ce qu'ils sont plus volumineux, du moins à leur
).cot'jscc))u).tif'e.–2.t)em)ritcs.
origine, et surtout moins régulièrement calibrés la
–3,pro)o))gcmci~c;tindra~ne.n'ec
deux collatérales.
plupart sont plus ou moins coudés, noueux, vari-
queux il en est même quelques-uns qui sont hérissés
de piqua.ut.s, ce qui leur donne comme un aspect/épineux.
Quoi qu'il en soit de leur forme, tous les prolongements protoplasmiques
s'écartent de la, cellule en suivant un trajet plus ou moins radiaire ils se divisent
plusieurs fois au cours de leur trajet et se résolvent finalement, par suite de ces
divisions et subdivisions successives, en une multitude débranches, de rameaux
et de ramuscules,qui rappellent assez bien dans leur ensemble l'aspect de certains
arbres, vus l'hiver quand ils "sont entièrement dépouilles de leurs feuilles. De la
le nom de ~e?M~ (de S~SpoT, arbre), qui leur a été donné par Hfsetqui est
aujourd'hui classique. On les appelle encore des MetM'o-dëMcMes, des p)'o<OM~e-
MtCH~ deK~<~Mes ou ~:eM!'o-~eKd'?'t<«yMes.Tous ces termes sont synonymes.

ModiËcations des cellules nerveuses dans les divers états fonctionnels. H est rationne!
de penser que les cellules nerveuses, se comportant en cela comme certains autres éléments
histologt.ques, les cellules glandulaires par exemple, différent morphotogiquement suivant qu'on
les examine a. l'État actif, a. l'état de fatigue, ou à l'état de repos. La solution du problème
présente, on le conçoit, des difficultés fort nombreuses et les recherches entreprises sur ce
sujet par FLEScn, N~sst-, VAS, HoCGE, MAKN et autres observateurs ne nous ont fourni jusqu'ici
que des résultats incertains, souvent même contradictoires.
C'est ainsi que le corps cellulaire augmenterLit de dimensions pendant [a période d'activité,
d'après Ntsst. et VAS, diminuerait au contraire dans les mêmes conditions suivant IfoDGE et
MA.\?f, En ce qui concerne )e noyau, l'excitation de la cettute nerveuse le ferait augmenter de
volume d'après VAS,le rapetisserait et le ratatinerait d'âpres MAfK. Mémo contradictionpour la
colorabilite du corps cellulaire pour les uns, cette cotorabitite serait augmentée par le fonc-
tionnement; pour les autres, elle serait au contraire plus grande au moment du repos.
Tout récemment, LuuA«o a repris et complète, en les variant, les expériences de ses prédé-
cesseurs. Comme VAS, il a limite son étude au ganglion cervical supérieur du lapin mais il
est probable que ses conclusions, touchant les cellules sympathiquespériphériques,s'appliquent
également aux cellules (tes centres, tout au moins dans ce qu'elles ont d'essentiel. Voici ces
conclusions
1° La cellule elle-même, il l'état d'activité, augmente de volume il y a comme une turges-
cence de sa masse protoplasmique. La fatigue amène peu a peu l'atténuation volumetrique du
corps cellulaire.
2° Le noyau ne subit aucun changement de volume dans les degrés modérés d'activité.
Quand l'activité est continue et prolongée, il subit des modifications analogues a celles du
corps cellulaire. VAS avait fait conna.ure que te noyau, pendant la période de fonctionnement
de la cellule, quittait sa place au centre pour se rapprocher de la périphérie cette migration
était même si prononcée dans certains cas, quête contour cellulaire eta.~soutevë parienoyau,
qui tendait ainsi à faire hernie. Pour LuGAftO, ces formes de cellules avec noyau formant
saillie sur le contour protoplasmiquc seraient tout aussi fréquentes dans tes ganglions au repos
que dans les ganglions en activité et, de ce fait, n'auraient aucune signification.
S" L'état fonctionnel exerce encore une action sur la substance chromatique du corps cellulaire.
Mais, a ce sujet, LucAKo n'a pu arriver, pas plus que sespredëcesseurs, a des conclusions précises
et, cela, pour des raisons multiples, dont la principale assurément réside dans ce fait que, pour
une même région et dans des conditions pliysiologiclties absolument identiques, la quantité de
substance chromatique varie beaucoup comme caractère individuel. Il pense, cependant, que
jes premières phases de l'activité déterminent une légère augmentation de la substance chroma-
tique, tandis que dans les phases ultérieures, accompagnées de fatigue, cette substance chroma-
tique diminue et présente eu même temps une distribution plus diB'use. Les conclusions de
LuGAM concordent sur ce point avec celles de NissL et de VAS l'activité détruit une partie de
la substance chromatique en même temps qu'elle atténue son affinité, pour les colorants. On
peut donc dire, en employant quatre adjectifs très explicites par eux-mêmes 1" que les cellules
nerveuses sont, au moment de leur mise en activité /t~;)et'e/t<'o))t<M< et /)ype<'c/t)'o)Mo~A~es;
X" qu'elles sont, après fonctionnementet quand survientla fatigue, /))/po<t)'oHia/Mf'M et /!ypoc/t)'o-
Mo~Me.f.

C.– RArpORTS RÉCIPROQUES DES FICKES ET DES CELLULES, NEURO~B

Les deux éléments que nous venons de décrire, les fibres et les cellules
nerveuses, présentent entre eux des rapports anatomiques absolument intimes.
Si nous suivons, en effet, un prolongement de Deiters à partir de son origine
sur
le protoplasma cellulaire, nous le voyons bientôt (sauf pour quelques-uns d'entre
eux qui se terminent au voisinage même de la cellule dont ils émanent) s'entourer
d'une gaine de myéline et former ainsi, avec cette dernière, une véritable fiëre-
nerveuse, dont il constitue l'élément essentiel, le cylindraxe. Cette fibre nerveuse
pourra ensuite (Sg. '11) s'échapper du névraxe pour pénétrer dans un nerf périphé-
rique son cylindraxe, à quelque distance du névraxe qu'on l'examine,. sera tou-
jours la continuation directe du prolongement de Deiters, le prolongement de
Deiters lui-même. Vice versa, si nous suivons de dehors en dedans une Gbre à
myéline, nous la voyons, après un certain
parcours, se dépouiller de sa gaine myélini-
que puis, le cylindraxe, ainsi mis à nu, se
continuer sans ligne de démarcation aucune
avec un prolongement de Deiters et, par.ce
dernier, aboutir a une cellule nerveuse.
La fibre nerveuse se continue donc directe-
ment avec la cellule nerveuse et ne saurait en
être séparée elle fait partie intégrante de
cette dernière au même titre que les prolonge-
ments protoplasmiques. La cellule nerveuse
avec ses divers prolongements forme ainsi, au
Fig. 11. double point de vue anatomique et fonction-
Mode (t'origine et constitution d'une nel, un tout continu, un tout indivisible, une
fibre nerveuse. véritable unité nerveuse, à laquelle WALDEYER
). une cellule motrice des cornes antérieures a donné le nom de neurone.
de la moelle. 2, fibre nerveuse des ceutrcs
atef;:f;.son cttindra );<&, Mg'aiuedf))ne)iMc. Ce terme de neurone est aujourd'hui clas-
–3.fibre nerveuse nMj)Mrique, avec: f), son
eyUndraxe; b. sagainc dem~etinc: c.sagaine de sique et, comme il reviendra à chaque instant
Sctnvann.
dans nos descriptions, il est bon de bien le
uettHtr le HPM?'OMe M autre qu'une cellule Mg?'W<S:M<? avec <OMS ~S ~'O~M~e-
ments ~Kt CRe~sMeK~. Chaque neurone comprenddonc trois parties: 1°
première partie, centrale, qui est la cellule proprement dite, c'est-à-dire le corps
une
cellulaire avec son noyau et ses nucléoles; 2" une deuxième partie, périphé-
rique, constituée par les prolongements protoplasmiques et leurs diverses ramifi-
cations; 3° une troisièmepartie, encore périphérique, formée par le prolongement
cy)indraxi!e, quelles que soient dureste la largeur et la destinée de celui-ci, je veux
dire qu'il reste à l'état nu ou qu'il s'enveloppe de myéline, qu'il se termine dans
les centres nerveux ou qu'il passe dans le système nerveux périphérique.
Voyons maintenant quels sont, dans le névraxe, les rapports des différents neu-
roues entre eux.

D. RAPPORTS DES NEURONES ENTRE EUX.

Les fibres et les cellules nerveuses devant être considérées, non plus comme des
cléments indépendants, mais comme des éléments qui sont réciproquement
fusionnés pour former des neurones, la constitution anatomique du névraxe nous
apparait actuellement sous un jour tout nouveau et a la formule, donnée plus
haut, que !e système nerveux central se compose de fibres et de cellules nerveuses,
J
nous pouvons substituer celle-ci, à la fois plus simple et plus exacte le système L
?:er!)<"M;K ceH~'s< est un co~ose de KCM)'OMes. Ces neurones difTèrent beaucoup,
on le conçoit, par leur signification physiologique ils diu'èrent aussi naturellement
par leur disposition anatomique, celle-ci variant, pour chacun d'eux, suivant
fonction. Il est donc nécessaire, pour bien interpréter plus tard les phénomènes
g
sa
ANATOMtECËNËRALE tg
f coniplexeS dont le névraxe est le siège, d'être bien fixé préalablement sur les rela-
tions réciproques des différents neurones. Cette question, d'une importance
capitale, est restée longtemps obscure. Ce n'est que dans ces dernières années, et
grâce & la méthode de Golgi, qu'elle a pu être résolue d'une façon satisfaisante. A.
ce sujet, nous examinerons successivement les conceptions anciennes et les con-
ceptions nouvettes.

1° Conceptions anciennes. –Les conceptions que nous appelons anciennes,


bien qu'elles soient postérieures à 1871, reposent sur ce fait anatomique, tout
hypothétique du reste, car on ne l'avait jamais constaté, que les cellules ner-
veuses s'anastomosent entre elles dans l'épaisseur de la substance grise. Ce fait. a
inspiré deux théories principales, la théorie de Gerlacli et la théorie de Golgi.
a. y/K~oWe e!e Ce~ae~. D'après GERLACn, les prolongements protoplasmiques
des cellules nerveuses, par suite de leurs divisions et subdivisions successives,
t~n.n'co.h~Li.'I'ru,
se résolvent en une
multitude de fibrilles,
très fines, très déli-
cates, qui s'anastomo-
sent entre elles d'a-
bord, puis avec les
prolongements simi-
laires des Cellules voi-
sines. Il en résulte la
formation d'un vaste
réseau, partout conti-
nu, qui occupé toute
1 la hauteur de la subs-
tance grise étala for-
mation duquel con- Figure schématique~ montt'îmt le mode de consUiuUou du réseau
courent à la fois les deGeriach.
prolongements proto- t,t,it trois ceUu)cs nervcuSGS, appar~ena)~ au iypc I, avec 2,2,2, leur c~]i)i-
Ltraxo tong cL non ramiH~. 3, roseau de Gerlach, i'ormë par les anastomoses des
plasmiques de toutes prolouge'HCtttsprotopïustniqucsdes ccUules précises. 4,4, deux cytindraxcs pro-
les cet) nies nerveuses. venant du dil réseau.
Ce réseau, dit ?'es<?~M deCer~cA (fig. 12), sert de trait d'union aux cellules ner-
veuses qui le constituent et ainsi s'expliquent les actions diverses qu'exercent les
ceiïules les unes sur les autres, soit à l'état physiologique,soit à l'état pathologique.
Mais ce n'est pas tout sur certains points du réseau en question, on voit un
certain nombre de fibrilles converger vers un point et, en s'accolant ensemble,
donner naissance à un petit cordon, qui, plus loin, s'entoure de myéline et acquiert
de la sorte toute la valeur d'un cytindra.xe (fig. 12,4). Il existerait donc, d'après
ta conception de GERLACtr, deux ordres de cylmdraxe ou, ce qui revient au même,
deux ordres de fibres nerveuses les unes, les libres ordinaires, celles que nous
avons eu en vue jusqu'ici et qui sjnt universellement admises, qui proviennent,
par le prolongement de Deiters, de la cellule nerveuse elle-même les autres, qui
tireraient leur origine du réseau de Gerlach et, de ce fait, émaneraient, comme
le réseau lui-même, des prolongements protoplasmiques ou dendrites. Ajoutons
que, dans l'opinion de Gerlach, ce dernier mode d'origine était spécial aux fibres
sensitivesdes racines postérieures de la moelle épinière.
Le réseau interprotoplasmiqne de Gerlach n'a pas résisté au contrôle des obser-
intérêt.
valions faites à. l'aide de la méthode de Golgi. Il n'a plus aujourd'hui qu'un
historique.
b. 77~'K'~e Golgi. La méthode chromo-argentique employée par GoLGi a
Fetude des centres nerveux, en colorant les plus unes expansions cellulaires, a
ses prédéces-
permis a ce dernier de suivre beaucoup plus loin que ne l'avaient fait
protoplasmiques, soit cylindraxiles, et
seurs les prolongements cellulaires, soit
d'arriver, en ce qui concerne leur trajet et leur terminaison, à des conclusions
entièrement nouvelles.
Les prolongements protoplasmiques tout d'abord se terminent toujours par
des
extrémités libres. Elles ne s'anastomosent jamais, soit au cours de leur trajet, soit

Cc)tu)cdeGo):!i,t\pc [: ce))u)c motrice des cornes CcJ)utedeGo)gi,<ypeH:uneceUutede


antérieures de ).tmoet!e d'un fœtus humain de la couche grimuieuse de i'ëcorce du cer-
30 centimètres ta <tindra.xe est rouge, avec ve(ct;iccy)i'Kh'Me.fortement, t'&mttie,
une''ottatet':tt<'(tt'a[)re!;Lt:x)tOSSEK). este~t'ougc(d'itprèsK()LUKER).

par tours fibres terminales, avec les prolongements des cellules voisines. C'est la
négation absolue du réseau de Gerlach.
Quant aux prolongements cylindraxiles, ils se comportent suivant deux modalités
ditTerentes et, à cet effet, CoLGf a cru devoir admettre deux ordres de cellules, en
se basant exclusivement, pour établir cette distinction, sur la disposition de leur
prolongement cyHndraxiie. Nous désignerons ces deux espèces de cellules sous les
noms de cellule de Golgi type 1 et cellule de Golgi type IL La ceMt~e de Co~
type (Hg. 1.3) est constituée comme suit un corps cellulaire de forme et de
dimensions variabies des prolongements protoplasmiques plus ou moins nom-
breux et plus ou moins ramifiés; un cylindraxe très naissant sur un point
quelconque du corps cellulaire, fournissant quelques fines collatérales tout en
conservant son individua)ite et, finalement, s'entourant de myéline pour former
une fibre nerveuse. C'est, comme on le voit, le type classique, tel que l'avait établi
Detters (on donne quelquefois à cette cellule le nom de cellule type de Devers), tel
que nous l'avons décrit plus haut. La cellule de Golgi type /~(ug. d4) ditïerc
de la précédente en ce que son cylindraxe est très court, qu'il est moins nette-
ment individualisé, qu'il ne s'entoure jamais de myéline et no se termine pas
par une tibrc nerveuse. Presque immédiatement, après son origine, il se divise et.
se subdivise, comme le ferait, un prolongement protoplasmique, et, se résout, de
la: sorte en un certain nombre de fibrilles, qui, au lieu de s'en aller au loin,
comme le fait ordinairement le prolongement de Deiters, restent dans le voisinage
de la cellule dont elles émanent. Or, et c'est là le point essentiel de la théorie do
GoMi, ces fibrilles cylindraxiles, disposées parfois en de véritables arborisations,
s'anastomosent avec les fibrilles de même nature des cellules voisines, de façon
-à former, cil pleine substance grise, un riche reseau: c'est le ?'ësasM diffus de
Co~t ou, tout si)rq;de-
ment, le t'esesM de Gol-
IL conyk'nt d'ajouter
qu'à ce rese&u viennent
encore se rendfc, -titre
(retements accessoires
(fi~ i5): t" un premier
groupe de collatérales,
tirant )eur origine des
prolongements cylin-
draxiles des ceHuies du
type t 2" un deuxième
groupe de collatérales,
provenant des fibres
nerveuses de la subs- Fig.ia.
tance blanche 3" les ar- Figure schématique, mont)'a.n) le mode de constitution du l'csca.u
borisations terminales deGo~i-
d'un certain nombre de i,t,<. trois ce))utcs appartenant au h[)cU/nvce:2.2.2k'UL'cytmdt'axc.court
c~ramitM. 3, rtsctu dp Gotgi, for~'u ~~r )M anastontescs des ramifications
fibres, probablement c\)iMdt'axitcspr6cit<!es.–4.tmecet)u)cduh~et,dont )cc;iindraxG.t'.envoie
coitat~raic dans teplexus.–5,5.dcuxnin'('sdchtsuhstanccb)a"citc.en-
sensitives, qui se per- unet'ovantchacMM une coHaMra)e dans iO)))cxus.–(i,C.dcu\cytindt'axcs(proba
dent ainsi dans le ré- htctnetdscnsitifs),naissantdttr<seaudc0otgi-
seau en question. C'est grâce à ce réseau que les cellules nerveuses sont mises
en relation entre elles et s'actionnent réciproquement., dans les processus
patt)olbgiques comme dans les conditions de ta vie normale.
Comme on te voit, la théorie de Golgi présente la plus grande analogie avec
celle de Uertach c'est encore ici un réseau anastomotiquc qui relie entre elles les
cellules nerveuses. Toutefois, les deux théories difl'èrent essentiellement par ta
nature même du réseau qui leur sert de base. Tandis que, pour CERLAcn, ce reseau
serait, formé exclusivement, par les prolongements protoplasmiques des cellules
nerveuses, il ne comprendrait, pour Goi.Gt, que deslibritles issues deprolongements
cylindraxiles il est t'MterjtM'o~op~ssHU~Me dans le premier cas, M!<e?'cy~'M<a.K!Ye
dans le second.
Nous ajouterons, pour en finir avec la théorie de Coi-Gt, que, pour cet histoto-
~iste, t~s cethucsdu type t (ou cellules de Deiters) seraient des cellules motrices;
les cellules du type II, des cellules sensitives. Une pareille distinction est malheu-
Teuscment tout hypothétique et nous verrons tout à l'heure qu'elle ne doit pas
t'tre maintenue,

2°Conceptions nouvelles. En 1888, RAMON v C.UAL substitue au procède lent


de cotoration employé par GoLGt le procède rapide et ce qu'il appelle le procède
de )a double et de la triple imprégnation. Puis, après avoir ainsi perfectionne la
ANATOMtK HUMAIN)!.
méthode, ill'applique successivement,en utilisantde préférence les embryons eties `
sujets jeunes, àl'étude de la moelle, du cerveau, du bulbe olfactif, des centres opti-
ques, dugrand sympathique, etc. Cesrecherches, admirablement conduites.ontété,
quant aux résultats, extraordinairement fécondes et l'on apudire avecraison
qu'elles ont ouvert une ère nouvelle dans l'étudestructurale des centres nerveux.
Du reste, les conclusions du savant histologiste espagnol ont été confirmées
depuis par Kuu.tKER, LENsossEK,vANGEHUCHTtN. Elles resteront vraisemblablement.
comme restent les faits d'observation qui sont nettement constatés et que chacun
peut reproduire en se plaçant dans des conditions déterminées.
Parmi les faits mis en lumière par les longues et patientes recherches de RAMON
y C.UAL, nous rappellerons tout d'abordi'existencë des libres collatérales, qui se
détachent çà et là des prolongements cylindraxiles, soit que ces prolongements
soient encore à l'état nu, soit qu'ils aient revêtu leur manchon de myéline. Ces
fibres collatérales, parfois fort nombreuses, ont été déjà mentionnées ptus haut;
nous n'y reviendrons pas ici.
Nous rappellerons ensuite le mode de terminaison des prolongements protoplas-
miques, terminaison qui se fait toujours par des extrémités libres. Ce fait, nette-
ment indiqué par GOLGI, a été confirmé par CAJAL il a désormais toute la valeur
d'une loi en morphologie nerveuse.
En ce qui concerne les prolongements cylindraxiles, RAMON Y CAJAL a constaté,
et c'est là une de ses découvertes les plus importantes, qu'ils se terminent,
comme les prolongements protoplasmiques, par des extrémités libres et qu'il en
est absolument de même de leurs collatérales. Dans le groupe des cellules du
type 1, le fait était déjà admis et démontré pour certaines cellules, notamment
pour les cellules motrices des cornes antérieures de la moelle, dont le cylindraxe
se termine, sur les muscles striés, par des arborisations bien connues. Mais ce
mode de terminaison est encore celui des cylindraxes qui émanent des Cellules du
type Il ces cylindraxes, eux aussi, aboutissent à des arborisations terminales et
les fibrilles qui constituent ces arborisations, au lieu de former un réseau, ainsi
que le voulait Gom), restent libres et indépendantes, tout comme les arborisations
terminales des libres motrices. Dès lors, il n'y a plus aucune raison à conserver la
distinction établie par l'histologiste italien, des cellules nerveuses des centres en
cellules du type 1 et cellules du type il. Les unes et les autres ont leur cylindraxe
qui se termine exactement de la même façon et, si elles diffèrent entre elles, c'est
tout simplement parce que les premières (les cellules du type I) ont un cytiudraxe
à long parcours, tandis que, dans les secondes (les cellules du type II), ce même
cylindraxe présente un trajet relativement fort court celles-là sont des ce~M~M
c;/<t'M(~'o;ee ~OM~; celles-ci, des cellules M cylindraxe coM?'<. C'est là, on eu
conviendra, un caractère différentiel de médiocre importance. Du reste, comme
le fait remarquer fort judicieusement LENHossEK, on trouve aisément dans le
névraxe, entre les deux types précités, tous les types intermédiaires l'écorce
cérébrale notamment nous présente des formes cellulaires qu'it serait très'embar-
rassant de classer dans le type 1 ou dans le type II.
La distinction physiologique des cellules du type 1 en cellules motrices et des
cellules du type U en cellules sensitives, n'a pas plus de valeur. GoLGf, pour établir
cette distinction, s était basé sur ce simple fait que les cellules du type 1 sont
spéciales aux cornes antérieures de la moelle, tandis que les cellules du type II se
rencontreraient particulièrement dans les cornes postérieui-ËS et la substance
gélatineuse de Rolande or, il résulte des recherches de LENHOSSEK et de CAJAL que
c'est précisément dans ces dernières régions, cornes postérieures et substance de
Rolando que les prétendues cellules sensitives sont les plus rares d'autre part, la
plupart des cellules qu'on y rencontre appartiennent manifestement au type 1,
cellules à cylindraxe long.
Au total, les prolongements des cellules nerveuses, tant les prolongements cylin-
draxiles que les prolongements protoplasmiques, se terminent tous, quel que soit
leur mode de ramescence, par des extrémités absolument libres; sur aucun point
de leur trajet, elles ne s'anastomosent, soit entre elles, soit avec les prolongements
semblables des cellules voisines. Par conséquent, les réseaux décrits tour a tour
par GERLACH et par GoLGi n'existentpas au sens précis du mot. Ce sont de simples
feutrages, dans lesquels des fibrilles nerveuses, d'origine et de valeur diverses,
arrivent au contact, se croisent et s'entre-croisent dans tous les sens, mais sans
jamais s'unir, sans jamais perdre leur indépendance anatomique elles sont con-
tiguës, aussi immédiatement contiguës qu'on le voudra elles ne sont jamais
continues. Il en résulte comme corollaires:
1" Que les neurones, quelle que soit r'ntrication apparente de leurs prolonge-
ments, sont des unités anatomiques absolument indépendantes
2" Qu'ils agissent les uns sur les autres, MOM pas par des SH<S<on!oses, ws~'s
pan de SMMp~es contacts de leurs divers prolongements c'est là, on le conçoit, un
fait d'une importance capitale en physiologie et en pathologie nerveuses.

E. StGNit.'tCATtON l'ONCTtOKNEH.E DES DfYURSES l'ART.fES DU NEURONE

Le neurone se compose, comme nous l'avons vu plus haut, des parties sui-
vantes une partie centrale, formée par la cellule proprement dite; une partie
périphérique, comprenant les divers prolongements du corps cellulaire. Chacune
de ces parties a une attribution spéciale.

1° Rôle du corps cellulaire. Le corps cellulaire, qui constitue la partie


essentielle dit neurone (on sait qu'il existe seul pendant une bonne partie de la
vie embryonnaire), est tout d'abord un centre d'activité fonctionnelle suivant
la situation qu'il occupe et le rôle qui lui est dévolu, il dirige vers les organes
contractiles des incitations motrices, envoie aux épithéliums glandulaires des
incitations sécrétoires, reçoit les impressions venues du dehors, analyse ces
impressions, les élabore, les transforme, etc.
La cellule nerveuse est encore un centre trophique, je veux dire qu'elle tient sous
sa dépendance la nutrition de ses prolongements. Si l'on vient a sectionner sur un
point quelconquel'un de ces prolongements, le bout qui est au delà de la section ou
bout périphérique ne tarde pas à dégénérer il meurt peu à peu, comme meurent
les membres qu'on a détachés du corps, comme meurent les rameaux qu'on a isolés
du tronc. Le bout central au contraire resté intact, pour quelque temps du moins,
et, cela, parce qu'il a conservé ses relations avec le corps cellulaire. Ce fait est
parfaitement exact pour le prolongement cylindraxile nous savons, en effet,
depuis les célèbres expériences de WALLEn, que lorsqu'on sectionne une racine
spinale antérieure (laquelle est formée par des cylindraxes), le bout périphérique
dégénère, tandis que le bout central conserve son intégrité. Le fait est encore
exact pour les prolongements protoplasmiques et c'est encore à WALUsu que nous
en devons la démonstration nous verrons ultérieurement que les fibres nerveuses
qui vont du ganglion spinal à la périphérie représentent morphologiquement les
prolongements protoplasmiques des ccHutes du, ganglion or, ;si on. sectionné ces
libres, te bout central (celui qui est encore relié au ganglion spinal) reste intact J
tandis que le boutpériphérique dégénère.
H est rationne) de penser que cette loi de rinfluencëtrQphique des ceUnles ner-
veuses sur leurs prolongements, nettement démontrée pour les neurones pértpaé-
riqucs, doit s'appliquer egatement aux neurones centraux, c'est-à.-dire aux neu-
rones dont les prolongements, soit protoplasmiques, soit cylindraxHes, sont tout
entiers contenus dans le névraxe. De nombreux faits de dégénérescence secondaire
empruntés ~l'a-natonue pathologiqueconurment dé tous points ces conclusions à
priori et la loi eu question devient ainsi une loi générale.
Dans ces derniers temps, on a constate quêta loi de dégénérescence,teifoctue l'avait iormufëe
WALLER, était trop absolue et par cetam&me tegerement inexacte.. De.monibreux observateurs
an nombre desquels nous citerons t'OREL, MARMESco, DÂHKEWtTCH, MARtE, OisoFROWtçx, KuppE),,
ont signale t'existence, dans le bout centrât des nerfs sectionnés, de tësK)nsdeg6n~rati'M,f~u
se propagent de proche en proche et que l'on peut suivre jusqu'au noyau d'Qrigine~e,</<!?:('-
)v;/M« t'e~'of/t'aN~. Le noyau d'origine fui-memennitparso ressentir de !a section et les ceituies
nerveuses qui le constituent subissent, du fait de cette section, des modifications structurâtes;
que l'on constate très nettement par ['empoi de la méthode de Nisst, Ce sont la transforma-
tion granuleuse des masses chromatiques (p. 9); ta propriété, acquise par le protoplasma, de
fixer la matière colorante le déplacement du noyau, qui, de central qu'il était, vient occtfper
une situation plus ou moins excentrique. Quëtques-unes des c.eUules ainsi frappées réparent
plus tard leur lésion; tes autres disparaissent entièrement. La foi vailërienne, tout en restant
exacte dans ses grandes lignes, doit donc être comptetee comme suit toute section faite
sur un cytindraxc ne détermine pas seulement )a dégénérescence du bout périphérique il
inuuc aussi, quoique d'une façon moins active, sur )a nutrition du bout central et du corps
eeifufaire )))i-)M<me.qui. de ce fait, sont eux aussi ptusou inoins atteints dans leur constitution
anatoutique. On dirait que toutes les parties du neurone sont solidaires les unes des antres et
que toute atteinte portée sur t'une quelconque de ces parties se repercute sur les autres.
Quoique survenant sous t'inuucm'cduM mt'me cause, iestl'ouMes nutritifs observes sur !e
bout t'entra) des protongemcnts nerveux sectionnés différent considérablement, dans teur nature,
de ceux qui survieuncnt, dans les mcmes conditions, sur fubout periph6riquc. Sur le bon~ péri-
phcri<juc, c'est un processus essentiellement actif aboutissantrapidement à )a destruction mate-
t
rielle de i'organc. Sur !c bout centrât, c est un processus a ntarchc iente, mucuant atrophie
))futotq!t'un:'d6gennrcsccncevMie. r:
La <)eg<'ncrescenc<'du bout périphérique est, coitunenousf'avons dit pfus haut, )a conséquence
(te son isojcment il sedétruit parce qu'if n'est phts soumis à i'inuuehcetrophique qu'exerce sur
lui, dans tes conditions normales, le corps cctiufairedu neurone. Le mécanisme en vertu duquet
sedevctoppc ratrcphic rétrograde du bout centra) etde )a ceituje qui tui fait suite estptuS
obscur. Pour t'expliquer, AfA'uxEsco et GoLCSCMF.)DEH font intervenir !'inactivite dû neurone, que
la section a sépare du neurone ou des neurones avec lesquels ii est norma)omenten relation
et dont le fonctionnement, de ce fait, est ptus ou moins suspendu. Cette explication me parait
très acceptable la portion du neurone p)acceau-dessusdoia section s'atrophie comme s'atro-
phietot)torgan(;qui,p0)))'))ni!raisn))f;ue)<'0ft<[uc,set)'0)fvcco'td.un[icaurepos.
2"Rôle des prolongements. Les prolongements des neurones sont des con-
ducteurs de Finflux nerveux. Nous établirons d'abord ce fait pour les deux ordres
de prolongements, puis nous indiquerons quel est, pour chacun d'eux, le sens
dans lequel se faitlaconduction.
a. TM~e dM~'o~)M~e?HeH<cy~'K<a.r{/6'. Le prolongement cyiindraxile jouit de
la conductiHté nerveuse, tous tes auteurs sont d'-accord sur ce point les cylin-
draxes des cellules motrices des circonvolutionscérébrales conduisent aux cellules
des cornes antérieures de la moelle les incitations motrices voulues par l'encé-
phale à leur tour, les cylindraxes issus de ces dernières cellules vont, sous le
`
nom de nerfs moteurs, porter ces incitations motrices.jusqu'aux muscles.
b. Ro~e des~)'o~oM~eweH<s~'o<o~~asyK!<yMM. Quant aux prolongements pro-
topfasmiqucs ou dendrites, leur signification physiologique est moins nettement
étahHe. GoLGf, tout d'abord, leur refuse toute signification nerveuse. Pour lui, its
auraient, pour attribution de se mettre en contact avec les vaisseaux et d'y puiser
ies~uia.tériaux.nécessaires à la nutrition et au fonctionnement de la ceHu)e ils
seraient, pour cette dernière, un simple appareil nut.t'it.it' Pour émettre une pareitic
opinion, GoLG.t se basait sur ce fait que les iibriUes terminales des dendrites pré-
sentaient des connexions intimes avec les parois des vaisseaux capillaires. Mais
ces connexions, qui avaient été décrites par N.~SEN,.pa.r SALA, Par MAUT~OTTt, sont
rejetées par tous les auteurs qui, dans ces dernières années, ont apphque la
méthode argentique à l'étude das centres nerveux (vAN GEnucuTEN).
L'opinion qui sombie prevatoir aujourd'hui parmi les histoiogistes, c'est que les
prolongementsprotoplasmiques sont, comme les proton-
t[g.en.l.(3.nl.(;.Y.l.i.
gomentscylindraxiles, véritables
e.V.é.J'.ilil.l.l.l.
n.çJ.r'â.X.il..CS.d.de es. conducteurs
(.;(.)nducte.u.rsner-
n01'-
1
veux. PJusiëurs faits militent en faveur d'une pareille
conclusion. G'est tout d'abord 'a communa.utë d'ori-
gine et la communauté de structure des deux ordres de
prolongements si l'un est conducteur, pourquoi l'autre
ne le serait-il pas?– Puis il existe, comme nous l'avons
déjà vu, des prolongements cylihdraxiles. (}ui, au lieu
de se détacher du corps cellulaire, prennent origine sur
un prolongement protoplasmique, al une distance plus
ou moins grande du corps cellulaire (fig. 8). Dans ce


cas, il est incontestable quela portion du prolongement

point
protoplasmique, qui est comprise entre le corps cellu-
laire et le
& la conduction
du cylindraxe précité, sert
on ne comprendrait pas, sans cela, coin-
ment le cytindraxe pourrait recevoir t'inuux nerveux de
sa cellule nerveuse. Or, si on accorde la conductilitë à
une partie du prolongement protoplasmique, pourquoi
ne pas l'accorder à l'autre et pourquoi, généralisant la
conclusion, ne pas l'accorder à tous les dendrites?–
Hnfin R,AMO~ y CAjAL et \n GEHUon'H~ rappellent en
faveur de la conductilitë des dendrites deux faits qui me
paraissent très démonstratifs dans l'espèce. Dans le 16.

bulbe olfactif des mammifères, les cellules mitrales ne CyHndruxe p)'en:tût mus-
sa.nce suries proton~e-
prennent, contact avec les filets olfactifs que par leurs tnents protoptastniqucs
prolongements protoplasmiques; or, dansée cas tout au ftobe optique d'uti en~-
moins, les impressions odorantes qu'apportent les filets VAKGEHUCHTEK). b)'yondcpcuict,()'apres
olfactifs ne peuvent arriver aux cellules précitées, qu'eu
t,cot'['s(;ctht!:urc.–2~,}u'o-
suivant les prolongements protoplasmiques de ces der- totig'cmcnts pro).0jt)asnnf)ucs.
nières. Les lobes optiques des oiseaux nous eurent une ~cy))mh'axcs,:tppc~3',]cUt'
disposition absolument semblable leurs ceOules super- ~Oj'iasnn'jncs.
.11 n'entrent en relation avec tes libres du nerf optique que par leurs pro-
iioeHes
longements protoplasmiques. C'est donc par ces prolongements que t'cbraniement
nerveux arrive aux cellules optiques. Ces deux derniers faits lie me paraissent
soutever aucune objection. Les prolongements protoplasmiques sont donc des
conducteurs nerveux au même titre que les prokmgetnents cytindraxites.
c. ~<?Hs de ~a coK~MC~'oH daMs les deux ord'es ~e prolongements. Des obser-
vations nombreuses, dans le détail desquelles i) serait trop lon~ d'entrer, nous
apprennent que l'inHux nerveux se transmet dans un sens tout diuerent, pour les
prolongements protoplasmiques et pour les prolongements cylindraxiles sur tes
7
premiers, il va des arborisations terminalesvers la cellule; sur les seconds, il part
de la cellule pour gagner les arborisations terminales. La transmission de l'influx
nerveux se fait donc dans un sens cem<rtpe<<? pour les dendrttes/daMs'MMseKS

c
ce~rt/'ug'e pour les prolongements cylindraxiles, en prenant naturellementpour
centre, non pas le névraxe (centres nerveux), mais bien le corps cellulaire du neu- l
rone. Autrement dit, et pour~employer des expressions qui rendent toute confusion t
impossible, la conduction est ce~M~!pë<e dans les dendrites, cellulifuge dans les
prolongements cylindraxiles.
0
Donnons maintenant quelques exemples empruntés aux neurones périphériques.
(`nc nu"rnnnc
Ces cn rli~ïicnnt
rC"nAnrrH"'A~:Ç:l1,
neurones se divisent en
flixriQ(,Ilf Pn npnrnnna
Pli ylplir(lhoq moteurs
neurones mi%failr.Q t
et neurones sensitifs. Les neuronesmoteurs r
sont constitués par les cellules dès cornes g
antérieuresde la moelle, dontles prolongements c
protoplasmiques restent dans ta moelle, dont W

les prolongements cylindraxiles sortent de la )


moelle par les racines antérieures et se ren- n

dent aux muscles, où ils se terminent par des


arborisations terminales (fig. '18,4). Pour que
le muscle se contracte, il faut qu'une excitation
lui soit envoyée par la cellule nerveuse dont il
dépend. Or, cette excitation, pour se rendre de
la cellule motrice a la fibre contractile, suit, :1
de la moelle vers le muscle, le prolongement
cylindraxile qui unit les deux organes et qui,
de ce fait, devient un conducteur a conduction
cellulifuge. Parmi les neurones sensitifs,
nous prendrons, comme un excellent exemple,
le neurone olfactif La cellule de ce neurone
(fig. 17,3) se trouve dans l'épaisseur de la mu-
HoHK'togiedt) neurone sensitif péri-
phérique et du neurone olfactif. qneuse olfactive. Elle est bipolaire et possède
A. ~EL'HoKB ûu~crn. i, muqueuseotfacth c. par
conséquent deux prolongements son
–i'.)m)b<'o)faetir.–3,cer))scoHutaire dit neu- prolongement périphérique, très court puis-
roue, atpc: 4. son pt'otfmgcnicnLprotopiasn))-
qu'il se perd dans la couche épithéliale de la
que:5.sonnre)on!:e!ncntc;)indraïiic.
/EtRosESRxstTtr:<t,chcxtcverJcterrc: muqueuse, représente un prolongement pro-
t.chp: les me!)~u<<s;c,c))C7. les poissons;
<<,
)
chez les matnmifCrcs.–), tournent externe. toplasmique son prolongement central, beau-
–2,c<'nt)'enerteux.–j!,corj)sc<-)inhircdu
neu)'one,avcc:4~sonpt'otonpcnten~))er[nhenqnc coup plus long puisqu'il se rend au bulbe
ou proto)))asmiquc;S, son protongcment central
oucy!in<tmxitc. olfactif, a la signification d'un prolongement f
cylindraxile. Eh bien, dans l'acte physiologique t,
par lequel une impression odorante gagne les centres nerveux, l'impression perçue
par l'extrémité libre du prolongement protoplasmique est transportée par celui-ci
jusqu'à la cellule olfactive, qui, dans un deuxième temps, la transmet au bulbe
olfacttf parle prolongement cylindraxile comme on le voit, le premier prolon-
gement jouit de la conduction cellulipète, le second de la conduction cellulifuge.
Cette loi de la conduction nerveuse dans le neurone (cellulipète pour les den-
drites, cellulifuge pour le cylindraxe) est une loi générale. On a signale cependant,
à titre d exception, ce qui se passe dans le neurone sensitif périphérique mais
l'exception, comme nous allons le voir, est plus apparente que réelle. Le neurone
sensitif périphérique est constitué de la façon suivante sa cellule se trouve située
dans le ganglion spinal; c'est une cellule primitivement bipolaire, comprenant,
comme la cellule olfactive, deux prolongements un prolongement périphérique,
qui va de la cellule au tégument externe un prolongement central, qui, de la cel-
lule, se rendà la. corne postérieure delamoeUe ets'y termine par une arborisation.
Dans ce neurone, le prolongement périphérique, entouré de myéline et faisant
partie d'un nerf, est manifestement un cylindraxe d'autre part, comme les impres-
sions vont de dehors en dedans, de la surface tégumenteuseau ganglion spinal,
la conduction s'y fait dans un sens franchement cellulipete. Cela paraît exact au
premiep a.bord, surtout si l'on s'en tient au fait isolé. Mais si l'on se place & un
point de vue plus général et qu'on compare le neurone sensitif aux neurones sen-
sériels, notamment au neurone olfactif dont il a été question plus haut, l'on
~arrive aisément à une interprétationtoute din'érente (fig. 'n) la cellule olfactive,
bipolaire comme nous ravons déjà vu, a pour homologue, dans le neurone sen-
sitif, la cellule du ganglion spinal, laquelle, elle aussi, est primitivement bipo-
taire et rést.ebipola're chez les pois-
sons (fig.'17,c); il y a cette simple
din'érence entre les deux cellules,
que la. première est restée à la péri-
phérie (disposition primitive), tan-
dis que la seconde s'est éloignée du
tégument externe pour se placer
tout à côté du névraxe; du reste,
chez le ver de terre (fig. 17, a), la
cellule sensitive présente exacte-
ment la même disposition que la
cellule olfactive. Dès lors, le pro-
longement périphérique du neurone
sensitif est le représentant du pro-
longement protoplasmique du neu-
rone olfactif et acquiert, de ce fait,
tonte la valeur d'un prolongement
protoptasmique; d'autre part, le
prolongement central de ce même
neuronee sensitif, homologue du
prolongement central du neurone
olfactif, devient un prolongement
cylindraxile. Nous avions donc rai-
son d'écrire, plus haut, que l'excep-
tion était purement apparente. La
loi précitée conserve toute sa valeur
et nous la formulerons de nouveau Fig.iS.
à titre de conclusion dans les ~'o- Schéma, d'un mouvement yotontaire.
longements p;'0<0~<ÏSHM'<j'MeS, la t, surface sotsiMc. 2, nbre muscu!aire striée. 3, nbre
coH~MC<:<?M es< cellulipèle; dans les soistth'c (ccu~'ipûtt') se tcrmmaut par une iu'bonsation autour
d'une cettutc metriee et doses dendrites.–4, fibre motrice
prolongements c~t'MC~'aa~es, elle (cc)it)'ifu~e),
~,1 se tct'tninaut sur la fibre musculaire par une arbo-
risation (ptaque termiuate). 5, eoHuIe du gaugtion spinal,
est ceHMM/'M~e. constituantavec ses deux pL'otougGmcutsIc ncurouc sc~sitii' péri-
phérique. o, ect)u)o de ta corne antérieureconstituantavec ses
prolongements protopiasnnqucs et la fibre nerveuse, le neurone
3° Mode de transmission de moteur périphérique. 7, une fibre pyramidato descendant de
t'ecorcecerebrate et secondant Gn7'pf)ura)ic)'sctern)incrpar
l'ébranlement dans les diverses une u arborisationubreantont'detaceludemotrice.

manifestations de l'activité nerveuse. -Les notions nouvelles introduites dan'


la morphologie des centres nerveux par les découvertes de GoLGi et de C.UAL on!
naturellement modinc les idées, jusqu'ici classiques, sur l'action réciproque des
ceKutes uerveuses, notamment sûr la transmission de l'inûùx nerveux dans les
différentes régions du névraxe. Les anastomoses de neurone .a neurone étant
maintenant abandonnées, force acte de substituer à L'action par continuité t'ac-
tion par contiguïté ou par simple contact un neurone agit sur un autre neurone,
non pas parce qu'il existe des fibres allant de f'uu à t'autre, mais parce que le
prolongement cylindraxile de l'un entre en Gontact, par ses ubriUes terminales,
avec les prolongements protoplasmiques de l'autre. C'est au niveau de ce contact,
ou mieux de cette articulation (le mot est employé aujourd'hui par bon nombre
d'histotogistes), que l'ébranlement nerveux passe d'un neurone à l'autre, tantôt
sans se modifier, tantôt en changeant de nature c'est a ce m'vea.u notamment
que se produit la transformation d'une impression peripberiqHe en incitation
motrice, transformation qui constituelemouYementrëflexe.
Prenons deux exemples, tous tes deux fort simples le mouvement volontaire
et te mouvement retlëxe. Pour expliquer le MMMt)e?MeM<!)O~OM<aM'e, on disait
autrefois une incitation motrice, partie d'une cellule de l'ecorce cérébrale,
passe dans te prolongement cylindraxile de cette cellule.
lequel descend dans !a môcHc et, après un certain par-
cours, vient s'anastomoser avec une cellule des cornes
antérieures; cette deuxième cellule, ainsi mise en activité,
renvoie vers le muscle l'incitation qu'il a reçue, et ie muscle
F~. )9. se contracte. Voilà donc bien deux ce)lutes, t'une cérébrale,
Schem:nruntuouYHt)te~t 1'autre spinale, réumes l'une à l'autre
rcf)cxc <] âpres les idef's par une libre anasto-
anciennes. motique qui permet à la première d'influencet'la seconde.
ft.~j)i[h~]ttfn) sensible.– Nous disons aujourd'hui une incitation motrice (tig. 18),
&,fthrcn'uscutait'c.-i,fibre
sensititp.ttbf'e motrice. née dans une cellule cérébrale, descend dans la moelle, en
–3-ccï!u!ctt('rtpt<sc.et't)!re suivant le prolongement cyiindra~ite de la cellule précitée;
durf-tteM'.
ce prolongement cyHndraxile se termine, al un moment
donné, par une touiïc de <)briHes terminales, qui s'articLdent (prennent contact.) g
avec les protongements protoplasmiques d'une' cellule des cornes antérieures }t

grâce a. cette articulation, il trans-


met son ébranlement cette der-
nière cellule, qui, à son tour, la
renvoie vers te muscle.– Le méca-
nisme est exactementle même pour
le mouvement renexe. Avec les
idées anciennes (iig. 19), une im-
pression partie de la périphérie
gagne la moelle le long d'une fibre
sensitive ('!), qui vient s'anastomo-
ser avec une cellule motrice des
cornes antérieures (3) et lui trans-
met, grâce à cette anastomose, l'é-
branlement nerveux, qu'elle en-
1
Schéma, d'un mouvement rëHexe d'apves les idées verra ensuite elle-même vers )c
nouvelles, muscle par l'intermédiaire d'une
(~nn'2pndcqu['pon[')~ttgtu'e~.i fibre motrice (2). Avec les idées nou-
veUf-s, )'cxp)ic:(tion doit être modifiée comme suit (iig.20) rimpression périphé-
rique, point de depan't du retlexe, est encore transmise a. la moelle par une~bre
nerveuse; mais cette fibre, au lieu de s'anastomoser avec la cellule motrice, se
résouten une touffe de fibrilles à terminaison libre, qui entourent; la cellule
motrice et s'articulent avec les dcndrites de cette dernière. C'est par cette articu-
lation que l'ébranlement nerveux passe du neurone sensitif dans le neurone
moteur et s'y transformeen cette incitation motrice, qui, réfléchie vers la péri-
phérie, déterminera la contraction du muscle (fig. 20).
11 serait superflu de multiplier les exemples. Les deux qui précèdent sont plus

que suffisants pour bien nous fixer sur le mode de transmission de l'ébrantcment
nerveux, soit d'un neurone & un autre, soit d'un neurone à plusieurs autres neu-
rones. Ce mode de transmission peut être résume dans les trois propositions
suivantes;
'1" Le corp~ MeM~'OMe est un centre d'activité. Il peut entrer en jeu, je veux
dire passer de l'état de repos à l'état d'activité, à la suite d'une modification
intime, encore inconnue, survenant elle-même dans des conditions diverses,
telles que l'anémie, l'hypérémie, l'accumulation de CO~ dans les capillaires
ambiants, etc. Mais, le plus souvent, sa mise en jeu est la conséquence d'une
excitation, que lui apportent, soit ses propres prolongementsprot.oplasmiques,
soit les fibrilles terminales du prolongement cylindraxile d'un neurone voisin. Le
corps cellulaire, une fois ébranle, transmet toujours l'ébranlement, quelle que
soit sa nature, dans son prolongement cylindraxile, jamais dans ses dendrites.
Les p?'o~oH~?MeK<s ~'o<o~asHu~Mes sont des conducteurs cellulipétes,
L'ébranlement nerveux leur est communique de deux laçons ')" ou bien par une
excitation externe, comme cela se voit pour les neurones sensitifs et sensoriels
périphériques; 2" ou bien par les librilles terminales dit prolongement cylin-
draxHe(ou deses collatérales) d'un neurone voisin, comme cela a lieu pour les
neurones centraux; dans ce dernier cas, l'ébranlement se transmet sur le point
où la fibrille cylindraxile de l'un des deux neurones s'articule avec les prolonge-
ments protopiasmiques de l'autre neurone. Quelle que soit la modalité suivant
laquelle les prolongements protopiasmiques ont été ébranlés, ils transmettent
toujours cet ébranlement au corps cellulaire dont ils émanent.
8°Lej9ro!on~e)KeK< cy~Kd~a-x~eestun conducteur cellulifuge. L'ébranlement
lui est exclusivement communiqué par le corps cellulaire sur lequel il est
implanté. Il le transporte alors, soit par son tronc, soit par les collatérales qu'il
émet en route, jusqu'à son arborisation terminale et, la, il le transmet suivant
les cas '1" ou bien & un organe étranger au système nerveux, tel qu'une fibre
inusculaire striée, une fibre musculaire lisse, un organe glandulaire ou bien
aux prolongements protoplasmiques d'un autre neurone, avec lequel il est arti-
cule-, 3° ou bien encore, directement, au corps cellulaire d'un autre neurone, mais
toujours par action de contact, par simple contiguïté.
Déductions physiologiques et pathologiques. –La théorie du neurone, telle que nous venons
de t'exposer, jette un jour tout nouveau sur to mécanisme en vertu duquel se produisent bon
nombre de phenotMenes d'ordre physiologique ou pathologique:
a. H('ea'c~ Dans t'ordre physiologique,nous avons dejA vu plus haut (p. 24) comment il
les
faut interpréteraujourd'hui les mouvements votontaires, les mouvements rcftexes et, en gênera),

rones.
actes qui nécessitent ta propagation de l'influx nerveux le long d'une chaine de neu-
b..Sont?):(' Tout récemment et presque a )a tneme époque, L~p~E et MA'nnAS UuvAL nous
ont doune, du sommeil,, une explication aussi neuve qu'ingénieuse.Hans un article publié dans
ia.Rftw MMt/t'ca/e del89i, LÉp)~.E,à propos d'une observation très intéressante de paralysie
hystérique, émet subsidifurement l'opinion que ie sommet) naturel pourrait bien être cause
par Je retrait des prolongementsdes cellules du sensorium, amenant ainsi t'isolement de celles-
ci Quëtquës mois plus tard (Soc. f/e\Bt< février 1895), MA'rmAS DuvAL, sans conmutre les
réflexions dont Lth'ME faisait suivresonarticIë.fonNulejde nouveau cette hypdthé.se enta com
plétant et en l'appuyant sur un fait nouveau, l'aMoaboîsme des prolongementsdes Gellutës ner-
veuses, je veux dire la propriété qu'auraient ces prolongements de se retirer et de s'ëtendre
comme le font les prolongements d'une amibe: le sommeil serait la conséquence d'~urt retrait des
prolongements des neurones de l'écorce cérébrale, ayant perdu tout contactavec les prolongements
cylindraxiles des neurones voisins; et, d'autre part, le réveil se produirait au moment oit ces
contacts, momentanément perdus, se rétabliraient par suite du retour des protongements pré-
cités à leurs dimensions primitives. Or, cette propriété de s'allonger et de se retirer, attribuée
par MATtuAS DuvAL aux prolongementsdendritiques, n'est pas une hypothèse gratuite WtEDEftS
HE)M, en effet, a constaté sur le cerveau de la~ep<o(<eM/t~a!Mtftque les cellules Bërveuses ne
sont pas immobiles, mais présentent des changements de forme, des mouvements amœboMes
d'un autre côté, nous savons que les prolongements périphériques des neurones otfactifs, véri-
tables prolongements protpplasmiques de ces neurones, sont, eux aussi, doués de mouvements.
Mais cette théorie histologique du sommeil normal s'applique également au somm~ hypno~
tique et au sommeil provoqué par les substances médicamenteuses. Ici, comme tout & l'heure, ia
cessation de toute vie intellectuelle qui caractérise le sommeil provient de ce que ~es prolon-
gements protoplasmiques des cellules sehsitivo-sensorielles; de l'écorC.e cérébrale se sont
rétractes, sont devenus plus courts et, de ce fait, ont perdu tout contact avec les arborisations
cylindraxiles qui, à l'état de veille, leur apportent incessamment les excitations de toute nature
puisées dans le monde extérieur.
7'<!)'f<t/M H)o/tcM, MMS!<:t'e)! se/Morte~M. L'amoeboïsme des
.J~
neurones une foM
L~
admis
c. ou
(nous ne devons malheureusement pas oublier qu'il a 6të rejeté, par un histologiste de premier
ordre, par K&LDKER), nous pouvons t'introduire dans le domaine de la pathologie nerveuse et f
expliquer par lui ces paralysies hystériques, soit motrices, soit sensitives ou sensorielles, qui
apparaissent brusquement et disparaissent de même. Autrefois c'étaient des ~M)'a7~st&MMA~
/M)on de M)a/«')'e, des ~a;'<e<t essentielles.Aujourd'hui, ce seraient des pat'a~~Mp~?'e/at<
des ;j)'<~oM</e)MeH/~ ?:ert)e;M;, interceptant momentanémentces articulations de neurone à neu-
rone, dont l'intégrité est une condition essentielle pour le fonctionnementnormal du nëvraxe.
d. ~Mca/ton. A propos de l'action réciproque des neurones, TA~xta émis l'opinion, très
acceptable du reste, que les cellules nerveuses, semblables en cela à nos autres organes,
s'hypertrophiaientlorsqu'elles étaient soumises à un travail souvent répète. Or, si cette hyper-
trpphie d'origine fonctionnelle se produit, non seulement sur le corps cellulaire, mais encore sur
ses prolongements, ceux-ci, devenus plus larges et surtout plus longs, modifient naturellement
les contacts par lesquels ils entrent en relation avec les arborisationsterminales des neurones
voisins les contacts anciens sont mieux assurés d'autres, qui nexistaiënt pas, s'établissent,
et ainsi s'explique ce fait d'observation journalière, que certains actes, tels que l'action d'ëcnre,
faction de parler par signes, le jeu d'un instrument, etc., qui primitivement s'accomplissaient
avec des difficultés extrcmes, deviennent, par l'exerctce, plus réguliers, relativement faciles,
plus ou moins automatiques. Et cela est vrai, non seulement pour les actes indiqués ci-dessus,
mais pour tout ce qui se rapporte :t l'éducation en général. Les conceptions anciennes, basées
sur )'existen''e des connexions anatomiquesoriginelles et immuables, se prêtaient mal à l'inter-
prétation de pareils faits. Avec les théories nouvelles, qui réduisent les connexions des neurones
à de simples rapports de contiguïté entre leurs prolongements et qui, d'autre part, admettent
comme possible l'hypertrophie de ces prolongements,tout s'explique d'une façon on ne peut
plus satisfaisante. Le névraxe perd ainsi de sa fixité par l'exerciceetpar l'éducation, il devient
modifiable dans sa constitution histologique; il est, comme l'a fort bien dit MATHtAsDuvAL,
un organe essentiellement malléable.
Sans doute, toutes ces explications, quelle que soit leur netteté, peut-être même A cause de
leur netteté, ont encore quelque chose d hypothétique. Mais on conviendra qu'elles sont émi-
nemment suggestives et, en même temps, très rationnelles elles le sont tout autant que colles
admises jusqu'à ce jour et les remplacent avantageusement.1,.

§ II. ELEMENTS DE SOUTIEN.

Entre les éléments essentiels des centres nerveux, les fibres et les cellules ner-
veuses, se disposent, à titre d'éléments accessoires, deux ordres de cellules les
cellules epeMd~HaM'es et les cellules de la Meu?'o~'e. Ces deux ordres de cellules
forment par leur ensemble ce qu'on est convenu d'appeler le tissu de soutènement
des c<?M<)'es, ce que V<Rcnow, depuis longtemps déjà, a désigné sous le nom de
névroglie. Le tissu conjonctifvrai, abstraction faite de celui qui entre dans la
constitution des vaisseaux, n'existe pas dans le névraxe.
1" Cellules épendymaires. Les cellules ependymaires (ceHt~es épithéliales
de quelques autours) se disposent tout autour du canal central qui s'étend d'une
extrémité à l'autre de l'axe encephalo-medunaire, canal très étroit au niveau de la
moelle, très large au contraire au niveau de t'ëncephate où il forme les ventricules.
Ces cëUules se disposent en Une rangée unique, mais cette rangée est partout
continue et, de ce fait, constitue la paroi des cavités précitées.
Morphotôgiquemeht, les ceUutes ëpendymaires sont cylindroïdes, plus larges
cependant à l'extrémité qui regarde le canal (base) qu'à l'extrémité opposée
(sommet).Hies se composent essentiel-
lement d'une masse protoplasmique,

légèrement granuleuse 3° d'un noyau
VDiumineux, arrondi/et oy&l~
t'approche de la base de la celfule que de
Son sommer et renfermant un ou plu-
Sieurs nucléoles. Sur la base de la cellule
se voit uu mince plateau, de nature cuti-'
--çutaire.'
Etudiées chez l'embryon et sur des
préparations faites à l'aide de la méthode
de Gol~i (fig, 21), les cellules épendy-
maires présentent deux prolongements,
l'un central, l'autre périphérique. Le
pt'o~oM~eM!eH< ceM~'c<, très épais mais
très court, se porte à la surface du canal
de l'épendyme et s'y termine ordinaire-
ment par une sorte de filament beaucoup
plus grêle, rarement rectiligne, le plus
souvent incurvé ou même flexueux, qui
tlotte librementdans la lumière du canal.
Longtemps on a pris ce prolongement
épenayimures et substance gélati-
central pour un cil vibratile il est re- Cellules c-cn~tUe
neuse (embryon huma.ui de 23 cen-
connu aujourd'hui qu'il n'est, comme le timètres, d'après LENHOssEK).
plateau qu'il surmonte, qu'une produc- i, canut ccnLrai. 3, cellules cpcndytHtUt'cs, avec
tion cuticùlaire.– Le ~'o~o~emeK<pe- 3,)cu[';pt'otongcmfaEcentra!; 4, leur prolotigetucïtt. pë-

'i.
rtp!).<lrinnc. substance g6ta.t,uicusc cc.ut.ratc.
)'?~ë)'~Me, plus mince que le précédent, t'ifur. 6,0, cctiutcs nëvrogtiquGS. 7,cjno6pon'.ttmait'cpost~-

'l.l.i-l'
mais surtout beaucoup plus long, s'éloi-
.l~L radian'e. IL traverse ainsi du centre
gne du canal central en suivant une direction
à la périphérie toute l'épaisseur du névraxe et, arrivé à la surface extérieure, il
se termine par un petit renflement de forme conique dont la base répond à la
pie-mère. cours
de leur trajet, ces prolongements ne s'anastomosent jamais
entre eux. De plus, ils ne se ramitient pas, comme le font les prolongements pro-
toplasmiques des neurones tout au plus, en voit-on un certain nombre, au
moment d'atteindre la pie-mère, se diviser en deux branches, toutes les deux
terminales (fig. 22).
Une question encore controversée, c'est de savoir si ces deux ordres de prolon-
gements, dont l'existence est si nette pendant la vie embryonnaire, persistent chez
l'adulte. Le fait n'est pas douteux pour les vertébrés inférieurs (poissons, reptiles,
batraciens), qui conservent toute leur vie la disposition fœtale. En est-il de même
chez les mammifères? Les histologistes. s'accordent bien à admettre que le pro-
longement central, celui qui se dirige vers le canal de l'ependyme, n'existe pins
chez l'adulte. Mais, en ce qui concerne le prolongement périphérique, les avis sont
partagés. RAMON Y CAJAL, RETZtus.SALA pensent que ce dernier prolongement
s'atrophie peu à peu au cours du développement ontogénique, de telle sorte que,
chex l'adulte, il se termine par une extrémité libre à une faible distance du canal
ependymaire. LE~nossEK, toutefois, s'elëve contre cette opinion en dehors de la
période fcetale, dit-il, l'imprégnation chromo-argentique (méthode de Golgi) réussit
ma) et, si les prolongements en question paraissent se terminer tout au voisinage

Coupe ))f)rixo')t.n)e de la moelle d'un embryon humam de 3 coTtimètres, pour Montret' les ce)tu)cs
epet~ttymaircs et les rettutes nevrogliques eti voie d'évolution (d'âpres HETXius).
t caua~ centrât.
~risc
siUon mL'~ian antérieur. 3. siiïot médian pos~ricnr.
M eûHc ~pct~dtmait'c antt'rieur.– 7, cMnc <~jicn[hmairc
4, substance hianche. 3, substance
posttt'icnt' (futur septum jmsMrieur). –8, cet!ntGS<ppn-
!ivn)aircs. 9'. cci)")es névrotiques a <)hers degrés de d6''cto~))ement: )a ptupart d'entre cties ont perdu leur j'ro-
)on"cmn<t centrai f'tsr sont ptuson moins ~'cart~cii dncan.d <;pcnd;nMJre: qnetques-nncs. notamment ceXefjui est
<)e naut-cOe formation.
!namm''c 9. a déjà nn certain noohre de se.<i M'n)on!!cment6 JC, cet[u)cs net'rogjiqncs, orientées
en sons radiairn. non plus ~ar rapport a))
canal centra), mais far rannor) au septum postrricnr.

de leur cellule d'origine, G'esL qu'its n'onL été imprégnés que dans leur portion
initiale mais l'autre portion n'en existe pas moins et, pour LE~nossEK, les prolon-
gements peripin'riqucs des cellules cpendymaires s'étendent, chez l'adulte, comme
chez l'embryon, jusqu'à la surface extérieure du névraxe. La question, on le voit,
appelle de nouvelles recherches.
Envisagées au point de vue de leur origine embryonnaire, les cellules de l'epen-
dyme dérivent directement des cellules épitheliales qui revêtent le canal médullaire
primitif (spOH~o&s<es de Hfs). Elles ont donc une origine ectodermique.
2" Cellules de la névroglie. Les cellules de la névroglie, encore appelées
cellules de Devers du nom de l'auteur qui les a décrites pour la première fois, se
rencontrent dans toute l'étendue des centres nerveux, mais elles sont beaucoup
plus abondantes dans la substance blanche que dans la substance grise. Ce sont,
en général, des cellules de toutes petites dimensions (dc~aiO p.en moyenne),
s'ititerposant entre tes éléments nerveux et revêtant exactement la forme des
espaces dans lesquels elles se trouvent. C'est assez dire qu'elles presentetit sm-
!eur surface extérieure l'empreini.G des divers etementahistologiquesavec )esque)s
eUes sont en contact et, de ce fait, qu'eUes ont des formes très iri-egutières. Au
point de vue structural, elles se
composent (ng. 23) -t° d'une
masse protoplasmique, tantôt ho-
mogène, tantôt finement granu-
leuse 2° d'un noyau arrondi, a
contours très nets, se colorant
vivement par le carmin et renfer-
mant un certain nombre de gra-
nulations foncées.
Ce qui caractérise avant tout,
morphologiquement, les cellules
névrogliques, c'est la présence
de prolongements, toujours très Fig.23.
nombreux, qui se détachent de CcHuto )ievron')in"e de i'f''('orcecert'bt'a!ed'un supp)icie
(d'tpresViGKAL).
tout leur pourtour et rayonnent i,i',co)'p&cc~u~irc.oynù.–3t3,[))'olongemc))tM.
ensuite dans tous les sens. Ces
prolongements sont quelquefois relativement courts, auquel cas les cellules qui

1-w:
les portent ressemblent assez bien à une sorte de sphère épineuse. Mais, le plus
souvent., ils s'étendent, à une grande distance et, comme d'autre part ils sont très
minces et orientés dans toutes les directions, il en résulte que l'élément histolo-
gique tout. entier rappelle jus-
que un certain point l'aspect
d'une araignée avec son corps
mince et ses longues pattes grèles
((i~. ~3) de lu. le nom de ce~M/es
~?'6:~K'es (~pxMHeK~e~/eK) qui a
été donne par JASTRowlïz aux
cellules névrotiques, dénomina-
tion qui est encore employée par
certains auteurs.
Contrairement, a l'opinion cou-
rante qui fait des prolongements
précités de simples expansions
~u protoplasma des cellules né-
vrogliques, RANVIER (yec/!M. /<M-
~o~ p. 819) admet que ces pro-
longements « ne partent pas de Fig'.24.
)nmop.Uecpu)icrcd'u)iLenfant
la cellule et ne font que la tra- Une <'eHuiea.ru.!s'nëede
tteucnfmois(d'apt'KsLEKHOSSRK).
verser. Ils passent a côte du
noyau et sont plongés dans le protoplasma qui l'entoure. Lorsqu'ils émergent
de ta cellule, le protoplasma les accompagne encore sur une certaine longueur
et souvent en unit deux ou trois, qui se séparent ensuite ». Tout récemment,
WEfGERT s'est range à cette opinion.
Quoi qu'il en soit, les prolongements des cellules nevrogliques, qu'ils soient
longs ou courts, conservent dans toute leur longueur un diamètre à peu près
invariable, D'autre part, et c'est là un des traits caractéristiques de leur nature.
ils ne présentent pour la plupart aucune trace de division et ne s'anastomosent;
jamais, soit entre eux, soit'avec les prolongements semblables des cellules névro-
gliques voisines. En conséquence, les cellules de la névroglie nous apparaissent,
au même titre que les cellules nerveuses ou neurones, comme des éléments indé-
pendants.
Mais, si les libres névrogliques ne présentent pas d'anastomoses au sens précis
du mot, elles prennent réciproquement contact, s'accolent les unes aux autres,
s'entre-eroisent dans les sens les plus divers, de façon à former dans leur ensemble
une sorte de feutrage tout aussi complexe et tout aussi iuextrica.Me que celui
formé par les prolongements des cellules nerveuses. Ce feutrage (ng.2a), partout
continu a, lui-même, occupe, avec une disposition un peuparticulière pour chaque
région, toute retendue du uévraxe. Sous forme de cloisons, tantôt relativement
épaisses (se~/s), tanto't d'une minceur extrême (se~<M~), il s'insinue entre les
éléments nerveux, les divise e~ segments plus ou moins importants, les maintient
dans leur situation respective en même temps qu'il sert de soutien à leurs vais-

Coupe transvcrsate du cordon tatëra) au niveau du faisceau cerebeXeux direct (d'après ScHA'pM).
1, nt'rogtic cerUcate ou miu'ginato. 2,2, c~oiso's n~trcgtiqties. 3,3, cdiutes de la H<trog!ie. 4, une fibre
ncrveuse,atcc5,sonc;tiMdt'axc.i,uncorpuscu!ca'nyiac6.

seaux nourriciers ainsi s'explique le mot de tissu de soM<ëKe)He~<, sous lequel


on désigne la névroglie. Les rapports des vaisseaux avec les cloisons névro-
gliques sont intimes. Quelques histplogistes ont même émis l'opinion que les
prolongements des cellules de la névroglie entrent en coutact, par leur extrémité,
avec les parois des capillaires et, de ce fait, pourraient bien avoir un rôle dans le
transport des sucs nutritifs mais c'est là une opinion encore tout hypothétique.
La névroglie est, comme on le voit, un tissu intercalaire: c'est l'ancienne
substance ~MMO~Ae des eeM~'e~ Ke?'ueK.K de RomN, le <MSM coH/oMC< des centres
de certains histologistes. Nous devons faire remarquer toutefois que ces deux
dernières dénominations consacrent deux erreurs la première, une erreur
d'observation, car la névroglie est essentiellement constituée par un élément
figuré, la cellule névrogtique la seconde, une erreur d'interprétation, car le tissu
névroglique diffère, quant à sa nature et à son origine, du tissu conjonctif vrai.
Il est admis aujourd'hui par la grande majorité des histologistes que les cellules
de la névroglie ont exactement la même origine que les cellules épendyma.ires, ci-
dessus décrites comme elles, elles proviennent, par une diflérenciation spéciale,
des cellules épithéliales qui tapissent le canal médullaire primitif et, par consé-
quent, sont des dérivés ectodermiques. Le fait avait été énonce depuis longtemps
déjà. par M. DuvAL (1877), par RENAUT (1882), par R~vtER (1883), et il a con-
firmé, dans ces derniers temps, par les histologistes qui se sont le plus occupés
de la structure des centres nerveux, par NANSEN, par RAMON Y CMAI., par LEKMOSSEK,
par VAN'&EHUCH'fEN,etc. Nous nous en tiendrons pour l'instant à cette simple afnr-
mation. Nous reviendrons sur la question à propos de la structure de la moelle
épinière et nous indiquerons alors les diverses phases évolutives que suivent les
cellules épitheliales primitives ou spongioblastes pour devenir cellules névro-
gliques.

§ III- –VAtSS'EAUX SAKGU!KS


S

Les centres nerveux, comme tous les organes auxquels sont dévolus des fonctions
importantes, sont très vasculaires. Ils reçoivent, en effet, comme nous le verrons
plus tard, des troncs artériels volumineux artère cérébrale antérieure,artère céré-
brale moyenne, tronc basilaire, etc. Nous ferons remar-
quer tout de suite que ces troncs artériels ne pénètrent
pas dans la masse nerveuse au niveau d'un hile pour s'y
diviser en branches et en rameaux, comme cela s'observe
pour la plupart de nos viscères, le foie et la rate par
exemple. Tout autre est le mode d'irrigation du nevraxe.
On conçoit, en effet, que des artères volumineuses, avec
leurs brusques alternatives de retrait et d'expansion, ne
pourraient se trouver en contact avec des éléments aussi
délicats que le sont les neurones, sans jeter un trouble
plus ou moins profond dans le fonctionnement de ces
derniers. Se comportant donc ici d'une façon toute spé-
ciale, les artères destinées au nevraxe se ramifient tout au
tour de l'organe dans une membrane appelée pie-mère
et ce n'est qu'à l'état de vaisseaux de tout petit calibre
qu'ils abordent la masse nerveuse et pénètrent dans son
ArLet'ecet'ebra.te
IJ de gros-
épaisseur.
seur moyenne,dechh'ëc
Histologiquement, les artères des centres nerveux (sauf de l'acon il. montrer ses
celles de tout petit calibre) nous présentent encore quatre ditferentes couches d:ms
teur ordre de superposi-
couches qui sont en allant, de dedans en dehors (H g. 26) tion (d'âpres OBEHSTE)-
1~' une couche endothéliale, formée par des cellules allon- KElt).
gées dans le sens du vaisseau 2" une couche élastique, i,cndot)n~iLttn.–2,mcm-
bt'anetc']t6U'6c.–3,Lut)iqucmus-
IJ
très mince, ne possédant ni cellules, ni noyaux, présen- cutah'c.–4,advet)t,tcf',avcc5.
c
tant ça et la de petits points clairs qui sont peut-être pigment.
l'

des trous ()MOM&)'<MM /eM<ee de quelques auteurs) 5" une coMC/ie MtMSCM~M'e,
formée par des fibres lisses disposées eu travers par rapport à l'axe de l'artère
4" une couche coM;'oMC<M)e, appetée adventice.
Arrivées dans l'intérieur du nevraxe, les artères cheminent en sens radiaire le
long des cloisons névrogliques qui leur servent de support. Elles se divisent et se
subdivisent, sans jamais s'anastomoser et, finalement, se résolvent en des réseaux
de capillaires. Ces réseaux diffèrent, quant à leur disposition fondamentale, pour
la substance blanche et pour la substance grise. Dans la substance blanche, qui
est principalement formée par des fibres, les mailles du réseau sont. allongées dans
le sens de la direction de ces libres. Suivantia remarque de RENAur, elles soutarci-
formes, c'est-à-dire recourbées en forme d'U et s'agencent de telle façon que les
branches des U superposés s'insèrent, sur le plein des U placés au-dessus et
au-dessous. Dans la SM&s<aKce ~'Me, les mailles du réseau capillaire diffèrent de
celles du réseau précédent en ce qu'elles ont des dimensions a peu près égales dans
tous les sens et, d'autre part, qu'elles sont beaucoup plus serrées..Cette richesse
particulière du réseau vasculaire dans la substance grise est en rapport avec ce
fait anatomique que cette substance est essentiellement consti tuée par des cellules
nerveuses, au niveau desquellesles échanges nutritifs s'effectuentavec une actrvit&
plusgrandequepart.outailleurs.
Les réseaux capillaires des centres nerveux donnent naissance à des veinules,
celles ci à des veines, qui gagnent, par des trajets divers, la surface extérieure
du névraxe. Ces veines suivent, tantôt le même trajet que les artères correspon-
dantes, tantôt un trajet absolument indépendant.
Ce qui caractérise avant tout, au point de vue morphologique, les vaisseaux san-
guins des centres nerveux, c'est qu'ils sont entourés par une gaine à signification
spéciale, qui se rattache à la circulation lymphatique et que nous allons décrire
dans le paragraphe suivant.

§rV.–VOIES LYMPHATIQUES
Les centres nerveux sont entièrement dépourvus de réseaux lymphatiques cana-
li 'nies. La lymphe y circule dans les espaces interorganiqucset dans les gaines qui
cntourenMes vaisseaux.
i" Espaces interorganiques. Ces espaces décrits tout d'abord par OBERSTEf-
~En, puis par KLEos, par RossBACa et SEURWAU),sont, situes, comme leur nom l'in-
Jique, entre les éléments nerveux et leurs éléments de
soutien. Ce ne sont, bien entendu, que de simples
nterstices, sans revét.ement endothélial, tels qu'on les
rencontre dans bon nombre de nos viscères (tig.2T).
L'existence des espaces lymphatiques péricellulaires
n'est pas admise par tous les histologistes et, pour
plusieurs d'entre eux, ils ne seraient que des produc-
tions arti(icie)les, provenant de ce fait que, sous l'in-
(luence des réactifs durcissa,nts auxquels on soumet les
Espaces tyniphatKfues des
segments nerveux destinés à l'étude, les corps cellu-
cottres nerveux, une por- laires se rétractent et diminuent de volume, laissant
ti"nueI~ortiedAmntoa autour d'eux une sorte de vide, dont les dimensions
()t'ap!'CS OBERSTE!XER).
sont naturellement en rapport avec le degré de la
).substance nerveuse.–S~uMca- rétraction. L'objection
p~tau-G~m~Hiu.t.gainehtu- n'est certes pas sans valeur,
)'h:di<)uc (espace de His).–4.4, mais elle n'est pas non plus sans réplique car nous
dpu\ cettutes nerveuses autour dcs-
'[uettcs'-chouvcntdcsespaces !Yn)- pouvons parfaitement admettre que ta rétraction que
p!)atif[ups,dits espaces pcriccttuiai-
)cs:<tattsce~espacessevoient des subit le corps ceDutaire du fait des réactifs n'a fait
CO!pUSCHks~K'ph~)~UPS.
qu'agrandir et rendre plus nette une cavité qui existe
normalement. Deux faits militent en faveur de cette dernière interprétation le
premier, c'est qu'on rencontre parfois, autour des cellules nerveuses, des corpus-
cules lymphatiques doués de mouvements amiboïdes le second, c'est que, sous
l'influence d'un processus inflammatoirepu a la suite d'un simple œdème, ces cor-
puscules lymphatiques se multiplient au point de former de véritables trainées
plusoumoins continues.
11 existe donc, tout autour des éléments nerveux, des espaces lymphatiques, qui
séparent ces derniers des éléments voisins, espaces très étroits et pour ainsi dire
virtuels dans les conditions physiologiques ordinaires, mais susceptibles de
s'élargir, soit (sur le sujet vivant) sous l'action do certains processus morbides.
tels que l'inflammation et l'œdëme, soit (sur le sujet mort) a la suite d'une injec-
tion expérimentale poussée dans l'épaisseur du nevraxe.

2° Gaines lymphatiques. –.RosiN a constaté le premier, en '1888, tout. autour


des vaisseaux des centres nerveux, l'existence d'une membrane, qui les enveloppe
à la manière d'un cylindre creux ou d'un manchon, en laissant un intervalle entre
elle et le vaisseau c'est, si l'on veut, un tube membraneux d'un diamètre plus
grand, dans lequel se trouve indu, libre et flottant, le vaisseau sanguin. Telle est
ta gaine lymphatique (fig. 28)..
Laparoi de cette gaine, toujours très mijce, est une dépendance de l'adventice,
comme nous le verrons plus loin. Histologiquement, elle est constituée, du moins
pour les gros vaisseaux, par des faisceaux extrêmement minces et délicats de tissu
conjonctif, le long desquels se disposent de simples noyaux ou de véritables

.1~1.
cellules plates, fusiformes ou losangiques (LEPtKE). Sa surface extérieure répond
aux .éléments nerveux. Sa surface intérieure regarde le vaisseau, dont elle est
séparée par un intervalle qui varie, suivant les cas, de 10 a 30
Cet espace circulaire qui sépare le vaisseau de la gaine précitée est cloisonné

~ll.. "1.IA.
ça et la par de fines trabécules, qui s'étendent de sa paroi externe à sa paroi
interne. H71 est comblé par un liquide

clair et transparent, qui, au point de


vue de sa significationmorphologique,
doit être considéré comme de la lym-
phe. H renferme, en proportions va-
riables, des corpuscules lymphatiques,
des granulations graisseuses et parfois
même de "véritables gouttes d'huile
pouvant atteindre 1 centième de milli-
mètre et même plus (RoBix). On y
rencontre aussi, dans certains cas et
en dehors de tout état pathologique,
des grains d'hematoïdiue, qui vraisem-
blablement sont arrivés la en traver- ri~.28.
Coupe transversale d'une ch'convo)ution cére-
sant la paroi du vaisseau. D'après bra)e et, de ses enveloppes gaines adventt-
LEPt~E, ces granulations d'hematoïdine ticiles et per~-adventitiette (demhschcinatique,
seraient situées non pas dans la cavité imitée de A. KEY et UET/ius).
périvasculaire elle-même, mais dans 3, ij, vaisseaux. fcuiHct. visc~t'iil de t'a['nc!tno'dn.
espaces sous-at'ftchnoïdiots.–4, ()ic-)nft'G, s'enfonçantci'
l'épaisseur de la gaine. tbt'mcd'cn~onncm'danstasubstance c~b['atc ci scconti-
nuant avec l'advcnUcodavaissea.u. 5, esi'acc hmphatjquc
Les gaineslymphatiques s'observent advcntttict.–ti~ espace )\'nj~iUquG()'t'):~tvct)tHict.–
7, espaces ~picet'~braux de Ihs. &, substance c~t't'braic.
a ta fois sur les veinules et sur les arté-
rio!es, mais elles sont toujours plus développées sur ce dernier ordre de vaisseaux
que sur le premier. Au moment où l'artère devient capillaire vrai, l'espace lym-
phatique se termine par une sorte de cul-de-sac ce n'est pas que la gaine cesse
brusquement d'exister, mais elle s'applique, a ce niveau, contre la paroi du capi)-
ANATOMtE HUMAtNE. T. )t.
laire en ne laissant entre elle et le vaisseau aucun vide. Du côté périphérique, les
gaines lymphatiques s'étendent jusqu'à la surface extérieure du névraxe et, là
(l1g. 28), s'ouvrent dans les espaces sous-arachnoïdiens, qui deviennent ainsi leur
rendez-vous commun. Vice versa, on peut dire avec autant de justesse que les
gaines lymphatiques des vaisseaux des centres nerveuxsont des prolongements
intra-cérébrauxet intra-spinaux des espaces sous-arachnofdiens.
Nous ajouterons, en ce qui concerne la constitution anatomique des gaines lym-
phatiques, que EBERTH a signalé l'existence, sur l'une et l'autre de leurs parois,
d'un revêtement endothélial continu. Ce revêtement endothélial se rencontrerait
de même sur les fines trabécules qui vont d'une paroi a L'autre. De ce fait, les
gaines lymphatiques deviennent comme autant de "séreuses minuscules, qui se
sont développées à l'état de poches distinctes, pour former ùn'orgàhe protecteur
et atténuateur des actions mécaniques qui se passent entré les vaisseaux et les
tissus nerveux ambiants x (RENAUï).
Gaines péri-adventitieMes, espaces épispinaux et épicérèbraux. –Les gaines iymphaUtjues
perivascutaires que nous venons de"'décrire dans les centres nerveux se trouvent situées, tantôt
dans l'épaisseur de la tunique adventice des vaisseaux, tantôt, comme c'est te cas pour les vais-
seaux de tout petit canhre, entre cette tunique adventice et la tunique musculaire. Eue est donc,
A ~L,1.1~ G.4.n'1.n.
suivant tes cas, i)tftY;-fff/M)t~t<tf;~een sous-ftf/feH~t~eHf.
la suite de quelques injections heureuses, .l.f.ItiCG\
A 1.. ,r.
ths (t865) a cons-
taté, tout autour de la gaine arlventitielle, une dcuxi.eme gaine qui
entoure ta première à la manière d'un manchon et qui, par consé-
quent se trouve timitëc, d'une part parla tunique adventice du vais-
seau, d'autre part par les éléments histologiques constitutifs des
centres. Cette deuxième gaine se distingue nettement de la pre-
mière par sa situation elle est sxs-ftf~'ett/i/'e~e ou pë/'M~ett/t-
lielle. lhs affirme du reste, que les deux gaines sont entièrement
indépendantes l'une de l'autre, je veux dire ne communiquentsur
aucun point. !)u côté centra), les gaines periadyentit.iettes font.
suite vraisemblablement aux espaces périceltulaires ci-dessus dé-
crits. Uu côté périphérique, ettes viennent aboutir à un système de
lacunes, qui se trouvent creusées entre )a surface extérieure des
centres nerveux et la pie-mère qui les recouvre ce sont, suivant
les régions que l'on considère, tes<<y)oce.s<'pM~"<a!r,ë/)!Cf?f6e~-
~c~.ret ë/)fM'<'e<Y<t' de His.
Admises par les uns, considérées par d'autres comme des produc-
tions artificielles. les gaines përiadventitiettes me paraissent avoir
la même signification que les espaces periceHuiait'es. Ce sont de
simples interstices, a peu près virtuels dans <cs conditions ordi-
naires, mais susceptimes, a la suite de piqûres suivies d'injection
ou bien dans certaines conditions pathologiques, de s'élargir et
d'acquérir ainsi une capacité réelle. Comme dans lesgames a.dvon-
titif-Ues. la tymphe y circule de dedans en dehors et vient très
probablement se jeter, soit par simple fiUration, soit grâce à des-
communications encore mat connues, dans les espaces sous-
arachnoïdiens.

Y. DtVtSfOK DES CENTRES NERVEUX

1~ Le système nerveux central, revêtant, tout naturelle-


Schéma )'ept'cspntan)icn ment la même configuration générale que le conduit
senibic<tunc\i';)xc.
osseux qui le loge et le protège, se présente à nous sous
I,pt)c~p!ta)c.'f't~/f-}.
~.)n))hp['acfHdicn(<'<? la forme d'une longue tige cylindrique, la moelle epMM~'e
or~)ty/~).
3,)ttf)('ife~t'tt)K't'<'(f~~tt~
(fig. 29, 3), couronnée à son extrémité supérieure par un
rennement volumineux, 1'eKcepAa~e (fig. 29, 1).
La muette épinière occupe le canal rachidien l'encéphale, la cavité cranienne.
Ces deux portions extrêmes du nevraxe sont, unies l'une à l'autre par une porUon
intermédiaire, le &M~e ~c/nd!eM (lig. 29, 2), lequel traverse le trou occipital et,
répond à la. fois au crâne et au rachis.
C'est dans l'épaisseur des centres nerveux que prennent, naissance les nerfs, soit
rachidiens, soit craniens. Nous croyons être utile aux élèves en résumant, dans
un chapitre spécial, tout ce qui a trait à leur or~te t'ee~e, question si importante
et si profondément remaniée dans ces dernières années.
Envisages dans leurs rapports avec le canal squelettique où ils sont contenus,
la moelle, le bulbe et l'encéphale ne sont pas directement en contact avec la
paroi osseuse de ce conduit. Ils en sont séparés, dans toute leur étendue, par un
système d'enveloppes membraneuses, qui les entourent de toutes parts et aux-
quelles on a donne le nom de M~MM~M. Leur étude est inséparable de celle du
système nerveux central.
Nous décrirons donc successivement, dans cinq chapitres distincts
1° La MtOi?Me epMMëre;
2° Le &M~e ?'ac/M'c~'eK;
3" L'eMcëp/~e;
4" Les of~tMes t'ëe~es des )!e)'/s
5° Les méninges.
A consulter, au sujet de l'anatomie générale des centres nerveux parmi les publications
récentes Ksv et HEtT~tJs, ,S/<«/<e« t<t </e<' ~nf<<oiH!'e f/M .Yc~'t't'M.s's'/eMi.s' <«i~ f/cx Ht/if/e~ctoeAcs,
Stockholm, 1876 KAxvtEf), Leçons ~)' ~/t!o<o.t<' [<<f ;s'<c;Me )!e;'fCM. Paris, 1878 )iEt.U)KC),
/!tM<'c/ie cowp<«'((<:M ~u</« ji<<'«/<«;'a f/t cp<i<t tte/'fost, Uoma, 1880 RANvn-:H, Me nët'o~/t'c
Arch. de Physiot. norm. et path., 1883; GtEHKE, M)8 .S<«:A'«~/a)! ~e.! Ceft<;Y<~(e<etM!<eM~
Arch. f. mikr. Ana.t., '1885 et 1886 FEUE, ï'<'«<<(' <~e))!e«<«;f'e ~'ft/tn/oMi'e M<e</fCH/e f~< .s')/s<cHtc
Me/'t'eMA', Paris, 1886;–GoLCt, t'i<Hft~tf«f<«a<oowt ~e. or~ft;~ M«/«h', MDano. 1886 NAKSt~
7'/<e ~«c/u)'e aM<< coHi6<)i<t/t<M! o/<e histoloflical e/pweo~' o/<e ce)!<<'<~ s~/e~M, ]}er-
gen, 1887 M)KGAxz!K!, J~oiMa~' (/ «):(!<o;H<f< (<f~~ o<Y/«~' He<'<'ost M<fY<H
<ie;'MK6'
fMr«oo;o,
ths, ~M/oyftiMe «. ~MxaotMtf'M/'Mn'y (/e)' ~'<;<'ue/!e~e))!efi/, Arch. f. Anat. u. PhysioL, 1890;
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ital. de Biot.. 189) –WALDEYEH, f7et<'<' ftHt'f/e <i<'t;e<'c Fo<'))t'/t«w/e;t <Mt Ce&;f/e ~<'<' -fM~/oHN'e f<e~
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Neuro)., 1896; Pur~ /.e Me<«'ooie et les /i~o</iMM /<o~;<M 4';t<' MM oiof/e <<<? /'();tc/io))))c-
!Meft/, Th. Paris, 1896..
CHAPITRE PREMIER

MOELLE ËPtNIÈRE

La moelle épinière (angl. ~pt'M~~ cord, allem. Ti'McAeHMtûM'A)est cette partie du


système nerveux central qui occupe la portion racludienhe du canal neur.al pu,
plus simplement, le canal rachidien. Elle doit cenomde moelle a l'analogie gros-
sière que présentent sa consistance et sa situation avec celles de !a moelle dès
os longs, qui, comme elle, estmolleetcontenuedansun canal osseux.
Après quelques eoMSM)'ef<ï<!<?HS ~Ke~s sur la moelle epiniëre, nous étu-
dierons successivement, dans cinq paragraplies distincts, sa CQK/'o~Ha<:OH
<?.y<c?'?'<?M~, sa eoM/'o~a~'OM intérieure, sa coH~M<M'M ~M~oM~Me et, enfin,
sa ct'?'CM~a~o?:.
t. COKStHERATiONS GENERALES

Les considérations anatomiques générales que présente la moelle epiniëre


sont rotatives 1à sa /b?'mc;2''à ses /M?M<es 3° à ses ~M:eKSMKS; 4° à sa coH-
.s<<ïHce et à son poids 5" à sa t~'ee~'om; G" à ses ')"a~o?'<s ~Hë~Ma;; 7° à
ses moysHS de rixité.
1° Forme. La moelle épinière, comme nous le montre la figure 30, affecte la
forme d'une longue tige cylindrique qui descend de l'encéphale dans le canal
rachidien, d'où le nom de p)'<~oH~<?H:eM< ~'ac/McMeM <~e ~'eMce~Aa~e qui lui a été
donné, fortimproprementdu reste, par CHAUssiER.
La moelle ne représente pourtant pas un cylindre parfait elle est légèrement
aplatie d'avant en arrière, de telle sorte que son diamètre transversal l'emporte
constamment, de un millimètre à un miDimètrc et demi. sur son diamètre antero-
posterieur. Le cylindre médullaire nous présente, en outre, deux renflements fusi-
formes fort étendus, occupant, l'un la région cervicale, t'autre ta région dorso–
lombaire (fig. 30,S et 6). Le premier, ?'eH/M:6H<SM~<M't'eM)' ou?'eN/<!e?KeM<ce?'M'ca/,
s'étend de la troisième vertèbre cervicale à la deuxième dorsale; il présente son
maximum de développement à la hnuteur de la sixième cervicale. Le deuxième,
?'<?M//cMMM/ ?H/°M~' ou commence au niveau de la neu-
?'<?H/~M<?H/ /OM~<M?'e,
vième vertèbre dorsale et va en augmentant jusqu'au niveau de la douzième.
Au-dessous de ce point, la moelle épinière s'atténue très rapidement; elle s'effile
pour ainsi dire et se termine en formant une espèce de cône, dit c~He <e~KM!s~
(fig.30J).
Les deux renfk'ments précités répondent, le premier & l'origine des nerfs qui se
rendent aux membres supérieurs; le second à l'émergence des nerfs qui descen-
dent dans les membres inférieurs ou abdominaux. De là, les noms de )'eM/!eweM<
&)'ac/t!'<~ et de )'eH/7eMteH< aMo?M/K< sous lesquels les désignent encore certains
auteurs.
Envisagés d'une manière générale, ces deux t'entlemcnts sont la conséquence de
l'apparition et d~ développement des membres, comme nous te démontre nette-
ment l'embryologie depuis déjà longtemps, SERRES a- établi pour le poulet (et des
observations analogues ont été faites depuis pour bon nombre de mammifères), que
la moelle est, dans les premiers stades de son développement, uniformément
~.I-1- 1
cylindrique ce n'est que le sixième jour, quand les membres postérieurs font leur
-:1.
apparition sur les côtés du tronc, que le renflement pos-
térieur appâra,!t lui aussi sur la moelle lombaire; quant
au renflement antérieur, il ne se montre que deux jours
plus tard, en même temps que se voient sur les côtés du
tronc les ébauches du membre antérieur. Les deux ren- 1
ilements antérieur et postérieur apparaissent en même
temps que les membres homonymes puis, une fois
qu'ils ont fait leur apparition, ils s'accusent progressi-
~YemGnt au fur et & mesure que les membres se déve-
loppent. Les deux formatons anatomiques sont donc
intimement liées l'une à l'autre.
L'anatomie comparée confirme de tous points les en-
seignements de l'embryologie. Si nous étudions, en effet,
dans la série animale les deux renflements en question,
nous constatons que leur développement est toujours en
rapport avec celui des membres correspondants très
développés chez les animaux qui ont des membres
longs et puissants, ils sont considérablement réduits
chez ceux que caractérisent des membres rudimentaires
(ex. rentlement lombaire pour le phoque, renflement
cervical pour les marsupiaux) et font complètement dé-
faut chez ceux qui, comme les serpents, sont entièrement
dépourvus de membres.
La tératologie et l'anatomie pathologique, à leur tour,
nous apportent leur contingent de preuves, la première
en nous faisant connaître que les renflements, soit cer-
vical, soit lombaire, sont très atténués chez des sujets
qui ont des membres avortés (ectromélie), le second en
nous montrant que l'amputation d'un membre détermine
à la longue la diminution de volume du rentlement qui
lui correspond.
Du reste, qu'on l'examine au niveau de ses parties
renflées ou au niveau de ses parties étroites, la moelte
est symétrique dans le sens transversal: elle se compose,
par conséquent, de deux moitiés latérales parfaitement
semblables. On dit parfois qu'il existe deux cerveaux,
un cerveau gauche et un cerveau droit on peut dire de
mëtne, et avec tout autant de raison, nu'it y a une MocHe épaule, bu[bo et
moelle drorte et une moelte sauche. p!'f)t.ubc]'atu'e:A,ueantë-
rieure )!, vue pnsteneufc.
(Pour ne pas agmndit' t)t''mesurc!ncn( tes dimeusioits vertica)C!i do ces [i~m'c~, )e <i)un< ~ermnutf; a ['))'' <h'chf' (te
t'L'xtt'ttu!t''i))Lt\)'iem'G(!c)at~ocUco~j~act''C)tfr<]csdcux.)
), siUou médian ant~rn'ur. f, si))oM n)Mian pos~ricur. sitte~ co)htt'!r:U ~os~ricur. 4 siHon intormfdiai~
))OS~-t'ieur.–S, renftenmntcer'-ica).–6, renflement )onUmirc.ch)e termhta).–S. U<'ned'inu)hntatioRdt's
ra.eincs m)Aricures. 9, cordon ~ttr~t. )t,
0, corps rcstiforme. t4. protubtranoe. ia. )ubercM!e..< fjnadrijun~oaux. t6. ntum i~mramido
<0, pyr&midn :mtMncm-c du buU)C. otn'e. nos~'t'ipurM'
tprnt'inatc avec ft son"*
cxtreT)Utc supérieure, n'pondanUM' t'cxtrtmitC inf<'ripnrcdc!amoe))c;t.son oxtr6n)it6inMricKrcrupoudant au
coccyx
GALL etSf'UMHE~), au commencement de ce siècle (18t0), prëtenda.ientquelamoelleepiniére,
tant chez l'homme que chez les animaux, présentait un léger renHement au niveau, de chaque
paire rachidienne et, par suite, utirotrcHissement relatif dans l'intervalle de deux paires co'nsé-
cutives. On pourrait donc, et GALL et SpuRZBEtM soutenaient nettement cette manière de voir,
considérer la .moelle comme un compose de segments superposés, rappelant jusqu'à un certain
point la moelle ventrale des invertébrés (vers et insectes). Une pareille conclusion ne pouvait

que dans leur intervalle.


provenir que d'une idée préconçue, car le fait d'observation lui-même est inexact, du moins en
ce qui concerne l'homme !a moelle humaine n'est pas plus large au niveau des paires morveuses
Mais silamoelle epinière, dans sa configuration extérieure, ne présente, d'autre trace de metame-
risation que la succession régulière dos paires nerveuses, ce n'est pas une raison pourrejeter sans
itppet la -conclusion, formulée ci-dessus, touchant sa disposition
segmentaire. Cette~dispositiou segmentaire existe manifestement
chez les vertèbres inférieurs (f)g. 31), où elle se traduit a.l'œ't,
soit par des renflements et des rétrécissements
alternatifs de la moelle totale (MMMTz en 1881
et tout récemment YloussAY), soit par l'aspect
moniliforme que prennent, sur des coupes lon-
gitudinales, tes colonnes cellulaires de la subs-
tance grise/Une pareille disposition en chapelet
a été observée jusque chérie chien par ScHtFFER-
DECKEn et chez les anthropoïdes (gorille) par
WALDEYEn. D'un autre côte, la physiotogie ëxpé-
rimentale nous apprend que si, a t'exempte de
MAStus et VAX LAHt, on pratique deux sections de
la moelle épinière, l'une au-dessus, l'autre au-
dessous d'une paire rachidienne, le segment
médullaire ainsi isolé se sufCtà)ui-mêmepour
produire des réflexes et, de ce fait, jouit manifes-
tement d'une certaine individualité. Nous savons,
du reste, que des centres fonctionnels, déjà assez
nombreux (leur nombre augmentera certaine-
ment dans la. suite), tels que le centre cilio-
spinal, le centre ano-spinat, le centre gënito-
spinal, ont pu être localises dans tel ou tel
segment de !a. moe'le épinière.
Dès lors, il parait tout rationnel dépenser que,
MocHc~pimcre malgré sa forme extérieure où toute trace de
de lacouteuvre
uconicr,sadi&- division a disparu au cours du développement
position scg:- ontogënique, la moelle épinière des mammifères Schéma montrant qu'à chaque cta~û
monture {d'a- supérieurs, analogue en cela à celle des vertè- spinal correspond un ëtàgcpci-i-
près LuDERîT~. ph6ri~uc(d'apt'&s~HïssAU!)).
brés inférieurs, n'en est pas moins, physioloai-
quemeut, un composé de segments appelés n<
i-oMtct'M, a chacun desquels correspond, à droite et à gauche, une zone cutanée ou </e;'Mf<<ome;'e et
un groupe musculaire ou M!~omfre.
Des faits cliniques, aujourd'hui fort nombreux et bien interprètes par BMSS.~uD (Presse médicale,
1894), anesthésie tocalisée, éruptions cutanées d'origine nerveuse (zonas) déposent en faveur
d'une pareille assertion ils trouvent dans la métamérie spinale une explication des plus satis-
faisantes, en même temps qu'ils lui apportent l'appui d'une démonstration, qui, pour être indi-
recte, n'en a pas moins une grande valeur. Ces mêmes faits cliniques nous apprennent encore
que )a divisi n mëtamërique du tégument externe en correspondance avec la disposition se"-
mentait'e de la mooXc épinière,s'observe non seutement sur le tronc, mais encore sur les membres
et cela se comprend, chacun des membres se développant aux dépens d'un certain nombre de
métamères, Kous aurons à revenir sur cette question à propos du système nerveux périphé-
rique et nous indiquerons alors, en nous basant sur des travaux récents, quels sont les terri-
toires qui. sur te membre supérieur et le membre inférieur, sont en rapport avec tel, et tel
segment de la moe)te.
2° Limites.–Du côté proximal, c'est-à-dire du côté de l'encéphale, la. moelle se
continue directement avec le bulbe, et ses limites, sur ce point, sont purement con-
ventionnelles. Les anatomistes s'accordent généralement à assigner à la moelle,
comme limite supérieure, ce que nous appellerons plus tard (voy. Bulbe) l'eH<?'e-
c?'o!'seMteK(ou dëcMsss<tOK des pyramides, Cette decussatiou, constituée par des
.faisceaux nerveux qui vont d'un côté à l'autre en se croisant surlaHgne médiane,
est d'ordinaire assez visible sur la face antérieure du cylindre bulbo-medullaire.
1 _<
Du côte oppose ou cote distal, la moelle se termine, ainsi que nous t'avons dit
plus haut, par le cône terminal. Mais ce cône n'est pas en réalité la limite intérieure
de la moelle épinièce de son sommet s'échappe un
prolongement, très mince, très délicat, presque IIIi-
forme e ( fi g. 32,1 ), qui, sous le no m de /~tM~ <M'MMMf~e,
descend au milieu des nerfs de la ~MSMe de cAeu~' et
prolonge la moelle jusqu'à la base du coccyx.
Le filum terminal, comme nous le verrons plus tard
(p. 84), nous présente, dans une partie de son étendue
tout au moins, tous les éléments histologiques fonda- `
mentaux de la moelle épinière. C'est donc, en réaiité,
une portion de la moelle (Mto~cocc~t~tcou c~M-
<M<*), niais une portion incomplètement différenciée,
toute rudimej.itàire il est à la moelle, ce que le coc-
cyx, pièce squelettique rudimentaire, est à la colonne
vertébrale.
Rapportées a son enveloppe osseuse, les limites de
la moelle sont lés suivantes du côté du crâne, sa
limite supérieure est établie par un plan horizontal
qui raserait l'articulation de l'atlas avec les condyles
de l'occipital. Du côté du sacrum, le cône terminal
correspond chez l'adulte au corps de la deuxième ver-
tèbre lombaire, rarement à celui de la première. Mais
sa situation par rapport au rachis varie beaucoup sui-
vant les âges: chez l'enfant naissant, la moelle des-
cend jusqu'à la troisième lombaire et même jusqu'à
la quatrième; au cinquième mois de la vie intra-
utérine, elle répond à la base du sacrum; au troi-
sième mois, enfin, elle occupe toute la longueur du
canal sacré et descend ainsi jusqu'à la base du coc-
cyx. La moelle épinière, en parcourant les diverss
stades de son évolution ontogénique, remonte donc
dans le canal vertébral depuis la base du coccyx jus-
qu'à la deuxième vertèbre lombaire. Nous ferons
remarquer, toutefois, que ce mouvement ascensionnel
n'existe pas réellement. Le mot d'ascension implique-
rait ici, en eH'et, une idée de raccourcissement or, ta
moelle épinière, semblable en cela à sa gaine osseuse,
non seulement ne se raccourcit pas, mais continue à
s'allonger depuis son apparition jusqu'à l'adolescence.
Seulement, et c'est là pour ce qui nous occupe le fait Extrémité inférieure de )a,
capital, ette s'allonge moins que cette dernière et perd moeitecpinierectqueuede
cheva),vues]~u')eur[Mc
antérieure.
<.dtU'e-mtrcrachKHeLmc.–2,ti~mcnt()e)ttct6.–3,sith)nco)~)(;t'.ttpost<;)'ieur.–4,4.raeiu('sp()stM'i)'MrMdfs
'Mftsracindiens.–5,racines anttrienres du cetf'gauche, les racines pos~rieurcsdc M'jHenK'eotfavanLt~~r~
q"es.–(i,queup()t'ohet'at.–7,7,nht)))ternu!Mk'et)igamen)coccynicn. `

On désigne sous le ncun de <et«- </<' c/;eM< (cHt/f~ e~xt'Ma) l'euscmbte des derniers nerfs
rachidieM (fig. 32,6}, qui. parUs du renflement tombaire, parcourent un long trajet vertico.)
pour
se rendre deteur pnint d'émergence a leur ohnce de sortie, répétant a.insi jusqu'it un certain
point le <tw/)<ffyt/t0)) ~f.<
<nnf/e eft/).f 4w la ~tfeMe (<'MM c/ietv~.
ainsi successivement le contact avec un certain nombre de vertèbres, lesquelles
dépassent peu à peu le cône terminât. Le mouvement d'ascension, signalé ci-dessus,
n'est donc qu'apparent il dépend tout simplement de l'inégalité de développe-
ment de la colonne vertébrale et de la moelle, modifiant naturellement les rap-
ports réciproques du contenant et du contenu.
Pour établir ces données générales sur quelques chiffres, nous rappellerons que,
au commencement du quatrième mois de la vie intra-
utérine, la longueur de la colonne vertébrale est de 8 cen-
timètres, celui de la moelle de 7 centimètres. Or, chez
l'enfant d'un an, la colonne vertébrale mesure 27 centi-
mètres, la moelle 20 centimètres seulement la première
s'est donc accrue de 19 centimètres, tandis que l'accrois-
sement de la seconde n'est que de d3 centimètres. Il
résulte naturellement de ce défaut de parallélisme entre
te développement du tube contenant et celui du cylindre
contenu 1" que le cône terminal, alors même qu'il n'a
cessé de s'allonger; se trouve situé maintenant a 8 centi-
mètres au-dessus de la base du coccyx 2° que chaque
segment de moelle se trouve, de même, situé au-dessus
de la vertèbre ou de l'espace intervertébral qui lui cor-
respondait directement pendant la vie embryonnaire.
Une dernière conséquence de l'ascension apparente de
la moelle au cours de son développementontogénique est
Fig.33. un changement de direction des racines des nerfs rachi-
Etnbryon humain de trois diens. Primitivement, quand la moelle a la même longueur
mois, de grandeur n:itu- le canal rachidien, le point d'origine spinale décès
rette (d'après Kou.tKEtt). que
racines est placé sur le même plan horizontal que les
t, h6mtsph6rcscérébraux. 2,
2. ccrteau moyen. –3, cervelet. trous de conjugaison vers lequel elles se rendent: en
4. hu!bc. 5. mocUe ëj)ini&rH
avec 3', son rcnHctncntccr~cat conséquence, elles suivent un trajet nettement transver-
S", son rcnftemcot tombaire.
sal. Plus tard, par suite des faits exposés ci-dessus, les
trous de conjugaison sont.Jdescendus 1:1-- au-dessous du pointd'ëmergence des nerfs
auxquels ils livrent passage et, de ce fait, ces nerfs sont maintenant obligés, pour
gagner leurs trous respectifs, de suivre une direction oblique en bas et en dehors.
Nous nous contentons ici de signaler cette disposition, devant y revenir plus
loin, avec quelques détails, à propos des nerfs rachidiens.

3" Dimensions. Arrivée à son complet développement, la moelle présenterait


43 centimètres de longueur d'après S.\ppEy, 44'~°' ,8, d'après RAVENEL, 46~8
d'après PrrrzNER. En mesurant la moelle épinière sur huit sujets, quatre hommes
et quatre femmes, j'ai obtenu un chiure moyen un peu moins élevé, 43 centimètres.
Quant à ses dimensions sur le plan horizontal, elles varient naturellement sui-
vant les points examines, la moelle, comme nous l'avons déjà vu, étant un cylindre
irrégulièrement calibre, présentant deux renflementsséparés par une portion inter-
médiaire relativement étroite. Voici quels sont, pour chacune de ces trois régions,
la circonférence du cylindre médullaire, son diamètre transversal et son diamètre
antero-postérieur
Circonférence.
transversat.
Diamètre
RE~L.CEHViCAL RBKi'L.
38°*"
13
LOMBAIRE
33°""
t2
2'
~ORT.tKTERMÉntAtttE

iO
Diamètrea.ntcro-posterieur. 9 9 8
Hxa.mi.nce dans la série anhnnte, la moeUc ëpiniero nous présente, au point do vue de sa ton.
gneur, des variations fort étendues. (les variations paraissent, être en rapport avec te dëve!op-
pcmont de b). portion caudate du rachis, ta [noette descendant très bas cttcx)osani)nau. qui
possèdent une fjucue longue et puissante, rouontant au fontraire très ha.ut chez ceux uni sont
dépourvus de cet appendice. C'est ainsi que, dans un même groupe, les didetphiens, nous voyons
ie cylindre mëdniiaire ()). !\hi.KE-EDWAKns) s'étendre jusqu'aux vertèbres sacrées chex t'ornituo-
rynqno qui a nue tangue queue, tandis <~ue, chez rëchidne dont iaqucue est rndin')en)airc,iine
<)epn.ssepaste[ni)ieudeh))'egiond(''rsaie.
Voyez au sujet de ta longueur absolue et retative de la Utoette epiniere:t<'ES'r, 77'HM.f/
Saint-)'ëterabourg, t874 )tAVKXEL, /e)7.s'c' ~«<. <o:~ ~)t/)~:(,7< t877 Pn'r/.KEH, Afo~/t.
.~&)'&883.
4" Consistance et poids.–La moette a une consistance plus ferme que cette
du cerveau Ht, du cervelet, et eUc !e doil. vraiscmbt&btement. à !'epu.isse couche de
substance blanche qui constitue sa périphérie. D'après CnAUSStER, cette consistance
serait, un peu moindre chez ta fenin'e (jue chez )'homme et, d'autre part, elle irait
en diminuant de rentant à l'adulte et de cetui-ci au vieittard.
La densité de ta nioette epiniere, étudiée pai'Ki<AUSEet F)SCHEn('186u), est. de
~0244 pour la substance btanche et de ') 0382 pour la substance g'rise. Pins récem-
ment, Bi\[s'r[<occm (~884), & ta suite de nombreuses recherches, est arrive aux.
chiffres suivants en ce qui concerne la densité de ta moctte totale 1.0387 pour
rbomme 1.0348 seulement pour ta femme.
Quant, au poids absolu de la moette épinière dépouillée des racines des nerfs
rachidiens, i! est en moyenne de 26 à 30 grammes cttex t'homme, 1 ou 2 grammes
de moins chez ta femme. SAP~EY a pris successivement, sur huit sujets du sexe
masculin et a~es de vingt-cinq à soixante ans, !e poids de la moelle, de l'isthme
de Fencephate, du cervelet, du cerveau et de l'encéphale tout. entier. Voici quet
est., en moyenne, le poids absolu de chacune de ces portions du névraxe

Corvetet.
MocUeeptnière.
tsttnnectbuthe.
cerveau.
Hnccptnue.
27
26
140
H70
1~5S
grammes.

Si nous comparons entre eux ces divers chitU'es, nous voyons que le poids de. la
moelle épinière est a. celui:

cerveau.
))t!(;crve)et. )
Det'tsttuncetdubutbe.connne t t

iJct'encëpb.'tte.
))n ) .4X
.<S
5

ce qui revient à dire que la moette epiniere présente le même poids que t'isthme
et !e butbe réunis, qu'ette pèse cinq fois moins que le cervetet,, quarante-trois fois
moins que le cerveau, quarante-huit fois moins que t'cncephale. La moelle repré-
sente donc en ctnftres ronds, chez t'homme, les 2 centièmes de la masse encepha-
tique. Nous ajouterons que ce rapport votumetrique ou pondéral de la moelle à
t'enceptude présente sou minimum chez t'tiomme. )) va ensuite en augmentant a.
mesure qu'on descend dans in série xootogique, non pas parce que la moelte a
un volume graduellement croissant, mais parce que le cerveau perd peu a peu de
l'importance considërabte qu'it a acquis chex tes primates et en particuHer citez
t'homme.
5"Direction. La moette epiniere suit exactement tes inflexions de ta cotonnc
vertébrale et présente, par conséquent, deux courbures une courbure ccrvicato
à concavité postérieure et une courbure dorsale à concavité dirigée en avant.
.L'origine supérieure delà courbure dorsaleest nettement indiquée, sur le plan
antérieur de la moelle, par une sorte de promontoire, saillant en avant, qui répond
à l'émergence du septième ou du huitième nerf cervical. On pourrait penser au
premier abord que ces courbures n'existent que parce que la moelle, renfermée
dans un canal flexueux, est obligée de suivre les inflexions de ce dernier. Il n'en
est rien, car si on enlève la moelle et si on la plonge dans un liquide de même
densité, le liquide de MuLLER par exemple, on constate nettement que les cour-
bures précitées persistent, avec leur même situation et leur même orientation
(PLEscn, TANZt). Les courbures de la moelle épinière appartiennent donc en propre
à cet organe. Les recherches de Fi.Escfi sur les animaux nous apprennent
même qu'elles se montrent de très bonne heure et qu'elles précèdent, dans leur
développement,celui de la colonne vertébrale. Il en résulte que l'enveloppe osseuse
de la moelle, au lieu d'influencer cette dernière, est au contraire influencée par
elle le rachis se modèle sur la moelle, comme la paroi cranienne se modèle sur
la masse encéphalique.

6" Rapports généraux.–LamoeHeépinière occupe le centre du canal rachi-


dien mais il s'en faut de beaucoup qu'elle le remplisse entièrement. Le diamètre

s
Fig.3t.
Coupe horizontale passant par la partie supérieure (te la sixième verfebre cervicale.
t. sixième cervicale. son apophyse transvcrgc. avec 2', tuhct'cttïc ant~ripur 2'\ tuhercutc pos~rieuf. 3, apo-
p)t's<)tt<eus<;<)c ).teiM~()i<mc.)igamcnt intcrf'pttmux.–ci, ptriasfe.– S'Jigamext tericbf'af commun jmsMriem'.
6. tt)oc!f< fpmi~'c. 7, <)urc-)nf't'c. S. t'<-pacc <pidut'aL 9, cm tt~ arachnoïdifnnR ou espace sons-dura). 10, paquet
de racines antérieures. )t. paquet 'Je racines postérieures. )2, raciues postérieures et gangiiouspiuaL )3. racine
antérieure en coupe. i4, artère et veine vcrtebrafcs. to, veines int);l-)'ac!udfet)ncs. If', apophyse articulaire
supérieure.

de la moelle étant à celui du canal comme 3 est à, il existe entre elle et la paroi
osseuse un espace considérable, plus considérable à la région cervicale qu'à la
région dorsale. Cet espace périmédullaire est comblé, à l'état frais t" tout d'abord
par les méninges et le tiquide cëphato-rachidien, qui entourent directement ta
moelle 2" au detà des méninges, dans l'espace dit épidural, par des plexus vei-
neux, par une graisse demi-fluide et, enfin, par l'appareil ligamenteux qui, au
niveau dit canal vertébral, reunit les unes aux autres les différentes pièces
constitutives du rachis.
7" Moyens de fixité. Au milieu de toutes ces parties molles, qui deviennent
pour lui autant de moyens de protection, le cylindre médullaire reste fixe et à peu
près immobile. Il doit cette fixité à un ensemble de dispositions anatomiques que
nous allons rapidement énumérer
a. ~i son <MC<?'eMM'<ë SMpër:eM)'e, tout d'abord, la moelle est maintenue en posi-
tion par sa continuité même avec le bulbe et, par le bulbe, avec l'encéphale.
b. /i soMe.r~m!'<e Mt/'<etM'e, elle est rattachée au squelette par un prolonge-

loppe le ulum terminale a la manière d'une gaine, avec


ment de la dure-mëre, qu: sotts le nom de ~6:MteH< cocc~eM de ~Mtoe~e, enve-
lui dans le canai
sacré et vient s'implanter sur la base du coccyx (voy. plus loin, p. 84).
c. /)aMS <OM<esa MM<eM)', enfin depuis l'atlas jusqu'à la première lombaire, la
moelle est, fixée à la surface interne de la dure-mère (laquelle est fixée elle-même
au rachis par les gaines fibreuses qu'elle jette sur les nerfs spinaux) 1° par un
système de ~'o~oH~emeH<'s /«'WH:< qui partent irreg'ulièrement de ses faces
antérieure et postérieure; 2" par deux longs rubans conjonctifs l'un droit, l'autre
gauche, qui se détachent de ses parties latérales et que l'on désigne sous le nom
deTz~HeH~ dentelés. Ces prolongements filiformes, ainsi que les ligaments den-
telés, sont des dépendances de la pie-mère et seront décrits avec cette dernière
membrane (voy. 3/ëM?'H</es).

§ Il. COKFORMATIOS EXTÉRIEURE

Envisage au point de vue de sa configuration


extérieure, le cylindre médullaire nous offre ù, consi-
dérer quatre faces une face antérieure, une face
postérieure et deux faces latérales.
1°Face antérieure. La face antérieure (fig. 3Sj,
nous présente tout d'abord, sur la ligne médiane.
un sillon longitudinal, qui s'étend saus interruption
d'une extrémité à l'autre de la moelle épinière c'est
"71. "_7.
[o s~o~j~p~~H._ftM<e~ Si 1, lèvres
u écarte tes
0~ on
de ce sillon, ce qui est relativement faci)c, un cons-

tate qu'i] a, une profondeur deou 3 millimètres et
on constate aussi qu'H est limite H sa partie pro-
fonde, par une handelette blanchâtre qui passe
transversalement d'un coté à l'autre cette hande-
tette, sur laquelle nous aurons a revenir plus tard,
Fig.3o.
est, la co)?UM!SSM!'e~~)~HC/ip.dela moelle. Dans )c.
L'Btroru~mdemoG~cc.ci'vh'~c.
sillon médian antérieur pénètre un double pro- Yncaatcr~'urc.
ioh~'einent de la pie-mère et, avec lui, des vaisseaux (Uu cote droit.,h's racines ont <t~
plus ou moins importants. an'ach~cs.)
LsiUon)n~di!tn:mt'rio")'2.ra-
De chaque côte du siïïou médian antérieur et. à CH)Ct-ant.(''t')cu)'ps(!csnct'fsractti<Ucns.
2 ou 3 millimètres en dehors de ce sillon, nous ren- -:3.
–'i. e.ouc d ïuplanlulion tlc ces racincs.
cordon i)!i)t'rictn'o,cot'~oo
controns )es rac/Mes aH<e?'MM)'es des nerfs rachi- lal('al. Ü, racines poslirieures.

diens, que nous dëcru'onsphts tard à propos du système nerveux pcripiterique.


Ces racines se détachent de la moelle d'une façon irréguliere, les unes plus près,
les autres plus loin de la ligne médiane, de telle sorte que l'ensemble des points
qui représentent, leur émergence ne s'échelonnent, pas suivant une même ligne
verticale, mais se disposent suivant une bande de 1 à 2 millimètres de largeur.
Le sillon longitudinal qu'on décrit ace niveau, sous le nom de StHoMCo~a<<;7Y~
aM~'teM', n'existe pas.
Entre le sillon médian antérieur et les racines antérieures des nerfs rachidiéns,
se trouve un cordon longitudinal, d'aspect blanchâtre c'est le co~OM <ïH<eWeM~
de la moelle.
Le cordon antérieur de la moelleestquelquefoisdivisé & sa par),iesuperieure,cn
deux faisceaux secondaires par un sillon longitudinal peu profond, appelé s~to~
Mt<e?'med~M'e NH~er~M?' ou p~'<:MtedM?ï <i!M<e?'eMf. Mats ce sillon est bien loin
d'être constant. BEftTELL), qui l'a étudie sur ctë tout jeunes enfants, l'a rencontre
dans une proportion de 9 fois sur 20. Iln'existe, d'ailleurs, qu'à la partie toute `
supérieure de la région cervicale. En haut, il fait suite le plus souvent an sillon,
qui, au bulbe, sépare la pyramide antérieure de rolivé. De là, il desGtmd olui-
quemcnt en bas et un peu en dedans <;t vient se terminer, après un parcours
variable, sur les bords du sillon médian antérieur.

Face postérieure.
2'* La face postérieure de la moehe (fig. 36) présente avec
la précédente de nombreuses analogies. Nous y constatons tout d'abord un sillon
longitudinal et médian, le s~OK me~a?! posté-
7'<CM?'. Ce sitton, qui Occupe comme Panterieur
toute la hauteur de ia moeUe, a pour caractères
distinctifs d'être très étroit et surtout peu pro-
fond. Vainement cherchons-nous à t'ouvrir toute
tentative pour écarter ['une de l'autre les deux
lèvres, reste infructueuse. C'est qu'it existe ici,
aux tieu et place de la scissure profonde observée
tout :t l'heure, une mince cloison nevt'Qgiique,
disposée en sens sagittai, taqueUe s'unit intime-
ment, à droite et à gauche, avec ta substance
nerveuse. Si nous pénétrons le long de cette
ctoison (mais la voie ainsi ouverte est tout arti-
ticiene), nous constatons qu'etle s'étend jusqu'au
voisinage du centre de la moelle et du'elle se ter-
b~ mine )à au contact d'une )ameHe transversaie, de
coloration grisâtre c'est ta CûMM?MSSM?'c ~'Me de
L'ntr<~<'n<)eut<te)!c<'ervJC~t!c,
vucpttstct'icm'c. la moelle.
(Uttcôt~dtcnt.tct;tuc)tieso)tt<)t'tt')'achccë.j
De cfiaque côte du sillon médian postérieur, à
).t:in(m<nediajtt)os~icut't'aetncs 3 millimètres environ en dehors de ce siHou, se
voient les ?'acMM.! pos<ë?'i.eM?'es des nerfs raclu-
))0'-)'h'un'st)csnc!fsf;ïe)ndiens,avcc2')t'ut'
~an~txm.–3.<)fto'n;ott.tt(''ra!j'ost.<['icur.–
4~sittonit)tctm<dimt'<'on[ta)'antc<Han))os~- diens. Ces racines postérieures se distinguent des
ricur.- cordon pos\~1'icUt.,ilVCC n.. fais-
(;t'at'~cf.tOU:fai~ccaudcBu)'dach. racines antérieures, en ce qu'eHes naissent rcgu-
fi,~f't'hnnpitt-am~J tan postérieur.–7;cor-
<tfttt)nt~)'at.–S.t'.K'incStm~rifu'Ts. Herement les unes au-dessous des autres, suivant
une même ligne verticale il existe ià, le long de
leur ligne d'implantation, un veritabie si!)on )on~itudinatàfond grisâtre, test~o~
CO~a<0'6!OS<e?'i;gM)'.
Entre ce dernier sillon et le sillon niedian se trouve un deuxième cordon de
substance blanche c'est ~e co?'doMpos<ërK~M' de la moelle. Ce cordon est indivis
dans la plus grande partie de son étendue. Mais lorsqu'on t'examine à )a' région
cervicale, on découvre à. sa.partie supérieure, entre le sillon médian et, le siiton
cottâféral, un troisième siilon, appelé St'Mo~ ùt<e)'MtëcM<XM'<? po~<ërte!M' ou pa?'aM~-
~MMpo~ëneM?'. Ce dernier silton vit en s'atténuant de haut en bas et disparaît
d'ordinaire au niveau de la deuxième ou de la troisième vertèbre dorsale en tout
cas, sur tout le segment médntlaire ou il existe, il divise )e cordon postérieur en
deux faisceaux secondaires, l'un interne, l'autre externe. Nous étudierons ulté-
rieurement ces deux faisceaux, que nous désignerons alors, !e premier, sous )e
nom de /<sceaM d!e Goll, le second sous celui de /'atscef<M de BMrdscA.

3° Faces latérales. Les faces latérales de la moelle nous présentent un troi-


sième cordon, le co'doM ~<e)'<ï~. Ce cordon est exactement )i)Uité, en avant par
l'émergence des racines antérieures, en arrière par l'émergence des racines pos-
térieures ou, ce qui revient au même, par le sillon collatéral postérieur. Sa partie
moyeuuc donne attache, depuis l'atlas jusqu'à la première vertèbre iombaire,
anhordinterne_du ligament dentelé.
4° Résumé.– Kn résumé, la moeUe épinière est divisée en deux moitiés iate-
rales par deux sillons médians, Fua antérieur, l'autre postérieur. Chacune de ces
deux moitiés nous présente, & son tour, trois cordons blanchâtres
aM~Mr, timité en dedans par ie sillon médian antérieur, en dehors par t'émer-
un eo)'~M

gence des racines antérieures; un co'~OK ~s<e?' compris entre les racines

par
antérieures et les racines postérieures; 3" uu co?'(foM po.s<ë?':e!;t', cntin, )imité en
l'émergence des racines postérieures, en dedans par te sillon médian
postérieur; ce dernier cordon est subdivisé iui-même, a ta région cervicatc, en
deux faisceaux, i'un interne ou faisceau de (ion, Fautre externe ou faisceau de
Burdach.

§ tM. CONFORMATION tNTER~EURE DE J.A MOELLE

Pour prendre notion exacte de )a configuration intérieure de la muette


epiniëre, il importe d'étudier cet organe sur des coupes transversales pratiquées
à diuerentes hauteurs. Si nous examinons l'une de ces coupes, celle par exemple
qui est représentée dans la figure ci-après (tig. Hf) et qui est pratiquée la partie
moyenne de la région dorsale, nous reconnaissons, tout d'abord, les différents
défaits que nous a revêtes l'étude de la configuration extérieure, savoir 1" les
deux sillons médians antérieur et postérieur, chacun avec ses caractères propres,
le premier, large et profond, le second très étroit et tout superficiet; 2" ('émer-
gence des racines antérieures et des racines postérieures; 3" enfin, les trois cor-
dons antérieur, postérieur et latéral avec leurs limites respectives. Nous consta-
tons aussi, sur cette même coupe, que )a, moelle c'pinière se compose de deux
substances physiquement bien distinctes une substance grise, qui est située au
centre; une substance blanche, qui occupe ta périphérie. Nous étudierons tout
d'abord la disposition générale de chacune de ces deux substances puis, sous
le titre, de variations régionales, nous indiquerons les particularités qu'elles pré-
sentent suivant les régions o)') on les considère.
i" Substance grise. Dans chaque moitié de la moelle, la substance grise
(fig. et 4S) au'ecte la forme d'un croissant, dont ta concavité est dirigée en dehors
et dont tes deux extrémités, appelées cornes, se trouvent placées t'une en avaut
(co'He en arrière (co?'MepQS<e?~'6M?'e). La limite
aH<<M'MM?'e), l'autre des
deux cornes, toute conventionnelle du reste, est indiquée par* une ligne transver-
sale passant par le canal central de la moeUe ou canal de l'epëndyme.
a. Co?'Me ~K~~eM~'e. L'a corne antérieure (fig. 37), relativement Yolumineuse,
regarde en avant et en dehors. Confondue en arrière avec la corne postérieure, elle
s
se termine en avant à une certaine distancede la surface extérieure de la moelle
elle est donc entourée sur tout son pourtour,saufsurlépointôù elle cohM se
avec la corne postérieure, par le manteau médullaire. Son contour, irrëgulier et
comme festonné, nous présente une série nombreuse de pointes qui s'avancént
plus ou moins loin dans la substance blanche ambiante. Topogt'aphiquëment,, on
distingue à la corne antérieure deux parties une partie antérieure ou <~ et

Fig.37.
Coupe transversale de la moeue épiniére de t'homme, pratiquée a )a parttc moyenne
de)arcgtondorsa!c(dapresundessinde~EKnEr).
t. si))n!) mMian antérieur. 2. sinon médian postej'icnr. –1'. sinon coOa~'ratpostérieur. 3, racines antérieures
ou motrices. 4- racines postérieures ou sensiti~es. 5. commissure tranche. G, commissure grise. canal
central ou canal de t ependvme. s. eon)c antérieure. 9, corne postérieure. )0, corne iatef'a!e ou tractus inter-
medie-)a)era)is. H. eordon antérieur. )2, cordoutaterat. )3, cordon postérieur. 14, formation rf'ticuhirc.
)a. i6. groupes cellulaires anicro-itderne et antcro-Otterne do la corne anterienre. t7, groupe ceHn)aire du
h'actus intet'mcdio-]a)craïis.– i8.cctudcsdetacotonnc~e5icuuiircdcCtarhe.

une partie postérieure ou base. Du reste, il n'existe entre ces deux parties aucune
ligne de démarcation bien nette.
b. CorMe~os<er!'<?M?'e. La corne postérieure (lig. 38) se dirige obliquement en
arrière et en dehors. Elle se distingue de la précédente en ce qu'elle estpius petite,
plus mince, comme effilée, etqu'eUe ne présente pas, sur sa ligne de contour, ces
espèces de festons et de piquants qui caractérisent la corne antérieure. Ette en
ditlere, d'autre part, en ce qu'eHe s'étend jusqu'au voisinage du sillon coUatera)
postérieur elle n'est séparée de la surface extérieure de la moe)te, en ett'et, que
par une mince lamelle de substance blanche, qui répond a l'entrée des racines
postérieures et qui est appelée .soK<* ma~t'M~e de LIssAuER ou, tout simplement,
~OMede'Zt.SMMer.
La configuration spéciale de la corne postérieure lui a fait distinguer trois
parties: l" une partie antérieure ou base, qui se continue, comme nous l'avons
déjà dit, avec la base de la corne antérieure; 2° une partie postérieure ou ~c, dont
le sommet, plus ou moins ët'nlé en arrière, a reçu le nom d'~pej?;2° entre
base et la tête, une partie moyenne plus ou moins retrecie, qui constitue le col.
la
La tête diffère des autres parties en ce qu'elle n'est pas homogène eneJTet,
tandis que ss partie antérieure (Moy~M de la tête de 'WALDEVEn) présente tous les
caractères de la, substance grise en généra), sa partie toute postérieure est formée
par une substance particulière, transparente, d'apparence gélatineuse, a laqueUe
on donne le nom de SM&sttHMe ~ë~t~e~tse de No~Kdo. Cette substance, vue sur
des coupes horixontates de la moeUe (R~ 38,&), re~etlaforme d'un croissant, dont
la concavité, dirigée en avant, coiffe la partie correspondante de la, tête (le noyau)
comme le ferait un U ou un v majuscule. La substance gélatineuse de Rolando est
delimiteeen arrière, du côte
de la zone de Lissauer et des
racines postérieures, par
une mince couche, comme
eUe disposée en croissant,
mais présentant tous les
attributs dela substance
grise ordinaire c'est ta
CCMC/M ZOH<X~ de WALDEYM.
Le noyau de la tête nous
présente constamment un
certain nombre de faisceaux
verticaux, sectionnes en tra-
vers sur ]ës coupes horizon-
tales, auxquels KoLUKER a
donne le nom de /'(MScetK<.e
~OK~!<Mdî)tO.M.B(~e <<[ CO)'KC
~o.s'<ë?'teM)'e (dg. 38,6). Nous
ii existence ae e.r"
ne faisons ici que signaler
.1 ces taisceaux,
Fig.38.
Topo~ra-phie de la corne postérieure.
nous y reviendrons plus loin
XX, lintH.c sf'parath'c de la corne an~rifurc et, de la corne posLct'icm'c.
a propos de ta structure de t.si)lontn~dianatit~icur.siUoiitM~diauposL~t'icut',avcc~\s6p(.utU
la moèHe et, indiquerons n)~d'a)t. 3. base de ]a.cot')ic j'osLuricurc. 4. sof cot. 5, sa tôtc, .u'ec
ff. t)0;audc la t.ctc;
6. i-ubst.ancc g~latitieusc de Rotando: c, coucl)c xouaic
alors quelle est leur signifi- )c \A!.ïtEYRn. C, faisceaux tongitudmauxdo Kot-nKEu. 7. racm< ))ost6-
'icut'c, avec 7' son faisceau intente 7" son faisceau Gxtet'nc. 8, 8, xono
caUon probable. le Ussaucr.– 9, faisceau de Burdach. tO, fiUsccaadoGoU. H, septum
ntct'med'ah'cou para)tn~diau. 12, base de la corne ant.~fiott'c. i3, cana!
Au total, si nous intro- tcrcucndymc.
duisons la pointe d'une
atgumc uans te smon conaterat post,ei'teur et si nous iemoncons uans ~a, suos-
tance grise parallèlement à l'axe de ia, corne postérieure, nous rencontrons suc-
cessivement, ta zone de Lissauer; 2° la couche zonale de Waldeyer 3° ta
substance gélatineuse d& Rolando proprement dite 4° le noyau de la tête de la
corne postérieure S° le col de cette corne 6° sa base.
c. Co?~ latérale. De la partie postero-oxterne de !a corne antérieure
réchappe un prolongement transversal, de l'orme triangulaire, qui pénètre dans le
cordon latéral et s'y termine en une pointe plus ou moins effilée (fig. 37, ~)). Ce
prolongement est le ~'ac<MSM~e?'Mtedto-~era~'s de Cr,.RKE, désigne encore par
certains auteurs sous le nom de cot'He ~(ërf~eou corHe~oyeMMe. Il n'est, pour
ainsi dire, bien visible qu'Ma. partie supérieure de la-moeUc dorsale. Au-dessus et
au-dessous de cette région, le tractusintermedio-tateralis s'atténue grâdueUëment
oit même disparaît d'une façon complète en tant
que~rotongement distinct; mais
ses cléments histotogiques n'en existent pas moins, plus ou moins fusionnés alors
avec la partie latérale de la corne antérieure.
d. ComMMMM?'e~se. La substance grise de la moelle, tetle que\nous venons
de la décrire, ressemble assez bien, dans chaque moitié de l'organe, a une grosse
virgule () ): une virgule dont la tête, dirigée en avant, représente la corne anté-
rieure, dont la queue, dirigée en sens opposé, constitue la corne postérieure. Les
deux virgules de substance grise, la droite et la gauche, se regardentpar leur con-
vexité et sont unies l'une à l'autre par une bande transversale de même substance
(fig. 37,6), que l'on désigne sous le nom de coHM?MssM?'e~r!se. En arr~
commissure grise répond au septum médian postérieur, ctoisonnévrogtique qui
s'étend de tà~jusqu'au sillon médian postérieur Eh avant, elle est séparée du sitiort
médian
p~&ë~par une lame de substance btanche, a direction transversale,
qui constitue iacoMM)MM!H'eMsMC/te,
La commissure grise nous présente à son centre un canal longitudina) (fig.~9,8)
c'est le caM~eeM~'o~ de la moelle ou c<HM;~e ~eM~we. Tout autour de ce canal

(:()u~<'tra.ns\e)'U'-d('tan«'e))c[)«ut'U!0!tt[crhtrc~ion de la commissure
(modifiée (i'npres ScHWALBE).
t. sillon )t)rdiatt attt~'t'icu)'. ~cptmn mfdian post~rtcut. co'doa antérieur. –4, co'doti posf~rtcur.
N. commissure )<hoc))p. 6. <-om)))is;!urc i;)isf, atec ?, sa portion )u~<')X'tt<!tt))tti)t' ou commissure frrist' anXricurc
ti' sa portion t~tro~'pf'tt'ait'fOucot"'Missurc ~t'isp pos~'riftD'c. 7. substance ge!aH)teuse ccnh'atc. 8. canal de
!'Ct)em);tm'eMit'9',teH)['sd<'ta<'wn!nissurcgr!s<'OH''ommissm('Kriscpo'<ieur('.

se vnit une zone d'aspect, spëcia), semi-transparente, tmement, granuleuse c'est la


SM~s~Mec ~s<MK'MS<* ceM<)'a<e. Elle revêt, sur des coupes horizontales de la
moelle, formecirculaire ou ptutôt eHiptique a~rand axe transversa) (tig. 39,'7):
son étendue en surface est, au niveau du renuement bmhaire, de 0,68 milHmètres
carrés (StujJKe) elle n'est que de 0,04 miitimetres carres à ia région dorsale.
Hu avant et en arrière, la substance gélatineuse centrale se termine par des
Hmitestres nettes sur les cotes, au contraire, elle se confond graduellement
avec ia partie correspondante de ta substance grise.
Si nous menons une ligne trausversate par te canal de rependyme, nous divi-
sons notre commissure grise en deux parties une partie antérieure ou preepen-
dymah'e, appelée quelquefois commissure grise antérieure une partie postérieure
~urétro-épendymairë, appelée commissure grise postérieure. La cowHMSStM'e
~nse SM<e)'!eM~e est toujours fort mince. Elle se continue en avant, comme nous
t'avons vu plus haut, avec la commissure blanche. Elle nous présente, a droite et à
gauche de la ligne médiane, deux veines à direction longitudinale (f'g. 39,9), que
nous désignerons sous le nom dermes de~coMMMSSMt'egrise. LacowMMsstM'e
<yWse ~os<e?'M'e est plus importante, mais son épaisseur (dimension en sens
sagittal) varie beaucoup suivant les points où on la considère. C'est au niveau
du cône terminal, à la hauteur dit troisième ou quatrième nerf sacré, qu'elle
atteint, son maximum elle est de 0"40 d'après SïtLUKG. Elle descend & 0"13 au
niveau du renllement lombaire, a 6"Ô3 au niveau de la moelle dorsale et, de-
nouveau, présente 0"13au niveau du renflement cervical. Son développement,
comme l'a faitremarquerSCHWALBE, paraît, être en rapport avec celui des racines
postérieures correspondantes c'est que la commissure grise postérieure, comme
nous le verrons plus tard, reçoit un grand nombre de fibres collatérales prove-
nant de ces racines.
e. CaM~de ~'e~eM~~e. Le canal de l'épendyme (tig. 39,8) est un conduit longi-
tudinal creusé au centre de la commissure grise on l'appelle encore quelquefois,
non sans raison, le NeH<r!eM/e de ~.MtQ~e, Cet étroit conduit, vestige du large canal
que présente la moelle aux~pt'emiers.stadesde son développement embryonnaire,
ne possède plus, chez l'adulte, qu'un ou deux dixièmes de millimètres de diamètre.
Il s'ouvre en haut dans le quatrième ventricule et s'arrête, en bas, à la partie
moyenne du filum terminal. Mais il est bien rare de le voir perméable dans toute
son étendue. Le plus souvent, il est oblitéré par places et sur des longueurs
parfois considérables. Sa forme est également fort variable on admet générale-
ment qu'il est ovalaire pour la moelle cervicale, circulaire pour la moelle dorsale,
triangulaire ou bien en forme de T pour la moelle lombaire et de nouveau circu-
laire pour le filum termina). SofULz, sur 20 moelles d'adultes parfaitement nor-
males, ne l'a vu perméable dans toute sa longueur que sur 4 sur 10 (dans la
moitié des cas par conséquent), il était complètement oblitéré d'un bout à l'autre.
On rencontre fréquemment, il l'extrémité inférieure du cône termina!, un petit
renflement,quelquefois arrondi, mais le plus souvent ovalaire ou fusiforme à grand
axe vertical. Ce renflement, déjà signalé par HuoER en '1741, observé de nouveau
par C. KuAUSE en 1830, a été particulièrement bien décrit en '187S par W. KRAL'SE,
qui l'a considéré comme un c!'H<yM~cM:e t;eH~'CM~' et lui a donné le nom de ueM<?'
c:~e <e)'?Mt'Ma~e la Mtoe~e: il répond, en effet, à une dilatation locale du canal de
i'épendymo et n'est autre chose qu'uu reste du canal médullaire de l'embryon qui,
sur ce point, ne s'est pas réduit ou s'est beaucoup moins réduit que dans les por-
tions sus- e~sous-jaceutes. Le ventricule terminal de KRAUSE mesure de 8 à
't0 millimètres de hauteur sur une largeur d'un demi-millimètre à 2 rniHimètres.
Vu sur une coupe horizontale passant par sa partie moyenne (fig. 40;')), il revêt la
forme d'un triangle dont la base ,est dirigée eu avant et la pointe en arrière. La
paroi antérieure, relativement épaisse, est constituée par la substance nerveuse du
névraxe. Quant à sa paroi postérieure, elle est, au contraire, fort mince, teHemcnt
mince, qu'elle paraît formée tout simplement par la pie-mère. Mais, au-dessous de
la pie-mère, nous trouvons encore les trois plans suivants: 't"un reste des cordons
postérieurs, qui, ace niveau, parsuite de ladisparition du sillon médian postérieur,
sont accolés l'un à l'autre 2°lasuhstauce gélatineuse centrale 3" une couche non
interrompue de cellules épithéliales, appartenant à l'épendyme. Le ventricule
terminai est donc fermé de toutes parts et l'oritice, décrit par STiLUNG, qui ferait
communiquer sur ce point le canal épendymaire avec les espaces sous-arachnoï-
diens, n'est vraisemblablement qu'un produit artificiel. Envisagé au point de
vue de sa destinée chez l'homme, le ventricule de Krause persiste, sans modifica-
tions bien importantes chez l'adulte et chez le vieillard; chez ce dernier, il se
réduit peu a peu et finit même par s'oblitérer entièrement. Il existe chez un grand
nombre de mammifères, du moins chez les sujets jeunes SAfNT-REMY l'a rencontré
chez le rat, le cobaye, le lapin, le chat, le chien il l'a vainement
chez les
oiseaux, les reptiles, les batraciens et les poissons. Nous ajouterons que le
ventricule terminal de la moelle, situé àl'originëdu filum terminal, ne saurait etr,e

Cuupc horizontate passant par la partie moyenne du ventricule terminât


(jeune Ctle ue2i ans, d'après KRAUSE).
1. tentncutc. )c<ctcmcnt cpitMHat. 3, substance gélatineuse ccntrate. 4, substance b):)))che.
5, m<huuges.–C.arK'rc et tcinespinateSMnMnemes.

homologué au sinus rhomboïdal des oiseaux, qui appartient à la moelle sacrée


et qui, du ['este, est une formation toute différente.
Le canal de l'épendyme et son renflement, quand ils sont perméables, renfer-
ment, comme toutes les cavités ventriculaires, du liquide céphalo-rachidien.
2'~ Substance blanche. La substance blanche de la moelle (fig. 6)4 et 619) se
dispose tout autour de la substance grise, en formant les trois cordons que nous
avons déjà indiqués. Chacun d'eux affecte la forme d'un triangle, dont la base
arrondie répond à la surface extérieure de la moelle et dont le sommet, plus ou
moins tronqué, confine à la substance grise centrale.
Au point oit elles entrent en contact, la substance blanche et la substance grise
ne sont pas seulement contiguës, mais elles se pénètrent l'une l'autre, de façon à
rendre leur isolement complètement impossible. Ces relations intimes qui existent
entre les deux substances s'observent très nettement sur les coupes transversales
pratiquées à la partie supérieure de la région cervicale on voit, en effet, la partie
externe ou concave du croissant de substance grise envoyer dans les cordons laté-
raux tout un système de prolongements transversaux, lesquels se divisent et s'anas-
tomosent en formant une espèce de réseau, dans les mailles duquel se trouvent
emprisonnes de petits îlots de substance blanche. C'est & cet ensemMe qu'on a
donné le nom de/'o?'MM<t'o~t'e<CM~M'ede DEn'ERS (processus t'e~'CM~~s).
Cette formation réticulaire, située immédiatement en arrière du tractus inter-
medio-Iateràtis, est due, en reaHté, ce que les cordons latéraux se fractionnent,
& ce niveau, en de petites colonnettes distinctes qui pénè-
trent isolément et peu & peu dans l'épaisseur des cornes
antérieures ils finissent même, sur un point un peu plus
élevé (voy.BM~e), par les traverser entièrement pour s'en-
tre-croiser sur la ligne médiane avec des colonnettes simi-
laires Yënues du cOte opposé.
'Envisagées dans leurs rapports réciproques, la moitié
droite et la moitié gauche de la substance blanche se com-
portent différemment en avant et en arrière de la commis-
sure grise.– En arrière, elles sont complètement séparées
l'une de l'autre par le septumnévroglique, mentionné
ci-dessus, qui commencé dans le sillon médian posté-
rieur et s'étend de là jusqu'à la commissure grise.–
En avant, les deux moitiés de la moelle, représentées
sur ce point par les cordons antérieurs, sont unies l'une
à l'autre par une bandelette transversale, qui forme le
fond du sillon médian antérieur et que l'on désigne sous le
nom de eo)MMMSsM)'e M<!HC/t<? de la moelle. Le cylindre mé-
dullaire nous présente donc, dans toute sa hauteur, une
double commissure médiane, l'une grise, l'autre blanche.
L'épaisseur de la commissure blanche varie, comme celle de
la commissure grise, suivant les régions oh on t'examine.
Au niveau du renflement lombaire, elle mesure 0"60 et
c'est sur ce point qu'elle présente son maximum de dévelop-
pement. A la région dorsale, elle n'a plus que O'20 et elle
conserve cette dernière dimension au niveau du renflement
cervical. Ce n'est qu'à la partie toute supérieure de la
moelle cervicale qu'elle s'accroît: encore cet accroissementt
est-il peu important. Nous verrons plus tard quelles sont
les fibres qui entrent dans la constitution de la commissure
blanche. Qu'il nous suffise de dire, pour l'instant, que ces
fibres sont de deux ordres des fibres transversales(élément
essentiel) et des fibres longitudinales (élément accessoire).

3" Variations régionales. Les différentes parties que l''ig.4t.


nous venons de décrire, comme entrant dans la constitution Coupes transversatt's
fondamentale de la moelle épinière, se retrouvent sur toutes (te lamoeiïe humaine,
les coupes transversales de cet organe, quelle que soit la pt'atk)uëesàdittet'ea-
tes hauteurs (d'après
hauteur à laquelle elles sont faites. Elles se modifient cepen- EHB).
dant d'une façon plus ou moins profonde, en passant d'une t.:t[np!H'(if supérieure
région à une autre, de telle sorte qu'un œil exercé pourra ftcîa portion cpr\'ica!c.–
3,3.auni\cauchtrcnQcniC))t
toujours, une coupe transversale de la moelle étant donnée, CGt'vicaL–4,5.auni\c~(t
dptaporHnndo['sa!c.–C'. f.
déterminer la région à laquelle elle appartient. 7,au<H\'Gaudut'c)tftcmuttt
iontbnit't'S.fn~ntVt'andn
Ces modifications, dites régionales, sont relatives tout cûnc'tcï'ininaL
d'abord à la configuration que revêt la substance grise: les cornes anteripures,
arrondies à la région lombaire, sont, au contraire, allongées et étroites la à.
région dorsale; elles s'élargissent de nouveau à la région cervicale et y affectent
une forme plus ou moins triangulaire. Pour ce qui est des cornes postérieures,
on les voit, au niveau des deux renflements cervical et lombaire, s'élargir consi-
dérablement à leur partie moyenne et présenter ainsi une tête beaucoup plus
volumineuse que dans toutes les autres régions.
Les modifications régionales portent ensuite sur le développement volumétrique-
respectif de la substance blanche et de la, substance grise.Ce dernier point ne peut
être éclairci, on le conçoit, que par des mensurations fort précises,prises successi-
vement sur les différentes parties constituantes de la moelle et à différentes
hauteurs. Ces mensurations ont été faites, avec tout-le soin et toute la compétence
que demandait une pareille étude, par STtLnnG. Nous résumons dans le tableau
suivant les résultats de.ses patientes recherches sur ce sujet. Les chin'res que ren-
ferme ce tableau indiquent en millimètres carrés, pour une moitié de moelle,
la superficie des trois cordons et des deux cornes, mesurée sur vingt et une

-l
coupes transversales de la moelle épinière, dont le niveau se trouve indiqué dans
la première colonne

TABLEAU MDiQUA~T ES CHiFFftKS LES YAKtATfOXS VOLUMÉTroQUES QUE t'RÉSEXTBKT, SUIVANT LA HAUTEUR
OU OX LES EXAMtKE, LA SUBSTANCE BLAXCHE HT LA SUBSTANCE GHiSE BE LA MOELLE

l,
i-UBSTAXCE BLANCHE SUBSTANCE GHtSK
NIVEAU

y.
~S

?.
r'itice des racines
de S
~.5of i s i.s .a
s.~= ë g
S
a~s 3.~~i= =~
ê~ ~ë 8'~ 'S$ § S;

8'
'~c'a:
=
-=
g jg

u
<§. S S
s 1

mm.c. mHhc. tmt!.c. tmtLc. rniH.c. m~U.c. mULc.'

a'ett;
tHiU.c- c.
3'pairecervic!i)e. <).t3 )3.2) (3,t7 32,81 5,71 5,49 11,20 41.04~
'~7 t3.23 13J2 34,52 6,)C 6,45 12,61 47,13!
)).75 )5.70 It.68 42,13 n,40 8,30 19,70 61,83!
10.90 )5,i7 14,30 40,37 10.75 7,47 18.22 S8.59

4'
7'~M;<('nf-Mt'M).. i),97 H.98 12,26 34,21 11.29 6.70 17,99 52,20

5'
tf,27 13,79 9,30 33,96 8,07 5,81 13,88 47,84

2";t8<
t"lMiredf'rsn)c.
9':).tl' 5.7t
4.24
4.25 13.02
4.30
14,06
<3.5S

D.OO
8,95
().43
6.59
6,64
28,72
24,22
23,86
21,94
3.86
2,73
1.99
2,95
3,17
2.6t
2,61
7,03

4,60
6,47
36,75
5,34 29,56
28,46
28,41
B,M

~pairetonbairc. 6.01 6.48 8.65 21,14 6,26 7,03 13,29 34,43

5'
7.511 6.322 8.69 22,52 12.03 8,96 20,99 43,51
5,68 5,16 6,25 17,09 14,43 10,45 24,88 41,97

4°.
t~paircsacree 5.50 4.96 6,61 17,07 14,62 9,11 23,73 40,80
2" 6.03 5,37 5.95 17.35 t4.M 9,03 23,33 41,68
3''(/<'<wtef<~).. 4.54 3,77 3,67 11.98 12,16 6,97 19,13 31.11
3<-(/)&te.s<)t<].~e)«t('s). 4.18 3.)t
3'M~Mw~ 3.36
2.30
2,50
2.33
2.83
)73
1.51
10,12
7,59
6,14
)).55
8,02
5.34
7,20
5,74
5.43
18,75
13.76
10.77
28,87
21,35
16,99
0.75 0,97 0,44 2,16 2,36 3,62 5,98 8,14

rairec~ccy~ienttc. 0.36 0,t5 O.tô 0,97 0,97


1,70 2,67 3,64

Traduits en lan~a~'e graphique, ces difTérents ctufï'res nous donnent les trois
tableaux ci-après, oit l'on Yoit d'un simple coup d'teit tesHucLuaLions que présente..
soitte volume de la moelle prise en totalité, soit le volume de chacune de ses par-
ties constituantes:

42.-Ta.bIeM graphique indiquant les volumes respectifs des trois cordons de )a uioetio

Fig.43. –TaMeau graphique ~indiquant ie~yolumes respectifs de )n.corne antérieure


et de tacorne postérieure.

Fig. 44. Tableau graphi([ue indiquant les votumes respectifs de ta. substance blanche,
de )a. substance grise et de tamoeiietotate.
(C<'t~t.'tc{t.u,ainst<)uctc5prt''ccdcnts.sQraj)pOt'tenmt~ntottit'c!an)oettoscu!t.!nct)).)
L'inspection du troisième de ces tableaux nous fixe encore, d'une façon aussi
nette que précise, sur le mode de formation des deux renMements Cervical et lom-
baire. Le premier résulte à la fois d'un développement local de la substance grise,
qui mesure 20millimëtres carrés, et de la Substanceblanehe, q~ti àtteint 4~r milli-
presque~x~Iusiv~ëptifSrtïië~

,s
mètres carres, ~e second est grise,
qui, de 4 millimètres carrés qu'elle pTësëhtë a là régioh~d~ attecnt, hau- la
teur de la cinquième paire lombaire, jusqu'.à 3ë milliLnietrës.Ga~~
blanche augmente a peine au niveau, d~t ren.SëM.ënt~omb~ ~é. dë~nier s'ex
"'J.a'l'ts.,e,x"
plique natùrellemeht par la constitution m~&~dB~~Q~on~~bl~cs~ëSS,cordons,
en euet, abstraction faite desracinëane~
eitet, abstraçtion faite ,drsJacines,p~ry~;et des fibrès longi-
tudinales, comprennent dés ubres descendant
dantes ou sëHSttives. ~r, !e pâquetr~o~
fibres à chafjuë groupe cenulaire des Cornëâ ant~
motrices et dès fibress ascen-

~r et à
mesure qu'il descend de même, le paquet sensitif, recevant des fibres de chaque
nerf rachidien, grossit au furetamesure qu'il s'élève. UenrésuHe, comme le fait
dés

remarquer fort judicieusementSAPPEY, que ces deux paquets de ilbres se trouvent


réduits à leur plus petit nombre au niveau du t'enftement lombaire, }e premier
étant presque épuisé et le second ne faisant qu'àpparaitrë;
4"Résume delà conformationintériéurede la moeUe.Si nous cherchons
maintenant à résumer eh quelques mots les notions que vient de nous révéler la
conformation intérieure de la moelle sur sa constitution intime, nous pouvons
formuler les trois propositions suivantes (fig. 48)
Le cylindre médullaire se compose essentiellement dé deux substances

La cotonne grise centrate. dégagée de son manteau meduHan'e (schCtm'tique).


i, siitfm mediaH antérieur. 2. sinon médian postérieur. 3, siïton couat-erai postérieur. 4, cordon antérieur de
ta ntop!!c. S, cordon tat~t'a). G~ cordon postérieur. 7, corne antY't icurc, a~cc 8, son no~an an~'ro-interne P, son
novau ant~ro-extcrnc; it), son noyan post~ro-cxtct'np. occnj'ant la comc tatcrate ou tfactus iHtprmcdto-tatpia~s.–
H. corne pos<6rieut'c. avec i3. cotonnc vc&icu!aire de Ciarjtp. 13. faisceau !on~udtnalde )a corne postcricm'c.
ti, sut~stance ~'tati~cuscde Rotando. 15. racines ante!'icurc&- 10, t'acines jtostf'rit'ur'cs. 17, canat de i'ëpondy'ttc.
t8, veines de la cotomissuregrise.

't" une sM&s<<mce ~e, qui occupe le centre et n'ait-eint la surface extérieure que
sur deux points, au niveau de l'émergence des racines postérieures droites et.
gauches autrement dit dans les deux sillons coDateraux postérieurs; une
SM~~Hce&~MC/tc.qui entoure la précédente à la manière d'un manteau, d'où
MOELLE ÉPINtËnE
l'expression, aussi juste que pittoresque, de waMteaM MtëdM~an'e que lui donnent
quelques auteurs.
~° La, ~M~s~Mee <~?'Me, considérée dans sou ensemble, aU'ecte la forme d'une
colonne profondement cannelée et présentant a son centre le canal de l'épendyme.
Ses cannelures ou gouttières sont au nombre de quatre une antérieure, une pos-
térieure etdeux latérales.
3° La substance ~~MC/te se dispose en cordons longitudinaux, qui sont au
nombre de six, trois de chaque cùtë un antérieur, un postérieur et un latéral.
Ces trois cordons s'enfoncent dans les cannelures précitées de la façon suivante
'!° les deux cordons antérieurs remplissent la cannelure antérieure ils sont sépa-
rés à leur partie antérieure par le sillon médian antérieur et unis à leur partie
toute postérieure par la commissure blanche 2~ les cordons latéraux, séparés
des précédents par des limites purement artilicielles, remplissent les cannelures
latérales; 3" les cordons postérieurs, enfin, s'enfoncent dans la cannelure posté-
rieure chacun d'eux, tout d'abord, est séparé du cordon latéral correspondant
par le sillon collatéral postérieur et par les racines postérieures qui s'y engagent
ils sont, ensuite, entièrement séparés l'un de l'autre, sur la ligne médiane, par
le sillon médian postérieur et par le septum névroglique qui s'étend du fond de
ce sillon à la commissure grise.

§ IV. CONS'f!TUT!ON ANATOMIQUE DE LA MOELLH

Le mode de constitution de la moelle ëpinière est. une des questions les plus
ardues de l'anatomie de texture et longtemps nous en avons été réduits, ace sujet,
à des formules tout hypothétiques. Tel fait physiologique ou morbide trouvait une
explication plausible dans telle disposition anatomique et on décrivait cette dispo-
sition sans l'avoir vue elledevait être, doncelle était. C'était de l'anatomie basée,
non pas sur l'observation vraie, mais sur de simples suppositions. On ne pouvait

et,
avoir mieux et on s'en contentait. Le schéma structural, du reste, était très mal-
suivant les besoins, on le modifiait ou on le complétait toutes les fois
qu'un fait nouveau venait démontrer qu'il était mal construit ou insuffisant.
La physiologie expérimentale, utilisant tour à tour les méthodes de destruction
et les méthodes d'excitation, nous avait bien appris, depuis longtemps déjà, que
les diverses parties de la moelle réagissaient d'une façon différente, notamment
que tel cordon était affecté a la sensibilité, tel autre a la motilité, que la corne
antérieure était motrice et la corne postérieure sensitive, etc. mais l'expérimen-
tation, ainsi appliquée, était insuffisante, précisément parce qu'elle ne pouvait
nettement localiser son action investigatrice, pour permettre de délimiter
exactement les parties fonctionnellement distinctes.
L'anatomie pathologique avec les dégénérescences secondaires (TuRK, CMAMOT,
HoucHAii!), etc.) nous a fourni à ce sujet des résultats autrement précis. Nous
savons, depuis les célèbres expériences de "WALLEK, que la cellule nerveuse ou corps
du neurone est le centre trophique de la fibrc nerveuse qui en émane, d'où cette
conclusion, déjà formulée dans notre Anatomie générale (p. 19), que lorsqu'on sec-
tionne une libre, nerveuse on un paquet de fibres nerveuses accolées et morpholo-
giquement identiques, le bo~t périphérique dégénère, tandis que le bout cen-
tral conserve, quelque temps du moins, son intégrité anatomique. Ceci étant admis,
supposons qu'un caillot hémorragique vienne interrompre dans sa continuité, soit
dans le cerveau, soit dans la pédoncule cérébral, le paquet de fibres (faisceau pyra-
midal) auquel est dévolue la fonction de transporter des centres corticaux aux
cellules de la corne antérieure les incitations motrices volontaires ce paquet de
fibres dégénérera peu à peu au-dessous du point où il a été interrompu et, si plus
tard on a l'occasiond'autopsier le sujet et d'examiner sa moelle, on trouvera dans
la substance blanche (fig. 46,et 3), l'un du côté correspondant a la lésion, l'autre
du côté opposé, deux faisceauxdégénérés, nettement délimites et parfaitement recon-
naissables au milieu des faisceaux ambiants restés intacts. On sera naturellement
mené à localiser dans ces deux faisceaux
la conduction des mouvements volon-
taires. Puis, on n'aura plus qu'à les suivre
pas & pas sur des coupes sériées, pour
avoir, quant à leur direction, à leur
forme, à leur volume, des notions nettes
et précises. Mais ces lésions dégénéra-
tives, si précieuses dans l'espèce, nous
pouvons expérimentalement les provo-
quer, les faire naître. Si chez un animal,
par exemple, nous sectionnons les racines
F~.46. postérieures ou sensitives des nerfs rachi-
Dcgcneration secondaire du faisceau pyt'!U)'i- diens, ces racines, qui sont les cytindraxes
ttat dans un cas d'hemiptegic par lésions des cellules des ganglions spinaux et qui
cert'bra)es,moei)et-e'vica'c(d'apres~tA)ttE.
(Les parties sctt'rosrcs. sont en clair.) par conséquent ont leur centre trophique
),Mn<'nmMiat)ant<'t'icnr.fai'.ccat!p'ramida! dans ces ganglions, ces racines, dis-je,
direct.fai'iCeM))\Mmithieroi'if. dégénéreront depuis la section jusqu'à
leur terminaison dans l'épaisseur du névraxe. Dès lors, nous n'aurons, le pro-
cessus dégénérateur ayant fait son u-uvre, qu'à sacrifier l'animal et à examiner
méthodiquement sur des coupes en série quet)es sont les parties dégénérées le

.t.
trajet suivi par la dégénérescence nous indiquera nettement quelles sont, a. l'état
normal, )ùf tes ~tt~e
votes fir* de ~\nfL)f'fir)n ~~n~niv~Q f~n
conuucuon sensmves. un vfn~
von. n~tr f'~s Wf'XY
par ces
l'importance qu'a l'étude des dégénérescences, soit pathologiques, soit expéri-
exemptes ht)ttt'
oeux eY~mrtïf"-t LOUM'

mentales. pour la localisation anatomique des diOerentes voies de conduction


dans la moelle epiniëre.
En '1876, Fi.Ecns)G a introduit dans l'étude structurale des centres nerveux une
méthode aussi ingénieuse que féconde. Elle repose tout entière sur ce fait que les
faisceaux de fibres qui entrent dans ta constitution du névraxe, primitivement
constitués par de simples cylindraxes, prennent leur gaine de myéline, non pas
simultanément, mais successivement et, cela, suivant des règles parfaitement
déterminées, je veux dire à des époques qui sont suivant les faisceaux,
mais qui sont fixes pour chacun d'tux. H paraît rationnel de penser que toutes les
fibres qui se myélinisent en même temps sont fonctionnellement. s'rn'ia't'es et,
d'autre part, que des faisceaux qui revêtent leur gaine de mye!ine a des époques
différentes doivent avoir des fonctions également diuerent.es eu d'autres termes,
les faisceaux blancs de la moelle diuereraient au point de vue fonctionnel suivant
l'époque où apparaît leur myéline. Or, la comparaison des résultats fournis par
l'étude des dégénérescences avec ceux obtenus par la méthode de Ftechsig, en
nous montrant la concordance de ces résultats, nous-apprend du même coup com-
bien est exacte cette assertion à priori. Pour citer quelques exemples, nous rappel-
ferons que le faisceau de Burdach, le faisceau cérébelleux direct et le faisceau
pyramidal, trois faisceaux à fonctions nettement diu'ereutes, prennent, leur ga.me
de myéline, le premier chez l'embyron de 2S centimètres, le second au septième
mois de la. vie intra-utérine, le troisième dans le neuvième mois et même quelque
temps après la naissance. FLECHS!G, à la suite de recherches fort. nombreuses, faites
sur des embryons et des fœtus de tout âge, nous a donne, de la substance blanche
de la moelle épinière, une topographie systématique qui est aujourd'hui classique
et que nous exposerons tout à l'heure.
Mais la méthode de myélinisation, pas plus du reste que celle des dégénéres-
cences, n'ont pu nous fixer sur les relations réciproques des divers éléments his-
tologiques qui entrent dans la constitution de la moelle. Ces relations, pourtant
certaines, nous ont échappé jusqu'au jour où CoLG!, R\MOS Y G;UAL, KôLUKER,
LBNHossEK,vAN GE);ucHTM, etc., utilisant une méthode nouvelle, réussirent à colorer
tes cylindraxes jusque dans leurs ramifications les plus ténues et purent ainsi les
suivre jusqu'à leur terminaison. L'introduction dans la technique histologique de
la méthode au chromate d'argent ouvre une ère nouvelle dans l'étude structurale
de la moelle épinière. Gràce à elle, la constitution anatomique de cet organe nous
apparaît eufin d'une façon claire et nous pouvons maintenant, aux formules
anciennes plus ou moins hypothétiques, substituer une description basée sur des
observations précises.
La moelle épinière, abstraction faite de ses vaisseaux, auxquels nous consacre-
rons un paragraphe à part, renferme, comme les centres nerveux en général, deux
ordres d'éléments histologiques, des éléments nerveux et des éléments de soutien.
Nous décrirons séparément (il y a tout avantage pour cela) ces deux espèces
d'éléments, et nous commencerons par les éléments nerveux, que nous étudie-
rons successivement
t" DaMs SM~s/~Hce ~e
2° DaHS ~M~<aMce blanche.

A. ÉLÉMENTS NERVEUX. DE LA SUBSTANCE G[U.-iK

La colonne grise centrale, formée par les deux cornes et la commissure grise,
se compose, comme nous l'avons vu plus haut, de deux substances d'aspect
différent une substance spongieuse et une SM&s<SMce ~e~c~'HeMse. De ces deux
substances, la première occupe la presque totalité de la formation grise. La
seconde se voit sur deux points: l"tout autour du canal central, où elle forme une
sorte de zone circulaire, connue sous le nom de sM&s~ïMce <ye~Ket<se cen~'a~;
2" en arrière de la tête de la corne postérieure, qu'elle coiffe à la manière d'un
croissant, en formant ce que l'on appelle la SM&~aMce~e~~MeM~ede Rolando.
La masse grise, soit dans sa portion spongieuse, soit dans sa portion gélatineuse,
nous présente, en fait d'éléments nerveux, des libres et des cellules
1"Fibres nerveuses de la substance grise. Les fibres nerveuses de la subs-
tance grise appartiennent toutes, sauf quelques exceptions, il )a catégorie des
fibres amyeliniques ce sont des cylindraxes nus. Extrêmement nombreuses, très
variables dans leurs dimensions et présentant les directions les plus diverses, elfes
s'eutre-croisent dans tous les sens et forment dans leur ensemble un riche réti-
culum, dont la figure 47 nous donne une idée très nette. Ce réticulum, on le voit,
est absolument inextricable, et ce n'est que sur les préparations où la réduction
chromo-argentique n'est que partielle, que l'on peut véritablement se rendre un
compte exact du trajet des fibres nerveuses. Mais tout inextricable qu'il est, le
réUculum nerveux de la substance grise n'est jamais uu plexus au sens précis du
mot. C'est un simple feutrage, un simple entremÊlement, où chaque fibrille ne
s'anastomose jamais avec les fibrilles voisines et conserve jusqu'au bout son
indépendance anatomique le neurone, ne l'oublions pas, est une unité anato-
mique entièrement indépendant.e.
Le réticulum nerveux précite
reçoit les fibres les plus/diverses.
Il comprend t"des cylindraxes
qui vont aux racines antérieures
ou motrices 2° les arborisations
terminales des cylindraxes qui1
constituent les racines posté-
rieures ou sensitives; 3° des
cylindraxes qui, des cellules de
la substance gt'ise, se rendent
aux divers cordons de ia moelle
Fig.7. pour devenir fibres de cordons
Le réticulum nerveux de la corne antérieure, sur 4° des cylindraxes qui, partis des
une coupe horizoufate (moelle iombture d'un chat. cellules de l'encéphale, viennent
<!e deux jours, d'après VAX GEttucHTK!)).
se terminer dans la substance
t, médian n~~r'cut'. 2. canal r<pe!td\tne. 3 t'ticH- grise
de
xt~~n
!u)M nerveux de la corne antpncutc- par des arborisations plus
ou moins riches S° les cylin-
draxes courts des cellules de Golgi type H (p. t16); 6" les innombrables Hbrilles
coHatératcs que les fibres de cordons, au cours de leur trajet, jettent dans les
cornes antérieures ou postérieures.
Ces différents groupes de tibres seront décrits plus loin au fur et a mesure que
nous les rencontrerons dans notre étude. Nous nous bornerons ici (toute descrip-
tionde détails serait prématurée et mal com-
prise) à la simple énumération qui précède.

2°Cellules nerveuses de la substance


grise leurs différentes espèces. Les cel-
lules nerveuses de la substance grise de la
moelle appartiennent toutes au type multipo-
laire. Elles sont extrêmement, variables dans

surent à peine a
leurs dimensions les unes, toutes petites, me-
8 les autres, très volumi-
neuses, gigantesques, atteignent jusqu'à '1~0
et 130 M-, et sont, par conséquent, surdes pré-
Fig.48. parations bien colorées, visibles a l'oeil nu.
Mode d'origine d'une fibre nerveuse Leur forme est tout aussi variable: elles sont,
desrafines antérieures.
suivant les cas, globuleuses, pyramidales, fu-
).unccc)itde motrice des cornes antérieures
<)c la t')oe))e. 2, )ibt'c uet'teusc des centres siformes, triangulaires, étoilées, etc. Quelles
avec:a,so)tcy!hidraxe:&,<.againe (tctmetutc.
–fibre))eFtet'seperij)tteritjue,avec:<t.son que soient leur forme et leurs dimensions, les
cyîtt)draxc:&,sagai)tc<ten)~'hne:c,sa~ainc cellules
dfSch\\nnn. nerveuses de la substance grise nous
présentent, toutes deux ordres de prolongements (voy. ~Ka<oMM'e ~ëKër~e) des
prolongements protoplasmiques ou dendrites, plus ou moins nombreux, plus ou
moins longs, plus ou moins ramifies, jouissant de ]a conduction cellulipète un
prolongement cylindraxile, jouissant de la conduction ceUuHfuge. Ces cellules,
suivant la destinée du eylindraxe qui en émane, se distinguent en trois groupes
1 9 cellules de racine bu radiculaires cellules de cordons ou cordonales 3° cel-
lules à.cylindraxe court.
a. Ce~M~es ~CM/aù'es, Les cellules de racines ou cellules radicu)aires sont
celles-dont le prolongement cylindraxite se rend aux racines des nerfs rachidiens
(Ug. 49). Ces cellules sont, pour la plupart, très volumineuses. On en rencontre un
certain nombre, cependant, de moyennes ou même de petites dimensions. Leur
cylindraxe se dirige horizontalement vers la surface extérieure de la moelle, et,
s'échappant alors de l'organe, passe dans les racines des nerfs rachidieus. Nous
rappellerons, entassant, qu'ils cheminent tout d'abord dans la substance grise à

Coupe t.mnversatc de la mocUe embryonnaire dupo~et, )nontra.nt)a position des cellules


radi'-u)aires (d'après VAX GEnuotT)~').
t, sillon tn('*dtau aht~t'icut'. 2, canal central. 3, cône <pc)tdyn):ut'G antët'mur. 3\ cône ~'pendyniait'e jiost'
ricu' 4, racines antérieures ou <no~')ces. 5, racines postérieures. )!, ganghon spinat. T. une cellule radi-
cuiait'c ant~'1'icurp, 8. 8. deux ecHtitcs radictdah'cs post~'ricut'cs. avec 8' S' leur cyïindraxc passant dans tes racines
nost<t'icu)'es. rt'union (tes deux t'acincs an~riettt'es ou pos((''t'icut'cs pour foDMcr tc'in'1'r rachidipu.

i'etat. de cylindraxe nu, qu'ils s'entourent bientôt d'un manchon de myéline et


n'avei'sent alors la substance blanche; qu'enfin, au sortir de la moelle, ils s'en-
tourent d'une deuxième gaine, la gaine de Scliwann (fig. 48). Ils revêtent ainsi
successivement tous les attributs des fibres nerveuses périphériques.
Physiologiquement,tes cellules radiculaires sont motrices, et la presque totalité
des cylindraxes qui en proviennent se dirigent d arrière en avant pour passer dans
les racines antérieures, dont ils forment les éléments constitutifs. Quelques-uns
d'entre eux, cependant, suivant une direction opposée (lig. 49, 8'), se portent
d avant en arrière, traversent dans tonte sa longueur la corne postérieure et
s'échappent par le sillon collatéral postérieur avec les racines postérieures. De ce
fait, les racines postérieures, qui sont essentiellement sensitives, possèdent réel-
lement, à titre d'éléments accessoires, quelques fibres motrices. Ces fibres motrices
à trajet postérieur ont été découvertes en même temps, par LENHOSSHK etCAjAt. sur
des embryons de poulet. Elles ont été revues depuis par VAN GEuuon'E~ 'et par
RETZfus. Leur existence n'est donc pas douteuse, chez les oiseaux tout au ïnoins
car jusqu'ici aucun histologiste ne les a retrouvées chex l'homme.
Les cellules radiculaires, on le voit, se divisent donc en deux espèces: tesc~M~M
?'s~cM~M?'es aH<e~eM)'es, motrices, qui envoient leur cylindraxe dans les racines
antérieures; les cellules ra~tCM~es ~os<e?'~M~s, également motrices ou peut-
être vaso-motrices, dont le cylindraxe sort de la moelle avec les racines posté-
rieures.
b. Cellules co~OHS~s.–Les cellules cordonales sont ainsi appelées parce que
le cylindraxe qu'elles émettent se rend à la substance blanche de la moelle et là,
après s'être entouré de myéline, devient une fibre nerveuse des cordons. Du reste,
il se jette, suivant les cas, dans le cordon antérieur, dans le cordon latéral pu dans
le cordon postérieur, d'où leur.subdivision en .cellules cordonales antérieures, cel-
lules cordonales latérales et cellules cordonales postérieures. Ces cellules, extrê–
moment nombreuses, sont habituellement de di-
mensions moyennes. On les rencontre un peu
sur tous les points de ta substance grise.
D'ordinaire, les cylindraxés des cellules cordo-
hales vont au cordon du même cote, je veux dire
restent dans là moitié de la moelle ou se trouve
leurcelluled'origine(fig. 80, '1,2 et 3) les cellules,
dans ce cas, peuvent être appelées ceM~t~s co'd'o-
~~es./tOHto~e~ët'ct~es ou /~oM~o~e?'eS (de 6~6:, le
même et u-spo;, côté). Cettedisposition, je le répëte,
est celle que l'on observe leplus souvent. -Pour
d'autres cellules, le cylindraxe suit un trajet tout
différent (Hg. 80,4) au lieu de rester dans la
moitié de moelle ou il prend naissance, il croise
la ligne médiane en passant dans la commissure
Fig.SO. antérieure et gagne ainsi la substance blanche
Diverses espèces de ce!)u!es du côté opposé. Ces cellules cordonales, dont le
cordonales. cylindraxe change ainsi de côté, ont reçu de VAN
i, 3- cellules cordonales hemomfres ou
)K))Uoia~ra[esttcscot'donsM~6nGut'(t~ GEnucHTEx le nom de cellules eordomc~e~ Aëto'o-
ht<-rai(::ict)mst<'ricur(a).–4.<:cntt)c Mtet'es (de MEpo< autre et ~po. côté). Nous les
t'.M'dOïtate h~K'i'~m~)'eOH h~'tëro~t~'ate. a.
cellule co'doMatc bita~raie~ R, racine appellerons encore, pour les distinguer des cel-
:))))<t'icurc.–7,r.<cinc;)osMriGurc.
lules homolatérales, cellules cordoH~es Ae<e?'o-
<a(ë)'<~es ou ~ë)'o~<e)'~es. Ce sont les cellules coMtMt!SSM?'s de CAj~L.
Enfin, il existe une troisième variété de cellules cordonales que caractérise la
disposition suivante leur cylindraxe (fig. S0,8) se divise en pleine substance grise,
peu après son origine par conséquent, en deux branches divergentes, dont l'une
se rend aux cordons médullaires du même côté, tandis que l'autre franchit la
ligne médiane et va aux cordons du côté opposé. Ces cellules/qui envoient ainsi
leur cylindraxe, après bifurcation bien entendu, dans les deux moitiés de la
moelle, sont à la fois homolatérales et hétérolatérales nous les appellerons
cellules co~oM~/es bilatérales ou ~mere& (de <)! deux et '~poc, côte~.
Quelle que soit leur destinée, qu'ils restent du côté correspondant ou passent du
côté opposé, les cylindraxes des cellules cordonales nous présentent, quant à leur
trajet et à leur mode de terminaison, des caractères communs. Au sortir de leur
cellule d'origine, ils suivent quelque temps, dans la substance grise, un trajet
plus ou moins horizontal. Puis, arrivés dans la substance blanche, ils se cotident
brusquement pour se porter, soit en haut, soit en bas, et devenir fibre ascendante
dans le premier cas, fibre descendante dans le second. Mais, Je phm souvent, au
Ueu de simplement se couder, iecytindraxe se bifurque en T (fig. S') ,3) et fournit.
ainsi deux branches de direction contraire une branche ascendante, ptus A'ohnTH-
Muse et plus longue; une branche descendante, plus grete
et ù, trajet plus court. Dans ee dernier cas, les cylindraxes
des cellules cordonaies, après leur pcnetra.tion dans le cor-
don, se comportent exactement comme les racines posté-
rieures, qui, à. leur entrée dans ta moelle, se divisent de
même en une branche ascendante et une branche descen.
dante (ug. 66).
Si maintenant nous
suivons dans son tra-
jet ~et'tica.1 notre cy-
lindraxe devenu i)bre
de cordon, nous le
voyons, qu'it soit as-
cendant ou descen-
dant, abandonner de
loin en loin de fines
coltaterales, qui se
portent liorixontaie-
ment vers la substance
grise et s'y résolvent
chacune en une arbo-
risation ou touffe ter-
minale (nous y revien-
Uuupc!ong~tuJin!iledncordO!i)atëJ'atdc drons plus tard). Puis, Coupe fronce de)n
taniocUe (d'après VAK GEttucuTE~). moelle pMstmtpa.)'
quand il est arrivé au !(; t'abat cenh-ai,pour
t, fibres ~ûttgt~Ktm~cs du cordon tî~t'ut. ~,cot- bout de
sa course, il )nontret'iesceiiu)es
!<t~t'{[!es.avt;c:2'tcm's!trborisat)onst~'ttutmt(;s. ~'onunissurH.tes iou-
–3,3, dcuxccHutcsucrvcuscsttont !e prolongement s'inilechità à son tour git.uditmi.cs (schéma-
'i]t]()t'axiicsc rend ;Ha substance bfimchc du cordon
hd<ra)cLscmt'ut'<)UC<'nunohrancHf!iscpndanL(' vers la substance gri- tique).
ctu[t<'hranchcdcscR]td.mtf'(ccUutpsco<'donatcsho-
t)'onx'Ps). se, la pénètre et s'y ),unccc!tutoco'MntiSsn-
t'idctougtLudm~o.–2,~bt'e
résout, comme l'ont de cène écoute,avec: 3, sa
fait ses collatérales, en une arborisation terminale. Ces ~n':uïChcasccnctMntc',4,s~
t)t'anchctfesccjida)Uc;5))cut'~
cyliudraxes, que nous avons représentés schématiquemcnt coltatcratcs. (Sut')ccok''d)'oi~onai'eprf'-
dans la itgure ci-contre (itg. 82), deviennent ainsi de véri- scntt~Six ccHutcsatudo-
gncs.)
tables commissures longitudinales entre des segments de la
colonne grise centrale plus ou moins éloignés, le serment dont elles émanent,
et celui ou ceux dans lesquels ils se terminent.
La longueur des fibres issues des cellules cordonales est très variable les unes,
très courtes (voies coM~s), se terminent dans la substance grise a '1 ou 2 centi-
mètres au-dessus ou au-dessous du point où elles prennent naissance d'autres,
de longueur moyenne (encore des voies coMWes), ne retournent à la substance grise
qu'après avoir franchi l'espace répondant à cinq ou six paires nerveuses; d'autres,
plus longues encore (voies ~o~Mes), dépassent les limites supérieures de iamoeUe
et se terminent au-dessus d'elle, soit dans le bulbe, soit dans un segment quet-
conque de la masse encéphalique. Mais, quelle que soit la longueur de leur cytin-
draxe, les cellules cordonales, envisagées au point de vue de leur valeur morpho-
logique, sont toujours réductibles au type suivant c'est une cellule nerveuse
(lig. S3,C) qui est en relation, d'une part par ses prolongements protop)asmique&
avec l'arborisation cylindraxile d'une cellule placée en aval (cellule A), d'autre
part par l'arborisation terminale de son cyl!pdra~e (je fais abstraction des colla-
térales qu'émet ce dernier) avec une deuxième cellule
placée eu amont (cellule B). C'est, comme onievoit, un
MeM~'OHe !'M<e?'ca~M'e, recevant l'ébranlement nerveux
du neurone À et le transmettant,après un parcours va-,
riabte, au neurone B. De ce fait, le neuroneintercalaire,
que constituent la cellule cordonale et ses prolonge-
ments, n'est par lui-même ni moteur ni sensitif. Sa
valeur fonctionnelle dépend uniquement de la nature
même de l'ébranlement nerveux que lui tra.nsmët le
neurone A autrement dit, elle est le même que celle
de ce dernier neurone. Suivautles cas, les deux neu-
rones A et B sont tous les. deux ou sensitifs ou mo-
teurs le neurone intercalaire C est alors lui-même,
sensitif dans le premier cas, moteur dans le second.
Dans une trotsiëme modalité, le neurone A étant sensi-
tif, le neurone B est moteur le neurone intercalaire C
n'en est pas moins sensitif, puisqu'il reçoit l'ébranle-
ment nerveux d'un neurone sensitif mais il le trans-
met a, un neurone moteur et celui-ci le transforme
eu incitation uioti'ice;ce qui a lieu dans les réflexes.
Sous le nom de ce/&s' p~)';co7'f<'o)M/M. RAMON Y CA.)At. a
Pig.'M. décrit des ceUutcs nerveuses fi<mt)e&yHndr~xe se divise dans
la substance grise en deux ou trois branches, qui constituen)
AsstK-i:jtknidcsnem'oncs. autant de fibres nerveuses et qui se rendent à des cordons diffe-
A. j'rc""pr Hcuronc. B. rentii. C'est ainsi qn'H existe des cellules dont le cylindraxe
<)<'mico)e ocuronc. C, ucurotc fournit, après bifurcation, une fibre pour le cordon postérieur

'l~a.
intprcataïrf. et une fibre pour le cordon latéral ou te cordon amtërieUr. Du
reste, dans ces cas de division du cytindraxe en fibres [nul-
tip!cs. ces fibres peuvent rester du cûtë correspondant a~t.
.u..1_- ci,
~11.1: dont '_l'I~h
ta ce))u)e elles émanent, ou bien
Func d'entre elles peut franchir ):i )isne médianepour se rendre A t'un des cordonsdu côte oppose
<est ta une disposition qui rappe))c exactement les ceDutes cordonates heterotaterates dont il
a été question plus haut.
c. Cellules à cy~M:aa?<? eoM~. Ces cellules ont été découvertes par GoLGf et
nous les avons décrites, en anatomie générale, sous le nom de cellules de Golgi
type Il. Elles ont pour caractère essentiel que leur cyUndraxe, contrairement a
celui des cellules radiculaires et cordonales précédemment étudiées, ne s'entoure
jamais de myéline et, d'autre part, ne sort pas de la substance grise. Peu après son
origine, il se ramifie à la manière des prolongements protoplasmiques (fig. 14)
et se résout, par suite de divisions successives, en une multitude de fibrilles ter-
minales qui se perdent dans le réticulum. de la substance grise, au voisinage même
du corps cellulaire dont elles émanent. Comme on le voit, ce cylindraxe perd très
rapidement son individualité i) est par conséquent très court et ainsi se trouve
Justifie le terme de cellule a cy~K<~M'e COM?'< qui a été donné par CAjAL aux
cellules de Golgi type II. Ces cellules sont de petites dimensions et irrégulière-
ment disséminées dans la substance grise. GoLGt avait cru devoir les considérer
comme des cellules sensitives; mais nous avons déjà ~u, en /tMS<oMne <yëHe-
~a~e (p. )8) que cette opinion, tout hypothétique du reste, devait être abandonnée.
Les neurones acylindraxe court sont encore des éléments intercalaires servant de
trait d'union entre d'autres neurones tresrapproches, je veux dire occupant le
même niveau ou des niveaux diflerents, mais peu distants l'un de l'antre. Ce
sont des MetM'OKes d'oMoc:s<tOM à champ peu étendu et, & ce sujet, il. est bon de
rappeler que leur cylindraxe, s'il se ramifie ordinairement dans la moitié de la
moelle où itprendna,issance,peut. aussi, dans certains cas, franchir la ligne
médiane et se terminer alors du côté oppose. Dans le premier cas, la transmissionfi
de l'ébranlementnerveux sera directe; dans le second cas, elle sera croisée.
Nous résumons dans le tableau suivant les diuerentes espèces de cellules ner-
veuses que renferme la substance ~rise de la moelle
CyUndra.xesetennina.nt:
I.CELLULESKAnicu-Dans les racines
LAtRES
antérieures.
.(&. Da.nstMra.cinespostei'tem'es. C.)Y<f<.M<e)'teK)'M'.
C.)'ftd.posfe)'teu)'e.
_f:. i)a,ns ia subst. branche du même côte. C.eo)'t/. /)o~to<f<<e;'a<e~.
H.GELLULEscoHDO-\&.B().ns !a.subst. b!anche du côte
oppose. C.eo;'f/. /te/c/'o~<<o'«<e.s'.
NALES. {je.A)a. fois dans )a. substance b)Mchcdu)
memecôtëetdausceUeducoto oppose <t.
C.eo~.&~a~~M.
C <

)H. CËLL.ULESACYUN-(a. DoLtis In


COURT.&.Da.ns
substance grise du même
h), substa.ucegriseducotc oppose.
cûtë. C.ôc.Le./io);!o~<<t'a~e.s.
C.<'tc'c./M'/f<'o<a<e;'a<M'.
DHAXE

3" Mode de répartition des cellules nerveuses dans la substance grise cel-
lules groupées et cellulairessolitaires. Ijes trois espèces de ceU'-iles nerveuses
que nous venons d'étudier pour
ainsi dire a. l'état d'isolement ne
sont pas réparties dans la moelle
d'une façon quelconque. Si un cer-
tain nombre d'entre elles sont dis-
séminées sans ordre apparent sur
tes points les plus divers de la subs-
tance grise, les autres se disposent
par groupes sur des points parfaite-
ment détermines, en formant autant
de systèmes réguliers. Examines
sur des coupes horizontales de la
moelle, ces groupes cellulaires se
présentent, on le conçoit., sous forme
de MopNt~c; sur des coupes longitu-
dinales, ils constituent de véritables
co~oHMes. Le mode de répartition
(les éléments cellulaires dans la
substance grise a, en physiologie et
Mode de i'Gpa.rtit.tO)i des écoutes nerveuses dans 1~
surtout en anatomie pathologique, subst~m'e grise (~cAf~e).
une importance considérable. Nous 1,2.3,noyauautcro-uitcrup, noyau an!~ro-cxtct'ncct.noy''n
1 examinerons successivement t° laL~ral de la corne ~n~t'icurG. -t, 't, cotonnc <)c Ciat'ttc.
ô, cc!-
dans la corne antérieure; 2° dans~.S.ccUutcssotttah'cs.–9,cctîu)csdcno)~it;j'eH.–
!j,groupe de la. substance g('')a,t!ncuscde Kokmdo.
lutc radiCufah'c posf''t')Ctirc.
uuc
7, ~'oxnc p~t'i(';[icndy'"aH'c.
la corne postérieure; 3" dans la. tO;cctiu!psd'o!'is;inndniaisceaudcCo\\c)'s(faisccancr<]'is('').–
commissure. )!,t'acines.tnt.t'icm'cs. i~, t-aeiucs pos!6rtcu~5. i~, ~nn-
gtions['uta!.

/t. La corne antérieure nous offre à considérer le


DANS LA CORNE A~TERtEURE.
noyau-antero-interne, le noyau antero-exLerne, le noyau postero-exLerne et. les
ceUutessolit.nires:
a. A''0!/aM syKëro-<er~e. Le noyau antëro-inLernc(fig. 84,1) est situe, comme
son nom l'indique,à rangle antérieur et, interne de la corne antérieure, n se com-
pose de deux espèces de cellules des cellulesradiculaires motrices, remarquables
par leur volume, dont le cylindraxe se rend aux racines antérieures des nerfs rachi-
diens des cellules cordonaleshetërolatërales(ce~K/escoMM?n'~M)'a;/esdeG.\);\L),
dont les cylindraxes, obliquant en dedans, franchissent, la ligne médiane & travers
la commissure antérieure et gagnent le cordon antérieur du cote opposé pour
suivre, à partir de là, un trajet longitudinal, Ces cellules commissurales occupent
la partie postérieure du groupe et s'étendent plus ou moins loin le long du bord
interne de la corne. Eties sont un peu moins volumineuses que les cellules radicu-
laires et, de plus, elles affectent pour la plupart une disposition fusiformeà grand
axe orienté en sens sagittal.
b. VoyaM sK<e/'o-e.x~'M< Le noyau autero-externe (ug. S4,2), situe en dehors
du précèdent, occupe l'angle
antéro-externe de la corne.
H est presque exclusivementt
constitue par des cellules mo-
trices de grandes dimensions,
qui envoient leur cylindraxe
dans les racines antérieures
des nerfs rachidiens c'est le
principal noyau d'origine de
ces racines. Dans la partie su-
périeure de la moelle cervi-
cale et dans la moelle dor-
sale, où les cornes antérieures
sont relativement étroites, les
deux noyaux cellulaires antero-
interne et antéro-externearri-
vent au contact l'un de l'autre
et sont, à vrai dire, fusionnés
CeRxte u~trirc des cornes antérieures de la moeUc d'un unique. Mais, au
f~tus hurn.lin de 30 t'entimÈtres, le cyiindr.txe en rouge en un noyau
nve~' un" c~itateratc (d'après LEXMSSEK).
niveau des deux renflements
cervical et lombaire, ià ou la
tète de la corne antérieure est volumineuse et étalée en travers, les deux noyaux
précités sont nettement distincts.
c..Voya!t pos<e?'o-e~e?'Hc. Le noyau postéro-externc (lig. 84,3), encore appelé
MoyaM ~a/ë~'< occupe la corne latérale ou tractus intermedio-lateralis. Les cel-
lules qui le constituent sont, pour la plupart., de dimensions moyennes, fusiformes
ou étoilées. Ce sont, en partie des cellules cordonales envoyant leur cylindraxe
dans le cordon antérieur ou le cordon latéral, en partie des cellules radiculaires
envoyant leur cylindraxe dans les racines antérieures. Ces derniers éléments sont
considérés par certains auteurs, notamment par PŒnMT. comme constituant les
origines spinales du ~rand sympathique. Les cornes latérales n'existant réellement
que dans la partie supérieure de la moelle dorsale, le groupe cellulaire postéro-
externe n'existe, lui aussi, comme noyau nettement distinct, que dans cette der-
nière région. Toutefois le noyau en question ne disparaît pas entièrement quand
disparaM la corne latérale ses éléments, comme Fa démontré WALDEVEn, se ren-
contrent réeUement dans toute la hauteur de )a moelle épinière, avec cette seule.
diM'érence, peu importante dans l'espèce, qu'ils sont très abondants et réunis en
groupe dans la région où la corne latérale est bien développée, moins nombreux
et plus ou moins dissémines sur les points oit la corne latérale n'existe pas.
LENHOssEK, en s'appuyant sur l'étude des préparations de WEtOERT, partage à ce
sujet l'opinion de WALMYEH.
d. Ce~M~es so~'<SM'es de~co'He c-K~Mrc. Les cellules solitaires de la corne
antérieure (ng. 84) sont disséminées un peu partout, en arrière et en dedans des
trois groupes ci-dessus décrits. Ces cellules appartiennent presque toutes à la caté-
gorie des cellules dites cordonales. Mais leurs cylindraxes, bien que se portant
toujours dans l'un des cordons de la moelle pour y devenir fibres longitudinales,
suivent néanmoins les directions les plus diverses les uns, et ce sont lesptus
nombreux, se dirigent en dehors vers le cordon latéral et s'y terminent, soit dans
sa couche supernclelle, soit dans sa couche profonde; les autres, se portant en
avant, gagnent le cordon antérieur du côte correspondant; queiques-uns enfin,
se dirigeant en dedans, croisent la ligne médiane à travers la commissure anté-
rieure pour se rendre au cordon antérieur du côté opposé. Les cellules, d'ou
émanent ces derniers cylindraxes (ce~M~es coM~ssM~es de CAjAL) occupent de
préférence la partie la plus interne de la corne. Indépendamment de ces cel-
lules cordonales, nous trouvons dans la corne antérieure et dans la région de la
base, un certain nombre de cellules radiculaires postérieures (p. 89), je veux dire
(le cellules dont le cylindraxe traverse d'avant en arrière toute l'étendue de la
corne postérieure, sort de )a moelle par le sillon collatéral postérieur et se mêle
alors aux racines potérieures ou sensitives des nerfs rachidicns. Comme ces der-
nières, elles traversent le ganglion spinal, mais sans présenter, comme nous le
montre la ilgure 49. la moindre connexion avec les cellules nerveuses ganglion-
naires. Puis, au sortir du ganglion, elles passent dans le nerf racludien.

DANS LA copKE posTERU!URE. La corne postérieure, à son tour, nous présente


la colonne de Clarke, le groupe de la substance gélatineuse de Rolando et des
cellules solitaires
a. Co~OMHe de C/a)'/t'<?.– La colonne de Clarke (fig. S4,4) se trouve située a la
partie interne de la base des cornes postérieures, un peu en arrière de la commis-
sure. Ce groupe cellulaire, signalé pai'S'nLUKG dès '1843, mais particulièrement
bien décrit par LocKHAR'r Ct.AXKE en 18S1, porte Indiu'ércmment le nom de )t0t/<m
do~'sa~ de <S'<H~ ou de c~OKHC fes:CK~«'?'ede C/a~fe. Ces deux termes sont syno-
nymes, mais le dernier semble avoir prévalu dans l'usage.
Vue en coupe horizontale, la colonne de Clarke revêt une forme arrondie ou
tegèrement ovalaire a grand axe antero-posterieur tandis que sa moitié externe
fait corps avec la substance grise de la corne postérieure, sa moitié interne baigne
en plein dans la substance blanche du cordon postérieur (faisceau de Burdach\
Vue en coupe longitudinale, elle n'occupe qu'une partie de la moelle epinière
elle commence, en bas, au niveau du deuxième nerf lombaire, s'étend ensuite sans
interruption dans toute la hauteur de la moelle dorsale et se termine, en haut, au
niveau du huitième nerf dorsal. La colonne de Clarke caractérise donc la moelle
dorsale et il suffit de constater sa présence sur une coupe pour affirmer que cette
coupe n'appartient, ni à la moelle cervicale, ni à la moelle lombaire. Il est bon de
faire observer-, cependant, que si la formation de Clarke fait défaut dans la moelle
cervicale et dans la moelle lombaire en tant que groupe cellulaire nettement, ditle-
rencié, elle n'y est pourtant pas complètement absente elle y est représentée,
comme l'a établi depuis longtemps S'nLU~o et comme le confirment les recherches
plus récentes de WALDEYER, par des cellules nerveuses, rares et disséminées sans
doute, mais identiques morphologiquementà celles qui constituent les colonnes de
Clarke. Ces cellules, que nous appellerons cellules de Clarke, peuvent eh'e survies,
du cote distal (en bas), jusqu'à l'origine du nerfcoccygien. Ducôteproximal(en
haut,), elles s'ét.a.gent. de même, quoique assez rares, dans toute la longueur de la,
moelle cervicale et se prolongent ainsi jusqu'aux noyaux post-pyramidal et resti
forme (noyau de Goll et noyau de Burdach), qui, au bulbe, sont Yraiscmblabie-
ment les homologues de la .colonne de Clarke.
Histologiquement, les colonnes de Cku'ke sont formées pa!des cellules de

Fig.bH.
Les <;uionuc!< de Clarke, vues sur une coupe hfn'Mont.ue de )!tt)tce)te(emb)'y«ni)Utuai~
(it;30''enth)tetres,uuitcdcL)!M)ossKK).
(t)u côté gauc!te, on a suppri)ne ic reticutunt jtour ne taisscf '(ne tes cellules; du c~te droit, au contraire,
onu'adcssineqttctcrt'ticutufn.)
t.caM:.t centrât.septummedianpesterieur.–3,3.3.3,nuatrccettutcsde Ctarkc,avec 3'.teurc)tindra\e.se ren-
dant au faisceau ccrebctfcux direct et foxnant jtar leur oisct)ib!c u)) faisceau à trajet ht'fi/.ontal .'pj'c)6 faisceau cf'L'-
hcHcut horixfmtat. 4. coHat'ratcsdes racines postérieures~allant former )c reticutum <)c ta cototmc de Ctarkc.
la
't, autres collatérales des racines postérieures, se t-endant. )t:tr la commissure,
T. t'enutes solitaires de la corne postérieure.
corne postérieure du côté oj'j'ose.
8, cettute cordonatc du cordon nostc'l'icur, dont. te c;tindra~ (S'J tortne
unct')u'ccnd<tgem'dececordon.

ditnensions moyennes (§0 à 80 ~) quetqucs-unes, cependant, se rapprochenl


beaucoup par leur volume des cellules moLriccs de la corne antérieure. Ces cellules
sont de deux ordres au centre, ce sont des cellules etoUees, avec des prolonge-
ments protoplasmiques très ramifiés et fortement flexueux à la périphérie, ce sont
des cellules fusiformes, disposées pour la plupart paraHèlem.eut. au contour de la
colonne de Clarke, c'est-à-dire allongées dans le sens ant,ero-post,erieur pour les
cellules latérales, allongéesdans le sens transversal pour tes cellules a,nLérieureset
postérieures. Envisagées maintenantaupoint.devuedeleurs connexions,les cellules
de la formation vésiculaire de Clarke appartiennent ii la catégorie des cellules cor-
donales homolat-érales (p. 60). Leurs cylindraxes, dont le trajet a été bien décrit
par L-EKUossEK et par\i
GEnucuTE~, s'échappent du groupe cellutaire par sa
partie antérieure (tig. 60) et, de là, se dirigent d'arrière en avant jusqu'au niveau
d'une ligne transversale menée par le canal de répendyme. Se coudant alors sur
eux-mêmes, ils se portent transversalement en dehors, cheminent, quelque temps
dans la substance grise, passent ensuite dans le cordon latéral.et, finalement, se
terminent dans la partie toute superncieUe de ce cordon, en se coudant une
seconde fois pour devenir ubrestongitudinatcs ascendantes. C'est l'ensemble de
ces fibres, disons-te par anticipation, qui constitue cet important faisceau medut-
tairë, que nous étudierons plus loin sous le nom de faisceau cérébelleux direct
h. G'fOMpe ceMtf~cfM'e de ~SM~aMee gélatineuse dé J!o~Mdo.– Le groupe de là
substance gélatineuse de Rolande (f)~. 84,8) comprend un grand nombre de cel-
lules nerveuses, la plupart de petite taille, remarquables par le développement de
leurs expansions protoplasmi-
ques, situées & ta partie toute
postérieure de la tête de la corne,
dans cette substance spéciale que
nous avons décrite plus haut
(p. 47) sous te nom dp substance
gélatineuse de Rolando. RAMON v
CuAL, qui a fait de ces cellules
une étude spéciale, en admet
trois espèces, correspondant a
trois zones concentriques, que
nous désignerons en première,
deuxième et troisième, en allant
d'arrière en avant.– Les cellules
de ~jO'enuM'e 2:OHe (tig. S1,4)
occupent, la couche xonale de
\VALDE\'ER, je veux dire cette Coupe ))onxonta1('<)ehLsnb'i)an''c de îiotandu d'un
couche mince, qui sépare la subs- pigeon doi3 JOUt'S (ti'api'sR.\MOKYC.\JAL).
t.subst,anc<i"cusedRHohmto.–9.sacouc)~7.o))idc.–
tance de Rolando proprement. S.taisccaudctiMrdach.–4.4.<,troisccnu)Mf'usiformesde)a
dite de la zone de Lissauer (voy. coucticxomtc.–?,:),trf)ist:eUutc~i.oH'csdctasubs~auct'~f~~
thicusc.
p. 46) ce sont les cellules ~HM- (0~\oit que <~te)<)ucsc\)int!ra).cs<)oces ceUutes se rendent au fais-

i. r.r.
tan<es de C.\JAL. Elles sont rela- ceau dé ~ut'dach, ~om' y t'orner les Hbccs cudo~c~GS du ccn'dot pos-
térieur.)
tivement, volumineuses, trian~u-
"4"1 axe transversal. Leur cylindraxe se porte d'abord
taires. ou fusiformes à grand
d'arrière eu avant dans la substance gélatineuse puis, obliquant en dehors, il se
rend a, ta partie postérieure du cordon latéral, oit il se termine en devenant une
fibre de cordon. Les cellules de cette première zone sont donc des cellules cordo-
nales. Les cellules de la deuxième zOMe, situées en pleine substance géiati-
neuse, sont des cellules toutes petites, fusiibrmes comme les précédentes, mais à
~'rand axe antéro-postcrieur. Ce sont encore des cellules cordonales, qui envoient
leur cylindraxe, soit dans le cordon latéral, soit dans le cordon postérieur.
Les cellztles de la h'OMtë??!e .soHe (tig. 8'7,8) sont des cellules etoilées. Leur cyliu-
draxe, ou bien s'épuise, après des divisions multiples, dans la substance grise elle-
même ou bien, s'échappant de la substance grise, il vient se terminer comme
celui des cellules précédentes, dans le cordon postérieur ou dans la partie posté-
rieure du cordon latéral. Ces cellules de la troisième zone sont donc de deux
ordres les unes sont des cellules cordonales; les autres appartiennent a la caté-
gorie des cellules de Golgi type 11.
c. CeHM?e8SO~SM'es de~ co?'Kepostë?'H'e. Les cellules solitaires de la corne
postérieure, très variables dans leur forme et dans leur volume, se disséminent
un peu partout sur la base, le col et la partie postérieure de la tête. Certains
auteurs ont décrit à la partie externe de la base un groupe spécial, le ~'OM~e
basal pos~e/'t'etM'. WALDEYER, de son cote, a signalé l'existence (chez le gorille)
d'un groupe de cellules particulières, qui serait également situé dans la région de
la base, un peu en dehors de la colonne de Clarke. Toutes ces cellules existent
réellement, mais elles ne me paraissent pas suffisamment nombreuses et surtout
suffisamment tassées, pour justifier l'opinion de ceux qui en font des groupes a
part parmi les cellules solitaires.
Envisagées au point de vue de leurs relations, les cellules solitaires de la corne
postérieure appartiennent, les unes àlacatégorie des cellules de Golgi type II, les
autres au groupe des cellules cordonales.Lesprémieres, on le sait, ne prennent
aucune part à la formation des cordons leur cylindraxe, plus ou moins divisé,
s'épuise dans la substance grise elle-même, soit du côté correspondant, soit du côté
opposé après avoir traversé lacommissure. Les secondes, les cellules coi'dpnales,
envoient leur cylindraxe, pour la plupart,da.nsle cordon latéral soit du côté cor-
respondant (cellules homolatérales), soit du côté opposé a. travers la commissure
blancheantérieure (cellules hétérolatérales ou cominissurales) un certain nombre
d'entre elles cependant, de préférence celles qui se disposent le long du bord
interne de la corne, jettent leur cylindraxe dans le cordon postérieur.
Nous ajouterons, en terminant, que quelques cylindraxes issus des cellules
cordonales, au lieu de se porter immédiatement en dehors pour passer dans la
substance blanche, se dirigent en haut et suivent quelque temps, en pleine subs-
tance grise, uu trajet longitudinal. Ce sont eux vraisemblablement qui, en s'acco-
lant par groupes plus ou moins importants, constituent les faisceaitx ~oH~t<McM-
?:aM.K de la corH~ ~os<e?'~M'e deKôLUKER, dont il a été question plus haut (p. 47)
et qui, après un parcours variable, s'infléchissent en dehors et gagnent alors le
cordon latéral.
C. D.s i.A co~nnssuRE omsE. La commissure grise nous présente, dans la
substance gélatineuse centrale, tout autour du caualépendymairepar conséquent,
un certain nombre de cellules nerveuses, de grosseur variable, fusiformes ou
étoilées elles forment, par leur ensemble, ce qu'on pourrait appeler le <OMpe
ceH<?'<t< ou ~'OMpe pe/epeM~HM~'e. Ces cellules nerveuses sont des cellules
cordonales leur cylindraxe se dirige, pour tes unes dans le cordon latéral du
côté correspondant (cellules cordonales homolatérales ou homomères), pour les
autres dans le cordon antérieur du côté opposé (cellules cordonales hétérolaté-
rales ou hétéromères).

C. ÉLÉMENTS XEMVEUX DE LA SUBSTAKCE NLANCHË

La substance blanche de la moelle épinière est représentée, comme nous l'avons


vu plus haut, par les trois cordons antérieur, latéral et postérieur. Elle comprend
histologiquement, outre quelques cellules nerveuses aberrantes, qui sont toujours
très rares et que nous ue ferons que mentionner, des fibres nerveuses à myéline,
ayant tous les caractères des fibres a myéline dés centres, tels que nous les
avons indiqués en ~Ka<OM:e~ëHe)'a/e (p. S). Nous n'y reviendrons pas ici. Ces fibres,
vues sur des coupes horizontales de la moelle (fig. 88), se présentent sous là
forme d'une multitude de petits cercles, tangents les uns aux autres et groupés par
des cloisons névrogliques en fascicules et faisceaux plus ou moins importants. Un
simple coup d'œil jeté sur la préparation nous permet de constater que leur dia-
2
mètre est fort ynria.Me (de & t3 en moyenne) et nous pouvons, à cet effet,
admettre avec FmcHStG quatre categortes de fibres des libres fortes, des fibres
moyennes, des fibres fines et des fibres très fines. Les fibres fines se rencontrent
de préférence dans la partie profonde du cordon latéral et dans !a partie mtcrne
/fa,iscea.u de Goll) du cordon postérieur on trouve les fibres fortes à la periptferic
du cordon antero-
làtéral. Le diamètre
du cylindraxe est, lui
aussi, très variable
mais ses variations,
quoique concordant
généralement avec
celles de la fibre
totale, ne sont pas
nécessairement pro-
portionnelles à ces
dernières.
Abstraction faite 'Fig.58.
de ces différ ences de Coupe transvcrsa.te du cordon )a,tcrat au mvenu du Cnisceau
volume, les fibres des cei'ebeUeux direct, (d'après ScHAFE))).
cordons médullaires ,Mt'rog)iocorh'ca)Goumrn'giiM)c.–9,2,c)oisansn(;vrog)iqucs.–3,3,cc)iu~'sd(;hf
M~vt'o~tic. 4~ une fHjL'c uct'vc'.tse nvcc cytmdt'c.
lu
son H, un corp~s~utc
sont toutes consti- amytac~.
tuées de la même fa-
çon et nous savons cependant qu'elles sont fonctionnellement très diu'érentes, tes
unes étant des conducteurs de la motilité, les autres des conducteurs sensitifs.
Fort lieureusement l'anatomie pathologique et l'étude du développement, par des
méthodes indiquées ci-dessus, viennent en aide a l'anatomie et nous pouvons,
grâce a elles, décomposer la substance blanche en un certain nombre de faisceaux
ou sys<eMtM(c'est aujourd'hui l'expression consacrée), jouissant chacun d'une
fonction déterminée et, d'autre part, parfaitement autonomes tant & l'état morbide
qu'à l'état normal. Nous allons décrire tout à l'heure ces différents systèmes'et.
nous établirons pour chacund'eux, autant du moins que cela se pourra, son origine
et sa terminaison. Mais nous devons d'ores et déjà établir en principe que les
fibres des faisceaux médullaires, quelle que soit leur situation, peuvent toujours
être ramenées al'une des trois catégories suivantes 'L° /K))'es d'or~tMe~en~CM~we,
allantaux racines antérieuresou provenant des racines postérieures; 2° fibres ~'o~-
<~Me spinale, émanant des cellules cordonales de la substance grise de la moelle
3'?'&s ~'o~z'He eMCf~Aa~MC, provenant des cellules situées au-dessus dota
moelle, dans l'un quelconque des segments de la masse encéphalique.
Ceci posé, nous examinerons successivement, au point de vue de leur systéma-
tisation, le cordon antérieur, le cordon latéral et le cordon postérieur
1° Systématisation du cordon antérieur. Le cordon antérieur nous présente
deux faisceaux distincts' le faisceau pyramidal direct et le faisceau-restant ou
faisceau fondamental du cordon antérieur.
a. F~it'sceaM pyraMMfM direct. Le faisceau pyramidal direct, encore appelé

Nous réserverons le mot de cordon à chacune des trois divisions principales de la subsf.Mco
btcmctie de la moelle et nous emploierons celui de faisceau pour designer les divisions secon-
daires des cordons. C'est ainsi que nous dirons /*aMcca« t/e BMY/«c/t au lieu de eo!'(/on f/p
Bf«'t/ac/t, faisceau de Goll au lieu de eo~o/t </e Goll, etc.
/'<~Mcea;M p?/?'6:MH(M o!M<c~'pMr ou faisceau de 7'M?'c/c (ng.89,) est situé &
la partie interne du cordon antérieur. 11 nous apparaît, sur les coupes hori–
zontales de )a moelle, sous la forme d'une bandelette aplatie transversale-
ment et limitant, a droite et à gauche, le sillon médian antérieur. Il doit
son'nom de faisceau ~/?'6M?M'da~ à ce que, en passant de la moelle au bulbe,
il vient occuper, dans ce dernier organe, la partie superficielle d'une grosse
colonne nerveuse, appelée p~'a~M~s. D'autre part, itestditdM'ec<(pour le dis-
tinguer du faisceau pyramidal croise que nous étudierons tout à l'heure), parce
qu'il occupe, dans la moelle épinière, le même côte que dans l'encéphale celuiqui
provient de l'hémisphère droit est situé dans la moitié droite de la moelle et,
réciproquement, celui qui descend de l'hémisphère gauche est situe, dans la. moelle,

Systématisation de lamoctte ëpini&rc.


a, sillon nX'dian antérieur. –&. sillon médian postérieur. 1. faisceau pyramidal direct (c)t ï'oM.f/c <~t'tc). 5. fais-
ceau p~rannda! croise (< rof" s/r~'f). 3, faisceau-restantou foudantcntat du cordon antérieur (<*H ~M~c). 3 fais-
4, faisceau ascendant de Gowers (< t/CM ;<M). 6, 6', faisceau latéral profond. 7, faisceau de Burdach
o~fti ~ttftt<)'c}. S, faisceau de Goll fcH ~~CM ~/f~). -9, faisceau veutrat du cordon postérieur (<'H ~Hj~x?).
('
ceau restant ou faisceau fondamental du cordon latéral (en ;~HC). 4, faisceau cérébelleux direct (en ~<t'fHC oj'H't'y~').
iO,
<u,.M)t)cdcLissauerfexM"M~'«').

a gauche de la ligne médiane. Les fibres constitutives du faisceau pyramidal


direct prennent naissance, en haut dans tes grosses cenutes pyramidales de la zone
motrice de Fecorce cérébrale chacune d'eUcs est le prolongement cylindraxile
d'une cellule pyramidate. Ei)cs suivent, comme nous venons de le voir, un trajet
direct. Toutefois au fur et à mesure qu'elles descendent dans la moelle, elles
s'inclinent vers la ligne médiane, successivement, les unes s la suite des 6H(<)'es,
paquets ~< paquets elles gagnent ainsi la commissure blanche antérieure,
la traversent et passent du côté opposé. Finalement, elles se rendent aux cornes
antérieures et, là, se résolvent en des arborisations ou touues terminâtes, qui
entourent les grosses cellules motrices situées dans cette corne. Envisagé à un
point de vue purement morphologique,le faisceau pyramidal direct est un compose
de fibres nerveuses, qui vont des cellules motrices cérébrales d'un coté aux
cellules motrices spinales du côté oppose. Physiologiquement, il a pour fonc-
tion de conduire à ces dernières cellules (qui les transporteront ensuite elles-
mêmes aux muscles) les incitations volontaires parties du cerveau de là les
noms de /'aMGcaM ~o<eMt' uo~oMtan'e, de <)'ac<MS Mto<ein', de coM~MC~cM?' des inci-
ta~d~s~o~OM~fM, que lui donnent indistinctement les auteurs.
Les fibres motrices cortico-spinates que nous venons de décrire sont des fibres grosses (de tO0
a H en moyenne). Outre ces fibres, qui constituent ses etements osscntLets, le faisceau pyra-
midat direct posscds, mêlées aux précédentes, uncer~in non)h)'e d'autres fibres, beaucoup plus
fines (2 H 4 ~), qui prennent leur myéline beaucoup plus tôt et qui conservent leur intégrité
quand le faisceau pyramidal dégénère en conséquence d'une lésion ccrebrate. Ces dernières fibres,
dont )a proportion dans le faisceau pyramidal direct est do )5 ou de 20 pour 100, ont donc une
signification spéciale: ies unes paraissent descendre du cervelet les autres sont des fibres coni-
missm'a.tes longitudinales. à trajet, court, reUant entre eux des étages différents de ta su bstancegriso.
b. /~Mc~aM-t'M<aM< OM /'a~cesM /'OMdan~eH<a~ ~M cordon at~er~'eM?'. Le
fa.iscea.u-restant du. cordon antérieur est, comme son nom l'indique, ce qui reste
du cordon antérieur, le faisceau pyramidal direct une fois mis de côte c'est te
/cssM JMCO~OM /bK~Mt9~<s< a!~e'eM)'de certains auteurs. U occupe tout
l'espace compris entre le faisceau précédent et les racines antérieures (fig. 39,)).
Il comprend deux ordres de fibres, les unes horizontales, les autres longi-
tudinales. Les premières ne sont autres les
racines antérieures des
nerfs racnidiens. Elles émanent des ceMuies motrices des cornes antérieures
et après un trajet horizontal, directemei.t postero-antërieur pour certaines d'entre
elles, plus ou moins oblique pour les autres, elles s'échappent de la moelle
pour former les racines antérieures des nerfs rachidiens. Les tihres à trajet
longitudinal tirent leur origine des cellules cordonales de la substance grise.
Ces ceUnles cordonales, du reste, qui envoient leur cylindraxe au faisceau-restant
du cordon antérieur, occupent dans l'une et l'antre cornes les points les plus
divers noyau antéro-interne de la corne antérieure, base de la corne anté-
rieure, base et col de la corne postérieure, et jusqu'au groupe péri-épendymaire.
En pénétrant dans la substance blanche, les fibres qui émanent de ces diu'érentes
cetiules se divisent chacune en deux branches, l'une ascendante plus longue, l'autre
descendante plus courte l'une et l'autre, arrivées au bout do leur trajet, (et ce trajet
est ordinairement fort court), s'infléchissent en arrière et pénètrent de nouveau
dans la corne antérieure pour s'y terminer par des arborisations. Comme on le
voit, ces libres, naissant de cellules spinales et se terminant tout autour d'autres
cellules spinales situées un peu au-dessus ou un peu au-dessous., relient les uns
aux autres les étages successifs de la corne antérieure et, de ce fait, deviennent
de véritables fibres cowMMSM~es ~OH~<M(MH6~M. Au point de vue fonction-
nel, elles associent etroitement. le groupe cellulaire dont elles émanent aux
groupes cellulaires auxquels elles se rendent elles jouent ainsi un rôle important
dans la propagation unilatérale des mouvements réflexes.
Commissure blanche. La commissure blanche antérieure de tu moette, qu.i réunit t'un il
l'autre les deux cordons antérieurs et que nous avons déjà décrite plus haut (p. 51) au point
de vue de sa forme, de ses rapports et de ses dimensions, comprend les éléments les p)us divers.
~ous y rencontrons tout d'abord, de préférence A sa partie antérieure JO les libres du fais-
ceau pyramidal direct ou faisceau de Turk, qui s y entrc-croisent avec leurs homoiogucs du
cote opposé pour gagner les noyaux moteurs do ta corne antérieure, oit elles se terminent les
nombreuses fibrilles collatérales qu'émettent ces dernières fibres au cours de leur trajet et qui,
eUe.i aussi, s'entre-croisentdans la commissure. A ces coDateraies du cordon antérieur viennent
se joindre nn certain nombre d'autres collatérales, provenant des cordons latéraux.
Kous y trouvons ensuite tout un système do libres, également transvcrsajes et croisées, qui
émanent dos ccUules cordonales heteromeres de la substancegrise, soit de ia corne antérieure,
soit de ta corne postérieure ces fibres, nous le savons (voy. p. 60), se rendent, après entre-
croisement.au cordon antérieur ou au cordon iaterai.
Outre tes fibres précitées, a. direction transversale et croisées, la commissure blanche anté-
rieure nous présente des fibres à direction tongitndiuaie. Ces fibres longitudinales forment chez
les animaux (ScmvALBK) deux faisceaux compacts et nettement distincts, occupant a droite et a
gauche la partie postero-externo dé la. commissure blanche. Chez t'bomme, nous ne trouvons
plus,' au lieu et place de ces deux faisceaux/que de tout petits fascicules ,(ug. 39), a contour
arrondi ou prisatatique, irrégulièrement dissémines sur les dilTërents points de la commissure.
La signification (le ces fa.iscea.ux longitudinaux n'est pas encore nettement élucidée. 11 me
paraît probable que ce ne sont que de simples faisceaux erratiques du cordon antérieur, qui
ont été entraînés du côté de ta Ugnemëdiane par !estibres& direction transversale.
2° Systématisation du cordon latéral. Le cordon latéral comprend cinq
systèmes différents, sa.voir(fig.89): le faisceau cérébelleux direct.Ie faisceau pyra-
midal croisé, le faisceau antero-Iatéral ou faisceau de Gowers, le faisceau latéral
profond et le faisceau-restant ou faisceau fondament.al du cordon latéral.
a. FaMeeaM cë)'e6e//eM.r~M'ec<. Le faisceau cérébelleux
direct (fig. §9,4), bien
décrit pour la première fois par FLEcnstG, occupe lapattie postérieure et superfi-
<;icHe du cordon latéral. Il apparait, sur l'écorce de la moelle, sous la forme d'une
bandelette, aplatie transversalement et fort
mince. Topographiquement, il s'étend,
dans le sens antéro-postérieur, depuis le
sillon collatéral postérieur jusqu'au voisi-
nage d'une ligne transversale qui passerait
par le canal de l'épendyme. Sa face externe,
convexe, répond à la pie-mère. Sa face in-
terne, concave, embrasse le faisceau pyra-
midal croisé et une partie, la partie toute
postérieure, du faisceau de Gowers. Son
extrémité postérieure confine a la partie la
Fi~.60. plus
1 reculée de la corne postérieure, dont elle
~Faisceau ccrébdicnxhoj'ixontat est séparée, cependant, par la zone margi-
(st'bcmat.ique). nale
i de LusAUER. Son extrémité anténeure,
t, coïonHC de Ctat~e. fstSccaH cët-M'i!cHs
<
enfin, répond au faisceau de Gowers.
horixontat 3.3,faisceau cérébelleux direct fit n'est Envisagé au point de vue de sa constitution
que la co!tti)tuat)0't du jtt'ceMcnL). 4, fibres ratticu-
hures postérieures, avcet'. !cms arttortsnUoHS ter- anatomique, le faisceau cérébelleux direct
Nnnafcs autout- des cellules de ta couenne de C~~c.
cjt essentiellement formé par des fibres Ipn-
gitudinaics, qui tirent leur origine de la colonne de Clarke et des cellules qui, sur
la moelle lombaire et la moelle cervicale, sont les homologues de cette colonne.
Nous avons déjà vu, à propos de la corne postérieure, le trajet complexe que
suivent les fibres efférentes des cellules de Clarke, mais il ne sera peut-être pas
inutile de le rappeler ici parties de la face antérieure de la colonne (fig. 60), ces
tibres se portent d'abord en avant jusqu'au niveau d'une ligne passant par le
canal de l'épendyme; puis, se coudant en dehors, elles se portent transversale-
ment vers le cordon latéral (/'<ïMccù!M ce?'c&<?/K.x Ao?'~oH~ de FLECftStc) et,
arrivées dans la partie superficielle de ce cordon, se recourbent en haut pour
devenir verticalement ascendantes et constituer ainsi par leur ensemble notre
faisceau cérébelleux direct. Elles remontent alors, sans interruptionet sans entre-
croisement, jusqu'au bulbe et au cervelet, oit nous le retrouverons. Histologi-
quement les fibres constitutives du faisceau cérébelleux direct appartiennent pour
la plupart, comme toutes les fibres à long parcours, à la catégorie des fibres
grosses (10 à 13 [~-). Ces fibres, étant ascendantes par rapport à leur cellule
d'origine, dégénèrent de bas en haut dans le cas 'de lésion de la moelle'et se
rattachent bien certainement à la transmission centripète des impressions.
Mais quelle est la nature de ces impressions, que les cellules de Clarke trans-
mettent ainsi au cervelet? Nous l'ignorons entièrement. Certains auteurs ont fait
du faisceau cérébelleux direct la principale voie conductrice de la sensibili té
musculaire. Mais des faits nombreux contredisent formellement cette opinion.
b. jFaMceaM p</)'~MM<~a~cro:sc. Le faisceau pyramidal croise (fig. S9..2), situé
en dedans du précèdent, tire son nom de ce que, au niveau dit bulbe, il occupe,
comme le faisceau pyramidal direct, la colonne de substance blanche appelée
~yraMM~ë. D'autre part, il est dit c~w'se parce qu'il occupe, dans la moelle, le cote
opposé à celui qu'il occupait dans son trajet encéphalique. C'est au niveau de la
partie inférieure du bulbe, disons-le par anticipation, que le faisceau en question
croise la ligne médiane et change ainsi de côté. Le faisceau pyramidal croisé,
qu'on désigne encore en raison de sa situation sous le nom de/'aMceaM~'aMM'ci'~
~eM/, se présente sous la forme d'un gros cordon, qui est arrondi ou ovalaire a
la région cervicale, plus ou moins triangulaire aux régions dorsale et lombaire.
De ses deux faces, l'externe répond en
partie au faisceau cérébelleux direct, en
partie au faisceau de Gowers; l'interne
regarde ta colonne grise centrale, dont
elle est séparée par le faisceau latéral
profond. Son extrémité postérieure s'ap-
plique contre la partie postéro-externe de
la corne postérieure. Son extrémité anté-
rieure ne dépasse guère, même dans les
régions oit il est le plus développé, une
ligne transversale menée par la commis-
Fig.6h
sure grise.–Le faisceau pyramidal croisé
secondaire du t'fU'scc~n pyranti-
se compose de fibres longitudinales il Mëgen<jratio)i
da.tdnnsuncas (t'he!uip[egicpm'!esin~
long parcours (voies longues), qui pren- ~crcbratc,tnoc)[ccervica(c(d'apresMA[!iE).
nent naissance, en haut, dans les celluies (Lesp.u'HesscMrosfcs.sontendair.)
pyramidales de la zone motrice du cortex l.siHonnn''f)mnat't'ricur.f't" sceau pyt'mitid~
direct.–<faisceaupyranndatcrois~.
cérébral pour se rendre de la, après
entre-croisement, aux cetlutes motrices de la corne antérieure de la moelte. Tant
que ces libres restent confinées dans le faisceau pyramidal, elles suivent un trajet
verticalement descendant mais quand elles sont arrivées (après un parcours qui
est naturellement variable pour chacune d'elles) en regard du segment de substance
grise auquel elles sont destinées, elles s'infléchissent. en avant (fig. 6~Ë) pour
devenir horizontales, s'échappent du faisceau par sa partie antérieure, traversent
successivement le faisceau latéral profond et la corne antérieure et, finalement,
jettent leurs arborisations terminales autour des cellules motrices de cette corne.
Comme on le voit, le faisceau pyramidal croisé a exactement la même consti-
tution anatomique que le faisceau pyramidal direct, avec lequel, du reste, il
est confondu au niveau et au-dessus du bulbe. H a aussi la même signification
physiologique c'est un conducteur des incitations motrices volontaires, unissant
les centres moteurs de l'écorcc cérébrale, centres de volition, aux cellules motrices
des cornes antérieures de la moelle, centres d'exécution.
c. ~<M'sce<ïM ssceK<~ïM< aH<e?'o-~a<M'a~OM /s?sce<K< de GoK~'s. Le faisceau de
<)0\vers, ainsi'appelé du nom du médecin anglais qui, le premier, a bien décrit la
xonc d'altération dépendant de la dégénération de ce faisceau, se trouve situé en
avant du faisceau pyramidal croisé et du faisceau cérébelleux direct (ng. S9,~). Il
fait pour ainsi dire suite à ce dernier et occupe, en avant de lui, la partie toute
superficielle de la moitié antérieure du cordon latéral. H dépasse même, du moins
a la partie supérieure de la moelle, les limites de ce dernier cordon pour empiéter
de quelques millimètres sur le cordon antérieur. Dans son ensemble, il affecte la
forme d'un croissant, à concavité interne, traversé de part en part, à son extrémité;
antérieure, par les racines antérieures des nerfs rachidiens. Des faits, aujourd'hui
nombreux, empruntés à l'anatomie pathologique, nous apprennent que le faisceau
de Gowers dégénère de bas en haut et doit, en conséquence, se rattacher à la
conduction centripète des impressions.
Ainsi entendu, le faisceau de Gowers présente beaucoup d'analogie avec le fais-
ceau cérébelleux direct, qui est placé immédiatement en arrière de lui tous les
deux revêtent la forme de minces
bandelettes occupant en bordure la
partie la. plus externe du cordon
latéral tous les deux suivent un
trajet ascendant tous les deux
augmentent de volume au fur et à
mesure qu'ils s'élèvent et tous les
deux, à la suite de lésions de la
moelle, dégénèrent de bas en haut.
Ces deux formations ont pourtant
une signiïjcation toute différente.
L'observation anatomo pathologi-
que, tout d'abord, nous apprend
que si les deux faisceaux sont con-
tigus dans toute la hauteur de la
moelle épinière, ils se séparent peu
à peu à la hauteur du bulbe, comme
l'ont établi les recherches de TooTH
tandis que le faisceau cérébelleux
direct reste en arrière, le faisceau
de Gowers se porte en avant jus-
qu'au voisinage de la pyramide, oitu
il revêt la forme d'un petit triangle
à base antérieure (fig. 97). D'autre
part, nous savons par les faits
Fig.62. pathologiques que les deux fais-
F~ttre schématique ntontr~n~ le mode ~e constitu- dégénérer isolément.
tion des principaux faisceaux du cordon antero- ceaux peuvent
tatcrat. Enfin l'étude du développement
). finsceau j~t'funidat dirceL 2, faisceau pyramidat croisé. vient, à son tour, déposer en faveur
faisceau c~t'eheftcux direcL 4, fatscca~ de Godets.
<\ 3 4', tes ~htps co)t5fttufncs de ces dt~rotts ~afsccaux. d'une distinction à établir entre le
cotonnc de Clarke.
faisceau de Gowers et le faisceau
cérebcHeux direct le premier, en effet, ne prend ses~gaines de myéline que
quelque temps après le faisceau cérébetteux.
Pour SuERlUNCTON et pour En~GER, le faisceau de Gowers tire son origine des
cellules cordonales heteromères (cellules commissurales) de la corne postérieure.
Les Hbres nerveuses qui émanent de ces celiules(fig. 84,10) croisent Jaligue médiane
à travers la commissure antérieure, passent ainsi du côté opposé, se portent ators
transversalementde dedans en dehors et, arrivées dans le faisceau de Gowers, se
redressent pour suivre, à partir de ce point, un trajet longitudinaL Le faisceau de
Gowers est donc un faisceau sensitif, mais un faisceau sensitif croisé, je veux dire
suivant dans la moelle épinière )e cote opposé a celui où il prend origine. Il s'élève
ainsi sans interruption jusqu'au bulbe. Nous devons le laisser là pour l'instant.
Nous l'y reprendrons quand nous étudierons la structure de ce dernier organe et
nous le suivrons alors jusqu'à l'écorce cérébrale, où il se termine.
d: 7~'sce~M7a;a~ ~o/'o?K~En dedans du faisceau pyramidal croisé et de la
partie postérieure du faisceau de Gowers, et se moulant exactement sur la face
externe de la colonne grise, se trouve un quatrième faisceau, que l'on désigne, en
raison de sa situation, sous le nom de faisceau latéral profond (fig. S9,6,6'). C'est le
~MCMM ~MM<SM< ~<en~, ~'<cAe C)'eK2Sc/c/t< de FiLECustc.. Les libres qui entrent

dans la constitution de ce faisceau appartiennent à la catégorie des libres fines


leur diamètre varie ordinairement de 2 a 8 p.. Elles proviennent des cellules cor-
donales de la corne postérieure, de la corne latérale et de la corne antérieure. Au
sortir de la substance grise, elles prennent une direction longitudinale et, après
un trajet variable mais toujours très court (ce sont des voies courtes), elles entrent
de nouveau dans la substance grise pour s'y terminer sous forme d'arborisations
libres. Ces fibres, on le voit, relient entre eux les étages voisins de la colonne grise
centrale ce sont des commissures longitudinales à court trajet.
e. FaMceaM-7'e.s<<Mï< <)M/'0!scea:M /'OM~<x?~e'M<C!~du eo)'~OM Ce faisceau, ~e?'
comme l'indique suffisamment son nom, est ce qui reste du cordon latéral,
déduction faite des quatre faisceaux déjà étudiés c'est le /'<MsceaM /'OM<~<MMeM<6~
~M eo?'<~OM ~;<<M'o~ de certains auteurs. Il est limite (ng. o9,3'), en avant, par les

racines antérieures, qui le séparent du faisceau-restant du cordon antérieur; en


arrière, par le faisceau pyramidal croisé; en dehors, par le faisceau de Gowers en
dedans, par le faisceau latéral profond. Morphologiquement, le faisceau-restant
du cordon latéral a la même signification que le précédent ses fibres proviennentt
des cellules cordonales, soit de la corne antérieure, soit de la corne postérieure, et
retournent, a. la substance grise après un tra-
jet; variable, mais ordinairement très court.
Ce sont encore des commissures longitudi-
nales, disposées en arc, qui relient les uns
aux autres les différents étages de la co-
lonne grise centrale.
Fibres cérébelleuses descendantes. Outre le
faisceau: pyramidal direct et le faisceau pyramidal
croisé, iF existe. dans la moelle des fibres a long
parcours qui dégénèrent de haut en bas et qui, par
conséquent, ont leur cellule d'origine dans ('encé-
phale. MAMHi (/ftf. ~)e; ~t /eH!a/)';0!, t888) a
obtenu leur degetiérescerme à la suite de l'extirpa-
tion du cervelet ce sont donc des fibres d'origine
.cerebeueuse, des fibres cërébetieuses descendantes.
Envisagées au point de vue topographique, ces MocUû cct'vic~f d\m
fibres, au lieu de former un ou plusieurs faisceaux chien, sacriti~ trois mois a~-CH
t'abhfion de la moif.i~ droite du cervelet (d'aj'ôs
distincts, se disséminent irrégulièrement au sein
des autres faisceaux. Nous avons déjà. signalé leur (LcspHt'ttt.~tt~gcno'fcssontcnckur.)
présence, a titre d'éléments accessoires, dans le 1. ')iHan mcdim) :m~j'tem'. 2, stUoi) o~tiutn post~-n-tir
faisceau pyramidal direct. On les rencontreencore, a –3,:f, xotie en tHn-tiR (t~no'cc: eRUc xftoo s'ohacr~-
IÙ'cR«ucen totalild d;-¡us, le nordon unléro-latéml du cinti:.
l'état de dissémination variabtc, dans tous les autres COl'c,sponl\i\l\,3), mais elle occupC oussi ln padic toul.t'
faisceaux du cordon antérieur et du cordon latcraf. suj)ft-(tftH)!e du corJf' ~mt~ricur du t'~td oppose [3') sm' la
mocUe )ofnhai)'c, on ne [a'r~tx'onLrt; que dtn-(''te ('ocr-c~j~m'
jusque dans le faisceau t'erebeHeuxdirect iui-mcmc, t~'nt.
qui se trouve avoir ainsi deux sortes de fibres
~erebeHo-spinaies, unes aya!tt
les ms.,n~
r>hl.¡_hn-n_cT\;rif}Iti.~¡.~l~ne leur nvllmin
o"~}n. lm,~n cellule d~l'worigine dans la tuoo)ie (ntx'es à dë~ënërcs-
fence ascendante), les autres ayant leur cellule d'origine dans le cervelet (libres A dë~enéres-
.cence descendante). Nou~ reviendrons sur ces dernières nbres a propos du cervelet.
3° Systématisation du cordon postérieur. Le cordon postérieur comprend
d'eux faisceaux, dont la configuration extérieure de la moelle nous a déjà révélé
l'existence run interne ou faisceau de Goll; l'autre externe ou faisceau de Bur-
dach. Une cloison névroglique, plus ou moins nettement diuerenciée(ng. 38,);
sépare l'un de l'autre cesdeux faisceaux.
a. Fttt'scpŒM de CoM. Le faisceau de Goll (ng. 59,8), encore appelé/ù:!sceaM
~e, occupe lapartie la plus interne du cordon postérieur il confine immédiate-
ment au sillon médian postérieur et, en avant de ce sillon, à la cloison nevroglique
médiane qui le sépare de celui du côté opposé. Vu sur des coupes horixontalës de
la moelle, il revêt l'aspect d'un triangle allongé, dont )a base est située en arrière
et dont le sommet, dirigé en avant, s'étend jusqu'au niveau de la commissuregrise,
sans toutefois l'atteindre.
b. /<Kscea:M de ~M'acA. Le faisceau de Burdacli(ug. 89,7), appelé encore
faisceau ctfHet/'o?'Mte(BMr~'scAe~e~s~'a;M~), s'avance à la manière d'ùu coin
entre ta corne postérieure et le faisceau précédent. Dé
forme triangulaire comme le faisceau de Goll, le fais-
ceau de Burdach nous présente, comme touttriangle
'1° un sommet, dirigé en avant, qui s'étead jusqu'à la
commissure grise postérieure 2" une base, qui répond
à la surface extérieure de la moelle 3° une face
interne, qui est adossée au faisceau de GoM 4" une face
externe, enfin, qui s'applique,et se moule contre le
côté interne de la corne postérieure dans toute son
étendue.
c. COMS<t<M<tO~ <ïM~<OMM~Me des deux faisceaux de
jBtM't~ïcA e< c~e CoM. Le cordon postérieur est cons-
5 titue par des fibres de dimensions fort variables, fibres
Fig.64.
grosses, fîbres moyennes, fibres fines, ce qui nous
Topographie du o'i'doti pos- indique déjà qu'il comprend des conducteurs, sinon
tenettr d'après le dëvetop-
pcnicnt(~c/<(~M<?). entièrement distincts au point de vue physiologique,
),con)cpost<'t')Ctt)rc.co'u- du moins fort différents quant à la longueur de leur
)ni'-sut'p. 3. racine pos~cricm'c-– études embryologiques, d'autre part,
4. xonc ant~ncurc. 3, xonc post~- parcours. Les
t'icurc. G. xonc interne ou fais-
ceau t!e Gott. 7, xonc ntoyennc nous apprennent que ces conducteurs prennent leur
a\ccscstteu~ systûtncs, –8,xonc gaine de myéline à des époques différentes, plus tôt en
)t)'~dianc.
général pour le faisceau de Burdach que pour le fais-
ceau de GoK, et, a cet ettet, l'LEOtStG a ete amene a distinguer ctans le cor-
don postérieur cinq xones distinctes, savoir (fig. 64) 1° une jsoMe ~K~'tetM'e (4),
qui commence c't arrière de la commissure et, de là, s'étend jusqu'au sillon
collatéral postérieur, en s'appliquant en bordure contre la face interne de la
corne postérieure 2° une zone tM<e?'Ke (6), qui répond assez exactement à notre
faisceau de Goll 3" une ~OKC pos<e?'MM?'e (8), qui occupe la partie la plus reculée
du cordon postérieur, entre le sommet de la corne et le faisceau de Goll 4° une
~o~e médiane (8), mince bandelette anongée d'avant en arrière, qui confine à. ta
ligne médiane, en empiétant sur le faisceau de Goll 5° une so?:e ~o~CMMeC?),
enfin, qui est située, comme son nom l'indique, a la partie moyenne du cordon;
elle affecte la forme d'un triangte, dont la hase, dirigée en arrière, confine à la
zone postérieure. FLEcnstG admet même, dans cette zone moyenne, deux systèmes
de libres les nbres du premier système, se développant en même temps que
ceux de la zone médiane tes fibres du second système, ayant un développement
contemporain de celui des libres du faisceau de Goll.
Envisagées au point de vue chronologique, ces din'érentes zones se myctinisent,
dans l'ordre suivant,: tout d'abord, la zone radicutaire antérieure; puis, le premier
système de la zone moyenne enfin, le faisceau de (ioU, avec k* deuxième système
de la zone moyenne et,la zone postérieure.
En ce qui concerne ta. signification attribuée par FLECHStG a chacune de ces cinq
zones, nous n'essaierons même pas de t'esquisser. L'élève nous saura gré de ne
pas imposer à sa mémoire desnotionsqui sont encore trop incertaines et qui,
parfois, concordent mal avec les don-
nées, autrement, précises, que nous
fournit à ce sujet l'anatomie patholo-
gique.~
L'étude méthodique des dégénéres-
cences du cordon postérieur, que ces
dégénérescences soient pathologiques
ou provoquées par l'expérimentatiou
(S)KGER et Mi.iNZER, Too'm), nous ap-
prend 'que les deux faisceaux de Bur-
dach et de Go)], peu diu'érents dans
leur nature, sont constitués en majeure
part,ie par les hbrcs des racines posté-
rieures ou fibres radiculaires. Mais
elle nous apprend aussi qu'à ces fibres
venues du dehors et appelées pour
cette raison /{&)'es exogènes, se mêlent
constamment un certain nombre de
libres qui proviennent directement de
La. moelle et que'l'on désigne sous le

nom de /??'<? endogènes. Ces deux 2


ordres de fibres, on )e voit, sont net- Fig.6o.
tement distincts et il convient de les Coupe longihtdnuUc du cordon postérieur, mon-
étudier séparément. trant i't la fois ses nbres exogènes et ses fjbrcs
endogènes (d~pres RAMO~ CAJAL).
4° Ft~'es exogènes ~'adtCM~es,
OK
Y

(?'a~'e< ïM<ra-?MedMH~'e des racines L L t'acmes pos~rtcnt'cs. 2, 2, ftbfcs ra.Ucutfui't~ on


cxog~ncsducot'dnttpostérieur. 3, 3, dc~x ccHn!es cordo-
~os<ë)'<eM)'es. nutcs de ta substance ~risc, do~ ics p!'cton~cn)cti(sc\)iu-
Les racines posté- dra\i~s (~') p'tsscnt, fhins ~c cordon pos~criout'
(.'Lydcvicu-
rieures ou sensitives des nerfs rachi- nftit Hbrt's !ongit.udi)ta[cs endogènes (3").
diens, nous ne devons pas l'oublier
(voy. p. 22), tirent leur origine des cellules nerveuses des ganglions spinaux
elles sont constituées par les prolongements internes ou cytindraxijes de ces cel-
lules et, à ce titre, elles devront toutes se terminer danslenévraxe, suivant ta.
règle établie par RAMON y C.\jAL, par des arborisations libres, je veux dire par (les
arborisations qui ne présenteront avec les cellules de la substance grise spinale
que de simples rapports de contiguïté.
Ces racines pénètrent dans le sillon collatéral postérieur et s'y étalent, à la partie
moyenne de la zone de Lissauer, en une série de fascicules que tous les auteurs,
jusqu'à cejour, ont distingué en deux groupes, l'un externe, l'autre interne (fig. 38).
Le groupe ex~'Ke ou <OMp<; ~s<e?'a~ (7") est constitué par des libres grêles, a
développement tardif elles ne prennent, en eS'et, leur gaine de myéline qu'après
la naissance. Elles se dirigent vers le sommet (spea?) de la tête de la corne posté-
rieure et, pour la plupart, pénètrent immédiatement dans la substance gélatineuse.
Un certain nombre d'entre elles, cependant, passent dans le segment-externe de
la zone de Lissauer et, après avoir suivi pendantquelque temps un trajet longitu-
dinal, disparaissent elles aussi dans la substance gélatineuse. BECHTEREW a émis
i'opinion, mais cette opinion est tout hypothétique, que les fibres radiculaires
externes serviraient à la conduction de la sensibilité cutanée. Le ~'OMpe Mt~'Me
ou ~'oMpe médian (7'), beaucoup plus considérable que le précédent, se compose
en grande partie de fibres grosses et & développement précoce elles se myé-
linisent, en effet, dès le cinquième mois de la vie intra-utérine. Ces fibres, qui,
pour BECHTËREW, se rattache-
"1
:T~- J
raient au sens musculaire et
joueraientainsiun rôle impor-
tant dans la fonction de l'équi-
libre du corps, occupent tout
d'abord la partie interne de la
zone de Lissauer. Obliquant
un peu en dedans, elles con-
tournent le côte interne de la
substance gélatineuse et se
jettent en plein dans le cordon
postérieur, soit dans le fais-
ceau de Burdach, soit dans le
faisceau de Goll
Une pareille distinction des
fibres radiculaires en externes
et internes a beaucoup perdu
de son intérêt aujourd'hui,
depuis que la méthode de Golgi
nous a permis de constater
que toutes les fibres radicu-
laires postérieures, quelle que
Coupe longitudinale de la moelle d'un embryon humain soit leur situation, qu'elles
de 20 t-entuuetre:pratiquée au niveau du sillon ('ouate-
ra) postérieur pour montt'et'icumde de (enuinniso't soient internes ou externes,
se
desMt'inespos.terieures(daprei)LEXHOssEK). comportent toutes d'une façon
a, M. racines pos~'t'icurcs (faisceau intCt'HC,. A. 6. tcuf bifurcation a
univoque quant à leur trajet et
leur entrée t)a)tstatuofHe.–c,fihrc)ons:ttudinatedu faisceau (te
t!urdac)].f/,(~nbrcscotiaterates. a leur mode de terminaison
dans le névraxe. Chacune
d'elles, en en'et, arrivée dans la zone de Lissauer, se bifurque sous un angle de 150
à t60" en deux branches, l'une ascendante, l'autre descendante. Nous suivrons
séparément chacune de ces deux branches
La &?'aMcAe <~ccK<~ïH<e (fig. 67,7), plus grêle, suit de haut en bas le faisceau de
Burdach. Après un trajet, qui est toujours très court, quelques centimètres seule-
ment, elle s'infléchit en avant et en dehors, pénètre dans la corne postérieure et
s'y termine par une arborisation libre, qui entre en relation, mais par simple con-
tact, avec i'un quelconque des groupes cellulaires de cette corne.
La &raMC/~ <MceM~n<e(fig.67) diffère de la précédente en ce qu'elle est plus
volumineuse et que la longueur de son parcours est fort, variable très court pour
certaines branches ascendantes, il est, pour d'autres, extrêmement long. A cet
effet, avec SfxcER et MuxzER, nous pouvons diviser les libres, radiculaires ascen-
dantes, d'après la longueur de leur trajet, en fibres courtes, fibres moyennes, fibres
longues et nous ajouterons que chaque racine rachidienne possède à la fois des
fibres de ces trois catégories. Voyons maintenant ce qu'elles deviennent. Les
/t~'es asceMc~M<es cQM?'<es(8) pénètrent dans la substance gélatineuse, soit immé-
diàtement~aprësleur entrée dans la moelle, soit après avoir effectué un certain
trajet dans le faisceau de Burdach. Mais ce trajet, comme l'indique leur nom, est
toujours très court: il ne dépasse pas 2 ou 3 centimètres. Arrivées dans la
corne postérieure, ces fibres se résolvent en des
arborisationsterminales autour des éléments cel-
lulaires, soit de la substance gélatineuse, soit de
la substance spongieuse. Les /ï&?'es ssceMe~M!<es
woyeMHes (9) effectuent un trajet plus long, 6 ou 7
centimètres. Elles cheminentpour la plupart dans
le faisceau de Burdach; mais il n'est pas rare de
voir un certain nombre d'entre elles, surtout dans
les portions inférieures de la moelle, faire irrup-
tion dans le faisceau de Goll. Quoi qu'il en soit
de leur situation, arrivées au bout de leur course,
elles s'infléchissent en avant et en dehors, et
pénètrent dans la corne postérieure, non plus au
voisinage de son sommet, comme le font les fibres
courtes, mais au niveau delà colonne de Ctarke,
dans laquelle elles se terminent toujours par des
arborisations libres. Pour les segments de moelle
où la colonne de Clarke n'existe pas 8n tant que
colonne nettement différenciée, il me parait ra-
tionnel d'admettre que nos libres de longueur
moyenne se rendent aux cellules nerveuses, ci-
dessus décrites, qui sont, à leur niveau, les ho-
mofogues (tes cellules de Clarke. Les libres
<~ <MceH<~K<es ~OM~Mes ('10) sont caractérisées par ce
Fi~.67. fait qu'eues vont,
u L d'un
-1' trait
1 L
SchciimL montrant te trajet et i~tei'- jusqu'au bulbe. EUessont
f)Hïiaison.des libres radn-uïaircs naturellement .d'autant plus
postcricurcs.
l.~ftcuxh'on~ont-.ttctatuoctiGccrt'icatc. longues qu'elles provien-
un h'ot~ott de buHte. 3~ 3, ctttofMtc
<t'CttH't-.c.–4,tto\audc()otL–no\au nent d'une racine placée
~Hut'tt~c!(i.)Lroisft)t)'cst'adtcnta)t'cs, plus bas dans la série les
.ncc<)cm'ga)i~:iio)t.–7.tcurttr:u)c!)''
<i<'hi(nrcittto'tdc'sceu')a)ttc.ht'anche moins longues sont celles
n'-cc)t(f!Uttocom't('(voif'courtc).bt'att-
!'hcascct)d't")[c moyenne fvoiRcfjmt'tc).– de la région cervicale; les
~bt'a)ichcasccttdat~cion~nc(\'tnctoMpuej. Fig.6S.
J. plus longues, celles de la
région sacrée. Envisagées au point de vue de leur situation, Mt)ded'<~etU'ctncnmen
les fibres longues cheminent dans l'epa.iss&m' du faiscca.u de fibres t'~dh'uLdt'es
d!Uts)cfais<'c~u de
('o)[, en dedans des fibres moyennes qui, eUes,'occupent le Gofi.
faisceau de Burdach. H est à peine besoin de faire remarquet' t.i,i'acinPsj)Os)L<)'if'Ut'c-.
~auglion yiual.
que faisceau qu'elles constituent (faisceau de Goll) s'accroît ~.faisceau
le (te (!o)!On
graduellement au fur et à mesure qu'il s'élève, parce que, v~t~MM~~ma~M~~ ']uc)):t'tUf).i~)'cutait'cqm

d'autre part, en reçoit constamment de nouvelles un paquet


L- -1 5 -_e -1-
~sou~L
chemin faisant, il ne perd aucune des libres qu'il a reçues et, at't'iv'ovtCuLscpiacf't'sto'tc le

au niveau de chaque racine. Or t'élude anatomo-pathotogique des deg'ëneresccncos


nous apprend que tout paquet radicutaire qui arrive vient se placer (tig. 68) en
dehors du paquet radiculaire sous-jacent et !e refoule en dedans et un peu en
arrière, en attendant d'être refoulé à son tour et dans le même sens par le paquet
radiculaire suivant. Il en résulte que, sur une coupe horizontale quelconque du
'faisceau de Goll, ~es /<es ~~MS ~M~'Mes~oK~ceMes qui uïeMH6M< de plus, bas,
les /K)?'ps les plus e~e<e)'Hes celles qui soK< d'acquisitiozz ta p~s ?'ece)t<e. Faisant
l'application de cette formule & la coupe hori-
zontale passant par la dernière paire cervicale.
nous pouvons admettre que le faisceau de Goll
se compose à ce niveau(voy. Ng. 69)de trois
zones, qui s'adossent suivant un axe oblique-
ment dirigé de dedans en dehors et un peu
d'arrière en avant, savoir: i"une zone postero-
interne (s), renfermant les fibres longues du
nerfcoccygien et des nerfs sacres (MHe sa-
c~'ce); 2° une zone moyenne (&), formée par )es
fibres longues des nerfs lombaires (soHe7om-
baire); ~i" une zone antero-externe (c), com-
prenant les libres longues des nerfs dorsaux
(zone dot'M~e). Les fibres longues des nerfs cer-
vicaux (~viendront ensuite, suivant la règle,
se placer sur le côté externe de la zone dorsale,
constituant ainsi une quatrième zone, la zone
cerfMa~. Mais cette dernière zone, le faisceau
de Goll étant tout entier occupé par les trois
premiers, cheminera dans le faisceau de Bur-
dach. Arrivées au bulbe, les hbres descen-

_m.r~
dantes longues, que nous venons de décrire,
rencontrent, à la partie moyenne de cet organe,
deux groupes cellulaires importants, que nous
étudierons plus tard sous les noms de noyau
de Burdach et de noyau de Goll c'est dans
ces noyaux qu'elles se terminent.
endogènes, faisceau ventral (/M
.5" 7-Y~'es
Fi~.69. cor~OK po~<e)'t'eM?'. Ces fibres, peu nom-
S''hcf~amontt'a'tt le mode breuses, constituent pour le cordon postérieur
'!t'o!)sUtuiiond)t faisceau t!cCoH. un élément, accessoire mais leur existence est
L moitié gauche de la n)octfccpinit'!c,~uc constante; comme l'attestent d'un commun
)'t's)rrif'f))<c'j'tttppost~fjf'ufp.–3,f;us- accord la méthode histologique de Golgi et la
<'t'au<<:ot.avpc:t'.tf[uetdcfibres longues
~:tCt~es:A.paftucttt('nbtcs!<)t]:ittesïoiMhai)'ps: méthode des dégénérescences. Elles provien-
<j'aqMct<)c<))n'cs)on:;u<'s<!t)i'satfS.–4.fais-
scande tîxniactt,avcc<p~ucLt)efibrcs!on- des cellules cordonales de la corne posté-
zzties C(~f\.¡calcs. 5, septum ürlCrmi·diaircou nent
paranx~tiat).~~parant t~fatsccau')c Gott tiu tais- rieMre la figure 57 nous présente un certain
«'audfHurdach.
nombre de ces fibres, s'échappant des cellules
nerveuses de la substance gélatineuse de Rolando et passant dans le faisceau de
Burdach )a figure 56 nous en montre une tirant son origine d'une des cellules
solitaires de la substance spongieuse.
Arrivées dans le faisceau de Burdach. les fibres précitées se divisent chacune
en deux brandies,l'une ascendante, l'autre descendante, lesquelles, après un court.
trajet, retournent à )a corne postérieure et s'y résolvent en de fines fibrilles ter-
minales (fig. 70). Ces fibres ont donc la même signification que celles qui forment
le faisceau-restant du cordon latéral ce sont. des commissures tongitudinates&
court trajet, reliant entre eux les étages successifs de la corne postérieure.
Envisagées à un p oint de vue topographique, les fibres endogènesdu cordon pos-
térieur sont pour la plupart éparpillées dans le faisceau de Rurdach. Elles forment,
-1
cependant, un petit faisceau compacte, qui se
trouve situé entre le sommet du cordon posté-
_I-
rieur et la commissure c'est Ic/'sMceaMMM~o~
~M co'doM ~o~ër!'<?tM' (fi~. 89,9). On le désigne
encore, en raison de sa situation en arrière de
la commissure et de la corne postérieure, sous le
nom de /'<MseeaM cor~M-co~mussM?' On te voit,
dans certains cas de tabes, conserver son intc-

Moe!tc !otnbiu)'c dans un cas de tnbns (P. MAnm).


(Lt'Sp~t'tn'sdL'g~tt~t'C'QSSOUtPUChm'.)
~sUbun]~i.m~n~rienr.&iUc)nmMimipos~n(L).u-
3.x<)ncv('nh'fttcou<;0)'nu-coti)m)ssurittfticscur<;tons))ostc-
Fig.M. riéucs. 4, ronc médianc ou fuixeau ovule dé FI.I,CIIHHî.
(Onvoi~fjuc,dmis)cco)'t!onj'os~t')<?u)']~sxoï'<'s3ct,-t,
Les fibres endogènes dut'onlon
poste)'ie))t'(s('hc)n~U()ue). toutic reste cou~~ttut''jtat'd('&['hrcs!K~f~ihu!'('s,cstth~<n~t')

grite (fig. 'H,3) alors que toutes les fibres radiculaires degeuèreut et, d'autre part,
t'jmuot et. BmEGER d'abord, puis S~CER et MuKXER t'ouLyu dégénérer après des-
truction experimentatc de la substance grise centraie. Il a donc, au milieu des
autres éléments du cordon, une réaction qui lui est propre et it ta doit à sa cons-
t.itut.ion toute speciate, ta grande majorité de ses nbres appartenant au groupe
des fibres endogènes. Ce sont, encore ces fibres endogènes qui constituent en
grande partie (mais pas en totalité, car ces régions renferment aussi un grand
nombre de fibres radicuiaires), tes trois régions suivantes 1° au nh'eau du cône
terminal, te <)'(MK~e M:f<H de Go~nAUt/r et Puu.n'f'E, décrit par ces auteurs à la
partie postero-interne du cordon postérieur; 2" sur la moeDc lombaire, !a .SOHC
Htëd:SKe ou eeM<r<? otx~e de Fj.ECHSu; (ttg. 'H,4); 3° dans les parties supérieures.
de la moelle, le /'aMceaM en <?'~tt~e de ScnuL'rxE (voy. plus i)as\
Bandelette externe. La bnndelcUe externe (CnAHCOT, ['monH'r) est ~nc xonc ch<'itCt aHonsce
d'avant e~ ;u'rit:ro (fi~ ~,3) ()ui occupe h) pm'tic externe du t';usceau f)c Hurdoch (d'ou soa nnn))
et qui se tt'uuve !).pp~)uce entttrc Je cûtc interne de ):) corne postérieure dili~s snn tiers tnnyert
nu dans ses deux tiers postérieurs. E))e est i'onnec en majeure p.'tt'tie par les nlircs moyeunes des
rMixes postérieures, qui, du faisceau de Burdach, passe!)! dans ta substance grise. Elle dégénère
de bas en hant. et se trouve atteuu.e dans presque tous les cas de tabès des le début de t'atfection.
Faisceau eti virgule. Le faisceau en virgule ((i~ '!2,2), bien décrit par ScH~LT/.n en t88S, est
p)acc en p)ein faisceau do Burdach. ft connnencc a une faibte distance de )a commissure et, de
ia, se porte obtiquemeu.t en arrière et en dehors, paraHetement ta corne postérieure,tt n'occupe
en générât que les deux tiers antérieurs du faisceau de Hurdach. A son c.\t)'n)ite antérieure, il
ANATOMfEUCMAjrO'T.X. 11
virgule,
1 .1' r.
en virgule, sous loquet
gnent aujourd'hui la plupart des
en virgule dégénère de haut en bas,
io~l.
est relativement volumineux et arrondi; puis, il va en s'effilant comme le ferait la queue d'une
d'où son nom de faisceau .ri' 1. -"1
t" dési-'~1'.c
Ip
anatomb-pathpiogistcs.
tout comme le
Le faisceau
faisceau pyra-
midal. Sa constitution anatomique est encore mal connue. Pour
ScHUf/rzE, les fibres qui le forment ne seraient autres que des libres
des racines postérieures, qui, après avoir pénétré dans la moelle,
suivraient un trajet descendant. Mais on peut objecter que le fais-
ceau en question ne dégénère pas à la suite de sections expérimen-
tales portant sur les racines postérieures et, d'autre part, que sa
dégénération en conséquence de lésions traumatiques de la moelle
s'étend beaucoup plus bas que les fibres descendantes des racines
postérieures. Too'rH. auquel nous empruntons cette objection, croit
devoir considérer les fibres constitutives du faiscM.u en virgule
comme de simples fibres cOmmissuralës.Cetteopinjon me paraît
toute rationnelle ce sont les rameaux descendants des Hbres endo-
gènes du cordon postérieur, lesquelles dégénèrent de haut en bas
parce que leur cellule d'origine est placée au-dessus d'elles. Cette
dégénération est toujours à court trajet.
bandelette externe c~ le fais-
J.a
virgutc de ScHULizH Zone de Lissauer.– La zone marginale de Mssauor(Sg. 73,~0
ceau en
(~CA~M~M<'). et 10') ou tout simplement la zone de Lissauer, du nom de celui
1, .cOI'ne poslél'it'ul'e. faisceàu qui le premier a signalé son existence et bien décrit son mode de
otYirptte.–S.bnmdetettcexterne. constitution, est située, comme nous l'ayons vu plus haut (p. 46),
4, faisceau de Burdach. S, fais-
(,3U de Goit.
dans le fond du sillon collatéral postérieur, entre l'angle externe du
dans son ensemble la forme
-)
cordon postérieur et l'angleinterne du cordon latéral. Elle revêt
d'un petit quadrilatère, allongé dans le sens transversal
~11- 1-epoliu uu msveuu UV,5 i-duilIU5 PlJ~Lcn~u_rms,
~ne
naturellement la traversent d'arrière
qui naturettement
pour se rendre à destination.
racines pusLencuies,
Or, en
en avant
traversant la
zone de Lissauer, le faisceau radiculaire la divise en
deux segments, l'un externe, l'autre interne. Le
se~meK< e.K<erne ()0), plus volumineux, de forme
quadrilatère, se loge entre la corne postérieure 'et
la partie la plus reculée du cordon latéral. Le
se~meH< tK<e)*ne (10'), beaucoup plus petit, de forme
triangulaire, s'enfonce à la manière d'un coin entre
les faisceaux horizontaux des racines postérieures
et les fibres verticales du faisceau de Burdach.
La zone de Lissauer présente ses plus grandes
dimensions a la région lombaire.Vientensuite la
région cervicale et, enfin, la région dorsale où son
développement est le plus faible. Elle dégénère de
bas en haut, comme les faisceaux sensitifs.
Considérée au point de vue de sa constitution
anatomique,la zone de Lissauer est formée presque
exclusivement par de Unes fibres nerveuses, qui
ont leur origine dans les racines postérieures. Ces
fibres, pour LtsSAUEn, ne seraient autres que les
fibres fines que possède la racine postérieure. Pour
d'autres auteurs, elles représenteraient les colla-
térales qu'abandonnent les fibres radiculaires en
pénétrant dans le névraxe. Quoi qu'il en soit de
leur véritable origine, les fibres en question, après
avoir atteint la zone de Lissauer, s'infléchissenten
haut pour devenir ascendantes, cheminent quelque
temps dans la zone qu'elles constituent et, finale-
ment, se recourbent en avant pour se perdre dans
la substance gélatineuse.

Schéma, représentantla xonc de Lissauer. 4''Résumé de la systématisation de la


1. couche zonatc de WAt.DRYEn. substance ~chti- substance blanche. En résumé, nous
3, noyau de la t6tc.
neuse proprement dite. coÎonne col de
lacorne S~S:O;(é:j'e~n~;
fi~postérieuré. é, vésiculafi·e de Clarke.
';rl~i~~ld~r~I~~bt~é~R7 rencontrons
a. Dans le cordon ~M<eW6M)\ deux-fais-
6,
8, faisceaux de IiDres â h'ajct nrtical. 9, racines pos.té~
fleures. tO. segmentexterne et 10', segment interne de ta
MM de Lissauep. U, tines fibres radiculaires aboutissant
a cette zone.
ceaux le faisceau pyramidat antérieur et
le faisceau-restant ou faisceau fondamental du cordon antérieur (faisceau com-
missuril longitudinal antérieur de certains auteurs)
b. D<MM ~e eor<~OM ~<ë!'a~, cinq faisceaux: le faisceau cérébelleux direct, le
faisceau pyramidal croisé, le faisceau de Gowers, le faisceau latéral profond et le
faisceau-restant ou faisceau fondamental du cordon latéral (faisceau commissurai
longitudinal latéral de certains auteurs)
c. D<XMS ~e co?'6<OM~)os<e?'ifeM?', deux faisceaux (nous faisons abstraction du fais-
ceau yentra.! qui est encore trop peu connu) le
faisceau de Burdach et le
faisceau de Goll.
De même que le cordon antérieur et le cordon latéral ne sont sépares par
aucune limite naturelle et doivent, en conséquence, être réunis en un cordon
unique, qui est le cordon antéro-latéral, de même aucune limite précise ne sépare
run de l'autre le faisceau-restant du cordon antérieur et le faisceau-restant du
cordon latéral. Ces deux faisceaux, malgré les fibres radiculaires antérieures
qui les traversent, sont à la fois contigus et continus. D'autre part, ils ont la
même valeur anatomique, le premier comme le second étant formés essentielle-
ment par des fibres commissurales longitudinales. Pour toutes ces raisons, nous
réunirons ces deux faisceaux en un seul que nous appellerons indistinctement le
/aMSce<ïM-)'~<aM< ~M cordon aM<e?'o-~<ë?'6~, le faisceau /'OM~MMM<~a~ <~MCOf~oH
<M:<<o-~<e?'a~,le faisceau eoMtMn'MtM'a~ CK<ë!'o-~<er~. Mais ce n'est pas tout
le faisceau latéral profond qui se moule sur la face externe de la colonne grise et
que nous avons décrit comme un faisceau distinct, possède exactement les mêmes
éléments que le faisceau précédent et peut lui être incorporé.Nousarrivons ainsi,
pour chaque moitié de la moelle, à une systématisation plus simple, que nous
résumons dans le tableau suivant
COROONS FAtSCEAUX CHLLULHS O'ORIG~KS LtËU
'fF.pyfCtmtf~~M'ec~ocorcecercbMte. cornes Mantérieures. TER~]NA!MK

Af'nRr)ft\fANTt'))n-
~°~P'crotise.
3° f/t~'ect. ccorcec'îrcbra.te.
co'ë&e~eK.t' Cta.rkc.
colonne de
cornes a.ntënem'es.
écorce cérébelleuse,
LATÉRAL
4°~.f<eGou)e)'s. subst.grisespin~le.ecorcecerebra.[e.
B. Ce.
CORDON POSTÉ-
p. i
t
~ri~~
5°F.o))</aMe;<fH)<f')'o-~</<Y~ subst. grise spinale
subst. grise spinale.
stibs(. grise shinalç.e,
RIEUR Goll g~"gl'on spinal et i gubst. grise spinaie.
subst.gnsespuianc.'
Si, maintenant, nous examinons une série de coupes horizontales de la moelle
(fig. 74), pour avoir, sur les faisceaux sus-indiqués, quelques notions complémen-
taires relatives à leurs variations de volume et a leur étendue verticale, nous
constatons tout d'abord que les deux faisceaux ~yraMn~M-r (~ et 3'), faisceaux
moteurs volontaires, faisceaux à trajet descendant, s'atténuent graduellement de
haut en bas et finissent par disparaît.re. Cette atténuation graduelle des deux
faisceaux pyramidaux s'explique nettement par ce fait que les faisceaux en ques-
tion, au cours de leur trajet, jettent continuellement des libres dans les cornes
postérieures et n'en reçoivent pas de nouvelles. On admet généralement que le
faisceau pyramidal direct s'arrête à la partie inférieure de la moelle dorsale et le
faisceau pyramidal croisé au voisinage de la quatrième racine lombaire. Tout
récemment, DÉjERME et TuoMAS ont établi que ces deux faisceaux descendaient un
peu plus bas ils ont pu suivre (4 fois sur 8) le faisceau pyramidal direct jusqu'à la
première lombaire inclusivement et le faisceau pyramidal croisé jusqu'à la troi-
sième et la quatrième piares sacrées. Le faisceau co'e&eMeMa? direct (3) fait son
apparition au niveau de la huitième ou de la neuvième dorsale et, comme il
reçoit continuellement des libres au fur et à. mesure qu'il s'élève, son volume
s'accrott progressivement de bas en haut. Le faisceau ~e <?OM~'s, qui n'esL pas
reppësente sur les coupes de ]a figure 74, empruntée à FLECHStG, s'accroît lui aussi
de bas en haut et pour les mêmes raisons. Il occupe toute la hauteur de la moelle,
depuis la partie inférieure du renflementlombaire jus-
qu'au bulbe et à la protubérance. Le faisceau /'on-
d<!MteH<a~ aM<e?'o-/a<e)'a; que l'on pourrait encore
appeler, en raison des fonctions qui lui sont dévolues,
Je faisceau d'assocïa<tOK a)!<e~o-~<e)'<conserve dans
toute la hauteur de la moelle un développement a peu
près invariable et cela se conçoit au fur et à mesure
que ses fibres rentrent dans la substance grise pour
s'y terminer, il reçoit de cette môme substance grise
des fibres nouvelles qui compensent celles qu'il a per-
dues.Il est & remarquer, cependant, qu'il augmente de
volume au niveau des deux renflements cervical et
lombaire. Le faisceau de Goll, forme de fibres lon-
gues, constamment grossi par les paquets que lui
apporte chaque racine (voy. fig. 69), s'accroît de bas en
haut, comme le faisceau de Gowers et le faisceau céré-
belleux direct. Quant au faisceau de ~M?'dc:cA,
n'étant en grande partie qu'un lieu de passage pour
des fibres radiculaires qui, en définitive, se rendent
aux cornes postérieures, il ne s'accroît pas régulière-
ment. Il s'écarte peu de ses dimensions moyennes et
ses variations, toutes locales, sont en rapport avec
l'importance des racines postérieures correspondantes.
Filum terminale. Le fitum terminale ou (1) termina), qui
fait suite a ta moette(p. 39) et représente)!! moette caudale des
animaux, s'étend du sommet du cune terminal :'). la base du
coccyx. Sa longueur est, en moyenne, de ou fi centimètres
chez le fœtus a terme, de 22 oit ~3 centimètres chez t'adntte.
Fi~4- Comme nous l'avons vu, il chemine tout dabord au milieu des
Figure schématique, t'eprc- nerfs de la queue de cheval, dans le cul-de-sac inférieur de la
sentaut cinq coupes trans- dure-mère (fig. ?5,~). Arrivé au sommet de ce cut-de-sac, il le
versales de la uioenc, pra- traverse ou, p)ns exactement, ta méninge fibreuse, jusque-lit
tiquées A dt~cretttcs hau- séparée du (itum par un certain intervalle, s'accote ~i lui et
teurs (d'après FLECusn.). raccompagne jusf)u';t sa terminaison. C'est cette expansion de
la dure-mère, formant gaine au filum et lui adhérant d'unc
.anMhcaudctasixi~tMfjtatrc façon intime, qui constitue le ligament coccygien ou ptntût
cfrucatc.Hunhpaut)<'Ja)tO)- duro-coccygien. Le ntum
'-i&mc paire dorsale. C, au niveau nous présente, par conséquent, deux
'tptaMxtoncpaircdorsaJc.au segments t'nn, supérieur, libre et flottant dans le cut-de-sac
Mivcau de la douxicmc paire dor-
satc.aunncaudc!aqu;~m't))c dural autre, inférieur, emprisonné dans t'epaisseur du Ugament
t':t!rc )0tttba)t'c. duro-coccygien. LusojKA, depuis longtemps déjà, avait distingué
),siHot)t))fdmnan~<t'ieut' ces deux segments sous les noms respectifs d'interneet d'externe.
faisceau p~tatnifhd direct.fais- Ces deux dénominations, on en conviendra, prêtent à confusion,
·Z

ceau tt;t':tttndaIcMts" faisceau


c~t'e~tteu~dttect.–t.tat~ceaudf; les deux segments en question étant tons tes deux médians et
fJoU.

Le
Le <e~Mtc<t< s~<
~M~c~~.!«;)<<;«;'(<;<
setil~leikt slll)e~'lt?tle'dil .u.
du Iiiiiti?
/[/~ (t)
/«)<;)!
tous les deux également inclus dans la dure-mûre. Nous leur
(i) iiiestire, en
n.v mesure, ;n.zv, -l-w.
substituerons cellesde segment supérieuret de segment inférieur.
"w,n" A.
moyenne,
cii iiioyeiiiie, H
14 tentiii)étres
centimètres de
prise à t) centimètres au-dessous du cône tertuioa), est_de 900 !t (TocftxEux). Histofogtqucment.
ce segment diffère beaucoup suivant les points où on t'examine. A sa partie supérieure, il nous
£1.longueur,
de C.
longuetti,. ba l.rio"ri
~a fargeur.
largeur,

présente encore tous les etcmeuts que nous avons constates au niveau du ventricule de Krausc
un canal central, de la substance blanche et une enveloppe piale, une artère et une veine
volumineuses et quelques autres vaisseaux do petit calibre. En arrière et sur les eûtes, des-
cendent les racines antérieure et postérieure du nerf coccygien et quelques nerfs coccygiens
accessoires, formant les 32° et 33" paires rachidiennes. Au fur et à mesure nu'oa s'c!oi~ne du
cône termina), les ctcments )nodu))ait'es s'atténuent et unissent mOno pM disparaitre le cana!
centrât, A 3 ou 4 centunètros au-desso~<s du sommet du cûne la si~bstance nerveuse, un peu
ptus bas, à 7 ou 8 centimètres. La partie inférieure d') segment interne n'est plus constituée,

tion
et aux nerfs précités.
ions'
par conséquent,que par des faisceaux conjonctifsa direc-
servant de substrahun aux ruisseaux.
Le 4'c'y))!fn7 ~t/o'i'pMr~K ~t/~H: ('!) a nnc )ongneur moyenne
de H ou (icenthnett'es.t)diffère du segment supérieur,
pur sou aspect, qui ruppotto celui des tendons, et a.nssi
pM' sa force et. sa résistance, qui sont beaucoup plus con-
siderab)es.U estapeine besoin de faire remarquer que )G
segment intérieur do U. ces caractères a. ia gaine duratc
qui est venue s'ajoute)' a ses e)eme<~ts propres. Au cours
d; son trajet, i.) est rciie a )a paroi antérieure <)u canot

Couj!esagiLt.!ti<'du c:t)t<~ rachat icn. pou)'


tnonh'et't'Gxt.i\'nHt6i)irct'icurcdctiimocUc L.out)c!tU)'i/ont,a]fdumutn~ct'tnin!ttt',unpcuim-dc$sousdu!

le
cUcntumt.crmitmtc. cul-dR-sac<turttî(ti'a)n'~st{AC'H).
LI, LV, pr(~mIÜ,~ et uinqui2mc \twLêlll'~s :ombai- 1,HlulII. P, nert (;(lc(:yg:i,t~n d'un t~;Ht~, tmroc :2'8'l'acinc fl\otl'iel. '2",
1'(' _0 5~ Acurinne o¡;aCI'e. 1. dUI'e-mèl'C'. sa racine sl'nsitire, 1"'t~snHI\II~, sur la cuuire, nlec t'dlllle~ nerveuses t~pari\ei\
:t du'¡,¡¡1.
(~u.I~(\e~sac :'J, exll't;.uitê qui farmeut s.on" r;rnug-lion, S, ncrf ('oeqginn tlu t:Ôlê opousé, il H~t':
LllIloelle, b, tyrtiuo du lilunt sitnie nlaes l'iuté- ;r sa l':¡dne lIu,llI'it'e; a", :1 riu:Ín'! sensilico :>C.~liOI1lH~C au- dC:iolls do su:n
1 ieurdu cul~dc-o¡;¡w~ 5. porliun vlu lilum siluéo guny!limu -4. H'irw.(h's i.i,11('ICU'~IU(,
iu'll:~I'(~ G. 6, 6. troncnles nCl'nm'i "(,pl'
:¡:(!IL 6, won nlJ¡,rlu' :\11
C',H"~n..
.)~-dfssous()u<'fit-df-saf'ftt)~ftHtt't)t)im'o-coc<'v-
:tt'-)t;)i!-t'~).?.t.H'-u<n.;f'!i<i['.
sentant les l'Ullin:ents d troi.ü·ute IWl'r~t'()('Îens f;n:~ ctt

sacre par de m'mcestractus, qui sont la continuation du ligament sacro-durat antérieur. Puis,
arrive a ta partie intérieure du canat osseux, il se résout eu un certain nombre de petites lan-
guettes divergentes, qui viennent se fixer, les unes sur ta première pièce coccygienne. les autres
sur la deuxième ou même sur la troisième. Envisagé au point de vue de sa structure, le segment
intérieur du (itum nous présente encore, tout en haut, les petits cordons nerveux, qui constituent
les rudiments des deuxième et troisième nerfs coccygiens. Mais ces nerfs, entièrement epour-
vus de fonctions, s'atténuent peu a. peu et disparaissent te fitum n'est plus forme, alors, que
par des éléments conjonctifs il n'est plus qu'une simple formation ubreuse. Nous ajouterons
qu; à ).')n)it)imetrcs au-dessous du cut-de-sac durât et sur un parcours de)centimètre
environ, TouKXEUx (t892) a. décrit une sorte de tissu crédite, constitue par des faisceaux de
fibres musculaires tisses, à direction tongitudinate, tantôt ëpars, tan tôt groupes au pourtour
des cavités vascntaircs-.

C. C 0 L L A T É H A L KS U [':S C 0 H U 0 S M M D U L L A Ht SK

Chaque fibre des cordons meduHaires, qu'elle soit ascendante ou descendante,


abandonne, au cours de son trajet, un certain nombre de fibrilles, dites collaté-
ra~es, qui se portent directement vers la substance grise, la, péneh'entets'y ter-
minent. Ces collatérales, découvertes parGoLG! en'1880 et particulièrement bien
décrites en 1889 par CAJAL, sont extrêmement nombreuses. Elles constituent ainsi
un élément important dans la texture de la moelle et si nous n'en avons rien dit
jusqu'ici, c'est, tout d'abord, parce que nous n'ayons pas voulu compliquer encore
notre description déjà fort complexe, puis parce qu'il nous paraissait peu ration-
nel de décrire, soit avec la substance grise, soit avec la substance blanche, des
formations histologiques qui appartiennent à la fois à l'une etàl'àufre, à la subs-
tance blanche par leur origine et à la substance grise par leur terminaison. Leur
étude, mêlée à celle de la substance grise ou de la substance blanche, eût été
nécessairement morcelée et, partant, fort difficile a suivre au milieu dé desct'ip-
tions extrinsèques. Elle sera, maintenant que les deux substances nous sont bien
connues, très courte et d'une facilité extrême.
1° Disposition générale des collatérales des cordons. Les collatérales des
cordons médullaires sont des fibres très unes, se séparant à angle droit des libres
nerveuses des cordons et se portant ensuite vers la substance grise centrale, en
suivant, sur le plan horizontal, un trajet convergent et plus ou moins radiaire.
Arrivées dans la substance grise, elles se divisent, se subdivisent et, finalement,
se résolventchacuneen une arborisation terminale libre. Les derniers ramuscules
de cette arborisation offrent d'habitude, sur leur parcours, de très nombreuses
'sinuosités, donnant naissance à angle droit à de petites pousses et se terminant
par une nodosité (CAJAL). Ils s'entremêlent avec les ramuscules des arborisations
voisines d'abord, puis avec les autres fibres, d'origine et de signification diverses,
qu'elles rencontrent dans la moelle (prolongements protoplasmiques des cellules
nerveuses, arborisations cylindraxiles des cellules de GoLGt type II, fibres de la
névroglie, etc.). Il en résulte la formation, sur toute l'étendue de la substance grise,
d'un vaste réticulum (fig. 77), à mailles très irrégulières et très étroites, absolu-
ment inextricable. Rappellons-nous, toutefois, que, quelque complexe que soit-ce
réticulum, ce n'est jamais un plexus au sens précis du mot c'est un simple feu-
trage et les arborisations terminales de nos collatérales n'en conservent pas moins
leur indépendance jusqu'au bout. Elles se comportent donc exactement comme
les arborisations terminales des fibres nerveuses dont elles émanent et, comme
ces dernières, elles n'entrent en relation avec les éléments de la substance grise,
cellules ou fibres, que par simple contact.
2° Dispositions particulières des collatérales pour chacun des trois cor-
dons médullaires. Les collatérales des cordons médullaires présentent
quelques caractères particuliers, suivant qu'elles émanent du cordon antérieur,
du cordon latéral ou du cordon postérieur.
a. CpKa<e?'<ï/es dit cordon <ïM<erMMt'. Les collatérales du cordon antérieur
(<Ig. 77,4)sont les plus volumineuses de toutes (CAJAL). Nées des fibres du cordon
antérieur, notamment du faisceau pyramidal direct, elles se portent d'avant en
arrière et viennent se terminer pour la plupart dans la corne antérieure du même
côté, en particulier tout autour des cellules motrices. Un certain nombre d'entre
elles, très visibles dans la figure 77 (4'), croisent la ligne médiane à travers la
commissure antérieure et se rendent à la corne antérieure du côté opposé.
b. CoMs<ërc~ c~M cordon latéral. Les collatérales qui dérivent des fibres du
cordon latéral (ng. 77,8) se portent transversalement en dedans et se ramifient
tout particulièrement dans la portion moyenne et la, portion postérieure de la
substance grise. Quelques-unes traversent la commissure grise en arrière du
canal de l'épendyme et viennent se terminer dans la corne postérieure du côté
oppose. Ces dernières collatérales sont très visibles sur la figure 7î, où elles
forment deux faisceaux nettement distincts (8' et 8").
c. CoMa<e?'a~s c~K core~pM ~os<e~t'eM?'. Ces collatérales proviennent, pour la
plus grande partie, des nbresradiculaires ou exogènes du cordon postérieur; les
autres sont fournies par les fibres endogènes. RAMON Y CAJAL les distingue en
quatre groupes. Les collatérales du ~'e~t'e?' groupe (ug. 77, s) proviennent,

Coupe transversote de la moelle dorsale d'tm chien nouvcau-nc, montrant la disposition générale
des co)!a,tëratcs des cordons (d'après R~MOX Y CAJAL).
t~sittoncoftateratantericur.–2,siito)tco)tat''rat
postérieur.–3,ca)]atdct't''pend~n)e.–4.cotïateratesdescnrdoHS
antérieurs, avec 4', leur faisceau croisé. 5, collatérales du cordon tateraf, avec h' et 5", deux faisceaux croisas pas-
saut dans la counnissure grise. 6, coitateralcs du cordon postérieur, avec ft. coi!a.tf'-ra)cs pour la corne postérieure,
(premier groulie); collatérales pour la corne antérieure (deuxième groupe); e, coitateraies pour la eoionne de Ctartic
(tt'oisiëmcgroupe); <~ collatfratcspour la cotnniissurc ((juatriëme groupe).

soit du rameau ascendant, soit du rameau descendant des (tbres radiculaires,


quelquefois des libres radiculaires avant leur bifurcation, comme cela se voit
sur la figure 66. Elles traversent d'arrière en avant toute l'étendue de la corne
postérieure et viennent se terminer, dans la corne antérieure, tout autour des
cellules motrices. Elles sont en rapport avec les mouvements réflexes ce sont les
/M)?'c'ssc'HS!~o-MtO<)'!t'ces de CAJAL, les fibres t'e/?c'.ro-H!.o<?'tces de KûLUKER. La
figure 78 (A) nous montre six de ces collatérales, qui émanent, les unes de la
branche,ascendante,-les autres de la branche descendante de la fibre radiculaire 1,
et qui se portent ensuite, suivant le trajet indiqué plus haut, vers les cellules
motrices correspondantes de la corne antérieure. La figure 78 (B ) nous montre
encore ces collatérales sensitivo-motrices, mais l'une d'elles, indiquée par le
chiQ're 4, nous présente une disposition toute particulière au lieu de se rendre
directement à la cellule motrice de la corne antérieure, ses ramifications termi-
nales se perdent tout autour d'une cellule d'association (6), laquelle, à son tour,
envoie des collatérales à un nombre plus ou moins considérable de cellules
motrices. Grâce à cette cellule d'association, la GoUilierale 4 UeuL sous sa dépen-
dance toutes les ceDuLes motrices précitées tous lesinuscLcs acLionnespar ces

Heures srhem:uiques mourant ie mpt-amsmesuivantjcquf') su produisent )cs mouvements


reHexf-s: A. mouvement rcllexe pnrnrtif'n dirertc de la fibre sci~sitivc sur tes <'cHu)es motrices
j!. mouvoneut reHcxc, avpf intercatanon d'une '-etituc <'ommissura!c ou rcHute d'associati<nt
<-)Urc)t fibre sensitivc et les t'('))u!c.~ motrices.
!.r.tch)c'pf)-h''rit'urp.K'ec:tso:t~njJi<tn:sihrauch;a~ceuJai)tM.3.6abranchcdcs;cn~aute.–4,con.tMfm'e-.
t's <)M!\ htanehcs 3 ft 3.
~n~~p~~m~~kh~M~s~M~ts~Mmo~M~MM~MU~~
Moines a!))~iicurc<. ceHtdc
.'i. rfM'u~ )t'!)r.m!cnn'nt rrcux
G. <;or<to!N)c. co)!:t- m d U!)e

ceHntcs motrices entrent en cotttt-acHun, sous l'influence de la seule excitation


qu'apj)U)-tc n la moelle la collatérale 4. Les collatérales ~M second ~'OM~e
(ti~. 77, &) traversent la substance de Rolando en une série de petits faisceaux
méridiens et viennent former en avant. d'elles, dans le noyau de la tète, un plexus
extrêmement serré. Les collatérales du <o~jHM groupe (fig. 77, e) se rendent
il fa colonne de C!arkc. Leurs fibriftes terminâtes, très fines, très serrées, se dis-
posent en une série de petits plexus circntaires, entourant chacun une ce!tute ner-
veuse (ti~. 56,4). Les cellules nerveuses se trouvent contenues dans ces plexus
comme dans un nid ce sont les M~s~e't'tce~M~aM'cs de quelques auteurs. Les
co/~<7<a<es t~M <}'MH<?'~MM<OM~ (fig. 77,d et 86,6) sont des fibres commissurales
transverses, allant d'un côté à l'autre de la moelle. H)lcs forment par leur ensemble
un petit faisceau arciforme, à concavité dirigée en arrière, dont la partie moyenne
répond u la partie )a plus reculée de la commissure postérieure et les deux extré-
mités au faisceau de Burdach.

D. -t'~LKttKKTS DE SOUTIEN DE LA 'MOELLE

La moelle épinière, comme tous les autres segments du nevraxe, possède, outre
ses éléments nerveux, un appareil de soutènement, que l'on désigne, depuis V)R-
Gnow, sous le nom de névroglie. Il se compose, ici comme ailleurs, de deux sortes
de cellules, toutes les deux munies de prolongements plus ou moins longs les
ceMt~es ep~H~/M~M'es et les cellules Me~'o~M~. Nous avons dejiiL étudie (p. 26),
dans les quelques pages que nous avons consacrées à l'ana.tomie générale des

5
Fig.M.
Coupe horizontale de la moelle d'un embryon humain de 3 centimètres, pour montrer les ('euuics
epenf)yui!Mrt's et les fcttutes névrotiques en voie (t'cvotution (d'uprcs UETxnis).
canal centra). 2, sillon m~diaft antérieur. 3. sillon médian postérieur. 4, substance Mtu c))C. 5. substance
~risc. 6. Ct'tuc cpcud~tttairc autfrtcur. 7. cûnc t'pcud~mairc po&~ricur (tutur Sfptum n~'diau post~i'icut' 8, c~-
hdcs fpend;maires. –f, f'. ccHutes nf't'rogtiqucs a divers degrés de dcv-e)oppemcnt la ~tujmrt d' ntrc elles out. perdu
leur j)rotonp;cnicut cctdra) cf. se sont )'!us ou tHoins L'cart.(*'cs du canal ~pendymiure qucttjucs-uns. notammentcct)~
«m est tndtqu'c par le ctdtl'rc 0, a d'ji un ccrtatn nonibrc de ses i~'ûton~c~cnLsde nou\'cltc torm tien. ~0~ cRUui~
m~ ro~tif)ues, orientf'cs en sens radiairc par rapport au acptum mtdian postérieur.

centres nerveux, les caractères ~éaeraux de ces deux formations. Nous devons
donc nous boi'tier ici à signaler les particularités, du reste peu nombreuses,
qu'elles présentent dans la moelle épinière, ce qui nous permettra d'être bref.
1° Cellules épendymaires. Les cellules épendymaires se disposent en cou-
ronne tout autour du canal de l'épendyme (f)g. 21). Ce sont des cellules ëpithe-
liales, allongées en sens radiaire, présentant chacune deux prolongements un
prolongement central, très épais, très court, qui se porte vers la paroi du canal de
t'ependymc et s'y termine par une sorte de iilament très grêle, qui uotte librement
dans la lumière du canal un prolongement périphérique, plus mince, mais plus
long, qui traverse u la manière d'un rayon toute l'épaisseur de la moelle et vient
se terminer à la face profonde de la pie-mère par un petit renflement conique.
Vus sur une coupe transversale de moelle embryonnaire (fig. 79), les cellules
épendymaires se disposent un peu difie"emmen). à la partie antérieure, à la partie
postérieure et sur les côtés. –~t ~<M'<e <M!<ë?'t'gM)'e, les prolongements périphé-
riques des cellules épendymaires, à la fois très épais et très nombreux, se por-
tent de la paroi antérieure du canal de l'épendyme au sillon médian antérieur les
prolongements voisins de la ligne médiane suivent un trajet franchement sagittal;
les autres, ceux qui sont latéraux, décrivent une légère courbe & concavité
interne. Ces prolongements antérieurs constituent, par leur ensemble, une formà-
tion d'aspect tout spécial, a laquelle RETZtus adonné le nom de coMt~peK~MMM'e~e
NM<ërMMr. ~ap6H'<~e~os<ë?'teM)'e, nous trouvons une formation analogue,
quoiqu'un peu moins développée. Ici encore nous voyous un paquet de pro-
longements, plus ou moins tassés les uns contre les autres et tous dirigés en sens
sagittal, relier la paroi postérieure du canal central au sillon médian postérieur de
la moelle c'est le coin e~eK~?/MM!Vcpos<e?~eM)'de RETZtus. Ce coin épendym
postérieur persiste chez l'adulte, et c'.est lui, rappelons-le en passant, qui forme
le septum médian postérieur de la moelle. On a longtemps considéré ce septum
comme un prolongement delàpie-mèré. qui s'insinuerait dans le sillon médian
postérieur et s'étendrait de là, en comblant ledit sillon, jusqu'à la commissure
grise. Mais le cylindre médullaire n'est pas divisé, à,sapartie postérieure, par
une fente profonde. Le sillon médian postérieur est, comme nous l'avons vu, tout
superhciel,et la cloison séparative qui lui fait suite en avant est formée tout
entière par des éléments qui appartiennent en propre à la moelle c'est une
cloison névroglique, à la constitution de laquelle la pie-mère est entièrement
étrangère. ~M)' les c<Mes, les prolongements périphériques des cellules épen-
dymaires sont plus fins, et surtout beaucoup plus espacés que dans les coins
épendymaires antérieur et postérieur. Ils font même complètement défaut au
niveau de la région qui deviendra plus tard la corne postérieure et le cordon pos-
térieur. Ce dernier fait s'explique par le développement il est la conséquence de
la réduction graduelle que subit le canal central dans le sens postéro-antérieur.
par suite de cette réduction, les cellules épeudymaires, qui rayonnaient vers
la corne postérieure et le cordon postérieur ont perdu peu à peu tout contact
avec le canal et elles se transforment ultérieurement en de simples cellules
névrogliques. Nous voyons nettement ces cellules sur la figure 79 et nous cons-
tatons que, tout en changeant de nature, elles ont conservé leur orientation pri-
mitive elles sont encore disposées en sens radiaire, non plus par rapport au
canal de l'épendyme, tel qu'il est maintenant, mais par rapport au septum médian
postérieur.
Nous avons déjà indiqué, en anatomie générale, la constitution histologique des
cellules épendymaires, leur origine ectodermique, leur transformation au cours
du développement ontogénique. Le lecteur voudra bien se reporter, pour ces
différents détails, à la page 27. Nous ne saurions y revenir ici sans tomber dans
des redites.

2~ Cellules névrogliques. Les cellules névrogliques, avec leurs prolonge-


ments innombrables, s'irradiant dans tous les sens et disposés en un riche réti-
culum, constitue l'élément essentiel de l'appareil de soutènement de la moelle
épinièrc.
a. Fo7'H!e,uo<MHte,coMS<t<M<tOM/ns<o~o~Me.–(Voy.p.28.) ·
b. Ot'M!e et ~Cf'e/o~pe?HeH<. Nous avons déjà dit, en anatomie générate,
(p. 30) que les cettulesnévrogliques, quelles que soient leur forme et leur situation
chez l'adulte, dérivaient, au même titre que les cellules épendymaires, des cellules
épithéliales qui tapissent le canal médullaire primitif. Eltes ne sont que des
cellules épendymaires modifiées et l'étude dudévetoppem&nt~dela moelle nous
permet de suivre pas à pas les diverses phases de leur évolution. Tout d'abord,
elles perdent peu à peu leur prolongement interne et, du même coup, leurs rela-
tions avec le canal central. Puis, c'est le prolongement périphérique qui subit, à
son tour, l'atrophie régressive et cesse alors de relier à la pie-mère la cellule
dont il dérive. Au fur et a mesure que s'atténuent et disparaissent les prolonge-
ments primitifs, d'autres prolongements s'échappent du protoplasma cellulaire,
tout d'abord courts et peu nombreux, se multipliant dans la suite et acquérant
peu peu ce développement remarquablequi caractérise les cellules névrogliques
n

,de l'adulte. Mais ce n'est pas tout. Au cours de leurs transformations, les cellules
en question émigrent de la région préépendymaire pour se rapprocher plus ou
moins de la surface extérieure de la moelle les unes restent dans la substance
grise; d'autres passent dans la substance blanche; un certain nombre, émigrant
plus loin encore, se réfugient jusqu'au-dessous delà pie-mère. Les cellules névro-
gHques ne sont donc, nous le voyons maintenant, que des cellules épendymaires,
qui ont perdu tout ou partie de leurs deux prolongements primitifs, qui les ont
remplaces par des appendices de nouvelle formation, incomparablement plus
nombreux, et qui, enfin, ont quitté la région épendymaire pour se disséminer, à
une distance plus ou moins grande de ce canal, sur les différents points de la
moelle épinière. La figure 79 nous présente un certain nombre de cellules
névrogliques encore embryonnaires, et nous y constatons très nettement (voy.
légende) les diverses transformations que nous venons d'indiquer. Nous ajoute-
rons que, d'après LE~uossEK, ces cellules non seulement se transforment, mais
encore se multiplient.
c. ~ot/e de )'epa)'<t'<tOM de la MCt~'o~'e d'f<Hs moelle, La névroglie se
rencontre dans toute l'étendue de la moelle épinière. Nous l'envisagerons sépa-
rément autour de la moelle, dans la substance blanche, dans la substance
grise.
/tM<ou)' de la moelle, la
névroglie se dispose en une couche mince, mais partout
continue, qui répond en dehors a la pie-mère, en dedans à la substance blanche

Névroglie corticale ou marginale de )n moelle épinière (enfant de huit mois


d'après LEKUOSSEK).

de la moelle c'est la KeM'o~<e eo~'ca~e ou marginale (lig. 80). Son épaisseur,


d'après KôLUKER, varie de 22 à 48 p.. Histologiquement, elle comprend '1° des
cellules névrogliques, de forme étoilée 2° des /<&res MeM'o<y~Mes, se dirigeant,
les unes parallèlement à la surface de la moelle, les autres perpendiculairement à
cette surface.
Dans la sM&s<(M!ce blanche (Hg. 81), les cellules névrogliques, toujours fort
nombreuses, appartiennent encore à la catégorie des cellules étoilées à prolon-
gements longs. Ils rayonnent dans tous les sens et, en s'entrelaçant avec les
prolongements des cellules voisines, ils forment des systèmes de cloisons qui, elles
aussi, présentent les directions les plus diverses les unes, disposées en sens
radiaires, s'étendent de la névroglie corticale, à laquelle elles font suite, jusqu'à, la
substance grise les autres se dirigent, par rapport à ces dernières, transversalement
ou obliquement. Ces cloisons névrogliques, tantôt relativement épaisses (sep<a),
tantôt relativement minces (sep<M~a), séparent les uns des autres les différents
1:1des trois cor-
faisceaux et fascicules
dons antérieur, postérieur et latéral.
Elles servent, en outre, de soutien aux
vaisseaux nourriciers de la moelle.
Dans ~SM6s<aMce'<)T!S<?, les cel-
lules nëvrogliquesdiSerentde celles
de la substance blanche en ce
qu'elles sont plus rares, plus déli-
cates, à prolongements plus courts.
Elles se disséminent un peu partout
sur les différents points de la corne
antérieure, de 1a corne postérieure
et de la commissure grise. De plus,
elles forment deux masses compac-
tes, qui se distinguent nettement du
reste de la substance grise par leur
aspect pâte et leur transparence ce
sont la substance gélatineuse de
Coupe longitudinale du cordon itérât d'une moelle Rolando et la substance gélatineuse
de bœttf (liquide de MuHer et carmin, d'après centrale.
KÔLUKER). ),
-La SM&s<0!Mce gélatineuse
I. t. cyÏindraxcs desHhrcsner~Ct'scs.–2. ccU'Uf's nÉn'o-
de 7M<M~o (fig. 38, b),que nous
qucs étoiles, covo~ant tcurs p''oto)~cn)cnts dans tous )c~ sens.
3, 3, réHcutum névrogtiquc. avons déjà étudiée en grande partie
a. propos de la topographie de la
ubstance grise (p. 67), revêt la forme d'un croissant, dont ta concavité dirigée en
avant coiu'e la tète de la corne postérieure. Elle varie beaucoup en dimensions
suivant les segments de la moelle où on l'examine: sa surface en coupe horizon-
tale représente, a la région dorsale, le quart seulement de la surface totale de la
corne postérieure elle en représente le tiers au niveau du renflement cervical
et les deux cinquièmes au niveau du renflement lombaire. Son développement,
comme l'a déjà fait remarquer STILLINC,, paraît donc être proportionnel à l'im-
portance des racines postérieures correspondantes. Cela se conçoit, si l'on songe
que la substance de Rolando renferme au sein de sa masse névroglique plusieurs
groupes de cellules nerveuses (voy. p. 67), auxquelles se rendent un certain nombre
des fibres radicntairespostérieures. La ~M~s<<ïKce <ye7s<:HeMS<* cen~s~e (ng. 39,7)
est située, comme son nom l'indique, au centre de la colonne grise. Vue sur des
coupes horizontales, elle entoure le canal de l'ependymp la manière d'un anneau
arrondi ou ettiptique. C'est à sa partie interne que se disposent tes cellules épendy-
maires, ci-dessus décrites, qui forment avec elle la paroi du canal. La substance
gélatineuse centrale nous présente, comme la substance gélatineuse de Rolando,
des cellules nerveuses, mais elles y sont extrêmement rares et cette région péri-
épendymaire est presque exclusivementconstituée par de la névroglie. Les cellules
y sont remarquables, sinon par leur grosse-ur, du moins par la force et la lon-
gueur de leurs prolongements ce sont )e?i ceMM~-ap'~t'~ëes~ec~es (~es~KS~'n-
de quelques auteurs. Leurs prolongements internes se disposent con-
.M<?H~e~eK')
centriquement (fig. 2'1) au canai de l'épendyme et entourent ainsi ce canal d'une
sorte de collier névroglique.

§ V. VAISSEAUX HE LA MOELLE

La circulation artérielle et veineuse de la moelle nous est aujourd'hui assez bien


connue, grâce aux travaux de DuRET (/o< médical, 22 novembre '1873),
d'ÂDAMK!EWtCz (.S~<2. d. A'a~t/Md. d. tFtSMHScA., Wien, 188l et 1882) et de KAnyt
(CeK/csc/M'. de?' ~/a< Ma<Mr~~s. Classe, de?' ~/fs~. d<?r !)~sse)McA., Krakau, ')889).

A. A)t'rï~<)!s
A l'exemple d'AnAMK[EW)Cz,nous étudierons tout d'abord le mode de formation
du réseau qui entoure la moelle nous décrirons ensuite les nombreuses artères
qui, de ce réseau, pénètrent dans la moelle elle-même.
1° Réseau extra-mèdnilaire. A la constitution de ce réseau concourent trois
ordres d'artères, savoir les artères spinales antérieures, les artères spinales pos-
térieures, les artères spinales latérales.
~i. ApïKRES SPINALES ANTÉtUEUREs. Les artères spinales antérieures (fig. 82), au
nombre de deux, l'une droite, l'autre gauche, se détachent des vertébrales un peu
en arrière du point où ces artères se reunissent pour former le tronc basiiaire. De
là, elles se portent au-devant du bulbe et se fusionnent bientôt sur la ligne médiane
pour constituer le <?'OHC spinal <ïH/6)'!eM)'. Ce tronc longe de haut en bas le sillon
médian antérieur et se termine d'ordinaire au niveau de la cinquième paire cervi-
cale. Au-dessous de ce point, le tronc spinal antérieur est continue par les spi-
nales latérales.
jB. ARTKREs sfiNALEs t'osTËtUEURES. Les artères spinales postérieures (ng. 83),
également au nombre de deux, l'une droite, l'autre gauche, naissent des vertébrales
un peu en arrière des précédentes et gagnent immédiatement la face postérieure
du bulbe et de la moelle, en se plaçant de chaque côté du sillon médian postérieur.
Chacune d'elles se divise bientôt en deux branches l'une, interne, qui chemine
sur le faisceau de Burdach en dedans des racines postérieures; l'autre, externe, qui
vient se placer en dehors de ces mêmes racines. Ces deux branches se portent ver-
ticalement en bas, parallèlement au sillon médian postérieur et s arrêtent, comme
les spinales antérieures, à la partie inférieure de la moelle cervicale. Plus bas, elles
sont remplacées par des artères de même calibre et de même direction, fournies
par les spinales latérales.
C. ARTERES spfNALEs LATÉRALES. Les artères spinales latérales (tig. 8~ et 8!),
ainsi appelées parce qu'elles abordent la moelle par ses côtés, ont les origines les
plus diverses. Elles naissent successivement au cou, de la vertébrale et de la cer-
vicale ascendante; au thorax, des artères intercostales; aux lombes, des artères
lombaires au bassin, des artères sacrées.
Chacune de ces artères s'engage dans le trou de conjugaison avec le nerf rachi-
dien correspondant et, lorsque celui-ci se partage en ses deux racines, elle se
divise, elle aussi, en deux branches, qui suivent l'une, la racine antérieure, pour
aboutir au sillon médian antérieur l'autre, la racine postérieure, pour gagner
le sillon collatéral postérieur.Arrivées sur la ligne médiane, la première
se
bifurque et fournit un rameau ascendant et un rameaudesc&nd&nt un rameau
ascendant, rr,r,
~lCnnYl~%·.lnF qui s'anastomose
an.wn~c:~tn.w,i,ni:~ par
inosculation avec le rameau des-
r,
cendant de l'artère similaire si- °
tuée au-dessus un rameau des-
cendant, qui s'anastomose égale-
ment a ptein canal avec le rameau
ascendant de l'artère similaire
située au-dessous. La seconde,
c'est-à-dire celle qui arrive a
la face postérieure de la moelle
en suivant la racine postérieure,
se divise de même, au niveau du
sillon collatéral, en deux ra-
meaux ascendants et deux ra-
meaux descendants deux ra-
meaux ascendants, qui s'anasto-
mosent avec les rameaux descen-
dants de l'artère similaire située
au-dessus deux rameaux des-
cendants, qui s'unissent aux ra-
meaux ascendants de l'artère si-
milaire située au-dessous.
Comme on le voit par cette des-
cription, malheureusement trop
schématique, les branches anté-
rieures des artères spinales laté-
rales forment au devant de la
moelle un tronc médian, qui con-
tinue le tronc spinal antérieur,
déjà épuisé à la région cervicale.
Les brandies postérieures, à leur
tour, remplacent et continuent
les artères spinales postérieures.
Les artères spinales latérales
sont très variables en nombre,
et il s'en faut de beaucoup que
chaque racine emporte avec elle
un rameau artériel. CM avant,

Fig. 82. Fig. 83.


sur les racines antérieures, il
existe, d'un côté ou de l'autre, un
Circulation artérielle de Circulation artérielle de
ta.n)~et)e, face anté- la moc))e,fMe posté- rameau seulement toutes les trois
rieure (d'après ADA~Kus- rieure (d'après ADAMKtË- ou quatre paires nerveuses(ADAM-
WfCZ). w<cz).
t, arMrc vcrX'brak. 2, tronc basifairc. 3, artère c<rebe))euscpostérieure cf. inférieure. –4, artère spinale anté-
rieure. la Mtôn~c. s'anastomosanL avec le rameau ascei~dant. de f'artere spitiatc JaMrato 6. 7, arteio spinale
posMricurp. atec S, sa branche externe; P, sa branche interne.– )0, H.dcux artères spinaies tattrates, suivant le trajet
des racines postérieures.
Les lettres majuscules C, D, L, S, désignent les paires nerveuses cervicates,_dorsa)es,tomuaircs et sacrées;
Co, paire coccygienne.)
K<EWicx).'Le nombre total de ces rameaux varie de trois à dix dans toute la hau-
teur delà, moeUe:on en rencontre un généralement, au niveau de la 10° ou
dela'H~ paire dorsale, beaucoup plus volumineux que les autres, qui irrigue
moelle dans une étendue de 14 à tS centimètres. En <~We)'(?, sur tes racines
postérieures, ils sont un peu plus nombreux on en compte, en moyenne, deu~
pour trois paires nerveuses.
D. CERCLE pEfUMÉDULLAiM.–Quoiqu'il en soit du nombre et du volume des
rameaux anastomotiques fournis par les artères spinales latérales, la moelle est
parcourue de haut en bas par cinq colonnes .artérielles (Mg. 84) une antérieure,

Artères lnu'a-UtcuuU{ur6s, vues sur une coupe hûrixoutate.


CoTÉt.AtjcftEi'ËLAï'tr.~HR.–<ï,racincsant<ncurcs.racmcsposft''t'icurcs.–t',a''[ôrcspi))a!ea)t'<)'icm'c.–
Lf~ tfs dëux~ t~'iulchcs de ~ar~rc spinal postérieure. anastomose U'ausvursatc cidre tes spinales postt'-rit'ut'cs (tu
oL6gauc))Ge~ce!ïcsduc6Le droit-anastontOsctratisvc)'satoGnt.rc)esspi'tatc~i)osLt'ric[n'osc[iasp)na)catitt''ricu)'f.
-y,~ycauauxYeihcttx<mMricurs.runn)Mian,rautro)aMraL–A,/t',canau\vcinouxp()s~riours,L'unm<(tian,)'a)dH'
a~'raL t, tu'~t'o médiane ~u~t'tcut'c, avec f, ses t'nmc&ux pour le t'!uacc;m de ')rck', r', &on rameau rf'currc'~
1'
)0ur ïa coftic aiit.t''i'icurG t'on
son rameau postérieur pour la cortic postérieure;
2. arbore tn~dtatic jJOStct'tûurc.
radeau anastomotitjuoauccndaoL
3, arLërcs radicutau'es antérieures. 4. 4. aftercs t'adicutaircs pos~'rieurcs.
artères p~'i~htrittucs du cordon anK'rieur. u, artfircs ptript~t'tques du cocdou bMt'a). '?, affres ~riuhtriqucs
<tt(;ordohpt)sMricur.–8,arHrointcrfunicu!airc.
Cf'n'É DRoiT m; LA t'KUjaE. Ducû~'droitdc!a Hgurc, !csh'gncs cnpoiuLii!~ indk[uent les ditT<t'cnLs fct't'D.drcs ~ascu-
airûs de ta moeUc. Les çtuu'rcs rotuaiti&, qui sct'vt'u~ n t<:s désigner, urd~uen). Rn munie tct~ps les ar~'cs ~ui les aii-
in'tï~cnt et qui sonf rcpr<sftdccs,sur lcc"t6 gauche dc)a n~urc, pardcs chin'rcs arabes de mûmc ~'aict'r. Ain~t !(' ~cf-
!'dou'cÏG8(.af)tnc))L6parrai~ô)'cl,tctcrrKoircti,pai'l'art,ôre~ctcrritoit'c])t,pat'l'ar~crc3,ctc.

f[ui occupe le sillon médian antérieur quaire postérieures, qui, de chaque cûLe
de la ligne médiane, longent le sillon collatéral postérieur. Ces dernières, fré-
quemment anastomosées entre elles, formeut, le long des racines postérieures, uu
véritable réseau, le resesM )'ù!6<tCM~ù'e ~o6'<ë?'~eM?'. A leur tour, les deux reseaux
radiculau'es, droit et gauche, sont reliés run l'autre par des anastomoses trans-
versales, qui croisent te sillon médian postérieur. En outre, chacun d'eux est mis
en relation avec le tronc spinal antérieur par des hranches horizontales; qui che-
minent entre les deux ordres de racines et qu'on désigne pour cette raison sous
le nom d'<M!as<oM!Oses Mt~ra~M'M~M'M. Il résulte d'une pareille disposition
que, sur une coupe transversale (fig. 84), la moelle est entourée d'un cercle arté-
riel complet. C'est de ce cercle,.ce/'e~ ~e?'~e~MMaM'e, que partent les nombreuses
artères destinées à l'intérieur même de la moelle.
2° Artères intra-médullaires. Avec DuMT, nous diviserons les artères intra-
médutlaires en trois groupes (fig. 84) les artères médianes, les artères radicu-
laires et les artères périphériques.
~t. ARTÈRES MEDIANES. Les artères médianes, ainsi appelées parce qu'elles pé-
nètrent dans les sillons médians, se distinguent en antérieures et postérieures
a. ~'<M'es médianes aM<e)'eM?'<?s.–Les artères médianes antérieures (fig. 84,'t)
parcourent d'avant en arrière le sillon médian antérieur, en jetant un certain
nombre de rameaux collatéraux dans le faisceau de Turck (1'). Elles pénètrent
ensuite dans la moelle et, après avoir abandonné quelques ramuscules & la
partie antérieure de la commissure, elles se terminent en fournissant, pour
chaque coté de la moelle, trois ordres de rameaux, savoir un ~MteaM re'CM?TeH<
()''), qui se porte dans la partie interne des cornes antérieures 2°un )'s?KeaM
~os<e?'teMt' (1'"), destine à ta base des cornes postérieures et notamment à la
colonne de Ctarke; 3° des ?'~M<MM.r verticaux (1""), les uns ascendants, les autres
descendants, s'anastomosant avec les rameaux similaires des artères médianes
sxs- et sous-jacentes (a~o'M aM~s/omo~Mes longitudinales centrales):,
b..tWo'es Mte~MMes pos<e?'eMres. Les artères médianes postérieures
(fig. 84,2) cheminent d'arrière en avant le long du septum médian postérieur,
jettent chemin faisant quelques fins rameaux dans la partie interne des faisceaux
deGûlt, envoient un ou deux ramuscules a la partie interne de la colonne de
Clarlie et viennent se terminer dans la commissure grise, en arrière du canal de
t'cpendyme.
/?. Atn'ERES R.uncuf.AmES.Les artères radiculaires pénètrent dans la moelle,'en
suivant, comme leur nom l'indique, le trajet des racines. Elles se divisent, comme
ces dernières, en antérieures et postérieures
a. ~iWëres ~'a~t'CM~M'res SK<M'MtH'<?s. Les artères radiculaires antérieures
(tig. 84,3) se distribuent à la tête de la corne antérieure.
b. ~t?'<ëres )'a<ù'CK~)'es~os<er<eM)'<M.– Les artères radiculaires postérieures
(lig. 84,4) ont un trajet beaucoup plus complexe. Elles fournissent trois groupes
de rameaux (DURE'r), qui sont situés les uns au milieu des faisceaux radiculaires,
les autres en dedans, les autres en dehors les rameaux moyens se distribuent
à la substance gélatineuse et à la corne postérieure qui lui fait suite les rameaux
externes contournent en dehors la substance gélatineuse et s'épuisent en fins
ramuscules dans la partie externe de la corne correspondante; les rameaux
internes, enfin, pénètrent en plein dans le faisceau de Burdachet s'y épuisent en
grande partie.
C. ARTERES pERfpKERtQUEs. Sous le nom d'artères périphériques (tig. 84,6),
nous désignerons, avec DUIIET, toutes les artères qui pénètrent dans la moelle par
des points autres que ceux que nous venons de signaler. Elles sont principalement
destinées à la substance blanche. On en compte ordinairement de huit à dix sur
une coupe transversale de la moelle. Il en existe constamment une ou deux dans
le sinon qui sépare le faisceau de Coït du faisceau de Burdach ce sont les ~'<<~cs
tMter/'MMtCM~M'eSd'ÀDAMKtEWtCZ.
3° Réseaux capillaires. La disposition des réseaux capiUak'es dans ta moeUf
vai'te avec la région exammée
a. Dams SM&s<NMce grise. La substance grise present-e sur presque tous tes
points un riche réseau ~développé
surtout au niveau des groupes
cellulaires. C'est ainsi que, dans
la corne antérieure, les trois
colonnes ganglionnaires décrites
plus haut sont entourées d'un
réseau à mailles très fines etqua-
drilateres. La colonne de Clarke
possède un réseau plus riche
encore ÂDAMKtBWtCx, à la suite
d'injections heureuses, a pu voir
entre les mailles de ce réseau un
deuxième réseau beaucoup plus
tin, auquel il donne le nom de
réseau <M<e)'cap~<M?'e.
Dans les cornes postérieures,
le réseau vasculaire se caractérise
par des mailles allongées dans
le sens antéro-postérieur.
La commissure grise est rela-
tivement, pauvre en vaisseaux.
Quant; à la substance gélatineuse
qui entoure le canal de l'épen-
dyme, elle en est totalement
dépourvue.
b. DaHS ~t substance &~HC/i<?.
La substance blanche est beau-
coup moins vasculaire que la
substance grise. Les vaisseaux
qui lui appartiennent en propre
au'ectent les mêmes directions
que les faisceaux au milieu des-
quets ils cheminent.

)i. \'H!)~
Les veines intra-médullaires .OEVY E~.
Fig.Sj. Pig.86.
()ig. 88 et 86), issues des diuc-
Hu'cututKmYeineusedctn Circul~ion veineuse delu.
rcutes parties de la moelle, se moeHe,fa.co!mt6t'ieu!'c tUoeUc.l'a.ce postérieure
(d'!tpr6sACAMK)EWtCz). (d'après ÂDAMKmwtM).
t-'i~. 8j. i,~2. 3, t'func:uJ\ cadicutait'e~ sni\-anL !(* h-ajcL des racines :u~fL'tcm'cs. –4, autt'c t'atucau t-~fic'.d:m'c
~'uufhfnt, a la, 7'' dot'S!ttc. a\'cc 4', son ranicau dc bifm'ca~tio)i supérieur. veine u~dianc an~ricm'c.
t't~ SG. t, Yciues t1u bu!bo. veines t'acUculatt'cs suivant, le h'ajct. des racines postf'tcures. 3, branche
'j'Gm'cdc bit'uj.'eaUondc lavetncr~dicutn-h-f' r~nond~u.t.â t~ dorsal, 4~ Vtmie~dmnc ~ost~-mut'c. (i, (i, vcinM
"tgttudHmtfs tonneau). tM racines pus~-riettt'cs.
(Les terres majuscuics C. n, L, indiqncu). )t';? p~tt'c~ net't'cuscs, ccr~iea~csdot'satcs,cL lotuba.iccs.)

ANATOMIH UUMAtNK.
dirigent vers la périphérie de cet organe et aboutissent à six canaux collecteurs,
trois antérieurs et trois postérieurs:
Des trois canaux antérieurs, l'un longe le sillon médian antérieur: c'esHa ue~Me
~ë~:He a;H<ë;'i!'eKre. Les deux autres, plus petits, suivent la ligne d'émergence des.
racines antérieures ce sont les veines ~a<e'?'a;~s o;M<ë7'<eM7'c~.
Les trois canaux postérieurs présentent une disposition analogue l'un d'eux,
ta ue~'Me M<MMKepos<ertetM'e,occupe la ligne médiane les deux autres, les veines
~<e;'a~espos~'t'etM'es, se disposent le long des racines postérieures.
Des anastomoses fort nombreuses et fort irrégulières unissent entre eux ces dif-
férents canaux. Les veines qui en partent se portent vers les trous de conjugaison
en suivant les racines tant antérieures que postérieures des nerfs spinaux et,
finalement, viennent se déverser dans les plexus veineux extra-rachidiens(voy.
A~GEtOLOGtE).
C.–VOtESl.YMt'hATKtUESS
La moelle épiniere, comme les autres segmentsdu myélencéphate, est entière-
ment dépourvue de canaux lymphatiques vrais. La lymphe y chemine, d'une part
dans les interstices qui séparent les uns des autres les différents éléments histolo-
giques, d autre part dans un système de canaux spéciaux qui, sous le nom de
gaines périvascula.ires, se disposent tout autour des artères. Ces voies lymphatiques
ont été déjà décrites i propos des centres nerveux en général. Nous n'y revien-
drons pas ici (voy. p. 3:!).
A consuXer, au sujet de la moejte épinière, parmi Ics travaux récents (1881-1896): LuuEHrr: ~'eA~'
</M KMC~exoMt'yMeM~,Arch. f. Anat. u. Physio)., 1881 BEXAUT.jLa )!e«)'o.e 6< /'epe)!f/y/
Arch. de Physiot-, 1882 LAMA, ~;< la s//MC<;«'e de <a ))toeHe ëptKtét'e, Arch. if.at. de biologie,
t882;– PFrrzxEt), {.'e&e<' U'f<c/;6'<«MM<'e;ip/M~e/: ~M'MC/igtt RMcA'e<t)nft!7c «od Wn'6eM<Mt~, Ator-
phot. Jidtri)., 1883, LusTtG, ~M;' ~eM/<<tiM's des ~'<w<M't~<H</e.s mt H:e)Mc/ /!MC/M)M):a< Sitx-
<)- ~Viencr Akad., 1883; tton-)s, /{MM(;'c/fM t/xo </<~ /:M/û~<y o/ie <;eM<)Vf/ .'?''< 4t<t.!<N'tce of
lhe .<;««< coW «):<< Mie(/«<~< c'Mo<)~f«t/<t, Journ. of. Anat., 1883 and t884; –CoLMA!<, No<e4' o'i
~/«' M<M~/<' x/<'MC<'«'e of /e ~)<tt«~ co<'<< of a /M<ma;t /*a'~<s, Journ. of. An:tt. and Physiol., 1884;
ËHKUCH [;. BfuEOM, L'été)- fhe ,t«.<ia«KH. ~ps ~e/K/f/iotn/M, Zeitschr. f. k)in. Medic., )884;
Vt~xAL, .~t«' /e </<'t'<o/p<'MM/ des <<'«t<'<t<! </e la HtoeHe </66' M!f<nu)t(/'e)'es, Arch. de Physiot.,
t884; GAD, ~'cAf<' C<'H<eM j!.<*f/MM~&a/tHe;i :<it H«e/feti<)!n<j' (les F)'osc/)e~, Vet'h. d. physio).
Gesellsch. zu Berlin, t884; Scuut.TX, ~M;' ~ac«o/eo&tMMt!y M: d. Gam~te~eHeKcl. f<:<e/fe<tMtn)~
Kcurot. Centratbt., t884 LowEXTXAL. ~M ~/e;y<'H<«)M~eco<:<<a«'M de /« ))toe//e epf;ttë)'e co;t-
-scci~'t'ps << ~M'ox~ eA'ppi'oHe~a/M«!e</K//at'e.!et cc/M~/M, Uissert. Genève, 1885 BECMTE-
<!H\v. t. f6f<' f/. Bes<t<)!(<tef~e <~e;' //))t<e)'6'<(H.'y<' des RMc/t'ey: Xeuroi. Centra)M., 1885
SpfTXKA, A'Mr:<' A'o/t: die /«t/!<'M/<tt;c/twe~MM.~ f~M RMe~'e))H:<ï;7M' &<?/ Nem'. Cenh'atM., 1885
0<; Mf:ME, 7'Ae cMH/)f«'«<<t'e M«<f<OM!)/ of lhe ~r«m< /<'f<(; Journ. of comparât. Modicine and
Sui'sret'y, )8S6; SHENnifCTûx, -Yo/coo /K.'o <tCM~</McW&<?(< ~'ach :<t lhe f!p!)i<~ <M;'(/, Brain, I8S6;
t)t; MÊME, 0«</yi/.t'/ /;<M-<'c/ M lhe mamm~M;; s~oiat! co)'f< Phil. Trans., vol. CLXXXt;
Go\\E)!s, tt'pt/e<'e ~<'«:e<«/t;)rc/< ~&e/-f/e/< ~«M/e~eM~eM a;t/ero-~f<e;'a~ ?<<'«?. Keui'0). Cenh'atb).,
tS8() STEtXLECUXEK-GKESTCHfSCHXiKOFF, !.<'Ae/' ~M 7~<M f/M 7ft<C/.C)!M/7tS 6et .Vt/Oce~/K</e/Arch.
f. Psychiatrie, t886; WAGXEn, ZKi-.(<;ff/. /<Me~e/;M<ï;7M M. ~e~' jVM/;<Ma oMon.a<f<, Centratbt'
f. ~ervenheitkund., t880:
t«/fH<t* Arch. staves de biologie, ~88~
BEO'TEHEw, Le cc<'fef<M de ~7<oMme </a?M ses .o~< e~ co)!):c.to«s
SAtXT-MEMY, Reclt. s;«' la po/io/t /c/'MiM~</f dit e<ï;tf</ f/e
/'<«'Hf/<' chez les i'o-M&t'eA-, Paris, ~88~ TAKAEs, C'e&e<' ~eM (''et'~t«/'~e;' /i~'e/! ~t'M;e//<ï-
.!e'< in /f«c~<'M//M~7f, etc., ~euro). Centratb)., t887 V)Hcnow ''H-), L'eAo' ~e~ot «: f/c/' ~M&
/ft)t/;<t.e~f<t<!OAY<~o/<?M< Xeoro). Centratbi., 188?; MAMin, -SM~e c<e.e):e< co;t.sec. t:Ma M/u'-
pfootic ~«/(; e /)~t<'</e f/e/ ce;'M/o, Hi\ spprhn. di i'reniatria, )887 MoT'r, Se/tape M. Sf':e
f)/)c t'c~.s o/'C~«~'(!f M/tfM~, Brit. med. Jom'n., )887; !h:LWM, .S<;M<<e)t M&e)' <<e;! cett~v~c;;
Ccr/«K/' t'H)<'o-Mtoyo)'t.!c/«'x A'c/'f'c;i&a/<;i< Arc)), f. Psychiatrie, ~88~ Conx~o, L'eter ~te
JÏ))/n;fcA'ftt'/ (/e<' .St<&.s'<fo~M f/e~<<tt!<!t'« /fo/r;o~! ~«K /t'«/t<c7M~, Arch. f. mikr. Anat., 1888;
MAHon, SM< ~eco'~of/et Mt'(/o)!ipos/t't'o)'t /)e~ M:tt/o//o .~toa~e, Htv. spef. di Freniatha, 1888;
WALDEYEn, Dffs Go)'t<H/«;e;t)oa)7. Abh. d. Ronig). Preuss. Akad. d. Wiss., JSS8; PcpOF,
R<'f/<. 6' la s/<'</c/f<ce (les cot'~otMjao.<i~<'<'i'e<«'s, Arch. de Neurol., (889;
Ht)/c<'o-<< ~.K'Mf/ <<?< St. Barth. Uosp. Reports, vol. XXI) t
TooTft, A'o<<? on Ihe
Du ;)6~E, .f.ec<M;'es ott c~c-
KOYf/t'oM of 'Ihe .s't< co~< J889; LtssAUEn, Bet<m. sM«! jf'~Met'~cf'~u/'ixt 7H~erAo'')! ff'.
Me?:M/ f!McAenH!<~7f.<, etc., Arch. f. Psychiatrie, t886; t)u M~ME, f7ete;' ~'<')'aMf/e;<'M r/.
C!a)'/i'e'.s'c/)B!! S«M!et't*!Tf<&<'i<~o)'M!s',)''oi'ts('.h.d.Mef]irtn,1889;–))!S,Dic;e«ro6~M/enM.
~)'enEn~<e/tMHf/!MteH!Ha~e)!Ma)'/f.An'h.f.An.'tt.u.P)[ysio!)889;RA~co'rTE,~e~
~f/<~te;'Mcence fMee);~<7;e seeonf/~tt'e f/u /'a).<ceau de CoM,'e)'< )!ruxeHes, t889 KROSTftAt-, ~<x-
<o<. t'o): <<e;t .?'OMen ~eHe;: t): f<e?! 1o)'<<e)7)ô')';te'')!, NeuroL CcntraU)! 1S89; F«ASEn, 0« /c
~)/)'n))!<f~ <ae/.s' o/'eo'~o'n t'of/fH/s, DuhL Journ., 1889; UEKTEU,), ~c .o'~o); <)t/f;'M;c''<!M'x </M/H-
fieM;' f/e ~< MoeHe /iM)Hf«He ~aH~ ~a ~))'M!<e)'e aN!)ee ~R sa !<c, Arf'h. it.it. de hto)., 1889, t.Ex-
«OSSEK, (7e&e)' rh'e PywMf/efttaAnfM t'm n:/e/e)tM!C)'~e etM~/e;' S('<M.e/ye)'e, Anat. Anx., 1889;
WALOEYEH, <7c&er <<te t''e)'<au~' <<. Mx/et'ett A'<')'t)enMtf)':e~i, SKx. d. Ge'icHsi'.h. tmtm'f. Fronuic,
Bet'iin,t889; LEKHOssEK, U)f/e)~i<c/ ate;' (HeKx/tt'feA/MH~ f/e;' A/a;7,~c/tf'i'f/f'H ;<. <7M FM.«'t'e;
~<«/')wtfMe/t'e)t))!K)'/f, Arch. f. mikr. A)mt., )889; WEfGEHT, BeH~f. M. f/. A'('M)w/e)'</ f/c.s'
MetMc/t<. Cen~'M~)C)'fC)M!/s~etM~, Anat. Anz.t890; AuEMtACH, ~to'tia/OHxc <
)-~)'</e)'.s'e;e;t-
~/<'«)tf/t'M/e, Virchow's Arch., 1890, Ed. )21 LEKHOSSEK, f/ete;' A'e/'uen/'fM'e! M f/. /)t/e;'e!'
Wt0':eht, etc., Anat. Anx., (890; –Du MÊME, 2M!' KeM?:in!M Je;' A'<o'of/tta f/. M!en.!C/ HMe/eM-
jnctt'/Ms, Vcrit. d. anat. GeseUsch., t89) EMKGER, Ew!pe~ t)on: ye)'~<;<c;' Ge/7/&a/(?!e); )');t
c~:<)Y~<t A'e<'M;M~<c))!e, Deutsch. Hted. Woch., 1890; KoLUKRR, X«)' /*eofe)'e<! ~tftCf/ooMe <<ef<
feM/)'ah!e;'M)M!<'MM; s!oei<e)' J~e:<)Y<r/ <7a6' Hae/enmfoVc, Zcitschr. f. wiss. Zoo! 1890; Mo'rT,
.B)po~' ce<& o/' </te &'p!))f<~ cwf< f<nf< </<e! co)))Me/oM<f, Ur~ht, 1890; AtjERHACH, ZMt' ~[n~/otxtf;
aK/'s~t.~eti~ot de~eMe;e!'eH(<eH.S~~cwe </M R~e/fMxw/M, Anat. Anxeigor, 1890; BEOm'EftEW,
<S:M' ~n' ~!<Ka~:on el /<M f/t7)!oMton6' p«)'!a&<(M </e~ voies p!/)'<!M)'<<ft/e.s' c/<ë: ~on:);!e e< c/~e: /M a)t<-
maMa;, etc., Keuro). Cenh'atM., t890 Du M&ME, <~<'&e)' (/)e J'~t'aMtf~en&a/tHeM&e!M Mensc/tc;; <
< T/i!?)!, NeuroL Centra!))! 1890; HAMOK Y CAJAL, .S'M)' ro;?')!e el les ?'f<M:M</ox.! f/p.s
~t)'cs?tft)e~M </e la ?Ho<'Me<'Ht<)'o!!M))'e, A~a.t.Anx.,1890;– !)OMÈ~E,Nt<f'oasotM't'!)n(')H)!es
j;c<))'e la M'<t<c/i<)Y; (/c la niet/x/a Mp<M«< <<e !):HM!t/'f;'04', 1890; Du mKME, f/c~c c/)o~</f
/)pa!Y<Me)i<les e~MHO'o'iA'f/e.t eeMM~ ne)'<e<Me~ (/e ~< )Mo<'«f('~f<é<'e f/« ~OM~e<, A~at. Anz., 1890;
Du MÊME, ~f< ?~e~«~f< Mp?! <<e !o.< t'ep~~M y ~< 6'MMn))e«< f/e~<<<MM f/i Ho~tH~o, )89)
ScnA).'F)';R, 1"'<;)'.f~nMH<. L'o/M'st/c/t. /h/c~'eHH)H)'/f~a.<('<'M)tf/, Arch. f. )uikr. A<mt., 189t OûDt
e Uoss), S«)' cof't' </M !'ote~'M/~<e?)/M f/e la MocMe ~)ti«éi'e, Arch. Haï. de bmtogio, 1S9!
StKGEtt u. MuxzEK, H<'t/< ~h)~ f/. C('M/)'a~)e;e;)4'4~eM:t',!))s&e4'oH</<*)'e f/M HMC/orxto'e.s',
Wien.,Denkschr., 189( LA\'t<o\\SKv, t''om /<<)<< f/. ~MC/c~w'/feA', Arch. f. nnkr. Anat., )89!
LAcm, CoH<< nMn M'/o</et)e.s')' f/. ))et')'o.f/~« f/. ?n!'</<o s~i'Mi'e f/< ~oHo, AtU (L soc. tosc. d. se.
tiat., 189t I<AtSEi<, Die ~«!)c/<oxe))! f/o' (.'f<nf/<)'en:e~«M f/M' 7fa'~H!a)'/fC4', Haag, 1891 \'A.
GEHuctn'EK, ~f( s~t-tfcfto'e des cot~'M t)f)'MM. ~( moeMe epittto'e e< tf ce)'M<e<, La CoUu)e, t89t
[[ELD, Die Hextf/tMHf/eM
Ilrt.u, 7~'e Lfé~ielxungezz cles f/M l'ot'f/e~o/o~/t'nH~M
1·ôrclet·seilertstr·rcn!jes si<
su ;1h'e<'
illi.llel M.
zz. Hïnferltir·at,
7~H/e)'/)?;'M, Alrh. d.
Abh. d. m.'dh.-phys.
rna.th.-pl7ys.
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~<!<'M <M~< H!e/tt!a in f~c;t/fMC!'(/et co'~oH! f/e< M:)</o«o ~o'n/e, Gtoru. d. Assozi.'Mimic d. tt!).-
turM). e Mtedici. t89~MtscAzzixLSuMa ~to .s<<'M~/f~'n f/e< H))'(<oHo 6'/)!t<o/e </e«' «ow~, ]Uv.
sper. dt Freniatrin, 1892 ;–HETz~s, Z«<' h't'MM/MM's~e<' e/\s'<<'H MH/wie/f~M))~ f/e/' HO'ix~'e't 7t'/eM;eM/e
)')« /tMC/e<t;Ha<7f</e.s' 7/M/<M/«' Biol. Untcrsuch., 1893 Du MÊME, 7/;e ?;e)'M7NC)t Yt~'mM/f ;;)!
HKC/e;iH)«<7.' t/et"An'jc/)<'ti/Mc/«',Btot. tjntersuch., 1893; TAX7J, -Sfo' les cotft'&es <fe {f< oioe~c
<~)"!«'<<te:/7tOM<wc,1U\s))cr.dt!rL'th,189!i;–PAL.AD[NO,D<<')n<p;'t'f's'<'nt~Met'(x/)
<<e~eH:en7<~e)'r~f/p<)W<)/s'p!f<ihU!.deth'itLAccud.)i)t'd.di]i(~n~,
189X:AS
GEnucurEX, ~.e.s' e/f~!t'< )'p;<?<r Mo/<'«<'s f/f.s' roo~M po~/ët't'«;'e.s', A~!lt. Anz., )89;<; W~LHAS-
so. ï'Ac f//<'ec/~)/)'«M);'f/«/ /~ae/.< o/«'A'/)t;!n< eo;'f/, !irit. med..fourn., 189~t; CoLLtxs, ~s'po.st-
/'o)).s' e< /bf)c~'o)t)ff/M cc~t~cs de tf; mueHe co'picn~e, Thé Kew-york nicd. Jom'na), 1894 )!)))SSAuu,
~e <<: )!ei))'o.f/<)e (/<v;t))' la woe</f ))0)'~)f<<<; et </«<~ <f! s)/t;f~o)H)/f/<f. Uev.hcur.. J894; Moon)[EAD,
~<('/o/e<'MitM/<ot! o/s';);'t!n~c'j<Y<Trans.of tht; roy. Ar~d. of Mcd. in trckutd. )894; P~K,
.4f.H;ë/<'te f/M' ?)tot/t<'<f f/<* <f< ni«cHe, AH~. Ze!tsr.h. f. Psy<;})., 1894 HECHTEftE\/MC<'o;/ ('<(Y?~Y;
</<' la /)o;7<o)t cc)'r)'ca'<H r/e la )))t)e/<e, Xenrot. Ceatr:UbL, t894; Du HÊMK, /e .s'e;!s;6/e~ ~<t/it)M
)w<<ete;Ma<'7.etirù).Centrnibt.,t894;–Dt.'MÊME.)''<'&('pt;<&<w)~/p;'<'4'<e;'«!f'f/«fc.s',f;t
//f~i~?/<v<M)<W(~-fto'/(~).s'/<'f«ff/tf)<'«&<i))<</tc/<M Fn.s'f)'.s')/A7oM,N(;ur. Ce~tr~nti., ~895;– CAnxt,
.1p)'op04't/0(/<<' <'cH«<e rH~;<;<)<f<t') pos<crio)'ijt ~e)i~osse/ e Cn~'f' ~~)t\it. Zt~)., i89b; ~RAUSS,
ï'<' /o\o/uf/cf<< eo))/<M'Mf</fO)' o/' //te )))cf/M<~<, Juurn. cf nervous .'nid rne~tut diseases, ~ew-York,
t89a MARThs, Co)t/<&. <t <'d/<M/c (/c <a .s'M/"<'e )/e)'MC (/e la )Ho<'</(; ëp'n'e' c/tc: le < po<
<)?: <ft /«f'/e, l~a Ce)h))c, t895; A)'H)AS, <'c//<f/CA' <;e;eM.<e. p;< f/<!M/f)~.)('<n{'H/<H.s'la );)oc/
<'p'<e r/« /e<a;'t/ </e la '/)-e)t0t«7/< .)om' de t'Afiat., 1895 VAX HEHUCHTEK, /~f );ioe</e ('/)t~e<'<'
</e <« <)')/(', L~ Cettuto. )89j: DÉJEtuxE e) ëpu.).);)!, CoH~')~. n rc/Mf/e de !« /e.r/;f;'e ~M' (W~o)i.s'
~f.</(;'<e;«'.s'f/e<f<;HOt'c<~)f<!)('<'c,ett'.S'1!ioi..[89o;–))t;.)ERt!<EetSoTrAS,<f<f/<.s'&M/'o"
~/M /f'/i;'M e<!f<o~eMM' f/«/iy /<* co<'f/t)« ~M/t'<'«')' (/e /« Mioe~c o/ &'<«' cotis/<<M~'()~ <<M co)'</UH <<'<'
(~0/ Soc. Hio)., 189o; –UËJERtXE et THOMAS, .S';«' <M /(M~)!M))t'Wrt<(;s /iOH)0/M/C)'«/M. Soc. dt;
Hiot., 189C; DÉJEtttXE,ï'e)'o!it)<MO !)f/<'<'tc«f'e f/M/'aMeMM.t'<Y;wtf~/< ~o'cc~ f'/ ~ft)))'f/ cro~
60C. HioL, 1896; DUEOUR, ~MC/f/MC.S' C();M)(/('<Y<))(.s'A'M;' le f/t'[)M~)('Mit'M/f/fA' /!&<'),' O~/O.~ft~'S f/f;H.S'
les eo<'t/o)!.<~o&e<')eM)'.s'f/e/f; Hio<?//< Soc. Bioî., !89<); Uocin' t'f'&e~' t''c)7~<f/'M..K;)f/"y'<iM;('t.e
//e<'y''aser))t/<'soM~))~u)~'rs/tYf)t.f/ef~f~t'MtLe)~/eHHt[))'f',Kcurni.Ccutra1bt.,t896;–C.OLEU.A.
-S/<s<o'/ct!e.!tfM/~y!e~o~/t<f~<Mh'</o~o~(?,Ar<'h.p.).Sc.iued.896;–FusAMf,Of/
/ac/M. s/i~s' )ie'*t'! /<F;)!)rt' e <«~e;/«t /'<<< /!&<'<' f<('.s'ce«</fn<:/x'/ /'<~t<('M/M, «M/c;)-~<ft'«~<.s'
Me<~<~a' ~j;Hf~M, I!u)L d. Se. med. di I!o!ogna, )896.
BULBE RACHIDIEN

Le bulbe rachidien (allem. Fe?'~H~er<e ~<M'&, angl. Spinal &M~&e) faitsuite àla
moelle epinière, d'en le nom de moelle allongée (M~edM~a o&~OM~a<&) que lui
donnent encore, après HALLEH, quelques anatomistes modernes. Le bulbe est, sans
conteste, l'une des parties les plus intéressantes du névraxe, non pas seulement à
cause des importantes fonctions (lui lui sont dévolues, mais aussi à cause de sa
constitution complexe. C'est, comme nous le verrons plus loin, une sorte de car-
refour où se donnent rendez-vous, pour entrer en relation les uns avec les autres,
les éléments constitutifs de la moelle, du cervelet et du cerveau. Plusieurs travaux
de date récente sont venus heureusement faire la lumière sur les relations réci-
proques de ces divers éléments, de telle sorte que la constitution anatomique du
bulbe, qui est restée si longtemps à l'état d'inconnue, nous apparaît aujourd'hui
tout aussi nette et tout aussi précise que celle de la moelle epinière.

§1.–CoxStUËRATtONS GÉNÉRALES
Les considérations générales auxquelles se prête le bulbe sont relatives à ses
limites, ses dimensions, son poids, sa direction et ses rapports.
1" Limites. Le bulbe rachidien est limité, en haut par la protubérance
annulaire, en bas par un plan horizontal passant immédiatement au-dessous de
1 entre-croisement des pyramides (p. 38 et 102). Ces deux limites, rapportées
aux parois du canal cranio-rachidien, correspondent la supérieure à la partie
moyenne de la gouttière basilaire, l'inférieure à la partie moyenne de l'apophyse
odontoïde, laquelle s'articule, comme on le sait, avec l'arc postérieur de l'atlas.
2' Dimensions. La longueur du bulbe est de 27 à 30 millimètres. Son dia-
mètre antéro-postérieur ne dépasse guère 12 ou 13 millimètres. Son diamètre
transversal, qui est de 16 ou 17 millimètres au niveau de son extrémité infé-
rieure ou collet, s'accroit graduellement de bas en haut et atteint successive-
ment 20, 22, et même 2o millimètres.
3" Poids. Le poids du bulbe rachidien est de 6 a 7 grammes MANOuviu~H
donne, comm&moyennes, 6",80o chez l'homme, 6s',36 chez la femme. Il représente
le i/226 environ de la masse encéphalique.

4' Direction. Le bulbe, suivi de bas en haut, a tout d'abord une direction
verticale, comme la moelle à laquelle il fait suite puis, il s'infléchit en avant pour
venir se coucher dans la gouttière basilaire de l'occipital. Le bulbe décrit donc
dans son ensemble une courbure à concavité dirigée en avant et, en bas (fig. 90),
Toutefois cette courbure estlégëre l'angle que forment entre elles la portion ver-
ticale et la portion oblique est de 135° environ.
5" Rapports. Considéré dans ses rapports généraux, ]e bu)be occupe ta cavité
crânienne par son extrémité supérieure, la cavité rachidienne par son extrémité
inférieure.
a. 7?M ascM!<, il est successivement en rapport, en allant de haut en bas, avec la
gouttière basilaire de l'occipital et avec la moitié supérieure de l'apophyse odon-
totde. H est bon de rappeler que
ses rapports avec ces deux for-
mations osseuses ne sont pas
immédiats (fig. 90) dans le
crâne, te bulbe est sépare de
l'occipital par la dure-mère et
par des veines plus ou moins vo-
lumineuses dans le canal rachi-
dieu; il est sépare de l'apophyse
odontoïdë par le ligament trans-
verse de l'articulation atloïdo-
odontoïdienne et par les nom-
breux ligaments (t. t, p. 405) qui,
de l'occipital, descendent dans le
canal rachidien.
b. En (M'K~'e, le bulbe rachi-
dien est recouvert dans la plus F~.8-7.
bulbe passant parle trou occipital
grande partie de son étendue par Coupe horinontaie du(s~tjet,t'ong'ete).
le cervelet, dont il est séparé par
i~rchot'djtost~rifm'dufrouoccipUaL–3,condv)cdfl~oceipttiil.
le quatrième ventricule ou ven- 3, masses tatët'a)es do t'attas. 4, sonnite~ de f'apotthysc odon-
tricule bulbo-cerebet)eu\. toïdc, rast' mais noM in).css~ pat' la coupe. ;), ti~amcnt. occipit.o-
Au- aUoYdicnan(t')'i).'m\ sectionna in) peu iiu-dcssus d<' t'iu'c antérieur de
dessous du cervelet et hors de raUas.–tî.figatncuttt'ansvct'se.–7,buH'ct'MhKttCt).–8,ton-
stUcs.–9,9,ar~t'csvcrt.<hralcs.–)0,veines
rachidifinucs.
la cavité crânienne, il répond à
l'espace, relativement large, qui se trouve compris entre le trou occipital et l'arc
postérieur de l'atlas c'est sur ce point qu'il peut être facilement atteint par un
instrument pointu ou tranchant, glissant d'arrière en avant le long de l'écaillé
occipitale et traversant sucessivement les masses musculaires de la nuque, le
ligament occipito-atloïdienpostérieur et les méninges. Chacun sait qu'une blessure
du bulbe à ce niveau est presque toujours foudroyante.
c. ~Mr les côtés, le bulbe est croisé obliquement par l'artère vertébrale. 11
répond successivement au cervelet, à l'articulation occipito-atloïdienne et aux
masses latérales de l'atlas.

§ II. CONFORMATION EXTÈIUEUMH

Le bulbe rachidien affecte la forme d'un tronc de cône, légèrement aplati


d'avant en arrière, dont la base, située en haut, se continue avec la protubérance
et dont le sommet, dirige en bas, se confond avec !a moelle. Nous pouvons, en
conséquence, lui considérer une face antérieure, une face postérieure, deux faces
latérales, une base et un sommet
1° Face antérieure. Vu en avant (fig. 88), le bulbe nous présente un sillon,
longitudinal c'est le sillon M~MM <XH<e~eM?' du bulbe, occupant exactement- la
même situation que le sillon homonyme de la moelle épinière.
Ce sillon se termine, en haut, par une petite fossette, plus ou moins profonde,
le /'o?'aHMH cœcMm ou h'OM borgne de VtCQ-D'AzyR. En bas, du côté de la moelle,
il est interrompu par une série de faisceaux, fort variables en nombre et en
volume, qui passent obliquement de droite à gauche et de gauche à droite, en
s'entre-croisant sur la li~ne médiane à angle très aigu. Cet entre-croisement,
que l'on désigne sous le nom d'ëM~'c-
C)'oïseMeK< ou .~ecMs.sa~o~' des /<?-
HUdes, nous verrous pourquoi tout a
l'heure, commence d'ordinaire & 20 oui
22 millimètres au-dessous du trou bor-
gne et se poursuit, par conséquent, dans
une étendue verticale de 6 à 8 millimè-
tres. Si, maintenant, nous écartons les
deux lèvres du sillon antérieur pour
juger de ses dimensions, nous constatons
tout d'abord que, sauf à la partie infé-
rieure où s'effectue l'entre-croisement pré-
cité, il est presque aussi profond que sur
la moelle épinière. Nous constatons aussi
que son fond est encore constitué par
une lame de substance blanche, qui unit
l'une à l'autre les deux moitiés du bulbe
et que Ion destgne ordtna'rement sous
le nom de )'<ïp/ië (&'xe.T), couture, de l'in-
Hulbe et protubérance, vus par teur fîK'c finitif p?-TTEt. qui veut dire coudre).
antérteure. De chaque côte du sillon médian, se
t.gihon«)'dia)ian(~tH'ut'<hM)be.avt'c:t.cntt'c- voient deux cordons blancs, longitudi-
C!'OtSt'mcntttMtnratnidcs:t'.t)'')uhonrnc.–2,p;t;t-
miJc a~~tcurc. X, oU\e. 4. Stttott prcoUv~t'c. naux et parallèles ce sont les p?/)'a.nudes
fo~cttp ~ns-oiivain' et iosscHe tatcratc. < fais- antérieures. Ces pyramides paraissent
ceau tatfra)- avec G. lubercutc cenJt'~ de Kotando.
f. p~tpncutfs c'~rchraux. i('. Lan- continuer en haut les cordons antérieurs
7. j)rohtt"ancp annutah'c- §. p~dottcutes c~r~
beUcuY mo;ctt<.
dctcttcs optiqMf's et corps :;C)touiH< U, p~j'acc de la moelle; mais cette continuité n'est,
intprjtcdoncutah'c. t~. tt'o'~c ~asttaitc. t~. c<*t-
~p)f't. qu'apparente, ainsi que nous le verrons
tH.motcu'ocHttm'ccottmmu.–t\,path~tiq"< plus tard. Assez étroites
V, trijumeau.–Vt,)))Oteuroentaiiec\t<'roc.–Ytt, au niveau du
facial
<titif.
H~. intct-m~fiairp <tc
)X. ::)osso-}that'\t)~ic)t.
ri~bct~. tH. au-
X. pncmno~astriquc.
coHet, les deux pyramides augmentent
Xt. sphtat. X)L t~t'o~tos~ C', jftcntifrp faire graduellement de largeur au fur et à me-
ccrvicatc.
sure qu'elles s'élèvent. Tout a, fait en
haut, elles subissent comme une sorte d'étranglement et disparaissent alors sous
les fibres transversales de la protubérance annulaire. Du sillon transvers&l
qui sépare la pyramide de la protubérance annulaire s'échappe le ncrfTno~eur
oculaire externe.
En dehors, les pyramides sont séparées de la face latérale du bulbe par un
sillon vertical, généralement, bien marque. Nous lui donnerons le nom de s?'MoM
co~/«<c?'o~ aM~'i'eM?' du bulbe on t'appelle encore, en raison de sa situation en
avant de l'olive, s~OM p?'<'o~MM'e. Ce sillon collatéral antérieur repond exacte-
ment à la ligue d'émergence des racines antérieures des nerfs rachidiens il donne
lui-même naissance à dix ou douze filets radiculaires, lesquels convergent, les uns
vers tes autres et s'unissent bientôt en un tronc unique, qui n'est autre que le
nerf grand hypoglosse.

2" Face postérieure. Vu en arrièrc (tig. 89), le butbe est très ditl'érent sui-
vant qu'on l'examine dans sa moitié inférieure ou dans sa moitié supérieure.
a..l/o~'e ~'M/'erteîM'e. Dans sa moitié inférieure, il ne diffère pas de la moelle
cervicale, à laquelle il fait suite et nous présente comme cette dernière 1" un sillon
nte~KM!. pos<ë~'eMr, tout superficiel, continue en avant, comme pour !a moelle,
par le sep<tM~ MK~d~Mpos~~eM?', lequelse prolonge jusqu'à la cbmMHMM?'e
grise; 2° un stMoM coMf<<ër~pos<ë)'teM?', d'où émergent les filets radiculaires du
spinal, du pneumogastrique et du glosso-pharyngien 3° un cordon de substance
blanche, le co)'doMpo~<ëWetM'c~M 6tt~e, compris entre les deux sillons précédents
et divise lui-même par le s(Mo?tM~e?'MM~tatfeoupo'aMtëdmK pos<e!etf?' en deux
faisceaux secondaires, l'un interne, /a~ceaM de Co~ou /'f(Mce~M~'e7e, l'autre
externe, faisceau de ~M?'~e/! ou /cesM cM~e~orme. Tous ces détails nous
sont déjà. connus (voy. p. 44). Nous n'insistons pas et nous passons immédiatement.
à la moitié supérieure.
b. ~Ottte SMpe~eM?'e. Dans sa moitié supérieure, le bulbe présente. un tout
autre aspect, du aux circonstahces suivantes. Les cordons postérieurs (faisceau
de Goil et faisceau de Burdach), jusque-là verticalement ascendants, se portent
obliquement en dehors, a la manière des deux branches d'un V (fig. 89); ils
s'écartent ainsi de leurs similaires du côté opposé et délimitent, sur la ligne
médiane, un espace angulaire à sinus dirigé en haut. Par suite de cet écartement,
la partie de la commissure grise qui constitue le fond du sillon médian postérieur
s'amincit, se rupture et disparait du même coup, le canal de l'épendyme, ouvert
en arrière, perd sa forme tubulaire et, suivant les cordons postérieurs dans leur
mouvement de projection en dehors, il s'étale en surface de façon à former la face
inférieure ou p~McAo' du ~Mt~'t'etHC t'e~CM~e. Le quatrième ventricule n'est,
comme on le voit, que le canal de l'épendyme, fortement agrandi, ouvert à sa
partie postérieure et étalé en surface. Il est bon de faire remarquer, cependant,
que cette expression de c~M~ OMt)C)'< à sa partie postérieure, appliquée au qua-
trième ventricule, expression que l'on trouve à peu près partout dans les clas-
siques, n'est pas rigoureusement exacte le quatrième ventricule, après la dispa-
rition de la commissure grise, est encore fermé en arrière, comme nous le verrons
plus tard lorsque nous en ferons la description, par une couche épitkéliale dépen-
dant de l'épendyme.
Nous étudierons ultérieurement le quatrième ventricule qu'il nous suffise de
dire pour l'instant (fig. 89)
't° Qu'il a la forme d'un losange a grand axe dirigé de bas en haut;
2" Qu'il se continue en bas avec le canal de l'épendyme, en haut avec l'aqueduc
`
de Sylvius
3" Que sa moitié inférieure seulement fait partie du bulbe, sa moitié supérieure
appartenant à la protubérance
4° Qu'on rencontre, enfin, dans cette moitié inférieure ou bulbaire, la seule
dont nous ayons à nous occuper ici, les particularités suivantes. Sur la ligne
médiane, se voit un sillon longitudinal, plus ou moins profond ce sillon, désigné
sous le nom de tige ~M ca~tmMS sc~p<o~'MS, aboutit en bas au canal de l'épen-
dyme, dont il n'est que la continuation l'espace angulaire en forme de V qui
existe a ce niveau et qui résulte de l'écartement des deux cordons de Goll est
appelé bec <~M ca~MtMS en arrière et au-dessus de lui s'étale une lame de substance
grise à direction transversale, le co'roM ou obex, qui va d'un cordon de Goll a `
l'autre et qui représente l'extrémité supérieure de, la commissure grise.–Sut-la
tige du calamus viennent s'implanter, comme les barbes d'une plume sur leur tige,
une série de fHamentsbIanchàtres excessivementténus. Ces filaments, connus sous
le nom de 6on'6es ~M calamus ou de s<MS acoustiques, se dirigent transversalement
en dehors, sortent du ventricule en contournantses bords latéraux et, bientôt après,

Ptfinchcr du quatrième vcntricute cL tubercules (jutnh'ijmuea.ux.


t, pMoneutes e~rf-tjcUeux moyens. 2. pMo'Mu)cs cerebcUcuxsupérieurs. 3, conçûtes cerebeUoux inférieurs.
t 2'. 3 leurs coupes. 4. coupe de la vahule de Vicusscns. 5, frein de cette valvule. 6. sillon médian
9. faisceau de Goll. )0. faisceau
postérieur. T, sillon intermédiaire postérieur. S. sillon eoUaterat postérieur.
de ~mdach. il, faisceau tarerai du ttu~c. t2. pyramides posierieures. i~. corps restiiortnes. it, hge du
calamus. tX, verrou. )(i, aile Mauche intcruc.– n. aile Manche externe. 18, aile grise. 0, emmentia
teres. 20. fovca inferior. ~), fovca supcrior. 22, locus ca'ruteus- 23. barbes du calamus ou stries acoustifjucs.
M, ba!:ucHc d harmonie de Mergmann. 25. (ubcrcu)cs quadrijumeaux postérieurs (testes). 26. tubcrcutes <p)a-
drijumeaux atnerieurs (natcs). ~7. ventricutc moyen. 58, couche optique. 28', triante de i'hahenuia. 2*
~hmde pineau' eri~nee en arant. 30. sillon daterai de isthme. 3t, faisceau taterat de i isthme, avec 31', fibres se
rendant à la vaivufe de Vieussens. 32, jtedoncutescérébraux. tV, nerf paU)etiquc. YitL nerf auditif.

se réunissent en un seul faisceau qui se jette dans le nerf auditif (voy. l'origine
réelle de ce nerf). Enfin, de chaque côté du sillon médian, se trouvent trois
régions obtongucs, au'ectant chacune la forme d'un triangle allongé de bas en
haut. Ces trois régions, quelquefois peu distinctes, mais ordinairement très
accusées, ont reçu le nom d'aites et se distinguent en aile ~aKcAe interne, aile
</)'Me, aile MaKC/<ee.ï;<e?'Ke, en allant de dedans en dehors. Elles sont formées
par la substance grise sous-jacente et donnent naissance l'aile btancite interné,
au nerf grand hypoglosse Faile grise,la racine sensith'c des deux nerfs mixtes,
!é glosso-pharyngien et le pneumogastriqu.e: faite blanche externe, à ta racine
antérieure ou vestibulairé de l'auditif.
La portion bulbaire du quatrième ventricule est limitée latéralement par deux
cordons de substance blanche, qui paraissent être les prolongements des faisceaux
de Goll etdeBurdach, Rien ne les différencie, en effet, de ces derniers,-à l'exté-
rieur tout au moins. Mais en passant de la moitié inférieure du bulbe dans sa
moitié Supérieure, ils changent de nom les faisceaux de Goll deviennent tes
py~HMdcs posM~t'eMfes; les faisceaux de Burdach, les co'ps ~s~/wwe. (de
<'cs<j!s, corde, parce qu'ils sont arrondis en forme de corde).
Les pyramides postérieures, à. leur origine, je veux dire au niveau du bec du
ealamus, nous présentent un renuemeht de forme ovataire c'est le ?'eM/?e~MCK<
maw~OKMë~M6M~eoue~u~ (dec~'s, massue). Au-dessus de ce renfÏëmént,
'elles s'amincissent peu à peu et se terminent, par une extrémité plus ou moins
~fSIée, sur le côté interne des corps restiformes.
Les corps restiformes, situés on dehors des pyramides postérieures, suivent,
comme elles, une direction oblique en haut et en dehors. Arrondis en forme de
cordons, ils semblent continuer les faisceaux de Burdach et se confondent en
haut, sans ligne de démarcation aucune, avec les pédoncules cérébelleux infé-
rieurs, qui descendent du cervelet vers le bulbe. De ce fait, le terme de corps res-
tiforme devient synonyme de pédoncule cérébelleux inférieur.
Limité en dedans par le sillon intermédiaire ou paramédian, le corps restiforme
ou pédoncule cérébelleux inférieur a pour limite externe un deuxième sillon, qui
n'est autre que le sillon collatéral postérieur, déjà signaté a propos de la moitié
inférieure du bulbe, et qui laisse échapper les trois nerfs spinal, pneumogastrique
et glosso-pharyngien.
Le long du bord antérieur du corps restiforme, un peu au-dessous de sa partie
moyenne, se voit une petite saillie de couleur grisâtre, connue sous le nom de
<M&p)'cM<e cendré de Rolando (tig. 90,13). Cette saillie, plus accusée chez l'enfaut
que chez l'adulte, a une forme oblongue à grand axe vertical. Son extrémité supé-
rieure, arrondie, se trouve située à 5 ou 6 miuimétres au-dessous d'une autre
saillie, celle-ci beaucoup plus volumineuse, qui occupe la face latérale du bulbe
et que nous décrirons tout à l'heure sous le nom d'olive. Son extrémité inférieure,
plus mince, s'effile en une sorte de queue qui longe le sillon collatéral postérieur.
Le tubercule c&ndré, nous le disons par anticipation, est constitué par la tête de
la corne postérieure qui, à ce niveau, s'est fortement déjetéc en dehors et fait pour
.ainsi dire hernie a la surface extérieure du bulbe. Elle n'est recouverte, en cu'et,
que par une couche excessivement mince de substance blanche.
Le sillon collatéral postérieur et les nerfs qui en naissent servent de limite a
la face postérieure du bulbe. Au delà, se trouve ta face latérale.

3° Faces latérales, fibres arciformes. Comprise entre la face antérieure et la


face postérieure,.la face latérale du bulbe (lig. 90) est constituée par un cordon
de substance blanche, que nous désignerons sous le nom de cordon latéral tfM
bulbe. Ce cordon, qui semble être le prolongement direct du cordon homonyme de
)a moelle épiniere, est en partie recouvert, dans sa, moitié supérieure, par une
saillie volumineuse, à contour bien accusé, qui appartient en propre au bulbe et
qui porte le Domd'o~'ue.
L'olive bulbaire, encore appelée o~ivc inférieure pour ta distinguer d'une autre
formation que nous décrirons dans la protubérance sous le nom d'utive supérieure,
se présente (Hg.90,11)sous iaformed'une saillie oblongue, à grand axe vertical, de
couleur blanchâtre, & surface ordinairement lisse et unie, située sur le plan latéral
du bulbe immédiatement en dehors de la pyramide antérieure. Sa hauteur varie de
12 a )6 millimètres sa largeur est de 4 à 8 millimètres. En avant, l'olive est
séparée de la pyramide antérieure par un sillon longitudinal c'est le s:'MoM jM'eo-
HMt'?'e, déjà mentionné, d'où émergent les filets radiculaires de l'hypoglosse.
En arrière, elle est limitée éga-
lement par un sillon de même
direction, le sillon )'ë<)'o-o~'f<i;M'e.
Son extrémité supérieure,
quoique très voisine de la pro-
n'atteint pas tout
tubérance, ,-II::Oil.l-vlUl>l'9-?-Y:Y~lI
tUlJer'c~ili.2, à
fait cet organe elle en estSépa-
rée par une petite dépression,
plus ou moins profonde, la/os-
se«e.s~(S:.oK~M'e.,Danscette fos-
sette prennent naissance le nerf
facial et, en arrière de
lui, l'in-
termédiaire de Wrisberg. Son
extrémité inférieure, située à 8
ou 6 millimètres au-dessus et en
avant du tubercule cendré de
Rolando, est liabituellement con-
tournée et parfois même plus ou
Fig. 90. moins masquée par des fibres à
Le bulbe et la protubérance, vue taterate leurs trajet arciforme, que nous décri-
rapports avec le canal cranio-rachidien,
rons dans un instant.
l,scl!eturcique.avcct.corpspituitaire.–3,coupedctat)o- L'olive n'occupe que la partie
t'byse basitatrc. avpc~\ !<rc saiHiecn rapport avec le sillon butbo-
pretuMraotip). 3, apophyse odontoïde. 4, 4', ares antérieur antérieure du cordon latéral. En
<'t postérieur de l'atlas. o, rebord postérieur du trou occipital.
6. (trotuberancc. 7. coupe du pedoneute cere)<eUeut metcn. ê
arrière d'elle, le cordon latéral
corps restiforme. 9, sillon latéral du bulbe. 10, faisceau
latéral du bulbe. ti,o!i\c, avec H\ fosscUc sus-otivairc. se
i trouve réduit à une bandelette
H. conlon autt-ricur de la moelle. H, tubercule cendré de fort mince, mais toujours très
!{o)ando. H, cervelet, avec )4\ son atny~da!c- t5~ quatriefHc i
tcn)ricu)e. dont )<* toitcst ~~crcmcot <rijm< )< fibres arciformes. visible (fig. 90,10). A l'extrémité
–V.trijumcau.–Ym,racmcposMricurcde)'auditif.
toute supérieure de cette bande-
lette, entre elle et la protubérance, se voit une dépression, qui continue en arrière
la fossette sus-olivaire et que l'on désigne sous le nom de fossette /s<e?'~e ~M
&!<?< c'est dans cette fossette qu'émerge le nerf auditif.
Pour en unir avec les faces du bulbe, nous signalerons la présence, sur ces dif-
férentes faces, d'un système de tibres en anse, qui se détachent des corps resti-
formes et se portent ensuite vers le sillon médian antérieur, en décrivant une longue
courbe dont la cavité, dirigée en dedans, embrasse successivement le cordon
tatéraL l'olive et la pyramide antérieure (fig. 88 et 90) ce sont les /<6?'es a?'Ct-
/o~n~, dont l'ensemble constitue le s<ra<MM ~o~f~e de quelques auteurs. Nous ne
faisons que mentionner ici ce système des libres arciformes du bulbe. Nous revien-
drons sur elles dans le paragraphe suivant et nous indiquerons alors, avec quel-
ques détails, leur origine, leur trajet et leur mode de terminaison.
4°Base. La base du bulbe, dirigée en haut, se continue avec )a protubérance
anntilaire
En ayant et sur les côtés, les deux organes sont nettement sépares par le
trajet différent de leurs (Ibres d'abord, ces fibres étant longitudinales pour le,
bulbe et transversales pour la protubérance, puis par un sillon horizontal, tou-
jours très marqué, le silton &M~o-p?'o<MM)'SH<t~. Ce sillon, nous le savons déjà,
nous présente successivement, en allant de dedans en dehors ~° le foramen
caecum dans lequel s'engagent des vaisseaux 2" l'émergence du nerf moteur ocu-
laire externe 3°la fossette sus-olivairo et la fossette latérale, d'où émergent les
trois nerfs facial, intermédiau'e de Wrisberg et auditif..
Au delà de la fossette latérale, sur tout le plan dorsal par conséquent, aucune
ligne de démarcation n'existe entre le bu!be et la protubérance. La limite sepa-
rative des deux organes, toute conventionnelle, est représentée pal' un plan ù.
peu près horizontal, passant, à la fois par les fossettes latérales dut bulbe et par
les angles latéraux du quatrième ventricule.
5" Sommet –Le sommet, tronqué, se continue de même avec lamoetle cervi-
cale, Le point où se fait la jonction des deux organes a reçu le nom de collet c~M
&M~e. C'est là, disons-le tout de suite, une expression inexacte, car le cylindre
bulbe-médullaire, dans la grande majorité des cas, ne nous présente niveau ce
aucune espèce de rétrécissement brusque, ainsi que le laisserait supposer la déno-
mination précitée. Rappelons en passant que la limite réciproque entre le bulbe
et lamoelle est un plan horizontal mené par la partie la plus inférieure de l'entre-
croisement des pyramides.

& ~J. CoXFORMfYTtOK tNTËRtEURE

Pour prendre une notion exacte de la conformation intérieure du bulbe racbi-


dien, il convient, comme nous t'avons fait pour
la moelle, d'examiner des coupes pratiquées dans
cetorgane.
Si nous jetons les yeux sur une coupe horizon-
tale passant par la partie inférieure du bulbe
((ig. 9t), nous reconnaissons tout d'abord tes
deux sillons médians antérieur et postérieur,
chacun avec ses caractères propres, et nous cons-
tatons, d'autre part, qu'un plan sagittal, mené
p;u' les deux siMons, divise l'organe en deux
moitiés parfaitement symétriques. Chacune de
Fig.9t.
ces moitiés nous présente deux substances, une Coupe transversale du bulbe,
substance grise et une substance blanche, e ces passant
par sa partie mtertcm'c.
deux substances, dans leur configuration géné-
!iSttio)it)!(''di3nan~t'tCur.–2.sitLon
rale comme dans leurs rapports réciproques, rap- ttt~(!ia,nj)ost~t'K'uf.tCorticsau~t'icut'c's
pellent assez bien les formations homologues de (~OK//e).avpc3'.raci)tcsimt~t'ipLU'cs.–
4,cornespos(6]'icurcs(~'H6/),avcc'i\ t'a-
la moelle cervicale. La. substance grise, notam- cincs[)ost6rtcurt's.),faisceau pYt'a)ui(fit)
crois'avoc;)\scsfaisccaux)csj'tus internes
s''ncttua)ii~crstMco''nf;u)h''t'icui!'c,tt'i!ssc
ment, se dispose de chaque côté sous la forme <Us~os<'nt&i't'anch'n'pt~~ca)n~i'6,
d'un croissant et, ici encore, les deux croissants faiscp<mdcHut'dac)i.
sont unis l'un à t'autre par une commissure suhcutfes (La R~chc'rou~'c~ft'indique le trajcttfm'
fi bn'es'htfaisccHupyramidat croîs'
grise, au centre de laquelle est creusé un canal aunivcaudcl'entt'c-croisonpnfdcsj~ra-
midcs la fi~chcbtcuc~indiquede mcn)t\
longitudinal, qui n'est autre que le canal de tutt'ajptqucsun'J'ont~hjs hautes ~)b)'cs St'n-
t'épcndyme.
Si maintenant
C~ .P"n.n.i: 1.
nitivcsdnt'ub!U)dcRci).)

1'1I.h.;I"rIo~"O" nous examinons une coupe horizontale passant parle tiers supe-
rieur du bulbe (fig. 93), cette coupe nous présente un aspect tout nouveau.
L'organe est encore divisible en deux moitiés symétriques, mais ces deux moitiés
ne sont plus séparées l'une de l'autre que par le sillon médian antérieur. Le
sillon médian postérieur a disparu et il en est demême du septum médian posté-
rieur. Quant au canal de l'épendyme, il s'est élargi et ouvert en arrière pour
former le quatrième ventricule. De
leur cûté, les deux moitiés latérales,
si elles nous présentent encore de
la substance grise et de la subs-
tanceblanche,sonttoutesdi0'érentes
de ce qu'elles étaient tout à l'heure,
tellement din'ére~tés qu'il est ab-
solument impossible, au premier
abord, de reçounaître dans celle-ci
les éléments de celle-là. C'est que,
dans l'intervalle compris entre les
deux coupes, la substance blanche
et la substance grise spinales ont
subi des transformations profondes.
D'autre part, des formations nou-
troupe transversale du bulbe, passant par !ii partic velles ont
tuoycnncdesoUves. apparu, s'ajoutant aux
formations déjà existantes, se mê-
i,&)nonn)cdiana))tcric<fr.–2,j~anchcrdufjuati't6n)evpn-
uicutc. pyrannd~s an~ricnrcs (en ?'ûf/e). 3', latsccau lant à elles, les masquant plus bu
sensitif ou ruban de RcH (cM ~<?t'). 4. tio~aux arcifortues ou moins, les rendant parfois mécon-
pt~j'~t'anlidaux. 5. noyau principal de i'ï~pogtossp; avec 5' son
ttoyau accc~son'c. 6, uo\au moteur des HCt'fs mixtes. T. leur
9. tète de la corne
naissables.
novau sensitif. 8, noyau rcstifofiiic.
post6)'icm'c,'co'tÏ~cpar 10. la racine bulbaire du trijumeau.– Nous allons tout d'abord, dans le
H.'oHvc. 12~ noyau juxta-ovutatre ant6ro-intcrne. t3.
noyau jnxta-oïnaircpostëro-cxterne. 14. raphÉ. 15~ fais- paragraphe suivant, décrire métho-
ceau solitaire. X, nerf p)tcutt)0p;astriquc. X! nerf grand
hyp<Tg!o§~c. diquement, une à une, les modifi-
cations diverses que présente le
bulbe en s'élevant delamoeUe vers la protubérance. Puis, ces modifications une
fois connues, nous étudierons dans le paragraphe V, en manière de synthèse, une
série de coupes horizontales de l'organe pratiquées à différentes hauteurs.

[V. COXSHTUTtO\ AXATOMIQUE ET CO~KEXiOXS

Envisagé au point de vue de sa constitution anatomique, le bulbe rachidien, qui


est la continuation de la moelle épinière, possède tous les éléments, substance
blanche et substance grise, que renferme ce dernier organe. Mais il présente, en
outre, des é!éments nouveaux, qui lui appartiennenten propre et dont on cherche-
rait vainement, les analogues dans la moelle. Nous avons donc à examiner, propos
de la constitution anatomique du bulbe, les trois éléments suivants
l"Les~a)'<tes&~MC/t<?s<?'<ïHsmMesaM&M~e~a?'<aMtoe~e;
2"Les~fM'<tes~tses<)'<ï)tSMHses<nt6M~epa)'~MtoeMe;
3°Les~a!r<:pssM?'s/otf<eesou~aW~opr<?~<ïM~M~e.
Dans les descriptions qui vont suivre, nous nous occuperons essentiellement
des éléments nerveux. Les éléments de soutien (nëvroglie) présentent a peu de
chose près, dans le bulbe, la même disposition que dans la moelle (voir p. 88) et
nous ne saurions les décrire à nouveau sans tomber dans des redites.

PARTIES BLANCHES T!tANSM)9E9 AU HULBE PAR LA MOELLE

La substance Hanche se repartit dans la moelle, ainsi que l'avons vu


(p. 43) en sept faisceaux principaux, savoir
1" PoMf le cofdo~ s)'t~o-~<ï<e'?'a<, le faisceau pyramidal direct, le faisceau pyra-
midal croisé, le faisceau cérébelleux direct, le fais-
ceau de Gowers et le faisceau restant ou faisceau
fondamental du cordon antéro-lateral;
;2" .PoM~' 7e cordon po~e)':eiM', le faisceau Goll n
ou faisceau grêle et ]e faisceau de Burdach ou fais-
ceau cunéiforme.
Ces différents faisceaux possèdent exactement
dans le bulbe la même structure et la même signi-
fication fonctionnelle que dans la moelle; mais tous
n'y occupent pas la même situation. En passant de
) moelle dans le bulbe, ils se comportent, de la façon

suivante (voy. fig. 93)


1° Faisceau pyramidal direct. faisceau
Le
pyramidal direct, dont les fibres se sont déjà, entre-
croisées a des hauteurs diverses à. travers la com-
missure antérieure, passe directement de la moelle
dans )e butbe, sans s'entre-crdser de nouveau, 11
vient se placer dans la pyramide antérieure du c6té
correspondant. H y occupe la partie externe.
2" Faisceau pyramidal croisé.– Au niveau du
collet du bulbe, le faisceau pyramidal croisé s'intlé-
chit en ayant, en dedans et en haut. il atteint ainsi
la ligne médiane, s'y entre-croise avec celui du cûté
oppose et vient constituer alors la pyramide anté'
rieure. Il y rencontre le faisceau pyramidal direct
et se confond avec lui. Ën~'e-croisemetit,despy)'funi-
]
Constatons, avant d'aller plus loin, que, pour un des: schéma, reprcsent.antîe
cote quelconque du bulbe, la pyramide antérieure pas~~ge des ~usceaux de la
tUt'ellcdansiebuIbc.
est formée à la fois par le faisceau pyramidal
direct du coté correspondant ~°par le faisceau ~);n'ot.ubt''i';mcc<i)iti<daN'e.hntf."?.
vu par s4 face i1ntérieut'c. c, cnlre-
pyramidal croisé du côté opposé, qui est venu )o et'uiscn]eti~des)'\pam)<ica.tt'0ticoit
<
rejoindre en traversant la ligne médiane. Cette demoeitccct'vicafc.
f.faisceau pyra'ntd~dn'ccHf~Wc).~<
pyramide antérieure est naturellement en rapport=–3,tatsccimscnsifif(f~.t/j'~t').–4.tHis-
~5.
–2, faisceau ~yramida.)c['cis~('p~f~f/yt')

avec la. motilité volontaire, les libres constitutives du <(mfcudtUncnUdmitm'o-~t.~i'~I(o~~o'


faisceau j~t'iin)K[:d.
faisceau pyramidal direct et du faisceau pyramidai t~inisccauscn~itifoHruhandcHci!
7,fai~cc~t.tfondatncnt.aidubu)b~
croisé ayant pour fonction commune, comme nous
S. j'ai sceau <icGow<s(~).
faisccallC{'I'éJJcUcuXdil'ect (ara,jarurr·)~.
t'avons déjà dit maintes fois, de transporter de l'en-
cephale aux cornes antérieures et de là aux musck's les incitations de la \'otontë.
fi résulte de la disposition ci-dessus indiquée que, si l'on considère seutement
rextrumite supérieure de la moelle epiniere, rentre-croisement du faisceau pyra-
midal (nous donnerons désormais ce nom au faisceau moteur volontaire) est seule-
ment pa?'<e~ et que les incitations motrices parties de l'un quelconque des deux
hémisphères cérébraux se partagent, à l'extrémité inférieure du bulbe, en deux
courants les unes, qui restent du côté où se trouve l'hémisphère dont elles éma-
nent et suivent le faisceau pyramidal direct les autres, qui passent du coté opposé
en suivant le faisceau pyramidal croisé. Mais comme les fibres du faisceau pyra-
midal direct s'entre-croisent, elles aussi, successivement, paquet par paquet, dans
toute la hauteur de la moelle épinière avec les fibres similaires du côté opposé
(p. 70), nous devons conclure 1° qu'en définitive, toutes les fibres du faisceau
pyramidal passent de gauche a droite et vice versa, avant de se terminer dans les
cornes antérieures; que l'entre-croisementde ces fibres est réellement <o< et
qu'en conséquence toutes les incitations volontaires, parties de l'un quelconque
des hémisphères cérébraux, aboutissent aux masses musculaires du côté opposé.
Les processus anatomo-pathologiques qui intéresseront la continuité du faisceau
pyramidal au-dessus du bulbe, auront donc pour effet immédiat de déterminer une
paralysie motrice du côté opposé à la lésion ou, plus simplement et pour emprunter
le langage de la pathologie, une AeM~/e~c c~'o~ee.
Nous venons de voir que te faisceau pyramidal, en passant du bulbe dans la moelle, se
divise en deux parties l'une, beaucoup plus volumineuse, qui passe après, entre-croisement,
dans le cordon latéral du côté opposé ~/fH'M<v<M pt/)'<!MM/<~ croisé) l'autre, toute petite, repré-
sentant environ le vingtième de la précédente, qui descend dans le cordon antérieur du côté
correspondant /ftMCMM p<Yn;iH/~Z ~;)-cc/ C'est là la disposition classique, c'est-à-dire celle
qu'on rencontre le plus souvent. Mais cet entre-croisement des pyramides est sujet il des varia-
tions fort nombreuses, qu'il est important de connaître pour se rendre compte d'un certain
nombre de faits d'ordre pathologique, Nous pouvons, a cet égard, admettre les quatre variétés
suivantes
f't'cMto'c Mo-t'cfe. U y a inversion de volume entre le faisceau croisé et le faisceau direct,
cetui-ci étant maintenant six. sept et même huit fois plus volumineux que celui-là. Cette
variabilité daus le développement respectif des deux faisceaux pyramidaux influe naturellement
(t'ŒXMET) sur la configuration extérieure de la moelle, qui prend, suivant les cas, la forme Plate
ou la forme rendes la forme plate, quand le faisceau pyramide direct est tout petit ou racine
absent la forme ronde, quand ce même faisceau direct se trouve grossi aux dépens du faisceau
croise-
/'<'«."fm<' !wt'c/e. Les deux faisceaux pyramidauxs'entre-croisent en totalité au niveau du
collet du butbe la moelle, dans ce cas, ne possède pas de faisceau direct.
ï')'«txteM<' twte/c. Les deux faisceaux pyramidaux ne s'entre-croisent pas du tout chacun
d'eux occupe dans la moelle le même côte que dans le butbe et l'encéphale.
'~</«/r;<'mf M)'t<c. L'un des deux faisceaux pyramidaux se partageant comme il l'ordinaire
en faisceau croisé et en faisceau direct, le deuxième passe en totalité dans le cordon latéral du
côté oppose la moelle epiuierc, dans ce cas, ne possède qu'un seul faisceau pyramidal direct.
Elle est naturellement alors asymétrique, comme le fait remarquer CHAHCOT, et il importe d'être
bien fixé sur l'origine de cette asymétrie pour ne pas s'exposer, le cas échéant, a la considérer
comme pathologique.
3" Faisceau de Goll et faisceau de Burdach, origine du ruban de Reil. Le
cordon postérieur de la moelle, abstraction faite de ses fibres endogènes reliant
les uns aux autres les étages successifs de la corne postérieure, renferme des fibres
radiculaires, qui, comme leur nom l'indique, proviennent des racines sensitives
des nerfs rachidiens. Ces fibres radiculaires sont de deux ordres les unes, après
un trajet relativement court dans le faisceau de Burdach, se terminent dans la
corne postérieure, ce sont des voies coMWes les autres, beaucoup plus étendues,
remontent sans interruption jusqu'au bulbe, ce sont des voies /OM~Me~ et nous
savons, pour l'avoir déjà vu plus haut, qu'elles se disposent systématiquement
d'une façon telle, qu'ciies sont d'autant plus internes qu'elles proviennent de plus
bas (voy. fi g. 69).
Au niveau du collet du bulbe, les deux faisceaux de Goll et de Burdach sontior-
mes, celui-là en totalité, celui-ci en majeure partie, par des fibres appartenant aux
voies longues. Ces fibres constituent donc un faisceau compacte et vofumineux,
que nous appellerons faisceau seMS~postë~etM' de la woe~e sensitif, parce
qu'il transporte au centre les impressions recueillies à la périphérie ~os<o'teM?',
parce qu'il est situé dans le cordon postérieur de la
moelle, contrairement à un autre faisceau sensitil', le
faisceau de Growers qui, lui, chemine dans le cordon
antéro-Iatéral.
Les fibres constitutives du faisceau scnsitif posté-
rieur de la moelle (ensemble des fibres radiculaires
longues), arrivées à la partie moyenne du bulbe, y ren-
contrent deux masses de substance grise, de formation
locale, que nous décrirons plus loin l'une, interne,
située dans l'épaisseur du faisceau de Goll, c'est le
Mo~<M de Goll ou Mo~/aM <ek l'autre, externe, occu-
pant l'épaisseur du faisceau de Burdacl), c'est le Mo<M
de BM?'~ae~ ou MO?/<!M CMMe:o?'e. Nos fibres sensi-
tives se terminentdans ces deux masses grises (fig. 94),
et elles s'y terminent comme se terminent toutes les
fibres sensitives dans leurs noyaux terminaux, je veux
dire par des arborisations libres qui enlacent les cel-
lules neweuses. Les noyaux de Goll et de Burdach
deviennent ainsi les noyaux terminaux intra-bulbaires
du faisceau sensitif postérieur. Mais le faisceau sensitif
ne finit pas là, il ne fait qu'y relayer.
En effet, des cellules nerveuses des noyaux précités
partent de nouvelles fibres (fig. 94,6,6'), qui physiolo-
giquement continuent les précédentes et se rendent
ensuite, les unes au cervelet, les autres (et ce sont in- i.~nuinaisQ~supcl'EGurtidc~
comparablement les plus nombreuses) a l'écorce céré- <'o)'d(ms postérieurs de lu
moeilc.
brale. Ces libres bulbo-cérébrales, véritables conduc-
t,siHonfn~ditU)jJOsL~t'icut'
teurs sensitifs, forment par leur ensemble un faisceau t'.uscGaudGUoH.i'Atscca.c
compacte, aussi volumineux qu'important c'es< Le Hm'dach.–4,noyandc<j'o)!
o,no\audc~m'd~ct).–tt,t!')ftbrcs
t'K&<ïn de Reil ou, plus exactement, la po~o~ initiale Rci!(ë").–7,ft;ut')h'c-croiscmcnt.
sensiHvcs, constituant !c ruba~ <t~
~M ruban de Reil, car nous verrons plus tard que, à <h))ts!c)'aj)tt(\–8,tit.n'csc(''f'6bci-
tcuscsnt,['nj<!t-d)rpct~«~o~9,
ce faisceau issu des noyaux de Goll et de Burdach, fU)Jt'(!S(:~t'~h<;ttcus<'a~h']~tjGTOis~
~fJ'it!0/
viennent se joindre, pour former le ruban de Reil,
d'autres fibres, provenant, des noyaux terminaux des nerfs sensitifs bulbo-
protubëran fiels.
Simaintenant nous suivons dans leur trajet ascendant (lig. 94) les fibres du
ruban de Reil, nous les voyons, peu après leur origine, se porter obliquement en
avant et en dedans en décrivant une courbe a. concavité interne, atteindre la. ligne
médiane en avant du canal de l'ependyme, s'y entre-croiser avec leurs homologues
du côté opposé et, se redressant alors, venir s'appliquer à la face profonde du
faisceau pyramidal pour gagner avec lui les hémisphères.
Le faisceau sensitif postérieur de la moelle, abstraction faite de son
interruption
dans les noyaux de Goll et de Burdach, se comporte donc exactement, à la partie
inférieure du bulbe, comme le faisceau pyramidal croise il passe de droite à
gauche et vice versa. Dans sa nouvelle situation, il occupe la zone qui est placée
immédiatement en arrière du faisceau pyramidal ou faisceau moteur volontaire. Il
s'élève ainsi, en conservant la situation précitée, jusqu'à la base du bulbe et passe
alors dans la protubérance annulaire,ou
nous le retrouverons.
En s'entre-croisant ainsi sur la ligne
médiane avec leurs homologues du côté
opposé, les fibres motrices du faisceau
pyramidal et les fibres sensitives du ruban
de Reil contribuent à former ce que l'on
appelle le raphe médian du bulbe. Mais
à la constitution de ce raphé concourent
encore d'autres libres, notamment les
fibres arciformes, que nous étudierons
ultérieurement(voy. p. 1~4).
A quel niveau se fait exactement t'entre-croi-
sement. sensitifSAppEY et DuvA)., en 't876 j'C. H.
~c<w/. f/e~ .ScteMCf.s'y, ont établi que les faisceaux
scnsitifs ne cc')HMencent:\s'ent,i'e-M'oiser()ue
lorsque les faisceaux moteurs ont déjà eH'ectuc
Jeur entre-crotsement. Quelques années plus tard
))Eito\'E etGoMBAU[,T(/i)'c/t. de A'e«''o~o<e, 188)),
avant eu t'occasion d'examiner ]e butbe d un
sujet qui avait succombé a une sclérose latérale
amyotrophique, ont rencontre des fibres sensi-
tives restées saines au milieu de fibres motrices
dégénérées. Ils en ont conclu que les fibres
sensitives se mëiaient, en s'entre-croisant. aux
fibres motrices et quen conséquence J'entre-
croisement des deux faisceaux sensitif et mo-
teur n'était pas successif, mais simultané. Cette
observation
0 mérite d'être enregistrée, mais il
Fig.95. convient d'attendre de nouveaux faits pour se
St'))<t)a))K)nhant)'()rigin<'ct l'entre- prononcer définitivement sur la valeur des
P
t'rciscinf'ntdumbuiidcReii. cone!usionsqu'eUe renferme, tt pourrait se faire.
A.coujx'~uhuthcpassant jmrtetttrc-crei'-cmctttscn- een
ettet.nuc tes prétendues libres sensitives
*'i!ir.–)!.Cf<Hp<'du))u!))c~a')6M)))n)J:tjMrticme'cu)tCQobservées par UEBOVEet Go)u<AUn au milieu dès
<)c)f))iYc()a)).nHc~«stMicu[cdctacoupc~f'M-tn- fibres ti dégénérées, fussent tout iu'trc chose que
)<e, des conducteurs sensitifs, des fibres arciformes
t.~)toMmL'<!i:tHant<ncur.si))t)nmédian jM.s- exempte.
~riGnr.-ï.ï.f:ti6tcau)<irami(!a!t.)<')cde)!t la
par
]J
corne )'0!-)<'<icurc.– t.nn'aufieGo!J.–S.no'au
de):urda<'h.–6,ru)).)nd<'){ci).porh«!))m<hon)a)< 4" Faisceau fondamental ou faisceau-
'sonMttr<crnisp!ncntsurh)!cmMianc.–M',sa
jmrtionasccnditntc.–ï,o~Ycbt))))airc.–S.oetf restant ï du cordon antéro-latéral. Le
ptandtnjtui:tos~c.
ffaisceau fondamental ou faisceau-restant
du cordon antero-tateral se compose de Hbres longitudinales a court, trajet (voies
co!«'/e~), qui relient les uns aux autres tes étages successifs de la colonne grise
centrale. Ces fibres, ou le sait, naissent des cellules cordonales de ta corne anté-
rieure ou postérieure, passent dans la substance blanche, y suivent pendant
quelque temps une direction longitudinale et, de nouveau, entrent dans la subs-
tance grise pour s'y terminer par des arborisations libres. Les deux faisceaux fon-
damentaux antéro-latéraux, celui de droite et celui de gauche, suivent dans la
moelle un trajet verticatement accendant et sont par conséquent parallèles. En
atteignant le collet du bulbe, ils s'écartent l'un et l'autre de la ligne médiane
pour se porter à la fois en dehors, en arrière et en haut (fig. 93,4). Puis, ils
s'tnftëctussent en dedans et s'accotent sur la ligne médiane, mais sans s'entre-
croiser celui de gauche, reste du côté gauche, celui de droite reste du côté droit.
Ce déplacement une fois eu'cctue, tes deux faisceaux fondamentaux, de superficiels
qu'ils étaient, sont devenusprofonds ils sont situés maintenant immédiatement
en arrière du ruban de Reil (fig. 93 et 96). Ils conservent cette situation, du
reste, jusque dans la. protubérance et dans le pédoncule cerebraL
En changeant ainsi de position et en s'écartant momentanément de la ligne
médiane pour gagner de nouveau cette ligne, les deux faisceaux fondamentaux
antéro-lateraux circonscrivent dans )eur ensemble un espace elliptique, en forme
de &OM<OM?M'e?'e; c'est dans cette boutonnière (f)g. 93) que passent le faisceau
pyramidal croisé et le ruban de Reil, pour se porter l'un et l'autre vers la ligne
médiane et s'y entre-croiser, comme nous
t'avons vu, avec leurs homologues du côté
oppose.
Les libres constitutives du fa.tscea.u fon-
damental antéro-latéral sont en rapport, les
unes avec la motilité, les autres avec la sen-
sibilité. Mais, quelle que soit leur signiil*
cation physiologique, elles appartiennent
toutes, comme nous l'avons dit plus haut,
à la catégorie des voies courtes et, comme
telles, rentrent dans la substance grise à un
niveau qui est peu différent, de celui où elles
prennent origine. C'est dire que les fibres
de provenance spinale se terminent dans la
partie inférieure du bulbe. Et pourtant le
faisceau en question, au lieu de s'épuiser,
persiste dans toute la hauteur du bulbe et
même de la protubérance. C'est que, au fur Les di~ercots faisceaux de la moelle ëpi"
et à mesure qu'il perd ses fibres spinales, nio'c,YUssu[' ufte coupe tra~svcrsate
du t'u)be(schcuiatist;d'ap)'us un dessin
il en reçoit de nouvelles, morphologique- df))E<:HTE!!E\).
ment identiques aux premières, qui émanent ).no)MtL)et'ht))Ogto'.sc.faisceaupy)'!tmidat.
–!),u)mMt)u«pi).–4.form.t!.ionrtHcM)xire.–
des noyaux gris du bulbe et relient ces N,no\MdeKonc)'6~noYaukdf'i'a).–7,o[ivc.-
noyaux bulbaires aux autres noyaux sus- ou –8,'faisceau de Gowers.racinciuMricurcdu
h'ijumeau.–iO. faisceau cci'HM!cuxd!roe).
sous-jacents. U, hisecau dcBurdac)), avec t (', noyau de Burdach.
12, faisceau de Got). avec t2', nOiau de Goll.
Envisagées au point de vue de leur dispo- t3,basc dcsc<ne6))os(.<ricurcs.– tt, siHen mf'di.m
anU'Ttcut*j5,i'aj)h6~av<'ctcsfH.u'esdulaiscenn
sition, les fibres du faisceau fondamental if))tda)UGti(atatiLL't'o-ta(,6t'id.
bulbaire ne forment plus, comme dans la
moelle, des colonnes compactes. La grande majorité d'entre .l _11_ _1_f-
elles se disposent en
de tout petits fascicules, irrégulièrement dissémines dans ce que nous appellerons
tout a l'heure la substance reticulaire. Un certain nombre d'entre elles, cependant,
se groupent en un cordon assez volumineux, qui chemine à gauche et à droite de
la ligne médiane, un peu au-dessous du plancher ventriculaire c'est la6c:H<~e«e
~)?!<M(KtM;~e joos<e!'tetM'e (/wt<e)'es MH</s&uHc~ des anatomistes allemands).
Nous ne faisons que mentionner ici cette bandelette postérieure. Nous la retrou-
verons propos de la protubérance et nousverrons alors, d'une part qu'elle est en
grande partie motrice, d'autre part qu'elle relie les uns aux autres les difïerents
noyaux d'origine des nerfs bulbo-protuberantiels. De ce fait, elle acquiert la même
signification que le faisceau fondamental du cordon antérieur et peut être consi-
dérée comme la continuation de ce dernier.

5° Faisceaux de Gowers. Le faisceau de Gowers comprend des libres sensi-


tives à long parcours (voies longues), qui se sont déjà entre-croisées, paquets par
paquets, dans toute lahauteur de lacommissure antérieure (p."?4). C'est le /'M's-
c<'<~M seKSt's<et'~ de la moelle, par opposition au faisceau sensitif postérieur
que nous avons décrit plus haut. Ce faisceau, continuant son trajet ascendant,
gagne directement, je veux dire sans s'entre-croiserde nouveau, le faisceau latéral
du bulbe. A la hauteur de la partie inférieure de l'olive, il rencontre un noyau.,
le noyau /a<<a~M bulbe de BECHTEREw (voy. plus loin p. 128), qui est une dépen-
dance des cornes postérieures de la moelle. Après s'être interrompu, partiellement
ou en totalité, entre les éléments cellulaires de ce noyau, le faisceau de Gowers
se rapproche du ruban de Reil et se fusionne avec ce dernier pour remonter avec
luijusqu'àl'écorcecérebrale.
Le ruban de Reil, la fusion des deux faisceaux une fois effectuée, comprend
maintenant toutes les fibres sensitives d'origine spinale, et il est bon de faire
remarquer que ces fibres sont toutes entre-croisées, mais à des niveaux dioerents:
celles qui émanent des noyaux de Burdach et de Goll (portion initiale du rubati de
Reil) s'entre-croisent en bloc à la partie inférieure du bulbe celles qui provien-
nent du faisceau de Gowers se sont entre-croisées successivement, paquets par
paquets, fihres par fibres,dans toute la hauteur de la moelle.
11 existe ainsi une analogie évidente entre le faisceau sensitif ou ruban de Rei

et le faisceau moteur ou faisceau pyramidal. Ce dernier en effet comprend, comme


le faisceau sensitif, deux ordres de fibres spinales des fibres qui proviennent du
faisceau pyramidal latéral (faisceau pyramidal croisé) et qui s'entre-croisent en
bloc à la partie inférieure du bulbe; des fibres qui proviennent du faisceau pyra-
midal antérieur (faisceau pyramidal
direct ou faisceau de Turck) et qui
s'entre-croisent successivement dans
toute la hauteur delà commissure
antérieure de la moelle. En définitive,
toutes les fibres, soit du faisceau pyra-
midal, soit du ruban de Reil, sont des
fibres croisées.

6° Faisceau cérébelleux direct.–


Comme le faisceau de Gowers, le fais-
ceau cérébelleux direct ne subit, dans
le bulbe, aucun entre-croisement. En
quittant la moelle (fig. 96 bis, 2), il
s'infléchit, en arrière, croise oblique-
Fig.96/ ment la ligne d'insertion du nerf spi-
l'')~u)e schétnaiique montrant le mode de termi- nal, se jette sur le corps restiforme et
naison du faisceau cérébelleux direct.
b, tubct'cu)csf[uadtijumcauxpostérieurs. gagne avec lui le cervelet: il se ter-
ft, cervelet. mine probablement dans la partie dor-
< pédoncule cérébral. f/, j)rotuM)-anccannulaire. c,
hu)bc rachidien. i, fatsccau c~r~bcncuxdirect (en bleu).
avec 2, son'faisceau postérieur ou dorsal, allant directe- sale du vermis supérieur.
ntcnt. au ccrvctc) son iaisccau antérieur ou ventral, pas- Mais toutes les fibres du faisceau
sant sous la protubérance. 4, partie ta~ratc du ruban dec
RcH. avec 4\ ses fibres (continuation des fibres 3) se rendant cérébelleux direct ne suivent pas cette
à la valvule de Yieussens 4", ses fibres (faisceauacoustique)
se dirigeant vers les tubcrcutes quadrijumeaux. 5, vennis voie. Un certain nombre d'entre elles
pupf rieur
(MoNAKûw, L6WENTUAL) pénètrent
dans
la protubérance, en même temps que le faisceau de Gowers (fig. 96&M,3) et
suivent momentanément le même trajet que les faisceaux sensitifs du ruban de
Reil. Arrivées, au-dessous des tubercules quadrijumeaux postérieurs, elles se
séparent de ce ruban de Rei!, contournentd'avant en arrière et de dehors en
dedans le pédoncule cérébelleux supérieur et disparaissent alors dans la valvule
de Vieussens. Là, elles s'entre-croisent sur la ligne médiane avec leurs homo-
logues dit coté opposé et aboutissent, finalement, à la partie antérieure ou
ventrale du vermis supérieur.
Toutes les fibres constitutives du faisceau cérébelleux direct, qu'elles suivent la
voie du pédoncule cérébelleux inférieur ou celle du pédoncule cérébelleux, supé-
rieur, se terminent donc dans la même région du cervelet, la région du vermis
supérieur. Il y a, cependant, une différence importante dans le trajet de ces deux
ordres de fibres, c'est que les premières sont directes, tandis que les secondes
sont croisées.
te faisceau cerebe))eux direct et le faisceau de Go~'ers présentent au bulbe les mêmes rap-
ports respectifs qu'à ta moeUe opinieïe te faisceau cerebc)leux direct est en arrière le hùsceau
de Gowers, en avant. A la partie tout inférieure du bulbe, ces deux faisceaux sont encore con-
Hgus et pour ainsi dire confondus l'un avec l'autre. Mais au fur et a mesure qu'on s'élève, ils se
séparent, comme le démontrent nettement tes recherches expérimentâtes de Too'n sur le singe

Fig.97.
Coupestransversales du bulbe d'un singe, sur lequel on avait praUqu~ une ht''n)i-sccUon de la moelle cnU'e la
'ct]aS''cet'nca)e(d'it))rcs.TooTu).
1,
Saut
fniscenu de Go,~crs. 2, faisceau
i vr. la !)adie iuférieurc du bulbe,tendent d se ~él)ll1'Ct.
COltpe -C, qui, est [mltiquée,au niveau du ventricule.)
la
{9iL".Qi\ ce,
coupc H, yui~~pus,é plus hautl et
t\eux fa\-6t1l\U:t,.enr-ol'eronU~us dans la C(iU'pC A, püs-.
entièrcmcnt s j,a~'é.5 dans la

(ftg. 9'7) tandis que le faisceau cerebeHeux direct se trouve en regard du bord exten.e du
quatrieute ventricule, le faisceau de Gowers, beaucoup p[us antérieur, est pta.ce immeduttement
en arrière de l'olive. TooTM a encore observé cette séparation des deux faisceaux en question sur
le bulbe de l'homme, dans un cas d'écrasement de la moelle s'étant produit entre la huitième
<'ervicato et la première dorsaie.

7" Résumé. En résume, des sept faisceaux constitutifs de la moelle epinière,


un seul, en passant, de ta. moelle dans la bulbe, s'entre-croise sur la ligne médiane
avec le faisceau homonyme du cote opposé c'est le faisceau pyramidal croise. Tous
les autres, le faisceau pyramidal direct, le faisceau cérébelleux direct, le faisceau de
Gowers, le faisceau fondamental antëro-tatëral, le faisceau de Burdactt et le fais-
ceau de Goll ne changent nullement de côte. Il convient d'ajouter cependant que
les deux derniers faisceaux, les faisceaux de Burdach et de Goll, qui se terminent
dans les noyaux postérieurs du bulbe (noyaux de Burdach et de Goll), renaissent
pour ainsi dire au delà de ces noyaux pour constituer le ruban de Reil, lequel
ruban de Reil, presque immédiatement après son origine, s'entre-croise sur la
ligne médiane avec celui du côté opposé.
il existe donc, dans la partie inférieure du bulbe, deux entre-croisements super-
poses un entre-croisement inférieur, 6K<)'e-c?'oMe?Ke?!< Mo<eM?', formé par les
fibres du faisceau pyramidal croisé (PyfOK~eM/f/'eM.SMM~ des anatomistes alle-
mands) un entre-croisement supérieur,eM~'e-e)'o~se~!eM< sensitif, situé immédia-
tement au-dessus du précèdent, formé par les fibres du ruban de Reil (<S'c/
/f;~Ms'MM~ des anatomistes allemands).
Il découle encore des lignes qui précèdent que, dans la région du bulbe occupée
par les pyramides antérieures depuis ces pyramides jusqu'au voisinage du plan-
cher du quatrième v-entricule, se disposent à droite et à gauche (fig. 93) trois plans
successifs de libres longitudinales, dont l'origine et la valeur anatomo-physiolo-
gique se trouvent résumées dans le tableau suivant
faisceau pyftunida! direct de la moelle du c.~
i" /t< xt~~r/tf~ FAtSCHAu MOTHcn TOLOKT.ttnK, fortnë par corrcsponda.n). ut faisceau pyranuduÏ croisa du
f cûM Oj)pos6.
tt'uban de RciLducôt.6 opposa (cOnt.~nnat.ion des
2" /~tH moycH. FAtscEAti gEKs'TU', i'ormc pa<' j
< faisceaux dc,CoM et de Bu~tacti) et faisceau de
(jowCt's du côiÉ uuprcspûndanF. ~·
faisceau fondamental an~ro-~t~fa) du e&~ côt'-
/H ~'o/t~f/ FA)8CRA<! t''AsaooAT:oK, formÈ par j t'cspondaï~, grossi de.fibres hom.dtf~ucs d'ori-
ginc.butbait'c.

B. –~PAfiTfHS GRfSES TMANS4HSES AU BHLUE PAR LA MOELLE

La substance grise de la moelle se prolonge aussi dans le bulbe. Mais, comme


la substance blanche, elle subit, dans ce passage, des transformations tellement
profondes, qu'il est tout à fait impossible de la retrouver et de la reconnaître
d'emblée sur une coupe transversale passant par la partie supérieure ou seulement
par ta partie moyenne du bulbe. H faut, pour cela, examiner méthodiquement
une série de coupes sériées, pratiquées de bas en haut et assister pour ainsi dire
à chacune des phases de ces transformations. On arrive alors à reconnaître faci-
lement. dans les diuercntes régions du bulbe, ce qui se rapporte aux cornes anté-
rieures et aux cornes postérieures.
Les conditions anatomiques nouvelles, les éléments perturbateurs (qu'on me
permette cette expression) qui viennent ainsi bouleverser la colonne grise centrale
de la moelle, peuvent être ramenés à quatre, savoir
7,'eH<t'e-c)'o<seweH<<~M faisceau ~y?'aMnJa7 croisé;
//en~'e-c)'OM<*MeH< </es /t~'es sensitives (ht ?':<&?? de Reil;
/.a/'orH!a<:o)ï~M~Ma~eM:eueM<7'tCM/e;
/<tppo!?'<'<<OK des /??'<? s)'ct/b?'H:<'s.
L'entre-croisement du faisceau pyramidal croisé (Py~HH'M'eMSMH~ des ana-
tomistes allemands)a pour résultat de décapiter les cornes antérieures et de diviser
chacune d'elles en deux colonnes distinctes. L'entre-croisement du ruban de
Reil(.S'c/~e</eH/tfeM~KH~ des anatomistesallemands) décapite à son tour les cornes
postérieures et les divise, elles aussi, chacune en deux colonnes. La formation du
quatrième ventricule a pour effet de rejeter sur les côtés les colonnes sensitives
résultant de la décapitation des cornes postérieures. Enfin, l'apparition des fibres
arciformes fragmente chacune des colonnes sensitives et motrices en un certain
nombre de tronçons, qui se superposent dans le sens vertical et qui ne sont
autres que les noyaux d'origine ou noyaux terminaux des nerfs craniens. Donnons
maintenant quelques explications sur ces différentes transformations.

1" Décapitation des cornes antérieures. Le faisceau pyramidal croisé est


situé, dans la moelle, à la partie postérieure du cordon antéro-Iatéral d'autre part,
il doit occuper, après entre-croisement (fig. 93,2), La pyramide bulbaire du côté
opposé. Pour effectuer le trajet de sa position initiales à sa position nouvelle a'
(Hg. 98), le faisceau en question traverse en plein les cornes antérieures il les
dëc~pKe, c'est-dire sépare la tête de ces cornes de icur base. !1 en résulte que

Fig. 98. Coupe du !mtbe raclufUeu à la partie inférieure de l'entrc-~nuscmentdes pyri.uuides.


</sition~n~t'd!ananLericur.2,siHoitn~dianpost,erieur.3.corncsanLt'ricures(~t~p),avcc3\)'aci'ies!U)!n-
rietU'ps. 4, cornes post-~ricurcs (<'H <<), avec 4', racines post~ricm'cs. S, faisceau p;t'a<nidi)t croisa, av<c ses
faisceaux tes puts mtcrncs s'incfinanL vers fit corne att~t'tfut'c, qu'i!s se disposent,à j'ranchn' et a decapnor. –)~ faisceau
dcBut'dact).–7,faJsccauscn9itif!a(,<raL
~,a nccJK; t'on~e n~' indique ic tt'ajc). que surent tes ÏUn'cs du faisecau pyramida) croisa au niveau de rentt'e-c''oi-
sonicnt. des p;ra)n)dcs la fi~chc bleue &&' it~Ht[Uc, .de munie, te h'ajct que sutvcn), les fitu'cs '-oisith'cs.)
Fig'. 99. Coupe du bulbe rachidien au m~an de l'entrc-croise'ncnt. f)es pyrtUtMdes. pa.rtic
tnot.rn'e (d'après M. DuvA!.).
sinon médian an[,t''t'icur. 2, sinon n~dinn postérieur. 3, racines motrices. 4, t'acincs scnsitivcs. 'i, base des
cornes antf~'icut'es. dont, la mtc 5' a ct~ dctach6c par Ïf passage du faisceau p\ra)nidat croisa. t), cntrc-crûi-.cmcnt dc~
deux' faisceaux p~-anndaux crois<s, a)htit rortner ~s pyratnidcs ant.<ricm'eg. 7, cornes post.~ricnt-c'?(~~ ~f).
S, noyaux de Uurdach ou postpyramidanx.

chacune des cornes antérieures nous appa.ratt.ra désormais sous la fonue de


deux noyaux ou bien de deux cobnnes~ suivant qu'on les considère en coupe ou
en hautcur(f)g. 99) un noyau posteneur(&),
reprcsentaut la base; un noyau antérieur
(S'), représentant la tète.
2° Décapitation des cornespostérieures.
De même, les paquets de libres sensi-
tives, qui, sous le nom de ruban de Reit,
naissent des noyaux de Burdach et de Goll,
sont. obliges, pour gagner le point ou s'ef-
fectue leur entrecroisement, de traverser
d'arrière en avant le col des cornes posté-
rieures suivant la ttèche indicatrice de la
figure 100: il les décapite et les décompose,
comme cela a été déjà fait pour les cornes
antérieures, en deux noyaux ou colonnes,
qui représentent, l'un la base (S), l'autre ta &)upetr.msversn)epMsa.ntp{u'f'nh'e-
('t'oisementsensitif(schf'ina.ti(juc).
tête (8') des cornes postérieures.
),s)<onmcdi.umnKricur.–2.si))onm"dhnp:M-
3° Déplacement latéral des colonnes <t'icu.c't,t6~ccLbusc()c!aco)'m;iu~['t'icu)'c
(Mro ;<).–4,gt'andh)~0!;tosso.–5f'X'.(.utc
sensitives. ct.biis'-tctticQrncttosK'rtcm'c.–t),no\~u<tcGoit.
Le déplacement des deux -te;audet!urdach.8.ru)KUt*()H)tcHou
faisceaux précités a donc pour effet de di- ~usce.'utscnsittf.).C))h'R-(;t'ois')t)cntscusi)i!
)0,J:usccaup;)'ami<h)L
viser chacune des cornes de la moelte en
1 parties. Ces
deux r1 parties conservent pendant quelque temps encore t<eur situation
respective. Mais la formation du quatrième ventricule, qui ti'est, comme nous
l'avons vu plus haut (p. '103), que l'agrandissement et l'étalement en surface du
cana.t de l'épendyme, vient bientôt modifier cett.e 8i(,ua.tion.
La base de la corne antérieure, qui, dans la moelle, est située en aTBnt et eu
dehors du canal ependymaire, conserve ses rapports avec la ligne médiane
elle s'étale sur le plancher du quatrième ventricule, immédia.tement en dehors de

~Fig.~01,
Schéma representsnt les modtftcattons que subit la coionne gris centrale en pa.ssa.n): de ia.
inoc))edans]ebuJbe.
A. la colonne grise au-dessous de cntrc-croiscnïcntdes p;ramidcs. <]<capiLaiio~ des cornes antérieureset des
corttf's postérieures(d'où quatre cotonncs grises). C, les cordons pOs~'rie~rs et les deux colonnes sensiLit'cs se dcjet.j.en!
~n dehors au nïomcnL où le canal de t~pcndvme vasëîargit' et s'ester pour former ic quaf.riôtnc ventricule. D, la situa-
tion Moufette qu occu~nt ~cs quatre eotonncs grises, torsquc la formation vcnU'icuiairc est comptÈtemont. effectuée.
1. ba~c des cornes aittcrtcurcs. 3, t6tc des cornes an~cricurcs. 3, hase des cornes pos~cricurcs. 4, LeLe des
cornpsposLcricurcs.
(t~'t tentée rou~e représente les co!onncs motrices; la ten))c b)cue, les cotonnGs s~nsitucs.)

la tige du calamus. Sa tète, plus profonde, se trouve rejetée en avant et un


peu en dehors.
En ce qui concerne là corne postérieure, sa base qui, au niveau delà moelle, est
placée en arrière du canal de rependyme, se déjette en dehors, lorsque ce dernier
commence à s'ouvrir et que les cordons postérieurs s'écartent de la ligne médiane
pour venir occuper une position latérale tout en restant à découvert sur le plan-
cher du quatrième ventricule, elle vient se placer immédiatement en dehors de la
base des cornes antérieures et sur le même plan qu'elles. Quant à sa tête, suivant
elle aussi le mouvement général par lequel les parties postérieures du bulbe se
portent en dehors, elle se déjette vers les parties latérales du bulbe c'est elle qui
sous le nom de <M&et'cM~e eeH~'e de Ro~K~o (p. 10S), vient faire hernie pour ainsi
dire sur la partie interne du corps restiforme, un peu au-dessous et en arrière de
l'olive.

4° Fragmentation des colonnes sensitives et motrices en tronçons superpo-


sés, formation des noyaux d'origine des nerfs crâniens. Chaque moitié du
bulbe nous présente donc, au lieu et place de la colonne grise centrale que possède
la moelle, quatre colonnes distinctes, deux motrices et deux sensitives, suivant
chacune, sur le point que nous venons d'indiquer, un trajet vertical et parallèle.
Alors entrent en scène les fibres arciformes (voy. plus loin, p. d24), lesquelles
descendent en groupes serrés du corps restiforme, en se portant vers l'olive et de là
vers la ligne médiane. Ces fibres ne se contentent pas de contourner les colonnes
en question elles les traversent, les interrompent dans leur continuité et les divi-
sent ainsi en un certain nombre de tronçons régulièrement superposés dans le
sens vertical. Ces différents tronçons, indépendants les uns des autres, deviennent
autant de noyaux où la plupart des nerfs craniens trouvent leur origine ou leur
terminaison, et chacun d'eux, en raison même de sa situation, peut toujours être
rattache morphologiquement à l'une des quatre colonnes précitées, c'cst-a-dire
a. la tête ou à la base des cornes antérieures, s'Hs sont moteurs à la tête ou .1 la
base des cornes postérieures, s'ils sont sensitifs.
a. ~V<M/aMa? (M~'t)M de base de la come SM<ën<?Mre.– C'est ainsi que la base
de la corne antérieure (colonne motrice postérieure) forme, sur le plancher du
quatrième ventricule et de chaque côte de la ligne médiane (f)g. 102, en rouge
plein) le KO~/CM de ~'7~o~oMe d'abord (aile blanche interne), puis le MoyaM
~MWo<etM'ocM~'e e-r~~e (eminentia teres). Plus haut, au delà des limites du

Fig.~02. Ftg.-K)3.
Schéma des noyaux d'origine des nerfs bulbo- Schéma des noyaux d'origine des nerfs bu!bo-
protubërantte)[s(Ho~6[M~~o/eM~). protnbërantiëls (?to?/f<M~ s<~A').
(Les noyaux tctntcs en rouge plein dcnvcn); de la base (Les ocyaux tftnt.t~s en bleu pïpin d6i'ivcnt. do la base
des cotn::s antérieures les noyaux figurés en rouge qua- des cofncs postérieures les noyaux figuras eu t.ctnLc
<hit!6~de la Kjicdcccs mêmes cornes.) quadrittëe, de la ).6Le ttc ces mômes cornes.)
H),Hcrrtno~cut'ocu!an'ccommun.–tV.nct'fpat)~- V, racine su~ricut'c OH t'ctitricu~ait'e <tu trijumeau
Uquc. –V°',petite rachic du tt'ijumcan ou nerf mastica- (/ocxs cw't~f?!~). V', )'iiciuc inférieure ou butbah'e de
teur.– VL noyau du moteur ocutatrcextcrnc~'wnc~~ft ccmcmoncrf. Vtt!, no't' auditif (su branche vcstibu-
/re.!). Yt!, noyau du faciat. tX. X, noyaux mo-
)ai)'c). IX, X, noyaux sensitifs des deux ncffs mixt.cs
teurs des deux nerfs mixLcs gfosso-pharyngtcn et pncumo- giosso-pharyngictiet. pneumogastrique.
~astrume.–XI, nerf spinat.–XH.Merfgrand hypoglosse.

quatrième ventricule et un peu au-dessous de F aqueduc de Sylvius, elle forme un


nouveau noyau, d'où émergent à la fois, à la partie postérieure le jM~Ae~Me, à.
la partie antérieure le Mto<eM?' ocM~SM'e coM~MtMK.
t). Noyaux <~e?'M)es tte la tête de la co~Me a'M<e?'!eMt'e. La tête de la corne
antérieure (colonne motrice antérieure) constitue tout d'abord (fig. 102, en rouge
quadrillé) le Hoy~M ctmM~M (KMC~etM s~tM~MMS ou HoysM aM<ëro-~a<e?'a~ de S'nL-
UN(j), colonne mince et allongée, ou prennent successivement naissance le spinal
d'abord, puis les fibres motrices des deux nerfs mixtes pneumogastrique et glosso-
pharyngien cette même colonne forme par ses parties les plus internes un MoyaM
accessoM'ejpoto* <u/po~osse(DuvAL), le plus souvent fragmenté par le passage des
libres arciformes. Au-dessus du noyau ambigu, mais dans la même direction, la
tête des cornes antérieures forme deux autres noyaux le premier, KoysM du
facial, répond au plan de séparation du bulbe et de la protubérance le second,
Hoy~M ?H(M<cs<etM', est situé en pleine protubérance, un peu en arrière du point
d'émergence du trijumeau.
c. ~Vo!/a:Mj? dermes de la base de la
co'K.e ~o~<e?'t'e!M'e.– La. base dp La corne
postérieure (colonne sensitive postérieure) forme tout d'abord (Sg. '103, en bleu
plein) l'aile Manche externe et l'aile grise du quatriëme ventricule, véritables
-noyaux sensitifs où viennent se terminer l'auditif et les filets sensitifs des deux
nerfs mixtes glosso-pharyngien et pneumogastrique. Plus haut, à ta parUe supé-
rieure du ventricule, elle se termine en formant une nappe grisâtre, le locus cû~'M-
<eMS, où aboutissent un certain nombre de faisceaux radiculaires du trijumeau.
d. ~VoyaM.Kde)'<uesde la léte de la co?'Ke postérieure, Quanta la
tête de cette
` même corne postérieure (colonne sensitive antérieure), elle constitue une longue
colonne ~t)g. )03, en bleu quadrillé), qui s'étend depuis l'entre-croisementdu fais-
ceau sensitif jusque dans la protubérance. Sur le côté externe de cette colonne,
naissent successivement un grand nombre de fibres nerveuses, qui remontent
avec elle jusque dans la partie moyenne de la protubérance, puis s'inÛéchissent
en avant et en dehors pour se jeter dans le trijumeau. L'ensemble de ces fibres
constitue l'une des plus importantes racines de ce nerf, sa ?'<M;Me M!er:e!M'e ou
&M~at'?'e.
Examinons maintenant les parties propres au bulbe.

C. PARTIES PHOPHES AU BULBE

Les parties propres au bulbe, celles qui n'ont pas leurs équivalents dans la
moelle epinière, parties surajoutées par conséquent, sont: d" deux noyaux de subs-
tance grise, les Moy<MM; des co?'doMS pos~e~'eM~; 2° l'olive ~H/e~eM?-e; 3° les
noyaux aecessoM'es de l'olive; 4° le
co?*ps )'es<o)'??!e; 8° les /<6?'es a?'c:
/<M'H:es; 6° la /'o)'MK~~QK re~'CM~M'e.

i" Noyaux des cordons postérieurs.


Les cordons postérieurs du bulbe
nous présentent, au milieu de leur
masse blanche, deux petits amas de
substance grise, à peu près d'égale va-
leur au point de vue morphologique,
que l'on désigne sous le nom de
noyaux des co!o?ïs pos<e)'<?M?'s. De
s s ces deux noyaux, l'un est situé dans le
Fig.lOt. faisceau de Goll, c'est le MoyaM ~K
Coupe du bulbe rachidien au niveau de l'extré- faisceau de Goll ou noyau de Goll
tnKe inférieure des olives (d'après M. DoyAL). l'autre occupe le faisceau de Burdacli,
i~ sillon tnedian ant~t'ictn'. 2, sillon médian nost6r!cut'. c'est le moystt du faisceau ~eJ3Mt'<~acA
3, hase des corncsaMKrieures; avec3', leur tôte.– 4, base
ttescorncs jMtsMt'icurcs,avec 4', leur tctc 4'\ racine bulhaire ou MO!/<ïM de jSMrdacA. Ces masses
du trijumeau. .1, noyaux de Goll. 6. noyaux de Bur-
dach. 7. raphe. S, faisceau ~yratnida! (t'H ~'oM~c). grises, ainsi que nous le verrons tout
H, no' au jutttt-otivairc anKro-iutet'ne. X, nerf pneu- à l'heure, ne sont pas
faisceau seHsiUf ou rubau de Rcil(<'M &~<). tO, otivc. isolées, mais
mogastrique (portion scHsitive).–X)t, nerf grand hruo-
glosse.
sont reliées, en avant, & la partie des
cornes postérieures qui avoisine la
commissure. Aussi, au lieu de les considérer comme des formations nouvelles et
surajoutées au bulbe, serait-il plus rationnel peut-être de ne voir en elles qu'une
émanation des cornes postérieures de la moelle.
a. Noyau de Goll. -Le noyau deGoll(MO</a'tjpo.<-py?'amM~a~~o!/<HK~MCO~o~
grêle, c~s), comme son nom l'indique, se développe en plein faisceau'de Goll i)il
commence, en bas, au niveau du collet du bulbe, pour, de là, s'Étendre sans inter-
ruption jusqu'à 3 ou millimètres au-dessus du bec du calamus. Vu sur des coupes
horizontales du bulbe ~fig. 108,4), il revêt
la forme d'un petit quadrilatère allongé eu
sens sagittal. Son bord externe, légère-
ment concave, répond aux fibres du fais-
ceau de Goll. –Son bord externe, recti-
ligne, longe le septum médian postérieur,
qui le sépare de celui du côté opposé.
Son extrémité postérieure, arrondie et ren-
flée en massue (clava), se rapproche plus ou
moins de la surface extérieure de la moelle,
mais sans jamais l'atteindre. Son extré-
mité antérieure, plus mince, parfois nette-
ment pédiculée, se confond avec la subs-
tance grise de là commissure.
b, Noyau de .BMrdacA. Le noyau de Fig.'tO~.
Burdach (.noyau cMMe~/bt'MM, noyau ?'es<< Les deux noyaux postérieurs <)u 'bulbe,

forme) est situé dans le faisceau de même vus sur une coupe horizontale(sche!Ha.-
tiquo).
).
nom, entre le noyau de Goll qui est en de-
i,StUonnitfdianpos~ricur.–2,faisceaudcGo!t.
dans et la tête de la corne postérieure qui –3,faisceau dcBurd~ch.–4,no;'iudcGo!t.–
5,!ioyaudcBurdach.–G, racine inft':t'icu)'cdn
est en dehors. Il nous apparait, sur des h'ijumcau,coi!Tant)ateLcdc)a corne ~osL<;ricure6'.
7, p\r&nude antct'icu)'c. 8, filire scnsit,n'cs
coupes horizontales de la moelte, sous la constituant t'origino du ruhan do Reil. 9, fibres
cérébelleuses a trajet direct.
forme d'un petit triangle, dont le. sommet teuscsatrajctcroisc.
10, tibrcs ccrchel-

tt'onfotéetarrnnfli rfMrdfla snrfaf'f e\M-


rieure de la moelle et dont la base dirigée en avant se fusionne avec la substance
grise de la corne postérieure. Son contour est vague, irrégulier et le noyau en
question, au lieu de former une masse grise compacte, est plutôt constitue par
des tra!nées de substance grise mêlées à des faisceaux de libres. Au point de vue
de son développement en sens vertical, le noyau de Burdach commence, en bas,
un peu au-dessus du précédent; par contre, il remonte plus haut que lui et l'on
peut suivre ses éléments cellulaires jusqu'au voisinage du cervelet.
D'âpres Bn)ME!<AU, fe noyau de Burdauh n'a. pas une constitution auatominuc homogène et
l'on peut, à cet égard, le diviser en deux parties, l'une externe, l'autre interne. La partie interne
(no!/at<M<e~Hede BMM/ac/iJ se compose presque exciusivemeut de celtutes de petites ou moyennes
dimensions; leur diamètre est de 25 à 40 La partie externe ~Mf/f<M e;).<e)'<te de B«;'t<nc/ diffère
de ta précédente en ce qu'elle renferme des cellules volumineuses, mesurant de 50 a 80 Les
cytiudraxes de la partie interne se dirigentvers la ligne médiane; ceux de la partie externe, vers
le corps restiforme.
c. CoKKe.r!OMS des deux noyaux de Goll et de FîM'dacA. Les noyaux des
cordons postérieurs du bulbe, nous l'avons déjà. dit (p.'110), sont les aboutissants
des faisceaux postérieurs de la moelle épiniere, le faisceau de Goll et le faisceau
de Burdach. C'est dans leur épaisseur, tout autour de leurs cellules (fig. 94), que
se terminent par des arborisations libres les fibres constitutives de ces deux fais-
ceaux. D'autre part, les cylindraxesdes cellules de Goll et de Burdach se dirigent
en haut et se partagent en deux groupes les uns, de beaucoup les plus nom-
breux, constituent la portion initiale du ruban de Reil, que nous avons déjà
vue plus haut; les autres se rendent au cervelet, en constituant les libres arcifor-
mes, que nous étudierons dans un instant. Nous ajouterons que ces fibres desti-
nées au cervelet sont en partie directes et en partie croisées et que, d'après
BnjME~AU, elles prendraient leur principale origine dans la partie externe du
noyau de Burdach ou noyau externe de Burdach.
2~ Olive inférieure. L'olive inférieure ou olive bulbaire, que nous avons déjà
vue en saillie en étudiant la configuration extérieure du bulbe (p.lOS), est une
petite masse ovoïde à grand axe vertical, occupant l'espace compris entre la pyra-
mide antérieure et lé faisceau latéral.
a. /o/'M!<?. Allongée de bas en haut, aplatie d'avant en arrière, l'olive inférieure
est essentiellement constituée par une mince couche de substance grise, empri-
sonnant à son centre une certaine quantité de substance Manche La couche grise
n'enveloppe pourtant pas l'olive dans toute son étendue elle est interrompue a sa
partie interne et inférieure, sur un point qui est appelé le/M~ee~'oMue. Examinée
sur des coupes transversales (lig. 10'7,i't), l'olive nous apparaît sous l'aspect d'une
lamelle gris jaunâtre, régulièrement plissée, formant par conséquent une série
d'angles alternativementsaillants et rentrants. L'espace circonscrit par cette lame
est comblé parune substance blanche homogène, le ceM<re Më~M~we de l'olive.
1). Z)tMeHM'oHS. La hauteur de l'olive est de 12 à 13 millimètres; sa largeur
est de 5 à 7 millimètres; son diamètre antéro-postérieur, de 2 a 4 millimètres.
L'épaisseur de la membrane
grisâtre qui s'étale à sa
périphérie,, mesure environ
0,3 millimètres.
c. <S'<)'Mc<M)'e. La lame
de substance grise qui cir-
conscritl'olive est en grande
partie constituée par de
toutes petites cellules ner-
veuses, de t8a2n de dia-
mètre, à forme arrondie, de
coloration jaunâtre, possé-
dant un seul cylindraxe et
trois ou cinq prolongements
protoplasmiques richement
ramifiés (KôLHHEn). A ces
cellules se mêlent un grand
· Fig.tt)6. nombre de fines fibres ner-
Cuupe (ransversate d'une partie de l'olive et de ses noyaux veuses, formant un inextri-
accessoires (d'après ScHWALM). cable plexus. Ces fibres sont
t,).)!tmegrisc<)ero)ivc.–j'~jmron'eextfrnc.–S.paroti'cintcrne. de valeurs diverses (fig.106)
4. H~rcs nerveuses.–5. faisceauxradiculaires du grand h~tfogfossc.
les unes, appartenant au
groupe des fibres arciformes et disposées en faisceaux plus ou moins importants,
ne font que traverser l'olive; d'autres s'y terminent par des arborisations
libres, qui enlacent les cellules nerveuses d'autres, enfin, y prennent leur ori-
gine, je veux dire ne sont autre chose que les cylindraxes des cellules de l'olive.
d. Connexions. L'olive inférieure est en connexion 1° au-dessous du bulbe,
avec la moelle cervicale; 2' au-dessus du bulbe, avec le cervelet et le cerveau.
L'olive est t'e~'ee à la moelle c<*?'~c<e par un petit faisceau de forme triangu-
laire, qui a été décrit tout récemment (1894) par BECHTEREW sousie nom~e /sM-
MaM o~sM'~ ~6 ~oeMe cervicale. Ce faisceau apparait au niveau de la partie
supérieure du renflement cervical et prend vraisemblablement naissance (cela n'est
pas douteux pour BECHTEREw) dans la corne antérieure. De ta, il se porte vertica-
lement en haut, en cheminant dans la région occupée par tes racines antérieures,
grossit au fur et à mesure qu'il s'élève, pénètre dans le bulbe, y rencontre t'olive
et se termine dans l'extrémité inférieure de cet organe. La signification du fais-
ceau olivaire de la moelle cervicale nous est totalement inconnue. Nous savons
seulement qu'il se myélinise très tard et n'arrive à son complet développement
qu'après la naissance.
Z,'o/tuees<?'e~'ee aMce)'<esMpar un faisceau ascendant qui, déjù vu en 1881 par
WEHNiCKE, a été décrit quelques années plus tard par.BEorrEREW sous !e nom de
/aMcean< ceM<~ de calotte et par HELWEG sous celui de faisceau ovale de la
calotte. Ce faisceau nait sur le côtésupéro-externe de l'olive. De la, il se porte
obliquement en haut et en dedans et, cheminant dans la substance réticulairc,
il traverse successivement la protubérance annulaire et Icpédoucule cérébral.
Dans le pédoncule cérébral, où il oc-
cupe la région de la calotte, il tra-
verse l'enire-croisement des pédon-
cules cérébelleux supérieurs, passe
sur le côté interne du noyau rouge
de SrtLDKG et disparait définitive-
ment au voisinage de la. substance
grise du troisième ventricule. C'est
vraisemblablement le mêmefaisceau
qui a été signalé tout récemment
par Luys (6'oc. biol., 1893) sous le
nom de /'<MseeaM eo'ë~'o-o~'MM'e.
Le faisceau central de la calotte,
comme le faisceau olivaire de la Fig.~07.
moelle cervicate, ne prend sa myé- Coupe du bulbe racitidien, passant,
au niveau de ta
line qu'après la naissance de ce parUc moyenne des olives (d'après M. UuvAL).
fait, BEon'EREWincline à penser que i.s)t!oh)ttcdiauanLcrcm'2,p)anc)tGt'duquat.t'i6tnc\'<;n-
tricutc. –<î. taisccau (n tmtidat (f/t t'Ot~). 3't'insccau scn&iUf
ces deux faisceaux appartiennent à ou rubau de Rcil (t'it Llcu). d, noyaux arciformes ou 1J1'épJI'u-
ttudaux. 5, no~" jn'nci(nd de t'h~'o~tossc~ avcco, sonnovîm
un même système de fibres, inter- accessoire. 6, uo~au otcm' des neri's mixLcs. 7, tcur )t0\<m
rompues par l'olive. scusifif. 8. no\au de Hurdacft. (6(.e de la eornc postr-
ricurc, coiffée )):n' tu, la racine butban'c du trijumeau.–
L'olive est )'e/ïë<? au ce?'!)e/<?< par it. otivc.– 12, no\aujuxt.a-ouvait'ea)U6t-o-intct-nc.–i.t, noyau
ju\ta-otiv~it'e))osL')'o-in).Ct'ne.–i4,nt))hc.–io, faisceau
un système de fibres, fort nom- sotitai)'e.X)UCt'['nt]cu)nogash-tquc.–XH)nct-r~ra)tdhyt)o-
g!ossc.
breuses, qui cheminent dans l'épais-
scur du pédoncule cérébelleux tnférieur elles font partie des /<&?'es o'Ct'ot'Mte~,
qui, en raison de leur importance, méritent une description à part. Nous les
étudierons tout à l'heure. Nous nous contenterons de rappeler ici que ces fibres
cérébello-olivaires sont croisées; je veux dire que, suivies'u, partir du cervelet,
elles traversent la ligne médiane du raphé bulbaire pour aboutir à l'olive du cote
opposé. Ces connexions croisées nous expliquent ce fait que, après la destruction
de l'hémisphère droit du cervelet, on observe l'atrophie de l'olive gauche du
bulbe et, vice versa, que la destruction de l'hémisphère cérébelleux gauche
entraîne comme conséquence l'atropine de l'olive bulbaire du côté droit.

3° Noyaux accessoires de l'olive. Sûr le côté interne et sur le côté externe


de l'olive (tig. '107) se voient deux lames de substance grise, que l'on désigne
indistinctement sous les noms de Koy~M~ accessoires de To~e, d'olivesacces-
soM'es, de parolives (~~MO~'ucM des anatomistes allemands). SAppEY leur à
donné le nom de MO~M~yMa~a-oh~M'es. Nous conserverons cette dernière déno-
mination, qui indique nettement la situation des deux noyaux en question. Ils
se distinguent en antéro-interne et postéro-externe:
Le Ko?/aMyM~<a-o~i)~M'eœM<e)'o-ïM<e?'Me (paro~~e ÏM<erMe, t'KMe~ ~Ve~eMp~ede
SctfWALBE) est situé, comme son nom l'indique, sur le coté antérieur et interne de
l'olive, entre ce dernier organe etla pyramide antérieure. Vusur des coupes horizon-
tales du bulbe (fig. 104), il nous apparaitcommeformépar deux lamelles grisâtres,
qui se portent, en s'effilant, l'une en dehors, l'autre en arrière. Ces deuxiamelles,
du reste, se réunissent par leur base, en formant par leur ensemble une sorte
d'équerre, dans l'ouverture de laquelle s'avance la partie antéro-interne de l'olive.
Le Mo</aM ~(.c<a-o~t)(!!M'e poste?'o-ea;<et'Ke (~)'oMo<? ea;<e)'Me, Nttsset'e .ye&cMO~e
de ScHWALBE), moins important que le précédent, se trouve situé en arriéré de
l'olive, entre cette dernière et la tête delacorneantérieure. vu sur des coupes
horizontales du bulbe (ng. 107,')3), il revêt l'aspect d'une lame grise, légèrement
i ucurvée en arc, se terminant en pointe à l'une et à l'autre de ces deux extrémités.
Les deux noyaux juxtà-otivaires interne et externe nous présentent exactement
la même structure que l'olive inférieure, Il est très probable qu'ils ont la même
valeur et les mêmes connexions.
4" Corps restiformes. Les corps restiformes sont absolument distincts des
faisceaux postérieurs de.la moelle. Par contre, ils se eontinuentdirectementen haut
avec les pédoncules cérébelleux inférieurs. Pédoncules cérébelleux inférieurs et
corps restiformes ne sont qu'une seule et même colonne qui porte deux noms dif-
férents. Les fibres qui. la constituent, quoique de valeur fort diu'érénte, peuvent
être ramenées à l'un des deux groupes suivants 1° fibres reliantia moelle au cer-
velet 2° fibres allant du bulbe au cervelet.
Les premières, /K'?'es ~MO-cere&eKeMses, ne sont autres que les fibres du fais-
ceau cérébetleux direct, qui, comme nous l'avons vu plus haut, se rendent au
vermis supérieur, en suivant pour la plupart le pédoncule cérébelleux inférieur.
A ces libres, vraisemblablement sensitives, il convient d'ajouter les libres cérébel-
leuses descendantes décrites par MARcm, qui sont très probablement motrices
(voy. J/oe~e, p. 78).
Les secondes, /<es 6M~o-cere&e~eMse~,vont du bulbe au cervelet ou du cervelet
au bu)be. Si nous les suivous de haut en bas, nous les voyons, au sortir du cerve-
let, s'infléchir en bas et en arrière, passer dans le pédoncule cérébelleux inférieur
et descendre avec lui sur les parties postéro-latérales du bulbe. En atteignant ce
dcrmer organe, elles s'écartent les unes des autres et se déploient en un large éven-
tait, dont les diuérpnts faisceaux se portent vers la ligne médiane en décrivant
une courbe donC la concavité est dirigée en dedans et en haut ce sont les fibres
<H'c</b)'n:es, que nous avons déjà eu l'occasion de signaler maintes fois dans les
pages qui précédent et que nous allons maintenant décrire.
5" Fibres arciformes. Les fibres arciformes (fig. 10R) tirent donc leur origine
des pédoncules cérébcUcux intérieurs. Pour gagner la ligne médiane, que presque
toutes doivent franchir, les unes suivent la surface extérieure du bulbe, les
autres cheminent dans son épaisseur, d'ouleur division toute naturelle en deux
groupes les fibres arciformes externes et les fibres arciformes internes. Les fibres
arciformes externes se subdivisent & leur tour en postérieures et antérieures.
a. T'Y~'ss a?'c!o?'M:<?s M!<e~!<M. Les fibres arciformes internes ou profondes
(fig.'108.'H)se portent vers la ligne médiane et s'y entre-croisent avec les fibres
similaires venues du côté oppose, en contribuant & former le raphé. On les voit, sur
de bonnes coupes (fig. 109), suivre les chemins les plus divers et occuper en
~général tout l'espace qui sépare les corps restiformes des pyramides antérieures.
Elles se divisent et s'entremêlent d'une façon aussi complexe que variée. Ne res-
pectant rien sur leur passage, elles traversent les unes l'olive et les noyaux
juxta-olivaires, les autres les colonnes grises provenant des cornes antérieures ou
postérieures, quelques-unes la racine ascendante du trijumeau. Le vaste réseau
que forment dans le bulbe les fibres arciformes. internes constitue l'un des prin-
cipaux éléments de la furmationréticulan'e(voy. plus loin). Après entre-croisementt
sur la ligne médiane, les fibres arciformes internes se terminent les unes dans
l'olive (p~oMCM~f de l'olive fig.' '109,7), les autres dans les noyaux de Burdach et
de Goll. Celles qui vont a l'olive pénètrent dans cette dernière au niveau du hile
('llesconstituent, par leur ensemble, le faisceau cërëM<o-oh't)6!?'e de certains
auteurs et nous voyons que ce faisceau est un faisceau croise.
b. Fï'&res <M'ct/Q)'HK's e.T?<erMespos<ë)'i!'eM~es. Ces fibres, décrites par EoNGER
(fig.'t08,9), contournent de dehors en dedans le cordon postérieur du bulbe,
pénètrent dans ce cordon un peu en dehors du bec de calamus et, finalement, se
perdent dans les noyaux de Burdach et de Goll du côté correspondant.
c. Fï'es a)'c~/b?'MK*s e.c<e?'Mes 66KtefteM)'eS,Mo</&M.X6H'ct/'o~Mtes. Les fibres
arciformes externes antérieures (fig. 88, 90 et HO), naissent principalementde la
partie externe et superficielle du corps restiforme. Se portant de là en dehors et en
avant, elles passent entre les filets radiculaires des nerfs glosso-pharyngien. pneu-
mogastrique et spinal, contournent successivement le faisceau latéral, l'olive, la
pyramide antérieure et arrivent ainsi au sillon médian antérieur. La, elles s'enfon-
cent dans ce sillon et disparaissent dans la profondeur dit bulbe, en s'entre-
croisant, dans le raphé médian, avec les fibres similaires du côté opposé. 11 n'est

On voit encore, sur quelques sujets, les fibres arciformes les plus se
pas rare de voir un certain nombre d'entre elles s'arrêter au sillon qui sépare la
pyramide de l'olive et pénétrer, à travers ce sillon, dans la profondeur du bulbe.

denser en un faisceau distinct, lequel se dispose au-devant, de la base des pyra-


mides en une espèce d'arcade ce faisceau, qui longe le bord inférieur de la pro-
con-

tubérance ou pontde Varole et qui lui est parallèle, est connu sous le nom d'6H)SM<
poM<oude~oM<<cM~.
Rien n'est plus variable que le développement des fibres arciformes externes
antérieures elles forment parfois une couche continue qui recouvre l'olive et
descend même à plusieurs millimètres au-dessous de ce dernier organe. Par con-
tre, il est des sujets ou ces fibres sont très rares et peu visibles. C'est qu'il existe
entre les fibres internes ou profondes et les fibres externes ou superficielles une
sorte de balancement numérique, en vertu duquel le développement de celles-ci
est en raison inverse du développement de celles-là.
Le long des fibres arciformes externes antérieures se disposent de petits amas
de substance grise, que l'on désigne, quels que soient leur volume et leur situation,
sous le nom générique de HoyaM.K arct/b~Hes. Cette substance grise périphérique
se développe de préférence a la partie antérieure et à la partie interne de la pyra-
mide antérieure, ou elle forme, dans la plupart des cas, une masse compacte, très
visible sur les coupes transversales (fig. 108,13) ce sontles noyaux ~'awn~aM.c
ou p!'ëjo</)'aM~stM;. Les noyaux pyramidaux commencent, en bas, au niveau ou
un peu au-dessous de l'extrémité inférieure de T.oUve. De là, ils se prolongent
jusqu'à la protubérance et pénètrent même dans cette dernière. Où ils se fusionnent
avec les noyaux gris protubërantiéls. Cette continuité des deux formations grises
nous fixe, du même coup, sur la signification du noyau pyramidal et de tous les
noyaux arciformes en général ils sont une dépendance de la substance grise pro-
tubérantieHeet ont la même valeur morphologique. Ils ont, du reste, la même
structure et nous trouvons dans les noyaux arciformes, comme dans les noyaux
de la protubérance, des cellules de petites dimensions, habituellement fusiformes,
plus rarement globuleuses (KoLUKEB).
Après être entrées dans la bulbe soit par le sillon médian antérieur, soit par le
sillon préolivaire, les fibres arciformes externes antérieures S'entre- croisent, dans
teraphé, avec les nbressimitairesducûtéôpposé.Puiscontinuant leur trajet en

Fig.tOS.
Schéma tnontranttett'ajetdesfibrcsfu'ctforntcs.
1, bulbe racttidicu~ vue atttt't'icut'c. 2, siHon médian antérieur. 3, quatrième vp)th'icu)e. 4, olive, avec ses
Moraux accessoires. t'o\au de Goll. 6, noyau de Burdact). 7, trijumeau. 8, p(''doucuîc c~t'chcttcux iuft'ricur.
vujtarsa face ai~t'ht'ufc. Hbrpsarciformescxtet'ncsjtostcrteuf'csoudotsatcs. tO, fibres airciformes cxtct'!tes
ant~ricurps ou vcntt'atcs. t), fibres aycifornu's tutert~cs. i2, pédoncule, de iotivc. –Ht. <3, noyaux pt'cp;ramidaux.
tt- pMeuMM~as)r~HC. t5, grand ïnjwgtossp.
dehors et en arrière, elles traversent l'olive, gagnent les cordonspostérieurs et s'y
terminent, soit dans le noyau de Goll, soit dans le noyau de Burdach. Ces fibres
constituent donc, par leur ensemble, un faisceau d'association entre l'un des
hémisphères cérébeHeux et les noyaux postérieurs du bulbe dit côté opposé.
d. MM?'p/<o~~Me des /?~'es a?'et/o?'mes.–Les fibres arciformes que
Va~cM?'
nous venons de décrire ont des valeurs fort diverses et nous pouvons, à cet en'et,
distinguer les trois groupes suivants
Le~M'eHM'er~'oM~e est constitué parles fibres du faisceau olivaire cérébelleux.
Ces fibres parties de l'une des olives remontent, après entre-croisement, dans
l'hémisphère cérébelleux opposé et s'y terminent, comme nous le verrons plus
tard, en partie dans le corps dentelé, en partie dans l'écorce.
Le ~M.K<~e ~roM~e comprend les fibres qui unissent le cervelet aux noyaux de
MurdacI~etdéGoll.Ces fibres ne sont autre chose que les cylindraxes des cellules
externes des noyaux précités et, à ce titre, elles continuent pour ainsi dire les fibres
sensitiyes des cordons postérieurs de la moelle, dont les arborisations terminales
enlacent leurs cellules d'origine. Des noyaux postérieurselles gagnent le corps resti-
forme correspondant, remontent avec lui dans le cervelet et se terminent vraisem-
blablement dans le vermis supérieur. Il est bon de rappeler que de ces fibres bulbo-
cérébelleuses les unes, les fibres arciformes externes postérieures, sont directes, je
veux dire ne s'entre-croisent pas sur la ligne médiane les autres sont croisées.
Le <?'OMteMM <OM~ est représenté par des fibres qui, naissant des noyaux ter-
minaux des nerfs sensitifs bulbaires, vont de là au cerveau, probablement au noyau
du toit c'estlë faisceau seMson'e~ cet'e~e~cM~c d'ËuiNGER. Ces fibres, en partie
directes, en partiecrpisées, sont aux nerfs sensitifs bulbaires ce que les fibres du
deuxième groupe sont aux nerfs sensitifs spéciaux chaque nerf sensitif, quelque
rang qu'il occupe dans la série, se trouve donc relié au cervelet par des conduc-
teurs, dont les uns sont croisés, les autres directs. Les connexions entre le cerve-
let et les noyaux sensitifs du bulbe, parfaitement démontrées pour l'auditif et le
trijumeau, sont moins nettes en ce qui concerne le pneumogastrique et le glosso-
pharyngien mais leur existence ne me parait pas douteuse.
Outre les trois groupes de fibres précités, groupes qui sont admis par la grande
majorité des auteurs, le système des fibres arciformes renferme probablement
encore des fibres qui, après interruption dans un noyau et entre-croisement dans
ta raphé, se rendent au cerveau. A cette catégorie appartiennent sans doute celles
des fibres arciformes externes antérieures, qui entrent en relation avec les noyaux
arciformes. Elles ont ainsi la même signification que les libres transversales de la
protubérance ce sont des fibres protubérantielles aberrantes.

5~ Formation réticulaire du bulbe noyau de Roller et noyau latéral. La


formation réticulaire, ainsi appelée parce qu'elle revêt, sur les coupes, l'aspect d'un
riche réseau, occupe toute la partie centrale du bulbe (ftg. 109,3'). Dans le sens
sagittal, elle s'étend depuis la face postérieure de la pyramide jusqu'aux noyaux
de substance grise qui forment le plancher du quatrième ventricule. Dans lésons
transversal elle va, pour chaque moitié de la moelle, depuis le raphé jusqu'au
cordon postérieur ou au corps restiforme. Le faisceau radiculaire de l'hypoglosse,
obliquement dirigé d'arrière en avant et de dedans en dehors, divise ce vaste
champ réticulé en deux parties inégales une partie interne (3'), plus petite, de
forme triangulaire une partie externe (3"), plus grande, de forme quadrangulaire
ou trapézoïdale. La première, presque exclusivementconstituée par de la substance
blanche, est appelée /WMK!<<OM re<t'cM~M)'e blanche; la seconde, beaucoup plus
riche en cellules nerveuses, a reçu le nom de /'o?'Mia<K)M rë~CM~tt'e <y)'Me.
La formation réticulaire existe aussi dans la moelle cervicale, où nous l'avons
signalée (p. 5) en arrière de la corne latérale. Elle ne constitue donc pas, pour le
bulbe, une formation nouvelle; mais elle y acquiert un développement tellement
considérable qu'elle mérite une mention spéciale et c'est à ce titre que nous la
décrivons ici.
Histologiquement, la formation réticulaire, outre la névroglie qui ne présente
aucune particularité importante, comprend deux ordres d'éléments des fibres et
des cellules.
Les fibres se distinguent en transversales et longitudinales. Les /{6?'es <)Y!HS-
fM'ss~M se dirigent obliquement de dehors en dedans et d'arrière en avant, en
décrivant une fégère courbe à concavité postero-ihterne. Elles appartiennent,
pour la plupart, au système des fibres arciformes, ci-dessus décrites.– Les /<&)'es
longitudinales cheminent parallèlement à l'axe du bulbe. Elles se disposent en
tout petits fascicules, irrégulière-
ment dissémines dans les mailles
du reticulum que forment, les fibres
transversales. La formation réticu-
laire nous présente, cependant
l~Ie/~Mc~M <<a'~ ~e~c~oMe
de que nous avons déjà
BECH'rERtSw,
décrit plus haut, à propos des con-
nexions de l'olive 2° la bandelette
/OHy!<M~tK<{<'epos<et'MM7'e(ng.~4i,8)
que nous rètrouverons dans la pro-
tubërance; 3° le.aMce~M so~'<aiM'e
(f)g. 107,i5), qui est une dépendance
des nerfs glosso-pharyngien et
pneumogastrique et que nous dé-
crirons plus loin (voy. chap. iv) à
propos des origines réelles de ces
deux nerfs.
Les cellules difTerent par leur
forme et leurs dimensions les
La formation réticulaire du bulbe, vue sur une unes, de forte taille (de 80 à 90 p.),
coupe horizontale passant par la partie moyenne etoilees, rappellent les cellules mo-
de l'olive (demi-schématique).
trices des cornes antérieures de la
t. sillon médian antérieur. 2, quatrième vcntricutc.
3. formation rÉticutairc, avec 3\ sa partie mtcrnc (substance moelle les autres, de moyennes ou
réticulaire htanche); 3', sa partie externe (substance réttcu- de petites dimensions,
tao'c grise). 4, raphé. 5. pyramide antencurc. 6, ruban sont arron-
de Rcit. 7, olive inférieure avec ses deux noyaux acces- dies ou fusiformes. Les unes et les
soires, T pédonculede i'oHpc. 8, grand uyppgtossc, avec
t4',son n~yau d'origine. pneumogastrique,avec 9', son noyau autres se disséminent irrégulière-
terminât. i0. noyau dorsal externe de l'auditif. H, noyau
ambigu (novau d'origme des nbres moh'iccs des nerfs mixtes) et ment dans le champ réticulaire,
du ncrf'spinat. t~, noyau de Cott. 13~ noyau de tïurdacb.
14, tête de la corne postérieure, arec 14', racine infcricure sans jamais former de noyau nette-
(lu trijumeau. 15, faisceau solitaire. t6, fibres arciformes
externes antérieures,avec tC noyau prepyramtdaL t7, noyau- ment distinct c'est, pour employer
iatct'ai. )8- nman du funiculus tercs.– t9, ligula.
une expression de KôLUKER, un
noyau diffus. Quelques auteurs, cependant, décrivent dans la formation réticulaire
du bulbe, deux noyaux le MoyaM de Roller et le KOt/~M ~<ë?'a~. Le noyau de
Roller ou MO!/<!M C6K<t'< m/et'MM?' de BECUTEREW (fig. 96,5) est situé un peu en
arrière du hile de l'olive il entre en relation avec les fibres du faisceau fonda-
mental antéro-latéral de la moelle. Le noyau latéral (fig. ~9,~), beaucoup plus
superficiel, se trouve situé entre l'extrémité externe de l'olive, qui est en avant,
et la racine inférieure du trijumeau, qui est en arrière ce. serait, d'après BscHTE-
REW, un noyau d'interruption pour les fibres constitutives du faisceau de Gowers.

§ V.– ETUDE DU BULBE A L'.UDE DE COUPES TRANSVERSALES

Nous venons, dans les pages qui précèdent, d'étudier le bulbe par une méthode
que l'on pourrait appeler analytique, en disséquant pour ainsi dire une à une ses
parties constituantes. Ces parties nous étant maintenant connues, tant dans leur,
forme extérieure que dans leur signification anatomique, nous possédons toutes
les notions nécessaires pour examiner fructueusement les coupes transversales du
bulbe. Les coupes transversales de cet organe sont ordinairement les seules que
l'on utilise dans la pratique et il est indispensable de bien se familiariser avec
elles a l'état normal, si l'on veut plus tard, en Anatomie pathologique, reconnaître
et interpréter sainement les modifications que pourra leur faire subir le processus
morbide. Nous passerons successivement en revue, en allant de bas en haut, les cinq
coupes suivantes '1" coupe passant par la partie inférieure de l'entre-croisementt,
des pyramides; 2" coupe portant sur la partie moyenne de rentre-croisement des
pyramides (entre-croisement moteur); 3° coupe passant par la partie supérieure
de ce même entre-croisement (entre-croisement sensitif); 4° coupe portant sur la
partie inférieure des olives; 5° coupe répondant à la partie moyenne;des olives.

l" Coupe passant par la partie inférieure de l'entre-croisement des pyra-


mides. Cette coupe (fig. HO) répond exactement à la limite de la moelle et du
bulbe. Les deux sillons médians antérieur et pos-
térieur, ainsi que les trois cordons de h. moelle,
nQ sont pas modifiés. Le cordon postérieur, ce-
pendant, est beaucoup plus développé en largeur,
ce qui tient à l'accroissement des faisceaux qui
représentent les voies longues.
Les cornes postérieures, elles aussi, sont peu
modifiées, soit dans leur forme, soit dans leur
constitution anatomique. Toutefois, elles sont
plus inclinées en dehors et ce déplacement, qui
est encore léger, mais qui va s'accuser dans les Fi~.UO.
coupes sus-jacentes, est naturellement la consé- Coupe du bulbe rachidien à la par-
quence de l'accroissement volumétrique des cor- tie intérieure de l'entre-croise-
dons postérieurs. ment des pyramides.
En ce qui concerne les cornes antérieures, leur 1, sillon médian antérieur.
tucdiau postérieur.
3, sillon
3, eot'ncs antérieures
tête devient plus volumineuse et s'étale principa- (t'~t. roi~c), avec 3', racines antérieures.
4~ cornes postérieures (c~ &~tf), avec 't~ ra-
lement en avant et en dehors. Les cornes laté- cines postérieures. 5, faisceau pyramidal
croisé, avec 5' ses faisceaux les plus internes,
rales sont très marquées, mais fusionnées avec s'inclinant vers la coruc anLO'ieut'c qu'ils su
disposent a franchir et a decapit-cr.
les cornes antérieures. En revanche, la partie de jj'atsccau de Burdaeh.
t!.
7, faisceau scusiHfif
la corne qui rattache la tête à la base s'amincit latéral.
(La ftcchc rouge K~' indique le trajet, que
considérablement par suite d'un empiétement suivent les fibres du faisceau p~ ramidatcroisé,
niveau de rcnU'c-croiscmcntdes pyra-
des cordons latéraux sur son côté externe. Cela mides ta flèche
au
bleue 66' indique., de môtnc,
tient à ce que les fibres du faisceau pyramidal le trajet que suivront utus haut les fibres scu-
sitives pour s'entre-croiser sur la ligno
croisé (f)g. MO, 5 et 5') ont commencé à se porter médiane.
en dedans ils occupent déjà la partie externe de la corne, se disposant à la
traverser, ou, pour employer l'expression classique, à la ~ecspt'<er.

2° Coupe portant sur la partie moyenne de l'entre-croisement des pyramides


(entre-croisement moteur). Cette deuxième coupe (fig. 'LH)nous fait assister à
l'entre-croisement des deux faisceaux pyramidaux (Pyr~tK~eM/creM~tM:~ des ana-
tomistes allemands). Nous voyous chacun de ces faisceaux, suivant le trajet de
la (lèche indicatrice aa' de la figure précédente, se porter obliquement en avant
et en dedans, s'entre-croiser sur la ligne médiane avec celui du côté oppose et
venir se placer alors sur le côté du sillon médian antérieur, où il constitue ce fais-
ceau ascendant que nous avons appelé la pyra'
rnide antérieure.
En exécutant ce mouvement de translation,
le faisceau pyramidal croisé traverse néces-
sairement )a corne antérieure au niveau de
son col il ta décapite, c'est-à dire sépare sa
tête de sa hase. Cette corne antérieure, jus-
que-là indivise, se trouve séparée maintenant
en deux tronçons l'un, interne (8), représen-
tant la base et conservant ses rapports avec le
canal central l'autre, externe (8'), représen-
Fig.in. tant la tête et situé en dehors et un peu en
Coupe transversale du bulbe, portant
arrière de la pyramide antérieure. Ces deuxx
sur la partie moyenne de t'entrc- tronçons ne se réuniront plus désormais ils
erofsement des pyramides, entre- formeront, dans toute la hauteur du bulbe et
t-roisement moteur (d'après M. Du- de la protubérance, deux colonnes distinctes,
VAL).
3, sillon médian
toutes les deux motrices (voy. fig. 102).
1. sillon mMianauMneur.
j'ostéfieur. 3. racines nïoh'iccs. 4, racines Sur cette même coupe, nous constatons que
-icnsitites. 5. base des cornes antérieures,
dont la )6)e 5' a été d'c)!ec par le passage du la corne postérieure a accentué son mouve-
faisceau )nran)ida) croisé. 6. entre~croiscmeut
'tes deux faisceaux pyramidaux croisés, allant ment de translation en avant et en dehors. Par
former les pyramides antérieures. 7. cornes suite de ce déplacement, elle affecte mainte-
pest'ric<)rcs'(e)) Met'). 8. no;am de Goll,
se reliant, en avant, à la base des cornes posté-
rieures.
nant une direction presque transversale. En
même temps, de la commissure postérieure
s'est détache un prolongement de substance grise, qui se dirige d'avant eh arrière
dans l'épaisseur des faisceaux de Goll ce sont les noyaux de Goll, encore appelés
noyaux des cot'~oHS ~t'e~es ou noyaux
~OS~(!!Nt!daM.K.

3" Coupe passant par la partie supérieure


de l'entre croisement des pyramides
(entre-croisement sensitif). Sur cette
coupe (fig. 'm), 1 entre-croisementmoteur
est termine. Toutes les fibres des faisceaux
pyramidaux croisés ont passé de droite à
gauche ou vice versa ils se trouvent main-
tenant dans la pyramide antérieure du côté
opposé à celui qu'elles occupaient dans la
moelle, Le faisceau pyramidal direct, qui
ne s'est pas entre-croisé, est entièrement 3 i U
fusionne avec lui et occupe son côté externe. Fig. 112.
Les cornes antérieures sont toujours dé- Coupe transversale du bulbe, passant par
composées en deux tronçons, l'un posté- l'entre-croisementsensitif.
rieur qui représente sa base, L'autre anté- 1,sitton médian ini~rie~r.–2.s!!lon!'t'd'am~os-
rieur qui représente sa tête. Ces deux tron- t~) icnr. et 3', iëtc e~ base de la corne an~rtcm'c
t'of~ye~. 4, grand hypoglosse,
~<?M 5 et 5', tète
base de la de Goï).
çons occupent la même situation que dans –T,noyattdo~u!'dach.–8,8,ru!)andcRottou
et co'nc jtostcricm'c. 6, noyau
la coupe précédente. faisceau sensitif. t, entre-croisementsensitif.
i0,faisccaupyt'am)dat.
La corne postérieure affecte une direction
nettement transversale. Le noyau de Goll existe encore, avec la forme et les dimen-
sions qu'il avait tout à l'heure, mais i) n'est plus seul en dehors de lui et partant
de la base de la corne, s'est développé un nouveau prolongement, moins consi-
dérable, mais de même nature c'est le ~o~a~ de ~M)'(/o;c/~ ou Moyatt eMMe~o?'Ht<?,
ainsi appelé parce qu'il occupe l'épaisseu)' du faisceau de môme nom.
En avant ducanaldeTépendyme,sur le point où s'est effectué tout à l'heure
l'entre-croisement des fibres motrices, nous voyons de nouveaux faisceaux qui
s'entre-croisent de la même façon avec leurs homologues du côté opposé ce sont
les faisceaux sensitifs du ruban de Reit (tS'c/t~eH/M'eMXMM~ des anatomistes alle-
mands). Nous savons déjà que ces faisceaux proviennent, en partie du noyau de
Goll, en partie du noyau de Burdach; et nous savons aussi qu'ils vont tous,
après entre-croisement, se placer en arrière de la pyramide antérieure pour deve-
nir ascendants etremonter, delà, jusqu'au cerveau.
Pour effectuer leur entre-croisement les faisceaux constitutifs dit ruban de Iteif,
qu'ils proviennent du noyau de Goll ou du noyaude Burdach, passent tous, suivant
la flèche indicatrice &</ de la figure HO, au travers de la corne postérieure corres-
pondante et la décapitent. Désormais,cette corne postérieure sera divisée, comme la
corne antérieure, en deux tronçons l'un, interne, représentant la base l'autre,
externe, représentant la tête. Ces deux tronçons formeront de même, dans toute
la hauteur du bulbe et de la protubérance, deux colonnes distinctes, toutes les deux
sensitives elles deviendront les noyaux terminaux des nerfs sensitifs bullo-
protubérantiels(voy. iig. i03).
?

4° Coupe portant sur la partie inférieure des olives. Les deux entre-
croisements moteur et sensitif sont l'un et l'autre terminés et nous voyons nette-
ment,sur cette coupeffig.'HS),la situa-
tion nouvelle occupée par les faisceaux
médullaires qui se sont déplacés. Ces
faisceaux se succèdent, en allant d'a-
vant en arrière dans l'ordre suivant
sur le plan superficiel, en constituant
la pyramide proprement dite, se trou-
vent les fibres motrices; en arrière des
libres motrices, se disposent les fibres
sensitives formant le ruban de Reil
plus en arrière encore, sont venues se
placer, mais celles-ci sans avoir subi
d'entre-croisement, les libres du fais-
ceau fondamental antëro-latéral de la
moelle, formant maintenant le fais- Coupe du butbc rachnUen
au niveau de Fex.tt'c-
ceau /'0)K~MMeM<~ ~M bulbe. tnitc uifericure des olives (d'a-prcs M. DuvAi.).
Sur la ligne médiane, tout l'espace t. sinon )m''d'an anL~cicu)'. 3, sUtou médian ))osL6t'ieur.
base des cornes posLcDcurcs.
compris entre le ruban de Reil et le dos cOl'llcsposlét'iem'cs. 3\ tcur tôt~c. hast'
4\ Icur LOe, arec ,r',racine b\1l~
canal de l'épendyme est constitué par de bait'c du h'ijumenu. tio~aux de Got). 6, noyaux
Lîurdach.– 7, )'a())n~. –8, t'aisccanj~raniidal(<j'<tn/y<').
des fibres entre-croisées leur ensem- t'aisccau s<~)siUf ou ruban de Rci!. otivc.
tt~ noyau juxt-a-oUvairc atltt't'o-inLcrnc OHpat'olivfiti~'rnf.
ble constitue le )'ap/ie dit bulbe. De XI, no') (incumogiish'iquc (racine spiisiUvc). X!t, no'f

~I" _.A,l.
grand h\pogtosac.
chaque côté du raphé se voit un vaste
réticulum, la /brHM<tOM ?'ë<t'C!/<SM'e, à la constitution de laquelle concourent, Ma
ibis les fibres arciformes, à direction transversale, et les fibres longitudinales du
faisceau fondamental bulbaire.
En ce qui concerne les colonnes grises centrales, nous reconnaissons facilement
les deux colonnes motrices et les deux colonnes sensitives, occupant a~peû de
chose près la même situation que dans la figure précédente. La tête de la corne
postérieure s'est pourtant enrichie d'un élément nouveau elle se trouve côiS'ée
maintenant par un faisceau de fibres longitudinales, qui revêt sur notre coupe la
forme d'un croissant à concavité interne. Les libres qui forment ce faisceau
naissent de la corne elle-même et constituent par leur ensemble,là racine infé-
rieure ou bulbaire du trijumeau. Les noyaux de Goll et de Burdach persistent,
chacun dans la position qui lui est propre. Ils sont même beaucoup plus develop-
pesquedanslacoupeprécédente.
Nous rencontrons, enfin, sur notre coupe, une formation nouvelle, l'o~e~e-
)'!CM?'e ou olive ~M~sM'e. Ette nous apparaît sous la formed'une lame de substance
grise, irrégulièrement plissée, située dans l'intervalle qui sépare la pyramide de
la tête des cornes antérieures. En dedans d'elle, se trouve le MQ~aM~M~o~tt'~M'e
<!M~'o-M:<erMe ou ps~'o~oe M~ertte, lame grise en forme d'équerre dont la partie
transversale limite en arrière la portion sensitive de la pyramide.
Des deux nerfs que nous présente la tigure 113, et que nous retrouverons dans
la coupe suivante, l'un, marqué XM, est le grand hypoglosse l'autre, marqué X,
est le faisceau sensitif du pneumogastrique. Le premier, nerf moteur, prend nais-
sance dans la colonne grise qui représente la base des cornes antérieures (aile
blanche interne); le second, nerf sensitif, aboutit à la colonne grise qui représente
la base des cornes postérieures (partie inférieure de l'aile grise).

5" Coupe répondant à la partie moyenne des olives. La modificationla plus


importante que nous présente le bulbe à ce niveau (Sg. 114) est la disparition du
canat centrât qut, en seiargtssantt
et en rejetant sur les côtes les for-
mations nerveuses, qui le fermaient
en arrière, est devenu le ~Ma<7'ïeme
ventricule.
Sur son plancher, se trouventdeux
colonnes de substance grise l'une,
motrice, se rattachant morphologi-
quement à la base des cornes anté-
rieures et longeant de chaque côté
la ligne médiane, c'est l'aile blanche
interne l'autre, sensitive, repré-
sentant la base des cornes posté-
rieures et située, non plus en ar-
Coupe du butbc rachtdieti au niveau de la partie rière, mais en dehors de la précé-
moyenne des oUvcs (d'après M. DuvAL). dente, ce sont les deux ailes grise
siUoM médian antôticur. 2. ptauchcr du quatrième vcn- et blanche externe.
tricute. 3, pyramides anLo'icut'cs(en roHi/f), 3\ faisceau La:t6te des cornes antérieures se
sensitif ou ruban ttc Hci) (< M~tt). 4, noyaux arcifornïcs ou
j'r~pyranndaux.–5,noyau ptiucnta! de t'h\pogtosse. avec 5', son
noyau accessoire. noyau ambigu ou noyau moteur des nerfs voit un peu en arrière de l'olive,


textes. 7. tcur noyau sensntf. noyau de But'dach. constituant en 8' le noyau accessoire
9. tête de la corne ;'os~rieurt*t coince par i0. la racine bul-
hairc du hijutncau.– tt, oU~c. t2. noyau juxta-oUvairc de l'hypoglosse,
en 6'le noyau am-

·
ante'o-infernc. f3. noyau juxta-otivah'c po&tet'o-extcrue.
t<; t'apitc. );), faiscenu so!Hairc. X, nctfnncutMogastmmc.
X!i, Hprf grand ttypogiossc.
bigu ou noyau moteur des nerfs
mixtes. On voit, en effet, deux petits
faisceaux à trajet récurrent s'échapper de ces deux noyaux et aller grossir les
.·. r~"
faisceaux principaux du grand hypoglosse (XII) et du pneumogastrique (X).
Quant a la tête des cornes postérieures, elle se voit, en 9, coiffée par la racine
bulbaire du trijumeau (10).
L'olive, apeine modifiée dans,son contour, occupe la situation qu'elle avait dans
la coupe précédente. Elle est flanquée maintenant de ses deux noyaux accessoires
le MO~sM~'M~a-ô~MM'e SK~'o-tM~'Ke oujM~o~e interne et le MO!/CMyMa'
oMt)<n~~os~?'o-e~<erMsou parole e.K<e?'me.
La formation réticulaire s'est agrandie elle s'étend, en largeur depuis le raphé
jusqu'alateté de la corne postérieure dans le sens antéro-post.érieur, depuis le
plancher du quatrième ventricule jusqu'à la pyramide. Le grand hypoglosse, dans
son trajet intra-bulbaire, la traverse obliquement et la partage ainsi en deux par.
tie's {'uneMnt.erne, plus petite, qui est la formation réticulaire blanche l'autre
externe, plus grande, qui est la formation réticulaire grise. Dans la formation
réticulaire se trouvent le noyau de Relier et le noyau latéral ces deux noyaux ne
sont pas représentes dans la figure 114, mais ils se voient très nettement dans la
figure 109 (p. 128).
Les pyramides possèdent encore la même situation, la même forme et la même
constitution que précédemment. Nous devons noter, cependant, l'apparition sur
leur côté antérieur et sur leur côté interne d'une couche de substance grise (4)
cette couche de substance grise, située a la surface extérieure du bulbe, constitue
à droite et à gauche les MoyaMa? <M'c!/c'?'Mtes ouprep~'aMMe~M.E, lesquels se dis-
posent sur le trajet des fibres arciformes.
Nous appellerons enfin l'attention du lecteur sur l'apparition d'un faisceau lon-
gitudinal, à coupe ovalaire (15), qui est situé, sur notre figure, immédiatement
au-dessous de la colonne sensitive du plancher ventriculaire, entre cette colonne
et le noyau restiforme. C'est le faisceau solitaire de Si'fLUNG, sur la signification
duquelhous aurons à revenir à propos de l'origine réelle des nerfs mixtes.
Sinous examinions des coupes plus élevées, en nous rapprochant de plus en
plus de la protubérance, nous verrions peu & peu s'élargir le quatrièmeventricule,
disparaître l'olive et les deux noyaux juxta-olivaires, et en même temps apparaître
de nouveaux nerfs, prenant tous naissance ou terminaison dans l'une des quatre
colonnes grises ci-dessus indiquées. Du. reste, ces quatre colonnes, ainsi que les
éléments constitutifs de la pyramide, conservent à peu de chose près la même
situation que dans les coupes sous-jacentes.

§ VI. VAtSSEAUX DU BULBE

1° Artères. Les avères du bulbe rachidien, parfaitement étudiées par DuRE'r


(/h'feres MOM?'rtC!'e)'es~M bulbe )'f:c/M'eh'eK, Arch. de Physiol., 18'73), proviennent
toutes de l'artère vertébrale ou de ses branches. Nous les diviserons comme celles
de la moelle, eh trois groupes artères médianes, artères radiculaires, artères
périphériques.
~4. Ain'ÈREs MRUL~Es. Les artères médianes se distinguent, d'après leur situa-
tion, en an térieure's et postérieures
a. ~i~M'es 'HtMKtMes a)!<e~eM?'es. Les artères médianes antérieures (fig. 118,1')
proviennent, les unes des vertébrales, les autres (et c'est le plus grand nombre)
des artères spinales antérieures, Immédiatement, après leur origine, elles des-*
cendent dans le sillon médian antérieur, pénètrent dansTepaisseur du bulbe et
se portent vers le plancher du quatrième ventricule, en suivant toujours la ligne
médiane. Elles ont pour caractère d'être rectilignes et horixontaleSj formant ainsi
dans le plan antero-posténeur « une échelle a
lignes parallèles très remarquable(DuRE'r).
Dans leur trajet, ces artères abandonnent aux
parties centrales du bulbe quelques rame&ux
collatéraux. Arrivées au plancher du ventri-
cule, elles s'épanouissent en de véritables arbo-
risations, que l'on voit surgir du fond du cala-
mus et courir au-dessous de ta, membrane
ependymaire. Leurs divisions terminales se
perdent autour des noyaux d'origine des nerfs
(<M'<ë}'es desMO:/aM;c de DURET). On rencontre
parfois une ou plusieurs artérioles le long des
barbes du calamus. Au nombre des artères
médianes antérieures, nous devons ranger
trois ou quatre troncutes (2), qui, émanant
du tronc basilaire, pénètrent dans le trou bor-
gne (~<M s<'MS-;M'o<M~e?'<M!eMes de DunEr)
et partagent ensuite la distribution des artères
précédentes.
b. ~)'<e)'<M ~ïë~MMes postérieures, Les
artères médianes postérieures (fig. HS,ë',
Artères médianes du bulbe et de la beaucoup moins importantes que les anté-
protubérance (d'après DunET). rieures,sont fournies par
A. artrre vert<t<raic gtttickc. )!. trfotc ;)!;< les spinates postérieures.
h<r~–C.c<'r<'b<'))cu'iC!))rt'riNircetantf-ricur~
c.r.'bcUeuse sujM.ricurc. )- ccrebraic Elles- s'engagent dans le
;!OSU'C!CMtC.
'.arU'respioafcantérieure.– r t' seshrao-
sillon médian postérieur
chcs .MiMcs.
t!CHes.
2. artères sous protuMra,
3. 4. art&rcs m<Mio-))rotuMr:tntic!tes
et diminuent de volume
–.). artère Sj.iMkj)Ost.;rieurc,avec ses branche-, en allant de bas en haut
'Mdta))CN.
les plus élevées, qui sont
aussi les plus greies, répondent au bec de calamus.

C. AxTEXE~ RAHtcunmEs. Les artères radiculaires


(tig~ 116,2), ainsi appelées
parce qu'elles se portent vers les
racines (tes nerfs, ont pour caractères communs d'atteindre.
cette racine à quetques millimètres seulement en dehors de SchOua représentant le-
leur émergence et de se diviser immédiatement après mod~ de distribution
en d'une artère radicu-
deux rameaux l'un e~erHc ou descendant, qui
accompagne laire.
le nerf vers la périphérie l'autre îH<e?-Ke
ou ascendant, qui a,n(!rfgr:u)d[)y)t0t;tossc.
remonte, avec le nerf, jusqu'à son noyau d'origine et se –&,sonno;auc)'of'iï:tnc.–
capillarise autour de ce noyau. Il résulte d'une pareille dis- /s(mnoy<mHcecsso)t'c.
~Lfrcventt'icutatt'cpout'
position que chaque noyau d'origine, placé sur le plancher Jedtcuta)rc,avcc:3.sotif:t-
noyau &' 2~ a)'!èt'c j';<-

du quatrième ventricule, reçoit du sang de deux ascendant.s'auas ~on)o-


sources dif- meau
sant avec),tout au~ouf du
férentes des artères radiculaires et des artères médianes no~au.–4,sonra)neiHtdes-
cendant jetant
se sur le net').
antérieures.
Voici maintenant, sous forme de tableau, quelle est la
provenance des artères
radiculaires pour chacun des nerfs qui émergent du bulbe. On
verra, par
~t.
ce tableau, que ces artères radiculaires naissent ordinairement des troncs artc-
riels les plus voisins,

~Wy~
2~7~<?~
~~o~e~'oet~ft~f'ex~'M.

6~~e~Mo//fïs~
8.6~y~<(i"sp!n.'c~ri~o;
C. AR'r~hES pÉiuruËR)QUEs.
{f.roncbasJtfUt'p.
iJ"vct-~b)'ttic;
3~tf~2"U'Oïtcb!isi)ait'couc<r~bf'ncu90))).r~ricu['fc~

<°5~ft/
tn~6ricurc.
y~brato.
,.t,, -r~- i
'3''f'H/)~,c~t'ch('Ucuscnnortfurcftpos(L't'[curc.

)!i"Yci't<!brt)!e.
Ó.

Nous désignons sous ce titre, comme nous l'avons


fait pour la moelle, toutes les artères qui ne peuvent trouver place dans l'un ou
l'autre des deux groupes précédents. Elles sont très grêles et varient beaucoup
par leur nombre, leur origine etleurs terminaisons. Elles se distribuent à )a, pyra-
mide antérieure, à l'olive, au cordon latéral, au corps restiforme, il la pyramide
postérieure et au plancher du quatrième ventricule
a. /tr<o'es des ~M/raMM'efe.sSK<e?'etM'es. Les artères des pyramides antérieures
et des olives proviennent, soit de la vertébrale directement, soit des spinales anté-
rieures. En ce qui concerne les olives, on voit généralement (DunEï) deux ou trois
artérioles suivre le trajet des racines de l'hypoglosse et pénétrer dans cet organe
par son hile.
b. artères des cordoHs ~a<ë?'aM;r et pos<er~etM's. Le cordon latéral, le corps
restiforme et la pyramide postérieure reçoivent leurs artères en partie de la céré-
belleuse inférieure et postérieure, en partie des spinales postérieures.
c. ~?'~?'es ~M~/CHcAerueM~'tCM~M're. –La circulation du plancher du quatrième
ventricule est un peu plus complexe. Indépendamment des artères médianes, qui
irriguent la région du calamus, et du rameau ascendant de la spinale postérieure,
qui se porte vers l'angle inférieur, le quatrième ventricule reçoit encore un cer-
tain nombre de branches, transversales ou obliques, qui proviennent de la céré-
belleuse inférieure et postérieure et qui se distribuent à ses parties latérales. M
est à remarquer que ces dernières branches, avant d'aborder le plancher ventri-
culaire, cheminent pour la plupart, soit dans les plexus choroïdes, soit dans la
toile choroïdienne.
2" Veines. Les veines issues du bulbe forment autour de cet organe un riche
réseau qui, d'une part, se continue en bas avec le réseau veineux de la moelle,
d'autre part communique largement en haut avec les veines du cervelet et de la
protubérance. En examinant attentivement le réseau veineux péributbaire, on y
trouve les mêmes éléments que dans le réseau veineux périmédultaire, c'est-à-dire
une veine médiane antérieure, une veine médiane postérieure e des veines radi-
culaires
a. Ve~te ?~ea!t<j;M:' SHte~'eMre. La veine médiane antérieure, continuation de
la veine homonyme de la moelle, longe de bas en haut le sillon médian antérieur
du bulbe et, arrivée au niveau du sillon bulbo-protubérantiel, se jette dans l'uue des
veines qui cheminent à la face antérieurede la protubérance. Quelquefois aussi elle
se recourbe en dehors pour sortir, avec la veine de l'hypoglosse, par le trou con-
dylien antérieur. Chemin faisant, la veine médiane antérieure reçoit de nombreuses
veinules qui proviennent du sillon médian antérieur, principalement du trou
borgne. Elle reçoit encore quelques aMuents des pyramides aat.erieures et même
des olives.
b. Veine MK'~î'c?!ej9os<e)'etM'e.– La veine médiane postérieure continue de
même la veine homonyme de la moelle épiniere. Elle chemine de bas eh haut le
long du sillon médian postérieur jusqu'à l'angle inférieur du quatrième ventri-
cule. Là, elle s'infléchit le plus souvent en dehors, soit à droite, soit à gauche,
soit (après bifurcation) des deux côtés à la fois, et vient se terminer, avec les
veines radiculaires postérieures, dans l'un des sinus de la base du;cràne pu bien
encore dans le plexus veineux du trou occipital.
c. ye:Kes )'<ï(MeM~M'es. Les veines radiculairés, ainsi appelées parce qu'elles
suivent le trajet des racines nerveuses, entrent toujours en relation, d'une part
avec la veine médiane antérieure, d'autre partavéc la veiné médiane postérieure.
Ces veines sont très variables par leur nombre et par leur développement. L'une
des plus volumineuses est la veine del'hypoglosse, qui existe environ dans la
moitié des cas est qui aboutit au confluent condylien antérieur (t, I, p. '1096) On
voit encore, sur bien des sujets, des veines analogues suivre l'un ou l'autre des
trois nerfs glosso-pharyngien, pneumogastrique et spinal, et se jeter, au niveau
du trou déchiré postérieur, soit dans le sinus latéral, soit dans le sinus pétreux
inférieur ou bien encore dans l'origine du sinus occipital postérieur.
3" Lymphatiques. Les voies lymphatiques du bulbe rachidien sont exactement
les mêmes que celles de la moelle (voy.~ToeMe).
Voyez, au sujet du bulbe rachidien, parmi les publications récentes HoMEtf, (7e&a;' MeM~'e
J)e~eKc<'«<fom MK t'c;'M~a;'<eM ~a;'Z- H. McteHm<M'A, Arch. f. path. Anat., 1882 MEKDEL, Ue&c<'
das so<)<«;'e BMn<M, Arch. f. Psychiatrie, 1884 VEjÀs, JE-).pe;'<M. Bet<a~e z~' 7feM!MS d.
p'e<'&fHf/«?).s<'a/tHe d, MeiH/tt/yM Ktt~ des F~M/x ~e;' FMtucMH ~aet/M M<t~ c;M!M/ Arch. f.
Psychiatrie, 1885; EottGER, ZM)' ~fen<!<ttMx <<. ~c/«M/'M t<. HtM<e<<)'a<a4'e!'<!t)t c/et' jfe<:<MHa
o&<on~a<<! M. !<? MK~'e/t Ne<H/t'<'<Mc/te'tte~, Neur. Centratbi., 188&FuEUD, ~Mr Aë):M/):~ (/.
OHceMZ!Ctse~e!tAeA:eA<,Neuro!. Centmib! t885; BecuTEREW, {/e&e;' dte ~NM~e/S'/t! </€<' Fo!
Ma<<o <-e<;cM<fH'M J~e(/«M.B oMo/i.a/a* e< PoH<M, Neurol. Contrajbt., t88&; –Du HËME, (/e<'e'' eine
Ms/te)'M)t6eAo'tn<e !e<'Mn</t<)~f7e)'~)'oMe)tOttocKMtt<Jem C)'<Ms/tM''t,ibid., t88&; –Du MÊME, Ue&er
die tnHet'e ~A~/te~MM~ des S<tc/tAw/je< M/t</ </eK ae/t/cM //u'me;'uc< ibid., 1885; Du MÊME,
(7e&e<' die Ces<N't!~</<e(~e ~('~Co/~M~e~o~'me, Arch. f. Anat. u. Physif)t.,J[886; DAHKSCHEwn'scH
u. FitEUD, L'e&e<' die BM;e/tMn.'y < S<tcAA'f<)e'~ =MM //<e<~<)'<M:~ M. ~m~aH~/fe~t. etc., Cen-
tratb)., 1886; Ho.LtS, .So/me/'out/s M <Ae AM/o~o~y of lhe me<~<Ma o&~o?:a/a, poM6' VaroHt <Mf<
ce''e6eM;<Mt, Journ, of Anat. <md Physiol. vol. 18 and t9 –M'KGAzx)! ~t<<);to ~~a ~na aHa/o-
MtM f/e~ HKc/etM f«'c</o<'MtM,Atti d. H. Accad. med. di Monia, t889; jELCHnsMA, {/ete;' f/!e MMc/ct
M<'c<b<'me.Ccntrit)bi. f. Nervenheilk., 1889; –PAL. ~'e&er<<. ~e;~a~<jf''t&a' a/'cMa/.e am<e-
~f~ Arb. a. <). )nst. f. allg. u. sp. Path., Wien, !890;– Bnj~EXAtj, t/eAe;'f/. SKMo'oi A'e)'<'<f
Aft/M/<-aH'/M !'<) ferM't.'yp~eH ?)!Ct'&, ~euro). CentraibL, 1890; Du )fÊMK, A'to~e 7~e~:e;'AMH<yeH
!<&?<' d. <fM~e< A'o'M < A'et~/raHyM, ibid., )89t MAC)! ~Mi /tJ!<:M:e; f/eM'ept/eh'o ~e/;</)Mn/<'
Ke< &MMo </eM'Mot)M, BoH. d. R. Accad. di HouM, t89t RoLLmEM, De)' y'emere Bnu d. Mi'~M~er-
/en M<«'A'es, Anat. Anzeiger, t89t MtxCAZXtM, o;t~t
Sulle e connession (/eHe ~&<'<e a;-e!o)'m<s
e f/e< )'a~/te HeMft po)'z;o/te distale della Mef/HM<! o&<oH.«<a K~KOMo, Intern. Mouatsschr. f.
Anal., t892;– Du MÊME, M<e?'/o;'t /'<ec<'c/te alle /!6t'.B a;'c<o;'H:M, etc., ibid., t893; Popott,
De ~ff Meo'o'yt'e et (le sa {<M<)-t&tt<)OK dans les ~e'/ion~ </M bulbe et de py'o<t<&ë/'amce e/;e: r/tomme
o</M</e, Arch. de Psych., de Neurol. et de Med. tegate, t893 BMHTERHW, {7e6e/' das 0<!t!eKAtt/)</<'<
des cet'ftca/eM 7'/te</e~ voit ~Sc~e<:MM<'&, Neurol. Centratbi., t894; –CnAMEH, jBet7)'. s. /et~e<'eH
~HH/otnte f/e'' ~p<<«<~< o&~on<<a M. f<e<' Bt'Mc~e, etc., Iéna, t894 TuMXER, T/te M6«/~ o/'e~)e;'<-
Mie~f~~ f/M<MC<!o~ of lhe <M6e;-e~e of 7!o/aH(/o, Brain. t89o JACOBSOM, Ue&e/' die ~n.<ye ~e/'
ut ~e<'
P~<-f<Mi)'f/eHuo''</et~<)'aH's'/fMe<'M we~uMa o&<om</<v<N, Neuro). Cëntra)bt., 1895 Lcvs, j0e.<-
o''p<tOK (<'MM faisceau </e /tores cët-eora~es descendantes allant se pe~'e dans le co)~ oHMM.'v.
Soc. de Biof.. t89o; BETrox', Quelques o~et'oa<io;M 6Mr <'a)ta<. <<e <a n:oeHe aMoHf/ëe, du pot!/
et des pef/oKCM/es cet'ë~Yt«.t', Arch. ital. di Bio)., t895; STADERiNt, Du mode de <e;'M!MaMott </<'
canal ce;:<<M< dans le bulbe )-<[c/tMteK, Arch. ital. de bief.. vol. XXm (1894); Du MÊME, <M.M)'-
:'ft<M7;~ co~M'M/:t'e.! ~«/' le ~e~o~. et les c~?Me/e~M ~e/ÏM!<< ~e /cf c<i'M/e ~K ~M(!t'eM)f
Mn<<-tCMte son e.t;f)'ottt<e caudale, H. Istit. di Studi. Firenze i896.
Voyez aussi, au sujet du bulbe, ta bibliographie de l'origme réelle des nerfs (chap.tv) et un
certain nombre de mémoires indiqués dans la bibliographie de la moelle ëpinièrc (p. 98).
ENCÉPHALE

L'encéphale (de dans et x~~), tête) peut être défini cette portion du sys-
tème nerveux central qui occupe tu cavité crânien ne.
Envisagée à un point de vue purement, descriptif, ta masse encéphalique se
divise en trois portions une portion volumineuse, occupant, a, elle seule, tes neuf
dixièmes de la cavité crânienne, Le ce?'fëaM; une portion plus petite, située au-
dessous et en arrière de ta précédente, le cerue~<; une portion plus petite encore,
couchée dans la gouttière basilau'e, rts~me de re~cëp?ta~e, reliant te cervelet a.u
cerveau et celui-ci au bulbe rachidien.
Le cerveau étant l'aboutissant de la plupart des faisceaux que nous avons vus
naître dans la moelle epinière et que nous avons laissés provisoirement & la base
du bulbe, c'est par le cerveau que nous devons naturellement terminer l'étude du
ncvraxe. D'autre part, l'isthme de l'encéphale présentant dans sa constitution, à
côté des éléments qui proviennent du bulbe, des éléments qui lui sont transmis
par le cervelet, nous avons tout avantage, et cela, au grand bénéfice de la chirté, a
étudier préalablement le cervelet.
Nous décrirons donc les trois parties constituantes de )'enccpha!e dans Fordre
suivant:
11, Le cervelet;
2° L'M<He~e /'eHce~/<a7<?;
3° Le e~'uesM.

ARTICLES l

CERVELET

Le cervctet. (pe<< co'ue~M, allem. A'~ïH/n'rK, an~l. Ce/'e&e/~tMt ou ~'«f'c &n/)t)


est cette portion de la masse encéphalique qui occupe la partie postérieure et iu~-
rieure de ta cavité crânienne. IL existe chez tous tes animaux pourvus de cerveau
et. de moelle, dans les cinq classes de vertèbres par conséquent,; mais il y existe a.
des degrés de devetoppemcnt t'ort dinerents. Envisage d'une façon générale et dans
t'ensemble de ta série, le cer\'ctet, organe impair et symétrique, se compose esseH-
tieUemont de trois parties une partie médiane, qui forme le ~o&e M~ëd~M: ou lobe
Mtoye~; deux parties (atérates, qui constituent. les ~o~es <!6:<e?'aMa; ou Ae'M~s~/t~'es
eo'ë&eMeM.K. Or, le iobe médian se rencontre chez tous les vertèbres. Mais il n'en
est pas de même des hémisphères ceux-ci font défaut chez les poissons, tes batra-
ciens, les reptiles et les oiseaux, où le cervelet se trouve réduit à sa partie médiane.
Les hémisphères font leur première apparition chez les mammifères inférieurs et
acquièrent graduellement de l'importance au fur et à mesure qu'on s'élève dans ta,
série. C'est dans l'ordre des primates et, en particulier chez l'homme, qu'ils attei-
gnentleur plus haut degré de développement.
Après ttuelques considérations générales sur le cervelet, nous étudierons suc-
cessivement ')°sa conformation extérieure et ses rapports; 3" son mode de seg-
mentation périphérique; 3° sa conformation intérieure; 4" sa structure; 8'ses
connexions avec les autres parties du névraxe; 6° enfin, ses vaisseaux.

§ I. –COKS!DERAT;0!~S GENERALES
1" Situation. Le cervelet est situé dans l'étage inférieur de la base du crâne,
en arrière de la protubérance et des tubercules quadrijumeaux, au-dessus du bulbe,
au-dessous du cerveau. RtCHARD OwE~ avait émis l'assertion que le cervelet, qui
est déborde en arrière par le lobe occipital chez l'homme, déborde ce dernier chex

higin.
Coupe frontate du <-rjne, ittteressantle cerveau et. le cervctet.
). cr~uc. 2, dm'e-m&rc. 3. cerveau. 4. cervelet. 5. fam du cer~c)ct. 6, ~cntc du cct'vctct-. ~·

7,smuât.t~t':t).–8.si)tu-;f!roK.–9,sutU5io:)~itudin.itinfcricui.

les singes. Huxt.EY n'eut pas de peine à démontrer qu'une pareille assertion, basée
du reste sur J'examen de figures inexactes, est comptëtement erronée chez les
.ix~es comme chez l'homme, Je cervelet est entièrement recouvert par la partie la
plus recutee de la masse cérébrale. Une ligne à peu près uorixonta)e, continuant
le bord supérieur de t'arcade zygomatique et aboutissant à )a~ protubérance occipi-
taie externe, indique assez bieu, sur la surface exocratiienne, la limite separntive
du cervetetetdu cerveau.
2" Dimensions. Les dimensions du cervelet sont les suivantes son diamètre
transversa), le plus long des trois, est de 8 à ')0 centimètres son diamètre antéro-
postérieur, de 8 centimètres et demi a. 6 centimètres et demi; son diamètre ver-
tical, autrement dit son épaisseur, mesure en moyenne S centimètres.
3" Poids. Le cervelet pèse t40 grammes en moyenne, soit )a huitième partie
du poids du cerveau. Mais ce chiffre est fort variable:
a. t'«t<<OHSt'M6!/u~Me</e~. H varie d'abord suivant les individus. En dehors
de toute influence pathologique, on observe des cervelets qui ne pèsent que t39~u
même ')28 grammes et, d'autre part,, des cervelets qui dépassent la moyenne
dei8,de30etde 28 grammes.
b. Y<M'KX(K)M~ SMH)~t< ~es <es. Il varie aussi, et dans des proportions encore
pins grandes, suivant les âges. Il est universellement admis que, citez les enfants,
te cervelet est relativement beaucoup moins développe que chez l'adulte. CnAUS&ŒH
a vu, eneHe)., le cervelet fœtal representet'seulement, la 17°, la, 21°, )<i 26° et même
la 43" partie du poids du cerveau, tandis que chez l'adulte, nous venons de le voir
tout à. l'heure, il en représente la, 8'' partie.
c. V6M'0)M se.KMe~es. Le poids du cervelet varie-t-i) aussi suivant les
sexes ? GALL et Cuvn!R ont écrit depuislongtemps que le cervelet est plus volumineux
chez ]a femme que chez l'homme. Mais les recherches de pAncn.\ppE, conncmëcs
plus tard par les nombreuses peseesde Bnoc: seraientplutûtfavorablesa.l'opinion

vants

Poiftsmoyenttel'encëphate..
!(!.
td.
ducN-vom.
(fucervc)et.
c..ML.m~
)~S
08'!
M3
c,
contraire. Reprenant à son tour la question, SAt't'ËY est arrivé aux résultats sui-

!2~6
6
1093
i37
\u.r~~MM
AU-
uirr6ae~san
l'ItUI·'l'( ttE L*IIOM>IR
102
94
6

Le poids absolu du cervelet de l'homme l'emporte donc de 6 grammes sur celui


de la femme. Mais il est facile de se rendre compte, par une règle arithmétique des
plus simples, que si, au lieu de s'arrêter au poids absolu, on considère le poids
relatif, on obtient un rapport absolument inverse. En eti'et, si on représente par
~,030 le poids de l'encéphale, le poids du cervelet est de 109 chez la femme et
de '105 seulement chez l'homme. 11 résulte de la comparaison de ces différents
chiffres que l'assertion, énoncée plus haut, de CAL!. et Cuv)E!), est exacte si l'on a en
vue le poids relatif, erronée au contraire, s'il s'agit du poids absolu.
4° Consistance. Le cervelet, examiné a l'état frais, nous présente il peu de
chose près la même consistance que le cerveau. Sa portion centrale, cependant.
est un peu plus consistante. Par contre, sa portion corticale, probablementparce
qu'elle est plus richement vascularisée, est un peu plus molle, plus délicate et, de
ce fait, s'altère plus rapidement. Chacun sait combien il est difficile de dépouiller
le cervelet de son enveloppe pie-mérienne quelque précaution qu'on prenne, on
enlève presque toujours, avec la membrane cellulo-vasculaire, une portion de
t'écorcc sous-jacente,plus ou moins ramollie; parfois diffluente.

§ H. Co~FORMATtOK EXTËRtEURE ET RAPPORTS

Le cervelet a été comparé tour a tour il un ellipsoïde aplati de haut en bas, a un


double sphéroïde également aplati dans le sens vertical, a un cœur de carte a jouer.
De ces diverses comparaisons, nous retiendrons la dernière, qui est la plus banale
peut-être, mais qui est aussi la plus exacte le cervelet, vu d'en haut, ressemble
donc à un cœur de carte à jouer, dont l'ëcbancrure serait postérieure et dont le
sommet, dirigé en avant, serait fortement tronqué pour recevoir la protubérance
et le bulbe rachidien. Nous pouvons, en conséquence, lui considérer deux faces,
l'une supérieure, l'autre inférieure, et une circonférence.
1°Face supérieure. La face supérieure (fig. 118) nous présente sur la ligue
médiane une saillie longitudinale, plus prononcée en avant qu'en arrière, qui
s'étend depuis l'echancrure postérieure du cervelet jusqu'aux tubercules quadri-
jumeaux.Cette sailiie se trouve divisée, par des sillons transversaux et parallèles,

SMpërteMt'e..
en une série de segments ou anneaux, disposition qui l'a fait comparer & un ver
à, soie et qui lui a valu le nom de ~?'nus SMpe~'eMr ou eHUMeKce MerMu'cM~M'~

De chaque cote du vermis, la face supérieure du cervelet nous présente une


surface à peu près plane, mais
non horizontale; elle est en
effet fortement inclinée de de-
dans en dehors et de haut en
bas. A elles deux, la surface
du côté droit et celle du côte
gauche rappellent assez bien
les deux yersants d'un toit
(fig. 117) dont la crête serait
formée par le vermis.
Homologiquement,le vermis
représente le lobe moyen du
cervelet de l'anatomie compa-
rée. Les parties larges situées
à droite et à gauche du \'er-
mis constituent les lobes laté-
Hg.nn. raux ou hémisphères.
Ccï'veïet, vu par sa face supérieure. Envisagée au point de vue
). face supërieurc du ccr~ctcL 2, vermis suj~t'icur. 3, iobufc
centrât, avec 3', ses aitcs tatct'ates. –4, vcrnns postérieur. 5,cc!ian-
de ses rapports, la surface
crure.postérieure ducervetet. –6, 6, grand siuon circonfÉroitiet de supérieure du cervelet répond
Vicq dAxyr.– 7,\atvuic de VieusscHs, 8. ncrfpaUtCttquc.– 9, t.u-
hpt'cu!es quadrijuntcaux. 10. gtaadc piucatc ërigu~c ça avanL aux hémisphères cérébraux
H. cou)'e des p~doncutcsc~rfbraux. 12, troisi6n)e ventricutc~
qui, comme nous l'avons vu,
la rccouvreut entièrement chez l'homme et chez les primates. Elle en est séparée
par une simple cloison Rbreuse, de même direction qu'ette (fig. 117,6), qui est une
dépendance de la dure-mère et que l'on désigne, en raison de sa situation, sous
le nom de tente du cervelet (voy. J/eM!'K<yes).

2" Face inférieure. La face inférieure (fig. H9) nous présente tout d'abord,
sur la ligne médiane, un sillon large et profond, la <yr<a;H~esc!SSM)'e)MecMaMe du
cervelet. Au fond de cette scissure, nous rencontrons, comme sur la face supé-
rieure, une saillie longitudinale, que des sillons, allant d'un côté dans l'autre,
décomposent encore en une série de segments transversaux c'est le oe~'MM's M?/e-
~'eM~'ou e~M'MeMce pe?'MM'CM~M'eM/'e~'CM?'e.Il est situe immédiatement au-dessous
du vermis supérieur, avec lequel il se confond, du reste, représentant avec lui, chez
l'homme, le lobe moyen du cervelet.
De chaque côté de la grande scissure médiane et du vermis inférieur, s'étalent
les hemisphèrescerebelleux. Vus sur cette face, les hémisphères sont convexes
et régulièrement arrondis comme les fosses occipitales inférieures sur lesquelles
ils reposent et se moulent.
Revenons maintenant au vermis inférieur que nous n'avons fait qu'indiquer, et
qui, en raison de sa disposition toute spéciale, mérite de nous arrêter un instant.
De chaque côté de cette éminence, à, la réunion de son tiers postérieur avec son
tiers moyen (fig. '119 et '1'21), s'échappent deux prolongements à. direction transver-
saie, qui plongent et disparaissent chacun dans l'hémisphère correspondant. L~
portion du vermis qui donne ainsi naissance a ces prolongements tateraux est dc-
nommée pyramide de ~/<
~co'Me, du nom du mé-
decin italien qui a appelé
sur elle l'attention des tma-
tomistes.On la désigne en-
core sous le nom d'eMU-
MeMee o'MCM~ de M.\LA-
.CARNE,
parce qu'elle cmet,
.au Hiveuu de sa base, quatre
`

prolongements eu forme de
-croix les deux. pi'o!o.i.ge-
inent-s latéraux, siguaLes
<;i-dessùs, qui s'enfoncent &
droite et à gauche dans les
Fitg.UU.
henusphères cérébelleux Ccrvcfet,vup!irsa.('a.ccinfc)'icut'c.
Je prolongement postérieur i, ~)ppjjjf~rjfurn du ccrvcict. 3. 2, grande scissure n~di'utn, !o~(tfmt,
t('Yf'rnns!nf'tc'd)\3,C!h:~tCt'urcpost~t'it'Ut'('ônunc'nc~o'no~
.et le prolongement ante- de Maheanic. ~ucH.c. 6, grand sillon cit'cou~rcmictde Vicq d'A?.y-
.rieur, qui ne sont autres T, iobutc ractudicn ou aniy~date. 8, tobu)c du j'neutuo~st.t'iquc-
!), quat.t'n;mc YCtdt'iculc. i0~ coupe de )'cxt.r~mit6 su["~ricure du buthc.
que les parties correspon- il, protub6t'a,nccannutah'c.
trijumeau a\'ec Ses deux t'aciuos.
t2, p~doticutc c6t'6fjfitcux moyen. f3, nct't'
dantes du vermis iut-meme.
La portion antérieure du vermis inférieur, branche antérieure de t'emineuce
cruciale (fig.'t'19,o), a reçu
le nom de luette. Légère-
ment aplat-ie dans le sens
transversal, la luette s'a-
vance librement dans le
quatrième ventricule,ou elle
se termine par une extré-
mité arrondie et mousse. De
chaque coté de la luette, se
détachent deux minces la-
melles de substance hiau-
<;)te, aplaties de haut en bas
et se dirigeant norixontale-
ment de dedans en dehors
ce sont les MhMt~s de Ta-
~'m (voile ~~M~M'c j90~-
des anatomistes al-
<e)'t'etM' Vatvutes de Tarin, vues par leurs faces inférieures.
lemands), appellation fort (Celle figure est ta même que la précédente, sur laquelle (m a cntevo
lesamygdates.)
inexacte, les lamelles en
question ne remplissant haut.
i
jM'otoberfmce aonubire.
S, quatrième ventricute.
2, bu)be raehidicn, fortoxen) erigao en
4, 4'. Mmispheres cercbeHeux.
en S,rermisiufMcur.–6.)uette.–7,7', yaiyuicsde Tarin.–8,ioh))esd~
aucune façon le rôle qui est pneu'HO~astrtque. –9, 'J', suffaccsdesdeux &ccUons qui ont ~t6 praUquëcs
pour t'aMation des iunygd~c~. V, racines du trijumeau. \'tH, rMine
dévolu d'ordinaire aux véri- postérieure de t auditif.
tables vaHvu!es. H serait, bienprëférabte, assurément, de les designer sous le nom
deM!em~'a;Kes<~e ?~?'M.
Quoi qu'il en soit de ces appeUations, les vah'utes ou membranes de Tarin ne sont
bien visibles et ne peuvent être bien étudiées qu'à ta condition d'enlever préalabte-
ment les deux lobules cérébelleux (tonsilles ou amygdales), qui les recouvrentetles
dissimulent a l'oeil: c'est ce quihetéfaitsurl&ugure 131. Chacune d'elles nous appa-
raît alors sous la forme d'un croissant à concavité antérieure, et nous pouvons, en
conséquence, lui distinguer deuxbords, deux extrémités et deux faces De deM.c
bords, l'un est antérieur, l'autre postérieur. Le bord postérieur convexe (dos du
croissant) faitcorps avec le centre médullairedu cervelet. Le bord antérieur, régu
Jièrement concave et fort mince, flotte librement dans la cavité du quatrième ven-

Fig.t~t.
La pyramide de Matacarne et les valvutes de Tarin, vue inférieure.
), pyrannde de Ma)acatt)c,avec t', i ses deux bras latéraux. 2, tubercule postérieur ou vcrtnis pos~'rieur.
3, luette. 4, coupe horixo)Ha!c des hémisphèrescérébelleux. 5, H, valvules de Tarin. 6. lobule du pocuntogas-
)ri(jue ou f)eccu)us. 7, quatriëmc ventricutc. !i, protuM'rance annulaire. 9, moteur ocutaiio exteme. )0, faeiai.
il auditif. tï,iutern)Miairedc Wrisbcrg.

t,)'icu)e; il est.cunt.inue,eH bas et en arrière,par ]:<. mcmbrana (.ecLoria, qui, comme


nous le verronsplus loin, s'étale au-dessus de la moitié inférieure du quatrième ven-
tricule. Les <~eMa? e.r<reMM<es se distinguent en interne et externe l'interne se
confond avec le côté correspondant de laluette; l'externe, contournantle corps res-
tiforme, vient se continuer avec le centre médullairedu lobule du pneumogastrique,
que nous étudierons dans un instant. –Les <~<?M.K faces, enfin, sont rune supé-
rieure, l'autre inférieure la face inférieure, extra-ventriçulaire, est en rapport dans
toute son étendue avec un autre lohule du cervelet, celui-là même que nous avons
dû enlever pour bien voir la valvule de Tarin, le lobule rachidien ou amygdale; la
face supérieure fait partie du quatrième ventricute et se trouve naturellement
recouverte par l'epithetium ependymaire. Cette face forme avec valvule la
de Vieussens (voile MM~MMaM'e <m<ërt'eM)' des anatomistes allemands), qui est située
au-dessus, une espèce de cul-de-sac en forme de nid de pigeons que l'on voit très
nettementsurdes coupes sagittales passant un peu en dehorsdel'&xtrenHt.e interne
de valvule de Tariu (fig. )68); ce prolongement en cul-de-sac est, naturel-
lement, une dépendance du quatrième ventricule.
Les anatomistes, depuis longtemps déjà,, ont comparé In luette et les valvutes de
Tarin, qui lui font suite latéralement, auvoifedu palais, iequei termine en arriÈrc
in paroi supérieure de la bouche et se compose, comme on sait, d'un proton-
gement médian, la luette, continuée sur les côtés par deux lames membraneuses
en forme de croissant voilà pourquoi les deux lobules cérébelleux, qui sont appli-
contre les valvules de Tarin ont reçu le nom d'amygdales ou tonsitles. On
conviendra qu'une pareille comparaison, ainsi que la terminologie qui en dérive,
sont assez bien justifiées par la disposition anatomique elle-même.
Au point de vue de ses rapports, ta face'inférieure du cervelet, doit. être examincc
séparément sur la ligne médiane et sur les cotes: –~tM' ~a ~'<yxe Mte~t~Me, elle

s'insère sur cette crête. Plus enelle


repond tout d'abord à la crête occipitale interne et à la faux du cervelet qui
repose sur le bulbe et sur la protubé-
rance annulaire, dont elle est séparée par le quatrième ventricule.– 'SM~' les cd<e~,
ta face inférieure des hémisphères cérébeUcux est successivement en rapport, en
attant d'avant en arrière, avec la face postérieure du rocher, )a suture temporo-
occipitale et les fosses occipitales inférieures.
Circonîérence.
3° La circonférence du cervelet sert de limite respective a. ses
deux faces supérieure et inférieure.
Elle nous présente tout d'abord, comme nous l'avons dit plus haut, deux échan-
crures médianes, l'une antérieure, l'autre postérieure.– L'ëc/!aMC)'u)'e~os<ët'teM?'e,
de forme trapézoïdale, répond au bord antérieur de la faux du cervelet et à la crête
occipitale interne. Dans le fond de cette échancrure (fig. 118,8), se voit une saillie
arrondie, qui n'est autre que l'extrémité postérieure du lobe moyen du cervelet,
résultant de la réunion, sur ce point, des deux vermis supérieur et inférieur. On
donne quelquefois à cette saillie médiane le nom de vermis ~os<e)'tetfr.– L'ec/MM-
o'tH'e <:M<e?'«'M)'e, plus grande que la précédente, loge la protubérance aunulaire
et le bulbe rachidien. C'est par cette échancrure, sorte de /!t7e co'e~cMetfa?, que
s'échappent les pédoncutes du cervelet, destinés ai mettre cet organe en rotation
anatomique et physiologique avec les autres portions du névraxe.
De chaque côté des échancrures médianes, la circonférence du cervelet prend ta
forme d'un bord arrondi et mousse. Fortement convexe en dehors, ce bord nous
présente il sa partie la plus externe une sorte de saillie angulaire, appelée em~e
~<<ë)'6~ <~M ee?'t)e~<?<; en arrière de cet angle, que l'on voit très nettement sur la
ligure t'19, le bord cérébelleux répond àla portion horizontale de la gouttière laté-
rate (t. I, p. 144) en avant, au bord supérieur du rocher ou, ce qui est tout comme,
il la gouttière pétreuse supérieure qui est creusée sur ce bord. Les deux vaisseaux
veiueux qui cheminent dans les gouttières osseuses précitées, le sinus latéral et le
sinus fibreux supérieur, se disposent tout autour de la circonférence du cervelet et
l'encadrent ainsi dans une espèce de cercle veineux, qui est interrompu en avantt
seulement au niveau de l'isthme de l'encéphale.

§ 111. MODE DE SEGME~TATtON t'ËtUPUÉRIQUE

Nous avons déjà vu que le cervelet comprenait trois lobes, un lobe moyen et
deux lobes latéraux ou hémisphères. La surface extérieure de ces lobes n'est pas
lisse et unie. Elle nous présente, au contraire, une multitude de siiions, généra-
lement curvilignes et concentriques, qui ontpour résultat de décomposer les labes
en des segments plus petits. Ces sillons ont une profondeur très inégale et nOus
pouvons, a cet effet, les diviser en deux ordres
1° Sillons du premier ordre, lobules.– Les sillons du premier ordre, qui sont
les plus profonds, descendent jusqu'à la masse centrale, dont ils restent sépares
cependant par l'épaisseur de la couche grise corticale. Examinés a la surface des
hémisphères (ug. 118 et 119), ces sillonsdécrivent, pour la plupart, des courbes
régulières à concavité dirigée en avant et en dedans. ;Lesfs,eg qu'ils circons-
crivent portent le nom de lobules.
On compte en général de douze à quinze sillons du premier ordre à la surface
du cervelet. Le plus important de tous est le grand sillo'n, <jM'eoK/*e)'eK~s~ de Vico
t)'AzYR(f)g. 118,6), qui occupe, ainsi que sonnonil'indique, la moitié postérieure
de la circonférence du cervelet et semb)e, en conséquence, diviser l'organe en deux
parties, L'une supérieure, l'autre inférieure. Le grand sillon circonférentiel se ter-
mine, en avant, sur la face externe du pédoncule cérébelleux moyen, immédiate-
mentenarrièredullocculus.
Parmi les lobules, on se borne d'ordinaire a en décrire quatre, deux de chaque
côté ce sont le lobule du pneumogastrique et le lobule du bulbe rachidien.
Les~M~ t!MpHeMMK)~<!S<t'~Meou/7occMK (fig. 119,8) sont couchés sur le bord
inférieur du pédoncule cérébelleux moyen, en arrière des deux nerfs facial et
auditif, en avant et au-dessus du pneumogastrique, voisinage qui leur a valu
leur nom. Chacun de ces lobules se présente sous la forme d'une sorte de touffe
proéminente (~occM~Ms), un peu allongée dans le sens transversal, plus volumi-
neuse en dedans qu'en dehors, nettement isolée sur tout son pourtour:)! mesure
en moyenne 18 millimètres de longueur sur 8 millimètres de largeur. Uri pédicule
plus ou moins étroit (~edoMCM~e ~M /~occM~Ks) le rattache à la masse cérébel-
leuse. Cest à la substance blanche de ce pédicule qu'aboutit, on s'en souvient,
l'extrémité externe de la valvule de Tarin.
Les/o&M/es f<:< &M~e ?'ac/<~M~ ou, tout simplement, les ~o~M~ ~cA~'eMs-
(fig. H9,7) sont ainsi appelés parce qu'ils sont situés en arrière et sur les cotés.
du bulbe. On les désigne encore, en raison de leurs rapports avec les valvules
de Tarin et la luette (que l'on a comparées, comme on le sait, aux voiles du palais).
sous le nom d'amygdales ou de <oMStMes. Leur longueur varie dé ~S a 30 milli-
mètres leur largeur de 15 à '18 millimètres. En dehors, l'amygdale s'applique
contre la partie correspondante de l'hémisphère cérébelleux, dont elle est séparée
par un sillon profondàdirection antéro-postérieure.– En dedans, elle répoudsuc-
cessivcment à la luette, qu'elle comprime latéralement et au corps restiforme su)-~
lequel elle se moule. Son extrémité antéro-supérieure s'étend jusqu'au bord
libre de la valvule de Tariu et comble exactement tout l'espace compris entre la
luette qui est en dedans et le flocculus qui est en dehors. Son extrémité postéro-
inférieure, arrondie et plus ou moins renflée, descend avec le bulbe dans le canal
rachidien (fig. 87,8). L'amygdale est donc située, comme le bulbe lui-même, en
partie dans le crâne, en partie dans le rachis. Une sorte d'étranglement, répondant
au pourtour du trou occipital, nous indique, sur sa surface extérieure, la limite
séparative de ses deux portions intra-cranienne et intra-rachidienne. L'amyg-
dale est reliée à. sa partie supéro-interneàla masse blanche de la luette. Sa surface
extérieure est parcourue par de nombreux sillons dont la direction est oblique
d'arrière en avant et un peu de dedans eu dehors.
2" Sillons du second ordre, lames et lamelles. Moins profonds que les
précédents, les sillons du second ordre ne descendent que jusqu'à !a lame de
substance blanche qui forme h), partie centrale du lobule. Ils décomposent ces der-
niers en segments plus petits, qui sont tes lames et tes lamelles.
Les ~MKes, aplaties perpendiculairement aux sillons qui les délimitent, sont
appliquées les unes contre les autres comme lesfeuilletsd'un livre. EntreeDes s'in-
sinue un mince prolongement pie-mérien, qui descend.jusqu'au fond du sillon
séparatif. Le bord libre des lames répond naturellement ù. la surface extérieure du
cerveau. Leur bord adhèrent se confond avec la substance blanche du lobule.
Les lamelles, qui ne sont que de petites lames, n'apparaissent généralementpas
& la surface extérieure du cervelet. Elles bccupent,pour la plupart, la profondeur
des sillons du premier ou du second ordre, qu'il fautentre-bàHlei' pour prendre
une idée exacte de leur disposition on les voit alors, toujours très variables
dans leurs dimensions et dans leur trajet, occuper la surface des lames, s'étendre
d'une lamé à une lame voisine ou même unir l'un à l'autre deux lobules contigus.
Topographie cérébelleuse. Le tobute du pneufQoga.striqueet le lobule rachidien, que nous
avons décrits plus haut, ne sont pasfessen~sc~ue l'on rencontre à la surface extérieure du
cervelet. En réalité, les sil-
jons du.1-- premier ordre divi-
_l:v~~
sent ta. masse cerebeUeuse en
vingt-six )obutes,dont douze
appartiouictit lan.ta.fMe
J'ace supé-
in-
rieure, quatorze
térieure. De ces vingt-six lo-
hufes, huit, sont impairs et
médians; les dix-huit autres
sont pairs et symétriquement
disposés de chaque côté de la
ligne médiane.
!i.o&«/M~e/<f/<ïce.!M/)e-
)')'eMr<'(ng.l22).–Levermis
supérieur, tout d'abord, nous
présente (u)atre)obu)es qui
sont.enaHant d'avant en
;tn'iét'e:)a/M/ formée
par quatre ou cinq lames
transversales qui s'etatent
entre les pédoncules cérébel-
)eux supérieurs, en consti-
tuant la couche superficielle F:g.i22.
ou couche grise de ia valvule Topographie c~rubeUeusc tobutcs c!c lit f~ce 5U[)'icurc.
deYieusscns(p.t8t);2''te
/u&«/s ce«<'w~, petite saillie (Se repofter. pour les mdicaUoas, htU~nde de lit figHM sumutte.)
cgatcment trattsversate, si-
tuée numédtatemcut en arriére de la hnguta.ct la recouvrant; 3''['('Mt!neMce du :'e<'H;~ ~M/fM/'
(wo~<<M), comprenant ta ptus grande partie du vermis et prenant à sa partieantérieure te nom
de ct~Mtex (sonunct, partie la plus élevée), à sa partie postérieure celui de ~cc~fe (pente); 4" le
6oM)''yco)t /(;)'M«M!, enfin, qui t'eprcsent.e la partie )a. plus reculée du vermis.
Sur les lobes Jatëraux ou hetuispheres, nous rencontrons successivement, toujours en procé-
dant d'avant en arrière t" le /e~) de la ~'ti~u/ft, qui continue latéralement la Hnguta. et qui
repose sur les pédoncules cérébelleux supérieurs 2" les H~ex du lobule ce!:<<'a<, qui font suite
latéralement au lobule de même nom 3" le lobule (jf<t<K<rt<f<<ere,le plus considérable de tous les
lobules de la face supérieure, qui se continue de même avec l'éminence du verinis supérieur
<;f qui comprend Jui-)ne!ne deux parties t'one antérieure (c') correspondant au f'uitneu, t'autre pos-
térieure (c") correspondant au ()6clive; 4° le lobule MMti-<M;tHt')'esffpë)'te</)', enfin, le p)us recute
de tous, qui embrasse par sa concavité le bord postérieur convexe du lobule précèdent.
b. Lobules de la face !K/ë;'<eM;'e (fig. 123). Comme le vermis supérieur, le vermis inférieur se
décompose en quatre lobules, savoir 1° le Ko<~e, qui n'est autre que l'extrémité antérieure du
vermis 2° I'«tw~, qui lui fait suite en arrière 3° la p'M«/c, qui comprend toute la partie
centrale et volumineuse du vermis inférieur 40 le /«<)o'c!<<<' po~<')')'fw, qui forme l'oxtrc-
nute postérieure du 'vennis et qui se réunit, dans ]ej'oad de f'eohahcrure postérieure, 'avec )e
uourgeon terminât ou dernier iobuieduventus supérieur.
L~ face inférieure des hémisphères nous présente, a. son thur, (iixto'bules,:cin(t de chaque
côte. Ce sont en allant d'a-
vant en arrière 1'' ie 7ctM~ du
pMeMMO.~fMh'tf/K~, que nous
avous décrit p)')s haut et qui
est relié au nodute par laval-
vu[e de Tarin i'a<)t~a7e
ou /o;e, 2**
déjà décrite, qui
se relie a. l'uyufa par une lame
de substance blanche anato-
gué a la valvule de Tarin; 3° le
~o&Mi'e <M~t<e, ainsi ap-
pelé parce qu'it présente doux
saillies ou 'ven.tt'es, et qui se
continue en dedans avec la
pyramide du vci'mis -t" Je
7o&H~e\~)'67< qui est situé en `
arrière du précédentet qui ro-
pond lui aussi, a sa partie in-
terne, a la pyramide ,dn ver-
mis 5° le ~o&M!e.s'eM:t-h~Kt')'e
!M/<eM7', enfin, qui coiffe )e'
lobule grêle et qui s'étend en
arriére jusqu'au grand sillon
Fi~.tM. circonferentieideVicq-d'Azyr.
Toi)Ogt'a).hiccerébcneu6e:)obH)<'sdc)ahcci))Mricm'H. Ce dernier ]obu)e correspond
t* f-e<<M<ft tm~Mft-t « Bic<fMK<. A, tingub. B. lobule centrai. C, ~.niiMnccdu au tubercule postérieur ou
vermn, sc<Mcon!poMnt en C', te cuhncn et C* te <M<fye. dernier lobule (!u vermis.
D tonrKon <ernnnaf.
E; tttbetojte posto'icu' F. pyramide. G, uvula.
Nous devons reconnaître,
`
!t, nonute.
2" t-ottt~ ~fttM 't htMMK.t <t, frein de la )in*u!i). t, aites du lobule t'entra).
r, tohu!c quadritatère. tohuïc semi-tnnaire supérieur. en terminant cette énuméra-
rieur. y:f. Mm)e jnete et tohutc diMstriqueou <-uMif.)rnM. < lobule soni-junaire infé-
am~uate. /t, h, iebu~<!
«la pneamo-naslrique. tion, fort longue et fort com-
plexe, mais heureusement
peu importante, que les lobules en question présentent des variations individuelles souvent
tre~ étendues et que, d'autre part, )eurs)imites respectives sont loin d'être toujours très précises.

§IV.–CoNt'ORMATIOX INTÉRIEURE
Si nous pratiquons sur le cervelet une coupe quelconque, nous constatons que
cet organe, comme les autres portions du névraxe,nous présente deux espèces de
substance de ta substance grise et de la substance blanche. Nous les décrirons
séparément.
i" Substance grise. La substance grise du cervelet se divise en substance
grise périphérique et substance grise centrale
A. SUBSTANCE GRISE PÉRIPHÉRIQUE.– La substance grise périphérique ou corti-
cale (co?'<e.c ce?'e6eMt) s'étale tout autour du cervelet sous la forme d'une lame fort
mince, recouvrant régulièrement toutes les saillies et descendant sans s'inter-
rompre dans le fond de tous les sillons. Elle forme donc au cervelet une enveloppe
à peu près continue elle n'est interrompue, en effet, qu'à la partie antérieure
de l'organe, pour livrer passage aux pédoncules.
SuBS'fASCE GRISE CENTRALE. La substance grise centrale est représentée par
un certain nombre de formations, qui toutes sont groupées au centre du cervelet
et que nous désignerons sous les noms de noyaux dentelés, noyaux dcntetcs
accessoires et noyaux du toit. Ces divers noyaux, du reste, sont pairs et disposés
symétriquement à droite et à gauche de la ligne médiane.
a. ~Voy~M~r ~eM~e.9. Au nombre de deux, l'un droit, l'autre gauche, les
noyaux dentelés sont situés à la partie interne des hémisphères, à 7 ou8~fnlH-
mètres en dehors de la ligne médiane (fig. 124,3). On )es désigne e!)('ot'c sous te.')
noms de co?'ps deM<e~es, de corps ~AoM~oMsMa?, d'olives co'ë~eMeMses, de corps
c~M~'es ~M ee~e<e<. Chacun
d'eux est constitue par une lame
irrégulièrement plissée, dont ta
disposition rappelle assez exacte-
ment ceUe de l'olive bulbaire,
Cette lame, exceasivementmince,
nous apparaît sur les coupes
(fi~12S,) sous l'aspect d'une
simple ligne, fortement sinueuse,
plissee en zigzag, d'une culora-
t.km ~'ris jaunâtre, emprisonnantl
& son centre une masse homo~
~ëne de Substance blanche.
()lUitttteiuent allc.ml;(.s d'arrière
Obliquementallonges d uruière I'4.
en avant et de dehors en dedans, Lk'npeh<M'i.~otita!cd~<'crve}<). passant, p~r le ~rand
plus larges a. leur extrémité pos- si~onch'oonfei'cnticL
térieure qu'a leur extrémité anté- (Sf'~n)pnt.i))f'~t'iCtn'tteJa"cou{tc,t'u<l'L'nhau}.)
rieure, les noyaux dentelés du l.tnhc!'cutcs<tun()t')iu)~('fm\int'(''t'icur~2,['(''ttonc~tcsc<t'~be~
(cu!;su;'t''t')curs.–3,vaLl\'nte<)cYicusseus.isthme
cervelet revêtent, dans leur en- ptmic.o.ccnh'cnh''dunait'c(k).cc)'Yctct.–6,c<]n'[)Stt[;n(ct~. ()c t'o~e'

semble, la forme d'un bonnet ou ouvcr!us:t~at'tieiint.o-inLt't'tic.7,t''ch.inct'urcpo'-)t.<i('u)'('


~.<'ou)]Cfht~<tnii?inft''t'icut'tV,nc)'fp:).H)(''tif[UC.
d'une 6oMfse(!fu(.UEK[!<),dont le
fond est. dirige l'ecot'ce et, dont L'ouverture, connue sous te nom de A'~c,
YRt's
regarde en avant et en dedans vers la
)i~ne médiane.
Le développement des corps dente)es
est en rapport avec celui des hémisphères
cérébelleux. Chez l'homme, oh ils attei-
gnent leurs plus grandes dimensions, ils
mesurent en moyenne 2S à~O millimètres
de !on~ueur, sur '10 ou 20 miUimett'es de
farceur et 8 ou tO rniHimetres de tiautemL-.
h. ~oyaM.r deM<e<es accesso~'es.– Les
noyaux dcntetes accessoires occupent h.'
('ôte mtct'ne du noyau denteic principat.
Hs son) au nombre de deux et se distin-
guent, d'après leur situation, en externe
eL interne. Le Mo?/aM c/eM<<~ë acc<M-
soM'e e.x<e?'He (ii~. '125,3), que t'on dé-
signe indistinctement sous les noms de
Coupe horixontute du cervelet, pour montrer
&OMC/:OH, eH:~O~MS, MKC~MS ent&0~0)'- les noyaux dentetes et les unyaux acces-
~ns, est situe immédiatement en dedans soires (d'âpres Snt-usc).
du noyau dentcie. H se présente, sur des t.UO;!tU(te)t))('t!,no;nudK(()ii())Mch'fM/'K.«~/);.)
–no\.mcnboh't'ern~ ou ronchon (fu)tf<~<).–
coupes horixontaies du cervelet, sous ta -4.divct'sf't'i.n;t)<tit&du)]o\aus))ht''i'i()uc(~~c/yf.
forme d'une petite cotonne de substance AMM').–5.)K')<'MC'~<"i'C<t'nbcHpU\M)K'rip!u'
M,eirco~n(~utio)dc)!t)iM}!'u)a.–7,ccHtn!nu''<fui-
~rise, qui se dirige d'avant eu arrière, tairo.–S,v('rnstnt\)'K'm'.
parallèlement à ta n~nu médiane, Son extrcmuc ant,ei'tea)'e, ta plus votuntincuse
des deux, c.st rentlec et un'ondte son c\émit.c postérieure, au contraire, s'eftHe
en une sorte de pointe plus ou moins aiguë. L'embolus mesure, en moyenne,
16 millimètres de longueur, 4 millimètres de largeur et 3 millimètres d'épaisseur.
Le noyau dentelé accessoire interne (Hg. 125,4), appelé noyau globuleux
(MKe~MS ~o&osMs), occupe le côté interne du noyau précédent. Comme lui, il
affecte une direction antero-posLérieure. Comme lui encore, il reprêsentëune petite
colonne grise, qui s'atténue d'une extrémité a l'autre mais; tandis que l'émbolus
& sa grosse extrémité dirigée en avant, le noyau globuleux a la sienne dirigée en
arrière. Le noyau globuleux est, en outre, fort irrégulier dans son contour et il
est rare que la coupe l'intéresse dans toute sa longueut' aussi se présente-t-ti le
plus souvent, comme dans la figure 125, sous la forme de deux ou trois noyaux
complètement isolés les uns des autres. Cet isolement n'est qu'apparent et leur
continuité réciproque est toujours établie, soit au-dessus, sOit au-dessous de la
coupe que l'on a sous les yeux. Envisagé au point de vue de ses dimensions, le
noyau globuleux mesure en moyenne 13 millimètres de longueur, sur 4 milli-
mètres de largeur et millimètres d'épaisseur.
c. j'VoyaM.K du toit. S'uLUNG a décrit sous le nom de noyaux du toit (MMc~
/'a&«a'M) deux nouvelles masses grises, l'une droite, l'autre gauche, situées en
dedans des noyaux dentelés accessoires, de chaque côté de la ligne médiane. Ils
appartiennent;, non pas aux hémis-
phères cérébelleux comme les noyaux
précédents, mais Lien au lobe moyen
ou vermis.
Vu sur des coupes horizontales du
cervelet, chaque noyau du toit se pré-
sente (fig. '128,3) sous Ja forme d'une
masse irrégulièrement ovoïde a grand
axe antéro-postérieur. En avant, il se
termine franchement pair une extré-
mité arrondie. En arrière, il se resont
en une série de pointes irréguliëres,
qui disparaissent peu à peu dans le
centre médullaire. Leurs dimensions
sont les suivantes i)s mesurent 6 ou
7 millimètres dans le sens antéro-
Fig.126. postérieur, 4 ou 5 miUimètres dans le
(:oupe transversale du cervelet et de la protube-
rance, passant un peu au-dessus dit uuîieu sens
vertical.
du quah'ieutc ventl'icutc (d'après KÔLLiKEH). Les deux noyaux du toit, comme
t, cot'~ dentelé. 2, GtMbotus. 3~ noyaux gtohuicux. nous le montre nettement )a figure 128.
uo\aux du toiL 5, ttu~r~me \CH~rtcu\c. G, catoUc
protub~t'anucUc. 7, faisceau ~ramida~. 8, tCt'fois sont très voisins l'un de l'autre. Ils ne
supérieur.
sont séparés en eG'et que par une lame
de substance blanche toujours fort mince. Encore, cette lame n'est-elle bien dis-
tincte qu'à la partie antérieure. A leur extrémité postérieure, en eu'et, les deux
noyaux arrivent au contact sur la ligne médiane et se trouvent relies l'un a. l'antre
par une commissure transversale (If ueuENtK).
On peut encore mettre en évidence les noyaux du toit en pratiquant sur le cer-
velet une coupe transversale, passant par le tiers postérieur de la protubérance.
Cette dernière coupe (n~. 126) nous montre, tout d'abord, que les noyaux du toit,
de même que les noyaux dentelés accessoires, sont placés en regard du hile des
noyaux dentelés. Elle .nous montre en même temps que le nom de noyau du
toit que StiLUNCr a donne à ces noyaux, est parfaitementjustifié par leur situation
au-dessus de la paroi postérieure ou toit du quatrième ventricule un tout petit
intervalle, en effet, les sépare de la membrane épendymaire.
2° Substance Manche. La. substance blanche forme au centre du cervelet
une masse volumineuse, le centre më~M~e (ng. 127/19). Elle renferme, à sa
partie moyenne, les di0'érents noyaux de substance grise que nous venons de
décrire et laisse échapper, par sa périphérie, de nombreux prolongements qui se
portent, a-la manière de rayons divergents, vers la substance grise de Fécorce.
Chacun de ces prolongements aboutit a. un lobule du cervelet et le pénètre. La., il
fournit une 'série variable de rameaux collatéraux, qui pénètrent, de même dans
les lames. Ces prolongements de deuxième ordre se divisent a. leur tour en des
prolongementsplus petits encore (prolongements de troisième ordre), qui viennent
constituer la partie centrale des lamelles.

de
n en résulte que chacun des segments cérébelleux (lobes, lames et lamelles).
forme a. sa périphérie par une mince couche de la substance corticale, possède a
sa partie moyenne un prolongement plus ou moins considérable (branche,
rameau ou la substance blanche centrale. Cette disposition <M'/?o-
?'esceM<s du centre médullaire, toute spéciale au cervelet,~ reçu des anciens anato-

FigT.'27.
Coupe vertico-tuedumc ou sagitttdc du cervelet et, de t'isttuno le segment omette,
vu pa.)'sa.fa.ce interne.
i, cofps caUcux. 2, trigonc c~rchrat. 3. sepLum tucidum. 4, commissut'c btanc)tc fud.icu)'c. –o, nci'r
ojttK~uc. 6, trou de Monro. 7. couche optique. 8, siffou do MonL'o. 9, substance grise vcnf.rtcuîairc.
tU, cnr[)s pitttitait'c.it, iubct'cutc 'nanunairc. t'2. gtandc pinua~c. 13, con)[nissm'e bhuic!tû pos~ricurc.
14, Lubct'cutcsqutKtnJutncaux. t5, p~doncHte c<~t'6bra). m, p''ot,ub~r;mcc annuaire. t7, butbo rachidicn.
t8, ccrvctct, avecit, so)i centre m6duUait'c formata t'at'bt'cde vie du !ohc tn<~fiian. ~0, aqueduc de S\l\us. '), qua-
tri~mc \'en~t'tCu)G. caual de t'~pouhmc.

mtsLesIe nomd~r~re~e vie, soit<a.cause derimporLance qu'Hs lui accordaient,


soit pluLôL à cause de son anato~e avec les feuilles du Uniya ou arbre de vie.
N y a naLureuemcnt autant d'arbres de vie que rou fait de coupes, cïtaquc
coupe ayant le sien avec ces caractères propres. D'ordinaire, cependant, on n'en
distingue que deux I'&?'e de vie du lobe M~~M~ (ng. 137) et i'C~
de vie des
lobes latéraux (fig. 128), le premier apparaissant sûr tes coupes du iobc médian,
le second sur les coupe des hémisphères.
3" Les deux substances étudiées sur lescoùpes.–Pourprendre une notion
exacte des rapports réciproques de ta substance blanche et de la substance grise,
trois coupes sont nécessaires l'une verticale et médiane, la deuxième verticale
etlaterale,latroisiëmehorixontale.
a. Coupe oe~eo-HtedtSKe. –La première de ces coupes, coupe vertico-
mëdiane du sagittale (ng.12'7), est pratiquée en plein lobe mediah.Elte'~ per-
met de constater la continuité du vermis supérieur et duvermis inférieur, cons-
tituant dans leur ensemble le lobe médian du ceryek't 2~ la disposition plus ou
moins ovalaire de lit substance blancbe centrale, qui est surtout allongée, comme
on le voit, dans te sens antero-posterieur;3° les divisions successives en branches,
rameaux et raniuscuies des prolongements qui s'échappent de cette substance
blanche centrale, ar~'e de vie du lobe Mtë~MM/ 4° la disposition rotacee des dif-
férents lobules constitutifs du lobe médian, dont les axes convergent vers te
centre mcduHaire il la manière des rayons d'une roue; S" la constitution ana-
tomique de lit valvule de Vieussens, qui n'est, comme nous le verrons plus loin
(voy. p. 18t), qu'un demi-lohute; nous voyons nettement, en effet, sur cette
coupe, d'une part que lit couche profonde ou couche blanche de cette valvule se
continue avec le centre meduHaire. d'autre part que sa couche superficielle ou
couche grise se continue de même avec la substance grise'cortica[e;6"en bas
et en avant, immédiatement en arrière de la valvule de Vieussens, l'interruption
de ta substance grise corticale; cette portion delà surface extérieure du cervelet,
ainsi dépourvue d'ecorce grise, contribue à former le plafond du quatrième ven-
tricule.
b. Co!~ece~co-e. La coupe vertico-iaterale (fig. 128: doit être
faite paraHètemeht à la direction du pédoncule cerébeiteux moyen Ëi[ë porte non
ptussur te lobe moyeu, mais bien
su<' les hemispifères ceréheHeux. Cotte
coupe nous montre ~° ie centre rne-
duiiaire, se continuanten avant avec le
pédoncule cérébelleux moyen et en-
voyant par tous les autres points de son
pourtour/des prolongements ramifiés
dont rensemhie constttue r<'i'?'<? de
vie des ~o&es ~<e)YtM.y ou ar~'e de vie
de~AeMmp/!C)'c.< 2" le noyau dentelé,
vu dans sa plus ~'ande longueur et
itaignant en pteine su))stance hianche;
Fis. tes dimensions relatives des iobutes
Cmtpcvcrti<'o-)ateM)f;()))('e)ve)et,~o)n'MMth'er et )eur inclinaison variahfe sur le
t':u'tj)'e')cviedeshcn)isp))<res(('o/f'f/f<~c/«').
centre médullaire, Les lohules posté-
l.)'<t!o))Ct)tcCt''t'ch~ncux)nOYCn.L'entre n)cdtt)t.titc
tht<'e!vc)('t.i.corpsdcn)c!t'4.)o)))!!cduj)ncn!)tn- rieurs ou circonfercntiefs sont les plus
~t-sh'itjm.t,toïtutcssu)'~ricu)'s.–6,to~ulc~~os)6- lon~'s. Viennent ensuite
!'icn''s.–7-7,tot)u!c5iuR')'n'uts. ceux de la
face inférieure et, enfin, ceux de la
face supérieure, qui sont tes plus petits. Au point de vue de leur direction, les
lobules postérieurs se rapprochent, beaucoup de l'horizontale; tes autres, pour ta
plupart, tombent obliquement sur !e centre médultaire; un ou deux seulement,
répondant a la partie moyenne des hémisphères, au'cctcnf une direction sensi-
blement verticale.
c. CoM~s Mr~oM~e. –La coupe horizontate eotin (fig. ')24 et 128), pratiquée
paraDélementàIavaIvuledeVieusscns, interesse à [a fois le lobe moyen et tes
hemisphërGS. EUë nous présente 1.° & la périphérie, ia coupe des lobules cerebe).-
]eux:2"~]a partie moyenne du centre médullaire, les deux corps dentelés, leurs
noyau< accessoires (embolus et nucleus ~tobosus) et les noyaux du toit, tels que
nous les avons décrits plus haut.

§ V.STRUCTURE HU CHRVEf-E't'

L'étude de la configuration intérieure du cervelet nous a révèle la. présence, dans


cet organe, des parties suivantes '1'' l'ecorce; 2" les noyaux centraux 3° le centre
medutiaire. Ces dinerentcs parties constitutives du cervelet ont chacune une struc-
ture spéciale et il convient de les étudier séparément.
1° Structure de l'écorce. L'ecorce cérébelleuse a une épaisseur de 1 miHi-
toëtre & ) millimètre et demi. Vue sur une coupe transversale, soit à t'œil nu, soit

Fig.iM.
Coupe sagittatc d'uue huueUc cérébelleuse (schématique').
i, coitt'emcduUaire. 2, couche granuleuse. 3, couche motccutairc. 4, couche des cellules de Purkinje.
5~)MCtticrc.–<3,sn!o'))5C~)'~beHcux.

à l'aide d'une loupe, elle nous présente deux zones d'aspect, ditTerent (tig. )~9). De
ces deux. zones, l'une, externe ou superncieUe (3), est d'un gris p&~e; Fautre,
interne ou profonde (2), est d'un jaune rougeàtre. La première a reçu le nom de
COMC/K? MK~ëcM~nt'e; la seconde, celui de coMe~e ~~MM~ettse. Entre ces deux
couches s'étale une rangée de grosses ce])u)ësnër\'eases (4),
qur~~o~
vertes par PuRMME en 1831 et que l'on désigne depuis sous le uom de cellules de
PtM'~tM/e.Nousdecrironssuccessivement:
~°LeSC~M~J<°J°M~'M/'<?;
2"LacoMcAemo~eM~M'<?;
30 La couche granuleuse.

CELLULES DE PuRKtNjE.– Sttuees à la limite des deux'couches moléculaire et


granuleuse, les cellules de Purkinje (fig. ~30) sont des cellules de grandes dimen-
sions, ayant la forme d'un ovale ou d'une poire, dont la grosse extrémité serait
tournée en dedans.
'l' "'1 ~"1 _1.r,
De plus, elles sont légè-
rement aplaties, comme l'est une lentille'ou
une graine de courge. Leur longueur'est, en
moyenne, de 80 à 60 leur largeur, de
30 leur épaisseur, de 28~. Chez l'homme,
comme chez tous les mammifères, elles se
disposent en une seule rangée; il en est de
même chez les oiseaux; chez les vertébrés
inférieurs (reptiles, batraciens, poissons),
elles forment au contraire des rangées mul-
tiples et superposées. HisLotogiquement, les
cellules de Purkinje se composent d'un pro-
toplasma finement granuleux et très pauvre
en granulations pigmentaires. Il renferme
Fi~.MO.. à son centre un gros noyau spherique de
Une <'c)tu)c dePurkinje, vue A, de face; ~0 à 18 ;JL de diamètre, lequel, à son tour,
B,deprofi). possède un nucléole très distinct.
J,couche )Ho!<'cu)airc.–2,couchcgraMu)eusc. Le pôle externe ou périphérique des cet-
–3,coucttcm<'duUat)*c.–4,p!C-m6rp.
)ules de Purkinje donne naissance (fig '130)
à un ou plusieurs prolongements protoplasmiques ou dendrites, qui pénètrent
dans la zone moléculaire et s'y épanouissent en une luxuriante arborisation. Les
ramuscules de cette arborisation, que l'on peut suivre jusqu'à la surface du
cervelet, présentent sur leur trajet une infinité d'épines collatérales, insérées per-
pendiculairement sur elles (CAjAL), et se terminent tous par des extrémités libres.
t[ est à remarquer que l'arborisation protoplasmique des cellules de Purkinje
n'est pas spbérique, mais aplatie comme le corps cellulaire lui-même, autrement
dit disposée en une sorte d'éventail. OoERSTEiNER a comparé fort ingénieusement
leurs ramifications à celles de ces arbres fruitiers que t'en applique contre un
treillage et qui, de ce fait, se développent dans deux sens seulement. D'autre
part, l'éventail dendritique des cellules de Purkinje est toujours orienté d'une
façon telle que, dans une lamelle cérébelleuse quelconque, ses faces sont per-
pendiculaires à celles de la lamelle. Il en résulte que les cellules de Purkinje
revêtent un aspect tout différent suivant que la coupe sur laquelle on les examine
est perpendiculaire à la direction de la lamelle ou lui est parallèle dans le premier
t'as (ug.d30, A), la cellule nous apparaît suivant l'une de ses faces, dans toute sa
largeur par conséquent; dans le second cas (ng. 130, B), elle se montre de profil,
c'est-à-dire suivant l'un de ses bords.
Le pûle interne ou central laisse échapper un seul prolongement, plus un que le
précédent et non ramifié c'est le prolongement cylindraxile (fig. 13' 1'). Ce pro-
iohgement s'entoure de myéline presque immédiatement après son émergence;
puis, cheminaat en sens radiaire, il traverse la couche granuteuse et disparaît
dans le centre médullaire de l'organe. Peu après son origine, le prolongement
cytindraxile des cellules de Purkinje émet deux ou trois coHatërales, qui, suivant

Fig.13).
SchëuM represetUaut, sur une coupe transversale d'une lame cérébelleuse
et. d'après les descriptions de CAJAt,, les ëtëments histologiques de l'écorce du cervelet.
(t'our rcudre la figure plus démonstrative. ou l'a d~is~c en six cases, dans chacune dcsqucik's a 6~' rcpt'6scn~ un
h'om'fnt pus ainsi a t'~ta~ d'isok'tncnt, its sont rcums cL dnp['sc!ncnt cnh'cm~8
)n.')t) spf'ciat. Mais eus c)f'<ncntsne m'
<
?)))' tous les points de i'ccorcc.j
A. pic-tn&t'e.– tt, couc)*e mo!ecutatrc. C, couche des cellulcs de Purkinje. D, couche gt'atndcusc. H, centre
n~'dunnirc.
ceHutedePtU'ktnjc,vucdcface, avec: t', son c~thtdraxc: i'. les conatt''t'atcs i't''Ctu't'cntcs de ce cUindraxc.
[f~htes cetîutcs ffoit~csde la conche motccutatt'c, avec 3, tes corhottes {omunates (A'H<t'6c'<t de sou c; J(ndt'a\c.
–4. grains de la couche granuleuse, avec 4'. leurs pro)ougcmcnts c\ïtnd)'a\Hcs tot'tn'ud, après bifut'cat.iou cil T, les'
libres dites )<ara)tMcs ces fibres parallèles (4") sont ici Tues en coupe, sous forme de simples points. S, grandes
cellules ctoitces de la couche granuleuse. 6. petites cellules nevro~tiuucs. 7, grandes cellules u<rogtiqucs, avec 7',
<ibres radiaircs de Bergman)). 8, 8, libres grimpantes. –C, tiurc mousseuse on moussue.

un trajet récurrent, remontent dans la couche moléculaire et s'y terminent par


une petite arborisation longitudinale. Cette arborisation terminate entre en con-
tact avec les ramifications protopiasmiques de plusieurs cellules de Purkinje et
<'ta))Iissent probablement entre ces cellules, comme le fait remarquer C\j.\L, une
certaine solidarité fonctionnelle.
,G. CoucHE EXTERNE OU MOLÈcuLAtRE.– La couche moléculaire, outre les prolon-
gements divers que lui envoient les cellules de Purkinje elles cellules de la couche
granuleuse, possède, comme éléments propres, des cellules étoilées de petites
dimensions (petites cellules étoilées du cervelet), dont CAJAL, pour la première
fois, nous adonné une bonne description; elles mesurent de 9 a. 18 p. de diamètre
(KoLUKER).Ces cellules occupent de préférence les deux tiers internesdelà couche.
EM'ës émettent, un peu dans tous les sens, de nombreux prolongements protoplas-
miques qui se terminent librement dans la couche moléculaire. Leur prolongc-

Fig. 132.
SRhem~ représentant te mode de terminaison des cyUndra.xes des petites cellules etoUëes.
cellule de Purhiuje. 2. son c))iudraxc. au moment où il s'entoure de tny<)'uc. 3, une cellule étoile de la
couche tno!ccu!anc. 4, son c~indraxc. avec a- 5- deux collatérales. 6, corhci)tc Nominale, avec C. sa tcrminatsoti
autour de l'origine du ey!ind~a'n:dpiâce!itdcdt:Pur~)!)JÈ,HOucucoet'i~ourëdcnnc~ftc.

ment cvtindraxile, ordinairement fort lo))~, chemine paraUètement. à la surface


du cervelet, puraUètement. aussi au plan des arborisations protoplasmiques des
cellules de Purkinje. H émet, au cours de son trajet, des coHateraies descendantes
(fi~. 't3~,a), qui se portent vers les ceHutes de Purkinje et se terminent autour
d'eues par de unes ramincations formant ptexus. Après avoir émis ces coltate-
ra)cs, le prolongement cylindrique s'infléchit en dedans et, à son tour, se termine
exactement comme les co!taterates précitées.
Les cellules de Purkinje se trouvent ainsi entourées sur tout leur pourtour
(tig. t~6 par un système de fibrilles, qui reposent directement sur le pro-
toptasma cellulaire et l'enlacent comme dans un réseau. KôLUKEn, qui a parfai-
tement décrit, après C.UAL, ces arborisations pericellulaires, leur a donné le nom
de corbeilles <e~?nH<~ex /~K(~/):or~eM).
Comme nous le montre la figure 132, les nombreuses fibrilles qui enveloppent
le corps d'une cellule de Purkinje, arrivées au pote central de celui-ci, se réunis-
sent et s'accolent de façon a former une sorte de pinceau, qui entoure la portion
initiale du cylindraxe de la cellule de Purkinje, précisément dans le point outi)
gaine myétinique fait encore défaut (C.UAL).
C. CoucHE ~TEHNE OH GRA.xut.EusE. La couche interne ou granuleuse (coMC/M
rouillée de certains autcursi renferme deux sortes de celtutes nerveuses: les~'aMM
et les ~?'aM~<°s ce~M~s étoilées, auxquels il convient de joindre des cellules
névrogliques.
a.G'~Mts.–Les grains constituent, l'élément, fondamental de la couche granu-
leuse. Ce sont de petites cellules polyédriques, mesurant, 4 a 6 [<. de diamètre, dis-
posées en masses serrées dans toute la hauteur de la couche. Elles possèdent,
comme toutes les cellules nerveuses, des prolongements protoplasmiques et un
prolongement cylindraxile
Leurs pro~M~eM!<?M<s p?'o<o~~s??n~Mes, au nombre de 3 ou 4, sont relativement
peu développés. Ils se terminent chacun par un petite arborisation de 3 ou
4 rameaux, à la fois courts et épais. Cette arborisation terminale entre en relation
de contact avec les grains voisins.
Leur p?'a~OM~eM!.eM<cy/Md)*aa?t~présente une disposition remarquable. Suivantt
tout d'abord un trajetexcentrique, il passe dans la couche moléculaire et là, aune
hauteur variable pour chacun d'eux, il se termine en T. La branche horixontaie

Fig.tM.
Coupe iongitudiaate (frontale) d'une lamelle cercbeUeuse (imité de CAJAL).

), jtic-mcrc. 2, couche moiccuïah'e, avec les fibres paraïtôles. 3, cellules de Purkinje. 4, couche gt'unutcusp
avcctcsgratns.),cpnh'Ctn6duUau'c.

du T, formant naturellement un angle droit avec la direction initiale de la iibre


cylindraxiie, chemine parallèlement à la surfacecérébelleuse et parallèlement aussi
à la direction de la lame ou elle se trouve contenue RAMON Y CAJAL, pour cette
raison sans doute, lui a donné le nom de /??'<? parallèle. Les fibres parallèles
(tig. '133,2) sont très longues elles vont d'un bout à l'autre des lames cérébelleuses
et se terminent, à chacune de leurs extrémités, par une sorte d'épaississement
variqueux et libre. Du reste, elles n'émettent au cours de leur trajet aucune colla-
)éra)e. Si l'on veut bien se rappelermaintenant que les arborisationsprotoplas-
miques des cellules de Purkinje sont perpendiculaires à la direction des lamelles
cérébelleuses, on en conclura que les fibres parallèles sont perpendiculaires à leur
tour au plan d'orientation de ces dernières cellules. Par conséquent, sur toutes les
coupes où les fibres parallèles seront vues en long, les cellules de Purkinje serontt
vues de profil (fig. 133,3) et vice versa, sur les coupes où les cellules de Purkinje
seront vues dans le sens de la largeur, les fibres seront vues en coupe trans-
versale (fig. i31, 4"). Chemin faisant, les fibres parallèles croisent donc à
angle droit les bords de toutes les cellules de Purkinje qui se trouvent sur leur
passage. R-AMON Y CAJAL fait remarquer qu'elles reposent sur les épines que pré-
sentent latéralement les ramuscules protoplasmiques de ces cellules et, de ce fait,
entrent en relation avec elles. Dès lors, il est rationner d'admettre (la conduc-
tion dans tout cylindraxe étant cellulifuge) que chaque grain actionne toute la
série des cellules de Purkinje qui se trouvent dans la zone parcourue par sa libre
parallèle.
b. G?'aMa!es ceMM~es ë~ot~ëes. Ces cellules (fig. 131,5), décrites pour la pre-
mière fois par GoLGt, diffèrent tout d'abord des précédentes, en ce qu'elles sont
beaucoup plus volumineuses et infiniment plus larges. Leurs p~oM~eMte~s
~'o<op~sm.~MM sont très développes et divergent dans tous les sens. Ils se
ramifient, en partie dans la couche granuleuse, en partie dans la couche molé-
culaire. Leur ~M'o<OM~eH:eH< cyKm~'a-E~e, analogue a celui des cellules de
GoLGt type Il, que nous avons vues dans la moelle epinière, se résout, immédia-
tement après son origine en une foule de fines ramifications, qui coureut dans
les sens les plus divers. Suivant GoLOt, les ramifications cylindraxiles des
grandes cellules étoilées contribueraient à former un plexus, & la constitution
duquel concourraient d'autre part les autres fibres cérébelleuses. Contrairement
à cette opinion, RAHOK Y CAJAL pense qu'ici comme ailleurs elles se terminent
librement, au moyen d'extrémités variqueuses, arciformes et superposées au corps
des grains.
c. Cellules Hëwo~K~Mes. La couche granuleuse du cervelet nous présente (vA\
CEnuCHTEN)deux espèces de cellules névrogliques, les unes petites, les autres volu-
mineuses
Les premières, de petite taille, ont des prolongements très courts, qui s'épui-
sent dans la couche granuleuse elle-même.
Les secondes, les cellules nevrogliques volumineuses, sont situées de préférence
dans la partie externe de la couche granuleuse au voisinage des cellules de Pur-
kinje. Leurs prolongements, toujours très nombreux, peuvent se distinguer en
internes et externes. Les pt'olougementsinternes, relativement peu développés,
se terminent dans la couche granuleuse, tout à~ côté du corps cellulaire dont ils
émanent. Les prolongements externes ou périphériques, beaucoup plus longs.
pénètrent dans la couche moléculaire, la traverseut dans toute son épaisseur et
viennent se terminer au-dessous de la pie-mère par un petit renflement conique
a base externe. Ces dernières fibres, qui strient en sens radiaire la zone molécu-
laire, avaient été déjà signalées en 18o7 par BEHOMA~iN, d'où le nom de /<&res de
~'a'HMKK que lui .donnent encore aujourd'hui certains anatomistes. BËMMA~
avait même décrit; sous le nom de ~e<?t&)'aKe basale, une membrane délicate,
amorphe, qui se trouvait immédiatement au-dessous de la pie-mère et qui était
l'aboutissant des fibres radiaires. H est probable que cette prétendue membrane
n'est autre que l'ensemble des renflements terminaux des fibres radiaires, qui, en
s'élargissant au niveau de leur base, arrivent réciproquement au contact et se
juxtaposent ainsi plus ou moins.
Xous ajouterons, en ce qui concerne là névroglie cérébelleuse, que la pie-mère
ne repose pas directement sur la substance nerveuse. Ici, comme pour la moelle,
elle en est séparée par une mince couche névroglique qui, en raison de sa
situation, prend le nom de névroglie périphérique ou marginale.

2~ Structure des noyaux centraux. Kous comprenons, sous ce titre, le noyau


dentelé, les noyaux dentelés accessoires et le noyau du toit.
a. A'oy~M dcH~c~ë.– La lame grise du noyau dentelé se compose de deux ordres
d'éléments des cellules et des fibres. Les cellules Merue~se~, de taille moyenne
mesurent de 20 & 36 D'autre part, elles sont assez espacées les unes des autres:
on en compte environ de 8 à '10 d'une face à l'autre de la !amo grise. Leurs pro-
iongements protoplasmiques, au nombre de 2 à 8, sont richement ramifies leur
prolongement cylindraxûe, très grete et 1res long, s'échappe de la lame grise,
tantôt par sa face externe, tantôt par sa face interne. Outre ces eeUntcs a.cytindraxe
long, on rencontre encore
dans la lame grise du corps
dentelé un certain nombre
de cellules à cylindraxe
court et ramifie (cellules de
Golgi type!!). Leur signifi-
cation nous est complète-
inconnue. Il
meüt inconnue.
ment èst pro-
Il est pro-
bable qu'ici, comme dans
la moelle, ce sont des cel-
lules d'association entre
d'autres groupes cellulai-
res. Les /t6?'es MerueMSM
appartiennent à la catégorie
des libres à myéline des Fig.iXt.
centres. Elles se disposent Une cellule nerveuse du noyau dentete du cervelet.
(Embryon de 3~ cent., d'après LEKHOSSEK.)
en faisceaux plus ou moins
volumineux et suivent, d'au- 1, corps cct)u):m'e.–2,2, ï',prolongements protoptaamiquci!.
3)CyHn<h'axc('rof<f/<').
tre part, les directions les
plus variables les unes traversentf'r'n!)t.h)t:)tnff')'i'f
ta, hune grise, fn:)t):)nt<r)!n<<nrf~r:i)]~rf'
en allant d'une face à Vautre
les autres, suivant une direction contraire, la parcourent parallétemcnt à ses
faces; d'autres, enfin, s'entremétentdans tous les sens, formant ainsi dans les
intervalles des cellules un riche plexus.
Sur te côté externe du noyau dentelé, s'étale une couche de fibres à myéline,
diversement imbriquées, que l'on désigne indistinctement sous le nom de ca~M/e
e.K~e)'HC du ~oysM dentelé ou dep~e.cMS e..c<rœ-ct7<at're. Une couche analogue de
fibres plexiformes se voit dans le centre méduUaire du noyau dentelé c'est te
p~e.jSMS :'H~'s-eî'~SM'e de certains auteurs.
b. ~VoyaM-r dentelés accessoires. Les noyaux dentelés accessoires (noyaux ~to-
buieux et embotus), n'étant que des parties détachées du noyau dentelé, ont exac-
tement [a même structure que ce dernier.
c.02/<n.K du toit. Les noyaux du toit sont en grande partie constitués par de
grosses cellules ganglionnaires, qui mesurent de 40 à SO u. et renferment une
grande quantité de pigment brun jaunâtre (OMERS'nsfNEn); tes cytindraxes qui en
éfnanent se dirigent, pour la plupart, vers le pédoucute cérébelleux inférieur. Outre
ces éléments cellulaires, on trouve encore dans les noyaux du toit un grand nombre
de fibres nerveuses, avec du sans myéline, disposées en faisceaux ou en plexus.
Ces fibres suivent les directions les plus diverses et nous nous contenterons de
signaler celles it direction transversate qui, à travers la li~ne médiane, vont d'un
noyau a. 1 autre (commissure des noyaux <~t toit).

3° Structure du centre médullaire. Le centre médullaire du cervelet est


essentiellementconstitué par des libres nerveuses. On y rencontre encore, appli-
quées contre les faisceaux de fibres, des cellules de névroglie aux prolongements
longs et grêles; mais ces derniers éléments n'ont qu'une importance tout à fait
secondaire.
a. 0?~t'Mee<st~cs~'OK des /!&rescere&eHeMses.– Les fibres cérébelleuses
appa-rtiennentàtacatégorie desfibres&myétine. Elles se divisent naturellement
en deux groupes celles qui ont leur cellule d'origine dans le cervelet et celles
qui ont leur cellule d'origine en dehors du cervelet. Les premières représentent
les cylindraxes des cellules de Purkiuje et des cëHutes des noyaux centraux. Les
secondes, provenant des régions les plus diverses du névraxe et {tpportées au cer-
velet par les pédoncules, viennent se terminer par des arborisations libres, soit
dans l'écorce, soit dans les noyaux centraux. Nous indiquerons plus loin, autant du
moins que pourra nous le permettre l'état actuel de nos Gonnajgsances, les con-
nexions probables de ces difTérentes fibres.
b. ~t~'es7KOMSs<?M~es<*</î6)'es~wtpaM<<'s.–Parmi les fibres qui se terminent
dans l'écorce, RAMOx y CAJAL a décrit deux variétés, qu'il a désignées, en raison de
leur conuguration, sous les noms de
fi bres mousseuses et de libres grimpantes.
Les /t&?'CS MK)tfM6MSCS ou MtOMS~MM
(ug.'I35) sont des fibres grosses, riche-
ment ramifiées, se terminant dans la
couche granuleuse. Ce qui les caractérise
essentieUement, c'est qu'elles présentent
de distance en distance des épaississe-
ments noueux, d'où s'échappent de cour-
tes expansions divergentes, formant des
sortes de rosaces et ressemblant à la
MOMSse qui recouvre les arbres (R. Y
CAjAL). Ces fibres et leurs ramifications
diverses se terminent au milieu des grains
et entrent ainsi en relation avec eux.
RAMON Y CAjAL se demande, mais sans
Fig. 135. produire aucun fait à l'appui de cette
Fibres mousseuses du cervelet hypothèse, si les fibres mousseuses ne
(d'après vA~ GEMucnTEN).
sont pas la continuation de celles qui, à la
moelle, forment le faisceau cerébeiteux direct. Les /M'?'es ~MMpttK~s (fig. 13t,8)
traversent la couche granuleuse, arrivent dans la couche moléculaire et, là, se
terminent tout autour des prolongements protoplasmiques des cellules de Pur-
binje par des arborisations variqueuses et plexiformes. Ces arborisations termi-
nâtes s'élèvent ~'<M~<) le long des prolongements de la cellule de Purkinje,
comme le font « les lianes le long des branches d'un arbre des tropiques (CAjAL).
La signification anatomique des fibres grimpantes nous est complètement incon-
nue nous ne savons même pas quel est le département du névraxe ou elles
prennent leur origine.
c. 7'r~'e< et connexions des fibres cere~eMeMses. Envisagées au point de vue
de leur trajet et de leurs connexions, les fibres cérébeHeusesSedivisent en intrin-
sèques et extrinsèques
Les /<6s tHO'M~KM sont celles qui, dans toute leur étendue, sont situées dans
!e cervelet; ce sont des fibres d'association ou fibres commissurales. Nous les
distinguerons en trois groupes libres commissurales courtes, fibres commissu-
ra)es longues, fibres cortico-nucléaires. Les /<&?'<? coM~ns~M~~ co~'<es
(ng.t36,<y~') réunissent, dans une même moitié du cervelet,deux points de l'ccorce
peu éloignés l'un de l'autre. Elles ont pour la plupart une disposition arquée. Sur
certains points elles se condensent immédiatement au-dessous de l'ecorco en une
couche de 0'2
& 0"8. Les ~es
coMWMssMrs~es longues (fig. '137, partent /)
d'une région quelconque de l'écorce, traversent la ligne médiane, en passant pour
ta plupart au-dessus des noyaux du toit, et viennent se terminer dans la région

Fig.136.
Schéma représentant, sur une coupe horizontale, tes ()if!ercnts groupes de fibres cërëbeueuscs.
(Lcs[tL'tloHCulcssup6t'icut'sson~t'Cjn'<SGntcs<'nhlcu,tcsmt)Ycnscnnoir,tc5tn~LGm'scnt'ongc.)
f.L'cof'CGC~bctiousc.–2,royaux dcntcic's. –3\no\;ttfxdt[<oit.–4,4',j~do!tcut<'sc~t'<hci!<'<'xsnjtj'
<icut's.3\jn''doncr~sc~r~bcU<'uxmoyens.–C,6\pt''dot)cu)csc~t'~bcUouxhd'L't'ictn'5.–ft<t'dcux
fibres eu anses ou conunissut'atesinto'h~tnispiK'Tiqucs.–ec\t/t!cuxtHn'GS[n'utub't':mtk'i)cs. –<'c\dcux
tih!'GS<:)''r6ht'a)cs. /unc fibre connttissuratein).t'ins'que tourne.–f/f/,uuctibt'Ccomm)&surafGiHtL'n')Scf)UC
conrt.XX,tigncm('<l[attc.
homologue du. côté oppose. L'ensemble de ces tibres commissurates tondues joue
par rapport aux deux moitiés du cervetet te même rû!e que rempUt le corps caUcux
par rapport aux deux hëmispuères cérébraux. Les /<~rcs co?'<<eo-?:Mc~ea~'es,
comme leur nom t'indique, sont ('eUes qui mettent en relation t'ecorce cerebet-
!euse avec les musses grises centrâtes. Ces tibres existent bien certainement, mais
elles sont encore mal connues.
Les /csc~ïMM~Mesrelient le cei'vetet aux autres départements du nevraxe.
Ettes sont de deux ordres les unes naissent dans le cervetet pour atterse ter-
miner en dehors de lui les autres, tirant leur origine de ta, moeUc, du butbc, de ta
protuberaace ou du cerveau, viennent se terminer dans )e cervelet. Les unes et les
autres, qu'ettes soient par rapport au cervelet centripètes ou centrifuges, passent
par tes pédoncules cercbetleux, dont ettcs constituent les etcmeuts essentiels et que
uousa!tonsmaintenantdecrire.

§ 'VI. –-CoNNEXtOSS EXTRtXSEQUES DU CERVELET, SES PÉDONCULES

Six gros cordons, trois de chaque côte, s'échappent de t'echanerurc antérieure


du cervelet et, sous le nom de ~edc'Hcu~es eo'ë&e~eM~, mettent ce dernier organe
en relation avec les autres portions du névraxe, On les distingue, en raison même
de leur situation, en supérieurs, moyens et inférieurs. Les inférieurs descendent
vers le bulbe; les moyens se portent vers la protubérance annulaire les inférieurs,
vers les tubercules quadrijumeaux. De ces din'erents pédoncules, les inférieurs
nous sont en grande partie connus (voy. BM~s, p. ~34) les autres, les moyens et
~t ~t'~
les supérieurs, font partie de l'isthme de
~7..

l'encéphale et, ace titre, seront décrits


t~t~
dans l'article suivant. Nous allons nous
borner ici à étudier leur connexion avec
le cervelet lui-môme et aussi (car il ne
faudrait pas trop morceler leur étude) à
indiquer sommairement, sauf à y revenir
ultérieurement avec plus de détails, quel
est leur mode de terminaison.
1° Pédoncules GérébeIIeux inférieurs.
Les pédoncules cérébelleux inférieurs
se portent obliquement en bas et en
arrière vers le bulbe rachidien, où ils
prennent le nom de corps restiformes.
Fi~i37, Nous savons que les corps restiformes, à
Figure demi-schërnsLUque représentant les leur tour, se continuent, en apparence
trois pédoncules du cervelet. tout au moins, avec les cordons posté-
ff, ccrtc!cL ~ubRrcufcs quadrtjunicaux. c, j)~-
rieurs de la moelle épinière. Envisagés
doncuic c~r~bfat.
butbc rachidtcn.
<~ ('t'otub~ra)tce anoutHirc
t, pMottcutc e~f'~t~citcut su))c- au
point de vue de leur constitution
~). :t, pMottCutc2. p~dotcute
rtcur t<*H A~'x). cfr~heïtcH~ mo;cn (t*~
c6r~be!)pn\ inf<*t'icur ('?~ r~~f).
anatomique, les pédoncules cérébelleux
inférieurs renferment des fibres de va-
leur fort différente. Nous les distinguerons en deux groupes les fibres ascen-
dantes et les fibres descendantes.
.4. FiBREs ASCENDANTES.. Les fibres ascendantes conduisent au cervelet les
impressions seusitives. Elles ont leur cellule d'origine dans la moelle et le bulbe
<*t, par conséquent, dégénèrent de bas en haut. Ce sont
10 Les fibres dM faisceau cet'e&eMeMa; do'ee< ces fibres, on le sait, émanent des
colonnes de Clarke; elles suivent, tout d'abord, la partie toute superficielle du
cordon latéral de la moelle et du bulbe; elles passent ensuite, pour la plupart,
dans te pédoncule cerebeHeux inférieur, pénètrent avec ce dernier dans Je centre
médullaire du cervelet et, finalement, viennent se terminer dans l'écorce du ver-
mis supérieur;
Les /<&~s ~eHMes des noyaux de Goll et de J?M)'d<ïcA du côté co)'?'espoM~<i!M<
ces libres constituent les fibres arciformes externes postérieures, que nous avons
décrites à propos du bulbe (p. 125);
3° Les /{6res ~KMes des Mo~<<.c de Goll et de B~rdacA dM côté oppose ces
fibres, beaucoup plus nombreuses que les précédentes, forment les fibres arci-
formes externes antérieureset une partie des libres arciformes internes (voy. p. 12S);
4" Les /es dM faisceau ee're~MeM.c o/~a~'e ces fibres proviennent de l'oih'e
bulbaire et s'échappent en grande partie, sinon en totalité, par le bile; après s'être
entre-croisées sur la ligne médiane avec celles du côté opposé, elles passent dans le
pédonculecérébelleuxinférieur, pénètrent dans le cervelet et viennent se terminer,
en partie dans le noyau dentelé, qu'elles abordent par sa face externe, en partie
dans la substance grise de l'écorce;
8" Les /{6res cht faisceau sensoriel cërë&e~eM~! EniKcER a décrit sous ce nom

un faisceau qui, partant du noyau du toit, gagne le côté interne du pédoncule


cérébelleux inférieur, arrive dans le bulbe et se termine dans les noyaux du tri-
jumeau, de l'auditif, du glosso-pharyngjen et du pneumogastrique. En réalité et
conformément aux conceptions actuelles, ce faisceau scnsitivo-sensoriel est cons-
titué par des cylindraxes, qui émanent des cellules des noyaux précités, remontent
de là dans le cervelet et se terminent, par des arborisations libres, autour des
éléments cellulaires du noyau du toit ce sont donc des fibres à trajet ascendant et
elles sont directes. il parait rationnel d'admettre que ces fibres ascendantes
buibo cérébelleuses sont les homologues des libres cérébelleuses de la moelle et
des fibres cérébelleuses des noyaux de Goll et de Burdach elles sont, pour les
nerfs bulbaires, ce que ces dernières fibres sont pour les nerfs rachidiens. Les unes
et tes autres relient au cervelet les neurones sensitifs périphériques et seraient,
pour certains auteurs, les voies conductrices de la sensibilité musculaire.
B. F)BRES DESCENDANTES. Nous avons déjà vu, en étudiant la moetle, que le
cordon antéro-Iatéral de cet organe renferme des fibres a dégénératiou descen-
dante, qui proviennent du cervelet. Ces fibres, que MAUcm a vues dégénérer a la
suite de destructions expérimentâtes des hémisphères cérébelleux, ont bien certai-
nement leurs cellules d'origine dans le cervelet, mais on ne sait encore d'une façon
précise si ces cellules d'origine sont situées dans l'écorce ou dans les noyaux cen-
traux peut-être sont-elles la continuation des prolongements cylindraxiles des
cellules de Purkinje. Quoi qu'il en soit de leur origine infra-cérébelleuse, les fibres
de Marchi descendent dans la moelle par un trajet encore peu connu (quelques
auteurs les font passer en partie par le pédoncule cérébelleux moyen) et se dissé-
minent d'une façon irrégulière dans les différentes régions du cordon antéro-tatérai
(voy. AfoeMe, p. 78). Ces fibres à trajet descendant conduisent des excitations
qui sont encore mal définies, mais qui, à coup sur, sont en rapport avec la moti-
lité elles se terminent vraisemblablement autour des cellules motrices des cornes
antérieures et ainsi s'explique, par une action directe sur les neurones moteurs
périphériques, l'influence qu'a le cervelet sur la locomotion, en particulier sur le
maintien de l'équilibre et la coordination des mouvements.
Le faisceau descendant décrit par MAncut, qui relierait directement le cervelet a la moelle
(-pinière, a été contesté en Angleterre par FEMME;! et ItussELL; et, pourtant, ces observateurs
ont constate, après l'ablation d'un hémisphère cérébelleux, l'existence de fibres dégénérées dans
le buthe et mime dans la moelle cervicale. Vuiin. donc la question des connexions cérébello-spi-
nates une fois encore remise à l'étude. Pour FEmuEn et RussEL, l'influence, incontestable et
incontestée, qu'à. le cervelet sur la. fonction motrice s'exerceraitpar l'intermédiaire du cerveau
les incitations d'origine cérébelleuse se rendraient d'abord au cerveau pour, de lit, être réfléchies
vers la moelle. Comme on le voit, c'est exactement l'inverse de l'opinion courante, d'après
laquelle l'incitation motrice partirait des cellules de l'écorce cerebratc, passerait par les noyaux
du pont et, par les pédoncules cerebeltoux moyens. a.n'iver:ut <'t rccon'e f'erebetleuse et de ta
descendrait dans le cordon antero-lateralde la moelle par les pédoncules cerebettcux inférieurs.

2~ Pédoncules cérébelleux moyens. Les libres constitutives du pédoncute


cérébelleux moyen se divisent, comme celles du pédoncule inférieur, en fibres
ascendantes et fibres descendantes:
FmMS DESCENDANTES. Les fibres descendantes ou centrifuges (le cervelet
étant pris pour centre) prennent naissance dans l'écorce des hémisphères céré-
belleux elles continuent vraisemblablement les prolongements cylindraxiles de.~
cellules de Purkinje-.EHes contournent en deliors les noyaux dentelés, sortent du
cervelet et arrivent, bientôt à la protubérance, où elles forment deux groupes, les
fibres en anse et les fibres protubërantieUes proprement dites (fig. d36).Les/es
eH anse'ou î'n/e?'co'ë6e~eMses traversent la Jigne médiane et remontent dans l'hé-
misphère cérét)elleux du côté oppose. Elles constituent ainsi de longues commis-
sures en forme d'arc, unissant l'une à l'autre deux régions symétriques du même
organe. Les /<&?'es pro<M&eraH</e~es~'o/M'e!MeHt ~'<es ne dépassent pas la pro-
tubérance les unes, fibres directes, restent dans le côte correspondant .tes autres,
fibres croisées, franchissent la ligne médiane pour passer du côté opposé. Mais
qu'e!)es soient directes ou croisée, les fibres protuberantieUes se terminent toutes
de la même façon leurs arborisations terminales disparaissent dans tes noyaux
gris de la protubérance ou noyaux du pont.
D. EmnEs ASCENDANTES. Les fibres ascendantes ou centripètes, découvertes
récemment par GAjAL, ont leur cellule d'origine dans ies formations grises de la
protubérance ou noyaux du pont. EUes se portent dans les pédoncules cérébel-
leux moyens, les unes dans te
pédoncule correspondant., les
autres dans le pédoncule du
côté opposé, et pénètrent avec
eux dans le cervelet. Elles se
rendent à l'écorce des hémis-
phères, en constituant peut-
être les fibres grimpantes ci-
dessus décrites. Leur valeur
fonctionnelle n'est pas encore
nettement élucidée. Les tra-
vaux les plus récents tendent
à les rattacher aux voies de
conduction motrices.
3" Pédoncules cérébelleux
supérieurs. Le pédoncule
cérébelleux supérieur s'échap-
pe du noyau dentelé au niveau
du hile. Mais le noyau dentelé,
s'il est son origine principale,
n'est pas sa seule origine. Le
pédoncule, en etTet, reçoit un
Fig.tSS. Fig.t38&~ certain nombre de faisceaux
!t~. t38. Oi'igitic et trajet du pédoncule cérébelleux additionnels, qui proviennent
supencur. de l'écorce, des noyaux dente-
t. écorce cérébelleuse. 2, noyau dett~f. 3, noyau t'ouïe. –4, t))a lés accessoires et même du
).ut)t)&. 5, corps sLi~. G. capsule interite. 7. ~cof'ce cct'chratf'.
R, prdotteutc c~t~ttettcux supérieur, mec
b son faisceau direct.
8 son faisceau croisé noyau du toit.
Ainsi constitué, le pédon-
~[~. i38 <tM. –Schéma de ta. vote cërcbeUo-cerebraIe
partepedoncuieccr6be)tcuxsupenenr. cule cérébelleux supérieur se
t.3,4cL7,con)mcdLtn-;tafi~urcpr6c~icn(e.–<'t,neurouccorUco- dirige obliquement vers les tu-
nuc!f~ai)'c 6, neuronenuctco-thatannque c, neuronetha!amo-corHcat.. hercules quadrijumeaux,s'en-
Ire-croise, presque en totalité, au-dessous de ces tuberculesaveccelui du côté
opposé et vient se placer alors dans l'étage supérieur du pédoncule cérébral. Arrivé
& l'extré'nits antérieure du pôdoncuis cérébral, il .se jette dans le noyau rou~e de
ta calotte (voy. plus loin), lequel entre en relation & sort tour, d'un<; p:n't. avec la
couche Optique, d'autre part, avec l'écorcé céré))ra!e.
L'ablation expérimentale d'un ttémisplière c6ré))eileux (CunoE~) amené ta dégé-
nérescence du pedoncutecerebetteux supérieur correspondant et du noyau rou~e
du côte opposé. D'un autre côte, on a observe la dégénérescence de ces mêmes
parties, mais, en sens inverse, en conséquence de lésions siégeant, soit dans !a
couche optique (ME~nEf.), soit dans t'écorce de ta région rolandique (FLEOtStc,
H(isEL). Ce double fait de dégénérescence, cenf.rifu~'e dans un cas, centripète dans
l'autre, dénote bien certainement la présence, dans te pédonculecérébetteux supé-
rieur,de deux ordres de fibres,les unes descendantes, les autres ascendantes, et. le
pédoncule cérébelleux supérieur se trouve ainsi avoir la même constitution que
les pédoncules moyens et inférieurs. Mais si le {'ait lui-même n'est pas douteux, il
nous os), tout. a. fait impossible actuellement d'indiquer d'une façon précise ou se
trouvent, pour chacun des groupes de fibres précités, la cellule d'origine et. le point
de terminaison. (Voy. A'o?/aM )'OM~e de ~ca<'o~e, p. 2(tU.)
D'âpres C.u.t).. te )jedo])cn)c cereheUcux supérieur, peu après sa.sort.ie ()u centre tucdut-
tah'e du cerye)et, !lb:mdonue un rcrtfun no)u])['c de tibrc. <tcs~c!ub)ntes, ()uc l'on peut suivre
jusfjuc dans ):t mnc))c cervicatc. (les fibres, <)ui ont leur c~H'Uc d'origine dans ['eccrcc 'rcb(d-
leuseptcfnisnnt
texse et qui sonl, vraiseMihtabiementoa rapportavec
v ruisewhla6lementen rapport ~vec
lilh't i lit,
llIolnn)mih' eenvoient
nvuif'nt [cnrs collateralesd~ns
Icu1's <:ott:i(ëratos rlrtns
)cs m)yanx des nerfs thofcnrs ttnUju-protnberant.h.ds.An)si se trouvcran'nt etilh~ics, p:u' )<'s les
fibres descendîmes prc<~iteës, des connexions étroites entre tes nerfs moteurs et r<'<'o)'f;n dn
ccn'eiGt.Tontrccenuncnt (18'Jti;, liunorr a
<:er~·elet.'I'out réceulutenl ()8'J<i),KLn~on.' pn suivre nn
a, pu t!n Caiscran
(';tisc,r ;ttr tlescetul,rnt,
descendant, <jui
<pi dndu pedon<')de
p(·tlnrtruulc
('(')'et'cncnx sî~perienr se rendait !tn noy.m d'origine de i'ocnfo-fnoL'nrconunun(voy. ehf~). iv~.

§VJ).–V.USSEAL'X ))U CEJiVEt.ET

1° Artères.–Les réseaux vascutaires du cervetet sontatiment.és par six bran-


cités artérielles, trois de chaque côté ta cëre'&e~eMM !H/'c?'o-pMS<e'7'MtO'f, qui pro-
vient de la vertébrale; la e~'e&BMse /H/e;'o-«H<ë?'<'eM~'e cL la ce'rf~e~eMse sMpe-
t'tt'tM'e, qui sont fournies toutes les deux par le tronc basitaire. Ces artères
couvrent de leurs ramifications irré~'utiéres et flexueuses toute la surface exté-
rieure du cervelet la cérébelleuse supérieure se distribue de préférence a )a
face supérieure de l'organe; la cérébelleuse inféro-antérieure et, la cérébctieuse
inféro-postérieure irriguent sa face inférieure, la première en avant, la seconde
ef) arrière. ConLrairemeut a ce que nous observerons plus tard sur te cerveau, les
grosses divisions artérielles du cervelet cheminent a la surface de l'organe plutôt
que dans la profondeur des sillons.
Les six artères cérébeHeuses s'auastomoseut fréquemment entre ettes, de façon
à former dans )a pie-mère un seu) et, unique réseau, que 1 on remplit ordinaire-
ment et avec assez de facilité par une injection poussée dans l'une quetcouque des
artères précitées. Le réseau cérébelleux communique, en outre, d une part avec
le rés.eau du quatrième ventricule et du bulbe, d'autre part avec les divisions des
artères cérébrates postérieures.
Du réseau pic-mérien s'échappent une multitude de tiues artérioles, qui pénè-
trent, dans l'épaisseur du cervelet et, Redistribuent aux diu'érents éléments ana-
tomiqucs de cet organe. L'une de ces branches artérieltes, plus volumineuse que
tes autres, se rend au noyau deuteté qu'etle pénètre au niveau du hile c'est, l'a~-
/ere du MoyaM deH<e~e.
Les vaisseaux capillaires du cervelet, formeut, dans la couche moléculaire, un
réticulum très dense, a maitles ovates, dont les axes longitudinaux sont orientés
en sens radiaire. Dans la couche granuleuse, se voit également un riche réseau
capillaire, mais à mailles plus étroites. Enfin, dans la substance médullaire, les
mailles du réseau deviennent rapidement plus larges et se disposent parallèle-
ment à la direction des faisceaux nerveux (ÛBERSTEtNEn)..
2"Veines. Les veines du cervelet sont indépendantes des artères et beaucoup
moins uexueuses que ces dernières. Elles se divisent, d'après leur situation, en
médianes et latérales:
A. VEINES –Lesveinescérëbelleuses médianes, encore
CÉRÉBELLEUSES MÉDIANES.
appelées veines fe?'??M'eMKes, sont au nombre dedeux, l'une supérieure, l'autre
inférieure
La Même oerMMeM~est{pe?'~M?'e, la plus importante des deux, chemine d'arrière
en avant sur le vermis supérieur. Elle recueille, au cours de son trajet, de nom-
breuses veinules, issues du vermis, de la partie interne des hémisphères cérébel-
leux, de la valvule de Vieussens et vient se jeter, dans la plupart des cas, dans la
veine de Galien. Elle aboutit encore, mais plus rarement, au sinus droit ou à, l'une
des veines cérébrales internes.
La veine f)'MneMMe Mt/'e~t'eMre tire son origine du vermis inférieur etdes parties
avoisinantes. Cheminant en sens inverse de la précédente, elle se porte en arrière
et en haut et, finalement, se jette dans l'un des sinus qui s'ouvre dans le pressoir
d'Hérophite, le plus souvent dans le sinus droit ou l'un des deux sinus latéraux.
B. VEINES CEREBELLEUSES LATERALES.–Lesvemes cérébelleuses latérales se distin-
guent, de même, en supérieures et inférieures les premières occupent la face
supérieure du cervelet; les secondescheminent sur sa face inférieure. Les unes et
les autres se portent en dehors vers la circonférence de l'organe et se jettent en
grande partie dans le sinus latéral correspondant. Quelques-unes cependant, les
plus antérieures, aboutissent au sinus pétreux supérieur. Aux veines latérales de
!a face inférieure du cervelet se rend ordinairement la veine du noyau <~eK<e~e,
satellite de l'artère homonyme.
3" Lymphatiques. Les voies lymphatiques du cervelet ne présentent aucune
particularité. (Voy.~KatoMKe~eMe~e.)
Voyez, au sujet du cervelet, parmi les publications récentes GuoDEx, Pe&e'' fe!'&!K~MH~-
Aa~Hen des Ment/H')- Ber. d. deutsch. Nattirf.-Versammt., 1882; –MMDBL, SecMncMre De~e-
M<:)-a<tOH ut BtHf/eo-xte, Neurol. Centralbl., 1882; BEEVon, Die MetK/tn'mWmf/e, Arch. f. Anat. u.
Physiot., 1883; FusABt, .S«M' of'x/tne delle ~&)'eMe)'ose KeHo ~«<o Mo~eco/ot'e delle cM'contto-
/MZtont cerebellari </eM'MOH!o, Atti de)!a R. Acad. delle Scienze di Torino, 1883; –LoEWEKTHAL,
/'tif)'co~<-s c<'H/<'c~ </M /f</6'eea« cet'e&eMeK.t' f/o'ee~, Buu. Soc. vaud., 1885; OBMSTEtKER. De)'
yetHo'e BaK <<e<' ~/<'tM/t<)'/t)'M(<e, BioL Centrât))). )885; BECHTEREW, ~M)'~n«<om!e de?' Sc/:enAe<
f/MMetM/tt/'n~,Mx&e.<e<'B)'~cA'et!a<'me, Keut'o). Centra)b)., 1885; –Du MÊME, t7e&e/' die jBM<<Md-
</te)7e des Mof~eyeM A/et<t<ns<teh, Nem'o). Centralbl., 1887 M.moft, ~ëgotët'o~oH~conM-
<'«/f')~(t <'e.t-<n'pa<tOH <o<ff~ et parlielle du cervelet, Arch. itaL de Biotogie, t886: LAnoussE,
/{ec/).SM)'<7t)~o~M<Me~Mc<M'M'<e/,Gand.)888;–BEH.OKCte SïEFAXt, Con<&M<oK à l'histogenèse
de l'écorce ce''('&e<~eM~e, Arch. ital. de Biologie, 1889 EDtxGEft, <7e6e;- die BedeMtM?:~ ae~ K/e!M-
/t<)'ns in f/e'' T'!e)'t'e)Ae, Ber. d. Senkenberg'schen Geselssch., 1889 MiKGAXZtKt, /M<<M-no al d'écolo
f7. ~&~ec/)/M?' <)e<eK/«~<cf< ce/'e&e~t <?<<c~co)'pM~ 7'M<<x*mc,Arch. perte Sc. mediché,
1890; Mt-nKER, Da~ Me~/tH-H, Zeitschr. f. wiss. Zoologie, 1890; BROSSET, Co?:/W&M<t'OH A
M<t<de des eonKe.OM< (<;< co't'e~e<. Th. de Lyon, 1890 HAMOK Y CAjAL, So&re los ~&)'os Ke/OM~
de la co~a )Ho<ecK<ar f/e< ce;'e&e<o, Rev. trimestr. de histol. normal e patologica, 1888 et ~889
Du MEME, .SiM' /'0?'<~)/!C e/ la direction des p?'o/OMyeMCH/~ ?M?'peM~' de /(i' couche MO/CCM/0'M'g dit
cc)'M~e/, Journ. internat. d'Anatomie, )889 Du MÊME, SMt- /M' ~&M Met-fe~e~ ~e la couche <a-
nuleuse du cervelet et ~«t- <'<'t'o<K<;on des éléments cf'f'&eMeM.t:, ibid., t890 Du MÊME, propos
de cer~at/M ~ëme~s &tpo<at)'Md«cervelet avec quelques détails )MMt)e<tM.<; sM)'t'et)o!M<to<t des/!6t'es
cérébelleuses,ibid., 1890; R~MON (P.),
celona, 1890;
~<«~ f/<
e~-cAc~ de los peces, Gaz. sanit. de Bar-
Du MÊME, Cerebelo f/e los ?-<'p<~M, ibid., 1891 CRAMER, Einseitige ~/et't/M')t-
atrophie, e<c-, Me&~< eiMcm Be;/)'< z. ~l!!f~oH!:e ~e)' /~e!?!/tH'M~e/e, Beitr. z. pathoL Anatomie.
1891;–VAN GEnucHTEN, /.a
A'Me~M'e <'eM/M MC~MM~ la moeHe ~)t?t:e e< le cerfe~, La
ceUute, 1891 i{ERH)C(f, 7MM~a;<!o)M o/* //<e <M'e/~7ec/M?'cof /Ae co'e&e~MM, Thé Journ. of comp.
?<'eurology,189t;–RETXtus.jPt'emo'co~ett e~)MC7:<e <~e?' A7e~f'?:?*!K~c, Bio). Untcrsuch-, ISQ~i;
–ScHApEP, ZM!' /'et7!e)'eM Anatomie des ~om/tH'~M Me<' ?M<?o~<:e?', Anatom. Anzeiger, 18&3; –FAL-
cpNE, ~s co)'<ecc!f< de~ ce<'feMe<o. Napoii, 1893; CAPOBfAKCO, .So/)?'a Mna p<!?'<co~W<a .</<-
<M)'a'~eMt[ co)'tece& fMMr!)eMe<o, Rif. med., t893; PEM)ER, Co't'e~ et ses !'appoW~, Brain,
t894;–AzouLAY, Q:ie~!<es~a?'McM~t':<c.! de la i!<<'MC<M~'e~t< M!'t)e~e< e/tM~'eM/'a?:<, Soc. anato-
tomique, Paris, 1894; Lu), SM~o ~Bt~Mp~o M<o~o.')f:co della cot'/eccM co'e&eMat'e, Hiv. spet'im.
ili froTliatri[l., 189i;
<)tfrematrJa., 189-4; LuoARO, 'iilla sle~tteltii-a f/eH
LUGARo,S:<Ha'~<)'<fc<M)Yt dell ?!Mc~o del ce;,velleto
denl«to 0'e~
?izicleo ~CMMo co'oeMe~o ne~'itoMo,
nell'tio~no,
Monit. zoo), ita)., 1895; –DMUCE, On </ie/!occ!~MA',Bra.m,1895; KumtAK, y/te /t~<o~. cot-
/bn)M<K)M ~M A7e<n/<MM bei S~M<ye</ce)'em,Uissert. Munchen, 1895; KuKKEttMANN, f7e&e;' <<)('
liorp)colo7ie des Klei~z)air·ns bei SZiugetlaieren; Erlangen, 1895;
<K <no'M at:~ Me cat,
;V<M'p/to/o;y!e<~K7eH;/<M'M
M)'e&e~M)): S~ye/A~'c~/Eriangen,
ca~, Journ. 1895;
of compar. neurol.,
STROUD, The developnzezzt. of llze
1895;–BfELD,
STMUD, ~&s<et~e?tf<e o/'
A'fem/Km-
T/ie de)~~opM!C)t<
~aAneK, NeuroL Centr., ')89S;– KLMOFF, C<M!M<M'!0?M du cervelet avec le nni/aM oc:~o-tno~e!<)'
<
comt~MK, Wra.tch, 1896.

ARTICLE II
ISTHME DE L'ENCÉPHALE

On donne le nom d'isthme de l'encéphale à cette portion de la masse encépha-


lique qui unit entre eux le cerveau, le cervelet et le bulbe. Il repose sur la gout-
tière basHaire de l'occipital, au-dessous du cerveau, en avant du cervelet, au-des-
sus du bulbe rachidien.
Vu par sa face inférieure (ug. t39), l'isthme de l'encéphale nous apparaît sous
la forme d'une masse blanche volumineuse, Ia~'o<M&ëraHce a~KM~M'e, de laquelle
s'échappent quatre prolongements deux prolongements latéraux, qui ne sont
autres que les pédoncules cérébelleux moyens; deux prolongements antérieurs, qui
constituent lesjoe~oMCM~?scM'e6raMa;.
Si nous l'examinons, au contraire, par sa face supérieure ou dorsale (ug. 89),
nous le voyons constitué 1° en arrière, par deux autres prolongements du cerve-
)et, les~e~OKCM/es cérébelleux ~M~t'etM's, lesquels sont unis l'un à l'autre par
une mince lame de substance nerveuse, la valvule de t~'eMsseK~; 2° en avant, par
quatre énunences arrondies, que l'on appelle les <M~e?'eM~s ~tMd)'t/MmeaM:K. Au-
dessous de ces tubercules, se trouve un canal, à direction antéro-supérieurc
c'est l'a~Me~Me de <S'y~!M~, lequel fait communiquer le quatrième ventricule ou
ventricule bulbo-cérébelleux avec le ventricule moyen du cerveau.
Sur les côtés enun (ng. 89), l'isthme de l'encéphale nous présente un sillon antéro-
postérieur, le sillon ~<e! de l'isthnze, qui divise cet organe, superficiellement
<)u moins, en deux plans ou étages, l'un inférieur, l'autre supérieur. Du fond de ce
sillon latéral émane une lame de substance blanche, de forme triangulaire, laquelle
se dirige ensuite en haut et disparaît au-dessous des tubercules quadrijumeaux
c'est le faisceau <)'KïK~M~aM'e de ~'M~Hf ou ?'M~H de Reil.
Nous avons donc à étudier successivement, à propos de l'isthme encéphalique,
les huit formations suivantes:
't° La pro<M&er<i!Mces~MM~M'e;
2° Les pe~oKCM~e~ cérébelleux moyens
3° Les pédoncules <?~'e&eMeM.c~Mpe?'cM?'~
4" La 'ua~M/e de Vieussens
a" Les <M&<M'CK~?S ~M<:d?'MM:MM~;
6" Le ?'!t6t:M de Reil;
7" L'aqueduc de Sylvius;
8°Les~'ëdoKCM<escerë&)'aM.K.
Nous consacrerons un dernier paragraphe à rëtùdesyn~hëdquG du ~Ma~w~
MCH<?'?CM~') que nous n'avons fait qu'indiquer, pour ainsi dire, à propos du buibc
ct.:l propos du cervelet.

§1. PKOTHBERAKCË ANKCLAFRE

La protubérance annulaire, encore appelée mesocéphaic ou pont de Varole


(angl. /'OKS r<ï)'o~'t, aHem. Z~'MC/te), est cette éminence, de couleur blanche et de
forme quadrilatère, qui occupe la partie centrale du plan inférieur de l']St.hme.
Elle doit son nom nia disposition toute spéciale de ses fibres superficielles qui,
ça allant d'un côté à l'autre, recouvrent à la maniërc d'un pont ou d'un demi-
anneau les faisceaux tongitudinaux dubuthe et des pédoncules cérébraux, qui
constituent les parties profondes de l'organe. Son développement, dans la série
animale, est assez régulièrement proportionnel & celui des hémisphères céré-
heDcnx ou, ce qui revient au même, à celui des pédoncules cërébeDeux moyens
comme ces deux formations nerveuses,
la protubérance fait défaut chez les ver-
(.ebrés inférieurs; elle fait son apparition
chez'les mammifères, acquiert graduel-
lement de l'importance au fur et à mesure
qu'on s'élève dans la série et atteint chez
les primates ses plus grandes dimen-
sions. En mesurant, sur huit sujets
(4 hommes et 4 femmes), les trois prin-
cipaux diamètres de la protubérance, .j'ai
obtenu les moyennes suivantes pour le
diamètre vertical (hauteur), 27 minimè-
tres pour le diamètre transversal (lar-
geur), 38 millimètres; pour le diamètre
antéro-postërieur (épaisseur) 28 miHi-
mèt.res. Nous étudierons successivement,
dans la protubérance annulaire 1° sa
conformation extérieure et ses rapports
Fig.i39 2° sa conformation intérieure; 3" sa cons-
Prf'tuhcranf'c et btithc racht<tipu,YUs pfu'fcur titution anat.o[ni<)ue et ses connexions;
f:u'c !mt<'t'o-ittfct'ieut'c. 4° ses vaisseaux.
).sinc))')'~)i:nta)t~ricurduhut)K',avcc:t'.cit)rc-
croi~cm(,lIt. des p~ l'aU1idc~: 1 (rou 2. Ira-
tnidcHtt~rictn'c.–<f.c!fnc.–4.S)Uo)))'t'coti~ait'e.–
fos"cUc sus-n~nait'c ct~ fMSsfUe i~tf~t)c. G, fH)scMu
A. Co~POiiMAT)'')'! HXT~HtEU~H
t:it~t'a). avec t) ct)i't:s cendre de ttotando. 7~ ~t'otu))~-
tuncc annutairc. 8~ [~duncuicscfrchcHeux n)0;eM5-–
KT HArt'OOTS
jt:\toucu!c~ c~bt:tttx. t0, bnndctcUcs opUqucs cL
c~t)~ ~cuomttcs. jU, cspacj intcrjtcdottCtdan'c. Envisagée au point de vue de sa confor-
t.ttoncbasttanc.–t3,cervctcL
H), motcut' oeutanc cooonun.
V.htjtttnpau.–V),)HoLcut'ocuhhcR~tcrt)C.–V)L
path'Liqnc. mation extérieure, la protubérance annu-
f..tCta!Vi!i)ttcrt))~diait'Ctïc\\ï'îsbc!VU'.audi- laire revêt une forme irrégulièrement
tiF. tX. ~!os'-o-)'!t.ti'yngtcn. X. )t)tcmno~astrit;t)~.
X'in.U. Xtt, i~fo~tossc. CL [n'pnii~t-c j'ait'c cuboïde. Nous lui considérerons en con-
CCI-"Jè'illc.
séquence, comme atout organe cubique,
les six faces suivantes une face antérieure, une face postérieure, une face infe-
tieure. une face supérieure et deux faces latérales.
i" Face antérieure. La face antérieure (fig. 1.39), convexe à la fois dans le
sens transversal et dans le sens longitudinal, repose sur la partie antérieure de la
gouttière basilaire. Inclinée comme elle de .haut en bas et d'avant en arrière, cHe
forme avec l'horizontale un angle de 68 à 70 degrés. Elle nous présente successive-
ment (ng. ~39) 1° sur la ligne médiane, un sillon longitudinal, le sz'~OK &as!7aî')'e,
qui répond le plus souvent au tronc basilaire, mais qui n'est nullement détermine
par ta présence de ce vaisseau; il s'élargtt en effet en allant de bas en haut, tandis
que le calibre de l'artère diminue; et, d'autre part, on voit assez fréquemment le
tronc basilaire, suivant un trajet flexueux, se dévier [atéralement & droite ou à
gauche, sans que le sillon en question cesse pouf ceta d'être antero-posterieur et
médian; de chaque cote du sillon basilaire, une saiilie également )ongitudinale,
arrondie et mousse, c'est le &OM?"re~e<t'6[Mtt'~a~,ainsi appete parce qu'it est forme
par la pyramide du bulbe (p. 102) qui, en traversant la protubérance, soulevé a
son niveau les faisceaux antérieurs de ce dernier organe; 3" un peu en dehors du
bourrelet pyramidal, J'émergence dM):e?' ~MHteati; cette émergence se fait par
deux racines, parfaitement distinctes une grosse racine ou racine sensitive,
constituée par quarante à soixante faisceaux nerveux; une petite racine ou racine
motrice, placée en avant et en dedans de la précédente et formée par six ou sept
faisceaux nerveux seulement.
Sur sa face antérieure, la protubérance annuaire est constituée dans toute son
étendue par un système de faisceaux btancs, qui se portent transversalement d'un
pédoncule cérébetteux a l'autre et qui, par leur aspect généra), rappellent assez
bien, suivant la comparaison de Fovn-LE, une chevelure à raie médiane, dont les
deux moitiés iraient, en se tordant légèrement,
se ramasser chacune dans le pédoncule cérébel-
leux correspondant.
Ces faisceaux superficiels de la protubérance
peuvent. être divisés en trois groupes les supé-
rieurs, les moyens et les intérieurs. Les fais-
eMM~ ~M/fM~, )cs p)us élevés, suivent tout
(['abord une direction nettement transversale.
Puis, s'inttcchissant en bas et en arrière, ils pas-
sent au-dessus de l'émergence du trijumeau et
gagnent, pour la plupart, la face postérieure
du pédoncule cerébeHeux moyen. Les fais-
ceaux ïH/e/'t'eM)' paratïetes aux précédents, pas-
sent. au-dessous du trijumeau et se rendent, en
partie à la face antérieure du pédoncule cérébel- F~. t40.
leux moyen, en partie à son bord inférieur.-Les Lesîtbt'cstmnsve!'s!i)csf)c)~p!'o-
/'atsceaM~ moyens ne se distinguent pas, a leur t.ubcL~ncc(st'.hcmaitqnc).
origine sur la ligne médiane, des faisceaux pré- i. faisceaux suj~rieurs. faisceaux
tMoyct's. 3, fitiscoaux inff'-t'ictu's.–4, jtu-
cédents, soit antérieurs, soit postérieurs. Comme doucuic cGr~bétlcux moscn.
.t'~ tnuiLc tn)(''t'atc de )a. j't'otub~rancc.
''nx, ils suivent tout d'abord un trajet transversal
jusqu'à la partie inférieure du trijumeau. Puis, au lieu de passer directement dans
la partie correspondante du pédoncule, ils se coudent sur eux-mêmes sous un
angle de 100 à '110 degrés et se portent en arrière et en bas vers l'origine du facial
et de l'auditif. Dans cette deuxième partie de leur trajet, les faisceaux moyens
croisent à angle droit les faisceaux inférieurs, comme nous le montre la figure
ci-dessus. Il est difficile de les suivre au delà des deux nerfs facial et auditif !a
ptupart d'entre eux passent vraisemblablement dans la partie postérieure du
pédoncule cérébelleux moyen; quelques-uns, les plus internes, se réuéchissent eu
dedans pour suivre, pendant quelque temps du moins, le bord inférieur de là
protubérance.

2" Face postérieure. La face postérieure de la prdtubéraHcë (ng. 89) fait


partie du plancher du quatrième ventricule elle en représente la moitié supé-
rieure (<)'ta~~e~ro<M6eraMMe~du quatrièm.e ventricule). Nous y remarquons, tout
d'abord, un sillon médian, qui prolonge en haut la tige du çalamus, déjà décrit à
propos du bulbe, et aboutit, au-dessous des tubercules qûadrijumeaux, à l'aqueduc
de Sylvius. De chaque côté de; ce sillon, nous rencontrons successivemeNt~tout
a fait en arrière, à la limite du bulbe et immédiatement en dehors de la ligne
médiane, une saillie arrondie, l'eHMMeM<ta<e?'es, qui répond à rorigine du nerf
moteur oculaire externe; 2" un peu en dehors del'eminentiateres, une dépression
souvent très marquée, !a /b;'e<x ~M~ou /~o~se«e SM~<°Mr<?; 3" eh avant de
cette fossette, une tache d'un noir bleuâtre et à contours mal déunis, le locus
ccB/'M~CMS, où aboutit une partie des fibres du trijumeau (voy. ce nerf). La face
postérieure de la protubérance est recouverte, comme tout le ventricule du reste,
parle cervelet (voy. fig.~7).
3° Face intérieure. La face inférieure répond & la base du bulbe. Du côté
<ïM<c'rteM}' OM oeM<~ (fig. 139), elle est nettement séparée de ce dernier organe par
le sillon &M~o-p)'o<MM)'CM~e~,que constituent successivement, en allant de dedans
en dehors, le trou borgne, l'étranglement que présente l'extrémité supérieure de la
pyramidale, lafossette sus-olivaire et la fossette latérale. Tous ces détails nous sont
déjà connus (voy. /?M~<?) et nous n'insistons pas. Le sillon bulbo-protubérantiel
répond, comme nous rayons déjà vu, à la partie moyenne de la gouttière basi-
laire. –DM co<ej90s<ë?'~M?' OMt!o!-sa~(ng. 89), dans la région du quatrième ven-
tricule, la protubérance et le bulbe sont en continuité intime. La limite, toute
conventionnelle, qui les sépare est représentée par une ligne transversale qui réu-
nirait l'un à l'autre les deux angles latéraux du quatrième ventricule.
4" Face supérieure. La face supérieure répond aux pédoncules cérébraux
et se continue avec eux comme la face inférieure se continue avec le bulbe.
Dlt co<epos<e~eM?' OM dorsal, aucune ligne de démarcation ne sépare les deux
organes. Du côté <Mt<0'tetM' OM WK~ (ng. 13H), au contraire, la protubérance
se distingue nettement des pédoncules cérébraux par la direction transversale de
ses fibres, qui forment, en avant de ces derniers, un bourrelet plus ou moins sait-
lant. Là encore, il existe entre les deux organes un sillon Séparatif, que l'on peut
appeler le sillon protubérantieL SMpe)'K°M)'. Ce sillon, envisagé dans ses rapports
avec la base du crâne, est ordinairement situé (fig. 90) à 1 ou 2 millimètres au-
dessous du bord supérieur de la lame quadrilatère du sphénoïde.
5" Faces latérales. Sur les côtés, la protubérance se confond avec l'es pédon-
cules cérébelleux moyens. Ses faces latérales n'existent donc pas en réalité elles
sont déterminées artificiellement par une section verticale et antéro-postérieurc,
qui raserait le côté externe du trijumeau (axe de la figure 140).

B.–CoKFOKMATIONttTmUEUnK
Si nous jetons les yeux sur une coupe transversale de la protubérance, nous
constatons tout d'abord que cet organe, parfaitement libre à sa partie antérieure
et à sa partie postérieure (face ventriculaire), se continue directement, sur les
cotes, avec les pédoncules cérébelleux moyens. Nous constatons ensuite la pré-
sence d'un raphe médian, qui s'étend sans interruption de la tige du calamusau
siUonbasilaireet qui divise la coupe en deux moitiés latérales, analogues
comme aspect et comme constitution la protubérance, comme la moelle et le
bulbe, se compose de deux moitiés symétriques.
Les coupes transversales de la protubérance (fig. 141) nous apprennent encore
que cet organe n'est pas homogène et qu'on peut, à cet égard, le diviser en deux

Fig.Hi.
Coupe YEt~ico-tra.ttsversfdede taprotubo'tmce~u niveau de su. partie supÉfiouco
(d'apresS'ftLUKG).
t. quatrième ventricule. t'. son épendyme (<H ~~nc). 2, vatvute de Vieussens, avec 2\ sa couche btancnc
(r~/)~/t~i~f/j'6'<t~c~t~),S'\ sa couebo grise (/f')t~<t).–3. racine supérieure dHtrijtuncau.cetiutesncr-
vcuscs qui accompagnent, cette racine 5, bandelette tongitudi'nafcpostérieure. t], formafion r(''t.ict)iairc. 7, sillon
tatt'THt dQ l'isthme. –8. coupe des pedonctdcs c~t'cbpttcux supérieurs. f\ portion tnterne et portion externe du
ruban de Heih )0, tO, fibres trimsvcrMtcs de la protubérance. t), tt,ses libres tongitudinatcs. H, raphe.
V~trijutucau.

<~a~es, un étage anturieur ou vent,t'.d et un étage postérieur ou dorsa). Le pre-


tnier, plus compact, plus dur, plus blanc, se compose en graude partie de fais-
ceaux transversaux ou arciformes qui vont des pédoncules cérébelleux moyens au
raphe. À la partie moyenne de ces faisceaux transversaux se voit la coupe d'un
gros faisceau longitudinal, compact ou divisé en faisceaux secondaires, qui n'est
autre que le faisceau pyramidal du bulbe. L'étage dorsal de la protubérance se
distingue du précédent, en ce qu il est un peu plus mou, de coloration moins
blanche, de constitution plus complexe. Il possède, en effet, les éléments les plus
divers: tout en avant, appliquée contre la couche antérieure, se trouve la
coupe d'un faisceau longitudinal, d'abord triangulaire, puis étalé en travers, c'est
fe faisceau sensitif ou ruban de Reil 2~ tout en arrière, immédiatement au-des-
sons du quatrième ventricule, se dispose une mince couche d'un gris jaunâtre,
qui représente la substauce grise ventriculaire 3° à la partie moyenne, entre le
ruban de Reil et la substance grise ventriculairë, se voit une surface quadrilatère,
qui présente le même aspect que la formation réticulaire du bulbe, c'est la /o)'?K~-
tion t'e~'CM~OM'e de ~~?'o<M6e?'SMce. L'étage dorsal de la protubérance est appelé
par certains auteurs c~e'Mc~'o<M&o'<XM~eHeet, cela, parce qu'il se continue en
haut avec cette région du pédoncule cérébral que nous étudierons plus loin sous
le nom de calotte.
Outre les faisceaux précités, on rencontre encore, en examinant des coupes
sériées de la protubérance,d'autres fibres de valeurs diverses, les unes longitudi-
nales, les autres transversales ou obliques, qui appartiennent pour la plupart aux
nerfs bulbo-protubérautiels. Nous y reviendrons plus tard.

C. –CONSTtTfTIOX AKATOMtQUE ET t,:0.'<K)!X[O~S

La protubéranceannulaire, comme nous le montrent les diScrentes coupes de


cet organe, se compose à la fois, tant dans l'étage antérieur que dans la calotte,
de substance blanche et de substance grise.
1" Substance blanche. La substance blanche comprend de nombreux faisceaux
de fibres, morphologiquementtrès différentes,que nous distinguerons, d'après leur
direction, en trois groupes, savoir :'1° des fibres transversales 2" des fibres lon-
gitudinales; 3° les fibres arciformes de la formation réticulaire.
.t. FiBRES TRANSVERSALES. Les fibres transversales sont de deux ordres les
unes proviennent du cervelet; les autres, tirant leur origine des noyaux terminaux
de l'acoustique, constituent le corps trapézoïde.
a. Fibres <?'<ïHsuersa~es d'o'~Mg cere&eMeMse. –Les
fibres transversales d'origine cérébelleuse proviennent
des pédoncules cérébelleux moyens. Elles occupent toute
la hauteur de l'otage antérieur ou ventral de la pro-
tubérance. OsERSTEiKERles divise, d'après leur situation,
en trois couches (fig. '147) 1° les libres superficielles
(s<?'a<MH: SMpet'/tc~e poM<ts), qui passent au-devant
du faisceau pyramidal 2° les fibres profondes (s~'a<MH!
pt'o/MH~KHt~OH~'s), qui sont situées en arrière de ce
même faisceau pyramidal K" les fibres moyennes (s<)'<ï-
<MHt coH~/e.KMMt), qui cheminent entre les deux groupes
précédents et, par conséquent, répondent, comme situa-
tion, au faisceau pyramidal, qu'elles contournent ou
qu'elles traversent.
Fig.142. Au point de vue de leurs connexions, ces i'bres nous
Face antérieure du bulbe
et de la p~~ubcrance sont déjà connues. Nous avons déjà vu, en eS'et, à propos
d'un singe <'yn~cephatc. du cervelet (p. 161), qu'elles sont de deux ordres. Les
h t'cdo!tcutc ccrofu'at.– 2. unes, /<&?'es M!~?'ce7'e&6~CM~<?s, arrivées à la ligne mé-
jn'o~tb~raHcc annutairc, moins diane, franchissent
développée que chcxt )to'nmc. cette ligne médiane et remontent vers
Luthe rachi'itcu. 4, o)nc. le cervelet
5, corps trapcxoïdc (c~ A/t'n). à travers le pédoncule du côte opposé. Elles
(}, d~otssatioM des pyramides constituent ainsi de longues commissures., en forme
et tnocite cpini~'rc.
d'anse, mettant en relation deux régions homologues des
hémisphères cet'ebelLeux. Les autres /t6?'e$ ce)'e&e~o-p?'o<M&e)'eMes s'arrê-
tent dans la substance grise protubérantielle ou noyaux du pont, soit du cûtc cor-
respondant, soit du côté opposé.
De ces noyaux du pont partent ensuite d'autres libres, qui, suivant un trajet
longitudinal, passent dans le pédoncule cérébral et remontent jusqu'à l'écorce
cérébrale ce sont les/<co~'co-p?'o<M&c?'~M< que nous retrouverons
plus tard dans le pédoncule cérébral, dans la partie inférieure de la capsule
interne et dans le centre ovale.
b-Ft~'es <re[Msuers<~es d'or~Mte a!COMS<~Me, corps <?'<tpe%o'Me. Le noyau
antérieur de la branche cochteaire du nerf auditif, qui occupe, comme nous le
verrons plus tard, le cûte antéro-externe du corps restiforme, donne naissance a
des fibres transversales (fig. i43,8), lesquelles se dirigent en dedans et viennent
se terminer, les unes dans l'olive supérieure du coté correspondant, les autres

Lu corps trapcxo'tde, vu sur une coupe transversale de la protubérance passant par les noyaux
terminaux de la branche cocliléaire de l'auditif.
). racineantérieure ou vestibutaire de l'auditif, sectionnée à son entrée dans le bulbe. 2, racine postérieure ou
cocbteah'e. 3, noyau antérieur de l'auditif. 4, tubercule acoustique. 8, fibres efférentes du no~au autt'rienr.
C, fibres cffercntcs du tubercule acoustique, constituant les stries acoustiques ou barbes du ealamus, avec 6\ leur
faisceau direct al!ant à l'olive supérieure du ente correspondant 6", leur faisceau croise allant à l'oiivc supérieure du
c'~tt oppose. 7, otive supérieure. 6, corps trapezoïde. 9. noyau trapcxo'fdo t0, faisceau acoustique ceutrat.
)t, raphé. t~,p'ra)mdes. 0, quatrième ventricule. t4, pédoncule cérébelleux inférieur.

dans l'oUve supérieure du côté opposé. L'ensemble de ces fibres constitue une
couche rubanée et compacte, à laquelle on donne le nom de corps <?'spë,soMe.
Chez la plupart des animaux, qui ont la protubérance relativement peu déve-
loppée, le corps trapéxoïde est presque entièrement libre et nous apparaît alors
sous la forme d'une lame quadrilatère, placée à la face antérieure du bulbe immé-
diatement au-dessus des olives (f)g. d42,5). Les pyramides passent en avant
d'elle et, de ce fait, semblent l'interrompre a. sa partie moyenne. Chez
l'homme, où la protubéranceacquiert un développement remarquable, ce système
de fibres transversales est complètement recouvert par les faisceaux inférieurs
de ce dernier organe, mais il n'en existe pas moins, formant chez lui, comme
<'hex les mammifères inférieurs, un ruban nettement différencié, allant d'un
noyau acoustique antérieur à l'autre (fig. '143,8). Il est situé dans la partie anté-
rieure de la calotte protubérantielle, immédiatement en avant de l'olive supé-
rieure. Le long de ses fibres, en avant et un peu en dedans de Folive se voit
une petite masse de substance grise, que l'on désigne sous le nom de %o</NM
~'apexoMe Le corps trapézoïde et le noyau homonyme appartiennentala voie
acoustique centrale et nous les retrouverons à propos delà, terminaison réelle de
ce dernier nerf (voy. chap. iv).

/?. FinHBS Lo~errubt~ALES.– Les fibres longitudinales de la protubérance, abs-


traction faite des fibres cortico-proLubérantiëlles signalées ci-dessus, et sur
lesquelles nous reviendrons plus loin (p. 17ï) proviennent pour la plupart du
bulbe rachidien, ce sont l? le faisceau pyramidal et le faisceau génicûle Je
faisceausensitif ou ruban de Reil; S° le faisceau çommissural longittidinàl,auffuël
nous rattacheronsla bandelette longitudinale postérieure,
a. Faisceau pyt'SMuda~ et /'a!'sceaM ~nc!~e. Le faisceau pyramidal, cont.inua-
tion de !a pyramide antérieure du bulbe, occupe la pârtte moyenne de l'étage
antérieur de la protubérance. Sur les coupes, passant par la partie inférieure de l'or-
gane,'lesfibres pyramidales forment, comme au bulbe, un faisceau unique, arrondi
ouovalaire, situé à droite et à gauche de la ligne médiane (ng. 146,1). Sur )es
coupes de la partie supérieure, elles se disposent au contraire en faisceaux mul-
tiples, très variables dans leur forme et leur volume, séparés les uns des autres
par des paquets plus ou moins importants de fibres transversales (f]g. 141).
Si nous étudions le faisceau pyramidal sur des coupes pratiquées à différentes
hauteurs, nous constatons nettement qu'il est d'autant plus volumineux qu'on
l'examine sur des coupes appartenant à un niveau plus élevé. Autrement dit,))il
s'accroit au fur et a. mesure qu'il se rapproche du pédoncule cérébral. Cet accrois-
sement graduel du faisceau moteur volontaire relève des deux faits suivants.
Tout'd'abord, au faisceau pyramidal s'ajoutent continuellement, au furetaà
mesure qu'elles naissent, les fibres cortico-protubérantielles, signalées ci-dessu~
qui des noyaux du pont s'élèvent vers l'écorce cérébrale. D'autre part, le long du
faisceau pyramidal proprement dit, qui se rend, comme on le sait, aux cornes
antérieures de la moelle épinière et tient ainsi sous sa dépendance la motilité
volontaire de tous les muscles innervés par les nerfs rachidiens, chemine un
paquet de fibres également longitudinales, qui fait son apparition à la partie
toute supérieure du bulbe et que l'on peut suivre, à travers la protubérance, le
pédoncule, la capsule interne et le centre ovale, jusqu'au pied des deux circonvo-
lutions frontale ascendante et pariétale ascendante. Ce faisceau nouveau, non
représenté dans la moelle, se trouve situé sur le côté postéro-interue du faisceau
pyramidal on le désigne sous le nom de /aMceaM ~e'HtC~e, parce qu'il occupe,
dans la capsule interne, cette portion de la capsule qu'on appelle le ~eMCM (voy.
CapSK/etH~M'He).
Envisagé au point de vue de sa signification, le faisceau géniculé, disons-le tout
de suite, est encore un faisceau moteur volontaire. Mais au lieu de descendre dans
la moelle comme le faisceau pyramidal, il s'arrête & la protubérance et au bulbe et
se termine, après entre-croisement sur la ligne médiane, dans les noyaux d'origine
des nerfs moteurs bulbo-protubérantiels noyau du nerf masticateur, noyau du
moteur oculaire externe, noyau du facial, noyau du grand lypoglosse et probable-
ment aussi noyau du spinal et noyaux moteurs des deux nerfs mixtes, glosso-pha-
ryngien et pneumogastrique. Le faisceau géniculé est pour ces noyaux des nerfs
bulbo-protubérantielsce que le faisceau pyramidal est aux noyaux moteurs (cel-
lules radiculaires des cornes antérieures) des nerfs rachidiens.
Un peu a.u-dessus d') bord infërieur de !*). prntnbern.nce, les fibres du fuiscenu gnnic,u)6, dcs-
tinëea aux;ne)'h ma.stiMtteut', facia,),hypog)os9e, etc.,a'entre-croisent sur )aU~ne nuid~me avec
ieurs homoto~ftes du eôtë opposé et viennent eiMuite se perdre dans )eurs nf)y:tux d'origine les
noya.ax dunert' ma.stica.teur, du fMia.1 inférieur,de t'hypogiosse, etc. Ce fait anatomique, en nppn-
rénceinsigniGa.nt.a.equiertune importance considera.bteduns la scnieiotogie do ~ue~ques ttOec-
tiona protubët'a.nt.ieXes. n nous explique notftmmenf comment il se fait fjtrone tcsion, un caith't

Fig-.t4!.
Tt't~ci compara des ftbt'cs mo~'ic~s butb:m'es cL dfs (Hu'ca muLciefs racindk'nnf"
eél'.ellt'iile (loncmotdce). "2,~I'i\Ü¡\esciSS111'C
t,. {'cot'ee intcl'hémi$pMri'luc. :1, UII Il'lm¡;:oa de mo,~l\,l' épinièrn, vu [1st ~il Ia,.u.
'I~J'it'ut'e. A.IH)I~e~.moh'h~cs hulbail'f!s.
4', leur enlru-cr9isnma4t11 la p;:tr:ie ini'é"Îeul'e tic lu protubérnncr. S. un noyau hul-
lanre arcr. lè nel'f <¡uicn' ématH~ 6, libres-motrices l'uchidiNInCSctmstitunnt Ic faÍ~{'cau py"amidaL fi·, lt'UI' enh'(H~I'oi¡:~m!1til' ,h
Ilar!i~~ infél'Írnre du bulbe ldceussaUoli des PYI'lmidC\s), Coi'lWS :mlÓ\'Î(ltu'(J$ de ~la 1I10('lIe. 8. 8. deux IWI'Sl'iH:hidicns.
o,.<de.~
(l, i.~elill'/J b,cupsulciu(c!'ue. (" Itêdont~ule céf'ébt":d,~ tl, (lI'OltdJÚI'U¡('(>. e, hulbc. é!,in¡~l'c,
f, II/tH'Jlt'
lutéô·esstint~le~~iéscenufOufG~ire rnt'hidicrt.tccnüt~ ~;¡
~nh~eu~C)W~)~f~
I,I: Ü¡o\e! eutre~r>·oi.rentyït, ~tlclerurine
l'I'O;8t)e;
irois~,
rt ftisçeUU
~ll\.lcsî.n iuférieure; .i~atdressarit le /hrsecms.
le~

directe~ pour.la façe ol çi·oiséG.[uourlo


[u~ottaib une, "araJr~dc
Lear
h·arltidit·n ncttnt sort etetrc-crorsnnyit le /kt(sreau
du rortis (7uurtl,r(sié: ltarnti.~
n·é5lC «
eE l
lrrmilrlt!lLiu
urrc
rd cit¢rc-
bulLttt>~r..

hemorrhagique par exempte, siégeant a la partie supérieure de la protubérance,amené une /)('<))'-


p/('e o'oisëë, portant u. ta fois su)' [es membres et sur la face, tandis que cette même )esi«)). si
elle siège a )a partie inférieure, de).ei'M]ine une hemipfegie croisée peut' les membres et directe
pour ta. face (/iMttp<e~te f<«e<tf\ Dans ie premier cas, en efi'et, comme on peut le voir par te
schéma, ci-dessus (fig. tt4), la iesion destructive des conducteurs kinesodiques a intorcssë à ta
fois )t's fibres destinées aux membres et ceties destinées a la face f!Mu:< <e«;' f;t/t'c-c)'oMe))ie<i/,
()'ou hemiptegie croisée a. )a fois pour les membres et pour la face. ])a.ns le second cas, au con-
traire, elle a. intéresse 1'* les fibres destinées au membre ~)'ftn< ~K;' e<e-e;'<)<MMtc;;<, d'où
/i<p/e~'e ô'OMee pour tes membres 3° les fibres destinées a ta face, </(;/<; c;!<)'c-e;'oi'i(;e.s', d'où
/i(')Htpi'ë~tëf<t)'ec<epouria.face.
b. Fa/s/'esM seMS?< OM jRe<7.– Ce faisceau est la continuation' du
?':<&<!? ~e
faisceau sensitif ou ruban de Reil, déjà décrit (p. 111) dans le bulbe ràchidien. H
est placé (fig. 141,9) àla partie antérieure de la calotte protuberantieUe, entre les
fibres transversales d'origine cérébelteuse et la formation reticulaire. En raison
~lr\o.ri' k.t.h.
de son importance, nous"x.:r,¡
con-
sacrerons au ruban de Reil un
paragraphe àpart(voy. p. d87).
C. faMC<?<3!M COMHt?tM~M7'a~
longitudinal, Le faisceau
commissural moteur est le re-
présentant du faisceau fonda-
mental du cordon antéro-
latéral de la moelle épinière.
Nous savons que ce sont des
voies courtes, non entre-croi-
sées, reliant les uns aux autres
les étages successifs de la
colonne grise centrale. Ici,
comme dans le bulbe, ce fais-
ceau est représenté par une
série nombreuse de tout petits
fascicules, qui se trouvent ir-
régulièrement disséminés dans
la formation réticulaire. Ace
système commissural ou sys-
tème d'association se rattache
la bandelette longitudinale
postérieure.
d. Bandelette longitudinale
p<M<<°?'teM?'e. La bandelette
longitudinale postérieure ou
faisceau longitudinal posté-
rieur (AxK~'es Langsbündel
des anatomistes allemands) est
Fig.)45. située à la partie toute posté-
Mode de constitution de la bandelette longitudinale rieure de la calotte, de chaque
postérieure fibres d'association ascendantes et descen- côté du raphé médian, un peu
dantes.
au-dessous du plancher du
t t. un tronçon de moelle cervicale. avec ) sillon médian antct ieur
faisceau fondamental autéro-latéral. S, tubercule quadrijumeau quatrième ventricule et de
antérieur. 3, tu!)crcu)e quadrijumcau jtostfrieur. –4. aqueduc de S;)- l'aqueduc de Sylvius. Plus
vius. 5, treisif'me ventricule. 6, fibres acoustiques. 7, libres
optiques. 8. handeicUe longiludinale postérieure avec 8'. ses fibres épaisse en dedans qu'en de-
d'association ascendantes ;eu not)') 8", ses fibres d'association descen-
dantes (<'M M<')t)- no; au de la bandetettc tongitudinaic postérieure.
t)t, ne;au de ocute ntotcur commun. IV, noyau du patttetique.
hors, elle nous apparaît sur
Y. noyau moteur du trijutneau. VI, neian ocute-meteur etterne.
\H. no'au du facial. IX, noyau moteur
les coupes horizontales de la
du gtossopbaryngien.
X. noyau moteur du pneumogastrique. XI, noou du spinat. Xt[, protubérance sous la forme
noyau moteur de i'tnpogtossc.
d'une poire, dont la grosse
extrémité serait dirigée en dedans (ng. i4i, 8 et t53, 4). Les deux bandelettes sont
très rapprochées l'une de l'autre sur la Mgne médiane et arrivent même au contact
sur certains points. On les suit sans interruption depuis la partie moyenne du
bulbe jusqu'au niveau dé la commissure postérieure du cerveau, mais sans pou-
voir se fixer d'une façon bien précise sur ses connexions, soit inférieures, soitt
supérieures.
Du côté de la moelle, son origine nous échappe cependant très probabfe
il est,
qu'il se continue avec le faisceau fondamental du cordon antéro-latéral.
Ducôté du Cerveau, le mode de terminaison de la bandelette longitudinale pos-
térieure est encore bien moins élucide tandis que certains auteurs, comme ME\-
NËRT, laprolongent jusqu'au noyau lenticulaire et même plus loin encore jusqu'à â,
l'écorce des hémisphères, d'autres, avec FoREL et FLECUS)G, l'arrêtent au niveau de
l'extrémité antérieure de l'aqueduc de Sylvius. En~GER se range à cette dernière
opinion et, d'après lui, la bandelette longitudinale postérieure se terminerait dans
un petit noyau de substance grise, le KO!M de &SH<M<?Me i!oM~Mc!:H6!~6 pos<e-
?'/e!M'<?, qui se trouve situé dans la paroi du troisiÈmé ventricule, tout à cote de
l'orifice antérieur de l'aqueduc de Sylvius (fig.148,9.)
Envisagée au point de vue de sa signification anatomique et de ses connexions,
la bandelette longitudinale postérieure paraît être constituée par trois ordres de
libres des fibres d'association ascendantes, des libres d'association descendantes,
des fibres motrices radiculaires. Les /<&)'<M d'aMoc:a<t'0)t <MceH~aH<es ont la
meme~signification que les fibres constitutives du faisceau fondamental antéro-
fatéral de la moelle. Elles émanent des cellules des cornes antérieures ou posté-
rieures de la moelle ou de leurs équivalents bulbaires et, après un trajet variable,
mais ordinairement très court, viennent se terminer par des arborisations libres
dans les noyaux moteurs bulbo-protubérantiefs (fig. 143,8'). Elles apportent a ces
différents noyaux des incitations d'origine périphérique qui suscitent leur mise
en activité et deviennent ainsi des facteurs importants de la motilité réflexe. Les
libres d'association ascendantes sont directes, je veux dire ne changent pas de
coté. Les /<&res d'assocM~'OM ~esesM~NM/e~, décrites récemment par ItELu, pro-
viennent des éléments cellulaires des tubercules quadrijumeaux antérieurs. Se
portant tout d'abord obliquement en bas et en dedans, elles s'entre-croisent, sur la
ligne médiane, avec celles du côté opposé (fig. 14S,8"). Puis, s'infléchissant en bas,
elles se mélangent aux fibres d'association ascendantes ci-dessus décrites et se
portent, avec elles, jusqu'à la partie supérieure de la moelle. Chemin faisant, elles
jettent leurs branches collatérales ou terminales dans les noyaux d'origine des
nerfs moteurs butbo-protubérantiels et viennent vraisemblablement s'épuiser dans
les cornes antérieures de la moelle cervicale. Si l'on veut bien se rappeler que
les tubercules quadrijumeaux antérieurs sont les aboutissants d'un certain nombre
de fibres optiques et acoustiques (fig. 14S,7et6), on en conclura que les fibres
d'associationdescendantes apportent aux noyaux moteurs précités des incitations
toute spéciales, dont l'origine est dans la rétine ou dans le labyrinthe ce sont
encore, pour les noyaux moteurs buibo-protubérantiefs, de véritables voies
réflexes, mais des t)Otes)'e/!e~M seMSO?'e~es, les fibres d'association ascendantes
étantdes t)0tes t'e/~ce. seHSt<K)es. –Les /<&6S )Y<<~CM~e.s,dont nous devons la
connaissance à MATmAS DuvAL et LABORDE, naissent d'un des noyaux moteurs du
bulbe et, de là, se rendent directement dans un nerf moteur, acquérant de la sorte
toute la valeur des fibres nerveuses périphériques encore plongées dans l'épais-
seur du névraxe. C'est ainsi que les faisceaux les plus internes de la bandelette
longitudinale partent du noyau du moteur oculaire externe, s'cntre-croisent sur
la ligne médiane et finalement émergent de la protubérance avec le moteur ocu-
laire commun du côté opposé. Les faisceaux en question de la bandelette longi-
tudinale constituent donc, pour ce dernier nerf, de véritables filets radiculaires et
nous aurons a y revenir à propos des origines réelles des nerfs moteurs dé l'œil.
Outre les fibres que nous venons d'indiquer comme entrant dans la constitution anatomique
de la bandelette longitudinale postérieure, MAHAhti a decrit.tout récemment (i895),'en se basant
sur des faits de dégénérescence expérimentale, un nouveau faisceau qu'il désigne, en raison de
sa situation, sous le nom de/hf't'eea'M ~o-f/o/'ita~. Ce faisceau prend naissance, en bas, dans
la partie toute supérieure de la colonne gélatineuse où se termine le trijumeau. De ia, il se
porte en haut, suit quoique temps !'ang)e tafero-dorsat de ia formation réticulaire, se mélange
ensuite intimement aux <ii)!'es de la bandelette longitudinale postérieure et atteint avec cette-ci
le noyau de l'oculo-moteur commun, dans lequel il s'épuise. MAttAjM estime que le faisceau en
question constitue vraisemblablement une voie d'association entre te nerf trijumeau et le nerf
moteur oculaire commun.
6'. FfBREs AMfEORMES un ). formation reticulaire
FORXATtos HEDcuLAtRE. La
de la prot.uberance, comme nous l'avons vu, occupe la région de la calotte.
Continuation de la formaUon réticulaire du bulbe, elle a la même constitution
:)nat,omique que cette dernière. Nous y rencontrons, avec des cellules nerveuses
de formes et de dimensions fort variables, deux ordres de fibres, tes unes longi-
tudinales, les autres transversales ou arciformes, Les fibres longitudinales ont
<'te étudiées plus haut. Quant aux fibres arciformes, elles se portent de dehors en
dedans, gagnent la ligne médiane et s'y entre-croisent en formant le raphé. La
valeur de ces fibres arciformes est encore mal connue un certain nombre d'entre
fîtes, bien certainement, tirent leur origine, soit des noyaux des nerfs protube-
ranticis, soit des cellules nerveuses de la formation reticulaire les autres pro-
viennent du cervelet.
Substance grise.
2~ La substance grise de la protubérance annulaire com-
prend, comme celle du butbe rachidien, deux ordres de formations i" des forma-
tions qui prolongent celles
dubutbectdelamoeHe;
'2"des formations qui lui
appartiennent en propre.
.t. FORMATIONS GRtSES D'O-
H!GtKE UUmo-MËDULLAtRE.
Les formiKions grises trans-
mises à la protubérance par
le bulbe et la moelle consti-
tuent une série de colonnes
ou noyaux, dans lesquels
viennent se terminer ou
y 2 prendre origine les filets
F~.i46. constitutifs d'un certain
Schctua d'une coupe vct'ttco-transversatc de la prohtberanf'e nombre de nerfs craniens.
prati'juee au tiheat) de t'eluergeticc de la <'i)H)uictne p!).h'e Ces noyaux sont au nombre
~r~prcsMAf'tnAsDuvAL;.
de six, savoir 't° le MOy~M
\.)tCtTt!'ijm)fï<'nu:tgftn~))n'rgct)<'c.–t.i.faisceaux tot)!?itufJinau\t')0-
vf'mmt des [m-amittc!; a~tct'icut'cs. 3, (itocs U'aosvetsatcsdc la j'roLub~- du H:0/eMrOCM~M'e<°.C<0'H<?,
tattccav<'c st!'ati!icati<))is it(r~u)ici'es de la substance s;tisc. 2,
tance gr'sc du jdanchc) <!u ~uah'mc votitricutc. 4, substance ~tatmcusG sous-jacent à l'eminentia
3, subs-
d<'Ro!at)do(t<'tcdctacot'ncpoât'~ic)))'c~o.t'aciuciitfo'icm'couteres; 2° le HoysM du fa-
huthairc du ~'ijumfau. se t'ccou! L~Ht pour ~mcr~cr de la ptohd~rancc.
'i.po)i)ctttCtucduttijtttnc.tUouncrJ]ttastic<dcut'7,sotij!oyatidori- Ct~, situé plus profONdc-
~!n<' (~'H )'f)~). S, caph~.
ment, en avant et un peu
<'n dehors du précédent, à la limite du bulbe et de la protubérance; 3" le locus
ca'rM~eMS, nappe irregulière d'un bleu noh'âtt'e, situé immédiatement au-dessous
de )'ependyme; 4° le MoyaM du pa<Ae<~Me, qui estplacé un peu au-dessous de la
portion inférieure de l'aqueduc de Sylvius; S° le MO</NM ~M ~o<eM)' ocM/aM'ecom-
MU<K, qui fait suite au précédent et qui, comme lui, s'étale de chaque côte de
l'aqueduc de Sylviùs; 6" le Koy~M MM~'eo;<6:M', d'où émane la racine motrice de
trijumeau et qui est placé au centre de la protubérance, un peu en arrière et en
dedans de l'émergence de ce nerf; 7" la pat'<t'e la plus élevée ~MMoy~M de
)'ac:'M8 t'M/'O'MtM'e d'M 0'MMte6!M, colonne grise à direction verticale dont la plus
grande partie appartient au bulbe et qui représente la tête de la corne posté-
rieure. Nous nous contentons ici de rappeler ces différents noyaux, que nous
avons déjà mentionnés a propos du bulbe et que nous retrouverons, pour les
décrire alors avec quelques détails, dans le chapitre consacré aux origines reeUcs
des nerfs craniens.

iC. FORMATIONS GRISES PROPRES A LA PROTUBERANCE. Ce sont la substance grise


protubérantiellc proprement dite et l'olive supérieure:
a. SM6s<aHce ~'i'se pro/MMn~e~e p)'o~)'eHM)K dite, noyaux (~M poK<. La
substance grise protubërantielle proprement dite est disséminée un peu partout
dans 1 étage luféncur de la
protubérance. Elle se dis-
pose entre les faisceaux des
fibres transversales sous
forme d'îlots, plus ou moins
importants mais toujours
fort irréguliers, que l'on
voit très nettement sur les
coupes horizontales de l'or-
gane (fig. ~47,-19). Ces ilôts,
que l'on désigne sous le
nom de noyaux ~M po~t
f)!MC~' ~OM<s), sont sur-
tout développes à la partie
antérieure du faisceau pyra-
midal ils s'étendent, en
bas jusqu'au bord inférieur
de la protubérance etse con-
F~47.
tinuent là avec les noyaux Coupevcrt.n.'o4)'fmsvcrsatc<tela.pi'ot.ubci'anccauiuvcandc
prcpyramidaux du bulbe, sa partie iufermure (schématisée (.Fapyès une coupe <lc
qui ont vraisemblablementt KoLUKEH,tc~ci'cnicutniodUtéc).
la même signification. ~ctagcinfet'Icnr, avec:<t,faisceaux suporficuits;faisceauxmoyens;
c, faisceaux ~rotonfis. 2, eLagc supëricut' ou eato~Lc. 3, faisceau
IHstotogiquement, les jf~'attiida). 4, ruban de ftctt. a, ûusccau conmussurat tougitudiftal.
H, baMttetcHc iougiLudinate post.et'icurc. 7, tibrcsarcirortitcs inLct'ncs.-
noyaux du pont se compo- 8, substance rcUcuiah'c grise. !), noyau du faciaL– 10, t0\ nerf facial.
sent de cellules fusiformes it; moLcur ocutairc externe. )3, noyau dct'sa! de raudi~f.
i3, t'adnc dcsccnuauLc<tc t'audit.if.– 14, nerf cochteait'c. Hi, nerf vcsU-
ou étoilées, mesurant de
Lutah'c. noyau aut,encur de l'auditif. n, racine inférieure du tri-
ju!ncau,av(;cl7,sonno~au[ct'n)inal(substanccge)atincusc)-–)8,nedon-
30 à 30 Tout autour cu)c ccr~hcncux tnf~ï'icur. i~, noyaux du ponL ~U, qua~'icmc vcn-
tricutc.
d'elles se dispose un riche
lacis nerveux & la. constitution duquel concourent, d'après C.uAL 1° les arborisa-
tions terminales des fibres descendantes du pédoncule cérébelleux moyen, les-
quelles proviennent des cellules de Purkinje 2° les arborisations terminales des
libres dites eo?*<co-p?'o<M&ë?'aK< qui proviennent de l'ecorce cérébrale, en
particulier du lobe frontal (/'<M'sc<*aM co?'</co-p?'o<M&ë?'aM~'e< SH<ë'tetM') et du lobe
temporal (faisceau eo?'<?'co-p?'o<M&e)'SM<t~po~<e?*eM)' ou /t'scë<!M de ~yMe?'~
3° de nombreuses collatérales fournies par les fibres du faisceau pyramidal.
Les cylindraxes des cellules des noyaux du pont, directement ou après entre-
croisement dans le raphé, remontent dans le cervelet par tes pédoncules cérébel-
leux moyens (fibres ascendantes de ces pédoncules) et se terminent, comme nous
l'avons déjavu, dans la substance corticale del'organe, en formant peut-être les
fibres grimpantes.
Les noyaux du pont sont donc en connexion.d'unepàrt avec le cervelet par
tes fibres ascendantes et descendantes du pédoncule cérébelleux moyen, d'autre
part avec le cerveau par les collatérales du faisceau pyramidal et par les deux
faisceaux cortico-protubérantieis. On les voit dégénérer (PiERnET) dans les cas
d'atrophie du cervelet. Ils dégénèrent aussi, mais d'une façon moins accentuée,
lorsque te faisceau pyramidal et les faisceaux cortico-protubérantieis dégénèrent
en conséquence d'une lésion cérébrale.
b. Olive SM/M~'etM'e. On donne le nom d'olive supérieure à une petite lame de
substance grise, qui, à l'état de développement parfait, se contourne et se plissé
irrégulièrementcomme l'olive bulbaire. Elle est située (ug. 142,7) en pl'Cine protu-
bérance, sur le corps trapézoïde, un peu en avant et en dedans du noyau du facial.
Rudimentaire chez l'homme, elle est très développée chez certains animaux,
notamment chez les cétacés, chez le chat, chez le mouton (M. DuvAL). L'olive
supérieure ou protubérantieUe présente la même structure que l'olive inférieure
ou bulbaire. Au point de vue de ses connexions, l'olive supérieure est l'aboutis-
sant d'un certain nombre de nhres, soit collatérales, soit terminales, provenant du
noyau acoustique antérieur et des stries acoustiques (voy.?'<mM!~so)M)'e~es
de racOMS(~Me). Les cylindraxes qui émanent de ses cellules suivent une double
voie tes uns se jettent dans le faisceau acoustique central, qu'ils contribuent ~r

former (voy. ?~'mM!<MscMS réelles ~e~'acoMsM~Me); les autres se portent en


arrière vers le noyau du nerf moteur oculaire externe et se terminent dans ce
noyau, constituant ainsi la branche centripète d'un arcrétiexe dont le nerf moteur
précité forme la branche centrifuge.
ca<o</e et Mot/<w c~M/<'aZ).Mpë<eM<UECHTEHEWii
A'oy<!M )'ë<'c;<<<' </<* <<[ décrit sons ces noms
deux amas de substance grise, qui sont situés dans la calotte protubérantieUe et qui ne sont
autres que les cellules nerveuses de la formation réticulaire. Ce sont par conséquent des noyaux
mal din'ëreucies,des noyaux diffus pour emptoyer une expression de KoLDKM. Le noyau réticulé
de la calotte occupe tes deux tiers inférieurs de la protubérance il fait suite au noyau de ttotter
ou central inférieur, qui est situé dans )e bulbe. Le noyau central supérieur, qui continue en
haut )o noyau réticulé, occupe, de chaque côté du raphé, le tiers supérieur de la protubérance.

)). VAiSSRAL'X ))E LA t'HOTL'UKMAKCH

1" Artères. Les artères de la protubérance annulaire se distinguent en artères


médianes et artères itérâtes
a.<?sjM'o<M&er<Mï<t'eKes Me~aMes. Les artères protubérantielles médianes
continuent la série des artères médianes antérieures du bulbe (fig. 148,3). Toujours
très nombreuses, elles naissent de la face supérieure du tronc basilaire et pénè-
trent immédiatement après dans l'épaisseur de ta protubérance. Elles se portent
directement d'avant en arrière, en suivant la ligne médiane, jettent à droite et à
gauche un certain nombre de ramuscules collatéraux et viennent s'épanouir en
de fines ramifications sur le plancher du quatrième ventricule.
b.o'es ~?'o<M&er~M<:e~<Mlatérales. Les artères protubéranUeUeslatérates
proviennent du tronc basilaire ou des deux principales collatérales de ce tronc, la
cerebe~euse infëi'o-a,nt,erieure et la cerebeHeuse supérieure. Elles pénètrent, dans
0-
1la protubérance sur les '1 points les
1 plus
1 divers
.1'

et se perdent dans l'épaisseur de cet organe.


L'une d'elles, sous le nom d'~ere <~M <M-
Mte~M (DuRET), se dirige transversalementvers
l'Émergence de ce nerf et se comporte alors de
)a même façon que les artères radiculaires du
bulbe, c'est-à-dire qu'elle se divise, en attei-
gnant le tronc nerveux, en deux rameaux un
rameau descendant, qui suit le trijumeau vers
le ganglion de Casser; un rameau ascendant,
qui disparaît dans la protubérance avec le nerf
lui-même et l'accompagne très probablementt
jusqu'à ses noyaux de terminaison.
2" Veines.–Les veines de la protubérance
se dirigent vers la face antérieure de l'organe,
ou elles constituent un riche réseau à mailles
fort irrégulières, le ?'es<?~K ~t'MeM~c o~M&<°-
?'a'?t</e<. Ce réseau communique largement, en
bas avec le réseau veineux du bulbe, sur les
côtés et en arrière avec le réseau veineux du
cervelet. Les veines afférentes du plexus pro-
tubérantiel se distinguent en supérieures et Artères médianes de la protubérance et
tatérales les premières, ordinairement de du bulbe (d'après Dun~T).
petit calibre, gagnent le bord supérieur de la tah'c. A, artère vcrL~bra!c gauctu'. U) ~'onc husi-
C, c~r~bcUcusc tnft''ricurc et anL~ricm'c.
protubérance et, là, se jettent dans la veine D, cër~beUcusc su~~f'icurc. côt'~bt'atc
pos~ricurc. ), fn').f'')'c spinale tmt.~t'icm'(;.
communicante postérieure, je veux dire dans 1\ t\ ses branches m~di.uics. 2, at-L'Jt~s sons-
prot,ub~rauHcHcs. 3~ 4, at't~t'es m~dio-)))'otu-
cette veine à direction transversale qui unit, à bcranUettcs. 5. art.ct'~ spinatc posL't'icm'f
branches m~dianfs.
ce niveau, les deux veines basilaires; les se- avec ses
condes ~f
"ln('4 sont rinT'l.UAc<J.r,ro.c.0. 4, 4-
;ln. ou trois tronculcs qui se rendent, soit aux sinus
représentées par deux
pétreux, soit aux veines cérébelleuses.
3° Lymphatiques. Les voies lymphatiques de la protubérance annulaire ne
présentent aucune particularité importante. (Voir ~îf<<OMne ~ë~ë~e, p. 32.)
A consulter au sujet de la constitution anntonii~ue de la pt'otubenmec .'umuhurc, parmi tes
h'uvnux récents BECHTEKEw, <c&e<- die ~(«!(tSf'f«/ f<< /b/'Htff<to <'<;<)'<;t<~t;A' <i;f<<;<a? oMon-
'/«/? e~pott~ Kcurol. Centru.tbt., 1885; Du MHME, </M<e;s'i<e/t. «&<'rr<te .Sc/t/et/'f;«.<tte/t<,Her. d.
K~L Sachs. Gesotssch. d. \iss., i885; jAKowE!<KO,«t'~)w/f /<&e<' t/e~ Hf<K <<eA' /)tM<e;'<;K /~(ï;t</4'-
&K«(/e/ Neurol. Centralbl., 1888; KuppEx, f/etc;' <<. /t)<t<e<'<' ~'t«f/xAt«M/e<,T~'eb!. (t. deutsch.
\a.turi'orschersamt.in Ueide)berg, t890; –C.UAL, /,(; /)OM< t/f Varole, BibUogr. anat. 'i894;
C.tfTEL, 7~e?/ :«~A'c~ < ~M/(/c/< J~M/</<?/t </M /'o;Yo'h. d. Phys.-tned. Hcs. in WOt'z-
burg, t89a VAN &EHuCttTEN, Le /<<;ef«< ~o;<«f<u«~ pt'.s'<<'<'<eK/ Acad. roy. de med. de Bel-
gique, t895 Luvs, .YoMt'e~M /t&)'eA' «ttMt'o-yMs~ërw/'CA'(<f ~<t rc'/<o« pt'o<«&c<'a)t<f<Soc. bio).,
i895;~BET'roxf, Quelques o<).!<w<<KM:x ~K)' ~«tf<<. f/e ~t iHoeMea7<ot!<'e,f/e <<'< p)'o/«/)('<M<;<' e< ~e.s'
:xMo)tCM~ ce)'t'&t'Ht<.t', Arch. itid. d. Biol., )895; MAtm!f,/ic(;/t. xM;' /c.s' co<i<!c.«)tM~t<t (;<s/cM/
p;<'c les tt0t/~f<j: f/M <;e)' «!o<fM<'s f/x .o<)e 0(;M<«t'<'c f/'wc ~(f'< '<, f/'ftM.e pM;'<, <e /«fsc<~tit <u~-
f/!<K(/<M<t< po.s'<e<'te«)' et la /<))-<)!f<<<o<!<'<<f~<t<'< BuiL de t'Ac.'td. roy. de Betgifjue, ]895 PusA-
TEM, kS'M~~ ~M axn~OttiMfM poti<e f<t l'«t'o~'o tif~'MOMio, Hiv. (ti patot. nerv. e ment., 1896.

§ H. PÉDONCULES CÉREXELLEUX MOYENS

Les pédoncules cérébelleux moyens (angl. ?/n~d~epe~MMC<es,aHem. ~)'MC~)t-


a?'~) unissent le cervelet a la protubérance annulaire.
1" Conformation extérieure et rapports. –Us se présentent à nous (ng.iSO,8)
sous la forme de deux cordons blancs, occupant les parties latérales de l'isthme
de l'encéphale. En partant du cervelet, ils se dirigent-obliquement en bas et en
dedans. Aplatis d'avant en arrière, ils nous présentent chacun une extrémité
interne, une extrémité externe, une face antérieure et une face postérieure
L'e.K<)'eMM<ë Mt~'tte se continue, comme nous l'avons vu dans le paragraphe
précédent, avec la protubérance un plan sagittal, passant par le côté externe du
trijumeau, forme la limite conventionnelle entre les deux organes.
L'ea~t'enn~ëea~efKe pénètre dans le cervelet au niveau de son échançrure anté-
rieure.
La/<:cc<!M<e?'teM/'<?, convexe et libre dans la plus grande partie de sonêtendue,
repose sur le rocher. Elle est recouverte en dehors par de nombreuses lamelles du
cervelet et notamment par le lobule du pneumogastrique ou flocculus.
La face pos<e)'<eM)'e est fort courte. Le pédoncule, ace niveau, se confond en
effet, presque immédiatement a sa sortie du cervelet, avec les parties latérales de
la protubérance.
2° Constitution anatomique et connexions. Envisagés au point de vue de
leur constitution anatomique, les pédoncules cérébelleux moyens se composent
exclusivement de fibres nerveuses à myéline qui, du cervelet/descendent vers la
protubérance ou vice versa, remontent de la protubérance vers le cervelet. Nous
avons déjà indiqué plus haut, à propos du cervelet (p. ~61) et de la protubérance
(p. t70) quelle est l'origine et la terminaison de ces fibres; nous ne saurions y reve-
nir ici sans tomber dans des redites inutiles.

§ IIL PÉDONCULES CEREBELLEUX SUPÉRIEURS

Les pédoncules cérébelleux supérieurs ( angl. SMpe~or pe~MMCM~, allem.


Bmc<ea)'m) sont encore de~x cordons blancs, reliant l'un à l'autre le cervelet et
le cerveau.
1° Conformation extérieure et rapports. Situés dans le plan supérieur de
l'isthme (Hg. 89,2), ils se dirigent obliquement d'arrière en avant et un peu de
dehors en dedans, de l'échancrure antérieure du cervelet, où ils prennent nais-
sance, aux tubercules quadrijumeaux postérieurs, au-dessous desquels ils dispa-
raissent. Du reste, ils sont aplatis de haut en bas et nous présentent en con-
séquence t" deux faces, que l'on distingue en antérieure et postérieure 2° deux
bords, l'un externe, l'autre interne 3° deux extrémités, l'une inférieure, l'autre
supérieure.
La /'ace~os<e?'teM)'e ou SM~e?'<eM?'e, convexe et lisse, est entièrement recouverte
par le cervelet; mais un double feuillet de la pie-mère sépare l'un de l'autre les
deux organes, de telle sorte qu'il suffit de soulever et de récliner en arrière les
lamelles cérébelleuses pour dégager le pédoncule et mettre sa face postérieure à
découvert. A sa partie toute supérieure, cette face est croisée transversalement
par les faisceaux ascendants du ruban de Reil, qui lui adhèrent intimement.
(Hg. 184,16). Elle est croisée aussi, immédiatement au-dessous de ces derniers,
par quelques fibres du faisceau cérébelleux direct (f)g. H6,4'), qui s'infléchissent
en arrière pour gagner la valvule de Vieussens et, de là, le vermis supérieur
La face 6!K<e)'eMre ou Mt/e~'eMt'e(fig. '!50,1) se confond, dans sa partie externe,
avec la formation Téticulaire de la protubérance et du pédoncule cërëbra).Sa
partie interne, libre et légèrement concave, concourt à former la paroi postérieure
ou v~ûtë du quatrième ventricule.
Le ~0)'de~e?'Me, épais, arrondi et mousse, répond a,u sition latéral de l'isthme
et se fusionne a, ce niveau avec la protubérance.
Le &o~ ~'M~'Me, mince, presque tranchant, donne attache a la valvule de
Viëussens qui va S'attacher, d'autre part, sur le bord interne du pédoncule du cote
oppose (voy.fig. 180).
L'&r~'ëMM/e Mt/'e~eMre ou pos<ertetM'e disparaît dans le centre médullaire du
cervelet, au niveau de l'echancrureantérieure de cet organe.
L'c.;)?~'eM:~ SM~M)'6 ou <M~'<etM'e s'engage au-dessous des tubercules qua-
drijumea.ux et échappe alors à nos regards. Si nous essayons de suivre nos deux
pédoncules, dans ce tra-
jet caché, sur une série
de coupes horizontales
régulièrement, étagées
(ng. ~49, Jo5,/174), nous
les voyons se rapprocher
graduellement l'un de
l'autre, entrer en contact
sur la ligne médiane, se
pénétrer réciproquement
et, finalement, s'entre-
croiser d'une façon telle
que le pédoncule ceré- <
helleux du coté gauche
passe a droite et. vice
versa, que les libres du Coupe vertico-transvcrsjUcde ta ctitottc, passait au niveau
pédoncule droit passent dc~ tubcrcutcs ~uadt'ijunn'~ux postérieurs (d'apï'Ès ScuwALH~J.
du coté gauche. Cet en- I.m)uc~uc~cS\ivius,a\cct\son (~pcn<t\ntc(<')i./fftN)<f:').–2,tubct'cnt('s
quadrtjutttpaux p~st~t'tcuf' .?~ cn~'c-c~sc~tCH~ de Jpur.s ~t~'cs su~fr~
tre-croisement effectue, cieHes. 4- cnt.rp-o'oisemcnt.de ïcurs tibi'cs tirofomte~. 5, ruban de ReiL
G. substance grise encourant, t'aqucduc. 7, coujtc des fînsccaux qui cons-
les deux pédoncules cé- Lituent t~ racine suj~rtcure du trijunicau. 8, coupe des faisceaux aj~artc-
rébeiteux supérieurs che- nant au npt'r patbftiquc. 9, baudctctLc!ont:ttudniatc postërtcut'c. tu, for-
mation t'cticutairp. 11. fn'dotiCLdcs CL'r<bc)tcux suj~ricurs. s'cnh'f-croisant
minent dans l'étage su- sut'ta U~nc n)t''dia)ic, en
atttHtiaif~.
t: t3, siHontaLt''ra~dcl'tsUu~c. t4, protub~t'anc''
périeur du pédoncule
cérébral et, se perdent, presque immédiatement après, dans les noyaux rouges,
D'après MA.Kcm, dont les conclusions sur ce point ont été confirméesrécemment par
MAffAtM, l'entre croisementdupédoucule cérébelleux supérieur ne serait pas total il
oxistc un faisceau, très peu importantdu reste, qui ne franchi), pas ta ligne médiane
''t qui, par conséquent, unit chaque pédoncule au noyau rouge correspondant.
2~ Constitution anatomique et connexions. Les pédoncules cérébelleux
supérieurs, comme les moyens, sont exciusivement formes par de la substance
blanche. Ils renferment des fibres nerveuses a myéline, qui se dirigent parallèle-
ment à l'axe même du pédoncule. Nous avons déjà indique, à propos des con-
nexions du cervelet, quelle était la significationprobable de ces fibres (voy. p. !62).

§ IV. VALVULE DE VtEUSSENS


La valvule de Vieussens (fig. 18i,'tt!) est une membrane nerveuse, constituée a
la fois par de la substance blanche et par de la substance grise, qui relie l'un à.
l'autre lesdeuxpédonculescérébelleuxsupérieurs.
1° Conformation extérieure et rapports. Comme l'espace qu'elle est destinée
a combler, le valvule de Vieussens a une forme triangulaire à base inférieure.
Elle nous offre à considérer, par conséquent 1° deux faces, l'une postérieure,
l'autre antérieure 2" deux bords latéraux, l'un droit, l'autre gauche 3° une base
4° un sommet.
La /'ace pos<ë~eM?'e,ou mieuxpo&j!ero-SM/oe)'!etM'e est fortement inclinée de haut
en bas et d'avant en arrière. Elle est recouverte, dans toute son étendue, par le
vermis supérieur ou lobe moyen du cervelet. Entre les deux formationss'interpose
un double feuillet de la pie-mëre, de telle sorte qu'iisumt de récliner en arrière le
vermis pour mettre cette face à découvert. On constate alors qu'elle présente une `

coloration blanche dans son quart antérieur, une coloration grise dans les trois
quarts postérieurs.
La /'Nee <!M<e?'t<?M?'e ou mieux (ïM<ct'o-îN/'<M'e!M'e,constituée par de la substance
blanche dans toute son étendue, contribue, comme les deux pédoncules cérébelleux
supérieurs; à former la voûte du quatrième ventricule. Elle repose, à sa partie
postérieure, sur la luette ou extrémité antérieure du vermis inférieur, mais sans
lui adhérer.
Les &o?'<~s ~e?'SM.K, obliques en Iiaut et en avant, répondent aux pédoncules
cérébelleux supérieurs et s'unissent intimement a eux.
La &ase se confond, de môme, d'une façon intime avec le lobe moyen du cervelet.
La valvule de Vieussens, du reste, n'est autre chose, comme nous le verrons tout à
l'heure, qu'une portion du cervelet.
Le som?Me<, dirigé en avant, est fortement arrondi. Il donne naissance à un
prolongement fascicule, souvent biMe, qui vient s'implanter d'autre part dans
l'espace angulaire que forment, en s'écartant l'un de l'autre, les deux tubercules
quadrijumeaux postérieurs. Ce prolongement est connu sous le nom de /'re~ de
la valvule de Vieussens (fig. )60, S). De chaque coté.du frein, émergent deux
cordons nerveux très grêles, les Mc?'s ~c<Ae<z</Me&' ou Her/~ de ~M~'t'eMte~M'e
(Hg. )3t, !S). –On voit enfin, dans certains cas, une toute petite bandelette trans-
-I_ .À_J.
_1~ en arrière du frein, unir l'un à
versate, placée 1'
l'autre les points d'émergence de ces deux nerfs.
2" Structure. La valvule de Vieussens se com-
2 3
pose essentiellement de deux tames de substance
nerveuse superposées, une lame de substance b)an-
F~.t50. che et une lame de substance grise (lig. 'iSO). La
Coupe vertico-transversa~e du ~!M:e de s:(~<ce blanche (8) répond à !a face
quatrième ventricule, praM-
quee au niveau de la valvule antérieure, où elle constitue une nappe uniforme
de Vteusscns. c'est le voile Nte<~M~<M?'<* SK<ë)'<eM/' des anatomistes
< pédoncules cérébelleux supc- anglais et allemands. Elle se continue à sa partie
ricur-s. cavité du <}uatrie<MC vcti-
tricule. 3, sou p)anchcr. 4, lame inférieure avec le centre médullaire du cervelet,
grise et 5, lame htanchc de la valvule dont elle n'est qu'une dépendance. La ~MMf de
de \[cussctis. .< ti~uc tn~dtan)*.
–(t~j trait jaune rcpt'~spntc t'~))cn- SM&s<a;Kce grise (4) s'étale en arrière de la précé-
dwne.)

dit plus haut, que (es trois quarts :1'


dente mais elle n'occupe, ainsi que nous l'avons
n..f- inférieurs de .t.t" l""I.r.f.
t., valvule, le
".1A. la i"'<t.I
quart supérieur étant
exclusivement formé par de la substance blanche. Cette substance grise se disposa
en une série de plis transversaux qui rappellent exactement, par leur aspec!
extérieur, la disposition des lames cérébelleuses. L'analogie existe encore quand
on examine la configuration intérieure de ces plis chacun d'eux, en eiTet, est

Vieussens.
constituépar une lame de substance grise, au sein de laquelle s'insinue de bas
en haut un mince prolongement de la substance sous-jacente. Cette
disposition s'observe très nettement sur des coupes sagittales de la valvule de

qui
Envisagées au point de vue de leur constitution histologique, la lame grise de
)a valvule de Vieussens est formée par des éléments rappellent exac-
tement ceux de l'écorce cérébelleuse la lame blanche, par des fibres nerveuses a.
myéline qui viennent du cervelet ou qui s'y rendent, mais dont les connexions sont
encore très hypothétiques. Un certain nombre d'entre elles, comme nous l'avons
déjà, vu en étudiant le bulbe, proviennent du faisceau cérébelleux direct et vont
au vermis supérieur, constituant ainsi une longue voie commissurale entre ce der-
nier organe et la colonne de Clarke de la moelle epiniëre.
3° Significationanatomique. A tout prendre, la valvule de Vieussens, envi-
sagée au point de vue de sa signification anatomique, est une simple dépendance
du lobe moyen du cervelet et équivaut à un lobule qui, au lieu d'être arrondi
comme les lobules ordinaires, s'est étalé ch surface. Ce lobule n'est autre que )e
lobule le plus antérieur du vermis supérieur, celui que nous avons désigne (p. 148)
sous le nom de lingula.

§ V. TUBERCULES QUADRIJUMEAUX

On donne le nom de tubercules quadrijumeaux (angl. co)'po)'a~Ma<~t'ye'MM'Ma,


alfem. Vt'e?'/tM~e<) à quatre saillies en forme de mamelon, qui se trouvent situées
à la partie postéro-supérieurede la protubérance et des pédoncules cérébraux
(fig. IS'l, 8 et 9). Ces tubercules, dont l'ensemble constitue la ~aH!e ~Mac~'MtHe~e
de quelques anatomistes, sont disposés deux par deux de chaque côté de la ligne
médiane, en avant de la valvule du Vieussens, en arrière du ventricule moyen,
-dessus de l'aqueduc de Sylvius, au-dessous de la toile choroïdienne et du bour-
relet du corps calleux. Leur développementdans la série animale varie en raison
inverse de celui du cervelet ils sont donc rudimentaires chez l'homme, où 10
cervelet atteint ses plus grandes dimensions. Chez les vertébrés non mammifères,
notamment chez les oiseaux, les tubercules quadrijumeaux de l'homme et des
mammifères sont représentés par deux renflements volumineux, l'un droit, l'autre
gauche, que l'on désigne, en Anatomie comparée, sous le nom de lobes o~<t'~Mes.
Ces lobes optiques présentent une cavité centrale qui communique avec l'aqueduc
de Sylvius et qui, de ce fait, acquiert la signification d'un simple diverticulum des
cavités ventriculaires.

1° Conformation extérieure. Les tubercules quadrijumeaux se divisent en anté-


rieurs et postérieurs les premiers sont encore désignés sous le nom de Mf<<es
(fesses), les seconds sous celui de <~es (testicules). Un sillon transversal, légere-
ment courbe et à concavité antérieure, sépare nettement les tuberculesantérieurs
des tubercules postérieurs. Un deuxième sillon, celui-ci antero-postérieur et
médian, isole de même les saillies du côté droit de celles du côté gauche. Ces deux
s)Hons, se rencontrant naturellement à angle droit au centre de la lame quadri-
jumelle, forment par leur ensemble une sorte de croix, dont tes quatre branches
ont
<
> 3' à peu près égalé.
J,une 1-longueur
Quoique conformes sur le même
type, les tubercules quadrijumeaux
antérieurs et postérieurs diffèrent.
sur certains points.– Les <~&e)'-
CM~<XH<e?'tCM?'souMS<es(ng.'184,8),
de coloration grisâtre, présentent
chacun la forme d'un ovoïde à grand
axe dirigé en avant et en dehors.
Leur longueur, corre spo ndan &,

leur grand axe, est de 10 a 12 milli-


mètres; leur largeur, de 7 ou 8 mil-
limètres. Entre les deux tubercules
quadrijumeaux antérieurs, existe
une petite dépression triangulaire
dans laquelle vient se placer le
conarium ou glande pinéale c'est
Li le lit de /a glande ~Kë~e (~'MM~e
L'isthme de t'caccphalc.vu par en haut et a gauche
SOMS-pMtef~ d'ORERSTE~EK). Les
p'mr montrer les tubercutcs ~uadnjunicuux et ~M&o'cM/es ~os<e?':cM?'s ou testes
)cursre)aUotisavc<' tes corps genouillés. ()ig. )5),9) difterent des précédents
t. ventricule )no\o). 3, ~tandc ptucatc. ~t, trum~tc de
t'habcnuta. 4, c~tr~mitc jtOsK~'tcurc de la couette optique,
en ce qu'ils sont plus petits ils me-
surent, en moyenne, 8 millimètres
sontc~o )~m taisset'%oh-:5.!cco['psgcnoutH6cxternc:6-ïccort's
gc'touiH6 it[tet'!)c; 7, la I~andcteUe optique avec ses deux racincs.
8~ tubprcu)c quadt'ijumcau an~rieu'
de longueur sur 6 millimètres de
9. tubcrcute quadri-
jumeau pos~t-ieur. )0, braR antërîcur et it)' bras postérieur
largeur. lis en diSerent encore par
destubercutes quadrijutncaux. tt, pMoncutc cér~hraL
if, protubérance. 13, valvule de Vieussens. 14, pcdoucutcs
leur coloration qui est d'un gris plus
i5.
céréhc!tpux ~Mj~ttcurs. i!
Mcrf jtat!~tittue.–
i8,
fa'ËCcau
)atcrat de t'isUtnic. clair et par leur forme qui est moins
i7, quatriètMC ~cutricutc. pcdoH-
ctdcs e~rctK'ttcuï moyens. ) 9, pcdoncuksc.'r~bc!tcux n)fcncur=.
allongée, presque hémisphérique.
Les tubercules quadrijumeaux antérieurs, pur leur exh'emUé externe, donnent
naissance à un prolongement ou bras, que l'Oti dé-
signe sous le nom de 6}'as <tM<ë?'teu)' des <u&ercM~s
~Ma~jMmeatM; ou de ~'<M conjonctival aH<e?':etf;'
(lig. 't5),10) c'est, un petit cordon blanchâtre, qui
se porte transversalement en dehors \Gi's le corps
genouillé externe de la couche optique. De môme.
les tubercules quadrijumeanx postérieurs iaisscnt
échapper, à leur extrémité externe, un prolonge
ment analogue, appelé ~'as ~os<e?'K?M)' des <M6er-
cules <yMa~yMHy,eaM~c ou ~'ss co~ycHC~'ea~ pos<e-
)'MM!' (Eg. 18),10') il se dirige obliquement en
dehors et en avant pour aboutir au corps genouillé
interne. Les deux bras antérieur et postérieur sont
sépares l'un de l'autre par un sillon plus ou moins
profond c'est le sillon M:<e?'6)'acAta~ ou ïM<ercoH-
.?OHC<M~. H n'est que la continuation de la branche
transversale du sillon cruciforme, qui, comme nous
l'avons dit plus haut, sépare les unes des autres )es
quatre eminences de la laine quadnjumeUe
nll~r1I.ii11rn.n1In
Comme moyen mnémotechnique des rapports respectifs des tubercules quadri-
jumeaux avec les corps genouillés, t'etëve. pourra retenir les quatre majuscutcs
AEPI, que l'on devra lire tubercule Antérieur, retie au corps genouiUc Externe
tubercule PosLeneur, relié au corps genouitté Interne.
2° Constitution anatomique et connexions. –Les tubercules quadrijumeaux
antérieurs et postérieurs sont encore plus diu'érenLs par leur structure et leur signi-
fication anatomique que par leur configuration extérieure.
TUBERCULES ouADRuuMEAnx ANTERIEURS. Les tubercules quadrijumeaux
antérieurs se rattachent.
essentiellement à la vi-
sion, accessoirement au
sens'del'ou't'e.
a. <S'Mc<Mre.– Ils se
composent la fois de
substance blanche et. de
substance grise, tesquel-
les se disposent en quatre
couches, que nous dési-
gnerons sous le nom de 4
première,deuxième,etc.,
en allant de haut en bas
La ~?'cnM<~e coMC/;e
OU S<)'<Î<M)M ~OM~~e (n~. I''Ig.t53.
')5H,t), très mince chez Coupe i't'ontate du tubercule qua.drijumenu antérieur
l'homme (30 à 40 u.), est (d'après ScuwALUE).
située immédiatement l,j't'ctni~r<'couc)K'onsLt'unixonatc.–2,douxif!t)'ccouchc.–H.troisi~tno
cottchc. 4, quathÈmc couche. 5, rapht' medi:m. G, sillon s'parat)L tc.s
au-dessous de la pie- deux ~ubc~'cutcs <~tadrijumGnux auL~ricurs. 7~ !n~tcducde Sylvms. S, subs-
tance s;scdcrfK)uedt)<vaisseaux.
mère. Elle est exchisive-
ment formée par des fibres à myéline présentant une disposition plus ou moins
plexiforme. Ce sont, en grande partie, des fibres optiques, qui sont apportées au
tuberculepar le brasconjonctival antérieur.
La deM;E<cHte coMcAe, beaucoup plus développée que la précédente (fig. ')53, 2),
est une couche grise. Épaisse à. sa partie moyenne, mince à sa périphérie, elle
recouvre la partie saillante du tubercute quadrijumeau, comme le ferait une
calotte de là le nom de cttppa ctKO'ea que lui a donne T.mTUFER!. Elle se compose
en majeure partie de cellules de petites dimensions, dont tes cylindraxes ont pour
)a plupart une direction pustéru-antérieure.
)~a O'OMteMS cOMC/ie (fig. 1o3, 3), couche mixte, renferme à la fois des cellules
et des fibres. Les cellules sont pour la plupart volumineuses, multipolaires, à
cvtindraxe long quelques-unes cependant, de moyennes et de petites dimensions,
arrondies ou fusiformes, appartiennent à la catégorie des cellules & cylindraxe
ccurt (cellules de Golgi type II). Les /f~'es sont orientées dans le sens sagittal:
elles sont, par conséquent, vues en coupe sur la figure '183, qui représente une
coupe transversale des tubercules quadrijumeaux.
La ~Me<t'îeMc coMcAe-(f)g. 153, 4), couche mixte également, nous montre, comme
la précédente, une multitude de grosses cellules multipolaires, auxquelles se mê-
lent quelques cellules plus petites à cylindraxe court. Quant aux fibres, elles se
dirigent pour la plupart de dehors en dedans et d'avant en arrière, en décrivant
une courbe dont la concavité regarde l'aqueduc de Sylvjus. Elles forment, à.ta
partie profonde de la couche, un épais faisceau qui repose directementsur la subs-
tance grise de l'aqueduc. Sur la ligne médiane, elless'e.ntre-croiseat avec celles du
côte opposé, formant ainsi une sorte de raphe très visible (6) sur la figure '1S3.
b. CoKMe-KtOKS.– Envisage au point de vue de ses connexions, le tubercule quu-
drijumeau antérieur reçoit des fibres et en emet(fig. '[84). Ses/t~'es a/?'e7*eK<es
,ont en grande partie des ûbresopti-
[ues, provenant du bras conjonctival
Lntérieur. A ce premier faisceau, qui
est le faisceau principal, s'ajoutent,
l'après HELD, un certain nombre d'au-
.res fibres, en rapport avec le sens, de
'ouïe, qui proviennent du faisceau
Moustique ou partie latérale du ruban
leReil(voy. le paragraphe suivant).
Foutes ces libres, fibres optiques et
fibres acoustiques, se terminent dans
la substance grise du tubercule quadri-
jumeau, par des arborisations libres.
Ses fibres e/~?'eH<es, de valeur di-
Fig.lo4. verse, forment trois groupes princi-
Srhcnia montrant les connexions des tubercules paux. Les unes, fibres internes, traver-
quadrijumeauxantérieurs. sent la ligne médiane pour se rendre
t, i. tubct'cutcs quadrijumeaux autet'icurs. por- au tubercule quadrijumeau antérieur
tion interne et portion externe du ruban de RciL –3. no\au
t'ougc. noyau du moteur ocutait'c commun. j, trois du côté opposé ce sont des fibres
tim'cs acoustiques a))an~ au tubercule du côte correspondant.
6. dcux'nm'cs acoustiques &c fendant au tubcrcutcducôtc d'association entre organes symé-
opnos~. 7, quatre fibres optiques provenant de la bandctcHc
optique. 8, deux fibres optiques se rendant à l'écorce. triques. D'autres fibres, ascendantes
9, quatre ftbf~ ac~u~tiqu~'s, Se rendanL à t'ecorec cer~-
brate. 10, trois libres se rendant, après Ct'oiscmenL dans ou corticales, passent dans le bras
la bandctcHc longitudinale }tostet'ieufc. H, aqueduc de conjonctival antérieur, gagnent le
Si)vius. t2, substance gt'isc de !*aqueduc. t3, rapt)~.
centre ovale et, finalement,viennent se
terminer dans l'écorce du lobe occipitaldu côté correspondant, (voy. 7'erMMt6MSOM~
t'ee~cs du Me?' optique) ces libres, toutefois, ne sont pas admises par tous les
auteurs, du moins chez l'homme. D'autres enfin, fibres descendantes, contribuent
à former la bandelette longitudinale postérieure (p. 174) elles se portent en bas
et en dedans, s'entre-croisent sur la ligne médiane avec celles du côté opposé,
disparaissent dans la bandelette précitée et se terminent dans lés noyaux moteurs
bnibo-protubérantiels, principalement dans les noyaux moteurs del'œil ce sont
des voies réflexes, associant certains mouvements des yeux aux impressions
optiques et acoustiques. Peut-être, à ces fibres descendantes, qui sont manifeste-
ment motrices, faut-il ajouter d'autres fibres descendantes, d'une signification
encore mal connue, qui se portent dans le ruban de Reil en constituant la voie
centrifuge de cette dernière formation.
C. TcBERcuLEs ou.u)RuuME.ujx posTËmEURs. Les tubercules quadrijumeaux
postérieurs sont essentiellement affectés au sens de l'ouïe.
a.KC<M?'e. Ils nous présentent, comme les antf rieurs, de la substance
blanche et de la substance grise. Mais ces deux substances, se disposant ici d'une
façon plus simple, ne forment pour ainsi dire que deux couches. Lajp!'eMMë?'e
couche, en allant de haut en bas, est formée par de la substance blanche c'est le
s<M!<MH!30Ma~ dés tubercules quadrijumeaux postérieurs. Les fibres qui la cons-
tituent se continuent:, pour la plupart, avec le bras conjonctiva) postérieur. La
deM-~t'eMte coMcAe, couche grise, ganglion des <M&et*CM~~M<x~'?yM~esM..cpo.s<ë-
rieurs de certains auteurs, forme au-dessous du sh'a'um zonage une masse com-
pacte, biconvexe sur les coupes, reposant sur la substance grise qui entoure
l'aqueduc de Sylvius. Histologiquement, cette deuxième couche nous présente tes
mêmes éléments que la substance grise des tubercules quadrijumeaux antérieurs
grosses cellules multipolaires, en nombre prédominant cellules de moyenne ou
de petite taille, beaucoup plus rares, les unes à cylindraxe long, les autres a cynn-
draxe court.
b. CoKMeaMOKS. Les libres du tubercule quadi'ijumeau postérieur se distirt-
guent, comme ceUesd.et'antérieur! en afrérentes est efTérentes. Les'res f<e-
TeM<es(f)g. 188,9) émanent du faisceau acoustique ou portion externe du ruban
de Reil. Elles abordenMe tubercule par son côté postéro-externe et. se terminent,
dans la masse grise centrale par des arborisationslibres. Un certain nombre fran-
chissent la ligne mcd[àhe pour se rendre au tubercule du cote oppose.–Les/<&?'e.s'
<°/ye?'eK<es ne sont autres que les cyUndraxes des cellules sus-indiquées. Elles sui-
vent trois directions: les unes, internes, se portent, après entre-croisement sur )a
iigne médiane, dans ie tubercule quadrijumeau du côte oppose; d'autres, ascen-
dantes ou corticales, passantpar le bras conjonctivalpostérieur, se rendent al'écorce
du lobe temporal du côté correspondant d'autres enfin, fibres descendantes, se
portent en bas dans la région de la calotte et se mêlent aux fibres du ruban de Reil.
3" Vaisseaux.Les tubercules quadrijumeaux possèdent six artères, trois de
chaque côté. savoir 1° une <M'<ere ~Mad~MMte~e ~?~ëp't'e!M'e, qui provient de h).
cérébrale postérieure et se distribue, comme son nom l'indique, au tubercule qua-
drijumeau antérieur; 2" une <!?'<e)'e ~Ma~MmeMe moyenne, qui émane également
de la cérébrale postérieure et qui se termine par de fines ramifications dans l'in-
tervalle des deux tubercules quadrijumeaux une ûM'e ~MQ~t/'MMte~e
~o.s<eWeM)'e, qui provient de l'artère cérébeUeuse inféro-antëricure et se perd
en ramuscules très fins sur le tubercule quadrijumeaupostérieur. Ces six artères
s'anastomosent entre elles de façon à constituer au-dessus de la lame quadriju-
mcue un riche réseau pie-mérien, qui communique i sa périphérie, d'une part
avec fes artères de la toile choroïdienne, d'autre part avec le réseau du cervelet.
Les rameaux et ramusculcs qui s'échappent du réseau pie-mérien pénètrent dans
les tubercules quadrijumeaux perpendiculairementà leur surface et cheminent
dans leur épaisseur en suivant une direction radiaire (fig. ')53,9). Les veines des
<M~'eM~e.<! ~M~MM~~M~ se jettent pour la plupart, après un trajet natureHe-
ment fort court, dans les veines de Galien.
Voyez, nu sujet de la structure des tubercules Cju~dnjtunofmx DAtiKscnEwrrscn, /{< /i;M/on!~
< Co'J<M <<ïfM~e))!n!Mtn,Keurot. Centra.tbt., 1885; TAM'urEn),.SMH'm!oH!<nH!!M!/<a d'. CH:
Hen:<' &t</eMM)!e<):<e)')'o)'<</e/<'KOMo,Meui. pretn. d. R. Instit. Lombardo dt MUa.no, 1885; Du
tn~MF., S;< ~)M/on)t7t !H!'M:<~ delle extt'fte~se tt'f/eMf'Hf ~)/<'t';o)'< dell' uoMio. Arch. [tfil. pe)' le
nervose,1'1885;
nH1.lttic ncrvose;
n)a)attie 885; FLECHStG; ~t'eitére Mt/tet~<Mf/e<t
FLEcnsw, ~~e;/e)'e Dlillhétlui7~eraM. (/. rcral.)'e;t!<~c~
Beste/fM~f/o) d. !«:<.
it, el. ~3e~ielau>irié>c l-"ierlii4rtets
:«? /f(i/'ne;'Mti, Neurol. Centt'atbt., 1890; Um.n, 0«)' f/~);n)f? ~e.s' /7e/<f ~)'/<M f~M Vte)'/«?-
.'?<e.OM, Neurol. Centra)]))., t890.

§VI.–RUBANDEREtL
Sinous examinons l'isthme de l'encéphale par l'une de ses faces latérales
(fig. 1S1), nous constatons la présence, à la partie antero-superieurc de cette face,
d'une bandelette de substance blanche (,16), formant'un relief tantôt considérable,
tantôt peu accusé c'est le faisceau triangulaire ou faisceau latéral de:l'isth~r2e.
De forme triangulaire, il émerge par sa base du sillon latéral de l'isthme. Puis se
portant en haut et un peu en avant, il contourne successivement le bord externe
et la face postérieure du pédoncule cérébelleux moyen et arrive bientôt au tuber-
cuie quadrijumeau postérieur. Là, un Certain nombre de ses fibres (fig. 89,3')'),
celles qui forment sa partie postérieure s'inuéchissent en arrière et se perdent dans
la substance blanche de la valvule de Vieussens ces fibres, nous le savons déjà,

Fig.155.
Coupe vertico-transversale de la protubérance passant par )c point d'entre-croisementdes nerfs
pathétiques (d'après STiLUxc.).
i. aqueduc de Syhins.– 3, sa substance srise. 3, cntrc-croise'ucuL des patheLiqucs. 4, bandelette longitudinate
postérieure. 5. racine supérieure du trijumeau. (;. cellules sensiLivcs accompagnant celle racine. –7, pédoncules,
ceretK'tfeux supérieurs. S, formation reticutaire.– !). sillon latéral de )'ist!unc.– iOet i0' portion interne et
'~xterftc du ruban de Reil, 11, 11, fibres transversaies de la protubérance. 12, raphc. {Le trait jaune représente
i'eppndymc.)

représentent la portion protubérantielledu faisceau cérébelleux direct, de la moeile


épinière. Les autres, et c'est le plus grand nombre, disparaissent sous le tuber-
cule quadrijumeau postérieur.
Le faisceau latéral de l'isthme, tel que nous venons de le décrire, est encore
désigne par certains auteurs sous le nom de ruban de Reil. Mais c'est à tort il ne
renferme en eQ'et qu'une faible portion des fibres du ruban de Reil c'est une por-
tion du ruban de Reil, non le ruban de Reil tout entier. Pour voir celui-ci dans
toute son étendue, il convient d'examiner une coupe horizontale de ~aprotubérance
passant par sa partie moyenne ou par son tiers supérieur. Le ruban de Reil nous
apparaît alors (tig. '141, 9 et 9' et i5S,10 et 10') sous la forme d'un volumineux fais-
ceau de fibres longitudinales, situé à la partie tout antérieure de la calotte et
s'étendant en largeur depuis le sillon latéral de l'isthme jusqu'à la ligne médiane.
Le ruban de Reil, disons-le tout de suite, est un faisceau sensitif il est formé
essentiellement par des fibres à trajet ascendant, qui prennent origine dans les
noyaux terminaux des nerfs sensitifs, soit spinaux, soit bulho-protubérantielset de
là s'élèvent vers le cerveau. C'est le ~emtMSCMS (ruban) ou ~<yMeMS (lacet) de cer-
tains auteurs, la .S'c/~e!e des anatomistes allemands. Le ruban de Reil, fort com-
plexe, nous est aujourd'hui assez bien connu, grâce aux récents travaux de FonEL,
de FLEcusiG, de MoNAjkow, de MoTT, de HosEL, de IlELB, de DËjEtUNE, etc. Nous étu-
dierons successivement '1~ ses origines 2" son trajet, sa forme, ses rapports
3° sa division topographique;4° sa terminaison.
ISTHME DE L'ENCÉPHALE
1° Origines. Le ruban deReil tire origine des noyaux de (toi! et de Hur-
son
dach. Nous avons déjà indique, a propos du bulbe (p. ) ) 0), tous tes détails de son
origine; nous n'avons ici qu' les rappeler; Les fibres qui émanent de la partie
internedes noyaux précités et qui constituent par leur ensemble la portion ini-
tiale du ruban de Reil, se portent en avant en décrivant une courbe a concavité
interne, s'entre-croisent sur la ligne médiane avec celiesdu cote oppose (<??<?'<?-
crotse?MeM~eMS! <S'cA/et/'e?t~'eM.xMM~)et, se redressant alors pour devenir lon-
gitudinales et cheminer de bas en haut, elles s'appliquent contre la face posté-
rieure du faisceau pyramidal ou faisceau
moteur volontaire(fig.9§,6").
Peu après son redressement., le ruban de
Reil est rejoint latéralement par le faisceau de
Gowers (ug. ') 86/1 Q), autre faisceau sensitif,
qui s'unit intimement alui. Cette fusion cu'oc-
tuée, notre ruban renferme tous les conduc-
Leurs sensitifs d'origine spinale et, si l'on veut
bien se rappeler que les fibres dit faisceau de
Gowers se sont déjà entre-croisées dans ta
moelle épiniëre, on en déduira, cette form'de,
admise aujourd'hui par la grande majorité des
anatomistes, a savoir -que le ruban de Reit,
au bulbe tout au moins, est tout entier un fais-
ceaucroise.
Au cours de son trajet ascendant, le ruban
de Reil reçoit des faisceaux additionnels de
tous les noyaux sensitifs.d'ubulbe et de la pro-
tubérance noyau dit pneumogastrique, noyau
du glosso-pharyngien, noyaux de l'auditif,
noyau du trijumeau sensitif. Ces faisceaux ad-
ditionnels (fig.'186, 6, 7, 8, 9) naissent de leurs
noyaux respectifs, comme la portion initiale
du ruban nait des noyaux de Burdach et de
Coll ils se portent en haut et en dedans, S<'het.tKt!tio)U.ra!)t.tG)uod('dcco)"ts~-
tutt<m<turu]:mn<JeRci!.
s'cutre-croisent dans le raphé avec leurs ho-
~couffdnbutbc passait un peu au-dessous
ftiotogues du côté opposé et disparaissent alors dubccducaiafitus,<n'cc)\stJ)t)tttH(~)];tnpo~-
dans la masse du ruban, dont ils deviennent tct'i('u!2.nû\ii.n<(<;('o)!tto\;tu<t~
Bnrduch.–4,j)Or).icnin't.iiUc(.)uruh;mdcHc't.
parties constituantes. –5,cri~'c-Gt'o'sc't)cnt.scns)Lif.–G,)to\'tmdn
j~n,'utno~!tsh'i(iuc.7.ut]\au<tuR[osso-])hat'\n-
De ces différents faisceaux de renforcement ~icii.–ë,))0yanduuc)'t'vcstit'u!an'c.
no~anduLt'ijmnc.n.tScnstUf.–iO.t'ai~cctmdt"
butbo-protubérantiels, le plus important, par Go\\Ct's<d~j~cn(.rc-Ct'OtS'dans!~mocHc.–U. L,
}'o''Jioui)''tcr)iGdu)'ubtmdcR('i~avcc:ft,sn
son volume et par son trajet ultérieur, est le port. ion S[)ina!c<')'tni6dnHairc:a[)ort.ioit
butbo-p!'otubt''f'anUcnc.–t~.))0)').iQncxLc!')tCOn
faisceau dit acoustique. Le faisceau acousti- )~<ra!cduru!)andGRc)),fot'tn<p.u-tcsf)bt'c&
duuct'fcocttt6ait'c,nv('c:c,sn.pOt'Uf)ticrois~
(juc, comme nous le verrons plus tard (voy. ~,s~por!.it)ndii'cct.c.
7'<')')?u'tta:soMS reeMes ~e ~'<ïMcM<t'), est formé
1" pur tes fibres qui émanent des noyaux terminaux de la racine cochléaire de l'au-
ditif, te noyau antérieur et le tubercule acoustique; les fibres qui naissent des
noyaux de fa racine vestibulaire sont indépendantes du faisceau acoustique 2" par
des fibres additionnelles., qui proviennent de l'olive supérieure et du noyau trapé-
xoïde. Ces fibres sont en grande partie croisées; un certain nombre seulement.
sont directes. Les unes et les autres, entièrement confondues (fip, fo6,)2), vicn-
neuf se placer sur le cote externe du ruban de Reil. Nous y reviendrons dans
un instant.
Au total, le ruban de Reil, pris dans son acception la plus large, comprend deux
ordres de fibres 1° des /tù]'es d'or~me spinale(ruban spinal ou rachidien), pro-
venant en partie des noyaux de Burdach et de Goll, en partie du faisceau de
GowERS; 2° des /<6?'es ~'o?'~M:e &M~o-o<M&ë)'aK~e~e (ruban bulbo-protube-
rantiel ou crânien), provenant des noyaux terminaux des nerfs sensitifs du bulbe
et de la protubérance. Rien qu'eltes naissent a des niveaux différents et portent des
noms distincts, ces deux ordres de libres ont exactement la même signification
ce sont les cylindraxes des cellules nerveuses, autour desquelles viennent s'épa-
nouir les arborisations terminales des neurones sensitifs périphériques. Le ruban
de Reil devient ainsi, comme nous Favons dit. plu haut en defimssant ce faisceau,
l'ensemble des conducteurs sensitifs et sensoriels (les fibres Optiques et olfactives
exceptées), remontant vers le cerceau.
2°Trajet, forme, rapports. –Depuis son redressement en arrière de la pyra-
mide, le ruban de Reil ne cesse de suivre un trajet ascendant. D'autre part, il ne
cesse de s'accrottre et cela, par suite de l'adjonction successive, à sa portion ini-
tiale. des nombreux faisceaux additionnels enumeres ci-dessus. Si son volume se
modifie, sa situation est assez fixe on le rencontre constamment, à droite et a
gauche de la ligne médiane, dans la partie la plus antérieure de la formation reti-
<'utaire(fi~.)57,2).
Quant à' sa forme, elle est un peu variable suivant les points où portent les
<'oupes. Dans toute la hauteur du bulbe (fig. lo"?, A), il a la forme d'un triangle

Fig.iM.
Schéma montrant le ruban de ttcU sur des coupes pratiquées (till'érentes hauteurs A, !'u
A
niveau du tiers supérieur du butbe; )!. a la partie inférieure de la protubérance; C, la partie
moyenne de la protubérance D, au niveau de l'émergence du pathétique.
t, quatrième vcnU'icute. 2, ruban de tteit. mec 2 sa f'ot'tion externe ou ta~'rate 2", sa uorhon Interne sa )'or
tion médiale. 3. noyau taierai du ruban de Hcil. –4, faisceau j~ramidat. 5, faisceau conunissurai tongitudi-
nat. 6tl'ande)cttetongitudinate;'osfericure.– 7. oiivcbuthairc. grand ttvpogiosse; 9, facial. 10, moteur
oculaire externe- tt, pathétique. t2, p6doncu!c ccrebra!.
dont le sommet, dirigé en arrière, répond au raphé. Les deux rubans, le droit et )c
gauche, sont adosses ~'un à l'autre sur la ligne médiane. Ils forment ainsi connue
une couche unique et,
comme cette couche est située entre les deux olives.
certains auteurs la désignent parfois sous le nom de coMC~e ~er-o~M~'e.
Dans la partie inférieure de la protubérance (fig. 'iol.B), le ruban de Reil
est encore triangulaire, mais son diamètre antero-posterieur s'est aLtenue, en
même temps que son diamètre transversal s'est agrandi. Un peu plus haut
(fig. )S7, C), il s'aplatit d'avant en arrière et revêt peu à peu l'aspect d'une ban-
delette ou d'un ruban (d'où son nom), orienté en sens frontal. Tandis que
son bord interne s'est légèrement écarté du raphé, son bord externe s'est étendu
jusqu'à la partie latéraie de lu. protubérance. Plus haut encore, )a partie
externe du ruban, continuant a. se développer en dehors, sort de la protubérance
d'autre part, s'infléchit en arrière, formant avec sa direction première un angfo
droit ou voisin de l'angle droit. Le ruban tout entier, vu en coupe, nous appar.u't
alors sous la forme d'une sorte d'équerre (fig. fS7, D).
Au niveau du point où la partie externe du ruban de Reil commence à s'infléchir
en arrière pour former la branche externe de l'équcrrc, immédiatement en regard
du sillon latéral de l'isthme, se voit un petit amas de substance grise, qui appar-
tient à titre d'annexé cette partie du ruban c'est le Moy~tM ~a<era~ ~M ?'M6a~ de
jBe:7 (fig. d87,C,3), qu'il faut bien se garder de confondre avec le noyau latéral
du bulbe. Ce noyau est l'aboutissant d'~un certain nombre des fibres du ruban;
niais, à son tour, il fournit au ruban un nombre beaucoup pfus considérable do
fibres additionnelles, de telle sorte que celui-ci, dans ses relations avec le noyau
en question, s'accroît au lieu de s'atténuer.
3~ Division topographique. Les coupes frontales du bufbe et de la protubé-
rance nous montrent te ruban de Reil comme étant partout continu à lui-même et,
de ce fait, absolument indivis. Il estbon, cependant, de le diviser on trois portions
une portion externe, une portion interne et jne portion médiate. Une pareille divi-
sion, en effet, n'est pas faite seulement pour la commodité de fétude; elle repond
encore, comme nous allons le voir, à une division anatomique et physiologique.
4* Mode de terminaison. Les trois portions du ruban de Reil, portion mé-
diate, portion interne, portion externe, se terminent chacune d'une façon spéciale
et il convient, a ce sujet, de les étudier séparément
a, 7'erMHMa!SOM de ~or/t'OK )Më~M~e. Cette portion, relativement touto
petite (fig. -f57,2'), répond au bord interne du ruban. H confine Maligne médiane,
d'où le nom de portion Me~M/e ~M )'M&aM, de )'M&SK Mtë'eM~, que lui donnent la pfu-
partdes auteurs depuis FoREL: c'est te/'6HSceaMM!ëe~'aM accesso~'ede BECHTEREW.
Ce faisceau, arrivé au bord supérieur de ta protubérance,passe dans le pédoncule
cérébral et, la, s'infléchissant en avant, il abandonne la région de la cafotte pour
descendre dans celle du pied. Dans la région du pied, il occupe encore le coté interne
du pédoncule; mais il se méfe peu & peu aux fibres internes et supérieures du
faisceau pyramidal et suit vraisemblablement alors le même trajet que ce dernier
faisceau. La signification de la portion médiale du ruban de Reil n'est pas encore
nettement élucidée. BECUTEREW estime, et son opinion est partagée à cet égard par
plusieurs neurologistes, notamment par HosEL, qu'elle est la continuation, dans fo.
pédoncule et la protubérance, du faisceau géniculé de la capsule interne. Deux faits
semblent militer en faveur de cette assimilation le premier, c'est que le faisceau
en question ne prend sa myéfine que fort tard, après la naissance, comme le fait
k; faisceau pyramidal; le second, c'est que, d'après Spn'/KA, il serait très déve-
loppé chez les cétacés, lesquels n'ont pas de faisceau pyramidal. Si l'interprétation,
encore hypothétique, de BECHTEHEw venait a être confirmée, il faudrait, on le
atncoit, rayer le ruban médiaf du groupe des conducteurs sensitifs. Ce serait un
faisceau moteur, morphologiquement analogue au faisceau pyramidal if pren-
drait naissance, en haut, dans le pied des deux circonvolutions frontales ascen-
dante et pariétale ascendante (voy. /'a<sce<:M géniculé) et se terminerait, en bas,
dans les noyaux moteurs de la protubérance et du bulbe.
b. 7'e?'H~KaMOH de ~?or<tOM e;c<e)'Kf. La portion externe du ruban de Reil,
encore appelée ?'M6~H ~a<ë/'< ou)'!(&aM Mt/'ë~etM'(alfcm.<7M<e?'esc/i7e<e), comprend
la partie externe du ruban. Il n'est autre que la continuation du faisceau acous-
tique ci-dessus décrit et, de cefait, transmet au cerveau des impressions d'une
nature toute spéciale celles qu'apporteau noyau acoustique antérieur et au tuber-
cule acoustique la branche cochleaire du nerf auditif.
Le ruban latéral est, tout d'abord, entièrement dissimulé dans l'épaisseur de la
protubérance (fig. -1S7,B). Puis, comme cela a été dit plus haut, il s'échappe de

Fig.tbS.
~[udc de terminaison du faisceau acoustique ou portion externe du ruban do Hci).
t, couche oj'tiquc. noyau teuticutairc. 3~ ca~u)c intpt'itc. 4, tuhcrcu!cs fjuadrijunicaujLauLcricurs.
5, tubercules <umf!nju)'ïcat)x ttostf'ticurt. <). scissure de Syi~ios. 7~ 7'. 7'\ prpmH't'c.fk'tixientt; c'L tt'oisieu)e cit'COH
vo!ut[<ft's ton)K)t'at< S, ruhaude Hci!~ avec sa jtof'fion interne (faisceaux scnsitifst: S", sa portion cxtcfnc on
faisceau acoustique. tihrps courtes, pourtcs tuh<'rcu!<'5<)Uad<'ijumeaux. )0,nbrcs longues pourrccorcccM-
iffatp. it,huitièntc vcHhicutc.

l'organe au niveau du sH~ntater.d de l'isthrne et ce sont se~ fibres, )ibres et~ exté-
rieures maintenant (fi~. ta7,D,), qui, sous le nom de faisceau triangulaire de
l'isthme, se dirigent yers les tubercules quadrijumeaux.
Nous verrons plus tard, en étudiant les voies acoustiques centrales (voy. 7'o'M~
naisons ?'ee~es de l'auditif), quel est le trajet ultérieur du ruban latéral. Qu'il nous
suftise d'énoncer ici que les fibres <tui te constituent sont de deux ordres
(fig. )S8) les unes (9). nbres internes, fibres courtes, servant aux mouvements
reHexes, s'incHnenten dedans et se terminent dans tes tubercutesquadrijumeaux
(de préférence dans tes postérieurs), soit du côte correspondant, soit du côte
oppose; les autres (10), fibres externes, fibres longues, fibres corticales, suivent
successivement le bras postérieur des tubercules quadrijumeaux, la région sous-
optique, le segment postérieur de la capsule interne et, finalement, viennent se
terminer dans les deux premières circonvolutionstemporales.
c. 7'c?'mMaMOM de la po?'<!OK M:<e?'Ke. La portion interne du ruban de Reil
(?'M&a;H !'H<et'He, t'M~m SMjce?'!<?Mr, atlem. 0&e?'esc/~e?'e) est la plus volumineuse
des trois (fig. 15S,)0) elle apporte au cerveau toutes les impressions peripbe-
riques, à l'exception de celles que recueillent les trois nerfs olfactif, optique et
cochléaire. Des nombreuses fibres qui constituent le ruban interne, un petit
nombre, arrivées au pédoncule, passent dans la région du pied les autres con-
tinuent à cheminer dans la calotte.
Le premier ~'OMpe ()'M&aM dtt pied, ~MSMcA~e de HôsuL) émane de la face
antérieure ou ventrale du ruban et vient se placer, dans la région du pied, à la
partie externe du faisceau pyramidal, immédiatement au-dessus du faisceau cor-
tico-protubérantiel postérieur (tig.'n8,e). Ce faisceau est constitué en grande partie
par des fibres fines; on y rencontre aussi des fibres grosses, mais elles y sont
beaucoup plus rares. Les auteurs ne sont pas d'accord sur son trajet ultérieur.
Pour HosEL, il pénètre, selon toute vraisemblance,dans le globus pallidus du noyau
lenticulaire, en ressort à sa partie supérieure, après ou sans interruption dans les
cellules de ce noyau, et finalement va se rendre à l'écoree de l'insula.
Le ~eM-r~me ~'OMpe, qui représente la presque totalité du ruban interne (le
groupe précédent, étant relativement peu important), parcourt d'arrière en avant
toute la calotte pédonculaire et arrive ainsi dans la région sous-optique. Là, ses
fibres se subdivisent vraisemblablement en deux groupes: les unes, fibres directes,
passent dans le segment postérieur de ta capsule interne et, de la, se rendent à
t'écoree des circonvolutions rolandiques ()'M&aK cortical, 7t'MK~?Msc/~e?/e decer-
tains auteurs); les autres, de beaucoup les plus nombreuses, pénètrent dans la
couche optique et s'y terminent par des extrémités libres autour des cellules de
ce noyau (t-M&aM<Aa;~MM'~Me,y/M~MHMsc/~ex'e de certains auteurs); de ces cel-
tutes, partent ensuite d'autres fibres, qui, à leur tour, aboutissent aux circonvo-
lutions rolandiques. Au total, toutes les fibres du deuxième groupe se rendent à
ta zone sensitivo-motrice de l'écorce, les unes directement,, les autres après
interruption dans la couche optique.
)t n'est pas possible, dans l'état actuel de nos connaissances, d'indiquer quelle est l'importance
respective de chacun des deux faisceaux, cortical direct et cortical indirect ou thatamique. Du
reste, la question des relations du ruban de Heil avec l'écorce cérébrale est encore fort contre
versée. A côte des auteurs qui, avec Ff.ECHStG et H&SEf., font remonter les fibres du ruban de Reil
directement vers l'écoree, il en est d'autres, notamment Mo~AKOW et MAHA)M, qui rejettent for-
meHement l'existence de ces fibres directes et qui font interrompre les fibres sensitives en ques-
tion dans les éléments cellulaires de la couche optique. BtELSCHOwsKY (1895), a la suite de
recherches expérimentales poursuivies chez le chien, arrive à conclure, lui aussi, que les fibres
du ruban de Heil ne vont pas directement l'écorce cérébrale. DÉJEtUKE, i\ son tour (1895), se
range il l'opinion formulée par MoMKOw et MAHAiM. Se basant sur ce double fait, d'une part que
fa dégénérescence ascendante du ruban de Heil en conséquence de lésions bulbaires ou protn-
bérantielles ne peut être suivie au delà de la partie inférieure de la couche optique, d'autre
part qu'un grand nombre de lésions corticales siégeant sur toute la région rnlandique et le )obe
pariétal n'ont pas amené la dégénérescence du ruban de Reil, il n'admet pas que les fibres de
cette formation aillent directement des noyaux de GoM et de Burdach à l'écoree cérébrale. Pour
lui, la voie sensitive bulbo-corticale comprend au moins deux neurones un neurone inférieur
ou bulbo-thalamique, représenté par le ruban de Heil interne, et un neurone supérieur, que l'on
pourrait appeler thalamo-cortical, reliant la couche optique à l'écorce, MoKAxowadmet, en outre,
entre les deux neurones précités, et les associant l'un a l'autre, un neurone court qui serait
représenté par une de ces cellules de Golgi type 11, que nous avons déjà rencontrées dans les
cornes postérieures de la moelle epinière.
Nous ajouterons, pour en finir avec la structure du ruban de Heil, que, aux fibres ascendantes
ci-dessus décrites, se mêlent, d'après certains auteurs, des fibres descendantes dont les cellules
d'origine seraient dans l'écoree, dans la couette optique ou dans quelques noyaux inférieurs. La
signification de ces fibres descendantes, que l'on retrouve dans les voies sensorielles centrales,
est encore fort obscure. En ce qui concerne tout spécialement le ruban de Heil et ses fibres
descendantes d'origine thaiamique,DÉ.)EM!Œles croit très rares, si tant est qu'elles existent. Sans
doute, on peut observer des altérations descendantes du ruban de Heil dans les cas de lésions
thatamiques ou sous-thalamiques, Mais ces altérations, qui surviennenttardivement, qui marchent
lentement, qui diminuent de haut en bas, consistent plutôt en une atrophie lente qu'en une
dégénérescence véritable, et peut-être s'agit-il alors, comme le pense DËjERtKE, d'une n~'op/ttc
t'ëtrofj~'ftde ou c~xHp~e (voy. p; 20), s'effectuant de l'extrémité de ta Hbre nerveuse vers sa cet-
iu)e d'origine et analogue a celle qui se produit a ia longue dans le segment centrât ou ceUuli–
pète d'un faisceau spinat ou encëphatique qui aurait été interrompu par une lésion.
Voyez, au sujet du ruban de Reil, parmi les publications rëcentes HoLt.En,7-)t'e ~'c/t~e, Areh.
f. mikr. Anat.. Hd. XIX; SprrsKA, CoH/<'t'<'M<t'o)M<o <<
NtM<ûM~o/t<eMn;A'cM~,Med. Record)
'1884; FLECHStG und HosEL, 7)x' Cen~tCt~~MM.~M eM: Cet:/)'a!o)'~aM t/e)'7/?'n/er~<o<<Neuro).
ContratM-, 1890; MoxAKOw, ;Ye«e e~en'Men~e Bei/t'a~e .sM)' ~;M/oHM<' ~6;' Sc/;7e!e, Neuro).l.
Centt'iUbi.t885; –ED~oEM, fjc~e)' ~ie Fo)'Mb!<))f/ d. At):<e?'ë?: Wt;r::eht ston. GeMt'?t,Anat. Anz.,
1889; t!6sEL, A'oMt'eMe c<)H/)'t&«/;o;t & ff/i/de ~</ /)'e/e< </e coMC/te co)'<c~e ~c 7<e~ e< <e.
~'&e~ cen~M ~M <)';y;/Mefo/ e/tM ~<o))U))e, Arch. f. Psychiatrie, 1893 Du Mf:ME, 7'e;'H:t))f<?spn.
du )'Mtf:H de lieil, Neurol. CentraiM., 1893; MA))Ani,~ëpHtyMf<MMemot?-<'p)'ëce~eM~ibid.,189~
HôSEL, 7~e'/)v~ex;«' ~Hf</o?)i)'ef/er -S'e/~ef/'e, Neurol. Centratb)., 1894; ])u.nf;ME, CoK<)'t6. 6
f~)M<o<'Me du ~.emMMCtM, Congr. intern. de méd. de Rome, 1894;–DÉJEMKE (M. et M°"), Sti!'
les eonMe;oHs ~i< ?'u&an de Reil fieec /f; co)'<ca/t<e c6r<!<a<'e, Soc. biol., 1898;– jAeoB.Co7!<)':&.ïz
l'élude ~!< <)'e< (/M )'«&f<)) ~e ~e!7 ~M~e;'<eM;' OK co!'<tM< Keuroi. Centr~bl., 1895 BiELCiiowsKY,
reco'ce cë)'d&)'a!e, Keuro). CentraibL, 189&
1896.
Le )'t<~a)t stfpet'iett)' et ScHLESitiCER, BeMe)~. R!<e?'
f/. ~K/'&a'!<
Neul'olog. Central hl.
<Sc/tM/'c, Neuro!. Centra))))., 1896; FLECHStG, Wo/M f<!<' 5c/~e:e &e<?'<

§ VM. AQUEDUC DE SYt.VtUS

L'aqueduc de Sylvius (fig. 127,20 et t49,i) est un canal longitudinal, qui fait
communiquer le quatrième ventricute avec le ventricule moyen du cerveau ou
troisième ventricule.
1" Situation et rapports. tl est situé sur la ligne médiane, au-dessus de la
calotte protubérantielle et pédonculaire, au-dessous des tubercules quadrijumeaux
et de la commissure blanche postérieure. Obliquement dirigé de bas en haut et
d'arrière en avant, il fait avec le plan horizontal un angle de 80 à 8S°. Sa longueur
est, en moyenne, de d8 millimètres.
2"Conformation intérieure.
~_1,
simple ~a_
L'aqueduc de Sylvius est plus large à ses deux
extrémités qu'à sa partie moyenne, où il n'est représente bien souvent que par une
fente verticale. Il prend_1'
naissance,
en arrière, dans l'angle supérieur du
quatrième ventricule, au-dessous du som-
met de la valvule de Vieussens. Il vient
s'ouvrir, en avant, à la partie postero-
superiourc du ventricute moyen par un
orifice évase en forme de cupule, auquel
Fig.139.
on donne le nom d'SMMS (voy. V<?H<)'CM~
Coupe tr&as\'ers&tc de t'aqueduc de Sytvms. MtoyeM).
pratiquée à différents niveaux (d'après
GKttt.Af:H). Examine sur des coupes transversates.
i,atttois)nage(tft.icon))M!ssun'j'ost<t'ipmc. ce canal revêt un aspect difterent suivant
à la partie moyenne des Lubcrcutcs quad'ijumpauit te point ou porte la coupe (fig. ']59).
antcricups.–3,ufaparticaftt<ricurc(tcstubct'cuJcs~ua-
(tï'ijutncauxpostcFicurs.–4.autuvpat)dns(nnmc(dp A son extrémité postérieure, il la forme
tavahu!cdp\icHssens. a
d'un T ou plutôt d'un triangle curviligne
à base supérieure.– Plus en avant, sous les tubercules quadrijumeaux posté-
rieurs, il prend la forme d'une fente, orientée en sens sagittal, relativement, lar~e
à sa partie moyenne et creusée en sillon à ses deux extrémités (lig. 189, 3).
Au niveau des tubercules quadrijumeauxantérieurs, il ressemble à. un cœur de
carte à jouer, dont la base, dirigée en haut, forme )e toit de l'aqueduc. Ce toit,
convexe en bas à sa partie moyenne, se relève au niveau de ses bords. il foMne
ainsi, à droite et à gauche, deux rccessus latéraux, qui sont vraisemblablement
les homologues atrophiés des diverticulums que I'aqueduc, chez les oiseaux,
envoie dans les lobes optiques. Enfin, à son extrémité antérieure, I'aqueduc de
Sylvius revêt de nouveau la forme d'un triangle curvitigne base supérieure.

3° Structure. –Envisage au point de vue de la constitution de sa paroi,


l'aqueduc de Sylvius est tapisse, tout d'abord, par la membrane épendymaire.ll
est entouré en outre, sur tout son pourtour, par une couche de substance grise,
toujours très développée, que l'on désigne sous le nom de substance ~'<se de
~<yMe6!MC ou de SM~s~Hce (~se ceM~'a~. Suivi de haut en bas, ce manchon de
substance grise se continue avec la substance grise du plancher du quatrième
ventricule et, par l'intermédiaire de cette dernière formation, avec la substance
grise centrale de la moelle. Suivie de bas en haut, elle se continue de même, son
extrémité supérieure, avec la substance grise du troisième ventricule.
Bu côté postérieur ou dorsal, la substance grise de I'aqueduc répond la subs-
CIL
tance grise des tubercules quadrijumeaux et se confond avec elle sur plusieurs
points. Du côté antérieur ou ventral, elle confine a la formation rëticulaire de la
calotte elle en est séparée par places (fig. '188) par la bandelette longitudinale
postérieure (4) et par les fascicules, plus ou moins épais (H), qui constituent ta
racine supérieure du trijumeau.
ilistologiquement, la substance grise de l'aqueduc se compose d'un grand
nombre de cellules nerveuses, de forme et de dimensions fort variables, irrégu-
ticrement disséminées dans un lacis de libres nerveuses, pour la plupart excessive-
ment fines.- Les cellules, malgré leur nombre considérable, ne se groupent jamais
en noyaux distincts (KoLUKEn). Les cylindraxes qui en émanent se terminent, pour
la plupart, dans la substance grise de l'aqueduc elle-même; quelques-uns seule-
ment, se portant en haut et en arrière, passent dans la masse grise des tubercules
quadrijumeaux. ScHDTZ, dans un travail récent, fait terminer un certain nombre
do ces cylindraxes, à tort d'après KoLUKER, dans les noyaux des nerts protubé-
rantiels. Quant aux fibres, elles sont orientées dans les sens les plus divers.
ScnuTZ sous le nom de faisceau ~OH~M<K~ ~o?'s~, a décrit dans la substance
grise centrale un faisceau compacte, qui s'étendrait de la substance grise du troi-
sième ventricule jusque dans la substance grise de la moelle épinière. Mais, ici
encore, KôLUKER (/yaK<~& p. ~38) s'élève contre les conclusions de ScmjTz et
conteste l'existence de ce faisceau.

§ VIII. VENTRICULE BULBO-CËRËBELLEUX


OU QUATRIÈME VEKTRtCULE

Le ventricule bulbo-cérébclleux, plus connu sous le nom de quatrième ventri-


cule (s:MMS seM fossa )'/MMt&oM< T~MteM~'M~e des anatomistes allemands), est
une cavité losangique située entre le cervelet, le bulbe et la protubérance. Il repré-
sente embryologiquement (voy..Ë'M~t'yo~o~e) la cavité primitive du cerveau
postérieur et de l'arrière-cerveau. Il est situé sur le prolongement du canal central
de la moelle, avec lequel il communique librement à sa partie inférieure on peut
même, jusqu'à un certain point, le considérer comme n'étant autre chose que
l'extrémité supérieure de ce canal, qui se serait agrandie et étalée dans le sens
transversal. A sa partie supérieure, le ventricule bulbo-cérébelleux communique
avec les ventricules cérébraux au moyen de l'aqueduc de Sylvius, décrit dans le
paragraphe précédent. Le quatrième ventricule, avons-nous dit, aSecte la forme
d'un losange, dont le grand axe, obliquement dirige de bas en haut et un peu
d'arrière en avant, fait avec la verticale un angle de 10 à 18°. Nous pouvons
donc lui considérer, en nous plaçant à un point de vue purement descriptif:
1°deux parois, l'une antérieure, l'autre postérieure; 2° quatre bords; 3° quatre
angles.
1° Paroi antérieure ou plancher.
La paroi antérieure (inférieure de quelques
auteurs) ou plancher a naturellement la forme d'un losange comme la cavité eUe-

Plancher du quatrième ventricule.


1.pédoncules cêrebeitcui: moyens. 2. pcdoneutcs cérébelleux supérieurs. 3, pédoncules cerebcUcuxinférieurs.
t*. S', 3', leurs coupes. 4, coupe de la valvule de Yieusscns. S, frein do ceUe t'atvute. 6, siiion médian
postérieur. 7. sillon intermédiaire postérieur. 8, sillon éclatera) postérieur. 9, faisceau de Go)t. i0. faisceau
de iïurdach. tt,
i6,
cordon latéral. 12, pyramides postérieures. 13, corps restifortncs. i4, tige du calamus.
i5. verrou. aile blanche interne. i7, aile btanchc externe. i8, aile grise. 19, cminentia teres.
20, fovca inferior. 2i, fovca superior. 22, locus cœruteus. 23, barbes du calamus ou stries acoustiques.
24, baguettes d'harmonie dcBcrgmann.–23, tut)crcutcs quadrijumeaux postérieurs (testes).–zo, inbercuîes quadri-
jumeaux antérieurs(natcs). –2", ventricule moyen. 28, couche optique. 28\ triangle de rhabcnuia. 29, giandc
pineaje. frignee en ananL 30, sillon latéral de t'isthme.– 31, faisceau latfra) dèristïtm< avec 3t', fibres se reudMt,
à la valvule de Yieusscns. 3~, pedoncutes cérébraux.– [V, nerf pathétique. –Y[H, nerf auditif.

même. Son grand axe, situé sur la ligne médiane, est marqué par un sillon longi-
tudinal (fig. )60, 14) connu sous le nom de tige du es~MMM~ sc~(p<o)'tMS (roseau à
écrire). Une ligne transversale, réunissant l'un à l'autre les deux angles latéraux,
constitue son petit axe et divise notre plancher ventriculaire en deux triangles
l'un, inférieur, appartenant an bulbe; l'autre supérieur, appartenant à la protu-
bérance. Nous les examinerons séparément:
a.T~'aM~e t'M/M~'OM &M~6st'~e.–Le triangle inférieur ou bulbaire nous
présente tout d'abord, sur la ligne médiane, la <e~M ea~MtMS, ci-dessus indi-
quée. Ce sillon occupe naturellement toute ta hauteur du triangle et se continue,
à son extrémité inférieure, avec le canal de l'épendyme le petit espace triangulaire
que l'on voit ce niveau et qui résulte de l'écartement réciproque des deux fais-
ceaux de Goll, a reçu le nom de bec du ca~M?n<s. Nous savons déjà que la commis-
sure grisé de la moelle forme là, en arrière du bec, une petite lamelle transversale
et concave en avant, qui va d'un cordon de Goll a. l'autre c'est le uer~OM ou o~c-r
(15). Mais cette membrane que l'on décrit d'ordinaire à propos du plancher du
quatrième ventricule se trouve, en réalité, sur un plan postérieur au bec; elle
fait, par conséquent, partie de la paroi posté-
rieure ou voûte 6t nous la/retrouverons a propos
de cette dernière région.
A droite et à gauche de la tige du calamus, on
voit se détacher une série de tractus blanchâtres, `;
à direction transversale ou oblique ce sont les
~'&es dM ca~MKMS ou s<~es acoMS<~Mes (23).
Ces tractus, fort variables en nombre, se portent
de dedans en dehors, contournent les corps resti-
formes (p. 366) et aboutissent en définitive au
tubercule acoustique, l'un des noyaux terminaux
de la branche eochléaire du nerf auditif. Toutes
les barbes du calamus ne suivent pourtant pas ce
trajet on en voit ordinairement quelques-unes
se diriger obliquement en haut et en dehors vers Fig.tëh
['angle latéral du ventricule ou au-dessus de cet Schéma représcnt.ant le plancher du
angle l'une d'elles, parfois très apparente, che- quatrueuteveutricute.
.E,;c,tmutcss6[)at'ativcsdut!'iati~)t'b)d-
mine entre l'eminentia. teres et la base de l'aile b<nrGo~dutt'!atigîoprotubt''r!mtic! l,
blanche externe (fig. 160,24), c'est la paguette 3,3,~glcst~raux.–4,bot'ds'ant(''ricu)'s.
au!:lcant~t'ioMr.–2,angtcpost;<t'i('ur.–
d'/tO'MtOMï'e a!e JSe~rnsHM ou coM<~MC<eMr soMO)*e. 5, bords post~ficut's. 6, tige du (!n)a.)nus.
–7,aitcbtanchciutcpnc.–8,~tehtancb<'
D'après PoporF, ce dernier faisceau se rendrait c~icrne. 9, aile grise. 10; onu~pHti~
tcrcs. il, locus coet'uteus. 12, fovca
nu cervelet par le pédoncule cérébelleux moyen. interio)'t~,fovc~supcriot'14,vGt'ron.
La portion bulbaire du ventricule n'a pas une –15,flochedirt~c vers l'aqueduc de Sylvius.
coloration homogène et, d'autre part, elle n'est pas régulièrement plane, mais, au
contraire, fortement accidentée. On y aperçoit, de chaque côté de la ligne médiane,
trois triangles de substance grise, que l'on désigne sous le nom d'ailes et qui
sont, en allant de dedans en dehors '1" l'aile blanche M!<e?'Me (16), saillie trian-
gulaire à base supérieure, représentant le noyau d'origine du grand hypoglosse;
~° l'aile ~se (18), également triangulaire, mais orientée en sens inverse, c'est-
h-dire ayant sa base en bas du côté de la moelle cette aile grise présente, comme
son nom l'indique, une coloration foncée et constitue le noyau sensitif des deux
nerfs mixtes glosso-pharyngien et pneumogastrique;3° 1'aile &~M:cAe ca~'He (17),
enfin, autre saillie triangulaire à base supérieure, située immédiatement en
dehors de l'aile grise et constituant l'un des noyaux terminaux du nerf auditif.
D'ordihau'et chacune des deux ailes blanches forme, sur le plancher ventri-
cLuaire, un relief plus ou moins considérable il en résulte l'existence, entre les
deux, d'une petite dépression correspondant à l'aile grise: c'est la /boea !'H/e~o!'
ou fossette ~'M/'en'eMre.
b. T~'MM~e ~M~°!M! ou ~?'o<M~M~. Si nous passons maintenant dans
le triangle supérieur ou protubérantiel, nous rencontrons successivement 1° sur
ta ligne médiane, la continuation de la tige du calamus; 2" de chaque côté delà.
ligne médiane et un peu au-dessus de l'aile blanche interne, une petite saillie
ovoïde, l'eMMM<*M<M <e?'es (19), correspondant au deuxième coude du facial et au
noyau d'origine du moteur oculaire externe; 3° un peu en dehors deTeminentia.
teres, une dépression ou fossette peu profonde (21), la fovea SMpe~'o?' ou fossette,
SMpë)'~<,re;4"eniin,da.ns la partie antero-la.térale du triangle, une petite surface
d'un gris ardoisé, à contour indécis, de 5 ou 6 millimètres de hauteur, c'est le locus
ca??'M~°MS, où vient se terminer l'une des racines du trijumeau; cette teinte
spéciale que présente le locus cœruleus est due à la présence, au-dessous de
l'épendyme, d'une nappe de substance grise (sM&s<SM<M /'er?'M~Mosa) dont les cel-
Iules sont fortement pigmentées.-Sur certains sujets, le locus cceruleus est peu
ou point apparent; mais la nappe grise précitée n'en existe pas moins et il suffit,
pour la mettre eh évidence,d'enlever par le grattage la mince couche de substance
blanche qui la couvre et la dissimule.
2" Paroi postérieure ou voûte. La face postérieure du quatrième ventricule,
plus connue sous le nom de voûte ou de toit (fig. )27 et 162), comprend deux par-
ties bien distinctes, l'une supérieure, l'autre inférieure:
a. Po'~e ~M~ër<eMn'. A sa partie supérieure, la voûte du quatrième ventricule
est formée à la fois par la face antérieure des pédonculescérébelleux supérieurs et
par la valvule de Vieussens ou voile médullaire anté-
rieur, qui s'étend d'un pédoncule à l'autre (fig. '16~).
Nous avons déjà, dans les pages qui précèdent, lon-
guement décrit ces deux formations anatomiques
il est tout à fait inutile d'y revenir ici.
Fig.tG2. b.P<M'<MïM/e~eM?'e. La lame nerveuse, qui,
Coupe vertico-h'Misversatc du à
la période embryonnaire, forme la voûte de la
quatrième ventricule, prati- portion bulbaire de quatrième ventricule, s'atrophie
quée au niveau de la valvule au cours du développement, de telle sorte que, chez
de Vieussens.
le nouveau-né et chez l'adulte, elle se trouve réduite
t, l, )~<)oncu)cs cfl'êbcXcu! supé- à
rieurs. catit< du <;uatri6tnc vcHtn une couche épithéliale, représentant l'épendyme
cule. 3. son ptaMchcr. 4, ïantt
grise et 5, lame MitMche de Sa vahutt
c'est la me~raM/ï <ec<o?'~ ou o&<M?'a<o)':<ï et c'est
<ic Vieussens. j', x. iigne médiane. elle qui forme réellement en arrière la cavité ven-
([.c trait j.tu))e représente j'c)'end;mc.
triculaire. La membrana tectoria fait suite, en haut,
au sommet de la luette et au bord concave des valvules de Tarin (fig. )64 et 168)
puis, se portant en bas et en arrière, elle recouvre très exactement le triangle
bulbaire du ventricule et vient s'implanter sur les bords latéraux de ce triangle,
en se continuant à ce niveau avec la membrane épendymaire du plancher.
La membrana tectoria est recouverte, en arrière, par la toile choroïdienne inté-
rieure que nous décrirons dans un instant et, sur un plan plus postérieur, par la
face inférieure des valvules de Tarin, par l'extrémité antérieure du vermis infé-
rieur (luette) et par les amygdales. Ces trois dernières formations contribuent
donc à renforcer, comme le fait la toile cboroïdienne, le toit du quatrième ventri-
cule, mais elles ne le forment pas le toit, je le répète, est réellement constitue
par la membrana tectoria.
A la membrana tectoria s'ajoutent, cependant, deux lames nerveuses, l'une et
l'autre d'origine bulbaire, l'obex et la ligula
L'obex ou ~e?'roM (fig. 160.)5) est une lame grisâtre, impaire et médiane, située
à l'angle inférieur du ventricule, un peu en arrière du bec de calamus. Elle a une
forme triangulaire comme l'espace qu'elle occupe son sommet, inférieur, se con-
tinue avec la commissure grise du bulbe sa base, dirigée en haut, est mince,
libre, plus ou moins irrégulière; ses deux bords latéraux se fixent sur le renue-
ment des pyramides postérieures ou clava. L'obex. est souvent peu développé et,
parfois, fait complètement défaut.
La ~M~c ou <a'H~ (ces deux termes seront pour nous synonymes) est une
lame de substance blanche qui se développe, à droite et à gauche, sur le bord
postérieur du ventricule (fig. '163, 2). D'abord ascendante, elle s'inuéchit ensuite
en dehors, formant avec sa direction première un angle de '100° environ. Elle revêt
donc dans son ensemble la forme d'une équerre et nous pouvons, de ce fait, lui

t.-ig.lG:i.
Le vei't'ou et ttttiguta. du quatrième ventricule.
t)aus la H~urc A, les deux lames nerveuses (ohcx et tie'u)a) sont vues sur ta t'ace j~os~ricurf du butbc; dans la
figurf B, le cerveift reposant sur sa face supérieure, le bu!bc a ett'' ~'ri~u~ en haut. eu avant et a gauche.)
t. verrou. 2, portiou mtct'uc de la ttguta 2' sa portion exteruf ou transversal. corue d'abondance.
4. plexus ciloroïdcs. 5. plancher du quatri~HtC' ycutrieutc. ë, ïtprf auditif. 7, ncrft'aciat. 7', uct-t' iu)cr')])''diait'f
<!f Wrisber~. 8, no'r giosso-pharyn~icu. '), ttoccuhts. te, sh!ct j~assa!)t par te trou de f.uschka.

considérer deux porHuns, l'une interne, l'autre externe. La por~'OM interne ou


ligula ~'H<c?'Me (~M~a pos<ë?'MM?'e de la plupart des auteurs) commence, en
bas, au ntvea.u ou un peu au-dessus de robex et s'étend de là .jusqu'à la partie
moyenne du corps restiforme ()i~. i63,~). Sa hauteur est, en moyenne, de 8 il
H) mitUmetres; sa largeur de 1 a C millimètres. Insérée par son bord externe sur
la pyramide postérieure, la ligula a un bord interne libre, mince, irreguHere-
ment, déchiqueté. Ce bord se rapproche plus ou moins de la ligne médiane on
h' voit quelquefois (mais le fait me paraît être très rare) arriver, au-dessus du
trou de Mageudie, au contact de celui du côte oppose. La ~o'OM e.x<e?'Me ou
~M~ e.r<erKe (~M/<! <m<e?'teM?'e de la plupart des auteurs) suit un direction
fnuichement transversale (tig. 163,2'). Elle mesure de 12 a 18 millimètres de lon-
gueur. Son bord inférieur ou bord adhèrent se fixe sur le corps restiforme,
à 2 ou 3 millimètres au-dessous du paquet des stries acoustiques. Son bord supé-
rieur ou bord libre est, comme pour la portion précédente, très mince et plus ou
moins frange. Suivie de son extrémité interne vers son extrémité externe, taliguta
<"derne est d'abord peu développée, souvent même & peine visible. Puis, au milieu
de son trajet, elle augmente de hauteur et s'enroule alors debas en hautet
d'arrière en avant autour du plexus choroïde, auquelelle forme une sorte de
gaine plus ou moins étendue, mais jamais complote la partie antérieure de la
gaine, en eH'ët, fait toujours défaut. Tout à fait en dehors, quand cesse la ligula,
le plexus choroïde, gris rosé ou môme rougeâtre, s'échappe de sa gaine blanche,
comme un bouquet s'échappe d'un cornet ou d'une corbeille cette comparai-
son, que nous devons à BocHDALECK, a valu à la partie la plus externe de la
Ligula (partie enroulée) le nom de co?'Ke ~'a~oKdaMccou de cot'&ëz'~ede/~eM~.
Les deux figures -163, A et 163, B représentent nettement cette disposition, la
première sur un bulbe isolé, la seconde sur un bulbe en place et simplement
érjgne..
et la ligula dérivent,
L'obex comme la membranatectoria qu'elles renforcent,
de la paroi dorsale de l'arrière-cerveau embryonnaire, Ce sont des formations
'(;
qui ne se sont pas développées,des formations rudimentaires, ce qui nous explique
les innombrables variations de forme et de dimensions qu'elle nous présente
chez l'adulte.
w
Le mode de constitution de la voûte du quatrième ventricule nous est nettement indiqué pat-
les deux coupes schématiques ci-dessous (fig. i94 et t6o). La première de ces coupes est ver-
ticiite et médiane nous y voyons ta membrana. tectoria partir du sommet de la luette et se
diriger obliquement en bas et en arrière vers le bec du calamus. Un peu au-dessus du bec, elle

Coupe vcrtico-n~'cuanc du quatrième ventricule, pour Coupe vd'Uco-fa~ralc du m~mc, pt'at~u~c uu peu en
montrer iacousUtuttondesaparoisup~ricure. Jcliors dc la ligne médiane.
t.'tttatrie'netentt-iettte.–2,sonplanctt<'r-–3.~ahnte<!eY)Cussens,aYc<:3',ïin~t;t.–t.t)ieUe.–5,;t)])y~d.tte.–e,vahutedc
Tarin.
10. espace
7, afjucduc de
i\fagcndÍc..
Syhius. H, cana) de t'ej'eMd~MC. 9, 9', feuiUct &ut<t;rieur ut feuiUe~ inférieur de la foite choroïdienuc.
sous.arachnoidiclI,coijiniunitluiii 3\"CI: e qûatrième ventriculepar le (l'OU dé
(La li~ne jaune indifluel'él)end)'mc; les traits rouges, la pic-mirç et ses dé~endanees.)

s'interrompt pour former un orifice que nous étudierons tout à l'heure. La deuxième coupe,
verticale et latérale, est pratiquée a la partie moyenne (les valvules de Tarin. Elle nous montre,
tout d'abord, la dépression en forme de cul-de-sac ou nid de pigeon que forment, d'une part.
la valvule de Vieussens qui est au-dessus, d'autre part, la valvule de Tarin qui est au-dessous
nous retrouvons, ensuite, notre membrana tectoriapartant, en haut, du bord )ibre de la valvule
de Tarin et venant s'implanter, en bas, sur la pyramide postérieure du bulbe. Nous constatons,
enfin, que l'amygdale est placée entièrementen dehors de la cavité ventriculaire et qu'en consé-
quence, elle ne prend aucune part à la constitution de la voûte. Dans l'une et dans l'autre
coupes, nous voyons la face postérieure de la membrana tectoria former avec la face inférieure
du ccrvetet un espace angulaire à sinus postérieur. C'est dans cet espace que nous allons voir
tout à l'heure s'introduire la toile ehoroïdienne et les plexus choroïdes. Mais nous devons aupa-
ravant décrire les autres éléments du quatrième ventricule.
3°Bords. Les bords du quatrième ventricule, au nombre de quatre, se dis-
tinguent en antérieurs et postérieurs
Les bords fM!<c?'!eM?' obliquement dirigés de bas en haut et de dehors en
dedans, correspondent a la ligne d'union des pédoncutes ccrebeUoux supérieurs
avec la protubérance annulaire (tig. )62).
Les &o?'~sj!?os<ë?'~M!'s, obliquement diriges en bas et, en dedans, répondent, à la
ligne d'insertion de la liguia sur la pyramide postérieure et le corps restiforme.
G'est !e long de ces bords que la membrana tectbria, qui forme la voûte du ventri-
cule, se continue avec la couche épithéliale qui revêt le plancher.
4P Angles. –Au nombre de quatre également, les angles du quatrième ventri-
cule se distinguent, d'après leur situation, en supérieur, inférieur et latéraux
L'<ïK~e sMpo't'eMr ou~K<ë~eM)' repond a l'oriSce postérieur de l'aqueduc de
Sylvins(f)g.127,p.-i49).
L'aH~ë t'K/'e?'tc:{?' ou po,~r<'eM)'se continue, en avant du verrou, avec le canal
de l'épendyme.
L'es angles latéraux (fig. 't60) sont situés au point de convergence des trois
pédoncules cérébelleux. Un peu au-dessous de cet angle, au niveau du point ou les
stries acoustiques contournent le pédoncule cérébelleux inférieur, la cavité vcntri-
culaire se prolonge latéralement en deux sortes de couloirs transversaux, auxquels
RE)Cf)EKT a donné le nom de ~'ec~SM~ ~a;<era;~s. Ces prolongements sont délimités,
en avant par le pédoncule cérébelleux, en hautpar le lobule du pneumogastrique
ou uoccu~us, en arrière et en bas par la toile choroïdienue et la portion transver-
sale detaligula. ils s'étendent jusqu'à l'origine des nerfs glosso-pharyngien et
pneumogastrique et, s'ouvrent. )à. par
un orifice sur lequel nous reviendrons
ptus tard, le <)'OM de ZM&cA/fa;.
Toile choroïdienne inférieure et
plexus choroïdes. Dans l'espace
angulaire que forment le cervelet et
la membrana tectoria(fig. )64), s'insi-
nue un prolongement, membraneux de
la pie-mère, auquel on doune le nom
de <o~e cAo?'oM:'<?HHc M!ë)'<eM)'e, pour
ta distinguer de la toile c/toroM!'eMHe
.s'Mpe/'t'eMfe, qui recouvre le veutricute
moyen du cerveau et que nous étu-
dierons plus tard.
Se modelant exactement sur l'espace
qu'elle est destinée à combler, la toile Fi~ice.
choroïdienne inférieure prend la forme ToUechoro'fdLcntic du quatrième vcnU'iLCutc.
d'une membrane triangulaire, dont la hp~doncntccut'~bcUcu~. supérieur.–3,)~dnncu)cnt~'6-
hoUeux. mosen. 3, pt'!donculc ct"I'(.hcllclI:\ inl't"riclIl'
base dirigée en avant répond au bord 4.tuhct'cutcs<)uadrijumcausj)o&t~t')out's.),n!vutcd~
libre des valvules de Tarin, le sommet Yicusscns.–G.))!.HnCHC!'tkt~uiH['i6n)Cvct)<icutf'7,t.O[ic
chot'o')'dK:tnt~duf{U!~tt't6)ncvcntt'tCu!c.avec:7\)Hu'Ucmo~C)U('
dcsonho''dsn['~ricurt'('')Ktn<.iutit.a<ah)cnc;7',7'\))tL'-
au bec du calamus, les côtés aux par- ticJaf.~)'a]cdc'ccn)6t)]ohorf.),rt''pOt)(.tant.aux\'i~vu'csd<'Tnt'i).
tics latérales du bulbe. On la décrit –S.h'oadeMa.gcnd'c.rcccssusta(ct'aics.-t0,po'-
(.tO)nh'ans\'crstd('Gt)0'.l'or[.ionton~Hm)in!ttc(t('s])tcx<s
généralement comme ne possédant cttoî'oïdcs.
ttharyugicM.
tV, paUK'tiquc. \H[. )HK.)im\ IX, glosso-
X) pncuntogast.riquc. X[, spinaL
qu'un seul feuillet. Mais, en réalité,

du vermis et des amygdales; l'autre


elle en présente deux l'un postérieur (fig. 164,9), qui tapisse la face inférieure
(164,9'), qui recouvre exactement
la membrana tectoria. La couclie epitheliale qui constitue cette dernière mem-
brane adhère intimement à la toile chorodieune, de telle sorte qu'un ne peut
enlever celle-ci sans enlever en même temps celle-là, et, du même coup, ouvrir la.
cavité ventriculaire.
Les deux feuillets précités de la toile choroïdienne sont reliesl'un a/l'autre par
de fines trabecules conjonctives, à. direction verticale ou plus ou moins oblique
(f)~ 't64,10). En outre, ils se continuent directement l'un avec l'autre à leur partie
antérieure, je veux dire au
9. 1 niveau du bord libre des val-
vules de Tarin. Il existe la,
suivant la ligne de jonction
des deux feuillets, une série
de touffes vasculaires dont
l'ensemble forme un petit cor-
don transversal (ug. 166,'tO),
Fig.t67. e qui s'étend, à droite et à gau-
Coupe tnmsvet'sate du cervelet et du bulbe passant par che, jusqu'à la partie moyenne e
la partie antérieure du trou de Ma~cndie (f/emt- du lobule du pneumogastrique.
.sc/ienM/~Me). De la partie moyenne de ce
t, vcptnis inf~rtcur. –2, h6nusphôt'cs c<)'ébcHeux. 3, fioccuius. cordon partent deux prolon-
4, butbcrachtdicn. 5, Hguta.–< qu~tt'i~tnc tcntiicuîc. –7,7".feuit-
tct anMrieut' et fonUet postérieur de pip-merc, 8, espaces sous- gements longitudinaux (d0'),
aracttnoïdtens. ~rou de Ma~end'c. i0~ <-pct)d;mc (f~~ttfHP).
qui occupent le feuillet infé-
rieur de la toile choroïdienne et se portent en bas et arrière, en suivant la
ligne médiane, jusqu'au voisinage de l'angle inférieur du ventricule. Ces traînées
de toufFes ou de pelotons vasculaires constituent ce qu'on appelle les plexus
e/<o~Mcs du quatrième ~<?K<7'eK~. On peut les diviser, d'après leur situation et
leur direction, en ~e;rMS ~'SKSMt'~s (c'est la portion transversale des plexus) et
plexus ~oK<y!<M<MMSMa? ou )KedMMS (c'est la portion longitudinale des plexus). Pris
dans leur ensemble, les plexus transverses et les plexus longitudinaux rappel-
lent assez bien, suivant la remarque de ScnwAME, un T majuscule dont la barre
verticale serait double.
6" Communication du quatrième ventricule avec les espaces sous-arachnoï-
diens trou de Magendie et trous de Luschka (ug. 163,167 eH68). 11 résulte
de la description qui précède, que le quatrième ventricule est une cavité close de
toutes parts, abstraction faite, bien entendu, de l'aqueduc de Sylvius qui la relie
aux ventricules cérébraux et de sa libre communication avec le canal de l'épen-
dyme ou ventricule de la moelle, il n en est rien, cependant. La cavité ventriculaire
<-ommunique avec les espaces sous-arachnoïdiens par trois orifices un orifice
médian ou trou de Magendie deux orifices latéraux ou trous de Luschka.
a. Tt'OM de Af<!<yeK<K< Lorsqu'on soulève la partie postérieure du cervelet
pour découvrir la toile choroïdienne (fig. 168), on aperçoit constamment au niveau
du bec du calamus un orifice arrondi ou ovalaire, à bords irréguliers et comme
déchiquetés. Cet orifice, signalé pour la première fois par MAGEKDiE en 1842, a.
conservé depuis lors le nom de l'illustre physiologiste: c'est le ~'OM ~e.~a~MtKf.
Il est situé sur la ligne médiane et mesure 7 à 8 millimètres de longueur, sur S à
<) millimètres de largeur. Il intéresse à la fois la toile choroïdieune etiamembrana

tectoria et établit, par conséquent, une communication directe entre le quatrième


ventricule et la cavité sous-arachnoïdienne. Il en résulta que le liquide céphato-
rachidien peut passer librement de la cavité ventriculaire dansia cavité sous-arac))-
noïdienne ou, vice versa, de la cavité sous-arachnoïdienne dans le ventricule.
1). T)'oMS~eZMsc/fa.–Indépendamment du trou de Magendic, quatrième )<'

avec
£:
ventricule présente deux orifices latéraux qui !G mettent encore en communication
"H'\nh~l~r\
les espaces sous-arachnoïdiens.
.nilllr\C1.dnC'loI~i\6 m..
Ces deux orifices, signalés depuis
dëj~longtemps
déjà longtemps par (trôus
LvsGr~h: (<?'6M~
p~.r LuscuKA
~e 7.MScA/c<x), ainsi que par KEY et
RETzms, ont été décrits à nouveau,
dans ces dernières années, par M.\nc
'SEE et par C. HESs. Ce dernier ana-
tomiste les a rencontrés 81 fois sur
84 sujets examinés; ils sont donc
à peu près constants. Les trous de
buschka. occupent, à droite et à gau-
che, l'extrémité externe dudiverticu-
lum (~ecessMs7a<er6~'s) que la cavité
ventriculaire envoie jusqu'à l'ori-
gine des nerfs mixtes (fig. 163,10).
M est exactement situé entre les fais-

ceaux radiculaires de ces deux nerfs,


qui sont en avant et en dedans, et Fig.ttiS.
te lobule du pneumogastrique, qui TrondcÂt~endiC.

vers les trous de Luschka passent


n~ccu~n~)~Mc(~
est en arrière et en dehors. A tra- ()jcbu!ttC<'stvupa!'s;tt'iif'c)tOsh~'iGm'c.tovct')it)isé[.iU)t.f'or(.c-
~tt'oudc~îagcmfic.t.O))cct)0''o')'dic')mcduquaU'i6)m'
les plexus choroïdes du quatrième \'C)iLriculc.–3,sU!onm~)tanpos).<t'icurt)u!ju)bc.–4,4,))t'oLu-
ventricule,lesquels s'échappent à ce h)'!)'ancc.–u,vcrnusinft'')''tet]t',avcc5'aK)ct.t.c.–G,iuii!\gdatc.
niveau, comme nous l'a/vons déjà vu, de l'espèce de corne d'&bondance que lui
forme la ligula.
L'existence du trou de Magendie a été longtemps controversée et l'accord n'est pus encore
parfait sur cette question. A cote des anatomistes qui, comme LuscnKA, Kev et UETzms, SAf't'EY,
HcuwAt.HE, considèrentson existence comme constante et normale, il en est d'autres pour lesquels
cet orifice est purement accidentel et n'est fjue le résultat des manœuvres auxquelles on a eu
recours pour le mettre en évidence. De ce nombre sont CROVE~uuER, XEtcnERr et Kon.tKER.
MAnc SÉE, en 1878 (Revue we<MM<'</e), a repris la question et, s'adressant à la voie expérimentale,
il a enlevé la calotte crânienne, dénude le cerveau et mis à découvert, par une série de coupes
appropriées, le troisième ventricule. Poussant alors dans l'espace sous-arachnoidien de la moelle,
au niveau de la région lombaire, un liquide tenant en suspension du bleu de Prusse non dissous,
il a vu sortir ce liquide par le ventricule précité. 11 en a conclu que le trou de Magendie existait
réellement et que c'est grâce à lui que le liquide injecté pénétrait, des espaces sous-arachnoï-
(liens, dans le quatrièmeventricule et, de là, dans les ventricules cérébraux. Voici maintenant
la description, fort exacte du reste, qu'il nous donne de cet orifice « Quand on a déchire le
femttct arachno'Mien qui va du cervelet aubuibe, on trouve d'abord, au-dessous de l'arachnoïde,
une foule de trabécuies conjonctives qui s'étendent irrégulièrement entre les deux organes
puis, plus profondément, une lamelle mince, de forme triangutaire et d'apparence cettufeusc, qui
des bords du quatrième ventricule va jusqu'aux lobules amygdaliens du cervelet. Cette lamelle,
.Hcneralement assez résistante à son insertion cérébelleuse, devient de plus en plus ténue a
mesure qu'on s'approche du bec du calamus, où se voit d'ordinaire un orifice de dimensions fort
variables et ne paraissant être qu'une des lacunes que laissent entre eux les faisceaux conjonctit's
'icia lamelle. Les bords de cet orifice n'ont rien de régulier et, quand on les examine a la loupe,
on reconnaît que fréquemment ils se continuent avec de petites trabecutes ou de petits vaisseaux
sanguins, ce qui donne lieu aux différences de forme signalées par les autours.
C. IlEss (Afo;'p/to~o.f/. Ja/t~iic/t, 1885), utilisant la méthode des coupes sur des cervelets durcis,
f'st arrivé à des conclusions a peu près semblables. Pour lui, le trou de Magendie est constant et
s'observe môme de bonne heure chez f'embryon. Il est le résultat d'un processus atrophique
qui, sur le point ou existe l'orifice en question, fait disparaitre, par une sorte de résorption,
t'cpithelium ëpendymairc et la portion correspondante de la pie-mère. Quant il l'origine de cc
processus atrophique, HESS croit pouvoir l'attribuer (mais c'est ta une vue tout hypothétique)
a ce que le cervelet, en se développant, s'écarte fortement du bulbe et que ta portion de la pie-
mère intermédiaire aux deux organes devient, parauttede cet ccartement, a peu prës inyas-
<;ufaif'e.

Jahrb.,
AconsuUer,

W)LDt;R,
ilïseases,
t8S5;

diseMes, 1887
<'ft), 'J89)
1887
SufTON,
WILOEH, Note, on lhe of
an sujet du quatrième ventricute, parmi les puMicatibnsrëcentcs :HESs,~a!~
fo<'«)y;ftt Ma'yen~!t «. <<!c Qf~/y'/tMn.~f'o f()t ~e?t 7iecM~KS ~<<<;)'a~ c/M !);'e)'<e)t Fe;!<r~'e~, Morph.
oft <e /0)Yfnm!a
T/te ~/e)'a~ )'ecM.«'i o/'

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MonRËT, SM)'
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Montpe])iRr mcdi-

§ IX. PÉDONCULES CEREBRAUX

Les pédoncules cérébraux (aHem.~?'oss/?'KS<te~e ou ~oss/tM'Msc/ieM~), situes


à la partie la plus antérieure de l'isthme de l'encéphale, vont de la protubérance
annulaire au cerveau: ce sont les <M?'a cc?'< des anciens anatomistes, déno-
mination encore employée par les auteurs anglais et allemands. Ils amÈnent au
cerveau des faisceaux de fibres, provenant de la moelle, du bulbe, du cervelet, de
la protubérance annulaire. Ils relient ainsi la partie la plus noble de l'encéphale
à tous les autres départements du nevraxe et acquièrent, de ce fait, une importance
considérable en anatomie, en physiologie et en clinique. Nous étudierons succes-
sivement 1" leur conformation extérieure et leurs rapports 2" leur conformation
intérieure 3° leur constitution anatomique et leurs connexions 4" leurs vais-
seaux.
A. CoX!'OHMAT)f)X EXTMRtEOtE ET HAt'POUTSS

Vus extérieurement, sur un cerveau reposant sur un plan horizontal par sa face
convexe, les pédoncules cérébraux se présentent sous la forme de deux colonnes
blanches, cytindroïdes, à trajet légèrement divergent, Ils s'échappent, en arrière,
de la face supérieure de la protubérance. De là ils se portent obliquement en haut,
en avant et en dehors, en s'élargissant légèrement et en s'écartant progressive-
ment l'un de l'autre. Finalement, ils pénètrent dans le cerveau au-dessous des
noyaux opto-stries. Leur longueur varie de '!5 à 18 millimètres leur largeur est,
en moyenne, de 18 mijiimètres à leur origine, de )8 millimètres à leur terminaison
leur épaisseur mesure de 20 à 2~ millimètres. On considère à chacun des pédon-
cules cérébraux 't° quatre faces, que l'on distingue, d'après leur orientation, en
iuférieure, supérieure, externe et interne; deux extrémités, l'une postérieure,
l'autre antérieure.
1° Face inférieure. La face inférieure (ou antérieure) est tout entière visible
à la base de l'encéphale. lorsqu'on a écarté en dehors la circonvotu),ionde l'hippo-
campe qui la recouvre en grande partie. Au sortir de la protubérance, dont les
libres les plus antérieures l'entourent a la manière d'un demi-collier, elle est
comme étranglée mais à peine s'est-elle dégagée de ce dernier organe, qu'on la
voit s'épanouir et s'étaler transversalement, de façon à augmenter graduellement
de largeur au fur et à mesure qu'elle se rapproche du cerveau.
Cette face, fortement convexe de dehors en dedans, nous présente dans toute
son étendue une série de petits sillons longitudinaux, indice manifeste de la cons-
titution fasciculée du pédoncule cérébral.
Les sillons en question sont généralementparallèles à l'axe même du pédoncule,
et les faisceaux qu'ils délimitent présentent naturellement !a même direction~ Dans
certains cas, cependant, les faisceaux nerveux obliquent en masse d'arrière en
avant et de dedans en dehors, comme si le pédoncule était tordu sur son axe. Dans
d'autres cas, on voit les fibres les plus internes abandonner brusquement leur
situation primitive, croiser & la manière d'une écharpe la face inférieure du pédon-
cule pour venir occuper son côté externe (ng. ~69,3) ce faisceau oblique, auquel
FËRË a donné le nom de /SMceaM en eeAst'~e, est rarement symétrique. Enfin, sur
certains sujets (fig. '!70,3), on rencontre, immédiatement en avant de la protubc-

r~.t69. i~~U. t'ii.nt.t.


faisceau en écharpe du pc- T~'nia pondis du p~oncutc Faisceau tnu'sv(')'e dt~pc-
doncutccct'ebrat. cët'ebi'a!. doncutcccrebraL
!,jn'ot,ttb~rsM!CC.–?,2',tin~dou- ~protn~~i'ancf-–2~3',p~(.ton- l,proLubt''rnncc.–2,jn~don-
(;utcsc~<bt'aux.faisceaue" eutcsc~t't'ux.–3,ti~iti.t~ct~is. c'))<'sct'Tt.b)'anx.î,f!tiscf)n.nr.).!ts-
~c)ia''pc. 4, esjtacR intcrju~doncu- 4, espace tnk'rp<d0ttcu)airf'.
o,S'.ba))dctc~csoj)H(tUfS.–û,
v'ct'sc.4, espace it)(ct'j)(''donc~
tinrc.),5',handt')ci,i.oso;)L[qucs.
t.ut'c,–S.bandcIcUcsoptiqucs. Û1
–(j.chiasn)a. c!iias[na. -–C,chiasma.

rauce, un faisceau transversal qui s'étend du bord interne du pédoncule jusqu'au


sillon latéral de l'isthme et auquel on donne les noms divers de <B~!6! pOK~s
(bandelette de la p)'o<M~'6[Mce de HENLE) :ce dernier faisceau parait être une
dépendance des fibres transversales de la protubérance.
Le faisceau en écharpe et le taenia ponfis no doivent pas être confondus avec
une troisième formation que l'on rencontre parfois a la face inférieure du pédon-
cule cérébral et que GunuEN a décrite, en '1870, sous le nom de <t'ac<MS pec<MMCM-
/<7?'<s <?'~HSue?'SMS. Ce faisceau pédonculaire transvcrse prend naissance, en
dehors, dans la région du tubercule quadrijumeauantérieur. De !à, il se porte en
bas et en dedans, croise transversalement la partie moyenne du pédoncule cérébral,
a égate distance de la bandelette optique et de la protubérance, arrive au bord
interne de ce pédoncule et disparait dans le sillon de l'oculo-moteur commun. 11
se perd vraisemblablement dans la substance réticulaire de !a calotte. Anorma! chez
i'hommc (il n'existerait que 1 fois sur 3, d'après LE.nossEK), k'tractus peduncu-
!aris transversus est constant chez un ~rand nombre de mammifères, notammentt
chez le mouton, le lapin, le chien elle citât. Sa signification fonctionueUc n'est
pas encore nettement élucidée. On sait, cependant, qu'il reste intact dans les cas
ou les fibres du pédoncule cérébral dégénèrent en conséquence d'une lésion céré-
l'rate. On sait aussi qu'il dégénère (Guu[)E~) a la suite de l'énucléation du globe de
t'o'i!, ce qui permet de supposer qu'il est en relation avec la fonction visuelle.
Euvisagée au point de vue de ses rapports, la face inférieure du pédoncule
cérébral répond, tout d'abord, à la partie toute supérieure de la lame quadrilatère
du sphénoïde. Plus loin, elle repose sur la selle turcique ou, plus exactement, sur
les parties latérales de ce repli de la dure-mère qui, sous le nom de diaphragme
de l'hypophyse, s'étale au-dessus de cette dépression osseuse. Enfin, à sa partie la
plus antérieure, elle est croisée obliquement par Ja bandelette optique correspon-
dante, qui se porte du chiasma vers les corps genouillés.
2° Face supérieure. La face supérieure (ou postérieure) sert de base aux
tubercules quadrijumeaux qt fait corps avec eux. Elle est donc simplement artifi-
cieue elle répond assez exactement à un plan transversal passant par l'aqueduc
de Sylvius (fig. 172)..
3° Face externe. La face externe, que certains anatomistes considèrent à tort
comme un simple bord, mesure en hauteur '18 à 20 millimètres. Elle est masquée,
comme la face inférieure, par !a circonvolution de l'hippocampe et concourt à
former a-vec cette dernière la partie latérale de la fente cérébrale de Bichat, que
nous décrirons plus loin à propos du cerveau. En parcourant cette face dé bas en
haut, on rencontre tout d'abord une partie convexe, qui se continue sans ligne de
démarcation aucune avec la face inférieure du pédoncule. On rencontre ensuite un
sillon antéro-postérie'ur,appelé stMoM ~s<e?'a~ de ~'M</MKe.' ce sillon, qui commence,
en arrière, entre le pédoncule cérébelleux moyen et le pédoncule cérébelleux supé-
rieur, se prolonge en avant jusqu'au corps genouillé interne de la couche optique.
Enfin, au-dessus du sillon précité, se voit une deuxième partie convexe, sur
laquelle s'applique, formant un relief plus ou moins accusé, le /aMC<MM /f~e?'~ de
<s</t?M<° oupû)'<tOK e..c<e)'Ke dtt )'M&<ïK de Reil nous avons déjà vu, dans l'un des
paragraphes précédents (p. 19) ),(tue ce faisceau, de forme triangulaire, s'échappait
de la protubérance immédiatement au-dessus du sillon latéral de l'isthme et
remontait de là jusqu'à la partie externe du tubercule quadrijumeau postérieur.
4" Face interne. La face interne répond au raphé inédian dans la plus grande
partie de son étendue (lig. -172). Ce n'est qu'à sa partie tout inférieure qu'elle
devient libre et est alors visible à la base de l'encéphale. Cette partie libre est
relativement petite, d'où le nom de 6o?'d M~erMe du pédoncule que lui donnent, à
tort selon nous, certains auteurs nous y remarquons un sillon longitudinal, le
sillon de /'ocM~o-MK)<eMr COMMKMM, du fond duquel émergent un certain nombre de
filets radiculaires, qui ne tardent pas à -se réunir pour former le tronc du nerf
moteur oculaire commun (f)g. 174).
Il résulte de l'écartement réciproque des deux pédoncules cérébraux que ces
organes se trouvent séparés l'un de l'autre, sur la ligne médiane, par un espace
triangulaire dont le sommet, dirigé en arrière, répond a. la protubérance (fig. 169,4).
Cet espace, connu sous le nom d'espace Mt<e?'pcdoKCM~M')'e, appartient au cerveau
et sera décrit plus tard. Disons seulement ici qu'il est comblé par une lame de
substance grise, à direction transversale, qui fait partie du troisième ventricule et
de laquelle se détachent, sous la forme de deux saillies blanches régulièrement
sphériques, les tubercules mamillaires.
5" Extrémité postérieure. L'extrémité postérieure ou protubérantielle se
confond avec la face supérieure de la protubérance. Nous avons déjà vu, à propos
de ce dernier organe, que les deux formations, nettement délimitées du côté
antérieur ou ventral, étaient entièrement fusionnées du coté postérieur ou dorsal.
6° Extrémité antérieure. L'extrémité antérieure ou cérébrale répond à la
partie inférieure des noyaux opto-striés. Le pédoncule se confond la, comme nous
le'verrons plus tard, d'une part avec les diverses formations de ta, région sous-
thalamique, d'autre part avec la capsule interne.

B.–CoN)''ORM,\T)ON)KTRHtRU!tM

Lorsqu'on pratique, sur le milieu du pédoncule cérébral, une coupe transversale


et perpendiculaire a. son axe (fig. 172), on aperçoit tout d'abord, à la partie
moyenne de la coupe, une traînée de substance noi-
râtre, àlaquelieSoEMMEMN&a donne le nom de ~ocMS
M~e?' (3). En s'étendant transversalement d'un cote a,
l'autre du pédoncule cérébral, le locus niger divise ce-
lui-ci en deux étages un étage sM~WeMr ou calotte (4)
et un étage ~ë)'t'eM)' ou pied (2), qui se trouvent
situés, le premier au-dessus du locus niger, le second
au-dessous. Examinons rapidement chacune de ces ~t72.
régions. Coupe tmnsversa,tedn pédon-
culec6rebra.).(schëmat.Kjuc).
1° Locus niger de Sœmmering. Le locus niger ~espace int.ct'p<doncnlairc.
2, pied duL pédoncule.–3,[ocus
de SoEMMEMNG (sM6s<am<a; M!<ï de certains anato- nigcr. 4, ca)ot.tt'.
quadri jumeaux.
tubercules
G, aqueduc de
mistes), toujours très visible, se présente, survies Sy~'ius.– 7,si))on )a)L<)'a.tdc
t'isLhmc.
coupes (dg. '174,3), sous la forme d'un croissant à con-
cavité dirigée en haut et en dedans. Il est généralement plus épais a son extrémité
interne qu'à son extrémité externe. En dehors, il s'étend jusqu'au voisinage du
sillon latéral de l'isthme, sans toutefois l'atteindre; en dedans, au contraire, il se
prolonge jusqu'à la surface extérieure du pédoncule et vient faire saillie dans le
fond du sillon de l'oculo-moteur commun. Dans le sens longitudinal, le locus niger
de SoEMMERiNG commence dans la partie la plus élevée de la protubérance et, de
ta, s'étend sans interruption jusqu'au corps de Luys, que nous décrirons plus
tard dans la région sous-thalamique.
2° Etage supérieur ou calotte. L'étage supérieur ou calotte (T/aM&e des
anatomistes allemands) comprend toute la portion du pédoncule qui se trouve
située au-dessus du locus niger. De forme quadrilatère, elle est délimitée 1° en
bas, par le bord concave du locus niger 2* en haut, par un plan transversal et
tout conventionnel, qui passe par l'aqueduc de Sylvius et la sépare des tubercules
quadrijumeaux 3° en dehors, par une surface convexe sur laquelle s'applique le
faisceau latéral de l'isthme 4° en dedans, par le raphé et, au-dessous du raphé,
par la partie libre de la face interne du pédoncule. L'étage supérieur du pédon-
cule a une coloration grisâtre.
Etage inférieur ou pied.
3° L'étage inférieur ou pied (pe~oKCM~e ~op)'eMMM<
dit de certains auteurs) comprend toute la portion du pédoncule qui est située
au-dessous du locus niger. H présente une coloration blanche, partout homogène.
Vu en coupe vertico-transversale (ng. 172,), il revêt l'aspect d'un croissant, dont,
la concavité, orientée comme celle du locus niger, regarde en haut et en dedans.
Son extrémité externe ou corne externe forme la lèvre inférieure du sillon latéral
de l'isthme. Son extrémité interne ou corne interne répond au sillon de l'oculo-
moteur commun.
Le pied se compose de faisceaux longitudinaux, aplatis de dehors en dedans et
adossés les uns aux autres comme le sont les feuillets d'un livre. Des deux bords
de ces faisceaux, l'un est inférieur et répond à la face inférieure du pédoncule;
Pautre,supérieur, regardelelocusniger. T
Auvoisinage du locus niger, les faisceaux pédonculah'es, tout en conservant leur
direction longitudinale, sont plus petits, séparés par des cloisons plus nombreuses

Fig.n3.
Coupe v(rti';o-trans\'ersa)e du pédoncule cërebra), pratiquée au niveau des tubercules
quadrijumeaux antérieurs (schématisée d'après une ptanche de Sïu.uxf.).
). pied du pédoucule. 2, stratum iiiiermedium. 3, locus niger. 4, région de la calotte. S. si)ion hMrat de
t tsttuuc. 0~ tubcrcuics quad[-ijun)faux ant<rtcurs. 7. aqueduc de ëjinus. S. subst.ancc gjisc de i aqueduc.
n<);:<u du n)<)Lcur<)cutairccem)!n))t t0. bandelette tengiLudina)c))Ost(''fieme. tf, no;au rouge de ta cidoUe.
<2, fitcts radteutan'csdu moteur oculaire couuoun.
(L? trait j..uuc iudiquc )'<'t)cn();nte.)

et, d'autre part, reçoivent dans leurs interstices comme des infiltrations irrë~u-
lières de la substance grise sus-jacente. Ils forment là une couche mince d'un
aspect tout spécial (fig. 173,~), connu sous le nom de ~MMt Mt<e?'Mte~'MM:.

G. COKSTtTUTtOK AKATOMtQUE ET CONKEXtONS

Les trois régions pedonculaires que nous venons de décrire présentent chacune
une constitution anatomique qui leur est propre et il convient, à cet égard, de les
examiner séparément.
1" Structure et connexions du locus niger. Le locus niger nous présente,
comme éléments essentiels, des cellules nerveuses de dimensions moyennes, irre- 'j
gulièrement disséminées dans toute l'étendue de la région. Très variables dans leur
configuration, ces cellules sont fusiformes, arrondies, triangulaires,pyramidales,
etc. Un des traits caractéristiques de leur nature, c'est qu'elles renferment, pour
la plupart, une petite masse de granulations pigmentaires, de couleur nombre,
qui occupe le tiers ou la moitié du corps cellulaire (OnEnsTE:NEn). Aux éléments
cellulaires se joignent, dans le locus niger, un nombre considérable de fibres,
orientées dans tous les sens et diversement entremêlées. Ces fibres sont en grande
partie des coltatérales, qui proviennent, soit des prolongements cylindraxiles des
cellules du locus niger, soit des fibres de la région du pied.
La signification anatomique du locus niger est encore fort obscure. Tout autour
de ses cellules se voient les arborisations terminales de fibres dites afférentes
mais l'origine de ces fibres nous est inconnue. Quant aux prolongements cylin-
draxiles de ces mêmes cellules, qui constituent les fibres efférentes, les neurolo-
gistes s'accordent assez généralement pour admettre qu'ils se dirigent vers le pied,
qu'ils y pénètrent en sens radiaire et qu'ils se redressent ensuite pour suivre vers I:
le cerveau une direction longitudinale. Mais le désaccord commence quand il
s'agit d'indiquer la région où ils se terminent pour les uns, c'est la couche
optique; pour d'autres, le corps strie; pour quelques autres, comme pour MEV-
NËRT, la couronne rayonnante et par suite l'écorce cérébrale. Eni~GER, en se basant
sur certains faits de dégénérescence observes chez le chien à la suite de l'ablation
du corps strié, conclut à son tour en faveur d'une connexion du locus niger avec
le corps strié par l'intermédiaire de l'anse pédonculaire (voy. plus loin).

2° Structure et connexions de la calotte. La calotte pédonculaire nous


présente comme éléments constituants, tous très visibles sur une coupe transver-
sale du pédoncule (fig. 174 et 178) '1° la formation réticulaire; 2° une masse grise
formant noyau, le KoyaM ~OM~e; 3" un système de faisceaux longitudinaux, qui
nous sont en grande partie connus, ce sont te faisceau sensitifou ruban de Reil,
le faisceau commissural longitudinal, la bandelette longitudinale postérieure, le
pédoncule cérébelleux supérieur.
a. 7''o?'M!<OK ?'e<M'M~M)'e du pe~OKCM~e.– La formation réticulaire du pédon-
cule cérébral continue celle de la protubérance. Elle s'étend sans interruption dans
toute la longueur du pédoncule, mais elle diminue d'importance au fur et à mesure
qu'elle se rapproche du cerveau. De forme très irrégulièrement quadrilatère, elle
est délimitée en haut, par la substance grise de l'aqueduc; en bas, par le ruban
de Reil en dedans, par le raphé en dehors, par le pédoncule cérébelleux supé- i
rieur. La formation réticulaire a ici exactement la même signification et la même
structuré qu'au niveau de la protubérance elle se compose de cellules de forme
et de dimensions variables, irrégulièrement disséminées dans un lacis fibriltairc,
à ta constitution duquel concourent a la fois des fibres transversales ou arci-
formes et des libres longitudinales.
b. ~Voy~M )'oM</<? de la calotte. Ce noyau (noyau )'OM~e de S'nn.!NG, MMc~M~
/e~He?ï<ï) occupe la partie la plus antérieure de la calotte pédonculaire. On le voit
très distinctement sur des coupes frontales passant par les tubercules quadriju-
meaux antérieurs (fig. '!74,')i). Il nous apparaît alors sous la forme d'un noyau
arrondi, de 6 ou 7 millimètres de diamètre, situé un peu en dehors du raphé,
au-dessous du noyau oculo-moteur commun, au-dessus des faisceaux les plus
internes du ruban de Reil. Il est traversé de haut en bas et un peu de dedans en
dehors par les faisceaux radiculaires du nerf moteur oculaire commun.
Histologiquemeut, le noyau rouge se compose de cellules multipolaires, plus ou
moins fortement pigmentées. Les unes, petites, mesurent de 20 à 30 u. de diamètre
les autres, de dimensions moyennes, 40 à 50 d'autres enfin, beaucoup plus
volumineuses, de SO a 60 u. (KûLUKER).
Les connexions du noyau rouge ne sont pas encore nettement élucidées. Nous
A!<ATOM[E HUMAINE. T. U.
savons, cependant, qu'il est l'aboutissantdes fibres du pédoncule cérébelleux supé-
rieur qui, après entre-croisement, le pénètre par son pûie postérieur. Nous
savons aussi que de son pôle antérieur partent un nombre considérable de petits
faisceaux, qui se portent ensuite dans la région sous~thalamique; mais nous ne
sommes pas encore détinitivement fixés sur le trajet ultérieur de ces fibres effé-
rentes du noyau rouge. HôsEL, en se basant sur des faits de dégénérescence,estimee
qu'elles se rendent directement à i'ecorce des circonvolutions rolandiques, en
passant par le segment postérieur de la capsule interne. Contrairement; a cette
opinion, la plupart des neurologistes les conduisent dans la couche optique,
laquelle, à son tour, donne naissance a dé nouvelles fibres qui se rendent a ta.
capsule interne et à l'écorce cérébrale. Si ce dernier mode de terminaison était
nettement établi, les connexions du cervelet avec l'écorce cérébrale par le pédon-
cule cérébelleux supérieur comprendraient trois neurones disposés en chaîne,
savoir (fig. '139 Ms) 1° un MeM~'OHe ce)'ë&eK&-KMC~a?'?'e,allant de -l'écorce céré-
belleuse ou du corps dentelé au noyau rouge; 2° un MgMroKe MMc/eo-<<x7f(Ht~Me,
allant du noyau rouge à la couche optique 3° un MCMroHe <a/<'tH:o-co)'<!C<
unissant la couche optique à l'écorce des circonvolutionsrolandiques.
Nous rappellerons, en ce qui concerne les relations du noyau rouge, qu'un grand
nombre de leurs ceDuIes. ceiles qui occupent sa partie postérieure, d'après MAUAfM,
envoient leurs cyundraxes
__· 1- __l~l dans
.1 _1_
le pédoncule cé-
rébelleux supérieur du côté opposé (fibres ascen-
dantes) et, de là, dans le cervelet.
c. Pédoncule ce~'e&e~eM.rsMjDe~eM?'.–Ce fais-
ceau pédonculaire nous est déjà connu nous
l'avons décrit à propos du cervelet d'abord
(p. ~62), puis à propos de l'isthme de l'encéphale
(p. 180). Il se jette, après entre-croisement près-
que total, dans le noyau rouge de la calotte.
Un petit faisceau, qui ne représente du reste
qu'une minime partie du pédoncule (MAUA)M), ne
franchit pas la ligne médiane et aboutit au noyau
du coté correspondant.
d. Pot'~oK interne du )'M6amd<?~e~ OM/'ttM-
ceau M?M~< –Le ruban de Reil a été déjà décrit
plus haut, dans un paragrapheà part (voy. p. 187).
Fig.H4. e. /aMceaM eonMH!SSMt's< longitudinal. M

Coupe vcrUco-transversaÏc det'isth- est e la continuation du faisceau homonyme de la


ntc, passant par le noyatt d'~n~e protubérance
}J
(v. p. 174) ici, comme à la pro-
du pathétique (d'après M.DuvAL).
tubérance, il est représenté par de tout petits
1, noyau d'origine dupathctiquc.–2~u- fascicules,
t'crcutcsqMadrijutncauxposL6i'icurs.–3,p6- t' à trajet longitudinal, irrégulièrement
<)oncu!csc6rébeHcux supérieurs.– 4, couche disséminés
i dans la formation réticulaire. Sa signi-
')u rubatt de Reil. :t, baudctcHc tongitu-
dinatc postérieure.V,lV,nerfp.tth6-
ti'tuc. V, 'aciuc supérieure du h'ijuntcau. tication
anatomique est exactement la même.
f. Ba;M<Me«e ~m~M~t'H~e pos<e~eM?-e. La t

bandelette longitudinale postérieure, qui appartient au même système que le


faisceau précédent, continue de même la formation homonymedéjà décrite (p. '11-4)
à propos de la protubérance elle a ici la même situation, !a même forme, la
même valeur. Nous ne saurions y revenir sans tomber dans des redites.

3° Structure et connexions du pied. Le pied du pédoncule est exciusivement


fqrmeparde la substance Manche, autrement, dit par des libres & myeUne. Ct's
ubres, toutes dirigées en sens longitudinal, lui sont transmises par la, protubérance
et, d'autre part, ne font que traverser le pédoncule pour gagner le cerveau. Elles
sont de deux ordres les unes proviennent de l'étage inférieur delà protubérance;'
les autres émanent de son étage supérieur ou catotte.

.4. FfBREs PROVENANT DE L'ETAGE !NFERtEOR DE LA pROTum'jRANCE. Los libres pro-


venant de l'étage inférieur de la protubérance sont les fibres du faisceau pyra-
midal et les fibres cortico-protube-
rantielles. Ces deux ordres de fibres,
plus ou moins mélangées dans ta
protubérance, se séparent, à leur
entrée dans le pédoncule pour for-
mer des faisceaux plus ou moins
distincts.
at. F~res <~M /'<ce<i:t< p!/)'aMnda<.
Les fibres du faisceau pyramidid,
de beaucoup les plus nombreuses,
(
occupent les parties moyenne et
interne du pied du pédoncule (fi~.
11S,2). Le faisceau pyramidal est
constitue, on le sait, par des fibres
motrices (meMroMM Mto~M~ cerë-
~'o-sp!MaM:x), qui descendent de
l'écorce cérébrale vers tes noyaux
d'origine des nerfs moteurs protu-
berantiels, bulbaires et rachidiens. .Fig.175.
C'est !e faisceau MO<eM)' uo~oH<aM'e, tSystetna~sfUion ConcttonneUe du pedoncuk' cerë-
charge de transporter aux muscles hr~L \'uo sm' ~)uc coupe vertico-tmnsYCi'~c.
(te la vie animale les incitations l,t.tthct'cut("sqna(h'ijntHMux.–2,aqueduc de Sytvius.–
~~suhstanccgrt3cd<'raquç<)uc.4,(:=!paccit~f'['[)~df)t)cu)att'p.
voulues par le cerveau. Ici, comme StUo~ b'L~['a.t ~<' Ci~h~f. G, locus nigc~ 7~ia~nu voug<'
8, nci't' moLcur oculaire commun, avec S' so~
dans ta protubérance, ce faisceau de la ca)oUc.
)io\a)t d'origine.–<t. rubntj!(tf'Rcit(f;<ft).avec
norttonH)Lcrn~oniaisceanscnsi)H';<t'5aportio))~aU''t'a!('<)tt
:sn
doit être subdivise en deux fais- iaiscpau acoustique. )):uidohïUc !o))~itu<Hnak' t)os)~)'it't))'o
ceaux secondaires 1° un faisceau (/'tt?'M~').–f.tui''ccaucon)missut'aito)igitudinat(~at~').–
externe, plus volumineux, le /'at's-
faisceau corLico-pt'ot.ub~rauHc! post~ricut' (en
~.faisceau j't'ovcuanL du ru bande Rf''it(c<t/j!f).
'o/ /).
faisceau
jn-t'jmuda!, avec n)n'cs co''ti(;o-prot.ub~rauUcl)c5antt'n't 'es [f"
ce~M ~y?'<~yMd<~ jo?'op?'eme?:<d~ (/'), ''o)').–f/.faiaccftu ~~nicult' avec fi!cs cor) ico-]'t'o)L!bt''ra tticttcs
ant(~'icut'cs(f'<)rf~t.
(jui se rend aux cornes antérieures
de la moelle et de tuL, par t tutcrnwd'au'edes nerfs rar.uuheus, aux muscla du cou,
du tronc et des membres; ~un faisceau interne, beaucoup plus petit, le /'aMceaM
</C!ucM~ (g), qui s'arrête au bulbe dans les noyaux du nerf masticateur,du facial
inférieur et de l'hypoglosse et tient ainsi sous sa dépendance lamotilite volontaire
des muscles de la langue et d'une grande partie de la face. D'après DEjElUNE, le
faisceau genicule occupe le cinquième interne du pied du pédoncule le faisceau
pyramidal proprement dit en occupe les trois cinquièmes moyens.
h. 7'7~'es eo?'<M'o-p?'o<M&ë)'MH</e~es. Les libres cortico-protuberantieHes
(\'oy. p. 'n0 et ')'n) unissent l'écorce cérébrale aux noyaux du pont, lesquels, a leur
tour, sont mis en relation par des libres nouvelles a,\ec l'hémisphère cerebeUeux
t)n cote opposé. Ces fibres, en passant de la protubérance dans le pédoncule, se
divisent en deux groupes, l'un antérieur, l'autre postérieur. Les /~)'ex co)'<<'co-
p?'o<M&e')'aM~e~es pos<e?*eM7'es se condensent en un faisceau compact que t'en
appelle indistinctement /'a!'sce<:M co~'co-p?'o(K&ë?'aH<~ pos<ë?~'eMf ou faisceau de
~fe~/)ter<. On le désigne encore quelquefois sous lenom de faisceau deTurcA:;
mais cette dernière dénomination, qui a été déjà, attribuée à un faisceau de la
moelle épinière, doit être abandonnée. Le faisceau cortico-protuberantiel posté-
rieur occupe le cinquième externe (fig. '175, d) du pédoncule cérébral. Il suit le
pédoncule dans toute son étendue et passe ensuite dans le cerveau où nous le
retrouverons. Les /(&?'es co~co-M'o<M6e?'<M~e~es ~e~etM'es sont situées,
dans te pédoncule, en dedans des fibres précédentes. On a cru pendant longtemps
que ces fibres se condensaient, elles aussi, en un faisceau compact qui, sous le
nomde/'at'sceaM C(M'<co-p?'o<M&ë?'<M:<~ a;K<e'rîetM' ou /'?'OM< longeait d'arrière
en avant le côté interne du pédoncule et se rendait, à travers )e segment, anterieu).'
de la capsule interne, à toute l'écorce du lobe frontal. Mais des observations
récentes, que nous devons à ZAcnER et a DËJEmxE, nous ont appris que la destruc-
tion de l'écorce dans la partie antérieure du lobe frontal ne déterminait nullement
la dégénérescencedes-faisceaux internes du pédoncule cérébral. Il convient donc
de faire disparaitre de la nomenclature anatomique )e faisceau cortico-protubé–
rautiel antérieur ou frontal. Est-ce à jlire que les fibres cortico-protubérantieiles
antérieures n'existent pas ? Non. Ces fibres existent réellement mais, au lieu de se
réunir en un faisceau, elles restent éparses elles sont vraisemblablement, mé!an-
gées, dans les quatre cinquièmes internes du pédoncule, aux fibres motrices qui
constituent les deux faisceaux pyramidal et génicu!é et c'est pour cela que nous
ne les avons pas iigurées par une teinte spéciale dans notre figure t7o. Nous ver-
rons plus tard quclies se rendent, à travers la capsule interne, à la zone motrice
de t'écorce.
B. FmRES pROVEKAX'f DE n CALOTTE. La région de la calotte envoie à celle du
pied deux petits faisceaux. Ces deux faisceaux, qui sont l'un et l'autre des dépen-
dances du ruban de Reil, ont été déjà décrits a. propos de cette dernière formation.
Nous ne ferons ici que les rappeler brièvement. Le premier de ces faisceaux
n'est autre que la portion la plus interne du ruban de Reil ou ruban médiat il
vient se mêler à la partie interne du faisceau pyramidal et il n'est vraisemblable-
ment fvoy. p. i9i) qu'une portion du faisceau géniculé, peut-être le faisceau géni-
cuté lui-même. Le second, appelé ?'M&a:M de pied (/MMSC/~e!/e de ItôsEL), pro-
vient de la face antérieure du ruban de Reil et, arrivé dans la région du pied,
vient se placer sur le coté postéro-externe du faisceau pyramidal, immédiatement
au-dessus du faisceau cortico-protubérantiel postérieur. Nous avons déjà vu plus
haut, en étudiant le ruban de Reil (voy. p. ~93), qu'ii se rend à l'ecorce de l'insula.
4'' Résumé. Au total, le pédoncule cérébral amène au cerveau, recueillies un
peu partout dans les autres portions du uévraxe, de nombreux faisceaux de libres,
d'origine et de valeur très différentes, qui occupent, soit la région de la calotte,
soit la région du pied
a. La calotte renferme trois faisceaux principaux, savoir: 1° le faisceau eoM-
MtMSMr~ ~OH<~M(KM< auquel il convient de rattacher la ts~de~e~e longitudi-
nale pos<e~'eM)'e 2° la porh'o~ tM<e?'Ke du ?'M6tïM de Reil ou faisceau sensitif;
3° le~ëdoKCM/e co'e&eMeM.B SM~erteK?', grossi peut-être par un certain nombre de
libres efférentes du noyau rouge.
b. Le pied du pédoncule, à son tour, abstraction faite des fibres que lui envoie
la calotte, nous présente trois faisceaux, fonctionnellement distincts, qui sont en
allant de dehors en dedans:/t° le faisceau co~'eo-o<MM)'<!M~'e~pos<ëneM;'ou
/<~sceaM <~e ~e!/Me)'<; 2° le faisceau py)'~HM'~a<; 3° le faisceau ~sMt'CM~e. Les
Hbres cortico-prot.uherantieHesantérieures, au lieu de former un faisceau distinct,
comme on le croyait autrefois, restent ëparses et sont intimement metangees aux
fibres constitutives de ces deux derniers faisceaux.
Telle est La systématisation du pédoncule cérébral, telle que nous l'ont fait, con-
naître les recherches anatomo-pathologiques les plus récentes. Nous laisserons là
pour l'instant les nombreux faisceaux que nous venons d'énumérer, pour passer à
l'étude du'cerveau. Quand ce dernier organe nous sera connu dans ses parties
constituantes, nous reprendrons un a un ces différents faisceaux et nous les sui-
vrons alors, à travers la capsule interne et la couronne rayonnante, jusqu'à leur
terminaison ultérieure, soit dans la région sous-thatamique, soit dans les noyaux
opto-striés, soit dans la substance corticale.

]).–VA)SSEAt;XOUrÉOOKCULECKf)HUHAL
1° Artères. Les pédoncules cérébraux, reçoivent un grand nombre d'artérioles,
qui les pénètrent presque immédiatement après leur origine ou après avoir eflec-
tué à leur surface un trajet plus ou moins long. Nous les diviserons, comme
celles de la protubérance, en artères internes ou médianes et artères externes ou
latérales:
a. ~'<ë?'es ~edoHCM~es o~o'Mes CM <Më<<M:Hes. Les artères pédonculaires
internes ou médianes (<M'< SMS-i:M'o<M&c;'<!M<e~ de DcRE'r) continuent la série
des artères médianes de la protubérance. Elles naissent, en partie (le l'extrémité
antérieure du tronc basilaire, en partie de la portion initiale de ta cérébrale posté-
rieure quelques-unes proviennent encore de la communicante postérieure. Sui-
vant un trajet ascendant, elles pénètrent pour la plupart dans les trous que l'on
voit a la partie postérieure de l'espace interpedonculairc d'autres (avères ?Ytdt-
<'K~<t!'e~) disparaissent dans le sillon de l'ocuto-moteur commun et suivent de bas
en haut le même trajet que les faisceaux d'origine de ce tronc nerveux. Arrivées
dans la calotte pédonculaire, les artères pédonculaires internes se distribuent aux
diuerentes formations de cette région au ruban de Reil, au pédoncule cérebel-
leux supérieur, au noyau rouge, aux noyaux d'origine des nerfs oculo-moteur
commun et pathétique. D'après SfHMAMURA, auquel nous devons une bonne étude
des artères pédonculaires. entreprise sous l'inspiration du professeur MENOEL,
toutes ces artères appartiendraient à la catégorie des artères dites terminales,
c'est-à-dire ne s'anastomoseraient entre elles, ni dans leur trajet, ni à leur termi-
naison. Le noyau de l'oculo-moteur commun en particulier aurait une circulation
complètementindépendante, ne communiquant, ni avec celle des tubercules qua-
drijumeaux, ni avec celle du noyau opposé. ALEz.us et d'AsTROs avaient déjà, en
"189~, deux ans avant SnntAMURA, formulé cette indépendance vasculaire du noyau
de l'oculo-moteur moyen.
b.<e)'espedoHCM~M?'es e.K<e?'H~s OM ~<e)'a/es. Les artères pédonculaires
externes ou latérales, très variables dans leur volume et dans leur trajet, pro-
viennent à la fois de la cérébrale postérieure, de la communicante latérale, de la
cboroïdienne antérieure et de la cérébelleuse supérieure. Elles pénètrent dans le
pédoncule par sa face inférieure et par sa face .externe et se distribuent à la région
!l
du pied ainsi qu'à la partie externe de la calotte.
2"
trajet
Veines. Les veines dit pédoncule cérébral sont de tout petit calibre,
irrégulier. Elles s'abouchent, en partie dans les veines basilaires, en
fort,
à
partie dans la veine communicantepostérieure.
3" Lymphatiques.–Les voies lymphatiques du pedoncu]ecerebral ne pré-
sentent aucune particularité digne d'être notée (voy. ~tHa<o??M'e~eKero~e,p. 32).
Voyez, au sujet de la constitution [ntatomiquR (tu pëdonode cerëbm!, parmi les pubUcfttions
les plus récentes MtKCAZZfM. S«r /<ne .!<)'«c<t«-c f/e <a~M&<<.f'i<MKt.Y<.Sof')nn;e;n.~)).A)'ch.
ital. de biot., XU, 1889;– ZACHER, Hp; XMt' <feHtt<t)t.M'f/. 7''o.s'e)Te)~a?/s' 7;n /'p.<f:e~MM<;K/t,etc.
Arch. f. Psych., Bd. XXU. t89t AMAt.Dt, Co~/r;'&K/e a~'MM/OHu'a /«M <<eH~ ?'e'/<oxey)<x/M?!<'o-
~o'e, etc. Rivista sperimenta!e di freniatrin, vol. X\'t)!, 1S92 Ai-EXA~s et d'Asmos, ~a' ctreu-
~<tOK n~e~'eMe f/M pM/OHC!</e eë)'e&)Y~, Journ. de )'ann.t., )892;HABEL, l'opo.~)'. f/e <'e<<yc
.~t'pe<ety)'
strpéoietrr
stipéi,ieiii~ tlit </tt
det pédoiietile,
~étlozzcttle; Rev. ueuéol..
pM~oHCM~,Rec.
Ilev. ileuroL, 1$93-; DÉjsntKE,
1893
iieiiüol.. 1893 0)'Meco)'<<'ea!ë
I)~~t3Htï`z:,
»OJFRI'~çr, c< nl/'Ytte/tft/<'a-ce<'g&)Y/<
Ouillittr, r·nz°licrrle ra~iel inlrrt-céué~r·al
trïi,,iel
'lz
f/M ~&M f/c re<a'/c !)!/o'te«)' ~M p!M< </M ;)('</o))<'M~e co'~&i'at, Soc. de biot., )893 MAnAm,
Hec/).)«' ~f~<rMc<M)'e fn!f<<onitf/Ke (/M Ko'/aM <'OM</e, Mëm. couronnes de t'Acad. de med. de Bel-
Kunte, t89t;– Sou~AMUHA, f/p&f<'f/e 7MK~'e~<[)7')yMt)'y Po?:s K!)f/ 7/t)'n.fc/ten/fe/eHf/, t~&e-
.<ot;f/f)'ef/M OcM~OM!0/o)'tM~'<')')!, Neuro). CcntriliM. ~894; Hr').wr':G, 7~n!<' /fM7'ze BeM!f;f«))'/e)t
:t/ f/c;' <'cn~-f!<en ~;Mtf)!/M/t<),Arch. f. Psych.u. Nervenh.)894;–SALVt,/jeeôm;)M'~ont<7~ MMC/co
t'o~'M co!t co<MCM c~)'et<'a7e, Gazz. d. Osped.. 1895; DË.)ER)KE, ~H)' ~e.s' cott)!e.t;70M.s' f/noy~
i'o«'/<f'c<' ~f co~tcaH/e ect'c&ra'yc. Soc. de BioL, )895; MoKAKOw, 7~'pe)'<!neH/e//f !pa//to~
f<H~/OM). f~XMc/iMttt/en Mto'f/te 7f«M&<e'/tO)t, </eM .S'e/t/tM~c~ :<. <e ~!e'/<o ~M6//)f<~m'M, Arch.
f. Psych., t. XXVH, 1895; Mun'o, .SuMa /'<tf< aof</ow~< (M/e )'<f'oy)t pef/oncM~o'e e .~MA/(t/r/7)ucY<
f/e~'Momo, !U\ di p~to). no'vosa e n)cn(ate,')8!)6 Du :n~ME, Co?</)')<). f<M~~Hf: fmn~onHa </c~f
.tM/f/M:~ ;t<')Yt </< .s'<,Rt))H)o't'/t' etc., Riv. Spcnm. dL P')'er)ia.t)'J!i, 1896.

ARTtCLE])!
CERVEAU

Le cerveau constitue la partie antérieure et supérieure de l'encéphale. Des difle-


rents segments qui contribuent à former le nuvraxe, c'est n. la fois le plus volumi-
neux, le plus important, le plus noble c'est à lui qu'arrivent en définitive toutes
les impressions, dites conscientes, recueillies à la périphérie par les nerfs sensitifs
et sensoriels; c'est de lui que partent, toutes )es incitations motrices volontaires,
transportées ensuite aux appareHs musculaires par les nerfsmoteurs; le cerveau
est, entin. le siè~e des facultés intellectueUfS, avec lesquelles il présente des re)a
Lions intimes qui, pour être encore mal connues, n'en sont pas moins indéniables.
Adoptant pour l'étude du cerveau la même méthode que celle que nous avons
déjà suivie pour la moelle, pour te bulbe et pour le cervelet, nous examinerons
tout d'abord, dans quelques coMS~era~'OMS ~ëHe~es, sa situation, sa forme, ses
dimensions, son votume, son poids, sa densité. Nous décrirons ensuite sa coM/o?'-
ma/<OK c.E<e~'eMre et son mode de se~meH<s~'oK ~o'~Ae?'~Me, autrement dit, ses
CM'coHuo/M<z'o?:s. Nous étudierons, enfin, sous le titre de coH/WHta~OH M!<e)'MM?'e
et eoHS<<M/tOH 6:MS<OHH~Me, les dine~ntes parties qui le constituent, en faisant
connaître à la fois, pour chacune d'elles, sa morphologie et sa structure microsco-
pique. Nous consacrerons un dernier paragraphe à la CM'CM~z'OH e!M ce?'t)csM, qui
a acquis dans ces derniers temps une importance toute particulière.

§ CONSIDÉRATIONS GENERALES

1° Situation. Le cerveau occupe la presque totalité de la boîte crânienne. Sa


face supérieure est en rapport avec la calotte osseuse, qui se moule exactement
sur elle. Sa face inférieure repond, sa partie antérieure, a.l'cta.go antérieur ou
à.
frontal de la base du crâne; sa partie moyenne descend, sous le nom de co?'c
sp/:ëMOï6~e, dans l'étage ntoyen; sa partie postérieure, enfin, s'cta.[e sur )e
double plan inctine de la tente du cervelet (fig. H1, p. i38), qui la scpa.ro de ce
dernier organe. Un bloc de plâtre, coule dans la ça/vite crânienne et remplissa-nt
toute cette cavité à l'exception des fosses occipitatcs inférieures et de la gouttière
basilaire, représente assez fidèlement le moule du cerveau.
2° Forme et dimensions. Considéré dans son ensemble, le cerveau peut être
compare à un ovoïde, dont le grand axe serait dirigé dans le sens antero-poste-
rieur et dont la. grosse extrémité serait tournée en arrière. Ses trois principaux

Fig.ne.
Ce)'enu,vupMsa. convexité.
textrenn Le antérieure de la scissure intcrhenuspheriquc.–i\soncxti'eniitcpostet'ieurc.2,i)o)'dsupe-
rtcur des hémisphères. 3, corps calleux. 4, 4~ extrenu)6 antérieure ou frontale des h6)nisj'h~rcs(pôtt! h'ouitd.
5, H, tcurcxirëtnit~ pos~ricm'c ou occipitaîc (pôle occipitat). C, scissure de t<o)nndo. 7, scissure de Sytvius.
8, scissure pct'potdicutaircCxtCt'HC. 9, sillon intcrpartctn). 10, [), t2~ première, dcuxU'tnc~ U'oisiOhc ca'coHvo-
in)i<u)s[ront:des.–t3,r!'OMtx)eascendante.– t4, pariétale ascendante.– 0,pariet(de inférieure.
't'<t'ieurc.–t7,ch'convohttionsoccipitatcs.
t6, pariétal

'iiamct.res, mesurés à l'aide du compas d'épaisseur, sont les suivants le diamèti'c


antero-posterieur (longueur), )7 centimètres chez l'homme, 16 centimètres chez la
femme le diamètre transversal (largeur), '14 centimètres chez l'homme, 13 centi-
mètres et demi chez la femme le diamètre vertica.1 (hauteur), 13 centimètres che:
t'homme, 1~ centimètres et demi chez la femme.
La forme de i'ovoïde cérébral varienatureUementavec cette delà cavité crânienne qui le t'en-
ferme plus long et moins large chez tes dolichocéphales(t. p.223), tt est plus large et moins
long chez les brachycëphaies. D'après les mensurations de CALom, dans le groupe brachycé-
phate, le diamètre antëro-postëriëur moyen du cerveau serait de 166 millimètres; le diamètre
transverse moyen, de t46 millimètres. Dans le groupe do)ichoc6pha!e,ces mêmes diamètres
seraient, le premier de Ha millimètres, le second do i,;i2mi1timetre9.
Le même auteur, ayant comparé sur un certain nombre de sujets les deux indices crânien et
ccr6brat(t. I, p. 223), est arrivé a. conclure que
1'* Chez les brachycéphales, un cerveau dont t'indire est S? répond a un crâne qui
de 85;
un
indice
2° Chez les dotichocëphales, un indice cercbrat de 76 répond a un indice crânien de 74.
L'indice du crâne, quelle que soit la forme de celui-ci, est donc toujours un peu moins élevé
que l'indice du cerveau qu'it renferme.
3° Volume et poids.–L'homme est, de tous tes mammifères, ce!Hi où le
cerveau atteint son plus haut degré de développement et l'on a pu dire avec raison
que le volume considérable du cerveau est un des traits les plus caractéristiques
de l'organisation de l'homme.
Le poids moyen du cerveau serait, d'après les recherches de SAppEY, de
't~82 grammes ch~xrhommect de'1,093 grammes chez la femme. BRûCA, quiaa
pesé dans les dernières années de sa vie un nombre très considérable de cerveaux,
est arrivé à des chiures un peu moindres '1,187 grammes pour le cerveau de
l'homme et 998 grammes pour celui de la femme. Un tel écart dans les résultats
obtenus par ces deux anatomistes s'explique vraisemblablement par la différence
des procédés employés.
BROCA ne s'est pas contenté de peser des cerveaux entiers. Sur un grand nombre
de sujets de différents âges (242 hommes et ')16 femmes), il a isolé les uns des
autres les diSférents lobes et i) les a pesés séparément, s'appliquant toujours, avec
l'esprit.de méthode qui le caractérisait, à employer constamment le même procédé,
condition indispensable pour obtenir des résultats comparables entre eux. Ces
résultats sont résumés dans le tableau suivant:
foM~a&M/M~M/O&Mcët'e&~M.T.'
LOBES

HOMMES He M à 90ans.
.Ue23.'t45ans.
Ditference.
Ft'oh~l
502
429
73
OccipitàL
il
H2
'+~'
L
TcmpOt'o-pfT'it't
M2
458
–9t
TOTAt.
])6;)

–i6(;
999

FEMMES
De 25
De ':0 à 90 ans.
à 45 ans
Différence. î
429
392
–37
iOO
9t
9 –6~
482
4i6
–)t2
lOttL
899

Ce tableau nous enseigne


1° Que le lobe frontal l'emporte toujours et de beaucoup sur le lobe occipital et.
que, par contre, il est un peu moindre que les deux autres lobes temporal et pariétal
réunis
2" Que chacun des trois lobes, qu'il s'agisse du lobe frontal, du lobe pariétal ou
du lobe occipital, est toujours plus faible chez la femme que chez l'homme
3" Que le poids du cerveau diminue de l'âge adulte a l'âge sentie cette déperdi-
tion est de 160 grammes chez l'homme et de '112 grammes chez la femme.
Comparant ensuite l'hémisphère gauche à l'hémisphère droit, Bnoc.\ a établi que
ce dernier l'emporte sur l'autre de 2 grammes chez l'homme et de quelques centi-
grammes seulement chez la femme. Cette diuerencc eh faveur de t'hëmisphen-
droit. porte sur ses lobes pariétal, temporal et occipital. Car, si on compare entre
eux les deux lobes frontaux, on constate que }o lobe frontal gauche l'emporte, au
contraire, de 2 grammes à 2*80 sur le lobe frontal du côte opposé. Il en rcsutte
que si nous sommes gauchers du cerveau, nous sommes gauchers non de )'h<mi.s-
phère tout entier, ce qui est mexa-ct, mais bien du lobe frontal, lequel renferme,
comme on le sait, le centre du langage articulé.
Au sujet du développement du ceryeim, lisez les deux uupo'tfmts ntëmoires de M.~ouvtUH)!
,Stt)' /.ë <<ëne!oppeMe):< ~Kf<)t<t<<:t<eoH:p~<'ë de rf;:cf'/)/<a<e et de <<!nei'4'C4'po'/te.! (/M .s';yMC~«< Pn.ris,
')88~; .S'M;' ru:/<')'ë<f<<OM </e7a <yKHK<t<e dans re;!(;<)/ta/e p<</nn.s' le co'oeaM p): pa;'<tcM<'t'< Pnns,
)88j.

4" Densité.–La densité du cerveau est, en chiffres ronds, ded,030. DAK)[.EWaKY


(Ce~?'. d. )Me~. tfM.ï., 1880), qui l'a etuttieecomparativement pour la .substance
blanche et pour la substance grise, donne les cItiH'res suivants:

Densité de la substance
Densité (,ot.a.)e du
grise.
Densité deJasubstancobiMche.
cerveau.
HOMME
),04~34
),0~8&'t
t,UH.j4
CtUEN
t,03502
),U28i))1
t,Uï[9S

D'âpres le même auteur, les rapports pondéraux de la substance Manche et de

Substance grise.
la substance grise seraient les suivants, le cerveau étant '100

SubstiHtce.bifmchc.
La substance blanche représente donc les trois cinquièmes environ de la masse
cérébrale; la substance grise les deux cinquièmes seulement.
HOMM);
6!
39
CH'EK
-'):t
~C,1

La. densité du cerveau diminue, comme son poids, en passant de l'âge aduite à
l'âge sénile. Elle doit varier aussi vraisemblablement dans les différents processus
morbides qui frappent dans sa constitution anatomique ta substance nerveuse.
Mais ces dernières variations, qui peuvent fournir en pathologie des renseigne-
ments intéressants, sont encore a déterminer.

§ II. CoNFOUMA'nON EXTEtUEUXE UU CEttVEAU

Le cerveau, avons-nous dit plus haut. a la forme d'un ovoïde à grand axe an-
téro-postérieur et à grosse extrémité dirigée en arrière. Sa partie supérieure, en
rapport avec la voûte du crâne, est partout fortement convexe: elle a reçu, du
reste, le nom de convexité <~M cerveau. Sa partie inférieure, en rapport avec )a
base du crâne et la tente du cervelet, a reçu le nom de 6ase ù. peu près plane
dans son quart antérieur, elle est, dans ses trois quarts postérieurs, fortement
excavée dans le sens transversal (fig. )77).
Si nous examinons un cerveau par sa convexité (fig. 176), un détail nous frappe
tout d'abord c'est la présence, sur la ligne médiane, d'une scissure profonde qui
divise le bloc cérébral en deux moitiés latérales et symétriques, que l'on désigne
sous le nom d'/tfMM'~Ao'es. De ce fait, la scissure en question est appelée sct'sstM'e
tM~'AsM~sp/K~Me;elle est occupée, sur un cerveau non dépouillé de ses enve-
loppes, par un prolongement de la dure-mère crânienne, la/'«M.rdMCe?'ueaM,
!ug. 178,2) que nous étudierons plus tard (voy. J/eMM~es). Si nous écartons l'un
de l'autre les deux hémisphères pour juger de la profondeur de la scissure qui les
sépare, nous constatons que cette scissure desce)id,asapar),ie antérieure et a sa
partie postérieure, jusqu'à la base du cerveau dans sa partie moyenne, au con-
traire, elle est limitée par une lame horizontale de substance blanche qui va d'un
hémisphère à 1 autre" et qui
porte le nom de corps calleux.
Si maintenant nous retour-
nons le cerveau pour exami-
ner sa. base (fig. d79), nous
retrouvons encore nos deux
hémisphères nettement sépa-
res, en avant et en arrière,
par l'extrémité antérieure et
rextrétnité postérieure de la
grande scissure intërhémis-
phérique, ils sont intimement
unis l'un à l'autre, à leur partie
moyenne, piu' des formations,
en partie blanches, en partie
grises, que nous désignerons
sous le nom de parties com-
2 MM'sstM'a~ de la base ou de
Fig.m. de
co?M?KMSM)'e /te?Kt'spAe)'t~'t<e
Le cerveau vu sur une coupe front:t)e, ses printipates la base. Du reste, la commis-
parties constituantes.
<, convcxit. 2, b!tsc. 3, scissure mter!)6mt:)hfriquc. 4, corps sure de la base se confond, en
cutteux. 5. 5', )cs deux h<mis}'hÈfcs dt'oi~ et gauche. 6, 6', com-
nnssuremtcrh~mfstthpriquc.
avant, avec la partie anté-
rieure du corps calleux. En
arrière et sur les côtés, au contraire, elle en est séparée par une fente en forme
défera cheval, que Ion désigne sous le nom de /6M<e ce)'e&)'~e de Bichat.
Au total, nous pouvons considérer le ceryeaucomme constitué par deux 'for-
mations latérales et symétriques, les hémisphères, qu'unit l'un à l'autre, à leur
partie inférieure et moyenne,une large commissure, la coMtHMSSM~'sM<e?'AëMtM-
p/te?'Me. Nous étudierons successivement les hémisphères et leur commissure,
puis nous décrirons la fente cérébrale de Bichat.

A. HKM)St'UÈRES

Au nombre de deux; les hémisphères cérébraux se distinguent en hémisphère


droit et hémisphère gauche. On les désigne encore, principalement dans le langage
clinique, sous le nom de ~eMM-cerue~M <yaMC/i6 et de AcHU'-cet'ueaM droit, ou bien,
plus simplement, sous celui de ce?'oeaM gauche et de co'se~M <0!'<. Envisagés au
point de vue de leur conformation extérieure, les deux hémisphères cérébraux
peuvent être comparésà des prismes triangulaires, dont les axes seraient parallèles
entre eux d'abord, puis parallèles a la ligne médiane. Chacun d'eux, par consé-
quent, nous présente deux extrémités, trois faces et trois bords
1" Extrémités. Les extrémités des hémisphères cérébraux, arrondies et
mousses, se distinguent naturellement en antérieure et postérieure Te.K<reMM<ë
aH<e?'e:M'e ou frontale répond il la fosse frontale de l'endoerâne l'ea~?'eMn{e~os-
<er!'<?K?'<9 ou occipitale vient se loger dans la fosse supérieure de l'occipitaL On
désigne assez souvent ces extrémités des hémisphères sous les noms de corne
/TOM<a~eet. de co'MeocCtp~a~, ou bien encore sous ceux de po~e /?'oM~ et, de
pôle occipital.

2''Faces. Les trois faces des hémisphères se distinguent, d'après leur orien-
tation, en interne, externe et inférieure
a. Face M!<<?rMe. La face interne, plane et verticale, limite de chaque côte laa
grande scissure intorhëmispherique. Elle est séparée de ta face interne de Fhemi-
sphère opposé, dans la plus grande partie de son
étendue, par la faux du cerveau (fig. 178,2). D'autre
part, comme la faux du cerveau ne descend pas, à
sa partie antérieure tout au moins, jusqu'au'corps:
calleux, il existe un espace, peu~étendu du reste, où
les deux hérnispheres ~cérébraux entrent en contact
et ne sont plus séparés l'un de l'autre que par des
tractus conjonctil's et quelques vaisseaux (voy. ~ë-
M~es),
b. Face e.r<e?'Me. -La face externe fortement con-
vexe, tant dans le sens antéro-posterieut- que dans
le sens vertical,; répond à la calotte crânienne, qui
se moule exactement sur elle.
c. Face ïK/erMM~. La face inférieure est beau-
coup plus irregulière. Si nous la parcourons d'avant Coupe vertico-t.t'ausvcrsafe du
en arrière, nous rencontrons tout d'abord, à l'union cerveau,p0tn'tno'it.)'crtes )'!)?-
de son quart antérieur avec ses trois quarts posté- ports de sa. f'nce interne u.vec
'i~fa.uxduccrven.n.
rieurs, une scissure profonde c'est la. sctSSM)'e de
Sylvius ou vallée s<uMKHe (ftg. 179,3). Cette scis- i.cot'psca!!cu\2.gci?sui'cntt,('t'h~-
mispt)<)'iquc<~i'.mx(tuccr\'('EH);si-
nus~p!i~i).udinatsup'icm'ci['c<)t)-
sure prend naissance, en dedans, A l'angle externe vo!nt.!pnduco''j'S(':t!ff'ux.sinus<.)u
d'une, région quadrilatère que nous décrirons ulté- Oo''j~CH.Ue!u\U'~c)Dsntf'i'msf1<'
Lanc)s'Lt'act.usfa)f'n.t~f/t'e/~<~
rieurement sous le nom d'espace pM'/we aH<ë)'eM?', ~c/B).C,)im)f<'sia~idt;sdcht)';tC''
su)f~t'i('urcducot'j)sc.'Ucnx.–<.)'~i-li-
De là, elle se porte d'abord en avant et en dehors~ tMit,(~)'t.t.)'ittcs's:t.J'~('c'iu)')cm'c.–
.`·cnl.riculïs lat(.t'ilUX. 8,sep\.ulll
puis, s'inûéchissaut sur elle-même, elle se dirige fnc'dutuut-sii.ciu'ncccnt~'ak.),Moyft.u
caudL'.
obliquement eu dehors et en arrière et remonte i

alors sur la face externe de 1 hémisphère, où nous la retrouverons ptus tard (voy.
Ct!'COKt)O~M<t'OMS).
La scissure de Sylvius décrit, donc dans sou ensemble, à ta face inférieure de
t'hémisphère, une courbe très prononcée à concavité dirigée en arrière. Eiie repond,
sur te squeleLLe, au boi'd postérieur des pe~iLcs ailes du sphénoïde et, log'e dans sa
profondeur l'artère cérébrale moyenne et ses premières branches.
La portion initiale de )a scissure de Sylvius divise notre face inférieure de l'hé-
misphère en deux portionstrès inégales l'une antérieure ou présylvieune, l'autre.
postérieure ou rétro-sylvienne. Lapo~o?: p/'esy/u<eHHe, de fortne trian~utaire,
nous présente une surface légèrement excavée, qui repose sur la vontc orbitairc.
Xons y voyons, sa partie interne, une bandelette longitudinale, de coloration
blanchâtre, longue de 30 & 33 minimètrcs c'est la &<MM~6'«e o~nc~ue. Oblique-
ment dirigée d'arrière en avant et un pende dehors eu dedans, cette handeiette
chemine à 8 ou ')0 mi)timètres en dehors de la grande scissure intcrhémisphériqne,
entre tes deux circonvolutions dites olfactives (f)g. 18!,6). Eu avant, la bandelette
olfactive se termine par un petit rentlement de forme olh'aire et d'aspect gris rosé,
le &M~eo~<ïc~ il repose sur la lame criblée de l'ethmoïde et donne naissance~
par sa face inférieure, aux nerfs olfactifs proprement dits. En arrière, la bande-
lette olfactive se divise en deux faisceaux divergents, l'un externe l'autre interne,
qui constituent ce qu'on appelle ses racines blanches le faisceau externe ou )'<i;CMe
/~MC/tce.x<e?'Me se dirige obliquement en dehors et en arrière et disparatt dans le
fond de la scissure de Sylvius le faisceau interne ou ractMe&~S)îc/i<3M!<e)'Me se
porte obliquement en arrière et en dedans vers la ligne médiane. Lorsqu'on ren-

Fig.H9.
Cerveau, vu par sa face inférieure ou base.
()~ ccrtckt et la protubL'ranecont ft& (-xterts par une coupe portimt sur ta p~rLic posKrieure
dcsj)L'doticùtc3cj)'6bt'aux.)
I, cxtt'6tnit~'antérieure et 3. extrémité postérieure de la scissure intcr)t''mispht''riquc. 3, scissure de Svtvius
4, genou du corps calleux. 5. bandelette olfactive et ses deux racines hanches. (i, c!tiashta des nerfs opfiqnes.
7, Mo'f optioup. 8. bandelette optique- espace perforé autiricur. )f), tuber cit)C)'cuni et tige pituiijih'c.
U, htt)pt'cufcs mamillaires t~. espace perfort' postérieur. t~. coupe des pédoncules cjr'braux et de l'aqueduc
dcS~vius. it, tubercules quadrijumeaux postérieurs. t5. corps ~olouiH'js de la couctic opLique. !G, bourrelet
du corps calleux, contourne par le fasciota cincrea. t7, porlion latërak et portion mo;cimc de la fente c~'rébraic
.)e)!ichat.–)'),)obeorMtaircet ses circonvolutions.O.tobetemporo-oecipitatet ses circonvolutions.

verse en arrière la bandelette olfactive, on constate que sa base est reliée à la par-
tie postérieure du sillon olfactif par une lamelle de substance grise, de forme trian-
gulaire, que l'on désigne sous le nom de )'act'M<* pT!'se du nerf olfactif. On voit, en
même temps, que la face supérieure de cette bandelette n'est pas plane comme la
face inférieure, mais qu'elle se soulève, en son milieu, en une sorte d'arête longitu-
dinale et, de ce fait, revêt dans son ensemble la forme anguleuse du sillon olfac
tif dans lequel elle se loge. Ce mode de configuration de la bandelette olfactive
est surtout très visible sur une coupe vertico-transversale de la région (fig. t80,2).
Nous nous contenterons, pour l'instant, de ces no-
tions sommaires sur la bandelette olfactive et ses
dépendances. Nous y reviendrons plus tard à propos
de la terminaison réelle du nerf olfactif et étudierons
alors sa structure et ses connexions, La jtw<i'o~
t'e~'o-K~Me de la face inférieure de l'hémisphère
ressemble assez bien à un rein dont le hile serait
tourné en dedans. Légèrement concave dans le sens
longitudinal, elle est, dans le sens transversal, obli- HK.180.
quement dirigée de dedans en dehors et de haut en Coupe transversale de la bande.
lette et des deux circomvoki-
cervelet. Sa partie forme
bas. Sa partie postérieure repose sur la tente du
une saillie volu-
tions olfactives.
),)mndc)(!Heo)racUve.3.cir-
mmeuse.qui descend dans l'étage moyen de la base coHvotnUonso!i'ac).ivt*ainterne ctcxt.crm'.
dacr&ne': on donne al'extrémitë.antérieure de cette–4,ptû-m<'n'e(en?'<]ff</<'l.a!
h<)'(do (en th'M).–6, espaces sous-
saillie le nom de corMesp/ieMoMa~oude co?'Me<e)M- MMhncn'dicns(c~ï*o~~<').
por~e du cerveau. C'est te pôle ~/teKoMs/ ou pôle <eH:po?'<~ de certains auteurs.
3° Bords. Au nombre de trois, les bords de l'hémisphère cérébral portent le
nom de supérieur, externe et interne
a. /~o~ SMpe~eM?' Le bord supérieur (fig. 1.76,2), situé de chaque coté de la
grande scissure interhémisphérique,sépare l'une de l'autre les deux faces externe
et interne de l'hémisphère. Assez régulièrementcourbe, à concavité dirigée en bas,
il s'étend sans interruption de la corne frontale à la corne occipitale. Il répond,
dans toute son étendue, au bord convexe de la faux du cerveau et au sinus longi-
tudinal supérieur qui occupe ce bord convexe de la faux.
b..Bo?'d' e.e<e;'Me. Le bord externe (ug. 192) sépare la face externe de la face
inférieure. Il s'étend, comme le précédent, d'une extrémité à l'autre de l'hémis-
phère, tnais il est beaucoup plus irrégulier. Suivi d'avant en arrière, il est & peu
près horizontal jusqu'à la scissure de Sylvius qui l'interrompt. Au delà. de la
scissure :sylvienne, il est tout d'abord, au niveau de la corne sphénoïdale, forte-
ment courbe il concavité postérieure. Puis il se porte eu arrière, en suivant un
trajet légèrement ascendant. Enfin, il s'infléchit sur lui-même sous un angle très
obtus et devient légèrement descendant jusqu'à la corne occipitale.
c. Bo?'~ M~'He. Le bord interne (fig. '179) limite, en dedans, la face infé-
rieure de l'hémisphère. 11 est interrompu, en regard de la scissure de Sylvius, par
l'espace quadrilatère perforé antérieur. Ce bord,à sa partie antérieure et & sa
partie postérieure, la où existe la grande scissure intcrhëmisphérique, est recti-
)igne et parallèle à la ligne médiane il sépare, à ce niveau, la face inférieure de
['hémisphère de sa face interne. A sa partie moyenne, il est obliquement dirigé
d'avant en arrière et de dehors en dedans assez éloigné de la ligne médiane au
niveau de l'espace perforé antérieur, il s'en rapproche peu à peu et l'atteint au
niveau de la scissure interhémisphérique. D'autre part, il n'est pas rectiligne, mais
fortement courbe, embrassant dans sa concavité les parties commissurales de la
base du cerveau, que nous allons maintenant décrire.

B. FORMATIONS t'<TERHMMiSI't))!HiOL'ES

Les deux hémisphères cérébraux, nettement séparés à leur partie supérieure, à


leur partie antérieure et à leur partie postérieure par la grande scissure interhé-
misphérique, sont relies l'un à, l'aùtre, à leur partie moyenne et .inférieure, par
des formations de valeurs diverses, les unes blanches, les autres grises, que nous
désignerons en bloc sous le nom de formations intërhemispheriques (fig. 477,6, 6').
Nous n'attacherons, du reste, à cette dénomination aucune signilication autre que
celle que renferme la dénomination elle-même ce sont des formations qui sont
situées entre les hémisphères et les unissent Fun à l'autre.
Ces formations intërhemispheriques sont fort nombreuses et nous commence-
rons par lesénumérer:
1° haut, du côté de la convexité, c'est la ~<M'<<e moyenne dM eo~s csMeMa?,
que l'on aperçoit facilement, en écartant les deux hémisphères, dans le fond de la
scissureinterhémisphérique.
2° En bas, du côté de la base, nous rencontrons tout d'abord, en allant d'a-vant
en arrière (fig. 179), une lame blanche, à direction transversale, qui n'est autre
que l'e~<?'eHn<e aM<ë~eM)'e ~M corps calleux; puis, une petite lame de substance
blanche, de forme quadrilatère, c'est le c/ncsMM <Ke)'/s optiques. En dehors du
chiasma, se voitune-surfacequadrilatère, criblée de trous, c'est l'espacejoo'ore
<î~e?'eMr. En arrière du chiasma, nous tombons sur une région de forme losan–
gique que nous désignerons, en raison du mode de constitution de ses bords, sous
le nom de losange op<o-pedoMCM~SM'6.' il est formé, en effet, à sa partie antérieure
(bords antcro-latëraux)par les deux bandelettes optiques et par le chiasma, à sa
partie postérieure (bords postéro-latéraux) par les deux pédoncules cérébraux.
Ce losange renferme les parties suivantes dans sa moitié antérieure, le <M&er
c~Kc~'eMm, la /~e~!<M!'<aM'e, le co~s ~<tM<<Mr<?; dans sa moitié postérieure, les
<M&e)'CM~es MMHn/~aM'es et l'espace ~e?'o~'e pos<ë?':eM?'. Enfin, en arrière du
losange opto-pédonculaire, l'oeil rencontre successivement lacoMpedespë~OHCM~
cc?'ë&?'<tM.Ket l'e.K<)'eMM'<e~os<ët'teM?'<?<~M co~'ps c~MeMa?, au delà. de laquelle repa-
ratt la scissure interhémispherique.
Nous allons maintenant décrire chacun dé ces éléments dans l'ordre même où
nous les avons rencontrés
1" Partie moyenne du corps calleux. –C'est une lame de substance blanche,
longue de 8 a 10 centimètres, que l'on aperçoit dans le fond de la grande scissure
interhémisphérique et dont les fibres, a direction transversale, disparaissent, a
droite et à gauche, dans la partie moyenne de l'hémisphère correspondant. Nous
ne faisons que mentionner ici le corps cal le Nous le retrouverons plus loin a
propos de (a conformation intérieure du cerveau et nous étudierons alors en
détail sa disposition, sa forme et ses connexions.
2° Extrémité antérieure du corps calleux. –Cette portion de la grande com-
missure blanche interhémispherique fait partie de la base du cerveau et elle est
placée immédiatement en arrière de l'extrémité antérieure de la scissure interhé-
misphérique. Elle n'est bien visible qu'à la condition d'écarter fortement l'un de
('autre les deux hémisphères cérébraux. On constate alors qu'elle revêt l'aspect
d'une lame de substance blanche transversate, allant d'nu hémisphère à l'autre et
on constate aussi qu'elle se réunit, à sa partie antérieure, avec la partie moyenne
du corps calleux ci-dessus décrite elle n'est autre que la portion réfléchie de ce
dernier organe, le genou et le bec (voy. Co~ps calleux). Du bec du corps calleux se
détachent deux petits faisceaux de substance blanche, appetés ~c~oHCM~es </M
co~scsKeM.c. Ces faisceaux, d'abord longitudinaux et adossés l'un à l'autre sur
la ligne médiane, s'écartent ensuite sous un anale de 100 àllO dcKrés.uour se
porter obliquement en dehors et en arrière vers l'extrémité interne de la scissure
de Sylvius, où ils disparaissent. Nous verrons plus tard (voy. yo'MïMtaMOMS ~e~e-s
de ~'o~<ïc<i/').qu'ils se continuent avec les éléments de la circonvolution de l'hippo.

Fig. 181.
Extrémité antérieure du corps calleux, nerf olfactif et nerf optique.
extrémité de )a scissure intcrttemhpheriqne. 2, du calleux, 3, bec du cftHeux.
't.t, pédonculesduantérieure genou corps corps
corps caUcux.– a, bulbe olfactif. –C, h&ndcteUc oKactive. 7, racine Manche interne. 8, racine
b!anche externe. 9, novau amygdalicn. iu, chiasmadcs nerfs optiques. U.iamo sus-optique. i~, nert
optique. 13, bandelette optique. i4, tuber cinereum et tige pttuitairc. 15, pedoncutes cérébraux. i6, tuber-
cules tnanïinaircs, 17, espace perforé antérieur. 18, espace perfore postérieur.

campe. Dans cette dernière portion de leur trajet, les pédoncules du corps calleux
traversent à la manière d'une diagonale l'espace quadrilatère perforé, d'où le nom
de 6<ïMC~eMe diagonale que leur a donné FoviLLE et que lui donnent encore
aujourd'hui certains auteurs. Nous allons y revenir dans un instant.
3"Chiasma des nerfs optiques. Le chiasma des nerfs optiques (tig. '179,6),
qui vient immédiatement après le bec du corps calleux, se présente à nous sous
l'aspect d'une petite lame de substance blanche, de forme quadrilatère, allongée
dans le sens transversal. Sa largeur varie, chez l'homme, de i2 a'i4 millimètres;
son diamètre antéro-postérieurde 5 à 6 millimètres. De ses deux angles antérieurs
partent en divergeant deux cordons arrondis, qui sont les Me)' optiques; ses
angles postérieurs donnent naissance à deux autres faisceaux de fibres blanches,
('gaiement divergents, qui constituent les &aM~e«es optiques. Ces bandelettes,
aplaties de haut en bas, se dirigent obliquement en arrière et en dehors, croisent
kt face inférieure du pédoncule cérébral et aboutissent finalement, après s'être
hifurquées, aux corps genouillés de la couche optique (iig. 183) &)'aMC/ie de
~/M?'c<!MoKe.r<<?)'He (o'). au corps genouillé externe (6); la &?Y<MC/te de &M'ca~'OH
tM<e)'M6 (8"),au corps genouillé interne (7;.
La face inférieure du ehiasmaoptique est libre et repose sur la gouttière optique.
Si on renverse en arrière ce chiasma pour avoir sous les yeux sa face supérieure,
on constate que cette dernière est reliée à la base du cerveau par une lame de
substance grise (t'g. )8),'ll), que l'on désigne indistinctement sous le nom de
racine ~'sedes H~s o/)<Mes ou sous celui de ~aHte ~MS-op<~Me.
Cette lame, de forme triangulaire à base postérieure, est exactement comprise
dans l'écartement des deux pédoncules du corps calleux. Elle se compose, en réa-
ventricule.
lité, de deux lamelles latérales, séparées l'une de l'autre, sur la ligne médiane, par
une portion plus mince et presque transparente, qui ferme à ce niveau le troisième

4" Espace perforé antérieur.– On donne ce nom à une région criblée de trous
't8't,17), qui se trouve située immédiatement en arrière de la bandelette olfac-

:11.1-
(f)g.
tive, de chaque côté du chiasma optique. Cette région a la forme d'un quadrilatère,
un peu allongé de dedans _1',1
en dehors
_1~1 et
d'avant en arrière. Elle est nettement déli-
mitée (fig. -182,9) '1" en avant et en dehors.
-par la racine blanche externe du nerf olfac-
tif 2° en avant et en dedans,. par la racine
blanche interne du même nerf, et, plus
superficiellement par le nerf optique; H" en
arrière et en dedans, par la bandelette opti-
que 4" en arrière et en dehors, par la
pointe du lobe temporo-occipital de l'hémis-
phère, qui, à ce niveau, surplombe l'espace
perforé et qu'il faut ou inciser ou récliner
en arrière pour voir cet espace dans toute
son étendue.
Les quatre angles de l'espace quadrilatère
perfore se distinguent en antérieur, poste-
rieur, interne et externe. L'aM~e NMtë-
Espacc.perfore antérieur, bîmdetettc ~'t'eMr est formé par l'écartement réciproque
diagona.te. des deux racines olfactives blanche interne
f, cfuasma ontique, eriK'~ en arrière. 2. nerf et blanche externe. H est occupé par une
optique. handetcttc npUquc. 4. i'andc!~He
oUactuc. 5, t'acittc htanchc interne- 6, racine petite masse de substance grise plus ou
Hanche c~Lt-fnc. 7, htho'cutc olfactif, Ht par sa
face ittfcricnrc (trigonc olfactif). î~. tractus de moins saillante, qui fait partie du tubercule
t.aneisi. –8\ ~toncutcducot'pscaUcux. 8' lian-
dch'Uc diagonale. 9. espace perfore antérieur. olfactif (voy. 7'e~MHatsOKS ree~s ~M Ke)'
avec <t, sa partie antérieure ou substance grise de o~<ïc<<). L'6Hï~c p<M<e?'t'6M?', très aigu,
S(fUHucring: A, sa partie postérieure ou inuominec.
tu, circomotuttonde Ï hfpnoeautpc. H, ch'con- résulte de la rencontre de la bandelette
Yohttion olfactive externe. f:f, cireoutotution
olfactive interne. 13, scissure de S;hius. optique avec te bord interne de l'hémis-
tt, repn fîncifofmc. i5. p(''doncntccfrebrat.
phère. L'angle <%c<e)'me, profondément
placé dans la scissure de Sylvius, est forme, de même, par la rencontre de lu
racine Manche externe avec le lobe temporo-occipital. L'MM~e interne répond
au côté interne du chiasma optique.
Dans l'angle interne apparaît un petit ruban de fibres blanches qui se porte
ensuite en dehors et un peu en arrière et traverse ainsi, comme une diagonale,
tout l'espace perforé c'est la &<ïH<~<e«ë diagonale. Cette bandelette, très mar-
quée chez les animaux osmatiques, descend chez l'homme à des proportions
relativement minuscules; mais elle est constante et, quand on ne la voit pas après
le simple enlèvement de la pie-mère, il suffit pour la mettre en évidence d'enlever
délicatement, soit par le grattage, soit à l'aide d'un filet d'eau, la couche de subs-
tance grise qui la recouvre. Suivie en dehors, la bandelette diagonale disparait
dans la corne sphénofdale de l'hémisphère: plus explicitement, elle se termine
(nous aurons l'occasion d'y revenir plus loin) dans la partie antérieure de la cir-
convolution de l'hippocampe. Suivie du coté opposé, vers la ligne médiane, elle <
se porte vers le bec du corps calleux et, là, se divise en trois ordres de frbres:
i° des ubres internes, ascendantes, qui pénètrent, de bas en haut, dans l'épaisseur
de rhémisphëre; nous verrons plus tard qu'elles s'accolent au pilier antérieur
du trigone pour gagner avec lui, après un large détour, la corne d'Ammondn
coté correspondam; des fibres moyennes, qui se continuent avec le nerf de
Lancisi (voy. Co?'ps c<~eM.e); 3" des ubres externes, qui se perdent, dans une
région toute spéciale de l'hémisphère, placée de chaque côte du bec du corps cal-
leux, le c<M')'e/bM)' c~ac~y de BnocA.
La bandelette diagonale, en traversant l'espace perforé, le divise en deux par-
ties une partie antérieure, de couleur grise, lasM&s~Hce~~e a~~a~M~en'
une partie postérieure, beaucoup plus paie, la poM'(i'e tMMOMMMe'e de l'espace per-
fore. Il convient d'ajoute'r cependantque, sur bien des sujets, la bandelette diago-
nale, a,u lieu de rester a l'état de faisceau compact, s'étale en une sorte d'éven-
tail, dont les fibres les plus postérieures vont jusqu'au contact de la bandelette
optique, auquel cas la partie innominëe de l'espace n'existe pas ou, ce qui revient
au même, est occupée par les faisceaux postérieurs de la bandelette diagonale.
L'espace perforé antérieur est recouvert par une mince couche de substance
grise, qui se rattache vraisemblablement &la fonction olfactive. Il nous présente
une multitude de trous, irrégulière-
ment dissémines a sa surface, a la
fois plus grands et plus nombreux
à la partie externe qu'a la partie
interne. Ces trous, a la présence des-
quels l'espace en question doit son
nom, livrent passage à des vaisseaux
destinés aux noyaux opto-striés.

5° Tuber cinereum. Le tuber


cinereum ou corps cendré (Hg. '183.9)
est une laine de substance grise,
qui occupe tout l'espace compris
~ntre le chiasma, les bandelettes
optiques et les tubercules mamil-
laires. Vue par sa face inférieure,
cette lame est convexe et se pré-
sente sous la forme d'une saillie
mamelonnée ou conoïde, ce qui lui
a valu son nom de <u&e?', mot latin
<jui signifie nue saillie arrondie. Facciaféi'tcul'educcrvc~u.rc~ioriincdi~ne.
Vue par sa face supérieure, au con- (La circotn'o!uUon de )'hiji))ocamj)~ t~ ~cnt'Lt''c a gauche et.
a
traire, elle est concave et fait partie t'~s~qut''c à droite t'ouf hisser voir te mode de ~ct'nutuu$ondc
iab:utdc!f't[eoptif]u<)
<!u ventricule moyen. Le tuber cine- i.handctcttct)!fiicUvc.avcc!snt'acutcH:Mtc))ecxt.ct'Hn.
2.es))ttccpct'tot'6a)~<'ric'ur.3,nc')-i'f)j~)<juc.–4.ebm.sn)a.–
reum n'est pas une formation iso- ~.handct(i{tpof'ttqnc,avoe5'\s.tt'Hf:iuc('xtcrnc;3",sarachm
)ce il se continue, en avant, d'une mtcrnt'6.t;or(]SScnOLu]ltL''G)Lt,ct'nf'7,cot')'s~cimmH~m-
tct'nc.–8.brasni~6[')<'m'dcstuhc)'cu)osquadrt}Ut~caux.–
part avec la lame sus-optique, cntps
U. tubcr cinct-cun). tO, tige du corps pUui{..urC. H, f.u)~t--
mamillaires. )2, pprfor~ post6ricu! i;~ coupo
d'autre part avec la substance grise du pMoncutc c6r6])t'f~). espace' i4, locus ni~fr de Smnuncritt~.
15. aqncduc deSvivius. iG, fent.e de H~ch:d,, vcnU'icu)o
qui forme l'espace perfore anté- ~at6f'!u. tS, couche optique. U~ bourrcict t7, du corps eut-
rieur en arrière, il se continue de ipux. 20, iasciola cinct-ca. 2), scissure mfcrt~misphO'utuc.

môme avec la substance grise de J'espace perforé postérieur. La partie la plus


saillante du tuber donne attache à la tige du corps pituitaire.
Le tuhercinereuui reni'errne, outre ses etënients propres, deux futsceaut cotmnissur.mx, qui
vfmt. d'un hcunsphère n, t'a,utre ce sont le faisceau de Meynert et Je faisceau du tuher cinereuut.
1° Ff<MCM<:< </e iMe)/Me)'< Le faisceau de Meyuert
(fig. i84.t0)est situe au-dessus dn chiasmaetde iabandetette
optique, lirevet, dans son ensemble, Ja forme dnn arc. a'
concavité dirigée en arriÈrc. Ses fibres, aprÈsentrc-croisemcut
sur )a Ugno uiëdianc, se portent obtiquement en dehors f*t
en arrière, en suivant/exactement, te même trajet c[ue )a ban-
dek'tte optique. Arriveos a ta face inférieure du pedoncute.
cerebra),cnes se redressent eu ttaut, traversent ]e pied du
pedondute et. disparaisseut dans ta région de la eatotte. Ces
fibres sont de deux entres tes unes vont du.eorps de Lnys
d'un cote au noyau tentit'uta.ire ducôtc oppose; tes autres
font suite à ta partie médianedu ruban de Heit et, de la. se
rendent au corps dû Luys et au noyau Icnticntaire du
cûte oppose. Chez certains.!m)mttux,not{mnnent~che!tte tapitt )
iGuDDKK), ta commissure de Meynert appai'a!t nettement, u. ia
facainferienredu cerveau, an-dessusetnupcuenarriercde
la bandetettc optique. Chëx l'homme, eïïe est tout oitiere
plongée daus t'epaisseur de ta substance grise qui constitue
te tubercincreum. Sa siguiticatioufonçtionnetteest encore
Figure seh!'tn:~iquc représentant Ïa com-
inconnue et nous ne pouvous, ponr t'iustant, émettre a ce
tnissurcdcMcyncrL sujet aucunehypotheseacceptabte. i
2" F«MCeaH (<M /«&e<' c<;<o'e«~ GunoEs a donne ce nom
f, coupe élu
3, lorus
1 n'·.doncutr. a~'ucnlar Ie
niner. 3. ¡¡t\~Í)t:ui~~ à un petit faisceau rubane qui s'etc<tdt)'!msversatementd'un
(
lglcins.
lIIamUlah'cs. 5, luherdncreulU. 6, III~I' côte a l'autre du tuber cincrenm, imm6diatcmentau-dessous
UIIUtlue. i, chiasma, l'è!:léllUédans .~ôlIIIOj~
t)t'gKtn')('S,b.ttnt<'tctt''t'pth(ncave''8'. du troisième ventricule. Lateratemeut.itse divise eu deux
opliyuc lIa~al.

Ilondaut. lu lu
titconmtissut-edeGuttden.–t'ftt~.iun faisceaux secondaires, l'un mternc, l'autre externe i'intcrne
10, (~ommis!'l1I>edc "1f'yui'l'l
seu rougoj. tl. faisecau de liIU'es
~all~lbn ol>tiquc
seportcen haut vers le pilier anterieurdutrigone;t'extcrne.
au 1U>I't optilllU' (~(\I>I'eS- gagne ta partie inférieure de ta capsule interne et, de ta, la
tace inférieure du noyau tehticutairc. Sa signification fonc- )
tiunnelle nous est toutauss[inc(ttt))ueque<'eite(te)~<'onunissuret)eMeynert.

6" Tige pituitaire. La tige du corps pituitaire ou, plus simplement, la Lige
pituitaire (fig. 183, tO et 186,3) est une petite colonne de substance grise, longue
de 4 à 6 millimètres, qui prolonge en bas la partie la. plus saillante du tuber ciné-
reum. Elle a la forme d'un cylindre ou plutôt d'un cône très allonge, se dirigeant
obliquement de haut en bas et un peu d'arrière en avant. Large à son extrémité
supérieure ou base, elle se rétrécit graduellement au fur et à mesure qu'il descend
et vient s'implanter, par son extrémité inférieure ou ~oM~Me/, sur la face supérieure
du corps pituitaire, avec lequel elle se continue. Sa partie inférieure est pleine; sa
partie supérieure est creusée à son centre d'une petite cavité en forme d'enton-
noir, qui prolonge la cavité du troisième ventricule et en constitue la partie la
plus déclive. Morphologiquement, la tige pituitaire appartient, comme le tuber
cinereum, à la substance g[\s3 qui forme le troisième ventricule à sa partie infé-
rieure.
7' Corps pituitaire ou hypophyse. Le corps pituitaire ou hypophyse (de u~o,
soMS et o-jM, poMsse?', excroissance inférieure, par opposition à l'épiphyse ou
excroissance supérieure, qui n'est autre que la glande pinéale) revêt la forme
d'une masse ellipsoïde, appendue à l'extrémité inférieure de la tige pituitaire,
dont il parait être, au premier abord, un simple rentlement.
a. Situation. M est logé dans la selle turcique, qu'il remplit entièrement
(tig. )8S). En avant et en arrière, il est en rapport avec les parois antérieure et
postérieure de cette dépression osseuse. Latéralement, il arrive au contact de la ¡

paroi interne du sinus caverneux, qui le sépare de la carotide interne. Sa face


inférieure, convexe, repose dans le fond de la selle turcique. Sa face supérieure,
enfin, tantôt convexe, tantôt plane ou môme déprimée, répond a cette lame
fibreuse, dépendance de la dure-mère, que t'on nomme le diaphragme de ['hypo-
physe et qui s'étend horixont.atemenL au-dessus de iaselte turcique; elle est
entourée par une sorte de collier veineux, qui est formé,
sur les côtés par les sinus caverneux droit et gauche, en
avant et en arrière par la branche antériexre et, la
branche postérieure du sinus coronaire.
b. ~M~enst'oM~. Le corps pituitaire, avons-nous dit
plus haut, a la forme d'un eHipsoïde à grand. axe trans-
versal, aplati d'avant en arrière. Ses diamètres sont les
suivants le diamètre antéro-postérieur mesure 8 mi!ti-
mètt'es; le diamètre vertical, 6 millimètres; le diamètre
transversal, le plus long de tous. de '12 a.18 miUhnètres.
c. Poids. Le poids du corps pituitaire varie de US à RHppOt't.S<)nc"pSpihU-
45 centigrammes. Son poids spécifique estde~,06o7. tau'ca.vcchtscHet.)"
d. Co~s/~M<t'o)t aKN<OM!Me.–envisagée au point de t'i){ne (coupe vcrticc-
medio-nc).
vue de sa constitution anatomique, l'hypophyse se com- ).!<)])€'an!)'ic'ut-f'~t'.)(K!
pose de deux portions ou lobes, un lobe c:H<ë)':etM' et un pf)s).t'')'icn)'(tnco''))St't(.ui).iUO
–2.i)tf'mtdi!)u)un)cLU~cht
lobe ~o~e~'eM?'. Le lobe antërfeur présente une colora- CO''j)Sj'ift)!f!l)['C.cfnastit.
lion rougeâtre le lobe postérieur, beaucoup plus petit o()t)<[uf!4,sinusf;0)'<)t)fnc.
.i,;L goullit\pf' hasilaÎl'ü dc l'oc-
cij)i).it!f',).).tnf'qu;n)ri!:tt.)'c
que le 'précèdent, est d'un gris jaunâtre. La ligne de <kt=.j)h!nf)'f'<)p.–7,sn~)ssph!
démarcation de ces deux lobes, peu apparente à la sur- rwïnlnl. -'(1. lig-ne JÙIIllP ¡'('¡lI'lL
st'nt('t~'h)t'n)'rc.)
face extérieure de f'organe, est très visibte au contraire
s)u' des coupes, soit horixonta!es, soit, vertico-medianes (fig. )88, B et G). Sur les
coupes horizontales (B), nous voyons le lobe antérieur revêtir la l'orme d'un rein,

Corps pihtitah'e A, vn [.'Hrsa f'n'e p(~st'')'ieu)'c; B. vu eu coupe honxunta.te:


C.vuencuupesagitt.'ue.
).)<)))('iHU<t'k'nt'ducot'j)SpHu~att'c.sd)ttoL'ojtf~ft''t'[pur.–3,U~cdu(;o)'j)S['i(uHiu)'c'4.cou))Cfk<chi:t~
ol,liquc. 5, ÍnfuutlihululH. 6, rcccssu, opticus.

dont le bord concave, dirige en arrière, embrasse la moitié antérieure du lobe pos-
tcrieur. Les coupes vcrttco-medianes (Ci ttous montrent à leur tour t" que la ti~'c
pitmtaire vient s'implanter exc)nsivement sur le lobe postérieur; '2° qu'une por-
tion du lobe antérieur s'applique en avant de cette ti~e pituitaire sous la forme
d'une languette fort mince, qui remonte parfois jusqu'au voisinage du chiasma
optique.
e. tS'<~Ht/<ca~'OM f~i<~om~Me. La signification anatomique des deux. lo))es de
~'hypophyse nous est nettement indiquée par teur développement. Le <o~e p~s<e-
?'<etM', cotnme nous le verrons plus tard (voy. EMjnn'Ot.ocm), dérive du cerveau il
~'st une dépendancedu ventricule moyen et présente, chez le fœtus, une cavité cen-
trale qui n'est antre que la partie la plus inférieure de ce ventricule. Cette cavité
disparait de bonne heure et fait défaut, a l'état adulte, chez tons tes mammifères.
Kllc persiste, Cependant, chez un grand nombre de vertèbres inférieurs, notam-
ment chez les poissons, où le corps pituitaire est beaucoup plusdevetoppf'' que chez
rhomme. Le lobe ~M<ë?'teM;' ou /ty~opAyse prop?'e~eM< dite a une signification
toute différente c'est-une portion du pharynx
primitif, qui, dans les premiers stades de tu
vie embryonnaire, a émigré dans la cavité crâ-
nienne et est venues'adosserà à la face anté-
rieure du lobe précèdent. Nous verrons ulté-
rieurement (voy. EMBRYOLOGIE)que cette por-
tion du pharynx, véritable colonie du feùHlet
ectodermique, revêt successivement !a forme
.10 d'un simple cM~e-sac, largement ouvert
dans. !a cavité pharyngienne 2° d'une ~~ë
seMU-spAefï~Me, communiquant encore avec
la cavité précitée au moyen d'un pédicule
(fig. 187), qui peu à peu s'oblitère et dispa-
ra!t; 3° d'une ~ës~CM~ tMdepeM~aM<e, d'abord
creuse, comblée ensuite par un système de
tubes epituëtiaux, lesquels proviennent par
Coupe Ycriico-niedmnc d'un embryoa voie de prolifération de la couche de cellules
dcttLpmdcHntHiuneti'csdclon- `.
gueur(d'aprcsMtUALKOVtCS;. qui
t] constitue sa paroi intérieure.
t-~pideftnc.–2,inv!minaUonh~pOj'h;sah'e f. ~<}'MC<!M'e. Au point de vue de leur
avcc~.sonp~t)icutt'~)nth~)ia).c(mtcdot'- structure, le lobe postérieur et le lobe anté-
sutc.–4~ptnnc)tC!ducctvf.mpost)~i'-m'ï·
t')aMchet'<htcet'rea)tftt<t~ctjt.Mt~<nfctMtc rieur du corps pituitaire ne sont pas moins
de la base du o.mc. –'(i\ mtfrc baaifohc.
7.]thtneherduccrvcaui)jt[ct'mÈttiaiie.–8,in- diuercnts
funditjuhHM.
Le lobe pos~Mr ou c~'e&)' organe ru-
dimeiitairé dérive du névraxe, nous présente un stroma conjonctif an sein duquel'
fustformeset. des ceHutes ramifiées,
se trouvent, des ceHuiGS arrondies, des cellules
ces dernières appartenant, très probable-
ment au système nerveux.
Le lobe <<e)'!fMr ou ~SM~M~ïM'e, plein
et compact à sa partie antérieure, est, à
sa partie postérieure, plus mou et pour
ainsi dire poreux. On y remarque même
parfois, au voisinage de la cloison sepa-
rativc des deux lobes, de toutes petites
cavités ou aréoles remplies d'une matière
colloïde. Ce lobe est essentiellement cons-
titue par un système de cylindres épithé-
(iaux, pleins ou creux, simples ou bifur-
ques, larges de 45 à 20 baignant dans
un lacis de vaisseaux qui ont la valeur
de simples capillaires. Les cellules épi-
theliales qui entrent dans la constitution
Fif?.188.
de ces cylindres sont vraisemblablement
de deux ordres car certaines d'entre Cëupe dej'hypophysc <);< cheva), coio'ee pa)'
ta meUiode de Weigert (d'âpres Lo'tumKGKk).
elles, dites cellules c/M-OH:o~/t! possè-
dent, contrairement aux autres, une affinité toute spéciale pour les matières coto-
rantes. Ce qui donne de l'importance à cette particularité,c'est que les cellules
en question présentent les mêmes réactions que la matière coHoïde elle-même et
qu'il est tout naturel de penser qu'elles ne sont pas étrangères à la sécrétion de
cette substance (LoTtUNGER). Ce fait nous permet peut-être de distraire l'hypo-
physe, ou tout au moins son. lobe antérieur, du groupe des organes rudirnentaires,
pour l'élever en dignité et lui accorder un rôle essentiellement actif. Mais il ne
nous fixe nullement sur ses fonctions et, à ce point do vue, l'hypophyse nous est
tout aussi inconnue que certains organes encore énigmatiques, le corps thyroïde
et le thymus par exemple.
Le corps pituitaire appartient vraisembiabicmen t, par son iobe antérieur,au groupe des g~uidcs
dites internes, qui versent te produit de ieuL- sécrétion dans le torrent circulatoire. )i prend
ptace ainsi A côté du corps thyroïde et dit thymus. Dans un travail relativement récent, Affpnn'-
zE.'<)a suite de nombreuses recherches anatomiques et expérimentâtes, poursuivies sur les
espèces animâtes les plus diverses (ammoccetes, ascidies, peh'omyxon, lapins, rats, etc.) est
arriveconclure que, fonctiohneiiement,le corps pituitaire exerce une douMo action 1° une
action trophiquo sur ]o système nerveux; 2° une action destructive servant à~ neutraliser et a

tate du corps pituitaire apathie, faibtessemusculaire,perte de ia des


rendre non. nocifs les matériaux de déchet de l'activité nerveuse. Ainsi s'expliqueraientles
troubles nerveux qui surviennent en conséquence de ladestruction pathologique ou oxperimcn-
mouvements
etdë t*e(tui)ibre,dcvetoppementdes spasmes ujuscuiah'es, abaissementdejatempcrature, pofypuëc
compensati'tce ou attaque de dyspnée et enfin la mort survenant par les progrès rapides de ces
différents symptômes.
8° Tubercules mamillaires. Les tubercules mamillaires (co?'po?'~ c<md!cc~-
< A~M'/tAM~cAeM des anatomistes aHemands), au nombre de deux, l'un droit,
l'autre gauche, sont deux saillies blanches, assez régulièrement hémisphériques,
de ,4 ou 6 millimètres de diamètre, situées sur le côté interne des pédoncules céré-
braux, eu arrière du tuber cinereum et en avant de l'espace perforé postérieur
(fig. 183,'H). Un sillon, tantôt profond, tantôt peu accusé, les sépare l'un de l'autre
sur la ligne médiane.
sectionnons ces tubercules, nous voyous, à la simple inspection de la
Si nous
surface de coupe, qu'ils sont constit,tiés à leur centre par de la substance grise et
a leur périphérie par delà substance blanche.–La.sM&s<(Mtce<~('se ceM<)'<~<? se
continue en haut avec celle qui forme le fond du ventricule moyen et paraît en être
une simple dépendance. D'après GunDEN, elle se compose de deux: ordres de cellules,
se groupant en deux noyaux plus ou moins distincts, run interne renfermant des
celhdes de petites dimensions, l'autre externe formé par des cellules plus volumi-
neuses. La sM&s<M!ce <)~[MC/te~e?'tp/Mr:Me provient en grande partie, sinon en
totalité, des piliers antérieurs du trigone, qui, comme nous le verrons plus tard,
enveloppent la masse grise centrale en décrivant une anse et remontent de [a, avec
ou sans interruption dans le tubercule mamillaire, vers la partie antérieure de !a
couche optique, en constituant te faisceau de Vicq-d'Àzyr.
Chaque tubercule mamillaire est eu connexion avec le trigone cérébral
(voy. cet organe) du même côté, par le pilier antérieur correspondant de ce der-
nier organe 2" avec la couche optique du même côté, par le faisceau de Viccl-
d'Axyr 3" avec le pédoucule cérébral, par un petit faisceau descendant qui passe
dans la région de la calotte c'est le ~ë<~OKCM~ee~M <M&e?'ct~e M:aHH«at're (/'6nsceat(
de la calotte ~M <M&<°rcM~em,o;HH~(M?'e de GuoDEN). Ce faisceau longe d'avant en
arrière le bord intecne du pédoncule cérébral, croise a ang)e droit les faisceaux
radiculaires de l'ocuto-moteur commun et, finalement, disparaît au-dessous des
tubercules quadrijumeaux.
SrAUREKGm(t893) a signalé l'existence, chez l'homme, de petits tubercuies surnuméraires,qu'il
désigne sous le nom de <K6e<'c<~M <)MM)tt'~«')'es ~<f<Ma;. Comme t'indique )eur nom, ces tubercules
latéraux sont piaces sur )c côté externe des tuborcuies mami)Iaircs classiques, entre ces derniers
ft le pédoncule cérébral, ils sont constitues histologiqucment par une capsule de fibres lier-
veuses, renfermant a. son centre un ganglion (;yc[H~h'o~ oianttHatt'e ~<!<e;'a~) et un grand nombre de
~bres nerveuses. Les tubercules mam!Maires latéraux sont a l'état constant dans plusieurs espèces
animales, notamment chez le chien, le chat et le tàpin. Chez i'homme, STAunEffom ra rencontre
avec une ptopot'Utm de '{0 y~. tOO; sa présence coMUtue
dom' une anomaUe, appM~ënant à la ciassc des anpm&]ios
dites t'evcrsives.
V<)yex,aus)~ct,deslubcrcu)esm.nmHla.!res:G!!DnEN,Be!<)-.
:)/)'A'e)tn<7!M.s' f/e~ Co?'p«.?)MaMMt!</a;'e Mn~/t/o'~o~en.ScAeM/K'~
~M Foy'K:.t', Arch. i'. Psych. I!d. X!; STAUf<t!GHr, Co/'ptjMN'-
Mt7/fn'! ~~etY< )!(~ ce~'t'eMc «tM«MO, AHi det). Assoc. m<'d.
Lo)))bMda.l893; ])):SÀ.\cTtS, C~< tt~'e/t'n'~ ~u co)yM<na–
?<t)HaM'e f/f <tOH!Me, Cftngr. intcrn. detucd., Home, 1894;–
s XmLMO, C~n<<&. a</o <Kf/M f/e< M;M MtaM!t<~)'e ~eH'«OM:o,
Htc.,A)-c!).diOHa!m.,i895.
Fig.tM.
Tuhcrcu!cntau])Uair<'ta~'t'a! 9° Espace perforé postérieur. L'espace per-
(5rwueéncuy.
fore postérieur, ene(t!'G appelé espace inlerpédon-
vl"iv
1. itonculc~ rnl.. > pa' i ~~ler,c-
culaire (fig. 183,') 2), a la forme d'un peUt triangle
_j, tub,~('('ule:~t~II~III;~I¡¡)r~iil~
3.
uioiuithin,~ Iaté~~al:
isoccte, dont, la base, dirigée en avant,, est, adossée
aux tubercules mamilraircs et dont le sommet répond à l'angle de séparation des
deux pédoncules cérébraux. Latéralement, cet espace est limite par le bord
interne des pédoncules cérébraux, d'où l'on voit émerger les faisceaux radiculaires
du nerf moteur oculaire commun. Un sillon médian, continuat.ion de celui qui
sépare l'un de l'autre les deux tubercules mamiHaires, divise l'espace perforé
postérieur en deux moitiés symétriques.
L'espace interpédooctdaire est constitue par une lame de substance grise (~HM
grise !'H<e<'pcdoMCM~a!')'e),qui se continue, en avant,, avec le tubércinéreum et qui,
comme cette dernière formation, est une dépendance de la substance grise du
troisième ventricule. U csL criblé de petits orifices, auxquels il doit son nom et a
travers lesquels passent de nombreux vaisseaux, destinés pour la plupart aux
couches optiques.
Au sommet de l'espace perforé postérieur, un peu en avant de la protubérance,
(ujnnEx et FoitE). ont. décrit un petit amas de cellules nerveuses, formant, uu gan-
gHon impair et médian ce ganglion, rudimcntaire chex l'homme, mais bien
développé chez certains animaux, notamment cbex les rongeurs, a reçu le nom
de ~futf~'ott i'n(e?'~)edOHCM~ai)'e. Disons en passant, nous y reviendrons plus tard,
qu'i) est l'aboutissant du /'aMceHM t'c~'o-r<e~cc de MEvuERT.
La hum' )nter()edo))cu):th'e renfertne dfu's so)t épaisseur. :m voismage <)cs tubpt'cutcs tmmn)-
):ti)'f-'s, d:' t)on)hn*)!scs nbrt's i') ')ire''ti(") tnmsvci'satf. f)~i s entre-ct'oispi~ sm' la jignc médiane avec
des fibres huN)<))')g)u's votucs du cùtc oppose )cur C!)se)!)hff t'uostitue ce <p!'on MppeHe )'M/<'<
<MM<'M!<t/ f/c ~'«;'< Le u':LJ<*) de ces (itx'ss tt'cst pas encore nettement ptucidc. On tf'nd aujonr.
<) tnti, ajx'cs les recherches de D.u~KSC)))!W)TSO) et PttfHyntOH. ù les <'on.side;'ci' <)<t))ttR t'e~ftissa'tt
)a partie antérieur? de ta couche optione d'un cote a)) noyau istttieutairc du eûtc oppose.

10" Coupe des pédoncules cérébraux. La coupe des pédoncules cérébraux


i<ig. )83;H)) répond au plan de séparation du cerveau ctdeTist,bme de l'encéphale.
Nous avons déjà, dans l'article précédent, étudié cette coupe et les différents élé-
ments qu'eMe présente. Nous ne saurions y revenir ici sans tomber dans des
redites.
ii" Extrémité postérieure du corps calleux. Immédiatement en arrière de
la coupe des pédoncules cérébraux, nous retrouvons le corps calleux, nous présen-
tant maintenant son extrémité postérieure cette ex(.rémit,é postérieure porte' le
nom de ~OM)'y'e~< ~Meo~sc~/CM.K ou sp/eHtMm. Ou la voit (lig. 183,16), sous la
forme d'un cordon blanchâtre, très épais et régulièrement arrondi, se porler
transversalement d'un hémisphère à l'autre. Le bourrelet du corps nous
ramené a la partie moyenne de cet organe, notre point de départ, et nous avons
ainsi examiné sur tout son pourtour ce complexus anatomique que nous avons, au
début de ce paragraphe (p. 2'18), désigné sous le nom de commissure interhémis-
phérique.
C. FENTH (:KHK))ft.\LH ;))': Ht'HAT
T

On désigne, depuis BfCff.n', sous le nom de grande fente cérébrale un espace


fineaire qui est situé à la base du cerveau (fig. ~83,C) et le long duquel ia pie-
mère s'insinue dans l'épaisseur de la masse hémisphérique pour y devenir ce que
certains auteurs appellent encore la jM'e-HM)'e<M<e)'He, je veux dire ta toile cho-
rot'dienne et les plexus choroïdes.
Considéré dans son ensemble, cet espace a. la forme d'une longue courbe ou,
si !'on veut, d'un fer à cheval dont la concavité serait dirigée en avant sa partie
moyenne est située au-dessous du bourreiet du corps calleux; ses deux extrémités
repondent, de chaque côte, à l'origine de la scissure de Sylvius. Bieu que la fente
deBichat soit partout continue, on lui distingue d'ordinaire, pour faciliter ta des-
cription, une portion moyenne et deux portions latérales. Chacune de ces portions
.nous présente naturellement, comme toute fente, deux bords ou lèvres. Lapor-
</o~ moyenne est située sur la ligne médiane et au'ecte une direction transversale.
Elle est très visible sur une coupe sagittale du cerveau (fig. 1~7). La fente de Bichat
a ici pour lèvre supérieure le bourrelet du corps calleux, pour lèvre inférieure les
tubercules quadrijumeaux. Elle est occupée par la toile choroïdiennc du ventricule
moyen. Lespo~'o~s ~a<ë)'a~es, faisant suite à la portion moyenne, se dirigent
d'avant en arrière en décrivant une courbe à concavitéinterne. La lèvre supérieure
(fig. 117) y est constituée par le pédoncule cérébral, doublé de la bandetettc
optique; la lèvre inférieure, par le bord interne de l'hémisphère cérébral ou,
plus exactement, par la circonvolution qui forme ce bord interne et qui porte
le nom de circonvolution de l'hippocampe. C'est le long des parties tatérates de ta
fente cérébrale de Bichat que se petotonne fa pie mère pour donner naissance
à deux cordons cellulo-vasculaircs, les p~e~CMS c/to~'o~e~, qui pénètreut dans les
ventricules latéraux.
H n'est pourtant pas exact de dire que les plexus choroïdes pénètrent dans le
ventricule et que la fente cérébrale de Bichat établit une communication entre
t'extérieur du cerveau et les cavités ventriculaires. Nous verrons plus tard que ces
plexus choroïdes sont, en réalité, séparés de la ca.vité ventricuhure par une couche
épithétiale. Nous verrons aussi qu'au niveau de la fente cérébrale les veutricules
cérébraux, tant le ventricule moyen que les ventricules latéraux, sont fermés non
pas seulement par la pie-mère, mais aussi par leur membrane propre, l'épendymc,
et que, en conséquence, ils ne sont nullement en communication avec les espaces
sous-arachnoïdiens de la base du cerveau.

§ fit. MODE DE SHGMENTA'DOK t'ERU'UEtUQUE SCISSURES


ET CtKCONVOLUTIONS CÉMEUHALES

L'écorce cérébrale (co'/e~c), que l'on désigne encore sous le nom pittoresque de
pallium ou manteau des hémisphères, est entièrement lisse chez un grand nombre
d'animaux inférieurs, d'où le nom de MsseKcep/~esqui a été donné à ces dernierss
par R. OwEN. Chez les animaux supérieurs ou ~/?'eKcep/tO; au contraire, elle
présente de nombreusessaillies, que circonscrivent des dépressions plus ou moins
profondes et plus ou moins aufractueuses. Ces saillies portent le nom de CM'coMfo-
lutions ou plis, et on appelle scissures ou sillons les anfractuosité.s qui les séparent
et les limitent.
1" Valeur anatomique des circonvolutions. L'apparition de plis sur le bloc
cérébral, primitivement lisse et uni, témoigne d'un développement considérable
de la substance grise qui constitue l'écorce et résulte de l'inégalité numérique qui
existe entre la surface de cette écorce et la surface de la paroi osseuse contre
laquelle elle doit s'appliquer. La comparaison suivante fera comprendre toute ma
pensée si sur une surface fixe, une planchette par exemple, niesura.atSO centi-
mètres carrés, nous cherchons à étaler une lame d'étoffé de même configuration
et mesurant également 50 centimètres carrés, les deux surfaces s'appliqueront t
exactement l'une contre l'autre sans former le moindre pli. Mais si, an lieu de
prendre une lame-d'étoue de 80 centimètres carrés, nous en prenons une de
100 centimètres carrés, celle-ci, ayant à s'étaler sur un plan d'une surface moitié
moindre sans en dépasser les limites, devra nécessairement se plisser et se con-
tourner sur elle-même. Or, c'est exactement ce qui se passe pour le cerveau des
gyrencéphales, dont la superficie est beaucoup plus grande que la boite osseuse
qui le contient. L'harmonie entre les deux surfaces ne peut se rétablir qu'à la con-
dition que l'une d'elles, celle qui est la plus étendue, la surface cérébrale par con-
séquent, se plisse et se contourne comme le faisait tout à l'heure notre lame
d'étoffé. On a comparé bien souvent l'ensemble des circonvolutio ns cérébrales à la
figure que l'on obtiendrait en introduisant dans le crâne, par le trou occipital, une
vessie â~ parois très épaisses et dont la capacité serait beaucoup plus grande que
celle de la cavité crânienne. La comparaison est peut-être un peu grossière, mais
elle donne une idée suffisamment exacte de la signification morphologique des plis
cérébraux chez les vertébrés supérieurs.
2° Historique. L'homme est de tous les mammifères gyrencéphales celui qui
présente les plis cérébraux à un plus haut degré de développement. Leur décou-
verte, aussi vieille que l'observation elle-même, date certainement du jour où,
pour la première fois, un anatomiste, à l'aide d'une scie ou d'un simple marteau,
fit sauter une calotte cranienne et mit à nu l'encéphale. Mais jusqu'à ces der-
nières années, on se contentait de les mentionner, toute tentative pour les
classer et les décrire venant échouer devant leur disposition, considérée alors
comme essentiellement complexe et irréguliëre.
A GRA'rtOLET revient incontestablement l'honneur d'avoir débrouillé ce chaos
apparent des plis cérébraux et démontré que ces plis, loin d'être irréguliers,
se développent an contraire suivant un type à la fois simple et constant. Sans
doute, le mode de segmentation périphérique de l'écorce cérébrale présente,
suivant les individus et peut-être aussi suivant les races, des différences notables.
Mais ces différences, quelque profondes qu'elles soient, n'arrivent jamais à détruire
le plan fondamental qui préside à cette segmentation on peut les comparer,
comme le dit fort justement Pozz[,à de simples variations sur un thème identique,
à de simples oscillations autour d'une position d'équilibre qui reste, en définitive,
toujours la même dans l'espèce.
C'est en étudiant comparativement le cerveau des animaux inférieurs et notam-
ment le cerveau des primates, que GR.vnoLET est arrivéà dégager le type fon-
damental des circonvolutions de l'homme. Le cerveau des singes, en effet, tout
en présentant dans seg traits essentiels le mente mode de segmentation que le
cerveau humain, est, beaucoup moins incise, beaucoup moins riche en détails
que ce dernier.: il en est )'expression plus simple et pour ainsi dire schématique.
Les recherches de Gn.\i!0).]n' ont été complétées après lui par Bnoc. Btscnof).
EcKEn, P,\Kscn, TuuNER, G)ACOM)~ etc. et nous possédons aujourd'hui, relative-
ment aux circonvolutions cérébrales, une nomenclature à la fois très nette et très
complète. Elle est adoptée, du reste, dans son ensemble et dans )e plus grand
nombre de ses détails, par !a plupart des anatornistes.
3" Définitions.–Avantd'exposer cette nomenclature des plis cérébraux, il est
indispensable de bien se nxer sur fa valeur de certains termes et, par conséquent,
de donner quelques définitions
Nous désignerons sous le nom de <o~<M les divisions primaires des hémisphères
csrcbraux et appellerons c~'coHt)<.)<M<t'OM.ï les saillies plus ou inoins tlexucusesqui
entrent dans la constitution des lobes. Parmi .ces différentes circonvolutions, les.
unes sont constantes et à peu près fixes. A coté d'elles, nous rencontreronsdes plis
essentiellement mobiles et par cela même moins importants nous les appellerons
p~'s de coH~o~ca<OH, quand ils viendront grossir, dans une région donnée, h'
nombre des circonvolutions ordinaires ou fondamentales plis de passade ou ~M
MMas<onK)~M<'s, quaud ils relieront l'un a l'autre deux plis normaux on même
deux lobes.
En ce qui concerne lesanfractuosités,elles sont de deux ordres les unes séparent
les lobes; les autres, dans un lobe donné, séparent les unes des autres les circon-
volutions qui constituent ce lobe. Nous donnerons aux premières le nom de &c<s-
A'M)'e.s !K<er/o6aM'es ou, tout simplement, de &c<sstH'< Nous appellerons les
secondes Sc!'ssMresMt<e)'<)'</)'<tn'es (de~)/t'ns, circonvolution) ou, plus simplement,
At~oMS. Il est, enfin, des circonvolutions présentant a leur surface des sillons plus
ou moins étendus et plus ou moins profonds, qui les divisent en plis secondaires
ce sont les sillons Mt~yr~K'es ou :~c<SM)'e~.
4"Nomenclature des circonvolutions.–Ces dénnitions étant bien comprises,
nous pouvons aborder i'étude des circonvolutions et des anfractuosités cérébrales.
~ous rappellerons tout d'abord que les deux hémisphères, étant constitués sur un
même type, possèdent l'un et l'autre les mêmes éléments anatomiques, c'est-à-dire
que les anfractuosités et les circonvolutions sont, des deux. côtés, égales en nombre
et semblablement disposées. Cette symétrie toutefois n'existe que dans les grandes
ligues. Lorsqu'on descend aux détails, aux sillons et aux plis de second ordre, on
voit la disposition anatomique ditférer sensiblement a droite et a gauche, et il s'eu
faut de beaucoup que le calque des circonvolutions pris sur l'un des hémisphères
s'applique exactement sur celui du côté opposé. Cette asymétrie morphologique
des deux moitiés du cerveau est généralement considérée, en anthropologie, comme
un caractère de supériorité elle parait, eneU'et, s'exagérer chez les intellectuels:
elle s'atténue au contraire chez les faibles d'esprit et chez les idiots, dont les hémis-
phères sont moins richement incisés et, par cela même, plus semblables, plus
symétriques. Chaque hémisphère pouvant être considéré comme un prisme trian-
gulaire avec trois faces, interne, externe et inférieure, nous décrirons successive-
ment ces circonvolutions et ces anfractuosités
1" Sur la ~'ace e~<e)'Me des hémisphères
2° Sur leur /ace t'H<e~te
S" Sur leur /'(îce tM/'<'t'ïeM)'<?.
K~VROt,OGtE
Nous terminerons cettedescriptioTt des circonvolutionscérébrales par l'étude de
leurs<?'MC<tM'c, de leurs ~oce~a~'OKs/'OKC~'oMKeMeset de leur développement.
A.–G)HCOKVOLU'f)OKS DELA PAGE ËXTKnKE
F,

La face externe du cerveau (fig. 193 et 193), fortement convexe, est limitée, en
haut par le bord supérieur de l'hémisphère, en bas par son bord inférieur. Des
trois faces de l'hémisphëre cérébral, celle-ci, au point de vue spécial qui nous
occupe, est de beaucoup la plus importante c'est sur cette face, en effet, que se
trouvent la plus grande partie des centres corticaux moteurs pu sensitifs. Nous
étudierons tout d'abord les scissures interlobaires, puis les différents lobes que
délimitent ces scissures.
a.)<S'cMSMre.<!ïK<e)'<!o6aM'es.

La face externe de l'hémisphère jtous présente trois scissures de premier ordre


la scissure de Sylvius, la scissure de Rolando, la scissure perpendiculaire externe.
1" Scissure de Sylvius. La scissure de Sylvius, encore appelée en raison de
ses grandes dimensions, la vallée sy~utCHMe prend naissance, comme nous
l'avons déjà vu (p. 219), sur la face inférieure de l'hémisphère, à la partie externe
de l'espace quadrilatère perfore. Plus exac-
tement, elle commence à l'angle externe de
cet espace perforé.
De là, la scissure de Sylvius se dirige en
dehors en décrivant une courbe à concavité
postérieure, contourne le bord de l'hémis-
phère et remonte sur sa face externe. Chan-
geant alors de direction,elle se porte en
arrière et un, peu en haut et se termine, soit
en pointe, soit par une petite bifurcation,
après avoir effectué sur la face externe de
l'hémisphère cérébral un parcours de 8 ou
~centimètres.
En arrivant sur la face externe de l'hémis-
hast'tssnredcSyh'tusetscs phère, la scissure de Sylvius envoie en haut
pt'utongcincnts. et en avant, dans le lobe frontal, deux pro-
).~<-cissurcdcS\hn!s.–t'.sottpiotcttgctno~ longements, l'un et l'autre très courts. On
horixonta!t'\son)t!o)f)tt~ctt)Ct~ascc)M!anL–9,
2,
'tCt'sut'cdcRo)3t)f)o.–3.t<)!'ctonp0)'a!4,h'oi- les distingue, d'après leur situation, en an-
~n'tttcfr0titutp,avcc4',t(;cap. térieur et postérieur (ilg. 190) le prolonge-
~e?t< aM<er<eM?' ou Ao)'~OH<a< ()') se porte directement en avant dans l'épaisseur
de la troisième circonvolutionfrontale; il mesure 2 ou 3 centimètres de longueur;
le~M'o~M~eHMH<pos<ert'eK?' ou asce?td<ïH< ('), situé un peu en arrière du precc-

BMCA, dans sa description du cerveau schcmtttifjuc, distingue la vaHee sylvienne de la sMssurc


de Syh'ius. Pour lui, ]a t'ftMces~t'tCMHe n'est f~ue la portion de la scissure qui répond à la base
du ceryeau ttee de la partie externe de t'espace perfore, elle s'arrête en dehors au niveau d'une
saillie antero-postct'ieure, qui unit la pointe du lobe temporal a )a partie externe du lobe orbitairc
et qu'it appelle le pli /'H/c:o)'Me; ce pli fatcifornie, rudin'entairo citez l'homme, mais très volu-
mineux chez les animaux a odorat très développe, répond il la externe du nerf otfactif.
Quanta ta~'Mx~'ef/e .S')/h'!«.s' /M'o/M'<;u:e))/ (<t<c, elle serait formée par toute ta portion de la scis-
sure qui se trouve plaeée en arrière et au-dessus du pli fatciformc. Unetette distinction n'a pas
sa raison d'être, du moins en anatomic humaine, et. dans notre description, nous considérerons
ta dénomination de vattee syh'icnne connue nn simple synonyme de scissure de SytvnM.-
dent, se dirige en haut et un peu en avant; il présente, tuj aussi, une longueur de
2ou3centimètres. Ces deux prolongements, étant divergents l'un par rapport. il
l'autre, interceptent entre eux un espace angulaire & sommet intérieur, que vient,
combler une portion de la troisième circonvolution frontale. Ils présentent, du reste,
suivant. les sujets, quelques variations qu'il est important de noter tantôt. i)s s'im-
plantent l'un et l'autre sur un pied commua à la manière des deux branches
d'un Y; tantôt ils partent isolément de la scissure de Sylvius, affectant alors,
soit la forme d'un V (quand le sommet est aigu), soit la forme d'un U (quand
le sommet est arrondi)..
2° Scissure de Rolando. La scissure de Rolando commence dans l'angle que
forment la scissure précédente et son prolongement ascendant. De là, elle se dirige
obliquement en haut et en arrière vers la grande scissure interhémisphérique. Sur
quelques sujets, elle s'arrête a. quelques millimètres au dessous du bord supérieur
de l'hémisphère; mais, le plus souvent, elle atteint ce bord et s'y termine en
formant une encoche plus ou moins profonde, qui empiète légèrement sur ta face
interne de l'hémisphère. La situation et le degré d'obliquité de ta scissure de
Rolando nous sont indiqués par les chiffres suivants que j'emprunte à Cil. FE)U::
son
st)j)(''t'icurcà.
1° Distance do ~t. oxtr<tmt6 t'ht'')nis);t)C[' itt mi!
t'c\U'(''niiL6au~t'tcurp(ic
&.t'ext.i'L'nnLc)'osU't')cm'cdct'tn'')nist'hct'(! 4'J
n tt l'cxt[')ni~u)t~'rionrcdct'k'niisj't~rc.
2" Distance de son cxH'nnU''
t'!)t')nist)tn't'c. 8') 7)

et
infcricut'c rc\t.['(''[)ii~L' [Xtsicf'icurc de
3" Distance p)] pt'ojcc:ion horizontale t'arconruc pur )n scissure 40
Les mensurationsde PAssE'r de GtACOMtro (1884) ont conduit leurs auteurs
à des résultats qui concordent parfaitement avec les données précédentes d'après
PASSET, la scissure de Rolando est séparée de l'extrémité antérieure du lobe frontal
par une distance de US millimètres pour son extrémité supérieure, de 87 miHI-
mètres seulement pour son extrémité inférieure. GtACOM~t, à son tour, es) arrivé,
pour ces mêmes distances, aux chiffres de 11) millimètres et de 7) millimètres.
La scissure de Rolando est quelquefois rectiligne cette disposition est rare. Le
plus souvent, elle décrit des flexuosités qui sont plus ou moins accusées suivant
les sujets, mais qui sont assez constantes par leur nombre et par leur direction. Si
nous suivons la scissure de son extrémité supérieure à son extrémité inférieure,
nousia voyous tout d'abord se porter en bas et en avant, puis en bas et en arrière.
EHe atteint ainsi la partie moyenne de l'hémisphère. Changeant alors de direc-
tion, elle se dirige de nouveau en bas et en avant, puis verticalement en bas. Au
total, la scissure de Rolando s'infléchit trois fois sur elle-même, eu formant à cha-
cun de ces changements de direction une saillie, que B~ocA a désignée sous le
nom de genou. On peut distinguer trois genoux un genou supérieur, un genou
moyen et un genou inférieur, le supérieur et l'inférieurregardant en avant, le
moyen regardant en arrière. Autrement dit, la scissure de Rolande est concave en
arrière à sa partie supérieure (fig. 192), concave en avant à sa partie moyenne et,
de nouveau, concave en arrière à sa partie inférieure.
La longueur de la scissure de Rolando,mesurée en ligne droite de l'une de ses
extrémités à l'autre, est de 9 centimètres en moyenne. Prise à l'aide d'un ni, en
suivant soigneusement toutes les flexuosités de la scissure, cette longueur est natu-
rellement plus élevée elle mesure, en moyenne, 118 millimètres chex l'homme,
113 millimètres chez la femme. La profondeur de la scissure varie, suivant les
points ou on l'examine, de 10 à 20 millimètres.
3f Scissure perpendiculaire externe La scissure perpendicutaire externe
du bord"ilsupérieur
1 de
1 1
ou occipito-pariétale est située à la part.ie postérieure du cerveau. Elle se détache:
"'1'
l'hé-
misphère, sur teqûeteUe tom-
be ~e~e~dtCM~M'eme~, du
moins chez les singes (d'où ie
nom qui lui a. été donne). De
là, elle, se dirige obliquement
en bas et en avant et se ter-
mine, par une extrémité libre,
un peu au-dessus du bord ëx-
tet'n~ de~ ~'hemispuère.' Cette
scis'sure,trÈs:yisiMe~chex les
singes (Hg. 19i,~e) et àppe-
tëe pour cette raison fente
s:'MMeMMc,~ est masquée cnex
l'i~omme par des-plis de pas-
Ccn'c~u <)) cyn~'cphate, vu par sa i';)cc t~tëndc g'atn'hc. sage (~s de ~assa~/e cle C nA-
S.sci'-sm'c<h'S~)v'"s.FcissnrcdcHo~n~o.<5cissu)'<ijWt'- qui se portent trans-
TfOLE)'),
pt'HdtCutiin'c cxtCDtC. sittttt) tt)tcrjtari<-tnf. A. si))on de ttipj'o-
<unpp. ]obc froïtat. 2, tot'p ~;u'i<ia). !ohc tphiporut. 4, versalement du tobeoccipitài
tube oec~tituL ftnntutc :).scp'nt;mLc. <). ~~riftatc nsccndimtc.
7. )'!i courte. 8, pt't'mn'rf )e<t)poratc. !). <ift)\it'!nc )0)tp(})'atc. externe aux lobes temporal et
tf.cem'tcL–)i,)'t'otu!'t~)tK'c.–)J!tu!bctachid)C!t.
pa.riei.a). La scissure perpen-
diculaire externe se trouve ainsi réduite, dansiaplupart des cas, a une simple
excoche située sur le bord supérieur de l'hémisphère (ug. 192,3 et ')93,p6). Pouf
la retracer a nouveau sur notre face externe (trace qu'il est absolument indispen-
sable de faire pour la délimitation deslobes), il suflira dé prolonger en bas et en
avant l'encoche en question, en suivant, sur les plis de passage précités, un trajet
exactement parailèlt: a !a scissure perpendiculaire interne, scissure que nous étu-
dierons plus tard (p. 3M) sur la face interne de l'hémisphère et qui est remar-
quable, ceUe-la., par sa constance et sa netteté. C'est ce qui a été fait sur nos
(tcux figures )92 et i93.

i).) /.0&C~ ci C~'COHUO~M<<OHS.

i.cs trois scissures <~(e nous venons de décrire, scissure de Sylvius; scissure (te
Rolando et scissure perpendiculaire externe, nous permettent de diviser la lace
externe de l'hémisphère en quatre grandes régions ou lobes, savoir en a.va.ut, k
/o<'e/roM<a/; en arrière, le ~c
oc.'c~i!'<a<; en bas, le lobe <eM)~o?'a~' en haut, le
lobe pûM'<e<< A ces quatre lobes, qui sont toujours très visibles sans prépara-
tion aucune, nous en ajouterons un cinquième, le ~o&<?de~'M?SM~, qu: estpro-
i'ondement situe dans la \'atlee de Syivius et que l'on ne peut apercevoir qu'en
''cariant prealabtefueut les deux lèvres de cette scissure.
1" Lobe frontal. Le lobe frontal (fig. )92 et
partie antérieure
')93) occupe la
de rbmnisphère et comprend toute )a portion de lafacc externe qui est située eu
avant de la scissure de Rolando. Ses limites sont donc très précises, ce sont eu
arrière, la scissure de Rotau.do; en haut, le bord supérieur de l'hémisphère, forte-
ment courbe: en avant, i'extrèmité antérieure du cerveau en bas, le bord externe
de ('hémisphère, a peu près horixontal. Si nous jetons les yeux sur le lobe frontal,
Fi~.tS~.
t~cc externe de !'hcmisphci'eguuchc.
), scissure (te Hyt~ius. :n'c'c sa branche itsccnda.nto oL t", s~ bj-ttncbc ho'ixontidc. 3. ~c)'=sut't' <iu n<tht):(!o.
f-cissut'c. ~cr[K'ndtCt)tah'c cxic't'uc. 4, [))'emi6i'R ci''cot)votttUoti i't'OHt.tilc. H, dc'uxi6)nc cit'cotn'oiutio)). J'f'ontidp. fi,
t,)'otsit')Mo ci)'convo!')tion frotiLittc, avec 6' son ))icd; C" ic cup. 7, circonyt)!utionh'nutntc ascoudiuttc. f, ch'cnnvo
tt~ion ~ariutatt: usccmjatttc. 0, circom-otuUoh pm'ieLnh' snjfC'1-icut-f'. iO. circonvoiuUon ~nt'x'-tntc intY-Hpurf eu fnttut''
du pjt cpm'tic. tt, pU cout'hc.– )a'cn)i~t'ctottiporatc. 13, dcuxtôtm.' t-o~t'oratc. )4, tminicmc tcmpnrfU~.
to. ~t'cmttTc circonvoiuUon occipitah. iG, dcux~'n~ cit'œnvotuHon oecipt~c. t7, h-ois~mc cn'co)i\'<)!tt(.ion offi-
):)<t(ç.–JS,~oLcorbitiin'e,vnctcprofit.

Fi~t93.

(~b~M~M~~)~c~~& !~amettje,nvecscsdii[lct'entcsdtvisK)ns(.t~).

scissure de S\h'ius, avec <t, sa branche asccudiU)tc su branche hot'ixonh~e. r, scissure f!c tto!un<h'
-cissm'R (Jct'pcndicutaircext-cr~o.
sillon (ctnportd sùpôrienr.
)nf('-['icur. [- pt'emict.'e fron~tc.
p!u-)uLaic asccmtanto.
nCt'ipiL&k.–
t' siHot) fronta! supct'icur.
siUoh t.ctttporat inf~riour.

P', ))a)'i(':t.a!c sut~riGm-c:.


0' t-t'oiatùnoccipitale. t'
ftftux~me f't'f)))t.c.
siUou it'otitat inférieur. //?, sillon iuLct'j)a)'ir)u).
01, sillon occipiU~ supérieur. o~ sillon occip'tilt
f~, trotsionc frontatc. f'l, !'r0)tt.fttc asct'nd.tttfc. f'tt,
jnu'u''tatc inft'-ncu~.()',
T', pt'finf~'t'f t.Gmjoratf. 'f~. d~uxiùmc ).fn)['ot':).
prenuCrc occipit.ale. 0~ dcuxiftun
T', troisiCm~ (t~nj'o'~k-.
longitudinaux, paraHè!es l'un et l'autre au 'bord supérieur de l'hémisphère on
les désigne sous les noms de sillon /'?'OM<< SM~ë~'eMf et si7/om /)'OH<a~ tM/ei'MM?'.
Ces deux sillons, comme nous le montre la figure '193, prennent naissance un peu
en avant de la scissure de Rolande et, delà, se dirigent d arrière en avant vers
l'extrémité antérieure de l'hémisphère. Au niveau de leur extrémité postérieure,
chacun des deux sillons longitudinaux se bifurque en une branche ascendante et
une brandie descendante. Si nous réunissons ensemble ces diliérentes branches
ascendantes et descendantes, nous arrivons à consti tuer un troisième sillon frontal,
celui-là transversal et parallèlement dirigé à la scissure de, Rolando: c'est le sillon
~'ero~aKcK~Me. Constatons tout de suite qu'il est constitue par deux portions,l'une
supérieure, l'autre inférieure, séparées l'unede l'autre par un pli de passage, qui,
comme nous le verrons tout àl'heure, est une dépehdànce'de'la deuxième circon--
volution frontale. Sur certains sujets, ce pli de passage disparait et, dans ce cas, le
sillon prérolandique est complet, je veux dire ininterrompu moins long que la
scissure de Rolande, jl n'atteint pas, en haut, le bord supérieur de l'hémisphère
et s'arrête, en bas, un peu au-dessus de la scissure de Sylvius. Les trois sillons
que nous présente le lobe frontal décomposent ce lobe en quatre circonvolutions,
savoir 1" une circonvolution à direction transversale, qui occupe la partie posté-
rieure du lobe, la frontale ascendante 2° trois circonvolutions à direction antéro-
postérieure, qui sont placées en avant de la précédente et-que l'on désigne sous les
noms de première, deuxième et troisième frontales en allant de haut en bas.
/t. CiKCo~voLUTtO~ FRONTALE ASCENDANTE. La. circonvolution frontale ascen-
dante (tig. 193, F"), encore appelée quelquefois quatrième circonvolutionfrontale ou
circonvolution prérolandiquc, borde en avant la scissure de Rolando et, par con-
séquent, présente la même inclinaison, la même longueur etles mêmes ilexuosités
que cette scissure. Nettement délimitée en arrière par la scissure de Rolando, la
frontale ascendante est moins bien délimitée en avant par le sillon prérolandique,
lequel, comme nous l'avons vu tout à l'heure, est moins long que ~aséissure de
Rolando et interrompu sur plusieurs points grâceà ces interruptions,notre fron-
tale ascendante entre en relation avec la partie postérieure ou pied des trois autres
circonvolutions frontales, qui s'implantent sur elle. La circonvolution prérolan-
dique occupe toute la hauteur du lobe frontal. Son extrémité inférieure ou pied
répond à la lèvre supérieure de la scissure de Sylvius elle s'unit, à ce niveau,
il l'extrémité inférieure de la pariétale ascendante,' par un pli de passage & direc-
tion transversale, que l'on désigne sous le nom de pli de passage /)'OK<o-paWe<a<
îH/'o'teM?'; on l'appelle encore l'o/?<M'cM~ ro~MMM</Me. Son extrémité supérieure
ou tête atteint le bord supérieur de l'hémisphère et, le dépassant, elle se continue,
sur la face interne de ce même hémisphère, avec le lobule paracentral, que nous
décrirons plus loin et qu'elle contribue à former.
.C. PMHiME ctRCOKVOLUTtOx FRONTALE.–La première circonvolution frontale
(iig. t93, F'), située au-dessus du premier sillon frontal, répond au bord supérieur
de l'hémisphère, qu'elle longe dans toute son étendue. –En arrière, elle se déta-
che de l'extrémité supérieure de la frontale ascendante, généralement par deux
racines, l'une supérieure, l'autre inférieure. De ces deux racines, la supérieure, de
beaucoup la plus importante, contribue à former le bord supérieur de l'hémisphère
elle est constante et presque toujours superficielle. La racine inférieure (racine ex-
terne de quelques auteurs), plus petite et pour ainsi dire accessoire, est située au-
dessous de la précédente elle n'est pas constante et, quand elle exista-elle est
presque toujours profonde. En avant, la première circonvolution frontale con-
tourne l'extrémité antérieure du cerveau et se continue, au-dessous de cette extré-
mité, avec les circonvolutions du loheorbita.ire.
C. DEuxtÈ~E CtRCONVOLu'nON FRONTALE. La deuxième circonvolution frontale
(fig. "t93 f~), située au-dessous de la précédente, est délimitée en haut par le sillon
frontal supérieur, en bas par le sillon frontal inférieur. En arrière, elle prend
naissance par deux racines d° une racine supérieure, constante, volumineuse,
obliquement dirigée en bas et en arrière, qui s'implante sur la partie moyenne de
ta frontale ascendante; 2° une racine inférieure, beaucoup plus petite, dirigée ver-
ticalement, le plus souvent profonde, qui provient, dans la grande majorité des cas,
du pied de la troisième frontale. –-En avant, la deuxième circonvolution frontale
se comporte comme la première elle contourne l'extrémité antérieure de l'hémis-
phère et se continue avec les circonvolutions du lobe orbitaire. Comparée a la
première, la deuxième circonvolution frontale en diffère par son volume, qui est
toujours plus considérable. Des sillons accessoires, les uns longitudinaux, les
autres transversaux, la décomposent toujours en un certain nombre de plis secon-
daires. On rencontre même assez fréquemment, a sa partie moyenne, un sillon
longitudinal (le sillon frontal moyen) qui occupe sa moitié antérieure ou ses deux
tiers antérieurs et qui la divise en deux étages superposés.
En t879, le professeur BEXEnu;T (de Vienne) concluait de l'examen de 12 cerveaux de crhninels
que !es lobes frontaux offrent le plus souvent chez eux quatre circonvolutions longitudinales,
par suite du dédoublement de la première frontaie. Quelque temps après, ]tAKO'r(Ga:.Me< )880.
1). 47) constatait, lui aussi, sur un certain
nombre de récidivistes, décèdes à. l'infirmerie centrale
des prisons de .la Seine, la présence de quatre circonvolutions frontales. Mais, contrairement a
DENEDmT, il considérait ce type quaternaire comme résultant d'un dédoublement non pas de la
première frontale, mais bien de la seconde.
Dans un nouveau mémoire, publié en )880 (.Me~. CeH<)v:~<t«. p. 849), CEKEDu;T nous fait con-
naître lés résultats de ses recherches sur 87 hémisphères de criminels. Ces rcsuttats sont les
suivants 42 fois, il rencontre le type classique a trois circonvolutions 40 fois, il constate le type
quaternaire, complet sur 27 hémisphères, incomplet sur hs Vautres; enfin, sur 5 hémisphères,
il compte cinq circonvolutions. Il constate aussi, comme l'avait fait llAKO'r, que le type quater-
naire est créé le plus souvent (2 fois sur 3) par le dédoublement de la deuxième ch'convotution,
frontale. Cherchant alors a interpréter l'anomalie par lui décrite, le savant professeur de Vienne
n'hésite pas a considérer les quatre circonvolutions frontales du criminel comme les homologues
des quatre circonvolutions qui caractérisent le cerveau des grands carnassiers; et, des lors
t'anomalie en question prend place naturellementparmi les anoma)ies dites t't'ce~~es.
Dans une communication faite il la .S'oc;e<('f<t</t)'opo~t'e de Bo'f/eatf.t', en 1886, BoucuAnc,
après avoir constate le type quaternaire sur trois cerveaux d'assassins, se range à l'opinion de
)!EXED!KT, et il conclut avec une grande netteté d'expression que dans un grand nombre de cas,
les criminels ne sont assassins qu'en raison de la forme et de la disposition de leurs circonvolu-
tions frfmtates
La question, comme on le voit, est fort grave elle ne tend a rien moins qu'à faire considérer

par
les criminels qui possèdent une quatrième circonvolution frontale comme fatalement voués au

et
une disposition anatomique qu'ils apportent en naissant et, consëqucmment, comme
irresponsables.
Les études comparatives portant d'une part sur les cerveaux de criminels, d'autre part sur les
cerveaux sujets qui meurent dans les hôpitaux et viennent, échouer dans nos salles de dissec-
à peu près irré-
tion. ne sont nullement favorables a cette théorie d'une perversité
médiable. Contrairement a Hot'cnAMC, qui n'aurait rencontre qu'une seule fois )e type quater-
naire dans ses salles de dissection, Cn. FEM, CoME, FALOT nous déclarent que cette disposition
est loin d'être rare. Je crois devoir ajouter, après examen de plusieurs centaines d'hémisphères,
qu'elle est: même très fréquente, et je suis heureux de pouvoir rapporter ici, en faveur de cette opi-
nion. les statistiques d'un anatnmiste dont on ne saurait contester la compétence en matière de
circonvolutions cérébrales. le professeur G)ACOMit<) sur )64 individus normaux,!) a constate le
type quaternaire 24 fois, soit i4 p. 100; d'autre part, sur 56 criminels, il ne l'a rencontre que 5 fois,
soit 8 p. )00.
La conclusion s'impose le dédoublement de l'une des deux premières circonvolutions frontales,
créant chez l'homme le type quaternaire, parait être tout aussi fréquent, chez les individus nor-
maux que chez les criminels. Des lors, la valeur que lui attribue HEKEDncr en anthropologie cri-
n)inc])e. est. purement. i)ypoU)cti(jne. JLc caractère a.na.tomique du crittihiet Rxiste pcut-ot.rc'; nt(iis
s~ncxist.etMeest.cncoren.demotih'e)'. :.J
D. TKOfS)EME CIKCONVOLUTtONFRONTALE OU CtRCÔSVOLUTtQND)S BKOGA. La t.roisiëMK;
circotivoluLioti ft'ont.ate (f)~. 193,)
occupe ta pa.f Lie infëfieurë et ex~rnc du Jobc
.frontal. Elle est nettement de)in)i-
t,ee 1~ en haut, par le deuxième
sillon frontal, qui la sépare de la
deuxièmecirconvolutionfrontale;
en arrière, par )e siUon prerq)an-
dique,qut la sépare de [nfrOtitate
a.SGëndat') té 3'ëa ba$, par te bord
externe de l'tiemispaet'e'd'abord.,
puis par )a scissure~de SylviUs.
dont elle forme la lèvre supe-
rieure.Sa longueur est de 4 ou
S centimètres sa hauteur de'
2 centimètres à 2 centimètres et
demi. Elle est richement incisée,
Fi~.i94. remarquablement nexuëuse et.
au premier abord, fort irregn-
Ti'<'isi'mccn'c~n\'otuUonfrontaïeoucircoïtvoiuiiou

de Broca.
lière. Si nous la suivons d'arrière
iLa cifCOtno!uUoti de th'oca esl teintée en rosc.)
ta. ft'ontate asceM<t~ntc. Pn, pari~~ate ascendante.
<fcu].tc(ncfrontatc- T', pffmicrb tcfftj'oratc. f' tohttte pariétal
inférieur. S, scissurc de S;tvh)s. r. scissure de Hotaudo.
t
en avant pour prendre une notion
exacte de son mode de constitu-
i, bMMctfc ascendante de la scissure de tion et de son trajet, nous voyons
S\ttiu?.5.
y/~ siHon iMtcf~tai'Jpta).
htaMc[tc horixoutatc <)c la scissure de S~hius.– 3.
cap. 4, jticd t!c la troisiûtnc it'ontatc. 5, sa fusiou avec te pied
(fig. 't94) qu'eUe prend naissance,
df la fntnttde asccndat~f. 6. fui-Mn du pied dp ta frontale a~cc"- par un pli de passage relative-
dantc avcs )c jnett de !a pat'i<tdc uscendànte.
ment étroit, sur le pied de )a
frontale ascendante. De là, elle se porte en bas et eu avant, contourne loxtru-
!nité inférieure du sillon prérolandique et remonte ensuite, pac un trajet vertical,
jusqu'au deuxième sillon frontal. Se dirigeant alors en arrière, elle contourne
successivement les deux prolongements ascendant et antérieur de la scissure de
Syhius et vient se terminer sur le bord externe de l'hémisphère au niveau de
l'extrémité antérieure de la deuxième circonvolution frontale. On peut distinguer
à )a troisième frontale trois parties une partie antérieure, une partie moyenne et
une partie postérieure.
a. /~?'</e NM~ërtt'Kre OM ~e<e. La partie antérieure ou tête comprend toute la
portion de la troisième frontale qui se trouve située en avant du prolongement.
antérieur de la scissure de Sylvius. Elle est ordinairement représentée par une
masse triangulaire ou ovalaire, qu'une incisure oblique en bas et en arrière.
émanation du deuxième sillon frontal, divise en deux plis secondaires. Hlle est
pcuimportante.
b. V'ar<M~O!/eMMeoM C(t/). La partie moyenne, comprise entre le prolonge-
ment ascendant et le prolongement antérieur ou horizontal de la scissure de Syl-
vius, porte le nom, nous verrons pourquoi tout à l'heure, de cap <~e7<ï ~'OM~eme /'roK
tale. Le cap auecte naturellement, comme l'espace angulaire qui le renferme, la
forme d'un coin dont le sommet se dirige obliquemeuten bas et un peu en arrière.
Ce sommet, tantôt pointu, tantôt arrondi et mousse, s'avance dans la scissure de
Sylvius, comme s'avancent en pleine mer ces langues de t&t'r~ appelées c~&~d'ou
le nom de cap donné à la portion moyenne de la troisième frontale. Quant à la
base, elle répond au deuxième sillon frontal ce sillon envoie ordinairementdans
le cap une branche descendante, l'mcMM~e~M cap, qui divise cetui-ci en deux
parties, l'une antérieure, l'autre postérieure. Deux plis de passage, généralement
peu développés et presque toujours profonds, relient chacune des parties du cap ù
iadeuxtème circonvolution frontale.
c. Z'<ïWtepos<<'eM)'ei9Mjote<La portion de la troisième frontale située en
arrière du cap constitue le ~'e~ de cette circonvolution. De forme quadrilatère,
plus haut que large, le pied est en rapport '1° en arrière, avec la frontale ascen-
dante,~ il est séparé dans la plus grande partie de son étendue par le sillon
prërolandique, à. laquelle il est uni, à sa partie tout inférieure, par un pli de pas-
sage (fig. 194,8) dëj& signalé plus haut; 2" en avant, avec le cap/dont il est séparé,
dans ses deux tiers inférieurs, par le prolongement ascendant de la scissure, de
Sylyius 3° en avec la scissure de Sylvius, dont elle forme la lèvre supérieure
4" en haut, avec le deuxième sillon frontal, qui le sépare de la deuxième circonvo-
tutioh frontale. Ainsi entendu, le pied de la troisième frontale présente, dans son
développement, de grandes variétés et il suffit, pour s'en convaincre, de jeter les
yeux surla figure 196, où se trouventreprésentés trois cerveaux, d'un type ethnique
bien dînèrent le cerveau d'un Esquimau, le cerveau d'un nègre d'Egypte et celui
de G.\MBE'n'A. Quand le pied de la troisième frontale est bien développé, on voit
ordinairement à sa surface (fig. 196, C) un sillon plus ou moins long et plus ou
moins profond, qui le parcourt de haut en bas et d'arrière en avant c'est le sillon
(h'a~OMa~ d'EtŒRSTALLER. Ce sillon, quand il existe, divise le pied en deux moitiés,
t'uhe et l'autre triangulaires, mais orientées en sens inverse la moitié postérieure,
celle qui avoisine la frontale ascendante, a sa base en bas, son sommet en haut;
c'est le contraire pour la moitié antérieure. C'est dans la troisième circonvolution
frontale et plus spécialement dans son extrémité postérieure ou pied, que BaocA a.
localisé depuis déjà longtemps l'importante fonction du langage articulé: aussi,
dans le langage physiologique ou clinique, donne-t-on souvent; à cette ch'convotu-
tion, et. cela ajuste titre, le nom de CM'coMUO~M~OK
~e/oca.
La circonvolution de Broca, comme les deux premières
circonvotutionsfrontates,seprotongesurtelobeorbitai)'e.
La partie externe de ce lobe fui appartiott manifestement.
D'aprèsHEK\'È(7'/t.f/c7'«;-M,)888),it faudrait lui rattacher
encore toute la portion du tobc orbitaire qui se trouve con-
pf'iseefttrc)csit)o)[<'rucifonncet:iavat)ces.)')vieti!ic.J~a
))ort.ionorbit!urcdcta trc'isiÈtnc froiitatese conposcrait. donc
(fig. t95) de deux portions, t'unc externe a direction antëfo-
posteriem'H, )'autrc postérieure :t. direction transversatc. Cette
dernière portion s'étendrait, en dedans, jusqu'à l'extrémité
postérieure dn sitton otfact.it' et, comme à ce même point Ftg.l!)o.
aboutissent encore la première et la deuxième circonvotu- Sd~ma représentant, d'après U!!RvÉ,!c Ic
tionsft'ontatcs. l'extrémité postérieure du sillon ott'actit' de- modedct.Ct'nnnaisondcstroisch'con-
viendrait ainsi, pour I)t:HVË, le véritable pô)c tronta). ~otutionsrrontatcsstu.'iclobcorbitait'c.
))'autre part, contrairement a t'opinion ctassique et d'accot'tt t,{'Ï¡'(',Ollyo\ulion olfncliyc intel'ne, continuant
htprcnn~t'e frontale.–2, pH''tieHnt<)!-icuredu
en cela avec les concfnsions de MnY~KM' et de t<UMKGK~, te [ut)<'cn'bit!tH'E'.c()ntm).[anttu()cuxn~)if)')'ont.;dt'.
même auteur admet qu'it n'existe, ni cttez)escebiens,nicttex 3; lI'oisiemc cirainvulntion t'I'ontale (teinlùc
cnMusc),f'ontou)'ttnntt'['\h'f~iiitt;jit)stericn.)-c
ies pitheciens, de formation comparable à la circonvolution du \Silloll,ol'hitail'o cxt~I'l'~ se plaç:thl clt5uib!
()e.Uroca. Cette circonvohttion fait sa. prexucf'o apparition <)u'!U'ext''c<[)itt-p[)ste)'i&()t'fda'<Uonf)trHt-H!
dans l"êenl'lmncnt dcsde.ux.1Jl'iHlehcs pu~lÚ-
''t~ez tes anthropoïdes: encore y existc-t'eUe à t'etat rudimen- qu',l rexh'è~llitt\ postél'ieuT'cdn sillon~ ulfnrtif.
taire. Ce n'est que chez )'t)ommeqn'e)teacquiert, brusquement --P,point, de''unv~t'))' des tt'osf'n'con vuiu-
t)<'nsft'ontatf's(~~e/'rcj~(~d'iJ);(VK].
le développement, considérable qui ta oracterise. En ce qui
concerne son deYetoppemeut chez le fœtus humain, !a. ch'couYo)ution do B~OCA fait compto-
temeut dcraut jusqu'au cinquicmo mos. EUe se développe ensuite lentement, graduellement.
sur ce point, connue sur tant d'autres, le développement individue) reproduit exactement les
[hases surcessiyesdudëvetoppementdans la série. Le lecteur trouvera, ënoutre.danslemêmoire
d'HKRVRj de nombreuses et remarquables observations sur les variations morphotogiquës que
présente le centre du langage articulé chez les inférieurs (idiots, microcéphales, sourds-muets, races

i
\'arn''t<s du pied de la troisième frontatc chcx homme (d'après It~uvÉ),
TroisiEme frontale: :1, d:e~ un EHJuÍmau;B, chcz unnegred'E~-yp!4,- C, snr ~l'hcmispli6re.Enucinede Gilluhel!a.

sauvages) et chez les intellectuels ptus ou moins rndimentaire chex les premiers, ce centre
présente chez les seconds une complexité qui est, d'une façon gënerate, corrélative à la puis-
sance de la fonction.
Voyez, au sujet de la circonvolution dcBroca,GfACOiuxt, CMff/aaMoi.<«<o(/eMf<cu'eon!'<ce<'e-
&<'cf/ 2' édit., Turin, 1884; HuD!XG<!B, ~n Ret/a. =. ~n~/owc des .p)'ac/tc<?~i)!s, Stuttgart,
188~; M. Uu\'At., /)/KMfef/e/)M'x ~<'oca, Paris, 1887; HEKVË, La c<rco!!fo/H<<o)! (le J!OM<,Th.,
Paris, 18S8.
2° Lobe occipital. –Le lobe occipital (Gg. 192 et 193) est situé à i& partie la
plus reculée de l'hemisphëre. Chez les singes (Hg. 19)), ce lobe est nettement
délimite en avant par la scissure perpendicutaire externe et coitle le lobe pariétat
& la manière d'une ca~o</e. Mais il n'en est pas de même citez l'homme ou la scis-
sure perpendiculaire externe est constamment masquée par des plis de passage
longitudinaux, souvent très complexes. La limite antérieure du lobe occipital,
toute conventionnelle, est donc représentée chez lui par une ligne fictive, qui suit
le trajet de la scissure disparue. Cette ligne devant être parallèle à la scissure per-
pendiculaire interne, il sera toujours facile de la tracer car cette dernière scis-
sure est, chez tous les sujets, trts nettement marquée sur la face interne de
l'hémisphère. Sur tout le reste de son pourtour, le lobe occipital est circonscrit
par le bord même de l'hémisphère cérébral.
Envisagé au point de vue de son mode de segmentation, le lobe occipital nous
présente deux sillons, l'un supérieur, l'autre inférieur.–Les~/0): occipital supe-
)'teM!' (ng. '193, o') continue, dans la plupart des cas, un sillon longitudinal que nous
étudierons tout à l'heure dans le lobe pariétal sous le nom de sillon interparié-
tal. Il se dirige obliquement en bas et en arrière vers le pôle occipital de riiémis-
phère et se termine un peu avant de l'atteindre. Le s~/OM occ!pt~ !'M/e?'!<?îM'
(fig. '193, o~), situé au-dessous du supérieur, suit une direction antéro postérieure.
I) se termine, comme le précédent, un peu en avant du pôle occipital.– Ces
deux sillons délimitent dans le lobe occipital trois circonvolutions longitudinales
superposées. On les désigne sous les noms de première, deuxième et troisième
circonvolutions occipitales, en allant du haut en bas
~i. PMEMmREcntCoxYOnjTMN occtptTALE. La première circonvolution occipitale
(fig. i93, 0') comprend toute la portion de notre lobe occipital qui est située au-
dessus du sillon occipital supérieur. Elle s'étend, parallèlement au bord supérieur
de l'hémisphère, depuis la scissure perpendiculaire externe, où elle s'unit à la
circonvolution pariétale supérieure, jusqu'à l'extrémité postérieure de l'hémisphère.
DEOXtEME c~Mo~vQLUTtON occfpiïALE.– La deuxième circonvolution occipitale
(fig. 193, (P) est comprise entre les deux sillons occipitaux. Elle fait suite en avant
(la scissureperpendiculaire externe n'étant pas visible) à la circonvolution pariétale
inférieure. De la, elle se porte obliquement en arrière et en bas pour se terminer
au pôle occipital.
C. Tno)S[ÈME cincoNvoumo~ occtPiTALE. La troisième circonvolution occipi-
tale (jfig. 193, 0'), située au-dessous du sillon occipital inférieur, longe le bord
exterhedeThêmisphèl'e. Son extrémité postérieure se confond, comme pour les
deux premières occipitales, avec le pôle occipital de l'hémisphère. Son extrémité
antérieure, ordinairementmal délimitée, est indiquée, sur certains sujets, par une
encoche plus ou moins marquée, qui entaille le bord externe de l'hémisphère et a
laquelle on donne le nom, très significatif du reste, d't'MCt'SM~e preocctpt<a~s.
Nous devons ajouter, en ce qui concerne le mode de segmentation du lobe occi-
pital, que les deux sillons occipitaux sont à la fois incomplets, peu profonds et
plus ou moins ramifiés. Il en résulte que les circonvolutions occipitales se trouvent
toujours reliées entre elles par un certain nombre de plis anastomotiques et sontt
par cela même peu distinctes.
3" Lobe temporal.- Le lobe temporal (lig. '192 et 193) occupe la partie inférieure
de l'hémisphère. Il est limité en arrière, du côté du lobe occipital, par la ligne
fictive qui représente la scissure perpendiculaire externe, disparue chez l'homme
en avant, par le pôle temporal de l'hémisphère (p. 2~')); en bas, par le bord
inférieur de l'hémisphère en haut, par la scissure de Sylvius, qui le sépare nette-
ment du lobe pariétal. Le lobe temporal nous présente deux sillons, que l'on désigne
sous les noms de sillon temporal supérieur et sillon temporal inférieur. Le
sillon <eMtpora~ ~M~e)'te:t)' (tig. 't93, <'), encore appelé sillon pfo's~e~e parce qu'il
suit un trajet parallèle à la scissure de Sylvius, prend naissance, en avant, à 8 ou
10 millimètres du pôle temporal. De là, il se dirige obliquement en arrière et en
haut et vient se terminer a la limite du lobe pariétal, en arrière et un peu au-dessus
de l'extrémité postérieure de la scissure de Sylvius. Le sillon temporal supérieur est
constant, très profond, rarement interrompu par des plis anastomotiques, facile-
ment reconnaissable par conséquent.. Le S!7/oM ~?M~or<~ ~M/e~'eM?' ()ig. 193, ~)
suit la même direction que le sillon précédent, au-dessous duquel il est situé. Il
est peu profond et interrompu, sur les points les plus divers, par des plis anasto-
motiques, verticaux et plus ou moins obliques. Les deux sillons temporaux que
nous venons de décrire circonscrivent dans le lobe temporal trois circonvolutions,
comme eux longitudinales, que l'on distingue en première, deuxième et troisième,
en allant de haut en bas
/1. PnEMtÈRE ctMoxvoLUT[ONTEMPORALE. La première circonvolution temporale
longe la scissure de Sylvius, dont elle constitue la lèvre inférieure.
(fig. 193, T')
Nettement délimitée en haut par cette dernière scissure, elle est non moins nette-
ment délimitée, en bas, par le sillon parallèle, qui la sépare de la deuxième tem-
porale. La première temporale, simple, peu flexueuse, presque rectiligne, s'étend
sans interruption du pôle temporal à l'extrémité postérieure de la scissure de
Sylvius. Là, elle s'infléchit en haut et, contournant cette dernière scissure, elle; se(1
continue aveclelobepariétal.
B. DEUXIÈME CIRCONVOLUTIONTEMPORALE. La. deuxième circonvolution temporale
(fig. 193, T~) se trouve comprise entre les deux sillons temporaux. Située immédia-
tement au-dessous de la précédente, elle suit la même direction et présente & peu
de chose près la même longueur. Elle s'unit, en arrière, avec une circonvolution
importante du lobe pariétal que nous décrirons tout à l'heure, le pli courbe.
C. TROISIÈME c[RCONVOLUT!ON TEMPORALE. La troisième circonvolution temporale
(ng. 193, 'P) est située au-dessous de la deuxième, dont elle est séparée par le
sillon temporal inférieur. Elle répond au bord externe de l'hémisphère et empiète
même en grande partie sur sa face inférieure. En arrière, elle est délimitée par
l'incisure préoccipitale (p. 243), quand cette incisure existe. Elle se continue,
au-dessus de l'incisure, avec la troisième occipitale.

4° Lobe pariétal.–Compris entre les trois lobes précédents, le lobe pariétal


(fig. 192 et 193) occupe la région moyenne et supérieure de l'hémisphère. H est
circonscrit: en haut, par le bord supérieur de l'hémisphère en bas, par la
scissure de Sytvius, qui le sépare du lobe temporal; en avant, par la scissure de
Rolando, qui le sépare du lobe frontal en arrière, par la scissure perpendiculaire
externe, au delà de laquelle se trouve le lobe occipital.
Le lobe pariétal est parcouru dans toute son étendue par un sillon profond, le
sillon t'M<erp<H'<'e<a~. Ce sition (fig. 193, ip) commence dans l'angle que forment, en
s'écartantl'une de l'autre, la scissure de Rolando et la scissure de Sylvius. De là,
il se dirige d'abord en haut et en arrière, parallèlement à la scissure de Rolando
puis, s'infléchissant sur lui-même, il se porte directement en arrière, jusqu'àla
scissure perpendiculaire externe ou même jusque dans le lobe occipital. Il décrit
ainsi, en plein lobe pariétal, une longue courbe dont la concavité regarde en
arrière et en bas. Au moment ou il change de direction, le sillon interpariétal
abandonne un prolongement ascendant, qui se porte vers le bord supérieur de
t'hémisphère et s'en rapproche plus ou moins, sans toutefois l'atteindre. Ce pro-
longement ascendant du sillon interpariétal est à peu près constant, mais il est
très souvent. interrompu, à son origine, par un pli de passage transversal.
Le sillon interpariétat et son prolongement ascendant décomposent le lobe
pariétal en trois circonvolutions, savoir ta pariétale ascendante, la pariétale
supérieure et la pariétale inférieure.
A. CtRCONVOLU'r'ON PARIÉTALE ASCENDANTE. –La circonvolution.pariétale ascen-
dante ou Ct')'coM~o<M<OK jt)os<-?'o~M~t~Me (lig. 193, P') borde, en arrière, la
scissure de Rolando, qui lui forme une ligne de démarcation très nette. Elle
est limitée, d'autre part, à sa partie postérieure, par la portion ascendante du
sillon interpariétal et par le prolongement qu'émet ce dernier sillon au
moment où il change de direction pour devenir horizontal. A l'extrémité supé-
rieure de ta scissure de Rolando, la pariétale ascendante s'infléchit en avant et
se continue, sans ligne de démarcation aucune, avec l'extrémité supérieure de
la frontale ascendante, déjà décrite: le pli de passage qui unit ainsi les deux
circonvolutionsascendantes a reçu le nom de pli dépassée /')'OM<o-~M'të<<)~SMpe-
)'<eMt' M en est absolument de même à l'extrémité inférieure de la scissure rolan-
dique les deux circonvolutions précitées s'unissent ensemble, au-dessous de la
scissure, à l'aide d'un pli de passage transversal, le p~' ~epa-ssa~e /'?'pM<o-C!e~
ou opercM~e )'o~Md~Me. H résulte d'une pareille disposition que la
tM/'<~ï<°M~
pariétale ascendante et la frontale ascendante, réciproquement fusionnées au
niveau de leur tête et au niveau de leur pied, décrivent dans leur ensemble un
immense ovale dont la partie centrale, excavée en forme de siUon linéaire, n'est
autre chose que la scissure de Rolando.
B. CtRCON'voLU'riON PAtUETALE SUPERIEURE. La circonvolution pariétale supé-
rieure, encore appelée ~o&M~ ~?'t'e<<ï~ sM~ert'eM)' (fig. '193, P'), se trouve comprise
entre le bord supérieur de l'hémisphère et le sillon interpariétal,dont e]le constitue
la lèvre supérieure. –En avant, elle répond à la pariétale ascendante, sur laqueUe
elle s'implante par une ou deux racines. En dehors de ces racines, elle est séparée
de la pariétale ascendante par le prolongement ascendant du sillon interpariétal.
–Eh arrière, la circonvolution pariétale supérieure s'arrête naturellement a
l'encoche qui représente, chez l'homme, le vestige de la scissure perpendiculaire
externe pu fente simienne. Au-dessous de cette encoche, elle se relie au lobe
occipital par un pli de passage (pli de passage ~(M'!e<o-occî'pt<a~ SMpe~etM'),
que nous étudierons plus loin. Envisagée au point de vue de sa configuration
extérieure, la circonvolution pariétale supérieure nous présente constamment
plusieurs sillons superficiels, les uns longitudinaux, les autres transversaux, qui
la divisent en un certain nombre de plis secondaires plus ou moins flexueux.
C. CtRCO~voLCTfON pARtËTALE )NFËRtEURE, pu COURUE. La circonvolution parié-
tale inférieure (fig. I93,P~), encore appelée lobule ~Wt'e~ ~t/M'eMy ou ~o&M~e
du pli coïM'&<? (nous verrons tout à l'heure pourquoi), comprend toute la portion
du lobe pariétal, qui est située au-dessous du sillon interpariétal. Elle prend
naissance en avant, par une racine plus ou moins développée, mais a peu prèss
constante, sur le pied de la frontale ascendante. De là, elle se porte en arrière,
longe dans toute son étendue la scissure de Sylvius et se continue, a l'extrémité
postérieure de cette scissure, avec la première circonvolution temporale.
Du point où se fait cette union de la pariétale inférieure et de la première tempo-
rale, s'échappe un pli fort important qui, en raison de sa direction, a reçu de GpA-
TiOLET le nom de pli coMt'~e. Ce pli courbe se dirige d'abord en arrière et en haut
puis, il s'infléchit en bas et en avant, en contournant l'extrémité postérieure du sil-
lon parallèle, et finalement se continue avec la deuxième circonvolution tempo-
rale. Dans son ensemble, le pli courbe affecte donc la forme d'un U couché (=) ), dont
la concavité, dirigée en avant et en bas, coifferait l'extrémité postérieure du sition
parallèle. Un moyen pratique de reconnaître toujours le pli courbe consiste à intro-
duire l'index dans le sillon parallèle et à suivre ce sillon en allant d'avant en
arrière la première circonvolution qui arrête le doigt, au voisinage de l'extrémité
postérieure de la scissure de Sylvius, n'est autre que le pli en question.
Ainsi entendu, le pli courbe nous présente, comme l'U majuscule couché, auquel1
nous l'avons comparé tout à l'heure, une branche supérieure, une branche infé-
rieure et une partie moyenne sa branche supérieure, nous l'avons dit, prend
naissance au point de jonction des deux circonvolutions marginales de la scissure
sylvienne; sa branche inférieure se fusionne, en arrière du sillon parallèle,
avec la deuxième temporale quant à sa partie moyenne, elle laisse échapper en
.u'rière un prolongement plus ou moins flexueux qui vient se perdre dans le lobe
occipital c'est le pli ~e~Msa~e~<M'të<o-occ/p~~ !'M/'ë~'e:M', sur lequel nous revien-
drons dans un instant.
Comme on le voit, le pli courbe est un trait d'union entre les trois circonvolu-
tiens pariétale inférieure, deuxième temporale et deuxième occipitale; et, comme
ce pli courbe appartient réellement, par son origine, à la pariétale inférieure, cer-
tains auteurs donnent à cette dernière circonvolution le nom de ~o&MJ'e ~M pli
coM)'&e. On ne confondra pas lobule du pli courbe et pli courbe le pli courbe
est un pli de passage, unissant entre eux trois lobes voisins le lobule dupli courbe
n'est autre que la circonvolution pariétale inférieure, la circonvolution ouïe pti
courbe prend son origine.
Plis de passage de Gratiolet. Maintenant que les trois lobes postérieurs du cerveau nous
sont connus, noos pouvons aborder la description des plis de passage qui mettent te lobe occi-
pitat en continuité avec les deux autres. Ces pUs de passage, bien décrits par GnA'not.ET, sont au
nombre de quatre (fi~97) les denx/prenuers.enaHant de haut en bas, unissent le lobe
n~l~iJ;.tfll
panenniin nn~lnhn nr·~r:in4f~1 .r·.n cnnf.:l~c n7ic:4,nriklA_n~rini-
iuueoccfpuat, ce somtosptM'pt;7'<eto-uc(;!p!-
~fM.r.-les deux autres s'étendent du lobe temporal au lobe
occipital, ce sonttesphs~m~Ot'o-occt~t/n!
Les deux plis de passage temporo-occipitaux existent
chez tous les primates, assez minces chez les'singes infé-
rieurs, plus développés chez les anthropo'ides.,plus déve-
loppés encore et beaucoup plus ftcxucux chez l'homme.
Ils n'ont, au point de vuomorpitotogique,qu'une valeur
secondaire.
Les ptispariëfo-occipitaux ont pins d'importance )<'
premier répond au bord supérieur de l'hémisphèreet réunit
la pariétale supérieure à la première occipitale. Le second
s'étend du pli courbe à la deuxième occipitale. Sur h'
cerveau humain, ces deux plis sont l'un et l'autre tre:-
développés et ~Mpe;c;eh ils masquent presque entière
ment la scissure perpendiculaire externe qui, par ce fai).
se trouve réduite le plus souvent a une simple encoche
creusée sur le bord supérieur de l'hémisphère. On les
retrouve encore sur un grand nombre d'anthropoïdes.
Mais l'un d'eux seulement est superficiel l'autre est
Fi;? 197: profondément situé dans la scissure perpendiculaire
t'Hs de passage Je GBATioLET. externe, qui devient ainsi plus apparente parce qu'clie
est plus étendue.
~C"Ï5-~lIr(' illh'll1;1I'i(~l¡¡¡~.
Y-
le. t\
p.e.. s.'is~t1re 11Cr¡H"ndÏC'ul:.il'(' t~xtcrnp. i._y.,
S. ~ds~urc de S~hiu50.
d¡>lnil:llle lemIIOI'cde. 'f:t~ froiziémc lenq.o-
interirure.-Il~.~'i~i:(~I:i(!
,dl.ilalt~o 0:1, h';)i~i~lUe oI:dIIHa(e.
L'existence de deux plis de passage superficiels entre
t'. sl"Ï~~urt"1'¡H"~II'I~. -Ti. prrmièrc "~mlt9I.1le. le lobe occipital et le lobe pariétal est donc une disposi-
tion morphologique spéciale à l'homme. C'est la, il fatit
bien le reconuaitre, un caractère distinctif entre le cer-
!ta Ii~oc l'ointill..(' indiqar l~ b'aj.>t de la sCis- veau de l't)omme et celui des singes. Mais
~u. 1~1'1"~n('h'lIlail'(: exlcloo(>, intcfl'omr.ue Nar
il ne fau-
't;ij)itaux:3<'tt.premier<d<'uxicn<cj)t)~de pn drait pourtant pas en exagérer la valeur; car, comme le
1

ol'c:illilaux: :J et t. 3;remier et Jrwièmc plis de 1'ô'tS-


<- dit fort judicieusement BMOCA, si taprëscnce ou l'ab-
-~i:<'h'mtto«joc<ipitan\.}
sence d'un pli est un fait digne d'attention, la positif
plus ou moins superficielle de ce pli n'est qu un fait. secondaire, sises connexions et sa struc-
titre restent les mêmes ». Du reste, il est un groupe de singes, les atefes, chez lesquels nous
t
rencontrons, comme chez homme, deux plis parieto-occipitaux, t un et l'autre superOciets.
U autre part, il n'est pas extrêmement
rare, chez t'homme, de voir )'un de ces plis ou même tuus
les deux s'amincir, abandonner la région superucictte et se dissimuler alors dans le fond d'une
scissure perpendiculaire externe considérablement agrandie. ici encore la distance qui existe
entre les singes et l'homme est minime et ne saurait porter atteinte a la nomenctature, aujour-
d'hui classique, qui réunit hommes et singes dans un même groupe zoologiquc, l'ordre dM
Primates.
5" Lobe de l'insula. Lorsqu'oti.ecarte l'une ~le l'autre les deux lèvres de la
scissure de Sylvius (fig. 703), on voit surgir du fond de cette scissure ou vaUée
un nouveau groupe de circonvolutions dont l'ensemble, complètement isole à
la manière d'une île, est désigne, depuis RE)L, sous le nom d'MMM~s.
L'insula de REtL est encore appelé lobe ou lobule de ~'MSM~, lobule ce):<r~,
lobule du corps s<?'te.
Le lobe de l'insu)a n'occupe pas toute l'étendue de la scissure de Sylvius.
Au-dessous de lui, se trouve la portion initiale de cette scissure ou ~'<o?t~-
:'HSM~we. De même, au delà des dernières circonvolutions de l'insula, s'étend la
portion postérieure de la scissure ou région <'e<)'o-M!SM~n'c. Nous procéderons
par ordre et décrirons successivement
t" La région préinsulaire
2" Le lobe de l'insula proprement dit
3" La. région rétro-insulaire.
i° REGro\ pREtNSULA!RE. Si, sur un cerveau reposant, sur sa face convexe,
nous soulevons l'extrémité antérieure du lobe temporal pour avoir sous tes yeux
)e fond ,de la scissure de Sylvius, nous constatons, au niveau du point ou cette
scissure passe de la face inférieure de l'hémisphère sur la face externe, nous cons-
tatons, dis-je, la présence d'un pti, a la fois très court et très profond, qui unit.
t'extrémitéantéro-externede la circonvolution de l'hippocampe (p. 2a9) àia parité
externe du lobe frontal. C'est le p~ /'<~C!o?'Mte de BaocA, rudimcntaire cliex
rhomme, très volumineux au contraire chez les animaux qui ont l'odorat déve-
!oppé (animaux osmatiques). Sur lui, chemine la racine externe du nerf olfactif.
Ce pli, doublement incliné a la manière d'un toit(KuERSTALLEn),nous présente en
conséquence deux versants un versant interne, qui se dirige en dedans et se con-
fond graduellement avec l'origine de la scissure sylvienne un versant externe,
(jui regarde la face externe de l'hémisphère et qui sert pour ainsi dire de base aux
circonvolutionsde l'insula.
Notre région préinsu)aire est encore appelée le ~M<?M ou seM~ de ~H~M~
dénomination aussi exacte que significative.
2° LoBE DE L'tNSULA PROPREMENTi)t)', AVANT-Mun. Examiné sur une coupe vertico-
transversale de l'hémisphère cérébral, le lobe de l'insula proprement. dit(fig. 198)
rêve), l'aspect d'une saillie conoïde, dont la large base fait corps avec l'hémisphère
et dont le sommet se dirige en dehors vers l'ouverture extérieure de la scissure de
Sylvius, mais sans toutefois atteindre cette ouverture elle en est séparée, chez
t'homme, par un intervalle de 20 a 28 millimètres. Les deux lèvres de la scissure
s'étaient, comme on le voit, sur la formation insulaire pour la recouvrir entiè-
rement, jouant ainsi, par rapport, a etie, le ruie de vérit.abtes opercuies. On
distingue naturellement deux opercules, l'un supérieur, l'autre inférieur t'oper-
eM~SMpe'x'eM?'estformé par le bord inférieur des deux lobes frontal et pariétal
t'opo'CM~e <K/'ëWeMr est constitué tout entier par la première circonvolution
temporale.
a. 7<«yo~pë~MM~M'es. Si nous considérons maintenant le lobe de l'insula
par sa face externe, après l'avoir dégagé de ses deux opercules (fig. '109), ce tobe
se présente a nous sous la forme d'une saillie triangulaire dont la base, située en
haut, répond aux deux lobes frontal et pariétal et dont le s~rumet, dirigé en bas
et eu dedans, surplombe le pti fatciformc de la région préinsulaire. Le lobe de
t'insula est assez nettement délimité, sur sou pourtour, par des siltous ou rigoles
<jui sont au nombre de trois et que l'on distingue en antérieure, postérieure et
postéro-iuférieure.– La r~o~e a~er/eMre, toujours très profonde, sépare le bord
antérieur de l'insula de la portion antérieure de la troisième cu'couvolutioufron-
t:de. La r~o/a sM~ë?'eM)'e sépare la base de l'iusula de l'opercule supérieur.
Elle répoud successivement, en allant d'avant en arrière au cap de la troisième
frontale, au pied de cette même circonvolution, au pied de la frontale ascendante,
et, entin, à la boucle qui ferme en bas la scissure de Rolande (opérette )'o~SH-
~Me) et qui résulte de l'union, à ce niveau, des deux circonvolutions frontale
ascendante et pariétale ascendante. La )'~o~e pos<ë!'o tH/e)'?'eM?'e, fortement
oblique en bas et en avant, sépare le lobe de Finsula de la région rétro-
insulaire d'abord, et puis de la première circonvolution temporale.
b. Plis de passage /'?'o?t<o- et <eHtporo-!KSM~'?'e.– Les rigoles péri-insulaires
que nous venons de décrire n'entourent pourtant pas sur tout son pourtour le lobe
de l'insula. Au voisinage du pli falciforme, on voit assez constamment (fig. 199,12
et 12') deux plis de passage unir te sommet de l'insula, d'une part à la trotsième
frontale, d'autre part à la première temporale et empêcher ainsi la rigole
postero-inférieure de se continuer avec la rigole antérieure. Il en résulte que notre
lobe de l'insuta. n'est pas en réalité une île, mais une ~*<M'~ ou péninsule,
reliée par son sommet aux circonvolutions superficielles de l'hémisphère.
c.CM'coMt)O~M<tOM de l'insula, ~o&M~~M<e?'<eM?'e< 7(3&M~~os<e)'t'eMr.–Ence
qui concerne sa constitution anatomique, le lobe de l'insula est formé par un
ensemble de circonvolutions, qui sont dispo-
sées en rayons ou en éventail ets'etendent du
sommet à. la base. Mais ces circonvolutions
présentent des variations individuelles fort
étendues et il est bien difficile d'en dégager un
type fondamental répondant à tous les cas.
Voici, après examen d'un grand nombre de
cerveaux, la disposition qui me parait être la
plus fréquente ce qui frappe tout d'abord,
quand on regarde l'insula par sa face externe,
c'est la présence d'un sillon, beaucoup plus
long que tous les autres, qui part de la rigole
supérieure et qui, suivant à partir de ce point
G.D. un trajet fortement oblique en bas et en avant,
Fig.!98.
descend jusqu'au pli falciforme. Ce sillon (9),
Coupe vertic~-transversaie passant
parrmsu~adeReU. qu'il sera toujours facile de reconnaître parce
(H~m~sphërc gauche, segment antfttfHr qu'aucun autre ne descend ordinairementaussi
dcf.icoupe.) bas que lui, a été parfaitement décrit par
i, substance ~risc des cit'co)notuUons"tSU- IfEFTLEn,
t.urcs. 2, scissure de Sytnus. 3. ri~o!c et, après lui, par GuoniERG et par
su;tfriGurc. t'~o)e t'osLcro-inf~t'tcuK'. 5,
o~crcn!csup~)'icnr.–C,ojj'et'cu!ct)tf6t'icu< E[)ERs'r.\LLER nous l'appellerons le <y?'~H~ sil-
4,
7, avant-mur. 8. capsule c~to'He.
tcnticutairc. t(t, pic-mùrc {<~ /'o)t'/<
novau
H.
f.
lon de ~'z'MSM~. Il divise notre lobe insulaire
espace sou5arachmn<ticnt<?'~tf</c).–Ït'cs en deux parties nettement distinctes l'une
deux fcuiHcts de t arachttoïdc 6/ff).
antérieure ou lobule <i:H<er:'<"M)' <~<? ~'MtSM~,
l'autre postérieure ou lobule pos<er~M?' de ~ïSM~.
Le lobule <ï)t<et'tetu' de <'MtSM~ se compose de trois circonvolutions qui naissent
en bas sur un point commun, espèce de mamelon irrégulièrement arrondi appelé
pd~e de ~t'KSK~ï (10). On les distingue, d'après leur situation, en antérieure, moyenne
et postérieure (fig. 199). La CM'coHUo/M~'OH <:M<e/'MM?'e (A') borde en arrière la
rigole de même nom. Oblique en haut et en avant, elle se dirige du pôle vers le
cap de la troisième circonvolution frontale. Il n'est pas rare de la voir hifurquée à
son extrémité supérieure. La CM'eoKuo/M~OK woyeHMp (A~), la plus petite des
trois, suit un trajet presque vertical. Comme la précédente, dont elle est séparée
par un sillon habituellement peu profond, elle s'échappe du pôle par son extrémité
inférieure et répond, par son autre extrémité, au pied de la troisième frontale.
Lac~'coMuo~it'OMpos<<te?~'<* (A~*) naît, elle aussi, sur le pôle insulaire par une
extrémité en forme de pointe. De là, elle se porte obliquement en haut et en arrière,
ep longeant le grand sillon de l'insula et en formant la, lèvre antérieure de ce
sition. Elle aboutit en haut, par une extrémité généralement bif'urquce ou même
trifurquee, au pied de la circonvolution frontale ascendante. Indépendamment
de ces trois circonvolutions, circonvolutions principales du [obule antérieur, nous
rencontrons le pius souvent,au-devant du pûie et de !a ch'convotution antérieure,
un Ou deux ptis accessoires, généralement profonds et très courts, qui unissent le
lobule en question a la partie antérieure de la troisième circonvolution frontaic.
Le ~o&M~e joos<e?'/CM)' c<e ~'it'KSM~ est nettement délimite en avant par le grand
siUon de l'insula, en arrière par la rigole postero-inferieure. H comprend deux

Le lobe de t'msut<i et. ta. région rëU'o-msuiaire (hcaus~hcro ~"chc).


(!.Oj'c!'cu[e[ttf'et'icut'a('dcfot'tcmctdct'ip;n('cttbns:)apius~t'andpj)arh<'dc)'û))Ct'C(dcsu~<t'k'ura<-L~t'<u(;m''<;Ldkca)'
dciatroist6tncif'Otdak<)'ig)tccna\anL)
tif<tt)c (u'bittUt'c.cap de tith'OtStoncft'ontafc.pt'cm)(~)'f:mpo'de.–4.scissurede Sytvius.–5.j'!i)a!ci-
fo)'iiiC.–(!,t'igoJcattLL't''cut'c.–7,rt~otesnpt''ricut't'8,ï'tgo)('posL!'ro-inf'<'T)r'n)'['t'.mdsittt)n(!ct'insuht.–
~pL'it'df't'tnsn!a.–Â'A~A-\jn'c))nf't-f'tcu\~tm'ctft'<)i=.icniccn'f:on\'ut"ti'):sJ'ttobutc:'ntt'')'n~)!'dctinsuia.–ii'.
ksdcoxcit'com'otnUonsduiot'tdct'ostt't'icur.–ft~pttdepassa~ct.ctiipnt'o-c.u'x'~id.–i~,t~ttuhdsoutcst't~o)cs~<n)! )!
Ics deux cil'conroh~tionsdu lolmle pos(,ét'ÎNII', i, yli de inrssaçe Lcnlll°t'o-IHu'iNal. t2, Iv, points oÙ les i'ig-ole: 1'5onl
ndct')'ont[)ucscLou)csca'cotnotutiotishtsutanL'cs&cco)itondctda\'ccccUcsdc~Ot)C['cuics.

t'irconYotut.ions fortement obliques (tig. 112) Fune anterteurc (B'), en riipport


~vuc le grand siHon l'autre postérieure (B~), rcpundaMt a ta région retr.o-insutairc.
Ces deux circonvolutions, parfois peu distinctes l'une de l'autre, naissent,, en bas,
jMr une pointe commune qui se conUnne avec la prenuère circonvoluLion t.empo-
ra)e; en haut,, elles se bifurquent, et, forment const.anunentj trois ou quatre plis
secondaires, qui se réunissent à l'opercule supérieur au niveau du pied de la cir-
MmvotuUon pariétale ascendante.
d. /loa?t<-MHM'. Aux circonvolutions insulaires se rattache l'avant-mur. On
donne ce nom d'avant-mur (Fot'yHNMe?', c~:MS<?'MHt des auteurs allemands) à une
uunce lame de substance grise, épaisse de 'I à 2 millimètres,qui est placée de champ
contre la face profonde de Finsulade Reil, entre les circonvolutions de cet. insula
elle noyau lenticulaire du corps strie. On la voit très nettement sur toutes les
coupes, soit vertico-transversales (tig. i98,7), soithorixontales (f)g. ~89,4), passant
par l'insuln. Sa face interne, légèrement concave, estsëpareë du noyau lenticulaire
par une couche de substance blanche, qui constitue la eapSt~ce;K<e)'Me. Sa face
externe, légèrement convexe, est séparée de même des circonvolutions insulaires
par une deuxième couche de substance blanche, que l'on désigne sous le nom de
capSM/ee.K<r<~He (ca~s't~ e.r~'eHM). De cette derniëreface l'on voit se détacher,
sur les coupes horizontales de l'hémisphère,
de petits prolongements coniques qui, sous
forme d'épines, se dirigent vers l'écorce de
l'insula.
MEYNERT considère l'avant-mur, et cela avec
raison, comme une dépendance, non pas des
noyaux centraux, mais de la substance grise
corticale. Si-l'on examine,en effet, cette for-
mation sur des coupes horizontales sériées, on
la voit, à ses deux extrémités antérieure et pos-
térieure, se recourber en dehors en forme de
crochet et se fusionner peu à peu avec l'écorce
Schéma, indiquant le mode de consti- des circonvolutions qui avoisinent la scissure
tut.toudulobcdel'insul~. deSylvius. Si on l'étudie, d'autre part, sur des
). ri~otc antérieure S, rigo)e '-iup~ricut'c- coupes vertico-transversales, on constate que
rigotc post~ero-inf~ticuFC. 4, grand sillon
~c Pinsuta.
deux
5. toLute antérieuf. avec a,
sillons; A', A~, A~, trois circon~oit!-
son extrémité inférieure s'élargit considérable-
ses
~cs
tions. G, tobutc postf'ricut-, avec b, son sillon ment (base de l'avant-mur) et se confond à la
unique: tt'scsdcuxcireotnoinUons.–Tt
;toiu). ou Hnsutaantt-rtcurse confond avec !atroi- fois avec le noyau lenticulaire et avec la subs-
rictu'sccQntinufavccta~t'cnuët'ctentporatcT'. tance grise de l'espace perforé antérieur.
-.ionc frontate t~. 8. [toint oit le tobuic postc-
–!),p6tcdet'insuta. Au point de vue histologique, l'avant-mur se
distingue avant tout par la grande abondance des cellules fusiformes qu'il con-
tient. Ces cellules se disposent parallèlement à la surface de l'hémisphère et sont
en tout semblables à celles qu'on rencontre dans la couche profonde de l'écorce.
L'avant-mur n'est très probablement que cette partie profonde de la couche des
cellules fusiformes de l'écorce cérébrale, qui a été ici, on ne sait trop pourquoi,
isolée des parties plus superficielles par un large paquet de ubres Manches appar-
tenant au système d'association.
3° RÉGION KËTM-iKsui.AtRE. désigne sous ce nom toute la portion de la scis-
On
sure de Sylvius qui se trouve placée en arrière de l'insula ou, plus exactement, en
arrière de la rigole postéro-inférieure. C'est une anfractuosité profonde ou cheminent
les dernières branches de l'artère cérébrale moyenne. On y rencontre une circon-
volution de passage, souvent très développée, quelquefois même superficielle, qui
se dirige obliquement de bas en haut et d'avant en arrière (f)g. 199,'12) c'est la
CM'coHuo~M~o)! <eHtpor~e ~'aMSuo'se de HEscnt-, le pli de passage <eH!po?'o-p<M'M~
de BnocA. La circonvolution en question n'est, en effet, qu'une forte anastomose
.jetée entre la première temporale et la circonvolution pariétale inférieure. Elle est
généralement simple à son origine mais elle se divise presque toujours, dans son
trajet, en deux ou trois plis secondaires, qui viennent s'engrener,en haut, avec des
prolongements similaires issus du lobe pariétal et se dirigeant en sens contraire.
Qu'il soit simple ou complexe, le pli de passage temporo-pariétal ne fait pas
partie de l'insula il est nettement séparé de cette saillie par la rigole postéro-
inférieure. Nous ajouterons un dernier détail c'est qu'une coupe transversale
passant par ce sillon laisse en avant d'elle tout le noyau lenticulaire du corp& strié.
En conséquence, ce noyau répond exclusivement, & l'insula et n'a, aucun rapport
avec la région rétro-insulaire.
'Voyez, cm sujet de t'insuta,, HEFTt.En, Ct'e tVu~K~/M~M~'e/ntVMtetMtA~'M.~eM
M. !'A<'e B<<e-
AM~e7:~K/'7~vMe/M/e, Mi)it. Journat, )S73; –(~h. FË)tf;, A'c/e .s'M~' /a ;'e~)''o/: ~<f/!ne, !!tt]j. S~c.
anat., t884, p. 2?9; –GuDLBKHG, Zto'Mo~'p/to~o~M f<e?'~t6'M/<'<Het7!t,Anotom. Au!<eige)',18S7, p. 659;
–EuEMSTALLEf), Zt< /<Kft<om:e M;!f< ~fo<y/:o~:e ~o'~t.fM~t Hct/tt, ibid., 1887, p. ~39 et 1888, p. 382;
–CuNMNGHAM, ?'Ae ~t)e~opHtKK/ o/' <Ae .?'< a't~ .S«~ct o): t/te s~ace
of </<s /<anf/ or Ho/ of' //ip
/tKwam &aHt, Journ. of Atmt.aud Physto).,vol. XXV, p. 338; -Du MÈ)m, ?7tH 4'y~t)!'ft)t /!4'<we ~.Hf<
//te7~~a<!d o/' fie:~ in </tcp;'t)?tfi<e &<Y;t<t, ibid., vol. XXV, p. 286.

H.–G)RCONVOHj'T)ONS HE LA. r
F.\(.:Ki.\TEHXE
La face interne de t'hemisphèrecerébra.l estassexi'cguUerementplane, orientée
en sens sagit.t.at. Pour en prendre une notion exacte, il convient de l'isoler et, pour
cela, de pratiquer sur le cerveau une section verticale et àntero-postcrieure, pas-
sant par la grande scissure mterliemisphërique. Cette section une fois faite, si nous
examinons l'hémisphère par sa face interne (ftg. 201 et 202), nous voyons tout.
d'abord le bord interne de l'hémisphère, séparant nettement la face interne, qui
est au-dessus, de la face inférieure,, 'qui est au-dessous. Nous voyons ensuite,
immédiatement au-dessus de ce bord, les diverses formations interhemisphe-
riques, intéressées par la section, qui pénètrent dans l'hémisphère au niveau de
ce qu'on pourrait appeler le /M/e en haut, le corps calleux, libre à sa partie
postérieure où il prend le nom de bourrelet, s'incurvant a sa partie antérieure
pour former le genou et le bec en bas, la protubérance annulaire et, en avant
d'elle, une lame nerveuse, relativement mince, qui se prolonge sans interruption
jusqu'au bec du corps calleux. La face interne proprement dite de notre hémis-
phère s'étale autour du corps calleux à la manière d'un large éventail et, si nous
examinons la ligne de contact de cette face avec le corps calleux, nous constatons
qu'elle est marquée par un sillon, peu profond, mais toujours très accusé, qui
sépare les deux formations et qu'on désigne sous le nom de s~îMs dit corjM c<
<eM~. Suivant ici la même méthode que pour la face précédente, nous décrirons
tout d'abord les scissures, puis les lobes et les circonvolutions que délimitent ces
scissures.
a). Scissures t'K<e~o~es.
La face interne de l'hémisphère cérébral nous présente trois scissures de pre-
mier ordre la scissure calloso-marginale, la scissure calcarine, la scissure perpen-
diculaire interne.
1° Scissure calloso-marginale. La scissure calloso-marginale (fig. 302, cnt)
commence par une extrémité effilée au-dessous du genou du corps calleux et
contourne ensuite successivement le genou et la face supérieure de cet organe.–
Un peu avant d'atteindre le bourrelet, elle s'infléchit brusquement en haut et vient
se terminer sur le bord supérieur de l'hémisphère, en y formant une encoche géné-
ralement très visible sur la face externe. Cette encoche est située un peu en arrière
de l'encoche terminale de la scissure de Rolande, en plein lobe pariétal par consé-
quent. Ainsi comprise, la scissure calloso-marginale, deux fois contournée sur
elle-même, a exactement la forme d'un S elle est fortement sinueuse, surtout
sa partie antérieure, ou on la voit décrire une série nombreuse de festons qui
lui ont fait donner par Pozzf le nom de se<s~K7'c /'(?s<OMMe<°. Tout à fait en
arrière, au niveau du point où elle s'infléchit pour gagner le bord supérieur de
l'hémisphère, la scissure calloso-marginale abandonne un prolongement posté-
rieur qui continue sa direction primitive, mais qui est .ordinairement interrompu
par un ou deux plisdepassage verticaux.
2° Scissure calcarine. La scissure calcarine, située à la partie la plus recutee
de la face interne (iig. 202, c) se porte horizontalement de rextremite postérieure
de rhémisphère vers le bourrelet du corps calleux. Elle est ainsi appelée du mot
latin c<~car qui signifie ergot, parce que c'est elle qui détermine dans la portion
occipitale du ventricule latéral cette saillie connue sous le nom d'e~o<dc ./)/o?'aM~.

Fig.20~f'
Fa.cein!crnede l'hémisphère gauche.
(Lesdcux))6misphcreson).et)''s''parcst'undct'autrcparuncscctionvcrt,ico-ntedianc.)
i, corps calleux, avec t'. son );ourre!et, t'\ son genou, 1" son bec. 9, coupe du trigone. 3. scptum lucidum.
4, couche optique- 5, coupe de la commissure grise. (~ p!exus choroïdes des ventricules !a~eriiux.–7, giahdc
pin!a!c e~ ses pédoncules. 8. couimissurc htanchc posLerieure. 9, aqueduc de S~)vius –10, coupe de ta pro~ubr- (-

t'auce. it, tubercule matniihm'c. i2, tubcr oncreunt. )~, corps pit.u[(~m'c.– 14. Li~e pituituirc. –15, nerf
optHjuc. t6, coupe de ta commissure tranche antérieure. t7, trou de Mnnro. tëteircouvolution ttu eorps cat-
teux; 18'. s~ continuatiou avec la circonvolution de l'hippocampe.
tront~te interne. ~u\ tobutc paraccutrat.
–t~,
sinus du corps cattcux.
de de Roiundo.
20, circouvotutiou
2~. lobutc fp):~
~t, tcrnnnaisou en encoche la scissure
dritatereouavaut-coiu.j,coin.i.tohc~ctnporo-occipitat.

On la désigne encore quelquefois, depuis GnA'not.ET, sous ]e nom'de sc~'s.SMrc' des


/tt/?/)oca?Kpes. Au premier abord, et sur un cerveau encore recouvert de ses mem-
branes, la scissure calcarine paraît se prolonger jusqu'à la fente cérébrale de
BicbaL Mais c'est là une simple apparence. Elle est séparée de la fente cérébrak'
par un pli de passage vertical (pli <gmpo)'o-~M~&Mc' de Broca, î)g 204,6), qui
unit ta circonvolutionsituée au-dessus à la circonvolution située au-dessous. Nous
y reviendrons plus loin (p. 239) quand ces deux circonvolutions nous seront
'connues.'
3° Scissure perpendiculaire interne.– La
scissure perpendiculaire interne
(ng.202,) est exactement parallèle à la scissure perpendiculaire externe, que
nous avons déjà étudiée (p. 2;i6) et dont elle n'est, du reste, que la continuation
sur la face interne de l'hémisphère. S'échappant du bord supérieur de rhémisphërc
sous un angle quise rapproche beaucoup de l'angle droit, elle se dirigé oblique-
ment en bas et en avant et vient se terminer un peu au-dessous du bourrelet du <
corps calleux en se jetant dans la scissure précédente. La scissure perpendiculaire
interne est constante elle est remarquable & !a fois par sa direction rectiligne,
sa netteté etsaprofondeur.
Comme le fait remarquer BROCA, la scissure calcarine et !a scissure perpendicn-
laire interne dessinent dans leur ensemble une figure que l'on peut comparer à un
Y couche (>- ) la branche supérieure de t'Y repond ù. ia scissure perpendiculaire
interne sa queue et sa branche inférieure représentent la scissure ca.lcarine.
Cette dernière scissure se compose donc de deux portions: une portion ante-

Fig~.202.
La même, avec ses différentes divutons~c/iSHMf).
(La prpmiûrc CtrconvoïuUon ft'on~tccsL co~or6(t en bleu; te tobutc quadri!ntûrc~ en vert la circonvotu~Oti du corps
c:Uicux,Gnvto!ct;leRo])itCtijaunG;!e~obot.Ctupf)ro-oce)p[~t,cnjantHioraugp.)
S., scissure de R;it)s. sc~surc caHoso'-n'mt'ginatc. pi,
scissurc pvrpemlicnluiré hiLo'nc. f, scissure cal-
c.n'nic. ?', tcrmhtiusnn de lacm,scissuro de Ro~ndo. /o'. sinon
t.cmpOt'0-occipi~Uintente. ~o~, si!ton ~cm)'0['o-0f:ci-
;)i(!tf cxtcn)p. F', cH'confohttfOtt ft'otitatc itt!cfnc. L. Pc, !obuic piu'acojLraL L. Q., tobutc tju~dritaU~'c.
f~coin.–C. C., cu'couvotutioti du corps caUcux.–TO', prctnn'TC cn'cotivoluLion tCtnporo-occipiUdc. TO~, dcuxtOuc
~tt'com'otnUont.ctnpo'o-occip~alc.

rieure, longue de 2 centimètres, qui s'étend depuis le pli temporo-limbiquejusqu'à


l'origine de la scissure perpendiculaire interne; une portion postérieure, beaucoup
ptus longue, qui comprend tout le reste de la scissure. De ces deux portions, la
première est ascendante, la seconde légèrement descendante la scissure calcarine
n'est donc pas exactement rectiHgne, mais décrit dans son ensemble une légère
courbe & concavité dirigée en bas.

b).Zo&e~e<cM'eoKuo~M~'o~M.
Les trois scissures que nous venons de décrire décomposent notre face interne
en deux circonvolutions et deux lobules, savoir la c~'co~uo~M~'OM/')'oM<a~f M!<erMe,
)a c!coM!~M~'oH ~M co~s calleux, le co~, le lobe ~Ma~<e?'e.
1"Circonvolution frontale interne, lobule paracentral. La circonvolution
i't'onta!e interne (fig. 202, Fi) n'est autre que la partie interne de la première cir-
convolution frontale, que nous avons déjà étudiée sur la face externe de l'hémis-
phère. Elle est, cependant, un peu plus longue que cette dernière en arrière, en
effet, elle dépasse toujours de plusieurs millimètres l'extrémité supérieure de la
scissure de Rolande de même en avant, au lieu de s'arrêter au pôle frontal, qui,
comme on le sait, est la limite antérieure de la première circonvolution frontale,
elle se recourbe en arrière et se prolonge, en s'amincissant en pointe, jusqu'au

Sur
bec du corps calleux.
La circonvolution frontale interne est exactement comprise entre le bord de l'hé-
misphère et la scissure calloso-marginale le bord de l'hémisphère la sépare du

sa
lobe pariétal, du lobe front~-et dUlübeorbitaÎl'e; .la, sëigs-ure callQ.sa-marginale
lobe frontal
la sépare delà circonvQUitibn,du~ corps callë&ï.EIlB;estj très1flflé~yursé èt.préseritè
constamment à
moins profondes qui la décomposent en un certain no dé,plïs seçondâirés. De
ou

ces incisures, il eu est une, qu(, par sa longueur ë~~ par sa.consta.mce, acquiei·t une
importance toute particulière c'est l'!MetSM?'eSMS-o!<S!?'ed&B~ 'lé siLLo~z
?'os<)'a~ d'ËBERSTALLER (fig. 203,'H'). Elle commence au voisinag~d~ pôüite [a
frontale interne de là, elle se porte obliquement en avant et en h~Mt~~
monta, la/scissure calloso-màrginale, et vient se terminer près du bord de l'hémis-
phère ou'même sur ce bord, en regard du genou du corps calleux. Cette incisure
sus-orbitairedivise la portion initiale de la circonvolution frontale interne en deux
étages: un étage inférieur qui se continue en dehors avec le lobe orbitaire un
étage supérieur, ordinairement plus développé que le précédent (~o~e méfo-
pique de BaocA), qui confine à la scissure calloso-marginale.
La pa,r.tie toute postérieure delà circonvolution frontale interne est séparée du
reste de la circonvolution par un petit sillon, yertical ou obliquer q dèscénd dit
bord supérieur de l'hémisphère vers la scissure calloso-margin&le. La pa~~ de ltv
circonvolution frontale interne, ainsi isolée, constitue le lobule jo~'aeeK~~ et le
sillon précité, qui limite le lobule en avant, a reçu le nom de s/MoM p<ï?'<i!eeK<)'a/.
Comme nous le montre la figure 202, reneoche terminale de la scissure de Rolando
(r) se trouve située à la partie supérieure et postérieure du lobule paracentral.
C'est donc en plein lobule paracentral et immédiatement au-dessous de cette
encoche que s'etTeci.ue la fusion réciproque des deux circonvolutions prerolan-
dique et po.st-rolandique, autrement dit des deux circonvolutions frontale ascen-
dante et pariétale ascendante.

2° Circonvolution du corps calleux. La circonvolution du corps calleux


(fig. 202, CC) est ainsi appelée parce qu'elle surmonte le corps calleux et en suit
exactement le contour c'est le lobe du corps calleux de BHOCA. Elle prend nais-
sance au niveau du bec du corps calleux et forme là, en s'unissant à l'extrémité
antérieure
a,~ .VIu.. ·
de la-circonvolution
a a v u uprécédente,
yu. w., uu petit
un lobule allongé dans le y.ua
lrç.u·o n.yvauç wuvu~vyw··o: m sens
vertical (f)g. 203,4) que l'on désigne, en raison de ses relations avec l'appareil de
l'olfaction, sous le nom de co't'e/'OMr olfactif (voy. TerHu~~st'soKS rëe~es du He?'
olfactif). Du bec du corps calleux, la circonvolution qui nous occupe se dirige
d'abord d'arrière en avant. Puis, elle contourne de bas en haut le genou du corps
calleux et, s'infléchissant en arrière pour devenir horizontale, elle se prolonge
jusqu'au bourrelet.. Là, elle se continue avec la circonvolution de l'hippocampe,
que nous décrirons plus loin à propos de la face inférieure de l'hémisphère. La
continuité, en arrière du bourrelet, de la circonvolution du <orpsealleux~'vec)a
circonvolution de l'hippocampe est établie par une portion relativement étroite,
en forme d'isthme (fig. 204,6) BttocA, qui Fa considérée comme un simple pli de
passage entre te lobe temporal (dont fait partie la circonvolution de t'hippoca-mpc)
et la circonvolutiondu corps calleux (qui est une partie de la grande circonvolution
limbique), lui a donné le nom de~M<eM~o?'o-m6~Me.
LeL circpnvotution du corps calleux est plus ou moins flexueuse suivant les
sujets. Elle présente sur son bord supérieur une série de découpures, résultant,
des sinuosités ou festons, déjà
signales, dé la scissure calloso-
marginale. En raison de sa
disposition demi-annulaire, en
raison aussi de ses décou-
pures fest-bnnees qui caracLe-
risent son hord convexe, R6-
!N)')o l'avait comparée à la
crête d'un coq, d'où le nom
de ci1'convolution cr~ëe, que
lui donnent encore certains
anaLomistes.
La circonvolution du corps
calleux est nettement délimi-
tée, le long de son bord con- Fig.203.
cave, par le sinus du corps Portion initiale do ta. circonvolution du corps calleux
calleux. Elleest nettement dé- etdc la circonvolution frontale interne.
limitée encore, le long de son corps calleux. 2, trigone c~rôttt'al. 3, SGpkun tncidum.
4, cat'rct'our oU'acLtf. o, bu!bc otfMt,if. 6, baudcteUe otfuctivo.
hord convexe, par la scissure 7. a
baudotottc d~gonatc. 8, commissure bhuctte M~riourc. –0,i):ui-
detc~c opUquc. 10, circo~votutiou du corps caUeux. avec 10'. scissure
calloso-marginale, qui la se- intra-timbique. –U, preMi&re circonvolution. f'ronta[c,at'ccH',siUon
12) p'i ffOHto-tnnbiquean~t'fcur.
pare de la circonvolution fron- stts-orbitfn~'c.

taie interne. Toutefois, cette scissure separative de deux circonvolutions voisines


peut être interrompue par des plis de passage, qui vont d'une circonvolution à
!'autre etqui, de ce fait, prennent le nom de ~s /fOK<o-~MK'~Mes. Ces plis sont
très variables et par leur nombre et par leur situation il en est un qui est a peu
près constant et qui se trouve place en regard dit genou du corps calleux c'est
!ep~)'OM<o-M&~MeN~e)'etM'({)g. 203,'12).

3° Coin. On désigne sous le nom de coin ou cuneus le petit lobe triangulaire


qui est compris entre la scissure perpendiculaire interne et la scissure calcarine.
JI correspond assez exactement au lobe occipital de la face externe de l'hémis-
phère. Sa surface est habituellement segmentée par un petit nombre de sillons
a direction irrëgulière et toujours très superficiels.
Nous avons dit plus haut que la scissure perpendiculaire interne venait se jeter
dans la scissure calcarine. Cette continuité des deux scissures existe, en effet mais
elle est simplement superficielle.Lorsqu'on entre-baille les deux scissures au point
ou elles semblent 'se réunir, on voit se détacher du sommet du cuneus un pli de
passage profond (Hg. 204,8), qui se dirige d'arrière en avant et vient se confondre
de la circonvolution du
avec la partie postérieure corps calleux c'est le p~' de pas-
-M~e CMMe'o-~t'MtM~Me de BnoCA. H sert comme de pédicule au cun6us et, en for-
mant à ce niveau la lèvre supérieure de la scissure calcarine, il devient une sorte
de barrière entre cette dernière scissure et la scissure perpendiculaire interne.
Quoique très marque, le pli de passage cuneo-limbiqucest toujours profond
chez l'homme. Seul, parmi les primates, le gibbon nous présente une disposition
analogue. Chez tous les autres primates, ainsi que chez les lémuriens, le pli cunco-
limbique est superficiel et la scissure perpen-
diculaire interne est, dans ce cas, tout à fait [
indépendante de la scissure calcarine (BnocA). ,1

4"Lobe quadrilatère. Le lobe quadrita-


tère, dont le nom indique suffisamment ta
forme, est situé entre le lobule paracentral, qui
est eu avant, et le coin, qui esten arrière. On
le désigne encore, en l'ai.son de sa situation,
sous le nom de.ecMMCt~ ou d'a!;aM<-cot'n. Il (
répond à la cIrcouYolutiou pariétale supérieure
de la face externe de l'iiemisphëre. A

Limité en arrière par la scissure perpehdicu-


laire interne, en avant par la scissure caUoso-
marginale, en haut parle bord supérieur de
F~204. l'hémisphère,
1 le lobule quadrilatère est limite j
région du cu~th~s, pour montrer les
deux plis de passage cuuëo-Umbiquc en ( bas par le prolongement postérieur de la
ct.tempont-lintbique. scissure calloso-marginale, qui le sépare de la
t,boutt'ftc~~ucoi')tScaUcux.–2.2,&ci5surf- circonvolution du corps calleux. Il est à remar-
catcariHC.–3,scissutf'crj)ct)dicutimct)dc!'np.
–ch'convo!uti')t<h'c<trj)scat<cuï-c)r- cependant, que ce sillon est presque tou-
com<ttut")dcrhipjK)cntHj)c.–G,p!i de passage quer,
fcntforo-thnbujUf. 7, Ctmctts. 8. p)i de jours interrompu par deux plis de passage ver-
cnn~o-i)tMbi<juf. tohutc quadriiatôtc.
iticaux, l'un antérieur, l'autre postérieur. Ces
passage

deux plis de passage, appelés plis ~M'~o-~M&K~Mes, interrompent à ses deux


extrémités le sinon en question et, de ce fait, unissent notre lobule quadrilatère
à la circonvolution sous-jacente.
C.–CtHCOXVOU.'TtOXSOHLA )'A(;Ef.\t''Kn]f;UïtE

La face inférieure de l'hémisphère, fort irrèguHère comme la base du crâne sur


laquelle elle repose, est limitée en dedans par le bord interne de l'hémisphère céré-
bral, en dehors par le bord externe. Des trois faces de l'hémisphère, elle est mor-
photogiquement la plus simple c'est aussi la moins connue au point de vue
fonctionnel et, parlant, la moins importante au point de vue pathologique.

a)..S'CtSSMfC M!<e~O&6!M'
La face inférieure de l'hémispnere ne nous présente qu'une seule scissure c'est
la scissure de Sylvius ou tout au moins sa portion initiale. La scissure de Sylvius
nous est déjà connue (p. 234). Nous savons qu'elle prend naissance au niveau de
l'angle externe de l'espace quadrilatère perforé puis, qu'elle se porte horixontaie-
ment en dehors, en décrivant une courbe à concavité postérieure, et finalement
disparait sur la face externe de l'hémisphère.

b). Lobes et c~'coHM~M~'oMS.


Cette portion initiale de la scissure de Sylvius partage notre face inférieure du
cerveau en deux parties bien distinctes une partie située en avant de la scissure,
c'est le lobe or&<<cn)'e; une partie située en arrière, c'est le ~o&e~6'M~o?'o-e'cc!p~~
ouoectp~o-<eH~or<ï<
1° Lobe orbitaire. Le lobe orhitaire se présent- & nous sous ta forme d'une
région triangutan'eà base postérieure, n repose sur )a bosse orbitaire et se trouve,
par consequetit, légèrement excave à son centre. St nous te parcourons de dedans
en dehors, nous rencontrons successivement te sitton orbita.Irc interne, k'si Non en
H et te sitton orbitau'e externe. Le st'MoM or&!<6!?')'e '/K<<KC, p!us connu sous )e
nom de s~o~ o~c<t/' (fig. 207, o/'), est situe un peu en dedans de ta scissure
interhemisphenque. Parti de l'angle antérieur de t'espace <]uadri!atere perfore, il

se dirige, d'arrière en avant et un peu de dehors en dedans et vient se terminer, par

Fi~.205.
Ffn'cinto'icureducet'venu.
).)u~m(t''t'tnm'cct~.f\tt')')))'(n)st)''ri<'ut't''t''i~scissm'cn)t<'t-ht''ntisj'h<i<jne.–<i,~ciss~)t'cdcS\)\'tus.–4.
chiasmiutcsm'rfs optiques.–
.A.nauducOt')M<;aHcn!S.(mnd('knf'o))t(ctne.:nM'scsdcMxr:M;ineshhu)ehcs.–t
tuberculestnnmiHnit'ea. i~, 'nc~ pt~'fon'- post~'n~n'. t'
7.nvrrsopHqncs.–S.h.uidctc)h'nptH)u~('spMt'pf'rf<u'(''a~t~riCMi\–K~.)uhech!er(.'u[n(.igc))!hu!iurc.
conpt~- 't~s pctt~ncu~ Ct't't''t~ut\t't ~ic t'i\t)\n't!~c dt'
St~iu5.–t4,[ubci'cu!MqtnKh'ijumeaHxpnsh''r[<'Mrs.–i3,corpsgenoun~'sdri)tCOuhcO)~u)uc.–hi,i)ourtc)c)du
<'0t'}'t-c:dk'n\,couto"tn''pa)'tp)~sniot:tcmct't'a.–i7.pO!')ioa):dct'itk't'ttS,)tO)')in)t'o~('n)t(~t)~hifu)dcc't't''tn'a)c<
)!ifhKt.–)')obrnrhitah'o('tsFseirconv<))u)im)!t~!<)!'(')<pern-<)c<pn:t)('tsMeit'('.<)Mvo)u)inns.

une cxtt'c~iik'' Ubre, à '10 ou 'la mHJimctrcs en at'rmt'~ du pu~' frunt:d. Dans eu siUun
se ~enHn bandetcU' 'tUacUv~ et. le bulbe nUactit'. Le s!o~ ex;<ente o'a~f
(H~. 206) occupe !<) part'c' t'xh't'ne du toi~' or))itairc. Il se dirige d'arripre ça avant,
comme ic pr(''c(''dcnt mais il en dinerc t'M ce qu'it est nn'ins !on~, inoins profond,
moins nettement ditTerencie. it fait défaut chcx tes singes. Le S!OK e?t H ou
st'~OKCT!fC:o)'me(ttg.'201, o') est situe, à la partie moyenne dutnhe orbitaire, entre
les dcuxsittons orbitaires interne et externe. U se compose, comme la lettre H, de
deux. bran<;tn'stongitudina)cs,t'nne interne, l'autre externe,unies t'uneàrautre, à
teur partie moyenne, par nne troisième l)ranche a direction transversale. Mais ce.
ANATOMŒ HUMÂtKE. T. H.
mode de configuration du sillon orbitaire moyen, s'il est le plus commun, est bien
loin d'être constant. Dans certains'cas, il est représenté par une simple fossette,
d'en s'échappent en divergeant trois ou quatre incisures fort irrégulieres. Dans
d'autres cas, ces incisures, au lieu de se disposer en H, se groupent de façon a
former un X ou un K. Les sillons précités délimitent, dans le lobe orbitaire, la
circonvolution olfactive interne, la circonvolution olfactive externe, les circonvolu-
tions orbitaires moyennes et la circonvolution orbitaire externe.
A. CfRCO~voLUTfON OLFACTIVE INTERNE. La circonvolution olfactive interne ou
preHM'et'e CM'co):t)O~M<MK o~c~ue (fig. 207,Qf) occupe la partie laplus interne du
lobe orbitaire. Elle est limitée, en dedans par la scissure interbëmispherique, en
dehors par le sillon olfactif/Simple et remarquablementrectiligne, elle a reçu,
pour cette raison, le nom de ~yrMS rec~MS. Le gyrus rëctus diminue de largeur en g
allant d'arrière en avant cette largeur, qui mesure, 1 centimètre en moyenne à
l'extrémité postérieure de la circonvolution, n'est plus, a son extrémité antérieure,
que de 8 ou 6 millimètres, quelquefois moins.
B. CmcoNYOLUTMN OLFACTIVE EXTEHKE. La circonvolution olfactive externe ou
deuxième c:)'coHt)O~M<K)~o~c~ue (ng. 201, Of~), située en dehors de la précédente, J

suit comme elle une direction longitudinale. Son extrémité postérieure répond &
la racine externe du nerf olfactif; son extrémité antérieure, au pôle frontal. Cette r
circonvolution est nettement délimitée, sur son côté interne, par le sillon olfactif. <
Sur son côté externe, au contraire, elle se confond plus ou moins avec les autres
circonvolutionsdu lobe orbitaire.
i
C. CtRCONVOLUTtOK ORBITAIRE EXTERNE.–La circonvolution orbitaire externe
(fig. 208) comprend toute la portion du lobe fron- 1

tal qui se trouve située en dehors dùsillon orbi-


taire externe/Elle n'est autre que la face inférieure
ou orbitaire de la troisième circonvolution frontale,
que nous avons déjà étudiée sur la face externe de
l'hémisphère.
Z). CIRCONVOLUTIONS ORBITAIRES MOYENNES. Nous
désignons sous ce nom tous les plis qui sont situés
entre la circonvolution orbitaire externe et la
Fig. 206. deuxième circonvolution olfactive. Ces circonvolu-
Schéma représentant, d'après tions, qui se développent autour des différentes
HKRVÉ, le mode de terminaison branches du sillon en H, sont fort irrégulières et
des trois circonvolutions fron-
tales sur le lobe orbitaire. varient pour ainsi dire pour chaque sujet. Elles
1, circonvolution otfactn interne.
n'ont pas reçu de dénominations spéciales. Rappe-
continuant la jH'cmit~'e frontale. lons en passant que la portion du lobe orbitaire qui
2, I)artie antérieure du tot~: orbitaire.
continuant la deuxième frontale. est placée en arrière de la branche transversale du
3, troisième circom o)utt0ti ft-ot~atc (tcit)-
t6eCM rouge), contournant )'cxtr6nut<~ sillon en H, portion qui est assez génëralementlissf
post<Ticurc du sillon orbttaire externe.
sé p!acant ensuite dans l'écartement des ou non incisée, répond, chez l'homme, à la région
deux branches postérieures du sillon
cruciforme et s étendant Jjus~un Icx- que BnocA, chez le dauphin (où l'appareil de l'olfac-
trcnute postérieure du sillon otfactif. tion est entièrement anéanti), a désignée sous le
–1'~ point de convergence des trois nom
ctrcon?o!uttons frontales (/~<' /oM~a/
d'HBM~).
de <~ese?'< o~<ïc<
Le lobe orbitaire n'est, en réalité, que la partie
inférieure du lobe frontal, que nous avons décrit sur la face externe de l'hé-
misphère, et l'on voit nettement les trois premières circonvolutions frontales
venir successivement se 'confondre avec la partie antero-externe de ce lobe
orbitaire. Sans vouloir poser à cet égard des règles absolues, on peut dire
1'' que la p)'eMM<e cM'eoMMo~M<!OM /'roH<o~e se continue, a l'extrémité antérieure du
cerveau, avec le ~/rMsrec<Ms; 2<' que la ~eM-r~Mte /')'OM<a~ se bifurque et vient
se souder à la fois avec la circonvolution olfactive externe et avec les circon-
volutionsinnommées qui s'étalent en avant du sillon cruciforme; 3° que la <)'o<-

Fig.207.
Face inférieure du cerveau, avec ses divisions (M/ioM).
(Le lobe orbitairc est coloré en b)eu le lobe tcmporo-occipitat en jaune orange.)
h. scissure de S;lfius. os, sillon olfactif. c' sillon crucifo!'mo. <o', sillon tompo)'o-occi[)it:U exteruc.
~")on tcmporo-occfpit.at intct'uc. c. scissure catcarinc. –y?/. scissure pcrpcndicuttdrc interne. 0~\ cn'convotution
"HacUvc interne. 0/
circonvotntion olfactive cxtcr)ic. 06, circonvolutions orbitaires. TO', prctni&rc circonvo-
intioft tcmporo-occipitalc. T0°, dcuxi&mc circonvolution tCtMporo-occipita)c.
<
T\ troisième tcmpot'tdc ~e~ ?'~N<').
coin OU CU)l6us (en j)'<tt<Hf).

.s<e)?te fusionne, à son tour, avec la partie la plus externe du lobe


/')'ûM<a/e se
"rb~atre et qu'elle emptète même sur sa partie postérieure en se prolongeant,
''omme nous l'avons déjà vu en étudiant cette circonvolution (p. 24)), jusqu'àù
extrémité postérieure du sillon olfactif. La figure ci-contre, que j'emprunte à
HERVE, nous montre nettement quels sont les divers territoires qu'occupent,
sur
te )obe orbi taire, chacune des trois circonvolutions frontales.

Lobe temporo-occipital.
2° Le lobe temporo-occipital (fig. 208) s'étend de la
scissure de Sylvius à l'extrémité postérieure de l'hémisphère cérébral, plus simple-
NÉVHOLpf.M:
ment du pôle temporal au pôle occipital. H répondà la/fois, par conséquent, au
lobe temporal et au lobe occipital de la face externe de l'hémisphère. En exami-
nant la base d'un cerveau qui repose sur un plan horizontal par sa face convexe,
on aperçoit sur la partie la plus externe du lobe temporo-occipitalune portion de la
troisième circonvolutiontemporale déjà décrite à propos du lobe temporal (p. 243).
Un dedans de cette circonvolution se trouvent deux sillons longitudinaux, qui
s'étendent d'une extrémité à l'autre du lobe temporo-occipital. Ces deux sillons,
(jute l'on désigne, comme le lobe lui-même, sous les noms de s~oKS <eHtpo)'o-
oeetp~atM; et que l'on distingue en interne et externe (fig. 207, :<o',<o~) découpent
dans le bloc cérébral deux circonvolutions à direction antero-postéri.eùre ce sontt
les circonvolutions tempOro-occipitales. On les distingue ën~prerniërë et deuxième
en allant de dehors en dedans.

A. PREMIÈRE CtRCONVOLUTtON TEMPORO-occtPtTALE. –La première circonvolution


temporo-occipital~(ng.'M7,TQ') est limitée, en dehors parle sillon temporo-occipi-
tal externe qui là sépare de la troisième circonvolution temporale, en dedans par
le sillon tempol'0-occipita.l interne qui la sépare de la deuxième circonvolution
temporo-occipitale. Plus large à sa partie moyenne qu'a ses deux extrémités, elle a
été comparée à un fuseau, d'où le nom de ~o~M~e /'MSt/'o)'~e (spMMM/brMM'~es
/.appc/teM), qui lui a été donne par HuscnKE. La première circonvolution temporo-
occipitale est .fortementflexueuse et se trouve toujours décomposée, par des sillons
irréguliers et peu profonds, en un certain nombre de plis secondaires. En outre,
elle s'unit aux. deux circonvolutions voisines .à l'aide de plis anastomotiques, qui
interrompent naturellement dans leur continuité les deux sillons temporo-
occipitaux.
DEUxfÈME CtRco~vonjTtOx TEMPORO-occiPt't'ALE. La deuxième circonvolution
temporo-occipita.le (ug. 207 ,TO~), située en dedans de la précédente, longe le bord
interne du lobe temporo-occipital et constitue par conséquent, dans sa partie anté-
rieure tout au moins, la limite interne de l'hémisphère. Cette circonvolution se
divise en deux portions,l'une postérieure, l'autre antérieure. A la portion anté-
rieure nous rattacherons le MOy~Msmy~~eM.
a. /~o!'<tOM p<M<e)'te!M'eoK<o<)M~lingual. La portion postérieure a reçu de
HuscHKE le nom de lobule ~H</M<ï~. Limité en dehors par le sillon temporo-occipital
interne, le lobule lingual est limité en dedans par la scissure calcarine qui le sépare
du cunéus il empiète donc légèrement sur la face interne de l'hémisphère. Dans
le sens antéro-postérieur, il commence au pôle occipital et s'étend de là jusqu'au-
dessous du bourrelet du corps calleux, où il se continue, par une partie relative-
ment étroite, avec la portion antérieure de la deuxième circonvolution temporo-
occipitale. Le lobule lingual est plus large à sa partie postérieure qu'à sa partie
antérieure. Un sillon longitudinal, plus ou moins développé, mais assez constant,
le divise en deux étages, l'un supérieur qui confine au cunéus, l'autre inférieur
qui répond au lobule fusiforme.
b. Portion <:K<e~'eM?'e~:t cM'coHuo~M~oKde ~pocaMtpe, CM'co)M)o~M<t'oM ~'tH-
&~Me. La portion antérieure de la deuxième circonvolution temporo-occipitale,
celle qui se trouve placée en avant dit bourrelet du corps calleux, constitue la
CM'coHt)o~M<<OKde ~/t<ppce(MMpe. Certains auteurs la rattachent au lobe temporal,
sous le nom de cinquième temporale. La circonvolution de l'hippocampe est
limitée, en dehors, par le sillon temporo-occipital interne, qui la sépare du lobule
fusiforme. la tente cérébrale de Hichat, d~mt eih*
En dedans, elle repond &
forme la lèvre inférieure. En avant, elle se recourbe en haut et en arrière, en
formant une sorte de crochet, toujours très accuse c'est le croc/t6< ou MMCMS
~/MppôcsM!.pe (fig. 280,22). Il a la forme d'un cône, dont le sommet, tronque et
arrondi, regarde en arrière et un peu en dedans. Un sillon antéro-postérieur, !e
s~OM de ~MMCMS, sépare nettement la face inférieure de l'uncus de la circon-
volution sur laquelle il repose. En arrière, au niveau du bourrelet du cot'ps
calleux, la circonvolution de l'hippocampe se fusionne tout d'abord, comme nous
t'avons dit plus haut, avec le lobule lingual. D'autre part, elle se continue à t'aide
d'un pli do passage plus ou moins développe, mais généralement très mince,
avec l'extrémité postérieure de la circonvolution du corps caHeux. Ce p)i de pas-
sage (ug. 204,6), obliquement, dirige en haut et en arrière, embrasse par sa con-
cavité le bourrelet du corps caDeux. l! a reçu de BnocA )e nom dep~ de~ss~e
<eHtpo)'o-~MH&tfe.
Il résulte de cette union réciproque de. la circonvolution du corps catleux et de la
circonvolution de l'hippocampe que l'importante région par laquelle l'hémisphère
cérébral entre en relation, d'une part avec l'hémisphère du coté opposé, d'autre
part avec le pédoncute cérébral, et que l'on peut appeler le /~7e de ~A<M~~&'?'<
que cette importante région, dis-je, se trouve circonscrite par une circonvolution
semi-annulaire qui en suit exactement tout le pourtour, excepté en avant où eUe
est interrompue par la scissure de Sylvius. C'est à cette circonvolution semi-annu-
laire, qui forme comme le ~!K&e du hite de l'hémisphère, que UROCA a donné le
nom de ~'<x~d lobe KH~~Me, dénomination qui est parfaitement justinée chex !es
animaux osmatiqucs et qui doit être remplacée, chex l'homme, par celle, un
peu plus modeste, de ~'<ïK(<e c~'coMuo~M~'OM ~'m~'<yMe. Cette circonvolution se
compose, comme on le voit, des trois parties suivantes 1" en haut,
!a circonvo-
httion du corps calleux; *2" en bas, la circonvotution de l'hippocampe; 3° en
amërc, le pli de passage tctn-
puro-Ihnbique, unissant l'une
a l'autre ces deux circonvntu-
lions.
Le ~rand !obetimbique,rudi'nen-
taire chez t'honnue, acquiert um;
nnpurUmce jnorphotogiquo excep-

!c sens
(«f;n<fK.~
de très
H~nneUe chez les anuuaux qui ont

<M'M<a<«/«CA' tte
développé
BxocA). ft
occupe chez eux, comme "n peut
le voir sur ia figure ci-coutre, rc-
~rcsenta.ut le cerveau de la loutre
(<ii{. 208), la plus grande partie de
ta face interne des hémisphères et
se compose essentiellementde deux
.'ires l'un supérieur (C'), surmontant
te corps calleux; l'autre inférieur Jcl;Bnla rcl>réscut:uU.la l'ace inf<"I'o-inlcl'llcde l'ht"mis¡lllèt'P gauclw
(!!), passant au-dessous du pedon- dclnfout,ru(d':)pt'~5H[toc.\).
'u!e. Ces deux arcs, qui sont bien lJee ~:alleux. son Inourrelet. l.pj(h~l'l'USIt\-
1. ducol'ps. 2, SOI1 ~n.O\I,
'videmment les homologues de nos t'icm-thttt'i!om'H,tacc")t<'t'm:'[ct!t<-ou':))';0)'Uq))t'(:.<u)'<;<tui)~((nn<;u(t-
fenx circonvotutions ci-dessus indi- l~êl'd))'nl, sdpar:i du gt'all\¡ loloe limbique pu· la gl'aotle fpnle t,Iii Biehal. j,
bnndeletleoptique.
0, )obc olfactif.–<)',Sfn)~dtmt'uh'.Hvc<'o,(t\s'<ruci)U'sm~t'm:t't.'Jxt.<n~
~tecs, )n circonvotuHon du corps –C,C',G'\tob<'<htC')''ps<'i)Ucnx.–H,H')f't~t'ipj)oc.uhj)t'FJuh~ft-on-
'~tieuxet )acirconvo)utionde i'hip-
ÎnfèI'ÎI:>ul'de la scissuro lindsiquc. h, pli do pi\s!'a;!e l'úlro-limbiqnc.
jtucampe, se réunissent et se confon- rt, nx', 1\1'1:
.t, scissure ttcHytvius.
dent a teur partie postérieure (C"),
en formant une courbe dont la concavité embrasse le bourrelet du corps calleux. A leur pxtre-
tnitc antérieure, ils se rejoignent de nouveau et se prolongent ensuite en avant sous la forme
d'un cordon unique (0') qui n'est autre que le pédoncule olfactif. Tout cet enaemNe, comme le
fait remarquer BxocA, rcssembte assez bien a une raquette dont Je Jimbe entoure Je hiJë de
l'hémisphère et dont le manche, dirigé en avant, est constitué par ta racine même du nerf
olfactif (0'), auquel fait suite le lobe olfactif.'
Voyez pour plus de détails, BnocA, Le ~<!Mf< lobe <:M&Me a~ la scissure limbique (<a!M la Mt't'e
<t'M?)!M!f/e)'M,HeYued'Anthropo]ogie,'t8'!8,p.385.

c. Noyau <:Mty~(!eH.Le noyau amygdalien (AfaM~/i:ë)'M, ~MC~MSCM~-


(!a~ des anatomistes allemands), que nous rattachons à la cireonvolution de
l'hippocampe, est un amas de substance grise ou plutôt gris rougeatre, de la forme
et de la grosseur d'une petite amande (de 10 à 12 millimètres de diamètre en
moyenne), situé à la partie antérieure de la circonvolution précitée il occupe &
la fois l'extrémité antérieure de cette circonvolution et la partie initiale de son
crochet (fig. 233,8'). Nous le Terrons plus tard refouler Tépendyme dans la
corne sphénoïdale du ventricule latéral et y faire une forte saillie au-devant et au-
dessus de la tête de la corne d'Ammon. En dehors, en dedans et en bas, le noyau
amygdalien est régulièrement entouré par la substance blanche du centre ovale;
il est, par conséquent, nettement délimité sur ces points. A sa partie antérieure
et à sa partie supérieure au contraire, il prend contact avec la substance grise
qui revêt la pointe du lobe temporo-occipital et se confond avec elle. Le noyau
amygdalien n'est donc, comme l'avant-mur, qu'une dépendance de l'écorceet
c'est à ce titre que nous le décrivons ici. Sa signification morphologique est
encore fort obscure. Nous le retrouverons naturellement plus loin en étudiant la
structure du cerveau.
Synonymie des circonvolutions cérébrales. I) n'est certainement pas de région dans l'or-
ganisme'où l'on trouve autant de dénominations pour désigner un même élément anatomique.
11 y a des circonvolutions qui ont jusqu'à huit et dix noms. Un tel luxe de synonymes n'a mal-
heureusementd'autres résultats que de jeter ta confusion dans les descriptions les pius simples
et de rendre ainsi fort ditBcites à lire les mémoires d'ordre anatomique,physiologique ou patho-
logique, qui se rapportent aux scissures et aux circonvolutions cérébrales. Nous croyons être
utile au lecteur en ptacant ici, sous forme de tableau synoptique, à côté des dénominationsque
nous avons cru devoir adopter, celles qui ont été employées par d'autres anatomistes.

1° fACE EXTEftXE CES nÉmsPHKRF.S

A. Scissures et sillons.

1° .cM~/t-e de Sylvius Vat'ce sytvienne, grande scissure mterlobah-e (CuAusstER),fis-


j,-Mr<ï~<e)'<ï/M(HE!<LE),~iHY(~tM/'OMf)'S~M:(EcKER).
-S;<<C<M CM/t'C~M (ECKEK), /<MM<-a <)-<M~eMa (H:<e)'!<M- (PAKSCH),
20 Scissup-e de
ScfMM~-e (<e Ho/aHf/o
t po~e<'o-~a)'<e<f~ sulcus (HuxLEY).
occ~o~<
4".S.Sc~<. pe~e~Hc.~au.c Sillon occipital tmusverse (BMCA), ~Mr<-
3"
(HUXLEY), yM)'te<0-OCC)p)~ /M~K!'e (TURKER), pff!'S SMpO'Mf'
1

t ~ocA),(Hux~
Sillon
sft'e /~<e)'a/~ /!MM<'a° pfo'te~o-occtpt/a~M(EcKEH).
Scissure frontale supérieure (Poxzt), premier sillon frontal
Scissure frontaie inférieure ou sourcilière (Pozz~), deuxième
5° .S~/OH /<-OM<<~ i?!/ë;'teM)- t sillon frontal (BnocA), sillon .inf6ro-frontaI(HuxLEY), sillon
fronttt primaire (PA~scn).
Scissure parallèle frontale (Pczzt), sillon autero-parletat
6".S!Mo)t p)'ë''o<(tttdt~tfe (HuxLEY), ~M/cMsp?'<B-ceM~'e~M(EcKEn), rameau descendant
du sillon frontal moyen (PA~fSc~~).
SiUoit pariétal (B'tOCA, PAKSOH), !H~'apfH':e<ai' ~Mre (TuRt<ER).
~7/ ~<<cMoec~t<o-p<M'M'<a~M(ScHWAU!E).Son rameau vertical
1 .,1 11 el'Pdlle a7 tlcsigné par
est désigne par EcuFH-sotes te Boinde~Mh'Mpo~-CBTr~'a~M,
EcKEK sousle-uotrr tie-sitltYuspost-certtfirtdis,
par PANSCH sous le nom de ?'aM!<s asMnf/e)M.
'(
tPrenuer sillon temporal, sillon temporal supÉricur(EcM)t),
8'* S!Mo~p<M'aHe~e SM!<M <empo~*a'Ms (PA!<sc«), a!)t<o'o-<eH!po~a~M ~M~eiM (Hux-
(;LEY).
Y
).
Deuxième sillon temporal, ~i~c;M <et~o/'<'f<M Mte~M (EeKRft),

f
q-'
H ~MOK {e~o~«t)t/6~eM).
S<7/Mt /MKnSM/ m/M;- pos<e)'o-~m.poMMs«it<ctM(Huxt.EY).

B.–Circonvolutions.
)'P,c~~o~o~ ( Í<LEY),
~<or(Ec.;EK) f/M. ~e~
étage frontal supeneur(GaATtOLET),premt&refrontale
(Hux.

2''7~~e~-eo~n~~
t~ "'t ('C~
)
/o~
~jjxLEY), étage
~<M (EcKEn),
externe, troisième frontale
frontal moyen (GnAT)OLË'r),deuxième frot)-
(MEYKEHT).
~W!
taie externe.

<([~e.)
3°y<'OMM!ect<'COM!)O~M<<Ott/OH- 1
)
Pli sourcitier (GRA'rtOLET), ctage
Mt/'C!'0-<'OM/~
(TURKE'!),
Broca.
.M
h'otTt.a.l inférieur (GnA'rtoi.Ëï),
(HoXLKY~, t'n/'e)'!07' /'}'OK<f<<
première h'on).n.ie(MEYKEtt'r), circonvolution do
.W«'

Quatrièmefrontale, premier pli MCortdant~GnAT)0[.ËT),<M<e;'o-


4-Cu.M~~M~ /a7<. !)a!e/a'r<M'(HUXLEY),'7!ti'<Mce!t<t'ai'Ma:!t<<')'<or(Eci<HK,
~t<e.o< ou ~cf.~
an j ou
t).t(iis, circoi.Yotution prerotiindique (BHOCAt, ~)'M:) ?'o~;H<<
¡.
cus f!M<o':o<' (PAXSCH), circonvoiution verticftto antérieure.
Première pa.rictalc, deuxième pti ascendant (GnAT)OLKï),po.s'-
C~coM~ ~.o~ p~<~e as- ~j~ ~M ~.<M~s-
<e)'o-H<:r'te<a<~<M (HuxLEY),
ou ~c~t~
<7M)'t<s ce!:<aHA' po;!<e''t0)'
ou ,.e<
t,e<!<nKc ee)th'f<Hs,</</rtM)'o<<ttt<<tCt<spos<e)'tO)'(PAKSCH),ch'convotution
pM~~m~~e~nM~.
6 C«-c~M~< (Première circonvolution
pn,.«-<a~ ~<-
pariétale (B)!OCA),lobu)epariëtttt
Î
supérieur (EcKE,.), lobule du deuxième pli ascendant (GHA-
po'teMt-e T)oLET),pos<e)'o'-pr<)'!e<a~ot<t~(HuxLEY,TuRKEn).
Lobule pariétal inférieur (EcKEn), lobule du pli courbe (Gno-
t troisième pariétale,
mKH), ~o&Ms <M&ei't~ (HuscuKE, ilE.\LE),
!n- )
deuxième pariétale, première pariétale. Sa partie antë
/'<')'t6M''e. t
']" Ct)'coK~o!M<<OM pa;'të<«<e
rieure, en rapport avec la scissure de Sylvius, est encore
f appelée /o&M<tM ~t<p;Y(-w<!)'<y(/:a~'<' sa partie postérieure ou
pli courbe,«.!a't.')'«<a!'M.
8° ~<.
P
c<~M~M<«<~o~-t C'/)';Mpa')'i'c<o-oc(;'it)t<a<Mwe<<:t<6'(EcKEn),
circonvolution occi-
supérieure (WAGKEM),pli de passage supérieurexterne
r (GMAT'OLK'r), premier pli de passage (GMMH':))).
t (?t/)';Mp«t'<e<o-occ<p!/<:<M~M<K<'K<M(EcKEf!),
ptt<:<e.
!J' <~M«-~<.e.<.co~«<MH.c~-
I)etc;z;ièirze ~g~xterne (GMMtEM), circonvolution deuxième pli de pas-
occipitale moyenne
(WAHXH)t), deuxième pli de passage externe (CRA'noLET).

<'t/j:<r<J'e.
10" y/'oMtCHte cft'co/)t'o~M<!0)oc- t G~M$ /empc'o-oec)p(<<M (EcKE)O,
f (WAGKEft), pli de passage externe
')'«~
oce<<a~M tH/'e/'t'o;'
(GttA'noLET).
Temporale supérieure (EcKEH), pli marginal postérieur et in-
po/'a/c.<
lt° P)-emie)'e d)'co)tt;otM<)o)t <eH)- ferieur (GKA'noLN), f/Hx tti/')-<t-)Ha)'KH!)~ (HusniKE), ttH-
~)'o-<eHipo;'a< ~<s
(HuxLEY), A'ifpe~'o)' <<;))ipo<'o-~p/i<<o!f/f</
co~M~M/tOK (TuKXEH), pli marginal inférieur (GnomER).
Temporale moyenne (ECKER), pli temporal moyen ou partie
)2°De<<;<e))tec~-c<x<M/M<to't<em- descendante du pli courbe (GRAHOt.Eï), M;<o-<eHtpOt'a~
pot'a~e S~MS (HuxLEY), pli temporo-sphenoïdal moyen (GnoMU!))),
M!(M<e <em~o)'o-~)/<e/!0!'f/a< co<t!)o<«<o<! (TunKEf<).

t~ /em- Temporale infèrienre(EcKEn),pli temporal inférieur (GHA'no-


7<-o.~MmeCM.conM~<<'CM ~po~o~p/te~o<d<~co?.t.o/M<<OM (Tm.KER), pli
co<'ate temporo-sphenoïdal inférieur (GnoM~n).

2° FACE fNTERKH DES HÉHtS)'HE)!ES

A. Scissures.
( Scissure festonnée (Pozxt), grand sillon du lobe fronto-pario-
1" Sei~«)'e caHoM-))tfM~H!a~ tal (GRAT)OLET), sillon du corps calleux (GttoMiEH), scissure
r
sous-frontale (BnocA).
/)(; .OM~M~~MLE~M~M~MMM~
2°.Sc).<s;<)07'etM<'cM<f<<'m-\ /MM'a' ~fM'!e<o-occ)p<<< (EcKER), scissure ('ccipita).e
~MM~MCM~M~M~~M~M~
DM~~Mm~M~Mp~M~MM~m~W~~MM~~
Scissure des hippocampes (GnOMiER), partie postérieure de )a

.<
~S<'t.«/)'<'f'<~c«7'f')'f. scissure des hippocampes (GRATtoLËT),MK)~oce~h'.s/")-
/'<:on/a<~(nExn:),MM)'a~M'/e)'tO)'(Ht.'sc)!KF.).

B.–Circonvolutions.
~<'</A'M<y<Y/tHft/f).'(ItEXt,[;), '/y/fMH!C~!a<t4'<Wt<0-;M;('<S'
)''<'t''M!'<'o/«/ p'"<'< '<)-\1 (PAKSCH),MM)Y/Mf<7eoyt~o<i<<on(TunKEn)/secoRd'piioupU(iecll·,
ta. xone externe du )f)be frontc-parieta.I (GRAT!OLET),prc-

(G'A-
/<;)'))e r
mie)'ecir('.f)nvoluti~nfronta.!e interne (Poxxt).

/(,)
oyalail'l}',(Pozzl,J{HO(;A),lolIlJIÙ..
i!o~«/e~)<«'cM7;'at.
I,oblllt. palllumii a 1
~Lobt))cnvn!airc(Pozz!,BHoeA),!obrd('par:)rn)!in(Uque

COJIIXI).
co\nxt).

)'[i(U)Ct))'pscn.Heux(GKOMtE~),t()beduc<)rpsc:Uieux(B)<ocA),
t piide)azone interne (GnAT)o~ET),deuxieniecirconYnktti"Tt
Ct'M;ifo/«/"f << <~)';M <«<- 1 frontate interne (Pozzi), c'?)y/«<s ()n(y?/Mc:M)'/MH(But<DAC)),
i!)SCHpt't',PA'<SC)'),0?'CH<M6'(HcKER).0)'M!.t'~M'
f ;j/te<'tc)M(ARXO[.D),circo)ivoh)tJpnde)'our)et(Fov!LLE),cir-
c~nYoiutioncretee (~OLAKDO), ca~M'«< f/y)'tfi' (HuxLEY).
.Lobute pariétal interne, p.-irtieinterno dntobepM'ieta! (GtA-
4'o/<t;Mf/<'f; 1
coM)x'),;M'a'-c!t)tC«.!(EcKEtt),n\'ant-cf)in,i()))()tep!iriÉtat!n-
terne(Poxi'!).
Cf/MeM. (EcKEx), !obn)e triangutaire (ii~ocA), partie interne du
t<'<bc ~ccipita) (GtAconxt), tobnie occipita! interne (GnAtio-
:I° !'oin ucctp!/<
1 LK'r), <o&M<p ('t\;)tKH!<), .?'K.s' nte~/M/M' oec)~)!/<;h.s'
(PAX.sc)[),<o<)f/«.<?)</er/)f<)')'c/~<<.s'</pe/'<o/'(nuscnKE).

3'FACK[XFÉK)Kt:Kt;))t:'inÉ))tSf'm:nns

*°-
{o Sillon ol/'ICli/
t
-t
A.–SiUons.
.SM<c~u</«f;«M(EcKK)<), scissure )d<acti\'c(G[ACOM)!«),siHun
<)ruit"upre')niersiiif.nurbitaire(i!HOCA).
S<c/Mo''<'t/M<M(EcKf;B), scissure <'rbitaire(GtACOM)Xt),denxienh'
si)b!'t orbitaire (BMO(.A), <«YK/M/s' .s';</c<M (TuRxxn). Les
deux hr!m<')~cs:mtcr~-p«stericures sont appelées par \\E)S
2'S)M')/'<'<~r!/f)<'t<)<
2" sillo/l (,l'IIÓ/,O''IIl(~
l cus l.!t
l'interne,ealcrrtus. 1»:lncherext,erne, crsl
itACi):I'interne,A<~e«4/o?)f/)<~<«a/~Me</<M'l'externe,SH/-
<'M.s/')«'/</Mf/Ha/<.s<f7<<s.j,ti)r!tnc))etransvf'rsa!cest
'Jcsi~nee p.'u' )e nn'rne autenr s<ms )e nont de .<if/c< /<«;.<

~f/t.w
/('<tC.<( /<'w;wr~-«cc</)'/f~
rp;<s.
Premier si)t<t)t'nN)urf)-eccipitat,.s/~<<'M;)<MY<-oe<

/W('
r (Ef:KK«).
))Ct'X)emesii)unt'ntpuru-~ccipit!t!sM~('M'<<j))'/<<t/<f~<f~
4" s' l
S;<~) /<.M~u<cc~«<
'f < /<*t'<0)' (HuSCHKH)..s'</7c;SMCC'p'/M-/CM)pO)'<<.S'(PAXSCU),/M.<«<'<
,e,Y</M ())uXLEY), /M.SM;Yt CO<~</e<V< .S'C /<t:;M)-a~S' '<'
/c<'tO)'()hSCHOf't'),.S'<<CM.occ'p!/0-/<'m~<T<S''H/t'0)'(EcKEn),
.S/Mo)< CO/C/Y/
B.–Circonvolutions.
.t'<- ~.t~emi~w~<w~M~Me~

~c.
l°C~<o;tM<M/<

~° C'<'c;~<n)<<«)< <)/<o/t'fe
bitaire(Tunx);f!).
conYf))ut)()nu)'bttaire()iHOCA),'M/<')')«~y</t'f/.s'd!t!<)b)nenr

;< ), ])euxie[ne circf'nvohtti~n ~ifactive, deuxiënte circonvo!uth'n


-<
~f~M~f~(T~M(~C~MM~Mn~~<M<~ l,
~rbitaire(HROCA).

/C<Y<<M()'A!.SCn).

`
t<eM!<')'cc!)'<;(MtM~toK/<'i/t-\
<<s' occ~o'/cM~OtY; /~<<f</M (PAKSCH), circonvobit~n
uccipitn-temp~rate externe (G)Aco~H!<t), quatrième circ~n-
p0)'9-occ!</f' 1 vnhttion temporale (BRocA),M<fM~;<C)'/)~</<'H!)Y~f/)/4
(!)exLEY),)f)hu!cfusifnrme([!uscnKE).
;'G'/?'MMetp~o.-<et!tpo)'ah6'Me~MH4'(PAXscH),circonvo)ution
occipito-tetNpora)ointerne(G)Aco.~)N)),cinqui&mecirconv')-
lution temporale (BHOCA),tM/'e<o;'M<<')'nH~<eM)~)o<<'«f!
D<<. M~M~/M~ << )
t
t (Uuxt,EY), lobule IinNuat())uscnKE). La partie antérieure
de cette ch-cdnvo~on, en rapport avec la fente cérébrale
poto-occ:p:<ff«" i de Bichat, est désignée sous les noms de circonvolution
de l'hippocampe,M/tt~poca<Hpt(EcKEH),f/~<'M.!MCt))a-
<tM,<ntc:?:a<e.y.MS(HuxLEY),pH temporal moyen interne
(GnATtOLE'r).

Étendue de l'écorce des circonvolutions. L'étendue de lit substance grise (~ui constitue
l'ëcorce des circonvolutions doit être examinée l" en surface 2" en profondeur.
a. Ë<e;!<Me es ~t«'ace.– L'évaluation, en rniHimetres carrés, de la surface des hémisphères
cérébraux présente des difficultés a peu près insurmontables, en raison même des n'rcguiarites
de cette surface, si profondément tounnentëe par le creusement des scissures et le soulÈvement
des circonvolutions. Quelque complexe que soit )o probieme, de nombreux observateurs, notam-
ment WAGKKn,');A)[.t.ARCEK.C.VonT,JH')SEN, CALO)«, ont essayé de le résoudre, o)i employa.nt
divers procédés qu'il serait frop long de décrire ici. Tous ces procédés, pour être fort ingénieux,
n'en.spnt pas moins passibles d'objections sérieuses, et, alors même qu'ils sont mis an service
d'une patience à toute épreuve, ils ne peuvent nous fournir que des résultats approximatifs.
Voici quels sont, à ce sujet, les résultats obtenus par CALOiu pour les cerveaux de brachyce-
pha)es et de dolichocéphales
tXomnics.
tommes. ~43,773miUimf'h'esc.)rrfs.
Cpt'<!ea)t.M(<e~'ftc/tyc(-«t<t's

Ct')'e<:K.E(<e<J'o~cAoc<M<M
Hommes.
ttommes. 2H,70t
)[9S,ï)0 2:)0,~H

Nous voyons par ces chiures que le développement superficiel de l'écorce cérébrale est plus
c~'nsidërabio chez les brachycéphales que chez les dolichocéphales, plus considérable aussi chez
ritomme que chez la femme. Ces résultats s'expliquent vraisemblablement par la predotninauce
\'ohunctrique que pyennc~t te cerveau de rhomme et le cerveau du ht&chyccpha.)e sur celui de
kt fetume et celui du dniichocëph'ate.
Les chitîres précités représentent ce ()ue i'ott pourruit appeler la xt~ct'/tcfe <oMe de l'écorce.
Cette superficie totale se décompose naturellement en deux parties, savoir la superficie de la
portion libre de l'ecorce la superficie de la portioncachée. La première répond u. la face externe
des circonvolutions la seconde, a leurs faces tatcrates, a ces faces qui ne sont visibles qu'a )a
condition d'écarter nrëalabtement les sillons et les scissures. Les rapports respectifs de ces deux
facteurs ont été examines par II. WAG~EK sur le cerveau de quatre sujets. Voici les résultats de
ses recherches
Mmt'ACULUUtR mm-ACHKACHEH a'~IC'ACKTOT.U.H
)<s);/t~:Gauss(maU[~maUcie~ 7;tiSOmit).q. t4ti,!)3Stniti.q. ~i~i8SiMi)!.().
2" Fucks(mMccm). 7~,t06 )48,!)0:i 22~003
UnctemmedeMans. 68,900 M4.ttii
4" Unm.jmu'mrc. (!2,7:i0
(3a.:itS
m,9i!2 tS7,G7:!
t.a comparaison de ces différents chinres nous amène aux conclusions suivantes
~f.La surface cachée de l'écorce cérébrale est plus considérable que sa surface libre;
t.La première ostàta seconde comme Je cl)itfre2est au chiffre t.En d'autres termes, la sur-
face cachée de l'écorce représente les deux tiers de ta. surface totale; la surface libre en repré-
sente le tiers seulement.
)). p)'o/t)«f/et< L'étendue en profondeur de l'écorce cerebrate constitue ce qu'on
R<etit<«(' ex
~ppptte son épaisseur. Cette épaisseur est loin d'être uniforme cite varie non seutemeut suivant.
k's sujets et suivant, les uges, mais elle varie aussi, sur un même sujet, suivant les points que
!'on examine et dons des proportions souvent considérables. Ces variations, que l'on pourrait
appeler re~ioMtes, ont été soigneusement étudiées en fS84, sous la direction du professeur
')!AcoM)K!, par l'un de ses etevcs, A. Cox'n. Voici ses principales conctusious
h L'épaisseur de la substance grise augmente graduettement depuis t'cxtrëmitë frontale de
rhemisphere jus([u'à la circonvolutionfrontale ascendante elle oscille, dans cette région, entre
un utiuhnum de dixièmes de miltimetrectun maximum de 33 dixièmes de millimètre;
2° Elle diminue graduettement depuis ta pariétale ascendante jusqu'à l'extrémité occipitale de
l'hémisphère, avec un minimum de t6 dixièmes de millimètre et un maximum de 33 dixièmes
de millimètre;
3° Le chiure le plus faible s'est rencontre sur un vieillard de soixante-treize ans; te plus élevé,
sur un enfant de trois ans.
4"L'épaisseur de t'ecorce dccroit sensiblement au fur et a mesure qu'on avance en âge
& Sur une circonvointiondonnée, l'épaisseur maximum se rencontre sur son point culminant,
l'épaisseur mininiumYers le fond de la scissure;
ANATOMIE HUMAIKE. T. Il. 34.
X
6° L'épaisseur minimum de la substance grise de t'ecorce s'observe constamment dans )e font)
des scissures
7° La froutate ascendante présente à peu presconstannïtcnt un minimum d'upaisseur dans soit
tiers infërieur,an voisinage de sapomte;
8" Pour ta. pariétale ascendante, on constate toujours que ['épaisseur de t'ecorce est moindre
sur la partie qui répond a ta scissure de Rolande que sur celle qui répond au lobe pariétal:
')" Sur te l(d)e pariétal, l'épaisseur de t'ecorcc est plus considérable t sa partie interne qu'à sa
partie externe chez les jeunes sujets c'est ]e contraire chez i'adulte et chez les yieiiiards
10° Ce n'est qu'au voisinage de ta. corne frontale qu'on observe une épaisseur égale sur )a. face
interne et sur la face cxterncde)'hemisphere;
11° A la face inférieure, sur une moue coupe transvcrsate, l'épaisseur de l'ecorce n'est jamais
ptusgrandequesuriesfaces interne et externe:
12° Dans le lobe frontal, on observe une diminution de l'épaisseur de Fecnrce, au point d'union
de la face externe et de la face inférieure, dans une étendue de 2 a 3 centimètres
13° Au niveau dn point où les trois circonvolutions frontales longitudinales s'iMptantent sur
la frontale ascendante, i[ se produit une augmentation brusque do t'epaisseur de t'ecorce dans
uneëtenduede2ou3ccnti)netrcscnviron;
14° Pour la frontale ascendante, la substance grise de t'ecorco est plus épaisse sur ta partie
<[ui regarde ta scissure de Rotandoque sur celle qui répond aux. circonvolutions frontatos tongi-
tudinates;
tS" C'est sur le tobe occipital que t'ecorce cérébrale présente [c moins d'épaisseur.
Voyez au sujet de l'étendue superficiette de t'ecorce cerebrate et des diU'erents procédés qui
ont servi a t'evaiuer \AG\EH (H. et U.) t'o<ff/«'it :« (MC/' fci.M~tc/<. ~c/'p/to~o~tc ?<. 7~/<y6':<?/o-
!lie (les H!e)M<t<. Gf/t'~M «/< .S'ee/e)t<M'<n, Cœttingen, t860 avec appendice, Gœttingen, 1864
C. YoGT, .VëMO~'e <;«' les M!/f)'oct'p/fo/& Ccnevc, 1867 BAtu.AHGKH,Bee/terc/tM st«' ~'aM/oMtp, <~
~t/<u/e p/ /M ;)n//t<)<o'/te f/M système Mf;T<r, Paris, 1872; ,)EXSEK, <~t/e;'«/c/t. K&et' fHe Rp:'c-
/tt/H'yp<t ~M!MC/«'M C)'oA'A'/t')'t< M. <~M<c.«M'/ <?n .tec/;sGe/):)'t)CM <j'cM/M~n/'('7<tr/!0~!<eH,Arch.
f. Psychiatrie, 1875 ;CAt.o)t),~<'<ce)'M//o net<<«c/~t t<YfC/«c<?/)/M<~o e </o~coc<<ï<o t/a~M??', Boto-
gna, 1875; CtACo~tM, ~utf/<t n/~o s/M~/o f/e«e <;);'conM/. ce''et)'a<t dell' Momo, Torino, 1884.
Lisez :<u sujet de l'épaisseur variaMe de j'ceorce: HfACMnM (~oc. cil.); A. Ct);<]'t. Dello ~f.~o~c
</f~ co;<'cc;a et't-e~'n/c McM' f/uMio,Gi"rn.dc)taR.Accad.,1884.

i).–ST)!(.'UTtftHnR-'CfK<:().\VOr,f,'T<0.)f.:HttHf!i!ALK-!
Examinf''esurune coupe YerUco-~ransvers~te, chaque circonvolution nous prc-
scnte deux parties bien distinctes une partie centrale, formée par de la substance
Manche; une partie périphérique, constituée par de la substance grise. La subs-
tance Manche eu médullaire est une dépendance du centre ovale et est formée.
comme ce dernier, par des fibres à myéline nous étudierons uHeriëuremen(
(voy. CeM<)'e ovale) leur origine, )eur trajet et )eur terminaison. La substance grise
revêt méthodiquement toute la surface libre de la circonvolution et constitue, par
son ensemble, ce qu'on est convenu d'appeler I'eco?'ce ou le manteau des AëHns-
pAe~'es. Cette substance grise corticale se dispose suivant un type générât que l'on
retrouve sur toutes les circonvolutions. Sur certaines d'entre elles, cependant, eltc
subit des modilications suffisamment profondes pour mériter une description a
part. Xous décrirons donc successivement
10 La ~Me<M?'<? ~eMe?'<e /'eco?'ce c<c&M!
2" La s~'MC<M)'e spec: « ~MC~Me~ c~'coMt)o~M<t'OHS.
)S'MC<M?'e </eMera~e <<e ~eco?'ce eo's&ra~ (type ?'o<'SMd'Me).
Si t'en examine à t'aide d'une ioupe la coupe transversale d'une circonYolut.io~
appartenant à !a région rotandique (région que nous prendrons comme type de
notre descriptiongénérale), nous constatons tout d'abord que la substance corticak'
n'est pas homogène, mais <ie compose en réalité d'une série de xones concentri-
ques, qui ont été nettement indiquées, depuis longtemps déjà., par BA;LLARGEK. Ces
xones sont au nombre de six, trois de coloration blanche et h'oi~ decoloration'grise.
Elles se succèdent dans l'ordre suivant, en allant de dehors en dedans (fi~. 209) ê
)" une couche blanche, toujours très mince; 2° une couche grise;3° une deuxietnu
couche blanche, consti tuant la s~'t'e
ea;<e)'Me de.BanM~e?';elle répond à
la, ?'et'e de CeMMCM'tou ?'M&<XK. de Vt'c~-
d't~?/f de l'ecorce occipiLale; 4° une
deuxième couche grise S" une troi-
sième couche blanche ou s~'t'e
tM<e)'He de D~at~e)'; 6° une troi-
sième couche grise, en rapport im-
médiat avec la substance blanche
de la circonvolution. Ces diNerences
d'aspect ont naturellementleur ori-
gine dans des diSerences Structu-
rales que nous étudierons tout à Fig.209,
!'heure. Nous rappellerons ici seu- Structure des ch'coivohïUous ccrëhra~cs
((rapl'CS~A~LARGKn).
tement que les couches blanches
répondent a des régions où s'accu- A,&[)'L~)ivo~ttionducc'caudct'houimt',n\'ccscsstXCOHch('s
fttLft'naUvCtttcnf.grisuscLbinnctiCS.–H,con['tid'uncci['convu-
mulent des fibres myéliniques a !uUon, nionh'anLi'ia~gatcépaisseur dc~ couches htitucf'en; au [)t-c-
mict':tt.)ord,o)inGdisfin:;uosm'cc).)GCOt'pf:'iuc{t'oisc<juch('s,
direction transversale, tandis que deux grises SGpat't''csp:u'uucbtauchf';cnrcxan)i))fmLj))usaU<'n--
t.iven)cnL, on ruh'ouvc !cs six couches, n):nH les ccnn'hcs btauchcs
les couches grises caractérisent des cxtct'uc c~ interne souL t'ctaUvcmcnL tr~s minces. C, fi~ui'f~
~)'os&tc<.ic!acou)K'dunc<;H'convo)nt.iott;!atnoiUc~auchf'('s).
régions on ces fibres transversales, suc à la tmn't!'ro rcttëchic la tnoiU'' (h'oi)c t'~L Yuc p:u' trunsjta-
j'cttcc;datiscctt(;dc('n!['rc~scouchcsb}at)chct',t)c)aissan),)ms
sans/être complètement absentes, (tassof la tutniûrc, sont )GinL<cs en non'; Les conchcM gt-iscs, ta
faissant. j'asscr, sont U'tn(.uosfn btanc.
se trouvent beaucoup plus rares.
Envisage au point de vue histologiquc, le manteau cérébral renferme quatre
espèces d'éléments, savoir 1'' des ce~M<es MO'ueMses; des /<&)'es Me~ue:<scs;
3"desceMM<esKeM'o~~Mes;4''desu6KsseaM.,c.
1" Cellules nerveuses. Les cellules nerveuses constituent l'élément essentiel
de la substance grise de l'écorce. Ces cellules, très variables dans leur forme et
k'urs dimensions, sont, en même temps, très dissemblables au point de vue fonc-
tionnel. Leur mode d'agencement, successivement étudié dans ces derniers temps
par ExNER, MEY~ER'r, Em~GER, BEi'z, GoLGi, MARTixo'i'Tt, etc., a été de la part de
){AMON Y CAJAL l'objet de nombreuses recherches, poursuivies comparativement

sur des animaux d'espèces et d'Ages différents. Avec ce dernier histologisto, dont
ta description est aujourd'hui classique, nous admettrons dans Fécorce cérébrale
quatre couches qui sont en allant des parties superficielles vers les parties pro-
i'mdes 1" la couche wo~CM~M'e; '2" la couche des petites ce~M~es py~'OM/da~es;
la couche des ~?'NH~es ce~M~es ~awt~a<'es; 4" la coMeAe des ce~M/esjpo~
MtO~'pAes. Le schéma de MEYNERT, qui comprenait cinq couches et qui se trouve
dans tous les traités d'anatomie antérieurs à ta publication des travaux de CAj.\L,
diuere de celui de l'histotogiste espagnol en ce que ses couches IV et V (couche des
petites cellules irréguliercs et couche des cellules fusiformes) ont été réunies par
~\JAL en une couche unique, qui est la couche IV de son schéma ou couche des
cellules polymorphes.
.4. PREMtERE coucuE couciiE MOLECULAtRE. La couche moléculaire, épaisse de
')"2o environ, renferme, au sein d'un réseau tibrillaire que nous décrirons plus
loin, trois ordres de cellules nerveuses les cellules polygonales, les cellules fusi-
formes eties cellules triangulaires.
Les cellules po~y~OHS/es (fig. 2t0) sont de dimensions moyennes, peu nom-
breuses, irrégulièrement disséminées dans toute l'épaisseur de la couche molécu-
laire. Comme leur nom l'indique,
elles ont un contour polygonal. De
leurs angles ,s'échappent quatre ou
cinq prolongements protoplasmi-
ques, dont les ramifications vari-
queuses divergent dans tous les
sens. Le prolongement cylindraxile,
Fig.2t0. remarquable par sa ténuité, prend
CeHutes poh'gonaies de la couche molecula.ire naissance tantôt sur la cellule elle-
de i'ecorcecerebratedula.pin (d'après CAJAL). même, tantôt sur l'un de ses\pr0-
1, cylindraxes. 2, collatérales. 3, protongcmcnts protq- longements protoplasmiques. Il suit
ptasmtques. un trajet, horizontal ou ascendant et
se résout, en un certain nombre de fibrilles variqueuses, très fines, très longues
qui, toutes, se terminent librement dans !a couche moléculaire.
Les ce~M~es /'M~b?'M:es (fig. 2'M), ovoïdes ou allongées en fuseau, se disposent
paraHétement à la surface de l'écorce. Elles sont en générât bipolaires, émettant,
à ctiacun de leurs pôles, un prolongement protoplasmique volumineux, a contour

Cellules Utsiformes de la couche motecut.lire de Tecorce cérébrale d'un lapin de iujit jours
(d'après CAjAL).
i, CY)indî'axcspotairp5on principaux-se portant cndh'ecUonojtposcc.–2, c~iindraxcs surttuntL'raircs,
partant de (hycrsM Ix'ahc!tes protoptasmiques.–3. ramifications des cyiindraxGs. 4, rameaux terminaux des dendr~ca.

Usse, a trajet presque rectiligne. Chaque cellule iusiforme possède donc deux pro-
longements protoplasmiques ces deux prolongemenLs, se dirigeant horizonta-
lement et en sens inverse, fournissent plusieurs rameaux ascendants et, après un
parcours fort long, s'infléchissent sur eux-mêmes en dehors pour se terminer, tout
près de la surface de l'écorce, par un certain nombre de fibrilles libres et indé-
pendantes. Les prolongements cylindraxiles des cellules fusiformes, au nombre de
deux ou trois pour chaque cellule, se détachent des prolongements protoplas
miques, a une distance plus ou moins grande du corps cellulaire. Ils naissent, de
préférence, sur les points où ces prolongements protoplasmiques se coudent pour
devenir ascendants. Suivant la même direction que les prolongements dont ils
émanent, ils courent parallèlement à la surface de l'écorce, abandonnent au cours
de leur trajet de nombreuses collatérales ascendantes et finalement se terminent.
comme ces collatérales, en pleine couche moléculaire par des ramifications libres
etplusoumoinsvariqueuses.
Les ce~M~s <<m~M<aM'es appartiennent au même type que les cellules fusi-
formes. Elles n'en différent pour ainsi dire que parce qu'elles ont la forme d'un
triangle au lieu d'avoir celle d'un fuseau, et qu'elles possèdent trois prolongements
protoplasmiques au lieu de deux. Ici, comme pour les cellules fusiformes, les pro-
longements cylindraxiles sont multiples, naissent des prolongements protoplas-
Fig.2t2.
Les quatrecouches ceuutmres de l'ecorce cérébrale d'après CAJAL, avec leur mode de correspon-
dance a.vec les six couches, atternath'ement grises et Manches, de BAtU.AHGEn.

névraxe. Elles ont. été découvertes par RAMON Y CAJAL, d'au le nom de ce~tt~es de
Cf~y, sous lequel les désignent, aujourd'hui la plupart des neurologistes. Leur
signification physiologique nous est encore inconnue.
~.DEUXtEME COUCHE COUCHE DES PETITES CELLULES PYRAMIDALES. La deuxième
couche, épaisse de 0"20 à 0'25 comme la précédente, est essentieUementcons'
tituee par un grand nombre de cellules nerveuses dites pyramidales, disposées en
rangées multiples et irréguliëres. Ces cellules sont de toute petite taille, ')8 à 20
en moyenne. Toutefois leur volume n'est pas uniforme et il est à remarquer qu'i)
augmente graduellement au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la surface de
t'écorce. Il en résulte que la transition entre cette couche et la couche suivante,
qui est formée par les grandes cellules pyramidales, se fait d'une façon a pou près
insensible et, par conséquent, qu'il n'existe entre les deux couches précitées aucune
limite bien précise. Comme l'indique leur nom, lescellulcspyramidales ont la
forme d'une pyramide, dont la base regarde te centre meduliaire et dont !e sommet.c
est tourne du côté de la périphérie. Leur protoplasma, granuleux et d'aspect strie,
nous présente, au voisinage de son extrémité basale. un petit amas de granulations
pigmentaires d'une coloration jaune clair. tl contient un noyau volumineux, arrondi
on ovalaire, lequel à son tour renferme un nucléole briHant. Ct)acune des cellules
pyramidales, quelles que soient ses dimensfohs, émet des prolongements proto-
piasmique.setunseulprotongementcylindraxiie.
Les~'o~oM~emeK~s~'o~o~~SHM~Mes ou ~eK~Mson très longs et très
nombreux. C;UAL
:t_'<1.
les distingue, d'après leur origine, en prolongement, principal,
prolongements collatéraux et prolongements
basilaires. Le pf'o~OH~'MCi~ jo'!MC~a/
(fig. 214,D,3/encore appelé Lige asceMd<m<e
ou ea~cMSt'OM p)'<MO?*a~, parce qu'eUe est
de toutes les expansions protoplasmiques la
première à'faire son apparition; se détache du
sommet de la cellule pyramidale. De là, it se
porte vers la surface de l'ecorce en suivant un
trajet à peu près rectiligne. Arrivé dans la
couche moléculaire, it s'épanouit en un splen-
dfde panache de ramuscuies, lesquels se ter-
minent librement entre les fibrilles nerveuses
Fig.2)3.
de cette couche (CAjAL) c'est vraisemblable-
Portion du peniMhetenninn) d'une ment à tort que Gof.Gt et après lui MAn'nNp'rn
cellule pyramidal déjà souris adufte les ont mis en rapport avec les vaisseaux et
(dupresRAMoxYCuAL). avec les cellules iiévrogliques. Ces ramifications
terminales du prolongement principal sont,
<,),ran~eau)cproto))hsmi<)u(!S.2.e)tiucs
foJfaf~ratcs.
dans toute leur étendue, hérissées de pointes
fort courtes, qui se terminent presque immédiatement après leur origine par
une extrémité légèrement renuée (iig. 2t3,3). Les ~'o/oK~M'M~ co7/<i'<o'~M.y
~ig. 2t4,4)se détachent du prolongement principal, soit à angle droit, soit à angle
aigu. Puis, ils se portent transversalement ou obliquement en dehors et viennent
se terminer, non loin de leur origine, par des extrémités libres. Les~'o~OH~e-
M:<?H~ ~7a'M'es (<ig. 2M;5j naissent de la cellule pyramidale, au voisinage de sa
base. Delà, ils se portent en divergeant, les uns sur les côtés, les autres en bas.
Ils se terminent, comme les prolongements collatéraux, par des extrémités libres.
Le~-o~oM~eMMM<c~MM~M7t~(Hg. 2)4,D,2), toujours unique, se détache dans
la grande majorité des cas de la base du corps cellulaire; plus rarement, il naît de
l'un des prolongements basilaires. Quelle que soit son origine, il se porte toujours
vers la surface profonde de l'écorce et disparait dans le centre médullaire de la cir-
convotutton, où il fait partie de l'un des trois systèmes commissural, d'association
ou de projection (voy. CeH~'e ovale). Au cours de son trajet à travers la substance
grise de l'écorce, le cytindraxe des petites cellules pyramidales émet de fines col-
latérales, au nombre de six à dix, qui s'en détachent à angle droit, cheminent
tantôt horizontalement, tantôt obliquement, et finalement se terminent par deux
ou trois rameaux extrêmement délicats (CAjAL).
La constitution toute spéciale des cellules pyramidales et, d'autre part, ce fait
bien constaté qu'on ne les rencontre que dans l'écorce cérébrale, ont déterminé
C.UAL à donner à ces éléments le
nom de ceKt~es ~syc/~MM. La cellule psychique
parait exister chez tous les vertèbres mais, au fur et a mesure qu'on descend
dans la série, elle devient a la fois ptus petite et plus simple. –C'est n!nsi que
chez les mammifères in-
férieurs (f) g. 2') 4, G'), elle
est déjà moins volumi-
neuse que chez l'homme.
Sa tige principale est en
même temps plus courte
et les collatérales qu'elle
émet sont p'us rares.
Plus bas, chez les rep-
Ules(iip;.2)4,B),IaceHule
est moins volumineuse
encore. Sa tige princi-
pale, fort cout'ie, n'est
pour ainsi dire qu'indi-
quée. Le groupe des pro-
longements basilaires est
représente par un pro-
longement unique. Plus
bas encore, c)iex les Flg.~4.
batraciens (fig. ~)4,A), Schéma de révolution des cellules pyramidales (d'après CAJAL).
les prolongements basi- La6't'Rt~t~desccnu!cs!uonh'cla ceUnte pyranudate ou ps; chique
chex divers vertèbres A, ct~cx )a. g)'cnouU!e H, chnx te l~xard C, chcx le j-a!
laires font complètement D. chcx l'hon'tne.
La sct'<<' /«~e itn1i((ue les phases évolutives U'iivGrs~cs pur )a. ccthdn
défaut. H en est de même psychique
ou ccUutc ))vrnnuda!e du ccrycau ft~ uourobtast.c sans Hgc pro~itias-
de la Lige principale et, tniquc d6but- de tige et do panache terminât < ti~c plus dcvetoppt''c
~,appai'tUo)) des cottat.ct'utesdu cyHnd''axc; e, format-ion des expansions pt'oto-
dans ce cas, le système ptasnuques du corps cc~ulairc c~ de la- ti~c.
Pour la ccHute i, corps cellulairc. cy))ndra\c, avec 3', ses coUa)<
des ramifications proto- ratcs. D
3, tige pt'ot.optasmiquc, avec 3' son panache (.o'nnna!. expansions
plasmiques, si riche et si la).era!cs de la U~e. S, 5, expansionsbasitaires.
luxuriant chez l'homme, se<- trouve rëdait, au simple panache t-ci'mmai, implante
directement sur la partie externe du corps cellulaire.

C. TnOIStEME COUCHE GHOUt'E DES GRAKDES CELLULES PYRAMtDALES. La troisième


couette de l'écorce renferme comme élément principal les grandes cellules pyra-
midales. Ces cellules sont exactement conformées sur le même type que les petites
cellules pyramidales de la couche précédente elles n'en différent que parce que
leur volume est plus considérable (~0 à 30 ;J. en moyenne), leur tige principale plus
longue, leur cylindraxe plus épais et plus riche en collatérales. Aussi conçoit-on
sans peine que certains histologistes, YAK GEUUCHTEN entre autres, aient réuni les
deux couches de cellules pyramidales en une seule et même couche.
En dehors, la couche des grandes cellules pyramidales se fusionne avec la
couche précédente, comme nous l'avons déjà dit, par une transition insensible.
En dedans, elle est beaucoup mieux délimitée, quoiqu'il ne soit pas rare de ren-
contrer quelques cellules pyramidales disséminées dans la couche des cellules
polymorphes.
C'est au groupe des grandes cellules pyramidales qu'appartiennent les ce~M~es
~ë<i:M<es qui ont été décrites par BE'i'z dans la zone motrice de Fécorce. Ces cct-
Iules ne sont que des cellules pyramidales plus grandes que les autres elles
mesurent en moyenne, d'après LEws, 81 de hauteur sur 41 largeur on en de
a observé dans le lobule paracentral, qui atteignaient jusqu'à 65 de hauteur.
Elles se disposent ordinairement parpetitsgroupesde trois à cinq, que l'on
désigne sous le nom de ?Mds de Be<2.

/). QuAimÈME COUCHE coucHE DES Cette couche, épaisse


CELLULES POLYMORPHES.
de uti tiers de millimètre environ, renferme des cellules de dimensions et de forme
très variables. Elles sont, suivant les cas, fusiformes, ovoïdes, triangulaires, toi-
iëes. Leurs expansions protoplasmiques,diversement raminees, sont tantôt courtes
tantôt longues. Mais, quelque longues qu'elles soient, elles ne remontent jamais,
comme cela a toujours lieu pour les cellules pyramidales, jusqu'à la couche mole-
culaire. Quant à leur prolongement
cylindraxile, il est très fin et suit un
trajet descendant. Après avoir fourni
trois ou quatre collatérales, il passe
dans la substance blanche et là se
continue (CAJAL), ou bien par un simple
coude, ou bien par une division en T,
avec un ou deux tubes nerveux de cette
substance blanche.
E. CELLULES A CYLINDRAXE COURT ET
CELLULES A CYLINDRAXE ASCENDANT.
Outre les éléments cellulaires que
nous venons de décrire, les trois der-
nières couches de Fécorce cérébrale
nous présentent encore deux autres
ordres de cellules des cellules à cylin-
draxe court et des cellules à cylindraxe
ascendant. Les ce~M~es <{ cy~M-
draxe court (cellules de Golgi type 11)
sont ici, comme dans la moelle, des
Fig. 2t5. cellules nerveuses caractérisées par ce
Coupe transversale de t'ecorcc de )a. souris, sur fait que leur cylindraxe, perdant sou
laquelle on a dessiné les cellules qui, dans individualité
'jnetques coupes de la même région, envoyaient presque immédiatement
leurs cylindraxes vers la périphérie (scttcma- après son origine, se résout en pleine
tique, d'après C.tjAL). substance grise en une arborisation
t, jMe-mërc. 2, couche moléculaire- 3, c~)ijtdt'<nc terminale libre. Par cette arborisation,
~1 Ot cHautd UHc giosse cellule de la coHchc des cellules t'oJ~
nmrjthcs. 4, c\)htthaxes pat'tant des cellules situées dat)s la cellule de Golgi entre en relation
la couche des'cellules pyramidales. 5, c~tindt'axcsascen-
dants, se tertnutant au-dessous de la coucitc Hiotccutatte. avec les cellules voisines et devient
ainsi une cellule d'association. Les
cellules a cy~'M~'<e<" asceH~M<, mentionnées d'abord par GoLGi et par MAK'i'
KOTTt, étudiées à nouveau par CAjAL, se développent de préférence dans la couche
des cellules polymorphes; mais ou les rencontre encore, quoique plus rares, dans
les deux couches des cellules pyramidales Elles sont fusiformesou étoilees, avec
des dendrites relativement peu développées,dont les unes suivent un trajet ascen-
dant, les autres un trajet descendant. Quant au cylindraxe, il monte presque en
ligne droite jusque dans la couche moléculaire et, l&(Mg.21S), H se divise en deux
ou trois grosses branches, qui, se ramifiant horizontalement,forment une arborisa
tion terminale d'une grande étendue.Quelques cyHndraxes ascendants, connne nous
le montre la figure 218 (S), se terminent avant d'atteindre la couche moléculaire.
2' Fibres nerveuses. Les intervalles qui séparent les ciments cellulaires ci-
dessus décrits sont en grande partie comblés par des fibres nerveuses. Ces fibres,
que nous désignerons sous le nom générique de /es
de ~co?'ce, sont, les unes
pourvues, les autres dépourvues de leur gaine de myéline. Au premier groupe
appartiennent(FL~cnstG, CAJAL) les cylindraxes des cellules pyramidales grandes et
moyennes, les cylindraxes des cellules de Cajal, les cylindraxes des cellules poly-
morphes, les cylindraxes ascendants des cellules de Martinotti et, enfin, les colla-
térales de grand diamètre. Au contraire, les cylindraxes des petites cellules pyra-
midales, ceux des cellules de Golgi et les collatérales de petit diamètre sont des
fibres .amyeliniques. Envisagées au point de
vue de leur direction, les fibres de l'écorcese
distinguent en fibres radiées et en fibres trans-
versales ou tangentielles
/i. FtBRES KADiËES. Les fibres radiées
(fig. 316) suivent une direction perpendicu-
laire à la surface extérieure de l'écorcc, la
même direction par conséquent que les tiges
ascendantes des cellules pyramidales. Tantôt
éparses, tantôt groupées en faisceaux plus ou
moins importants, elles traversent successive-
ment la couche des cellules polymorphes, la
couche des grandes cellules pyramidales et la
couche des petites cellules pyramidales. On ne
peut les suivre, en tant que faisceaux, que un
peu au delà de la strie externe de Baillarger;
mais il n'est pas douteux qu'elles aillent plus
!oin et se rendent, en partie font au moins, à
la couche moléculaire.
Les fibres radiées, de valeur fort différente,
comprennent '1° les cylindraxes des cellules
pyramidales,quelles que soient les dimensions
de ces cellules; 2° les cylindraxes des cellules
polymorphes 3" les cylindraxes ascendants
des cellules de Martinotti 4" enfin, les libres
terminales de la substance blanche, qui, pre-
nant naissance dans une région quelconque
du névraxc, viennent se terminer dans l'écorce Fig.~m.
cérébrale. Toutes ces tibres, à l'exception de Schéma mont-rant, sur la même coupe
celles qui émanent des cellules de Martinotti, que celle représentée dans la fi-
viennent du centre ovale ou s'y rendent et gure 2i 7, les fibres nerveuses de
fccorce.
appartiennent à l'un quelconque des trois sys- (hcs teintes Ueu~t'ondcnt, aux couches
blunchcsdcU~u.t.An(.En,ng.~O~.)
tèmes commissurat, d'association ou de pro-
~tt,Ut)IV,)csqua~'ccouchcsdcCAjAt,
jection (voy. CeM~'e ovale). V,snshstanccblanchcsous-cort.tca)c.
1, pic-ntôre. 3~ roseau d'Exno'. 3~ strie
/FtBRES TRANSVERSALES OU TANGE~TiELLES.– dt: 5,Hccht.C!'cw. 1~ s(.ric cxic'niG do UaiUar~er.
strie m{,ci')ic df BaiUargcr. 6~ ftt'rcs
Les fibres transversales ou tangentielles che- d'association mh'a-cor(!ca!cs. fibt'cs d'asso-
ciation sous-corUcaÏcs ou nbrcs arquées.
minent parallèlement à la surface extérieure
de l'écorce et, de ce fait, coupent à angle droit les fibres précédentes. Ces fibres
tangentieHes se disposent sur toute la hauteur de l'écorce, mais pas d'une façon
ANATOMIE HUMAINE. T. Il. 38
uniforme rares sur certains points, elles se condensent sur d'autres de manière
à former des bandes transversales, qui, tout en variant dans leur épaisseur, ont
une situation assez constante. En allant de dehors en dedans, nous rencontrons
quatre bandes de fibres transversales, savoir (fig. 216) l°la coMC/te des/Ko'es
tangentielles jt)?'op?'eM!eM< dites, plus connue sous le nom de t'ese~M d'a?M~
occupant la moitié externe de la zone moléculaire 2"Ia s<~e de Bec~ereM, large
de 0"03 environ, située à la partie superficielle de la couche des petites cellules
pyramidales; elle est particulièrement bien développée dans le lobe occipital et
représenterait dans ce lobe, d'après KAEs, le stratum lacunosum de la corne
d'Ammon(voy. plus loin); 3° la strie e.r<e?'Ke de .C~M'Hs~er, large de 0"40 à
0"80, qui se trouve située à la partie moyenne ou un peu au-dessous de la par-
tie moyenne de la couche des grandes cellules pyramidales 4° les ~'esd'asso-
CtsMo~~t~'a-corttca~es de MEYNER'r, feutrage très serre, qui occupe la zone infé-
rieure de la couche des cellules polymorphes; sa partie superficielle se dispose,
sur certains points de l'ecorce, notamment dans le lobe frontal, en une petite
bande plus ou moins distincte qui répond à la strie Mï<e?'Me de .B<M'M<M'~<')'; sa
partie profonde confine aux libres arquées du centre ovale et se confond insen-
siblement avec elles.
Dans les espaces compris entre les diverses bandes que nous venons de décrire,
les fibres transversales sont clairsemées. Mais elles y existent néanmoins, for-
mant, avec les fibres radiées qui les croisent perpendiculairement, une sorte de
feutrage relativement lâche. EmxGER a divisé ce feutrage en deux zones l'une,
externe, répondant à l'intervalle qui sépare le réseau d'Exner de la strie externe
de Ba))larger; l'autre, interne, située au-dessous de cette strie externe. Comme
les faisceaux de fibres radiées ne vont guère au delà de la strie externe de
Baillarger, la première de ces deux zones a reçu d'EotUGER le nom de /'eM<?'a~'e
SMS-7'adtSM'e, ainsi dénommé parce qu'il est situé au-dessus des faisceaux
radiés; la seconde, située dans la même partie de l'écorce que celle occupée par
des faisceaux radiés, est devenue, pour le même neurologiste, le feutrage ?K<e?'-
~d~M'e (fig. 216).
Les faisceaux transversaux de l'écorce comprennent, d'après CAJAL '1" les colla-
térales des cellules pyramidales et des cellules polymorphes; 20 les arborisations
cytindraxiles des cellules de Golgi 3° les fibrilles collatérales et terminales des
cellules à cylindraxe ascendant 4° les fibrilles collatérales et. les arborisations
terminales des fibres diverses, fibres sensitives, fibres sensorielles, fibres cal-
leuses, fibres d'association, qui, du centre ovale, passent dans l'écorce et s'y ter-
minent (voy. CeH~'e ovale).

3" Cellules névrogliques. L'écorce cérébrale renferme de nombreuses


cellules névrogliques qui, grâce à leurs innombrables prolongements, repré-
sentent ici, comme dans les autres segments du névraxe, un tissu de soutien pour
les éléments nerveux. Ces cellules se présentent sous deux formes. Les unes
(fig. 2f7,4), munies de prolongements très longs, très grêles et orientés dans
tous les sens, constituent de véritables cellules araignées (p. 29). Les autres
(fig. 2)7,0) envoient leurs prolongements en sens radiaire on les voit, sur les
sujets jeunes, se porter en ligne droite vers la surface extérieure de l'écorce et s'y
terminer, à la face inférieure de la pie-mère, par de petits renflements triangu-
laires à base externe. Ces deux ordres de cellules, que relient toujours des formes
intermédiaires, ont exactement la même origine et la même signification
comme dans moeiïe, ce sont de simples cellules ependymaires qui, au cours
ta
du développement, ont émigré du centre vers la périphérie et ont subi en même
temps des transforma- t
tions plus ou moins pro-
fondes dans le nombre,
in longueur et l'orienta-
tion de leurs prolonge-
ments.
Lauévroglie se dis-
pose, dans l'écorce cere-
br&ie, sous la- forme de
minces cloisons, le .long
desquelles cheminent les
vaisseaux. EHes forment, Fig.2)7.
en outre, & )a surface Coupe transversate de ['ecorce cérébrale d'un fœtus humain
externe du cerveau, im- de sept inoi.s (d'âpres HE't'Hus).
i,sut'facccx~t'tcu)'odct'6co!'cc.u)iecc!!n)o(teCajat.
médiatement au-dessous f<:nt,ic))cs,quiucsm~pt'o)mNMncnt((u<idcs)))'o!onge~icntsdc!iC(!Uutcsdc
fibres ~n-

de la pie-jnère, une cou- Caja!4,4,(!(~]xcc!h)]csn6vt'o~]jf{ucs.)ppaj'f(''Jtattt<tat.yf)~dcscc!ln!cs


at'aignccs.5,5~cx~nut<S[)<h'it)h<iquesdcdcuxccf!n!cs~)]cmty!)iai['cs.
elle peu épaisse mais
continue, que l'on désigne sous le nom de He'Q~e corticale ou M~tKa~e.
Vaisseaux.
4" Les vaisseaux de t'écorce sont disposés suivant une modalité
spéciale, que nous étudierons plus loin à propos de lu. circulation cérébrale.

~'Me<K)'e spéciale « cer<aKHe& t'e~'OHS l'écorce.


Certaines régions de l'écorce présentent une structure qui s'écarte plus ou
moins du type générât que nous venons de décrire. De ce nombre sont la région
de l'insula, la région du lobe occipital, la région de l'hippocampe et de ta corne
(J'Amrnon (région ammonienne), le bulbe olfactif.
1° Région de l'insula. L'écorce des circonvolutions insulaires ne diflere
pour ainsi dire pas du type général. Mo~m~o a signalé pourtant, dans la couche
des ceignes pyramutates, t existence do cettmes spcctates,
(h' forme pyramidale ou & contours irreguliers, ceHules
dtH)t te cylindraxe se porte ).out. d'abord en haut, puis,
a~'rcs un trajet, ascendant plus ou moins long, se recourbe
~n bas pour se comporter
ators connue les cylindraxes
des cettutes pyramidates ordinaires. Le même iustotogiste
a décrit à la partie ia plus profonde de i'ecorce, dans la
couche des cellules polymorphes par conséquent, des
œtkdes fusiformes dont tes dendrites, dirigées transversa-
Fig.2!S.
h'tnent, forment une sorte de barrière entre t'ëcorce et ta
substance blanche sous-jacentc. Coupe d'une ~irconvotu-
lion occipita.)e (d'après
2' Région du lobe occipital Les circonvotutions BAIU.AHGEH).

occipitales, y compris te cunéus, se distinguent macros- '2, f,COUCf't'~)')'5UC~)t'nc.–


couche ~i'iscmtcrnt'.
<;upiquement des autres régions de recorce en ce que !a ~.raie<tc<'Cim:n'toudcY'(;q-
<)'r.sub5tanee))iancho.
strie interne de BaiHarger n'existe pas. Vue sur des coupes
L't !'iL un grossissement faible, t'ccorce nous apparaît comme formée par dcu\
c~uctics grises, séparées t'unc de Fautre par une couche blanche toujours trcs
visible (i)g. 218,~): cette couche blanche est ordinairement désignée sous le nom de
)'M6a!M de Vtc~i~ OnERSTEtHER fait remarquer qu'elle avait déjà été vue, avant
ViCQ-D'AzYR, par GEN~ARt et que, par conséquent, il serait juste de substituer à la
dénomination précitée celle de )YMe de GeHMS?'t'.EUe répond à la strie externe de
Baillarger des autres régions de l'écorce. Histologiquement,l'ecorce de la, région
occipitale présente quelques particularités qui ont été mises en lumière tout
récemment (1893) par RAMON y C.uAL. L'éminent lustologiste espagnol, outre les

Fig.2)'
Coupe ()e t'ëcovc occipitale (schéma, d'après une ligure de C.tjAL).
t, cellule p'ramidatc de !a couche moléculaire. 2. 2. cellules fusiformcs (et~/K/cs <<e C<t/'t/) <!c celle ntC!He couche
txotccutah-e. 3, 3, cellules fusiformcsver!ica)<'s. carac~'risanL la deuxit~o couctie. 4. 4, cctttites jtn'ifotines s.n~<.
dotante ascendante, rcssembtant aux spongie)<)as~cs de ta rétine. S. une ceHuIo fusiforme ~ertic~e de kt troisi<n<
couette. 6, petite cellule pyranndate. 7. grande cellule jmft!nid<do. 8, une cellule ptt'i~nidak ge:u)tc.
'ce!tu!cs a c~indt axe ascendant.
qun).re couches classiques, admet une cinquième couette, qui prend place immé-
diatement au-dessous de la couche moléculaire et qu'il désigne Sous le nom de
couche des cellules /'MSt'/b!'Mtes ser~a/es. Passons rapidement en revue chacune
de ces cinq couches
a. COMC/«? M~JceM~M' La couche motecutaire est un peu moins épaisse que
dans la région rolandique (0"toà0"20 seulement). Elle présente comme carac-
tère spécial le développement remarquable de ses fibres tangentienes. On yrcn-
contre de nombreuses cellules de Caja! et quelques ceHu!es de Golgi & cylindraxe
court.
b. Couche des ce~M~es /"MS~or)Hes uer~ca~es. La couche des cellules fusi-
formes verticales, couche surajoutée, fait, suite à ta couche moléculaire. KHe est
formée par deux ou trois rangées de cellules fusiformes, orientées eh sens radiaire
et émettant chacune deux dendrites, l'une externe ou ascendante, l'autre interne ou
descendante. Le cylindraxe se détache de la dendrite descendante et, de la, se porte
vers la substance blanche. A ces éléments fusiformes s'ajoutent quelques cellules
ovoïdes dépourvues de dendrites ascendantes (fig. 219,4), que CAj.u. compare aux
spongioblastes de la rétine. Comme pour les cellules fusiformes, le prolongement,
cylindraxile de ces derniers éléments naît de la dej~drite descendante et se porte
vers la substance blanche en suivant une direction radiaire.
c. Couche des petites GeMt~esp~'aMM'd~es. La couche des petites cellules
pyramidales (coMcAe /H~7/<x!'?'OMoyeHMe de CAjAt.) répond à la raie de Gennari ou
ruban de Vicq-d'Axyr. Elle comprend, outre les volumineux paquets de fibres
transversales qui forment cette raie, les trois types cellulaires suivants '1° des
cellules pyramidales de petites et de moyennes dimensions, ayant ici la même
signification que dans les autres régions de l'écorcc; 2" quelques ceHules fusi-
formes, à direction verticale, exactement semblables aux cellules fusiformes de ta
couche précédente; 3" des cellules ovo'fdes, fusiformes ou étoilécs, dont le cylin.
draxe, suivant un trajet ascendant, vient se terminer dans la couche moléculaire
(cellules de Martinotti).
d. Couche des ~'amdes cellules p~'aMMda~es. La couche des grandes cellules
pyramidales, large de 0"8, présente ce caractère particulier que les cellules
qu'elle renferme n'augmentent presque pas de grandeur vers les parties pro-
fondes (OxERSTEtKER). On y remarque pourtant de loin en loin quelques cellules
pyramidales volumineuses (moins volumineuses cependant que celles qui caracté-
risent la zone motrice), que MEYNERT a désignées sous le nom de c~/M~es soM<6wes.
c. CoMcAe des cellules po~Hor~A~. Cette couche ne présente aucune par-
ticularité importante.
3" Région ammonienne. La corne d'Ammon et les circonvolutions qui
t'avoisinent, circonvolution godronnée et circonvolution de l'hippocampe, s'écar-
tent beaucoup plus que les régions précédentes du type rolandique. Nous indi-
querons plus loin, lorsque ces diSerentes formations nous seront connues au
point de vue macroscopique, quelles sont les particularités que présente tour
structure (voy. Conformation tM(c?'t'<?M?'e d<( ce?'feaM, p. 314).
4° Région du bulbe olfactif. (Voy. chap. n', y~'Mm:a!'soMS reçues du Me?V
olfactif et voies olfactives.)

H. LocADSATtOXS F()Xt:T!"XM';H.HS UA. i/KCOXCE (;KHH).t)t;\ijK

Les observations anatomo-cliniques et l'expérimentation s'accordent merveH-


leusement pour établir en principe que l'écorce cérébrale n'est pas fonctionnelle-
ment Itomogéne, comme on l'a cru pendant longtemps et comme l'admettait
encore FLOURENs. Il est universellement admis aujourd'hui, après les travaux de
Bou)i.LAUD, de DAX, de BROCA, de FRiTSCH et HtTZfo, de FERRIER, de Mu~K, de
CnAMOTetPi'rRES,etc., que des régions déterminées de l'écorce, primitivement.
indifférentes peut-être, se spécialisent au cours du développement pour des'fonc-
tiens distinctes, foncions qui sont toujours les mêmes pour une région donnée.
1[ paraît rationnel de penser que chaque département de l'écorce a sa fonction
propre et, d'autre part, que chaque fonction cérébrale, qu'elle se rattache à la
motilité ou à la sensibilité, doit être localisée dans une région déterminée de
t'écorce ou, pour employer le langage usuel, doit avoir son centre cortical. La
physiologie cérébrale n'est pas encore suffisamment avancée pour nous permettre
de localiser ainsi en détail, sur le manteau des hémisphères, les diflerentes fonc-
tions qui s'y rattachent et y ont par conséquent leur siège, Mais si la plus grande
partie de l'écorce nous est encore complètement inconnue, si certaines locali-
sations sont aujourd'hui encore douteuses ou insuffisamment démontrées, il en
est un grand nombre qui, établies sur des faits nombreux et précis, paraissent
définitivement acquises. L'étude des localisations corticales est du domaine de
la physiologie et de la Clinique. Nous ne ferons qu'indiquer ici, d'une façon
aussi succincte que possible, quelles sont les principales localisations motrices,
sensitives et sensorielles.

1'~Localisationsmotrices (centres moteurs corticaux). La région de l'écorce,


en rapport avec la motilité volontaire., se dispose tout autour de la scissure de
!totando. Elle comprend 1" toute la frontale ascendante et toute la pariétale
ascendante 2° le lobule paracentral qui réunit en haut les deux circonvolutions
précitées 3° le pli de passage fronto-pariétal inférieur ou opercule rolandique, qui
réunit ces deux mêmescirconvolutionsà leur partie inférieure. C'est la None MK?<?'tce
de l'écorce, encore appelée, en raison de ses réactions physiologiques ou patholo-
giques,. la zone excitable, la soMe e/)<7e~<o<yeMe. Toute lésion, pathologique ou
expérimentale, qui détruira l'écorce dans cette région aura comme conséquence
une paralysie persistante dans un ou plusieurs groupes musculaires du côté opposé
du corps. Le reste du manteau a reçu le nom de ,soKe latente: l'écorce, en eft'et,
peut y être détruite, même dans une étendue considérabte, sans provoquer de
paralysie motrice. La zone [atente, on le voit, représente la plus grande partie de
l'écorce, toute l'écorce, moins les deux circonvolutions rolandiques et les deux plis
de passage qui les unissent t'une à l'autre.
Les faits anatomo-cliniques nous permettent de diviser la zone motrice en trois
centres distincts le centre du membre inférieur, le centre du membre supérieur,
le centre des mouvements de la langue et d'une partie de la face. –Le ceH<re
Mo/e<t/' du Mtem~'e <M/'o'<e!M' (fig. '220,111) est situé à la partie toute supérieure de
la zone motrice il occupe le lobule paraccntral et le quart supérieur des deux cir-
convolutions frontale ascendante et pariétale ascendante. Le ceH<?'e MO<CM?'
~!t meM~'e sM~M'tCM~' (fig. 210, IV), situé au-dessous du précédent, occupe les
quarts moyens (Cu;\RCOT et PrrREs) des deux circonvolutions frontale ascen-
dante ctpariétate ascendante. Le ceM<?'e des mouvements de la ~H~Me et d'MHe
partie de la /'ace (tous les muscles de la face moins les muscles du front, des pau-
pières et des yeuxi occupe le quart inférieur des deux circonvolutions ascen-
dantes et l'opercule rolandique (ug. MO, V).
Comme on le voit, les trois centres moteurs du membre inférieur, du membre
supérieur et de ta face s'échelonnent régulièrement de haut en bas en sens inverse
des trois segments du corps qu'ils tiennent sous leur dépendance. Autrement dit,
le centre cortical le plus élevé se rattache à la motilité du segment du corps le
plus inférieur par contre, le centre cortical le plus inférieur se rattache au segment
du corps le plus élevé.
serait situé sur le pied de la troisième frontate, au voisinage du sillon qui sépare cette région
du pied de la partie inférieure de la frontale ascendante. De plus, il aurait une action unilatérale
et croisée, c'est-à-dire ne tiendrait sous sa dépendance qu'une seule moitié du larynx, la moitié
du côté opposé. L'existence de ce centre cortical laryngé a été confirmée depuis par les recher-
ches expérimentâtes de MASM!, ainsi que par celles de SEMpN et HoMSLEY. Le centre moteur
laryngé donne naturellement naissance, comme tous les autres centres moteurs, à un faisceau de
fibres, qui se jette dans le centre ovale et, de ta, descend vers le larynx. Une nouvelle observa-
lion, qu'il a publiée en collaboration avec Don en 1890 (~MeMe )'ec«e:<, p. 209), a permis à GAREL
de localiser ce faisceau au niveau de la capsute interne, dans cette partie du faisceau géniculé
qui avoisine le noyau lenticulaire, dans sa partie la plus externe par conséquent.
2* Localisations sensitives (centres sensitiîscorticaux).– La région de
l'écorce qui est en rapport avec la sensibilité est exactement la même que la
région motrice elle comprend encore les deux circonvolutions frontale ascen-
dante et pariétale ascendante, le lobule paracentral et l'opercule rolandtque. La
zone motrice devient ainsi une zone mixte c'est la xoMe seKSt~'uo-Mto~'tce, dans
laquelle, comme nous le verrons plus tard, sont intimement mélangées les fibres
motrices du faisceau pyramidal et les fibres sensitives du ruban de Reil.
3' Localisations sensorielles (centres sensoriels corticaux ou sphères sen-
sorielles). Les régions de l'écorce auxquelles aboutissent les impressions sen-
sorielles comprennent les quatre centres olfactif, visuel, auditif et gustatif.
Le ceH<re olfactif ou s~Aere o~/ae~tue occupe la partie tout antérieure de la cir-
convolution de l'hippocampe. A ce centre, centre principal, s'ajoutent chez les ani-
maux osmatiques et vraisemblablement aussi chez l'homme, quelques centres
accessoires, situés dans la circonvolution du corps calleux, dans le lobe orbitaire,
dans la corne d'Ammon et dans le lobe temporal. Nous aurons a y revenir plus
loin à propos de la terminaison récite du nerf olfactif (voy. cbap. tv).
Le centre visuel ou sp/t~'e visuelle se trouve situé sur les deux faces inférieure
et interne du lobe occipital, principalement sur les deux lèvres de la scissure
calcarine. Au centre visuel se trouvent associés quelques centres spéciaux dont le
mieux établi est le centre des images ~'ajo/n~M~. Il occupe le pli courbe (fig. 220,
VU) et a pour fonction de percevoir, avec leur signification propre, toute une
catégorie d'images visuelles celles produites par les signes figurés qui consti-
tuent l'écriture. La destruction de ce centre produit la cécité uer&a~e. Le sujet
qui en est atteint n'est pas aveugle il voit encore les lettres et les chiffres, mais
il n'en comprend plus le sens et, par conséquent, il
ne peut plus traduire sa
pensée par l'écriture c'est une agrapliie dite seHSO~e~e.
Le ccm~'e auditif' ou s~/të)-eaM~<<tt)e (fig. ~0, VIII) occupe la partie moyenne de
la première circonvolution temporale. Le centre auditif possède, comme le centre
visuel, un centre d'association appelé ceH~'e de MtOHOM'e auditive ~otM' langage.
Il est difficile de préciser sa situation, mais les faits
connus nous autorisent à pen-
ser qu'il doit se trouver placé sur la première temporale au voisinage du centre
auditif. Sa destruction détermine le syndrome connu sous le nom de~tM'd!<ët)e?'~e.
Le malade qui en est atteint n'est nullement sourd mais les mots qu'il entend ont
perdu pour lui toute espèce de signification il ne comprend plus la langue qu'on
lui parle et, en conséquence, il ne peut tui-mëme traduire sa pensée
par la parole.
Le ceH<re ~Ms<a< ou sphère <M/<ï~e, enfin, est situé,
pour certains auteurs, à
la partie moyenne de la circonvolution de l'hippocampe, immédiatement
en
arrière du centre olfactif principal.
Idées de Flechsig sur la valeur fonctionnelle de l'écorce. Dans derniers temps.
tmc.HSiG.ata suite de nombreuses recherches sur le mode d'apparition deces la mvetine autour
des fibres nerveuses des hémisphères, est arrivé, touchant la valeur anatomique et fonctionnelle
de i'c'corce, à des conclusions toutes nouvettes, que nous ai!ons résumer en quetqucs mots.
Contrairetnent a. Popinion courante, une partie seulement de i'ecorce cerctn'a!e possède des ~'A)'e.s'
<:<ep)'o~<'c<t0)!, je veux dire des fibres qui ia relient aux ruasses grises inférieures de i'axe cc'rë-
bro-sptna). Les autres parties en son), compi&tement dépourvues les )U))'es qui eu partent se
rendent a d'tuu.res régions <io i'f'con'.o et, eouimo elles itssucient ia région où cUes nuisseut
A celle où eiics se teyiutuent, eUes sont dites /<<')'&< ~'M.s'oe~t/tOt:. On peut donc, en se
ha.sa.nt sur tes fa.its précités, diviser t'ecorco en deux zones, tjuc nous désignerons avee i'').ECnsm
sons les noms de sonc dc.s' ce)t~'c.s f/e ~);'oyec<t<< et .~o<M t/c.f (;(;;t/e.s' (<'fM'.s'0(;i7t<OM.
1° Xo~t! DES CEX'rnHS DE ~'nojE(:'no\. Lit zone des centres de projection occupe. le tiers environ
de ta. snrfn.ce de t'ecorcc. Eiie comprend ([nutre relions, dites .s'p/«'rf;.s' .s'ctMwM/M.' )H. sphère
ta.ct.iie, )n sphère oifactive, ht spi)ore visnette et iu. sphère auditive. Qu:tnt t.'t sphère ~usbt.tive,
t''mcHSfG incluio ù. penser ((n'e)ic est ptaceo duns les iitnitcs de !n. sphère tactiic. Chacune (te ces
régions recou, des fibres sensoricttes et onet, intitueuiont inetungees .')ux précédentes, des fibres
motrices cite est donc a ia. fois scnsitive et, motrice. 1) couvicnt d'ajouter, toujours d'après
Ff.ECHSfG, que toute sphère sensitivo-motrice comprend deux parties nnc partie ccniraic, partie
prineipatc, a taque)ie aboutissent les arborisations ternunaies des fibres sensorielles; 'une
partie périphérique, partie accessoire, qui reçoit, non tes fibres sensoriettes, mais iescoitaterales
de ces fibres. Ces deux parties sont nettement indiquëes dans les deux figures 221 (;\) et22t (H)
par une dinerence d'aspect dans le pointillé rouge qui représente les quatre centres de projection.
a. S~/tf)'e<ae<i<c. La spbere tactiie (fig. 221, J), ta plus étendue des quatre, se dispose tout
f
autour de la scissure de Uotando. Hi)e occupe: les deux circonvolutions froutate ascendante
et pariétale ascendante 2° )'opercu)e roiandique ou pli de passage fronto-parietat intérieur
3° le iobujo paraccntratct [a portion avoisinante .!e tacirconvotution frontale interne 4" ia partie
tonte postérieure ou pied des première, deuxième cl troisième circonvolutions frontales. C'est,
comme on le voit, la xoncsensitivo-motrice que nous avons décrite plus hant, a laquelle on
aurait ajoute le pied des trois circonvolutions frontales borixontales, une partie de la circonvo-
lution frontale interne et la partie moyenne de la circonvolution du corps calleux.–Laspitcre
tactile est l'aboutissantde toutes les fibres de la voie scnsitivc centrale, amenant. au sensorium
les impressions de sensibilité générale recueillies a la périphérie par les nerfs dits sensitifs.
Rite reçoit encore très probat)lemcut, comme nous l'avons dit plus haut, les fibres de la sens!-
ttititegustative.–De cette même sphère partent deux ordres de fibres, savoir:)" tes fibres,
inanit'estemcnt motrices, dont l'ensemble constitue le faisceau pyramidal !y compris le faisceau
t;enicnie) ou voie motrice j)rincipaic; 2° ios fibres cortico-protnberanticiies antérieures, qui, dans
h; centre ovaie, la capsule interne et le pédoncule, sont intimement tncia.ngces aux fibres de fa
Yt)icmotriceprincipaic.Cesucrtuercsftbres,t'ntcsait(p.l~),serendcntauxnoyauxdupont.
b..Sp/te~'e o//«c<tfe.– La sphère olfactive (fig.221,Iit), reudex-vous des impressions rccueiHies
sur fa muqueuse pihntairc par tes ramificatiolts du ncrt oftactif, est peu étendue chex f'homi~te
où l'olfaction estnnc fonction rudimentairc. Eiic comprend chex lui, d'après t''n:cnsK. je tuher-
rtdc ottactif, in partie avoisimuite (ic la circonvofntion du corps caUeux, f'cspacc perfore anté-
rieur, te crochet de l'hippocampe et la portion de )a. circonvolution de l'hippocampe qui fui fait
suite. La sphère oifacfivc possède, vraisembfabtcment, comme lei! autres,, it cote des fibres
centripètes on ni)res de projection ascendantes, un certain nombre de fibres centrifuges ou
fibres de projection descendantes. 'Mais ces dernières fibres sont encore mat connues, (m sait,
cependant, que le centre offactif de l'ecorce est en relation avec ia, corne d'Ammon, avec
);) couche opti<[ueet avec. le noyau lenticulaire.
c.p/K'rco))i«eM<i.–La.sphère \'isu.cHc((ig.221,1.1)est fabontissaut des fibres optiques,les-
quelles, comme nous le verrons plus tard (\'oy. ï'et'MtttMttxotit' <'e'<;MM f<'es Mf<6'up<«j'«e6'), provien-
ueut du luberculc qnadrijumeau antérieur, du corps gcnouilte externe et dn pulvinar.
H!tc est située a la partie interne du lobe occipital tout autour de la scissure cafcarine elle
conqjrend le cuneus, le iobule lingual et le pôle occjpita).–Pour FLECUSK., les fibres qui
émanent, dn corps genonillc externe reprëscnteraientfes libres maculaires et elles se termine-
t'aicni, sur les deux parois de la scissure caicaruie, an centre par conséquent de la sphère
visuelle.–Outre ces libres optiques à trajet centripète, FLEcostG admet des [ibres optiques cen-
tritures qui, de la sphère visuelle, se rendent a la couche optique correspondante et, de fa, a
des masses grises intérieures: ce sont. les fibres de projection descendantes. C'est par elles que
se produiraient les mouvements desycnxoude la tête qui surviennent a la. suite tic la
réception par fa spitere visuelle de certaines impressions optiques.
d..S~/te~ <«//<;<;<La. sphère auditive (lig. 2'J1,1Y) occupe la partie moyenne de la première
circonvolution temporale. Elle s'étend, le Ions do la face supérieure de cette circonvolution,
jusqu'à la région rétro-insulaire. Cette région reçoit les libres dn faisceau acoustique (voy.
7'<rtt<!<H'so<M rëe~M de <'ncoiM<<f/«e). amenant a t'ëcorco les impressions recueillies dans le
tubyrinthe par les ramifications terminales du nerf cochleaire. D'autre part, il émet des
fibres de projcct.i.on descendantes, qui ns sont autres que le faisceau cortico-protubcrantief pus-
térieur ou faisceau de Meyuert. Ces fibres cortico-protuberantieHes postérieures, nbus le savons,
se terminent dans les iiuyanx du pont: elles auraient pour fonction, .d'après FLEOistG, de trans-
mettre des incitations motrices aux dinerents muscles de l'appareil auditif.
2' Zo~E CES CEXTMES D'AssoorADOK. Les centres d'association, situes dans Finterv:).I[e des
centres de projection, ont pour caractères: 1" d'être dépourvus de nbres de projection 2'' d'avoir
des fibres d'association, je veux dire des fibres qui les unissent à d'autres parties de t'écorce,
voisines ou éloignées. Ces fibres d'association se rendent pour la plupart aux différents centres
de projection, autrement dit aux différentes sphères sensorielles ci-dessus décrites. EUes sont
natureitcnient de deux ordres: centripètes ou centrifuges.– Les /:&M cMt/<'t~e<<Mvontdu centre
de projection au centre d'association elles apportent à ce dernier les diverses sensations reçues

)Y
'i~.Mi.
Les centres de projection et les centres d association de tecorcc A, vus sur la face externe de l'h6nitsp!'c''c droit
t
)!, vus sur la face interne de hémisphère gauche (d'après [t.EcnSM.).
51111"'I't~ lartile. IV,
IL spt!rre risaellc. 111., splnErt~.olrartivo. splere ~nudifivro.

uu ~msulairr.
a entr? ,1'assoriation antérieur ou frort:o;. ceittre d'associatiool'°:5l~dcUl' ou tempol'o~1tarjét¡¡1. c. renfre ~d'issociatinn~~d~oYen
mamillaire..
1, lulmreula ~chia;maOi)~i(IUC~ -3.' de la rommi<sure
anléricnre~.
4, qtiadrijusiicaux tlnlJri~UI'
roupe
–5,<'orp:i<-aU''ttx-t:.t)-igOtte('et-'L-ht'.t).–7,se))tu!Htttcidum.–S,:fLin'tfcp")6.ite.–9,p6<toncutcc<'ré)H'!)t.

<)ela pheriphct'!c par la sphère sensorielle dont elles proviennent. « C'est duns les centres t)'as-
st)ci:ttion que toute sensalion perçue laisse une empreinte inef!açab)e, qui constitue ie souvenh'.
C'est là que se rem'ontt'cut. se réunissent et se fusionnent en des centres supérieurs les sensa-
tions tactiles. visuelles, olfactives et acoustiques. C'est là que les sensations sont comparées
entre cites et comparées a. tics sensations antérieures. C'est là que t'csprit trouve tous les
éléments iuttispensabies à tous les actes de [a vie intellectuelle oui psychique. Ces centres sont,
en définitive, dans le cerveau de )adutte, le substratum anatomique d~ce rtn'OTtappeîtoexpe-
CERVEAU 283

rience humaine, savoir: connaissance, iangage, sentiments esthétiques, moraux, etc. (VAX
CEnuéHTEx).–Los/:&)'e4'ce~«y/M qn'émettcntlescentros d'association vont aux ceutre.s de
projection et s'y-terminent par des arborisations libres. Elles leur apportent des incitations
diverses qui tantût suscitent la-mise en activité des étéments moteurs, tantôt exercent sur eux
une sorte d'action mh'tbitnce qui les empêche de repondre aux excitations venues du dehors.
Les centres d'association deviennent ainsi, par le rote éievé qui leur est dévolu, les véritables
centres mtettectuets, tes véritables organes de tu. pensée: ce sont, ie,i! sp/M~'es t!t<<'MM<~e~e.s.
Envisages an point de vue topographique, ces centres, qui sont au nombre do trois, se distinguent,
d'après teur situation sur !'hém!sphèro, en antérieur, moyen et. postérieur
a. CM<e f/'aMOc:a<K)M <.[?t<ey'te<«'. Le centre d'association antérieur ou frontal (fig.22),f;
dans tequet Ft.EcustG locatise la conscience de la personnatité iPe<w''M~'c/f/ft'<s'&cM<s'M),occupe
)a partie antérieure du tobefrontaLit comprend: 4" sur la face externe de l'hémisphère, !a
moitié antérieure de ia première ch'convo!u!ion frontale, ios deux tiers aruériem's des deuxième
et troisième circon'vomtiohs frontates 2" sur ta face interne de l'hémisphère, )a moitié antérieure
de ta~circonvo'u.tiOB h'ontaie interne; 3° sur la face inférieure do i'hémisphere, ja plus gt'ande
partie desc.it'convoiu.Uonsorbunn-cs.
b. Cet:<)'e <<'aMoetf<<f«)t pos<<')'t<'«)'. Le centre d'association postérieur ou temporo-pariétat
(fig. 2;!t, &) occupe toute la partie dc.t'ëeorcc comprise entre ta sphère tactite et ta. sptn';ro visueUe.
]i comprend t° les deux circonvolutions parietaie supérieure et pariétale inférieure: 2" tes
portions extrêmes de ta première temporatc, en avant et en arriére do la sphère auditive; :)'' les
deuxième cttroisieme circonvolutions tetnpo'ajes tout entières:-fia première circonvohdion
tempo['o-occipita!e 5* la plus grande partie des circonvotutions occipitates externes. Le centre
d'association postérieur parait avoir pour princip. '.c fonction de nous mettre en rapport avec te
monde extérieur. C'est a ce centre, en effet, que se rendent, après avoir passé par )eurce!Lt)'(~
de projection respectif, les impressions visueites, tactites et, auditives, pour y être amUysécs,
fixées par te souvenir, comparées a d'autres, etc., et finalement y provoquer des reactiou~ psy-
chiques, qui retournent aux centres de projection et règlent leur activité.
c. C('M/~e<fM'Me«<<<o/< Mo~fH. Le centre d'association moyen (ng. 22t, <;), situé entre t'anh'-
rieurette postérieur, occupe te fond de ta scissure de Sytvius: il est représenté par tes <)i))('
rentes circonvolutions qui formpntt'insuia. C'est ce centre.'qui reunitcntm seul tout toutes
)cs régions corticates, sensitives, motrices, dont rintégritë est. indispensabie à ia conservatiou
du tangage articulé et, principalement, les impressions auditives avec les images motrices des
jèvres,(!e la langue, dnvoite du pataisctdutarynx"(vA!<(jHHL'C[rrËx).
3" LES CEUX xoxES DE t'ROJKCTiOX E'r n'AssooA'nox cnEX ms AxntAUX. Les centres do projec-
tion, dont la valeur fonctionnelle est de présider aux dittercnts actes de ta vie anima)e,cxisteut
rhextou~ les manmuféres:tous les inannnifères, en cMet, ont des hénnspheres cérébraux, qt~i
reçoivent les sensations recueillies a la périphérie par !es nerfs sensitifs ou sensoriels et qui
rcagissentpar teur systcmLcnmscu.tairccontrecés sensations.
~taisi!n'en est pas <)e mfme des centres d'association. Ces centres d'association étant de.s
centres supérieurs en rapport, avec les fonctions inteHectueites, font naturei!ement défaut chez
tes animaux où ces fonctions n'existent pas. Les rongeurs, notamment,tte posséderaient.d'après
l''f.Ecns~G, aucun centre d'association:ct)ex eux, les divers centres de projection arrivent an
r~ntact par leursbordset, de ce fait, occupent toute l'étendue de l'6corce.
Les centres d'association existent, chez les carnassiers, mais, ils y sont peu développes. Us
acquièrent de l'importance en passant des carnassiers chM les singes inférieurs et de ceux-ci
< hex les singes supérieurs. Chez ces derniers, leur étendue est à peu près égale a ceHc des
f'cutresde projection.
f~'est chez l'homme qu'Us présentent teur ptus haut degr6 de développement. Nous avons vu
~us haut qu'ils occupaient, chez lui, les deux tiers de ta surface de t'ecorce. Mais, ici connue
aitieurs. on observe des variations individuelles considérables, variations tjui sont vraisonbtn-
!~h;[nent en rapport avec rintettigencc du sujet.
i" MOUE DE DÉVKLOPPE.UHXT UES CHX'rRES DE PKODUC'nO.f HT DUS CH!<T[U';S !)'ASSOCtAT!Ori CHHX
h'i~OMtU' Nous avons déjà vu, a propos de la systématisation de la mocHo epiniere, t)ne les
!ihrcs nerveuses de la substance blanche étaient primitivementconstituées par de simples cyiin-
draxes et que ce n'est que ptus tard, an moment fnëme ou elles étaient appelées a rcnmnr le
)'o)e qui leur est. dévolu, qu'elles s'entouraient de leur manchon de myéline. 1) en est exacte-
ment do même des fibres des hemisph&rcs cérébraux et nous devons aux recherches de Ft.Hcnsn.
''f'He notton intéressante que la xone tics centres de projection précède toujours, dans sa myeti-
uisation, la xone des centres d'association.
C'est au Imitierne mois de la vie mtra-nterine que les fibres des centres de projection ccmuncn-
'nt a s'entourer de myéline. Cette myelinisation s'effectue dans l'ordre suivant tout d'abord,
les titu'es de la voie sensitive centrate qui, du rnban de Reil, se rendent a la sphère tactile puis,
les tibres de, la vole olfactive entm les fibres optiques et les fibres acoustiques. Lorsque ces fibres
centripètes ont ainsi complète leur constitution histotogique et, par cela même, sont devenues
aptes à transmettre a leurs centres respectifs les sensations diverses recueillies au dedans ou au
dehors, les fibres centrifuges à leur-tour revêtent leur manchon de myéline et se prepareut de la
sorte :t transporter vers les musses musculaires les incitations motrices par lesqueUes lesdits
centres de projection répondent aux sensations qu'ils reçoivent, Ce travail de myëtinisation est
en générât terminea)a fin du premier mois quisuittanaissaru'e.
Mais, à ce moment, les centres d'association ne possèdent encore que des fibres cyhndraxiies
~t ces fibres Étant, parte t'ait même de leur état embryonnaire, inaptes a tout fonctionnement,
le jeune enfant ne diffère pas au point de vue fonctionnel des mammifères inférieurs, des ron- r
~eurs par exc!npic,lesquels n'ont que des centres de projection. Son cerveau reçoit parfaitement
les sensations tactiles ou autres que leur apportent.tes fibres sensitives et il peut même réagir par
<)es mouvements appropries, qui <'onstituent autant de réflexes d'origine corticale. Mais les sensa- j
lions en question restent toujours à rctat brut elles ne sont, ni analysées, ni comparées entre

i
<;)tes, ni fixées par te souvenir, je veux dire qu'eites n'existent dans le centre corticai que juste
le temps que dure l'impression périphérique qui en a été Je point de départ. Ce iravait d'élabo-
ration psychique des ditFerentes sensations qui arrivent, aux sphères sensonettes est t'seu'vre des
centres supérieurs qnerentermentlessphèresinteftectneites. 1 1
Les fibres qui appartiennent en propre auxsphercsintctiectneitcs ne s'entourent de leurgaine
myetiniquc qn'a partir du deuxième mois de la vie extra-utérine. Ce dépôt de myetine tout autour
des cylindraxes s'eUcctue tentement, successivement, au fur et a mesurcquc t'intëttigence s'ëvcii!e
1 [

<;t se dcvetoppe. Les connexions entre les centres do projection et les centres d'association, )
<rabord simpies et peu nombreuses, se muitiptient pon àpeuenmeme tempsqu'eties devien-
nent ptus comptexes/'L'appareit, en un mot, se perfectionne au fur et à mesure que ta fonction s
acquiert de l'importance, conformément a ta formule bien connue que la fonction fait J'or~ane.

F. DHVELOt'PEMEXT DES CtRCOP<VOLUT)()!S C~MEBKALES

Les anfractuosités et les circonvolutions que nous &vons décrites la surface


extérieure des hémisphères n'apparaissent pas simultanément sur le cerveau de
l'embryon. Elles s'y montrent, au contraire, d'une façon successive et suivant un
ordre régulier, qui a été parfaitement etabU par des observations nombreuses,
parmi lesquelles il convient de rappeler celles de KoLLiKER, celles d'EcKER, celles
deMn)ALKOW)cs.
1"SiUons primitifs et sillons secondaires. –KoLUKER, depuis longtemps
déjà, a distingue sur le cerveau de l'embryon deux groupes de siUons, les uns pri-
mitifs, les autres secondaires
Les sillons primitifs apparaissent des le troisième mois, peut-être même vers la

Fig.222. Fig.223.:
Cervcaudun fœtus humain dans la première Le même, face interne de l'hémisphère drnit
moitié du cinquième mois, face externe de (i\It!fALKOWICS).
l'hëmisphtre gauche (M)HALKOw<cs). 1, cattcux. 2, trigone. 3, so~um hjcidun.
<,)obcfronta!2,)'ns<;edeSYh'ius,:nec:2',sa –4, corps
coupe du pMoncute cf'j'f'bra). 5, fosse de Si'h'n
~t-iinchcpost~'icut'(;sabra])chcHnK'i'teurc.–3~obc G, lobe ~'on~at.– 7, pt'cmicrc Ctf'co)ivp)utio)i l['fm):
i<'
pari~tat.–4,!ohcocc);'itat.–5,!obcotfacMf. ht~ct'ne. –8, scissure })crpchdicut!m'eiu~cf'nc. 3. se
sure eaicarinc. 10, cuntus.– ~i,eirco)Ho)uLiou )<-
(Les quatre )obcs()e!a('acoexterne sontcneorccntic- l'hippocampe.– 12, corps bordant.– t3,eo)'pssodr(uu
Tementhsses.) -M.JobeolfaeUf. <

)in du deuxième ils résultent d'un plissement de la paroi hémisphérique, encore


fort mince et fort délicate. Ces sillons présentent leur maximum de développement
au quatrième mois puis, ils disparaissent au cinquième, de telle sorte que le
cerveau, momentanément plissé, redevient, lisse. Tous ces sillons, pourtant, ne
sont pas voues à une existence simplement temporaire. Un certain nombre d'entre
eux sont persistants et font partie intégrante du type cérébral définitif teïïes
sont la scissure perpeM~cM~~e interne, la sct'sstM'e ca~c<M'Mïc et la dépression
latérale qui deviendra plus tard la scMSM~e de Sylvius.
Les sillons secoMdaure~, qui viennent s'ajouter à ces derniers et créer à la sur-

un du cinquième mois ou le commencement du Les


face bemispherique le type spécifique définitif, ne font leur apparition que vers la
circonvolutionsqu'ils
délimitent résultent, toujours d'après KoLMKER, d'une prolifération partièlte des
~t;(311Clteâsuperficielles
couches siilëiiii,it'iieS ties
des Î1G''1111Sp11(',r'eS, laquelle participent
hémisphères, àÉl ladl.lelle lil, fois
l)al'tlClpellt ài~. )a l'ois 1:). subs-
liL SUl)5-
tance Manche et )a substance grise elles ne sont que de simples épaississements,
partiels et systématiques, de l'ecorce cérébrale.
Ceci posé, nous allons indiquer en quelques mots quel est le mode d'évolution
des scissures et des sillons principaux.

2° Ordre d'apparition des scissures et des sillons. La première en date est


lasc~M?'e ~e tS'?/MS, plus communément désignée dans ses premiers stades,
et cela avec raison, sous le nom de fosse de .S'y~'tM. Elle apparaît à la fin du
deuxième mois sous la forme d'une légère dépression, située a la face inférieure
de l'hémisphère (hg. 22-2,3). Au troisième mois, cette dépression se transforme en
une véritable gouttière, qui gagne peu à peu la face externe du.cerveau et prend,
.su:' cette face, une direction oblique en haut et en arrière. Au cinquième mois, tu
fosse de Sylvius s'accentue et se limite par des bords plus nets; en même temps,
apparaît sur sa lèvre supérieure une légère inflexion qui est le rudiment de son
prolongement antérieur. Au sixième et au septième mois, ce prolongement anté-
rieur, d'abord peu visible, gagne peu a peu en étendue et en profondeur. De leur
cote, les deux lèvres de la fosse sytvienne s'accroissent et se portent en dehors
pour constituer les opercules. A la simple fossette des premiers stades, large et
béante, se substitue peu à peu cette scissure, profonde mais étroitement fermée,
que nous présente le cerveau du nouveau-né et de l'adulte.
A la même époque que la fossette de Sylvius ou peu de temps après, au début du
troisième mois par conséquent, apparaîtla xcit~tM'e pe?*pe?K~CM~tn?~e?'Me, qui
isole le lobe occipital et dont lascMSM?'e ca~carote n'est pour ainsi dire qu'un
simple protougement. Au quatrième et au cinquième mois, cette scissure s'accentue
et se creuse. Mais, quel que soit le stade évolutif où on la considère, la scissure
perpendiculaire interne n'occupe jamais que ta face in terne et le bord supérieur
de l'hémisphère la scissure perpendiculaire externe, qui se montre si nettement sur
le cerveau des anthropoïdes et des singes inférieurs, ne paraît exister à aucune
époque chez l'homme, si ce n'est par anomalie. 11 en résulte que les plis de passage
transversaux, que nous avons décrits à ce niveau (p. 246) sur le cerveau de
l'homme adulte et qu'on désigne quelquefois sous te nom de plis de perfectionne-
ment, sont des dispositions acquises par l'espèce et non par l'individu.
La sc!MM?'e de JKo~MK~o, la plus précoce des scissures secondaires, se montre
vers ta fin du cinquième mois ou au commencement du sixième. Elle se présente
tout d'abord sous la forme d'une simple fossette, occupant la partie moyenne de
l'hémisphère. Peu à peu elle se creuse et s'étend de proche en proche, gouttière de
plus en plus longue, d'une part vers la scissure intcrhcmisphérique,d'autre part
vers la scissure de Sylvius.
Apparaissent ensuite, au début du sixième mois, le sillon pre~o7aM~Me et lé
sillon /'?'o?!<s~ t'M/t'etM'; puis le ~itMo~~<e~s?'i;'ë<a~ avec son prolongement
ascendant qui délimite en arrière lacirconvolution pariétale ascendante, avec son
prolongement postérieur qui.se confond avec le st'~OM occipital ~MpM'ïCtM'.
Au cours du sixième mois, nous voyons apparaître encore 1" sur la face interne
de l'hémisphère, la sc:ssM)'e csM(MO-?mM'~M6~e,qui circonscrit en haut la circon-
volution du corps calleux 2° à la même époque ou à peu près, le sillon pen'c~f~e
et le premier sillon <eH?.po?'o-<?ccz'p;'<< l'un sur la face externe de l'hémisphère,
l'autre sur sa face inférieure.
Un peu plus tard, au septième et au huitième mois, se montrent les autres
sillons principaux, savoir le sillon frontal SMpe?'eM?*, le ~OM olfactif, le ~MQ~
c?'MC<o?'tKe,le deuxième st~oM <eH~o?'a~, le deuxième sïMoK <emFo?'o-occ~~<
et, enfin, le sillon occipital !M/e~'e:H'. A ce moment, le cerveau humain possède,

Cerveau d'un fœtus humain au commence- Le ui&me, face Interne de l'hémisphère droit
ment du huitième mois, face externe de (MiUALKOWfCS).
!'hémisnhère gauche (MtHAbKowlCs). ), )obc olfactif. 2, corps cattcux. 3, con)""ssut'p
Llauclfe vaéricure. f, sclOum luciclum: -,a, sçissmr
t. msu)a de Rci! 2, scissurede S~hius. avec 3\ sa cat)oso-n)argina!c. C. circonvolution du corps calfcux.
branche antérieure2", sa branche postérieure. 7~ sciure pct'pcndiculiin'n intcfnR. H, sei~sut-c cal-
Oj'crcHte SM~rieur. 4, lobe olfactif. 5, scissure de carinc. 9, cun~us. 10, cit'convpfut.ion()c t'hippo-
HotaM<Ïo. <î, scissure tK't'pc'idicufairc externe. 7, !obc catU[)e,afcciO'.so'icrochct.–H,cot'psb(n'dani.–
occipitat. S, tobc tcm~bfal. t3.coupedupfdoncu!c.

en fait de sillons et de circonvolutions, tous ses éléments caractéristiques: il


est complet, quoique fort simple encore il est l'image, fidèle mais schématique,
ducerveaudel'adulte.
Durant le neuvième mois de la vie cerveau se complique par l'appari-
fœtale, !e
tion de sillons additionnels, créant à la surface des circonvolutions précitées des
plis acce~so~'es. Ces plis accessoires, toujours fort variables, non seulement d'in-
dividu à individu, mais chez le même sujet d'un côté a l'autre, se développent sans
lois connues. Ils masquent plus ou moins le type simple embryonnaire et com-
plètent ainsi dans ses détails la morphologie de l'écorce cérébrale, qui ne subira
plus désormais, chez l'enfant et chez l'adolescent, que des remaniements de peu
d'importance et à peine appréciables. Avant l'apparition des plis accessoires, le
cerveau était le cerveau de l'espèce avec eux, il devient le cerveau de l'individu.
3°Conditions immédiates du plissement cérébral. Les conditions immé-
diates du plissement des hémisphères et de la régularité quasi mathématique sui-
vant laquelle il s'effectue, nous échappent entièrement et ici, comme sur bienIl
d'autres points, nous en sommes encore réduits a de simples hypothèses.
On a invoqué tout d'abord, pour expliquer les creux et les reliefs de la surface
cérébrale, l'influence des causes extérieures et on a fait intervenir tour .Y tour J'en-
veloppe osseuse et tes vaisseaux, exerçant leur action, action toute mécanique, surl~
une surface molle et facilement dépressible.
L'opinion qui attribue à l'enveloppe osseuse le plissement systématique du
cerveau ne saurait être soutenue nous savons, en effet, que la paroi crânienne,
aux divers stades de son développement, se modèle sans cesse sur les hémisphères
et subit leur influence au lieu d'exercer la sienne sur eux. Du reste, l'opinion
précitée a contre elle un argument décisif c'est l'existence de scissures et de
sillons sur les hémisphères des monstres notencephales (de ~M-ro;, o'<?s et ~vxsoxÀo;,
eMC<~Aù~e), qui ont leur cerveau en dehors de la boite crânienne.
En ce qui concerne les vaisseaux, leur influence n'est pas plus admissible. ))
suffit, en effet, de jeter un simple coup d'ceil sur un hémisphère bien injecté pour
constater nettement l'absence de parallélisme entre la direction des sillons et le
trajet des vaisseaux,soit veineux, soit artériels. Les grosses veines, on le sait, occu-
pent de préférence, non pas le fond des scissures, mais la face superficielle des
circonvolutions.Quant aux artères, nous le~i voyons descendre dans une scissure,
non pas pour la suivre dans toute son étendue, mais pour en sortir un peu plus
loin nous les voyons en outre, au cours de leur trajet, contourner une ou plu-
sieurs circonvolutions, sans laisser sur elles d'autres traces de leur passage que de
faibles sillons d'empreinte, le plus souvent même peu visibles.
L'influence mécanique des causes extérieures devant être mise hors de cause,
quelques anatomistes, à la suite de KôLUKEn, ont pense que les circonvolutions et
les sillons qui les délimitentpourraientbien devoir leur origine à un accroissement
inégal dé l'écorce cérébrale cet accroissement se faisant avec une grande intensité
dans certaines régions, s'effectuant avec une intensité moindre sur d'autres régions
t'onctionnellement différentes. Les premières de ces régions, se développant plus
rapidement, s'élèveraient en saillie et deviendraient les circonvolutions les
secondes, se développant moins vite, resteraientnaturellement en creux et forme-
raient les scissures. Outre qu'une pareille théorie est foute hypothétique, elle me
para't, peu compatible avec ce fait que deux circonvolutions voisines et fonctioh-
neHement équivalentes sont séparées l'une de l'autre par une scissure profonde.
Comment comprendre en effet, pour ne citer qu'un exemple, que les circonvolutions
i'mniale ascendante et pariétale ascendante, qui toutes les deux sont le point, de
départ des incitations motrices volontaires et ne sont pas sëparables chez l'adulte
au point de vue fonctionnel, soient séparées chez l'embryon par une région de
l'écorce qui répond à la scissure de Rolando et qui, elle, ne se développe pas,
tandis que les deux régions voisines sont le siège d'un développement rapide et
considérable ?`.'
Tout récemment, M.\x FLEseu (C'oD'espOMO'eM;s-Z~6!« f. sc/tMe~e?' ~e?'e, 1888)
invoque encore comme facteur morphogénique du plissement cérébral l'inégatit.é
d'accroissement des différentes parties de l'hémisphère, portant, non plus comme
tout il l'heure sur les régions de l'écorce, mais bien sur les faisceaux du centre
ovale. Comme précédemment, les faisceaux à accroissement considérable et rapide
['('pondraient, aux circonvolutions les faisceaux a développement plus faible
répondraient aux scissures. Cette théorie, on le conçoit, n'est qu'une variante de
ta précédente les mêmes objections lui sont applicables.
Somme toute, en fait d'explication morphogénique du plissement de l'écorcc
cérébrale, nous en sommes encore réduits à cette formule banale que les hëmis-
ptières, en parcourant les divers stades de leur développement, obéissent à ce
~MiM t~KO~MMt, appelé l'hérédité, qui imprime a. chacun de nos organes le cachet
spécifique. Le lecteur voudra bien reconnaître avec nous que cette explication n'en
est pas une et que la formule en question ne pourra que difficilement satisfaire un
esprit positif, qui désire avant tout, non pas des mots, mais des solutions nettes
et précises.

§ IV. CONFORMATION INTÉRIEURE DU CERVEAU

Pour prendre une notion exacte de la conformation intérieure du Cerveau,la


meilleure méthode est ceDe qui consiste à pratiquer sur cet organe une série de
coupes successives, en allant de la convexité vers la base.
La première de ces coupes est une coupe horizontale, passant par un point
quelconque de la face interne des hémisphères. Cette coupe nous présente, sur
chacune des moitiés du cerveau, une masse blanche centrale, lee~M~'6 <?i~<?<~?
FteMsseHS, circonscrite par une bordure fortement sinueuse et nulle part inter-
rompue, qui constitue la substance grise de l'écorce ou manteau.
Si, au lieu de pratiquer notre coupe sur un point quelconque de la face interne
des hémisphères, nous conduisons te couteau suivant un plan passant par la face
supérieure du corps calleux (coupe de Vicussens), nous retrouvons encore sur
chaque hémisphère notre masse blanche centrale. Mais la bordure grise qui la
circonscrivait tout à l'heure sur tout son pourtour, se trouve interrompue mainte-
nant à sa partie interne, pour livrer passage au co?'ps calleux (fig. 226) le corps
calleux devient ainsi une large commissure jetée entre le centre ovale d'un hémis-
phère et le centre ovale de l'hémisphère opposé.
Si nous enlevons le corps calleux (fig. -23'1), nous rencontrons 1° sur la ligne
médiane, une lame de substance blanche placée horizontalement et de forme
triangulaire elle est appelée <)'/<jfOH<* ce?'ë&?'~ ou~OM<e à </MS<7'e pz7te?'s; 2" de
chaque coté de la ligne médiane, deux cavités larges et anfractueuses, qui s'éten-
dent du lobe frontal au lobe occipital ce sont les MH~'M~es latéraux, tapissés
dans toute leur étendue par une membrane propre, la MteM&r~Me epeMch/~KïM'e ou
ë/MH~yme.
Le trigone cérébral est complètement fusionné en arrière avec le corps calleux
mais il s'en sépare bientôt pour se porter en bas et en avant, le corps calleux con-
servant quelque temps encore sa direction horizontale (fig. 237). Dans l'angle
dièdre résultant de 1 écartcment réciproque de ces deux organes, vient s'interpo-
ser une lame nerveuse fort mince, placée en sens sagittal et occupant exactement
la ligne médiane c'est le s<~<MMt lucidum ou e~<?MOM ~'<M~M~M<e.
Au-dessous du trigone (fig. 265), s'étale une lame cellulo-vasculaire, la toile
cAot'oMte?M:e SMpe~etM'e, dans la partie postérieure de laquelle se loge une
petite masse conoïde, la <y~tde pMtea~e ou épiphyse. Au-dessous de la toile
choroïdienne, enfin, nous rencontrons une nouvelle cavité (fig. 274,15), celle-là
impaire et médiane, le ue~CM/e HtoyeM ou troisième MK<~CM<e.
Si nous nous reportons de nouveau dans les ventricules latéraux (lig. 274,'i2 et 13)
nous voyons, sur la partie antérieure de leur plancher, apparaître en saillie deux
noyaux de substance grise la couche op<~Me en dedans et en arrière le co'p-s
strié en dehors et en avant. Ce sont les Ko~aMa? op<o-s<)'<es ou MO!M.r ceM<?'SM;r
des hémisphères. La région qu'occupent les noyaux centraux est traversée de bas
en haut par une lame de substance blanche fort importante c'est la capsule
se continue, d'une part avec le pédoncule cérébral, d'autre part
!'K<e?'Me, i.aquëtle
avec te centre ovale.
Telles sont, sommairement: énumerées et au fur et. à mesure qu'eues se sont
présentées à nous, les diverses parties constituantes du
rons dans t'ordre suivant:
Nous tes étudie-

i" Corps caMeM:x;


2° r?'~oMe cere~'a~ ou vot~e a ~Ma<)'e p~t'o's
3" <S'ep<MMt /Mc<dM)M ou cloison <raMspa?'eH<ë
4°yeM<t'!CM~s~s<e)'a.M.r;
S~FeM<?'!CM~MoyeMou<?'ot'~?Me~eK<rtCM~;
6'eKayMteet~M~eueM<)~'CM~')'ë;
7" /~e.TM~ cAoroMes et toile eAo?'o:cMeMKe;
8"G~M~p!Kea~eouep~se;
9° jVoyaM-r ce?!<)'aM.r ou op<o-.s~s
'10" C~sM~e z'M<o'He et )'<0?t ~OMS-<As~:Mn'~MC;
)l°Cs)t<reouf~e.
A. CO)U'M<LLHt'X
x

Après avoir enlevé, comme il a été dit pins haut, la partie supérieure des hémis-
phères cérébraux (coupe de Vieussens), le corps caueux se présente à nous sous
l'aspect d'une lame quadrilatère, plus longue que large, se confondant a droite et
a. gauche avec la partie blanche des hémisphères (n~ 226,3,3). C'est, comme nous
te verrons plus loin, une large commissure, jetée entre les deux moitiés du cer-
veau. Cette commissure, qui fait défaut chez. les vertèbres inférieurs, existe chex
tous les mammifères, à. l'exception des marsupiaux et des monotremes e)!e
acquiert ainsi la valeur d'un organe de perfectionnement.
Dimensions. La longueur du corps calleux est de 8 a. 10 centimètres. Sa

largeur, mesurée sur sa face supérieure, présente !8 a. 20 millimètres en arrière,
quelques millimètres de moins en avant. Son épaisseur, qu'il est facile d'evatuer
sur des coupes vcrtico-medianes, atteint son maximum à son extrémité posté-
rieure, ou elle mesure de 7 à 9 millimètres de là, elle décroît progressivement
en allant d'arrière en avant et ne présente plus à son extrémité a-ntericure que
3 ou 4milli'nctres.
2"Conformation extérieure. On considère au corps calteux une face supé-
rieure, une face inférieure, deux bords, deux extrémités et quatre angles
~i. FACE supEmEURE. La face supérieure est convexe d'avant en arrière, p)ane
ou légèrement concave dans le sens transversal. Cette face nous présente tout
d'abord, sur la ligne médiane, un sillon iongitndinal plus marque en arrière qu'en
avant et improprement appelé )'a/)/ie.
De chaque côté de ce sillon, se voient deux petits cordons longitudinaux, de
coloration blanchâtre, s'étendant, en sens sagittal, d'une extrémité à l'autre du
corps calleux ce sont les <?'ac<MS blancs ou Mff/s ~e /.6!MCM<. Ces tractus, très
variables dans leurs dimensions, mais ordinairement minuscules (1 millimètre de
largeur environ), ne sont unis au corps calleux que par un tissu conjonctif lâche;

jouissent d'une indépendance relative. Nous indiquerons plus loin


son origine, sa terminaison et sa signification morphologique.
sont
ils se laissent, dans la plupart des cas, enlever assez facilement et., de ce fait,
En dehors des tractus blancs de Lancisi, que l'on désigne encore sous le nom
de tractus médians parce que chacun d'eux longe la ligne médiane, on eh ren-
contre assez souvent deux autres, appelés ~'ac<MS~<<~SMa? ou <?'~c<MS ~'?'s. Ces
derniers se présentent sous la forme de deux petits cordons aplatis et de colo-
ration grisâtre qui longent, toujours en sens sagittal, les bords latéraux duII
corps calleux. Ce sont les <a??MtB<ec<ee (rubans cachés) ou les s<?'cB o&<ec<a? des

Fig.226.
Coupe horizontale (les deux hémisphères, passant par la face supérieure du corps calleux
(coM/)efye!)eM~e;)~).
t, t', extrémités antérieure et
postérieure de la scissure interhcmispheriquG. 2, centre ova)e de Yieussens. a, :<,
face supérieure du corps calleux. 4. son eltrcmite antérieure ou /ycMO/<. 5, son cxtremitc postérieure ou 6of;<~c/.
6, tractus médians de Laneisi. ti', fasciola cinerea. 7, 7. tractus latéraux f/ifn'~ /CC/.)*). formant la limite bMr.de
snpcrHcipHp du corps calleux. 8, tigtic ponctuée indiquant à la fois les limites (lu ventricule tatt'Ta! et la Hn)tte profondf!
du corps caHpux. 9. protonËrcmpnt antérieur ou frontal du corps calleux (/c'cp/M m~to~'). JO, son prolongement pos-
térieur ou oecipitat (/rc< ?H<7~'). n. tt. scissure de Syhius.
anatomistes allemands. Ils sont entièrement recouverts, en effet, par la ciilconvo-
lution du corps calleux (ng. 227,8') et, pour les apercevoir, il faut soulever et ren-
verser en dehors cette dernière circonvolution. Si on les suit alors d'avant en
arrière, on les voit contourner le bourrelet du corps calleux et se continuer avec le
corps godronné du ventricule latéral. Si on les suit au contraire d'arrière en avant,
on les voit diminuer graduellement de volume et se terminer en pointe sur la face
inférieure de la circonvolution sus-jacente. Du reste, les tractus latéraux sont
encore plus variables dans leur développement que les tractus médians ils ne
dépassent pas ordinairement la partie moyenne du corps calleux. Je les ai vus,
cependant, sur plusieurs sujets, se prolonger jusqu'à la région du genou.
Abstraction faite des tractus médians et des tractus latéraux, la face supérieure
du corps calleux nous présente dans toute son étendue des stries transversales,
indice manifeste de sa constitution fasciculée et de la direction transversale de ses
faisceaux,
Envisagée au point de vue de ses rapports, cette face supérieure répond, sur la
ligne médiane, a la grande scissure interhémisphérique et, par conséquent, au
bord concave de la faux du cerveau, à l'arachnoïde et a l'artère frontale interne
et postérieure, branche de la cerebrate antérieure. De chaque côté de la ligne
médiane, elle est en rapport avec l'importante circonvolution du corps calleux,
dont la sépare une anfractuosité profonde de 8 à 12 millimètres (f)g. 227,4), que
nous avons déjà. désignée (p. 281) sous le nom de .st'MMS dM cor~M co~eM.r.
j?. FACE ]!<t'ËRtEURE. La face inférteure du corps calleux, légëromeht convexe
dans le sens transversal, fortement, concave dans le sens antéro-postérieur, est
fasciculée transversalement, comme la face supé-
rieure. Sa portion médiane répond en arrière au
trigone cérébral et, en avant, au bord supérieur du
septum lucidum qui s'unit à elle. Ses parties laté-
rales s'étalent au-dessus des ventricules latéraux et
constituent ainsi la face supérieure ou voûte de ces
ventricules.
C. Bonus. Les bords sont au nombre de deux,
l'un droit, l'autre gauche.Ils sont.purementconven-
tionnels, le corps calleux se fusionnant réellement
sur les c6tés avec la substance blanche du centre
ovale. On admet d'ordinaire que ces bords répon-
dent (fig. 227): 1" du coté de )a face supérieure, a
Fig.227.
la partie la plus profonde du sinus du corps calleux;
2" du cûté de la face inférieure, à. la partie externe Coupe YcrHco-trausversatc du
de la cavité ventriculaire. Comme le bord externe corps calleux a sa pat'~e anté-
rieure, pour montrer ses ra~t-
de la cavité ventriculaire est situé beaucoup plus por~p~ec~s~~
convoi'.itions, d'autre part, avec
en dehors que le sinus du corps calleux, le corps ieTentricule~tcra.L
calleux est plus large sur sa face inférieure que sur
1, corps CiUtcux. scissure h~cr-
sa face supérieure. !H')nt&ph~t'i<jucRt.i'fmxJuccr\'c:m:t:-i-
nns)on~(t,udtn~l supprima'3,cn'cott-
votu)jioMduco)'pscaHcLtx.–4,sinus
7~. ExTREMrrEs. Les deux extrémités du corps ducot'pscaUGUx.U'acLustn~Ji<mn
caHeux se distinguent en antérieure et postérieure doLiUtcitsL–o'.f.j'actuatat~~t'tluxf/~pï~
/Cf/;e).–6,])n)i!Lc9!a[.~ra]esdcJafacc
().~6): supérieure du co~s ça H~ttx.–t<\i]tnHc~
lat~t'aJcs ~c sa face ittf~rtcm'c. 7, ~'cn-
L'extrémité posté-
joos<e't'i'eM)'e.
a..Ë'c~'ëm<'<ë U'icutea tat.~t'a.n~. 8, sc~tutu tuckkuu
c~sftcavjtcccn~'atc-–<),noyaucaud~.
rieure (fig. 226,8), arrondie et mousse, porte te nom

occipitale du cerveau par une distance de 6 ou 7 centimètres. par


de ~oMy-~<'< dK co?-/?s calleux ou de s~cK<M~. Elle est séparée de ('extrémité
la
partie postérieure de la grande scissure interhemispherique, eUe nous apparaît
sous la forme d'un gros cordon transversal, se rendant d'un hémisphère à l'autre.
Nous avons déjà vu que le bourrelet du corps calleux formait, a ce niveau, ta
lèvre supérieure de la fente cerëbrate de Bichat il repose sur les tubercutes
quadrijumeaux, qui constituent la tèvre inférieure de cette même fente.
b. Ë'a~'<'MU<ë <!H<f?'teM?-c. L'extrémité antérieure (fig 226,4), plus mince que
la précédente, n'est séparée de l'extrémité antérieure du cerveau que par une di s-
tance moyenne de 3 centimètres. Elle se recourbe en bas et en arrière enfer-
mant ce qu'on appelle le ~MOM ~M co~s ca~eM.r. Cette portion reftéchie dit corps
calleux se termine un peu en avant du chiasma
1;>

étroite et
du nerf optique (voy. C'OK/'orM~tOM c;c/e-
~'tetH'e dM co'uesM, p. 322) par une. extrémité
appelée bec ou )'os~*M??t.
La face inférieure du genou du corps calleux
est croisée de haut, en bas et d'avant en arrière
par deux tractus blanchâtres, l'un droit, l'autre
gauche (ug. 182,8'), que Foa desige à tort sous
le nom de pe~OHCM~es~M ep?'ps ea~cM.x.,Ces
tractus, en eu'et, n'ont avec la/formation cal-
leuse que de simples rapports de contiguïté. Ils
sont la continuation des nerfs de Lancisi, ci-
dessus décrits. Arrives au niveau du bec, ils
s'écartent l'un de l'autre et passent, dans l'es-
pace perforé antérieur, ou ils contribuent à, `
former (voy. p. 2~4) la bandelette diagonale.
Fig.228. Par sa face inférieure ou. convexe, le genou
Schéma indiquant, sur une cnxpe hori- du corps calleux repond la base du cerveau
zontale, la direction des libres du on le voit très nettement, sur un cerveau re-
t'urpscaL)teux.
posant par sa face convexe,en écartant l'un de
<«.cxtt't''n)it~anh''ticut'c<!ucc!tt':m.
/<'x)r<)ni)t*'t'ost~)'ictm\ l'autre les deux hémisphères (fig. 179,4). Par
sa face postero-superieure ou concave, il con-
tourne le septum lucidum et ferme, en avant, les ventricules latéraux.
A'. AscLES. Les angles du curps calleux sont au nombre de
rieurs et deux postérieurs:
deux anté-

a..hï~/es <XM<e)'eM?'s. Les angles antérieurs repondent à t'extremite ante-


__r'hl-I. 1.L'1
_1-- ventricule
t'n'm'e du latéral. En ..>
;:·, avant du ven-
tricute, tes fibres calleuses qui constituent ces
angles s'irradient, dans le )obe frontal en for-
mant un large faisceau de forme Lrian~utaire
dont te bordintcrneest concave (fig.'226,9).Le
bord interne du faisceau gauche et le bord
interne du faisceau droit, en se regardant par
teur concavité, forment un ensemble qui a été
compare par les anciens anatomistes aux
deux branches d'une pince ou tenaille (for-
ceps; de ta le nom de forceps an<o'!0?' ou
Fig.229. /breep& HHHO?', sous lequel on désigne les
Schéma m'Jifju~nt.soruxect'upevcr- irradiations frontales du
ticn-transvet'satc, )n direction <ic? corps calleux.
(i)j)'es<tuc<)t'[)sc~ticux. b..tH<s pos<er/eM?'s. Les angles poste-
o, r<, conrwilé du lr, L; 1'{'~¡Ou rieurs du corps caDeux forment a leur tour
df't~basc.
deux prolongements similaires, mais plus
étendus, lesquels se subdivisent immédiatement après tcur origine en deux por-
tions, t'une postérieure, l'autre inférieure et externe. La portion postérieure, se
portant en arrière, s'étale horizontalement au-dessus du prolongement occipital
du ventricule tatcrat, en formant la voûte de ce prolongement ventricutaire on )a
désigne, par opposition au forceps antcrior ou minor sous )e nom de /'o)'c<?~ ~o.s'-
/o'~c'?' ou /'orceps n<a~'o?' (fig. 226,)0). La portion inférieure et externe, située
en dehors de ta. précédente, s'infléchit en bas ci. recouvre, àfeur partie supero-
externe, le prolongement sphenoï'dat et Je protongement occipital du ventricule
hd.eral c'est, ta co'MC ~eHO~ ~!< eo?'~ c~~eM.E ou <a~e<MM~. Nous verrons
ptustoin que le tapetum, que tous tes auteurs jusqu'ici ont rattactn' au corps
cntteux, doit être considère, en partie sinon en totalité, connne une dépendance
lu faisceau d'association occipito-frontal (voy. Ce~e Ot)<~e) it existe, en en'et,
sortes cerveaux ou le corps calleux ne s'est pas deveh'ppë et, d'un autre cote, il
reste intact à la suite d'une section pratiquée sur te corps catteux.

3"Constitution anatomique et connexions. I! convient, a ce sujet, d'exami-


n''t' séparément 1° te corps catteux proprement dit; 2" tes tractus tateraux ou
O'actus gris 3" tes tractus médians ou nerfs de Lancisi
a. C<3~s c~eM.y~M'o/M'e?K6m<7. Le corps caHenx se compose essentie!)ement
de fibres nerveuses à direction transversale. On admet généralement aujourd'hui
que ces fibres, en passant du corps calleux dans le centre ovale des hémisphères,
r.)\'onnent dans tous les sens pour alter se terminer dans fa substance grise de
tY'corce cerehra!e. On a encore admis, avec M.EYNER')', que chacune d'eties se ter-
~ninait, a, droite et a. gauche, dans des points symétriques. Les deux figures ci-des-
sus (fig. 228 et ~29), qui représentent, la première une coupe horizontale, fa
seconde une coupe vertico-transversafe du cerveau, indiquent nettement le chemin
p:u'(0uru par les fibres du corps caUcux on voit qu'ettes décrivent pour !a plupart
df's anses reguiièrcs, dont ta concavité se dirige en avant pour tes fibres ante-
t'iofres, en arrière pour les fibres postérieures, en haut pour les fibres supérieures,
en bas pour les fibres inférieures.
f) resuttc d'une pareille disposition que chaque fibre du corps caUeux, prise à
p:n't, retie l'une à !'autre deux régions homologues du manteau cérébral et que te
cuf'pscaHcux, dans son ensemble, doit être considère comme une vaste cornmis-
sm'e jetée entre tes deux hémisphères et destinée vraisembtabtem.enta k's associer
<tims teur fonctionnement, soit physiologique, soit morbide. °
!) est à remarquer toutefois qu'i) est quelques régions de t'ecorce qui ne reçoivent
ni n'émettent de fibres cattcuses. De ce nombre sont fa région de la corne d'Ammon
et la partie aniero-inferieure du tobe fenq)orat nous verrons plus loin que tes
deux régions ammoniennes sont rctiees t'uue a. l'autre par les fibres transversates
<]ui constituent la tyre; quant à la partie précitée du lobe temporat, elle est, de
!nen)(', mise en rotation avec cène du cote oppose par la commissure antérieure.
JiEEVOR avait émis l'opinion que le cuneus était, lui aussi, sans connexion avec
tes fibres du corps cafteux mais D~jEfuxE, en s'appuyant sur des faits de degene-
t'csceuce secondaire, a démontre qu'il n'en était rien et que fe cuneus, comme
hudes les autres circonvolutions occipitales, émettaient et recevaient des fibres
cntteuses.
!t)'pt!t'atiou de la méthode de (.!o)gi .t t'Mtudc du corps caUeux a r6vc)(;t!tAMox Y C,u.\L que
titres constitutives de cet M'~une naissaieut suivant une donjjte moda.Utc ~i~. 230) it"! unes, et
'c .s.tat vraisc'ublabtemeutles plus uotubreuscs, (huancat des cellules t'yramidatt's de petites
)h~'nsi')ns,ou peut.-ëfrc aussi desccfiutcspotyatorphes.ct ne sont que tacoutitut.'uioudescytin-
)r;<x''sdeccs ce))u)es; les autres naissent, un peu au-dessous de t'ccot'cc, des fibres de projcctioM ou
) .'f-sociation et peuvent Ctre considérées comme de simples cot)atera)cs de ces dernières fibres.
~!f't)c (jue soit. leur orignie, qu'ettes soient nbres cyfhmt'axiies directes ou simptos cotfaterates
f'.i)!tres fibres dn centre ovate, tes fibres caiteuses traversent ta ti~ne mëdiar~cet vont se tcrnuner
hu)s t'ecorce du côte oppose par des arborisations libres. Chemin faisant, (et c'est )a encore un fait.
nettement établi par les recherches de CAML),e)ies omettent vers le haut un certain nombre de
collatérales qui, coiDMtC la branche mère, gagnent l'écorce et s'y résolvent en arborisations tor-
miuaiesiibres.Gra.ceàce'.cpHatëra.tes.te
champ d'action de chaque fibre calleuse
est beaucoup plus étendu que celui qu'oc-
cupe sa cellule d'pnginc e.t, de ce fait, le
théorème de MMNMT faisant des :fibres
calleuses des cotmuissures transversales
jetées entre pomts symëtfKjues des deux
hémisphères, ne saurait jetre pris à la
icth'e. Si nous le conservons, nous devons
ajouter, à titre de correctif, que teterri-
toire terniinal d'une fibre catieuse est
incomparablement ptus.va.sfeque son
territoire d'orig'ine,d'oùcette.conclusion,
j'onnutec pM CAJAL, que la Rbre caUeuse
est uji système'd'association transversal
très comp)exë, dans lequel la fibre, née
Fig.2M.
210, par exemple d'~n point de l'hémisphère,
Sch6tn!ttHp)it)'ani,5m'unceou~cf~'ontatcdMcer?cau, peut se mettre en rapport de contact, non
la dispos~iou [Kob-tMc des ïibrcs cennnissurafcs (d'a)U'ës Cu.tr.). seulement avec des ce)tu1es symétriques
1,corJ)s c<illeux,8'.cc: 2. fibrc q1imlraxilcdirede; 3, collafémle d'une du cote oppose, mais aussi avec de nom-
:ibny·. de projection 4, collatérale' d'une fibre d'assocÍa(ion. 5,coUa{é- creux autres 6!ëm<Mtts de diverses rëgMns
rales dee librcs ealleuses. 6,deu1 libres de projection.
libres dc la commissure anlé"ieurc,
ï, deux et couches de l'ecorce~.Cette manière de
voir est en parfait accord avec ce fait que
)a destruction expérimentale d'une région deternftncc de iécorce (MuMTow chez le chie~)
deternune sur t hémisphère du côté opposé la dégénérescence d'une région qui est toujours plus
étendue que la région détruite.
b. ?~'cc<!<s latéraux. Les tractus latéraux ou tractus gris renferment de ta
substance grise à leur surface et de la substance blanche dans leur profondeur.
Comme le corps godronné, auquel ils font suite, ils représentent une circonvolu-
tion à letatrudimentàire. Nous y reviendrons plus loin.
c. 7'?'ac<Ms HtfMMCMs OMHer/i! de Z<ïKCMt. Quant aux tractus médians ou trac-
tus btancs, ils sont forméspar des fibres aatéro-postérieuresoulongitudina.les.Tous j
les anatomistes sont d'accord sur .ce point. Mais les divergences commencent quand
il s'agit d'établir les connexions antérieures et postérieures de ces fibres. D'après
Luvs, les tractus de Lancisi feraient suite en arrière aux corps godronnés (voy. plus
loin, reH<r;CM~ ~<M'aM~) et viendraient se perdre, en avant, dans l'amas de subs-
tance grise qui occupe la partie inférieure du septum iucidum. Pour MEYNEin et
ituGUEXix, ils partiraient de la substance blanche qui recouvre la circonvolution
de l'hippocampe et aboutiraient, d'autre part, a la partie antérieure de 1 écorce de
la circonvolution du corps calleux les tractus de Lancisi ne seraient ainsi qu'ufte
longue anastomose, reliant cette dernière circonvolution au système de la corne
d'Ammon. G);\co\UK!, qui a bien étudié les connexions des tractus de Lancisi, les
fait dériver en arrière, comme les tractus latéraux, de l'extrémité supérieure du
corps godronné et les fait terminer en avant dans les pédoncules du corps calleux,
lesquels, comme nous l'avons déjà vu, se jettent dans la bandelette-diagonale t
et, de là, dans lacirconvotution de l'hippocampe. Je me range pour ma part àlt
cette manière de voir et, avec )e savant professeur de Turin, je considère )e
corps godronné, les tractus de Lancisi, les pédoncules du corps calleux et la
bandelette diagonale comme constituant une seule et même formation c'est,
comme nous le verrons plus tard, une circonvolution rudimentaire, incluse dans
la grande circonvolution limbique de BROC.t. Chez les rongeurs (souris, rats, etc.),
ou les nerfs de Laucisi sont beaucoup plus développés que chez l'homme,
R.moK y C.u.~L a constaté, dans ces formations, ta présence de plusieurs couches
de cellules nerveuses, qui, par leur disposition, rappellent exactement, quoique
notablement simplifiées et rapetissees, les diverses couches deTecorcc cerc-
brate.
B.–TRiGO~'ËCERKHKAJ.OUVOUTKA ~CA'ntE t'n~Hft~
Le trigone cérébral (fig. 23'1,8), que ron désigne encore sous le nom de 'uottte &
~Ma~'ëj!x7!e?'s(t!0:~e a/rot'sjo~te)'~ des anciens auteurs), est une famé de substance
h)anche, impaire et médiane, qui se trouve située immédiatement, au-dessous du

Fig.23t.
Coupe horizontate des deux hémisphères, passant par ta. face supérieure du corps caXeux.
(Cetui-ci a été enlevé dans ['resque toute sou 'tendue, pour nM)[trer les veutricuJes ~tet'au). et le trigone cercbt'ut.)
f, i ) cxtt'enutcs autericure et jtosterieurc de la scissure ititet'hcnust'h~t'iquc. 2, portion th'oitc du corps caHcuK,
~'n~t-e en h&ut c~ Ctt dchora. genou du corps caUcMx. 4, son boHfrctct. 5. h'i~onc c6rf'brat, avpc o\ !)\ S['s
f'ifiers ;ui~'ticut's; 5", 5", ses pifict's post'ricm's. 6, fusion du L'tgOtf avec te bout'rptct du corps caUoux. 7. scptmu
juciduf)) o). sa cavit6 centrale. 8, vcnh'ictdc latéral. t, noyau caudé. couche opttftuc. it. si~ou o~t-o-~t'ic.
t: ;']cxus choro''dcsdes ventricules tat6t'au\ du côté droit. t3; trou de Mouro, daus lequel on a iutt'oduit la poutre
<i'u)!<' sonde canuctf~c. !5, scissure de S\[v)us.
().< dru!; lignes ponctuées 14 et i4 indiquent tes Hmitcs du protongemcnt occipitat dit ventricute tat~L'a), qui est
sous-jaccut a ta coupe.)

corps calleux. Elle repose, d'autre pa.rt,, sm les couches optiques et sur le venh'i-
cuic moyen, dont elle constitue le toit ou la vo~te.
1"Conformation extérieure. Ptace horixontalement, le tri~onc se présente
à nous sous la forme d'un triangle isocèle, dont la base serait dirigée en arrière.
Nous pouvons donc lui considérer deux faces, Fune supérieure, t'autre inférieure
trois bords et trois angles.
/t. FACE supËR)HURE. –La face supérieure, fortement convexe dans le sens antëro-
postérieur, est plane ou légèrement concave dans le sens transversal.
A'M dans son tiers postérieur environ, elle répond immédiatement au
f<?'y'ë)'e,
corps calleux et se confond avec lui d'une façon intime.
Eit at~K~, dans ses deux tiers antérieurs, elle est séparée du corps calleux par
un intervalle qui s'accroît graduellement (fjg. 237) en allant d'arrière en avant:
dans cette partie indépendante, la face supérieure du trigone donne insertion, sur
la ligne médiane, au bord inférieur du septum lucidum de chaque cûté do la ligne
médiane, elle est entièrement libre et concourt alors & former le plancher du ven-
tricule latéral.
B. FACE INFÉRIEURE. La face inférieure repose dans toute son étendue sur la
toile choroïdienue, qui la sépare à la fois des couches optiques et dû ventricule
moyen. Cette face adhère, mais faiblement, & lamembranesous-jacente, grâce a
an tissu conjonctiflâche et à. quelques vaisseaux qui vont de l'une à l'autre de ces
deux formations.
C. BoRDs. –Au nombre de trois, les bords du trigone se distinguent en bord
postérieur et bords latéraux:
a. /?o/'f< po~e)'eM)'. Le bord postérieur se confond avec l'extrémité postérieure
-1 -I.7-
du corps calleux et entre, par conséquent, dans la constitution du bourrelet.
b. Bo?'Js ~a~eraK.E. -Les deux bords latéraux, minces et tran
chants, se dirigent obliquement d'arrière en avant et de dehors
en dedans (fig. 331). Ils sont longés par les plexus choroïdes des
ventricules latéraux et se placent exactement dans l'angle dièdre
que forment ces plexus choroïdes avec la toile choroïdienne,
Abstraction faite de la toile choroïdienne, les bords latéraux du
-t
trigone reposent dans toute leur étendue sur la face supérieure
F~2. de la couche optique. A leur partie la plus antérieure, cepen-
Schéma rppt'cscii- dant, ils se soulèvent à la manière d'un arc et perdent momen-
tatit tctnmdc tanément le contact avec la couche optique. Il en résulte la
Mom'o.vuparscn formation,
fùtctntcmc. à ce niveau, d'un petit orifice, arrondi ou ovalaire,
t. tt'fm de Mo)n'o. qui fait communiquer le ventricule latéral avec le ventricule
:Ï,n)ptub)'anc'~tend\-
t))auc(~f), moyen c'est le <roM de ~/bH)'o (fig. 23t,13). On voit, par les
toi)cch<tt'oïdion))f.av<'c lignes qui précèdent,
~'Javcmcdncot't'ssUi~. que cet orifice est formé 1" en arrière, par
–4.tn)iet'atttf)icm't)u la couche optique; :2° en avant, par le bord latéral du trigone,
tri~omp.–5,co)ttmi-
'-m'chtaochcant~rtcm' soulevé et disposé en arc (fig. 232). C'est à la partie autéro-
–couche ojtti~uc. supérieure du trou de Monro, mais en dehors du trou, que
passent les plexus choroïdes pour venir se continuer avec la toile choroïdienne.
D. ANGLES ET PILIERS. Les angles du trigone sont ;iu nombre de trois, )\u)
antérieur, les deux autres postérieurs
a. Angles postérieurs. Les deux angles postérieurs (fig. 23),5"), ptus connus
sous le nom de p<7te?'s po~<eM?'s dit ~oKe, se prolongent en bas et en dehors
sous la forme de deux bandelettes qui descendent dans la portion sphenoïdate des
ventricules latéraux. Nous y reviendrons dans un instant.
b..tH<~e fM<er<'e:H'. L'angte antérieur, examiné par en haut et lorsque le h'i-
gone est en place, nous parait être la terminaison antérieure de cet organe. Il n'en
est rien cependant lorsqu'on soutève le trigone par sa base, pour prendre une
idée exacte de la manière dont se comporte cet angle antérieur, on le voit se bi-
furquer (f!g. 260) et donner naissance à deux cordons divergents, qui se dirigent
obliquement en bas, en dehors et en arrière ce sont. tespt'/t'ers aM<e!M's ~M
~yoMe. Le trigone possëde donc deux piliers en avant comme en arrière et mérite
bien la dénomination de voûte & quatre
piliers, de préférence a celle de voûte à
trois piliers que lui donnent encore certains
anatomistes. Voyons maintenant comment
se terminent ces différents piliers.
c. Piliers pos<ë?'ïSM)'s.– Les piliers pos-
térieurs se dirigent obliquement de haut en
bas, de dedans en dehors et d'arrière en
avant et, se partagent, immédiatement au-
dessous du bourrelet, du corps calleux, en
deux branches ou bandelettes secondaires,
L'une externe, l'autre interne (fig. 233).-La
~aM~e~Me <KC<6)'He, fort courte, se jette sur
la corne d'Ammon (voy. ~eH<?'i!'CM~es ~<e-
?'~M.~)etseconfond avec la substance blanche
de cette saillie ou alveus. La ~Kc~c~e
!')!~He se continue, sans ligne de démarca- Ft~.233.
tion aucune, avec le corps bordant (p. 3t0) Mode db terminaison des piliers posté-
et se prolonge ainsi, par cette dernière forma- neursdt.itrigone.
tion, jusqu'au crochet de la circonvolution t,hout't'o!<'t'u corps caUcux.–S!,yci~ricu)t!
]at6ral. 3, h'i~onc, soutcv~ sur u)ic sonde can-
de l'hippocampe. nct~c. 4~ tyre. pilier post~t'icur, avec 3\ sa
branche externe; o'\ sa branche interne.
d. P~e?'s SH<e)'/e!M' Les piliers anté- d'Ammon.–7, corps bordant, ou fimbria.–S,ct'o- 6, corne

rieurs ont un trajet beaucoup plus com- chebdc l'hippocampe, avcc8\ noyau an)ygda!icn.
9, ptcxnschoroi'des des ventricules tat.6ra.ux.–
plexe. Contournant de haut en bas l'extré- tO,scissure inLct'hcinispheriquc.
mité antérieure de la couche optique, ils passent en arrière de la commissure
Nauche antérieure, s'engagent dans la substance grise du plancher du troisième
ventricule et atteignent te côté externe et
postérieur des tubercules mamillaires, que
nous avons déjà vus, à la base du cerveau, se
juxtaposer l'un à l'autre sur le côté interne
des pédoncules cérébraux. Se portant alors
<'n bas et en avant, puis en haut et en
arrière, ils remontent vers la face interne
de la couche optique, pénètrent dans l'épais-
seur de cet organe et, finalement, viennent
se perdre dans son tubercule antérieur.
Comme on le voit, les piliers antérieurs du Fa.oc interne de )a. couche optique avec
te pilier antérieur du trigone.
trigone décrivent autour des tubercules
t,p(;d<'ncu<oc(''i'f:bra!,avec<)ocuSHi~cr.–
mamillaires une sorte de huit de chiures 2, conuMissufeblanche pos~ricurc. 3, tubercule
(ti~4,S) eL, du même coup, ils se trouvent <M]ni))a!re.–4,inhmdibutum.–ii.pitierMKiricar
du trigone. 6, comnussurc Hftnohe antérieure.
divises, grùce à, ce changement de direction, 7",region<tupuMnar.–S,
7, couche Oj'tiquc, avec 7', son Lubct'culc antt''t'[cur
triante de )'habcnu!a.
eu deux –î),
portions une portion descen- (Aa~'wt).–<0,commissurcgrisc.–n.h'OKdf
pédoncule an~'ficur de la glande ph~ak'

1
dante, qui, partant de l'angle antérieur du Mouro. t2~ sdton de ALonro. 1~~ plexus cho-
!)'igone, aboutit au côté externe et posté-
'L
rieur du tubercule 1
''o't'dGs.–tA.Lctiiasctni-Cit'cufat'is.

mamillaire; une portion ascendante, qui, partant du cote


i sterne et antérieur de ce même tubercule ma.miHa.ire, vient se terminer au tuber-
cule antérieur de la couche optique. Cette dernière portion (tig. 236,'H) est connue
les fibres longitudinales du trigono ne se rendent pas au tubercule
Mais toutes
mamillaire. Au moment où le pilier antérieur s'intlëchit en bas pour gagner !e
tubercule mamillau'e, il abandonne, par sa face antérieure, un faisceau specia),
qui, déjà. signalé par Fovn.LE, a été décrit, en 1888, par ZucKERKANDL sous le nom
de faisceau olfactif de corMe d'~(M!-
We'K (~~cA&MM~e~ des ~MMMOMS/iO~-
Mes). Ce faisceau, que j'ai represent,c
schematicj[uement dans la figure ci-
contre (fig: 236,7"), longe de haut en
bas le bord postéro-inférieur du septum
tucidum, passe en avant de la commis-
sure blanche antérieure, arrive à la
hase du cerveau entre te bec du corps
caHeux et l'espace perforé et, là, se
divise en deux ordres de fibres les
unes, ce sont les moins nombreuses, se
portent dans la bandelette olfactive, en
suivant la racine blanche interne; tes Fig.236.
autres se jettent dans la bandelette Schéma, montrant le faisceau oJfactU'de la corne
diagonale avec le pédoncule antérieur d'Ammon.
<Ju corps calleux et, par cette bande- i,~cnou du corps cattcHK.–2,scpt.mu tucidunt.–
lette, aboutissent à la circonvolution 3, couche opt[quc. 4, pt~ttoncutc c~r~braL espace
pcrfor~aut6t'iGt.u'S'~sctssut'cdcëvh'ms.–(j~handctcHc'
de l'hippocampe. avec: 6', racine btanchc interne; C"aci!]('
OH'act~'e,
btancttc cxto'np. 7, trigouc c~t'cbt'a~ avec i', son j'JHc!'
b. 7'es ~'CMtSMr~es.–Leslihres ant~t'icur:7",faiscca!noi)'act!i'dG!acot'nod'An))nf))t.–
8, tractus' Manc de Landsi. 9, bandctettc diagonatc.
transversales du trigone, dont l'en- t0. tuhcrcutc
de
!mmiUairpavec ses deux noyaux. U, fais-
Vtcq-d'Ax~t'. cn'coivotution'du corps ca!tcux.
ceau
semble, comme nous l'avons déjà dit, 13, carrefour ottacU)'. 14. Ct'ochc! de i'hippocampp.
15, commissure b!anchc antérieure.
constitue la lyre, vont d'une corne
d'Ammon à l'autre. La lyre devient ainsi une large commissure jetée entre les
deux cornes d'Ammon c'est la coH~!S.s'M?'e ~H<e~<MM?MOMt'eMHe. On l'a vue per-
sister dans certains cas d'absence congénitale du corps calleux.

C. Sm'TUM LL'ODL'M OU CL(MSO:f TRANSPARENTE

Nous venons de voir que le trigone cérébral, fusionne avec le corps calleux à sa
pm'He postérieure, s'écarte bientôt de cet organe en se portant en bas et en avant
~fig. 237). Il en résulte que le corps calleux et le trigone sont séparés l'un de
t'autre, à leur partie antérieure, par un angle dièdre a ouverture antérieure. Dans
cet angle dièdre s'insinue une lame nerveuse, verticale et médiane c'est le
-s'<M?M lucidum ou c~o/soH <)'<!KS~'OH<e. Elle ainsi ainsi appelée à cause de sa.
minceur qui permet aux rayons lumineux de la traverser.
1° Conformation extérieure. Comme l'espace qu'il est destiné à combler, le
septum lucidum affecte la forme d'un triangle curviligne et nous présente, par
conséquent, deux faces, trois bords et trois angles (fig. 237,3)
a. /aees. Les deux faces, l'une droite, l'autre gauche, contribuent à former
la paroi interne des ventricules latéraux. Elles sont planes, lisses et d'un aspect
u;i'is&h'e.
1)..No?'a~. –Les bords se distinguent en supérieur, antérieur et inférieur. Le
&o~.sMpe?'<eM?', convexe, s'unit à la face inférieure du corps calleux. Le &o?'~
t:H~etM', également convexe, répond à la portion rcnechie ou genou de ce même
corps calleux. Le 6o?'d tK/'ë~'eM)' ou mieux ~o~o-M~e~'eM~, concave, s'unit à
la face supérieure du trigone.
c. /tH~~es. Les trois angles sont antérieur, postérieur et inférieur. L'angle
antérieur repond au genou du corps calleux. Il est arrondi et mousse. L'angle

Fig.238.
Fig. 237. Schéma représentant le septum lucidum sur une coupe vcrt.ico-mëdtu.ne.
). corps callcux, avec F. son !;<;nou
~i yy-
1
son bec. 2, trigfmc curebra)~– 3, scptun; tuciuum. 3',
ptans suivant lesquels ont été faites les trois coupes vcrtico-transvet'saics de la figurefjocuo
(ht septum
suivante.
Fig. 238. Trois coupes vcrtico-transversatesdu corps calleux et du trigone.
A, coupe faite suivant te p)an .fc, de la figure précédente. B, coupe faite suivant le plan yy. C, coupe faite sui-
vant le plan
f, corps calleux. 2, (rigonc ccrebrai. 3, septum lucidum. 4, ;'ortion frontatc du ventricule latéral.

~o~<ë?':eM?',formé par la rencontre du bord supérieur et du bord postero inférieur,


est au contraire très aigu. Il s'cffiie en pointe entre le corps calleux et le trigone
et, sous le nom de queue <~M sep<M~ (fig. 237,3'), se prolonge en arrière jusqu'au
point où ces derniers organes arrivent au contact et se confondent. –L'aK~e
t'M/e~'eMr répond au bord supérieur de la commissure antérieure. De cet angle
s'échappe, de chaque côté de la ligne médiane, un petit faisceau de libres blanches
à trajet descendant, qui, arrivé à la base du cerveau, se continue avec le pédoncule
du corps calleux. Ce faisceau, que l'on désigne quelquefois en raison de ses rela-
tions sous le nom de~e'~OHCM~e <~M se~MM, n'est autre que la racine olfactive de
la corne d'Ammon, que nous avons décrite plus haut à propos des piliers antérieurs
du trigone.
2" Signification morphologique. septum lucidum, soit hori-
Si on incise le
zontalement, soit verticalement, on constate à sa partie centrale l'existence d'une
petite cavité (fig. 241, a), désignée à tort sous le nom de c~M~erne MeH<)'tCt~e ou
ueK~'i'cK~ de cloison. La cloison transparente se compose .donc, en réalité, de
deux lames latérales, l'une droite, l'autre gauche. Ces deux lames, entièrement
fusionnées sur leur pourtour, sont au contraire simplement juxtaposées au
niveau de leur portion centrale, d'où la formation de la cavité précitée.
La cavité centrale de la cloison mesure en moyenne 3 centimètres de longueur,
sur 12 millimètres de hauteur. Elle contient, d'ordinaire, une petite quantité d'un
liquide clair, qui n'est vraisemblablement que de la lymphe.
On a agité pendant longtemps la question de savoir si la cavité du septum était
isolée ou communiquait avec les autres cavités ventriculaires, notamment avec te
ventricule moyen. L'opinion qui tend à en faire une cavité complètement isotec a
fini par prévaloir, et l'on ne cite plus aujourd'hui que pour mémoire la fameuse
fente décrite par T.UUN entre la partie postérieure du cinquième ventricule et la
partie antérieure (vulve) du ventricule moyen. L'embryologie, du reste, a depuis
quelque temps déjà fermé l'ère des discussions, en démontrant que la cavité du
septum n'a aucun rapport avec la cavité centrale du nevraxc embryonnaire, et,
n'est purement et simplement qu'une portion de la grande scissure hémisphérique,
qui s'est isolée en cavité distincte dans le cours du développement. Les deux
figures schématiques ci-dessous (ng. 239 et 240), que nous empruntons i). MATniAS
DuvAL, nous font assister, pour ainsi dire, à son mode de formation.
La figure 239 nous représente la coupe transversale du cerveau d'un embryon
humain à la fin du troisième mois. Elle nous montre ta pie-mère descendant dans
la scissure inter-hémisphérique et s'étalant au-dessus du ventricule moyen et (tes
couches optiques en une lame horizontale, qui deviendra plus tard la toile cho-

Coupe schématique d'un embryon du troisième mois (d'après MAUftAS I)u\A(.).


). pat'oi itii'L't'icut'c (te la vésicule des couettes optiques. vcsicutc des couches opaques. ses parois ta(.(''['ak's.
–i.snp.u'0tsnpt''t'icurc.fottcdcMo~tO.–6,cavit'dcsv<sicu)csd<sht''ntispttL')'cs.–7,rci\)utcn)Cntdctapiu'oi
''r'i't'a)ca!apa:'Ucintcr)ic<tctafuhn'pcot'ncsp!tio'i'didc.–8,pa)'oic'r<bratc.),so"j)a'sstssc'nK'nLpom'iatcr-
!«a!iond~scorpssU'i~s.–tO.fonnatiotidciacot'ncdAtiHnon.–t[,t'io))tfnh'igonc.–i'2,t't'iond<ji'.c)oisott
!)'ittisjt:u'cn<c.–13,rt''gionduco)'j)scattpux.4.[-ct'ou[c'nct~de!aj)at'oic't'~tft':Ucpai')a;)[c-t])t'')'c(j))c\t'sc))Ot'f)ïdcs)
''Ndchorsdtt~'i~ottc.

rmdiennc. A ce stade de son évolution, la Loitu citorofdicnne est, comme on le voit,


en cont,inuit,c directe avec ta pie-mère qui tapisse la face interne des hémisphères.
Mais i)ien),ôt. la partie de rhemispt'ëre qui recouvre )a future toile chorOdienne
se soude sur la ligne médiane avec celle du cote opposé et donne ainsi naissance à
une lame nerveuse, impaire et médiane, qui n'est autre que le trigone cërehrat.
La toile clioroïdicune se trouve, de ce fait, séparée de la pie-mëre intcr-hemisphe-
rique. D'autre part, au-dessus du trigone, la partie moyenne de la face interne des
hémisphères s'épaissit, s'avance sur la ligne médiane, y rejoint la partie corres-
pondante de l'hémisphère opposé et se fusionne avec elle. De cette fusion résulte la
formation d'une nouvelle lame transversale jetée entre les deux hémisphères: cette
nouvelle lame, située au-dessus de la précédente, n'est autre que le corps calleux.
Lit figure 240 nous montre ces deux formations complètement effectuées en 'l'I
se voit le trigoue, en 13 le corps calleux. Cette figure nous montre très nettement
que la scissure interhémisphérique, qui descendait primitivementjusqu'à la toile
choroïdienne, puis jusqu'au trigone, s'arrête maintenant au corps calleux et se
trouve divisée par ce corps calleux en deux parties parfaitement,distinctes 1" une
partie supérieure on sus-calleuse, qui est ta scissure interhemispherique de
t'adutte; 2" une partie inférieure ou sous-calleuse, enclavée entre les deux forma-
fions nouvelles précitées et complètement isolée main-
tenant de la surface des hémisphères. Cette deuxième
partie'n'est autre que la cavité centrale de notre sep-
tum lucidum, et les parois fort minces, qui la limitent
latéralement et qui représentent en réalité une portion
de la paroi cérébrale, constituent ce que nous avons
appelé plus haut les lamelles dM ~<M)K.
3° Constitution anatomique.–Ces quelques notions
d'embryologie, en nous faisant connaître la signinca
lion morphologique du septum lucidum et de sa cavité
centrale, nous indiquent en même temps, et cela d'une
façon très nette, quelle est sa constitution anatomique.
Le septum lucidum se compose de deux lames laté-
rales absolument identiques et, comme nous venons
de le voir, chacune d'elles n'est autre chose qu'une
portion de l'hémisphère (<ig. 240). L'une et l'autre de
ces deux lames nous présentent, par conséquent, deux
couches nerveuses une couche interne, formée par de
<\mpc verti~o-tnmsvcrstdcdu la substance grise une couche externe, formée par
sf'ptnni!ucu!nn),pourmon- de la substance blanche. La première de ces couches
trer son ttnntc de constitu- est
ti"n. une dépendance du manteau des hémisphères la
A,sciss)treit))cri)~ni=!;)h~)i~tjf.–
seconde, une dépendance du centre ovale. En outre,
<t.cavi(~<!uscjttu!)t.–t,piemc)'c chaque lamelle possède un double revêtement en
ccrcbra)c /'uu~f).– 2, ~ut's~i)c~
~r~ccorHcaic.– 3, '-Mhstattec dedans, du côté de la cavité centrale, c'est un revê-
b)anctt<'d'tccnhcovM!c i\ 3\
jttcmn'-rc. dcuxictnc ff troisx'ntpcûu- tement conjonctif, qui est l'homologue de la pie-mère
<'hcs(t<'ct)acMncttcstao)p)tcsdu
~'j'h!m.–4- ~mh'ttcdu vetihi- en dehors, du coté du ventricule latéral, c'est un revê-
<)Ct'H<5.Cf)tJtSC:tticuX.– tement épithéfiaL qui n'est autre que la membrane
cutf )atcp.tt. tbmtant ffur rc~toocMt
't,h't!:om'c~r~bmL–T.vcnk'icutc épendymaire.
moyot- coucht' of'ti'jup.
Au total, chacune des deux lamelles du septum luci-
dum se compose de quatre couches, qui sont, en allant de dedans en dehors(fig.241)
)" un revêtement conjonctif; 2" une couette de substance grise 3° une couche
de substance blanche 4~ la membrane épendymaire des ventricules latéraux.

i). VHXTUtC) t.K-. t.ÀTr.itALX


Au nombre de deux, l'un droit., l'autre gauche, les ventricules latéraux sont des
cavités anfractueuses, situées de chaque côté de la ligne médiane et s'étendant, en
longueur, du lobe frontal au lobe occipital. Ils représentent, au point de vue du
développement, les cavités centrales des vésicules hémisphériques de l'embryon.
Envisages au point de vue de leurs rapports réciproques, les ventricules latéraux
sont complètement sépares l'uu de l'autre. Mais chacun d'eux communique indivi-
ducHement avec le ventricule moyen par le trou de Monro, de telle sorte qu'une
injection, poussée par l'un quelconque des deux ventricules latéraux, pénètre éga-
lement dans [e ventricule opposé par l'intermédiaire du ventricule moyen.
Du lohe frontal, ou il prend naissance, le ventricule latéral
se dirige d'abord en
arrière (Hg. 243,'t), jusqu'à l'extrémité posLcriourc de ta, couette optique. La, chan-
geant brusquement, de direction, ill
se porte en bas, puis en avant, et
vient se terminer dans l'extrémité
antérieure du lobe temporal. Dans
cette dernière partie de son tra-
jet, le ventricule latéral contourne
successivement l'extrémité posté-
rieure de la couche optique et la
face inférieure du pédoncule cerë-
brat, d'où le nom de caM~ e:r-
cMM!pe~o?!CM~M?'e sous lequel on LLCE'Y 3 ;j Fi~i'J.
le désigne quelquefois. Enfin, au Coupe s~itt~tc de )'tte!uisphcr(.'cercbr:dp'nnchc,
niveau du point ou il change de pra.t,i<)necutipencn dehors dR ta )ig~e médiane.
direction, le ventricule envoie vers p<'Hi'nK)ntret'test,)'otspr())njigementsdt!.ver)tri-
c~tct:).)erat.
l'extrémité postérieure du cerveau t,('t'otongf;ti)cn),an~t''cm'ouft'~(t~(du\fuLt'icnîo~t.t''t':tt.
un diverticuium horizonta! –soj)pj'f)fott~pfnptt~tt)f'(.fC<fr<'uSjftn'-nol'ff:tL–3,snn)t['<)-
et cuc- tonge'ucn~pos)t'')'tcut'f)t)Occ'~fL:t!cari'f:tm"c')!icnt!urt'
viti~'ne qui semble prolonger en –UtCOt'j'scuHcnx.–(',cout)cdcsnoym)xoj)(o-sh'i(''sctdt')a la
C~p5u)cu)tC)'t[C.
arrière sa première direction.
Nous pouvons donc, pour fa.ci[i~' iu. descripLion, diviser le Ycmricu~ tat,cr:d et!
trois portions, savoir t° une por-
</c'~ aH<e?'<eK?'<? ou/<?H<< qui
s'étend de l'extrémité antérieure du
Yentrieutc jusqu'à, la partie posté-
t'ieure de la. couche optique 3" une
//o/'<<OM p(M<e?'<eM)'e ou oce~~a~
qui, de la partie postérieure de la
f'uuche optique, se porte dans le
t~hc occipital une ~uWtOH !M-
3'~
/~)'teM)'e ou s~/K'MoMf~e, qui coin-
jn'cnd la portion rettéchic ou des-
cendaute de [a cavité veutricutaire.
Ces diucrentes portions, uetteuient
isotecs les unes des autres dans la
ptus grande partie do teur étendue,
se réunissent toutes tes trois au ui-
vcau de la partie postérieure de la
<'uuc)ie optique. Nous donnerons à
t'ette région commune aux trois
portions du ventricute taterat le
)mm de ccM're/'OM)' cen<)'!CMYat)'e
('est une région schématiquement F~3.
triangulaire (ug. 24~,4), aux trois i\h'Hfc(;'ttpt;drc des cavités vcntt'icni~irc's,
YudC!ltKU)t.
angles de laquelle aLoutissent )cs
~t'f"Jcs~'0)~('t'ûf(m~CtHCi)t.s<'t''n)t')!,ot.'C!p[t~!<j'!u''no'j'()ttf
trois portions précitées. dt[\<nL)-icutcI<dft'ai~'tHchc.Vt'ntt'i(;u!t''n[)\ft!LUuti-t)isn''im'
VL'xtt'it'tfc.–(',(jua(''n')f'\ct)h'tcu!e.(.)rii.:tn''(!uc:U);d
de l't'jJelld~Blc. I, ~\I1g'le infbl'ieul' vlu f{uatl'iÜlIle ccnlriculc.
i ~or~to~ SM<e?'M'e OM /'roH<a~e. 'JcSyhus.–o.cul-<)c-sa<;sus-)))nf''id.–C,vuh<7~u'-
La portion antérieure ou froutak* )'ctou''cnh'tt;).)ttHt'c.
un vcntrtcute iaterat se ()n')pe d avant en arrière, en dcenva.nt: une k'ere courm' n
concavité externe. Elle mesure, en moyenne, 7 centimètres de longueur; elle est
horizontale et beaucoup plus large en avant qu'en arrière. On lui considère deux
parois, l'une supérieure, l'autre inférieure deux bords, l'un externe, l'autre
interne et, enfin, deux extrémités.
1" Paroi supérieure. La paroi supérieure ou voûte, légèrement concave, est
formée parla face inférieure du corps calleux, et nous rappellerons à ce sujet que
te prolongement en éventail que l'angle antérieur du corps calleux envoie dans le
lobe frontal a reçu le nom de forceps anterior ou forceps minor.
2° Paroi inférieure. La paroi inférieure ou plancher (fig. 23J) est beaucoup
plus complexe. Elle est formée tout d'abord, a sa partie externe, par une masse
grise, ou plutôt
Ai gris rou-
geâtre, légèrement, sail-
lante, c'est le MOT/SM caudé
du co?'~s strié. Le noyau
caudé représente assez bien
une virgule dont la grosse
extrémité ou tête est diri-
gée en avant, dont la petite
extrémité ou queue s'effile
Fig.2~4.
et se prolonge en arrière
jusqu'au carrefour ventri-
Le même, vu par sa face )atera)e ~aucîtc,
culaire. La queue va même
« a p''o)on~onpnts frontal. occipHat et sphcnofda! du vcnh'tcnic
tat~t.tt gauche. trotstômc vpxfocute. f. hou de ~îoin'o. 2. vutvp. beaucoup plus loin arri-
cut-dc-sac sus-optique. 4, infundibutum. 5, commissure sr'isc. vée au carrefour, elle s'in-
anus. 7. aqueduc de, Syhtus. 8, cul-de-sac pinéal. 9. cul-de-sac
~us-piu~a! ttt, eancfout' ventricutairc. tt. cm;treintf.du uo~au caud~. fléchit de haut
sillon opto-st!'i< 13, cntprcitdc df la couc!<f optique. en bas, puis
d'arrière en avant et gagne
la voûte du prolongement sphénoïdai (fig. 24.).U); qu'tl contribue à former et ou
nous la retrouverons.
En dedans du noyau caudé, se trouve la couche optique, autre noyau de subs-
tance grise. contrastant par sa blancheur relative avec la teinte gris rougeàtre du
noyau précèdent. La couche optique n'entre dans la constitution du ventricule
latéral que par !a moitié externe de sa~ face supérieure.
En dedans de la couche optique, le plancher ventriculaire est formé par la face
supérieure du <r~oHe c<'?'e&?'a~ (fig. 23),~). Le bord latéra) du trigone, oblique
<;n avant et en dedans, est longé dans toute son étendue par deux tractus rou-
geàtres, les p/e~MS cAo'oMcs ~cs ueK~CM~s ~<e)Y<M.K, sur lesquels nous aurons
u revenir (tans l'un des paragrapttes suivants.
Enfin, entre la couche optique et le noyau caudé, existe un sition, généralement
très marqué, que nous désignerons sous le nom de s~OH o~o-A'te. Ce sillon
(lig. ~3).) )), oblique en avant et en dedans, décrit une légère courbe à concavité
dirigée en dedans et en arrière. Il nous présente successivement, en allant de
haut en bas, la lame cornée, la veine du corps strié, le tannia semi-circularis.
La /6MHe co?'Hee est une lamelle b)ancl)àtre, large de 2 a 3 millimètres, occupant
toute t'étendue du sillon opto-strié. On la considère généralement comme une
simple dépendance de la membrane épendymaire, qui se serait épaissie à ce
niveau. Elle est constituée, en réalité, par un petit paquet de fibres nerveuses
longitudinales, qui dépend du taenia semi-circularis et qui est recouvert en haut,
du coté de la cavité vcntriculairc, par l'épithélium de l'ép&udyme. La veine
d!M co'~s ~të citemine d'arrière en avant au-dessous de la lame cornce, recueillant
sur son passage de nombreux afiluents que lui envoient la couche optique et le
corps strié. Arrivée & l'extrémité antérieure de la couche optique, elle s'intléchit
en dedans et s'engage au-dessous du
trigone (voy. Vet'Mes dit ce~'ueaM), pour
aboutir aux veines de Galion.– Le /a?ms
~cMH-e:?'CM~)'M ou bandelette deHM'-c~
CM~dM'e (lig. 246,8) est un petit ruban de
fibres nerveuses, situé au-dessous de la
veine du corps strié. Parti de l'extrémité
antérieure de la couche optique, oit il
prend naissance, ce ruban parcourt le
sillon opto-strié dans toute sou étendue.
Puis, se recourbant en bas et en avant, il
se porte vers l'extrémité antérieure de la Vue d'cnscmb)e des noyaux opto'st.t'ics et, du
t~nia,scn)i-cti'cu)ar!S.
portion sphénoïdale du ventricule. Il em-
couche optique. –2,habcna.–3,})iHcr an~ricur
brasse ainsi à la manière d'un lien l'es- dtttf'f~onc.CtUt))nissu)'cbff)nct!Ca))f.~ricu)'(;
pèce de gerbe qui, du pédoncule cérébral 5, 3, ta'nia scnii-ch'cularts. 6, oo~au caud' i~'oc 6' sa
portion r~fl~chic.–7.coupC!(tu~doncutcc~j[-6b!d.
et de la couche optique, rayonne vers les chet.corps
8. cit'convotutiol de )'tti[)pocft)n[)c,:<.vcc8\ son cro-
bo ['dan).10,corpsgodrounc,;n'cc
hémisphères. Finalement, le taenia abou- no't'datdnvfnt.ricutetn~t'a).
tO'.bandc'tcHcdcGiaconuni.–it,protongcn)Cttt,sphë-
tit à un noyau de substance grise, le
Koy~M <ïHM/~6!<<?H, qui, comme nous l'avons vu (p. 26~) occupe rexh'ennt.e anté-
rieure de ta. circonvotuHon de l'hippocampe.
Uicn n'es) moins etncide que le mode d'origine des fibres du t.cnia semi-circularis u. )'ext,re)t)ite
.'ultérieure du sillon opto-strie. A côté des ana.tomistes qui les font naitre de !a couche optique,
il y en a d'autres, connue MEYXERT, qui les font
dériver du noyau caudé. Fov)LLKConsiderait)e
ttt'uia comme un faisceau semi-circulaire, dont
les deux extrémités répondaient une et t autre
a t'espace perfore antérieur.LoKGET admettait, à
sou tour, nue division du ta!nia en deux faisceaux,
dont l'un pénétrait dans iacouc!)e optique,
rautresunissaitaupiiierantcrieurdutrigoue.
ScHWALBE, daus sa ~Vpt'i't'H/e/tt'e, décrit la ba!ide-
k'tte en question comme provenant à la fois
)° des piliers antérieurs du trigone; 2° du fond
de la portion frontate du ventricule, en avant de
iacommissureb)auct)e antérieure. Je <ue range
entièrement à cette dernière opinion. Tout ré- Origines duti''niasemi-cit'cu!tu'is.
cemment, sur un sujet où le t:cnia semi-circu- 1,cotK'hco)'t!ftUf.–2,(~tt')m-d~t)tt~)-if'~u'tte!ft~huK)cj')nfH]c.
Lu'is était beaucoup plus devetoppe et surtout ;t, pilier· anlÜI'i1~lU'du h'igone~ sccliouud haut. 'h l:oulJû dc
beaucoupplus superficiel que d'habitude la
(tig. 246). H, couuuissitrc hlnnd. ü, tnuiia St~lIIi-dhulal'i$-
un t'uiscenu nbcl'l'il1tl de cetle bandelulle. 7, ~1¡ilclHl'nl du
j.u vu nettement ce faisceau se diviser, au ni- filJuia ;i ['cxh'¡)mité antérveureulu sillon oplo-sh,jë, 8, IIbl'es sc
rcndaul uu h'Í~onc, 9, Jihl'ü:; paril.i~:HIIII:lllt~I' lu 1~ommÎ:i:;ul't:>.
veau du trou de Monro, en deux faisceaux secon-
iu
lO,lihl'cSse perduntsur lu plunctmr venh'h~ulaÎl'e tt. ).2,. ,'dUl'
daires l'uu, le /nMc'cn~ <;t/c<'ttf, se jetait dans le rlttnurps i t é læ ~~f~é~~ yresipe l
c ~c~'u sn ,Ii~l:ft~: tiuuy·
1~ll~ e j~1

pilier antérieur du trigone et faisaitcorps avec sa purtiun l'dlëchic,


lui; ('autre, le /'a<MeHM ('.t'/pt'oe, s'éparpillait en
forme d'éventail en avant de )a commissure antérieure ct disparaissait dans ia substance grise
qui se trouve entre te scptum incidnm et ta tête du noyau caudc; quelques-unes de ses fibres
cheminaientàta surface même du noyau caude et se ternmiaientprobabtetnentdans l'épaisseur
de cet organe.

3° Bord Le bord externe de la portion frontale du voitricutc tatcrat


externe.
est teg'erement. courbe, à concavité externe. U est forme par la rencontre du
corps caUeux avec la partie externe du noyau caude.
4° Bord interne. Le bon' interne est constitue tout d'abord, à sa partie pos-
térieure, par la ligne d'union du corps calleux avec le trigone. Puis, lorsque ces
deux formations se séparent pour suivre une direction différente, il est' formé par
le septum lucidum, qui isole l'un de l'autre, comme nous l'avons déjà vu, les deux
ventricules latéraux. Mais, à partir de ce point, le bord interne du ventricule
acquiert les proportions d'une véritable face et, comme la hauteur du septum s'ac-
croit graduellement d'arrière en avant (fig. 73o), cette face est d'autant plus élevée
qu'on se rapproche davantage de !'extrémité antérieure du ventricule.
5° Extrémités. Elles sont au nombre de deux, l'une antérieure, l'autre posté-
rieure. L'<r~'<'nM<e<M!<<M'MtM'<'est formée par le genou du corps calleux; elle
est distante en moyenne de 30 millimètres de l'extrémité antérieure du lobe
frontal. L'ea?<?'eHM'<e pos~erzctM'e aboutit au carrefour ventriculaire.

2" Po)'<ï'oM ~os<ë~'eM?'e OM occipitale.


La portion postérieure du ventricule latéral, appelée encore quelquefois cavité
digitale ou f<MC!/?'<?Me, se détache du carrefour et, de là, se porte horizontalement
en arrière en décrivant une courbe à concavité interne. Cette portion se rétrécit
graduellement au fur et à mesure qu'elle s'éloigne du carrefour et se termine en
pointe au voisinage de l'extrémité postérieure du cerveau. Son développement
parait être en rapport avec celui du lobe occipital. Elle présente à ce sujet, du
reste, de nombreuses variations suivant les individus et aussi, sur le même indi-
vidu, suivant le côté oit on l'examine celle du coté gauche est généralement
(dans les deux tiers des cas d'après E~GEL) plus étendue que celle du coté droit.
La cavité digitale, vue sur une coupe frontale de l'hémisphère, se présente Je plus
souvent sous la forme d'une fente obliquement dirigée de haut en bas et de dedans
en dehors. Nous pouvons donc lui considérer 1° deuxparois, l'une supéro-externe,
J'autre inféro interne; 2" deux bords; 3° deux extrémités.
le Paroi supéro-externe. La paroi supéro-externe ou voûte est concave. Elle
est formée par les faisceaux du forceps major et du tapetum (voy: Coips calleux)
et, plus en dehors, par les radiations optiques.
2" Paroi inféro-interne. La paroi inféro-internc, que l'on désigne quelque-
fois sous le nom de base. est convexe et très rapprochée, sur certains points, de la
face interne de l'hémisphère. En parcourant cette paroi de haut en bas, on ren-
contre deux saillies blanches, dirigées d'avant en arrière et superposées une
saillie supérieure, appelée bu)bede la corne postérieure; une saillie inférieure,
connue sous le nom d'ergot de Morand
a. Bulbe de la cot'Hg po~e?':<?M?'e. Le bulbe occupe la partie toute supérieure
de la paroi inféro-interne. Elle n'est autre que le relief que fait dans la cavité ven-
tricutaire le forceps major du corps calleux.
b. ~'</o< de A/o'SH~. –Au-dessous du bulbe et occupant toute l'étendue antéro-
postérieuredc la corne occipitale, se voit une saillie conoïde de colorationblanche,
ayant peu près la même direction et la même forme que la cavité qui la contient
à.
(tig. 247,6~. Cette saillie a été bien décrite au siècle dernier (1744) par MoRAM),
qui l'a comparée à un c?'~o<, d'oit le nom d'ergot de .VcrsMc~ que lui donnent
aujourd'hui la plupart des anatomistes. On l'appelle encore petit hippocampe, par
opposition a une saillie similaire, le ~?'SM~ A~oeaM~e, que nous rencontrerons
tout à l'heure dans la portion sphénodale du ventricule latéral.
On distingue a l'ergot de Morand 1° une face externe, libre, convexe et arron-
die, qui fait saillie dans le ventricule; 2' une face interne, adhérente, qui se
fusionne avec te plancher de la cavité digitale 3'' un sommet dirige en arrière,
légèrement arrondi dans la plupart des cas 4" une hase, enfin, correspondant au
carrefour ventricutaire et, s'y continuant, a ta fois avec le corps ca~eux et avec la
corne d'Ammon ou grand hippocampe.
Au point de vue de sa signification mor-
phologique,l'ergot de Morand, que l'on con-
sidère improprement comme étant une c~
coHuo~M<<OM )'e<OM?'~ce, n'est autre cnose
qu'une portion de la paroi hémisphérique.
qui a été refoulée vers le ventricule parle
creusement de la scissure ealcarine. Ce fait
nous est nettement démontre par les coupes
vertico-tra.nsversa.les de l'hémisphère qui
passent par la portion occipitale du ventri-
cule on constate en ell'et, sur ces coures
~Hg. 247,2), que la scissure calcarine s'étend
jusqu'à la partie centrale de l'ergot de B~. ~7.
Morand et on constate aussi, en examinant (~oupch'~nsvet'sa!edn]'tbeocctpitat
un certain nombre de cerveaux, que cette pansant par rcr~'ot de Morand.
'aiUie est d'autant plus prononcée que la !,(')'o!ou~c~)('ntoccij)it!ddt)vo)~icu!chi[~t'ft!
scissure calcarine s'avance davantage du 2, clyol tlt·
4~
3, SCI59UTC
b~t\! GxtCt'uG du rh~nn&))h6rp. ccntt'c ov~ic.
coté de la cavité ventriculaire. L'ergot de –G,~H]inc))cccoUaL~ra)c<)c~).F:t;KK).7,7',<His-
c<'auxdcfibt'cscot<['~sc)t
c travers.
Morand n'est donc autre chose que l'expres-
.s'tOK MM<cM~M'n? de scï'sstM'e c~ca?'M:e; et cela est si vrai, que si l'on enleva
soigneusement la pie-mère dans le fond de la scissure calcarine et qu'on frictionne'
alors avec le doigt l'ergot de Morand, en cherchant à le repousser en dedans, ou
voit peu à peu s'atYaisser la saillie en même temps que se comble la scissure.
L'ergot de Morand a été regarde bien longtemps par OwEN comme une disposi-
tion caractéristique de l'espèce humaine. HuxLEY a démontre péremptoirement,
avec pièces à l'appui, que l'ergot de Morand existe aussi, quoique atténué, dans
plusieurs espèces simiennes. L'observation nous démontre, à son tour, qu'il fait
'icfaut chez l'homme dans une proportion de 8 p. 100.
3° Bords. Les deux bords de la cavité digitale se distinguent en supérieur et
inférieur. Le bord SMpe~'tCM?' revêt la forme d'un sillon longitudinal, situé entre
!c bulbe et la paroi externe. Le 6o?'<% <?!/e)'<eMr n'est lui aussi, dans la plupart
des cas, qu'un simple sillon linéaire, délimité en dehors par iaparoi supéro-externe
en dedans par l'ergot de Morand. Sur certains sujets, cependant (fig. 247,6), ce
dernier bord est occupé par une saillie blanche (eMUMeHce collatérale de MECKEL)
et, de ce fait, transformée en une véritable face la coupe du ventricule, dans ces
cas, a la forme d'un triangle. Cette saillie, quand elle existe, est située immédiate-
ment au-dessous de l'ergot de Morand. Elle répond au sillon temporo-occipital
interne ou sillon collatéral de la face inférieure de l'hémisphère.
4"Extrémités. Des deux extrémités du prolongement occipital du ventricule
latéral, l'une est antérieure, l'autre postérieure.L'e~'<e'HK<ë CK<e~eM?'e(lig.242),
qui représente la partie la plus dévetoppée du prolongement occipitat, répond à la
région du carrefour ventriculaire. L'e.x<?'eHH<e pos<e)'!CM'e (fig. 242), effilée en
pointe, est séparée du pôle occipital de l'hémisphère par une distance qui varie
naturellement avec le développement même de la cavité cette distance est, en
moyenne, de 28 millimètres. Mais elle est souvent beaucoup moindre on rencontre
des cerveaux ou le sommet du prolongement occipital arrive jusqu'à 8 ou 6 milli-
mètres de l'écorce.
3° 7'orMoM M!/eneM)'e ou ~/«'Mc'Ms~e.
La portion inférieure ou sphenoïdale du ventricule latéral, aplatie de bas en haut,
se porte obliquement en bas, en avant et en dedans. Elle décrit dans son ensemble

F~.2~8.
La v'~te et !c
du vcnh'icu!c latéral (/c
p)ancher <!cs deux pt-c~m~cments sphoicudat
<c/tc).
et. occipital

(La voûte a été séparée du plancher par une coupe horixontate intcressant la totalité de rhemisp!tërc ia partie B de
la figure, en rapport avec la voute~ a été t'cnverscc ctt dehors en tournant, autour de l'axe <c~, faisant charnicrc.}
A. PAHTtË DROITE bE n FiG~RE (PLAscuKR) amv~daiien. &, pilier post~rictit' du ttigonc.
caHem. < tapctun). e, extr~nutc antfticurc etnoyau c, corps
f, cxtt'<n)ttc post< .'icurc de ] !if~ntSphC'ie. i, corne d Ammon.
corps bordant, avec 2', sa crctc Cj)ondyn)uirc- corjts ~odronnë, avec 3' la bandelette de Giacomini. 4, circon-
Yotuiton de Huppocantpc. 5, son crochet. 6, er~ot de Morand. 7. pointe du lobe tcmporat. La ))~nc ponctuée
indique le contour de la partie gauche de la figure, quand <'Hc était en place.
B. PABTtE f;A<f;HE nE LA Ft<:uM (rotjTE) b, c. e, conunc pour !c j))ancher. i, tubercule mammaire.
2, coupe du pédoncule cercbraL avec 2 sa face inférieure. 3, bandelette optique, avec 3' et 3" sa racine interne et
sa racine externe. 4. corps ~cnoui!te interne- 5, corps genouillé externe. fi, partie rencchic du ta'nia aemi-cir-
cularis. 7. partie reneehic du no~an candc. 8, voûte du prolongement occipital du vcniricutc. t', uerf optique.
10, !tandc!ettc o)factivc.

une longue courbe dont la concavité~ dirigée en iiaut eL en avant, embrasse le


pédoncule cérébral et la couche optique (fig. 24~2). Nous décrirons à ia porUon
sphénoïdale du ventricule 1° deux parois, l'une supérieure, l'autre inférieure
2° deux bords, l'un externe, l'autre interne 3" deux extrémités.

1° Paroi supérieure. La paroi supérieure ou voûte (tig. 248, B) regarde en


bas et en dedans. On y rencontre successivement, en allant de dehors en dedans
le tapetum, la portion réfléchie de la queue du noyau caudé, la portion inférieure
du taenia semi-circularis, ia face inférieure de la couette optique doublée du pédon-
cule cérébral. Nous avons déjà vu a, propos du corps calleux (p. 293), et nous
croyons devoir le rappeler ici en passant, que le tapetum, qui forme la partie
supero-extcrne de la paroi ventriculaire, doit être rattache, en grande partie sinon
en totalité, au faisceau d'association occipito-frontal, que nous décrirons plus loin
(p. 386) en étudiant le centre ovale.
2° Paroi inférieure. La paroi inférieure ou plancher (fig. 248, A) nous pré-
sente trois saillies longitudinales, curvilignes et concentriques les unes aux autres.
t ] 1- en
Il- sont, en allant1 ._1de dehors
Ce
dedans, la corne d'Ammou, le
corps bordant. le corps godronné
/i. CouKE M'AiMOK. La corne
tFAmmon, encore appelée ~t'SM~
/t!p/)ocaMijoe ou pied t/t~po-
eaH!pe(fig. 248.A,!), nous appa-
rait sous la forme d'un relief cy-
tindroïde, de cotoration Hanche,
plus volumineux en avant qu'en
.u'i~ère, qui s'étend depuis le car-
refour jusqu'ausommet. de la por-
tion sphenoïdate du ventricu)e. H
mesure de 45 à SO millimètres de
longueur et décrit, dans son en-
semble, une forte courbe à con-
cavité interne. La corne d'Auunon
répond à un sillon profond de
t'ecorce. qui sépare le corps ~o-
dronne de la circonvolution de
rhippocampe et que nous étudie- Coupe it'ansvcrsatcdnpro)ongemeatspheuoïdat du
veutnct.dc. pratiquée au tth't~n des corps ~enouU!cs,
rons plus loin sous le nom de pout'moutrertest'etationsd~lacii'coavotnHou.de
xï~oH de l'hippocampe: c'est ce ftupp~ca~pc avec la corne d'Atmtioa, le corps bur-
sillon qui, en refoutant la paroi dantett~o'etccpendynia.irc.
cérébrale du côté de la cavité ven- ). cavité Vt'ntricttttut't~nvf'c sou t'cv~~C!t)Cn(~)'cnfhmnirc.–2)
sa
triculaire, détermine la saillie de coruc d'Ammo«, wcc -3.
Cotielle Llauche ou nlceo,s.
bordant.a~cc3'sact'clc<t'cnd)~airc.–4,membrane <j)Gm)\'mn''c
3, coryy

fct'tnanttcvcnh'ic'.n'ducù~dc'tafcntcc~r~hrtttcdeCichaL–3~5,
la corne d'Ammon. Celle-ci ac- coi't's~odt'onu~C.si!tond~t')tt('j)OC:un~c,s''pHL'ani.fccorus~n-
drOtm'dc[acirconvo!uUoadc!hij)))ocan]j)c7.–S,couche hta)tch!
quiert ainsi la même signification t'c~)unt cette cireonYotuttOtt(.sr'c~/t/m).–H.huncbtancitccot~t~'
de la substance ~t'tsc de !'ccoj'cc.–t0.cn'cotn'o!utionst.)~['o''t)-
que l'ergot de Morand elle est occij'tta~s. U, tapcttmt. –,t~. faisceau lon~ttndinat. cou)"~ <'n
)'e.rp?'ess~oK ~eK<WcMja<?'e d'MH travers.–].~tc['tuina)so)t)'05tcripu)'<'dutiO;aulcnt.tC)Lt!ai)'o.–
H.'Jueucdnnoy~ucaudf.–f5.cot'j)N~cnouiU~sintc[')tcct.extct'ttc.
sillon pë?'p/<c?'MC. le sillon de
r hippocampe. Sa face supérieure, convexe et libre, fait dans la cavité ventricu-
lairé une forte saillie, que Fon désigne quelquefois sous te nom d'~ucMS,' on y dis-
tingue, à sa partie antérieure quatre ou cinq bosselures in'eguliëres, circonscrites
3t0 NËV~OLOGtE
par des sillons transversaux ou obliques, toujours peu profonds.– Sa face infé-
rieure, adhérente, repose sur la circonvolution de l'hippocampe, dont la partie cor-
respondante a reçu, pour cette raison, le nom de ~'< ou .SM&z'CM~MHt de la corne `

d'Ammon. Son bord externe, convexe, repond au bord externe de la cavité etié-
même. On observe quelquefois le long de ce bord, une saillie surnuméraire, tantôt
minuscule, tantôt très développée, que l'on désigne indistinctement sous les noms
divers d'/Mp~oc<MMpe accessoire, de c!Mssa?'< ~MALACARKE), d'eMM'MgMce co~a~'a~e
(MECKEL). Cette saillie, quand elle existe, est déterminée par le sillon temporo-occi-
pital interne, qui, plus profond que d'habitude,refoulela substance blanche de
l'hémisphère dans la cavité du ventricule. Son bord interne, concave donne
attache au corps bordant. Quant aux deux extrémités de la corne d'Ammon,
t'extrémité antérieure, arrondieetglobnteuse, se confond insensiblement avec la
substance blanche du lobe temporal. L'extrémité postérieure répond à la région du
carrefour, ou ette.s'unit à ta fois au corps calleux, au pitier postéricnr du trigone
etàlabase de l'ct'gotdc Morand.
Pour )a structure de la corne d'Ammon, voyez plus loin page 3i 4.
B. Coups HOHnAKi' ou F;M)!)uA. –Lecorps bordant (/<n!~?'M, co?~ /)'~M</e, &o;K-
~c~e~e ou <tBH!a de ~Vi~ocaM~e) est une bandelette de substance blanche,
aplatie de haut en bas, qui longe le côté interne de la corne d'Ammon (fig. 248,A,2).
Son bord externe se confond avec cette dernière saillie. Son bord interne,
entièrement, libre, répond à ta partie latérale de latente cérébrale de Bichat.
Sa face inférieure repose sur le corps godronné, mais sans lui adhérer. Sa face
supérieure nous présente, dans toute sa longueur et dans le voisinage du bord
externe, une crète souvent très accusée ()ig. 249,3'), que nous appellerons c?'~e
e/)eKd!/MMH!'e, parce que c'est à son niveau que la membrane épendymaire, qui
revêt le plancher du ventricule, se réfléchit de bas en haut pour aller tapisser la
voûte. La figure 249 nous montre très nettement cette disposition. En arrière,
le corps bordant fait suite, comme nous l'avons vu, au pilier postérieur du trigone.
En avant, il se confond avec le crochet de la circonvolution de l'hippocampe.
C. CoRps GOnftOKNE. Le corps godronné (eorp~ ~CH<e, /û!scM <~pH<a<<ï) est un
petit cordon de substance grise, qui se dispose, comme le corps bordant, le long du
bord concave de la corne d'Ammon (fig. 248,A,~). Il se dissimule en grande partie
dans l'angle dièdre que forment, d'une part le corps bordant, d'autre part la cir-
convolution de t hippocampe. H suffit, pour le mettre à découvert, de soulever légè-
rement te corps bordant. nous apparait alors (fig. 28(),23) sous la forme d'uu
Il
cordon grisâtre, qui suit exactement la concavité de la corne d'Ammon et qui est
sotidenient fixé a cette saillie par sa partie externe. Sa partie interne, libre, nous
présente de douxe à vingt échancrures verticales, qui fragmentent sa masse en
autant de petites saillies ou bosselures et lui donnent, dans son ensemble, l'aspect
d'une cotterette irrégulièrementplissée. En haut, le corps godronné est recouvert
en grande partie, comme nous l'avons vu, par le corps bordant. En bas, il est
séparé de la circonvolution de l'hippocampe par un sillon très étroit, mais très
profond, le sillon de ~'A~ocaM~j<? (fig. 249,6).
Les connexions antérieures et postérieures du corps godronné ont été soigneu-
sement étudiées, en t883, par (j).\coMtNf. J'ai contrôté sur un grand nombre de cer-
veaux les recherches du professeur italien elles sont exactes.
En avant, le corps godronné s'engage dans l'étroit sitton (sillon del'uncus) qui
sépare la circonvolution de l'hippocampe de son crochet et il se prolonge jusqu'à
la partie la plus antérieure de ce sillon- Arrive là, il s'inHcchit en dedans, sort du
sillon et devient de nouveau visible à t'extéricur. U contourne ators de bas en haut

Le hile de ritcmisphcre et sou coatcm) (côte gauche) pour nx'atrcr tes f'onnexioas
du corps bordant et du corps godronue.
f, corps cattcux, avec: ft, son gcmn; &, son hcc; c, son t'ourrftet.– ~< p~pt,um iufidum.– 3, ~'ip;one.– 4, co'mnis-
~n'c b~nchc !i)it~ricnt'c. !a~cUc sfs-optiquc. û, tubcrcutc tnamiH.m'c. 7. tuho' citu.'t'cmn.– 7\ cof'jts ))Hni
t;nt'c. coupe du chiastna. !), ittfundihutum. i0, contre du j~donctdc c~t'ctu'ai, avec )0~ focus n)go'. H, c~'n-
~ussut'o hhnïchc pos~f-ifun'. !3, cottche Oj~tqnc, avec pub'mar. t3~ commissure grise. )4, )mbct)a.
t.t'ou de Monro. tfi, noyau caud< 17, sillon o~to-stt'i~ et t.uta s<n~cn'cu(a['is. ~8, sctssm'c cnHoso-gt-
nafc.– 0, sinus du corps caticux. –20,circon~otuUo)i du corps c:ttfcux. ~), 'it'com'oiuUon de i'hipjtocan'pe.
avec 22, son crochet ct' la tt;tndcte~c de Giiteommi. ~.t, corps godfo~')' 24, f~scto!~ cincrpa. ~o, corps bot'd'ft.
~6, Ctrcottvotutionsm())tnctUai)'cs.

~a face interne du crochet de l'tnppocaaipe et. disparaît, en s'atténuant. de plus en


plus, sur la Tacs venh'iculah'e de ce crochet (ug. 2S! et. 2S2). Cette extrémité anté-

Cm'ps godronne et b:inde)ct(es de Gi~coinini. Lam<'utC,)aci!'C('nv('tuti('mdei'hipp<*C!M)tpc


dans ses rapports avec la circfn\'oh)t!0)t dH a.ya.ntpte fortement ei'ignce en ]ja.spo~r
Dnppocfttnpe (hémisphère ~!iuc))(*. vu p.'tr tum~rer L'origine de !:Ujandetct.te de Gin-
soncûteiuterne). comini.
l,C)t'convo!utionde!'htp)'ocmMpe. -cm crochecorps
uccc 4, lccol'ps gOtlI'OIHll" 5~
ou uncus.–3,h:)))dp]['[)odof'tcf)mhti.–3',s:ico)it,htuit~-
b{)l'daI11~ arec S', sa cuèle (:pe.ndyn\tl.i~'('

rieure du corps godronné nous apparait nettement, dans la ptupart, des cas, sous
forme d'une peULc bandek'Ue d'aspect. gé):U,ineux, d'une couteur cendrée, ~arge
d'un miuimetre à un mittunètre et demi. Nous )'appet)erons, du nom de L'aua.t.o-
jnist.G qui ra à la fois découverte et bien décrite, ta &aM(Me«e de 6'i,'acoHH?t;
Voyons maintenant comment se comporte te corps godronne à son extre'mit.6
postérieure. Au moment où le corps bordant se redresse (f)g. ~oO) pour contourner
ia. couche optique et, se continuer avec l'angle postérieur du trigone, le corps
godronne change d'aspect de bosselé qu'il était, il devient lisse et uni H change
aussi de nom et devient le fasciola cMerec. Sous ce nouvel aspect et sous ce nou-
veau nom, il se porte obliquement en haut et en dedans vers le bourrelet du corps
calleux, le contourne de bas en haut, arrive sur sa face supérieure et se continue
alors, comme nous l'avons déjà vu, avec les tractus longitudinaux de Lancisi,
soit avec les tractus médians, soit avec les tractus latéraux. Le fasciola cinerea
n'est donc que la portion toute postérieure du corps godronné c'est un petit cor-
don de là 2 millimètres de largeur, légèrement contourne en italique, ordinai-
rement très pâle, mais se détachant assez nettement cependant, grâce à sa colo-
ration grise, sur les parties blanches sous-jacentes. Tandis que le corps godronné.
présentait avec le corps bordant des rapports immédiats, le fasciola cinerea, par
suite du changement de direction du corps bordant, est séparé maintenant de cette
dernière formation par un espace triangulaire à sinus dirigé en arrière c'est le
~CH<~e soMS-caHeM.r, ainsi appelé parce que le bourrelet du corps calleux en forme
la base. Le fasciola cinerea est encore séparé, à sa partie postérieure, de la circon-
volution de l'hippocampe par un nouvel espace, de 1 centimètre de largeur envi-
ron, dans lequel on observe assez fréquemment trois ou quatre petites saillies
irrégulières ces saillies, déjà signalées par ZucKERKA~ML et par Rsrztus et étudiées
à nouveau par GfACOMf~t, paraissent être les homologues rudimentaires des cir-
convolutions sous-calleuses, qui sont si développées chez certains animaux.
En résumé, le corps godronne, examiné à un point de vue purement descriptif,
comprend trois portions 1" une portion moyenne, répondant au corps bordant;
c'est sa portion principale, le cor~s ~o~'OHKe~'opreMK'K~ <<; 2° une portion anté-
rieure, la &<ïH~e«e de CMCOHum, qui se perd sur le crochet de l'hippocampe
3" enfin, uue portion postérieure, le fasciola exerça, qui se continue avec les
tractus de Lancisi.
Pour la structure du corps godronné, voyez plus loin page 316.
3'' Bord externe. Le bord externe du prolongement sphénoïdal du ventricule
t-kttéral résulte de la réunion de sa voùte avec son plancher. tl est concave en
dedans et décrit uu trajet sensiblement parallèle à celui de la scissure de Sylvius.
4*' Bord interne. Le bord interne répond à la partie latérale de la fente céré-
brale de Bichat. Mais il s'en faut de beaucoup que les limites qu'on assigne d'ordi-
naire a cette fente soient les mêmes que celles du ventricule. Nous avons dit plus
haut fp. 23J) que, sur les cotés, la fente cérébrale de Bichat avait pour lèvre supé-
rieure le pédoncule cérébral et pour lèvre inférieure la circonvolutiou de l'hippo-
campe. Or, la cavité ventriculaire ne dépasse pas en dedans les limites de la c?'e<e
epeH<MMM'<°! que nous avons décrite sur la face supérieure du corps bordant.
L épithélium épeudymaire, eu elt'et, après avoir recouvert la corue d'Ammou, se
réfléchit en haut, au niveau de cette crête, pour aller tapisser la voùte du ventricule
ffig. 249.4). Il eu résulte que le bord interne de notre prolongement sphénoïdal
répond à la crête épendymaire du corps bordant. Mais il en résulte aussi, comme
corollaire, que le corps bordant, le corps godronné et la circonvolution de l'hippo-
campe, contrairement à ce que l'eu a enseigné longtemps, se trouvent complète-
ment en dehors de la cavité veutriculaire. En conséquence, la description que nous
avons uous-méme douuée plus haut de ces formations anatomiques, en suivant
en cela l'exemple des auteurs classiques, est manifestement déplacée cette des-
cription appartient, en réalité, on le comprend maintenant, à l'histoire des cir-
convolutions (voy. plus loin; p. 313).
5° Extrémités. Les extrémités de la portion sphénoïdale duventricute latéral
se distinguent, en postérieure et antérieure. L'e~e~:<ëp<?s<ë?'eMrc répond a
la partie postérieure de la couche optique, ou elle se confond naturellement, avec
te carrefour ventriculaire. L'extrémité cm~ërteM~'e répond à la pointe du lobe
temporal, dont elle n'est séparée que par une distance de à 20 rniHimetres.
C'est un étroit cul-de-sac, limite en haut par le noyau amygdalien, en dedans par
la portion antérieure du crochet de l'hippocampe.
Signification anatomique de la corne d'Ammon, du corps bordant et du corps godronné
nouvelle circonvolution limbique. Pour se rendre un compte exact des rapports rcsppc~fsdes
trois saillies que nous, venons de décrire, co/'Me <tM!M!OH, corps &f)t'<a/~ et co;'pi.' </oc/ofi;:< il importe
de pratiquer sur ces saillies une coupe vertico-transversatc, perpendiculaire !'). ieur direction. Cette
coupe, représentée dans la hgure ci-
coutt'c (ilg. 2o3), nous montre t° que
corne d'Ammon, formée sur sa face
ttbre ou ventricutaire par de ia subs-
tance bian(;he(a<'fe<M), est constituëen
à
son centre par de la substance ~rise;
2" que le corps bordant n'est qu'une
dépendance de ta. couche btanche do
ta corne d'Ammon; 3" que le corps go-
drcnne n'estaitson tour, qu'une dépen-
dance de la substance grise de cette
!)n''niccorned'Ammon;4°que)acir-
<'onvo)utiondel'hipp')cainpeest tapis-
sée, à sa. partie supérieure, par une
mince couche de substance Manche
!.<;<&«;M/MM: qui s'atténue s~"c~c-
~t~ent. de dedans en dehors et finit par
disparaître dans la couche ~risc de ia
rorned'AN]mon;o°quetesi][onde
)hippoca.tupe, intermédiaire à iacir-
~'(~nvotntMn de l'hippocampe et au
rcrps godronne, se pt'otonge jusque
dons )a substance grise de la corne
dAniUif)n;6''quota.coucheb!anc))e
.te la corne d'Anuuoa et du corps hor-
(i~nt se continue avec la substance
htanche du centre ovate T* que ta
substance grise du corps godronne, de
ia corne d'Annuon et de ia circonvolu- Cout'ntt'ans\'Ct'sa!t;()ttj'roloti~cme)iisj)h~no'ni'uvcutt'icutCij)!'a-
tion de l'hippocampe forme une sente tiqn~c au )uvenu des cot'~s ~cnouit~s ~o'.o' niont.t't'r Ics r~tat.toas
d mémo couche qui se rattache bien dc)ac)re'on\'ottttic)idct'hf[)j'ccam)!'cavcchLCOï')lc<rAnmton,tc
Ic
r\i(ien)ment a la substance grise de cof~s b0!'f~n~ et, !n er~ t''))cnd;mi.tu'
i cccree cerobrate. 1, cônHÜ \'cnll'iclll;til'c, il \"eè :;01\ t'cvètcmcnl épendymail'c.- 2, c~ol'l!e \1'111111011,
~· sa couche hlilnehc ou ttluetts.
On même coup, apparait la signinea- il\cc.:f 3, curps iJol'(lallt,I\"Ce:r Sil ct'l\te t\I~H'
dymilÜ'c. 1U1}lHbl'illlCépewlymail'e fermant lo \enU'kllle du I:IH(~ de la rl)llb~
H~n morphologique de ta formation ''Hrcbra[e<)cBtch!iL~5,cur[)s~u)h'utU~)~o'[erhttt]'t~'M~s~t'j~~
'umnonienne et de la disposition en celle cieconaotutiun(st(bi(~t(,lu.lI/.). !J, tnae bttl\he cenlralo 1\~ lit
rc\"èlolill
.q'parcnce si comptexe de cette région.
Avec M. DuvAL nous devons admettre
\1etum.du. norau Ienticulaire. \~o\\peqaeue du
subslunce^rise de l'ëcol'cc. tG, eil'(~OIl\.o~ut.ion~tE1H1 pOI'(J-n~~c;i[¡jlil I~i, ll. la.
noq;mL~, i';l'l!nnaH.oncorps

ici deuxcirconvoiutious distinctes: ,:<MuiU<'ai~tc[-nnc~û\t':('tt'


t~nc inférieure, la et)'co))M/M<tOH~e
/<f'/)poc<M:pe; l'autre supérieure, la ct)'co)tt'o~M<to)i .yo~t'oHHCC, cette dernière toute rudimentaire,
t.'mt a sa partie moyenne qu'à ses deux extrémités. Un sillon profond, lest~oft <<e r/ttp~oe(;M~-)e,
scpare ici comme ailleurs [es deux circoNvoiuUonsvoisines et c'est ce sition, nous t'avons dcjn
'!it p[us haut, qui, en refoulant !a. paroi ccrebrn.ie vers la. cavité ventricuhlire, détermine ta.
saiiiie ammonienne.
Les formations ammouieime et godt'onnee se rattachent donc t'uue et l'autre au type des cir-
oonvotutions de l'ecorcc et. si, dans cette région, la ~tispositionL anatomique nous parait irrcgu-
iiere et par cela même d'uuc interprétation difticile, il faut chercher ta raison do ces particularités
dans la situation toute spéciale de la circonvolution de l'hippocampe et de la circonvolution
tiodronnëo, lesquelles forment, a la l'ace interne de l'hémisphère, la limite extrême du manteau
et doivent fatalement se ressentir du voisinage du hile et du pédoncule qui s'y engage. L'ecorce
cerebratc parait être geuce ace niveau dans sa libre expansion de la, la reflexion en arrière de
la circonvolution de l'hippocampe et la formation de son crochet; de ta, aussi, les dimensions
:i)4 KHV~OLOf-tE
si pr~(<'fidciucut rodiinentaircsdo );). circonYotxtif'M ~odronnee: de )u, enfin,')'Ét)'oitesse et,
f'~bH~ration apparente du sillon qui scpa.re)'une de l'autre ces deux cil'convojutif'ns.
Une dernio'e cnnctusiou decoutedes dcscriptinns fjtu prëceflent c'est que la. ~Y<Mf/e Ci'eon!;o-
7f/«f) Hm/of/Mf <tc fitincA fcirc'~nYofufioti du corps c~Heux et circo.nvolt.ttion do !uppoca<npc
reuniGs,p.26!.)n<cn'consc!'itpM
directement !e))i[c de t'hennsphere.
fnctnsedans cette circonvolution,
se trouve une circonvolution nou'
vetje,moins dëvetoppce sans doute,
mais É:!aLt('mcnt semi-.iLnnntan'e:
c'est ht CM'MnM!M<70Mf/of<oM?;ee,
très nette :t))-<!esso<Ls du cnrps ça)'
)cux et represorttce, au-dessus de
cetorgfme, partes tractusinn~ttu-
(hnaux de Lancisi, que continuent
en avant tes pedonc'des du corps
catteuxettab~ndetettedia.~onnte.
't'onte)'udunentn.irenu'eneest,cette
dernière circonvolution forme reet-
tottent te pourtour (Juhite de t'iië-
misphere et c'est pour ette, plutôt
que pour les deux circonvolutions
précitées, qu'on devrait, ce me
)''): ~M. semble, réserver ic non de circon'
votuH~~i)iiubique.
t'MUK'.<c))cnM)'')U<'<)<'iaf.Mci))te)')tC<)c)')'M))i6~hôre!j;attdK'.mon<Mn):
)" )a continu)~'<k'taci)'(;0)uo~))t0t! <)c)'hip)m~mpe avM)acucen-
\o)n)tO!t<htt'Oi'p<'c;dteux(~<f~<w/~<<'<tci!R"CA'< 6' Structure de la corne
dt'():UtSt)c<'cttt'circo!)'o!Mtioî~.m)pcirct)nvo~uUnninc![<scforn)t''c
)Mt)pCOr))5!:f)f))'on)~.testr.K'fui-~ft.ancisiot )(' )~)O~Ct))("if)H d'Ammon.
La corne d'Am-
''orj'~cattfux.
)non, nous rayons dit plus
.:)tt').")"ff')lt!)k'fUt-~)-<(ffeu~f~t'<t-–<< haut, n'est autre chose qu'une
~<m.)-n<t;tnt'i.'Vi<)-<t'Ax\
=

porUon de la paroi cérébrale,


qui a été refoulée dans.la cavité ventriculaire par le sillon de l'hippocampe. Nous
devons donc rencontrer dans cette formation ]es mêmes éléments que dans la
paroi cérébrale. La saillie que forme la corne d'Ammon nous présente, en efïet,
deux parties une partie supérieure, de couleur blanche, partie relativement
mince, qui représente la substance blanche sous-corticale, c~est l'alvéus une
partie inférieure, beaucoup plus épaisse, qui représente l'ecorce. Cette dernière
partie, quoique présentant des particularités structurâtes qui lui appartiennent
<'n propre, n'en est pas moins constituée suivant le type fondamental qui carac-
térise tes autres relions de l'ecorce. Elle est formée par trois couches qui sont,
en allant des parties superncie!!es vers les parti.es profondes, du sitk'n de t'hip-
poeampe vers t'atveus (fi~ 253) 1" la coucite motecutaire; la couci)e des
<'ehutcs pyratnidates 3" la couche (tes ceituics potymurphes.
a. CoMC/«' MiO~('CM~«'}'e. La couche motecuiaire (u~. '2o6,1), l'emarquable par
son épaisseur, représente à eUe seute ies deux Hers environ de l'ecorce ammo-
nienne. EHe repond au si!!ou de t'ttippocampe et, de ce fait, se trouve directement
en contact avec la pie-mère, ~ous rencontrons, comme éléments cellulaires,
des eeHuies a eylindraxes multiples ou cellules de Cajal, qui, on le sait, caracté-
rise))) la couche moléculaire de l'ecorce; mais, de l'avis de C.u.\L lui-même, ces
ce)hdes a type spécial sou) très rares. Par contre, nous constatons dans cette
coucl)e la présence d'un ~rand nombre de cellules fusiformes, triangulaires, etoi-
iees, appartenant à la catégorie des cellules de Gol~i a cylindraxe court.
Ce qui caractérise essentiellement la couche moléculaire de la corne d'Ammon,
c'est qu'elle possède trois plexus de fibres nerveuses superposées, qui l'ont fait
diviser en trois zones. Ce sont, en atiant de dehors en dedans 1° le s<?'<7<MHt COM-
un/M<MMt (;OHf 6WOM~e<?), qui répond au réseau d'Kxncr et qui, comme ce dernier,
es!,forme en grande partie par des fibres à direction t,angentiet!e 2" !e s<;Yf<M?M
~CMMOSMMt(~OMe ~CMM6H'?'e),ainsi appeie parce qu'it prescnt.e de nonjhrenx espaces
tymphatiques il est principalement constitue par tes coi[atera!es protoptasmiqucs
qu'émettent., dans leur trajet ascendant, les ti~'es pi'incipates des <e!))des pyra-
midales situées dans !a couche suivante [e .s<)'s<M7~ /'<ï~(t'M<MHt (~~M<? rs<e<?),

Schejna utdiquant:, sur une <'nupcverhcf)-t.rans\'e)'sa.te,tétrode de ct)nst,itut~)n<!('L'~t'()!'nf'


ft'Anuuonet.ducorps~'odroune.
(Ccschénma6~~c0ttsti'm!d'aj'r~stnfi~ur(:)
).v(')ih'icn!ca~'cc!j)cnd;mc.ptcxuscitot'oïdc.cot'j's!)or(hu~oufi))tftt'ta,;n'f~si)Ct'~L<'(''})<'mhfn!)it'c.
:kcÜI'lJS g-olll'ollué. 5, sillon de l'hippocampe. lI,cil'collvolution de l'hil'pocarnpc. pi(!-mÜI'u.
H1 coudl!

~'r;U.t(is')
~juirenferjne un riche plexus de fibrilles protopla.smiquesounerve.uscs,de pro-
venances les plus diverses, et qui est traversé en sens radiaire (d'ou s<m nom) pai'
tes ti~'es protoplasmiques ascendantes des cellules pyramitkdes.
i). CoMC/ie f/esce~M~ pyraMuda~e.s'. La. couche des cc1!u!es pyt'cunidates
(ig. ~3G.H) représente ici, par une sorte de condensation, tes couches II et !II des
nutres régions de Cecorce. mte renferme des ceUutes pyramidales qui, pour la
j)fupart, appartiennent, à ta variété des ccHutcs pyramidales à grandes dimensions
en cellules géantes. (!es celtutes, du reste, ont les mêmes caractères morpholo-
giques que celles, ci-dessus décrites, de la région rolandique. Leur sommet, dirige
du côte du sillon de l'hippocampe, donne naissance à une tige protoptasmique
principale, qui se porte en ligne droite vers la zone moléculaire et qui, après
i'voir fourni chemin faisant de nombreuses collatérales, se tcrmme par un panache
<te fibrilles garnies d'épines collatérales. Leur base, a son tour, laisse échapper

un cylindraxe qui se dirige vers la couche des cellules polymorphes et qui, après
.'(voir traverse cette couche, passe dans l'alvens.
c. CoMcAes de.~ ce~M~es ~o~/Mto?'pAe~. La couche des cellules polymorphes
(s<y'a<MH! oWe/tS de certains anatomistes), bien décrite par SALA et par ScnAFi-'t:n,
renferme trois ordres de cellules (Hg. 256, IH) des cellules a cylindraxe descen-
dant, des cellules à cylindraxc horizontal, des cellules à cylindraxe ascendant.
Les ce~M~s a cylindraxe ~esccM~SM~, dont le cylindraxe se porte vers t'alveus, ne
sont vraisemblablement que des cellules pyramidales, qui ont quitte leur habita).
ordinaire et émigré dans cette couche. Les ce~M~ à cy~'M~'a-re Aor:20H<a~,
fusiformes, triangulaires ou etoilees, sont caractérisées par ce fait que leur cytin-
draxe se ramitie sur place et s'épuise dans la couche polymorphe ce sont des
cellules de Golgi à cylindraxe court.
Les cellules s cylindraxe ascendant sont
de deux ordres les unes, semblables aux
cellules de Martinotti (p. 21~), émettent
un cylindraxe ascendant qui gagne la
couche moléculaire et s'y termine; chez `
les autres (ce~M~es cy~M~'a~e ~?'~Më
de C;UAL), )e cylindraxe se rend encore à
la couche moléculaire mais, au lieu de
s'y terminer, il retourne, après s'être
inf)échi en arc, dans )a couche précédente
et s'y résout en une riche arborisation
dont les fibrilles englobent les cellules
pyramidales.
d. /t~'etM. Quant à l'alveus, mince

i. couche blanche interposée entre la couche


des éléments polymorphes et la mem-
brane épendymaire, il représente, comme
Ct'upe transversalede la t'orne d'An'mond'un nous l'avons déjà dit au début de notre
iapiti de huit jours (unité de C~JAL). blanche
description, la qui est
).couche tnotccuiairc'.a~Cf:M.stratmncomotututtt; immédiatement sous-jacente à l'ëcorce."
stratmn tacuttosunt: c, stratum radiatun*. tî, couche
dt"' ccï!utp~ ptt'atnidaics. couche des cp!!n!cs î! est constitue par des fibres & myéline,
pof~norjthcs- -L iV, substance Dattchc on aivctis-
t. c<*Hu)c ~r.)n<«)a)c. 2, cc~oïc à <ndraxc les unes fines, les autres de gros calibre,
3. cp!)u!c à cytindt-axc horixonta~, ramifia qui proviennent,
:tscc)n)aHt.
t~ntre les cot'jts des cpttutes p\ta)nidatps. 4. ccHutc pour la plupart,~ des
don) tf jtt'oion~ptMpnt c\)indt'axite, disf'osc en arc- vient
~ctt'tUtinerdansfpptcxus infer-p~rantidat. 5. cctfutc
cellules pyramidales et de quelques cel-
à c~!mdraxc coût) du stt'attxn radiatuni.– 6. ceHutp du lules polymorphes de la corne d'Ammon.
sh'attnn !acnno'-ut)). 7, ccUutc du straLum cotn'j'h)
lum. Le trajet ultérieur de ces fibres n'est pas
().cscy!ittdtaxcsso)tt)ndiqu~st'at')cstgHf-t-.t
encore bien élucide. On peut admettre,
cependant (fig. 2o5) l" que celles qui avoisinent le corps bordant se rendent à
ce dernier organe et, de là, dans les piliers postérieurs du trigone ~!° que les
autres, celles qui répondent à la circonvolution de l'hippocampe, contournent
de dehors en dedans et de haut en bas la face ventricu!aire de la corne d'Ammon.
pour aboutir )a couche bfanche qui constitue le subicu)um de la ch'convotution
de t hippocampe.
En résume, la corne d'Ammon, tout en étant constituée sur te même type que les
autres régions dit manteau, eu diSere principalement par ta simplicitéplus grande
de sa couche polymorphe, par la réduction considérable des couch'es qu'occupent
les cellules pyramidales, enfin par le développement et la complexité relative de
sa couche moléculaire.
7" Structure du corps godronné. Le corps godronné, circonvolution rudi-
mentaire, appartient, de ce fait. a la formation grise corticale c'est, comme nous
le montre la figure 283 (5), cette portion de Fëcorce qui délimite, eu haut, le sillon
de l'hippocampe, CAJAL décrit au corps godronne les trois couches suivantes
(fig. 287), qui correspondent exactement aux trois couches ci-dessus décrites de la
corne d'Ammon '1" la couche moléculaire 2" la couche des crains 3" la couche
des cellules polymorphes.

est immédiatement sous-jacente à la pie-mère. Elle


cellules pyramidales émigrées de la cou-
outre
a. CoMc~e Mto~cM~e. La couche moléculaire, la plus superlicielie des trois,
quelques

ctie suivante, des cellules de Golgi àcylin-


draxe court. CAJAL distingue ces dernières
cellules en deux groupes cellules super-
ficielles, de volume réduit, ovoïdes ou
i'usiformes cellulesprofondes, beaucoup
plus massives, de forme triangulaire ou
étoilées. Leur cylindraxe se ramifie tou-
jours sur place, je veux dire se termine,
par des arborisations libres, dans ):(
couche moléculaire elle-même. La couche
moléculaire du corps godronné renferme
ici, comme dans les autres régions de
l'écorce, un système de fibres tangen-
!ie)les, semblables par leur direction,
mais très différentes par leur origine et
leur nature elles constituent, par leur Fi~.2~.
ensemble, le p~cMS tMa?'~M!<~de MEYKER'r. Coupe transversaie (tu corps ~odrorme d'un
b. Couche des ~'<MMS. La couche des la~pin de hu~tjours (auite de C.-uAL).

crains (s<?'s<MMt ~raMM~osMMt) représente 1, couche motccuiait'c.L couche des~rains.–


!n, couche des ccHutcspotymot'phes. –i\couchf
icila couche ou les couches des cellules )tto!6cutait'cdcta.co''ucd'A.t~mott.
t.S.ccttulcsdcfn.couchcnio~cutail'e.–3,g't'ain
pyramidales. Elle est essentiellement d~pîac'4,gt'ain.–5,py)'a'nidcAcyUnd)'axcascen-
6, cc!tu!c it cyfmd~'axt' asct'Hd~nt, cons~
constituée par de petites cellules ovodes dant.
ic plexus supra cf. intcrgi'anutai''e.–7,au{,t'occUutc
dont le cy!indt'axc ascendant se t-annfif dans ta conchf
uu ~YM'Hs, qui, morphologiquement, sont niolcculait'c. S, S, t), ccihtics à cyt'ndf'axo ascendant,
)cs analogues des cellules pyramidales de attantaPaIvt'-us.
(i.oscytittdraxGS sont indiqm' pariesigner.)
Ff'corce cérébrale (GoLGf, SALA). On ren-
contre toujours, du reste, à côté des cellules ovoïdes précitées, de véritables cellules
pyramidales, qui sont exactement semblables aux cellules homonymes des autres
régions de l'écorce. Les grains émettent du cote de la couche moléculaire des pro-
toRgementsprotoplasmiques,qui rappellent, plus ou moins les panaches terminaux
des cellules pyramidales. Du cote opposé, s'échappe un cylindraxe ascendant, qui
gagne tout d'abord la couche des cellules polymorphes, y abandonne un certain
nombre de collatérales et passe alors dans la partie avoisinante de la corne
d'Ammon, où il se termine. Le cylindraxe des grains présente cette particularité
structurale intéressante (l1g. 238,9), qu'il se rentle de loin eu loin en de petites
nodosités, d'où partent en rayonnant une série de prolongements fins et courts.
Ces renflements, en forme de rosace, sont de tous points semblables à ceux que
nous avons déjà signalés sur les fibres mousseuses de l'écorce du cervelet. Les
cylindraxes des grains sont donc de véritables fibres mousseuses et il n'est peut-
t'tre pas inutile de faire remarquer que le corps godronné est la seule région du11
manteau où se rencontre cette disposition, aussi singulière qu'inexpliquée.
D'après C;\JAL, les libres mousseuses du corps godronné ne dépasseraient pas,
dans la corne d'Ammon, la couche des cellules pyramidales elles s'y termine-
raient par des arborisations libres, destinées à se mettre en rapport avec le corps
et. la tige des cellules précitées. Pour S.\LA et ScuAFFER, au contraire, elles se
rendraient àl'alvéus.
ceMM/espo~'nMr~Aes.– La couche des cellules polymorphes, qui
c. CoMcAe des
constitue la couche la plus profonde du corps godronné, confine à la première
couche ou couche moléculaire de la corne d'Âmmon. Aucune ligne de démarcation
bien nette ne sépare, à ce niveau, les deux formations. Nous rencontrons dans
cette couche trois ordres de cellules, savoir 1° des cellules de Golgi à cylindraxe
court; 2" des cellules à cylindraxe ascendant, qui rappellent exactement les cei-
lules homonymes que nous a présentées la couche polymorphe de la corne d'Am-
mon 3" des cellules à cylindraxe ascendant. Les cylindraxes de ces dernières
cellules, suivant la même direction que ceux des grains, se rendent à la corne
d'Âmmon et, de là, à l'alvcus ou au corps bordant.
Voyez au sujet de la portion spheuoïda.)c du ventricute tutt't'a.! et plus particuueremcnt au
p~int de vue des deux t'onuations ammoiiienne et gndronnce: ZucKEtfKAKDL, Bët/'Y!y :M' Afo/'pAo-
/o~t'e f/p.s Cp/u<M, Zeitschr. f. Anatomie, 18' RE'rxtUS,.Yo<t: K&o' fHc H''M<Mn.<'o.aM~e;'
<~</<'t't?/< F~c/t~ des Sp~nt<))t Cor;M)'M cffHost &euit .tfexsc/te;). M. &et T/ttcrot, Arch. f: Ana.tonue, 18~~
~L Uu\'AL, A« co/'He ~~)M!))!uo,Mio<)/;o<o.<ee< e<):<'<o~o.</?'e,Arch. de KeuroJogie,[882 GtACfMux),
Me/tf/Ct'eMa </eH* <~JOMtM!po "c/ ce~'t'eMo ;«/<io e di f~c/o!; «;tt?!a/ Giornate deifa ){. Accadejina
()i 't\')'i<n', t8SS Du MÈMR, FnscMt f<CK<n<« fM '/t'a;<' <)oca'n:po He~ co'ceMo KnM):o, ibid., t883
SALA, Xft<' .'h)n<. (les f/t'o~c;; .S<'e/)/c<<<.s'A'<'x, Zeitschr. f. wiss. Zofl.. )89! ScuAt'r'M, K<<Y~/
/o/o<y!c f/er ~t)):mo;M/<ot'<j)'~M<«)/<, arch. f. iulkr. Anat., 1S92; CAJAL, N.«c/;«Y/ (/e<
M.s/tf ;/<- ~)MimoH /fMCM ~cM~/ff, Anal. de la Soc. Esp. de tfist. nat )893.

H.E.\r)t!CUL<t)UYK.
Le ventricule moyen ou troisième ventricule est une cavité impaire et médiane,
située entre les deux couchesoptiques; qui forment en grande partie ses parois laté-
rales, au-dessous du trigone et de la toile choroïdienne supérieure qui le séparent
des ventricules latéraux. Au point de vue embryologique, il représente la cavité
centrale de la première vésicule encéphalique, qui s'est retrécie par le fait du déve-
loppement, sur ses parties latérales, des deux couches optiques. Le troisième ven-
tricule communique (tig. 258) avec le quatrième par l'intermédiaire de l'aqueduc
de Sylvius il est d'autre part, aux deux ventricules latéraux par les trous de
Mom''), d'où le nom de cavité co/HHtMH<? aM;x MH<~CM/esque lui avait donné VÉSALE.
Envisagé à un point de vue purement morphologique, le ventricule moyen au'ecte
la forme d'un entonnoir, qu'on aurait aplati dans le sens transversal et dont la
portion évasée ou base serait dirigée en haut. On peut donc lui considérer
1" deux parois latérales, l'une droite, l'autre gauche 2° deux bords, l'un antérieur,
l'autre postérieur 3" une base, située en haut 4" un sommet, dirigé en bas. Nous
rattacherons au ventricule moyen la- commissure grise, qui, en' pleine cavité ven-
tricutaire, s'étend d'une couche optique il l'autre.
1" Parois latérales. Au nombre de deux, l'une droite, l'autre gauche, les

Un
parois latérales du ventricule moyen ((ig. 2S8) sont verticales et de forme triangu-
sillon longitudinal, le sillon de ~/cwo, étendu du trou de Monro à l'aque-
due de Sylvius, divise chacune de ces parois en deux parties, l'une supérieure,
l'autre inférieure. La partie supérieure, de forme ovalaire à grand axe antéro-pos-
térieur, n'est autre que la face interne de la couche opiique elle mesure de 1 a
8 millimètres de hauteur. La partie inférieure, haute de lo millimètres environ,
revêt la forme d'un triangle dont la base, dirigée en haut, répond naturellement
au sillon de Monro elle est formée par ce vaste amas de substance grise que nous
~vons déjà rencontrée a la base du cerveau, entre le bec du corps calleux et la pro-
tubërance, et que l'on désigne indistinctement, sous tes noms divers de SM~.s'<~Mce

Coupe vcrtieo-tnudiane du cerveau et du ccrvetct pour tunnh'er ta, paroi tater~ie


du ventricnte moyeu.
],cot'psca!tcux.trt~0)tccet'b''a!st'ptmntuci()um.–4;commissure'bkmchcantcricm'c.n'f
optique.–6, trou de Monro.–T. couche optique.–S.siitoudeMonro.–9,substance s'ise'cnh'icutait'c.–
fa.corps pitnit.)ira.–tt,hd)ercu)em:unit)a!rc.–t2,ghrM)cphtCt<c.–i3,cou)mi.surci)h)Uch('postérieure~–
<i.)ubc<'cuics<juadr!]umeaux.– )5.))eno"cubceret'ra!)6, protubérance anuut.tire. –t7,butbc)':)e)udieu.
--)ë,cerve)et,:n'ec~.60uccutremcduUah'efo!'mMt)'arbrn()cVM''hUohcm('dM))."2f),:)nueducdeS)hius.–
~Ltjuah'K'nK'~cnu'icufe.–S~.cnnatdet'epoMhme.
<y)'~e de la &o;se, de co?K??MMM?'e </)'~e de base, de SM&s<aHce <Me d<f <)'OM?'eM~e
ueH/WcM~?. Nous allons retrouver cette substance
grise sur les bords antérieur et postérieur, & la cons-
titution desquels elle prend une large part.
2° Bord postérieur, commissure blanche posté-
rieure. Le bord postérieur du ventricule moyen
(tig. 289) se dirige obliquement en bas et en avant
son inclinaison sur l'horizontale est de 40 à 48~ I)
nous présente successivement, en allant de haut en
bas 1" la base de la glande pinéale; 2" ta coHtMMS-
.~M)'e &~McAe ~os~'zeM~e, espèce de cordon blanc
dirige transversalement et disparaissant, a. droite et
Fig.2M.
A gauche, dans les couches optiques, nous y revien-
H'u'd pt'stcr~cur <ft) ventricule
drons tout à l'heure 3" une dépression ou fossette nmycn.
circulaire, l'SMMA', au fond de laquelle vient s'ouvrir t.f'fmchf'ojtUt;uc,<t\'('c),ip))tti\'i)uu'.
t'aqucduc de Sylvius 4" une partie blanche, appar- –tnhcrcu!('s<jUfuh'ijun)f!H)XHU~ricu!'s.
–)ubt't'cn!cs<jt)ad!'ijutncrn)~.[)os(<
tenant à la protubérance annulaire 5" une lame t'icut's.connu)Sëu)'c)')ni'ctx.'jtos~
t'icuff.–4, aqueduc dcSylvins.
grise, qui n'est autre que la substance grise de l'es- ~,<'OtH)))'ssu!'(').rt'isc.–(i,~hu'dfj'ith''t)ft'.
pace perfore postérieur; 6" enfin, une nouvelle lame –7,scs()t'oton~cnu'ntsanft''j'icm'sou
))!ii'('n<t\spspt'oto<i~cf)u')t).si]if'<
rieurs. U, U'iuHg'¡e cle l'halJCl1ula.
grise, qui fait suite à la précédente et qui appar-
tient, au Lubcr cinereum déjà décrit (p. 22o) & propos de )a base du cerveau.
Fc~eM)' <:K6~oMM'~Me de la commissure M<MtcA<?jt)o~e~eM?'e. Les connexions
et la signification anatomique de la commissure blanche postérieure, maigre les
recherches de DARKSCHËwtTSCH, de BECHTEREW et d'EoiNGER, ne sont pas encore
nettement élucidées, Il parait acquis cependant que, contrairement à l'opinion
ancienne, le cordon blanc qui porte ce nom n'est nullement une commissure
transversale unissant l'une à l'autre deux régions symétriques du cerveau. La plu-
part des neurologistes admettent aujourd'hui que les fibres constitutives de la
commissure blanche postérieure proviennent, en partie tout au moins, de la
couche optique, s'entre-croisentsur la ligne médiane avec les fibres similaires du
coté opposé et, s'infléchissant alors en bas et en arrière, disparaissent dans la
calotte pédonculaire. On ne connaît, du reste, ni les groupes cellulaires où elles
prennent origine, ni ceux dans lesquels elles se terminent.
Déjà, en 1874, P.tULOwsKY (&'<~c/u'. y. wissensch. Zoologie, p. 284) a cherché a établir que le
faisceau en question était constitué essentiellement par des fibres qui, partant d'un hémisphère,
s'entre-croisent sur la ligne médiane avec les fibres homologues du côté opposé et descendent
ensuite dans la calotte du pédoncule cérébral. Du côté de l'hémisphère, ces fibres proviendraient
des points les plus divers du lobe frontal, du lobe tempera), de l'insula, de la couche optique
et même de la glande pinéale. Du côté du pédoncule, elles viendraient se mêler aux fibres du
ruban de Rci).
l'lus récemment, un élève de FLECHsio, L. LtARKSCHEwrrscH (NetH'o!of/. Ce~'a!Ma/<, 1885), a
repris la question et, utilisant à ce sujet la coloration d'encéphales de fœtus d'un certain âge iv
l'aide de la méthode de Weigert, il a été amené a conclure, lui aussi, que les fibres de la com-
missure postérieure pénètrent dans la calotte. Pour lui, la plupart de ces fibres se jettent, non
pas dans le ruban de Rcil, comme l'admet PAUt-owsKY,mais bien dans la bandelette longitudinale
postérieure (p. t74) elles entrent. par conséquent, en relation intime avec les nerfs moteurs de
l'fil et tout particulièrementavec le nerf oculo-moteur commun. Quelques-unes d'entre elles
iraient même se terminer dans deux petits amas de cellules ganglionnaires, qui se trouvent
situés de chaque côté de l'aqueduc de Sylvius et qui forment là, au-dessus du noyau classique
de l'oculo-moteur commun, un petit ganglion accessoire de ce dernier nerf, le .')'<M;yHo?t de
t'tft'tsc/tex't/M/t.
t!MHTBM\v,à son tour, a été amené, par des recherches analogues, à diviser la commissure pos-
térieure en deux faisceaux distincts, l'un supérieur ou dorsal, l'autre inférieur ou ventral. Le
/f<Me<MM ;«/<'<'<€«)' ou M!:<)'«~, qui se développe te premier et qui possède déjà sa myetinc sur
des fu-tns de 28 centimètres, tire son origine, en partie du ganglion de t'habenuta, en partie de
la glande pinéale, et vient réellement se terminer, comme l'a établi DARKSCHEW'TSOf, dans les
noyaux du moteur oculaire commun, principalement dans le noyau supérieur. Quant au /'ffM-
<'<<« .4M~c;'«'«)'ou </o;'s(f/, qui ne fait son apparition que beaucoup plus tard, il proviendrait des
segments postérieurs de la couche optique et se disperserait ensuite à la manière d'un éventai)
dans ta formationréticulaire du pédoncule.

3" Bord antérieur, commissure blanche antérieure. Le bord antérieur


(Hg. 260) se dirige également en bas et en avant, mais en se rapprochant sensible-
ment de la verticale. II est beaucoup plus irrégulier que le précédent, comme on
peut le voir sur la figure ~08, qui représente une coupe verticale et médiane de
notre ventricule.
Si nous le suivons de haut en bas, nous le voyons formé tout d'abord par les
piliers antérieursdu trigone, qui s'écartentl'un de l'autre en interceptant un espace
angulaire à sinus dirigé en bas. En avant de ces piliers et un peu au-dessous du
point où commence leur écartement, se voit un cordon blanc se dirigeant trans-
versaleitietitd'un côté à l'autre c'est la coMtMM~M?'e ~HcAe <i;M<e~eM)'e. La com-
missure blanche antérieure et les deux piliers du trigone circonscrivent une petite
fossette triangulaire, appelée vulve; c'est dans le fond de cette fossette que venait
s'ouvrir, pour les anciens anatomistes, le prétendu canal chargé de mettre en
communication la cavité centrale de la cloison et le ventricule moyen. Nous
avons déjà dit (p. 301), en nous basant sur les données embryologiques, que ce
canal, non seulement n'existait pas, mais ne pouvait pas exister.
Au-dessous de la vuive, te bord anterieurdu ventricule ('st. successivement, cons-
titue d'abord, par la ianie sus-optique puis, par te chiasma. des nerfs optiques
qui forme, avec la lame précédente, un petit cui-de-sac ouvert en haut, te ree~s.s'M.s
op~'cM~(tig. 186,C,6) et, enitn, par la partie antérieure du tubercinercun).ToutesS
ces formations nous sont déjà
connues elles sont, en eu'et,
extérieures en même temps
qu'intérieures et, de ce fait,
sont nettement visibles à )a
))asc du cerveau (voy. p. ~28).
t~~eM?' <ïH<ï<o?H!~Me ~e
COMUMtS~tM'e&~SMc7te a~M-
?'f.–De tous les eiementsquc
nous prescutes le bord f~-
n-
tericur du ventricule moyen,
la commissure tranche anté-
rieure est )e! seul que nous
n'ayons encore rencontre uu)te
part et nous devons, avant
d'aDcr plus Loin, indiquer sa
Corme, ses dimensions, ses
rapports et sa signification
.matomiquo. C'est comme nous
rayons dit plus haut, un cor- Les deux couches optujues,vues par )t.'ur)'~ccsupct'teu)'e.
<!on blanc transversal, situé en couche ot)t,i'juc,a\Ct;:)\nof)tuhft'cuic:t)itf''t'it'L)t';)\so)ttt)i)('t'-
avant des piliers antérieurs du [)~)'cutct'<)')t.n'u)'ou~t<7'fft/ siHou(icsptcxus (choroïdes.–
!.st)tu)tOj)tc-gt)'it\–i.tc<c(tu!'o\ane:u)tf~5.sf')'hn)t!m'i<)L!m<')
(ri~one, un peu au-dessous de ~il earit{. cClill'alc. ti, pilicrs i.ull,('ricw's du trigone.
btauchu:mt~t'i<'urc.–S.u)\c.cotnonsi-m'cpt'tS')0,h'oi'-)<')i)<'
.î, cOl1llHi~sUl'(~
!an~le inférieur du septum ~cnh'[Cuk'tt,~tHn(ic['itt!idc.s<sj't''()nnctdos<uth'')'i~~f's<jH
~<ff~<t~,Cf)nn)))s-n['ch[imc!n.')'osf.<t'i'jtU'(\–Ji,))'ian~!f<ic
tncidum.ltestapeupresde t'tiabomht.–ij.tui)('t'cn)c:tUitnit')ju)np<m'c.u)).t''ricm's'i).–
t'j.tut'ct'eutcs<[uad''i.jt"u~mx)t(.)SU'')')cu''s(/).
la grosseur du nerf optique.
Sa coupe (iig. 258,4) n'est, pas exactement, circulaire, mais eliiptique a grand axe
dirige de haut, en bas elle mesure, en moyenne, 4 millimètres dans le sens ver-
tical, 3 millimètres à 3 mUlimètres et demi dans te sens antero-postericur. Ces
fhitl'res présentent, du reste, des variations individuelles considérables.
Vue sur la tigne médiane, la commissure blanche antérieure au'ecte une direc-
tion nettement transversale. Mais, en s'écartant du trigonc pour se porter eu
dehors, elle s'infléchit gradueuement en arrière et en bas (fig. 261,!). HHe traverse
d'abord la tète du noyau caude. EUe s'en~a~censuite au-dessous du noyau !cuticu-
taire et se creuse, à )a face intérieure de cette dernière ibrntatiou, une gouttière
ptusou moins profonde, que GnAnoLET asignatee depuis ion~'temps déjà sous Je
oum de c~Hft~ ~e <<ï coHtMussM/'e <!M<ë?'<eM?'e.Finatemeut, edc s'épanouit en even-
tad et ga.~ne tes circonvolutions du lobe temporal, ou ctle se termine.
La commissureblanche antérieure représente donc dans son ensembte (u~ ~6))
un iong fer à cheval, dont la convexité serait dirigée eu avant un fer à chevat
dont )a portion moyenne, la seule libre, est située sur le bord antérieur du troi-
sième ventricule et dont les deux extrémités, étalées en forme d'eventait,
repondent aux circonvolutions temporales. Les filtres qui ta constituent jouent,
par rapportces circonvolutions, un rôle analogue a celui que remplit le corps
caHeux pour les circonvolutions supérieures des hémisphères elles relient ccHcs
du côté droit à celles du côté gauche et les associentainsi dans leur fonct,iohne-
ment.
Outre ces fibres commissurales transver- r

sales admises depuis longtemps par tous les


auatomistes, MEY~ERT a encore décrit dans
la commissure blanche antérieure un non-
veau système de fibres provenant des bu!-
bes olfactifs. Ces fibres olfactives devraient
elles-mêmes, d'après MEYNERT, se subdiviser
en deux groupes (fig. 288) les unes, /~)'e&'
~'fMtsue?'sa~es, réunissant l'un à l'autre tes
deux bulbes olfactifs les autres, /&~s l,

<?M<re-c~oMees, se rendant d'un bulbe olfac-


tif au lobe temporal du côte opposé. Nous
aurons naturellement l'occasion de revenir
sur cette disposition anatomique, à propos
de la terminaison réelle des nerfs olfactifs
Fig.26!. (voy. chap. n'). t

Coupe hohxontatede t'hëmisphere gauche, 4" Sommet. Le sommet du troisième ?


passant par la commissure bianchc an-
térieure. ventricule, encore appelé tM/MM~z&M~M?M, est
1. cotiuui&smc b~nchf .m~m~rf. 2~ 2, ses situe a la réunion des deux bords antérieur
irtadiattons dans te tobc ic'Hpot'at. 3, coupe (tu
tri~onc. 4. cxf'ttitc antérieure du te)ttt'ïcu!c et postérieur, Il se dirige en bas et en avant t
tat~rat. 5. portion ~ph~noïdatc de ce tnemc ~pn-
Iricule. fi, (1'. noyau caudo ci noyau Icnliculaire. et se termine, par une extrémité plus ou
T. couchf optique. S. capsutc intcrnP. moins effilée, dans la moitié supérieure de
S', ta ('artic la plus inf~riou'c de son sccmpnt ant~-
rieur. la tige pituitaire (fig. "t86, C). Ce n'est que
dans des cas très rares qu'on le voit occuper toute la hauteur de cette tige et de
cendre
1 alors
1 jusque sur la 1 glande
1 1 pitui-
taire.
5" Base. La base du ventricule moyen,
fortement allongée dans le sens antero-pos-
térieur, se trouve circonscrite (fig. 260) 1" en
<?ucM<, par l'angle antérieur du trigone céré-
bral ~° eH a?'Wo'e, par la glande pinéale
3° /a<era~MeH<, par les pédoncules anté-
rieurs de cette glande ou habeme, que l'on
voit cheminer sur la couche optique suivant
la ligne d'union de sa face supérieure avec
sa face interne.
On tit, dans la plupart des traités clas-
siques, que la toile choroïdienne supérieure
Fig.2(i2. ferme le ventricule au niveau de sa base.
ChiaLS[)mo[factif. Une pareille description n'est pas exacte.
h tmt~c otfactiL tmndctettc o!facthc- En réalité, la voûte du ventricule moyen est
~,cotun)i'.snt'cht<utchc.–4,4.corccdn!ohcte'npo-
taL u, chiasma olfactif, constttttc par n, fibres constituée (ng. 263) par la membrane épen-
entcc-croisccs fc~ ~o~'). 6. Htx'cs cotnnussurates
;)n~rif-nrc5(<'j~'of/'?).–c~ftht'cscotnntîssm'alcspos- dymaire, qui s'étend horizontalement d'une
t~t'ie'x'cs (<'M /t~tf).
couche optique à l'autre. Il convient d'ajou-
ter que ceUe partie de i'ependyme véritable meMï~ta <ec<o?'M du troisième
ventricule, est réduite dans la plus grande partie de son étendue à sa couche
epitheliale et, d'autre part, ([u'etle est intimement unie & la face inférieure de ):<
toite choroïdienne. Remarquons, en passant, l'analogie frappante qui existe entre
cette disposition et celle que nous avons constatée dans la région du toit du
quatrième ventricule, où nous avons vu de même la membrane ependymaire se
On vod, par ces duterents cmnres, que la commissure gr<se iatt plus souvent.
défaut cttcx l'homme que chez la femme et que, par contre, sa dup)icite s'observe
de préférence dans le sexe féminin. On voit aussi, et c'est en cela que les
recherches de ÏENCHtNt sont interessant.es, que, dans t'un et Fautrc sexe, l'absence
de la commissure ~rise coexiste avec une masse encéphaUque bien supérieure a
ia moyenne, tandis que l'existence d'une commissure donbte correspond a un
abaissement du poids moyen de t'encephate.
c. OoHS~M<toH aHr~oMt~Me. Envisagée au point de Yuc de sa structure, la
commissure grise comprend dans sa masse deux groupes
d'éléments des cellules et des ~bres; Les cellules appar-
tiennent toutes à ta ncyrogiie. Quand aux ubres, ettes
paraissent être, au premier abord, de nature nerveuse:
mais, d'après tes recherches de Vu,LER (7'A. A~M!c< 1887),
ces fibres ne s'étendraient pas d'une couche optique a
l'autre, comme oil t'a
enseigne jusqu'ici et comme te
fait présumer, du reste, le nom de commissure donne à
l'organe qui nous occupe. En sortant, d'une couche opti-
que, les fibres en question se dirigent transversale-
ment vers la ligne médiane: puis elles se réfléchissent sur
elles-mêmes, en tormant une anse et, revenant sur leurs
Fig.26:. 1.
pas. elles pénètrent de nouveau dans fa couche optique.
Structure de la Cfunmis- La disposition étant ta même des deux cotes, on voit que
sorp~rise.vuesurunh tes libres de la commissure représentent dans leur
<)Upchcrixunt!i!e ((ta- en-
ures YtLf.t:)!). sembte, deux U couches qui se regarderaient par leur
1 conuni.:nrc. gi-ise.
cou- partie moyenne (~ c)
chcoph~ut' ;t.ttt)icntt' La commissure grise possède, en outre, de nombreux
mnycn. 4. "'l'('IJ(I~-mc.
vaisseaux et csi, enveloppée, dans toute son étendue, par
une couche epithetiate dépendant de t'ependyme ventricutaire.

P. –H)'EX))Y))H)!Lt'DH\H?<))itO.Uf,t)iH
Les ventricules cerétu'aux, de menu' que le quatrième veutricute et te canal cen-
trât de la moette, sont tapisses par une membrane extrefnemcnt, tuiuce et, deticate,
à )aqm'He "n donne le nom d'spCHC~/Hte. Leur cavité renferme constamment un
liquide séreux et transpareut, le ~</M~e neH<)'~CM~<J'e.
1" Ependyme. On donne te nom d'ependyme ~de ~E'~jM, revêtir) à la mem-
hraue qui tapisse tes parois des cavités ventricutah'es. C'est la Mtem~'ane ~eH<n-
c:(/M<?'e de certains auteurs.
Si nous suivons cette membrane de haut en bas, du cerveau vers la moette, nous
la voyons tapisser tout d'abord les trois portions ou proton~ement.s des veutricutes
latéraux, pénétrer alors par te trou de Monroet, arrives dans te ventricule
moyen, revêtir tes ditlerentes parois de ce ventricute. Ejte s'engage, enfin, dans
t'a'jueduc de Sytvius, pour se confoudt'e, au delà de ce conduit, avec ta membrane
similaire qui tapisse te quatrième ventricule et, au delà de ce ventricule, te canat
centrât de la moette.
La membrane epcndymaire présente ainsi deux suriaces une surface adhe-
rente, reposant sur les éléments nerveux, et une surface tibre, répondantà ta
cavité du ventricule. Cette dernière est régulièrement tisse et constamment humide,
baignée qu'elte est par te liquide intra-ventricutairc.
L'ependyme, considère dans son ensemble, forme un revêtement continu et, de
ce fait, la cavité centrale du nevraxe. est. close de toutes parts. Il existe un point,
cependant, au niveau duquel cette cavité est. ouverte c'est, l'extrémité inférieure
du quatrième ventricule, ou l'on voit. un orifice elliptique, le trou de Magendie,
interrompre la continuité de t'épithenum ependymaire et faire communiquer cette
cavité avec les espaces sous-arachnoïdiens. Nous avons déjà décrit, cet orifice
(voy. p. 202) et nous avons fait. remarquer, à ce sujet, que tes angies latéraux de
ce même ventricule présentaient chacun un orifice analogue, mais beaucoup plus
pctit,tes<)'OMS~jf.MSC/t/fS.
Histotogiquement, t'ependyme se compose essentiellement, de cettutes epithe-
liales, reposant, sur une couche plus ou moins épaisse de nevroglie. Ces ('e)tuies,
disposées sur une seule rangée, différent chex l'embryon et chex t'aduttc. Chex
l'embryon, ce sont des cellules cylindriques (voy. p. ~~), avec un prolongement
central qui fait saillie dans la cavité ventriculaire et un prolongement,périphérique
qui se porte en sens radiaire jusqu'à la surface extérieure du nevraxe. Chez
l'adulte, les cettutes ependymaircs sont plutôt cubiques que cyiindriques. Leur
extrémité interne nous présente un mince plateau cuticutaire, mais le prolonge-
ment central fait maintenant défaut. Quant, à leur extrémité externe, elle donne
encore naissance à un prolongement périphérique; mais, de l'avis de la plupart
des histofogistes, ce prolongement, au lieu de s'étendre jusqu'à la pie-mère, se
termine par une extrémité libre à une faibte distance de la cavité ventricutaire.
2" Liquide ventriculaire. Les cavités ventriculaires sont. remplies pur le
liquide ventriculaire. Mais, à l'état normat, la quantité de ce liquide est toujours
très faible. Et!c s'exagère dans certains états pathologiques et on la voit, dans
l'hydrocéphalie, atteindre des proportions considérables. Le liquide ventricutaire
se confond, tant par sa composition chimique que par ses caractères extérieurs,
avec le liquide céphalo-rachidien, que nous étudierons plus tard à propos des
méninges.

t.. FouXATKtXS ~U(ntOÏt)~s


La pie-mère s'insinue dans ['intérieur ou, plus exactement, dans l'épaisseur du
cerveau, en formant trois prolongements deuxproiongements pairs et iatëraux,
disposes sous forme de cordons, ce sont tes~e;CM.s' cAoroMes; un prolongement
hnpair et médian, affectant fa forme de membrane, c'est la <o/~e c/tOt'oM?'eH)!f
s?'e)':<?tM'e. Les ptexus choroïdes et ta toile choroïdicnne, qui constituent par leur
ensemble ce qu'on pourrait appeler tes/b)')~a<?'o?t.s'cAoroMteHMes(pte-~e~e :)î<e?'~e
(te certains auteurs), compietent au même litre t'élude des cavités ventriculaires.
Ils sont, du reste, entièrement connexes chez l'embryon plus encore que chex
l'adulte et nous avons tout avantage à les rapprocher dans notre description.
1"Plexus choroïdes. Les plexus choroïdes sont deux cordons rougeatres et
granuleux, occupant successivement les deux portions sphenoïdalc et frontale
des ventricules latéraux.
a. <.S'/<Mf<<<OM e< ~'6!/e<. Partis de t'extrcmite antérieure de la fente cercbrate de
Hichat, où ils se continuent avec la pie-mère externe, ils pénètrent dans la portion
correspondante du ventricule tateral, cheminent d'avant en arrière sur la face
supérieure de la corne d'Ammou, qu'iis recouvrent en grande partie, et arrivent
ainsi à la région du carrefour. Là, ils forment un renflement, de forme et de dimen-
?6 KËVHOLOGfE
sions variabies (<?~o??n<s des frères WENZEL), qui peut avoir jusqu'à 8 mlUimëtres
d'épaisseur et qui s'avance plus ou moins dans le prolongement occipital du veM-
tricute. Continuant, ensuite leur trajet, les plexus choroïdes contournent de bas eu
haut l'extrémité postérieure de la couche optique, longent d'arrière en avant les
bords latéraux du trigone (fig, 265,8) jusqu'à la partie supérieure du trou de
i

Fig.265.
Plexus choroïdes et toile choroïdienne.
CcHc pr~'aration est la même <)uc celle représentée dans la figure 23i, sur laquelle on a fnicvt'' le Lt'i~oïc c<~bï'a
âpres i-cc<ton de ses ('tttcrs an~'tcttts et pos~j'tcurs.
t. l'. scissure intcrh'n'isph~rit[ue. noyau c'Utt! 3, septum Jucidun) et sa cavité ccnU'a)e. 4. portion ant<
rio'r'' lu vctth'tcufc tat'~raî. u- portiott pos~rtcut'c de ce )ncfHC vcutîfcu!f.
?h'i'
< couche op~qttc. 7, sillou o;~o-
ptcxus choro'dcs les vcntrtcutcs ia~raux.– t'; toile choro'fdiG'mc.– 10, tubRrcutcsquath ijumcaux-– ), p'tiers
a)ttt~'icttt'.S(h) tri~OtiCt ~'ri~m'-s en avant. t: ses piHcrs postérieurs.
Monro. S'inftechissant alors en dedans, ils s'engagent au-dessous du trigone et
se continuent avec ta toile choroïdienne supérieure et ses plexus.
b. For?Me. Les plexus choroïdes affectent. donc dans leur ensemble (fig. ~66)
la forme d'un U ou d'un fer à cheval, dont la partie moyenne embrasse par sa
concaYtté {'extrémité postérieure de la couche optique et dont )es deux branches
sont situées: l'inférieure, dans la portion sphenoïdale du ventricule latéral; la
supérieure, dans la portion frontale de ce même ventricule (fig. '26'7,13). Ils sont,
d'ordinaire, beaucoup plus volumineux à leur origine qu'à leur terminaison.
c. <S7/'MC<M?'<?. Envisages au point de vue de leur structure, les plexus cho-
roïdes sont essentiellement constitues par des arterioles, des veinules et, des lacis
de capillaires de diuerents calibres, irrégulièrement pelotonnés sur eux-mêmes.
Leur stroma se compose de quelques fibres de tissu conjoncti) et d'une substance
homogène interposée, séparant, les capillaires par des espaces égaux a une ou deux
fois leur diamètre (PoueKET et TouRKEux).
d. ~aMSe~Ma?. Les œ~O'es des plexus choroïdes des ventricules latéraux pro-
viennent de deux sources pour leur partie
inférieure, de l'artère choroïdienne anté-
rieure, branche de la carotide interne pour
leur partie supérieure, de la choroïdienne
postérieure latérale, branche de la cérébrale
postérieure. Les veines aboutissent pour
la plupart à une veine spéciale, la veine des
plexus choroïdes, laquelle se jette dans la
veine de Galien.
e. Iia~po~'Gs avec l'épe>adyzzze.
e. 7i'<~o?'<s ~'epeMc~Mte. I)II est
,c>,st

important de faire remarquer que la face


libre des plexus choroïdes, celle qui re-
garde la ventriculaire, est revêtue
d'une couche continue de cellules epithe-
tiales dépendant de l'épendyme. Il en ré-
sulte que les plexus ne sont pas réellement
coutenus dans les ventricules, mais chemi- Fig.266.
nent constamment en dehors d'eux. Par Vue d'enseMbtc des plexus choroïdes
conséquent, l'expression dont nous nous des ventricutes ta.t6ra.ux.
sommes servis plus haut, en disant que les ~bonrrctct du corps cal!enx.–2,vc)ttt'ict))c
faLurat.–3,igone, souleva sut'uncsotKÏc
plexus ~)eK~'eK< dans le w<!K<)'tCM~ latéral, nctéc.–4,lyre.–5,t)n)Ct'po5).~t'icm':avcc:S',sa eau-
branche externe 5", sa branche interne.
expression que l'on retrouve, du reste, dans (l'Ammon. 6, corne
7, corps bordant, ou Rmbria. 8, cro-
tous les traités didactiques, est impropre chetdC!rhH<pocMnpe,arec8'noiauam;gda)ien.–
9,ptcxuschoro')'dcsdcsvcntt'tcuïes!ateran~
et consacrerait une erreur, si elle était prise 10,scissure intcrhennsph~riqnc.
au pied de la lettre. Pour la même raison il n'est pas exact de dire que les
plexus choroïdes passent ~<M' les <)'OMs de 7)~oM*o; ils passent au-dessus, sépares
qu'ils sont de ces orifices par l'épithélium
t'pendymaire. L'embryologie, du reste, en
nous faisant assister au développement des
plexus choroïdes, nous montre la pie-mère
refoulant devant elle l'épendyme, mais ne
perforant jamais cette membrane et restant
toujours, par conséquent, en dehors de la
cavité ventriculaire.

2" Toile choroïdienne supérieure. La


toile choroïdienne supérieure ainsi appelée Les plexus choroïdes, vus par leur côte
pour la. distinguer de la toile choroïdienne interne.
i.)~dot)cntc cabrât, avec l',)ocusnt~cr.–
inférieure, qui s'étale au-dessus du qua- ~.commissure blanche t'os~ricurc.–3,tubo'cn!c
trième ventricule, est située immédiatement UtanuHait'c.–4,infundibutum.–o.pi)icraHt,t''rictu'
du~')gonc.–6,conunissm'chhnchctu~t''ricufc'
Hu-dessous du trigone, qu'elle sépare de la 7,co'uc!)COj'ttquc,a~c'c7',son)ubGrc'-)lc'ant~t'i<'m';
7",r~iondn)'u!\itiar.–8,)nangtc'<)crhabn)iuta.
couche optique et du ventricule moyen –p'ttonct.ti!cant6r)cut'detn.~]atidGpim'~tc
(fig.26S,9). 10, commissure grise.
(/tM/<f't?.?'). it, trou de
Monro.–l~.siUondcMouro.–i3,ptcxusr!)o-
a. CoM/b)'HM<tOK e;K<er!'eM)'e et ?'a~po?~s. -_oP -1 PP- `
ro'fdcs.4;):('nia.scmi-cir('td!iris.
,p,p,
La toile choroïdienne supérieure se présente & nous, quand on a enlevé le corps
caMeux et le tt'igone, sous la forme d'une membrane mince et transparente,
s'étendant horizontalement d'une couche optique à l'autre. Elle a, comme le tri-
gone,la forme d'un triangle à base postérieure et nous présente par conséquent
1"deux faces, l'une supérieure, 'l'autre inférieure 2° deux bords latéraux 3° une
base; 4° un sommet.
La /ace SM~)e?'!e!H'e, convexe d'avant- en arrière, répond dans toute son étendue
au trigone cérébral, auquel elle est unie par de minces tractus conjonctifs et par
quelques vaisseaux.
La /'ace !M/'f~e!M'e repose, par ses parties latérales, sur la face supérieure des
couches optiques. Par sa partie moyenne, elle recouvre le troisième ventricule,
dont elle est séparée cependant par la
membrane ependymaire, réduite ici à
sa couche ëpithëliale. La; toile choroï-
dienne, comme les plexus choroïdes,
est donc situeeen dehors des cavités:
.A'ëhtriculaires. Sur cette face infe-
~rieure, on remarque deux traînées lon-
,gitud)nales de granulations rougcà-
'tres: ce sont tesp~ea~MS c/M~'oMesdM
MK<c!t~; MMyeM ((ig.233,)3). Ces
plexus se dirigentd'arrière en avant en
longeant la ligne médiane. Arrives au
sommet de la toile choroïdienne, ils
s'inttechissent en dehors et se confon-
dent, au niveau des trous de Monro,
~avec les plexus choroïdes des_Yeru,ri-
"cules latéraux. Les deux plexus cho-
roïdes du ventricule moyen sont fré-
quemment fusionnés sur la ligne mé-
diane en un cordon unique.
Les bords ~ï<ë)'<!M:.c de la toile cho-
Les veines de Galien et. tcurs aMIucj~.
roïdiennc se confondent avec les plexus
L tronc commun ou anntOtdc des veines de fiatien.–
des ventricules latéraux, qui leur for-
-vcmcsdcGaticn.3~etnc(iucorps stri~t.vcincs ment ainsi une bordure saillante et qui
')c-- j'!c\ns choroïdes.– veine du gcptunï. 6. vch)'' de
i.t couche ontiquc c~ du tri~ouc. 7~ vcmcs de la corne
d'Annnou. 8, veines de Fct'got de Mot'and.
ne sont, du reste, qu'une dépendance
9, ycincs
cutteo-thnhiqucs. tO, veines du centre ova!e. t), veines de la toile, comme le démontre le dé-
'te- tuhprcutcs <juadrijume.tux. veloppement.
La base occupe la partie moyenne de la fente cérébrale de Bichat. Elle se conti-
nue là, entre le bourrelet du corps calleux et les tubercules quadrijumeaux, avec la
pic-mère externe.
Le so)MMe< répond à l'angle antérieur du trigone et, plus particulièrement, au
point de bifurcation de ses piliers antérieurs. La toile, à ce niveau, se bifurque en
deux moitiés latérales chacune de ces divisions est arrondie et s'encadre exacte-
ment dans la courbe que forment, en s'unissant l'un à l'autre, le plexus du ventri-
cule latéral et le plexus correspondant du ventricule moyen.
b. CoH.s<<<K<t'OK anatomique. Comme la toile chorotdienne du quatrième ven-
tricule, la toile choroïdiennc du ventricule moyen se compose de deux feuillets
superposés (fig. 269) un feuillet supérieur tapissant le trigone, un feuillet infé-
rieur recouvrant la lame épithéliale qui constitue le vrai plafond du ventricule
moyen. Ces deux feuillets se fusionnent à leur extrémité antérieure. Ils s'écartent-,
aucontra.n'e, à leur extt'emitcpustcricure,pour se continuer, te feuinct superiem'
avec !a pie-merc cérébrale, le feuitk'tintct'ieuraYec lu, pie-mère de t'ist.hme et,
put* cette dernière, avec h) pie-mëre cerebeUeusc. Entre !esdeux ft'ui)!ets de !:)
toile choroïdiennc s'insinue, comme nous le montt'c ht (i~urc 2<i9, te tissu eon-
jonctif des espaces sous-arachnoïdiens,
au sein duquel cheminent, de nombreux
vaisseaux. arteriets etvei)ieux.
La toile choro'idicnne, étant une simple
inYa~'inat.ion de !a pie-mère, présente la
men'.e strucLure que cet.Le dernière mem-
brane (voy. /c-MK~'e).
c. ~a?'s~eaMa?. Les s?'<eA' de la h)i!e
choro'fdienne supérieure, toujours t~'ës
petiLes et, forLement, Hexueuses, ])rovien- Fi~H).
ncnt, de trois sources des cerehe~euses Coupe p~tttatc fin cerveau })<'u!')n<')ih'ct'(c
supérieures, des cerebrates posLerieurcs mo()ef!oc('nHtit.))t[<fafk'fah)ttocht'rtH-
(tie.iU~.e.
et des arLères choroïdiennes. KHesau'ec- t,f'o)'psf;a!tcu\)ri~o)K'3,supLuf)))uc'du))).
tent pour la plupart une (Hrection antero- –i'~tïtt't<;tf)('fnoyc)t.–o, aqueduc tff'S\h'n!s.–
'~<j)cn(ht)'c~/f./«~).–7,fcuiHc)suj'<t')curfft')a
la
postericure. Lesne~Me~, beaucoup
plus importantes, se résument en deux –8,csj)ftCCSOt~u'ac)t)tû'Htic)t.t,sfHndc[)int'')df.
troncs principaux, l'un droit, F autre gauche ce sont !es ~emes ~<? 6'CH. Ces
veines, auxqueUes at'outissent de nombreux atnuents, seront décrites plus tard
(voy. Vf, CM'eM/6!oH du cerue~M).

H. <.L.\?\))R )'i.\K.\LH 0); K~n'HYSK


1';

La ~iandc pineate est un petit, corps grisâtre, impair et. médtaa, qui se développe
a Ht partte postcDeure et supérieure uu Ycntncuie
moyen. On FappeUe encore epiphyse (de e~ sur et
cuM, pousser, e~cro~'sssMce SM~er~'Mrc par opposi-
tion à l'hypophyse, <?~cc?'<xsssHC<' !'M/'o'eM)'e, <]ue
nous avons déjà ([écrite à (a base du cerveau), de-
nommaUon qui est surtout usitée en auatomie cotn-
~n'ee.
1" Situation. La ~tande pineate est située au-
dessous du bourretet du corps eaHeux qui le sur-
pk'mbc (fi~. ~69,9), entre les deux tubercules quadri-
.jumeaux antérieurs, qui lui forment une sorte de
gouttière, !e lit ~e /N p~H//e~<'Mea~e. i~te est main-
Fi~O..
Ln.i~audcpmcah'ct.sesped~n-
tenue en position, par ses adhérences avec ta pie- cnteS) vus par ht partie autc-
'nëre d'abord, puis par un certain nombre de pro- rieuj'cct.supcï'ietu'c.
ton~ements qui, partant de sa base, se terminent t.(;ouchcoj)tiqu(.avcct',t~puhi)ift)'.
–tuh~rc"tcs~mnt)'tjutnctH[\iu'('
sur les parties voisines. t'icm's.–2\tnht!rcnk'S(jUitdrijnm<au~
jK~t~ricut's.–3.comn)i'.sa!'f't~!utc)n'
2" Dimensions et poids. Envisagée au point de ['os)''t'i<'urc.–4,a<juf<)ucd''S\tviu'
5, cOlllluisstll'c grisc. ti, glunde piné'ule,
vue de ses dimensions, la glande pineate est de la aYcc:7,s('s)"do)icu~csiU)(.(''t'tc"t'~ou.
hab('n:['ë,scsp~O)icu)('St))o\cn~
grosseur d'un pois ordinaire. Elle mesure, en ~tc~('i'tmhe))n)ii.
~~5CS[")ot)CK(o!)n['t'')'icu)'s.tU.))'i:nt-
moyenne, 7 a 8 mUtimetres de longueur sur 4 a
6 mitntnetres de tapeur. EHe pèse ordinairement de 20 à 25 centigrammes. Sun
poids speciiiquc est, d'après E~GEL, de 1.0~ à 1.080.
3" Conformation extérieure et rapports.– La glande pineale a été comparée~
tour à tour à une pomme de pin, a un cône à base dirigé en avant de là les noms
divers de <y~H~e~/MM~,deeo~M~~Kea~, de eoHS~'MM!, sous lesquels on l'a dési-
gnée. On lui considère une partie moyenne ou corps, une extrémité antérieure
ou base, une extrémité postérieure ou sommet:
a. Co~s. Le corps, un peu aplati de haut en bas, est Usse ou légèrement
grenu. H est en rapport en haut, avec les veines de Galien et le bourrelet du corps
calleux; en bas, avec le sillon longitudinal, qui sépare l'un de l'autre lesdeux
tubercules quadrijùmeaux antérieurs; sur les eûtes, avec les plexus choroïdes du
ventricule moyen, quilui sont unis par de nombreux tractus, soit conjonctifs, soit
vasculaires.
I). /~<se. La hase, dirigée en avant, se dédouble en deux lamelles transver-
sales, l'une supérieure, l'autre inférieure. Ces deux lamelles sont séparées l'une
de l'autre par un, sillon ou espace, plus ou moins profond, le eMMe-.MCjaM!e(~.
Le cul-de-sac pinéal, comme nous le montre la figure ~71, n'est qu'un simple
diverticulum du ventricule moyen.
c. <S'o~M/Ke<. Le sommet de la glande pinëale, dirige en arrière et. en bas, est
tantôt pointu, tantôt arrondi et mousse. Il Hotte librement, au-dessus des tuber-
cuiesquadrijumeaux, dans les espaces sous-arachnoïdiens.
4" Rapports avec la toile choroïdienne. Certains auteurs placent la glande
,f ,k'ü:l;
tHles1 doux feuillets de la toile choroïdienneF'
pinéale1_-entre
supérieure. Cette description est inexacte la glande
pinéale répond exclusivement au feuillet inférieur de
la toile et n'a aucun rapport immédiat avec le fcutUet
supérieur.
Si, sur une coupe sagittate, nous suivons d'a~'ant'en
arrière le feuillet inférieur de (a, toile choroïdienne,
nous le voyons s'insérer sur la face supérieure de la
glande, recouvrir ensuite ses parties latérales, son
Fig.2Tt.
sommet et sa face inférieure, et, enfin, se réfléchir en
Coupe sagittale de ta glande
arrière pour s'étaler au-dessus des tubercules quadri-
pineate, pour montrer ses jumeaux.
rapports avec ta. toile cho- 11 est
roïdienneetavec)'epe)i- dienne àlaremarquer que l'insertion de la toile clioroï-
'iyme. a face supérieure de la glande pinéale se fait,
).cor)Mc.t!ieux.fcuit!c)s non pas sur toute l'étendue de cette face, mais sur son
roMietmc(<H)'oK</p).–3,~),(nde tiers moyen ou son
su)M'ncut-etinférieur <)<! ta toitectio- tiers postérieur (Sg. 271). Il en
))inea)<t,con!missurp hanche résulte qu'il existe au-dessus de la glande pinéale,
t'o~-i~Deut'c.–5.tc)ttricutctno\en.
–t'<pc)ni\ntc(f'/f~7,cn)- entre sa base et la toile choroïdienne, un nouveau
<Jc-acsus-~iM<t).–8,eu)-dc-sae
~inca).–9,anus.–tO, aqueduc diverticulum du ventricule moyen, aû'ectant encore la
d~Sytviu!
forme d'un cul-de-sac c'est le cMMe-.sac sMS-pMte~~(7).
Ce cut-de-sac est, tapissé, tout naturellement, par l'épithétium épendymaire.
5" Connexions. La glande pinéaic est. reliée au cerveau par un ensemble de
faisceaux nerveux qui naissent, de sa base. Ces faisceaux, appelés pedoMCM7<M ~e
la S'/<!M~e pmea~, sont au nombre de six, trois de chaque côte. lis se distinguent
en antérieurs, moyens et inférieurs
a. PcdoHCM~s r(H<e?'etf.y's. Les pédoncules antérieurs (fig. 270,7), encore appe-
lés )'e'He.s ou /:a&sHee de la giande pinéate, se séparent de la lamelle supérieure de
la base. lis se dirigent d'abord en dehors jusqu'au Coté interne d'une petite
CHHVEA);
U :t3i

région triangulaire, que nous décrirons plus loin, à propos de la couche optique,
sous te nomde ~'M~~<~° ~/<s&<?MM~. S'infléchissant alors en avant, ils longent
la couche optique, ou on peut facilement les suivre grâce & leur relief et aussi a
leur couleur blanche et brillante. Sur les couches optiques, les pédoncules anté-
rieurs de la. glande pinéale occupent exactement l'angle de reunion de leur face
supérieure avec leur face interne et, par conséquent, limitent sur ce point la
cavité ventriculaire. Arrives a l'extrémité de la couche optique, ils se mêlent aux
piliers antérieurs du trigone et descendent avec eux jusqu'à la substance grise de
ta base du cerveau. La valeur anatomique des pédoncules antérieurs est encore
fort obscure. Pour plusieurs auteurs, le faisceau issu de la glande pinéale rece-
vrai! au moment où it change de direction, un faisceau de renforcement prove-
nant du ganglion de'I'ha!.)enul&.
b..P<M!oMCM/e.swo!/eM.s. Les pédoncules moyens (lig. 270,8) naissent, comme
les pédoncules antérieurs, de la lamelle supérieure de la base. Ils sont peu
développés;etsouvent même peu visibles. Se portant, directement en dehors, ils
longent le bord supérieur de la commissure blanche postérieure et, après un trajet
très court, disparaissent dans l'épaisseur de la couche optique.
c. TWoMCt~es Mt/'e?'e<M's. Les pédoncules inférieurs (fig. ~70,9), généralement.
très grêles, se détachent de la lamelle inférieure. Us descendent tout d'abord au-
devant de )a commissure blanche postérieure. Puis, ils se recourbent en dehors et,
comme les précédents, ils pénètrent dans la couche optique où ils se terminent.

6" Structure microscopique. Au point de vue de sa structure, la glande


pinéale nous présente a considérer ')" une enveloppe conjonctive et vasculairc
une masse propre.
a. 7~!ue~o~e co~'e'?!c<)e.–L'enveloppe conjonctive et vasculaire est une
dépendance de la pie-mère. De sa face profonde partent une série de cloisons,
qui divisent la glande en un grand nombre de petites loges, rondes ou ovales sur
les coupes et communiquant plus ou moins largement les unes avec les autres.
b. 7'<MM~rop?'e.–Dans ces loges se trouvent des amas de cellules a prolon-
gements fins, qui ont reçu des histologistes les interprétations les plus diverses.
Les recherches tes plus récentes (CtoxtNi, Rïu?'s<s~i;'nten<a~ed: 7'Ve):îs~ ')886)
montrent que ces cellules sont de véritables cellules de névroglie, c'est-à-dire
appartiennent au tissu de soutien des centres nerveux. Contrairement aux vues des
anciens auteurs, il n'existe dans la glande pineale ni fibres, ni cellules ner-
veuses qui lui soient propres (CtOXtN)) les quelques filtres nerveuses que l'on a pu
y déceler doivent être rapportées à l'innervation des vaisseaux.'
On trouve enfin dans les loges précitées de la glande pineale, non seulement
chez les vieillards, mais encore chez les adultes et même ehcx les enfants, des con-
crétions de carbonate de chaux et de phosphate de magnésie. Ces concrétions, de
volumefort variable, sont formées de couches concentriques et présentent une
surface irrégulièrement mamelonnée (sable du cerveau).
L'absence de véritables éléments nerveux et aussi l'apparition de concrétions'
calcaires dans le tissu propre de la glande pineale nous indiquent nettement que
cet organe est un organe dégénéré, un organe a fonctions rudimentaires ou même
nulles.
7° Signification anatomique. La glande piuéale est restée pendant hmgtemps
un organe énigma.tiqne. Sans nous arrêter à l'idée étrange de DESCARTËS qui en
avait fait le siège de l'âme, et à l'hypothèse non moins fantaisiste de MAGExmE quiÍ
en avait fait une espèce de tampon destiné & interrompre ta communication entre
le ventricule moyen et l'aqueduc de Sylvius et àreg!er ainsi la circutattQn dit liquide
intra-ventricn)aire, nous voyons la glande pinéale comparée tour tour à un gan-
gHon nerveux, à une glande vascutaire sanguine, à un ganglion lymphatique.
.L~ ~1
L'histologie, qui parait avoir servi de base à1 chacune
de ces déterminations, ne leur est nullement favorable.
Elle nous montre en effet, dans la glande pinëale,
comme nous venons de le voir, une dégradation struc-
turale incompatible avec une fonction réellement active,
quelle que soit cette fonction.
Dans ces derniers temps, on a eu recours, cnun,
Fig.~2.
a la seule méthode qui pût jeter de la lumière sur une
Httccpha.ic de /.acc~/a <~ï-
~?,vudcpj'o~t('<'I'a.pres question jusque-là si obscure. On s'est adresse à l'ana-
PHYTOUMAU). tomie comparée, et Fanatomie comparée, toujours
t.v~sicutcoj'tifjuc,[tjj'tnsc- féconde dans ses enseignements, est venue la résoudre
–3.[mt'iétaux.–4.h')"sptnL't'cs
c~rchrau~o,)ohc optique.– d'une façon aussi nette qu'inattendue. Cliez quelques
'i.cet'vcift.–7,htfutntihntum.–
~oheoffae[if-–0,Merfoj'tK]nc. groupes de vertèbres inférieurs, notamment chez les
-tu.n)ftfn' 1¿-8-
taccrtiens, nous voyons t'ëpipityso se développer
1 en
une [ongue Hge, laquelle se dirige eu fiaut et en avant,, sort du crâne par un trou
perce dans les parnKaux et se termine au-dessous de i'cpiderme par un renfle-
ment vesicutaire tegerement. aplati sur sa face Hbrc ou face terminaie (fig. 272,)).
Or, l'examen histologique nous revête
dans cette vésicule sous-épidermique
tous les éléments essentiels d'un œi),
)'a~7~M!ea/ (fig. 273) i" en avant, un
cristallin; 2° en arrière du cristallin,
une cavité centrale remplie de liquide,
homologue du corps vitre des mam-
mifères supérieurs 3° tout autour de
cette cavité, une rétine avec des bâ-
tonnets et enfin, 4° autour de cette
rétine, des trainecs de pigment repré-
sentant les rudiments d'une choroïde.
L'histologie nous revête, d'autre part~
Fig.2-!3. dans le pedicute non interrompu qui
OËi) pim'a) de la ~«c'eW~ oece~a/a (SpKXCE)!).
relie l'œit pinéal à l'encéphale, tous les
),uerfj)h)!'Mi.cc))u)cspig")N)t:tii'<'s(e))oro'fde).–
~,couches <!ccctfu)fs~~t'os!)0;nux.–4,r~tit)p.– éléments d'un nerf, leH~p<K<M~.
~.dm'c-mcrc.–6,cristitnin. L'epiphyse de l'homme et des vertë-
J.1.- 1
bres supérieurs, improprement appctecgiande pineale,est, donc au point de vue
morphologique le représentant, considérablement att'op))iu de l'ocit pinéal des lacer-
ticns. Il rentre ainsi dans le groupe des organes rudimentaircs et il en a toute la
signification. 11 y a loin, comme on te voit, de cette interprétation éminemment,
scientifique aux hypothèses, aujourd'hui ridicules, de DESCARTEs eLde MAOEK~Ei

).–Noy.\U.\t;H.fH.tC.< DK.SXK.tN.St'HHftK.S
Les hémisphères cérébraux ont. été comparés très ingénieusement par GRA'noLET
à deux bourses de substance grise, ouvertes seu)ement à leur partie inférieure et.,
alerne.
nterne. C'est,
C'est pa.i· cetteotmerturce,
par c;eti,e ouverture, appelée
oppelGe A~e
laile ~e
cle ~'AcN~'sp/«~'e, q.rrc: s'en.ivgo~
L'lar~nzïsylt<?a°e, que s'engage teIcs
)édoncute cérébra!, amenant, au cerveau les fibres nerveuses de ta moei!c, du
)utbe, du cervelet, et de l'isthme.
De ces fibres, les unes, /<&?'es ~'ec/es, se portent directement vers ta substance
~'rise de l'écorce; ies' autres, /M~'es ~<ïK(/o~M<ït')'es, se jettent préalablement dans
les noyaux ou ganglions de substance grise, qui sont situes au voisinage du hite,
-iur le trajet même du pédoncule. Ces masses grises, qui jouent a. l'égard de ces
dernières fibres le rote de noyaux d'interruption, sont désignées sous le nom col-
!ectif de HoysMa? ceM<~M.x des /të)Mt.teres. On les appelle encore les HO//aM~
~)<0-S<)'~S.
Les noyaux centraux des hémisphères ou noyaux opto-striés se distinguent, pour
;haquc hémisphère, en eo<(c/tc opH~Me eteo)'pss<t'e. Un faisceau de fi))i'es blanches,
"onstitué en grande partie par te pédoncule lui-même, la capSM~e !'M<erHe, divise
te corps strié en deux portions l'une, faisant saillie dans le ventricule latéral,
c'est lapo~'OH ZM~'a-t)eK<?'!Ctf.~t}'e du corps strie ou Hoy~M c<(M~e; l'autre, située
en dehors du ventricule, c'est la ~0!'< e.E<r<ï-ueM<?'tCM~edu corps strie ou
;ioyan ~M~'CM~t~'e. Il convient d'étudier séparément ces deux portions constitu-
!.ives du corps strié.
Nous décrirons donc successivement 1° la coMC~c op<<ue ou /f'</am«s 2" le
/tOysM caM~ë 3~ te HoyaM ~eH<;CM~t')'e.

'1" COMC/<e Op<~Me OM <<~<tMH<.9.

Les couches optiques (angt. o~c </tf~f~<s, allem. 6'e/t~M~e~) sont deux noyaux
volumineux de substance grise, situés de chaque coté du ventricuie moyen, en'
:tvant et en dehors des tubercules quadrijumeaux, en arrière et en dedans du corps
strié, sur le trajet des pédoncules cérébraux, dont elles occupent le côté supérieur
<'t interne. EUes sont d'une coloration blanc grisâtre, rappelant assez bien !a
'"intecaféau lait. Leur longueur mesure de38a,40miUimètrcs; leur largeur,
(!e )8 a 22 millimètres leur hauteur, de 20 & 28 millimètres.
Conformation extérieure. Envisagées au point de vue de leur conforma-
1"
tion extérieure, les couches optiques revêtent l'aspect d'un ovoïde, dont la
grosse extrémité regarderait en arrière et dont le grand axe serait obliquement
dirigé d'arrière en avant et de dehors en dedans. Nous pouvons donc considérer à
chacune d'elles quatre faces et deux extrémités les faces se distinguent en supé-
rieure. inférieure, interne et externe les extrémités, en antérieure et postérieure.
a. /cesM/)('?'<eM?'e. La face supérieure, convexe, est nettement délimitée, en
dehors, par le sillon opto-strié (tig. 218, 3), qui ta sépare du noyau caudé en
dedans, par le pédoncule antérieur de la glande pinéale (<a?Mt~ <a)~t de quelques
auteurs), qui la sépare du ventricule moyen.
Cette face nous présente, tout d'abord, un sillon tongitudina! qui se dirige obli-
quement d'arrière en avant et de dehors en dedans c'est le St'Mo): c/!0?'oM<'eK,
ainsi appelé parce qu'il répond aux plexus choroïdes du ventricule latéral. Ce
sillon, plus ou moins marqué suivant les sujets, mais généralement bien visible,
divise notre face supérieure en deux parties une partie externe, triangulaire
a base antérieure, qui contribue a former le plancher du ventricule latéral et qui,
naturellement, est tapissée parl'épendyme; une partie interne, également triangu-
laire, mais à base postérieure, qui est étrangère a la formation du ventricule et
sur laquelle reposent la toile choroïdienne supérieure et le trigone.
La face supérieure de la couche optique nous présente encore: ')" à sa partie
antérieure, immédiatement en dehors du sition choroïdien et tout près du trou
de Monro, une saillie mamelonnée, toujours très marquée, c'est )e ~M~'CM~? 6'~s-
We:<r de la couche optique (eo)'pMs a~MM: SM&?'o<MM<~M~ de VjEussENs) 2° à sa
partie postérieure, en dedans du sillon choroïdien, une deuxième saillie, plus votu-

Fig.274.
Les noyaux opto-stries, vus par !cur f:tce s~p~nem'c.
tCcnc(!s:uMr<'p<<('!)tc)apr(''paraHo~de)af!.s'U!'<'2.!),dat)siaftuc)J<'onapn)('t~)e)rigonceen''Li'a!etia(o!)('d!0-
rofdtCtmp enouttc. on a tn'ati~tnl' sm' !a partie ~~f'tipurc de 1 h~'nti't'tiÈrf gauche une nouycHc coupe horixontnh' pouf
mctt'càd~comet'ti(*p)'o)ot's'<'t))p)ttocctj'ita)dutpidricn!c!a«''rat.)
i, .c\tr~'tnit~'s antérieure et j'ostO-ipuredp ta sci-~utp i))tcr)tt'm)'-ptt<i'i<juc. 2. centre onde de Vieussco~. 3, gc!]<m
du corps caUcux. i. 4'. son ttom'rcfpt, sccti0)t)i< sm' la ii~nc médiane. 5. scptutu ]ttcidum et sa ca\ité ccu-
trat' ,'if)crs antt'TK'urs du tr~onc. 7. sfs pDipt-s postcî'iPUt's.'<)c~c'))ant ic corfs i'ordant. 8. p)'oto)tgcntf)H
atit<ftcm' ou fro'dai du ~cutrieufe ïat6t'.d. 9. i'o)) ttt'otoogptttcnt j'ostt''ficm' ou occipital. JO, cat!'<'fout' vctdt'fcutan'
H. tT~ot de ~îorattd. ï~. uoyau caud* couc)<f op)i~uf. t4. sillon opto-stru' arec i4', vdtic du cops
sh'i' t5. totdt'icutc tnoyf'n. i(i, cot'tnnssut'c s:)isc. i7. s!aude piu~'tdc. conumssurc i~ta~chc post~t'tcut'c.
–r'.tubft'Ctdcsquadt'ijUtncauK.

mineuse que la précédente, mais moins ne~ement dcUmUee, c'est~ le <M6e?'ctf/c


pos<e)'MM?' de la conclu' optique ou pM~MCH'.
Enfin, sur la partie postet'o-iuterne de cette face, de chaque côte de t'exh'cmite
postérieure du ventricule moyen, se voit une petiLe région Lriangutaire a sommet
extérieur, connu sous le nom de ~<M~e ~'Aa6<?KM~ (fig. 27S, 14). Ce triangte
est'timite en dedans, par te pédoncule antérieur de ta glande pinéale ou bahena
en dehors, par un si)ton plus ou moins profond, le sillon de l'habenuta en
arrière, par )e tubercule quadrijumeau antérieur corresponda.nL La surface du
triang)e de i'habenuta se rciève en une sorte de renflement plus ou moins sail-
!ant, au-dessous duquel se trouve un petit noyau de substance grise, !c Moyc<M ~e
~'Aa&enM~.
b. ~ace !H/e)'<eM?'e. La f'act' inférieure de la couche optique, plus targ'e en
arrière qu'en avant, adhérente dans toute son étendue, repose sur le pedoncu!e
cérébral, principalement, sur l'étage supérieur de ce pédoncule ou calotte. La
couche optique répond là & une région spéciate que nous étudierons plus loin, )n
~o~ soM~-o~Me ou .90M.s-</Kï~MH'~Me (voy. p. 3M).
c. ~ce !M<e/'Me. La face interne est, fusionnée, dans son tiers postérieur, avec
cette portion de l'isthme qui répond aux tubercules quadrijumcaux. Dans ses deux
t iers antérieurs, elle est en-
tièrement libre eLeUe con-
tribue alors à former la
paroi latérale duventricuto
moyen. Ët)e est limitée en
!ias par le sillon de Monro
(p.3'[8),cnhautpariepc-
(toncule antérieur de la
~iaade pinéale. C'est de
cetteface, on s'en souvient,
que se détache la co?KHH's-
.s:M'e~'tse(p.323),qniunit
)une a Fautre les deux
couches optiques. La face
interne de la couche opti-
()ue est tapissée par Fepen-
(!yme, lequel est double, a
<'e niveau, par une mince.
<'ouctie de substance grise
dépendant de la substance Les deux ct'uchcs opU'~cs, \'ncs !em' f'~cc supcncui'c.
p~u'
~rise intra-ventriculairc. t.cottc)te<)t)t['~tc'nGC~t.Ott)utK't'ea!c'ud~t'k'~[';t'ontubct'cutc
d. 7'Y<ce ed?<e?'Hc. La j'ost~t'tt'ut'ou/;)f/r</if~<it)o)td('s)t)o\us('hot'c')'<tcs.–3,sino)i
opto-stri~tutcdu'io~itucamh~c'j~mnk[('idm)tcL sa c~~i. ).<
face externe, adiiercnte dans ccutt'atc.jn)i<'['S!).n(<ricurs(tu)ri~one.–7.comitn'u)'ct)t!tnctu;

sible que sur les coupes.


au~t'tcurc. 6, vuhc. !), co'nmissm'c ~t'isc.
toute son. étendue, n'est vi- t'utc.–tf,~)iUt(!u))m~a!c.–): ses ~cdoncutcs antérieurs
J
3, COllllUÎSSlll'C blanche post,{~I'icul'e.
on/
10, U'nisi~nn' vcnLn-
ta, U.jaugle cle f'halwHula.

L'examen des coupes tron- t]u<uh'i)unn~u\t~wm's(~).


taies (tig. 47C) et liorixontales (fig. ~91) nous apprend qu'elle est. convexe à la fois
dans le sens vertical et, dans le sens antero-postcricur. Cette face répond succes-
sivement,. en allant de haut en bas (tig. ~76) 1" tout.'eu haut,, au ta'nia semi-
circularis, qui la sépare du noyau caudé 2" au-dessous du ta'nia senu-circuiaris,
au serment, postérieur de ta capsule interne.
e. A'.r<?'eMtt'<e aH<ë?'eM?'e. L'extrémité antérieure de ta couche optique, ptus
on moins arrondie, se loge en grande partie dans La concavité que lui offre )a tête
(in noyau caudé. EUe est contournée de haut en bas par les piliers antérieurs dn
trigane, qui se portent vers les tubercules mamiikures, et nous rappellerons à ce
sujet qu'elle forme, avec ces piiiersanterieurs, un orifice ovalaire, le trou de Mouro
(voy. p. 296). Elle est, en outre, croisée transversalement par la commissure
blanche antérieure qui se rend de l'un u. l'autre des deux noyaux caudcs.
f. ~.y<?'eMM<ëpos~e:<e. L'extrémité postérieure, plus volumineuse que l'an-
térieure, regarde en arrière et en dehors. Elle fait saiHie dans le carrefour du ven-
tricule tatera) et,, !à, se trouve croisée obliquement., comme nous rayons déjà vu,
par les plexus choroïdes et. par les piliers postérieurs du trigone, qui, du prolon-
gement frontal du renti'icule, passent dans le pTolongement sphenoïdal.
A la partie tout, inférieure de l'extrémité postérieure delà couche optique, sur !e
point ou cette extrémité se continue avec la face inférieure, se voient deux saiDies
semi-ovoïdes. que l'on désigne sous le nom de co?*ps ~e~oM/~ës. Us se distinguent.
d'après leur situation respective, en interne et externe. Le co'~ ~°MOM?7/c
?'K<e?'Ke 'ug. '15t,6), le plus petit des deux, est directement en rapport avec la partie
latérale de t'isthme. Il est grisâtre et auecte une forme ovalaire a grand axe trans-
versat il mesure, en moyenne, 7 millimètres de largeur sur 4 miiiimetres de
hauteur. Son côté antérieur donne naissance a la racine interne de la bandeIeUc
optique. De son côte postérieur se détache un petit cordon médullaire, .qui l'unit
au tubercule quadnjumeau postérieur c'est le ~'as pos<e?'zeM?' des <M&e?'CM~s
~Ma~MHMam? ou ~ras coHyoMC<~<ï~ ~os<6?'~e!M'. Nous l'avons déjà signale à
propos des tubercules quadrijumeaux. –Le co?'~s ~eKOZM~e e.r<e?'))e (fig. '181,5)
est situé en dehors et en avant du précèdent, immédiatement au-dessous du pul-
vinar qui le dépasse en arrière et le surpjombe. 11 diu'ere du corps genouiDe
interne, par sa forme qui rappelle celle d'un cœur, par son volume qui est plus
considérable, par sa coloration qui est blanc grisâtre plutôt que grisâtre. Comme
lui, il donne naissance à deux prolongements un prolongement antérieur, qui
n'est autre que la racine externe delà bandelette optique un prolongement posté-
rieur, qui l'unit au tubercule quadrijumeau antérieur, c'est le &)'as <'M!<j?'!CK?' des
/tf~'CK~es ~M«ch'MH:e~M;K ou 6?'<!S coM;OMc~'u<~ aH<e~eM)'.
R.AUKER a decrtt entre les deux corps genouiltes interne et externe un petit fais-
ceau blanc qui les unit l'un à l'autre ce faisceau, qui est plus visible chex le fœtus
que chez l'adulte, est le /'<n'scco't Mt<er<yeHOM~~ de R.vuHER.
2" Constitution anatomique. Les couches optiques sont constituées en
majeure partie par de la substance grise, paraissant former an premier abord une
masse compacte et homogène. Luvs, cependant, a cru devoir diviser cette masse en
quatre noyaux ou centres, savoir 1° un ceM<?'e aM/ë?'MM;' ou o~/sc~y, qui recevrait
les fibres du nerf olfactif par 1 intermédiaire du ta'nia semi-circularis; 2" un ceH<?'<?
MO~eM ou o/)/t<yMe. eu rapport avec la réception des impressions visueltes 3" un
ceH~'c~os~'t'eM)' ou aM~'<t/ en rapport avec les impressions auditives; 4" un
ceH~'c Me~'fïM ou ~eMS?7< situe en dehors du ceutre moyen, auquel viendraient
aboutir toutes les impressions se rattachant à fa sensibilité générale. Une pareille
systématisation de la couette optique est malheureusement tout hypothétique, tant
au point de vueanatomiquequ'au point de vue physiologique. Il n'existe en euet,
entre les divers centres précités, aucune ligne de démarcation visibte a t a'ii nu ou
au microscope.
En réalité, voici ce que l'on constate quand on examine attentivement une coupe
vertico-transversa!epassant par ta partie antérieure de la couche optique (iig. 27C).
Tout d'abord, on voit sur la face supérieure une mince couche de substance
blanche, que l'on désigne sous le nom de .s/r~MHt scM/c. C'est grâce a ce mince
revêtement de substance blanche que ta couche optique nous apparait avec une
coloration plus pâte que celle du noyau caudé..
On constate ensuite la preseuce de deux lames de substance blanche, qui se
dirigent verticalement delà face inférieure à la face supérieure. Ces deux lames me-
dutlaires se distinguent en externe et interne. La /f<we M~M~a~'c e.r/o'He (~)
limite la couche optique en dehors. Du côté de la capsule interne, elle se confond
avec cette dernière sans ligne de démarcation aucune. Du c~t.e de la couche optique,
elle se résout en un système de tractus transversaux et obliques, qui s'entre-
croisent dans tous les sens e.t disparaissent graduellement dans la substance
grise. L'ensemble de ces tractus b)anchAtres diversement entre-croisés forme
tu., à la. partie externe de la couche
optique, une zone .d'un aspect tout
spécial, connue sous le nom de couche
~syëc ou couche ?'ë<tCM~ee (G!er-
se/ttc/t< des anatomistes allemands).
La lame MM~M~~M'e ~K<He (1), située
en pleine couche optique, s'élève obli-
quement de la face inférieure a la face
supérieure, en, se contournant deux
fois sur elle-même à la manière d'un t9
italique. Cette lame divise nettement
la masse grise qui constitue la couche
optique en deux noyaux, l'un externe,
l'autre interne. Mais ce n'est pas tout
au moment où elle s'infléchit en de-
hors pour gagner la face supérieure de
)a couche optique, la lame médullaire
interne laisse échapper en dedans un
prolongement à peu près transversal,
qui se dirige vers le ventricule moyen
et qui isole ainsi la partie supérieure Fig.~6.
')u noyau interne en un petit noyau Ccmpc vpt'Hcn-t!'ansvcrsa!e des noyaux opt.o-
sh'ics, passant p~' kt. comnussut'c gt'isc.
spécial.
ft,pO!'tio)tf'o)t[a!e<!u\'cnL'!cu)c).U~tt.sa~n
Au total la couche optique, vue en j)hc)t0't''htt<vc)]).t'tcuk'n)f)\f'n.sci-'su!'c<ffS\
[Lts.tnm'it'!e[)oo)'U~u<cit'co)tvo!u)iontk!)!u)'~f)-
coupe frontale, nous présente trois ant[)0.
),htt<)c't'<<iuHni)'cint('t'!)c<ïc]acouc))CC)'t)'jt:c.–
noyaux parfaitement distincts 1° un ',itUi)f')t)~<)n!!ah'fc\tct'))cct.cou['))()H['t)ht~t''f')iQ\.ut
n!ct'iH'dc)~c<utch('op!i<[uc.–4,son t)u\U externe.–
HO</SM <'H<e)'K~, situé entre la lame ,f0)t)fi\au''u[)~r)cut'(i,noYanc:utd'n't'c<i\s:t)'f))'-
médullaire interne et le ventricule ion)'~))<chtf.i',7\no\autcn).icu]nn'o(/c<'y~j'/«f.T
'<f~/<).–8~!nm)(,-)t)m'c~))Stdccx)~t'n~f~
moyeu 2" un HoyaM e~/e)'?!<?, situé en u!<'tt)tc)'nf')).pi('ttdn)"dnncu!c.–i~iocusni~o'.
–couche ~oi'sutcde )at'<)0))sO!!S-Hm][tmi')uc.4.xn)ta
dehors du précédent, entre )a lame ncf)'):i.–t~.co)'j)sdfi.u\s.–it).ext)'(n)iL(''ant,~)'ifi))cdu
K)~:m)'ou~e<]ofa<'aio~c.–)7.cc'))unissm'c~['tst'.
médullaire interne et la lame médu)-
taire externe; 3° un HO?/<:MaH<e?'f'eM)'ou SMpe~eKy. qui répond au tubercule anté-
rieur de !a couche optique et. qui s'enfonce à ta manière d'un coin entre les deux
précédents. C'est à ce dernier noyau, on s'en souvient; qu'aboutit le faisceau de
Vicq-d'Axyr ou portion ascendante des pi!icrs antérieurs du tri~'one.
Si nous examinons maintenant une coupe horizontale de la couche optique
'!ig. ~9L6). nous retrouvons les trois noyaux précités. Hs sont sans doute diffé-
rents de forme, allonges dans le sens antero-post.crieur tandis qu'Us relaient
tout a l'heure dans le sens vcrtica!. mais ils ont exactement la même situation
et les mêmes timitcs.

3" Structure microscopique. Les couches optiques se composent, comme


tous les noyaux de substance grise, de ûbres et de cc'Uutes nerveuses. Les
/f6res constituent l'élément, fondamental des lames modulaires interne et externe
mais on les rencontre encore dans les trois noyaux, incomparablement plus nom-
breuses dans le noyau externe que dans les deux autres. Les CB~M~es Mer-
feMses sont, d'après MARon, grandes ou petites, à forme irrëgulière, triangulaireti
ou étoilées, ne formant jamais de groupes distincts, mais irrégulièrement dissémi
nées dans les différentes régions de l'organe. Les grandes cellules, dont le dia-
mètre est de 50 a 60 u.. possèdent, comme la plupart des cellules nerveuses, deux
ordres de prolongements, des prolongements protoplasmiques et un prolonge-
ment cytindraxile. Les prolongements protoplasmiques, au nombre de 4 à 6, sont
à la fois plus gros, plus longs et plus rigides que ceux des cellules du corps strié.
Quant au prolongement cylindraxile, il a la même disposition que dans les
cellules de Golgi type I après avoir émis un certain nombre de collatérales,il va
se continuer avec une ûbre nerveuse.

4° Connexions. La couche optique est en relation par de nombreux faisceaux


avec 1° le pédoncule cérébral 2" la bandelette optique; 3° le corps strié; 4° l'ecorcc
cérébrale.
a. Avec le ~edoMCM~c cet'e&ra~. Les fibres qui relient la couche optique au
pédoncule, quoique de valeur fort différente, peuvent être désignées sous le nom
générique de /<es <a~MHto-pëdoKCM~a:?'<?s. Elles
sortent de la couche optique par ses deux faces infé-
rieure et externe et s'engagent immédiatement
après dans l'étage supérieurdu pédoncule ou calotte,
Ces fibres. qui ont été déjà décrites à propos du
pédoncule et sur lesquelles nous reviendrons à pro-
pos de la capsule interne, sont 1" les fibres du pé-
doncule cérébelleux supérieur; 2° les fibres du noyau
rouge 3" les libres du faisceau commissural longi-
tudinal 4° une portion des fibres du ruban de Reil.
h..tuée bandelette optique. Voy. plus loin,
7'e/'HMKa;tSOHS réelles <~M He?' optique.
c. Avec le co?'ps strié. Ces connexions </M~M)M-
.~?'ees sont établies '1" par une multitude de fibres-
qui. partant les unes du noyau caudé, les autres du
noyau lenticulaire, traversent horizontalement le
genou et le segment postérieur de la capsule interne
<'t aboutissent à la face externe de la couche opti-
que 2" par des faisceaux plus volumineux, qui de
~.2-<7. la face inférieure du noyau lenticulaire se rendent a
~'hcin~ moutmnt sur une coupe la face inférieure de la couche optique. Ces derniers
de Fiechsi~ les trois p<'dcu- faisceaux fout partie de l'ause pédonculaire,
cuïes de ta couche opiKjue. que
étudierons plus loin.
t.)t0\aucnutt<t'o\tmtf!tficu- nous d. Avec ~ëco?'cece?'ë&)'6[~e.– Les filtres qui relient
h~3-ccn)c!tCOj~iquc.a~ec:4.t-on
[')oncutc.mtct'icm';3.Sf't)p~dot)eutc la
p~toricm-; C.C~soopcdoMcutfinf~- couche optique, à l'écorce cérébrale constituent
ricur.-Il.c pidoncule iuG·ricur
t'ncoupcd:ms)afn?ut'c~~S.)
6 e~1. cu les /<es /MMo-eo?'<:c~es ou co!'<<co-<aMM-
des points les plus divers de la couche
~Mes. Nées
optique, eUes rayonnent vers les diflerentes régions du centre ovale en consti-
tuant un vaste éventail que l'on désigne quelquefois sous le nom de coM?'OMKe
!'ayo?~:a~<c ~M <As/SHtMs. Ces libres qui se rendent aux régions les plus diverses
de l'écorce, forment trois faisceaux principaux, qui constituent les ped'omcM~
de coKcAe op<~Me. On les distingue, d'après leur direction, en antérieur, posté-
rieur et inférieur. Le pf~o~CM/e <2M<6?'/CM?' ()ig. 277.4) sort de la concitc
optique au niveau de son extrémité antérieure. Se portant obliquement en avant
et en dehors, il parcourt dans toute son étendue le serment antérieur de ta cap-
sule interne et s'irradie alors vers l'écorce du lobe frontal. Le ~ë~OMCM/epo.s~e-
)'etM' (fig 277,5) tire son origine du puivinar et du corps ~'enouiHé externe. H repré-
sente les radiations optiques de GnATtOt.ET. Suivant un trajet antéro-postérieur, il
traverse la partie la plus recu)éo dn segment postérieur de la capsule externe,
arrive dans le lobe occipital et, finalement, se termine à la pointe et à la face
interne de ce lobe. Le p<~OHCM~ tK/e?'eM)'(<ig. 277,6) nait de la face interne et
de la face inférieure de la couche optique. Obliquement dirigé en bas et en dehors,
il longe la face inférieure du noyau ienticulaire et vient se perdre dans les circon-
volutions du lobe temporal et dans celles del'insula. Le pédoncule inférieur de
ta couche optique contribue & former l'anse pédoncufaire de UnA'nOLE'r. Nous te
retrouverons donc tout à l'heure en étudiant cotte dernière formation. Nous
devons auparavant décrire les deux por'.ions du corps strié.
Connexions spéciales du ganglion de l'habenula. Le tri~ngjt.' de th.'tbenuia..tvuus-
nousdit plus haut, est occupe par nu petit amas
de.substance grise qui constitue te.f/~xp~'OHf~'
t~M(~a~f~~e~~t~d~
<N<'eM«/ Ce gangtion, vu sur des coupes frou-
est dirige
sonnnct constitue par
en bas. )t est des
rettutes nerveuses n)u)tipo)aires, ordinairement (h'
petites dimensions. Des fibres qui en e!nanent, tes
ttfiCsserpndentatfpcdononeantencm'detagtMnde
uineatc.()n'i)s contribuent a former; d'antres yont
peut-être an gangtionhabennjaircdu côte oppose.
cojistnuanta.insiunfaisccand'associttionentrejes
deux gang]ions;)es antres, ci c'est le pins ~rand
nombre, se dirigent en bas et se condensent en un
))et!t faisceau compact, u.uque!M)!Y\Hm'ado!)ne)c
))umde/'af4'c'c«M<'<f-<'e/J'e.t'e.Cefaisceau (fig.278,8)
descend te long de ta face interne de ta couette
optique, croise sur son cote interne te noyau rouge ).'ig.2M.
dctacatotte, s'cntrc-croise sur la ligne médiane Con'c\t'<co-)i'.Lns\Ct'sn!cdefncouetK'0)~n]uc,:m
avec celui du cote oppose et, unatement.ic!H se n\mdutt-mng)c'()ct'habc)tuta,t'out'montt'Ct'k'
lc
tn5Ccaudt'cY)tft')..
teriniucratabasednccrveandanstegat~gtioninter-
pedoucui.n're(Yo\[).2M).Le faisceau retro-refiexe ·es 1\i~u~xp~a~~dn7;.2~1~a~)I\~sU~t~u~c,~Ú\i(~ ui-
de Mcynert dégénère de tnmt en bas après destruc- '7,~m:Honderh.iHnut!S.f'ti~HU!h'f.-re))<<'t~'
tion cxpcrimeutate du ganglion de t'))ahenuta(<j!uu- l\h:YNEnT. P gang-lion inh'I'IJéduIII>ulnil'e, I0. W.I1!.t'j.
&E.'<)et,p)treonspr(uettt,avraisetM))f:))))cmc!ttses culo mOYI~n. 11; fnisreau lOI1;ÚtlldinaJ, l'une des origiues
tie. ia !J¡Hlde{eU\~ [on¡.:¡{udinalcpoafèrieure.
ceitutesd'origi!te dans ce dernier ganglion. D'après
E<')'it.H)!.iegang)io[K)e)')iabc[tu)a,)'udin~utairc<'tK'xi'h('nunc,rn~isp)usdéveloppe chexies
inantunt'Èt'cs,devrait être raUache:L~t fonction oU'active.

2" A~oy~M caudé.


Le noyau caudé (angl. HMC<eM.scaudatus, allem. <S'c/<;t.'e<ce~'M),encore appelé
MoyaM :H<?'a-!)<°M<?'<CM/a~'edMco~ss~ l'ait saiitiedansta portion frontale du vcn-
tricule latéral. Il est situé à la partie antérieure et externe de la couche optique, au-
dessus et un peu en dedans du noyau lenticulaire. I! suffit, pour le mettre à décou-
vert, de faire la coupe de Vieussens et d'enlever ensuite la portion antérieure du
corps calleux (ti~ 263,2). Sa longueur est de 63 à 70 millimètres sa largeur, qui
est de 'la à 20 millimètres à sa partie antérieure, diminue graduellement en allant
d'avant en arrière et ne mesure plus, à sa partie postérieure, que 3 millimètres.
1° Conformation extérieure. Le noyau caudé, vu par sa face supérieure ou
ventriculaire (lig. 274,'1'2), nous apparaît sous la forme d'une virgule (~ ), dont la
grosse extrémité ou tête est dirigée en avant-et en dedans, la petite extrémité
ou queue en arrière et en dehors. Aplati de haut en bas, il nous présente 1° deux
faces, l'une supérieure, l'autre inférieure 2° deux bords, l'un interne, l'autre ex-
terne 3° deux extrémités, que l'on distingue en antérieure et postérieure.
a. Face SM~eft'eMre. La face supérieure, convexe, contribue a former le
plancher de la portion frontale du ventricule latéral. Elle présente une coloration
gris rougeâtre, tranchant nettement sur les parties blanches environnantes. Cette
face est recouverte, dans toute son étendue, par l'épendyme. Elle est parcourue.
dans certains cas, par des veines volumineuses, qui suivent un trajet transversal
ou oblique et aboutissent finalement à la veine du corps strié.
b. Face z'K/en'6M)'e. La face inférieure est partout adhéreute et, par consé-
quent, ne peut être vue que sur les coupes. Convexe dans le sens transversal, con-
cave au contraire dans le sens antéro-
postérieur, elle'répond dans toute son
étendue à la capsule interne, qui la sépare
du noyau lenticulaire.
c. /?o?'e~ e~c<e?'Me. Le bord externe, à
peu près rectiligne, limite en dehors la
cavité ventriculaire. Il répond au corps
calleux, au moment où ce dernier, per-
dant son individualité anatomique, se
confond avec le centre ovale.
Fig.~79. d. ~o?'d M!<e?'MC. Le bord interne,
Le noyau caudé vu par sou cûtc iuterne. fortement
j concave, embrasse la couche
1~ couche upiquc. Lalrona. :J, pilier anléricur optique,
(
dont il est sépare cependant par
du h't~oue. 4~ commissure h!anct'c ant~t'ieurc.
:î- Ut'M'ascHH-cit'cuhu'is. 6, )!OY:cKudc, avec 8 =~ !e siUon opto-stt'ié (p. 304) et par les trois
j'orHou rff~chic. 7, coupe du p<oncute c~t~hrat.
S. CH'ccnvotutton de t'itipitoc:ut)pc, a~cc S\ son croc!fpL éléments anatomiques que renferme ce
H. co-ps ttordant. f0. cotps t;odt0ïnn~, ~cc t0' ha))- sillon la lame cornée, la veine du corps
dctcUc de('taco<)ti!)i. ti, protongonent spht-noïdat du
vcnh''C)!te !atrt'uî. strié et le ta'nia semi-circuiaris.
e. Extrémité 6M~e?'<e:{~. Lextrémité antérieure ou tète, régulièrement
arrondie, repose à la fois sur la masse blanche du lobe frontal et sur la substance
grise de l'espace perfore antérieur, avec laquelle elle se continue. Elle s'étend
jusqu'à l'extrême limite du ventricule latéral et se trouve contournée, à ce niveau.
par le genou du corps calleux. La tète du noyau caudé est très rapprochée de la
ligne médiane, très rapprochée par conséquent, de son homologue du cûté.opposé
elle n'en est séparée, en etfet, que par le septum lucidum et par la mince couche
de substance grise qui est située au-dessous du septum.
f. ~~?'eMH'<epos<e<'<e:M'<?. L'extrémité postérieure ou ~MCMe s'effile graduelle-
ment en gagnant la région du carrefour ventriculaire (lig. 219,6'). Arrivée là, elle
s'infléchit, en bas et en avant et descend alors dans la portion sphénoïdale du ven-
tricule en contournant le pédoncule cérébral. La queue du noyau caudé prend
part ainsi à la constitution de la voûte de cette portion du ventricule, entre )c
ta'nia qui est en dedans et le tapetum qui est en dehors. On peut la suivre, dans la
plupart des cas, jusqu'à l'extrémité même de la cavité ventriculaire, ou on la
voit prendre contact avec !e noyau amygdalien.

2" Structure. Etudié sur des coupes, soit verticales, soit horizontales, le
noyau caudé revêt toujours une coloration grise uniforme, indice manifeste d'une
structure présentant- sur tous les points de l'organe des caractères identiques. Le:-
cellules nerveuses que l'on rencontre dans le noyau caudé sont, d'après MARCff:, de
formes- très variées, globuleuses, fusiformes ou étoilées. El!es mesurent de 20 à
50 p.. Leur protoplasma est granuleux et pigmenté, surtout chez les sujets adultes.
Leurs prolongements protoplasmiques, au nombre de 4 à 8 pour chaque cellule.
se dirigent dans tous les sens. Leur prolongement cylindraxife, toujours unique,
tantôt se continue avec une fibre nerveuse (cellu)es de Golgi type I), tantôt se

est ici particulièrementLes


ramiiie et s'épuise sur place (cellules de Golgi type II). Cette dernière disposition
fibres du noyau caudé ne sont pas mieux
connues que celles de la couche optique les unes, orientées en sens sagittal, se
portent vers la tête ou vers la queue du noyau les autres, suivant un trajet trans-
versal ou plus ou moins oblique, se dirigent vers la face inférieure de l'organe.
3° Connexions. Le noyau caudé entre en relation avec t° le pédoncule
cérébral 2° le noyau lenticulaire la couche optique 4° l'ecorcc cérébrale.
a. Avec le pédoncule ce)'e6?' Les connexions du noyau caudéavecle pédon-
cule cérébral sont peu nombreuses. Elles sont établies par des fibres qui, partant
de la face inférieure du noyau caudé, descendent vers le noyau lenticulaire, tra-
versent celui-ci au niveau de ses lames médullaires et se jettent alors dans l'ansf
pédonculaire, qui les conduit jusqu'à la région sous-optique et, de là, à la calotte
du pédoncule cérébral.
b. Avec le noyau ~eM~CM~M'e. Les fibres qui unissent le noyau caudé au
noyau lenticulaire, fibres ~M~'CM~o-eaM<~ces, sont situées en majeure partie dans
le segment antérieur de la capsule interne (tig. 293) en quittant le noyau caudé,
elles se portent transversalementen dehors et se jettent dans la partie correspon-
dante du noyau lenticulaire. D'autres fibres lenticulo-caudécs, à trajet vertical,
s'échappent de la face inférieure du noyau caudé et descendent dans le noyau len-
liculaire, notamment dans le globus palfidus.
c..(u~c coMC/te oplique. Voy. Couche o~~Me (p. ~!38).
d. Avec fecorce cerë~'o~e. Les fibres qui relient le noyau caudé il l'écorce
ou/(~'e~ coWtCO-s~'ees, décrites pat'MEVKEM'r, niées a tort par WËR~CKi!, partent
du bord externe du noyau caudé et rayonnent de la vers le iobe pariétal et le lobe
froutat. Ces libres dégénèrent à la suite de destructions expérimentales de l'écorce
des circonvolutions rolandiqucs (BfAKCfu), de l'écorco du lobe frontal (MAmNESco).
Nous ajouterons que RAMON Y CAJAL a vu, citez de jeunes mammifères, les libres du
faisceau pyramidal, eu passant ù. côté du noyau caudé, jeter dans ce noyau un cer-
tain nombre de fines coDatérale.s.

3° ~'o~/aM /eH~'M~we.

Le noyau lenticulaire (an~ HMC~etfs ~H~cKJ~M, aifem. /M!?M/t'e?'H), encore


:<ppe)e M<?y~M ~a-~M/i'~CM~M'ee~M co~?s s<)'të, est un amas de substance grise
situé au-dessous et un peu en dehors du noyau cnude. Comme ce dernier, il est
ahonge d'avant, en arrière ct-ptus volumineux à son extrémité antérieure qu'à, son
extrémité postérieure. Il mesure, en moyenne, Sccn(,ime<.f'es de longueur: soi!
cenMnièfres de jnoins que le noyau caude, qui le déborde a la fois a sa partie
a~erieure et a sa partie postérieure. I! doit son nom de noyau, lenticulaire (~
/eHs, /<?~s, Ienti!)e) à ce que, vu sur une coupe sagittale de l'hémisphère, H est
circonscrit en haut et en bas par deux bords convexes et revêt par conséquent
l'aspect, d'une ~CH<e biconvexe. Par sa situation, comme aussi par ses dimen-
sions antero-posterieures, il répond assez exactement au lobe de l'insula.
1° Conformation extérieure.–Le noyau lenticulaire, entièrement noyé dans
la masse blanche du centre ovale n'est libre sur aucun point et, par conséquent,,
ne peut être étudié que sur les coupes. Vu sur une coupe vert,ico-transversa]e pas-
sant par sa partie moyenne (fig. 280,6), il nous apparaît sous la forme d'un
triangle dont la base regarde en dehors, le sommet en bas et en dedans. Nous
pouvons donc lui considérer 1° trois faces, que l'on distingue en inférieure, in-
terne et externe; 2° deux extrémités, l'une antérieure, l'autre postérieure 3° et,
enfin, trois bords.
a. Face <'H/c?'e!H'e. La face inférieure, horizontale, repose dans la plus grande
partie de son étendue, sur le centre ovale du lobe ternporo occipital. Tout à fait

Fig.2SO.
Coupe vertico-transversatc ou frontale du cerveau, passant par les tuhercules mamittaircs
(scgHicnt antérieur de la coupe).
i, grande scissure !<en)ispherique. 2. corps callcux. 3, trigo'tc. 4, couche optique, avec 4' co'nnnssurcgrise.
S. 5\ noyau caude. 6, novau )cnticu)airc. avec a, c. ses trois segments externe, n~'en et interne. 7. avant-
mur. –8. 8. capsulc interne. -9, capsule externe. tO, iobcdc l'iiisula. 11. ventricuic moyen optique. t~, ~cu-
<ricu)r)aterat. avec 12', son prolongement sphenoMa).– 13. région sous-thajamiqne.–<'t. nandeiette optique.–
15. tubercule mamillaire, avec 15 le faisceau ascendant de Yicd-dAx\r. tG, novauamygdaticn.
antérieurs de la glande pinfaie. iS, 18, scissure de ~;ttius-
–n,
pédoncules

en avant, elle se fusionne, d'une part avec la portion horixontale de l'avant-mur


(p. 249), d'aut.i'e part avec la substance grise de lespace perfore antérieur. Cette
face est croisée obliquement par la commissure blanche postérieure, qui se creuse
sur eHe une gouttière plus ou moins profonde.
b. Face tn<erKe. La face interne, ou mieux supero-intcrne.regarde, comme son
nom l'indique, cnjiaut et en dedans. Elle est en rapport, dans toute son étendue
avec une tamede substance btancbe: c'est la capsule M~e?'Ke, qui la sépare de la
couche optique et du noyau caudé.
c. Face externe La face externe, légèrement convexe en dehors, est en rap-
:!43
port; elle aussi, a.vec une lame de substance btanche (9), qui a reçu )c nom de cf<p-
SM~e e~Mf? et qui la sépare de l'avant-mur (7). La. capsule externe, plus mince
que
t'interne, n'est reliée au. noyau tenticuiaire par aucun etement, anaLomiquc eUe
lui est tout simplement, accotée et s'en sépare assez facilement par )a. dissection.
Pour cette raison tout anatomique, on voit assex fréquemment, dans !es hemor-
rhagies de cette région, le sang se cottecter entre ia. capsule externe et le noyau len-
ticulaire, comme s'il existait a ce niveau une véritable cavité. Sur un plan plus exté-
rieur, la, face externe du noyau lenticulaire est en rapport avec une lame grise,
/'aoaM<)/UM', lequel repond au lobe de t'insnta. Entre ravant-mur et l'ecorce des
circonvolutions insulaires s'interpose une mince couche blanche, que l'on désigne
sous le nom de cap~M/e e.x~me.
d. ~.r<?'eHH<e pos<e'neMre. L'extrémité postérieure, très amincie, ne dépasse
ordinairement pas, sur l'axe ant.ëro-postérieurdu cerveau, le point qui correspond
à la circonvolution postérieure de l'insuta. On voit nettement, sur des coupes ver-
tico-tranSYcrsales, que cette extrémité postérieure, au lieu de rester compacte, se
dissocie en urt certain nombre de prolongements longitudinaux, régulièrement

Fig.28t. Fi~ Fig.283.


C.uupe\'c)'Uc()4)'nns\'crsa.]edu
CnHpcYerticc-transvcrsrdctk' Coupe Yprt.ieo-tr:n:tsvcrsa.)e du
t'hcmisphÈt'cgtmct'c.pM- utf'mc hémisphère,passant meMehoui.sphcrp, ptt.ssa.ntt
sMn) pat' ttl cotumissm't; :t~tni!tin~;trcsc!t&va.nt a)5)mUimet)'esc[)ava.Mt
f))ftf.')'jen!'ë. detaprecëdente. dela.prëccdeuLc.
).corps cancux,avec)'.son ).ee.septumtucidumpt cavité ccntr.ttc.–3,extrémitéantérieure du vcntrieutc
sa
)at<ruL–4,sonhordc\tct'np.–5.no\aucande.–(~no\auicuticut:m'e.–7,capsuicfntct'nc:oav0f)dattsht
hi:nre M3, les faisecauï tes plus anK'ricms <(c cette ea)'su)c s'apptiqufr contre le eôtt externe du noyau caudt quet-
~m's-u'is sont n)<c cmprisotnn'-s dans tu substance propre d~ ce no~au. S, avant-tnur. 9, cttj'Stttc cxtct'nc.
tu.circonvotutiondu corps c.d)eu!it.commissurehkutcttc antérieure.–H.Mpacc perfore aMtericur.

supurposes dans le sens vcrticut (ti~ ~49,}). Ces protoH~'ements s'entent, pro-
~.essh'ement d'avant en arrière et, (inateinent; se terminent en pointe dans le
centre ovale.
L'extrémité antet'ieure, irregutierentent arrondie,
e. /?.r<?'ë;)n<e NH<ë!eM?'e.
se fusionne ~radueUemcn.t avec t'extremite correspondante du noyau caudc
~.K.~4,4).
t'. jBor~s. Les bords du noyau lenticulaire, au nombre de trois, se distinguent
en supérieur, inférieur et interne. Le &ord SMpët't'etM' et le &0)'~ ~i/erî'eM?' sont,
tous les deux convexes. Ils convergent, réciproquement i'un vers ]'autre et se reu-
nissent à la fois ù. l'extrémité antérieure et à l'extrémité postérieure du noyau.
Le ùo?'<~ Mt<e?'He, au lieu d'être rectiligne, est, coude de façon à former un angle
fortement obtus, dont l'ouverture regarde en dehors et dont le sommet repond a
peu près à la partie moyenne du noyau lenticulaire. Cette disposition est bien
visible sur les coupes horizontales de l'hémisphère passant au voisinage du
bordprécité(fig.24L4).
2°Rapports réciproques des noyaux caudé et lenticulaire. Pour se rendre
un compte exact des rapports réciproques des deux noyaux du corps strié, il im-
porte d'examiner méthodiquement une série régulière découpes vertico-trans-
versales, portant sur les différents points de cet organe. Si nous examinons ces
coupes en allant d'arrière en avant, nous constatons tout d'abord que les deux
noyaux caudé et lenticulaire sont complètement isolés l'un de l'autre par la
capsule interne (fig. 280). Plus loin, un peu en avant de leur partie moyenne.
nous voyons les deux noyaux se fusionner par leur partie inférieure, et envoyer
en même temps l'un vers l'autre, sur toute leur hauteur, une série de prolonge-
ments, en forme d'épines, qui donnent à leurs bords un aspect dentelé. -Plus loin
encore, ces dentelures s'unissent par leur pointe
aux dentelures opposées, constituant ainsi de véri-
tables traînées anastomotiques entre le noyau len-
ticulaire et le noyau caudé (ng. 281 et 283). Ces
traînées de substance grise traversent la capsule
interne, qui se trouve nécessairement fragmentée, à
ce niveau, en une série de faisceaux superposés,
plus ou moins volumineux. Si nous examinons
des coupes plus antérieures encore, nous voyons le
noyau lenticulaire s'atténuer graduellement en hau-
teur et en largeur et, finalement, disparaître d'une
façon complète les faisceaux capsulaires se trouvent
alors appliques sur le côté externe du noyau caudé
(Hg. 283,7), qui reste seul et qui persiste quelque
temps encore.
FiiT.~i. 1. Les notions acquises dans cet examen de coupes
Figure schouatiquc represoitatit sériées
les noyaux opto-stncset la cnp- nous autorisent à considérer le corps strié,
sulc interne du côte gauche. dans son ensemble, comme ayant la forme d'un fer
à cheval ou d'un U majuscule dont la concavité
pèricurc.
')ucm\ arec
2. uorau sa
1, couche o)'!iqut', tue p:')' sa face su-
c311dé.
'-a jfoition t'~H~chic.
serait tournée en arrière (n) sa branche inférieure
no~autenticntairt'. 4. sa fusion afc
)a t6tc du noyau caudé. p6doncu)c ou
plutôt infero-externe représenterait le noyau
c~rc!n'aL tt, capsutc httcrnc. 7, 7, 7, lenticulaire sa branche supéro-interne, le noyau
ses il.r4itliatioglsdans le centrc oralc.
caudé; sa portion moyenne, dirigée en avant, ré-
pondrait à l'union des deux noyaux entre ses deux branches, enfin, s'engage-
raient les faisceaux de la capsule interne (<ig. 284).
3"Constitution anatomique. -Le noyau lenticulaire est loin d'être homogène
comme son congénère, le noyau caudé. Si nous jetons les yeux sur une coupe ver-
tico-transversale del'l)emisp))ère, passant par la partie moyenne du noyau lenti-
culaire (fig. 280,6), nous constatons tout d'abord la présence, dans ce noyau, de
deux lames de substance h)anche a direction verticale, allant sans interruption
de la face supéro-interne a. la face inférieure. Ce sont les ~MK?.~ wëdM~ws du
noyau Jcnticnlaire. On les distingue, d'après leur situation, en interne et
externe. L'externe est naturellement plus grande que l'interne. Toutes les deux
sont légèrement courbes, à concavité dirigée en dedans et en bas.
Les deux lames médullaires interne et externe divisent la masse grise du noyau
lenticulaire en trois segments, qui se supcrposentdans)esens transversal: un ser-
ment, interne, qui est le p!us petit; un serment externe qui est !e plus grand un
segment moyen, qui comme volume tient le milieu entre les deux autres. Ces trois
segments, nettement délimites par tes lames précitées, se distinguent encore les
uns des autres par leur coloration, qui est relativement foncée pour le segment
externe, plus pâle pour le segment moyen et plus clair encore pour le segment
interne. Le segment externe a reçu de BuRDAcn le nom de~M<r<meM; les deux
autres segments ensemble, celui de ~o&M.s p~~MS. Tout récemment, Bn'.ss.\un a
proposé la dénomination de ~o&MS
HtecKa~'s pour designer le segment,
interne.
La différence de co'oration des
trois segmenta constitutifs du noyau
lenticulaire est due à la présence,
dans l'intérieur de ce noyau, de
tractus blanchâtres, à direction
transversale, qui rayonnent, du som-
met vers la base et dont. le nombre
diminue au fur et à mesure qu'on
s'éloigne du sommet, le segment
interne est le plus clair, parce que
c'est celui des trois qui est le plus
riche en tractus blancs par contre, Fig'.SM.
le segment externe est le plus foncé, Le uoyan tcnti<'u!a.n'e, vu eu coupe vo'ti.co-
tmnsvers~tc (mûme ni'tentation que dans )ft
parce que c'est lui qui en renferme figure 280).
le moins. Les fibres nerveuses qui
!,i',):uues)n<dnt)au'<:S[tt[ct'nc(!),cxLct'nc.[)uf,:t)uon.–
forment ces tractus, proviennent de 3. ~nbuspai)idus,incc: 3'so!) segment externe'. 3", so~
serment htte)'nc(~~6'f.~H~f<s'dc)!H)s~L['}.–4~avnut-n]u)'.
la capsule interne et pénètrent, dans –5,cn'cofnotnUonsi))sut:)it'es.–t!,ca;)Stt)oink'rtiL'7,ca()-
su)ecxternc.–6.eapsu)ccxh't~nc.–9,.nisuten)ieu)itirc.
te noyau lenticulaire en suivant un
trajet horizontal. La plupart d'entre elles se terminent dans les ceUutes mêmes
du noyau lenticulaire. Les autres pénètrent dans les lames médullaires qui sépa-
rent les uns des autres les trois segments du noyau et, se redressant alors pour
devenir verticales et ascendantes comme les lames elles-mêmes, elles sortent du
noyau lenticulaire et gagnent l'écorce cérébrale.
Nous ajouterons, en ce qui concerne les divers segments du noyau lenticulaire,
que le putamen, beaucoup plus volumineux que le globus pallidus, déborde ce
dernier en avant, en arrière, en haut et même en bas. Il en résulte que quand on
débite un hémisphère en coupes sériées, c'est le putamen qui apparaît toujours le
premier, que les coupes soient horizontales ou vertico-transversales, pratiquées de
haut en bas ou de bas en haut, d'arrière en avant ou d'avant en arrière. Le globus
pallidus ne se montre que sur les coupes suivantes.

4" Structure microscopique. itistologiquement, le noyau lenticulaire nous


présente, à peu de chose près, les mêmes éléments que le noyau caudé. Toutefois
les tibres à myéline y sont beaucoup plus abondantes elles y forment même,
comme cela a été dit plus haut; de gros faisceaux visibles à l'œil nu. Quant aux cel-
lules, elles nous présentent encore les deux types décrits par GoLGt. Les cellules du
type II (cylindraxe ramifié sur place) y sont même proportionnellementplus abon-
dantes que dans le noyau caudé.
5" Connexions. Le noyau lenticulaire, commele noyau caude, est, en relation
avec 1" le pudoncok; cérébral 2° le noyau caudu ;3° ta couche opUquc ~t'ccot'ce
ccrL'))rah'.
a. /tuec /ep<OHCM~e co'e&t's~. Les connexions du noyau lenticulaire avec le
pédoncule' sont, établies par des fibres qui
s'échappent du noyau par sa face inférieure
et. se jettent ensuite dans t'anse pcdoncu-
Jaire (voy. p)us bas).
b. /t);ec te ~oi/Ntf. caude.– Yoy. A'oyftM
caM<~e, p. 34~.
c. ~uec~coMcAe op~~He.–V~y. CoMC/te
L'?<~Me, p, 338.
d. /~ec ~'eco?'ce ce)'e6?'a.~e. Les fibres
qui unissent Fecorce cérébrale au noyau icn-
Licuiaire, /<&?'e~ c<?)'<!CO-~CH~'CM~aM'es,out, été
decritespar FovrLLE, par METNER-r et, par IIu-
c.)jE\). EHcsprovieuneuL de piusiours points
de i'ecorce (fig. 286). Nous signalerons t,out
d'abord des fibres d'origine frontale et pa-
rip.tate, qui se mê)ent, aux fibres de la cap-
Fig.28~. sule et. abordeuL le noyau lenLicuiairc par sa
Schenta. represent.ant, )cs conncxioas des face supero-inierne. A
ftcux noyaux du corps strie Mvcc
ce premier faisceau,
rc'c'i'cc. qu'on pourrait appeler descendant. il con-
i.couchcoj't'qm't.oyat'c~udc.–3.uo\nu vient, d'ajouter un faisceau ascendant, qui,
[fnticut~n'f.–4,4,capsu)c interne.–4',e.tpsu)c partant, des circonvoiutions de la face infé-
t'\tcrm'. 4", cilj'sutc t'xU'ëtttc. av.mt.-nmj'.
–fi.tnsuladcRfH.–7,i'.nsC(iiHt('o:')ico-s).t')~ rieure de l'hémisphère, s'élèvent vers la
H.faisceau co)'Uco-!['nUcuta)rcdescendant.fais-
ceau corLico-tcnticufairc ascox~utL 10, faisceau face inférieure du globus patlidus. J-:nfin.
<'t))')ico-)f'idictdatt't'h'ans~e)'MC-
d'après MEY~EKT, )'ècorcc des circonvolu-
tions insn!aires enicH.raiL des nhr'cs n trajet transversut, qui se porteraient, vers le
noyau !enUcn!ait'e,
1 contourneraient
son bord supérieur et, se mêleraient
atOrsauxtibt'es, décrites pins haut,
d'origine pariétale.
Anse pédonculaire ou substance inno-
minee.–Si, surun cerveau rep~s~iitsur.sn
surf'MC convexe, )i('Hscn!evo!ts ta. bandctcnf
opti(~!C()ig.),nousrenMunt)'C[[sinnnedi.ite-
)upntau-de.'iSOnsd'cHe,S)[t')cpoint.tU'deped'))i-
cuiecërebt'tU v!tpca('trc)'().'msi'hëtntspt)ere.
~i~M~~aU~f~Lconm~
la ])tmde)c),te'optifjueeJie-n)euie, dirige se
d'un c&teitL'autre du pédoncule cereb)'~). Ce
nouveau cordon (<ig. ~87,8), entièrement dis-
simule au-dessous de h). b!].ndek'tt.copticjue.
est, t'ff<Me p<'f~o~c«<(tt)'e de GHA'i')Oi-nT. in .s'M~.s-

Ansc('~do))cutu)ro,\)tCp!u's!t.iaccni!'('')'icm'c.
'1.pl'olulH~I'anf'cnpnulaire. ':2. p\~IIÙneulcs eè¡'liJwaux.
lenticulaire.
f-u~'smnmm;!)rcs.j)~t;i!ti'c)-icm~duno~utentifu!it)t'e,sefu~m"-
J
tnber-
r
/«Hee '?!on!<t<'e des aua.tuuustes aUeruanda.
Son cxtreutite externe, phutgc:mt (tans i'hc-
misphere,vient se phicercm-dessousdnnoyau
~I

Quant a. son extrémité interne.


n d:> (~Ol'p!> l;enouilln;s~

i,
nant en !i, nce.o la b.te du nocau c:tudé.
:nl~l:lep;l~¡a~
elle contourne de bas en haut ie bord interne
iut.I'l'uc et yterne.- 0. l)I'a: intèriéui· lea l\.lller'eul!)!)quadI'OUI11eilUX.
f
pedoncutc
~t~~I~17\ ylu ctoté(11i,c~~f)f~srit
voi!S,t';n~~p~don<'u)f'if'c.t,hi;)snta.–)0,[ubet-f-)ne''eum. du
( et .urive ainsi à ta face iufë-
['ieuredctacouctieopticpie.
La. constituti()nanaton)iqncdt'a.nsepednncut.'iii'cest fort cotuptexc.MËYKEMiui décrit quatre
couches distinctes et regntieremcnt etagees: i) les designesoustesnomsde première, deuXtcmc,
troisième et (~u~t)'ieme couches, eu allant de ))(u~t en has, (;'est-t-di!'e fies régions profondes
CR~VE/U!
versées relions superficieites.Ces quatre ('.ouchcss~nt.net~enH'nt,indiquées sur ).'tt)~ur<'28.S,tjni
rcprëseutf'urtet'cupevertir.~t-transversatcdes noyaux opht-strics.
ft.t~'t'HMe;'e<'o</cAeo«~M.!('/f'/)<<eM/p.–LfLprf'nncrc couche ((is.288,~), !)ir(;('(('infi)t.')p~t!i-
qucf'conh'(']ctH!yantenti('/u)ait'c,a)'CRLtt('non)d'~nsch'nUKr))aH'<HHct;sU'~r~)f'f'p.u'Httf!us-
ccaa de fibres, fpnprt)vi('nn(;nt en s~P~rtiRd(;s hunes n~cduHairf's interne'(').(.'xt(~du
le pédoncule inférieur de la couche optique (p. 339). Les fibres qui constituentce faisceau proviennent
de l'éeorce de la région sylvicnne, principalement du lobe temporal et do t'insuta. Elles croisent
<te dehors en dedans ta face inférieure du pcdoncutecérébral et arrivent ainsi à son côté interne.
Là, elles se redressent en haut vers ta couche optique et se divisent alors en deux plans, l'un
externe, l'autre interne le p~a;t e.~e)'?ie (<)'oM<ëM!e co«c/te de l'anse pëdoucutaire) pénètre danste
noyau interne de la couche optique et se perd vraisemb)ab)ement dans la substance grise de ce
noyau; le p~t~ M<ef'):e ~Ma'h'!CMe couche de t'anse pëdoncutaire) remonte je toug de )a face
interne de ta couche optique (fig. 289) et se confond, en atteignant sa face supérieure, avec le
stratum zonale qui revêt cette dernière face; ce faisceau, comme nous te montre ta figure précitée,
passe en dehors du pilier antérieur du trigone et en dedans du faisceau de Yicq-d'Azyr.

t. CAl'SULK t~TERNE

On donne, depuis BuRHACu,le nom de capsule interne à cette lame de substance


blanche (fig. 288,6) qui s'étale sur la face supéro-interne du noyau lenticulaire,
entre ce noyau d'une part, le noyau caudé et la couche optique d'autre part. EUe
recouvre le noyau lenticulaire en dedans, comme la capsule externe la recouvre en
dehors; delason'nom. On la voit très nettement sur une coupe vertico-transver-
sale du cerveau passant par les tubercules mamillaires (fig. 280,8) elle suit,
entre les différents noyaux précités, un trajet oblique de bas en haut et de dedans
en dehors. A son extrémité inférieure, la capsule interne se continue avec le
pédoncule cérébral, qui lui fournit la plus grande partie de ses éléments. A son
extrémité opposée, elle se confond avec la substance blanche du centre ovale.
A ce niveau, les libres qui la constituent, jusque la enserrées dans l'étroit
passage que leur ménagent les noyaux opto-striës, se déploient en un vaste éven-
tai) et divergent alors dans tous les sens pour se porter vers la substance corti-
cale, oit elles se terminent. C'est la eoM?'~MH<? ?'ayo?!?<aK<e de REtL, et nous pouvons
définir cette couronne: l'ensemble des fibres de la capsule interne, dégagées des
noyaux opto-striés et rayonnant, en plein centre ovale, vers le manteau des. hémis-
phères. On donne quelquefois le nom de pied de la coM~'OKKe ?'<M/OHHaK<e à
partie toute supérieure de la capsule interne, au moment ou elle va former la cou-
la
ronne.
10 Mode de conformation et rapports.– Pour prendre une idée exacte du
mode de conformation et des rapports de la capsule interne, il convient de l'étu-
dier sur une coupe horizontale de l'hémisphère, passant un peu au-dessus de la
scissure de Sylvius cette coupe est connue sous ie nom de coupe de 7'ec/;s:<y'. On
constate alors (tig. 291) que la lame blanche en question, au lieu de s'étaler suivant
un plan unique, comme on pourrait le croire par la seule inspection des coupes
vertico-transversales, s'infléchit sur cité-même, de façon à se développer suivant
deux plans différents et à former ainsi dans son ensemble un angle dièdre ouvert
fiRtssAUD a modifie légèrement la coupe de Fiechsig. Tandis que cette dernière coupe est
horizontale et se pratique de la face externe de t'hemisphère vers sa face interne, JimssAut)
propose de porter directement le couteau sur ]a face mterne et
de le diriger suivant un ptan, oblique eu bas et en arrière, qui
passerait la fois par le iniiieu de la tête du noyau caude et
par le point de reunion dn tiers supérieur de la couche optique
avec ses deux tiers inférieurs. La décortication du cerveau étant
susceptible de modifier les rapports qui existent normalement
entre la scissure de Sylvius et les noyaux opto-stries, on risque
avec le procède de Ft.MHStG, surtout quand il s'agit d'encéphales
ramollis, de faire passer la section soit au-dessus, soit au-dessons
du point qui est le plus favorable pour l'étude des fcsions de la
capsule interne. Avec le procédé de BH~ssACD. qui intéresse
,I :I:
immédiatement la couche optique et le corps strié, on est ton-
~n.~tr inné.
'~u's ccr):ur( ue tmnxcr sur ie point sus-inonjuc, sur ce t[uo)i poun'ana:ppetcr ta région
en dehors. Cet espace angulaire est comble par le noyau lenticulaire, qui, comme
nous l'avons vu, s'avance vers la capsule a la manière d'un coin il est à peine

est. Il. 'n


déterminée
o

ifnticula.ire.
par 1~ P.2.7.
besoin de faire remarquer, que la forme, ci-dessus indiquée, de la capsule interne
la forme même du noyau

Ainsi disposée, la capsule interne comprend


(icux segments un segment aK<f?'teM)', oblique
t.n dehors et en avant; un segment pos<e?'eM?',
oblique en dehors et en arrière. Ces deux seg-
ments se rencontrent et se confondent en un
point (fig. 291,3) qui correspond au sommet de
i'angle précité, et que l'on appeiie le.yeHOM de
capsule interne. Le segment antérieur
,1!g. 291/1), comme nous le montre nettement
!:) coupe de Flechsig, est compris entre le

novau lenticulaire qui est en dehors et le noyau


raudé qui est en. dedans on l'appelle, pour
cette raison, la portion ~<?K~'c!~o-s<t'!ee de la
capsule interne. Sa longueur est, environ, de
centimètres. Le segment postérieur (fig.
~!)),2), compris entre ce même noyau lenticu-
jairc et la couche optique, devient la portion
/e)!/iCM~o-op<Me. Elle est plus étendue que la
précédente elle mesure, environ, 3 centi-
tnetrcs. Quant au genou de la capsule in-
(t'rnc(f)g. 29),3), il répond exactement, sur la
f~upe de Ftechsig, d'une part au sommet du
noyau lenticulaire, d'autre part au sillon qui
sépare la couche optique du noyau caude.
La capsule interne déborde, en arrière, l'ex-
Fi~29h
h'emik'' postérieure du noyau lenticulaire de
Coupe honxotittUc de Ftcchsi~
10 à 13 rniHimëtres DÉ)EtUKE a desigue cette (hëmtsphere~uchp).
portion toute postérieure de la capsule sous le 1, segment antt't'icut'de !acapsuïcinict')K'.
nom de se~HeH< )'e<~o-~K<<CM<<M'?'e. Le seg- –3,sonscgmcnt.pos~t'icut'so~gcuou.
–4,noyanhnttcuttut'c.–5,noynucaLU(J<
ment rétro-lenticulaire, nettement délimite en U,couch~oj)ti<tuc.–7,j))'oton~cn)cn<:m).~ricn)'
<)avot~ricu)cht.tt''t'aL–8,son.)))'oîot~emcnLj)os-
(h'dans par la couche optique et par la queue tcrieurouocojuta).–9iScpLututuc)duntt')sn.
cavit.~colU'ate.–tt).pi!i<')'sant~t'icut's~t)0,
du noyau caudé, se confond en dehors et eu

.· -LA.
pitict's~ost.~t'ipursdu.ti'i~onc.–H,corpscaUcux.
.u'riët'e, sans ligne de démarcation aucune, –t~.av:m(-mur. capau~ externe-
i4,!oLcdcf'i)isuia.–fi,scissure d~Svhius.
uvcc la substance blanche du centre ovale.
~1",sont.
Voyons maintenant, quels "1 les
1"1.¡'L~.
éléments anatomiques qui entrent dans la
constitution de la capsule interne.
2" Constitution anatomique. La capsuto interne, lieu de passage entre
Fecorce cérébrale et les portions sous-cerebrates du névraxe, renferme des fibres
h'cs dinerentes par leur origine, par leur direction et par leur valeur anatomique.
~'ous les diviserons en trois groupes, savoir )° fibres unissant entre eux les
noyaux opto-strics 2° fibres unissant ces mêmes noyaux opto-stries à l'écorce
ct'rebrale 3° fibres d'origine pedoncutaire.
/(. PREMIER GROUt'E FUtRES UXtSSA~T ENTRE EUX LES NOYAUX OPTO-STR[ËS. Ces fibrCS
nous sont déjà connues nous les avons décrites en enet, dans les pages qui pré-
cèdent, a propos de chacun des (.rois noyau-x thatamique, caude cUenticuiaire.
Ce sont d'abord de/es </ie~sMK3-.s<)'tëe.s, qui, partant en majeure partie du
noyau tenticuta.ire, quetques-unes seulement, du noyau caude, se portent trans'ver-
salement en dedans pour se jeter dans
la partie externe de la couche optique.
Ces fibres se disséminent dans le serment
postérieur de la capsule et dans te genou.
Nous signalerons ensuite, dans ce même
groupe- des fibres qui unissent te noyau
caudé aux deux segments internes(glohus
paiïidus) du noyau lenticulaire. Ces fibres,
/<es ~eK<t'cM~o-s<?':ees.sontles unes trans-
versales, les autres wrticates. Eiles se
cantonnent, en majeure partie, dans h'
segment antérieur de la capsule interne.
H. I)ECXH;ME GROUPE FtHHES UK)SSAXi-
LES NOYAUX OPTÛ-STmËS A L'ECORCE CËHE-
nnALE. Ce deuxième groupe compren')
toutes les fibres qui se rendent des noyaux
opto-striës a l'écorce cërebraie, en on-
Schcom indiquant )c mode de c"nsUt))ti"u de pruntant la capsule interne dans une
<ncapsu)einterm'.
Ln<aue.(udL'nn;M))e)thcu!airHavp<p.-)mis
partie plus ou moins étendue de leur
"c::nM'n)s.
c.dottc.
3. cone!)e 0)~hf)uc. 4, novan rnu~c <(c la
5. jn~doncu)c cct'cbrat. <i.(i, caj)ënfc ht-
parcours- Ces fibres, que nous désigne-
tcntc. T, 7. eouroMnc rayennaHtc.– A. fibros <)i!'ectcs rons sous te nom générique de /<&)'es co?'-
(') <m~).–)!.<ihrcs!;angfio-)~<ioncuhir<'s(<;MM<'f;).
-C.C.C,C.(ibrcsc('r[icb-a)!s;Hon!)air<'s{''M<'«K~<'). </co-~aH~'o):)M!'?'es,nous sont encore en
La ii!:nc ponctuéeyy indique )a )in)Hc sr)'ai'aU'edu M'
tioncHtcc)dc)aea)<M)cit)(ct!)C:(.t)i~cj)onctMt''ejj. grande partie connues. Elles sont naturel-
h)imitcs<-)ur.(ti)ede)acapsM)ci))(crm'c)<)c)acou- tcment de trois ordres fibres émanant
t'<M)cra;o))n:mtcf~/cf/~c~<euKrMi<M<'(''fj/'jmw/<i.
du noyau caudé ou co~co-.s~'itces, fibres
émanant du noyau lenticulaire ou co7'~co-~M</CM~/?'es,fibres émanant du thalamus
ou cot'<<'co-</t<~Htt~Mes.
a. /<&cs co?'eo-s~e<?. Les fibres cortico-striées s'échappent, du noyau
<-aude [e long (le son bord externe. E!)es forment, dans leur ensemble, un )arg(.'
éventail qui se confond immédiatement après son origine avec la couronne ray'n-
nante. Ces fibres cortico-striées n'apparUotnent donc à la capsutc que par [''nr
porhon tnttiate et elles occupent la partie toute supérieure de cette capsule.
h. Fibres co~'eo-~eM<t'cM~es. Les fibres cort,ico-ienticu)aires émanent, de la
face supero-interne du noyau lenticulaire et occupent,, après teur sortie du
noyau,
!e cote externe de la capsu)e.
c. F<&)'es cor~eo-</M/<]!HH~Mes. Les fibres corUco-thatamiques, qui pour -c
rendre à L'écorce ont à traverser la capsule inLerne, se groupent en deux fais-
ceaux pnnctpaux, qui ne sont autres que le pédoncule antérieur et le pédoncu!f
postérieur de la couche optique. Tous les deux, dans leur traversée capsulain'.
ont une direction horizontale. LejM~OKCM~ (ïH~CM?' (tig. 293,7) qui se rend
au lobe frontal, naît de l'extrémité antérieure de la couche optique et, de là, se
d)r!~e obliquement en avant et en dehors. Il traverse d'abord ie genou de la cap-
sule puis, il passe dans le segment antérieur et le parcourt dans tout
son éten-
due. Le .pë~OMCM~o~c?-M-M?'(fig. 293,8), qui comprend les radiations optiques
se rend au lobe occipital, s'échappe de i'ext.remit.e post.erion'c de la couche
opaque, principatcmcnt du puh'inm' ct.(!u corps ~cnoutHc; externe. Se pc't'nt
i'jtsuite cbHquemonL en nn'ièt'e et en de!)0)'s, il Lt'averse !it partie la plus t'ecutee
))./ la capsute, cet.f.e région que nous avons désignée p!us haut., avec DnjnfusE, sons
h' nom de segment rcU'o-tenticutaire.

C.TjMfSIEHEGROUPE'.F!)!RËSt)'0[UGtNE[['E))o~cuL.\n<E. –-LcpM)'H)cu1('c(''n''ht'nt
f.mrnit à ta capsule ses principaux e!e-
?
t!i!'ntsetronapndire,nonsansrai-
s~i), que cette dernière était laconti-
nt~tion du pedoncute. Pou!' nous l'en'
(i~'nn compte exact de la part que
j~'<jd ie pédoncule cërebraiàia cons-
hiution de la capsule interne, nous ne
saurions mieux faire que d'étudier ta
manière dont se comporte celte c<-)-
!cnae nerveuse en abordant ]c hile de
!'ht'ntisphere. Le pedoncute cérébral
:L\~)ts-nous dit plus haut ~p. 20~i, se
f'~n~pose de deux étapes, l'étape snpe-
rit'ur ou calotte et !'eta~'e inférieur ou
pn'd. t~xaminons-tcs séparément
7'e?'?KM!a~OH ~M~67'!eM?'e de
cf~(~/e, ?'e</tOH soMS-<A~~W!~Me.– La
cutotte pedoncu!aire, on nera pas
~H!~ie, comprend quatre faisceaux de
ti!))'<'s ton~itudinates, savoir te t'ais-
«',)u ('(~mmissura! longitudinaLIa ban-
d<')<')te !ongitudinate postérieure, )e
n~'doncu)ecei'cbe)k'ux supérieur et le
D!!)a)ideRci). Fig.2~.
i.e continuation du faisceau
Lu /'aisce~zzt
/'S!SCe<!Mcona~atissac.t·al
COHtHU'SStMYt~ lo7zgittc.-
~OM~thf- ~chcma monh'ant, sur uncc~upe hc'nxf.'iUa.icdc
FtechH'Msyst.('t)tattsn.U'n['<'nctKnnne!t<d<'
~<Mf< fonda-
XH'tttat antero-tatérat de la moette, t!icapsuïcmtcmc()ucttmoricnt.at)(m'[nedn.))s
ki.fi~tu'c29)).
arrive à la partie inférieure de ta cou- (Au-ticssousdc!acoui)[''c~t'~ht'a!c.o)ta)'cp)'(n)ut!n)"'
c)i<' optique. s'int1ec)iit en haute) cfmj)ctt'm)svcrba!ct!u)'t''<fo)tcut('<'('')'~bt';)L)co!'rfsj)on<)))t.
a\ccs:tS\sU'atisitUoHfoncUout)cHe,Lot)c<)H'c!)cat''t.
p~'m'tre dans )'epaisseur de ce dernier [-e(n-t''scnt'<'<t""sfn)i~u~t75,)ia!<'2tt.)
")'u)e.I[n'adoncrienàvoi)'avecta I. couche 0)'ti()m'J.)iQ\;mcitu'ft'<f.)t0\;u!
tcnticuîait'f.–4,it\at~-nna'o~msutadcR~iL–(!ct)-
c:~)su[c interne. h-i~doitt).ra!7, coucha
j)t''<ioncnlf'.Ut)('')-icnt-d<'i~
u[)ti'[nc.–S,)"~ione).)!cpost.(''t'iG"t'c!ciacouche optitju~'
Li) &aHde~e«e ~oH~K~'Ma~e /~os<c- out'ai'cpnu~csu'rit<tittUonso;'UqUt's.
~'ieM'e. qui n'est qu'une dépendance ~<n)c'~
faisceau
antérieur <h'Jaca))St)h'i)ttR!'nf,ne t'c))t'('n]Hnt
aucuu vl·ori~ihc p(~donclllaÎl'('. G, faisceau g\~ni-

<h) faisceau prece()ent, se termine vrai-


<'uh~(<t'~r/). avec fibres corUco-jH'otuht'-t'anticttcsante-
rieurfs.–f,faisceau pyranndat(f~f~n'ecm't'f~
c0)'tico-j"'otuht''t'antic)tcsa)th''ricu['cs.
s~n)!)!abte'uent, connte nous ['avons )n'o!utt~['a)ttic!jK~)<)'icut'oufaisc<'au<){'~lc\nct't.['n!'an
raiscc'<m eCH'tn-o-

vn.dans un noyau specia) qui se trouve <)('Rci).]-.ca)'rctout'scnsi)i)'.


situe dans ta paroi du troisième vcntricute et. tout a côtu de ruritice atUcricur d<
l'aqueduc de Syh'ius. Lui non plus n'a rien àvoif avecta capsule interne.
L''p<'doHCM<e ce?'~e~eM..c SK,pe?'~eM?', immédiatement après sa sortie du noyau
ron~c, se porte en haut et en avant et se termine dans la partie inférieure de la
~nd)e optique. HosEf., contrairement à cette opinion, te faisait aUcr directement
au segment postérieur de la capsule et, de la, aux circonvolutions rolandiques.
Mais cette manière de voir est rejetée par la plupart des neurologistes.
Le )'M&SM de Reil ou, plus exactement, la portion interne du ruban de Reil est le
faisceau le plus important de ta calotte. On sait que c'est le faisceau sensitif,
chargé de transporter au sensorium commune les impressions de nature diverse
recueillies à la périphérie par les nerfs sensitifs spinaux et bulbo-protubérantiels.
Arrivées a l'extrémité antérieure du pédoncule cérébral, les fibres constitutives de
ce faisceau se partagent en deux groupes les unes (~M&aM </M~MM~Me, TVM~aMMs-
sc/i~e des anatomistes allemands), qui s'engagent dans la partie inférieure de la
couche optique; les autres (t'K~NM co?'c6t7, J~tK~eK~c/~et/'e des anatomistes alle-
mands), qui passent dans le segment postérieur de la capsule interne et, de 1&,
se rendent aux circonvolutions de la région rolandique. De ces deux ordres de
fibres, les'dernières seules (fibres cortico-pédouculaires) contribuent à former la
capsule; les premières (fibres thalamo-pédonculaires) ne lui appartiennent point.
Région sous-thalamiquë. Au-dessous de la couche optique, la culotte pedoncu~ah'c, scnsi-
btement amoindrie par la perte successive d'un grand nombre, de ses faisceaux, forme une toute
.e~r~r
petite ,n~a..>
.1.~O'ir.n appelée )'<<o~ M;M'M~aM«'/Me
région _fl,l~
ou.;OK~-op<«yMf.Fo)!E).,(tuiasoigneusement
étudie cette région (.-f)'cA.7'c/tM~'fe,i8~). j,
lui distingue trois couches qui se superposent
de haut en bas dans l'ordre suivant la cou-
che dorsale, ta zona incerta, le corps sous-
ttmtamiqueoucorpsdeLuys.
a. Co«c/;e </o;w~c. La couche dorsatc
(fig. 294,t3) est directement appliquée contre
ta face inférieure de la couche optique. Elle
renferme, comme éléments anatomiques, des
fibres longitudinales très fines qui se dirigent
d'arrière en avant, mais dont la provenance
est encore incertaine. Tandis que MEYNEm tes
considère comme une dépendance de la ban-
delelte longitudinale postérieure, FOML les
rattactie aux faisceaux efterents du noyau
rouge de la calotte, au pedoncnte ccrcbetteux
supérieur par conséquent. H me parait natu-
ret de considérer ces fibres comme apparte-
nant au système du faisceau commissura)
longitudina),f(ui,de ta moelle, remonte à !a
couche optique. On les voit, en effet, pénétrer
dans ta. couche optique en se confondant
graduellement avec la lame rueJnUaire
externe et avec la couche grillagée.
b. /:o/«t <Kce<<ï. La zona incerta de
I''oiu;L (14), située au-dessous de la couct)e
Fig.2M. dorsate, s'étend en travers depuis la substance
C.9u)«'\ertico-hansveMatcde la couche optique pour montrer grise intra-ventricu)airc jusqu'au côté interne
la région sous-thatannquc. de la capsule interne. Elle est la continuation
'f,portion frontate du ventrif'u)etatérat.&,sa portion sphenot- de la formation réticulaire de la
calotte' et
')a!e.tmtri.'utcnMien.–<Mi'i!uredeSt)viut.–t'.band< elle est constituée, comme elle, par des fibres
tette optique.circ<jnvott)Uonde!'tttppoeamp~–t,tante tnedu!-
taireintc'nedetacoucneoptique.–3,tan)emcduttairc externe et nerveuses diversement entre-croisées et par
cou.'he ,:riltag<c. 3, noyau interne de ta couche optjque. i, son de la substance grise irrégulièrement éparse.
nugau ederne. a,son noyau supérieur. 6, DO)'aU caudé, avee 6'sa
portion t~nechie. T'
7. noyau tenticntaire (putamen et ~totM En avant, la zona incerta se perd dans ta
;«t;t«;M<) S, amnt-mur. 9, eapsnte externe. iO, capsute in-
tet'np. H, pied du pedoncute. substance innominee (p. 34(i).
12, tocus nincr.
dorMk de ta région Mms-thataminue. )4, zona inccrta. H.t5.couche
de Lu; c. Co'M ~oM-</K!~am!'<jfMe.–Lecorps sous-
corps
t6. eytrénnte antérieure du notau ronge de )a catotte.
1;, commissure grise. thalamique ou cor~M de. ~M~ du nom de
l'anatomiste qui l'a découvert et décrit des
186;), se présente en coupe sous la forme d'une ientitte de cotoration gris jaunâtre, disposa;
horizontalement au-dessous de la zona incerta (fig. 294,t5). il
mesure de 10 à i2 millimètres de
largeur, sur 3 ou 4 rniHimètres d'épaisseur. De ses deux faces, la supérieure, convexe, répond
à la zona incerta; l'inférieure, également convexe, est bordée par un iiseïë de substance noin!
qui n'est autre que l'extrémité antérieure du locus niger. De ses deux extrémités, l'une, l'in-
terne, regarde te ventricule moyen; Fantrc, ['externe, arrive au contact de iacapsute interne.
Chacune d'eues laisse échapper unpetit faisceau de fU)res)dancheH.dorU tes connexions ne
sontpa.s encore nettement etahties: les unes paraissent se rendre a la partie interne du noyan
lenticulaire ou giobuspattidu.s; les autres se dirige!)! eu (tedans vers ia substance grise de ia
i~ascdn cerveau et forment, selon toutes probabi)itcs,iaMH!n?')'<'f/(';)/f; que nous
avons dejadecrite (p. 22Ë) à propos des formations commissnratos de la !)asedn cerveau.
Quantasa constitution anatomique,)o corps de Luys est forme ~)aruureticuimn de nevn~jio
très dense et très compacte, emprisonnant dans ses maitics (tes amas de cettuies nerveuses. Ces
cci)n)es sont petites,de forme nucteairc, et donnent naissance a unreticntnin très fin, qui cous-
)i),ueaveccetuidcscc))n)esvoisincsunrcseaumcxtricabie(Loys).
LasigniucaHonauatoi)nf[ueducorpsdeLuysest encore fortobscnrc.(~cHeformationparait
appartenir exclusivement à l'ordre des prnnatcs. Chez je chien, chez )eiapin, ainsi nue chez
d'antrosmammifercs,I''OH)!Ln'arencfmtreason)ienetpiacefpto de simples trainees de c.ctinies
nerveuses a. contours irrcgntiers et indeci.s.
.7'erHM'MSMO/tSM~ër:eM)'e p:'ed ~K pe~o~CM~e.
~M Le pied du pédoncule
cerelu'al, abstraction faite des deux faisceaux que lui envoie la. calotte (faisceaux.
que nous avons déjà décrits à propos du pédoncule et, sur lesquels nous ne revien-
drons pas ici, voy. p. 2t2), nous présente trois faisceaux, qui sont. en allant de
dehors en dedans '1" le /'aMce&M co~'co-p~o<M&ëMHMe! pos~o't'eM?' ou /'a!SceaM
~e ~/e?/KC)'<, qui relie l'écorce cérébrale aux noyaux protuberantiols et. qui occupe `
environ le cinquième externe du pied du pédoncule; 2" le /'<MSceaM/)/?'<MM'(~,
faisceau moteur volontaire, qui se rend aux cornes antérieures de !a moelle et, de
h't, par l'intermédiaire des racines motrices racludiennes, aux muscles du cou, du
h'oncet des membres; 3" le /on'sceaM ~eKtCM~f, autre faisceau moteur volontaire,
qui s'arrête dans les noyaux moteurs du bulbe et tient ainsi sous sa dépendance
la motilité volontaire des muscles de la langue et d'une grande partie de la face.
<Juant aux fibres cortico-protubcrantielles antérieures, nous avons vu (f)~ :21~)
qu'elles ne formaient pas un faisceau distinct, mais étaient intimement mélangées
aux libres des deux faisceaux pyramidal et gcnicu)e. Les trois faisceaux cortico-
protubérantiel postérieur. pyramidal et ~'eniculë, passent dans la capsule interne.

3° <S'~M~t'o~ dans la ca~M~e M<<e?'?te des /es ~'o~</tHe pe~oHCM~M'e.–Au tota),


quatre faisceaux du pédoncule cérébral, l'un provenant de la calotte, les quatre
autres appartenant au pied, prennent part a ta constitution de la capsule interne
et it ne nous reste plus qu'à indiquer la situation qu'ils y occupent (voy. t!g. 293).
Le /'<Msce<i!M </eHtCM/e (&, en vert) occupe le ~enou de la capsule et c'est à cette
situation, comme nous l'avons déjà fait remarquer précédemment, qu'i! doit son
nom. Il s'y trouve mêle:t° avec les fibres cortico-protuberanticllcs antérieures;
~° avec la portion initiale du pédoncule antérieur de la couche optique 3" avec
k's fibres qui unissent la couche optique au noyau lenticulaire.
Le /aMceaM ~)'aMM<~ (c, en rouge), qui fait suite en arrriere au faisceau
Henicule, se place dans le serment postérieur de la capsule, dont it occupe envi-
ron les deux tiers antérieurs. Comme le faisceau ~enicule, il renferme, intimement
mélangées avec ses libres propres, un certain nombre des fibres cortico-protube-
rantielles antérieures.
Le /s;'sceaM MMS~'y ou t'M&aM ~c Reil cof~ca~ ((<, en bieu) occupe, dans la
capsule interne, le tiers postérieur du segment lenticule-optique. Il se trouve
compris entre le faisceau pyramidal, qui occupe les deux tiers antérieurs de ce
même segment, et le faisceau des radiations optiques, qui traverse horixontaie-
ment le segment retro-lenticulaire de la capsule. Le faisceau sensitif, à ta partie
inférieure de la capsule, ne comprend encore dans sa masse que les conducteurs
de la sensibilité générale elles fibres sensorielles de l'ome, du goût et de l'olfac-
ANATOMtE UUMAtNH. T. Il.
tiou. Mais plus haut, à ta partie supérieure de la capsule, il prend contact avec te
faisceau des radiations optiques qui, comme nous t'avons vu, traverse horizon-
talement le segment rétro-lenticulaire. Il existe donc, dans cette région rétro-len-
ticulaire, au point, ou s'effectue la rencontre du faisceau sensitif et du faisceau
optique, une région importante dans laquelle se rencontrent, plus ou moins
mélangées les unes aux autres, les libres de la sensibilité générale et les ditTe-
rentes fibres sensorielles c'est le car~/OM?' ~eHSx'<de CfiARCOT; je l'ai indiqué
par le signe + dans la ligure 293. On conçoit sans peine qu'une destruction de la
capsule sur ce point ait pour conséquence une anesthésie complète dans la moi-
tié du corps opposée à la lésion.
Le faisceau cor<ï'co-joro<M~eraM~<<M<e?'eM)' ou faisceau de /)/e?/Her< diffère
des faisceaux précédents en ce qu'il ne parcourt pas la capsule interne dans toute
son étendue, je veux dire qu'il ne remonte pas de sou extrémité inférieure à son
extrémité supérieure. Arrivé à la partie externe de la région sous-thalamijque, ce
faisceau s'inflécint en dehors, passe horizontalement au-dessous du noyau lenticu-
laire et vient se terminer dans le lobe temporal, dans la première et la seconde
temporale suivant les uns, dans la deuxième et la troisième temporale suivant les
autres. Le faisceau de Meynert ne fait donc que traverser la partie tout inférieure
de la capsule interne et voilà pourquoi nous ne le voyons point sur la coupe de
FIechsig. I) est situé un peu au-dessous de cette coupe et aucune de ses fibres
n'est intéressée par elle. Je l'ai représenté en pointillé sur la figure 293.
4*7MsMMe. En résumé, la capsule interne nous présente, en fait de libres
d'origine pédonculaire l°aM Kt'cecM du ~eMOM, le faisceau géniculé; 2" ~<MM
SOM s<MMH< pos<er:'eM?', le faisceau pyramidal, qui occupe les deux tiers anté-
rieurs de ce segment, et le faisceau sensitif qui en occupe le tiers postérieur. Le
segment antérieur de la capsule, formé en grande partie par les libres cortico-
thalamiques, ne renferme aucun des faisceaux constitutifs du pédoncule.
Les trois faisceaux précités d'origine pédonculaire, en quittant la capsule
interne, passent dans le centre ovale, à propos duquel nous les retrouverons.
Nous aurons alors à les suivre, à travers la substance blanche des hémisphères,
jusqu à leur terminaison dans l'écorce.
K. SCK-TAXCK HLÀXCHH KHS HKM)St'UHHE<Ot CH~TKE 0\LK
Les noyaux opto-striés et la capsule interne qui les traverse ne représentent
qu'une partie relativement restreinte de la bourse hémisphérique. Le reste est
occupé par une masse blanche.-dont l'ensemble constitue le centre ovale. Nous
comprendrons donc, sous le nom de centre ovale, toute la masse de substance
blanche qui forme le centre des hémisphères cérébraux et qui sépare les noyaux
opto-striés des circonvolutions. Le centre ovale est entièrement dépourvu de cel-
lules nerveuses toutes les cellules qu'on y rencontre appartiennent à la névroglie.
JI est essentiellement constitué par des fibres à myéline mais ces fibres, si elles
sont identiques par leur structure. diffèrent beaucoup les unes des autres, comme
nous allons le voir, par leur origine, leur trajet, leur terminaison et leur valeur
anatomique.
'1° Fa~M)' <!M~<?M:M<? e< M:o(/e d'~eHce/HCM~ des /<es du ceK<?'e ovale.
Avec MEYKERT, dont l'opinion sur ce point est restée classique, nous répartirons
les fibres du centre ovale en trois groupes, savoir '!<' les unes destinées à relier,
dans un même hémisphère, deux points de l'écorce plus ou moins éteignes l'un de
l'autre, ce sont les /(~'es d'ass'octO~'OH; 2" les fibres du second groupe, reliant run
a l'autre les deux hémisphères cérébraux, ce sont les /{&)'eg coMtHMSSWf~es 3° les
libres du troisième groupe, mettant en relation la substance grise de l'écorce,
soit avec les noyaux centraux, soit avec les portions du nevraxe sous-jacentes à
ces noyaux, ce sont les fibres de la coMt'o?!Me )'syoMMaM<e ou fibres de p~'o/ec~'OM.
1° Fibres d'association. Les fibres d'association, nous venons de le voir, sont
celles qui, dans un même hémisphère, mettent en relation deux régions de l'ecorce
plus ou moins éloignées l'une de Vautre. Elles comprennent )° les fibres arquées
le cinguium; 3° le faisceau longitudinal supérieur; 4° le faisceau longitudinal
inférieur; S" le faisceau unciforme 6° )e faisceau oceipito-frontaL
a. Ft'&res a~Mëe~. Les libres arquées ou arciformes (fig. ~05), encore appelées
libres en U, prennent naissance au sommet ou sur le côte d'une circonvolution
<;t, vont se terminer, d'autre part, cm sommet ou

sm' le côté de la circonvolution voisine, après


avoir contourne la scissure intermédiaire cha-
cune d'elles, on le voit, revêt la forme d'un U,
dont ta partie moyenne embrasse dans sa conca-
vité le fond de la scissure et dont tes branches
s'élèvent- dans les deux circonvolutionscontinues.
Ce sont là les fibres arciformes les plus courtes;
mais il n'est pas rare de voir ces fibres sauter
une, deux, trois scissures ou même un plus grand
nombre et unir deux circonvolutions, qui peuvent
ctre dans ce cas très éloignées l'une de l'autre. Fig.2~.
On rencontre les fibres arciformes dans toute St'hpnm des fibres iu'qucc~
t'<cndue de !ecorce, mais avec une abondance OUiU't')i'<.n'!t)CS.
(pti varie avec les régions. C'est dans l'insuta de l~~fUn'cs:u'c~t'ot'[ncscoûtées.R~m~d\)u<;
cirroucolrtliou à la circormolution \'oi~ill(',
Reil qu'on les voit atteindre (HucuEXiK) leur plus ~.fUn'cs:n'ciJ'o'uesto))~ucs~:ti)!tnt.t)~)))('f:it'-
como)'.tf,ionAunccit'cotn'otu[ion}'hts<toi-
~'and développement. couaolu6iuu à unc cÎt'coJ)\'olut.iol1plus toIoi-
~tK'C.
b. C~M~MK. Le cingulum (ug. 296. ) ), encore
appelé /'<Msce~M (/e ~oKWe<, /'<!<<cec!M soMs~ace?~ M la cM'co?~o/M</o)t ~'?~&t'~Me,
occupe; comme son nom ('indique. la partie blanche de la grande circonvolution
!i)nbique (p. 260), c'est-a-dirc de cette circonvolution semi-annulaire qu! entoure
le hile de l'hémisphère et. qui est, formée en liant pur la circonvolut.ioM du corps
ca~eux, en bas par ta circonYt)tuHon de ('hippocampe. Ce faisceau reat'crme. au
initieu d'un grand nombre de fibres arciformes, des fibres à long parcours, allant
du tohe irontat a la partie antérieure du lobe temporo-occipital et)es se rat-
tacheui, vraiseinblab~ment, du moius cl~ex les animaux osmat.iques.à!afonci.ion
~tfacLive. Au moment, où il contourne !e bourretet du corps catteux, te cingutum
reçoit un faisceau de renforcement provenant du lobe occipital.
c. /s!scesM ~OH~/<Mch'Ma~ $M~'<eM?'. Le faisceau tongitudinat supérieur
(fig. 296,), remarquable par sou votume, nait de t'ëcorce du tobe frontat. De là it
se porte en arrière, longe le bord supérieur du noyau lenticulaire, en embrassant
a ce niveau le pied de la couronne rayonnante, et yient se terminer, en partie dans
t'ecorce du lobe occipital, en partie dans celle du lobe temporal.
d. ~scesM /OH~t'<M(~'H<~ ;H/'ë~eMy. Le faisceau longitudinal inférieur
)ug. 296,3) se rend du lobe occipital à la pointe du lobe temporal. 11 est constitue
à la fois par de longues fibres directes, qui s'étendent sans interruption d'une

extrémité à l'autre du faisceau; 20 par des nbres plus courtes, qui viennent à lui
des parties avoisinantes et le quittent de nouveau après un trajet variaHo (IfuouE-

Schéma des tibrcs commissurales tntrahcnnsphcri~ues (d~pt'cs MEY~Enï).


n, c~trcnute anteripurp de t hctnispho'p gauche- A. son extrémité postérieure. c. scissure de S~ius- f/. iohc
tcnijtû!'at. e. bourtptpt du corps <'atteM\. t, faisceau tong:itt)dina) de la circonoiution thnttiquc (c'~</f'). fais-
ceau tongitudm~t supëticur (/<c/< ~D~~t~
5. 5. fibres ar~t~os ou :n'ctto)t))e~
3. fa)H*eau Jon~itu'Hnat inf~ricm'. 4. faisceau unofot'me.

Mx). D'après des recherches toute rccenLes de FLËCtïStG (1896), le faisceau lon-
~itudmal inférieur se métrait en rapport, à sa partie antérieure, avec te thatamus
et se Lemunerai~ eu arrière, sur la face int.erne du lobe occipUa! dans le cenU'e
visuetdel'ecorce.Mneserait
donc qu'une dépendance des
radiations optiques de GR.\T!0-
!.ET et, par conséquent; ferait
partie de la couronne rayon-
nante.
e. Faisceau occ~t~)'OH-
tal.- Ce faisceau est encore
un faisceau d'association a
ion~' parcours, mettant en re
talion !es trois iobes fronta),
Fig. temporal et occipital. H prend
Le faisceau occipiin-frontaj,vu par sa face interne naissance, en avant, dans e-
(schématisé <)après une figure de J)ÉJEH)KE corce du lobe frontal et du
i,couc))c optique.– 2,noyaucand~. –3,)to~mtan)vg<)attcn. lobe orhitairc. De là, il se porte
–4.CtS<-ut'fdpSYtvtus.t:t"scnttCtrcui.t)!S.–C,iais-
en arrière en passant le long
ccauocei~~e-fronta),Mcc6'.saparUcre))onda))tautaj)etum.–7,fais-
ccauuttCttotntc.
du bord externe du noyau
caude,en dedans du pied de la couronne rayonnanLe. Arrive à la partie moyenne
de l'hémisphère, il s'inOectut en bas et se déploie alors en un immense eventaiL
don( les fibres s'irradient dans toute Fetendue du tobe temporo-occipital, depuis
le pote occipit,ai jusqu'au pute temporal. Cette portion en éventail du faisceau
oncipHo-t'rontat descend sur le côLe externe des deux prolongements postérieur
et inférieur du ventricule latéral et c'est elle qui, d'après DÉjEtUKE, constituerait
le tapetum, formation que l'on rattache d'habitude au corps catleux. Le tapetum
existe, en effet, comme nous t'avons vu précédemment dans les cas d'agenesie
complète du corps calleux et, d'autre part, il ne présente aucune trace de dégéné-
rescence & la suite de la section expérimentale de cet organe. H dégénère au
contraire en conséquence de lésions corticales, siégeant sur le lobe ft'ontat ou h'
iobe occipital, que ces lésions soient pathologiques (DËJERiNE) ou expérimentâtes
fMDRATOw chez le. chien).
FoBEL et OuKFROWlcx, qui ont tesprcMuers décrit le faisceau f~ccipito-f'rontat, ont cru devoir
t identifier au faisceau Ion~;ituduia[ supérieur. ))É.)Kt<)KE, qui s'cteve contre cette n~aniere de voir.
fait remarquer avec raison que fe faisceau nccjpitn-froutat, fnn~caut !c bord extcrnf ()n noyau
raudë, passe en dedans de ta couronne rayonnante, tandis que )c faisceau ion~itud'ma) supérieur.
p)us snperficiei, passe cri dehors. Les deux faisceaux en question sont doue sépares, a leur
partie moyenne tout au moins, par toute )'ëpaisseur du pied de ta couronne M\'onuan)(; et, (te ce
)nit, semblent devoir être considères counnc indépendants t'un de t'autre.
f. V~McesM tMtc~orme. –Le faiscca'L unciforme (fig. '2i;)6,4), enlin, est situe à)a
partie inférieure et externe de l'hémisphère cérébral. Il prend naissance dans te
lobe orbitaire, principalement dans la portion orbitaire des deuxième et troisième
circonvolutions frontales. De là il se dirige d'abord en arrière vers te pote de
t'insula. Puis, il se recourbe en bas et en avant, traverse la partie inférieure de
t'avaut-mur.et vient se terminer daus la pointe du !obe temporat, au voisinage du
noyau amygdaiien.
2° Fibres commissurales ou interhémisphériques. Ces fibres a trajet
variable, horizontales ou arciformes, ont pour caractère commun de traverser
la ligne médiane et de se terminer, par l'une et f'autre de leurs extrémités, dans
des régions homologues de l'ecorce des deux hémisphères. Elles associent ces
régions homologues dans un fonctionnement synergique et nous permettent de
comprendre comment ces régions homologues peuvent.se suppléer mutuellement
dans les cas de lésions localisées a un seul hémisphère.
A ce système commissural appartiennent les trois formations suivantes t" te
corps ca~eM~c, lame large et épaisse, dont les libres naissent de toutes les régions
de l'ecorce, a t'exception de la région ammonnienne et de fa partie antero-infe-
rieure du lobe tempora) 2" la c~Mn~s.SM/'e &<<ïMcAe am/O'tetM'e, cordon a coupe
arrondie ou plutôt elliptique, qui unit l'une à l'autre, d'une part, les deux hulhes
ottactifs, d'autre part. les deux lobes temporaux; 3" les /<&)'e.s de ~</?'e, formation
dcpeudant du trigone, qui met, en relation t'ectproque les deux celions de la corne
d'Ammon. Ces ditterentes commissures mt.et'hemisphertques ont été precedetn-
ment decriLes (p. 293, p. 298 et, p. 32!), nous ne saurions y revenir ici sans tom-
ber dans df's rediLes inutiles.
Quant, a la commissure postérieure, qui est placée au-dessous de la ~!ande
piuéate et qui semble constituée au premier abord par des fibres transversates
unissant, l'un a l'autre les deux hémisphères, elle ne renferme, comme nous
t'avons déjà vu (p. 320), que des fibres enLre-croisees qui, de la conclu' opUque,
descendent dans la calotte pedonculaire du cote oppose. Elle ne saurait, par con-
séquent, être rattachée au système commissural mterl)ennspheriquc.
3 Fibres de projection ou fibres de la couronne rayonnante. troisième Ce
groupe comprend toutes les fibres qui tout, partie de la couronne rayonnante,
autrement dit. toutes les nbres qui unissent l'ecorce cérébrale aux masses crises
.sous-jacenles: noyaux opto-stries, isthme de l'encéphale, cervelet, bu!be et moeHe
épiniëro. Ce sont les /~?'e$ dep?'o/ec~OM <~e~'eMne?' of~re de MEYKER'r. Ces libres
de projection nous sont déjà en grande partie connues et nous n'avons ici qu'à
indiquerleur trajet dans le centre ovale. Nous les diviserons en quatre groupes
iibres cortico-striées, fibres cortico-lenticulaires, fibres cortico-optiques, fibres
cortico-pédonculaires.
.<. FuipES coRTico-STRiEEs.–Cesfibres vont de l'écorce au noyau caudé. Elles
ont été décrites à propos de ce noyau (voy. A'oy~M caM~e, p. 34)).
/<. FniRES coRTico-LEKTicuLAiREs. -Ces tibres vont del'écorce au noyau lenticu-
taire ou, plus exactement, à ses deux segments internes (globus pallidus). Elles
ont été décrites plus haut à propos de cet organe (voy. jVoy~M ~eK<!CM~M?'e, p. 346).
C. FmREs coRTKo-opTiQFES. Les fibres cortico-optiques, qui relient l'écorce à
la couciio optique, ont été encore décrites à propos de la couche optique (voy.
C'OMC~e o~f~Me, p. 338).
D. FiBRES co~DCo-pËDOKCULAtRES. Je comprends sous ce titre toutes les libres
qui, partant de l'écorce ou y aboutissant, entrent dans la constitution des quatre
faisceaux fondamentaux de la capsule interne. Ce sont: les fibres du faisceau
géniculé, les fibres du faisceau pyramidal, les fibres du faisceau sensitif, les
fibres du faisceau cortico-protubérantiel postérieur ou faisceau de Meynert et les
fibres cortico-protubérantieUes antérieures.
a. F<ïtsce~:t~e?ncMM. Le faisceau génicuté (faisceau moteur volontaire pour
la face et la langue), en débouchant de la capsule interne dans le centre ovale,
s incline en dehors pour suivre un trajet à peu près horizontal. Il vient se terminer
dans le quart inférieur des deux circonvolutions frontale ascendante et pariétale
ascendante, ainsi que dans le pli de passage fronto-pariétal inférieur ou opercule
rotandiquc.
b. ~ï<'§cesK ~/?YtMHd'a~. Le faisceau pyramidal (faisceau moteur volontaire
pour le tronc et les membres); au sortir de la capsule interne, se porte en dehors
et en haut, en s'irradiant surtout dans le sens frontal. Il vient se terminer, tout
autour de la scissure de Rolando, dans les trois quarts supérieurs des deux cir-
convolutions frontale ascendante et pariétale ascendante et dans le lobule para-
central. Les centres corticaux du faisceau géniculé et du faisceau pyramidal cons-
tituent, dans leur ensemble, ce qu'on désigne indistinctement sous les noms de
~oMe Mo~ce~e ~'eco'ce, de .soHee.Ke~a~e, de~oHeëp~ep/OjyeKe.' elle comprend,
comme on le voit, la circonvolution frontale ascendante, la circonvolution parié-
tale ascendante, le lobule paracentral et le pli de passage fronto-pa-riétal inférieur
ou opercule rolandique. La zone motrice de l'écorce se subdivisant en plusieurs
centres distincts (p. 279), centre moteur des membres supérieurs, centre moteur
des membres inférieurs, etc., il est rationnel de penser que cette subdivision se
poursuit dans le faisceau volontaire du centre ovale et de la capsule et que, en
conséquence, ce faisceau volontaire comprend, lui aussi, une série de faisceaux
fonctionneltement distincts, reliant chacun des centres corticaux à un groupe
de muscles déterminés. Des observations cliniques, encore peu nombreuses, mais
très précises, nous démontrent en eM'ct (PITRES, 7'ese de P~s, 1817) que « les
lésions isolées des ditTérents faisceaux de fibres médullaires qui entrent dans la
région fronto-pariétale du cerveau paraissent donner lieu à des troubles variables
suivant le siège qu'elles occupent. » et nous pouvons considérer comme très pro-
habte que les altérations destructives limitées de ces faisceaux détermineront
des symptômes identiques à ceux que provoquent les lésions destructives des par-
ties correspondantes des circonvolutions
c. 7-~tseeaM sensitif. Le faisceau sensitif, qui occupe dans ta capsule interne
ta partie toute postérieure du segment lenticuto-optique, comprend vraisembta-
hh'rnent dans sa masse, outre le faisceau seusitif proprement dit, un grand nombre
de fibres sensorielles, notamment les fibres gustatives, les fibres auditives et.
ttu'tne des fibres olfactives. Quant aux fibres optiques, elles sont cantonnées, en
arrière du faisceau sensitif, dans le segment rétro-lenticulaire de la capsule. ).e
faisceau sensitif proprement dit ou ruban de Reil, arrive dans le centre ovale, s'y
comporte exactement comme le faisceau moteur. On pensait autrefois, et c'est
(i. r!.u.).E'r qui dans une excellente thèse nous avait donne cette description, que le
faisceau sensit.if se divisait, à. son entrée dans la couronne rayonnante, en deux

Sciictt~n'epresentattt,sur une coupe vertico-latérale de t'ttenusphere gauche,te fuiscea.umotcu)',


te faisceau sensitif et le faisceau des irradiations optiques,
i. couche oj'H<tup.–2,cot'jtsgcnouiUL'externe.–3,)ohcoccijt[)a!4,scissut'edcRo!an(to.cit'con~'otutio:!
))'n!)[ah'a~cC)t(tantL'C,cit'convoh[tionpari(;ja)c ascendante.–7, faisceau j'vratt]i(ta~u'ff/), se rendant aux
cn'cutno)uHons)'o(andiqu('s.–8.t'atSCca)tSCnsi)tf(~~A/<).ser('nda))tauxn]ûntGSC)'rcon~o!n))ons.iatsccauth'~
['a<t)aHons opLi<}ues(c~f").scdirigeant ~'crst~foheoccijuttd.–tQ.cat't'etom'scnsiUf-

faisceaux secondaires un faisceau ~er/a~ ou C!SceK~aM< (fig. 298.8), qui se ren-


dait aux circonvolutions frontale ascendante et pariétale ascendante un /*<!?'s-
resM /iO)'MO?t<a~ qui se dirigeait en sens sagittal vers le pôle postérieur de
tn'inisphère et qui, chemin faisant, envoyait des irradiations terminales aux
circonvolutions pariétales, temporales, occipitales, et temporo-occipitales. Au
t~t:u, le faisceau sensitif hurizonta) se terminait dans toute la portion de l'écorce
située en arrière de la zone motrice et voilà pourquoi sur notre figure 299, qui a
été faite à une époque ou l'opinion émise par BALLET était encore classique, nous
avons jeté une teinte bleue uniforme sur toute la portion de l'hémisphère qui se
1 l'Olive située en arrière de la pariétale ascendante. Des observations plus récentes
sonl venues établir que, des deux faisceaux décrits par BALLET, le faisceau horizon-
ta) appartient a la voie optique et que, seul, le faisceau vertical doit être considère
comme représentant, dans le centre ovale, le faisceau sensitif de la capsule interne.
Or, ce faisceau, envisagé dans son trajet sus-capsulaire (tig. 298), se comporte
exactement, nous l'avons dit plus haut, comme le faisceau moteur votontaire il
s'irradie en un vaste-éventait disposé dans te sens frontafet vient se terminer
dans les deux circonvolutionsrolandiques. Cette partie de l'écorce est donc l'abou-
tissant commun des deux faisceaux moteur et sensitif et, de ce fait, la zone motrice
de tout à l'heure devient une zone mixte ou les fibres des deux faisceaux précités

mais
se trouvent mélangées d'une façon plus ou moins intime ce n'est plus la zone
f.a:soHeseMS~'uo-HïO/r<C6de fécorce (~/te)*e tactile de FLECHSte),
En ce qui concerne te trajet des fibres sensorielles dans le centre ovate, nous n'avons encore,
pour la plupart d'entre elles, que des notions peu précises et manifestement insuffisantes.
Les fibres optiques, les seules dont le trajet centra) soit assez bien connu, se dirigent d'avant
en arrière et viennent se perdre sur les deux faces interne et inférieure dn lobe occipita), en
particulier dans le cunens. Les fibres o/<c/<pc~ o;)(. pour principal centre f'cxtrémii.ë antérieure
de la circonvolution de l'hippocampe et la corne d'Atnjnon; nous verrons plus loin, en étudiant
les origines et terminaisons réelles des nerfs crâniens, qu'à ce centre principal viennents'ajouter
qnetques centres accessoires. Les fibres auditives, qui sont ta terminaison dn ruban de Reil
latéral et qui répondent au nerfcochieaire, viennent se terminer à la partie moyenne de la pre-
mière temporale. Quant aux /t'&<'M '/iM/a<;MA', qui répondent an grosso-pharyngien et a l'inter-
mcdiaire de -risberg, elles se rendent vraisembtameu)ent,par nn trajet encore inconnu, a ta
partie moyenne de fa ch'convotutiondi* l'hippocampe, on se trouverait situe, d'après certains
auteurs, le centre guslatif. Nous avons déjà vu (p. 28t) que FLEcnsfG, contraironent à cette opi-
nion, croyait devoir placer le centre gustatif dans la zone sensitivo-motrico on sphère tactik.
d. /<nsceaM co)'<tc'o-pro<M~e?'aM<te~jpos<ë)'etM' ou faisceau de ~/e?/?te?'<. Le
faisceau cortico-protubérantie) postérieur ou faisceau de Mcynert n'occupe que la
partie tout inférieure de la capsule. It s'int!échit en dehors, passe horizontalement
sous le noyau lenticulaire et vient se terminer dans les circonvolutions tempo-
rates, dans les deux premières suivant les uns, dans la deuxième et la troisième
suivant les autres.
e. Y''<6)'es coy'<M;o-o/M6eraM</eMes sM<e~eM?'es. Les fibres cortico-protubé-
rantieUes antérieures, intimement mélangées dans la capsule interne aux fibres
du faisceau génicuté etdu faisceau pyramidal, suivent exactement, dans le centre
ovale, te mente trajet que ces deux derniers faisceaux. Comme eux, eftes se
rendent à l'ccorce de la zone sensitivo-motrice et peut-être aussi à la partie toute
postérieure des trois premières circonvolutions frontales.
Au sujet des fibres de projection et des fibres d'association, voyez ce que nous en avons
déjà ditptus haut, à propos de t'ecorce. d après les dernières recherches de Fmotsx., p. 280.

T'opo~'ctp/t/e du centre ovale.


Le centre ovale étant composé de fibres fonctionneltement, distinctes et les
testons destructives de cette portion du névraxe amenant des symptômes variabn's
suivant le point qu'elles occupent, il y a un grand intérêt, pour le clinicien pins
encore que pour le physiologiste, à diviser méthodiquement la masse blanche
des hémisphères en régions anatorniquement distinctes, afin de pouvoir, le cas
échéant, bien préciser le siège d'une lésion diagnostiquée sur le vivant ou cons-
tatée à l'autopsie.
A cet effet, PITRES, auquel nous devons la première étude vraiment scientifiquc
du centre ovale (?%ese de Paris, 1817), pratique sur les hémisphères (fig. 29'))
une première coupe transversale parallèle à la scissure de Rolande et passant a.
H centimètres en avant de cette scissure, c'est la coM/)e~)?'e/)'OH<s<e. 11 fait ensuite

une deuxième coupe parallèle à la première et passant à 1 centimètre en avant


de la scissure perpendiculaire interne, c'est la coupe occ~<~e. Ces deux coupes
partagent notre hémisphère en trois portions une portion antérieure ou pn'-
frontale, une portion moyenne ou fronto-pariétafe, une portion postérieure on
occipitale.
La première et la troisième portions correspondent. à la partie inexcitable du
cerveau; elles peuvent être lésées sans que la lésion détermine des troubles du
côté de la motilite. Mais il n'en est pas de même de la portion fronto-parietate.
Celle-ci renferme a la fois la zone sensitivo-motrice corticale, les noyaux opto-
sh'ies et la capsule interne y compris le carrefour sensitif. Une lésion ne peut s'yy
produire sans frapper dans ses manifestations extérieures la motilité volontaire
7

Face externe de l'hémisphère gauche, .ivec les tocaUsat.ions corticales et l'indication


des coupes de Pitres.
~<f, coupe prëfrcntalc. &
j"<iictdo-pari[~aîo.)Co.upcoccipitate.
coupe pedicuto-frontalc. ce, coupe fronta)e.
coupe (~ pariëtaio. t'< coupe
).) teiutojaune'indiquete centre de Broca (centre du tangage articutt', centre cortical (te t'aphasie), ta teinte verte, te
coure cortica) du fatsce~n genicutë teinte rouge. !e faisceau pyramide), aux fibres duquet se mctentles nhres du fais-
<'c;nt setisitif et les nbrcs~ cortico-prbtnberantiettes
antérieures ta teinte vtotettc et la teinte bleue indiquent des régions
tt<'t'<;c,orce ii
fonc~û~s encore h\d6tcfmmees(7.oncla~t,cdRquetqucs auteurs/onedescentres d'assocmtion de Ft.ECHst<:).
t. ccntrcde l'ecrttu~CQn centre de l'agt'anhic. M, centre du langage articule ou centre de l'aphasie.
IV, centre motenr du membre supérieur. '–Y. centre n'oteur de la langue et dune
1!
centre
<))o!enr du mcnibt'cjnfO'ieur.
p.n'tic de la face. \'l
(pour les uns) et VU (pour tes autres), centre de la cteite verbale.
\'1H, centre auditif, à c&te
'iuquet se (rou'c)e.çentredclasnrdiM'verbale.

'~i la sensibilité. Cette région présente donc une importance tout exceptionnelle
et mérite une description detaiUee.
Eu conséquence, PiTRES propose de lui fairesubir quatre coupes successives,
toujours paraUëles & la scissure de Rolande et passant. la première sur le pied
des trois circonvolutions frontales, c'est la coupe pe(McM~o-/TOM<s~e,la deuxième,
sur la circonvolution frontale ascendante, c'est In coupe /)'oM<a' la troisième,
sur la circonvolution pariétale, ascendante, c'est la coMpe p<M'e<s<e; la quatrième,
sur la partie postérieure ou pied des circonvolutions pariétale supérieure et
pariétale inférieure, c'est la cot(pe~e~'CM~o-~sWe/s~e.
En résumé, PiTMS pratique sur chaque hémisphère (fig. 299) six coupes obliquo-
transversales, parallèles à la scissure de Rolando et passant par des points parfai-
tement déterminés, indiqués ci-dessus.
Voici la description succincte de chacune de ces coupes
Coupe préîrontale.
1° La coupe préfrontale est représentée dans la figure
ci-dessous (Hg. 300). On y voit le centre ovale entouré de tous cotés par le liséréi,
continu que forme à sa périphérie la. substance grise de FécorGe. Les faisceaux de
fibres qui entrent dans la composition de cette région sont de provenance fort
diverses. Mais, comme il n'existe, pour le moment, du
moins, aucune raison de supposer que ces diuérents
faisceaux jouissent de fonctions différentes, PITRES les
désigne en masse sous lenom de/Mce&M.rpre/'roM~M~
du centre ovale.
2° pédicule-frontale.– Cette coupe, représen-
Coupe
tèe dans la ngure ~01, âous m& le plan de section des
trois circQnvolutM&~frôntate~3), de la partie anlé-
rie'ut'e du lobe de l'insula, (4) et de l'extrém postérieure
des cii'con\'olut,ions du tobe ôrbitàtre (S). Qn y aperçoit,
aussi les deux noyaux du corps strie (t3 et io), ayant &
Fig.300. peu près le même volume et sépares l'un de l'autre par la
Coupe prëfrontate, suivant
partie antérieure de la capsule: interne (14)..Deux lignes
<M de ïa. ngure 299.
i,3,prcmi~re~(ïeux)Èmcct.
conventionnelles, partant du fond des sillons frontal supé-
U'oisie'Mc cu'convotuMnns fron- rieur ,et frontal inférieur et se' dirigeant de là vers la
ta!cs. 4, circonvolutions o''bi-
faires. a, circonvolutions de capsule interne, divisent le centre blanc, de cette région
h face interne du ïobe frontal.
–tï. ectitt'co~ateftaisccaux pré- en trois triangles: ces triangles, adossés l'un à l'autre,
tt'ontau~).
ont leur base en rapport avec les circonvolutions, tandis
que leur sommet répond à la capsule interne~ dont ils prolongent les irradiations.
Chacun d'eux renferme le faisceau de fibres rayonnantes qui unit le pied de la
circonvolution frontale correspondante aux régions centrales du cerveau et à la
n)oe))e. Et, comme il est utile, pour la commodité des descriptions, de donner un

5
Fig.30i.. i''i~.302.
Coupe p(-dtcu)o-ft'jnt!i)c, suivant M de !afigu['c~99. Lnnt&UiC,u.vccsystemattsaUon.
f~3.)'rc'Mtërc. deuxième cL troisiôtttc circom'otutions frontatcs.– 4,.îo)jcd(; t'tnsn)a.–5, circon~oîuMouso''t)i-
taircs. Ct.h'émiM antérieure des circtmt'etuLxmstemporittos. 7, cireoMvotnUondu cor~'s cajicux. 8, faisceau
jMdicHb-froHtat superictn'. f. faisceau pedicuto-frontat moyc)). fMsccm [)Micnt<)-froutxt inférieur. H. fais-
ceau nrMtairc. corps calleux. <3, !)n;:tu caud6. tt, capsfdc interne. <S, noyau knticuiaire. f. cen)rf
de taprajthic- Il, centrc de t'aphasic. A, B, C, faisceaux de siguificaLioii diverse, se ra~acttattt. au système <)''s
fibres dassociatioo.

nom à chaque partie anatomiquement. disUncLe, nous appcHerons, avec PrrRES


/'<M'sceaM pe~<CM~o-OM<a./ SM~o'~M?' (8), le faisceau de fibres qui, de la capsule
interne, se porte vers le pied de la première circon\'ohiUon fi'ontAl&; /'fnsce<'n!
p~:CM~o-/?'OK<f~ MtoyeM (9), celui qui se rend au pied de la deuxième circonvohi-
tion frontale /'at'sceaM ped<'ct~o-oK<a< tM/'ë)'<'et~' (10), celui qui aboutit au pied
de lu troisième Girconvolution frontale.

t.cu'couvotuuou frontale ascendante.–z,)}iedd(!taparicta)c'asccndantc.–3,eirconvotut.iondet'ij~u)M.–


i.i.4~t~CnULTC,deuxi6m(!OttrOisicmccireOt~'otutioustempOratcs.).faiscCauf)'onta) supérieur.–C.t'aiseC'M
(mn~at moyen. faisceau frontal ixtï'ncur. 8, faisceau sj)hene'f<hd. 9, corps ca)kux. )0, uOYan caud~
n.cauehcoptiquc.–13. eapsu)c'intcruc.–i3, noyau tentieutairc.4. cap!iH)oe<tc)'np.–ia, avant-mur.
)n, ('('ntre n)0trnr du tnontbrc inMripur. )V, centre tnotpur du )))emure su~rienr. V. ccnt.rc moteur de la t'acc.
!). faisceau pn'anndat (en t'oK'/f). C, faisceaux temporo.pf'noïdaux(t'ft &/ctf). ]j, faisceau g~nicu)~ (eM ;'c;).
Coupe frontale.
3" La coupe front.ale, represent.ee dans ta figure 303, nous
mon~'e le p~a.ndc secdou de )cLcn'con~'o~t.ion frontaic aseendanLe dans toutc

L<'n'co)U'otu~o)tpMt6Udc:isccnd:t'~c.–2,circo)iYDh]Uonsdc~insuta.3\3'\j)t'ctnt~i'p,dcu\tcmcc~U'ols~'t)]t'
ch'c')tno)nUot)!-it,cn}j)of':dcs.–4,faisceau jtin'iC'),ii.fsup~t'K'm'S,faisccan)];u'it''taltnoyt'n.–6,faisccaujnu'i6tatin)~-
tii'nt'7,f!t.isccau~Sjth6not'dftt.–8,cit'convotut)ousdcrhip()ccanipc.l],t2.t~4,i~,co)nmou!acou)'c'p''<
t'dfu).c. tU, c~nt.t'e nvot.cut' du mcmbi'c iuMneur. tV~ ccnU'û moteuf Ju incmt~'c supérieur.– zone <j'orn;inc du
f.iisRcan g6t)icu[~. V!tL ccutrotic la surdité verbatc. C. faiscctiux Lcntt)o''o-sj)h(''nc't'dm)x(''pt ~'f'). i), D, i), i'ais-
cc-un sc))sit,[vû-)no)(;urs(t'ti)'(X'<y'' pour les deux faisceaux sup~ricu''s, cort'cspondant; aux tucx'bt'cs: ~) tv'r/ pout'k'
Ic
t-t~ccau mt't'')'it.'m', co~spondaut ~~i'M(').

sa hauLeur (~t), le plan de section de Finsula (3) et,, plus bas, celui des ch'couvoh~-
Uons lomporales et temporo-occipitales (4, 4\ 4~). On voiL que le noyau caude (10)
est beaucoup moins volumineux que dans la coupe précédente. Par contre, te
noyau lenticulaire (13) est beaucoup plus développe il se présente sous la forme
d'un triangle à sommet dirigé en dedans, avec ses
trois segments parfaitement délimités. En dehors de
lui, se trouve l'avant-mur (1S); en dedans,' la capsule
interne ('12) et la couche optique (d'1)..
Les portions du centre ovale que nous présente la
coupe frontale se divisent en quatre faisceaux les
trois premiers, sous-jacents ai la circonvolutionfrontale
ascendante répondent aux tiers supérieur, moyen et
inférieur de cette circonvolution et se distinguent,
d'après leur situation, en /'aMceaM /'?'OK<a/ SMKëfMM?'
(8), faisceau /')'OK<~ moyen (6) et /'<M'SC<K!M /OH/<~
inférieur (7). Le quatrième, situé au-dessous de la
scissure de Sylvius et des noyaux opto-stries, répond
au lobe temporal et prend le nom de /a~scc<ïM s/o/të-
MoMa< ou de <eM~o)'o-spAeMQ'Mo~(8).

4" Coupe pariétale.


La coupe pariétale (lig. 306)
Coupe pcdicuto-pat'ictatc,sui-
vant ce de t:i ftgttt'c 299. ressemble beaucoup a la précédente par son aspect
t.!o!ntt<'))a)t~~)st)jn'ttcu[.– général elle en diffère cependant en ce que le noyau
2.tokntcj)ari~tat inférieur.–3.3, lenticulaire et l'avant-mur y sont beaucoup moins
~t'.cH'convotutioHstct)] ~oratcs.–
t.finscc.tn~f~dtcuio'tmt'i~tatsujtf' développés. Le centre ovale s'y divise, comme pré-
t'tfur. 5. tai~ccan p~dicuio jtati~-
tat infcricm'. < fHiscfan [ompo'c* cédemment, en quatre faisceaux disposés dans le
~[thftib«t:t!T.cu'cfUi~otutiondu
corps <t!!<'u\. S. circcntotuUou même ordre, savoir au-dessus des noyaux opto-
de!hipj'oeaH);)('t.i0.tt.conm)e
sur la coupe I)('éc{~dcll{c. VI, cculrc striés, le faisceau p<M'<e<<~ .s'M~e'~eM)' (4), le /'at's-
dctac~e)~\c'atp. (8), le/'atsceau.po~e~ w/e-
ce<ïM pe[!'tc<a< mo~CH.
?'MM?' (6); au-dessous des noyaux opto-striës, le /'6nscef<M <en!poro-s~eKoM~~ (7).
5" Coupe pédiculo-pariétale. Celte coupe est représentée dans la figure 307.
Elle atteint la couche optique à sou extrémité postérieure et la courouncrayon-
nante au niveau du carrefour sensitif. Le noyau lenticulaire
et l'avant-mur ont disparu, ici. le centre ovale se divise en
trois faisceaux seulement, qui sont en allant de haut en bas
le faisceau ~e(Mc~o-jtM?'<e<~~M~e?'<eK7' (4), répondant à la
circonvolution pariétale supérieure le /'atScesM pë~cM~o-
/M/'«'~a<M:e?'tc:<)'.(5), repondant à la circonvolution parié-
tale inférieure et sépare du précèdent par le sillon mter-
pariétal le /'a:sce~M <eH~oro-eHoMa~enfin (6), occupant
la portion de la coupe située au-dessous des noyaux opto-
striés. Fig.~OS.
Cuttpc occipitale, sui-
6* Coupe occipitale. La coupe occipitale, représentée v;t.nt.dela,tigun-
29~
dans la figure ci-contre, ressemble beaucoup à la coupe pré-
t, cn'couvoÏuMons occq"
frontale. Comme elle, elle est exclusivement formée à son fafcs.î,ci['coîn'oluHo))-~
de la face interite du )o!
centre par la masse blanche du centre ovale, qu'entoure de occij'HaL–faisceaux occi-
toutes parts la substance grise de l'écorce. Ici encore, aucun pitaux.
fait, soit physiologique, soit clinique, ne nous autorise actuellement à distinguer
dans cette région des faisceauxjouissant de fonctions distinctes. Aussi, n'etabli-
rons-nous aucune subdivision et réunirons-nous tous les faisceaux blancs, que
nous présente la coupe occipitale, sous la dénomination commune de /'atsce<ïM;x
OCC~!<~M.y.
Telle est.d'après PITRES, la topographie du centre ovale. Il devient facile mainte-
nant, grâce à une nomenclature aussi détaillée, de préciser les descriptions ana-
tomiques et pathologiques qui se rapportent a la substance blanche des hémis-
phères. Ou sera peut-être tente au premier abord de trouver cette nomenclature
''ompliquee, surchargée de détails et, par suite, de dénominations. Je la trouve,
pour ma part, aussi simple que méthodique et je me plais iL lui reconnaitre un
mérite, à la fois bien précieux et bien rare dans les classifications de ce genre,
<'clui d'établir ses divisions et ses subdivisions suivant des points de repère précis,
presque mathématiques, et d'exclure ainsi l'arbitraire.

3" Les /'a<sce<ïM.K /b)M!<MHe)t<(tM;c de la cf{psM<e m~e, ë~ndtës sur les coupes
de y't'es.
i) nous reste maintenant, pour terminer cette étude topogt'aphique du centre
ovale, à reprendre les différentes coupes ci-dessus décrites et à indiquer, sur
chacune d'ettes, la situation qu'occupenttes faisceaux fondamentaux de la capsule
interne
Première coupe. La première coupe ou coupe préfrontate isoie la partie
1"
antérieure du lobefronta) du reste de l'hémisphère. Cette portion du cerveau, por-
!ionpréf'rontate, renferme des fibres d'origine et de signification fort diverses.
notamment celles du pédoncule antérieur de )a couche optique. Effe. ne contient
aucune fibre d'origine pédoncutairc.
Deuxième coupe.– La deuxië~ne coupe ou coupe pédicuto-fronttUe nous pré-
2~
sente encore, entre autres éléments, tes irradiations du pédoncule antérieur de )a
couche optique. Peut-être renfermc-t-eUe aussi quef({ues hf)res cortico-protubé-
r.tntietfes antérieures, disséminées vraiscmbfabtement dans chacun des trois
faisceaux pédicufo-frontaux.
0)1 décrivait autrefois sous te nmndc /<f~<'('<« </c <'<;p/tfM<e, un
.t«(.'if<). /'Hi.s'CtV<t< f/c <'M;)/<fMtt'.
faisŒaU
f;)iscRaa spëciat
spéeial qui,
(jni, partant
partant. ')u
du cottru
eentre ~c iiru!'a.
de lJro.¡t (ccutre kutgagc articulé,
dn langage
(cHtttrc du ceutre corticld
tu'tn'utc, ccntro corticut de
r:)phasic), s'etend.utttc h'~jus~u') iaproittburattccet peut-être memcjnsfju'.luijutbe.Ce faisceau,
~n' )'t deuxième 'upcde Pt'ntE.s. occupait !c t'at')CCaupe(ticu)()-t'r"ut.Uinférieur (Hg. 30), 3); dans
hi c.ipsute interne, it venait se pincer a. ta partie postérieure du seg'uent antérieur, itnmediatetncru.
r~ avant dn faisceau i~ënicute; enfin, dans te pedcncnte. it occupait ta région du pied, ton~cant
te cote interne du faisceau genicnte. Le faisceau de l'aphasie doit être, rejeté anjourd hui. ti est
!xhuis, en cttct, que le centre de Hroca na pas de uhres de projection: c~' u'est pas un centre
moteur, tnais uu centre d etaboration psychique, n ayant aucune couuttunicaHon dtrecte avec les
noyaux ])uU)aircs d'où émanent les nerfs destiues aux tuuscies phonateurs. Sans doute, le centre
df ïtroca, cottuuc tons tes centres corticaux, émet des libres (ti~. 30:tt). qui ettemiuent. quettjue
tenips du moins, dans te faisceau pëdicuto-fronta! iuferiem'. Mais ces fibres, au tieu de descendre
\crs ta. capsnie mterue et le pcdouoUe, suivent une autre voie et, sans sortir de l'hémisphère, vien-
nent se ternnner dans d'antres centres corticaux, voisins on éteignes ace titre, elles appartien-
nent au système des fibres d'assocmti'jn.
Troisième coupe.
3° La troisième coupe ou coupe frontate répond, en haut a
!a zone motrice, en bas à [a xone d'irradiation du faisceau cortico-protubérantiel
postérieur. EUe nous présente cinq ordres de fibres J'' des fibres du faisceau
pyramidal occupant les deux faisceaux frontal supérieur et front:U inférieur
(fi~ 304, D); 2° des fibres du faisceau géniculé, répondant au faisceau frontal infé-
rieur (fig. 304, E); 3" des fibres sensitives, se disséminant à )a fois dans les trois
faisceaux frontaux et se mëfant aux fibres motrices; 4" des fibres cortico-protubé-
rantieltes antérieures, mélangées comme les fibres sensitives, aux fibres propres
des deux faisceaux pyramidal et génicuié S° des fibres du faisceau cortico-protu-7
bérantiel postérieur, s'irradiant dans Je faisceau temporo-sphénoïdal (fig. S04.C).
4° Quatrième coupe. La quatrième coupe ou coupe pariétale répond encore,
a sa partie supérieure, au faisceau pyramidal et au faisceau géniculé, qui s'irra-
dient a la fois, le faisceau pyramidal dans les deux faisceaux pariétal supérieur
et pariétal moyen (fig. 305,4 et 5)., le faisceau géniculé dans le faisceau pariétal
inférieur (fig. 308,6): chacun de ces faisceaux renferme à la fois, intimement
métaugées, des fibres motrices, des fibres sensitives et probablement aussi un
certain nombre de fibres cortico-protubérantieUes antérieures. A sa partie infé-
rieure, la quatrième coupe renferme, comme la précédente, des irradiations du
faisceau cortico-protubérantiel postérieur.
5° Cinquième et sixiènie coupe.– Enfin. sur les deux coupes suivautes, coupe
pédiculo-pariétafe et coupe occipitale, nous ne rencontrons plus, ni fibres motrices,
ni fibres sensjtives. ni fibres cortico-protubérantieMes. Ces deux coupes ne nous
présentent, en fait de fibres de provenance capsuiaire que des fibres sensorielles,
notamment les radiations du faisceau optique qui, comme nous le savons, se
rendent à la face interne et a la face inférieure du lobe occipita).

§ V. ÉTUDE SVNTHE'nQUE DES VOIES HE CONDUCTtON


COKTiCO-SPtNALES
Dans les pages qui précèdent, nous avons suivi méthodiquement de bas en haut
les différents faisceaux de fibres nerveuses qui, de ta moelle, du bulbe, du cervelet
et de i'isthme, remontent vers i'écorce cérébrale. Ces faisceaux étant continus,
nous aurions du, ce semble, respecter cette continuité et les accompagner directe-
ment depuis leur extrémité inférieure jusqu'à leur extrémité supérieure. Les exi-
gences des descriptions classiques ne nous l'ont pas permis: ii nous a fallu les mor-
celer comme le névraxe lui-même et étudier isolément chacun de ces segments
artificiels, au fur et à mesure qu'ils se sont oH'crts à nous dans la moelle, dans le
bulbe, dans le cervelet, dans la protubérance, dans le pédoncule cérébral, dans la
capsule interne et dans le centre ovale. Nous croyons être utile au lecteur en rap-
prochant ici toutes ces descriptions éparses et en étudiant ]es plus importants de
ces faisceaux d'une façon synthétique, c'est-à-dire en les suivant sans interruption
d'une extrémité à l'autre. Nous serons, du reste, aussi bref que possible, les des-
criptions précédentes nous dispensant d'entrer dans les détails. En outre, pour
rendre cette étude synthétique plus profitable, nous suivrons maintenant nos con-
ducteurs dans le sens physiologique, je veux dire dans le sens que suivent les
incitations nerveuses elles-mèmes les faisceaux sensitifs, de bas en haut (voie
ascendante); les faisceaux moteurs, de haut en bas (voie descendante).
Nous examinerons sucessivement
l''LaMte<MceH~a?:<eoMs~tS!7<u<
2°Lauo<e~esceH~K<eoM~o<c6.
Nous laisserons de c<té, dans le présent paragraphe, les voies de conduction
sensoriefles, ces voies devant être décrites dans le chapitre suivant, à propos des
origines et terminaisons récites des nerfs craniens.

A. \'t))E ASCKXDAXTK OU .s);X-,)TrYK


Les diverses impressions recueillies à la surface des téguments ou dans lapro-
fondeur des organes par les nerfs sensitifs (neurones sensitifs périphériques) sont
transmises par ces derniers aux cellules sensitives du ncvraxe (neurones sensitifs
des centres). Ces cellules, nous le savons, occupent, la colonne grise centrale de ta,
moelle et du bulbe, où elles sont, tantôt eparses, tantôt réunies en groupe quelle
que soit leur disposition, elles constituent toujours, pour les nerfs précités, de
véritables noyaux de terminaison (voy. plus loin, chap. tv). Les noyaux, terminaux
des nerfs sensitifs, auxquels aboutissent les cylindraxes des neurones périphé-
riques, émettent d'autres cylindraxes, qui remontent vers le cerveau et trans-
portent jusqu'à, l'écoi'ce les impressions reçues par les cellules dont ils émanent.
i)r ces cyundraxes ascendants, pour gagner
i'ccorce cérébrale, suivent une double voie
!"s uns s'y rendent directement par laprotubé-
.'ance, le pédoncule et la capsule interne; les
mires/suivant, un chemin détourne, passent
par le cervelet. De ces deux voies la première
constitue la voie seKS~/uc p~'HCtp~e ou voie
;HO-co<'<<cc:~e; la seconde, la voie senst'<tue
.sccoH~aM'e ou voie eo'e&e~eMse. Nous les exa-
minerons séparément

l~Voie sensitive principale. La voie sen-


sitive principale, plus connue sous le nom de
t'ot'e seMs~~e centrale, est l'ensemble des
tibrës qui, des noyaux terminaux des nerfs
scnsitifs, remontent directement vers l'écorce
~'rebrale. Ces fibres, nous les connaissons
)cs unes proviennent des cornes postérieures
do la moelle epinière, se dirigent obliquement,
v~'rs la commissure antérieure, traversent la
hgnc médiane au niveau de cette commissure e
et viennent former dans la. partie antérieure
superficielle du cordon latéral un faisceau
compact, le faisceau de CoM.'e?' ffig. 89,8), Fig.309.
k'quel remonte ensuite, en conservant toujours Schcum ïnonh~mt: le mode de consti-
tution (tu ruban de Reit.
sa situation latérale et superficielle, jusqu'à la
partie inférieure du bulbe les autres naissent i,t;ou~cdnbu)bcpa5satt).tuipcua(t-dcsscus
~uhccducatumus~avcc~siHonn~fHan~os-
<)ans le bulbe (fig. 309,4), en partie des noyaux t(''ricut' noyau de CoU.–3,noyaucfc
~urd~ch.i.~or~oniui.t.iatf'dut'ubtUtdcRcit.
<i<' Burdactt et de Goll, en partie des noyaux a. ~ttU'G-crotsctUCMLscttsK.iL G, no;u du
j)t)cun)0gast.riquc.–7,))o;audugto'so-p)t<u'Yu-
terminaux des nerfs glosso-pliaryngien, pneu- ~icn. 8,noyau du uc-rf vesUbutau'c.–ticyau
du trijumeau scnsit.it' i0, faisceau de Go\\ct's,
mogastrique, vestibulaire et trijumeau. Ces d~ja entrc-C!'ois6 dans la ntoeUc. ji, jmt'Lion
ititCt'ncdurubandcRcd,mcc:ft,sai"o''tioR
dernières fibres, de provenance bulbaire, se spitiftïc ou tn~duHairc &, su pOrLion hu))'o-pt'otu-
dirigent en avant et en dedans, s'entre-croisent b~ranUeuc.– portion ex~rne ou )at~ral(i du
rubandcRci),fot'tUccpar)t"snbt'<'sdu)ic't'i'
sur la ligne médiane avec celles du côté op- cocb~ah'e,cc:c,sa.port.ionct-oist'-c;~)Sa
porLiondit'cct.c.
posé, atteignent la face postérieure du fais-
<au pyramidal et, là, se redressant, pour devenir longitudinales et ascendantes,
t'Hes se portent vers la protubérance leur ensemble constitue le ?'M&aM de 7~e~.
Peu après son entre-croisement (tS'cA~/eH/fTeM2MH~ des a.natomist,es alte-
mands), le ruban de Reil reçoit sur son côté externe le faisceau de Gowers corres-
pondant, qui s'incorpore à lui et ne le quitte plus. Cette fusion du faisceau sen-
sitif médullaire avec le faisceau sensitif bulbaire une fois effectuée, le ruban de
Reil comprend tous les conducteurs sensitifs qui, des neurones périphériques,
remontent vers le cerveau. D'autre part, tous ces conducteurs sont croisés ceux
qui forment le faisceau de Gowers se sont entre-croisés successivement dans
toute la hauteur de la moelle épinière les autres, ceux qui forment le ruban de
Reil proprement dit, se sont entre-croisés dans le bulbe.
Ainsi constitué, le ruban de Reil, représentant la voie sensitive centrale, tra-
verse, successivement le bulbe, la protubérance et le pédoncule cérébral. Dans le

Fig.3t0.
Schéma montrant te ruban de Reil sur des coupes pra.Uquëcs A diSeïeTttes hauteurs A, au
nheau du tiers supérieur du butbe B. a la partie inférieure de ta protubérance C: a ta. partie
moyenne de la protubérance D, au niveau de l'émergence du pathétique.
t, quatrièn)cypntricuic. 2, ruban dp Rc'L avec sa porUoR cxtct'~c ou tatcfa!e sil porUo~ interne sa
portion n~'diatc. 3, noyau )atf~ du ruban de RciL 4, faisceau pvt'afnida!. 5. faisceau conu~issurat tongi~udi-
Rat. 6. bandctcUc tongituditudp postérieure. 7, ohte bulbaire. 8. ~rand bypo g!ossp. U, facial. iO, nto~cm'
oculaire externe. tt. ~atb6tiquc. –i~. p~doHcutc c~'rcbtat.
bulbe, il a la forme d'un triangle, dont la base, dirigée en arrière, s'applique
immédiatement contre te faisceau pyramidal. Du reste, les deux faisceaux, celui
du côté droit et celui du coté gauche s'adossent l'uu à l'autre sur la ligne médiane.
formant ainsi comme une couche unique, qui s'étend d'une olive a l'autre et que
certains auteurs, pour cette raison, désignent sous le nom de couche M:<e?'o/Te.
Dans la protubérance, le ruban de Reil s'aplatit d'avant en arrière, en même
temps qu'il s'élargit dans le sens transversal. D'autre part, il s'éloigne un peu du
faisceau pyramidal on le rencontre constamment à la partie antérieure de la
calotte protubérantielle. Dans le pédoncule cérébral, il occupe encore la même
situation nous le rencontrons à la partie inférieure de la calotte, immédiatement
au-dessus du locus niger.
Envisagé au point de vue de son trajet ultérieur, le ruban de Reil (abstraction
faite de sa partie externe, qui appartient à la voie acoustique et dont nous
n'avons pas à nous occuper ici) nous offre à considérer deux portions une por-
tion principale, représentant la presque totalité du ruban, etune portion médiate,
toute petite, située sur le coté interne de la précédente.
La portion médiate, ainsi appelée parce qu'elle est voisine de la ligne médiane,
passe dans le pied du pédoncule et s'y mêle peu à peu aux nbres internes et supé-
rieures du faisceau pyramidal. Sa signification fonctionnelle est encore fort obs-
cure (voy. p. 19i).
La portion principale envoie, elle aussi, un certain nombre de ses fibres dans la
région du pied ces fibres, qui constituent le rM&aa dM~<~ (7'MSSSC/~e?'edc
HosEL): viennent se placer à la partie externe du pied, immédiatement au-dessus
du faisceau de Meynert (fig. !78,e); elles se rendent, d'après HôsEL, à l'écorce des
circonvolutions insulaires. Après avoir fourni les fibres du ruban du pied, la por-
tion principale du ruban de Reil, parcourant d'arrière en avant la calotte pédon-
culaire, arrive à la couche sous-optique et, là, se partage très probablement en
deux faisceaux un faisceau direct ou cortical (2i'tKC<eMScAM/e), qui gagne direc-
tement, l'écorce un faisceau thalamique (7Via~MH<~scA~?'e), dont les fibres
pénètrent dans la couche optique et s'y terminent, par des extrémités libres autour
des ceUuIes de cet organe. Ces cellules de la couche optique émettent d'autres
fibres, qui, à leur tour, aboutissent à l'e,corcc. Par conséquent, qu'eDes soient
directes ou qu'elles s'interrom-
pent dans la couche optique, les
fibres sensitives du ruban de Reit
vont toutes se terminer, en pas-
sant dans la capsule interne et
le centre ovale, dans les deux cir- 1
convolutions pré- et post-rolan-
diques. Dans la capsule interne,
eUes occupent (Hg. 293,e) le tiers
postérieur du segment lenticulo-
optique. Dans le centre ovale,
nous les rencontrons, comme les
tibi-cs du faisceau pyramidal, sur
les deux coupes Ml et IV de
Pitres sur la coupe Itl (ng. 304),
dans les trois faisceaux frontall
supérieur, frontal moyen et fron-
!a! inférieur sur la coupe IV
(lig. 306). sur les trois faisceaux
pariétal supérieur, pariétal moyen
et pariétal inférieur.
Enrésume; toutes les libres,
dont l'ensemble constitue la voie
sensitive centrale, se rendent à
ta /.one sensitivo motrice de l'é-
corce et, d'autre part, ces fibres
sont croisées, je veux dire que
chaque hémisphère tient sous sa
dépendance la sensibilité de la F~.311.
moitié opposée du corps. ~chfhua reprcsenta-nt, dans son cuscmbtc, la voie
sensitive centrale.
2° Voie sensitive secondaire i.coi'cccer~'bt'aic.–2,coucheoi'ti<inc.–J,uu
tronçon du
bnU)c<avcc!esdcuxnoyiUtxdoConcLdcBm'dticfL–4,untt'o)t-
ou cérébelleuse. La voie sen- t;on de mocUc. i'm&ccau de Go\\crs. G, un nctT sonsitii
butbah'e.
sitive cérébelleuse est constituée, gangUon. 7, r:iciucs j)ost,6ricut'cs des nerfs rachidions, avec !cm'

comme nous l'avons dit plus (On voit par ce schéma <)UG touLcs les fibres constitutives de la
voicsct)tSit.ivccf]~ra)cs'cntrc-ct'ftisent.sut'iaHgnGMi6diane:tos
haut, par des fibres à trajet as- unes <'cpHcs qui t'ormcuL te l'aisceau de Gowers), dans la coninussut't'
cendant qui, des noyaux des an~t'icurc'dctamoGno;tcs<iuL)'cs(cei)cs<}uiproviGnncnf.dcs
noyaux de GoH et de ~urdiich), a la. partie ix~'rieut'c du l.ndhe
(celles qui ~-fManod, des noyaux scnsitit's buUjah'cs), à ditT'
nerfs sensitifs périphériques, se d'autreshauteurs
rcntcs danstc!.tuH)C.)
rendent au cervelet et, de là, à
l'écorce cérébrale. A la moelle, ces fibres prennent naissance dans les cellules de
la colonne vésiculaire de Ct.ARKE. Suivant. tout d'abord un trajet honxont.al, elles
se portent vers la partie postérieure et superficielle du cordon latéral, où elles
forment, en se redressant vers le haut, le faisceau ce?'e~eMeM.K direct. Ce faisceau,
<tue nous avons longuement étudié à propos de la moelle (p. 72) et du bulbe
(p. )14), gagne la face latérale de ce dernier organe, passe dans le pédoncule céré-
belleux inférieur et, finalement, vient se terminer dans l'écorce du vermis supé-
rieur comme son nom l'indique, c'est un faisceau
qui ne change pas de côté. Il est à remarquer,
cependant, que toutes les libres constitutives du
faisceau cérébelleux direct ne suivent pas la voie
du pédoncule cérébelleux inférieur. Un certain
nombre d'entre elles s'engagent dans la protubé-
rance en formant ce qu'on pourrait appeler le fais-
ceau protubérantiel ou ventral du faisceau cérébel-
leux direct. Ce faisceau, auquel s'ajoutent peut-être
quelques fibres du faisceau de (jowers (PATRICK,
HocnE), s'intléchit en haut et en arrière, contourne
le pédoncule cérébelleux supérieur et aboutit una-
lemcnt, comme la portion principale du faisceau
cérébelleux direct, au vermis supérieur.
Dans sa traversée bulbaire, le faisceau cérébelleux
direct est rejoint par des libres de même valeur, les
unes directes, les autres croisées, qui émanent des
deux noyaux de Col! et de Burdach (voy. p. 110).
Il reçoit probablement encore un certain nombre de
fibres additionnelles, qui ont leur origine dans les
divers noyaux terminaux des nerfs sensitifs bul-
baires (pneumogastrique, giosso-pharyngien, vesti-
bulaire et trijumeau) mais l'existence de ces der-
nières libres n'a pas encore été nettement constatée.
L'écorce cérébelleuse et le noyau denté émettent
à leur tour des fibres, à trajet ascendant par rapport
au cerveau, qui se jettent dans les pédoncules céré-
belleux supérieurs, s'ent/re-croisent sur la ligne
médiane avec celles du côté opposé et vontjusqua
la zone sensitivo-motrice de l'écorce cérébrale, soit
directement, soit plutôt après interruption dans le
noyau rouge de la calotte et le thalamus. Cette voie
cérébeHo-cérébrale est donc formée par une série de
neurones disposés en chaîne (voy. p. '16'2), qui réu-
0 nissent, avec diu'érents relais, te cervelet au noyau
Fi~3ï2.
Schcnm tUfjah'ant. dans sua en-
rouge, Je noyau rouge au thatamus et celui-ci a
senth)e,taY~icsensiti\ccc- l'écorce cérébrale. Quelle que soit la complexité de
rcbeUeusc ou spmo-cërcbcihj' cette voie, VAK CKUucn'rEK n'hésite pas à la considé-
cerctu'atc.
rer comme la continuation vers le cerveau de la
L<'Ct)'cccfn~n'~[f.couctu'o~H- voie ascendante spino-cérébelleuse, formée
qHc.–S~tn~aut'ou~cJt'tacatoUc.– par le
4. écorCl~ cél'éhcllcusl'. 5, uorau clcul~'·,
"tu t-o-tt'L pM')m'u)c cfrfi~Hcux
faisceau cérébeUenx direct et par les faisceaux de
7,
~nlu"'I'iem'. p{'doncu(c cirvNmlleur
tnf~ttt'ut.–S,u)tht')tC~t)<)chuHn'
même valeur qui naissent du bulbe « Elle ne scrl
atCf'tcs~f?tf\H(t~ntx''tt'()'j'tt'tdt'~ur- pas uniquement, dit-it, a transmettre les excitations
dach.–H, un tronçon de'ï)opHp. vu
périphériques n l'écorce cérébrale. Nous la croyons
par ·a I:vci·. (lo~('l'ieUl:t'.
cct'cbfHeux~n'cct.

I;,n.nc périphériques
tions -1";I\II£~1.;r~IIf)C"\
f0, faisceau

à,1;I"'C.:H: r.I,fl.
principalement destinée à transmettre ces excita-
_· 'n_
__1' importantes du névraxe (écorce ccrëJjcHeuse,
diverses parties
couche optique), d'ou partent alors des fibres descendantes ou motrices, par
lesquellesl'organisme peut répondre, par voie réflexe, à ces excit.nt.ions du dehors.
Cette voix sensitive complexe servirait, donc avant tout aux mouvements réflexes.

B.–VomDKSCMNOAK'fK ()UMOTHH:K
Les incitations motrices cérébrales, parties de l'ecorce, se rendent aux noyaux
d'origine des nerfs moteurs, soit craniens, soit rachidiens, lesquels. dans un
deuxième temps, les transmettent aux muscles par les nerfs moteurs périphériques.
Ces incitations, descendantes ou centrifuges, suivent elles aussi une double voie
!cs unes se portent directement, à travers le pédoncule cérébral et la protubérance,
vers les noyaux d'origine des nerfs moteurs; les autres, suivant un chemin
détourne, un chemin a la fois plus long et plus complexe, passent par le cervelet.
Nous pouvons donc, avec VAN GEUUCHTEN, admettre pour la conduction motrice,
comme pour la conduction sensitive, deux voies différentes I" une voie ~o<t'/c<?
~MC~s~e ou eo?'<co-spM!~e 2° une voie Mto~'ce secoM~ewe ou ce~'e~e~eMse.
l°Voie motrice principale. La voie motrice principale est constituée par des
libres qui proviennent des cellules pyramidales de l'écorce. Ces fibres, après un
trajet plus ou moins long, viennent se terminer par des arborisations libres les
unes, dans les noyaux d'origine des nerfs moteurs bulbaires; les autres, dans les
cornes antérieures de la moelle, qui sont les véritables noyaux d'origine des
racines motrices des nerfs rachidiens. Les cellules nerveuses autour desquelles se
terminent les fibres précitées émettent des cylindraxes qui, sortant de la moelle
ou du bulbe, se portent vers les muscles et s'y terminent, comme on le sait, par
des plaques motrices. La voie motrice, envisagée dans son ensemble (f)g. 313j,
comprend donc deux ordres de neurones des neurones centraux, qui relient
Fécorce cérébrale aux noyaux d'origine des nerfs moteurs; des neurones périphé-
riques, qui vont de ces noyaux d'origine aux corps musculaires. Constatons en
passant que les neurones périphériques, en dépit du nom qu'ils portent, ont leur
corps cellulaire et une partie de leur cylindraxe situé dans les centres nerveux.
Hien que les fibres de la voie motrice centrale aient toutes la même valeur mor-
))kologique, on les groupe d'ordinaire en deux faisceaux 1" un faisceau, relati-
vement petit, qui se termine au bulbe et qui est le faisceau <yeMïCM~ë: 2° un fais-
ceau, beaucoup plus fort, qui se rend à la moelle et qui est le /'a?sceo;Mp?/)WKtd6~.
,t. FAISCEAU f.ËNtcui.E. Le faisceau géniculé, ainsi appelé parce qu'il occupe,
dans la capsule interne, la région désignée sous le nom de genou, est l'ensembie
des fibres nerveuses auxquelles est dévolue la fonction de transmettre les incitations
motrices cérébrales aux noyaux d'origine des neris moteurs bulbo-protubérantiels.
Ces fibres proviennent de la partie inférieure de la zone sensitivo-motrice de
t'ccorce, c'est-à-dire du quart inférieur des deux circonvolutions frontale et parie-
taie ascendante et de l'opercule rolandique. De là, elles se portent d'abord en
dedans, puis en bas et en arrière, pour gagner le bulbe. Elles traversent successi-
vement, pour se rendre a destination, le centre ovale, la capsule interne, le pédon-
cule cérébral et la protubérance annulaire.-Dans le centre ovale (Iig. 30!r et 306),
nous le trouvons sur la troisième et sur la quatrième coupe de Pitres, où il consti-
tue le faisceau frontal inférieur et le faisceau pariétal inférieur. Dans ~f!
cs~sM/e .~t<e?'Me(fig. ~93,&), il occupe, comme son nom l'indique, la région du
genou, c'cst-a-dire le point, saillant en dedans, où se reunissent le segment lenti-
culo-stric et le segment lenticule-optique. En avant de lui, dans le segment leu-
ticulo-strié, se trouvent les fibres cortico-thalamiques ou pédoncule antérieur de
la couche optique; en arrière de lui, dans le segment lenticulo-optique, les
fibres du faisceau pyramidal.
ceau géniculé
__1 longe
<- le
't_r
D<ïMS le pë~omeM~e cërë&ira~ (fig. 178,~), le fais-

interne de l'organe. Il est


côté
'A-,j."

intimement mêlé aux fibres


cortico protubérantiélles
antérieures. D~Ms la pro-
<M&e)'~Mce aMMM~M'e, il oc-
cupe le côté postérieur et
'nterae du faisceau pyra-
midal. Le faisceau génLiculé,
jusque-là plus ou moins
compact, se partage alors
en trois faisceaux secon-
daires, qui sont le /ensce<r!{
MKïS<<ca<eMr, le faisceau
facial M/'er!eM?' et, le /N~-
ceau du ~?'aM<~ Ay~o~~ossc.
Ces trois faisceaux, s'inflé-
chissant en dedans, s'entre-
croisent sur la ligne mé-
diane avec les -faisceaux
homologues du côté opposé
et viennent se terminer le
premier, dans le noyau mo-
teur du trijumeau ou noyau-
masticateur ;le second,dans
le noyau du facial; le troi-
sième, dans le noyau de l'hy-
poglosse. Il est probable
que le faisceau géniculé en-
voie aussi des fibres au
noyau ambigu,d'où s'échap-
pent, comme on le sait, le
Fig,3t3. spinal bulbaire et les fais-
Schéma, représentant dans son ensemble la voie motrice ceaux moteurs des nerfs
principale. mixtes. Ces dernières fibres
t. écoi'cc çcrÈbratc, avec M, centre moteur du membre inférieur centre sont', comme les précé-
moteur du membre supérieur c, zone d'origine du faisceau géniculé.
couche optique. 3, cuh'c-crotsoncMt, des pyramides. 4, faisceau dentes, des libres croisées.
~yramîdat. 5, un tronçon de moelle, avec trois racines antérieures.
6. un nerf moteur butbairc, avec 6', son Ho;au d'origine. 7. 7, corps Au total, toutes les fibres
musculaires.
(On voiL par ce schona que la voie motrice, soit cot-ttco-bufbairc,soit
du faisceau géniculé traver-
eorUco-spinate, se compose de deux ncuroHes superposas f un HeH~'o~f sent la ligne médiane, a la
c~)~'<t~ qui va de t'cco'cc a la cellule d'origine de la fibre motrice penp~-
t'iquc 2" un ?!PKt'otte ccH~'a~, qui commence à cette cellule et qui, par son partie inférieure de la pro-
cyiindraxc, va jusqu'aux muscles. On voit aussi que ce neurone périphérique,
t'ien qu i! soit appelé périphérique, a son corps cellulaire et une partie de tubérance ou à la partie su-
son c\undraxc situés a rintericur du névraxe.) périeure du bulbe, avant de
se rendre aux noyaux moteurs auxquels elles sont destinées. Chaque hémisphère
exerce donc son influence, en ce qui concerne les groupes musculaires innervés
par les noyaux précités, sur les muscles du côté oppose.
~.FA!scEAU PYRAMIDAL. Le faisceau pyramidal, ainsi appelé parce qu'il forme,
au niveau du bulbe, ces deux gros cordons que l'on désigne sous le nom de pyra-
mides antérieures, comprend toutes les fibres de la voie motrice centrale qui vont.
de la zone sensitivo-motricedu cerveau a la moelle epimëre il a pour fonction de
transmettre les incitations motrices cérébrales aux noyaux d'origine des racines
antérieures des nerfs rachidiens.
Les fibres qui constituent le faisceau pyramidal ont leur origine dans la partie
)Moyenne:et la partie supérieure de la zone sensitivo-motnce de l'écorce dans les
trois quarts supérieurs des deux circonvolutions frontale ascendante et pariétale
ascendante dans le lobule paracentral et probablement aussi (FLECHStc) dans )a
portion de la circonvolution frontale interne qui avoisine ce dernier lobule. Les
faits anatomo-eliniques sous permettent d'établir dans cette vaste région au moins.
Jeux centres particuliers, le premier en rapport avec les mouvements dit membre
supérieur, le second en rapport avec les mouvements du membre inférieur. Le
cen~'e des woM~e)KeK<s dMmcHt6?'e SMjpë~etM', situé immédiatement au-dessus de
celui qui donne naissance au faisceau génicule, occupe les deux quarts moyens.
CnARCOT et Pn'REs) des deux circonvolutions frontale ascendante et pariétale
ascendante. Le ceK<re des mouvements d~ meH~'em/e~t'eMr, situé au-dessus du
précèdent, comprend le lobule paracentral et le quart supérieur des deux circon-
volutions frontale ascendante et pariétale ascendante.
Suivies dans leur trajet descendant, les libres constitutives du faisceau pyra-
midal traversent successivement le centre ovale, la capsule interne, le pédoncule
cérébral, la protubérance annulaire, le bulbe et la moelle. Examinons-les rapide-
ment sur ces différents points
a. D~MS le ceH<t'e ovale, nous les rencontrons à la fois sur la troisième et sur
la quatrième coupe de Pitres sur la troisième, elles constituent les deux fais-
ceaux frontal supérieur et frontal moyen (llg. 304, D, D) sur la quatrième elles
forment les deux faisceaux pariétal supérieur et pariétal moyen ((ig. 306, D,D).
Les fibres destinées au membre supérieur et dont la destruction (d'un seul côté)
aura pour conséquence une paralysie motrice du membre supérieur du côté opposé
(~OHO~M &?'sc/M'6:/<°), occupent naturellement sur les troisième et quatrième
coupes le faisceau frontal moyen et le faisceau pariétal moyen. Les libres qui
se rendent au membre inférieur et dont la destruction unilatérale déterminera
une HtOMopM~e de ~'(tM~e du côté opposé, occupent de même le faisceau frontal
supérieur sur la troisième coupe et le faisceau pariétal supérieur sur la quatrième.
b. D<tMs /? capsule tK<e)'He (tig. 293, c), le faisceau pyramidal répond aux deux
tiers ou aux trois quarts antérieurs du segment postérieur ou lenticuto-optique. Il
est situé entre le faisceau génicule, qui est en avant, et le faisceau sensitif oct
ruban de Reil, qui est en arrière. A ses fibres propres se trouvent mêlées un cer-
tain nombre de libres cortico-protubérantielles antérieures.
c. Dans le pédoncule ce?'<~y<~(fig. 175,), le faisceau pyramidal occupe la partie
moyenne (les trois cinquièmes moyens d'après DEjERiNE) de la région du pied. Il
remplit tout l'intervalle compris entre le faisceau géniculé, qui est en dedans de
lui, et le faisceau de Meyncrt, qui est en dehors.
d. Dans la jtM'o<M&ë)Y<Kce aMMM<a:TC (lig. ~'11,3), il est représenté par le plan
inférieur des libres longitudinales. Mais tandis que dans le pédoncule cérébral il
était tout à fait superficiel, il est séparé ici de la face antérieure de la protubérance
par de volumineux paquets de fibres transversales (s<?'c<MHt SMper/ïcM~e pOH<M)~
qui proviennent des pédoncules cérébelleux moyens. Nous rappellerons, en pas-
saut., que les fibres pyramidales, qui, à la, partie supérieure de la protubérance,
forment un grand nombre de fascicules disHuct~ (ug. 't41,'t't), s6 condensenL, a, ta
..0
paruLc n.
uuet'ieuieueiOfgHue.euuu
Il

(Hg. Hi ,3) placé un


faisceau compact (fig.tl7,3)
peu en dehors de la ligne médiane.
Nous rappellerons encore que le fais- j

ceau pyramidal, dans sa traversée pro-


tuberantielle, envoie un grand nombre
de collatérales aux noyaux du pont.
e. jDa?!S ~M~e, le faisceau pyra-
midal, redevenant, superficiel, forme
de chaque côte de la ligne médiane la
pyramide antérieure et conserve cette
situation antérieure et superficielle
jusqu'au niveau de l'entre-croisementt
médian connu sous le nom de decus-
sation des pyramides. Là, ses fibres se
partagent en deux paquets nettement
distincts (f!g..cM4):~°l'un, plus petit
(a', ~'), descend directement dans le
cordon antérieur de la moelle du côté
correspondant c'est le /ceaM~?/ra-
midat direct ou faisceau de 7'Mrc/t',
situé. comme nous l'ayons vu, sur
le côté du sillon médian antérieur
2" l'autre, beaucoup plus important
(a. &), s'entrc-croise sur )a ligne mé-
diane avec celui du côte oppose puis,
s'infléchissant en dehors et en arrière,
il décapite les cornes antérieures et,
sous le nom de faisceau ~/?'aH;!t/û!/
o'OMe, vient se placer à la partie pos-
F~.3~ térieure du cordon latéral de la moelle
Schéma, représentant les deux f;nsceanx pynum- (fig. 59, 2), entre le faisceau cérébel-
daux depuis Fccût'cc ccrcbt'a~c jusq~ ~a thfn'Uc
et aux racines antcncut'es. leux direct, qui est en dehors, et le
A. ftU~ccau p~ramidat (h) c~te droit (~'M~«'). t!,fais- faisceau fondamental, qui est en de-
ccnu j~ratuntat du cùtfpauche(<~<). dans.
ft. M'. fut-;ccan pvi'amida! c''ois~ et faisceau jmatnxfa)
dn-cc! du cût'~ <t''oiL &, faisceau j~ratttidat croisa et f. Dans la moelle, la voie motrice
faisceau jt~amidat direct t)u c'~ gauche.
1. zonc "mot.'ice rie ('('coree. 3. capale iuleruc. ;J. centrale est donc représentée par deux
<'ttt'f-ctfisp:MCHtdes ['wafntdcs, n~~ndant à taxe (tanstcr-
sat X\. 4. un tronçon de la MtocHc cerucaie. tu par sa faisceaux distincts le faisceau pyra-
face antérieure. :), partie inférieure de la moc~c dorsate. midal direct ou antérieur, qui occupe
6, 6. racines antcricttrps du cût6 droit. 6'. 6', racines
antoncurpsdn cùie gauctic. la partie interne du cordon antérieur
(On voit par ce sch~na que, d ttn cote con'tnc de !'antre
1^ le f ti~a~·a%t pyrariairl<tl croi.su! 5'entrc-croise en totalité au et le faisceau croise ou latéral, qui se
niveau de la dccu~sation des pyramides: 2" le /~t~c<
~yffw/f/<t/ </f~f~ s'entrc-Ctoise, paquets par paquets, dans trouve situé à la partie postérieure du
toute la hauteur de ta nt<)ct)e epiuicre. En d<'(inHhe. cordon latéral. Nous avons déjà ludi-
toutes )t~ tit'rc~ motrices issues dun hetni~phcrc, queiifs
suivent te traje! du tainccau oois~ ou cctui du faisceau direct-
attoutissf'nt aux racines antcj'tCitrcs <ttt c~te opposcj
que, à propos de la moelle (p. 83).
quelle est l'étendue verticale de ces
deux faisceaux nous n'y reviendrons pas ici. Leur mode de terminaison est K'
suivant t~s fibres constitutives du faisceau pyramidal croise, arrivées à ta région
CERVEAU
C.i

ou elles doivent se termine)', s'inclinent en avant et en dedans, pénètrent dans la


corne antérieure et s'y résolvent, chacune en une arborisation dont les fibrilles.
entièrement libres, enlacent les cellules radiculaires de cette corne; quant aux
libres du faisceau pyramidal direct, elles franchissent ia ligne médiane successive-
ment, paquets par paquets et viennent, elles aussi, se terminer a des hauteurs
diverses autour des cellules radiculaires do~Ia corne antérieure.
En résume, toutes les fibres motrices de la voie motrice centrale, qu'elles suivent
le faisceau direct ou le faisceau croise, se rendent, f~M'es e)~'e-c?'o~eH!0!< SM?' /s
/t~Me Mtc~'NHe, dans les cornes antérieures de la moelle épinière et, là, se ter-
minent par des arborisations libres autour des cellules motrices ou radiculaires.
Comme, d'autre part, ces cellules donnent naissance aux racines antérieures ou
racines motrices des nerfs rachidiens, c'est aux racines motrices et aux muscies
nmerves par elles qu'aboutissent, en dernière analyse, les deux faisceaux pyrami-
daux celui du cote gauche, aux muscles du côte droit celui du cote droit, aux
muscles du cote gauche. Nous pouvons donc appliquer au faisceau pyramidal ta
formule déjà énoncée à propos du faisceau géniculé, à savoir, que chaque hémis-
phère cérébral tient sous sa dépendance la motilité de la moitié opposée du trouc
<;t des membres.

VAtUATIOXS VOLUMETiUQUES DES DEUX t'AiSCEAL'X PYKA~UAI. UUiKCT ET t'YttAtUDAL CHOSE. ~OUS
~vons dej:t indique, .'L propos du bulbe, les \'M'iaHous do votutne que peuvent présenter, suivant
h's sujets, te faisceau pyramidal direct et te ffuscenu pyraundut croise. Xous u'y reviendrons
C.'ts ici ~voy. p. 83j.

hu'ORrAXCE COtU'AHATtVE DU t'AtSCKAU HESnXK AU MEMHKE SUPEKiEUH ET UU EAtSCEAU UESTI.\K AU


par une tuet.hode qu'i)
Mt.MKHK supEfUEUH. –BLOCQ etOxAXon.' (Gff:. c<e< /M/J., t8H~), sout arrivés,
serait trop long d'exposer ici, a. calculer compartUiveu~eutle uoutbre de fibres nerveuses que
renferment le faisceau pyramidal croisé et le faisceau pyramidal direct sur les deux points sui-
vants de la uioette épiuière f au-dessus du t'cnucu)ent cervicat 2° au-dessous de ce tuonc
rcnOcuteut.ccrvtcat.Sur le premier poiut, te uoutbrc de fibres que renferment., pour une moitié
de la moelle, les deux faisceaux pyramidaux direct et croise, est de 7i),m!. Sur le deuxLemo
poiut, au-dessous du renftctueut cervical, ce nombre u'cst plus que de 30,~jo!.
Ces ~O.uS't fibres sont uatureltenten.t destinées aux muscles du troue et du membre [urcriem'.
h'ur savoir quel est )c nombre de nbrcspyranudates que reçoit te membre supérieur, il n'y a
qu'à soustraire du c))itt're 79,)3t (qui représente t'eusetnbte des fibres destinées au tronc et aux
ticnx membres) )echiH're3U,a5t (qui représente te nombre de fibres destinées au tronc et au
nK-n~bre inférieur): or ce nombre (79,)Xt–30,554) est 48,577.
Au total, )es deux membres supérieur et intérieur, sout reties a la zone motrice de i'ecorce,
te p)'cmierpar48,aT! fibres, le second par 30,5.<t.
C.omme(ui te voit, te nombre de libres pyramidatcs qui se rendent au membre supérieur
teinportcdc beaucoup <de)8,U23) sur cctui qui est destine.'J.u tronc et au u~'mbrc intérieur.
t!ocoetOxA!<ot'Ftrou\'eutuue explication de cette ditterence dans le rote diu'f'rent qui est
(icvotu, dans la toeonu'tion, aux membres thoraciquesetaux membres petvicns: les prenners,
on ie sait,soutsurtoutumisespourles mouvements iuteUigcuts et conscients qui nécessitent
âne grande intervention cérébrale les seconds sont principatement employés pour les actes
~ut'xnatiques de ta. marche, qui dema.ndent une intervention cc!'ebra!c beaucoup moiudrc. itest
~ouc tout naturci que les tibt'es qui metteut en rotation les muscles des membres avec ta xonc
n~otrico soient ptus nombreuses pour le membre tbora.cnlue que pour )c membre petvien.

Pn!KEs uottOLATÉHALEs nu FAtSCEAu i'YHA.~uDA). ctto~sH. Si, comme nous l'avons dit plus haut.
tu faisceau pyramidal croise ou taterat de iatUoeHocpiniere n'est que l'ensemble des fibres
j'yramidates qui.au niveau du cottet du I)uibc, ont t'rauchitati~ne médiane, la ()estructiondn
faisceau pyramidat,sur un point quelconque de son trajet encéphalique, doit deternnner une
~euerescence totale du faisceau pyramidai croise ducoteopposeà)aiesionet,d'antrepart,
taisser intact le faisceau pyrmnidat croise dncotccorrespondant.
<ir, depuis touutemps déjà (t88t-t88i), PtrxEs a sii;uate t'cxistencc. dans la moeUe de vieux
hcuuptë~iques, d'une (dégénérescence frappant a )a fois, quoique d'uuo tac.~ut fort inegaie, les
deux faisceaux pyramidaux croises la tesiou était natm'eHement beauconp plus ituportante sur
le faisceau du côte oppose. Cette doubte dégénérescence, toutefois, n'était pas constante elle
n'existait environ que dans le quart des cas. Comme conctusiou. Pn'HES estimait, que, sur de
uoudtreux sujets, te faisceau pvramida), au niveau du cottet du butbe, tout en jetant ta plus.
grande partie de ses fibres dans le cordon latéral du coté opposé, en envoyait un certain
nombre dans le cordon latéral du côté correspondant.
L'expérimentation, entre les mains de FnANCK et Pn'nES, SHExmKGTOK, LowEN'rnAi., SAKD~EYEn,
MunATOW,Mon', etc., a pleinement confirme sur ce point, chez )e chien et te singe tout au moins,
tes enseignements de l'anatomie pathologique. La destruction du centre cortical des mouvf-
ments des membres, pratiquée sur un seul hémisphère, détermine chez~te chien une degéneres-
cence descendante dans les deux faisceaux pyramidaux de ta moelle, On sait que le chien,
comme les animaux du reste, ne possède pas de faisceau de Turt{. WERTHEtMURet LEt'AGH, par une
autre méthode sont arrives aux mêmes résultats ces deux expérimentateurs,après avoir prati-
que chez le chien une hémisection transversale de )a moelle cervicale gauche, excitent la circon-
volution sigmo'tde droite et l'animal, en réponse à cette excitation, remue ses membres droits.
'Il faut donc qu'un certain nombre défibres du faisceau pyramidal droit se rende directement.
sans entre-croisement dans )e bnibe, à la moitié droite de la moelle.
Dans un travail récent. (t896), HoruMAXN admet lui aussi, pour t'avoir observe dans ses expé-
riences, que l'extirpation unilatérale des centres corticaux moteurs amène, au niveau de la
moelle, une double dégénérescence, l'une dans te faisceau pyramidal'du cote opposé, l'autre dans
le faisceau pyramidal du côté correspondant. Mais l'explication qu'il en donne est toute din'é-
rente de celle formulée par les auteurs précédents. Les deux dégénérescences, dit-il, sont loin
de se comporter de la même façon l'une, cette du cote oppose à la lésion corticale, est perma-
nente, définitive l'autre, celte du cote correspondant a la lésion, n'est que transitoire et dispa
raît plus ou moins complètement au bout de quelques mois. Cela tient & ce que les deux dégé-
nérescences relèvent d'un processus très différent et voici ce qui se produirait d'après HoïH~AKx
les libres delà pyramide dégénérée, en s'entre-croisantdans le bulbe avec les fibres de la pyr;)-
mide saine, compriment ces dernières et c'est cette compression qui détermine, chez cites, .des
troubles nutritifs, aboutissant d'une façon plus ou moins rapide a la dégénérescence anatomiquc
-et fonctionneHc. Le même fait, ajoute tio'rmuxx, doit se produire également chez t'homme et si.
chez lui, la dégénérescence en question ne disparait pas comme chez l'anima) sur iequelon expc
rimente, faudrait en chercher la raison dans les altérations que présente, chez la plupart dc.-i
hémiplégiques, le système vascuiairedu névraxe, ayant pour conséquence une nutrition défec-
tueuse et. peu favorablela réparation des lésions.
Comme on le voit, l'opinion émise par Ro'rnMAxx est la négation absolue des fibres directes, ci-
dessus mentionnées, qui de la pyramide bulbaire descendent, dans le faisceau pyramidal iatér.'d
du même cote. Mais cette opinion est tout hypothétique et, a ce titre, elle doit céder le pas.aux
faits d'observation directe. 0)', DnjEMXE et THOMAS (1896), dans deux cas de destruction uniiaic-
rate du faisceau pyramidal, le premier chez un enfant )a suite de lésion corticate, le second
chez un aduttc a la suite de lésion capsutaire, ont nettement constaté que )a pyramide, au niveau
<Iu collet du hulbe, fournit, outre les deux faisceaux pyramidai direct et pyramida) croise, un
troisième paquet de fibres qui se rendent au faisceau pyramidal latéral du même cote. Ces fibres
sont les /t'M /f<Wio/C[<ë;'a<M du /'a:cea« p'/<'«n<K)!a< ~</ë)'<
tt est donc établi. que, sur certains sujets tout an moins (peut-être chez ia. plupart des sujets.
peut-être che:; tous, les observations ne sont pas encore suffisamment nombreuses pour nous
fixer a cet égard), chaque pyramide antérieure du bulbe se partage, a )a partie inférieure de ce)
organe, en trois faisceaux, savoir t" te/n.scMM p?/«mtd~ ~u'ee< ou a~/efteM?' (faisceau do Tûrk).
.qui, sans changer de cote, vient occuper dans la moejle ta partie interne du cordon antérieur:
le /'aMCM// ~)y)Y<MwM c;'o!ë ou ~</<w< qui, après entre-croisementsur la ligne médiane, se
porte à la partie postérieure du cordon iatérat du côté opposé 3° le faisceau <7e/!&)'M /tomo~</t*-
)'~e.<. qui vient grossir le faisceau pyra.midat tatera) du même coté. Ce faisceau pyra.mida.1 ta.témt
renferme donc des fibres croisées et, mélangées aces dernières, un certain nombre de fibres
directes ou homotatërales. L'existence de ces fibres homoiatérales nous explique pourquoi tu
destruction du faisceau pyramidal dans son trajet encephaiique détermine, non seulement une
hémiplégie du côté opposé, mais encore, du côté correspondant a la lésion, une certaine faibtesse
muscufaire et une exagération des réflexes.

motrice secondaire ou cérébelleuse.


2° Voie Les fibres de la/voie motrice
cérébelleuse, nous l'avons dit plus haut, se rendent aux cornes anierieures de la
moelle en passant par le cervelet. Ces Ëbres, comme celles de la voie principale,
proviennent de la zone sensitivo-motrice de l'écorce et ne sont que les prolonge-
menis cylindraxiles des cellules pyramidales. Nous les avons décrites prëcedem-
ment (p. 170 et 2H) sous le nom de /<es co?'~co-pro<M6<MYM~e~es ~e'r~M~es.
Elles (.raversent, successivement le centre ovale, la capsule interne et le pédon-
cule cérébral, intimement mélangées, dans toute l'étendue de leul' trajet, aux
fibres des deux faisceaux pyramidal et genicule. En quittant le pédoncule, eltcs
passent dans la protubérance et elles s'y terminent, chacune par une arborisation
l 1
tibre, autour des ceUutes des noyaux du pont. Jusqu'ici la voie est directe.
Ces ceiiules des noyaux du pont donnent naissance à de nouveUes fibres,
lesquelles, s'inclinant en dedans,
gagnent la ligne médiane, s'y
.1

entre-croisent avec celles du côté


opposé, passent dans le pédon-
cule cérébelleux moyen, pénè-
trent avec lui dans le cervelet et,
finalement, viennent se terminer,
toujours par des arborisations
libres, dans l'écorce de cet or-
gane.
A son tour, l'ecorce cérébel-
leuse émet des fibres descen-
dantes, bien décrites par MARCHi
(v. p. 75 et 16'1), qui, par le
pédoncule cérébelleux, inférieur,
se rendent au bulbe et a la 4
moelle, où elles se disséminent
dans les différents faisceaux du
cordon antéro-Iatéral. Après un
parcours, naturellement variable
pour chacune d'elles, elles s'in-
fléchissent vers la corne anté-
rieure, pénètrent dans cette corne
et s'y résolvent en des arborisa-
tions terminales, lesquelles, se
comportant exactement comme
les arborisations terminales du
faisceau pyramidal, enlacent les
cellules motrices d'où émergent
les racines antérieures des corps
rachidiens. Ces fibres cérébello-
spinales, comme l'établissent les
recherches expérimentales de Fig.315.
M.\Rcm, sont en grande partie Schéma, represcutau);, dans son ensemble, )!t voie
directes un petit nombre seule- motrice ccrëbeiteusc ou cerebro-cërëbeHo-spi~fite.
ment franchissent la ligne mé- 1, ccorce c~rcbraîc. 2, couche opUqnc. 3, noyau du pont.
4, <co)'ce Ct'rôhcllcusc' 4', pédoncule Cf~rôhcncux moyen 4" pédon-
diane et, par conséquent, sont cule c6['hctÎGux int~ricm'. 5, voie c~hcHcusc descendante.
6, un tronçon de mocHc, vu par sn. face pos~t'icurp. 7, une racine
croisées. antcrtcut'n des ne)'f's t'achidicns. 8, faisceau pyramidaldirccL
!), faisceau pyt'atnidat croise.
Comme on le voit, la voie mo-
trice cerebro-cërebello-spinale est constituée par une chaine deux fois interrom-
pue, autrement dit par trois neurones 1° un premier neurone cë)'ë&)'o-o<MM-
t'SM~, dont le corps cellulaire n'est autre que la cellule pyramidale de l'écorce
cérébrale et dont le cylindraxe se rend aux noyaux du pont; 2° un deuxième
neurone (poM<o-ce?'e~eHeM.r de VAN GEHUcnTEN), qui relie les noyaux du pont a
l'écorce cérébelleuse 3° un troisième neurone, dit ce?'e~e~o-spt'M6~,qui, de l'écorce
cérébrale, descend vers les noyaux moteurs du bu)be et dans les cornes anté-
rieures de la moelle.
La voie motrice cërébelteuse est, comme la voie motrice principale, une voie
croisée. Elle parait, avoir pour fonction, moins de transmettre aux muscles les
incitations motrices volontaires, que d'associer et de coordonner les mouvements.

§ VI. CIRCULATION DU CERVEAU

Le mode de distribution des vaisseaux sanguins dans la masse encéphalique a


été bien étudie dans ces derniers temps, en France par DupE'r, en Allemagne par
itEUBNER. C'est le 7 décembre 1872 que le médecin allemand, a publié, dans le CeK-
~/MaM, le résumé de ses recherches sur la circulation du cerveau; et, par une
coïncidence vraiment remarquable, c'est encore le 7 décembre 1872 que DupET
communique à la Société de Biologie de Paris les résultats de ses travaux sur la
circulation du bulbe et de la protubérance. Un mois plus tard (janvier 1873), ce
dernier anatomiste envoie au JMottceMMMt médical une note sommaire sur la cir-
culation du cerveau. Enfin, en 1874, il publie dans les ~trcA~es de plzysiologieson
long mémoire sur la circulation de l'encéphale, en même temps qu'HEMNER, nous
donnait, dans son livre sur Les <î~<3'o;<i!'OMS s!)/n7t<~Mes des <M'<e?'<?~ ce?'e&)'a~,
une description détaillée de ces artères.
Si nous rappelons ici toutes ces dates, c'est pour étabiirpar des chiffres qu'il
n'y a pas lieu de soulever, comme on l'a fait trop souvent, soit en faveur de DuREr,
soit en faveur d'UEU~ER, une question de priorité. Les recherches de ces deux
anatomistes sont contemporaines tous les deux les ont poursuivies simultané-
ment dans des pays diSérents et bien certainement à l'insu l'un de l'autre. Ces
recherches, on en conviendra, n'en sont pour nous que plus précieuses el)es se
servent mutuellement de contrôle.
Nous étudierons successivement
1" Les <ï?'<ct'es
2~ Les ueMtes;
3" Les voies /yH~/t~<~M~.

A. AfiTHXKS

Quatre gros troncs artériels pénètrent dans le crâne pour se distribuer à la


masse encéphalique. Ce sont en avant, les deux c~'o~~es ~M<e?'He~; en arrière,
les deux t)e?'<ë~'<~es.
Les deux artères vertébrales, marchant à la rencontre l'une de l'autre, con-
tournent le bulbe et se réunissent sur la ligne médiane en un tronc commun, le
~'OHC 6ss<7s<?'c. Celui-ci chemine d'arrière en avant au-dessous de la protubérance
et se partage, au niveau du bord antérieur de ce dernier organe, en deux branches
terminales et divergentes, les s?'<o'es cerë~esFos<ë~eM?'es.
De leur coté, les deux carotides internes, après avoir fourni l'ophthalmique, se
résolvent chacune en un bouquet de quatre branches divergentes: la cérébraic
antérieure, la cérébrale moyenne, la choroïdienne antérieure et la communicante
postérieure. La CM'e~'a~e <m<ëWeM?'e se dirige en avant et en dedans et s'unit,
peu après son origine, avec son homonyme du coté opposé à l'aide d'une anasto-
mose transversale, de 1 à 3 millimètres de longueur seulement, la coMtH!MMtcaM<e
NM<er!eM?'e. La cërë~'a~e HtoyeHHe se dirige en dehors et disparaît bientôt dans
la vallée sylvienne.–La cAoroM~HMe <:M<ër!eM?'e, oblique en arrière et e~ehors,
se porte dans les plexus choroïdes des ventricules latéraux. -Quant à la coHtHUf-
K:ca;M<e~<M<erx<'M?'e,elle se dirige en arrière et un peu en dedans pour se réunir
à l'artère cérébrale postérieure et relier ainsi run à l'autre le système antérieur
ou carotidien au système postérieur ou vertébral (fig. 3!6).
!a
li résulte de ces différentes anastomoses la formation, base du cerveau, d'un
circuit artériel entièrement, ferme c'est t'/te-ra~OMe ou plus exactement le ~o~
(;OMe de IFt~ le circuit, en question possédant, en réalité sept côtes. M est cons-
Au total, la circulation artérielle du cerveau comprend quatre groupes d'artères
savoir 1° les <M'<e)'e& des cù'coKUo~~t'OKs; 20 les artères des noyaux centraux
8" les <!)'~e~ !)<?K<~CM~M'?'es ou cAorot~'eMmes; 4° les o'~)'es de la base. Now
décrirons séparément chacun de ces quatre groupes.

'1° ~?'<eres des CM'COMUO~M<~OKS.

Les art.eres'dcs circonvolutions proviennent-de la cérébrale antérieure, de la


cérébrale moyenne et de la cérébrale postérieure. Chacune de ces trois artères se
distribue à une portion déterminée de l'écorce elle a par conséquent, sur la sur-
face de l'hémisphère, son domaine particulier et, pour employerle terme classique
son te~<OM'e.
1° Territoires vasculaires de l'écorce. Ils sont au nombre de trois et sont
alimentés: le- premier par la cérébrale antérieure, le second par la cérébrale
moyenne, le troisième par la cérébrale postérieure.
.4. ARTERE cÉREHRALE AXTEtUEURE. –L'artère cérébra.le antérieure se dirige vers
la scissure intcrhémisphérique, jette quelques fins rameaux sur la. partie du lobe
orbitaire qui est comprise entre le gyrus reclus et le sillon cruciforme et se divise
ensuite, au niveau du genou du corps calleux, en trois branches, que l'on distingue
en antérieure, moyenne et postérieure
La &?'<!MC/ie 6M:<e~'eK;'e (<M'<cr<*/'7'OH<a~e t)!<erKe et f<K<e~'eM)*e de DuRE'r), le plus
souvent double ou même triple, se ramifie principalement dans la portion anté-
rieure de la circonvolution frontale interne.
La ~HcAe moyenne (~'<o'e /OM<<~e M~et'Ke.e~ MtoyeM~e de DuRE'r) se dirige
obliquement en haut et en arrière, abandonne quelques rameaux à la circonvolu-
tion du corps calleux et se ramifie ensuite sur la partie postérieure de la cir-
convolution frontale interne, non compris le lobule paracentral qui est le plus
souvent irrigué par la branche suivante.
La ~'CMC/te pos/eWeMre (aH'<ere /t'OM~e Mt~e?'Me et pos<e~'eM?'e de DURET) che-
mine tout d'abord sur là circonvolution du corps calleux et abandonne il cette
circonvolution, ainsi qu au corps calleux lui-même, un certain nombre de rameaux
le plus souvent très grêles l'un de ces rameaux, plus long que les autres, longe
le sinus du corps calleux, contourne le bourrelet et se termine alors, soit dans la
glande pinéale, soit dans la toile choroïdienuc. Après avoir fourni ces différents
rameaux, la branche postérieure de la cérébrale antérieure croise obliquement 1~
scissure calloso-marginale et vient s'épuiser dans le lobule paracentral et dans le
lobule quadrilatère.
Les trois branches précitées de 1 artère cérébrale antérieure ne se contentent
pas d'irriguer la face interne de l'hémisphère cérébral. Leurs ramifications, arri-
vées au bord supérieur de l'hémisphère, contournent ce bord de dedans en dehors
et descendent alors sur la face externe du cerveau, où elles se terminent dans
les parties suivantes sur la première circonvolution frontale tout entière, sur
l'extrémité antérieure de la seconde, sur l'extrémité toute supérieure des deux (
circonvolutions frontale ascendante et pariétale ascendante et, enfin, sur la partie (
du lobule pariétal supérieur qui borde la scissure interhemispherique.
B. ARTÈRE CÉRÉBRALE MOYENNE ou SYLviENNE. L artère cérébrale moyenne ou
sylvienne, oblique en haut et en dehors, se jette dans la vallée de Sylvius et ne
tarde pas à atteindre le pôle de l'insula. Là, elle s'infléchit en. arrière (lig. 320),
croise successivement, le grand sillon de t'insula et t'insula postérieur et arrive
dans la rigole postérieure, qu'elle parcourt de bas en haut. Puis, elle cont,ourne le

At~et'cs<ict~i~<'ciat,ct')tc<)ct'hctntsphci'c(cûtûgm'cho).
).a!t'ucff'ct')':Ucant.i-ic).u'<2,2.t'antpanxdcst.[Ht'-san)ohco)'hi<ait'(\at'LL')'cft'cn<a!c"it~)')K'iUtt'i'U)'c
h!()uhtc&ur<;cs~c()-–4,ar~rctronhttcmoyct)t)c.U'),~t'~fi'nntatct'xtct'no))Os[.c)'tcurc.t\4\o\un<'uuxdc
''(~h'ciëdcrni~r('sartcrc~assiu][tsurt:if'acc<'x~'t'n('dt'rh~'nus[thùt'6,r!imcau'c<!h'i~omU\crstt;)'om'ct<'t,ttu
'<)scaHftt\ft~,rautcauxfournisa
\i''nnc.
ta poh~c(tuiobctcmporo-occnuta~'ar!c~branches Jesc('nd!Ut(esdctt'
branches au~t'tGUt'e, tno~cnuc cL pos~rie'.tt'c de i'ar).èru co'cbt':de ['os~ricut'c.

Fig.319.
La. face intcrae de rhcunsphct'e gauche, avec, indication do ses trois tcrrLtuii'cs arto'kds.
i,~cr['ttj0n'~dc[ac~'rchratctmt<r!('tn'c(~t').t.Grt'Hoi['cdutas~tvi(.'unc('f').c)'t't[.0)!'<'
Ucktc~)'ebra!cpos~t'icurc(<<t«~<').

pli de passage Lemporo-pai'tct.a.l, en décrivant auLour de lui une boucle qui m'a
paru constante, et. gagne l'extrémité postérieure de la scissure de Sylvius. Se
redressant alors une dernière fois, elle s'échappe de cette scissure et se termine
en formant r<M'<<'?'e <~Mp~'coM)'&ë. Dans ce l<mg trajet, Tarte.re cérébrale moyenne
abandonne de nombreuses branches collatérales, que nous diviserons, d'après
leur direction, en ascendantes et descendantes:
a..C)Y<Kc~es otseeK~SH<e~Les branches collatérales ascendantes sont au
nombre de quatre, savoir: 'ft'c~e
/)'OH<o!~e M!/e?'KMH'e, qui se detac)ie de !a
syivienne au niveau du poie
de i'insuta et qui se distri-
bue, par Lrois ou quatre
rameaux, à iaparUe externe
du tobe ()i'bi!.tu).'e, & !ai,t'oi-
sièmë circônYolution fron-
tale ou circonvo] uLion de
BroCaetàIapartiemoyonoc
de Ja. deuxième circonvofu-
Uon ~frontate;ra)'/e?'c
/<'OM<a~e a;sceKdaM/c, qui se
t'amiiicsur iesdeux~ie'
ou sur tes trois quarts in-
férieurs de ta, circouvolu-
Lion fronLaIe asceudaut.e.
ainsi que sui' le piedd"
la deuxième circonvolution
fronta)e 3~ rai'<? /?a~'c-
L'at'tcrc <'pt'cbr.ne moyenne et ses branches.dans la sctssui'c
/.a~ asceMdo;M<e, qui se ra-
(ÏeSylvius. m)f)e, de même, sur )cs
h&ncan de ta syïvienne.
t."j..iwfèÎ.c HHe artère de§Ui!~i' aH whc orhi~tuc. Lrois quarts inférieurs df
3~ frontale, inféJ'icurectartère fronlalc 3~~elJd~lIIle. naissant liar siu ta circonvo)ûtion p~riéLatt'
tt'OttH cttmntun 5. 6, ~ftct'c par~~ic&sccnd:tntc. 7. attct'c p!n'i6ta)c m-
f~t't''urc. S. 8. brancttcs descendanteson fptn~Ot'.itc' !). a)'f~)'~ (Ju pli ascondauLe 4° ['<ï?'<e?'<? pa-
ffmî't'c. Hi A. tohutc autt~'tCM'' cL tohutc pos~ncm'de t iustda. c ~rnnd
'sHfo" de )insuta. t'nîotc sup~rtcut'c. r- p!' tcittj'ot'o-jtat'i'~ai. )'e<a~ M!/e?'!eM?'e; qui est
y, Ottcrcute tMtfrieur~ fo)tcm<')t~ ctt~tn~ en t'a;
souvent confondue avec i;(
précédente et avec taqueUe elle forme alors un tronc commun oblique en hau!
<'t en arrière, elle se distribue au tobute pariétal inférieur et à la partie du
tubnte parietat supérieur qui avoisine te sillon intcr-parictal. Avant, de sortir de
ta scissure de Sylvius, les quatre branches coUaterates ascendantes de l'artère
<;erebratc moyenne cheminent a la surface dct'iusnfaL et abandonnent a ce tobe un
grand nombre de rameaux et de ramuscules, 7'~?M<?aM~c zMSM~<M'es, a )a fois Ires
courts et très prêtes.
li. jR?'<!Kc/Ms descendantes. Les branches coHa.terates descendantes de la
syivienne sont au nombre de trois, quelquefois quatt'f. Comme leur nom )'in-
dique, elles descendent obtiquement sur le lobe temporat etsc ramifient sur la
première circonvolution temporale, sur la deuxième et sur une partie de ia troi-
sième. Les rameaux les plus antérieurs gagnent ia face inférieure de l'hémisphère
et se terminent sur l'extrémité antérieure ou pointe du )obe temporo-occipita).
c. /aMc/;e <t:)'MHM<e. La branche terminale de la sylvienne ou a?'<e?'e~M~/
coM?'~<?, une fois sortie de la scissure de Sylvius, se porte d'avant en arrière et se
distribue à la fois au pli courbe, ia la partie la plus reculée du lobe temporal et a
la partie antérieure du lobe occipital.
C. ARTERE CÉRÉBRALEposTËRtEtJRE. L'artère ccrebrate postérieure, suivant à
partir de son origine un trajet récurrent, contourne ]a face inférieure des pédon-
cules cérébraux, en suivant, d'avant, en arrière les parties latérales de ta fente
a."b

Artères de ta fiM'e externe de ['hémisphère (c6t6 gauche).


). artt'rc destinée au ]obc orbitairc. 2, arto'c ffonht!c inférieure. 3, ar[6re frouUUc ,isccn()antc. 4.u'Lcrc
~.uK'ttde asccnditutc. 5, fu'Mrc p.tri<ita)c inMricure. G, artère du pli courbe. 7, 7, 7, branches descenJtU~M on
h'n)[)or:t!cs <)c la s))neuMC. <t', «', ff, artërcs fournies )mr les branches antérieure, moyenne et, postérieure de )it
c'rt)jra)emh'!)'ieu)'c.–t',t',& artcrcs fournies jMr ta c<'rebra)c postérieure.

)'t)Cti externe t]erhctmsphct'(;g!iucim,).vc<;mfU('n~oa de ses terr[t<M)'csvas(.u);!frf's._


!<<C[Ti[oit'cdchtC~r6tjt'atcan~ct'tcut'e(<)i).–2.tci't'ttoit'(;dctasvhtcnnc(~«ro)ff/<').–3,k')'t'i~oi''f
(tcht<t'~hi'H!<'pMt~'t'<c[)t'c(~«~).
<'(')'cbi'aie de Bicha).. En atteignant, i'iicmisphère, elle se partage en trois branches
terminales, que l'uM distingue, d'après leur direction, en antérieure, moyenne
et postérieure:
La &?'6!HC/:e <M<e?'eM?'e se distribue à la partie antérieure du lobe temporo-
occipital, moins la pointe, qui est irriguée, comme nous venons de le voir, par la
sylvienue.
La &)'<!McAe Mtoye~me se ra.mi6e à la partie moyenne de ce même lobe et jette
en dehors, sur la face externe de l'hémisphère, quelques rameaux ascendants
qui se perdent sur la dernière circonvolution temporale, la première et ia seconde
étant toujours irriguées, comme nous l'avons déjà dit, par l'artère sylvienne.

Artères ()c)a base de )'ern'eph:Uc.


(Surthemispheredroit.ïctohe tempo ro-sptteno'dataetecujtarticres~qtte pour mcttrcànnfc prolongement sphenoïd:f!
(iu)eutricu)c)a)era)e)montrer)'arterechoroïdiennc.)
t. carotide interne. sectionMee u sa sortie du smus caverneux. 2. c6rebra)e antérieure. 3. cerehratc moyenne o"
syiviennc. 4. artère cftototdicmte. 5. communicante antérieure. 6, communicante post6rtcure~ 7, cert''hr:t!<-
~o~t~pu~c, avec 7' sa branche antcricmp. 7" sa branche moyenne, et 7'" sa ht'anchc postérieure. 8, trojtc basji.titf.
artère cerphc~et'sc sup~Wt'ure.–10. artère cerebcneusc inférieure et antérieure. ti. artères protub6''anttcHt's.
~.artère vertebratc. i.t. artère cerehpttcuseinferipure et postérieure.–t4, artëï'c spina!c antérieure. ft, exix''
mitf'' antérieure de la scissure h)tcrttK)nisutn''rique.– A, soncxh't'mit6 posK'ricm'c.– c. buibe oifacH!- –cnmsina
optinue. c, protubérance. y. butbe rachidien. < ccrtctet, donl hémisphère gauche a eM résèque.

La 6!'<M!c/te~os<e?'teMrc est destinée au lobe occipital et se ramifie sur les trois


faces de ce lobe en dehors, sur ia partie postérieure des trois circonvolutions
occipitales; en dedans, sur le cunéus en bas, sur la partie la plus reculée des
deux circonvolutions tempo ra-occipitales.
2°Limites respectives des trois territoires vasculaires. La situation et
rétendue des trois territoires vasculaires que nous venons de décrire sont nette-
ment indiquées dans les figures 319, 322 et 324, ou chacun d'eux est représente
par une teinte spéciale.
a. Te?'?'~(we de co'~t'a/e an<er!'eM)'e. Le territoire de la cercbraie ante-
rieure (teinte bleue) occupe tout d'abord la, moitié interne du lobe o['))itait'e;
puis, toute la partie de la face interne de t'ticmisphère qui est située en avant du
cuneus et enfin, sur la face externe de t'hemispnëre, la première circonvotution
fronta.le, la partie antérieure de ta seconde, rextrennte supérieure des deux cir-
convolutions frontale ascendante et parietate ascendante et, enfin, la portion du
lobule parietai supérieur qui avoisine la scissure interhemispherique.

Fig.Mt.
Ld face inférieure ()u cerveau, avec iudicntio~ de ses territoires vascut~ires.
t,t('t'ri~on'pttp!ac~t'ctn'at<'a))tt''t'icure(t').–2.t~t'rHoh'pdpUts\lvtcnnc(~~?'Oi~/f).j~cn'Hoit'f
deiact'r('bt'ak'jn)strt'ictu'c~'<)''fttf~r).

h. 7'f~<o~'e de ce/'ë&?'a~e pos<ëy':eM?'e. Le territoire de la cérébrale posté-


ricure (teinte jaune) s'étend sur toute la surface du lobe temhoro-occipital, moins
la pointe, n comprend en outre le cuneus, la partie postérieure des trois circon-
Yo)uti~)ns occipitales et la troisième temporale ou une portion seulement de cette
<!erniere circonvolution.
c. ye~o~ede~a' cere6?'a~e H!oye)!Ke. Le territoire de la cérébrale moyenne
(teinte rou~'e), enfin, occupe tout le reste de l'hémisphère, c'est-à-dire la pins
grande partie de ta deuxième frontale, la troisième frontale tout entière, (es deux
t]prs ou les trois quarts inférieurs des deux circonvolutions frontale ascendante et
pariétale ascendante, la partie du lobule pariétal supérieur qui avoisine le sillon
interpariétal, le lobule pariétal inférieur tout entier, le pli courbe, la partie anté-
rieure des circonvolutions occipitales, les deux premières temporales, la pointe du
lobe temporo-occipitalet, enfin, les circonvolutions de l'insula et la région rétro-
insulaire. Des trois territoires précités ce dernier est de beaucoup le plus étendu.
C'est aussi le plus important, en ce qu'il englobe dans ses limites la plus grande
partie de cette région du manteau de l'hémisphère où la pathologie humaine a pu
établir et localiser un certain nombre de centres d'innervation motrice, sensitive
ou sensorielle.
Examinonsmaintenant la manière dont se comportent les ramifications des trois
artères cérébrales à la surface du cerveau et dans l'épaisseur des circonvolutions.
3"Mode de ramification des artères cérébrales dans la pie-mère.–Ainsique
nous venons de le voir, les trois artères cérébrale antérieure, cérébrale moyenne
et cerebrate postérieure se décom-
posent chacune eu un certain nom-
bre de branches.. Ces branches; à
leur tour, se subdivisent en plu-
sieurs rameaux et ramuscules, les-
quels se terminent par un certain
nombre d'arborisations. Ces arho-
risations terminales qui partent,
non seulement des rameaux et des
ramuscules, mais encore des bran-
ches et des troncs, s'observent sur-
tout à la surface libre des circonvo-
lutions. Les arterioles, qui les cons-
tituent, présentent, les trajets les
plus divers rarement rectilignes,
le plus souvent flexueuses ou même
onduleuses, elles marchent à la ren-
Fig.325. contre les unes des autres, arrivent
Schéma représentant le mode de distribution des au contact, se croisent sous des
artères cérébrales, d'après DunET. angles toujours variables et sem-
A- at'tt't'c ~rittCt~atc. B, mboftsa~on primaure. C,C, af- blent s'anastomoser ensemble
borisations scco'tttairc~. t, t. i, artères n)édu))aircs. pour
2, artères corticales. 3, t'Bmnîic~ionsdes artères corticatcs constituer un vaste réseau. Ces
dans la pu))'e c~i'cbrutc.
anastomoses existent-elles en rea-
lité, suffisamment nombreuses et suffisamment larges pour justifier ce mot de
réseau appliqué à la circulation arterieae de la pie-mère cérébrale ? Les analo-
mistcs ne sont pas d'accord à ce sujet et nous nous trouvons ici en présence de
deux opinions absolument contradictoires.
Pour DuRET, les anastomoses entre artères voisines sont extrêmement rares
rares déjà pour les branches, elles deviennent plus rares pour les rameaux, plus
rares encore ou même absentes pour les arborisations. Ces artères appartien-
draient donc au type <e<'HHHa<, dans l'acception donnée à ce terme par CoN)fE)M.
c'est-à-dire qu'eHes se résoudraienten capillaires sans s'unir aux artères voisines
résulterait, on le conçoit, d'une pareille disposition que chacun des grands terri
toires vasculaires, que nous avons décrits plus haut, se diviserait en terrztoM'es
secoMf~M'e. ceux-ci en territoires <e/'<MM'es, etc., territoires qui seraient d'autant
plus indépendants qu'ils appartiendraient à un vaisseau plus petit. Il en résulte-
rait aussi, aupoint, de vue pathologique, que lorsqu'un de ces vaisseaux à terri-
toire distinct vient a être oblitère, une circulation suppléante aurait peu de chance
de s'établir, d'où ischémie et ramollissernent du territoire en question.
Contrairement a ces conclusions, ItEUB~ER rattache le mode de distribution des
artères dans la pie-mère au <</pe aMas<omo<t'~Me, et décrit dans l'épaisseur de
cette membrane un double réseau 1° un réseau superficiel, à la constitution
duquel concourent tous les gros troncs qui s'échappent du polygone de WiHis;
uu réseau profond, forme par les branches issues du réseau superficie). Ces
branches, dit-il, se résolvent dans la pie-mère en un un réseau toutes les artères
principales fournissent à ce réseau, qui peut être alimente par chacune de ces
artères, naturellement par les branches éloignées, avec plus de difficulté et de
lenteur que par les branches voisines. »
m'en rapporter mes propres recherches, les deux opinions contradictoires
Si je
émises par DuRE'r et par HtsuuNEn me paraissent également exagérées. Je n'ai
..J Fe-
jamais rencontre dans l'
jtnisseurdclapie-mëre, soit
t'hex.l'udultc.soit chez le
fa'tus, un reseau aussi fin et
aussi riche que celui que
)'on trouve dans la descrip-
))und'HEUtiNER.D'autre part,
j~ ne puis accorder le carac-
<(;['(' de vaisseau terminal,
ni aux troncs volumineux
qui émanent du polygone
de WiDis, ni aux ramifica-
tions de ces troncs dans Fig.320.
)a pie-mère cérébrale. Les Mode de ramescence des arbres co<'Hca)es dans ia. pie-mcre
(région du pli courber
i~-os troncs, tout d'abord,
i.at'tt'rc du pli courbe, Mf'et\t",scsdeu\ branches de bifurcation.–
s'anastomosent tous les uns ~.c)Ltrcmitepostt''rieurcdc)a scissure <tcSy!vius.),scissurcparaHcIc.
–4,p)icourb('S,)obuh'p!U'ie)a)inff'rit'ur.
avec les autres aux confins
Oc leur territoire :u toujours vu, sur un cerveau dont, j'avais préalablement lié
les trois communicantes, une injection au suit', poussée dans l'une des sylvienncs,
l'emplir successivement, les trois territoires de l'hémisphère correspondant et les
trois territoires de l'hémisphère opposé. Les régions de l'écorce ou ces anasto-
moses m'ont paru être le plus nombreuses sont les suivantes 1° la face externe
des deuxième et. troisième circo'nvolutions temporales, où plusieurs rameaux
ascendants de la cérébrale postérieure (lig. ~o) s'anastomosent à plein canal
avec des rameaux descendants de la sylvienne 2" !a partie interne du lobe orbi-
i<)n'e, ou deux ou trois rameaux à direction transversale ou oblique se terminent,
d'une part dans la cérébrale antérieure, d'autre part dans les branches orhitaires
de la sylvienne; 3° la partie postérieure du lobe quadritatere, où l'on voit p)u-
~ieurs rameaux de la cérébrate postérieure émerger de )a scissure perpendiculaire
interne et s'anastomoser à plein canal avec les ramifications les plus reculées de
)u cérébrale antérieure.
Hn ce qui concerne les branches et les rameaux, les anastomoses sont encore
ici fort nombreuses et certainement suffisantes pour ramener le sang
ou une
injection fine dans un territoire quelconque dont l'artère principale a été obti-
)~rée.
dire que la suppression brusque d'une artère, soit par embolie, soit par
Es), ce a
thrombose, sera toujours i.nolTcnsh'e et passera comme inaperçue ? Non les faits
anatomo-eliniques sont là pour nous dire le contraire. Mais de ce qu'une embolie
ou une thrombose détermine dans certains cas des désordres fonctionnels ou
même des lésions anatomo-
pathologiques, il faudrait
bien se garder de conclure
a l'absence des anastomoses
précitées, anastomoses que
l'on voit et dont l'existence,
par conséquent, est posi-
tive et indéniaNe. Les dé-
sordres en question trou-
vent souvent leur explica-
tion dans une altération
déjà. ancienne des artères
pie-mériennes ou même de
AnHstooiosM tle t'arterc synieunc ave': la cereht'.De posfc- la pulpe cerébrate
rieore sur la face libre de )a troisième ten][)o)ate(côtc sous-
fh'oi)). jacente; elles peuvent s'ex-
T', T". T" jtrcnnAr);. deuxiëme et troismmt; circonvo)uHonstcn)))ora)cs. pliquer aussi par la peti-
t.ht'a'tchpSttfscctxtantcsdciartetCs~'ncHUC.–i,5,<),Lt'aMchcsdc tesse des anastomoses elles-
titc<'tt''LtafcpostL-ricm'c.
mêmes, ne permettant au
sang d'arriver au territoire brusquement frappé qu'avec beaucoup, de lenteur et
eu quantité insuffisctute, lenteur et insufnsance dont s accommode mal un tissu à
la fois aussi actif et aussi délicat que l'écorce cérébrale.

4" Terminaison des artères pie-mériennes dans la pulpe cérébrale. Lors-


qu'on soulève la pie-mère avec précaution, on voit s'échapper de sa face profonde
comme une pluie de fines artérioles qui tombent perpendiculairement sur la pu)pc
cérébrale sous-jacente et la pénètrent, pour s'y terminer et la nourrir. Ces artères.
dites MOtM'~c~'ët'esde la pM~e et'?'e&)'<ï~e, se divisent en deux groupes, les artères
longues et les artères courtes
a..h'<o'es ~o~f/Mes ou ~He~K~es. Les artères longues ou médullaires tru-
verscnt la substance grise de i écorce et arrivent dans la substance blanche sous-
jacente, où elles se terminent en affectant une disposition péniciUee. On en compte
de 10 à )o sur la coupe d'une circonvolution de moyeu volume 3 ou 4 seulement
sur la face libre de cette circonvolution 8 ou 6 sur chacune de ses faces latérales
ou même dans le fond des scissures correspondantes. Toutes ces artères se
dirigent en droite ligne vers le centre de l'hémisphère et, comme elles ne comnttt-
niquent les unes avec les autres que par de fins capillaires, chacune d'eues consti-
tue un petit système indépendant.
Les artères médullaires descendent dans le centre ovale à une profondeur de
4ou 5 centimètres; elles se rapprochentainsi beaucoup des noyaux centraux, mais
n'entrent jamais en relation avec leurs artères. Nous ne saurions trop le répéter,
le réseau artériel de l'écorce et celui des noyaux centraux sont complètement
indépendants l'un de l'autre. CuARcor fait observer avec raison qu'il existe sur
les confins des deux systèmes, en plein centre ovale, une espèce de terrain neutre
où les échanges nutritifs s'elfectuent d'une façon moins énergique et où se déve-
loppent de préférence certains ramonissements lacunaires séniles.
b. Artères cotM'/es OM corticales. Les artères courLcs on cort,ic:i)cs s'at'rût.cnt
(t:ms la substance grise des circonvolut.ions et s'y resotvenL rapidement en mailles
<;apiHait-es.
c. Réseaux cspt'MaM'es ~es.c~'coMt)0~t(<t'OM.s. Les reseaux capiHaires des cir-
cunvolut.ions se présentent sous quatre aspects différents, correspondant chacun a
une zone distincte. Nous emprun--1-- 2 <
tons à DuRE'r la description de ces
diu'érents réseaux:
t" Tout à fait'a la superficie de la
couche grise, il existe un réseau ca-
pillaire à mailles quadrangulaires, A
très larges et parallèles a la surface. B
Ce réseau ne se voit bien que sur 2
des coupes horizontales il forme
r.
(te très fines anastomoses entre les
diverses artères qui pénètrent dans D
les circonvolutions. Il n'occupe 1,

~ucre qu'un demi-millimètre de la 1

rouctte grise.
~° Les deux millimètres subja-
cents de la substance corticale sont 2
remplis par des mailles capillaires
polygonales assez fines. Ce réseau
est surtout formé par les artères
corticales, qui se répandent dans
y
toute son étendue par leurs ramus- Fig.MS.
cules collatéraux et plus encore par Artères des cit'(;o~o[uUo)is ((câpres DuHL'r).
leurs ramuscules terminaux. Les ).i..u'K'rciin)Kjuthurcs.–t\)',};roupcd'ar).6rcsnu;duHaircs,
entre deux circnnvotuHons voisines.X,arHrcscorLi-
artères corticales sont innombrables ca!e-,oudetasubst.uteef;rise.–A,rcsc.).uca))i!kurc4n)itine'i
situe!

et, toutes les deux ou trois mailles ass(').tr~cs,6iLu~')OU!iht~ie-m&re.–U,['t6cau~maiUcs


po)\Konatcs))~us serrées, siLut dans la substance grise.
capillaires, on rencontre un de leurs C.r(''scaudc)ï'a)t',iHon&.ntainesptustar!;M.–)),rt'scnu
c;~tiHair<;Jclaau))S(anccb]a)tchu.
t':unuscnles.
3" Le dernier mittimètre environ de ta couche grise est occupé par un réseau
capillaire de transition ses mailles capillaires sont plus larges que celles de la
couche supérieure; mais elles sont beaucoup moins allongées que celles de la
substance blanche, dans laquelle il se prolonge un peu, jusqu'à ce qu'il s'y con-
fonde entièrement.
4" Le roseau capillaire de la substance blanche est constitue par des mailles à
parois plus fines, mais plus allongées que celles des reseaux de la couche grise
proprement dite. Leur largeur est trois ou quatre fois celle du diamètre des
mailles de la couche grise. Ce réseau est disposé dans le sens des principaux
faisceaux de tibres nerveuses, que ces mailles semblent entourer.

~° .-h'es des HoyaMJ? ce~M~ ott cWe/'es ~~t0?m6m'es.


Les trois artères cérébrales prennent encore part, mais d'une i'acou fort inégale,
comme nous le verrons tout à l'heure, la
constitution du système vasculaire des-
tine aux noyaux centraux. Les artères nourricières de la couche optique, du noyau
lenticulaire et du noyau caudé proviennent toutes des trois troncs précités et s'en
détachent dans le voisinage du polygone de WUUs, tout près de l'origine de ces
troncs par conséquent, (fig. 3~9). Elles naissent isolement, quoique s~ir des points
très rapprochés les uns des autres, et s'engagent ensuite, pour atteindre les
noyaux centraux, dans les trous de l'espace perforé antérieur et de l'espace per-
foré postérieur. EUes forment ainsi, au niveau de ces deux espaces perforés, des
bouquets d'artérioles isolées et.
parallèles, qui rappellent, sui-
vant la comparaison pittoresque
d'HEOiNEn, ces groupes de jeunes
rejetons que l'on voit, dans les
forets, pousser la base des
arbres. Cette indépendance, les
artères ganglionnaires la conser-
vent jusqu'à leur terminaison;
tous les' auatomistes! s'accordent
sur ce point. On peut les injecter
séparément, sans jamais pous-
ser l'injection dans les artères
voisines;, ce sont des o'es
<<M'?MM:a~s par excellence. Ceci

Ft~.329. pose, examinons la part qui re-


L'artère cërcbï'~te antérieure et t'artère syhieïmc vient a chacune des trois artères
à !a base <!n t'crvcnn (injection stnf). cérébrales dans l'irrigation des
M, nerf optiqoc <rig'tH' ptt arrietc. tobc orbitah'c. c, pic- noyaux centraux
mc'~ du lobe tonpot'o-occtpital~tigti~c en :M'i'ic)~. i- cMot)dc
interne.
rieurc.
2. cérébrale anléricure, avec 2', communicante anté-
3, cérébrale tnoycnnc ou syhiennf. 4, 4, bouquet d -u'- 1° Branches fournies aux
térioles fournies par cette dfrtuëtc aux cit'c<MHotution& voisines et
aux uo;au\ opto-sh'i~s ces dernières traversent ics trous de l'espace
noyaux centraux par la céré
perforé anterictu'. 5. toinc basitah'c, a~cc fi, son atHucut tcnfri-
culairc.
brale antérieure. La cercbrate
antérieure émet, tout près de son
origine, plusieurs ramuscules, qui traversent de bas en haut l'espace perforé
antérieur et viennent se perdre dans la tète du noyau caudé. Ces artères, dites
s<?'!ees <ïH<<eM)'<M, m'ont paru constantes; mais elles sont très variables dans
leur volume et surtout dans leur nombre.
2" Branches fournies aux noyaux centraux par la cérébrale moyenne. La
cérébrale moyenne ou sylvienne abandonne de même, presque immédiatement
après son origine, un gros bouquet d'artérioles (fig. 339) destinées principalement
aux deux noyaux du corps strié. Ces artérioles s'engagent, comme les précédentes.
dans les trous de l'espace perfore antérieur et se partagent alors en deux groupes
les artères striées internes et les artères striées externes (fig. 330, 4 et 8)
a. ~'<e)-es s~'ees !'H<e?'xes. Les artères striées internes (4) se rendent foui
d'abord aux deux segments internes du noyau lenticulaire (globus pallidus),
qu'elles abordent par la base et auxquels elles abandonnent quelques rameaux.
Puis, arrivées à la face supérieure du gtobus pallidus, elles traversent la capsule
interne, en suivant un trajet oblique en haut et en dedans, et, finalement,
viennent se terminer dans le noyau caudé.
b. ~)'<<h'es s<)'tëes ea~erMes. Les artères striées externes (8), situées en dehors
des précédentes, se portent vers le segment externe du noyau lenticulaire (puta-
men). Elles gagnent ensuite la capsule interne, les unes en traversant ce segment,
les autres en le contournant par sa face externe, et elles se subdivisent alors en
deux groupes secondaires, l'un antérieur, l'autre postérieur (fig. 331) 1" les,
ar-teres du groupe antérieur, a~o'e~ <eM~'CM~o-s<)'~es, traversent le segment ante-
i'ieur de la capsule interne pour venir se terminer, comme les artères striées
internes, dans le noyau caude les artères du groupe postérieur, ar<e)'M
~M~'CM~o-op~M~, répondent au seg-
ment postérieur de la capsule interne
et, se terminent & la partie externe et
antérieure de la couche optique.
Parmi les artères du groupe antérieur,
il en existe ordinairement une, plus
volumineuse que les autres, que l'on
voit contourner le segment externe du
noyau lenticulaire (fig. 330,8'), puis
pénétrer dans ce segment, traverser la 13
partie antérieure de la capsule et tina-
(onent aboutir au noyau caudé. C'est
à cette branche que CuAUCo'r a donné

/e
)c nom d'<M'<ë~e~e rAëH!0?'?'e cë)'ë-
clinique a, en
l'observation
.'net, démontré que c'est sur le trajet
de ce vaisseau que se produisent, avec
une sorte de prédilection, les épanche-
!nents sanguins de cette région. Coupe vci'tn'0-tt'ansvei'snic de j'hcmisphcre
gauche, p~ss~nttf)iL)ncdi(t.tetnentRn:nTict'cdu
Branches fournies aux noyaux
3° ('hmsttm,potn'jnon~'Gr~sbranc!~cs<'ent.a,lcs
on gn.ngHo)ta~h'es<!effu't.èrcsyrienne.
centraux par la cérébrale posté- ~,scissut'cdcSytvius.j')Uo\a.utcu~cutait'c.–
rieure. La cérébrale postérieure ne f.noy~tca.ut.t~< couche Oj]Uquo.–e,vcntt'icu)c
la~t'a). vcun'iculc mo\cn. chiasma.
fournit aucune branche au corps strié. 1, carotide
f/,
int,ct'nc.ct''r(''bt'atcn'~<)Gurc.–3,syl-
)';)[' contre, e))e envoie à la couche \'icn)ic.<u'tc)'cs&t.t'i(''t;sinLct'ncs.–H.ar~'rcssU'n''c'-i
externes.a\'ccS',art.t'c<!cf'ht~ni0)')'ha~fcc~['~br~tc.
optique de nombreuses artères, que A)tct'ritoit'c'(tctnc~reh)'tdGanf.<t'tCt))'c.–H,tc['i')ton'cde
la &~Ïvicnn' C~ f.Ct't'~OH'c do )a.c~t'<ht\dc )tos!)'tcu)'(!.
nous distinguerons, avec DuRET, en op-
t'njues inférieures, optique postérieure et interne, optique postérieure et externe
a..4)'<ë)'e~OjO<~Mes t):ë?'<eM?'e.s. Les artères optiques inférieures, en nombre
variable, naissent de la cérébrale postérieure au niveau du bord antérieur de la
protubérance. Elles pénètrent ensuite de bas en haut dans les trous de l'espace
perforé postérieur, arrivent ainsi au-dessous de la couche optique et, finalement,
viennent se distribuer à la face interne de cet organe ainsi qu'aux parois latérales
'in ventricule moyeu.
b. ,t)'<ere op~'</Me pox<ër<'eM)'e et /K<o'Me. L'artère optique postérieure et
interne nait de la cérébrale postérieure, un peu en dehors du groupe précédent.
KHe pénètre dans la substance cérébrale au niveau du bord interne du pédoncule
d se distribue Ma partie postéro-interne de la couche optique. Chemin faisant,
~'He abandonne constamment quelques ramusculcs au pédoncule cérébral.
< ~h'<e?'e op<~Me pos<ë?'<eM)'e et e;E<e?'Me. L'artère optique postérieure et
''xterne se détache de la cérébrale postérieure vers la partie moyenne de la courbe
que décrit ce tronc artériel autour du pédoncule. Elle s'insinue immédiatement
dans la fente cérébrale de Bichat et aborde la couche optique entre le corps genouillé
interne et le corps geno.uillé externe. Elle se distribue, comme son nom l'indique,
à la partie postéro-externe de cet organe.
4" Résumé.–En résume (fig. 33l):
Le noyau caM~e reçoit deux groupes d'artères, savoir 'I" les artères striées
antérieures, provenant de la cérébrale antérieure et se distribuant à sa partie
antérieure ou tête; 2" des branches des
artères striées internes et striées externes,
qui émanent de la sylvienne et qui abordent
sa face inférieure, après avoir traversé suc-
cessivement le noyau lenticulaire et ta cap-
sule interne; l'artère del'hémorrhagie céré-
brale (GnARCo'r) est )a plus importante de ce
groupe.
Le MO?/aM ~CM<!CM~'e reçoit de la syl-
vienne 1° les artères striées externes pour
son segment externe (putamen) .2" tes
artères striées internes pour ses deux seg-
ments moyen et interne (globus pallidus).
La coMcAe oj9<~Me, à son tour, reçoit trois
groupes d'artères 1° les artères optiques
externes ou lenticule-optiques, destinées à
sa partie antérieure et externe; 2° )es ar-
Les artères des noyaux centraux, exami- tères optiques inférieures, se distribuant il
nées sur une t'oupe de Fterhsig (sché- sa face interne 3° les artères optiques pos-
niatxpte). J.
térieures, au nombre de deux, l'une postéro-
M.noyat)cau(Ï~noyau!en[icutaire;e.ccm-
~chc optique. A, cer'~nafc antérieure. b, Cfro- interne, l'autre postéro-externe, destinées,
bratc moyenne.–C~curfbratc postérieure.
t~ t, artères striées an~ricurcs. artères !cnti- comme l'indique suffisamment leur nom, a
cnto-striccs. ?, arbres tcnticuto-optiqucs. trois groupes
artère opttquc inférieure ou tnfpt'ne. 5. a''tèrt- sa partie postérieure. De ces
optique postero-intcrnc. 6, aricre opHquc postcro- artériels; le premier est fourni par la céré-
~ealcrne.
brale moyenne ou sylvienne les deux der-
nicrs proviennent de la cérébrale postérieure. u

3" Artères ue7!<?'<'CM~M'e~ ou cAo?'oM:'<?M?:es.


Les artères destinées aux ventricules cheminent, tout d'abord le long des plexus
choroïdes et de la toile choroïdienne. Elles sont au nombre de trois, savoir l'artère
choroïdienne antérieure, Fartère choroïdienne postérieure et latérale, l'artère
choroïdienne postérieure et moyenne.
Artère choroïdienne antérieure. L'artère choroïdienne antérieure émane
de la carotide interne, à la même hauteur que la cérébrale antérieure et la cm'e-
hrate moyenne. Oblique en arrière et en dehors, elle se jette sur les plexus cho
roïdes des ventricules latéraux au niveau de l'extrémité antérieure de la fente
cérébrale de Bicliat. Elle parcourt les deux tiers environ de ces plexus, en leur
abandonnant des rameaux extrêmement fins.
2° Artère choroïdienne postérieure et latérale. L'artère choroïdienne pos-
térieure et latérale (DuRE-r) se détache de la cérébrale postérieure un peu en arrière
du pédoncule et se partage d'ordinaire en deux rameaux l'un externe, pour
partie supérieure des plexus choroïdes du ventricule latéral l'autre interne, pour
la toile choroïdienne.
CMHVEAU
ti :M.f

3° Artère choroïdienne postérieure et moyenne. L'artère choroïdieune


postérieure et moyenne (DuREï) naît encore de la cérébrale postérieure, un peu en
arrière de la précédente. De là, elle se dirige d'arrière en avant, longe le côte de
la glande pinéale, sur laquelle elle jette quelques ramuscules et se divise ensuite
.'n deux rameaux un rameau externe pour ta toile choroïdienne supérieure
un rameau interne pour les plexus choroïdes du ventricule moyen.
4" Mode de terminaison des artères choroïdiennes. Le mode de terminaison
des artères choroïdiennes diu'ère sur la toile et sur les plexus
a. <S'M)' la toile cAo?'OM~eH)t<?, les brancl)es principales cheminent d'arrière en
avant. Elles abandonnent.latéralement de fines artérioles a direction transver-
sale, que l'on peut/suivre sur les deux faces du troisième ventricule, sur la commis-
sure grise et jusque sur les deux commissures blanches.
b..StM' ~es~M;MSc/K))'oMes,les dernières ramifications artérielles forment un
réseau qui a beaucoup d'analogie avec celui des procès ciliaires (DuRE'r) ce sont
tic longs capillaires, flexueux et parallèles, dépourvus d'anastomoses transver-
sales et se recourbant en anse, au sommet de chacune des houppes du plexus,
pour se continuer directement avec de toutes petites veinules, comme eux très
allongées et très flexueuses.
4° Artères de base.

~ous désignerons sous ce titre les artères qui se rendent a cette portion de la
base du cerveau qui unit l'un a l'autre les deux hémisphères. Ce sont des vaisseaux
d'un tout petit calibre, de simples artérioles provenant de la cérébrale antérieure
et des deux communicantes.
La communicante 6!M<ë?'eM)'e fournit plusieurs rameaux au bec du corps cal-
icux, & la lamelle sus-optique et au chiasma. Lorsque la communicante est toute
petite ou même absente, les rameaux précités proviennent de la cérébrale antë-
t'tfure.
La co'ë~'a~e aK~tM'e, à son tour, jette quelques ramuscules sur le nerf
optique et sur son chiasma.
La <'OHtM:KH~'<M:<e ~os~'teM/'e, enfin, fournit de nombreux rameaux, que
nous diviserons en internes et externes les )'<ïHteaM~ t'M<e;'Mes se distribuent
au chiasma des nerfs optiques, au tuber cinereum, aux tubercules mamillaires
k'.s ra)MesMa? e.x:<e?'Hes se jettent sur les bandelettes optiques et sur les pédoncules
t'o'ébraux.
H. VK~HS
Les veines du cerveau, comparées aux artères, se distinguent tout d'abord de
's dernières par leur volume qui est beaucoup plus considérable. Elles s'en
distinguent aussi par leur situation tandis que les branches artérieltes descen-
dent et se dissimulent dans la profondeur des scissures avec une sorte de prédi-
tcctiou, !es brandies veineuses, les grosses brandies tout au moins, cheminent de
pn'i'érenee la surface libre des circonvolutions. Mais ce qui caractérise avant
tout les veines cérébrales, c'est la minceur de leurs parois entièrement dépourvues
de fibres musculaires, la multiplicité de leurs anastomoses, l'absence de valvules
dans leur intérieur, disposition anatomique qui nous explique la facilité avec
laquelle chemine une injection poussée de leur embouchure vers leurs branches
d'origine. Considérées au point de vue descriptif, les veines du cerveau se répar-
ANATOMIE mjHAt~E. T. n. M
tissententroissystèmes:l''lesveines superficielles ou veines de circonvolutions;
2° les veines profondes, encore appelées veines des noyaux centraux ou veines de
Catien; 3° les veines de la base.
l°Ve!Mes~Mpe?'/<c:eMesoM'ueM:es~escM'coH~o~M~'OMS.
Des réseaux capillaires du centre ovale et de la substance grise des circonvolu-
tions partent des veines we~M~SM'es et des feMtes cor~ca~es, qui se rendent a la
pie-mère, en suivant, mais en sens inverse, le même trajet que les artères de
même nom. Ces veines sont beaucoup plus volumineuses que les artères corres-
pondantes, mais elles sont aussi moins nombreuses et, par conseque't, plus espa-
cees on en compte seulement de six a huit (DuRET) sur la coupe d'une circonyolu-
tionde volume moyen. Arrivées dans la pie mère, elles s'abouchent dans des
rameaux de plus en plus volumineux et, iinalement, vont aboutir aux sinus de la
dure-mère. Au point de vue topographique, les veines des circonvolutions se

Veines do la t:M'c into'uc <tucerveau (hémisphère gauche).


t,nne)Mtt'tiondu'-inuston~itm!itta!superipur.atnjt0tde<ic('atien.–3,3.3.3,veinf'saâcendantc5,~erent!.m!
direetenten) au sinus Jon~ih!~ina) supérieur 3 veines uosccmtante. se je!a:it preantUement()a!<s un tronc veineux de h
face externe.–t,vetnecet'e!n'a!eantérieure-ajtantatavcineba'itait'e.f,veinecuneo-Hntbjquc~itthutatt'pdeiaveiNf
')e(<a)ien.–t:i.)),veinesdehrace inférieure <)e)hemis~)itrea!!a)))a!aveijiet)asi)aii'c.–7,veincbasi!aire.

divisenL en t.['ois groupes, cort-espundant aux trois faces des hémisphères: it's
veines cérébrales internes, les veines f'erebrates externes, les veines cerebrah's
inférieures.
1" Veines cérébrales internes.–Les veines cérébrales internes ((ig. 332) pren-
nent k'ur origine sur les circonvOtUUons de la face interne des hémisphères. Lu
ptupart d'entre eïïes se dirigent en haut et, arrivées au niveau du bord supérieur
de t'hemispherc. s'ouvrent dans le sinus longitudinat supérieur, soit directement,
soit en s'abouchant precdabiement, dans quelques troncs veineux de ]a face exteruc.
Quelques-unes, cependant, émanant de )a circonvo)ut.ion du corps caHeux, (tu
cuneus et du )obu[ë quadritatère, se rendent, soit, au sinus iongit.udinal inferiem',
soi) à la veine de (iaHcn au moment, ou cette veine se jette dans le sinus droit.
2" Veines cérébrales externes. Les
veines cercbrates externes (fig. 333)
répondent à ia~convexite de l'hémisphère. Elles se distinguent, d'après leur direc-
tion, en ascendantesetdesccndantes:
a, Ve~es N~ccM~att~es. Les veines ascendantes, de beaucoup tes pk)s impor-
tantes, sont aunombre de huit à douze pour chaque hémisphère. Elles se dirip;en.t
de bas en haut, comme leur nom t'indique, et viennent se jeter dans le sinus
longitudinal supérieur, n est très fréquent de voir quelques-unes de ces veines
devenir SMtMSt'eHMes au niveau de [eur terminaison, e'est-à-dn'e abandonner fa

Fig. 333.
Veines de la face externeducerveaa (hémisphère gauche).
(Laduj'c-ntereactesectionnec~quatrcccntimetrcsdetati~nëm~diancet.sapartieintprncsoukvee~ournMntre!'
le [nodc d'aboHcitCfMputtics veiMcs cet'f''b)'a!es externes dans )c sinus longitudinal supérieur.)
L sinus longitudinal superiem'. portion ttori/.ontale du sinus latéral. 3~ grande vcitu' ima~omot[()ucde Trot'u'd.
t. Yc'iucanas~'Hott~uc de Labbe. 4\ canal anasLotnoUquc cnh'H la \cinc de Tt'otat'd cL ic sinus )ongiLudi)ta) suj"
< it-Ht'. 5. 't. S. veines ascendantes de rncnusjthet'e. 6. t!. G, veines descendantes. 7. branche de ta méningée moyenne,
s .~]H.o)nosant et) 7' avec UHC vptuc cerebraic ascendante, dans ïa portion sinnsietinc de cette dernière. 8, 8, dUt'e-tnO'e.
tOn voit, sur cette figure, nu'un cet'tain nombt'e de veines ascendantes s'engagent dans l'épaisseur de la dure-ntct'e.
avaMt(tcs'ouv)'h'danste''hms!on~itudinatetdcvicnnentainsis~t'Hf'sateu['Let'nnnais()n.)

sto'face du cerveau avant d'atteindre le sinus )ongitudinat et cheminer alors, pen-


d:u)t quelque temps, dans l'épaisseur ménie de la dure-mère.
Tcules les veines ascendantes n'abordent pas le sinus longitudinal de la même
manière. Les plus antérieures, celles qui proviennent de la partie antérieure du
)"he frontal, sont obliques en liant et en arrière: elles s'ouvrent, par conséquent,
dans le sinus suivant un angle aigu ouvert en avant. Les suivantes, près peu
verticales, s'ouvrent dans le sinus à angle droit. Toutes les autres, a partir de m
scissure de Rolande ou du sillon prerotandiquejusqu'à l'extrémité postérieure de
t'hemisphère, s'innechissent en avant avant d'atteindre le sinus et débouchent
dans son intérieur suivant un angle aigu ouvert en arrière.
Le courant sanguin, dans ces derniers affluents, est donc dirigé en sens inverse
de celui du sinus longitudinal lui-même. Cette particularité morphologique a été
diversement interprétée par les anciens anatomistes, qui, tous, sous l'influence
alors dominante de la doctrine des causes finales, n'ont vu dans l'obliquité en ques-
t,ion, créant la divergence des deux courants veineux, qu'une disposition voulue par
la nature dans un but utile à la circulation encéphalique « Le but de cette disposi-
tion, écrivait CoviER, parait être d'empêcher le reflux du sang veineux qui pourrait1
comprimer le cerveau. Mais il suffit d'une simple réflexion pour comprendre, an
contraire, que la direction antëro-posterieure du courant sanguin dans le sinus
longitudinal supérieur gêne le libre
déversement des veines cérébrales ex-
ternes, et favor'.se ainsi la stase vei-
neuse dans leur territoire d'origine
bien plus facilement que si leur obli-
quité était, dirigée en sens inverse,
c'est-à-dire d'avanten arrière. Les pré-
tendues valvules ou dispositions équi-
valentes; qu'on a décrites au point
d'abouchement de ces veines.pour em-
pêcher le reflux du sinus, n'existent
pas les veines en question se rem-
plissent, en effet, par une injection
faite dans le sinus, que cette injection
soit poussée d'avant en arrière ou
d'arrière en avant. Tout récemment.
F~.334.
TROLARD, se basant, sur cefaitanatomi-
Mode de ramescence des veines cérébrales
(lobn~c paracentral). que que les veines cérébrales externes
a. circonvolution du corps caHcux-– &; scis-ure c~Ho~o-
communiquent en grande partie avec
margmatp- c, extrémité supérieure de la scissure de Ro-
lando. d, lobule paracentrat. c, lobule quadriiatcrc.
1 sinus pétreux supérieur et1 le
le 1" sinus
grande anast~mo~quc de Trolard, a~cc i'. son abou- latéral, a cru pouvoir considérer ces
chement dans le sinus tongitndinat supérieur. 3, une
grosse veine de la face mtcrnc. se jetant dans la reine pré- veines comme des voies suppléantes
cédente. 3. autre veine de la face interne- aboutissant
directemcnt au sinus. 4. 4. 4. veines descendante?, t4'i)m' du sinus longitudinal supérieur, char-
taircs de la veine cuneo-)itnbi~ucet de la veine de (jaticn.
gées de transporter le trop-plein de c~'
dernier dans les sinus de la base dès lors, 1la circulation 1 du
1 sang veineux, contrai-
rement a 1 opinion courante, s'y effectuait de haut en bas, et la direction antéro-
postérieure de ces veines, direction qui est la même que celle du sinus, ne pouvait
avoir pour but et pour résultat que de favoriser cette circulation collatérale. C"
n'est là encore qu'une simple hypothèse. Pour lui donner de la consistance, il eu!
fallu démontrer que, dans les conditions ordinaires, le sang veineux chemine dans
les veines cérébrales externes de haut en bas, c'est-à-dire dit sinus longitudinal
supérieur vers les sinus de la base. Or, le fait n'a été que supposé. 11 est rationnel
d'admettre, au contraire, que le sang veineux, a la face externe des hémisphères.
obéit à la règle générale et que, ici comme ailleurs, il circule des rameaux vers
les branches et des branches vers les troncs, c'est-à-dire de bas en haut.
Ce serait perdre son temps que de demander plus longtemps à la physiologie c!
à la doctrine des causes finales la raison d'être d'une disposition anatomique, qui
n'a pas été voulue, je veux dire qui n'a pas été créée en vue d'un rôle spécial
cette disposition s'explique tout simplement, comme l'a établi IlÉDON, par l'exten-
sion considérable que prend chez l'homme le lobe frontal. Ce lobe, se dévelop-
pant d'avant en arrière, repousse en arrière les deux lobes pariéta) et occipital et.
du même coup, toutes les veines qui cheminera à leur surface. Or, comme ces
veines sont pour ainsi dire fixées a leur extrémité supérieure par le seul fait de
)eur abouchement dans le sinus longitudinal, il s'ensuit que tour partie inférieure
seule se déplace et que, lorsque le développement du cerveau est complètement
effectue, leur partie supérieure se trouve dirigée obliquement en haut et en avant.

Fi~.33u.
Ycuics de la face tnfcricurc du cerveau.
f!/hf''u)ispttcredt-oit a et~ sectionne suivant un plan horixont:d pour montrer 'n et la voutf fies deux prolongements
d
sp)K'no]'d.d et occipital ventricu)c !;derat. L'operode intérieur de la scissure de Svtvius a été cusuitc )'~qn~stHvant
'i'f ;im oUiquc c t'our n onh'cr t'tnsutM <)
). j'ortio)) horixontatc du sinus latct'at. 2, c~t)'t''tnU< an~t'fcm'c du sinus tongitudinai sup~t'it'ut'. anipou)' de
(iahc)t. 4, vcinp c<~b ate ant~t'icm'c. 5, veine oUactne. 6, veine insu)ai!'c. s'anaston'osan~ dans Ïa ri~o)e suj"
i'n'ure nvcc les veines de la face externe de t'hemis)tt)ere. 7, veines hasitaircs. 8, comnutmcantc antérieure.
cfnnumnicatdepostcricut'e. i0. choroïdienne antérieure. tf, veines de la corne d Amtnon. t2. veine de )'cr~L
'!c Morand. 13, cx)r6mit~ antet'icnrc de la grande anastomoiique de T]'o!:u'd. i4, veines ant.et'iem'es du )ohe o.t'hi-
):u)-c. 1~, veines postérieures dtt toLe Ot'hitaire. tC, veines tndO'ieures du tot'e temporo-sphenoïda!. !7. vêtues
)K'h'Ticnrcs du lohc tcnip&t'o-sphcno't'dfd. i8. veines internes du )<)he (c)nporo-sj)Iu''no')'dat. 19. veine se rendant im
'm's pt''h'enx supérieur. ~0, veines t<u centre ovate.
ÏA'xpItcaLion fournie par HÈDON me paraK d'autant plus exacLe que ceUe obUqui~'
d''s affluents postérieurs du sinus bn~'itudmal ne se rencontre pas encore chez
embyron de trois mois et n'existe pas davantage chez les animaux, lesquels,
''onime on le sait, ont un lobe frontal bien moins développe que chez rhonuue.
b. rc~~ t~sce?~?~s.– Les veines descendantes sont tributaires des sinus de
)a base. Celles qui occupent la partie postérieure de rbcmispbere, se jettent dans
t'' sinus latëra.1. Celles qui prennent leur origine sur le pourtour de la scissure de
Sylvius se dirigent, en bas et en avant, comme ta scissure elle-même, et viennent
s'ouvrit', soit dans le sinus pétreux supérieur, soit dans le sinus caverneux. L'une
de ces veines, plus volumineuse que les autres et que nous appellerons veine sy~-
vienne SMjoe?'/<ct'e~e, longe le bord postérieur de la petite aile'du sphénoïde, revêt j
bientôt tous les caractères des sinus (s~'KM~ sp/~MO-pa~e~)et aboutit à l'extrémité
antérieure du sinus caverneux. Cette veine sylvienne superficielle, qu'il ne faut
pas confondre avec la veine sylvienne pt'o/'OM~e, laquelle occupe le fond même t
de la scissure et que nous décrirons plus tard, constitue la partie inférieure de la
~'ande ce:He aHNs<oMO<~Me de TROLARD (p. 1097), lorsque cette veine anastomo-
tique vient s ouvrir dans le sinus caverneux.
3* Veines cérébrales inférieures. Ces veines (fig. 335) occupent la face infe-
rieure de l'iiemisphëre et se distinguent en antérieures et postérieures
a. VetHe~ aK<er<eM)'es. Les veines antérieures ou~~Mes ot'&M'~ répondent
au lobe orbitairc. La plupart d'entre elles se dirigent en avant vers le pôle frontal []
de l'hémisphère et se jettent dans le sinus longitudinal supérieur. Les autres, sui- t,i

vant un trajet inverse, convergent vers l'espace quadrilatère perforé et aboutis-

I.,t-
sant aux veines de la base, notamment, à la veine cérébrale antérieure et a. veine
insulaire (voy. plus loin).
b. Vef'MCS po~e~etM'es. Les veines postérieures ou ~e:K~ <<?M~O)'o-oc'ci''p~s~s
répondent au lobe de même nom. Elles se réunissent d'ordinaire en deux ou trois
n'oncs, qui se portent, a~l~.d-4~
avam en arrière
vers la portion horizontale du sinus
latéral et s'ouvrent dans ce sinus. Quel-
ques-unes cependant., beaucoup moins
,7)

importantes, se jettent soit dans la


insulaire,
soit dans la veine ba-
silaire, soit dans le sinus pétreux su-
périeur, ou bien encore dans le tron''
-commun des veines de Galien.

2" Veines profondes OM veines


de Ca~'eM.

Les veines qui proviennent des


noyaux centraux, des parois ventricu-
laires et d'une grande partie du centre
ovale, empruntent, pour se porter dans
le système veineux général, les proion-
gements intra-cerébraux de la pic-
mère, c'est-à-dire les plexus choroïdes
et la toile choroïdienne supérieure.
Elles se condensent sur cette dernière
Les veines de Galien et leurs aftiuents.
membrane, en deux troncs volumi-
L tronc conïtuun ou ampouie des veines de Gancn.
~,veines dc(! idiot.–3,vci)!cdncorj)ss[t'n;i.veines neux, l'un droit, l'autre gauche, con-
des plexus choro)dps. 5, veine du septum. 6, veine de
ta couche optique et ilu t['ip:onc. 7. veines de la corne nus sous le nom de veines de G'a~i
d'Ammon. 8. ventes de t crgoL de Mot'aod. veines (fig. 336,2).
ctttteo-jimttifjuet-- )0. veines du centre ovatc. ti, veines
des tubercules (tuadrijutneaux.
Branches d'origine. Les veines

de Galien naissent, au sommet, de la toile choroïdienne par la réunion des tr~'is
veines suivantes la veine du septum lucidum, la veine du corps strie, ta veine
des plexus choroïdes
La~eme ~Msep<MMt ~MCt'c~m (fig. 336,8) provient du septum lucidum, de )a por-
tion réfléchie du corps calleux et de l'extrémité antérieure du ventricule taterat.
La veine ~M co?'ps strié (fig. 336,3) chemine d'arrière en avant dans le sillon de
séparation de la couche optique et du noyau caude. Dans son trajet, elfe reçoit suc-
cessivement sur son côté interne, quelques fins rameaux provenant de la couche
optique sur son côté externe, des rameaux, à la fois plus nombreux et plus volu-
mineux, qui tirent leur origine du noyau caude, du noyau lenticulaire, de la cap-
sule interne et du centre ovale. Arrivée à l'extrémité antérieure de la couche
optique, la veine du corps strié s'infléchit en dedans, passe au-dessous du tri-
gone, immédiatement au-dessus du trou de Monro, et se.jette alors dans l'origine
de la veine de Galien.
La veine des ~e.rMS cAoroMes (fig. 336,4), suivant la même direction que la
prece.dente, longe d'arrière en avant les plexus choroïdes des ventricules latéraux,
en occupant tantôt leur bord externe tantôt leur bord interne.
2" Trajet et affluents.
Ainsi constituées, les deux veines de Galien se portent
d'avant en arrière, de chaque côté de la ligne médiane, accotées ensembte ou bien
séparées l'une de l'autre par
un tout petit intervalle. Fîtes
.sont,exactement situées entre
!('feui!let supérieur elle feuil-
H inférieur de la toile <;)to-
rofdienne. Dans leur trajet,
eUes reçoivent de nombreux
:d'nuents dont les principaux
sf~nt la oet'He de coMC/te
o/Me et ~M <)'~oHe, la ue:'He
</e <s co'HC d'~n<??:OH et ta
t'ci'He de <'e?'</o< de ~7o)'a)!c/
(ti~. 337,10 et 11), dont les Fi~.3~.
nomsseu!s indiquent nette- CuHpc\'crtn'o-tatei'a!('<-k'la.p:.u'tu'hiicrn'un.'tk'i'hcttns-

))x')tt!a provenance. phc'rcgam-t~cpour montrer les vc.'mcsvc~t.ricutmt'cs


(s~nK-nt, iater~c de coupe).
3" Mode de termijuaisoN, L)'roht!~Ctn('~tJ'rontatdtt~C)ih-ici)k~U~i'ttf.l\soup['(~Oh~<n)')t4
!it)~tto')'tt!d.–)'\&(.)n pt'otoH~('tUC)itoccijjit,n[.(;art'L'<mv<n)t'ict-
ampoule de Galien. Arri- ian'c.–3.no\auc<)u'i'4,noYaut('uticu!ait'c.i.c:t))!;utt'i)[(t't'tc.
–ti.c<w!)t]it-sn['('hiat)e!n.'a)]t.t'icnt'c.–7,ct'~<Tt'!cMf)r;uid.–S.co'n'
Yees au niveau de la hase de trAnitnot.)'.t'tcx~scttOt'c')'dcsdosvenU'tCutt'si,d<LU)\tO~'cttc
'!<aeo!L't<'d'A)tnucm.–tt.vuin('ttc't'(')'~oLtfc~)ut'iux)–f2,sci'&)\'
la toile choroïdienne, les deux de 1% ill~. 13, Ho,au vy~lulien.o, cÎl'colI\'ollltiOIl~ol']¡itail'e~.
~,C)t'cot)otuLn'n)d(.'r))i~pocnn)pc'.
veines de Galien, jusque-là
indépendantes, s'unissent l'une à l'autre pour former un tronc commun, impair et
xtedian, lequel vient, se jeter dans l'extrémité antérieure du sinus droit. Ce mode
de terminaison n'est pourtant pas constant il n'cst pas rare, en eue!, de voir les
deux veines de Catien se jeter isoiement dans te sinus droit. Dans un cas qui est
peut-être unique, j'ai vu ces deux veines s'écarter t'une de l'autre au. niveau du
i)onrreiet du corps calleux, gagner alors la face interne des hémisphères et venir
se perdre isolement dans )e sinus longitudinal supérieur.
Le tronc commun qui résulte de la fusion des deux veines de Ualien, est très
court il mesure à peine 8 à '10 millimètres, l! constitue là, à la partie moyenne
de ta fente cérébrale de Bichat, entre le bourrelet du corps calleux et les tuber-
culesquadrijumcaux,une espèce de réservoir en forme d'ampoule, l'SM~OM~~e
f.oKe)t, ou viennent, aboutir, comme de nouveaux afiluents du système des veines
profondes :'1° des veinules ascendantes, émanant des tubercules quadrijumeau
2° une ou deux veines cérébelleuses, provenant de la face Supérieuredu cervelet
3° deux veines cérébrales internes, l'une droite, l'autre gauche, provenant de la
(ace interne des hémisphères et tirant principalement leur origine de la cireonvo-
tution du corps calleux et du cunéus; ces deux veines, que j'appellerai, en raison
de leur provenance, les veines CMHeo-H&Mes,sont constantes. Elles ne dépassent.
généralement pas, en avant, la partie moyenne du corps calleux je les ai vues
cependant, sur quelques sujets, franchir cette dernière limite et se prolonger jus-
qu'au genou du corps calleux, ou elles s'anastomosaient largement avec les ra-
meaux d'origine de la veine cérébrale antérieure.
L'ampoule de Galien reçoit enfin les deux veines basilaires, qui proviennent dp
la base du cerveau et que nous allons maintenant décrire.

3" VetMes de ~s base et po~oMe ueM!e:t;c soMS-eKcep/Kï~Me.


La base du cerveau nous présente deux veines, souvent très volumineuses, l'une
droite, l'autre gauche, qui s'étendent depuis l'espace perforé antérieur jusqu<)
l'ampoule de Galion. Ce sont les veines ~ast~M'e~ (fig. 335,7).
Mode d'origine. Chacune d'elles fait suite a une veine, dite veine co'e~'a/e
1"
ftM~'<eKy'e(338,l),qui présente le même trajet que l'artère homonyme, mais qui est
toute petite et dont le territoire ne dépasse
généralement pas le genou du corps cal-
leux. Ainsi formée, elle se porte en arriër<'
et gagne la partie latérale de la fente
de Bichat avec la bandelette optique, au-
dessous de laquelle elle est située. Puis,
elle croise obliquement la face inférieure
du pédoncule cérébral et remonte sur les
cotes de l'isthme de l'encéphale pour
aboutir, soit à l'ampoule de Galien, suit
au sinus droit, ou elle se termine.
2" Affluents.
Dans ce long trajet, ie.s
veines basiiaires reçoivent de nombreux
afuuents, que l'on peut distinguer en in-
ternes et externes
a. ~h(eM<s t'M<e?'Mes. Les afnueius
internes se réduisent à quelques veinules,
Origines de la veine basilaire. qui proviennent du chiasma des nerfs
'f.citcû)tvotutt0t)ft!tacttvcintcrnc.chtasnmop- optiques, des bandelettes optiques, du
tique. c, p~ttoncutcc~n'éb'at. c\h~n)i[~ii]tt~
tt<'[)redtttohG'tph~!iOh<a!~tig)t<'cct!tat't')<')Ct'om)nettrc tuber cinereum, des tubercules mantit-
f~

il d(~coun~rl r('~pacc p('I'rOI'{~ anléricul'. laires, des pédoncules cérébraux.


).YciMccct~[)ratc:uttct'n'urc.–2-veim'oHac~YC.–
3.\cint'iMsu!ait'<i.~ctncitasiiitire.–o.~t'.uidc b. /i/MCM<s e.r<e?'H<?~. Les affluents
annstomotnjuc de T)-o)at'd. 6. son nnastonto~e :m'e la
n'incinsutairc.–7-7.7,it'oisvcmca striées i)t[c- externes sont beaucoup plus importants.
ri''m'ps, sortant <)catrousdct'cp[)acft'et'fot'
Ce sont, d'abord, les veines postérieures
du lobe orbitaire l'une d'elles, la veine o~ac~e, chemine dans le fond du sillon
olfactif, dissimulée au-dessus de la bandeleUe olfactive (lig. 338,2). Plus loin,
'estla~emeSt/eKKe~o/'o)K~eouM~te~MSM~M'e,qui débouche de lavaHée
sylvienne (fig. 338, 3) cette veine suit le même trajet, que l'artère cérébrale
~noyenne ou sylvienne, mais elle est, beaucoup moins étendue; elle tire son origine
des circonvolutions de l'insula et reçoit constamment, au niveau de t'espace per-
i.)ré antérieur, un certain nombre de rameaux qui descendent des deux noyaux
du corps strié (veines s<?'~es î'M/'e?'t'eM)'esdeHËDO'<).Audelà,de la valléesylvienne,
!f;s veines basilaires sont encore grossies par de nombreuses veinules, qui pro-
viennent des deux lèvres de la fente de Biehat, des plexus choroïdes du ventri-
cule latéral, de la circonvolution de l'hippocampe, de l'isthme de l'encéphale, des
c~rps genouillés de la couche optique. Je les ai vues plusieurs fois recevoir, au
niveau de leur terminaison, une ou deux veines cérébelleuses.
3° Anastomoses des veines basilaires: veines communicantes et polygone
veineux de la base. Les deux veines basilaires ne sont pas indépendantes
elles s'anastomosent, d'une part avec la partie inférieure de la grande veine anas-
t<uuotique de TROLARD (fig. 338,6), d'autre part avec les veines des plexus cho-
roïdes. Elles sont, eu outre, reliées l'une à 1.'autre, au cours de leur trajet, par
<h'~x veines transversales, dont l'une, laeoHtmMM<caM<e <ïM<e~eM?'e, est placée
<;n avant du chiasma optique, dont l'autre, la coMtHtMm'csK<epos<ë)'î'eiM'e, repond
im bord antérieur de la protubérance. Ces deux anastomoses transversales solida-
nscnt ainsi la circulation des deux veines basilaires. Elles ont en même temps
pour résultat anatomique d'établir, à la base de l'encéphale, un polygone ~e:MeM;K,
qui/en dépit des assertions contraires, répond exactement au polygone artériel
de WtLLIS.
Les analogies du polygone veineux avec le potygono artériel [ne paraissent manifestes jp tes
n'surne dans le tableau synoptique suivant

POLYGOKE ARTÉHiËL: P<'H.\CO~H VKI~EL'X:


Ar)f't'cc6t'6bratca)it~rieut'c.Vcmcc~t'ubt'at<tanLc!'icurc;
Ar~t'c c6t'6bra!c pos~t'icut'c.(T)'Ot)C(;o)ntmmrt:suHtm).tt(;t'un!Otid('layciucccr(bi'u)c
Ar!~t'ccoHnnuMicat]tcant.ër)[Curc.Veiticcom)t)LU)icantcant~ricurc;
Chaque moitié de la ~'onic commu)ucau)c ]'os~ricm't;
A..H..cconmm.u~tc).(.cu..(-j .tM,u,ncch.YCH,c.~h.i~e~f.)c.
H serait donc logique de substituer a la description, classique,
')"i ~recède, la description suivante
)~ existe àta. base de l'encéphale un polygone veineux cons-
irait, au point de vue géométrique, sur le même type que le
[~'ty~onearterict.
Kn ettet, nous avons tout d'abord deux t'eûtes c<'<'c&<'«~MptM/c-
')''K;s'. l'une droite, l'autre gauche, qui s'unissent l'une a t')utre
sur ii~ ligne medi!inc, et qui, se portant en dehors et en arrière
'nuuc les artères homonymes, contournent successivement le
~'d~ncuie ccrebra.) et l'isthme de l'encéphale pour venir se jeter
'ms)':unponte de Galien,
Xous avons ensuite, conime répondant au système carotidieu
t° um' ))<«e <;t'?'e&)'a/e <;tt~t'<'<c<t<'f', répondant a. l'artère de même
n"n! et reliée a celle du cute opposé par une anastomose trans-
Ycrs.dc, appoiee M;<);e cf<M<t!«)i;cHM<ef</t<fef«'c 2" une t'être
<r;f'M);p)'o~'oH(/e, provenant de la scissure de Sylvius et repou-
~) .1 t'artere ccrebraic moyenne on syh'ienne. Ces deux dcr- I-'i~
nicr~'s veines se réunissent )'unc l'autre au niveau de l'espace
a
pcrfurc antérieur. De cette réunion résulte un tronc connnun qui
s''<h)it{e en arrière, en suivant le même trajet que l'artère com-
~c~a~b~
Pai-iiU~us)nc du po~gonc veineux e

t'cuc~'hfdc.
"~uuratu.e postérieure, et qui.finalement, vicnts'aboucher dans
la veine cérébrale postérieure (fig.33i)). insutan'e.3.vcinehit6thurc.–t',y"n)(r
l:olflmunicanlc untéricure. 0, ,"cine t1om~
~)fs retrouvons amsi, dans la description, l'analopie qui existe ijt'n)e!mterieurc.t',artf!rL!syhie!))if.
~'u(< la disposition anatomique entre le polygone artériel et le IJI'nie antérieure. 2', al't~rl.\ sylyieune.

p~)\i:une veineux de la base de l'encepitaic. La seule ditlerence


-3' arLt~l'e cornmunicnnte
ill'lÎ~l'e communicunte
lystcrieare.
antérieuré.
~artt-re)-~rebrfU''t'o--t<;<-icu)'<C,!tm-
't~c t~scntent les deux. systèmes consiste en une atténuation poulette Galien. 7', trunc bil5i!¡\ÎI'e.

ANATOMŒHUUA)NE.–T.i[.
cnnsiderahte subie par les veines, par suite de cette tendance, encore inexpliquée, qu'à le sana
veineux a se porter presque en totalité vers la convexité des hémisphères.

~iMa~oMKMes dM)<M's<M des veines ce)'e&)'a~.


Contrairement aux artères qui, malgré les nombreuses anastomoses qu'elles
présentent, conservent encore dans leur distribution une indépendance relative.
les veines cérébrales ont pour caractère essentiel une tendance générale à s'anas
tomoser les unes avec les autres et à se suppléer ainsi mutuellement dans le cas
d'oblitération de l'une d'entre elles. Nous avons déjà décrit, en angéiologic.
les communications des sinus de la dure-mère entre eux et nous avons signah
il ce sujet(p. 1097), sur la face externe des hémisphères,.l'existence de deux veines.
souvent très développées, qui relient les sinus de la convexité aux sinus de
base la ~'<:K~e veine amas~MK~t'~Mede Tno'.ARD (t)g. 333,3), qui s'étend du sinus
longitudinal supérieur au sinus pétreux supérieur ou au sinus caverneux hj
oe:'H<?<!K(M<o~o<t~Me de LAHBË, souvent multiple, qui du sinus latéral se rend.
soit à la veine précédente (tig. 333,4), soit au sinus longitudinal supérieur. N00:
avons décrit, d'autre part (p. 1M3), les nombreuses anastomoses jetées entre h'
système veineux intra-cranien et le système veineux extra-cranien, anastomoses
tellement multipliées, que les sinus de la dure-mère, pour se débarrasser de Ion
contenu dans le système veineux général, trouvent facilement des voies sup
pléantes, lorsque les voies de dégagement habituelles viennent à se rétrécir ou
même à s'oblitérer entièrement. 11 nous reste à signaler ici quatre nouveaux

modes d'anastomoses, savoir 1" anastomoses des veines des circonvolutions


entre elles; 2" anastomoses des veines d'un hémisphère avec celles de l'hémi-
sphère du côté opposé 3" anastomoses des veines de Galien, d'une part avec h's
veines de la base, d'autre part avec les veines des circonvolutions 4° anas~-
moses des veines avec les artères ou anastomoses artério-vcineuses.
1° Anastomoses des veines des circonvolutions entre elles. Les veines (hs
circonvolutions, disséminées dans la pie-mère, présentent entre elles de nom-
breuses et larges anastomoses. Ces voies anastomotiques unissent, non pas seule-
ment les veinules, mais encore tes grosses branches. Elles sont de deux ordres
les unes occupent la face libre des circonvolutions, où elles présentent d'ordinaire
une direction transversale ou oblique les autres, à la fois plus nombreuses cl
plus importantes, se dissimulent dans les sillons et font communiquer de préfé-
rence les veines qui occupent le fond de ces sillons avec celles qui cheminent a ta
surface libre de l'écorce.
2" Anastomoses d'un hémisphère à l'autre. Ces anastomoses s'observent sur
deux points, a la base du cerveau et au-dessus du corps calleux
a..< la base e!Mce?'ue<ïM. tout d'abord, nous avons la veine communicante anté-
rieure et la veine communicante postérieure, deux veines à direction transversatf.
qui unissent l'une à l'autre, comme nous l'avons déjà vu, la veine basilaire d'un
côté à la veine basilaire du côté opposé. Il existe en outre, dans le losange opt"-
pédonculaire, notamment sur le tuber cinereum, de toutes petites veinules, il
direction transversale ou oblique, qui communiquent par leurs deux extrémités
avec l'une et l'autre des deux veines basilaires.
b. ~M-e~essMS du co?'~ calleux, chemine d'avant en arrière une veine impaire et
médiane dite veine M!<e?'/iemMpAë?'t~Me. Cette veine, qui s'abouche en arrière
dans le sinus longitudinal inférieur, se bifurque en avant en deux branches tfué-
rates, qui se ramifient l'une et l'autre sur la face interne des deux hémisphères,
de chaque côté du genou du corps calleux. Dans cette même région, on voit encore
LAUUË) de toutes petites veines se porter transversalement, d'un hémisphère a
l'autre en même temps que le feuillet viscéral de l'arachnoïde, qui passe, comme
on le sait, sous le bord inférieur de la faux du cerveau. L'arachno'fdo elle tissu
cellulaire sous-jacent servent de support à ce nouveau groupe de veinules inter-
hemispheriques.

3° Anastomoses du système de Galien avec les deux autres systèmes.


L existence d'anastomoses entre les radicules des veines de Galion et les veines
basHaires a été Mettement établie par HÉnoN. Les
deux noyaux du corps strié donnent naissance,
c.~inme nous l'avons vu, à deux ordres de veines
tes unes, ~eme~ ~'t'ees SMpe~'etM'es, cheminent à ta
t'.tce supérieure du noyau caudé et viennent aboutir
la veine du corps strié les autres, ue~'?s striées
inférieures, s'échappent du cerveau par les trous
de l'espace perforé antérieur et se jettent dans la
veine sylvienne profonde, l'un des atuuents latéraux
des veines basilaires. Or, les veines striées supe-
rx'ures et les veines striées inférieures s'anasto-
mosent à plein canal dans l'épaisseur du noyau
lenticulaire et, probablement aussi, dans le noyau
caude.
Dans le môme ordre de faits, j'ni vu, sur plusieurs
sujets, des rameaux de la veine de Galien traverser
Fîg.340.
de bas en haut le corps calleux et venir s'anasto-
Anastomoses des veines de Git-
moser, sur la face interne de l'hémisphère, soit avec t~cn avec les veines corttcaies
les veines tributaires du sinus longitudinal supé- nh'avcrs!ccen~o\'ate(cûtc
rieur, soit avec la veine cunëo-limbique (p. 400), ou droit).
h)e)< encore avec les radicules de la veine cérébrale tf.couchcopttquc.noyauc.mt'
–<c0t'j)sca)t('ux.–t,veine(!cGn)k'n.
antérieure. –2,3.-i,5,([tm.Lrcrn)ncauxdcccH~
veine,p~~trau),(.t:uisÎGCcn(t'coviltcet.
Les veines de Galien s'anastomosent-elles de vc!mttLs':mastonn)sci'avccfcsvci<icscot.
)icaics2\3',4',5*(i,:mh'er!mica.u
même, e~ p~'M ceH~'e ovale, avec les veines des cir- ttc)n veine de Ga!icn~tis))a)'tUSS:mLdans
ccnt-fû ov~lû c~ vcmutt. ~a~~s~onioscr
t'unvotutions? Ces anastomoses ont été considérées ~ga[cntcnt,~urunt')an))tu'-ii)t)'~i't<'m',
avec les veines'c['ucorce.
comme probables par DuRE'r et par LAt!UE mais
aucun fait n'était venu jusqu'ici démontrer leur existence. Plus lieureux que mes
devanciers, j'ai pu, pendant. l'hiver 1889, les mettre en évidence sur deux cerveaux
parfaitement injectés et appartenant, le premier à un adulte, le second à un enfant
d'un an j'ai vu en effet, sur chacun de ces deux sujets, une veine ventriculaire
issue de la veine du corps strie s'enfoncer dans le centre ovate et venir s'anasto-
moser a plein canal, 'par deux de ses branches, avec deux veinules qui aboutis-
saient d'autre part aux veines des circonvolutions. Depuis lors, j'ai retrouve bien
des Ibis ces longues anastomoses jetées entre les diverses branches du système
de (ialien et les veines corticales, et je possède actuellement, au laboratoire de
la i'acultc, un hémisphère droit où l'on voit, sur une même coupe horixontale
passant par la portion frontale du ventricule latéral, cinq branches volumineuses
partir de la veine de Galien du côté correspondant, traverser en rayonnant toute
l'épaisseur du centre ovale et venir s'aboucher, sur différents points de la face
KÉVHOL06IE
externe de l'hémisphère, dans des veines pie-mériennes(ug. 340, 2, 3, 4, S et 6).
L'une de ces veines anastomotiques a plus de '1 millimètre de diamètre. Mais C'est,
là une exception ]a plus grande partie des anastomoses veineuses que j'ai ren-
contrées dans le contre ovaie, sont moins volumineuses et mesurent d'ordinaire de
3 à 6 dixièmes de millimètre.
Les communicationsdes veines de Galien avec les veines corticales à travers h'
centre ovale existent donc réellement. Ces communications sont établies, non pas
par des capillaires; mais par desvaisseaux relativement volumineux, suivant
dans le centre ovale un trajet rectiligne et conservant pour ainsi dire, dans toute
leur étendue, un calibre invariable. Il suffit, pour mettre en évidence ces vais-
seaux anastomotiques, d'avoir & sa disposition une injection très pénétrante et de
la pousser avec méthode et lenteur, soit dans les veines de Galion, soit dans ses
atnuents.

4" Anastomoses artério-veineuses.–Existe-t-il entre les veines et les artères


de la pie-mère des coH!MHMMca~'<?HS dt'rec~, s'effectuant en dehors des reseaux
capillaires? Nous avons déjà. vu, a propos des artères (p. 942), que des communi
cations de cette nature avaient été observées sur différentes régions du corps pai.
SucouET d'abord et plus tard par HoYEK. En ce qui concerne la pie-mère cérébrale,
ces anastomoses artério-veineuses, signalées depuis longtemps par EcxEK, ont été
admises en Allemagne par HEO!NER et en France par CAD!A'r. Elles ont été rejetées.
au contraire, par Vuu'tAK, par SAppEY et par DuKE'r, qui les ont vainement cher-
chées dans leurs expériences. CHAULES LAnxE, qui les avait, lui aussi, rejetées tout
d'abord, est revenu sur son opinion après des recherches nouvelles, et, sans s~'
prononcer d'une façon catégorique, il regarde leur existence probable.
Désireux de me faire une opinion personnelle au milieu de toutes ces dissi-
dences, j'ai cherché moi-même sur un grand nombre de cerveaux, durant h'
semestre d'hiver '1888-89, les canaux anastomotiques décrits par SucouE'r entre
les artères et les veines. Je me suis adressé tour à tour, aux deux méthodes sui-
vantes '1° injection alternative ou simultanée de deux liquides diversement
t'o)orés. poussés l'un dans les veines. l'autre dans tes artères; 2° remplissage des
capillaires etdcs veines par .une injection très pénétrante poussée par les artères,
suivie d'une deuxième injection artérielle dineremment colorée et suffisamment
grossière pour s'arrêter aux capittaires.
L'une et l'autre de ces deux méthodes m'ont donné de très belles injections du
réseau pie-méricn et j'ai pu alors, en examinant des lambeaux de pie-mère, soit a
l'u'il nu, soit il la loupe, et en me mettant soigneusement à l'abri de toutes les
causes d'erreur, constater l'existence d'un certain nombre de canaux, qui se ter-
minaient manifestement, d'une part dans une artère, d'autre part dans une veine.
.t'ai rencontré ces canaux artério-veincux un peu sur tous les points de )a surface
cérébrale, mais je dois ajouter qu'ils m'ont paru plus fréquents dans le fond des
scissures qu'a la surface libre des circonvolutions.
L'existence des communications directes entre les artères et les veines de la
pie-mère cérébrale est donc pour moi aujourd'hui absolument certaine. Mais
j'ajoute immédiatement que ces communications m'ont toujours paru excessive-
ment rares il faut chercher et chercher longtemps, même sur un cerveau parfai-
tement injecté, pour en rencontrer une seule, assez nette pour ne soulever aucune
objection. Elles sont, en outre, fort variables dans leur volume et dans leur ton-
gueur, les unes étant fort courtes, les autres unissant entre eux deux vaisseaux
relativement fort éloignes. D'autre part, toutes celles que j'ai observées appar-
tiennent & des cerveaux d'adultes et à des cerveaux de vieillards; je les ai vaine-
ment cherchées jusqu'ici sur les cerveaux de fœtus ou de jeunes enfants. Pour
toutes ces raisons, j'estime pour l'instant (des recherches ultérieures modifieront
peut-être ces conclusions) qu'il. est sage de ne considérer ces canaux arterio-
veineux que comme de simples accidents morphologiques, plutôt que de les rat-
tacher à un système général uniformément répandu sur toute la surface de ta
pie-mère et jouant un rôle important dans )a mécanique circulatoire des centres
cncephaHques.

C. Vf) H! S LYMrnATtQL'ES
On ne trouve nulle part dans le cerveau de vaisseaux lymphatiques vrais, c'est-
u-dire de canaux à parois propres tapisses intérieurement de l'endothélium carac-
téristique. La lymphe y circuie, comme dans les autres portions du névraxe, d'une
part dans les interstices qui séparent les éléments histologiques, d'autre part dans
[es gaines péri-vasculaires. Ces différentes voies lymphatiques ont décrites déjà
e~ .)K~<OMM'e </<'Hë)'s/e (p. 32). Nous y renvoyons le lecteur.

)<H!HOt!RA)'mE MHCËK'rE t)U CERVEAU

1° Généralités. Bfscnoti', 7~M~<)'H'/ew)'c/)< f/e.s' Afen.s't'<;);, )880: –DAKX.E~'SKv. /e


~f~~t<
/H/;['en BM<M)t)nMH.?C)!</e~'?<«e)<«)«<M'e<.s'«et: .Sx~~fn:CH "H Gt'/io'H, Centralbl. f. d. tuedicinisch.
\\isscr)S(;h., )880; –GûLCf, S«H(! ~a
ann/o;):M (/e~~t ot'.</n<tt cc/t<t'«/< ~e< .s's'/('H«ï oe~'t'oxc, Uiv.
sprr.di fren., )883; –BAtSTftOccm, S!~pe.so~)ec)/eodel exM/o M~)aHo, etc., Riv. sperhu. di
)''n' 1884 BucusTAK ~et<)'. jt''<e )'. f/. ~ex'tc/i~- <Msse)tt'e<7t'~<nt.<.se)t</e.s' Ge/tt<')~s.

!<
~curo). Centt'aU)i.,

~A"/f<e, Paris, !8S6;


)885; WEf.snACH,
A)'c)t. f. AnUtr., 1, 1886
BAS'nAK, '/7te
Die CeM)tc/t<4't'~7!f<<if))'e Ce/t:'f~&' o.s'<('t'ei'c/(/.s'e/
GAVOY, A'~ncë~/ia~e, .s'/t'M<;<M)'<; el f/e.s'o'p<'on ieo/«'.f/)Y<-
t)'M<): as an o~/«K u/' ?)/~x< f~ p«)'o<se.! ee;'e&a~, tM/tfo'l'
«M~.f/)<Hf< 1886; FEHMER, 7'/te /M;:c/tox~ o/'</ie &)'a<«, éd. )896; FQREL, Bt'tr;Y/e /«)');-
«oM/mfttsc/tc He<'<'<tc/tftfttf/en J~f~ebxt'.s.se, Ai'ch. f. t'sych., Bd. XVMt, t8M
ToMNAMC. Le
;M)t's</<' <'e/!cep/t< Mcn). de la Soc. d'Anthr., t. i[), 1888; FfiAKCEScm, .Su~.)CMt/f/ c;tce-
pAH/«. fM Mt't'e~o, f/e'y/t cHtM/e~'t co'c/~Yt/t etc., Bull. de))n soc. deite Sr. ;ned., Bo)o~n.'), )8S8
M~.Ay.y.tN],0.!M;f< ~o«/. sop)'~ c;'<n«' e co't'e~t ~< c;m<)~t~, Riv. sperim. di ['')'enta(ri&, 1888;
l'if~.Es. Û«.s' ~et'<c/<< </e<s' Gf/tt')';)x ;<?«/ .s'este)' 'ï'et7e bei Ge~/M/t't'ft~/teM, AI)~ Xcitschr. f. Paych.,
)i;~S: HABTEt.s, t.'et)f't' ~«.s- (je~!)'))t/ex-<c/i< bei CfH;<M'/f)'H.n/<')),A)~. Zeitschr. f. Psych., )S88
Mn:s. )'<&< t/M ffe/)t<')t.et<'<e/ HpM'/c~o<'cne<' KinJp; Tagcbi. d. ti) Versm~m. dctLtsoh. N.ttur-
fursch. f. Aerxto in Kohi, )888 KttAUSE (W.). f,'e6e)' (Je/ro'nf/etutc/t/p, hitern. Monatsschr. f.

ii!in.. ~889,
etc.
An~t. u. Physioi., t888; PAKKyx, Cf&c<' </te GeK'<c/t/tief7tf«'/)tM.s'e</e~ MMt<);)7. «. veibl. <;e/ti')')).s'.
A)~ ntcd. Ceti),['nixeitun~, 1888: FALLOT, Le cc<'ee«M </c.s' criminels,
GtAConxf, cptTt'Mt f/t xttc/'occ~/tf~t, Giom. deUaU. Accad. dl mcdiciaa dt Toriu(~,
d':mLh)'op. cri-

)88! –JEXSEK, f.'n/pr. a. 4M Mc/t ;~p.f/He<-<s' ~e<o(/e .</<;</tct</c)t < f/f'H'o</eM Ge/t~c; etc.
ArdL f. Psych. vo). XX, !889 MAXOu\'f<fEH, .SM)' MM ;j;'o<f(/ë <<'«H.6'7)/~e </« /)o;'<< ct~e~ Son.
de t!in)., t89t ;'pc/ex :K)' ~')!eii 7f;n/ta<e <)<<m ~/o;.<-
Bf!AU~'K, ?j'<M C<')'tcA.s't'e<t««<)<M </o'
''Af«, Ar~'h. )'. nna,t., )89t S~EU-, /.)<(' ~t~/<f<H.'y:f/Aet<
f/c.s' 7~t;'t!</eM;<c/!<.s' t'ot </fM: hu)'p('<Y/<?«'<c/</
«;);/ ~pM ~e~tf/f'M ~a/<tf/c'e;t. An')), f.
Psych. Ed. XXHi, t8')[ Du MÈMR, /)~' Gc!c«'/i/ (/PA'
''t'A'«;.s', etc. Muitchener ttied. Wochenschrift, t892 PAUUEH, /tee/ie)'e/ie.s' s'M<' la ?;o//o)t f/c
.«'</ce 0: M/i~t/OMtie, </<erMi!<t't);t de la Stn'nce f/<t cet'feaM, etc., )892 E[)t.\GR)!, U~/e<«-
cllIlII!J1'1I ii. die t'e)Y//e;'c/tMf/e~t/!f</Ot<i!e~e~6'e/«')M;I, Da.s' )''o)v<c<'At<'ti;77, Das XM;c/;en/w;t.
t''r.'uddnrt. u. AL, 1892 MAMHAU., He/f~too.s' Ae/it'geft </te ujc;t< o/' </te &aot Mn! <s- pa?'
o)t</
/Ac.<e a)!</ H!/<M;)/' lhe ~'K/ :<t Hi~tt, Journ. ot'Anat. and Phys.)Ldy 1892 PEU, ~')');-
'< ''t't't)Yf/e 7!e: A'a;i< f/t toex/f' e ne't
<~i'e<ta/ Arch. per )'Antropo!. i89b KEGEH ET [)Ej)iE!!(.,
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« fë/MdedK dë!'e/opp. de~ cellules de ~'ëcorce
all' ts/o~o'/ta coH;-
KAES, 7~et' sMf
A'cn);<M,M.! ~M~etc/t/~m~ der Gt'oM/tn'tt/'Mtde~e~JtfcKs'e/x'MsM)'?!Mt'A/t<i~<t.~eHJ~fMe)*)!, Arch. f.
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o;). </t<* ~<)'</c<<t;'e<MM<)'e~<toMso/ //t.e op/i'c </t'!<a))t: .)ot))'n. of cotup. Nenro)., I, )89t ttocn-
s'rETTEn, f/e!)e)'t!teBezte/tt()K/ d. 'h~M))tt<f! opftcus s. Setfetn'em~'t/te~ f/e)' Gt'f)s.'i/n)'t)/)f)ni.'ip~f')'eM,
Vers- deutseh. Na.turf. o. Aerzte i~ Wien, t89~; –BRissAun, f)M /'M!.<ee«M f<< ta/t;/<'<<*</e M<M-
.<yM<NQUv. icon. de la.S<),)p6triéTe, 1S94;– MAm;<ESCO, Ocs <'u)ty:e~o?M ~K eo)'/M~<r:f avec le
lobe /*)'o~/f< Soc, ()e bioL, ~95; LAOH, SKi! tVt~)po;o </e< <M)~ o/eo co/ !;e?)/rt'eo~o ~f/etY~e
rfe! et)Hs/'e<'o ce;'et))'ftte, Anftt. Anz., tM&; K6).UKEn, Zu/n /'ewe<'c?! Bftw f<M Xtot.s'c~en/tt~'nM M.
</M' Re~to /typo~f</f:Mfcr<, Verh. t). anat. Ges., 9 Vers. i)i Base!, (895.

8° Circulation.–SYM~'GTOK (J.), 0!; //(et'a<eM~)'f<)'a)t.f/eM!p;N<MMMM/w) «)'< </tf'ct'f~):a<


x'MOMS <)'CM!a/ton, Brit. med. Jom'n., 18M;– SpEMKO (~.), Ct)'cotf<sf0)te ue/to.M </et copo,
Torino, t884 BMWMKG, 'te t)et!M o/' </<e&at?t aM(< ils ott'e/opM,Brooklyn, 188t Du M~ME,
t"/te M't'C~onen~ o/' ~te t'M~ace)'e&)'a~MH).t t)t ?)tf<)t, f<s &cft)'t'))~ OH ~/t'M'A' //tCf)r)/
)~e)tM~ t'a/a/MK o/'</te &<'aMt, Journ. of nerv. ant) ment. diseuses, yoL XVJH, )89t,
of f/c~e~op-
UossuAcn
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Pf'['ngia.1890;–B!SCO}.s,/}ec/t. «)!f</ow.~M)' <M n)'M M)'ë&)Y<s', Not)v. Montpc)Her tfted.,
t893; LAt;TA))D, B<M(/e .~t' <MO))M~iM f/e<' ~ë)'M f/e /M.«' </c ~'cnct'yf/Mi/e.Th. de ['M'is,
!Mt IlEGUET et BùEK, Re'~ .</<'t«'/M)'e </M a.o'M ct'f'e~/Y~M, Un! de )a Soc. do Mëd. )nont.
de Belgique, )89t;–LAptxsKf, t/e&e)' MO)')M~MJ~<« «n~ ?7&e;' ;)o~/to<. t-'o'onf/o'Mnf/en (/er
/'<'tH.</c;: Cc/tt)'~ca/):Haren, Arch. f. Psych. u. Nervcnkr., )89.4.
ORIGINES ET TERMINAISONS REELLES DES NERFS

Chaque nerf, qu'il soit cranien ou rachidien, possède une double origine une
of!<~e <:p~fH'eH<e et une o?'~tMe )'ë~e. Son origine apparente n'est autre que te
point de ta surface extérieure du névraxe ou il est implanté c'est là qu'il sembte
prendre naissance. Mais, en réalité, les fibres qui le constituent vont beaucoup
plus loin elles pénètrent dans la substance même du névraxe, effectuent dans
son épaisseur un parcours plus ou moins long et, finalement, viennentaboutir à un
ou plusieurs amas de cellules nerveuses, dans lesquelles elles p?'eKMeH< M<M'M<Mee
s'il s'agit d'un nerf moteur (fig. 344, A), autour desquelles elles se <e?'MM'MeK< par
des arborisations libres s'il s'agit d'un nerf sensitif (fig. ~44, B). Ces amas de cet-
lules nerveuses constituent, dans le premier cas, des noyaux d'o~t'Ke; dans
le second cas, ce sont des noyaux de <o'MKMfïMOM.
La description des noyaux d'origine et des noyaux
de terminaison des nerfs appartient réeUement aux
centres nerveux et il m'a toujours paru peu naturel
de la rejeter dans le système nerveux périphérique.
Nous grouperons donc, dans le- présent chapitre,
tout ce qui a trait à l'origine et à la terminaison
réelles des nerfs, c'est-à-dire 1° à cette portion de
leur trajet, ~'a/e< caché, qui s'étend depuis leur
implantation sur le névraxe jusqu'aux noyaux de
cellules nerveuses, dans lesquels ils prennent nais-
sance ou se terminent 2° à ces noyaux d'origine ou
de terminaison 3° aux connexions de ces mêmes
noyaux, soit avec les noyaux voisins, soit avec
t't'corce ccrebrate.
Nous examinerons successivement, à ce point de
vue spécial
t" Les Mer/s )'ac/n<eKS;
Fig.341.
Une paire rachidienne, avec ses
racines antérieures et ses ra-
<'tnesposténeurcs.
2" Les He?'/x c?'sKMK~.

ARTICLE PUEMtEU
f~
LtroncotidctuocUc-vuparsafacc
t;)[cratc gauche.s)Uot)mfdian ORIGINES ET TERMINAISONS RÉELLES
antérieur.–3. co'tic antérieure.–
4.c0)'nc postérieure.–5.eortte)at~- DES NERFS RACHIDIENS
)'c ou tractus int'?rmedio-tatcraH&.
tt.fot'tnationr~ttcutahc.–7,racinean-
L~Dpu''c.–8,ï'ac'ncpost<t'icurc.avccS,
stm~angtiot).ncrfrachtdicn. Les nerfs rachidiens, nerfs mixtes, se détachent.
'sabt'anchcpostfricut'c.
de la moelle épinière par deux ordres de filets radi-
culaires, les uns antérieurs, les autres postérieurs (fig. 341,7 et 8). Les filets radi-
culaires antérieurs (7) émergent de la moelle à 2 ou 3 millimètres en dehors du
sillon médian antérieur leur ensemble, pour un nerf déterminé, constitue la
racine aK<ë?'teMre de ce nerf. Les filets radiculaires postérieurs (8), qui forment
par leur ensemble la ?'act'Me ~os<ë?'~M)'e, se séparent de la moelle au niveau du
sillon collatéral postérieur. La racine antérieure et la racine postérieure, la
première motrice, la seconde sensitive, ne diS'ërent pas seulement au point de
-ue fonctionnel. Elles diffèrent encore, morphologiquement, au point de vue de
fcurs relations intimes avec le névraxe et il convient, à ce sujet, de les étudier
séparément.
~Racines antérieures.–Les racines antérieures s'engagent dans Fépaisseur
du cordon antéro-latérat et se dirigent vers la corne antérieure de la substance
~t'ise, subdivisées le plus souvent en une série de petits faisceaux secondaires. Les
libres qui constituent ces faisceaux radiculaires se terminent chacune dans une
des cellules radiculaires antérieures. Nous savons, pour l'avoir vu à propos de
la moelle, que ces cellules se disposent en trois groupes principaux, le groupe

1
Mtéro-interne, le groupe antéro-externe et le groupe postéro-externe ou latéra).
Ces trois groupes deviennent ainsi les véritables noyaux d'origine des racines
antérieures des nerfs rachidiens les fibres des racines antérieures ne sont autres
que les cylindraxes des cellules précitées.
Les cellules radiculaires sont en relation, soit par leurs prolongements proto-
plasmiques, soit directement par leur corps cellulaire, avec plusieurs ordres de
fibres,
r.· J.~1.
notamment, avec les fibres du {'t~
_1_- faisceau

pyramidal, avec les fibres descendantes du


ccrvefet et avec les collatérales sensitivo-
inotrices de C.uAL (voy. p. 87). De ces difl'é-
rentes fibres, qui toutes se terminent autour
de la cellule radiculaire par des arborisations
libres (fig. 342), les premières proviennent
de )axone motrice du cerveau; les secondes,
comme l'indique suffisamment leur nom, des-
cendent de l'écorce cérébelleuse; les troisièmes
onancnt des racines postérieures correspon- Fig-.3~.
dantes. Chaque cellule spinale est donc sou- Schéma, monh'ant les influences diver-
mise à une triple influence 1° à l'influence du ses auxquelles est. soumise (accUnte
cerveau, qui lui envoie les incitations motrices d'origine d'une fibre motrice.
vutontaires 2° à l'influence du cervelet, qui 1. t'actuc motrice. 2, sa cellule d'origine.
3. rachic scusitivo. m'cc 3\ sa cotfah''ra[c
lui envoie des incitations, encore mal connues, spnsitn'o-n'otricc ouoitt't'ftcxo-mfth'icc. 4.1, fihi'c
tendant à coordonner les mouvements et peut- l'yt'amtdaïc. a, fibre descendante du ccrvctct.
être aussi a. les rendre plus forts, plus énergiques 0. 3° a l'influence Il des nerfs
1 1

seusitifs périphériques, qui, par les impressions qu'ils lui apportent, provoquent
les mouvements réflexes.

2" Racines postérieures. Les racines postérieures des nerfs rachidiens ont
cellule d'origine dans le ganglion spinal. Le ganglion spinal, comme nous le
verrons plus tard, se compose chez l'homme de cellules unipolaires, dont le pro-
longement unique, toujours très court, se bifurque en T. en formant deux branches,
t'unc périphérique, l'autre centrale. La branche périphérique, qui a la. signi-
fication d'un prolongement protoplasmique (voy. p. 32) et jouit, de ce fait, de la
conduction cellulipète, se porte en dehors, loin du ganglion elle recueille a la
surface extérieure du corps ou dans la profondeur des organes les impressions les
plus diverses, qu'elle transporte ensuite à sa cellule ganglionnaire. –La branche
centrale a la signification d'un prolongement cylindraxile et, à ce titre, jouit comme
tous les prolongements de même nature de la conduction cellulifuge il va du
ganglion au sillon collatéral postérieur et, la, disparait dans l'épaisseur de la
moelle épinière.

_a
Nous avons déjà vu, à propos de la structure de la moelle (p. 77), le trajet, un
~,l.
peu complexe, que suivent 'J~r.dans le 1,
1 nevràxe les
ro.

fibres sensitives de la racine postérieure. Nous


n'y reviendrons pas ici. Nous nous contenterons
de rappeler i° que chaque fibre, en pénétrant
dans la moelle, se divise en deux branches, l'une
descendante, l'autre ascendante 2° que les bran
ches descendantes, après un trajet très cour)
dans le faisceau de Burdach, gagnent la corm'
postérieure de la substance grise et se terminenl
par des arborisations libres, tout autour des
cellules que renferme cette corne; 3° que les
branches ascendantes, d'une longueur fort iné-
gale, se distinguent en fibres courtes, fibres
moyennes et fibres longues 4" que les libres
ascendantes courtes se terminent, comme les
libres descendantes, autour des cellules de ta
corne postérieure, tant dans la substance gélati-
neuse que dans la substance spongieuse 6° que
les fibres moyennes, après un parcours longitu-
dinal de H ou 7 centimètres, aboutissent aux
colonnes vesiculaires de Clarke 7" que les fibres
longues, enfin, remontent jusqu'au bulbe et s y
terminent dans les noyaux de Goll et de Burdach.
Les cellules de la corne postérieure, les colonnes
Fig.343. de Clarke et les deux noyaux de Goll et dt'
Scht'm.imttnh'~ttc trajet et la tcr- Burdach deviennent ainsi les vrais MoyaM~c <er-
tninatscui des fibres radicu):m'cs MMHKM.K des libres sensitives radiculaires. Ces
postcftcures.
t.i.deuxtronco)ts<tc)a!)toc)tcccrttca!c. noyaux donnent ensuite naissance à d'autres
–)m tronçon (tu t)t)<bc.–3,cototmc
dcCtat'kc. –4. no~au dp (iott. 5. no~an
fibres, qui continuent le trajet centripète des
deHmthtc!).–ti.trois tibtcsradictdatt'f; fibres précitées et vont jusqu'à l'écorce cérébrale.
:n('e'cu!ang<io't.–7,tcurbra')c)tc
de hifMt'c~t'on descendante.–S.tM'amchc les unes en suivant le faisceau de Gowers (p. 7~
ascendante Mt))tc(<f<j'fN'/f).–t'.ht'at)-
cLe 3.c(,lIdanlc lIIo~cnuc (rnie com·(!· les autres en formant le ruban de Reil (p. 187~
i0,br.mc)'eascptt()at)tt'tot)~uc(f0/)?/~t~).
les libres constitutives du faisceau de Gowers et
du ruban de Reil, qui unissent, tes noyaux terminaux a l'écorce cérébrale, consti-
tuent ce qu'on appelle la voie scHS~ue ce?<s/e, par opposition à la voie seMS~
pe?'<p/<e?'~Me, qui s'étend de la surface sensible au noyau terminal.
Nous devons ajouter, en ce qui concerne les racines postérieures, que ces racines
renferment, outre les libres sensith'cs que nous venons de décrire, un certain
nombre de fibres motrices (fig. 49,8'), dont la cellule d'origine (8) est placée dans
la portion basale de la corne antérieure. Suivant par rapport à la moelle un trajet
centrifuge, elles s'échappent par le silion collatéral postérieur, traversent le gan-
glion spinal sans présenterla moindre connexion avec ses cellules et, finalement,

t
se mêlent au tronc nerveux ra.chidien. Grâce à, la présence de ces libres motrices,
nettement démontrées chez les oiseaux, mais encore hypothétiques chez l'homme,
les racines postérieures des nerfs rachidiens, que l'on a considérées jusqu'ici
i'omme exclusivement sensitives, sont en réalité des faisceaux nerveux mixtes, je
veux dire renfermant à la fois des conducteurs centripètes au'ectés & la sensibiHtf
et des conducteurs centrifuges en rapport avec la motilité.

AuTtCLE n
ORtGINES ET TERMINAISONS RÉELLES DES NERFS CRANIENS

Envisagés au point de vue physiologique, les nerfs crâniens se divisent en nerfs


sensitifs, nerfs sensoriels, nerfs moteurs, nerfs mixtes.
Les MO'ys seKSt<t/s (fig. 344, B) et ]esKe;s sensoriels transportent au névraxe
!cs impressions de diverse nature qu'ils recueillent dans le territoire organique
.))«)uel i)s se distribuent. Ils ont, comme on le voit, la même fonction que les
racines postérieures des nerfs rachidiens. Leur disposition anatomique est de
tous points comparable à celle de ces dernières les fibres qui les constituent
aboutissenttout d'abord un ganglion, qui est l'homologue des ganglions spinaux

Schéma représentant t'")'it;me et la te)'muia!son)'ëeUcs:A, d'un nerf moteur;


!t,d'un nerf sensiUf;C, d'un nerf mixte.
).))cifn)oLeut', avec t'.sottuoyim d'origine.n<'t'fscns)Uf, avec: 2\ son ~ang!)on;sonuoyauf.c!'<mmd,
;~nt''vraxc.–4)Vt)tCttn)h'iC('ccnu'atc.votnscnsitncccnu'ftip.j'.jp,)i~tu~dianc.

puis, elles pénètrent,dans )e nevraxc, s'y bifurquent cl)acune en une branche ascen-
dautc et une branche descendante et, finalement, se terminent par des arhorisa-
Liuns libres autour d'un certain nombre de groupes cellulaires, qui sont pour elles
des HoyaM~ <c?'nn'MM.K. Ici encore, comme pour les nerfs rachidiens, ces noyaux
terminaux émettent des fibres ascendantes (voie sensitive ou sensorielle centrale)
'jui. après entre-croisement sur la ligne médiane, remontent jusqu'au cerveau.
Les Met's Mto<e!t)'s (lig. 344, A), exactement constitues comme les racines anté-
rieures des nerfs rachidiens, sont dépourvus de ganglions. Chacun d'eux pénètre
'ms le névraxe, et après y avoir effectué un trajet plus ou moins long, aboutit &
un groupe de cellules motrices, dont l'ensemble constitue son ?:o</<M <o?'~tHe
le nerf, en enet, n'est autre que l'ensemble des cylindraxes qui émanent des cel-
Iules précitées. Tout autour de ces cellules se disposent en un réticulum plus ou
moins complexe de nombreuses arborisations cylindraxiles, qui ont -vraisembla-
blement la même origine et la même signification que celles, décrites plus haut,
qui enlacent les cellules motrices des cornes antérieures de la moelle.
Les Me?' MM'.c<<?s (fig. 344, C), enfin, se composent de deux faisceaux, l'un sen-
sitif, l'autre moteur, tantôt plus ou moins distincts comme dans le trijumeau,
tantôt intimement fusionnés comme dans le pneumogastrique. Ces deux fais-
ceaux, arrivés dans l'épaisseur du névraxe, se comportent exactement, le premier
comme un nerf sensitif, le second comme un nerf moteur. Chaque nerf sensiti!
aura donc au moins deux noyaux un noyau ~'o?'~t'Ke, où prendront naissance
ses fibres motrices ou centrifuges; un noyau <e)'MMK~, où viendront se terminer,
par des arborisations libres, ses fibres sensitives ou centripètes.
Ceci posé, nous examinerons successivement, au point de vue spécial qui nous
occupe, chacun des douze nerfs craniens, en suivant le même ordre que pour leu~'
description, c'est-à-dire en commençant par le 'premier et en terminant par le
douzième.
Au sujet des origines et des terminaisons réelles des nerfs craniens, voyez MATHtAS DuvA;
HecAerc/tM sK<* <'o;'tytne réelle des Mc< o'aHte'M, Journ. de l'Anat-, 18T!-1880;– SïADËtuxt, ~nt'/<-
co<n''t<à di $/<'M//Kt'<t <fa~CM<:e ?'af<!< Me/'MMe Mce/aHc/te, Acad. ined.-tisica Fiorentina, 1893
TcitXK)),CoMne.t'ton~ce;)<a!~Jeco'<f<tHxno'o'antOM, Brit. med. Journ., 1894;–EKxsr, .S««'o
)'<'?'/<e</t a<CMMt xe~; enee/'a~tCt, Arch. ottaliii., anno 11, 1895; EDtXGKi!, Fo< M&M'<7. Bau (/f.<
Ce/t~'a/o~~aHe t/e~
iiek-u. Cent;-aloi-flapîe
Mft'M. des Menscheit ii. f/e<'
.Men~c/ten K. Titiei-e, Leipzig,
dei» T/<te)'e, Leipzig, 1893; Berlin,LuxHossEK, JJÜ /'emet'e
L~;1\lIoss¡';K, 7)e)' feiiiffl-e B(sii
HaM
</<< .Yo'reMx~/enM )m /c/t<e ~eKM/e;'fo)'~c/<K/e/i,2° Auflage, Ber)in, 1895; CAjAt., ~pMi/p.s
pf<)Y< el M<Mf/t'o del bulbo )~«/Kt</M, ce~'e&e/o y o;e;! de los no'fto~ e~ce/a~'co~, Madrid, 1895;
Kôu.tKHtt, ~aM</&. ~e;' Gef<;e&e<e/t)'e des Men~c/ten, Scchste Auflage, Ed. U, Leipzig, 1896;
()M:MWŒR, ,<)!/et<M)i~ &c!Mi ~<(/<Mm (les Baues d. Ke)'~oM7t CeH<)'a<o;f<ne, etc. 2e Auftage,
Leipzig, (896; VAX GKHuonHx, ~()M<omte du s'/sMme tto'feu~ de l'homme, 2" édition, Louvain, 189~.

§ L TERMINAtSOK RÉELLE DU NERF OLFACTfF, VO!ES OLFACTIVES

Les neurones olfactifs périphériques, comme nous le verrons plus tard en étu-
diant les organes des sens, ont leurs cellulesdans l'épaisseur même de la muqueuse
pituitaire. Ce sont les cellules dites olfactives (fig. 348, A), cellules bipolaires,
avec leurs deux ordres de prolongements un prolongement protoplasmique, très
court, se dirigeant vers la surface libre de la muqueuse; un prolongement cylin-
draxile, beaucoup plus long, se portant vers les centres. Ces derniers prolonge-
ments constituent, dans leur ensemble, les filets o~cM/s de l'anatomie descrip-
tive. Homologiquement, les cellules olfactives de la pituitaire forment une sorte
de ganglion étalé en surface, ganglion qui est pour le nerf olfactif ce qu'est le
ganglion spinal pour la racine sensitive d'un nerf rachidien, ce qu'est le ganglion
de Casser pour le trijumeau sensitif; ce qu'est le ganglion d'Andersch pour le
glosso-pharyngicn, etc. Des lors, les prolongements périphériques des cellules
olfactives, quelque courts qu'ils soient, sont les homologues des fibres nerveuses
sensitives qui, de la périphérie, se rendent aux ganglions spinaux et, d'autre
part, leurs prolongements centraux (filets olfactifs) représentent les fibres sensi-
tives qui vont des ganglions spinaux à la moelle, autrement dits les racines pos-
térieures des nerfs rachidicns (voy. fig. 34S).
Suivis de leurs cellules d'origine vers les centres, les filets olfactifs se dirigent
tous vers la voûte des fosses nasales, traversent de bas en haut les trous de la
lame criblée et se terminent à la face inférieure du 6M/6e o~e~'y, comme les
racines postérieures des nerfs rachidiens se terminent dans le sillon collatéral
postérieur de la moelle épiniere. Au bulbe olfactif fait suite la &aMd<'Me o~c-
~M, laquelle, à son tour, se résout à son extrémité postérieure en un certain
nombre de'faisceaux, que l'on désigne impro-
prement sous le nom de t'sc:Mes de fo~ac<
d qui se rendent à l'écorce cérébrale.
Le bulbe olfactif, la bandelette olfactive et
~es racines constituent les voies o~c~ue~
f eH~'tt/e~. Ces formations anatomiques, disons-
):' tout de suite, se présentent, chez l'homme,
à un état rudimentaire Fodorat est, chez
nous, relativement peu développe et il est tout
nature) qu'une réduction parallèle se manifeste
sur les organes qui servent de substratum
anatomique à cette fonction. Mais quelque
x'duits qu'ils soient, le bulbe olfactif et la
bandelette olfactive n'en conservent pas moins
leur signification morphologique ils sont bel
et bien des dépendances du névraxe et font
partie intégrante de l'hémisphère cérébral,
comme le démontrent surabondamment le
développement et l'anatomie comparée. L'un
c~ t'autre, en effet, sont creusés primitivement
~5.
(inné cavité centrale, qui communique en ttotuoiogte du neurone otfa.cUf et uu.
neurone sensitif periphcri~nc.
arrière avec le ventricule latéral et, de ce fait,
A. ~RUMNROLFACTn'. t,mu(~)Gusc olf~ctiv~.
n'est qu'un simple diverticulum de ce ventri- –huH)Coîf<ictif.–3,cot'psccnutan'Cdut)G~-
cutc. Cette cavité, véritable oeM~'tCM~e o~ac- )'onc,avec: 4, son prolongement,pt'ot.oj'tasnu-
quc 5~ son pt'o!ot)gGtMoit c\ittd)'axi!c.
tif, persiste pendant toute la vie chez un ~.NRCttOKH SttïOtTtF chf'X !(; VCt' ()(! tcn'G;
~,chex!csr[]oHusf)ucë;c,chcKlcspoisson8;
grand nombre de vertébrés, notamment chez citexicsnuimunifft'cs.–).t.(~nn)cnt,cx)..ct'nc.
[es batraciens, chez les poissons et même chez
–î,ccntrGncrvct)x.corps ec~utau'c'du
)icut'one,m'cc:-i)SOttpro[o)tg'c)nc"t.j)friph6riquc
oupt'otop)a!miquc;H,so)ipt'o[o)igcn)fnt,cc)t).)'a!
ics oiseaux. Chez les primates, chez l'homme
ou cytindraxilo.
par conséquent, il disparait graduellement au
i')n' et à mesure qu'on s'éloigne de la vie embryonnaire et on ne le retrouve plus
chez l'adulte. Mais à son lieu et ptace, et comme un témoin de son existence pas-
sée, se voit encore une traînée de substance gélatineuse (fig. 347, C et 3SO, 8), qui
répond, dans toute son étendue, à l'axe longitudinal de la bandelette et du bulbe.
1"Bulbe olfactif. Comme nous l'avons déjà vu, à propos de la conformation
extérieure du cerveau (p. 220), le bulbe olfactif est une petite masse nerveuse, de
forme ovoïde, de couleur gris jaunâtre, couchée dans la gouttière olfactive, imme-
diatementau-dessus de la lame criblée de l'ethmoïde, à laquelle il est intimement
uni par les filets nerveux, filets o~/<!c<<s, qui se détachent de sa face inférieure
pour pénétrer dans les fosses nasales.
.t. DtHENSto~s. Le bulbe olfactif mesure, chez l'homme, 8 ou 9 rniHimetres de
iou~ucur, sur 3 ou 4 millimètres de largeur et 1 millimètre et demi ou 2 mi)li-
mt'h-es d'épaisseur. C'est, comme nous l'avons dit plus haut, un organe forte-
incnt réduit, un organe déchu comme la fonction a laquelle il se rattache. Che/.
!esanimaux en effet où l'odorat, beaucoup plus développe, joue dans la lutte
pmn' ta vie un rôle de première importance (aK!'HKnM; osM!a<~t<es de Bnoc.) le
Luthc o!factif se développe dans des proportions autrement considérables et
acquiert toute la valeur d'un véritable lobe, le lobe olfactif': chez les poissons,
notamment, le lobe olfactif est parfois aussi volumineux ou même pitis volumi-
neux quele cerveau proprementdit.
B. RAPPORTS. Envisagé au point de vue de ses rapports, le bulbe olfactif
répond, par sa face supérieure, aux deux
circonvolutions olfactives, dont il est sépare
par un double prolongement de l'arachnoïdc
(ng. 346,2).–Sa face inférieure, recouverte
également par l'arachnoïde, repose sur la
lamecriblée de l'éthmoïde. Au-dessousd'elle,
Fig.346. chemine le f)iet ëthmoïdat du nerf nasal
Coupe~sagittate de la bandetet.tc olfactive qui, du conduit orbitaire interne antérieur,
et, du bulbe oUactif pour montrer )eurs
rapports avec le fettiHet viscéral de gagne le trou ethmodal.–L'extrémitf
i'MachnoMe.. postérieure du bulbe se continue, en s'atté-
), hamtektLc otfacth-c. S, butkc etfactif. nuant graduellement, avec la bandelette
3, tHC-mèrc (CH roïff/c). 4, at'achntu~c (eH Mcn).
5, espace sous-arachnoïdicn. 6. fond d~ si)!on olfactive.–Son extrémité antérieure, arron-
otfactif. 7, substattce CL't'~bratc.
die et mousse, s'insinue au-dessous d'un
petit repli de la dure-mère (voy. ~/<'KtM~es), qui a été décrit par ÏROLARD sous le
nom de tente olfactive.
C. STRUCTURE. bulbe olfactif, envisagé chez les animaux osmatiques, se
Le
compos e essentiettement. d'un certain nombre de couches, qui se disposent concen-
triquement tout autour de sa cavité centrale. Chez l'homme, la cavité centrale,
comme nous l'avons vu plus haut, est complètement oblitérée. D'autre part, les
différentes couches de substance nerveuse qui constituent le bulbe, au lieu d'occu-

Fi~.347.
Coupe transversale du bulbe otfactif (deti)t-schcmat,i(jue, in)Ké de Sr.awAt.uH).
A. moitié supérieure ou dorsale. )!, n'oiUe iuK'ricure ou veutratc. –C, substance geiatiucusc s<)).frau). les dcut
moiL)<sctt<pondaMt:t)acnvu/'ccntra)e)n'iu'i)nc.
t. substance Manche ')c ïa partie dorsale, avec 3, son pnvetoppc corticale. couche superficielleouft!j[ii!ai)'c.
t. couche moyenne, a~cc a, xonc gtotncrulanp &, xone ]ntc')6dian'c c, xonc des cellules nx~t'atcs- Ht couche pro-
fonde ou mcduttairc. avec 6. substance blanche vcnh'ate; 7, 7, 7. grains. 8, fibres nerveuses olfactives, nrovcnant
dcïapituitaircctsercndatttatacouchcnbrmairc.

per tout te pourtour de l'organe, ne se sont développées pour ainsi dire que sur sa
moitié inférieure ou ventrale. Sur sa moitié supérieure ou dorsale, elles ont subi
une réduction remarquable elles ne sont plus représentées, en effet, que par une
mince couche de substance blanche, que recouvre une écorce grise plus mince
encore. AvecGoLG!, dont l'opinjon sur ce point a été adoptée par v.\N GEuuorrEN,
nous distinguerons dans le bulbe olfactif trois couches superposées, qui sont en
allant de la périphérie vers la cavité centrale la couche superficielle, la couche
moyenne et la couche profonde.
a. Couche SM~er/<c:<?~e. La couche superficielle ou Jibriltaire (fig. 347,3), de
coloration grisâtre, est formée par des faisceaux de fibres nerveuses, qui provien-
nent des nerfs olfactifs, de la muqueuse nasale par conséquent. Ces fibres, diver-
sement entremêlées et plus ou moins disposées en plexus, suivent quelque temps
une direction tangentielle à la surface extérieure du bulbe. Puis, s'infléchissant1,
en haut, elles pénètrent dans la couche suivante.
b. CoMcAi?MK)?/eM:!e. La couche moyenne (fig. 347,4), plus épaisse que la pré-
cédente et d'une structure beaucoup plus complexe,' se subdivise etie-meme en
~'ois zones, morphologiquement bien difi'érentes une zone externe ou giomeru-
taire, une zone interne ou xone des cellules mitrales et une zone intermédiaire.
La zoKe e.B<e?'Më ou <~o)Me?'M~M?'c(a), qui est immédiatement en contact avec !a
couche des fibres superficielles, est
ainsi appelée parce qu'elle renferme
< ommë éléments caractéristiques une
ou deux rangées régulières de petites
masses spheroïdales ou ovoïdes, con-
nues sous le nom de ~OHK~'M~es olfac-
<<s (papilles de BnocA). Ces glomé-
rnles, larges de 0"t en moyenne,
son essentiellement consLitues par
des CbriHes nerveuses, diversement
entremêléeset comme pelotonnées sur
cHes-memes. Elles sont, comme nous
allons le voir, de provenance et de
valeur fort. diQcrent.es. -Le glomérule
requit tout d'abord, par son pôle infe-
rictn' (tig. 348), les fibres olfactives de la
<'one)ie superficielle. Ces fibres, en pe
m'trant dans le glomernie, s'y divisent
et s'y subdivisent de façon à former des
iu'horisations variqueuses et extrëme-
on'nt ilexueuses. Il reçoit d'autre
p:u't, par son pôle supérieur, le pro-
Fi~8.
Schcmarcprcs~n~u~ttcs relations <iH Dcuronc
ton~cment protoptasutique principal o~f~cU~'pct'iphcrK~ucavec le tieun.me ccutT-it.
<l~'s cellules mitrales, que nous décri- t,nn)fjUCUscoif'acL)\'c.<'p~n!<'s(~)iUt~)iatcs.–3.cc)-
rons tout à l'heure. Ces prolongements tutco)f':tctivcj)(''t'it'ht''i'i'c,{tvcc:4.ë('n}'rotott~t'nK't)t.j'~ri-
pln'i'i'j)nf;sonproio]t~cmcutccntt-;ti.–H.fc'iiu~tnih'aif,
protoplasmiques se comportent, dans a\'<'c:7,snnjt['o!oH!Ctnct)t)n'of.i)'ias!H'([ue:S.Sf))tjn'uton'
~ctnc)tf.c\!htt.h'a\!tt\).~tot)]<uto<)!inctif.c't't<nh'pu(,t!)t
k; ~ktmcrule, exactement comme les roinHonrarhori~:tUonc\)ind~;t.xi!cthtncut'<'tn('~<t'it)ht''t''q~Ct'L
rm'hol'Îsation In·oh~plasu~iquc du nClIl'OIW centraL 10, pro-
tii)!'cs olfactives ils s'y résolvent en !<Ht~f')nc)it.s~u~\t!t'sauxdc:scc!t'tc5fni)!d('
<!cs arborisations terminales, arbori- ()j<'snt''f;itCs)))t)i'[U('nN!idn'f'ct!0''quc!uhc'nt!si't)jn'~ssio)[~
oi)a<),ivcs.)i
sations qui, comme les précédentes,
sont très compliquées et. fortement, Hcxucuses. Le ~'[omérLde est donc l'abou-
tiss:)nt(t)g. 348,9) de deux arborisations nerveuses une arborisation ascendante
<'t de nature cylindrax'de,représentant la terminaison d'une fibre olfactive une
arborisation descendante et de nature protoptasmique, provenant d'une cellule
mitrale. Nous devons ajouter que ces arborisations, quelque complexes et quelque
entremêlées qu'elles soient, restent toujours indépendantes, je veux dire que le&
fibrilles de l'une et de l'autre se terminent toujours par des extrémités libres sans
se fusionner jamais.
La zone interne (c) est formée par une rangée unique et continue de grosses
cellules nerveuses (de 40 à 80 ~), qui, en raison de leur forme, ont été comparées
à une mitre et sont appelées pour cette raison cellules MM<~es. Ces cellules ont.
dans leur ensemble, la forme d'un triangle et sont orientées de telle façon que leur
base regarde la face inférieure du bulbe (fig. 348,6). Par leur sommet, les cel-
lules mitrales donnent naissance à un cylindraxe qui passe immédiatement après
dans la couche interne, où nous le retrouverons.– Latéralement, elles laissent
échapper un certain nombre de prolongements protoplasmiques, qui courent en
sens transversal et s'entrelacent avec les prolongements similaires des cellules
voisines. Par leur base, enfin, elles émettent un prolongement protoplasmique
beaucoup plus volumineux que les précédents et toujours unique c'est le pro~OH-
~eMSK< basal de la cellule mitrale. Ce prolongement descend dans la zone inter-
médiaire, la traverse en ligne droite dans toute son étendue et pénètre alors dans
un glomérule, ou il se termine, comme nous l'avons vu plus haut, par une arbo
risation libre, laquelle entre en contact avec l'arborisation terminale des fibres
olfactives. C'est au niveau de ce contact ou, si l'on veut, de cette articulation, en
plein glomérule par conséquent, que les impressions odorantes passent du neurone
périphérique dans le neurone central. Elles sont recueillies là (fig. 348) par les
fibrilles terminales de la tige protoplasmique des cellules mitrales et transmises
ensuite à la cellule par cette même tige protoplasmique. Comme on le voit, on ne
saurait invoquer un fait plus démonstratif en faveur de la fonction conductrice
que l'on attribue aujourd'hui aux prolongements protoplasmiques des neurones.
La ~OHC M!<e?'?Më<en'?'e(b), comprise entre les glomérules et les cellutes mitrales,
revêt sur les coupes un aspect finement granuleux c'est la couche MtO/ecM~M'ede
C.UAL. Elle renferme des éléments divers 1" tout d'abord, les prolongements
descendants des cellules mitrales, qui la traversent en sens radiaire 2° puis, un
certain nombre de cellules nerveuses, irrégulièrementdisséminées et pour la plu-
part de petites dimensions 3° enfin, des cellules névrogliques. Les cellules ner-
veuses de la zone intermédiaire ont exactement la môme valeur que les cellules
mitrales elles envoient leur cylindraxe dans la couche interne et leur prolonge-
ment protoplasmique principal dans le glomérule.
c. CoMC/M pt'o/b~dc. La couche profonde (fig. 347,o), encore appelée cûMcAe
Mte<~t<M<!M'e en raison de sa coloration blanche, s'étend depuis la couche des
cellules mitrales jusqu'à la cavité centrale du bulbe ou a la substance gélatineuse
qui représente cette cavité oblitérée. Elle comprend trois ordres d'éléments
~desceUules épendymaires; 2" des fibres nerveuses; 3" de petits éléments ceitu-
laires, appelés grains.
Les ce~M~es e~eKcf~/HtCM'es sont des cellules epititéliales, disposées en une seule
rangée tout autour de la cavité centrale. Elles ont exactement la même origine et
la même signification que les cellules épendymaires qui tapissent les cavités ven-
triculaires du nevraxe. Comme ces dernières, elles émettent chacune deux prolon-
gements un prolongement interne, épais et court, qui s'étend jusqu'à la cavité
centrale un prolongement externe, plus grêle, mais beaucoup plus long, que
VAN GEUuctn'E~ et MART)N ont pu poursuivre, chez ]e chat nouveau-né, jusque dans
la couche des fibres olfactives.
Les /(&es HerueM.fes de couche profonde du bulbe proviennent, en majeure
In.
partie des cellules mitralcs et des petites cellules de la zone intermédiaire. D'abord
ascendantes, ces fibres se coudent ensuite à angle droit. pour devenir antëro-pos-
terieures et passer dans la bandelette olfaci,ive, ou nous les retrouverons tout a
l'heure. Elles abandonnent, au cours de teur trajet, de nombreuses collatérales
descendantes, qui viennent se terminer entre les cellules mitrates ou, plus bas,
dans ta zone intermédiaire. A ces fibres olfactives centrales ou ascendantes,
qui gagnent la bandelette olfactive et de là le cerveau, se mêlent un certain
nombre d'autres fibres, dites contWïSSMra~, qui, a
travers le chiasma olfactif (p. 422), vont d'un bulbe
olfactif à l'autre. Enfin RAMON Y C.)Af. décrit,, outre
les deux ordres de fibres précitées, des fibres centri-
fuges ou descendantes (fig. 382,i2) qui, du cerveau, se
rendent au bulbe olfactif et s'y terminent en d'élé-
gantes arborisations, les unes dans la couche profonde,
)es autres entre les cellules mitrales ou même au delà
<te ces cellules. Ces fibres sont admises également par
KoLUKER et par VAN GEuucnTEx.
Les ~t'NMM(f!g. 352/10) sont'de toutes petites cellules
nerveuses, qui se disposent en amas plus ou moins
considérablesdans les intervalles des fibres nerveuses
<'i-dcssus décrites. Ils revêtent pour la plupart la
forme d'un triangle, dont le sommet serait dirige du
<'f')t.e de la périphérie. Ces éléments cellulaires son
(iepourvus de cylindraxe. Par contre, ils possèdent
(fig. 349) des prolongements protoplasmiques tresdeve-
k)[)pes ceux qui naissent de la base, au nombre de
trois ou quatre, se portent vers la cavité centrale et
sc'terminent, après un trajet très court, par des extré-
Fig.34:).
mités libres et plus ou moins ramifiées; celui qui se
Trois grains du buiheotfttctif
<h'tache du sommet, beaucoup plus long que les pré- duchien(dapresvA'<CEt[u-
<;t.'dcnts, descend vers les cellules mitrales, passe entre CHTEX).

t'es cellules et vient se terminer dans la xone molécu- !noiL t, corps cctiuffm'c.2,pt'oton!:c-
interne.[u'otongGmf'nt.
):u)'e par des ramifications libres et divergentes. La cxtt't'ne.–4,onc des ccUutcs mi-
trates.
nature des grains n'est pas encore nettement élucidée.
M).;YNERT les considérai comme de véritables cellules nerveuses, mais cette
opinion paraît devoir être abandonnée aujourd'hui. RAMON Y CAJAL les compare
aux spongioblastes de la rétine. VA~ GEUucu'rE~ et MARTM (etKoLUKER s'est rallié
a ('cite manière de voir) les considèrent comme des cellules épendymaires qui, au
''ours du développement, ont perdu toute connexion avec la cavité centrale du
hutbe, autrement dit comme de simples cellules névrogliques.

2" Bandelette olfactive. La bandelette olfactive (pë~oHCM~e o~c<t/ ~'ac~MS


o~ae<t/'de quelques auteurs), qui fait suite au bulbe, a été déjà décrite à propos
<)n cerveau (p. 219). Nous n'y reviendrons pas ici.
Nous rappellerons seulement qu'elle se dirige obliquement d'avant en arrière et
uu peu de dedans en dehors, qu'elle chemine dans le sillon olfactif dont elle prend
t\'mpreiute et, par conséquent, qu'elle revêt l'aspect, non pas d'un ruban aplati,
mais d'un prisme triangulaire dont les trois arêtes sont interne, externe et supé-
rieure. Nous rappellerons encore que la, bandelette olfactive, constituée par de la
substance blanche dans la plus grande partie de son étendue, nous présente
cependant du cûté dorsal, le long de son arête supérieure/une traînée de substance
grise, qui, à l'extrémité postérieure de la bandelette, se confond avec l'ecorce des
circonvolutions olfactives et devient ainsi une dépendance de la substance grise
corticale du cerveau cette substance grise dorsale, qui s'étend par placés jus-
qu'au niveau des bords de la bandelette et même jusqu'àsa face inférieure
(fig. 3SO), est un reste de l'écorce grise qui, chez les animaux osmatiques enve-
loppe, dans toute leur étendue, le lobe olfactif et son pédoncule.
Histologiquement, la bandelette olfactive comprend trois ordres d'éléments 1~
substance gélatineuse centrale, des cellules nerveuses et des fibres nerveuses.
La substance gélatineuse ce~a~e (Hg.3SO, 6)
remplace le canal qui, chez l'embryon, fail
communiquer la cavité centrale dit bulbe olfac-
tif avec le ventricule latéral correspondant.
Les ee~M~es K~'ueMse~ (fig. ~S'2,9) sont dissé-
minées dans la substance grise de la bande-
lette. Ce sont des éléments triangulaires ou
fusiformes, mesurant de 20 a. 40 u. de'diamètt'e.
Autour d'elles se disposent les ramifications,
soit collatérales, soit terminales, d'un certain
nombre de fibres olfactives. Leur cylindraxc
suit ordinairement un trajet ascendant. Les
/es Ker~eMMs (fig. 352,9) cheminent paral-
ièlement à l'axe de la bandelette. Ces fibres, continuation de celles que renferme
la couette profonde du bulbe, sont pour la plupart des fibres centripètes ascen-
dantes, qui proviennent des grandes cellules mitrales et des petites cellules de
la zone intermédiaire elfes se rendent en
partie au bulbe du coté opposé (/~)'es o~ac-
<<u<?s coHtMM'sstM'a!~), en partie àFecQrcedcs
hémisphères cérébraux (/<&)'es o~<xc<M)e.S eeH-
~es). A ces fibres ascendantes se joignent,
comme nous l'avons déjà vu, un certain nombre
de fibres descendantes.

Tubercule olfactif et racines olfactives.



Arrivée à la limite postérieure du lobe orhi-
taire, la bandelette olfactive s'épaissit en une
sorte de pyramide triangulaire (fig. 3S1, de
coloration grisâtre, que l'on désigne sous le
Fig.3M. nom
l de <M6e?'CM~e o~:c~(<M6e?' o~ac<o)'!MMi).
Tubercule oUacHf. 1Par son sommet, le tubercule olfactif se con-

i~cit'eonvotuUonotfacU~c interne.cir- tinue naturellement avec la bandelette olfac-


L
coMvotutionotfactivccxtemc.–3,si!tonotfac- tive, à laquelle il fait suite. Par
i'f.–4,)j!mdctpH.cotfacUvc,t'cnvcrs~ccn sa base, il fait
<tt'tipi'c,avcc4\so!t.nôtcsMpcricui'coudotsatc
fot'tttfeparftciasubstancc~rise.–5,tuhcrcutc (corps avec
la partie antérieure de l'espace
olfaclif, vu par son côK* supérieur ou dot'sa!.
<bat)<tc!cUcdtagona!<
perforé
v et avec la partie avoisinante des cir-
convolutions
( olfactives. La substance grise qui
forme la couche superficieUe du tubercule olfactif représente, comme la
substance grise de tn bandelette, une portion de l'écorce cérébrale, mais un~
portion avortée et rudimentaire (C.LEj,\). On y retrouve encore, du reste, )<
différentes couches qui constituent l'écorce couche moléculaire, couche des
cellules pyramidales et couche des cettuics polymorphes. En ce qui concerne les
cetiules pyramidales, ettesse groupent ça et la. en de petits amas, que l'on désigne
sous le nom d'o~ <?~ae~ Ces cellules sont enlacées pa!' les arborisations
t'otiatërales ou terminales de fibres qui proviennent vraisemblablement du butbe
«tfactifJ EUes émettent d'autre part des cylindraxes, qui traversent d'avant en
nrrière l'espace perforé, pour se rendre très probablement quelque autre région
<!e l'écorce cérébrale.

4° Racines olfactives.C'est par le tubercule olfactif que la bandelette olfac-


tive pénètre dans le cerveau et c'est dans cette formation, par conséquent, que
nous devons trouver toutes ses racines. Tout d'abord, de chaque côté du sommet
(tu tubercule olfactif, nous rencontrons deux faisceaux blancs, divergeant sous un
angle de lûO a. 1)0 degrés, qui constituent les racles ~a~cAes <M<<')'Ke et ea?~e?'Hc.'
ces faisceaux proviennent, en eu'et, de la bandelette et on dirait même au premier

Fig.3M.
Schéma indiquMttie trajet de iu. voie otf':ictive périphérique et, de la voie oUat-tivecentr~tc.
),<m'qucuscoIfacU\'c.–2,tamccri))t<cdo!ct,hmoïdc.–3,hu)bcoH':tcttt\avcc:coucitcsut)C')'ficip~cO))fit)rd-
!i'c'xoucdGSg)oMtc'ru!es;c~oncsdcscctfntGsnutt'a!Gs;f/.Cf)nchcproiOt'dc;t',sui)S~ancc~t'UmcusccctiU'afG.–
t.)mndcie).tco)fac(it'c.–5,cit'contoiuLiondc)'hip~ocampG(pot'tif)ndciasp))e['co))'activc).('),cc~u)cotfMUvG.–
7. Do't' otfac~r. 8, voie otfacUvc ccnt.ra)e. 'J, cchutcs py)'amida[<'s de la ~uLst~nct; grise de ta !timdc!ct,
iû.~t';iins.–t],nbt'csoIfacHvcscotn[nissut'a!cs.–i'2,<Hjrcsot!'acU\'('sdescendantes.–l:f,Jiut'cscf!Y't'c)Ucsd~
ct'n))'c~cOt'Ltcau\dct'otfacUon.

:U)ordqne celle-ci s'est bifurquée pour leur donner naissance. Mais toutes les
iiht'cs const.H,uH\'es de la bandelette olfactive ne passent pas dans les deux
racines blanches si on enlève délicatement, soit avec la pointe d'un scalpel, soit
il )':ude d'un iilet d'eau, la mince couche de substance grise qui sépare les deux
racines précitées, on voit partir de l'angle de bifurcation de la bandelette un petit
paquet de fibres blanches, qui se portent en arrière en divergeant et disparaissent
bientôt dans l'espace perforé ces libres constituent une :oisièfne racine, la
}'actKe~)'Me ou~'scMte mo~/eMMe. Enfin, si l'on renverse la bandelette en arrière
et si on enlève de même par le raclage la portion du tubercule olfactif qui se
cunt.mue avec la tramée grise de l'arête dorsale, on met à découvert un qua-
iTH'fue groupe de fibres qui, de la base de la bandelette, vont aux circonvolutions
\'oismes ces fibres, dans leur ensemble, forment une nouvelle racine, la rsct'HC
6'Kpet'etM'e. Au total, la bandelette olfactive entre en relation avec )e cerveau par
quatre racines 1" la racine blanche externe 2° la racine blanche interne 3" la
racine moyenne 4° la racine supérieure. Nous connaissons la situation et l'ori-
gine de ces quatre racines. 11 nous reste maintenant a les suivre jusqu'à leur
terminaison dans la masse cérébrale et, à cet effet. il convient de les étudier
séparément (voy.fig.'181,'18~ et3Sl):
a.~ac~ïe blanche e~<o'e. La racine Manche externe, la plus importante
des quatre, toujours très visible sans autre préparation que l'enlèvement des
méninges, se dirige obliquement, en arrière et en dehors. Elle croise l'extrémité
interne de la scissure de Sylvius et vient se perdre dans la partie antéro-externc
de la circonvolution de l'hippocampe. Ses libres se terminent par des arborisa-
tions libres dans l'écorce de cette circonvolution.
b. Ti'ac~Me blanche /M/e;'Hp. La racine blanche interne est a la fois moins
volumineuse et moins longue que la précédente. Elle est,, chez beaucoup de
sujets, fortement réduite et parait même, chez quelques-uns, faire complètement
défaut. Partie de la base de la bandelette olfactive, elle se porte tout d'abord en
arrière et en dedans vers la ligne médiane. Puis, s'infléchissant de bas en haut.
elle gagne la face interné de l'hémisphère cérébral et s'y termine, de chaque côté
du bec du corp's calleux, dans une région spéciale qui représente la pointe de la
circonvolution du corps calleux et qu'on désigne, depuis BaocA, sous le nom de
ca/e/'OMf o~e<:Y' (lig. ~54 et 355,4). C'est en effet sur ce point que se donnen!
rendez-vous divers éléments de l'appareil de l'olfaction, tels que l'extrémité
antérieure de la circonvolution Hmbique, la racine olfactive interne et la ban
dclette diagonale.
c..RactHe~se oMraciiHe MioyeHKe. Les deux racines blanches, divergentes
dès leur origine, sont séparées l'une de l'autre par un petit espace triangulaire.

gulaire (<?'~oHe olfactif de certains auteurs~ est par


dont la base, dirigée en arrière, se confond avec t'espace perforé. Cet espace trian-
un petit amas de
substance grise, légèrement saillant, qui n'est autre que la face inférieure du
tubercule olfactif, décrit, plus haut. C'est à ce niveau que répond la racine
moyenne et nous savons comment on s'y prend pour la mettre à découvert. Les
fibres qui constituent cette racine moyenne
s'enfoncent, presque immédiatement après
leur émergence de la bandelette, dans la subs-
tance grise de l'espace perforé. Obliquement
ascendantes, elles pénètrent, pour la plupart,
dans la tète du corps strié et rejoignent, la
commissure blanche antérieure du cerveau
(p. 3~0) avec laquelle elles se confondent.
Ces fibres (fig. 353), qui vont de la racine
moyenne à ia commissure blanche antérieure
du cerveau, sont de deux ordres. Les unes,
/<&?'e~ ~K <!Mse (b). traversent la ligne médiane
et, s'intHechissantalors en bas et en avant, elles
se rendent au bulbe du côte opposé, en suivant
successivementla racine moyenne et la bande-
Ft~.3~3.
lette olfactive. Elles forment ainsi une longue
ChitisniOLofftLciif.
commissure transversale en forme de fer a
t. bulbe otf&cUf. 2, bttnde)cttc oifacHvp. cheval, coMtHnssM~'e ïM<e~M~M'e, jetée entre
~.conuntssu)'ebiancttC.–t,t.6co<ccdu!<)t)e
tcn)))ora). 5. ctuasttm offact'f. consUtu~ [tar le bulbe du c6te gauche et celui du côte droit et
n. fibres cntt'c-Ct'ot56es(rH~Otr).–&. fibres
conH)usst)miesaït[~t-i('urcs(~o~<').c.nbrcs
ct]nmtnssu)'atest'o~t~'ieurcsft'~&/fK). ayant vraisemblablement pour rôle d'associer
les deux organes dans leur fonctionnement.
Les autres, /es eH~'e-c~'o~e~ (a), traversent de même la ligne médiane. Puis, se
dirigeant en bas et en arrière, elles viennent, en divergeant, se perdre dans une
région encore mal délimitée de l'écorce temporo-occipitale. Ces fibres, admises par
MEYNERT, non seulement chex les animaux à odorat très développe, mais encore
!'hez l'homme, s'entrc-croisent sur la ligne médiane avec les fibres similaires dn
rote oppose. Elles constituent donc, dans leur ensemble, un véritable chiasma et
si l'on veut bien, par la pensée, réunir a ce faisceau croise la, racine blanche
externe, qui est directe, on verra que l'cntre-croisement des fibres olfactives
n'est que partiel et que, en conséquence, le c/~as~a o~/ac<< présente les plus
grandes analogies avec le chiasma optique. Cet entre-croisement des conducteurs
olfactifs dans le chiasma nous explique ces faits d'anosmie unilatérale et croisée,
qui surviennent en conséquence d'une lésion, également unilatérale, siégeant
dans l'hémisphère du cote oppose.
Outre tes fibres précitées qui se rendent à la commissure blanche antérieure du cerveau. )a
racine moyenne possède d'autres fibres ([ni sf; dirigent vers te septum tucidum elles se termi-
nent vraisemblablement dans cette couche de substance grise qui, en dedans dn noyau cande
et en avant de la commissure blanche antérieure, forme le plancher du veutricuie tatcra). )}xoc.\
(tt'crit encore, comme émanant de la racine moyenne, nu petit faisceau, déjà entrevu par Wu.ns,
()tu se dirige vcrs.ia ])andetette optique, passe sous cette bandelette comme sous un pont et,
(maternent, va se continuer avec les fibres les plus intérieures du pedom'ute cérébral. Nous y
reviendrons plus loin (voy. )'f"<'6'o<<;<t'up4'<'f~c.ie.s).
d. J~sc!'HesM~e?'teM')'e. La racine supérieure, autre racine grise parce qu'elle
se dissimule, elle aussi, sous une couche de substance corticale, se sépare de la
h.mdelette olfactive au niveau de sa base et sur son plan dorsal. De là, elle se
porte en haut et en avant et se perd dans la partie postérieure des deux pre-
mières circonvolutions orbitaires. Cette racine, longtemps confondue avec ta,
précédente, en a été soigneusement distinguée par Bnoc. qui l'a parfaitement,
décrite sous le nom de racit'Me st<pëWetM'e ou t'act'Me /')-OH(a~. Sans doute, les
racines supérieure et moyenne sont placées l'une et l'autre dans un même
plan sagittal, mais elles n'en dinerent pas moins, outre leur trajet et leur termi-
naison, par leur mode de continuité avec la bandelette. Si, en effet, nous exami-
nons une coupe sagittale passant par l'axe de la bandelette olfactive chex un
animal ou existe encore le ventricule olfactif, nous constatons nettement que ie
ffuiltet supérieur ousus-ventriculairede la bandelette olfactive se continue avec
la racine supérieure, tandis que la racine moyenne tire son origine du feuiilet
inférieur ou sous-ventriculaire. Or, il est tout rationnel d'admettre que, dans les
groupes zoologiques supérieurs, alors même que le canal central de la bandelette
olfactive a complètement disparu, les relations de cette bandelette avec les deux
racines supérieure et moyenne sont exactement les mêmes. Du reste, même chex
)'!iouime, quand on examine attentivement une coupe sagittale passant par la bau-
delette olfactive, on voit très nettement, au niveau du tubercule olfactif, les fibres
supérieures de la bandelette se porter par un trajet récurrent dans le lobe orbitairc.
5' Centres olfactifs corticaux, sphère olfactive. Les conducteurs otfactifs,
qu'ils soient directs ou croises, se terminent pour ta ptupart, comme les autres
conducteurs sensitifs et sensoriels, dans l'ecorce cérébrale. Les portions de l'ecorcc
on aboutissent les libres olfactives et qui, de ce fait, sont affectées a, la perception
des impressions odorantes, constituent les ceM~'<~ olfactifs co;'<csM.c ou s~A~'e
o<<:«;<n)<?. Ces centres olfactifs corticaux sont encore asscx mal connus et ce n'est
qu'en nous basant sur la direction des racines olfactives et, d'autre part, sur des
faits d'anatomie comparée que nous pouvons indiquer quelle est leur situation
probable sur le manteau des hémisphères. Les différentes racines olfactives se
rendent, comme nous l'avons vu tout à l'heure, la racine blanche externe à tu
circonvolution de l'hippocampe, la racine blanche interne à la circonvolution du
corps calleux, la racine supérieure au lobe orbitaire, la racine moyenne au lobe
temporal. De la, quatre centres corticaux, que nous désignerons sous les noms
de centre hippocampique, centre calleux, centre frontal et centre temporal
a. CeM<)'e A~ooc<:)Kp:~Me. Le centre hippocampique (ceH~'eo~c~pos<e-
)'e!H' de BnocA) occupe la partie antérieure de la circonvolution de l'hippocampe.
Une ligne transversale, menée par l'extrémité du crochet de cette circonvolatio)i
tig. 280,22) indique assez bien la limite postérieure de ce premier centre olfactif
(Bnoc.\). A la partie antérieure de la circonvolution de l'hippocampe, ZucKERK;\N))!,
croit devoir ajouter la corne d'Ammon. La corne d'Ammon, en eu'et, subit dans
son développement les mêmes fluctuations que le lobe olfactif lui-même très
développée chez les animaux osmatiques, ~lle est atrophiée chez les anosmati-
ques. Les fiix'es olfactives, qui ont la corne d'Ammon comme territoire terminal,
se rendent à cette formation, soit directement par la racine blanche externe, soit
indirectement en suivant la voie du trigone. Ces ~dernières fibres à trajet indirect

hc <'a)')-<'rom'"nnctH' chez]'a«c Le carrefour olfactif


(t!\t.p)'(''s)î)toc-\). chex rhomme.
1, corps callcux. lri,2onc. 3, selt'um 1. cf'j'~ ca))cux. i', tt't~onc c~r<ht'ai. septum incxiu!
cart-cfour o)fac)j)'.
-i. 5, huthe ntfaettf. 6, bfUxtctcHc oti'ac-
olf;tclif. (Î. péuloncule olfactif, avec ü', sa racine t~-t.. –7,))att(tc)<cdiagot!n)n –8,comniiss)tt'cbtanc!tCAn~t<'uf'<
coo'ntisstn'c )'t~ttt'))f ant~ticurc. H, ban- avec 10', scissure ii~)'a-iim))[quc.
ttc)c(tf'"f't!f)u'p.t0.tot~t)uco!'jtseattcttx.– ft'«t)ta)('-a\pcH',
f sillon sus-Oi'hi~h'c.
J
)'):mchem<CtttC.–7,h~Htt<')cttcdi.~Q!tt(' 9. t'attdctcttc Oj~tiquc. )0, <;irconvotttHotï du corps en!f!jt.
jjf'cnnôrc ci)'co)~ot))!i<m
m, pli fro)t[o-li"thi'jcf'
H,!(tit''ttc))t'j'j'oc~t]it" <m)~-<i)'n)-.
a

proviennent, vraisemblablement de la racine blancite interne, peut-être aussi de !a


racine moyenne après avoir traverse de bas en haut, l'espace perforé antérieur.
elles s'accotent, au pifier antcripttr du tri~one ;voy. 7~oM~, p. 397), suivf.'ttt
ensuite le bord de ce nieme trigone et se jet.tent. finalement., par !e pilier pust~-
rieur, dans la substance i))anchc de la corne d'Ammon.
)). CcH/re caM~M.t'. Le centre caHeux (ce~'e o~6:c~ SM~M'~eM?' de H)toc\!
occupe la face interne de l'hémisphère. !) comprend tout, d'abord le carrefou)'
olfactif, petit )obu)e à direction verticale, haut de 10 & 12 millimètres, large de
ï a 9, qui, connue nous l'avons déjà vu à propos des circonvolutions cërëbnuH.s
p. 2o4), unit. l'une à l'autre t'exh'emit.ë ant.<riem'G de la circonvolution frontaie
interne a celle do la circonvolution du corps calleux. Ce lobule, assez déveioppé
chez certains animaux (tig. 384,4), est rudimentaire chex l'homme (fig. 388,4). Le
centre calleux comprend ensuite la portion de la circonvolution du corps calleux,
qui s'étend depuis le carrefour olfactif jusqu'au genou du corps calleux. A ce
niveau un pli de passage, tantôt superficiel comme dans la figure ~88 (12), tantôt.
profond, allant de la première circonvolution frontale à ia circonvolution fim-
bique (voy. p. 238) et appelé pour cette raison pli /'t'OM<o-~MM</Me, marque la
limite postérieure du centre calleux.
c. CeK<re o~M'e. Le centre orbitaire (centre olfactif SH<e?':eMr de BnocA)
répond à la partie postérieure du lobule orbitaire. Il commence, en arrière, au
niveau de l'espace perforé, et s'étend de là sur les deux circonvolutions olfactive
interne et olfactive externe jusqu'au sillon en H ou sillon cruciforme.
L'anatomie comparée confirme pleinement l'existence de ce centre orbitaire. Chez te dauphin
<'n eifet,dont l'appareil olfactif est entiÈremcnt. anéanti, ta région qui répond au centre précité
est entièrementlisse, teuemen), )isse et tellement différente des régions voisines, on les plis sont
au contraire excessivement nombreux, que BnocA, la comparant a nn désert p)aec au mitien d'un
~ays fertile, lui ~ta donné
fet-tile, lui donné le nom (Iés(,~i'l o</f;c<)/ (.)r
iioiiide(If,'</Me)'< désert oli,tetir
Or le (lésoi~t oit'actif (lit dauphin ç)(~ctil)(,
dn (l~iiil)liin occupe le tiers
postérieur du lobe orbitaire ce sont a peu p.es les mêmes dimensions qnc celles que nous
.n'ons assignées tout a l'heure au centre olfactif orbitaire de t'homme.
Nous avons vu plus haut qu'un certain nombre de fibres
d. C'eM<?'c <eHtpo?'a/.
de la racine moyenne venaient, après entre-croisement sur la ligne médiane, se
terminer dans l'écorce du lobe temporal. C'est là, pour les impressions olfactives,
un quatrième centre, le centre temporal; mais ses dimensions, ses limites, sa
situation même nous sont encore complètement inconnues. Peut-être ce centre
temporal se confond-il avec le centre hippocampique, auquel cas les fibres entre-
croisées aboutiraient, comme les fibres directes de la racine blanche externe, à
la circonvolution de l'hippocampe et à la corne d'Ammon.

Connexions réciproques des centres olfactifs corticaux. Les centres olfactifs corticaux
qne nous venons de décrire sont vraiscmMaMement unis, d'un hémisphère a l'antre, par des
fibres transversales disposées en anse, qui,
d'~n centre corticat quelconque, se rendent
an centre cortical homonyme du côté opposé.
Cf's fibres commissuratesinterhemispt~eriqucs
passent, soit dans le corps calleux, soit dans
fa commissure bfanche antérieure.
));ms le même hémisphère, le centre otfac-
tifcftNenx et le centre otfactifhippocMipique
spnt reHes l'un à l'autre par deux t'aisceaux
de fibres, que nous distinguerons en anté-
rieur et postérieur.–Le /<Mc<'aM p<M<te~
parti du centre olfactif calleux, passe au-
dessus du corps calleux, contourne son bour-
)'c)ct. descend dans la circonvolution de t'hip-
ptH'unpe et gagne alors l'extrémitéantérieure
de celle circonvolution où se trouve le centre
olfaclif hippocamp~que. Ce faisceau, disposé
en (orme de fer achevât à concavité antc-
rienre, occupe dans toute son étendue
i'c~tisseurde tacirconvotutiontimbiquc. Schéma motth'ant le faisceau otf'acUfdc la corne t)Amn)0)!.
\f!~ savons que, chez les animaux osmati- l.t.:en<~tt!uf'or}'scaHcu\2.s('j)t,t(m[tu'iftut.–3,mK'it;
~"f's, chez la loutre notamment (p. 26t),ia i, pétloni:ulc (~él'éhl'al. 5. l'P¡U~t~IH'I'rùl'dnntél'ieut',
circuttvutution tinibique tout entière, et non –H\s<'iasurc~uSY!.vn's.Hb;nt<[c!f'tt.('t.)ft.)).f.K-et.<)'r;~in-.
hlaudlc interne; 6', rarinr blnnrlnr l'XtCI'UC. S, ll'i:!orttJ t"éL'élJi'al.
pas seulement ses deux extrémités comme ¡¡\'ce: i' son piliel' anlÙ,'il~IlI': i". I:ni.cr!a« olflldif dl! In t'fWltC nl'm-
('liez t'homme, se rattache morphologique- )(t.).uhet'c.utc!n;nnn[itit'~i~'<'<'ses<)('u\;)K)V!ui')t,f'i~rf'i)t)f!~
10. lulrercule IÎlamillaÎi'(~ arf\(' ses Ii(~ux H(lrall):, 11, faj;i('(,¡Hld~~
")cnt :'t ia fonction o)factive et acquiert la Vieq-(I'A1.YI', 13, eil'eOI1\'oluHonnlu rurl.s callenc. Ia, ear'I'Cr(HII'
olfaclif. {~['oelit'I dr l'hippocampe, 16, t.tllIImissUI't.~ hl:mcltn
Y~!f;ur d'un véritable )obe. le ~o&e~<M&!fy!«* antérieure. H,
~v. fi". 208~. Le /'aMCf?f<;< nH/o'/fi/i'. beau-
tY")tg.xu!S).–be/(MCMf<oH/<')'<c!«',ncfui-
'n)) p[us court que le précèdent et tout superficie), n'est autre f)ne)a.&«)t~<c//ef~'a-
</oM~c, que nous avons précédemment décrite (p. 224) à propos de la conformation extérieure
du cerveau. Cette bandelette, partie de l'extrémité antérieure de la circonvolution de l'hippo'
campe, du centre olfactif hippocampique par conséquent, se dirige en avant et en dedans, tra-
verse obliquement l'espace perfore antérieur et, arrivée au niveau du bec du corps calleux, se
divise en deux ordres de fibres, les unes qui se continuent avec les nerfs de Lancisi, les autres
qui se perdent dans le carrefour olfactif (tig. 355,4). Ces dernières fibres, peu apparentes chez
l'homme dans la plupart des cas, mais très développées chez les animaux osmatiques, servent
ainsi de trait d'union, trait d'union très court et très direct, entre le centre olfactif hippocampique
et le centre olfactif calleux.
D'après ZucKEftKANDL, la région olfactive de la corne d'Ammon serait mise en relation avec le
centre hippocampique par un long faisceau ansiforme qui suivrait la voie du trigone c'est le
faisceau o</(!e<t' de la co!e ~)t:M!o~ de ZucKEHKANp),. Ce faisceau (356,T'), suivi à partir de lu
corne d'Ammon, passe dans le corps bordant, contourne avec le trigone les faces postérieure et
supérieure de la couche optique, descend dans le pilier antérieur, s'échappe du cerveau au niveau
du bec du corps calleux, se joint au pédoncule du corps calleux et finalement, par )a bandelette
diagonale, aboutit à l'extrémité antérieure de la circonvolution de i'hippoea.mpe.
6" Voie olfactive réflexe. Chacun sait que les odeurs, en pénétrant dans les
fosses nasales, .peuvent déterminer par voie réflexe, dans les muscles moteurs du
nez ou de la tête, des mouvements divers, mouvements qui ont pour but d'ouvrir
largement les narines aux effluves odorants, si ces effluves sont agréables, de les
en écarter au contraire, s'ils sont nocifs ou seulement désagréables. Ces mou-
vements reflexes dénotent l'existence de connexions plus ou moins directes
entre les fibres olfactives et les centres bulbo-médullaires d'où émanent les nerfs
moteurs destinés aux muscles sus-indiqués. Mais ces connexions, bien que indc-
niables, ne nous sont pas encore connues. BnocA, comme nous l'avons vu plus
haut, a décrit, chez les animaux osmatiques, un petit faisceau de fibres qui, de la
racine moyenne, se rend au pédoncule cérébral. Ei~NCER, de son côté, signale des
fibres qui, partant du pédoncule olfactif, se portent en arrière vers le tubercule
mamillaire et que l'on pourrait suivre jusque dans l'espace perforé postérieur. Tout
récemment, TROLARD, sous le nom de &<ïH~e~«e MMMtïMcM'e, a décrit un faisceau
qui, de l'espace perforé antérieur ou de la bandelette diagonale, se dirige vers le
tubercule mamillaire, entre en relation avec ce tubercule, puis, continuant son
trajet, longe le côté externe de l'espace perforé postérieur et disparaît dans !:i
protubérance. J'ai vu, dans deux cas, un tout petit faisceau, appartenant manifes-
tement à la racine moyenne, se porter sur le côté interne du pédoncule, mais il ne
m'a pas été possible de le suivre plus loin. Ces différents faisceaux se rapportent
vraisemblablement à une seule et même formation, que l'on pourrait appeler la
?'acM!e pos<e?'eM?'e ou descendante de l'olfactif, dénomination qui ne préjuge
rien. Cette racine va-t-elle jusqu'au bulbe et se termine-t-elle, comme le vou-
draient les faits, dans les noyaux moteurs qui tiennent sous leur dépendance ics
mouvements des ailes du nez et de la tête en général cela est possible, mais nuu
démontré.
Lisez, au sujet des voies olfactives, parmi les travaux récents: BnocA, RecAerc/tM~M' les ce;w
o~/ftc~, Rev. d'Anthrop., jt879; Go<.Gt, SM~a/M ~'M~'ao'ct &MM< o~/a'/<'o< Arch. di f-'rc-
niat., t87!<; Du MËMH, 0;'iyt;)M du <;vtc/tM o</ac<<M'i'fM, Arch. ital. de Iliol., t882; –OnE[tSTE!<i:n.
(~-Jp)-KH,</ :<(< CM/ t'e;'&i';M<M)!M (<e<' Ntee/Mte/'MM, Biol. Centralb).,Bo).ll; Bm.i.oxci, /M/c/tM
alla s~'K~/Ht'a dei lobi o~/a/<o)'tt Hc~t ~o/Mf~t e net fe<e<<!<<; Atti dei Lincei, )882 ZLC~
K.tXM., !<'&f)- ~as 7!:cc/;eM~-«H:, Stuttgart, )887 Du itMn:, Das h)ec/~H(/(;<,Anat. Anz., 188S
RAMOx Y CAjAL, 0)~eH y /e)'nM;tac!'o)t de las ~Ara~ Ke;'f:OM~ <a<fM':<M, Gac. sanit., Barfc-
lona, 1890; P. UAMOX, A'o<fMp?'eMH<ifa~ sobre la c~Mc<M!'a de los cen<<M ?:e;'H!OM4'. <)MC.
sanit., Barce)ona, tS'90: VAX GK)u;cf;TEX et MAtfnx, /.e &«Me o~c/t'e ~Ke~MM MaMM</<w,
La Cellule, 1891, t. YH; –T~OLAKf), ~~M;'et/ ?!ert'c;<.i' de ro<ae<o?), Arcit. de Neuroi., t8t)l:–
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1893; BKTzus, Do' CM'McM~ppeH te<H!~feH~c/te<t M. d. M&)'('?t SSM{/e~/f!e)'e?), Svenska Liikar.
Forhand)., t895 St~'rn, 7'e co/tH~e~'o~ te<M)M;: the o~ae/o~'y bulb a?'d the /itp~oc~Mp;M,
,\n!it.An'189o.
Voyez, en outre, la bibliographie de la corne d'Ammon (p. 318) et celle de la muqueuse
pituita.ire(tKLtvreV~).

§ II. TERMINAISON RÉELLE DU NERF OPTIQUE, VOIES OPTtQUES

Le cordon nerveux que l'on désigne en anatomie descriptive sous le nom de nerf
optique, difTère beaucoup morphologiquement,des nerfs ordinaires. L'embryologie
nous apprend qu'il n'est, comme la rétine
.'lie-même, qu'un prolongementdu cerveau
antérieur primitif (voy. ~Mt&r~o~oyte) et
nous verrons plus tard (voy. A"e?' ojc~Me)
que l'histologie, conurmant entièrement sur
ce point les données du développement,
nous révèle dans le nerf optique tous les
caractères structuraux des faisceaux ner-
veux des centres. Le nerf optique est donc
une partie du névraxe et, de ce fait, ne
saurait être identifié ou même comparé à
un nerf périphérique.
La voie de conduction optique est pour-
tant disposée suivant, le même type que la
voie de conduction sensitive et elle nous
présente, comme cette dernière, un neurone
périphérique et un noyau terminaL Le neu-
rone périphériqueest représenté ici (fig. 3S7 )
par les cellules, dites bipolaires, qui occu-
pent la partie moyenne de la rétine. Ces
cellules bipolaires ont chacune deux pro-
jon~'ements dirigés en sens inverse un pro-
longement périphérique, long de quelques
dixièmes de millimètre seulement, qui re-
cm.'iite les impressions lumineuses que lui
apportent les cônes et les bâtonnets un
pru!ongement central, qui se porte vers les
grosses cellules ganglionnaires de la rétine
et se termine tout autour de ces cellules par
des arborisations libres. Les cellules bipo-
laires de la rétine deviennent, ainsi tes Fi,, g~1.
i'~nologues des cellules, elles aussi primi- Disposition gênera de la voie optique
ti~ment bipolaires, qui constituent le gan-
Ktiu~ Spinal et, de leur côté, les grosses
,f 3
4,'jaM'c)cHeo~Hquo -S.centrcsgaMg!iounairos.
cellules ganglionnaires auxquelles o eiles o~ centre cor~ca) de t!t veston.

a))untissent acquièrent la signification d'un noyau terminal des centres c'est le


H~aM <e?'MMMa~ des fibres o~<K/Mes, comme la corne postérieure est le noyau
tertumal d'une racine rachidienne, comme l'aile grise du bulbe est le noyau ter-
nnnal des libres sensitives du pneumogastrique et du glosso-pharyngien. C'est de
ces cellules ganglionnaires de la rétine que partent, comme nous le verrons plus
tard, les fibres constitutives du nerf optique ou libres optiques. L'homologie peut
donc être établie comme suit entre le neurone sensitif périphérique et le neurone
périphérique de la voie optique:
r;)!:L'HOHEr'EHtPHÉ)UQL'K: YOtESENSmVE: VOtEOPTfQUE:

t''S<!ccHK<e. Cellule du gangUon spinal. Ce~u]ebipo)aircdetar6t.ine.


Fibre nerveuse très longue, ntt:nit Fibre nerveuse t.res courte, aUant
2'S'ott;)<'f)<oo'/<'M?MY~f') dug{nig)ionspinaiH)a,pea.u dctaceUutebipofa.iredetn
t'/p/të/'t'/u' 1 oui'tunesurfacosensibteque)- rétine nia. couche ptcxiforme
externe.
conque,

u'at.
3"?«t!p)'o~H./emeH/ceH-
(

(
Fibre nerveuse. allant du gan-
gj~~ po~e-
rieure(teia.moeHeepiniere.
Ce))u)es de )a. postérieure
Fibre nerveuse, allant de la cet-
]u)ebipo[aireaux ccUulcs g(m-
gtionna.iresdcta.ret.ino.
Ce)h]ies gangUonnaires de )a rc-
f dc)amoef!e.corne tine.

La valeur morphologique des fibres constitutives du nerfoptique étant ainsi


bien établie, nous pouvons maintenaut les suivre dans leurs différentes étapes
depuis leur origine rétinienne jusqu'à leur terminaison. Parties des cellules
ganglionnaires de la rétine, elles sortent du globe de l'œil un peu en dedans de
son pôle postérieur, parcourent la portion rétro-oculaire de l'orbite et pénètrent
dans le crâne par le trou optique. Se portant alors en arrière, elles gagnent h'
côté postero-externe de la couche optique et, là, disparaissent dans le corps
genoui))ë externe, le pulvinar et les tubercules quadrijumeaux antérieurs, qui
deviennent ainsi leurs c<?M~'<M ~<ïK~zoMKtM'?'es. Mais ces masses grises, situées à
la partie toute superficielle du névraxe, sont, pour les fibres optiques, non pas
des aboutissants définitifs, mais de simples relais. En réalité, ces fibres, la grande
majorité d'entre elles tout au moins, vont plus loin elles passent dans le centre
ovale et se prolongent jusqu'au manteau de l'hémisphère.
Les fibres optiques, envisagées au point de vue de leur parcours, nous présentent
donc à étudier 1° leur trajet extra-cérébral ou sous-cerebral 2° leur entrée dans
le névraxe 3" leurs connexions avec leurs centres ganglionnaires 4° leur trajet
intra-cerebral; o° leurs relations avec l'écorce cérébrale. Nous examinerons suc-
cessivement ces différents points et terminerons notre description en rappe-
lant sommairement; d'une part les principales connexions du centre cortical de
la vision, d'autre part les fibres descendantes de la voie optique.
1° Trajet extra cérébral ou sous-cérébral des fibres optiques. Peu après
leur entrée dans la cavité crânienne, les fibres constitutives du nerf optique se
rendent d'abord au chiasma (voy. C/M'asMM, p. 223), lame blanche quadrilatère', 1,

qu'elles abordent par son angle antëro-externe. De là, elles passent dans la ban-
delette optique (voy. Bandelette optique, p. 223), qui se sépare du chiasma au
niveau de son angle postero-externe et qui se rend, par un trajet curviligne à ta
partie postérieure de la couche optique. Voilà ce que nous enseigne la dissection
ou, pour mieux dire, la simple inspection d'un cerveau dépouillé de ses en\c-
On enseigne généralement (CRUVHUUEn, SApf'KY), et nous t'avons écrit nous-meme a
page 523, que le chiasma des nerfs optiques reposait horizontalement dans la gouttière optique.
C'est une erreur. U est placé en arrière de cette gouttière et repose, comme nous le montrcHt
nettcmenttcs figures 4)5 et4t9, sur la tente de l'hypophyse et surla tige pituitaire.D'OLUtrepait,
la lamelle btanche qui constitue le chiasma n'est pas exactement horizontale, mais incmK;6
(Og. 4)9) de haut en bas et d'arrière en avant.
('
ioppes.L'a.na.tomie pure est impuissante à nous fournir, sur le trajet des fibres
optiques, autre chose que ces données, naturellement brutes et insuffisantes.
L'anatomie pathologique et la physiologie expérimentaie viennent heureusement
<L notre aide les dégénérescences secondaires, qu'elles soient provoquées pat'
t'experimenta.tion ou qu'eiles surviennent en conséquence d'une lésion patholo-
gique quelconque, nous fixant nettement sur le parcours et sur les rapports réci-
proques des conducteurs optiques à la base de t'encephale. Nous étudierons ce
[tarcours et ces rapports 1° dans le nerf optique; 2° dans le chiasma; 3" dans
la bandelette optique.
a. Dans le ):e?' op<~Me. Dans le nerf optique, les fibres optiques cheminent
parallèlement les unes aux autres, en formant par leur enscmbte un cordon cyiin-
dt'ique compact et entièrement, homogène. Malgré
s~n homogénéité apparente, le nerf optique ren-

o'oise, va s'entre-croiser tout a l'heure dans le


1.
ferme deux ordres de fibres et par conséquent deux
faisceaux, que l'on désigne sous les noms de /<s-
ceau croisé et de faisceau dM'ect. Ces deux. faisceaux
tirent leur nom de ce que le premier, le faisceau

chiasma, tandis que le second, le faisceau direct,


restera du côté ou il prend origine et conservera
cette situation, disons le tout de suite, jusqu'à sa
terminaison. f~.3M.
Or, ces deux faisceaux ne naissent pas, sur la Etendue rctatLve des deux
/oncH
rétine, d'une façon quelconque. L'observation ana- rétiniennes innervées par le
tomo-clinique nous enseigne 1° que les fibres qui f'msceau dircet et par le f;ds-
tonnent le faisceau direct proviennent de la partie ccau croise du nerf opUqun
(o?~~<<c/<c).
externe ou temporale de la rétine; 2° que celles qui ~~7.0Mc~snlf,hntprY~ci)ai'lctni~-
entrent dans la constitution du faisceau croisé CCHUCt'0)St'X']mctc')'i'm'~tu,i")K')'-
vrcpat'tcl'aisct'mtdircct.–j.ncs
em:ment, au contraire, de sa partie interne ou !pat'M).nf'sd''s~cu~xou<'st"'f''ci).~ûs.
f, xlcroliyué. ~,clloroïcle. -S, rl~_
na.saie. Différents par leur origine, les deux fais- Unc.–4,()!~)i!fc.–5,f(.ca<;c))tt'n)is
ceaux direct et croisé sont encore inégaux en vo- ().tLchcjam)c).
hune le faisceau croise, le plus considérable des deux, répond approximative-
mcot.flig. 338,M)aux deux tiers internes de la rétine; te faisceau direct (fig. 388,/)
répond à son tiers externe seulement. La ligne de séparation des deux zones
rétiniennes qui donnent naissance, l'une au faisceau direct, l'autre au faisceau
croise, est située sur un plan vertical qui passerait, non pas par le punctum
cu'cum, mais bien par ta fovea centralis (voy. ~e<<Me). Si nous nous en rappor-
tons aux observations de KttAusE et de SALZEH, qui comptent dans le nerf optique
de l'homme près d'un demi-million de libres, on peut dire que le faisceau direct
en renferme environ 150.000, le faisceau croise 280.000.
Dans ces derniers temps, on a décrit dans le nerf optique, outre les deux fais-
ceaux précités, un troisième faisceau, appelé /'<MSceaM macM~we. Ce faisceau,
comme son nom l'indique, renferme les fibres qui prennent origine dans ta
macuia lutea, région qui occupe le centre de la rétine et possède, comme ou
le sait, une acuité visuelle toute spéciale. Le faisceau maculaire, déjà entrevu
par LEUER en 1869, a été démontre anatomiquementpar SAMELSOttN eu )88~, et,
après lui, par de nombreux opht.halmologist.es, parmi lesquels nous citerons Vos-
StUS, BuNGE, U'1'HOFetTnOMSEN.
Le nerf optique possède donc trois faisceaux le faisceau direct, le faisceau
croisé et le faisceau maculaire. Nous devons indiquer maintenant quelle est ta
situation respective de ces différents faisceaux. Si nous jetons les yeux sur une
coupe transversale du nerf optique passant par le trou optique (6g. ~89, G), nous
constatons que le faisceau direct (FD) occupe le côté externe du nerf et que le
faisceau croisé (FC) longe son côté interne quant au faisceau maculaire (FM), il
est situe au centre même du cordon nerveux.
Cette disposition, toutefois, n'est pas exactement la même sur tous les points
du nerf. Si nous examinons, en effet, une coupe portant, non plus sur la portion
intra-osseuse du nerf optique, mais sur sa portion intra-orbitaire (ng. 389,'B), nous

Situation respective des différents faisceaux optiques dans le nerf optique, dans le chiasma
et dans la bandelette (d'après VtAt.E'r).
FD, faisceau direct. FC, faisceau croise. FM, faisceau maculaire. FG, faisceau de Gudden.

voyons que le faisceau maculaire, s'étant déplacé de dedans en dehors, a atteint


la périphérie du cordon nerveux et, de ce fait, a divisé le faisceau direct en deux
faisceaux secondaires, l'un supéro-externe, l'autre infëro-externe. Sur une coupe
plus antérieure encore, passant au point de contact du nerf optique avec te
globe oculaire (Hg. 3S9,A) le faisceau maculaire, ayant accentué son mouvement
de translation en dehors, occupe à la périphérie du nerf une étendue plus grande
que tout à l'heure comme conséquence, les deux paquets précités de fibres
directes, sépares l'un de l'autre main-
tenant par un intervalle plus grand,
sont, l'un supérieur, l'autre inférieur.
Notons que, sur ces deux dernières
coupes, le faisceau croisé n'a pas
changé de place il occupe, comme
sur la première, le côté interne du
cordon nerveux.
b. Z~MS cAMSMMï. En attei-
gnant le chiasma, les trois faisceaux
fondamentaux du nerf optique se com-
portent comme suit (Hg. 360). Le

Fi~.360. /'s~c~M ~M'ee< (a), tout d'abord, s'in-


Schéma montrant iamamere dont se comportent;
fléchissant en arrière, longe le bord
les fibres optiques dans le chiasma. externe du chiasma et passe dans la
bandelette optique correspondante,
I.ncrfoptutMcdu cût6 gauche. i\ nerf optique du côté
droit. 2, bnndctcttcs opttqucs. <t. faisceau direct.
d'où son nom de faisceau direct. Le
faisceau cr~isf. –c,faisceau maculaire. en partie direct,
en partie croisé. <~ commissurede Guddcu. /~sceaM croise (c), continuant sa di-i-
rection initiale (oblique en arrière et en dedans), atteint la ligne médiane, y
entre-croise avec le faisceau homonyme du côté opposé et se jette alors, lui aussi,
s
dans la bandelette optique, mais dans la bandelette optique du côté opposé à
l'œil dont il émane. Ainsi se trouve justifié son nom de faisceau croisé. Le
/msceaM MtscM~M'e conserve, dans le chiasma, la position qu'il avait dans le nerf
optique il est situé sur le côte interne du faisceau direct. Au-dessus et au-dessous
de lui se disposent les fibres du faisceau croisé passant d'un côte a l'autre. Réunis
ensemble sur la ligne médiane, les deux faisceaux maculaires occupent donc, sur
une coupe frontale passant par
)emilieuduchiasma.(fig.389,D),
!:) partie centrale de la coupe.
Envisagées au point de vue de
leur parcours ultérieur, les fi-
bres constitutives du faisceau
maculaire se divisent en deux
groupes les unes, fibres di-
rectes, passent dans la bande-
lette correspondante les autres,
fibres croisées, passent, après
entre-croisement sur la ligne
médiane, dans la bandelette du
côté oppose.
Le nerf optique subit donc
dans le chiasma une décussa-
tion, mais une décussationpar-
ticite, une demi-décussation.
CcHe disposition, qui est cons-
te chez
~·,1~,
[:m l'4,n"
nhn·i l'homme et .~hno les
nl chez lne
primates, n'est pourtant pas une
disposition générale en zoolo-
e;ie. Ctiez les poissons et chez
les oiseaux, qui ont les yeux
(i~'jetës en dehors et dont la
vision est monoculaire, la dé-
cussation est totale, c'est-à-dire
<)))(' toutes les fibres constitu-
tives du nerf optique franchis-
sent la ligne médiane et passent F~.36t.
du cote opposé. Ce n'est que Schéma mdiquant le trajet, des fi-bres optiques depuis
la rétine jusqu'à l'écorce ccrehra.tc-
chcx les vertèbres supérieurs,
o.s.,ocilgauchc.–o.f~œUdroit,xonctGtn;)oratcdc)a
akn's que les axes oculaires se r~Unc. sa zone nasaic. T. N, po'Uon t~cn)j)ûratc et portion
nasale du chan))) visuel j)t)ur !'<?'! gauche. T\
rapprochent l'un de l'autre et rœtl droit. U, moitiô droite cL S, niciU' gauche dutescham)' mômes pour
visnc).
qu une même portion du cliamp i,ucrf optique, a.vcc:t\so)t faisceau df!'ccL(<of~f);r'. son
faisceau C!'0[s~ (c/t~i<" pour tccôt.c pnucitt', e~ A~~pont' ic cù),<
visuel devient, de ce fait, acces- droit.).– t!, citiasma. 3, bandctcUe Oj'LiquG, avec 3' taisccau direct,
3" faisceau ct'ois~; 3~" commissure de Cuddcn.– 4, noyaux d intcrrup
sible à la fois aux deux yeux tiondeHubrcsopt-iqucs. 5. faisceau optique inh'a-ccrCbraI, a.vcc
ses nbrcs directes o" ses nhres entré-croisées. G, ~corco ccr~
(vision binoculaire), que l'on voit 5't'rafc (t'c~ton int.ct'nc du lobe occipiLa~. 7, protongemcnt.occipital
du~'GUt.rj[Cutclat,cruf..
uhH partie des fibres optiques,
cc)!es qui proviennent du côté externe de la rétine, ne pas s'entre-croiser et
passer directement dans la bandelette correspondante. L'existence de libres
optiques directes parait donc liée à la vision binoculaire et l'on a pu établir en
principe que le faisceau direct, envisagé dans la série, augmente d'importance
au fur et à mesure qu'augmente la portion commune du champ visuel ce
serait chez l'homme et chez les singes, où la vision binoculaire est la plus par-
faite, que le faisceau en question acquerrait son maximum de développement.
Ainsi formulée, cette loi de morphologie générale souffre cependant quelques
exceptions c'est ainsi que chez des mammifères bien voisins dans la série, nous
constatons un entre croisement partie) chez le lapin, le chien, le chat, un entre
croisement total chez le cobaye et la souris (StNGER et MunxER) d'autre part.
nous voyons quelques oiseaux (notamment la chouette) jouir de la vision binocu-
la.ire et n'en présenter pas moins un entre-croisement total. La formule précitée
a donc le défaut d'être trop générale et elle est par cela même peu acceptable:
des recherches sont encore nécessaires pour déterminer d'une façon précise les
conditions morphogéniques sous l'influence desquelles s'établit le croisement.
partiel ou complet, des conducteurs optiques.
c. Dans la bandelette o~~Me. Chaque bandelette optique nous présent"
comme éléments fondamentaux t° le faisceau direct de l'ceil correspondant;
~° le faisceau croisé de l'oeit du côté opposé 3° un faisceau maculaire, formé, en
partie par des fibres directes, en partie par des fibres croisées. Pour certains
auteurs (KEf.LEhMANN, GowEns), les fibres constitutives de ces trois faisceaux
seraient intimement mélangées dans la bandelette. Pour d'autres, au centrai)')',
au nombre desquels je citerai UuoDEN, MARCHAND, BimDACH,etc.,les trois faisceaux
en question conservent leur individualité jusqu'à leur entrée dans l'épaisseur
de la couche optique. Voici quelle serait, d'après IlENSCMN, leur situation respec-
tive à la partie postérieure de la bandelette (ug.3S9,E) le faisceau maculait'~
serait situé au centre; le faisceau direct occuperait le côté supéro-interne; le
faisceau croisé, )e côté inféro-cxterne.
d. 7-~<?'sc<M:t sM~'a/OM/e ~M.c fibres o~<Mes au niveau de &SM<~e«e et </M
c/ttasnM!, commissure de GKcMcn. Aux trois faisceauxoptiques que nous venons
de décrire, viennent s'ajouter, dans la région de la bandelette et du chiasma, un
certain nombre de fibres dont la signification anatomique n'est pas encore nette-
ment élucidée, mais qui paraissent complètement étrangères à la conduction des
impressions visuelles. De ces fibres surajoutées a l'appareil optique, les plus
importantes sont celles qui forment la commissure de Cudden. Ce faisceau, ainsi
appelé du nom de l'anatomiste qui. le premier, l'a bien décrit, s'accole au côté
postérieur du chiasma et au côté interne de la bandelette optique. Les fibres qui
le constituent présentent le trajet suivant parties du corps genouillé interne
d'un côté, elles se jettent dans la bandelette optique correspondante et longeut
son côté interne jusqu'au chiasma. LU, elles s'infléchissent en dedans, croisent
la ligne médiane en suivant le bord postérieur du chiasma, et, s'appliquant a)ors
au côté interne de la bandelette optique du côté opposé, elles retournent au corps
gcnouiHé interne, mais du côté opposé à celui qui lui a donné naissance. Les
libres commissurales de Gudden vont donc d'un corps genouillé interne a
t'autre. Elles forment dans leur ensemble une sorte de fer à cheval à concavité
dirigée en arrière, dont les deux extrémités plongent dans la couche optique
et dont les deux branches, disposées symétriquement de chaque côté de la ligne
médiane, répondent successivementaux deux bandelettes optiques et au chiasma.
"utre la commissure de Gudden. nn a sigfiatë, dans )a région des ])andc)et)e.s optiques et du
''hiasu!a. deux autres faisceaux coitunissuraux la comm<.MM)'e~cAfe~x'~ et te /'f<!SM<ïM /Mt<
t'<Mf't-f'MW. Mais ces deux faisceaux, que nous avons déjà décrits plus haut en étudiant ta. baso)~
''er\cau (j). 226), n'out aucun rapport avec la fonction visuelle et c'est certainement, u. (ortqn'~t
les considérait autrefois comme des dépendances de t'a.ppa.reit optique.

2" Entrée de la bandelette optique dans le cerveau. La bandelette optique,


qui, comme nous venons de le voir, renferme à la fois les fibres optiques et les
libres commissurales de Gudden, se porte obliquement d'avant en arrière et de
dedans en dehors. Elle croise ainsi la face inférieure du pëdoncute cerëbraiet,
contournant ce dernier Je bas en haut, elle arrive au côté postéro-externe de 1:
couche optique–Là, elle se divise en deux branches, d'inégal votume, que l'on
distingueen interne et externe (fig. 362,8'et 8). La &)'aMeAe e;y<H<? ()'ac!'MC
blanche e.r{eme de quelques auteurs), la
plus importante des deux, comprend dans
sa masse toutes les fibres optiques de la
bandelette, savoir 1° le faisceau direct de
F œil Correspondant; 2° le faisceau croisé de
i'œil du côté opposé; 3" les fibres macu-
laires directes, provenant de I'œil corres-
pondant 4" les libres macutaires croisées,
(~nanant de l'oeil du côté opposé. Elle se
h'rmine, en partie dans le corps genouiDé
externe et le pulvinar, en partie dans le
tubercule quadrijumeau antérieur. Celles de
ses fibres qui se rendent au tubercule qua-
(b'ijumeau antérieur suivent le bras cou-
jonctival de ce tubercule (fig. 36~,8) l'ana-
t~inie comparative nous apprend qu'elles
sont beaucoup plus nombreuses chez les
mammifères quadrupèdes que chez l'homme.
La &?'<Mtc/n? ~)<e?'He (r~ct'Me blanche in-
La, handctette optique, vue a. ta face infé-
~He de quelques auteurs), plus petite que rieure de l'hémisphère.
t'externe, est la continuation de la commis-
tubercules quadrijumeaux antérieurs. –5, ~u-
sure de Gudden; elle ne renferme aucune bercutcsftuadrijumcaux
~cncm[t6externe.
post-~rieur~3,corf)s
4, corps ~cnoni)!~ oïLcrnc.
des libres optiques proprement dites et, par o.ht'iiscot)joncttva)ant.t''ricm'6,brasconjonctt-
val pos~t-tcur. 7, chiasma Ojttiquc. 8, handc-
conséquent, ne présente aucune relation tcH.cotttift'e. avec: 8\ sa branche de bifurcation
l'une l'autre des deux rétines. cjL(.erttc;8"sa branche de b))'urcat.)0t)i)~et'nc.–
avec ou '). puivinar. 9\ ttOlia scmicircuiaris. 10. (uber
Elle disparait dans le corps genouillé in- ciBcrcum. 1). ~ubo'cutes nian)i)!ah'cs. )3, es-
pace perfore at~cricut'. 13, p~doncutc c~r~bra!.
terne et aboutit secondairement, par l'inter-
iuc'liaire du bras conjonctival postérieur des tubercules quadrijumeaux; au tuber-
cu)e quadrijumeau postérieur correspondant.
Comme on le voit, le corps genouillé externe, le pulvinar et le tubercule quadri-
jumeau antérieur, auxquels se rend la branche externe de la bandelette, senties
vrais aboutissants des fibres optiques, les véritables centres ganglionnaires de la
voie optique. Le corps genouillé interne et le tubercule quadrijumeau postérieur,
qui reçoivent la branche interne de la bandelette ou, ce qui revient au mémo, la
commissure de Gudden, ne font nullement partie de l'appareil de la vision.
L'expérimentation et l'anatomie pathologique, entre les mains de GuooEN, de
MuKCK, deMoNAKow, etc., ont depuis longtemps déjà confirmé ces conclusions.
Si. en effet, on enlève les deux yeux à un animal nouveau-né et qu'on examine
quelque temps après son système optique, on constate que la ~dégénérescence
s"(;(jndaire s'est localisée, dans le comptexus anatomique qui nous occupe, au
curps genouillé externe, au pulvinar et aux tubercules quadrijumeaux anté-
rx'urs. Il en est de même, du reste, chez l'homme auquel on a fait subir long-
temps auparavant l'énucléation de l'œil.
Inversement, si l'on vient à détruire expérimentalement les centres ganglion-
naires en question, on détermine comme phénomène immédiat l'abolition de la
vision et, comme lésion secondaire, une dégénérescence descendante des trois
faisceaux direct, croisé et maculaire; seul, le faisceau commissural reste indemne.
Bien différente est la destruction des corps genouillés internes et des tubercules
quadrijumaux postérieurs cette destruction, quand elle ne dépasse pas les limites
des deux ganglions précités, est sans effet sur la vision; et, d'un autre côté, l!!
dégénérescencesecondaire qui en est la conséquence intéresse exclusivement, dans
la bandelette optique, le faisceau commissural deGudden. Les corps genouillés
internes, les tubercules quadrijumeaux postérieurs et la commissure deGudden
se rattachent vraisemblablement à la fonction auditive.
Racine basate et racine descendante, tractus peduncularis transversùs. MMKKnr a. dëcrii
fût-dessus du chiasma, au niveau du point où la ){une)te sus-optique se continue avec ]e tuber
cinereum, deux petits amas de ccHtdes nerveuses, un de chaque cote, qu'it considère cohuue d~'
véritablesgang) ions, le .'?n;t.o;t o/)/;f/c~M<(ng. 363,9). On trouve dans ces gangnons(f)uccK!t~)
1
deux espèces de ce)tu)es
_11 -) les unes sont fusiformcs et mesu-
Ojitrotive
rent 30 de long sur )() it de )arge; les autres sont des c.et tûtes
ganglionnairesmuttipotaires, munies de prolongements nom-
breux et ramifiés. D'après MnvKEM et Uuc.uHMtf, ]o ganglion
optique basal donnerait naissance à un faisceau de fibres.
qui se jetterait dans le nerf optique et, de ta, gagnerait la
rétine (fig. 363,))). S'it en était ainsi, ces fibres deviendraient
une racine non croisée, une racine directe du ner)' optique.
Plus récemment, f!);orrEMw a signale a nouveau cette )Y«';M<'
/wxM/c allant de ta rétine an tubcr cinereum et il a suppose
qu'ettepouvaitbien se prolonger,cnsuivantie p)ancherdu vcn-
tricutc moyen, jusqu'au noyau du moteur oculaire commun
et provoquer ainsi, par action reuexe, certains mouvements de
)'œii ou bien )cs mouvements de la pupittc. C'est )a une pure
hypothèse, ne reposant sur aucun fait anatomique précis.
Sous ic nom de )'<Mt);e <~MCCH~a!t<e <<M ?!<*< op/«y;/f,
.). Srn.nxf. a décrit, en 1M2, un certain nombre de faisceaux
qui se détachent de la bandelette optique un peu en amont
des forjM genouiiies et disparaissent ensuite daus ta masse
Sc)t~"<:trcjn'ca<;n!!t))t!acomtt)!-Stt«'<)c
du pédoncule cerebrat pour suivre, a partir de ce point, les
~!p~ttC('tpLt<'s:tt)~)tO))optifjuctfan-a). trajets les ptus divers quetqncs-nns de ces faisceaux se ren-
drt~ draient au noyau d'origine du moteur oculaire commun ft
1. t-Iml"" pètlon('ul, 2, ;I~tut'~lnc Ir·
S~t\itts.t.)<tcu-nin.'t-4.[t'bf'u)ts constitueraient ta voie afférente des mouvements rettexcs d~
m.) )!t)t).)ire-5,htbe)<')t!<'<t<)'<i.tn-rf
')I,li'IIIf'. î. dlia~lIIa l'i'SÍ~lllh~ nlans sa nuri-
muscle ciliaire et des fibres musculaires de t'iris; d'autres
lü· ;:aurlw. S. ha..ddi'Ui! oI,ltllu! aven :0; gagneraient le pédoncule cerobeHoux supérieur et, de ta. )('
la ('Olllllli~IU'" Jr· limlnlen. U. ~UdÏt.u
"pti')«eh~)).–t('.<-<)Hn)sst))-et)e~tctn<')-t cervctet, devenant ainsi une mcMf c<'<'<'&eMe)MC; le reste des
;M'~tf//<-L-tt.rntS'Ht')''ti))r.-S;)tf;H(tdn faisceaux se condenserait en deux petits cordons, dont i no,
zanalion fll'~Îilu(, Irasal an nrrf °lJliflllC l~~JI'I'j'
pondanl. )YK''Mf'/M'<'<<~e<'ny!f//<viendrait se perdre dans la substance
m'ise de la protubérance, tandis que l'autre, ;'nc;~<' o/<tv<
on <<< descendrait jusqu'à t otive du bulbe. )~es idées de S'f'u.fjxo sur ta racine descendante
dunerfoptiquen'on) pas été continuées.que je sache, par dautrcshistotogistes.
Sousdevons rappeler ici, a propos des retafious de tavoicoptique avec t'isttuue de tencr-
j)ha)e, le ~Ytc/< y)f'</t/«c~~t't.</<w<M)'<'<'AM.s'dc(iL'HDHX. que nous avons déjà d6c)'it (p. 205) en étu-
diant le pcduncu~e ccrcbra). Ce faisceau, on s'en souvient, naît du tubercule quadt'ijumeauaidf-
)'ie)'r, croise transversate<nent, connue son nom t'indique, la partie mnyennf (if la f'a''e inférieure
t!u[)t;<)ot)cuto et pénètre dans te sillon de i'ocn!o-moteurcommnnpoura)terse terminer d~uts
ta calotte. na!is nn cas, observe par PEtn.tA, il envoyait un faisceau au noyau de t'ocuto-tnotcar
''Otnmun et MmssACD, dans un antre cas, l'a vu se continuer avec ta baude)ette optique. 0)) s.ut
qu'il dëgcnere((<L'uuEx)ata suite de t'ëunctcatioji de t'œi).
Connexions intimes des fibres optiques avec leurs centres ganglion-
3"
naires. Nous avons dit, plus haut. que les fibres opUques se terminaient, dans
trois masses de substance grise, qui sont. situées a la partie postérieure de la
couche optique. Mais toutes les fibres optiques n'entrent pas ainsi en retathu)
avec ces centres ganglionnaires. Un faisceau plus ou moins considérable, mi.s en
évidence par (.uonEx, se rend directement de la bandelette a t'ecorce cerebra)c.
Nous pouvons donc diviser les fibres optiques en deux groupes les fibres gan-
glionnaires ou fibres courtes et les fibres corticales ou fibres longues.

!e
~t. FfunES COURTES. Les fibres courtes ou ganglionnaires se
'mes dans le corps genouille externe, d'autres dans le pulvinar, d'autres enfin dans
tubercule quadrijumeau antérieur
les
a. DsHs7eco?'ps ~e~M~ë corps genouillé externe, comme nous
c~<e?'Me. Le
avons vu en étudiant la couche optique, est une saillie blanc grisâtre, en forme
<)e cœur, située en dehors et un peu en avant du corps genouille interne, immé-
diatementau-dessous du pulvinar qui la surplombe. Envisage au point de vue de
~a structure., il se compose
_1-

d'une coque périphérique de substance blanche,
_L son ~'a~Ht zOHS~e; 2"
fermant G\1'.
d'une
partie centrale, comprenant à la fois
de la substance blanche et de la subs-
Lance grise. La substance grise cen-
trale revêt la forme d'une lame repliée
plusieurs fois sur elle-même dans le
sens transversal (f)g. 36S.6) ces re-
j)tis, qui sont en général au nombre
de quatre, augmentent d'amplitude
d'avant en arrière et, de plus, les
pusterieurs sont plus épais que les
antérieurs (BmssAuu).
La lame grise du corps genouillé
c\terne est recouverte, sur sa face su-
périeure et sur sa face inférieure, par
une lame de substance blanche qui,
raccompagnant dans son trajet, se
plisse naturellement comme elle et
dans le même sens. Il en résulte que,
S<'t)<)naHidnjtnui(,tct)!<Mtcdet'or!~atnnidui'us-
vu eu coupe, le corps genouiUé exter- oc:m"ptK[ucmLt'tL-CL'i'('br;dou t'adtattous opti-
ne, au lieu d'être homogène comme ques.c't~~uchc;.
t interne, nous présente une série de t.puhimn'2,cû)')'s~t'nout!)~cx)c)'m'<f,{u)~]'-
stries blanchâtres demi-circulaires, cu!t'<~)ath'ijunt~Httit)![t~-i('m' 4,t':m~('tt'H{'Ot))i~m'.
:u'pc:t'u[)t'tmchGtt(;bi['n)'(.'HUoni')t-<'t')tc;4'\sitijt':t."<tc'
alternant avec des couches de subs- <)c-hit'urctdtouc\torm'5.fibres oj'Uqucsdirectes, aN:)!)t
:mfMiscc:ut<)[J'Ut)neittLt'a-cerctn-aL–t),<ih!'c<)f)i')it)u''sst'
tance gt'ise. )'t-)K)!m[,~tem'sccnt['<'sp';u~)iù))u:tii')'s. –fiht'cst'n\~
t'f'ntcs()cct'sccnLres~a)~Uo!mau't's.–8,))SCC:m<)itii'))K'
Histologiquement, les stries blan- intr~-c'rf''hï'nt.n<)\fm\:ttcsnct't's<no!cm'stm<!)0-
('t'o(.ut)'i'tt)tUctsit\cctesm'rtsq'.uc))tt)tU'k'<tt.–f0,)ft'.
ches du corps genouillé externe sont fibt'css('r('nd:mt<t(:<nc'\mtxo)tpi~5U))([':u'tainmd<')<'H<'
''nitstitu~es par des iibres a myéline, f<)nni!miinatf'))0'L'icm'e.
les unes at!creutes, les autres cuerentes. Quant à la lanx'
des cellules nerveuses, de grosseur moyenne (35 à 43 u.). tnstformes ou c~oHucs
elle renferme

c'est autour d'elles que se terminent, par des at-borhations libres, les tibres
optiques de la bandelette. Ces cellules rempUssent donc, pour les impressions
visuelles, le rôle d'un noyau récepteur. D'un autre côte, e.I!es émettent des cylin-
dt'uxes, fibres optiques'nouvelles, qui se jettent dans le centre ovale et, la, con-
tnhuent à former le faisceau optique intra-cerebral (voy. plus toin).
h. Dans ~pM~'tnar. Le pulvinar, nous l'avons encore vu en étudiant le cer-
ve:m, est cette partie toute postérieure de la couche optique, qui proemine en
a)')'iëre en recouvrant les corps genouilles. Très variable dans sa forme, il est le
plus souvent ou semi-hémisphérique ou conique à sommet mousse et dirige en
arrière il revêt, dans certains cas, l'aspect d'une épaisse lame triangulaire
aplatie dans le sens vertical. Ses dimensions ne sont pas moins variables il
est très développé chez certainssujets, tandis que, chez d'autres, il est à peine
visible. Les libres qu'il reçoit de la branche externe de la bandelette se com-
portent exactement comme celles qui se rendent au corps genouille externe:
elles se terminent par des arborisations libres, qui enlacent les touues proto-
plasmiques des cellules nerveuses. Ces cellules nerveuses, d'autre part, donnent
naissance à des fibres nouvelles, qui vont, dans le centre ovale, renforcer le fais-
ceau optique intra-cerebra).
c. Dans le <M&e)'CM~ ~Ma~MMteaM aM<e)'!e!M'. Les nbres optiques qui se
rendent au tubercule quadrijumeau antérieur (voy. ?'Mëe)'CM~s ~Ma~M~eaM.)?,
p. 183) forment le stratum xonale de ce tubercule. Elles se terminent ici, comme
dans les précédents noyaux, par des arborisations libres, dont les ramifications
enlacent les ramifications protoplasmiques des cellules nerveuses. Les fibres
qui naissent ensuite de ces cellules se distinguent en deux groupes (tig. 364)
les unes, ascendantes, peu nombreuses, rejetées môme par certains auteurs, se
rendent au centre ovale, en suivant en sens rétrograde le bras conjonctiva)
antérieur et, là, contribuent à former le faisceau optique intra-cérébral; les
autres, descendantes, incomparablement plus nombreuses, se dirigent vers laa
protubérance et le bulbe et se mêlent aux libres de la bandelette longitudinale
postérieure (voy. p. 178). Ces dernières fibres, lesfibresdescendantes,s3 termi-
nent, toujours par des arborisations libres, dans les noyaux moteurs des nerfs
bulbp-protubérantiels, notamment dans les noyaux oculo-mpteur commun, pathé-
tique et oculo-moteur externe. C'est grâce à ces fibres que les impressions
visuelles, sans passer par l'écorce, par action réuexe par conséquent, actionnent
les noyaux précités et déterminent ainsi dans les fibres,musculaires de Tiris,
dans le muscle ciliaire et dans les muscles moteurs de l'œil, les contractions
diverses, lentes ou rapides, simples ou associées, qu'exige l'exercice de la fonction
visuelle. Les tubercules quadrijumeaux antérieurs deviennent ainsi le centre gan-
glionnaire de la voie optique réflexe. Rappelons en passant que les cellules
nerveuses des tubercules quadrijumeaux antérieurs reçoivent encore un certain
nombre de libres du faisceau acoustique et peuvent être actionnées par elles, au
même titre que par les fibres optiques c'est donc un centre réflexe double.
affecté à la fois a la fonction visuelle et à la fonction auditive.
P. FtcRES LONGUES. Les fibres optiques longues sont celles qui passent a
côté des centres ganglionnaires que nous venons de- décrire sans s'y arrêter et se
rendent directement à l'écorce cérébrale. On les appelle encore, pour cette raison,
/<es do'fc~ ou /t6)*es co?'co!~ (fig. 364,S). S'in&échissant en arrière, eik's sc
jettent dans le centre ovale, ou elles contribuent à former, avec les fibres issues
des centres ganglionnaires, le faisceau optique intra-cérébral, que nous allons
maintenant décrire.
4° Trajet intra-cérébraldes fibres optiques. Les fibres longues d'une part
et, d'autre part, les fibres'issues des centres ganglionnaires ci-dessus,décrits, se
dirigent toutes vers la partie postérieure dé la capsule interne et, là, se condensent
en un faisceau unique, que nous désignerons sous le nom de /'azscesM op/<e
!H<?'a-cer< Ce sont les rac~s~'oHs o~Mes de GRA'noLET, le j~doMCM~ po~c-
~ëM?'~e~e<?Me/<<?op<Kede certains auteurs.
Le faisceau optique intra-cerebral occupe à son origine la partie la plus reculée
du segment postérieur de la capsule interne, la région retro-tenticutaire de
MjEnns'u. A ce niveau, ses fibres, s'entt'e-croisant sous des angtes divers avec des
(!bres de projection émanant des lobes pariétal et temporal, forment une région
d'aspect tout spécial (fig. 368,7),
<jue l'on désigne sous le nom de
<;AaM!jt)<)'!f<H~M~M*e<~e IFerK~e&e,
ou tout simplement, c/ttMKp de
!Fe)'Mïc/{e. "WERN)C~E & comparé
cotte région à une corne d'abon-
<)ancc, dontl'embouchure, dirigée
~n bas, coiffe le corps genouiHc
externe, dont la partie moyenne,
it'gëremeht concave en dehors,
:s~ moule sur la face externe de
]:) couche joptique et dont l'extre-
OHtc, dirigée en haut, se termine
<'n pointe dans le stratum zonale
<jc ce dernier organe.
De la région rétro-lenticulaire,
le faisceau optique intra-cérébral
Fig.36o.
se dirige horizontalement en ar- Le champ de Wcrmckc.
vu sur une coupe f't'onhie (!e
t'ict'e. en décrivant une légère rhemisphct'c passant par le corps genouH~c cx~erac.
<'onrbe dont la concavité,tournée 2, couche optique. 3, 3', noyau cfntd~.
cor['s caUcn);.
avant-n) n'.
<:n dedans, embrasse la paroi
4, cxt.t'~fnit~ postérieure du noyau tcnticutau'c.
6,cot'[tSgCttoui)~ cxtct'np.– 6'. corps gpnouiif~uit.ct'nc. 7, ttamp
<"derne du prolongement occipi- dcWcrnickc.8,pcdoncutcMcyncrL Ct'Tc'bt'at, m'cc SMocusiti~cr;8" toyau
rouge. 9, faisceau de 10, proloogcmctiL sph~to'tda!
tat du ventricule latéral. Cette du vcn~'icutcta~rat. H. circonvotuMoa de l'hippocamtc.
12. faisceau iou~ttudma! inf~ric'ur, coup6 en travers.
paroi externe du ventricule est
longée d'avant en arrière, en sens sagittal par conséquent, par une masse volu-
tnmeuse de ubres longitudinales, à laquelle WERKtCKE a donné le nom de ~M~<aMce
sagittale. Mais la substance sagittale de WEumcKE ne renferme pas seulement des
fibres optiques elle est formée, en réalité, par des libres d'origine et de signi-
fication fort diverses. Vt~E'r. auquel nous devons une excellente étude de cette
rcgion, distingue dans la substance sagittale trois faisceaux, régulièrement appli-
quas les uns contre les autres, qui sont, en allant de dedans en dehors (Hg. 366)
1" le tapetum (7), mince couche blanche, située immédiatement en dehors de
Icpcndyme et formée par des fibres provenant du corps calleux (voy. Co~s
calleux); 2° le faisceau optique intra-cerebral ou faisceau des radiations opti-
ques (8), beaucoup plus large que le précèdent, formé par des libres fines que
l'hcmatoxyîine colore faiblement en violet et le carmin en rosé (V)ALETj; 3" le
faisceau longitudinal inférieur (9), constitue par des fibres beaucoup plus grosses,
<jni, dans le centre ovale, retient le lobe occipital à la pointe du lobe temporal
(vo\. CeH~'e ovale). Ces trois faisceaux, l'un commissural, le second de projection,
le troisième d'association, qui ont la même direction, mais qui sont fonctionnelle-
nx'nt bien distincts, se voient très nettement sur des coupes, soit frontales(lig. 367),
soit horizontales (fig. 366) passant par le prolongement occipital du ventricule.
Le faisceau des radiations optiques chemine donc, a la face externe du vcntri-
cn)c, entre le tapetum, qui est en dedans, et le faisceau longitudinal inférieur, qui
es! cn dehors. Compact et ramassé sur lui-même a son origine, il s'élargit
dans le sens sagittal au fur et à mesure qu'il s'éloigne de la capsule interne.
Ses fibres supérieures, s'infléchissant en
dedans, contournent en spirale la partie
supérieure du ventricule et viennent se
terminer à la face interne du lobe occi-
pital, principalement dans la partie supé-
rieure du cuneus. Ses fibres inférieures,

1
s'inlléchissant de même en dedans, pas-
sent au-dessous du ventricule et se
rendent, les unes dans la partie infé-
rieure du cunëus, les autres dans la par-
tie postérieure des deux circonvolutions
temporo-occipitales,c'est-à-dire, dans le
lobule fusiforme et te lobule lingual. Ses
libres moyennes, continuant leur direc-
tion initiale, atteignent la pointe du pro-
longement YentricufairG et, la dépassant,
aboutissent à l'écorce du pôle occipita).
Au total, toutes les radiations optiques
se rendent à i'ecorce du lobe occipital.
qui devient ainsi le ceM<?'e co?'c~ de
u:OM, le ceM~'e psycAo-Q~Me ou bie~
Le faisceau <ipt,'<jueutira-c('t'cbra!,Yu sur
une coupe hut'txofitaieJc ~hcnusphct'c. encore la s~Ae?-6 vis2selle.
), noyau tc'tUcuiairc. 2, gc~xcot postai iptt!' de la
fapsntcnïfci-nc.–3,noyaMcaud~4,chaftt~<)cWct- 5° Centre cortical de la vision ou
ttickc-–a~puh'inar.–<vp)tLt'icufc)a~faL–7,ta- sphère visuelle. Tous les auteurs sont
jteiHnt.–S,~t'sccau optique tnLrit-c~)~t(t''M/t'~)-
n, généralement
iatsccau !o)]~ttud)nnf Htfci'fcut'.
t t0. cr~t de d'accord pour placer dans
~!oi'and. H. sctssmc catcaihic. i~, p-Ue occiptUt!.
le lobe occipital le centre cortical de la
vision, mais les divergences commencent quand il s'agit. d'en préciser les tinutcs.
Tandis que ifE~scxEN Je iocatise aux deux lèvres de )a scissure caicarine, MoN.tKOM

Le faisceau optique iutra-cen'bra!, vu sur les coupes tra.Msvcrsa)es dehcmfspherc.


(La coupe A passe un peu ci~ arrière du )jourre)cL du corps caHeux h coupe H, à !'cxLrfmite postcricurc du pro!ut!-
~cfttcttt occtpftafdu ~cj~t'jcuic ia coupe C, 0] arrJërc de ia poiuLe du vcu~'icutc.)
i, faisceau dirige en sens sagiLta), renfermant sur son cot~ cj~f.cruc les ubres du faisceau tongifuttiuat inférieur et, -'u
son cùteiutcrnc, les ubres du faisceau optique inU'a-ccrcbrat.– 2/pro]eugemcut occ~p!~a! du ventricule !atend.-
.), ta)!ctum. 4, face interne de Hémisphère. 5, scissure ca)earinc.
lui rattache toute l'écorce du lobe occipital, aussi bien celle des deux faces infé-
rieure et externe que celle de la face interne. Le centre visuel est trop restreint
dans la, première hypothèse, trop étendu
dans la seconde. VfALET, dont les con-
clusions sur ce point reposent sur un
~'rand nombre d'observations minutieu-
sement analysées, croit devoir lui assi-
gner toute la face interne du lobe occi-
pital et aussi toute sa face inférieure. Il
comprend donc (f)g. 368), outre la scis-
sure calcarine, !es circonvolutions qui
sont situées au-dessus et au-dessous de
cette scissure, c'est-à-dire le cuneus dans
!oute son étendue, le lohule lingual, le
)ubule fustforme et le pôle occipital.
Toutes les lésions destructivesqui intéressent
dans leur continuité les conducteurs optiques
avant leur entrée dans le chiasma, an niveau du
nerf optique pM' conséquent, amènent fatalement
ta cécité complète dans t'opi) correspondant. Ces
n~'mes lésions destructives, si elles frappent Ftg.368.
h's conducteurs optiques au deh't du chiasma,
dcto'minent la paralysie d'une moitié des deux Le centre cortical de la vision, vttsurunhc-
n fines et, par cela même, la suppression d'une tntsphere gauche.
inoitie du champ visue) c'est t'/tCMtopte ou (L)tpornon~c!'(''co)'cGquifo)'mcccce"[''cest (cintre
Afw~MopMe. Une lésion par exemple siégeant cnh)cu.)
sur la bandeictte gauche ou, ce qui est identique. ~sdssut'cpcrju'ndicutait'ecxt~rnc.–2,scissureca!-
sur le faisceau optique infra-cérébral du côte c.u'htf.–3,si!tottLfntpt))'o-occi))i~at))]tc)')tt'ousi)tou
~Mche, aura pour conséquence la paralysie de coH~t.~rat.–4,cun6us.o[)u)clm~u:tL-C,!o-
bu!cfusi)'0)'nic.–7,ch'convoh'Uondcrf)ij'p()c::mtpc.–
ta moitié externe do l'œH gauche et de ta moitié 3, !ohu)<;quin)t'[]nt.~re. '),bout't-ctcfdu corps ca!!cu\.
interne de t'œit droit. Un pareil trouble fonc-
tionne! est la conséquence naturelle de la semi-dëcussation que subit te nerf optique dans le
~'hiasuta.. En ctïet, chaque ba.ndetette opaque et chaque faisceau optique intra-cercbrat pos-
sèdent a la fois, cotHme nous t'avons vu, des fibres provenant des deux yeux tes fibres externes
ON temporales de t'œit correspondant et. les fibres internes ou nasales de !'a'i! du cote oppose.
t[ convient d'ajouter que les lésions de t'écorco du c.et'trc psycho-optique prodniscut. extu'Acuicnt
tesniemes effets que ce))cs des conducteurs qui y aboutissent ).'< destruction du centre cortic:~
de ):L vision, que cette destruction soit cxperimenta)e on pathoto~ique, amène une hemianopsie
f!i)<' f/'o)')~;7:(; co;'<'c~!<<; et le centre en ([uestion devient, pour les ctiniciens, le ce~/t'e co)'/t<'«<
</e /ieH!<a<!o~ste.

6° Fibres d'association unissant le centre visuel cortical à d'autres régions de


Fécorce. Des faisceaux divers, appart.ennni soit au système d'association, soit
au système commissm'at, mettent en relation le centre corLicat de la vision avec
d':n)H'cs centres corticaux plus ou moins éteignes.
C'est d'abord un faisceau de libres cai)euses (tig. 3G9, a), qui, se metant, aux
fibres du forceps major eL du tapet~um, gag'ncnt te hourre)et du corps caHeux: et,
dc!à,se prolongent jusqu'au centre cortical homologue du côte oppose. Ce fais-
ceiu) est, comme on le voiL, un faisceau commissura~ inLorhemispherique,reHant.
t')u)~' a, )'a.utre les deux sphères visuelles. Sa dégénérescence a eLe observée
par Mo~AKOw, par M. et, M" DnjEm~Œ et, par 'Vt.\LE'r.
~ous avons ensuite le faisceau long'it.udiuat inférieur (&), qui met. en re)a!,ion
)\corce occipita.!e avec lapoiut.e du lobe Lemporal, notamment avec le centre de ta
mt'')noire.audit,ive des mots (p. 280) t'inLerrupLion, par un processus quelconque,
de ccU.e dernière voie d'association donne lieu à)a. c6Ct7e ~o'&s~e ~tM'e (J)EJEtuNE et,
~uir); Le faisceau longit.udiu{d inférieur renfermerait en out.re, a. sa partie
inférieure, toujours d'après DEjEMNEet ViALET, un certain nombre de fibres (c)
destinées & réunir le centre visuel cortical & la zone du langage articulé.
Le centre cortical de la vision donne
naissance à deux faisceaux transversaux,
qui vont à la convexité du lobe occipital
et vraisemblablement à cette région spé-
ciale que W)LBRAND a désignée sous le
nom de ceH<7'e des soM~eMM'.s visuels, 1::
face interne de l'hémisphère .représen-
tant le csM~'e ~e joe?'cejo<tOM M'm~e. Le
premier de ces faisceaux (d), décrit par
SACns sous le nom de /tM'scesM M'aKs-
ue?'se <~MCMMeMS, prend naissance, comme
son nom l'indique, dans l'écorce dit
cuneus. Le second (e) part du lobule lin-
gual il a été signale part VtALE'r, qui lui.
Fig. 369.
a donné le nom de faisceau <?'<M!SM?'sc
Schéma montrât) t, sut'une coupe horizontale ~M lobule ~H(ytM~.
de rhénnsphcre gauche, les fibres d'asso-
ciation de l'appareil optique. Nous signalerons enfin, comme appar-
«. fibres commissurales. b, faisceau longitudinal
tenant aux fibres d'association de la fonc-
tttfcricx)'. f, fibres allant de la sphère visuctic au tion visuelle 1° des fibres (f) qui vont
centre du langage. < faisceau transvei'Efdu cun~us.
e, faisceau transverse du lobule lingual. u~rcs de la face interne du lobe occipital au pli
allant du centre visuel des perceptions au centre visuel
dos mots. ty, fibres mussant te centre des souvenirs courbe, unissant ainsi le centre visuel de
~isuets au centre des images visuelles des mots.
/t. taisccaM optique intt'a-cer~brat. perception au centre visuel des mots ou
centre des images graphiques (p. 280!
2° des fibres à direction antéro-postérieure(y), qui mettent en relation le centre
des souvenirs visuels avec le centre visuel des mots.

7" Fibres descendantes de la voie optique. Nous n'avons parte jusqu'ici, 01


décrivant la voie optique, que de fibres centripètes ou ascendantes, émanant des
cellules ganglionnaires de la rétine et transportant les impressions visuelles, soit
aux centres ganglionnaires, soit au centre cortical. A ces fibres se mêlent d'autres
fibres, cheminant en sens inverse et appelées pour cette raison, fibres centrifuges
ou descendantes.
Les fibres descendantes de la voie optique sont de deux ordres les unes, /??'?
<'o?'<<co-~<~î<~OKM(M'fes, émanent des cellules pyramidales de l'écorce et viennent
se terminer, par des arborisations libres, autour des cellules nerveuses du
corps genouillé externe., du pulvinar et du tubercule quadrijumeau antérieur;
les autres, /(&res ~(Mt~Mo-rëtuMeMMps, proviennent des cellules de ces centres
ganglionnaires et s'étendent de là jusqu'à la rétine, où elles se terminent, tou-
jours par arborisations libres, dans les couches profondes de cette membrane.
Peut-être existe-t-il encore des fibres descendantes directes, qui vont de l'écorce
à la rétine; mais nous n'avons sur ce dernier point aucun renseignement bien
précis.
L'existence, dans la voie optique, de libres descendantes ou centrifuges nous
explique ces faits de dégénérescence secondaire, à trajet descendant, qui sur-
viennent sur le faisceau des conducteurs optiques à la suite de lésions destruc-
tives siégeant sur le centre cortical de la vision; sur ses centres ganglionnaires,
ou bien encore sur le faisceau optique lui-même. La signification physiologique
de ces fibres descendantes, notamment, de ceUes qui se terminent, dans !<)

rétine, nous est complètement inconnue.


Voyez,au snjetdes voies opU(p~es:T.uiTLrKHt,CnH/<&.<s'/je/M~a/e~<t'<)~s'f.'<<
t/<<«/<oo<en<ey//tOtY/~H!c<'M~'f<f/eM'f/ppf<)V<<o~</at't.s''o<tf',To!'Uto,t88);–))!;tn':M!
.s'«/;o coM~«;'a<tM f/c< /)'a«o o«tco ?;et )n~M)Ht<e;'t, Atëjn. d. X. A<;c. d. S' di )!o)ognu, )88.');
Sni.uxG, Uit~o'~Me/t. M/)e<' <~e;: H~M~. o~. CeH<)Y<<o;Y/.Berlin, !8S'2;– HHt~TKnKw, f'f/f/F;t ~<i/
~p)' <c ~MptHe t'<')'0t.~e)'):f/ett~Mf;'<i, Pttu~'crs's Arcih, )883 Du .~È)!K, /t'.T~<))pn/f'(' A';v/f'<.s'.<~
;/tc;e/: Ve;f<t< <<e<' Sf'~nc~'e/f<M< Kcut'oL Centr:t)b)., 1883; Mo~Kow, K.r~f')'f');t;
M. y)f<<a;?:<ï<. f7')!<e)'.s'Mc/tM;c« N~e)' t/tf Mf'e/<M)if/eM f/f;' .S'e/t.M~'e :M f/<'<! );</('o'<tcM/f'M
rM.s'f'f't'eK, Arch. f. Psych vol. X)V, XV) eLX\; <<sKn, Uc&)' <<«; .'h;nt'<<<f/ f/p)' ~f?/)e;
~f'H/«.!e/')t, Arch. f. Psych., vol. Xm BELLOxo, /~f< /e;'<M~)f«'.s'o<i e~)<;Y</c f/« );< r~<e e/«':
~Htann)tt/'e)'e.'i,Àt'ch. it!i!.deBtoi.,t8)'!t;t.\))OL').Y,He<a.tons <<;<)!(;)'o~/)<<eMt'fc~'
.s'/e/He ?:e;'t'e«.t'ce~<<'f<Th.d':tgreg., Paris, )886;–U.\nKS(:UK\vrrscn, <<'&et'~«; .!o</<t.)~n/'<<
~<CMMet)<f'<t, À''ch. f. À~a.t. u. Phystot., 't8S8; th; Mf:MK, t,'<;6(')' (/tc P;fp)«ft)'f<.se)')t ~f'.s
/<vtc/Ms o/~te! Neuroi. Cen!.ra!b! !887; Du Mf:E, (/e&o' f~'e A')v;;<:M;i'/ f/c;' .S'<t/<e)'t)f)<, (!r<c~s
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ttt'v. trttn. de histotugia ~ortna.), 1889; Du M~MK, ~<e .s«/t' tnt.ern. ]\tu))atscJ)r., t8')0,

~MM~MO~&MA.e~AK~f.M:
))u MHMK, '('Mt?tnctOK ce?)<;v<< f<e las /t'&<'fM )'e<t<iM))YM, A)f)dri(!, t89t

<
!n:!MKi), f7<;&e~ S<t?<e;'<'eMM);<t's< f<e~ ~Mt.s'e/tt'y),
MoKu, )'(')';(«f<f'f'M;M/f'<)

etc., Wicsb.'xfcn, )8!~ PKfif.f.t, ~Ww f/.


<<t':t<t~H</e)tf/.0/)/<CM:MMCe):/)'&h:e<'t'e/M)/6'<eM,KUn.Monatssch)'. C.Angenhci!!<)K'H:–
Sitr~EXf.fn, CoM/t< «//<: )'<ee;'c~ </e< f/eco/'&'o (/e~e /<&<Y; mt(/o//<'<e )ic/ c/tt~'w~ o/t;H, Hcnd.
ttf'ato ]sUL Lombarde, )89( HEnom, /)f)' ~Me)'<'<?)'~<i< i'M S?/t)tf;'M;), Nenr. Hentra))))., !8!'t
VAX Gj:m;c))Ti;x, 6'Mc/M<'e <~ /oAc~ op<«yKM e/tM <'c;H&)'OM f/M po~/f' i~a. Cethde. 18')'3;
YnLET, ~M ff'n~'e.! ce/'et~'ax.)' ~e ~< OMiOt! e~ ra~.)pa)'<'i! ;te''f<<.<' visuel, )M~Y!-ce)'c'&< Th. Paris,
)t<M; POPOt'f' C'0!!<<t. ? /'<'<<H/e de /f: 4'<<'MC<«)'e f~< ('/i;(MM!a f/<'6' MO'S' <)/«M C/<C: /jOM))~f.
\\r;ltch, 189~; UHXt.cuKt, De ~'aM«/. ~p.t M:M op<tf/tfe~ nx pc~ ~<? t';fe </i~~nos<f;f', Upsa)n:
Likat'ef. FOt'hand, t803; Du :n':MK, St«' le cM/fc o/)/«/t<e cc<'f'&t' Cnngr. in~cru. de )ucd. df
~)!ne,~M~ HMss.\UD, Ln. /'o)n'~to;t t'isife~p c< le ctftiCMS, c<«f~t' tt)tft<OH)~/MeSM;' /« /t'n!tiff<f0~
('f);«'n'/<* t/e6' raf/<f<<«)<t6' op/t'</«M, Aun. d'ocuttstkjue, t89t;– ))HXSCiu'x, tS«;' les cpn/)'M op~'f/KC.
~<cA;'<'tM.t;, H.ev.gcu.d'o[)ht.atmotogie,1S94 Hosc.n. Zto' ~e/o'e t'ott f<e~' Se/t~f'f't'ot/t'emtrn~ &e~))
.W;i.s'c/tf! Con'H!att. f. schweiz. Aerxt.o, )894; Hut'H[), f7e&?' f/. f<f.<e;'ce<'<aK/' .s'p/t;te;'t'e;t
<Ve~c/tf't. Deutsch. Xeit.schr. f. ~et'venheitk, ')8'K) SouttY, /.e lobe oc<;<pt/at €< <« utSto;)
MM/a~e, /M;tM;M~Mte~, Hev. p))i!osoph., i8'K) PïCK, f.t/e/ i~e;' (~'e <o/jof/ He:<e/;M;t</e;<
:M<.s'c/ie?t H?<<a!,Op<ie;MMXf/e/e'M/eM y;~e<tMop<iCt~' <)c<nt A'«)t'')tc/)e)t, Nem'td. CentraUd., IS'tG.

§U1.–OtUL.tNE REELLE nUKEH[.'MOTEUK OCULAfRE COMMUN

nerf moteur oculaire commun ou nerf de la troisième paire émerge du


Le
tu'yraxe au niveau du bord interne des pédoncules cérébraux. Exclusivement

sauf
moteur, il se distribue, comme nous le verrons plus tard, & tous les muscles de
le droit externe et le grand oblique, lesquels sont innervés, le pre-
mier par le moteur oculaire externe, le second par le pathétique.
I" Noyau d'origine. Découvert par S'HLUNG en '1846 et bien décrit plus tard
par STŒJ)A ('1869) et par MA'rmAS DuvAL (1880), le noyau d'origine du moteur
oculaire commun se trouve situé dans l'étape supérieur du pédoncule cérébral
(ti~.370,9), au-dessous des tubercules quadrijumeaux. Il revêt, dans son ensemble,
la forme d'une petite colonne longitudinale, qui s'étend, paralielement à l'aque-
duc de Sylvius, depuis le noyau du pathétique, auquel il fait suite, jusqu'à ta
partie postérieure du troisième ventricule. Il mesure, en moyenne, tO millimètres
de longueur sur 3 ou 4 millimètres de largeur.
Le noyau du côté droit et le noyau du coté gauche, nettement séparés au niveau
de tcur bord supérieur pat' un intervalle de 2 ou 3 millimètres, se rapprochent
graduellement et arrivent même au contact par leur bord inférieur (fig. 3~())
c'cst-a-dire qu'ils sont séparés l'un de l'autre par un espace triangulaire à sommet
inférieur, espace dans lequel s'enfonce à la manière d'un coin la substance grise
de l'aqueduc. En rapport avec cette substance grise par sa face supero-interne, le
noyau de l'oculo-moteur commun repose directement, par sa face infero-externe,
sur les faisceaux de la bandelette longitudinale postérieure.
Ilistologiquement, le noyau oculo-moteur commun se compose de cellules mul-

Les filets radiculairf"; du moteur oculaire commun, vus sur une coupe transversale du pédoncutc
cérébrai passant par les tubercules quadrijumeauxantérieurs.
t. pied du pédoncule. ï, stratum intermedium. 3; locus "igcr. 4, région de la calotte. S. sillon taiera! de
t isthme. 6, tubercules quadrijumeaux antérieurs. 7, aqueduc de Syivius. 8, substance grise de l'aqueduc.
9, noyau du moteur oculaire commun. tu, bandetette longitudinale postérieure. it, noyau rouge de la catotte.
filets radiculaires du moteur oculaire commun.
(Le trait jaune indique l'épendyme.)
tipolaires, pigmentées en jaune, un peu inférieures comme dimensions à celles
du noyau pathétique (ScnwALBE). Ces cellules sont enlacées par un riche plexus
de fibrilles nerveuses, qui les mettent en relation avec d'autres formations
grises, voisines ou éloignées (voy. plus loin).
On a considéré longtemps le noyau de l'oculo-moteur commun comme une colonne compacte
et homogène, non susceptible de divisions secondaires. Dans un travail relativement récent
()8S!)), PERUA a cru devoir le diviser en un certain nombre de noyaux, qui paraissent assez dis-
tincts chez le nouveau-né. Ces noyaux, dans leur ensemble, forment deux groupes (Cg. 37) et
37;!):un groupe antérieur (groupe supérieur pour quelques auteurs) et un groupe postérieur
(groupe inférieur pour quelques auteurs).
a. <J;'oM/)epos<e;'i'e!< Le groupe postérieur ou distal, le plus important des deux, constitue
la portion principale du noyau de l'oeulo-moteur commun. U nous présente tout d'abord deux
parties, une partie ventrale et une partie dorsale la première est couchée sur la partie interne
de la bandelette longitudinale postérieure; la deuxième, située au-dessus et en dehors de la
précédente, répond à)a partie externe de cette même bandelette. Chacune de ces parties, dispo-
sée en sens longitudinal, se divise à son tour en deux moitiés, l'une antérieure, l'autre poslé-
neure. Cela fait en tout quatre noyaux dont deux occupent le plan ventral et deux le pL'ui
dorsal. Ces quatre noyaux (fig. 370 et 371) sont formés par de grosses cetiules multipolaires, de
forme étoilée, légèrement teintées en jaune. E)tes sont disséminées entre les mailles d'ua
riche reticulum, à la constitution duquel concourent des fibrilles d'origine et de signification
fort diverses. Nous y reviendrons plus loin. 0
Entre les quatre noyaux du côté droit et les noyaux correspondants du côté gauche, sor la
ligne médiane, se voit un nouveau noyau, celui-ci impair et médian on le désigne, en raison
de sa situation, sous le nom de no!/6!!< central (fig. 37),3). Comme les précédents, il est allongé
en sens sagittal et formé par des cellules de grandes dimensions.
Enfin, un peu en avant des noyaux dorsaux, nous rencontrons un dernier noyau (fig. 37!,4)
découvert par EotKCEH chez le fœtus et retrouvé ensuite parWES'fruAL chez l'adulte c'est le
Moya~ <E<)tf/e;WM<p/t~. Ce noyau
se distingue de ceux précédemment
décrits en ce cm'ii est constitué par de
petites ecllllles,
Au total, le groupe postérieur du
noyau de l'oculo-moteur commun se
compose de six noyaux deux noyaux
ventraux, deux noyaux dorsaux, le
noyau d'Edinger-Westphat el le noyau
centrai. De ces six noyaux les cinq
premiers sont doubles, je veux dire
qu'iis sont pairs et latéraux; le sixième,
le noyau centra), est impair et médian.
b. G)'ot<pe aH<ë)'!eu<Le groupe an-
térieur ou proximal comprend deux

Fig.37~.
Schéma. <non[.)'ant )cs di~rcuts groupes ccUulan'cs qut const-itucnt,, Coupe tt'anavcrsalcschGmaLiquc du gron)"-
~'itprôs PERUA, te noyau d'origine de l'oculo-tnotcur co'Hnum. principal de rocuto-moLcur commun passant p.u'
)'axc .T de la. Hgurc pt'~cëdonLe (innt.6 d'OnEns-
).noyau<toraalpoat<'t'icm't',noyaa Tentrat postérieur.–2,noyau ftorsnt TEtKSn).
d'f:tliugel'Vestphal. 6, noyau antéro-intcl'ne. 6, noyau antél'o~cxterM. l,noYatidorsalinttcricu!T.noyauvenU'alant)!-
Ux'tifjue, ave: 9\ son. noyaud'origine son e~h-e-Ct'otspmpnt. tu,ven- ri<'u['3,noYim''entrât.–4,
Uli.tj'Iue, avec: 9', son l1o~'au d'origine 9"~ son enh'c-Ct'oisement. 10, "cn~ nf'i'fm d'Edin~fT-
Weiitp!mt.–6,'bnti~ctet.tetf'nsttndht!t{c!pf)stt')-icm'e,
dau" la ngU!'c(lig.
.\L\1, l¡~ile médiane. -xx, axe suivant lequel est faite la coupe représentée
:n2).
e))r~t')'o)'timn~t!vm'!e"nQyaUtmtm'iRtu-
6,t'~n[n:(tcl'tKtncducdGSyh'[us.

paires de noyaux, que t'en distingue en antéro-interne et antero-externe. L'un et l'autre nous
présentent des cellules de dimensions moyennes. Le ?!oy<!M a~/ëro-ot/o~e (fig. S~,5) est
p~u'e tout a côté de la ligne médiane. U n'est séparé de celui du côté opposé que par un mince
raphe. Le t!0!/M <t~/<-ro-M/e<'):<' (ng. 37),6) est situe en avant et en dehors du précèdent, de
chiMjue côté de l'orifice antérieur de l'aqueduc de Sylvius c'est le Ho~M ocM~o-H:o<eu)'SM/)f-
t'tfH;' de i)A[<Ksc)'E\vtTSH. Ce noyau, outre ses connexions avec les faisceaux radiculaires du
moteur oculaire commun, entre encore en rotation, d'une part avec la bandelette [ongitudinate
postérieure, d'autre part avec la commissure postérieure du cerveau ("voy. Cef't'ea~, p. 320;.
2' Trajet intra-pédonculaire de l'oculo-moteur commun. Au sortir de leur
noyau d'origine, les faisceaux radiculaires du moteur oculaire commun se portent
en bas et en dehors (Hg. 370,t2),eu décrivant, chacun une courbe à concavité diri-
ge en dedans. Ces faisceaux sont fort nombreux on en compte de 10 à 12 sur
une même coupe (S'nEDA). Ils traversent successivement la bandelette longitu-
dinale postérieure, le noyau rouge de la calotte, le locus niger et, finalement,
Stkhappent du névraxe au niveau du bord interne du pédoncule cérébral. Cette
~uergence se fait le long d'un sillon longitudinal, qui, pour cette raison, a reçu
le non de sillon de focM~o-MtoteMr coMMKMM.
Une question qui a été longtemps controversée est celle de savoir si toutes les
libres du moteur oculaire commun proviennent du noyau correspondant et s'il
n'en est pas un certain nombre qui tirent leur origine du noyau du côté oppose.
Déjà, en'l833,VuLP)AN et PfnupEAUX avaient décrit en termes très précis des séries
de décussation entre les deux nerfs droit et gauche, et ces fibres entre-croisées
ont été signalées à nouveau, en ~869, par SïtEDA. MA'rmAS DuvAL, dans ses
recherches sur l'origine des nerfs craniens, rejette formellement leur existence il
y a bien, dans le raphë, des fibres nerveuses qui passent d'un côté à l'autre et qui
vont, après entre-croisement, former les faisceaux radiculaires les plus internes
du nerf ocu!o-moteur commun; mais, pour lui, ces fibres entre-croisées ne pro-
viennent nullement du noyau d'origine de ce dernier nerf; elles viennent, par la
bandelette longitudinale postérieure, du noyau ocuïo-moteur externe, lequel
noyau envoie ses faisceaux efférents à la fois dans le nerf moteur oculaire externe
et dans le nerf moteur oculaire commun (voyez plus loin, p. 455, 0?'~M<? réelle
tht MM)<etM' oeM/at)'e exteme). Les expériences physiologiques entreprises par
MAT)))As Du\'A[. et LAtionnE sur les mouvements associés des globes oculaires
confirment pleinement ces conclusions.
Depuis la publication du mémoire de MA'nuAS DuvAL, la théorie de l'entre
croisement du moteur oculaire commun a été reprise par de nombreux auteurs.
notamment par CunnEx, par HmNGEn, par PERUA, par KôLUKEn, qui auraient
observé, en utilisant des méthodes diverses, une décussation partielle chez !c
fapin, chez la grenouille, chez le poulet et même chez l'homme. Tout récemment
()892), VAN GËHUcuTEN, à l'aide de la méthode de Golgi, a vu, lui aussi, chez les
oiseaux un certain nombre de fibres
euerent~es du novau oculc-moteur com-
mun franchir la ligne médiane pour
aller se jeter dans le tronc nerveux du
côté opposé. Je reproduis ci-contre
l'une de ses meilleures préparations
elle me paraît très démonstrative et ne
laisse aucun doute sur l'existence d un
entre-croisement partiel, du moins
chez les oiseaux. Mais de ce qu'un cer-
tain nombre de fibres eucrentes '1:~
noyau oculo-moteur commun sont
croisées, il ne s'en suitpas que l'on
doive rejeter le faisceau, décrit par
Fig.373. M. DuvAL, qui se rend du noyau oculo-
Hntre-croiscntent partie) (les fibres radicutimes
de)'ocu!o-tnnteurcon)[t)unchex)e t'animt moteur externe au nerf moteur ocu-
(t)'ap)-esvanCH)H;(;HTKx). laire commun du côté opposé. <:<'
t.ocu)o-!)fotcm'c0t)i)nut).–2,son))0~audor)S:hiC. faisceau a été vu, par lui, chez le sin~c
3.c)ttrf'ctoisc'ncnt))atUc).–4,ba)t()c!cHeiottgifu~it)atcet chez l'homme. Il n'a été décrit, il
po~t·ricure.- ï, ayueJuc clc sylrio.. es!
vrai, par aucun autre observateur, mais
les hispanistes précités, qui ont constaté une decussation partielle du nerf, n'ont
produit aucun fait tendant à établir que le faisceau en question n'existe pas. Voilà
pourquoi nous le conservons dans notre description et dans nos figures 374 et ~8~.
)~n résumé, chacun des deux nerfs moteurs oculaires communs est constitua
par trois ordres de filets radiculaires, savoir
(i. Des filets radicutaires directs, qui proviennent du noyau oculo-moteur corn-
m un du cote correspondant; ce sont de beaucoup les plus nombreux
b. Des filets radiculaires croises, qui tirent leur origine du noyau ocuto-moteut'
commun du côte opposé ces fibres, pourKôLt.)KEH,seraient placées dans la partie
externe du nerf moteur oculaire commun; d'après St'rrzxA, elles se porteraient
dans le muscle droit interne de ['œil;
c. Des niets radiculaires également croisés, qui proviennent du noyau oculo-
moteur externe du côté opposé et qui se rendent au muscle droit interne; l'exis-
tence de ces derniers filets a pour résultat, sinon pour but, d'associer, dans les
déplacementsqu'ils impriment au globe de l'mil, le muscle droit interne du cote
gauche avec le muscle droit externe du côte droit, et vice versa nous les retrou-
verons naturellement à propos de l'origine réelle du moteur oculaire externe.
3° Localisations fonctionnelles dans le noyau oeulo-moteur commun. Le
~tovau oculo-moteur commun n'est pas plus homogène au point de vue fonctionnel
qu'au point de vue anatomique. Les expériences électro-physiologiquesde XENSEis
f't.Vôt.CKHRS (6~'a?/e's ~ircA. /'«?' Ojo/K/ta~o~te, vol. XXIV, ')878) ont établi l'exis-
dans cette colonne de substance grise, d'un certain nombre de centres,
commandant chacun à un groupe musculaire détermine. Ces centres, plus ou
moins indépendants les uns des autres, se succèdent dans l'ordre suivant, en

Fig.374.
Origines t'ccllesdu nerf moteur ocniah'c commun du côte gauche (<7f~-sc'/<c~f).
!!).ncrfmotcuroculaire commun <fuco[~~auchc.–V,)rijutueau.
!.j)tam'tter(fnf]uatt'tcmov<*ntricu)p.–2,aqueduc ()t'Sytvius.–3.~tandcpi)i<aic.–4,voutt'icu)cu)oyou.–
(-(nfj)c du p~doncutce~t'~itcHpux moyen. 6, coupe tt'ansversato de la tno'tic gauche de !!t jn'ot~ubO'ancc. 7, couff
t(.')'t)C!)-fat.~t'Hlc <Je la pt'cLub'h'ancc cL du jt~doncutp c0'6hrat gauche, j'assaut, un peu en dehors de }a fi~nc médiane.
s. IIn~au du moleur oculaire externe gauche (ouùuenlia teres du cùLE droil). n, noyu du pathÔLiqnc gauche.
!0. )io\:m du moteur ocntau'c commun gauche. a.vec ses din'erents serments. tt, faisceau émanant, du no~au ocu)o-
nt()(cur externe droit et se rcndanLapt'ëscutrc-eroiscmci)LaYCCsoniKunoto~ue,dans)enerfnu)teut'ocu)aH'ccou)n)U))
~iU!c)x'.j'our aboutir finalement au muscle droit intcrnp.
cpnh'c du l'ctit ob)iquc. < ccnt)'c du droit tuf~t'icur. c, ccnh'f du droit supérieur d ttu )'c)fvcur de la pau-
j'i'rc. Cfutrc du droit interne. cen)t'c photo-moteur. ccftt'c acconmottatcu'

uHunt d'arrière en avant (fig. 374) centre <~M~)e<it< o&Me, ceK/e du <o<< !c-
)'<eM; ce?!<?'e ~M ~fo~~M~erteM~' et MM)'e<eueM?', ceM<re ~M ~)'o<< ~~e)'Me. HENSEN et
VuLCKERs sont arrivés, en outre, à découvrir en avant du noyau de l'oculo-moteur
commun deux nouveaux centres, savoir 1" sur le bord postérieur du troisième
Yom'icule et sur ses faces latérales, le centre des mouvements de l'iris ou ceM<?'e
~/M<o-Mto<eM)', qui préside aux variations de l'orifice pupillaire 2° plus en avant
~'nc'n'c. vers le sommet du ventricule, le centre des mouvements produits par le
musdc ciliaire ou ceH<?'e acco?MM:od<!<CM?'.
Les 'leux centres photo-moteur et accommodateur envoient, eux aussi, des filets
r:)dicu)ai)'cs au nerf moteur oculaire commun et constituent ainsi, pour ce dernier
nft')', deux nouveaux noyaux d'origine. Ces filets, u. attrihutions physiologiques
spéciales, sont placées vraisemblablement en avant de ceux qui proviennent du
noyau classique HENSEN et VôLCKERS, en effet, après avoir sectionné à leur émer-
gence des pédoncules cérébraux les radicules les plus antérieures, ont constate
que l'excitation des origines de l'oculo-moteur commun était alors sans euet sur
l'état, de la pupille et sur le muscle de l'accommodation.
Ces localisations fonctionnelles dans le noyau d'origine de l'oculo-moteur com-
mun nous expliquent d'une façon nette et précise toutes les paralysies partiel.les,
qui peuvent frapper le globe oculaire dans ses muscles, soit extrinsèques, soit
intrinsèques. Aussi les conclusions de HENSEN et VôMKERS ont-elles été accueil-
lies avec faveur par les ophthalmologistes. Nous devons ajouter que ces conclu-
sions, depuis qu'elles ont été émises, ont été conurmées, dans ce qu'elles ont
d'essentiel, par de nombreuses autopsies.
STARR, en t888, a compulsé tous les faits jusque-là connus de paralysie d'origine nucléaire.
limitée a l'un quelconque des muscles innervés par i'oculo-moteur commun, dans lesquels le
siège exact de la lésion avait pu être constate à l'autopsie. En comparantentre elles ces diffé-
rentes observations, il est arrivé, en ce qui concerne les localisations fonctionnelles dans le
noyau oculo-moteur commun, à distinguer des centres distincts, dont la situation respective
nous est indiquée par le tableau suivant
LIGNE MEDIANE

Dci'iris.
XOYAU DU MUSCLE

RctcYcur. @
@
NOYAU DU MUSCLE
Ciliaire.
@ Droit interne.
CUiairc.
NOYAU DU MUSCLE

Droit interne.
@
@
@
NOYAU DU MUSCLff
Dct'iris.
@Roioveur.
Droit supc'ricnr. @ Droit inférieur. Droit inférieur @ @ Droit supérieur.
f'etitoMique @ Petit oblique.
CÔTËCAUCHE COTÉDttûtT

LIGNE MEDtANE

Ces conclusions, auxquelles SrAXH a été conduit par la méthode anatomo-cUnique, concordent
assez exactement, on le voit, avec tes résultats expérimentaux de MENSEU et Vco.cKMS. Nous
trouvons ici, cependant, de~x rangées de noyaux au lieu d'une. De ces deux rangées, l'une est
interne, Fautre externe. H est vraisemblable qu'elles répondent aux deux étages, ventral et
dorsat, qui ont été décrits par PEouA dans le noyau oculo-moteur commun.
Relations centrales du noyau oculo-moteur commun. Les cellules du

noyau oeulo-moteur commun, avons-nous dit plus haut, se trouvent disséminées
entre les mailles d'un riche réticulum de fibrilles nerveuses. Ces fibrilles, qui
mettent les cellules précitées en relation avec d'autres parties grises du névraxe,
sont de deux ordres les unes, émanant de la zone motrice de l'écorce, apportent
au noyau oculo-moteur commun, les incitations motrices volontaires, ce sont des
fibres croisées les autres, provenant de la voie sensitive ou sensorielle centraie
(voy. p. t76), sont affectées aux mouvements réflexes. Parmi ces fibres excito-
réfiexes, nous rappellerons ce faisceau, déjà signalé plus haut (p. 175), qui des-
cend du tubercule quadrijumeau antérieur dans la bandelette longitudinale pos-
térieure et qui relie les arborisations terminales des fibres optiques et acoustiques
aux différents noyaux, soit protubérantiels, soit bulbaires, qui tiennent sous leur
dépendance les mouvements du globe de l'ceil.
Le noyau oculo-moteur commun est encore en relation avec le cervelet par le
pédoncule cérébelleux supérieur. KuMOFF, après avoir sectionné ce pédoncule
chez le lapin, a pu suivre un faisceau dégénéré jusqu'au noyau oculo-moteur
commun du côté opposé. Les relations seraient donc croisées entre le cervelet HL
le noyau oculo-moteur commun. KuMOFF pense, mais sans pouvoir encore en
donner la preuve directe, qu'il existe des connexions analogues entre le cervelet
et les deux noyaux oculo-moteur externe et pathétique.
Voyez, au sujet de l'origine réelle du moteur oculaire commun, parmi tes travaux récents
HENSEX u. WoLCKMS, Ue&. (~ett Ut'~pt'M?!~ <?<?)' /icco?'!Of/<:<to?MHe)'fen, Arch. f, Ophtahn., 1878
DuvAL et.LABORDE,De ~'MtMe!'M:<)'o;t f/c! MOMfenïeK~ associes (<M,o&e.! ocM~fH't'e.?, Journ. de l'Anat
)880;– KAHLER u. PfCK, Zio' ~OMHM!<MW pap'e~e?' Oc!~oMto<o)'!iMM/tntt;)!i'rug. Zeitschr. f.
Medicin, 1881 EDtNGEM, ~c! <<. cct!<)'. /?t)te)'Mn&a~net!, Arclh f. "sych. 188&; NussBAUM,
(,'8~0' f~'e tcec/Mehet/t'tyeH Be~t'e/tttM'/e;: sM)Mc/)CK de)t cett~'f~et: U)'unf/~e&:e/eM f/e'' ~l«.'ye<!Hti<A'-
/fehM)'!)e)t, Wien. med. Jahrb., 1887; S'r.\AH, Op/t<f<~op~M e.x<e<'napa)'<MHs, Journ. of nerv.
and ment. Dis., 1888; Spn'XKA, y/te oCt~o-mo/o)' cet:<)'M f<M~ </te! co-o)'f<t;:a<!OM, Thc Journ. of
ncrv. and ment. Diseases, 1888; –PERt.tA, ~!e ~t?M~om!e f~ OeM<omo<o?'tM('en<KnMAgmt Mens-
f/jet:, (j)'œfe's Arch. 1889;– DARKSCUEwrrscH, {/e&er <<e?t o&e)'en Oc!~onM<o)'!tM/ff'Arch. f.Anat.
Physiot., 1889; WESTPHAL, EM: Ket<e ~eHM~t'Kppe :);! OcM!onto<o)'t!MAe)')!, Cent.ralb[. f. Ner-
venheitk.. 1889; BnucE, 0)t //fe seQ'me?!<a<)'o?! of </te7!!<c~eMso/'</te </w~ o'aMM~ ?:<')'t'e, Proc.
nf the roy. Soc. of Edinburgh., 189t; –KôLUKEn, {7ete)'f/~p)'M?! OcM/omo<o)'tus &ctMt
~cMC/te~, Sitz. d. Wurzb. phys.-med. GeseUsch., 1892; –YANGEnucHTEN, 7~e ~'ot':g'tt)e f/u ?te)'
wo/eKt' oc:<7f<:)'e commun, La Cellule, 1892; DE;ifiHE)MEtt, X<«' ~h)6f<. f/M OcK<omo<o)'M, Verh.
<!es..d. Naturf., 1894; MAHAtM, ~ec/to'c/<e~ SM)' les connexions <<[ ca;M<CH< 6n<)'e les no.aM.r
des !:e' MO<eMt'~ du globe o<<M!'e d'Mne p<t)'< et, d'aM<)'e p~?' le /'n!sce<tM ~oMf/t/Mf/t'na~po.s/e~'eM;'
< la /'o;'Ma<:om 7'e/t'c:~c!:t'e, Bu)). Aca.d. de rnéd. de Belgique, 1895; KLIMOFF, Co)t?:c~'tOMS f~<
<'<M~e< avec ~e?!0</aK ocM/o-!)!o<eM)' co!)M~M?t, Wl'atsch, 1896, n" 37.

§ [V. ORIGINE RÉELLE DU PATHÉTIQUE

Le pathétique (<roc/~ear:s des anatomistes anglats et allemands), comme le


moteur oculaire commun, est un nerf exclusivement moteur. H se rend à l'orbite,
où il se termine dans le muscle grand oblique.
Noyau d'origine. Son noyau d'origine est situé dans la calotte pédoncu-
laire, immédiatement en dehors de la ligne mé-
diane, un peu au-dessous et en dehors de l'aque-
duc de Sylvius. H répond à un plan vertico-
transversal passant par la partie antérieure des
tubercules quadrijumeaux postérieurs. Vu sur
une coupe transversale, il revêt la forme d'un
petit cercle de 1 rniHimètre à 'l'S
de diamètre.
Son cote supéro-interne répond à la substance
grise de l'aqueduc son côté inféro-interne repose
sur la bandelette longitudinale postérieure, qui
présente à son niveau une légère dépression.
Le noyau du pathétique fait suite, en avant, au
noyau du moteur oculaire commun (fig. 347,9)
et l'on a pu dire avec raison qu'il n'est autre
chose que la portion toute postérieure de la
<;oionne de substance grise qui donne naissance
à ce dernier nerf. De ce fait, le noyau du pathé- Fig.3~.
tique a exactement la même signification mor- Coupe verUco-transversatc del'ist~h-
phologique que le noyau qu'il continue il est, me, passant par le noyau d'onguic
lui aussi, le représentant de la base de la corne du pathétique (d'après M. DuvAL).
antérieure de la moelle. 1, noyau d'origine du pathétique. 2, tu-
bct'cu!cs(jundt'ijuuicanx postérieurs.– 3, p6-
Histologiquement, le noyau pathétique se com- de doucutes cér<bcUcuxsupérieurs. 4, ruban

t.
Reil. bandcict.tc longi~udtULa.te pos-
pose, comme le noyau oculo-moteur commun, de t~t'icure. IV, tV, nerf pathétique.
Y, racine supct'ieurc du trijumeau.
fethues multipolaires de grosseur moyenne (40
,v .l~
1') ~),
il -)'J plus ou moins tassées les unes contre 1.
les autres et entourées d'un riche
réticulum de fibrilles nerveuses.
\\ËSTPHAL et SfEMEHLMG, en 1891, ont signalé l'existence, en arrière et au-dessus du noyau que
-Mus venons de décrire, d'un nouveau noyau, qu'Us ont cru devoir considérer comme le ))0!/a;;
pt'tHc~M~ <<« p~të/'f/MC c'est, du reste, le nom sous lequel ils ]c -désignent. Contrairement A
cette opinion, KAcscn. dans des recherches plus récentes (t~9~), a. eta.bti que te noyau en question
n'avait aucune relation avec le pathétique. Ce noyau, situé en pleine substance grise de l'a.quc-
duc, formé par des cettuies plutôt petites, pauvre en nbriUes, n'etnettant aucun filet radie!!
laire, n'est vraisemnhtbtement qu'un de ces amas cctlu)aires, a signification encore euigmatiquc.
qui se voient de loin en loin dans la substance grise peri-ependymaire.

2" Trajet caché du pathétique. De la partie antérieure, de la valvule de


Vieussens, ou il prend son origine apparente, le nerf pathétique (fig. ')SS et. 376)
se dirige horizontalement en dedans et traverse
bientôt la ligne médiane, en s'enh'e-croisant avec
celui du côté opposé. Cet entre-croisement, disons-
le tout de suite, est toial, c'esi.-a.-dire que toutes )''s
fibres qui entrent dans la constitution du pathé-
tique, croisent la ligne médiane et, de ce fait, tirent
leur origine d'un noyau situé du côté opposé à ceini
qu'occupe leur point d'émergence c'est là une dis-
position remarquable, que ne présente aucun aut~'c
nerf cranien. Peu après son entre-croisement, !c
pathétique s'infléchit en avant, pour prendre une
direction longitudinale et suivre pendant quelque
~tï. temps un trajet parallèle à l'aqueduc de Sylvius.
TmJctcîLche du nerf pathétique. Puis, se coudant de nouveau à angle droit, il s'in-
fV,nct'f[tath~tiquc. –i,i.jn~tot!- cline en dedans et un peu en bas, atteint le noyau
dutose~i'cheHcHiLsupérieurs.vahutc
<tc\'[(-usspt)s.–3,a<]ucducdcS;hius. ci-dessus décrit et s'y termine.
4, tuhct'cntes qnadt'iJMtncaMx ant~
)'cm's. 5, tuhct'cutcs quadrijumeaux Comme on le voit par cette description sommaire,
t'ostct'ion's- C, ncyau du ntotcur ocu- le pathétique, dans sa portion cachée, revêt la forme
t:tn'ccotnhttt)t.–7,)toyau<tup:tUn''Uf)uc.
S, pnh'c-croiscmcnLdes deux paihe-
t-iqHes.
d'une anse ou d'un fer à cheval, dont la concavité
(Laiîgt)ccn))oinU!t'rou~cuïdiquc!cle serait dirigée en dedans. On peut donc lui considérer
trajet caché <tu pathétique.) deux branches, l'une antérieure, l'autre postérieure,
et une portion moyenue. La ~McAe <M!ter!'eM?'e commence au noyau d'origine
et s'éLend transversalement, de dedans en dehors et un peu de bas en haut. La
~0)'<<OM moyenne, longitudinale, se dirige d'avant en arrière et de haut en bas,
parallèlement à l'aqueduc de Sylvius. La ~KC/te pos/e~etM'e, enihi, suivant
comme l'antérieure une direction transversale, se dirige de dehors en dedans vers
la ligne médiane, franchit cette ligne et émerge du névraxe, à la partie postérieure
des testes, de chaque côté du frein de la valvule de Vieussens.
La portion moyenne du pathétique, branche moyenne de quelques auteurs, est toute voisine
île la racine descendante du trijumeau (voyez ce mot), qui, suivant les espèces animâtes, la
côtoie, la croise ou même la traverse <)c haut eu bas (fig. 375, Y'). Mais, (jueffjtfc intime ffue soit
leur voisinage, les deux troncs radicuiaires n'ati'ectent jamais entre eux que de simples rapports
de contiguïté, comme t'ont nettement établi les recherches de MEYxm:T et de MAimAS Du\u..
~M
Ils ;)'cc/t0)).~e<t< .yamf; de et conservent par conséquent t'un et ]'autre, tant au point de
vue anatomique qu'au point de vue physiologique, leur entière indépendance. A fortiori, !cs
fitets radicutaircs descendants qui constituent la racine supérieure du trijumeau ne se jettent
pas dans le pathétique, comme l'ont enseigné a tort DEn'EHS, !fËKf.E et tout récemment (.ou.
mais appartiennent rceUemcnt à ta cinquième paire (voy. 7't't/«wMK, p. 4S4).

3°Relations centrales du pathétique. Le noyau pathétique, comme le noyau


moteur oculaire commun., est en relation 1° avec la zone motrice de l'écorce
cérébrale par des Dbres appartenant au faisceau genicule, qui lui apportent, les
incitations motrices volontaires ces fibres sont croisées, je veux dire que chaque
noyau pathétique est sous l'influence de l'hémisphère du côté opposé; 2" avec la
voie sensitive centrale, par un certain nombre de collatérales qui sont en rapport
avec les mouvements réflexes 3° avec la voie optique et la voie acoustique, par
des fibres qui descendent des tubercules quadrijumeaux antérieurs et leur arriventt
en suivant la bandelette longitudinale postérieure; ces fibres optiques et acous-
tiques sont, comme les précédentes, affectées aux mouvements réflexes.
Voyez, au sujet, de t'originc réelle du pathétique, parmi les mémoires récents CoLGt, S'M;'
/'o?'!f/<Me ~M <y<M<e)ne Ke;cë)'e6)Vt~, Arch. ita). de Biol., t893; KAuscn, Ue~e;' (/«; /~M/e ;/<
!'<'oc/~ea~M/ce/')t,Neur. Ceutr., tMt; VAN GROUCHTEN, De /'ot'<* </K pa<7:e/He e<(<e ~a )v<c<He
.s'Mpe~'teMre t/M <nM<'a:<, Bull. Acad. roy. des Sc. de Belgique, H95; -r PACRTït, .Sopr~ KMcteo
;/( o<'f'y:)!<* a'e~ ?!et'uMx c'&~Meens, Labor. di auat. normale della H. univers~a. di Roma, )896.

§ V. ORIGINE ET TERMINAISON RÉELLES DU TRIJUMEAU

Le trijumeau, nerf mixte,nait sur la face inférieure de la protubéranceannulaire


par deux racines t° une racine, relativement très volumineuse, qui est sensitive
une racine, beaucoup plus petite, qui est motrice. Ces deux racines doivent être
ctiidiees séparément.

A. HACIXE SE~SITIVE ou TRUUMEAU 'iEKStTtI''


F

La racine sensitive, qui tient sous sa dépendance la sensibilité de la face et de


):) moitié antérieure de la tête, s'étend du ganglion de Gasser à la face inférieure
<)e la protubérance. Le ganglion de Gasser est l'homologue d'un ganglion spinal
et la racine sensitive elle-même a exac-
tement la même signification que la
racine postérieure d'un nerf rachidien.
Kous examinerons successivement
ses noyaux terminaux 2" son trajet
inh'a-protubérantiel 3° ses relations
centrées.
1° Noyaux terminaux.–Lesnoyaux
de substance grise auxquels aboutis-
sent les fibres constitutives de la
grosse racine, sont au nombre de
trois le noyau gélatineux, le noyau
moyen et le noyau du locus cœruleus.
a. Noyau <yë~<tMeM.r. Le noyau Coupe de la partie moyenne dubuibe vaLchifUen,
~datineux, continuation de la tête de pour montrer la racine inférieure du triju.
la corne postérieure, a la forme d'une metiu(d'a.prèsMa.t.hia.sDuvA).).
tondue colonne longitudinale, qui s'é- i, siïïoa médian ant.6t'ieur. 2, siUou m~dia.a post~t'icm'.
base des cornes a'it.(cut'GS. leur tôLc. 4~ base
tend sans interruption depuis le collet des conics postérieures. 4\ leur tête, nvct: 4", racine bul-
du bulbe jusqu'au tiers inférieur de la
h~u'c du trijumeau. –o, noyaux [)os)j[)yt'anud:tux.–
6, uo~aux rcsLU'ût'mcs. 7, raph~, formé en grande partie
pat' t'cttt.rc-croisemcntdes faisceaux scustUf's. 8, portion
protubérance. Elle occupe la partie moLriccdcsp;)t'a.tï)idcs(e~Oif~).),t'ot'Uonsons[Uvc
dusp~ratUtdcsfë~&~H).–t0,o)h'c.–ii~noyaujttxta-
latérale et superficielle du bulbe et. onvairc autôro-int.crnc. X, nerf p~GUtnogastDquc (por-
ccst e!te qui, en soulevant à son ni- Uouscnsttive). X)!, nerf grand hypoglosse.
\<m ta partie antérieure du cordon postérieur, détermine cette saillie, comme
c~<; longitudinale, que l'on désigne sous le nom de corjtM ceMt~'e de ~o~6!Ko!o.
Vu sur des coupes horizontales (fig. 377,4'), le noyau gélatineux est arrondi. Vu
sur des coupes frontales, revêt l'aspect d'une colonne ascendante, obliquement
il,
dirigée de bas en haut et un peu de dedans en dehors (fig. 379). Elle est même
légèrement incurvée en S, de telle sorte que sa moitié inférieure est convexe en
dehors, sa moitié supérieure convexe en dedans. –Histolpgiquement, le noyau
gélatineux nous présente, comme la substance gélatineuse de la moelle dont elle
dérive, des cellules multipolaires de dimensions moyennes et de formes for)
diverses. Tout autour de ces cellules se dispose un riche réticulum de fibrilles.
qui par rapport au noyau sont, les unes afférentes, les autres eS'érentes.
b. A'oyaM )KoyeM. Le noyau moyen (Koy~M sensitif de certains auteurs) es!
situé au-dessus et un peu en arrière du précédent (fig. 378,7). Sa hauteur est de
3 ou 4 millimètres. Il renferme, comme élé-
ments, des cellules de petite taille, formant
de petits amas irréguliers entre les ubritles
nerveuses qui s'y terminent ou ne font que le
traverser. Les auteurs ne sont pas d'accord
sur la signification du noyau moyen ou sensi-
tif. Les uns, avec KôLUKEn, le considère)))
comme une simple dépendance de la colonne
gélatineuse, comme la partie toute supérieure
de cette colonne. Les autres, comme OBERSTE)-
NEK, le distinguent soigneusement de la subs-
tance gélatineuse. HosEL se range acettëder
nière opinion et, pour lui, le noyausensiUf
du trijumeau serait l'homologue du noyau de
Burdach(p.l21).
C..iVo~M ~M ~OCMS cœ?'M7eMS. Le locus
Fig.378. cceruleus, on le sait (p. 198), est cette traînce
Schéma représentant, sur le plancher noirâtre ou bleuâtre qui s'étend le long du
du quatrième ventricute, les origines bord supérieur du plancher Yentriculaire,
et terminaisons réelles du trijumeau. in)
V, grosse raciuc du trijumeau (en M<-<f):
médiatement au-dessus de la fovea superio;
sajtetiteracine ou nerf miMtieat<'ur(cKmK~). La substance grise qui le forme (sM6s<<M!<tf(
«. tuliercules quadrijumeaux.
'ht quatrième vcHtricuk. –c.pMoncutcscprf- /er?'M~MMsa) renferme des cellules de grandes
b, ptanchet
~cUeux suptrieurs. < pédonculesctrfhcXcm dimensions (80 à,60 p.), de forme globuleuse,
i'tMricurs.
), Mo~an masticateur (<K )'a'<~<'). raci)!C plus ou moins riches en granulations pigmen-
ntoycmtc du trijumeau sensHif. 3, racine du
locus cocrutcus,avec titu es directes 3", fïhres taires d'un brun foncé quelques cellules ne
croisées. 4, locus cœrutcus. 5. racine infé- présentent qu'une toute petite quantité de
rieure ou descendante. 6. colonne de subs-
tance gélatineuse, formant )c noyau terminal de
cette dernière racine. 7, noyau nwen ou
granulations pigmentaires d'autres en sont
entièrement remplies; il en est, enfin, un cer-

~t
noyau scusitif. 8. racine supérieure ou des-
cendante du tt'ijunteau moteur.
tain nombre qui sont entièrement dépourvues
de T1locus
.1, pigment. Le 7.. cœruleus, en tant que région colorée en noir, ne mesure
1

guère que 6 a 8 millimètres de longueur. Mais ses éléments se prolongent bien


au-dessus de cette région noirâtre on peut, en effet/suivre les cellules c&ractc-
ristiques du locus cœruleus jusque dans la calotte pedonculaire.

2° Trajet intra-protubérantiel du trijumeau sensitif. De la face antërieun'


de la protubérance, ou elles s'engagent, les fibres constitutives du trijumeau sen-
sitif se portent obliquement en arrière et en dedans et, arrivées dans la région de
ta calotte, se divisent chacune en deux branches l'une ascendante, plus courte
.et plus grêle; l'autre descendante, plus longue et plus forte. Au point de vue de
leur mode de terminaison, ces fibres forment trois groupes, constituant, chacun
une racine racine inférieure, racine moyenne et racine supérieure.
a.J?~CMî<9 ~'M/'e)'t'eM)'e. La racine inférieure ou bulbaire, signalée depuis bien
longtemps par GALL et SpuRznEtM, a été particulièrementbien décrite, en 1877, par
MATHfAs DuvAL. Son existence, et aussi son trajet et son mode de terminaison, sont
certainement aujourd'hui un des points les mieux établis de l'histoire des nerfs
crâniens. Cette racine est représentée par un volumineux paquet de libres ner-
veuses, qui se séparent du tronc du trijumeau, peu après son entrée dans la pro-
tubérance, pour s'infléchir en bas et en arrière et descendre jusqu'au niveau de
l'émergence de la première paire cervicale. On la désigne indistinctement sous les
noms de r~cme ~sceM~sMte ou de
t'act'Me ~esceMd<'<K<e, suivant qu'on
la suit du noyau terminal vers son
point d'émergence ou de son pointt
d'émergence vers son noyau ter-
minal. Ces deux dénominations
prêtent a confusion, et voilà pour-
quoi nous leur avons substitue
celle de racine inférieure ou bul-
baire.
Vue en coupe transversale (f!g.
377,4"), ]a racine inférieure du tri-
jumeau revêt la forme d'un crois-
sant dont la concavité, dirigée en
dedans, coiffe le noyau gélatineux
ci-dessus décrit. Son volume, relati-
vement considérable a sa partie
supérieure, diminue peu ù peu au
fur et à mesure qu'on se rapproche
da collet du bulbe: c'est que, au
fur et à mesure qu'elle descend, elle'
jette dans la colonne gélatineuse
ua- certain nombre de s'es fibres, Schéma, mon~'a-nt les orighies et, les terminaisons
desquelles s'y terminent par des reeUcsdcsdeuxporUoïlsdut.rijunneau.
(L'axe indique feutrée du U'ijutucau thuis !a. [n'oLub~t'aucc
sn'borisations libres (voy. Gg, ~79,2). ~Ugn&~md~mgncta.iiguGtnMmnc.)
,'c.T;

Les rapports de la racine infé- ~faUncux.


i~ h'ijumcau sensitif. 2, sa racine tuf~ricurf'. noyau
4, noy~u tnoycn. a. racine du locus cœt'u~'us.
rieure du trijumeau sont différents –C~voiccentrutcdu~'tjutncau.–7, trijumeau tuoLcut'on nct'f
m~~c~cur. S, no~ni masticu~ur. racine dcscc't)(!anh'.
n. la protubérance et au bulbe. Au –1'~ gan~Uou de QassGr, avec tt, Ojththainuquc; iuaxiU.Ut'f
niveau de la protubérance, le fais- sup6t'tcut';c,n]a)LH)tUt'c)))L)cricu)'.
ceauradiculaire est profondément situé entre te corps restiforme et la substance
)'~ticu]airë la branche ascendante du facial passe sur son cote interne la racine
eochleaire de l'auditif croise son côte externe. Au niveau du bulbe, il est beau-
coup plus superficiel il longe le côte antérieur du corps restiforme et ne se
trouve sépare de la surface extérieure de l'organe que par une mince couche de
substance blanche. Les nerfs mixtes (fig. 398.8) le traversent de part en part.
Outre les fibres précitées, qui sont manifestement, sensitives, la racine inférieure du triju-
mc!).u renferme encore dans sa masse un certain: nombre de fibres sympathiques, f)ui provien-
nent. vra.isetnblabiement des équivalents
ii(~iit vraisemblablement éqq.tivalciits bulbaires
bulbaires dui
du (.ractns
Lraetti4; intermedio-tatt''ra)is. La racine
racine~eil
en
question est donc une racine essentieUemont mixte cite possède à ta. fois des fibres sensitives
et des fibres vaso-motrices. La physiologie expérimentale, entre les mains de AlATutAS DuVA). et
LABORDE, est venue corroborer sur ce dernier point, d'une fa~on aussi nette qu'ingénieuse, les
données de l'anatomie. Ces deux expérimentateurs, en eu'et, en sectionnant la racine inférieure
du trijumeau dans le bulbe lui-même, sur des chiens et sur des lapins, ont Constate, du côte
correspondantde la face et notamment sur le globe oculaire, l'ensemble des troubles sensitifs
et trophiques qui suivent d'ordinaire la section du trijumeau, lorsque cette section est pratiquée
entre le ganglion de Gasser et s.on émergence. Nul doute alors que le faisceau intra-butbaire
sectionné ne soit l'une des principales racines de la cinquièmepâtre.
b. Racine moyenne, La racine moyenne (fig. 379) est moins importante que
la précédente. Elle est aussibeaucoup plus courte. Les fibres qui la constituent,
suivant un trajet à peu près horizontal, se portent vers le noyau moyen et s'y ter-
minent, comme celles de la racine inférieure, par des arborisations libres.
c. T~act'Me SMpet'MMre OM~'sctHe d'M locus coM'M~eMS.–La racine supérieure
(fig. 378,3) décrite par MEYNEuï sous le nom de ~'scÏMe ~<'sceM~SK<e ~Me, se
porte obliquement en haut et en arrière et vient se terminer dans le locus cœru-
leus. Ses fibres sont en partie directes, en partie croisées, je veux dire qu'elles
se rendent, les-premières (3') au locus cœruleus du côté correspondant, les
secondes (3") au locus cœruleus du côté opposé. Nous devons ajouter que l'accord
n'est pas encore fait, parmi les anatomistes, sur la signification morphologique
de cette racine certains auteurs la rejettent entièrement d'autres, tout en
admettant son existence, )a considèrent comme motrice et de ce fait, la ratta
chent à la petite racine.
MEYXERTet, après lui, EotsGER ont signalé des ûbres qui, de la grosse racine du trijumeau, se
portaient directement vers le cervelet en formant, pour ce nerf, une nouvelle racine, la <Y<c/Mf
eë;'<'&eMei<se fH)'ec<e. L'existence de cette racine n'est pas encore nettement démontrée elle est
rejetée par bon nombre d'aut,eurs,notammentparKo).t.)KEi)etparBEcuTEKE\v. Le trijumeau.
sans doute, est en relation avec le cervelet, comme les autres nerfs sensitifs mais les fibres
qui établissent ces relations proviennent des noyaux terminaux de la grosse racine et non de la
racine elle-même.
3° Relations centrales du trijumeau sensitif–– Les cellules nerveuses du
noyau gélatineux et du noyau moyen (nous ne savons rien encore au sujet de
celles du locus cœruleus) émettent des fibres qui se dirigent en dedans, en for-
mant par leur ensemble ce que nous appellerons la voie c~a7<9 ~M <n~MMn?aM.
Ces fibres (fig. 379,6), arrivées au raphé, s'y entre-croisent avec celles du c6tc
opposé (KôLUKER, MôSEL, WALLEKBERG); puis,se redressant en haut pour devenir
longitudinales, elles se mêlent aux fibres de la portion fondamentale du ruban de
Reil et gagnent, avec elles, le thalamus et l'écorce cérébrale. A coté de ces fibres
qui s'entre-croisent dans le raphé (/<<M croï'sees), C.UAL signale d'autres fibres
qui ne vont pas jusqu'à la ligne médiane et qui se jettent dans le ruban de Reit
du côté correspondant (/<6?'es c~u'ec~s). Qu'elles soient directes ou croisées, les
fibres constitutives de la voie centrale du trijumeau abandonnent au cours de leur
trajet de nombreuses collatérales, qui se terminent, les unes dans les noyaux mo-
teurs bulbo-protubérantiels, en particulier dans-le noyau ambigu, dans le noyau
masticateur et dans le noyau du facial), les autres dans la formation reticulairc.
h.ûjLLfh.t'.R incitno ù. penser que ces dernières coHa.to!'a)~s ont p.!wr r.A)<! A'ii~lM.sncet'
les grosses cellules multipolaires de la substance réticulaire blanche et grise (p. '127).).

B.– RACt~Ë MOTXiCE OU TtOJUMKAU MOTEUK

La petite racine du trijumeau, exclusivement motrice, se rend aux muscles


masticulateurs( (temporal, masséter, ptérygoïdiens interne et externe, my)o-
hyoïdien et ventre antérieur du digaslrique), d'où le nom deMe)'ws$~'ca<eM;
que l'on donne parfois à cette racine.
1" Noyaux d'origine. –On distingue à la racine motrice du trijumeau deux
noyaux, un noyau principal et un noyau accessoire
a. ~Voy~M p~HC~p~. Le noyau principal, plus connu sous le nom de MoyaM
MKM<t'ca<eM?'(fig. 378/1 et 379,8) est profondément situé dans ia partie latérale de
ia calotte protubérantielle. C'est une petite colonne de substance grise, haute de
4 ou a millimètres, commençant en bas au niveau de l'extrémité supérieure de
l'olive protubérantielle et dépassant légèrement en haut le noyau sensitif. Vu en
coupe horizontale ((ig. 380,2), il revêt la forme d'un ovale dont le diamètre
antéro-posterieur, le plus grand des deux, mesure en moyenne 3 millimètres, le
diamètre transversal '1"3 seulement (KôLUKEn). Comme le noyau du facial,
au-dessus duquel il est situe, le noyau masticateur représente, au niveau de la

protubé-
Coupe transversale: de la partie supérieure de la -Cetlutes de la racine descen-
rance annulaire pour montrer les noyaux du trijumeau dmtedutrijumeau,impré-
(demi-schématique). gnation par le nitrate d'ar-
V.trijumeau sensitif (grosse racine) V,trijumeau moteur (petite racine gent (d'après LuGARû).
ou nerf masticateur). t, noyau formé par la substance gélatineuse.
2. noyau masticateur. racine descendante du nerf masUcatenr. t,t,'<cc))ute5uni)iotaircs.–9.
4,c<'l)utcs d'origine de cette racine.–S~'oli~'esuneneureouprotuberan-. 2,cctlu!csbipohm'cs.–3,3.cct-
tioU. G, faisceau piramidat. 7, ruban de Rci).– S, bandelette )on- lu les multipotaircs. .4, 4, cottaM-
!!itmU))aieposterieure.–9,formationreticuiaire.–te,quatrièmeventri- t'.t!es.
cutc.–ii,substanccgriscsons-cpcnditnatre.

protubérance, la tête de la corne antérieure de la moelle epinière. Histologique-


ment, il est formé par des cellules multipolaires de grandes dimensions (80 &
70 u.. KôLLiKER~ pourvues de prolongements nombreux et richement ramiSes.
b. j~YoyaM acces~OM'e. Le noyau accessoire est constitué par une longue trat-
Mf de cellules nerveuses, qui commence en bas au niveau du noyau principal et,
de là, s'étend sans interruption jusqu'au côté interne du tubercule quadrijumeau
antérieur. Ces cellules, tantôt éparses, tantôt reunies en petits groupes, sont volu-
mineuses (80 a. 60 [~ en moyenne), arrondies ou légèrement piriformes (tig. 160,') 9).
MEy~ERT, en raison de leur forme spherique et de leur aspect boursouflé, leur
avait donne le nom de cellules Des~CM~eMses. Longtemps on les a considérées
comme dépourvues de prolongements protoplasmiques. KôLUKER s'est élevé
contre cette assertion et, dans la dernière édition de son traité d'histologie, il les
décrit comme étant multipolaires. Dans un travail récent, inséré dans le ~/oM~o)'f
zoologico de ')894, LuGAno nous apprend que sur 68 cellules vésiculeuses qu'il
clairement observées chez le lapin, 33étaient privées de prolongements proto-
plasmiques, 3t en avaient un seul, long de 30 à ISQ 3 en avaient deux, 1 e!t
avait trois. Les cellules en question ne possèdent donc qu'un appareil protoplas-
mique rudimentaire. Leurs cylindraxes, dont i'origine et )e trajet ont été biex
étudiés par LuGARO et par C.UAL, se portent obliquement en bas et en arrière
(fig. 37'),9), pour se jeter finalement dans la petite racine du trijumeau.

2° Trajet intra-protubérantiel du trijumeau moteur. Chacun des deux


noyaux précités donne naissance à un faiscea,u radiculaire. Le trijumeau motcu;'('
se trouve ainsi avoirdeuxracinesquenous distinguerons, d'après leur direction.
en supérieureetinférieure:
a. Racine Mï/e)'eM?'e. La racine inférieure, la plus importante des deux,
provient du noyau masticateur elle est l'ensemble des fibres qui naissent des
cellules de ce noyau. Ces fibres, réunies bientôt en un faisceau compacte, se
portent obliquement en avant et un peu en haut, traversent l'étage inférieur de la
protubérance et s'échappent du névraxe par le même point que la grosse racine.
La racine. inférieure est en partie croisée, je veux dire que, a côté desnbresqui
proviennent du noyau masticateur correspon-
dant, se trouvent un certain nombre de libres
(KoLUKER) qui tirent leur origine du noyau du
côté opposé. Ainsi s'explique vraisemblablement
la synergie des muscles droits et gauclies dans
les mouvements de mastication.
b. ~a;C!Me SMpgr~eM~e. La racine supérieure,
encore appelée ?'actMe co'ë~'e/e ou racine <<es-
cendante émane des cellules vésiculeuses ci-de.s-
sus décrites. Les fibres qui la constituent forment
un petit faisceau longitudinal, qui vient se piaccr
sur le côte externe de la traînée ceUuleuse on il
prend origine et qui, recevant continuettetncot
de nouvelles fibres, augmente de volume au fur
et à mesure qu'il descend. Vu sur des coupes
transversales de l'isthme (lig. 382,8, Y et 141,3), il
Fig. nous apparait sous la forme d'un croissant oriente
sagittal sa face interne, légèrement
La racine descendante du trijumeau. en sens
vue sur une coupe transversale concave; regarde
l'aqueduc de Sylvius, dontette
passant par les tubercuies qua- est séparée parun intervalle de ou 4 miHimë-
dhjumeau\ postérieurs (d'après tres
AtAftHA~ t)UVA)J. sa face externe, convexe, répond au pédon-
cule cérébelteux supérieur. Arrivée au voisin:
1 noyau d'origine du paU~ti'juc. 2, tu-
hcreutcs quadrijumeaux pos~i'icûrs.t, j)~- du noyau masticateur, notre racine descendante,
doncufcs cérébelleux supérieurs.–4, ruha)i
de Reit. o, bandctcUc longitudinale pos- jusque-là longitudinale, s'inHéchit en avant et
Luricu!'c. !V, tV\ nerf paUtëUquc.
V, racmo supëncurc du trtjuntcau. en dehors pour devenir horizontale, rejoint fit
racine précédente et se fusionne avec elle.
Comme on le voit, toutes tes fibres constitutives du trijumeau, qu'elles soien
sensitives ou mot,rices, ascendàut,es ou descendantes, se portent en convergemi
vers cette région de la calotte protubera.nt.ieHe qui est située immédiatemenL<t
,)vant du noyau masticateur cette région est ce que certains auteurs ont appelé
''QKUO~M<K) ~eMu'M~'(lieu de rassemblement, lieu de réunion des fibres du triju-
meau).
Comme il a été dit plus haut (voir /'<ë<~Me, p. 448), les mets radiolaires
.pli proviennent des cellules vesiculeuses supérieures croisent la portion moyenne
<!u fer & cheval décrit par le pathétique et présentent parfois avec ce dernier
~erf des rapports intimes. Nous rappellerons, toutefois, que ces rapports se
hoi-nent, toujours à une simple contiguïté des deux faisceaux nerveux, lesquels
Np doivent pas être plus confondus au point de vue anatomique qu'au point de
vue physiologique.
3° Relations centrales du trijumeau moteur. Le noyau masticateur est
t.aboutissant d'un certain nombre de fibres du faisceau genicule, qui proviennent
delà zone motrice de l'écorce cérébrale et lui apportent les incitations motrices
\'u!ontaires ces fibres sont croisées, il reçoit en outre, de nombreuses coUaterafes
qui, comme nous l'avons vu plus haut (p. 452), émanent de la voie centrale dit
trijumeau elles sont affectées aux mouve.nents rettcxes.
Voyez, a.u sujet, des origines et terminaisons réelles du trijumeau, p'n'mi )es travaux rëceru-
tnHntpubhës:BM)n'EM\v, Ue&e;' f/.FfMO'Mt'spt'KM.'y (/</)'oMCM a«/i,'<<'t.</oM~e)t 7')'ts'em!MS!fM)'ze/,
Ar~'h. J'. Anat., '1886 et )8S~; Do MÈ~E, L'e&e<' d<e 7't'c)HM!MM<'M)'ae<M, Ncur. Centr., 1887;
HntŒX, Zu;' Xc;t):<mMs f<. f7<)'!<))~de~ A'e/'t'MS <)'t'f/<'n)Mt!M, Nenroi. Centrait))., )89(); GunDi:'<.
<!f;<Mf'/<'e?:M<HM4' W.M)':c~) f/M ï')'t~e)):)t)M~t:et'et:,At)g. Zeit.schr.f. f. Psych. etc., 189);
L~KO, SttMe ce~M~e f<'o)'t.~tne <<eHft raf~ce f<)'see)t~eM<et<f'! <)'em)Ke, Monit. xooL itatiano, t894
))osK)., Cie Ce<t<)v~M)t;i(/!<H~H !M CeM<)'f~o<(:!)c/e/' ~f)t~*<t'<M),eM. des 7')')'f/f;n!?tMS, Arch. f.

;/f'/ n.
t'sych. Bd. XXIV, )892; Du MËMK, E:;t Met/o'e;' .Be)/a'/ xt~' A.c/t;'c ooH? ~o'/ffM/'f f/o' /fn!f/<');
.f('eM. ee;:<<'f<~e)' 7')'tf/eH!t)<:M/'n6w«
'f.l.l' ~ri.
AQo. Bu;f.u, ~rr..r"
.n,.r /t't'.</emtMo, Madrid, ~895;
teM: MMMc/te; ibid.. Bd. XXY, 1893;
Pe&e)'
f/t'c .s'pi'na~e ~oy. nM/et.eMf/e ?')'[<yen!!n«~M<«'-
Wien. Min. Woch,, t895;–W.u.LE~nEM.
CA.m., 0)')'y<'))

Off 4'eci<):(<to'e H~/tn ~sot~t'Mc;; ?')'f )):!)) (M,


An:d. Anzeiger, i896.

§ VL OmCitNE REELLE DU KERF


MOTEUH OCULAIRE EXTERNE

Comme le moteur oculaire commun


et le pathétique, le moteur oculaire
externe est un nerf exclusivement
moteur, ayant la signification d'une
racine motrice rachidienne. Il se rend,
('onune son nom l'indique, au muscle
dt'oit cxiei'tie de l'oeil, lequel porte le
globe oculaire, du coté externe c'est Ftg.383.-
t'sMMceHs des anatomistes anglais et Coupe trunsversatc passa-ut par la partie iaf'ë'
rieure de la protuberun.cc, pour montrer l'o)')-
n!k'ti::mds. giijet'ecimdn.'ot.f.'ut'ocuian-ut'xterne.
~(tuai''t6'ncvent['icutc.–2,faisccaupyra<n!i<)i.t).u-
1" Noyau d'origine. Son noyau baodcRcil.–4,moteur ocu!fm'c externe,a\'cc:&ou
d'origine est situé sous le plancher du. ï)oyaud'<iginG.–5~nfrfl'acial(t~'tinch(?dcsot'UG),avcc:
5'sa))of't.tOit''io\C)tncf/'tMC~cK/~xj!'t.'j'cs);sonnoyand'0)'i-
quatrième ventricule, immédiatement t gine. (i, noyau du i'ascicu!us tcrus. 7~ oin'c su)"ricut'c.
–8, nerf vcstibtdairc, avRC 8', son noyau dorsal externe.
fn dehors de la tige du calamus, au –ll,bandcfG).Lelomïitt]dinatct'ost,<)'n'u['c']~,ra[fh~.
0~ racine descendantedn h'ijumcau. t0, cor~s rcs~tormc.
'livf~m de cette saillie, arrondie ou
oYdnire, qui porte le tnom d'eminenUa. Leres (f)g. 387,S). H se trouve compris dans
cuacaviLe de l'anse, ci-dessous décrite, que forme, au-dessous de L'ependyme, le
nerf de la septième paire (fig. 387). Sa longueur est de 3 ou 4 millimètres. Vu en
co-upe transversale (fig. 383,4'), il revêt une forme circulaire ou plutôt ovalaire a
grand axe transversal il mesure, en moyenne, 2 millimètres dans le sens tran<
versal, mi!!imètre ou 1 millimètre et demi dans le sens antéro-postérfeur. L"
noyau de l'oculo-moteur externe fait suite, en bas, à celui de l'hypoglosse, don
il n'est séparé que par un tout petit intervalle. Comme ce dernier, il se rattache.
morphologiquement, à la base des cornes antérieures delà moelle. Il renferme
au milieu d'un riche rëticulum fibrillaire, des cellules multipolaires de grosseur
moyenne (40 à SOp,KôLDKER).
Pendant tong~einps, on a pensé que le noyau ocuto moteur externe abandonnait au facial un
certain nombre de niets radiculaires, d'où le nom de Moya~ co~MM~ dit facial. et ~M Mo/eM~' oc/
/a<e coHMKM que lui donnaient les anatomistes. Cette opinion n'est plus. admise aujourd'hn'.
Elle n'est pas,conciliable, en effet, avec les deux faits suivants &UDDEK, en arrachant le nerf
facial dans te crâne, constate que l'atrophie qui est consécutive à cet arrachement j n'intéresse

-1' 1.
que le noyau propre de ce dernier nerf; d'autre part, la destruction pathologique ou expcri-
.P P.t
mentale du noyau ocuio-mdteur externe ne détermine
aucune dégénérescence dans le1 nerf facitd.

2° Trajet intra-protubérantiel du nerf moteur


oculaire externe. Au sortir de leur noyt'u
d'origine, les filets radiculaires du moteur ocu-
laire externe se portent obliquement en avant,
en bas et en dehors, en décrivant dans leur en-
semble une légère courbe & concavité interne
(fig. 383,4). Ils traversent successivement te
corps lrapézoïde, le ruban de Reil, l'étage anté-
rieur de la protubérance et, finalement, s'échap-
pent du névraxe entre le bord inférieur de ce
dernier organe et la pyramide antérieure du
bulbe. Dans ce trajet intra-protubérantiel,le nerf
oculo-moteur externe chemine a 1 ou 2milii-
mètres du raphé, laissant en dehors de lui le
noyau du facial et l'olive supérieure. Tous les
filets radiculaires de Foculo-mbteur externe sont
directs, je veux dire que, pour l'un quelconque
des deux nerfs, ils proviennent toujours du noyau
du côté correspondant.
3° Relations centrales du noyau oculo-moteur
Î..
Fïg.38i. externe. Le noyau oculo-moteur externe,
Schéma représentant te mode d'in- comme le noyau oculo moteur commun, est
nervation, d'âpres DuvA!. et LA- l'aboutissant 1° de fibres d'origine corticiue,
BORDE, des muscles droit interne qui lui apportent les incitations motrices volon-
et droit externe de Fœi!.
taires ces fibre:) sont croisées 3" de coU~era~s
a. œit du coté gauche. < œn du c'~ë
droit. i, i, muscles droits ext~crMCS. de la voie sensitive centrale, qui sont auectccs
musclesdroits iHt~crtics. 3. jdauchcr du
(juatriëme ventricutc. 4, noyau oculo- au mouvement réflexe 3° de fibres optiques et
tnotcur externe. –o. ttoyau oeu)o-ntotcur
conHMun. C, nerf mptcut' oculaire externe. acoustiques, qui descendent des tubercules qua-
7, nerf du droit iutcrne, jjrovcnan~ du drijumeaux antérieurs et lui arrivent par la ban-
no;au ocuto-motcur commun du côte cor-
tcsjtOtidaut.–7\aufrenerf du droit tntcruc, delette longitudinale postérieure (Hg.'t43); ces
provenant du noyau oculo-moteur extcrttc
du cote onpos~. 8, entre-croisement <ie ce
faisceauatcc soM homologuedu ejtc oppose.
fibres, comme les précédentes, sont en rapport
avec les mouvements réflexes. Le noyau oculo-
moteur externe reçoit, en outre, un certain nombre des fibres enerentes de dc~x
des noyaux terminaux du nerf vestihulaire, le noyau de Deiters et le noyau dorsal
interne (voy. § vu), y~'Mn'M~t'soMSréelles de <~)(dt<).
4° Relations du noyau oculo-moteur externe avec le nerf oculo-moteur
commun.– De toutes les connexions que présente le noyau ocuto-moteur
externe, la plus intéressante est ceUe que nous avons déjà indiquée, d'après les
recherches de MÀTtHAS DuvAL, il propos du nerf moteur oculaire commun (p. 444)
de la partie antérieure du noyau de l'ocuto-motcur externe part un faisceau longi-
tudinal (fig. 384,T), qui longe quelque temps la ligne médiane en formant la por-
lion interne de la bandelette longitudinale postérieure, s'entre-croise ensuite
nu-dessous des tubercules quadrijumeaux avec le faisceau homologue du côte
opposé et se réunit alors aux faisceaux radiculaires de l'oculo-moteur commun,
pour aller, finalement, se distribuer au muscle droit interne de l'cei).
Grâce à ce faisceau, véritable rameau erratique de l'oculo-moteur externe, le
noyau d'origine de ce dernier nerf innerve a la fois le muscle droit externe du
roté correspondantet le muscle droit interne du côté oppose. Ces deux muscles
se contractent donc simultanément sous t'influence d'une incitation, volontaire ou
réflexe, partie du noyau précité et ainsi se trouvent expliqués pour nous, d'une
façon aussi nette que précise, les mouvements conjugués des yeux dans la vision
binoculaire. Ces mouvements conjugués des deux globes oculaires, s'effectuant
sous l'influence d'un seul nerf, ou plus exactement sous l'influence d'un seul
noyau, rappellent jusqu'à un certain point ce qui se passe pour un attelage avec
te système des doubles renés, chacune des renés commandant il la t'ois les deux
chevaux et les portant tous les deux du même côté, du côté gauche s'il s'agit de la
t'eue gauche, du côté droit s'il s'agit de la rené droite.
\ousavons vu plus haut (voy. ~o/fM;- o<?«/«i;'e c<MMw< (p..itt), et nous fc rappe))erons ici
en passant, que tous les auteurs n'admettent pas le faisceau décrit par MA'rmAS UuvAL; pour
beaucoup d'eutre eux, les fibres entre-croisées, signâtes par cet histologiste, proviendraient
tnutf's.nonpasde la bandelette longitudinale postérieure et du noyau ocuto-motcur externe,
mais bien du noyau ocuto-motcur commun. Dans ces conditions, la contraction simultanée
quaud nous regardons latéralement) des deux nmsctes droit externe d'un cote et droit interne du
(:)'))(' opposé, pourrait s'expliquer par l'hypothèse émise par St'n'zKA (p. Ha), que les faisceaux
croises du moteur oculaire commun se rendraient au muscfe droit iutcrue. On conçoit, en
('H'cL qu'une incitation motrice uni)atera)e, partie à ia fois des deux noyaux ocuto-moteur
Mtcrue et ocuto-moteur commun d'un même côte, fasse coutrtM't.cr simuUanemeut 1" par h;
m'rf moteur oculaire externe, le droit externe du côte correspondant 2" par les mets croises du
moteur ocmaire commun, le muscle droit interne du côté oppose.
An sujet de l'origine réelle du moteur ocu)aire externe, voyex Co~ËR.s, !'ct~' </<?;! M.~f;
~«('M<t.s'tMt«'c)!i ~<;r)t, Centratut. f. d. med. Wiss., t8?8; Mixf.Axxixt, /<onto f<«' o~/t)(e
<M<c t~ ;!e)'t~ f<M!«;<?M, Gaz. med. di Uoma, Bd. XVf, t'ACET'rt, .op;'« il ttuc/eo (<t ort'/t;«'
<<e/ /)c<'ft<.< f<t</f<ce)M, Laborat. di Anat. normate delta )!. univcrsita di Uoma, )8'J6.

§ VII. OmOtNE RÉELLE ))U ~EUF FACIALL

l,a septième paire des nerfs crâniens est formée par k* facia!, puqot'l on rcn:[ii
(t ordinaire le petit filet nerveux appelé nerf intermédiaire de Wrisberg. Le facial
et t'intermédiaire de Wrisberg sont des nerfs de valeur très différente et il con-
vk'ttt, au point de vue de leur trajet iutra-bulb tire, de les étudier séparément.

A. KKRr PAC! AL t'nOt'HKMK.'s'r nn'


t.e facial, nerf exclusivement moteur, pénètre dans le bulbe au niveau de la fos-
sette sus-olivaire et aboutit, après un trajet fort complexe, à un noyau de subs-
tance grise qui est situe en arrière et un peu au-dessus de son point d'émergence.
Nous étudierons successivement '1° son noyau d'origine 2° son trajet intra-
bulbaire 3° ses relations centrales.
1" Noyau d'origine. Le noyau du facial (ng. 383,8") est profondément situe
à la partie antcro-externe de la calotte protubérantielle, un peu en arrière de
l'olive supérieure, entre les faisceaux radiculaires du moteur oculaire externe,
qui sont en dedans, et la racine bulbaire du trijumeau, qui est en dehors. li
est forme par une petite colonne de substance grise, dirigée en sens longitudinal
et mesurant en moyenne 3"5 de hauteur. Vu sur des coupes transversales, il
revêt une forme irrégulièrement circulaire son diamètre antéro-postérieures(
de 3"S; son diamètre transversal de 1"'°',8 à 2 millimètres.
Le noyau du facial occupe la partie tout inférieure de la protubérance. Il est
placé un peu au-dessus du noyau ambigu, un peu au-dessous du noyau mastica-
teur. Comme ces- deux noyaux, il est le représentant de la tête des cornes anté-
rieures de la moelle épinière.
Histologiquement, le noyau d'origine du facial se compose essentiellement de
grosses cellules multipolaires, mesurant de SO à 60 u- de diamètre. Sa constitution
cependant n'est pas homogène et ItucuEN~' a pu le diviser en deux parties une
partie antérieure ou ventrale, de beaucoup la plus importante, ou se trouvent les
grosses cellules que nous venons de signaler une partie postérieure ou dorsaic,
se distinguant de la précédente en ce qu'elle est moins volumineuse et renferme
des cellules plus petites.
Les cellules constitutives du noyau du facial baignent au milieu d'un riche lacis
fibrillaire, formé par les arborisations terminales des fibres avec lesquelles ces
cellules sont en relation. Nous y reviendrons plus loin. Les cylindraxes qu'elles
émettent se dirigent en arrière et en dedans et ce sont eux qui forment les fais-
ceaux radiculaires du facial, dont nous
allons maintenant décrire le trajet intra-
bulbaire, en allant de son émergence vcu.s
son noyau.
2° Trajet intra-bulbaire du facial. L<-

nerf facial est d'autant plus facile à suivre


à travers la bulbe que t'animai sur lequel
on l'examine a une protubérance plus
H
pauvre en fibres transversales. Le chat est.
A
Fig-.38~. à cet égard, un excellent sujet d'étude le
Scttëma. indiquait le trajet )ntra-bi'fbai!'e
facial aQ'ecte, chez hu, une disposition UH
du facial: A, chez le chat; B;chex peu plus simple que chez l'homme et nous
l'homme. croyons être utile à l'élève en indiquant
KJ?,ti~nc médiane.ïtoy~'ithtf<!t-:a~fto~au tout d'abord <'ctte dispositiou.
du tnui.cu!' u<jtt!ttn'~ c~tct'ue. t. 2. 3, ~es trois
j'Otttons du nerf facial chex te chat- i. i
tpscit)qpot'tK)tiSt!un]ômcncrfchcx!f)Ot)nnc.–
3\ 3. a. /.e /'ac{'a;/ cAe~ cA<ï< Chez le cl):u
4. ~cnou du faciaL On voit
que. chez thotuntc. (MATij)AS DuvAL), le facial, en pénétrant daus
!c5pottionst'cf~,rej'rt'scntcntre~trt''nntc
supé-
rieure dcsportiotisict 3 dufaciatduchaLquise le l)ulbe, se dirige obliquement d'avant en
seraipn).inf)f'chte5en dedans.
arrière et de dehors en dedans et atteint !e
plancher du quatrième ventricule immédiatement en dehors de la tige du cala-
mus (fig. 38S.A). Là, se coudant à angle droit pour devenir descendant, il longe
de haut en bas la ligne médiane dans une étendue de 'I ou millimètres. Puis,
se coudant une seconde fois, il se porte obliquement en avant et en dehors et
disparait dans son noyau d'origine dans cette dernière partie de son trajet te
facial suit, mais en sens inverse, la même direction que dans sa première por-
Lion. Le nerf facial présente donc, dans son ensem-
ble, la forme d'une anse ou d'un fer à cheval avec
deux branches et une partie moyenne les deux
branches, que l'on distingue en &?'CMcAe tM/e~'eM/'e
ou &?'sMe/:e <o)'Me et &rcMcAe sKpër:'eMre ou
~'aKC/i-e de so?'<<e, sont l'une et l'autre horizontales,
je veux dire perpendiculaires à l'axe longitudinal
du bulbe la partie moyenne est verticale et sou-
!eve, de chaque côté de la ligne médiane, le plan-
cher ventriculaire. Ces trois portions du nerf sontt
c!) outre comprises dans le m~me plan et il suffit, Fig.386.
pour les avoir,toutes les trois sous les yeux, de Coupe sagittale du bntbe et, de la
pt'of.ubcmnccdu<tKLt,pourhi-
pratiquer sur le bulbe et la protubérance une coupe diquer!e trajet iah'a-buiban'e
longitudinale passant à la fois par sa portion ven- du fncmt(s<L'hcmfitisee d'âpres
triculaire et par son point d'émergence. Cette coupe uncprcpur~ti.ondeM.DcvAL).
est représentée dans la figure ci-contre~Mg. 386). "-L
VH~cncrfi'acmtAsa.sot'LiiCttubunjc.
3, 3, tes trois perdons intrn.-but-
Ceci étant bien compris, revenons à l'homme. bah'csdnnct'ffacitd.)hmcttcrdn
qu!it''i~[ncvcnLt'icutc.o,<'accitt)~-
b. Le facial c/te~ Ao?M)Me. Le facial présente, t'icm'nd'.tbutbc.], noyau du facial.
–7,)tcy:mdun)ot.cm'ocutun'~c\Lc['nc.
chez l'homme, une disposition tout à fait analogue
à cette du chat, il n'en diffère que par une légère modification de sa partie
moyenne, qu'it nous 'sera maintenant très facile de saisir (<)g. 385, B). Si nous
smvons ce nerf de son point, d émergence
vers la profondeur, nous le voyons tout
d'abord se diriger obliquement en arrière
et en dedans vers le plancher du quatrième
ventricule et, atteindre ce plancher, non
plus sur la ligne médiane comme chez le
chat., mais un peu en dehors de cette ligne,
sur le coté antéro-externe de cette saillie
mamelonnée que nous avons appelée enu-
MeH<a <e)'e~ et qui répond au noyau oculo-
moteur externe. S'infléchissant alors en
dedans, il se porte transversalement et hori-
y.untalement vers le raphé. Là, it se coude
pour ia deuxième fois et se porte en bas, en
suivant une direction longitudinale, paral- Fig.~7.
ietc à la ligne médiane. Après avoir ainsi Trajet du nerf t'aciat sur te ptancher du
)onge le raphe dans une étendue de 1 milli- qu:).t,riuaie ventricute (~cAe~).
mctre et demi à 2 millimètres et demi, le t.t.i~ duca[amussct'ij)i(n'ms.î,dcuxi'c
jMj't~ntui'aciat.(,)'<iùi!n~~f))'t.iunou/'a~c-
f:tci:d se coude de nouveau pour se porter ctf~f~/t'CA'4,qu~U't~tuc portion.ioyn
horizontalement en dehors. Arrivé, a 1 mil- dun)ot'3['ccu!ait'ccxt.c''uc,l'or)')an).a.cclau~cdo)L
t'entoure Le t'Mial )'CM~i~ ~c~. ~i, situation u
( asticatcut'. tbcns cœt-utcus. S, :~o
limètre environ de la ligne médiane, il noyau branche ntcn'c ou noyau de l'hypoglosse.
change une dernière fois de direction, et (Les )ig)ics ponct.ufcs x, y. = indiquent, le m\cau
!nnntct sont jn'aUqu~cs les trois councs succc"-si\'c-i
plonge dans la profondeur pour gagner son deit). figure suivante.)
'n'yau d'origine.
['esutte de cette description que, dans son trajet intra.-bulb.lire, le nerf facial
change quatre fois de direc!ion et nous présente par conséquent cinq portions,
NMVUOLOGÏE
séparées par des coudes plus ou moins brusques, savoir (Bg. 385 et 388) 1° une
p~M~?~ ~o?'OM, obliquement dirigée en arrière et en dedans, qui s'étend de ]a
fossette sus-olivaire au côte antéro-externe de ]'eminentiate!'es 2°une dcM~~HM
pO)'<t'OK, transversale et très courte, qui va de ce dernier point ligne médiane la
3° une <?'0!S~HC po~oM, celle-ci longitudinale, qui, sous le nom de fasciculus
~res, longe ta ligne médiane en soulevant plus ou moins a son niveau la parot

Fig.388.
Trois coupes transversales de ta protubérance, passant A. suivant ta ligne .T de la figure
précédente; B, suivant la ligne y C, suivantJa. tigne z.
Y), moteur oculaire externe (t'))jftK)f<-). Y)), nerf facial f)) (!'oK/)'). 1. 2, 9. 4, S.j< cinq portions du nerf facial.
6, noyau ocuto-tnotcnr cxicr)~. 7, no\an f)n taci:U.

ventricuiaire; 4° une ~M~eme ~o)'<t'OK, à direction transversatc et


de ') milli-
niètre de longueur seulement, qui fuit la ligne médiane pour se porter en dehors
S" une c!H~M:cMie~o?'OM, enfin, obliquement dirigée en avant et en dehors, qui
s'étend de la portion précédente au noyau d'origine du nerf.
Le nerf facial de l'homme, dans son trajet intra-bulbaire, revêt donc dans son
ensemble la forme d'une anse, dont la partie moyenne, sous-jacente au pJaneho'
du quatrième ventricule, se serait inclinée vers la )igne médiane. Cette inclinaison
de sa partie moyenne sur la figne médiane est, du reste, ta seute diuf'ércnce qui
existe entre le facial de l'homme et celui du chat (voy. ng. 383). Ici encore, nous
avons une branche d'origine, une branche moyenne et une branche de sortie
t" une &t'aKcAe ~He, formée par les cinquième et quatrième portions,
ci-dessus décrites; 2" une ~'aMc/te moyenne ou ?'M<erHïed<aM'e, qui n'est autre
que la troisième portion ou fascicutus teres 3° une &?'aM<?/<6 de so?'<i~?, qui est
constituée par les deuxième et première portions. Le coude, ordinairement tn's
accusé, que forme le fascicutus teres pour se continuer avec la branche <fc
sortie, porte le nom de ~eHO!t du facial.
Comme nous le montre nettement ta ligure 387, ta portion moyenne ou ventri-
culaire du facial contourne tes trois côtes antérieur, interne et postérieur du
noyau ocnto-moteur externe. On croyait autrefois, et nous avons admis nous
même dans les deux premières éditions de cet ouvrage avec MA'nnAS Uuv.u.,
ScuwALBE et autres anatomistes, q<ue le fadal, a ce niveau, recevait du noyau prc
cité un certain nombre de libres additionnelles. Cette opinion, pour des raisofs
que nous avons déjà fait connaître a propos du moteur oculaire externe (p. 456) est
aujourd'hui abandonnée. Le facial ne présente donc avec le noyau oculo-moteur
externe que de simples rapports de contiguïté.
3" Fibres directes et fibres croisées. Un point encore controversé est celui
de savoir si toutes les fibres constitutives du facial naissent du noyau d'origiuc
correspondant et s'il n'en est pas un certain nombre qui proviennent, à travers le
raphe, du noyau du côte oppose, en d'autres termes s'il y a, oui on non, pour les
libres du facial, une decussation partielle.
Ce.tte decussation partielle, longtemps rejetée, parait devoir être admise aujour-
d'hui, du moins chex les oiseaux et chez quelques mammifères. Elle a été cons-
tatée, à l'aide de la méthode de Colgi, par LuoARO chex le lapin, par CAJAL c)tcx
la souris. VAN GnnucuTEN a vu lui aussi, chez l'embryon du poulet, un certain
nombre de fibres du facial se diriger en dedans et traverser la ligne médiane
il n'a pu toutefois, par suite d'une réduction incomplète de la solution chromo-
argentique, poursuivre ces fibres jusqu'à, leurs ce!luk's d'origine.
Il est probable que cette disposition se rencontre aussi chex l'homme et que te
taciat se rapproche ainsi du faisceau moteur des deux nerfs g!osso pharyngien
et pneumogastrique, qui, lui aussi, s'entre-croise purticllement sur !a Hgne
médiane. Mais, en l'absence de toute constatation directe, ce n'est là encore
qu'une simple supposition.
Facial supérieur et facial inférieur. Le nerf faciu). connne nous le vcn'ons p)us tard,
innerve tous tes muscles peauciers de )a. t'ftcc. Or, t'obscrva.Uon. an~)on]0-t.'HnK)nenous !tj)prenu
que d~ns les CM de p.'n'atysie t'a.citue d'origine huthaire (par exempte, dans la pa.ra)ysie g)ossn-
).i))[0-taryngce ou ]e noyau du facial est comptèt.cment detruU), un cert.a.in nofn))rc de niusctes,
a))parteuantà)a région supérieure de la face, ne sont nuttemcnt
atteints et {[U'U en est. de même. le j))us souvent,dunstes para-
lysies (l'origine c<;rcb)'ft)c. ('.es )nusc)cs,~insi respectes pnr ht
p.'u'atysic. sont t'orbicutairc des paupières, le sourciticr et le
frontal. Nous devons donc admettre: t''queio noyau butbaire du
facial, n'innerve pas tons les musctcs de ta face,mais tcsmusctes
inférieurs seutouent; 2" tes trois )nus('tesprc('it('ssoutsous
que
ht dépendance d'un autre ceutre;;i*'qu'i! existe, iutimeuteutunis
(tans un mémo tronc, un /'ncM< «)/'t'<«)' et un /'ac)'«< XMpe<'t'('M<
!)\ant chacun son noyau d'orighto propre.
a.o;/f<K /'ac!f<~ t~('<e<«'. Le noyau d'origine du facial in-
fo'icur ou noyau facial inférieur est le noyau butbaire, celui
que nous avons décrit ptus haut.
b..Vo~a«/'act'a~ SMpC)'t<'<«'. Le noyau d'origine du faciat su-
pcrieur ou t~oyau facial supérieur, celui qui innerve t'orbicutaire
(k's paupiÈres, le frontat et te sourcitier, a été considère, jusqu'à
Fig.38~.
cns derniers temps, comme ctantptace dans tenoyauot'uto-tuo-
)<'nr externe, tequet devenait ainsi te noyau coumuudu taciat et Origine <)uf<'cin!suj'['icm'd'!);o-t
M¡':1\II1'T..
du moteur oculaire externe. Mais nous avons vu plus haut que
cette opinion devait être .L.bandounee. le noyau en question ne 1, IWI'I' molenn nmnlnire (.0", aver
fournissant aucune fibre au facia!.M).;xn~L. surietapiuetsur i)V~c5\MOt)n<)y.U)')'f)r)~m('t.r.n-Ud
te ('ot)ayc, pratique l'extirpation dcsdeux.paupières, y coutpris
les musctessourcitieret froutat: or,it constate plusieurs umis
supéricur illlilnt du
"lllllmlU1 an 11'11111'
1
:011 nopu ol'uri;:inc. -=,'2, U('I' fa!'i:l1.

f;it·i:nl.
du
onulo-muteur

après,quand ta dégénérescence a tait son œuvre, fp)c te noyau du t'acia) et celui du moteur
ncmairc externe sont intacts, tandis que le noyau ocuto-moteur commun est, a sa partie postérieure,
te siège d'une atrophie.D'autrepart.t'arrachcmentdumoteur ocidaire commun, tout en amf-
nant ta dégénérescence de la plus grande partie du noyau ocuto-moteur commun, laisse intacte
tcxtrëmite postérieure de ce noyau ~OtiHUSTHiXK~).!)parait donc rationuctd'adnnittre, sur ta. foi
(te ces deux expériences se confirmant réciproquement, que te noyau faciat supérieur est forme
)).'()'ta portion ta plus postérieure du noyau ocuto-moteur conumu~, autrement dit, ()ue les fibres
nerveuses destinées aux muscles supérieurs de la face (orbicutairc des paupières, frontat et sour-
ri!!cr) prennent leur origine a. ta partie postérieurede ce noyau. Pour M~KDHL, ces fibres passeraient.
~'ns la b.adetette longitudinale postérieure (p. 't7i), descendraient avec elle (fig.SM),) jus-
(ju au genou du facial et se jetteraient alors dans )a branche de sortie de ce nerf, pour gagner on
définitive, par la branche teu)poro-facia)e, te groupe nutscuiaii'e qui leur est devotu. tt reste a
savoir si cette disposition, décrite parMHXDHL chez les rongeurs, existe egatonent chez t'homme.
Relations centrales.
4" Les cpUulcs constit,uHvcs du noyau du fada), avons-
nuus dit plus haut, sont entourées par un riche lacis fibrinnire. Ces fibriHes,
qui apportent aux ceHu)es en question les incitations motrices destinées à les
mettre en jeu, proviennent de diverses sources 1° de la voie pyramidale (faisceau
~'nicute), cette voie est croisée 2° de la voie sensitive centratc, notamment des
fibres efférentes des noyaux sensitifs du trijumeau; 3° de la voie optique et de la
voie acoustique par les fibres, déjà plusieurs fois décrites, qui du tubercule qua-
drijumeau antérieur descendent dans la bandelette longitudinale postérieure. De
ces trois sortes de fibrilles qui se rendent 'au noyau du facial, les premières
(fibrilles de la voie pyramidale) sont affectées aux mouvements volontaires
les autres, aux mouvements réflexes.

H. –KEHF )?<THR)mt))AI)tH J)E WR)SKE)!'U

Le nerf intermédiaire de Wrisberg émerge de la fossette latérale du bulbe entre


le facial et l'auditif. Si nous le suivons de là vers la périphérie, nous le voyons
s'engager tout d'abord dans le conduit auditif interne, puis dans l'aqueduc de
Fallope et, finalement, se terminer dans un petit noyau de substance grise qui se
trouve appliqué contre le premier coude du facial et que l'on désigne sous le
nom de ganglion géniculé.
1° Signification morphologique de l'intermédiaire. Le ganglion géniculé,
comme le ganglion de Gasser, se compose de cellules nerveuses, qui, unipolaires

Schéma montrant la continuité de la corde du tympan avec t'iutennediaire de Wrisberg et !c


mode de terminaison de ce derniM' nerf dans le bulbe.
t. corde du t)t))pan.–2, ganglion g6nicut~ 3, mtetm~'diau'cde Wrisbct'g, avec 3', son noyau dorsat; 3", faisceau
solitaire. 4, hutbc. 3, libres afférentes de ce novau. 6, faciai. 7, conduit auditif mLcruc. 8, aqueduc de
Fallope. 9, i'oche! iO, trou sbto mastoïdien. xc, ligne médiane.
chez l'adulte (LaNHOSSEK), sont bipolaires chez l'embryon (Hts, MARït~) il a donc
la même constitution anatomique que les ganglions spumux. Il en a aussi toute
la signification et, du même coup, l'intermédiaire de Wrisberg (fig. 390) doit être
homologué à une racine postérieure rachidienne.
Du reste, les fibres constitutives de l'intermédiaire dopassent le ganglion gëni-
culé, comme les fibres de la racine rachidienne dépassent le ganglion spinal. Au
sortir du ganglion, elles s'appliquent tout d'abord contre le facial. Puis, elles s'en
séparent, un peu au-dessus du trou stylo-mast.ofdien, pour former la corde du
tympan, laquelle, on le sait, vient se distribuer a la partie antérieure de la langue.
Déjà en 1880, MADUAS DuvAL, en s'appuyant surtout sur les faits expérimentaux,
avait entrevu et même nettement formulé cette continuité de la corde du tympan
et de l'intermédiaire de Wrisberg au niveau du ganglion génicule. Quelques
années plus tard, SAPouxi, à la suite de nombreuses recherches d'a-natomic
comparative, a établi le fait sur de nouvelles preuves et il a même cru devoir,
eleva-nt i'mtermedia.u'e de Wrisberg en dignité, en faire un nerf distinct, sous te
nom de HO'yde ~'e~t'e~e p~e. C'est, à mon avis, aller un peu trop loin:
car il n'est, nullement démontre que le facial et l'intermédiaire n'entrent pas, au
delà. du ganglion géniculé, en relations intimes il n'est pas démontre, notam-
ment, d'une, part qu'un certain nombre de fibres de l'intermédiaire ne passent
pas dans le facial, d'autre part que la corde du tympan n'emprunte pas au facial
quelques-unes de ses fibres, tl me parait préférable à tous égards de considérer
rintermediaire de Wrisberg comme une simple racine sensitive annexée au
facial, lequel devient ainsi un véritable nerf mixte.

2° Trajet intra-bulbaire et noyaux de terminaison.–De la fossette latérale


ou il émerge du bulbe, l'intermédiaire de Wrisberg se porte obliquement en
arrière et en dedans, vers
le plancher du quatrième
ventricule. Après avoir tra-
verse ta. racine descendante
du trijumeau, il passe dans
la formation réticulaire, y
chemine quelque temps et,
tinalement, vient se termi-
ner dans un noyau de subs-
tance grise, qui, pour M.
')m.\s DuvAL, n'est autre que
l'extrémité toute supérieure
de l'aile grise. KoLDKHM
pense, au contraire, que le
noyau en question est la
purtjon supérieure du fais-
Coupe tr.-msvcrsa.lcdu bulbe huu)ani, passant par l'interutc-
ceau solit.ai.re (voy. G~osso- dm.n'c dcWï'tsber~ (d'après MA'rmAS Dcv.u.).
~/i<H')/H~:eM) et, à l'appui
i, quidt'ie'nc vcnt~'icub. 2, branche d'origttic du facta!, avec 2\ son
de son opinion, il rappelle, uoy:m. 3. tronc du facial. 4. nerf auditif, avec 4 sou do'sat
~"Íl'I'm~. 5, inl.Cl'm{'diail'ùdc \Vrist.mrg, avec :)', sou nosaunoyau
lcrmiual.
outre ses recherches per- 6, i':tcinc descendante du (.t'ijumcau. ï. corps rcstiformc. S, nt'oktb~-
t'ancc anuu!airc. 9, oth'c. 10, rat'hu.
sonnelles, celles de MAR'nN
et de Ihs, qui chez l'embryon ont vu les fibres de l'intermédiaire aboutir au
faisceau solitaire. Tout en acceptant, ces relations de l'intermédiaire de Wris-
berg avec le faisceau solitaire, je ne crois pas devoir rejeter entièrement les con-
clusions auxquelles est arrivé MA'rin.\s DuvAL à la suite de longues et minutieuses
recherches, entreprises comparativement chez l'homme et chez le singe.
Nous admettrons donc, pour l'intermédiaire de Wrisberg, deux noyaux d'ori-
gine l'un, dorsal, formé par la partie supérieure de l'aile grise l'autre, situé un
peu en dehors du précèdent et constitué par la partie supérieure du noyau soli-
taire. 11 me parait rationnel de penser que les libres de ce nerf(ng. 399,')), ana-
logues en cela aux libres de toutes les racines sensitives, se bifurquent, après
leur entrée dans le bulbe, chacune en deux branches, l'une ascendante, l'autre
descendante et il est très probable que, comme cela a lieu pour le glosso- '<
pharyngien et le pneumogastrique (voyez ces nerfs), les branches ascendantes se
portent vers l'aile grise, tandis que les branches descendantes aboutissent aux
ce!)utes du faisceau solitaire.
NÉVUOLOGtH
Comme on )e voit, t'intermëdiairc de Wms"HM a exacte.Tuont le môme mode de terminaison et
le thème trajet intra-butbah'c (juc )c giosso-pharyngien et, d'antre part, il s'échappe du xëvraxc
immédiatement au-dessus de ce dernier nerf. Cette communauté de trajet et de terminaison ont
amène M.vnuAS tJuvAL a considérer l'intermédiaire comme un simple faisceau, le faisceau le
plus eteve, du gtosso-pharyngicn, qui, au tien de se joindre au tronc de ia neuvième paire et
sortir du crâne par te trou déchire, s'engage dans ]e conduit auditif interne et (en se continuant
par la corde du tympan) gagne la tangue par un chemin détourne, a la fois ph)s long et ptus
complexe. Les recherches de CA~mu sur les poissons osseux confirment pleinement cette
interprétation le groupe de cettutcs qui, chez les poissons, représente te ganglion genicuie
des mammifères supérieurs, envoient leurs libres ascendantes dans te noyau terminal du glosso-
pharyngien, tandis que ses branches descendantes rejoignent ce même gtosso-pharyngieu
au-dessous du crâne. La physiologie, a son tonr, se montre entièrement favorable a l'opinion
émise par MAnuAs DLVAt. l'expérimentation a démontre depuis longtemps, en elt'et. que le
gtosso-pharyngien et la corde du tympan jouissent l'un et l'autre dos mêmes propriétés fonc-
tionnettes. De ce fait, t'innervation de la muqueuse linguatc se trouve ramenée a l'unité
la partie postérieure de cette muqueuse recevant ses nerfs du gtosso-pharyngien des traites
classiques; sa partie antérieure recevant les siens du rameau erratique do ce dernier nerf.
tcquct, comme nous l'avons vu, a son gaugtion propre et. prend successivement les noms
d'intermédiairedo- Wrisbcrg et de corde du tympan.
3° Relations Les reIaLions cenLrales de l'intermédiaire de Wris-
centrales.
berg sont vraisembtablement. les mêmes que celles du glosso-pharyngien (voyex
C~osso-jo/i<M'y~:eH, p. 4'76).
A consulter, au sujet des origines et terminaisons réelles du facial et de l'intermédiaire de
Wrisberg, parmi les publications recc'ites GcmEns, f7e<f?<' f<. A'o. /(;M~.< KH~ /<&<'<'f<ce?M/'e<'«,
Ccntratbt. f. d. med. Wiss. )878: DuvAf. ~[.), Of.'y'oe f/tt ~(MM-p/t~y/t~M, Journ. de t'Anat.
)S!'0 Rt:TZ)us, U))/e~. M&e<- f<<e A'e;'rc<t:e</e<: </<'<' ce~e&)Y)-)<;M~e<: Ca)!'?<<e)t < f/. !f'~<'M
pt'rt~/t. h'o~f;))'tc)t, Arch. f. Anal. u. Pttysiot., t880; SApoux!. A'/M~c f<)!«/on!Ke .s'xr /e
;te< (<e tV;'M&c; <'< /<t co/'f/c << <yM;M);, etc., Jonrn. de med. de Bruxelles, t8M !\t[:xnt:
f/p&e;' </cn A'e<'<tH;'6'/))'«;t';f ~es ~M.'yeH/'ac'a~M, Neurot. Cenfratbt. t887 Af.\itr~, Dif e7'6'/e /t')t/u'f«t.
f/. ~toppx't'i'CK <'e< f/o' /'ft/=e, Qt~sterr. Monaisschr. g. Ticrheitk., )890 t'MXO, f/e&f)' f~s' Ga))~M
ye;t<(;«/t «. H)!< (/e'i.!<CK s«:fifMmc);/tn;:f/cHf/e); .Vet'f'e/t, Anat. Anz. ]893; LMHOSSEK, /)n.<
f/Ot~tOK ~F<tiCM7t !i<*<t /ffc/f<<t.! M. ~e<Me )''e<'6<tM/M<t'/e;t, Ueitr.'x. Uistot. d. Nervensystems u. d.
Sinnesorgane, Wicsbaden, )894 Pot'owsKY, /;«' A'H<Mjtc/ ~/M A'. /c<f< &etMt Me?Mc/«'M.
Morpho). -tatn'b., )S')o;– (~\xx)ËL', ~emat't/MM~ <!<*<<~p;'H?fMw'ef/e WrM&y, C. H.Aca't.
des Se.,

§ VHI.–TERM!XA!SONSHÉEf.LESUU\EHFAU))!T)F,VOIE ACOUSTIQUE

Le nerf auditif ou nerf acoustique (tig. 39j!) tire son origine des divers segments
<)e l'oreille interne le timaçun, le vestibule et les canaux demi-circulaires.
Les libres qui proviennent du limaçon forment un tronc volumineux, le Me;
coc/t/J~tre; celles qui émanent du vestibule et des ampoules des canaux demi-
circulaires se condensent de même en un seul tronc, le Mer/' ues~'&M~aM'e. Les
premières traversent le gangHon de Corti, les secondes le ganglion de Scarpa. Ces
deux ganglions, constitués t'un et l'autre par des cellules bipolaires (fig. 392,8 et 6)
ont la valeur des ganglions spinaux et les deux nerfs, sur le trajet desquels ils
se développent, sont de tous points comparables aux racines postérieures ou
seusitivesdes nerfs rachidiens. Les deux nerfs cochtéaire et \estibulaire, primiti-
vement distincts, se réunissent dans le conduit auditif interne pour former le
tronc de l'auditif. Ce}ui-ci, se portant en dedans, parcourt le conduit auditif
interne, pénètre dans la cavité cranienne et, arrivé sur le plan latéral du bulbe,
se divise en deux faisceaux, l'un antérieur, l'autre postérieur. Or, ces deux fais-
ceaux, que l'on désigne habituellement sous'te nom de racines de l'auditif, ne
sont autre chose que les deux branches primitives du tronc nerveux, lesqucues
se sont simplement accolées au cours de leur trajet et se sont séparées de nou-
veau en atteignant le névraxe la racine antérieure représente le nerf vestibu-
laire la racine postérieure est la continuation du nerf cochléaire. Ces deux
racines, que nous désignerons pour cette raison sous les noms de ~<~M<es<
~M~M'e et de 7'sct'Me coc/~e<we, se comportent, dans leur trajet intra-buibaire,
(l'm~e façon toute différente et it convient de les étudier séparément.

A. RACINE A!<TK!U)!t'nE OU VEST)HULA)RE (~fERF YKS't'H)ULA!RR)

La racine antérieure ou vestibutaire, continuation du nerf vestibutaire, tire son


origine du vestibule et des canaux demi-circuiaires membraneux (voy. Ore~Me
/M<e?'Me). Située tout d'abord en arrière de la racine cochléaire (le vestibule est
postérieur par rapport au li-
maçon), elle croise cette der-
nière en X, pour venir se pla-
cer en avant et en dedans
d'elle. Les fibres qui consti-
tuent cette racine, pénétrant
dans le bulbe au niveau de la
fossette latérale, se portent
obliquement en arrière et en
dedans, en passant dans l'étroit
espace qui sépare le corps res-
tiforme de la racine inférieure
du trijumeau et finalement se
divisent, comme les racines
postérieures des nerfs rachi- Schéma monh'ant les rapports des deuxhrauches
de l'audilif avec ses deux racines.
diens, en deux ordres de bran-
t. nc''fcocht6ait'e provenant du !in)acon.–i',racine j)os!r)'i<t't'f'fn)
ches, les unes ascendantes, coc!)tf~ah'c.–2,nGt'fvcsmjutai!'cpt'ot'G"~nLdt)vcst,)))n!c.–2'.t'acin('
ant'nf'ut'couvp5)ibnttHt'c.tt'oticdc)'audit)F.t.cn)t'c-t:roiscn"nt
les autres descendantes. Les cnX(]('sdRUxraeiucs.–3,~angUo)tt!cC(tt'ti.–<i,g;tn~!)on<<'Sct)''j'
h'ancbes ascendantes se ter- –7,tjuHjcrachi()icn,avcc'7',cot'j~t'cstit'Ot-mc.
minent, par des arborisations libres, dans des noyaux de substance grise qui
s'estent au-dessous du ptancher du quatrième ventricule. Les branches descen-
dantes, comme fuyant ces derniers noyaux, se recourbent en bas en constituant
ceappelle la racine inférieure de l'auditif. Nous décrirons tout d'abord les
noyaux terminaux de la racine vestibulaire, puis son faisceau inférieur.

1" Noyaux terminaux de la racine vestibulaire. Ces noyaux sont au


nombre de trois, le noyau dorsal externe, le noyau dorsal interne et le noyau de
BccJtterew
a..VoysM dorsal &x<erHe. Le noyau dorsat externe (tig. 393,6), plus connu
sous le nom de HO~CM ;/e jDe<<e?' se trouve situé immédiatement au-dessous de
t'angte externe du quatrième ventricule. Il est formé par de petits amas de
substance grise, irrégulièrement disséminés dans la partie postéro-interne du
corps restiforme et de la pyramide postérieure. Les cetlutcs qui le constituent sont
multipolaires et de grandes dimensions leur diamètre, chez t'ttomme, est de 40
!t 't<JO u. chez le cbat, de 87 à 114 u. (KoLUXER).
b. A'oy~M do'sa~ <H<e?'):e. Le noyau dorsat interne (Mo.y~M ~os<e')'z'eM)' ou
HO.r<H /naHf/M~(M'e de quelques auteurs) est situé en dedaus et un peu en arrière
du précédent ({ig.393,~). H occupe, sur le plancher ventriculaire, la région appelée
:uk' blanche externe. Ses limites circonférenciettes manquent de netteté
en
dehors, il confine au noyau externe, dont, il ne se distingue que par les caractères
particuliers de ses cellules; en dedans, il s'étend jusqu'au voisinage de la ligne
médiane. Vu sur une coupe horizontale du bulbe, le noyau dorsal externe revêt la
forme d'un triangle, dont le sommet regarde en avant et dont la base s'étale au-
dessous du plancher ventriculaire. Les cellules qui le constituent sont de petites
dimensions (20 j~ en moyenne), étoilées ou fusiformes.
c..tVbi/SM de BecA<e?'e:o. On donne ce nom à un petit groupe de cellules volu-
mineuses (fig. 393,7), qui se trouvent situées en dehors et en arrière du noyau
dorsal externe. On peut, avec KoLUKER, considérer le noyau de Bechterew comme
une dépendance du noyau dorsal externe, comme la partie postéro-externe de
ce noyau.
2* Racine inférieure de l'acoustique. La racine inférieure de l'acoustique
(fig. 393,8), décrite par RoLLER en ')880, se dirige en bas comme la racine homo-
nyme du trijumeau et peut
être suivie jusqu'à la région
du bulbe où s'effectue ren-
tre-croisement sensitif. C'est
la ?'a;CM<? s~'ceKc~a~~e de
RoLLER, la )'~CM!e ef~ce~-
dante de bon nombre d'au-
teurs. Ces deux termes prê-
tent à confusion et l'on com-
prend que nous lui ayons
substitué celui de racine
inférieure, qui indique net-
tement sa situation et son
trajet par rapport aux au-
tres paquets radiculaires de
l'acoustique. La racine in-
,·.b. y
Noyaux terminaux de la racine vestibulaire, avec leurs férieure ou descendante du
connexions supérieures (schématique). nerf vestibutaire présente
(Pour ne pas cotn))nquor la ngurc, les fibres cfferentcs des deux noyaux les plus grandes anatogics
auxquels se rend la racine cocbieaire ont été su~nrituecs.)
t, racine postérieure ou cocMeaife, avec ses deux noyaux noyau ante-
avec la racine de mcme
rieur de l'auditif; 3, tubercule acoustique.
ibu)aire. 5, noyau dorsal hïterne.
4. racine antérieure ou ves-
G. uoyau dorsal externe ou de
nom que possèdent le triju-
)eitcrs. 7, noyau de Bcchtere\v. 8. racine inférieure ou dcscendauLc meau, le gtosso-pharyugien
te l'auditif. Hbrcsasccndat~cs cérébelleuses. 10, libres allant
uiferieurc du {rijufncau.à trajet14,oblique.
raphé. H, nbres i~ ruban de Reil. i3, racine et le pneumogastrique. On
faisceaux pyramidauy. j5, ra~hc.
i6, quatrième ventricule. t7. pédoncule cérébelleux inférieur. t8, ori- peut la suivre en bas jus- .j
gine des stries acoustiques. qu'au niveau de t'entre11-
croisement sensitif. Les libres qui la constituent se terminent, toujours par des
extrémités libres, dans une colonne de cellules nerveuses qui est placée sur leur
côté interne et qui se fusionne, à son extrémité inférieure, avec le noyau de Burdach.
3" Relations centrales des noyaux terminaux de la racine vestibulaire.
Les cellules nerveuses que nous venons de décrire comme formant les noyaux
terminaux de la racine vestibulaire donnent naissance à d'autres fibres (cylin-
draxes de ces cellules), qui relient les noyaux précités à des masses grises situées
dans d'autres régions du névraxe. Ces fibres forment quatre groupes les libres
cérébelleuses, les fibres de la formation réticulaire, les fibres à direction oblique
.1.
et les fibres destinées au noyau de l'oculo-moteur externe.
Les /!&res cere&eMeMses (faisceau acoMs~'co-ee'e&eMeMa.' de C.UAL) naissent, a
la fois du noyau dorsal interne, du noyau de Deiters et du noyau, d~Bechterew
(fig 393,9). Suivant un trajet ascendant, elles longent le côté interne du pédoneuh'
cérébelleux inférieur et pénètrent avec celui-ci dans le cervelet. Elles vont se
terminer en grande partie, avec ou sans entre-croisement, dans le noyau du toit,
le noyau globuleux et l'embolus.
Les /M)?'es de la /Ma<<oK )'e<t'CM7a!'?'e(fig. 393,'10), très nombreuses et très
fines, naissent égalementdu noyau dorsal interne et du noyau dorsal externe. Elles
se portent transversalementde dehors en dedans, s'entr~-croisent dans te raphé et
disparaissent dans la substance reticulaire du côté opposé. Des fibres analogues
émanent du noyau terminal de la racine inférieure (KôLUKER). Il est rationnel de
penser C~S diSerentes
que ces
lienser Cllie dill·él'C.Ites fibres,
.iiirvs, une
iiile fois ari'I\'éCS dans
füis arrivées ÙaIIS la substance
SLIbStaIICC reticulaire,
1'éalCtllwtll'C,
se redressent pour devenir longitudinales et ascendantes et se mêler alors aux
f.tisceaux de même direction qui constituent le ruban de Reil ou voie sensitivc
centrale.
Les /<&?'es obliques (fig. 393,H) naissent sur le cote interne du. noyau de Deiters
et, de là, se portent obliquement en avant et en dedans. Ces libres, décrites par
ih:LU, parCiujCE, par KôLDKER, ne sont pas douteuses, mais leur mode de termi-
naison n'est pas encore élucidé.
Les /<es destinées au MO;/<!M de ~'o<M/o-?MO<eM?' e~c<e!'Ke proviennent en grande
partie du noyau de Deiters. Quelques-unes seulement naissent du noyau dorsal
interne. Ces fibres, comme leur nom l'indique, se rendent au noyau du moteur
oculaire externe, les premières (celles qui naissent du noyau de Deiters) en sui-
vant un trajet transversal, les autres (celles qui émanent du noyau dorsal interne)
en suivant un trajet oblique. Ces relations directes des noyaux terminaux du
nerf vestibulaire avec le noyau de l'oculo-moteur externe, signalées par BEon'Ë-
nEw et par KoLUKEH, nous expliquent nettement l'apparition de certains troubles
ocu)o-moteurs comme complication d'au'ections labyrinthiques (voy. à ce sujet
P. Ho~tEH, .Keu. A"<*M}'o/ 1893, p. 674).

H. UAOKH l'OSTHÏttEL'HË ou COC)tLK.\)hM (\ËKF (.Of:))LK.\)HK)

La racine postérieure ou cocbléaire, continuation du nerf cocbleaire, tire son


un~ine du limaçon membraneux. Un peu en dehors du bulbe, elle se sépare à
a.n~le aigu de la racine vestibulaire, se porte obliquement en dehors et en arrière,
~a~te ainsi la face externe du corps restiforme et s'y termine dans un amas de
substance grise, qui, tout superficiel qu'il est, fait corps avec le névraxe.
1" Noyaux terminaux de la racine cochléaire. Cette masse grise (fig. 395,3
et 4) mesure 8 mitlimètres de hauteur, aur 3 millimètres de largeur et 2 milti-
nK'tt'es d'épaisseur (KttAusE). Le nerf cochléaire, en la pénétrant de bas en haut, la
divise en deux parties, l'une antéro-interne, l'autre postéro-externe la première
constitue le MfyaM aH<<t'eM/' de ~'aM~t<t/ la seconde, le <M&o'cM/e acoustique
~<<(~'t~.
Le noyau antérieur ou ventral (Ho~/<XM accesso~'e de
a..Y6'yaM a~<ëWeM7'.

quelques auteurs) est situé sur le cûté antéro-externe du corps restiforme. Il est
comme emprisonné (lig. 39o,3) entre la racine vestibuiaire, qui est placée sur son
cûté interne, et la racine cochléaire, qui longe son coté externe. Les cellules qui
le constituent sont un peu diû'érentcs dans sa portion interne et dans sa portion
externe. Dans sa portion interne, le noyau antérieur nous présente des cellules de
petites dimensions (18 en moyenne). Dans sa portion externe, ce sont des cet-
Iules beaucoup plus volumineuses (35 [JL en moyenne), arrondies et entourées
d'une capsule nucléée, tout comme les cellules des ganglions spinaux.
b. 7'M&e?'CM~ acoMS<~Me /a<e)'< Le tubercule acoustique latéral (f)g. 398,4)
se dresse sur le1 côté1 postérieur et
externe du noyau antérieur, un peu
en arrière de la racine cochléairc.
Il est rudimentaire chez l'homme,
mais très développé chez certains
animaux. Citez ces derniers, le tu-
bercule acoustique se compose, en
réalité, de trois couches, qui diffé-
rent nettement par la forme et les
dimensions de leurs cellules ner-
veuses. La couche externe ou
superficielle nous présente, au mi-
lieu de cellules névrogliques peu
abondantes, des cellules nerveuses
clairsemées, de petite taille, de
forme globuleuse. La couche
moyenne, un peu plus épaisse que
la précédente, esLconstituée par des
cellules pyramidales, de ')0 à 12 ;j.
de largeur sur 20 à 2g de lon-
Fig.394. gueur, disposées plus ou moins
régulieremeut en une ou deux ran-
Lctubercuie acoustique !atërat. vu su)'une coupe
traus\crsa)cuubu)be(.K7<c))!«/f</i/p). gées. La couche interne ou pro-
t. corps rcstif<)r!nc. –9,racine cochM'airc. -née: 2. ses fonde se compose de cellules uer
<ibrcs
directes:ses fibres se terminant dM)!i)ctubercule aeous- veuses de petites dimensions (10 ù
ti'~te.t.3,cc)h))cs du tubercutc acoustique. –4,c~un-
'ua\es')e ces ccHufcsatIant former tcsstries acoustiques-– '16 ~.), le plus souvent globuleuses,
o~.coHateratcsdcstihresdit'eetcs.
rarement fusiformes, pourvues <h'
proton~emcnts abondants et fortement ramifies (SALA). Une pareille division
n'existe pas chez l'homme (K6u,)KEn) et la raison en est dans l'état atrophiquc
on se trouve, chez lui, le tubercule acoustique latéral.
f.c noyau antérieur de t auditif et le tubercute a<'oHstt<)uo ):Lt.(;ra~ tout, en recevant la presque
)~t:t!itc des fibres de la mcine coch)caire, ne les reçoivent pas toutes. Un certain nombre d'entre

s
elles, que mins avons reprcsentces par te chitfre 2' dans la n~ure 394, traversent la masse ~rise
sans y .tt'rctcr et, <'ontournant le ccrps restifonne, passent dans tes stries acoustiques du qua-
trième ventricule. Ces /&)'.< directes constituent des voies longues, rappelant exactement par
leur disposition les voies longues des racines sensitives rachidiennes, qui, comme on !e sait.
remontent directement, sans entrer en relation avec la substance grise spinaie, jusqu'aux noyaux
bntbnires de <.ott et de tiurdach.

2' Relations centrales des noyaux terminaux de la racine cochléaire.


Comme nous l'avons vu pour la racine vesLihuta.ire, les noyaux terminaux de la
racine cochléaire sont le point, de départ de fibres nouvelles, qui relient les noyaux
précités à des centres plus élevés. Ces fibres, dont l'ensemble constituera plus
loin le /'<M'seesM acoMS~Më ceH<)'s~, suivent un trajet fort complexe. Elles ont etc
suivies, à l'aide de la méthode de Gudden, par MoNAKOw et BAd~sKt, qui ont réussi
à les faire dégénérer, le premier en lésant le faisceau acoustique au niveau des
tubercules quadrijumeaux, le second en détruisant le limaçon chez de jeunes
animaux. De leur cote, FLECHStc, BscHTEREw et HmNGER les ont étudiées dans leur
développement (myélinisation). Enfin, tout récemment (t891-'1893), IlELD, en !f;,
colorant par la méthode chromo-argentique, a pu les suivre dans leurs différentes
étapes. Grâce à tous ces travaux, les fibres efferentes des deux noyaux terminaux
de la. racine cochléaire nous sont aujourd'hui assez bien connues. Nous examine-

Fig.395.
Noyaux tci'tUiaaux du ïicrf ccchtcun'c, avec tcuï's cormcxtcns sHpericm'c's (A~Mcj.
fLa rac'uc vo~Ubuiàirc,
ses noyau\ tci'fninaux et. ics utn'cs cn'~f'cn),cs do
e<;s derniers on) ~Lt'' sn~pt'inn' fon les
sur voiL
!nf'~urc3')3). D'autre paft/pout' imj)ascon)pH']uc!L'tûcorps tt'ap~xo'i'dCi!cs (thros pn~c')t.cs dos noyaux Lnrmi-
xaux du cô~ droit, ont ct.c i'~scquccs duns la plus ~)'midc ptU'Uc de )pu[' rendue, hc ccn'[)~ jt-itpcxo'dc ne ef'mjn'cnd
I
j~.n' cons~f)ucnt,qu'une sctdc tuoitic des ses fHti'cs,ccHcs qui viennent, de gannhc.)
), racine anL~ricurc ou vc'sUbuhm'c de t'audit-tf- sec(iomn''c n son cnf.['~o dans fc t)uff<c. –H,racmc pos(.~r<(jm'c ou
ooc))!ait'c. noyau an~ricur de t'auditif. 4~ Lnho'cutc acoust.iquc. :), nhrGS cn't''t'cntcs (tu noyau antérieur.
)i, nbt'cs

c<)c o~post~.
RH'~l'ent.cs

7.
du
oti~'c
~uhcrcuïcacoustique,
supurtcurc. 8. corjt&
consUtuanL
h'ap~xO'dc.
tes strie-
9. noyau
acous)j<)ucs
iaiscctm direct aUauL a i'otivc sup'icurt; du cot~ correspondan).; G". )cur faisceau croisa, atianf
[rap'xo't'dc. )0, faisceau
t
ou barbes du c.d:nnus, avec <)', thm'
otivc sutiL-ricurc (tu
acoustique ccnh'a!.
)t. t'anhc. )2t faisceaux p\)'an)idaux. i~ quah'tcn~c vcnh'icutc. )! p~doncntc Ct''r<hc)t{'ux int'ric'ut'.

t'ons successivement celles du noyau antérieur et celles du tubercule acoustique


huerai:
:). ft~'es e/e)'e??<es ~K HoyaM aH<e)'t'eM?' co~s ~'s~esoMe e< KoycfM <?'<ïpexoMe.
Les fibres qui ema.uent du noyau antecieur de l'auditif se portent t~'ansversa-
tonent en dedans, traversent l'otive supérieure du côte correspondant, s'entre-
ct'oiscnt sur la li~ne médiane, pénètrent dans i'oUve du côte opposé et en
rcssortent sur son côte externe. L'ensembk'. de ces fibres transvcrsaies, qui vont
d'un noyau antérieur de l'auditif à l'otive supérieure correspondante et de ceue-ci
à l'olive supérieure du côte opposé, constituent une sorte de ruban horizontal
'ti~. 395,8), connu sous le nom de co?~M <t'~MO!<~e. Nous avons déjà rencontre
cette formation en étudiant ta protubérance annutairc (p. m). Nous rappellerons
ici que le corps trapexoïde répond à la partie inférieure de ta protubérance et
'[ue ses fibres, recouvertes chez ['homme par les faisceaux protubérantiels infc-
''i<;urs, deviennent libres et parfaitement visibles à l'extérieur (ti~ 396,5) chez les
<uiimaux dont la protubérance est faiblement développée.
L'olive supérieure, nous l'avons encore vu à propos de la protubérance, est un
petit noyau de substance grise, situé dans la protubérance, à droite et à gauche
de la ligne médiane, un peu en avant du noyau d'origine du facial. Sa partie
antérieure, logée comme elle dans l'épaisseur du corps trapézoïde, a été consi-
dérée 77_
_1. par FuscHStO comme un noyau distinct,
JL_a7__a.1 le
1- HoyaM
du corps <r<~ëxoMg (fig. 398,9) ou, plus simplement, le
noyau trapézoïde.
En traversant l'olive supérieure ou le noyau trapéxofde,
les faisceaux efférents du noyau antérieur de l'auditif se
terminent en partie dans ces masses grises, en même
temps qu'ils en reçoivent des fibres additionnelles. Il en
résulte que, sur le côté externe de l'olive, le corps tra-
pézoïde renferme en réalité trois ordres de fibres, savoir
1° des fibres qui proviennent du noyau antérieur de
l'auditif du côté opposé (/<M o'OMees) 2° des fibres
qui émanent de l'olive supérieure et du noyau trapézoïdc
du côté opposé (encore des /t6?'es croisées) 3° des fibres
Fig.396. qui tirent leur origine de l'olive supérieure et du noyau
Le corps trapéxolue, vu trapézoïde du côté correspondant (/~?'ps d't?'ec<es).
sur ta face antérieuredu Laissons là ces fibres pour l'instant. Nous les repren-
buU)e chex le cynocé-
phale. drons tout, à l'heure pour les suivre dans leur trajet
t. pëdoncutc c~rëtjr~t. 2. ultérieur. Il convient, auparavant, d'étudier les fibres
protubfrattcc annuiairc, moins efférentes du tubercule acoustique.
dévetot'péc que chexrhotttmc.
hu)bc t'achidicn. 4, n!he
hutbah'c~ 5, corps it'ap~xoïdc
b. Fibres e~e?'6H<es du <M&e?'CM~e <xeoMS<<~Me ~<e)'
(~« ~/<*)f). G. dccHssaLio)) des s<7't'es acoustiques. Les fibres qui émanent des cellules
pyramides el moeitc 6piniût'c.
du tubercule acoustique latéral, se portant en arrière et
en dedans, contournent le corps restiforme et arrivent sur le plancher du dua-
trième ventricule, où elles forment ces petits faisceaux divergents, de coloration
blanchâtre, appelés barbes d~cs/a~MS ou s<)'t'es acoustiques. Ces faisceaux, au
point de vue de leurs connexions, se partagent en deux groupes. Les uns
(lig. 398,6'), peu après leur arrivée sur le plancher ventriculaire, plongent d'ar-
rière en avant dans la masse protubérantielle et aboutissent à l'olive supérieure
du même côté. Là, avec ou sans interruption dans les cellules nerveuses de
l'olive, ils se recourbent en haut pour devenir fibres longitudinales ascendantes
ce sont des /<&)'es <<M'ec<es. Les autres (lig. 395,6"), et ce sont les plus 'nom-
breux, vont jusqu'au raphé, s'y entre-croisent et se rendent à l'olive supérieure
du côté opposé, où, comme les précédents, ils se recourbent en liaut, avec ou sans
interruption dans l'olive ce sont des /<6?'e.s c?'o:see.s.
c. /o)'nt<o)t <~M /'<'tMee<!M acoMS/~Me cem~'N~. Les libres efférentes des
noyaux terminaux de la racine cochléaire suivent donc deux voies différentes
les unes, celles qui proviennent du noyau antérieur, suivent la voie antérieure
ou ventrale, en constituant le corps trapexoïde les autres, celles qui tirent
leur origine du tubercule acoustique latéral, suivent la voie postérieure ou dor-
sale, en constituant les stries acoustiques, et aboutissent aux olives supérieures.
soit à celle du côté correspondant, soit à celle du côté opposé.
Quel que soit leur trajet, qu'elles suivent la voie ventrale ou la voie dorsale, ces
deux ordres de libres se recourbent en haut au sortir de l'otive et, se fusionnant
alors, elles constituent un faisceau unique, à direction longitudinale et ascen-
dante. Ce faisceau (fig. 39o,10), formé en grande partie par des fibres croisées,
mais comprenant aussi un certain nombre de fibres directes, est le /'a!'sce<ïtt
acoMs<~Me ceM<?'~ ou, tout simplement, le faisceau <ïcoMS<f<?.
Une fois constitue, le faisceau acoustique central se place sur le côté externe du
faisceau sensitif, qui vient de la moelle et du bulbe. C'est a la large nappe de
fibres longitudinales, formée par la réunion de ces deux faisceaux, que l'on donne
le nom de ruban de .Ke~ (/eNtM!'scMs ou laquetts) et nous voyons maintenant
pourquoi le faisceau acoustique, en raison de sa situation, est appelé par quelques
auteurs partie ea~e~e du ruban de Reil, portion latérale ~t< ~M6<ïM de JPet7,
)-M&a~ de ~e~ ~<ero;~ (voy. ~M&sm de Reil, p. 487).
d. Trajet du /'e<sces!t acoMS<t~Me ceM<?'a~, KO!/<TM ~a<e?'a~. Le faisceau acous-
tique central ou ruban de Reil latéral se trouve placé, tout d'abord, sur le même

Mode de tenninaison du husccim acoustique central.


!.conchco))Ut)uc.–?, noyau tent-ieutairn. –capstdcmLcruc." 4.)ubC)'cuk'squadrijumcauxantt''t')Cttrs.–
tubcrcaics quadrijumeaux postérieurs. 6. scissure de Svtvius. 7, 7\ 7'\ proniôrc, deuxième et, tt'oisiôtuccir-
<tn'otutionstcmj)0t'a)t's.–8.rui'a!ideRcit.avpc:S'.saporhonn]tc!'tmonfaisccauscnsiUf;S",sa))Ot'tioncxterne
ou fajsccauacouslique. 9. fibres coûtées, pour les fubcrcutcs quadrijutncaux. t0~ fibrca longues, j)om' )'(''co['cc c<rc-
)n'a!c. H, Lroisitmcventricutc.

plan transversal que le ruban de Reit médian. Plus loin, il s'cca.i'Le de ce dernier
pour se porter en dehors, s'échappe de la protubérance au niveau du sillon latéral
de l'isthme et, s'infléchissant alors en arrière, il gagne le côté externe du tubercule
quadrijumean postérieur. Au cours de leur trajet, les fibres constitutives du
faisceau acoustique central entrent en relation avec un noyau qui leur appartient
<'n propre c'est le noyau /a<e?'a< du )'M~H de Reil (fig. 187). Ce noyau est formé
par des traînées irrégulières de cellules nerveuses, qui commencent un peu au-
dt'ssus de l'olive supérieure et s'étendent de là jusqu'au voisinage des tubercules
'(Hadrijumeaux. Les cylindraxes de ces cellules sont de deux ordres les uns, se
portant en dedans, traversent la ligne médiane et viennent se terminer dans le
tubercule quadrijumeau postérieur du côté opposé; les autres, et ce sont de beau-
coup les plus nombreux, se joignent aux fibres du faisceau acoustique et de-
viennent, pour ce faisceau, autant de fibres additionnelles.
c. ye~?t!M6:soM du faisceau acoustique, ceM<?'e 0!coMS<t'~Me de ~'eco?'ce ou
spltère auditive. Arrivées sur le côté externe du tubercule quadrijumeau posté-
rieur, les fibres constitutives du faisceau acoustique central se divisent en deux
groupes les fibres courtes et les fibres longues.
Les /t6?'es courtes (fig. 379,9), se portant en dedans, se terminent dans les
tubercules quadrijumeaux postérieurs, la plupart d'entre elles dans le tubercule
correspondant, les autres dans le tubercule du côté opposé. Un certain nombre
de fibres courtes se terminent encore dans les tubercules quadrijumeaux anté-
rieurs et, pour celles-ci comme pour les précédentes, nous avons a la fois des
fibres directes, qui s'arrêtent dans le tubercule correspondant, et des libres croi-
sées, qui franchissent la ligne médiane pour se rendre au tuberculedu côté opposé.
Les fibres courtes du faisceau acoustique ne transmettent aux tubercules quadri-
jumeaux que des impressions inconscientes elles sont affectées aux mouvements
réflexes. Impressionnées par elles, les cellules nerveuses des tubercules quadriju-
meaux agissent à leur tour, par les fibres descendantes qu'elles envoient dans
la bandelette longitudinale postérieure (fig. 148,8"), sur les noyaux oculo-moteurs,
sur le noyau du facial, sur les noyaux moteurs des nerfs cervicaux, et ainsi
s'expliquent les mouvements des yeux et de la tête que déterminent, suivant les
circonstances, les diverses impressions acoustiques.
Les ~&?'cs /OK~Mes ou corticales (fig. 397,'10) différent des précédentes en c~
qu'elles rie s'interrompent, ni dans les tubercules quadrijumeaux, ni dans les
corps genouillés, mais se rendent directement à l'écorce cérébrale. S'infléchissant
eu dehors, tandis que les libres courtes se portent en dedans, elles suivent le bras
postérieur des tubercules quadrijumeaux, qui les amène dans la région sous-
optique. Là, se redressant en haut et en arrière, elles passent dans le segment
postérieur de la capsule interne, ou elles se mêlent aux fibres du faisceau sensiti!
Au sortir de la capsule, elles se recourbent en dehors et viennent se terminer à
la partie moyenne de la première circonvolution temporale (peut-être aussi,
d'après certains auteurs, à la partie moyenne de la seconde) cette circonvolu-
tion devient ainsi l'aboutissant des impressions auditives destinées à devenir
conscientes, autrement dit le ceK<?'e acoMS~Me cortical ou sphère auditive.
Il convient d'ajouter qu'en entrant dans le bras postérieur des tubercules quadri-
jumeaux, les fibres longues du faisceau acoustique sont renforcées par un certain
nombre d'autres fibres qui proviennent du tubercule quadrijumeau postérieur.

3" Fibres descendantes de la voie acoustique centrale. Le faisceau acous-


tique central n'est pas exclusivement constitué par les fibres à trajet ascendant
que nous venons de décrire. A ces fibres ascendantes s'en ajoutent un certain
nombre d'autres, à trajet descendant (HEU), vÂN GEnuoiTEN), dont les cellules
d'origine se trouvent situées dans l'une des masses grises avec lesquelles le fais-
ceau acoustique entre en relation les tubercules quadrijumeaux antérieurs et
postérieurs, le noyau latéra), le noyau trapéxoïde, l'olive supérieure.
Issues de l'une quelconque de ces masses grises, les fibres acoustiques descen-
dantes se portent en bas, comme leur nom 1 indique, et viennent, après un trajet
variable, se terminer par des arborisations libres dans l'un des noyaux situés
nu-dessous.
La signification de ces dernières fibres est encore fort obscure, VANGEUUCHTEK
les rapproche des fibres à origine cen traie que renferment tes nerfs optiques et
qui, elles aussi, vont se terminer par des ramifications libres dans les couches
profondes de ta rétine.
Voyez, an sujet des origines réelles de l'auditif et de ia voie Moustique coitrate, pMmi tes
mémoires récemment publies Rof.).t';f!,A'<ie «M/s'<e<~ew/e ~tc«ff<tCM4'!OM;e<, Arch. f. niikr.
Ana.t., t880; HE<~HTF,nEw, !'<;to' <<. acA<ett J'ftt'nncrt'ett, Keurot. Centrn.tbt., 1885;– i)u ~KMK.
f/e~ yfo'HerM' ibid., )887 t<'ORE)., ~'o<'<. A/t/</tei7. K&e;' < f's;.);<Mf/ </f.s'
t.'e&e;' f/~p)':<~
A'o'p. Mc:M<iCM4', Neurot. Cehtr~bt., 1885;
FnEun, f/e&<;<' d. Ut'p)'M<). <<eA'A"o't'.
))u ~uh~,
<:cu.<c<
/< /tcM.s'<M.s'<Y;e, Neuro). Centr., 1887
Mona.tssch. f. Ohrenheiik., 188G; IJA'.iKSKY,
X~rKot~/MM.! < ~e~w/'e.s' </c<' /t<tt<e;'o! H~e/ f/f.f ~<c«.</«;:M, t!cr). Kjin. Wuch., 1889;
Du Mt:ME, ZM?' A'eM)t<<!<.M ~ef/aM/'M' /<tn<. tV/o'~e~ <<c«,!<tefM M. f/. )~'c;7ta/<(';f.')' f<S't.E Mt<
f<«/~a''M, Areh. f. Psych. u. Nervenkr.,189t ÏÏELO, /Ji'e ce/<<<Y</c)t 7~</t7:e;t Ae/'t~M H<;«.<<«.'«.s'
&e< ~ef Katze, Arch. f. Ana.t.. u.'Physiot. t89) Du ~('.ME, </e6c<' etne tH)'f'c<c actt.t~'sc/te Rt)M~eM-
&f!/tn, etc., Arch. f. Auat. u. P))ysioi. 189' DL' MKtm, /)te e'<n7e <;e/tfMc)/«/i/ Arch. f. AtHLt.
u. Physiol. 189S; –K.uuLSHw, X' ~e/e t'oK <J;'sp;'tt; M. ce)!<<'f~e;t ~<'<'i'ai/ ~«' Ce~He)'uc<t.
.\euro[. Centratbt., 1892; Du MÊME, ~Vc<<e;'<' ~<e<7MM.f/ zM)' 7~eA?'e t'o;): <;('a/e;; t'e;M/'f/e.s'
~'eM)')!<')' NeuroL Centr~tM., 1894 CAX;<)EL', Hee/f. 6';«' le Me; a</(/)' Arch. ciin. de ttor-
<[c:njx, t89t; )io~!<fE~. /!appor< e))7)'e r<'<ppa)'c?'/ r<))!p«//a!e f/e r<);Y'<; )'/t/e;')te el les cpti/<'c.s
f~;M/o-H!0/e«~, Hev. Neur.)895; S,u.A, tSM/<'o)'(f/<' fM /tc;'<'o ~e:M/<cf), Mo~it. xoo!. 189! et
Arch. p. la Sc. med., 1894 MATTE, Kt): /<e</r<:</ sur f;Y«yf <)f<c/t f/e~n t/t's~j)'t'/ t~'t' ~'<tse)')t f/f's
))e!'p<f~fïCiM<!C!M, Archiv f. Ohrentteiik., 1895;–l.sERET/.KôwsKY, Rct7< :«;' ~w/e t'on (;et!/<v<<f'H
t'o'~ftu/'f des Ge/tô'~to'cfH, Arch. f. mikr. Anat., )89o, Hd. 45 C.UA),, Ot'i<y;/«' (/e~ !te/'n!o t'M'/f-
/)U/m-, Madrid 189.'i.

tX.–OmGINE ET 'i'ERMfNAtSONS HËELJ.ES DU NERF GI.OSSO-P)tARYNG)EK

Le nerf glosso-pllaryngien, nerf de la neuvième paire, émerge du bulbe à la


partie toute supérieure du sillon coHateraI postérieur, entre le nerf auditif, qui est
au-dessus, et le nerf pneumogastrique, qui est au-dessous. H présente sur son
trajet, immédiatement au-dessous de la base du crâne, un renflement ganglion-
naire, que nous décrirons plus tard (voy..S'ys/cM~ M~'oeM.c sous le ~ë?'Me)
nom de ganglion d'Andersch. Ce ganglion a la signification d'un ganglion spinal
et le nerf lui-même est Htomotogue de la racine postérieure d'un ncrfrachidien.
Physio)ogiquement,le glosso-pharyngien est un nerf mixte, tenant sous sa dépen-
dance la sensibilité du tiers postérieur de la langue et certains mouvements du
pharynx. H possède donc deux ordres de fibres des fibres scnsitives et des
fibres motrices. Nous les examinerons séparément.
1"Fibres sensitives, leurs noyaux de terminaison. Du sillon collatéral
postérieur, où elles se séparent du névraxe, tes fibres radiculaires sensitives du
~usso-pharyngien se portent obliquement en arrière et en dedans vers le plancher
du quatrième ventricute. Un peu avant de l'atteindre, elles se divisent chacune en
deux branches, l'une ascendante, t'autre descendante la branche ascendante,
relativement courte, se rend, par un trajet à peu près horizontal, à la partie
moyenne de l'aile grise; la branche descendante, beaucoup plus longue, s'infléchit
en dehors et en bas pour venh' se terminer dans le faisceau solitaire. La portion
sensitive du giosso-pharyngien a donc deux noyaux d'origine le noyau de l'ai!e
grise et le faisceau solitaire.
:i. ~oy&M de l'aile ~'<se ou HO~/aM <~0!a<. L'aite grise, nous le savons,
occupe, sur le plancher ventriculaire, l'espace compris entre l'aile blanche interne,
qui est en dedans, et l'aile blanche externe, qui est en dehors. Elle nous pré-
sente, comme éléments caractéristiques, des « ccHutes nerveuses, de dimensions
moyennes, à contours arrondis, non anguleux, à prolongements rares et courts
(MATn)AS DuvAL). OuERSTEiNER a décrit, en outre, des cettutes fusiformes, dont le
grand axe est souvent orienté dans le sens de la direction des fibres radiculaires.
Morphologiquement,l'aile grise se rattache, ainsi que cela a été dit à propos
du bulbe, à la base des cornes postérieures. C'est dans la partie moyenne de
la colonne formée par l'aile grise que se rendent les fibres radiculaires du
glosso-pharyngien. Elles se terminent là, comme toutes les fibres sensitives, dans
leur noyau terminal, par des arborisa-
tions libres qui enlacent les cellules ner-
veuses sus-indiquées.
b. F~tscecm so~'<sM'e. LENnossEK a
désigné sous ce nom de faisceausolitaire
(bandelette solitaire de M. DuvAL, /'a!s-
cesM ~espù'a~oM'c de KfAUSE, co~oM?~
<y?'e~e de CLARKE) une petite colonne ner-
veuse, à direction longitudinale, qui, sur
la figure 398 (4), nous apparaît dans la
formation réticulaire en avant et un peu
en dehors de l'aile grise. En bas, cette
colonne peut être suivie jusqu'au niveau
de l'entre-croisement sensitif. En haut,
elle s'élève jusqu'à la partie toute supé-
rieure de l'aile grise, autrement dit jus-
qu'à la partie moyenne du quatrième
Fig.398. ventricule.
Si nous suivons le faisceau solitaire
Origine et terminaisons réelles du glosso-
pharyngien (demi-schématique en partie sur des coupes sériées, en allant de bas
d'après VAX CEHCCHTE~). ~n haut, nous constatons tout d'abord
<, gtosso-phat'yngîcn, avec 2. son aoyau moteur ou
uoyau ambigu: 3, son no\au scnsitif ou noyau de l'aile
que ce faisceau augmente graduellement
~pise 4. faisceau ~ttait~c. 5, grand hyps~!o~c~a~cc de volume son diamètre, qui n'est que
S' son noyau d origine.
descendanic de auditif.
6. noyau dorsat e~ racine
T. f)~J)o))Cu)c c~r~bcUeux in- O'10 à son extrémité inférieure, ac-
trieur. –8, racine descendantedu trijumeau.– 9. omc quiert successivement 0"80 et d°"14
et parotides. 10. jm'anudc antO-tCurc. it, noyaux
p\ranudaux onardformes.– t2. rapné. i3.rnban (KôLDKE)t). L'examen de
de Kcd. )4, fntah'icme vcntrfcutc. i5, t'guta- ces coupes sé-
riées nous apprend encore que le fais-
ceau en question s écarte peu à peu de la ligne médiane au fur et a mesure qu'il
s'élève l'intervalle qui le sépare de cette ligne médiane est de l"t0 au niveau
de son extrémité inférieure, de 4*84 à sa partie moyenne, de 7°"SO à son extré-
mité supérieure. Le faisceau solitaire décrit donc, dans son ensemble, une couche
assez prononcée, dont la concavité regarde en dehors et en bas (tig. 399,4).
Envisagé au point de vue de sa constitution anatomique, le faisceau solitaire
comprend deux éléments des fibres et des cellules. Les /M)?'es, suivant un
trajet longitudinal, forment un paquet plus ou moins compact qui occupe ordi-
nairement le côté externe du faisceau solitaire. Elles représentent les brauchf.s
descendantes des faisceaux radiculaires des deux nerfs mixtes et du nerf inter-
médiaire deWrisberg. On les voit toujours, au cours de leur trajet, abandonner
de nombreuses collatérales. Les ce~M/e~, de petites dimensions, multipolaires,
se groupent sur le coté interne du paquet de fibres précité, Ce n'est pas là, toute-
fois, une disposition constante elles peuvent aussi se placer sur leur c6h'
externe ou bien tout autour d'elles, les entourant dans ce dernier cas à ia
manière d'un anneau. Leur ensemble constitue ce qu'on appelle le MO~M ~M
faisceau so~M'e c'est à ces cellules, en effet, qu'aboutissent les éléments
fihrillaires du faisceau. Morphologiquement, la substance grise qui forme le
noyau du faisceau solitaire paraît devoir être rattachée à la substance geiati-
neuse de la corne postérieure de la moelle, et l'on voit tout de suite l'analogie
frappante qui existe entre le faisceau solitaire et cette autre colonne, comme
lui descendante, composée comme lui de cellules et de fibres, que nous avons
décrite plus haut (p. 481) sous le nom de racine
inférieure ou bulbaire du trijumeau.
Le faisceau solitaire nous étant maintenant
connu, revenons aux branches descendantes de
la racine sensitive du glosso-pharyngien. Ces
branches descendantes viennent, se placer tout
d'abord dans le paquet de fibres, ci-dessus décrit,
qui chemine sur le côté externe du faisceau soli-
taire. Puis, après un parcours variable, elles se
résolvent chacune en une arborisation, dont les
fibrilles se terminent librement autou, des cel-
lules du noyau solitaire. C'est a la partie moyenne
du noyau solitaire (la partie inférieure étantt
réservée au pneumogastrique et la partie supé-
rieure à l'intermédiaire de Wrisberg) que se ren-
dent les fibres descendantes du glosso-pharyn-
gien sensitif cette partie devient donc, pour les
libres en question, un véritable noyau terminal,
que nous appellerons le noyau <e)'HMMa~ de la
racine desceH~an<e c~M ~osso-p/yn~eH.
2° Fibres motrices, leur noyau d'origine.
Les fibres motrices du glosso-pharyngien, inti-
mement mêlées aux libres sensitives, suivent tout
d'abord le même trajet que ces dernières obli-
ques d'avant en arrière et de dehors en dedans, Schciim. rcpt'csen~uitic faisceau
elles traversent successivement la racine bul-
solt~u'cct.lciuodedctct'inimu-
son des ~bresscumUvc's des nerfs
baire du trijumeau et la formation réticulaire et mixtes.
arrivent à la partie antérieure de l'aile grise. Là, 1. int.cl'lHédiairc de \Vl'ishel'6', avec l', son
~.mg[ion(~)~tn))t~n[cut').to&so-
s'iutléchissant sur elles-mêmes en formant une j'tmt'u)gmn,a\cc~\s()t)~:tngfion(~t).n~)ion
courbe très prononcée, elles se dirigent d'arrière d'A)ntcrsct)).–ti,j)ncmt]og'astt'i<(uc,avcc<i'.
!cm~:tn~tK)u(~:a.t'tgHonJn~ut<tit'cct. ~nn-
~ftonpi('xif'orn)c).–4.t'!uscCtH)Soh(.an'c.('
en avant et un peu de dedans en dehors, pour con~inua))t,cn)tasin'cc4\snbsLiU)ccg(~uti-
!tcuscdcta corne pos~t'icm'c.–o,fibres
gagner la partie supérieure du noyau ambigu cn'~rcntci-'t)cscc)tu~s<.k[i'a)sccnnsoH(iHt'p.
(p. 119), qui, comme on le sait, représente a cottt,['ihuauLtiformer, apt'~scnLrc-croiscmcnt
surta.tigmctn~dnmC))n.v<.)tCScnsiti\'cccuL!'tdc.
ce niveau la tête des cornes antérieures de la
moelle c'est là (fig. 398,2) que se terminent les fibres motrices du glosso-pharvn-
gien ou plutôt qu'elles y prennent origine, car elles ne sont en realité que les
cyHndraxes des cellules nerveuses qui forment le noyau ambigu. R.\MON Y CAjAL a
observe un entre-croisement partiel des fibres radiculaires du glosso-pharyngien.
.\nt/at< aM~/M. Le noyau ambigu, où prennent également naissance les filets tnotem's du
pncmnogastrique(p. 4~) et le spinal bulbaire (p. 478). est situé en pleine formation réticulaire,
<'ntre la parolive externe, qui est en dedans, et la racine descendante du trijumeau, qui est en
dehors. C'est une petite colonne de substance grise (fig. 102), disposée en sens vertical connue le
t'~iscetm solitaire. Elle commence en bas .1 la partie supérieure de t'entre-croisemeutsensitif et
se termine en haut au niveau de l'extrémité supérieure de l'olive sa hauteur totale est de
18 a 20 millimètres.
Suivi de bas en haut sur des coupes sériées, le noyau ambigu, d'abord très mince, augmente
peu à peu de volume au fur et a. mesure qu'il s'élève, puis s'amincit de nouveau à son extré-
mité supérieure, h est donc dans son ensemble, non pas exactement cylindrique, mais fusi-
forme. C'est il la hauteur du bec du calamus qu'il est le plus développé. A ce niveau, il nous
présente de vingt il trente cellules sur une coupe transversale et mesure de 0"42 A 1 millimètre
dans le sens transversal, sur 0")4 a 0'42 dans le sens antero-postérieur(Kôi.MKEM, chez un
t'nitns de six mois).
Histoiogiquement, le noyau ambigu se compose essentietiement de cellules multipolaires, un
peu allongées dans le sens des fibres qui en partent (Kof.uKEH). Ici, comme pour les autres
noyaux, les ce))uies précitées sont comme noyées dans nn rcticutum de fibrilles nerveuses.
dont la provenance n'est pas encore nettement élucidée un certain nombre proviennent vrai-
scn)b!ablement des noyaux de terminaison du trijumeau.
3" Relations centrales du glosso-pharyngien. -Le grosso-pharyngien est en
relation avec l'écoree cérébrale, à la fois par ses noyaux sensitifs et par son noyau
moteur. Les prolongements cylindraxilesqui proviennent des cellules du noyau
dorsal et de celles du faisceau solitaire se portent en dedans vers la ligne médiane
(hg.399,8), s'y entre-croisent avec leurs homologues du côté opposé et, se redres
sant alors pour devenir ascendantes, se mêlent aux fibres constitutives du ruban
de Reil (fig. 156,7) ils font ainsi partie de la voie sensitive centrale et, avec elle,
remontent jusqu'à t'ëcorce cérébrale. En passant dans le voisinage du noyau de
('hypoglosse, les fibres cfférentes des noyaux terminaux du glosso-pharyngien
abandonnent des coiïatérales qui vont se ramifier entre les cellules constitutives
de ce noyau (vAN GEXuon'EK).
Quant au noyau moteur du gtosso-pharyngien, il reçoit les arborisations ter-
minales d'un certain nombre de fibres du faisceau genicule, qui lui apportent )c"
incitations motrices cérébrales. Ces fibres motrices ont, comme les fibres sensi-
tives, un trajet croisé, je veux dire que chacun des deux noyaux moteurs, le droit
et le gauche, est soumis à l'influence de l'hémisphère cérébral du côté opposé.
Nul doute que le gtosso-pharyngien ne soit encore en rapport avec le cervelet
par une double voie, l'une ascendante ou sensitive, l'autre descendante ou motrice.
Ma's ces dernières connexions ne sont pas encore bien connues.

Voyex, au sujet des noyaux d'origine et de terminaison des trois nerfs gtosso-pharyngicn,
pneomogastrifjne et spinal IIOLL. M'<')'f/<')-t'.acc<oW;M)VtH'.ft;, Arch. f. Anat. u.Physio)..
)878; Rou.M, CeM/<'a/M;f/;<f/Yet-M/.t~o~o-p/Mf/n~cM,Arch. f. mikr. Anat. 1881; –Ht:
HEM):, ~c;- MH/< t''<<a<Yc~ a<'ce&!o/'«M, AUg. Xeitschr. f. Psych., )88' Tun'iEn, The
f'ex~'nt coMMpc/Mn. ~tK< rp~to~' o/ //«' <f</en!;K~ !o-ox~o-p/i<<).~M~ and /)'/po.<M.M< Ho't'f.f.
Journ. of An.it. and Ph.ysi").. vol. XXX: DKES, XM<oo/. M. l'hysiol. des Aw;). w«?M, Arch.
f. Psych. u. ~ervenkr.. Bd XX:
/t' MExuEL, </f&<')' </as ~«re
B:<)M/e~, Arch. f. Psyc.h., HdXV.
1884; 0!iE)tsrKt.\EH, ccH/m/c <7'fp<'MH'/ <Y. <)f/o~M-y)/)fH'</e)/s,I!iot. Centralbi., Dd):
DAMKSCHEW~TSCH. f'C<«'t' f/<t C~M'«;/ UH~ (/CK Mn< t'e/<!K/' A~O't'iM ~CC<?S6'Ot'HM, Arch. f.
Anat. u. Physio).. )885: LA!!Ot)f)K, /);< Ko/aM ~'0)'t.')'M, <M ~e bulbe t'nc/!t</<eM,f/M/;&<'f.
~<f)~c< oM c~</M~;M'.<(/;< /M'pHCMM!o~fM/)-MeoM Ko~« M'Y/;a</Me, Arch. de Pftysio)., 1888
.~<MCHt. 7~<' MHc/e<M f/o/'AH~.s' M. ~< ~e;MO)'MC/ie Ke;-)! des Nerett.'f ~~osso-p/tar;/n<y<'«s. Cent! f.
\ervenheUk., t893; –Tun'<En and Uu).),o':n, 0~<;)'M<o<M Kpon //te ce7!/)'a/?'e~o;Mo/' <e t'm/o-
.M.s'o-;)/M<r'/<t</M/, t'o (/ccc.MO)'y, etc.. Brain, t894 Gi!uowEn, C'ete)' f/t'c /fe;'y!e !Vi«':e/M
'/M </cecMO)'<M.< M..Y. t'n~f/~ M. f/c;'en .e'?<'H.!e:yc Bes<e/«/e! elc., f. Laryng. u.
Arch.
tUnot. )S9t; no!.M, /.)'e~t! f/ot'M~) t'u'/iM/H, Arch. f. pa.tho). Annt. )i<9~;
des
8)\<)f;<!)x', -S'opta il ?)Mc/<-o !t;)/<ea/n/o etc. (voy. C''a):(< /t)/po.<y<oMe p. 484); MAn~Esco, <.c<
<'c"7<f.t- H<tMcM<o-~<)'/e e/ MtMC!o-/M.«' f/x ~)tcHH:o.f<<<f/M< Soc. de b!ot., 1897.

X. OnrCtNE ET TERMtNAfSON RÉELLES DU PNEUMOGASTRIQUE

pneumogastrique, nerf de la dixième paire, émerge du sillon coHa.t.éral du


Le
bulbe, entre le glosso-pharyngien et le spinal. Comme nous le verrons plus tard.
il présente, à sa sortie du crâne, deux rennement.s ganglionnaires le ganglion
jugulaire et le ganglion plexiforme. Ces deux ganglions sont les homologues des
ganglions spinaux et le nerf, lui-même a la signification d'une racine postérieure
rachidienne. Le nerf pneumogastrique présente, dans son trajet intra-bulbairc,
ta plus grande analogie avec le nerf glosso-pharyngien comme ce dernier, il est
mixte son émergence et, par conséquent, renferme deux ordres de fibres, des
libres sensitives et des fibres motrices.
leurs noyaux d'origine. Les fibres sensitives (fig. 399,3)
1° Fibres sensitives,
se comportent exactement comme celles du glosso-pharyngien. Après avoir tra-
verse obliquement la racine bulbaire du trijumeau et la substance reticuiaire,
~Hes se partagent chacune en deux branches, l'une ascendante, l'autre descen-
dante. Les branches ascendantes aboutissent, après un trajet très court et à peu
près horizontal, a. la partie inférieure de l'aile grise. Les branches descendantes,
se recourbant en bas, se mêlent aux fibres du faisceau solitaire et viennent se
terminer à la partie inférieure de ce dernier faisceau. La partie inférieure de
t'aile grise et la partie inférieure du faisceau solitaire deviennent ainsi les deux
noyaux terminaux (le KO~/aM c~
et le :to</aM ~M faisceau soM<fwe)des fibres
radicnlaires du pneumogastrique sensitif. Ces fibres se terminent, ici comme
pour le glosso-pharyngien, par des arborisations libres, qui entourent les cellules
nerveuses constitutives des noyaux précités.
Houf, auquel nous devons une étude detaiHee des noyaux d'origine du pneumogastrique.
~'f'rit au noyau dorsa) deux groupes de cellules un groupe antero-interne. formé par de grandes
cellules, ovalaires ou fusiformes un groupe postero-externe, a cellules de petites dimensions.
Or. en se basant à la fois sur des faits embryologiques et sur des faits anatomo-pathotogiques.
tto.M a cru devoir localiser dans ces deux groupes cellulaires des fonctions distinctes le noyau
pnstëro-externo serait le siège du rétlexe tracheo-bronchique c'est dans le noyau antero-interne
~uc se trouverait le centre respiratoire.
Dans une note récente (février 1897) communiquée a ta Société de biologie, MAtUKEseo a rap-
porte des expériences desquelles i). résulte que l'on peut, chez le chien et le chat, détruire )e
noyau dorsal du pneumogastrique sans arrêter pour cela la respiration ces résultats, on le
voit, sont en contradiction formelle avec l'hypothèse précitée de tto.M. Pour MAtoxEsco. te
noyau dorsal du pneumogastriquerenfermerait les cellules d'origine des fibres motrices qui, dans
le nerf, se rendent. aux muscles lisses. tt lui donne pour cette raison le nom de no!/H« ))u;cu/o-
lisse du pneumogastrique, par opposition au noyau ambigu, qui. fournissant au pneumogastrique
les fibres motrices destinées aux muscles striés, deviendrait le Ho~M M«.s't'f~f)-~<f.

2" Fibres motrices, leur noyau d'origine. Les fibres motrices du pneumo-
gastrique suivent, elles aussi, le même trajet que celles du glosso-pharyngien. Se
portant d'abord d'avant en arrière, puis d'arrière en avant, elles aboutissent,
après avoir décrit dans leur ensemble une sorte de courbe en forme de fer a
cheval, à la partie moyenne du noyau ambigu c'est là qu'elles prennent leur
origine. Nous savons déjà que les parties extrêmes de ce noyau ambigu donnent
naissance, la supérieure au glosso-pharyngien moteur, l'inférieure aux faisceaux
bulbaires du spinal. Les fibres radiculaires du pneumogastrique présentent,
connue celles du glosso-pharyngien, une decussation partielle (C.u.u.).
3"Relations centrales du pneumogastrique. Elles sont les mêmes qu.e culics
du glosso-pharyngien (voy. ce nerf p. 416).
)'(nn' les indications hiNiographiqucs, vc-y-ceUes relatives au C;/{Mso-p/i<'«'M~<'n,p. 47(!.

XI. ORIGINES RÉELLES DU NEUF SPINAL

Le nerf spinal, nerf de la onzième paire, se détache & la fois du bulbe et de la


moelle par une série nombreuse de filets radiculaires-, qui s'étagent de haut en
bas sur une hauteur de 4 ou 5 centimètres. De ces filets, les uns, filets but-
baires, émergent du sillon collatéral du bulbe, immédiatement au-dessous du
pneumogastrique ils .1 forment,
0 par leur
'1 ensemble,
1 1

le spinal &M~aM'e ou accessoire du vague. Les


autres, filets médullaires, naissent sur les cordons
latéraux de la moelle épinière, un peu en avant d~
sillon collatéral postérieur et des racines posté-
rieures des trois ou quatre premières paires rachi-
diennes ils constituent le ~p~s~Mtee~MMst~'e. Le
spinal bulbaire et lespina.1 médullaire ont. une ori-
gine différente et il convient de les étudier séparé-
ment.
1" Spinal bulbaire trajet central et noyau d'ori-
gine. Les filets bulbaires du spinal; essentieHe-
ment moteurs, se comportent exactement comme les
0
filets moteurs du pneumogastrique, qui sont situes
Fi~tOO. immédiatement au-dessus d'eux et auxquels ils font
Origines apparentes du spinal. suite. Arrivés dans le bulbe, ils cheminent oblique-
limites séparativcs de Ja moelle et
<!u bulhe.–A, pt'ot.ub<~['aHcc.–B,buïbc. ment d'avant en arrière et
de dehors en dedans,
C, mocUe ëphii~re.
racines médullaires du spinal. pour aboutir à la partie ~M/'erïeMre (~M KoyaM am-
ses racines hutbaircs. 3, tierf pncu- M~tt, qui devient ainsi leur noyau d'origine. No).m
mogast.hquc. 4, nerf g!osso-pl<ar~n-
gien. a, iicrf auditif. avons déjà décrit ce noyau à propos du glosso-
6, nerf
intcrntthjiaire de Wrisberg. 7, ttCf'F
pharyngien et du pneumogastrique (p. 475). Nous
facial. 8, nerf moteur oculaire com-
mun. 9. nerf grand hypoglosse. n'y reviendrons pas ici et nous nous contenterons
de rappeler qu'il représente/au bulbe, la tête des cornes antérieures de la moelle.
2° Spinal médullaire trajet central et noyau d'origine. Le spinal médul-
laire, moteur comme le précédent, traverse d'arrière en avant le cordon latéral de
la moelle et disparaît dans la partie postero-exterue de la corne antérieure c'est
la qu'il prend origine, pour les uns dans le groupe cellulaire latéral, pour les
autres dans le groupe cellulaire antéro-externe. Envisagées dans leur ensemble,
les cellules d'origine du spinal médullaire forment une longue colonne, qui com-
mence, en haut, un peu au-dessus du premier nerf cervical et qui se termine, en
bas, au niveau du cinquième ou bien entre le cinquième et le sixième.
Suivies de leurs cellules d'origine vers leurs points d'émergence, les fibres
radiculaires du spinal médullaire présentent dans leur trajet, une double moda-
lité. Les unes se portent horizontalement en arrière et en dehors, en décrivant
une courbe à concavité antéro-externe (fig. 401,U) on peut les voir, dans toule
leur étendue, sur une même coupe transversale de la moelle. Les autres ont
un trajet beaucoup plus complexe (f)g. 402,2). En quittant le;'r noyau d'origine.
elles se portent tout d'abord devant en arrière jusqu'à la formation réticulaire,
qui, comme on le sait, se trouve située immédiatement en arrière de la corne laté-
rale. Là, elles se coudent à angle droit pour devenir verticales et ascendantes.
Après avoir effectué ainsi un certain trajet en sens longitudinal, elles s'infléchis-
sent de nouveau pour se porter horizontalement en arrière et gagner la partie
postérieure du cordon latéral, ou elles sortent du névraxe. Ces libres, deux fois
coudées, d'abord horizontales, puis verticales et, enfin, de nouveau horizontales,
rappellent assez bien notre Z majuscule ce sont des /es
CM Z. La longueur de
la portion ascendante est très variable mais, quelle qu'elle soit, il est exact de
dire que, pour une fibre donnée, la cellule d'origine de cette fibre est toujours
située à un niveau inférieur à celui qu'occupe son point d'émergence du névraxe.
Il en résulte que les faisceaux radiculaires supérieurs du spinal émergent de la

Ct~pe tfMtversa.to de )a. moeUe au niveau de la. première paire cervicale, pour montrer
les origines réelles du spina~(d'aprpsScnwAL)iE).
<. siHoamMi&n Marieur.–2. si!bnm6fti!inpost6neur. –3,can:tidc t'tpondyme. ~commissure Manche
Hjj)(''rtcufû. 5, cotnmtsgut'c gt'isc. 6, cortïcs aut~r'curcs. 7, cognes postërieurGS. 8, cornes iatërates
ou h'~usintermedio-tateralis. 9, format-ioti re~cutan'c. 10, racitiGS au~vicu''cs du dcuxL~mo ncrf'ruchnUcR.
–if, scsraoncs postérieures. –Xï, ncrf spinal.
moetLe
1
descend jusqu'au ~l
à un niveau où le noyau n'existe déjà plus et, d'autre part, que le noyau
_1. que le
_e cervical, alors
cinquième nerf
.·1.·.

faisceau radiculaire le plus inférieur s'échappe de la


-1-
!nocUe au niveau du quatrième.
Quoi qu'il en soit de leur direction, qu'ils soient hori-
zontaux ou obliquement ascendants, les filets du spinal
mcduUaire, pour aller de leur noyau d'origine à leur
point d'émergence, traversent successivement la forma-
tion reticulaire, le faisceau pyramidal latéral et le faisceau
ecrebelleux direct.
La description qui précède est celle qui est donnée par ScnwALBE,
pin' KoLUKER et par ta. plupart des classiques. Dans ces dernières
années. GMBOWEX, en se basant a la. fois sur des recherches expc-
mneutales et sur des recherches anatnniifjues, est arrive, en ce Fig.402.
<)ui concerne les origines réelles du spinal, il des conclusions toutes
différentes. Pour hii, )a colonne grise uteduiiaire ci-dessus décrite
h'
Schéma. moMtra.nt le
jetenZque suivent les
serait, le seul noyau d'origine du spinal. Cette co)onne qui répon-
lion pas au groupe cellulaire antero-externe, couune i'admet-
tfut Kon,KH, m~is CLU groupe latéral, pourrait être suivie, dn côté
(i tet.s intm
duspina).
mcduUa.ires

ecr(''hra!, jusqu'à la partie moyenne de i'enh'e-croisonent des pyra- ~l\dcu'csc~tncn!,sdfmo('Uc


superposes.2',2",unefibre
muies. Là, elle cesserait d'exister ou, plus cxactetueut, ses cellules radtcnJuit'c du spinat, disposée
constitutives se disperseraientdans la substance nerveuse ambiante. eitX.s<tcefh~c d'origine.
4, racines tuitëricurcs.
Mais ces cellules se rapprocheraient de nouveau à un niveau un S,r~cinespost'rtcurcs.
peu supérieur et, de nouveau, formeraient un véritable noyau, qui
l'extrémité supérieure du noyau mëduUaire précité aucun fUet radtcutairc du spinal. tl faudrait
donc eu conclure que le noyau en question donne naissance à tous les filets radiculaires de ce
nerf, tant aux filets qui émergent du bulbe qu'à ceux qui sortent de )a moeHe. Si les r.oncht-
sions de GnABOWEn étaient confirmées, nous devrions admettre que te nerf spinal est, par ses
origines, tout. entier meduUture, que le spina.) bulbaire ou accessoire du vague n'existe pas et,
comme corollaire, que le noyau ambigu, sans rotation aucune avec le spinal, n'émet que doux
ordres de faisceaux radiculaires, les'uns rejoignant le gtosso-pharyngten, les autres se rendant
impneumogastrique..
Pour tes indications MMiographiques relatives aux origines réelles du spina), voy. cettes rela-
tives au G~oMo-p/tf:)'</)!</{eM,p. 476.

§ XII. ORIGINES RÉELLES DU NERF GRA~S !tYPOO:.OSSE

Le nerf grand hypoglosse, nerf de la douzième paire, est un nerf exclusivement


moteur, l'homologue par conséquent d'une racine antérieure racbidienne. Il se dis-
tribue, comme nous te verrons plus tard, aux muscles de, la langue et à un
certain nombre des muscles sus- et sous-
hyoïdiens. Nous examineroHS successive-
ment 1" ses noyaux d'origine 2° son trajet
intra-bulbaire 30 ses relations centrales.
1° Noyaux d'origine.– Lesfilets radi-
culaires du grand hypoglosse tirent leur['
origine, dans la région du plancher ventri-
culaire, de deux noyaux, l'un principal,
l'autre accessoire
à. A~oy~M pMKC~ps~. Le noyau princi-
pal, le plus volumineux des deux, répond il
cette région du quatriètne: ventricule quf
nous avons décrite (p. 't97)sous le noni'
d'aile blanche interne. Nous savons,-pour
l'avoir déjà vu a propos du bulbe, qu'il re-
présente morphologiquement la base des
cornes antérieures de la moelle épiniere. Il
revêt dans son ensemble la forme d'une
colonne longitudinale, qui s'étend, paralic'
lement à la ligne médiane et de chaque côte
de cette ligne, depuis la base de cette aile
blanche interne jusqu'à quelques millimc-
fig.403. tres au-dessous du. bec du calamus. Le
Les noyaux de l'hypoglosse et du pneumo- noyau en question n'est donc pas tout eu-
gastrique, vus sur des coupes transver-
sales passant A, au-dessous du ven- tier visible sur le plancher ventriculairc
tricule H, par le ventricule (imite de une petite portion, sa portion tout iitft'-
K.OLUKM). rieure, est placée au-dessous du ventricule
i, canal de i'<j)cnctynK'. i', quaLrjûntc ventri-
cutc. 2, grand, hypog)osse, avec 2'. son noyau nous l'appellerons portion sous-ventricu-
d'origine. pneumogastrique, avec 3', son noyau laire. La longueur totale de la colonne de
do''sai(aHc grise); 3", faisceau solitaire. 4. for-
mation reUcuiairc. 5, raphé. 6, Hgula. l'hypoglosse est à peu près la même que
celle de l'olive, soit 16 à '18 millimètres.
Envisagé au point de vue de ses rapports, le noyau principal de l'hypoglosse
doit être examiné séparément dans sa portion sous-vetitrieulaire et dans sa
portion ventriculaire. Dans sa ~)o~'OM soMS-ueM<WcM~M?'e(ilg. 403,A), il est
placé à la partie antéro-externe du canal central, immédiatement en avant du
noyau du pneumogastrique. Son côte interne confine au raphé son côte externe,
à ta formation réticutaire. Le faisceau solitaire, comme nous !e montre nette-
ment la figure 403 (3"), est situé un peu en avant et en dehors du noyau de l'hypo-
glosse un intervalle de 1 millimètre à )~8 seulement sépare, a ce niveau, les
deux formations. DaK« sa por<:o~ t)fM<r:'CM~~e (fig. 403, M), le noyau de
t'hypoglosse, devenu plus volumineux, revêt sur les coupes l'aspect d'un triangle
a bords convexes, dont le sommet regarde en avant et la base en arrière. Ses
dimensions sont de 'Î~S7 dans le sens antero-posterieur, de 2'2S dans le sens
transversal (K&f.UKEn). Ici encore le côté interne du noyau confine au raphé. Son
côté externe est en rapport avec Faite grise, autrement dit avec le noyau sensitif
des nerfs mixtes. Son côte postérieur ou base repond & ta membrane épendy-
mah'e, dont il est séparé par la substance grise centrale et par une couche plus ou
moins épaisse de fines fibres à myéline, disposées pour la plupart en sens lon-
gitudinal. La signification de ces fibres longitudinales n'est pas encore nettement
élucidée. Kocn les regarde comme des ~bres commissurales reliant les uns aux
autres les divers étages de la colonne de l'hypoglosse et il leur donne, pour cette
raison, le nom très significatif de /t&?'cs p?'op)'es de ~'Aypo~~o~e. Scuu'rz les consi-
dère comme appartenant à la substance grise sous-épendymaire et il en fait une
dépendance de son faisceau longitudinal dorsal (voy. p. 260). C'est à la présence
(te ces fibres, disons-le en passant, que l'aile blanche interne doit la coloration
htanchâtre qui la caractérise.
Histotogiquement, le noyau principal de l'hypoglosse renferme, comme tous
les noyaux moteurs, deux ordres d'éléments des cettutes et des fibres. Les
ee~M/es présentent la p[us grande analogie
avec les cellules radiculaires des cornes anté-
rieures de ta moeDe. Ce sont de grandes cel-
tuics muftipotaires, munies de pro!ongemcnts
pt'oLoplasmiques richement ramit'es et dirigés
dmts tons !cs sens elles mesurent, de 40 à 70 fi-
()\ôn.tKE)t). A ces cellules de grandes dimen-
sions se meicnt toujours, de préférence snr le
cùte Jursat du noyau, des ce!tulesplus petites,
tnesurant de 20 & 30 u. (KoLJ.)KER). Les /6~
fbt'jnont, tout autour du noyau et dans son
c)iaisseur, un reseau d'une extrême richesse
(tig.404). Et)esseresoh'ent finalement en Fi~0i.L
des arborisations terminales iibres, qui entou- Hc)n'u)nn)tibri)taire(h! noyau [te t'h.
)'o)L les cellules nerveuses et entrent en con- po~htssc (chien ))f~u\'cau-në, d'après
<!u).(.i).
~iu't, pour leur transmettre des incitations
diverses, soit avec te corps ceiiuiau'e hu.métne, soit avec -.es proiong'ements pro-
t'jptasmiques. C'est, par ces arborisations terminales que Je noyau de Fhypo-
~t~ssc est, mis en relation avec certaines parties du ncvraxe que nous indique-
rons ptnsloin.
h..Voyant (tccessoM'e. Le nuyau accessoire (t~ 406,3') se trouve situé en
avant et un peu en dedans du noyau prmcipai. Il n'est pas formé comme ce der-
nier par une masse compacte, mais plutôt par une Ira) née de substance grise,
à contours mal deHmites, qui s'étend, en pleine formation réticulaire, depuis le
''oh' antëro-externe du noyau principa! jusqu'au côte externe j de t'otive. Cette
traînée, toujours très irregulière, se condense principalement à sa partie
antérieure (MAïmAS DUVAL) et forme là, comme une sorte de noyau arrondi
(fig. 406,S'), qui confine, d'une part à la parolive externe, d'autre part au noyau
ambigu. Le noyau accessoire de l'hypoglosse a la même valeur morphologique
que ce dernier noyau il représente la tête des cornes antérieures de la moelle.
A~o!/f!!< de 7!oH~ a. encore décrit, comme noyau accessoire de Fhyppogiosse un amas
Hoj.LEH
do petites ce])n)es (H placé sur le cote nntérieur du noyau pruMipat, en pleine substance
[Jt),
retictuaire. Mais l'opinion de RoLLER, au sujet de la signification de ces cellules, n'est généra-
iement
I ~4- par les
pas acceptée l 1,4.v1.4. ~TLnn.. et Kon.t-
histologistes.KocH ~4.1I:
KM, notamment, rejettent toute relation entre le not/at/
n pe<t<e.s'ce~M~ de Rot.t.ER et tes faisceaux radiculaires
del'hypoglosse.
No!/f<M t~M /<'Mctc:/7M' <e;'< Sur le cote interne de l'aile
blanche interne, immédiatement en dehors de la tige du
calamus, se trouve une petite colonne de substance grise
(fig. )09,IS et 403,6). que l'on désigne indistinctement sous
les noms de noyau HxMMK ou de !:o!/f<K f/M /<Mc:CK/:M ~o'M
(?)Me/'?:M /'<:socK~< <e;'f<M). Cette colonne commence en bas
au niveau du tiers supérieur du noyau de i'hypog)osse et
dépasse en haut la portion moyenne de i'anse du facint
(DE SANCTis). Elle présente du reste, suivant les espèces
et suivant les sujets. des variations considérables portant
sur sa forme et sur ses dimensions elle est généralement
assez développée chez l'homme. Histologiquoment, )e
noyau du fasciculus teres se compose de petites cellules

le
j.c noyât) du funiculus ores et le noyau multipolaires. Sa signification, soit morphologique, soif
h)i.crca(ttirc(hotmnGadutfCt d'après SïA!)t:- fonctionnelle, nous est encore complètement inconnue.
RtK').
A'o.t/~M !'m~'c~ai/'e f/e SïADEHiX). ël'ADEHtKt a décrit
t, f"i¡;CtH1U
1', con noyau.
l'h~po~lo5se..H"t"r.
2:. ploncher~ ventriculnire. sous ce nom, chez l'homme et chez les animaux, une
3. nofau de .1'acouslitJlw.-4, noyau du petite colonne de substance grise (fig. 4('S,&), qui, à sa par-
gi1stl'i<lue, 5, nO~H1 ÎUlCl'c.11;-lÏre. 6, uocau
du f¡1scicnlus teres. 1,fol'maUoli ri·tieulnire: tie inférieure, occupe l'intervalle compris entre le noyau
de l'hypoglosse et le noyau du pneumogastrique. U est
constant et assoit rëgutier dans sa forme comme dans ses rapports. Si on le suit de bas en haut
sur des coupes sériées, on le voit se rapprocher peu à peu du plancher ventriculaire et, finale-
ment, se fusionner avec un noyau semblable, mais situé un peu plus en dehors, qui n'est autre
que le noyau triangulaire ou dorsal interne de l'acoustique. Le noyau intercafaire ne serait
donc, pourS'rADERff!, que la portion inférieure ou distale du noyau triangulaire de J'acoustiquc.
Sa signification lonctionnette. malgré les intéressantes recherches de S'rADEfu'o, ne me parait
pas encore nettement élucidée.

2° Trajet intra-bulbaire.
Les filets radiculaires qui proviennent du noyuu
principal sortent de ce noyau par son cote antérieur. De là, ils se portent obti-
quement en avant et en dehors, en décrivant, dans leur ensemble une longue
courbe à concavité externe ou plutôt postero-externe'(ug. 406,xn). Ils cheminent
d'abord dans la substance réticulaire, a 2 ou 3 millimètres en dehors du rap)x'.
Ils s'engagent ensuite entre la parolive interne et l'olive, longent, un peu plus
loin, le côte externe du faisceau pyramidal et, finalement,, émergent, du bulbe au
niveau du sillon preolivairc. M n'est, pas très rare de voir quelques filets radi-
culaires de l'hypoglosse, plus externes que les autres, traverser de part en
part la partie interne de l'olive. On peut en vo!r aussi, mais cette disposition
est beaucoup plus rare, qui traversent la partie externe de la pyramide.
Les filets radiculaires qui émanent du noyau accessoire rejoignent les faisceaux
précédents et, se mêlant eux, suivent exactement le même trajet.
Quelques auteurs, notamment OsERS'rEtNER, ont admis une décussation partielle
des fibres radiculaires de l'hypoglosse pour eux, le grand hypoglosse, tout en rece-
vant la grande majorité de ses fibres du noyau du côté correspondant,en recevrait
aussi un certain nombre du noyau du côté oppose. Cette decussation partielle est
formellementrejetée par MATIIIAS DuvATj et par KoLUKER. VAN GEnucHTEN lui-même,
après avoir affirmé dans la première édition de son excellent. traité, l'existence
d'un enLre-croisement, partiel, du moins sur le bulbe embryonnaire du poulet, est
revenu plus tard sur cette affirmation, après avoir reconnu que la préparation sur
laquelle il s'était basé pour soutenir son opinion n'avait nullement la valeur qu'il
lui attribuait. S'f'ADER)Nt, dans un travail récent, est arrivé aux mêmes conclusions.
Nous devons donc admettre, pour l'instant (les recherches ultérieures modifie-
ront peut-être cette manière de voir), que toutes les fibres radiculaires de l'hypo-
~'tosse sont directes, je veux dire
prennent origine dans )e noyau du
côté correspondant.

3° Relations centrales. Le
noyau du grand hypoglosse est en
relation tout d'abord, comme tous
)cs noyaux moteurs, avec la voie
pyramidale qui, en passant, lui
abandonne un certain nombre de
libres. Ces fibres, qui apportent aux
cellules radiculaires de l'hypoglosse
tes incitations motrices volontaires,
naissent très probablement dans le Fig.406.
pied de la frontale ascendante, qui Coupe du bulbe racbu.Heu
au mveau de la pai'Lie
deviendrait ainsi le véritable ce~'e moyenne des olives, pout'mon~'cr les origmes
c~'Mc~ de f/n/pOf~osse. De là, se l'éeilcs de rity~ingJossc (d'âpres M. DuvAL).
·
portant en dedans et en bas, elles t,siHottm~dinnant.~t'tcur.–2,plancherdu qnutt'iC'mcvGn-
h'icutc. 3, [~['amtdcs a)tt.6 icurcs (f~t 7'oxf/e). 3', rub.m de
traversent successivement le centre ttcit (6~ ~~)~. 4, uoy ux pt'ôpy['an)idtH.)x. accessoire.–
5, noyau
jx'hicipa). de rhypo~lossc,a'cc H', son noyau
ovale, le genou de la capsule, le (!, noyau ambigu ounoyannotcnrdcs~crfsniixLcs.–7,Icu).'
cote interne du pédoncule cérébral, Moya.uscnsiUf.–8<noyau)'tiforn)c.–t~ct,cdctacoruc
j)OsL'ricurc,coifl'ccpa)'10,ht'acinGbnthairc du trijumeau.–
la protubérance annulaire et arri- H.oUvf.–1~,noyaujux!.a-oivaircanf(''ro-int.ct'iic.–i3,noyau
juxt,a-otiv'ah'C[)os)6t'o-cx)crnc.–)4,)'a;)h~ faisceau
vent au bulbe. S'inclinant alors en sot~aire.
tnnogtosso.
X, nerf t)neu!no~ast'quc. X!t, nerf grand
dedans, elles gagnent le raphé, s'y
cntt'e-croisent avec leurs homologues du côté opposé et, finalement, disparaissent
dans le côté interne du noyau hypoglosse, où elles se terminent par des arbori-
s:dions libres. Ce sont ces arborisations qui forment la plus grande partie du.
riche plexus infra-nucléaire décrit plus haut.
Les cellules radiculaires de l'hypoglosse sont encore en relation anatomique et
fonctionnelle avec la voie sensitive centrale, notamment avec les fibres qui pro-
viennent des trois noyaux pneumogastrique,glosso-pharyngien et trijumeau. Ces
fibres, en passant sur le côté antérieur du noyau hypoglosse, lui envoient un grand
nombre de collatérales, lesquelles se résolvent en arborisations libres dans le
p)cxus infra-nucléaire. Elles sont en rapport avec tes mouvcmCHM) réRcK.ps.
Le noyau grand hypoglosse reçoit en troisième lieu un certain nombre de fibres
de la bandelette longitudinale postérieure (voy. p. 175). Ces fibres sont, comme
les précédentes, affectées aux mouvements réflexes.
Enfin, GERLAcn et, après lui, MEYNER'r et HucuE~N ont décrit des libres com-
utissurales, qui, à travers le raphé, unissent le noyau hypoglosse d'un côte a
cdui du côte oppose. Cette commissure, qui a été décrite à nouveau par
KûLDKER dans la dernière édition de son '~w:<ed'/tts<o~o~e a pour effet d'asso-
cier fonct.ionncUement tes deux noyaux dans les divers mouvements de la langue,
qui, comme on tës~it, sont presque toujours bitateraux.
Voyez, au sujet de l'origine réelle du nerf grand hypoglosse, parnu les pubJicat.ions récentes
uou.EX, E<M Mct/tsc/t~/f;' 7y'/pn.'y~M!M/e)';t, Arch. f. ouk)'. Ana.t., )88) RAY.uoxD et. AxTAuu.
~« /<'«/(*< /~7:-<;c)'c&)Yt< de <7ty/!o<y<o.!«(', Arch. de KeuroL, 1884; V~'CE~x~, SM/ror«y!Me ?'ea~'
f/e< ;Y. iporllosso, Atti d. H. Acc:td. d. Tormo, t88:'< Kocu, (/t!<e;'fiMe/tHt!ge<: M&e;' </ett (~<p)'tt)t~
M. f/t'e !c<'&M/f<</ f/c.! A'cr~tM A)/po~/0f<f;<t;) f<e)'Me<<Ma o6<ow/«<a, Arch. f. miki'. Ana.t., 1887;
Sotu'TEtt, fM(*~f/ie Ut')'M)t.~t;c;tM</HMSK f/. A'f'c. /t!/pof/~o.M<M, Dissert. Ertansen, 1889;–
SCHUTX, ~tx~. Cn/o's. M&t')' (Yt f''nse)'t'e)'<f;u/' tm ce~ <fô7~c)).<y)'ftM, Arch. f. Psych., Bd XXH.
1890; AhxùAxzfK), 7H/o)'o «Me o't'~e fM .Y. tpo'o.M'o, Ann. di Fren., 18!<1 –STAM;R)'<f,
Htco'c/ie~efHieM/a~t Mp)'a o<t<ie <'e<!<e ~e< mo't'o !;jo.r//o~o, Intern. Monatsschr. f. Anat,
)89!) Du MÈ)fE, S.o/M'ct !< MMC~eo ~t ceMM/e Ke/'MMe Mt<e;-ca/a<o /f< MMC/e: ~t o)'?!e ~e/ fa'o
e <<f/ ?'~o;y/o~o, Atonft. Zoo)., 1894 et 1896 Uu MHMF., U&!c<t:t0t:e e t'ftppo'ti dt (McmM. ntfcM
</t .MA<aH~< ~)'<:ta </eMa <)!t(<cMa aM;<K~a<n, Intern. Monatss<:hr. f. Ana). )896; DE SA~Cïts,
/HM<'<t<; an<M< ttMe/ctM funiculi <c)'c/M, Riv. sper. di Freniatria, 1895; Du )t&ME, A'«c~('K.<
/ff?!tCM/t<ft'<'<!<!e/<M(;/eo<M<e)'c<</o,Monit. Zno)., 1896.
MENtNGES

Outre le cauEd osseux eranio-rachidi~en, qui l'encoure de ~out,es p<i.rts et ic pro-


tcge contre les vtotencosext,urieures,raxeencephato-medu)kurepossède des unve-
toppes membraneuses, qui se
disposent concentriquemeut et
que Fon désigne sous le nom
~('ncrique de )M6MtK~es (du
mot. grec ".Yj'Y~, qui veut. dire
membrane). Ces memhranes
pm'i-nerveuses sont, au nom-
tu'e de t,rois eL se superposent.
dans Fordre suivant, en de-
hors, une membrane fibreuse,
appelée ~M?'e-tK<e; en dedans,
une membrane ceHuto-vascu-
)airc, la ~ze-M:e?' en(,re tes
deux, une membrane séreuse,
remarquable par sa minceur,
)'<t)'<ïc/MtoMe. F~.40~.
).cs deux premières ménin- Lescu'(;o!ivttlut,ionsc~t'cbt')ticsct,]eut'scnvc)'\ppcs.
hes, ta dure-mère et, rarach- i,ecntt'cov.ttc. 2. snh5t:mcc~isc corticale.–3,jnc-)m-t'c(f~ (en
noide, sont. direct.emen~ appfi- Ft))~/f).–4.ft;uiHct.v)'.c'['atcL-1f't't'Utttc~t''u'f)''),do)';u'acht!Of'f)f'(<
~/<Nt):tcU'aitnott'quUess~p:trt;):'<'[')'[''<-[')Uc!acaviL(''a)'achn<)'t'<fienn'<'u
<p~ces l'une contre l'autre. Mais carilc suLduralc. fi, ~tlurc-mdrc.(t'n IS, paroi cl'uHiellllc.-
?. t.~guntcn~. !&, S, f~n~cs soMs'in'.tChn~nUcns.
il pas de même de la
n'en est,
seconde et de la trotsième entre l'arachnoïde et la pie-mère se trouve un (ar~e
espace cet espace, appelé espace soMs-arac/tHoMtOt, est, comblé par une nappe
liquide que L'on désigne sous le nom de <~tM'de ccp/ia~o-?'sc/~dîeM.
Xous avons donc & étudier, à propos des méninges
)" La ~M?\°-?M~'<?;
2° La ~e-M!e)'e
8" L'(ï?'6;c/M!oMe
4" Le /</M~e ce'p/M~o-?'ac'A~<eM.
Nous décrirons dans un dernier m-Ucte les ~)'aMM<'<:<tOMS de 7'<ïccA/0)i(, qui, pm'
leur nature counne par leur situation, se t'attachent directement aux méninges
crattiennes.

§ L D)JKE-M~;KE
E

dure-mère, appelée encore quetquefois MfMtM~e ~M~a~e ou Mte?M~He


L~
dMt'a~ (pac/tt/MteNMtpe, jJ--q'~Y~ -rpa~tx des anciens anatomistes), est la plus super-
ticietle des trois méninges; c'est aussi la plus épaisse et la plus résistante. Elle
s'étend sans interruption depuis la voûte du crâne jusqu'à la partie moyenne du
canal sacré. Nous la diviserons, cependant, pour en faciliter l'étude, en deux
portions
1° Une po)'<!OM î'K/'c?'MM/'e ou ~'ac/n'cMeMMe
2'' Une po?'<ï'OM SM~e~eM?'e ou o'~ne~Me.

A. D['HE-~K))E J).~Ct)]D]EA'H
La dure-mère rachidienne se présente sous la forme d'un cylindre creux, con
tenu dans le canal vertébral et renfermant à son centre la moelle epinière et le
bulbe. Elle s'étend, en hauteur, depuis le trou occipital jusqu'à la deuxième ou
troisième vertèbre sacrée. Sa capacité (tig. 423,9), moins grande que celle du
canal vertébral, est d'autre part beaucoup plus considérable qu'il ne le faudrait.
pour contenir la moelle epinière. 11 en résulte que la moelle flotte librement dans
le canal fibreux de la dure-mère et, d'autre part, que ce dernier n'occupe qu'une
portion du canal vertébral. En d'autres termes, la moelle est séparée de son enve-
loppe fibreuse par un espace circulaire la dure-mère, à son tour, est séparée
des parois osseuses par un espace analogue. Le premier de ces espaces est
occupé, comme nous l'avons dit plus haut, par le liquide céphalo-rachidien )c
second, appelé quelquefois espace e~K~M?' est comblé par les plexus veineux du
rachis et par une graisse demi-fluide, fortement infiltrée de sérosité chez )e fcetus
et chez l'enfant. On considère à la dure-mère rachidienne deux surfaces, l'une
externe, l'autre interne; deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.
1" Surface externe. Par sa surface externe ou extérieure (fig. 423,9), la
dure-mère rachidienne répond aux
vaisseaux veineux et à cette graisse
molle et presque diffluente dont
nous avons parlé plus haut.
a. T~M a?'?'~?'<?, elle ne présente
pour ainsi dire aucune connexion,
soit avec les lames vertébrales, soit
avec les ligaments jaunes.
h. Y~ avant, au contraire, elle
est reliée au ligament vertebt'a!
commun postérieur par un systèrne
de prolongements fibreux, que l'on
rencontre de préférence à la région
cervicale et à la région lombo-sacrce
(voy. plus bas). Ces prolongements
t~.4(~. sont beaucoup plus rares et aussi
Coope liorizoiitile passant par )e trou de conjugaison, beaucoup plus faibles à la région
pour montrer la gaine durale des racines rachi-
diennes(<;e/;ë</M~<~«<?). dorsale.
~moctte<j)inic)'c.–2~ racines anL6ncu)'es.–3,racinespos- c. ~Mf les cd<ës, la dure-n)6re
térieures.–4.)icrtrachk)ictï.–o,pie-tnerc.–C.tigantcnL
détecte.–7, arachnoïde. –8.du)'c-mcrc,avcc:8'ainc fournit aux nerfs rachidicns des
<tu)'alcdesj'acincscf.duncrfra.c!tnJicns;8',ctoiso[tcoiijo'ic- prolongements
tive, sëparant, les deux gaines radiculaires. csjtaccsous- en forme de gaines
.trachnoïdic!). )0. trou de conjugaison. t~, périoste.
12, tractns eonjonctifs a))aHt de la gaine durale au jxinostc.
(gaines ~Mrs~es), qui les envelop-
pent de toutes parts (fig. 408,8') et
les accompagnent jusqu'à leur sortie du trou de
'1 conjugaison. Chaque
F"t'1 l'
nerf(!I rachi-
dieu, comme nous l'avons vu, possède deux racines, une racine antérieure ou
motrice et une racine postérieure ou sensitive, cette dernière munie d'un gan-
glion. Ordinairement chacune de ces racines traverse la dure-mère par un orifice
spécial et reçoit d'elle une gaine fibreuse propre. H existe donc, dans ce cas, pour
chaque paire de racines deux gaines durâtes, qui, pour être accolées, n'en sont
pas moins indépendantes. Ces gaines se prolongent jusqu'au niveau du point où
s'effectue la réunion de la racine motrice et de la racine sensitive et, la, cites se
confondent peu à peu avec t'enveloppe conjonctive du nerf ou ncvrilème. Nous
ajouterons que, au cours de leur trajet, les gaines durales des racines rachi-
diennes jettent des tractus conjonctifs, plus ou moins nombreux et plus ou moins
résistants, sur le périoste qui tapisse le trou de conjugaison (tig. 408,12).

2° Surface interne. La surface interne ou intérieure, lisse et polie, répond


:m feuillet pariétal de l'arachnoïde qui lui adhère d'une façon intime. Sur cette
surface encore, nous rencontrons un système de prolongements conjonctifs, qui,
ici, relient la dure-mère à la pie-mère en avant et en arrière, ce sont de simples
titaments de 3 & 4 millimètres de longueu", a direction antero-posterieure; sur
ics c'est une véritable membrane, le M~6!MteM< deH<eM, qui occupe toute !a
hauteur de la moelle, et que nous décrirons plus loin (p. S04) à propos de la
pie-mère. Tous ces prolongements, on le conçoit, ont pour résultat de fixer la
moelle au centre du canal fibreux que lui forme la dure-mère. I)s sont revêtus,
u teur pa.ssage.dans la
cavité arachnoidienne, d'une
couche endothéliale dépendant, de l'arachnoïde.
Latéralement, à droite et à gauche, la surface
interne de la dure-mère nous présente les orifices,
ci dessus mentiounes, dans lesquels s'engagent, les
['adnes antérieures et les racines postérieures des
nct'fs rachidiens. La disposition de ces orifices est
très variabie tantôt il n'existe qu'un seul orifice
j)()ur tes deux racines correspondantes tantôt,
comme nous le montre la figure 409, il en existe
deux, l'un antérieur pour la racine antérieure,
l'autre postérieur pour la racine postérieure. Dans Fig.409.
dernier cas, les orifices sont sépares l'un de Moitié gauche'ht sac durât \'n
!'a)')trc par une languette fibreuse a direction verti- par sa face interne, pn)n'ux'n-
t.rcr les Ot'ifices de sertie des
c:de et plus ou moins développée large dans cer-
tains cas de 1 ou 2 millimètres, elle est, dans
ra.Hies i'a<'hi(fn;[iaes
/r~c~'f/p).
(r~
d'autres, excessivement ett'oite et auecte alors la t.ttut'c-tn~rc.–J. vct'tôbi'csdo)'-
forme d'un bord tranchant. -(c"i,ues''ucouj~sa:iUatf'a;o-
j'h~sct,t'ansvc!'sc.4',f'acmGS;o['
D'ordinaire, les vaisseaux sanguins qui vont à la rit'ut'cs<'t.if))i('sj'<')~t~)'!cut'cs,s'cu~a-
ncani dan5 I<·urs oli(ices dc sor6ie.-
n<oe!)e on qui en viennent passent par les mêmes 'n)L<t'icut'<tc!'orificci'os~)'x'u['.
ot'ificcs que les racines nerveuses. On en voit quel-
qucs-uns cependant (j'en ai fait représente!' un dans la figure 424), qui traversent
la dure-mère par des orifices spéciaux, places plus ou moins )oiu de ceux qui
ti\Tcnt passage aux faisceaux nerveux radicutaircs.

se3" Extrémité supérieure.


fixe solidement sur
son extrémité supérieure, la dure-mère rac!)i-
A
[a face postérieure du corps de Faxis et sur te pour-
tour du trou occipital, au niveau duquel elle se continue avec ta durc-mëre cra-
nicnne. Un peu au-dessous du trou occipital, elle présente deux orifices IsLt.era.ux,
l'un droit, l'autre gauche, pour le passage des artères vertebrates.
4° L'extrémité iaferieure (fig. 4~,4) répond au cana]
Extrémité inférieure.
sac:ré. Elle renferme, non plus la moelle, laquelle s'arrête a la hauteur de la

Fi~.4t0. Fig.~H.
Cnt~e-sat'duraÏettict'ntCt'cspau'es)'a<'hidtcn)ies. Lcti~tncntsa<'ro-dut'a),vupat's~
t)tn Cf'dt~ d'od, les racines de chaque no-f sac'~ soitt. ainsi
fjuc Jaceluio'a~c gauche (iecut-de-s~c
h'h~au~tton?,r('vchtt'sdc)cur~nt)Cfht'at<duc~t('i:auchf'. durât et Je iigajnent coccygie!)
cette îpunc a ~t~ t~s~'jn'~c el les racines ')cs cm'~ nctts sacrés sont
Mtisc~am).' sont fortement chines en :u-ric)'<'
L sacrum. tm* t'ftstrt'icut'c- 2. coce)\. 3. canal sacré, dont eti\d!'n[tc).
tu pat'<M ;M's)~ic)tt'ca ctc Ctiif'tcc ~ou)' ntnittrc)' )e-. df'm~tcs paires
l'uchitliennl's. 4, dUI'(~-llu\l'e. dont la parlic posl('ricUl'c a été J'('s{'- t.<')))t)t)tt'')ncfombax'f.–2,sac)'mn.
'tu'~c c) a la face totcme de ta~ucHc adhère le feuillet j)a)'ictat de un j'puA gauche de la Mgnc médiane.-
t arachnoïde. 5, ffuinct viscéral de ccUc dcrnit'rc ntCtnhram-- ~,ccccvx.–4,cn)-f!c-sact!ura)~injecté ;n)
ti.fi)u)Htpj'M)iH.)tcdc!a)n<)ct<c(sc~!Hf'nt~u)'fripur).av('cG'onsc! S).t)f.–5.f)imn).cr)')inatc,aLVCC3\sot)m'-(-)''
nx~nt inf~t'icur ou ligament dm'o coccygicn.–7. <jUfue <h' chf~aL )Kni cocc~gicunc. < tigamenf. sao'o-fftfr.'f.

(~o('c~ giellll~.
1. ciUlluièmc paire lomlnirc. SI.:II~ 5111, yty y'_ In'cfl)il~.J'(,.
dcu\n'!t)C. ))'OtSH')nc, quahiëtoc et f-mfjttit'mc j'aitos Mc«''< Co.
pairc
–7,[igan)entt'ct')L<'tj"'atcon)n)unt]os<<i'n-")'.
unissait futt'cf'!tostfS!!h'C!'sc5j't''cc~'h'
~.acrum. 8. paircs racliiclienucs.

deuxième vertèbres tombaire, mais ie paquet (Je nerfs qui en proviennent, et dont
t'cnsembte constitue la ~MeMf de c~ef~ Très iarge d'abord, elle s'atténue ensuite
et s'et'tite à la manière d'un entonnoir ou d'un cornet. Finatement, e!!e se termine
par un eu) dc-sac, que l'on désigne sous le nom de CM~-d'e-sac dtf?'<ï< (Bg. 410 et 41 i).
La résection de certaines parties du sacrum s'étant introduite depuis quelque
temps dans la pratique chirur~icate. il est très important de savoir à quel niveau
se trouve )e cut-de-sac dura). Les recherches d'anatomie topographique entreprises
sur ce point par PFn'ZNEn, par WAGKER,.par ÏROLARn et, plus récemment par Cm-
pAUl.'r,s'accordent à. établir que le sommet du cul-de-sac répond dans la grande
majorité des cas, chez l'adulte, à la partie inférieure de la deuxième vertèbre
sacrée, quelquefois à la partie moyenne de cette deuxième vertèbre sacrée, quc)-
quefois, mais plus rarement, à la partie supérieure de la troisième. La dispo-
sition chez l'enfant est à peu de chose près la même que chez l'adulte le cul-de-
sac, chez lui, descend peut-être un peu plus bas, mais de quelques mitiimètrcs
seulement il s'arrête presque toujours à
la partie supérieure de la troisième sacrée.
En rapportant la situation du cul-de-sac
<)ural à la paroi postérieure du canal sacré,
CtupAOï/r, sur onze sujets, a toujours vu sa
pointe répondre à la première apophyse 7

épineuse sacrée. Nous ajouterons que les


rapports du cul-de-sac durai avec le canal
sacré ne sont que légèrement modifiés par
la position du sujet en effet, le cul-dc-sac
ne descend ou ne monte que de quelques
juillimètres, suivant que le corps se met en
extension ou en flexion forcée.
Nous avons dit plus haut que la dure-

Kn elle
rnère se terminait par le cul-de-sac dural.
s'étend beaucoup plus bas.
Au niveau du sommet du cul-de-sac, elle
s'applique contre le filum terminale, en lui
fermant gaine (fig. -M2), et, sous le nom de
//</a;KeM< cocc~t'eM~e moelle (voy. p. 84),
<t
descend jusqu'à la partie postérieure de la
première vertèbre coccygienne.
Fi~i)2.
Lecttt-de-sacttunUouvet'tfRm'rk'rc.
Dans toute la hauteur du cul-de-sac du-
),durc-mf't'c.–2.3',t'e)uHct)mL'iftidctfoui))c[
rai, les prolongements fibreux, que nous
\)sc6t'at<tet'fu'achtm')'df.–3.tih)ntLcr)nnm)<
~F
v
4iCst)ttCcssous-at'uchno'dicns(t!ics))ino-f.ct'<)ii)]id).
avons signalés plus haut entre la face anlé- –[igau!cntduro-cocc\~it']].–(~ncrrcocc~'t'n.
–7,7,!csdcruifrcspaLU'essacr6cs.
rieure de la dure-mère et le ligament verté-
brat commun postérieur, deviennent & la fois plus nombreux et plus épais. Ils
tonnent là, dans leur ensemble, une sorte de cloison médiane, toujours incom-
ptcte et, plus ou moins fenëtree (fig. 4'I),6) c'est le ~CMteK< sac~'o-~M?~~ (~a-
MCH< ~H/e?'eM)' de la d!<re-H!e?'e de TuoLAlU)). Comme nous le montre nettement la
!i~ure 4il, les faisceaux les plus inférieurs de cette cloison se detach&nt, non plus
du cu)-de-sac lui-même, mais du (ilum terminale qui lui fait suite et, d'autre part,
viennent se fixer sur la dernière vertèbre sacrée ou même plus bas sur lu. pre-
mière pièce du coccyx.

H. UrHK-MHKH L:)t;\KiK~'<K

Laportion crânienne de la dure-mëre ou dure-merc cranienue est une sorte de


sphcre creuse, d'une part enveloppant la masse encéphalique, d'autre part tapis-
sant !a boîte crânienne, & laquelle elle sert de périoste interne. Elle nous offre à
considérer, comme la durc-mère rachidienne, une surface externe et une surface
interne
1" Surface externe.- La surface externe s'applique exactement contre la paroi
intérieure du crâne et, adhère à, cette paroi par des prolongements fibreux et vas-
culàires, qui la rendent inégale et comme tomenteuse. Cette adhérence, du reste,
est très variable suivant les points ou ou la considère. Elle est relativement faible
dans la région de la calotte, où elle n'existe guère qu'au niveau des sutures. Elle
est très forte, au contraire, au niveau de la base, principalement sur les points
suivants sur l'apophyse crista galli, sur le bord postérieur des petites ailes du
sphénoïde, sur les apophyses clinoïdes antérieures et postérieures, sur le bord
supérieur du rocher, dans la gouttière basilaire et sur le pourtour du trou occi-
pital.
L'adhérence de la dure-mère crânienne n'est pas la même à tous les âges. Chez
l'enfant, cette adhérence est intime au niveau des sutures, beaucoup moins forte
sur tous les autres points malgré les innombrables vaisseaux que l'os, & cet âge,
reçoit de son périoste interne. Chez l'adulte, elle est plus faible, surtout au
niveau des sutures. Elle s'exagère ensuite au fur et à mesure que l'âge augmente
et l'on connaît les difficultés qu'on éprouve d'ordinaire, chez les vieillards, ù
détacher la calotte crânienne de la dure-mère sous-jacente cela tient tout d'abord
à l'existence de tractus fibreux très denses qui vont de la membrane fibreuse à
l'os, puis au développement considérable des granulations de Pacchioni, qui s<'
sont creusé, dans la paroi osseuse, des cavités plus ou moins considérables, où
elles sont comme incrustées.:
C'est dans la région temporo-pariétale et dans la région occipitale que les adhé-
rences ostéo durâtes sont le plus faibles. Il y a la une zone spéciale où la dure-
mère se laisse facilementdécoller, non pas seulement par la pince de l'anatomiste,
mais aussi par les épanchemcnts sanguins qui se produisent à ce niveau à la
suite d'une blessure de l'artère méningée moyenne. Cette zone, à laquelle MARCUAK'r
(7%. jP~t'M, 1880) a donné le nom de ,s&Ke décollable, s'étend, d'avant en arrière.
depuis le bord postérieur des petites ailes du sphénoïde jusqu'à 2 ou 3 centi-
mètres de la protubérance occipitale interne de haut en bas, depuis le voisi-
nage du sinus longitudinal supérieur jusqu'à la ligne transversale qui réunit h'
sommet des petites ailes du sphénoïde à la base du rocher. Elle mesure, en
moyenne, 13 centimètres de :t longueur
.1 su)'
'12 centimètres de hauteur (MARCHANT).
Comme la dure-mère rachidienne, la dure-
mère cranienne abandonne aux nerfs et aux
vaisseaux qui sortent du crâne des prolonge-
ments ou gaines (fig. 413), qui les accompa-
gnent dans leurs trous respectifs ils s'en sé-
parent ensuite, au delà de ces trous, pour se
continuer avec le périoste extra-crânien. Des
prolongements de cette nature accompagnent
Fig.4t3. le grand hypoglosse jusque dans la fossette
Schéma représentant les rapports des condyiienne antérieure les trois nerfs pneumo-
méninges avec les nerfs crâniens. gastrique, gtosso-pharyngien et Spinal, ainsi
i, centre nerveux.–2,unnc)'fct'a)tictt.– que la veine jugulaire interne, jusqu'au-des-
3.paroi<;raMicnnc.–4,n<!vri)tmc.–5.feui!)ct
visc<'ra(c[5'fcu!!tctp!i!'i6ta!det'arac)n!0'fdc sous du trou déchire postérieur; les deux nerfs
(''nM<;H).–C,(ture-m<irc;e)t/(;K))<').–()',pé-
riostc. facial et auditif, jusqu'au fond du conduit au-
ditif interne le nerf maxillaire inférieur, dans
le trou ovale; le nerf maxillaire supérieur, dans le trou grand rond; les file!
olfactifs, jusque dans les fosses nasales. Au niveau du trou optique et de la feul
MHNfNCHS
sphéno'idale, la dure-mère pénètre, à travers ces trous, jusque dans l'orbite, ou
nous la voyons, d'une part, se confondre avec le périoste de cette cavité, d'autre
part, fournir au nerf optique une gaine fibreuse (gaine dt)ra)e)q)!i raccompagne
jusqu'au globe de rœi).
Ces prolongements tubulaires, .jetés par la dure-mère tout autour des nerfs crâ-
niens, contribuent, on le conçoit, à augmenter encore les adhérences de cette
membrane avec la base du crâne.
2" Surface interne et ses prolongements. La surface interne de ladure-mëre
est tapissée par le feuiUet. pariétal de rarachnoidc, qui lui adhère d'une façon

tenteducecvetetjVucdenmuu.
t,t~!itcduccrvetet, avec:)', sa grande circonférence; t'\ sa petite circonférence.–2,ccrvetc).3,isthme de
4, chiasma optique. 5, carotide interne. 6, artère basiiairc.
!'C)ic'j))mtc. 7, nerf moteur ocutairo commun.
.nerfpathetiquc.),nert'dc tatentodu cervelet.-10, veincde Catien.–t~ainusdtOit.–tS.eonpcdusim~
tunthtdinatinfcricur.–t3,[n'cssoi['d'Herpp)ntc.–i4,si)tusta)er.H)x.–to.sinusj'eh'cux supérieur.–tC, sinus
t::nf)K'ux.–i'?.sinus coronaire.–t8,sinnssuh<t]0')'da)det!"Hsr.nHT, avec veine de rt'o!at'dtScjctantdntiscc
SH!K',artère uLveinetuettin~-ecs moyennes.–2.), artère et vente méningées antérieures.i), artère petite
t'x''m~f''c. ~2'. vcincs devenant, sinusicnncs.3. veine''de la tente ducervc!ct.t.coupe delabasede ta
t'niduefrvean.conj'cdesonsommctaunivcant)csoninset'tionsnr!anop))yscer]sta~aHi.

hUunc ut lui communique cet, aspect, lisse et. poii qui la, caractérise. De cette sur-
face se déLachent. un certain nombre de prolongements ou cloisons, qui s'int.er-
puHunt. entre les diOerents segments de la masse encéphalique, les isolent les uns
des autres et, les maintiennent dans leur situation respective, quelle que soit
d'.tiiiours ta position occupée par la tête. Ces cloisons sont au nombre de quatre,
savoir ta<e)t<e ~M ce~e/e<, la faux ~M ceruesM, la faux dM ce~e<, la <eM<e de
~'A!/joopAyse.

11. TENTE DU tente du cervelet (fig. 4'14,1) est une cloison trans-
CERVELET.– La
versale, située à la partie postérieure du cràne, entre le cerveau qui est au-dessus
et le cervelet qui est au-dessous. Elle affecte dans son ensemble la forme d'un
croissant & ouverture antérieure et, par conséquent, nous offre a considérer deux
faces, deux circonférences et deux extrémités
a. Face SMjoe?'t<?M)'e. La face supérieure n'est pas exactement horizontale
plus élevée à sa partie moyenne que sur ses parties latérales, elle est formée en
réalité par deux versants, qui s'inclinent l'un et l'autre de dedans en dehors et de
haut en bas. Cette face donne insertion, sur la ligne médiane, à la faux du cerveau
et. répond, sur les côtés, a la face inférieure des hémisphères cérébraux qui
reposent sur elle.
b. Face ï'K/'e~eMre. La face inférieure, configurée en forme de voûte, recouvre
la face supérieure du cervelet. Elle répond l°sur la ligne médiane, au vermis
supérieur 2" sur les côtés, à la face supérieure des hémisphères cérébelleux.
c. C!?'coM/e)'eKcepos<e?':<?M)'e. La circonférencepostérieure ou grande circon-
férence s~attache successivement sur la protubérance occipitale interne, sur )u
portion horizontale de la gouttière latérale et sur le bord supérieur du rocher. Elle
loge dans sa partie postérieure le sinus latéral, dans sa partie antérieure le sinus
petreuxsnperieur.
d: CM'coM/e?'eMce aH<e)'îëM?'e. La circonférence
antérieure ou petite circonférence, de forme para-
bolique, s'étend au-dessus de la gouttière basilaire
et forme, avec l'extrémité antérieure de cette der-
nière, un orifice allongé d'avant en arrière c'est
le/b/'NHteM oua~e de ~ecAtOM(fig. 414). Cet orifice
répond & l'isthme de l'encéphale et, plus particu-
lièrement, aux tubercules quadrijumeaux et aux
pédoncules cérébraux.
e..E~E<?'eMH<ës. Les extrémités ou pointes de
la tente du cervelet répondent aux bords latéraux
de la selle turcique et s'y terminent de la façon sui-
Fi~.4~.
vante (iig. 415). La CM'coK/ereKce c:K<e?'~etM'e ou
Mode d'attache de la tente du
cervelet sur les apophyses c)i- p6~'<e c:?'coM/ereMce (1), arrivée au sommet du
noïdcs. rocher, passe au-dessus de cet os, un peu en dehors
<t, fosse spi)eno'['da)c de la hase <tu de l'apophyse ctinoïde postérieure, et vient se fixer
ct'âtte.– &, apophyse ctino)'<)cat)tei'icmc.
c, apophjse cfmoïde ))os).ët'teurc. sur le sommet et sur le bord externe de l'apophyse
ï, circonférence ant~neut'e de )a tente.
clinoïde antérieure. En même temps, elle abandonne
sa cit'cnnMt'ftM'c [ios~t'icurî*.
pacoi supérieure du sinus caverneux.
4~ de ce mt~me siuus.
paroi. IaLé~·ale.
latéralement une expansion très résistante, qui des-
H, diaphragme de l'hypophvsc. cend vers l'étage moyen de la base du crâne et s'y
H, tis;c du corps pituitairc. 7, carotide
interne. fixe solidement, depuis la face antérieure du rocher
U. nerf optique. 111, nerf moteur
ocutairecfmmiuu. )V, Ho'f pathétique. jusqu'à la fente sphenoïdale. Plus exactement, elle
se continue, à ce niveau, avec la dure-mère qui
YL net'r ntoteuf oc~tairc externe.
(Le tracé en pointi)~' indique les ori-
gines et le parcours intra-durai du nerf revêt la fosse sphenoïdàle. Cette expansion fibreuse
de la tente du cervelet.)
n'est autre chose que la paroi externe du sinus
caverneux. La CM'coK/o'eKce ~os<e)'eM?'e ou ~'CHde CM'coM/'o'eHce (2) ion~e,
comme nous l'avons vu, le bord supérieur du roclier. Au niveau de la dépression
de Casser, elle se soulevé et. abandonne momentanément ce bord pour
espèce de pont, au-dessous duquel s'engage le trijumeau. L'orifice ovatniro que
une
recouvre ce pont nous conduit dans une petite cavité ap)atie d'avant en arrière
((ig. 416/t),qui répond & la dépression de Gasser et qui est formée par un dédou-
blement de la dure-mère c'est )a cavité de .~ec/ce~ (cs't;MMt ~/ec~e/), dans
iaquelle se logent le ganglion de Casser
"Lia. portion initiale de ses trois bran-
ches eQerentes, l'ophthalmique, le maxil-
inire supérieur et le maxillaire inférieur.
Au delà de l'orifice d'entrée de la cavité
dp Meckel, la circonférence postérieure
de la tente, continuant son trajet, passe
au-dessous de la circonférence anté-
rieure, qu'elle croise en X, et finalement
s'insérer sur l'apophyse clinoïde
postérieure. Au moment d'atteindre cette
apophyse, elle envoie deux expansions ou
ciuisons l'une postérieure, oblique en
bas et en arrière, qm ferme l'espace com-
pris entre le rocher et le bord latéral de
la lame quadrilatèredu sphénoïde; l'autre
antérieure,plane et horizontale, qui com-
h)~ tout l'espace compris entre la circon-
Le ca-vutu de Mccket,vu d'eu ti.'u't, âpres inci-
férence antérieure de la tente et les deux smn et, renversementen dehors de sa paroi
apophyses elinoïdes correspondantes. sup6rie)Ln'e.
De la description qui précède, il résulte itCavi~t!f'Mccttcï(tc~a.)i~!iondcCass{'t'u.~t~c)ttc\t'').
–2, orifice t[uiy(]otinc['n),r'c.–3,s~pat'oisu~6t'[cut'c,
que, de chaque côté de la selle turcique incisée cL~)'i?:n~c en dt'hot-s.4,4-[t'tJumG:nD.
o,opht,hîthni~)tc.–C,n).).\fna'i'csu])<t')~tH'?,tmtxi!-
et a la hauteur même des deux apophyses îait'cinf'(''t'ictn'8,cin'ot.Kfcn~<uc.),nt!)'op[[quc.
clinoides, s'étale une petite région de
forme triangulaire (f)g. 4t§), dont les
t
avccK'.saipnj.R.
puLh~Lique.
t0, nio~cu)' ocu~h'c co""uu)).
12, moLcur ocut~h'C <f.t'rnc.
(La Hgncpoin),Ui<c.ï;indique te con~out'<fc!)ij'Gt.i)t'
ci''conf<t'c)'CGdot<t.Lct]Lcdu<;t!vckt.)
trois côtés sont constitués comme suiti
1" le côté ej?<er?ïe, par le prolongement de la petite circonférence de la tente du
co've!et, qui va s'attacher à l'apophyse clinoïde antérieure et qui se présente te
plus souvent sous la forme d'une corde saillante et fortement tendue; 2° le côté
~os<<')'î'eMr, par le prolongement de la grande circonférence de la tente, qui va
s'insérer a l'apophyse clinoïde postérieure; 3° le côté ~M<<He, enlin, par une
ligne lictive qui réunirait l'une à l'autre les deux apophyses ciinoïdes du même
c~< C'est dans l'aire de ce petit, triangle que disparaissent les deux nerfs moteur
oculaire commun et pathétique (i)g. 4'1S, 111 et IV), pour se rendre l'un et l'autre
(iMs ).~ paroi externe du sinus c&verneux.

FA.ux ou CERVEAU. La faux du cet'veau ou grande faux (tig. 4) 7, '1) est une
verticale et médiane, située dans la grande scissure hémisphérique et
séparant l'un de l'autre les deux hémisphères cérébraux. Sa hauteur, mesurée
d'ut) bord à l'autre, est en moyenne de 50 millimètres a son extrémité postérieure,
de 12 a 18 millimètres seulement au niveau de son extrémité antérieure. La faux
cwbrale rappelle assez bien, par sa forme, l'instrument dont elle porte le nom
et nous présente, en conséquence, deux faces latérales, deux bords, une base et
un sommet
a. ~aces ~<<'?'~es. Les faces 1at.era.1es, verticales et régutierement planes,
regardent l'une a droite, l'autre a gauche. Chacune d'elles'est en rapport avec la
face interne de l'hémisphère correspondant. Il n'est pas rare de rencontrer dans
le tiers antérieur de la faux du cerveau, un certain nombre d'éraillures, quelque-
fois même de véritables fenêtres (fig. 417), qui, intéressant la continuité de la cloi-
son fibreuse, permettent aux deux hémisphères d'arriver réciproquement au
contact l'un de l'autre.
b. 7<o?'~ SMpo'teMr.– Le bord supérieur (fig. 4i7,4), fortement convexe., occupe
la ligne médiane, depuis la protubérance occipitale interne jusqu'au trou borgne.

Les deux faux du cerveau et du cervelet, vues par leur face latérale droite.
), faux du cerveau, avec 3, son sommet. ius're sur 2' t'apopbysc crispa ga)ii 3, sa buse; 4, son bord supérieur ou
~raHdc circonférence;5, son bord inférieur on petite circonferoicc. C, faux du cer~efet, avec 7, sa base; S, son
commet. 9, coupe de la tente du il cervelet. !0, sit'us longitudinal supL't'icur. avec iO uuf veine cérébrale dcv-
natit stnusteunc. 1 sinus tongiLudtua! inférieur-. 13, sinus droit.
i4. smusoccijtiUtt postérieur. i5, nressoif <t'Heroj'!nie.
i~, veine de Catien, avec ~f veine basHaitc.
t6, corps calleux.. t7, circonvoiuUon du corps cai-
!puï. 18, circonvolution frontatc inLct'nc. t!), coupe <tu cervelet. cout'e de la protuburanec. ~t, coupe du
butbe. ~2. axis. apupb;sM baisitttit'e Je t'o<j),t). 2i, biuus spMnoMa). iS, sinus tramai.
Etie répond donc successivement, en allant d'iit't'iërc en avant, tt ta gouttière lon-
~itudinale et à la crète frontale qui fait suite à cette gouttière. Le long de ce bord
chemine le sinus longitudinal supérieur (fig.4t7,)0).
c. ~or~ ~'H/'e~eM?'. Le hord inférieur (iig. 417,5), concave, mince et tran-
chant, répond à la face supérieure du corps calleux; mais il ne repose directement
sur lui qu'à la partie postérieure. En avant, il perd tout contact avec cet organe et
s'en écarte de plus en plus, au fur et à mesure qu'on se rapproche du genou. !t
existe donc, à ce niveau, entre le corps calleux et le bord inférieur de la faux du
t/erveau, un espace triangulaire à sommet postérieur, dans Faire duquel les deux
hémisphères sont directement adossés l'un à l'autre. Le bord inférieur de la
i'aux du Cerveau contient dans son épaisseur le sinus longitudinal inférieur.
d. 6'o?Mme<. Le sommet s'insère à l'apop))yse crista galli. Cette insertion se
tait a la fois (fig. 4't7,'2) sur le bord antérieur, sur le sommet et sur~e bord pos-
h't'ieur de l'apophyse; elle la dépasse même un peu sa
partie postérieure et
s'étend (fig. 4'20,8') jusqu'au voisinage de la suture sphéno-ethmoïdale. Immédia-
tement en avant de l'apophyse crista gaUi, la faux du cerveau envoie un proton-
i~'ment dans te trou borgne. Suivant certains auteurs, ce prolongement serait
acf'ompagne d'une veine, qui prendrait naissance dans l'épaisseur de l'os et for-
cerait l'origine du sinus longitudinal supérieur l'existence de cette veine.
constatée une Seule fois par Si'EmNo malgré'le nombre considérable de sujets
examines, est tout a fait exceptionnelle.
p. 7~asc. La base (t'g. 411,3), oblique de haut en bas et d'avant en arrière,
tombe perpendiculairement sur ta partie médiane de la tente du cervelet, qu'eUe
suutève et qu'elle maintient tendue. Elle est parcourue d'ayant en arrière et dans
toute sa longueur, par le sinus droit.
FAUX La faux du cervelet ou petite faux (tig. 417,6) est encore
ou CERVEt.ET.
une cloison verticale et médiane, située a la partie la plus reculée de la boite
crânienne, entre les deux hémisphères du
ccn'eiet. On lui considère, comme à la faux
du cerveau, deux faces latérales, deux bords,
une base et un sommet:
a. Faces ~a<e?'s~es. Les faces latérales,
I~icn moins étendues que celles de la faux
du cerveau, répondent aux hémisphères
ccrcbelieux.
b. Bo)'os<er<etM'Lebord postérieur,
convexe et adhèrent, s'insère sur la crête
occipitale interne. Il loge dans son épais-
seur les deux sinus occipitaux postérieurs.
c. /~o)'~ aM<<M't'eM?'. bord antérieur
Le
(fi~. 418,1), concave et libre, répond à la
~mde scissure médiane du cervelet. Il n'est
pas rare de voir ce bord se creuser'd'une
gouttière longitudinale, destinée à loger te F~.4t8.
Ycrmis inférieur (~OM«t'ere oerH:teK):e). Lu faux du cervelet., vue antérieure.
d. Base. La base (Fig. 4H,'7), dirigée 'cho)'dposLt'')'icm'duh'ouocci['i).ai.trouocc'-
t.)'a,n\ducft'vcict.~vcct',snni]~GrHo)tsu['tt- lu

en haut, se trouve adossée a la base de [a ut.tt.î.tcn~cducfrvf'tcL.–4,sinusd!'0t!


i~;), si)ius fat~t'a! <i,6. sinus occipital post.<)'i<u)'.
fsmx du cerveau. Elle s'unit, par conséquent, 7. orifices ~oinot~ 8, faux du cerveau, t~fTc-
u<;ii(~ci.a~â~~hc.
ta partie médiane de la tente du cervelet.
c..S'0!MMM<Le sommet (fig. 4n,S), dirigé en bas et eu avant, se bifurque au
niveau du trou occipital. Les deux branches dp bifurcation (fig. 418), s'écartant
)'unc de l'autre, contournent les parties latérales de cet orifice, en se dirigeant
vers le trou déchire postérieur. Chacune d'elles contient la partie inférieure du
sinus occipital postérieur correspondant.
/À TENTE DE L'HYPOPHYSE. l'hypophyse ou diaphragme de l'hypo-
La. Lente de
physe (t)g. 418,S et 4i9) est une cloison horizontale, tendue au-dessus de la. selle
turcique et du corps pituitaire qui s'y trouve comme encaissé. Cotte cloison
fibreuse, de forme quadrilatère comme la fosse qu'elle recouvre et qu'elle com-
ptete, se fixe solidement a la lame quadrilatère du sphénoïde, à la lèvre posté-
rieure de
9. la ~47J.L:
1: gouttière optique~1 et, Il

aux quatre apophyses clinoïdes.


Voici comment se comporte la
dure-mère au niveau de la selle
turcique (fig. 4'19). Cette mem-
brane, après avoir tapissé la. gout-
tière hasiiaire et la face posté-
rieure de la lame quadrilatère,
arrive au bord supérieur de cette
lame. Elle se divise alors en deux
feuillets, l'un superficiel, l'autre
profond. Le feuillet SMpe?'/t-
ciel se porte horizontalement en
avant et vient se fixer à la lèvre
Fig.4t9. postérieure de la gouttière opti-
Lu tente <!c rhypophyse~ vue en coupe sagittale. que. Jl n'est autre que la tent!'
t,tcb~:)nt~['it'Ut'cttot'cpos~rieu)'de)'!ty;)ophysc.–2.U~e de F hypophyse.
j'ttnitni''R.ch)asmaO)'Uquc.–4,<:t(ncHfSus-optiquc.–5~<c-
Le feuillet
cp&s~s opticus. C, contmissurc Munchc antérieure. 7. 7'. smus p?'o/'OMd descend dans la. selle
corouairc. S, arltrc cl~I'{.Ill'alcan[('I'jcul'C>. n, tronc J¡asilail'
t(t. artère crret't'a~c postérieure.–H.httK'rcutnmatoiHairc.– hn'cique, la revêt d'arrière en
t2,)t"(t)Utcutecr''<ht'.it.–i.t.protut~r.utCt'.
avant dans toute son étendue et
vient rejoindre le feuillet précèdent, au niveau de 1~ .? la ~tt:x~~ ~~t: C' t,
gouttière optique. Sur les
côtés, ce même feuillet profond se relève pour rejoindre encore le feuillet super-
ficie) et former ainsi, sur les .limites latérales de la selle turcique, une cloison
verticale qui constitue la'paroi interne du sinus caverneux.
Ainsi entendue, la tente de l'hypophyse nous présente deux faces l°une /'ace
.sMpe?'e!e, qui est successivement en rapport, en allant d'avant en arrière, avec
la base des deux circonvolutions olfactives inter-
nes, avec le chiasma optique et avec le tuber cine-
reum; 2" une face tM/e~etM'e, qui repose dans
toute son étendue sur le corps pituitaire. Cette
cloison est percée, à son centre, d'un trou circu-
laire, qui livre passage à la tige pituitaire. En
avant et en arrière de ce trou et dans l'épaisseur
de la tente, se trouvent deux sinus veineux à di-
rection transversale. Ces deux sinus sont courbes
et disposes de telle façon qu'ils se regardent
par leur concavité. Comme, d'autre part, ils se
réunissent a droite et à gauche pour s'ouvrir
dans le sinus caverneux par un orifice commun,
ils forment dans leur ensemble, tout autour de la
tige pituitaire, une sorte de vaisseau unique en
forme d'anneau ou de couronne, le st'HMS cofo-
t~ tente t)ut)u)boo(faetif. Ha~'e (fig. 414,1'?).
~.).rm.M'tfafthe.[Mteo)fattiw. TEXTE DU HUf-m.: OLt'ACTfF. Tf!Of.A!)B a décrit sous ce
:t :s. !'ep1i !'f:llli-lunail'j~ pustiricur. 4, apophyse
t-r~tnp~m.–a.f.m\ftHf.-f-Gau,aycKy,rc\!rt- nom ua petit prolongement transversal de Ja. dure-tm're,
miU· aulel'¡.'url: de sa l1{1i1\l(~.
qui est situé it la pa.rtic antérieure de la fosse olfactive,
t
entre apophyse ct'ista. ga.Hi, fjui (imite cette fosse en dedans, et te bord du frontnt, qn) iluiite
en dehors. Cette )amednra.tc(fi~. 420,'2) a ta forme d'un croissant a <'oncavih;ante!'ioure.
~))e forme eotnmeia voûte d'une petite cavité en ('ut-dc-sac,d(~nticp!!jmchcr est co!~stitnc
paria portion correspondante do ta tiimecribtee. C'est dans cette cavité, do.nt. ta profondeur
neutaHor.)Usqn'a4uutiimetrcs,quevientseto~crt'extrcnuteantericut'ednbutt)e(dt'actif.La
fosse olfactive est. sottvortttiniitee en arrière,dn cùtc du spt)6noïdc, par nnnonveaureptitrons-
versai (fig. 420,3 et K'), qui. connneie précèdent, s'étend d'tmbf~'dat'auh'e de ta fosse. )t a. ta
nt&meconfigura.tionquo ta tente olfactive, tnaisitdifiet'cdcccUedernicree'ce <)n'i) est beau-
coup p)us petit et qn'it est oriente en sens inverse, je Ycnxftire qui) a son bord concave dirige
en avant.
C. –STHL'C'L'!<HUKL.\ m'H-)hHH
La dure-mère ditl'ère dans sa structure. connue dans sa disposition, suivant
qu'on l'examine dans la cavité crânienne ou dans ta cavité racindienne.
i" Dure-mère crânienne. La dure-mère crânienne se compose réellement de
deux feuillets superposés un feuillet externe, plus épais, de coloration btanc
jaunâtre, parcouru par de gros vaisseaux nn feuillet interne, plus mince, d'unn
blanc plus éclatant., moins vasculaire. De ces deux feuillets, le premier, applique
directement contre la paroi crânienne, joue par rapport a cette paroi le rôle de
périoste interne, c'est la ~o~'OMpe~os/a~ de << <~M)'e-mM'e; le second, en rapport
immédiat avec les deux autres méninges, constitue la d'M~'e-mM'c p?'op?'emeM< ~'<<
("est aux dépens de ce dernier feuiHet, disons le en passant, que se développeut
tes prolongements, ci-dessus décrits, de la dnre-mërc.
Les deux feuillets constitutifs de la dure-mère crânienne, encore isolab)eschc/.
te fœtus, sont intimement unis chex Faduite, mais ils n'en conservent pas moins
!eur signification propre. Du reste, ils se trouvent, nettement isolés sur certains
points, notamment sur la face antérieure du rocher pour t'ormer le cavum de
Meckel ou loge du ganglion de Casser et sur ta face postérieure du même os
pour envelopper le sac cndolymphatique. D'autre part, ils se séparent au niveau
du trou occipital pour descendre isolément dans le canal raeliidicn car, comme
nous l'avons vu plus haut, la dure-mère et le périoste se présentent & nous, dans
!e canal rachidien, sous la forme de deux membranes absolument distinctes.
Histologiquement, la dure-mère crânienne est essentiellement constituée par
des faisceaux fibreux, fortement unis les uns aux: autres et disposés le plus sou-
vent en bandes ou lamelles, dont les faces ont ia même orientation que celles de tu
membrane elle-même. Ces faisceaux, envisagés isolément, se composent de fibres
du tissu conjonctif. auxquelles viennent se joindre, en proportion variable, de fines
ttbrcs élastiques. Ils nous présentent encore des cellules du tissu conjonctif et
d'autres cellules toute spéciales, volumineuses, arrondies, parfois plus du moins
ramiuées, que WALnEYËR a cru devoir rapprocher des cellules plasmatiques.
JACQUES, en se basant d'une part sur l'analogie de ces cellules avec les cellules
géantes de la moelle des os, d'autre part sur les propriétés o~tégoèncs que possède
la dure-mère chez les jeunes animaux, incline à penser qu'elles ont. la valeur de~
fnyéloplaxes, dérivant de certaines des cellules fixes du stroma durai.
Ladirection des faisceaux fibreux de la dure mère crânienne est géuéralemcut
fort variable. Sur certains points, cependant, elle est assex régulière, pour méri-
ter une description. C'est ainsi que, sur la convexité du cerveau, les faisceaux
.superficiels se portent obliquement d'avant en arrière et de dehors en dedans, les
faisceaux profonds obliquement d'avant en arrière et de dedans en dehors. Au
voisinage du bord convexe delà faux du cerveau, les faisceaux fibreux se dirigentt
transversalement en dehors en s'éparpillant cà et là sous forme de pinceaux.
Sur la faux elle-même, ils partent de la partie antérieure de fa hase (fig. 4)7) et
-MhtJOMtE nUMAtXË. T. H.
rayonnent de là, à la manière d'un large éventa,]), vers le bord convexe. A la par~
Lie antérieure de la faux, ils s'entre-croisent sous des angles divers avec d'autres.
fibres, de direction contraire, qui tirent leur origine de l'apophyse cristagalli.–
Sur le Lente du cervelet (fig. 4~14), les faisceaux fibreux partent également de la
partie antérieure de la base de la faux et, de là, rayonnent vers la grande circonfé-
rence de la tente. Enfin, sur la paroi interne des sinus et dans l'intérieur même
de ces canaux veineux (fig. 433.2), les faisceaux constitutifs de la dure-mère
revêtent l'aspect de petits tendons, orientés dans toutes les directions et s'entre-
croisant dans les sens les plus divers.
La face externe de la dure-mère cranienne, sur les points où elle n'adhère pas à
la surface osseuse, circonscrit entre elle et cette paroi des espaces plus ou moins
considérables, dont l'ensemble constitue l'espace epzd'M?' ace niveau, la dure-
mère est revêtue par une couche de cellules épithéliales ou épithëlioïdes. La face
interne de la méninge fibreuse est revêtue, de même, par une deuxième couche
de cellules épithéliales, qui, morphologiquement, appartient à l'arachnoïde et que
nous décrirons plus loin.
2° Dure-mèrerachidienne. La dure-mère rachidienne diffère de la dure-mère
cranienne en ce qu'elle représente, non pas les deux feuillets de cette dernière,
mais le feuillet interne seulement. Elle a, du reste, la même structure, avec cette
variante que les faisceaux conjonctifs suivent tous une direction longitudinale et
que les fibres élastiques y sont en proportion beaucoup plus considérable.

D. V.\)SSE.\L'X ET .\E)tFS
Nous les étudierons successivement surladure-mère crânienne et sur la dure-
mère rachidienne.
1" Sur la dure-mère cranienne. La dure mère crânienne nous présente, en
fait de vaisseaux 1° des artères 2° des veines; 3° des cavités spéciales appelées
lacs sanguins; 4° des lymphatiques.
A. AttTmtEs. La dure-mère crânienne est peu vasculaire, comme, du reste,
toutes les membranes fibreuses. Les artères qui lui sont destinées proviennent
de plusieurs sources. Ce sont )" les <M'<es M~eM~i</ees C[M<e~eM?'es, branches des
ethmoïdales, qui se distribuent à la partie antérieure de la dure-mère 2° l'6M'<e?'e
ntCMM~ee woyeM~e, la plus importante de toutes, qui, née de la maxillaire interne,
pénètre dans le crâne par le trou petit rond et se ramifie dans la partie latérale de
la membrane fibreuse 3° l'o'e pe<~e MtCK:H~ee, autre branche de la maxillaire
interne, qui débouche par le trou ovale 4° l'avéré MtëMMt~ëe j!)Os<ë?'tetM'e, qui
entre dans le crâne, soit par le trou déchiré postérieur, soit par le trou occipital,
et se rend ensuite à la partie postérieure de la dure-mère, notamment & la ten!e
et à la faux du cervelet.
A ces branches, qui sont généralement constantes, nous devons ajouter quelques
artères qui sont moins importantes et qui font défaut dans certains cas. Telles
sont '1° l'<M'<c?'<? MKM(oM:eHHe, qui passe par le trou de même nom 2° une
branche qui arrive par le trou condylien antérieur 3° un rameau, générale-
ment très grêle, qui passe par le trou pariétal 4° quelques petits rameaux arté-
riels fournis par la carotide interne dans le sinus caverneux et destinés aux
parois de ce sinus 8° quelques ramuscules, enfin, qui se détachent de la
sylvienne pour se distribuer aux parties latérales de la dure-mère.
La plupart de ces, artères, quoique occupant l'épaisseur de la dure-mère, en-
voient leurs principales divisions au diploé, n'abandonnant en général à la mem-
brane fibreuse qui les supporte que de simples capillaires. Somme toute, la dure-
mère est de tous les organes fibreux celui qui est le moins vasculaire. On s'en
convaincra sans peine si, au lieu d'examiner les portions de membrane qui sont
en rapport avec l'os, on porte sous le champ du microscope un des prolonge-
ments qui cloisonnent sa cavité et qui ne possèdent que des vaisseaux propres.
AxEL KEY et RETZtus décrivent dans la dure-mère deux réseaux vasculaires l'un,
en rapport avec le feuillet externe de cette membrane l'autre, situé dans le feuillet
interne. Ce dernier réseau, constitué par des mailles allongées, présenterait, au
niveau des points nodaux, des élargissements ampullaires, arrondis ou allongés et
de dimensions fort variables. Sur certains points, on rencontrerait des sortes de
poches, souvent très volumineuses, qui, d'une part, recevraient un certain nombre
de capillaires et, d'autre part, donneraient naissance à une veine. Ce seraient,
comme on le voit, des réservoirs intermédiaires entre les veines et les capillaires.
7). VEfNEs. Les veines de la dure-mère se répartissent, comme les artères, en
deux réseaux, l'un superficiel pour le feuillet externe, l'autre profond pour le
feuillet interne. Le reseaM pro/'OHd, relativement peu développé, est constitué
par de larges mailles, de forme très irrégulière. Les vaisseaux qui en dérivent se
jettent dans le réseau superficiel. Le )'esesM SMpe?'/<c~ comprend deux ordres
de veines (SAPPEY) les unes cheminent isolément et se terminent dans les diffé-
rents sinus de la dure-mère les autres, beaucoup plus importantes, accompagnent
tes artères. Ces dernières sont tantôt, uniques, tantôt doubles c'est ainsi que
t'artère méningée moyenne est constamment accompagnée de deux veines. Con-
trairement à la plupart des veines de l'économie, qui augmentent de volume au
fur et à mesure qu'elles se rapprochent du cœur, les grosses veines du feuillet
externe de la, dure-mère nous présentent, dans toute leur étendue, un calibre à
peu près uniforme. C'est que la plupart d'entre elles, communiquant en haut
avec le sinus longitudinal supérieur et s'ouvrant en bas dans le plexus veineux
ptérygoïdien, peuvent être considérées comme de larges voies anastomotiques,
qui unissent le réseau intra-cranien au réseau extra-crânien et dans lesquelles la
circulation est indifférente, je veux dire peut, suivant les besoins, s'effectuer dans
n'importe quel sens.
C. LA(;s SANGUINS. Comme annexes aux veines que nous venons de décrire, la
dure-mère possède dans son épaisseur un système de cavités spéciales, qui sont
remplies de sang veineux et que l'on désigne sous le nom de lacs sanguins. Ces
lacs sanguins, FAivRE les a mentionnés pour la première fois en '1853 dans sa thèse
inaugurale. Faute d'une publicité suffisante, ce travail resta ignoré et lorsque
quinze ans plus tard, en '1868, TaoLARD (77~. de f~~s) signala à nouveau les lacunes
vf'ineusos de la dure-mère, aucun traité classique, aucun mémoire même n'avait
encore reproduit la découverte de FAtVRE. TpOLARD, dans le mémoire sus-indiqué,
étudie minutieusement les lacs sanguins et les décrit avec une richesse de détails
uJaquelle on a peu ajouté depuis. Après la thèse de TROLARD, nous devons signaler
oicore, comme travaux importants sur la question, les recherches de A. KEY et
Ii.E'rz)us, dont les résultats ont été publiés dans le A'b~'d. MMd. Ar/ct'o. de '1870, le
mémoire de Cn. LAUBE, inséré dans les /t?'cAn)es de Mys~o~t'e de 1879, celui de
WELLENB~RGH d'Utrecht (Les lacunes veineuses de la dM?'e-~e)'e), dont une tra-
duction a paru à Gand en 1883.
Les lacs sanguins se développent de préférence de chaque côte du sinus longi-
tudinal supérieur, principalement vers sa partie moyenne; mais on les observe
aussi dans ta tente du cervelet, au voisinage du sinus latéral et quelquefois même
à la base de la faux du cerveau. Leur cavité, en forme d'ampoule irreguliëre, le
plus souvent allongée d'avant en arrière, est. parcourue dans tous les sens par de
nombreuses brides con-
jonctives qui se rendent
d'une paroi à l'autre. Elle,
renferme en outre, dans
la plupart des cas, des
granulations de Pacchio-
ni (voy. plus loin).
Les relations des lacs
sanguins avec les diffé-
rents systèmes veineux
de la tête sont les sui-
vantes (ng. 421,S): 1°Ies
lacs communiquent avec
les sinus, soit par de sim-
ples orifices arrondis ou
Fig.m. elliptiques, soit par de
Untacsjtn~uuitiet~dtn'e-mo'c.vusurunecoupevcrUco- véritables canaux qui at-
~'a.nsvcrs:).fcducra.ne(NcA~f/Mc). teignent 1 ou 2 centimè-
t,dijdo~<h)t'c-')ïèt'e(<ft<N~i.–3.fau~ducf)'veau.sinustott- tres de longueur; 2° les
~dudînat ~up~t'icm. 5. un tac sanguin inh'a-dura). recevant <t, une vcmc veines méningées
~)Miss:t)t'e &, nnft veine 'npningienttc c, une veine diptoÏquc canal anas- se jet-
tn'))oti<)ue avec !cs veiocs c~rchratcs. G, communication du tac avec !c sinus.
7, uuc veine c~rebratc, sp renctant (tircctfmpnt au Stt)u$. 7 ut)e dcuxicmc
tent ordinairement .danss
\cinp c~r~hratc. dcvcnat)! siousicnncavan~ de s'ouvrit' dans !c sinus. 8, cir- les lacs (b) et non pas di-
f'<t))vo)<ttionsc~r~b)'atcs. 9, ccnhc ov.tic.
rectement dans les sinus
~"en ce qui concerne les veines cérébrales, cites clicminent dans la pie-mère, au
dessous des lacs par conséquent., et aboutissent directement au sinus; mais la plu
part d'entre elles, en passant au-dessous d'un lac, entrent en relation avec lui (d)
par une ou plusieurs ouvertures latérales; 4" enfin, les lacs sangu'ns reçoivent
ou plus exactement émettent par leur face supérieure des veines diploïques (c)
et des veines émissaires (a).
Envisagés au point de vue de leur signification anatomique, les lacs sanguins de
la dure-mère sont de simples diverticulums du système veineux, dans lesquels se
déverse le trop-plein, soit des sinus, soit des veines encéphaliques. Ils peuvent ainsi
dans certaines circonstances, en favorisant le dégorgement des veines cérébrales.
s'opposer à la compression des centres nerveux, d'où les noms de lacs de ~'tt)a-
lion, de lacs de SM?'e<e que leur donnent certains anatomistes (TfLLAfx, C". LA!).

LYMp))\T)QUi:s. La dure-mère nous présente dans son épaisseur, entre )cs


faisceaux conjonctifs qui fa constituent, un système détentes et de canaux, dits
pfasmatiqnes, qui communiquent tous entre eux et qui sont tapissés, du moins
par place, par des cellules aplaties de nature épithéliale ou epithétioïde. C'est
dans ces cavités que chemine la tymphe et f'observation nous démontre qu'eDes
communiquent à la fois avec t'espace épidurat et avec l'espace sous-dural oucavitc
arachnoïdienne. Ces voies lymphatiques interstitielles sont les seules actuciic-
ment connues. M\scAG\: a bien fait représenter, dans son atlas, <leux vaisseaux
ivmphatiques situes sur le trajet de l'artère méningée moyenne. Mais S.u'pEY, qui
vainement explore la dure-mère sans y découvrir !a moindre trace de tympha-
!iques, est d'avis que MASCAONt a dû pousser son injection dans des ramuscules
veineux. La question, on le voit, appelle de nouvelles recherches.
NERFS.Les nerfs de la dure-mère crânienne, très nombreux, se divisent en
antérieurs, latéraux et postérieurs
a..Ve~s <Mt<ërMtM's. Les nerfs antérieurs, décrits par FnoMEKT en )84C, pro-
viennent du filet ethmoïdal du rameau nasai de l'ophthalmique, Toujours très
~c!es, ils se distribuent à. cette portion de )a, dure-mère qui recouvre la iame
cribieederethmOdeetie pourtour du trou borgne, Ils envoient ordinairementt
un ou deux filets à la muqueuse des sinus frontaux.
)). A~s ~:<o'sM~. Les nerfs latéraux émanent du ganglion de Casser et phis
p:n'ticutièrement du nerf maxillaire inférieur tout près de son origine. Ils se
t~H'tent immédiatement à la rencontre de t'artere méningée moyenne, à laqueHe
i)s s'accolent et dont ils partagent la distribution. On peut les suivre jusqu'au
sinus longitudinal supérieur. Au niveau de l'artère méningée moyenne, ces filets
mcningiens latéraux rencontrent les filets sympathiques qui accompagnent ce
vaisseau et contractent avec ces derniers de fréquentes anastomoses.
c ;Yct' pos<ë~eMrs. Les nerfs postérieurs, plus connus sous le nom de Mp!s
rcciM're~s d'trnoM ouMe)'/s rëem'-
!'eH~ de la- <e)!<e du ce)'ue/e<, nais-
sent de l'oplitlialmique avant son
('ntrcc dans l'orbite. Puis, ils croi-
st'))t ou perforent le pathétique, qui
~'ur est. accolé, et, se ret!echissant
cr) arrière, se portent dans Fepais-
seur de la tente du cervelet, où ils
se partagent en deux ordres de ra-
nn'.mx, tes uns internes, tes autres
("déçues les ra.meaux externes se a
dirigent vers les sinus latéraux et
se terminent dans les parois de ces
sinus; les rameaux internes, obli-
~u!<nt en dedans, viennent se rami-
fier dans le voisinage du sinus droit
et dans la partie inférieure de la
faux du cerveau; S.\ppEY a vu une
de ces divisions se prolonger jusque
sur les veines de Galien.
de distribution des nerfs dans
Le mode
dure-mère :t été tnhiuUeuseit)ent étudié,
t'i
en t~S. par A~.EfAKDER. Les terminaisons
nerveuses dans la méninge
dure, ont été
'tf'rritf s nouveau parNAtOLMACHE)) en )8~i
et. [~us recemutent, par IvAXorf (t8~3), pn.rr
') Auuxun OSi't), par JACQUKS ()89&) et par
Acn~ isro c P~SA'rEm ()8f6).
Il existe dfms la dure-mère cranienne );csf)))res nerveusespropres d(;~adure-n)5re(t)'ap['f!s.).\f.QuM).
deux ordres de nerfs, des nerfs vasculaires ~,(i!M'))'u<'Hnc.–?t.r)h!'em"ft,c.–<f.!tih~cr~)'

.a;<
et (ics nerfs propres.
<<.
Les tter/;{ M<.s'e;<-
!m nombre de deux pour les grosses
_1 .u_u. ~n
[)e~nhr.-a!M)'ehM.f,K,:urct'npmM.mjh').).-t.arh~rbaU'n
df
lerminale.
le

les artères de peHt.ca)ibre,cheminent avec tes vfnsse:mx


trtrrrs, réduits a un seu) rameau pour T
lis jettent autour de ces derniers des fibrilles dépourvues de myéline, qui s'anastomosent en
réseau. ÂLEXANDER n'a. pas suivi ces fibrilles jusqu'à leur terminaison; mais il est rationne)
d'admettrequ'eites se terminent dans l'épaisseur même de la paroi vascùlaire.–Les n6)'p?'op)'e.t
proviennent, soit des nerfs vasculaires, soit de troncs plus volumineux et indépendants de''
vaisseaux. Ils sont constitues, en partie par des fibres à myéline, en partie par des fibres d~'
Uemak. Ces différentes ûbres se résolvent, après un trajet variable, en de nombreuses fibrine~
cylindraxites, lesquelles se mêlent et s'entre-croisent de manière à former nn riche réseau.
réseau qui est particulièrement bien développe dans la région de la convexité et au voisina~"
du feuillet arachnoïdien.
D'après IvAKOFF, tes fibres propres de la dure-mère se termineraient suivant une triple moda-
lité par des pinceaux terminaux, par des réseaux, terminaux et par des fibrilles terminales
libres. JACQUES met en doute l'existence des pinceaux terminaux, tels qu'ils sont décrits p:!r
IvAKOFF. It n'admet pas non plus que ies réseaux nerveux, quelle que soit )eurtëmnite, repré-
sentent des formations terminales. Pour lui (fig. 432), il n'existe qu'un seul mode de termi-
naison des fibres nerveuses propres: c'est la terminaison par des extrémités libres, remarqu.t-
blement délicates et variqueuses, tantôt simples, tantôt disposées en arborisations. AcQMSTo "t
PusATEM ont pu suivre ces fibrilles terminales jusque dans la couche endothéliale (lui forme ie
feuilletpariétal de l'arachnoïde.
Nous ajouterons, en ce qui concerne les nerfs de la dure-mère crânienne, que K.KAUSE a ren-
contré dans cette membrane deux corpuscules de Vater et que certains auteurs (NAHMMACHEt),
.)A'<Tscnrri') ont decri)*, le long de ces fibres propres,, des trainëes de cellules ganglionnaires. L'ob-
servation de KoAUSE est restée isolée et quant aux cellules ganglionnaires, leur existence n'est
rien moins que démontrée on a vraisemblablementpris pour telles, soit les noyaux de la gaine
des faisceaux nerveux, soit les cellules plasmatiques de WALCEYER.

2" Sur la dure-mère rachidienne. La dure-mère rachicHenne possède, elle


aussi, des vaisseaux et des nerfs
a. Artères. Les artères, beaucoup moins importantes, que celles de la dure-
mère cranienne proviennent,des sources suivantes 1° au cou, des rameaux spi-
naux des vertébrales 2° à la région dorsale, des rameaux dorso-spinaux des inter-
costales 3" à la région lombaire et à la région sacrée, des artères lombaires et
des artères sacrées.
b. VetMes. Les veines, de tout petit calibre, se jettent dans les plexus veineux
intra-rachidiens.H n'existe, dans la dure-mère rachidienne, ni lacs, ni sinus.
c.~yMp~s<:$MCS. Les voies lymphatiques sont exactement les mêmes que
pour la dure-mère cranienne.
d. A'er/s. Les nerfs de la dure-mère rachidienne ont été vainement recherchas
parPoRKtKjE,parKoLUKER,par S.\prEY. RuMKGER, plus heureux, a vu sur cette
membrane de nombreux filets nerveux, les uns accolés aux vaisseaux, les autres
suivant un trajet indépendant. ALEXANDER et, après lui, JANTscmTZ, JACQUES, etc.~mt.
pu confirmer les données de RuotNGER et constater, dans la portion rachidienne
de la dure-mère, la même disposition nerveuse que dans la portion crânienne.

§11. –PfE-MÈRE
La pie mère ou méninge piale, la plus profonde des trois méninges, est une
membrane cellulo-vasculaire, dans l'épaisseur de laquelle les vaisseaux destinés à
l'encéphale et à la moelle se divisent en ramifications très ténues, presque capil-
laires, avant de pénétrer dans la substance nerveuse c'est donc avec beaucoup
de raison qu'on désigne parfois la pie-mère sous le nom de meM~'ameMOM~'ei~'e
des centres nerveux. La pie-mère s'étale immédiatement,sur la surface extérieure
du névraxe. Au niveau de l'émergence des cordons nerveux, elle se réfléchit sur
ces cordons nerveux en leur formant une gaine, qui les accompagne en dehors
du crâne et du rachis jusqu'à leur terminaison. Cette gaine, véritable pie-mère des
nerfs, n'est autre que le névrileme (voy. Nerfs). Les caractères anatomiques de la
pie-mère diffèrent beaucoup suivant qu'on examine cette membrane sur l'encé-
phale ou sur la moelle. Nous avons donc tout avantage à la diviser, comme nous
l'avons fait pour la dure-mëre, en deux portions
)° Une portion fac/M<CKMe/
Une ~o?'<t'o?~e?'(ïKt'eKMe.

A. !'iE-MK)tR nA(;i)!H)E'<?\E

La pie-merc rachidienne forme au bulbe et à la moelle une gaine cylindrique,


(juL repose directement sur la substance nerveuse. On peut lui considérer, comme
a i;t dure-mère rachidienne, deux surfaces, l'une interne, l'autre externe, et deux
extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.
1° Surface interne. La surface interne revêt immédiatement, comme nous
l'avons dit plus haut, la substance nerveuse et lui adhère d'une façon intime. On

?
.F~.4'23.
Ccu~chonxunt.a.te de tu cot('niie\'ertebr:i)e, pour montrer ta dispos'tHon des tUL'ninges rachutieurK's
(sc/te)))((f~t«').
f, t"('t'Hct')tmn~t'c,nvcc t\ sittou mt''di:m anh'icm*. racines ant~'riom'cs. 3, racines posLct'icm'M. jMC-'tt'tc'
('< r~)f/). .'i, ii~:uncnt6 dc)Uct(''s. 6, sc~nn ~osUcmu de Sc.)!~At.[!E. 7~ arachuo't'dc~ a\'cc ft~ son t'cuiitc~ vis-
cf'-n~ son )'cuH!ut. pat'i~tat c, cavi)~' arachncH'dtetUtc ou espace sut)dut':d(t'tt ~on'). 8, csjtact' sons'at'acttnoYdicn (~
M~'ir. 9. dm'c-m&rc (<t j'ftxne). iO, espace <-))Mura), avec t0', <?', veines mh'a-rachidicnnes. H, tigfuneid vcr-
t'ht':dc~mt[)H)tpos~t'icut'i~~coMpcdciavo'~brc.
'Jfcri~'ait.nutt'efols, comme parlant de cette surface interne, de nombreuses cloi-
sons conjonctives, qui, sous le nom de se~s et de .s~M~x, pénétraient dans les
fnis(;('.<ux blancs de la moelle on a 'n et aujourd'hui que ces cloisons sepa.rati\'es
sunt de nature nevro~lique et d.dt;nt,,
non delà pie-mère, muis de la nevro~'Ue
corticak; (p. 91). Au niveau du sillon médian antérieur, la pie-mère, descend jus-
<iu'm) fond de ce siUon (Hg. 423,').'), en tapissant, de chaque côte de la !i~ne médiane,
le t~isceau de Turck correspondant dans le fond du sillon, le feuillet du cote
Kau';hc et celui du côte droit se fusionnent. Au niveau du sillon médian postérieur
qui, comme nous l'avons vu, est tout superficiel, la pie-mëre tapisse de même le
siHon en pa.ssa.nt d'un faisceau de GoU à l'autre. On a enseigne pendant longtemps
que, a.u niveau du sillon médian postérieur, lapic-mëre envoyait entre les deux
faisceaux de Goll, une cloison médiane qui se protongeait etisens sagittal jusqu'à
la commissure ~rise. On a reconnu au-
1
jourd )un que cette cloison medtane pos
térieure était, au même titre que les sept:'
et [es septuta, de nature ncvrogtique.

Surface externe.
2 La surface-
externe de la pie-mère baigne en plein
dans le liquide céphaio-rachidier', qui
sépare de l'arachnoïde Yf)g. 433). CcHc
surface externe est reliée à la dure-mërc
'1" en avant et en arrière, par de minces
prolongements disposés en sens sagitta)
2" sur les côtes, par des prolongements
beaucoup plus résistants, les ligament
dentêtes.
a. /o~oM~eM!eH<s aH<e?'o-pos<e?'i'eM)'s.
–Ce sont de simples trabecutes conjonc-
tives, qui s'implantent, d'une part sur la
pie-mère, d'autre part sur la dure-mère.
Très rares et généralement filiformes à
la partie antérieure de la moelle, elles
sont, à la partie postérieure, beaucoup
plus nombreuses et beaucoup plus résis-
tantes. Sur la ligne médiane notamment,
on les voit (fig. 423,6) se condenser en
une série de lamelles très rapproctx'cs
les unes des autres et formant par leur
ensemble une véritable cloison (septum
dui dia·ise
Scuw,si,nis), qui
postic2cii2 de Sc[[WA).BE),
~os~'CMM divise Aîc ce
niveau l'espace sous-arachnoïdien 0'
deux moitiés latérales, l'une droite, !u)'
trë gauche. Il est a remarquer que celle
cloison médiane est toujours plus déve-
Fig.42~. loppée à la région dorso-lombaire quà );!
Les denx !igau~cntsdcnte!cs, vus pa!' leur région cervicale.
faccautcrteurc- b. P?'o~OK~eMteM~ ~a~raM-K ou //</(t-
3~~n~3\~5~
Lt'tocHcftmtutre~ttteant~rtcmc.–2,s:tCttmat,
inci5~sur!n)it:nc médiane c~ciiptu~f~ttdebot's.– ments <~eH<6~Les ligaments dentelés
–A~uneat'cadc,pÏusto!tgncqucicsanhc&,ett)b)assant (tig. 424,3) sont deux rubans conjonctiis.
dcHxpHtt'cst'achidicmtCs.–Sttactncsantfricurcs.a~cc: placés transversalement de chaque côte
leur orificc dural~. 6, racines posLériéurcs, avec
de la moelle épiniere s'étendant
't.tcMr orifice <turaL–7~tm vaisseau )a<)icu)aitc s't-
c)ta()j)attt,dncatta)'Ltutat))at'u))Ottf)ccqui)ui<'<)tpi'<'jn'c.
et en
hauteur depuis le trou occipital jusqu'à
routine du conus terminatis. Ils ont. donc, à peu de chose près, la même Longueur
que la moeUc eHe-meme.
Chacun d'eux nous présente i" deux faces, que Fon distingue eu antérieure et
postérieure 3° deux bords, Fun interne, Fautre externe. –~La.M;c aH<e?'<e:H'e
ou ueM~'a~e repond aux racines antérieures des neris rachidiens et aux différents
vaisseaux, artériels ou veineux ,qui longent ces racines. -La face pos<e)'tetM'c ou
dorsale, à son tour, est en rapport avec les racines postérieures et avec leurs
vaisseaux. Elle répond en outre, au niveau de la moelle cervicale, aux filets radi-
culaires du spinal. Le ~or~ interne, mince, rectiligne, répond & la partie
moyenne du cordon latéral de la moelle et se confond, à ce niveau, avec la pie-
mère rachidienne, dontleligamentdentelé,du reste, n'est qu'une dépendance.–
Le ~o?~ externe diffère du précèdent, tout d'abord en ce qu'il est un peu plus
épais; puis, en ce que, au lieu d'être rectiligne, il est régulièrement festonne dans
toute sa hauteur. Il nous présente ainsi une série d'arcades à
qui sont séparées les unes des autres par des espèces de pointes plus ou moins
externe,
saiDantes, appelées dents (fig. 424,3'). Les arcades du ligament dentelé sont tou-
jours situées en regard des trous par lesquels la dure-mère livre passage aux nerfs
rachidiens. Quant aux dents, elles répondent à l'intervalle compris entre les trous
précités elles se fixent, par leur sommet, sur la partie correspondante de la dure-
mère et il est à remarquer que cette insertion, pour chacune des dents, est ordi-
nairement placée a. une égale distance du trou qui est au-dessus et du trou qui est
;m-dcssous. La première dent s'insère la
hauteur des masses tatérales de l'atlas,
<a envoyant une languette (TRO[..u<D) à la partie latérale du trou occipitaA la dcr-
uicre se fixe à la dure-mère, entre le deuxième nerf dorsal et le premier nerf loin-
h:Ht'e. Il en résulte que chaque ligament dentelé devrait avoir vingt-une dents.
Mais on observe rarementce nombre le plus souvent, on n'en compte que dix-sept
_7:
o)[ 't_a 1V..7..
d)\-hu)t. Leta 1~1 _u.L-~
uent a ce que, ..]~u.
a. cote des arca-
des ordinaires, qui s'insèrent, régulièrement au-
df'ssus et au-dessous d'un même trou de conju-
gaison, il existe une ou deux arcades, plus
ctcudues que les autres (f)g. 424,4), qui com-
prennent dans leur intervalle deux trous de con-
jugaison au lieu d'un seu).
Les ligaments dentelés ne sont nullement bo-
mo~'enes au point de vue de leur constitution
anatomique et, à cet effet, il y a lieu de leur dis-
tinguer deux portions l'une interne, Fautre
externe (tig. 42S). La ~oW/'o~ e.~e?'M<? (3'), re)a-
Uv'ment épaisse, est formée par des faisceaux
fibreux longitudinaux, suivant assez exactement
ta direction du bord libre. Leur ensemble cons-
titue, le fongde ce.bord fibf'e, une sorte de ruban
cm'ipacte, biancluUre ou même d'aspect nacre.–
L:t pO)-<t'OM ï'M<e)'He (3"), beaucoup plus mince
transparente, est représentée par une sorte de
tissu réticule. On y trouve encore des faisceaux
iitn'cux, mais ces faisceaux fibreux y sont, à )n fois Fi.).
hL'am'oup plus minces et beaucoup plus rares.
Structure du ligament dentctc.
Q'tctques-uns suivent une direction transversale, a, i,ntocHt'i'ini<c.–2,<.fut'<im't'c.–
tigantent. lh~t\l,el{~~ .1\'('('. :i'. sa porLiou
mais la plupart d'entre eux sont obliques, obti- onrf''ttcutait'(.4.4't'iticcsdut'nut))out'
<)))cs ascendants ou obliques descendants.
tcs''ac!ncs)'in'hi<!tcnt)cs.

hnvtsages dans teur ensemble (fig. 42d), (es ligaments den(c!cs divisent l'espace
f'~mpt-is entre la. dure mère et, la pie-mère en deux loges, l'une antérieure, l'autre
postérieure, qui, netlemenL séparées au niveau des dents précitées, commu-
ANATOtUE HUM.UKE. T. tl.
niquent largement, entre elles (fig. 408) au niveau des arcades interdeDta.irës. De
ces deux toges, l'antérieure est occupée, comme nous l'avons vu, par les racines
antérieures ou motrices des nerfs rachidiens; la postérieure, par les racines
postérieures ou sensitives. Les deux groupes de racines, ainsi sépares dans la
plus grande partie de leur étendue, se rejoignent deux à deux au niveau de
l'arcade correspondante et s'engagent alors dans le conduit fibreux que leur offre
la dure-mère (fig. 408), pour traverser le trou de conjugaison.
3° Extrémité supérieure. A son extrémité supérieure, la pie-mère spinale se
continue avec celle qui revêt le bulbe, laquelle se continue à son tour avec celle
qui recouvre la protubérance.
4° Extrémité inférieure. A son extrémité inférieure, elle passe de la moelle
sur le filum terminale, qu'elle enveloppe sur tout son pourtour. Il me parait
rationnel d'admettre que la pie-mère rachidienne, en tant que méninge, se ter-
mine exactement la où disparaissent, dans le filum, les éléments nerveux, à moins
qu'on ne considère comme une dépendance de cette membrane la lame celluleuse
qui, au-dessous du point précité, entoure des vaisseaux très fins, continuation de
ceux de la moelle.

H. PtH-MEHE C)!AXiE;R
La pie-mère cranienne recouvre successivement les différents segments de la
masse encéphalique. Continuation de la pie-mère rachidienne, elle présente les
mêmes caractères généraux que cette dernière. Elle en diffère, cependant, en ce
qu'elle est plus mince, plus délicate et surtout plus riche en vaisseaux. Nous lui
considérerons, ici encore, une surface interne et une surface externe
1" Surface interne. La pie-mère cranienne a pour caractère essentiel (le
suivre rigoureusement tous les accidents que présente la surface extérieure de
l'encéphale et, à ce sujet, il convient de l'examiner séparément sur le cerveau, sur
le cervelet et sur l'isthme. Sur le ce?'uef<M (fig. 427), nous la voyons tapisser la
face libre des circonvolutions, descendre ensuite sur leurs faces latérales, atteindre
le fond du sillon et s'y réfléchir pour remonter sur la circonvolution voisine. )',n
d'autres termes, la pie-mère envoie dans chaque anfractuosité cérébrale, quelle
que soit son importance, deux feuillets-qui se rejoignent et se fusionnent dans le
fond même de cette anfractuosité. Nous verrons tout à l'heure que l'arachnoïde
se comporte d'une façon toute différente. .StM' le co'ue~, la pie-mère envoie
encore un double feuillet dans les sillons du premier ordre, le grand sillon cir-
conférentiel par exemple. Mais, dans les sillons du deuxième et du troisième ordre,
nous ne trouvons plus qu'un seul feuillet, adhérant, par l'une et l'autre de ses
faces, aux deux lames cérébelleuses voisines. ~M)' ~M'o<M6e)'<mce, ainsi que
SM~' le pédoncule ce?'e&r<~ et les pédoncules ce?'ë&eMeM.K, la pie-mère est plus
adhérente que sur le cerveau et le cervelet. Elle est en même temps moins vascu-
laire et plus résistante. C'est une pie-mère de transition, revêtant déjà, à ce
niveau, la plupart des caractères de la pie-mère rachidienne.
La surface interne de la pie-mère cranienne est en rapport immédiat avec la
substance nerveuse. Elle lui adhère par un certain nombre de filaments conjonctifs
et surtout par les innombrables petits vaisseaux qui, de la pie-mère, descendent
dans la substance nerveuse (artères) ou, de celle-ci, remontent dans lapie-rnère
(veines). Cette adhérence de la pie-mère est assez faible d'ordinaire pour permettre
aunemain tant soit peu exercée d'enlever cette membrane, sans intéresser la
substance corticale sous-jacente. En dehors de tout état pathologique, elle est plus
prononcée chez les jeunes sujets que chez les vieillards: on sait que, chez ces
derniers, la décortication du cerveau se fait généralement avec la plus grande
facilite.

2° Surface externe. La surface externe de la pic-mère cranienne est en rap-


port avec le feuillet viscéral de l'arachnoïde ou plus exactement avec les espaces
sous-arachnoïdiens, qui la séparent de ce feuillet et dans lesquels circule le liquide
céphalo-rachidien(voy. plus loin, p. S14).
3° Formations choroïdiennes. A la partie postero-inferieure de l'isthme de
l'encéphale, la pie-mère s'insinue entre le cervelet et le bulbe pour former la toile
c/tO~'oM~KMe Mt/'er~eM?'e et les plexus cAo'oMes ~M ~Ms~t'e~e ueM<?'CM~. De
même, au niveau de la fente cérébrale de Bichat, la pie-mère cranienne s'engage
dans l'épaisseur de la masse cérébrale pour y former la toile cAo'oM~MMe SM~)e-
neMre et les plexus c/M'o?'o~es des <;c'M~'i!'CM~ ~e'MMa; (~e-Mere tM~e~MC de
quelques auteurs). Ces différentes formations pie-mériennes ou piales ont toutes
été décrites, les premières à propos du quatrième ventricule (p. 20')), les autres
a propos de la conformation intérieure du cerveau (p. 328). Nous renvoyons le
tcetcur ces descriptions.

C. STRUCTURE DH LA LTH-MKRK

La pie-mère a une structure différente suivant qu'on l'examine dans sa portion


rachidienne ou dans sa portion crânienne
Pie-mère rachidienne. La pie mère rachidienne se compose de deux

en
1"
couches superposées l'une interne, recouvrant directement la moe))e; l'autre
rapport avec les espaces sous-arachnoidieus.
a. La couche ea?<e?'M<? est essentiellement constituée par des faisceaux conjonc-
tifs, disposés pour la plupart en sens longitudinal, parallèlement à l'axe même de
la moelle epinière. Quelques auteurs décrivent, sur chacune des faces de cette
externe, un revêtement endothclial.
)). La coî<cAe interne ou !'K<M?:6! pia d'AxEL KEY et REt'ztus est constituée à sa
partie moyenne par des fibres conjonctives, affectant une disposition circulaire et

de
circonscrivant entre elles un système de lacunes remplies de lymphe. Cette nappe
ccnjonctive, qui forme comme le squelette de l'intima pia, est revêtue sur ses deux
faces d'un fin réseau de fibres élastiques et d'une couche plus ou moins continue
de cellules endothéliales. On rencontre enfin, dans l'intima pia,
<;hcx l'homme, mais surtout chez quelques mammifères, notamment chez le mou-
ton, une certaine quantité de pigment. Les cellules qui le renferment sont situées
entre la couche des fibres conjonctives et le réseau élastique profond elles sont
particulièrement nombreuses sur la moelle cervicale et peuvent donner à la pie-
!))<')'< même chez des individus de race blanche, une coloration brun intense
(P')UCUET et ToURKEUX.)
c. A'Htt'e les deux couches coMS~M<t'ues de la ~'e-M~'e )'scAM!e)Mte, se trouve
)Ut espace lymphatique en forme de fente c'est l'espace ~'H<?'a-p~. Il communique
<l'u)te part avec les espaces sous-arachnoïdiens, d'autre part avec les lacunes de
l'intima pia et les gaines lymphatiques des vaisseaux médullaires.
2" Pie-mère cranienne. La pie-mère cranienne diffère de la pie-mère rachi-
dienne en ce qu'elle se trouve réduite à sa couche interne, l'intima pia. Cette
couche interne, du reste, présente a peu de chose près les mêmes caractères his-
tologiques que sur la moelle elle se compose d'une nappe de fibres conjonctives
plus ou moins entre-croisées, doublée sur chacune de ses deux faces, d'un réseau
élastique et d'un revêtement endothélial.

D. V.\)SSE.\UX -i, .ERFr;


UN: ET i~

1° Vaisseaux sanguins. Les vaisseaux sanguins de la pie-mëre ont été déjà


décrits à propos de la moelle (p. 93), du bulbe (p. 135) et de l'encéphale (p, 378).
Leurs plus fines ramifications sont
situées: pour la pie-mère rachidienne,
entre les deux couches de ceLte mem-
brane pour la pie-mère crânienne, a
la face externe de l'intima pia. Au mo-
ment où ces vaisseaux abandonnent la
pie-mèrc pour pénétrer dans le ne-
vraxe, l'intima pia se replie autour
d'eux et leur forme une gaine tubu-
leuse, gaine ftdoe'~Mce, qui les accom-
pagne plus ou moins loin dans la
substance nerveuse (voy. 7iK<!<oH!:f'
Fig.4~6.
i3(i. ~eH~'c~e, p. 33).
Coxpc transvosate dune cn'con\u)ution coc- 2" Lymphatiques. Le mode de
br~tc et de ses cavetoppes gaines iidvenH-
lielles el pen-advcnHHeXefdemi-schëmatique, circulation de la lymphe dans l'épais-
imitée de A. KEYet itETx~L's). seur de la pie-mëre ne nous est pas
), I. vaisseaux. 2, femttct viscéral de r:u'nctmo'tdc. encore connu. Pour RoruN et pour
3. espaces sous-iirachnoïdiens. 4, pic-ntere, s c'tfoitcanLctt
forme d c'ttfttnoit' dans la substance c~r~hratc et se conti- SAppEY, il n'existe pas dans la mem-
ltuant a~cc !'advci)ticc du ruisseau. 5, espace tymphaiique
adtctdiUct. 6. espace hmphaUque periad'c!)titie). brane nourricière du névraxe de vais-
7. espaces epieefeb)'aux de !i's. 8, substance cerebratc.
seaux lymphatiques vrais. Mais cette
formule, déduire de recherches négatives, ne saurait être acceptée sans discus-
sion. MASCAG~t, en effet, a décrit dans la pie-mère des lymphatiques d'une grande
ténuité, qui cheminaient parallèlement aux artères et aux veines les uns supé-
rieurs, se dirigeaient vers le sinus longitudinal supérieur; les autres, inférieurs,
sortaient du crâne par le trou occipital, par le canal carotidien et par le trou
déchire postérieur. De son côté, FouMANK a vu apparaître, à la suite d'insufflations
pratiquées au-dessous de 1 arachnoïde, un réseau lymphatique situé dans l'épais-
seur de la pie-mère. An~on), à son tour, en 1833, a fait représenter des réseaux et
des troncs lymphatiques sur la face convexe de l'encéphale. Toutefois, aucun des
vaisseaux injectés ou insufflés par MASCAGN),par FonM.\NN et par AaNOU), n'a pu être
suivi par ces anatomistes jusqu'à un ganglion lymphatique. M y a donc lieu <!e
s'en tenir, quant à leur signification morphologique, à une sage réserve rien ne
nous démontre, en eu'et, que les anatomistes précités n'aient pris pour des vais-
seaux lymphatiques ce qui n'était, en réalité, que des gaines périvasculaires, des
veinules ou même de simples interstices du tissu conjonctif.
3" Nerfs. La~e-mére o'SMï'eHMe nous présente, le long des artères, des nerfs
assez nombreux. Ils aQ'ectent une disposition plus ou moins plexiforme et pro-
viennent, très probablement, du plexus carot,idien. On a pu suivre leurs p)us fines
(iivisions jusque sur les ramuscules vasculaires qui pénètrent dans les circonvo-
kitions; mais nous n'avons encore aucune notion précise sur leur mode de termi-
naison. BocHDALECK, a vu, en outre, se détacher des racines d'un grand nombre
(te nerfs craniens des ramuscules très ténus, qui se rendaient, aux plexus sympa-
thiques des artères de la base.
Lap~'e-MK~'e racA~~MKe possède également, un riche réseau nerveux. Les ti!cts
qui le constituent proviennent, pour ta plupart du grand sympathique, mais ici
encore, il existe (REMAK, KoLUKEf) un certain nombre de filets très fins, qui se
détachent des racines postérieures des nerfs rachidiens et. pénètrent, directement
dans la pie-mère. Nous devons signaler enfin, comme aboutissant aux reseaux
nerveux pie-meriens, quelques rameaux émanant des nerfs sinu-vert.ebraux de
LuscuKA (voy. A'e?'/s )'<!C/iM~'eNs).
la sig'nifif.'at.ion ~natomifjoc des )'MMux nerveux de h), pie-tnerc? )) est. ).rcs ration-
<.)ue))e est.
ne) de penser tju'its se terminent, dans les musctes tisses des artères et. qu'Us deviennent, ici.
connue sur les a.utros points de t'econoinie. des regutat.em's de tn. (;irenint,ion. Kui.t.ntKK a pu
suivre ces Y.iso-niot.curs dans la substance tuone du cerveau jusque sur des a.r),eres de 90 et
iu~-dessous. Ms.is n'existc-f-it dans )a pie-merc que des vaso-moteurs ? ~'y a-t-i) pas eu même
teutps des fitets sensitit's propres, susceptibles d'être impressionnes et de devenir k' point de
départ de reftexes a l'état normal comme a l'état morbide ? )t est très p)'obab)e qu'i) en est ainsi
toutefois, c'est une question qu'U convient de réserver jusqu'à ce que i'experimentaUun directe
n~us ait fourni une solution.

§!M.–AnAcn~oïuE
iotermediaice à la dure-mère et à la pie-mère, Carachuoïde, ainsi appelée a
cause de sa ténuité (de xp~ toile d'araignée et sMo;, ressemblance), est genera-
toncnt considérée en France, depuis B)0)AT, comme appartenant a)! Lissu séreux.
C'est une membrane séreuse, analogue aux grandes séreuses viscera!cs et compre-
n:~)i, com<ne elles, deux feuillets un feuillet pariétal en rapport avec ta dure-
mère et un feuHtet, viscéral en rapport avec les centres nerveux. Entre les deux
feuillets existe une cavité, la cavité <M'acAHO'M/eH)<e, cavité il peu près Yii'tneHe
a r<'tat pllysiologique, mais pouvant, sous t'inum'uce de causes pathologiques
diverses devenir le siège d'épanchements plus ou moins considérables. Ainsi que
nous l'avons fait pour les deux autres méninges, nous décrirons séparément
1'' L'aracA)ïoMe rac/n~pHHe;
L'a?'<ïcAKoMe craHit'eHHe.

A.–A«.\c)!ott)nnA':nn))H\iR
1" Feuillet pariétal. feuillet pariétal (fig. 4~0, ~) tapisse la dure-mère
Le
rachidienne dans toute son étendue. Il lui aditère d'une façon intime, tellement
inhrnc qu'on ne peut, arriver par la dissection à séparer l'une de l'autre les deux
monbraaes.
2" Feuillet viscéral. viseerat (n~. 430,ci;), transparent, et, d'une
Le feuinet,
t~tnnt.e extrême, revêt, la forme d'un manchon, qui ent,uure la moelle dans toute
s<tl)aut.eur et se prolonge même, au-dessous d'elle, sur la. queue de cheval. Il
descend ainsi jusqu'au sommet du cul-de-sac durai et, ià, se réfléchit, en dehors
pmu' se continuer avec le feuillet, pariétal (Hg. 41'2,~ et 2'). Envisage au point de
vue de ses rapports, le feuillet viscéral de l'arachnoïde rachidienne est applique
NËVROLOGIE
contre le feuillet pariétal et,, parcouséquent, suit exactement la direction de la
dure-mère. Il en résulte que, comme cette dernière, l'arachnoïde est d'une capa-
cité beaucoup plus grande qu'il ne le faudrait pour contenir la moelle elle ne
s'applique donc pas immédiatement sur elle, mais en reste séparée par un vaste
espace circulaire c'est l'espace scMS-arac/MoM~'eM MîoeMe ou lac bulbo-
sjot'M~flig. 430,8). Nous y reviendrons plus loin.
3" Cavité arachnoïdienne continuité des deux feuillets. La cavité arach-
noïdienne (fig. 4SO, c), que circonscrivent les deux feui!!ets précités, est traversée
çà et là par de nombreux tractus conjonctifs, qui vont du feuillet viscéral au feuil-
let pariétal c'est donc une séreuse cloisonnée. Elle est traversée aussi 1" par
l'extrémité externe des filaments conjonctifs, ci-dessus décrits, qui unissent la
pie-mère à la dure mère, en particulier par la cloison médiane postérieure
(fig. -430,6) 2° par l'extrémité externe des dents du ligament dentelé; 3" par les
racines antérieures et les racines postérieures des nerfs rachidiens, au moment
où ces racines vont s'engager dans leur canal dural 4° par les vaisseaux qui
accompagnent ces racines. Chacune de ces formations, dans sa traversée arachnoï-
dienne, est entourée sur tout son pourtour par une gaine séreuse, naturellement
très courte, qui va du feuillet viscéral au feuillet pariétal et qui établit ainsi la
continuité réciproque des deux feuillets.

B. AttACHXOÏOR CH.\XtK~~H
1';

1" Feuillet pariétal.


Le feuillet pariétal de l'arachnoïde (ng. 427,&) se com-
porte exactement dans le crâne comme dans le rachis il s'applique sur la sur-
face interne de ta dure-mère et sur ses
prolongements (faux du cerveau, faux
du cervelet, tente du cervelet). Ici en-
core l'adhérence est intime entre tes
deux membranes et la dissection est
impuissante à les séparer.
2«Feuillet viscéral. Le feuiHct
viscéral (fig. 427,a) a pour caractère,
en s'étalant-sur la surface si accidentée
de la masse encéphalique, d'adhérer
à toutes les parties saillantes et de
passer comme un pont au-dessus des
anfractuosités. L'arachnoïde cranienne
se comporte, on le voit, d'une façon
t:ctupe transversale des circonvolutions pour bien différente de la pie-mère, qui,
montrer la disposition des nicnin~cs crâ-
niennes (sc/tc~c). elle, descend dans ces mêmes ant'rac-
t. eirconvohtUons c~[ ~brutes. –2, j'tC-tn~t'p. 3, arach- tuosités en conservant toujours le con-
noïde, avec «, son fcuittcL visc~raï fcuiXct
c.caritc arachttOfd~ctmc. –4, durc-n~rc. –5,cs~<tccssous- tact avec la surface extérieure du nc-
son jtat'i~tat
atactmoYdtCMs.
vraxe (voy. tig. 407). 11 résulte de Cette
disposition qu'il existe ici comme dansée rachis, entre la pie-mère et le feuillet
viscéral de l'aracimoïde, un système de cavités irrégulieres et sinueuses ce sont
les e~secs~OMS-a~eAMoM~M~MC~Me.Nous consacrerons le paragraphe suivant
à l'étude de ces espaces et du liquide qui les remplit. Nous nous contenterons,
pour l'instant, d'indiquer les particularités que présente l'étalement du feuillet
viscéral de
minerons successivement, f
l'arachnoïde sur les différents segment de t'encephaie et, nous l'exa-
sur la, face externe des hémisphères 3" sur )a, face
interne de ces mêmes hémisphères 3' u. ta i)aso de rencepha.)e 4" sur te cervefeL

.'<. ARACHNOÏDE DE LA FACE EXTEH~'E DES [fEMfSt'uÈREs. Sur [a face externe des
hémisphères, ~e feuiHct. viscera) de t'arachnoïde s'ct,eud, sans intcrr.uption et, s:tn.s
t'

Fi~.428.
Mode d'cta~euient du feuillet viscéral de l'arachnoïde à la base de rcm'c'phatc.
usc'rat est c" place sur l'uctnisphôrc droit. sur t'ttctuisphûre gauche, il a sccLioun' cL r~cii:]'' en d(.'d:uis.~
!t.f )cmth't.
i. coupe de )a durc-nK're. t'. coupe de ta faux du ccrvc:tu. LcuLc (tu cct'vcte~ s'coion~'t.uL cuh'c !c cc~'t'tc) c~
la ttu-fic iuf~t'tcut'c des h<htttSt'ht~'cs. 3. ar~ch'toi'dc t'<scct'n)c~ passant par-dessus la sciss<Jt' de Syhm~ t/ftr .s'ft.).
4. ))o d. forme j'ar rat'achnoïdc visccratc cutt'c la parLic ft'outo-ft'biLan'cdes deux ht~tuisph~rcs (lac f<t/«.
j!on! fft) u~ par l'aractmoi'dc viscérale cutt'c les deux lobes sph~ttOf'dat'x et la protubérance cf. iintiUu)). 01 bas ic con-
<t" m'~t'i~ut' nu ~f c~t!<t/. C, arachnoïde tapissant la face inf~j'ioufii' dt; ta p~~ii'lpCG c!. du t)u)bp ractudtcu.
7. ~ancs fournies par t'at'achnot'dtj aux t.ft'f't cratucus. S,
pto-tt~t'c. et. ['<?spau t'cinctix <~ t;! M)~pdf' !'Mtt~pti<tk'.
h)t bc oifitcLif. recouvertsur toute sa surface par le feuillet viscéral de l'arachnoïde. tO, at'Lcrc carotide iut.ernp.
) n '~rc v'ertcbt'aic.
tf't'fner un pii, du bord supérieur au bord inférieur t'L de l'extrémité frontale à
!'<t.e!ntt,eocctp~ale. Dans ce trajeL(fig. 4~),
il supplique à la. surface Ithre
des circonvolutionset se trouve uni à cette surface par une mince couche de tissu
<njonc~if. Il passe au contraire à la manière d'un pont d'une circonvolution sur
la circonvolution voisine, transformant ainsi le sillon sous-jacent en un canal
anfrac~ueux, de forme prismatique et triangulaire.
/<. ARACHNOÏDE DE LA FACE INTERNE nES HEMtspHEREs. Sur la face interne des
hémisphères, le feuillet viscéral de l'arachnoïde descend du bord supérieur de
l'hémisphère vers le corps calleux, en conservant toujours son même caractère,

il
qui est de suivre le chemin le plus court pour se rendre d'un point à un autre et
de ne former aucun pli. Arrivé au niveau du bord inférieur de la faux du cer-
s'infléchit en dedans, passe transversalementau-dessous de ce bord et
remonte alors pour tapisser la face interne de l'hémisphère du cote opposé.
Comme la faux du cerveau ne touche le corps calleux qu'à sa partie postérieure et
en est séparée, à sa partie antérieure, par un intervalle de 6 à 8 millimètres, il
s'ensuit que l'arachnoïde, elle aussi, repose, sur le corps calleux en arrière et en
est séparée, en avant, par une distance qui mesure également de 6 à
millimètres.
Dans cet intervalle (fig. 411) les deux hémisphères sont immédiatement en con-
tact et se pénètrent même réciproquement, je veux dire que les circonvolutions d<;
t'un se logent dans les anfractuosités de l'autre et vice versa.

C. ARACH~oïDE Du LA BASE DE L'ExcËpHALE. l'encéphale (fig. 428,3),


A la base de
le trajet de l'arachnoïde, beaucoup plus complexe, doit être examiné séparément
sur les côtés et sur la ligne médiane:
a. les côtés, le feuillet viscéral de l'arachnoïde recouvre d'abord le lobf*
~M)*
orhitaire, ou il rencontre, immédiatement en dehors dugyrus rectus, le bulbe
olfactif
1 P- et la ..J ~_rr_
{> bandelette
l L 1 olfactive. Au niveau
du bulbe (f)g. 429), il enveloppe cet. organe,
i
en lui formant une gaine à' peu près com-
plète. Au niveau de la bandelette (Hg. 429),
4 2 il se contente de passer au-dessous d'elle et
Fig.429.
de l'appliquer contre les circonvolutions s
olfactives. Arrive à la scissure de Sylvius,
Coupe sagittfite passant par la bandelette
«tfacttve et le bulbe olfactif, pour mon- il passe au-dessous de cette scissure à la
trer la disposition, à ce niveau, du feuil- manière d'un pont ets'étale alors d'avant
let viscéral de l'arachnoïde.
en arrière sur le lobe temporo-oecipitai,
). t'an<!<')cUc otfac~hc. huOte olfaclif. qu'il revêt dans toute son étendue sans pré-
)ti<mL't'p (en r~ft~/c). 4. arachnoïde ffM ~~e~).
5. cspacf' sous-araehnoïdien. 6, fond du sillon senter aucune particularité importante. )~n
ntfacUr. 7, subs~aHec c~'t'cbrafG.
passant sur la scissure de Sylvius, l'arach-
noïde transforme cette scissure en un canal large et profond (fig. 43!,3) que
M\c:E!<DiE avait désigné sous le nom de COH/~MCM< ~M?'<ï<; on l'appelle plutôt
aujourd'hui lac sylvien
!). ~M?' /Me Mied:aHe et tout à fait a la partie antérieure des lobes frontaux,
k' feuiUet viscéral de l'arachnoïde s'engage tout d'abord dans la scissure interhc-
misphérique, pour se continuer avec le feuillet homonyme qui tapisse la f'c
interne des hémisphères. Mais, au niveau du genou du corps calleux, il passe
directement d'un hémisphère à l'autre, en déterminant ainsi, au-dessus de lui, un
large espace. Cet espace (fig. 43t,~), appelé coH/!M<?M< <ïM<eWeMr ou ~ac ea~eM.t', se
prolonge en haut sur la face supérieure du corps calleux et s'étend, en bas, jus-
qu'au chiasma des nerfs optiques. Parti du chiasma, le feuillet arachuoïdien
recouvre la partie antérieure du tuber cinereum et rencontre bientôt la tige pih)i-
taire, a. laquelle il forme une gaine eu forme d entonnoir. Puis, perdant le contact
de la. surface cérébrale, il se porte directement et par le chemin le plus court, en
arrière jusqu'à la protubérance, latéralement jusqu'au bord interne des hémis- i

phères cérébraux. Il forme ainsi dans cette région un nouveau lac (fig. 43!, )), le
plus large et le plus important de tous c'est le ~c central, encore appelé com-
/!MeK< ceM<?'s~ (SAppEv) ou coK/?MeM< M<e?'eM)' (MAGEts'DtE). En arrière du lac
central, le feuillet viscéral de l'arachnoïde revêt régulièrement la. face antérieure
déjà protubérance et se fusionne, au niveau du trou occipital, avec le feuillet
correspondant de l'arachnoïde rachidienne.
D. ARACHNO)f)E nu CERVELET. -,A la partie postéro-inféricure de
l'encéphale et,
sur la ligne médiane, au niveau du point de rencontre du cerveau avec le cervelet,

sur la face supérieure du cervelet. Il circonscrit ainsi, au-dessus de cette un


h' feuillet viscéral de l'arachnoïde passe directement du bourrelet du corps calleux

autre lac impair et médian (fig. 432,6) c'est le coK/~MeHt -sMpert'eMr ou lac ce7'eM-
~M~St~erteMr, lequel a pour plancher tes tubercules quadrijumeaux, la valvule
de Vieussens et l'extrémité antérieure du vermis supérieur.
Le feuillet arachnoïdien s'étale ensuite sur toute la surface supérieure du cerve-
let et arrive la circonférence de cet organe, où il se comporte différemment sur
if's côtés et sur la ligne médiane
a. <S'M?' les côtés, il se réfléchit en bas et en dedans, revêt la face inférieure
des hémisphères cérébeHeux et se continue, au niveau du bulbe, avec la portion
(h) feuillet arachnoïdien qui provient de la base du cerveau et de ta protubé-
rance.
la ligne M:e'(~MKe, il passe d'un hémisphère cérébelleux à l'autre et,
)). t~M)'
abandonnant sans la revêtir la face inférieure du vermis inférieur, il descend
directement sur la face postérieure du bulbe et de la moelle. Au-dessous de lui,
s étend un vaste espace impair et médian (tig. 432,7), le con/~teMt tM/'ët't'eM)' ou lac
cc?'e~e~<?M~Mt/crt'eMr, dont la paroi supérieure répond au vermis inférieur et dont
la paroi inférieure est formée par la toile choroïdiennc du quatrième ventricule.
C'est dans le lac cérébelleux inférieur que vient s'ouvrir, on s'en souvient (p. 202),
le trou de Magendie, qui occupe le bec du calamus scriptorius et établit sur ce
point une communication directe entre les ventricules encéphatiques et les espaces
sons-arachnoïdiens.
3" Continuité des deux feuillets. Ici, comme dans le rachis, la continuité
entre le feuillet viscéral et le feuillet pariétal est établie par les gaines séreuses
que l'arachnoïde jette sur tous les cordons vasculaires et nerveux qui traversent
sa cavité pour se rendre de la pie-mère à la dure-mère (f!g. 413,S et 8'). Les rap-
ports des nerfs craniens avec l'arachnoïde ont été parfaitcments décrits par
F.\n;u!EUt-' (Thèse <y/t</Te<j~<70M, Paris, 1815), auquel .j'emprunte les lignes suivantes:
Le cerveau étant renversé, la base en l'air, on constate facilement, en soule-
vant la séreuse viscérale par insufflation, que les racines des nerfs sont, dans la
pt uière partie de leur parcours, tout à fait accolées a la pie-mère et, par consé-
quent, placées sous l'arachnoïde on voit, de plus, que cette membrane ne leur
fournit qu'une très courte gaine au moment ou les nerfs s'engagent dans les or:-
ficcs de la dure-mère. Cet orifice est en général assez juste pour que l'arachnoïde
n'y puisse pénétrer avec le nerf. On peut, cependant, constater qu'il y a une très
)t'gère et insignifiante invagination do la séreuse dans le conduit ostéo-fibreux
(If.; chaque cordon nerveux. Il faut évidemment faire une exception pour les nerfs
du conduit auditif interne. Celui-ci est bien trop grand pour ceux-là; aussi le
Hquide céphalo-rachidien s'avance-t-il autour et au-dessous des nerfs facial et
acoustique jusqu'à une profondeur de plusieurs millimètres. Près du fond du
conduit, le feuillet viscéral, qui jusque-la, engainait très lâchement les deux nerfs,
s'attache au contraire à leur envclopjtC, ainsi qu'à ta dure-mère sur laquelle Use
réfléchit."»
C.–S'rn~uT~nnHL'AMAt'uxoïDH
L'arachnoïde présente a peu de chose près la même structure dans te rachis et
dans le crâne. Elle se compose, avons-nous dit, de deux feuillets, un feuillet parie-
La) et, un fcuitlet viscéral. Ces deux feuillets doivent, être examinés séparément.

1° Structure du feuillet pariétal. feuillet pariétal est essentiellemeuj


Le
constitué par une couche de cellules endothéliales, de 'H a 13 de diamètre, (<-

appliquées contre la face interne de la dure-mère. D'après RoBtN (mais l'opinion


de cet. histologiste est. loin d'être généralement admise), ce feuillet/nous présente-
rait en outre une mince lame conjonctive, directement appliquée contre la dure-
mère et différant de cette dernière par une transparence plus grande et, par une
quantité plus cousidërabte de matière amorphe.
2" Structure du feuillet viscéral. –Le feuillet viscéral est forme lui aussi pa;
une mince lame conjonctive revêtue sur sa face libre d'une couche de ceUules
endothéliafes. La lame conjonctive se compose de faisceaux conjonctifs très
fins, très délicats, diversement entrelaces. Autour de ces faisceaux s'enroulent
ordinairement un certain nombre de fibrilles élastiques, de telle sorte que, lors-
qu'ils sont gonfles par l'acide acétique, ils présentent une série de renflements
en chapelet (KoujKEtt). Quant aux cellules endothéliales, elles sont exactement
semblables, comme forme et comme disposition, à celles du feuiilet pariéta!.
Les anatomistes anglais et attemands, considérant que le feuiuet pariétal de l'arachnoïde es)
inséparable de la dure-merc- te raffachent a cette dernière membrane. Des tors. i'arachnoMe se
réduit pour eux a un fenittet unique, nui est notre fcuittet viscerat et, dit même coup, eUe perd sa
signification de
sif;nilic·ali,>ss membrane st'rsstse.
cle suemhi~a:i~s conséquence, ta
('.nt!!r!!e-cc:nstcluetrce,
séreuse. Comme l:t cavité <lue nons'auons
c,wité fjue nous avons appelée araclt-
appelce arach
noïdieone n'est plus une cavité séreuse, mais une simple fente tymphatique, (jui se tt'ouvf
située entre ta dure-nicre et t'arachnoïde et à tafjueUe ils donnent te nom d'e~acc .!«M;M~
.te ne puis accepter une parcitfe interprctatton. Tout d'abord, nous ne voyons uuite part dans
t'cconnmie u)tc membrane fibreuse avoir pour élément constituant un revêtement endothetint
:))<))'s,po«r'moir<())a<'))f'rnif-<'<)i))adorc-ox'rf'f'oMiothciiom qui tapisse sa surface internf'
«'autre part. t'endotjtctmmsous-durat.s'itest intimement uni a la durc-mere, n'en forme pas
moins une couche continue. C!)tieremcnt semblable a celle qui revêt )a face externe du tcuim'!
vtsc<'r!U<'tsecontinuan)avecccttcdernieresnrtous!espointsouuuo)'~ane(jne)con(U)o(artej('.
nert ou simple faisceau conjonctif) traverse t'espace subdurtt). E)te a donc, morpho)ogiquc-
tuent. la même valeur que la couche endothéliale du feuillet aractmoïfjiett vfsccra) i une et
l'autre représentent les deux feuiHets adosses d'une séreuse- Le fcuUiet pariétal de la séreuse
<)ucfeurad))(')C.tuiaussi,d'!U)e)acoj)iuti)))e.au sac fibrcuxdnpericarde et, pourtant, tous k's
anatomistes s'accordent a te considérer comme te tcui))et externe de ta séreuse përicardicptc.
La caviie aractmoïdienne ou espace subdurat ne contient, à l'état normal, (qu'une toute petite
'juantite de tiquide c'est le /f/M<Wc ;~Y;(.«to7(/~x. <pn tuttreue les deux feuillets en contact c)
favorise leur ~tisscmen). Cette cavité est s:eneratement cojtsiderce chez nous comme étant um'
cavité parfaitement ctosc. SotHALtiE. A. K):v et ftKTXtM ont vu ccpendtu)) des injections cotorcf'.s.
po!!asces dans )espace arac]n)oïdicn. pénétrer t" dans les vaisseaux et tes ~augtions tynu)!).)-
tifjues profonds du cou S° dans les espaces suhdmaux des racines nerveuses, notamment des
trois nerfs sensoriels, t'otfactif, l'optique et t'anditif; 3° dans les vaisseaux veineux et dans k's
canaux ptasmatiquesde la dure-merc. Les résultats de ces injections dénotent bien certainement
<)uc )c tiquidc injecte passe de la cavité aractmoïdietme dans les voies veineuses et tymphafiqut's
précitées. Mais le mécanisme, on vertu duquel se fait ce passage, ne me parait pas nettement
t-)uci')c. c) ici encore, comme pour toutes les séreuses, nous. devons nous demande)' s'il s'e))(c-
tucparn)tration,pardosorificcsnatm'e)soupardcsimp!esoni'actions.

i).–V.\)SSE.\CXET.'<E)<FS
S

L'araclinofde ne possède pas de vaisseaux lui appartenant en propre. Quant au\


nerfs, ils sont niés par )a. plupart des histologistes, notamment par Kôi.LfKER. Boof-
DALECK et LuscHKA ont hieusiguate, dans Fara.chno'fde crânienne, un certain
nombre de niets nerveux paraissant dériver du trijumeau, du faciatetduspina).
VoLKMA~)N,&son tour, a bien décrit un riche plexus nerveux sur t'arachnoïde
de certains rumitiants. Mais ces o))servations, déjà anciennes, sont en outre fort,
peu précises au sujet du mode de terminaison des nerfs précités. Elles ne sau-
raient, par conséquent, être acceptées sans réserve. La, question des nerfs de
t'arachno't'de, on )e voit, appelle de nouveHes recherches.

§IV. –L[OU)DEC]~L\LO-RACU)!))EN
:-1

On donne ce nom de liquide cepha)o-rae)ndien nu )iquide qui rempht les


espaces sous-arachnoïdiensdu crâne et du rachis et entoure ainsi Faxe cnccphato-
oiedullaire dans toute son étendue.
1° Espaces sous-arachiioidiens. Nous avons vu plus haut que l'arachnotde
raf'hidienne ne repose pas directement sur ta moelle, mais en est séparée par un

Fig.430.
(~~)ch~u'ix~.ntate()ct~cotc'n))e\'Rt'te))r!i)c pou)'utontre!'):! (disposition (les méninges rachidiennes
!.s'('/<t~<<~t/(*
L!uocnf(''pH)i(''re,atc(')',si~nnmédian anh'Ticur.2. racines ant/'ricurcs.racines postérieures.pip-mere
c~h~M~~c~M~eonM~U~M~MM~MM~M
i'f;f//f).–S.))~atuc"tsftcntch''s.–<i.st't'tu!H(;<]sticu)n<!cSt'.n\YAt.ttH.–7,H)'achuo')'(.tc,a\'cc:n.s(H)icuinf'tvis-
/).–9,(tt)t'cn)ft'e~fttf~<').U,~sj'H~"f''(M!hu':tt,m<'c)0\tO\\cnh~mh'a-)'acttitti'tn)t't~!n;~t))<'ntvct'-
«!)~

~t':dco)nnmnj)ostf''t'icm't2.et)Ut'Cttcta\'crt'ht'c.
tar~e espace circutaire. En ce qui concerne t'arachnoïde craniptinc, nous avons vu
(k' même que, tandis que la pie-)nere descend dans le fond des anfract.uOHites, elle
p;)sseà)a manière d'un pont d'une sai))ie sur )a saillie voisiae. Il s'ensuit qu'entre
's deux membranes, rarachnoïde d'une part, et ia pie-mëre de t'autre, ou ['en-
rontre des cavités irrégulières (n~ 427,8), dont la counguration se confond
~ium'eUementavecla configuration memede toutes les dépressions, grandes et
petites, qui sout creusées à la suriace extérieure des centres encep~aUques.
Il existe donc, dans toute la hauteur du névraxe, au-dessous du feuillet viscéral
de l'arachnoïde, un système de cavités qui séparent cette dernière membrane de
la pic-mère. Ces cavités sont les espaces ~OMS-ae/MOM~eMS.
Les espaces sous-arachnoïdiens nous présentent à leur intérieur des travées
plus ou moins épaisses de tissu eohjonctif qui vont d'une paroi à l'autre et cloi-
sonnent ces espaces à l'infini., Ces trabécules, au niveau de la moelle et du bulbe,
sont relativement rares; elles s'étendent pour la plupart de la pie-mère à la dure-
mère, en traversant non seulement l'espace sous-arachnoïdien, mais encore la
cavité arachnoïdienne elle-même. Au niveau de l'encéphale, les trabécules sous-
arachnoïdiennes, beaucoup plus nombreuses et beaucoup plus serrées, restent en
deçà de cette dernière cavité elles s'implantent d'une partsurla pie-mère, d'autre
part sur le feuillet viscéral de l'arachnoïde. Bon nombre d'anatomistes les rattachentt
à la pie-mère, à laquelle ils distinguent alors deux couches la couche interne
ou profonde, qui repose immédiatement sur la substance cérébrale et qui n'est
autre que la pie-mère proprement dite, telle que nous l'avons décrite plus haut
une couche externe ou superficielle, occupant tout l'espace qui sépare la couche
précédente du feuillet viscéral de l'arachnoïde et constituée exclusivement par
du tissu conjonctif lâche, dont les aréoles, toujours très larges, sont remplies par
le liquide céphalo-rachidien. AxpL KEY et RETZtus ont décrit sur les travées qui
circonscrivent ces aréoles des revêtements endothéHaux plus ou moins continus,
disposition qui établit une analogie indéniable entre les espaces sous-arachnoï-
diens et les cavités séreuses l'espace sous-arachnoïdienne serait qu'une vaste
séreuse cloisonnée.
Du côté des centres nerveux, les espa-
ces sous-arachnoïdiens se continuent avec
les gaines lymphatiques des vaisseaux. Du
côté du système nerveux périphérique, ils
se prolongent le long des cordons nerveux
jusqu'à leur terminaison au sein des orga-
nes (espaces ~<M'eMa? des M<M's). Il n'est pas
jusqu'à la périlymphe de l'oreille interne
et aux espaces lymphatiques de la lamin:)
fusca, qui ne communiquent avec les espaces
sous-arachnoïdiens par l'intermédiaire du
nerf auditif et du nerf optique (ScswAUiE).
Nous sommes donc amenés à admettre que
tous les éléments du système nerveux, tant
centraux que périphériques, baignent en
Fi~.43L plein liquide céphalo-rachidien. Ce liquide
Lacs et ftumïna de la base du cerveau devient ainsi le vrai milieu intérieur au sein
(d'après UuRET). duquelle système nerveux se nourrit et fonc-
i.îtta!2,iacfancHx.–3.!ttr~t~t, tionne, Mais)e liquidecéphalo-rachidienrem-
4, canaux pél'lpè(H.m~~II~i1i1'C:i. canal Lasilaire.
6, canal tucdutffm'c ant~nour. 7, protoMgcmcnLs plit encore un rôle mécanique ilprotège la dé-
taterau~ du lac c6t6hcHeux mt~ticu' 3. S, 8, ca-
naux arachnoïdiens, accot));'a~tta))t les nerfs cratncns licatesse de l'élément nerveux contre le choc
c) la Usrc pituitairc. 9, ttuntina de la base du
c<'t'\pa)L"– )0, f!mnina c~hctJcux. i!, t~-onc del'ondée sanguine et contre l'influence no-
hasitait'cctar~i'csvct'~ht'atcs.
cive de la pression vasculaire, lorsque celle
ci, pour une raison ou pour une autre, vient, à s'élever au-dessus du taux normal.

2" Circulation du liquide céphalo-rachidien rivuli, rivi, flumina, lacs.


Àla surface du cerveau, le liquide céphalo-rachidien circule dans les sillons
tertiaires, secondaires et primaires, qui deviennent ainsi, suivant leur impor-
tance, des t'itUM~ des rivi et des ~MMUMa (DuREï). Les rivuli se jettent dans les
rivi, ceux-ci dans les flumina les flumina, enfin, débouchent dans les lacs ou
confluents.
Les lacs, dont nous avons déjà indiqué la situation et le nom en étudiant le
feuillet viscéral de l'arachnoïde, sont au nombre de six, savoir (fig. 43~1 et 432)
1° le lac sylvien, qui occupe la partie inférieure de la scissure de Sylvius; 2° le
lac ca~eM.r, qui est situé au-dessous du genou du corps calleux; lac c<?M~'<
3<* Je
qui répond à, l'espace interpédonculaire et aux pédoncules cérébraux; 4° le lac
cer~eMcMa? SMpeWetM', qui s'étale entre le bourrelet du corps calleux et la face
supérieure du cervelet S° le lac ccre~~M.~ M!e~'<°M?', qui repose sur la moitié
postérieure du quatrième ventricule, entre le toit ventriculaireet la face inférieure
du cervelet 6° le lac &M~o-s~MM7, enfin, qui occupe toute la hauteur de la
moeDe et dont l'extrémité inférieure, située tout autour de la queue de cheval
et fortement renflée, peut en être distinguée sous le nom de lac spt'Mo-<enMMM/
(aM~oM/e /e?*M!t'M~e, smMS ~'MM'MC~ de certains auteurs).
Ces différents réservoirs du liquide céphalo-rachidien communiquent largement
entre eux. C'est ainsi que le lac sylvien et le lac calleux s'unissent au niveau de
l'espace perforé antérieur et aboutissent l'un et l'autre au lac central. Le lac
central communique à son tour 1° avec le lac cérébelleux supérieur, par des
canaux qui contournent les pédoncules (canaux për~ë~oMCM~aM'es de DuRE'r)
2° avec le lac bulbo-spinal, par des
canaux qui entourent le tronc basilaire
et les artères vertébrales (canal basi-
~fM'e et canal t)e)'<e~'<). Le lac
cérébelleux inférieur, enfin, se conti-
nue en bas avec le lac bulbo-spinal et,
d'autre part, communique avec le
quatrième ventricule par le trou de
Magendie (p. 202).
Voyons maintenant quels sont les
affluents respectifs de. chacun de ces
lacs
a. <S'tM' face ea:<ct'Me de ~'AeMtM-
p/to-e ce?'~?'~< (fig. 432), nous avons
trois grands flumina, t'o~ndt'eM, s< Fig.432.
&?'<?? et ~o'o~~e, qui suivent exacte-

ment les scissures de même nom la FhumM de la face externe des hémisphères
cérébraux (d'après Du.RE'r).
scissure de Rolando, le prolongement
~Humcnrohndiot.–2,numens))vicn.–3.tacs;[- l~
postérieur de la scissure de Sylvius et vicu.–4,4,4.'4,i"tidottface<tcrncdcs)u'mis[)Mres.
t,t'thutatrcsdutlunicnroïandicnct.(tu)!!tC~\tv[ea.–S~nc
la scissure parallèle. Ils aboutissent butbo-spinaî.–C), lac ccr~hcOcux supérieur–7,~f;
tous les trois au lac sylvieu ~3). ct''r<'bc]lcuxin~t'icut'8,canut ))<rip6do)iculnir(;,faisant
cuutr:JUtmtuct't'L'!m;cei'cUfuïp"t"if'u'a\'cc~taccL'ntral-
b. 6'M?' la face Mt<e)'He de ~KiHMS-
p/M'e, les rivuli, rivi et ilumina piennent une double direction ceux de la partie
iUitcrieure se dirigent, en avant vers le lac calleux ceux de la partie postérieure
se portent en arrière et se jettent dans le lac cérébelleux supérieur (6).
e. ,S'tM' la face ï'H/e~'eM!'e du cerveau (fig. -43l), les flumina du lobe orbi-
taire aboutissent au lac sylvien (3); ceux du lobe temporo-occipital se dirigent
pour la plupart en arrière et se jettent dans te lac cérébelleux supérieur (6).
d. le cs?'ue~e<, les gaines lymphatiques de cet organe aboutissent, en partie
-S'tM'

au lac cérébelleux supérieur, en partie au lac cérébelleux inférieur.


e. ~'Mf &M~e et la Mtoc~e, enfin, les gaines lymphatiques se déversent, natu-
rellement, dans le lac spinal.
3° Caractères physiques du liquide céphalo-rachidien. Le liquide céphalo-
rachidien, découvert par CoTfjGNO en 1764, est un liquide clair, transparent, inco
tore ou légèrement teinté en jaune citrin.Tf.n.AUx, qui a eu l'occasion de l'observer
sur l'homme vivant, déclare qu'il est limpide comme de l'eau de roche. Sa densité.
inférieure à celle du sérum sanguin, oscille d'ordinaire entre '),008 eL 1,0:20.
L'homme possède, en moyenne, de 130 à 1SO grammes de liquide céphalo-rachi-
clien. Mais cette quantité présente, suivant les individus, des variations considé-
rables et je n'en veux pour preuve que les résultats si discordants de BtcnA'r et de
LoKGET, qui estiment la quantité de liquide céphalo-rachidien chez l'Ilomme, If
premier à 63 ~grammes, le second à 200 grammes. Cette quantité varie aussi sui-
vant les âges et l'on admet généralement qu'elle est plus considérable chez 1''
vicittard, en raison de )'at,rophie progressive que subit chez lui la masse encépha-
lique. Elle varie enfin suivant les états pathologiques, diminuant dans toutes les
maladies qui ont pour résultat d'augmenter le volume de l'encéphale, s'élevant
au contraire dans toutes celles qui tendent à l'amoindrir.
La tension du liquide céphalo-rachidi en est toujours supérieure & la pression
atmosphérique, ce qui fait qu'il s'écoule au dehors avec plus ou moins de force.
toutes les fois qu'une plaie pénétrante du crâne ou du rachis s'étend jusqu'aux
espaces sous-arachnoïdiens. Cette tension, mesurée par LEYDEN,est égale à 735-
787 millimètres de mercure. Elle a naturellement son origine dans la pression
intra artérielle elle-même lorsqu'on ~tïët, on ouvre les carotides à un animal et
qu'on le tue par hémorrhagie, on voit la tension du liquide céphalo-rachidien
descendre graduellement à zéro.
4° Composition chimique du liquide céphalo-rachidien. Le liquide cépha!o-
rachidien présente une saveur tégèrement salée et une réaction franchement a)c;t-

Àtbtnnine.
line. Sa composition chimique est la suivante, d'après LAssAtGNE

[)()t!tsshm! 98.564
OsnxMomc.
Eau
Ch)")'m'c t)f s~ftinm 0.80)

!i))rc.
<') <ic
0,088
0,474i
MaHurcMhmttcctptj~sphatcdcchau.'i 0.036
CfM'hon.'ue de soude et phosphate de chaux 0,017
Le liquide céphalo-rachidien renferme encore des traces de glycosc (0)u;.
CL. BËRNARO, PAUf.Eï).

Y. GRANULATION MËNfNGfE~E DE PACCUtONt

Les granulations de Pacchioni (villosités o'acAMoM~eMKes de quelques auteurs)


sont de petits corpuscules d'un blanc grisâtre, qui se développent dans l'épaisseur
des méninges ou dans leur intervalle. Bien décrites par PACcmoNf en )7'H, elles
ont été étudiées à nouveau, à notre époque, par FAiVRE (1883), par AxEt, KEY et
RETZfus (1875), par CnAULEs LABUE (1882) et par TnoLA;u) (1892).

1" Situation. On les rencontre de préférence le long de la grande scissure


interhemisphërique,de chaque côt,é ]ongH.udinat supérieur. Mais ce [l'est
du sinus
pas Valeur siège exclusif. On [es observe aussi, quoique en plus peUt, uotubrc et
d'une façon moins constance l" dans le voisinage du
sinus latéral 2° à la partie antérieure du cervelet, au
point, où les veines de Galien s'abouchent dans le sinus
droit; 3° dans le voisinage de la scissure de Sylvius;
t" au niveau du sinus caverneux, du sinus petrenx supé-
rieur et des grosses branches de la veine méningée
moyenne.
2° Dimensions. Ces granulations offrent ordinaire-
menHes dimensions d'un grain de millet. Mais on les voit
,)sscx fréquemment atteindre le volume d'un grain de blé,
cutui d'un gros pois ou même des dimensions plus consi-
dérables.
3"Forme et consistance. Envisagées au point, de
vue de leur forme, elles sont, suivant les cas, sphériques,
uvcïdes, piriformes ou en massue. Libres par leur face
externe, elles adhèrent en dedans à la pie-mère, soit par Fig.433.
une base relativement large, soit par un pédicule plus Sinus )o))Sit,u(tht!i) supé-
uu moins étroit les granulations, dans le premier cas, rieur. tUtvfrt. parie <ut-
sf~nt dites sessiles; dans le second cas, elles sont ~< iieuffcsftCac.ednrsatcet
t'ri~'neeuftehors.
c~ees. t,&'i)onu~'di'AU,i'pom.i!H)t
Au point de vue de leur mode de dissémination à la sur- au ttOt'dintY'f'icm'dtt sinus.–
face de l'encéphale, les granulations de Pacchioni sont
'2,i)i'iucstH)rGusRS.
Oi'ificcsvfincMX.–4,4,~t'at)u-
3,–3,
):itions(tc['tec)uoni.
tantôt isolées, tantôt disposées en grappe sur une tige
[ connnune. Il n'est pas rare de les voir former des p!aques h're~'uliet'es et
souvent, fort, étendues
(~.433,4).
En ce qui concerne
)t;u!' consistance, elles
sut~.phtsoumoinsmo~cs
:'t)(')n'début. EUes de-
viennent plus fermes nu
tut'démesure qu'eues
se (tt'vetoppent et presen-
tcnt.d~ns certains cas,
uiK', dureté <}).u ruppeUe
cct!eduboisoude la
pierre..
Coupe frontale de la partie supérieure du cerveau et de ses
enve)nppes. pour turmtrer les rapports des ~'Mutations de
4' Variations suivant Pacchioni (d'après A.KEYetHE'r/.ius).
~g'Ht'onsdeP.tcct"ot)i.–i\uti~t'oupcdcccs~t'anutattons.sûu!cv.m!
râgR et le sexe. –Absen- !~du:'t)mi'o.–t'r:tnt[t~<.io"s,faisanLs!unic<fitHsïcsnmH!c)i~[fudi))tdsujH'
tes chcx le fœtus, rares et ricur 3. 3, esyuccs 4, l;wz ilv ccracau.

encore peu développées chez l'enfant, les granulations de Pacctiioni se multi-


ptient cjicx i'adutte et augmentent ensuite, en nombre et en volume, au fur et
a mesure qu'on avance en Age. FAtVKE en a compte 2SO sur un sujet de trente
uns, SOO et même 600 chez certains vieillards. Les observations tendraient a
etiUtfir qu'elles sont moins nombreuses et moins développées chez la femme quo
chcx t'homme.
5° Signification morphologique. La signification morphologique des granu-
lations pacchioniennes a été longtemps méconnue. Nous les voyons considérées
tour à tour: avec RuvscH, comme de simples amas de lobules graisseux; avec
PACcmoNt, comme des glandes conglobéës, destinées à sécréter de la lymphe
avec LuscoKA, comme des franges de la séreuse arachuotdienne, analogues aux
franges des autres séreuses,
etc. Quelques 'anatomistes.
même de nos jours, n'ont
pas hésite & voir dans les
granulations méningiennes
des néoplasies d'ordre pa-
thologique. C'est à tort,
selon moi car à moins de
considérer tous les adultes
et tous les vieillards comme
des malades, on ne saurait
Fig.435. rattacher à un processus
Schéma représentant quatre stades successifs dans le déve- morhide des productions
loppement,d'une granuiaUon de Pacchioni. anatomiques qui sont cons-
A, début d une granuiation (simpiecpaississcmen~tocat du tissu conjoucLif
v
sons-at'achnodu'n). H. granulation soutcrant !cs tncntbranps.– C, gr~-
tantes et qui ne détermi-
nulation scp~dicuUsanL D, granulation usant la paroi cranicunc. nent, du reste, aucun trou-
(Les (eintes rouge, bleue et jaune ont la n)6n'cp!gntfieat<ot) que dans la ble fonctionnel. On admet
figure suivante la leinte rouge d~si~nc la pic-mère et ses dépendances
ta teiuie btcuc, les deux fcuiHc~s de i arachnoïde; la teinte jaune, ta dure- généralement aujourd'hui.

-I~ _1. n.t.


mère tes lacs sanguins som représentesen noir plein.)

__11- opinion, que les granulations de


cette .1. Pacchioni ~L
et je partage entièrement
sont de simples végétation con-
jonctives qui prennent naissance dans les espaces sous-arachnoïdiens et se déve-
loppent ensuite au dehors, en soulevant peu à peu les deux membranes qui [es
recouvrent, l'arachnoïde et la dure-mère. Dans ce mouvement d'expansion excen-
trique, les granulations en question se dirigent presque toujours, soit vers les
sinus, soit vers les lacs de dérivation que nous avons décrits plus haut (p. 499)')
dans l'épaisseur de la dure-mère. Arrivées au contact de la paroi inférieure ou
plancher de la cavité veineuse, elles la refoulent devant elles, l'amincissent, .s 0)
coiuent et paraissent alors baigner en plein dans le courant sanguin. Il n'est
pas rare de rencontrer des portions de sinus ou des lacs sanguins qui soit
comme comblés par ces productions essentiellement envahissantes de leur nature.
Toutes les granulations, cependant, ne se dirigent pas vers les vaisseaux vei-
neux un certain nombre d'entre elles restent toujours indépendantes de ces vais-
seaux et se montrent alors a la surface extérieure des méninges, qu'elles soulèvent
plus ou moins.
D'autre part, les granulations de Pacchioni ne restent pas toujours confinées
au-dessous de la dure-mère. Contenues ou non dans les lacs sanguins, elles co'tj.i-
nuent à s'accroître et, obéissant toujours à cette force d'expansion excentrique
dont nous parlions tout à l'heure et qui est un de leurs principaux caractères, elles
usent peu à peu la paroi osseuse du crâne et s'y creusent ces fossettes plus ou
moins profondes que nous présente l'endocrâne des vieillards. On les voit même,
dans certains cas, heureusement fort rares, perforer entièrement la calotte crâ-
nienne et venir faire hernie au-dessous des téguments.

6" Structure. Le mode d'évolution des granulations méningiennes de Pac-


chidni,.tel que nous venons de l'exposer, nous fait déjà. pressentir quelle doit. 6t.re
leur structure. La masse centrale de la granulation ou granulation proprement
dite est constituée (fig. 436, a) par un ensemble de travées conjonctives, diver-
sement entre-croisées, qui font suite aux travées similaires des espaces sous-

Fig.436.
Schéma, représentant deux granulations de Pacchioni dans leurs rapports avec les méninges
et les lacs sanguins.
t. j'aroi crânienne, centre ovale. 3. efftrcc ccrcbrate. 4. [tic-m6re (fj! t'<j)'). tissu sous-
ro~f/e). 6, feuillet pariétal de l'arachnoïde (cpt 6/<f<).
a).K;iU)o')'dicu(<?M 7, cavité arachnoïdicnnc. S, durc-mûrc
(< /)fne). 9, lac sanguin (~'tt noir).
f<ranu!ation dePaechiom proprentcntdite, se conthmant, au niveau de son n6dicuh avec le tissu snus-nrachnoY-
di<'n.–6, ~\fcui)tctvtscRt'atctfpuittctpa)'i~tat de soncnvcioppc séreuse, Sf; continuant avec icsdcnxfeuincts
~inutiHrcsdc t'arachnoYdc;–<cavitc séreuse de ia~ranutatiou. se contiuuan), de môme, avec la grande cavité aracn-
nnïdiomc. f/, envcfopjte fibreuse de la ~ranutatiou, déppudant de la durc-ruëre.

arachnoïdiens et dont les aréoles, par conséquent, se trouvent remplies par lee
Hqttklc cophalo-l'achidien c'est, comme on l'a dit, une espèce d'épongé imbibée
df liquide céphalo-rachidien. A cette trame de nature conjonctive s'ajoutent gene-
ra!('incnt, chez l'adulte et chez le vieillard, des dépôts de matières inorganiques,
constitués principalement par des carbonates et des phosphates de chaux.
Ainsi constituée dans sa partie essentieUe, la granulation de Pacchioni est coi née
p:u' deux membranes ou enveloppes concentriques, l'une interne, l'autre externe
t'eHue~pe M!<o'H<? (6), qui repose directement sur elle, est une nappe endothe-
!i:~e, provenant du feuillet viscéral de l'arachnoïde l'CHue~oppe M~C!'Me (d), de
nature fibreuse, n'est autre que la dure-mère elle-même, tapissée en dedans par
l'arachnoïde pariétale (6'). Cette dernière enveloppe est toujours fort mince, quand
elle revêt une granulation située dans un sinus ou dans quelque lac sanguin.
Entre ces deux enveloppes de la granulation de Pacchioni existe une cavité en
forme de fente (c), qui n'est autre que la continuation de la grande cavité arach-
noïdienne et que l'on pourrait appeler ici la cavité so'CMSe ou espace SMMMra~
~<' la ~aMM~:<K)M elle communique toujours, au niveau du pédicule, avec la
cavité arachnoïdienne proprement dite (7).
Lorsqu'on pousse une injection dans les espaccssous-ara.chnoMiehs(A. Key etREïxius), le
liquide injecte remplit tant d'abord et assez faeitement les aréoles (les granulations de Pa.ochioni.
On le voit pénétrer ensuite dans la petite cavité séreuse qui les entoure et, de là, dans Li cavité
veineuse sus-jacente, que cette cavité veineuse soit une veine, un lac-ou un sinus. Quelques
anatomistes en ont conclu, mais avec un peu de précipitation ce KM sembte, qu'à )'c),at physio-
logique le liquide cephaio-rM.hidien suit exactement le même trajet et se déverse lui aussi dans
les sinus, toutes les fois que la pression vient à s'accroitrc dans les espaces sous-arachnoïdiens
ou à diminuer dans la cavité veineuse. Ce n'est ta., ma.theureusement, qu'une simptc hypothèse
et nous devons l'accueillir avec d'autant plus de réserve qu'on n'a pu voir encore aucun orifice,
soit .t la surface extérieure de la granntation de Pacchioni, soit sur la paroi inférieure de ta
cavité veineuse, et que, dans l'expérience précitée. le passage de l'injection des cavités sous-
arachnoïdiennes dans les sinus s'effectue, selon toutes probabilités, par un simpte phénomène dp
filt.ralion et peut-être même à la suite d'une effraction.

A consulter au sujet des méninges et du liquide céphalo-rachidien, niu'mi les travaux récent'!
KEY et RETZIUS, S/fM~'CM ot Ne;' ~ttM<OH:<e des ~Ve/'Mm.M/.s/emM. des CtK~c~eMJeAe~. Stockholm.
i87o; At.EXAxuER, Bemo' ubel' die NCI'ven ~e)'DM)'a;-??M!Arch. f. mikr. Anat.. Ed. XI, )875;–
NA)).t)j4CHEn, Die ,Y~< < /)M/'<7-~M/e/' Cc/'cA; Diss. Rostock, 1877 DuREr, A'<M</e~i«'rac!tOM
f<M !t<~M!f~e cf'p~M<~o-)Y<c~MHe;tdan-c~ ~'ff«Mf<<MMtMce~'ett'aM. Arch. de Physiot., t8~8;– KoLf,-
.~AK'<. {/eter <~e f'~t~'&i'ee/tMH.~ </e.< ~'eM~OM/'M t/t t/ef -SpOK~osa ~e~'JifMOt;e/: M. u&e;' dte Bf-
</e«<<t;Ky ~o' .t)'<tc/)t)Ot~ea<M«e)t, Corresp.-Bta.tt f. schw. Aerzte, 1880; LANCE (Cn.), ~«~e 6M;
les .YtM!</n/o;M de ~cc/<!OK!, Th. Paris, ~88~ WELLEKBEMH, Les /aci<ne~ !'<'H:eMSM f/e
f<;tre-M:f~e, Bull. Soc. med. ment., Gand, !883 PFtTxxER, {7e&er Wac/M~/ntnts&estc/tttn~otEu't.s-
cAcn /f«c/'t'f!o:n)' M; tVi)'&e/~H<t/, Morph. Jahrb. Bd. tX, 188t D'AjuïOLO, De~e fct;'tf/«
~t /'ot'<H~ delta /f</ce ce''<'&cMMre,etc.. Bologna, 1887; )tA).).tBU))TO!f,C<?)'f~?'o-A'pu:a~ /<:<tf/e, Journ.
of P))ysio).. 1889 AsfuMD, ZK;' Ae<!n/))!M f<c;' )~'e?'&!Kf<«H~e?! ~es RMc<'p/i/)!a<M mil </e<' J'M.
!<ord. med. Arch., 1890; TMt.AKc. De ~Kc/</MM p<!)'<!Ci<7a)'t<M de ~< f/M/'c-o:H)'e, Journ. )t~
t'Anat., t890 ))(; )[~ME. Les 'yt'a<)M/</<tOt).de 7'~cc/iMM!, /acM/;es ~e'/tf~c~ de la </«/'e-n!<)Y.
Journ. de t'Anat., )8!)~; WAGXKK, <))eEt!<t</KMf/ (/e.s'~M?'<!h<]'c~'MtM H~'&<<M.t/Mc/«'
At'ch. f. Anat. u. Physiot., 1890 BEnrEf-n, 7!)/tn)'<t ~c~<ï ~M-mad<'e eo?! ~o~c/tt clel M!f/c<
spinale <;m~o, Mémo)'. dc))a Soc. tosc. di Se. natur., Pisa, 189i LAXGUON, ï'/<e n?'~c~'to«/
the &t-nt')). Journ. of compar. ~euroL. )89);–h'Axot'F, Les <p)-M:u!Ni.!o<)4'?:e;'M!Me~~f<!M~MMCM
&raM<')f cotU!<'c/tM~(/M )'!f<mMi'/o'Fs. Diss. Kasan, 1~93:–D'ABUxno, La :<i;:e)'i;a~to?!efM/af/i/n?-
MMf/re eo'c&~H/e, Soc. fra i cu[t. d- Se. med., CagUari, 1894; ScHLBS~GER, Su)' M)t H.fmcMt
/t<pM~' Hiëf<«Hai;'e Ho7t e7tco;'e f/ec~-<< c/;M les Me/MM:/ë/'<M, Hev. Neuro).,18S4.–VALENT), .Mf
le f/erp~o~. ;/c~ p)'o/nM<ycmett/.< f/e la pie-mère </a)M /e4'xc;'MM<'M <;<'7'f&)'a<e~, Arch. ital. de BinL.
t89t; C)npAU).r, A'o/e.< MM~/oMH~Mpx «Mt- le eoH/eoK du cam~ .Mc~'c, ttev. Neurot., 1894:
JACQUES, A'o~e ~M;' f<M/)F)'M<on de la f/;«'e-H:e<'e cet'e~'o-tptM~; chez les H:<?)<mtt/'e<'M, Journ. de
t'Anat.. t895; jANTScmrz, .S~ <c.< /!< ~e la (<;<)-<H:e<'e ~)M:f~f e< c<-a't!e7!?:c, Journ. dAnat.
norm. et path. de Riulneti, Saint-Pétersb., t89~; AcQUtSTo E PL'SArEm, .S'~He /e<'<HnM:tc"t ;)<
vose KcM~ f/M/M-Maf~'ecprf&ra~e f~rMOMM, Riv. di pat. nerv. e ment., )89ô.
DEUXIÈME SECTtON

SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE

ANATOMIE GÉNÉRALE

Le système nerveux périphérique est, essentiellement constitué par un ensemble


de cordons plus ou moins volumineux, les Me?'s, auxquels incombe cette double
fonction ou bien de transporter aux centres les impressions diverses recueillies à
!.) périphérie; ou bien de transporter à la périphérie les incitations motrices et
sécrétoires élaborées dans les centres.
Les nerfs se divisent donc en deux grandes catégories 't° les nerfs ceH~'tpe/es,
encore appelés sensitifs ou a's<Aëso<Mes (de ~'s0-f~ sensation et 686~, voie) 2" les
Mer/s ceM<?'t/'M~es, encore appelés Mto<eM?'s ou /Hë~och'~Mes (de x~Tn;, mouve-
ment et 6Soc, voie). Une telle'division, d'une importance capitale en physiologie,
ne présente, en anatomie descriptive, qu'un intérêt tout à fait secondaire les nerfs
moteurs et les nerfs sensitifs, en effet, s'offrent A nous sous le même aspect exté-
rieur et, d'autre part, la plupart des cordons nerveux que dénude le scalpel sont
des Me?'/s MH':c<es, possédant a la fois, enveloppées dans la même gaine conjonc-
tive, des fibres sensitives ou centripètes et des libres motrices ou centrifuges.
En se plaçant à un point de vue tout différent, on a pendant longtemps divisé
les cordons nerveux en deux groupes les uns, se détachant directement du névraxe
et se rendant aux organes de la vie de relation; les autres, se distribuant aux
viscères et constituant, sur les côtés de la colonne vertébrale, un système parti-
culier, le système du grand sympathique. De là, la division du système nerveux eu
deux grands systèmes: le système K~etf.c de la vie anïMts/6 et le système He)'-
ue!f~ de la vie organique OM végétative. Une pareille distinction n'est plus admis-
sible aujourd'hui. Nous verrons, en effet, au cours de notre description, ptusieurs
nerfs cranio-rachidiens, le pneumogastrique par exemple, envoyer aux viscères un
certain nombre de leurs rameaux. D'autre part, l'observationanatomique et l'expé-
rimentation s'accordent à démontrer que le grand sympathique présente un peu
partout des connexions intimes avec les différentes ramifications dès nerfs cranio-
rachidiens et, comme ces derniers, prend réellement son origine dans le névraxe.
Aux cordons nerveux cranio-rachidiens et sympathiques se trouvent annexés, sur
des points variables, des renllements plus ou moins volumineux, que l'on désigne.
s"))s le nom de </aK~'OHs. Ces ganglions nerveux, comme nous le verrons plus
t~in, en étudiant leur structure, font partie intégrante du nerf sur le trajet duquel
ils se trouvent situés.
Le système nerveux périphérique, considéré au point de vue de'sa disposition
anatomiquegénérale,comprend donc deux sortes d'organes:
'l°LesMe?'/s~'op?'enMK<
2°Les~<:n~oM~.

§L–DES NERFS PROPREMENT D[TS

Les nerfs se présentent &t'œil sous l'aspect de cordons cylindriques, d'une colo-
ration blanchâtre, reliant aux centres nerveux ou aux ganglions périphériques !c.s
din'érentes parties du corps. Nous étudierons successivement leur disposition
générale et leur constitution anatomique.

A.– D]S)'OSfTION C)!KNALE


Envisagés au point de vue de leur disposition générale, les nerfs nous offrent à
considérer: 1° leur origine; 2" leurdirection; 3" leur trajet; 4''Ieurmode(h-
ramescence 8" leurs anastomoses; 6" leur mode dé terminaison.
i" Origine. Le plus grand nombre des nerfs, ceux qui constituent l'ancif'n
système de la vie de relation, se détachent du myélencéphale à. différentes hau-
teurs ils occupent, à leur origine, la cavité cranio-rachidiénne et doivent nécessai-
rement, pour se rendre aux territoires qui leur sont dévolus, traverser les parois
osseuses, soit du crâne, soit du rachis. Les autres proviennent du grand sympa-
thique et prennent naissance, soit sur le cordon de ce nerf, soit sur ses ganglions.
L'origine particulière de chaque paire nerveuse sera décrite ultérieusementà pro-
pos de chacune d'elles. Quelle que soit leur origine, les nerfs sont pairs et obéis-
sent dans leur disposition générale à la loi de symétrie.
2" Direction, trajet, division. De leurs points d'origine, les nerfst'â-yonncnt
vers tes régions et organes qu'ils doivent innerver et se divisent, chemin faisant,
en des rameaux de plus en plus nombreux, mais de plus en plus grêles. Comme
pour les artères, nous voyons les troncs se partager en branches, les branches en
rameaux, les rameaux en ramuscules. Comme pour les artères encore, nous voyons
tes branches de division prendre, suivant les conditions où elles naissent, le nom
<lc &aHc/«?s coMa<<~es ou celui de &?'aMC/<es <<M'mm~<*s. Il est à remarquer <jue
l'angle d'incidence d'un nerf collatéral sur le tronc générateur est, dans la grande
majorité des cas, un angle aigu; l'incidence à angle droit ou à angle obtus
(faMKMMa? )'ec!M'feM<s) est relativement rare.
Les nerfs, au point de vue topographique, se distinguent, comme les vaisseaux,
en SMper/Mïe/s etp?'o/bM<<s. Les uns et les autres suivent ordinairementun trajet
rectiligne et témoignent, bien plus encore que les artères et les veines, d'une ten-
dance générale àsuivre constamment le chemin le plus court pour se rendre d un
point à un autre. Les paquets vascuto-nerveux du bras et de la cuisse nous en
offrent d'excellents exemptes l'artère humét'ale et le nerf médian restent accok's
jusqu'au quart inférieur du bras à ce niveau, l'artère oblique en dehors pour
gagner le milieu du pli du coude; le nerf n'en continue pas moins à rester rcct.i-
iigne. De même, à la cuisse, les vaisseaux fémoraux perforent le grand adducteur
pour descendre dans le creux poplité lé nerf saphène interne, qui jusque-là a été
leur fidèle satellite, se sépare d'eux et poursuit sa direction première sur le cutc
interne du membre.
3" Anastomoses nerveuses. Au cours de leur distribution périphérique, les
cordons nerveux s'anastomosent fréquemment les uns avec les autres. Mais nous
ne devons pas'accorder ici au mot anastomose la même acceptiort qu'en angéio-
!ogie. Les nerfs ne sont pas en effet, comme les artères et les veines, des canaux
tubulaires remplis d'un liquide en mouvement. Ce sont des paquets de fibres
nerveuses juxtaposées et paraDèles or, on ne voit jamais ces fibres se fusionner
entre elles. Dès lors, l'anastomose nerveuse se réduit à ce simple fait qu'un
faisceau plus ou moins considérable de libres se sépare d'une branche nerveuse,
pour venir s'accoler à une branche voisine et la suivre désormais dans son trajet
c'est un échange de fibres entre deux nerfs.
Les anastomoses nerveuses présentent, du reste, au point de'vue morpholo.
gique les plus grandes variétés. Elles peuvent, tout d'abord, réunir un ganglion &
un autre ganglion, puis un ganglion a une branche nerveuse, enfin une branche
nerveuse à une autre branche nerveuse plus ou moins éloignée.
Les anastomoses de branche à branche sont les plus fréquentes. Elles sont, sui-
vant les cas, simples, multiples, composées (fig. 437). Les aMss/omoses st'm~es

Fig.437.
Schéma représentant les différentes variétés d'anastomoses qui unissent entre eux tes cordons
nerveux.
A, anasLomoscsimplc. B, C, D. anastomoses multiples. Ë. F, anastomoses r~curt'cntcs. C, anastomose
tongituditiatc.–M,imasLon)Oscptcxifoi'tnc.

sont constituées par un rameau unique, allant d'un nerf à l'autre ce rameau
anastomotique peut affecter, du reste, une direction oblique, <?'aMS~ersa~e, ansi-
/'o?'MM. J'ai observé plusieurs faits d'anastomose ansiforme ou récurrente entre le
médian et le musculo-cutané. Aux anastomoses simples se rattachent les anasto-
Moses elliptiques d'HARTMANN (Bull. Soc. SHa< 1888), que je préfère appeler
anastomoses ~OH~McKMO~es, en raison de leur analogie avec les dispositions
similaires que nous avons déjà rencontrées sur tes vaisseaux un faisceau plus
ou moins volumineux de fibres nerveuses se sépare d'un tronc quelconque
puis, après un parcours variable, il rejoint de nouveau le tronc générateur;
telle est l'anastomose longitudinale. Il existe ainsi, entre le tronc générateur
précité et le rameau aberrant, un espace elliptique, à travers lequel passe le plus
souvent un faisceau musculaire ou un vaisseau. On connaît les &OM<OMHM'?'es, si
fréquentes, que présentent les nerfs de la région palmaire pour le passage d'une
artère voisine, les digitales ou les collatérales des doigts. J'ai vu plusieurs fois
le nerf médian, à. l'avant-bras, traversé de même par un petit faisceau musculaire
qui se détachait de l'épitrochlée et allait rejoindre le fléchisseur propre du pouce.
Les aM<M<OMtoses multiples sont formées, comme leur nom l'indique, par
plusieurs rameaux, que ces rameaux soient paraUeles ou aient l'un et l'autre
une direction différente. H n'est pas extrêmement rare de rencontrer une anas-
tomose double entre le médian et le musculo-cutané, entre le médian et le cubi- 1
tal, etc. Les anastomoses composées oup~<?~or~HPSsont celles dans lesquelles
le ou les rameaux anastomotiques forment entre eux un plexus plus ou moins
complique. Les plexus nerveux sont très répandus dans l'organisme on les
observe à la fois sur les troncs (p~CMS &?'ac/n~, plexus cervical, plexus ~OMt-
&<K')'< etc.), sur les branches et sur les rameaux. Mais c'est surtout au niveau
des viscères que les plexus atteignent leur plus haut degré de fréquence et de
complexité. Nous étudierons ultérieurement le mode de constitution de ces di8e-
rents plexus viscéraux. Il nous suffira, pour l'instant, de dire qu'ils présentent
dans leur configuration de très nombreuses variétés et qu'ils possèdent toujours
sur le, trajet de leurs fibres constituantes, de préférence au point de rencontre
de ces fibres ou pO!K<s MO<~M;c, soit des ganglions visibles à l'œil nu, soit des
cellules nerveuses éparses, véritables ganglions en miniature,
j

B. STRUCTURE DES NERFS


r

Les nerfs se composent essentiellement de fibres, nerveuses, disposées paraHë-


lement les unes aux autres et reliées entre elles par du tissu conjonctif. Ces fibres
nerveuses, dites /espet'tp~ey~Mes,par opposition aux /<&res<~M ceK<)'es que
nous avons déjà étudiées (p. 4) à propos du névraxe, se présentent sous deux
aspects bien diu'érents les unes sont entourées d'une substance graisseuse, appelée
myéHne, ce sont les /es
à Mt~M!e ou /es ;JÁ.
my~MM~MM; les autres sont entiè-
rement dépourvues de ..1-. myéline, -I:I
ce sont
les /M'res aMM/e~MM'<~Mesou /!&es <feZ~a-
M:a~. Nous étudierons tout d'abord ces
deux ordres de fibres à l'état d'isolement.
Nous verrons ensuite comment elles se
disposent pour former le nerf et, en
même temps, comment se comporte le
tissu conjonctif qui les unit. Nous décri-
rons, enfin, les vaisseaux et nerfs des
cordons nerveux.

1° Fibres f< M~ë~'HC.

Les fibres à myéline sont encore dési-


gnées couramment sous le nom de tubes
~erusMa;, parce qu'on a cru pendant long-
temps (LEuwENHOECK) qu'elles étaient.
constituées par des canaux très fins, dans
lesquels circulait la moelle. Vues en long
après dissociation dans une goutte d'eau
F~.438. (fig. 438), elles se présentent à l'oeil sous
Fibres nerveuses dissociées (ttAKV)En). la forme de longs cylindres, clairs et
i, c\n!mr.MC. 2, gaine de my~hnc. 3, 3, noyaux
des segments interannulaires. T, gaine de Schwann.
transparents, avec une partie axiale
moins claire, devenant même légèrement
.obscure quand on éloigne l'objectif. Vues en coupe transversale (ng. ~'),
eUes révêtent l'aspect de petits cercles à contour régulier, avec un point central
1..
arrondi ou plus ou moins déforme. Les fibres nerveuses mesurent, en moyenne
de 2 p. à 22 de diamètre. Elles sont, comme on le voit, très variables dans leurs
dimensions et on peut, a cet effet, les diviser en fibres
fines (de 2 à 5 ~), fibres moyennes (de 6 & 't0 jj.) et fibres
grosses (de H
et au-dessus).

1° Parties constituantes des fibres nerveuses à


myéline.– Quelles que soient leurs dimensions, qu'elles
appartiennent à la variété des fibres fines ou à celle des
fibres grosses, les fibres nerveuses a myéline sont tou-
jours constituées suivant le même type. Chacune d'elles
nous présente les quatre éléments suivants 1° une partie
centrale ou axiale, appelée cylindraxe 2" autour du cylin-
draxe, une première gaine formée par une substance
grasse, la myéline; 3" autour de cette gaine de myéline
et formant la limite extrême de la fibre, une mince mem-
brane, appelée gaine de Schwann 4° sur la face interne
de cette gaine de Schwann, un certain nombre de noyaux,
que l'on désigne, en raison de leur situation, sous le nom
de noyaux de la gaine de Schwann.
a. C?/M~'a.re. Le cylindraxe (fig. 438/t), partie
essentielle de la libre nerveuse,
occupe, comme son nom l'indique,
la partie axiale de la fibre. C'est une
tige rigide, cylindrique comme la
fibre nerveuse qui la renferme,
s'étendant sans interruption depuis
son origine jusqu'à sa terminaison.
Son origine nous est déjà connue
(p. i't): le cylindraxe émane du pro-
toplasma d'une cellule nerveuse
(iig. 439,2), et l'on a pu dire avec rai-
son qu'il n'est qu'un prolongement
de ce protoplasma. Quant à sa ter-
minaison, elle s'etl'ectue, soit & la
périphérie, soit dans le névraxe lui- Fig.440.
même, par des arborisations libres Une libre
nerveuse n.
Fig.439. Le cylindraxe, véritable forma- tnyeiinc après im-
Origine d'une ftbroamyë- tion protoplasmique, présente natu- pregnaUoti d'a-r~cu~
line (d'après S~Huf.TXE). (d'après UA~vtKH).
rellement tous les caractères du
l~cyUndt'c.tny~)hic.
tcuse.–ï,origine du C)tm- protoplasma. le chlorure d'or le 4,(''ti'nngicmcu!.)u)nu![im'<
i, pOt'Uon d'une ceUu!cncr-
–gaincdGSch\fnm.–
dt'axc(j)!'oiottge'nc]t~dûPcHet's). colore
–r))Drcnct'vcuscàr~~t.dc en violet foncé, le picro- –5,s{!'icsdcFro!)]nmnn
Cj'iuxfmxenu.iftn~mc, carminate d'ammoniaque en rouge surIaj)arUc (.cyiindraxc
s\'n~)ui'iin~dc!ny'UttC. qutavofsiuor~U'angtcmcnt.
vif, le nitrate d'argent en noir. Sous
l'influence de ce dernier réactif, le cylindraxe nous présente des stries transver-
sates (fig. 440), alternativement claires et sombres ce sont les ~'?es de F~'oM!-
???);. Cette striation transversale a été considérée longtemps comme l'expression
d'une pa.rt,icula.rité structurale du cylindraxe, lequel apparaissaitalors comme cons-
titué par une série d'éléments, les Ke?'uot<s e~emeK~s, pl~ysiquement dillerents et
disposés bout à bout comme Je sont les s~'coM~ c~MMM~s de !a. fibre musculaire
striée. Une pareille interprétationest aujourd'huicomplètement
abandonnée. Nous savons, en effet (p. 9) que les solutions
argentiques produisent des stries analogues sur des organes qui
n'ont rien de commun avec les éléments nerveux et qui, d'autre
part, ont une structure parfaitement homogène, les canaux
biliaires par exemple. En ce qui concerne le cylindraxe, sa
striation sous l'influence du nitrate d'argent serait due, d'après
MAMNGm et VfLLA, à la coloration d'anneaux de neurokératine.
Le cylindraxe, vu en long, nous présente une striation lon-
gitudinale, indice manifeste de sa nature fibrillaire. Il se corn-
pose, en effet, d'une série de fibrilles (les /~?'Mesë~emeM<aM'es
de ScuuLTZE), accolées les unes aux autres par une substance
cimentante, appelée a.xop~snMï. Cette substance ne se borne
pas à combler les interstices que laissent entre elles les
fibrilles élémentaires; elle se dispose aussi tout autour du j
cylindraxe en une mince couche que JAKtMOWiscn a appelée
~o~Mte et qui, vraisemblablement, n'est autre chose que la j
gaine protoplasmique signalée depuis longtemps déjà par
MAU)'))KER entre le cylindraxe et son manchon de myéline.
Les fibrilles nerveuses élémentaires mesurent, en moyenne,
l
0,4 de diamètre. D'une constitution délicate, elles s'altèrent
très rapidement et se décomposent alors en de fines granula-
tions. A l'extrémité initiale du cylindraxe (fig. 439), elles se
continuent avec les fibrilles du protoplasma de la cellule ner-
veuse et, à l'extrémité opposée, ce sont elles qui, en se séparant
les unes des autres, forment les divisions ultimes de l'arborisa-
tion terminale.
b. ~/ye~tc. La myéline (sM&s<aHce Më~MMsM'e, moelle
n<M'ueMse de certains histologistes) entoure le cylindraxe à la
manière d'un manchon (fig. 438,2). En rapport avec ce dernier
par sa surface interne, elle répond par sa surface externe à la
gaine de Schwann. 1

Sur le nerf vivant, la myéline nous apparaît sous la forme


d'une substance homogène, transparente et fortement réfrin-
gente- Mais elle s'altère très rapidement après la mort et
devient alors opaque et granuleuse.
La myéline se colore en noir sous l'influence de l'acide
Fi~.44). osmique. Très avide d'eau, elle s'hydrate au contact de ce
Fibre & myéline, dernier liquide et présente, dans ces conditions, un certain
après action de nombre de phénomènes caractéristiques qui ont été bien `r
l'acide osmique
(d'après A. KEY et décrits par RAKviER « Sous l'influence de l'eau, la myéiine
KE'iZ'Us). s'échappe de la gaine de Schwann sous la forme de bourgeons ]

t~cyUndt'âxc. –3, HIamenteu On dirait des fils transparents enroulés sur eux-
gaine de myétinc.
-f. gaine de Schwa)))),
avec3'.son))reto)))as)na.
mêmes. Ces iils se gonflent peu à peu; leurs contours de-
–4,incisu!'csdeSch(HidL viennent moins nets ils semblent se fondre les uns dans les
–S,segments c) )!n-
dro-coniqucs.–6, un autres et, au bout d'une demi-heure à une heure, les bour-
6Lrangtct))cnt annulaire.
geons filamenteux sont devenus des boules de dimensions
variables, avec un bord très réfringent et des stries concentriques rappelant
incomplètementles fils qui les composaient. Ces masses de myéline ont les formes
les plus diverses, depuis la cylindrique jusqu'à la sphérique les détails bizarres
qu'elles présententdéfient toute description. Finalement, la myéline mise en liberté
est transformée tout entière en sphères ou en boyaux plus ou moins allongés,
limités par un double contour formant une bordure réfringente plus ou moins
épaisse. »
Nous avons dit tout à l'heure que la myéline qui engaine le cylindraxe était
homogène. Il n'en est rien. Si on l'examine avec attention sur des fibres ner-
veuses dont les éléments constituants ont été préalablement fixés par l'acide
osmique (fig. 441), on constate de loin en loin des espèces de fentes qui se portent
obliquement de sa surface externe à. sa surface interne ce sont les MC!SM?'cs de
~c/i.HM~< ou tMCïSMres~eZ<Mt<6)'MMKM, ainsi appelées du nom des deux histolo-
gistesqui, les premiers, les ont signalées et bien décrites. Ces incisures, on le con-
çoit, décomposent notre manchon de
myéline en une série de segments cylin-
dro-coniques, les se~HïCH<s de Z<);M<e?'-
MKïKM, qui se disposent les uns au-de'.sus
des autres et qui s'emboîtent réciproque-
ment, le sommet de l'un pénétrant dans
la base de l'autre les divers segments
s'imbriquent ainsi comme les tuiles d'un
toit ou, plus exactement, s'empilent
comme des cornets d'oublies.
La présence des incisures précitées
nous explique nettement les aspects di-
vers que revêtent, suivant le point où
elles sont faites, les coupes transversales
des fibres à myéline (voy. ng. 442). Si la Fig.442.
Diuerencesd'aspectquepreseutentlescoupos
coupe n'intéresse aucune incisure (A), transversales d'une fibre nerveuse à myc-
la myéline, sur la surface de coupe, for- line suivant le niveau auquel elles sont
mera un anneau unique, comblant tout faites (imite de MA'nuAsDuvAL).
l'espace compris entre le cylindraxe et la Aumtliendctafigurcsc voit une fibre nerveuse A
myëiine, avec son étranglement annutaire. A dï'oiLc et à
gaine de Schwann. Si au contraire elle gauche se trouvent tigm~es six coupes U'ansvcrsittc!-de
cette uurCttOtu.cstl'ftspcctdiuY'rcut: !a coupe A est
passe par une incisure, nous aurons sur faite suivant l'axe «a la coupe H, suivant t'axe bb; la
coupe C,suivant t'axe cc, etc.
la surface de coupe (B.C.M deux anneaux
concentriques, répondant aux deux segments cylindro-coniqucs voisins, l'un au
segment externe ou contenant, l'autre au segment interne ou contenu. Il est à
peine besoin de faire remarquer (la figure 442 nous le fait voir ici mieux encore
que toute description) que les deux anneaux seront égaux en largeur, si la coupe
passe par le milieu de l'incisure, et inégaux dans le cas contraire l'anneau
externe sera le plus volumineux des deux (D), si la coupe est plus rapprochée
<te l'extrémité interne de l'incisure que de son extrémité externe; il sera au con-
traire plus petit que l'interne (B), si la coupe intéresse l'incisure sur un point qui
est plus rapproche de son extrémité externe que son extrémité interne.
KuHNE et EwALD (1877) ont décrit, dans l'épaisseur de la myéline une sorte de
reticulum dont la ligure 443, que j'emprunte à GEDOELST, nous donne une idée
exacte. La substance qui forme ce réticulum, fort différente de la myéline propre-
ment dite, présente les caractères physiques et chimiques de la substance cornée
pour cette raison, elle a reçu de Kun~E et EwAU) le nom de HeM?'o/cëra<Me. Le
réseau corné des fibres nerveuses a été observé, après Kun~E et EwALD, par de
nombreux histologistes, notamment par PERTiK, par GERLACH, par WALDSTEIN et
WE)iER, par RANVIER, etc. Mais ces derniers auteurs ont cru devoir la considérer
comme une production artificielle. Dans deux mémoires récents, publiés dans la
Ce~M~e de '1887 et de '1889, GEDOELST nous ramène à l'opinion de KuHNE et EwALp
et affirme avec eux, à la suite de recherches fort nom-
breuses, que le réseau en question est réellement pré-
formé et ne dépend nullement de l'action des réactifs
sur la myéline. Toutefois, il se sépare de KuHNp et
d'EwALD en ce qui concerne la nature du réseau intra-
myélinique pour lui, la substance qui forme le
réseau n'est pas de la vraie kératine, mais bien une
substance albuminoïde, analogue, sinon identique, à la
plastine de RstNEKE. Du reste, le réticulum plastinien
de la myéline a exactement la même nature et la même
signification que celui que l'on rencontre dans toutes
les cellules. Ceci n'a rien que de très naturel, car,
comme nous le verrons plus loin, la myéline qui en-
toure le cylindraxe représente l'un des éléments cons-
titutifs d'une cellule.
Nous ajouterons, en ce qui concerne la structure de
la myéline, que REZZO.N-ico et Got,ct ont signalé l'exis-
A U
tence, dans les incisures de Schmidt, de filaments spi-
Fig.4H!.
roïdes qui, partant du cylindraxe, s'enroulent sur le
Réseau deneurokeratine dans
cône plein du segment cylindro-conique correspondant
la fibre nerveuse du cra- et, après avoir ainsi décrit un certain nombre de cercles
paud ordinaire (d'après GE- à diamètres graduellement croissants, atteignent la
DOELST).
gaine de Schwann, où ils se terminent. Ces filaments,
La tîhrcnous monhc certaines leur ensemble une sorte d'en-
trav<ps du roseau, qui se son), orien- on le voit, forment dans
tées de manière à constituer des
ccreïcs transversaux.
tonnoir qui a exactement la même forme et les mêmes
La fibre B nous présente, à sa dimensions que l'incisure dans laquelle ils se trouvent.
partie n<o;ennc, un etrangtctnent
annutaire. On voit nettement fjue Ils ont vraisemblablement la même nature que les
le réseau est interrompu à son ni- trabécules, ci-dessus décrits, qui constituent le réseau
veau
deKuHKECtEwALD.
Envisagée au point de vue de sa constitution chimique, la myéline des nerfs se
compose essentiellement de deux substances la lécithine et la cérébrine. De ces
deux substances, la première, d'après GsuoELST, imprégnerait les travées du
réseau corné ou plastinien, tandis que la seconde en occuperait les maiUes.
c. Cct'He de .S'c/M<M:MM. La gaine de Schwann (fig. 440.3), ainsi appelée du
nom de celui qui l'a découverte en 1839, est membrane extrêmement mince,
élastique, transparente, entièrement amorphe, enveloppant sur tout son pourtour
le manchon de myéline..Elle présente les plus grandes analogies avec le sarco-
lemme, qui entoure la fibre musculaire striée. Nous verrons plus loin qu'au
point de vue morphologique, elle a la signification d'une membrane cellulaire.
d. 7Voy<:M;c de la <y<M'He de <~c/no<!MK. Sur la face interne de la gaine de
Schwann, on rencontre de loin en loin des noyaux ovalaires à grand axe longitu-
dinal ce sont les MoyaMa? de la gaine de .S'c/tMMMH. Ces noyaux, sur lesquels nous
reviendrons tout à l'heure, dépriment à leur niveau la gaine de myéline et s'y
creusent une sorte de capsule, comme eux allongée en sens axial. Ils reposent lu
(fig.440,3')au sein d'une masse de protoplasma, granuleux, qui les entoure de
toutes parts et les isole ainsi et de la myéline et de la gaine de Schwann. Nous
ajouterons que ce protoplasma périnucléaire n'existe pas seulement au niveau des
noyaux. Au-dessus et au-dessous d'eux, il s'étale sur la face interne de la gaine de
Schwann en une couche très mince qui sépare cette dernière gaine de la gaine
de myéline.

2° Etranglements annulaires. Nous avons dit plus haut que la fibre ner-
veuse avait une forme cylindrique. C'est là, en effet, sa forme générale mais il.
convient d'ajouter que le cylindre n'est pas parfaitement
régulier. Si on suit une fibre dans une certaine longueur,
on rencontre de distance en distance des parties brusque-
ment rétrécies (fig. 444,d), auxquelles. RANViEn a donné le
nom d'~raM~eMeK~ a~M~M'es des nerfs on dirait, en
effet, qu'il existe, à leur niveau, une sorte d'anneau élas-
tique, qui enserre et étrangle la fibre nerveuse au point
de diminuer son diamètre de moitié.
a. ZeM~' <~spo8!<!OK~eKë?'~e. Les étranglements annu-
laires de RANVtER sont equidistants pour une même fibre et,
d'autre part, l'observation démontre qu'ils sont d'autant
plus rapproches ou, ce qui revient au même, d'autant plus
nombreux que les fibres, sur lesquelles on les examine, ont
un diamètre plus petit. C'est ainsi que la distance qui sépare
deux étranglements consécutifs est en moyenne de 90 ~.pour
les fibres fines qui n'ont que 2 p. de diamètre, tandis qu'elle
est de 900 jj-, c'est-à-dire dix fois plus grande, pour les
fibres grosses qui ont 16 p. de diamètre (A. KEY et R)!'rz!us).
b. ZetM' s<rMC<Mre. Quelle est la nature des étrangle-
ments annulaires? Nous répondrons à cette question en
indiquant la manière dont se comportent, à leur niveau, les
différentes parties constituantes de la fibre nerveuse
La ?M</e~H<?, tout d'abord, est interrompue au niveau de
chaque étranglement. Si on examine, en effet, des fibres Fig-.444.
nerveuses traitées par l'acide osmique, qui, comme on le Fibre nerveuse à mye
sait, a la propriété de colorer la myéline en noir (fig. 444), line, traitée par lu-
cide osmique.
on remarque que les étranglements sont marqués dans ce
i,i,deux étranglements1.0
cas par des barres transversales claires qui vont d'un bord annnian'cs.sc~mcttf~
in~o'annufairc.–3,noyau
a l'autre de la fibre nerveuse on ne saurait demander, de duscgtnent.in~crannuian'c.
–4.)')'o(0[)tasnmgt'anufcux
l'interruption de la myéline sur ce point, une démonstration (jutl'cntom'c.
a la fois plus simple et plus précise. On constate en outre
que, au-dessus et au-dessous do l't'h'angloment, le manchon de myéline se renHe
en forme de baguette de tambour (fig. 442) et. se termine par une surface
arrondie régulièrement (RENAUï).
Le c~/HC~'a.re, contrairement à sa gaine myelinique, traverse l'etrangternent
s:)MS s'interrompre. Toutefois, il diminue légèrement de calibre comme nous le
montre la figure 44S, il s'effile peu à peu jusqu'au niveau de l'anneau puis, après
lavoir traverse, se renfle graduellement pour reprendre ses dimensions premières.
La ~:Ke de Schwann, quand cesse la myéline, s'infléchit en dedans et se rap-
proche ainsi du cylindraxe, sans toutefois arriver à son contact nous verrons
tout a l'heure comment se trouve comblé l'espace qui, à ce niveau, sépare le cylin-
draxe de la gaine de Schwann. S'infléchissant ensuite en dehors, elle s'écarte du
cylindraxe et, de nouveau, vient recouvrir la myéline, quand celle-ci, au-dessous
de l'étranglement,fait sa réapparition autour du cylindraxe. La gaine de Schwann
n'est donc pas interrompue au niveau de l'étranglement de Ranvier et c'est elle
qui, par sa partie la plus rapprochée du cylindraxe, forme l'espèce d'anneau
élastique, signalé ci-dessus, à la présence duquel est
dû l'étranglement.
c. ~cH/~eMteK< &t'c<~M'~Me. Il nous reste, pour en
finir avec la structure des étranglements annulaires,
à signaler un dernier détail. Entre l'anneau que forme
1la gaine de Schwann
'1 et "1le
cylindraxe, se dispose en
sens horizontal un disque
biconvexe (fig. 44S,7), qui,
en raison de sa forme, a
reçu de R~NViER le nom de
)'CH/~eM:<?H< MCOM~MC it
paraît constitué, en en'et,
par deux cones, égaux entre
eux, qui se seraient réunis
par leur base et dans l'axe
duquel passerait le cylin-
draxe (RANViER). Par son
bord périphérique ou équa-
Fig.445. teur, le renflement bico-
Schéma, montrant le mode de nique est immédiatement
constitution d'un eh'angle-
Fig.e.
ment annulaire. en contact avec l'anneau de Un faisceau nerveux du nerf
<, cylindraxe. 5, gaine de myc- l'étranglement.
Il représente thoracique de la souris,
après imprégnation d'ar-
Unp. 3, gaine de Schwann. ainsi une sorte de dia- gent (d'après t<A!<vtt;n).
4,couchcproto)')asniiqucsous-jaccntc
à la gaine de Schwann. 5, gaine phragme, séparant l'un de
de Mauthncr, se continuant, au-des- 0)nvoit,!mnh'cattdccï)aqn<'
sous de la m\cHnc, avec la couche l'autre le manchon de myé- f''trtingtemCBt;annuïait'e,unepcUt<!
pt'otopiasmiqucnrccit~e.
gtentcut annulaire.
-6, élran- line qui est au-dessus et croix lati)ic,don~ la ht'a~choton~i-
tudin!ileestfoi'n)6cpat')ccytindra)LC.
7, rcnHG-
ment biconique. 8, 8\ deux seg- celui qui est au-dessous. tabranche)Lransvct'sa)cpariam)cau
ments intcratioutaircs consécutifs. de l'étranglementannulaire.
d. Ct'oMC ~<Mt<?s. Lors-
qu'on soumet un petit nerf (un nerf thoracique de souris par exemple) à l'action
d'une solution argentique (fig. 446), on voit se dessiner en noir, le long des
fibres nerveuses, de toutes petites croix, que RANVfER a désignées sous le nom de
croix ~a<!Hes. Ces croix, à bras égaux ou inégaux, répondent chacune a un
étranglementannulaire et la description donnée ci-dessus nous en rend l'interpré-
tation facile. La branche transversale de la croix, uniformément colorée, n'est
autre que l'anneau de l'étranglement. Quant à la branche longitudinale, elle
répond au cylindraxe, et il est à remarquer que sa coloration,d'une part s'atténue
graduellement au fur et à mesure qu'on s'éloigne du renflement biconique,
d'autre part est formée (fig. 440,1) par une série de bandes transversales
sombres, alternant régulièrement avec des bandes claires ce sont les stries de
FrotMmsKM, dont il a été question plus haut (p. 827).
e. ~/oe!e de MM~'z'~on des /{6)'~<es KerMeMs<M. Cette atténuation graduelle de
la coloration noire au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'étranglementannuiaire
nous indique nettement que la solution argentique, & l'action de laquelle a été
soumis le nerf, a atteint tout d'abord le cylindraxe ii,u niveau de cet étranglement,
puis a diffusé peu a peu en haut et en bas. Le,même phénomène s'observe avec
les solutions colorantes. RANViER en a conclu, fort. judicieusement du reste, que
encore au niveau des étranglements annulaires, la ou fait défaut la gaine
myélinique, que s'effectuent, pendant la vie, les échanges osmotiques entre les
tibriUes cylindraxiles et les liquides nutritifs qui circulent dans l'épaisseur du
faisceau nerveux.

3° Segments interannulaires et leur signification. Les étranglementsannu~


)aircs, en se succédant réguUet'ement le long d'une libre nerveuse à myéline,
décomposent celte-ci en un certain nombre de segments superposés bout à, bout
~M(e~aMHM<aM'6S.La fibre nerveuse, enyisagée dans son
ce sont les se~M:eM<s
ensemble, peut donc être considérée comme un composé de segments interannu'
laires, s'ajoutant les uns a.ux autres dans le sens de )a longueur et ayant chacun
pour limites deux étranglements annulaires consécutifs.
L'observation directe nous apprend '1° que chaque segment interannulaire,
quelles que soient ses dimensions (nous avons
vu plus haut que sa longueur était en rapport
avec le diamètre de la fibre à laquelle il appar-
tient), possède un noyau et n'en possède
qu'un 2" que ce noyau se trouve place à la
partie moyenne du segment, c'est-à-dire a
égale distance de l'étranglement, qui est au-
dessus et de l'étranglement qui est au-dessous.
Nous savons déjà que le noyau en question est
entoure de toutes parts par une petite masse
de protoplasma et nous savons aussi que ce
protoplasmase prolonge au-dessus et au-des-
sous du noyau sous la forme d'une lame extrê-
mement mince, qui tapisse dans toute son
étendue la surface interne de la gaine de
Schwann. Cette lame protoplasmique, arrivée
à l'étranglement annulaire (lig. 448,4), s'inflé-
chit en dedans en même temps que la gaine de
Schwann et prend part peut-être & la forma- Mg..H7.
tion du renflement bieonique. En tout cas, elle Schéma de )a,comp:u'a.tson.d'un ses-
dehors l'extrémité meut interannulaire à une ceiïufo
recouvre de en dedans reu- adipeuse (d'aprÈs MAïmAS DuvAL).
Hce du manchon mvélinique, atteint le cylin-
En A. Trois ccUutcs adipeuses de forme
draxe et là se continue la couche pro. a))ong<;<!et[))ac<es))outabouL;iaccUu)e
moycunc câL &r yf'p~'f''Sf'c dans t.out6 son
iupiasmiquequi, sous le nom de ~stMe de <!Lendue.–t.membrane cotMaire. fffo-
).o)'tasnïa. 3, graisse. 4, t)0;au. S,pQHit,
~/aM</M:e)', enveloppe ce dernier organe. de contact des ecHutes adipeuses consécutives.
La couche protoplasmique sous-jacente à la Je En 6. Trois segments int.crannuïaircs, dont
moyen est seut représente dans toute son
gaine de Schwann et la gaine de Mauthner ne étendue.–t,membrane çcUuiairc,c'cst-à-d ire
gaine de Scitwann. 2, protoplasma. 3, graisse,
sont donc pas deux formations différentes, c'est-à-dirotnyeline.4,noyau.–H,point de
contact de deux segments mterannulaircsconsé-
mais deux portions différentes d'une même cutifs, c'cst-à-diro étranglements amuuaircs.
6,cy)indraxe.
formation. Elles constituent, dans leur ensem-
blé, une seule et même lame et cette lame circonscrit une cavité close, que remplit
la myeiine.U est à peine besoin de faire remarquer que le cylindraxe, tout em
traversant cette cavité, est toujours situé en dehors d'elle (ng. 445,1), disposition
qui rappelle assez bien celle du tendon traversant sa gaine séreuse la lame pro'
toplasmique sous-jacente à la gaine de Schwann représente le feuillet pariétal de
la séreuse; la gaine de Mauthner en représente le feuillet viscéral.
En ce qui concerne la significationmorphologique des segments interannulaires,
on admet généralement aujourd'hui que chacun d'eux a la valeur d'un élément
cellulaire, présentant la plus grande analogie avec la cellule adipeuse. La cel-
Iule adipeuse, on le sait, se compose d'une membrane d'enveloppe, d'un pro-
toplasma et d'une masse graisseuse. Or, nous retrouvons toutes ces parties dans
un segment interannulaire (fig. 447, A et B) la membrane d'enveloppe est l'équi-
valent de la gaine de Schwann; le protoplasma est représenté à la fois par la petite
masse protôplasmique qui entoure le noyau, par la lame protoplasmiquë sous-
jacente à la gaine de Schwann et par la gaine de Mauthner; la substance grais-
seuse, enfin, a pour homologue la myéline, qui, ici comme dans la cellule adi-
peuse, est un produit d'élaboration du protoplasma. Si donc nous prenons des
cellules adipeuses ayant une forme allongée et si nous les ajoutons bout à bout
comme le sont les segments interannulaires, nous arrivons a construire ainsi
un long cylindre (fig. 447, A), qui ressemblera beaucoup à celui qui représente
la fibre nerveuse. Il n'existe en effet, entre les deux formations cylindriques en
question, qu'une seule différence vraiment importante la présence dans l'une,
l'absence dans l'autre, du filament cylindraxile.
Le cylindraxe devient ainsi la partie vraiment essentielle de la fibre nerveuse .1
myéline. Les autres parties, comme nous le démontre nettement le développe-
ment, sont des parties ajoutées, des parties accessoires, ayant dans leur ensemble
la signification d'un appareil de protection ou de perfectionnement.
Comme nous le verrons plus tard en embryologie, les faisceaux nerveux se composent primi-
tivement de cylindraxes nus, qui s'accroissent de dedans en dehors, et sur lesquels se disposent
des cellules conjonctives embryonnaires ou mësenchymateuses ce sont les ceHM!esdey!~Ha/.
du nom de l'histotogiste qui, le premier, a bien décrit leur provenance et leur évolution. Ces
cellules, d'abord globuleuses, puis considerabtotnent allongées, s'appliquent sur !e cylindraxe en se

Développementdes fibres nerveuses (d'après V)t,KA;,)

t, tibrenerveuse, encoreréduite a son cylindraxe. 2,


une cellule tnësenchymateuse,entourant ('articHemeni fibre nerveuse.
autre cellule mcMnchymateui.e, MmhiabtemeHt ptacée, dont le noyau 3' est en voie de division. 4. autre cellule mesenchyn)ftteu<e
en forme de tuile, détachée de la surface d'une fibre nerveuse –4', son noyau.

moulant exactement sur lui elles revêtent ainsi (fig. 448) l'aspect, de gouttières ou, pour
employer une expression classique, l'aspect de tuiles creuses. Ces cellules n'entourent tout
d'abord qu'une partie de la circonférence du cylindraxe. Mais, plus tard, leurs bords iocgitudi-
naux se rapprochent l'un de l'autre, arrivent à se rencontrer et se fusionnent réciproquement
la gouttière de tout à l'heure se trouve transformée maintenant en un tube complet, en une sorte
de manchon, qui engaine le cylindraxe.
Le cylindraxe embryonnaire nous présente ainsi, dans toute sa longueur, une série de manchons
cellulaires, situés les uns au-dessus des autres, mais séparés encore par un certain intervalle.
Bientôt, par suite de leur accroissement en longueur, ces manchons se rapprochent graduelle-
ment l'un de l'autre et, finalement, arrivent au contact par leurs extrémités correspondantes. La
ligne circulaire suivant laquelle s'effectue ce contact de deux manchons consécutifs répond, sur
le nerf adulte, à un étranglement annulaire et, en conséquence, chaque manchon acquiert la
signification d'un segment interannulaire.
Dans les premiers stades de leur évolution, les cellules de Vignai sont réduites, comme toutes
tes cellules mésenchymateuses, à leur protoplasma cellulaire et à leur noyau~ Plus tard, tout en
conservant Jeur mémo signification, elles subissent deux modifications importantes elles eta-
borent aux dépens de leur protoplasma, d'abord leur myéline, puis leur gaine do°8chwann, et
tttubre nerveuse se trouve, de ce fait, arrivée à son développement complet.

2° Mres de Remak.
Les fibres de Remak, ainsi appelées du nom de l'anatomiste qui, en '!838, les a
décrites dans te grand sympathique, sont des fibres nerveuses entièrement
dépourvues de myéline et de gaine de Schwann. On les
désigne encore sous le nom de /~es ~myë~KK~Mes ou de
/?6?'es p<M<M. Ces fibres amyéliniques sont particulièrement
abondantes dans les filets nerveux dépendant du grand sym-
pathique
1)atitiqne; rWmais on les
âi5 Ci1 icâ rencontre encore dans
reucolltl'e eIiÇOI'C daus leS nerfs C('I'
les liel'fS céré-
bro-spinaux, mêlées en proportion plus ou moins grande
aux fibres à myéline; le' nerf olfactif, dans toute la série
des vertébrés, en est exclusivement formé (voy. p. S88). Leurs
dimensions sont très variables les unes sont extrêmement
minces d'autres, remarquables par leur volume, atteignent
les dimensionstransversales d'une fibre a myéline ordinaire.
Vue en long, après dissociation convenable, la fibre de
Remak (fig. 449) se présente sous la forme d'une tige cylin-
drique, striée dans le sens de la longueur. A sa surface se
voient de loin en loin, mais à des intervalles fort irrégu-
Uers, des noyaux ovalaires, à grand axe parallèle à la direc-
tion de la fibre. Ces noyaux, du reste, sont contenus dans
une petite masse de protoplasma granuleux, qui s'étale a la
surface de la fibre en une couche mince, formant à cette
dernière une enveloppe plus ou moins étendue, mais tou-
jours incomplète. Si, maintenant, nous examinons les fibres
de Remak en coupe transversale (fig. 48't,4"), nous voyons
que chacune de ces fibres revêt la forme d'un disque et, si
nous examinons ces disques à un fort grossissement, après
('o)oration par le carmin, nous constatons que .chacun d'eux Fig.449.
est constitué en réalité par une série de petits points forte- Portion de rësea~i des
ment tassés les uns contre les autres. fibres (le Remak du
Ce double aspect de la fibre de Remak, striée longitudi- pneumogastrique du
chien (HAKVtEtt).
nalement quand on la voit en long, formée par des amas de
t.nbrodcKcma)t.–2,
petits points quand on la voit en coupe, s'explique nette- noyau.–3,proto[))nsnm.
ment par la nature même de la fibre, qui est constituée, -*4,bifu['cntiondctafibrc.
comme le cylindraxe, par une série de fibrilles dirigées parallèlement et accolées
les unes aux autres )cs stries longitudinales répondent aux fibrilles ou à leurs
interstices et, ~aant aux petits points, chacun d'eux représente la coupe tt'ana-
versale d'une de ces fibrilles
Les fibres de Remak présentent cette particularité importante qu'elles se
divisent et s'anastomosent entre elles au cours de leur trajet, formant ainsi dans
leur ensemble < un vaste plexus dont les mailles sont dans tous les sens
(RANVtER).
La signification morphologique des fibres de Remak a été longtemps contro-
versée. Jusqu'aux travaux de RANVtER, la plupart des histologistes, avec VALENTtN
et KoLUKER, n'ont voulu voir dans ces fibres que des fibrilles du tissu conjonctif,
dépendant; de l'appareil de soutènement des cordons nerveux. Et, pourtant, les
fibres de Remak ont des réactions chimiques biendiS'érentesde celles du tissu
conjonctif: tout d'abord, elles ne donnent pas de gélatine paria coction et, d'autre
part, mises en présence des acides, l'acide sulfurique par exemple, elles durcis-
sent au lieu de se dissoudre. Il est universellement admis aujourd'hui que les
fibres de Remak .sont de véritables fibres nerveuses, servant, au même titre que
les fibres à. myéline, à la conduction de l'influx nerveux. Comme le fait remar-
quer fort judicieusement MATHiAS DuvAL, il existe des filets nerveux sympathiques
qui, par leurs connexions ganglionnaires, tout aussi bien que par leur distribu-
tion, sont incontestablement des nerfs et qui sont composés uniquement de
fibres de Remak ces fibres de Remak ont donc la valeur de véritables fibres
nerveuses. Dureste, la fibre de Remak peut être facilement rapprochée delà
fibre nerveuse à myéline la fibre proprement dite, je yeux dire la fibre sans ses
noyaux et son protoplasma, est un vrai cylindraxe, et les fibrilles qui la forment
sont de tous-points comparables aux fibrilles élémentaires qui entrent dans la
composition du cylindraxe des fibres myéfiniques; quant aux noyaux et au proto-
plasma qui les entoure, ils représentent, comme les segments intérannulaires des
fibres à myétine, des cellules mésenchymateuscs (ce~M~es de Ft'<yK~, p. 834) qui,
au cours du développement, se sont appliquées contre le cylindraxe primitif et
qui ici, contrairement à ce qui se passe pour les fibres à myéline, n'élaborent ni
myéline ni gaine de Schwann.
Au total, les fibres de Remak sont des fibres nerveuses qui sont restées & leur
état embryonnaire et qui, tout en étant beaucoup moins complexes que les fibres
à myéline, ne diffèrent pas essentiellement de ces dernières. Nous en avons la
preuve dans ce fait, mis en lumière par RANVtER, que si l'on suit certaines fibres à
myéline du sympathique abdominal, on voit ces fibres, au cours de leur trajet,
perdre successivement leur myéline et leur gaine de Schwann et se transformer
ainsi en de véritables fibres de Remak. Il convient de rappeler, cependant, que
les fibres de Remak, envisagées dans leur disposition générale, se distinguent des
fibres a myéline en ce qu'elles s'envoient réciproquement des paquets de fibrilles
et forment ainsi dans l'intérieur des cordons nerveux, ainsi que nous l'avons déjà
dit plus haut, de véritables plexus.

3° yt's~M coM/o~c~es nerfs, <e.r<M)'e des cordoMS nerveux.


Les nerfs, avons-nous dit plus haut, sont un composé de fibres nerveuses, les
unes à myéline, les autres sans myéline, accolées et unies ensemble par du tissu
conjonctif. Pour prendre une notion exacte de la manière dont se comportent ces
différents éléments, il convient d'examiner une coupe transversale pratiquée sur
un nerf volumineux, lé sciatique par exemple (fi{;. 480). Nous constatons fou!
d'abord, à l'aspect seul de la coupe que les fibres nerveuses se groupent systéma-
tiquement en un grand nombre de faisceauxindépendants, dits faisceaux nerveux,
faisceaux très variables dans leur diamètre, mais présentant tous ce caractère
'essentiel qu'ils sont entourés chacun par une gaine conjonctive, à laquelle RAX-
'VtER, nous verrons tout à l'heure pourquoi, a donné le nom de gaine ~M~e~eMSf.
Nous constatons ensuite que chaque gaine lamelleuse laisse échapper, par sa face
interne, un certain nombre de prolongements qui pénètrent en sens radiaire dans
le faisceau nerveux correspondant et divisent celui-ci en faisceaux plus petits.
Nous voyons, enfin, que tous les faisceaux nerveux sont unis les uns aux autres
1
par du tissu conjonctif lâche, qui leur forme une gaine commune. Le tissu, conjonc-
tif des nerts peut donc être
divise en trois systèmes 1° la.
gaine lamelleuse, qui entoure
le faisceau nerveux; 2" le <t'ssM
~OK~OMC~ÏM<)'a-NSC!CM~Ï)'e,
qui est placé dans l'intérieur
même des faisceaux nerveux
3° le <t'MM com/OKC<t' ~er!<M-
~t'CM~M'e, qui est situé en de-
hors des faisceaux et de leur
gaine lamelleuse.
1° Gaine lamelleuse. La
.~aine lamelleuse (pe~Me~'e de
certains auteurs) entoure le
faisceau nerveux à la manière Fig.450.
d'un tube ou d'un manchon Une portion du nerf sciatique, vu en coupe transversale
fdp;. 450,2). (d'apresHANviEH).
Sur les faisceaux de tout i, 1,faisccaux nerveux. 2, g~inn tamencusc. 3, tissu cO))JQt)c-
f,
tif intetTHScicula.n'c. 4. tissu conjoncHt' intra-faseicuta.n'c. fu't.f'rc
petit, diamètre, cette gaine, dans tissu eonjnnct.it')n(G'fasC[Cu)nt)'o.–G)at'i'['[oic()a.ustctiaauco))-
joiicHt'iuLra-fasctCutait'c.
rp!at,ivement simple, est, for-
ce par un seul feuillet, extrêmement mince, transparent., d'aspect hya,tin. 11

Fi~45t.
Coupe transversale d~unnerfduptexusbmchnd(d'après KEY et RnïXtus).
t. gaine lameUcusc (ëpinèvre), avec ses noyaux (eM ro~f/c). 2, feniHot anas~)tio!.u)uc fntre deux ta<ncUcs voisines.
pfototi~cmcnt. de la gaine tanteUcusc ttaus te faisceau nerveux (t.issu conjoncHi'inLt'a-fasGicutairc). 4, fatsccan
m-ncux, avec 4', fibres àmveHnp; 4~\ nbt'es de Retnak. 3, vaisseaux.
en est exactement de même pour les petits filets nerveux qui sont unifascicutes
ou même réduits à quelques fibres nerveuses. A cet e).a,t
d'organisation simple, la gaine lamelleuse prend parti-
culièrement le nom de gaine de Jfen~e (fig. 488).
Sur les faisceaux plus volumineux, la gaine lamelleuse,
beaucoup plus complexe, est constituée par des lamelles
multiples (fig. 481,1), qui se disposent concentriquement,
autrement dit forment une série de tubes emboîtés les uns
dans les autres elles rappellent assez bien, dans leur
ensemble, une main de papier qu'on aurait roulée en
cylindre etdontonaurait affronte les bords. Le nombre
des lamelles varie ordinairement avec le diamètre des
faisceaux nerveux on en compte jusqu'à 12 et 1S pour
un gros faisceau. Quel que soit leur nombre, les divers
feuillets de la gaine lamelleuse ne sont pas indépendants
les uns des autres, mais, au contraire s'envoient récipro-
quement des lamelles anastomotiques (fig. 452,'2), qui les
unissent entre eux et forment ainsi un système continu,
Fig.452. auquel RAKVtER a donné le nom de ~/s<<~Me de tentes. )!
Gaine lamelleuse d'un convient d'ajouter que les feuillets en question présentent
faisceau nerveux, vue
en coupe longitudinale de distance en distance des orifices arrondis ou ovalaires,
(schématique). grâce auxquels les deux faces d'un même feuillet entrent
i,),i,),quatre lamelles dis- réciproquement en relation. Ces trous livrent passage aux
posées concentriqucmcnt 2.2,
feuillets anastomotiques unissant
deux lamellès voisines. 3, es-
sucs nutritifs et, parfois même, à des cellules lympha-
paces intcrïantcltait'es. 4, re- tiques.
tètcmcnt endotMtlat (<')t <-ou~<'). Ilistologiquement, les feuillets constitutifs de la gaine
iamelleuse se composent essentiellement, de
faisceaux conjonctifs et de libres élastiques,
juxtaposes ou diversement entre-croisés, unis
entre eux par une substance hyaline. Sur cha-
cune de leurs deux faces, se disposent en un
revêtement continu des cellules endothetiates,
que décèlent nettement les imprégnations d'ar-
gent. Ces cellules (fig. 4S3) sont polygonalesà
bords rectilignes ou très légèrement sinueux.
Chacune d'elles possède, à son centre, un noyau
ovalaire, très visible après coloration sur les
coupes transversales des faisceaux nerveux.
Le revêtement endothélial de la gaine lamel-
lellse rappelle de tous points celui des în~.
bnMus sët'euses et, de ce fait, cette g;uuu
lamelleuse acquiert la signification d'une véri-
table séreuse c'est une séreuse cloisonnée.

Fig.453.. 2° Tissu conjonctif intra-îasciculaire.


Nerf traité par le nitrate d'argent. Le tissu intr~-fasciculaire (ug. 481,3) occupe,
On voit superficieUemettt t'&)ti(Miium de la comme son nom l'indique, l'intérieur même
gaincdeHcMtc.Arint~)'icur,)6tra)tgtcmc!it
a))nu)aircct)eCiiH)drinc,co)or<scK))oir. du faisceau nerveux. H s'y présente sous deux
donnent lieu à l'aspect désigné sous )o nom de formes (RANy)En) 1° sous &'t'mo de minces
/(t~nM de RANVIHR.
C~'Ot.C
cloisons, qui, se détachant, de la surface interne de la gaine lamelleuse, pénètrent
dans l'épaisseur du faisceau nerveux et le décomposent en un nombre plus ou
moins considérable de fascicules 2" sous forme de fibres conjonctives isolées,
cheminant dans les interstices des fibres nerveuses. Il n'y a pas de fibres élas-
tiques dans le faisceau nerveux.
Aux fibres conjonctives s'ajoutent, dans le tissu conjonctif intra-fasciculaire, de
nombreuses cellules du tissu conjonctif. Ce sont des cellules plates, avec des pro-
longements plus ou moins longs, prenant exactement les empreintes des fibres
nerveuses ou des fibres conjonctives sur lesquelles elles sont appliquées. La plu-
part d'entre elles, en rapport avec des fibres nerveuses ou des paquets de fibres
nerveuses, prennent de ce fait la forme de gouttières bu de tuiles creuses.
Le tissu conjonctif mtra-fa.scicula.ire nous présente, ennn, le long de ses travées
un certain nombre de cellules lymphatiques.
30 Tissu conjonctif périfasciculaire. Le tissu conjonctif périfasciculaire ou
interfasciculaire,encore appelé e~t'M<h)?'e ou névrilème, unit entre eux les différents
faisceaux nerveux qui entrent dans la constitution d'un nerf et, d'autre part, forme
a celui-ci une sorte de gaine qui l'enveloppe de toutes parts.
Par sa nature histologique, le névrilème appartient a la variété du tissu conjonc-
tif lâche et nous présente, comme ce dernier, des faisceaux conjonctifs plus ou
moins volumineux, des fibres élastiques, des cellules plates du tissu conjonctif,
des cellules adipeuses disséminées ou disposées par groupes, enfin des vais-
seaux sanguins et lymphatiques. Les fibres conjonctives et les fibres élastiques
présentent ici cette particularité qu'elles anectent une direction longitudinale. Les
cellules adipeuses elles-mêmes se disposent en petits groupes allongés, ayant
tcur grand diamètre parallèle à l'axe du cordon nerveux (RANVŒR).
Au voisinage des faisceaux nerveux, le tissu conjonctif périfasciculaire se tasse,
devient plus dense et prend peu à peu la forme de lames il établit ainsi la tran-
sition entre le tissu conjonctif lâche et ce tissu extrêmement serré qui forme la
~:uiie lamelleuse. À la périphérie du nerf, il se confond insensiblement avec le
tissu coujonctif arnbiant.

4" Vaisseaux et Mer/'s.


A l'exception des plus petits filets nerveux, qui sont dépourvus de vaisseaux et
qui empruntent leurs éléments nutritifs aux réseaux vasculaires du voisinage,
tons les nerfs présentent des artères, des veines et des lymphatiques.
1° Artères. Chaque nerf, soit superficiel, soit profond, possède une artère qui
lui appartient en propre. Cette artère, qui provient des sources les plus diverses,
s'atténue naturellement an fur et & mesure qu'elle s'éloigne de son origine mais
elle est renforcéeou plutut remplacée, au cours de son trajet, par des a.M-s'.oiïieses
successives que lui envoient les artères voisines. Ces rameaux anastomotiques,
arrivés sur le cordon nerveux, se divisent ordinairementen deux ramuscules, l'un
ascendant, l'autre descendant, lesquels se réunissent avec les rameaux descen-
dants et ascendants des anastomoses similaires situées en amont ou en aval. Il se
passe ici quelque chose d'analogue à ce que nous observons sur la moelle épi-
nière, où les artères spinales antérieures et spinales postérieures se trouvent de
même remplacées (voy. p. 94) par les rameaux ascendants et descendants des
artères spinales latérales.
QuENU et LEjARS) qui Ont soigneusement étudie la circulation des cordons ner-
veux périphériques,ont établi, en outre, que les artères destinées aux nerfs abor-
dent toujours ces derniers suivant une incidence oblique ou après avoir décrit un
trajet récurrent et, d'autre part, qu'elles ne pénètrent jamais dans l'épaisseur du
nerf sans s'être préalablement divisées à sa surface' en des ramuscules suffisam-
ment déliés pour ne pas troubler les fibres nerveuses dans leur fonctionnement.
En ce qui concerne leur mode de terminaison, les artères des nerfs forment
tout d'abord, dans le tissu conjonctif périfasciculaire, des réseaux irréguliers à
mailles longitudinales. De ce premier réseau partent des artériolës, qui traversen!
obliquement les gaines lamelleuses ci-dessus décrites, arrivent dans l'épaisseur du
faisceau nerveux, en suivant les cloisons du tissu conjonctif intra-fasciculairë, ei
finalement se résolvent en un réseau capillaire, dont les mailles, longitudinales.
sontimmédiatement en contact avec les fibres nerveuses.
2" Veinée. Les veines issues de ce réseau capillaire se portentla surface
extérieure du nerf, ou elles se disposent suivant une modalité analogue à celle des
artères. De loin en loin se détachent des branches efférentes, qui suivent ordinai-
rement le trajet des artères anastomotiques ci-dessus indiquées et dont la termi-
naison serait la suivante-(QuENU et LsjARs) 4" les veines des nerfs superficiels se
jettent toutes dans les veines profondes quand elles entrent en relation avec les
veines superficielles, ce n'est que par une anastomose de petit calibre et l'aboutis-
sant profond n'en existe pas moins; 2" les veines des nerfs satellites d'un paquet
artério-veineux se rendent pour la plupart aux veines musculaires du voisinage;
les autres aboutissent, soit à la grosse veine voisine, soit au réseau des vas:t
'vasorum qui entourent l'artère; 3" les veines des plexus se rendent aux canaux
latéraux qui proviennent des muscles voisins.
3" Lymphatiques. Les faisceaux nerveux ne nous présentent aucune trace
de canaux lymphatiques la lymphe y circule, comme sur bien d'autres points de
l'organisme, dans les interstices des éléments anatomiques. Ce n'est que dans le
tissu conjonctif périfasciculaire que l'on rencontre de véritables vaisseaux lym-
phatiques. Ces lymphatiques, injectés par RANVtER sur le grand sciatique du chien,
reçoivent à la fois la lymphe qui chemine entre les éléments du faisceau nerveux
et celle qui circule en dehors de la gaine lamelleuse. Envisagés au point de vue de
leur trajet, les vaisseaux lymphatiques des nerfs se divisent en deux groupes
(RANVIER) les uns remontent le long du nerf pour gagner les ganglions lympha-
tiques dont ils sont tributaires (les ganglions lombaires pour les lymphatiques du
grand sciatique) les autres, se séparant du nerf, s'engagent dans les interstices
musculaires voisins.
4° Nerfs. Les nerfs les plus volumineux possèdent, dans leur tissu conjonctif
périfasciculaire, des fibres nerveuses qui accompagnent les vaisseaux. Ce sont les
Met'M nervorunz de SAPPEY. Leur signification n'est pas encore nettement élucidée
sans doute, la plupart d'entre eux sont des vaso-moteurs, chargés de régulariser
la circulation et les échanges nutritifs; mais il parait rationnel d'admettre qu'à
côté de ces filets vaso-moteurs se trouvent quelques filets sensitifs.

5° yo'MUMNMOHS des nerfs.


On ne cite plus aujourd'hui que pour mémoire cette opinion ancienne, acceptée
jadis par VALENUN, par ËMMERT, par PREvos'r et DuMAS, d'après laquelle les nerfs
arrivés à leur destination se recourbaient,sur eux-mêmes en formant des anses et
remontaient alors vers les centres en suivant un trajet rétrograde. Les récents
progrès de l'anatomie ont nettement établi que les anses en question proviennent
d'anastomoses, qui s'échelonnent sur le trajet des nerfs, mais qu'elles ne repré-
sentent nullement des terminaisons nerveuses.
Il est universellement admis aujourd'hui que les libres nerveuses se terminent
réellement au sein des territoires anatomiques qu'elles ont pour mission de rat-
tacher aux centres. Mais cette terminaison s'effectue suivant des modalités fort
nombreuses, des modalités qui varient, pour ainsi dire, pour chaque organe et
pourchaque tissu/Nous avons déjà vu comment se comportent les nerfs dans les
os, sur le périoste, sur les ligaments et les synoviales articulaires, sur les nbres
jim'.culaires striées, dans le cœur et sur les vaisseaux. Dans les livres suivants,
nous aurons a décrire, de même, leur mode de terminaison dans les membranes
sensorielles et sur les différents segments des trois grands appareils digestif, res-
piratoire et génito-urinaire. Nous les verrons alors se terminer, soit librement
entre les éléments histologiques, soit dans de petits appareils spéciaux qui attei-
gnent leur plus haut degré de complexité pour les nerfs sensoriels et qui consti-
tuent ici, les corpuscules du goût; là, les crêtes acoustiques ailleurs, les cor-
puscules de Meissner, les corpuscules de Pacini, les corpuscules de Krause, etc.
En raison même de leur diversité morphologique, les terminaisons nerveuses
ne sauraient se prêter à une description générale et le lecteur voudra, bien se
reporter, pour l'étude de ces terminaisons, à la description des différents organes
et systèmes auxquels elles appartiennent.

§ II. DES GANGLIONS NERVEUX

Les ganglions nerveux sont des renflements plus ou moins volumineux qui sont
situés sur le trajet des nerfs, soit cérébro-spinaux, soit sympathiques (fig. 4S3 bis).
Ils diffèrent des nerfs en ce qu'ils possèdent à la fois des fibres et des cellules
nerveuses. Du reste, comme nous le verrons plus loin a propos de leur structure,
ils présentent avec eux, au double point de vue anatomique et physiologique,
des relations intimes.

A. DtSI'OSI'DON (JKNËHALË DES CANUDOKS

1° Volume. Le volume des ganglions est fort variable. Un grand nombre


d'entre eux sont microscopiques et on en voit qui, comme le ganglion cervical
supérieur, présentent plusieurs centimètres de longueur. Entre ces dimensions
extrêmes, on trouve tous les intermédiaires.
2° Forme Leur forme ne varie pas moinsles uns sont globuleux et plus ou
moins régulièrement sphériques les autres sont allongés, pyramidaux ou fusi-
formes d'autres sont aplatis ou discoïdes; il en est de triangulaires, de semi-
lunaires, d'étoiles, etc., etc.
3" Couleur et CONsistance.–La. couleur des ganglions oscille d'ordinaire
entre le gris clair et le gris rosé. Quant à leur consistance, elle est généralement
assez ferme. Mais cette consistance varie, on le conçoit, suivant les proportions
relatives de leurs éléments constituants: lescellules, les tubes nerveux et le
tissu conjonctif. Elle augmente quand dominent dans le ganglion les fibres
nerveuses et le tissu conjonctif. Elle s'atténue, au contraire, et devient très déli.
cate quand les cellules nerveuses sont prédominantes.
;<
4° Rapports et connexions. Envisagés au point de yue de leurs relations j,
avec les différentes parties du système nerveux périphérique, les ganglions ner- s

veux forment plusieurs groupes.


Nous avons tout d'abord un système parfaitement défini de renflements gan-
glionnaires ce sont les ganglions c~ro-s~MSM~. Lesuns, ganglions sgü. 3

naux, sontsitués à, la partie externe des


racines sensitives 'des nerfs rachidiens
(fig. 4S3 bis). Les autres, ~aK~pMSC~a-
M~eMS,se développent sur le trajet des nerfs
sensitifs bulbo-protubérantiels ganglions
plexiforme et jugulaire pour le pneumogas-
trique, ganglion d'Andersch pour le glosso-
pharyngien, ganglions de Corti et de Scarpa
pour l'auditif, gangUongéniculepour l'in-
termédiaire de Wrisberg, ganglion de
Gasser pour le trijumeau,
Nous avons ensuite tous les ganglions
qui se développent sur le trajet du sym-
Fig.453&Mt. pathique. Ces ganglions, dits ~M<~t'OMS
Schéma montrant un ganglion spinal sympathiques, se subdivisent en deux sé-
et deux ganglions sympathiques. ries les uns s'échelonnant le long du tronc
i, raciuc ~stérieurc,avec i\sOH ~angHon.–2,ra' du sympathique; les autres, comme les
cme an~éneure. 3, nerf rachidieu proprement. diL
4.branche
sa branche de bifurcation postërtcurc. ganglions semi-lunaires, appartenant plus
5, sa de bifurcation antérieure. 6, sys-
te)Me dugr.md sympaUn~HC~ avec S\ un rantus CGH!- spécialement aux branches collatérales de
«)MMiea))S~ 7, uerf siuu ''ertebra).
ce système.
Aux ganglions cérébro-spinaux et aux ganglions sympathiques, quelques
auteurs ajoutent, comme formant un troisième groupe, certains rentlements
ganglionnaires qui sont en relation à la fois avec le système sympathique et
avec le système cérébro-spinal et qui, de ce fait, sont appelés ganglions y/M'a~es
tels sont le ganglion ophthalmique, le ganglion sphéno-palatin, le ganglion
otique, le ganglion sous-maxillaire. Ces ganglions mixtes, comme nous le verrons
tout à l'heure, présentent la même structure que les ganglions sympathiques
et me paraissent devoir être considérés comme une dépendance du système ner-
veux sympathique.
H. STRUCTURE DES GANCHOXS

Tous les ganglions nerveux, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent,
se composent de cellules et de fibres nerveuses. Mais la nature et la disposition
de ces deux éléments est toute différente suivant que l'on examine des ganglions
cérébro-spinaux ou des ganglions sympathiques.
i° Ganglions cérébro-spinaux. Chaque ganglion cérébro-spinal, qu'il appar-
tienne à un nerf rachidien ou à un nerf crânien, nous présente 1° un stroma
conjonctif; 2° des cellules nerveuses; 3° des fibres nerveuses; 4° des vaisseaux.
a. <S'<7'OMK! conjonctif. Le tissu conjonctif des ganglions, continuation de
celui nerf correspondant, forme tout d'abord & la masse ganglionnaire une
du
sorte d'enveloppe plus ou moins épaisse, qui l'entoure de toutes parts. De cette
enveloppe se détachent des prolongements qui, en se portant de la périphérie au
centre eten s'unissant entre eux, circonscrivent des espèces de loges, dans
'esquelles se disposent les éléments nerveux. Le stroma conjonctif des ganglions
nerveux nous présente, comme le tissu conjonctifpérifasciculaire des cordons
nerveux, des faisceaux de tissu conjonctif diversement entre-croisés, des Hbres
distiques et des cellules adipeuses.
b. ~eMM~es KefueMses. Les cellules nerveuses des ganglions cérébro-spinaux
ont une forme globuleuse, assez régulièrement sphérique. Leurs dimensions, fort
variables, oscillent ordinairement entre 40 et 70 onles divise en grosses,
moyennes et petites. L'examen des coupes nous apprend qu'elles ne sont pas dis-
posées uniformément dans toutes les parties de la masse ganglionnaire forte-
ment-tassées les unes contre les autres dans les couches périphériques (cellules
mar~MM~es), elles sont, Ma partie centrale, beaucoup moins nombreuses et beau.
coup moins serrées (ceMM~es eeH<ra~s)..
Malgré ces diversités d'aspect, de volume et de disposition, toutes les cellules
constitutives des ganglions cérébro-spinaux ont, morphologiquement, la même
valeur et la même structure. Le eo'ps cellulaire proprement dit se compose
essentiellementde granulations chromophiles (p. 13), qui se disposeraient concen-
h'iquement au noyau d'après NtssL, qui seraient au contraire irrégulièrement
disséminées d'après FLEMMING et LENHOSSEK. Trois régions de la cellule sont
dépourvues de granulations ce sont le cône d'origine du prolongement cylin-
draxile, la zone périnucléaire et la périphérie du corps cellulaire (LENHOSSEK),
Outre les granulations précitées, FLEMMtNG a décrit dans le protoplasma cellulaire
des filaments très fins et très serrés, dont l'agencement et la signification ne
sont pas encore nettement élucidés. LeHO~aM, ordinairementunique, occupe

fi
le centre du corps cellulaire. Il est arrondi ou ovalaire et ses dimensions varient
avec celles de là- cellule qui le ren-
-L_1.1-
ferme. A son centre se voit un nucléole
volumineux ('là 7 [1).
Chaque cellule ganglionnaire est en-
tourée d'une capsule hyaline, présen-
tant sur sa face interne une série de
noyaux ovalaires (<ig. 4S&).Ces noyaux,
comme nous le démontrent les impré-
gnations d'argent, appartiennent à
des cellules aplaties et à contours po-
lygonaux, véritables cellules endothé- Fig.i.
liales, formant un revêtement continu Unecel)uleduga.ng)ion do Casser, avec son
qui rappelle celui des gaines lamel- plexus profond ou pëncehutah'e (d'après HA!
KOFF).
leuses des nerfs la cellule ganglion-
naire, comme le faisceau nerveux, se trouve donc contenue dans une sorte de
séreuse. Au-dessous de la capsule que nous venons de décrire, la méthode de
Goigi révèle l'existence d'un lacis de fines fibrilles (f]g. 484), qui s'étalent entre
les cellules endothéliales et le protoplasma cellulaire. Ces fibrilles,décrites d'abord
par Ennucn chez la grenouille, puis par CAJAL chez les mammifères, sont con-
sidérées par ce dernier histologiste comme l'arborisation terminale d'une fibre
nerveuse, d'origine mal connue, qui apporterait à la cellule ainsi entourée les
incitations nerveuses élaborées dans une autre cellule plus pu moins éloignée,
cellule sympathique sans doute.
Les cellules des ganglions cérébro-spinaux sont unipolaires et, à ce titre,
n'émettent qu'un seul prolongement. Ce prolongement, véritable cylindraxe,
émane, comme tous les prolongements cylindraxiles, du protoplasma cellulaire.
Peu après son origine, il s'entoure de myéline et décrit
alors à la surface du corps cellulaire, entre ce corps cel-
lulaire et sa capsule, des flexuosités irrégulieres et plus
ou moins nombreuses. Fuyant ensuite la cellule dont il
émane, il prend sa gaine de Schwann, qui le transforme
en une fibre nerveuse complète, présentebientôt après un
premierétranglementannulaire, puis un second et se par-
tage, au niveau de ce deuxième étranglement, en deux bran-
ches divergentes. Ces deux branches divergentes se dis-
posent l'une et l'autre suivant une même ligne droite
(ng. 4o6,e) ou bien s'écartent l'une de l'autre sous un angle
variable (fig. 455). Dans le premier cas, elles forment la
branche transversale d'un T majuscule, dont la branche
verticale serait représentée par la fibre-mère on dit
alors que la fibre nerveuse se bifurque en T. Dans le
second cas, les trois libres rappellent assez bien dans
leur disposition générale la lettre Y (()g. 488) et on dit
que la fibre qui provient de la cellule se bifurque en Y.
Les deux dispositions, on le voit, sont entièrement ana-
Fig.455. logues et les deux expressions fibres en T et fibres en Y
Une grande et une petite deviennent ainsi synonymes.
ceUute gaagUontMdre du Les deux branches de bifurcation des fibres en T ont
gaugiion de Gasser du naturellement l'une et l'autre la même signification
lapin (Kt.E<x). que
la libre dont elles émanent ce sont des fibres nerveuses
Le c;fi))draxc, après avoir
quitté ta ccttu)c, s'onouïe c~ se à myéline. De ces deux fibres, l'une, celle qui est la plus
transforme cn une tibre nerveuse
a myenue qui se divise un peu grêle, se porte dans le névraxe et s'y résout en une arbo-
ph<s bas en deut fihtcs à mytUne
(fibre en T ou eu Y~. risation terminale libre l'autre, plus volumineuse, se
dirige vers la périphérie et s'y termine également par des
extrémités libres. Nous avons déjà vu (p. 2't), à propos de l'anatomie générale des
centres nerveux, que la fibre centrale représentait le prolongement cylindraxile
de la cellule ganglionnaire et que le prolongement périphérique, malgré sa lon-
gueur et sa complexité structurale, devait être considéré comme le prolongement
protoplasmique de cette même cellule. Le premier, ne l'oublions pas, jouit de la
conduction cellulifuge le second, de la conduction cetiulipëte.
c. 7'~res Me~ue!M<?s. Des fibres nerveuses que renferme le gangiion céré-
bro-spinal, les fibres en T, qui émanent des cellules ganglionnaires, forment sans
conteste le groupe le plus important. Mais à ce groupe s'en ajoutent d'autres, d'une
signification bien différente. Nous avons, d'abord, des fibres d'origine spina)6,
centrifuges et probablementmotrices ou vaso-motrices (fig. 49), qui font partie
des racines postérieures et qui traversent le ganglion de part en part sans pré-
senter aucune relation avec des éléments cellulaires. Nous avons ensuite un cer-
tain nombre de fibres sympathiques, signalées par CAJAL, qui du ganglion sympa-
thique voisin remontent par les ?'<MM< eoM!MMMtCSM<esjusque dans le gangliun
spinal et s'y divisent en deux ou plusieurs brandies de ces branches, les unes ne
font que traverser le ganglion pour gagner les racines ràchidiennes et, de là, la
moelle épiniëre; les autres semblent se perdre dans le ganglion lui-même et
peut-être, comme le fait remarquer CAJAL, se continuent-elles avec les arborisations
péricellulaires que nous avons décrites plus haut (ng. S43) entre la cellules ner-
veuse ganglionnaire et sa capsule endothéliale.
d. VsMse<f~ Les ganglions cérébro-spinaux ont une riche circulation
sanguine, ce qui indique que leurs fonctions sont très actives. Les vaisseaux
(déminent le long des travées du stroma conjonctif et, après des divisions et
subdivisions successives, se résolvent en un reseau capillaire, dont les mailles,
très étroites, enlacent les cellules et les libres nerveuses. Il est à remarquer que
tes capillaires sanguins sont toujours situés en dehors de la capsule endotheliale
qui entoure les cellules nerveuses et, par conséquent, n'arrivent jamais en
contact immédiat avec le corps cellulaire proprement dit.
Tous les ganglions cérébro-spinaux, avons-nous dit plus haut, se composent de cellules unipo-
j.'ures, dont te prolongement, toujours unique, se divise, après un assez court trajet et dans
)'epaisseur même du ganglion, en deux branches divergentes. Deux ganglions, cependant, font
exception à ta règle. Ce sont ceux qui sont situés sur le trajet des deux branches du nerf auditif
le ~any~0)t ~pf'n~ou .~an~/)OK de Co; qui est annexé à la branche cochléaire le ~aH.y<!OK ~e
.Scf<ja, qui est annexe a. la branche vestibulaire. Ces deux ganglions, en effet, sont constitues
par des cetiuies bipolaires, donnant naissance à deux fibres nerveuses, une à, chaque pute un
pr.dongement externe ou périphérique, qui vient se terminer dans le labyrinthe; un prolonge-
ment interne ou central, qui forme l'une des fibres constituantes du nerf auditif et, avec ce nerf,
KMgnefes centres nerveux (voy. ?'H)!M!xoM ?'eeMe </<; <'ai«/!<t/ p. 464). U existe donc une ditle-
iencc bien nette entre les cellules nerveuses des ganglions auditifs et celles des autres ganglions
cérébro-spinaux. Mais cette différence, comme on va le voir, n'a pas l'importance qu'ettc parait
n.voir au premier abord.
Si nous étudions, en effet, le développement des ganglions cérébro-spinaux, nous constatons
que,. chez l'embryon, les cellules nerveuses.qui les constituent sont parfaitement bipolaires et
que ce n'est; que plus tard, au cours du développe-
ment, qu'elles se transforment graduellement en
cellules unipolaires. Cette transformation, dont tes
difterentcs phases se trouvent reunies dans ta figure
ci-contre (fig. 456), résultent de ce fait, mis en
tumiere par LEKHOSSEK et par MAXTiK, que la cellule
~u~Lionnaire, au lieu de se développer uniformé-
ment sur tous ses points, se développe principate-
ment sur un seul côté, sur celui qui regarde ta
périphérie du ganglion. La cellule & nous pré-
sente les premiers stades de ce développement
unitaterat la cellule s'est accrue sur le côté gauche,
titndis que sur le côté droit elle est restée station-
Mire les deux prolongements qui, tout à l'heure, Schf~na montrant. !cs JTausfot'ttiat.ions successives f("o
subit, laceiIulcgangHonn:iircbij]ota.irG])cn.u'dcvc-
se détachaient des deux pôles opposés de ta cellule nh'ccHutcuni~oiairc.
suât implantes maintenant sur ce dernier côte ils
paraissent s'être rapprochés. Dans la cellule c, qui t,eeUuteKan!o'ai.rH.3,()ro)o)~e)nentpt!r)phtiri'jue.
3, pl'olougcmenlceniral. h, libre eu L
représente un stade ultérieur, nous voyons se con-
tuiner cet accroissement latéral et nous constatons en même temps que la partie de la cellule
qui avoisine les deux prolongementss'amincit au point de devenir une sorte de pédicule. Dans
les stades suivants, ce pédicule s'amincit et s'allonge (cellule d) et c'est lui qui finalement,
(juaud la cellule est arrivée à son complet développement (e), constitue le prolongementunique,
tel que nous t'avons décrit dans la cellule ganglionnaire de l'adulte.
IjesceUuiesbipolaires des g(mg)ions de i'auditifet les oeUufes unipoiaires des ganglions céré-
bro-sjunaux sont donc des éléments morphologiquement identiques elles sont exactement sem-
hlahles ehe/ l'embryon et, si elles ditlerent chez l'adulte, c'est que celles-ci se sont arrêtées a
l'un de leurs stades embryonnaires,tandis que celles-là ont évolué et se sont transformées. Du
reste, il est des groupes zoologiques, notamment les poissons, chez lesquels les cellules des gan-
tions spinaux, ayant conservé elles aussi leur disposition embryonnaire (fig. 345, c), nous présen-
tent deux pôles et deux prolongements,tout comme les cellules des ganglions de l'auditif.

2"Ganglions sympathiques. Les ganglions sympathiques, qu'ils appar-


tiennent au tronc même du sympathique (~aM~'o?!SCgM<?'<M<.x) ou à l'une de ses
branches (<~M~KoMSp~'<~et'~Mes)., nous offrent à considérer comme les ganglions
cérébro-spinaux t" un stroma conjonctif
2° des cellules nerveuses 3°r des fibres ner-
veuses 4° des vaisseaux.
a. Stroma conjonctif. Les ganglions sym-
pathiques possèdent à leur surface une gaine
lamelleuse, qui les entoure de toutes parts et se
continue, à la limite du ganglion, avec la. gaine
lamelleuse des filets nerveux qui en émanent.
De la face interne de cette enveloppe sedéta-
chent des prolongements très résistants, qui
cloisonnent le ganglion et donnent à celui-ci
une consistance considérable.
b. Cellules M<M't)eMS<?s. Les cellules des
ganglions sympathiques sont multipolaires:
elles se distinguent ainsi très nettement des
cellules des ganglions cérébro-spinaux, qui,
comme nous l'avons vu plus haut, sont tou-
jours unipolaires, du moins chez l'adulte. Du
reste, chacune d'elles nous présente une cap-
sule nucléée et un ou deux noyaux arrondis ou
ovalaires.
Fig.457.
Cellule ganglionnaire sympathique de
On croyait autrefois que les divers prolon-
l'homme (d'après Kt-Etx). gements de la cellule sympathique avaieuL
t~a cellule ganglionnaire est ntuttipotaire tous la même valeur et se continuaient chacun
chaque prolongement reçoit une gaine de la
capsule de la cellule et donent une fibre ner- avec une fibre de Remak. Mais les recherches
veuse sans mye)ine. récentes (1891) de RAMON T CAJAL, confirmées
depuis par celles de RETztus, de VAN GEHUCHTEN, de LENHOSSEK,-'1-r1 de SALA ne nous
nL._m pas d'accepter
permettent _1' 1_- une
pareille opinion.
Il est généralement admis au-
jourd'hui que les cellules sympa-
thiques présentent la plus grande
analogie avec les cellules du
névraxe et, de ce fait, possèdent
deux ordres de prolongements
des prolongements protoplasmi-
ques et des prolongements cyiin-
draxiles. Les prolongements
pro<o~a.sM!~M~, au nombre de
3 A 20, se torminont tuas du!M
Divers types de cellules sympathiques pris dans les le ganglion lui-même par des
ganglions cervicaux du lapin (d'après CAJAL). extrémités libres. Leurs ramifi-
(Les cyUudraxes sont figuras cu rouge.) cations terminales, tantôt se dis-
1, cellule avec un panache touffu d'expansions courtes. 2, autre posent en pinceaux dans les in-
cellule munie d'expansions courtes, fines et abondamment ramifiées.
ccUute munie d'expansions courtes, fines et peu nombreuses. tervalles des cellules voisines,
4, cellule munie d'expansions courtes, fines et peu nombreuses.
5, 6, deux cellules dont deux expansions se ramifient autour de deux
ctcmcnts voisins.
tantôt enlacent ces cellules en
leur formant comme une sorte
de nid périceUulaire. Le ~'o~M~MK?M< cy~M~aa?~, t<Mj~arsunique, de-
vient une fibre de Remak. Cette fibre s'échappe ensuite du ganglion pour se" ter-
miner au delà. de celui-ci, suivant les modalités les plus diverses. Nous allons y
yevenirdansuninstant.
Les cellules sympathiques des batraciens anoures (grenouiUo) différent dé celles des mammi-
fères en ce qu'eXes nous présentent deux fibres au lieu d'une (figure 459). Ces deux fibres se
.O~n-
distinguent en fibre droite et fibre spirale.
nait de la
suivant
cellule
une
au niveau
direction plus
de
ou
l'un
moins
de ses
La ~t'e droite (4)
pôles et s'en sépare
rectiligne. s~
La /!&)'e
/e
e;t
(5) décrit tout d'abord autour de la cellule et autour de !a
fibre droite un certain nombre de tours de spires, qui lui ont
\<t)u son nom; puis, se séparant de la fibre droite, elle suit
un trajet indépendant et se transforme bientôt, en fibre à mye-
!ine.
Jusqu'à ces derniers temps, on a pensé que les deux fibres
que nous venons de décrire, la fibre droite et la fibre spirale,
citent l'une et l'autre des prolongements du corps cellulaire
de ce fait, la cellule sympathique des batraciens devenait une
cfUuie bipolaire et différait ainsi essentiellementde la cellule
sympathique des mammifères, qui, elle, n'émet qu'une seule
)i))re nerveuse. La différence n'est qu'apparente, comme le dé-
montrent nettement les recherches entreprises a l'aide de la
)M(;thode de Go)gi. En réalité, )a fibre droi~ est iaseutoqui
naisse de la cellule ganglionnaire. La fibre spirale n'en naît
pas, mais elle s'y termine c'est une fibre venue d'ailleurs (fibre
ganglionnaire afférente) qui, après s'être enroulée autour de la
libre droite et de la cellule elle-même, vient se résoudre, entre
le corps cellulaire et sa capsule nucléée, en une arborisation
de fines fibrilles, laquelle forme le nid péricelltilaire dont il a
été question pins haut.
La cellule sympathique des batraciens n'est donc pas osson-
tictiement différente de celle des mammifères comme cette
dernière, eiie donne naissance a une seule fibre nerveuse.
c. /~t6)'e& MerueMscs. Outre les cellules nerveuses
et leurs prolongements, les ganglions sympathiques
Cellules nerceuses sympathiques
nous présentent de nombreuses fibres nerveuses, les deIagt'cuoutUGtKRve~RsTxtus).
unes à myéline, les autres sans myéline, s'entre-croi- ~CRUutenm'veusû,avf'c:9,son noyau.
3,s.tC!~autenm')ece.–4,iib)'edroite.
saut dans tous les séns et formant ainsi dans leur 5, fibro ~spirale. gains commune
aux ]eux fibres.
ensemble un réticulum à peu près inextricable. Nous
diviserons ces fibres en trois groupes fibres de passage, fibres aG'éreht.es et fibres
efférentes.
Les /<es de passage ne font que traverser le ganglion sans s'y arrêter. Tout au
plus jettent-elles quelques collatérales, qui vont prendre contact avec les cellules
nerveuses du ganglion. Ces fibres ont les origines les plus diverses les unes
viennent d'un ganglion sympathiqueplus ou moins éloigne, les autres d'un filet
nerveux sympathique; un certain nombre émanent du nëvraxe, etc.
Les /t&f<?s a~e?'eK<es ou ~K~p~es (ng. 460, fibres en rouge) sont celles qui
entrent dans le ganglion et s'y terminent. Elles proviennent suivant les cas
')°'l'on autre ganglion sympathique, soit central, soit périphérique, ce sont des
/t~'M coMWtMSMfo~es ~M<<~aM~MoHKa!'res;Z° d'un nerf sympathique périphé-
rique 3" d'un ramus communicans et, par son intermédiaire, des racines rachi-
diennes et de la moelle, ce sont les /H))'es co'e~'o-spMM~M. Quelles que soient leur
provenance et leur valeur physiologique, les fibres afférentes ou ganglipètes se
terminent toujours dans le ganglion par des extrémités libres, qui, suivant les
cas, se perdent entre les cellules ou bien entourent celles-ci d'un véritable nid
p6riceHulaire.
Les /<es efférentes ou ~o!Kt~/M<y<?s (fig. 460, fibres en noir) ne sont autres ,que
les nbres de Remak, signalées ci-dessus, qui émanent des
Au sortir du gangiton, les unes se. jettent dans le cordon sympathique pom' aller
ceHulës~
se terminer dans l'un d~es
ganglions centraux situ''
au-dessus bu au-dessous:
les autres passent dans
un nerf sympathiquepé-
riphérique, pour se ren-
dre ensuite, soit ~àuii
ganglion périphérique,
soit .à un .organe d'au-
tr.es, eniin)Sejenent danss
île r~~MS COMW'MMMaMS
correspondant. Ces der-
nières fibres,' /t&res du
TsmMS'coMMMM~ceMS, ar-
rivées au tronGrachidien,
se comportent comme
suit un certain nbmix'e
d'entre eUes, s'inuëchis-
sant en dehors, passent
t, i, cordon du sympathique. 2, uu gangHon SjmpaUnque cenU'aL 3, ra- dans les deux branches
cine antëricufcd'une paire raetudieuue. 4, ganglion s~ina~c). racine posté-
rieure. :i, ~'onc rachidien, avec 5', sahrauche de bifurcation antérieure 5", sa
de bifurcation du tronc
branche de bifurcation postérieure. 6,
'branches effércntes du ganglion sympathique.
ramus communicans. 7', deux rachidièn et se mêlent
aux fibres sensitives et
motrices qui entrent, dans la constitution de ces branches; les a.ufi'ës,s'iQfIëchis-
sant en dedans, gagnent les racines rachidiennes et se terminent, toûjotjfrs par
des extremttes hbT~S, en
partie dans le ganglion spi-
nal, en partie dans la moelle
(CAJAL);
d. VaMse&M.r. Les ar-
tères destinées aux gan-
glions sympathiques se ré-
solvent dans l'épaisseur du
ganglion en unréseau capil-
laire don.t les mailles, assez
larges, renferment chacune
plusieurs cellules ganglion-
naires veines,
(RAKVtER). Les
qui en émanent, présentent
Fig..t6t. une disposition spéciale
Appareil vasçuiaire d'un ganglion sympathique du lapin (fig. 46d), qui a été bien dé-
(d'apresRANViEn). crite par RAKVtER ces vei-
t,ar[efio)e. 2, veines, avec 2', 2', leurs rennemenh terminaux en cuh- nes sont d'abord d'un vo-
de-sac. 3~ 3, capillaires. 4, un vaisseau du rëscau capillaire, venant
se terminer dans le renflement terminal d'une veine. lume remarquable; puis
elles sont tortueuses, vari-
queuses et se terminent le plus souvent par des sortes de culs-de-sac,, dans lesquels
viennent s'aboucher quelques-unes des branches an'épentes~u~'éseau-câpiUaire~
Outre les ganglions macroscopiques que nous venons de décrire, le système du grand sympa-
thique nous présente encore, dissémines dans la profondeur des organes, une muititudc de
petits ganglions, que l'on désigne sous le nom de ~fM'o;
t)Mee;'a!<.ï' tels sont, a. titre d'exemples,
tes ganglions du plexus d'Anerbach et du plexus de Meissner, que l'on rencontre dans toute la
hauteur du canal intestinal. A ces ganglions viscéraux, il convient d'ajouter, sous le nom de .fnt-
~<M~ :'?t<e;s<t<:eh (C.uAL), ces cellules nerveuses isolées qui ont été signalées dans le tissu
i'unjonctif interstitiel du pancréas par CAJAL, par SALA et par Mut.LEn, entre les acini des
glandes salivaires par FusAOt et P/tNAsct, entre les glandes de Lieberkuhn et dans les villosités
intestinales par DMscn, par CAJAL et par Mi.in.ER. Le mode de constitution de ces ganglions
viscéraux et interstitiels ne nous est pas encore complètement connu et il varie, du reste,
avec les organes auxquels ils sont annexes. Nous ne saurions donc en donner ici une des-
cription générale. Nous nous contenterons de résumer dans les cinq propositions suivantes, les
rct'herches entreprises sur ce point par C.tJAL
t° Les ganglions viscéraux sont formés de cellules multipolaires, dont les expansions, après
s ctre ramifiées plusieurs fois, passent dans les plexus qui se terminent dans les fibres muscu-
laires lisses ou dans les cellules glandulaires
2° Tout ganglion possède aussi des libres de passage (qui se continuent peut-être avec les
fibres du grand sympathique vertébral) et des collatérales se terminant entre les ('e)lutes ner-
veuses;

et3" Toute glande, etpcut-et.ro tout groupe, si petit soit-il, de fibres lisses contient des ccOuics
nerveuses interstitielles, dont les expansions renforcent le plexus formé par les ganglions vis-
les fibres du grand sympathique vertébral;
i° Tout chiasma représente non seulement un point d'cntre-croiscment,mais encore un point
de bifurcation pour quelques libres nerveuses do passage et pour des expansions des cellules
gangtionnairesviscérales;
;)° Il n'existe d'anastomoses, ni entre les cellules des gangiions viscéraux, ni entre les fibres
de passage, ni entre les collatérales. )) en est probabtcmcnt de même pour tes cellules intersti- i.
tk'Hes.

§ 111. NOMENCLATURE GENERALE ))ES KERFS

Nous venons, dans les pages qui précèdent, d'étudier l'anatomie générale du
système nerveux périphérique. Considérant, maintenant ce système à un point de
vue purement descriptif, nous diviserons les différents cordons nerveux qui le
constituent en trois groupes, savoir
l° Les He)'s c~sKzsM~;
Les H~s ~cAM~e~s
3" Le ~'SM~ sy?Hpa<Me.
Chacun d'eux fera l'objet d'un chapitre spëciaL

A ''onsutter, au sujet de l'anatomie générale des nerfs, parmi les travaux récents RKNAu'r,
fh'e/t..s' </Me/</Kt'.s' po<?! pnf'/fCM/to'N </e l'hisl. des HC)' Arci). de l'hysi'))., 1881; YtGSAL,
.?);s'«'' /(* </cc<opy). ~e.!Me<'ffM. c/te: les ew&t't/otM <<M MaMiHtt/'o'es, Arc!), de l'hy-
<<;&M
sioL,1883; CiuixuAGEx, <7e& e;B))</o</te/tf<M<;o:e/i< ~c<'A~'t'e;tprit)n<tMC/teMe,Arch. f. tnikr.
Anal., 1884; Moxutxo..S'M~n~<«;Y< fM/e /t~)'g Me~foM nn</u~f:<(;p<t/f<c/<e,Arch. p. la Sc.
iucff., !8St; HovKtu, Set'
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Soc. de Bio! )893; DoojEt., X:o' F?Y<'?e M&o' d. /'e!H~'<*H B~M d. ~?K~a/Me/;OM jV<??'~<M'y<'<<'HM'
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–IjENuossEK, ZM)- /'e:ne)'e;: Ba!< d. ~M<de?: Ga)!yHe)tse~em des Mense/if; Arch. Psychiatrie, )ti9~.
CftAPfTRE PREMtEH

NERFS CRANIENS

Nous pouvons définir les nerfs craniens les Mer/'s qui, Mat'ssaM< de ~'eMcep/~c
OM du &M~e, <r~ue?'.seH< ~s trouS
de la base ~M cr~Ke~oM~ se )'eM~re aux <et'r!'<cwes
or~S!Mes auxquels ils sont destinés. Ils ont pour caractères communs 1" d'obéir
à la loi de symétrie et, par conséquent, de naître par paires, les uns sur le côté
gauche du névraxe, les autres sur le coté droit; 2" d'occuper la cavité cranienne,
immédiatement ou peu après leur origine; 3° de traverser successivement, pour
sortir de cette cavité, toutes les enveloppes de l'encéphale, la pie-mère, l'arach-
noïde, la dure-mère et, enfin, la paroi osseuse du crâne.
i° Mode d'origine. –Chacun des nerfs craniens possède, comme nous l'avons
déjà vu, une double origine une origine apparente et une origine réelle. Nous
appelons Q~t~'Me a~<M'eM<c d'un nerf le point de la surface extérieure du névraxe
où il estimplanté etouil seM~e prendre naissance; et nous entendons par ort~Mte
)'ee~e le noyau, simple ou multiple, de substance grise centrale où aboutissent
)'ee~6'meM< ses fibres après un parcours plus ou moins étendu dans la substance
memcdunévraxe.
Pour des raisons d'ordre didactique que l'on comprendra facilement, j'ai cru
devoir décrire, à propos des centres nerveux, le trajet caché et les divers noyaux
d'origine ou de terminaison des nerfs crâniens (voy. p. 413), toutes notions qui
seraient manifestement déplacées dans l'étude du système nerveux périphé-
rique. Je me contenterai donc, dans les pages qui vont suivre, d'étudier, à
propos de chaque nerf cranien, son origine apparente et d'indiquer par un simple
renvoi, pour tout ce qui concerne son origine réelle, la page de ce volume où la
trouvera le lecteur.
2° Classification anatomique. WfLus, auquel nous devons la division des
nerfs en nerfs rachidiens et en nerfs craniens, avait groupé ces derniers en dix
paires, savoir 1" le nerf olfactif, dont les branches se tamisent à travers la lame
criblée de l'ethmoïde 2° le nerf optique, qui sort du crâne parle trou optique
<~ )e moMM)' ocM~c cO)M)MMH, qui s'engage dans la fente sphénoïdale
pour se
terminer dans l'orbite 4" le pa</te7t~Me, qui se rend également à l'orbite en
passant par la fente sphénoïdale 8° le ~tMMesM, dont les trois branches
s'Échappent du crâne, la première par la fente sphénoïdale, la seconde par le
trou grand rond, la troisième par le trou ovale 6° le ~o<eM)' ocM~M're externe,
qui, comme le moteur oculaire commun et le pathétique, traverse la fente
sphëuoïdate pour se rendre à l'orbite 7" le groupe des deux nerfs facial et
SMc~'y, qui pénètrent l'un et l'autre dans le conduit auditif interne 8° le groupe
~o.sso-pAf.M'yM~eM, pKeMM!.o<~s<~t'~Meet spinal, qui s'échappe du crâne à travers
le trou déchiré postérieur hypoglosse, qui traverse le trou condylien
9" le ~?'aM~
antérieur d0" enfin, le Me?' s<?MS-occ!'pt< dont WiLUS faisait à tort une paire
cranienne.
La classificationde WiLus est basée, comme on le voit, sur l'ordre de succession
des orifices ostéo-fibréux que traversent les cordons nerveux pour s'échapper du
crâne. Elle ne tient aucun compte, ni de la valeur physiologique de ces nerfs, ni

Face inférieure de i'enccphate, montrant t'origine des nerfs crâniens.


t, ettrémite antérieure. et 9, cxtr<!n)ité postérieure de la scissure intcrhémispbfrique. 3, scissure de Sthius.
t, genou du corps calleux. 5, cbiasma des nerfs optiques, S', bandelettes optiques. 0, espace perfore anté-
rieur. 7, tuber einercum. 8, tige pituitaire; la ligne avec pointillée (lui iui fait suite indique le contour du corps
pituitairc. 9, pédoncules cérébraux. 10, tubercules mamiHaires. H, espace perforé postérieur. U. partie
fatéraic de la fente cérébrafe de Bichat. 13, protubérance annulaire. f4, bulbe rachidien. i3, cervelet.
i6,pedoQcu!ecercbeUeuKmo~cu.
nerf olfactif. tf, nerf optique. Ht, moteur oculaire commun. IV, pathétique.
racines. –). moteur oculaire externe. YH. facial.
intermédiaire de Wrisberg. IX, g)osso-phar;ngien. X, pneumogastrique. XI, spinal.
V, trijumeau, avec ses dcu<
YiH, auditif; entre te facial et l'auditif on voit le petit nerf
Xi), granu hypogtossc.

de leur mode d'émergence à la surface du névraxe. Elle fut acceptée jusqu'à la fin
du dernier siècle.
A cette époque, ScEMMERtNG et VICQ-D'AZYR lui font subir des modiucat.ious
importantes. Ils suppriment tout d'abord la dixième paire, le nerf sous-occipital,
qu'ils rangent avec raison au nombre des nerfs rachidiens. Ils dédoublent ensuite
la septième paire et font du groupe facial-auditif deux paires distinctes. Ils dscom-
posent, de même, la huitième en trois paires (glosso-pharyngien,pneumogastrique,
spinal) et arrivent ainsi à la classification qui est adoptée aujourd'hui par tous les
anatomistes.
Nous résumons cette classificationdans le tableau suivant, ou chaque paire ner-
veuse est mise en regard 1" du numéro d'ordre qui lui correspond 2" de l'orifice
de la base du crâne dans lequel il s'engage

t'pat;'e
2°pst!'e
NEtu'oLFACTu'
PAHUiSNERVEUSES

NËRpop'nQUK
TnoUSDESOMTU!
Trousdofata-mecribteo.
Trou optique.
3*pst)'<* NERfMOTEUROCUf.AXtECOMMUK. Fente sphénoïdale.
4'p<ï:e NHR!ATU!r!()UE.
5"~MM*<' NEtiFTHUUMEAU. ~crttcspheno't'da.lo.
Fentosph6noM<t)e,trougra.n<l
(i"pat''e
T~aM'e NHMy~ML.
NERt.'MOTRUROCUL.'ttttEEXTEnxE.
NEm.'AuctTu.
rond et lrou ovale.
Fente sphcno'fda.te.
Conduit auditif interne.
8"pfM)'e
<)*pa!)'e
)0''paM'e
U°pa:)'e
)2')a:')'e
NERF sptxAL.
NËR).'GLÔsso-t'HA))Yt\GtEK.
NEnt'FXEUMOGAS'rmQ~'R. Troudechircposterieur.
HYPOGLOSSE.
~Em.'GKAKD
Conduit a.udiHfmterne.
Troudechit'c postérieur.
Trou dcchire postérieur.
TMucondyiicnauteriem'.

3" Classification physiologique. Au point de vue physiologique, les nerfs


ct'anicns se divisent en trois groupes les ??e?'s sensitifs ou se~so~'t'e~s, les Me?'s
moteurs et les Me?'/s mixtes, ces derniers renfermant à la fois, comme son nom
l'indique, des fibres sensitives et des fibres motrices.
a. ~o'/s seMSt<t/s CM sensoriels. Les nerfs sensitifs ou sensoriels sont
:)u nombre de trois l'olfactif (1' ~a~'c), l'optique (2" ~M's) et l'auditif
(8" ~a~'e).
b. A'e?'s Mto<etM's. Les nerfs moteurs comprennent le moteur oculaire com-
mun (3° ~M'c), le pathétique (4"~<M)'<'), le moteur oculaire externe (6°pSM'("), le
facial (T* pfwe), le spinal (ll"p<ïM'e) et le grand hypoglosse (~2°~at?'e).
c. ~Ve?'s M~K<es. Au groupe des nerfs mixtes, enfin, se rattachent les trois
nerfs suivants le trijumeau (8'<M')'e), le glosso-pharyngien (9°pC!)'e) et le pneu-
n]()gastrique('10°~SM'e).

4' Parallèle anatomique des nerfs craniens et des nerfs rachidiens. Le


crâne étant la continuation du rachis et se composant, dans sa partie postérieure
tout au moins, d'une série de segments ou métamères équivalents à des vertèbres,
il est naturel de penser au premier abord que l'homologie se poursuit de môme
pour les cordons nerveux qui émanent du nevraxe, et qu'en conséquence les nerfs
crâniens se disposent suivant le même type que les nerfs rachidiens.
Cette opinion est admise aujourd'hui par un grand nombre d'anatomistes, qui.
ont essaya de grouper les nerfs craniens par paires homologues des paires rachi-
diennes. Mais, si l'accord est à peu près fait su:' 1~ fond même de la question,
de ~rand'js divergences s'élèvent dès qu'il s'agit de préciser les détails et de déli-
miter exactement telle ou telle paire. On peut cependant accepter, à ce sujet,
les idées du professeur WiMERSHEtM, qui résument un grand nombre de travaux
tant anatomiques qu'embryologiques. WtEDERSUEfM, en s'appuyant surtout sur
les travaux de VAN WuHE relatifs au développement des sélaciens, est arrivé a.
admettre pour le crâne neuf métamères, ayant chacun sa paire nerveuse avec
sa racine antérieure ou ventrale et sa racine postérieure ou dorsale. L'ordre de
succession de ces divers métamères, ainsi que les muscles et les nerfs qui leur
corréspondent, se trouvent, résumes dans le tableau suivant. C'est celui de VAN
W)jnE, légèrement modifié par WtEDERSHEtM en ce qui concerne le vague et
l'hypoglosse.
TABLEAU DE LA DtSTRtRUTION DES NERFS CRANIENS
1
DANS LES MÉTAMÈRES
»
DE LA TÊTE

NERFS CORRESPONDANTS
MUSCLES
CORRESPONDANTS
RACfNESVKKTRALES HACtKESOORSAt.ES

M.T.u. t de
il supérieur
Muscles droitsuperieur
Muscles
rœ.t, dr.tt i.,f~ Nerf'u~
"f~'o~rue'interne et
Nerf moteur
o teur o
Branche
oculaire
cu1
que profonde
nt.nnfhp du tri-
opltlsalmi-
nnt.thn~Y<.
(3" 7M~). jLneM (5- p~.e).
petit oblique.
Nerf trijumeau,moms
M~U Muscle gr~d.bHque.
q
Nerf pathétique
(4° p~aire).
~q~~Jde"~
mique profonde (5e
jt)<!M'e).

At.Tr)
Mh.A!u..KhtH ?
Nerf moteur ocufaire).,
externe (6" pan-e). Nerf acotistico -facial,
formé par les deux
nerfs auditift8''?M:)'<!)
METAMÈMlY
IN,
MusctessatroptuM~de
~,[tiscles s'ati de Mannue. ~etiaciaL(T;MM-<.).
bonne heure. j

MK. u.ËM V Muscles s'atrophiant de Manque, Nerf gtosso-pharyn-


bonne heure. gien f9e paH'e).

nt.:T.r. v) Deux racines ventrates

p a
et VU de l'hypoglosse (t2" NerfYague.
pau'e).
Racinesdorsalesdet'hy-
npnxri<-in(-!Vf.nfrn)psP°~osseenvoiedemë-
MÈTAMMF.S
IMÉTi%Niè.RF,S tX
IX Deux
de
I~n~o~
racines ventrales
n~ tamorphoserégressme,;
n'existant général
ctX MM-er qùependanttaperioue
embryonnaire.

Chez les vertèbres supérieurs, notamment chez l'homme, les segments craniens
sont à la fois moins nombreux et moins nettement délimites, un certain nombre
d'entre eux ayant complètement disparu ou s'étant incorpores aux segments voi-
sins. A leur tour, et comme conséquence de ce travail de condensation survenu au
cours du développement phylogénique, les nerfs craniens se présentent avec une
disposition plus complexe et des homologiesplus difuciles à dégager.
Tout d'abord, il existe deux nerfs, l'o~c~y et l'optique (je parle bien entendu
des cordons nerveux qui sont décrits sous ce nom en auatomie descriptive), qui
par leur mode d'origine, tout autant'que par leurs fonctions, forment manifeste-
ment un groupe à part, nullement assimilable à la série rachidienne.
Les filets radiculaires de l'/iy~o~osse correspondent, de l'avis de tous, à un
certain nombre de racines antérieures, analogues de tous points aux racines
antérieures des nerfs spinaux. Cette assimilation est d'autant mieux fondée qu'il se
développe parfois une racine dorsale, qui vient rejoindre la racine précédente et
restituer ainsi son état parfait à. la douzième paire crânienne. Cette racine sensitive
de l'hypoglosse, qui ne se montre chez l'homme qu'a, l'état d'anomalie (voy.~ypo-
glosse, p. 646), existe encore normalement et pendant toute la vie chez quelques
vertébrés inférieurs.
Parmi tes autres nerfs moteurs qui s'échelonnent en avant de l'hypoglosse, nous
en rencontrons un certain nombre, le M!o<<°t(~ ocM/<xt')'e <KC<<?~!<?, le ~M<e<t~t;e, le
Me?'NMS<ca<eM)'ou~e~eract'Ke du ~MmeaM, le )Mo<CM!' ocM~e coMtMMMt, qui
par leurs caractères morphologiques et fonctionnelsreprésentent peut-être encore,
au même titre que l'hypoglosse, des racines antérieures. Je dis peut-être, car,
selon toutes probabilités, les nerfs précités ne se développent pas exactement
(voy. EMBRYOLOGIE) comme les racines ventrales des paires rachidiennes.
Si nous passons maintenant a la série des nerfs dits sensitifs, nous n'en trouvons
que deux qui pourraient, au besoin, être assimilés aux racines postérieures ou
dorsales des nerfs spinaux ce sont le ~t'j'MHteo.M- se~St~y (grosse racine) et FaM-
(?! Le.~osso-pAa7*M<eM et le pMeM~o~as<?'t~Me s'en écartent visiblement.
Ces deux derniers nerfs s'implantent bien sur la même ligne que les racines
dorsales des nerfs spinaux; comme elles encore, ils présentent des ganglions et se
développent aux dépens de la bandelette neurale mais ils en diffèrent en ce qu'ils
possèdent a la fois des fibres sensitives et des fibres motrices. Sans doute, si nous
suivons ces différentes fibres jusqu'à leurs origines intra-bulbah'es, nous voyons
les fibres sensitives se porter dans des noyaux qui sont les équivalents morpholo-
giques des cornes postérieures de la moelle, les fibres motrices aboutir de même a
des noyaux équivalents des cornes postérieures mais il n'en persiste pas moins ce
fait singulier que <eM?'s /t&)'es Mto~'ces so)'<eM< dM Mef?'a.xe en suivant le MtCM:c
<rsye< <~Me les ~'act'Hes do?'~e.s. Il faut bien le reconnaître, nous n'avons aucune
disposition analogue dans la moelle, à moins qu'on ne veuille considérer comme
homologues des filets moteurs précités, ces libres motrices, ci-dessus décrites
(p. 59), qui sortent du névraxe en suivant les racines postérieures.
Au nombre de ces fibres motrices à trajet postérieur ou dorsal, nous devons
ranger les filets 6M~<:M'esf~M spinal, qui émergent du sillon collatéral postérieur
du bulbe immédiatement au-dessous des nerfs mixtes. Les fibres constitutives du
spinal me paraissent avoir la même signification que les fibres motrices du glosso-
pharyngien et du pneumogastrique elles n'en difïerent que parce que, au lieu de
se fusionner avec des fibres sensitives pour former un nerf mixte, elles restent
isolées et constituent à elles seules un cordon nerveux exclusivement moteur.
Restent le facial et l'intermédiaire de Wrisberg.
Le /*<6C!<~prop?'eHïeH< dit est un nerf essentiellement moteur et l'on pourrait
être tenté au premier abord de le considérer comme représentant, pour la série
crânienne, une branche homologue des racines antérieures des nerfs spinaux.
Mais les recherches embryologiques les plus récentes ont établi que le nerf facial
naît d'une ébauche qui lui est commune avec l'auditif, qu'il se développe par
conséquent comme une racine dorsale. C'est donc, comme le nerf spinal, un nerf
moteur a trajet aberrant, je veux dire un iiict moteur qui, a.u lieu de sortir
du névraxe par le plan ventral, s'en échappe par le plan dorsal. Réuni à l'acous-
tique sous le nom d'<!COMS<!CO-/ac:a~il constitue un troisième nerf mixte, en tout
semblable aux deux nerfs mixtes situés au-dessous, le glosso-pharyngien et le
pneumogastrique.
Quant à l'~<ef)Me~MM'e de ~s6eny, c'est, comme nous l'avons déjà dit à
propos de son origine réelle (p. 462), une racine sensitive, de tous points compa-
rable aux racines postérieures des nerfs rachidiens. Comme ces derniers, elle a un
véritable ganglion, qui est le ganglion géniculë.
Ces quelques considérations, que nous avons rendues aussi brèves que pos-
sible, sont suffisantes pour nous montrer les difficultés nombreuses que soulève
cette question des homologies des nerfs craniens, et nous expliquer en môme
temps les divergences d'opinions qui séparent à ce sujet les morphologistes les
plus compétents.
La seule conclusion qui me paraisse acceptable pour le moment est.celle-ci si
quelques nerfs craniens, comme l'hypoglosse, l'intermédiaire de Wrisberg et la
grosse racine du trijumeau, peuvent encore, malgré leur complexité relative, être
assimilés à des racines rachidiennes, il en est d'autres, et c'est le plus grand
nombre, qui se disposent suivant des modalités absolument nouvelles. Parmi ces
modalités, les plus importantes sont 1° la disparition d'un certain nombre de
racines, soit ventrales, soit dorsales; 20 la fusion de quelques-unes de ces racines
avec les racines voisines; 3° enfin l'existence de filets moteurs aberrants, qui sui-
vent le trajet des racines dorsales, soit en restant isolés et indépendants (spinal,
facial), soit en s'incorporant à des filets primitivement sensitifs pour donner nais-
sance à des nerfs mixtes (gtosso-pharyngien, pneumogastrique).
On comprendra sans peine, après cela, que nous n'essayions pas ici, à propos
des nerfs crâniens de l'homme, de dresser un tableau de leurs racines ventrales et
de leurs racines dorsales, et moins encore de les grouper méthodiquement deux à
deux pour constituer des paires craniennes comparables aux paires rachidiennes.
Ce travail de synthèse sera possible un jour peut-être. Pour l'instant, il serait pure-
ment fantaisiste; il serait le produit de l'imagination bien plus encore que le
résultat de l'observation -vraiment scientifique.
Consxttex, sujet des homologies des nerfs crâniens et des nerfs rachidiens DoMix (A.).
cm
ti '<'&eM~'c)'~o)pc< Mitthci)., aus dèr zool. Station zu Neape)..
~<M(/t(*H :M)' t7)''y<c/t!c/<<e des
t. it!, )882; t. LY, 1883; t. Y,
1884; t. Y), )88a; t. VU, :)887; t. VIII, )888; FMMEp, (/e&e;
~H~eti coM S)MHMo<'y. MM Faeialis, Glossoph. M<!(/ t~M, Arch. f. Anat. u. Physiot., 1885;
Du MÊME, BftHpt'/tKH'/en jBK)' Ft'<7.'ye MacA f/cr U't)'M//<MW<?<<esJfop/x/fc7e</e~,Anat. Anzeiger, 1887
(jECEXBATjf), j!)t6 -Mf~mfrië <V<'< Ao~/M M. die tVi)'6e~/t<'o<edes ~op/sMe~M, Morph. J~hrbuch.
1887 U)s, t/c&er die .);H);c (les pprt~/ter. A~)e)My.m, Arch. fur Anat u. Pitysio)., 1879;
Du Mf;!tE, ~te );!0)'p/io<. Re~Y<c/;<«Mf/</c<' A'op/iOTeK, ibid., 1887 HoussAY, 7t'/«<es ~'em<«'o-
/t"e des t'ct'M&i'M, Arc)), de Zool. expérimentale, 1890 MAMUAt.L, '?'
ïe~Htc~/f~ pa~Ke of the
c;'aMM< Kcrt'M, Journ. of Ana.t. and PhysLo)., t. XVt; VA~ WfjuE, te&ei' f/te ~M'oc/et-nMc~-
M;ett<c MMf< die ~t~M)<c/ f/e;' A'c;c;t dei- Se/a<t!'e;o~M, K. Akad. der ~Vissenscha.ft. zu Ams-
terdam, 1882 Du MEME, (j'e~e;' .Som!'<eM KMf/ A'e<'i;e« ~M &'o/)/'e cott ~'«~c~ M. ~ep<:HMCM-
/<OM<i, Zoo). Anzeiger, )886; Du Mm!E. (/e&er die J~op/~e.~me): :~i<< die ~o'yg?tt'e des
~<)'Mc/o)'~ft;!M</c;' tVt')'&e«/<'e;'< ib!d., 1886 GASKEu, (W.-U.), Oy; </fe ?'e<ff/<&x.< &c<Mee?! /<'
xli-iietti)-e, fiiiietioji, disti-ibitlioii
&<t<c/;<)-e, /'«;ic<tOH, f/M/)'tt;<<tOH (iii(l o)'<M û/' o'a);. iiei-ves,
aMf< o~-ifiiiz of no-fM, etc.,
etc., Journ. of Anat. ,ind
Jotirii. of and Phy-
siol., t889; HABL, 77tco)'<e f/e.! .)/Mode<w~, Morpho!og. Jahrbuci), Bd. XV, 1889. SnottE, OM
the M!t)!e <Ma<oM. o/' <e t'~<y!M ;;e'e !H -S'e/ac/ttaK~, with )'em<ï!t'4' on the se'/xieK/a~ ~a/Me of
the c)'«)ti'a< Hc<TM, Jonrn. of Anat.. 1889. Z)MMKMMAX\, U~&. die jMe<an:e)':e des H'u'te~to'~op/'M.
Veri). d. anat. Ges., 89t.

§1. V~'ëH~'e/MM'e NEnF o.FAC'm.'

La plupart de nos traités classiques comprennent et décrivent sous ce nom


1" la &aMc~e«eo~/ac~ue et ses diverses racines; 2° le renflement ovoïde, dit &M<&e
olfactif, qui termine en avant cette bandelette 3° les )'~Ke<ïMa; MerueM.c qui se
détachent du bulbe pour descendre dans les fosses nasales. Nous ne pouvons
accepter une pareille interprétation, qui est en complet désaccord avec le double
enseignement de l'anatomie comparée et de l'embryogénie. La bandelette olfactive
et le bulbe olfactif ne sont en effet que des prolongements du cerveau et, scuts,
les filets nerveux qui proviennent du bulbe méritent le nom de nerfs olfactifs.
1° Origine apparente.Les ~erfs olfactifs prennent naissance sur la face infe-
)ieu)'e~du~bu~Ëe~(~factif,quiest. cotiche, comme, on le sait, sur )a lame cribiee df
!'ethmoïde, de chaque côte de i'apQphyse crista gat)i. Leur volume est Lt'ès inëga).
ijeur nombre varie, hu aussi, non seulement Sur chaque sujet, mais sur le même
sujet., d'un côt.eàl'autre.
Relations avec les centres nerveux, voie olfactive. Voy. p. 4'14.
2"

3° Trajet, distribution. –En quittant le bulbe, les nerfs olfactifs, suivant un

ninst l'autre
h'ajeL descendant, traversent les trous de la lame criblée, enveloppes chacun dans
tuiprolcngemënt de la dure-mer et à la partie supérieure des
[i'sses nasales. Là. ils se séparent en deux groulies, l'un externe
a.7~Mea~ e~<e~ Les rameaux externes (fig. 463), au nombre de douze
h vingt (VALE~'r~), s'étalent surIe cornet superieur~t. sur le cornet moyen, en for-

Fi~. 'tH3. Put'ot externe des fosses nmsates, pour montrer les rameaux externes du nerf olfactif.
t. bandctcttc olfactive. 2, hu)f)0 offaclif, 3. ramifications externes dit nerf olfactif, 4, nerf maxittaire suj~-
iet)' ti, p;angtion snheno-natatin. 6,snh(''M«-pa)tdin
nerf j)ter\go-))a)atin. 7, nerf vidicn. 8, nerf s))h6no-))!itatin httc'')K'.
iO, nerf ~tdaUn jMiiK't'ieur. H, nerf ni(!aHn
)0\en.– ):
ec)ionn)i prf's de son origine. 9. nerf externe.
nerf jtittatin.antërtcm', avec tï', son anastotuose avec le Sj)h:no-pata)in interne. 1~. nerf nasal ('os!t'-
Mm. H,t'ameau externe du namt mterno, avec t4', MM-tohiure. t5, oriiico de b trompe d'Eus~acitc. U), bt'Mt-
))ps terminées du nerf palatin moyen.

Fig.Kit. Paroi mterne des fosses nasates, pour montrer tes rameaux internes du uerfotfncttf.
i. ramifications du nerf olfactif dans la nHuitaire. n)et interne du nasa) interne. 3, nerf suMno-natatm intérêt'
sectionne en art'terc. 3'. son anastomose avec !e nerf palatin attt(''rieur 4.

maut. un riche plexus à mailles [osa-n~iques, dont les filets terminaux se perden!
datts cette portion de la muqueuse otfactivqui recouvre la face interne des deux
corae!s précités. La muqueuse des méats correspondants ne parait recevoir
Stucim rameau des nerfs olfactifs.
h. 7~HtesM.c Mt<o'Mes. Les rameaux internes (Hg. 464), au nombre de dunxc
iïseixe (V,\LSNTt~), se portent en dedans vers la cloison des fosses nasales et s'y
t'csotv~nt, en une multitude de (Ue(.s divergents, qui s'étalent, à ta. manière d'un
eventaii, sur la face profonde de la muqueuse. Comme les rameaux externes, les

un Ce
rameaux internes s'envoient mutuellement de nombreuses anastomoses et forment
plexus, toutefois, est beaucoup moins riche que celui qui s'eta.te sur
la paroi externe des fosses nasales malgré les anaslomoses piecitées,qu'i)s
échangent entre eux, les' rameaux internes de l'olfactif atféctent une disposition
plus ou moins pënicillëe. Finalement, ils s'épuisent dans la partie supérieure de la
cloison. REMY (T'A. d's~'e~ 1878, p. 28) a pusuiyrequelques.fUetsolta.ctifsjusque
dans lamuqueuse des sinus sphénoïdaux.
4° Structure. Les filets olfactifs diffèrent des nerfs ordinaires, des filets du
trijumeau par exemple, par une colorationgrisàtre: ce sont des nerfs gris, demi-
_1~I-!
gélatineux, ressemblant
transparents,
J. c~. "1, :1 au
tissu tendineux à l'état embryonnaire
(ScHHL'rzË). Cet aspect spécial, qui rappelle
les filets sympathiques, provient' de ce, que
les fibres constitutives des nerfs olfactifs
sont dépourvues de myéline. Elles présen-
tent ainsi la plusgrahde analogie avec les
fibres de Rëmak comme ces dernières,
elles sont cylindriques, striées longitudina-
lemen t, parsemées de gros noyaux ëvalaires

elle-même (fig. 468, A et B).


à grand axe dirige dans le sens de la fibre

Les fibres olfactives diffèrent, cependant,


des fibres de Remak par leur volume d'a-
bord, qui est beaucoup plus considérable,
puis par l'absence d'anastomoses elles sont
A B
intimement accolées' les unes aux autres,
Fig.465. mais elles n'échangent jamais de fibrilles.
Fibres du nerf olfactif de l'homme A, r6u- D'autre part, à leur terminaison, les filets
nies en faisceau B, iso!ees par disso-
ftfttion(d'ap!'t'sA.KEYetHE'.xt);s). nerveux constitués par des fibres de Remak
affectent une disposition plus du moins
plexiforme, tandis que les ramitications olfactives nous présententune disposition
plutôt arborescente.
Du reste, les fibres olfactives se groupent en faisceaux, entourés chacun, comme
les faisceaux des nerfs à myéline, par une gaine lamelleuse simple ou feuilletée.
Ces gaines renferment, dans leur intérieur, un nombre plus ou moins considérable
de faisceaux primitifs, sépares les uns des autres par de minces tractus conjonc-
tifs et par des espaces lymphatiques, j
5" Terminaison. Le mode de terminaison des nerfs olfactifs dans la muqueuse
nasale sera étudié plus loin, à propos des organes des sens (voy. ~e?ïs de l'olfac-
tion). Depuis longtemps déjà, SwAKN et FtscuER ont signalé, le premier chez les
oiseaux, le second chez les batraciens, l'existence d'anastomoses unissant, en
pleine muqueuse plantaire, les filets de l'olfactif et les filets du trijumeau; mais
ces anastomoses, comme l'établissent les recherches ultérieures de Bnocc<n (Bull.
.S'oc.pAt~ow. de P<M'tS, 1877) n'existent ni chez les animaux ni chez l'homme.
Variétés absence des nerfs olfactifs. Des faits d'absence congénitale de la bandelette
olfactive et du bulbe olfactif ont été signalés depuis déjà longtemps par RosEKMÛLLHK, par CMLTu.
par PRESSAT, etc. Cette a.nomatie parait avoir coïncidé, dans les cas précités, avec l'absence du
sens de l'odorat (anosmie). Une pareille coïncidence est en parfait accord avec ce que nous
enseignent la physiotogic..et la clinique, à savoir que le nerf olfactif est !e nerf de l'odorat et
que l'anosmie accompagne fatalement la destruction du nerf, que cette destruction soit expen-
mentateoupathotogique.
Il existe pourtant dans la littérature anatomique deux faits, celui de CL. BERXARD (Leçons ).<«'
~<ë)<te M~'MeMi! i8S8, p. 2?9) et celui de LE B~c (~!<H. Soc. f/e B:o<'oy:e, iM3), où l'absence
des nerfs olfactifs a été constatée à l'autopsie chez des sujets qui, de leur vivant, possédaient
comme tout le monde rimpTessionna.bilitc pour tes odeurs. A ces deux faits, je puis en ajouter
un troisième: au mois de juin )89Q, en faisant l'autopsie d'un sujet qui était mort la veille A
j'Hôtel-Dieude Lyon, dans le service de M. le professeur L~xH, je n'ai trouve sur son cerveau
aucune trace du bulbe olfactif et de la bandelette olfactive or, il résulte des renseignements
très précis qui m'ont été fournis depuis par sa femme, que le sujet en question jouissait do
l'odorat et percevait les odeurs comme le commun des hommes.
Pour expliquer ces faits de persistance'de l'odorat malgré l'absence de nerfs olfactifs, certains
physiologistes n'ont pas craint, suivant en cela l'exemple de MAGE~c'E, de déposséder le nerl' °
olfactif delà fonction de transmettre au cerveau les impressions odorantes et d'accorder ce rôle
au nerf de la cinquième paire. Une pareille interprétation ne me parait nullement acceptable
l'anatomie comparée, la physiologie expérimentale et l'observation anatomo-clinique déposent
contre elle, en établissant, par des faits aussi nombreux que précis, que le nerf olfactif est bien
réellement le nerf qui relie aux centres nerveux les cellules olfactives de la pituitaire.
M. DuvAL (Ball. Soc. fMn~i-opo~tt-, 1884), en étudiant avec. soin le cerveau qui fait l'objet
de l'observation de LE BEC, a constaté d'une part, la présence de filets olfactifs dans la muqueuse
pituitaire, d'autre part, sur le cerveau lui-même, l'existence de véritables moignons d'implanta-
tion des nerfs olfactifs. Il en conclut, avec raison, que ces deux parties extrêmes ne peuvent
avoir existé sans la présence de parties intermédiaires établissant leur continuité. Dans ce cas,
l'absence des nerfs olfactifs devient une ~M'e<e)!<<;<e agence, une simple réduction de ces nerfs.
Hien d'étonnant'alors que la fonction persiste, l'organe existant réellement quoique atténue.
En supposant même (comme c'est probaL<ement le CM pour l'observation que j'ai rapportée
plus haut) que l'appareil olfactif fasse complètementdéfaut, il n'y aurait pas la une raison suf-
fisante pour déposséder le nerf olfactif de ses fonctions classiques au profit du trijumeau. L'oxer-
t'ice du sens de l'odorat s'explique suffisamment, en ett'et, par un phénomène de suppléance,
suppléance d'un nerf non développe par un nerf voisin les impressions odorantes, au sortir de
l'épithélium olfactif, au lieu de suivre les fibres olfactives, comme cela a lieu d'ordinaire, suivent
exceptionnellement les filets du trijumeau et n'en arrivent pas moins, par cette voie détournée,
par cette voie suppléante, aux centres corticaux des hémisphères.

§ Il. DeMfKK'Mie.~MM'e N~F opTtQUE

Le nerf optique ou nerf de la deuxième paire est le nerf de la vision. Il s'étend


_L~ ~a. ;¡nl'l:810
.1.. chiasma optique au globe de l'oeil et, par
du
conséquent,occupe successivementla cavité
crânienne et la cavité orbitaire. Bien que le
nerf optique soit un dérivé du cerveau in-
termédiaire ou thalamencéphale, constitué
par des fibres nerveuses qui, comme nous
t'avons vu page 427, appartiennent réelle-
ment au névraxe, nous le considérerons ici
comme un nerf ordinaire et le suivrons,
comme les autres nerfs craniens, depuis son
origine à la partie antérieure du chiasma,
jusqu'à sa terminaison dans la rétine.
1° Origine apparente. Le nerf optique Ftë't).
se détache de l'angle antéro-externe du Le globe de FœU, vu par son hémisphère
chiasma, dont il constitue le prolongement postencur pour montrer le point de
pénétration du nerf optique (~e~ï-~cAc-
antérieur. Le prolongement postérieur, ~a~/e).
comme on le sait, est formé par la bande- P, pote postérieur de l'ceil. N, cô~ inLom''
lette optique. ou nasal. T, côlé externe ou temporal.
t, m~t'idicn vcrt-icaL 2, mëj'idicuhorixonta).
3, nerf op~f)uc. 4, 4, vaisseaux el nerfs ciliaires.
2"Relations avec les centres nerveux, 4', 4', les deux ar~rps ciliaires ioHgucs.
voie optique. Voy. p. 427. 5, 5', tcadouxvasft vorHcosa supérieurs. G, 6', tes
deux vasa. vorticosa itifct'icurs.

3° Direction et trajet. Du chiasma, où il prend naissance, le nerf optique se


dirige obliquement d'arrière en avant et de dedans en dellôrs. 1) atteint ainsi le j

trou ou canal optique, qu'il traverse d'arrière en avant, poui~pén~trer dans l'OTt'Mte.
Arrivé dans cette cavité, its'itiuéchit légèrement sur lui-même, en faisantuncou.de ]
dont la convexité regarde en dehors. Suivant alors une direction a peu près pos- j
téro-antcrieure,ilseporte vers le globe de l'ofil etie pénètre. Le pointou se fài~ i
l'union du nerf optique avec le globe oculaire ne répond pas exactement au pôle
postérieur de ce dernier il est situé (fig. 466,3) a 3 millimètres en dedans de ce
pôle et il millimètre au-dessous, j

4"Divisions et rapports. Envisagé au point de vue de ses rapports, le nerf j


optique peut être divisé en quatre portions, qui sont en allant d'arrière en avant

Fi~.467.
Coupe horizontale de t'orbi).epass:tutpar )e nerf optique (sujet congeie).
(Lacou)'ecstgrossiedc)/2d)ani6L)R.)
t, MCt'fop~uc,avec tï~sapor~ittHit~m-cpanicnnc:b, sa~ftio~ ca~ahcutaif'c: c,sa portion orhitmfc: sa j'cr
tiot) t)ttt'a-i)u!bai)'c. 2. chiasma. gio~ocataire. 4, dt'oit externe, avec son nerf. 5, drOt~ hitci'nc, avec sou
nc'f. C, ~atïgHoM o~hUtahMiqnc. 7, ~tandc taervmatc. carcUdc in~rtte. 9, tu't~t'e optithatmiquc(son t,)'t
au-dessous et au-<tcssus de la coupe est figurL'.cn ;Kn"ti!!6).
hraïc")Mnyf~t!)p tt)t't'Gs9~c;)a!' )a coupe.
10, muscle ~Cto~bral,
tt,
)3, at'tt'rc c'r~~i-ttt~ ai~L'ncut'c.
j
). cct'vcau. )i; apL&rc e.'f''
smus ëpttL'jiO-[)m't~~at de [mns(mHf.
t?,ccUufesethmo?daïcs.–)R,art6rccct)U'atcdctar6)iHe.

l"nne portion int.<'a-cranienne; 2° une portion intrâ-osseuse ouintra-ca-na~cutaire;


~P une portion int.i-a-ot'bitaire 4" une pûrUon int,ra-ocu!aire ou int.ra-.butbairc. De
ces quatre portions, la première mesure de tO a i2 minimetres, la seconde C tm
7 millimètres, la troisième 30 millimètres, la quatrième 6 ou 1 dixièmes de mi)H-
mètre. Au total, ta longueur du nerf optique est, en chiures ronds, de 5 centi-
mètres.
a. /'oy'<tOH ~:<ra-e~ï!eMMe. La portion iuh'a-cra.nienne~ se t'essent.a.~t, ~nc~cp
du voisinage du chiasma, est un peu aplatie de haut.eu bas elle mesure, a sa
partie moyenne, 5 millimètres de largeur sur 3 m'dnrnëtres de hauteur. En haut,
cite. répondla partie externe de l'espace quadritatere perforé et à la racine
a.
Hanche interne du nerf olfactif. En bas, elle repose successivement sur la
'ente de l'hypophyse et sur la partie externe de la gouttière optique. A sa partie
inféro-extemese trouvent la carotide interne et la portion initiale de l'artère
~phthatmtque. Nous ajouterons, au sujet des rapports de la portion intra-
it-anienne, que te rebord supérieur du trou optique est prolongé en arrière par
nn petit repli falciforme de ta dure-mère (fig. 4t6,')'), qui s'étale a-u-dessus du
nerf et que, pour cette raison, on pourrait appeler <eH<e dtt Me?' op<<OMe.
b. /~o)'<tOM ù:<rc-c<:Ma~tCM~e. Nous désignerons sous ce' nom )a portion du
tiCt'f qui se trouve située dans te trou on canal optique (~s<c'o~ p. ~13), entre la
) H\'it.(' cratdenne et. ta.
c:n'iteorbitaire.Enen-
U'antdansceca.na),[e
nerf optique, jusque-)a
aplati comme nous ra-
\nns ~'u, prend iL~ for-
um d'un cordoti cylin-
drique, forme qu'il
conservera désormais
jusqu'à sa terminai-
son. H mesure environ
3 millimètres de dia-
jnctre. Le nerf, dans
le canal optique, est
sutidemeht uni à la
paroi du canal. L'ar-
tët'copht,ha.lmique,qui
t ['averse avec lui le Le nerf optique c~. ses rapports avec les vaisseaux de i'orb~c.
canal optique, est en- ), caro)i()c ink'rnc- 3, artère ophf.hahniquc. 3, veine ofhUmhniquc, avec
core située (fig. 467, 9) son anastomose avec la i'aciatc; 3" son anastomose avec )~cx[)S )t!.(~oYdicn.
3'
4. artère t.tCt'vnmte. art,<~)'c cc"ra)c <tc )~ r<t)ttc. S, ar~re nmscuiait'c supt'
6, tu'Krc muscut.in'c tut't~'ieufc. 7, artères cUtaircs. –8, art&t'c ~Uimo'f-
a sa partie inféro-ex-
ricut'c.
da'c pos~riftu'c. 9, .u').f't'c cHimoïdate a~~t'icut'c. )0, n.r(,f['c st~-Ot'bitait'c.
terne. 1
ar4~?rc palpMll'ulc sup61'icul'c.
f'['onta!c. )4, afterc nasatc.
t:;,u'lèt'u yallté6rülc infvricurc.
tn, f*)'L''t'c c~ vcmc f~ciaics.
n, t.\l'tèl'('
C. /~0?'<<OK ifH<}'a-0?'- A. ~auj'io'cs. ~ri~n~cs en dedans. tt. ncrt'ot'Uquc. C~ t~'mde tao'Uitale.
D, sinus frontal. H, sinus tnaxi)tnh'c.
MK!<'e. Le nerf op-
tique; en débouchant, dans l'orbite, traverse tout d'abord un anneau fibreux, que
lui forment, les tendons d'origine des quatre muscles droits de l'œiL Puis, quand !cs
muscles droits s'écartent en divergeant et circonscrivent ainsi une sorte de cône
nu <)f pyramide, le nerf chemine assez exactement dans F axe de cette pyramide.
Toutefois, il n'est pas rectiligne. Si nous le suivons d'arrière en avant, nous le
voyons décrire deux courbes (fig. 467,c~ une première courbe ou courbe posté-
rieure, a concavité inférieure et interne une deuxième courbe ou courbe ante-
rieure, à concavité externe. H est donc, dans son ensemble, configure en 6'italique
et, de ce fait, présente une longueur un peu supérieure a la distance qui sépare
en ligne droite le trou optique du pôle postérieur de l'œil. C'est grâce a cette dis-
position, on l.e concoit, que le segment postérieur du globe de l'œil peut a son gré
se mouvoir librement et dans tous les sens le nerf, en eflet, redresse ses cour-
bures quandse déplace son point d'implantation oculaire, et sa longueur, ainsi
accrue, est toujours plus que suffisante, d'une part pour que le nerf ne gênées
rien les mouvements de F œil, d'autre part pour que ces mouvements ne tirailler)! f
Æ
~jamais le nerf.
Dans la traversée orbitaire, le nerf optique est entburé de toutes parts par ]';
tissu cellulo-adipeux de cette cavité, Il est particulièrement en rapport 4° avec
l'artère ophthalmique, qui croise obliquement sa face supérieure en se portant de
la paroi externe de l'orbite à sa paroi interne 2° avec le ganglion ophthalmiquo,
qui s'applique contre sa face externe, à l'union de son tiers postérieur avec h's
deux tiers antérieurs 3° avec les nerfs et les vaisseaux ciliairés, quis disposent
irrégulièrement tout autour de lui 4° avec les vaisseaux centraux de la rétine,
r

derniers vaisseaux.
qui pénètrent dans l'épaisseur du nerf par son côte externe et à 1.0. millimètrfs
environ en arrière du pôle postérieurdel'œil.Nous reviendrons plus loin sur eus

d. Por<tOM tH<)'<&M~<n'?'e. La portion intra-bulbaire répond la sclérotique


et à la cheroïde. En pénétrant dans l'orifice que lui offrent ces deux membranes
a

(voy. ÛE~), le nerf optique, tout en conservant sa forme circulaire, se rétrécit


graduellement au point que son diamètre, qui était de 3 millimètres, descend à t
1 millimètre et demi. Il s'efHIe ainsi (fig.'46i,d) en une sorte de tronc de cône dont
la pointe répond à la lamina cribrosa (voy. <S'c~'o<~Me). Cette atténuation du
nerf, disons-le tout de suite, relève de ce double fait '1° en partie, de la dispiu'i-
tion de la myéline autour de chacune des fibres nerveuses (le nerf au delà. de la
lamina cribrosa est complètement amyélinique) 2° en partie, de la réduction
plus ou moins considérable que subit a ce niveau le tissu névroglique du cordon
nerveux.
5° Structure. –.Envisagé au point de vue de sa structure, le nerf optique nous 1

oO're à considérer :i" le tronc nerveuxproprement dit 2"les diverses gaines


qui l'enveloppent 3" les vaisseaux centraux de la rétine,
j
NERF PROPREMENT DIT ÉLÉMENTS NERVEUX ET ÉLÉMENTS DE SOUDEN. ––Le nerf
optique proprement dit est essentiellement constitué par des ûbres nerveuses lon-
gitudinales, accolées et parallèles, d'où l'aspect en woeMe de jonc que présentent
les coupes transversales de ce nerf (fig. 470). Ces fibres sont remarquables par
leur ténuité leur diamètre varie d'ordinaire de 2 [~ à 10 mais il en existe
de plus ténues encore, incomparables comme finesse, pour employer l'exprès- )

sion de ScnwALBE. Elles appartiennent toutes à la classe des fibres a myéline, )

comme la grande majorité de celles qui entrent dans la constitution des nerfs
cérébro-spinaux. Elles diffèrent cependant de ces dernières en ce qu'elles n'ont
pas de gaine de Schwann, se rapprochant en cela des fibres nerveuses des centres.
La gaine piale, qui enveloppe le nerf optique, et que nous décrirons plus loin,
envoie par sa face profonde de nombreuses cloisons conjonctives, les unes reta-
tivement épaisses, les autres extrêmement minces, qui s'insinuent entre les libres
nerveuses et les divisent en faisceaux plus ou moins volumineux. Le tissu con- [
jonctifqui forme ces cloisons présente toujours les caractères histologiques du
tissu conjonctif lâche. On ne le voit, sur aucun point, se disposer en gaines lamet-
leuses et le nerf optique, à ce sujet, diffère considérablement des nerfs ordi- 1

naires.
Outre les cloisons conjonctivesprécitées, le nerf optique nous présente encore,
comme éléments de soutien, du tissu névroglique, et ceci n'a rien que de très
naturel, puisque le nerf optique, nous l'avons déjà dit bien des fois, est une

r
dépendance du névraxe. La névroglie du nerf optique forme tout d'abord, immé-
diatement au-dessous de la gaine piale, une couche mince mais continue, qui
repose directement sur les éléments nerveux c'est la </<M'MS n<wo~Me de cer-
):uns auteurs (fig. 467,1). Elle forme ensuite, dans l'épaisseur même du nerf, un
nche reticulum dont les mailles entourent les fibres nerveuses. Aux fibres de ce
n'-ticulum se trouvent annexées
denombreuses cellules névrogli-
ques, qui, comme des cellules
endothélia.tes se disposent sou-
vent en séries le long de la sur-
externe des faisceaux ner-
veux. Des cellules analogues sont
encore disséminées & l'intérieur
des faisceaux (ScHWALBE).
Entre les nbres optiques et
)eurs éléments de soutien, que
ces éléments soient conjonctifs
ou névrogliques, se trouvent des
espaces en forme de fentes ce
sont tes espaces ~/ntp/K!<t<~Mes du Fi~.469.
nerf optique (Hg. 469). C'est là que Les
espaces lymphatiques du nerf optique, vus sur
circule la lymphe. Ces espaces une coupe transversale du nerf (d'après A. KM et
communiquent, comme l'établis- REMtUS).
injectes au bleu de Prusse, sont res-
sent les injections de ScuwAmE Les espaces lymphatiques~sentés bleu.
en
et celles d'AXEL KEY et RETzics,
d'une part avec les espaces lymphatiques qui entourent le nerf (voy. plus loin),
d'autre part avec les cavités arachnoïdienne et.sous-araçhnoïdienne du cerveau.

/?. (JAiNES DU NERF OPTIQUE. Dans le crâne, le nerf optique, place dans les
espaces sous-arachno'idiens, n'est revêtu que par une enveloppe cellulo-vascu-
laire, prolongement de la pie-mère cérébrale. Mais, au niveau du trou optique,
les deux autres méninges se réfléchissent sur lui et raccompagnent jusqu'au
globe de l'œil. Les portions intra-canalieulaire ,et intra-orbitaire du nerf optique
nous présentent donc, comme le névraxe lui-même, trois enveloppes concen-
triques, que nous désignerons sous le nom de gaine interne, de gaine moyenne
et de gaine externe
La <y<MMe !M<e?'He ou gaine piale (ug. 470,6) est une membrane conjonctive, très
mince et très' délicate, enveloppant le nerf optique sur tout son pourtour et
constituant son névrilème proprement dit. Elle est le prolongement de la pie-
mëre cérébrale et présente les mêmes caractères histologiques que cette der-
nière. Rappelons, en passant, que la gaine piale du nerf optique, comme la pie-
mère cérébrale est doublée sur sa face profonde d'une mince couche de névroglie,
qui la sépare entièrement des fibres nerveuses. Fucus, auquel nous devons une
bonne description de la gaine névroglique du nerf optique, la considère, mais
sans preuves bien convaincantes, comme résultant de l'atrophie des faisceaux
nerveux périphériques, qui auraient disparu, ne laissant a leur lieu et place que
le rcticulum névroglique dans lequel ils étaient contenus.
La ~ct'Ke e.r<e?'Ke ou gaine dM?'a~<? (fig. 470,4), beaucoup plus épaisse et plus
résistante que la gaine interne, présente une structure franchement fibreuse. Elle
!du:coM~~
~e-Gonfohd,.eh arrière,-sur le pourtour la dme=mi=te cty-
n~enne, dont etië n'est qu'un proiQhgeTnent.SApf'EY'asignai dan~.la gaine düz·al~~
du nerf optique l'existence d'un rich&LpIexus~denbrës~nerveuSës~
ven~t des neris ciliaires. ~:r
pro- m
'i-
La ~/Ke M:o~eHMcou;~sM!earac/tMoMteHMe(Qg. 470,8) est niembrane extt'~
mement~ ~mihce~intër-
media.it'ë âuxdeux ga.));)es
pt'écëdehtes. r:E)t6 :repr('
senta~~a-uto~f~~M'
·l
~])t.tgue~te~u He~Ttscc-
Ta~l~aTaË~tud~~ra-
r~lp l'n,·,Cl;yn 41e
ni~nne~l~&ra.Gttn~~dcs
anatoraistes aUën')ât~
~'C'S.)'ACES~.YM'PJ)ATtQUES
~É~bi'i'tQUES.~LtM.me~
tement~au-dessop~de !:)
ga.meLdul'alë,entre eUc <;t
)a game al'achnoïdtenne,
se trouve, un~/ëspace en
fornM' :dë .fëntë~ c'esL
['e~psee"<e/:H c't&'ëM ou
Fi~.470. ~MMM?' l'ëpl'Ésëntant
Coupe transversale du nerf optique c~ de ses gaines (~< ici la cavité ai'achno)-
ycAew~f/c). dienne ou eapace subdu
1, nerf opin~uc pro~u'e~pn~ d~, arec t ses fatsecaux ttçrtcu~; f sess
rat des centres encép)):)-
travées conjohcthps. ar~rc cc'ttratp de la ï'~ihic- 3, ~onc cpt'tt'a!c df Uques.~ Cetj~ëspacê lyni-
la r~Uac. 4, f?Amc durale. 5, gaine arachnoïdichnc: 6, gaine piale.
phatiquë est ta.ptssé pat'r
T. coHchetictrog~~MC BOHS-~t~ie. 8, espace Sous-duFai (e~ ~CKj. 9, espace
sous-arachnoÏdiCH(PH&).
un endothéHum contitu)
et., d'autre part, est. cloisonné à i'innni(ng.470.8) par un système de, tracts
conjonctifs très fins, revêtus eux aussi de ceHu)esendoHie!iaIes c'est une séreuse
c)oisonnëe
En dedans de Fespace arachnoïdien, entre la gaine arachhoïdienne et la gnine
piate, nous rencontrons an nouvel espace, rc~a!cesoMS-(?c/;HO!eK du nerf
(Hg. 470,9), tequetse continue en arriëre avectesespacessous arachnofdiens du
cerveau. Comme ces derniers, il est divisé par un système de trabecuLes Gonjonc-
tives diversement entre-croisées en une multitude de cavités ou ai'ebies,daas les
quelles circule la lymphe. C'est à t'espace sous-arachnoïdien du nerf optique
qu'aboutissent directement les divers espaces lymphatiques,, espaces perifascicu-
taires et espaces interstitie)s, qui se trouvent dans l'épaisseur même du cordon
nerveux.
D. VAtSSEAUX CENTRAUX DE LA KE'HXE.–Au voisinage du globe Ocùtaire, le nerf
L: ".?'
optique s'enrichit de deux nouveaux éléments rartère et laveine céntràiës de la
rctine. –L'a?'<e?'e ceH<r<t~e de la ?'e~'?!e, branche de l'ophthalmique, pénètre dans
l'épaisseur du nerf par son côté externe et à 10 miilimëtres environ de la sctero-
tique. Elle chemine d'abord quelque temps à )à face profonde de la gaine piate
puis, elle gagne obHquement ta partie centrale du nerf, qu'eUe occupera désormais
jusqu'à sa bifurcation au niveau de la papille optique. La ~Me~M<)'g~ de la
rétine accompagne l'artère homonyme dans tout son trajet et présente natureHc-
ment tes mêmes rapports. Elle provient de la rétine et vicnl, sa sortie du nerf &
optique, se jeter dans !a veine ophthatmique supérieure ou bien direct.oment.
dans )e sinus caverneux. Artère et veine, chacune avec ses vaso-moteurs (le H~'y
<<t' 7~ed~mM~ n'existe probabtement. pas en tant que rameau isolé et indépendant),

sont contenus dans une masse de tissu conjonctif tache (fi~.470, 2 et 3), dépen-
dant de la gaine piale.
6'Terminaison antérieure du nerf optique. terminaison anté-
Le mode de
rieure du nerf optique nous est nettement indique par une coupe, soit horixontate
(tig. 47')), soit sagittale, in-
téressant a la fois le cordon
!)erveux et la paroi oculaire
t'orrcspondante.
Les faisceaux nerveux,
ton! d'abord, se depouitlent
(h' leur myéline. Ainsi rc-
de volume, ils traver-
(iuit-s
sent les mille pertnis de la
hunina. cribrosa et, arrives
:tu-dcvant de cette mem-
brane, s'épanouissent en
s(;ns radjaire pour se conli-
!u~t' avec la rétine (voy.
/<*e~e).
Les gaines et les espaces
pcrioptiques se compor-
tent de la façon suivante
((i~ 47't). La gaine durale
tout d'abord arrivée au troupe ton~itudhi'.Uc dn nerf ~ptn~uc sc!i cntrcc <huts te
~!<d)e oculaire, s'inueclut en ~tobe de rœH (d'après Sctt\A!.n)-;).
dehors sous un angle de '100 <t,sctcroU<juc.chot'oïdc.–c~t'~titic.avccscsdi~t'cuLcscoucht.'s.
), g;UftcdtH';t)c. 2, g'aitic af'{K:ht)Of'(itt'H!tc, ~[nic ptaif. tat~-
itil() degrés et se continue ccitux nct'~cux du nct'f opf.iquc. 5, couchf ccntratc f!c Ussu conjoncU)\
avec (! et 7, la veine et; )'<n'tÈr<' ccnh'titcs de h), r~itic. 8, )a)nc erthtt''f
sans ligne de démarcation cxcuvattou ccutra~c de la [)np[[fc. 10, espace suhdurat. !), cs-
j'it.ceso~s-ttt'af'hno't'dicu.
:mcunc avec les couettes cx-
termes de [a. scteronque, envu'on avec )esdeux tiers externes de cette membrane.
La gaine ~arachnoïdienne, toujours appliquée contre la face interne de la gaine
~Itu'ale, se continue de même avec les faisceaux fibreux de la sclérotique, à l'union
de ses deux tiers externes avec son tiers interne. L'espace subdura, que circons-
crivent les deux enveloppes précitées, se termine I& en formant un cul-de-sac.
La gaine piale, au niveau de la lamina cribrosa, s'infléchit en dehors comme la
~itinc durale et se continue, à son tour, avec les couches internes de la scléro-
tique un certain nombre de ses fibres, celles qui sont les plus internes, entrent
en relation avec la choro'ide. Quant ù. l'espace, sous-arachnoïdien, il se termina
<')i cul-de-sac comme le précèdent, mais un peu en avant de lui ce cul-dc-sa''

de
~t'minal, comme nous le montre la figure 47d, est situe en pleine sclérotique,
an niveau du plan postérieur de la lamina cribrosa.
Vaisseaux du nerf optique. –Le nerf optique reçoit ses
7" sources
multiples. L'artère centrale de la rétine, tout d'abord, abandonne quelques
rmneaux, toujours fort grêles, a la portion tout antérieure du cordon nerveux. Le
reste de sa portion intra-orbitaire est irrigué par tes artères ciliaires. Enfin, les
deux portions intra-canaliculaire et infra-crânienne reçoivent quelques fines arté-
riolesdelacérebraleanterieure.

HL TrO~'CHte pN!?'e NERF MOTEUR OCUf.AfRE COMMUN

Le nerf moteur oculaire commun pu nerf de la troisième paire est le plus volu
mineux et le plus important des nerfs moteurs de l'oeil il se distribue à tous tp.s
muscles de l'orbite, à l'exception de deux, qui sont le droit externe et le grand
oblique.
1° Origine apparente. Ce nerf (fig. 4'73) natt, par dix à, quinze filets, sur le coh'
interne du pédoncule cérébral, entre la protubérance annulaire et le tubercuh
mamillaire. Ces niétsradiculaires émergent <[u
névraxe, pour la plupart, au niveau d'un sillon.
!e St'MoK de ~ocM<o-Mto<eM?'coH~HtMK, qui longe
le bord interne du pédoncule cérébral, tout ~a
côté de l'espace triangulaire perforé. Un certainii
nombre, cependant, bien décrits récemment par
ZAKDER (.<K~. /tMze~o', i8H6) naissent en de-
hors des précédents, non plus sur le bord in-
terne du pédoncule, mais sur sa face antérieure
ou ventrale. Dans son ensemble, la surface
d'implantation des faisceaux radiculaires <t)t
r moteur oculaire commun représente assez bic!)
un V majuscule (ZAXDEK), dont l'ouverture
Fig.473. serait dirigée en avant.
~lude d'cutcrgence du moteur ocutah'c Les filets radiculaires les plus postérieurs
commun. sont très rapprochés de la ligne médiane et
I, protubérance. p~doncuîc c~rcbt'n).
3, espace mter~~doncutairc. 4, Lubcrcu)c~ entrent presque en contact, au niveau de cette
mamillaires. 5, moteur oculaire contmux, ligne,
avec a'.s~sut'ffK'c d'imptantation. avec les filets homologues du coté oppo-
sé. Mais on ne voit jamais les filets de gauche
et les filets de droite se fusionner ensemble ou même s'entre-croiser, comme l'ont
enseigné à tort un certain nombre d'anatomistes,VAROLEet VtEussEKs entre autres.
Envisages maintenant au point de vue de leurs rapports réciproques, tes filets
radiculaires du moteur oculaire commun sont assez bien isolés au niveau de leur
origine sur le pédoncule. Mais aussitôt après leur sortie du nevraxe, ils convergent
les uns vers les autres pour constituer, par leur réunion, un cordon nerveux
unique, légèrement aplati d'abord, puis régulièrement arrondi.
2" Origine réelle.–Voy.p.44).
3" Trajet.
En quittant le pedoncute, le nerf moteur oculaire commun se dirige
obliquement en avant, en dehors et un peu en haut, vers le côte externe de l'apo-
physe clinoïde postérieure (ug. 480, 3). Un peu en avant de cette apophyse, il
perfore obliquement la dure-mère et s'engage dans l'épaisseur de la paroi
externe du sinus caverneux. Suivant alors un trajet postéro-anterieur., il gagne la
fente sphénoïdale et pénètre dans l'orbite, où il se termine suivant un~ modalité
que nous indiquerons tout à l'heure. Voyons auparavant quels sont ses rapports.
4" Rapports. Les rapports du moteur oculaire commun varient suivant. ]es
points que l'on considère et, à cet effet., nous examinerons successivement, te nerf
e.<()

Fig.47!.
Lesncrfs<]ci'a;tt&)curpMsagc<hms)csiiiusca.veri)cux,ue).'U(.'ra)e.
nLi)!()tfm'oeu!itft'(!Con)tuun.–tV,j)attn'~ftnc.–V,(.t'iju)nt'au.–Vt,ntotcut'o''u!aH-nc\)-e<'fiC.
~Ut~!)otidcGass(;t\2,op1tL)mhniqu'3.tnaxithn['csupt''r)en['4.!naxi!i:m'ci)]i'('')'ion)'5,ft'cn):d.–t',ta<
'));[!7,sinusc:L\'pt'nGHX.–8,mnuS()f'tr~uxsu~3t'K'u!h'ou[)ctitroixf.–)'),jL''['i<tsLcot'b))nh'e,<i~'K'
h;).r,.v;,pJat'sut~a)itJc~tfc!cst.f'~itcJacoupc)'f;)f'f''sf'j!tt''C)ftUJ.sf!ifi~urf'47t).

i" après sa .sortie du neyr&xe; dans t'epaisseur de la parut cx.t.erne du sinus


c:n'erncux; 3° dans la, fente sphenoïdatc
a. /~HMee<M<e~eM< après sa so)'<t'e (~M Mëu)'a.Ee, te nerf moteur ocLdaif'c conunu-n
passe entre deux grosses artères (tig. 4l5,[),
t'urtère cérébrale postérieure, qui est, en avant,
et t'artère cérébelleuse supérieure, qui est en
.u'riere. Le tronc basilaire, d'où proviennent
f'cs deux artères, sépare à ce niveau le nerfdn
roté droit de celui de gauche. Du reste, le mo-
Leur ocuiaire com)uun est situe au-dessous du
k'uiHet viscéral de l'arachnoïde, dans ie con-
Hucnt inférieur, c'est dire qn'il baigne en plein
(ku~ !e liquide céphaio-l'actudien. Un peu. plus
tuin, au voisinage de. la lame quadrilatère du
sphénoïde, l'arachno'fdel'en tonre complètement t
et )'accompagne môme, dans une étendue de'1
uu unUimètres, jusque dans le canat fibreux
F~4~.
de la dure-mère.
Rnpp")'sdt) moteur Ot'uta.h'c
t). /)sMs /'<a<sseMr ~e la pa~'ot <?.r<e;'He coilum.uLàsont'rig'mc.
~«s~:MS csoerMeM;c, le moteur oculaire com-
j, moteur ocu!:utc<'<in))mm.)):tth'(iqu(.
!nn)) occupe constamment la partie la plus ~(;u'convohf(t0)!(tc!'h)ft[t()f~tt!tjif.–(i.tronc
–n'oLnht''f'<n)co.–4.p'[)<:))K;utcc''Tt''tu'at.
<'t'ée de cette paroi (tig. 4~4 et 4'~C, Hl). lu;tsilaire: cnri~llral po3t(~ricur. d'I'(~
lucllcuse supi~riéurc,
Au-dessous de lui et dans cette même paroi
<tci'ue du sinus, on rencontre successivement le piUheLique et. l'ophthatniique.
Df<H.s la /'eK<e .~AëHO<~a/e, enfin, le nerf moLeur oculaire commun, encore
compact ou déjà. divisé en ses deux branches terminales, occupe la partie )a plus
n_ (tig.
large de cette fente 1
m 897,7 et 7'). Il pénètre {)"¡:
dans
l'orbite à. travers l'anneau du Zinn, lequel est forme,
:'II

comme nous le verrons plus tard (voy. ~MS~e ~'a?//),


par les deux tendons d'origine du muscle droit externe.
Anastomoses. Dans ta paroi du sinus cavcr-
5"
neux, le moteur oculaire commun reçoit deux anasto-
moses: l'une, seHSt'<~e, lui vient de l'ophthalmique:
l'autre, sympathique, est constituée Par un ou plu-
Fi~.476. sieurs filets, toujours très grêles, qui se détachent du
Coupe transversale du siaus plexus caverneux, c'est-à-dire de ces ramifications du
caverneux, pratiquée sui- grand sympathique qui entourent l'artère carotide in-
vant la hgne .r~'de la.ngure
474. terne au niveau de la gouttière Caverneuse.
t, paroi supérieure du sinus.
3, s~ paroi externe. 3, cavi~ chi
6" Distribution. En
entrant dans l'orbite, on
sinus. 4. carottdc interne. même un peu avant d'y entrer, le moteur ocuiaur
5~ diaphragme de thypopinsc.
6, corps pituitairc. commun (tig.477,111) se divise en deux branches, l'une
supérieure, l'autre inférieure. Ces deux branches, If~<'
Ill. moteur oculaire commun.
!Y, path~U~uc. V. ophthatmiqnf.
\t,
rement divergentes, sont séparées l'une de l'autre
V~, maxillaire sup~rieut'.
ntûtcur oculaire externe.
par un intervalle angulaire, dans lequel s'engage obli-
u
quement le nerf nasal, branche de t'ophthalmiquc. 11

a. ~'6!HcA<'SM;oer!'CM)'e. La branche supérieure est située tout d'abord en


dehors et puis au-dessus du nerf optique. Oblique en haut et en avant, elle gagne

Fig.477.
Nerf moteur oculaire commun et g!tng!ion ophUtainuquc.
U- nerf optique. erigné eu haut. Ht, moteur ocuiaire commun )V, pathétique. V, trijutucau.
I. 0)tht!ta!mi(juc. 2,
nasal. avec 2', nasal itftct'nc 2". Hasaï citerne. 3, sus-orbitairc. 4, tacryma!.
S. branche su~ricure du moteur ocutairc commun. S', sa branche inférieure. 6, gang)i(m opntMmiuuc, a~fc st..
trois mcincs.–7. nerfsciiiaircs. 8. nerf maxillaire supérieur. 9. gau~Hon Sf'hMUo~patatin.– {0, nerfs ftef~tairps
postérieurs.– H, rameau orMt.tirc, s'anastomosant, en)t', avec te tac)') ma).– )*. nerfsous-orbitaire.–t3, ucrr;n!~i)-
!aire inférieur.

la face profonde du muscle droit supeDeur de l'œil et se bifurque bientôt en deux


rameaux terminaux 4° un )'~Me<H< ?'M/'<'?'c'M~ qui se perd, par trois ou quatre
(iiets, dansie muscle droit supérieur; 2° un ~a~MM.sMpet'teM)',plus grêle, qui
longe quelque temps le bord externe du muscle précèdent et se redresse ensuite
pour pénétrer dans le muscle releveur de la paupière supérieure.
h. /h'a~c/tetM/'e~fM)'e.– La branche inférieure, beaucoup plus considérable
que la précédente, se porte directement en avant, comme le tronc dont elle émane
<-t qu'elle continue. Elle se divise, après un parcours de quelques millimètres
seulement, en trois rameaux, savoir 1° un MMteaMM<e!'He,. très court, qui se
perd dans le muscle droit interne de l'œil 2° un )'SM!eaM !M/'e?'ew, fort court
paiement, qui se jette dans le muscle droit inférieur 3" un ~'MmeaM a~ër~M)',
cftun, remarquable par sa longueur, qui se porte jusqu'à la partie antérieure de
) orbite et se perd sur le bord postérieur du muscle petit oblique, auquel iLcst
destine. C'es! de ce dernier rameau, disons-le en passant, que se détache la grosse
racine ou racine motrice du ganglion ophthalmtque. Nous y reviendrons naturelle-

a~<H.
ment à propos de ce ganglion.

b).< RESUME DU KEfit'MOTEUR OCULAIRE COMMUN

a), JJ¡'. supel'/eul'e du droit supérieur.


'U.duretevcurue)a.pa.up)ere.
~R. du droit interne.
)R.
t M.
du droit inférieur.
,.u petitobUquo(/'<<
?'~<tf/ft!t0~o/~t~ta[~~tfy'«').
''VariétÉs.– Le moteur oculaire commun, partie externe du sinus caverneux, envoie
dans la
quctquefois un filet anastomotique au moteur ocuiaire externe; mais, contrairement a. t'assof-
tion de certains auteurs, cette anastomose n'est nullement constante. Je t ai cherchée vainement
sur une dizaine de sujets, soit enfants, soit adultes. DEmE'r (in /))'< <<'Op/t~tH~)!o!o~!f,1887)
nous fait connaître qu'il n'a jamais pu, lui aussi, en constater l'existence. La branche supé-
rieure reçoit assez souvent une anastomose, soit de t'ophtha)mique. soit ())< nasat. Le moscto
droit inférieur peut recevoir un filet surnuméraire, soit du rameau du droit interne, soit du
ratneau du petit oblique. VoLKMA~x a vu le moteur oculaire commun envoyer un rameau au
~rand oblique, Je Fai vu, sur deux sujets, envoyer un rameau surnuméraire au muscte droit
externe. Le rameau du petit oMique perforait le droit inférieur dans un cas de !)M).E. J'ai
vu plusieurs fois te ganglion ophthalmique directement applique contre te rameau destine au

tes'~1~
exactement,J. 1_ _h'
petit nbUquc dans ce cas, le filet nerveux constituant la grosse racine n'existait pas ou, plus
desunees 'n.
hbres nerveuses .J__1~=: au gan-
~tif~Nophthfthntque passaient dire<'teme)it(]uner)'
t):u)3!ct{anpti<msans former (le rameau distinct.

§ IV. QMS~'t'SMte ~SM'<? NERF PATHETfQUE

!.c pathétique ou nerf de la quaLrième


paire est te plus grêle de tous les nerfs
crâniens par contre, il est celui qui effec-
tue dans le crâne le trajet, le plus long. C'est.
ie MeruMS ~'oc/~e<!?'s des anat.omistcs
ang):us et aHemands. 11 est destiné à un On~ue app~t'eui.cdu paUtù~que.
scut muscle, le grand oblique ou oblique
t, pathétique. 2. tubercutcs qu~dt'ijutucm'x
supcrieurdel'œi!. anh~jcur5.h)bpt'cu}c'sf)uadnjuntcaux;)os),f'
t'tcut'5. 4, frcm de ia. vaivute de ~icusscns.
[n''do)tcntesc~r'hcHcnxsu('6)'icm's. –H',j)"do't-
1° Origine apparente. Le nerf pathe- cntcs c~r~bcUoux moyens 6, p'dot)cutc Ct''n''hrat.
7, siUon ta(t''ra! (te Usante.
ti'juc prend naissance (fig- 478, 'i) sur la
farr supérieure de l'isthme de Fcncephate, par un, deux ou trois filets, toujours
tort prêtes. Cette origine est située immédiatement en arrière des tubercules qua-
't''i.i'"uca.ux postérieurs, de chaque côte du frein de la valvule de "Vieussens.
2° Origine réelle.–Voy.p. 447.
3° Trajet. De son point d'émergence, le nerf pathétique se dirige obliquement
en dehors, en bas et en avant. Il contourne successivement la protubérance annu-
1_1 _1- _l_J'J;L_cl
laire et le pédoncule cérébral et arrive
ainsi à la hase de l'encéphale. Changeant
alors de direction, il se porte d'avant en
arrière, traverse [a dure-mère au poir~l
ou s'entre-croisent les deux. circonfé-
rences de la tente du cervelet (fig. 480,4
et pénètre ainsi dans Fépaisseur de h
paroi externe du sinus caverneux. Il par-
court cette paroi dans toute son étendue,
traverse la fente spheno'fdale et arrive
enfin dans l'orbite (hg. 474, IV), ou il se
termine.
4" Rapports. Durant ce long trajet
de son point d'émergence a. son enh'ec
dans l'orbite, le pathétique présente !es
rapports suivants
a. En coK<otM'K<M< p?'o<M&era?Me, il
est accompagne par l'artère cerebeUeust'
supérieure, branche du tronc basitain.
b..i la base de l'encéphale, il vient se
Fig.479. placer entre le nerf moteur oculaire com-
~erf pathétique, trajet, rapports mun, qui est en dedans, et le trijumeau II
et distribution. qui est en dehors, et arrive ainsi au
)~o)fact)f.–H, optique.H, moteur oculaire sommet du rocher. Jusqu'ici, le nerf
commuH.ÏV, pathétique.–V, trijumeau.
t,opt)tha!)))nntP,avcc:t\tacr;mat;i".froMta!: chemine constamment entre le feuillet
i\nasai.–2~ ma xiHaite supérieur.–3,tnaxiHai)'c viscéral de l'arachnoïde et la pie-nu're,
inférieur. 4. nerf t'~curt'cnt de la tente du cervelet.
–tcr)nnmisoH'!upath~t)quc<at)stc'fusc!cg''a)t<t dans les espaces sous-arachnoïdiens p:u'

,t
o!'tii<mc.
conséquent.
c. /H& ~<ï?'0t e.c<e)'He <~M SM:MS c~MerMCM.r (fig. /ft~ 476), ~f~')'
/?t )“le patitétique est situe
au-dessousdumoteur oculaire commun, au-dessus de l'ophthalmique. Un intervai!c
de 2 à à 3 millimètres sépare tout d'abord le moteur oculaire commun et le pa!)'c-
tique. Mais, comme ce dernier nerf est à peu près horizontal, taudis que le premier
<'st obliquement descendant (fig. 474), il s'ensuit que les deux nerfs se rapprochent
graducttementet doivent finir par se rencontrer. C'est, en etï'et. ce qui a lieu un
peu en arrière de la fente sphénoïdate, le pathétique prend contact avec le c~
externe du moteur oculaire commun, croise ce nerf et lui devient sup'-rx'tn'.
comme le montre la figure sus-indiquée.
d. /)<M!s la /eM<e sp/tCMoMf~c (fig. 487,3), le nerf pathétique est situé à la
partie supéro-intcrne de cette fente, en dehors de l'anneau de Zinn. A côte de lui et
un peu en dehors, se trouve ie nerf frontal.
5" Anastomoses. Comme le nerf précèdent, le pathétique, en traversant ia
paroi externe du sinus caverneux, contracte des connexions intimes avec te grand
sympathique et l'ophthalmique
a..4uec ~H~~</K<yMe. Le grand sympathique lui envoie un ou deux (ih'ts
anastomotiques très fins, provenant du plexus caverneux.
b. /iuec7'op/t<c~MM'~M< L'anastomose du pathétique avec l'ophtitalmique est
])eaucoup plus complexe et, quoique constante, présente des variations indivi-
dueUes fort nombreuses. L'ophthalmique envoie généralement deux rameaux au
j~athétique.– Le preMM'er )'<MHe<ïM se détache de l'oplllhalmique, tout près du
ganglion de Casser'. Il se porte en haut et. en avant, traverse de bas en haut le
tronc du pathétique à travers une boutonnière que lui forme celui-ci et, s'inflé-
chissant alors en arrière, il vient se perdre en de nombreux filets dans la
tente du cervelet et dans la partie inférieure de la faux du cerveau ce premier
rameau, qui adhère plus ou moins au pathétique (fig. 4~9, 4), est connu, en raison
Je son trajet rétrograde, sous le nom dé ~e?'ecM?')'eM< de <eH<s ~M cervelet ou
ne?')'ecM'rt'eK< d'MoM. Le ~sK~erne ~HtesM se sépare de.l'ophthalmique un
ufju en avant du précèdent. H se porte obliquement vers le pathétique, avec lequel
il se confond le plus généralement. On le voit quelquefois s'accoler simplement
au nerf pathétique et s'en séparer bientôt pour venir se jeter dans le lacrymal.
6° Distribution. Indépendamment du nerf récurrent de la tente du cervelet
(hg. 479,4), qui doit être considère comme une branche de l'ophthalmique, le pathé-
tique fournit dans l'intérieur du crâne quelques filets fort grêles, parfaitement
écrits par VALENTix, qui se rendent a la dure-mère de la région. Tout comme le
nct'f récurrent. d'Arnold, ces derniers tilets sont. sensitifs et. représentent, des Mtets
<t emprunt dépendant de I'opl)thalmique.

il Dans l'orbite, le nerf pathétique chemine, comme le nerf frontal, immédiate-


ment au-dessous du périoste. Situé tout d'abord sur le côté interne de ce dernier
s'en sépare bientôt pour se porter obliquement en avant et en dedans. Il
<')'(use alors a angle aigu la branche supérieure du moteur oculaire commun, ainsi
que les deux muscles releveur de la paupière et droit supérieur de l'œil, atteint
ainsi te grand oblique et s'épanouit alors en un certain nombre de filet divcr- b
gents qui pénètrent ce muscle par son bord supérieur.

~c~ t)KSU.~ÉUUKK)!Ft'A't'HKT)~UH
tN. récurrent de la tente duccrveict.
-tQ~quesfitetsponrIadure-mcre.
t)).<<'t-m~tf<~f'.f.)M. du grand oblique.
Variétés. Hut.scHFHt.D décrit, comme émanant de ta. portion intracraniennodu pathétique, un
tUct accessoire du nerf récurrent d'Arnotd, qui. comme ce dernier, se rend à ta tente ducer-
vetet. Le pathétique traYersait Je reteveur de la paupière supérieure dans un cas de THAXE.
Il peut envoyer un rameau à l'orhicutaire des paupières. Il peut encore envoyer une racine
snpptcntentaire au gangtion ophthatnuque.Je t'ai observée ptnsieurs fois dans un cas, la grosso
)'Mi!K', ()ue fournit normalement le moteur oculaire commun, n'existait pas. On t'a, vu en
<~)rc envoyer un rameau, soit au t'ronta), soit au t.'Mt'yma), soit au nerf nasal t!K)!AUD (Cf~.
;H(W.. )8M, p. ;!C), a tort, selon moi, considère ce dernier ramc'u) comme constant \'A).E;<T)x
considère comme constante t'cxistonce d'un on de plusieurs titets anastomotiquesjetés entre le
pathétique et )e frontal, soit en arrière de la fente snhf'noïd.'Ue, soit dans l'orbite e))c-mûme.

V. 6'~Mt'eHtejM/re.' NEUF 'rnuuMEAu


Le nerf de la cinquième paire, est le plus volumineux des nerfs cru-
)iicns. C'est, un nerf mixte, présentant, les pins grandes analogies avec les paires
t'm'hidiennes comme nous le verrons, en effet, au cours de notre description, il
))uss('de deux racines distinctes l'une motrice, l'autre sensitive; cette dernière
pourvue d'un ganglion. Par ses niets sensitifs, le trijumeau tient sous sa depcn-
dance la sensibilité de la face et de la moitié antérieure de la tête. Par ses t)Iets
moteurs, il innerve tous les muscles masticateurs.
1" Origine apparente. Le trijumeau nait sur le côté externe de la. face infé-
rieure de la protubérance, au moment où cette dernière se confond avec les
pédoncules cérébelleux moyens:c'est, en effet,' immédiatement en dehors de ce
nerf que passe le plan, tout conventionnel du reste, qui établit la limite respective
de la protubérance et du pédoncule cérébelleux. Cette origine du trijumeau se fait
par deux racines, une grosse Qoor~'o )H<z/o?') et une petite (po?'<:o mMor)
a. 6~'<Mse ~c/Ke. La grosse racine ou racine sensitive, remarquable par son
volume, se compose de quarante à soixante faisceauxnerveux, non seulement
accolés, mais reliés entre eux par de nombreuses anastomoses. Elle est fortement
étranglée à la base et laisse après elle, quand on l'arrache, une espèce de saillie
mamelonnée, que BfCHAT considérait à tort comme une surface d'implantation des
fibres nerveuses.
h. Pe<~e ~'acMe. La petite racine ou racine motrice (Mo'y M(M<itca<eM?' des
physiologistes)est située en avant et en dedans de la racine sensitive, dont elle est
généralement séparée à son émergence par un petit faisceau de la protubérance.
connu depuis longtemps sous le nom de ~M~Me~e ~eU~&e~. Cette deuxième
racine, beaucoup
1 plus
1- petite que la
précédente, n'est constituée que par
cinq, six ou sept, faisceaux nerveux,
dix au plus.
2" Origine réelle. Voy; p. 44!).

3° Trajet. ta face inférieure <ic


De
la protubérance, tes deux racines du
trijumeau se dirigent obliquement en
haut, en avant et en dehors, vers )a
partie interne du rocher, ou elles se
terminent chacune d'une façon diJt'c-
rente. Nous avons donc intérêt à k's
suivre séparément
a. ?y~'<3< de la grosse ?'ac<He.
La grosse racine, après sa sortie du
névraxe (fig. 48), A et B), s'aplatit peu
à peu dans le sens vertical, de faro)
à présenter désormais deux faces,
Fi~80. l'une supérieure, t'autre inférieure.
Le trijumeau c) tes nerfs de )'cpi) a leur passage La largeur du nerf, qui est
de 4 ntiHi-
àtraverstadure-tnere. mètres environ au sortir de la protu-
t,nerfoptif[uc.–i'.caiotMciMtet'uc.–3,moteurocu- bérance, atteint successivement
h'hccotUtnun.–4,j~th~ttquc.–5,ntotpurocutaitccx-
ou
h'rnc. –(..trijumeau.–)' 3',4',5,<)< orifices do 6 miHimètres à sa partie moyenne,
)a<Jure-mf'rc!orificcs<)uram).)dpstm<'sitccsner!s. 7
))!)!'aiSmcdc)'hy~o))!);secUi~cj)ih)it.<it'p. ou 8 millimètres au niveau du h'd
supérieur du rocher.
Arrivée au bord supérieur du rocher, la grosse racine du trijumeau s'engage
dans un orifice spécial (fig. 416,2), que lui forment à la fois le bord supérieur
de i'os et-la dure-mère sus-jacente, représentée à ce niveau paria grande circnti-
fercncc de la tente du cervelet. Cet orifice, de forme oblongue & grand axe
transversal, bien plus grand qu'il ne le faudrait pour livrer passage au nerf, se
trouve situé immédiatement en dehors et un peu en arrière de l'apophyse clinoïde
postérieure. Jl conduit notre racine dans une loge fibreuse, le c<M~Mt ~Vec/ce~M
(cau!<e de AfeeM), qui occupe la partie la plus interne de la face antérieure du
rocher et qui est formée, ainsi que nous l'avons vu plus haut (p. 493) a propos
des méninges, par un dédoublement de la dure-mère.
En pénétrant dans le cavum de Meckel, la grosse racine du trijumeau s'aplatit
Je plus en pins. En même temps, ses faisceaux constitutifs, jusque-là réunis en un
cordon compacta se dissocient, s'écartent les uns des autres & la manière d'un
éventail, s'envoient mutuellement de nombreuses anastomoses, forment en un mot
un véritable plexus, qui, en raison de sa configuration, a reçu le nom de ~e;BMS
~'t~M~M~M'e ~M~'z~MMesM. Finalement, ces faisceaux aboutissent au bord supé-
rieur d'un volumineux ganglion, le ~6[K~:OH de6'a&!er, que nous décrirons dans
un instant.
b. 7~'e/~e~t petite )'NCtMe. La petite racine (tig. 48), A et H), !arge de
1 1 '.L_~ et
tnituiDÈtre J demi
Il a. GI muumetres. -11:1,
tunge le côte interne de la g'rosse ra-
cine jusque dans le cavumdc Meckei.
La, quand la grosse racine s'étale

A )!
Fi~. 4SI.
Le t.rijmuc.Mt et son ganglion (cùte droit) A, vus en pince, li, erignes en !).vant et. en dehors.
j.triimtttjau. avec:a grosse racine; f's~pcM~c racine.–2,~angUoMdcGassct\ncrt'oj'hthahtiiquc.
4,nerftnaxiUairfsujn''r)cur.–5:m'rinia\iUaircint'<t'icur.

transversalement pour former le plexus triangulaire, la petite racine s'engage


.tu-dessous d'elle et, poursuivant son trajet éthique en avant et en dehors, elle
atteint bientôt le gangUon de Gasser. Elle glisse alors entre la masse ganglion.
nai)'e et ta face antérieure du rocher, arrive t'origine du nerf maxillaire inférieur
f' h'), se fusionne avec ccHe hranchu uoi'vpuse. En entrant dans le ca\'um de
Mt~-kel, la petite racine du trijumeau subit un mouvement de torsion sur son axe,
en ~rtu dnquet ses faisceaux internes deviennent externes et vice versa. En même
U-mps, elle s'aplatit de haut en bas et augmente graduellement de largeur jus-
qu'à sa terminaison. Nous ajouterons qu'en passant au-dessous du gangHon de
casser, la racine motrice du trijumeau n'entre nullement en connexion avec ce
~:ingiion. EUe ne fait que s'accoler à lui, de la même façon que la racine motrice
de chaque paire rachidienne s'accole au ganglion spinal correspondant.

4 Rapports. Par sa face supérieure, la grosse racine du trijumeau est en rap-


port avec le cervelet, qui ta recouvre. Sa face inférieure, doublée de la petite
racine, répond à la facepostérieure du rocher. Situées tout d'abord entre l'arach-
noïde et lapi.e-mère, les deux racines reçoivent, au voisinage du rocher, une
gaine arachnoïdienne commune qui les accompagne jusqu'au ganglion de Gasser.

5° Ganglion de Gasseret ses branches.–Le ganglion de Gasser estune masse


desubstance nerveuse d'un gris jaunâtre, couchée sur la partie interne de la face
antérieure durocher, qui, comme nous l'avons vu en Ostéologie,(p. 136), se creusf
à ce niveau d'une dépression pour le recevoir.
a. CoK/{~M?'o;<MMe..c<ë?'t'eM!'e. Envisagé au point de vue de sa configuratiot!
extérieure, le ganglion de Casser affecte laforme d'un croissant ou mieux d'un
haricot fortement aplati, dont le hile seraittourné en haut et en arrière et dont if-
bord convexe regarderait en bas et en avant. Il nous présente ainsi deux faces,
deux bords et deux extrémités ou cornes:
Sa/'acc-aM<e~'eM~ouplutôt <tH<e?'o-e.K<e?'He est en rapport avec la dure-mère,
qui lui adhère assez intimement pour en rendre la dissection difficile.
Sa face p<M<e!'MMre ou /MS(<')'o-Mt~er)te répond à l'os, dont elle est séparée par
une lame fibreuse dépendant de la dure-mère. Le ganglion de Gasser se trouve
ainsi contenu tout entier dans une loge fibreuse (le cc!t)M~ f~e 7)/ecAe~) résultant,
comme cela a été dit plus haut, d'un dédoublement de la dure-mère crânienne.
Mais il s'en faut de beaucoup que la masse ganglionnaire présente avec son
enveloppe fibreuse des rapports partout identiques tandis que sa face antérieure
adhère intimement à cette enveloppe, sa face postérieure ne lui est unie que parl'
du tissu conjonctif lâche.
Son <W6< SM~er:'eMr, concave, reçoit l'extrémité externe de la grosse racine du
trijumeau, étalée en forme de plexus.
Son &o)'<~ ~M/'o'teMt', convexe, laisse échapper trois grosses branches nerveuses,
dites &?'<ïMC/<<?s/erHMH<~es <<M ~'MMeaM. Nous les retrouverons tout à l'heure.
Son e.K~'eMM<ee;K<e?'Ke, dirigée en dehors et un peu en arrière, occupe la partie
externe du cavum de Meckel. Elle ne présente aucun rapport important.
Son e;r~'ëmï<e tM<e)'HC, enfin, répond à la carotide interne (fig. 416,8), dont elle
n'est séparée que par une simple1"1lame uhreuse
formant, a ce niveau, la paroi externe dit sinus
caverneux.
b. ~MC<M?'e. Le ganglion de Casser.
étant l'homoiogue des ganglions spinaux, prc-
sente dans sa structure tous les caractères his
tologiques de ces derniers it est essentielle-
ment constitué par des amas irréguliers de cct-
t)')es nerveuses, que i,i'aversent des faisceaux
1
de libres nerveuses entre-croisées dans tous [es
Fi~.482.
Constitution anatomique d" ~angUou spinaux,
sens. Ces cellules, comme celles des ganglions
<!eG~sser. sont unipolaires. Le prolongement
].m:fnoiide~'assG!nec:sttpcf!['' qui en émane, véritable
libre en T, se bifurque
t'aciue ou trijuntcau t))o)cur: 3, sa grosse après un court trajet en deux branches divur-
t':teittcoutt'tju"tcausc)isi)if.–4.)ict'topht!ta!-
fni'juc.– 3.ncrf'ttaxt!fait'csujt~t'ieur. gentes (fig. 482)
t)Ct'fmaxtHan'cinf<~)'icu)'.
une branche interne, qui
se rend à la protubérance en suivant la grosse
racine une branche externe, qui se jette dans l'une des trois branches du trij
meau et, avec elle, se porte à la périphérie.
Dans un travail récent (1897) KAKKOt'f, un clève de ))Ot.u:L, a. consta.te dans le gangtion de
(.Msert'existence de deux ordres de cellules des cellules volumineuses, :t cylindraxe épais et
nnduteux, se colorant H peine par le bleu de méthylène; des cellules petites, a cytindraxc rec-
tiH~he, se colorant fortement en présence du bleu de tnethyl~ne.
D'autre part, KAKKOM' a rencontre tout autour des cellules ganglionnaires des arborisations
nerveuses terminules, analogues a celles que
))o(.!KL .'i
signalées dans les ganglions spinaux.
<~es arborisationsterminales se disposent en
~texus et KAKKO)''F décrit autour de chaque
t('t)ule deux plexus distincts un plexus s~)-
pprficiet ou péricapsulaire, situé, comme son
nnm l'indique, u. la surface extérieure de )a.
rapsutc periceUutaire; ua plexus profond ou
))cnceHu)a.ire, situé au-dessous de la capsute,
la surface même du corps cellulaire. ]je
prfmier est forme par des Sbres amyetiniques
relativement épaisses le second (fig. 483),
thu- des fibres beaucoup plus fines, fortement
variqueuses, issues des précédentes.
L'origine de ces fibriites terminales, dispo- t-4M.
sées tout autour des cellules du ganglion de UtmccUutcduganKttOttdcG'tSsGt\ccsf)npic\uspt'otun~
Cesser, nous est complètement inconnue. out)~)')ccUuta))'c(d'aj)r~sK.\KK<n)-).
!KO!'F,cependa.nt,incline à penser qu'elles
j~umuent bien provenir des cellules nerveuses de petites dimensions signalées ci-dessus.
Si ~ette opinion et:).it confirmée, les cellules en question seraient tout entières (je veux dire
.n'cc leurs proton~ements prntoptasmiqncs et teur protongeniontcyUndraLxHe) contenues d(ms
)c ~n~iinn.
c. ~aK~~OHSscce~so~'es. H n'est, pas exLrememGn) r:u'e de rencontrer, le

)on~ du bord concave du ganglion de Gasser, un ou deux petits gangUons acces-


s~u'es, qui sont reliés, soit au ganglion normal, soit à ta grosse racine, par des
ntc~s nerveux fort minces. Une pareille disposition rappelle de tous points ces
~angtions surnuméraires (p. 65ë) que l'on observe parfois sur le trajet des racines
postérieures des nerfs rachidiens, entre la moelle et le ganglion normal.
)'. /aMcAes<7e)'e?z<essyH~a<A!~Mes. Le ganglion de (rasser reçoit, par son
(;ôtf interne, un ou plusieurs filets sympathiques
(v~y. G'?'~Hd ~?/mpH<A~Me), qui lui viennent du
ph'xus caverneux.
H./6!HC/tes e/ye)'eH<es. Le ~auj~iou émet, sur
s"n cùte externe et sur sa face postérieure, quetques
tik'ts, excessivement ténus et fort variables en nom-
h~ qui se distribuent à la dure-mère de la région
.sjtJH'no-temporaie. VAH;KT)Nasi~nah' en outre,
~iusieurs petits rameaux efferents, qui se détachent
CangtiondcG.Lssf'rducutudruit.,
~h' ia face postérieure du gan~tion et qui « se diri-
:ivec ses racines c~ ses troi.s
~ut en arrière et, en dehors vers te. sinus petreux b)';mchcstertuma!cs.
iufo'ieur et les parties avoisinantes de la durc- n,g:u]glion<tcf!assc)'t'.icim'
scnsit'tvc.–c,racine motrice dutriju'
n~'rc t. Ces titets sensitifs, destines à la dure-mère, ntcan.
t.ophthahnnjuc.–2,maxi)tait'cstt)'c-
in. i!"nt d'être signales ma'c Us sont bieu peu im- t'IPUt'n.)iH.t.tf!t!t'ifc!'fCli<
pm-tants quand on les compare aux /?'o~ &?'o:cAe.s
/f~u'Hf~es du trijumeau. Ces trois branches s'échappent, comme nous rayons dit
ptus haut, du bord intérieur du gan~'tion de Casser et divergent immédiatement.
a ta manière d'une patte d'oie. Ce sont, en allant de dedans en dehors (fip;. 484)
)' Le He?'o~</M:/M~Me,quLpénètre dans !'orbite & travers la fente sphenoï-
ua).
Le He; Hta~E~~n'e SM/J'f~'pM)', (jui s~)i't du crâne par le trou grand rond
Le ;!et' ??ta~'<~f<M'e ui/'o'~M)', qui traverse le trou ovale.
En se séparant du ganglion de Gasser, chacune de ces trois branches est encore
aplatie, rubanée, plexiforme. Ce n'est que plus loin qu'elle revêt la forme d'un
cordon cylindrique, d'un véritable tronc nerveux. A chacune d'elles, et en un point
plus ou moins éloigne de son origine, mais toujours en dehors de la cavité cra-

Fig.485.
Territoires sensitifs de la tête, pour montrer )& distribution geuerate
des trois branchesdu trijumeau.
t. tct'rttoitC de to~ttthatnuquc(en rcr~}. U, tcrr~oiFedu nmxittait'c sup~f'icm' (<?)) ï'osc). U! ~tn't'ttoiro <jn )n.mt-
tairf inférieur (cH ~'<fMHc). –tV, hrattches post~ficnrcs des nerfs cervicaux, ~crf sous-occipital(~t A~) –V, p!f'\u.-
ccrvicatsupGrHctpt(~j't!o/c~.
i. oct'fsus-orhitairc. –t nerf naso-tobairc. 2, nprfsous-orhitait'c.– 3. nerf moutonnier. 3\ ~crfauricufn
tctn))ora).

nienne, se trouve annexe un petit, ganglion, avec ses rameaux afterent.s ou racines
et ses rameaux efferent.s ou rameaux de terminaison. Ce sont 1" pour le nerf
ophthatmique, le </6MpKo~ opA<As~~Me; pour le nerf maxHIaire supérieur, le
~0!M~OKS~/ieMo-p<<t'M ou <yaM~'OK ~~ec/fe~; 3° pour le nerf maxillaire infé-
rieur, te~&M~'oM o<~M<' ou </SH~OH ~t)'MoM. Nous décrirons chacun décès
ganglions à ta suite du nerf auquel il correspond par sa situation et ses relations
anatomioues.

b).<~M~
J). l'.
HKSLMKDUXEHFTHfJLXEAU
a).B'co~a<<a<M.)Qut;)<[Ut;!<fii);t!)[)um'ttlut'u-!ttÙ!'e.
)''NEHf''OPnT«ALin()UK.

~3''NEKFMA.XtLLA)KEtKFËHtEUR(t'«!"c<
.t'<~f~)'<tc/?mo~).

A. /eM!'<C ~YWC'/M' NE)))-' Ot'HTHALMfQL'K KT (.A'<<.). )0~ Oi'~TUALMtQUK


1"~

Le nerfophthtdmique (fig. 486,1), la plus interne et la plus antérieure des tr~is


branches terminales du trijumeau, se détache de la partie interne du gangHott <)e
Gasspr. De là, il se porte obliquement en haut,, en avant, et. en dedans, s'engage
dans l'épaisseur de la paroi externe du sinus caverneux et se dirige vers la fente
Hphénotdale, qui le conduit dans l'orbite.
Dans cette première partie de son trajet, t'ophthalmique(fig. 47C,V) chemine
dans la paroi externe du sinus caverneux, dont il occupe successivement la partie
inférieure, la partie moyenne et la partie supérieure. Il est situé au-dessous du
pathétique, en dehors de la carotide et du moteur oculaire externe. Envisage plus
spécialement dans ses rapports avec le pathétique (fig. 474), l'ophthalmique est
sépare tout d'abord de ce dernier nerf par un intervalle de 3 ou 4 millimètres, fl
s'en rapproche ensuite graduellement et finit même par l'atteindre, pour occuper
à partir de ce point son cote externe. Tous les deux croisent alors à angle aigu
le nerf moteur oculaire commun et viennent se placer au-dessus de lui.
Avant de pénétrer dans l'orbite, l'ophthalmique reçoit du plexus caverneux un
ou deux filets anastomotiques et, à son tour, envoie un petit rameau à chacun
des trois nerfs moteurs de l'œil le pathétique, le moteur oculaire commun et le
moteur oculaire externe. Il abandonne, en outre, un important rameau sensitif,le
m<M')'ecM~'eM< <f./trt:oM,qui, après avoir perforé le pathétique,vient se distribuer,
comme nous l'avons déjà vu (p. STt), la
tente du cervelet et a la partie posté-
rieure de la faux du cerveau. Ce rameau méningien et les filets anastomotiques
destinés aux trois nerfs moteurs de l'œil peuvent être considérés comme les
branches coltatécales de l'ophthalmique.
En atteignant la fente sphénoïdale, ce nerf se divise en trois bran.ches termi-
nales, savoir une branche interne ou MO'Masa~ une branche externe ou Mer/'
t'acn/m.a~, une branche moyenne ou Mer/?'0)!<

Nerf nasal. Le nerf nasal (fig. 486,6), encore appelé Mer/' M~so-c~~tre,

pénètre dans l'orbite, en passant par la partie supéro-interne de la fente sphé-
notdale à travers l'anneau de Zinn. Il vient se placer, immédiatement après,
au-dessous dureleveur de la paupière et du droit supérieur de l'œiL Obliquant
alors en ayant et en dedans, il se porte vers la paroi interne de la cavité orbitaire
et suit cette paroi jusqu'au trou orbitaire interne antérieur (voy. QsTËOL., p. 201),
ou il se termine en se bifurquant.

/t. BRAKCfiEs cof.LA'rËRALEs. Mais déjà., au cours de son trajet, te tronc du nasal
a fourni quelques rameaux collatéraux, dont les principaux sont les suivants
')" un fiiet très grêle, qui se sépare du nasal avant ou peu après son entrée
dans l'orbite, et qui aboutit à l'angle supérieur et postérieur du ganglion ophthal-
mique c'est la ?'<i;C!'Me longue ou )'<!C!'Me ~MS!<H)e de ce ganglion 2" un ou deux
He?' ctKa~'es (longs He)'/s c~MM'es), quelquefois trois ou quatre, qui se portent
au-dessus du nerf optique, rejoignent le groupe des nerfs ciliaires issus du gan-
glion ophthalmique et en partagent la distribution 3" un filet ~AëMo-e<A!MoMa/,
décrit par LuscnKAqui s'engage dans Ip tr~u orbitaire intornc.postcripur et aboutit
a la muqueuse du sinus sphénoïdal et des cellules ethmofdalespostérieures.

N. H~ANCUES TERMINALES. Les deux branches terminales du nasal, résultant de


t.)infurcation de ce nerf, se distinguent en nasal externe et nasal interne
a. A~sa~ e~<e?'Mc.– Le nasal externe (fig. 486,8), continuant la direction du
tT~'c du nasal, dont il émane, suit la paroi interne de l'orbite, en longeant le bord
uiféneur du muscle grand oblique. Arrivé à 5 ou 6 miHimétres en arrière du rebord
"b)taire. il se divise en trois rameaux '1'~ un ~NMaMSM~en'eMf,qui se porte
vers la partie interne de la paupière supérieure et l'espace intërsourcilier ~° un
)'<')!Mte<!M M~'MM)', qui se distribue au lac lacrymal, au canal nasal, à la caroncule
lacrymale et aux conduits lacrymaux; 3° un MMC~M Moy~M ou <Mt<e~'eM7', qui se
dirige horizontalement en avant, sort d& l'orbite en compagnie d'une petite
artériote située le plus souvent à son côté interne et, finalement, vient se ramifier
dans la peau de la racine du nez.
Dans ces dernières années et a l'instigation de BADAL~ on a. préconise, comme un moyen thé-
rapeutique à diriger contre le glaucome, l'élongation ou l'arrachement du nerf nasal externe.
prëiUnMementmis à découvert par une incision pratiquée ~n niveau du rebord orbitaire. H n'est
pas inutile d'insister, à ce sujet, sur ce ftit que le nasal externe se divise toujours, comme font
établi les dissections de LAGKAxcE, de DEf.BET et les nôtres, à 5 ou 6 miUimetres en arrière du
rebord orbitaire, bien souvent plus loin, en un certain nombre de rameaux divergents. !l en
résulte que l'incision précitée ne mettra jamais sous tes yeux de t'opo'atéur !e tronc nerveux
[ui-mûme, mais seulementt'uu de ses rameaux. Le n~sat externe, et) tant que tronc nerveux, s~;
termine en réalité dans l'orbite et c'est dans cette cavité,non en dehors d'cUe,qu'it faudrait h'
chercher. Voy. a ce sujet, HADA)., ,-)n?t. <<'oct<<M<"?!<c, i882, p, 2~) TMOussEAL', y/<. /'a;'M, t883
LA'RAXGE,-t''cA.(<'Op/t</M/wo/o.tc,t.Yi,p.43;DE[.BRr,W.,
1887.

b. ~<tsa< Mt<e)'M< Le nasal interne (f)g. 486,7) ou /e< e~moMa~ du rameau


nasal s'engage immédiatement après son origine dans le conduit orbitaire interne
antérieur et arrive ainsi dans le
crâne, ou il chemine sur la lame
criblée de l'etlunoïde, au-dessous
du bulbe olfactif. Il fournit alors à
la dure-mère de la région quelques
filets fort grêles, signales par Fjiu-
MEN'r en -t846. Puis, quittant (f<-
nouveau la cavité cranienne, il des-
cend dans la fosse nasale corres-
pondantc en passant, non pas à
travers la fente ethmoïdale, comme
le disent la plupart des auteurs,
mais à travers le trou ethmoïdat
(OsTËoL., p. '108) et s'y divise fn
deux filets, l'un interne, l'autre
externe.. Le /Me< z'M~'He ((i~.
464,2), destiné à la cloison, se pork'
en dedans et se termine par do'x
ou trois ramuscules très fins dans )a
muqueuse de la partie antérieure
F~U. de cette cloison. Le /He< e;c<e;<'
th'aticheophthahi)iqucduU'ijutttean. (lig. 463,14~ se porte en dehors vers
nerf oHactif. H. ttCtf optique- !H. moteur ocutah'e la paroi externe des fosses nasales.
conttuun.–V.tt'iJutneau,avecses dcuxt'aciues-
t-ttj.ttiiha!~)~u~xttfnirc-<rtcur.t.tttu)m!<tt<f Appos ..vOif donne, de n!tnc,qm't-
marieur.–4.net'tfac)'ytna).?nc<'4'.sottana''ton)(tscavfcie ques ramuscules a la muqueuse de
ramcau ot'ttitaitc (!n t))axit!.iit'c suj'~ricur. 5, ))crf ffo'tat et
}-~s tn'attchcs. G. nctf nasaL a~pc s<'s deux bt'nnchcs 7, la partie antérieure de cette parf'i
nasal iutcrn~ et S, nasal externe. *), utt nerf citiaii'c.

tierc (quelquefois un véritable canal) que lui ~i"'nn.¡.4'1'1. r. "m,


externe, il s'engage dans une g'm!-
ta face postericm'c
oit're à ceL eH'et '1.
de t'es nasal. Puis, s'échappant de ta fosse nasale entre le bord inférieur de <'('
dernier os et le cartilage qui lui fait suite, il vient, sous le nom très signincat)!'
de nerf Haso-~o&s~'e, s'épuiser en ramifications de plus en plus ténues dans [a
peaudutobutcdunez.
2° Nerf frontal. Le nerf frontal (tig. 486,5) pénètre dans l'orbite par ta partie
supérieure et iaterne de la fente sphenoïdale, mais en dehors de l'anneau de Xinn,
qui le sépare du nerf nasal (Hg. 487,4). Arrive dans i'orbitG, il chemine direc-
tement d'arrière en avant le long de la paroi supérieure de cette cavité, entre !c
rcteveur de la paupière et le périoste, envoie chemin faisan) une anastomose au
nasal externe et se bifurque, un peu en arrière du rebord orbitaire. en deux
rameaux, qui sont le frontal externe et le frontal interne
a. /'VoM<<~ e~Me. Le frontal externe, qu'on désigne encore sous Je nom de
Mer/' SMS-o)'M<<M're, traverse le trou sus-orbitaire (quelquefois une simple echan-
crure) avec l'artère de même nom et se termine alors par trois ordres de rameaux
des ?'a)Ke<ïM.~ /?'aM<~M~ ou asceMcfs?! qui cheminent, soit au-dessus, soit
,n[-desspus du muscle frontal, et se perdent, en partie dans le pericràne, en partie
dans la peau de la région frontale on peut les suivre jusqu'à la suture lambdoïde;
(les)'<M)!e(tM:.c joo~ë6')'<M<E ou desce)M~M<s, qui se distribuent a la peau et à la
muqueuse de la paupière supérieure 3" un )'<:M!e~M o~CM~, toujours très grete,
qui s'engage, au niveau du trou sus-orhitaire, dans un conduit osseux spécial, se
purte directement en haut dans l'épaisseur de l'os frontal et se termine, en partie
dans le diploe et le përicrâne, en partie dans la muqueuse des sinus frontaux.
b. /'YOM<<~ Mt<e?'He. frontat interne est presque toujours un peu plus gré!e
Le
que le frontal externe, avec lequel il présente, du reste, une grande analogie de
distribution. Il sort de l'orbite entre ce dernier nerf et la poulie du grand oblique
ct, s'épuise, au niveau du rebord orbitaire, en trois ordres de rameaux des
t'ameSM~ /?'OM<aM;B, pour le périoste et la peau du front; 2° des )'<ïtHeaMa? palpé-
~YtM.c, pour la peau et la muqueuse de la paupière supérieure (partie interne)
des rfMHeaM.c -~as~tf.r, pour la peau de la région intersourcilière.
peu
Le nc)'r.J'['ont:tL fournit près constamment un troisième rameau, )e tie/w.of/t/Mtrc
d'AttxOLD. Ce rameau, dans la plupart des cas, tt.'esta.uh'f; fiue l'Mastomosc, indiquée ci-dessus,
<)ue le frontat envoie au nasai externe. Toujours très Rre)e, !e nerf sus-trochleaire se dCtachedu
IH."I' r,n.n'
nerf ~i: "r~a,·
l¡:t.fi{n'~
frontatdans te tiers postcrieurde W l't\T.hjla.
l'orbite, ',iO::()
se
~iri.ife obtifjuonent en tn'fmt et en dedans, passe c
fm-dcssusde ia. pouiie dngr!mdobtir[ue,<'onin)e
rinditjuc son nom, et s'anastomose .).vco. te nasa.t
<terne, <~ontit pMta.ge~ distribution.

3' Nerf lacrymal. Le nerf tacryma)


c.sthipius grêle des h'uts branches de divi-
sion de t'opht,halmique.H pénètre dans l'or-
bUf pur la. partie la. plus externe et (a, plus
~'Lcoite de la fente spheno't'da!e (48'7,5) et,
s'upptiquant immédiatement contre te pe-
riosic de la paroi externe de !<). cavité orbi- l~g.487.
Udt'e, il se dirige vers la gtaude iMryH'&le.
Sch~U!! t'Cp~aen~ ttî shîta-t~MiL ti~ ~PÎ'Î'S
!)ans cette première partie de son trajet, de t'orhit.c au niveau de !a. fente sphc-
)c ttct'f lacrymal longe le bord supérieur du uo'tdaïe.
muscle droit externe et s'anastomose avec <f.. tnusctc 'h'oit. csLot'np~ nvt'c ff ses deux
t.cndûiis trinserUon Ctt'(;o[)sc''hautt'auncau de Xhm.
dt'ux nerfs, le pathétique et le rameau orbi- c, apophyse cjmotdc anLf''ricut\' i't~<~itt''c.
tturc du maxillaire supérieur. t. nct'i' 0](U~ue. f, artff'cop!tt!ndt))i~ue.
L'6!K<'M<o- ~h~tttjuc- ~-on~. )~er\)n~L 6, na-
~tosc suée ~f~Ae7~Me est constituée par 7, tH'anchc su[)ët'tcuj['cc< 7\ ht'unchp mf~)')furc du
tno).cm' ocuhit'e comtnnn. 8, mo~uc ocutairc
un t'det nerveux, de dimensions variables, rend. ux).ci'nc. 9~ vcitic o~hthaht)i,<~tc. t0~ tfou gf~nd

')'ce dernier nerf envoie au lacrymal. Il


est très probable que ce tilet. provien), recUement de roplithalmique et n'a i'mt. que
s'accoler pendant queu}ue temps au coté externe du pathétique. L'eMast'owose
avec le )'~HMC!M 0)'&<SM'e consiste en un petit lilet qui se détache du lacrymai.
un peu en arrière de la glande iacrymale, et rejoint le rameau orbitaire situf
au-dessous, en décrivant une anse à concavité tournée en arrière (ng.4T7,H').
Cette dernière anastomose n'est pas constante etpresente, du reste, les plus
grandes variétés individuelles.
En atteignant la glande lacrymale, qu'il traverse souvent, le nerf lacrymal s~
divise en deux sortes de rameaux, des rameaux lacrymaux et des rameaux patpc-
braux:
a.\RaHteaM.c ~o'</?KaM.K. Les l'ameauxiacrymaux, toujours très courts et en
nombre indéterminé, naissent tantôt isolément, tantôt par un tronc commun. Jfs
sedistribuentaiaglàndelacrymale:
b. jBaMteaMa? p~pe~'CM~. Les:ràmeaux palpébraux, continuant le trajet (tu
lacrymah atteignent la paupière supérieure à runion de son tiers externe avec ses
deux tiers internes, Ils s'épuisent, par le plusgrand nombre de leurs filets, dans h
peau et !a muqueuse de la partie externe de )a paupière supérieure et, par quelques
filets transversaux, dans la peau de la région temporale.

«ÉSUMHDUKEHFOPHTOAmiQUE

a)./tr.co~M/<ft"&
n
13r. collalnrrtles
.Anast.~ourmo~eut'ocuiiurccorïttnui~.
<
–patMtiquc.
–mptcm'oeu)au'cextcfnc.

:ï.
Nei'frt;currentd'Amo)d.
tRac.su!isi(,ivcdugang).QphthahM)que.
~co~Lohgsncrfsci!mu'cs.
'Fi[<;ta)))x'no-ot))moïda].
·_I·ilet spltLpo
,i"N.;<tst; )

< ;N..sat<!xt<nc.
.f.pat~braux.
~M~
f ti.tntcrsouï'cmet's.
~r.<<-)-mHtNy" .f.tacrymitux.
'N~i..tcn)c.('<
Nasal !IIterue
~f.RxLcrne.
e..
))).jHt-.<c<-m;M"t<<
b). 1. le Il
,f.]m)))<'t~Nux.
1 F!'onL'~cxtc)'MC..?j.ff-ûntaux.
l'I'oula!
l~ronLul cxLeruc

~au..
(f.06',CU)(.
x.

\LACtt~L. .t''ro)ïta!hi)cj')!C.)f.ft'ontaux-
(j.jtasttux.
tt'acf~tttaux.
~.pat~-hf-aux.

~(K<~tOH Op/t~S/MM~Me OM Ct7<'at'?'<

Le ganglion ophthalmique, qu'on désigne encore sous le nom de ~SKy~tOt


<a~'e. est un petit renucment d'un gris jaunâtre, situe sur te côté exLerne du
nerf optique à la réunion de son tiers postérieur avec ses deux tiei's antL'ripm'.s.
Aplati dans le sens transversal, it auectc le plus souvent (fig. 488,'t) la ibrme
d'un quadrilatère aux angles te~èrement arrondis. Il mesure en moyenne 2 miifi-
mëtresdans le sens antéro-posterieur, i miUimëtre seulement dans le sensver-
t.ical. Ainsi disposé, le ganglion ophthalmique présente deux faces et quatre
angles. De ses deux faces, t'une, l'interne, est accolée au nerf optique; l'autre,
l'externe, répond au tissu ccHulo-graisseux de l'orbite. De ses quatre angles,
deux sont antérieurs, deux sont postérieurs c'est par ces quatre angles que le
ganglion ophthalmique entre en relation, d'une part avec~ës différents cordons
nerveux auxquels il est annexé, d'autre part avec les territoires organiques aux-
<juels il est destine. Comme tous les ganglions sympathiques, qui uc sont que de
petits centres d'innervation périphérique, le ganglion ophthalmique reçoit, des
rameaux nerveux et il en émet les premiers sont ses ~'aMcAes afférentes ou
MCMtes; les seconds, ses &)'CHcAes e/~<'reM<es ou o~ncAes de ~rHtt'MSt'soH.

1~ Branches afférentes. Les branches afférentes ou racines du ganglion


ophtha.lmique sont au nombre de trois une racine sensitive, une racine motrice,
une racine sympathique (fig.488).
a. RacMM ~eMM(M~?. La racine sensitive (4) lui vient du nasal. Elle se détache
de ce nerf, avant ou peu après son entrée dans l'orbite, et aboutit à l'angle poste-

Fig.488.
(juagtion ophthainnque, vu par son côté externe.
~bbc de Fœit du c''tt<
droit. 6, musctc pf~ obUquc. ~crf opt.tquc. < ~r( rc- CHt-oLido inertie.
t. gangHon ophLhatnnquc. 2, sa r~CNX? Hto/r;cc, provc'ia)~ de 3, ra.mcau que te oteut' ocu)ai''c con))nuu cnvoif
~u )'dH ohtiqnc. 4, sa ?'~c~f Mtf.
7. j'k'xt's c~'cf'rfCttx. 8, nct'f~ ciHairc~.
pt'o\'cn:mt. de 5,. nct'f uasat. C, sa ?'<tf t~ .)~~tt//t~<f~, provenant, de
8', ttn ttft'f ciHan'G, pf'ovcnant directe) cnt du j)asaf. les ttCt'fa
ci!iiin'es d!ms bur {t'ajct hitra-ocuîatt'c. 10, tiit'urcatton du tronc du 'tasat en uastit sterne t~ en na~at c~~et'nc.
)), )m scgmcut de [a scK't'oHqno, incisa et. ~ri~nc ett hauL

rieur et supérieur du ganglion. On l'appelle encore )Y(cme <OH~Me ou ~ae~e


~'e~ .'racine longue en raison de la longueur de son trajet, racine grêle en
raison de sa ténuité.
hu)cpend:tmment de cette première j'Minesensitive qui est située nu-dessus dune)'optique,
il existera.it, d'après V.u.Hfi'rt~ et HYfnL,.uno deuxième racine sensitive qui passerait au-dessf'us
du nerf optique et qui, partant comme );i précédente du nerf nasal, :).bnutirnit :t Ja partie pnste-
riou'c et inférieure du ~angUcn c'est ia t'f<ctHf <o)x/Mf tM/'<'t'ext'c. VALEXTtx 1(). considère connne
c~usUuttc.
b.Racine )Ko<?'t'c6.–La racine motrice (~) se détache, comme nous l'avons déjà
vu, du long rameau que le moteur oculaire commun envoie a.u petit oblique. Se
portant obliquement en haut et en avant, elle aboutit à l'angle postérieur et infe'
rieur du ganglion, dont elle n'est séparée, a son origine, que par un intervuUe
<!c de S ou de 3 millimètres. Cette branche atrérente du ganglion ophthalmique
est donc très courte. Elle est en même temps beaucoup plus volumineuse que la
hrauche que lui envoie le nerf nasal aussi ta désigne-t-on souvent, en raison de
t un ou l'autre de ces deux caractères, sous les noms de ?'<ïCtHe coM)'<e ou de
</)'o.sse ?'acï'Me. Quelques expértences récentes d'Apo[,N'r (1.896) nous apprennent
<tt!C les fibres-de l'oculo-moteur commun, sectionnées à leur émergence du névraxe,
démenèrent jusqu'au ganglion ophthalmique, mais pas au delà. Il en résulte que
les fibres constitutives de notre racine motrice se terminent réc))ement dans le
t~ngHon ophthalmique par des extrémités libres et, comme conséquence, que
les cellules de ceganglion représentent, de nouveaux neurones qui transmettent
a.ux muscles intrinsèques de Tceil les incitations que leur apportent les fibres df
l'oeulo-moteur commun.
c. Racine s!/mps<At'~Me. La racine sympathique (6) prend naissance dans le
plexus caverneux, je veux dire dans le plexus nerveux qui entoure la carotid''
interne à sou passage dans le sinus caverneux. ft entre dans l'orbite avec le nerf
nasal et se jette dans le bord postérieur du ganglion ophthalmique, soit isole-
ment, soit en se fusionnant préalablement avec la racine sensitive.
Depuis LoxGE'r, on décrit, nou seulement au ganglion ophthaltuique, mais a tous les gangtiohs
lui se disposent le long des branches du trijumeau t° une racine sensitive; 2o une racine
notrice une racine sympathique ou végétative. Une.pareiUe classification des rameaux affé-
rents des ganglions, fort commode pour la dwcription, peut .être conservée et~ nous t~ conser-
vons, mais eue ne doit pas être prise a. ia tettre daus~iëJsën~/pKysipt~ ~"?e?9~e.'(gr,9~~io s.n
La ptupart de ces racines, en effet, proviennent d'uil :nërf, nlixfe et constituent na.tu.rëHemerit,
lès leur origine, un petit tronc mixte dans leque] t'experiniëhtàtion J physiotogiquetrouve d~'s
ibres nerveuses sensitives, motnees ou vegëtatiyes déjà metangëes.~P:our~ citer qu~tquës~e~
MoRAT), les éléments irido-dilatateurs, qui sont de provenance sympathique, se rendent au gan-
glion ophthahnique par ce ramëautong et greie qui. lui vient du nasal sous le nom de racine
sensitive. De mënie, )ês eiémentsvaso-ditatateurs de ta voûte palatine, contenus d~ns[e nerf
palatin antérieur (voy. plus loin), traversent ou côtoient te ganglion spheno-pa-tatun mais ici
encore ils proviennent, non pas de la racine sympathique de ce ganglion, mais bien du nf.rf
maxinaire supérieur, par la racine dite sensitive. Les vaso-dilatateurs du voile du palais contenus
]ans le nerf palatin postérieurproviennentbien du nerfvidien, mais, justement, pas de sa racine
sympathique ils sont fournis par sa racine motrice (grand nerf pétreux superficiel), laquelle
[)r<)\'ientdufacia),probab!ementdunerfdeWhsberg.
2" Branches eîïérentes, nerfs ciliaires. Les branches efférentes du ganglion
ophthalmique constituent les nerfs c:~M!)' Ces nerfs prennent tous naissance
sur les deux angles antérieurs du ganglion et se partagent, dès leur origine, ''u
jeux groupes un groupe supérieur, composé de 3 ou 4 rameaux; un groupe
inférieur, plus important, qui en renferme de 8 à 7. Ces8 ou 10 rameaux, bientôt
rejoints par le ou les nerfs ciliaires que fournit directement le nerf nasal (p. S'77)
}t qui forment les <OK<~ Me?' ciliaires, se portent vers le globe oculaire en décri-
vant des uexuosités nombreuses. Ils sont très fins et baignent en plein dans le
tissu cellule-graisseux qui entoure le nerf optique.
Dans cette première partie de leur trajet, les nerfs ciliaires fournissent quelques
filets très délies 1° à la gaine externe du nerf optique 2" à l'artère opbthalmique
ouàsesbranches.
Parvenus au globe oculaire, les nerfs ciliaires perforent la sclérotique tout
autour de l'entrée du nerf optique. Ils cheminent alors (fig. 488, 9), comme
autant de méridiens, entre la sclérotique et la choroïde, dans la couche de tissu
conjonctif lâche qui unit l'une à l'autre ces deux membranes et que l'on désigne
sous le nom dé /<ïM~M~ /'M~c<ï (voy. CnoROtDE). Chemin faisant, ils abandonnent
quelques gros rameaux à la sclérotique et à la choroïde et arrivent ainsi sur la
face externe du muscle ciliaire. Là, ils forment un riche plexus, très nettement
décrit par AnNOLn et par IvANOFF. De ce plexus s'échappent en divergeant une
multitude de petits filets terminaux, destinés au muscle ciliaire, à l'iris et à la
cornée. Nous nous contenterons, pour l'instant, de ces indications sommaires:
nous reviendrons sur ces terminaisons nerveuses, pour les décrire alors avec
quelques détails, en étudiant le globe de l'œil (voy. ORGANES DES SENS).
3° Signification morphologique. La significationmorphologique du ganglion
ophthalmique a été longtemps controversée et la place qu'il convient de lui
assigner en anatomie générale, malgré les recherches nombreuses qu'a suscitées
une pareille question, est encore incertaine. Tandis que certains auteurs, avec
jEROGOFF, le considèrent comme un ganglion spinal, d'autres, comme RETZIUS, le
rattachent au système du grand sympathique. KRAUSE, a son tour, conciliant les
deux opinions, n'hésite pas à regarder le ganglion ophthaimique comme forme
par deux ganglions distincts, l'un appartenant au sympathique, l'autre représen-
tant un ganglion spinal, ganglions fusionnés sur la plupart des sujets, mais
sépares parfois par anomalie.
Dans un travail récent publié dans les ~/o?'p/ ~'&e~eM de ScnwALnE de 1896,
HûL'rzMANN a repris la question de la structure du ganglion ophthalmique et ses
recherches, poursuivies comparativement dans de nombreux groupes zoologiques,
nous apprennent que cette structure varie beaucoup suivant les espèces. C'est
ainsi que, chez les batraciens, le ganglion renferme a la fois des cellules sympa-
thiques et des cellules rappelant celles des ganglions spinaux. Chez les oiseaux
(poulet, pigeon, canard, oie), on ne rencontre que des éléments à type spinal.
Mêmes discordances chez les mammifères chez le chien, le ganglion nous pré-
sente, comme chez les batraciens, des cellules sympathiques et des cellules a type
spinal en proportions variées chez le chat, il est purement sympathique chez le
lapin, il est constitué exclusivement par des cellules à type spinal mais on ren-
contre des éléments ganglionnaires sympathiques sur la portion orbitaire de
)'nculo-moteur.
Au total, la signification morphologique du ganglion ophthalmique, envisagée
dans la série, est fort variable le ganglion est, suivant les espèces, un ganglion
sympathique, un ganglion spinal ou un ganglion mixte, je veux dire un ganglion n
renfermant & la fois des éléments à type spinal et des éléments sympathiques.
Variétés. Les variations anatomiques de l'ophthatmique et de ses branches sont excessive-
ment nombreuses; nous ne signalerons ici que les principales, renvoyant le lecteur, pour tes
anomalies moins importantes, à la A'ët~'n<of/;e de VALEX'n~. aux ~tK<M!~))M f/cs nerfs de KRAUSE et
ÏKt.EUiAKX et au mémoire de SvrrxEK, Von ct~tf/c;! Htc/i< /««f/t. t'o)'/MMtH!t')!</eM l~'M/w:M </e<'
.)Mf/<t<wt'<'n, Copenhague, 1845.
1" ttHAXCOES DE L'opHTHAnnon:. tte)'
Le /Mc~MM/ reçoit, parfois une anastomose, soit du
nasal, soit du frontal. Scnt,EM~ a vu cette anastomose naitre de la racine sensitive du ganglion
ophthahuique. –On t'a vu présenter un volume anormal et. remplacer, dans ce cas, une portion
du sus-orbitait'e.– Je t'ai vu, deux fois, envoyer un fliet au groupe des ciliaires. On l'a vu
fournir un petit rameau qui accompagnait l'artère ciUaire tondue.
i.t' ~f')'on/Q/ envoie assez fréquemment une anastomose au lao'ymat. CnuvEu.tHEtt a vu
le nerfsus-trochteaire traverser le sinus frontal.
Le ;M' ;;(Mf<< envoie quelquefois un filet au sinus t'rontaL F.MEBECK (.'h'e/t. ;Ue<<. M.
M.< tM9) l'a vu envoyer quelques filets au muscle releveur. CRUVEn.tUEK (Jtjf<< il), 5t4)
sit;dc un filet récurrent, qui se détache du nasal interne sur la lame cribiee. retourne à t'orbito
par un conduit spécial et se jette soit dans le nasal externe, soit dans le frontal. Dans un cas
d<! Svirx~K, le nasal envoyait une anastomose au moteur oculaire commun et au moteur oculaire
exto'nc. J'ai vu, dans deux cas, le nasal externe faire défaut et être supptee par un rameau
du frontat. Dans un autre cas, que j'ai observé en 1814, ce moue nasal externe se partageait
en deux branches t'uno suivait if trajet ordinaire l'autre pénétrait dans l'os frontal a 15 mit-
)i[uetres en arrière du rebord orbitaire. en ressortait un peu au-dessus de t'articntation naso-
tr~jutue et se ramifiait alors dans la peau de la racine du ncx.
UAXGuox opnTHAnnQUE. On l'a vu absent ()t.4[.LM!) il est probable que, dans ce cas, les
cethdes nerveuses, qui le constituent normalement,étaient ëparses sur les filets qui sont en rela-
tion avec le ganglion, comme on l'observe, du reste, dans quelques espèces animâtes, les amphi-
biens et tes sélaciens par exemple (ScHWAU)E). Par contre, on rencontre parfois, mais bien
rarement, un petit ganglion accessoire, lequel est situe, selon les cas, soit au-dessus, soit au-
dessous du ganglion principal.
La ~;crH<' M)M;'<t<;e est bien souvent multiple, comme aussi elle peut faire défaut dans ce der-
nier r~s, tes filets sensitifs sont probablementapportés au ganglion par la racine motrice, devc-
nant ainsi une racine mixte. Il est rationnel d'admettre que lorsque la racine sensitive fait
d~f.iut, tes nerfs ciliaires directs, c'est-à-dire ceux qui émanent directement.du nerf nasal, sont
plus nombreux ou plus volumineux que d'habitude. On a vu cette racine sensitive naitrë anor-
malemcnt du ganglion de Gasser, du tronc mome'del'ophthahnique, du nerf lacrymal. –Ont'
vue donner un filet a, l'élévateur de la paupière, un ou plusieurs filets au groupe des ciliaires.
Le ganglion ophthalmique est relié quelquefois au ganglion sphëno-palatin par un filet anasto-
motique, que HvRTt. considère a. tort comme étant toujours un faisceau fibreux; ce filet, figure
parA~KOLD, a présente à VA!.EKTM de véritables fibres nerveuses.
La ;'ac!)te coM/e ou ?Mo<t'<e<' a été vue absente, double ou multiple (4 filets dans un cas d<-
SvtTXER). Elle peut provenir du tronc même du moteur oculaire Commun ou de sa branche d~'
bifurcation supérieure. Elle peut provenir aussi du moteur oculaire externe W. KHAus!.
estime que, dans ce cas, elle n'a fait que s'accoler à ce dernier nerf, et qu'elle émane en rëalijc
du moteur oculaire commun. Une racine surnuméraire, issue du moteur oculaire externe.
peut. exister concurremment avec la racine normale fournie par le moteur oculaire commun.
Cette racine motrice peut fournir directement quelques rameaux ciliaires.
La )'<:ct?:e ~/?Kpc~/M~!<e peut naître du plexus caverneux par plusieurs radicules distinctes.
On .). signalé une racine accessoire partant du plexus cMotico-tympanique; PATnuBAN et
VAi.KNTM signalent un nietqui.du plexus carotidien, se rendait directement au globe oculair<'
sanspresenter aucune connexion avec le ganglion.
Le nombre des ~<e<~ c~'em/s du ganglion ophthalmique est fort variable ce nombre
diminue d'ordinatre, quand augmente celui des longs nerfs ciliaires provenant directement duIl
nasal. –'HEXt.E décrit un filet ciliaire, plus long que les autres, perforant la sclérotique à )a
partie antérieure du globe oculaire. –DE).BET(Mc. c:<.)avu,uhc fois, un nerf ciliture se diriger
jusqu'à l'hémisphère antérieur de l'œil, puis revenir sur ses pas en se recourbant en anse et
traverser la sclérotique dans l'hémisphère postérieur,

B. Deuxième ~'<tHC/iC ~Et<)' MAX)LLAH!H SUi'KR)EU)!


ET <,ASCL)ON srUENO-P.\L.\T).\

Branche moyenne du trijumeau, le nerf ma,xiUa,Ire supérieur se détache du bord


inférieur du ganglion de Gasser, entre i'ophthatmique qui est en dedans et le
maxillaire inférieur qui est en dehors (fig. 496,5). De là, il se porte d'arrière en
avant et un peu de dedans en dehors, vers le trou grand rond. li sort du crâne par
cet orifice et arrive dans la fosse pterygo-maxi!!a.n'e (voy. OsTÉOL., p. 214), qu'il
traverse d'arrière en avant. H s'engage alors dans la gouttière sous-orbttau'e,
puis dans le canat sous-orBitaire et débouche enfin par le trou sous-orbitaire,
pour se terminer dans les parties molles de la joue.
Dans le crâne, le nerf maxillaire supérieur: comme le ganglion de Casser dont
il émane, est contenu dans un dédoublement de la dure-mère. Au voisinage du
ganglion, il est aplati, ruhané, plexiforme. Ce n'est que plus loin, en traversant, te
trou grand rond, qu'il se condense et s'arrondit pour revêtir, à partir de ce point,
la forme d'un cordon plus ou moins cylindrique. Dans la fosse ptérygo-maxil-
taire, il baigne en plein dans le tissu graisseux demi-fluide qui remplit cette
cavité osseuse. Dans la gouttière sous-orbitaire, il est séparé des parties
molles de l'orbite par une lame fibreuse, qui le recouvre en transformant cette
gouttière en canal. Dans le canal sous-orbitaire, il répond sur tout son pour-
tour à la paroi osseuse de ce conduit. A la joue, enfin, ses ramifications
terminales reposent sur la face antérieure du muscle canin. Elles sont situées
immédiatement sous la peau.
Depuis le ganglion de Gasser, ou il prend naissance, jusqu'au trou sous-orhi-
taire, où il fournit ses branches terminales, les TCMHeeM.r s<3MS-o?'M<~M'es,le nerf
maxillaire supérieur donne cinq branches collatérales, savoir une dans le crâne,
le?'o;MK?<:M ?Mëm'M~e~ mo</eM; quatre en dehors du' crâne, le )'aM:eaM orMs~'e;
les )'<ïHK*aM;K ~M ~M~tOK S~Aë~O-pa~M!, les ?'<MHe<ïtf~ (~K<SM'eS~<M<ë)'MM?'S, le
t'ame~M dentaire (Mt<e)'tetH\ Nous décrirons tout d'abord ces différents rameaux
du nerf maxillaire supérieur et étudierons, en dernier lieu, le ganglion qui lui est
annexé, le ~M~OM~ëKO-~a<<n.
1° Rameau méningien moyen. Nous désignerons sous ce nom un filet ner-
veux extrêmement fin, qui se détache dit nerf maxiiïaire supérieur avant son
passage à travers le trou grand rond et se distribue à la dure-mëre de la région,
en accompagnant Fartère méningée moyenne.
2" Rameau orbitaire. Le rameau orbitaire (t!g. 489,7) se détache de !a face
supérieure du nerf maxillaire supérieur, immedintement après sa sortie du trou

Fig.~89.
Kcrf'naxiUitit'c supérieur, vue latérale.
t. ~;mgtton de C~ser. grû&sc racine ~u ~'ijmucau. 3, sa. ~cUtc t'~Cinc. 4, o~h~hahni~uc. 5, ~crt m<t\i(-
t.m'sui"t'icur.–C,)tcrfsdcntah'cs)'os~i'icut's.–7,ï'nucauoï'bitait'c,s'a)tasLo)nosant.,cn7,avcc!olacr~)nal.–
S.tKMMjuctsous-orbitairf!. ganglion spMno-patatin, avec 'J'. ses racines scnsitivcs. )0, ncrfvidicn.– X.
t.t,nct'fs[)atathisan~r!cut',n)ovcnpt.j'os~rtcut'i4.tici'fmaxHtaircin)'~ricut'ni,n)))'a)t'caudufaciaI,s'a)tnsLo-
nto~-aoLavccd~sfitct.ssous-Ot'hitah'es.

~raud rond. Se portant direclement en avant, il traverse la fosse ptérygo-maxi!-


laire, pénètre dans l'orbite à travers la fente spheno-maxiHaire et se divise, sur la
[tiu'oi externe de cette cavité, en deux rameaux plus petits, un rameau supérieur
ou )<tcrymo-palpébralet un rameau inférieur ou temporo-malaire:
a. /)'(MMeaM ~c?'y)HO-pa~e&?'a/. Le rameau lacrymo-palpebral se dirige en
haut et en avant vers la glande lacrymale. Il se partage lui-même en deux filets
1" un /t<e< ~ac~M~, qui s'anastomose, comme nous l'avons déjà vu (p. 580), avec
ta branche lacrymale de l'ophthalmique et se rend a la glande lacrymale; 2" un
/<7<'<p~pë~'< qui passe au-dessous de ta glande lacrymale et se distribue à la
paupière supérieure.
h. ~smeaM <eMtpo)'o-Ht<!<<we. Le rameau temporo-malaire pénètre dans le
conduit malaire (OsTËOL., p. -183) et se divise, en même temps que ce conduit, en
deux rameaux secondaires '1° un filet MM~M~, qui sort & la face externe de t'es
malaire et se perd dans la peau de la pommette 2° un /Me< <eM~o)' qui débouche
dans la fosse temporale, s'y anastomose avec le nerf temporal profond antérieur
et vient se distribuer, après avoir perforé le muscle temporal, dans la peau de
la région temporale.

Rameaux du ganglion sphéno-palatin.


3° Ces rameaux (fig 489,9'), au
nombre de deux ou trois, toujours très grêles et très courts, se détachent du
maxillaire supérieur à la partie moyenne de la fosse ptérygo-maxillaire. De là, ils
se portent verticalement en bas et se perdent, presque immédiatement après lem-
origine, dans le ganglion sphéno-palatin, dont ils constituent l'une des racines
sensitives. Nous les retrouverons à propos, de ce ganglion.

4" Rameaux dentaires postérieurs. Au nombre de deux ou trois, les rameaux


dentaires postérieurs (fig. 490,2) se séparent du nerf maxillaire supérieur au

Hameaux dentaires du nerf maXillaire supérieur (d'après t)utscnn;).f);.


t. nerf tna~ittairo supérieur. 2, nerfs dentaires postérieurs. 3, nerf dentaire .intérieur. t, picxns dentaire.
5, rameau ort'itairc~ sectionttc tout près de son origine. 6, ganglion spt~'no-naiat.in.&uspeudu au nerf nm\iHaircsu~'
rieur par deux racines sensitives. 7, nerf vidien, avec 7'. son filet crânien et 7", son filet carotidien. 8, nerf
moteur oculaire commun et son anastomose avec le plexus carotidien. 9, nerf facial. 10, nerf giosso-pharu~it'n.
avec tt, rameau de Jacobson. t~an~tion supérieur du ~rand sympathique. f~ veine jugutairc interne.

moment un celui-ci va s'engager dans la gouttière sous-orbitaire. Se poi'Lant. m)


bas et un peu en dehors, its descendent, sur la tuberosiLe du maxillaire, enYoien~
quelques filets à la muqueuse buccale et aux gencives et s'engagent ensuite dans
les conduits osseux que nous avons décrits, en OSTÉOLOGIE, sur hi partie post-eneurc
du maxillaire. Ils descendent ainsi, dans l'épaisseur de l'os, jusquau voisinage
des dents molaires. Là, ils se divisent et s'anastomosent de façon à former
une sorte de plexus, a. mailles irrégulières, d'où s'échappent quatre ordres de
filets terminaux, savoir 1" des /Me<s deK<a;M'c'$, qui pénètrent dans les racines
des grosses et des petites molaires et se distribuent aux parties sensibles des
dents; 2° des /?Ms <~eo~!M'es, qui se rendent au périoste des alvéoles; 3" des
filets MM~tfCM.K, qui viennent se ramifier dans la muqueuse du sinus maxillaire;
4° des filets osseux, qui se perdent dans le maxillaire lui-même.
5" Rameau dentaire antérieur.–Le rameau dentaire antérieur (<ig. 490,3) nat't.
dumaxillairesupérieut' & Sou )0 millimètres en arrière du trou sous-orbitaire. De
!a, ilse dirige obliquement en bas, vers les incisives, en suivant un conduit spécial
t'reusé dans l'épaisseur du maxillaire (OsïËOL, p. 177). Dans son trajet, il fournit
quelques filets récurrents, qui vont s'anastomoser avec !e plexus dentaire que
nous venons de décrire. Il s'épuise ensuite en quatre ordres de filets, savoir
des /Me<s Kas'SM.r, qui se rendent à la muqueuse du canal nasal des filets
~eM<s:'?' pour les racines des deux incisives et de la canine correspondante

'<
/<
.des a~eoJ~M' pour le périoste alvéolaire et la muqueuse gingivale;
des /t~<s osseux, pour la portion du maxillaire qu'il traverse.
En se réunissant avec les nerfs dont&ires postérieurs, le nerf dentah'e antérieur f'o)')rto a.u-dessus
des racines des dents une anse ptexHorme (fin. 490, 4), dont la concavité est dirigée en haut et
tj~i porte le nom dep~e~'iM f/ett/f<:)'e. Il existe, en outre, un peu au-dessus de la canine, toujours
d.'u~s t'cpaisseur de t'es, un petit gangUon p~exifonne. décrit par BocnDAf.ECK (6!f's'/e?'a/<&Me/t,
t. X)X, p.
1, XIX, -Ltiqitel abouilisseiit
233), auquet
1). 233), (les fitets
aboutissent des filets du
du (lorit4tire antérieur et,
dentaire -,ttiLéi,iettr un filet provenant
et uni du i~oi,r
provei~a.nt (loi nerf
rhi-'at postérieur c'est )e.'yan.0)t de Boe/tf~<<cc/)'. L.'). nature ganglionnaire de ce p)exus nerveux
ctc ntise en doute par \'ALEx'n.
Rameaux sous-orbitaires.
6~ A sa sortie du trou sous-orbitairc, le nerf
maxillaire supérieur s'épanouit en un grand nombre de rameaux et ramuscules
terfninaux, dont l'ensemble constitue le &OM~M~ soMS-o~Ma/?'e (fig. 489,8). Envi-
~es au point de vue de leur distribution, ces filets nerveux du bouquet sous-
«rhitaire se divisent en trois groupes, savoir '1° des filets ~sceKd~M~s ou jM/pe-
/<'tM.r, qui viennent se perdre en haut dans la peau et la muqueuse de la paupière
inférieure; 2° des filets ~Pse~M~H~ ou ~&MMd?, qui se dirigent en bas vers la.
)('\rc supérieure et se perdent, en partie dans la peau et les bulbes pileux, en
partie dans la muqueuse et la couche glandulaire sous-jacente; 3° des /Me<.s
tH<<?!'Mex ouHSMtM.r, qui, se portant en dedans, s'épuisent dans la peau de t'aiie
du nez et aussi dans la peau qui tapisse le vestibule des fosses nasales.

tt!j'SU~~]JUM;H)'AXtt.AÏR~SUPF.nft-;UH

i)}.C~f~'f~J
aJ. /JI'.
f.i
R.o.b.uu~
i/<<~(t-c/'<<~f'j[<.u)~nin~H'n'no\c)t.
.H.(tu~!ttn~).t'n''no-t)atahn. '(fmpc'o-niakut'c.
H. du gang!.
f'.dcntim-cs.

j!f.muftucux.
t f.osseux.
t'.nas'u'x.
.R.~tf.tu-cant.n~ \t'.dcn~it'cs.
f.Oi-SCUX.

L)./?'t'<ft~i~.sous'o'-i'ittut'cs.t'ahmux.
't'.n~ux.
ff.j[)a))~braux.

Ca~t'om s~/iëKO-~a76[<t'M ou ~c<H<o?t <~e Afec/(c~.

)h'couvert par 1749 et. parfaitcmcnL étudie dans ses relations an~omo-
MECKEL en
p)~ysio)ogiques par LoKGET près d'un siede ptustard; en )84'2, le ganglion sphéno-
patatin est-un petit rendement grisâtre, de forme triangulaire, qne l'on rencontre
'lans la fosse ptérygo-maxillaire,immédiatement en dehors du trou spheno-palat.in.
I! <'st situé (fig. 489,9) au-dessous du nerf maxillaire supérieur, dont il n'est
sépare que par un petit intervalle de quelques millimètres. De même que te
ganglion l'ophthalmique, il reçoit des filets nerveux (&raMC/tes a/~eM~s) et il
enemet(~'aKcAese~'eM~s).
i" Branches afférentes, nerf vidien. Nous avons déjà indique, à la page 586,
les deux ou trois petits filets qui, du nerf maxillaire supérieur, descendent sur le
ganglion. Ce sont là (fig. 489, 9') de vraies racines sensitives, pénétrant en partit.'
dans la masse ganglionnaire, en partie aussi ne faisant que s'accoler à elle pour
se jeter, un peu plus bas, dans ses branches ctterentes.

.t. NERF vtUtËN, SA consT[TUTM!s AKATOMfouE.– Indépendamment de ces racines,


issues du nerf maxillaire supérieur lui-même, le ganglion sphéno-palatin en pos-
sëdc trois autres, qui son)
reunies en un seul tronc, i<'
Mer/' M'cMeM. Ce nerf vidien
(fig. 491,~4) aboutit au eut!
postérieur du ganglion. Si
nous le suivons à partir de
ce point en nous achemi-
nant vers ses origines, nous
le voyons s'engager dans )c
canal vidien qui est situ"
en arrière (Os'j'EOL., p.~17
ie parcourir dans toute sa
longueur et arriver ainsi
au-dessous du trou déchire
antérieur. La, il s'inf)echi!.
en haut, traverse la tame
fibreuse qui ferme cet ori-
fice et se divise alors en
F~.49L deux rameaux, un rann'm
UangUoti spheao-pa-taUn et ses différentes racines, vus par carotidien et un rameau
le côté externe (demi-schématique). crânien
1, nerf facial. ganglion g~nicute. ga'ig)n))t de Casser, a~cc ses a. 7XaHKM:M c<M'o<?'d<eH.–
Lt'ois branches 4, ophthatnutjuc 5, maxillaire sup~ric'ir G, tHaxittaitc in)Y'-
t'tcm- rameau carotidien (t~)
7. gtosso-phm-yngien (gangtion d'Amtcrsch). a~cc 8. fc nctF de Ja- Le
cohsou. f, ganglion sph~oo-patatm. tO, grand nerf p~t'cu~ superficie!.
pénètre, comme son nom
U, ~t-and nerfp~h'cuxprofond. 12, filet cranicn du iicrf t~idien, forn~
par la r~untotï des deux rameaux pr~c~dents- i~t, filet carotidien du même
l'indique, dans le canal ta-
t.
))pt-f\ nerf vidien. 15. ganglion cervical supériGur du sympathique.
16. carotide inLo'nc. 17, plexus carotidien. rotidien du rocher et se
iS, rocher, scié paral-
tùiempnt à la portion descendante de !'a<)ucduc de Fallope.
perd dans le plexus ucr-
veux du grand sympathique qui entoure à ce niveau la carotide interne.
b. y<NMte<!M c?'<MM'eK. Le rameau crânien (12), se séparant du précédent, n~u.s
restant toujours dans le crâne, se dirige en dehors et un peu en arrière. Il s'engage
alors dans une petite gouttière que lui o~'re la face antérieure du rocher et -se
subdivise bientôt lui-même en deux rameaux secondaires l'un, sous le nom de
~M<% M~e~'<'M;y~M~M'<~()0), pénètre dans l'hiatus de Fallope et aboutit
au facial au niveau du ganglion géniculé l'autre, sous le nom de grand M?'
~e<cM~' ~'o/OH~ (H); traverse également le rocher, arrive dans la caisse du

ce
tympan et se jette dans le rameau de Jacobson, branche du glosso-pharyn~icj)
nerf), dont il n'est en réalité qu'un rameau collatéral.
LE NERF VtDtEN, .sÙtVt DE SES ORfGMES VERS LE GANGLION. Tel GSt le nerf
vidien, suivi du ganglion vers son origine, comme le suit le scalpel dans lessalles
de dissection. Si nous l'ehyisageons maintenant en sens inverse, à. un point de vue
plus conforme à son véritable rûle, nous le voyons constitué par deux rameaux
'i° un rotMiMM c<M'o<MMe~, émanant du plexus sympathique qui entoure l'artère
carotide interne dans son passage & travers le rocher 2" un rameau cf~MtëM,
situe sur la face antérieure du rocher, au-dessous du ganglion de Gasser et formé
lui-même par laréunion d'un filet moteur issu du facial et d'un filet sensitif issu
du glosso-pharyngien. Rameau carotidien et rameaucrânien convergent l'un et
r~utre~vërs le trou déchiré antérieur. Là, ils se réunissent en un tronc commun,
Mp?'
qui n'est autre que le Ce tronc, ainsi constitue, traverse tout d'abord
le trou déchir~'mitérieur~qui~ramène au-dessous du crâne. portant alors d'ar-
Se
ricre en'avant, iF dans le canal vidien~ le parcourt daris toute sali éten-'
due, débouché dans la fosse ptërygo-maxŒaire, y rencontre leganglion~~s~héno-
palatin et disparaît dans la partie postérieure de ce ganglion,
C.RËsnMÉ. Au total, le ganglion sphéno-palatin reçoit, comme,le ganglion
uphthalmique, trois racines physiologiquement diiTérentes, sayoiT
1" Une )'~CMtes~Ms~~t)e~c~tte racine est double l'une émane du nerf maxillaire
supérieur l'autre, par l'intermédiaire du nerf vidien, lui vient du glosso-pharyn-
gien~'aM~M.O~OM~);
2° Une ).'acM!e M~o<Wce elle lui vient du facial (</?'aMc! pe<}'eMa? SMpe~/iCte~) par
l'intermédiaire du nerf vidien;
3° Une racîKe syMpa~A~Meelle provient du plexus carottdteh et aboutit encore
au ganglion par l'intermédiaire du nerf vidien (/Ke< caro<M~M).~
Nous pouvons maintenant aborder la description des branches efféren tes.

2' Branches eîiérentes. Les branches efférentes du ganglion de Meckel


(fig. 489 et 492), à. la fois très nombreuses et très importantes, peuvent être
groupées comme suit un rameau pharyngien, des filets orbitaires, le nerf
sphéno-palatin et les nerfs palatins.
Ce rameau (ng. 492,6),
f" RAMEAU PHARYNGIEN OU pTERYGo-l'ALATfN. que l'on
désigne encore sous le nom de nerf de Bock, du nom de l'anatomiste qui l'a le
premier bien décrit, se détache de la partie postérieure et interne du ganglion
sphéno-palatin. Se portant de là obliquement en arrière et en dedans, il s'engage
dans le conduit ptérygo-palatin(OstÉOL., p. 216), et se divise, à sa sortie de ce
canal, en plusieurs filets terminaux, qui se distribuent les uns, à la muqueuse de
la partie supérieure et postérieure des fosses nasales; les autres, à la partie, de la
muqueuse pharyngienne qui avoisine la trompe d'Eustache.
2° FiLETs OMrrAtREs. sont des filets très grêles qui se détachent de la par-
Ce
tie supérieure et antérieure du ganglion et pénètrent* dans l'orbtte par la fente
sphéno-maxiUaire. Très variables en nombre, deux, trois ou quatre, ils sontégale-
nient très variables dans leur terminaison. On rencontre généralement un filet
pour le périoste de la partie inféro-externe de l'orbite. On peut rencontrer, en
outre, unfiletpour le nerf optique (ARNOLD), un filet pour le ganglion ophthal-
mique (TtEDMANN), un filet pour le nerf moteur oculaire externe (BocK).
3'NERF spHËNO-pALATtN~–Le nerf sphéno-palatin nait sur la face interne du
g""g)!on spheno-palatin et pénètre immédiatement dans les fosses nasales à
travers le trou spheno-palatin (OsTEOL., p: 216). Là il se divise en deux branches,
le nerf spliénQ-palatin externe elle nerf sphého-palat.in interne
a. ~Ve?'8pA<'MO-~a~<tM e.K<erKe. Le nerf spheno-palàtin externe (ftg. 492,9),
destine àla paroi externe des fosses nasales, se résout en cinq ou six filets, qui su
distribuent à la muqueuse du cornet supérieur et du cornet moyen.
b. ~?fs~eHO-pa~m interne, Le nerts
interne (fig. '493,3),
beaucoup plus long que le précèdent;, se porte sur la paroi interne des fosses

Fig. 492. Le nerf sphéno-paiatin externe, vu sur la paroi externe des fosses nasales.
i, bandelette olfactive. 2, bulbe olfactif. 3, ramifications externes du nerf olfactif. 4, nerf maxillaire supé-
rieur. S, gan~Uon spheno-patatin. 6, nerf ptérygo-palatin. 7, nerf vidien. S, nerf sphêno-pafatin interne.
sectionne près de son origine. –9, nerf sphêne-patatin externe –)0, nerf palatin postérieur. tt, nerf pantin
moyen.– t2, nerf palatin antérieur, H', son anastomose avec te sp)(6no-pa[atininterne, <3, nerf nasal posté-
rteur. 14, rameau externe du nasal avec interne, avec t4', naso-lobaire. 15, orifice de la trompe dEustatcke.~ i6, hfau
chestcrminaÏcsduncrfpaîaiinmoyen.
Fig. 493. Le nerf spheno-patatminterne, vu sur la paroi interne des fosses nasales.
<, ramifications du nerf olfactif dans la pituitaire. 2, filet' interne du nasa) interne. 3, nerf sphéno-patatin
interne, sectionne en arrière. –3', son anastomose avec te nerf palatin antérieur 4.

nasales et la parcourt en diagonale depuis sa partie postérieure et supérieure


jusqu'au conduit palatin antérieur, en lui abandonnant deux ou trois filets très
déliés et d'une dissection difficile. Arrivé au conduit, patatin antérieur, le nerf
sphéno-palatin interne s'y engage et arrive ainsi d la voûte palatine, où il se
perd dans la muqueuse de la région rétro alvéolaire. Dans le conduit palatin
antérieur, les deux nerfs sphéno-palatins internes, celui du côté droit et celui
du côté gauche, s'adossent l'un à l'autre, mais sans échanger entre eux de filets
anastomotiques, comme quelques auteurs l'ont prétendu par erreur.
4° NERFS PALATINS. Les nerfs palatins (Hg. 492) se détachent de la partie infé-
rieure du ganglion sphéno-palatin et descendent verticalement vers la voûte pala-
tine, en suivant des conduits spéciaux déjà décrits (OsTËOL., p. 217) entre le maxil-
laire supérieur et le palatin. Ces nerfs sont au nombre de trois; on lés distingue,
d'après leur situation respective, en palatin antérieur, palatin moyen, palatin pos-
térieur
a. ~?'M!/a~M SM<<°?'MM?'. Le nerf palatin antérieur (i3), le plus volumineux
des trois, s'engage dans le conduit palatin postérieur, arrive à la partie postérieure
et externe de la voûte palatine et se divise alors en deux groupes de f~ts tcrmi-
naux 1" des ~e<s po~M'MMt's, très 'grêles, qui se distribuent à la muqueuse du
voile du palais et la couche glanduleuse sous-jacente 2° des /He<s aM<eWeM)'8,
à,
plus longs et plus volumineux, qui s'épuisent en ramuscules de plus en plus ténus
dansia muqueuse des gencives et de la voûte palatine ces derniers filets s'anas-
tomosentparfois ('12') avec les filets terminaux du sphéno-palatin interne.
Dans son trajet a travers le conduit palatin, le nerf palatin antérieur abandonne
quelques filets collatéraux à la muqueuse du sinus maxillaire et un rameau beau-
coup plus important, le KM'Masa~ postérieur et tM/eMt' (13). Ce dernier nerf
s'échappe du conduit palatin par un petit canal spécial (quelquefois un simple
orincé); qui l'amène dans les fosses nasales, sur l'extrémité postérieure du
cornetihférieur. De 1&, il chemine d'arrière en avant sur la. face interne de ce
cornet ë~se~distribu~, par des filets ascendants et des filets descendants, à cette
portion delainuqûeusépitûitàirequi revêt le méat moyen, le cornet inférieur et
k'méatinfêriëur.
b.Vef/<~<tMMK?yeM.–Le nerf palatin moyen (l'I) est le plus grêle, du groupe.
}t s'engage, un peu en arrière dû précèdent, dans un conduit palatin accessoire et
vient se terminer dans la, muqueuse du voile dû palais et dans la couche glandu-
tf'usesous-jacente.
c. ~Ver/' ~~<n!; joo8<e?'~M)'. Le nerf palatin postérieur ( tO) descend de même
dans un conduit palatin accessoire jusqu'à la voûte palatine. Là, il se divise en
deux groupes de rameaux des t'ame~M-K seMS!<t/A', pour la muqueuse des deux
faces du voile du palais; des ~MK~M-K wo<eM?'s, pour les muscles péristaphylin
interne et palato-staphylin. Si l'on veut bien se rappeler que le ganglion sphéno-
palatin reçoit comme unique racine motrice le grand nerf pétreux superficiel, issu
du facial, et que, d'autre part, les branches eflerentes de ce ganglion n'innervent
que deux muscles, le péristaphylin interne et la palato-staphyliu,on en conclura
naturellement que ces deux muscles sont, en réalité, innervés par le nerf facial.
3~ Signification morphologique. Le ganglion sphéno-palatin a exactement la
même signification que le ganglion ophthalmique il appartient au groupe des
ganglions sympathiques et il en présente tous les caractères histologiques.
Variétés. L'une ou l'autre branche du rameau orbitah'e peut faire défaut, suppléée dans ce
cas par tes nerfs voisins. Ce même rameau orbitaire peut fournir un filet surnuméraire la
peau du front. C. K.RAUSE l'a vu fournir un nerf cUiaire. CRuvEu.mER a vu le nerf dentaire pos-
tct'u'ur neutre dans le canal sus-orbitaire. Entre le dentaire postérieur et le dentaire antérieur,
il exister un dentaire moyen. Le ganglion spheno-patatin envoyait un rameau au sinus
peut
sjthcnoidai dans un cas de LosoET, un rameau au ptexus caverneux dans un cas de F.MMECK.
Les mets nasaux et palpébraux du sous-orbitaire peuvent se détacher du tronc nerveux avant
te dentaire antérieur et sortir du maxillaire par un canal spécial, situé en dedans et au-dessus
<<u trou sous-orbitaire normat (OsTÉOLOG'E, p. 'HO). n n'est pas rare de voir quelques-unes
des branches efférentes du gangiion sphéno-palatin, les branches palatines notamment, se déta-
che) en totalité ou en partie du tronc même du maxillaire supérieur.

C. ?')'0!XM'me&?'<MtcAe NEUF M.\X)LLA)m! )~-t;H)t;URR


ET GA~CLIO~) OTtOUR

Troisième et dernière branche du trijumeau, le nerf maxillaire inférieur


(fi~. 489,14) est constitué par deux racines une ?'aeMe seH~'ue, qui se détache
de la partie la plus externe du ganglion de Gasser, immédiatement en dehors du
nerf maxillaire supérieur une t'actMe M0<~ce, qui n'est autre que la petite racine
du trijumeau, que nous avons vue naître de la protubérance et que nous avons
conduite (p. 373) jusqu'à la face profonde du ganglion de Gasser.
La racine sensitivë,supër6cïeHementplacéé,est, comme le maxillaire'superieur.
aplatie etplexiforme t la racine motrice, située au-dessous d'elle, affecte la forme
d'un petit cordon blanchâtre, légèrement aplati de haut en bas. L'une'et l'autre,
comprises dans un dédoublement de la dure-mère, se dirigent en dehors et un peu
en avant vers le trou ovale. Jusque-là, elles restentsimplementaccolées et con-
servent toute leur indépendance. Ce n'est que dans le trou ovale et surtout ain
sortié de cet orifice que les deux racines entrent en relation: on les voit, tout
d'abord, se dissocier et s'envoyer mutuellement des faisceaux plus ou moins anas

Fig.494.
Nerf maxillaire inférieur, vue latérale.
i, nerf auricuto-tcmporaL 2, son anastomose avec le faciaL 3, nerf massétérin, avec 4, nerf temporal profond
uesterieMr. S, nerf temporaf profond moyen. 6, nerf buccal, avec 7, tempera) profond antérieur. nerf iinguaL
9, nerf dentaire inférieur, avec iO, nerf ntvJo-Jtyo'idien et nerf mcHtounicr. 12, nerf sous-orb~aitc.
13, rameau matairc. 14, facial.

tomoses (plexus ?'e<ï/b)'MK* de SANTORtNi)


puis, elles se fusionnent entièrement
pour constituerun tronc unique, qui est le nerf fnaxtUaira inférieur.
Ce nerf, on le voit, est un nerf mixte, présentant une analogie remarquable avec
les nerfs rachidiens, qui possèdent comme lui une racine motrice et une racine
sensitive, cette dernière pourvue d'un ganglion.
Le nerf maxillaire inférieur est fort court. A quelques millimètres au-dessous
du trou ovale, il s'épanouit en un bouquetterminal de sept branches nerveuses
Ces branches, très dissemblables par leur volume et par leur importance, peuvent
d'après leur direction être classées comme suit l°trois branches externes, qui
sont le 7!er/'<e?Kpo~~M'o/'OH~ moyen, le Mer/assc<Met Iett~6M~< 2°une
branche interne, le Mc'?'<~M p~o~e~ m~'Me; 3° une branche postérieure, Je
H~y
?'<etM'etleMe)'KM~Ma~.
Aunerfmaxillaire inférieur est annexé un petit gangUoa,
`
aMt~cM~o-teMt~d)'a<; 4? deux branches descendantes, le.Me~ c~M<<ïM'e infé-

Le ~<tM~OM o<MC
OU~M~MoM~t'M~M.
1" Nerf temporal profond moyen. Le nerf temporal profond moyen (ng. 494,5)
se détache de la partie antérieure et externe du nerf maxillaire inférieur, immé-
diatement au-dessous du trou ovale. De !&, il se porte obliquement en dehors et en
avant, entre la paroi supérieure de la fosse zygomatique, contre laquelle il est
appliqué, et le muscle ptérygoïdien externe, sur lequel il repose: 11 arrive ainsi à
la crête ahtéro-postépieure (crête sphéno-temporale) qui sépare la fosse zygoma-
tique de la fosse temporale. S'inuéchissant alors en haut et en dehors, il chemine
quelque temps entre la paroi crânienne et la face profonde du muscle temporal et,
finalement, se perd dans ce muscle. Au moment de passer dans la fosse temporale,
]c nerf temporal profond moyen contracte généralement des anastomoses avec les
deux nerfs Suivants, le massétérin et le buccal. Ces anastomoses sont parfois
assez multipliées pour former, dans ce cF-s, une sorte de plexus.
2° Nerf massétérin. Le nerfmassétérin(Hg.494,3), né du maxillaire inférieur
au même niveau que le précédent., se dirige en dehors et un peu en arrière, che-
minant entre la paroi supérieure de la fosse zygomatique et le muscle ptérygoï-
dieu externe. 11 sort de la fosse zygomatique en croisant le bord supérieur de ce
dernier muscle, traverse de dedans en dehors l'échancrure sigmoïde du maxillaire
inférieur et arrive ainsi à la face profonde du masséter, dans lequel il se termine
peu'ptusieurs.rameauxdivergents.
Mais déjà, au cours de son trajet, le nerf rhassétérin a abandonné trois
rameaux collatéraux, savoir
1" Un ~e<~Mas<om6<~Me, pour le nerf temporal profond moyen;
~° Un /Me< seMS~'y, quelquefois double, pour l'articulation temporo-maxillaire
3' Le MO'y <e?K.po)'<!<~Q/'OMd ~QS~Mr (4) celui-ci, plus important que les
deux autres, se détache du massétérin au niveau de la crête sphéno-temporate de
là, i[ s'inuéchiten haut, en contournant cette crête, chemine alors entre la paroi
du crâne et la face profonde du temporal et se termine dans la partie postérieure de
cemuscle.
3" Nerf buccal. Le nerf buccal (fig. 494,6) nait du maxillaire supérieur au-
dessous du trou ovale, soit par une racine unique, soit par deux racines, qui,
d'abord distinctes, ne.tardent pas à se réunir. Ce nerf, se portant en dehors et un
peu en avant, s'engage dans l'interstice qui sépare les deux portions du muscle
ptërygoïdien externe. Puis, s'infléchissant en bas et en avant, il descend vers le
muscle buccinateur, en passant entre l'apophyse coronoïde du maxillaire infé-
rieur et la tubérosité du maxillaire suppFteup.
BRANCHES COLLATÉRALES. Dans ce trajet descendant, le nerf buccal aban-
donne un certain nombre de branches collatérales
t" H fournit, tout d'abord, un ou deux rameaux musculaires au muscle ptérygoï-
dien externe qu'il traverse, ce sont les MM!e<:M..c dMp~ëf~oMï'eM ea?<et*/te;
fournit ensuite un rameau ascendant (7), qui est le nerf <6M~o~p?'o/'OKC<
2° Il
ctK<ënetH'; ce rameau se sépare du buccal au moment où ce dernier se dégage du
muscle ptérygoïdien externe il se porte ensuite en haut et un peu en avant, au-
dessous du muscle temporal, et se perd-dans la partie antérieure de ce muscle,
après s'être anastomosé avec le filet temporal du rameau orbitaire du
supérieur (p.
B.
886).
BRANCHES TERMINALES.
/J~ mat~
En atteignant la face externe du muscle buccinateur.
le nerf buccal s'épanouit en de nombreux rameaux terminaux, que l'on distingue
en rameaux superficiels et en rameaux profonds. T&usces rameaux sont sensitifs.
l°Les?'<i!?Me66M~csMpe~ct'e7soucutanés s'épuisent en filets tres grëlës~~
profonde de la peau des joues. L'un d'eux s'anastomose, en ayant du canal d~'
Stënon.avec un rameau du facial, en formant avec ce derJiier une arcade & con-
cavité dirigée enhautet en arrière.
2° Les r<MMeaMa:o/'OMd!s ou muqueux perforent le-musclebuçcinateur et
viennent se distribuer à la muqueuse buccale et a ia~~M gianâui~üsc. ~-i-0U.Ï,
jacente..
4° Nerf du ptérygoïdien interNe;– Le nerf du ptërygoïdten interne (~g. 49~ 0)
se détaché de la partie interne ~u nerf maxillaire inférieur un peu ~.u-dossous ()u
trou ovale. Immédiatement après son émergence, il s'accole au ganglion otique ou
même le traverse. Puis, sedirigeantobliquement en bas et un peu en dehors, il
vient se terminer dans le muscle pterygoïdien interne, qu'it pénètre par sa fa<'e
interne.
Le nerf du ptérygoïdieninterne fournit assez fréquemment, dans le voisinage du
ganglion otiqùe, un petit filet au muscle pterygoïdien externe. Frëquemmcnt
aussi, ce filet nerveux du ptcrygoïdien externe se détache du ganglibn lui-même.

5° Nerf auriculo-temporal. Le nerf aupjculo-tempora.i(ng. 494,), qu'on


désigne encore parfois sous le nom de ne?'po)'~s~e~ opposition
aux trois nerfs temporaux profonds ci-dessus décrits', se détache de la partie
pusterieuTe du maxillaire inférieur par deux racines plus ou moins plexifprmes,
lesquelles, naissant sur un même point et ne se réunissant l'une à l'autre qu'après
un trajet de '1 ou 2 centimètres, forment dans leur ensemble une sorte de bouton-
nière, à travers laquelle passe l'artère méningée moyenne. Forme par ces deux
racines, le nerf auriculo-temporal se dirige tout d'abord en arrière et en dehors,
vers le col du condyle du maxillaire inférieur. Puis, contournant ce. col, i! s'inflé-
chit brusquement en haut, passe entre le tubercule zygomatique et le conduit
auditif externe et arrive ainsi à la région temporale, où il se termine.
A. BRANCHES COLLATÉRALES. Le nerf auriculo-temporal fournit un grand nombre
de branches collatérales, que l'on peut, pour la commodité de l'étude et d'après
leur émergence, classer en deux groupes '1° branches se détachant en dedans du
condyle; 2" branches naissant au niveau du condyle.
a. Du p~K~~oM otique <!MCo?tt~ le nerfauricHlo'tciHpGt'a:; en partie ptexi-
forme, fournit 1° un filet pour le ganglion otique 2~'un filet <!<:ss<o?mo~Mf pour
le nerf dentaire inférieur 3° des /Me~ vasculaires pour l'artère méningée moyenne
et pour l'artère maxillaire interne; 4° un /Me< s?'<<CM~o;M'e, enfin, pour l'articula-
tion temporo-maxillaire.
b. Au niveau du col du condyle, il envoie au facial un ou deux rameaux anas-
tomotiques (fig. 808,7) et abandonne successivement: 1° des )'a?Hë~Ma? ~a?'o<i-
(KeMS, qui se perdent dans la parotide en traversant parfois de petits ganglions
(CRuvE)nu~R); 2" des /t~e~ <j;Mr<cM~M?'es ~M/'et't'eMrs, destinés au conduit auditif
externe; 3" un /Me< CM)'~CM~M'e cM<ërteMr, qui se distribue a la peau du tragus
<'tde la partie antérieure du pavillon de l'oreille 4° des ~e~ vasculaires, enfin,
ttuisejette'ntsurrartèretemporatesuperficielle.
~.BRANCHES TERMfNALEs.–Apres~von'fourni, ces difterents rameaux, le nerf
;)U!'iculp-tempbraI,considerab!ement,amoindri dans son votume, poursuit son
trajet ascendant dans le tissu cellulaire sous-cutané de la région temporale et
s'épanouit en de nombreux filets divergents, lesquels se perdent dans la'peau des
tempes. On peut suivre ces filets terminaux jusqu'au delà de la bosse pariétale.
Nërt dentaire intérieur. Le nerf dentaire inférieur (tig. 498,8) est la plus
6"
volumineuse de toutes les branches qui émanent du maxillaire inférieur. Conti-

Fig.49S.
Nerf maxillaire inférieur et ganglibn otique, vus en dedans.
(Le g4nglion de Casser a été retourne en haut et en dehors.)
), ganglionde Casser. –9. sa racine sensitive. 3, sa racine motrice, allant se perdre dans 4. le nerf maxinaire inf6-
ticttr. 5, maxijtaire supérieur avec 5', gangiion sph6nb-j)atatin et 5", nerf vidicn. 6, ophthalmiquc. 7, nerf
tingtm), avec T, ganglion sous-maxiUaire. 8, nerf dentaire inférieur, avec 8', son rameau m\to-h)0'fdieu. –9. nerf
<tuticulo-teni])orat. 10, nerf du pterygoïdien interne. gangtion otique, réuni au maxitlaire inférieur par deuK.
racines sensitives. i 2, autre racine, venant du facial et du glosso-pharyn~ien. 13, nerf dit muscle interne du mar-
t'~n'- H, nft'f uu pêristapïiyîht ï'~tcrîtt. ''M-f faeiat.. avec ~'5'- corde du tympan. 1~, artère méningée moyenne
0)) voit, sur cette artère, un plexus nerveux d'où e'nanû t6'j la racine sym~hique du ~angHoaotique.

nuant la direction de ce tronc nerveux, il se porte en bas et un peu en avant vers


(orifice supérieur du canal dentaire. Dans cette première partie de son trajet, il
est situé tout d'abord entre les doux muscles ptérygofdiens, puis entre le ptëry-
~ofdien interne et la branche du maxillaire inférieur. Arrivé au canal dentaire,
k' nerf dentaire inférieur s'y engage avec l'artère et la veine de même nom et le
)':tt'court jusqu'au niveau du trou mentonnier, où il se divise en deux 'branches
terminales.
A. BRANCHES CQH.ATBRALES.– Dans celongtrajet, le ~erf'dehtaire inférieur four-
nit de nombreuses branches collatérales.

rameau toujours très court, quelquefois double (ng.


dentaire a '1 ou 2 centimètres au-dessous
qui
C'est d'abord, en allant de haut en bas, le rameau anastomotiquedu lingual,

duganglibhotique
se détache du nert
et, de là, :sé porte
vers le linguà! en suiyantune direction oblique en bas et en avant.
Nous trouvons ensuite le Mer/o-~OK~'eM.'ce rameau (<ig. 498,8') se sëparc
du dentaire inférieur au moment où celui-ci s'engage dans le canal dentaire il
gagne .immédiatement après la gouttière mylo-hyoïdiéHne',contre~,~aqu!31¡¡'i~
l'applique une lame fibreuse et, après avoir fourni dans bien des cas un filet
récurrent qui remonte vers le lingual en perforant ou en contournant lés~
ceaux postérieurs du mylô-hyoïdien, il s'épuisëén filets tërillins-ux dans le musc!e
mylo-hyoïdien et le ventre antérieur du digastriqùe.
Dans le canat~aentaire enfin, le nerf dentaire inférieur fournit '1" des /<~s cfeH-
<~M' pour les racines des grosses et des petites molaires; 2~ des ftlëts gingi-
vaux, pour la muqueuse des gencives; 3°des/<~<?/so~M.K, pour'le périoste et l'os.
\C. BRANCHES TERMINALES. Les branches terminales du dentaire infériem'
naissent, comme nous lavons vu plus haut, au niveau du troumentOBnier~Hes
sont au nombi'ede deux, le nerf incisif et le nerf mentonnier:
a. ~e?' ~MCMit/ Le nerf incisif, continuant la direction du dentaire infériem'
dont il émane, pénètre dans le canal incisif (OsTËOL p. 19T) et y fournit trois
filets l'un pour la racine de la canine, les deux autres pour les racines des deux
incisives correspondantes.
b. A'o'y MK??!<OMKï'e?'. Le nerf mentonnier (ng. 494,41), beaucoup plus impor-
tant, s'échappe par le trou mentonnier et arrive ainsi à la région du menton.
Comme lè sous-orbitaire, avec lequel il présente les plus grandes analogies, il
s'épanouit en un bouquet de filets divergents, qui se distribuent, les uns à la
peau du menton et de la lèvre inférieure, les autres à la muqueuse labiale et à
la couche glanduleusesous-jacente.
7" Nerf lingual. Le nerf lingual (fig 498,7) est situé eh avant du nerf den-
taire inférieur. D'abord accolé à ce dernier nerf, il s'en sépateMentot à angle très
aigu, pour se porter vers la pointe de la langue en décrivant une courbe à conca-
vité dirigée en haut et en avant.
A. RAPPORTS. Il présente ainsi deux portions, une~'4oM <~sc<?)M~M~et
une portion AoW.soM<<~e,– Sa première portion ou portion descendante est située
tout d'abord entre lé pharynx et le ptérygoïdien externe, plus bas entre les deux
ptérygoïdiens et, finalement, entre le ptérygoïdien interne et la branche du
maxillaire. Sa deuxième portion ou portion horizontale chemine au-dessous de
la muqueuse du plancher de la bouche, en dehors de l'hypoglossB, au-dessus de ia
glande sous-maxillaire et du muscle mylo-hyoïdien. Avant d'atteindre la pointe de
la langue, où il se termine, le nerf lingual vient se loger dans l'interstice qui
sépare le muscle lingual du génio-glossé; il a, à son cëté interne, le canal de
'Wharton..
jR. ANASTOMOSES. Au cours de son trajet, le
lingual présente quatre anas-
tomoses. La première, située un peu au-dessous du ganglion otique,. n'est
autre que le rameau, déjà décrit, que lui envoie le nerf dentaire inférieur.
La deuxième, beaucoup plus importante, estcpnstituéeparlacQra!e~M<m-
.,aM (lig. 49S,d8'), rameau du facial (voy. plus loin, p. 607) qui le rejoint un peu
~u-dessous, quelquefois au-dessus de l'anastomose précédente. La <)'o!S!'<~<?
.txastomose (Hg.8~8,10) s'étend du nerf lingual au nerf grand hypoglosse elle
a la forme d'une arcade à
concavité dirigée en arrière, dont l'une des extrémités
~;ut du nerf lingual à la partie moyenne de sa portion buccale, dont l'autre se
jK'rd dans l'hypoglosse au moment où ce nerf croise la face externe du muscle
hvo-glosse. Cette anastomose peut être double ou même plexiforme. La ~rMa-
~'t'eHte anastomose, enfin, lui vient du nerf mylo-hyotdien et a été déjà décrite
A propos de ce nerf. Elle n'est pas constante.

C. DfSTR![}UT;ox. Du nerf lingual émanent une multitude de rameaux et


['amusculés très variables par leur volume et par leur nombre, mais assez cons-
tants dans leur mode de distribution':
a. Le plus grand nombre de ces filets terminaux sont destinés à la muqueuse
linguale, à la portion de cette muqueuse qui recouvre la face inférieure de la
langue, ses bords et les deux tiers antérieurs de sa face dorsale. Nous aurons à
t'tudier plus tard les particularités intéressantes, que présente leur mode de termi-
naison (voy. ORGANES DES SENS).
b.
1.
Quelques-uns, mais en plus petit nombre, se perdent dans la muqueuse du
voile du palais et dans
1 les
1 -1
amygdales,
ainsi que dans la muqueuse des gen-
cives et du plancher de la bouche.
c. D'autres, enfin, relientle nerf lin.
~u:d a deux petites masses ganglion-
naires qui lui sont annexées, le ~M-
glion sous-maxillaire et le ~ftH~OH
-tM;'H~M6[~.

/). ('AKGUOK SOUS-MAXtLLAtRE. Le


ganglion sous-maxillaire(tig. 496, t) est
un petit renflement de forme ovoïde
et de couleur rougeâtre, situé entre le
nerf tinguat, qui est au-dessus, et la
~:uule sous-maxillaire, qui est au-
dessous. Son volume est fort Yariabte,
mais son existence est constante. Par
sa situation, par son rôle et par sa
structure, il appartient au groupe
des ganglions sympathiques, au même
titre que les trois ganglions ophthai-
jnique, otique et spheno-palatin. Il
nous présente, comme ces derniers, S<-hctna
Fi~r.496.
i'eprcsentant.le mode d'nmcrvfmon.
des branches afférentes et des bran- <kia.gia.nde sous-max-itt~h'c.
ches eftcrentes l.tUidesous-t)'axtUai]L'c.C{nnd'tt'Wha)'on.
a. /~m):e/ies ~ëreH/es. Les bran- ~.cot'dcdutvmpa)).–4,nct't'fin~ua!sf'nsitif.–4'.)iCrt'
!ing'n;ttt']i\~c.–u,~m~Hf)nccrvica)su['6''it;ut'6,t)tc\us
ches afférentes ou racines sont consti- htt.Ct'carot.idift).–P.gHn~Jiousous-tnaxtttinrf'S.ses
r&cmc'?descc]jdt~~csj)t'o\'<t):u)LduUt)guut.si)[racine
tuées par trois ou quatre filets ner- s~nt~Uu'tuc.–fO~scsfitct.sciïY't'cn~s.–)t,Citt'o[idc[u'i-
uuUvc.–t~)CaroL'dftc\k')'nc.–)~.a)'t6)'ciaciit)c.
veux. qui descendent du lingual sur la
tan' supérieure du ganglion. Il est généralement admis aujourd'hui que ces tiicts
.(tL'ccnts proviennent, en partie du nerf Uuguat et, en partie de sa principale
anastomose, la corde du tympan. Une dernière racine, celle-ci sympathique, lui
est fournie par le plexus nerveux qui entoure l'artère faciale, artère qui, comme
nous t'avons déjà vu, se creuse un silton et quelquefois même un canal comp)~~
sur l'extrémité postérieure de la glande sous-maxillaire.
b. ~?Y<KC/tese/~ë?'eM<es. Les branches cnerentes du ganglion sous-maxiltait~
toujours très grètes, descendent de ta face inférieure du ganglion sur la glande
sous-maxiHaire,où ettes se terminent en traversant parfois de nouveaux ganglions,
qui ont été parfaitement décrits par P.\LA)))xo (Naples, 1876) chez rhommë et ch!'x
le cheval. Quelques-uns de ces filets efférents se distribuent au canal de Wharfon.
E. GANGHOK suBUNGUAL. Découvert par BLA~D~, le ganglion sublingual es!.
minuscule; Sltll(,
renl~CIllE.'llt minuscule,
1111 rendement
un entre le
situé glltl'G' le, llCrf lingualri.t
nerf hll~ilal glande âul,l.$le.
et iala~,iiSUdë sublinguale. )) 11

est à cette dernière glande ce que le précédent ganglion est à la glande sous-
maxittaire il reçoit du lingual ses filets aSerents et jette sur la glande sublingu:))e

3~
ses branches efférentes. Ce ganglion n'est pas constant.

!:HS~MEt)U~EKF~AX!L'.Anu:EUR
Il

N.fcn!pot-.ttpt-or<Hj<!tnbyc<î. fj'.tHuscnfau'c~,
',r 0;
;u.a)~f.t'
,articuïai)'cs.

buccal.
a). 3 'JI'UilcJU?fj
t )'.t~uscui3frcs.
t'.fiu)~i'~go'tdtc)icxtc)'t)('.
~n.Lonfioraipt'of.an).<r~.
ir.cntai~s.
b).t6~~ttf/tc~t~ iK.dup~'r~goÏdtpttf))).C)'nf; ï'.)HU<tUCU~.
jr.niuscutau'cs.
` t'.t'asctt~u'cs.
~f.ai't.icutait'c.
c}.t~'<t~cA'o~c/<? ]N.aut'icuï<t<'m~ot.).t'.))aroft<!tens.
t,
f"-aut'tcu!au'es.
t-.tcn)~'aux.
r.pout'tcUngua!.
N. infoicut'
~.dentaire
dClllair~

~n.tH\fo-h\oM!('n.
(.dentaires.
fn.fneiStf.
d).2~t~i<t~c~ff~ n.'ncnLonnift'.

N.)n)c"at. f.~ngua).)\.
~i.tonsi!iait-cs.
ji'.t~ur~iittgt.sous-ntaxtf'
.t'.[j'out'gn)f~).std'!in~ua).

CNM~:OMO~MeOU~aH~OMd'~?'McM.
Le ganglion otique, encore appelé </aM~OM d\h'?:oM du nom de l'anatomist~
qui l'a découvert (1828), est un petit rennement rougeâtre, de forme ovofdu,
couche transversalementsur le cote iaterne du nerf maxtiiaire inférieur, i;MH)<(Ji;i-
!<'mfnt au-dessous du trou ovale. Tandis que sa face externe répond à ce ne)' s:'
face interne ust en rnppfu't .tvec le musc!c péi'istaphyii!! ex~ae, qui te sépare de
la trompe d'Eustache. Son extrémité postérieure répond à rartere méningée
moyenne qui, comme on le sait, gagne le trou petit rond pour pénétrer dans le
crâne. Le ganglion otique, comme les ganglions précédemment décrits, nouscfl're
à considérer deux ordres de branches des branches qui lui arrivent (6?'SHC/!es
~e?'eM<es) et des brandies qui en partent (&?'<M!c/tes e/<')'6M<es).
1° Branches afférentes ou racines. Le ganglion otique reçoit quatre racines,
savoir (fig. 4')1) un ou plusieurs rameaux du maxiUairc supérieur, une )'!)('in&
motrice, une racine sensitive et une racine .sympathique.
aun. ~MH'MM.r <~M N~H~S!)'~ SMpe)'eM?'. Ces rameaux se detactient du ),ronc no'-
niveau même du gangtion ausst sont.-i)s très courts. Leur si~uificat.ion
physiologique est encore un sujet de discussion on ne peut. savoir, en eu'ct., s'ils
proviennent du faisceau moteur ou du faisceau sensitif du maxiUaire inférieur,
h'squets Qrm) intimement
t,~ftit~t'sont inttnmmr'nt
fusionnes à ce niveau.
b.Tf'acMïc~o~'tce.–La
racine motrice (8) est cons-
tituée par le petit nerfpc-

1
h'cux. supernciel, branche
<tu facial. Comme te grand
)n')'fp6treuxsuperf)ciel,qui
se rend au ganglion sphénp-
p:)taHn,le petit nerfpetreux
superticiel émane du facial
ajt )u\'eau du ganglion geni-
cuh' débouche à la face an-
tt'ricurGduroclierpar un
conduit speciai, sort du
o'dm'par un petit pertuis
situe entre le trou petitrond Gan~Ucn otique et ses ditl'crctUL's r~'incs, vus par le out.c
cttetrouovaleet,finale- externe (~t'AcM~f'
nifuL vient se jeter dans la t.ncrfIaci!U.u~Uou~cincuh'3,~t')5SO-p!f!i!ngicn.~vt:'c~.i'
Ic
nGt'i'dcJacobscn.–u,)temucrt'j'~t''cuxsupc)'~cn'l.–6.()f'titn<t';ut)'cux
partie postérieure du gan-
t~tiot'otique.
<
7~<ct'Ke seKs~uc.– La
~MC~~M~Op~t~
t'roffutd.–7,~an~)ionotKjUo.–S.s~racinc sympathique.–O.iu't'c'.
tua\inah'eintp)'tie.–tO,ar),c['cm'L'nit)~GnK)ycnt]c.)Ls!m~!toud('
)4.m:t\inan'cmf~ricur.–[5~gaugHonsptt6no-pHtaHn.–)6,uct't'\idiot.
–)'<ucrfau)'tcu)o-fcn)t)orat.–tS.rochcr,sct~pa)'nt~tcmct)(.nt~por)iot!.
deg.ccnd:n)tGdct'aqueduCt:tcl''a[)opc.
racine sensitive du gan-
glion oUque (6), analogue à la racine sensitive du ganglion spheno-palatm, pro-
aient, sous le nom de~e<ï< Me?' pe<?'eM~ ~')'o/'OH~, du nerf de Jacobson, branctte
du ~osso-pharyngien. C'est un filet fort grête, qui, comme le grand nerf petreux
profond, se détache du nerf de Jacobson sur la paroi interne de la caisse du
hn)puH. Il débouche à la face antérieure du rocher par s
un petit, conduit osseux, qui s'ouvre un peu en arrière
de t'hiams de Fallope, et se fusionne presque immédia-
tement après avec le petit, nerf pétreux superficiel, qui te
conduit au ganglion oliqne.
'L 7~c:'He s~H~a~/t~Me. La racine sympathique du
~u~ion otique (fig. 497,8 et 498,16') est représentée par
mt ti[et très gréie, abandonne au ganglion par le p!exus
synipathique qui entoure l'artère méningée moyenne.

2' Branches efférentes. Les fitets nerveux qui éma-


nent du ganglion otique sont encore mal connus, au pointGangUonFig.H)8.
oticj~o et ses
de vue physiologique tout au moins. On s'accorde cepen- brancheseftcre~tcs.vus
dant à décrire (fig. 495 et 498) par le cote externe.

<
vu (p. M4)
~'f~ i
Un p)'eHMe?' t'~M~.e~M Mto/c:<?', pour les muscles ptery-
~nhen interne et peristap))ylin externe nous avons déjà
i..
que ce rameau pouvait également se détachée
'<xiuau-e supérieur.
du tronc même du nerf
Sc!'oportc)',t'OtU'!<'schitTt'cs.~
~t
la lu,en~lo (le la ligurc 4!);i.
2° Un ~M~e?'a~Me<!MMK)~M?',qui se porte obliquemeBt en hMit et en ar-
rière et vient se perdre dans le muscle interne du marteau. Au point où ce petit
nerf va pénétrer te muscle pour s'y distribuer, il présente un petit renflement
forme par des cellules ganglionnaires et très visible chez les animaux, notam-
ment chez le chien c'est le ~(M~yKoM du mttsc~e :M<e?'Me dtt MtS?'<eaM, récemmen.'
découvert par MoRA'r.
3" Un ou plusieurs t'sMteaM.E sensitifs, qui s'accolent d'abord au nerfauriculo
temporal et s'en séparent ensuite pour venir se distribuer à la muqueuse de l:i
caisse du tympan.
M existerait, en outre, d'après BtscaoFF etRAUHEH, entre le ganglion Otique et l~t
corde du tympan, une anastomose affectant le plus souvent, la forme d'un plexus
et renfermant à sa surface de petites cellules ganglionnaires.
3" Signification morphologique.–Comme les deux ganglions ophthalmique ci.
sphéno-palaiin, le ganglion otique présente tous les caractères histotogiques des
ganglions sympathiques c'est un ganglion du sympathique crânien.
Variétés. CftUVEfLHfEHsignateun filet de communication entre le nerf maxillaire supericNr
et le nerf maxillaire inférieur avant leur sortie du crâne. Le temporal profond moyen envoie
quelques filets à la peau (CttuvEtLmEn). On a vu le buccat se détacher du ganglion. de Gasscr
(GA«.LEr, BM<Soc. an<!< Paris, )8M), du ntaxittairc supérieur dans la fosse ptërygo-maxittairc
(TuRSEtt), du nerf dentaire inférieur (GEGExnAm). Le nerf du pterygoïdien interne peut provcmr
du lingual (PAf.ETTA). C. Kn.tME l'a vu s'anastomoser avec le nerf du muscte interne du martcnn.
J'ai constaté, dans un cas, une doubte anastomose entre le lingual et le dentaire inférieur. L
D. MoLUEKE (r/tMe de /'fo'M, t88t) signate un filet qui, du nerf dentaire inférieur, se jette '.ur v
t'artere homonyme. U signate aussi la bifurcation prématurée du tronc nerveux en nerf mcn-
tonnier et nerf incisif; ou même..sa trifurcation, dès l'entrée du canal, en un nerf molaire, un
nerfmentonnieret un nerf incisif. Le même auteur (<oc. cit.) aurait rencontré des grains gan-
glionnaires sur le trajet du nerf incisif. J'ai vu plusieurs fois le nerf mentonnier s'échapper
du canal dentaire par deux oriHces distincts.– Ft.\KEt.srE).\ (O/'M~e V/e/!7~.j1878,n''35)n'aobse)tc r
qu'une fois, sur onze sujets, l'anastomose jetée entre le nerf myto-hyoïdich et le tingun) (t (
regardée par SAPPEY comme normate. Le gangtion otique était semi-tunaire dans une obscr-
vation d'AnxoLD, fusitorme dans une observation de VALEXTfx. F~ESEBECK a vu ce gangtitjn
envoyer un filet scnsitif au sinus sphénoïdal. CttuvE)LHH:n a rencontré un petit ganglion sur
le trajet du petit nerf pétreux superficiel. Le ganglion sous-maxillaire peut envoyer quetqm's
filets au grand hypoglosse (MECKEL, AnxoLD). <
Bosc (C'e&o' Ga)! <)M.MHn)'e, thèse Giesscn,
t8a9) a observe un petit ganglion accessoire sur des filets qui se rendaient des racines du gan-
glion sous-maxittaire à la muqueuse buccale. Les rapports des différentes branches du maxit-
taire inférieur avec le ligament ptërygo-epineux de CtVtxixi (voy..Sjo/tc/ioMe,p. ttS) sont excessi-
vement variables. Sur douze sujets, qu'il a examinés à ce sujet, LiODELL a vu passer i° ««-(<('4.<M
f/« /t~<MHe/ les nerfs temporaux, le buccal et Je nerf du pterygoïdien externe; S" <ïM-f/M.M~.sf/«
/t'/«Me):<, t'auricuto-temporat, te nerf du ptérygoïdien interne et le dentaire inférieur. Quant nu
tinguat, Bt.ACKEK, sur 22 cas, t'a rencontré 16 fois sur te cùte interne du ligament et 6 fois sur s~n
cote externe.

§ VI. )S'M'MMK' ~St're NERF MOTEUR OCULAIRE EXTERNE

Le nerf moteur oculaire externe ou nerf de la sixième paire (fig. 49~,YI) est lc
plus grêle des nerfs craniens, après le pathétique. 11 s'étend du bulbe à la cavitc <~
orbitaire, où il innerve un seul muscle, le droit externe de l'œil. C'est le Heru:M n

~MMCeMs ou, tout simplement, l'a'&<~Mee)!s des anatomistes anglais et aDemands., i

f Origine apparente. Le moteur oculaire externe prend naissance à la face


antérieure du bulbe, dans le sillon transversal qui sépare la pyramide de la protu-
bérance. Il n'est pas rare de voir l'un de ses faisceaux radiculaires, plus antérieurs
i
que les autres, émerger de la protubérance elle-même, mais en un point qui est
toujours très rapproché de la pyramide.
i,'

!)
2" Origine réelle. Voy. page 48H.
3° Trajet. De la base de la pyramide bulbaire, le nerf mot.cu!' oculaire
externe se porte d'abord en avant et en haut, vers le bord latéral de )a)ame
quadrilatère du sphénoïde. Là (fig. 480,8), il perfore cette portion de la durc-mëre
qui unit l'apophyse clinofde postérieure au sommet du rocher (voy. DMre-HtM'e)
'l_1-AI.. ;j. .1~ ~Æ'>~y:nr.
n arrive DientOt dans le sinus caverneux.
et
tt parcourt ce sinus d'avant en arrière,
parvient ainsi a la fente sphënoïdale et
[l'averse cette fente pour gagner l'orbite,
oit il se termine.

Rapports. Les rapports du pathé-



tique varient naturellement suivant les
régions où on le considère
a. //M &M~e aM s~HMS c<~e)'HeM;c, le
nerf moteur oculaire externe chehiine
entre la protubérance et ta gouttière ba-
sitaire de l'occipital. Le feuit)et viscerat
de Farachnoide l'applique contre la pro-
htLerance dans la plus grande partie de
son étendue. Ce n'est qu'au moment où il
va perforer la dure-mère, que la mem-
hrane séreuse l'enveloppe entièrement et
lui forme alors une gaine complète, la-
<)ueHe, du reste, est toujours très courte.
b. ~ipre~ <MO!?' ~'suet'së la </M)'e-MM~'<?,
le nerf moteur oculaire externe répond
tout d'abord à la paroi externe du sinus Nerf moteur ocutaire "externe, vu <i'cu hM.uL
pt'treux inférieur. Comme lui, il con- t.ucrfolfacUf'H, nerf opt-iqtic.–U!, moteur
ocutah'GCon)nmn.–tV,j)nth~).iquc,avccsonr;Lmcau
ton'ne le sommet du rocher pour péné- t't'currcnL–Y, h'ijmncau.itvc'cscsU'ois branches.
trer dans le sinus caverneux, où il che- Vt~tMoLeurocuhnre externe.
t, etttr~c de ce dernier nerf dans )o canal fibreux de
mine entre le nerf ophthalmique, qui est ~ad~~rG-~Hti~c.sonpassas;e dans le sinus caverneux.
–3,sa),Gftninaisoudansfcmusctcth'oi),cxt.crne.
en dehors, et la carotide interne, qui est 4, caroUde in(,ernc.
t.crc méningée moyenne.
tn-).erc ophthatmiquc. 6, ar-

(jn dedans (fig.476, VI). Dans son trajet


'h' t'oriiice dural au côté externe de la carotide, le moteur oculaire externe décrit
ordinairement deux courbures une courbure postérieure, située dans le plan
vct'Ucai, à concavité inférieure; une courbure antérieure, située dans le plan
hurixontal, à concavité antéro-interne. De ces deux courbures, la première em-
brasse dans sa concavité la partie la plus interne du bord supérieur du rocher
la deuxième répond au côté postérieurd'abord, puis au côté externe de la carotide.
'DaHS ~fK(esp/tëHoM(~e(Hg. 4~f,8~, ie moteur oculaire externe est situé
dans la partie la plus large de cet orifice. 11 passe dans l'anneau de Zinn avec le
<K;rf nasal, les deux branches du moteur oculaire commun et la veine ophthal-
nuque. Il occupe, dans cet anneau, le côté externe de la branche inférieure du nerf
fnutcur oculaire commun.
Anastomoses.
5" Dans son trajet à travers le sinus caverneux, deux anas-
t~tnoses importantes, l'une avec l'ophthalmique, l'autre avec le grand sympa-
thique, viennent renforcer le moteur oculaire externe. L'aMOiS<OMtose avec
~'6~<Aa/Mt~Me a été déjà. signalée àproposdecederniur(p.8T7).–L'a)tas/OMose
avec le ~?'aKC~ sy~pa/A~ est généralement constituée par des filets multiples
(deux ou trois), qui se détachent du plexus carotidien et vont, en suivant un
trajet ascendant, se jeter danslemoteur oculaire externe au niveau de son
bord inférieur.
Grâce à cette double anastomose, le nerf moteur oculaire externe, qui est exclu-
sivement moteur à son origine bulbaire, possède maintenant, intimement unies à
ses fibres motrices, un certain nombre de fibres sensitives et de fibres vaso-
motrices.
6° Distribution, –Une
fois entre dans l'orbite (fig. 49'),lV),.tenerfmotc;ur
oculaire externe se porte en avant et un peu en dehors; en se séparant à angle aigu
de la branche inférieure du moteur oculaire commun, qui lui est d'ahord accotée.
Après un trajet de t centimètre à 1 centimètre H/2 environ, il s'épanouit en un
pinceau de filets terminaux, qui se perdent sur la face interne du muscle droit
externe de l'œil, auquel ce nerf est exclusivement destine.
Variétés. Quelques fUf'ts raftionaires du no'f tuoteurocuta.n'c externe peuvent rmitrc ~h'
t'ntiye et du sillon f)u[ sépare tes deux pyramides (CHUVEn.nn~!). KHAUSEf'n. vu naitrc par
trois racines, qui émergeaient detaprotubc-
rance:'t8miniu)etr('s de son bord postérieur.
–t~cnu''mcanatomisteavutemoteurocu-
iairc externe fom'uirieuerfnasat, ainsi qu''
deux mmeauxciHaires.–Ce nerf peut en-
voyer une racine accessoire au gan~iion
opht))a<mi([ue.tpeut recevoir (MECKEL.
\'A).f:x'r~)unuJetanast.omotiquedu~angJi~
otiquc.–)ipeut faire défaut et être supptt'c.
dans ce cas, par une branche dn motenr ocu-
iau'e commun,
Quant aux rapports variatdes que présenta
te moteur oculaire externe, d'une part aver
ta carnUde interne, d':nitro part avec ta paroi
externe dusiuus,je les resuModanstaugurc
Fi~.500. ci-contre '~tg. uUO), ou se trouvent réunies i~
principates modalités que ~présente le tronc
Ha~jtOt ts tariabicsdu motem' ocu!<nrccottnnun (lait, )c sinup
nerveux àcet égard.
caverneux. Il n'est pas rare de ~oir te moteur oeu!:)irc
Ia·? ~~ia
sl'aur iu~u~~aiione.sp~~rpporler a fi~ure 3li. aG3.ï
[nage externe émerger dubutbe par deux TaciuM.
Ces deux troues radicutau'es, qui se fusiot~-
neut f) «rdmau'e presque munedtatementaprès ton' émergence, peuvent conserver tenr indépen-
dance sur une ph)s o)) )noms gr.m~e étendue de )em parcours. Da!~s ce cas, la dure [neh'
possède deux orifices distiucts. un pour chacun des deux trottes.–J'ai dissèque avec snin, sur
trois sujets. )e nerf moteur oculaire exteruc aiusi divise en deux troncs. J'ai toujours vu s
deux troncs présenter exactement )e même trajet et les mentes rapports et se fusionner en-
r(
spmhte avant d'atteindre la feuh' spt<cn</tdatc. Dans un cas, te tronc radicutaire interne était
!u'cfu)pa!tn<; d'une branctte a''teric))e très votunnneusf;, qui provcuait de la carotide internesil
sa jtartie ascendante et venait se distribuer, âpres nu ion:; parcours, a ta dure-mcre de
~nutticre basitairc.

VU. .S'e~<<MMe~sM'e;KERF i.c).\)..


Le nerffaciat constiLue la septième paire de nerfs crâniens. H se distribue a tt'us
tes muscles peaucio-s de la tête et du cou et, de ce fait, devient )e nerf de !:i
physionomie, te nerf de l'expression comme oot'appeue quelquefois. Mais aceht
ne se borne pas son action il innerve encore les muscles moteurs des ossetets <h'
t'ouïe, ainsi que quelques muscles du voile du patais, et par l'une de ses branches,
la corde du tympan, qui exercera longtemps eucorc la ea~a~ite des physiot"-
gistes, il prend une large part à la sécrétion de la salive, & la vascularisation de
la muqueuse linguale et à la perception des saveurs. Comme on le voit, le nerf
facial est un des nerfs les plus importants de l'économie par les fonctions multiples
qui lui sont dévolues. II est aussi l'un des plus complexes par ses origines, par
son trajet et par sa distribution.

1" Origine apparente.– Le nerf de la septième paire naît dans la fossette laté-
rale du bulbe (fig. 462,Vil) par deux racines parfaitement,distinctes, !'une interne,
l'autre externe. La ?'~C!'He :M<e)'Ke, de beaucoup la plus importante, constitue le
facial proprement dit. Elle émerge du bulbe en arrière et en dehors du moteur
oculaire externe, entre le bord inférieur de la protubérance et l'extrémité supé-
rieure de l'olive. –LaracMte e;K<e;'Ke, relativement, toute petite, se trouve située
entre la précédente et le nerf auditif. 'WiusMnc, en raison de sa situation, le dési-
gnait sous le nom de Me)'<e)'H~e~'N<')'e.' c'est le 'He?' !M<e~e~at?'e «'e U~'iA'~e)'~
ou, tout simplement, le H~eUWs~
2" Origine réelle. Voy. page .457.

3"Trajet. Le facial proprement dit et l'intermédiaire de Wrisbcrg, comme


nous l'avons déjà vu a propos de leur origine réeDe (p. 457), sont des nerfs de
valeur très différente et il convient de les examiner séparément.
,t. F.~OAL PROPREMENT n)T. De la fossette sus-olivaire, où il prend naissance,
le facial proprement dit se porte obliquement en haut, en avant et en dehors vers
te conduit auditif interne,
dans lequel il s'engage en
compagnie de l'auditif et de
intermédiaire. Arrivé dans
te fond du conduit auditif
interne, le facial, s'inae-
chissant. en avant, pénètre
d:ms l'aqueduc de Fallope,
qui lui est spécialement
destine (Os')'ËOL.p. )42), et
)c parcourt dans toute son
t'tcndue, en suivant regu-
tict'efncnt toutes ses in-
th'xions. 13
Le nerf faciat, dansl'aque- Fig.50!.
duc de Fallope, nous pré- Lcuet't'ft).cni)dansi':iquc(!ucde!tt)k)t)C(cùtcd)'~it,
sente donc, comme le /'anal Yucaut6ro-sup6)'ieu)'e).
1,Conduit iH)dit.ifi)ttc!'nc.–2, aqueduc de t''at]opc,a\cc:2'so))orit)c<
~tsseux lui-même, deux cou- ~Lct'nc; 2" son orifice externe ou h'ou styto-) astoïdicn. H. hiatus de l-d-
des et trois portions doter- onc.4,nct't'factft),a~cc:n~saf))'enne)'<'j)Ot'Uou;6,a.sGcontfc))Ot'<io));
.saU'oisicmcpot't.ion.–4'gau~Hong6ncut('S.)'itccant~'t')('m'f.:du
fnineesparces coudes, sa- ochef.–C,cuissedu tympan.–7,thunc.o).vstif'ute.cnnat
cnti-cit'cuf.m'ecxtet'nc.–iO,gout.U~t'cdus))usiat.(''r:d.–fl,cf!)udc<n'o-
\')ir (iig. oOl) 'i" une p?'e- idicit. t~, U'o'upc osseuse. f3) apophyse s)~to't'de. ti. ;)[)0()h\sc
:t~it)a!c.–)5,apo('hyse!uns(o')\k'.
Wt(~'e ~o?'<xoH, horizontale
W v.
1 3 à a millimètres,
et anto'o-post.erieure, touguc de ~II 1 l
qui va du fond du conduit
auditif mLerne au pt'emne~ coude; ce premier coude, ne l'oublions pas, se trouve
7

situe eu regardderhiat.usdeFa.llope; uue deM.x<ë?Mepo)'<ïOM, Lransversale,


)t.~ë['ement oblique de dedans eu dehors et. de haut en bas, a)lant. d'un coude
à l'autre et mesurant de 10 àl2 millimètres de longueur; 3" une ~w'st'~He
~o?'<OM, enfin, dirigée verticalement: en bas et s'étendant du deuxième coude au
trou stylo-mastoïdien; elle mesure, comme la précédente, de lO à i2 millimètres
de longueur.
A sa sortit' du trou stylo-mastoïdien, le facial se dirige en bas et en avant et,
après un trajet de 10 a 1S millimètres, en pleine parotide, il se divise en deux
branches terminales, la &)'aKc&6 <e)KpQro-/acM~ et la 6?'aMcAe ce?'UM'o-<:CM~e,
lesquelles couvrent ensuite de leurs ramifications divergentes la moitié corres-
pondante de la face et du cou.
7~. [NTERMËD'AiRE DE WiuscERG, GANGuo~ GË~cuLË.– Lenerf de Wrisberg, sui-
vant exactement te même trajet que le facial, s'engage avec lui dans le conduit
auditif interne. Puis, s'infléchissant en avant, il pénètre également dans l'aque-
duc de Fallope, arrive au premier coude du facial et, là, se termine dans un gan-
glion, qui, en raison de sa situation sur le point où le facial change de direction
(coudeougenou),areçulenomde<y~K~'o/t</<*)!CM~e.
Le ganglion génicule (ug. 80!,4') se présente ordinairement sous la forme
d'une petite pyramide triangulaire, dont la base, dirigée en arrière, coiffe le pre-
mier coude du facial et dont le sommet, dirigé en avant, est en regard de l'hiatus
de Fallope. Sa coloration est btanc grisâtre ou gris rosé. Quant à son développe
ment, il varie beaucoup suivant les sujets dans certains cas, i) est à peine
visible dans d'autres, il est assez volumineux pour doubler la largeur du nerf .i,a.
l'endroit où il lui est adossé. C'est au niveau de son angle interne que le ganglion
génicule reçoit le nerf intermédiaire de Wrisberg. Nous verrons plus loin quelles
sont les deux branches collatérales du facial qui se détachent, l'une au niveaut
de son angle externe, l'autre au niveau de son sommet.
Ilistologiquement, le ganglion génicule, comme l'ont établi les recherches de
LEXnossEK(t8K4), se compose essentiellement de cellules unipolaires, exactement
identiques à celles des ganglions spinaux. Leur prolongement unique, véritable
libre nerveuse en T, se bifurque après un trajet variable en deux branches diver-
gentes une branche interne, qui, sortant du ganglion par son côté interne,
passe dans l'intermédiaire de Wrisberg une branche externe, qui, s'échappant
du ganglion par son côté externe, se mete aux fibres propres du facial pour
passer ensuite, en totalité ou en partie, dans la corde du tympan. Nous savons
déjà (voy. p. 463) que les données de la physiologie expérimentale (MA'r)u.\s
DuvAb), tout comme les recherches anatomiques de SAPOL~'f, de PjENzo et de
CAKNŒU tendent à nous faire considérer la corde du tympan comme la continua-
tion de l'intermédiaire de Wrisberg.
Au total, l'intermédiaire de Wrisberg (treizième nerf crânien de S.tPOUN)), avec
~on ganglion génicule, a la signification d'une racine sensitive, qui est annexée au
facial proprement dit, comme la racine postérieure d'un nerf rachidieu est
.annexée à la racine antérieure correspondante. Dé ce fait, le facial, primitive-
ment moteur et exclusivement moteur, devient, en aval du ganglion génicule, un
véritable nerf mixte; possédant à la fois, simplement accolées ou plus ou moins
mélangées, les fibres motrices qui lui appartiennent en propre et les fibres sen-
.sitives qui lui viennent du nerf de Wrisberg.
4°Rapports. Au point de vue de ses rapports, le nerf facial doit être examiné
séparément dans le crâne, dans le conduit auditif interne, dans t'aqueduc de
l-'allopc et au-dessous du trou stylo-mastoïdien
a.. DsMS le ovhte, le facial répond, par sa face supérieure, & la protubérance,
au pédoncule cérébelleux moyen et au cervelet. Par sa face inférieure, it repose
~tccessivementsur la partie externe
(ff la gouttière basilaire, sur le
sinus pétreux inférieur, qu'il croise
à angle droit, et sur la face posté-
rieure du rocher.
b. /)<MM le conduit aM~:<t/' in-
<ey'He, le nerf facial suit exactement
le même trajet rectiligne que le
nerf auditif, qui est situé au-dessous
<!c tui et qui se creuse en gouttière
pour le recevoir (fig. 802,4). Quant
au nerf de Wrisberg.il chemine Coupe sagtHa.ic du coudni): auditif h~f.erne passant
entre les deux,justMiant encore ici, pîu' sa. partie moyenne (cô~ gauche, se~)ueut
par sa situation, le nom de Ke?' externe de ia. coupe).
{t~c'.)U~c';tucondLuLaudtttt')Gst.(is;ut'e~p~dt'()~c
!e)'HtedMM*e, que lui donnent au- dctaf[gm'e'<avocn'igt'ossissc[nGhL(.!clt'oisdinm6t['cs.)
jourd'hui tous les anatomistes. !.f'aeettnt.<t')eti)'edut'ochfr.safitCR~t)st,6t'ictu'c.
:1,
conduit ttud~hfu~~crnc,:vcc:~Facml;o,inLern~dtftH'c;
Nous avons déjà vu, à propos des bratic))ecocht~!in'c;7.bt'u)c)tcv(!sUbutat)'&T-8,Cii)tarca<'o-
ti.

mL'ninges et nous le rappellerons tidicH.–H,roi!'f de la j( ~uttu ['<tU,t.['on)j)c')'Eu~tactK'


–sums)ibr<'u\uj)f'i [[)'thtmcot).
ici en passant, que l'arachnoïde
jette sur les trois nerfs facial, auditif et intermédiaire une gaine commune, qui
les accompagne ordinairementjusqu'au fond du conduit auditif interne.
c. i~ïs ~'a~Me~MC de ~a~o~e, le nerf facial est accompagne par l'artère stylo-
mustoïdienne.tl remplit entièrement le. conduit osseux, et, par conséquent, se
trouve en rapport dans toute son étendue avec ses parois.
d. ~M-<~essoMS dM <t'OM s()/~o-t)tas<oMte)t, le nerf facial s'en~SL~e dans l'epais-
.sem' de la glande parotide et ne se dégage de cette glande qu'au niveau du bord
2~
postérieur du masséter et après sa. bifurcation en
branches terminales. On ne saurait donc extirper
la parotide sans intéresser le tronc nerveux.

5" Anastomoses. Dans le conduit auditif in-


terne, le nerf facial et le nerf auditif sont reliés
l'un à l'autre par deux anastomoses (ARNOLD), l'une
interne, l'autre externe (fig. 803). L'sxasto~osg
t'H<e)'Me (fig. 803,4). est représentée par des fibres ner-
veuses qui naissent de l'intermédiaire et qui vont
s'acculer d'autre part, les unes a l'auditif, les autres Schéma montrant les (Uvcr~cs
au facial. La signification de ces fibres, je veux dire anastomoses dnfacit:~ct,dc'
leu~' origine et leur mode de terminaison, nous est
i'audi~f.
complètement inconnue. t.faciaL–udtUi'3,i)tLcr)"<~
L'sK~s~OMïose e~:<e!'MC ttinit'c<tcWt'i'b~t'tH'cc3't)i~iion
(fi~o03,a)est formée par deux ou trois petits filets, j'mcu)'4,;ums~f)tnosctntct'f~
~anast,omoscc\(ct')tc.
([uise détachent du facial au niveau de son premier
coude, dans l'aqueduc de Fallope pat' conséquent, et, qui de là se rendent, au
~M~tion de Scarpa, lequel, comme nous te verrons plus loin, se trouve Sttue
sur te trajet de la branche vestibu)aire de t'audttU'. Ici encore nous n'avons au-
t'unc th~mee précise sur ta signincation anatoino-physiolo~iquc des ubres qui
<'unstitttBnt .cette anastomose.
Au delà du conduit, auditif interne, le nerf facial, soit par son tronc, soit par ses
branches, contracte plusieurs autres anastomoses avec le gtossd-pharyngien, avec
)eh'ijumeau, avec le pneumogastrique, avec le plexus cervtcaIsupernGiel. Nous
décrirons ces anastomoses au cours de notre description et au fureta, mesuï'
qu'eHes s'offriront a nous.

6'~ Distribution.Indépendamment des ~'aMe/~ ~~MM! ci-de~us mc))-


tionnées et qui sont au nombre de deux, la branche temporo-faciale et iabra.nche
cervicQffaciate, !e nerf facial fournit dix 6raMcAes co~a<a/es les cinq pr.-
miëres se détachent de la portion du nerf qui est contenue dans l'aqueduc <!c
Fallope et s'engagent, immediateméut après ~eui'oi\i~~ daiiS de,â cvmiii.üt'u° sl)1'-
ciaux qui sont branches sur. l'aqueduc, CG~soni les ë7'<x?~cA~
les cinq autres prennent naissance en dehors du rocher, un peu
trou stylo-mastoïdien, ce sont les &)'<XMcAe.s e~s-pp/reM~es. Nous ëtud'ierons
~lu au~
successivement, en suivant précisément l'ordre d&ns lequel elles se séparent itn
tronc nerveux
[''Les67'CMcA~co~a~s~M~'a-~e~'eM~s;
2''Les~'<!MC/<CSCO~<e?'<<°~?'6M~
3°Les~'<:MC/iPS<e?'M!?'Ha<es.

A. ]!)!CHES COLLATERALES iNTRA-EËTHEUSES


Ces braucites sont, en allant de haut en bas, le grand nerf petreux superueie),
le petit, nerf petreux superficiel, !e nerf du muscle de I'ëtt')'er,)a, corde du tympan,
ic rameau anastomotjque du pneumogastrique

Le nerf htciai dilns Fnqueduc de FaUopc,.nerts peU'eux (d't),prest)msc))FKLD).


t.nerf rna!tin.tire supérieur.–ï,t)erfsdentaires [tesMricui's.–3,m't'fdenhn'o,antérieur.4,eïMtidcnhn['e.~
.?. r.mx'.tM o;'Mtaire, see<iOHn<' foutpr~s dcsOM t)rigi))0.–<i,~)mg)ie))s))])!j)o-)ia)atiu,suspexdu aanerf max~it~t'csujtf
rieur par dcuxraciucsscnaiLivcs.–7,ncri'vidi.Gn,m'cc:7\soMJ')iG~ct'!tniGnRf,7'\son<i!ct.carot~d'~i!h\m!
n)ok')jr ocuiairc c0!nn~un ot sou anMt.otnosG
avec )c plexus cat'etidicn. 0. nfrf facia). )ù, Mrf gtnssothin'cn
a~ccn,tcratMcuudcJ:icobson.~l2,gMgUonsup~ricurffugr<tndsytupaUt]()U<t~)))eju~Mh'ûJU{cr~c.

i" Grand nerf pétreux superficiel. nerf pet.j~ux supertioe


Le gra.Hd
(fig. 49'i et 804) se détache du sommet du gangUon geniculé, en face de l'i)i!:ttu~
fie Mtôpe. H sort du rocher par cet hiatus et chemine alors sur la face antérieure
de' l'os, dans une gouttière spéciale qui t'amène au trou déchiré antérieur.
la fa-ce antérieure du rocher, le grand nerf pétreux superficiel reçoit du nerf
Sur
~!osso-pharyngien un petit filet sensitif, le <<Mt~ Mer/'pe~'eM.r pro/bM~, que
nous retrouverons en étudiant la neuvième paire.
Arrivé au trou déchiré antérieur, le grand pétreux superficiet se réunit à un
rameau du plexus carotidien pour former le nerf vidien (voy. ce nerf p. ë88).
Finatement, il aboutit, par te trou déchiré antérieur et par le canal vidicn, a ta
partie postérieure du gangtiousphéno-patatin.
Le grand nerf pëh'cux superficiel est, phys!o!ogi~ucment, urt nerf fort complexe. On admet
~neralemcnt (tn'~ renferme outre Jes Tibre. <!f) giossp-phary~gieu ei, ()H sympathique f)Uf vieil-
nt'rtt se:jotndre à lui, tes trois ordres de tlhres suivfintes il des /t6)'(M ~io/f'tce.t, qm proviennent
(!ufMtai et f[Hi,pai' Fintërtnedi.aire dugangUon spheno-pt~ntin et du nerf palatin postérieur r
(p..Mt}, .se renden!; aux deux ntuso)espenst(tphy!in Utterne et pa~tU.o-staphytin 2" des /?&re
</M.t/a'<!M~,qui proviennent do I'intermëdi!iirë de WMsnMr, ou plus exactement de son g:).ng)ion
et qui se dtstribpbnt n ){t muqueuse pata.tinc 3" des /&< 6e)t<'<<<t'<M, qui. cheminant on sens
mvcrse des nbres précédentes, vont du ga,ng!i0!) sphëno-pata.f.in au uerf TaGiai. On sait que u'
nerf faclai, au-dessous du trou styto-mastoîdien, est non souieuient Uioteur, mais ertcot'e sensitif.
Il est croire que cette scnsibiiite. qui est '~uo sensibiiitc d'emprunt,.tui Yieu.t en partie de
fe< dernières nbres et, par conséquent, du tnaxiiiaire supëriour, branche du trijumeau.

2' Petit nerf pétreuxsûperficiel.–Le petit nerf pétreux superficiel (fig. 497
d sépare du facial au niveau de Fangte externe du ganglion géniculé
Kt)4) ae il
tK'paraM, du reste, avoir aucune rotation `.
avec te ganglion. Aussitôt. après son emer-
~en<'G du t.roucdufacial, il s'engage dansun
petit canal spécial, qui te conduit à la face
antérieure du rocher, un peu en arrière et.
au-dessous de l'hiatus de Fallope, It se~ogG
a)ot'sdans une gpuLt.tère paraUeie & celle du
~)'an<! peLreux, sort. du crâne par un peUt,
))('i'tuissilHeen!,re le h'ou ovale et;let.rou
rond etvientset.ermtncrdausfegan-
petit
~i()Hoti({ue,dont il constitue la racine
motrice (voy. p. 599). Comme te grand pe-
tr('uxsupGrficiel,]epe.t.itpe(.reuxsuperficiel,
en passant, sur ta face antérieure du rocher,
re~xt )(j p6<~?e~'6MtC p?'o/'oH< ana.st.omose
se)tsit,ive, que lui envoie le gtosso-pttaryn-
~ien et, que nous decrirous plus tonguemeut
Fi~M)5.
il propos de ce dernier nerf.
Leti).usctede~cf.rie)'et<sonncrf.
Nerf du muscle de l'étrier. Ce nerf,

remarquable par sa t-enuite, se sépare
faciat dans sa portion descendante. H sort
du i~
t~;)!u'OthtLct'ncdc!ta.c{nasc.3,fc))ôtrcova.tc
avccL'ift'cnptacc.pyranddc.–4,partie
i)lf6ric'ut'cdc~)nc)nbt'ancdnty"ipan.–3)Can!d
htn}'<mo-!)'~s),0)'diet).–û,a)d.i'C)ntts[o't'dicu.
7~eitd(mdun)nsc)cin):ct'ncd~[nuu'(cau,s't''cha))j!tat~
de i'aqueduc, mais non du rocher, par un dubccdccut))c'OLf)H(!d~c(tcFa]iopGctnct'r
r,
f'aeitt!,tncc~,cf)t'dcdu~nij)a.)).–t0.uscfc!dc
canaticule particulier qut le conduit, dans le t'['ic[\avcc1<)',s<'m).Gndon.–i!,condnt)-d~
t'
j~uscicdut.'jaj'it'au.
cana! de [a pyramide (voy. O/'eï'~e MtoyeHHe). U
Jt y t'cncout.re le muscle de l'etrier (iig.805:'10) et se t.eruuue dans ce musde.

4" La corde du tympau (iig. 49S, 15') est un rameau reta-


Corde du tympan.
tivement volumineux, qui se sépare du facial utipeu enavatdu pt'écédent, à
~ou4miHimetresau'dessousdutroustyb-mast.O)dien.
Suivant immédiatement après un trajet récurrent, la corde du tympan se porte
en haut et en avant, s'engage dans un canal osseux particulier, le ca/M~posMyMM;'
de la corde, et arrive a la partie postérieure et supérieure de la caisse du tympan..
Elle traverse cette caisse d'arrière en avant, en décrivant une courbe à concavité
dirigée en bas. Puis, poursuivant son trajet, elle s'engage dans un nouveau caunL
osseux de 8 à 10 millimètres de longueur, le canal aK~CM?' de co~'de, lequ()
est situé un peu au-dessus de la scissure de Glaser. Elle sort de ce canal par uu

se fusionne..
orifice voisin de l'épine du sphénoïde et arrive ainsi à la base du cr&ne. Elle se
porte alors vers le nerf lingual, qu'elle aborde à angle très aigu et avec lequel eue

Dans son passage à travers la caisse, la corde du tympan présente des rapport
qu'il est important de signaler elle s'applique, à la manière d'un arc, cont.i'e
la membrane du tympan, arunion de son tiers supérieur avec ses deux tiers
inférieurs. Cet arc, que décrit la portion libre de la corde, passe exactement
entre le manclie du marteau et la branche verticale de l'enclume. D'autre
part, il se trouve situé, dans toute l'étendue de son trajet, entre la couche
interne ou muqueuse et la couche moyenne ou fibreuse de la membrane du
tympan.
Une fois fusionnée avec
le lingual, la corde du tympan partage le trajet et la
distribution de ce dernier nerf. Elle se termine, comme lui
i" Dans les deux glandes sous-maxillaire et sublinguale, auxquelles elle envoie
des fibres vaso-dilatatrices et des fibres secrétaires;
2° Dans la muqueuse de la moi fié antérieure de la langue, à laquelle elle fournit
très probablement des fibres vaso-dilatatrices pour les vaisseaux, des fibres sécré-
toires pour les glandes et des fibres gustatives pour tes corpuscules du goût. (Au
sujet de la valeur fonctionnellede la corde du tympan et en particulier de sa fonc-
tion gustative, voyez les traités de physiologie.)

Rameau anastomotique du pneumogastrique. Ce rameau, qu'on désigne


5"
encore sous le nom de )'sH:eaM aM~'CM/a~'e dM pHCMMtO~as~'t~Me (AuNOLu), de
?Y<?He<'<M de fosse jugulaire (CRuvEH-niËn), se détache du facial à 4 ou 8 mi))i-
mètres au-dessous du trou stylo-mastoïdien. Il naît par conséquent a la même
hauteur que la corde du tympan. Mais, tandisquela corde se dirige en avant, lé
rameau anastomotique du pneumogastrique se porte directement en arriére. Il
suit, tout d'abord, un petit canal osseux qui l'amène dans la fosse jugulaire. Lon-
geant alors la paroi antérieure de cette fosse, il contourne en demi-cercle la
veine jugulaire interne et arrive au ganglion supérieur du pneumogastrique, dans
lequel il se termine (voy. fig.5i7,p. 628).
On admet généralement qu;' !e rameau de la fosse jugulaire est en réalité cons-
titué par deux rameaux accolés, de valeur très différente et cheminant en sens
inverse )° un roMean ?MO<eM?', allant du facial au ganglion jugulaire du pneu-
mogastrique 2° un ?'sMeant seMSt< provenant dé ce môme ganglion jugulaire et
se dirigeant vers le facial.
Ce dernier rameau, arrivé dans l'aqueduc de Fallope, croise le facial sur son
coté postérieur et lui abandonne un petit filet descendant. Puis, poursuivant sa
route, il sort de l'aqueduc de Fallope et s'engage dans un petit canal osseux
(caKa~CM~tM MM~pMeMs), qui l'amène à labase du crâne entre le conduit auditif
externe et l'apophyse mastoïde. La, notre rameau sensitif se divise en deux filets,
dont l'un s'anastomose avec le nerf auriculaire postérieur, tandis que l'autre vient.
se distribuer & la/face interne du pavillon et à la paroi posLero-infcrieure du
conduit auditif.

H.–Bn.\NC))KS<:01.LATKK.\L)!~H.H.)'H1't)KL'S)!
Les branches collatérales extra-pétreuses du nerf facial sont également an
nombre de cinq, savoir le rameau anastomotique du glosso-pharyngien, le
rameau auriculaire postérieur, le rameau du digastrique, le rameau du st,y)o-
mastoïdien et, enfin, le rameau lingual.
1° Rameau anastomotique du glosso-pharyngien. C'est, un ti[et, très grêle
qui, comme l'indique son nom, unifie facial.au glosso-pharyngien. )! n'est pas
consent. Quand il existe (fig. S06,S'), il sede-
(Ache du facial immédiatement au-dessous
du trou stylo-mastoïdien. Se dirigeant ensuite
de dehors en dedans, il contourne en anse
.~Mse ~e~a~')le côté antérieur de la yeihe
jugulaire interne et vient se terminer dans le
tronc du glosso-pharyngien, un peu au dessous
du ganglion d'Andersch.
2° Rameau auriculaire postérieur. Le
nerf auriculaire postérieur (Hg. 809,'7) se sépare
('paiement, du facial à sa sortie du trou stylo-
mastoïdien. De là, se portant transversalement
Fi~06.
Anastomose du dugtosso-
en dehors, il gagne le bord antérieur de l'apo- ('nci~ et
pharyngien (d'âpres Bou!tCKHY).
physe masto'fde, contourne ce bord en s'intlë- ~)'.).citJ.[osso-~tmruig)cn,avec sou
chissant en haut et arrive ainsi dans la région giu'g'ticn –3,pn('u)uo~ns).riquf.–4,spma[.
–5,:ma,st.on)()~cduJ~cia)<:L<tu~osso-t)ha)~n-
mastoïdienne, sur les insertions supérieures ~[t')t.–<Ji,cat'o[idt'ttttcniG.7,jngu!ait'o
int~c'j'nc.
du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Il reçoit à
ce niveau une anastomose, plus ou. moins importante, du rameau auriculaire du
piexus cervical superficiel et se divise alors en deux titets, un iitet ascendant, et un
fuetnorixontat:
Le /~et fMCSM~aM< ou SM~ë/etM' se porte en haut entre l'apophyse mastoïde et
le pavitbn de roreiile et vient se teruunef dans les deux muscles auriculaire pos-
!t')'ieur et auricutaire supérieur.
Le /</e< Ao?'t'~OK<a~ oup<?s<ë?'etM' se dirige en arrière. Il lon~'e uuc)que temps la
ti~ne courbe occipitate supérieure. Puis, s'inuëchissant en haut, il vient se perdre,
[);))' deux ou trois rameaux divergents, dans te muscle oceipitaL

3'Rameau du digastrique. rameau du di~astrique (ug. 507,4) nait


Le
nu-dessous du troustyto-mastoïdie') et va se jeter d:u!&~ ventre postérieur du
(ii~astrique, qu'it pénètre ordinairement par son tiers postérieur que!()uefois par
s~ purtie moyenne.
4'Rameau du stylo-hyoïdien. Le rameau du sty)o-hyoïdien se sépare du
f~'iat au tnerne niveau que le rameau du digastrique, très souvent (comme dans
)u iigure 80'7) par un tronc commun avec ce dernier nerf. De la, il se porte obli-
quement en bas, en avant et en dedans et se termine, après un trajet fort court,
(hms le muscle styto'hyoïdicn.
5" Rameau lingual. Ce nerf (fig. ~)07,6), rcmarquabte par son )ong trajet,
s'étend du trou stylo-mastoïdien à.la base de la langue. Situe tout d'abord sur le
cote externe et antérieur du muscle stylo-pharyngien, il atteint bientûtta face laté-
rale du pharynx, où quelques filets du glosso-pharyngien viennent constamment
le rejoindre et le renforcer. )1 s'insinue ensuite entre le pilier antérieur du voile du

Fig-Mt.
)t)'aac))cse.\traj)e))'eusest)unei'f)aciu).

t.norfaciat. ~!osso-p!)at'yni:ict). rameau am'icutairedufaci.d. –4, ttcrfdudigasU'ique. a. m'r!


dustvtohvoïdictt. –(!. rameau )mgu:t) dt) faciat. –7,ramf.m anasLomotiquc pt'ovcnun~dngiosso-pharyngicH c) s<'
~tsiotHtant.apt'ch avoir tran'rsj te tnuscfe st~o-phary~icH. avec te ramcatt iinguat. 8, nct't lh)gu:i!. 'J. cunh- (hi
tvmpau. t'
lait'e inlcrnc.
~i))a). ~t, coodutt auditif cUcn)c. )2. ca~ttde cstCt'nc. i3, cat'oUdc iutCt'nc. t4. ju~"

ratais et l'amygdale et arrive ainsi à ia base de la langue, où il se Lerniine ))<<)'


deux ordres de filets t" des /</e<s HtM~MeM.r, qui s'epuisenL, avec les ramitif'a-
lions terminâtes du glosso-pharyngien, dans la muqueuse Unguate; 2° des /;<e~
MMSCM~es. qui se portent aux deux muscles glosso-stalphvlin et styio-gbsse.

<HH.\XCHESTK)tM!'<;U.K;' J.;

Les brancites terminales du facial (()g. SOS, 4 et 8) sont au nombre de deux,


t'unc supérieure ou temporo-faciate,l'autre inférieure ou cervico-faciaie
Branche temporo-faciale.
1" La branche supérieure ou temporo-faciak',
logée d'abord dans l'épaisseur de la parotide, se porte en haut et en avant vers te
col du condyle du maxillaire inférieur. La., elle reçoit du nerf auricuto-tempor.d
un ou ptusieurs rameaux anastomotiques déjà décrits (p. 394) et se partage immé-
diatement après en trois ou quatre rameaux, lesquels, se divisant et se subdivisant
a lcur tour, se resotvont finatement en une multitude de fi4ets divergents jet.de
plus en plus tenus. Ces filets, fréquemment, anastomoses entre eux. anastomuse.s
aussi avec les branches termina.les du trijumeau, qui teur apportent, une sensibiiitc
dite reeuprGnte,rempti8sentl'espace angulaire compris entre une. ii~'tx' vcrticate
qui. descend de la région temporate vers le col du condyle et une iigne horixontaje
qui., de ce même condyle, se dirige vers la commissure
des lèvres.
Pour la, commodité de la description, on divise ces filera
terminaux de la branche temporo-facialc en un certain
nombre de groupes dont les noms seuls indiquent, nette-
ment la terminaison. Ce sont
a. Des /Me<s <cn~wc!M;r, qui se dirigent vers la région
temporale et se distribuent au muscle auriculaire anté-
rieur;,
b. Des filets /OM<<!Ma;, qui se portent obliquement en
haut et en avant, vers lemuscle frontal dans leqùelils se
terminent;
e. Des /<~<s pa~e&t'aMa?, situes
au-dessous des prëce-
<)<'nts, qui se distribuent au sourciller et a rorbiculaire Fig.~8.
des'paupières; Anastomoses des dcf)\
d. Des /Me<s MasaMa? ou soM~-6'a~'e~, qui longent branctK's terminâtes <f't
tout d'abord le canal de Sténon et viennent se perdre par ffu'iat av~r:inric)))<t-
tcuiporatetta.Ï.)i').ncH('
(i~ nombreux rameaux dans les muscles grand xygo- ~ut'iculairc du ptcxus
malique, petit zygomatique, canin, élévateur propre de ccrvica!.
la lèvre supérieure, élévateur propre de l'aile du nez I, Iwairclrc Jv maxilluÎl'e su-
p~['iûUt')hut(!t)G)'Ot'(.'))[.
i'tde la lèvre supérieure, pyramidal, triangulaire du nex, –ncr)'i'~ckU.t,Sit!)t'tmc!
tCt))poro-f'!tcia!<5.ë<tt')'~ncjt<'
dilatateur des narines et myrtiforme; cct'vi(!0-)acia!c.nc)'i',).m-
f;u!o-fctntt0)'a)~.)vf'c7.()fitf\)itcs
e. Des /Mets 6ncccm.K SM~ë)'tetM's, destinés au muscic attasLQtnosti'{t)C'-pourta.b)'atic~'
bnccinateur et à la moitié supérieure de l'orbicula.ire des [.c'nij)0i'o-ft)ct!i)'S~hrjmcif

rhc~L.1
'r,n.I.'
constamment, un certain nombre
.t, :n.ln,
au)'icu)ftn'~ttu~tcxuscc!icaL
!c\res. Des filets' nasaux et des itiets buccaux se deta- ~ycc'~t'~mcau.ntast.omofiqm'
ueramuscuies
pout'hthi'anchccci'vico-t'i~c.

C<n't dctius, qui viennent, se perdre sur ]es parois de Fartere facia)e (/<7e~f<'(.scM-
~t~'e!!).

cervico-faciale.– La branche inférieure ou brandie cervico-faciale


2" Branche
est d'abord située, connue la précédente, dans l'épaisseur de la parotide. Suivant
la direction du tronc dont elle émane, elle se porte obliquement eu bas et en ayant,
t'oit ordinairement un ou deux filets anastomptiqucs (rameaux sensitifs) ()e la
branche auriculaire du plexus cervical superficiel et,, arrivée ù. i'an~e du inaxti-
itore inférieur, se partage en trois ou quatre rameaux divergents, qui se divisent
et se subdivisent eux-mêmes en de nombreux filets terminaux. On les distingue <'n
't')S groupes, savoir
<t. Des /Me<s &MCcaM.r tM/'ei'eM)'s, qui se
distribuent au risorius de Santormi, au
nmscie buccinateur et à la moitié tuferieure de l'orbiculaire des lèvres
6. Des /~e<s ?HeM<OMKï'e?' qui se terminent dans les muscles triangutaire des
K'vres, carré du menton, Itouppe du menton, en s'anastomosant, pour former h'
~/e~Ms MteH~oMMt'e?', avec les ramifications du nerf mentonnier, branche du dcn-
t:ure inférieur
qui descendent obliquement dans la région sus-hyoï-
e. Des /</e<s ce)'u~c<:M.K,
dienne pour se distribuer au muscle peaucier du cou on voit généralement l'un
des filets cervicaux du facial s'anastomoser avec la branche transverse du p)exus
cervical superficiel.

Indépendamment des filets terminaux que nous venons de décrire et qui tous se
rendent a. des muscles, on rencontre toujours, quand on dissèque le facial avec

Fig.HM.
~crfssuperficiets de ia tercet du cou.
t, ra)ncaux fi0t~~a~)x du facia!. se'' rameaux pafp~braux. 3< ses t'aincaux sons-ot'bi~au'cs. 4, -4',
ses rameatit
LuecauxsupericurseUnfcrieurs.i.scsraH~eauïnmntoU!ners.–O.sesramcauxcervicaux.–7,t'amcaudo)'aur!('n-
)airc uo~crieur.avec 7\f!)ctdctaMricu)aircsu)~'ricur.–8. ramifications du ~ertfrautaf.–t.fiictnaso-tobairo.–
H).t)crfam-ict')o-tpnt))oral.–i).t)crJ'sous-occip)ta)<rA)')]oid.–)2.brancheauricuJaij'c du ~!Rxusccrt'ica]t;u))crf)<'if'L
–f.thr;!Hcheccrt'fc;ttc)j'a(iStCt'sp.–fi,saht'at)chctttasto')'dicjn)c.fnpc)4'.pcmcj)):tsto't'djt.')i]jc.–ia~j'afncatt~
sous-Hrbitait'esdnncrfmaxittaircsuppriMtr.f).ramiHO!itiOH!iduncrfnicn)f)n)UC!

~ofn, quelques fines ramifi'at.tons qui se distribuent )HanifGst,cmei]Lt-à la peau. Ces


filets cutanés, manifestement sensiUfs, n'appartiennent pas au facial, lequel est. il
son origine exctusivemenL moteur. Ils provieuaenL des filets anasLomotiqucs sen-
sit.ifs, ci-dessus deci-its, qui viennent se mêler aux fibres propres du facial, soit
itates.
au Mi~'ea.u du. tronc nerveux lui-même, soiL au niveau ~tc scs'deux branches ~crmt
f

)<ÉS)JHEDCfE!'t')''AC)AL
Grn.ndnerfpeh'euxsupe!')<cj'ei.
yPeUt.nerfpét.reuxsupo'rmie).
n.&t)'<MC/co~<</t'<'a/M</)</Y<.pe<)'ei<.s'M.'tN..dr'niusciedei'eLrter.
f Corde du tympan.
J!OMtdupMumog!ist,t'ique.
/R.a.naLSt.dt)g]os<io-pt)aryn~ien.
~n.inu'icuia.irepostënen)'.
t~M~~c~w~e~M.'R~dud~M~~M~
,j.~H.
.~A: \)i.rin~ml.e'
du stylo-hyoïdien.

'~f. musculaires.
/f. temporaux.
tf. frontaux.
;'l!r,iemporo-a('ndc,f.p<).)pëbr<iux.
L !~f. nasaux.
t'J~'w<'7«'.</<'<'Ht'<i«/M. )f.buccaux sHpËrIeurs.
tf.bu&co.uxinfi't'iëui's.
'Br.cervico-facit~e.ij'.mentontuërs.
(f.cervicaux,
Variétés. Dans )e voisinage de la scissure de Gtaser, h), corde du tympau est retiee partais
))texus tympani(jue (voy. (;<os.s'o-Mtj')/)~t<;jt) po.r une fi~e nnasto)nosc. t');SEHH(;K (./);
.j/i< «. /s' \'n la corde du tympan donner seute!i)cnt deux anastomoses nu ne~'fini-
)837) a
~u.i) et se porter isotëment vers )a g)ande sous-maxiHaire. I''rëf[uennuent,le rameau du di~as-
tx~tHC envoleunc anastomose au 'gtosso-pharyngteu. –Souvent aussi, ce même rameau
s'~t.'tt-tomose avec )e grand sympathique, avec le pneumogastrique, avec le'laryngé supérieur
(constant d'après certa.ins auteurs), avec te spinal.–A'ALEx'nf (.Yëwo/o.c, p. 406) a vu partir
fjc ce rameau des ûlets vasculaircs pour l'artère carotide et )a veine jugu)aire iutemes.
~u'TiE~ !7'<v/t<(' <))ta< n9))avu un niet anormal se d(''tacher du rameau'Jigastrifjuo et se
p~rtf'r sur ta i'ace externe du muscle sternd-cleidc-masto'idien.

t)"VHt. //M~~M:ejU<r<i!'?'e.' NEUF .\U)n'['H.'F

Le ncff auditif ou acoustique constitue la huitième paire crânienne. C'est un


no'! sensorie), destine à recueillir et, & transmettre aux centres tes impressions
dites acoustiques.
1 Origine apparente. nerf se detacite du butbe par deux racines bien
Ce
distinctes quoique très rapprochées une racine interne et une racine externe.
a. /)'act'MC m<e)'Me. La racine interne, encore appelée )'actMC u<?s<~M~wc, naît
dans la fossette )aLerate du bulbe, immédiatement en dehors du nerf facia) et. de
t'inh'rmcdiaire de Wrisberg. EUe a la forme d'un faisceau aplati.
b. ~QiCMte e.~<e~!e. La racine externe, encore appelée rf<c<Me eoc/~ea~'e, est.
ptm't'e en dehors de la préc6dent.e. EUe prend contact avec le butbe au niveau de
la ~u'tie ant.ero-e~.t.erne du pedoncute cerébeHeux moyen et, ta, eUe sem'()te se
continuer avec les sf.rie~ ''coustiques ou barbes du calamus. IL n'en est rien, cepen-
dant )es fibres const.ituth'es de la racine externe, comme nous l'avons déjà vu
en étudiant, le système nerveux central (p. 467), se terminent réellement sur le cote
iink'i'o externe du pédoncule cérébelleux inférieur dans deux amas de substance
~'['i-c, qui sont le MoyaM sH<ë)'!eMr r<nM~7'et le <M.6e?'cM~e ~coMS<<Ke ~:<e?'a~
2 Origine réelle, voie acoustique. Voy. p. 464.
3 Tra)et.– Forme par la reunion des deux racines interne et externe, le tronc
de l'auditif se porte obliquement de dedans en dehors, d'arrière en avant et de bas
en haut. Il contourne le pédoncule cérébelleux moyen, en longeant le bord anté-
rieur du lobule du pneumogastrique, et. arrive au conduit auditif interne. l!
s'engage dans ce conduit et le parcourt dans toute son étendue.
4° Rapports. Durant tout ce trajet, le nerf auditif est accompagne, comm~
nous l'avons déjà vu, par le facial et l'intermédiaire de Wrisberg.
a..DtMM le o'aKe, les trois nerfs cheminent cote à côte, entre la base du crânf
et le pédoncule cérébelleux moyen.
b. Dans le co)K!Mt< auditif tKterMe, les trois nerfs, encore accolés, présentent b)
disposition suivante (fig. 802) l'auditif, qu'accompagne l'artëre auditive interne.
branche du tronc basilaire, occupe la partie in-
férieure du canal et s'y dispose en une forme de
gouttière a concavité dirigée en haut (fig. S'iO):
le facial, arrondi ou légèrement aplati de haut en
bas, repose dans cette gouttière; quant à Tinto'-
médiaire, il est, comme précédemment, situ~
entre les deux. Du reste, les trois nerfs auditif,
facial et intermédiaire sont reliés entre eux par
un tissu conjonctif tache. Ils ct)emiuent, en outre,
sous une gaine arachnoïdienne commune, fjui )~s
accompagne jusqu'au fond du conduit auditif
interne.

Fig.5!0. 5" Anastomoses. Les anastomoses de i'audi-


tif avec 1 intermédiaire et le facial ont été dcji)
Le nerf auditif vu en ptace'dans ïc
conduit; a-udiUf interne. décrites à propos de ce dernier nerf (voy. p. C05).
l.uctt auditif, at'cc 3,sab''a)tchc
Ctt<'h)rait'c:3,sat"'a!te!tcvp!:t'bu!ai''c.–
6" Distribution.Un atieignauL le fond du
taciat. cri~n~ c*) haut. f)~ en dchnt'< 3. conduit auditif interne, le plus souvent même
ftit(')'n)'~tiai)cdc \tsbcrg. –G. )Ppu~c<Hi-
ht'tait'c. avant de l'atteindre, le nerf auditif se part.).~
en deux branches terminales
l" Une ~'âne/te a~c~'e ou coc/i~HHc, qui, comme son nom l'indique, se
distribueau limaçon;1
Une branche postérieure ou ues<~M~o'e, qui se subdivise à son tour, dans
te conduit auditif interne, en trois rameaux, destinés au vestibule et aux canaux
demi-circulaires.
Ces branches terminâtes, analogues en cela aux deux nerfs sensoriels que tious
avons déjà. ct.udies, le nerf olfactif et le nerf optique, qui traversent le premier la
lame criblée de t'eUimoïde, le second la lame criblée de la sclérotique, se tamisent.
elles aussi, à travers les fossettes criblées qui ferment en detiors ]e conduit auditif
interne (OsTEOf. p. !3'?!. EUes arrivent alors dans les diu'erent.es portions tie
oreiHe interne (limaçon, vestibule, canaux detni-circutaircs), oirelles se terminent
suivant, des modalités que nous décrirons en défait quand nous étudierons h's
organes des sens (voy. (~'e~e !H<o'Ke).
7~ Structure. Le nerf auditif se compose, comme les nerfs ordinaires, (h'
fibres nerveuses a myéline, disposées parattèlement à l'axe du cordon nerveux et
réunies les unes aux autres par du tissu conjonctif. Ces fibres nerveuses, cepen-
dant, ne sont pas toutes d'égal volume et l'on doit, à ce po~nt~le vue, diviser le tf~'f
auditif en deux parties une partie postérieure, formée par des fibres relativement
NEUFS CRANIENS
volumineuses; une partie a.ntérieu.re, comprena.nt des fibres beaucoup plus fines.
!)e ces deux parties, la première répond a ia branche vestibutairc; la seconde
r('pt'esent,e!a branche coctdeaire. La différence morphologique de ces deux parties
répond donc à une différence dans leur mode de distribution périphérique et.
probablement aussi, dans leurs attributions fonctionnelles. Nous ajouterons que,
'('après ERUTKY, les fibres de Remak, déjà très rares dans !a portion i), fibres
grosses, paraissent faire comptetement défaut dans )a portion a, fibres fines.

Fig.bH.
Schéma montrant le mode de dtstribuHou du nerf auditif.
'f.\cs~)'uk',avec:utricu)c:c,5accute:pot't!onimt'aledaca)ialcoc)t!t*'ai['e:f.atnpontcdncauaîdctt)i-C))\~f-
Lm't-pf~K'rieur.htnacon.–<y,af~'cdncdeFaUopG.)fondducondu[taud~it'htLcrhc,a\ccsc5qua!!C'
)u~tt<'s. foramctl sittgutat'c de MonG~GSi.
trffic de i'audittf. 2, sa bratici'e cochtcetDtC, avec 3\ section de ses raisccnux snpcrtictcts, dcsUnus t) [ft moiti'
'iu !m);(n~ fjni a 6~' c))icv(''c dans la H~ut'c. 3, sa bt'aucttc vGstibuhm'c. 4, gan~Hott de CofU. 5, j'cm t'amcitu
'k's!i)t! a [a portion vc~ibutatt'e du canal cocht~ah'c. 6, sanction de U'jp.~chct'. 7, ncrt' Ycst.ihutairc aup~'t'tcu' ~ur-
h!n~:8.)c))e~fuh'ictdaire;)c)tcrramj)uUa!resup~ricur;tO,ieuerfampu!)ai['ce.\(crj~tt,ncrfvcsti))u)a!r<'
n)t/')\cm', rouffnssattt. 12, )e nerf saccutau'c
t3~ le Mert an<pul[airc pustcricm'. 14, gangtion de Scat'pa. IS. t)Ct'f
f.tci.tf.–t(),t'h'icf'da'ts!afcnôtt'covatc.–i7,caissedutympan.

Le net'faudtt,if nous présente en outre, à sa surface ou dans son épaisseur, de


notnhreuses cellules nerveuses, signalées depuis longtemps déjà par HY'KTL, par
Sr\K~)us, par KôLUKEn, par P)Ennt;[', J~u.rrKY, qui les a étudiées de nouveau
en !88~, dcctare ne les avoir jamais rencontrëus que sm* les faisceaux à tibres
grosses, autrement dit sur la portion du nerf qui représente la brancLe vesttbulait'e.
(:es cellules, de forme bipolaire, tantôt éparses, tantût, réunies en Mots plus ou
moins considérables, me paraissent avoir la même signification que les cellutes
t'ottstitutives du ganglion deScarpa, qui se développe sur le'trajet du nerf vestibu-
!airc et que nous étudierons plus loin à propos de l'innervation de l'oreille interne.
Ce sont des cellules ganglionnaires disséminées le long du nerf vestibulaire,
''appelant vraisemblablement ces cellules éparses qui ont été signalées par plu-
sieurs auteurs (voy. 6SS) sur les racines postérieures des nerfs spinaux.
ExLti'Kv a émis l'opinion que tes fibres enerentesd'un certain nombre des celiutes nerveuses
précitées s'Échappaientdu nerf auditif pour rejoindre et renforcer l'intermédiairede Wrisberg, Cette
opinion, tout hypothétique du reste, ne repose sur aucun fait précis. Si ces relations entre ks
cellules nerveuses de l'auditif et l'intermédiaireétaient nettement établies, il faudrait admettre
que ces cellules, ou bien représentent des cellules centrales analogues à celles qui forment les
noyaux terminaux del'intermédiaire, ou bien sont des cellules ganglionnaires périphériques, qur
l'on devrait, dans ce cas, homologuer il celles du ganglion génicuié.

RÉSUMÉ DU XKRF AL'DD'rF

a). Btwic/te coM«<e'<'a~ J (auctMe)


b'
J!. n
B;'<?!)F/;M /e;')M:!M!< ( Br. cochléenne.
l'aile les el'lnl11li I3r. (Br. vesttbulatre

§IX/JVeMU!eMe~M'e:NERFÔLOSSO-pHARYNGJ~
N .j

Le nerf gtosso-pharyngien constitue là neuvième paire des nerfs crâniens' Nerf


mixte dès son origine, comme le démontrent tes expériences de CnAuvEAu, de
VoLKMANK et de KLE)N, ce nerf renferme à la fois des fibres sensitives et des fibres
motrices ses fibres motrices président à quelques mouyen~ents du pharynx et
des piliers du voiledu palais; ses fibres sensitives recueillent, sur les diverses
muqueuses auxquelles elles se distribuent, à la fois des impressions de sensibi)))~
générale et des impressions gustatives.
1° Origine apparente. Le glosso-pharyngien naît a la partie supérieure du
sillon tatéraidu bulbe, entre le faisceau latéral et le Goi'psrestiforme,an-dessottK
de l'auditif, au-dessus du pneumogastrique (ug, 4~, IX). Cette origine se faiLil
:a~a.
constamment par plusieurs filets radiculaires~cinq ou six), qui sont primiti-
vement indépendants, mais qui ne tardent pas à se
réunir pour constituer un cordon arrondi.
_a;
2" réelle. Voy. p. 473
Origine
3'* Trajet.– Immédiatement, après son émergence
du butbe(ng. 523,8), tenerfgtosso-pharyngiert se
porte en dehors et un peu en avant vers le trou dc-
.chiré postérieur, ~frS'9!~a<t~a~M~'<)~ )

h<aM~we!~fMt!~{~
Se coudant, alors à angle droit pour devenir descen-
dant, ils'engage dans ce trou, le traverse et arrive
ainsi à la base du crâne. Il se dirige ensuite de haut
Fig~SH, en bas et d'arrière en avant et arrive à la base de la
Les derniers nerfs crâniens langue, où il se termine.
s'engageantdans leurs orifices
duraux. 4" Rapports. Le glosso-phâryngien nous oO'rc
1. trijumeau. moteur oculaire ainsi à considérer trois portions une portion intra-
pttcrnc 3, facial avec ~'intermé-
auditif. 5, cranienne, portion intra-osseuse ou intra-pm'ic-
6, jincunto~as- tale et une une
diaire de Wrishct'g.
î;!osso-pharyM~ien.
triqup.–7,spina).–8,si<)us!atpt'at. portion cervicale.
–9, sinus pf't.t'eutmK'ncur.–tO,
si')usp~)rcuxsup6rieur. a. Dans sa ~O~OM M~'a-O'NMMeMe (fig. 3)2,5),
le glosso-phâryngien est situé entre le flocculus <~ui
lobule du pneumogastrique, qui 1&-recouvre, et l'occipital, sur lequel il repose. Il
chemine, tout d'abord, dans les espaces sous-arachno'tdiens, entre la pie-mÈrc et
lefeuillet viscéral de l'arachnoïde. Il est ensuite enveloppé par cette dernière
membrane dans une véritable gaine, oit se trouvent également contenus )e pneu-
mogastrique et le spinal. Cette gaine, commune aux trois nerfs qui s'échappent
par le trou déchire postérieur, s'étend jusqu'à, t'entrée de cet orifice.
b. DsMS ss~oW~OK Mt~a-pa)'a/e(fig. St7,2), le glosso-pharyngien occupe )a
partie la plus antérieure et la plus interne du trou déchire antérieur, il est séparé

Fig. 5~.
Nerisgtosso-pharyngienetspitta),vuelatërn)c.
t '~o~so-pharvu~ict)._~t sa brancha phn'vn~icu' 3, son t'amcau carotidi~'u. 4. su turnuHaiëO!!a tu hu~ c.
:i. r.uneM' du st!)o'))t0'idien etdu ttig~rique~ 6, rAmt-:u) ttu sL;to-g)o.,se o), da s)y)o-phtr~)gicn.avec 6'. rameau pour
k' sjvto-osso. 7. CtUftion d'Andcrsch. 8, ncrt' de Jacohson et sc~ six rameaux. 'J, not't' J'aRia~ avec sot .~tn-
"!ion E.)ncu! ~0. grand ncrfpctt'en\ snjterfiR'ct. U, j'etit ncrt' p~Lrcux superficie!.
)~~an'rHot)sjti~')io-u:ttatn).spitM!.avec:n\s~branchG'n~et'nc;if,s.tbt'auct)cf'xtcrno.3,pttcmo~as-
t~, gau~)ion otkue.
h'i~ i'i.–cJ ran~aux caron(iicM-. )7. nerf ~r;n~H suptricm'. H,gangtion ccrvicat sup~ricm' ()u !:rau() s mpa-
tbi~ne.),ucr[ti!t);ua).
;t. Rangtion de Casser. A, jugutairc interne. c,
sterno-ctt'ido-ina'.toïdicK. <<, ghnde sous ma\iUairc. f. tangue.
furtf~))c)').f'ris;nucàgauchc.
()~H~ncpoinUH6o, que l'ou YOit sur la face dM'Mtc de [aiajiguc.iudiqut! ta situation qu'occupe tcVjingua).)

des deux a,ut,res nerfs qui ~'aversent cet. orKice, ainsi que de la veine jugulaire
interne, p&t'uuetame ftbro-cart.Uaguieuse formant. ctoisoM(ug.St2).
c. 7)a)!S sa po?'on c~'Mit'cs~e (f)g. 813,'t), c'est-à-dire du trou déchire postérieur à
!a. ~mgue, le nerf gtosso-pharyngien décrit une longue courbe à concavité dirigée

t'u ha.ut. et en avant. A sa sortie du crâne, il est ptacé tout d'abord sur le côté
interne des muscles styliens, entre la carotide interne, qùiest en dedans, etia
veine jugulaire, qui est en dehors. Unpeu plus bas, il contourne l'artère pour
venir se placer en avant d'elle, chemine quelque temps sur la face postérieure du
stylo-pharyngien, et s'engage ensuite dans l'intervalle qui sépare ce dernier
muscle du muscle stylo-glosse. Il longe alors les eûtes du pharynx et de l'amyg-
dale, arrive à la base de la langue et, finalement, s'épanouit au-dessous de la
muqueuse linguale.
y

5" Ganglions du glosSp-pharyngien. –A sa sortie du trou déchire postérieur,


le glosso-pharyngien présente sur son trajet un petit renflement ganglionnaiî'e,
de coloration grisâtre, qui a été décrit par ANnERScn en 179'), et qui depuis porte
sou nom c'est le ~M~KoK~iM~ërseA. On l'appelle encore, en raison de ses rap-
ports immédiats avec le rocher, le </sH~t'oM ~'e~'eMa'. Il une coloration! grisât)<'
et une forme légèrement ovoïde son grand diamètre, dirige verticalement, mesure
Ou millimètres. Envisage- au point de vue de ses rapports ~vëc le .rocher, il
répond à la partie moyenne du bordpostérieùr de cet os; ilest loge, la, dans une
petite excavation en forme de pyramide triangulaire, la /'osse<<epe~Mse (OsrÉof.
p. )40),que certainsânatomistesdesignaienf.autrefois sous le nom très signifi-
catif de t'ece~)<<:cM<M)K <ya;H<o~' HOHt Hf?'M cs~~M. Le ganglion d'AnderscIt~ l'si
l'homologue d'un ganglion spinal: il en a la valeur étia Structure.
Un peu au-dessus du ganglion d'Andersc.h, legiôsso-pharyngien nous présente un
deuxième ganglion, appelé </aH~Ho~d'i)'e)M't«é?',du nom de l'anatorniste qui lu
découvert a. la fin du siècle dernier (1790). Ce ganglion, beaucoup moins important
que le précédent, se rencontre ordinairement sur le co.té postérieur du nerf, im
moment ou celui-ci va, s'engager dans le trou déchiré postérieur. Il est, du reste,
très variable dans son développement aEFeçtant, dans certains cas, la forme
d'un véritable renflement, tousies caractères extérieurs d'un, ganglion nettement
différencié. il se réduit, dans d'auLtrës, à une simple traînée de Cellules nerveuses
qui ne sont perceptibles qù'àl'aide du microscope.
Le ganglion d'Ehrenritter est une dépendance du gâhgIiOhd'Andérsch et a h)
tneme signification que cedernier ganglion. Ilrappelle de touspoints ces ganglions
aberrants ou accessoires (véritablesrenÛëment.s ou simples traînées dé celtules),
qui ont été signalées depuis longtemps déjà, sur le trajet des racines postérieures
(les nerfs rachidiens, par le professeur HvnTL et décrits a nouveau dans ces der-
nières années par RA'rroNE (voy. p. 6So).

6° Anastomoses. A sa sortie du cr&ne, le glosso-pha.ryngien s'anastomos'


avec trois nerfs, le pneumogastrique, le facial, le grand sympathique
a. /tcec le pHeM)no~as<WgMe.– L'anastomose avec le pneumogastrique e~
constituée par un rameau très court et très grêle, qui s'étend du pneumogas
trique au glosso-pharyngien immédiatement au-dëssuus du trou déchire. Ce
rameau anastomotique aborde le glosso-pharyngiën au niveau du ganglion
d'Andersch ou un peu au-dessous. CRUVEtmtER le considère comme un rameau du
spinal qui va renforcer te glosso-pitaryngien.
t). Avec le facial. L'anastomose avec le facial a été déjà. décrite (voy. ce nerf
p. 609).
c. Avec le ~'aMc! sympathique. L'anastomose avec le grand sympathique se
fait par un filet très grêle, qui se détache, soit du ganglion d'Andersch, soit un peu
plus bas, du tronc même du gjosso-pharyngien. De là, ce filet anastomotique s~'
porte verticalement en bas et s'unit, après un trajet 1res court, au rameau caro-
tidien du ganglion cervical supérieur.
d.~M<)'esaKas<OM!oses.–D'autres anastomoses, tout aussi importantes, sont
établies entre le facial et le glosso-pharyngien, par la première branche co1)a-
terale de ce dernier nerf, le rameau de Jacobson. Nous les retrouverons tout a
!'heure en décrivant ce nerf.
Distribution.
7" Le nerf glosso-pharyngien, au cours de son trajet, fournit
deux ordres de branches des ~MC/tes collatérales et des 6?'6!c/!es ~HMM/

A. B!).\XC))KS COLL.\TÉ)).\LHS

Les branches coHa,tcralcs du giosso-pharyngien sont le nerf de .ttu'ohson, le


nerf du stylo-pharyngien, le nerf du stylo-giosse, les rameaux carotidiens, tes
rameaux pharyngiens, les rameaux t,onsillairés.
l''Nerf de Jacobson. –Ce nerf, déjà signalé par ÂNDERscn eu'1792, a été pour ia
première fois bien décrit en 1818 par jAConsox, médecin danois, qui lui a donn(''
son nom. C'est le MeruMS <</Mtpa!n-
rMS de certains auteurs. Le nerf de
Jacobson ou nerf tympanique, re-
marquable par la complexité de son
h'HJct et par la multiplicité de ses
relations avec les nerfs voisins,
prend naissance sur le cote antéro-
du ganglion d'Andersch.

le
cxLerne
)t s'engage immédiatement après
,1!g. H04,~)dans un conduit osseux
cana?tympanique ou
(SK~~ de Vaco~so):, que nous avons
<h\jà étudie (Os')'EOL., p. '142) àla face
pustero-inferieure du rochel' et qui
t'amené à la partie inférieure de la
cuisse du tympan. Arrive dans cette
cuvite, le nerf de Jacobson se jette
dans une gouttière verticalement
ascendante, qui est creusée sur la
ptu'oi interne de la caisse,'immedia-' Lcncrfdc.)ac"bsousut'îa[tar<jtu~cr~cdeht.
caisse du tympan.
h'ment au-dessous du promontoire.
Puis, sur le promontoire lui-même, ),nci'f~)osso-p!)iH';n~it'u,a\'cct\ga"n)K))td'Andcrsct).–
'2,))Ct'fdcJ~cobson,ccscâsixfi!('t,s:fi'('t,c<oi,)CO-h)n~a-
il se p~riagf en six rameaux diver- niquc;4,fi!ct.d(;fatcn6tt'f'i'otid<i,nfctdciaif))6~'coy<Uc~
<fi)c)dclatL'Otnpc~7,~f'and})f~t-cnx)))'orond;7,()cLit.['t''t,)'Gu\
gents, qui se logent chacun dans pa!i.–i),gau~Hou~nicutt'i2,grandn~)'i'()6t.rcux sUj~i'-
p).-uf'L'i~f.nct'fi'tf[i'!<hu)'si':tqn~4nc. tû,c~t'f)Gdu~)n-
une ramification de la gouttière (ictct.3~)ct~ncrt'p6i.rcu\sup<'t'fit'mt.
~,t,roui-'bio-mastcn'dic)t.promont.ou'c.–c,Li'<t!)tj):'
précitée. De ces rameaux qui cons- d'Eusti~c)ic.–<)ac<;anLt''ricurcdurochf]'f.c.u'otidc
puent les branclies terminales du nttc'icc).plcxnscm'otidk'u.
ocff de Jacobson, deux se dirigent en arrière, deux. en avant, deux en haut
a. /<'a}?teaiM~pos<e)'<'eM?'s. Les deux rameaux postérieurs, très grétes, sont des-
tines a la muqueuse de la caisse l'un (4) se perd sur le pourtour de la teneU'e
i'unde l'autre (8) s'épuise en fines ramifications au voisinage de la fenêtre ovate.
b. ~6t?MMMx; ct)<ë~ews. Des deux rameaux antérieurs, l'un, rameau mu-
queux (6), se distribue à' la muqueuse de la trompe d'Ëustache';Tàutre, filet
anastomotique (3), se porte dans le canal ciM'ot.idien, en tru.ver6u.nt,unCphdnit
osseux spécial, et se perd dans le plexus sympathique qui entoure à ce niveau la
carotide interne. Ce dernier rameau est généralement désigne, en .raison de
ses relations, sous le nom de/<?<earo<!CO-<yH!psM~Me.
c. ~snteaM.r SMper~Mrs. Les deux rameaux supérieurs ou ascendants ont un
trajet beaucoup plus long mais ils nous sont déjà en grande partie connus. Tous
les deux, s'échappant de la caisse du tympan, s'engagent dans des conduits oi-seux
spéciaux qui les amènent sur la face antérieure du rocher.–La, le rameau Le
plus i :) terne (7) se réunit, sous le nom de ~'<iH Me! yë~'eMj; ~?'o/'OH~, a.u grand
nerf pétreux superficiel, qui provient dh facia), pour former le nerr vidien. it
aboutit finalement au ganglion sphëno-palatin, dont il consUtde rune ~des mcinp'-
sensitives (voy. ~'e?' uMte):~ p.888). Le rameau le ptus~externc~S) se. rëunh
(le même, sous le nom de petit Mer/e'eM~ iM'o/'oM, au petit tierf'petreùx suj)erl'
ticiel, qui enïane du facial, et se porte avec lui au ganglion otique, dont il cansLituc
rnnc des racines sensitives (voy. Ca~o~ o~Me1i9~):: Pour atteindue Icïtr.
ganglions respectifs, les deux pétreux profonds, fusionnes ayec les deux pctreux
superficiels, suivent, à partir de la face antérieure du rocher, des trajets.fort co~
plexes que nous avons déjà décrits et sur lesquels il nous parait inutite de rëveni)'.
d. 7~tHHe ~Mte~M~aMas<onto~~M~Antotal, des '-i\
)'aMMSM~H:MgMcMx'et
filets terminaux du nerf de JaGobson~ trois se,distribuenta la muqueuse du voisi-
nage cc sont les ~e<.s Mt!<~MeMa'Les trois autres, /!7ë~aK6!S<o)~o(/e~ se jet-
tent dans un plexus sympatMqùe et dans deux ganglions annexes du trijumeau.
la de nouyelles.ahastomoSes unM Je ganglion cl'Axiclet·se:lr; pn;')
Ce sont
au'plexus carôtidienj, ganglion sphéno-palatin dit nerf zr'c~,xillrtire
inférieur et au~gangH~n~jtiquë,~makillaire.inférïc'ur.W'e~t cet ensenilrln
de raiMaux apastû~tn~tiques,~ënse~l~lp~ cotHpIuxe comme on ~leL~v<'it, (pu'
certains anatomisLës~etrange)'s~don~le npm ~de\p~~s ~~M~a~t~Mp. Nous
avons dej~ vn~ qu'a ce. plexus rympattique al.)0utissait quelquefois fin rameau de
lacorde~du~tympan.
Le nèi'J'deJacohsQnpf'ësehtc, stH'certains points de Mtitt'ajeC, des'tmhM ce11u1.a n·an~ii,c~u-
nitires. ]} est entoure, en outre, da.us-son passage& travers le Ctmat.tympa.i'nquc. d'une peUte
masse ga,ag)ionna.iro rougeàh'e et oblëngùe, que VAt.EKnxa.yo.itprise pour un gM~Uon (.fy«)tj'H)«
/Mp(M!!Ci<M! MM '~t<M)H<ceK<M r/a<~HM'f! )Y«;)«m <MH:eK~t (M!ë:<ÏH~). ~V. KttAUSK (;MC('f.'i~.
Cf;)<;Y~Ma~, 't878,p. 737), qui a faH une intel'essMteotude de ce rennemeut, te considère cotuine
une glande vasculaire sanguine, /a 't<)t~e <t/n!pMnf'~«e. Qette glande tympa.nique ne serait C)u'[Ut
t'eti([U!it d'une circulation embryonnaire, qui persiste quetquefois chez rhotnnteil titre d'u!)ou)aiic.
)u:iis qui existe norm~eineut chez queiques u)aumiit'6)'es,nota.u)mëntchez tes cheiMptërcs, ch<'x
!esinsectivores'et.biiexiesru)]geurs. t
2° Nerf du stylo-pharyngien. Le nerf du stylo-pharyngiLen se détache du
tronc principal à des hauteurs variables, tantôt au yQjgi~~gQ~ déchil'(\,
tantôt à 3 ou 4 CG'ntm~ètres au-dessous de cet pri.nce,. Quel que soit :h~ oit il le
prend origine, il se porte obliquement en bas et en, avant; gagne la face posté-
rieure du stylo-pharyngien et se distribuer a ce muscle par un Ou deux niets. Le
nerf du stylo-pharyngien jette assez souvent un potitramsau sur le muscle styiu-
-ityoïdien. Fréquemment aussi, .mais non toujours, il envoie un rameau au yëutrc
postérieur du digastrique, d'où le nom de ?'(~e<Mt du ~~as~~Ms e~<~M x~y~o-
~/ta?'K~:eK qu'on do.nne quelquefois à ce nerf. Ce rameau du digastriqùc, quand
il existe, s'anastomose, soit à la surface du digastriq~M,s~_dans8P~
avecleratrieau,quelefacial(p. 609).enyoieàce.muscle..
3° Nerf du styio-tflosseet du glosso staphylin. –Ce rameau se détache du
glosso-phaLryngienun peu au-dessous dit précèdent,. Comme lui, il se porte à. la
('iice postérieure du muscle stylo-pharyngien, le traverse derrière en avant, sans
lui abandonner un seul filet, arrive ainsi à sa face antérieure et se réunit alors
(vec le faMteoM~M~tM/, ci-dessus décrit (p. 609), que le facial envoie aux deux
tiiusdesglosso-staphylinetstylo-glosse.
4° Rameaux carotidiens. Au nombre de deux ou trois, ces rameaux se por-
tent vers la carotide interne et descendent, le long de ce vaisseau, vers la bifurca-
!ion de la carotide primitive. Là, ils contribuent & former, entre les deux carotidas,
.n'ec quelques rameaux issus dupneumogastrique et des rameaux plus nombreux
venus du ganglion cervical sunerieur, un important plexus, le p~e.rt<s ïK<e)'c<Q<t-
f<«?H,que nous retrQuverojplus tard en décrivant le grand sympathique. C'est de
ce plexus intercarotidien, (.tisons-fe tout de suite, que s'échappent les plexus ner-
veux secondaires qui accompagnent, jusqu'à )eur terminaison, les diverses
branches de la carotide externe.

5" Rameaux pharyngieHS. –Au nombre de deux ou trois, quelquefois davan-


t.)ge, ces rameaux, tout aussi variabies par leur volume que par leur nombre, se
p~t'tent sur les côtés du p])arynxet s'y anastomosent avec d'autres rameaux pha-
ryngiens provenant du pneumogastrique. et du ganglion cervical supérieur. De
)'f'ntrelacemeut de ces nombreux rameaux, issus de trois sources diuerentes,
t'c.sulte un important plexus, lep/e.TM~ ~/KM'yM~eM, d'où émanent trois ordres de
ti!cts terminaux, savoir 'i"des /<~<s )Ko<eM?'s, pour les muscles constricteurs du
pharynx;~ des/~e<sse?!~7s, pour.la muqueuse du pitarynx; ;dt)s /Me~~ascM-
?a~'e~, enfin, pour les vaisseaux de cet organe.

6" Rameaux tonsiMaires.Ces rameaux se détachent du glosso-pharyngicH un


peu au-dessusde la base de la langue. Toujours très nombreux, ils se portent sur
la face externe de l'amygdale et formentlà, en s'anastomosantentre eux, un petit
piexus, lep~.cM~ <OMSt~a!~e d'ANntjuscH. De ce plexus tonsillaire partent des tUets
).rt's déliés, lesquels se distribuent à la. muqueuse qui recouvre l'amygdale et le
piHerauterieur du voile du palais. Quelques-uns de ces ulets s'arrêtent vraisem-
biabtement dans l'amygdale eile-meme.

H.–HRA;\t:t)ESTEJUU.LËS
Après avoir fourni successivement, les nombreuses brandies collatérales que
nous venons de décrire, le glosso-pharyngien, réduit à la moitié de son volume
pt'inntif, pénètre dans l'épaisseur de la base de la langue et s'y partage ordinaire-
ment en deux branches principales, l'une interne, l'autre exteriiC.
Ces deux branches, se divisant et se subdivisant à leur tour, se résolvent en
une multitude de petits ntets qui se croisent et s'anastomosent dans tous les
sens leur ensemble constitue un riche plexus, que l'on désigne sous le nom de
~MMS ~M!~M< Finalement, ces blets A'ORt se perdre dans la muqueuse de la base
de la langue, au niveau et en arrière du V lingual.
En avant et en arrière du trou borgne, qui forme le sommet du V, les iUets
inturnes de l'un des glosso-pharyngiens se réunissent avec les filets correspon-
dants du glosso-pharyngien du côté opposé ils forment ainsi, tout autour du trou
borgne, un pet,it plexus en couronne, qui a et,e décrit, par. VALENTiH~spu~le nom
pJ!e~'MscoroKaM'e6!M<)'OM&o~Ke.

RÉSL'MK~UNERFGLOSSO-PUARYNGtEtt
f. do tafen&tre ronde.
3h).mu(;ueux. f.detaienetrëova.te.
f.detatromped'Eus~che.
N.()eJa.cobson.. (f.cMot.mo-tympa.n.iqttc.
3 fil. a.nastomo-~g''a.ndp6treux profond.
tiques, petit pétreux profond.
a)YJ'r.coH<('t'f~<s'N.dustyto-pharyngien.
N.dustyto-gfosseetdugtossô-st.a.phyUn..
R.carotidiens.
Il. pharyngiens.
R.tonsiUa.ires.
b).H/f/W!7M~M. )H.linguaux (;)/e.t'!<{t/M/oM.&o)~Hc).
Variétés.–A la place de l'anastomose que )e facial envoie au glosso-pharyngien, on a vu
(CnuvEtL)ffER, HtCHET, moi-même) un filet du facial descendre directement à la base de )a: laugur;
et au voile du palais. CRUVEn.HtEfj a vu le nerf de Jacobson constitue par un filet du pneu-
mogastrique réuni à un filet du gtosso-pharyngien; dans un autre cas, i) était forme par
l'anastomose d'un filet émane du rameau de la fosse jugulaire avec un rameau du g)ossb-phary!~
gien. U résulte d'une observation de W. Kn,\usE (;ue lorsque ta branche tympanique (Je
l'artère styfo-mastoïdienne se sépare du nerf de -tacobson et pénètre dans la caisse par un conduit
spécial, la glande tympanique, dont il a été question p)us haut, est située autour de l'artère et
non autour du nerf. Le rameau du stylo-pharyngien envoie assez, souvent quelques fijcts
sensitifs à )a muqueuse des amygdales et de la base de t'epigtotte (W. KRAHSE). J'ai vu.
dans un cas ou le gjosso-pharyngien était considérablement réduit, le rameau Unguat du fariat
beaucoup plus volumineux que d'))abitude. )) y avait évidemment suppléance pat'tie))c du
gjosso-pharyngienpar ce rameau lingual.

§ X ~<K!C/MC pa~'C NERF PXEL'MOGASTËtQUE

Lé pneumogastrique ou nerf de la dixième paire, que t'en désigne encore sous


le nom de nerf vague (F<xp'Ms), est le plus long et. certainement, aussi le plus impor-
tant de tous les nerfs crâniens. Il s'étend depuis le bulbe jusqu'au-dessousdu diu-
phragme, jetant des rameaux, chemin faisant, sur tous les viscères contenus dans
les trois régions du cou, du thorax et de l'abdomen.
1" Origine apparente. Le nerf pneumogastrique prend naissance dans !e
si))on ]:i(érai du bulbe, sur la même ligne que le glossc-pharyngien, qui est tôt-
dessus, et le spinal, qui est au-dessous (fig. 46~, X). Cette origine a lieu, comme
pour le glosso-pharyngien, par un certain nombre de filets radiculaires (sept (!u
huit), qui, convergeant les uns vers les autres, ne tardent pas à se réunir p~ur
constituer le tronc nerveux.
2" Origine réelle.–Voy. p. 4'?6.
3° Trajet. Du sillon latéral du bulbe où il émerge, le pneumogastrique se
dirige obliquement en haut, en dehors et un peu en avant, vers le trou déchire pos-
térieur. Là, se coudant à angle droit, il s'engage dans ce trou et arrive ainsi .') ta
base- du cr&ne. A partir de ce point, le pneumogastrique suit. un trajet vo'jic:)-
lement descendant: il traverse successivement le cou et le thorax i! trayo'sc
ensuite le diaphragme au niveau de son orifice oesophagien et débouche a!<))'s
dans la cavité abdominale, où il se termine, par de nombreux rameaux diver-
gents, sur l'estomac, dans le foie et dans le plexus solaire.
4° Rapports. Ce rapide coup d'oeil jeté sur le pneumogastrique nous permet
de te diviser en cinq portions, savoir une portion intra-cranienne, une portion
intra-pariétale, une portion cervicale, une portion thoracique et une portion abdo-
minale. Les rapports que présentent ces diu'erentes portions du nerf doivent être
étudies séparément pour chacune d'elles
a. Dans ~<° cr~Me, le pneumogastrique présente exactement tes mômes rapports
que le giosso-pharyngien, qui est place immédiatement en avant de tui il chemine
entre là paroi crânienne et le flocculus. Il est situe tout d'abord entré la pie-mère
t' l'arachnoïde. ]] reçoit ensuite de cette dernière membrane une gaine complète,
~u) lui est commune le giosso-pharyngten et le spi-
!)ai et qui raccompagne jusqu'au trou déchire postérieur.
b. D~M ~7roM 6tëc/tM'e~e'~<e?'t'eM?', le pneumogastrique
t'st situe en arrière duglosso-pliaryngien, en avant du
spinal et de la veine jugulaire interne. Il est accole au
.spinal, mais non au glosso-pharyngien une petite lame
!ibro-cart,ilagineuse, déjà signalée bien des fois (f)g. 8)2),
h' sépare de ce dernier nerf.
c. ~M eoM, le pneumogastrique c))emine dans l'espace
angulaire postérieur que forment, en s'adossant l'une à
) autre, d'une part la veine jugulaire interne, d'autre part,
).) carotide interne, continuée en bas par la carotide pri-
mitive (fig, 818). Le nerf répond donc en dehors, à la
wine en dedans, a t'artere en avant, la
ligne d'ados- ` Schéma mdiqua.nt.IesMp-
portsdesgros~'fussem!x
sement de ces deux vaisseaux. Une gaine commune, de du cou avec le pneumo-
x

nature fibreuse ou simplement conjonctive, enveloppe ~a.st.i'tque et le grand


syn)pathique(cu'<ë(h'o!'<).
ces trois organes jusqu'à l'orifice supérieur du thorax.
Le grand sympathique cervical, situé en dehors de la ~cacotnie~rinut,i\'c.2~.tn-
~ut~irc interne.–3,pneumo-
~aine, chemine verticalement, au-devant de l'aponévrose gastrique.–t.g)'Mds~h)M-
prc~'rtcbrale, en arrière de la veine jugulaire interne il thiftue.ginm'co))jonct.ivc.
–n\ômc,tnci'5n~paLrt.m
anLerieurcc~'rigufepourt.usset'
est donc, par rapport au pneumogastrique, postérieur et voit')csv:usscau\.
t'xtcrne.
d..1 soM e):<?'ee d~KS le <Ao)Y<.K, le pneumogastrique se comporte ditleremment
:t droite et à gauche. Cette asymétrie dans le trajet du nerf est la conséquence e
naturelle de l'asymétrie que présentent les troncs artériels de la région (ng. 821),
la sons-clavière et la carotide provenant, à droite, d'un tronc commun qui est le
h'otic brachio-céphalique, tandis qu'a gauche elles naissent isolément de la crosse
antique. /i c~'0!<e, le pneumogastrique croise verticalement la face antérieure
<!f l'artère sous-clavière, ayant en avant, de lui la veine de même nom. A
</(ï!(c/te, le pneumogastrique, continuant son trajet descendant le long de la caro-
tide primitive, chemine tout d'abord entre cette dernière artère et l'artère sous-
davière, laquelle est presque verticale ce
niveau, il croise ensuite verticalement
tu face antérieure ou face gauche de la crosse aortique.
< /~HS <Ao?'a.x, les deux pneumogastriques occupent le médiastin posté-
rieur. Ici encore ils suivent un trajet un peu différent & gauche et à droite.
/t gauche, le nerf, en quittant l'aorte, passe en arrière de la bronche gauche et,
vient se placer ensuite sur la face antérieure de l'œsophàge. .-1 d?'o~e, le pneu-
ntogastrique chemine tout d'abord dans l'espace angulaire que forment, en s'ados-
aani i'un a l'autre, l'œsophàge et la trachée. Il croise ensuite, en arrière, la bronche
droite et vient s'appliquer finalement contre la face postérieure de l'œsophàge.
f. /)aHS l'abdomen, comme dans la portion inférieure du thorax, les deux pneu-
mogastriques occupent l'un et l'autre la ligne médiane le gauche, placé en avant
de l'ossophage, descend sur la face antérieure de l'estomac le droit, au contraire.
situé en arrière de
1 il1 oesophage,
.1 se porte
en arrière de l'estomac, où nous le re-
trouverons dans un instant.
Cette situation de deux nerfs homologues, qu!
cheminent l'un et l'autre sur la ligne médiane.
peut paraître singulière au premier abord. L'en)
bryologie nous l'explique très nettement. A~
début de la formation du tube digestif, l'estomac.
comme nous ie verrons plus tard, n'est qu'un
simple renflement de ce tube; occupant exacte-
ment la ligne médiane et présentant deux faces
latérales, l'une droite, l'autre gauche. A ce mn
ment, les deux pneumogastriques occupent.
comme tous les nerfs, une situation latérale ei
se ramifient, l'un sur la face gauche, l'autre sur
la face droite de l'estomac embryonnaire. Mais
bientôt l'estomac se tord sur son axe de gauche
adroite, de telle sorte que lepyiore se porte du
côté droit et que, des deux faces précitées de
l'estomac, la gauche devient antérieure,la droitt-
devient postérieure. Les deux nerfs pneumogas-
triques suivent tout natureiiement, dans leur
changement de position, les deux faces de l'estn-
mac sur lesquelles ils s'etatent,et voiia pourquoi.
chez te nouveau-né et chez l'adulte, le pneumo-
gastrique gauche est placé en avant de l'o's~-
phage et de l'estomac, tandis que le pneumogas-
trique droit occupe le plan postérieur de <f's
mêmes organes.

5° Ganglions du pneumogastrique.
Les quatre devers nerfs craaièns,
Le tronc du pneumogastrique se rcnt)~
à leur sortie dn crâne, vue postérieure.
(Le pharynx a été ouvert ex arriûrc et sa moitié gauctte sur deux points de Son parcours et pn'
erignec en dehors, pour laisser voir ta face postérieure
'tu )ar;nx.)
sente ainsi deux ganglions superposes
t, trou déchire postérieur. 2, veinejugulaire iMtcrMe. l'un
supérieur ou ganglion jugulaire:
3, gtosso-pharvngicn, avec 3\ ses rameaux pharvu;
i~teus. 4, pneumogastrique, avec 4', son rameau
l'autre inférieur ou ganglion plexifornw.
pharyngien c! 4'\ son rameau laryngé supérieur. Tous les deux, du reste, ont la menu'
nerf !aryngc inf~ricut'ou récurrent.– C, anastomose
ucCaUen. 7, spinal. 8, grand )npog!os''e. signification morphologique ce sont, au
sympathique, avec T, son gangiton cervica)
même titre que le ganglion de GrASSER ou
9, grand
sunericur et U". ses rameaux pharyngiens. t0. artère
carotide primithc. –U, artère phar\ngienuc mfe- le ganglion d'Anderseli, des homologues
rieure, avec H', sa branche méningée postérieure.
t2. artère fhyroidicnnc iuf~rieurc. des ganglions spinaux.
M. fosses nasales, &, base de ta tangue. c. épi-
gtoite. pharynx d'igné en dehors.
corps th~t'oYde.
c, oesophage- a. G'aM~OM./M~MJ'<M'?'e. Le plus eiGYc
des deux ganglions du pneumogastrique,
le ganglion jugulaire (f!g. 8t7,3'), est situé dans le trou déchire postérieur, Il revu!
la forme d'une petite masse ovotde, mesurant de 4 à 6 millimètres de hauteur. S:'
coloration est grisâtre, sa surface inégale et comme raboteuse.
b. C<M<y~om~e.M/'0)'Mte. Le ganglion plexiforme (p/e~MsyaH~o/'orMtM,
plexus Mo~os:<s de quelques auteurs) est situe immédiatement au-dessous du pro-
cèdent, à la partie toute supérieure par conséquent de la portion cervicale du
pneumogastrique (fig. S28/t5'). Il a l'aspect d'un fuseau, présentant son maxi-
mum de largeur à sa partie moyenne et s'effilaut peu à peu à ses deux extrc-
mités. Il mesure en moyenne 20 à 28 millimètres de longueur, sur 4 ou S mi!-
Hmètres de largeur. Envisage au point de vue de ses rapports, le gang)iu~
plexiforme estptace en arrière du glosso-pharyngieu et de la carotide interne,
en avant et un peu en dedans du ganglion cervical supérieur du grand sym-
pathique. Le nerf de la douzième paire, l'hypoglosse, le contournant en spirale,
occupe tout d'abord son côté, postérieur, puis son côté externe et, enfin, son cote
antérieur.

6' Anastomoses. Au vois.inage du trou déchire postérieur, le pneumogas-


trique s'anastomose avec le spinal, le glosso-pharyngien, le facial, le grand hypo-
glosse, te grand sympathique et tes deux premiers nerfs rachidiens
a.iuec le spmc~. L'anastomose avec le spinal est douMc. Tout d'abord, a
,ou passage dans le trou déchiré, te nerf spinal s'accole au ganglion jugulaire,
~uquetii est. retie par un ou deux f'tots, & ta fois très courts et très gretes. Plus
bas, au-dessous du trou déchire, le spinal se partage, comme nous le verrons dans
~paragraphe suivant, en deux branches volumineuses, dont l'une, l'interne, '-e
jette tout entière dans le ganglion plexiforme.
h. /<cec le ~~sso-p/Mr?/H~t'eM. L'anastomose avec te glosso-pharyngien a été
(h'ju, décrie avec ce dernier
nerf (p. M8). Rappelons que
c'est un filet très court et très
~t't'ie qui s'étend du pueunto-
~itstrique au ganglion d'An-
()erseh immédiatement au-des-
sous du trou déchiré poste-
rieur.
c. ~uec facial. L'anas-
h)mose avec le facial nous est
(gaiement connue eHe est
ctabtie par le ?'<ïme<xMû!M?'~eM-
~<c Ke?'Dr~Me d'AnKOLn
dM

OU ?'<XHteaM de fosse ~'M</M-


~e de CRUVE)L)])ER, que nous
avuus décrit plus liaut en étu-
diant le faciat (p. 609). Nous
nuus contenterons de rappeler
ici que rameau auriculaire,
ce
itafncau auricuhurc du pneuniog~sh'tCjue
au sortir du ganglion jugu- (hmtcd'AUKOLD).
taire du pneumogastrique, se
t~~tm!d.t<sst)-))~n'\ngic)),i\vcc~'gMi~Hond'Àndc)'sch.–
p~rte vers l'aqueduc de Fat- 3.pnoun]o~as~rifnt('.iivcc3'~ang)t0itju:?u)airc.r<tciat.a~pc4't;n!t
mn'tcutatrc. rmncau ~ut'tcu~h'c ~n ~ucunmgas~t'iquc.
lope, où il rencontre le facial, ~'a.mc:tu
C. anastooto~f un'ssauL ic ranicau fturtcuit.urc du ncufnogastt'ifjuc avec
et .jette sur ce nerf un petit
te )'atnc:m homonyme du t'a.cm!. 7 vciuf'. ju~di.ufc mt.pt'uc.
8,at'~['cc;u'u).idcmt.pt'Hc.–9,a!'t.o'coccipitatc.–i0,~t'!n)dsyn~)a-
t))et descendant (fig. 811,8); t.hiqup.
puis, continuant son trajet, s'en~a~c dans un pet.i~ caMa~ osseux (~a?ï<x~'c~~Ms
WM!t<oi'e!eMs), qui l'amène a la base du crâne entre l'apophyse mastoïde et, )e
conduit auditif externe et, la, se divise en deux branches: l'une, qui s'anasto-
)n')sc avec le nerf aurio-daire posLerieur l'auh'e, qui se distribue &. la face
pcstcrieure du pavillon et laparoi posLero-inférieuredu conduit auditif externe.
ti. /i{)6C /e ~)'sM~ Ay~o~osse. L'an:ist.omose avec le grand hypoglosse se
c<m)j)ose d'un, de deux ou trois filets fort. grêles, que ce dernier nerf abandonne
au ganglion plexiforme, au moment, oh il le contourne.
c. viuee sympathique, L'anastomose avec le grand sympathique es),
~?'(:K~
constituée par un ou deuxfilets, qui se détachent du ganglion cervical supérieur
du grand sympathique et se perdent & la surface du gangUonpIexiforme. Au-
dessous de ce ganglion, le cordon du sympathique entre encore en relation avec
le pneumogastrique par de nombreux filets àuastomotiques, quisejettentdanstes
branches collatérales de ce dernier nerf et que nous signalerons ultérieurementau
fur et à mesure que nous étudierons ces branches.
f. Avec les p)'eMno's Me?'/s ~cA~'eHS. L'anastomose du pneumogastrique
avec les premiers nerfs rachidiens n'est pas constante. Quand elle existe, elle est
constituée par un petit rameau qui se détache de l'arcade formée par les deux pre-
mières paires cervicales et vient se jeter, presque immédiatement après son ori-
gine, dans le ganglion plexiforme.
7" Distribution. Les branches que fournit le pneumogastrique, durant son
long trajetdu-bulbeal'abdomen,sont fort nombreuses. Nous les distingueronscn
quatre groupes, suivant la région à laquetleeltes se distribuent:»
d°J9r<ïMcAe;'n~'a-c?'<:tneKM~;
2" Bt'ctHC/tes ce~ca~s
~° ~)'a?tc~es ~orac~Mes
4<<i!McAesaMoMt:?M~s.

A. BRANCHE tXTH.CRAN)EXX){

Du côté externe du ganglion jugulaire se détache un rameau très gréte, ([ni


rentre dans te crâne pat' le trou déchtre postérieur et vient se distribuer à la dure-
mère, dans le voisinage du sinus latéral. Nous désignerons ce rameau, ëvidon
mentsensitif, sous le nom de Kef/'M!<'MM~'eKpos<e)'!CM)' du pneumogastrique.

R. –KttAXCHES <:E~~n:LRS

Le pneumogastrique fournit à la régioa du cou les nerfs suivants le nerf pha-


ryngien, des rameaux cardiaques, le nerf laryngé supérieur et le nerf laryt~é
inférieur ou récurrent.
1" Nerf pharyngien. Le nerf pharyngien (lig. 516, 4'), tantôt simple, tantôt
double ou même triple, se détache de la partie supérieure et externe du ganglion
plexiforme, oit il se continue en partie avec la branche anastomotique du spinal,
ci-dessus décrite. Se portant ensuite obliquement en has et en avant, il passe sur
le côté externe de l'artère carotide interne et, après avoir abandonné quelques
filets descendants au plexus intercarotidien (voy. G'?'sM~ s</M~a</n'~Me), il arrive
sur tes côtés du pharynx, oit ses ramifications concourent & la formation du jo~e.i'MS
~A<M'yM<~eM,de concert avec d'autres rameaux pharyngiens issus du gtosso-pha- j
ryngien et du grand sympathique. Nous avons déjà dit que les branches efférentes t
de ce plexus se distribuaient, les unes aux muscles, les autres à la muqueuse du
pharynx (voy. f/<aryH.r).
2° Rameaux cardiaques cervicaux. Les rameaux cardiaques cervicaux,
encore appelés t'oHeaMa? cardiaques SMpe?'tCM)'s du pneumogastrique (nous run- s
contrerons plus loin des ?'<HMe<:K.rc<M'd<c[<j'Mesmoyens, venant du laryngé réeur- )
rent, et des )'f<HteaM.r c<<<ï~Mes tH/e~'eto's, fournis par le pn&umogasti'ique tho-
racique), sont représentés par deux rameaux, quelquefois trois, qui se détactK'nt
de ta portion cervicale du pneumogastrique à des hauteurs diverses. Ces
rameaux.suivant un trajet descendant, pénètrent dans le thorax en passant en
avant des gros troncs arterieis de la région et viennent se jeter dans le plexus car-
diaque, qui est situe, comme on le sait, à la hase du cœur et que nous t'ctrou*
verons plus tard, en étu-
diant le grand sympathique
~voy. )S'</wpa<Me).

3° Nerf laryngé supé-


rieur. Le nerf laryngé
supérieui' (ng. 813~7), a. ta
fois sensitif et moteur, nait
<ie la partie inférieure et
interne du ganglion ptexi-
forme et se porte ensuite
vers le larynx, en décrivant
une courbe à concavité di-
rigée en haut et en avant.
Dans ce trajet, il croise
obliquement te côte interne
<!t; carotide interne, s'ap-
la
ptiquc contre le pl)arynx et
se partage, un peu en ar-
rière de l'os hyoïde, en deux
rameaux, l'un supérieur,
Fautre inférieur
a. J~sMteaM :')!/e)'/CM?'.
Le rameau inférieur ())g.
~t8, 6'), plus connu sous
h' nom de Mer/' ~a)*H~e

pÜI'~ion CCI'Ícale du
1, pueÜmo~as-.
hitjm'. & ('<trH<n) thoraoquc.
~)
J. ~iui~iio't ~enn-humij'c (h'oit. 4,
j'icxti- h]tCt'c!t['otKtien. 5, tto'f c:n'-
<)i.utnf St)jt') icur. <i, )ar~ )ts'c- su)n''ricnr.
;m' (.
)tn'~ng~ f\tc['))p.
]<))')C'ut –S.
7, jut'ynj~
8. branches cnt'<ttin)uc-suif<
rit'ui'cs. 't, p)cxus ht'cnchiqup.
i')R\us sot'm'c. 1), (aciat.
~)ot<.o-~)~<rmsicn. i3. hypogtossc.
t )i. t't'fmchccxtc~nedu spittai. avec
.sf)h
tH!)'-hH()icn
t'fttttc.'ttt j'out' ]o s!et'ttc-ct<i<!<~
Ki,son t':uncat[ p<mt' le lra-
pi' ii.-uerfphréuittue.
;'tt)!)n)nc cct'\icat,av<'c.:i9,
Iri. sv«I-
~an~ît«))
t'onua) &)t)'L'r)et)r 20, gangtion c'*t'vicat
!'i"t''i) 2i. ~?tioti cervicat inft-ricu)'.
S}'IHpalhÍf{uc lIu:u'acÎtlue. ttH'C
~'i-utd sp)attc})ni<;tt<?: pt'tit spfatt-
<'h'))<jttp. ptcxns bt'aetnat.
parotitle, ('i!.{u6c cm haut'. li.
).H\!)\. c. tt'ach<c. f/, ht'oncttcsc! cl
s~i <)h)S)0)~. -<
tt'SOp!t!tgC.–CStft-
~!«-. f'ouj'tl' c< t't'i~m' pom- montt-c'' a l;t
ta
lul: ~('~ faces aut6rlmll'(' et poslt"t'Îeurc.
carotide ('nmitivc. /t. a't'<'
-)!so!a\if't'e. aorte Htnt'aciquc.
!i<n'tt' aintoninate. tronc cn'Ha~Ut'.
artcre rOta! arf!r~ nu'~t'n-
!<quf suj)t''ri<'urc. vfinccavc ~npt'
it'-t!)'c. f~ veine axy~os. canat
Ilmrnciepc.
ea?<e?'Ke, seporte obliquement en bas et en avant, entré te constricteur infëriettr du
pharynx et le corps thyroïde. H arrive ainsi au muscle crico-thyroïdien et innerve
ce muscle. Perforant ensuite de dehors en dédans la membrane crico-thyroïdienne,
il vient se distribuer en ramuscules terminaux à la muqueuse de la portion sous-
glottique du larynx, ainsi qu'à la muqueuse du ventricuie. Dans son trajet des-
cendant, le nerf laryngé externe envoie quelques
filets très déliés au corps thyroïde et au constric-
teur inférieur du pharynx. Il contracte avec Je
grand sympathique, sur la face externe de (~
dernier muscle, quelques anastomoses dont l'en-
semble, plus ou moins complexe, constitue tf
p/c.KMs ~e~a~er.
b.RaM~aM SMpe?'~M)'. Le rameau supérieur
(ng. S18,6 et S)9~") continue le trajet du:)aryn~c
supérieur et suit une direction à peu près hori
zontale. Il est situe, tout d'abord, sur le constric
teur inférieur du pharynx il chemine ensuite.
paraUèlement a la grande corne de l'os hyoïde.
entre le muscle thyro-hyoïdien~ qui est en avant.
et la membrane thyro-hyoïdienne, qui est en
arrière, perfore cette dernière membrane et arrive
alors dans l'épaisseur des rc'plis arytéMO-epi~lot-
tiqùes, où il s'épanouit en un bouquet de (i)ets
terminaux. Ces iilets se distinguent, d'après leur
direction, en antérieurs, moyens, postérieurs
Les /Ke<s aH<er!eM)'~ se distribuent à la mu-
queuse des deux faces de l'épigtotte, ainsi qm<
use petite portion de la muqueuse linguale.
Les /</e<s MM~eKS se ramifient dans les rcphs
aryténo-épiglottiques et dans la muqueuse qui
tapisse la portion sous-glottique du larynx.
Les/Me<.spo.s<ë)'/eMrs,enfin, se distribuent à la
~t'fsdtïtarynx.vuepostët'teure. portion de la muqueuse pharyngienne qui rc
t~ t<u';n~c suj~rieut', avec: i*, son rameau
!a)'~n~6cxïc))tC:t".scsratHcauxiin~ttauï.
couvre la face postérieure du larynx. Parmi ces
t&ryHS;6 mf~t'ieu OH y~cut'reM~du cuté filets, il en est un, plus long que les autres, qui
gauclie. im-yn~e nf~-icu)' du CMt~ droit.
3, ratneauï œsop! igicns 4. rameaux se porte verticalement en bas entre la muqueuse
t)'ac)n~CMs. u~ rancaux UtyroMiens.
t'- i'atMcaux du ct'ieo-a'\t~ttoYdtcn pos~ricur et le muscle crico-aryténoïdien postérieur et vient
et du crieo-ar~ t~Hdïdic ) iat~i'a!. 7. rameau s'anastomoser ou plutôt
dn t'ary-ar\t~noîdieo. 9, anse nerveuse de se confondre avec un
Galien. te, 10'. nerfs pneumogash't~ucs. filet ascendant du laryngé inférieur cette longuec
A,tar\nx. B,epigtoHe. C. trachée.
U, corps tttyroïde. H, (Tesojfhagc. anastomose longitudinale (fig. ol9, 9), jetée entre
t' crosse aortique. G, sous-c~avicrc droite.
les deux nerfs laryngés, est généralementconnue
souslcnomd'<ïMseMM'ueMsede~<~<eM.
c. ~e$M?Ke. En résumé, nous voyons ie nerf laryngé supérieur innervet'
)''ioute la muqueuse qm tupissele tarynx; 3" deux muscles seulement, iecuns
t.ri<~eut' inférieur du pharynx et le crico-thyroïdien.

4° Nerf laryngé inférieur ou récurrent. Le nerf laryngé inférieur (fig. S19~


''t,) naissance àlaparUe supérieure duthoraxet.remont,edeta\'erste)at'yn\.
prend
en suivant un trajet rétrograde,d'où le nom de Ker/')'ecM)')'eK< qui lui a cte dnnn~.
.). TpUËT E'r RAPPORTS. Comme la portion du pneumogastrique dont il émane,
le nerf récurrent, diffère sensiblement & gauche et à droite, dans sa longueur, dans
son trajet et dans ses rapports; quant à sa distribution périphérique, elle est ta
même des deux côtés du corps.
a. 7McM?')'e)!< ch'0t'<. Le récurrent du côté droit (fig. 8't9, 2') se détache du
pneumogastrique au moment ou ce nerf croise la face antérieure de l'artère sous-
ctaviëre. Il contourne cette artère en passant successivement sur sa face inférieure
<;t sur sa face postérieure et, devenu ascendant de descendant qu'il était, il s'élève
vers le larynx en suivant le bord droit de i'œsophage. Arrivé sur le constricteur
inférieur du pharynx, il perfore ce muscle et, vient se loger alors, ù, la face posté-
rieure du larynx, dans la gouttière verticale que forment le cartilage cricoïde et te
cartilage,thyroïde.
b.7~ëcMy?'eH< ~CMC/te. récurrent du côté gauche (tig. M9, 2) se détache du
Le
pneumogastrique au niveau de la face antérieure deia crosse aortiquc. il naît, donc
plus bas que le précédent et, de ce fait, se trouve être plus long que lui de toute la
distance qui, en verticale, sépare la sous-clavière droite de la crosse aortique. Le
récurrent gauche se comporte, du re&te, a, l'égard de la crosse de L'aorte, de la
mone façon que se comporte le récurrent droit a, l'égard de ia. sous-clavicre il
contourne le vaisseau d'avant en arrière, puis de bas en haut, en formant autour
de lui une anse à concavité supérieure. Il arrive ainsi sur la face antérieure de
t'u'sophage, dans le sillon que forme ce dernier organe en s'adossant a. la tra-
chée. C'est en suivant ce sillon qu'il parvient au constricteur inférieur du pharynx,
pour le perforer, passer au-dessous de lui et gagner finalement la gouttière crico-
thyroïdienne.Chez le fœtus (Cn,u'u'i'),
)<; récurrent gauche embrasse par sa
concavité, non pas t'aorte, mais le
<Le inférieur du canal arterieL

HRAXCHËS COLLATÉRALES. Dans


le long trajet qu'il parcourt depuis
t
son origine jusqu'au larynx, le nerf
récurrent fournit de nombreuses
branches collatérales, savoir
)" Des )'amec:M;e c~'d~a~Kes ()'f<-
MK'SMJ:' carc~'a~Mes ttioyeMS), en nom-
e.o.
hm YariaHe, qui se détachent de Fig'.u2().
D.

l'anse formée par chaque nerf ré- Coupe trausYersatc de l'c'sophage et t)e ta trachée,
current autour de 1 artère qu'it con- prat,it)uëc au niveau de taprouièredorsate, pour
uton(reru) situation respective des deux reeur-
tourne et viennent se perdre à la )'ents(cu partie d'après BHAUMi.
base du cœur dans te ptexus car- i-truch~c.–i'.K'soi'hn~3,cot';)st)t\t'o'dc~a\'Gcsu)t
diaque (voy. Cce:M') t'n\<L'tot)j'c conjonctive.–4.ucr)'t't''cut't'ent~au<jhc-3,ncrt'
rccurrcnt(h''))t–(j.c:u'oU'fc')'t'iuu)n'c.–7,ju~utairchUc!'nc.
2" Des rftHtesM.x cssop/i~eM~ –8,j))[cumn~ash'iqnc.pan~iif)nsYï))[)idtnqu<m~
c~cs[n'L'ct't'ht'at)x.–))',cor[js<tc):t)))'c<nk'rodot's:Uc.
toujours très nombreux et très
arêtes, qui se portent, sur l'œsophagc, ou ils se tenuineut,, les uus dans la
couche musculaire de ce conduit,, les aut.rcs dans sa couche muqueuse:
3" Des )'a)HeaM.y <?'c:cAëoKS, qui se distribuent de même à la couche musculaire
<') a la couche muqueuse de la trachée
4' Des }'sMMaM~c jp/MM'~H<y!'eMS (un ou deux seulement,), deslinés au muscle
constricteur intérieur du pharynx.
C. BuA~CHES TERMINALES. –Arrivé au larynx sur le côté postéro-externe du car-
tilage cricoide, le laryngé récurrent fournit cinq branches terminales, dont une
est anastomotique, les quatre autres musculaires
a. NameaM <ïHss<onto<~Me. Le rameau ana.stomQtique(ug. 819, 9) se détaclie
du laryngé inférieur a la partie inférieure de la gouttière crico-thyroïdiénne. Se
portant verticalement en haut, il croise successivement les deux muscles crico-
aryténofdien postérieur et ary-âryténoïdien et vient se réunir avec un filet des-
cendant, déjà décrit (p. 628), du nerf laryngé supérieur pour former cette longue
anastomose connuesousIenomd'SKMHet'ueMse~eG<X~eH.
)). AoHeaM.~ HUtsCM~M'ës. –Au nombre de quatre, ces rameaux musculaires se
portent tous les muscles du larynx, sauf le muscle crico-thyroidien, lequel est déjàit
innervé par le laryngé supérieur. Le~'eHM'er de ces rameaux (fig.8'19) se dirige
obliquement en haut et en dedans. Il s'engage au-dessous du muscle crico-aryté
noïdien postérieur et se perd dans ce muscle. Le second, suivant éxactemenL
la même direction, passe lui aussi sous le muscle crico-aryténôïdienlatéra!,s'en
dégage au niveau de son bord supérieur et gagne alors la face profonde du muscic
ary-aryténotdien ou il se termine. –Le ~'Ot'st'ente, souvent double, se détache du
récurrent un peu au-dessus du précédent. Il se distribue au muscle crico-aryténot
dieu latéral, qu'il'pénètreparsa face superficielle. Le ~M~~e~e, enfin, qui
t'eprcsentc, j~ vrai dire, la terminaison du-nerf récurrent, s'infléchit un peu en
avant et se perd dans le muscle thyro-aryténoïdien.
Nerf de Cyon. CvoK et LuowtG ont décrit, chez un certain nombre de mamtmferes, un ramc~m
nerveux dont l'excitation centripète a pour effet d'abaisser la tension sanguine dans les artères
périphériques et auquei on donne, pour cette raison, le nom de ?!e)'/ fMp<'MseM)'.
Rhex. le lapin, où it a été surtout étudie, le nerf depresseur nait par deux racines l'une.
constante, provient du laryngé supérieur l'autre, qui fait souvent défaut, se détache du pneu-
nMg.tstrique, unpeuau-dessousdugangUonptexiforme. Le trpncquiresuitëde )a réunion de ces
deux filets radiculaires descend dans le thorax, le long du grand sympathique, et vient se ter-
miner dans le cceur. Mais ce nerf, considère chez les autres mammifères, se présente TMement
avec cotte independanceanatomique qui le caractérise chez le i'tpin. Chez t'homme, notamment,
i) aurait perdu toute individualité et seiseràit fusionné avec le tronc du sympathique.
Contrairementà cette opinion, Vtr) (/<tee<'c/te(/t MM~p/to~o'/M compar~/ft .<ojOM< KerHO f/e~);
';<)<'< etc., in dissections, Soc. Toseana di Scienze naturali, Yot. tV, t8M), en se basant sur un grand
nombre (te dissections, poursuivies cotnparativetnettt chez L'homme et les animaux, admet quf
)e nerf de Cyon est représente chez t'hommc par un rameau du laryngé supérieur, qui se port~
Il
directement ou indirectementdans le plexus cardiaque. rencontré ce rameau, considéré géné-
ratemeut comme anorma) et rare, )5(! fois sur 200 dissections.

C. –B)tA.'<CuH- TjiCHACtQUE~
Dans le thorax, le nerf pneumogastrique fournit des rameaux cardiaques, des
rameaux pulmonaires et des rameaux œsophagiens
i" Rameaux cardiaques thoraciques. Les rameaux cardiaques thoraciques
(fig. a~i) sont encore appelés raM<?&M.K ca)'dM~Mes tM/'ëWetH's pour les distinguer
des t'ameNM.K car~t'&~Mes SMpe?'zeM?' qui naissent à la région du cou (p. 626),
et des )'6!MteaM~ carc~s~Me~MtoyeM~, quiproviennent du laryngé rëcurrcut
(p. 6~9). Ils se détachent du tronc du pneumogastrique au-dessous l'origine d
des nerfs récurrents, descendent entre la trachée et la crosse aortique et, finale-
ment, aboutissent au plexus cardiaque. Un certain nombre de leurs divisions s~'
distribuent au péricarde. Rappelons en passant que les rameaux cardiaques du
pneumogastrique, tant les cardiaques cervicaux que les cardiaques thoraciques,
échangent fréquemment, au cours de leur trajet, des filets anastomotiques avec )<'
grand sympathique ou ses branches (voy..S'H~a<AKyM<'). H est encore très fréquent
de voir un ou plusieurs des rameaux cardiaques du pneumogastrique se fusionner,
après un parcours variable, avec.ies rameaux cardiaques du sympathique et perdre
ainsi leur individualité.
2" Rameaux pulmonaires. Au niveau de la bifurcation de la trachée, te pneu-
mogastrique semble se dissocier et se résoudre en une multitude de rameaux et de

Fi~.Mt.
Hameaux cardia~uesdu pneumogastrique.
). jmcmno~Hs~'iquo~auet'c. f, pHcmno~as~riquedt'fit. ~< nm'F ttardmquf sup~t'icut'. ~i, norf f~u'dt~qnf tt)n)~)t-
4, ttct'f cardiaque tufct'icm'3. s~)!;tton et ptcxus cardiaqnci-t. 6, tjt'anches c)'6rcntcs de ce p]c\us. 7, nct't
)'f~;m'rc)~ ~.mchc et 7\ nerf t'6cm'rent dt'oiL 8, ses t'atocanx U'ach~cns. U; ptc~ns puhnonau'c iinU~'n'tt)'. 10, n~rt'
j')t)'t'UK{t)0.
(~ corps (.hyrfu'dc. &, ~'Ginc cave supérieure. c, cttrdpn fibt'cu\, t'ctt([uaL du caftât aft~rit; ~) puf'cfu'dc. t''t'i~n6
C))))tisct.pnd<'ho)'â.–f,dmphrajE;)t)c.

raaiuscules, qui s'anastomosent et s'entrelacent dans tous les sens. Ces rameaux
'tig. 5i8,9) se portent, les uns en avant, les autres en arrière de la bronche
correspondante et constituent autour d'eUe un vaste plexus c'est le
c/~Me ou ~~o?~e, que l'on divise parfois, mats sans utiUte aucune, en ~M~
6?w~- ~s
~M~on~M'ea~M?' (la portion qui est située en avant, la bronche) et en ~~M&'
de
/OM~M~OMa~'e~os<erteMr(la portion qui est située enarrière). Il n'existe en réalité
que deux plexus pulmonaires le plexus pulmonaire du côté droit, disposé autour
de la bronche droite, et le plexus pulmonaire du côté gauche, disposé autour de la
bronche gauche. Encore devons-nous ajouter que ces deux plexus sont réunis l'un
à l'autre, sur la ligne médiane, par de nombreuses anastomoses transversales, qui
ont pour effet d'associer les deux pneumogastriques pour une action commune et
bilatérale.
Du plexus pulmonaire s'échappent de nombreux rameaux, savoir
a. Des ?'<MMe<:M.K ~'ac/~e~s, destinés à la partie inférieure de la trachée
b. Des)'o;Hte<Mt.K (BSO~Ac~t'eHS, qui se distribuent aux différentes tuniques de la
portion moyenne de l'oesophage;
c. Des /~e<s ~e?'<c<M'<~Me~, qui se distribuent alla partie supérieure et postérieure
du péricarde
d. Des /</e<M/H!OKaM'es, enfin, qui se portent vers le hile du poumon et
pénètrent dans cet organe en suivant les différentes ramifications de l'arbre bron-
chique.
3" Rameaux œsophagiens inférieurs.– Au-dessous du plexus pulmonaire, ics
deux pneumogastriques, un instant dissociés, se reconstituent pour occuper, sur
le pourtour de F œsophage, la position que nous avons déjà indiquée (p. 623). Cette
reconstitution n'est pourtant que partielle car, ici encore, les deux nerfs, au lieu
de former de vrais cordons, compacts et de forme cylindrique comme à la
région cervicale, sont représentés chacun par des branches multiples, qui s'anas-
tomosent fréquemment les unes avec les autres et forment ainsi, tout autour de
l'oesophage, un riche plexus a mailles allongées dans le sens vertical. Ce plexus, :'<
la constitution duquel participent pour une part égale les deux pneumogastrique'
porte le nom de plexus o°so~/M~'<?M. M abandonne à l'œsophage une série nom-
breuse de petits rameaux (ranteaux a?so~M~eMS!M/'e?'!eM?'s), qui se distribuent u
la fois à la muqueuse et à la couche musculaire.

.D. )<R.<:HHS AH[)0)HXAL);-i

Arrivés dans l'abdomen, les deux pneumogastriques se comportent dineremmou


à droite et à gauche:
i° Pneumogastrique gauche. Le pneumogastrique gauche, situé sur le côté
antérieur du cardia, s'épanouit en de nombreux rameaux divergents sur la face
antérieure de l'estomac. La plupart d'entre eux se distribuent à cet organe. Les
plus externes, cependant, vont beaucoup plus loin: après avoir longé quelque
temps la petite courbure, i)s s'engagent entre les deux feuillets de i'épipic'ittt
gastro-hépatique, se portent vers le hile du foie et pénètrent dans ce viscère eu
suivant les divisions de la veine porte.
2~ Pneumogastrique droit. Le pneumogastrique droit (lig. 5i8), situé ''n
arrière de l'oesophage et du cardia, recouvre de ses branches collatérales la face
postérieure de l'estomac. H abandonne ensuite de nombreux rameaux au plexus
soleiire et, unalement, vient se terminer dans l'angle interne du ganglion soui
lunaire du côté droit (3). D'autre part, à l'angle externe de ce même gangiiou
aboutit le nerfgraud splanchnique droit (23), qui descend sur la i'ae&tatérate
droite de la colonne dorsale (voy. ~?'aM~ ~/M~~A«~Me). Pneumogastrique droit, et
grand splanchnique du même côté forment tes deux branches d'une longue arcade
dont la partie moyenne est constituée par le bord supérieur concave du gan-
g1ion semi-iuna.ire c'est à cette arcade qu'on donne le nom d'anse M~Mo'a~e
~e )~'t's&e?'~(voy. ng. 607, p. 785). Nous la retrouverons naturellement en étu-
diant le grand sympathique.
nHSUMÉDUKEnt't'XHUMOGASTntOUR
a). H;M<ft-c''<cnne.jN.)nëningienpostérieur.
N. pharyngien.
rt.cMdiaquescervica.ux.
b).B7'.cert..fc,~M. supérieur.
!)j. iir': cGr Lir`rïiëS
~N.tarynge
1 111fé1'lelil'
~.supérieur 'r.infericnr.

l'.
ou iiiryn~eex~ernti.

t T.t'.cn'dia.quesmoyRn'
~œsophagiens supérieurs.
'N.iarynge inférieur. 'r.trachéens.
~r.pharyngiens.
'.r.ta.rynges.
)i. cardiaques thora<;iques..
)'.t)'a.ch6cNS.
'p)cvn<:nn)mnn~im ~r.œsophaeiensmoyens.
1., l
t tr.pertfardtqnes.
.r.pulmonaires.
Ptexus<csophagien. ~r.n'sophagiensint'erieurs.
abrlo>oinulrs..Pneumogastriquegauche..
(t~.H)'&f/'MHt't<~('.s'
r11. 13r.
Í ~gastriques.
hépatiques.
(r.hcpattques.

.r.gastriques.
Pneumogastrique droit. 'r.pourpiexus solaire.
'r.pour gang).semi-iunaire.
Rapports généraux avec le système sympathique. Le nerf pneumogastriqueest des son
origine un nerf a la fois sensitif et moteur et, de plus, il gouverne plusieurs des actes importants
de ht nutrition. C'est donc bien, comme le disait BtCHAT, un nerf qui participe a. ta fois aux l'one-
tinns de la vie animale et aux fonctions de la vie végétative. Ses rapports morphologiques et
functionnels avec te sympathique sont affirmes par t'anatomie descriptive, par i'anatomie com-
parée et surtout par la physiologie.
Le grand sympathique et le vague sont en rapport inverse de développement (WEMn), telle-
ntcut que chez tes poissons cyclostomes, ou le sympathique manque ou a peu près, il est. rem-
p)aKC par le nerf vague, qui va jusqu'à t'anus. Chez beaucoup de mammifères, le tronc du vague
et le cordon cervical du sympathique-sont plus ou moins confondus, comme chez les carnassiers,
les ruminants, les pachydermes, les sotipedes et les singes. Chez l'homme, ces deux nerfs
~'quierent leur maximum d'indépendance. comcidant avec le maximum de développement du
sympathique (MECKEf., WEBER, Cuvn:R). Mais, a leur terminaison, ils sont relies par des plexus
uuportants, ~<e.ttM ca~ta~u~ pM~MO<MH<'e, e~<«~;«', etc., etc.), qu'ils contribuent t'un et l'autre
afnnne)' et dans lesquels leurs nbres sont tnelees, confondues, au point de ne pouvoir plus être
(iitït'renciees.
('changent non seulement leurs tibres, mais même leurs fonctions )e sympathique est
Us
tt~tptir du cœur et modérateur de i'estomac et de riutesf.in c'est l'inverse pour te pneumogas-
trique. En somme, ils concourent l'un et l'autre, dans des proportions inégales suivant les
cspcces animâtes, au gouvernement, de ta vie. végétative (fonctions digestive, circulatoire, pul-
monaire, etc.).
n:) seul~mf-n' pour le pneumogastriquecette djtlerence qu'il contient <jilc[uc!t! ~.m.s sa
]wtic supérieure des nerfs de la sensibilité consciente et du mouvement volontaire, représentes
;u' exempte pat les nerfs du larynx, de telle sorte qu'it appartient par quelques-unes de ses
fih'cs au système nerveux de la vie de relation et par les autres au système nerveux de ta vie
'.f'~ctativc.
An fond. <a distinction entre ces deux systèmes ne doit pas cire recherchée exclusivement
~t~s la distinction ou les rapports des troncs nerveux qui les composent, mais aussi dans des
.u.u'tt'res plus profonds tires de la strnctur" et de ta fonction. Or, les histologistes paraissent
~)ii' d'accord pour admettre que tous les nerfs moteurs volontaires sont dépourvus de gan-
i.i~ns sur leur trajet, depuis tamoeHe jusqu'aux muscles, qu'au contraire tous les nerfs moteurs
~\u)omaircs sont ganglionnaires. Les branches motrices involontaires du pneumogastrique
r ''rtt.tppcnt pas a cette règle aussi sont-cttes confondues souvent avec le grand sympathique
tui-meme sous te nom gênerai de He; ~)<p~~M~Me. que leur donnent quelques physiologistes
(DASTtiEetMonA-)').
Variëtes. H\'M'r[, (./a/tr&. &. /f. a'.s'<<')'< S/a/M, 18X6) a rencontre un petit ganglida acce~soirn
Mu-dessous du ganglion jugulaire. Le tronc du pneumogastrique peut s'accoler au 'ganglion
cervical supérieur du grand sympathique et pr6sente)'aveciui des connexions intimes (LO.KCET).
–11 peut être situé dans l'espace angulaire antérieur forme paria carotide:etlajngu)ait''e (MAL-
nAtGNE, QuA~ moi-même). J'ai tencontre deux fois cette disposition toujours sur i6c0t6ga.u.che.
Sa portion cervicale a été vue divisée en deux branches. CRUVEtuuER a vu la branche
descendante de l'hypoglosse s'accoler au tronc du pneumogastrique.
Le 7'a'weKM o!M)'<cM~wc ou MfM/ontM'e <<t< /'<ïc<(~ présente de nombreuses variétés Ansou) t'.i
vu naitre il 4 mU]imctres au-dessous du gangtion jugulaire; le meiNe observateur ]'a vu consti
tue par trois rameaux distincts il faisait défaut dans un cas de VdiGT. (Voy. au sujetf)"
rameau Auriculaire, Zuc)!EHKAt<nf.,inSt'<:KH~t.f/.jC.~Aad. Vienne, '1870.)

.?
Le )!?/' ~r't~e ~Mperi'eiH'peut passer en dehprsde la oarotide interne (pf:tb).–]ip~utnfutn'
A. la fois du pneumogastrique et du grand sympathique (C)MSSAfGNAC,jB<<M. -Soc. NM
On l'a vu donner une branche surnuméraire aux muscles; ~terno-hyoidien9, thyro-hyoîdieh)!
(C.K.KAtiSE),:aucrico-Mytenoïdien)ateral(yALf!KTiN).
Le ~a't'M~e M'~eMe se detacl)ait directement du pneumoga.strique dans un cas de C~~vEmfjf:
j'ai rencontré une fois une disposition pareille sur le côté gauche d'un jëuno sujet.– FL'
KELSTE~ (.~</i)'e<6., 1879) l'avu se détacher à la fois du laryngé supérieur et du ppeumog'astriqm'
Dans un autre cas, partait d'un petit plexus, a lt),constitution duquel participaient àia fois )f
laryngé supérieur et le pneumogastrique. Ces faits sont loin d'être rares. Le même observateur
avuio laryngé externe recevoir un petit filet anastomotique du ganglion cervic&l supérieur
On a vu le ?te)' ~o'~H.f/ë tn/eto' donner des fibres accessoires au muscle: crïco-thyroMif'n
(frëquenf), a la glande thyroïde (Sctu.EMM),& l'articulation crico-thyroMienne (GntJVEi[,)nE)i).
\V[tisMER&a. rencontre, en arriére de la bronche droite, un gangiionsut'numot'au'eftuque)abou-
tissaient deux rameaux du pneumogastrique droit.– L'absence de t'ansoanastomptiquc 'te
Galien est considérée comme exceptionnelle par AxDERscH.–Quand la sous-clavièro droite ju)it
directement delacrosseaortiquecnpassantderrièrel'eesophage, le n.erf récurrent, fort court.
se porte directement au larynx sans contourner cette artère. L'eniLbryologie explique nettement.
(voy. W. KttAUSE, ~Mf/y'. f/. ~Ha/. </M .M~Mc/< Suppl., p. 202) une pàrei))e disposition, qui a.
etesignaIëe.parS'rEOMAt<!<,parHR!C,pa)'DEMAUQUAY.
sur
-CftUYEtuuEH
R,uVEIL lIŒH ¡'en contré S'lll'
aa rencontre un sujet un
sur 9'.acüGSn, .rtn "asculaÏ1'e qUiSepo'.rtal't,dllPlexu.s'ln10n
dan~ulotvasculaire. le
qui se portait du plexus .puintona.h'e
sur pourtour
]e de l'aorte. ÏAOtfCtn, dans Mn cas où te pMumpgash'ique gauche te
côté gauche antero-extërnc de l'artère, a vu ce nerf emettre'un: rameau': qui 'ava~tta~
dela branche descendante de l'hypoglosse.
~X~–(~~M~e~œ~e~NER~s~~AL.
Le nerf spinal, qui constitue la onzième paire ,<ies nerfs cl'anieas, est un nerf
exclusivement Il s'étend de la moitié inférieure du i,)t.flbera-c)lidieu et de
la moitié supërioure de la moelle cervicale au trou deciliré postérieur~ an-dessous
duquel il se termine, eupartie dans le tronc dupneum0gast,i'ique, en pa.rUe dans
les deux muscles les plus importants du cou, le sterno-ctëido-mg.stoïdien etie (.ra-
pèze. On le'designe encore sous les noms divers de M~accëssûM'e du Her/' ua~Me
(vagi cccesso?'MM), de ~e?' acce~QM'e de WtLus, ou, tout simplement, de ?!e;
0!ec<?ssoM'e.

Origine apparente.
1° Le spinàlprend naissance à la fois sur le bulLe et sur
!a.:moeiie. Delà, ia dh~tsion tcate H&tMrc'He/.4e sesraM en deux.
racines bulbaires, et les racines mëduHaires~
ics
a. ~ae!M<?~&M/&ti;i!f<'s.–Lesrac]tiesbutbaires(Hg. S~N,2), au no~brede quatre
ou cinq, naissent dans le sillon latéral du bulbe, au-dessous des racines du
pneumogastrique, au-dessus des racines postérieures du prehTLJernerfGervicaf.
b. ~f<CM!es me~M~SM'es. Les racines médullaires (fig, 822,4) se détachent dit
cordon latéral de la moeUe un peu en avant de la ligne d'émergence des racines
postérieures des nerfs rachidiens. Les plus inférieurs de ces iilets radiculaires
répondent le plus souvent àlà quatrième paire racludienne mais on peut les voir
assez fréquemment s'arrêter Ma troisième ou descendre jusqu'à ta, cinquième. Une
disposition qui est constante, c'est que l'intervalle qui sépare les racines medul-
ta.ires du spinal des racines postérieures rachidiennes correspondantes diminue
~t'aduëllemeht au fur et a mesure qu'on se rapproche du bulbe.
3" Origine réelle.–Voy. p. 477.

3" Trajet.– Des différents filets radiculaires qui constituent le nerf spinal, les
t)ict,s supérieurs se dirigent horizontalementen dehors, tes filets moyens oblique-
meut en haut et en dehors, les filets inférieurs direc-
tement en haut Yf)g. §22, 1 et 2). Ces derniers filets
se condensent u'ordmaire en un petit troncule vër-
Ucalement ascendant, qui s'accole au cordon latéral
()c ta moelle épiniëi'e jusqu'au niveau du premier
nerf cervical. Là, i(~'en sépare en décrivant une
courbe concavité inférieure et externe, augmente
progressivement par suite de l'adjonction des filets
rudiculairës moyens et supérieurs, qui viennent
successivement s'incorporerà lui, et pénètre dans le
cn'me en contournant le bord latéral du trou occipi-
tai. H se porte alors transversalement en dehors
vers ie trou déchiré postérieur et, finalement, s'en-
~a~e dans ce trou pour arriver à la région cervicale,
uu il se termine.

4" Rapports.– Le tronc du spinal nous présente Or~aics apparentes du spmal.


d<u)c trois portions, qui sont, en allant de son ori- x,x,ttHu).c'-iL'p!H'a),t\'cdeia)HO''}tccf.
gine à sa terminaison une portion rachidienne, du btdbc. A, );ro~uhcrancc. !ï, buihc.
–C~TK)CUc6pitUÈt'C.
une portion crânienne, et une portion intra-parié- t,i'acmcsni~duf):urcsdn<;p)naL--
~.St'sracit)csltutbH)!'cs.–3,n't'pt)''u-
t.:dc.. mo~ustri'iuc.)t<'t'f'~to~St)-phiit'y})-
~icn.–u,tipt'f.nm)i)it'C~ucri'ini.Ct'-
a. J9<Ms s& po?'<t'OK -rac/tt'c~ii'eHMe ou asceMda!~<e, le )n'dinirc de. W'')".bcrg. 7, ncri' )'~cm).
spinal cilcmine entre le tigament dentelé, qui est en –8,nct'ft))oteur<cn!airc<;OttUtiun.–
!), u~t'F gt'!md h\['og!ossc.
u.v<uit, et les racines postérieures des premiers nerfs
co'vtcaux, qut sont en arrière. Le spinal croise ces dermers sous un angle droit
ou très voisin de l'angle droit. Tout & fait en haut (ttg. 523,9), il s'accole aux.
deux premières racines postérieures et, très souvent, entre en relations avec elles
(vuy. plus loin). Au niveau du trou occipital, limite séloarative des deux portions
ra.chidienne et cranienne, le spinal répond a la partie latéra)c de cet orifice il
est situé en arrière de l'hypoglosse et de l'artère vertébrale, en avant et au-des-
sous dit lobule rachidien du cervelet.
)). DaK.! s~~o?'<<OM o'SHMMne, le spinal chemine immédiatement en arrière du
p)H;uHiogaft!qne, entre la base du crâne et le cervelet. Il est enveloppé d'une
gaine arachnoïdienne, qui lui est commune avec le pneumogastrique et le glossu-
pharyngien et qui l'accompagne jusqu'au trou déchire postérieur.
c. /)f(Hs sa po~t'OM Mt~'a-~ane~e, enfin, il est situé en arrière du ganglion
.juguiaire du pneumogastrique, auquel il est intimement accolé, en avant et en
dedans du sinus latéral (ng. 772,«), qui traverse lui aussi ie trou déchiré posté-
rieur pour aller former, au-dessous de ce trou, la veine jugulaire interne.

5" Anastomoses.– Le spinal, depuis son origine jusqu'à sa bifurcation


au-dessous du cr&ne, s'anastomose 1° avec les deux premiers nerfs cervicaux
2° avec te pneumogastrique.
a. ~tuec les deM.xpreMM'e! Mer/'s ce~ùtcaMa?. En croisatH. les racines posté-
rieures du deuxième et du premier nerf cervical, le spinal prend contact avec ces
racines et, trës fréquemment, entre en relation avec elles, avec la première surtout.

Les nerfs bulbaires et les premiers nerfs ractndiens, vue postérieure.


i, mecHe t'.pinierc. vue par sa face postérieure. –2,bu!be racbidien. avec 2' quatrième ventricute.–S.facia)
4. auditif. 5, g)osso-pbaryngien. 6, pneuntogastrique. 7, spinal. S. premiernerf cervicat, avec s~
racine postérieure, 8" son ganglion. 9, deuxième nerf cervical, avec 9' sa racine post~l'ieuro; n" son gan~io'n.
t0t troisième nerf ccrvicat. t ), un faisceau radiculaire postérieur, se rendant, après bifurcation, aux deuxième cf troi
sieme nerfs cervicaux. )i', grand hypogtosse. )3, artère YerMbrate,)'njccMc au suif. i4,'artère efrebeUeua'
postero-infericurc. –tn,durc-mcrcracbidicnnc. -"i6i!igamcnt dcntclc', avec if)' sa dent supc't'ieurc. –17, sinus
latéral

par des filets a.nastomot.iques. Ces anastomoses, du reste, nous présentent, quant à
!eur nombre, quant à leur fréquence, quant à leur disposition et !eur degré de
complexité, des variations extrêmement, nombreuses tantôt ce sont des filets uui
se portent des faisceaux radic)il&ir's sur le tronc du spina! tantA' eu sont des
filets qui, cheminant en sens inverse, vont du spinal aux racines%iCes anastomoses
entre spinal et racines postérieures se rencontrent surtout dans la région de la pre-
mière racine, et elles sont parfois tellement complexes qu'il est, difficile ou )në)ue
impossible de les interpréter convenablement, je veux dire d'indiquer;.pour le ou
lesfiletsanastomotiques, s'ils appartiennent, au spinal ou au système radicu)a!t'c.
Parmi les variétés que présente l'anastomose du spinal avec la première racine
postérieure, nous signalerons celle où cette racine postérieure on comme
li, !-tUt. est toujours peu développée) se détache en totalité duspinal.
Ilesta peine besoin de faire remarquer combien ces difierentes anastomoses
sontsingulières et même invraisetnblables le faitd'un faisceau radicutaire scnsitif
allant renforcer le spinal est en contradiction formel te avec tes données expérimen-
tales qui nous apprennent que ce nerf, à son entrée dans le trou déchire, est exclu-
sivement moteur et, d'autre part, on ne saurait, admettre sans réserve qu'un nerf
!noteur, comme le spinal, jette un de ses faLsceaux constitutifs dans une racine
sensitiye et à fortiori, fournisse cette racine.
Au&M, depuis longtemps déjà., MoHD'x Uo).L (18f8) avait-il émis l'opinion que tes
anastomoses précitées entre le spinal et les racines postérieures des nerfs cervicaux.
ne sont qu'apparentes. TROLA)!'), dans un travail récent (1896), est
mètnes conclusions il'a. manifestement vu, dans tous les cas qu'il a examinés,
aux
les (iletsa.nastomotiquesd'origine radicutaire s'accoler au spinal et, après un trajet
plus bumoinslohg, se séparer dé ce dernier nerf pour se jeter dans une racine
postérieure. 11 nous paraît rationnel d'admettre qu'il en est de même dans tous
)t's cas et, des lors, tes anastomoses entre le spinat et les racines postérieures
des nerfs Cervicaux trouventleur explication dans les deux. formules suivantes
t~lestiletsquolesracines postérieures envoient auspina), ce dernier nerf ne se
les incorpore pas d'une façon définitive; il les restitue toujours, après les avoir
<onservésplusou moins longtemps usa surface, aux faisceaux représentant les
racines postérieures; 2" tes filets que le spinal envoie aux racines postérieures
l'
~'appartiennent pas en propre a ce nerf;
-.1' ce

i-ont. des t))et.S d'emprunt, dont l'origine doit


toujours être recherchée dans les racines
postérieures eltes-mémes.
t;<M.h'oH </K .s'p<'M< Depuis longtemps déjà,
\uij'iA!< & signa)e )'cxis).ence de ceihues ner-
veuses dari.sjt'a.ugte de reunion de quelques-unes
<i('s racines du.spma.). HïttTt., de son cûtc, & reu-
cuntre parfois, ~su)' ces mêmes racines. de véritables
petits g&nguotis. Ces ganglions, qui sont toiu (l'être
rares (Txo'.ARu les & constatés trois fois sur douze
sujets, je les ai rencontrés moi-mûme trois fois sur
dix sujets), se dÊve!oppent de préférence au point
de croisement du spinal et de la première racifH!
postérieure (ng. N~,2). Les auteurs ne sont pas plus
d accord au sujet du gangtion spinal qu'au sujet des
aimstofuoses du nerf spinal avec les racines posté-
rieures des nerfs rachidietts tandis que tes uns con- t''ig.524.
sidèrent )e ganglion eu question comme anpM'te- (j'angUoidui-pinaL
uunt reettementaunerfspina).les autres lé rattachent 1,1\pinn1. "2, ~ollyt'ëtondu"[lUglion, 3, :)'1, lH'cmièl'H
au système radicutaire postérieur.Je meran~ecntu:- "(\dn~ )U}~\èl'\Cm'I~1,s'\m~()\'pO\'an~ cm ~pinfl\ et. ahrUU\Qlll1<lnt.
re~nent i't cette dernière opinion et, pour moi, les ·.nsuite ,;p lronc nul'OUX jloill' trncerser le ganglion lyui
tinapp!trHcHtree))e)])Ct]t}et~!)~f)et'SMtOFi)f<:efiut'H~–
,\l'lN'~ y~lél}\'ale. -5, !\rl~ \~Ùl'éheHeuse yostérieure
c~tutcsga.ngtionuaH'es,soit éparses, soitagminees, inl'él'ieul'c.
le.,

l'on desigue improprement le nom de gan- £'t û,6',fnis.eenux supdriaurs. et faisceaux


~ue sous ;du gl'unù',hypog'l..>ssc.
.~jnt5eü.ués.yu
~tions du spinal, se disposent toujours sur le trajet
d'un fijet. senslufprovcuum, des t'u.Hiues postérieures. ici. pas ptK5!jn'mUËijM.Mi:KMHUont~
MUtrMt.sedëyeioppo'âurunnerf moteur.
t). A'uec ~e pMei(.))to~as~ue.Dans Le trou dcchire postérieur, le spinal
contrcLCte une deuxième anast,omose avec le ganglion jugulan'e du pneunio~as-
h'tque. Nous Fa,vons déjà décriLe & propos de ce dernier nerf (p. 6:25): cHe est
constituée par un ou deux ~te~s nerveux, très courts, qui rëunissen! t'utt à l'autre
to tronc nerveux et te gangUon, niais sur ta nature dcsqucts rcxperitucntation
physiotogique, pas plus que la dissection, n'a encore pu nous fixer.
6~ Distribution. –Au sorUr du Lrou dcc))ire postérieur, le spinaJ. se partage
en dcuxbranches terminales, une branche interne et une branche externe
a. jSraKC/te !K<o'He. La I)ranche interne (fig. 8)3,14') est principalement.
formée par les filets radiculaires émanes du bulbe. Elle est fort courte; elle se
porte en avant et en dedans et se perd, presque immédiatement après son
origine, sur la partie externe et supérieure du ganglion plexiforme du pneumo-
gastrique. A partir de ce point, ta branche interne du spinal et le pneumogastrique
sont entièrement fusionnés et l'anatomiste est impuissant, avec ses méthodes de
recherches ordinaires, à dëceter ce qui appartient à l'un ou a l'autre dé ces deux
nerfs. Mais ici, comme sur bien d'autres points, l'expérimentation physiologique
(excitation par les courants, sections nerveuses et dégénérescence valleriehne)
vient à son aide et elle nous enseigne que la branche interne du spinal, motrice
comme le tronc dont elle émane, aboutit finalement 1° au constricteur supérieur
ilu pharynx (CnAUVEAu), par )e nerf pharyngien dit pneumogastrique 2" & tous les
muscles intrinsèques du larynx, )e crico-thyroïdien excepté (CHACVEAu), par le nerf
laryngé inférieur ou récurrent 3" au plexus cardiaque et de là au cœur, par les
rameaux cardiaques du pneumogastrique.
1). ~'aMcAeea?<e?'ne. La branche externe (hg.513,'14") du spinal est princi-
palement constituée par les fibres radiculaires issues de la moelle cervicale. Plus
volumineuse que la précédente, elle se porte obliquement en bas, en arrière et en
dehors. Elle passe au-dessous des muscles digastrique et stylo-hyoïdien, entre )a
veine jugulaire interne et l'artère occipitale, contourne la partie postero-inferieurc
de la carotide et arrive à la face profonde du sterno-cleidQ-mastoïdien.EUeper-
fore alors ce muscle, en lui abandonnant de nombreux rameaux, traverse ensuite
obliquement le triangle sus claviculaire, s'engage au-dessous du trapèze et se
termine dans
_1 1.- par un certain nombre
ce muscle
de rameaux dh'ërgents.
La branche externe du spinal se distribue donc
à deux muscles: le sterno-cléido-mastoïdien et
le trapèze.
Avant de pénétrer dans le sterno-cleido-mas-
toïdien, les rameaux du spinal destinés à ce
muscle s'anastomosent, pour ta plupart,, avec une
branche du troisième nerf cervical et forment
avec elle, au-dessous et dans l'épaisseur du
muscle, un petit plexus. Il serait intéressant, dans
cette innervation double du groupe sterno-cleido-
mastoïdien (voy. Myof.oG!E, t. I, p. 669), d'étudier
Fig.Mo. l'innervation isolée de chacun de ses faisceaux
Srj"'i)t.it!(t!f!'tMtt!entudHdumc! constitutifs et d'établir, pour chacun d'eux, la
vatioa du groupe stcruo-c)eido- part qui revient au spinal et à la troisième paire
tM.'Lsto'fdien (d'après MALi'nAC;. cervicale. MAUHHAC, qui a consacré à cette ques-
tc)t'ido-m:t'dion.–2,stet'tt0-t))astcn'- tion un intéressant mémoire (77tese~eZi'o)'d!eaM.x,
t'ic.–3.6)erM-ncci))i[a),–4,ct<;Mo-
ccijHtnL–ito'f spinal fsab''anchc'cx- 1883), est arrive a ce sujet aux conclusions sui-
M'<:).–6,r.m!e:'M))rovMmntdGh().oi!ii<mc
fficate.a)tscncrtpuscit''suttanttte de vantes (fig. 528) les quatre faisceaux du groupe
atisL<tn)oscdeccdt't'M)pt'ï'a)t)cauavccUHC sterno -cleido
rMtche<:oHat<)'a)edus))ina). mastoïdien (c~e~o -MM~oMt'gM
s<e)'Mo-HKM<oMt'eK, c~<'c~o-occtp~a/, s~'Ho-oec;
~'<<~) sont tous innerves par des filets venus d'une anastomose qui-est formée
entre le spinal et la branche antérieure de la troisième paire cervicale. Outre ces
fibres issues de l'anastomose précitée, le cleido-mastoïdien reçoit toujours. des
filets directs du nerf spinal. De leur côte, ie sterno-occipita) et..le ci~ido-occipit.a!
en reçoivent, souvent de la troisième paire cervicatc.
De tnème que les rameaux du stcrHO-ctcido-mast.oïdien, )es rameaux destines
au trapèze ne se terminent dans t'epaisseur de ce n]usc)o({U'après avoir reçu des
titets anastomotiques des branches antérieures des troisit'me, (juatrionc et ciu-
quième nerfs cervicaux.
)!ES~)JÉDUKE)))'sr).\A).
L

a.).B;eoH<t<<;<'<t~s. ((aucune).
tBt'.n.tterne.
i13r. inlerne
tl
fR.ptt.'H'yuKietts.
pharyngiens.
~H.iMyngcs.
b).C<)fttM/e.< fl!r
L). IJr. leryxinceTe., tn.~MdiiMjUCS.
(N.ttusj.et'tM-citjido-~t~stoïdicn.
externe (N.(.kitrapexe.
Variétés.–D'après )esrechorc1tes de UOLL(Jt)~/i.t<t<.M.i)/t~8, p. 499); portautsur
quarante sujets, )es racines du spinat descendraient jusqu'à ia. troisième cervicale dans une pro-
portion de ?p. tOO, jusqu'à ta. <)ua.tn0nc dans Une proportion de 27 p. tOO, jusqu'à )a cinquicutc
dans une proportion de 35 p. 100, jusqu'à ta/sixième daas uneproportiou de M p. iOO, jusqu'à
taseptiëuiedansuneproportiou.deSp.lOO.
CKtjVt!U,u)Enayu une raciné postérieure du preuner neri'<;ervic.!d se bu'urqufi)' une brauc)u'
poursuivait sou trajet uorina.t jusqu'au g:tng~ouintervcrtei)rat;)'tu.)t)'e,s'innechiss!.titeu haut
pour rejoindre !enerf spinal.
)!)iMAK a rencontre un petit ~angtion sur )c spiual dans )e trou déchire postérieur, Utaisiin'est
nuHetnent6tabti que te rcntletnent observe parRKMAKnesoitp!lssiuip)(;U)entunrout)Ctueut
rottjonctit'CitU\'Kn.))u'tavufrequennneutics ntets buthaires su))erieurs foru)oruu petit groupe
distinct du spinat et du pneutnogastrjique. rceevoir au niveau du trou déchire nn fiiet. auastonu)-
tiquedecedcrnicr nerf etse jeter alors dans le nerf spiuat ou bien rester encore distincts de
ce troue nerveux. –La branche externe peut contourner le muscte storno-cteido-mastofdieu,
au )ieu de le traverser (TuuxE~j.–Cettetnemebrancucpouts'aua.st.otnuser.aucou~avec
l'hypoglosse outuetnete pneumogastrique.Lo~s'rË'x;.

§XM.–BOM~t'eHte~m'C.'NElU'' CKAKU HYPOGLOSSE


L

Lenerf grand hypoglosse constitue la douxième paire crânienne. C'est un uerf


exclusivement moteur, s'étendant du bu)be à tous les muscles de la région sous-
hyoïdienne, au muscle genio-hyofdien et aux muscles de la tangue.
1" Origine apparente. Le grand hypoglosse uatt & la face antérieure du huUx'
rachidieu (fig. :)26,t), dans le sillon longitudinal qui sépare l'otive de ta pyramide
anteneure, le ~rëo~M~ ou stMoM de <?o~~osse.
s<7<OM
Cette origine se fait par dix a quinxe filets ()' et l"), disposes en une série regu-
!i(;rement verticale et nettement distincts a leur point d'émergence. M n'est pas
<'xtre)])efnent rare de voir quetqoes-uns de ces filets radiculaires émerger eu
dehors du siUon preoUvaire, soit en avant de ce sillon, il la surface de !a pyramide
antérieure, soit en arrière, à ia surface mente de l'olive.
Les utets radiculaires de i'hypogtosse ne remontent jamais jusqu'à l'extrémité
stq)ërieure du sillon preutivaire. Les plus ctuves s'ai'i*tent d'ordjntUJ'e ù t'unio!)
du tiers supérieur avec les deux tiers inférieurs de ro)ivo. Les plus inférieurs des-
t'e'ident jusqu'à l'entre-croisement des pyramides et se superposent exactement a
tu racine antérieure du premier nerfcervica).

2" Origine réelle.–Voy. p. 480.


3° Trajet. Du sillon preolivau'e, où ils sont imptantes, les iUets d'origine de
i'hypog'iosse convergent en dehors vers le trou condylien antérieur. l!s sont gene-
ralemcnt partage. en deux groupes )es /K~ss~MM~ (!'), légèrement descen-
dants, se reunissent ensemble, à peu de distance du bu)be,pour constituer un petit
tronc les filets M:e~eMM (I"), ob)iquement ascendants, se condensent de même
en un troncute distinct, situe au-dessous du précèdent. Ces deux ironcutes, resu-
)nant tous les ntets radiculairës de l'hypo-
glosse, t,['aversenHadure-mët'G,tant.opar
un orifice commun, tantôt par deux ori-
ttces distincts quoique très rapproches.
Ils s'engagent ensuite dans le trou con-
dytien antérieur ets'y fusionnent en un
tronc unique, qui débouche à )a base du
crâne sous !a forme d'un cordon arrondi.
Dn trou condylien antérieur, Je nerf
grand hypoglosse se porte obliquement
en bas et en avant/jusqu'aubord anté-
rieur du muscle sterno-cteido-mastoï-
dien, qu'i) croise a angle aigu. I) suit
alors une direction a peu près horizo))-
tale jusqu'au hord postérieur du, museu'
myto-hyo'tdien. La, it s'innechit de nou-
veau pour se porter en haut et en avant
Fig.~C. et, finalement, vient s'épanouir à la face
M<M)cd émergence da nerf grand in'po~ossc. inférieure de la langue.
t,~rand!)~'o~!osst\a~cc:tscsfjHsccaux&u)'~ Dans son trajel, extra-crânien, le nerf
ricm's: t ses f:tisccaux inr~rtcurs. 2, dure mct'c.
jmpunto~ash~tie. ~!osso-;)Lat'yft~pn. –4,s]tma!. grand hypoglosse est, comme on le voit.
5. ntotcm' ocuta't'c externe. 6. facial-auditif. successivementdescendant, horixontat et
7, première pai<c t'achtdiomc (raonc antérieure ou
motrice). 8. ar~t'p vctt~bratc. 9, artère c~r~hct- ascendant. Comme le gtosso'pharyngien.
)cu~p postérieure et inf~ripurc.– iO, tt-onc basiiairc.
il décrit dans son ensemble une longue
courbe (iig. o28,13), don). la concavité est dirigée en avant et en haut.

4"Rapports. Dans l'élude de ses rapports, il convient, de diviser le gram!


hypogtosse en quatre parties une portion intra-cranicnne, qui s'étend de l'enK'r-
gence du nerf au trou condyHen antérieur une portion descendante, qui s'ete'xt
du trou condylien au bord antérieur du muscte sterno-cteido-mastoïdien une
portion ttorizontaie, comprise entre ce dernier point et le muscle myto-hyoïdie)):
une portion ascendante, enfin, qui va du myto-hyofdien a la terminaison du nerf.
a. /5 leur po~t'OK ï'/t/a-c?'<îHMMMe (f)g. 827), les filets radiculaires de t'hy-
pogtosse occupent tout d abord les espaces sous-arachnoïdiens its sont, situes
entre t'artèrc vertebrate, qui est en avant, et l'artère cerebetieuse inférieure et
postérieure, qui est en arrière. Les deux t,roncu[es qui leur font suite chemine~
au voisinage de ietf)' orifice d«r;d, dans une gaine séreuse, toujours très couri!,
que teur fournit raracnnode.
b. ~aKS s<tpo?'Mo~ descendante (fig. 828), le grand hypog!osse est. situe tout d'a-
bord entt'e le muscle petit dt'oit, antérieur de la tête e,t la carotide interne, un peu
en dedans des trois nerfs qui débouchent du crâne par te trou déchire postëricm'. Il
contourne ensuite en demi-spirale le ganglion plexiforme du pneumogastt'ique,
passe entt'e la carotide interne et la jugulaire et vient alors se placer dans )<'
faisceau des muscles styiieus. entre le styk'-pharyngien et Je styto-gtosse qui
sont en dedans, le styto-hyoïdien et le ventre postérieur du digastt'tque. qui s<~nt
en dehors. Il croise, éniin, ta face externe de la carotide externe et atteint te bord
antérieur du muscle sterno-cleido-mastoïdien,limite de sa portion descendante.
c..DaMS sajpoWï'OM A~20K~e(f!g. 828), le nerf grand hypoglosse se trouve
situe entre Ia.grande corne de l'os hyoïde, qui est au-dessous, et te tendon inter-
médiaire du digastrique, qui est au-dessus. Il. s'applique en dedans, d'abord
contre le muscle constricteur moyen du pharynx, puis contre te muscle hyo-
~tosse. En dehors, il est successivement recouvert par plusieurs ptans, qui sont,

i~scutbie du bulbe et de la protubérance, vu par le p)an a.n~ei'tcur (imite de HuUMEuY).


tLc'(')'iUK'eNccat)atrachidicuon)e[epciesvcrt)catcmcntsuivanttediatnctretrahsvcrscquipt)sseau-de\antdeso!'eit!es
la courte du cerveau ~Mtsse au tracera des pédoncules cérébraux, un peu eu avant de la protubérance.)
i. j't'otuberanee. 2, bu)be rachidicn. –3, )noctlc epiniere. 4, espace intcrpcdoncutairc. n, tnotcur ocutau'c
cf)))mum. 6. pathétique. 7 eL 7'. grosse racine et petite racine du tt'ijumcau. 8, niotcur oculaire externe.
i'. fac'iaL tO. intermc'()iaire deAVrisberg. 11, auditif. t2. ~tosso-pharyngien. )3, pneumogastrique. t4. spiu.u.
)'
f.
~t;u)d h~pop;tosse. t6, première paire ecrvicate.
conduit auditif externe. b, apophyse traus~'ersc de
17, pangiion cet'vicuf supérieur du grand sympathique.
t'attas. c, carotide interne. –f/,jupu)airc interne.
.u h'x' vert'hratc. tronc basi)airc. dure-'nerc rachidienue. erignee cu dettors.

aUnn) des couches profondt's v<tt's Les superficielles ')° la ~')an<!f s'~us-
rnitxi~an-e; 2° le muscle stylo-hyoïdien; 3° l'aponévrose cervicale superncteHe;
)<' peaucier du cou S" la peau.
Quant aux rapports du grand hypo~osse avec l'artère linguale, ils peuvent être
résumes comme suit le nerf et l'artère restent contigus jusqu'au bord postérieur
du muscle hyo-glosse; là, ils se séparent, le nerf passant en avant, l'artère eu
a)')'i<')'e de ce muscte hyo-gtosse; arrives à la partie antérieure du muscte, les
dcu\ organes se rejoignent de nouveau. H resuite d'une pareille disposition, on
!t' ')t)(;oit, que, pour lier t'artère linguale au-dessus de la grande corne de l'os
hyoïde, il faut de toute nécessite inciser préalablement le musc!'e hyd-glossc.
en arrière duquel se trouve le vaisseau en quesHoh.
d. Dans sa pot'~on ascendant (Hg. 828), le grand hypoglosse chemine à ta
face inférieure de la langue, entre le mylo-hyoïdien, qui est en dehors, et (es

Ftg.528.
.\etfs de la tangue, vus par leur cut-c externe.
i, HCt'f lingual. ses rau)ificaUot)sà la face dorsale Je la tangue. 3, son auusLomosc avec le dentaire inf<ticu).
4, corde du t~nt~an. o, ga)tgHon sous-tnaxHtau'c.–H; gtosso-fthat'~ngtf't). 7, fraud hypogiossc. 8, sa branche
dMci'Hf~ntf. 9, a~n fameau ))om' te Hivro-hyoïdift). tt~ son îuiastouïosc avec e îtn~uai. -–< H, '!ft ic!iit<)ftt'af))
dausics M*usc)es de ta tangue. f2, ht'aMche dRscc)tda)tte du plexus cervical. ~~t,a~~se de Ihypogto'-se. ;m-c!-cr'
rameaux pour les muscles sous-t~oïdiens.– )4, spittat. io, pncmttogash'ique, avec lu', son ~{tng!ion ptcxitom'f'.
t'i, tar\ng~ supérieur sccttOttm'.
It, tïï~tV, V,V!, tes deuxième, (roisictne. ~uatriëtne. cit'quienie et. sixième ncrisccrvicaux.
<t, ~a))g)ion de Gass<;r. A. p;at~tion sphcttOjtataUt).
f,Miusctc5Lcruo-cIe)do'"tasioÏdic't.
–c, Jugu)aire mLcrnc.f/,ar).6rcmcntt]g;ct')no~c""c.–

muscles hyo-glossé et genio-giosse, qui sont en dedans. Dans cette pai'<te de


son trajet il est situé un peu au-dessous du canal de WharLon et du nerf lingual.
5'~ Anastomoses. Dans son trajet à travers les parties moHes du cou, le nerf
de la dotHit&me paire s'anastomose successivement avec le grand sympathique, 1e
pneumogastrique, les detix premiers nerfs cervicaux et le nerf lingual
a. ~/uec ~ù!M~ S!/M~a</M'')'Me. –L'anastomose'avec le grand sympathique est
f'JabUe pat' un filet 1res greie, qui se détache de l'hypoglosse a. sa sortie du trou
condylien St. qui vient Se jeter, soit dans le ganglion cervical supérieur du grand
sympathique, Soit dans le nietcarotidien de ce ganglion..
1).ec
<
(p. 625)..
~e pMe~MO~as<)'Me.– L'anastomose avec le pneumogastrique a éf'e,
d(\ja. décrite a propos de ce dernier nerf
~oec ~es det<eMne!'s ?~?'/s cermcaM.c. L'anastomose ayec les deux pre-
miers nëi'fs comprend deux où trois niets, qui naissent de l'arcadq,
formée pat' ces~ëux. nerfs au-devant de l'at.)as et qui se portent, l'un yerg la por-
tion la plus élevée de l'hypoglosse, les deux autres un'p,e,u. au-dessous, dans
f'cHe portion de l'hypoglosse, qui s'enroule en demi-spirale~aùtour du ganglion
ptcxiformp, Le.premier de ces tilets est très probablement un filet seusitjf a trajet
m'urrent.
d. ~tuee <e K?M/M< L'anastomose ave'' le lingual, déjà décrite avec ce dernier
nerf(p.59T), est situe sur la face externe du muscle hyo-glosse. ËtieaB'ccte,
comme on le sait, la forme d'une arcade, simple ou multiple, & concavité dirigée
e<i:)rriere(fig. 828/iO).
6°DistribUtioN.– Le grand hypoglosse fournit deux ordres de brancites des
branches collatérales et des branches terminales.

.A. H~AXCitH~ COLLATHHALES

le tronc nerveux al)andônnë un petit rameau ménin-


Avant sa sortie du crâne,
~ien-Apres Sa.sortie du crâne, ilfourmt successivement, enallantde haut en bas,
)m[':)meauvascùlaire et. quatre rauieaux musculaires, savoir la. branche descen-
dante, le rameau du tuvi'o-hyoïdien,Te rameau de Phyo-glosse et du stylo-glossc,
le rameau du gënio-hyoïdieu. Au total, le grand hypoglosse nous présente six
ht'.tucttes collatérales, dont une intra-cranienne, les cinq autres extra-crâniennes.

1" Rameau méningien. Le rameau, méniugicn, décrit, par LuscuxA (Ze<<sc/M*.


)'f< ~/e< '1863), se détache de l'hypoglosse dans le canal condylien antérieur,
tout près de son orifice externe. Suivant, à partir de son origine un trajet récur-
re~U, il vient se dist,ribuer par des filets excessivement, gretes, en partie dans l'os
occipital, en part.ie sur les parois du sinus occipital post.erieur. Ce filet méningien,
vraisemblablement. sensiUf, puisqu'il se perd dans des parties qui son! dépour-
vues de libres musculaires, doit provenir par récurrence, soit du pneumogas-
h'ifjuc. soit, du lingual, soit du premier nerf cervical, trois nerfs sensitifs avec
tes(jne)s s'anastomose le grand hypoglosse après sa sortie du cr&ne.

2" Rameau vasculaire. Simple ou multiple, ce rameau se sépare de l'hypo-


~k'sse à sa sortie du trou condylien et, après s'être anastomose avec des filets du
~t'ftnd sympathique, il vient se terminer sur le côté interne de la veine jugutairc.

3' Branche descendante. La branche descendante (fig. 528,8), la plus impor-


tattft' des coltatërales de l'hypogtossc, se détache du tronc nerveux au moment où
il croise la carotide externe. De la, elle se porte verticalement en bas et vient se
ptaf-~r sur le côté externe de la carotide primitive, qu'elle longe jusqu'au tendon
intcrn)!diaii'c du muscle omo-hyoïdien. Arrivée la, elle s'anastomose, sur le cote
antëro-externc de la veine jugulaire, avec la branche descendante interne du
ptexus cervical (fig. 8~8, t3), en formant avec ce dernier nerf une petite arcade,
souvent plexiforme, dont la concavité est dirigée en haut c'estl'~Mse <~e ~'A</po-
y/o.~se. De la convexité de cette anse se détachent plusieurs rameaux, lesquets
viennent en divergeant se perdre dans les.deux ven-
tres de l'omo-hyOdien, dans le Sterno-hyoïdien ci
dans le slerno-thyroïdien. Le dernier de ces muscles,
le muscle sterno-thyroïdien, reçoit le plus souvent des
rameaux multiples l'un de ces rameaux descend jus-
qu'à la partie postérieure du sternum et envoie quel-
qncfois (mais non toujours, comme l'a écrit VALËN)'i.\)
un filet anastomotique au nerfphrénique et un fitetnn
plexus cardiaque.
YALEtjRAKATOMfQUEDE LAURAXOIH CËSCE~'DAKTE.iOUS ven0!t'(.
de voir qu'à t.], constitution de t'anse de i'hypogiosse concourent
a t~ fois le grand hypoglosse et le p)exus cervical profond, f!
serait intéressant de savotr ta part respective qu'il con-
vient d'assigner a ]'un et à l'autre de ces deux systèmes
dans la formation de cette longue arcade. Cette ques-
lion n'est malheureusementpas encore élucidée d'une
façon complète, malgré les reciterches nombreuses.
dont elle a été l'objet. Voici quelles seraient, d'après
les dissections de Monrrx Don. (Beo&ac/ K&e;' </t~
~)Has<o?Hoxe): des A'e''utM /~po.<oM!M, in Zeitschr. f(ir
Anat., und Entwick., Bd. H, f876,p. 82), ies reiatiun~
réelles du grand hypoglosse avec les premières paires
rachidiennes (fig. 329;. Trois groupes de rameaux déta-
ches des nerfs cervicaux se rendent au tronc de j'jn-
pc'gtosse, savoir
t° Des rameaux qui abordent le tronc par sa partie
supérieure et poursuiventdans sa gaine un trajet cen-
tripète (2) ces rameaux émanent du premier nerfcer-
vical et pourraient bien constjtuerle nerf méninaieit
de LuscnK.t
2" Des rameaux qui abordent encore le tronc nerveux
Sfh~Ma indiqua)~ icst'e!.Hions du MCf'fgraod par sa partie supérieure et suivent dans sa gaine un
!'yt'oS~sscavcc!csj't'cn)tpt'~ncifscc)vic.mx trajet descendant ils émanent du premier et dn
tdapt'fsM.Hon-). deuxième nerf cervicat (3, !}', 3") ils se séparent en
X)t,~ramthyt)u~tossp.–C'C'C'.testrois j'ronie)'- partie de t'hypogiosse pour constituer une portion,
ncrfx t'e.ieaux" 1. anastomuxe des deux premiers
nt'rfs«'nirBn\ïJ):.t))<-h<'ttujtteMHCf'nc)f<-et'~t.tt. mais une portion seutement, de sa branche descen-
t~'tr"t-.M!)t~ttcrf<tt)tpete2',ettcsne)fs<tupftit dante (0)
ttf~it.)nh')-ic)trdet.t~teï't't(tut:m'"tdro))aHt''t'ieu'
d,' la lae ~°_ :-r, 3', Il'ois ramraux s"ac(:olanl a 3° Des rameaux (~ et 5') qui émanent du deuxième et
I1I~l)urdo¡;se et le suicanl dnns son ll'¡lj~l desrendanl.
cl
all;i-tomo.:e entr.: le deuxl,:menrrf 4'c"'II'al Ic Lroi-
du troisième nerf cervical et qui, sous )o nom de bran-
m;me.S\)tt'ux)imu-jutxrot))~))t);)in'f)))c)tedt's- che descendante du plexus cervica), se dirigent en bas
tfn'!ant<'<tuptfxu'ni.;)).–6.G.tnanchf<tesc€n-
i, i.Î. uN'f: des mnsdes
d¡m!d~ l'hy.¡.o~lœo.si' tll~'I'jJ-hyoÙ.hcn. !()U-s- vers l'ause nerveuse de t'tn'pogtosse. Là, ils s'inttc-
II~)uhen~" y; nm·f Au 9, nerf da chissent de bas en haut et remontent jusqu'au tronc
.L _1_"L-I
;uil.hyoïdicu"
de t'hypogtosse, te long de ta branche descendante de

suivent quetqxc temps son trajft )nnis ils s'en séparent


~L
ce dernier nerf. Puis. se coudant de nouveau et se portant en avant, ils s'accolent a i'hypogtnss''et
bientôt porter les
-.1

pour se vers mu.sdcs


t))yro-hyoïdienetgenio-hyoïdien(8et9).
Il résulte de cette description, que !)ou, a nettement représentée dans la figure sc))ë)))atf'e
ci contre t" que la branche descendante de )'hypcgtosse ne renferme aucun filet ëtnanaut de ce
tronc nerveux 2° que cette branche descendante est constituée exclusivement par deux rameaux
du plexus cervical, dont l'un est descendant, l'autre ascendant. Pour Hou., le nerf grand hv~o
glosse est spécialement destiné aux faisceaux musculaires de la langue il ne se distribue A
aucun des muscles de la région hyoïdienne. Ceux-ci reçoivent leurs filets nerveux des rameau
des trois pretoiers nerfs cervicaux, ci-dessus indiqués, qui ne font que s'accoler quelques ins-
tants au grand hypoglosse pour s'en séparer ensuite.
Cne pareille conclusion, aussi radicate que nettement formulée, ne saurait être acceptée sans
ct'ntrote. Kous devons rappeler, en etfet, qu'a une époque plus récente. VfttrnE)ME~ f/f (B:
.Soc. de /itf~o</<c f/c /~<s-. 1884, p. ~70), utilisant. la méthode experi!nenta!e, a démontre
que, t'hcxieci'ien et le tapin.t'hypogtosse contribue à innerver les muscles sous-hyoïdiens.
Il en a conctupar an&logte, mais par analogie seulement, qu'H doit en être de même chez
t'homme,
4° Rameau du thyro hyoïdien. Le rameau du thyro-hyoïdicn (fig. 828, 9) se
détache du tronc de l'hypoglosse, sur un point qui est situe un peu en arrière du
bord postérieur du muscle hyo-glosse. Puis, se portant en bas et en avant, il
croise obliquement la grande corne de l'os hyoïde, arrive sur la face antérieure
du muscle thyro-hyoïdten et se perd dans le tiers supérieur de ce muscle.
5° Rameau des muscles hyo-glosse et stylo-glosse. En croisant la face
externe du muscle hyo-glosse, le tronc de l'hypoglosse abandonne plusieurs filets
ascendants qui se perdent, les uns dans le muscle hyo-glosse, les autres dans le
muscle stylo-glosse. Ces derniers filets remontent parfois, en suivant un trajet
récurrent, jusqu'au voisinage de l'apophyse styloïde.
6°Rameau du génio hyoïdien. –Ce rameau (fig. 828) se détache, un peu en
avant du précédent, du bord inférieur du nerf grand hypoglosse. Il se porte
directement d'arrière en avant et, après un court trajet, arrive sur le côté externe
du muscle génio-hyoïdien, où il se termine.

B. BRANCHES THUMtKALES

Après avoir fourni successivement les différentes branches collatérales que


nous venons de décrire, le nerf grand hypoglosse, considérablement amoindri,
chemine quelque temps sur la face externe du génio-glosse (fig. 828). Puis, il
s'enfonce dans l'épaisseur de ce muscle, où il s'épanouit en de nombreuses bran-
ches terminales. Ces branches terminales de l'hypoglosse, fréquemment anasto-
mosées entre elles, anastomosées aussi avec les dernières ramifications du nerf
lingual, forment dans leur ensemble une sorte de plexus, dont la disposition en
arcades rappelle assez exactement les nombreuses anastomoses que contractent
les divisions terminales du facial. Finalement, elles se perdent dans les différents
faisceaux musculaires de la langue (voy. /.aM~ne).

RÉSUMÉ DU KERF GRAND HYPOGLOSSE

/intra-cranienne. ~U.meningien.
n).
;~v<!tc/t6~co/~<e<-a~<) `1
;R.vMcut!ure.
) tBr.descenda.nte.
'.exh-a-craniennes.. ~R.duthyro-h.yoMien.
~H.det'hyo-gtosseetdustyto-gtosse.
\U.dugenio-hyoïdieu.
b) B<YM:<te«<e)'mtna~)N.desmusc)esde)a.)a.ngue.
Variétés. VALEtfnN a vu le grand hypoglosse renforce par un filet de la racine postérieure
du premier nerf cervical. Ce filet anastomotique me parait être t'équivalent du rameau que nous
décrirons plus bas sous le nom de racine postérieure ou sensitive de l'hypoglosse. BaFt'tn-
DF.LMAS (~ot<o!< me<:<!ca<, 1892) a vu le grand hypoglosse se détacher du ganglion ploxiforme du
pneumogastrique aucun filet nerveux ne passait par le trou condylien antérieur. L'anomalie
etttil bilatérale adroite, la branche descendante interne naissait également du ganglion plexi-
l'ornie, à gauche, elle provenait du nerf grand hypoglosse. Dans un cas observé par CnuvEt-
!.Hn:n, le grand hypoglosse donnait un petit filet a la première paire cervicale, avant de recevoir
celui que lui envoie cette paire nerveuse. D'autre part, aux lieu et place de la branche descen-
dante interne du plexus cervical, on voyait « quatre rameaux émanes des nerfs de la première,
de la deuxième, de la troisième et de la quatrième paire cervicale, qui formaient, avec la branche
descendante de l'hypoglosse et avec les rameaux qui en émanent, une succession d'arcades ou
unses situées au-devant des artères carotides externe et primitive Un rameau cardiaque
peut se détacher (H<n'n.) de l'anse de l'hypoglosse. Mais, dans ce cas, il existe généralement
une anastomose de ce dernier nerf avec le pneumogastrique, ce qui nous autorise a penser que
le rameau cardiaque en question n'est en réalité qu'une branche du pneumogastrique,qui s'accole
quelque temps à la branche descendante de l'hypoglosse. –J'ai vu, dans un cas, la branche
descendante de l'hypoglosse constituée par deux rameaux complètement distincts et à peu près
d'égal volume. Elle peut ne pas s'anastomoser avec le plexus cervical: j'ai rencontré deux
fois une pareille disposition. Dans les deux cas, la branche descendante de l'hypoglosse se dis
tribuait par des rameaux distincts aux muscles sterno-hyoïdien et oino hyoïdien. –Cette branchf'
descendante de l'hypoglosse s'accote quelquefois, dans une certaine Étendue de son parcours,
au tronc du pneumogastrique et, semble s'en détacher, Une dissection attentive démontre)!!
toujours qu'il y a simple accotement et non fusion entre les deux troncs nerveux. G. KuAus)
a vu l'hypoglosse envoyer un filet au musclemylo-hyoïdien.
J'ai vu, dans deux cas, le grand hypoglosse constitué par trois trohcufesradiculairës.Iesqueh;
traversaient le sac durai par trois orifices distincts, superposés dans le sens vertical. Ges troi<
troncules étaient vraisemblablement les homologues des trois faisceaux nerveux dont se cpm-
pose,d'aprèsF)!ORtEp,l'l)ypoglossedel'embryon(voy.p!usbas). t
VA).EXTt\ décrit, comme émanant de l'hypoglosse, des filets vasculaires, qui se jettent sur );t
carotide interne et même sur la linguale.–On voit même quelquefois, d'après le même an;t-
tomiste, un gros filet "qui descend de la partie postérieurede l'hypoglosse vers la bifurcation
de la carotide primitive, et semble se perdre dans le ganglion inter-carotidien.
Indépendammentdes anastomoses que nous avons décrites plus haut entre le grand hypo-
glosse et les nerfs qui cheminent dans son voisinage, CAOt et Anxot.D ont signalé, entre l'hypo-
glosse d'un côte et l'hypoglosse du côté opposé, une anastomose médiane et ansiforme, située
tantôt entre fe'genio-hyoïdien et le gënio-gjosse, tantôt dans l'épaisseur même du génio-hyoj-
dien: c'est l'atMe xM-/tyoMie;")e de f/t)//jo'oMe de HYHTL(.S;7;:M?!<&. d<')'/MM.M(<icn,
1865). Elle se rencontre environ une fois sur dix sujets.
Raciae dorsale ou racine ganglionnaire de l'hypoglosse. En 1833, MAYM({'e&< f/M (<e/f M,
(/fM ~«c&eHHMtrA KKf< (lie :e)'tM, in Nova acta Acad. natur. curios., t. XVi, part. Il, p. M)
L
a découvert et dco'it
chez que]ques marn-
iniferes une racine pos-
térieure de l'hypORtos-
se, qui émerge du sil-
ton fateraldubuibc,
sur la MêlDe ligde <)ue
les filets riidiRu)air('
du spinal et du pneu-
mogMtrLque, et vient.
après un trajet ))atu-
re)te<nent très rotut, t,
se fusionner !tve<' ta
racine antérieure. Ln
petit ganglion no'-
veux se trouveconst.'un-
)uent sur le parcoursdf
cette racine postérieure
qui doit vraisemblable-
A )j
ment, au point de vm'
Fig.SM. physiologique, être de
)netne nature que les
).a racine jMMMncurc de t hypogfossc A, chex t'honunc fauontanc:; )i, chfx )c mouton,
racines postérieures ou
L~n~~M~h~~M~y~p~~
–M~M~ec~M~M~M~M~~M–~Ui~mM~
.Mme.
uajtrûsBscK~~a~Mormaf).

ion exnj'hon. 4, racine pos'rteurc d~ )n'emier ..erf rnchidjen..née 4'.


son :a!).on
sensitives des nerfs
rachidiens.
Plus recem!uer!t,Vt;
(JoMt'na~ de la M/tx-
~o-ytc f/e r/MMMic e/ </w aMtM««.K,t. V. 18d2, p. 5) a vérité ch'-i! le chien,p]AK e chat et te porc. ic.s
assertions de MAYEn et nous a donné de la racine postérieure de l'hypoglosse une description
des plus détaillées tant au point de vue de sa disposition tmatonufjue qu'au point de
vue de ses
relations et de sa structure.
La racine dorsale de t'hypogtosse apparait quelquefois c))ex rhomtue par anomalie mais cette
anomalie est extrêmement rare. r'KOfUËp etHECK, dans un travail recent(t895), nous apprennent
qu'ils ont examiné 36 sujets sans en trouver la moindre trace. Jusqu'en-t890, je n'avais rcn-
.-ontre qu'une seule fois la racine postérieure de i'hypoglosse et il n'existait alors que quatre
autres faits dont deux appartiennent à MAYEH, le troisième à Vun't~, le quatrieme-à Cm~t;
Depuis cette époque, KAxz.tXDHK (t89)) a signalé un nouveau fait et j'ai rencontre moi-même, .in
motsdejum dernier, deux' hypoglosses qui présentaient une racine postérieure (fig. MO, A). Dans
Fun de ces deux cas, la racine supplémentaire passait en avant du spinal et il en était de meinc
de la racine postérieure du premier nerf rachidien.
A.. Ffion!Kp (t4)'c/t. ~)tf(<tWte and Physiologie, 1882, p. 279), qui poursuivi sur
des embryons
de ruminants le mode d'Évolution du grand hypoglosse, a pu constater que ce nerf se développe
a la manièred'un nerf rachidien ordinaire et possède, comme ce dernier, une racine antérieureet
une racine postérieure, celle-ci munie d'un ganglion.. Quant à la racine antérieure, elle se com-
pose primitivement de trois .faisceaux superposes,que FROtUEf distingue en faisceau crânien ou
fuiteneur, faisceau moyen et faisceau caudal ou postérieur. En outre, en correspondance avec
ces trois faisceaux, existent,non pas une seule protovertèbre, mais trois protovertèbres parfai-
tement distinctes la protovertèbre occipitale, qui est située immédiatementau-dessus de la
future région cervicale, et deux autres protovertèbres qui font suite à cette dernière et se
fusionnent bientôt avec elle dans le cours du développement. Les trois faisceaux de l'hypoglosse
suivent entre ces trois protovertèbres le trajet suivant le faisceau postérieur passe entre la
protovertèbre occipitale et la deuxième protovertèbre rudimentaire le faisceau moyen chemine
entre les deux protovertèbres rudimentaires; le faisceau antérieur, enfin, passe en avant de la
première protovertèbre. Il résulte d'une pareille disposition que le segment postérieur de ia boite
crânienne se compose de plusieurs pièces vertébrales, primitivement distinctes, et que l'hypo-
glosse lui-même répond, non pas & un seul nerf, mais à trois nerfs rachidiens, le dernier seul
décès trois nerfs possédant une racine sensitive..
Toutes ces dispositions, très nettes chez l'embryon, disparaissent graduellementchez l'adulte,
par suite dun travail d'absorption ou de condensation, qui transforme les trois protovertèbres
primitives en une seule pièce osseuse, l'occipital, et les trois faisceaux nerveux en un tronc,
unique, le tronc de l'hypoglosse.

B!B).!OCHA['IHE RECEi-iTE DKS KEHFS OtAtOEKS


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f/cMM</«'tS' de;' Ge/tt<'ttHe<<< <<M'Me))6'c/t<'):,Arch. f. Psych., Bd. XXIX, 189'
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le Mo~:A;'<' c/ le calibre des /<M
Mct't'eu.se.s- <<;< Kf)' oc!<~o-mo<eM<'chez le chat nottuenM-ttt' et chez le chat adulle, (;. R. Acad. des
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5° Nerfs glosso-pharyngien,pneumogastrique et spinal. Don., C/eto' < Nct't'M.f HcceMut'xM


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Me))~c/t K. ~(MK~e, Arch. f. Anat., 1878; ViTt, Hec/t. de MO)'p/to~e ~M?' /e He)'</ep)'gMeM)'
chez ~tOM)t:e et chez les aM<e~ mft))t)H:e<'e. Arch. Anat. de BioL, 1884;–H)NTS, [/e&er den
f/mAH!~ ~e;' po'tp/Mt'eK Fe)'&t'e:<M))~r ~e;' accM~ortcAem A~erueK de~ Ta.yM~, Orvosi hetUilp, 1888;
DERs, /!)<)' /t)M<. !<Mf< P/t'/M'o~. des JVe~:M ua.tM, Arch. f. Psych., 1888; O~'oot, ZM)' Ff'a.~e
vom ;Vc)'f!M !<:)'n'yeiM M:ef<:<M, Centratb). f. d. med. Wiss., 1888 TAGuot!, Ue&e)' eme~e~ene
~lMf)ma<!e f~ ~'o'/MM/'s des V~MM/amMe. etc.. Arch. f. Anat., 1888;–Du MÊME, Me /.as'e ~a<
Kf;
A'efMt<s )'ccM;'<'e'M uft<?t :M;' /t)'<e)'~< </<y)'eoMea :'M/'e)-M)', ibid., 1889;– BREtsACHEH, ~'eMMcAe
!?&e)' f~e?t A'e;M ~o'n'/etM ~M~eWot', Centr. f. d. Med. Wiss., t889; –VARA&MA e CoNT'. GeMM/e
Hf;'f(Me <M!M/o il ~eco)'4'o ~e< Ke)'M cft;'fH~< <'f/ Mt a~cMn: ««)'< nervi f/eK'MO;):o, Atti det XX1U Con-
irresso deU~Assoz. med.ita! 889; SnotŒ, 'ï'/teMo'p/tC~y o/' <7te M~t~ !!e)':)f, Journ. of
Anat., )889; An'tG~n, .4K<t<oM..S<;KHe M&er~as ~e~e))M!<t~e ~e<ta~eK ~e;' t)a~!M~M~~
<7i<c<MM<e !nt Gebiele «'es~f/top/'e. Langenbeck's Arch., t890 FiN!ŒLSTE)!<,De)'~Ve)':).~<?))'M.
M!' &e;'n! .~eMC/te~, X'c!Mt/!c7te?:, ~KH~e, etc., Arch. f. Anat., <890; KAzxA'fDKft,;f/e~'f~. A%)~.
aeceMO)''Mf! Wt~M! M. Mine Be:te/«M:eM sM < oterert C<'r!):<'<te)'pe?t,Arch. f. Anat., 189)
nÉoo~, Sur la p!e)!ce. dans <e !te)' ~o'yn.~e ~i~M! de ~&M cfMO-~t<c!~<<r:eMe<MC!'ei'oM'e!
?)o«r ~i H!M(~:«'!Me t<M /c:)'yM, C. R. Acad. dos Se., )896 MEYE", DM''c/MC/Met~M~eg~Kc7teaHt
;Yc''P:<s.?~4'so-p7t<)tge«x, Arch. f. mikr. Anat., 1896; KErrn, Me 7'~<:<:Mpos:<:o?to/'</te ~H)a<
f<cceMO)' Mo't'e <o </te ~<,</M!K)'e veine a)K< ~'atMt'e/e p!'oc<M! o/' </te a~a~, etc., Journ. of Anat.,
189B,vo).X;T"OLA!iD,te.fy<))~<<o~~Msp!nf<<,Journ.deI'Anat.,)896.
6° Grand hypoglosse. Fnon~p, (.'p&ef e; G<ï?:.<y<MK (les ~po<oMM~ MMd WH*&e!aM~.?et )H
</e;' Oco/)?<f<e~!0tt, Arch. f. Anat.. 1S82 Du MÊME, {7ete;' ~lf~f:~e)t vozz SMM:Morf/a?te;t 0;:
factft~ C<osso-p/ta)')/t:etM!t. Va~M~, !e'' <~<' </enehseAe&7e~M)t.~ <~es M.'ytM zion /)~/po~/os~!M,etc.,
Arch.f. Anat., 1885;– CmAKUf.t, S;;)' fe.xM/CKee ~'MMeracme ~o?'sa<e ?'M(<MMe! a:)ec~a!<MM
po«)' le )te)'t!/po~yo.e chez ~VtoHMne, Arch. de BibL, ita[., 1889 KAXXAKDHn. An~tom. Anx.,
jgi)) FHonni~ u. BECK, <7e&e<' </a~ ~o<07)tmet:«'o)'~f~e)' ~?/po$~OM:<4'M)M?'se~!Mt< GaM.h'o!).
f<e)' Re:e </e;' SaM.f/e</t:e?'e,Anat. Anz., Bd. X, t895 BECK, ~eter ~'eK ~!M~')« A'. /typo.~<OMMi-
;V. ce<'t)!ea~p)'<HtKS a!Mf<'eMCeH<ra~'Y/Btc:H:~e?Mc/tëK, etc., Anat. tteft., 1895.

Voyezaussi, au sujet des nerfs crâniens, les indications bibliographiques qui suivent les o't-
~!)!Met<e)'))?:!)~~o)Mr<'eMMdechacundocesnerfs(p.'4)3ii48t).
CHAPITRE H

NERFS RACIHDtENS

Les nerfs rachidiens, que l'on désigne encore sous le nom de nerfs spinaux,
peuvent être définis: les nerfs <~Mt H~sseM< de ~Mtoe~e épinière et ~M;' <a-
<)~'se)~< ~es <?'OMs decoH/M~st'soK (t..I, p. 69)j00tt)' se renc~'e aux <er)'<o~'es o~s-
H<Mes ~tt~M~s ils sont des<Hcs. Ils diffèrent ainsi nettement des nerfs crâ-
niens, qui naissent du bulbe ou de l'encéphale et qui, eux, traversent les trous
de la base ducrâne. Envisages au point de vue physiologique, les nerfs rachidiens
appartiennent tous & la classe des nerfs mixtes, c'est-à-dire qu'ils possèdent à la
fois, diversement entremêlées, des fibres motrices et des fibres sensitives. Du
reste, comme les nerfs craniens, ils naissent par paires (pcwes )Y:(;/n'o!eKMe.s) à
droite et à gauche de la moelle épinière.

1" Nombre et division. Les nerfs rachidiens se divisent, comme les vertè-
bres, en cervicaux, dorsaux, lombaires, sacrés et coccygien
a. Les K<*r/'s ce~t'eaM.K sont au nombre de huit de chaque côte. Le premier passe
entre l'occipital et l'atlas, le huitième entre la septième vertèbre cervicale et la
première dorsale.
/). Les nerfs dorsaux sont au nombre de douze. Le premier s'échappe par le
h'uu de conjugaison qui est formé par la première vertèbre dorsale et la seconde
deuxième, par le trou de conjugaison que circonscrivent la dernière vertèbre
dorsale et Ja première lombaire.
c. Les )!e~s ~o~&a~'es sont au nombre de cinq. Ils passent par les cinq trous
de conjugaison suivants.
(~. Les M6)'/s saches, au nombre de cinq également, s'échappent du canal verté-
))['id, les quatre premiers par les trous sacrés, le cinquième entre le sacrum et le
~ccyx.
e. Le Ke?' eoccy<<?~ enfin, situé au-dessous du précédent, longe tout d'abord
la corne coccygienne, en contourne la base et passe sous un ligament oblique de
h:)nt en bas et de dehors en dedans, qui va de cette base à la deuxième pièce du
f'wcyx (TitOLARD). C'est à tort que certains anatomistes désignent ce nerf sous le
'n~m de sixième nerf sacré le sacrum, ne possédant que cinq vertèbres, ne peut
.)ir que cinq nerfs et celui-ci est un véritable nerf coccygien, répondant au trou
de conjugaison, naturellement rudimentaire chez l'homme, qui sépare la première
Yt't'tèbre coccygienne de la deuxième.
-\u total, il existe chez l'homme, à l'état normal, 62 paires rachidiennes, soit
~t nerfs de chaque côté.
n'est pas rare de rencontrer dans le canal lombo-sacré, sur le pourtour du
/~MM /e?')H!MC[~e (voy. p. 84), un ou deux autres petits nerfs, extrêmement grêles,
qui partent de l'extrémité inférieure de la moelle et, sans voir le jour, se perdent
d'un façon ou d'une autre dans le tissu conjonctif du filum. Ce sont les rudiments
des nerfs6' caudaux
"1 des
1 mammifères à1 queue. CesIl nerfs
n

s'atrophient chez l'homme comme s'atrophient les seg-


ments vertébraux auxquels ils sont destinés. Mais,
comme tous les organes atropines, ils sont susceptibles
de prendre sur certains sujets un développement voisin
de l'état normal. J'ai rencontré plusieurs fois deux
nerfs coccygiens, représentant les 31° et 32° paires, et
l'on trouve signalée dans un mémoire de ScHLEMM (~/M~-
~?'cA.,d834) l'existence d'un troisième nerf coccy-
gien représentant la 33° paire (voy., à ce sujet, RAUUEn,
Die <e<2<eM spt'MO~eM A~en~M u. GcMt~'eM, in Morpho).
Jahrbuch de 18T7).
2° Mode d'origine. Les nerfs rachidiens se déta-
chent de la moelle épinière par deux ordres de racines,
les unes <M!<eWeM?'es ou t)eM<?'<~es,les autres po~<erï'eM)'e.<
ou t<o)'sa~. Nous savons déjà que les premières sont
motrices, les secondes sensitives. Du reste, comme les
nerfs craniens, les racines rachidiennesont une origine
apparente et une origine réelle
a. O~tMe a~areK<e. L'origine apparente est le
point de la surface de la moelle d'où émergent les ra-
cines c'est là, en effet, qu'elles semblent prendre nais-
sance. Les racines antérieures, comme nous l'avons
déjà vu en étudiant la moelle (p. 43), naissent par plu-
sieurs filets irrégulièrement superposés sur la partie
antéro-latérale de la moelle, un peu en dehors du sillon
médian antérieur. Les racines postérieures, nous l'avons
encore vu à propos de la moelle épinière (p. 44), émer-
gent par des filets également multiples sur la partie pus
téro-Iatérale de la moelle, un peu en dehors du sillon
médian postérieur, dans un sillon spécial, que nous
avons appelé si!)on collatéral postérieur.
b. 0)'~M:e réelle. Ici, comme pour les nerfs crâ-
niens, les fibres constitutives des racines rachidiennes
pénètrent dans la moelle et, après un parcours variable,
aboutissent à des noyaux de substance grise, qui devien-
nent ainsi leurs noyaux ~'or~MM s'il s'agit de fibres mu-
trices (racines antérieures), leurs noyaux de /o'mM~
soM s'il s'agit de fibres sensitives (racines postérieures).
Ces origines et terminaisons réelles des nerfs rachidiens
ont été longuement décrites à propos du système ner-
veux central (p. 410). Nous n'y reviendrons pas ici.
Fig.M).
1.

Fig. 531. Face antérieure de la moe)[e, montrant l'ensemble des paires rachidienncs
dans leurs rapports avec le cordon du sympathique.
H, gangHon cervical supérieur du grand sympathique. 6, gangtion cervical moyeu- ganglion cervical mf~'icm'-
t/, gangtions thoraciques. < ganglions tomhait'cs. –<
ga~gtioas sacr6s.
eoccygtcn. -Les chttTt'cs romains indiquent num~t'iqucmcn). les paires rachidiennes.
ici'mittatc.
fUtint Co, nerf
3" Trajet extfa-méduUaire. Les libres radiculaires de la racine antérieure
se portent obliquement en dehors et un peu en arrière vers le trou de la dure-
mère (caKa~M)'~) qui doit leur livrer passage. Un peu avant d'atteindre cet orifice
ou au moment de l'atteindre, ils se reunissent en un faisceau unique, tronc )'a(M-
CM~M'?'c &K<<etH', lequel s'engage dans la partie antérieure du canal dura). De
même, les Blets radiculaires postérieurs se di- o
figent obliquement en dehors et .un peu en
avant, se réunissent en un seul faisceau, <?'OMc
t'aeKcM~M'e jso~ë)'«?!M', et pénètrent dans la
partie postérieure du canal dural. Le canal
!ibreux que la dure-mère offre aux racines
rachidiennes se trouve situé, sauf pour un cer-
tain nombre de racines que nous indiquerons
plus loin, dans le trou de conjugaison corres-
pondant.
Arrivés à la partie externe du trou de con-
jugaison, les deux troncs radiculaires' anté-
rieur et postérieur s'unissent à leur tour pour
constituer un tronc mixte, qui est le Mer/'
?'scAM~eM. Cette fusion des deux racines est
intime il est absolument impossible de déme-
!cr, au delà du trou de conjugaison, ce qui
appartient à l'une ou à l'autre.
L'obliquité de chaque paire de racines varie
suivant les régions (fig. 531) les racines du
premier nerf rachidien sont légèrement ascen-
dantes les racines du deuxième et du troi-
sième nerf affectent une direction à peu près
horizontale; les racines des nerfs suivants sont
obliquement descendantes, formant avec la
moelle épinière, dont elles émanent, un angle
:)igu ouvert en bas. L'ouverture de cet angle,
que nous appellerons <ïM<~e d'eMter~eHce, tend Un tronçon de moeUc, vu par sa face
à diminuer de plus en plus au fur et à mesure latérale droite, pour montrer les ia.-
qu'on se rapproche de l'extrémité inférieure cmes des nerfs rachidicns.
de la moelle c'est ainsi que les nerfs qui sor- i.d'm'c-m6t'c,tncis<?cct.t'']'tgn~c.tigan)cn).
dcutc~H,uucdcnt,dcccti~mct]t,ins'Ét'(!!C
lent par les trous de conjugaison de la région surt:tdui'c-n)<c.–4,un)'c['f'rachidicndan5
la gaine f)uchufom'niUadure-t)]ô)'c.3,5,5,
)<)tubaire et de la région sacrée suivent une racines nn~ricut'cs.–f), 6,
enracines j)ost,c-
t'icut'cs.–7,7,~angtionsspinau\8,8't'a-
direction qui se rapproche beaucoup de la ct)teat)t~t'teut'cct-)'acittc('ost.crtcu)'f',juxtaposées
verticale. C'est à l'ensemble de ces derniers
dansiccanatfibt'cuxdctadtH'c-mëco.–
9, cloison fibreuse vcrticatcs~pa.t-anL les deux
formant dans le canal lombo-sacré un racines.

volumineux paquet de cordons verticaux et parallèles (fig. 32, 6), qu'on a donné
le nom de ~MeMe de cheval.
11 résulte de l'obliquité des racines antérieures et postérieures des nerfs rachi-

dicns que le point d'émergence de ces racines est situé, sauf pour les deux
premiers nerfs cervicaux, à un niveau plus élevé que le trou de conjugaison vers.
lequel elles convergent pour sortir du canal rachidien. Cette distance verticale qui
sépare les deux. points précités, l'émergence du nerf et son trou de conjugaison,
varie, on le conçoit, avec le degré d'obliquité de chaque paire rachidienne. Sur un
sujet de dix-huit ans, dont la moelle mesurait 41 centimètres de longueur, j'ai
constaté que cette distance était représentée par les chin'res suivants
caccus,
Pour la 3°/Mtu'ece)'t':c~e. c ir~uno~r.

18 mil1.
CÔTÉ
nhtin.
l~~W~~M'M~

S'
25
33
4'!
25
32
4-!
M" 68 68
1)0
l~pau'e~om&at'e.
12'

2"
Ht
1<4
138
04
134
3' <a( 15t
4° 163 164
l'~MH-eM~ee.
5"

5-'
18t
188
280 28(!
180
188

Dans leur trajet intra-rachidien, les racines antérieures restent complètement


indépendantes des racines postérieures et vice versa. Par contre, dans chaque
ordre de racines, racines antérieures ou racines postérieures, on voit parfois df's
filets radiculaires s'anastomoser avec des filets radiculaires voisins. Ces anasto-
moses se font, soit entre les filets constitutifs d'une même racine, soit entre )'
filets de deux racines différentes. Dans ce dernier cas, l'anastomose se présente
sous trois modalités principales tantôt c'est le filet radiculaire le plus inférieur
d'une racine qui rejoint la racine sous-jacente et s'incorpore à elle; tantôt, au
contraire, c'est le filet le plus élevé de la racine qui estau-dessous qui rejoint la
racine située au-dessus; d'autres fois,, c'est un filet radiculaire intermédiaire n
deux racines, qui se bifurque (fig. 523, t !) pour se jeter à la fois dans la racine
sus-jaeente par sa branche supérieure et dans la racine sous-jacente par sa
branche inférieure.
4" Parallèle anatomique des deux ordres de racines. Les racines an té-
rieures et les racines postérieures, si profondément distinctes au point de vue
fonctionnel, présentent, même à un point de vue purement anatomique, de nom-
breux caractères différentiels. Ces caractères portent sur le mode d'émergence des
racines, sur leur volume, sur la présence ou l'absence d'un ganglion
a. ~fode d'eMter~CHce. Dans leur mode d'émergence, d'abord, les filets radi-
culaires antérieurs se disposent de chaque côté de la moelle en une série fort
irrégulière, se rapprochant tantôt plus, tantôt moins du sillon médian antérieur;
l'ensemble de leurs points d'émergence forme, comme nous l'avons déjà dit anté-
rieurement (p. 44), une espèce de bande longitudinale de 1 ou 2 millimètres de hu'-
geur. Les filets radiculaires postérieurs, au contraire, sont disposés dans le sillou
collatéral postérieur en une série parfaitement linéaire, à direction verticale.
b. !~M?M<?. Les racines postérieures possèdent plus de filets que les racines
antérieures correspondantes le nombre moyen de ces filets et de 6 à 8 pour les
racines postérieures, de 4 à 6 seulement pour les racines antérieures. En outf<j,
chaque filet radiculaire, pris isolément, est un peu plus volumineuxdans les racines
postérieures que dans les racines antérieures. Il en résulte que le volume total de
chaque racine postérieure est plus considérable que celui de la racine antérieure
correspondante. Le rapport volumétrique des deux ordres de racines est établi par
les chiures suivants: la racine antérieure étant 1, la racine postérieure devient
1 et demi à la région dorsale, 2 à la région lombaire, 3 à la région cervicale.
La ;'fMMe p<M<e/pM~e du p/'e~Mo' Ke;ce;'MM~, faisant exception à la règle, est plus petite (juc
la racine antérieure correspondante. Elle est, du reste, très YMiatIe tantôt elle est formée pitr
nn seut~itet, tantôt eUo resuite de la réunion de deux ou trois filets, qui se réunissent d'ordi-
naire au voisinage du spinal et contractent avec te nerf des restions plus ou moins intimes
d'autres fois, e))e reçoit du spinat un filet de renforcementet, dans certains cas, elle se détache
tout entière du spina) (voy. ce nerf. p. 6it7). Mais,que soit son mode de constitution, la
racine postérieure du premier nerf cervical est toujours très grêle. Eito peut mën)e faire
entièrement défaut, et cette disposition n'est pas extrêmement rare KAy.xAKMn l'a constatée
dans une proportion de 8p. <00.
Dans ce dernier cas, la première paire rachidienne présente la plus grande analogie avec la
dernière paire crânienne, Fhypogiosse, qui lui fait suite immédiatement.Nous savons, en effet,
que le grand hypoglosse (voy. p. ti4ti) représente aujourd'hui chez l'homme un certain nombre
Je paires nerveuses f[ui, au cours du développement phytogonique, ont perdu leur racine posté-
rieur. Dans les conditions ordinaires, la première paire rachidienno a encore sa racine posté-
rieure, mais cette racine est aujourd'hui fort réduite et peut-ctre nnira-t-e!)e, suivant en cc!a ta
destinée de celle de l'hypoglosse, par disparaitre comptétement.
c. 2'rëseHce o'M~ </aH~M'OH. –Le caractère le plus important qui différencie les
racines racliidiennes, c'est la présence, partie externe de ta racine
sur )&
postérieure, d'un petit, renflement ganglionnaire, appelé ~aH~tOK ~pma~. La
racine antérieure n'en présente aucun vestige.
5° Ganglions spinaux. Les ganglions spinaux ou ganglions intervertébraux
sont de petites masses de couleur gris cendre, affectant une forme ovoïde ou eHip-
soïdc à grand axe dirigé transversalement (Hg. 832,7). Les racines postérieures
ics abordent par leur -extrémité interne, appelée quelquefois pd~e <HtHte?'s?'o)!.
Elles les pénètrent, les traversent et en ressortent à l'extrémité opposée ou p~e
J'e)Me?'<~Mce, sans toutefois se modifier dans leur volume. C'est au sortir de son
ganglion que la racine postérieure se fusionne avec la racine antérieure corres-
pondante pour former le nerf rachidien.
Les ganglions spinaux se trouvent logés généralement dans les trous de con-
jugaison (t. I, p..69). Quelques-uns, cependant, font exception à cette règle. Ce
sent les ganglions des deux premiers nerfs cervicaux, les gangiions des nerfs
sucrés et le ganglion du nerf coccygien. Le <ysH~'o)t du ~'CH!<e?' Mey'ce?'t~'ca~,
extrêmement variable dans sa position comme dans son volume, est situé, selon
les cas 1° au niveau de l'orifice dural de la. première paire rachidienne 2° en
dedans de cet orifice (5 p. 't00 d'après KAZK.\Nt)En), le plus souvent au niveau de
la rencontre delà racine postérieure avec le spinal; en dehors de l'orifice dura!
(disposition de beaucoup la plus commune). Enfin le ganglion de la racine posté-
rieure du premier nerf cervical peut manquer (9 fois p. 100 d'après K.\zz.)En).
Il est rationnel d'admettre que, dans ce cas,-le ganglion est remplacé par des
trainées de cellules nerveuses, qui se disposent le long de la racine postérieure
ou de ses iilets d'origine. Le ~aM~OH ~M <~eKa?/cMK?Ke)'ce)'t)<ea~setrouve
situé entre la partie antérieure de l'arc postérieur de l'atlas et la partie corres-
pondante de la lame de l'axis, dans un étroit espace qui est, à ce niveau, l'homo-
logue d'un trou de conjugaison. Les ~NH~OMS des M~<s~c?'e~ sont situés
dans le canal sacré, entre la paroi latérale de ce canal et le cul-de-sac durât.
!)s sont donc intrarachidieus et nun intorvcrtébrftux. Le ~K~'aH ~M H~
coecy~t'M n'est pas constant, mais son absence n'est bien certainement qu'appa-
Ses cellules constitutives, quand elles ne se groupent pas en un ganglion
nettement différencié, n'en existent pas moins, dissiminées dans ce cas à la sur-
face du faisceau nerveux.
La structure intime des ganglions spinaux a déjà été étudiée à propos de l'ana-
totnie générale du système nerveux périphérique (p.84~). Nous nous contenterons
de rappeler ici que les dernières recherches entreprises sur ce point tendent à faire
rejeter l'existence de cellules bipolaires ou multipolaires et, du môme coup, les
divers systèmes théoriques édifiés sur la présence de ces éléments histologiques.
est universellement admis aujourd'hui que les cellules qui entrent dans la. cons-
titution des ganglions spinaux sont, chez l'adulte, des cellules unipolaires dont le
prolongement, toujours unique, vient se brancher, après un trajet variable mais
ordinairementtrès court, sur l'une des fibres nerveuses de la racine postérieure
correspondante. Cette union de la fibre d'origine cellulaire avec la fibre radiçulairc
sp fait constamment au niveau d'un étranglement annulaire (fig.
438) suivant un
angle à. ouverture variable (fibres en T et fibres en Y de RA~viER). Autrement dit,l,
et cette interprétationest bien plus rationnelle que la précédente, la fibre nerveuse

Fig.M.}.
Ct'une transversale de tamoette embryonnaire du poulet, montrant les fibres centrifuges
(motrices on vaso-motrices) de la racine postérieure (d'après VANGEUucHrEx).
)~ sillon ntf'dian ntttericur. 2. canal central. 3, c~nc epe'td~nt~irc anLuricur. –3 cône epcndyntaire pos[t''ri<'u)'.
4. racines antérieures ou ntotrices. 5. racines postc't'tCUt'cs. G, ~angtfon SjMnat. 7, u)io ceUuic ra()n't't:))<c
a*)t!ricnre. 8. 8, deux ecHutcs radicuiaircs j)(tst.6ricut'cs. :ncc 8' c~ 8\ )cur c;tindraxcpassant dans le5 racines fo~t~-
~icurcs.), réunion des deux racines antfriej)rcscLpostérieures pour former le nct'fracbidien.
(lui émane d'une cellule ganglionnaire se partage, après un cour), trajet, en deux
branches de direction contraire une branche ascendante, qui passe dans la racine
postérieure et remonte vers la moelle une racine descendante, qui passe dans )c
nerf rachidien et, de là, se rend à la périphérie. Nous rappellerons en passant, (juc
la cellule ganglio-spinale est primitivement bipolaire et que ce n'est que plus tard,
au cours du développement ontogénique et par une série de transformations suc-
cessives, schématisées dans la figure 454, qu'eDes revêtent la forme uuipohure
qui les caractérise chez l'adulte, )
Les recherches de S'nÉxoN (1880) nous apprennent d'une part, que le nombre
des fibres nerveuses contenues dans une racine postérieure est la même, qu'on
prenne cette racine avant son entrée dans le ganglion ou après son émergence
d'autre part, que pour un ganglion déterminé, le nombre des cellules qui entrent
dans sa constitution est sensiblement le même que celui des fibres nerveuses qui j
le traversent. Nous pouvons donc conclure '1" que chaque cellule ganglionnaire
entre en relation, dans le ganglion spinal, avec une fibre radiculaire 2° que, vice
versa, la fibre radiculaire se~'<n)e entre en relation, dans le ganglion, avec
une cellule ganglionnaire. Dans cette deuxième proposition, j'ai écrit avec intcn-
tion, et en soulignant, chaque fibre radiculaire se~s~mec'est que les racines
postérieures des nerfs racbidiens ne possèdent pas que des fibres sensitives; elles
renferment encore, ainsi que nous l'avons vu à propos de la moelle épinierc
(p. 89), un certain nombre de fibres centrifuges, motrices ou vaso-motrices, qui
de !amoe)!e se rendent au nerf rachidien. Or, ces dernières fibres, comme nous
Je montre nettement la figure 833, traversent le ganglion, tout comme les fibres
sensitives, mais sans présenter la moindre connexion avec les celluies nerveuses
ganglionnaires.
On rencontre parfois sur le trajet des racines postérieures, entre la moeit''
et le ganglion spinal ordinaire, de petits ganglions accessoires, qui depuis )ong-
temps déjà ont été signalés par HvutL sous le nom de ~aM~M s&e~'aH<M. C'est
le plus souvent sur les nerfs lombaires et sur les nerfs sacrés que l'on observe
une pareille disposition. Plus récemment, KvrTO!SE(/M*
~'KC<. ~QMa<~cA?'< /tM<OHHeM. //M<0<0(/ïC, 'i884) a
décrit sur les racines postérieures des nerfs rachidiens
(]enombreuses cellules nerveuses, tantôt éparses, tantôt
rHunies en de petits amas (fig. 834) ce sont. de véritables
ganglions aberrants en minia),ure.
6" Caractères propres aux nerfs des diMérentes ré-
gions. Les nerfs des diuerentes régions du rachis dif-
fcrent les uns des autres, comme nous l'avons vu plus
haut, par le degré d'obliquité de leurs racines, par la ton-
~ueur de leur trajet intra-rachidien, par le déveioppe-
jncut comparatif de leurs racines antérieure et posté-
rieure. Ils diS'6rent aussi par leur volume et on peut Fig.Mt.k.
ctabtir en principe que le volume des nerfs est générale- )tUne cellule
nerveuse, pin-
ment proportionnel à l'étendue et à l'importance des ter- cée sur te trajet d'une
ritoires qui leur sont dévolus. ra&inep')st,erteu)'e(d'!)-
presRA'no~E).
Les KC;A' e~'UMaM~c augmententde volume du premier
au sixième. Le septième et le huitième présentent a peu près le même dévetoppemen l
que le sixième. Nous verrons plus loin que, tandis que les quatre premiers nerfs
cervicaux sont destines au cou, les quatre derniers se distribuent au membre supé-
rieur c'est pour cela qu'ils sont, de .tous les nerfs cervicaux, les plus volumineux.
Les N~s ~ot'ssMJ;, sauf le premier, qui se rend au membre supérieur et qui
présente les mêmes caractères que les quatre derniers cervicaux, sont relativementt
peu développes. Cette réduction des nerfs dorsaux provient de ce que ces nerfs,
destinés surtout aux parois thoraciques, ont un champ de distribution relative-
ment fort restreint.
Les HC~~OH~~M'es, qui se rendent aux membres inférieurs, sont beaucoup
p!us volumineux. Leur volume augmente dit premier au cinquième.
Les He?'/s seo'ës, destinés eux aussi au membre iufeneur, nous prcHenteut.
OK;ore un volume remarquable le premier est même le plus volumineux de tous
k's nerfs rachidiens. Ce développement va en diminuant du premier au dernier.
Le cinquième est relativement tout petit.
Le Ke?' cocc~t'eH, plus réduit encore, est de beaucoup le plus grêle de tous les
nerfs rachidiens.
Rapports.–Pour sortir du canal vertébral, les racines rachidiennes doivent
7"
forcément traverser les trois enveloppes de la moelle ou méninges. Chacune de ces
enveloppes se comporte ~leur égard d'une façon spéciale. La ~e-Mïe?'e, mem-
brane cellulo-vasculaire,s'étale régutiërement sur chaque racine d'abord, puis sur
le nerf mixte, en formantteheyrneme.~L'se/uïoMe, membrane séreuse, n'est
en rapport avec les racines qu'au niveau du point où ces racines s'engagent dans
l'orifice que leur offre la dure-mère. Au niveau de cet orifice, les deux feuillets
viscéral et pariétal se continuent réciproquement l'un avec l'autre, en formant aux
racines une gaine circulaire toujours très courte.– La ~Mre-Me?'6,en8n, mem-
brane fibreuse, se réfléchissant en dehors au niveau du point où elle est perforée
par les racines, forme à celles-ci des
gaines tubuleuses,: qui les accom-
pagnent dans les h'ous de conjugai-
son et se fusionnent, peu à peu, au.
delà de ces trous, avec la gaine con-
jonctive~ du- nerf. Nous avons, dé.jn
indiqué plus haut, à. propos de la
dure-mère ràçhidienne (p. 486 et
487), la manière dont comporte
cette membrane par rapport aux
racines spinales. Nous ne saurions
y revenir ici sans tomber dans s des
redites.
Dans le canal vertébral, depuis
leur émergence jusqu'à leur orifice
dural, les racines rachidiennes, cha-
Cnupc horixout~c de la colonne ve~cbi'aic passaat
par le trou de conjugaison, pour montrer ta gamc
cune avec les vaisseaux qui ies ac-
duraie des racines rachidiennes (~c/Me). compagnent, cheminent dans l'es-
t. mocHc cjmnerc. 2, t'ac~ncsan~cneurcs. 3- racines tXtS- pace sous-arachnoïdien ((ig. 835),
t~ncurcs. 4, nct't' rachidicH. 5, pic mère. C, )igan)cnL entre la pie-mère et le feuillet vis-
ttcotc)~- 7, at'nehno't~c- 8, (ture-m~rp. avec 8\ gaine
)hn'alc des t'acmc~ c~du nerf raehidicns; 8\ cloison cot)jot)c- céral de l'arachnoïde. Les deux
tf\e, séparant les deux gaines t'adicniàirps. 9, espace sou6-
ar.tctmoYdiGtt. !0, trou de conjugaison i), (<c)'iostc. ordres de racines, les antérieures
)2. h'actus conjonctifs allant de ia gaine duratc au périoste.
et les postérieures, sont séparés a
leur origine par le cordon tatét'a) de la moelle, et, sur les
1 ~.lIt_{_. de la moelle,
côtés H~11- par
le ligament dentelé.
Dans le trou de conjugaison, les deux racines correspondantes sont encore
séparées l'une de l'autre par une mince cloison fibreuse ou tout au moins conjonc-
tive, tantôt simple, tantôt double, qui dépend de la dure-mère (fig. 532, 9). Cette
cloison, disposée verticalement, divise lé prolongement tubuleux que cette mem-
brane envoie dans chaque trou de conjugaison en deux conduits secondaires
(fig. S3a) l'un antérieur, occupé par la racine motrice l'autre postérieur, réservé
à la racine sensitive et à son ganglion. Ajoutons que dans les trous de conjugai~n,
qui sont, comme on le sait, beaucoup plus larges que ne le comporte le volume des
nerfs racbidiens, ceux-ci entrent en rapport avec les veines racbidicnnes, tou-
jours très volumineuses et plus ou moins disposées en plexus.
Rapport des racines rachidiennes avec les apophyses épineuses.–Depuis qu'un certain nombre
d'affections intra-rachidiennes sont entrées dans le domaine de )a. ttierapeutique chu'urgicate. il
y a intérêt, pour le chirurgien, <ï couna.itre exactement les rapports qui existent entre le point
d'émergence dos diverses racines rachidiennes avec les apophyses épineuses, qui, sur le vivant.
sont les seuls points de repère utilisables. Des recherches dans ce ~ens ont été entreprises depuis
)ongtemps déjà par J~DELOT et par Nunri et, tout récemment, par ~Kto ()889) et parCnn'AULT (1S94).
ItEfo a examiné à ce point de vue spécial six sujets ada)tes, dont ctnq~ionnnes et une femme.
Je résume, dans le tabieau suivant, les résultats de ses recherches les indications données ne
sont, bien entendu, que des indications moyennes,-qui, comme telles, ne sauraient convenir M
tousses cas. ·

On)C)!<ESSP)KALESDES'<EnrSt!AC)nmE!)S
nAPPOKT)!ES AUX APOPHYSES EPtXEUSES

(La lettre ~indique, pour une paire rachidienne, le point le pluséievé de son émergence,)!)
lettre & !e point le p)us inférieur; C, D, L, vert&bres ccrvicafes, dorsatcs. )ott)haircs.)

'<t~.Uopéuau-dessusdol'arcpostërieurde
3°.
~nHi'<ecp)'M;M/e l'atlas.
Entre l'arcpostérieur de l'atlas et l'ap. épineuse de l'axis.
tft. Un peu au-dessous de l'arc postérieur de l'aUas.
A l'union des 2/3 supérieurs avec le 1/3 inférieur de l'ap. épineuse
l'axis.
de
(a,justcau-dessousd))bordsupërieurde)'ap.epineusodei'nxis.
'&. Au tnitieu de i'ap.epineuse de C'.

't.
a. Juste au-dessous du bord inferieurdet'a.p.épineuse do i'axis.
~&.Justeau'dessousdubordinfcrienrdet'ap.epineusodoC'.
'&.
7"

8~-
'&. ~n. Bord inférieur de l'ap. épineuse de C\
'n.
Bord inferieurdei'ap.épineuse de C*.
Au-dessous du bord supérieur de l'ap. épineuse de C'.
Au-dessus du bord inférieur de l'a.?, épineuse de C".
(~.tiordsuperieurdel'ap.épineuse
Bordsuperieurde)'a.p.épineuse deC'.
det'
,a.Entro)esap.epineusesdOC'etC°.
t"'pa:)'e</o)'M/e '&. A l'union des 2;'3 supérieurs avec le )/3 hifëriëur de l'espace com-
pris entre les ap. épineuses deC'et deD'.
~'H. Bord inferieurdel'ap.épineuse deC".
(6. Juste au-dessus du bord inférieur de l'apophyse épineuse de D'.

'(&.
'j&.AI'uniondu'1/4
a.Justeau-dessnsduinilieudel'ap.epineusedeC'.
'&. Au bord inferieurdel'ap. épineuse de D'.
a. Juste au-dessous du bord supérieur de l'ap. épineuse do 0'.
A l'union du~)/3sup. avec les 2/3 inf. de l'ap. épineuse deD'
to. Bord supérieur do l'ap. epineusedoD~.
sup. avec )os 3/4 inf. de l'ap. épineuse de D'.
fiw: n. Bord inférieur de l'ap. cpineuse de D*.
RJusteau-dessonSdu bord supérieur de l'ap. épineuse de D'.
j<Al'uniondul/3sup.avecles2/3inf.de)'ap.6pineusedoD'.
'&. Juste au-dessus du bord inférieur de t'ap. épineuse de D°.

'(&.
,<t. A l'union des 2/3 supérieurs avec le 1/3 inférieur de t'espace coin-
K' pris entrelesap. épineuses de D'et do))'
&. A l'union du 1/t sup. avec les 3/4 inf. de l'ap. épineuse de 1)°.
.n.Entrelesa.p. épineuses de D" et de Do,
(" Bord supérieur del'ap.épineuse de Dl.

')
(~. Entre les ap.êpineusesdel)°etdeD'.
11" '&.MHiendel'ap. épineuse de D".
ia. A l'union du 1/4 sup. avec les 3/4 inf. de t'ap. épineuse de 1)~
(6. Juste au-dessus de l'ap. épineuse de D".
a. A l'union du i/4 sup. avec les 3/4 inf. de l'ap. épineuse de D'-
&. Juste au-dessous de l'ap. épineuse de D°.
..a.EntroIesap.êpineusesdeUsctdeD".
&. Bord inférieur de l'ap. épineuse de D".
t~.Mt)ic:!<lal'!tp.6pinf'use(!eD'°.
t. A l'union du 1/3 sup. avec les 2/3 inf. de l'ap. epineuse tie D".
(a. Milieude l'ap.épineuse deD'

'{t.
5'
'i'&.Justeau-dessous

~'ao'e coco/nieHHe
( &. A
de i'ap.épineusedeD".
Juste au-dessous de l'ap. épineuse de 1)'°.
j c['
i'union du 1/4 sup. avec les 3/t inf. de l'ap. épineuse de D'
( a. A l'union du t/3 sup. avec les 2/3 inf. de l'ap. épineuse do ])".

a.
Milieu de l'ap. épineuse deD".
t'° pau'e .!f<c;'ef' j a. Juste au-dessus du bord inférieur de l'ap. épineuse de D".
~t. Bord inférieur de l'ap. épineuse de LI.
Bord inférieur de l'ap. épineuse de L'.
lltl'e cocc, ,m 6. Juste au-dessous du bord supérieur de l'ap.- épineuse de L*.
Les recherches de CtUf'AULT portent sur 20 sujets dont 3 fœtus nés avant terme, 2 nouveau-
nes à terme, 8 enfants et 7 adultes. L'auteur, tout en reconnaissant qu'il existe, ici comme
ailleurs, des variations individuelles considérables, a cru pouvoir formuler, en manière de Mn-
clusion, cette proposition a la fois très simple et très pratique :t la région cervicale, il faut
ajouter un au numéro d'une apophyse dëtermineepariepa)per pour avoir le numéro des racines
qui naissent à son niveau à la région dorsale supérieure, il faut ajouter deux à partir de la
sixième apophyse épineuse dorsale, jusqu'à la onzième, ilfnut ajouter trois; la partie inférieure
de la onzième dorsale et l'espace interépineux sous-jacent répondent aux trois dernièresipaires
!ombo.ires; la douzième apophyse dorsale et l'espace interêpMieuxsous-jacent auxpaires.sacrëes
Cette formule, ajoute Cmf'ACLT, est applicable aussi bien a la femme adulte qu'a l'homme adulte.
Chez l'enfant, il faut la modifier légèrement, au moins pour les racines dorsales et les premières
lombaires et dire à la région dorsale supérieure, de la première à la quatrième apophyse, ii
faut ajoutertrois pour avoir le numéro de ta racine correspondante,à la région dorsale moyenne.
de la cinquième a. la neuvième apophyse, il faut ajouter quatre.

Distribution générale. Au sortir du trou de conjugaioon, !es nerfs rachi-


8"
diens, a peine formes, abandonnent un petit rameau collatéral, le MO'A'tMM-
ee~e&?'<~ de LuscifKA. Ge rameau (Hg. 336~
grossi par une anastomose que lui'envoie ic
grand sympathique, retourne dans le canal
rac)ndien en suivant un trajet récurrent, <'t
se distribue, par des filets excessivement
ténus, aux vaisseaux, aux méninges et aux
corps vertébraux eux-mêmes.
Après avoir fourni le rameau récurrent
de LuscHKA, les nerfs rachidiens se divisent
chacun en deux branches terminales, d'inc-
gat volume, une branche antérieure et une
branche postérieure. Les &r<x?tc/tes pos-
<f?'<eM?'M ou d'of&a/e~, re)ativement petites,
Fig.S36. se portent en arrière. Elles sont destinces
Schéma indiquait le mode de constitution aux muscles et aux ligaments de la reginn
d'unnerfrachidien. dorsale du corps. Les &)'<ïMcAes aH<<
t, racine pestf-ricure, avec )', son gan~)ie«. ?'!eM?'es ou v<'M<ra! beaucoup plus volu-
~.racine antérieure 3, nctfrachifiicn prapicmeut mineuses, semblent être la continuation
<ht. 4. sa branche de bifurcation anMricurc-
!).stemc du grand sympathique, avec < un ramus des
''onunuuicans. 7, Herf sinu-vertebra). troncs rachidiens. Elles se portent en
avant et en dehors et se distribuent à la
région ventrale du corps, c'est-à-dire aux muscles et aux téguments des parUe:
latérales et antérieures du cou, du thorax et de l'abdomen, ainsi qu'aux membre:
supérieurs et inférieurs.
Les branches postérieures et les branches antérieures des nerfs rachidiens
envisagées dans leur mode de distribution générale, se comportent d'une faç<~
bien différente tandis que les branches postérieures, véritablementremarquable:
par la grande analogie de leur distribution, restent pour ainsi direindépendant)'
et marchent solitaires vers les territoires organiques qui leur sont dévolus, le
branches antérieures, infiniment plus complexes, vont pour la plupart à la l'en
contre les unes des autres, s'unissent et s'entrelacent suivant les modalités le
plus diverses, de façon à former dans leur ensemble ce qu'on est convenu d'appelé
desp/e.KMs. Cette disposition en plexus, qui a pour conséquence de faire innerve
certaines régions ou certains organes par plusieurs nerfs spinaux, proviendrait
d'après GECENBAUR, des changements de position que subissent ces régions o!
organes au cours du développement.
On compte cinq plexus, savoir le plexzts cervic(tl, forme par les branche
antérieures des quatre premiers nerfs cervicaux lep~XM.s &?'acA!S~, à, la consti-
tution duquel concourent, les branches antérieures des quatre derniers nerfs
cervicaux et la- branche antérieure du premier nerf dorsal; le p~CMS ~ow&a?~,
constitue par les branches antérieures des quatre premiers nerfs lombaires )c
jo~CM~ saO'e, forme par les branches antérieures du cinquième nerf lombaire et
(les quatre premiers nerfs sacres; le plexus coccy~t'eM. enfin, & )a constitution
duquei concourent, par leur branche anté-
rieure, les deux derniers nerfs sacres et le
nerfcoccygien.
Les branches antérieures des nerfs dor-
saux, contrairement aux branches précé-
dentes, n& forment pas de plexus sous )e
nom deM~s :M<ercos<SM.c, eUes cheminent
iso)ement sur les parois du thorax.
Nous décrirons donc successivement, dans
septarticlesdistincts:
l" Les &?'~KC/~s pos/o'MtM'~s des M<?r/'s
)'OC/M<eMS
2'Lep~.xMscet'ca~;
3° Le plexus 6?'cc/t:'a~
4" Les Me!& intercostaux;
~'Lc~e.rMS~O!K6<M)'e;
6° Le plexus sae?'e;
7" Le plexus ssc?'o-eoec7/eK.
Nous résumerons, dans un huttième et
demiet' arLicIe, les données récemment, ac-
quises sur la question des <oca~Ma<t'OMS
sf'nst'ues e< Mto<r<ces dans les different.es
ractnes rachidiennes.

AUTICLHi 1

BMNCMES POSTÉRIEURES DES NERFS


RACHIDIENS

Au nombre de trente et une de chaque


c~te. comme les nerfs dont elles. émanent,
k's branches posLerieures se séparent, des
h'uncs rachidiens immédiatement,eu dehors Branches posterteures dos nerfs ra.ctn-
(Hens, VLics superficieHemcntau-dessous
des irons de conjugaison. De là, elles se duta~cau.
dirigent, horixont.alement. en arrière, passent t,hrtHtchcpost.t''t')t'n)'c(htdcuxn''mcnct'f't'ac!'idk'~
entre les apophyses transverses des deux (g)'aadne!'fsous-o<:cij[)i(.:dd'AnKO!.u).2,sc5t':t'
pilicaLions 'u la ¡'égiou occipitale. 2', son anaslit-
vertèbres correspondantes et arrivent ainsi
cft'ic:d.–4,hr~nchR[)Ost6)'icn['cdutt-(nsn:!)tcm'rt
au-dessous des masses musculaires qui t'acindien. ~t branches ccrvic~tcs. 6. tn'auchfs
lltoraciyacs. -7, hralwhcs
remplissent, tes gouttières vertébrales. Pour- C~ scj'ti~tnc ccrucatc. D~ douxicuic doi'stdf.
!j~, cinf~u~mc lofntmu'c.
suivant leur trajet antero-postérieur, elles
dtcminent dans les interstices celluleux qui séparent ces muscles et se partagent
!/n'nt.ût cri deux ordres de rameaux '1° des )'<MtCf(!t.x ~MscM~es, pour les
muscles de la nuque, du .dos, des tombes et des gouttières sacrées; 2° des
rameaux CM<<Mës, pour la peau de ces mêmes régions. Seule, la première branche
postérieure fait exception à la règle et se distribue exclusivement à des muscles.
Au point de vue de leur mode de distribution, les branches postérieures des
nerfs rachidiens se répartissent en quatre groupes, savoir
'l~Les &r<MtcA<?s soMS-occ!jOt'~e~, comprenant les branches postérieures des
deux premières paires cervicales;
f
3° Les ~'amcAe.s ce1'vicales, au nombre de sept, constituées par les branches
postérieures des six derniers nerfs cervicaux et du premier nerf dorsal;
3" Les branches </M)?'ae~Mes, au nombre de sept également, comprenant les
branches postérieures des 2°, 3", 4°, ë°, 6' 7" et 8° nerfs dorsaux;
4° Les &}'anc/tesoMoHMMo-pe~~eHHes, comprenant les branches postérieures
de toutes les autres paires rachidiennes, au nombre de quinze par conséquent.

§1. –BKAXCUES SOUS-OCCH'tTALES

· (B!Y<HC/tM~os/cn<'MrMf/Mi'('<2°H<')'/f.'cer')ica!t.)

Contrairement à ce qui a lieu pour les autres paires rachidiennes, les branc)n's
postérieures des premier eLdeuxiëme nerfs cervicaux sont plus volumineuses que
les branches antérieures correspondantes. Chacune d'elles mérite une description
à part.
~° Branche postérieure du premier nerf cervical. La branche postérieure
du premier nerf cervicat
(ng. 838,1) sort du canal
A'ertébral, entre l'occipital
et l'arc postérieur de l'atlas,
en dedans de l'artère ver-
tébrale qui lui est conti-
guë. Elle arrive ainsi dans
la masse cellulo-graisseuse
qui comble le triangle forme
par le grand droit posté-
rieur de la tète et les deux
obliques, et se partage alors
en de nombreux rameaux.
De ces rameaux, l'un est
anastomotique; les autres
sont des rameaux mugpi'-
laires;
a. /~HM<ÏM aHNS~OMM~-
Branches postérieures des trois premiers nerfs ruchtdieus. que. te rameau anasto-
motique, suivant un trajet
i, branche postfricurc de la pt'enuoc paire rac))i<tiott)e,tiotmant ttcs
t'atncauxaMXtnusctpsdroits ct~ohÏiquesdctat6Lc.2.t'r!mchc)'ost6tiem'c
'te <a dcmiûn'c paire. descendant, contourne eu
3, branchepostérieure de la troisicntc paire.
M.hapcxc.–&,j~t'ant)cot))ptcxus.–f,t'a)tdd)'oitpost~'icurdt't;i arrière les
tôte.pctitdt'ott.c,pcmob)iftuf'grand obUquc.arLftC masses latérales
vertébrale.
au-dessous du muscle grand oblique, à un filet ascendant de
du deuxième nerf cervical.
t l
de l'aHas et vient se réunir,
la branche pc~erieuTf
_1 _1-
b. J!<ïMMO;M.ï: )MMSCM~<W<M. Les rameaux musculaires se distribuent aux
muscles voisins. On les distingue, d'après leur direction, en trois groupes 1" }'a-
me~K.K <M<e?'Ke.s, pour les muscles grand droit et petit droit postérieur de la tête
~?YMMean< <M?<e)'Me, pour le muscle petit oblique; 3° rameau Mt/e~eM)', pour le
muscle grand oblique.

2°Branche postérieure du deuxième nerf cervical. La branche postérieure


du deuxième nerf cervical (lig. S38, 2), qu'on désigne encore, en raison de son
importance, sous le nom de ~'OMtd Mer/' occ~pt'~ ou sot~-occ(p~~ d'ÀRNOLD, est
trois ou quatre fois plus volumineuse que la branche antérieure'correspondante.
itile s'échappe du canal rachidien entre l'arc postérieur de l'atlas et la lame
sous-jacente de l'axis, immédiatement au-dessous du muscle grand oblique de la
tête. Contournant ensuite le bord inférieur de ce muscle, elle se porte eh haut et
01 dedans, traverse successivement le grand complexus et le trapèze et arrive
sous la peau de la région occipitale, où elle se termine.

J. BRANCHES COLLATERALES. Chemin faisant, le grand nerf occipital émet p)u-


sieurs branches collatérales, dont deux sont anastomotiques, les autres destinées
à des muscles
a. 7)'<MKe<ïM.,c aMss<OMto<t</Me.s. Des deux branches anastomotiques, l'utu;,
ascendante, se réunit avec la branche anastomotique, déjà décrite, du premier nerf
cervical l'autre, descendante, s'unit de même avec un rameau ascendant de la
branche postérieure du troisième nerf cervical. De cette double anastomose
résultent deux arcades superposées, qui embrassent, l'une les masses latérales de
l'atlas, l'autre l'apophyse transverse de l'axis. Ces deux arcades, décrites par
CRUVEtDUER sous le nom de plexus cer!)ïca< pos<e?'t'etM', abandonnent, par leur
convexité, de nombreux filets qui se distribuent aux muscles voisins.
b. 7!<ec!M~ ~MSCM~M'es. Les branches collatérales fournies aux muscles par
te grand nerf occipital sont, multiples l'une se détache au niveau du bord inférieur
du grand oblique de la tête et se distribue à la fois à ce dernier muscle, au grand
complexus, au petit complexus et au splénius; d'autres prennent naissance
:u) dessous du grand complexus et au-dessous du trapèze et se perdent dans l'un
et l'autre de ces deux muscles,

BRANCHES TERMINALES. Les branches terminales .ou brandies cutanées du


(~rand nerf occipital s'épanouissent en de nombreux rameaux divergents, dont
l'ensemble occupe toute la région occipitale (fig. 537, ~). Ces rameaux sont situés
immédiatement au-dessous du cuir chevelu, au-dessus du muscle occipital et de
l'aponévrose épieranienne. Au point de vue de leur distribution, ils sont exclusi-
vement destinés à la peau et à ~es annexes. Le muscle occipital, comme nous
l'avons déjà vu (p. 609), est innervé par le rameau auriculaire du nerf faciaL
Variétés. Dans certains cas, la brtuiche postérieure du premier nerf cervical fournit im
r.unH~u cutané qui se distribue a la partie postérieure de la tète. Ce rameau s'anastomose au-
dessous de la peau avec les filets terminaux du grand nerf occipital. Le grand nerf occipital
pwt fournir nn rameau auriculaire pour la face interne du pavillon (W. KttAusE).– H peut
tuurnir encore la branche postérieure du premier nerf occipital ou, vice versa, être remplace
par cette dernière branche. On l'a vu s'arrêter à la peau de la nuque. Cn~vEfmmR a vu les
fui~stomoses en arcades qui relient les branches postérieures des trois premiers nerfs cervicaux
t.'dre défaut; elles étaient suppléées dans ce cas par un plexus situe entre le grand complexus
et le sptënius. De petits renflements gangliformes peuvent exister sur les branches posté-
rieures des premier, troisième, quatrième, cinquième nerfs cervicaux (CnuvEtunïH), des sixième
et septième (HmsCHFELD); j)s n'ont été observés jusqu'ici que sur tes rameaux muscuio-eutanfs
(tecesbranchespostërieures.

§11. BRANCHES CERVtCALES


(~)'aHcAM pf)s~'te!M'es ~e« 3°, 4", S°, C", 7",
8" ))e~ cervicaux e< 1" Ker/' t/o~o;)

Les branches cervicales (fig. S37, S), au


nombre de sept, décroissent successivement
de volume en allant de haut en has. Immé-
diatement après leur arrivée dans les gout-
tières vertébrales, elles se portent oblique
ment en bas et en dedans, entre le grand
compiexus, qui les recouvre, et le transver
saire épineux, sur lequel elles reposent.
Dans cette première partie de leur trajel.
elles fournissent des filets moteurs aux
muscles grand compiexus, transversaire du
cou et transversaire épineux. A quelques
millimètres de la ligne médiane, elles per
forent le splénius d'abord, le trapèze cn-
suite, et arrivent ainsi dans le tissu ceUn-
laire sous-cutané. Là, elles s'infléchissentt.
de dedans en dehors et se distribuent à la
peau de la nuque.
Cette description généra.lc s'applique n
toutes les branches cervicales. Seule, la prc-
miere de ces branches, qui répond a la troi-
sième paire cervicale, présente en outre )<'s
deux particularités suivantes
1° EMe fournit un petit rameau ascendant.
qui s'anastomose derrière l'axis avec un
rameau descendant du grand nerf occipital,,
pour constituer l'arcade inférieure, déjà
mentionnée, du plexus cervical postérieur
2° Elle émet un deuxième rameau cutané.
qui, après avoir perforé le trapèze, s'élève
verticalement en haut en longeant la ligne
médiane et vient, comme le grand nerfocci
pitat, se terminer dans la peau de la région
occipitale.
Unmches postérieures des nerfs rachi-
diens, vues profondément dans les gout-
tières vertébrales. § 111. BRANCHES THORACtQUKS
),[]<'rnict'chranc)iecGrvica!c;t',ratneaucu~ne.
deux brimehcs Lhor~ctqucs, avec 3, leur ra- (B)'aHc/iM ~<M~')'teMrM t/M 2°, 3°, 4°, C", ?
meau mLcrnc 4, leur ratuctiu externe. 5, deux
c< 8' Mcr/~ ~or~aM~)
branches abdomino-pelvtcnncs, avec 6, leur filet in-
terne 7, leur filet externe. 8~ 8', branches ;)ostc-
f'icurcsdcsnct'fssacrés.
Lès branches thoraciques (ng. S&7,6), des
tinees au thorax proprement dit, sont au nombre de sept et proviennent des 3°, 3'.
4°, S", 6' 1° et 8° nerfs dorsaux. Elles passent en dedans du ligament costo-
transversaire supérieur (t. I, p. 431) et, dès leur entrée dans la gouttière vert'
!)rale, elles se divisent chacune en deux rameaux un rameau externe ou

muscles..
musculaire et un rameau interne ou musculo-cutané.
a. ~SMte~M e~<e?'Me. Le rameau externe (fig. 839, 4) se porte, dans l'espace
celluleux qui sépare le long dorsal du sacro-lombaire et se ramifie dans ces deuxx

1). jRaMic~M M!<e)'Ke. Le rameau interne (fig. 839, 3)


mùsculo-cutané, s'in-
ou
fléchissant en dedans vers la ligne médiane, glisse tout d'abord sur la face pos-
térieure du transversaire épineux, auquel il fournit quelques filets. Arrive an
sommet des apophyses épineuses, il traverse successivement les insertions d'ori-
gine du grand dorsal et du trapèze et arrive dans le tissu cellulaire sous-cutané.
Fuyant alors la ligne médiane, il se porte en dehors et se perd en de fines rami-
fications dans la peau du dos et do l'épaule.

§ IV. BRANCHE" AUDOMtNO-PE[.V!EKNES


S

(~/wtc/tM~o.!<<eM)'<;)ides 9~, <0", H~, d2*' Mpr/Wo'MM.c; if' 2°, 3°,4", !)')!<<
~m&M; t" 2", 3°, 4°e< 5° ner/t; Mc/'es: Me)'coec;$'teH.)
Les branches abdomino-pelvicnnes (fig. 837, 7) comprennent les branches pos-
to'ieures des quinze dernières paires rachidiennes. Elles sont.destinées, comme
icnr nom l'indique, à la paroi postérieure de l'abdomen et du bassin.
Les branches abdomino-pelviennes les plus élevées s'engagent dans l'interstice
(;c!tu)eux qui sépare le long dorsal du sacro-lombaire les branches les plus infé-
rieures pénètrent directement dans la masse jcommune. Après .avoir fourni des
nuneaux collatéraux au sacro-lombaire, au long dorsal et au transversaire épineux,
les unes et les autres arrivent aux téguments, en traversant l'aponévrose lombaire
et, là, se divisent en deux groupes de filets des /</e<s ?'M<o'Mes (fig. 839, 6), qui se
nurtent en dedans et se distribuent à la peau qui avoisine la ligne médiane des
filets e.T~en!e~ (ng. S39, 7), qui se portent en dehors et en bas et viennent se ter-
miner dans la peau des trois régions lombaire, fessière et sacro-coccygienne.
Les branches postérieures des nerfs sacrés présentent cette double particularité
f" qu'eltes débouchent par les trous sacrés postérieurs; 2'' qu'elles s'anastomosent
en arcades dans les gouttières sacrées, avant de s'épuiser dans les muscles et lu
j't'an de la région. CnuvEim)ER a appelé l'attention des anatomistes sur un tilet sen-
siUt' qui se détache de l'arcade formée par les deux premiers nerfs sacrés, se
dirige ensuite verticalement en bas entre le petit ligament sacro-sciatique et le
~rand fessier et, finalement, traverse ce muscle pour se rendre à la peau.

AuTtCLE Ht
PLEXUS CERVICAL
(Br~~c'/tM H?)<e'<')C!frM </M 1" 2' 3~e< 4"H<;r/s' <'ct'M!'<aMa;.)
On doune le nom de plexus cervical à la série d'anastomoses que forment, avant
)~u[- distribution périphérique, les brandies antérieures des quatre premiers nerfs
''crvicaux.
i° Mode de constitution du plexus. –II sufUt de jeter un simple coup d'cei)
sur la'ugure ci-dessous (fig. S40) pour voir comment se comportent les quatre
branchesprécHeespourformer le plexus ceryica.l.
La &?'a;KcAe aM<0't'e!M'<9 de /a!~?'cMM'0'~ paM'e ce~'o~eo: située entre l'occipital et
l'atlas, suit tout d'abord la gouttière
de l'artère vertébrale. Elle se sépare
de ce vaisseau au niveau du trou qui
occupe là base de l'apophyse trans-
vërse de l'atlas et, s'infléchissant alors
en avant et en bas, elle vient se réunit'
avec un rameau ascendant de la bran-
che antérieure du deuxième nerf ce.['-
i-vical..
De leur côte, les branches antc-
rieures des deuxième, troisième et
quatrième paires cervicales, & leurt'
sortie du trou de conjugaison, se
logent dans la gouttière que leur prc-
sente la face supérieure des apophyses
transverses correspondantes. Ettps
cheminent ainsi de dedans en dehors,
entre les deux muscles intertrànsvei'-
saires, eu arrière de l'artère vertébraie
qui les croise à angle droit, et arri-
vent jusqu'au sommet des apophyses
transverses, où elles s'envoient mu-
tuellement des anastomoses, La
~'<ïMC/K? &M<e?'ï'eMre de la <~etfa~e)H('
p~M'e se partage en deux rameaux,
dont l'un, ascendant,. se réunit à la
branche antérieure de la première
paire, tandis que l'autre, descendant,
vient s'anastomoser avec la troisième
paire. La 6?'<ïMC/te <]!M<e?'tCM?'e ~e
<roM!'eMtc paire cervicale se bifurque
également en deux rameaux un ra-
meau ascendant, qui se réunit, en
Fig.&40. avant de l'apophyse transverse d''
Schéma mdiqmmt te mode de constitution l'axis, avec le rameau descendant de !:)
duplexuscervica!. branche précédente uu rameau des
{Les branches tcg(!'t'cmcn~ teuit~ps en non' appartieMOC)~ coudant, qui s'anastomose avec un
an t'tcxus ccrt icaï superficiel les auh'cs, au plexus ccr-
vtcatpt'ofond.) rameau ascendant de la branche sui-
C'.C".C"C~,C~.pren]i&i'c,(tPUX!n'n)('.h'Ot5i<n)p.~ua-vante. La &)'aHcAe aH<<M't'etM'6 de
tru~mc cL cinqu~mc panes cct'ticatps-
la ~M~~cMe ~aM'e s'anastomose, de
môme, par un rameau ascendant avec le rameau descendant de la troisième et
envoie un petit filet anastomotique à la branche antérieure de la cinquième
paire, qui, comme nous l'avons dit plus haut, se rend au plexus brachial.
L'ensemble de ces diverses anastomoses constitue le plexus cervical. Ce plexus
cervical est formé, comme on le voit, par trois arcades nerveuses, qui se super-
posent dans le sens vertical au-devant des apophyses transverses des trois pre-
mières yert.èbres cervicales.

2" Situation et rapports. Le plexus cervical est profondement situe en arrière


du bord postérieur du sterno-cléido mastoïdien, entre les muscles prevert-ebraux,
(lui sont en dedans, et les insertions cervicales du splenius et de l'angulaire, qui
sonten dehors. La veine jugulaire interne, la carotide interne et le pneumogas-
trique descendent verticalement un peu en dehors du plexus. En avant de lui,
enfin, s'étalent un feuillet aponëvrotique et une couche graisseuse, cette dernière
parsemée de ganglionslymphatiques, qui rendent parfois fortdifucile la dissection
des branches nerveuses, soit afférentes, soit eS'erentes.
3" Anastomoses. –Au niveau des arcades ci-dessus décrites, le plexus cervical
s'anastomose avec les trois nerfs suivants:
a..t~ec /c~H~ hypoglosse, par deux ou trois filets, qui se détachent de la
première arcade ou arcade preatloïdienne et qui se jettent, l'un dans la partie la
plus élevée de l'hypoglosse, les deux autres dans la portion de ce nerf qui con-
tourne le pneumogastrique (voy. p. 642).
h.)uec~epH6MMK~/as<?'~Me, par un filet, non constant, qui nait également de
l'arcade preatloïdienne, pour aboutir au ganglion plexiforme (voy. p. 6~6).
c. ~c ~?Y<H6~ sy)Mpa</n~Me, par trois ou quatre filets fort grêles, qui se déta-
chent de chacune des brandies constitutives du plexus et se terminent, soit dans
)c ~nnglion cervical supérieur, soit dans le ganglion cervical moyen.
l'ar ses branches efférentes, le plexus cervical s'anastomose encore avec le
spinal, le facial, le grand sympathique, le grand hypoglosse. Ces nouvelles anas.
tomoses seront décrites ultérieurementau fur et à mesure que nous étudierons les
tn'anches auxquelles elles appartiennent.
4"DistributiOH.Quinzebranches émanent du plexus cervical. On les divise,
d'après leur situation, en deux groupes
)"aMC/iM~M/?e?'/{CteKesoucM<SKees;
;SM<tCSprO/OH~eSOUmMSCM~fX.

§ I. BKAKCUËS CERVtCALES SUPERFtCtELLES


S

(P/c.EMS cervical SMjoe)'/<e:e<.)

Les branches superficielles, dont l'ensembleconstitue le plexus ce~'utc~~ SM~o'/t-


ciel de quelques anatomistes, sont au nombre de cinq. Réunies tout d'abord sur la
partie moyenne du bord postérieur du sterno-clèido-mast.oïdion, elles se séparent
bientôt, comme autant de rayons divergents, pour gagner les territoires cutanés
auxquels elles sont destinées. De ces cinq branches, l'une se porte dircet~fnent en
uvant, c'est la branche cervicale transverse deux se portent en haut, la branche
:uu'iculaire et la branche mastoïdienne;deux. enfin, se dirigent en bas, la brandie
sns-ctaviculaire et la branche sus-acromiale (fig. 540 et 54)).
Branche cervicale transverse. –Labranchecervicaletransverse (fig. S4'l,5)
1"
tire son origine de l'anastomose qui unit les deuxième et troisième paires cervi-
f'idcs. Après avoir contourne le bord postérieur du sterno-ctèido-mastoïdien, elle
glisse d'arrière en avant sur la face externe de ce muscle, au-dessous du peaucicr
et de la veine jugulaire externe, à laquelle elle abandonne dans la plupart des cas
un petit rameau ascendant, te ?'a?HCSM de la yM~t~aM'e e.r~')!~(6). En a.ttëignant le
bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien, la branche cervicale transversc
se partage en deux ordres de rameaux, les uns ascendants, les autres descendants,
Ces rameaux terminaux, situes tout d'abord au dessous dit peauëier, perforent c<'
muscle en des points variables et se distribuent les premiers & la peau de la. région
sus-hyoïdienne, les seconds à la peau de la région sous-hyoïdienhe. On voit génc-
ralement quelques ramuscules s'arrêter dans les faisceaux musculaires du peau-
cier; mais ces ramuscules sont très probablement sensitifs, le peaucier recevant.
ses rameaux moteurs du nerf facial.
2° Branche auriculaire.–La branche auriculaire (Bg, 541,2) se détache égaL'
ment de l'anastomose des deuxième et troisième cervicales, le plussoùvctitpar u)t
tronc commun avec la branche précédente. Immédiatement après son origine,
elle contourne d'arrière en avant le bord postérieur du sterno-cleidb-màstoïdienet,
se portant alors obliquement en haut et en avant, elle gagne le pavillon de ForeiHf',
auquel elle est destinée.
Chemin faisant, elle fournit 1° un ou deux /Me<s CMastomoh'Q'MCS, pour la
branche inférieure du nerf facial 2" plusieurs /Me<s ~a?'o<M)!te)! qui se perdent en
partie dans la parotide elle-même, en partie dans la peau qui recouvre cette
glande.
Arrivée au niveau de l'oreille, la brandie auriculaire vient se placer dans le
sillon qui sépare le lobule de l'apophyse mastoïde et se partage bientôt en deux
rameaux, l'un interne, l'autre externe. Le ?'<M:<?SK !M<e?'Me, continuant son trajet
ascendant, Se ramifie dans la peau qui recouvre la face interne du pavillon de
l'oreille. Le )'a!?M<XMe;c<<'?'?!eperfore de dedans en dehors le pavillon de l'oreiue,
un peu au-dessus du lobule, arrive à, sa face externe et se distribue à ta peau qui
recouvre l'hélix et la concavité de la conque.
3"Branche mastoïdienne.–Née de la deuxième paire cervicale, la branche
mastoïdienne se dirige (f)g. 841) vers l'apophyse mastoïde, en longeant le bord
postérieur du sterno-cléido-mastoïdien elle suit donc, comme le muscle lui-
même, un trajet oblique en haut et en arrière.
En atteignant le crâne, elle se divise en deux rameaux, l'un antérieur, l'autre
postérieur. -Le ?'<:HK?SM a~e~eM?' se ramifie dans la peau qui recouvre la région
mastoïdienne et la partie postérieure de la région temporale. Le )'aM<esM pos-
<c?'/eM! moins important, se distribue à la peau de la région occipitale, ou il
s'anastomose avec les filets externes du grand nerf occipital d'Ans om.
Entre la branche mastoïdienne et la branche auriculaire, on rencontre parfois
une brandie supp)émentai['e.généralement fort grêle, qui se dirige de bas en haut
comme les deux précédentes c'est la p~t<eH~ts<oMi'en!te(Hg. S41,4). Après avoif
jeté un rameau en arrière au-dessus du trapèze, elle gagne la face externe du
sterno-cléido-mastoïdien et vient se terminer dans la peau qui recouvre l'apo-
physe mastoïde.
4° Branchesus-claviculaire. La branche sus-claviculaire (ng. 841, 7) tire son
origine de la quatrième paire cervicale. Se portant immédiatement après en bas et
en avant, elle se dégage du bord postérieur du sterno-cléido-mastoïdien et s'épa-
nouit en une nombreuse série de rameaux divergents, qui viennent se terminer
dans la peau de la région sous-claviculaire, depuis le sternum jus(ju'au bord
externe du grand pectoraL Ces rameaux, primitivement placés sous le peaucier,
sont obligés de traverser ce muscle pour atteindre la, région cutanée à laquelle ils
se distribuent. Ils passent, en outre, eh avant de la veine jugulaire externe, con-

Fig.o4).
Piext.tscervtcafsupeWicieL
)-))rauehGntas[o't'dtCt)Mc,avcc:t\soMramcauan).<rtCut';i'\sûnrat)]cauj'osLcricur.–t',i~rancttcauricu)att'L',avt'c:
ses t'ajucaux auriculaires 3' ses rameaux pat'otidicns.
(~e.
3, anastomose tle cette dcrnu~rc branche avec le FactaL
t'chtc tnasLoïdicnnG. 5, in'anchc cervicale transvct'sc, avec 5\ ses rameaux sus-hvo'uHcns; ses rameaux sous-
)n0!<ticns. t'amcau de ia jugutah'c cxtct'nc. 7. branches sus-ctaviculaires. H, brauchos sus-act'om}a)cs.
9. h-auche trajxixicnnodu ptexus cervica). tu, branche traj~.icnMc du spinal il, no'f sous-oceipitat. t~ son
.'<t;)~tor!!osc avec la hranchc mastoïdienne du ptcxus cervical. i~, uct'r facial.

!):m'ement à la branche cervicale transverse que nous avons vue cheminer en


arrière de ce vaisseau.
5' Branche sus-acromiale. La branche sus-acromiale (Hg. 841, 8) émane
encore de la quatrième paire cervicale, par un tronc qui lui est commun avec )a
branche sûs-claviculaire. Se portant obliquement en bas et en dehors, elle croise
successivement le triangle sus-claviculaire, la face externe du trapexe, le bord
antérieur de la clavicule et vient se distribuer par de nombreux rameaux diver-
gents dans la peau qui recouvre le moignon de t'épaule.

§ 11. B~ANC~ES CERVJCALES~


(P~~MS .ë<°~C~
Les branches profondes du plexus cervtcal, qui forment par Jeur ~ensemble h'
~~e.rMs CM't~c~ ~'o/bKc< de certains hauteurs,<~on~'aM~mbre/:de~clix. Kilé~
naissent successivement des trois arcades: herveuses~~i-'iossus~de~
divisent suivant leur direction, en quatre groupes ~a~cAe~
su
2° &aMc/tes.~e~c<??!~aM~3° 6?'aKC/tes <M< bra~ches
~r° exté~eaes.

'A. ~S
UnAi~CUK'S :ASCEK~TES'{
Les branches ascendantes (ug.5~) nombre
sont au
latéral et le nerf du petit droit anterjear~j~
nerf du droit
i°Nerf du droit latéral. Le
détact)e de la première paire cervicale, au mbmeuto&'e pour
nerf du droit latéral est un filet très greië qui se
aitct'
s'anastomoseravec la seconde. De là, il se porte verticalement en haut et se perd
dans le muscle droit latéral de la te'te,
.r-
Nerf du petit droitantérieur.Cenerfna~t~~am~ene niveau. le
'r"t!?~
2" pycé-
dent, quelquefois par un tronc qui leur est commu Il est;également for~ ut
se perd dans le muscle petit droit anïëi'ie~ de latê e pénètre par sa face
profonde.
B.~BnA~Ct~EsJ.BESCË'NDAP<TES

Les branches descendantes (fig. 542) sont au nombre de deux la~ra.ncbe des-
cendante interne et le nerfphrenique.
i" Branche descendante interne. La branche descendante interne du plexus
cervical (fig. S42, '17) se détache à la fois de la deuxième paire cervicale et (le
la troisième par deux rameaux qui ne tardent pas à se réunir. Atusi constitue, le
nerf se porte en bas au-dessous du muscle sterno-clëido-mastoïdien etdescend, le
long de la veine jugulaire interne, jusqu'au niveau du point où le muscle omo-
hyoïdien croise ce vaisseau. Là, la branche descendante du plexus cervical s'anax-
tomose avec la branche descendante du grand hypoglosse,pour former cette arcade
importante, déjà décrite à propos du nerf grand hypoglosse (p. 643), d'of) s'echnp-
pent les rameaux du sterno hyoïdien, de l'omo-hyoïdien et du sterno-thyroïdien.
2° Nerf phrénique. Le nerf phrénique, remarquable par la longueur de sou
trajet, tout autant que par l'importance de ses fonctions, s'étend du plexus co'-
vical au muscle diaphragme c'est le Mer/' ~a/o/<ï~MM<~Me ou Mer/')'e~<-
?'s<0t'?'e Mî<e?'~e de certains auteurs. Ce nerf, en raison de son importance, a ctc
minutieusement étudie autrefois par KnuGEK, par HAt.LEn, par 'WRtS'iEHG, par
VALEN'rfN, etc. Il a été décrit à nouveau au milieu de ce siècle par Luscn&Adans une
monographie remarquable, a laquelle on n'a pour ainsi dire rien ajoute depuis
.i. OtUûtKE. Les prigiaes du n.erf phrétiique présentent de nombreuses YM'n'-
tes. Dans la majorité <Jies eus, ce nerf tire sa principate origine de la quatrième
paire cervicale. Puis, il se trouve renforcé, presque immédiatement après, par

Picxuscervtcat profond.
tH, t\\ V, VL Vi!. Vit!, branchesantérieuresdes huit nerfs cervicaux. 1 trijumeauavec ses trois branches.
-J, giosso-phat'yngicn. 3, pneumogastrique. avec 3', son nerf iarynge supérieur. 4, spinat, avec 4\ sa branche des-
HiKT au sterno-cteido-mastoïdicn 4'\ sa branche destinée au h'apÈxc. 5. facial. G, grand hypo~!f'ssc,avec C'~ ~t
ht'aiicht' descendante û'\ sou ra'ncau pom' te thyi'o-b\o'dien. i, grand sympathique, avec 7\ son ganglion cervicat
~u[n~'n'ur. 3, branche mastoïdienne du uicxus cpt't'icaL 8', pGttt.c masto'di.ci.mc. branche. aut'tcu)nit'c.
iO, branche cervicale transverse. H,branche sus-ctavicutah'e et branche sus-acrotnialc- .)2,anastomose pour Je
~)titt sv:npaUnf[ue. 1~; no'f du grand droit antérieur. H, branche trapexicnne du ptexus ccrvica!. n<'['f de
t';mgutairc. m, no)'i' du rbomboïdo. t7, hranehc descendante interne. ~S, anse de Fhypogiosse. avec ses ranican\
''))<rotitspour les muscles sous-ityot'dicns. t9. nerf pbrcnique, avec t0\ son anastomose avec le~rand sympathium',
i'i. f'.ûit anastomose avec le nerf du sous-clavier. 20, nerf du sous-clavier. 2i, nerf sous-oecipita!.
ff..iugtdairc interne. &, caro~dc prnntttv~. c, carotide interne. <~ tneningcc ~].iyennc. sous-ctav~et'c.

~ca~ rameaux addi~onneis, qui proviennent, run de la troisième paire cervica)~,


Fautre de la cinquième.
TRAJET. Àmst cousH~ué, le.nerfplu'cntque se porte verticalement en i~as,
$tnL tout d'abord la face antërieure du scalène antërieur, puis, arrivé à rextrpuntc
inférieure de ce ni,ugc~,passe~ Lhorax. En entrant dans le thorax, il oblique
un peu en dedans,, eiubr~ssant~an5 une légère courbe le sommer du cône puimo-
nuire. Bientôt après, il croise en avant la racine du poumon, longé la face latérale
du péricarde et arrive sur la face supérieure du diaphragme, où il se termine sui
vantune modalité que nous indiquerons tout à l'heure.
6'. RAPPORTS. Le phrénique présente des rapports importants, que nous exa-
minerons successivement au cou, à l'entrée du thorax, dans le thorax lui-même
a. ~M cou. Au cou, le nerf phrénique descend, comme nous l'avons dit, sur la
lace antérieure du scalène antérieur, contre lequel il est appliqué par une mince
aponévrose.M es) recouvert par le muscle omo-hyoïdien d'abord, puis, sur un piaf)
plus superficiel, par le muscle stcrno-cléido-mastotdien. Le pneumogastrique et h'
grand sympathique sont placés un peu en dedans de lui. L'artère cervicale asceu-
dante longe son cote interne. L'artère cervicale trahsvérse le croise e"~vant, unI!
peu au-dessus de l'insertion inférieure du scalène.
h. /i <'eH<ee ~M <Aora.r.A peu près identiques au cou, les deux nerfs pitre-
niques diffèrent un peu 1 un de l'autre & leur entrée dans le thorax. Le phr<
nique droit passe entre l'artère et la veine sous-claviere, toujours en dehors du
pneumogastrique et dut grand sympathique. Le phrënique gauche descend
derrière le tronc veineux brachio-céphalique, paTallplemeht à. l'artère sous-clavièrc
e) en dehors d'elle.
< 7~<!MS le //<o?'<<y. Dans le thorax, les rapports du nerf phrënique son)
encore différents à droite et a gauche
Tout d'abord, le phrcnique droit longe le coté externe de la veine cave supé-
rieure. tandis que le phrënique gauche, en quittant là face postérieure dut tron';
veineux brachio-céphaliquc, descendsur le coté gauche de !a crosse aortique.
Plus bas, au-dessous de la racine du poumon, le phrënique droit répond a
t oreillette droite. U croise successivement l'orifice auriculaire de la veine cave
supérieure, l'orifice auriculaire de la. veine cave inférieure et atteint le dia-
phragme sur le coté externe de ce dernier vaisseau. Quant au phrënique gauche, il
contourne de haut en bas et de dedans en dehors le bord gauche du cœur jusquà
la pointe c'est au niveau de cette pointe, qu'il prend contact avec le diaphragme.
Si nous jetons les yeux sur la figure 543 nous constatons 1° que le phrénifn<c
droit descend verticalement jusqu'au diaphragme en Suivant un trajet direct.
presque rectiligne 2° que le phrënique gauche, au contraire, obligé de contourner
la poiute du cmur, qui est, comme on le sait, fortement déjetée à gauche de la ligne
médiane, suit, de ce fait, un chemin détourné, un chemin plus long. Comme,
d'autre part, la voussure diaphragmatique s'élève un peu moins haut à gauchf
qu'a droite, il y a là une double condition anatomique qui fait que, dans leur
portion tboracique, le phrénique gauche est plus long que le phrënique droit.
Dans son trajet thoracique, le nerf phrénique est accompagné par l'artère dia
phragmatique supérieure, branche de la mammaire interne et par la veine de
même nom.
/). ANASTOMOSES. Au cours de son trajet, le nerf phrénique s'anastomose a\c';
trois nerfs le nerf du sous-clavier, le grand sympathique et le grand hypoglosse.
a. A'aHO!S<OMK)se avec le Met' du ~OMS-c~<M)~' (fig. 542, 19") est Constituée par
un filet très ténu, qui se détache de ce dernier nerf au-devant du scalène antérieur
et se jette dans le phrénique au moment de son entrée dans le thorax.
b. Z'<ïMss<o~ose avec ~e <<îMc! s~M!pa<~Me (fig. 842, i9') est généralement.
double un premier filet, a direction plus ou moins transversale, unit les deux
nerfs dans le tiers inférieur du cou; un deuxième filet, situé au-desseus du précc-
dent, se détache du ganglion cervical inférieur, contourne d'an'tm'u en ava.n) la
face [nférieure de rartère sous-ctavière et rejoint le phrérnque en avant, de ce
vaisseau.
c: Z.Ha.s<o~:ose avec <M/~o~~osse(f)g. S43, 6) est, reprëscnt.ee par un. petit ratneau

Xci'iphl'éfuqt.m.
)h')'t' j'h'cui~tic. sou anast,on)osc avec 3, te rameau du so).ts-c!avn.'r. 4, soj' ati.tst.onn.<; avf'c te ~)'.)))d
-i't'atfnquu. tj, anse de l'hypoglosse, envoyant, une aua~t.omosc au ~hr~ntftuc. 7, fi!c)s [)('m~a''d[qm)s <)u ;)tu'~)iquf'.
8. sc'i fHcts diaphrag'Hat.iqucs supët'icut's. 8\ 8', ses filets diaj)tu'ag't)aU~ucsini'uncut'H. 9, anastouosc trtu's-
t'aJcdc'sUcuxph['eiuqucs.–t0,6[c~ssc)'cnditn[.auptcxusso'tai)'eft.
'f, fHuscio scai~nc autërtcur. ~i veine cave sup~t'icurc. c, diapht'a~'ttc. p)uvrc. r. 'f".t'['t)agc, tt'f<
'ft'nt ~rigu~ gauche. aorte a~ominatc.

descendant, qui deTanse de rhypoglosse au ptu'enique. Cette anastomose n'est


Ya

pas constante, mais elle est niée à tort par certains auteurs. Je Fai constatée,
pour ma part, sur plusieurs sujets. HtRscHFELi) Pa figurée dans son atlas et
WRtSBERG ra rencontrée 8 fois sur 37 dissections.
Dt&TtUBUTiON. Au cours de leur trajet les nerfs phreniques abandonnent
quelques Uns rameaux à la plèvre costale, a'Ia plèvre média,stiae et au péricarde
(LuscHKA). Puis, arrivés sur la face supérieure du diaphragtt).é,!le gauche à. 3 centi-
mètres environ en dehors du centre phrénique, le droit sur le côté externe-de
l'orifice quadrilatère qui livre passage à la veine cave inférieure, les deux nerfs
s'épanouissent chacun en de nombreux rameaux divergents, que nous diviserons,
d'après leur situation, en supérieurs et inférieurs:
a. ~~eauta? SMperMtM's. Les rameaux supérieurs ou sous-ptéuraux chemi-
nent tout d'abord entre la plèvre et le diaphragme. Ils se perdent finalement dans
les différentes portions du muscle, tout en jetant quelques filets sur In
plèvre diaphragmatique et sur la veine cave inférieure (LuscHKA). Nous rappelle-
rons en passant que le nerf phrenique, tout en éta;nt~ 'principal du eli,i-
jjhragme, n'est pas le seul qui se rende &ce muscle. Le diaphragme reçoit encore.
en effet, au voisinage de ses insertions costales, un certain nombre de ftlets ner-
veux, toujours fort grêles, qui proviennent des six derniers nerfs intercostaux.
b. ~HHM<tM;c Mt/et'teM?' Les rameaux inférieurs ou sous-péritonéaux ram-
pent quelque temps entre le péritoine et le diaphragme. Chemin faisant, ils four-
nissent quelques filets au péritoine et disparaissent ensuite dans le muscle, qu'ils
pénètrent de bas en haut.
Mais tous les rameaux sous péritônéaux ne sont pas des rameaux musculaires.
On en voit constamment un ou deux, souvent très volumineux, qui descendent en
avant des piliers du diaphragme, fournissent quelques filets à ces piliers, jettent
ensuite plusieurs rameaux sur les capsules surrénales et, finalement, se terminent
dans le plexus solaire. Ces filets viscéraux du nerf phrénique présentent souvent.
dans leur trajet, surtout à droite, de petits renflements ganglionnaires. A elle
seule, la présence de ces ganglions dénote qu'aux filets en question sont venus
s'incorporer de nombreuses fibres sympathiques
LuscuKA a encore décrit, comme émanant du nerf phrénique, quelques /<
~e~'<OHeanM;, qui se rendent i" à la portion du péritoine qui revêt la paroi
antérieure de l'abdomen, depuis le sternum jusqu'à l'ombilic; 2" aux ligaments
coronaires, triangulaires et suspenseurs du foie. Quant aux /Ke<s /:eps<~Me~
du nerf phréuiquë droit, admis et décrits en détail par certains auteurs, ils
attendent encore leur démonstration.
Les branches terminales du phrénique gauche et celles du phrénique droit s'anastomosent
réciproquementà la surface du diaphragme ou dans son épaisseur. D'autre part, d'après PA~M
(~ f;'o'/)'eMO Mef/tco, )888), chacun des deux nerfs phréniques forme sur lamoitié correspondante
du diaphragme un plexus très complique, a ta. constitution duquel participent en m&me tciups
des rameaux issus des trois derniers nerfs intercostaux.Sur les maiites de ce plexus existent tics
gaugtions propres, dont la présence dénote un certain automatisme fonctionne) du diaphra~
qui est, comme on le sait, le principal muscle de la respiration.
Pour les !a)'«'/M du nerf phrénique, voy. p. 67t.

C. RRAXCUES JXTEf~ES

Les branches iuterues(fig. 843) sont également au nombre de deux, destim'f's


aux muscles grand droit antérieur et long du cou.
1" Neri du grand droit antérieur. Le grand droit antérieur de la tête reçait
généralement du plexus cervical deux ou trois filets, qui se détachent de )a pre-
mière et de la deuxième arcade du plexus et gagnent ensuite, par un trajet
transversal et très court, la face postérieure du muscle.
2° Nerf du long du cou. –Le muscie long du cou reçoit égalemeut des fiiet
.i'
multiples, qui- présentent avec tes precedents;Ia;plas grande analogie. Ils peuve'ht
provenir des quatre premières paires cervicales~'
'u "il;d
``.J ,i
D,–t!t)AXCnf;S.Hi<TR)!HS''
On en compte quatre (ng. 842), destinées aux. quatre muscles suivants !c
sterno-mastoïdien, le trapèze, l'angulaire et le rhomboïde.
1" Nerf du sterno-cléido-mastoïdien. Le nerf du muscle sterno-cleidu-
mastoïdien naît, par deux racines, de la deuxième et de la troisième arcade du
~iexus cervicat. De ta, il se porte à la face profonde du sterno-cléido-mastofdienet
s'anastomose dans l'épaisseur de ce muscle, comme nous i'avons déjà vu (p. 638),
tnecla.bra.ncheexterneduspina.L
2° Nerf du trapèze. Ce nerf (fig. 842, 14) tire son origine de la troisièn'K'
paire cervicale, quelquefois de la quatrième. Se portant obliquement en bas et en
dehors, il longe la branche externe 'du spinal, au-dessous de laqueUe il est situe,
tni envoie un rameau anastomotique ~t se perd dans la masse profonde du musdc
trapèze. Le trapèze, comme le sterno-clèido-mastofdien,reçoit donc ses nerfs de
(Jeux sources différentes.

3" Nerf de l'angulaire. Le nerf de l'angulaire (tig. 842,


naît au menu' 15)
jtiveau que le précédent. Il se jette dans le muscle angulaire de l'omoplate, après
avoir contourne le scalène postérieur.
4" Nerf du rhomboïde. Le nerf du rhomboïde (fig. S42', 16) se détache egak-
mcnt de la première ou de la quatrième paire cervicate. Il contourne le scalène
postérieur, se dirige vers l'angle de l'omoplate et se perd dans les faisceaux supc-
ricurs du muscle rhomboïde.

)!ËSU~EDL'PLEXU'SCEHV;CAL
f Bt'~nc/tc.! sMyx't'~o'e~e~ PLEXUS cE«\'[CA[. suPERFiOEL
.r.parottdiens.
~( iit'.a.m'icuta.ire.
Br. auriculaire, r.a.ur[cntan'eint.
[.
'r.~ui-tcutinreext.
!i.2(Mce)Mhi)t<e.'i.
,r.aLnterteur.
~r.nMstoidtenM.p~
,r.a.scendnnts.
~MM~j~
b).t<,WMM~<
2
)Br.cei-vic~eU-MMverse..j~
~Br.sus-clu.vicula.ire
,~g~
.tr.sus-ctavicuttth'es.

c~
~.2MM~p~
'1
2" R)'fit:C/iC~p)'0/'OM(<e~ PLEXUS CK))Y!CAL l'MFOKD
tN.dudrottta.tKrcL~.

.B)'.descendante iuterue.
tt;. ?, tlesceittlantes..
.i'. ~phremquo. )i'.
ç sous-pleuraux.
!s-perHoneMx.
(N.dugïa.nddt'oit.a.utcriem'
dugong cou.
d)..M~M.
du

trapèze.
~N.du.r&omboMe~ J'
~.dusterno-cleido-tuastotdien.
du
( i\r. de augu IlIre,
Variétés. La. branche supplémentaire \pe<t<eM(<~oM<ëMMe, que nous avons signalée pius
haut, entre la branche auriculaireet la branche mastoïdienne, n'est le plus souvent;qu'n!l rameau
'ollateral de cette dernière branche; ce rameau peut être double.–J'aivu dansun cas ta
petite mastoïdienne, aussi volumineuse que la mastoïdienne ordinaire, s'élever jusqu'à la région
temporale et remplacer le rameau antérieur de cette dernière branche.
CRUVE!UUEH a vu deux filets parotidiens de la branche auriculaire aboutir à deux petits gau-
t;)ions. –BocKet GnuttEt! et, plus récemment, HOMm ont vu quetques-uns des uictssus-ctavicu-
!aires traverser la clavicule. Je possède actuellement six clavicutes perforées sur deuxd'ohtx-
elles tout au moins, l'orifice anormal livrait passage a un rameau nerveux du groupe sus-cjavi-
ctdaire; les quatre autres proviennent de sujets macères et je ne puis savoir si elles étaient ira
versées par un nerf ou par un vaisseau.
Le nerfphrenique peut recevoir des. filets surnuméraires: de la deuxième cervicato. dr
la sixième cervicale; 3° du plexus brachial; 4" du pneumogastrique;5° du gahg)ion ccrvicai
supérieur 6° d'une anastomose reliant le pneumogastrique au grand hypoglosse. –Le phreni(ju'
peut abandonner un rameau au scalène antérieur.–On )'a.vupèrfQrci'ceiuuscieau ueu de con-
tourner son bord interne. Ou Fa vu également passer,en avant de la Yëinë sous-olaviere(QuAK
'~u même ta perforer (Lo~GM-).–11 peut existerunp/t~~t~K&accM.MH'e,se détachant gener~
!uent des cinquième et sixième paires cervicales, longeant le nerf principal et ne se rëunisstu~
a lui que ires profondément dans le thorax.En même temps qu'il reçoit un filet acce'-Mh.
th' ).-). sixième paire, le nerfphrenique lui envoie souvent un rameau (CntjvEn.;nER).

AttTtCLKf))
PLEXUS BRACHIAL
iZft'~McAe~ <tM/er;'f;f/'p.')' (les 5"~ j;c~ 'ye~ gf ,)~:< "e/t''a)<~ f< i~' Mc~or.'ia~.)

On désigne sous le nom de plexus bi'achtaH'enJ,rc!acement, nerveux que t'ornu'ni.


:)YanL leur dist-ribution périphérique, les, branches antct'ieures des quatre dernio'rs
cervicales et de la première dorsale.
1" Mode de constitution du plexus. En débouchant des trous de conjugaison
et, des espaces intërtransversaircs, les cinq branches constitutives du plexus J))':j
))ial se comportent de la façon suivante. La cinquième cervicale, très oblique-
ment descendante, s'unit avec lasixièmepou)' former un cordon unique, lequel se
bifurque bientôt en deux branches, l'une supérieure, l'autre inférieure; il en
résulte un X majuscule renverse (x). De même la première dorsale, obliquenien)
ascendante, s'unit à la huitième cervicale dont ta direction est a peu près trans-
versale, pour former un deuxièmecordonqui se partage lui aussi en deux branches.
t'une supérieure, l'autre inférieure. Il en résulte un nouvel (x) renversé, situé au-
dessous du premier. Entre ces deux X nerveux chemine isolément la septième
cervicale jusqu'au niveau de la première côte. Là, elle se divise en deux branches
a la manière d'un Y renversé (>-) la branche supérieure se réunit à la brandie de
bifurcation inférieure de l'X qui est au-dessus; la branche inférieure s'unit, 'h-
même, avec la brandie de bifurcation supérieure de l'X qui est au-dessous.
Voilà la description, assurément bien simple et toute schématique, qu'ot: trouv"
dans presque tous les livres. On la rencontre plus rarement sur les sujets, ou le
mode de constitution du plexus brachial est en réalité beaucoup plus compliqm'.
!i suffit, pours'en convaincre, de jeter un coup d'oeil sur un certain nombre de
préparations ou de dessins faits d'après nature. On y constatera presque toujours
uneintrication tellement complexe qu'elle se prête difficilementà une analyse claix'
et précise elle s'y prête d'autant moins qu'elle est sujette à des variations indivi-
duelles fort nombreuses.
2° Situation et rapports. Considéré dans son ensemble, le plexus brachi:d
représente assez bien un triangle, dontle sommet tronque occupe le creux axi!-
ta.ir.c et dont la base, située sur les côtés de la colonne vertébrale, correspond
exactement à ta série des trous de conjugaison qui livrent passage à ses cinq
branches constitutives.
Pour se rendre de la colonne vertébrale )a région de Faisselle, le plexus b)'a-
a.
~'hiai passe au-dessous de la clavicule, de telle sorte qu'on peut, au point de vue

\.i.tu''hu<~K;

\if'i'.tt~uhh'e.
·le:f~,ui~.ulaire

~u~t~apulnÎl:c.

y ."n:n.:p:vlnircsupériem·
'to~tJ'
W Ilu ,l'i\ud pcctoeal.
\)~j'etitpc<-tora).
\«.!t-$f.~u!iU['Ctnoyen..
~la~~sranddorsal.
'capaJiiu-einrct'feur..
::1'iHHI l'ond' el sou!'
..t'JllmlflÏl'e,
,111
inrôl'feur..

~.C'it<)'t.)îX)~t.
\)'SCUU) CUTANÉ.

v~
\)).l')~
IN'r.
Un,II'III.\1.
-j!;).'t-ssf'ire.
cot.

Fi~.&H.
Schéma mdhjuant, le mode de cfmstitut.itm du plexus brachial.
!.f's t')'anchcs t~gèt'etncni ~citttt''cs rcpréscMtott les branches tct'mm&lc~; les auh'cs, !cs brauchus cottnt.('t'c'?.)
C' C~, C~ C~ C~ (juatriëme. cinquième. sixi6f)!e, sefticme cl huitie~ne [)ait'<'s cc[''ic;d(;s.
i)", prem~rf pt ~cuxi~mc p:ti)'cs dot~tttcs.

th' ~.cs rapports, le diviser en trois portions Huepor/tOM SKS c~Uï'(;M<aM'e ou ce~
'a/e, unepor<<OM)'e<t'o-c/<:s<CM~M'e, une ~<??'<t'oM soMS-e<'sm'CM/aM'e ou a.r~/a~'f-
!tM cou. Le plexus brachiat traYerse le triangle sus-daviculau'e, dont il
~'n'pe de préférence l'angle postéro-interieur. n repose là sur le scalène postc-
ricm' et se trouve recouvert à la fois par le muscle omo-hyoïdien, par les deux ap"-
~t'\ t'oses cervicales moyenne et superficielle, par le peaucier du cou et, enfin, pm'
t:t j'cau. L'artère cervicale profonde te croise de bas en haut et traverse quelqoc-
~is !'une de ses maiHcs.
iL 7~ a?'?'/ere de la clavicule, le plexus est sépare de cet os par le musch'
sous-clavier, revêtu de son aponévrose. D'autre part, il repose sur la première
o)p (~ sur la digitation supérieure du muscle grand dentelé.
c. Dans l'aisselle, enfin, te plexus brachial est situé en'arriere des'deux muscles
pectoraux et en avant du tendon du muscle sous-scapulaire,q~i le séparé de
l'articulation de l'épaule. d'
Les rapports du plexus brachial avec l'artère sous-clavière et' l'artère àxiilairc
qui lui fait suite, sont les suivants. Dans l'intervalle compris entre les deu'xsca-
fènes, l'artère est située à la partie inférieure du plexus et un peu en~yànt de lui.
Plus bas, en arrière de la clavicule, elle est placée directement en avant de [a
partie moyenne~du plexus. Dans l'aissetle, enfin, elle chemine 'au milieu des cor
dons nerveux et, s'engage notamment, comme nous aurons l'occ~ de le voir
plus tard, entre le$ deux branches d'origine du nerf medi~
3" Anastomoses.~ Le plexus brachial s.'anastomo~ les
a. Avec ~?~e~cMS ce?'u!e~, par une branche qujtdescé~quatrièine cervi-
cateala cinquième.
b. Avec le <yrsK(~ sympathique, sur deuxpQthts
de la cinquième et de la sixième paires,
1°~~ filets,
se rendent a~ga~ qui,
moyen
par quatre autres filëts, qui se détachent des sixième, sgptiëtne, huitième cervi
cates et première dorsale et se jettent dans le nerf yertebral,rune des branches
dugang)ioncervicalinférieur.
c..4wec le ~e~tëMMK~M~'cos~, par un rameau généralement très greie,
qui, de ce nerf, se rend à la cinquième branche d'origine dû~plexus brachial, en
croisant obliquement la deuxième côte. Ce rameau anastomotique a été rencontre
par Ce!<Kt'sGHAM'7foissur37 sujets.
4° Distribution. Les branches fournies par le plexus brachial, abstraction
faite de quelques rameaux très grêlés qui se perdent dès leur origine dans les
muscles sealènes (Mer/$ des sc<t:<?s), sont au nombre de dix-~huit. On les divise,
pou~(acommoditederétude,endéuxgroupes:
1"~7'<:Mc~e'scdMs<<')*a~;
~B?'c/<es<erMHM<
Nous les étudierons séparément, dans deux paragraphes distincts.

§ t. BRAKCHES COLLATÉRALES DU PLEXUS f)RACM)AL

Les branche. collatérales du plexus brachial sont au nombre de douze. Nous


les diviserons, d'après la direction qu'elles prennent après leur émergence du
plexus, en 6t'cHcAes ~:<cr<eM?'es, ~'<:MC/!<?s pos<e)'t'etM'es, &?'~HC~es Mt/e)':e!M'es ou
descendantes.
A.–ttXAXChESA.VfEiUEURES
Les branches antérieures sont au nombre de (.rois le nerf du sons-clavier, le
nerf du grand pectoral et le nerf du petit pectoral.
1" Nerf du sous-clavier. Le nerf du sous-clavier (iig. S4S, 3), extrêmement
grêle, mais constant, se détache généralement par deux racines des cinquième et
sixième cervicales, quelquefois de la septième. Il descend en avant du plexus bra-
chial et de l'artère sous-clavière et gagne la face supérieure du scalène antérieur,
où il se partage en deux rameaux.: un )'aM:~M mMSCM~M'f, qui se perd dans la
porti.on moyenne du muscle sous-clavier uu)'sm<M!M f(Has<OMM<t~Me,.q.ui se rend
au nerf phrénique (voy, 670).
2" Nerf du grand pectoral. Le nerf du grand pectoral (fig. 84~. H), qu'on
désigne encore quelquefois sous le nom de ~'aM<e)'<Ao?'<i!<McaH<o'<eM?', se
détache du plexus brachial au niveau de )a c!a'vicu)e. Suivant. & part.ir de ce poiu!
un trajet ob)ique en bas et en dedans, il passe en avant, de l'art.~re sous-daviere,
arrive à la face profonde du grand pectoral et s'épanouit, en un grand nombre de
rameaux divergents, qui se perdent dans ce muscle. Au moment ou il croise l'a!

E.BC'Jt-EM~Z
FiS.o~ H).

Ptexnshr!n'hi:tt,uctUtLL'rieu)'t'.
III. ',IV. cilltluièm,e, siaitiué,
~cplibnw ImiLiuwc. ¡w.il'l's ccnicales.
V. tJl'emLl'¡'O pai! tlnl'tle.
1. II. cl 1. 1¡'OIll:
''o\<ci~\<(.nccS\nj)t
t'Qnnt!U))t)c6tK~'fadof'~Ut~uHm'cctdut'tt<nutKH'dc.nc~'t'~us-sc~put'du'c.t.)tc-r)'~
.ui!~t"[HO~cin'cc.4.!cp!u'cttH)uc.).nc[-rttt)g)'tHn)j)('cLot';tt.–<nt;rt'<!nj'f't)~))c<'to['<)i,:cc<)'.b[):).mt[sLt)t))<)aCi~ct'
h'm'j't'])!c~'(k't~7.)tcrf'()u~rand<icntch'6'.HG)'fp))jt('')'icurdusous-scat)nh))['f'n('t'i)t!ct'icu)'<iut))c!m.'
!'H)--t'ic.–tù.nct'fdugt'andt'omL–U.nct'f);htgrau<t()ot-sat.–f2.ttct)'t'tuuscutf)-cnia~)~,t)('t'fn)u<tutt).–
IIJlI'i(~lc. 10, nerf ùu gt.tlild rond. il.1. ncrf du grand <lorsal. 12. ucri· IHlISCU!o-culÆIIP". IJ, lH't'f médian.
ji.)<(!)'fcubt):d.–i3,nc<'t'!a'ac!"idcnttnh'it~f'[')K't'a"<'c&~oh'('<!u))''achia!cn!u~)L'')'i)~ncct()'oLhi'('~
inl;t~toUIC}SCS arec lés ramcaux perforanls de \"7i cl, Ig, Jcux~èmc c6 ll'oisièmc ucrfs intcrt;us6uw. <i, ':0, '1.!1. qUilt.t'ièUh',
''iifqmL')ncQt.sj'nëmc)m)'fsitt~crct)stuu\.

tct'c sous-ctaviere, ce uert' abandunne un fi)et ana.st.(Huot,iq))<\ 'jt!) c~)!<<'ti.t'no


\itLss<'ft)t. en d(''C['ivai!L une unsc à coacavi~ st!p<L'ure, eL vient, se réunir au nerf
suivant..
3" Nerf du petit pectoral. nerf du petit, pecLora~ (fig. S48,6), appeie
Le
OK.'ut'e pe<t< Ke! <Aot'<K. <<jrt<e o.)t<ë)'t'etM', se sépare du plexus au même niveau que
ie nerf du gt'and pector' Il passe en arrière de ~'art,ere. sous-ctavierc et, s'anasto-
faose avec te rameau descendant, que lui envoie le uerf du grand pectoral, de façon
à former une arcade qui embrasse ce vaisseau. De)a convexit.ede cette arcade par-
lenL deux ordres de rameaux, des rameaux superficiels et, des rameaux profonds
a. /i's/M6~M.c SMpef/<c<e~. –Les rameaux superficiels, après avoir traversé
l'aponévrose clavi-pectorale(t. Lp. 134), gagnent l'espace cellulaire compris
entre le petit pectoral et le grand pectoral et, finalement, se perdent dans ce
dernier muscle.
b.J~<MMecM.rp)'o/oMe~. Les rameaux profonds cheminent au-dessous du
petit pectoral et pénètrent dans ce muscle par sa face profonde. De ces filets
profonds, les uns se terminent, dans le petit pectoral, les autres ne font que le
traverser et viennent se perdre ensuite à la face profonde du grand pectoral.

B.BRAKCHJ'S t'OSTKtUHURES

Les branches postérieures du plexus brachia, toutes musculaires, se dirigent. 1

en arrière comme leur nom l'indique. Elles sont au nombre de sept, savoir h'
nerf sus-scapulaire, le nerf de l'angulaire, le nerf du rhorUboïde, le nerf supérieur
du sous-scapulaire, le nerf inférieur du sous-scapulaire, le nerf du grand dorsal <;t
le nerf du grand rond.
10 Nerf sus-scapulaire. –Le nerf sus-scapulaire (fig. 548,)) tire son origine d<'
la cinquième paire cervicale, au moment où elle va se réunir à la. sixième. De là, il
se porte obliquement en bas, en dehors et en arrière, s'engage au-dessous du tra-
pèze et de l'omo-hyoïdien, passe dans l'ëcliancrurc coracoïdichne, convertie en
trou par un ligament, et arrive ainsi dans la fosse sus épineuse, au-dessous du
muscle sus-épineux.
Après avoir fourni quelques rameaux à ce dernier muscle, il contourne le bon!
externe de l'épine de l'omoplate et débouche alors dans la fosse sous-épineuse, ou
il se termine par plusieurs rameaux divergents qui se perdent tous dans l'épais-
seur du muscle sous épineux.
Au total, le nerf sus-scapulaire, nerf essentiellement moteur, innerve les deux
muscles de t'épaule qui s'étaient, sur la face postérieure ou dorsale du scanuhm).
le sus-épineux et Je sous-épineux.
2° Nerf de l'angulaire. Le nerf de l'angulaire (ug. 5~5,)) se détache tantôt de
la quatrième cervicale, comme nous l'avons déjà vu, tantôt de la cinquième; quel-
quefois, mais beaucoup plus rarement, de l'une et de l'autre. 11 glisse tout d'abord
sur le scalènc postérieur, contourne ensuite ce muscle et vient se placer à la face
profonde du muscle angulaire de l'omoplate, dans la masse duquel il se perd par
de nombreux rameaux. Quelques-uns de ces rameaux se prolongent parfois jus-
qu'au rhomboïde.
3" Nerf du rhomboïde. Ce nerf (fig. 54S,)), de même que le précédent, peut
nailre, soit de la quatrième, soit de la cinquième paire cervicale. Se ponant en h.ts
et en arrière, il chemine d'abord entre le scalène postérieur et t'angulairc jusqu'au
niveau de l'angle supérieur du scapulum. Il s'engage ensuite entre les côtes et le
rhomboïde et se perd à la face profonde de ce muscle tout près de ses insertions

et vient s'anastomoser, dans l'épaisseur du muscle


rachidiennes postérieures.
avec
scapulaires. Un de ses filets (CRnvE~LUŒK) perfore le rhomboïde d'avant en arrio't'
les branches

4° Nerf supérieur du sous-scapulaire. Né de la partie postérieure <!u


plexus brachial, un peu au-dessus de la clavicule, le nerf supérieur du sout–
sca;pu)!)nre (f)g. 846,8"),
toujours très gre)e, se porte en bas et en dehors vers te
bord supérieur du muscle sous-scapu)aire,
dans tëquel U se termine.
5° Nerf inférieur du sous-scapulaire.
–Ce nerf (fig. 846, 8) présenLe des varia-
lions individuelles fort. nombreuses. Tan-
!ôt unique, tantôt, multiple, ii tire son
origine, soitdupiexus tui-meme, soit de
i une de, ses branches, le nerfcirconnexe
ox le nerf du grandrond. Sa terminai-
son est, malgré tout, invariable !e nerf
infcrioH' du sous-scapulaire se distribue,
<!près un trajet nature!!ement très court,
aux faisceaux moyens et aux faisceaux
inférieurs du musctc sous-scaputa.ire.
Nerf du grand dorsal.- Le nerf du

~rand dorsa[ (fig. 546, 9) se détache de
).! portion axiHaire du plexus brachial,
soit directement, soit par t'intennediaire
ou nerf circonflexe. H se porte vcrticale-
mcot en ])as entre le sous-scapulaire et
In grand dehto)ë et gagne la face pro-
fonde du musctc grand dorsaL auquct il
sn distribue. ~crf's profonds du ct'cnxM;.tX).t~urc.
Nerf du grand rond.
7" Comme le t,Lco ne cotutunn du radiât t'Lducirc(t'tHc\c.ttC('C
c)Conf)p~c,avt'c2\spsr:ui)iiictit.ions~Iaf!tc''j"'o!'Ot)dt'
précèdent, en dehors duquel il est. situé, ddcRo'tdc.–3,t)ct'f'ad)a!,dist'a)'aissm)t.(fa))s)in?oa).-
t.it'cd~H)"t~èmRd~u~)ngouUtC!'<'tit'
!c nerf du grand rond (fig. S48, 7) nait, t<siou.–4,s()nt'ant<~ucuLa')t''i)~~)')tc.–H,))f"(
<)!a.!f)ttgHCt'Ct'Uo)t(!u!t'iccj's.–C,nct'f'()n\astcit)-
ttUttût du plexus, tantôt du nerf cit'con- ~~c.t)\ner)'duYustGC!X)cmc'7,tift'i'du~t''Mnt
!)exe. nnait aussi, dans certains cas, par rfttd.–8, ncrt'in)tH'icut'duso"s-s<;Hj'u!ah'c.naissant.
t)at'unt''onccon)mnna~cc)t']H'c'd'')it.8'.G~S'\
ne''ftt)o\c)tc)-u~t'i'supL'r't'urdusous-scaj'nhu)'c.–
un tronc commun avec le précèdent. ~¡; l1el' du g'i'i.md <lol'sa!.
U"e) que soit son mode d'origine, il des-
cHnd stu'Ia face antérieure du grand rond et se perd dans ce muscle après s'être
divise en trois ou quatre rameaux.

C.–t<!tA.\CU)':S )'<i''H)ttH),'i<HSOUD)':SCK~)).)'KS
Les branches intérieures ou descendantes du pk'xus hrachiat sont, au nombre
<)e deux seulement le nerf du grand dentelé et t'accessoh'e du brac!d;.t cutané
'))!'u)'n<

i° Nerf du grand dentelé. Le nerf du grand dentete ou nerf thoracique'


inférieur (ng. 545, 7), remarquable par son votume, naît des cinquième et sixième
paires cervicales, immédiatement après leur sortie des espaces intertransver-
s.ure&. Suivant à partir de ce point un trajet verticalement descendant, il chemine
tout d'abord entre le scaiene postérieur et !e ptexus brachial, puis sur L' face
tn.teratc du thorax, dans l'angle dièdre, ouvert en avant, que forment par leur
iencontt'e le muscle sous-scapulaire et le muscle grand dentelé, tt se distribue à ce
dernier muscle, en fournissant un filet à chacune de ses digitations.
3" Accessoire du brachial cutané interne.–L'accessoire du brachial cutanc
interne (fig. 54S, 16) est un nerf a la fois très long et très grêle, situe le long du
bord inférieur du plexus brachial eL s'étendant depuis la région cervicale jusqu'au
coude. Il tire son origine du cordon nerveux qui est forme par la réunion de la

la croise
dernière cervicale et de la première dorsale. Peu après son origine, il passe sous
successivement le sous-scapulaire, le grand rond et le grand
dorsal, perfore l'aponévrose brachiale pour devenir sous cutané, s'accole au nerf
brachial cutané interne et descend jusqu'au coude, ou il se termine en s'anasto-
mosant avec ce dernier nerf.
Chemin faisant, l'accessoire du brachial cutané interne s'anastomose, dans
faisselle (16' et 16"), avec les rameaux perforants des deuxième ë!i troisième het'fs
intercostaux. H fournit, au cours de son trajet, de nonbl'eux rameaux sensitifs qui
se distribuent&la. peau de laface interne du bras.
)'~ RÉSUME, de toutes les branches collatérales du plexus brachial, une seuh'
est sensitive c'est la dernière, l'accessoire du brachial cutané interne. Toutes les
autres sont des brandies motrices, destinées aux muscles qui avoisinen)
l'aisselle. Jusqu'ici, nous avons groupé ces branches d après leur direction et
étudié successivement celles qui vont en avant, celles qui vont en arrière, celles
qui se portent en bas. Si nous lesconsidéronsmaintenant aupoiut de vue de la
hauteur à laquelle elles se séparent du plexus brachial, nous arrivons à ce groupe-
ment nouveau qui complète le précédent
)° Sept branches naissent au-dessus de la clavicule. Ce sont le Mer/'<~M so;
c/H! le He?'e/'<ïH~M/<e, le );<?/</M?'Ao)H&oMe, le M~MS-~c<ï/)M~e,h-
He?' SM/CM?' ~MsoMs-~capM/a~'c. le M~M ~'<MM< ~<?M<<~6 et l'accesso~'e dit
~7'ac/<a~CM<aHet'H<e?'Me.
'2" Deux branches naissent au niveau de la clavicule. Ce sont le H~'y du ~'a~/
~ec<o?'<~etle)!er/~Mpe<t<~ec<o?'a/.
3~ Trois brancl)es, enfin, naissent au-dessous de la clavicule. Ce sont le H~'y
/M/c?'<eMr~MSM!(X sc<ir~M/«/?\?, le He/t/M ~?'aH~ <:<oy'sa~ et le ?:<?)'M ~an~roi~.

XHSUJUÉDES )t)tAXC))t:SCO)-).ATH~ALKS Dt.' Pt.t:Ut.tH<ACHiAt.


1.

tK.dusous-cfavier.
!i).<'«)!c/tMa;t<('<'«'M)'fi! K.du~t'audpect.or~).
'()upetit,pectot'!d.
/st~s-scapu~a.u'e.
,deraugu)aire.
t~<.du rhomboïde.
h). 7 <'<'<f/M/t<o~M;eMfM supérieur du sous-sca.putiut'e.
~.intérieur du sous-scapu~'lirc.
!N. du grand dorsai.
c.2~c/c~/«~<.<
c. II/IICIeS (eSCendllllles,
du grand rond.
~utete
Access.dubracutat cutané mt.erue.
Variétés. –Le mode d'entrelacement des diverses branches constitutives du plexus bractua)
présente des variations trop nombreuses pour qu't'n puisse même les signaler sommairement
(voy-, à ce sujet, K~nmx, Dtf ~<t'e/. Il. ~/M~ 6;~c/tM~M, Giessen, ISHt). ))a.ns un cas observt'

raux.
dei
par UEMAKQUAY (N«< Soc. f~in/ t84i, p. 7:<), une portion du plexus brachial Était située en
;tvMit du scalène antérieur; quelques branches même traversaient ce muscle.
f.e ?if)'
Le ?ie< du
peut s'anastomoser (W. KHAUSE) avec un ramea.a des nerfs des pecto-
)'o)H&oMs peut naitre du nerf du grand dentelé (CHuvEU.)UKK). )1 envoie par
fois nn filet à la digitation supérieure du petit dentelé postérieur et supérieur (FfULAXOEx).
Le Ho'y~M M-</a<re envoie parfois un filet au scalene postérieur, au petit rond, tntsoïts-scapu-
'au'e 'W. KHAusE). Le )w/'f/ '/)'<ïM~f/eH/e/f recevait, dans un cas de CfiuvËtmtEK, un rameau
de renforcement de ta septicuto cervicale. –Le )!e)'<<VMf~)ef<o~/<envoie parfois quelques
rameaux cuta.nës & la pea.a de ta. région, mamma.it'e. U envoie a.ussi très fcecincmAient un ramca.t)
ft ta. portion cta.vtçuta.u'e du dettoide (xorma.t d'après C. K~AUSK etïurtKF.n). LeHO'M/'e)' </M
~)M.M<p:<)'e peut naitro, soit du radiât, soit du ch'conttcx' L'ncceMOtt'e ~M ~ovtc/ttM! M/~))<!
~i~roe peut fau'e défaut (Wn)!En-)~t.DEUt)AX!)T).Sotunode d'union avec les ramen.ux perforfmts
'!e!! intercostaux est très vM'i&bte..)'!nvuplusieurs fois ces deux ordres de ra.mea.ux se réunir en
plexus a. ta, partie interne du bras.

§ H. BRANCHES TEHMt!SALES DU PLEXUS URACnf.U.

Les branches terminales du plexus brachial sont au nombre de six le nerf


('i)'conf'!exe, le braçhia.l cutané interne, le nerf musculo-cutane, le nerf médian, le
t, t.' cf cub itat et. le nerf i'a,dia. Tout.es
<;t's branches
prennent naissance
dans le creux de l'aisselle et se se-
p:u'ent de ta. partie inférieure du
jjicxus de la façon suivante le-me-
di.)n naît par deux racines, rune
externe, Tautre. interne, lesquelles
convergent, en bas ta iDaniere des
(feux branches d'un V; le nerfmus-
cnto-cutane se dctacite de ta racine
externe du nerf médian la racine
interne de ce même nerf donne
sm'cessivement naissance au bra-
chial cutané interne et au cubital; Schéma, indiquant lé mode d'origine des branches
terminâtes du plexus bt'm'.hiaL
entin, le radiât et le circonnexe
nn:nnJ ¡,.r,'11' nn
naissent, par trohc commun,
un l,;n4vn nnmmmn (equel
Inrr est profondément, situé en arrière et en
dehors des quatre branches précédentes. Nous résumons dans le schéma ci-dessus
(i! 5~) ces divers modes d'origine.
A. XKm''cmc(t.x)''LR.<K
l':

1" Origine. Le nerf circouuexe (tig. 546 et 548), ainsi appelé parce qu'il con-
h)nrne à la manière d'un demi-cercle le col clururgical de l'humérus, tire son
origine d'un tronc nerveux qui lui est commun avec le radial et qui occupe, dans
te creux axillaire, la partie postérieure ou profonde du plexus brachial. Ses ubres
proviennent du cinquième et du sixième nerf cervical.
2° Trajet. Ainsi constitué, le circonflexe se porte obliquementde haut en bas
et de dedans en dehors. Il chemine tout d'abord sur la face interne du sous-scapu-
)c)ire, contourne ensuite le bord inférieur de ce musc~e et s'engage alors, en com-
ps~n'c de Fartere ch'conSoxe poai.criGure, dans un espace quadrilatère que nous
avons déjà décrit en myologie (t. I, p. 775) et qui est formé, en dehors par
!ntmerus, en dedans par la longue portion du triceps, en haut par le petit rond,
en bas par le grand rond (ug. 943, 4). En débouchant de ce quadrilatère, le nerf
(ii'conftexe, situé désormais à la face postérieure de l'épaule, .chemine entre le
deltoïde et le col chirurgical de l'humérus, autour duquel il décrit une courbe a
''oncavité dirigée en haut et en avant.
3" Distribution. Envisagé au point de vue de sa distribution périphérique, le
nprf circontlexe fournit des branches collatérales et des branches terminales
Les branches collatérales sont an nombre de deux,
tfKAis'CffES COLLATERALES.
le nerf du petit rond.et le nerf cutané de l'épaule:
a. A~d'M~e<!< )'oM< Le nerf du petit rond (fig. 548, S) se détache du h'Onc
nerveux au moment ou celui-ci francliit d'avant en arrière le quadritatere précité.
De tu, il se dirige en dedans et se perd dans )e;pet!t rond.
h. A")' CM~Kë de ~'e;)<:M~. Le .rameau cutané de l'épaule (S) naif. an même
niveau. IL se dégage du deltoïde en contournant le bord postérieur de ce musch

Mg.SM.
Lf;s deux nerfs sus-scaputau'eet nirconf)exe, vus ta fa.ce posteneuce de t'c~a.utc.
t. !t<?rf sus-scapuiairp,
axiHaiM ou circonftotc, .-n'en
avec 2, ses rameaux ponr ïc sus-pj~eux
5, k nerf ))etit rend 6. le
du
3, ses ran~'aus pour )c sous-<t'mcu'
entamé ()c )'t').au)e 7. T. ses rameaux
4, nerf
dt'ttof'iirns.
rameau
8, nerf radiât. 9, arto'c scapufairc sujtt't'ieure. 10, ar~'rc scapn)ai('c hif<)tcur< –11, ar~'tc circonfk' ['"s-
tt'ricurc.

et, âpres avoir pcrfo'é t'apoacvrose, il recouvre le


moignon de l'épaule e(. fa face
externe du bras de ses ramifications divergentes. Toutes ces ramifications se
perdent dans la peau.
J?. BnANCHHs TERMf~ALES. Les branches terminales du nerf circonOcxc
(fig. S48, 8), toujours fort nombreuses et disposées en éventail, s'épuisent dans la
masse du deltoïde, qu'elles pénètrent par sa face profonde. Constamment, ces
branches envoif'nt quelques raiiiuscules a l'ar(iGu]ation de l'épaule..
EN RESUME, le nerf circoriflexe possède deux ordres de fibres, des fibres motrices
et des fibres sensitives par ses libres motrices, il tient sous sa dépendance
1"
deux muscles, le petit rond et le deltoïde 2° par ses fibres sensitives, il innerve k).
peau du moignon de l'épaule et de la partie externe et supérieure du bras.
HÉSU.'fË DU KE[!t' CfftCOKFLEXH
a).~c/~M~(.~M.
u ~V~
Itr·u~tcltes
cutanede tëpa-ute.
j\j.
b). H)'anc/tM <et'M!«!o<M. K. du deltoïde.
Variétés.– On a -vu )e circontlexe traverser ]e museto sous-scapulaire (W. KRAUSR). )) peut
,'nvoyer un filet a ce dernier musc)e (assez fréquent). –On Fa vu fournir, <)e mOne, un rameau
surnuméraire a.u sous-épineux et à la iongue portion du triceps, .t'ai rencontre deux fois cette
dernière disposition dans les deux cas, le filet nerveux desUnc au tong triceps était très grûic
r.t se perdait dans ia partie supérieure du muscle.

B. NERF n~ACtN.AL t;UT.H [~THnNRE

1° Le nerf brachial cutané inter!ie (fig. S48, 549 et 860), la deuxième


Origine.
<!es branches terminales du plexus brac))ial, se détache, comme nous l'avons déjà
(tit plus haut, de la racine interne du nerf médian, Il Lire ses tibres du huitième
nerf dorsal et du premier cervica).
2° Trajet. Situe tout d'abord en dedans et en arrière de l'artère axiilaire, lu
!n'ac)nal cutané interne vient se placer ensuite en avant de ce vaisseau, en se diri-
~'antvers te pomt ou. lave'nebasiiique vient s'aboucher dans la veine axiHaire.
s'accole alors a cette veine basilique, perfore avec elle l'aponévrose supcrficieHe
[!
a runion du tiers supérieur avec les deux tiers inférieurs du bras, et, devenu sons-
eutane, descend verticatement vers le coude.
3° Distribution. Un peu au-dessous de son origine, te brachia) cutané
interne fournit un /t/e< CM<aKe ~'ac/u'a~ (quelquefois deux), qui, après avoir per-
fore l'aponévrose, se distribue à la peau de ta région interne du bras; on peut
su~re ce filet jusqu'au pti du coude. Arrivé au tiers intérieur du bras, un peu au-
dessus de l'epitrochtee, le brachiat cutané interne se partage en deux branches
terminâtes, l'une postérieure, l'autre antérieure.
:). DrsMC~c pos<ë;eM?'e.– La branche postérieure ou epitrochlëcnnc passe en
arrière de l'epitrochlee, gagne la face postérieure de t'avant-bras et se distribue
par de nombreux rameaux à ta peau de la région postero-internc det'avant-bras.
depuis te coude jusqu'au poignet.
h. y~'a~c/ie aH<ë)'!<?!M'e. La braucttc antérieure ou cubitale, plus volutHineuse
que !a précédente, continue la direction du tronc primitif et atteint te pli du coude.
U). elle se divise en plusieurs rameaux, qui passent, les uns en avant, les autres
en arrière de la veine médiane basilique. Ces rameaux descendent, verticalement
à la face antérieure de L'avant-bras jusqu'au niveau du carpe et, chemin faisant,
recouvrent de leurs divisions secondaires la région antéro-intcrncde l'avant-bras.
[1s se distribuent à la peau de cette région. Constamment, la branche de bifur-
cation antérieure du nerf brachial cutané interne s'anastomose 1° à la face anté-
rieure de l'avant-bras, avec les filets terminaux du nerf musculo cutané; ~un
peu au-dessus du poignet, avec un rameau issu du nerf cubital.
Es MSUME,le nerf brachial cutané interne, nerf exclusivement sensitif, aban-
donne quelques ntets importants à la peau de )a région interne du bras et innerve,
à !ui tout seul, la peau de lu moitic interne du i'uvant-bras.

HËSL'!t!SDUNEnFB!)ACtHALCUTAKHI.\TE)tKE

~W~~M.i~
a).~YfHc/<Meo<~</(~v</M. !)t. cutané du bras.
.i}t'.))osL6ricui'eouepit,t'ochieenL[ie.

Variétés.– Le nerf l)ra.chiat cutané ulterno nait que)quei'0[s des septietnc et, huitième nerfs
cervicaux, ou bien dn premier nerf dorsal, ou bien à la fois de ces trois derniers nerfs. Il
peul, comme son accessoire,s'anastomoser avec les rameaux perforants des deuxième et troi-
sioue intercostaux. )I fournit f;ue)quei'ois son accessoire. Dp.viLi.E (.Sue. <<«< 1849) l'a vu
JMA'erscria veine axiUait'e. J'ai observe deux faits analogues. U fôumit, au tiers supérieur du
hrn.s, lui filet très greie (cous):u)t d'après CRUvK)D)n!n), qui vieutse perdre dans ta. capsule artt.
culairc dt) coudR. uu peu au-dessous de repiiroc)))ee. Sabnuiche postérieure peut venir
directement du plexus bra.chiat.– Cette branche posté-
rieure peut être fournie pur tecubita).–Etiepent~àson
tour, j~usdevetoppeeque d'habitude, t'ejnptacer, a ).'<
u)ain, la branche dorsale du cubitut.

C-HU)'')n;S(:ULU-C)JTAKH
1" Origine.–Le nerf muscuto-cutane du ptexus
brachial (fig. 54S, 549 et So2) prend naissance
dans le creux axiHa.ire, ou il se détache de In
racine ex.terne du nerf media.u. Ses Hbres pro-
viennent dû cinquième et du sixième nerf cervi-
ça).
2" Trajet. A sa sortie de la racine externe du
médian, !e nerf muscuio-cutane se dirige ob)i-
quement en j)as et en dehors. I) croise tout
d'abord )e tendon du muscle sous-scapulairc.
gagne ensuite te côte interne du muscle coracn-
brachiai etbientotle perfore, d'où !e nom <!<'
He~e?'o?'aKt du co)'<i!co-&?'ac/its/, que lui dôn-
nentcertainsautcurs.
A sa sortie de ce dernier muscie, il se trou\t;
place entre le biceps, qui est en avant, et le br:)-
c))ia) antérieur, qui est arrière.en
li traverse alors en diagonafe )a face antérieure
du bras, arrive a ]a région du pU du coude et,
après avoir tonge pendant quoique temps )e cote
externe du tendon du biceps, it perfore raponc-
.vrose superficieUe pour devenir sous-cutanc et
se ramifier, comme nousteverronsfouta.rheur~.
dans ia moitié externe de la peau de t'a.va.nt-b)'.<s
3' Distribution. Au cours de son trajet, k'
nerf muscuto-cutanefournit deux ordres de brau-
ches des brandies coDateratcs et des branches
terminales.
J. BHA~cuES cou.ATËRALEs. Dans sa portiun
brachiate, le nerfunuscuio-cutane fournit des
branches collatérales aux trois inuscies an~
rieurs du bras, le coraco-brachia), le biceps et
Fig.49. le bractiiat antérieur (fig. ë82)
Xerfssuperficictsdu membre supc a..Yo' ~t co<'aco-~?'<i:c/K'a/. Le nerf du
rieur, planantericur.
).).bt'attchf'sus-ac)'onnatedup!t'\t)LScct'vi(;at.rameau cu~n)~ du )]<'t'f'cit'c(:'nt!t'xc.–3,f'amnaucn);tH'
t~t.ct'ncduï-adiaL–ramcausujtcriGurduhracfttaicutan~tntcritt'o.l'am~autjprtbt'anLdndcuxi~CHCt'fiittt'i--

~n~mM~M~dup~
f'ostnL 6. acepssoit'c du brachiat cutané into'tic. 7, brachia! cu<tt]t< iu!ft)~. avfC ses deux Jn'anchcs de bifm'ciuioT!
7'. la ht'anchc jtos~)ficui'e ou ~pih'octtt~cnnc 7". la –L
i't'anchc nn~icut'c ou cut'uatf. 8. tn'anchc cu)ai)'c ou tintit~'acit~Jf
<)u nerf tuuscuto-cu~an~. S, franche ternuttatc atttt''i'K;ur<' du t'admt, m'Gc ~cu tmustonmscmec runc des dn~n'tt-
'fc iit hf'anchc pr~c~dcnLc. tt). anastomose d'un ntef. pefforan). du upri' cubittd avec t'unn dos divisions du hrachm)
t-t. eot!a~rat~x.tc!'ttc de l'mttfx- m, coUatf! mt.crnc du pctH- doigt, H~ tt', ~rtnics ttt's auh'ps coHnt~mx.
coraco-brachiat (8) se détache du museuto-cutane tout près de son émergence.
Il est généralement double le )'«)M<'<M< sMpë~eM?' pénètre dans la portion supé-
rieure du muscle et se prolonge jusque dans la courte portion du biceps; le
t'aN!<?<XMtM/eWetM',beaucoup plus long, ne pénètre
dans le coraco-brachial que dans le voisinage de
son insertion à l'humérus.
h. A~'y~M biceps. Le nerf du biceps (9) naît du
r.msculo-cutané après sa sortie du muscle coraco-
!;t'achial. H se divise presque immédiatement après
son origine en deux rameaux, qui se distribuent,
)'un àla courte portion, l'autre a la longue portion
<!u biceps. Ces deux rameaux se subdivisent ordi-
nairement en plusieurs filets avant de pénétrer dans
tcursmuscies respectifs.
c. ~Ve?' O~M &?'sc/MS~ aK<e?'~M?'. Le nerf du bra-
chiat antérieur (10) nait un peu au-dessousdu précé-
df'nt et se divise en trois ou quatre iitet!- divergents,
qui se perdent le plus souvent dans le tiers supé-
rieur du muscle. De ces filets, il en est un cepcu-
d:mt, plus long que les autres, que !'on voit des-
cendre jusqu'à la portion du brachial antérieur qui
~voisine le coude on peut lui donner le nom de
long /t~et dM &?'ac/tm~ aH<c?'~Mr.
)udependa.MtBent de ces ramenux musculaires, qui sont
constants comme les muscles auxquels ils sont destines, le
nerf musouto-cuta.nefournit encore sur bien des sujets t" un
/;Vf< oMe<M', qui s'engage avec l'artère dans le trou nourricier
de J'hutnërus; 2° un /!76/ ~j<'f!OA'<t'/«c, qui se perd dans le
périoste a.voisinant la fosse coronoïde 3° un filet t'ascM~ao'c
Oi~iS2,t)), qtj.i se termine à la partie moyenne du bras ou
!tn voisinage du coude, soit sur Fartere humérale, soit sur l'une
des veines humérales. Si je m'en rapporte a mes propres re-
cherches, ce dernier filet se rencontrerait avec une proportion
de (8 p, 100; je l'ai vu, sur un sujet, se rendre a une anas-
ionnjse qui unissait, l'une à l'autre les deux veiucs humerales.
Frequemmeut encore (t fois sur lenerf musculo-cutauo
s'anastomose, la
partie moyenne du bras, avec le troue du
t
nerf médian. Mais, contrairement la description classique
qui fait partir cette anastomose du médian pour aboutir an
aiuscido-cntahë après un trajet oblique en bas et en dehors.
je crois pouvoir affirmer, en me basant sur t0o observations,
f[ue cette anastomose, quand elle existe, est obtique en bas
et eu dedans et se rend du muscuio-cutane an médian. L'anas-
tomose dirigée en sens contraire, c'est-à-dire aitant du mé-
dian au muscuto-cutane, constitue une disposition tout a fait
exceptionneUe je ne l'ai observée que deux fois sur )05 cas.
Voy. à, ce sujet, L. TEs'ruT, fiec/t. «)tft<«;)' ~'ftM<M<oMtMf
</« Mie~<«tt et du )K!MC!</o-e«/~t«',in Jom'n. de i'Anat., 1883.
p. t(H.
BjUA~iCtfËS TERMINALES. DeYCHU SUUS-Ctd&HC .'Serfs su[)erHcic)s du membre
supérieur, phnipost.crie)!)'.
),rannf)caUonsdclabranc]tcsus-act'cnua!cdujdcxt)sccr\icat.raotcauxcn!aH:sdu)tut'raxtt[tUr! '4
a, ramoaW perforants des deuxième et Lruisicmc uei·l'3
;J, 4'1 J'ameau ~·utnn6 inlcrne du radial.
tn'.mchc jJOsLct'icui'oou Épit.rùcbÏ~t'nno du brachial cutunc m),cf'uu. ti. (i. r.tmt'aux j)')s[c!'x'ui'~ ~c h branche <nu6-
ricttt'c tin m~mc nerf. 7, rameau cutané externe du radial. 8, rantfau); pcsK'rictHs dn musc~to-çuLun~. !f!
tnmnj-~cnfjû)a JLn'apcttc mt~rifurf ou cutanée du rudiat, avec [0, sou t';tmf'a)t <tcrnc )f. son 'm)Ciiu 'tto~Ot )~, son
rfttm'imiuit'Dic.–f3, branche dorsal? du cnbita!.a.vcc:f4, son ra)n('anc\)~t'n<i~o))j'atucauttt0)cti;~}.ou
r;uiK'ituh)t,cr)]c.–I7.,atmst.on)osccnt.rctcradta)cUccubi~d.
un peu au-dessus de l'interligne articulaire du coude, le nerf musculp'-cutané, sr
'divise en deux branches terminales, l'une antérieure, l'autre postérieure
a. B)'aMe/!e~'ôs<er!'e!M'<?;– La brandie postérieure, se portant en bas et cr
dehors, passe en arrière de la veine médiane céphalique, gagne successivementt.;
face externe et la face postérieure de l'avant-bras et descend jusqu'au niveau dn
carpe, en fournissant de nombreux rameaux à la peau delà région postéro'extern<'
de t'avant-bras. Il. n'est pas rare devoir la branche postérieure du muscuto-cutan<.
descendantplusbasque d'ttal)itude, jeter de fins rameaux sur la région du premier
métacarpien et dans le premier espace intérosseux. Ces rameaux peuvent, sur ce!
tains sujets, être suivis jusqu'à la commissure du pouce et/de l'index.
b. ~'aMcAea!M<e?'!f?tM'e. La branche antérieure continue la direction descc;.
.dantedu tronc dont elle émane. EUe passe en avant de la médiane cephalique t't
chemine ensuite a la face antérieure de l'aYant-bras, entre la veine médiane, qui
est en dedans, et la veine radiale, qui est en dehors. Elle s'épuise, chemin faisant,
dans la peau de la région antero-externe de l'avant-bras. On peut suivre ses file!s
terminaux jusqu'aux plis transversaux du poignet et,, très souvent m~me,jusqn('
sur l'eminence thénar. Ces filetstitenariens,quand ils existent, sont ëxtrémemoit
variables: se limitant dans certains cas à !a partie toute supérieure de.i'eminencc
tl)énar, ils descendent, dans d'autres, jusqu'à la racine du pouce, empiétant
Ainsi sur le territoire du rameau cutané palmaire du médian.
Un peu au-dessus du poignet, la branche antérieure du muscuto-cutane s'anas
tomose avec le nerf radia), qui est encore sous-aponévrotique.
Elle fournit, en outre, dans la même région, un ou deux ramuscules, qui se
portent à la rencontre de l'artère radiale, en perforant l'aponévrose, cheminent
quelque temps avec cette artère et, ~natement, viennent se distribuer aux parfies
molles de l'articulation radio-carpieune.
EN RESUME, le nerf musculo cutané, sensitif et moteur comme son nom l'indique.
fournit 1'' des rameaux moteurs (~'<M:cAcs coMa<e?'~e.!) aux trois musctes de ).t
région antérieure du bras 2" des rameaux sensitifs (&?'aMeAes <o'H:M!~es) a la
peau de la moitié externe de l'avant-bras et, dans bien des cas, a ta peau qui
recouvre, tant en avant qu'en arrière, te premier métacarpien ou métacarpien do
pouce.
KHSUMH t)U X):RF ttUSCLLO-CUTAXÉ

~M~~M. '?<.(tucora.co-b)'achitd.
(K.dubiceps.
~N. du brachm) antérieur.

h.M~M. ~Fitetpëhos),if)ne.
Fifeti.'ascu)ai)'c.
j~-PMMrie~.
tBr.antencure.
Variétés. -Le nerf tuuscuto-cutane nait dans l'aisselle par deux rameaux, qui peuvent ne se
réunir qu'au niveau du coude (~M~tCi/ë du ?!er/'). Au lieu de perforer le coraco-brachiat, il
glisse sur son côté interne (10 p. 1.00). Le rameau du co)'aco-braci)iatnait parfois de la mcinc
externe du nerf médian un peu au-dessus du muscuto-cutane. –Le nerf muscuto-cutauë peut
perforer le biceps. Deux fois sur cent, il envoie un rameau au rond pronateur. Un filet
articulaire pour le coude se dÉt~"he, soit du rameau du brachial antérieur, soit du rameau <Jn
biceps. L'anastomose pour t médian se détache parfois (7 p. tOO) avant Je muscle coraco-
hrachiat, elle peut, dans ce cas, perforer le coraco-brachia), soit se rendre directement, .tu
nerf médian; on t'a vue ne rejoindru ce nerf qu'à la partie moyenne de t'avant-bras cette auM-
tomoscpeut être double;et)e peuten outre être rectiiigne, en anse, enp)exus. –A la main, on
a vu la branche postérieure du muscuto-cutane fournir tes deux coHatéranx dorsaux du p<ju<'c
jh:phuK~),tes'deux-cpUaterat)xdorsaux de; t'annutairc et le coHater.'d dorsat externe du petit
tfUgi––Le nerf- muscuto-cutauë peut faire défaut en tant que nerf distinct dans ce cas, ses

nerf.
différents rameaux, se détachentisotëmentdu tronc du médian;]emuscuio-eutanën'est pas ahscnt.
~ofLJs ses etëmèhts'se sont fusionnes avec te nerf médian. On peut, du reste, en s'appuyant.'sut'

..)t)atGraIe'de.ce dernier
!'anaton)ie comparée, considérer le nerfmuscuto-cutane comme n'étant qu'une grosse branche
Voyez,'a'ce aujët!, ïj.~TÈsiuT, .Mp)Mb<t'ës«/<po)'OM&c/ti'f</f ~;<?)e; !n;<.s'ct<<'o.c)(<a?)e, in~cM).
/f' Mc~ëH; f/eJh'f~one, 188t; et ~!<e)'M. Mo?!<s\<c/))'t/'<. y. /hM/«H«'e Mn(< 7<).!<o~)< d88t,
h.3M~.).~

D. ~ERF M)!))! AN:

1" Origine Le nerf médian (Hg. 882, 8S~ eL 888), ].'une des branches les pht.s
importantes du plexus brachial; naît, de la portion axillaire de ce plexus, par deux
«~'dons volumineux, run interne, Faut.re ext-erne, que t'on désigne ordinairement
s~usIenomde~cMtesMMMte~M.
Ces deux racines (ng. S81.3'et 3"), séparées tout
(!:)))ord par.un intervalle de S ou 6 millimètres,
convergent ensuite l'une vers l'autre et se réunissent
a ta manière des deux branches d'un V. La racine
externe, la plus considérable des deux, donne nais-
sance, comme nous l'avons déjà vu, au nerf muscuto-
~ntaHe la racine interne laisse échapper de même
)c nerf cubital et le nerf brachial cutané interne.
Hntre les deux racines chemine l'artère axiïïaire,
SHgnant le plan postérieur du sommet du V.
L'expérimentation et les observations anatomo-
d!niques, plus encore que la dissection, nous ap-
prennent que le médian tire son origine des trois
<)frniers nerfs cervicaux et du premier nerf dorsal. Origine a.x).Ua.u'edt)tnëdi):).n.
t,fn'tct'GaxiUait'c.vci)]('axii-
2° Trajet. Ainsi constitué, le nerf médian, tait'c.3,Mn6dianaycc:3'sarncit)<'
externe; sa t'aci))Gïntct'))c.–4,mus-
d abord légèrement aplati, puis assez régulièrement Cu)ocntau6.),cubiHtt.6,hracitia'
''yHndriqué, dèscend,vertica.Iëmentsur le côté in- cutan(')intcrnc.
tct'nc du bras et arrive à la faee antérieure de l'épitrochlée. Là, obliquant légère-
~ent en dehors, il se ràppronhe peu àpe~l de l'axe du membre, l'atteint et devient,
ainsi véritablement Mte~ti'situation qui :lui a '.ralu son nom. Reprenant alors
sa direction verticale, il traverser successivement )â face antérieure de l'avant-bras,
la face antérieure du poignet 'et'arrive-à la paumé de ta main, où il s'épanouit.
~ns!x branches; ses six branches terminâtes. `

Rapports.
3" Dans ce long trajet, le nerf médian présente des rapports
importants, que nous examinerons séparément dans l'aisselle, au bras, au pli du
t'~ude.&ravant-bras.aupoignetetàlamain.
tronc du médian est situé en arrière du tendon
a. OsMs ~'SMseMe (fig. 852,4), le
grand pectoral, en avant et un peu en dehors de l'artère axillaire. Il est, appli-
~j)K', comme le .vaisseau lui-même, contre )a face interne du muscle coraco-
hf'uchial. Le nerf musculo-cutané longe son côté externe. Sur son côté interne
cheminent trois autres nerfsle nerf cubital d'abord; puis, en dedans du cubital,
h' brachial cutané interne et son accessoire.
h. /)M 6?'as (fig. 852,4), le médian chemine le long du bord interne du biceps,

'pose en
dans l'interstice celluleux qui sépare ce dernier muscle du brachial antérieur. H
arrière, sur le brachial antérieur, tandis qu'en avant il est recou-
vert par les faisceaux internes du biceps. En dedans, dans l'intervalle compris
entre les deux muscles, il répond directement à l'aponévrose brachiale et, au delà
de l'aponévrose, au tissu cellulaire sous-cutané étala peau. Le médian présente
avec l'humérale les rapports suivants situe tout d'abord en dehors de l'artère, ii
passe en avant d'elle à la partie moyenne
du bras et s'en sépare de nouveau, un peu
au-dessus du coude, pour se placer alors
sur son côte interne. Les deux organes, ner!
médian et artère numérale, ne sont donc pas
exactement paraUèles; tout en descendani
l'un et l'autre vers le coude, tout en restant
même très rapproches, ils se croisent dans
leur trajet, a la manière des deux branches
d'un X. Il arrive parfois que, dans ce croise-
ment, le nerf passe en arrière dé l'artère
au lieu de passer en avant.
c. ~M~'(/M coM<~?(ug. SS3,1), le nerf
médian, situe en dedans de l'humorale, est
sépare du vaisseau par un espace triangu-
laire à sommet supérieur. D'abord sous-ap~-
névrotique, il s'engage bientôt, en atteignant
les muscles epitrochleens, entre le faisceau
epitrochleen et le faisceau coronoïdien du
rond pronateu)'. Arrivé au-dessous du rond
pronateur, il croise obliquement l'artct'e
cubitate en passant en avant d'elle. Puis,
poursuivant son trajet, il perfore les inser-
tions d'origine du uecbisseur commun su-
perficiel des doigts et passe à l'avant-bras.
d. A <'au<ïM<-&?'<M (fig. S83,l), le nerf mé-
dian occupe assez exactement, comme nous
t'avons dit plus haut, le milieu de la face
antérieure. Il chemine entre le fléchisseur
commun superficiel des doigts et le fléchis-
seur commun profond, dans l'interstice cel-
luleux qui sépare ce dernier muscle du long
uéchisseur du pouce. Dans son trajet anti-
brachial, le médian est accompagné par une
petite artère, r~'<e)'e~MMer/Ke<M<M, bran-
che de i'interosseuse antérieure. Cette artère,
ordinairementtrès grêle, peut, dans certains
cas, atteindre les dimensions de la radiale.
e. Au poignet (ug. 88S,3), le médian, situé
en dehors du paquet Ses tendons du uechis-

t, brachia! cutané interne 2, son accessoire. 3, cubital 4, médian, avec 4', sa racine externe 4", sa racmo
interne. 5~ rameau pour le rond pronateur. 6, rameau pou'' le grand et te petit palmaire. 7, mnscn!o-cnttm6,
.née 8, rameau du eoraco-bracMiat 9, rameau du biceps t0, rameau pour le brachial antefieuf tl, û!ct Vascutahc
pour thumeratc: t2, ses branches cutahëes ou antibrachiates. i4, nerf radiât, avee!4S,soRfameauc~tatt6
''jdcrne; i6, son rameau pour le long supinatenr; <7, son rameau pour le premier radiât exteruc. i8tacrfcircouncxc,
;)tcc t9. son rameau cutané de !'epautc.
seur supernciel des doigts, ('hcmine tout d'abord entre )c ~cmdon du ~rand
patmaire, qui est en dehors, et celui du petit palmaire, qui est on dedans.
n s'engage ensuite sous le ligament annulaire anteriem' du c~rtM', env<')opp<

A /? MQ!M! (fig.
f.fi .1 11, 885,3),
ro.,-1
('«mme les tendons qui l'accompagnent par !a synoviale des ucchisseurs.
enfin,
[. ses branches
ierminales, débouchant du canal du carpe, se
h'ouvent situées immédiatement en dedans de
!eminencethéna['. Elles s'étalent, en éventail en
:~vant des tendons néchisseurs, en arrière de
raponévrose palmaire et de l'arcade patmaire
superficieUe, qui tes croise u ang)e droit.

4° DistributiOH. Au cours de son )on~ tra-


)t't, le nerf médian fournit deux ordres de bran-
!'hes des branches coHatërates et. des branches
terminâtes."
.4. BttANC))ES c&LLATÉBALES. –Le
nerfutedii)))
fra verse ~a. région anterieu)'c du bras sans ah:u)-
(tonner aucune brancne coHaterate; nous avons
t)cj& vu (p. ()88) qu'it reçoit assez ffequemuteut
fois sur 3) un rameau anastomotique du nerf
tnuscLdo-cutanc. Au coude et à ravant-bras, an
contraire, it fournit, des branches coUateraies
fot't nombreuses, que l'on peut, d'après leur ori-
~me et lëur~ destination, repartir en cinq grou-
pes :Jes rameaux articulaires, Iç nerf supérieur
du rond prona.teur, tes rameaux jnuscutaires pos-
k''t'ieurë, le nerf interosseux, le nerf cutané pal-
maire.
a. ~ameatf.T a~eM~t's. Ce sont de tout
petits f!te),s, décrits par Ru~fKCEH. qui se rendent
u t'articutation du coude. en rencontre ordi-
On
nairement deux, Fun supérieut', l'autre inférieur.
Le /~e< tM'/t'CM/SM'e ~M~e?'eM)' se détache de la
portion brachiale du médian, à une hauteur va-
riable. Obliquant ensuite en bas et en dehors, il
~agne la face antérieure de l'articulation du
coude, en suivant le plus souvent l'épaisseur du
muscte brachial antérieur. Il se .distribue aux
IÍgamehtSa,tîtè:riellrs
ligaments articulation.
antérieurs de cette (ll'liculation.
Le /t<e< o'<tCM.~M'e ~ë)'MtM' provient, dans la
plupart des cas, du rameau que le médian en- Fig.uM.
voie au muscle rond pronateur. Il se distribue, Nerfs profonds de t'avuut-bt'M,
face antérieure.
1, ucd' médian, avec 3, son rameau pour ic rond pronatcnr 3, son rameau pour le grand et le petit pahuaitc
i, son rameau pourto f~chisscursuperficiel 5, sou rameau pour le tÏecuisseut' profond M, soujrameau mtcrossenx
sou rameau pour te u~çuisseur ppopt'e du pouce; sou t'afticau cutatté patmatre 9, ses ~raMches terHtiuatps.
tO, serf cubital, avec it, soit rameau pour le cubital a)iL6'eut': sou rameau pour le Héchisscur profond; t-t. sa
ht'auchecu~an~cdorsulc; 14, son itietauastou'ot.ique pour )cbracutatcut-au6iuterue; 15, sa branche patmatro supc~i-
cicUc; '(6, sa branciïepa]ntai''e prorondc. –t7, nerf radial, avec i8, son rameau pour le premier radial externe;
)H, sa branche t.ct'nunate antérieure; 20, sa branche Lcrnunale postëricure; 2t~ son rat~cau pour le dcu~icme radiât
'"ttcrnc; 22, son rameau pour le court supinatcur; 33, son anastomose avec le muMuto~cutané.
comme le précèdent,, aux ligaments antérieurs de l'at'ticulatioh du coudé.
b. ~er~ SM~et':eM~ <~M )'on6! pt'tMM~eM~ Le nerf su.peri.em' du rond pronateuT
se détache du tronc médian un peu au-dessus de l'ëpitrQchlee et p.énéi,re;d.a))s.la

partie interne de rarticuta.tion du eou.de. ,?,


face profonde du rond pronateur, après avon' envoyé quetquesniet~tr~sgrêles~~àla,
~') J:.

rieur de l'avant-brasj tantôt isoje~ent, tantôt


~j'
c. ~fM~esMa; tMMSCM~M'es. Les rMpea;;<'x musGuMi'es (f)g. 88~) qu.le nerf
médian abandonne à l'avant-bras se ~distinguent; d'après: la dil'ëctionqu'~s prpn-
nent, en antérieurs'et postérieur~

par,des ;t~
Les ~'a)Me~M.r MtMScM~t'resaK<6r«°!<~ se séparent du mëdiàndansdëtijerssupé-
que
soit leur mode d'origine, leur distribution est~cconstanteils, s~P?r~ètiLd~):úslo
rond~pronateur (qui se trouve ainsi avoir deux nerfs), dans le grand patntaire, dans
le petitpatmaire et da.n~~ûëcnis&eur commun superficiel des doigts;~ ,L~~
Les ~'aMMaM~ WMscM~M'es pos~
se détachent au même niveau que tes
précédents. On en compte généralement trois l'un d'eux, obliquant un peti en
dehors, vient'se terminer dans lé tiers supérieur dn long néchisseur propre du
pouce les deux autres, se pûrtant en dedans et en bas, se perdent dans les" deu\
faisceaux externes du Qêchisseurcommun profond des doigts. Les deux faisceaux
internes de' ce dernier muscle,~comme
nous te verrons bientôt, sont innervés
par le cubital.
d. ~Ye)' Mï<e?'osseM;r. Lenerfinto'-
nsseux(ng. 8o3,6)na)teg&)emen<. dans le
tiers Supérieur de rav~nt-bras. Sat.e))itc
de i'artere intérosseuse antérieure, i)
s'ap~Uquo comme elle sur le iig&men!
int.crosseux et, descend'verUcàtetnëKt en
bas entre le long uëchisseur propre du
pôûc& et ~euëchisseur co'm~mun
des doigts. AprLs a~'oir fourni quelques
filets à ces deux muscles, il s'engage sous
)e carré pronateur, lui abandonne plu
sieurs rameaux et se termine, un peu
au-dessous de ce muscle, dans les parties
molles d& l'articulation l'adio-carpiennR.
e.Ve?' cM<aMe ~a~MKH't'e. Le nerf
cutané palmaire (fig. 8SS,4) se détache
du tronc du médian à 2 bu 3 centimètres
JFig.aM. au-dessus du poignet; II tonge.quelque
ttameaux moteurs (te retnmenc& thénar. temps le tronc dont it'em~ne, perfore
ii
court abducteur dn~poucc. –2, ~t'posant. ensuite l'aponévrose entre le tendon du
X. Msteau ~apo-Reie) 6t faisceau protond du cou!
(~'c~issetu'. t,
adducteur 9u pouce.– 5, uo'f grand palmaire et celui du petit pa[
médian avec 5\ ses br<mches terminâtes. 6, nerf des
mHsetcs thtoar. 7, bt'anche profonde du cubital, se maire et se divise alors en deux rameaux
terminant dans i adducteur et da!)S )c faisceau profond
du court Bechisseur. 8, tendon du tong fléchisseur un qu'i vient se distri-
~<MM<MM e~c<e?'M<?,
propre du pouce. buer à la peau de l'eminetice thénar; m)
7'aweaM t'M<e?'Mc, qui descend en avanL du tigament, annulaire antérieur du carpf
~t se ramine dans ia peau de la région palmaire moyenne.

B. BRANCHES TERMiNALts. Les branches terminales du nerF médian naissent


j.outësensembte en arrière du ligament annutaire antérieur du carpe et suivent,.
immédiatement après leur origine, un trajet fortement, divergent. EUes sont au
nombre~de stx (fi~SSS) nous les distinguerons en première, deuxième, troi-
sième, etc., en aUant de dehors eu dcdanis.
a. /6Mt~'g~'aHe/M.La première, qui Rst aussi 1ap1uscour[,e. est destinée
aux musctes de t'ëminence
thénàr :;on- pourrait Fappe-
tcr )e ~6?' Mes HUM~es </te-
/<ay (Hg. S84.6). hnmedia-
tement après son origine,
il se porte en dehors, en
décrivant une courbe à con-
cavité supérieure, et se di-
vise ordinairement, en attei-
~natit. reminence thénar, en
trois rameaux un rameau
superficiel pour le muscle
court, abducteut' du pouce
deux rameaux profonds,,
l'un pour l'opposant, l'autre `,
j)our le faisceau externe du
court nechisseur. J.'ai vu
plusieurs fois ce nerf du
court fléchisseur naitre iso-
lément de la deuxième bran-
che du médian. D'autres
fois, il en existait deux, l'un
provenant comme à l'ordi-
rutire de la première bran-
che, l'autre fourni par ta
seconde branche.
h. Deu~e/He branche.
La deuxième, exclusive-
ment cutanée, longe le ten-
don du long uechisseur
propre du pouce, croise la ~Ct't's de la région pahna.u'e, brunches superficieltes.
face antérieure de l'articu-
i.branche aML6ricurcdn radta],avec 2~scsra)ticauxdcbifurca[.icn.
hition métacarpo-phalan- 3. uot'f médian. 4~ son rameau cuLanc pahnairc. o, rameau pom'
les ntuscics f.h6nar. 6, 6\ les deux coiia~raux du })oucc. 7, co!h)-
~ienne et vient former le t6raLcxtct'ttC de f'indcx. 8~ trotte commua du colla~t'a) iht.cruc du
c~a~'a~a~MM'e e.r<e)'Ke t'index cL du coUaL~rat c\~erttc du jitëdma. 9. t-rouc commun dn coita-
Mrat intGt-ne du niëdius cL du cottatut-ai externe de i'annutait-c. 10, nct-f
(<M du premier totHbricaL )),ncrfdudcuxiôntc[ombt'tcat.–i~, ncrfcubit-at.
~OMCe. <3, sa branche profonde, aycc Ht', soti rameau pour les musc)cs h\po
c. 7'?'o{Më?He &)'aMC~e. thcnat';H, sa branche sujKu'uocuc. 1;), nerf du pafmatt'c cutané.
!6, ana~t.omose avec le m'dian. t7, U'onc commun du cottaUh'at ult.cruc
La troisième suit un trajet dct'ammtairccLdu coUa~t'at cxio'nc du pcUt doi~L 18, coHa~ra)
inicmc du pct.it, doigL;
analogue et vient, sur le
<;(*)te interne du pouce, constituer le coMc<e')'a~ palmaire
de ce doigt.
tM<e)'He
d. QM~Mte~tc~e.–La. quatrième, légèrement oblique en bas et en dehors,
croise la face antérieure de l'adducteur du pouce, fournit un filet au premier lom-
bt'ical(Ke?'dMjO?'ewte!OMt~ca~)et se porte sur le côté externe de la première
phalange de l'index. Là, elle se divise en deux rameaux l'un, antérieur, qui forme
le co~c<('~p<~K<M'?'e e.c<e?'Me <~e <M~ea*; l'autre postérieur, un peu grêle, qui
constitue son coMa<a~~o?'s<e.c<e?'Ke..
e. CtM~M~Mte &ra:Kc/t<°. –-La. cinquième descend verticalement en avant du
deuxième espace interosseux, donne un filet au deuxième Iombrical(Ker/'d'M
t<CM~eMte /ow&?'<'c<ï~) et se bifurque, a. la racme des doigts, en deux rameaux
secondaires, qui sont destines l'externe, a.u cûte interne de l'index; l'interne, au
côte externe du médius. Chacun de ces rameaux, arrive à son doigt respectif, sp
t)ifurque,\à son tour, pour former le efMa<e?'(!f<~Ma~'e et le co~a~'C!~ dofsa~.
f..S't.xtetH.e b?'f(McAe.–La sixième se porte obliquement vers le troisième espace
interosseux, reçoit une anastomose du nerf cubital (yoy.c.e nerf) et se bifurque.
a la racine des doigts, en deux rameaux l'un, externe, forme le co~<e?Y~jo~
MKM?'e M:<efMe dM m~tMS/ l'autre, interne, constitue le' caH<ï<ë?~J~~
e.K<e/'7te ~e ~'aMMM~M'e. Comme précédemment, chacun de ces'deux collatet'aux
palmaires fournit le coltateral dorsal correspondant.
1~ RËso~ë, le nerf médian, uerf mixte, fournit des rameaux musculaures et des
rameauxcutanes:
a. Le?'a)heaMa; MMfscM~M'ës innervent 1° tous tes muscles de la région anté-
rieure de r~ant-bras, à. l'exception du cubital antérieuret des deux faisceauxx
internes du nechissëur commun profond des doigts, qui reçoivent leurs nerfs <)u
cubital 2~ les deux premiers lombricaux et tous les muscles de l'eminence thena)',
a t'exception de
l'adducteur du pouce et du faisceau interne du court Ûechisseur.
6. Par ses ~aMMaMa? CM<aKcs, il tient sous sa dépendance la sensibilité de !a
peau I" de réminence thénar et de la région palmaire moyenne 2° de ta fa''<'
palmaire du pouce; 3° de la face palmaire et de la plus grande partie de la fi)('f
'd'u'saie de l'index; du médius et de la moitié externe de l'aanutairc.
HÉSL'tiHI)UKEnrMH[)iA.\
t!u'U<;u)aircs.
K.supérieur du rond pronateur.

r..M,< ~H.muscu)airesa.pour.. ~P~e.


rondpron.tteur.

Itrur~rhe,e
j
t.. t..M
fR.muscutan'cspost"pour
it.

~.interosseux.
cutané patmaire.
t.
~pct.tp~)m:urc.
."ech.supo'hcietucsdojgt.s.
.))cch.propi'cduLpo"CH.
pour. 1()~f]c(;h.con))n.p['ot.dcsdo~ts.
1j llech. couun, hrol rlcs rlcit!ls.
"'l'

(K.dci'abductcurduponce.
,'t"<ducou['U)echisscu)'dupouce(faiscea.uextcrn('.

f
(N. de t'opposantdu pouce.
t2'
2e &<t"coH:t)ëra.)patu):ure.
Gr·. IlecCOllalé.ralpalmmre.
6X* t<2*Ko)tatër:d palmaire.
;K.dupremier tombrica!.
b.c/<M/<«M~
terrriinales
h~. i>cz~ie%e, t'c~~M~n~ma~et~M~~M~d~~L
jt .N.dudeuxie)ue]om].))')ca).
f~e~~ '4°co)iat,era.tpalmaire et te coUatëratdorsat.
~5''co)tateratpa.)maircet:.ccQUat(iratdorst).L
.e<:RoUatcra)pa.hna.h'cet,6''coiiiitei'a.tdot's<iL
(,e ~<'co)ia,tcratpa!u!aireet7''coiiatcraidMsa.).
Variétés. .t'ai vu plusieurs fois les deux racines du médian unies pur une anastomose
obUt)ue,sin)jde ou niu)tipte. J'ai vu ëgatcnlent ces deux racines ne se réunir qu'à ia pa.rt.ic
moyenne du bras et même, une fois, au niveau du coude.–Sur-ies rappels va.ria.btesdesl'aciuM ~<
(!u médian avec [es vaisseaux, voyez t'intéressant traçait du professeur QAi.Ot!~ in ~emc;'ic
.(c.'a'/<f!;<t f/: Bu<o.f/); t878, t. VfU, p. i!3. 20 fois sur KM, )e médian, au bras, passe en arricre
de rartëre numera.!c (GKunR!:), au lieu de passer sur sa face antérieure. On 't'a vu shue en
dedans de t'artere daus toute sa longueur. Le nerf médian fournit parfois un rameau vascu-
ja.ire&.I'a.rtérë cubitale. Je l'ai vu, dans un cas, perfore au pli du coude par l'artère cubitale et
jeter sur la face antérieure de ce vaisseau deux nietstrès courts et très grêles. –Dana un autre
cas, le médian se partageait, a la partie moyenne de l'avant-bras, en deux branches d'égal
VL~ume l'externe fournissaitles rameaux musculaires de l'êminence thénar, les nerfs des deux
premiers lombrieaux et les quatre premiers collatéraux; l'interne donnait deux anastomoses au
cubital et se terminait par les trois derniers collatéraux.
Le médian s'anastomose assez souvent et à des niveaux divers avec le musculo-cutané et le
uerf cubital (voy.cesnerfsp.68Set p. 697).
Le rameau destiné au fléchisseur propre du pouce envoie des filets au radius. Le nerf inter-
osseux fournit, de même, quelques filets au périoste,soit du radius, soit du cubitus. Ce nerf
interosseux peut, a~travers le ligament interosseux radio-cubital, s'anastomoser avec la branche
postérieure du radial. CRuvE'uuER l'a vu une fois traverser le ligament interosseux, arriver à la
région postérieure de l'avant-bras et perforer de nouveau ce ligament pour venir se distribuer
M carré prbnateur. Le rameau cutané palmaire envoie parfois un filet au muscle palmaire
cntane.– G-tUBERavule troisième collatéral palmaire se détacher du médian a l'avant-
Iras et perforer le muscle fléchisseur superficiel avant d'atteindre la région palmaire. –U
arrive très fréquemmentque les branches digitales, soit du médian, soit du cubital, soient tra-
versées par les branches artérielles, issues de l'arcade palmaire superficielle (voy., au sujet de
ces boutonnières, HARTMANN, B:<<e<a Soc. <MM!< 1888).

E. NERF CUBITAL
1° Origine. –Le nerf cubital (A~. M~œrM des anatomistes anglais eL allemands)
se détache de la racine interne du médian, un peu au-dessous du brachial cutané
interne (fig. Sel, 8). Il tire ses fibres du dernier nerf cervical et du premier nerf
dorsal. C'est un nerf volumineux, un peu moins volumineux cependant que le
médian, s'étendant, comme lui, de la région de l'aisselle à l'extrémité des doigts.
2" Trajet. Suivant à partir de son origine un trajet verticalement descendant,
le nerfcubital(fig. 882, 863 et 8S8) longe le côté interne du bras, comme le médian,
mais sur un plan un peu postérieur. Arrivé à l'épitrochlée, il passe en arrière de
cette saillie osseuse et descend à la face postérieure du coude, jusqu'à l'extrémité
supérieure dé'Tadiaphyse du cubitus. Là, il contourne d'arrière en avant le côté
interne de cette diaphyse, gagne ainsi la face antérieure de l'avant-bras et descend
alors verticalementjusqu'à la région du poignet, où il se termine en se bifurquant.
3° Rapports. Dans ce long trajet, le nerf cubital présente des rapports très
importants, que nous examinerons successivement, comme pour le médian, dans
l'aisselle, au bras, au coude, à l'avant-bras et au poignet
a. DaMs 7'~MseMf (fig. 882,3), le cubital chemine entre l'artère axillaire, qui
est en dehors, et la veine homonyme, qui est en dedans. Recouvert, en avant, par
le grand et le petit pectoral, il croise, en arrière, le sous-scapulaire d'abord,
puis les tendons réunis des muscles grand rond et grand dorsal. Dans cette
première portion de son trajet, le nerf cubital est très rapproché du médian
it n'en est pour ainsi dire séparé que par l'artère, qui est placée entre les deux.
h. /iM &)'as (fig. 882, 3) le nerf cubital présente tout d'abord avec l'artère hume-
raie les mêmes rapports qu'avec l'axillaire illongelecôtépostéro-internedu
vaissfa.u. Puis, ge portant, un peu en arrière, il s'en sépare et s'en Répare de plus
en plus au fur et à mesure qu'elle s'éloigne de l'aisselle au niveau de répitro-
ctilëe, nous le savons, les deux organes sont séparés l'un de l'autre par toute
l'épaisseur de l'os. Dans sa traversée brachiale, le nerf cubital occupe la loge du
triceps. M est en rapport en arrière, avec le muscle vaste interne, dont les
faisceaux, l'entourent d'une façon plus ou moins complète en avant, avec l'apo-
névrose inter-musculaire interne (t. I, p. 786), qui le sépare du muscle brachial
antérieur, dé l'artère numérale et du nerf médian.
c. ~K coM~e (fig. 883,10), le nerf cubital est situé au fond d'une gouttière
(~OM«!ere ept'<)'6c~~o-O~C)'a)MeMMe)/ qui est formée p&rt'epitrochl~
par l'olécr&në en dehors. Il chemine là entre les deux faisceaux d'origine du
muscle cubital antérieur. Une petite bandelette fibreuse, transversalement étendue
del'olécràne àrépitroclilëe (&aKde~eMe~~roc/~eo-o~crNm'<?KMele sépare la
passant, que
peau. Nous avons déjà vu (t. I, p. 788), et nous le rappellerons ici en
cette bandelette, que l'on considère à tort comme une portion de l'aponévrose
antibrachiale, épaissie a ce niveau pour protéger le nerf, n'est que le reliquat
d'un muscle épitrochléo-cubital, disparu chez l'homme, mais normal chez un
grand nombre de mammifères.
d. A f~MH<a~ (Qg. 883,~)0), le nerf cubital repose, en arrière, sur lé fléchis-
seur profond des doigts d'abord, puis sur le carré pronateur. En avant, u est
recouvert, dans la moi'tié supérieure de l'avant-bras, parle muscle cubital anté
rieur. Dans la moitié inférieure ou dans le tiers inférieur de J'ayant-bras (cela
varie suivant les sujets), le nerf, s'étant dégagé du muscle cubital antérieur, che-
mine maintenant sur le côté externe de son tendon; il n'est plus recouvert alors
que par l'aponévrose anti-brachiale. Nous ajouterons qu'à 8 ou 10 centimètres au-
dessous du pli du coude, le nerf cubital est rejoint par l'artère cubitale, qui l'accom-
pagnera désormais jusqu'au poignet, en longeant constamment son côté externe.
e. ~iM poignet (fig. 885,'i2), le nerf cubital, restant~upernciel tandis que 'le
médian devient profond, passe en avant du ligament annulaire anter~
carpe, dams une coulisse qui lui est propre (voy. t. I, -ug. S81), entre le pisiforme,
qui est en dedans, et l'os crochu, qui est eu dehors. L'artère cubitale est toujours
situéesui'soncôtéexterne.
4° Distribution. Le nerf cubital, comme le médian, fournit au cours de son tra-
jet, deux ordres de branches, des branches collatéraleset des branches terminales:
A. BRAKCHES COLLATERALES. Dans son trajet brachial, le nerf cubitat n'aban-
donne aucune branche collatérale. A l'avant-bras, au contraire, il fournit de nom-
breux rameaux, que nous grouperons de la façon suivante des rameaux articu-
laires, des rameaux musculaires, un rameauanastomotiqueet un rameau cutané,
qui est le nerf cutané dorsal de la main.
a..RatMeaMa* o'CM~ïM'es. Les rameaux articulaires, en nombre variaMc
(deux ou trois ordinairement), mais toujours fort grêles, se détachent du cubital
à son passage dans la gouttière épitrochléo-olécranienno et se perdent dans les
parties avoisinantes de l'articulation du coude.
b. AtïMteaMa? MUMCM~M'es.– Les rameaux musculaires naissent un peu au-
dessous, mais à des hauteurs variables. Ils se rendent aux deux muscles cubital
antérieur et ftéchisseur commun profond des doigts. Les ?'sM~Ma? du cubital
<:M<e?'<etH', au nombre de deux ou trois, pénètrent ce muscle par sa face profonde.
L'un d'eux peut être suivi jusqu'à la partie inférieure du corps musculaire.– Le
)'<MM~aM ~u /?ec/t~oM)'p?'o/'oMf~ tantôt simple, tantôt double, chemitie quelque
temps à la face antérieure du muscle, puis disparaît dans_ son épaisseur.11 ne
se distribue qu'aux deux faisceaux internes du; fléchisseur, les. deux faisceaux
externes étant innervés par le médian..
c. A~tMeaM <:MSS<OMK)<~Me. Le rameau anastomotique se sépare du cubital un
peu au-dessous de la partie moyenne del'ayant-bras. Il se di'yise ensuite en deux
filets un,/Me< CM<aMe (fig. 849,10), qui perfore l~aponévrese au-dessus du poignet
et s'anastomose avec le brachial cutané interne; un ~e<t)MCM~M'e, qui se jette
surl'artèrecubitaleetseperddanslespal'oisdecevaisseau.
d. ~e?'i?<(<aMe ~Q~sa~ dé lamain. Le nerf cutané dorsal de la main se détache
ducubi~Sjtroisou quatre travers de doigt au-dessus du poignet. Se portant
ensuite en~bM, en dedans et en arrière, il contourne le cubitus, en passant entre
la face interne de cet os et le tendon du cubital antérieur, et arrive à la région
postérieure;~ oa il se divise en trois rameaux (<tg. 862,3). On les
distinguëenraïnea.u interne, rameau moyen et rameau externe
Le ~SMMM~jie~e longe le bord interne de la main et vient former le nerf cot-
JatérâL ~dorsal~ interne du
peUidoigt.
Le ?~!e~ ?9 après
avoir i'o~rHiq~e!qùes~
à ta: pèa~ région :dor'
sale de ila.main. se dirige
vers l'extrémité inférieure
du quatrième espace inter-
osseux. Il se termine ià, en
fournissant le collatéral dor-
sal externe du petit doigt
et en envoyant un petit bou-
quet de filaments à la peau
qui recouvre la face dorsale
du la/première phalange de
t'annulaire.
Le ?'aMteaM e.;c<e?'He s'a-
nastomose, vers l'extrémité
supérieure du deuxième ou
dn troisième espace inter-
osseux, avec l'une des divi-
sions du nerf radial et se
porte ensuite vers l'extré-
mité inférieure de ce même
espace, où il se~termine en
envoyant quelques filets
très grêles, -d'une part.à~la
face dorsale de la première
phalange dë~ l'annulaire
(cote e.K<e~e), d'autre part
à la face dorsale de la pre- Fig.556.
mière phalange du médius Branche superficieUe et branche profonde <~u cubtta.1.
'(c()<e'tM<e)'He).' De
~Mt~s~h~M~~c~l~sa~a~
~a 11, co)Mhtc"daMS-Iaîlgnrcpr~c~dcute:(p. C9,)). –,t2,ncrfcubitat,

B. BRANCHES TERMINALES.
m' son ratuotut
cic~c,
les musoïcs tiypot.ti6a&r. i~ 5~ b''Miche sùperft-
iS, ncrt' du pa!nta~~ e~mt~ i!~ ~~i~j~&sG avec !s M~mn..
–'17, h'onc 'commun du ~coHat~ral int.ût'nc de rmmuta.h'e~ eL du coUai~rai
externe dn pGJLit. doigt.
Le nerf cubital, avons- t8, coUat;6rat.;i.nt.ct'Medu :~cttt doigt.
iu~rosScdx', avec lU', sa ternunaisott'au.cat'pc.
It~ nerf
20, Mcrt' du ~'oisicmc
nous 'dip plus liâ'ut) ~se'- di- tombrical. 2t, nc~'f du q~ah'~nto ~Ot~brihat.23~ rmucau pour les
tntët'bsscux~– ~S, ramoau pour Fadducf.Gur du pouce.
vise, au~ niveau du poignet,
en deux branches terminales. Ces deux branchée se distinguent, d'après leur
situation, en branche superficielle et branche profonde.
a. B)'6[Mc7teSMpe)'/tCMMe.– La branche superficielle ((Ig, 556,) 4~ se poi't.e vertr-
catement-en bas, en suivant, comme son nomJ'indique, un trajet tout su.perncieL
Peu après son origihe, ellé fournit quelques rameaux très grêles, qui se rendent à.
la peau de l'éminence hypothénar et au palmaire cutané, quelquefois aussi au
court fléchisseur du petit doigt. Puis, elle se partage en deux branches secondaires,
l'une interne, l'autre externe.
La branche Mt<e?'Ke croise obliquement l'éminence hypothénar et vient former le
MM'coMa<e?'a!~pa~MaM'etH<e)'Me~Mpe~t'<(i'o!~<.
La&raKcAe e.K<e?'M<?, plus volumineuse que le précédent, descend en avant du
quatrième espace interosseux et se divise, au niveau de l'extrémité inférieure de
cet espace, en deux rameaux: un rameau interne, qui va former/le coHoi~'a~
pa~HaM'e iiite~n*e'~
palmaire, ej?<o'Ke~MNe~ à~;2~e'eedernier sedétache
rameau qui
rameau~externe, le nerf
constitue le Co~s<a<
collatéral
~s~cK~e Mt<erMe aS M!S~De ce dernier rameau se détache le nerf collatérai
dorsal correspondant. Un peu au-dessous de. son origine, la branche externe
que nous venons de décrire fournit un petite rameau anastomotique(ug.S8S,'t 6),
qui se dirige obliquement en bas et en dehors et se jette, apre$ un court trajet.
dans la sixtgme'branche du médian. De~ cette anastomose partent (ARLOtNG et
TmpiER) quelques ramuscules cutanés et vasculaires.
b. ~'otMcAejoro/'OMde. –La branche profonde du cubital (fig. 8S6,13), plus volu-
mineuse que la précédente, est exclusivement musculaire. Elle prendtordinaire-
ment naissance sur le côté interne du pisiforme,
quelquefois un peu plus haut. De là, elle. se dirige
obliquement en bas, en arrière et en dehors,
traverse les insertions supérieures du courtHc-
chisseur du petit doigt, contourne en dehors et
en bas l'apophyse uncifoMtie de l'os crochu et
débouche, en quittant cette apophyse, dans ta
région palmaire profonde. Elle se porte alors de
dedans en dehors, en croisant les extrémités su-
périeures des métacarpiens et en décrivant dans
son ensemble une longue courbe à concavité
dirigée en dehors et en haut c'est l'eade He;
oeMse~a~MM'e du cubital.
Cette arcade ne fournit aucun rameau par sa
concavité, sauf quelques filets articulaires, extrê-
mement ténus, qui se perdent dans les dine-
rentes articulations du poignet.
De sa. convexité, au contraire, se détachent des
rameaux fort nombreux, qui sont en allant de
Fig.55' dedans en dehors 1° des rameaux pour les trois
Râmeaux moteurs de l'éminence muscles sous aponévrotiques de l'éminence hypo-
hypothénar. thénar (fig. 887), l'adducteur, le court fléchis-
i.jjtia~ufmc.– 9,tipoph]scuMCirorme seur et l'opposant du petit doigt ces rameaux se
de l'os crochu.–3, ligament annutaire séparent ordinairementdu tronc nerveux entre le
antérieur du carpe. 4, nerf cubital avec
4'sabraochcsuperficieUe;4"6abranchc pisiforme et l'os crochu; 2° deux rameaux tou-
profonde. –S. patmaire cutané. 6, court.
abducteur. 7, court fléchisseur. 8, 8', jours très grêles, pour les deux derniers lombri-
opposant.'

reçoivent leurs nerfs par leur face, n


caux
1'" _'1 '1les-1
superficielle, _9_
_7
contrairement aux deux premiers, qui
deux derniers
-'1 -1-
lombricaux
reçoivent les leurs par-leur face profonde 3° des rameaux pour les trois interos-
seux palmaires et les quatre interosseux dorsaux 4° des rameaux pour l'addu.
.teur du pouce (ng. S54,7) et pour le faisceau interne (faisceau profond de quelques
auteurs) du court fléchisseur du pouce nous savons déjà que le faisceau externe
ou superficiel de ce .muscle est innervé par le médian. Ces derniers rameaux'
destines à remmenée
hypothénar peuvent être considères comme les filets termi-
naux de la branche profonde du cubital.
RAUUER signale encore, comme émanant de ta branche profonde du cubital, un
t-ameau très grêle, qui perfore, avec l'artère, le premier espace interosseux et
vient s'anastomoser, ù. la face dorsale de la main, avec l'un des rameaux dorsaux
du radial.
ËN-RESUME, le nerf cubital fournit, comme le médian, deux ordres de rameaux,
des rameaux musculaires et des rameaux cutanés:
?. Ses)'aweaM.BMtuscM~M'es innervent 'fàl'avant-bras, le cubital antérieur
p! les deux faisceaux internes du fléchisseur commun profond des doigts; 2° à la
main, les quatre muscles de l'éminencehypothenàr, les deux derniers lombri-
caux, l'adducteur du pouce, le faisceau profond du court fléchisseur du pouce et,
tous les interosseux tant palmaires que dorsaux.
b. Ses ~Mte~M.r cutanés président la sensibilité de la peau '1° ,de la moitié
interne de la région dorsale de la main 2° de Féminence hypothénar; 3" du petit
doigt 4" de la moitié interne de l'annulaire.

XËSHMEDUKK~'CumTA),

BM))c/ie~co</a<ë)-a<M. H.
a). Branclcescollalér·celes. j
a;.
°'
H.M'ttcuttures.
muscul¡ures,

jR.a.nastomotique.
pour,
P°"'
,anast;oinoticue.
(,
< )/2 antérieur.
t)6chis.
cubital comm.
1/2 Iléchis, comy, profond
profond des dOigts,
doigts.

~cutané dorsat. ~ca.rpiensetmëta.carpiens.


cutanédorsal ;9.et~coUa.terauxdorsMx.
n. du palmaire cutané.
~B)'.sttpc)'C!<'M<anas{.avectemédi!in.
Bi-. siipei-ficielle
) H'9" et.tO'coUa.terauxpa.hua.tres.
lel'mjnales.
Br~Mc/t~ <e;'HM?Mt<e;
b). BI'(l!!ches n. des muscles hypothenar.
j' Il, des 3~ et 4'lombricaux.
~u.des3cet4*tombrica.ux.
~B<p''o/'o;!t/e.n.desmterosséux.
yn. de l'adducteur dù pouce.
u.du court f)échisseurdupouce(fatsc.int.).
Variétés. Le nerf cubital est parfois renforcé à son origine par un filet surnuméraire, qui
provient de ta septième cervicale ou bien de la racine externe du médian (QuA)N). W. KxAUSE
(~t't'/t. f. Anat. M. P/tys., 1864) l'a vu se réunir au brachial cutané interne par une anastomose
ansiforme située à 6 centimètres au-dessus de t'épitrochtée. tl passe quelquefois en avant de
repitrochtée (GRUBER, ZucKERKANDL). TuR~ER (A'a<. /tM<. Jiet~ew, t864) l*a vu envoyer quelques
lilets au uéchisseur superficiel des doigts. On l'a vu fournir trois filets aux trois faisceaux
internes du fléchisseur commun profond. Je l'ai vu, deux fois, fournir leurs filets aux trois
derniers lombricaux. -Il peut innerver, de même, le premierlombrical (W~LSOK). Lorsque te
mnscte épitrochléo-cubital (t. I, p. 783) existe, ce muscle reçoit un filet du nerf cubitaL– Dusieurs
fois, j'ai vu les branches cutanées terminales du cubitat former, en avant de t'ëminence hypo-
thénar. ]'n véritable plexus. Dans un cas, que j'ai observe en ~887. le cubital fournissait au
tiers supérieur de t'avant-bras un tong rameau, qui descendait a la région palmaire et s'y tai-
sait en quatre filets le premier pour le nerf médian, le deuxième pour la branche superficielle
du cubital, les deux autres pour les deux lombricaux internes.
VtLLAR (BMM. Soc. <MM< 1888) a vu, à la partie moyenne de l'avant-bras, le médian et le
cubital s'envoyer mutuellement une anastomose.
Assez fréquemment (une fois sur trois ou une fois sur quatre), les deux nerfs cubital et médian
s'anastomosent au tiers supérieur de l'avant-bras. Cette anastomose, située entre tes muscles,
<-pitrochtéens et te fléchisseur commun profond des doigts, présente du reste des variations indi-
viduelles fort nombreuses elle est simple ou complexe, transversale ou oblique, volumineuse
ou réduite à un filet fort grêle. Sa signification physiologique est encore fort obscure et cette
signification varie certainement suivant les cas.
L'anastomosepalmaire du cubital et du médian peut se détacher du tronc du cubital avant sa
tbifurnation. Elle peut manquer.–Par contre, elle peut Ètre~doUbte.EtIepeut être dispo-
.sëeenv, en Y ou former, entre les deux nerfs, 'un veritaMe p)exus.– Je rar vue plusieurs fois
traversée par une artère digitale ou tneme par l'arcadepalmaire superficielle.
Assez sou vent, la branche profonde du cubital s'anastomose, au niveau des muscles hypothe-
nar, avec le rameau que le médian envoie au fais.
ceau externe du court Nëchi~seur du pouce. Der-
nièrement, j'ai vu cette'anastomose iormeë'par un t
véritable plexus.–Ûans un cas observé par RiOHE, j
le nerf du premier lombrioals'a.naatoinosaK. avec
un rameau de la branche profonde du cubital.
Sur la face dorsale de Ja.rnain,]e;cubita:lpe)[)
suppléer )e radial ou, vice versa, être remplace'par
lui (voy. !}fM~'«~, p. 702~, n

~F' N)':RF.HAt):tAL'
Le nerf radial (6g.2~t, S~,6)' es!
l'une dés branches les plus cpnstdérablësdn
plexus brachial il n'a d'égal, à ce point
de vue, que le nerf médian, qu'il surpasse
quelquefois en volume. Du reste, comme )''
médian et le cubital, il s'étend depuis )p 1

creux de l'aisselle jusqu'à l'ext.rémitéinfc-


rieure des doigts. 1

1° Origine.Le radial naît,, à la part ie


postérieure du plexus brachial, d'un tronc
qui lui est commun avec le circonflexe et à
la constitution duquel concourent à la fois
les cinq branches du plexus. Le nerf radial
tire plus particulièrement ses fibres (tes
sixième, septième et huitième nerfs cervi-
eaux, quelquefois aussi du cinquième.
2° Trajet. -Immédiatement après son
origine, le radial se porte obliquement en
bas, en dehors eten arrière. II sort, de
l'aisselle au 'tivea.u'de son. angle posters-
externe et s'engagé alors dans ta gouttière
de torsion de l'humérus, qu'il parcourt dans
toute son étendue. Il longe ensuite le bord
externe de cet os, le contourned'arrière
en ayant, en perforant l'aponévrose inter-
musculaire externe, et arrive ainsi au pli du
Fi~8. coude, o(t il se termine en se bifurquant.
)

-Le nerf circonflexeet le nerf radial, vus a


la face postérieurede l'épaule et du bras. Le radial contourne donc l'humérus,a k)
i nerf sus-scapulaire. 2, ucrf circonneM, avec manière d'une demi-Spirale, d'où le nom de
3, !c nerf du petit rond 4. son rameau cutané de MM'y MMMCM/0-sjon'~ que lui donnent les
l'épaule 5, 5, ses rameaux de~oïdiens. 6, nerf
~adiaL avec 7, rameaux de la longue por~on du tri-
8, rameau du interne du
anatomistes anglais, QuAM et GRAY cntt'c
ceps vaste 9, rameau vaste
externe et de i'ancouc; <0, son rameau cutànc ex- autres.
terne.–tt, nerf cubital, i2, artère scapulairc E
snpericure. ~3, artère c'rconnexe postérieure.
3° Rapports.
Le nerf ràdiarsotermi-
nant. au pli du coude en tant que troncneryeux, ne nous présente que deux
portions/une portion axiHàireet~ une porHon brachiale..
a. DsMS~MSe~e (Sg. 986,2), le radial est profondément placé en arrière de l'ar-
tère axillaire, qui le sépare du médian et du cubital. Il repose tout d'abord sur le
sous-scapulaire, puis sur les tendons,réunis du grand dorsal et du grand rond.
b. ~M &?'s~ le radial occupe successivement la face postérieure ou plan d'exten-
sion et; laface antérieure ou plandetlexion. –~M'7~ /(:ceFos~t'eM~(fig. 888,6),
il chemine dans la gouttière de torsion, en compagnie del'artërehuntéMtle; pro-
fonde et des veines homonymes. En dehors de lui, se trouve le yast.e externe; en
dedans de lui, le vaste interne. La longue portion du triceps le recouvre et le
sépare de l'aponévrose superficielle et de la peau. 'S'M~ ~ace<x?!<e?~'eM?'e
(fig. 889,1), le radial chemine dans une gouttière profonde, qui est formée en
dedans par le brachial antérieur, en dehors par le long supinatëur et le premier
radial externe. Il repose directement sur la face externe de l'os et se trouve
toujours accompagne par l'artère humorale profonde et ses veines.
4" Distribution. Au cours de son trajet, le nerf radial fournit ~ux ordres de
hanches des branches collatérales et des branches terminales
.4. BRANCHES COLLATÉRALES. Depuis son origine jusqu'à sa bifurcation, le nerf
radial fournit butt branches collatérales,
savoir (fig. 558) le rameau cutané interne,
les rameaux de la longue portion du triceps,
le rameau du vaste externe etdel'ahconê,
ic rameau cutané externe, le rameau du bra-
chial antérieur, les rameaux du long supi-
nateur et du premierradial externe.
a..R~HK~M CM<NKe M!<e?'K<?. Le rameau
cutané interne (fig. 549,3) se sépare du
radial à la. partie supérieure du bras au
moment ou le tronc nerveux va s'engager
dans la gouttière de torsion. D'abord sous-
aponévrotiqu.e, il perfore bientôt l'aponé-
vrosc brachiale et se distribue, par plusieurs
)!k'ts, à la peau de la région postéro-interne
du bras. L'un de ces filets descend ordi-
nairement jusqu'au voisinage de l'olécrane.
b. ~MHteaMa; de la ~OK~Mepot'<:OKdu h~-
ce~s. Ces rameaux sont destinés, comme
!cur nom l'indique, à la longue portion du
triceps brachial. Au nombre de -trois ou
quatre, ils se distinguent en ~HteoiM~SM~e-
qui pénètrent le muscle à sa partie
?'!etM~,
supedeure et en rameaM.B ~t/ër~Mt's, qui
descendent jusqu'au voisinage de son tendon Le nerfradial au pli du coude.
~tccranien, ~nerfradiat.–2,sabranchcdcbifurcat.[onj)os-
du vaste M!<e)'He. t.6rtcurc. sa branche de bifurcation aut~ricurc.
c. ~Ye?' Le nerf du 4, ticrf du long supinatcur. 5, nerf du nrcfnicr
radial externe. 6, nerf du deuxième radial externe.
vaste interne se perd dans l'épaisseur de ce –7)iicrt'ducou[~S).)pinatcur.–S,pct.it,ranieau
muscle par des filets toujours multiples. destine au brachial anLerieur. 0, nerf muscuto-
cutan6 (sa branche cutanée).
De ces filets, il en est un que l'on pourrait
appeler long fllet du vaste M~e~'He et qui descend verticalement en bas le long du
!wrd interne de l'hmnërus, le long du nerf cubital par conséquent, pour ne
pénétrer dans le vaste interne qu'au voisinage du. coude. Ce dernier filet s'accole
parfois au nerf cubital d'une façon tellement intime qu'on pourrait le prendre, au
premier abord, pour une anastomose jetée entre le radial et le cubital.
d. A~M'y du vaste ej~e~Me e< de <'<M!COMe. Ce rameau (fig. 8S8,9), remar-
quable par sa longueur, se détache du tronc nerveux dans la gouttière de torsion.
Après avoir fourni plusieurs filets au vaste externe, il vient se terminer dans
le muscle anconé.
e..S~MKMM cutané ea~'MC. Le rameau cutané externe (fig. 5SO,4) se sépare
du radial dans la partie mférieure de la gouttière de torsion.- Il perfore le vaste
externe et l'aponévrose brachiale au niveau des insertions supérieures du long
supinateur et se distribue, par des
filets descendants, à. la peau de la
région postérieure de l'avant-bras.
f. JRsM~esM dM brachial aH<e)'!eMr.
Le rameau du brachial antérieur
est un filet fort grêle (fig. 8S9,8), qui
se détache du radial au moment ou
celui-ci arrive à la face antérieure du
bras. Il se perd dans les faisceaux les
plus externes du muscle brachial anté-
rieur. Ce rameau, qui n'est signale, ni
parCRuvEfLHtER, ni par HmscHFELD, ni
par SAPPEY, est pourtant à peu près
constant je l'ai observe, pour ma
part, avec une proportion de 78 p. iOO.
g.V< «'M /OM~ SMpM!<!<<?Mr.–Le
nerf du long supinateur naît au même
niveau que le précédent ou un peu
au-dessous. Il se porte obliquement en
bas et en dehors, et vient se terminer
à la face profonde du long supinateur.
h. Ao'y~M jM'eMMer r<MM~<e)'Me.
Ce nerf se détache du .radial un peu
au-dessous du précédent. Il se distri-
bue au muscle premier radial externe,
qu'il pénètre par sa face profonde.

B. BRANCHES TERMINALES. Un peu


au-dessus de l'interligne articulaire
Branche postérieure du radial vue sur le côté du coude, le nerf radial (ug. 559) se
externe du coude. partage en deux branches terminales,
tronc du radial. 2, sa branche an~ncuyc. 3, sa
branche postérieure. 4, filetdestiné au brachial antérieur. l'une antérieure ou cutanée, l'autre
–5,ncrfdutongsupnïatcut'6,)icrfduprcmtcrt'adial
externe. 7, nerf du second radial exteruc. 8, nerf du postérieure ou musculaire.
court supinatcur. 9, nerf de rc~tcnseur commun des
a. ZPMMC/M po~J~'eîM'e ou MM&CK-
doigts. tu, nerf de t'extcnseu'' propre du petit doigt.
H. nerf du cubital postérieur.–t2,netf destiné aux ~M'<°. La branche postérieure, la
nutsc)cs profonds de la face postérieure de l'avant-bras.
plus considérable des deux, tire ses
fibres du sixième et du septième nerf cervical, quelquefois aussi du huitième.
Presque immédiatement après son origine, elle fournit un~rameau au deuxième
radial externe (M~'y <~M ~eM.r!eM:e ?'6~:<~e.c<e~M). Se portant ensuite en bas, en
dehors ou en arrière, elle perfore le court supinaieur, auque). eUe envoie plusieurs
rameaux (He?' ~tf COM~ sMpMïs~Mf), con-
tourne en spirale le col du radius et arrive
ainsiala face postérieure de l'avant-bras,
entre les muscles de la couche superficielle et
tes muscles de la couette profonde.
La, la branche postérieure du radial fournit
(fig. 560 et 861) un nombre considérable de
rameaux, tous musculaires. Les uns, ?'a-
HïeatM? po.!<ë~eM)'s, se dirigent vers les trois
muscles de la couche superficielle, l'extenseur
commun des doigts, l'extenseur propre du
petit doigt et le cubitat postérieur. Les
autres, ra~eûfM.r <Mt<eWeM~, se distribuent aux
quatre muscles de la couche profonde, le long
abducteur du pouce, le long extenseur du
pouce et l'extenseur propre de l'index.
Après avoir fourni ces nombreux rameaux
musculaires, la branche postérieure du radial,
considérablement amoindrie, s'engage avec les
tendons de l'extenseur commun des doigts
sous le ligament annulaire postérieur du carpe
et s'épanouit, sur le dos de la main, en de
nombreux filets articulaires, qui se perdent
dans les articulations radio-carpiennes, car-
pienues et carpo-métacarpiennes. D'après
RuotNGER et R.AUCER, ces filets articulaires peu-
vent être suivis, le long des espaces inter-
osseux de la main, jusqu'aux articulations
im'tacat'po-phalangiennes.
b. Branche c~M<e~e~(re OM ctt<aHee. La
branche de bifurcation antérieure du radial
(fi~. oë3, '19) beaucoup plus petite que la pré-
cédente, comprend des fibres qui proviennent
du sixième nerf cervical, quelquefois aussi du
cinquième ou du septième. Cette branche, des-
tinée exclusivement à la peau du dos de la
main et des doigts, descend verticalement, en
bas, en dedans du lung supinateur et des Fig.oCL
radiaux, en dehors de l'artère radiale, qui es!, iït'aucho postérieure du radtal, vue a la
fOt'e poa~CFien?û de rQv~t-~n~.
venue la rejoindre. Elle croise ainsi successi-
(tu radiât. 2, nerf du vaste externe
ynient les insertions radiales du court supi- c(, t,det~rouc
faucon~. 3. pcti~ H)et pour te b'~chiat
mdcur, du rond pronateur et du uëchisseur nnt~cictu'. 4, nf'f du long supin~tcut'.
S, no't' du pt'ctnicf t'adid externe.– b''annhc
<~
superuciel des doigts, qui la séparent du posl6)'icu!'f du radia!, d~bouchftnt la fact'
n.
postérieure de l'aum~-hras. 7, ncrfdef'extct)-
radius. Arrivée au tiers inférieur de l'avant- scu)' commun des doi~~s. 8. uct't'dc t'cxtcnsctu'
du petit dojs't. nerf du cu~~ai pos-
)"'as, eUe s'anastomose, comme nous l'avons propre
t~ricur. 10, ncft du ton~ abduc~urdn pouce.
–~), ïK'rt' <!u com't. c'xtcnsom' du pouce.
v'i, avec une division du nerf musculo-culanc. neri' du inug cx~uscu'' du pouce. nerf
dolextonscur
)'nis, obliquant en dehors, elle contourne le tc'rmntatp propre de t'indcx. )4. brauchc
pour te carpe. t~ nerf cubital, met'
''adius, perfore l'aponévrose antibrachiale le rau\
tti. sa tu'auchp out.an<e dorsate.
«or~amx des doigts.
i7, cot.tat~-
long du boi'd postérieur du long supinateur et se divise alors en trois rameaux,
que l'on distingue en externe, moyen, interne (Hg. 862, 4)
a.~OHeaMex~e. Le rameau externe, continuant la direction du nerf
qui le fournit, longe le bord externe de la main et vient constituer le MO'y co<-
latéral dorsal externe du pouce. il abandonne parfois, tout près de son origine,
un titetàl'eminence thénar. Ce/<7e< <Ae'K<!WeK, bien décrit par LEjARS('t89()) se
distribue en partie a la peau de l'éminence thénar, en partie au muscle court

avoir ainsi une double innervation.


abducteur du pouce, qui, recevant d'autre part un rameau du médian, se-trouve

b. 7t!smesM Mto~eM.– Le rameau moyen descend en arrière du premier espace


interosseux et se subdivise lui-même en deux Stets un filet externe, qui forme le
M~co~a<ë?'a< ~o)'saJM!<e~tedM pOMce un Rtetinterne, qui s'épuise en filaments
très fins dans là peau qui recouvre la face dorsale de la première phalange de
l'index.
c.~a~eaM xK<e?'Me.– Le rameau interne enfin, après s'être anastomose comme
nous l'avons déjà vu(p. 69S) avec une-division du nerf cubital, abandonne quelques
filets très grêles & la peau du dos de la main et se partage ensuite en deux filets
terminaux. Ces deux filets, se séparant à angle aigu, se portent, l'un vers la racine
de l'index, l'autre vers la racine du médius, et fournissent chacun un pinceau de
ramuscules a la peau qui recouvre la face dorsale de la première phalange de ces
deux doigts.
EN RESUME, le nerf radial, comme le médian elle cubital, fournit des branches
musculaires et des branches cutanées:
a. Par ses C~KcAes mMSCM~M'es, il innerve 1° tous les muscles de la région
postérieure du bras 2° tous les muscles de la région externe et de la région posté-
rieure de l'avant-bras; ~unmuscte de l'éminence thénar, le court abducteur du
pouce (pas constant).
b. Par ses ~'<a;HC/tes cutanées, il préside a la sensibilité de la peau '1° de la partie
postéro-interne du bras 2° de ta face postérieure de l'avant-bras (partie moyenne
seulement) 3° de la moitié externe du dos de la main 4° de la face dorsale du
pouce 8° de la face dorsale de la première phalange de l'index 6" de la face dor-
sale (moitié externe seulement) de la première phalange du médius.

XESL'MËUL'XEHFRADtAL
/r.cutanëmterne.
tn. du triceps etdei'ancotM.
collatérales.
a.<))'<.t)ic/<e.!co<ta<et'atM.
a). IJmncltes <r.ct)tan6externe.
L.,
<r.dunr!tch)a.i~nterteur.
fr.dutongsupinateur.
r. du premier radial externe.
r.dudeuxietneradiatexterne.
.r.ducourtsupinateur.
'tr.
pour tous les muscles de la région postc-

j~
13r·.
t rieuredet'avant-bras, excepté l'anconé.
fr.articuiaires.
b). B)Y/t)c/;M <<w:Ma/M.
pour le court abducteur du pouce.
tr.ca.rpiensetmetacarpiens.
t.r et 2" coUateraux dorsaux.
Variétés. Le nerf radial peut, pour gagner la face postérieure du bras, passer par le qu.i-
dri)atère que suit le circonflexe, au-dessus du grand rond par conséquent. «'ai vn phjBieurs
fois le nerf radial donner un rameau au muscle sous-scapulaire. U envoie un petit rameau
au trou nourricier de l'humérus. Le rameau de la longue portion du triceps fournit un filet arh-
culaire a ta capsule de l'épaule (W. K)tAL.sE). Vu-t.AK (BxM..Soc. <tt<~< t8M a vu le radial
émettre un rameau qui, après un certain trajet, se bifurquait l'une des branches se rendait au
vaste interne l'autre se fusionnait avec le nerf cubital. Le nerf de 1anconc est décrit connue
provenant du nerf du vaste externe (C~uvEu.mM), du nerf du vaste interne (HË;<[.E', de la branche
terminale postérieure du radial (LuscKHA). KnAUSE estime que ce muscle reçoit deux rameaux
l'un, supérieur, qui vient du tronc du radial, en empruntant l'un ou l'autre des rameaux des
vastes; l'autre, inférieur, qui émane de la tranche postérieure du radial. Du nerf de l'ancone
se détache un rameau articulaire pour le coude (LAKGEK). On a vu la branche terminale anté-
rieure double. Cette dernière branche peut fournir un rameau a ta paume de la main.
Sur le dos de la main, la branche antérieure du radial peut être remplacée, en partie ou même
quelquefois en totalité, par les nerfs voisins le musculo-cutané, la branche postérieure du
j
radiât et même le cubital, que ai vu dans un cas s'avancer jusqu'au côte interne du pouce.
l'ar contre, la branche cutanée du radial peut, plus importante qu'à l'ordinaire, se distribuer au
quatrième doigt ou même au cinquième, prenant ainsi la place du cubital. J'ai observé deux faits
de ce genre dans le premier cas, la branche dorsale du cubital s'arrêtait a la racine du petit
doigt et ne prenait aucune part & l'innervation des doigts; dans le second, elle se terminait sur
te côte interne du petit doigt, en constituant un dixième collatéral très grêle.

G. NEUFS COLLATHXAUX HRS nO!GTS

Chacun des cinq doigts reçoit quatre rameaux nerveux qui cheminent verticale-
ment le long de ses bords et que l'on désigne, pour cette raison, sous le nom de
Me)'/s coM<~e}'aMa'; des doigts. De ces quatre nerfs, deux sont principalement des-
tines a. la face antérieure ce sont les collatéraux palmaires, que l'on distingue,
d'après leur situation, en collatéral palmaire interne et cotlatéral palmaire externe.
Les deux autres se distribuent à la face dorsale ce sont les collatéraux dorsaux,
que l'on distingue également en coDatéral dorsal interne et coDatéral dorsal
externe,
1° Collatéraux palmaires. Les coUaf.éraux palmaires tongent, tatéralement
les tendons tlëchisseurs et se partagent, au niveau de la dernière phalange, en
deux filets terminaux l'un antérieur, qui s'épanouit dans la puipe des doigts
l'autre, postérieur, qui se ramiiie dans le derme sous-unguéal. Chaque cotlatéra)
palmaire s'anastomose, en outre en avant, avec le deuxième coDatéral palmaire.
du doigt auquel il appartieut en arrière, avec le collatéral dorsal correspondant.
2° Collatéraux dorsaux. Les collatéraux dorsaux s'épuisent, en filaments
très grêles, sous la peau qui recouvre ta face dorsale des doigts.
3" Provenance des nerfs collatéraux des doigts. Ce mode de distribution
générale des collatéraux étant connu, il ne sera pas inutile de rappeler sommaire-
ment quelle est leur provenance
a. Les co~a<e?'aMa? palmaires étant au nombre de dix, les sept premiers, en
allant du pouce au petit doigt, proviennent du médian les trois autres sont
fournis par le cubital (fig. S55 et 886).
t~. Les coMa<e?'<MM; dorsaux sont également au nombre de dix. On admettait
autrefois, et quelques classiques admettent encore aujourd'hui, que les cinq pre-
miers sont fournis par le~'adial, les cinq derniers par le cubital. Les recherches de
IlsxLE (~Vo'MeM~e/M'e, 't8T3, p. 499) et de RicHELo'r (/t?'c/t. de ~A)/s<'e~o</t'e, 1875,
p. '116), conurmées aujourd'hui par la plupart des anatomistes, ne nous per-
mettent pas d'accepter cette formule comme parfaitement exacte. Les deux collaté-
raux dorsaux du pouce proviennent bien du radial; de même, les deux collatéraux
dorsaux du petit doigt émanent du cubital et descendent, comme sur le pouce,
jusqu'à la phalange unguéale. Mais, pour les trois doigts du mi)ieu, index, mé-
dius et annulaire, l'innervation est tout autre. Les rameaux dorsaux, collatéraux
dorsaux tout rudimentaires, que le radia,! et le cubital envoient à ces (.rois doigta
(fig. f)C2), se distribuent exclusivement à la facûdorsalede la pre.miÈre phalange et
ne dépassent pas Qu ne dépassent que très peu l'articulation de la première pha-
la
lange avec la seconde. Les rameaux destines face dorsaJe de la deuxième c<
de la troisiëme .phalange véri-
tables collatéraux dorsaux de ces
trois doigts du miUeu, sont four-
nis par les collatéraux palmaires
correspondants par le médiau,
pour~ rihdex'.e~Je~faédiu&n~

'1;
le media.n 'encore, ~pour~Ja.cût.c
externe de l'annulaire; ;?&((;
cubital, enfin, pour IçcûM.: in-
terne du même doigt, (Cg; 86~
~etS64).
4° Mode de terminaison des
collatéraux des doigts, seosibi
lité récurrente.– Nous venons
de voir que chacun des 'doigLs
reçoit- quatre nerfs collatéraux,
deux pour la région palmaire,
deux pour la région dorsale. Si
nous'nousen tenions à ces sim-
ples données .fournies ~paf le
scalpel, nous en conclurions que
chaque nerf collatéral se distri-
bue à une région, det.ermméedc.s
doigts et que chaque doigt pos-
sède, en conséquence, qua.t.rc
territoires à innervation indé-
pendante.
Nerfs de ta face dorsale de tanmia. Les recherches expérimentales
)'a<tieaux cuLaues de la face dorsdlc de t'a~utt.-bras.
nmscuto-cutatt~3,tt<'rfcuhitat.–4,nc]'t't':)diat.–5.anasto-
5, nct'f d'ARLo~G et TnfpiER (/t?'c/t. de
mose ca~'c ces dcnic uerfs. Ci, eoUa~rat do~'Ëa~ intct'nc du i)C~L ~/t?/si:o~o~te, ;m69, p. 33 et. 30~
doigt. co)!at.<t'a)dorsal externe dupoucc.–fi~t'atneauxpro-
\'pt[an~ d'une branche jtatmairc dit c~hitai. 9, 9. ra- sont en opposition formelle avec
tneaux provenatit des branches palmaires du tn~dian.
de pareilles conclusions. Ces
expérimentateurs sectionnent, sur le citien, l'an des quatre collatéraux qui se
rendent à un doigt. Cette section devrait, ce semble, entraîner la paralysie dans
un quart de la peau du doigt. Or, il n'en est rien aucun changement ne sur-
vient dans la sensibilité. La section de deux nerfs collatéraux la modifie à peine.
Celle de trois nerfs collatéraux ne fait que l'atténuer et il faut, pour l'abolir
entièrement, sectionner à la fois les quatre collatéraux. L'enseignement qui
découle de ces expériences est que le champ de distribution des nerfs collatéraux
est beaucoup plus étendu qu'on seraittentc de le croire avec les seules données
de l'anatomie descriptive. Chacun d'eux, soit par ses rameaux directs, soit parles
rameaux anastomotiques qu'il jette sur les nerfs voisins, couvre de ses ramifications
terminales toutes les parties du doigt et, comme corollaire, chaque partie du
doigt, si minime soit-elle, reçoit des fibres nerveuses des quatre collatéraux.
Les expériences d'ARM))N& et TtUftER ont mis en lumière ce deuxième fait que,
forsqu'un nerf cutané de la main a été sectionne, le bout central et le bout péri-
phérique sont l'uu et l'autre également sensibles. Toutefois, cette sensibitité du
bout périphérique n'est qu'une sensibilité d'emprunt, appartenant en réalité aux
i'dets nerveux voisins. EUe s'explique nettement par la disposition anatomiquc
suivante au moment de se terminer dans les téguments des doigts, les nerfs col-
)atéraux jettent sur les nerfs voisins un certain nombre de leurs fibres, iesqueHes,
se réfléchissant sur elles-mêmes et suivant un trajet récurrent, remontent vers les
centres.. Il s'ensuit que, lorsqu'on excite le bout périphérique d'un nerf sectionné,
) excitation rencontre dans ce bout périphérique un certain nombre de libres, qui
ont conservé leurs relations avec la moelle et qui, comme telles, sont capables de
i.) recueillir et de la transporter par un chemin détourne jusqu'aux centres récep-
teurs. C'est delà seMSt'&?7! t'ëcM?'?'eH<e tout a fait analogue a celle que MAGE~DiE
a constatée depuis longtemps sur les racines antérieures des paires rachidiennes.
Cette explication anatomique n'est pas une simple hypothèse et les fibres récur-
rentes existent réellement. ÂRLO~c. et TRtptER, en euet, examinant, un mois après
l'opération, les deux bouts d'un nerf sectionné, ont constaté la présence 1° dans
le bout périphérique, d'un certain nombre de libres nerveuses restées saines
dans le bout central, d'un certain nombre de fibres dégénérées. Ces fibres ne
soit autres que nos fibres récurrentes, qui ont dégénéré dans le bout central
parce qu'elles ont été séparées de leur ganglion spinal, qui est leur véritable
centre trophique, qui, au contraire, sont restées saines dans )c bout périphérique
pm'ce qu'elles ont conservé leurs relations avec ce même ganglion spinal.
Si l'existence des fibres récurrentes sur les nerfs de la main est un fait anato-
mique nettement établi, il est impossible de rien préciser en ce qui concerne leur
terminaison ultime. Tout ce qu'on peut dire, c'est que la sensibilité récurrente est
d'autant plus prononcée qu'on se rapproche davantage de l'extrémité terminale
des nerfs. Elle s'atténue graduellement au fur et à mesure qu'on s'éloigne des
doigts et, déjà au pli du coude, elle n'existe plus. Aucune de ces fibres ne remonte
<tonc jusqu'aux centres. Il est probable qu'après un certain parcours, variable
p'nir chacuue d'elles, elles se séparent du nerf qui leur avait servi momentanément
de substratum et qu'elles viennent alors se terminer dans les téguments.

§ [If.– RÉSUME DE L'fNKERVATIOK DU MEMBRE SUPËRiEUR

ijemembre supérieur ou thoracique reçoit trois ordres de nerfs 1° dcsHet'/ss


MSCt~<Mfes, vaso-constricteurs et vaso-dilatateurs,qui se distribuent aux vaisseaux
et qui, en réglant l'apport du "a"~ tiennent sous leur dépendance ta catorHication
et ta nutrition 20 des He?'s moteurs, qui se terminent dans les muscles (le la vie
<)<' relation et qui président aux mouvements, si varies et si importants chez

rhomme, du bras, de l'avant-bras et de la main; 3" des He?'s sensitifs, enut),


affectes à la sensibilité.
1° Nerfs vasculaires. Les nerfs vascutaircs forment autour des artères de
tiches ptexus, portant le même nom que tes vaisseaux sur lesquels ils sont situes
et qu'ils enlacent de ieursmaiites it'régulières. Ces nerfs proviennent en majeure
)':u'tie du plexus sous-clavier (voy. <??'aMe! sy~pa<A~Me), lequel a son tour tire son
'n'iginc du ganglion cervical inférieur. Mais, au fur et à mesure qu'ils s'éloignent
de leur lieu d'origine, les .plexus perivasculaires sont bien certainement renforces
par des iitets a.dd'itionne)s, qui se détachent, sur des points divers, des différentes
branches du plexus brachial..('ai déjà signalé plus hautte filet vasculaire que )~'
jierfmusculo-cutané envoie a Fartëre humorale et qui se rencontre chez l'homnh'
dans une proportion de une fois sur six. Des tHets de même nature se détachent.
a. F avant-bras, du nerf cubital et, du nerf radiât et se jettent sur les artères homo-

nymes. J'ai vu dans un cas, comme je l'ai déjà signale plus haut, le nerf médian
traversé au pli du coude par l'artère cuhitate et. fournissant a. ce vaisseau doux
filets a ia. fois très courts et très prêtes. J'ai rencontre auss) assez fréquemment, .1
la région palmaire, dos uietsncrveux très ténus qui se détachaient des brattch<'s
palmaires du médian ou du cuhitatct se terminaient sur tes artèrcs'digit~BS.
Quelle est la nature de ces rameaux que les nerfs du systÈme céréËr~
jettent, au cours de leur trajet, sur les artères voisines? Vpnt-its se terminer dans
-les ûhres tisses de ces artères et, dans ce cas, les so!)icite~t-)i'sa se contracter on
bien excrcent-Ds sur eUes une innucnce d'arrêt? Sont-ce,a.u.contrau''e,' des nerfs
sensibles, transportant continueHement aux centres méduUaircs ou pénphéfiqucs
des sensations de pression intra-vasculairc et réglant ainsi, par voie réflexe, )ps
circulations locales? Nous l'ignorons complètement seule, l'cxpérUQentaUon
physioiogique pourrait résoudre teprobièmc.
2°Nerfs moteurs. –Les muscles de Fépaute, dubras, det'avant-brasetdc!.)
main reçoivent leurs nerfs du piexusbrachiai.
/tr PROVENANCE DES DIFFERENTS KERFs MUSCUL.URBS. Le tabteau suivant indique,
pour chaque muscle; ic mode d'origine de son nerf:

l°De~oMe.
2°.StM-eptttetf~
L–MUSCLES CE L'ÉPAULE

<i..S~
n. circonflexe.
3''SoM-<~M!CMx.
Pe<t<t'ond'
G~M~w~
u.sus-scapuia.it'e.
n.sus-acapultm'e.
40 n.cit'contHexe.

~i~.
n.dugrandrond.
fn.superient'dLtsous-sco.pufa.irc.

~B~
dusous-sMpu).ire.
H.–MUSCLES DUUHAS
a. Région antérieure.
t°~o)!<yt«'pot'<to;t[<tttt(;<;jps. n.musculo-cuta.në,
t!<'CoK)'<epo<'hott[<tt6t(;~M.
3'Cot'(teo-&t'ac/tM< n.muscuto-cutane.
n.musculo-cuta.ne.
t~i~M~P~M~
'BL.t'a.dta)()'<M):.f<ccMM!)'e).
~.Re~ieNposteMettro.

2'«s<et)t<e<'Me.
!<'t.o)tf;M('po)'<t('!t(<t<<)'teep~
X°y«s<ee.<;<e<')te.
n. radiât.
n. radial.
n. radial.

t'f.MusCt.ESDEL'AVAKT-SRAS


~~<pa~
1<'7!û't<x'o/«!<eKt'
2'<~Mf/pN'~Mu'e.
~CM&MM~
r.

a. Région antérieure.

o°7''Me/t<SA'eM<'cowM!M):«pe<iCte~ n.me'nan.
1,'lécltisseev· ,(n:ot<t('<e<~tf' n.~u~n.~
6°7'Y<'c/tMMtfrcommM)tp<'ofo)t~'
n. médian.
n.tiiëdian.
n.media.ti.
ii.cubit.ai.
cubital.
<Mo:<iee~e N.medtati.
'!<f'c/tt.Me«i'p)'opt'e(/(tpoMCf'
8''Ca~'<)~'ow<<eM; n.tnediem.
u.m<;dian.

~MM. b. Région
t°E..t'<e)Met<)'coM))tM)t~M<<o"
2"t;<Kt!('M<'p)'op)'et<tfpe<t<~o<
3"C«~a<~o~'t<'M<
5°jLoHf/aMKC<('M<'(/t<pot«'< n. radial.
fi" Co<M'<SMe«!'<poMe<
T'JLo)t~e.t'<<)MM)'<<Mpot<c< n.radial.
S''B.<eM<'M/'pf'op)'f~e~'tn~ea!
radial.
postérieure.
n. radia).
n. radia).
n. ratlial.
)). radial.
n. radial.

)°~oHj?j'M~«/e«/ c. Région externe.

2''Pf'<'m:c'')Y«<(t;<e..M<et'<t< n. radial.
n. radial.
3''DeM:e<)teiv<(<)'a~e.~<'r<:e. n.radiaL
4" CoM''<~Kp~<~<<'«; n. radial.

)V.–ML'SCLKSnE).AMA''<
a. Région thénar.
t''CoMt'<a!&«'«C<fMt'~i<pO!«;<'f~t.~(H~)
~C~M~~Mr~~w~e~
(/'aMcef<«<e. n. médian.
n.cubi~).
X''Op;)Ma'!<~ftpOMce.
4'<MM<<<;uf-d«poi<cc. n.mÈdian.
n.cubitn).
b. Région hypothénar.
)"P~!nMt)'<'CM<<:(nf;
2't<c<eM'</t<pe<!<dot'y< n.cuLbi~).
n.cubitat.
i!°CoM!f'c/tMseM)-~«pe~<a'o!.?< nL.cubita).
4'0~'o.MM<!</Mpe~~</Ot.< n.cubita.).

c. Région palmaire moyenne.


)o~'ei)Mf't~o))~We<tL u. médian.
'2"PeH;K:eme<'oM6)'!ca:<
3"7'0!eH!f'~OM<cf~ u.utëdian.
n.cubit.at.
4"Q«a/te))!e<o)t:&)'[ca<
!)"Jn<e)'OMe«~'pa/ntHt)'e~
n.cubi),a.).
n.cubita.).
6"/7:<e/'<')Met<<<o~'«MA' n.cubita.).

jK. RÉSUME. En résume, le nerfcM'coH/~e.Ke se rend a deux muscles de l'épaule,


t'; dcttoïde et le petit rond. Le' nerf )'?<&< innerve tous les muscles de la région
postérieure du bras, ainsi que tous les muscles des deux régions postérieure et
externe de l'avant-bras. Le nerf )MMSCM<o-CM<6mese distribue aux trois muscles
de la région antérieure du bras. Le nerf med~M, à son tour, innerve tous les
muscles de la région antérieure de l'avant-bras, à l'exception du cubital antérieur et
des deux faisceaux internes du fléchisseur commun profond des doigts. Il innerve
.mssi, à la main, les deux premiers lombricaux et tous tes muscles de l'éminence
thcnar, moins l'adducteur du pouce et le faisceau interne du court ftéchisseur
dn ponce. Le nerfcM& enfin, innerve tous les autres muscles, c'est-à-dire
a t'avant-bras, le cubital antérieur et les deux faisceaux internes du ftéchisseut-
cummnn profond des doigts la main, tous les muscles de l'éminence hypo-
pouce, le faisceau interne du court fléchisseur du pouce,
thénar, t'adductcur du
tes deux derniers lombricaux et tous les interosseux, soit patnmires, soit dorsaux.
C. NERF FLËcmssEUR ET NERF EXTENSEUR. Mais le mode de distribution des
nerfs' t
moteurs du membre supérieur peu être ramené & ~ut~e formute. hcaucdup p.)us
Mimp!e. Mn c(Ïet, tes trentre-trôis musctcs du bras, de ~'avant-bras et de ta mai)),
considérés & un point de vue générât, peuvent être divisés endeux groupes. Le.
uns se disposent )a face postérieure ou dorsale du membre et produisent des
)nouvoments d'extension, dont in supination de i'avant-bras n'est qu'une variété
ce sont tes MMSc/e.! ~MpuM<o'e~<ensetM's. Les autres, antagonistes des premters.
s'étaient a la face antérieure ou ventrale du membre et tiennent sous teur depen
dance tes mouvements de ftexion, dontia pronation de l'avant-bras n'est encoct'
qu'une variété: ce sont les MH(sc~esp)'oM~<o-/Mc/ttSsetH's.

Mte?M~?'esMpe)'eMt\ Le deuxième groupe muscuiaire


te muscuto-cutané et par Je cubitat. Mais ces trois
est
De ces deux groupes muscutaires, te premier reçoit ses nerfs du'radia!, qui
'devient amsi le ~sr/SMp<MS<o-e~<eKxeMr on tout simptement le M~

nerfs
M
dccupent~
te môme ptan superuciel. De plus.. !e cubital et le musculb-cutaae~se détaGhent t'un
lirrr
r

..<'<: t'autre du médian et nous pouvons pai~faitemeijt, rattachant ces trois nei'fs:a unIl
seui et mémcsystème, considérer te médian comme [e tronc prineipai.ie muscu]u-
cutané et le cubitat comme deux branches cotfatérates de ce tronc nëî'veux.L'a.n.)-
tomie comparée justifie pieinement un teUe synthèse. L'innervation du grouj~'
muscutatre pronato-nectusseur se trouve ainsi ramenée a i'umt6 tous tes muscie.s
qui le constituent reçoivent leurs rameaux nerveux du ner~médi&u, qui devient
ators ip Me)' ~'OMa<o-ëc/nsseM)' ou, tout simptcment, !e MM' ~c~MsetM* ~M
M!<?M&?'C~Mpe?'MM?'.
A.U tota), rinner\'a.tion motrice du membre supérieur ëe réduit a cette formuif
aussi simpte que précise tous les rameaux desttnës, aux muscles proviennent <)<'rlo.
deuxtroncs nerveux
<ï. L'un. ]e Me?' e.:c<e?M<?M?' (nerf radiai), occupe te ptaupostérieui' ou dorsat'iu
membre et innerve tous )es musc)es qui. eft se contracta.n~ produisent rextcnsion
ou la supination;
b. L'autre, te Me?'?ecAtsseM)' (nerf médian avec ses deuxbranct''es prihcipatcs,
!e cubital et le nu<scu)o-cutané).chemine sur le ptau antérieur ou yentrat du
membre et se distribue a tous les mnsctcs qui, au point de vue foncti.onnét, se rat-
'a
tachent f!exion ou a la pronation.
~° Nerfs sensitifs. Les nerfs sensitifs se rendent sur tous les points ou ii
des impressions a rccuciHir dans (es os, dans le périoste, dans iesmuscics eux-
mêmes, sur les aponévroses, sur les )igame<its~ sur les séreuses articulaires, dan~
la ~jau. De tous ces nerfs, les pius importants, ceux qu'i) est )e plus indispensabtc
de connattre, sont bien certainemc:.t les nerfs cutanés. Chacun d'eux se distribue
a une partie déterminée des téguments, qui constitue ce qu'un est eûnvcnu d'ap-
peler son <e~o:re. Ces territoires cutanés de l'innervation sensitivo sont fort
no fi''t'eux et il convient de les étudier séparément sur l'épaule, au bras, a i'avaut-
tu'as, au poignet et a ta main (voy.Mg.S63 et 564).
A. ÉPAULE. La face antérieure de t'épautc t'cçott ses nerfs de la branche sus-
acromiate du ptcxus brachiat (1). Sa face postérieure est encore innervée, dans s.).
partie tou'" ."upéricurc, par cette môme branche sus-acromtate (~) dans sa partie
moyenne et dans sa partie inférieure, eHe reçoit ses nerfs du circonflexe (2).
F. BRAS. Le bras nous présente quatre territoires, que nous distinguerons,
d'après tour situation, en antérieur, postérieur, interne et externe
a. 7'en't<o~'e <:M<eWeM)'. Le territoire antérieur ufrupc la parti'' moyenne <i"
la face antët'ieufe du bras et répond assez cxactt'nx'ot aux timih't- (tu toost'tt'
biceps c'est le territoire du nerf brachia! cutauf interne (4).
h. y'6t't'!<<Mfejc'os<~WeM)'. Le territoire po-.jerienr revêt, de «x'-toe, ta furm''
est,innerve par l'accessoire du brachial cutané interne (3'), anastomose, comme on
le sait, avec les rameaux perforants du deuxième et du troisième intercostal. Ce
territoire descend jusqu'à i'épitrocblée.
C. AvAN'r-tiKAS. l'avant-bras, nous avons tout d'abord deux grands terri-
A
toires celui du brachial cutané interne (4), occupant te cote interne de l'avant-
bras celui du musculo-cutané (8), situe sur !e côte extcrne.~L'ùn et l'autre remon-
tent en haut un peu au-dessus du pli du coude et descendent en bas jusqu'à )a
région du poignet.
Le territoire du brachia) cutané interne et le territoire du musculo-cutané se
rejoignent en avant le iong de la ligne axiale du membre. En arrière, au contraire,
ils sont sépares l'un de l'autre par une zone ou bande longitudinale, qui reçoit ses
nerfs du radiât et qui constitue un troisième territoire, le territoire radial de
l'avant-bras (1) U fait suite, en haut, au territoire radiai du bras et se continue,
en l)as, avec le territoire radial du dos'deia main.
D. PoiGNET ET MA[N. Les territoires nerveux du poignet et de ta main doivent
être examines séparément a la face patmaire et a la face dorsale
a. Facepa~H&M'c. A la face palmaire, tout d'abord, nous avons doux terri-
toires seulement celui du médian en dehors (7',7'), celui du cubitaf en dedans
(8,8'). La (imite séparative de ces deux territoires est assez bien indiquée par une
ligne légèrement oblique, qui partirait du milieu du poignet et aboutirait a l'ex-
trémité libre de l'annulaire en suivant la ligne axiale, de ce dernier doigt. M con-
vient d'ajouter que, sur l'émineuce thénar. Je médian est très souvent remplacé.
en totalité ou en partie seulement, soit par )c musculo-cutané, soit par le tiiet thé-
nurien du radial.
b. Face ~orsa~e. A la face dorsale, nous retrouvons encore le médian et k
cubital. Mais à ces.,deux nerfs vient s'en ajouter un troisième, le radial (6"
ce qui porte a trois le nombre des territoires sensitifs de là face dorsale de la main
et des doigts. L'étendue respective de chacun de ces territoires est la suivante
Le te~wiloi~'e (<M
I,e <e)'?'t'<o~'e d2c~czcbilal
cM&:<a< (8) comprend dans
(,bj colnpl'encl' (aans ses
se5 limites lnoili(einterne
limites la moitié interne du düs
clil dos
de la main, le petit doigt tout entier et une partie seulement de l'annulaire et duIl
médius sur l'annulaire, il occupe la prentièrc phalange et la moitié interne des
dcux autres sur le médius, la moitié interne seulement de la première phalange.
Le <e?'W<o:?'e aM?'aa<a< (6"), à son tour, s'étend sur la moitié externe du dos de
la main, sur le pouce, sur la première phalange de l'index et sur la moitié externe
seulement de la première phalange du médius. 11 convient d'ajouter (ceci peul
avoir son importance eu c!iui<pLM') que, sur le dos de la main, le territoire du radial
et celui du cubital se pénètrent plus ou moins, daus !a plupart des cas, au niveau
de Icur~ points de coutaet sur la ligue médiane, je veux dire qu'ils sont scpf))'
!'uu de l'autre, non pas par une simple ligue, mais plutôt par une zone mixte,
innervée à la fois par le cubital et le radial. La largeur de cette zone mixte varie
beaucoup suivant les sujets ZAXDER a vu plusieurs fois la peau de la région dor-
sale de la main être innervée a la fois par les deux nerfs précités depuis son bord
radial jusqu'à sou ))ord cubital.
Le <e)'?'~o~'e du Mtec~'aM (7), enliu, fort réduit, comme nous le montre la ligure 564,
est limité aux trois doigts du milieu et occupe, sur ces doigts, les régions res-
pectéfes par le cubital et par le radial, c'est-a-dirc l" sur l'index, le dos de ia
deuxième et de la troisième phalange 2" sur le médius, le dos également de la
deuxième et de la troisième phalange 3° sur l'annulaire~ la moitié exterueseule-
ment de ces mêmes phalanges, ta moitié interne appartenant au territoire dtt
cutntat.

AnTtCLHtV
NE)<FS)r<TKt«:()ST\tX
)'7~'<ti!C~Co a'~e't'/cfo-M ~M t< 2°, 3< 4. :i' G' T~ 9", t0s, f i~ Her/fi f/or~atM'.)
<-<

Les nerfs intercostaux, ainsi appels parce qu'ils parcourent d'arrière en avant
les espaces intercostaux, sont constitues par les branches antérieures des douze
paires dorsales. A ta. fois scnsitit~ et moteurs, ils sont destines aux parois du thorax.
et de L'abdomen. Au nombre de douxe, ils se distinguent en premier, deuxième,
troisième, etc., en attantdc liant en bas le premier est situé dans le premier
espace intercosta), te deuxième immédiatement au-dessous de ia douzième cote.
Les nerfs intercostaux présentent des co'ac~ëres ~e'MërsMX', qui permettent de
les comprendre dans une description commune, e). aussi des cs?'ac<e?'es ptM'<t'CM
~'ers qui tes distinguent les nns des autres.

§1. CARACTERES COMMUNS A TOUS LES NERFS )~.TERCOSTAUX

1" Origine. Les nerfs intercostaux prennent ce nom, immédiatement en


dehors des trous de conjugaison, au moment ou les troncs nerveux rachidiens
se bifurquent chacun en une branche postérieure et une branche antérieure. Us
repondent a ce niveau au ligament costo-transversairc supérieur, qui sépare l'une
de l'autre, pour chaque paire dorsate, ces deux branches de bifurcation.
2°Anastomoses,trajet et rapports. –Des son origine, chaque nerfintercostat
abandonne deux fih'ts anastomotiqucs ()'<ïHH coHtHHMM'MM<es)aucordon du grand
sympathique (tig. 607) un /He< ~KpërïCM)' CM 6!SCeH<~M<, qui se rend au gan-
gfion Uioracique situé au-dessus: un /~e< ~H/'e'zeM)' ou a!eseeM<~ïM<, qui se porte
dans te ganglion situé au-dessous. Apres avoir fourni ces deux rameaux, )c nerf
intercostai se dirige en dehors vers ['espace intercostat correspondant. )t che-
mine, d'abord, entre le muscle intercostat externe et la tamc iibreuse qui pro-
longe jusqu'aux corps vertébraux le muscle intercostat interne. Il s'engage,
ensuite, entre les deux musetes intercostaux et conserve cette situation jusqu'à
l'extrémité antérieure de t'espace intercostat, ou il se termine.
Considère dans ses rapports avec les cotes, le nerf intercostat est situe tout
d'abord a e~ate distance de ta cote qui est au-dessus et de ta côte qui est au-dessous.
A)ais,en atteignant !;) rcg'ion de )'<ing)c, il s'innechit en haut poui' se rapprocher
du bord inférieur de la côte qui est au-dessus et il s'accole alors an côte inférieur
des vaisseaux intercostaux, qui cheminent paraHètcment a lui en occupant la gout-
tière costale. On sait que Farterc intercostatc est située immédiatement au-dessus
du nerf, la veine intcreostate immédiatement au-dessus de t'artere (tig. 833, t. l,
p. 733).
3" Distribution.–Dans h'ur tong trajet demi-circulaire autour du thorax, les
nerfsintercostaux fournissent de nombreux rameaux, que l'on peut distinguer en
rameaux musculaires, rameaux, sous-costaux, rameaux anastomotiqucs, rameaux
cutanésou perforants:
RAMEAux MUSGULAfMs.–Très nombreux, t(Utjours très gïetcsotd'unc !on-
i;'uenr très variabte, ces t'anK'aux .so perdfnt dans )cs mnsctes intercostaux intet'ncs
et f'xtcrncs,()ans les soHs-f'ostaux, dans le trin.ngutnu'n du .sternum, dans tes su)'-
(;o-?taux,d:tnsics)uusc)('sdo)'abdp)ncn.
Les qu&trc jtj'cmio'M tto'fs intet'costnux fournissent, en outre (RtEL/ËNDE~), quet-
~ncs filets tt'cs d6)i6s, ([ui viennent se distribue)' aux quatre digita.tions dumusctc
petit dentelé postérieur et supérieur. De
même, les trois avant-derniers nerfs in-
tercostaux (9~ 10~')/1°) envoient des niets
an petit dentée postérieur et inférieur.
D'autre part, iëssi.x.dei'niers nerfs
intercostaux, de pr6ference:tos scptiëmc,
))Ujtième et ouxiÈme, ab:ttidonncnt un
certain nombre (te rameaux au htu.sct<'
diaphi'agnic. Ces râmcnu&phréntques des
nerfs Intercostaux, décrits depuis de.jn
lona;te)nps par LuscHKA (1853) et etudu't
i) nouveau par C;\VAHE (t896)., sont extrê-

mement g)~cs. ))s scd6tachent des bran-


ches ihtercosttdes a.u moment ou ces
dernières vont franchir les insertion-!
costatcs du diaphragme. De la, its se por-
tent vers te muscte~ soit isotement~ soit
en compagnie de petites arteriotes issues
des intcrcostaics. Us se distribuent exciu-
sivcment a (a portion marginale du din-
pbragmej la plus grande partie du mus

B'
St'hcut:~ nxni~r~u~ le mode d on~i~c et de
c)e étant innervée par le uerfphrenjque.
2" RAMEAUX sous-cosTAux. Je désigne
dtsï.rLbuttond'unnerfdorsa). sous ce nom des filets excessivement de-
f. _moelle t';vit_.if~l'c,coupéccn Il'an~l's~ 21 ~raciue~an-
qui, après avoir perforé )e muscte
Hes
h~ripurc. racine post~rifut'c, a~cc !?oti ~angiion. intcrcosta) interne, se portent sur la face
–h'OHeduMCf'fdot'sa).),&:tttttmct!Cj'cstft'icurc.
6. sa branche autoficme ou nerf tt~cico~tid. 7. t'a- interne, soit de la côte qui est au-dessus,
tofau jtCi'fo'ant latéral, a~ce 7'. so" post~ricut';
<t!ct~
7 son filet aMtcrieur. 8, rameau lilet perfura'tt. antérieur, soit de ta côte qui est au-dessous.lis se
:ner S sou met c\ternc 8 son interne.
terminent dans ié périoste, dans !'os.
p)'ot)abtcm('ntnu8sidans)efeui))etparieta)detaplèvre.
RAMEAUX AKASt'OMùri~UEU. )))dépCndammen) ()fS <'aW~ <'OMtH:M~tCC<M<ex
signâtes pll(S
~l~Ilillés itant, qui
pins ~lallt, unissent te-)
(j111 IIIIIS~f.·Ilt nerfs Lilt(.'LGOStilltk
I('~ It(iCfS uiLtercost.au~2lLX gaagtions thoraciques
aux. bai2biiOllS vii`viut;~fliif;s
<tn grand sympathique, q uniques nerfs intercostaux s'anastomosent avec les nerfs
intercostaux voisins a t'aide de petits fitets qui croisent, soit verticalement, soit
ot'tiquement, ta face interne des côtes.
.4° RAMEAUX CUTANÉS OU lis sont au nomht'c de deux pour chaque
t'ERtouAKTS.
nerf: un rameau perforant latéral et un rameau perforant antérieur (fig. 568).
a. R<MMeaM~e?'o?'aK< ~<e?'a/. Le rameau perforant latéral (7) se sépare du
nerf mtcrcostid à tu, partie moyenne de t'espace intercostaL H perfore alors de
dedans en dehors te muscle intercostal externe et se partage immédiatement, après
en deux rameaux secondaires l'un, SM<o'eM?' (7"), qui se dirige d'arrière en
.)\.mtetyieut se distribuer a la peau de ta région anteneut'c du thorax: t'atttrc.
pr~~tCM?' (T), qui se porte eu arrière et s'épuise dans ta peau de la paroi )atera)e.
b. ~aH:eoiM pe?'orsH< aH<ë-
)'eM)'. –Lerameau perforant
;)t)terieur (8) constitue ia por-
tion tcrminaie du nerf inter-
rttstat. Toujours moins consi-
derabie que te précèdent, ce
)'.nueauarrivea[apea.))dans
~'voisinage de tu ligne mc-
diane antérieure et. se pArtagc
int)u6dia,tement!tprp8endcux
m'onpcs de fHet8:dc8 /Me<s
<n<e'Mes (8").; qui se distci-
h)!('tt)à)a.pea,udf')aregio))
nh''dif)ne du tronc; des/t~e(s
c~fo'Hes (8'), qui se portentt
d';)\antçn arrière a ta. ren-
runtre du rameau antérieur
r~'rf perforant latéral et
s'ej~uisent, comme ce dernier.
(bus iapeau de ta paroi an)e-
rh'tu'e du thorax.

H. CARACTERES PAKTtCC-
HEUS DES DIFFERENTS KERFS
f.\TEMCOSTAUX.

1" Premier nerf intercostal.


premier nerf intercostal
Le
se (tistinguc de tous les autres
uttercostaux par sa ténuité rc-
tative. n ne représente, du
reste, qu'une bien faible por-
ti~~(!<! ia première branclu'
dorsaic, ta plus grosse portion
')c cette br&nche se rendant,
renm!f nous !'itVûn-; déjà \-t),
au piexus brachial.
premier nerf intercostat
Le
se caractérise encore par ce
~ttqu'i) n'a, pas de rameau
perforant iatcra!. L'cquiva!ent
'te ce rameau doit être recher-

rameau du premier nerf lombaire, destiné à lu fesse.


h~i'.jC'me.
t[,
quatrième. douzième nerfs intercostaux, avec i!, 3,
tV.
4.
H),
'i'
XU, rameaux perforants latéraux des dea)[icn!F,
)2. leurs filets postérieurs; 3', t~ teurs
'!h't5 antérieurs. i3, tit, perforants anteriem's thoraciques. f4, <t, perforants externes abdominaux. ):i. !5, pcr-
tnr.mts internes abdominaux. i6, nerf médian, i7, nerf muscuto cutané. t8, norf cubitat. )9, nerf brachia!
'"tant' interne et son acccssoir)*. 20, eon anastomose avec le rameau perforant fatera) du deuxième intcreosta).
nerf du grand dentelé.
ch6(Sct[WAf.nE) dans une par(.ic des Htn'es no'vouse~ qui sont.apport.Écs au plexus
brachiai par la branche antérieure de
)apremi<t'cp!))redo)'sa)e et qui vien-
nent s'accoler ensuite au nerf ht'achi~t
cutané iuterne ou a son accessoire:
Envisage au point de vne.desr~n
U'ajetetcIcsa.
trajetet distI'ilnÜiol1" ic
de sa distribution, leprenti,
premier
nerf intercostat contourne )e bord
externe déjà première côte, s'etcad
jusqu'au sternu[n et de [a. s.ed'istrittu~
atapeau.
2° Deuxième nerf intercostal. L'
dauxièt~e nerf intercosta! est .rcm;u'-
qnabtc en ce que son rameau perfof'.int
iatcr.')), au)ieu do se distribuer aux )'
g'umeutsdu thorax, se porte en dehors,
p6nëtre dans l'aisset[e/ s'y anasto-
mose avec l'accessoire du brachiat cu-
tané interne et, finaiernent) s'épuise
(tans ]a peau de la région interne du
bf'as.Nousavonsdeja.Vuquecencrf
envoyait ordinairement (CuNt~Gn'.M)
un rameau anastcmotique a ta b)'i))u'bc
qu), de la première paire dorsate. se
rendauplexushrachiaL
3° Troisième nerf intercostal
Son rameau perforant )atcra) de))ou-
che,. comme celui du nerf prccertent.
sur ta paroi interne du creu~ de t'ais-
scHc. tt abandonne un peUt,i)tctai:t
peau de la région mammaire et vient
se (tistribuer ensuite a ia peau de t;'
face interne du bras., en s'anastunt~-
sant avec !'accessoire du bracbiat cu-
tané interne.
4" Quatrième et cinquième nerfs
interettstaux. Ces deux nerfs se dis-
tinguent par les trois particuiarites sui-
vantcs:l'cuiet postérieur do i~'ur
lerfs intercostaux, vus )atera)emcnt après rameau perforant faterat se distribue a
aMaHon des muscles supcr<icie)s. la face postérieure de t'épaule '2" te
().esmnsc)es intercostaux externes ont pteresCqoesdMts tHet antérieur de ce même rameau e-t
ie? trotsieme. quatrième et cinqttic'Me espaces mtercostaux.
etdcves entiemtHcntdans les autres espaces.)
t. ~,UL.XU,p)'f'n)icr.dpuxi~'Me,troi'i6tHc.douxiÈntcnetrsint('tCostau)L, avcc:l,2,3,4~0.0,7~8,{),<!I.1
leurs rameaux ~crfocau~ tatéraux: < 1\ 3\ 4', 5', ?', 7', ?', H', i0', H', t2',Ïcut~ ramcaux perforants antérieur.
~t. prctH[crMcrf!on)))tm'c,atcct4, son ra~cat) fessier. 1~, ttCt'i n~dian. t6,nn)scuto-cutan6. t7, nerf eu)''
ta~ t8, nerf brachial cutané inLcntC et son acccssoir<?. 19, son anastomose avec le rameau perfora)~ iat~rat <<
dfmif'tnciHtercos~aï.
~cmc au~aif-c.
~f, omhiiie, c, tHusefc grand droit r~s~qu6 en haut. cordon. c,1)OU)-sc. f\ a['0))c-
rosc du ~ra~td oblique, <rign6c en bas.
orincipatcmentdestine a ta glande mammaire et, au mamelon 3" leur extrémité
antérienre, eniïn, fournit, au voisinage dn sternum, quelques filets moteurs an
muscle triangutairc.

5' Sixième et septième nerfs intercostaux. Les sixième c) septième nerfs


intercostaux rentrent dans la description générale. )ts présententcependant, comme
caractères distinctifs, quelques rameaux ptus ou moins grétes, qui se détachent du
tronc nerveux a des niveaux variables et qui se distribuent a la partie supérieur''
d"s muscles grand oblique et grand droit de ['abdomen.
6° Huitième, neuvième, dixième et onzième nerfs intercostaux. Les bni-
(ièrne, neuvième, dixième et onzième nerfs intercostaux sont situés, tout d'abord,
dans ics espaces intercostaux formes par les fausses cotes, entre l'intercostal
externe et l'intercostatinterne. Arrives a l'extrémité antérieure de ces espaces, ils
croisent obliquement tes cartilages costaux, s'engagent alors entre les muscles
larges de l'abdomen, anxquets ils abandonnent de nombreux, filets, et atteignent
ainsi le bord externe du grand droit. La, ils fournissent un vO'eHn'e!' ?'SMte<M< ~e;
/'or<< ~M<e?'~eM)', qui traverse d'arrière en avant te bord externe de ce muscle et se
distribue ensuite a ta peau. Puis, ils pénètrent dans la gaine du grand droit, aban-
donnent plusieurs fitets ace muscle et, (inatement, perforent son bord interne
(<~M;KMMte raH:esM pe?'oraM< SH<e)'<eM?') pour vcuir se distribuer a la peau de la
r<\monmediane de ('abdomen.
Il i'esutte de. la description qui précède que le muscle grand droit de l'abdomen
~t traverse d'arrière en avant par une doubtc rangée verticale de rameaux pcrfo-
)';n)ts, qui sont destines a la peau et qui correspondent, l'un au bord externe dn
muscle, l'autre à son bord interne (tig.S66 et S67).
Quant aux rameaux perforants latéraux des 8", 9' 10" et 11° nerfs intercostaux,
iis perforent le grand oblique avant de se rendre au territoire cuiane auquel ils
sont destines. l)s suivent du reste, pour atteindre ce territoire, un trajet de pins
(.'))ptnsol)liqueenhasctenavaut.
7' Douzième nerf intercostal. Le douzième nerfintcrcostat, auquel nous ne
ruinons ce nom que par analogie, puisqu'il ne chemine pas dans un espace inter-
custal comme les nerfs précédents, mais bien au-dessous de la dernière côte, sort
du canal rachidicn entre la douzième vertèbre dorsale et la première lombaire.
Après avoir envoyé un rameau anastomotiquc au premier nerf lombaire, il croise
('!) avant les insertions costales du muscle carre des tombes, longe te bord inférieur
de ta douzième côte, s'engage entre le transvcrsc et le petit oblique, puis entre te
petit oblique et le grand obtique et se termine de la même façon que les quatre
branches prccedemmentdecritcs.
Le rameau perforant latéral du douzième nerf intercostat se distingue de tons
les autres par son trajet et sa distribution. Après avoir perfore le muscte grand
otdique, il se porte verticalement et) bas dans le tissu cellulaire sous-cntane, croise
la crête iliaque et s'épanouit ators en de nombreux et tongs rameaux, qui se perdent
dans la peau de la région fessièrc.

XÉSUMÉM'L'XXEHFfKTmiCOSTAL

M.~M~M.pour. grandsymp&thique.
~i-fsmtorcostMx voisins.
.périoste.
)),6tMi<;nt<SO«s-CO~<<!tM',pOU)'M.
'ptevrecostu.te.
d).M~c~M
Variétés.
.°' .'intet'costauxihtcmes et externes.
tsous-costaux.
<').7!aMieafM'M;<t'<;«~«)'t'.s',p()nr.surcostaux.
fpetitsdente)('s postérieurs.
'tnusctesdel'aMomen.
fpertot'Mtposto'tcu)'.
Les nerfs intercostaux se divisent parfois en deux rameaux, qui chetninon.tpm:
bêtement dans les espaces intercostauxet se réunissent de nouveau après un trajet pins on
moins long. Les anastomoses'entre les nerfs intercostaux voisins ne sont pas constantes et
sont sujettes & de nombreuses variations. On les observe le ptus souvent (W. KRAUSE) entr~; k
deuxième et te quatrième. Le premier nerf intercostal peut s'épuiser dans les muscles inter.'us-
taux du premier espace etmanquer ainsi de rameau perforantantérieur. –La branche cut.'tnec
fessierb du douxieme nerf intercostal peut être fournie par le premier nerf lombaire dana ce
cas, le rameau perforant latéral du douzième nerf intercostat se distribue aux téguments com-
pris entre la douzième côte et la crête iliaque.– L'anastomose du douxicme nerf intercosi.i)
avec ie premier nerf lombaire est très variable dans son volume et dans sa situation eHc
peut se faire le long du bord externe du carré des lombes ou même dans l'épaisseur do la [~o'oi
.'ibdomihate.

ARTICLE V

PLHXUS LOAiBAfRE
(~8<'<tMC/tM ftM~'MM~M des )°' 2°, 3" e< 4" !M)'/<! <0;M~MH'M.)

-On donne le nom de plexus tomba.irc a, rcnscinbte des .anastomoses que cun-
tractent entre eUes.ava.ntteur distribution po'iphcriquc, les bi'&nches antéricu)'
des quatre premiers nerfs lombaires.
1° Mode de constitution du plexus. –Pour former te plexus, tes quatre n<'t'~
prccites~ au sort-ir des trous de conjugaison, se comportent comme suit (fig 568)
a. La &ra;Mc/~ <Ht<e?'M'Mrec<e la ~'eMMe~'e p~M'e ~oM~~M'e reçoit une anastomose
<)u douzième nerf intercostal et envoie a son tour a la brauche anténeurc de )a
deuxième lombaire une anastomose oblique en bas et en dehors Puis, cite se j),tt-
Lage en deux branches, appelées branches abdomino-genitales.
b. La &?'<ïKC~e aH<ë~etM'c de la deM~zëMte ~OMt&~M'e envoie de même une ib) k'
anastomose a la J~ranchc antérieure de la troisième et se divise ensuite en 'tcu\
branches, qui sont le nerf fémoro-cutané et le gcnito-crurai.
c. I-<a &?'<:MC/te aM<M'MM)'e ~'OMt'eMte ~OM~e, après avoir fourni un raiu(;:m
d'origine au nerf obturateur, poursuit son trajet de dedans en dehors et constitue
le nerf cru rat.
d. La &W!c/!je <M:<M'A~'<'< ~M~e~e ~o?M&aM'e, enfin, se partage en ))'<
rameaux un rameau ascendant, qui rejoint le nerf crural et le renforce; un
rameau moyen, qui n'est autre que la portion principate du nerf obturateur; ux
r. eau descendant, qui se porte vers la branche antérieure de la cinquième pan''
lombaire et se réunit a elle pour constituer le tronc iomho-sacré, l'une des briinchf's
d'origine les plus importantes du plexus sacré.
2" Forme. résulte de la description qui précède que chacune des brancin"<
11
antérieures des nerfs lombaires est reliée aux branches voisines par des anasto-
moses obliques, qui abordent les troncs nerveux ou s'en détachent sous des angtcs
aigus. Comme le fait judicieusement remarquer llmscHFELD, la première branche
s'anastomose avec la seconde tout près du trou de conjugaison; la seconde s'an.'s-
tomosoa.vcc la troisième un peu plus en dehors; la troisième s'anastomose avc'-i·
)a quatrième plus en dehors encore ce qui fait que, dans son ensembtf, le plexus
tomban'e a~ecte !& forme d'un trumgto don!, ta. base repose sur ht coionnc vcrt<
hmte et dont le sommet, répond a t'muon de ht troisième lombaire avec le f'amea))
ascendant de )a quatrième.
3" Situation et rapports. Le plexus tombaire est profondément situé dans
t'angte dièdre que forment les corps vertébraux avec les apophyses transvcrses
t'orrespondantes.i.t est recouvert par le muscte psoas, que la plupart de"ses
branches 6u'6rentes sont obligées de
U'averser pour. se~Mndre~.Ieur champ
de distril}ut)on. Le.l8y~'p Io~-
i~aire est: ,sttu&~ en'd~SSns: et en a.v:int
(te iMi, s~r~a pai'e:Ant6r6-)atet'aIc de~
corp~yert6brw~
4° Anastomoses, -–jjepiex~~ tom-
tiait'e contracta les trois anastomoses
soivantes
s. ft s'anastomose tout d'ilbord, à
s:) partie supérieure, avec le dernier
nerf intercostaL par la hranthe, ci-
(!cssus mcntjonhée~ que ce dernier
nerf envoie au premier nerf lombaire.
n s'anastomose également, a sa
partie inférieure/avec le plexus sacre, `

par le rameau descendant que la qua-


trième lombaire jette dans le nerf
tombo-sacré.. Fi~68.
c. H est relié endn aux ganglions Schema/mdtqaant le mode (le eons~tu~on
du sympathique lombaire par des duplexusîombaure.
!'SMM eoMHMtMMcaK<es, qui sont ordi- DxH,t.ioHxtûtncpau-cdorsa!G.–L',L",i.n~Ln'~Lv,~s
nairement au nombre de deux pour cinq paires lombaires.
(JjCsbr.HtchGsÏHgërcmcut.Lctnt.écscnnoit'rcpt'scntoit.
chacune de ses branches constitutives. les branches ~Ct'miualcs du plexus; tes aut.rcs, les branches
liappelons, en passant, que ces )'aMH co~at,6rates.

C())KMtMHtc<Mt<es, pour arriver au cordon du sympathique, traversent les arcades


que présente le psoas à son insertion sur les corps vertébraux.
5" Distribution. Indépendamment de quelques rameaux, naturellement très
courts, qù'it abandonne au muscle carré des tombes, au grand psoas et au petit
pK'Ms (me?'/s (~M ea~'edes <oH!,&es, ~K~ps~ns, dM~c~~oas), le plexus
iombairc fournit six branches que Fon divise, comme celles du plexus brachia),
en deux groupes
t''[D)'SMcAesco~<e)'<s;
~aMeAe.s<e)'MMK<~es.

§ I. BRANCHES COLLATÉRALES DU PLEXUS LOMBAIRE

Les branchescoltatérates (iig. 569) sont au nomLrc de quatre, savoir le nerf


grand abdomino-genita). le nerf petit abdomino-génitat,.le nerf fémoro-cutané et
le nerf genito-crura!.
1" Nerf ffrandabdomino-genital Le nerf grand!),))don)i))0-g6nitn.! (ftg. 869, t.
Ut'e obn originedu premier no'f !ûmbaire. )) travorsc te psoas a sa partie posterintu'r
c), sup~notrc et, se port.ant obtiqoemcn), en hns et Gn dehors, il ~isse' tottt. d'nh~r~

F'g.~9.
Piexustombau'eetsesht'itnches.
deuxième nerf intercostal.
t)!ètnecictnqutetttenerfstotut)ahcs.
L', J, L' L"\ L~, brancttcs a!)teficures des premier, deuxième, t.roisittnc, ~"a
t,ucrfgrand abdommo-gëntta), avec:t\ sont'atttcau fessiet t\son rameau abdomma); 1" son rameau g~nit'd-
nerf jM'Ht abdemino gt(uLa). 3. f<:m<H'o-cut.m6,atce T, son t'amcau fessier 3", son rameau [Èmorat "f~
:t0)ite-crura), avec 4'. son rameau gcnita); 4", son rameau crural. 5, nerf crural. O, nerf obturateur. 7. ""<
totubo-sacre. H, anastomose du douzième intercostal a~cc te premier nerf lombaire.– 9, 9, nerfs du carré des iombc~
10, nerf du muscle itianue.– )), nerf du musc)epsoas.– U, nerf dorsal de fa verge. t3, portion lombaire du
S[ands;mpaUtiqu<t4,t4,t'a)KtCf))Mm<tMiC<tM~f<.
a, muscle grand oblique; A, petit obtiquc; c, irausverac~
)mspeur)aisscrveiriecana)inguina);–e.veincsaph&nc
<
aponévrose du grand oMique, crigncc eu
interne; –Y.rectum; –vessie; –/t,A,piUcrsdndiu
pht'agmc;cordoningninat.

''ntrc le carré des lombes et te péritoine. U s'engage ensuite entre le musc)e_trat)s-


vcrse et le m~scie petit oblique, longe la crête iliaque et, après avoir fourni ut)
-ameau cutané pour ta région fessiére (ce rameau n'est pas constant), il se divise
ta partie antérieure de cette crête en deux rameaux, un rameau abdpmina) et
rameau génital
,ut
NsweaM aMoMUHO! Le rameau attdominat (i") se porte transversatement
;).
.to dehors en dedans, d'abord entre )e transverse et le petit oblique, puis entre tes
doux obliques. Il donne plusieurs fttets a ces trois muscles et, comme tes intercos-
i.~ux. se termine, au niveau du bord externe du grand droit do l'abdomen, en four-
ni-antdeux iUets l"un iitet cutané, qui se dirige (Carrière en avant et, sous !e
u~nr de ~)'eMMe!' ~)e?'o!'aH< a?t<e?'eM?'vicn) se distribuer a la peau qui
CM<aHe
r(''poud au .coté externe du gra.ntt droit: '2° un Htet muscuto-cntané, qui s'engage
thu)st'épa'ssëur'Mu muscle droit, lui ai'andonne un certaiu nombre de
r.))u(.)sçùtes et, tinatement, te perfore d'arrière en avant an voisinage de son bord
httcruëpotur venir, sous te nom de <~eM~'e)Ke~e?*0)'CK< CM<<!Me Oi~et't'eM)', se ter-
nuoer dans tes téguments qui avoisinent la iigne médiane.
h. ~'<!MM<!M <yëm:<a~. –Le rameau génitat (1'"), continuant ta direction du h'om-
~h)!)[it émane, se porte obtiquement de haut en bas et de dehors en dedans.
~oimne lé précédent, il traverse te petit oblique, chemine quelque temps entre te
)!('tH obtique et le grand obtique et s'engage ('nsuitc 'dans le canat inguinat, qu'i!
j~n'court dans toute son étendue. Au sortir de ce canal, it fournit les deux titets
suivants 1° un /Me< ~M&t'eM, qui se porte transvcrsatement vers la peau du
pubis; 2" un /Me<<~M'< qui descend vcrticatement en bas et se perd, par ptu-
sirut's ramincations très détiées, (tans ta peau du scrotum chez t'homme, da!is ta
pelades grandes lèvres chez ta fournie.
2" Nerf petit abdommo-génital.–t.e nert'petit abdomino-génitat (fig. §69, '2)
n.in également du premier nerf tombaire. t!eaucoup plus grete que te nerfprécé-
t)<'nt. au-dessous duquel it est situé, it chemine parattetement à tui dans t'épais-
st'm'de taparoi abdominate et, comme toi. se divise, dans le voisinage do
tojtioe itiaque antéro-supérienre. e!) det~x rameaux, un rameau abdominal et un
r.uueau génital:
~SMteaM s&~OHMHa~. Le rameau abdotuinat, destiné a ta paroi ahdominate.
s!' réunit/dans la plupart des ça; avec te rameau abdominal do la branche précé-
dente. et en partage ta. distribution. (Juand if reste indépendant, il se termine en
envoyant des ûtets moteurs aux musetes de t'abdomcn et des filets cutanés auxx
h'uments qui les recouvrent.
)'Baweatf~e?n< Le rameau génitat traverse le canal inguinal et se ter-
mine, comme le rameau de même non) du nerf grand abdomino-génitat, en four-
tu~sant un /t/e< pM~~K tMur ta peau dn pubis et un /~<e< <y<'?t~< pour ta. peau du
"rrutum chez ('homme, de la grande )evre (-hez ta femme,

3" Nerf îémoro-cutané. Le ne!')' femoro-ctttane (tig. 869,3) se détache ordi-


H:urement de la branche antérieure de ta deuxième paire lombaire. H traverse
uNiquement la partie postérieure du j'suas. croise te muscte iliaque contre )eque!
) antique le fascia iliaca et s'échappe du bassin par t'echancrure innominee qui
est comprise entre les deux. épines iliaques antérieures. A sa sortie du bassin, il se
!oge dans un dédoublement de t'aponévrose temorate et se. divise, a un ou deux.
travers de doigt au-dessous de t'epine Hiaque antero-supérieure, quelquefois ptus
t':t)tt, en deux rameaux un rameau fessier et un rameau fémoral
a 7i'Q')MeaM/'ess!'e)'. Le rameau fessier (K'), se portanten dehors et en arrière,
croise )e muscletenseur du fascia lata et s'épanouit, ensuite en plusieurs fitets
(tivcrgents, qui se distribuent H. )a peau de ta région fessiëre.
h. jRs?Me<?M/itO?'a~Le rameau femorai (3"), continuantte trajet vertica! du
nerf dont it 6manc, descend jusqu'au genou, en couvrant de ses ramifications [a
peau de ta région antero-externe de !a cuisse (fig. 873,i").

4° Nerf génito-crural.– Le nerf g6nito-crurat(Hg. 869, 4) tire son origine(h)II


deuxième nerf tombaire.tts'ehgag''
] m m 6d i atement après danss t 'Épaisseu)'
'du psoaSj.n~~ii~~n~sé~~Mi~emcnt
de haut enjbas et (T~rr~~ eii avant.
Dégagé du psoas, il i ,gUsse .qùetquf'
temps )e]ohg'de:tafaGe~a de jt
ce-mûscte~ chemine ensuite~ ~avaisnl 'i

des artères iU'Kqueprinuttvë6ti!i~ j


externG et se.partage, uM~peui a-it-dëssus
du'I~atmmtd~F~~p~G~dM~r~
meaux terminaux~ uitrajTieàu'géni'tn!
et un t'ameaù crurat
a. ~aMestt ~eH~O!
geni ~at (4') se vers Le rameau
t'orificc
:)bdomina[ du canal inguinat. La.. il
<

abandonHe .quelques ûiets, toujou)'s


forts grô}es~qui se: perdent
mu~~t~n~~M(~d~~)~p~~b~~
ic
que. jusque dans le crémaster. Puis. )
if parcourt dans toute'son" étendue ic
cnnn[ inguina!, en sort par' son ori-

peau du chez
fice cutané etse' dtstribu.c atora- à )!)
t'homme,
ia pcau.de ta grar.de lèvrë chez
à
);)
s

femme.
h. Rameau c)'M)'a~. Le rameau cru-
rai (4") se porte, avec J'artère
externe, vers l'anneau crural, H croise
perpendicufairemeht t'artère circon-
nexc iiiaque~ sort du bassin par le eût'
Ct)~ Fig. 570. ex(,c.w l'anneau eruratetamYc
'.&
rapports des branches du plexus lombaire avec
temusciepsoasitia.que.
dat.langte de Scarpa. Dans ce
triangtc, itestsitué au-devant de l'ar-
J)xn, douxiëme doi'satc a, pct~ ])soas, r6scqu~ dans tère f6mora!e~ immédiatement 'a n-
SH'parUemoyennc. carré des iombcs.–c, grand
~soas. musclû iliaque. e, obturateur c~t.crnc. dessous de l'aponévrose superficielle.
i, nerf grand ahdonxno-gëni~at. 2, nerf pcUt' itbdo~
miMO-génitat. 3, ncrff6~oro-cttta)i6. 4, nerf g<;)t)Lo-
crural. S. tronc tombo-sacr~. 6, nerf oh~'r~cuf.
qui, comme on le sait, prend ici le
7, nerf crural. 8, ganglions du grand sympathique. nomdcfasciaCri))riformis(t.Lp.8S7).
ainsi jusqu'à~ou Scenti-
'~t'ftmfcom~uf~teft~~M.
H descend
mètres au-dessous de l'arcade fcmora!e. S'inftechissant alors d'arrière eh avant, H
perfore le fasciacribriformis et. arrive dans letissucei)ulairesous-eut~mé.,sc

delà'cuisse.
partage en ptusieursiiiets cutanés qui se distribuent Ma peau de la'partie anté-
rieure et supérieure
XKSUM)~ DU PLEXUS LOMBAtttE
/'<.cr.ahomino-Mnita).°"°~-
° T.gënMa).
N.pet.abdomiM-gÉnH~P'
~.H)'a)te~MoaMft<~)'<
N.i.moro-cut~ r. génital.

~~S~t~o~ \N.gemto-crumt.c~l,
N,

t.N.('ncttAL(t)oy.;)~M.?i'o!K~23).
r. fémoral.
fr.g<;nitat.

Variâtes.–Le~'a)t(<a<)(<OM?no-ye)!a~s'anastomose fréquemment avec le douzième nerf


ititercosta.tdfUM fepaisseur do !a paroi abdominale, un peu au dessus delà crête iliaque. !t
rourhit quelquefois Un rameau cutané,plus ou moins développe, pour ta région fessière (voy., a
propos de 8ettebral)ç.he, Hon., !.fe&er~!<tnt/eK!te)'MH, in Wienermed. Jahrbûcher,1880).
Le ~e/~ aMoM:!y!o-y<'M:<a~ est quelquefois fort gr&I.e. On l'a vu manquer (H)RSCHFELD).
Le /t}H:M'o-ct(~)të suit quelquefois te même trajet que le crural, jusqu'à l'arcade de Fatiope.
n peut se dëtacher de ce même nerf crural, soit dans le bassin, soit au niveau même de l'arcade
~e FaUope.–Les deux nei'fsfemoro-cutaneet crural peuvent s'anastomoser dans leur trajet
httra-pelvien. La branche fessière du fémoro-cutané peut manquer elle est supptëëe, dans
''e cas, par le rameau cutané fessier du nerf grand abdomino-genital ou bien par quelques filets
'lui se détachent du femoro-eufanë, à 10 ou t~ centimètres au-dessous de l'arcade crurale, et se
portent ensuite à la fesse par un trajet récurrent. J'ai vu le nerf manquer totalement. 11 était
supplée, dans ce cas pour sa branche fessière. par le rameau cutané fessier du grand abdomino-
Hcnital pour sa branche fëmorate, parle nerf gènito-crura). Je l'ai vu plusieurs fois recevoir.
.ivant sa bifurcation, une anastomose du nerf crurat.
Le <ifon<o-e)'it!'a~ peut s'anastomoser (HmscuFELD) avec l'un des ganglions lombaires du grand
<-yt])pathique.– Jl se divise quelquefois, dans l'épaisseur même du psoas, en rameau crural et
mmeau génital. On a vu le rameau génital, plus développé que d'habitude, remplacer tes
rameaux, génitaux des branches abdomino-genitales. Par contre, la branche crurale peut être
fnrt gt'ête ou manquer entièrement. il n'est pas rare de voir le gënito-crural fournir un filet
vascuJaireà J'artere ifiaque externe.

§ II. BRANCHES TERMINALES DU PLEXUS LOMUAIRE


'i,

Lesbranches terminales du plexus lombaire (fig. 869) sont ail nombre de deux
seutement le nerf obturateur et le nerf crural. Le nerf lombo-sacre, que certains
auteurs décrivent comme une troisième branche terminale du plexus lombaire, me

plexus.
parait devoir être considère plutôt comme une branche d'origine du plexus sacré
nous te retrouverons, dans le paragraphe suivant (p. 862), en ~décrivant ce dernier

1° Nerî obturateur.– Le nerf obturateur (tig. 569, 6), ainsi appelé parce qu'it
'rt du bassin parla partie superieut-c du trou obturateur, aaft. fh; p'exus fo'ubau'e
j'ar trois racines, qui proviennent des deuxième,troisième et quatrième nerfs lom-
haires.Ccs trpis racines se portent obtiquemeot en bas et en dehors, enconver-
geant l'une vers l'autre, et se reunissent, dans l'épaisseur méme~dûpsoas pour
t'ormer te tronc nerveux. Ainsi constitué, le nerf obturateurs'échappe du psoas pari-
te interne de ce muscte, croise l'articulation sacro-iliaque, passe dans t'angte
de bifurcation de l'aj'tèreitiaque primitive, longe ensuite la face externe du bassin,
l~t~~tt au-dessous de la ligi)e
iiii peu
un iiiiioriiiiié(, et
)igne innommée, arrive ainsi ait
et tipi-ive sous-pubien:
au canal sous,-pùbie'ii.
dans )cquetU s'engage avec les vaisseaux obturateurs. A leur entrée dans le canaj~
<fig. S7i, 2) et dans le canal tui-meme, le nerf obturateur et les vaisseaux homo-
nymes se disposent ordinairement de ta façon suivante le nerf est le plus cteve;
Yient-ensui-te.I'fn'tèr& et,'au-dessous de t'artère/ta veine;
BRANCHES COLLATERALES. t)f)ns son trojct abdohidat et pe)viGt), !e nepfobt.u-
rateur ne fournit aucune ~bt~nchf'
coUatera! ;A son entrée dans te
canal sous-pubien, queiqu~ëfois 8 ou
t 0 mmi~Ètres au-dessus ce ce cana
)aba~dOpno:un rameau museuta ire
())g. ~'7 2') qùi~. après.un court tra-
jet, disparaît dans te bord supërieu)'
d~musctepbturatëùr:externe
) F.. ?te~ :SMpe~'<'M?' <%e /Q&~M.~e.M
~~?~~ I~~S~S~CT't-doub!c~ W

\B~RANQHES~'r~M~At~S.Ua!')t;
.)(' caï~at sous-pubien jlui- )<:
)K'rf obturateur se:.partage CH~ dcna'
branches terminale~, l~unË~~ant.e-
t'ieurc. l'a.utre~poët&t'teure
L'eutrce du nerf obturateur dtuts le caxat sous- a. ~'attc/M an~rte~
1;
pubien (côte droit). branche antérieure (fig. 812,'3), con-
i,t'ana) sons-pubien.–S, nerf oUm'ateur.atee: 2')pp' ti uua.nt ia. direction du tronc, s'é-
!'Nmc.)usupi)riourt)umu!!C)eobturateur cxtcnto.t.aMfii'c
oMuratficc.avoc 3'son'anastomose a'cc t'fjtigastrique. chappe par. l'orifice antérieur <tu
4- tcuic obturatrice, avec 4~ sou anastomose avec la veiuc ppi- canat. sous-pubien, se place entre )<'
s:triauc. 5, branche veineuse allant au plexus vésico-pros-
i.)tif)uc.– 6, muscie obturateur intcruc, atcc sou apone'rosc. pectine et le court adducteur et, ta.
sf <)i\'ise en un certain tiunU't' ()c )))'!ux'!t('s qui sont destinées au peti t a.ddm'-
<~Ht<
teur,. au moyen adducteur et au
droitinternc":
Le MM'y du petit s~MC<e!<?'((ig.
572,5) penÈtre Ce musck'par sa face
antérieure.
LeMM'MMtpyeKN~MC<eM~(ii.i..

S72.4), au contraire, p6nëtrc son


tnuscie par sa face profonde. De c<'
nerf s'échappe un rameau tongct
gr(He (t'~MM~M aM~o<<e, ?'a-
nius cîttaneusobturâtoi~ii'(Iécertaiii.,
WMs c!{<aMeMso6<M)'a<orMdcGcrtain.
auteurs). qui descend tantût en avan)
tantôt ça arrière du moyen adduc-
teur et qui vient s'anastomoser, u!)
peu au-dessous de J'anueau du tro!-
.~ietnc adducteur, avec )c saphënc
interneou avec son accessoire, sou-
vent tous les deux.
anastomotique envoie
Ge rameau
constan'imeD)
Le fterf obturateur à sa sortie du canal suas-pttbicu. (C)HJVEn.H!En) un filet articulaire n
t, nerf obturateur, avec 2, sa branche antorieurc ou iutcntc; synoviate du genou.
sa braMhc )tOst~ricurH ou externe ou nerf du grand adduc- ta
fcur. 4, nerf <tu moyen adducteur. 5, nerf du j)cti) Le nerf du <o~ ~M<<M'Me (ng
adducteur.– 6. nerf du droit interne. 7. rameau du nerf
du grand adducteur, descendantjustju au geaeu.
.M'[teutMre.
572,6), obliquant en bas et en de-
8, rameau
9, obturateur ettemt" t0, pcctiuc. 11, c<ttitc
eat;'((tfde. H, ischion. dans, passe _sous~ de-peetiaé et te
nn~'Rn adducteur et se divise, avant de penetrct' dans le muscte droit intct'ne, eo
ttesramcftux toujours ]D!uttip)es, dont les uns reufontent versies insertions supé-
rieures de ce muscte, tandis que les autres descendent te )ong de sa. face intern'
h. ~'aXeAe~o~eneMre.–Labranche postérieiire du nerf obturateur (fig. 572,3)
se portant directement en bas, sort du canat suus-puhien, tantôt, comme ta pré-
cédente,; par l'Orince antérieur do ce canat, tantùt, comme dans ta, figure 872, <-))
traversant tes faisceaux supérieurs du muscte obturateur externe. Arrivé ).)
cuisse, entre ce dernier muscle et)c court adducteur, eUc fournit un ccrt.tiu
nombre de rameaux, que nous distinguerons en muscuiaires et articulaires
L&s )'&!Me<Ht.K MmscM~M'es se distribuent en grande partie au muscle grand
~ttducteur (Ke)' ~M ~M6! <ï(MMC<eMr), qu'Us pénètrent par sa face antérieure.
Outre ces rameaux destihés au grand adducteur, la branche postérieure de t'obtu-
rateur fournit d'ordinaire un rameau au musc)e obtura teur externe (Me)' Mt/'e~'eM;'
</e~'d&<M)'0!<<'M?'e.r<i°?'Me).
Les ra~~eaM.B ~CM~M'es (8) forment deux groupes )es uns, supérie~)rs, se por-
ictit.dc dedans en dehors, au-dessous du pectine et se distribuent a la partie interne
de i'at'ticutation de la hanche; les autres, inférieurs, cheminent .tout d'abord a ta
fhce antei'fet.frc du grand adducteur, puis,perforant ce muscle, arrivent au creux
~upHté et, {maternent, se perdent a ta partie postct'ipm'e de rarticuta.tion du genou.

·
H~ RÉSUMÉ, te nerf obturateur est un nerf mixte inncr\'cn)
ses faisceaux moteurs
)'()btura.tcur externe, les trois adducteurs de !a cuisse, )e droit interne (quetquetois
nteme )c pectine); ses faisceau~x sensitifs se distribuent les uns (rameaux articu-
!.)ires).aux deux articulations de la hanche et du genou, les autres (rameaux
cutanés), par t'anastomose que t'obturateur envoie au saphenc, a,)a peau de ia face
interne du genou et delà jambe.

)tHSUMÉDUNE)!FOnTUHtTEURn
!U.<a)!c/ie~eoMf</e'a/e.s' ~K.sup'de l'obturateur externe.
.du.droitmterne.
i
'X.dumo~'ena.dducteur. 1!r..intérieure.
K.petitudducteur.

l
))).j'<<'</tc/tM/<')'i)!«M/e.
hl' ]JJ'(lnches
Br. postcrietire
\Br.
N.
.1
N.dt.t.gra.ndadducteur.
'Ù.il grm)d adduct-ui'.
tX.inf'del'obt.ul'a.teul'externe.
postérieure.~R.arttculaires.i~
'1. pour la hanche,
es. jpouria.ha.nchc.
1

.X. dugra.nda.dducteur
Variétés. Pour les aKomftHes de ro&o'f<<ei«' et l'o&~o'a/e; f<cce.Mo!e (voy,. p. 7~8).

2" Nerf crurat. Le net'fcri'ra) ~fig. 569. 5). la p'"s votumineuse des bram'hcs
du plexus lombaire, est un nerf à la fois sensitif et moteur, destiné aux musctcs
'!c la face antérieure de la cuisse et a ta peau de la partie antét'o-tntcrnc du
membre inférieur. H tire son origine des deuxième~ troisième et quatrie)n<-
paires lombaires par trois grosses racines, qui convergent L'une vers t'autrc et se
remissent dans l'épaisseur du musctepsoas.
Le tronc qui résulte de cette union se dégage du psoas sur son côte externe.
Il se jette alors dans la gouttière profonde formée par le psoas et l'iliaque, parcourt
~'ctte gouttière dans toute son étendue et arrive ainsi a l'arcade fémorale, où il se
termine en fournissant un certain nombre de branches, que nous décrirons tout a
t'heure.
Envisagé au point de vue de ses rapports, le nerf crural est situé tout d'abord
dans Fepaisseur du psoas. Au sortir de ce musc)o, il vient se piaMf au'dt'sson.s
du fascitt HtMa dans ta couche cc))u)o-graisseuse qui sépare cette apOHGVt't~e ~d<'s
)nu8c)essous-.jncent8.
))ans son trajet pctvtcn, le nerfcrura! suit constamment le bord extet'ttod)!
psoag ta bord interne de ce muscte, nous le savons déjà (t. L p. 1048) est iongé pu)
rartere iUaquG externe. Les deux organes, nerfcrut'at et artère iliaque externe
sont donc séparés l'un de l'autre par toute ).
hn'geur du psoas. Or, comme le psoas diminuf
graduetiement de !argeur.au fur et & Htcsur'
qu'il s'éloigne de la colonne tombairc, il s'e!)-
suit que le nerf crura! est d'aut&utpiug.rap-
proche de t'artèrc qu'on l'exammo sur un
point plus yoism de l'arcade feMoraie. Au ni-
veau de cette arcade, artère et uerf ne sont
ptus sépares Fun de t'autt'e que par un tuu!
petit faisceau musculaire, recouvert en dedans
par iabandeiette tUo-pectinee.
Dans te bassin, le nerf çrurat abandounc,
conune branches collatérales 1" Mit )'<tMteNM
tM<e~e destiné au psoas (Me?' ~MpSûas); il
pénètre te muscle par sa face postérieure
2° des~MteaMa; ea~e~Mes, au nombre de deux ;)
quatre, qui se portent obUquement en bas ~')
on dehors, cheminent quelque temps a la sur-
face du muscle iliaque et, tinatement, pénètre)))
dans son épaisseur (Met's~M~Me); 3" nu
rawettM tM/t~tM', vascutaire, quTse rend i)
t'at'tèrc fëmoraië ce nerf, Me}' Me ~t'<M'e
/"ëMK)M~, peut se détacher du crurata ta..p~u'-
tie supérieure de la cuisse, comme aussi :iin.ut
directement du troisième nerf tpmbairo, i~ECK
a pu suivre l'un de ses uletscoitaterauxjusque
dans !e Cimat meduHaire du fémur.
Arrivé à la cuisse, le~nerf crurat se-~divist',
itnmedi&tement au-dessous de i'arcade fémo-
rale, en quatre branches termtna~(ft~, ~7 j
et 874), qui se disposent de tQ- façon suivante.
Deux. de ces branches occupent .un pian
ariterieun'.ce sont: en dehaFë, !eHeF{';H!]Spaiu-
cutané externe en dedans, le perf muscu!<j-
cûtané interne;Les deux autres occuper
un p)a.n postérieur, ce sont en. deh.Qrs, (e nct't'
du quadriccps; en dedans, le nerf s&phenc
interne. Nous aHons étudier scparéiaent cha-
Nerfs superficiels de la face (ultérieure cune de ces branches.
1 de la cuisse.
< nerf Mmoro-cutanê.avec t', sen rameau fessier; i", sonramoan fc~Morat.– nerf crm'a). 3; muscofo-catiMM''
mtc'rne. t, ntusculo-cutatië S.'pc)'0)'<ta< tif~~t'ettt-. e.po/om)~ MM.)/fn. 7,7, aecea~oirc du sapht-m'

J'obturateur..
cxterno.
interne. 8, Met sateiiitc de la veine sapnene interne. 9, ranteau jamMer du sajtheno iaterne. if), sox rameau
rotutieu, constituant to~)'<o)'aH< m/'O'~M)'. M, rameau); geuitaut du pteuM bnUiaire. t!, rameau). cutaNfS t~

a, artère MnMr&te.–&, veine ftmomte.e,co)'d<)i<mgumat.


<" NERF MUScut.o'CBTAtOE EXTERSE. Branche tt'rntmate sutM'rtx'iett~ et externe
dM nerf crurat, co nerf se porte en bas et en dehors, entre !<' pttuas ittMjue et tf
couturier. H se partage en deux ordres de rameaux, des rameaux museutaire~ ft
(tes rameaux cutanés
a. Rameaux <MMSCM~o~'es. Les rameaux museutaires se perdent il !a face pro-
fonde du muscle couturier, auquet ils sont destines. Les uns, raMteatM? coMt'<a,
se distribuent au tiers supérieur de ce mus* te. Les autres, t'aMtcatM? longs,
descendent plus ou moins bas te long de son bord interne et ne le pénètrent qM'au
niveau de son tiers moyen ou même de son tiers inférieur.
h. YhïM~aMa? cutanés. Les~ameaux cutanés son) au nombre de trois, te per-
forant supérieur, te perforant moyen et t'accessoire du saphene interne
Le ?'a!WpaMpe?'o~SM< ~M~'MM?', situe d'attord au-dessous du couturier, perfore te
bord interne do ce muscle et t'aponevrose femorate dans te tiers supérieur de ta
ruisse. Puis, se portant verticatement en l'as parattetement a la branche femorate
<]u ncrffetnoro-cuttme, il fournit de nomtn'eux iitetsqui se distribuent a ta peau
de ta région antérieure de ta cuisse. On peut suivre ces filets jusqu'à la face ante-
tioire do la rotule,
Le ?'aM!<?aM pe7'<<ï~ MtoyeH perfore (''paiement d'arrière en avant le hord
interne du couturier et t'aponevrose femorate, au niveau de ta partie moyenne de
la cuisse. Puis, il se porte en bas et un peu eu dedans et se distribue à la peau
de la partie antero-internc de ta cuisse.jusqu'au ~cnou.
Le ?'awe<.tM acces~fwe du saphène t'M~'Me, un peu moins volumineux que tes
deux précédents, en dedans desquels il est situe, se partage, peu après son origine,
<'n deux iitets, l'un superiicict, l'autre profond, Le filet superficiel ou filet
.'M<e~e de la veine sspAëMe M!<ente descend te long du bord interne du cou-

et
turier. H s'accote & ta. saphene interne et t'accompagne jusqu'au cote interne de
t'articutation du genou, ou il s'anastomose avec le nerf saphène interne. Le /~<'<
~)'o/0! ou filet ~<e~<c ~e ~'<<')'e /'eMtO)'a~<? pénètre dans la gaine des vais-
i-Citux accompagne t'artère jusqu'à t'anncau du troisième adducteur.
La, it s'en sépare, traverse l'aponévrose et s'épanouit atbrs en plusieurs ntsts,
(jui s'anastomosent lafois avec des filets du sapkène interne et des filets du nerf
obturateur. De ces différentes anastomoses résulte ta formation d'un petit ptcxus,
d'ou s'échappent de nombreux ramuscutes, destinés aux téguments de ta partie
htterne du genou.
NERF MUSCULO-cuTAKË IKTEKNE. Brandie terminale superficiette et interne
duncrfcrura), te nerf muscuto-cutane interne se partage immédiatement apr~s
s'jn origine en de nombreux iitets, que l'on distingue en rameaux, musculaires
t'L ci: sTH~a'ix
cutanés. Ces titets traversent la gaine 'les v<iiaac<<t)X Mjnura~x
en passant tes uns en avant, tes autres en arrière de t'arterc, et se terminent
connne suit tes ?'~H!e<ït<.KjMMSfM~ dans les deux muscles pectine et moyen
adducteur; les )'~M!eaM;K CM~Mes, dans la peau de la partie interne et supérieure
de ta cuisse.
3° NERF DU Branche terminatc profonde et externe du nerfcrurat,
ouADiucEps.
ic nerf du quadriceps se divise en quatre rameaux, un pour chacune des quatre
portions du muscle extenseur de la jambe. Ces quatre rameaux, très variables
dans leur origine, se détachent du nerf crural, tantôt isolement, tantôt par un
ou plusieurs troncs communs
a..Ra?MeaM~M6~'Ot<aH<<'neM?'. Le rameau du droit antérieur se porte en bas
et en dehors au-dessous du muscte droit fUTtO'iëu)' ou i) se divise on dcu.x jiiets
un ~~ssc.eN.~aM~ qui f'emont.e vers tes itTser),ions ni~ques du muscie; U)i/Me<~es-
C6MdaM<, qui longe queique'temps sa. face profonde et, una.teineht, te pëuÈtt~at)
niveau de sa. partie ]))oye))ne.. apr~s s'être pr6t'edon]ntentsu).)divis6 en des rami-
uca.tion~pius tenues.
h..Ba~gaM c~M t'a~e e.r<~He. –Le ramea.H
du vaste externe, se portant Élément en
bas et, en dehors, s'engage n.u-dc.ssousdu
droitatit~rieuretse/dLvisecndcuxtUet.s.
dont l'on se'rend à ia, partie supérieure du
vaste externe, tandis que t'autres6,dist!'i-
buee pius particutieretnpnt ~a sa:pa.]'Ut'
)uoychhc. De ce det'rfict' fitct se dëta.chë un
ramusctdc (téstine n'J'articutatiou du genou.
G. /i'aM:<?C!M <;<M ua~/e ~t/o'Me. Le
~M~M~s~in~M~sep~QM~
rp)cn)enL en Las 6(. un peu en dedans, ehe-
minG paf'a)tè)emcutiiunerfsaphene Interne.
en dehot's duque) i) est situe et a~eC/Ieduc)
ou ])OU)')'att tnintement le confondre au p)'e-
n~i(;L'ahoï'd.Mtiistandi8queies!iphènc.,ne)'t
sensitif, gagne tccutemternc dugeuou~ )<'
rameau du vaste interne, nerf tuoteur~ se
p~~d~em~va~eu~~nc~~v~-
~naged~nMuduû~M~
Gheinin faisant, )e nerf du vaste interne
fournit ordinairetuent )" un /<i!e< o~seM.,t;,
qui pénètre dans le canal nourricier du
fémur 2° plusieurs /?~<s pe7'K)$~Mes, tou-
jours très gretes, qui se ramitient dans fe
p6)'ioste du fentur et de iii. rotutc: 3° cn-
iin, quetqucs ~e~ a~'CM~M'es, qui se
perdent sur le cote interne de t'articutation
dugCHOU.
d. ~a)~e<nt du c)'MM<Le riirneau du
crural tmit le plus souvent du nerf du vast''
interne. Il descend verticatement en bas,
s'engage dans l'interstice qui sépare )c-.
deux vastes et se divise en deux ou trois
filets qui se perdent sur la surface anté-
rieure du musctc cruraL L'un décès fiMs,
plus long que les autres, peut être suivi jus-
C.Bcm.EM qu'au musc)c sous-crural et, plus ioin en-
Fig.Mt. core, jusque dans ia synovia)e de i'urticn-
Nerfs profonds de la face ant6ïieure !ation du genou.
detaLCuisse.
t. Herf Mmoro-cutanc, avec ses deut rameau! 2-. nerf erura). 3, musodo.cutaneexterne. 4, muscuta-cuL.nx''
mtet'MC, avec 4', son rameau musculaire;4" son ianteau cutanc.–5, nerf saph~'nc tt)~cri)C,avec C\ sou rameau rot))-
H.'n; 5" son rameau jambier. G, nerf du vaste externe. 7, nerf du droit anMneur. 8, nerf du Mstemtcme.
9,))C'febturatcur.
tt.arMrcfenterate.–t, veine K'morate.–c,cordon inguiuafettcsUeutc.
4" NERF SApHÈNE STERNE. Hranche terminate profunde et interne (ht ncr!'
i'rnr~Lcencrf(fig. 874, S) se porte des son onginc en h~s et en dedans, snrtcoW'
externe de ta gaine des vaisseaux fémoraux. Puis, il
s'engage dans cette gaine, a l'union du tiers supérieur
avec te tiera moyen de ta cuisse, et chemine a)ors sur
la face antérieure de t'aj'tère femoratc jusqu'à l'anneau
du troisième: adducteur. Chemin faisant, il fourni),
habitueHementun /?~<o'CM~aM'epouric genou (CRU-
VE)UHËR) et deux ~ë<scM<aMes, qui, perforant l'aponé-
vrose fcmot'aie entre iecoutut'ier et. )e droit, interne,
viennent se distribuera:)! peau de ta partie inférieure
et postérieure de ta'.cuisse. Arrive a t'anncau du troi-
siètne~adducteur, )c nerf saphènc interne: s'échappe de
!a gaine Yascutaii'e, soit. par un prifice qui lui est
propre, soit. par un orifi.co qui hti est commun avec
t'artèrc grande anastomotique. H se ptace alors au-_
'tcssous du muscio coutuTier et se divise, au niveau
du condy~e interne du femu)', en deux?'aMte<:Ma; <o'-
)MHaMa?,)e)'ameaurotuHcn et te rameau jamhier.
a.~aNteaM~o/M~eH.–Lerameau rotuHen (f)g.8~8,3)
''st situé tout d'abord au-dessous du couturier. Il pcr-
furc enstut.c ce mu'scte d'arrière en a\'ant, constituant
ainsi ie troisième rameau perforant de la. cuisse ou
)'sMtea!< j06;o?'aH< m/f~'eM?'. Arrive a ta peau, it `

se dirige ob)iquement en bas, en avant et en dehors,


o) décrivant en avant de ta rotute une espèce d'anse
.') concavité dirigée en haut. Ftnatemcnt, i[ s'Épanouit

eu de nombreux fitets divergents qui se distribuent


ah'ipeaudcta.regionrotutienne.
!). Le rameau jambier (5TS, 3')
~a~esM j'aM:6:'e)'.
coutinuant la direction du saphènc interne, chemine
tout d'abord entre le couturier, qui est en dehors, et
h'droitinteruc, qui pst en dedans. croise ensuite
H
~htiquement te tendon de ce dernier muscle,. traverse
i aponévrose jambière et s'accote, a partir de ce mo-
ment, a ta veine saphène interne, avec taquettci)
descend verticalement jusqu'à la partœ interne d
cou-de-pied. Dans son trajet, le rameau jambieraban-
duuue de nombreuses branches coHaterates, qui se dis-
tribuent a ta peau de )a moitié interne de ta jambe. Il Nerfs superficiels de la face
(mtei'teuredeia.janibc.
se termine, au niveau du cou-de-pied, en fournissant
quelques tHets articulaires pour t'articutatiou tibio- t,l,t.t'amcauxncrvcnxsupct'!i-
cic!s, descendant, de la cuisse.–
t.u'sicnno et des f[)cts cutanés, qui sera'niRent le 3,i'ampm)xducuLiinct)CTonic!
3, rameau ro~uiicn et 3', rameau
t~ng du bord interne du pied jusqu'à la racine j.m)hicrduuerfs!tp)u';ttcitdc['nc-–
dugrosortci).
4, nerf mnseu)o-cu).am'. 5, sou
anastomft se a~'cc f'.totihiaifm
riput'7,ncrfsco)iut~)'anxLdcs
doigts. 8,
[.
8, vctnc saphène in-
terne.
En RÉSUMÉ, le nerf crurat,
plus tong de tous tes
te
"et'fsracjnuicns.setemtuepmsla deuxième vertèbre lombaire jusquau
"teit.lf traverse ainsi successivement, ta région lombaire, )a fosse iliaque,gros
la
cuisse, la jambe et le pied. Nerf mixte comme presque tous les nerfs des mem-
bres, il fournit des rameaux musculaires et des rameaux cutftn6s:
a!. Ses ~~eaM.cMtMseM~ se rendent aux muscles psoas-iltaque, pectine, moyen
adducteur, grand droit antérieur de la cuisse, vaste interne, vastëexterhe et crura).
b. Ses ranzeaux CM<<:Mes président à la sensibilité de la peau 1° de )a partie
antérieure et interne de la, cuisse; 2° de la partie antérieure et interne de t'articu-
tatipn du genou, 3° de )a moitié interne de la jambe et dit bord interne du pied.

HËSUMi! DU NERF CRURAL


~r.pourtepsoa.s.
'MCttlt{iris'
M- externe,,
).
~')'.cutanes.
pey·foz~atzt sù~ët~ierer
,(r. cutanés. .p<o)'a~<~M!/fM.
a.ccess''<!dusa,phÈ[ieint.

t)).H)'.te)'tTH<t<t!cs.. j~.l
/)r~M~e~MM,
t tr.du'va.ste~ntet'ne.
N.du'quadriceps
~r.;i:))i;droita.ntcrteur.

-L.!r.du.c)'ura.)~
~N.saphène interne.
(r.jamDier.
Variétés, f JVe)'o&<M!'a<eut'.–Il envoie parfois un utet articutaire :a. la hanche. RAUMit
décrit un filet osseux qui pénètre dans le fémur par le trou nourricier- de cet os. –th'KTLa.v
observe un rameaulong et grete qui traversait d'avant on arrière le. grand adducteur, arrivait
dans le creux poplité et se terminait dans l'articulation du genou. Le nerf obturateur reçoit
parfois une racine surnuméraire du premier nerf lombaire ou du cinquième. -–Pa.r contre,
l'une de ses racines ordinaires, de préférence celle qui provient du ~euxiemeinei't'lombaire,
peut manquer. Le nerfLobturatëurenvoyaitun rameau à.t'obturateùr interne dans un cas de
KHAUSE. Il donne parfois un rameau au pectin –Le ?!e?' 0&<)Y<<e!o'acceMOM'e est Un petit
nerf surnuméraire que l'on rencontre de 10 à 1~ fois p. 100 (29 p. 100 d'après E)s[.EH), Quand il
existe, il nait ordinairement du troisième et du quatrième nerf lombaire, plus rarement da
troisième nerf seulement. Il peut aussi, dans certains cas, se détacher du trou même de l'obtu-
rateur. Sé portant en bas et en avant, il lo.ngë le bord interne du psoas, passe au-dessus de la
branche horizontale du pubis, arrive sous ie pectiné, s'y anastomose en anse sur la branche
antérieure de l'obturateur, qui débouche du canal sous-pubien, et Onalement se termine, par
tageant le mode de distribution de cette branche, dans le pectine, dans )o grand adducteur et
dans la capsule articulaire de la hanche. CRuvEtDUER a vu l'obturateur accessoire s'anasto-
moser avec le saphène interne.
3° Nerf Ct'to'a~. DuBHUEt). l'a vu passer entre l'artère et la veine fémorale. U envoie très
fréquemment (normalement d'après LusoutA) un rameau au tenseur du fascialata. –Le Mp~te
:H/e~te passe quelquefois avec l'artère par l'anneau du troisième adducteur, arrive dans le creux
poplité et traverse de nouveau, cette fois d arrière en avant, les insertions fémorales du grand
adducteur, pour poursuivre son trajet ultérieur conformément à la description classique. Le
)'aMMM /)e;o)'aK< tH/'ë~eM;' peut ne pas perforer le couturier. Le nnmbtre des perforants est,
dane ces CM, tcduit a. deux (disposition fréquente). Il peut provenir d'une branche du mus-
culo-cutané externe. Le saphène interne se prolonge quelquefois sur le gros orteil, en for-
mant le collatéral dorsal interne de cet orteil.

ARTICLE \t
PLEXUS SACRÉ
(~HC/tM <!H<K)'M'M'M du S" ?< ~0)K6a!'?'e et des 1~, 3", 3° e< 4' HO'/ff <!<tC!'M.)

On donne le nom de picxus sacré à l'entrelacement nerveux que forment, avant


leur distribution périphérique, les branches antérieures de ta dermëre lombaire
-et des quatre premières paires sacrées.
1° Mode de constitution du plexus. Pour constituer te ptexus. tes cinq
hriUMhcs précitées se comportent comme suit (ug. S76)
a. La. br~2aclté
tc, l~a. aaitérieua·e de la ct'M~M~nte
6)'(McAe c[M<e!'MM)*e lonzbai~·e., srossic
cia~gtsiéaaae~OMt6<t!'?'c, cle t'anastomose
y°ossie de i'anastomose
~ue lui envoie )a. branche antérieure de ta quatrième, se porte obliquement en bas
) un peu en dehors vers la grande échancrure sciatique c'est le ~et' ~o?H&o-sact'c.
&.La. &rsMC~ aM<e?'~MMde~eMMë)'epaM~ se porte également en bas
.) en dehors/en tongea.tit !e bord supérieur du muscte pyramida!, et se fusionne,
“)) niveau''de la grande échancrure sciatique, avec le nerfiombo-sacré.
c. La &raMe~e <<MM?'ede ~sdeMa~tJMtepaM'e sacrée se fusionne de même,

Schéma indiquant le mode de constitution du plexus sacre.


i. )~, q~aLi'tëtnc et cmqutôme ~ah'cs lombaires.
sacrées,
S', S") S"i,
C, os coxal.
prcmicrc. dcuxientc, h'o~ictue et. qu;)tt'if'tnc paires
~E. épine sciatiquc.
toujours au niveau de la grande echancure sciatique, avec les deux branches prc-
<'6dcnt.es.
d. La &?'<MtcAe aH<e?'teM;'e de la ~'otStëHïep~M'e sacrée, a peu près transversale,
chemme te long du bord inférieur du pyramidat et s'unit a son tour avec tes
branches qui sont placées au-dessus d'elles.
e. La ~ra~cAe ow<eWeM/'e ds ~~Ma<)'eMtp jtxan/'e sact'ee, enfin, se part.a§e au
sortir du trou sacré antérieur en deux rameaux un rameau ascendant, qui s'unit
angte aigu avec le troisième npi\' sacré; un rameau descendant, qui se porte vers
)c cinquième. Ce dernier rameau ne participe en rien à la constitution du plexus
sacre it appartient au plexus sacro-coçcygien.
)) r(''sutt.f' de cette des('ripUuns<n''uaire que iep!exuss!tcr6 ]Tons pt~'sentc, )'e).
t.ivf'tnfnt aux autres ptcxus, tfi p)us~t'fHidesuuptioi(;6.Cc n'est point, commc'po~r
!opt<'xu8tu\~chta!p))r('xe)np)(~ur)ein),t'ic<T.tion irrëguiièrf'y&JaqttëUc~onbtëu'
voir pr6~id6 que te caprice; ce n'est point un ëch&nge~réciproqu&de fH~~ e))h"

<t))tpR tnmsversate
~~d~~tM~AM~~M~M~M~
ttuJsadru~~pmtiqa~e~aH.~n~jiu~~fOtai~~ ttolt sdéré, aul' tes

t'achMiens~)p')ra~ei%~9<'f~
), c:tnat 9fK:)'t avec )M den)jc)'s ))!:)'{s tt'oistMt~c trou s~cr~
troisième uct'f'&Mt't~, sortant ttuca~at~acr~ avec: ~\sa~t)panctto~a~
-t, h~é,la sacre an~t'i~n'; 4", sf)
branche posMriem'c )MMM)fpM.ie~tro~SK.crcpost~iieut\: sacrva'~la¢Crule ,==~ 4i'. arti;rp süerée 6ia~
7. Hnastomosc t.raLnuvct'satc jct<c'<~v&.[cs de~x nrt&rcs.8,"bi'aùchc'd~sd-sp'naJCtïdcsh~au sact'< c). aux ~oui-
<f['rcs,sac)'~s.–S\~r~meand()rst~ouchantdutt'oufsacr6'pûst~piGup.

des hr'anchcs ficrveLtsps q~u se~h~cQmposent~t'~ rCCU11St1tUL'11t 1)tllS iOll1 <s


~'tf''n)cnts nouveaux c'est, uh,ensemb)Rfort si.mplë~ def:'cn~B~~ T)l'Or"·'lCSbl1'<
'))('nt dcOL'oissantcs qui eÔ~ergent vers un nrênTG p0in:t~~s~ÎüS1(11111C11t. ·:

AJnst constitué, )e.ptexu'sëAcrë affecte h~fouMë~ Y~ste:.tyisn;ie i'ftsc


correspond :'( )n )igne vcrtic.;itH qui unit te dernier jtro~~ .GOliju~aison cIG ln
t'-utonnc tomh.tire itu quatrisn~e trou s~cré nntérieùr,i:~t~tlànt-le suinlut~t t~'al, pl;lc~
en n\'ant de ta ~rand~ëc.h.~nct.'t'rf' SGi&tique~
2" Situation et rappQrts.~Prsf~ ci~lns le petit llnssirl; lë plcvm
faf-re, répond, e.)T nrrtere,au )nu~c!&~ et,.slir un' p'h's: profond, :Y );)
face nntericun' du sacrum. E.na~i'nt~ ç~t i·ecouvé.rt par ï,'apon(vroselol\·iennn
snporieure, qui sÉpare des viscères contenus d~~
ie Toefuienrl'e. E"
(iedans, it est en rapport avec tè~r~ ctui :le rGC~lftrre Zolus moins, et avec
)e sympathique sacre, qui descend tefong de son côte interne. En dehors, ii
repond au bord postérieur du niusete reteveur et aux vaisseaux hyppgastriques.
3° Anastomoses.–Le ptcxus sacre est reHe:
quatrième nerf [o'nhairc,
a..4M~~(?.KMS /OMt&<M'g, par ta grosse i'ranche qui, du
descend vers le cinquième pour fornn'rtc tronc tomho-sacre;
h. /iM ~e~cM~ sscro-coec<teH. par le rameau descendant de ta branche anté-
rieure du quatrième nerf sacre:
c. ~M<<î)t~ s~Mt~~A~Me, par de nombreux filets que nous retrouverons ph~
!oin (voy. &?'<!?!<.< ~M~a<A~:<e) et qui, des branches constitutives du p)cxus.sc
rendent aux gangHons sacrés,
4° Distribution. –Leptcxussacrefournit:
)~DeMOM!6Mses~'<Mc/~co~a<es;
)ne seute &?'SMC~e <<?rH:~ïa/e, qui est )e ~rand sciatiquc.
§ t. ORA\'CffES COLLATËnALES J'U PLEXUS SACRE

Les branches coHatera)es du p)exus sacre, au nombre de dix, se divisent,


!')'!)i)rÈ8!cut' origine sur )e piexu~ et aussi <r.)prf-s teur direction. &r<!HfAM
<')t<eM!'es Rt ~'<'):MeAespos<ert'etM'es
A.BBAXC))E-!<:OLLA')'H)i.\LHS.THHtKU!tH.S
Les branches co)iat~)'a)cs antëricurcs (f)~ 578) son!, au nombre de cinq. savoir
nerf de ~obturateur interne, tenct'fanat ou he)norr))oïda.), le ncrf'tfnrctcvcu)'
~h't'anus~ ie nerf honteux interne, tesnerts viscéraux. Tous <'<~n<'rfssfdis[ri-
twu'nt, soit a des organes contenus dans le bassin, suit. au périnée.
l"Nerf de l'obturateur interne. –Le nerf de l'obturateur interne nait <)e ta
t'c autëriëure fin sommet; dLuptexu~~ pat' la graudc ('chaix'rurc
tri:ttique, contourne répn~GScuttique~~ nouveau <!aus.)c bassin pa)' )a
p!ti).e 6chn.ucru)'G sous-jacente., rcmqute vers te musctc obturateur intpt'nc <'t
~.inouit enfin eu de nombreux, ramea.ux qui se perdent sur)a f.K'e mio'ne de f'~
tnascic.~

2" Nerf anal ou hémprrhoidal. Ce nerf se <t6tachcdu buid inférieur du


~cxus, a, côte du nerf honteux tnternR,,avec lequel il est souvent confondu a son
origine. Comme te précèdent, il sort du bassin par la grande echancrurc sciatique.
(;iH)U)urne repine sciatique et. se dirige ensuite vers l'auus, en ctteminantdans !e
tissu cetiuio-gra.isseux de la fosse ischio-t'ect~tc. En atteignant t'anus, il se divise
ça de nombreux fitets divergents/quise tct'nn'neut, te:; uns dans te sphim-tct' an.).
))'s autres dans la peau qui recouvre ce muscte~.

3'Neridu releveur de l'anus.–C'est un rameau long et grete, souvent double,


([ni se détache de ta partie antérieure du plexus sacré, tonge quelque temps la t'ace
H)!))erieurc du muscle ischio-coccygicn et se ])crd, par trois ou quatre filets, sur ta
fitcc interne du musctcretcveut'det'anus.
4" Nerf honteux interne. Le uerf houleux interne est la plus vohonineusc des
)u':inchcs antérieures du p)exus sacré. Ce nerf !iait du bot'ttinférieu!'du plexus,
tout. [très de son sommet et s'écha})pe du bassin, avec l'artère ttontcusehiterne,
))<ti' la partie inférieure de la grande échancrurc sciatique. )i contourne a)ors )'é-
pioc sciatique et, t'entrant de nouveau danë ic Mssm par la petite echanerut'e
sciatique située au-dossous, it vieut se ptacec sur t~ face interne de la tuix'')'usite
t)c t'ischion, ou il se divise en deux branches terminales, t'uoe iuferieureou péri-
me.ite, l'autre supérieure ou penicnnc
/t. )!R,<Ct)E iNFEfUEUMS OU ija branche inférieure ou perineate (!es-
)'E[t!NËALE.
n'))d vt~'t-ia po't'on postérieure du périnée. E))e abandonîte tout 4'hùt'<! qm'itpu-.
titet.'i a )a partie antérieure du sphincter anat ()uusc!e et peau sous-jacente) et un
noneau ])!us volumineux qui se perd dans )a peau du pti femoro-perinea). l'uis, il
se jtia'ta~e eu deux rameaux, un rameau superficiel et un rameau profond
a. 7)'<~c<XM SMpe?'~e~ CM<aMe.– Le rameau superficie) ou cutané se porte
oh!i(ptement 01 avant et en dedans, entre )'aponcvroscperinéatesupet'.[icieUcet la
j)('.u). avoir fourni quelques ramusctdcs aux téguments de !a portion ante-
Après
!'ieure du périnée, il s'épanouit en de nombreux ti)ets, qui se distribuent a ta peau
~u scrotum et de ta face inférieure de la verge.
L 7~!H6aM~'o/'()nc< OM HmscM~o-tM'et/M'a~. Le rameau profond, encore appeié
!nuscLdo-ur,éthra), s'engage au-dessus du muscfc transverse, qu'il perfore quetque-
fuis, et vientscptaccrators dans ie.triangle ischio-bntbaire, qui est formé, comme
on le sait, par te muscle transvcrse enan'ièrc~ l'ischio-ca.vet'noux en dehors, ie
buHjo-ca.verneuxen dedans. Ce nerf est u. [a. fois moteur et sehsiUf
Comme ncrfmot.eu)', i) abandonne des ntets i\ chacun des trois muscies précitée
~e)' duM'~MSuerse, nerf de ytSc/MO-caoet'MeMa?,Me~y ~M ~M~o-caue~MeMa;.
j
Comme no'f sensitif, il fournit deux fUets, savoir un /Me< 6M~«!')'e, i" fjtu

Fj~.M8.
Plexus s:icre du côte droit, avec ses branches.

.f
S'- S", Sm h'v. S~. î)t'~)tciM~ <m~ricures des jn'onier, deuxicn'o, trotsicmc, quatrième et cin<pjictnc nerfs sacrés-
~<c~gn.;u. t, ptcxus sacre, a~uci ~bftnUt te ncff tnmbo-sact' !f
tn'v< <tn t~icYcur du ~Mtus. 4.,
Je robtucatcHt' ittLeiMC. 5. ncrfs viscéraux. tî, tici'F h~inorrhuTuai. –7, McrfitonLcux httcrttc; avec: 8. Sa brnt)<
t't'pcrtcure ou ncrf'ttoiSttt de ta vo~c 8\ Ïc nerf <Jot'sa! du cot~ o))j:f)se 9, sa branche infcricutc ou p6i')Mea!e, a~cc
son t'aoteau fÉtMoro-j'ët'iiU'at 9*\ sou rameau de bifurcation sut'ci'tic'cl 9"\ son ratucau do bitut'cationprofond.
)t'- ptexus sacro-coccy~io). H,nerf pctiL soatiquc, avec J)', son rameau p~t'incat. –)2, Hcrf femoro-cu~an~.
nerf grnito-Ct'uia), avec )3\ son rameau g~ni~a! )3', son rameau crural )J. nof obturateur. 13, ncrffe~'pr
s'Htfi'ieur. IC, portion sacrée du grand sympaUtique. f7, )8, rann communicantes.
a, a<n'tC; artère tnaque primitive: c, i!iaquc interne; ifiaquc externe; f, symphyse pubienne; bu!bc de ht-
r<'thrc muscle trans~rsp du périnée.

pénètre dans le buibc/~vcc Partèrc bulbaire~ pour se distribuer de !a. à )a


muqueuse de !'urèthre; 2~ un M?'e~?' filet long et grêie~ qui ~onge la Ug'fc
médiane entre le bu)be et le muscle bulbo-caverneux. Ce dernier u!et~ que i~n
peut suivre jusqu'à !a base du glande abandonne sur soïl "trajet de nombrotx
ramuscuies a ta portion spongieuse de I~urètbre.
BfUNOfE suPEtUËURE ou pENŒNNE. branche supérieure ou penicnnc, que
La
)'un désigne encore sous )e nom de Mo'y dot'sa~ de la oer~e, continue )e trajet du
ucrf honteux, interne. EUe se porte en haut et en avant en longeant ie cote intente
t)ea bt'iindtea ischio-pubiennes, perfore im-dessous du pubis te Hgament sous-
))uhien et. vient se p)~ecr a)o)'s a tit, face dor~aie de la verge, dans ta gouttière
.mtero-posterieure que forment par teur adosscmcnt les deux corps caverneux.
t':ttes'eten() ainsi jusqu'au gtand..
Chemin faisant, etto abandonne en dehors de nomt~reux rameaux cottateraux,
<joi s'6tatent. sur les corps caverneux et qui se distribuent, en partie aux corps
favcrneux eux-mêmes, en partie a ]a, peau qui tes recouvre.
t''inaiement, ta branche penieiu~cdn nerf'honteux intpt'iTe se. termine dans te
dand,pa.i"(tcs ntets tre.s deties, dont les divisions ultimes s'épuisent pareittement,
d'one part dans )ë tissu spongieux de cet organe, d'autre part dans ta muqueuse
fjt)[ t'envctoppe.
tonërt honteux interne, beaucoup moins devetoppe que chez
(jtEZLA FEMME,
('homme, se divise également en (toux branches, t'une inférieure, i'autrc supc-
!if'nre. La &?'o;McAe pë~Hes~, âpres avoir fourni des rameaux
?'H/e)'!<?M?'e ou
aux trois muscles, transverse, ischio-cUtoridien et constricteur du vagin, aban-
dum)c quelques ntets au canat'deTurèthre et au bulbe du vagin et vient se ter-
nuncr clansta.
mislcr d~ns des ;;raudes
peau cles
la héaic grandes lèvres.
lèW:es. La br'ccnè7ee s24pé~·ieu~·e, dé~·enant
lla &a)!C/tesMpëWeM)'e, devenant ict la
ici )a
&rr<HcAe c/t<o?'eKHe, se distribue aux corps caverneux du clitoris.

5° Nerîs viscéraux. Ces nerfs, fort variabtes en nombre, mais toujours fort
nombreux et fort grêles, naissent principalement du troisième nerf sacre et de la
branche ascendante du. quatL'iÈmc. Us se por-
to)). en ayant sur tes parties tatérates du rec-
tuntctdu bas-fond de la vessieetscreunissent
avec de nombreux rameaux issus du sympa-
thique, pour constituer te ptcxus hypogastri-
<)))(', tpte nous décrirons utterieurement(voy.
~'aH~S!/mpa<A:Me,p.79)).

H. )ht.(~)KS COLLATKfiALES POS'i'KitfHL'KKS


branches coUaterates postérieures (ttg.
!.cs
519~ du ptcxus sacré sont au nombre de cinq,
-MYuir te ~f!rf fessier supenenr~ le nerf du
~yrmnida!, le nerf du jumeau supérieur, te
ncrf'dujumcau inférieur et du carré crural, te
oci'f fessier inférieur ou petit sciatique.

Nerf fessier supérieur.


1" !.e nerf fessier
supérieur (fig. 879,2) nait du bord supérieur Fig.579.
du tronc tombo-sacre un peu avant, son union Nerfs des muscles de la i'esse.
t.nct'f grand sciatjquc.nerf fessier su-
avec le prentier nerf sacre. Se portant de ta en [)~['icur.ncrfdujnratïuda!4,)ict'f'(j)u
.)\:)nt et en dehors, it sort du bassin entre le junicausuj~ricu)'o,tic'rfdujumeauinfét'iGm'
et dn carr~ crural. (i, ttcrfnont.cux interne.
hord supérieur du pyramidal et la partie la ft,~t-and fesser.–6,moYcnfcssiCt'c.coc-
~h's élevée de ta grande echancrurc sciatique, ~) tscluon. grand trochan'er.
cyx.

.se refleclut sur cette échancrurc pour se porter en~haut entre te moyeu fessier et
te petit fessier et se partage alors en deux. rameaux., un rameau supérieur et un
rameau inférieur:
a. Le )'aM!eaM ~Mp~'t'eM)' contourne ta ligne courbe antérieure de !'os cox~.
entré te moyen fessier, qui se recouvre, et le petit fessier, sur lequel il repose. )!
r
se distribue à l'un et a i'autre de ces deux
muscles.
Mt/'e~M?' se porte transver-
b. Le ?'~H!ea;M
salement de dedans en dehors, également entre
le moyen fessier et le petit fessier, fourni)
quelques filets à ces deux muscles et vient ?e
terminer dans le tenseur du fascia ]ata.
2° Nerf du pyramidal –Lenerfdupyri)-
midai (fig. S79.3) est un rameau très court qui
se détache de la face postérieure du plexus, en
regard du troisième nerf sacré. IL se perd dans
la face antérieure du muscle pyramidat, immé-
diatement après sa sortie du bassin.
3°Nerf du jumeau supérieur. Le nerf
du jumeau supérieur (fig. 579,4) est un simp)e
ramuscule, qui se détache de la partie posté-
rieure du plexus, tout près de son sommet et
se perd, après un très court trajet, à la face
profonde du muscle jumeau supérieur.
4" Nerf du jumeau inférieur et du carré
crural. –Ce nerf (fig. 579,5) se sépare du
plexus à côte du précédent/dont il sedistin~w
par son votumepius considérable et par la
longueur plus grande de son trajet. Après être
sorti du bassin par la partie inférieure de la
grande échancrure sciatique, il se porte vo'U-
calement en bas, en avant du jumeau supérieur
et de l'obturateur interne, qui le séparent (in
nerf grand sciatique. Il croise ensuite la face
profonde du jumeau inférieur, auquel il aban-
donne un filet, fournit quelques ramuscules il
l'ischion, un filet très grôie à j'articulation de
in hanche et, finalement, se distribue au mus-
cte carré cruraL qu'il pénètre par sa face anté-
r'c -re.
5" Nerf fessier inférieur ou petit sciatique.
–Le nerf fessier inférieur, plus connu sous ie
nom de petit sciatique (fig. S80 et S81), naitue
Xert's superficiels de la région fessière ta partie postérieure et inférieure du plexus
et de la face postérieure de la cuisse.
i, )', i", rameaux
du plexus lombaire. 2, 2, branches post~ncurcs des nerfs sacrés. 3, 3, rameaux fessiers
nerf femoro-cutauj6. 4, rameaux fessiers et, 4', rameau pci'mëal du pcLit, sciat,iquc. 5, rameaux fémoraux du mëi
Herf. 6, G, ses deux branches termmalcs, avec 0', nerf sateuHc de la vêtue sapuefic ex~c''M, 7, rameaux femor.!
du fcmoro-c~aue.
< vcmc saphÔHû c~t.cmC) placée itnmMn~c!ucnt au-desssous de l'aponévrose supcrftcieUc.
-.acre, soit par une racine unique soit par plusieurs racines distinctes. H sort
(!u bassin parla partie inférieure de la grande échancrure sciatique, au-dessous
(ht bord inférieur du muscle pyramidal, a côté du nerf grand sciatique, sur la
face postérieure duquel il est situé. Suivant alors un trajet verticalement descen-
dant, il croise tout d'abord l'ischion, qui est en avant, et le grand fessier, qui
est en arrière. !) chemine ensuite entre le groupe musculaire de la face posté-
rieure de la cuisse et l'aponévrose superficielle et descend ainsi jusqu'au creux
poplité, oui! se termine.
,4. H.AMEACX COLLATÉRAUX. –Dans ce trajet, le nerf petit sciatique fournit, comme
.ameaux collatéraux, des rameaux fessiers, un rameau périneal et des rameaux
fémoraux
a. ~awesMa; /'ess!'e'rs. Les rameaux fessiers se séparent du nerf petit sciatique
immédiatement au-dessousdu pyramidal et se distribuent, par des filets nombreux
<'t divergents, à la face profonde du muscle grand fessier. Un certain nombre,
repcnda.nt, perforent ce muscle ou contournent de bas en haut son bord inférieur
pour venir se distribuer à la peau de la région fessière.
h..BaMt<MM~)ë~Hëa~. Le rameau périneal nait un peu au-dessous des rameaux
précédents. S'infléchissant en dedans, il se porte vers le pli cutaué qui sépare le
périnée de la cuisse et le suit dans toute son étendue, en décrivant une longue
courbe a concavité dirigée en haut. Chemin faisant, il fournit quelques filets cutanés
a )a fesse, au périnée et a la partie interne et supérieure de la cuisse et vient se
terminer dans la peau du scrotum chez l'homme, de la grande lèvre chez la
femme. Ce rameau périneal du petit sciatique s'anastomose constamment, au
niveau du scrotum ou des grandes lèvres, avec le rameau périneal superficiel du
nerf honteux interne (p. 73'1).
c. J~cmesMa? /'eMtO)'NMœ. Les rameaux fémoraux, très variables en nombre,
mais toujours fort nombreux, se détachent du nerf petit sciatique à des hauteurs
diverses et se dirigent, les uns en dedans, les autres en dehors. Peu après leur
origine, ils perforent d'avant en arrière l'aponévrose superficielle et se distribuent,
par des filets divergents, à la peau de la région postérieure de la cuisse.

J?. RAMEAUX TERMtNAUx. Arrivé au creux poplité, le nerf petit sciatique perfore
lui aussi l'aponévrose et devient sous-cutané. H se divise généralement alors en
deux rameaux terminaux Fun de ces rameaux, remarquable par sa ténuité, se
distribue à la peau de la partie postérieure et supérieure de la jambe; l'autre,
beaucoup plus long, s'accole à la veine saphène externe, qu'il accompagnejusqu'à
h) moitié inférieure de la jambe; il s'anastomose a ce niveau avec le nerf saphène
externe, branche du sciatique poplité interne (p. 746).
UN RÉSUME, le nerf petit sciatique, à la fois moteur et sensitif
a. Innerve un seul muscle, le grand fessier
b. Préside a la sensibitité cutanée ')° d'une partie du périnée et du scrotum
(grande tèvre chez la femme) '2° de la partie inférieure de la région fcssiere 3° de
la face postérieure de la cuisse 4° de la partie supérieure et postérieure de la
jambe.
RKSUMK DU PLEXUS SACRÉ

de l'obturateur interne.
a). B~ collal. a)!<fMeM)'e~ N. anal ou hëmorrhoïdaL
( du releveur de l'anus.
JSi.
l
a..tt'.cotM/M/c''f<'K/'<
(SK;)

~t~C~M~ie~M.
t.
f
honteux

\N.vt9cÉraux.
tntej'ne.j

.'N.fessicrsupërieur.
~.dupyrtt.midat.
~~i. du jumeau supérieur.
tr.cu~ahc.
~r.muscuto-m-6thr~.
f-r.descorps.ctu'emeux.
''<r.dug1a~d.

.'ï.fcssto's.
f ,&coMM/(;a/M)!pe''u)ëat.
.N. fessier thfeneu]' ~l'.tempra.ux.:
'&<ej'm:Mf<M.j'jMibie!'s.
&).B)\-<('Bt~:f<)NK)t!GK\XDSc~AT[<)UE~voy.!epM!tgïa,phesut\'a.'t't.)
Variétés.. Les variétés offertes par les branches collatérales du plexus sacré sont d'une bh;
médiocre importance leH~eMt'e)' sMpë;'te!/)'peut s'anastompser,soit, avec le grand sciatinm'.
soit avec le fessier intérieur, cjnettjuefoisavec l'un eU'autre en même temps (WEf!Ë)'.).QuA!\
t~i vu envoyer un {itëtMi pyramif!:).). Le rameau destiné au grand fessier peut ionper nn
nerf distinct du petit nerf sciiitique,qui le fournit nomiatetnent (VALEK'nn).–Le~(')'f<'M<n ;f,,
détache quelquefois du nerf honteux interne.

§ )[.–BRANCHE TERMiNALE DU PLEXUS SACRE NEUF GRAND SCIATIQUE

Le plexus sacré, nous l'avons déjà dit ptus haut, no fournit qu'une scu!('
l)ranche terminale, le nerf ~?'a7:~ sciatique. Ce nerf suit à ta face postérieure (h'
ta cuisse un trajet vertical jl conserve son individualité et son nom jusqu'au som-
met du losange poplité. Là, il se partage en deux branches, légèrement diver-
gentes, que l'on désigne sous les nomsdeHer/' .sc~<~Mepc'ë~N<eMïeetHer/'
sciatique poplité externe.
Lcsdeux nerfs sciatique popiite interne et sciatique poptite externe, a la fui.~
sensitifs et moteurs, comme le tronc dont Us émanent, descendent jusqu'au picd<'t
vont même jusqu'aux orteils. Toutefois~ le sciatique poptite interne~ au cours de
son trajet,, change de nom au-dessous de l'anneau du sotéaire, il devient le He?'
tibial ~OS<M'tC!M'.
Nous étudierons successivementdans te présent paragraphe: 1" le nerf grand
sciatique proprement dit; 2° le nerf sciatique pophte externe; 3° le nerf sciatique
popUté interne 4" le nerf tibial postérieur.

A. –KËRFGRAKO SOÂTtQCE t'HOt'RKMEKT ))tT

Le nerf grand sciatique (~V. ~<M~eMS des anatomistcs anglais etutiemands;,


branche terminate du plexus sacré, continue en dehors et en bas le sommet de <
plexus (Sg. §76). C'est le nerf le plus volumineux du corps humain. On dirait.
en jetant les yeux sur la face antérieure du plexus sacré, que toutes tes branchcs
de ce plexus convergent les unes vers les autres et se réunissent pour te constituer.
1° Trajet. Immédiatement après son origine, le nerf grand sciatique sort du
bassin par la partie inférieure de la grande echancrure sciatique et arrive ainsi :<
la région fessière. S'infléchissant alors de haut en bas et de dehors en dedans, it
descend verticalement dans une gouttière profonde que lui forment l'ischion eu
dedans et le grand trochanter en dehors. Au sortir de cette gouttière~ il s'engage
au-dessous de la longue portion du biceps et chemine ensuite le long de la face
postérieure de )a. cuisse jusqu'au soinmct du creux poplité (quatre travers fie doitd
nu-dessus de r!U't,ici)htt.ion du genou), ttuit se t.cr)ni)i('<'t)H('bifurquant.
2° Rapports.–Dnns ce )on~ trajet, te nerf grand sc!at!quc présente (tes ra)'-
~t~rts i)nport:ant,s, que nous examinerons successivement a. son origine,<)a!is sa
~0!'tionfessière, dans sa portion femora)c:
a./isoHO)'Me, le nerf sciatique répond
.:() bord supérieur dumuscie pyramida),
(jni)e recouvre, ï~e petit sciatique occupe
'un côt6 postérieur. L'artère ischiatiqne,
rin'tère honteuse interne et te nerf honteux
interne sontsitués sur son coté interne.
)). /esse (iig. S8t,S), it est recouvert
en arrière par les faisceaux inférieurs du
niuscte grand fessier. En avant,ii repose
:.n<'<'cssi veinent sur te jmnean supérieur, sur
te tendon de l'obturateur interne, sur le
jttnx'nu inférieur~ sur le carre crura),
~u'i! croise angle droit. Ici encore, il
.nt'cctedes rapports intimes avec le nerf
petit sciatique et t'arterc iscbiatique, tcs-
quets suivent, en arrière de lui, un trajet
st'nsiniemcntparatteie.
c./t~aeMtsse, le nerf grand sciatique,
toujours accompagne de J'artere isehiatique
(le petit sciatiquel'a abandonnée pour suivre
tu~ trajet ptussuperiicie)), tongeia ligne `,
.iprc du f6inur et entre ainsi en relation,
en avant, avec les faisceaux d'origine du
~u)(i adducteur et de la courte portion du
)~i<'eps. Un arrière, il est d'abord recouvert
n.u'ia Jongue portion du biceps, qui le
rt't~se obtiquonent de haut en bas et de.
dedans en dehors; plus bas, il se rapproche
Sabord externe dutnusciedoni-tnenihra-
neux. et cliemine alors, jusqu'au creux po-
~')itè, dans une espèce ()c gouttière )ongitu-
'!)'). qoe tui forment la iongue portion du
ttiecps en dehors, te demi-tcHdincux~ et te
'ioni-membrancux en dedans. Comme !e
nerf médian, )c nerf grand sciatique porte
sur j'uue de ses faces, la face profonde gene-
r.den)e!)t, une artère nourricière qui émane
de i'artère isctiiatique c'est )'<t)'<e?'e <~M
.(/?'SMd sc:c<t~M<?. Elle accompagne le cordon Fig.Mt.
nerveux jusqu'au creux pop)ite. ~erfsprofotidsdeta.re~ioilfessiereetdc
la face postérieure de la cuisse.
no-i'fcsstcr supurteur et t'. at'Lcre honiOMymc- nerf hont.cnx mto'nc et. ar~re homonyme. 3. nerf pt'm
''<Hiq)ic cL art.crc ischiaLique.– 4, j'anumux fessiers. ramcHu p~rmeat cL 4", hrituchc i'~fnoratc dx no-t ~cm t;cia-
hquc, –at grand sctat.i~uG~avpc 6, Mcrfdu dcm'-icttdincux: 7~ 'nerf du dGmi-mcmbt'ancux 8, nerf (tu la fondue )'or-
~'o'] du biceps 9, nct'f de t~ courte ~ortioti du biceps. !0. scmtiquc pOj'H~ interne. )~ eci~t;(~c i'op)it,6 c~tc]')"
nci'f's des jumeaux. (3, nerf sapht'ne e\tet'nc, avec !4. son acccssoit'c. !3, nerf cut-am' pt~'onicr.
3° Distribution. visage au point de vue de son mode de distribution, h'
Kn
nerf grand sciatique fournit deux ordres de branches des branches coHatératcs
des branches terminales.
~t. BuANCHEs COLLATERALES. Les rameaux, toujours fort nombreux, que le grand
sciatique abandonne au cours de son trajet, se distinguent en rameaux muscu-
tairesetrameauxarticulaircs:
a. ~a;Mtean(.:EMH(scM~es. –Les rameaux musculaires sont destinés aux muscles
de )a région postérieure de ta cuisse. Ces rameaux, qui se détachent de )a partie
supérieure du sciatique, tantôt isolement, tantôt par des troncs communs, sont.
d" Le MM'yde ~~OM~Mejoor~OM <~M &~c~M, branche longue et grêle, qui se porte
cndehorset se distribue, par des filets multiples, a la face profonde du chef
ischiatiquedumusclebiccps;
t
2° LeMcr/'de qui se dirige également en dehors et
c&M~<?~or<~o?~ dM &t'ceps, [
pénètre, au niveau dè~son tiers supérieur, la portion fémorale de ce même muscic
3" LcMe)'c!tt c!<9~M-<eMdùïeM.ï', qui gagne la face antérieure de ce mugcle, la suitl
pendant un certain temps et, finalement, la pénètre dans le tiers inférieur de ht
cuisse.
4° Le Me?'M i~eH:WM<?M~'<meM.r, tantôt simple, tantôt double,qui pénètre eg<)-
lement le muscle par sa face antérieure ou profonde
8° Le Me~'y du ~'a?M< <r«MMe<eMr, qui se porte obliquement en bas et en dedans et;
se perd en filets grêles et divergents dans la moitié inférieure du grand adducteur;
nous avons déjà vu (p. 722) que ce muscle recevait ses rameaux principaux <!n
nerf obturateur.
b..Ra~estM? a~'cM~M)'<M. Les rameaux articulaires se divisent en supérieur
et inférieur. Le )'<MMea~ <M'<<Ct~sM'e.SMpe~eM?', souvent multiple, se détache de
l'extrémité supérieure du tronc nerveux et se distribue à l'articulation de la
hanche.. en traversant ia. face postérieure du ligament capsulaire (ces niets posté-
rieurs de !a. hanche peuvent provenir d'une autre source, voy. /i?'<t'c. c~e~AaMc/ie,
t. ), p. 583).–Le ?'s?Ke<ïM 6M'~CM~M't'e ïK/'e?'!eM)'se détache, soit du sciatiquc,
soit de la branche que Ce nerf envoie a la courte portion du biceps (CRUvsfLH)ER).
En atteignant l'articulation, il se divise en plusieurs filets très grêles, qui chemi-
nent profondément dans le tissu graisseux du creux poplité et viennent se pcrdn'
sur )a. face externe de l'articulation du genou.
/?. BRANCHES TEBMiNALEs.– En atteignant le creux poplité, quelquefois plus haut
(voy. F~e/es), rarement plus h~ te nerf grand sciatique se partage en deux
grosses branches terminâtes l'une externe, qui est le Me?'y scM~Me po~~e
ej"<e?'He, l'autre interne, qui est le He?' sc!'<ï<t~Me pop~<e M!<e?'Me.

RÉSUMÉ DU KERF GRAKD SC!AT)QUE

N. de la longue portion du biceps.


N.defacourteportiondubiceps.
'K.muscutaires. K.dudemi-tendineux.

()
K.dudemi-meujbraneux.
~coMa~'a/M. N. du grand adducteur.

b.. ~~M~ R.
.R. articulaire supérieur.
articulaires tR. articulaire inférieur.
'K.
SC.AT.QUE POPUTÉEXTt:XE(voy.p. M9).
SCIATIQUE POPUTK tNTEH!<E (voy. p. 744).
Variétés. Les anomaUes du sciatique et de ses brandies ne présentent qu'une faible impor-
tance. Elles se réduisent te plus souvent a des variations portant sur rorigine plus ou moins
cteveo de ses collatérales et t'apparitton d'anastomoses, simples ou complexes, entre des rameaux
A
cutanés voisins. tt est fréquent de voir le grand sciatique s'anastomoser
sciatique. la
la
portion
face postérieure
du biceps, rece-
de la cuisse, avec le petit TnAKH a vu, dans un cas, courte
voir directement son nerf du plexus sacré. De toutes tes variétés que présente le sciatique. la
plus intéressante est la M/'fM'M/tOK p~Mn/Mree de ce tronc nerveux, soit à la partie supérieure de
hr cuisse, soit mcmo dans l'intérieur du bassin. Dans ce dernier cas, on peut rencontrer toute
une série de modalités anatomiques, réductibles pour la plupart aux quatre types suivants
i" les deux branches de division du sciatique perforent l'une et l'autre te muscle pyramidal,
chacune a travers une boutonnièrespéciale; 2° le sciatique poplité externe s'échappe à travers
une boutonnière musculaire, tandis que le sciatique poplité interne passe au-dessous du muscie
!e petit sciatique se détache du sciatique poplité externe, 3° même
disposition, avec cette diffé-
rence que le petit nerf sciatique est fourni par le sciatique poplité interne; 4° l'une des branches
de bifurcation du sciatique peut passer au-dessus du pyramidai (voy. 7'</)Y;miWa<, t. t, p. 839).
Dans les cas de division prématurée du sciatique, les rameaux que ce tronc nerveux envoie.
dans les conditions normales, au'x muscles de la cuisse, sont fournis par la branche de bifurca-
tion interne, à l'exception de celui destiné a la courte portion du biceps, qui provient de )a
branche de bifurcation externe.

B. NRH~ SOATfQUE POPLfTK EXTKKXË

Urnnchc de bifurcation externe du grand sciatique, le nerf sciatique poplité


externe ((ig. 881 et 885) prend naissance au niveau de l'angle supérieur du creux.
popiite et s'étend de lu jusqu'à ta tête du péroné.
1° Trajet et rapports. Obliquement dirige de haut en bas et de dedans en
(h'hors, le sciatique poptité externe longe
(tans toute son étendue le tendon du
)ji('t'j)s crura). Il est placé immédiate-
ment au-dessous de t'aponévrose, en
f)c!u))'s de la veine poplitée et du sciati-
que poplité interne, qui suivent, dans le
creux poplitc, un trajet vertical. )) croise
tout d'abord le condyte externe et ics
faisceaux d'origine du jumeau externe
qui prennent insertion sur ce conclyle. H
)'asse ensuite derrière la tète du péroné,
don) il est séparé par les faisceaux exter-
nes du sotéaire, contourne en demi-
-it'aie le col de cet os et là dans )'épais-
s';m' même du long péronier latéral
<)ui le recouvre, se termine en se bifur-
quant.
2° Distribution. Envisage au puint.
de vue de son mode de distribution, le
sciatique poplité externe fournit des
branches coHatérates et des branches tcr-
i'unates:
Le nerf statique poplité externe sur ïa tête
du péroné.
1° B1'anches collatérales.
t, sciaUqne poplit6 externe. 2, nerf cu~an~ p~ro-
)jcs branches collatérales du sciatique
oict'3, rameaux cotta(6)'~ux(!esL['u~s au
janibicf an~'ricur.
n]uscJc
4, 4', nerf niuscuto-cntan<
pupiite externe sont au nombre de cinq, a~ncrittbiaLa.ntt'-ricm'<j,
7, solcairc.
jumeau cx~t'nc.–
S. ton~ p~ronicr iat.i'at. 0, ex~en-
savoir un rameau articulaire, l'acces- scurco'nmundcsot'tcifs.–10, jfUMbicrant. (''rieur.

t<oirc du saphëne externe, le cutané peromer et deux rdmeaux musculaires.


1° Rameau articulaire. –Le rameau artk'uiaire se porte verticàtement en bas
entre le tticeps et !ef6)nur. Arrivé sur te co)itiy)eextc)'!)e,itse divise en un certain
~)om))re de petits fiiets, qui se perdent sur te côté postéro-externe de t'articu)ati(M)
Ii
du genou. Quctques-uns peuvent être suivis jusqu'à t'articutntionpéronép-tihinL'
sujK't'ieure.

2"Nérî accessoire du saphene externe.–Le nerf accessoire dusaphene


externe (.M~AeH~ ~eroMj'e?' de quelques auteurs) se détache d'ordinaire de ta partie r

moyenne du sciatique poplité externe (ng. 888,8). Obtiquantators en ba.sct('n


dedans, it se dirige vers ta tignc médiane, traverse t'aponévrpse en un point qui
est toujours très varia.bte, devient ainsi superticiet' et s'unit ators avec'te sap)ip)t''
externe. ))ra.nchc coHatérate du seiatique poptité interne, dont it. partage ta.(distri-
bution. H n'est rien de pins variable que te pointpu se fait (~.ttej'Éun nfn
saphèue externe et de son accessoire. On t'observe te ptussouyent à ta partie
tnoyennede)ajfttn))ë;n)aïsonla rcncontrcegaiemehtdans le tiers supermur ni
dans ie tiers infcripnr..)'i vu. sur ptusieurs sujets, cette rcunion ne s'eH'cctut'i' i

que dans )~ région posterieurcdu cou-de-pied. Dans d'autres cas, et its sont toin n
d'être rares, l'accessoire du saphènc externe se contente d'envoyer n. ce (lernic)'
nerf une anastomose plus ou moins gréte, et, poursuiva'nt son trajet descendant.
i! vient se distribuer, par des/Me<s M~Meo~M'es et des /Ï~<s ca~caMeeMS, a la peau ]
qui recouvre ta mat!eotep<h'onièreet ):1, face externe du tatou.
Le nerf accessoire du saphene externe th'esonnomdecequ'itest gëneratement plus gretc
fjue le sa.phene externe, Mfjuet il se rend. Mais ce t'apport votumetrique dn uerf saphene et de [
son accessoire est )oin d'être constant. Les deux nerfs en question sont assez freqùemtNentéga~x
et les faits sont nombreux où le saphene externe est plus petit que son accessoire dans ces
CM, ta attribuée au rameau fourni par te sciatiquepoplite externe,
dénomination d'ftccessoM'e,
est inexacte en ce sens qu'ette désigne te rameau principat, te rameau fourni par le sciatiquc
poplité interne étant descendu aux proportions de rameau accessoire. Pour tontes ces raisons
d'ordre anatomique. je préfère de beaucoup, avec quelques auteurs, considérer le saphene
externe, non plus comme une branche du scittique poplité interne que vient renforcer un
rameau du.sciatique poptite externe, mais bien comme un nerf résultant de la reunion de
'teux ra.cines:une racine interne, qui provient du sciatiquepopUtcinterue,c'est iësûp/tenc
/<<«<; une racine externe, qui émane du sciatique poptite externe, c'est te MpAenc pf'OH<

3"Neri cutané péronier.– nerf cutané péronier, gcneratetnent très gretc,


Le
se détache du sciatique poptite externe a la hauteur du coudyte externe du fémur,
très souvent par un tronc commun avec le précèdent (ng. 888,7). tt ne tarde pas
a traverser Faponevrose et, suivant alors un trajet descendant, it se distrii~x'
pardes rameaux de ptuscn ptus ténus, a ta peau qui recouvre ia face externe
<)e la jamhe. On peut suivre ses ramifications jusqu'au voisinage du tatou
(fig.888~
4~ Branches musculaires. sont deux petits rameaux (ftg. 882,3) qui
Ce
naissent de l'extrémité inférieure du sciatique poplit.6 externe au niveau du cet
du péroné. De ia, ils se portent en avant, et en haut au-dessous du muscle exteu-
seur commun des ortei)s et, finatement,viennent se perdre dans te muscle jambicr
antérieur- On voit génératement )'un de ces rameaux envoyer un petit (Het (/«'e<
s)'<<CM~a~'e) a t'articu!ationpérouéo-tibia)csupérieure.

2'sHC/t<'s<e)'?K!M~es.
Arrivé sur la partie externe du col du péroné, le sciatiquepop!it,é ext-erne se
partage eu deux branches terminâtes a peu près d'égat vo[umc(fig. S82) l'une
externe (4), formant ie nerf muscu)o-cutan6; l'autre interne (8), constituant le nerf
tibia) antérieur.
1° Nerf musculo-cutanë. Branche de bifurcation externe du sciatique~popiite
externe, le nerf muscuto-cutanë (iig. 883,4) se porte
verticalement en ba,s te long de la face externe du
~)6ronc. Contenu, tout d'abord, dans l'épaisseur
)neme du long p6ronier latéral, il se dégage de ce
muscle au niveau de l'insertion supérieure du court
pcroniër latéral, chemine quelque temps entre )cs
deux pero.niers et vient ensuite se loger dans l'in-
terstice, cellulcux qui sépare le court pcrunier laté-
ral de l'extenseur commun des orteits. Jusque-là, it
c'-t sous-aponévrotique. Arrivé au tiers intérieur de
h jambe, H traverse t'aponévrose et se divise ators
~n deux branches terminâtes, légèrement divergen-
tes, (pu s& portent obUquement en bas et en dedans
\crs )a face dorsale du pied.
..t. BRANCHES COLLATÉRALES. Mais déjà, avant sa
bifurcation, !c nerf muscuio-cutané a fourni un cer-
t.iin nombre de rameaux coHateraux, savoir
)° U!) ou deux filets pour le muscte [ong péronicr
itérât ()!e?'M ~oM~~e~'OM! ~<<ï~)
Un iitet pour le court péronier latera) (Me~M
<o:M'< pe~'OKï'e?' ~a<ë?'<)
~tJn /t~e<MKï«eo~M~, qui se détache de la por-
(iun sous-cutanéedu nerf et vient se ramifier dans ht
p<'i)u de la partie inférieure et externe de la jambe.
BnANCHHS TERMtNALES. Les deux branches
terminâtes du nerf muscu)o-cuta.ne(tig.884,) et 2),
se distinguent en interne et en externe:
a. ~)'~MC/M :H<e)'M<?. La branche interne ()),
(pu est ordinairement la pins vohunincusc, se par-
tage, sur ta. f&ec dorsale du pied, en trois rameaux,
interne, moyen et externe. Le raMte~M z'M<e)'H<? se
portant obliquement en bas et en dedans, croise
"iniquement le premier métatarsien, arrive sur le
côLe interne de l'articulation métatarso-phalangiennc
(h) gros orteil et se termine en fournissant le colla-
térat dorsal interne de cet orteil. Il s'anastomose,
sm' le bord interne du pied, avec les divisions tcr-
txinales du nerf saphène interne. Le ?'(MKMM
HMt/eM descend dans le premier espace interosseux, Fig.ti83.
s'y anastomose presque toujours (mais non tou- Nerfs profonds de !a face anté-
rieure de ta. jambe.
l, rameau rotuticu du saphène interne. 3, son rameau janvier. 3. scmt.iquc j)0j'!it.c ext.cDic. 4, tïCt'f rnuscuto-
''n~nf, avec: 4', son rameau pour lé long perotucr iat,c<'at;4's~ branche supf~icicHc on cutanée. nerf Utjiftt
''ut~neuc, avec 6, 6', 6", ses rameaux muscutaircs 7, sou rameau cxt-o'nc pour ]c p~dicux 8, son anastomose avec
!e nct-f muscuto-cutMi6. 9, 9, les collatéraux des doigts, pro~'CH:~ tes sept pfGm~crs du muscuto-cutau~, tes trois
'ifrntCt's <ht saphônc cx~cmc.
ff, at'<Tc Libiatc antëi'icurc. &, 6, pcdicux.
jours) avec le tibia) antérieur et., arrive a ta commissure des deux premiers orteils,
s'y divise en deux fiïcts l'un, interne, qui forme iecoti~téràtdoi'si't.t'ëxtei'nedu
gros orteU; l'autre, externe, qui devient ie coHaterat dorsal interne du deuxiëme
ot-teit Le raM~~M e:e<e?'Me descend, de m~ôme, uu-deyant du deuxième espace t
interosscux et se termine a l'extrémité antérieure de cet espace, en fournissant ies
deux coUateraux suivants, c'est-à-dire le coHatérat dorsai externe du dcuxiëmc
orteil et le coHatérat dorsal interne du ·

troisièMe. Ce rameau externe sodé-


tache parfois de la tjrahche suivante. t
ty. ~?'aMeAee~<e?'M'e. La b rancit'; 1

externe (2) chetinne au-devant ctd troi-


sième espace interôsseuxeK:a):'ri:yëe~a
l'cxtremite~nferieut'e de 'cet. espace, se
divise en deux rameaux un raineau
interne, qui forme le cdttateraidorsat
externe du troisième ~orteif; un rameau
externe, qui est le coHaterat interne d)!
quatrième. J'ajouterai qu'itesttrèsfre-
quenf de voir cette branche externe du
muscuto-cutane se bifurquer peu après
son origine et fournir alors, outre 1e'-
deuxcoHateraux précités, iecoiiatéra!
externe du quatrième orteil et le coiia-
térai intcrue du cinquième.
Au total, les deux .branches termi-
nâtes duncrfmuscuio-cutan6donnet)t
naissance aux. sept premiers col )at< )

raux. dorsaux, souvcntaux neuf pré-


miers. Kous verrons tout à t'heure que
)esaphène externe fournit, sctontes
cas, les trois autres ou seujcment ie
dernier. Nous devons ajouter, en c~'
qui concerne la distribution des deux
brandies terminâtes du muscuio-
cutaoc, que ces deux branches, avant
Nerfs de la face dorsale du pied. de fournir les cottatcraux dorsaux,
1, branche interne du tnuscuto-cutatïe, fournissant tes abandonnent au cours de leur trajet,
premier,deuxième, troisième. qnatrtëmccl chiquicmc coUa-
téraux dorsaux, 2. bra~t~ cKierMH du tn6<në xcf'f, fom- un Qrand nonibt'e de ntets cutanés à !.)
~aMt les deux coHat~t'aux sutva<~s. 3, anastomose de partie antérieure et inférieure de!.)
la première de ces branches avec la branche terminatc interne
du tibial antérieur. 4, saphène externe, fournissant les
trois derniers collatéraux dorsaux- 5, veine saphcnc jambe et a ta région dorsale du pied.
interne. 5', nerf saphcnc interne.– G, nerf tibia) anté-
ricur, avec 6', sa branche terminale externe pour !c nÉ-
dicux: 6", sa branche tcrtninaïc interne, fournissant les 2° Neritibial antérieur.–Branche
deuxième et troisième coÏ!at<h'aux dorsaux. 7, 7, 7, ra-
de bifurcation interne du sciatiqnc
meaux du nerf plantaire interne. 8, 8, rameaux du nerf
ptantaircexterne.
poptite externe, le nerf tibiat antérieur
(fig. 583, 8), nait, comme le précèdent., sur le côté externe de la tête du péroné. !)<;
là, se portant oMiquetncnt en bas, en avant et en dedans, il (.raversc successivf
niLent les insertions supérieures du long péronier latéral et de )'ext,cnscur com-
mun des orteils et vient rejoindre sur le ligament interosseux i'artèrc tibia)''
antérieure, dont il partagera désormais le trajet et les rappot'Ls.
Suivant comme elle un trajet à peu près vertical, il chemine tout d'abord entre
t'extenseur commun des orteils et lejambier antérieur et, plus bas, entre ce der-
nier muscte et le long extenseur propre du gros orteil.
Envisagé spécialement au point de vue de ses rapports avec l'artère tibiale anté-
rieure, le nerf tibia! antérieur est situé primitivement sur son côté externe. Au
tiers inférieur de lajamhe, souvent plus haut, il passe en avant d'elle et, la croi-
sant en X,U vient occuper son côté interne, situation qu'il conserve jusqu'à sa
terminaison.
BRANCHES COLLATÉRALES. Dans son trajet descendant a. travers la région
antérieure de la jambe, le nerf tibial antérieur abandonne des rameaux, toujours
quatre
nndtiples.. muscles de la région, savoir aujambier antérieur (Her/M
/am&!ef<!n<ërt'eM7') à l'extenseur commun des orteils (Ker/' c~e ~'<?.K<eMsctH' coM-
mM)tdeso?'<et~); a l'extenseur propre du gros orteil (Her/' de ~'<?.r<eHsetM' propre
dM~'os o~e!7); au péronier antérieur (Mer/* du pe?'OM~e)'6tM<e~eM?').n fournit
également, la
partie inférieure de la jambe, un petit raMKMM articulaire, qui se
distribue a la partie antérieure de l'articulation du cou-de-pied.
B. BRANCHES TERMtNALES. –Arrivé au cou-de-picd, le nerf tibia) antérieur s'eu-
au-dessous du iigament annulaire antérieur du tarse, en suivant la même
routisse ostéo-nbreuse que l'extenseur propre du gros orteil, et se divise immédia-
tf'.uicnt après en deux rameaux, t'un interne, l'autre externe
a.7i'aMte<~Me.K<e?'Ke. Le rameau externe se porte obliquement en bas et en
~cbot's, entre tes os du tarse et le muscle pédieux. Il se distribue en grande partie
.') ce muscle, auquel il envoie ordinairementdeux ou trois fUets l'existence d'un
JHetspécia) pour le faisceau interne dit pédieux (qui est chez l'homme t'homotoguë
du musc)e court extenseur du gros orteil des singes) me paraît être une disposition
a peu près constante. indépendamment de ces fUets musculaires, le rameau externe
du tibial antérieur fournit un certain nombre de filets articulaires, qui vont
aux articutations du tarse, du métatarse et jusqu'aux articulations métatarso-
phatangiennes. CaNNiNGHAM a signaté, en outre, quelques ramuscules qui se ren-
dent aux muscles interosseux ces derniers ràmuscuies sont vraisembtabiement
s'nsitifs, tous les interosseux étant innervés par le nerf tibiat postérieur.
)'. Rameau interne. Le rameau interne, que l'on peut considérer comme la
~'untinuation du tibiat antérieur, descend vers le premier espace interosseux entre
!c pédieux et l'artère pédieuse, qui sont en dehors, et le tendon de l'extenseur
propre du gros orteil, qui est en dedans. A l'union du tarse et du métatarse, il s'en-
gage au-dessous du faisceau interne du muscle pédieux et chemine alors dans le
premier espace intcrosacttx. Arrivé a !a partie antérieure de cet espace, il y reu-
''ontro le rameau correspondant du nerf musculo-cutané. H s'anastomose avec lui
dans la plupart des cas et se termine ensuite d'une façon qui varie beaucoup sui-
vant les sujets tantôt, il s'épuise dans la peau qui recouvre l'espace interosseux;
tantôt, et cette disposition s'observe lorsque le musculo-cutané ne donne pas le
collatéral dorsal externe du gros orteil et le collatéral interne du deuxième orteil,
il fournit lui-même ces deux collatéraux dorsaux. D'autres fois, par suite de l'anas-
tomose entrele tibiat antérieur et le musculo-cutané, ces deux nerfs prennent part
a la fois a la constitution des deux collatéraux précités.

EN HËsuME, le nerf sciatique poplité externe est un nerf mixte, possédant il la


fois des fibres motrices et des fibres sensitives. Il innerve 1° par ses /t~'es
MtoMce~tous iesmusctcs de ta région a.ntct'o-extct'ncdeiitjnmbc c[., nu pied.
le muscfcp6dtGux; 2°/?a)'.ses/~6)'es seM~'MMM/!a peau de ~région',externe du
tnj:)mbcet,dela.phtsg):'n))df'p!)rticdc1c),fncedo]'sa.ïeduptcd.

nAsU))f:.D);KE)U'SCfATt(!).'H.)'OP[.tT~ EX'rKRKË

a).c~~<<
F.v). 13r'. collalé~'al,e.s..
tt. articulaire.
AMM~~o~M~MMe~MM.
N.cutMepët'oaier.
R.KRfSc~au'ospourjiHUbtet'anMrieur.
..N.du),ong:p~rcnîerl;ï!,et'a.).
~.C~M~UMurt~M]~
.K.MuscuLO-cuTAXt:. 'it.:)n!ti)eo)ftire..
;b).<(!)'MMa!
'J
t

\K.TtU)AL-A-<TK)t[EL'tt.'
/c~
fn
B~~tM~~M/j~M~miM~Mnf~dMM~x.
YK.{tujambiertif)t6MeJLtt'.
'N.M~M~~Mmm~
~N.d.et.ex.tenseu.r propre.
~R.iu-ticuiaire..
~°~R~MMiMMM~M~~
'RM'neau externe.
/f;M~<C~if/fÏ7!~C//btf?'~?<(~
~~e~S~t'o~M~j'w~t~).
A propos des paralysies consécutives A des accouchements laborieux et iimitëes à la zone
d'innervationdu ~cM/~Mg~op/t/f'M;/M';x', on avait émis )'hypothese (LEFEBvnH, ?7t. jp~K'M, t8'!6)
que le nerf sciatique poplité externe provenait du nerf Iombo-sacre,tequet avait du être com-
primé par la tête fœtale pendant le travaii de t'accouchoment. Mais cette explication pathogonique
est formellement contredite par tes recherches a.natomiques de Cn, FKKÉ (BnH. Soc. an(t< Paris.
1879, p. 110), qui, a la suite de dissections minutieuses portant sur dix-neuf nouveau-nés, es!
arrive aux conclusions suivantes 1° le sciatique poplité externe ne provient pas uniquement
du nerf lombo-sacré.; 2" le tombo-sacre et aussi la partie de la quatrième paire lombaire qui va
au plexus sacré ne fournissent pas seulement au sciatique poplité externe, mais se partagent a
peu près egatement entre les deux branches terminalesdunerfsctatique;3''m6me en admet-
tant la possibilité de ta compression isolée du lombo-sacré au détroit supérieur, la iocattsatioit
exclusive de la paralysie au sciatique poplité externe reste inexpiiquce.

C. Nt:)tt' SCJATiQL'Et'Ot'L'TK tXTERXE


Branche de bifurcation interne du grand sciatique~ te nerf sciatique pQpii~
interne ((tg. ë85,i), beaucoup ptus votumineux que t'externe, prend naissanc)'
au niveau de ['ang)e supérieur du creux poptitc et s'étend de lit jusqu'àTanneau
du sotéaire-
1" Trajet. Suivant, a partir de son origine, un trajet vertical tesciatiqu!;
poplité interne descend de i'angte supérieur à ['angtc inférieur du creux poptit'
Il s'engage alors au-dessous des jumeaux et traverse l'anneau du soieairc cil chan-
geant de non au-dessous de cet anneau. en en'et, on le décrit sous le nom d''
nnt'f Ubiai postérieur.
2" Rapports. Le nerf sciatique poplité interne présente des rapports impor-
tants
a. repond tout d'abord a l'interstice form6 par )e biceps et )c doni-
~M ctr?'!M'e, il
tendineux il est rehttivement profond Dus bas, quand il est dégage do ces mus-
ctcs, il n'est p)us recouvert que pari'aponévrose, ie tissu ceHuiairc sous-cutané et
la peau. A son extrémité inférieure, enfin, i) devient de nouveau profond, rccou-
vert qu'it est par tes deux jumeaux.
b.Z'M<M)<!M<, le sciatique poplité interne est sépare du squelette de ta région
(je veux dire du fémur, de l'articulation du genou et du t[b)a)partemusci('
poptitc et par les vaisseaux pop)it6s. Des deux vaisseaux pop)it6s,)a veine est
fth'cctcmcnt con),igu(' au no'f; t'artt're, ph)s''profondément ptaccn, cstwpn)'t''c <ht

-11.}.
j.as régulièrement
J, .1.
t)<'rfpn'aA~einc. Nous devons ajoute)'que ces trois organes ne se sxpcrpo~nt
suivant un ptan~antero-poste-
".1 ~n.~ 1
.tcur: te nerf est en cH'ct plus externe que ta veine
et cette-ciptus externe que t'artère, de telle sorte
jju'its sont imbriques ()))nsct)FE).t)) d'arrière en
a\'ant et de dehors en fiedans". En d'autres termes.
h's trois cordons qui cheminent parattetement dans
k creux poptitë représentent une sorte d'escalier à
trois marches., qui sont formées, en allant des
)!iH'ties profondes vers 'es parties superficielles ta
j)ro)nière, par t'artère !a seconde, par ta veine; la
troisième., partie nerf.
3" Distribution. Lenerf sciatique poptite in-
jcmefou.rnit~ comme l'externe, des branches colta-
t/'rates etune brancitc terminale

l°jB?'SMC~es coMa~'a~es
Les hranches coHaterates sont des rameaux mus-
cut.ures, des rameaux articutaires et un nerf cutané,
!et~'t'fsaphenc.extei'ne.
1° Rameaux musculaires. Au nombre de cinq
uu six, ces rameaux se distribuent aux mnsciesde ta
face postérieure de la jambe qui avoisinent le creux
])optite. Us se dptacbent du sciatique tantôt isote-
mc!)t, tantôt pa.r des troncs communs.
a. Le Me?' <~M yMMtgaM ï)!<e?'M<? et le He?'~ du
~'UMicaM e.r<e)'n<? se portent verticalement en bas,
iutordent tes jumeaux par leur bord poptité ou par
tf'~t' face antérieure et se perdent dans ces muscles,
pu fournissant chacun trois ou quatre rameaux.
Le Me~'y du p~H<aM'e ~)'e/e, très grete comme
le muscte auquel il est destine, se porte obliquement
e!)t)as et en dehors, arrive au plantaire greie et Fig.585.
])e))etre ce musc)e, tantôt par son bord interne, tan-
Nerfs superficiels de la face
tul )J:u' sa face po~tencHre. poster'eure de ~a. ju.uiîje.
c. LcMe?'MSoMsM'e,souvent double, descend au- t. nerf seiatifjue popUt.éint.ernc.–
<tessous du jumeau externe et arrive bientôt au bord 5, nerf sciaUquc poptitë externe.
3, rameau du Jumeau interne. 8\ ra-
saperiour du sotéaire. La, il se divise ordinairement meau du jumeau externe. 4, nerf sa-
<i deux ou trois rameaux, qui se portent dans le cxtertic.
phcnc CKt.erne, 5, accessoiredu saphunc
t). cutané j~romer, naissant
du sciatique poplité externe paruntronc
nntscte au voisinage de ses insertions supérieures. 7,qm!uicstco'n!nuRavcc)'aeccsso"'c'
du saphène externe. 8, nerf saj'h'nc
d. Le M~Mpop~e descend, comme le précèdent, interne. 9, rameaux pos~ricurs de ce
au-dessous des jumeaux, gagne le muscle poplité et nprf. )0. t'atncaux cafcan~ens c) ra-
meau cutanc plantaire du nerf tibial pos-
~t'ic'ur. veine saphène externe.
.se perd il la face postérieure de ce muscle. Ce nerf
<?.,

fournit te plus souvent un iltet articulaire a l'articulation peroneo-tibiate supérieure.


2'Rameaux articulaires. Très g-rëtcset très variabtcs en nombre, ces filets
articulaires se détachent du sciatique poptité interne à des hauteurs diverses. Hs
se dirigent en avant, en suivant le plus souvent te trajet des vaisseaux artic~
iaires, pénètrent dans t'articutation du genou à travers te tigamont postérieur c!
se distribuent aux différents étéments de cette articulation.
3" Nerf saphène externe.–Le nerf saphène externe (ftg. S88,4), qu'on design.'
encore sous)e nom de saphène tibial, par opposition au sa~/MMe jo~'OM'ë~' qu.'
nous avons vu'plus haut (p. 739) naître dit sciàtiquë poplité èxte.rnë, .8e:.détac))(!
du sciàtiquë pdpîité interne a la partie moyenne du creux poptité.l)e~ se il
porte verticatem~nt n bas, gagne !esinon.tongitucHnat que ~forméht:~
jumeaux en s'adossant l'un a Fautre,' parcourt: ce si'tos~dans foute son 'étenduf' (1

et vient se placer ensuite )c long du bord~.ext,erne~dn .tendon/d'Aehitt~


cend ainsi jusqu'au -bord postérieur de la malléole extërne./PuiSj~
cette maHeoie d'arrière on avant. il gagne le bord extëMë~du; pie Qù il se
termine,
Dans ce trajet, !c nerf saphène externe accompagne constamment )a'veine
de même nom. Placé tout d'abord au-dessous de l'aponévrose superSciëHe, puis
dans un dédoublement de cette aponévrose, il la traverse a fa partie moyenne de la
jambe et chemine alors dans le tissu cellulaire sous-cutané. Nous avons déjà vu
(p. 739) que son a!ceessot'r<? ou sa~eKe ~o'oMMr venait se réunir à lui à un niveau
fort variable ou lui envoyait au moins une anastomose.
,A RAMEAUX COLLATÉRAUX. Du creux poptité au tiers inférieur de la jambe, !c
-saphène externe ne fournit aucune branche coHatérate. Arrivé sur le côté externe
du tendon d'AchiUe, il abandonne ptusicurs rameaux y~M6!e)'s ïM/e?'6M~, cs~cf.
?te<?Ms et MMMeo~aM'es <?.E<e)'Mes, qui se distribuent, comme t'indique suffisâmmcnt
)eur nom/aux téguments qui recouvrent la partie in.férieure et externe de !a
jambe/la mattéole péronière et la partie externe du talon (fig, 889,13). Il fournit
encore quelques filets a;?'<eM/a~'es (HuuiNGER) aux deux articulations tilaio-
tarsienne ctastragato-catcanéennc.
B. UAME,\ux TERMINAUX, En atteignant te bord externe du pied, au-dessous, et
en avant de )a mattéote externe par conséquent, le nerf saphène externe se tern)i))c
tcptus souvent en se bifurquant en deux rameaux, l'un interne, l'autre extotc
(fig. 588,4)
a. Le rameatt e~ter~e, continuant ta direction du nerf dont il émane, longe te
itord externe du métatarse et se termine sur le coté externe du petit orteil, dont il
constitue le collatéral dot'sa~ e.r<e?'Me.
b. Le t'anteaM mterMe, obtiquantun peu en dehors, se porte dans ifquatrièinc
espace interosseux et se bifurque, a i'extrémité inférieure de cet espace, pour for-
mer le collatéral ~o's<~ îM~'e?te du cinquième o?'<e~ et )e eoMa~'a;' <~o)'M~
externe du ~Ma<yMMM. (~o rameau interne peut manquer, auquet cas les deux
collatéraux qu'il fournit proviennent du muscuto-cutané.
Remarquons, en passant, que le nerf muscuio-cutané (branche du sciatiquc
poplité externe) et le nerf saphène externe (branche du sciatique popiité interne)
se partagent, à eux deux, l'innervation de la face dorsale du pied et des orteil,
mais se la partagent d'une façon fort inégate, le nerf muscuto-cutané fournissant
sept collatéraux dorsaux, les sept premiers, taudis que te nerf saphène externe
n'en fournit que trois, les trois derniers. !t est même très fréquent, connue noxs
l'avons déjà fait remarquer plus haut, de voir le saphène externe s'épuiser su)'
côté externe du petit ortci) et le muscuto-cutane fourni)', dans ce cas, tfs 8"
t 9~ coUateraux dorsaux, ]cs neuf premiers par conséquent.

~<ïHcAe<e?'M~'M6[~e.

Lo nerf sciatique pop)ite interne est continue, au niveau de l'anneau du scteaire,


j,a)')cnerf tibia.! postérieur. Ce nerf, qui constitue pour ainsi dire sa, branche
(<'< mi note, fera. l'objet du paragrap))e suivant.

~~SUMÉÛUKEMFSCtATtQUEPOPLiTH~TERXEE
.')c$deuxjmncaux.
.'Uam.musc~ires.pour.<'S''ëte.
Ham.
r;]esote{nre.
le soléaire:
\)cpop)it,c.
M!.H)'.eoMa/o'a/M. r Ra.m. articulaires pour le genou.
Uc~néeu e~ierne.
r.ctttca.nëeMexterne.
~.saphene
`~, sulphène externe. tr.a.rhcu)an'c;.
8', 9')0"coHat. dorsaux.
h).B;<e)'MMai'p.t~EM'T)mALrosTKM;Eun(voy.p.)).

D.–?\H)t)''TU!).\L)'OSTEH)E)'K
Il

Le nerf tibial postérieur (ug. S86.H), ainsi appelé pour )c distinguer du tibiat
antérieur qui chemine sur le ptan antérieur de ta.jambe, commence au niveau de
)':mneau du sotéaire et s'étend de ta, par ses branches terminales, jusqu'à t'extré-
mité des orteils. Comme nous l'avons déjà vu plus haut, it n'est que la continua-
tiun du sciatique poptité interne c'est, si t'en veut, le sciatique poptité interne,
ny.mtchangédenom.
1° Trajet. Au sortir de t'anneau du sotéaire, le nerf
ti))iat postérieur descend
ah) face postérieure de la jambe, en suivant un trajet légèrementoblique en bas et
en dedans. Il arrive ainsi à la face postérieure de la mattéotc externe. S'infléchis-
sant alors en bas et en avant, il s'engage dans la gouttière interne du catcanéum,
u~ il se termine en se bifurquant.

2° Rapports. Dans ce long trajet, le tibial postérieur présente des rapports


importants, qui varient pour ses deux tiers supérieurs et pour son tiers inférieur
a. Dans ses ~eMa? </e?*s.sif~e?'t'eM~, le nerf tibiat postérieur chemine entre tes
(tt'ax couchci-. muscuiaires de la régtoiipostérteurede in jambu. Hcat, comme cm )<'
voit, très profondément situé. En avant, il repose dans t'interstice des deux
))n)sdesjamhier postérieur et long ftéchisseur du gros ortcit, à côté de t'artère
Uitiate postérieure, qui est placée un peu en dedans et sur un plan plus profond.
En arrière, il est immédiatement recouvert par t'aponévrose jambière moye))))<'
et. en arrière de cette aponévrose, par les quatre muscles superficiels de ta jambe,
tcsotéaire, le plantaire grèle et les jumeaux.
1). 'D<Mts Son <:e?'s tM/'e?'t'eM)', le nerf se dégageant de la profondeur des muscles
précités, vient se placer le tong du bord interne du tendon d'Achitte. Dans cette
dernière portion de son trajet, il est relativement très superficie) il n'est, en
''t!ct, séparé de la peau que par un double plan aponévrotique.
3° Distribution. Le nerf tibiat postérieur se distribue a ta jambe et au pied.
H fournit, deux ordres de branches des branches coHa).era)es et des branches ~o'-
mtnates.
I°~f<Mc/:escoMf(<a~s.
Les rameaux cotiat6raux que te UbiaL postérieur abandonne ta jambe se dhi-i-
sent en rameaux muscotaires, rameau arUcuJairc, rameau ca!ean6en interne,
rameau cuLaneptant.a.irc.
!r
l~Rameaux musculaires. îjcs rameaux jnuscutah'es, en nombre fort variahh', jj
sont destines aux musctës profonds de !a. région pos-
térieure de ia.jambe et au so!eaire..ns prennent, !e
nom des muscles auxqueis~s se distribuent:
~.LeMer/Mpop~'<eserendà)apartieinferi['n)'('
du muscle poptitc. Nous avons d6ja vu ptus I)<m),
(p. 748) que ce muscle recevait, pour sa partie sune-
rteurc, an rameim du scia.ti.que popUte interne.
b. Les Me?'s dMyaM&!e}' pos/e~'etM', du/~ec/:MseK)'
p?'o~?'e et du /~ec/tMA'eM?'coMtHtMMde~ o?'<et7s, gêner.)- p
icment au nombre de deux ou trois pour chaf~n; 2
jnuscie, pénètrent dans ie corps muscutaire par sa
face postérieure et a des hauteurs variables suivant s
les sujets.
c. Le Mer/M/'e?'<eM)'~Mso~s~'e (nous avons déjà va
le sciatique popiitc interne donner un KO'SMpër~eM?'
a. ce muscle) se dirige en bas et en arrière vers la face s
profonde du soieaire et disparattda'~s fa partie inM- <
i'ienredecemuscte.,
2" Rameau articulaire. Ce rameau articu)ain', ?
souvent double, se détache du nerftibial posterion', 1

un peu au-dessus de sa bifurcation, et se perd sur la


externe de i'articutation du cou-de-pied.
3° Nerf catcanéen interne. Le rameau calcanecn
interne se sépare du tibia) postorLcur un peu au-dessus
de l'articulation du cou-dc-picd et vient se cUstritutCf
a la peau de )a face interne du talon.
4° Nerf cutané plantaire. Ce nerf (homologue du t
nerf CM~Mc ~a~?MM'edumédian) naît au même niveau
que le précèdent, souvent par un tronc conimm)
(f)g. 886,~8). H descend à la plante du pied et se rami- c

lie dans la peau de cette région.

2° ~'aMcAes <e?'Mt~Ha;
Fig.586.
gouttière calcancenne,
Parvenu dans la soutUèro ncrt t)bt.))
ca1canéenne le nerf. tibi;d
f]
~orfs profonds do [a face r s
postérieure de la jambe.
l, nerf grand sciatiquc. 2,.sci:di~uc ))ot'UU'' t))Lct')tc. -t, sciaUqucpop!it6 externe. 4, 4, t'amcaux desUm's an
jxmcau. 5, nerf saphène cdcruc, avec a SO!) accessoire. G, nerf du j)0[)Utf'. 7, nerf du ptantan'cgrete..
uerf superficiel et 9' ucrf profond du soï~airc. tO, nerf cutan6 p~ronicr. H, nerf Utna! posLpricur. i2, ncti
jambicr postérieur. t3. uetfduneehisscnr commun des ortcils. i4. nerf dit )Mch!ss<'ur propre du gros ortef).
i5, t.ronc cpinintiti du nerf cutan6 ptantairc et du rameau catcanccn du Libial postérieur.
K,M(,erCi)op)iMe.–o.M'UreUMatcposK't'tcui'c.–c,artère peroniero.
postérieur se partage, comme nous t'avons dit, plus haut, en deux branches )er-
~linales l'une interne, c'est le Her/'jo~M~t't'e :M<erHe; t'a-utre externe, c'est le
/!e)'jO~M<onr<? e~cM?*M< Ces deux nerfs se ramifient, comme leur nom t'indique,
la plante du pied. L'étude, déjà, faite (p. 690 et
~<iv.), de la distribution des nerfs médian et
cnbital a la paume de la main va nous être ici
.j'un grand secours pour la description des deux
~crfs plantaires. Le nerf plantaire interne, en
cXet, représente a. la plante du pied le nerf me-
dmn de la région palmaire et se termine exacte-
ment comme lui. De même, le nerf plantaire
externe ~représente le cubital et présente une
distribution analogue.
1" Nerf plantaire interne (homologue du nerf
médian de la main). Plus volumineux que le
tit't'f plantaire externe, dont il se sépare a angle
(['es aigu, le nerf plantaire interne (fig. 887,2) se
p~rte en avant entre les muscles de la région
plantaire interne et ceux de la région plantaire
moyenne. M occupe successivement le tarse et le <

im't.atarse.
.4. BRANCHES COLLATERALES. niveau du
AU
tarse, il abandonne en dedans et en dehors plu-,
sit'urs branches collatérales, qui sont (fig. 587)
t~Des f~MMea'Ma? cutanés, qui se distribuent à
la peau de la face inférieure du talon et de la
région plantaire externe;
'2° Des ?'SMteaMa7 MutscM~at'res, pour l'adducteur
du gros orteil, le court fléchisseur plantaire et
l'accessoire (portion interne seulement) du long
ncclusseur commun desorteils. Fig.o8?.
~erfspla-utaire interne et plantaire
B. BRANCHES TERMtNAt.ES.–Au niveau de l'extré- externe.
mité postérieure du métatarse, le nerf plantaire 1,nerf tibiat postérieur.–2, nerf plan-
interne se résout en quatre branches, dites <er- soire nit.ct'nc.–3,son
taire t'amcaupourl'acces-
des Hechisscurs. 4, son rameau pour
Hunc~es, que nous désignerons sous les noms de le court fléchisseur plantaire. 5, S~
ses
rameaux pour l'adducteur du gros orteil.
première, deuxième, troisième, quatrième, en nissant, 6, collatéral ptatt),ait'c du gros ort.cit, four-
en 6', un rameau au court ~chisscur
<)!!ant du gros orteil vers le cinquième (ug. 887) du gros orteil. 7, autre branche du ptau-
taire interne, fournissa~ tps' t-j~m&rau~
Ft'eMn'ëre ôr~MC~e- La première, qui est suivante 8, 8', nerfs des deux premiers
iuutbt'icaux.–9,nerf plantaire externe.–
aussi la plus longue, oblique un peu en dedans, tO, son anastomose avec le plantaire interne.
tungc le court fléchisseur du gros orteil, aban- chisseurs.[~ son rameau pour l'accessoire des flé-
i2, t~\ ses rameauxpour tes mus-
donne un ou plusieurs filets à ce muscle et se cles abducteur et court flécliisseur du petit
ortcit.–i3,sah''anchcsupcrficiello,d'où\
termine sur le coté interne du gros orteil, en for- émanent les trois dernierscoHater~ux. 14,
sabranchcprofonde.–i5,cot!ateraux des or-
mant le premier coM~era~a~'c. teils. m, afteretibiatc postcricure~sedivi-
santcnpiautnircinterne et ptantaireexterne.
h. DeM.KMH!e ~'aMC~e.– La deuxième descend
dans le premier espace interosseux, abandonne cttemin faisant un iltet moteur au
premier tombrieat (~e?' ~M p)'eM~er <OMt6~<ca~) et se divise, en atteignant les
urteits, en deux rameaux qui constituent le co~c<ër~ p~m<o;M'e c.E<e?'Me du ~'os
or~ et le coM<t<erai~ p~):M<<M?'e M<et'Me c~M deM~teiMe o)'<e~.
c. y'dMM'MM ~'0'MC/te.– ha troisième, o)t)iqua))t u)) peu en dehors, gagne k
(tuuxièhx' espace interossoux. EHe Suit, cet espace et.. après Hvoir ffjurni un fUct au
deuxième )on)br!cat (H~y'~M~eK.K~Me ~)m.&c<~), elle se divise, au même nivcfu)
que iapr6cedc))),c, en co~s<a~p~M<<<e e.x<en!e 6?M(/<?Ma~M(? o)'<<?~ et co~a<<'?'a<
p~M~tre tM~'Me ~M <?'0!'st~Me.
d. ~M~tCMM ~)Y<MC/te. quatrième, euuu, se port,e obiiqucmcuL vers (<'
La
troisième espace interosseux, s'anastomose ordinairement avec )e nerfpianta))'
externe et. fournit tes dcuxcoHateraux p!nn-
taires suivants, c'est-a-dirole co~a<<")'a~'
ex~e?~e du <)'o~sï~~e oWe~ et le coMa~<MY~
M<!erMe~6~MS<?'të)He.
2° Nerf plantaire externe (homologue
du nerf cubital de la maiii). Branche d'
ttit'tn'cation cxto'ne du tibiat postérieur, c~
rn'rf ((tg. S87..9) se por~.e obUqucme!)! ej)
a\u~etc)) dehors. H chemine profondu-
mcnt, cnU'e le court fiéchisseur ptnnbtirc et
i'aecessoirc du lon~' fléchisseur,, fournit dans
cette première portion de son trajet deuxx
~a?MM:M;c coMa<c?'~M.K,l'un pour t'accessoir''
du Il long n6cJtisscur (portion externe scu
fnent), ['autre ])out'ics deux muscles abduc-
teur et court .fléchisseur du jtctitorteit.e!
arrive a t'cxtremitc postérieure du <jun-
triètnc espace interosseux. La,, itsci~i-
furque en deux ))ranc]tes terntinatcs.. uuc
&f~HC/iC SMpe?'/(C«°~e et une &)'~MC/ie ~?'o-
fonde, ana)oa;ues t'une et l'autre aux bra~)-
chcs de même nom du nerf cubital (p. 69~:
/i. URAXCHE supEHFfCfED.E.– La branch''
supert!cic))e(.ng.587/)3)continue te trajet
dup)antai)'ccxterneet)ietardepasas)'
diviser en deux rameaux:
1° Un rameau interne, qui descend dans
le quatrième espace interosseux~ envoie une
anastomose au plantaire interne et se bi-
furque ensuite pour former le collatéral
Branche profonde du nerf plantaire
externe. p.c/c/'KC du ~Ma~M orteil et le co~a<e)'a<
1. t.braufhM cutanées plantaires du tibia) posté- M!<e?'He~MCM!~M/fMM;
tieur. sana6tomosa!)t, en I', avec une brancitc cuta- 2" Un rameau externe, qui, après avoir
née du plantaire, Mtcme.– 2 nerf ptatttairc iatcrMC.
3, collatéral interne du gros orlcil, provenant de fourni quelques filets au court necbisseur
dernier
.ce branche nerf. 4. nerf ptantanc externe, avec
S, M superficieUe 6, sa branche profonde.
obtique. 7'. nerf de i ab-
plantaire, vient former le coM<i!<e7'a/ <r<<'?'H~'
T. nerf de tabdncteur
ducteur transvcrsc- 8, 8, nerfs des deux derniers t~M CMï~MZCMte 0?'<6~.
iombricaux. C. U. ncrfs des interosscux. )u-
iu. coiiaterau\ des doigts. La branct.~ pro-
7<. i!RA~C)[E PROFONDE.
fonde (fig. 588.6/, changeant brusquement de direction, se porte obtiquemcnt et)
bas et en dedans, entre t'abdnctcur obiiqne du gros orteit et tes intcrosseux plan-
taires. Cette branche décrit ainsi une longue courbe a concavité dirigée enhautet
en dedans. H))c se termine a la partie moyenne du premier espace intcrosscux,
en envoyant un ou p)usieurs)i!<s a, t'a))<)u<'t''u)'"h)iqu<'du ~rosortci!. D'autre
part, c])e('ou!'nit par sa convcxitc<t<'no)))hrcuxra!Muxconat!aux, savoir:
)" Des ra~6<:M.c <M'<<CM~st'?'<?~ très sr<toM, pour i<~ :)rticu).ttions tarsiennes et
)n!'so-)ït6tatarsicn)H!S;
~'))<'uxrC!mesM.r?MtMCM~e~ pour !fs troisième <;t(tu:)tri<n)<' !ojn))ri<-anx
()!e)'C~M <t'OMt'e?MC <OM~?'Ma~ et MC!dM ~M<!<?'t'<'M!e ~OM~tCa~)
~thioaph~8nunMuxp~h~~ur~<ht~~so~~t~M~~
~e <'<t6<<Mc(6M!' <)'om!St)C)'se);
4° tin rameau pour chacun des muscles intcrosscux, soit p!antaircs, soit dorsaux
(MC/ HSN !?tte!'o sseM.x).
MHSUMHnKS.\I.;nFSt'LAXTA!Rf:S
adduct.dugrosorteit.
~courtt!c('hisseut'(tugrosorteii.

,/f.~<«~<
~.MM.«;M~!«'<'A',[)our. t'ourtftecbisseui'jtiautaire.
~Mcessou'edulongttechisseu)'.
t'N.pi.AKTAjHMfXTEKM; ¡ fet~fombricaux.
'ncM/~«f's tn)etsp)ant.i.ircs.
y, ge, ~°, 5r etJe) ,1. P al
/.iC('essoh'edutongttecinsseur.
~abdnc(Ctu'ett;om'ti!echiss.dupet!Lf))'t.ei).
/<ttM.«-'«/f<<'M, pour.abducteur oblique et transYO'se.
f:t"et~)ou)bricaux.
2"N.i.f.AKT.uME.YrE~E. tous tes interosseux.
l
/i.(;M/<~if. ) S' Hc et t0''co)ia.t. plantaires.

H.–KKit).'SCOLL.\T)!U.\t;X))E.-i'MrE]LS
Conmie tes doigts de la maut.h's doigts de pied ou orteits reçoivent chacun
(jtratre rameaux nerveux, qui cheminent deux a deux le long de teurs bords et que
Fon appettc pour cette raison Ke~s coMa<err<M~e des o~e<7s. De ces quatre nerfs,
deux se distribuent principalement a ta, face intérieure (ils envoient cependant a ta
face supérieure un filet sous-unguéat), ce sont tcscoM6:<ë)'aM..cp/aH<SM'es, que t'en
distingue en collatéral interne et collatéral externe. Les deux autres sont destinés
n !a face supérieure ou dorsate, ce sont les nerfs co~M<e)'aMa? do?'sa'Ma?, que t'on
distingue egatement en interne et externe.
('.es nerfs collatéraux présentant a peu de chose près le même type de distribution
que ceux de ta main, nous croyons inutile d'y revenir (voy. p. 703). ~ous nous
contenterons d'indiquer sommairement leur provenance
«. Des dix nerfs coHateranx plantaires, les ~e~eMK'e?'s, en allant du pouce au
cinquième orteit, sont fournia par te nerf piant~irc inter))' tes <o<s c!<M'M~'s
émanent du nerf plantaire externe.
Des dix collatéraux dorsaux, les sep< preMU~'s (quelquefois les neuf premiers)
proviennent du nerf inuscuto-cntané, branche du sciatiquc poplité externe; tes
/)'o<s <K:e?'s (quelquefois le dcrtiier seulement) sont fournis par te nerfsaphene
extc!'na, branche du sciatique poptité interne. Le deuxième et le troisième des
collatéraux sont renforces par le tibial antérieur et, quelquefois même, sont fournis
par ce dernier tronc nerveux.

§ )t). RÉSUMÉ DE L'I~ERYATIO~ DU ME)!)iRE iNFÉlUEUR

Le membre, inférieur, comme le membre supérieur, reçoit trois ordres de nerfs


1° des He?'/s ~scM~'es, vaso-constricteurs et vaso-ditatatcurs, qui se distribuent
aux vaisseaux 2" des ~er/*s wo<ews, destinas aux muscles 3" dos tter/'s seM,st<8,
adfectés a ta sensibilité.
1" Nerfs vasculaires. Les nerfs vasculaires ou nerfs vaso-moteurs se dis-
posent autour des artères en de riches plexus, qui portent te même nom que [es
vaisseaux sur lesquels ils sont situés. Ces nerfs proviennent en majeure partie des
deux plexus iombo-aortique et hypogastrique. Mais ici, comme pour !emem))r(
supérieur, les plexus pôrivascutaires, au fur et à mesure qu'ils s'éloignent de leur
lieu d'origine, sont renforces de loin en loin par desHletsadditionnels,qui s''
détachent des différentes branches du plexus lombaire et du plexus sacré. C'est
ainsi que rartère fémorale reçoit parfois des rameaux du nerf crural, que tes
artères tibiate postérieure et péronierc reçoivent de même quelques filets du neff
'tibial postérieur, etc. J'ai vu, dans un cas, le nerf saphène tibia! abandonner deux
petits filets nerveux a ta veine anastomotique qui s'étend de l'extrémité supé-
rieure de la veine saphène externe à la veine saphène interne.
2° Nerfs moteurs. Les muscles de la fesse, de la cuisse, de la jambe et du
pied reçoivent leurs nerfs, en partie du plexus lombaire, en.partie du ptëxu.s
sacré. Le tableau suivant indique le mode de provenance de chacun de ces nerfs

L–MCSCLESDEL.\t''ESSEETDUBA8HK
~<'a;M<~MSie;
.2"Mo)/e))/'eMte<
1" n.fessiet'iafërieuroupetttsciatique(P~.Me;
3'Pe<!<eM!e)' h.fessiersupérieur(P~.MC!'ë).

9--C~Py)'a)HM<a!< n.fesstet'supéneur(P<.Me)'ë).
4° !t.dupyramid&t(P~<!e!'ë).
5°0<)<M)'a!/eM'tt!<ey'Ke. n.dël'obtura.teuLrinterne(P/S<.tc;'ë).
06fwaJ!eM)'e;<e;'K!f' n. obturateur (P~,7omAau'ej.
8"~M«~W~

7°J;<meaM~Mpë;'<M"
"¡,,
9" C
n.du jumeau supérieur (P<.MC!'c).
1(Pl. jumeau el'leur et
inrerieur
Jumeau lU e du
u carM c~
carre cn!

U.–MUSCLES DELA CUtSSE


a.RécftOtiantéro-externe.
2''CoM/M;e;
t<'7ett.Mi/)'f<M/a.<c)'ft~~<
3°QMff~Mp.9Ct'«)Y<
il. fessier supérieur (P~.Mo'e).
n. crural (P~o'n&aH'e).
n-crurat(/o7~~ctH'e).
b.Région postéro-interne.

2°Pec/:))<
!°/)''t"/tM<e)'He.
3'em~t/< n.obtura.teur(~o?)!&au'e).

.}
n.orural~oM&an'e)
(n.obturateur(/o?n&<)'e).
l <-
(n..Crurt!(J"<oi'ft&ftH'e;.
Í
4''Z)eM-t'temef«MMC<eM)' n.obturateur(P~omta!e).
;¡ jtn.obturateur(P~omtaM'e).
.)°T)'oM!e)n<(/j.fr/<i'
6"B<c<)sc;'M~<ju. grand
1 Ol8leme (!( ( /Il' pA".

grand
sctatiquP(P<.Mc/'e!r.
sctatiqùe(7'MC)'e).
n.
7"7)emt-<e)tf/H)ei<;t'
8°Dcfnt-)Hcm&)'<!)te«.t;
n.grandsciatique(P~.saM'ë).
u.grand sciaUque(P~a!e;'ë).
tU.–MUSCLES DE LA JAMBE

a.Régionanterieure.
t.~<M&<f<<.Mf sciatique poplité externe
a
tn.tibialanterieut'(M.M<)'6).'
(~Mo-e).
2' ~.T/oMeM;' cotHMMM n. tibial antérieur (Pl. sacré).
o'/eHA
o)'<et< n. tibial antérieur
4*7'ëro)iwa);/e;'teM)' ii.tibia.1 antérieure. sacré).
3° B~'<eHMM)'propre f~< ~)'o~
sacré).
(P<.
b. Région externe,
t"~o)t)?j~)'OMte)'!f<<o'6~ n.tt)uscuto-(;utan6(P<.MC)'<').
2"CoM'<~)'on:<M)'a< n.muscu)o-cutanc(~<.Mc)'f).
c. Région postérieure.
)"~Mtne<:)<t«<<')'ne.
~aot~ie.
3 ~7~<
n.sci!itiqncpopiiteinterne(~ac)'<').
2'MHte<!«e.t'<e<'))< n.sciatiquepoptitcinternet~snf~e).
sciatique poplité interne
,tibia)posterteur(~.MC)'ë).
t°P~a!??<a!')'e;?)'ë/e. tn.s.cia.tiquepoptiteinterno'7~MC)'f.
sno'ë). (P~.

~'°~t~~po~hMr~~M~~
a Inolilité
n. sciatique poplité interne
sciatique poplité (l'l. sacré).
n.
(i°to)tf/ec/M.!eM!'coMn!UK(/<i'o)'~e! ]).tib[a.tpostërieHr!P~.Mcrë).
(7*J'.M<c<'e),
sacl'é,.

o;<'«!
7°/.on~/Mc/MMeM!'p)'op;'e~M</)'M n. tibial postérieur (~sact'ë;.
8°~am&t<')"p<<e)'«'< u.Hbiatpnster[eu)'(r~ne)'e).
IV.–MUSCLES [)U PHt)
a. Région supérieure ou dorsale.
~'g«':e!<;coMCO!<M'~e)!MUt'f<MOt'/f'~6' n. tibial aaterteur(/Mcf<').
h. Région plantaire interne.
]"~o't<uc<e<«'dM~oso)'<e)~ n.ptanh).ireint.eme(P!.Mo'ë).
2"Cat<W/!ec/tMMM)'([<M~)'o~<t!< n. plantaire interne (P<c)'ë).
X°~<'(<McYw~M~)'oïor~'i' n. plantaire externe (P<Mo'e;.
c. Région plantaire externe.
)°~&(<Mc<eiM'd:tpe<!<o)'<et~ n.pla.nta.ire externe (P~.Mc<'ë).
~<'CotM'ec/tfMeK!i<pe/</ot'/e~ n.ptanta.ire externe (P~.Mcre,.
~'OjopoM)t<~KFe~M'<et< u. pia.nta.ire externefP<<ïc<'e).
.d.RégionpIantairemoyenne.
l"Cot/)'</J'ëc/H.MeU)'p~<y:<a!)'e. n.p)antaireinterne(<Mc)'6).
~tcceMO<)'e~M~on<7/!ec/tMseu)' i n,
)tn.p)a.nta.u'einterne(P<.MC)'e).
eClI,1SSell1 plantaire ex crue. saci~é).
(n.pIanta.!reexterne(P~.MC)'<').
~'r)'e)H!e<oM&)'!caL.
't''DeM't~Mt<'<o?)î&)':ca~
n,
n.pta.ntaireinteme(P/nc<'e).
n.ptantai[-einterne(r<.MCt'ë).
5°7't'oM<eMe~p,m&)'tca< n.plantaire externe(P<Mfci'<').
(i''QMt<'i<'Me~oN:&ca< n.pia,nLtaireexternLe(P~sf<c)'<').
~lK<erossetfWp~<(M<'a«'e. n, plantaire externe (~MCt'e).
i!°7K~e)'oM<'M~o)'MM. u. plantaire externe (M,Mct'ë).
31, Nerfs sensitifs. –Comme pour membre supérieur, les nerfs sensitifs se
le
rendent sur tous tes points ou il y a des impressions à recueillir dans tes us,
dans le périoste, dans les muscles eux-mêmes, sur les aponévroses, sur les liga-
ments, sur les séreuses articulaires, dans la peau. Les nerfs cutanés, de beaucoup
les ph. i importants, se distriijuuut ici comme &u MtciMbru .-supérieur à des régions
déterminées des téguments, qui constituent leurs <en't<ot?'es. Ces territoires
doivent, être examinés séparément a la région.fessière. a la cuisse, à la.jambe et
:)u pied (voy.ng.889 et 590).
1 RÉGiON FEsstÈRE. La peau de la région fcssière est innervée par six groupes
de nerfs, délimitant dans cette région six territoires distincts. Si nous partageons
!a région fcssiè're en trois zones longitudinales, zone interne, zone externe et zone
moyenne, nous voyons chacune de ces zones présenter deux territoires, l'un supé-
rieur, l'autre inférieur (ftg 889).
a. ZoMë MtoyeMMe. La zone moyenne est innervée en haut, par les branches
postérieures des nerfs lombaires (2) en bas, par les rameaux ascendants ou
rameaux fessiers du petit sciatique (8).
b. ~OHeed~'Me. zone externe, située 01 dehurs d<~ in j)!'cc<dentc, t'c~'uit,
La,
cotntnc elle deux ordres de nerfx en ha.ut,, )e )-!uncau fessier du gra.nd ai~domit~:)-
geniUi! ()); en bas, ie r.uncau post-erieuron rainent) fessier dn femoru-cutan~ (H).

Territoires des nerfs cutanés du membre Territoires des nerfs cuta.nes du membre
inférieur, vus sur la face postérieure. inférieur, vus surla face antérieure.
t, r.uncau i'cssicr du grand abdonuno-g/'nitat. branches posL6rjcurcs des nerfs fotnbau'cs. 3, branches p<Mt~-
sacr6s.
~cut-(;6 des nct-t's .i, bt'ancttcs cut.an6cs du ptexus coccigicïi. o, a',petit, sciatique. 6, f~moro-cutanc.
7, t'am~au o'ut'at du g'~niLo-cruraL 8, rameaux gémLauxdu [jlcxus iot))b!tit'c. H, obtut'a),cur. -tu,
tl. sapb~nc in(.erue. 1~, cuLanc p~ronict'. 13, sa))h6nc exLo'ne. M, rameau catcan~cn c~ ranican j'tantau'c')'!
cmrid.
Ubiat po~~ncup. tuuscuio-cut.am''<ht sciaUfjnc ))0[)U~ citerne. !< Libial ant.6i'icu)'. !7, pïant-ah'c ex!.ernc.
18, plantaire int.crnc.
c. La xonc interne repond nu sacrum et au coccyx <;)!e est.
~OM<? w<e?'KC.
inncrv6e, en haut, pur )eshranc)tes poste )'ieures()es nerfs sacres (3); en bas. ))!<)'
h's rameaux enerents du ptexussacro-coccygie!! (4).
CmssE. Considerons-iui quatre faces antérieure, postérieure. ixtcrm' et
t'xtcj'nc. !j!) face joos<ër!eMro nous présente un sent tert'it.oirc, innerva pin' h'
jx'Ht. sciatiqnc (4). Lu face e~<e)'He est ('Rcapcc par un scu) tci'ritoit'c. ct'hn du
)'tnoro-cut.an6 (6). La face tn<o'ne, eHc aussi, nous présente un seu) to't'itoh'e,
<dni de !'obt)trateur(9). Quant !a, face aK<ë)'~eM?'e, cHe reçoit ses nerfs de trois
.))rcesdifTc['entes:cn haut ctsut'ia )igne.axia)e du membre, de la ht'anche
rr)Utdcdunerfg6nito-crLn'at(7):c!)hautetcndcda!)s,des)n~a!ic))es~enita)es
(i(~ trois nerfs grand abdomino-genita), petit abdoniino-genit!d et genito-crura!
(S) [(ans tout te reste de son étendue, du nerf crum) ( )0). ')'ous ces nerfs pro-
vh'nne!~ du plexus tombaire.
~.JAMBE. A ta ~nube,
couinte a t'avant-bt'us, )~)U!: .n'uns tout d'abord deux
~r.md~ territoires: celui du saphèuc interne ())), ocenpautie côte interne de !a
j:u)d)c:cctuidn cutané pe)'onier(t2), situe sur te cote externe.
Ces (feux territoires se rcjoigneut en avant dans la plus grande partie de icur
eh'!whn' Ce )i\st que dans H'tiers inférieur de ).)jan)bcqu'i)s sont sep:) r(''s)'(tn
<h')'autre part:), partie la ptusetevee du territoire du uu)scuto-utane()~i. qui
s'avance entre )es deux a ta manière d'un coin.
A la partie postérieure de la jambe, tes deux territoires précités sont sépares
<b~tM~:)ah~~M~de~j~paru)~z~~ton~q~c~im~en
h.tnt par les branches terminâtes du petit sciatique
(~n'n bas par1e saphene externe ()3).
4" )'iEU.–Les territoires iu'rveux du pied. comme
cenx de ta tuai)i,duivent<tre examines separcjnent
<')i.)t'accp)autaire, a ia face dorsale, sur tes ortei)s~
n. Facej9~H<<i!M'e. )a face ptanLaire ((tg. 59)),
la peau du ta)on est innervée par les deux rameaux
c.dc.'meei) et cutané plantaire du tibiai posté-
rieur ()4i.–En avant de ce premier territoire,
nuns en avons deux autres: celui du p)antaire in-
terne en dedans ()8): celui du ptantairc externe en
deitors(n). La tiniiteséparative décès deux. terri-
toires est assez ])ien représentée par une iigne furtc-
tnent o))[iqne, qui partirait du bord interne du
pie, a !at'<))niou't<son tier~poateriptu'aveese~
deux tiers antérieurs~ et qui aboutirait a l'extrémité
tibre du quatrième orteii en suivant la tigneaxiate
')e cet orteiL–It n'est, pas besoin, je l'espère, Territoires desaerfscut:ums
<)'insister sur ['analogie qui existe entre teutodc de la région pttmttut'e.
d'innervat.ion de la région ptantairc et celui de ta( (~crct)0t~ft',pcn)i'îcschit~t'c~.au\dt'nx
tigu)'cs[)r<'cMentC!)
)'ion patmaire, ou le p)antaire interne et )e pian-
ti'h'e externe se trouvent exactement représentes, te premier par te médian, h;
second par te cubital. Nous devons signaler enfin, le long du bord interne du
pied, une nonvettc zone très étroite~ qui repond a ta terminaison du saphene
externe (~3).
)'. /ce do~'ss~. La face dorsate dn pied proprement dite (fig. 590) nous prc-
sente trois territoires principaux en dedans, le torritoiro du saphène interne,
qui longe le côté interne du pied (H) en dehors, le territoire du saphène externe,
qui longe le côte externe ('t3) entre tes doux, te territoire du muscuto-cutane (1S).
A ce dernier territoire vient s'en ajouter un-quatrième, moins important, celui
du tibiai antérieur ('16), qui occupe le premier espace interosseux et tes eûtes
adjacents des deux premiers orteits.
c. Ot'<et7s. Quant aux orteils, ils sont innerves a la fois 'i° par )e muscu]o-
cutané (1S), anastomoseavec le tibial antérieur (t6) 2" par le saphène externe (13)
3" par le plantaire externe (17) et par le plantaire interne (18). Le mode de répar-
tition de ces différents nerfs sur tes trois phalanges des orteils rappelle a peudc
chose près cch)i des nerfs de la main sur les phatanges des doigts.

AR'nCLE Vt)i
PhEXUSSACRO-COCCYGIEN
(/aHC/tM ~M<<'<'te«y'M des 4." e< S" Mer/'6' sao'~ et e<« Het'coec~teM.)

Nous désignons sous te nom de piexus coccygien l'enscmDe des anastomoses


que contractent -entre eux, en avant du sacrum et du coccyx, les deux derniers
nerfs sacrés et le nerf coccygien.
1" Mode de constitution du plexus. Le cinquième nerf snerc, au sortir du
cana) sacré, se divise en deux branches -1° une ~'<mcAe SM~sr~M~, qui vient.
s'unir avec un rameau descendant, déjà signa-
lé, du quatrième nerf sacre 6?'a)te/Mune
~M/'e'~etM'e, qui se réunit.de .même, un pcK
plus loin., avec un rameau ascendant du no'C
.coccygien.
Z
2° Distribution. deux anses anus-
De ces
tomot.tques, constituant le plexus, se detachGnt
deux ordres de rameaux 't° des ~'<MKe~Ma;
aH<ë)'~eM!'s~ qui se rendent au plexus hypogas-
trique des t'aMteaMa; pos<e~etM's, qui se

portent en arrière, s'y anastoatosent avec (<~ )

branches postérieures des derniers nerfs sa- j


crcs et, finalement, se terminent, dans la peau )

qui recouvre le coccyx.


De son côté, le nerf coccygieh, après avoir
Plexus sacro-coccygicn (M/fema). fourni l'anastomose précitée pour le cinquième
Sr', Sv,quatritmo et cinquième paires sa- nerf sacré, se partage en deux rameaux fort
crées.–Co,iiGr~cocc~gieu.
grêles, l'un interne, l'autre externe: le fameaM
tH<erH<? traverse d'avant en arrière le muscte ischio-coccygion, auquel il abandonne
un filet et vient se terminer dans les téguments de la région coccygjenne, )<'
?'<:MeaM externe, après avoir traversé de même le muscle ischio-coccygiea et te
grand ligament sacro-sciatique, vient se terminer dans les faisceaux inférieurs dit
muscle grand fessier., dans ces faisceaux qui représentent très.probablement, mais
a un état fort rudimentaire, te muscle caudo-fémoral des mammifères a. queue.
Sur les sujets ou tes muscles sacro-coccygien antérieur etsacro-coccygienpoaterte~ur (t.
p./i2Q) se trouvent deveioppés, le premiei' de ces muscles doit recevoir unûiet dû plexus sacro-
< occyRtcn; fo second doit Att'e innerve par les hr!mc))ps postcrieurcs des d<)'i <)<'f'n'crs oerf~
sabres et du nerfcoccygien.

)HBL!OG)tAt'U)ËH!CE!iTEDES\Et)t'SuA(;HH'!HKS S

i" Ptexus cervical et ne)*!s intercoatawx. –ttoHtx. ~i «nn <t'« roric~M ;)p<'t''<< <* tw~/<
,;):;())!< ;'eMtM, But). d. Soc. tra i cntt. di Se. med.. Sicna, t886; PA\S!N). /)Mp/f.t<s' < <<
.H.f~i<))M propres f<t< fHn~tt'a.Me.Arch. ital. dettioi., t888;– WAM)no~' Uttimrn ami OuvE):, 0«
</«; <&<<'i&M/toM()/te CM~;)M'of<x ;te<'t'M o/te/<'«?< Proc. ofnna.t. Soc., t890; CAVALt)'
rtMHf')'c(t<tOK (<t< f<Kf/)~)'<<ne p<!)' les tter/'o i;)<e<'co.<ta<t.< Journ. do i'Atmt., )896; )''[:nf.usox, 77«'
f~N'Mt'c xo'fe. Thé Brtun )89t.
2° Plexus brachial. Ti;s')'uT, ~!cc/<. ~t:<!<. Ai«' <)ta.s'<oM)o.'ic f/« ;)!<'<«); c< ;/« <«.f<;M/n-<'«/o;<t~
.j~ut' de i'Ana.t., 1883; Hu MÊME, .Mem. ~t<?' /f< por/t'o;! <«'«c'<' </« ':c'
MXMCM~o-cu/HM~, Journ.
hiiera. d'Anatomio et d'iiistotogn',1884; Cutnis, He<t. aM/<:«' ~'HMM'/uxto.w </« t)tt'(/)'ot) < f/<f
;'t'~<<a< A r<!ff<)t<-&< Journ. iutet'na.t. d'Anat. e), d'Uisto)., ~886 GtuutA, &et tM't'ttt~Of'.s'ff/t'Mtf
;t~!HO e t/cMe'~t~<, Gonoya, )887 HAM'MAKK, Â~/e .«' <'o)iM/. <).' op<)' (/e /« /MHwe f<c/<! ~««t.
ihd). §o(;. ftna.t.,)'M'ia, [88'?; Du MÊME, E<:<~e (/<* ~Mp/</)<es«i)~i~i!Ms<'s<'«)))<t(/MM'<ffStift'/x
f/f; ;Mem&)'e A'«p<'t'<eM! ibid., i888 HftQOCKS, ï7'c /iM/o; of </)p nerM <o </tc <)eo«ct<.s', Ttjc
[)nb)ia Journ.of med. Se., t888; Du MÈMK, 0)t </<e f/!s<)'f&f</fo)t o/' </)c c<tfff))cot<x ttcfEt's ott ~tf
;MHt o/'</<e /<MMMM /<«.(< Intern. Monatssc)))'. f. Apitt., )888 )!HDOx, 7i'/<;</c <i'<)~M<' t't«' /'<«'
~crt'ahott de /(fcet<o)'sft<e<~c !<).m«ttt, Jouttt. int.ern.d'Ana.t. et. de PhystoL, )889; Wn.so.
/'t/<'<e;'otse<)a<to<< oK</tetHt:f;tJM<to~o/'</i<*«.r~~i'</)««.«.<<?/<Hta)t,.)ourr).ofA~itt..
\~)t. XXtY,t88'J;– Ac.osT! St;H<t coftpostXtone f~f'~p~e.'i.'in 6;Y<chta~cc.s'MMe o)'«yiHt</ctt'u«t<'M;/t;
/<"<;t;'t:tf~ Atti de! xn* Congresso de))a Associax. u)ed. itnl.,18St);–))tmuxt.i~tMto/o/H<tf/
)tt))e)'Cft<tO)i o/' </te .'le/Me~o.t/e!) ftH<~ pec/nrat~ ~ttH)'<«sanf/ the ;in/t'c «/'</«'<c/-K~ <;«<Ht!M<
)if;'(~' o/' /Ae </t<M'f<;t', Journ. of Anat., vot. XX)t!. )889; \'[Li.AR, (.)ue~/t;M )'c<;Ae;'c/tM 6'«<' les
~M't.!<omose)f (<M !te)'s ~<t ?)}eMt&fe~«pët'icM< UuU. Soc. a.n<lt., Pa.ris, [8S8; LRJA!~s, /~)Mfr-
t'n/tox ~e 7'<'MtM('Mt-'e </«'<«! BuH. Soc~ anut., Pa.t'is, )890; XAKDEn, !e&c<' </<'<t A~<Ct: f/f.
)t~<)'«c/teM', etc., Berlin. kUn. Woch., i890 AxoEHSOK, ~t'ito/e <)); <Ae coto~'e a<;< ;'e/f<<<u«.f
<)/ /Af f/eep &<'a<tc/t o/' </te M~oa)' KO'M, Proc. anut. Soc., (SSt CANKiEu, ~tec~. SM;' ~'t)t)if)'t'<f<«);;
</<; J'cwiM~tee </«'Mf< pa<' ~e citti~t~. Bu)). Soc. anat. de liordea.ux, t896, MoxEST~, /.e ;;('
M)<s<t</o-CK~M e< ri)M<erM<<o): f/M <ëf/MH)e;i<.< (/e )<:f<«!,tiu)I. Soc. u.ua.t., t896;– Du tu'[;,
</iM<:e)'Mt/MM~e ~a<;e f/of.M~e <~e /a <)!«;'){ e/f/e~ (/o<)' ibif]., J897 MoitEST~s, (~Ke~/MM «Ho-
;H;;<t< <:<« 7te)' et<&t<f< Bui). Soc. anut., ~896; –D~xoK, J&<to<'Mia<jDM/<'t&M<<oH o/)e ;:<ct<4' f/or-
«t/<.s .s'capK~ SKf~ o/'ce)'<n<M o/' <Ae w/efcoA'/a~ ):e;< Journ. of Auat.~a. Physio1.,vo). X, )89M
f'AsrEAO, A''o~ ~M)' M/ie Ms)'eM (<'ftHa~<oH!6~e(/M <:e<i<<;<~o-CM~t/ie /?t~e Mte~«/H, Buli. Soc. cma.t.,
i<9U RfCUE, Le ne' c«ti<~< e< /M ;MMSc/es </c <'ëH!tMc/i<;<' </<cMa)', Butt. Soc. anaL, Paris, t897.
3" Plexus lombo-sacrë et sacro-eoccygien. FuKHMMM, Xto' ~e/t)'e cott (Jm&<MMM'/en ~f;
.\c;'t~'<:p~M'tM,Morphoi. Jaht'b-, t879; Uof.L, !/<'&e;' f<:e /eKHet't'f):, \Vien. Jahrb., )8SO;
t)AY~)OFF, Ueto* (~ie !~(t)'te<t<e)t des pte~'us tMHt&o-Mcy'ai'M pot .SH~ona~dt'H !)!<!CM!Ma, Morpho).
.fahrt)., ISct;–FATEHSOK, ~/ie ~0)'p/<o< o/ t/tC4'</Ct'aty)t.e;t' <;< ;)!«M.,journ. o) Aunt., laS<:
–SrowE)., ï'/te ~.<M&ft)', </te Mo'n! ~M~ eoce.f/e«~ He~'eM <M the ~owf.f~tc cal, ,)oum. o) compara.).
Neuro! voL
of
t,
Ànat.
189) Gmt't'tK, Soxe !'<tt'tn<te.< n/' </te /<M/ t<oAwt< an<< ~)'s< <MM!<'<:)' tte~M, Tho
Ju'n'x. a.ud Physio)., t89t UTSCu~KiUKx, 7.)ieJ.e~(<e;MtC)'ceM ~0' /t~ë<! «. (<e.s' .~e)Mc/;c'<.
Miiuch. medicm. Abhandt., 189~! SnEtuuKGTON,A'o/M on <e ~i'myi'/ewMt~o/'MHie t;:o<or /<&<
in //<e tMH:&o-Mcj-a!p!e~'fM, Journ. of PhystoL. (892; EtSt.EH, Do'p~'tM <Mm&o-.s'f<c<'«/MAc;Ht
~('M~c/iR/t, Abh. d. Naturforsch. GeseHsch. /.n HaUe, )892; RuGE, (''e)'A'c/nc&M?t</e~ tn der 7~);(<-
f/ebie~en ~e;'A'e)'M)tdMP~M;!M~<)/ttf~i.; (~t);!(!~)t, etc., Morptu)). Jahrb., t893;–BoLK,
«K~«'/)..stOMC/tettS/te~e~, MfMA'M/<t<<«' M. ~e<'oe~ d. B;t'<t'eM:<a<e«, ~n)'~e~'< ao! Bec'eH.f/t~t'~ </M
~('M< A<«A'/fM<M<i<i', sotote fOK P<e.<;«x <!<M&o-.M<o'M7M,Morpho). Jahrb.. 189~; PATEMSOK, Ï7";
o;t;:ea):<< (<:sY;&u/.tOM o/7te )te<?/)." /nu'f)' {.), .}~i,'i. o.'Anat., vol. XXVHI, )ii94:
TnoLAtiD, Note .«< ~'f;:He)'oa<io;: t<M p)'ent!'e)' exp~ce !/t<e;'<<t~t~ < pfft/, Journ. de )'Anat., f896.
M(mc))en,
f!A.'<KE,
jtiss.
YM~.i'c~-
t896..
K. ;VcrM/fïy'M<M/t~t f/e<' (/o)'.M/<e~eme;t~ (/e.<p~M'<« <.<c/:<~f/!c«~<<e<' /tn;c/cM,

AHT1GLE ViU
LOCAUSATtONS FONCTIONNELLES DANS LES RAONES HACHH))ENNES

Xuus iiLvons, da.Hs les pages qui précéder ei,udi6 tnÉthodi<j[uenient ie mode de
distribution périphérique des branches nerveuses issues de nos cinq plexus cer-
vic.U, brachial lombaire, sacré et coccygien. Nous avons vu que ces branches
ctniont pour la plupart sensitives et motrices et nous avons vu aussi que chacune
d'pHes, par ses rameaux sensiLifs~ comme par ses rameaux moteurs, avait une
distribution fixe, autrement dit avait son territoire propre. Résumant alors nos
descriptions en ce qui concerne les membres, nous avons indiqué, pour chacune
des branches nerveuses destinées au membre thoracique ou au membre pelvien.
d'une par), tes groupes musculaires qui sont innerves par elie, d'autre part lazon~
cutanée il laquelle elle se distribue. Ces notions synthétiques nous permettent,
avec la plus grande facilité, d'énumérer l'avance les désordres fonctionnels qui
suivent la destruction expérimentale ou pathologique d'une branche déterminée c! `

elles nous permettent en même temps, dans un cas donné de paralysie d'origine

Les racines rachidiennes, comme les branches des plexus, ont


périphérique, de remonter à la lésion et de dire quel est le nerf qui est e~) cause.
ieurg terri-
toires. Mais il s'en faut de beaucoup que ces territoires, ~que nous appeflerons.
)'ad<CM~aM'es, concordent avec ceux des branches nerveuses fournies par les plexus.
Nous savon.s, eu effet, que par suite de l'entrelacement des paires rachuli'ennes au
niveau des plexus, chaqueracinedissémineses libres dans plusieurs nerfs: ilen
résulte naturellement que son territoire, au lieu de se modeler sur celui d'un nerf,
empiétera sur celui de tous les nerfs auxquels elle envoie des fibres. Les territoires
radiculaircs sont donc des territoires propres, absolument distincts des territoire-;
des nerfs périphériques.
On a cherché, dans ces derniers temps, a délimiter les territoires des racines
rachidicnnes et, si la question n'est pas encore complètementrésolue, les résultai
acquis sont suffisamment intéressants pour avoir droit de cité dans un livre clas-
sique. Nous examinerons successivementa ce sujet:
~°Lcs<e?'?'t<o!?'es?'se!tCM~aM'~se?:M<s;
~Lc8<er)'ttoM'es)YtdtCM~aM'esMto<BM)'s.
(

§ t. TERRITOIRES HAUICL'LAiRES SENStTUi'S

Les racines postérieures ou sensitives jettent lit plus grande partie de leurs fibres
Y
dans les téguments; mais elles en envoient aussi un certain nombre aux viscères.
]! existe donc, pour ces racines, deux ordres de territoires, les uns superficiels un
cutanés, les autres profonds ou viscéraux.
1° Territoires cutanés. Chacun sait qu'en raison même de l'enchevétremon, 1

des racines rachidiennes dans les ptexus, il est absolument impossible de suivre

,[,
individuellement ces racines jusqu'à leur terminaison. La dissectionL est donc
impuissante, à elle seule, à nous fixer exactement sur les limites des divers terri-
toires radiculaires. Mais ici, comme sur bien d'autres points, la physiologie expé-
rimentale et la clinique viennent à son aide.
La Mte~ode e.Kpe~MteH<a/e a été employée surtout par SHERlUNGTON. Cet expéri-
mentateur a songé à sectionner isolément les racines postérieures des nerfs rachi-
diens et, la section une fois faite, à rechercher la zone d'anestliésic produite par
elle. Or, il a constaté tout d'abord que la section d'une seule racine ne détermine
pour ainsi dire aucun trouble appréciable dans la sensibilité cutanée et que, pour
obtenir véritablement de l'anesthésie, il faut sectionner au moins trois racm''s
consécutives. Jl parait rationnel d'admettre, pour expliquer ce fait, que les racines
s'entremêlent la périphérie au point que chaque région de la surface cutanée
reçoit des filets des trois racines delà, la nécessitée si Fuu veut fUiB&thésier ce
point, de sectionner ces trois racines. Le schéma ci-dessous (fig. 893)~ que j'en)-
pruntc à SHERRtNC'roN, nous fera saisir, mieux que ne saurait le faire la descrip- r

(
tion, cette comptexit,~ de Finnervation périphérique les trois zones cutanées, indi-
()a6cs par tes
yuEes p~r lcs chHt'j'cs
-chifl're;s Ut, I~' c).
111. IV Fl~eCae~~tce:t 'es
et V représentent !eâ tcrr:t.o:re8 d'innervation des
lca: =·il~:i~s f~'iu~ae~w·at,3on
troisième, quatrième et cinquième racines dorsates si nous jetons tes ycxx. sur ic
territoire iV, nous voyons que ce territoire, indépendamment des fibres qui lui
appartiennent en propre et qui provien-
nent de la, quatrième dorsale~ reçoit en
même temps des libres de la troisième et
des fibres de la cinquième; la section
isoiée de l'une quelconque de ces trois
mcines., la section même de deux. racines
pourra bien apporter quelques troubles
dans la. sensibilité du territoire tV, mais
<'Ue ne la détruira pas entièrement. Dès Schéma, montrant le mode de distribution
des nerfs cutanés (d'après SiniMtsc'roK).

la
kn's/SHERRiNGTO!~ pour arriver a des
résultats plus décisifs, a eu recours à un procède connu sous le nom de pt'oeede
(le la seHS~e ~e?'SM<ŒM<e. Ce procédé consiste a sectionner un certain nombre
de racines postérieures au-dessus et au-dessous d'une racine déterminée,, a laquelle
un ne touche pas. On examine ensuite, sur les zone de sensibilité
(]u! persiste au milieu d'une zone d'anesthésie beaucoup plus étendue cette ~OMe
de s~ts~:K<ë pe?'SM<aH<e représente bien évidemment le territoire d'innervation
de la racine laissée intacte. SnERMNG'rON, à l'aide de ce procède, a pu déterminer
tes territoires scusitifs de ta, plupart, des racines rachidiennes ~ccs territoires se
présentent sous forme de bandes, qui concordent assez exactement avec celles que
nuus revête ta méthode anatomo-clinique.
i~a méthode f<M<OMto-e~MM~Meconsiste a étudier soigneusement les désordres de
!.) sensi))ititè cutanée qui surviennent en conséquence d'une lésion radiculaire ou
)u6du))aircdont te siège est exactement connu. Pour citer un exempte, voita un
traumatisme de la colonne ccrvicaie qui détruit, par compression ou par un tout
autre processus, la racine postérieure du cinquième nerf cervical uncxone d'anes-
thésie survient sur le membre supérieur on sera naturellement autorisé a consi-
dérer )a zone en question comme le territoire d'innervation de la racine détruite.
<tte méthode, entre les mains de TuORNuuRN, d'ALLEN SïARR, de UEAD, etc., nous
a fourni, quant à la topographie de t'innervation radicutaire, des résultats relati-
vcuient satisfaisants, que les recherches ultérieures viendront certainement con-
firmer, tout en les renda.nt plus précis et plus complets.
Ces resuttats, nous les résumons dans tes quetques propositions s, ivantes et
'hms les quatre tigures 594, 893, 596 et 897, que j'emprunte en grande partie a.
THORNtiURN
)° La CMK~M'eMK* )'actMe pour territoire une longue bande, qui
ce)*mca~e (C'') a
répond au côté externe ou radial du membre supérieur et qui comprend la région
dcHordicnne, la face externe du bras et la face externe de t'avant-bras jusqu'à
) eminence tbcnar ex.ctusivement.
Les sixième et sejo~eme ?'o;CM!<?s co'mc~~es (G'' et C~) tiennent sous icur depen-
d:)i!ce 1° la partie moyenne de )a face antérieure et la partie moyenne de la face
postérieure du bras et de t'avant-bras 2" les trois quarts externes de la face pat-
maire et de la face dorsale de la main, toute la main par conséquent à l'exception
de son quart interne 3° tous les doigts à l'exception de l'auriculaire.Sur le bras et
!'avant-bras, SHERfussoTON n'indique aucune limite séparative entre le territoire de
ta sixième racine et celui de la septième. Au niveau de ta main, il rattache t'cmi-
nonce thenar et te ponce sixième racine, te reste Jeta main (sauf bien entendu
&
i'emincnce hypothenar) et tes trois doigts du milieu au ten'itoire de la septième.
~Ln /f.<f!'<<eMte~cMte ee~tca~ect tf~reHnet'e racMe do?'sa~e((?et.l)') on)
pour territoire commun une longue bande qui iougc te côte interue ou Cubitat ()n
membre supérieur et qui comprend 't~ ta face interne du br&s, sauf une peti~-
region, indiquée en pointitië noir sur les figures 893 et 894, qui avoisine f'aisseth'
et. qui est. innervée par)a, deuxième racine dorsatc 2~ ta. face interne de t'avn)))-
f'ras 3"t'eminence hypothenar et te doigt auriculaire qui tui fait smto.
4° Les ~-acM~pos~r/CM~s des Ks~~c''ssM~(D~ D~ D'.D~ëtc., à l~f~utir ilff-
deuxiènte) se dist.ri!)uent au thorax, et a t'abdonten en foi'n~ant, commet

Fig.;)Ut. Fig.SHa.
~to<)e de distributiondes racines postérieures Mcde de distribution des racines postérieures
des nerfs cervicaux inférieurs et des nerfs des nerfs cervicaux inférieurs et des nerf:)
dorsaux, vue antérieure (d'après Ttioxx- dorsaux, vue postérieure (d'après Tuo~.
MLnx). MUM).
C\ (A C', C*, tcrrit.oo'es cut&nes des ci))quiû))tc, sixième, septionc cL )n"ttë'ne nerfs cct'~ican~.
[)', ))~. D', ctc territoires cutanés des premier, dcuxJL~nc, troisicnM, etc., nerfs dorsaux.

um- série (if- bandes qui se superposer regoUèreineut. de haut en bas. Notons que
)e territoire de ta deuxipnte dorsate s'étend josqtt'a ta partie supérieure de ta tacc
interne du hras.
b" La p)'eHM'e)'e ?'scMM ~oM~o;M'e (L'.) f) pour territoire uue ifande qui iongc ht
partie inférieure de la paroi abdominate parattetement a t'arcade de Fattope Elle
'-ompreod, a son extrémité interne (fig. 596), ta région sus-pubienne, ta racine ()''
ta verge et ta moitié supérieure des bourses.
(i° La c~M.X!CMe p'~ctKC ~OMt&a:?'~ (L~)
a son territoire a la partie antérieure et
supérieure de la cuisse. Hata forme d'un triangle dont te sommet répond à t'épinc
'haque antéro-supérieure et dont ta base est représentée par une ligne horizontale.
u'rfguherement brisée, aboutissant en dedans a ta partie moyenne des bourses.
<° La /?'0t'eme t'~CMte ~om.6<M)'e (L~)
a son territoire situé au-dessous du prét'f-
deut, a !a partie moyenne de ta face antérieure de ta cuisse. li revêt, tui Aussi, ta
forme d'un triangte, dont la base s'adosse a cette du territoire de ta deuxième totu-
baire et dont te sommet s'arrête un peu au-dessus de ta rotute.
80 La ~MS<Wemc?'<tCitMe ~Mt&aM'c~) se rend a )a fois aux deux eûtes interne et
~'xterjie de la cuisse, a )a face antérieure du genou et. a )f' face antero-internc de in
jfuïtbe. S()R territoire, très étendu comme on te voit, a ta forme d'un Y. dont !a
branche verticate repond au genou et a, la jambe, et dont les deux branches diver-
gentes embrassent dans )eur ccartement )e territoire de )a troisième tombaire.

Fig.a%. Fig.M?.
MudedetUstributiotidesra.cinespostcrieures Mode de distribution des racines postérieures
des nerfs lombaires et scLt'res, vue anté- de~tierfstouibairesetsa.crés,vue posté-
rieure (d'âpres TnoHxcuRK). rieure (d'après TttORKBUK~).
L',L~1L~c~L~,tct'['itoit'cscuta)tt'sdcsp)'t')ntpt'. I.L~,).Ct'rit~oircscufam''sdcsquaLt'ic)ncctcinqu'6tnG
')f't)\ici)]G;Lt'oist6tne,f]natt'iôtt)ectct)tquiemcnct'fstotu- nct'tsiotnban'cs.
t'~n'~s. S', S~, S", to'riton'cs cutiin~ des pïcmict'. dcux~mc
.S', S~, ict't'itoircs cutanés des ~['ennerc~ h'oisicn)e nerfs et tt'oisif'mc ttprfs sae!'<s.
-!(:rts.

9° La cM~MMme rocMM <oM~aM'e (L") a pour territoire une bande qui )un~e ic
r~Le externe de la jnmbo et du pied. Au niveau du pied, elle s'étend jusqu'au
quatrième orteH sur !a face plantaire, jusqu'au premier orteil suria face dorsale.
iO" La p?'eMne~6 ?'<!CMïe sacrée (S') a pour territoire :.1° au pied, toute la surface,
-~oit ptantaire~ soit dorsate, qui est respectée par )a racine précédente; 2" a)a
jambe, une' bande occupant la partie interne de ia face postérieure. Cette bonde
se bifurque en haut en deux branches tégëremext divergentes, qui, au niveau do
creux proptité, embrassent dans leur ccartemcntteterritoire de ia raciue suivante.
11" La deuxiènze ?'0!CMte sacrée (S~) se distribue & la face postérieure de la
cuisse et de la jambe. Son territoire
est représente par une longue bande,
plus large en haut qu'en bas, qui J
s'étend depuis la région fessièrejus-
qu'a la saillie du moltet. <.
't3° Les ~roMt~Me, ~Ma~Me etct'H-
~M!ëM!e ?'sc!Me~ Mo'ee.s (S', S' S~),
ainsi que la racine postérieure du nerf r
coccygien, se rendent & la- peau de !n
fesse et du périnée, a la partie anh'
ricure de ta verge et a ta moitié infé-
rieure des bourses.
Jetons maintenant un coup d'œit <
d'ensemble sur les descriptions qui i
précèdent et sur les figures 894 a 898
qui résument ces descriptions. ]
Sur le membre supérieur tout d'.)-
bord, nous voyons que les territoit'cs
radicutaires~ correspondant aux cinq
racines qui entrent dans la constitu-
tion du ptexus brachial, forment des
segments allongés dans le sensdel'ax-c
du membre, se succédant régulière-
ment du côté radial au côté cubitaL
Ces segments, qui sont au nombre de
trois seulement dans le schéma de
TnoRKHURis, sont au nombre de cinq
dans celui de S'i'AHR ((ig. 898~, un pourl'
Fig.S'JS.
chaque racine. Si maintenant nous
Innervation des membres supérieurs d après supposons le membre supérieur étendu
les racines (d'âpres SrAHu). horizontalement, le pouce en haut, !e
C'. C' C°, C'. C', territoires cutanés de la racine jmste- petit doigt en bas, nous constatons
ricurc des quatrième, cinquième, sixième.septièmeet hui-
tiemedorsates. que les segments précités se superpo-
D', territoire cutané de la racine t'ostcticure de la pre- sent dans le sens vertical et exacte-
mif'icdM-sate.
ment dans le même ordre que les ra- ]
cinés auxqueUes ils correspondent, je veux dire que le segment innervé par la
cinquième cervicale est le plus élevé des cinq, tandis que te segment innervé par
la première dorsale est le plus inférieur. Tt est à peine besoin de faire remarquer
que la métamérisation du tronc se poursuit dans le membre thoracique et que
cetui-ci, comme la portion du corps dont il dérive, est un composé de 5 ou 6 me-
tamères. Cette métamérisation des téguments, en correspondance avec la méta-
mérisation des parties sous-jacentes, s'accentue sur )e. thorax et l'abdomen, ou
nous voyons les territoires sensitifs radicutaires se superposer exactement comme
les racines qui les gouvernent.
Sur le membre inférieur, la métamérisation, est beaucoup plus complexe. Kous
voyons bien, en jetant u~ simple coup d'œit sur les deux figures S% et 597, que
tes racines iombaires innervent le pian antérieur du membre, tan'Hsquctesriicines
sacrées se rendent au ptan postérieur. Nous voyons bien encore, en ramenant
je membre a. sa position primitive (voy. t. I, p. 353), je veux. dire en plaçant la
face antérieure en dehors, la face postérieure en dedans, que tes territoires tom-
baircs et les territoires sacres se superposent exactement comme les racines cor-
respondantes, mais c'est tout ni le groupe des territoires lombaires, ni le groupe
des territoires sacrés ne nous présente ces segments régulièrement attongés et
parattètes qui se voient si nettement sur le membre supérieur. La métamérisation
existe bien certainement sur )c membre pelvien comme sur te membre thoracique,
(nais cite y est moins nette et, partant, ptus difficile a dégager. Ceta tiendrait, d'après
BjussAUD, a ce que les membres supérieurs émanent d'une région qui reste indé-
finiment métamérisée, tandis que les membres inférieurs proviennent de masses
prévertébrates ou ta métamérisation cesse rapidement d'être méconnaisabte
2o Territoires viscéraux Les viscères reçoivent des racines postérieures un
certain nombre de libres a myéline, dont ta présence dans tes nerfs viscéraux a été
directement constatée par de nombreux histotogistes, notamment par KoLLiKER et
tout, récemment ('1892) par EDGEWOR'm. Ces Sbre~ nerveuses d'origine spinatc
apportent aux viscères la sensibitité dont ils jouissent et ce sont cites qui, a t'état
pathologique, sont le siège des douleurs dites viscérales. Les viscères, comme les
()i!fércnts départements de ta surface cutanée, ont une innervation fixe, je veux
dire qu'its sont sous ta dépendance de racines déterminées, tesqucttes sont tou-
jours tes mêmes pour le même viscère. Voici qucHe serait, d'après IfEAD, i'orig'inc
radicutaire des i)bres sensitives spinales qui se rendent a nos principaux viscères

C(Bur.
thoraciques et abdominaux

Poumons.
Cardia.
Estomac.
Pylore.
VtSCÈRES IKKMVATION
t"ct3'~

Rein.
dorsales.
)"<"et4" dorsales.

Keetum.
hUc'!Un(jusqu'aurccLt)m).
Foiectvtsicu)cbBi.)ire.
L'i'ctercfMarUcsuperioure).
Uretère (()arUomMr!curc).
<)'7~\8~cL!)~doi'sa)cs.
e*et7° dorsales.
'dorsafc.
a't0'[)'ctti!"[)orsa)e!
S'3"e(L4"sacrt('s.
))<(?),T'8",9''ct!0<dor:ia)es.
tO",H°cLH"dorsa)os.
te'dorsale.
(surdistensio!)).
(muqucuseetcot!
Messie
)'°tombairc.
tt".)X'dorsa)esctL"')ondmirc.

Prostate.[ombairc.
Vessie !(?', 2'. et 4'sacrées.

Ovaire.
Hpidid\mc. .(O~N'ctU'dorsates.

Tcsticutc.
12" dOl'sales.

't"2''et3"aacrees.
H<t~°dors:t)e'ictt"fom))airc.

contraction).
Cotut&'fn.
UMrnsfcn
~"derMtc.
)0"dorsate.
t()°.tt',t2"dor-,a)csett")ombaire.
tt"(?).2'3~4'sacr~e.
;qu;.jqucfois)"forut)aire.

§ It. –LOCAUSATIOKS MOTIUCES RADICULAtRES


Cette question de la spécialisation fonctionnelle des racines antérieures de la
noelle n'est pas nouvelle. Déjà, en 1835, PANizzA se l'était posée et U l'avait résolue
mr la négative les racines antérieures n'étaient que des conducteurs banals des
'xcitations motrices votontaircs ou réflexes et, déplus, une seule d'entre elles pou-
vait, grâce au plexus situé en aval, suffire à l'entretien de tous les mouvements des
membres. Nous verrons tout à l'heure combien une pareille doctrine est erronée.
D'autres observateurs, MûLLER, VAN DEEN, KRONEiSiiEM, PEYER, tout en admettant
que chaque lilet radicuiaire se rend a un muscle ou tout au moins & un territoire
musculaire déterminé et constant, reconnaissent cependant que les groupes mus-
culaires synergiques reçoivent leurs nerfs, non pas d'une seule racine, mais (h'
plusieurs racines diu'ércntes.
En mars '1881, FERRiER et YEO, a ta. suite d'expériences entreprises sur le ptexus
hrachiat et sur le plexus loml~aire du singe, considèrent tes racines antérieures
comme étant préposées a des mouvements coordonnes spéciaux, qui varient avent
les racines, mais qui sont constants pour chacune d'elles. Dans un article publié )
ta même année (octobre '188')), dans lo fS'pe~M~e~~e, P. Rgn't' et MARCAcct sont
encore p)usaffirmatifs pour eux, l'innervation motrice des membres (du nu'utbr''
abdominal tout au moins, le seul sur lequel ils a,ient expérimenté) présente dan~
les racines médullaires une systématisation évidente chacune de ces racines se
rend a un groupe démuselés synergiques et jouit par conséquent, daus la méca-
nique générale du membre, d'une fonction spéciale et bien déûnic.
Deux ans plus tard (1883) LANNEGRACE etFoROUE ont repris !a question et soot l
arrivés, a la suite de nombreuses expériences faites successivement Sur le plexus
brachial et sur le plexus lombaire d'un certain nombre d'animaux (chien, chat,
singe), à des conclusions toutes din'érentes. Ces deux expérimentateurs estiment que
la question de distribution topographique doit primer ici ceilc de spécialisation
physiologique « chaque racine, écrit FopûUE~ commande a-une région donnée:
elle s'y distribue dans des territoires topographiques constants, mais fonctioanci-
lement indéterminés; elle est la racine d'un département musculaire donné, eUc
n-'est point la racine d'une fonction. »
Plus récemment, la question des localisations motrices dans les racines anté-
rieures s'est enrichie des nombreux et intéressants travaux de STÀRR (1888), dr
TnoRUBUM (1889), de RussEL (1890), de SHERR~CTOK (1892), de PouMA~'n ('t894). Le-.
résultats obtenus par ces derniers observateurs diuerent certainement sur bien de~.
points, mais ils sont parfaitement d'accord sur ce fait général que les racines anté-
rieures des nerfs rachidiens ont, comme les racines postérieures, leur territoire
propre, je veux dire que chacune d'elles se rend a un certain nombre de musctes dé-
terminés et, par conséquent, tient sous sa dépendance la contraction de ces muscle-
1) est donc de la plus haute importance, en clinique, de savoir exactement
quels sont les muscles qui sont innervés par tclje ou telle racine cette notion,
tout aussi utile que celle de la distribution périphérique des branches nerveuse-
issues des plexus, nous permettra, toujours, dans les cas de paralysie motrice d'ori-
gine radicuiaire, de reconnaitre tout d'abord la racine qui est en cause puis, s'i!
y a lieu d'intervenir, elle fournira au chirurgien de précieux points de repère.
Le tableau suivant, dont j'emprunte les éléments a ToAKE, nous montre le-
muscles du cou, du tronc et des membres, groupés méthodiquement d'après lem
innervation radicuiaire. La première colonne nous indique tes différents nert'-
rachidiens la seconde colonne, les muscles qui sont innervés par la branche anté-
rieure de ces nerfs; la troisième colonne, les muscles qui sont innervés par les
branches postérieures
;<Et)F)!ACH!n)H'< MUSCLES tNKMVKS

Droit )aMra).
a.~ttfS~b~Mchc~~ï't'eM~c: b.t~'Sft~'ft~c/fyjos/crx'M~
('rand droit postt'-t'icur.
~Potit droit. anMricut'i'cUtdt'oit))osMricur
t"ct:!)\!c.<L.Gra))ddi'oi),a)it&'icur.Gr!tndj)Mique.
tG~MO-hyoïdicn. t!'cmoMi<iue.
\Musctcssous-!iyotdicn5.Grandço'H)')cxus.
KRnFXACtMMt:~ MUS(;).RSM'<M\HS

b.F'<ft'<f~
a.ytt~o<tc/<efN~f'r/'f;<
/GrNnddroit.)nt&'iMH'r.
~y.c.
{~IU'Vm\I.
St.cMid.-m.~cMK. 'andc.n.
GM.-hi.Micn.Splénius.
Slm'no-cl~1l1o-mastoldl('l1

Muscles sous-lyoïdiens. Il
s
CI, comp \M~M~~M~
Longducou.d.M.

('\II!oi.
Gran<!dfoitan~)'icnt-
~rnnvtcn>; ~Long'ducou.
~Musctpssous-h~oîdtcns.
Musblcs sous.ln oïdicns. /1 I

;i'r.EnvtCAL. rSoliënepos~t'i~ur.mrandcomp!c\u'
(irand conylesus.
'tAngu)aireUc~omop!ntc.iMusc)f'ss[))nm)x. 1

i.Tt'apÛxe.
~St<cnio-c]6nïo-ma&t.0!'dit;)i('r
~Diaphragmer.').
antérieur.
j.Longdncou.f
/Gt'anddroitj
Scalènc
PQslérimu' 0 0
~u~RV](;At.<Sca!ôncant~t'icur(?).n~c)~ssHinau\
~Dta.phr!tgtuc.j
\Tt'npôxc.
fAngn!ah'<;d<')'omo[~att'f
;Lo)ig'duc'?u.
1

'Scatëucs.
f Diaphragme'?). l,
1

Rhomboïde:
t Angulaire dct'omoplatc
~Gt'imddentcic.
iSous-~avicr.
!SuS-<tlCU\
~;1\8YICA[. .Sous~-P~x. Musc~nu..
-HRv.f-~
jPeLitroud.
jtSous-scapuiatt'c.
rond(?).
Sous-scajntlanc.
Sous-scapulait,c.
/1' use es syiu,uw.
~llIlIiln\.

~DcttoYde.
Grand
Grand rond p1,
pGctoraî(?).
Grand
~BiCcpsbrach'at.
antérieur.
.~Longducou.
jScat~nes.
~Hracitial

~Sous-ctavio'f').
~Granddcnt.ct'
1

~Pctitt'ond(').
.SuS-cLsOUS-t~')!lCUx("i.
~Hous-scapuîait'c.
tGrandrbnd?-
~DeKoï'dc.
<t'cfmvfCtL.Grandpcct.Ot'itt
iHiccpsbrachta!
JBt'actnataut~icur.j
:Musek's'-{m[;nt\.

<Rondp)'onatcur.t
tGraMdpattHairc.
'Loigetcout~supinatcm-
'Kadta.u~e~tf'fncs.
Abducteur dupoucc.
~Oppûsauttjupoucc.
Longducou.
~Court.ftt''ch)~scut'dnpouc<
'Scalëncpostct'iput.
-Gt'a)iddcn~'(-). i
.GrandctpctttpfCtoi'at.
J

'Granddorsai-
~Grandrond(?).
~Coracc-brachia!
tAnco)!
~Trtccpsbrachittl.
CERVICAL. <~tcchisscurt'npc)L'ftCtc!dcnd(ti~ts. !\tusch.'s~pittau\.
(?).
\t''tfehisscurprofondd'L'5doigt.s<?).t
("!¡.
jFtfchisscn)'propre dupouce
~Cari'épt-onatcm-('}.
1

Radiaux externes.
Carré ¡"'onatellr

jExtcnspursdcsdoi~
Cuhitatpos~rieur.
Abducteur dupouce('
~ppj)osautdupoucc('.t.
'Cout'tH~chisscttt'dnponcc('). !`
~f-:ttt-'HA!H)Dn':N MUSCf.t':St\KKRVÉS

/Longducou.
ft.~r~aAt'~Hc/'fff~/t'ct~'e.'
~Gratidct-petitpcctoi'Qt.
b.tr&M&ft?icAf~~o~Pt~'e:

'GrauddorsaL.
tAucon6.a
tri'tc<!p5brnclnat.t
tl'')6chjsscut'de8doi~fs.
des doigt,,
jCat'r6pronatcur.i
~Abductcurdupouce.t
~[~ft~):Af.Cubit!itan~neur.(Musc'fssjtinaux.

ftnterosscux.j.f
petit doigt
Adducteur du
~Court.~chtsseupdnpc~dotgt.
',0p[tos~ntdupetttttotg'f;
GrandetpeUt.pecLoral.
des doigts

~Y.-
~t''t<chisscm'sdcs
tCtibfLatatt~rJcut'
t!titc['costau\
i'ur'MSAL.Carr6proHat,cur.tusctcss}'it)ai.'K.
fëut'costaux.
M~
Intercostaux 'Pcti<-de))tcfëpostCt'o-5Updt''cur.
6urcostaux..
~rch~de)nc)t''postei'o-supd'!Cur.
.intercostaux.
Triangulaire

~t'cjpsst'ijtat~.
dustcrnuîn~?).
.~f0)t~t.f~.
et
~rctttdc)dclepostero-sup't'tcm-
'TrtaDgu!att'c<!usLenmnt(?). f

Intercostaux.
Surcostaux.
unoR~At. Triangutaircdustprnutn.
c) Musctcsst'imtux.
(''t'oH~AL. Grandobiiquedcrabdompn.
Granddt'oit.
/httcrcostaux.
7~)'"n~u.<.GraudoMiquedet'abdomeu.
~Sous-costaux. .Surcostaux.

t
MuRcft'ssj'htaux
S~t"tt:t-JPciit.obHquedcrabdomeu.
et

~Granddf'oit.
'TransvcFSGdeiabdontcn.
'Intercostaux. i.

~~t'~RSA).t Surcostaux.
tO'hORSA).Sous-costaux.
10,- sous,costaux.
post~ro-nt~ripur. "scies
pluscles '.pmau\.
s üuam.

~<
et Petit denteté J

)tfmRtAt.Musctcstargcsderabdon)cn.
Granddt'oit.
~Car!'cdcs)ombc5(?).
I abdontrn.
Musctcshrgcsdct'abdc.ncn.M~
,e
~C'randdrott.
\luscles larges de (

tombes.
ti~ra!Hida)dct'abf)pnten.
r-etit.).)i<,u<.<)e~bd.n..n(?j.
t
/Carr<des

\CrtnMste[. (').
~TraHSvcrsc de abdomen

Cfëmasicr.
fCarrcdcstombesf').
iCrandpsoas.1
ÏLMn.n~:
Y' r.c.au.wse
)Uiaquc.)
tPetit))'ic.as(?). t
tp~j~ ..Muse!cs*i~ii~am.
J!Mo;cn adducteur.
Slüuatm.. ~tWCles

interne.
fPet'itadducteu!

.Coutut'tcr.
Droit

.Ppctinc.
Psoas-iHaqup.
~Abducteurs.
interne.
~'t.ut'.AtHE. tObturatcureiLtcme.
'Couturier.
Droit

Quadriceps crural.
Mu'?ctcsspi<t:<u\.
'<KR)'t!CH)D'K~ MUSC'.ESL~EHVHS

a.fn'.fc!ttC/tCft'<cMf< h.<n')'~f~jfto~«'«t'
Grandj)soM(7).
!i'cUtad(iHcteur.
~Ct'andadductour.t
j))roit!nterM.
tQna(l)'icGpscrut'aL.t
QlIa\h'ieops Cl'lII'al,
~Moyeuetpotitfessiers.
tTenscurduhscitttatft. )
4° f,Mt~t~f!(h'm)df<!ssier(?).
j0bt.uï'atcu)'i)iicrt)c(?).
Musées s~i~Kux.

aCarr~ct'ut'a~
'['emi-mcmbranoux.
detajambcf?).
jMusdcsprofoudsdcta.hcoposMt'iem'c

iPM'CU!
~~ktsctûsdcsr6gtOBsa))~)'icm'cGtc\-
t.cfucdctajatubc.
!Gra)M)adduole«F. /Quadriccpscrm'at(?).

Grand,moyen ctF''t'LfeMicr.
Pyramidal
(rcnscm'dufaseia)ata.t
~Ca)')'~crut'al.~P;riH)udaîdubasstn(?j.t
~Obturateurintente.jMi).!u\.
bassin du

miens.
Muscles spinaux.
de la
les de
jambc,
I
tMusdesposMriom'sdctacuisse. cuisse.
~P~dicu\
t Muscles de la ~aL~bc, sauf les ga~i'ûcm'-
~Musc)csinteruesdc)a)))ante.
t

fasciatata.)
/Gt'and,moyen et
petit fessiers
ttPyramidatdubassht.
Tenseur du

~tCa.~cn.at. ~).),
)()btm'atcuri))tN-nc.
adducf.euï'O.
f Grand
v
,r

x.

'Musdcspost~nem-sdclacmssc.
dct&ja.tubcct.duptcd.
(jil'andfcsster.
~Muscles

;Moycttet.pet.tt.fesster(?].
Pyramida~du bassin.
;TeMsc)LU'<]ufasc'a.i[ata(?).
~Obturateut'interne.
~Dcnutcn<)incux.t
Dcmi.tendÍricux
~Bicep5et'Ut'aL,t
'MM~~sde~~m~
"~rléusCI~S.a}(~~)él'ieursde
('?).. )[usctes
2' SM'RÉ.

t&c~a~t la
JCastrocn6micns.Jf
jambe

tLougnÉchisscut'dugrosort,ci!t
Lougil6chisscurdesorteHs(?).
stiiuauz.

JatubicrpostMcut'C?).
Musciescxtcrnesdc~ajttauLc.
Mtisctesdupériuëe.
,P)TM)idajdubassia(?).
,Biecpscrurat()ongc!)cf).j
3" s.mi. !ëoK-an'e(-;).).
ft<etc\'cmdet'aaus(?).-f
\lusclc, ç niuaw.
usc c, 'l"lIdUX.
3''sMmi!t))~)~de)apta)tte(?).t'

~))usc)ccocc;gien(?).
~Inscle coce) gien (1).
M()sciesd)tp&rin6e.
.Retcvcurttcrauus. (
.i'stMi:))nsekcocc;gi<'n.
~Musc!cdtUl~t'c.( ?

:)*stC!if:)Musc)<'coec;gicn. ?

Connue on levoit par ce tableau, il est un certain nombre de muscles qui sont
innerves par des racines différentes ÏHORNBURK, géneraUsunt te fait, est d'avis que
~nujue muscle est sous la. dépendance de plusieurs racines, mais qu'il en possède
toujours une principatc, prépondérante. D'autre part, chaque racine, se rend
a des muscles mùitiptes, souvent même fort nombreux etces musctos sont parfois
très ditïérents p-u' leur situation et par. ton' fonction. C'est )a confirma.tion de h)
formute, énoncée pius haut, que chaque racine (FoRGUE) est la racine d'un groupe
')c muscles et non la racined'unc fonction..
tjne pareille conclusion, du reste, mû parait en parfait accord avec les données
de la dissection, qui nous montre d'une part.une même. racine se dissocier ej~
amont du p!cxus pour se jeter dans plusieurs nerfs de fonctipos souvent ditï'ércnte--
et, d'autre part, on même cordon nerveux,)o nerf médian par exeh~p)c,tit'er son
i,
origine
1 de deux ou mêm,eMtroisJ,t\cfnes.:
l1ede même de'trois racines.. H ~'existe donc pas de racines préposëf'
n ,Ú'eX-isted()l1cpa¡¡¡;léi(~ciÚcSlirêl)Q~61)"
a la ncxio)i, de racines préposées A i'ex tension de tel bu tel segment des tûembres.
Tout au ptus pourrait-on accorder cette spécia)isation folictionHette aux minces
JHets radicutairesqui entrent dans )a constitution de ces racines; encore ne nous
est-il pas nettement démontré que ces titclsradiculaires, que)quo ténus qu'i!s
soient, ne se dissocient pas eux-mêmes au niveau des plexus, pour aboutir .1
deux cordons nerveux différents, .dont t'un peut-être sera ftéchisseur et r:)u)r''
extenseur, t'unpronateureU'autresupinateu)', etc.
En réalité, le centre fonctionnel d'un mouvement des membres, que co mouve-
ment soit déterminé paria contraction isotée d'un seu)musc)eourésu)tede In
contraction simultanée d'un certain nombre de muscles synergiques, ne doit pas
être )oca)isé dans telle ou telle racine des nerfs rachidiens, mais plus bas ou plus
haut plus bas, dans le cordon nerveux définitif qui s'échappe du plexus pour -.<'
rendre aux muscles plus haut, dans les cornes antérieures de la moelle épini're.
ou, selon toutes probabilités, les cellules motrices forment des groupes. sinon a
action spéciale, du moins a action topographiquement limitée.
A consuiter, au sujet des localisationsfonctionnelles dans les racines rachidiennes, pfuitu les
travaux récents I!EHT et MARACo, Lo ~e;'<7):eK<f<~e, )88) –Ross, On </te ~e~H:e/t<a/ D!.s/«<;HM
of ~eM~o)'yDtM)'t/e)' Brain, t888 FERMER et YEO, 2/te /M;tc<toKa~ ?'<<<o?M o~' </«'mo<o<' t'<~)/.<
')/<e &f<c/«f<< afK< ~<H!&o-~<:c)'a~ P/e-~tMM, Proc. Roy. Soc., 184!
o/e <
RussE),, An e.~<'<'<Hic«/H/
<t'M<<'ya~tO;M o/'</te)!e;)e-?'oo~M'/t!C/te;!<e<'t/:<o the /f)'/)!6!~OH o/' </te t/'ac/iM/p~e~'M~
Phi). Trans., 1892; THORXBURt,~ eo;i<)'&K<tOH <o the ~r«'~e)' of </te ~WM~ co)'t/, t889: ))r
.~u:ME, ï'/tese<o; f/M<<'<&u<)OK of ~i/M~ Hc~uM, Drain, ~893 8)MOt<, t/e&e)* dte Bes<e/<t<n;M
&Ps/tM!<H/c<' ~:<~e~< zK 6M<!m?n/e'' ~&<)t«e<i f<c<' .<«Ke?t SM&s<<[<:s des /<MeA'e~Mf<r/M, Disse) t.
Strassburg, 1892; EDGEWORTH, O't a ~('<&)'<'A'eMfM)' ~Mpp~o/'</ie </io)'nc!c «KfZ<7MoM'<)M/
t'Mcefa, Journ. of Physiol., t892 –FonGUE et LAXXEGRACE,Sur la distribution des racines motrices
</« plexus brachial et f/M plexus ~m&o-~tCt'ë, C. R; Acad. des Se., 1893; FonouE, Mewc.!<(/<
Th. de Montpettior, 1893 SHEMtKGTOX, jE~o'imeo/A''H e.MMHtM~MK o/' </te per;p/!gra< f/<.s/<&M-
<<o/t o/' <e /!&)'es o/' //ie po~<e)')o/' )'oo/x o/ome~x/ia/ He~e~, PhUosoph. Transact., )893 t!)!!s
Siti- la f/<&M~MH
SAUD, ~M)' /f< më<amë'e (~M
disl~-ibution inélci~?iét-iqiie dit :;oiia
.:o)tnf/e~H!M:t<*e~,
~M<<«'&ancM o/' ~e;Ma/toK, Mt</t c~ecta~ <'c/e;'cnee /o /e
Presse
(les ~î-teï~ïb)-es, Presse mëdicaie,
médicale, 1894,–IfE.w,
.189i;
pont o/' t!!sce?'a< <<MM<!e, Braiu, 1893
ttEAD,f)K
011
<~
1894 STARft, Local ana!~</<e~!a (M a 'yMM/e <H //<e f/'o.'yMo~M of lesions of </<e Mppe?' p'j<<oo
lhe spinal co; Brain, 1894 PoLMA'<Tf,JtM.)OM<oMe /'Mxz!OMa~e f/e//ë ?'a<e< Mo/t';e< M~ ~:<tc<
'yf.yt N<-< Accad. med. di Genova, 1894, et Lo sperimentate, )894; SHEnK;!<GTON,DemoM/'Y~w
o/Ae e«<aHeo)<~ ~M~6M<!o?t of s/WM< H<t)M. Journ. of Anat., 1896; MAXMESOO, ~oM~Ma/~)/
M;sf/<t'M e< mo/cMf<a)M la H!oeMeë/<f)tfe<'e <'< yeM< ~/)p~ca<!0;MC<tKt~MM, Sem. Med.. [S!M.
<:nAPtïnRt))

GRAND SYMPATiUQUE

Le système du grand sympathique, qu'on désigne encore sous les dénominatio!)s


diverses de Ke)'tsp~<Kc/t)M~Me,de système He?'ueM~c ~f<M~~t'OK~<:M'e, de système
t!e?'!)ëMa?~e~e!e~eye<f~tue,est représenté chez t'homme par deux tongs cordons.
['un droit, l'autre gauche, situés de chaque coté de ta cotonne vcrtéttrate et s'éten-
dant sans interruption de la première vertèbre cervicatc a ta dernière vertèbre
C'est la cA(i!~Me~?/?Mpa</t!~Medes physiologistes.
1°Constitution anatomique générale du système sympathique. Les deux
cordons qui constituent le sympathique présentent cette particularité caractéris-
Uque qu'ils sont interrompus de distance en distance par de petits renflements.
appetés ganglions sympathiques.
a. Ganglions sympathiques. Les ganglions nerveux, échetonnés de haut en
bassur toute l'étendue du cordon sympathique, constituent les ~K~'o~s ceH-
<)'a;Ma?, par opposition a d'autres ganglions, dits përtpA~Mes, qui se trouvent
situés en dehors de la, chaîne sympathique. Ils an'cctcnt une coloration grisâtre
tirant un peu sur le rouge. Mous par eux-mêmes, ils empruntent a t'envetoppe
fibreuse qui tes entoure une consistance ferme, qui en rend la dissection re)a-
tivementfacite.
Très variables par teur volume, les ganglions de ta chamc sympatttique
varient tout autant par leur,. coniiguration, laquelle est essentiettcment irrégu-
lière ils sont le plus souvent attongés, en forme d'otive ou en forme de fuseau;
ou en voit aussi de triangulaires, de pyramidaux; il en est qui sont comme bifur-
ques a l'une ou à l'autre de leurs extrémités, quelquefois a toutes les deux.
Théoriquement, le nombre des ganglions sympathiques devrait être te même
que celui des segments osseux de la colonne vcrtébrate. En fait, ce nombre est
beaucoup moindre. A la région cervicale, par exemple, les huit ganglions théo-
riques, obéissant pour ainsi dire à un mouvement de concentration, se réduisent a~~t
trois ganglions volumineux, quelquefois a deux seulement. A la région dorsale,
nous en trouvons, suivant les sujets, douze, onze ou dix. 11 en existe générate-
mcnt quatre à ta région lombaire, quatre également à la région sacrée. A la hau-
teur du coccyx, qui n'est en réatité chez l'homme qu'un organe rudimentaire,
)e grand sympathique fait défaut. Au total, le nombre des renflements ganglion-
naires que nous présente le cordon du sympathique varie de vingt a vingt-
t)'(~is.
b. <S)/tMpa<At~Me o'<ïH!'eM. Le crâne n'étant en grande partie que ta continua-
tion de la colonne vertébrale (t. f~ p. 169 ), les nerfs crâniens continuant de même
ta série des paires rachidiennes (p. 583), il est rationnel de penser que le grand
sympathique doit, lui aussi, franchir tes limites supérieures de ta région cervicale
et exister à la région crânienne. Nous avons déjà dit précédemment (p. 848). que
tes ganglions otique, spMuo-patatin, opht,hatmi(iue et, 8ous-mn.xiH&i)'e, que ro)!
décrit généralement avec )e trijumeau; font partie intégrante du s<tp~<A~Mec)'<
nien. Toutefois; comme la détermination de cette première portion du cordon
sympathique est encore fort obscure, nous adopterons sur ce point les idées clas-
siques ct.considérerons, momentanément du moins~ le nerf grand sympathique
comme commençant à l'atlas. (Voyez, a ce sujet, RAunER, t/e&e)' ~e~ s~~ps<~cAeM
G~'eM~<?'<t~~esA'op/'es,Munchen,i872.)
c,,jRe7<!<tOMs du s~pa<M~Me avec Le St/s<ë)~e ~e)'ueM.c çë~ë&ro-s~Ma~ ?'??<
coHMMMMt'c<:M<es. Contrairement à l'opinion ancienne, soutenue par U'CHÀ' )"
grand sympathique ne constitue pas
un systèmes mdépendant. L'expéri-
mentation, tout d'abord, nous ap-
prend qu'au point de vue fonction-
ne) i) soutire des centres nerveux
soh pouvoir exc.ito-mQtGur. La dis-
section, d'autre part, nous revèh'
l'existence d'une niu)titude de ra-
meaux qui relient Je syfnpathiquc
aux nerfs rachidiens(f]g. 899,6)
et que l'on désigne sous le nom,
très significatif du reste, de ~H:t
COH!mM!MCCm<eS.
Ces rami communicantes s'échap-
pent des nerfs .rachidiens a leur
sortie des trous de conjugaison cl
1. nn tronçon de mocttc, vu par sa face antct'ienrc- 2, une
se portentt de ta, après un tra j ct
taciuc pos~ricure ou sensitive. avec 2', son gaughou. 3, une ordinairement fort court, dans i<"<
racine antérieure ou motrice. 4. nerf rachidtcn. 5, cordon
du sympathique, avec 5', l'un de ses gangHons. C, un ramus ganglions sympathiques !esptus
çomntunicans. voisins. Comme nous le verrons
plus loin au cours de notre description, ils sont extrêmement variables par leur
nombre, par leur volume, par leur direction., par la longueur de leu*' tT~ct.
Mais tous ont exactement la même signification morphologique, qui est de servir
de trait d'union entre la chaîne sympathique et système cérebro-spina).
Nous avons déjà dit plus haut (p. 847), et <c rappellerons ici en passant,

que les ranu communicantes renfermaientdeux sortb. ~'e (tbres, des fibres gàng!i-
pètes et des fibres gangtifnges. Les premières, fibres a myetine, vont de t.'
moelle au sympathique. Les secondes, nbres de t{emak, vont du gang)ion sym-
pathique au nerfrachidicn et, là, se divisent en deux groupes tes unes, s'inne-
chissant en dehors, passent dans les nerfs rachidiens et gagnent avec lui la
périphérie; les autres, se portant en dedans, gagnent les racines spinales du
nerf rachidien et se terminent, d'après C\jAL, en partie dans )a moelle, en part!
dans le gangUon spinal.
Les rami communicantes sont appelés que)qucfois tes t'~ct~es, les &?'anc/ie~
«~e?'<?K<<?& du sympathique. On voit maintenant combien cette expression (M!
impropre Les rameaux en question, en eu'et, nous présentent toujours, à cô~'
des fibres vraiment afférentes et intimement më)ees a eHcs, des fibres qui pro-
viennent des ganglions, et qui, à ce titre, sont manifestement cnerentes.
d. ~'CMC/tes e~'<?M<e.s (~( syMtp<</<t~Me. Les gangHons de ta.cha.nle sympath)-
~ue omettent une multitude de dites
~tremomont variables dans leur vo)umc, rayonnent dans tous les
6r<!Mc/<M
sens et d'une
e/p~es. Ces branches.
t'~on teUemcnt irreguUei'e qu'eUcs échappent, par le fait mémo do leur irre~n-
hu'it.6, a toute description géncrate. ))s se distribuent, après
un parcours \-ariab)e,
;mx viscères (He?-/s o~e~'aM~-), aux vaisseaux (He?-/s ~ascM/atres ou vaso.
;HO<eM?'s), aux glandes (He?'s ~~H~M~es). Physiotogiquement, les ubres
ner-
veuses constitutives des branches eOerentes dit sympathique se divisent
en sen-
clives et motrices, tes
pt'cmièrGs apportant aux
.~ngtions impres-
les
sions diverses recueiuies
la
!n. périphérie, tesse-
hériptlfsrie, les
rùndes transmettant aux.
nutsctesetauxgtandcs
h's impressions motrices
(~ s~crétoires eiaborees
d.ins les ccHutes gan-
glionnaires.
f. /~e.BMS ~ë)'!p/ie;
~Mes. Envisagées an
pnint de vue de leur
~node de distribution, les
Fis. 600.
in'anches nerveuses du
s y m path iq ue présen te nt a montrant les relations
Schéma,
probaNes d'un gang)ton sympa-
ruimne caractéristique thique central aveclecordondu
u!)e grande tendance ;'(
sympathique et avec le système
cerëbro-spinat.
s<'réunir, as'entremëter,
t. t, cordon du m'npathique. 2. un ganglion sympathique centra!. 3, t'a-
~j) un mot à former des eitic anK'ricut'c d'une paire t'acttidipnnc. 4.,gangHon spinat et racinG postc-
ricurc. 5, tronerachidicn, avec 5', sa branche de bifurcation antérieure: 5'\ sa
ptcxus. branche de bifurcationpostérieure. 6, ramus communicans. 7. 7', deux
branches cn'ercntcs du ~an~Hon syn)pathi(~te.
ptcxus periplieri-
Ces
unes du sympathique occupent d'aiHeurs les situations les plus diverses. Nous
h's trouvons, en dehors des organes, sur le trajet des nerfs volumineux, accès-
si!)tes ators au scatpe) et d'une observation relativement facile. Mais nous tes ren-
runi.rons aussi dans l'épaisseur même des organes, formés alors par des ramus-
rn!es excessivement ténus et visibtes seulement au micro cope. Dans l'un et
dons l'autre cas, de nombreux rennements gangHonnaires ntrent le plus soit-
\cnt dans la constitution des plexus nerveux périphériques nous les désignerons
sous te nom de ~tH~'ons pe?'p/!e)'Mes, par opposition aux ganglions ceM<aMx;,
qui sont situés sur le tronc même du grand sympathique. Les ganglions nerveux
périphériques sont, a leur tour, très variabtcs dans leur volume ics uns sonLt
visibtes a t'œi! nu, comme les ganglions du ptcxus solaire; les autres, et n
sont incontestablement les plus nombreux, ne sont visibles qu'a l'aide du micros-
~'f'c, comme les gangHons du tube intestinal, suspendus ça et (a aux maiiJes du
plexus d'Auerbach et du plexus <)e Aieissner.

Le grand sympathique tient s~'us sa dépendance un ordre particulier de mouvements qui


sont d'une façon générale soustraits à l'action directe de la volonté (vie organique, vie de nuh'L-
!n). C'est surtout en étudumt sa portion cervicale, oit il se prête plus facilement à l'expérimen-
tation, que les physiologistes ont précise les exemples les plus remarquables de ce nerf à fonc
lions spéciales.
On a démontre l'existence dans ce cordon nerveux d'éléments !t't(/o-(Ma~ei<)'(l'oun! ou)! nu
p(.;ï<t), d'etouients fMo-(?o/<'<f~ ((;b. HKH~Afto), d'ëiëments t'o'~o-(~7f<~t/€K)'~ (DASTRE etMoKAT),
enfin d'élën~ents .~e)'<'<e«M, qui se rendent aux diverses landes de.ta. tête, ma!s dont tes p)u.<
caractérisés sont peut-ch'e ceux qui vont aux glandes sudoripftres (LucHS'NGER).
C'est encore t'expériMentation physiotogique qui a. permis de fixer, partai toutes les anasto-
tnoses du grand sympathique a'<'ec les nutrë~nMis, l'&ngine et le trajet exact des ûbres.qui );'
composent. Ainsi, pour les nerfs précédents quivontàla. tête, leur origine est dans ta parti.'
supérieure de la moelle thoraciqne jusqu'à la cinquième paire dorsale. Tous cesnerf's, qui son)
cM~'t/'w/'M, sortent, par les )Y<c!'<te.s' <?M/f)'ieM~e)! correspondantes(BuBGE et WALLEn, -BEMAXt), G'
DAS'fHK et MortAT); ils atteignent successivementtta chaîne au
niveau (le ses ganglions, remontent dans le cordon cervical jus-
qu'à son ganglion supérieur, suivent l'anastomose qui de ce
dernier va au ganglion de Gasser du trijumeau et se distribue!
par les branches de cenerfàt'iris, aux'vaisseaux, aux glandes
de. ta tête..
Cette disposition est typique et eUe peuts'expntïter(MoftAT)
.sons ta forme des deux lois suivantes
.;)<' Pour une région donnée de l'organisme, les origines des
nerfs sympathiques qui s'y rendent sont en général bien dis-
fihctes et souvent éloignées de ceties des nerfs sensitivo-
moteurs de cette région.
2° Par contre, tous les fitets sympathiques destines a cette
région, quel que soit leur mode d'activité, qu'ils soient constric-
teurs, dilatateurs, sécréteurs, sont très semblables entre eux par
fett!' origine. par [sur trajet et par leur disposition morphoin-
gique générale; ils sont en quelque sorte calqués les uns sur
lés autres.
j'oor être complet, il convient de rappelef que les mones
régions de )a. tête qui reçoivent ces nerfs sympathiques, irido-
diiatateurs. vaso-dilatateurs, vaso-constricteurs et sécréteurs t

issus de la moelle thoracique, reçoivent en plus des éléments


nerveux de même activité provenant du bulbe par les origines
mêmes du trijumeau. La moelle allongée est donc, elle aussi.
comme la moelle elle-même, un-des centres d'origine du grand
sympathique. Le lieu de convergence de tous les nerfs sympa-
thiques de la face, par exemple, se trouve être ainsi le ganglion
de Gasser. Ce point est mis hors de doute par les expériences des
physiologistes (DASTHH et MoHAT, FMAt~OtS-FftAKK).Cela ne prouve
pas cependant que le ganglion de Gasser soit un ganglion du
grand sympathique (nous savons aujourd'hui le contraire) c'est
seulement un lieu de passage des libres sympathiques, qui tra-
versent ultérieurement d'autres ganglions placés sur le trajet
des branches du trijumeau (ganglion ophthalmiqne, spliéno-
patatin, otique, sous-maxillaire', rlui ceux-!à paraissent ttien
appartenir ou en totalité ou en partie au grand sympathique.
Les deux cas ci-dessus énonces se vérifient encore très nette-
ment MoKAT) quand on étudie te trajet des nerfs sympathiques
vaso-moteurs et sécréteurs) du membre thoracique. Ce n'est pas,
en effet, des origines mêmes du plexus brachial, au niveau du ren-
flement cervical de la moelle, que proviennent ces nerfs, sauf
d'une façon très accessoire mais c'est encore de la partie supé-
~uhcma destin~ à n)0))hct, jmt rieure de la moelle dorsate, à peu près dans la même étendue
icxcmj'tcdcsMCtfsIcspiuscatac- que pour les nerfs sympathiques de la tête.
tcris6s,tadi5i'osiUoud'cusct))btc Même remarque encore pour les nerfs sympathiques du meui-
ttpsdcMX systèmes ï)crvcux(dpf:t
la
ttcanima)pptde!a~c~t bre abdominal seulement ici il y faut ajouter une considération
ttvc).tcurspnHCtp!H)xhct'x'tMi- nf'uve)ie. En etfet, ce n'est pas davantage des origines du plexus s

~sc~c~
Kinc dans les centres c~ tes pontt-
dct'cntbt'cement de ces origine-'
sacré au niveau du renflement lombaire de la moelle, que prn-
dan&~moc~ce~da"stct)uttw viennent ces nerfs, sauf également d'une façon assez accessoire,
fdaprcsM'tRAT). mais bien d'une région distincte de )a moelle. Seulement, f~'s
)~'snftfsde)n~iea))tmat['('-M/~t~1 origines du sympathique, au lieu d'être situées, comme pour le '1

--ttntt'ejnc'~pntcs)'ar)t't'j<)<'au.ti-
1.· bras et pour la tête, <!M-f/<'Mo:M des nerfs sensitivo-moteurs des
f)lexus I>rac6ial et le plexus lombo'¡;H:I'
Les ne-rts de la vie Yé~étatÎ\'e ign (.lnne~ mêmes régions, sont situées ~i<-</M~M de ces nerfs sensitivc-
~ontr-c~t'<~entëspat-!e~t)'um()::MStr)';uf
rt le grand sympatlnique.
~,certeau.certetct.–f,huhtet'achh)ion.enf]c)t'c''tccr'icaldci;tntOFUc.–t%i-('')<)ementdorso-)on}ba)re.J)(-rr

~J<rM.t f'f't/t~Ut). 3. nerfs <ic<= [tountons 'f.'M-. /'M~tM~v:. tO. oet'f~ '~s m'eues afntf))]inaux{~/cj'u.s ~o/H~'f). ÏÏ. nt-
lies OI'galics du, Iwtit bassin (yle,ru.ç IonrGn-rr: rUqu. U, nerfs du OIemIH'l_Înr/jl'jlJul'~
t!~ ti;:ne pjtit-t.UMj.t-in'iiqu~).'timit'<-p.n-.)t~ 't< "riKinc~'tcs ne's\-m~a)t)].;u?< <)u )tiCt;)t)tT ~uf~t'icut'ctdp Cfux 'ht~'ent!
inféricur.l
moteurs, au-dessus Par conséquent des origines du sciatique et du crural c'est-à-dire qu'Us pro-
viennent de la partie supérieure de la moelle lombaire et de la partie inférieure de la tuoelle
dorsale.
Il suit de la que, par rapport à un plan horizontal qui couperait le corps au niveau de la sep-
j ième ou de la huitième vertèbre dorsale, les origines des nerfs sensitivo-moteurs et sympa-
thiques se répètent symétriquementet dans les mêmes rapports de situation. U s'ensuit encore
q~e les origines du grand sympathique sont situées principalement dans la région dorsale de
!n moelle épinière, cette région dorsale donnant naissance, en plus des nerfs considères plus
haut, aux nerfs splanchniques qui renferment les éléments moteurs, vaso-moteurs et sécré-
teurs de l'intestin.
En résume, et toujours d'après les physiologistes, tes origines du grand sympathique sont sur-
tout dans ta moelle thoracique. Mais elles existent aussi dans d'autres régions des centres, et le
hufberachidien présente, pour ces origines, un noyau de renforcement très remarquable. Non-
seulement le trijumeau, mais la plupart des nerfs crâniens, renferment dans leurs racines des
etetnents~du grand sympathique ou. des éléments qui, au point de vue tant morphologique que
fonctionnel, en sont les équivalents. Le facial (petit sympathique des anciens) par sa petite racine
nu nei'f intermédiaire de Wrisberg, le spinal, le glosso-pharyhgien, le pneumogastrique surtout
(nerf moyen sympathique des anciens) appartiennent pour une bonne partie de leurs fibres au
système des nerfs de la vie de nutrition. Ce fait de l'incorporation des fibres sympathiques dans
tes différents nerfs craniens nous est déjà indiqué par leur mode d'origine. Mais il est surabon-
damment démontre encore par l'étude expérimentale de leurs fonctions. Au point de vue même
de t'anatomie générale et comparée, on doit les comprendre dans le système commun des
;;(;& ~M;M</M(jf!<M,en réservant l'expression de grand sympathique, consacrée par l'usage, à ta
portion de ce système que t'en désigne de ce nom en anatomie descriptive et qui, de fait, en
représente la portion la plus typique et la plus nettement caractérisée.
Quant à ce que nous appelons les 0)'!</t)t&! du système sympathique, elles sont en réalité de
deux ordres les unes émanent de la moelle et du bulbe (dans les régions sus-indiquées) et
retient par les rami communicantes lenévraxe aux ganglions sympathiques; les autres sont
dans ces ganglions eux-mêmes, point de départ des fibres allant aux viscères et aux vaisseaux.
)t y a ainsi dans le système de la vie végétative deuxassises de cellules nerveuses ou, pour
mieux dire, deux ordres de neurones superposés comme dans le système de la vie de relation.
De même que dans ce dernier système des fibres, dites de p!'oyec<ton(p;357),relient l'ëcorce
cérébrale aux masses grises bulbo-spinales d'où procèdent les nerfs périphériques, de même,
dans le système sympathique, des fibres de projection relientles masses grises bulbo.spinales
flux différents ganglions d'où procèdent lesnerfs'vasculaireset viscéraux.
L'un des deux systèmes, le système cérébro-spinal,a pour ainsi dire relevé et rentré, tous ses
noyaux moteurs en dedans du canal rachidien; l'autre, le système sympathique, les dissé-
minés en dehors de ce canal, plus ou moins près des viscères. Il suit de fa que les fibres de pro-
jecHon de l'un côtoient les nerfs périphériques de l'autre dans les racines bulbo-medullaires. Cette
dissociationsi remarquable nous masque une unité de plan, au fond très réelle (MoRAT).
2" Structure. La constitution histotogique des nerfs et des ganglions sympa.-
Hnquesaetedcja étudiée a propos de l'anatomie générale du système nerveux
(j). 826 et 548). Nous nous contenterons de rappeler ici que les nerfs du grand
sympathique sont constitues par des faisceaux de fibres nerveuses, les uns a mye-
line, tes autres sans myéline ou fibres de Remake avec, dans la plupart des cas.,
prédominance de ces dernières. Le nerf sympathique doit a, la présence desûbresde
ftemak cet aspect grisâtre et translucide (lui le caractérise. Quant aux ganglions,
ils ont pour éléments essentiels des cellules nerveuses, entourées chacune d'une
capsule nucteéc, muttipotaire, avec des prolongements protopfasmiques plus ou
moins développés et un prolongement cytindraxite toujours unique, qui devient
une fibre de Remak.
3° Méthode d'étude. Le grand sympathique, avec ses trois sortes d'éléments
constituants, <?'OKc, branches <eM<es et &)'a;MC/t&s e~e?'eM<es. forme
un tout con-
tinu, depuis son extrémité supérieure répondant à t'aUas, jusqu'à son extrémité
inférieure située en regard de la première pièce du sacrum. Nous ie diviserons
cependant, conformément à l'usage adopté par tous les traités cmssiques, en
quatre portions distinctes, savoir une ~)0?'<!OM eeruK~e, une po)'<!OM </i0)'a-
cique, une ~or~'OK ~OM~tMt'e et une ~o?'<t'OK .MO'ëe, répondant chacune à la
région de même nom de la colonne vertébrate. Mais nous rappellerons en même
temps, et cela une fois pour toutes, qu'une pareille division est purement con-
ventionnelle et n'est autorisée que pour la simple commodité de l'étude.
Nous décrirons donc, en ce qui concerne Je grand sympathique.
'l°Sa~o~'OMce?'MC<
2''Sa.po)'~on(./tof<ïc~Me;
3°Sa~o)'<t'c'M<OMt~M'c;
4''Sa.~o~'OMSacrep.
Nous &ur0n6 à examiner successivement, pour chacune de ces quatre,portions
1" le ~'oMc w~e du sy?Mps<A~Me
avec ses ~SM~OHS 2° ses ?'aM:<' <'oM!-
MHtMca~(es;3''ses&ontc~es ë~'c!'eM<es.

ARTICLE t
PORTION CERylCALE
DU GRAND SYMPATHIQUE
OU SYMPATHIOUE CERVMAL

§ I. –TROKC j
ET GrANGHONS

A la région cervicale, te
cordon du
grand sympathique est situé en arrière
de la veine jugulaire interne., un peu
en dehors du nerf pneumogastrique
et des artères carotide interne et caro-
tide primitive. Il repose sur l'aponé-
vrose prévertéhraie~ au-devant des
apophyses transverses des vertèbres
cervicates, dont il est sépare cepen-
dant par deux muscles, les muactes
long du cou et grand droit antérieur
de la tête. Le long du sympathique
cervical s'échetonnent trois ganglions,
que l'on distingue, d'après leur situa- j
tion respective, en supérieur, moyen
et inférieur
i° Ganglion cervical supérieur.
Le ganglion cervical supérieur (fig.
Schéma représentant le sympathique cervical. 518,19), le plus volumineux des trois,
C'. Cil, C' est situé de chaque côté du pharynx,
etc., première, deuxième, troisième, etc.,
premitre dorsale. sympathique en avant des deuxième et troisième
~Mtires ccrvicatcs, avec ieurs rami communicantes.
t. t, cervical. 9.
D',
gan-
vertèbres cervicales. ADongé et fusi-
glion cervical supérieur. 3, gaogho)) cervical moyen.
t, ganguon cervicat inférieur. 5, Hiet cranicu postérieur.
forme, il mesure de 2 à 4 centimètres
6, filet crânien antérieur. 7. )))etus earot'dien. ]
8. plexus caverneux, 9. filet carotico-t~mpanique.
de longueur. U repose, en arrière, sur
)0. rameau carotidien du nerf vidien, avec <0 son rameau
cranien. H, ncrf vidicu, i2, ganglion spheno-pafatin.
le muscle grand droit antérieur de la
fit. nerf maxillaire supérieur. t4, s;mpathiqne tho-
racique. 15, carotide interne. tête et se trouve en rapport, en avant,
avec la carotide interne. Les nerfs glosso-pharyngien, pneumogastrique et grand
hypoglosse te croisent obliquement, en passant sur son côté externe.
2° Ganglion cervical moyen. –Le ganglion cervical moyen'fait souvent défaut.
Quand il existe (fig. M9,20), il est situé en regard de la cinquième ou de la
sixième vertèbre cervicale, tout & côté dé l'artère thyroïdienne inférieure, d'où le
nom de ganglion thyroïdien qui lui a été donné par HALLES. Le ganglion cervical
moyen est excessivement variable par sa forme et par ses dimensions le ptus
souvent, il est ovoïde et égale en volume le quart ou le cinquième du ganglion
cervical supérieur.
3" Gangiion cervical inférieur. Le ganglion cervical inférieur (fig. at9,21),
plus volumineux que le ganglion moyen, mais beaucoup moins volumineux que
le ganglion supérieur, est profondément situé au-devant de la première articu-
lation costo-vertébrale, dansFangte, à sinus ouvert en haut, que forment t'artère
vertébrale et t'artèresous-ctavière. H est souvent fusionné avec le premier gah-
gUon du sympathique thoracique. en une masse commune, qui prend alors le
nom de premier gangtion thoracique. Envisagé au point de vue de sa forme, te
ganglion cervical inférieur est très variable: il est, suivant les sujets, aplati,
itrrondi, triangulaire, attongé en fuseau; il a aussi, dans bien des cas, une forme
semi-tunaire, embrassant par sa concavité le col de ta'premiere côte.
Variétës, ansesous-claviére de Vieussens. Le cordon nerveux qui unit les trois ganglions
'ervMaux peut se dédoubler cette
disposition est surtout fréquente
entre le ganglion moyen et le
ganglion inférieur. Le sympa-
thique cervical, en allant du gan-
gUon moyen au gangtion inférieur.
passe d'ordinaire en arrière de, l'ar-
tere sous-claviere. JI est des cas
cependantoù il passe en avant, puis
contourne d'avant en arrière son
cote inférieur pour rejoindre, soit
le ganglion cervical inférieur, soit le
premier gMigHon thoracique. Cette
portion tout inférieure du sympa-
thique cer.vicai forme, dans ce cas,
une sorte d'anse embrassant L'artère
sous-clavière c'est t'aMe <<MM-
c~<t):e;'e de ViEussEKs (ng. 603,10).
LoMTEtN a vu le ganglion cervi-
cal supérieur double. 8CARPA a -t['f
vu le ganglion cervical moyen aussi
volumineux que le ganglion cervi- Fig.603.
cal supérieur. Assez souvent, le L'anse sous-ct.tvi&rede YtEuss)s'.s(coM g~nchc).
ganglion cervical inférieur décrit, l,t;o~onn';t:et-\teate.–2.pf-e)mërcc')te.–3.scat<:ncatitfrictn't..tf-te''c
autour de l'artère vertébrale, un ~bi~itli:ci(l:è.h~n~~lhl~~Íi:riiC~~vkn16'in{l~lir~~9~c~cl~I~1-g~{il~l~
demi-anneau que complète en avant thoracique. 10, anse sous-ct~vière de Vmu~SËNS, suutevee a t'Hide d'une eh~ttc.
un cordon gris tendu de l'une à
Fautre des extrémités du ganglion CRUVEtDfiEK). )[ peut se dëvetopper, sur Je. trajet du
cordon cervical, de petits ganglions .urnumëraires j'ai observé, dans un cas, deux gangtioas
cervicaux moyens.

§ II. HAM! COMM'JUtCANTES

Les rami communicantes qui se rendent des branches antérieures des nerfs cer-
vicaux aux trois ganglions cervicaux du grand sympathique, présentent, quant à
leur nombre et à leur trajet, de très grandes variations. La disposition la plus
commune me paraît être la suivante
a. Le ganglion cerutca~ SMpet'MM?' reçoit quatre ou cinq rameaux du plexus
cervica), c'est-à-dire des branches antérieures des quatre premières paires cervi-
cates.
Le ~aM~OM ce?'co;~ moyen est rc)ié par deux ou trois rameaux aux branches
antérieures des Ctnquiemeet sixième
nerfs cervicaux, quelquefois & la
branche antérieure du septième.
c. Le <y<:M~M~ ce?'u<c<~ Mt/er:'<?M?'
reçoit ordinairement deux rameaux
des deux derniers nerfs cervicaux
'mais il n'en reçoit quelquefoisqu'Lm
gcut/ qui proyieht~ dans c.e. c.a~ du
huitième nerf cervicat. On voit en-
core sur la plupart des sujets, le
'premier nerf intercostat envoyer un
filet a ce gangtion. Les expériences
d6ja. anciennes de Ci'DERNARD('t~62)
et les recherches-plus récentes de
Anastomose du sympathique avec la huitième
Madame DEjEtUNE-KLUMPKE (4888)
eeryicaie et la première dorsale (d'après RAYMOND). nous apprennentque ce ramuscom-
G. C. ganglion cervical inférieur. 8° C, hutUëmc cervi- municans, qui va de la première
cale. –i"

se
première dorsale. BA, BA, deux rami commu-
nicantes, aUant des deux nerf~ jirecfdcnts au ganglion cervical thoracique au ganglion cervical in-
infëricm' férieur, renferme des fihres motrices
destinées à.L'iris. Ces:fibres naissent de la portent dans le premier nerf
tho~acique, passent par le ramus communicahs précité dans le ganglion cervical
inférieur et remontent de Ia,:par le cordon sympathique cervical, jusqu'au gtobc
de i'œit. Leur présence uoUsexptique nettement les phénomènes pupillaires qui
se produisent ar)a suite de la destruction expérimentale ou pathologique des
racines du ptexusbrachia), lorsque la lésion intéresse le premier nerf thoracique.

§ HI. –BRANCHES EFFÉRENTES

Les branches efTérentes des trois ganglions cervicaux sont très nombreuses;
nous décrirons successivement celles qui proviennent de chacun d'eux.

A. BXAKCUES EFFEREXTES DU GAKGDON CERV~AL SUPÉRIEUR

Nous diviserons ces branches, d'après leur direction, en quatre groupes


Ttranches supérieures, branches postérieures branches antérieures, branches
internes.
i" Branches supérieures ou craniennes. Elles sont au nombre de deux, l'une
postérieure, l'autre antérieure
A. BRANCHE POSTËRtEURE. La branche postérieure (ng. 60S,2) se dirige en
arrière vers le trou déchiré postérieur et se divise en plusieurs rameaux, )'<MKeaMa;
~SMa~OMto~Mes, qui se jettent dans les trois nerfs pneumogastrique, glosso-
pharyngien et grand hypoglosse.
B. BRANCHE ANTÉRIEURE. La branche antérieure (fig. 605,3) se porte en avant
vers la carotide interne et pénètre avec elle dans te canal carotidien. A son entrée
danscecanai, elle se divise en deux rameaux, qui cheminent, l'un sur le cote
interne, l'autre sur le côté externe du tronc artoriet ces deux rameaux s'envoient
mutueUementde nombreuses anastomoses, dont t'cnsemb!c constitue !c ~~e~MS
e<M'o<MKeM.Plus tard, dans l'inté-
rieur même du sinus caverneux,
les deux rameaux de la branche
cranienne antérieuresembtentse
résoudre en une multitude de
petits ûiets., .qui forment autour
de ta carotide iïu,erne un riche
plexus., connu sous le nom de
p~MS CNfe?'MeMa?. Avec les mail-
les du plexus caverneux viennent
s'enchevêtrer de nombreuses et
fines ramifications artérieUes,
d'qu ie nom de plexus <:r<e?'ifo-
Me?*ueM.c que lui avait donne
WALTHER.
a. J3)'<!M<'Aes e~M'eM<es du
plexus c~'oMt'eM. Du plexus
carotidien naissent deux ra-
meaux le premier.. /<~e< ca~'o-
~co-~M~~M~Me., se détache du
plexus(au niveau du premier
coude du canal carotidien/s'en-
gagedansia paroi postérieure de
ce canal et arrive dans la caisse
du tympan~ où il se réunit au
rameau de Jacobson~ branche du
i~osso-pharyngien (p. 620).
Le deuxième rameau, ptus connu
sous le nom de /~e< c~'o<<?H
du met'y vidien, se sépare du Branches effèreutes du ganglion cervical supérieur
(cd~ef~'o~).
plexus au niveau de l'orifice in-
a, artère carotide primitive. &, carotide externe, avec ses trois
terne du canal carotidien. Il pé- premières branches. c, carotide iuterne. la même, dans le
crâne. e, ses branches terminales. pa~ot interne de la caisse
nètre ensuite dans le crâne se du tympan, avec tes rantiftea~ionsdu neri de Jacobsou.
réunit au grand nerf pétreux su- 1, ganglion cervicat supérieur, vu par son cuL~ externe.
2, branche crânienne postérieure. 3, branche cramennc ante-
perficiei et se rend finalement t'tcUfc. 4, p!cïHS carotidien. o, plexus caverneux. 6, filet
cayotJco-tympautquc. 7, filet carotidien du ncrfvidien. 8, gan-
(voy. ~Ve?' vidien, p. 588), à tra- glion spheno'pataUn. 9, gangUoti ophthalmique. 10, nerfs de
t'OBU. –H, gangnon de Casser. 12, filets muqueux et méningictïs.
vers le trou déchiré antérieur et 13, gtosso-pharyngien.
hypoglosse.
t4, pneumogastrique.
16, branches postérieures du ganglion.
15, grand
17, ra-
le canal vidien, à l'angle posté- meaux pharyngiens. i7\ rameaux tarynges. 17", rameaux thy-
roYdicns. 18, rameaux carotidiens. )9, deux rameaux du glosso-
rieurdu gangtion sphéno-palatin, pharyngien et du pneumogastrique allant au plexus intercarotidicn.
20, plexus intorcarotidien. 2(,ptcxus thyroïdien supérieur.
dont il constitue i'une des raci- 22~ plexus lingual. 23, plexus faciat. 24, nerf cardiaque supé-
rieur. 25, cordon cervical du grand sympathique.
nes, la racine sympathique.
b. Bt'amc/Ms e/ye)'eH<es ~M plexus c~erMeMa?. Du plexus caverneux naissent
six sortes de filets, savon' 1" des filets aM<M<o?MO<Mes, d'abord, pour le nerf mo-
teur oculaire externe, le nerf moteur oculaire commun, le pathétique, la branche
ophthalmique du trijumeau, le ganglion de Casser; 2° un filet long et grêle, qui
pénètre dans l'orbite a coté du nerf nasal et se rend au côté postérieur du ganglion
ophthalmique, dont il constitue la )'actMe~M~<A~MS; ce âlot se rend isolément
au ganglion ou se fusionne, avant de t'atteindre, avec ta racine longue,ou sensitivc
issue du nerf nasa! 3" des filets pituitaires, qui se portent transversàtement en
dedans et pénètrent dans le corps pituitaire; 4° dés ;e<s
~e~M~e~ décrits~avec
le plus grand soin par HtRsCHFE.LP(t848), qui se portent vers. la goutttère ba.silairt;
et se distribuent & la dure-mère de cette région 8° de& ~efs MtM~MSMSC, destmés
la muqueuse des sinus sphénoïda.ux(VAL~NTtN) 6" des /!<e<s~'ascM~M'es~ se
iramiSent en plexus sur les diverses branches de la carotide interne (opb.that-
mïqûë, cérébrale antëriéure;cërëbrale,moyehne, cornmunicànt0,.postérieÜl'e,
Bhoroïdiehne et tes accompagnent jusqu'à leur terminaison. Ces fitetsvascu-
la!res§e réunissent en avant, le long de-l'artère communicante ànterieucë, avec le~
filets vasculaires du c6té opposé. De môme. ils entrent en relation en arrière,
te long de I~rtèrecomniunicAUté postérieure, avec ies filets vasculaires qui
entourent l'artère vertébrale.
Le TatnëauanMtomotiqupque te plexus caverneux envoie au ganglion de Gasser, très grëfc
chez l'homme, présente un volume très considérable chez les animaux, en raison probablement
du développement plus grand de la face chez ces derniers. En se fondant surtout sur les résul-
tats de l'expérimentation physiologique, MottAT considère ce rameau comme étant ta continua-
tion de la. chainë du sympathique dans le crâne. Ce qui est certain, c'est qu'il renferme les fibres
&e!:veuses irido-ditata.trices,ainsi que les éléments vaso-moteurs et sécréteurs que le grand sym-
pathique cervical fournit à la face. U est bon de rappeler, cependant, que tous les éléments sym-
pathiques du trijumeau ne lui sont pas apportés par cette anastomosepar ses origines mêmes,
notammentpar sa racine inférieure, le trijumeau possèdebien certainement,comme nous l'avons
déjà vu (p. 45t),u~).&ertain nombre de fibres sympathiques, que lui envoient les équivalents
bulbaires du tràctusintermedio-lateratis.

2° Branches postérieures ou musculaires et osseuses Les branches posté-


rieures du ganglion cervical supérieur, généralement très grêies, se dirigent vers
les muscles prévertébraux, en passant en arrière du pneumogastrique et de ia
carotide interne. EUcs sont de deux ordres
a..Bt'aKcAe~ ~MMscM~M'es. Les branches musculaires se distribuent aux
muscles long du cou et grand droit antérieur de la tète.
b. Branches OMeMses.– Les branches osseuses se perdent dans les corps des
deuxième, troisième et quatrième vertèbres cervicales, après avoir traverse, suit
les muscles précités, soit le ligament vertébral commun antérieur.

3° Branches antérieures. branches, au nombre de deux à cinq, se déta-


Ces
chent de la face antérieure du ganglion cervical supérieur et se portent dans
t'angte de bifurcation de la carotide primitive, où ils s'entrelacent avec des
rameaux déjà signalés du pneumogastrique et du gtosso-pharyngien pour forme)'
un riche plexus, le plexus !K<et'c<M*o<MMeK. H existe parfois sur les mailles de ce
plexus un petit renflement ganglionnaire~ connu sous le nom de ~Mj~QMM~'cs-
?'0<M~Hd'ARKOLD.
Leptexusintercarotidien entoure de ses matHes l'artère carotide externe et t;
prolonge, sur les nombreuses branches de ce vaisseau, en autant de ptexus sccon-
daires, qui se distribuent chacun au même territoire organique que t'artèrc
laquelle il est annexé. C'est ainsi que nous avons:
'1° Un plexus thyroïdien SMperMM)', dont les ramifications tcrminaies se répan-
dent dans le corps thyroïde et dans le larynx 1-1
2° Un plexus lingual, qui suit l'artère linguale et s'anastomose, sur la face infé-
rieure de la pointe de la langue, avec tes nerfs tinguat et grand hypogtoss~'
(H!RscnFEU)).-De ce plexus se détache., d'après BL&ND~ la racine végétativedu
ganglion sublingual mais ce rameau est loin d'être constant, comme le ganglion
du reste, auquel il est destiné;
3'' Un plexus facial, qui accompagne l'artère faciale et fournit, avant d'at-
teindre la face, un ou plusieurs filets à la glande sous-maxillaire et au ganglion
de même nom
4°Un j~ea?MS NMWcM~M'e ~os<ër~M?', destiné aux deux régions auriculaire Fet
MastoMienne
S" Un p~MS occtptta~, qui, avec l'artère occipitale, vient se distribuer a ta
partie postérieure delà tête;
0° F/~?'~M~t'e?t tm/'er~M', qui se perd dans le pharynx
Un p~e.rMS
7" Un ~e~MS <e~pora~Mper/tC!'e/, qui se distribue aux deux régions temporale
fl. trqntale
8° Un~M~Ma.rt'MsM'e ï'M<e?'Me, enfin, qui accompagne l'artère de même nom,
se divisant comme elle pour former, autour de chacune de ses branches, un plexus
distinct. Parmi les filets importants qui émanent de ce plexus, nous signalerons
la racine sympathique du ganglion otique (voy. p. 899), fournie par le plexus qui
entoure l'artère méningée moyenne.
Au total, le plexus intercarotidien fournit les nerfs vasculaires ou vaso-moteurs
de la face et de ses cavités, de même que le plexus caverneux devient le point de
départ de la plus grande partie des rierfs vaso-moteurs des centres encéphaliques

4° Branches internes ou viscérales. Ces filets, détachés de la partie interne


du ganglion, se dirigent obliquement en bas et en avant entre les muscles préver-
tébraux et l'artère carotide lirimitive. On les divise, d'après leur terminaison, en
rameaux pharyngiens, oesophagiens, laryngiens, thyroïdiens et cardiaques
a. ~a~eaM.c ~<M'M~M*MS. Les rameaux pharyngiens, toujours multiples, se
portent sur les côtés du pharynx. Là, ils s'entrelacent avec les rameaux, déjà
signalés du glosso-pharyngien et du pneumogastrique pour former un riche plexus,
h' ~<M?MS jp/iaryH~MM, dont les filets terminaux se distribuent, en partie aux
muscles du pharynx (filets moteurs), en partie à la muqueuse (filets sensitifs), en
purtie à ses vaisseaux (filets vasculaires).
!). 7)'<MMeaM.ca~o~/«ï<<*Ms. Les rameaux œsophagiens se terminent à la partie
.supérieure de l'oesophage.
c. Rameaux <6M'~M~teHS et thyroïdiens. Les rameaux laryngiens et thyroï-
diens, destinés au larynx et au corps thyroïde, s'anastomosent constamment, sur
le côté interne de la carotide primitive, avec des filets provenant du laryngé supé-
rieur ou du laryngé externe. Il en résulte la formation d'un petit plexus, connu
suusIenomde~e-KMS~M'yM~edeIlALLER.
d. Rameaux cardiaques. Les rameaux cardiaques, au nombre de deux ou
U'uis, naissent du ganglion ou, un peu au-dessous de lui, du cordon même du
sympathique. Ils se réunissent presque aussitôt en un rameau unique, le nerf
c~'dMï~Me sMper/eM)', qui se porte vers le cœur (voy. plus loin, p. 781).

Variétés. Les .~a'M.'yH<MMMt)'o<KHe?M,que l'on a signalés dans le plexus carotidien au niveau


de la première et de la deuxième courbure de l'artère, paraissent n'être formés que par la ren-
contre de deux filets nerveux, sans développement de cellules ganglionnaires. Le ganglion
''ervicai supérieur envoyait un filet au nerf phrénique dans un cas observé par CRUVEILHIER.
Sur l'origine du plexus temporal superficiel existe un petit ganglion, regardé comme constant
par ScARt'A. Le Mo'y M)'<o~Me ~M~)e)'teM)' peut naitre par deux racines, l'une du ganglion, l'autre
du cordon même du sympathique. H est quelqnefois plexiforme. Il peut s'accoler au pneu-
mogMtrique pour s'en séparerultérieurement (MuRtiAY). ïi peut provenirà la fois du grand sym-
pathique et du pneumogastriqueou du laryngé supérieur (voy. Nerf de Cyo?:, p. 630). BHocQ a
vu. provenir ee nerf du laryngé inférieur et du giosso~pharyngien. On l'a vu s'anastomoser,
suivant tes cas, avec tes nerfs gfosso-phMyngiën, hypoglosse et phrÉnique.

I;. B. –BRANCHES EFFKRENTES OU GANGHOK GEHV.iCAL MOYRN

Les branches efTérentes du ganglion cervical moyen se difigent en dedans et se


distinguent, d'après leur mode de terminaison, en thyroïdiennes, cardiaques,
anastomotiques:
1°Branches thyroïdiennes. Lesbranches thyroïdiennes s'étaient en plexus
autour de l'artère thyroïdienne inférieure et accompagnent ce vaisseau jusque
d'ans l'épaisseur.ducbrps thyroïde..
2° Branches cardiaques. Les branches cardiaques, généralement multiples
a. leur origine, ne tardent pas à se réunir en un rameau unique, le Me?'c<:M~Me
MoyeH, qui se rend a la base du cœur (voy. plus loin, p. 78'1).
3" Branches anastomotiques–– Les branches anastomotiques se jettent'dans
le nerf récurrent, I)ranche du pneumogastrique, et en partagent la distribution.

C. BHAXCHES EFFERHXTES DU GA?<UHON CERVICAL tNFËRJEUH

Ces branches se partagent, d'après leur direction, en trois groupes branches


externes, branches ascendantes, branches internes.
10 Branches externes: –Les branches externes se répandent en un riche plexus
autour de l'artère sous-cla/vière. Elles accompagnentce vaisseau jusqu'à, sa ter-
niinaison, en envoyant autour de ses différentes branches (mammaire interne,
intercostale supérieure, scaputaires, axillaire, humorale, etc.) autant de ptexus
secondaires. Ces branches externes fournissent, en un mot, les vaso-moteurs du
membre supérieur
2" Branches ascendantes, nerf vertébral. Les branches ascendantes, plus
connues sous le nom de M<M' D0'<ë&?'< s'engagent, avec l'artère vertébrale, dans
le canal que forment à cette artère les apophyses transverscs des vertèbres cervi-
cales. De ces branches, le plus grand nombre s'étale en plexus autour de l'artère
vertébrale, qu'elles accompagnent jusque dans le crâne, en formant successive-
ment, autour des branches de ce tronc artériel, les plexus spMtaMtC, le plexus
&ast~M'e, lc~ea;MS ce)'e6?Y~p<M<e?'teM?',etc. Mais ces rameaux vasculaires, vrais
rameaux etTérents du ganglion cervical inférieur, ne constituent pas tout le nerf
vertébral. Il existe, a côté d'eux, un rameau spécial (quelquefois double) com-
plètement étranger a l'innervation de l'artère vertébrale, qui réunit le ganglio)
cervical moyen aux quatrième, cinquième, sixième et même septième nerfs cer-
vicaux. Ce rameau, comme le démontrent surabondamment les recherches expéri-
mentales de FRANçots-FRANCK (BMM. Soc. Ft<
1878, p. 140), constitue pour ))'
ganglion cervical inférieur une véritable racine c'est une série de ?'<M?M cOm-
)MMMtc<M:<esfusionnés ensemble ou simplement accolés. Des nerfs cervicaux ci-
dessus indiqués, ils se rendent au ganglion et de la au cœur (nerfs accélérateurs)
et jusque dans le foie.
3° Branches internes. –Les branches internes, toujours multiples, se portent
eu dedans les unes se jettent après un trajet variable dans le nerf récurrent, dont
ils partagent ensuite ta distribution; d'autres s'anastomoscntavec te nerf cardiaque
moyen nu troisième groupe de rameaux se dirigent en bas et se fusionnent
ensemble pour constituer te MO'y cardiaque !'H/e)'M:M' (voy. ci-dessous).

D. KEiU'S C.\Rt)).\t!CRS KT t'LEXUS C.\Rn).)UK


i° Origine. –Nous avons déjà. vu (p. 630) le, nerf pneumogastrique envoyer a
ta base du cceursÎLX rameaux, trois de chaque côté; ce sont tes)te?'/sc<M'<Mo~Mes
~M~KeMMtôoas~'t~Me.Le grand sympathique fournit égatement à l'organe central
de ta circulation trois nerfs de chaque côté un MO'ca~M~MesM~t'MM)',un Her/'
e~t~Me HtoyeM, un nerf cardiaque inférieur. Ces trois nerfs se détachent, a
la région cervicale, le premier du ganglion cervical supérieur, le second du gan-
ion cervical moyen, ic troisième du ganglion cervical
2° Variétés individuelles. Tout comme les rameaux cardiaques du pneumo-
gastrique/tes nerfs cardiaques du sympathique présentent, dans leur mode
d'origine, dans teur volume et dans leur disposition anatomique, des variétés
individuelles tellement nombreuses qu'ils se prêtent difficilement a une description
nnivoque. C'est ainsi qu'ils sont souvent multiples, soit qu'ils naissent par
plusieurs racines qui ne s'accotent que tardivement soit qu'ils se dédoublent au
cours de leur trajet. Par contre, on les voit quelquefois, obéissant pour ainsi dire
a un mouvement de concentration, se fusionner plus ou moins et former dans teur
ensemble, soit un plexus, soit un tronc unique.–Constamment, les nerfs cardiaques
du sympathique s'anastomosentavectes nerfs cardiaques du pneumogastrique ou
bien avec le récurrent et,cela_: suivant les modalités anatomiques les ptus diverses.
Quant au volume respectif des nerfs cardiaques, ce sont tantôt les droits qui
i'cmportentsur les gauches. tantôt tes gauches qui l'emportent sur les droits. Si
nous considérons maintenant les nerfs cardiaques d'un même côté, nous voyons
généralement le nerf cardiaque moyen être le plus volumineux des trois (j~M!~
Ke)'c<M'~MQ'MedeScARpA); vient ensuite le nerf cardiaque supérieur et, enfin, le
nerf cardiaque inférieur, auquel ScARpA donnait le nom de petit ne1' ca1'diaque.

3° Trajet.Quoiqu'il en soit de toutes ces variétés, les nerfs cardiaques du


grand sympathique suivent vers le cœur un trajet, qui est constant dans ses
grandes lignes, mais qui diffère sensiblement à droite et a gauche~.
a. Nerfs c~t'a~Mes (ù'o~s. Les nerfs cardiaques droits, situés primitive-
ment en arrière de la carotide primitive et du tronc brachio-céphalique, des-
cendent entre ta crosse de l'aorte, qui est en avant, et la trachée, qui est en
arrière.
b. Nerfs cardiaques gauches. Les nerfs cardiaques gauches, au contraire,
situés d'abord en dehors de la carotide primitive, puis entre cette artère et la sous-
davière correspondante, descendent en avant de la crosse aortique, occupant par
rapport aux précédents un plan beaucoup plus antérieur.

4° Mode de distribution, plexus cardiaque. Arnvés a ta base du cœur, tes


six nerfs cardiaques du grand sympathique et les six nerfs cardiaques du pneu-
mogastrique s'entremêlent ensemble pour donner naissance au plexus cardiaque,
Ce plexus, situé en avant de la bifurcation de la trachée, occupe un espace quadri-
(atèro que limitent en bas, la branche droite de l'artère pulmonaire en haut, la
ANATOMfEHUStAfNE.–T. H.. 99
même crosse a gauche, )e cordon fibreux (lui
nrtcri.ct(ug.~06).
de
portion horizon tate de ta crosse de t'aorte; a droite ta portion ascendante de cette
)'pb)iteration'd)) canat

Au centre du plexus se trouve, slip la pliipa-rt des sujctSj unronuementgangnon"


naire décrit pour )n première fois par WRis~ERG et designe.depuis sous te nom de

Fig.606.
Plexus cardiaque etsesbranchesetï'éreut.es.
), pneumogastrique gauche.– t',
pneumogastrique droit. 2, nerf cardiaque suj)érieur.– 3, nerf cardiaque utove!).
4, nerf cardiaque inférieur. S, ganglion et ptexus cardiaques. G, branches cHerentesde ce plexus. –7, nerf récur-
rent gauche. 7\ nerf rccurrcnL droit, avec S, ses rameaux trachéens, 9,t)tcxuspu!monaircantérieur. tO, nerf
phrcuique.
«, corps thyroïde. veine
ca~c supérieure. c, cordon fibreux, rc)iquat du cana! artf'-fie). t~, péricarde, eri~n'
cnbasctcndehors.–c',dianhragmc.

ganglion de t~'M6e?'~(H~. 606,S). Ce gangtion présente une forme .U~ngee';t


)H)e coioration grisâtre ou rougedtre. H est quelquefois rempiacé par fjoux ou
metnetroisgangtionsptus petits.
Du plexus cardiaque s'échappent en rayonnant une multitude de rameaux termi-
naux., qui se distribuent t° a ['origine de l'aorte et de ('artère pûtmonaire 2° au
cœur et au péricarde, suivant un mode que nous avons d6):t décrit a propos du
cœur et sur tequct i) est inutiie de revenir (voy. t. 1, P. 924).

W
tU~UMKDUSYMPATHtQUECEftVfCAt.

~L~~
~GAKGUOXCEttVtCA).SUPKHl8UR

~A~
.H'jtost~t'icurc. ;anasi.pom'~otiso-ph&ry)~gtcn.
~'umûgast.l'iquc.
grand hypoglosse.
tf.carotico-~mpuniquf,
lir,
)Ht'.ant6t'tpurp, 'd'abol'd,
A~ ) ~nast.po'urncrfsmotpursdcrœi't.
1.
nc-rfoj)ht.tmlmiquc.
~!f~, gaHgtiondeGasscr.
tf.ltït.uit.nh'cs.
f, l'ituitaÍl'os,
tf.tnuqucux.

llr. ioste'rieurés -r.ossp~. ~f.vascutau'c'a.


(t'.muscntait'cs.
~f.mëningicns.

~fHM.
rE°

/ptcxusdesbrnnc!'Gsco!tîtt.6r&lesc!<!es
3~tft~r~'ttres.i'opmc~f)H!x. tMTRacAa'.motËM,d'où bfaïlches tcrn)ina!cs de t'art,Èrc c~t'o-
Udctn~crnc.
r.pharyngiens.
r.
t'.œsophagtens.
r.laryngiens.
laryrsgicns.
r.thyroïdiens.
,t'.cardiaques(~.CAROtAQUfiSUfËînmjB)..
2ocAKGUOKCERVICALMOYKN
i"UrattchcsU'yjL(ndietmcs.
2"Bt'at)ChcSCar(tiaqUCS(K.CA.!ttHAQUHMOYEK).
'bt'anchcsaMastotnotiq~es.
3~ GASGUO~ CERVICAL IKFÉtUKUtt
i~~raHchps cx~rncs (VAso-MOTsuns ou M~MURE supÉRtHun).
2=' ttranchcs ascendantes (~. vEftTânHAL).
~Ëraitche!5~ntt;r'Hcs(N.CARDtAQuntf<FÉR.[sua).

ARTICLE U

PORTION THORAGtQUË DU CRANU SYMPATHIQUE


OU SYMPATHIQUE THORACLQUE

~I. –TROKCETGÀKGLLONS
A ta région thoracique, le grand sympathique descend verticalement de chaque
cute. de ta cotonne vertébrale, depuis la première côte jusqu'à la douzième, H
repose sur la tête des cotes, en avant des vaisseaux intercostaux qui le croisent a
angte droit, en arrière de la ptèvre qui le recouvre dans toute sou étendue.
Le )ong du sympathique thoracique s'échelonnent en une série régulière les
~mgtions dits <Ao?'act~M<°s, au'ectant pour la plupart la tonne d'un petit corps
ovoïde a grand axe vertical (fig. 607). Leur coloration est grisâtre. Leur nombre.
c~at a, ceiui des vertèbres dorsales, est ordinairement de douze mais il descend
bien souvent a onxc et même a dix, par suite de la fusion du premier gangiïun
thoracique avec le gangHon cervical inférieur ou de ta fusion en un gangtion
unique do deux gangtions thoraciqucs voisins.
La ptupart de ces gangtions occupent le côte antérieur de l'articulation costo-
vertébrale correspondante. Quelques-uns d'entre eux, cependant, sont situés un
peu plus h&ut, au nivca.u du bord supérieur de la tête costale, ouypius haut encore
dans l'espace intercostal presque en regard dit trou de conjugaison,
Comme à la région cervicale, le cordon du sympathique ttforacique est géné-
ralement simple pour un même c6t6. Il n'est pourtant pas très rare de le, voil~
divise en deux cordons parallèles, dans l'un des intervalles compris entre deux
ganglions consécutifs.

.§11. R.t COMMÛmCANTES ~S

Chaque ganglion thoracique .est relié'a l'un des deux nerfs intercostaux voisins
(le nerf situe a.u-dcâsus généralement)ad moins.pa.r un t'aNtMS cû?Mt?n<!Hca')ts,bien
souvent par deux. H est encore assez, fréquent de voir un certain nombre de gan-
glions thoraciques recevoir chacun deuxracines, l'une du nerf intercostal qui est
situé au-dessus, l'autre du nerf intercostal qui est situé au-dessous; ou~ ce qui
revient au même, de voir un certain nombre de nerfs intercostaux envoyer chacun
au grand sympathique deux rameaux, l'un ascendant pour le ganglion thoracique
situé au-dessus de lui, l'autre descendant pour le ganglion thoracique situé au-
dessous (fig. 607).
Essentiellementvariables, comme on le voit, par leurnombre, les )'tt??M coMMMMMt-
<'an<es des ganglions thoraciques sont beaucoup plus constants dans leurs rapports
avec les deux organes qu'ils sont destinés a relier: en effet, ils s'échappent tou-
jours du ganglion par son côté externe et suivent ensuite un trajet oblique eu
dehors pourrejoiudre-les nerfs intercostaux avec lesquels ils doivent sefusionner.

§ IIÏ. BRANCHES EFFËRt~TES

indépendamment de quelques filets fort grèles, qui se portent en dehors sur tes
artères intercostales (?'aNK°6!Ma? <?;K<e?'M<M), toutes les branches eti'ércutes des gan-
glions thoraciques se dirigent en dedans etsc distribuentà des viscères aussi leur
donnerons-nous indistinctement le nom de ?'<!MteaM.r!M<ey'Kes ou de )'<!MM<ïM;Kviscé-
<'aM.c. Ces rameaux, toujours fort nombreux, se comportent différemment dans h)
partie supérieure et dans la partie inférieure du thorax
1° Rameaux efférents supérieurs. Ceux qui émanent des quatre ou cinq
premiers ganglions thoraciques se portent obliquement en bas et en dedans vers
ta ligne médiane. Ils fournissent dans leur trajet
t" Des /Ke~ osseux, qui pénètrent dans le corps de chaque vertèbre dorsatf.
après avoir traversé le ligament vertébral comnmn antérieur;
2° Des filets co'~a~Mes, qui se séparent plus particulièrement du premier gan-
glion thoracique et aboutissent au plexus cardiaque;
3° Des /Me<sces6~/t<')~t'<?MS, qui se portent vers l'œsophagc et se perdent dans le-
din'ércntes tuniques de cet organe, après s'être anastomosés avec les filets œsopha-
giens du pneumogastrique
4" Bes/t~e~cor~Mes, qui se jettent sur l'aorte;
5° Des /Me<s pM~OKCM'ey, qui se rendent au plexus pulmonaire (p. 631) et f!)
partagent la distribution.
On voit parfois les filets aortiques et les filets pulmonaires des trois premiers
gangHons thoraciques se réunir en un seul tronc, qui est tout a faiL anatogue
aux nerfs 6p}anchniques et qu'on peut appcter, avec (:RUVE!U!!ER, te Met's~HcA-
?:t~Me~M~OM<!M'6.
2° Rameaux eMérents inférieurs. Les rameaux etïen'nts des sept ou huit
derniers ganglions thoraciques se réunissent pour former deux troncs principaux,
qui sont le grand nerf spianch-
nique et le petit nerf spianch-
nique:
a. G?'s~ ~e?'
sp~MC/Mï~Me.
Le grand nerf sp)anchnique
(tig. 601,6) naM dés gangtions
thoraciques moyens par quatre
uo cinq racines. La, racine la plus
'tevée, comme aussi la plus votu-
mineuse, se sépare du quatrième
uu du cinquième ganglion et se
porte obliquement en bas et en
dedans, en suivant le côtécorres-
pondantde iaco)onnevertehrate.
Les autres racines se détachent,
soit des gangHons sous-jacents,
~oit du cordon sympathique qui
les unit; elles
se portent ega-
!ment en bas et en dedans et
viennent successivement s'nn-
ptanter sur ta première racine.
Le point ou la racine inférieure
vient rejoindre ta racine prin-
cipale répond généralement au
corps de la onzième vertèbre
dorsale.
Ainsi constitué, le nerf grand
sp)anchnique traverse le dia-
phragme par un orifice spécial,
.u'rive dans ta cavité abdominale
et se jette dans l'angle externe
dugangtion scmi-tunairc corres-
pondant (voy. plus loin, p. 786).
Un peu au-dessus du diaphrag-
me, le nerf grand splanchnique
présente quelquefois un petit

A. SYMPATHtQUETHOHACtQUEDROIT HT KEttFS St'LA~CttKtQUES (~C~t-SC/f/Me) f, ganglion cer-


vica[ inférieur du côté droit. 2, 2~ chaiuc gangtiounaire thoracique, avec rami communicantes qui lui vicnnent de
4, 4, nerfs hitercostaux. 5, 5, rameaux viscéraux, part.ant. des ganglions Utoraciqucs supct'icurs o'. rameaux viscu-
f.tHï, partaK~ du g'augtion ccrvfcat tnf~rjcur. 6, h'ouc du nerf grand spianchuiquc, na~ssauL pai- quatt'c racuics et
j'r~'sentaut sur son trajet, 7, te gaug)ioudcLoLstciu. 8, ncrF petit sptancbuiquc. P., sa tct'nmtaisoï~part.ro'sht'au-
cites, dans ic ptcxus rénaï H. te pïexus sotairc t2, te gaugtioH scnu-lunaircdroit. i3, nerf pm'umogastriquc
'.tfoit. 13' portion de cenerf se rendant au gangHonsenu-Junairc droit et formait, avec ce gangt'on et le nerf grand
spiancÏuïiquedtimemceôtc~l'anscdcWrisbcrg.–a, œsophage ao~c. –c. tronc cœtiaque. (~ artère m~senteriqup
"'tperieure. c, cotonncvcrtébratc. coupe de la première côte. –p) diaphragme. –/t, carre dcalombcs.–i,psoas.
13. ANSE MEMORABLE DE WtUSBERG 1, ganglion scmi-)unaire droit. 2, nerf grand sp!anchruquc, se rcnL-
ft~ttt à l'angle externe de ce ganglion. 3, pneumogastriquedroit, se rendant à i'angic interne de ce me'ne ganglion.
rendement gang)ionnaire, affectant )a forme d'une o)ive, que nous désignerons
.sous le nom de ~aM~KoM de Zo&s<C!'M(f!g.p7,7)/ Ce ganglion.serait constante
te grand splanchnique droit,d'après ('!).Js<N!KC.n.\M.
SpEMno (1886) a stguatë l'existence/sur te trajet, du grand sptanchntque et aussi
du petit splanchnique, de nombreuses ceHu)esgang)iohnaires~tantôt diss6minees,
tantôt réunies en groupes, qui entrent en rotation avec les nbres co~nstituttyes de
:.('es~deu~/nerfs.
Me,cM~MC
b, jPe~'< 1~e hetit nei~f splanchnique (Og. 607,8) est fornu''
par la .réunie n ;de deu~ou trois .ra.m.ea,u~&ma.nan t des deux ou ~tro is derniers ga n-
glions~tih~raciques~~ë~n~f,~ Çn 1),,t se .en ded~n~; tFa~ei~e~ëgaiement )<;
diaphragm.ë un peu :en! dehors/du hénètee daaas la cavit~ cle l'ahduarreia.
i.
AU sortir de .Son priiicëi/diaphra.gmatique~ se partage' géneraienient en trois
ramëau'x, -;qui :se rettdent,: le~prëmter~aù.'gK nërf'splançhniquë'Ou au g'an'gtio))
~i~i-tunaire, le'second au'p sola:ire; le troisièa:uc av lolexus r~rltrl.
~Ganglions semi-lunaires et plexus solaire. On don ne le nom de gangUons
semi-lunaires :f deux ganglions volumiuëux, qui occupent ta partie pQstéro-
supérieure de la cavité abdominale. 'Us doivent leur nom a ce .qu'ils affectent !a
forme d'un croissant a concavité dirigée en haut;. On les distingue en gangiiox
semi-lunaire droit et ganglioH semi-lunaire gauche. Situés symétriquement d~;
Chaque côté de la ligne médiane, les ganglions semi-iunaires s'appliquent contre
)es pHiers du diaphragme, un peu en dedans des capsuiessurrénates, immédiate-
ment au-dessus du pancréas. Us ont une coloration gris rougeâtre et atteigne))

enemettent(&?'a;)tcAese~'eM<es).
des
ordinairement te volume d'un petit haricot. Comme tous tes ganglions périphc-
rtques, les gangtions semi-lunaires branches (&raMC/tes<ï~et'eM<e~)<'t
t

A. BRAUCHES AFFÉRENTES. –Les deuxgahgUonssemi-iunairesreçoivent, paricurl'


extrémite externe, le nerf grand sptanchnique, que nousvenons de décrire I)e teur
extrémité interne partent de nombreux rameaux piexiformcs,qui se portent traos-
versalement en dedans et se jettent dans t~gaHgHon du côté opposé, constituant
ainsi entre les deux masses gangtionnaires homonymes une anastomose transver-
sale. A l'extrémité interne du gangtion semi-tunaire droit aboutit encore la portto)
terminale du nerf pneumogastrique droit (p. 632). Ce dernier tronc nerveux for)m'
avec le gangHon semi-lunaire droit et le grand spianchnique du même côté ui)<-
longue arcade a concavité dirigée en haut c'est )'c:?tse ~MeMKM'aMc de IFWs~e~
(fig. 607, B), du nom de l'anatomiste qui l'a le premier bien décrite. Rappelons, enfin,
qu'aux deux ganglions semi-lunaires aboutissent encore, au niveau de leur bord
supérieur ou concave, quelques rameaux du petit sptanchniqueetdu nerf phréniquc.
B. BRANCHES EFFÉnENTEs ET DtSTRmuTtOK. De ta convexité des gangtions semi-
lunaires s'échappent, comme autant de rayons partant d'un centre commun, um-
multitude de rameaux que nous pouvons considérer comme les branches Gtl'ércntes
du ganglion, les nerfs ci-dessus indiqués constituant ses branches afiérentes. Ces
branches cfl'érentes des ganglions semi-funa.ires divergent dans tous les sens, se
croisent et s'entrelacent de mille manières et forment ainsi, au-devant de t'aortu.
autour du tronc ca't.iaque et de rartèremésentériquesupérieure, un vaste plexus
auquel on a donné le nom de ~e;KMS solaire. Sur les rameaux constitutifs de
ce plexus sont disséminés de loin en loin plusieurs petits gansions, ~S~OH~
solaires, comme eux irrégutiers-de forme et fort variables dans leur nombre et
dans leurs dimensions.
}jep!exus80iairé envoie des rameaux a la plupart des viscères de i'abdomenj
~in&i qu'aux parois de cette cavité. Ces rameaux, essentieHcmentctscet'aM.cet
"a~CM~aM'e~, présentent cette particularité que, pour se rendre aux territoires
~ganiques qui tour sontdévotus, Hs sMt'MM< <)'<e< des c<?')'eM<es <<ët'es de
;'<ïQM.H8 se jettent sur ces artères, les entacent de leurs ramifications miite fois
tnastombsées/en constituant autour d'elles autant de plexus secondaires. Ces
jttexus portent le même nom que les artères qui )es supportent; ils en partagent'
.ujssi.tàcUstributioh;.
La distribution du ptexus sotaire est donc régiée par la distribution même des
branches supérieures de t'aorte abdominale, (~e p)cxus se résout en douze piexus
s(.'cpndai)'es, savoir:
t° ))euxp~ea?MS d«:p/M'~Mts<~Mes<M/'ë)'eM?'s(un pour chaque côté), qui suivent
tes artères de même nom et fournissent successivement des (i)ets aux capsuies'

3°Unp~ea;MS co?'OMOH)'e~<oMtac/n~M~ qui


)'cstomac,aucardia.etaupytore.
(les
Htu'rénaies, a ta partie inférieure de Fœsophage et au diaphragme.
(i)ets aux deux faces de
3° Un p~ea;MS Aëpa<K~Me, qui se rend an t'oie avec t'artere liépatique et qui
abandonne sur son trajet, le long des artères pytorique, eystique et gastro-
c[)iploïque droite, les trois plexus ~t/~o'~Me, c)/s<~Me et ~'as~'ô-ëptp~o~Me c~'ot<.
Indépendamment des rameaux que lui apporte te plexus hépatique, le foie
reçoit encore du plexus solaire plusieurs rameaux qui suivent les parois de ta
.veine porte. Ce deuxième groupe de rameaux hépatiques, que l'on peut appeler
p~e.:OMS<~e~t)e:'Mepo?'<e, s'anastomose, a ta face inférieure du foie, avec tes
rameaux du plexus hépatique et aussi avec la partie terminale du pneumogas-
trique gauche.
4° Un~e.ptM~e~~Me, qui accompagne t'artere spténique-sans ta suivre toute-
fois dans toutes ses inflexions. Ce ptcxus se perd dans ta rate, après avoir fourni,
chemin faisant, de nombreux litets collatéraux qui se portent 1° aux pancréas
avec tes artères pancréatiques (~~e~MS psMcre~<z'<j'Me); a ta grande courbure
t!e ;ivec t'artere
t'cstomac avec
~I~· l'nstonu~.c l'aetèue ~astro-épilil~ïdue
gastro-epiptoïque gauche
~auche (p~Ctfs q~cst~~o-épiploi.'que
t~plexzis <yas~'o-ep~Ot~Me
i;6tuc/te); 3° a ta grosse tubcrosite du même organe .ivcc tes vaisseaux courts
(~e.ïKS des ~aMseaMXcoMWs).
-Q~,role;;czcs ra2éseaztéri~ue'
:iJ Uu.jo7e..CMS dui entace
szcpéavezca·, qui
MteseM<e?'~Me SMpet~'etM', étroite.~uent t'artere
eulaee ctroitement l'artère mèsente-
ntéseutt-
riquc supérieure, pénètre avec ette entre tes deuxteuittets du mésentère et y décrit
)n)e tongue courbure dont ta concavité regarde a droite. De la concavité et de ta
convexité de cette arcade partent d'innombrabtes tUets qui se portent vers l'intestin
.~rcte et ta moitié droite du gros intestin, en suivant les uns le trajet des artères,
tes autres FintervaMe compris entre ces vaisseaux. Parvenus au niveau des
arcades que forment les artères mésentériques avant leur terminaison sur t'intes–
Un, ces iltcts nerveux s'anastomosent entre eux plusieurs fois et sous des angles
plus ou moins aigus. Finalement, ils atteignent le tube intestinal et se perdent
~)ans ses diverses tuniques.
<i" Ueuxp~EMS stM'ëH(:!<~e, run droit, l'autre gauche, qui se portent aux capsules

Murrénatesletong des artères capsulaires moyennes. Ces ptexus surrénaux, que


viennent constamment grossir des ntets émanant du phrénique et du petit splanch-
oique, présentent un dévetoppement considérat))e, eu égard aux faibtes dimen-
sions de l'organe auquet its sont destinés.
7"t)eux.~ea;MS?'eH<i!M.K, l'un droit, t'autre gauche, qui se portent aux reins en
suivant t'artere rénale. Un peu moins ptcxiformes que sur tes autres artères, tes
branches constitutives du plexus renat s'envoient ~utueUoment des anastomoses
a dit'o.ction oblique, qui circonscrivent des'maiXcs eUiptiques très aUQhgées.~Lo
plexus rénat nous pr6seiite g6n6)'o!e)ti<;nt plusieurs petite ~angiions~ tout~aùssi
vnriabtes pnr )eur nombre que par )qur situation !'u)t d'eux~de fôrtne oblongtn'
et un peu plus volumineux que les autres, repose sur la face postérieure de !'ar-
tère r6natf- avec nous lui don))erons )o nom de ~<)!M~OM )'ëKa/
UtRscHFELD.
~os<e?'etM'. Avant de penetr&r dans t'6paisseur du rein/iepte'xus~rëna.t~aban-
donne un groupe de mets ascendants pour )a capsule surreTnaIe et quelques anas-
tomoses pdur)ep)ex'us Spërmatique.
8" Deux p~~MS ~g?'MM<~M6~ (un de chaque cûté), do)it,;les ~Ipts
r
se~
spe
t 8(il.r
i'a.['tèrc spermatique et vtoincnt se distriJmer~ bien, iotn de .ieur~ ortgme~ a cHu;!1
deterent, à ['epididyme et au testi.cute. Chez la fenn~e, .te ptexùs es
remplace par le~CM6' M<M'o-o~a?'~H, qmse jette sur j'artère~dc! mëmefnom cl.
avec eHe, se rand à t'utérus et a l'ovaire. Constamment, les plexus spermatiquo rt
uto'o-ovarien reçoivent quetques rameaux de renforcement du p)exusr6na). du
ptexus tombo-sacre et même du ptcxus hypogastrique.
HKS.L'MËOUSYMi'ATHiQL'ETHOnACIQUE
aj7<<tB).c.~<MM. tgt'Ocsetpeunombt'cuxse jctaut sur )cs affres intot'cos[ft!(;s.
/Fi)c(sosseu):.
fl''i!ctsc.t)'dta<tucs.
l
t~œsoj))mgicus.
tFitctsaortiques.
)))/fftm.Mye)''t<
t ti').h6j)aLi([tie..
j
l~ilels lmlmonaires.
U'')~etspMfnmnairGS.

jK.~ram)sj')aMht)ique.f( /o)'iHO!(
j)).dia))f~.tgm~iquC!iinf".
f[)!.coronai)'csLotnachiquc.

tpt.spMnique,,
~LHXUS~OLA)SK,.p].,(icIa.ycitlCpOr~C.
\petHspt.mchniqttc.(<<'o&~«.)'<<')t~; J~t.mf!9enK:['i()uesu))t!rieur.
it~ux..
j'pt.surrénaux.
'spermatiqucs.
Variétés. HALLERavu te grand sympathiques'arrêter au niveau de la sixième côte et se
reconstituer u i peu au-dessous, au niveau du septième nerf dorsal. BfCMAT a observé une
interruption analogue entre la portion thoracique et la portion lombaire.– Les ulets internes
ou aortico-puhnonairesdu sympathique thoracique convergentquelquefois vers de petits gan-
glions surnuméraires, qui sont situés soit au-devant, soit sur les cûtës'de l'aorte (CKUVEtuuEK).
Le nerf grand splanchnique peut pénétrer dans l'abdomen a travers l'orifice aortique du dia-
phragme (LoBSTEtx). Le ganglion de l,obsteiii fournissait, dans un cas, sept ou huit li)ets
pour le diaphragme et, dans un autre cas, trois Htets, dont deux se rendaient au plexus solaire
et le troisième au plexus mésentérique. CnuvEu.mEH a vu de petits filets émanes des quatre
derniers ganglions thoraciques converger vers un petit ganglion accessoire, duquel partaient <)n
nouveaux rameaux qui retournaient au grand sympathique. Le même anatomiste a rencout)<'
un autre ganglion accessoire, auquel aboutissaient un filet du neuvième ganglion thoracique et
un rameau du grand splanchnique et qui, d'autre part, fournissait quelques filets destines a
l'aorte. On peut rencontrer, mais bien rarement (KoLMfAK, Ze:~c/i. /mM~. ~ooL,t860,p.4t.!),
un nerfsplanchnique supérieur, provenant, suivant les cas, du plexus cardiaque, des ganglions
cervicaux, des premiers ganglions thoraciques.

ARTICLE Ht
PORTION LOMBAtRE DU GRAND SYMPATHIQUE
OU SYMPATHIQUE LOMBAIRE

§ I. TRONC ET GANGLIONS
Le cordon du grand sympathique passe du thorax dans l'abdomen en traversant
)<' pilier correspondant du diaphragme, un peu en dehors du nerf grand sptanch-
nique. Arrive dans la cavité abdominale, il oblique légèrement en dcd.ms pour se
rapprocher de la Ligne médiane et vient se placer a)ors sur la partie antérieure et
latérale de !a colonne lombaire, immédiatement en dedans des insertions du
muscle psoas. H est recouvert, du côté gauche par l'aorte abdominate, du cote droit
par la veine cave inférieure.
La portion iombaire du grand sympathique commence en haut à l'orifice dia-
phragmatique, qu'it traverse, et se termine en bas à t'articutation de ta cinquième
vertèbre lombaire avec le sacrum. H présente généralement quatre gangtions, quel-
quefois trois, que)quefois cinq. Ces ganglions sont fusiformcs et répondent te plus
souvent, te premier à ta première vertèbre tombaire, te quatrième à t'es)'ce com-
pris entre [a quatrième e.t ta cinquième.

§ 11. RAt)! COMMUNICANTES

Les gangtions lombaires sont reties aux. i~'an'K's antérieures des nerfs lom-
baires par de [ongsrami communicantes, qui sont generatement au nombre de
deux. ou .trois pour chaque ganghon. Ces r<unsaux.sc detaciient du côte externe
du ganglion, se portent obfiquemcnt en dcho)' passent avec (es artères hunbaircs
sous les arcades du psoas et se jettent, au-dessous de ce musctc, dans tes nerfs
lombaires. Chaqn.c gangtion reçoit ordinairement ses racines des deux nci't's lom-
baires voisins, plus rarement d'un seul. 1) n'est même pas extrêmement rare de
voir un même gangtion entrer en rotation a ta fois avec trois n'fs iombah'es.

§ ML BRANCHES Et't'EKEKTES

Nous diviserons les branches eti'ercntes du sympathique ton~iaii'c en !'ameaux


usseux, rameaux iombaires et rameaux preaortiques.
1"Rameaux osseux. Les rameaux osseux sont des (itets fort gretes, qui se
perdent dans les vertèbres.
2" Rameaux lombaires. Je désignerai sous ce nom un certain nombre de
filets, également, fort grêles, qui se jettent sur les artères lombaires et se distri-
buent aux parois de ces vaisseaux.
3' Rameaux préaortiques, plexus lombo-aortique. Ces rameaux, beaucoup
utus nombreux et beaucoup plus importants que les précédents, se portent au-
devant de t'aortc, en suivant un trajet obtique en bas et en dedans les rameaux
du coté droite un peu plus longs, passent en arrière de ta veine cave inférieure
tes rameaux du côte gauche, un peu plus courts, se portent directement au-devant
du vaisseau. Arrivés sur l'aorte, its s'entrelacent de ta façon ta ptus irrégu)ière
pour donner naissance a un important ptexus, )e p~'MS ~OM~-<to?'~Q'M<
Pmxus LOMBO-AOKïiQUE. Le ptcxus )ombo-aortique, t'u!< des plus impor-
t.mts de l'économie, s'étend, au-devant de l'aorte, depuis l'origine des artères sper-
xtatiques, jusqu'à l'origine des artères iliaques primitives. Le iong de ses mailles
se disposent toujours, comme pour le plexus sotaire, un certai" nombre de petits
ganglions.
Sas cONNEXiONS supERtEUUES E'r t~FËRtEURES. Le ptexus iombo-aortique se
continue en haut avec ]<' plexus sotaire, qui lui envoie de nombreuses branches de
renforcement, et H.setermineen bas dans le ptexushypogastrique, dontii cortstitue
l'une des origines les plus importantes. C'est assez dire que p)exussotah'e, plexus
tombo-aortiquc, plexus bypogastrique ne sont point aussi distincts sur )e sujet que
dans nos descriptions. Ils forment, comme le tronc nerveux dont Us émanent, un
grand tout et, si nous le divisons, c'est seulement pour la commodité de l'étude.
C. BRAUCHES EFFERENTES.– Du plexus iombo-aortiquese détachent 't." des
?'SMteaM.y <];Mas<oMto<«/Mes,pour leplexus spermatique déjà décrit; 2° des !'Q;~eaM.K
oascM~aM'es, pour la veine cave inférieure et pour tes artères lombaires; 3° des
)'<MMesM.x égatcment vasculaires, qui se jettent sur i'arterf; iiiaque printitive et
vont constituer les vaso-moteurs du membre inférieur, en suivant successivement
l'iliaque externe, )a fémorale et tes branches GoHatérates ou terminâtes de Ces
deux troncs artéri'cts.
Les autres })rancbes efférentes du plexus iombo-aôrtiquc entourent i'artèrc
mésentérique inférieure et, sous le nom de ~~etM Më~eK<e~Me Mt/ï'eMr, vont1
se distribuer a ]a moitié gauche du gros intestin, c'est-à-dire a let partie gauche du
co)on transverse, au coton descendant, au coton iiio-petvien, au rectum. Comme
toujours, ces rameaux viscéraux suivent le trajet des artères, en formant autour
d'cHes !csp)cxus secondaires colique ~aMc~e SMpëfïetH', co~Me ~~Mc/te Mtot/em,
co~Me~sMcAetM/'er<eM)'et/i6MM?'?'AoM<r~ stfpë?'teM)'. Ce dernier plexus scjetu'
en partie dans )cp)cxushypogastrique.
ttKSUMKDUSYHPATmQUELOXIi.UHE
a). /~)[tH.es.. ) gt'etcscL peu uo'nbrcux, se jetant s~t'ics arbres tombah'cs
/t"F.osseux.
/'o)'m<'H< tï''t'H)a-,[omoti~u('s.
b).7;aMi./t)~e)')tM..)
ù). llam.wlt!J'lw8.. pi.M,t.(mm-<onT;<t.:E,
fro)i~(t)-<<')!
el'oe't pa>·tcui
5)

_art. .mnocMcutK't'iourc:
LarLn)<;senK;ri([uci!)i'
'.3'F.t'aseuhircs,pour.io,t.ba.M<
ntéscIlLédr¡ucin6'
~ai'Litiaqucpt'tminvcct.
scsbt'ancht"
Variétés. U peut. exister, sur les ;Y;mt commM;t;cuH<Mqui vont des nerfs tombaires aux gitn-
glions du grand sympathique, de petits ganglions accessoires CKUVE!t.iuE)t en a. compte jusqu.i
trois sur le même rameau. MAKEC a vu plusieurs t'aMt co));));M<ncf<M<M converger vers uft.pe!i(
gaugtion surnuniëraire, lequel se reliait ensuite par plusieurs autres rameaux au gangiion lom-
baire correspondant.

Ah'i'ICL]-: iV

POUTiON SACt<ÉË Dr (;RAM) SY3irAT!«Q(JK


OU SYMPATOKHJl'; SACHE

§ t. ÏRONC ET GAKGHOKS
La porUon sact'cc du cordon sympathique csL sit-ncc d.ms t'exca.vation pctvicnix',
de chaque cùLu du t'ecLuin e))e repose sur la face anLericurc du sacrum, un peu
en dedans des trous sacrés antérieurs. Quatre gansions, quelquefois cinq, s'éche-
lonnent régulièrement le tong du sympathique sacre. Ces ganglions sont fusi-

qu'ils se rapprochent du coccyx..


formcs, aHonges dans le sens vertical et diminuent de voiumc au fur et a mesure

Du côte de l'abdomen, le cordon sacré du grand sympathique se continue


directement avec le cordon lombaire. U n'est'pas rare de ne rencontrcf qu'un
rameau fort grêle entre te dernier gangUon lombaire et le premier ganglion sacré.
Du côté du coccyx, le grand sympathique, considérablement réduit de volume,
se rapproche graducttement de la ligne médiane, comme la série des trous sacres
antérieurs a laquelle il est sensiblement parattèle. Lt descend ainsi jusqu'à ta,
première pièce coccygienne et s'y termine suivant des modalités fort, variables.
Quelquefois tes deux cordons nerveux, le gauche et le droite quoique très rap-
prochés, conservent leur indépendance réciproque jusqu'à leur terminaison mais
cette disposition est relativement rare. Leutus souvent, itsse; réunissent l'un a
l'autre, soit en formantune anse a concavité dirigée en haut (sKse coccy~eMMe du
~'a!M<~ s~Mtps</tt'~Me), sb~t en formant un nngte ptus ou moins aigu. Un gangfion
minuscute, ~~K~OM e~ecy~'pM ou~ya~oMMM~SM', se développe parfois au point
où s'effectue la réunion des deux sympathiques. Quoi .qu'il en soit, que cette anas-
tomose, soit ansiformeo~ angulaire, qu'elle présente ou non un gangtion, it s'en
détache toujours un certain nombre de iitaments très ténus, tesquets se terminent
a ta face antérieure du coccyx ou bien se portent, le long de l'artère sacrée
moyenne, dans cette petite .gtande vascutaire sanguine, connue sous le nom de
gtande coccygienne (voy. t. t, p. 1033).

§ M. ––UAMt COMML'XtCANTES

Les quatre ganglions du sympathique sacré sont reliés aux branches antérieures
desnerfs sacrés par une série de t'SMM coMtMHtM~ca~es. Ces rameaux communi-
cants se détachent, comme toujours, du côte externe du ganglion. Puis, ils se
portent obliquement en dehors et en bas, à l'exception toutefois du rameau le
plus étevé, qui est oblique en dehors et en haut. Ils sont ordinairement au nombre
de deux pour chaque ganglion et se jettent tantôt dans le nerf rachidien corres-
pondant, tantôt dans les deux nerfs voisins.

§ Ht.–BRANCHES EFFËHENTESS
Les branches etféreutes du sympathique sacré se divisent en deux groupes,
branches internes et branches antérieures.
1° Branches internes. Remarquables par leur ténuité tout autant que par la
brièveté de leur trajet, ces branches se portent transversalement en dedans et
s'anastomosent fréquemment avec les branches similaires venues du côté opposé.
Ettes abandonnent des filets terminaux 1° au sacrum 2° à la partie inférieure du
rectum 3° à l'artère sacrée moyenne.
2° Branches antérieures, plexus hypogastrique. Les branches antérieures
des ganglions sacres, ptus nombreuses et plus volumineuses que les précédentes,
se portent obliquement en haut, en avant et un peu en dehors, et s'enchevêtrent
immédiatement après leur. origine d'une façon inextricable, pour constituer le
plexus hypogastrique.
~(. PLEXUS HYPOGASTRfQUE. –Ceptexus (fig. 608,9), l'un des plus importants
de l'économie, est situé dans l'excavation pelvienne, sur les côtés, du rectum et de
la. vessie citez l'homme, sur les côtés du rectum et du vagin chez la femme.
Comme tes ptcxxs prudemment ftudics~ )e plexus hypogastriquc nous présente
de loin en loin, aux points nodaux de ses mai))es, un certa.in nombre de petits
):'enf'teme!~ts~ang)!<.)nnait'es.
SES CONNEXIONSAVEC LE PLEXUS LOMBO'AOnTfOUEET LES NEnr'S SACRES. –Lepiox~S
hypogastriquc'n'cat pas exclusivement forme par les branches efÏorentesahte-

Fig.608.
Sympathique lombaire et sympathique sacré du côté droit {d'après HfRSCHMt.D).
). sympathique toubairc, avec ses gangUons- 2, sympathiquesacré, avec ses ganglions. 3, ganglion sëmi-tunairc.
4, plexussotaire. 5. plexus réna). 6. picxus inésentérique supérieur. 7, ptexus mésenMrMjuo inférieur.
8, plexus tomho-aorUquc. 9, plexus hypogastrique. 10. anastomose entre deux plexus. U~ plexus défère')
tie).–M, plexus spermatique.–)~,xcrfslombaires.–t4.plei.us sacré. ces
intestincrête. &, cû!on itio-pelvicn. c, rectum. <~ vessie. e, uretère. vésicutc s6nnnatc. <?, pros-
tate. A, aorte !<))do<niua[e. i, artère Hiaquc primitue. k, veine cave inférieure.

ricures ganglions sacrés. Arrivent encore à ce plexus pour prendre part à sa


des
constitution f
un prolongement important du plexus iombo-aortiquedéjàsigna)~
a propos (le ce dernier plexus (p. 790) 21, plusieurs rameaux émanant directement
des troisième et quatrième nerfs sacrés (p. 733). Le plexus hypogastrique se com-
pose donc a la fois de rameaux fournis par le grand sympathique et de rameaux
fournis par tes nerf: rachidiens.
C. BRANCHES EFFERENTES. Envisage au point de vue de sa distribution, le
piëxus hypogastriquo innerve l'ensemble des viscères contenus dans le bassin'.

sympathique se pour
Conformément a. !a régie, ces branches viscérales de la portion sacrée du grand
la plupart, vers leur champ de distribution en sui-
vant les artères et en formant autour d'elles autant de plexus secondaires. C'est
ainsi que ]c p)ex.us hypogastrique se résout, de chaque côte, en quatre plexus
secondaires, savoir le plexus hémorrhoi'dal moyen, le plexus vésical, !e plexus
prostatique, le plexus v6s)co-s6minal.
a. ~XMS/tëMK)~'AoMa~HO</e~. –Le plexus hémorrhoïdal moyen se .porte vers
le rectum et s'y termine, après s'y être anastomose 't"en haut, avec le plexus
hémprrhot'dat supérieur déjà décrit.; 2° en bas, avec quelques rameaux postérieurs
du nerf honteux interne.
b. jf~ea?MS në~'c~ Le plexus vésical repond au bas-fond de ta. vessie et se

de la vessie des filets supérieurs ou


t'ct organe.
pour
partage en deux groupes de HIets des filets inférieurs, pour la partie inférieure
les deux tiers supérieurs do

c.<?a?MS p?'os<a<~Me. Le plexus prostatique, situé un peu au-dessous du


précèdent, auquel it
fait suite, occupe les parties latérales de la prostate. D'après
SAPPEY, quelques-uns des rameaux de ce plexus contourneraient le col de !a
vessie et lui abandonneraientquelques filets, ainsi qu'a la portion prostatique de
t'urethre. Puis, ils passeraient au-dessous de la symphyse dit pubis et viendraient
se terminer dans les corps caverneux.
d. p~ctM !)eS!'co-seMMMa7. Le plexus vesico-seminal se distribue principale-
)nent, comme son nom l'indique, aux vésicules séminales. Constamment, ce plexus
s'anastomose en avant avec le plexus vésical., Constamment aussi, il envoie
.tut.our du canal déférent unp~M;MseM/e?'eH<te~ qui se fusionne, au niveau de
l'orifice supérieur du canal inguinal, avec le plexus spermatique, lequel provient
du plexus solaire.
LE PLExus nYPOGASTRfQUE CHEZ LA FEMME. Chez la femme, le plexus prosta-
tique et !c plexus vésico-séminai sont romptacés par deux plexus homologues, le
p!exus vaginal et le plexus utérin. Le p~ea?MSM~ï'M< qui provient en grande
partie des nerfs sacrés, répond aux côtés du vagin et se distribue a ce conduit.
h se relie en arrière au plexus vésical et envoie en avant quelques /Mets c~<o~
~<eKS, qui se perdent dans les corps caverneux du clitoris. Le plexus M<e)'t'K
ruemine de bas en haut, le long des bords de l'utérus, entre les deux feuillets du
!igamcnt large. 11 s'anastomose en haut, avec le plexus ovarique, qui provient du
pfexus soiafrc, et jette chemin faisant sur les deux faces de J'utérus une multitude
de filets terminaux, qui ont été particulièrementbien décrits, en d867, par FnAN-
KENHAusER et plus récemment par REfN (1880 et 1882) et par HERFF (1892).

)!ËSU)iÉ DU SYMPATJHQUE SACHE

a)~f.iiOuorrho'tdaux. ff. osseux.


f. Irémorrlioïdaui:.a.

~<W.
(f.vascuta)rcs(pouL'a.sact'ccmoyGa)ic).
sacrée moyenue).
ptoLUsh~morrho'fdatmoyen.
plexus vésical.
/o;')))t'Hr ntetusprostatiqueatv~'sico-s~mina)
~LMUa,.YMM.,TMQUB,. ~mm~.
p[~usv!tgin~ct.p)o)Lusi.Kinn
(chez la femme),
Les nombreuses -branches viscérales qui émanent des difTerentcs portions du
grand sympathique ont laissées par nous, avec intention, a ta périphérie (et
616
qu'on nous permette l'expression) a la porte même des viscères auxquels elles
sont destinées. Quand nous ferons l'étude de ces viscères (voy. t. I[i), nous repren-
drons ces branches nerveuses l'endroit même où nous les avons laissées et nous
les poursuivrons dans Fépaisscur de l'organe auquel elles se distribuent/en décri-
vant alors, autant du moins que pourront nous le permettre Les travaux entrepris
sur ce sujet, les différentes modalités anatomiques suivant Jesquetles et)es s'y
terminent.
A consulter au sujet du grand sympathique, parmi les travaux récents :DASTKE et MORAT.
fiec~. sM!e sy~~éMe ~et'fCM.x MMO-))to<eMr,Paris, 1884;–O~OD), Ue&e)' tïnsVeryM~KM~ de)'ce!'e-
o!'os/)!'na<eH 7'o'OM!!de<:<HM ~)Kp«<Me/!em A~)'e;M!/4'<fms,Arch. f. Anat., 1884 –Du MÊME, (Ye&er
die .EK/mt'cA~/ny de~ .</Mpa</M'sc/;e)t A'e;)eM~/s<eHM,Arch. f.mikr. Anat.,1883; SPEMUO, .S'KMff
p)'Me?Madi cellule oan~'o;M!'t ~M< deeot'~o deMe /<e che coH~oK<yo7!0t He?'~t ~p~Mc/tKtCMs Ma/o;'
e/xtt'no)-, Gazz. Osped., 1886 VAMAfiDA E CoNTt, ~CMMepa~'co~WMMctc?'o eM:e)'o~cp~!c/ic
(/M He?'M c~Y/t'ae!' pte~'wowo, Atti della H. Accad. di Torino. 1887 –I)ROBN)K, ï'opo~f<Ma'<. S<M-
a&<'t'~e):M)/wpa</ttcM, Arch. f. Anat.,1887; WiUTE, W. HALE, pM ~teJ'o~ M~
</t'eM
fMHc/t'o;; of </<e ~fantMta~fMt ~/pet'w ee~ctea~ G<!H.'y~«'M, Journ. PhysioL, 1887 et /~M)'</M)'0&se)'
M<o;M o): the Ilisiol. <KM< /Mc/:OM o/' the ?):atnM~~tCttt ~Mp6!</M<!c G«)~/M,ibid., 1889;–
ALPieEtt, ~tKa/oM. S/M<e Mte)' f/fM .'y~'ye~Me:<t</e t~e~ia~e?:de;' Fa.~M~- ;<. S!/))tpf)!</Mc:<4'a~<e :H! Ge&:e/<'
des K'e/iM'op/'M, Langenbeck's Arch.,1890; PATEMSOK, ï7tef/en~opMen<o/'</te~)n~)<ï</te<)C!tei'-
MMM system !H ~am)nf< Proc. roy. Soc., 1890, and PhHosoph. Tmnsact., 1890; VAS, {7s&e)'
die Be</eM<«?). f~e<' 'yt'oMeH CaK'y~:eK in ~H:pa<Mc/)eK G!'e~ss<aM.'ye,A)ig. Wien. med. Zeitun~,
189) LAXGKKDOHFF, Die Beste~M;t</eK <7e;' A'e)Te)!a~e!'K <~ Ha~M!/t?tpa!~Mc:M zM de;' GaH.Me?i2e<-
len des o&e)'e;) Hf<h/ftio<<')M, Centr. f. PhysioL, 189) CAJAL, ~«c~to'ft eonMe.'K?o?M de ~os
<7~y~o~s!?)!p«/tco~, Barcelona, 1891 Du MÊME, .Es<<<c/M?'a de~ ~)'6!)Hpa<t<;o de /<M t~a~MH;-
/e;'o~, Gac. Sanit. Barcelona, 1891 MoHAT, 7!ecA. ~:<?' /M pMt'f~~o-Mo/eM)'~ de <ë<e, Arch.
de Physiot.. 189) Du MÊME, 0)'M/H!M e< cet!e~/)'6p/<<MdMKe)'ufMO-d:7a~a<eKr4', C. Il.
Acad. des Se., 1892; Du t;KME, Les /o?tc/!o)M MaM-Mo<t'<ees dM )'<tCM!e~pos/e)'!eM)'e~, Ar&i). df!
Physio)., 189~ Du MÊME, SMt'Za cons<!<M<!OM du ~?'a?:d ~)!pa</M~Me, C. R. Acad. des Se.,1897 «1
EMEWMTH, On a7f<rye ~&ed s~KM/'y SMp/)~/ of <Ae //tO)'McteaMd a&don:t?ta~ ~Mce)'a, Jou!'n.
Physio! 1892 VAX GEHuctfTEK, Les cellules Ke;eK!M dM ~H:~)a<A:o~e chez quelques n:aHiH!<-
/'<ese< e/iesf/toxtme. La Cellule, 1892; SALA, Sulla /tna o'Ka<oHM<! de: ~):~Hde/ ~Mtp~/tco,
Monit. Zool. ita)., 1892 RETXtus, Ue&e;' deK 7'</pM~ do'~ytnpa/Mc/teH Gan~eMeMeH de;' /tc7<e-
t'en 7'/<te''e. Biol. Unters., 1892; RôLLiKEH, {/e&e;' die /'e!ere ~4)!a/. M. die physiol. BedeM/MH;/
de~~m/)a<Mc/tc~A'e<'t'e/!6')/s<em~, Verh. d. Ges. d. deutsch. Naturf. u. Aerzte, 1894; Du MÊME,
De'' /'e<net'e Bau u. die FM)!c<to;tetides N'/M~a/Mc/teMA'e<'t'e)M!/s~)'M,Wuritburg, 1894 –LEtHOssEK,
L'e&e)' </<M Ga/y<;oM spAeHo-~a~/MtMm M. de;t BaM der ~))tpa'<Mc/te?t Gan.r/e~, Beitr. zur Histot.
des Nervensystems u. der Sinnesorgane, Wiesbaden, 1894; CARK, 7'/<e<M'e/<cf~ ~)M<o;Ky of </«'
~mp<fe/tc ~/eM:, Pr. Assoc. americ. Anat., Washington, 1894 –MAXZAHEt.u,SKM'o)'!<Kc d<
~'m~M/ico HetM)'/e&a<<.Congr. intern. di tncd.,Homa, 1894 HETznis. ~M)'7'e poM deM/'<'e~t)
A'c)'t'eMettdt~MH.?e7! t'M dett Sp)Ma~a):y<!eM, Biol. Untersuch., 1894 SrEtL, t/ece;' de?t ~)!)!~<e;)
t.M'MM~ des ~a~mpa~/<:et<s,Arch. f. d. ges. PhysioL, 1894
//<e s/)[Ma/ co;'d of the cervical and K~pe;' </<o)'ac!c ~)/M:p<:</<e/tc /!o?'e.<,
K't</te<tMd <if;-ey BaMt coM!M!MHt'c<ïi)<M,Philos. Trans., 1892
tt't
LAXGLEY, On the o'tgnt /'t'oot
Mme oo~e?')~f<OMt oit
Du MÊME, 0~ the ~o'~ed ))!edM/ed
/!ot'M of the symp<ie/c syslem, Journ. Physiol., 1892; Du MÊME, 77te a;')'a~emeK< of the
s)/Mt/)a//ie</c MO-MOfM ~~em, <)f<ed c/M'e/ on o&~o'~a~otM Mpo?! ~:<o-)):o/0)' A~t'M~, Journ. Physiol.,
1892 Du MÊME, Ft/W/'e'' ooM)'M<!OM on the ~eci-e<o?' a/<d :)<o-?no<o)' ~o?'e~ on <Ae /oo/o/' </t<'
ca/, te:<A no~ on o<e;' symp6t//te/<c Ke)'i,'e fibres, Journ. PhysioL, 1894 HoEMMECK, ~e< '?f<H-
'y~oM ~M/)MH!M colli K~'M ~/mp<!</te<<c<. Diss. Utrecht. DoctE),, ~M;' f/'o't/e Koe;' de;' /ëtne)'e<;
Bnt/ des xyMptf/Mc/ie;: Ap''t'e;Mys<em.< bei den S(fM.oe</t!e)'e; Arch. f. mikr. Anat., 1895 Du MÊME,
~H'e< /tt-/eK )fyn!p<Mc/«' A'e)'t'eH=eHM, Anat. Anz., 1896.
LIVRE VI

ORGANES DES SENS

Les organes des sens sont des appareils spéciaux, produits de différenciation de
l'ectoderme, qui se disposent a la périphérie du corps et qui ont pour fonction de
mettre t'homme et les animaux qui les possèdent en rotation avec le monde exté-
rieur. Ce sont eux qui nous font connaitre les propriétés physiques des corps et
qui nous renseignent, a chaque instant de l'existence, sur les mille qualités, fixes
uu changeantes, utiles ou nocives, du milieu dans lequel nous évoluons.
Par ta muttipticité des notions qu'its fournissent ainsi au scnsorium commune,
'tes sens deviennent la source principate, la source unique peut-être, de nos idées,
et acquièrent en conséquence une influence considérable sur les actes dits psy-
chiques. tts constituent en outre, pour l'individu, de précieux, agents de protec-
tion i)s lui indiquent, en effet, comme le ferait une sentinelle avancée, les
dangers divers qui le menacent et lui permettent par ceta même de les prévenir
par une reaction appropriée, soit volontaire, soit réftexc.
Les impressions produites sur les surfaces sensoriettes par les stimulants exté-
rieurs sont transportées au cerveau, qui les perçoit et les étaborc elles deviennent
ntors des sensations. Ces sensations toutes spectres, qui doivent être soigneuse-
ment distinguées des sensations dites ~eHë?'6~es, se divisent, d'après leur nature
même, en cinq groupes sensations tactiles, sensations gustativcs, sensations olfac-
tives, sensations optiques, sensations auditives.
A chacun de ces cinq groupes de sensations correspond un sens spéeia). H existe
dune cinq sens 1° le sens du <OMC/tC)', qui est en rapport avec les sensations tac-
tdcs; 2° le sens dM ~OM<, qui nous fait connaitre les qualités sapides des corps;
le sens de l'odorat, qui nous fait percevoir les odeurs 4° )c sens de la UMS, qui
répond a t'excitant lumière et qui nous renseigne sur la forme, sur hl grandeur et
~u' la couleur des objets lumineux ou simplement éclairés a° enHn, le se~s de
l'ouïe, qui nous fait percevoir les sons avec leurs variations d'intensité, de hauteur
et de timbre.
An point de vue purement morphotogique, comme au point de vue fonctionnel,
chacun des appareiis des sens se compose essentiellement de trois parties t" une
partie périphérique, destinée il être impressionnée par les stimulants de diverse
nature que lui envoient les corps extérieurs, ondes sonores, ondes lumineuses,
effluves odorantes, etc. c'est t's~o'e~ de réception; 2" une partie centralc, située
dans le névraxc, ayant pour rôle de percevoir l'impression brute produite sur t'ap-
pareil périphérique, de i'étaborer, de la transformer c'est l'appareil de po'cep-
tion; une partie intermédiaire ou ~pp~'e~ de ~'aMS)K!SS!~M.. unissa.nt l'une u
S"
l'autre les deux parties précitées et chargée, comme son nom l'indique, de trans-
porter l'impression depuis l'appareil de réception jusqu'à l'apparcit de percep-
lion elle est constituée par les nerfs dits sensoriels.
De ces trois parties essentielles des appareils des sens, tes deux. dcrnim'es.ont été
déjà étudiées dans le livre précèdent (voy. NEVROLOGtE), i'une nTcc !c systèntc
nerveux central, l'autre avec le système nerveux périphérique. Nous n'avons donc
a nous occuper ici que do la troisième, l'apparci) de t'éception périphérique ou
organesensorielproprcmentdit.
L'appa/ren récepteur, périphérique: des impressions ~est représenté, a vrai dire,
par les iibrines termiaaiesdes nerfs sensoriels ou, pour emptoyer une cxpréssio))

SENS DE L'ODORAT SEUS DE L'OUÏE SEXSDELAVUE SEKSDUCOU't' SE!<SDU;TAC'[,

i. tMouhraue scusorieftc (muqueuse otfacLivc pour ic seus <ie redorât. crête ac'~usUquc et orgauc de CorLi pour )<-
~cus de l'ouïe, rcUne pour le sens de la vue, ntufjucusc tiu~ua)e pour !f sens du ~out, peau pour fe scus du tact).
ccutres nerveux. 3, ucu'onc seusoric! périphérique, avec 3', son pt'o!ot)gcmcut p<riph'ri<uK'ou ccHutipètc; 3 &fm
j<ro)<M)gcu)cn) ccutra) ou ccHutifuge. 4, ocuroue scuseric) ccutra) (ee)ju)cs uiit)a)cs pour )c so~ de )odorat, ce))uh"
ncrveuses de la reUnc pour le scttS de la vue; arec 4'. sou protou~cnïcut c~]in(fr<)xt))' ou cc)!u)ifuge. :i, poiut de cun
tact entre te neurone périphérique et te ucurouc eeutraL G, ccttutes t'pithchates dinereueiees t-u ce!)u)es sensorictk'

plus scieutifique que nous sommes m:u))tcna))t bien m~nc de cumpreudrc, par
les ~'o~oK~en.teM<s e.K<er?:es cles ):e:OMes ~eMso?'M/s~Ae?'(M. Cf's protun-
gcmcnts, comme nous le montre ta. iigut'c ci-dessus ((i: t)09), su))). tJ'cs variabic'-
dansteurtongueur les uns sont rctaUvonent, très )o))r:s.,con)mc ceux. des neu-
rones an'cctes au sens du tac),(E), qui s'étendent depuis tcur [oiTitùu'e cutané jus-
qu'aux gang)ions spinaux; les autres sont très courts, cummc ceux de-! neurones
olfactifs (A)., qui n'occupent qu'une toute petite parLic dcfa muqueuse pituitairc.
Mais qu'ils soient longs ou courts, ils sont toujours murphok'giquemcnt hou)"-
togues ce sont les protongcments protoplasmiques des ~cliruncs correspondants
et, de ce fait, ils jouissent de ta conduction centripète uu cc)iu)ipetc.
Les découvertes les plus récentes nous apprennent que ces prolongements
se
terminent par des extrémités libres, soit dans de petits appareils spéciaux, comme
l-, H"a~ 1,"). et de
les corpuscules de Paeini
Meissnef, soit au sein de cellules
cpithétiates, lesquelles, sur bien des
points se différencient au contact
des fibres nerveuses (ceMM~es se)Mo-
rt'eHes) pour faciliter la fonction
([e celles-ci et jouer ainsi dans la
réception des impressions un rôle
encore mal défini, mais certain et
probablement très actif telles sont
les cellules gustatives, dérivées des -.1-
ceHuics epithetiates de la muqueuse Fip.610.
)ingua,te; les ce][u!es auditives, qui Cellules epitheliales de la muqueuse linguale, dif-
proviennent de l'épithélium de re- férenciées pour former les corpuscules du goût
(d'après E~GELMANN).
vêtement du labyrinthe mcmbra-
ncux les cellules
1_- _11-qui se développent
__11__1_ visuelles, "1 à la partie externe de la rétine.
Les terminaisons nerveuses sensorielles, avec ou sans appareils spéciaux, avec
ou sans cellules sensorielles, se disposent dans l'épaisseur de membranes qui leur
servent de substratum anatomique et à la constitution desquelles elles prennent
une part plus ou moins importante. Ces membranes deviennent ainsi des parties
intégrantes des appareils sensoriels. Ce sont la peau ou segment externe, pour
les nerfs du tact; la muqueuse linguale, pour les nerfs du goût; la pituitaire,
pour les nerfs olfactifs; la rétine, pour les fibres du nerf optique; le labyrinthe
membraneux, pour les fibres de l'acoustique.
A ces membranes sensorielles, qui sont les parles essentielles des organes des
sens, viennent s'ajouter, a titre d'annexes, un certain nombre de formations acces-
soires, qui ont pour attribution, suivant les cas i° de protéger les membranes
précitées, par elles-mêmes très minces et très délicates 2° de faciliter l'arrivée à
leur surface du stimulant qui doit mettre leur excitabilité en jeu 3° de favoriser
l'action de ce stimulant, soit en le renforçant, soit en augmentant sa durée 4° de
doser ce stimulant pour ainsi dire, comme le fait l'iris pour la lumière, afin de
rendre l'impression plus nette et plus pure. Ces parties accessoires, qui constituent
pour les organes des sens de véritables appareils de perfectionnement, varient
naturellement, pour chacun d'eux, dans leur configuration extérieure et dans leur
structure. Pour cette raison, elles se prètent difficilement, on le conçoit, à une
étude d'ensemble. Nous les décrirons séparément et en détail, a propos de celui
df nos cinq sens auquel elles sont annexées.

Nous étudierons les organes des sens, parties essentielles et parties accessoires,
dans l'ordre suivant
'1°Le sens du tact;
2° Le sens du <yoM<
3° Le sens de l'odorat;
4° Le sens de la vue;
8" Le sens de <'oM<e.
CHAPITRE PREMIER

SENS DU TACT
(PEAU ET SES ANNEXES)

Le sens du tact a pour siège la peau ou <e~M?HeM< e;r<e)'M<?.


La peau se présente chez l'homme sous la forme d'une vaste membrane, enve-
loppant le corps tout entier et renfermant dans son épaisseur, entre antres élé-
ments constituants, toute une série de petits appareils nerveux destinés à recuei))ir
les impressions dites <ac<t7<?s.
Mais là ne se borne pas le rôle de la peau par son Épaisseur et sa résistance,
elle garantit les organes sous-jacents contre les injures qui pourraient les
atteindre dans leur fonctionnement ou même dans leur constitution anatomique.
EUe acquiert ainsi toute la valeur d'un apparci) de protection de premier ordre,
auquel viennent s'ajouter encore, comme de précieux auxiliaires, les ongles et les
poils, chez les animaux tout au moins qui possèdent ces deux ordres d'organes .1
l'état de développementparfait.
Enûn, par les glandes nombreuses qui entrent dans sa constitution, glandes
SMdo7'p<M'es et ~NM~es sébacées, )a peau joue un rote important dans l'excrétion:
elle est, au même titre que le rein, un vaste emonctoire à travers lequel s'échap-
pent les matériaux de déchet qui proviennent des combustions organiques.
Nous avons donc à étudier à propos de la peau
1" Sa coM/'ortMa~'oK e~c<er:eM)'e;
2° Sa co?M<~M<ï'OM ana<OMM~Me
3" Ses annexes, comprenant, sous ce titre d'annexes, les glandes SM~o?'~<M'es,
les glandes sébacées, les ongles et lespoils.

ARTICLE 1

CONFORMATtON EXTÉRIEURE DE LA PEAU

Envisagée au point de vue de sa conformation extérieure, la peau nous offre a


considérer 11 ses caractères physiques; 2° sa surface externe; 3" sa surface
interne; 4" les formations sous-cutanées.

§ 1. CARACTÈRES PHYSIQUES

1° Étendue. La peau s'étale sur toute la périphérie du corps. Elle en recouvre


successivement toutes les saillies, toutes les dépressions et reproduit exactement,
en les arrondissant plus ou moins, toutes les formes extérieures des organes sous-
jacents.
Sa superficie devrait, ce semble, être égale à celle du corps lui-même. Elle est,
en réalité, un peu plus considérable en raison des reptis que forme te tégument
externe dans quelques régions, notamment sur le prépuce, à la vulve, t'entrée
des fosses nasales, sur te pavillon de l'oreille. D'après les mensurations de SAPPEY,
la superficie de la peau, chez un homme de taille et de corpulence moyennes, égale

Pourla.tete.
Pourlecou.
environ 15.000 centimètres carrés, ainsi répartis

Pourtetronc. 1.323 cent. carrés.


340
Pour les deux membres supérieurs. 4.346

lepenis.
3.558
Pour les deux membres inférieurs 5.516
Pourlescrotum, le périnée et 214
Pour les deux p~'lHons do t'oreUtc
Total. 62
1.5359 cent. carres.

SAPPEY s'est servi, pour ses mensurations, d'un procédé dit géométrique tour a.
tour il a considéré la tête comme une sphère, le cou, le tronc et les membres
comme autant de cylindres et il a pu, par une opération des plus simples, évaluer
la surface de ces différents segments du corps; puis, en totalisant les résultats
partiels, il a obtenu la superficietotale du tégument externe. Tout récemment WiL-
MAM (La C~'M~Me, '1896), en employant deux procédés, qu'il désigne lui-même
sous les noms de procède de ~cc~eoMMa~e et procède de tapissage, est arrivé, en
ce qui concerne la superficie de la peau, à des chiffres un peu plus élevés que ceux
obtenus par SAPPEY le premier procédé lui a donné 18.700 centimètres carrés le
second, 16.400 centimètres carrés.
La peau, partout continue a elle-même, forme pour ainsi dire une membrane
sans fin. Au niveau des ouvertures naturelles du corps, elle se réfléchit sur le
pourtour de ces ouvertures, pour se continuer, sans ligne de démarcation bien
précise, avec le tégument interne ou membranes muqueuses. Ce mode de continuité
entre le tégument externe et le tégument interne au niveau des orifices naturels
n'est pas exactement le même pour tous ces orifices, H présente au contraire,
pour chacun d'eux, des dispositions spéciales que nous étudierons ultérieurement
a propos des paupières, de la bouche, de l'anus, de la vulve et de L'urèthre.
Épaisseur. –L'épaisseur de la peau varie suivant les sujets, et, sur le même

sujet, suivant les régions. Très mince sur certains points, les paupières et le pénis
par exemple, la peau est très épaisse sur d'autres, comme la paume des mains et
la plante des pieds, où son épaisseur semble s'accroître avec les frottements dont
ces surfaces sont l'objet.
M est a remarquer, en ce qui concerne les membres, que la peau est plus mince

sur la face interne que sur la face externe, plus mince aussi sur la surface de
flexion que sur la surface d'extension.
L'épaisseur de la peau, exprimée en chiffres, oscille en général de 1/2 milli-
mètre à 2 millimètres. Elle est de 3 millimètres a la paume des mains et à la plante
des pieds elle peut atteindre jusqu'à 4 millimètres à la région de la nuque.

3° Résistance. La résistance de la peau est considérable, tl résulte d'expé-


riences fort précises entreprises sur ce sujet par SAPPEY que des bandelettes de
peau, qui ont 2 millimètres de largeur sur 3 millimètres d'épaisseur, peuvent sup-
porter un poids de 2 kilogrammes. Des bandelettes d'une largeur double supportent
des poids d'une valeur double. Les bandelettes de 10 à 12 millimètres de largeur
ne sont pas rompues'par un poids de 7 ou 8 kilogrammes cites peuvent même
résister à des poids de 10 et 12 kilogrammes.
Au cours de ces expériences, les bandelettes, cédant à l'action des poids,
s'allongent très nettement. En même temps, on le conçoit, elles perdent de leur
largeur et de leur épaisseur.
La résistance de la peau est due principalement aux fibres conjonctives et aux
fibres élastiques qui entrent dans la constitution du derme.
4° Coloration. La coloration de la peau varie suivant les âges, suivant les
régions et suivant les races.
Elle varie d'abord suivant les âges on sait qu'à la naissa.Mce la peau est généra-
lement d'un blanc rosé. Plus tard, chez l'enfant et chez l'adolescent, elle perd peu
à peu sa coloration rosée et devient blanche. Cette coloration blanchâtre persiste
et s'accentue chez l'adulte. Chez le vieillard, enfin, la peau, subissant les effets de
cette déchéance générale qui frappe tous nos organes, s'amincit, se ride et revct
en même temps une teinte plus foncée ou même une nuance légèrement jaunâtre.
Certaines régions du corps ont la peau plus foncée que d'autres tels sont les
organes génitaux chez l'homme et, chez la femme, l'aréole du sein, les grandes
et les petites lèvres. Chacun sait que les parties qui sont ordinairement décou-
vertes, comme les mains, le cou et la face, sont plus foncées que les parties cachées
par les vêtements. 1I est à remarquer encore que la coloration de la peau est
généralement un peu plus claire sur la face antérieure du tronc que sur sa face
postérieure; et, en ce qui concerne les membres, plus claire sur la surface de
flexion que sur la surface d'extension.
Mais c'est surtout l'influence ethnique qui modifie la coloration du tégument
externe. Depuis longtemps déjà. les anthropologistes, se plaçant à ce point de vue
spécial, ont divisé les races humaines en ?'acM 6/SKC/ ~'o'ces./SMKes et ?'aces
noires. Une pareille classification est véritablement trop sommaire les hommes
blancs, les hommes jaunes, les hommes noirs ne sont, en effet, que des types fon-
damentaux, entre lesquels se déroule une longue série de types intermédiaires.
C'est ainsi que BnoCA a pu introduire dans son tableau chromatique de la peau
jusqu'à trente-quatre nuances différentes. On pourrait les multiplier encore, car
c'est par des gradations à peu près insensibles qu'on passe d'une extrémité a
l'autre de l'échelle ethnique, des blancs, qui habitent nos pays, aux populations
nègres, qui vivent dans le centre de l'Afrique et dans la Mélanésie.
Quoi qu'il en soit, la coloration de la peau dans l'espèce humaine dépend de
deux éléments 1° de la matière colorante rouge du sang ou 7~ëMM<Mte, qui circule
dans les réseaux capillaires du derme et qui est vue par transparence à travers la
mince couche de l'épiderme 2" de la matière colorante noire ou mélanine, qui se
dispose sous forme de granulations dans les cellules de la couche profonde de
l'épiderme. A l'hématine et à la mélanine, il convient d'ajouter, à l'état patholo-
gique, les matières colorantes de la bile, qui se produisent dans le foie et qui,
résorbées par les vaisseaux, viennent communiquer à la peau une teinte jaune
plus ou moins marquée (teinte ~c<e?'~Me, <<?tK<e sM&<c<er~Me).

§ H. FACE LIBRE OU SUPERFICIELLE


La surface extérieure de la peau est loin d'être lisse et unie. Indépendamment
des productions cornées, les ongles et les poils, que nous étudierons à propos des
annexes, elle nous présente des saillies, des sillons et des orifices
Saillies. Les saiUies sont de deux ordres. Les uncs.MKM!eH<e~, sont

formées par les papiiïes du derme, que nous retrouverons dans un instant. Elles
sont principalement visibles a !a paume des mains et a ptantc des pieds, ou
elles se disposent en rangées régulières, tantôt rectitignes, tantôt curvilignes. Sur
la pulpe
1 1_- des
J doigts,
-'1 tt forment un système de courbes
1elles P 1 1

concentriques a concavité dirigée en haut (fig. 6H). Les


autres, purement <e)Kpo?'at'res, sont déterminées par la pro-
jection au dehors des fotticutcs pileux sous l'influence du
froid ou à la suite d'une émotion vive. Leur apparition
brusque à la surface de la peau est vulgairement connue
sous le nom de c/~M' <~ep0t~e.
2° Sillons ou plis. Les sillons ou plis que nous pré-
sente la face externe de ta peau sont de quatre ordres, sui-
vant leur mode de production. Nous remarquerons~ tout
d'abord, les sillons t'H<e)'p<ïp~~M'es, qui séparent les unes
(les autres les rangées de papilles ci-dessus décrites. Nous
avons ensuite les plis MUMCM~M'res/quise produisent sur les
portions du tégument où viennent s'insérer les muscles, au Fig.611.
front et a la face par exempte ils résultent de la contraction Disposition des crêtes
papillaires sur la face
des fibres musculaires sous-jacentes et leur direction est palmaire de ~pha-
toujours perpendiculaire à celle des fibres qui les détermi- langette du pouce.
nent. Ces plis sont d'abord temporaires, durant seulement
ce que dure la contraction elle-même. Mais plus tard, force de se renouveler, us
s'impriment peu à peu sur les téguments, s'accusent de plus en plus et finissent
par devenir permanents. Nous avons en troisième lieu les plis a?'MeM~t~s ou
plis de ~ocoMtottOH, dus aux mouvements qu'exécutent tes uns sur les autres les
différents leviers du squelette. Ces plis sont situes au voisinage des articulations,
et comme leur position est ordinairement fixe, ils deviennent pour le chirurgien
des points de repère précieux. Comme exemple de plis de locomotion, nous rap-
pcllerons les plis transversaux que l'on observe à la face antérieure du coude et
du poignet. Nous rappellerons encore les plis transversaux ou obliques de la.
région palmaire, qui, sous le nom de lignes de la MïCt'M, servent de base a la chiro-
mancie.– Enfin, un quatrième ordre de plis, qu'on pourrait appeler plis séniles,
est constitué par les rides qu'amène la vieillesse. Ces rides résultent de la dispari-
tion progressive de la graisse au-dessous de téguments vieillis qui, ne pouvant
plus se rétracter, restent trop étendus pour la, surface qu'ils ont a recouvrir et
forment alors des plis.
3" Orifices. La surface extérieure de la peau est, pour ainsi dire, criblée d'ori-
fices. Ces orifices, de forme et de dimensions fort variables, appartiennent '1° aux
fotficufes pileux qui livrent passage aux poils 2° aux glandes sébacées et sudo-
ripares, par lesquelles s'écoulent la matière sébacée et la sueur.
Les crêtes papillaires forment à la paume des mains et à la plante des pieds, principalement
au niveau des phalangettes, des dessins plus ou moins complexes, qui varient pour chaque
sujet, et, sur le même sujet, pour chacun des doigts et des orteils. Déjà, en 1823, PunKhSj;
signale l'intérêt qui s'attache à ces dessins, dont il fait du reste une description minutieuse. En
1868, Aux les étudie comparativementchez l'homme et chez les singes, cherchant surtout à
l'lettre en lumière les dinerences qui existent à cet égard entre la main humaine et la main des
autres primates. Tout récemment, en 189), GALTON publie dans les ~/tMosop/t«'< T')'a;Mac<tOHs
un long mémoire basé sur l'examen des empreintes du pouce, prises sur 2.500 sujets environ.
De l'étude méthodique de ces empreintes, l'anatomiste anglais a su dégager un certain nombre
de types prmcipaux dans lesquels peuvent trouver place tous les cas individuels. Voici sur quels
principes repose cette classification.
Si nous jetons un coup d'oeil sur la face palmaire de la phalangette du pouce (fig. H12), nous
constatons deux ordres de lignes papiUaires, savoir t° a la base de ta phalangette, des lignes
papiUaires <)'aMM)'.t«~M,paraiteies par'conséquentaux plis articuiaires; 2* sur la pulpe du doigt,
des lignes co!«'&M el coxeen~f/Me. dont la concavité regarde en ))aut et dont les extrémités
se perdent sur les deux côtés, le côté radial et le côté cubital, de la phalangette.
Les lignes courbes affectent dans teur disposition des formes fort diverses. Dans certains cas.
elles se redressent graduellement au fur et a mesure nu'eUes sont plus éloignées de l'extrémité
libre (lit doigt, je veux dire qu'elles présentent une concavité de
moins en moins prononcée ail fur et à mesure qu'elles se rappro-
chent des lignes horizontales et qu'elles se confondent avec ces
dernières par gradation insensible (ng. 613, 1). Cette disposition, que
GALION désigne sous le nom de <pe pWHM~'e, est relativement rare.
Le pins souvent, les lignes courbes tes plus supérieures sont cou-
caves comme les autres, de telle sorte nue leur extrémité interne et
leur extrémité externe tombent sur les iignes'transversaies suivant
deux angles qui se regardent l'un l'autre ou, ce qui revient ait
même, qui regardent tous les deux l'axe du doigt. Ces deux angles
se distinguent, pour chacun des doigts, en an'e tKte/'Me ouc;ttt<o/.
Dans
et (Mt.~e <M'<<e ou la nomenclature qui va suivre,
nous désignerons ces deux angles ou plutôt le point où se trouve
leur sommet par les lettres et e, répondant la première a i'angic
interne, la. seconde à l'angle externe (fig. C13).
D'autre part, et cela est ia conséquence de la direction différente
des lignes papiilaircs précitées, il existe entre le système des fibres
Fig.Ct: courbes et le système des fibres transversales un espace tH/et'me-
dta!)'e. de forme triangulaire ou elliptique, dans lequel se dévelop-
Empreintes du pouce d!'ott(se/t~- pent d'autres lignes papillaires (système :K<e;'M<'d!~t)'<'), se disposant
M!<y;(f). suivant les cas en forme d'ovales ou de cercles concentriques, en
2,
1.)t~ ligues eonrbes.
veésates.
ligne!; b'an5~
s, lirnes inlcl'uu.1diaires.
forme de 'tourbillon simple ou double, en forme de spirale, de
crosse, de raquette, etc. Cet espace intermédiaire est tout naturel-
T, La plus int'cricure .dos~ lignes lement limité (fig. M3,3), bas par la plus élevée des lignes
tp.msvcrsa!fs.c.Kût6externe et courbes (iigne C), en haut en lapius inférieure des lignes trans-
t\Õté interné du poucc. par
versales (ligne T).
Les relations des lignes C et T avec les points e et i sont fort variables, et c'est précisément
sur la variabilité de ces rapports qu'est basée la nomenclaturede GAL'roN. Ainsi, la ligne C peut
passer à la fois par les points e et i ou bien ne passer que par l'un de ces points seulement,
soit le point e, soit te point de là, pour cette ligne trois dispositions différentes. Il en est
absolument de même pour la ligne T qui, elle aussi, peut passer à la fois par les deux points
e et i, ou bien par l'un d'eux seulement, présentant ainsi les trois modalités de la précédente.
Or, comme chacune des trois dispositions de la ligne C peut se combiner avec chacune des trois
dispositions de la ligne T, on voit qu'il existe neuf combinaisons, lesquelles réunies à ladispo-
sition signalée plus haut sous le nom de type p/'onait'e portent a dix les différentes modalités ou
types suivant lesquels peuvent se disposer les lignes papillaires de la phalangette. Ces types
sont les suivants
P~'ewtc)' <)/pe (lype p)'t;)!f<t)'e). Les lignes courbes se rapprochentgraduellement de la direc-
tion rectiligne et finissent par se confondre avec les lignes transversales. Conséquemment, il
n'existe aucun espace intermédiaire entre les deux systèmes de lignes, comme cela s'observe
dans tous les types suivants (fig. 613,t~.
Deuxième type (Cet, Têt). La ligne courbe la plus supérieure ou ligne C passe à la fois par
les points e et et il en est de même de la ligne transversale la plus inférieure ou ligne T. Les
deux lignes précitées se rencontrent par conséquent l'une avec l'autre sur le côté interne et sur
le côté externe de la phalangette. On désigne cette disposition par ta formule abrégée Ce:, Tf~,
dans laquelle les relations des deux lignes fondamentales C et T avec les points e et i sont nette-
ment indiquées (ftg. 613,2).
T;'OMtpH:e <t//)e (Ce, Tt'. La ligne C passe par le point e et non par le point i; par contre, la
ligne T passe par le point i et sans passer par le point e (fig. 613,3).
(hM~'i'cMe type (Ci, Te). La ligne C passe par le point t et non par le point e la ligne T
passe par le point e et non par le point i (fig. 6)3,4).
Ct'H~Mf'ente/pe (Ci, Ti). Les deux lignes C et T passent toutes les deux par le point aucune
d'elles ne passe par le point e (fig. Gi3,5).
Sterne <)/pe (Cei, Ti). La ligne C passe par le point e et i la ligne T, passe seulement par
le point i fin. 613,6).
Sep<teme type (C<. Te:). Dans ce type, c'est la ligne T qui passe à la fois par les deux
points e et i quant à la ligne C, elle passe seulement par le point (fig. 613,?).
77«t<teMte type (Ce, Te). Les deux lignes C et T passent l'une et l'autre par le point e; aucune
(l'elles nepasse par le point (Hg. 6t3,8).
NeMMewe type (Ce, Têt). La ligne C passe par le po!~t e seulement, La ligne T paMe & )a
fois par les points e et (f)g. Ci3,9).
Dt'~teMe type (Cei, Te). La )igno C passe à la fois par !~s pointj e et i, tandis que la ligne T
ne passe que par le point e (fig. 613,10).

!'igut'e schématique indiquant les divers types suivant lesquels se disposent, d'après GAi/roN, les lignes papiHaires de la
phatangcH.cdupouce.
Lfajn!'JU!'cutfsCefTinf]if(')fnttaf.ihtf)ttonr<;sp~ctiv('()esUgnfscou)'tK'sfC)ett!Gsii~npsh'nnSYcrsa~s(T)~!c-;minus<'u!c60e~t
i
r~pondc~tnncAtfiGxte)'t)Retimc<É!ntcrt)RdL'I:tphnt!))l~fttc.–l,j'l'entiet't.\j!f'(~)C~)M~).–2.deuxi6mptvp<:(Cf.i.T~'<).–
:t.tt'otsictnetypc~c,T~4,qnat''n:tnctYnc(Ct.'rp).–i),<'inf)tn~metvpf(C[',T~6.s'xh''u.etvpc(Cc/)T<).–7.spi~ict!!C~)'e
~Ci',Te;).–S,hMtM!hetype(Ce,Tc).J,nea\'i6meh'pc(Ce,Tt't).–M,dt.'tienMt;~e(C<Te).'

Est-il besoin de rappeler que, dans les neuf derniers types, la ligne C et la ligne T sont séparées
t'une de l'autre par un espace plus ou moins large, dans lequel se dispose le .ft/f/one :H/o'H!C-
<a!<* des lignes papillaires, affectant les formes diverses de spirale, de cercles concentriques, de
crosse, de raquette, etc., que nous avons déjà indiquées ci-dessus.
Cn. Ft:HH, qui a étudié suivant la méthode de GAt.'ros les dessins papillaires décent quatre-
vingt-deux épileptiques, non pas seulement sur les doigts, mais encore sur le gros orteil, n'a
rencontré sur ce dernier que sept types sur les dix que présentent les doigts. De ces sept types,
ceux qu'il a observés le plus fréquemment sont le type primaire et le type Ce, Te (AR-PR de
i')!E). En ce qui concerne les doigts, le même auteur est arrivé a cette conclusion que le pouce
<'t t'index, qui sont les deux doigts les plus différencies au point de vue fonctionnel, sont préci-
sément. ceux où les variations morphologiques des crêtes papillaires sont les plus fréquentes-
L'etude des dispositions variables que présentent chez i'homme les lignes papillaires, soulève
une foule de questions, toutes intéressantes, mais encore incomplètementrésolues. Telles sont
leur hérédité, leurs relations avec la sensibilité tactile, leur symétrie, leurs manières d'ôtre aux
différents âges de la vie, leurs variations ethniques, etc.
Si nous nous enrappot't.onsa.ux recherches de G~LTOK, te type morphologique des lignes papil-
taires se transmet par hérédité des générateurs à leurs descendants au même titre que les dispo-
sitions dites familiales. Par contre, la comparaison des dessins avec la sensibilité tactile n'a
fourni jusqu'ici à l'anatomiste anglais que des résultats négatifs.
Pour ce qui a trait à la symétrie, GALTON admet que le type observé sur l'un des pouces s'observe
le plus souvent sur le pouce opposé toutefois la similitude est rarement parfaite. FÉnË a ren-
<'ontr6 cette symétrie bilatérale avec une fréquence moins considérable. Mais il ne faut pas
oublier que ce dernier n'a examiné que des épileptiques; et, dans ce cas, la divergence des résul-

–Fm~x.
tats obtenus, peut s'expliquer peut-être par la différence des milieux où ont opéré les deux
ubservateurs. Quoi qu'il en soit, voici quelle a été, dans les observations de t'KRÊ, la fréquence
de cette symétrie pour chacun des cinq doigts de ta main.

–temëdius.
Pour le
–l'annutaire.
pouce

l'auriculaire.
52,19
41,09
56,59
52,74
75,27
p. 100

Les observations d'UERSCHEL et celles de GALTON s'accordent a. démontrer que les dessins des
lignes papillaires ou, ce qui revient au même, les empreintes digitales ne varient pas avec l'â~e
qu'elles conservent au contraire, de l'enfant a L'adulte et de l'adulte au vieillard, des caractères
toujours identiques, non seulement dans leurs dispositions fondamentales, mais jusque dans
leurs moindres détails. Les empreintes digitales deviennent ainsi un excellent élément d'identi-
fication et peuvent acquérir une certaine importance en médecine légale, au même titre que la
photographie du visage et les divers caractères fournis par l'anthropométrie.
La question des empreintes digitales devra se compléter par l'étude de leurs variations dans
les différents groupes ethniques et aussi par la comparaison des dessins obtenus chez l'homme
avec ceux fournis par'les.singes. De ces deux points, le premier n'est pas encore ébauche et le
second, en dépit du travail précité d'Aux, appelle encore de nouvelles recherches.
Consultez, au sujet des lignes papillairesde la main PuoKiNJE, ConMKe):<odq c.MM?Mmep/t)/-
Mo~o<y!co o?'~<Mt: !M.M~ e< s</s<e))M<s CM~cKet, Bresiau, 1823; Aux, ~M?:a~M des Se. Ka~to'eHM, 1868,
t. V1U, p. 295; et t. IX, p. S; –GALTON,Na<M;-e;1888,t.XXXVlILp.20l!–DUMÊME,'M~~
~/M'ea~ ft'aMMchotM; i891, t. CLXXXH, p. 15 DE VARt&~Y, ~et). Mtett/t/~Me, 189t Cn. FEnÉ,
C. R. SocteM de Biologie, 1891 et 1896 FoMEOT, Th. de Lyon, 1891,

§ IÏI. --FACE ADHERENTE OU PROFONDE

La face adhérente de la peau est très irrégulière. Elle est creusée tout d'abord
d'une série de dépressions plus ou moins profondes/qui sont comblées par des
pelotons adipeux. Elle nous présente, ensuite, de nombreux orifices à travers les-
quels pénètrent les vaisseaux destinés a la peau.

§ ÏV.–FORMATIONS SOUS-CUTANEES
Dans toute l'étendue de la face profonde, la peau est reliée aux organes sous-
jacents, quelle que soit la nature de ces organes, par une couche de tissu conjonc-
tif plus ou moins riche en graisse c'est le tissu ce~M~M'e soMS-CM<&Me que
l'on appelle encore pannicule ce~M~o-a~peM-x,ou tout simplement paMKXCM~e
adipeux. 11 s'y développe parfois des &otM'ses ~ereMses. On y rencontre aussi,
sur certains points, des formations musculaires, que l'on désigne sous le nom de
muscles peaMCM~.
1° Pannicule cellulo-adipeux, fascia superficialis. Le pannicule cellulo-
adipeux se dispose généralement de la façon suivante les faisceaux conjonctifs
sous-cutanés se ramassent à la face profonde de la peau pour former, au-dessous
d'elle, une espèce de membrane réticulée intimement unie au derme. Ils se fusion-
nent de même au-dessus de l'aponévrose et donnent ainsi naissance à une nou-
velle lame, constituée comme la précédente, mais beaucoup plus mince. Des tractus
conjonctifs, à trajet vertical ou oblique unissent l'une à l'autre ces deux lames et
circonscrivent ainsi un système de loges ou aréoles, dans lesquelles s'amasse le
tissu adipeux. Ainsi disposé, le pannicute cellulo-adipeuxprend, en anatomie topo-
graphique, le nom de fascia SM~tCM~M et il secompose, comme on le voit 1° de
deux feuillets conjonctifs, l'un superficie! ou dermique, l'autre profond ou sus-
aponévrotique 2" d'une couche de graisse, comprise entre ces deux feuillets. C'est
encore entre les deux feuillets du fascia superficialis que chemineut les vaisseaux
et les nerfs dits SM~e?'/tc«~s ou soMS-CM<<M:es.
Tandis que le feuillet superficiel du fascia superficialis est intimement uni au
derme et fait corps avec lui, le feuillet profond est séparé de l'aponévrose par une
couche de tissu conjonctif lâche, qui lui permet de glisser facilement sur elle. Ainsi
s'explique la mobilité des téguments sur les couches sous-jacentes ce n'est pas la
peau qui se meut sur le pannicute cellulo-adipeux,mais la peau et le pannicule
qui, ensemble, glissent sur l'aponévrose.
Chacun sait que mobilité de la peau n'est pas partout la même très étendue
ta.
sur certains points, elle est, sur d'autres, fort limitée. ït est même un certain
nombre de régions où les téguments sont a peu.près immobiles telles sont la
région du creux axillaire, la paume des mains, la plante des pieds. Dans ces régions,
le tissu cellulaire sous-cutané présente une disposition toute particulière aux lieu
et place des deux feuillets conjonctifs qui caractérisent le fascia superficialis, nous

Coupe transversale de la peau.


A, cpidcrmc. B, derme. C, tissu cellulaire sous-cutané.
lige d'un poil, avec sa racine 3, son hutbc 4, son fonicute 5, sa papiUc. C, un muscle redresseur du
~nii. 7, glande sébacée, avec 7', son canal excréteur s'ouvrant dans le follicule pileux. 8, espace libre par lequel
s'couïe la macère sébacée. 9, giontérute d'une glande sudoriparc. 10, son canal cxcr(~eur ou canal sudorifère,
:ncc ft, sa potion rectiligne 6, sa portion Hexueusc. ii, aréoles du derme et du tissu cellulaire sous-cutané dans
ks~uctks s'amassent de petits paquets adipeux.

rencontrons des trousseaux (ibreux, à la fois très courts et très résistants, qui se
détachent de la face profonde du derme et vont, d'autre part, s'implanter directe-
ment sur l'aponévrose. Us unissent ainsi ces deux membranes d'une façon intime,
d'une façon tellement intime que la première ne peut glisser sur ta seconde. Ici
encore, tes trousseaux fibreux qui vont du derme à l'aponévrose circonscrivent
entre eux un système d'étroites aréoles où se tassent des pelotons adipeux. Il est à
remarquer que la graisse s'y trouve pour ainsi dire dans un état de compression
permanente en effet, lorsqu'on vient à sectionner, dans ces régions, la peau et le
tissu ceUutaire sous-cutané, on voit les pelotons adipeux faire hernie à la surface
de section. C'est à une pareille disposition que les téguments, à la paume de ta
main et a la'plante du pied, doivent cette élasticité et cette résistance qui leur sont
propres et qui se trouvent merveilleusement adaptées il leur fonction.
j{\C\
2° Bourses séreuses sous-cutanées. Les bourses séreuse- sous-cutanées,
encore appelées &OM?'ses MM<~î<eMses, sont des cavités plus ou m jins spacieuses,
creusées dans le tissu cellulaire .sous-cutané et destinées à favoriser le glissementt
de la peau sur les couches sous-jacentes.
a. Situation et mode de développement. On en rencontre, en généni!, sur tous
les points où la peau recouvre quelques parties saillantes du squelette, et leur.
développement est la conséquence même du glissement de la peau sur ces parties
sail)~n!.cs.
Sous l'influence de ces glissements, en effet, les faisceaux conjonctifs qui unis-
sent le derme a l'aponévrose ou au périoste s'allongent, s'amincissent, se raréfient,
et finissent même par disparaître. Du même coup, les aréoles, délimitées par eux,
s'agrandissent, puis se fusionnent de proche en proche, pour ne plus former
bientôt qu'une seule cavité, cloisonnée ou non, qui n'est autre qu'une bourse
séreuse.
Produites par les frottements de la peau, les bourses séreuses spus-cutanécs
sont, tout naturellement, d'autant plus spacieusesqu'elles occupent des régions oit
ces frottements sont plus étendus et plus souvent répétés. Pour la. même raison,
elles se développent graduellement avec les progrès de l'àge elles sont plus mar-
quées chez l'adulte que chez l'enfant, plus considérables encore chez le vieillard
que chez l'adulte. La plupart d'entre elles n'apparaissent qu'après la naissance,
alors que se montrent et se régularisent les différents actes de la locomotion.
Quelques-unescependant, fixées par l'hérédité, existent déjà chez le foetus a terme
elles sont dites congénitales, par opposition aux précédentes qui sont acquises au
cours de la vie aérienne.
b. <S'<)'Mc<M?'e. Les parois des bourses séreuses sous-cutanées, inégales et
rugueuses, sont formées par des fibres de tissu conjonctif, mêlées à des fibres élas-
tiques. Elles acquièrent parfois, par suite du tassement de ces fibres, une épais-
seur et une résistance considérables. Mais elles ne forment jamais une membrane
isolable et, bien qu'on rencontre à leur surface libre un certain nombre de cellules
plates, elles ne s'élèvent jamais au rang de véritables séreuses.
La cavité elle-même de la bourse séreuse est irrégulière, anfractueuse. Elle est
traversée le plus souvent par des tractus conjonctifs, qui, sous forme de filaments
ou de lamelles, se rendent d'une paroi à l'autre et divisent ainsi la bourse séreuse
en un certain nombre de cavités secondaires. Du reste, les loges multiples dont
se compose dans ce cas la cavité séreuse peuvent être complètement indépen-
dantes, ou bien communiquer les unes avec les autres par des orifices plus ou
moins considérables.
Les bourses séreuses sous-cutanées, qu'elles soient uniloculaires ou multilocu-
laires, sont remplies par un liquide clair et transparent, analogue à la lymphe.
c. Division. Nous diviserons les bourses séreuses sous-cutanées en trois
grandes classes '1° les &OM)'ses sereMses MO'MM~es, résultant de frottements qui se
produisent normalement chez tous les individus; on les rencontre sur tous les
sujets sans distinction de sexe et de profession 2° les &OM)'ses séreuses acciden-
telles, qui se montrent sur certains points où la peau est soulevée accidentellement,
soit par des tumeurs, soit par des saillies osseuses anormales; 3° enfin, les 6oM)'ses
so'eMses p?'o/e~!OKH~es,qui, comme leur nom l'indique, n'existent que dans cer-
taines professions et dont le siège varie suivant la nature de ces dernières. Telles
sont la bourse séreuse des chiffonniers que produit à la région lombaire le frotte-
ment de la hotte, la bourse des frotteurs d'appartements que détermine au cou-de-
pied droit la courroie de la brosse, etc. Les bourses séreuses professionnelles, on te
voit, acquièrent, en médecine tégate, une importance considérable elles peuvent.
en effet, dans les cas où la question d'identité est en cause, indiquer a la justice ta
profession des individus qui on sont porteurs.
d. ~epa?'<~tOH <opogrsp/M~Me. Voici, résumée sous forme de tableau, t'énu-
mération des différentes bourses séreuses sous-cutanées réparties suivant la divi-
sion adoptée plus haut. Nous mettons en regard de chacune d'elles le nom de
l'anatomiste qui t'a. découverte ou bien décrite

l"

deBichat.
CLASSE: BOURSES SÉREUSES NORMALES

inférieure.
menton.
Autour de la boule graisseuse
A l'angle de la mâchoire
Au-dessous de lasymphyse du
a.Te<ee<co:<
VERtfEt'fL.
BÉCLARD.
VELPEAu.

Au-devantdelapommed'Adam.
Entre l'os hyoïde et la membrane thyro-hyoïdienne
Surl'apophyseépineusedela7°cervicaie())OttM?!s<.). BÉct.Ano.
MALGAtc~E.
BÉCLARD.

Sul'l'acromion.
ciavicule()tOttcoMSt.).
(t:ot)co~M~.).
Sur le bord antérieur de la
b.~otte;
BÉCLARD.

Dans la région lombaire (?:OHco)M<).


Sur la face externe du grand dorsal BÉCLARD.
Cnu\'EtnuEn

Sur)'ëpitrochtee.
Sm't'epicondyle.
radius.
c.Me?):&)'est<pe''teM)'

deL'oMcrane.
cubitus.
En arrière
Sur l'apophyse styloïde du
Sur l'apophyse stytoïde du
BËCLAnu.
VEU'EAU.
CAMpEH.
BouRGERY.
BounGERY.
En arrière des articulations metacarpo-phatangiennes BF.CLARD.
En avant des articulations métacarpo-phatangiennes VELPEAu.

l'ischion.
En arrière des articulations interphatangiennes BÉCLAtiD.

d. Mem&)'e :n/er<e:«'
SuriHaqueantéro-superieure.
Suriegrandtrochanter.
l'épine BouRGERY.

larotute.
BËCLARD.
Sur
(Honco?i4'<.).
(!:oKcotM~.).
VELpEAL.

tarotuie.
tibia.
Sur la face externe de la cuisse. VELPEAL.
Sur la face antérieure de la cuisse VELPEAU.
Sur la moitié inférieure de C.AMPEn.
A l'angle supérieur et externe de PADtEu.
Sur les parties latérales des condyles fémoraux YELPEAL'.
tibia
Surtacretedutibia.
Sur les tubérosités latérales du

malléoles.
Surlacrêtedupëronë.
Sur la tubérosité antérieure du
VELPEAU.
?'?
ZojA.

orteits.
ZOJA.
Sur les deux
calcanéum.
Sur la partie postérieure et inférieure du
Sur la face dorsale des articulations des
VELPEAU.
LEKOtR.
BÉCLARD.

Surletubercule du même os (;!OHco)M<.).


co/M<.).
Sur la face dorsale du scaphoide du pied (ytOH co;M/.)

Sur l'articulation tarso-métatarsienne (non


VELPEAU.
VELPEAU.
BRODtE.
En dedans de la tête du premier métatarsien ()!o~ cots<.) BRODiE.
Sur l'extrémité postérieure du cinquième métatarsien (ttott cott6<.)
co;!s/
Sur le côté externe de l'extrémité antérieure du même os (?i0)t
cinquièmemëtatarsien.
VELpEAL.

métatarsien.
YEf.pEAU.
Au-dessous de la tête du LENOtR.
Au-dessous de la tête du premier LEXOR.

anciennes.2'CLASSE:
Sur le sommet de la gibbosité des
Surleshernies
BOURSES SEREUSES ACCIDENTELLES

bossus ?
BROCA.
C-Û~d~T*~
Sur les tumeurs volumineuses et

corsauxpieds.sot.
anciennes.
amputes.
mains.
Sur la saillie des pieds bots qui sont en rapport avec le
Sur le moignon des
Au-dessus des
SurtosduriUons des pieds et des
?
BRootE.
UECLAno.
?
?

3*CLASSE:BOU!tSES SEMEUSES PROFESSIONNELLES

sternum.
A la
a. Se ~efe!oppart< .!«)' les points oit il tt'EM eM~<e pas à l'élat Morntft!
dorso-lombaire.
dara.chis.i région Chez les c/M~'OH;t:e)'s.

vMtM.
Au-devantdu M<'):«M:e;
Sur la face externe du grand dorsal et sur les côtés 1
po~e/at~.
Sur le bord externe et supérieur du trapèze. pc~a~M.
Au
Au coude qui porte la marguerite.
A la partie antérieure et interne de l'avant-bras gauche.
poy'teMM~tc/MMe.
co'rot/CM'r's.
~ot'eM)'~SMt'wë<(tM;t.
A la partie postérieure du cubitusgauche et sur la
face dorsale des 4'etS'metatarsiens. t
J
oKM!<p:e~peM~
~WM'<eKs;MMe~))~
Au-dessus du ~P"
l'articulation .o~' au-dessousj#1
vertex et au-dessous
carpe droit, sur le vsrtex scieurs de long.
dela.rhcu)attonacromio-ctavtcu)au'egauche.) lony.

Aux mains, au-dessus des duriUons M<ï;!OMC?'te)W.


Au-devant du grand trochanter droit et de ta partie )¡
inférieure de la cuisse droite ~~M.~o~~e.
En avant de la partie inférieure de la cuisse co)'<'i'ot:H:~)'4'.
droit
Sur le cou-de-pied
Au sacrum et sur les deux genoux. /t'o«eM)'s de
~fOMMeu)'
b. Résultant de <'6!<!H</MMH:e/t< ~'M;:e <e«M qui existe nop'Kta/eMen~
p<MC<

Des deux séreuses olécraniennes Chez tes 6tyoM<te)'s-t'MeM)'s.


De la séreuse olécranienne droite seulement &oM<:e!s-~MtMoc/teM;'4-.
De la séreuse de l'épine iliaque antéro-supérieure. <MMM~.
Des deux séreuses prérotulienne t:<Mm:eM.
COMM'CM~.
)'a<)oMet<epa?'~Me<.
religieux.
A coftsutter, au sujet des bourses séreuses sous-cutanées, PADIEU, Des &oM)'~M ~e;'eM'e<' 40~5-
cM/aKëes, Th. Paris, 1839 CALOM, SM~e 6ot'se tHucoM so«o-CM<<:Hce del co~po MMaMO, Mctuor.
della Accad. di Scienze di Bologna, 185'! VERxofs, Bourses ~ë~M~M )K'o/fssMM:HeHM, 1862
BLEYN<E. Anat. et pa//i. des bourses celluleuses MM~-cM~KMS, Th. Paris, 1865; ZojA, SuMe
&orsc ~to'ose p;'op?'MMeM<eclelle t'~c/co~a)'! <<es'H aW; M!a?:t, Mita.!M, 1865 HEMECKE, ~toat.
< l'athol. f/ ScltleimbeulelM!<~ ~e/MeyMcAe:f/e)!,
M)'eMSM</e~a p/a7!<e du pied, Bull. Soc. Anat., 1894;
E rtangen, 1867 MûtŒSTM, ~Vo~e.?«)' ~M &ou)'se;f
RETTERER, SM?' ~e clévelopp. wo)-p/<o~-
.Ke et 7tM~o~o~~«e des &oM7WMMM~Me!MM et des ca~~es~M't/Mt~uicM'M, Journ. de i'Anat., t89S.
3° Muscles peauciers. Dans certaines régions du corps, la peau repose direc-
tement sur des faisceaux musculaires qui prennent sur le derme la totalité ou une
partie seulement de leurs insertions et qu'on appelle, pour cette raison, des ?MMX-
cles pe&MCM?'s. Ces muscles peauciers sont de deux ordres les uns sont cons-
titués par des fibres striées; les autres, par des fibres lisses.
a. JMMSC~es pec6MCt'e?'s a /<&?'es striées. Les muscles peauciers à fibres striées
ont pour type le muscle occipito-cranien et les muscles de la face. De cet ordre
encore est le muscle peaucier du cou, rudiment du ~KM'Cï~MS e<M'KOSMS qui chez
certains mammifères, le cheval notamment, enveloppe le tronc à la manière d'un
vaste manteau. Ces muscles peauciers ne s'insèrent pas à la face profonde fiu
derme, comme on l'écrit trop souvent, mais bien dans l'épaisseurmême du derme,
dans la zone qui supporte les papilles, à 0"05 de la surface qui porte l'épidcriMC
(ROBIN).
Les muscles peauciers à fibres lisses sont
b. ~M~c/M peaMcz'ers ? /t6res Jîsses.
au nombre de quatre chez l'homme. Ce sont 1° le MMSC?e ~OMS-eo~M)'e, qui
s'étale sous la peau du mamelon et de l'aréole 2" te HtMSC~e ~e~'Mea< sMper/<et'e~
qui se développe dans le- tissu cellulaire sous-cutané de ta région périncalc; 3" Je
HUMC~e Fe)'!pëMï'em, qui entoure le pénis 4" enfin le d<M'<os, qui forme l'une des
enveloppes du testicule. Nous devons nous borner ici A cette enumôration som-
maire, nous réservant de décrire en détail ces différentes formations musculaires
à propos de !a mameHe, du périnée, de la verge et du scrotum (voy. SysTEHE cno-
GENITAL).

ARTICLE It
CONSTITUTION ANATOMfQUE DE LA PEAU

Envisagée M point de vue de sa constitution anatomique, !a peau se compose


cssentieHement de deux couches, regutièrement superposées
1° Une couche profonde, appelée der~e ou c/K))'<'on
2° Une couche superficieHe, appetée ëptc!e?'Htc.
Embryotogiquement,l'eptderme représente le feuntet externe du blastoderme
le derme provient du feuillet moyen.

I. DERME OU CHORtON

Le derme est ia. partie fondamentafe de la peau c'est a lui qu'elle doit sa résis-
tance, son etasticite, et aussi sa quatite de mem-
nrane sensfuJc, puisque c est dans je aerme que se
disséminent les appareils terminaux du tact. Il appa-
raît, sur les coupes, sous la forme d'une membrane
blanchâtre et demi-transparente. Son épaisseur, très
ditférentc suivant les régions, varie d'un tiers de
miUimëtrc a 2 ou 3 miHimètres.
Conformatibn extérieure.
1° Le derme pré-
sente, comme la peau elle-même, deux faces, l'une
profonde, l'autre superficielle
a. Face p)'o/b?t~e. La face profonde n'est autre
que la face profonde de ia peau eHc-meme rappe-
lons-nous qu'elle répond au tissu ccitutaire sous-
cutan6, qu'elle est creusée d'aréoles plus ou moins
profondes comblées par des glandes sudoripares ou
p:u' des pelotons adipeux, qu'elle présente enfm un Fi~.G~.
grand nombre d'orifices dans lesquels s'engagent les Section horixontate à travers les
sommets des papilles d'une
vaisseaux et les nerfs cutanés. crête entière et de deux moitiés
h. j~ace SMper/?c<'e~. La face sulerficielle décrètes; gross. de 60 diamè-
tres(d~prèsKôLHKEn).
répond à Fepiderme. Elle est hérissée dans la plus
t, couche cot')t<o de r6j)idcrMic dans
grande partie de son étendue d'une multitude de t'utLcrv~UedcscrôLcs, intéressée, dans la
petites éminenccs, ordinairement coniques, connues à section a travers le sommet des papilles,
cause de sou trajet ondulé. 2, cou-
sous le nom de papilles. Nous les décrirons tout a sucs.–4,couette de Matpighicuh'c
che de Matptgtu. 3. papilles compo-
les
l'heure. Le derme cutané est limité du côte de t'epi- papilles qui reposent sur une base cotn-
)nunc,–H,C(H)Lauxsudortt'crcs.
dermc par une mince bordure hyaline, que l'on
rencontre sans interruptton aucune sur toute l'étendue du tégument externe
c'est la &a~eM~M< ~en:6!Ke
des histologistes anglais, la weMt~raMe 6asa~e de
(<,ANY!ER, la coMC/te vitrée de RENAOT. Elle est régulièrem-ent-planesur les points
qui sont dépourvus de papilles. Dans les régions qui en possèdent, elle se soulève
en m6me temps qu'elles et les suit régulièrement dans toutes leurs sinuosités.
2" Papilles dermiques. Découvertes en 1664 p~r MALpiom, les papilles der-
miques sont très variables dans leur nombre, leurs dimensions, leur forme
a. 7VbM!~?'e. SAPPEY a compté en moyenne, par millimètre carré, 36 papilles à la
paume des mains et à la plante des pieds, 78 à 130 sur les autres régions du corps.
1). /)M?MM;OMS. Au point de vue de leurs dimensions, elles se distinguent en
grandes, moyennes et petites. Les plus petites mesurent de 38 à 85 de hauteur
on les rencontre sur la mamelle de la femme, sur le scrotum et à la racine du
pénis, sur la face et plus spécialement sur les paupières, le front, le nez, les joues

Fig.616.
Papilles du derme, avec leurs vaisseaux et un corpuscule du tact.
), papille simple, avec une anse vasculaire. 2, 2, papilles bifides avec deux anses vascutaircs. 3, papille bifide,
avec nne anse vasculaire et un corpuscufe du tact, 4. o, tubes nerveux se rendant au corpuscule du tact. 6, réseau
sanguin sous-papittah'e.

et le menton (KôLUKER). Les plus longues atteignent )0 à 225 on les trouve a


la paume des mains, à la plante des pieds, au-dessous de l'ongle, au niveau des
petites tèvres.
)'. Fot'H!~ papilles simples et papilles composées. Au point de vue de leur
forme extérieure, les papilles se divisent en papilles simples et en papilles com-
posées
Les papilles simples n'ont qu'un seul sommet. Elles affectent de préférence la
forme conique; on en voit, cependant, qui sont hémisphériques, cylindriques ou
n~me légèrement renuées à leur extrémité libre.
Les papilles coMtposëe~ sont ainsi appelées parce que, avec une seule base, elles
possèdent deux ou trois sommets, quelquefois quatre ou cinq. Elles se voient à la
paume des mains et à la plante des pieds, où elles se disposent d'une façon toute
particulière. En effet, au lieu de se disséminer sans ordre comme dans la plupart
des régions du corps, elles se juxtaposent régulièrement les unes à la suite des
autres et forment ainsi des séries linéaires, connues sous le nom de <*?'~<M de1'-
MM~Mes. Ces crêtes dermiques, séparées les unes des autres par des sillons de
même direction, mesurent en largeur (le 2 a 7 dixièmes de millimètre et se voient
très nettement à la surface de l'épiderme s~nsic secours d'aucun instrument gros-
sissant. A la paume des mains, elles sont rectilignes ou se disposent suivant une
ligne courbe à long rayon. Sur ht. pulpe des doigts, ce sont surtout, nous t'avons
déjà. vu (p. 801), des courbes a courts rayons, assez régulièrement concentriques et
regardant par leur concavité la racine des doigts. Vues d'en haut, les crêtes der-
miques nous présentent les sommets des papilles qui les constituent, lesquels se
disposent,, pour chacune d'elles, en deux rangées principales. Ces deux rangées sontt
séparées l'une de l'autre par un sillon irrégulier et peu profond, au fond duquel
viennent s'ouvrir tes glandes sudoripares (fig. ()t8,S).
Papilles ~<MCM~ïM'es et papilles nerveuses, Le& papilles du derme renfer-
ment à leur centre soit des vaisseaux, soit un corpuscule du tact de lit une nou-
velle division des papilles en papilles rascM~M'ës et en papilles Me?'ue:tses (fig. 616).
Les premières sont uniformément répandues sur toute la surface du tégument
externe. Les papilles nerveuses se rencontrent exclusivement à la face palmaire
de la main et à la face plantaire du pied. Elles sont particulièrement nombreuses
au niveau des doigts, comme Je démontrent les chiffres suivants MmssNER, au
niveau de la troisième phalange de l'index, enacomptéjusqu'a.108suruneëtendue
de 22 millimètres carrés. Sur une surface de même dimension, ce nombre des-
cendait à 40 au niveau de la deuxième phalange de l'index, à 15 au niveau de la
première phalange du même doigt. Il n'était plus que de 8 sur la peau de l'émi-
nence thénar et sur celle qui recouvre la partie moyenne de la paume'de la main.

3° Structure générale du derme. Le derme cutané est essentiellement cons-


titué par du tissu conjonctif, des fibres élastiques, des fibres musculaires lisses et
de la graisse. A ces divers éléments s'ajoutent des vaisseaux et des nerfs que nous
décrirons plus loin (voy. p. 817).
a. 7~'ssM co?~OMC<t/ Le tissu conjonctif est l'élément prédominant du derme.
n se montre sous forme de faisceaux, cylindriques ou aplatis, qui s'entre-croisentt
dans tous les sens, en formant une espèce de feutrage qui est beaucoup plus serré
dans les couches superficielles que dans les couches profondes. Ces faisceaux se
disposent pour la plupart parallèlement à la .surface du derme; on en rencontre
un certain nombre, cependant, qui sont perpendiculaires ou obliques. Le long des
faisceaux conjonctifs du derme se disséminent de nombreuses cellules du tissu
conjonctif, fusiformes ou étoilées. Ces cellules, qui sont fixes, ne doivent pas être
confondues avec une autre variété de cellules, dites MH~'a<)'tces, que l'on rencontre
encore dans le derme et qui ne sont autres que des leucocytes ou cellules de la
lymphe. En s'entre-croisant les uns avec les autres, les faisceaux conjonctifs du
derme ménagent un certain nombre d'espaces, dans lesquels se logent les glandes,
les vaisseaux et les nerfs. Tous les vides sont comblés par de la matière amorphe.
b. 7'MSM élastique. Le tissu élastique cet représenté par des fibres de la
variété dartoïque. Ces fibres, richement ramifiées et anastomosées entre elles, for-
ment un vaste réseau qui s'entremêle aux faisceaux conjonctifs et qui occupe toute
la hauteur du derme. Il est à remarquer, cependant, que les fibres élastiques
deviennent plus minces et moins ramifiées au voisinage des papilles.
c. Fib1'es musculaires lisses. Les fibres musculaires lisses forment les ~Mse~es
?'e<esseM)'s des poils. Ces petits muscles, dont nous devons la première descrip-
tion à KoLUKM, se montrent au voisinage des follicules pileux sous la forme de
faisceaux cylindriques ou aplatis, larges de 48 à 200 Ils prennent naissance dans
les couches toutes supcrficieties du derme. De là, ils se portent obliquement vers
le fond du follicule auquel ils
sont annexés et s'implantent sur
ce foUicule, un peu au-dessous de ü
ses glandes sébacées (ng.617/t0).
Chaque follicule pileux possède
1:
deux ou trois de ces faisceaux
musculaires. On conçoit sans
peine que., lorsque ces faisceaux
viennent a se contracter/les fol-
y
licules se projettent en dehors,
formant ainsi à la surface exté- r.
rieure de la peau ces myriades !J

de petites etevures dont l'onsem-


bie constitue ie phénomène connuu
sous le nom de cA~M' ~epoM~.
d. Ttsstt od~eMse. Le tissu
adipeux fait comptètemcnt défaut a
dans les couches superficieHes du g
derme. Il fait son apparition seu-
Icment dans les couches profon-
des, d'abord sous forme de vési-
cules isolées, puis sous forme de
petits pelotons adipeux, qui for-
ment la transition entre les sim-
ples vésicules adipeuses et ces
lobules adipeux, qui remplissent S
Coupe transversalede la peau pour montrer le follicule !es aréoles de la face profonde du ;<
pileux et son muscle redresseur.
derme. Isolées ou agminées, les
1. épiderme. 2, derme. 3, tige du poil. –4, sa racine.
5, son butbc. 6, sa papitic. 7, foUtCuÏc pileux, avec a, sa vésicules adipeuses se disposent
tunique externe; &,samcntbra)tcvitrée; c, sa gaine 6jMt)tcHa!c externe
t~ sa gaine e;titheiia)c interne. 8, glandes sébacées, avec 8\ leur toujours dans les interstices des
conduit excréteur. 0, espace fibre, par )equet s'écoute la matière faisceaux conjonctifs.
sébacée. !0, i0', muscle redresseur du poi!.

4" Structure spéciale des papilles. Quant aux papilles, parties intégrantes
du derme, elles présentent en principe la même structure que ce dernier. Toutefois,
les faisceaux conjonctifs et les fibres élastiques y sont beaucoup plus minces. Par
contre, les élémentscellulaires sont beaucoup plus multipliés dans les papilles que
dans le derme proprement dit ils y affectent, en outre, ce caractère particulier,
qu'ils sont pour ainsi dire réduits à de simples noyaux, par,suite de l'atténuation
considérable du protoplasma cellulaire. La surface des papilles n'est pas entière-
ment lisse, comme on l'a cru pendantiongtemps elle est, au contraire, fortement
piissée et présente ainsi des crêtes plus ou moins obtiques qui, vues de proli!
(Mg. 617), simulent des dents (RANGER).

§11. ÉPIDERME

L'épiderme forme la couche superficielle de iapeau il s'étale à la manière d'un


vernis protecteur à la surface externe du derme. Dérive dufeuinet externe du btas-
todernie, il se caractérise anatomiquement par ce double fait qu'il se compose de
cellules épithéliales et qu'il ne présente jamais de vaisseaux canalicules, soit san-
guins, soit lymphatiques. Son épaisseur, parfaitement étudiée en )879 par DROS-
NORPF, varie beaucoup suivant les points ou on le considère. Dans la plupart des
régions du corps, elle est de O'08 à 0")0 au niveau des papilles, de O'06 a
0"i5 au niveau des espaces interpapillaires; sur certains points, cependant, on
)a. voit s'étever a 0"28 et O'30. Sur les extrémités, l'épiderme présente un déve-
loppement beaucoup p)us considéra])ie c'est ainsi qu'i) atteint, en dehors de tout
ctat pa.tho)ogique, O'60 a 1"80 a ta paume des mains et a la plante des pieds,
û'80 à ')"86 au niveau de ta pulpe des doigts. Cet épaississement tout spécial
f!e l'épiderme surles extrémités des membres thoraciques et des membres pet viens
tient, évidemment aux pressions et aux frottements presque continuets dont les sur-
faces précitées sont le siège.

1° Conformation extérieure. Comme le derme, t'épidcrme nous présente deux


faces, l'une superficie))e,)'autrcprofonde
a. F<~cesMpe)'/tet'<e. La face superficielle n'est autre que la surface extérieure
de la peau elle-même. EHe a été précédemment décrite. Nous nous contenterons
de rappeler: 1° qu'eUe
preseate de nombreu-
ses saiMies/permanen-
tes ou temporaires
3° qu'etie possède des
~Uons et des plis de
~Lusieurs ordres 3°
qu'cUeCst,enftn,cri-
i)teed'or)(tcespour)e
passage des poi)s~ de
h) maUère se))acee et
~!eia. sueur.
b..Face p~'o/'OMde.
La face profonde~ se
!))OL))ant sur le derme.,
reproduit udètement
''n creux toutes les
saiMies que présente
ce dernier. i\tais ce Fig.618.
n'est pas tout: t'epi- Papilles dcrmK[ues séparées de leur revêtement ëpidertmque après
derme., comme nous macération.
)e verrons ptustoin, ))c
1, 1, papilles dermi<jHcs dish'ibut~s en séries g~min~cs. 2, 2. 2, ttcprcssions
la face profonde de r~jtidcrmc, dans Ics<juct!essont. remues ïes na[tit)cs. 3\
envoie des prolonge'- canaux exct-<tcu)'s des ~toni~t'ulcs sndoripat'es, dont, qucîqucs-unssonL rompus pm' te
souièvcmcnt de r<pidcttnc.
ments épith6Hauxdans
les grandes sudoripares, dans les gtandes sébacées et dans les foHicutcs piteux,
qui occupent l'épaisseur du dénué. I) en résu)te que, lorsque par un procédé quel-
conque, la macération dans t'cau par exempte, on sépare t'epiderme du derme, on
voit pendre a, sa face profonde tous les prolongements sus-indiques, lesquels se
sont brises a. une profondeur plus ou moins considérable dans le derme (ng. 618~.
Ces prolongements sont très variables par leur forme, par leur largeur et par leur
tongueur; mais tous sont canaliculés, chacun d'eux représentant, le revêtement
interne, soit d'une foHicute piteux, soit d'une glande.
2° Structure. –L'épiderme est essentiellement constitue par des cellules épi-
théliales, dites ce~M~es ept~erw~Mes, qui s'étagent au-dessus du derme en assises
régulières. Quoique procédant d'une origine commune., ces cellules se modifient
dans leur forme et dans leurs propriétés biologiques au fur et à. mesure qu'elles
s'éloignent du derme. Il en résuite que l'épiderme, examiné sur des coupes per-
pendiculaires a la surface du tégument, n'est pas uniforme, mais présente un
aspect tout différent dans ses parties superficielles et dans ses parties profondes.
A cet égard, on )'a divisé en deux couches une couche ~ro/'oK~e ou co'ps MM-
queux de Malpighi et une coMcAesMpe~/{C!'eMe ou coMcAe coûtée première, la
légèrement brunâtre et relativement molle la seconde, incolore, transparente,
dure, plus ou moins kératinisée (de x!
corne).
Une pareille division, qui pendant longtemps est restée classique, n'est plus en
harmonie aujourd'hui avec les récents progrès de l'anatomie générale. C'est ainsi
que, dans le corps muqueux de Malpighi, on a fait une place a part à la première
rangée de cellules, sous le nom de couche ~tMi~M'e; une place à part également
aux assises les plus superficielles sous le nom de couche ~'(MtM~eMse les cellules
moyennes, c'est-à-dire celles qui sont comprises entre la couche hasilaire et la
couche granuleuse, forment une couche spéciale qui a conservé le nom de couche
de Ma~p~A: De même, dans la couche cornée, les assises cellulaires les plus pro-
fondes ont été distraites des cellules cornées proprement dites, pour former une
couche spéciale à laquelle on a donné le nom de couche ~'<MMp<M'eM<e.
L'épiderme se compose donc de cinq couches régulièrement superposées, qui
sont, en allant des parties profondes vers les parties superficielles 1" la couche
basilaire; 2° la couche de M~p~At 3° la coMC/~e ~'SMM~eMse 4° la couche <?'<MM-
par6H<e/8°lacoMC/)eco)'Mee.
A. COUCEIE BASILAIRE. La couche hasilaire (fig. 6'19,1) est formée par une
rangée unique de cellules cylindriques ou prismatiques, qui s'implantent sur le
derme perpendiculairement à la surface de la peau. Leur hauteur est de 12 à 14 p.,
leur largeur de 6 à 8 p.. Elles contiennent à leur centre un noyau, allongé comme
elles et dans le même sens. Ce noyau, qui rappelle assez bien la forme d'un bâton-
net, mesure en moyenne 8 de longueur sur 4 de largeur.
Du côté de la couche de Malpighi, les cellules basilaires se terminent par un
contour très net et il en est de même sur leurs faces latérales. Du côté du derme,
leur limite est moins nettement marquée elles présentent à ce niveau de gros-
sières dentelures protoplasmiques, qui s'engrènent avec les saillies et les dépres-
sions de la surface dermique.
L'expérimentation nous a appris depuis longtemps déjà que l'on peut enlever
toutes les couches épidermiques qui surmontent la couche hasilaire sans détruire
pour cela l'épiderme. Il suffit de laisser intacte cette dernière couche pour voir se
régénérer au-dessus d'elle le corps de Malpighi d'abord, puis sa couche granuleuse
et enfin les couches cornées. La couche des cellules basilaires devient ainsi le
milieu générateur d'ou dérivent toutes les autres cellules de l'épiderme de là
le nom de couche ~ëKe)Y:<)':ce qui lui a été donné par Ch. HEMY et qui a été adopté
depuis par un grand nombre d'histologistes.
HERXHEtMEft(Congres de Prague, )889), en appliquant a. l'étude de l'épiderme la méthode de
Weigert, a constaté, entre les cellules de la couche basUaire, la présence de fibres spirales qui
d'une part pénètrent dans la membrane basale et, d'autre part, peuvent s'étendre jusque sous la
première rangée du stratum malpighien. Ces fibres ont été décrites à nouveau par KtiOMAYM
(~t)'c/(. y. De)'ma<o<. «. S~/t., 1890) et par EonowES (Mo'ta/M/t)'. f. pra/ft. Dc;nar<o<.). Ce dernier
auteur a constaté qu'elles étaient plus nombreuses dans certaines inflammations de la peau qu'à
l'état normal; de plus, il les a vues se continuer par des filaments très fins avec les dépôts
ûbrineux du derme; enfin, il tes~avues disparaître sur les coupes soumises par lui à l'action
d'un suc digestif. Pour ces différentes raisons, il estime que les fibres spirales d'Herxheimer ne
sont autre chose que de petits cylindres fibrineux qui se sont déposés entre les cellules de l'épi-
derme, probablementdans les fentes lymphatiques.
B. COUCHE DE MALp)Gtu. couche de Ma)pighi (s~'a<MMt malpighien, eo~'ps
La.
muqueux ou lacis de ~/a~t'g'/M, couche re<t/'o?'me de HENAUT) se compose (Hg. 6t9,2)
ue plusieurs assises ae cci-
lules polyédriques.. mesu-
rant de 10 a /t2 de largeur
et possédant a. leur centre
un noyau arrondi ou ova-
laire de 8 a. 6 p. de diamètre.
Eties sont légèrement apla-
Lies et se disposent d'une
façon telle que leur plus
grande surface est paraHèlo
a la surface extérieure de
ta peau. RENAUT fait obser-
ver avec raison que, si ces
cciïutes procèdent rée))e-
ment (et le fait ne parait
pas douteux) des cellules de
la couche basitaire qui sont
orientées d'une façon toute
différente, elles ont subi
une espèce de retourne-
ment, évoluant de 90° envi- Fig.GIth
ron autour de .leur axe Coupe transversale de la peau, pour montrer les différentes
couches de l'épiderme.
primitif.
A, épidémie. H, derme. t, couche basilah'e ou génératrice, au-
Les. cellules épithéliales dessous de )af)ue))e se voit la membrane basale. 2, couche de Malpighi.
du stratum malpighien, de tt, couche granuleuse (s~'<t~tM ~~tHtt~stfm). 4, couche transparente
(~<i'a<M)H /tfc;'<i!u)t). 5, couche cofuee (!t)'<t<MHt cot'i!€M)n).
même que celles de la cou-
che génératrice, sont circonscrites par des bords finement dentelés, d'où s'échap-
pent des prolongements protoplasmiques en forme de pointes, qui hérissent litté-
ralement toute leur surface (iig. 619,2). Cette disposition, vraiment caractéris-
tique, a fait donner à ces cellules le nom de ce~M~es dentelées, cellules a piquants,
cellules a pointes. Les piquants des cellules de Malpighi, décrits pour la première
fois par ScHRON, sont admis aujourd'hui par tous les histologistes et, s'il existe
encore a leur sujet des divergences d'opinions, elles portent moins sur le fait
d'observation lui-même que sur ta façon dont il convient de l'interpréler. SCHULTZE
avait pensé que les pointes en question s'engrenaient avec les pointes des cellules
voisines comme s'engrènent les dents de deux roues dentées. BtzzozERO a demon-
U'e depuis que les piquants de deux cellules voisines se mettaient en rapport, non
pas par leurs parties latérales, mais par leur extrémité libre, et qu'a ce niveau
<'))cs se soudaient deux à deux, unissant ainsi l'une à l'autre les deux cellules dont
ils procèdent. RANVŒR, il son tour (C. R. ~lC6K~. des <S'c:6HC<*s, 1882), a été amené à
considérer les prolongements protoptasmiques qui se montrent à la surface exté-
rieure d'une cellule isolée, comme les restes de filaments qui, à l'état normal,
unissent les cellules les unes aux autres. Cette opinion se rapproche beaucoup en
apparence de celle de BtZzozEpo. Elle en diffère cependant par un point qui est
celui-ci tandis que BtzzozERo admet que tes cellules de Malpighi sont unies tes
unes aux autres par des filaments soudes bout à bout, RANViER enseigne, que ces
cellules sont réunies par des filaments absolume.nt continus. Dans cette dernière
hypothèse, le protoplasma du stratum malpighien, partout continu, forme dans
son ensemble un vaste réseau dans les mailles duquel se dispose le ciment intcr-
ce)!ulaire et circutentles sucs nutritifs.
C'est dans ces mêmes cellules du stratum malpighien que s'amasse le pigment
d'où dépend la coloration de la peau. Il se présente sous la forme de petites granu-
lations sphériques, répandues un peu partout dans le corps cellulaire, mais se
groupant de préférence autour du noyau, qu'eHes masquent parfois d'une façon
complète. Le pigment existe ëgatementdans laracc blanche et dans la race nègre
toutefois, dans cette dernière, les granulations pigmentaires sont à la fois beaucoup
plus considérables et beaucoup plus nombreuses. La différence, de coloration de la
peau chez le nègre et chez le blanc dépend donc, non pas de la présence chez l'un.
de l'absence chez l'autre, du pigment métanique, mais bien d'une diû'ércnce quan-
titative dans la repartition de ce pigment, ï) convient d'ajouter que sur un menu'
sujet, quelle que soit la race a laquelle il appartienne, les cellules malpighiennes
sont d'autant plus riches en pigment qu'elles sont plus rapprochées de la couche
basilaire. Les granulations pigmentaires disparaissent graduellement au fur etu
mesure qu'on se rapproche de la couche cornée.
C. COUCHE GRANULEUSE. La couche granuleuse (S~'<!<MM! ~'C!MM~O~MM de UNNA)
se compose (fig. 619, 3) de deux ou trois rangées de cellules aplaties suivant la
surface de la peau. Elles renferment à leur centre un noyau aplati dans le mënx'
sens et plus ou moins atrophié. Mais ce qui caractérise avant tout ces cellules, c'est
la présence, dans leur intérieur, de granulations spéciales qui se colorent vive-
ment, soit par le carmin, soit par l'hématoxylinc. Ces granulations qui, au niveau
de la coupe, s'échappent de la cellule pour former des plaques irrégulières, sont
liquides la substance qui les constitue a reçu de RAKVtER le nom d'éléidine.
11 est à remarquer que les granulations d'éteidinc, toute petites encore dans le.
cellules profondes de la couche granuleuse, sont plus volumineusesdans les cciïuk's
moyennes, plus volumineuses encore dans les cellules les plus superficielles dans
ces dernières, leur diamètre atteintjusqu'à 20 j~ L'apparition de l'étéidineau sein
des cellules de la couche granuleuse se fait donc, comme le remarque fort judi-
cieusement RANV'Ep, d'une manière graduelle mais continue, comme dans )f's
processus glandulaires. Les cellules en question acquièrent ainsi Ia~ signification
de véritables cellules sécrétoircs. Quant à son rûtc, l'éléidine parait être l'agen!
actif de la kératinisation, d'où le nom de couche /Mr<!<o~e)ïe, qui a été donné par
RANVIER à la couche granuleuse.

D. COUCHE TRANSPARENTE. Cette couche (stratunz lucidunz de OEnL) se présente


sur les coupes sous la forme d'une bande transparente, située immédiatement
au-dessus de la couche granuleuse et, au premier coup d'œH, entièrement homo-
gène (fig. M9,4). L'examen microscopique y décèle, comme dans les précédentes
couches, des cellules épidermiques, mais des cellules épidermiquesqui présentent
ici un aspect tout spécial fortement aplaties, elles alfecteut chacune la forme
d'une lame mince disposée parallèlement a la surface du tégument externe. Leur
noyau est profondément atrophié. Les piquants protoplasmiques, déjà très rares
et très irréguliers sur les cellules de la couche granuleuse, ont ici complètement
disparu. Quant au corps cellulaire lui-même, quoique imprégné encore d'éléidinc~
il est maintenant dur, desséché et transparent comme du verre.

E. CoucHE CORNÉE. La couche cornée (s~'a~MM corneum), la plus superucieUe


de l'épiderme (ug. 619, 8), se compose de cellules affectant la forme de lamelles
fort minces et régulièrement étagécs suivant leurs faces. L'éléidine a complètement
disparu de leur surface comme de leur intérieur leur kératinisation est parfaite.
On admet généralement que les lamelles épidermiques de la couche cornée ne
possèdent pas de noyau et ou a même émis l'hypothèse que la disparition de cet
élément histologiquo pourrait bien être le résultat d'un phénomène d'outto~t~esMoH
cellulaire. Contrairement a. cette opinion, les observations récentes de RETTERER
(C. jR. ~ca~. c~es tS'c., 1883) tendent à démontrer que le noyau existe réellement
dans tes cellules du stratum corneum et que, s'il est difficile de le voir, c'est qu'il
se trouve entouré d'une coque de kératine qui le rend pour ainsi dire inaccessible
aux principes colorants. Il suffirait, en effet, pour le mettre en évidence, de traiter
préalablement l'épiderme parles alcalins dilués et de le colorer ensuite suivant les
procédés ordinaires.
Comme nous l'avons fait remarquer au début de ce paragraphe, toutes les
cellules de l'épiderme sont originellement identiques, et les formes variées qu'elles
revêtent successivement, au fur et mesure qu'elles s'éloignent de leur lieu d'ori-
gine, correspondent chacune à un état particulier de leur évolution. Les cellules
de la couche basilaire ou. génératrice, manifestement allongées dans le sens vertical,
l,
prennent la forme sphéroïdale en passant dans le corps muqueux de Malpighi.
Puis, elles s'aplatissent peu à peu, parallèlement à la surface de la peau, pour
constituer les deux ou trois assises du stratum granulosum. Elles s'aplatissent
encore dans le stratum lucidum et ne sont plus, dans la couche cornée, que de
simples lamelles dures et fort minces. Enfin, les plus superficielles de ces lamelles
(couche ~es~M(MMSH<ede RENAUT), impropres désormais a des fonctions animales,
se détachent de l'épiderme et, comme les éléments morts, tombent dans le milieu
extérieur c'est la desquamation physiologique. Les cellules constitutives de l'é-
piderme évoluent donc sans cesse et, dans chaque couche, elles sont remplacées,
au fur et à mesure qu'elles vieillissent, par des cellules plus jeunes, lesquelles
revêtent peu à peu leurs caractères et, à leur tour, passent dans les couches plus
superficielles pour faire place a d'autres. C'est ainsi que l'épiderme est le siège
d'une rénovation toujours continue, et, en voyant cette cellule épidcrmiquc par-
courir successivement tous les stades qui la conduisent de la forme cylindrique
a l'état de simple lamelle desquamante, on ne peut s'empêcher de songer aux
difTérentes périodes évolutives de l'animal tout entier, la période embryonnaire,
la jeunesse, l'âge mur, la sénilité et la décrépitude.

§ î[[. VAISSEAUX ET NERFS DE LA PEAU

1° Vaisseaux sanguins. Les artères destinées à la peau forment tout d'abord


dans le tissu cellulaire sous-cutané, immédiatement au-dessous du derme, un pre-
mier réseau que l'on peut appeler le ?'ësesM soMS-de)'?KK/Me.De ce réseau partent
de nombreuses branches qui pénètrent dans l'épaisseur du derme, a travers les
aréoles que nous présente la face inférieure de cette membrane. Après avoir
abandonné des ramuscules aux glandes sudoripares, aux glandes sébacées et aux
follicules pileux, elles viennent former au-dessous des papilles un deuxième
réseau, le ?'M<K:M soM~-p~:7~ d'où s'échappent les vaisseaux propres des
papilles ou &OM~Me<s~s~<M')*es.
A l'état le plus simple, le bouquet papillaire se compose d'une artère afi'érento
et d'une veine efférente, réunies l'une l'autre par un capillaire recourbé en forme
d'anse (fig. 616). Du reste, les deux vaisseaux sont verticaux et cheminent parallè-
lement ou bien se contournent en huit de chiffre, à la. manière des vaisseaux om-
bilicaux. Dans les papilles volumineuses, l'artère an'érente donne naissance, non
pas à un capillaire unique, mais à plusieurs capillaires, lesquels se disposent en
arcades comme précédemment et viennent s'ouvrir ensuite dans la veine efférentc,
soit à son sommet, soit sur différents points de son trajet.
Les veinules issues des papilles se jettent tout d'abord dans un réseau veineux
sous-papillaire. Puis, traversant le derme, elles recueillent de nombreux affluents
provenant des follicules et des glandes et, finalement, viennent s'aboucher dans les
vëi'nes sous-cutanées.
2" Vaisseaux lymphatiques. Comme les vaisseaux sanguins, les vaisseaux
lymphatiques forment à la base. des papilles un réseau a mailles très serrées, qui
présente son maximum de développement à la paume des mains, à la plante des
pieds, à la face palmaire des doigts et à la face plantaire des orteils. Au réseau
sous-papillaire aboutissent les lymphatiques des papilles. Chaque papille ne pos-
sède généralement qu'un seul lymphatique il occupe le centre de celle-ci, che-
mine parallèlement à son axe et se termine à sa partie moyenne, tantôt par un
cul-de-sac, tantôt par une extrémité efulée ou bien encore par un anneau semblable
à-un anneau de clef(RANV!ER).
Dans le réseau lymphatique sous-papillaire se rendent encore un certain nombre
de vaisseaux lymphatiques, issus des glandes de la peau et des follicules pileux.
Ce réseau donne naissance à son tour à de nombreux troncules qui, après avoir
traversé le derme, viennent grossir les troncs lymphatiques du tissu cellulaire
sous-cutanc.
L'épiderme est entièrement dépourvu de vaisseaux. Les liquides nutritifs, issus des réseaux
vasculaires du derme, y circulent dans la substance molle du ciment intercellulaire,baignant ~es
cellules épidermiques sur tout leur pourtour et leur abandonnant les matériaux nécessaires a
leur entretien et à leur rénovation. Mais ce n'est pas là le seut mode de nutrition det'epidenue.
Il est admis aujourd'hui (KAKVfER, KEXAUï) que les globules blancs passent du derme dans l'épi-
derme et, grâce à leurs mouvements amiboïdes, cheminent de proche eu proche dans les inters-
tices du stratum matpighien, oùils apparaissent sous la forme de corps étoilés. Eux aussi sont
pour les cetiutes épidermiques des agents vecteurs de matériaux nutritifs ils leur apportent
notamment l'oxygène, le pigment, la graisse et le gtycogene. On ne sait pas encore bien exac-
tement ce que deviennent les globules blancs qui ont ainsi émigré dans t'epiderme il est pro-
baMe qu'ils sont rejetés dans le milieu extérieur avec les lamelles de la couche desquamante.
3* Nerfs et terminaisons nerveuses. Les nerfs destinés à la peau sont fort
nombreux et s'y terminent suivant, les modalités les plus diverses. Les uns, s'ar-
rêtant dans le tissu conjonctif sous-dermique, se terminent par des renflements
ovalaires, connus sous te nom de corpuscules de Pacini. D'autres, et c'est le plus
grand nombre, pénètrent dans le derme. D'autres, enfin, traversent la membrane
basale et viennent se terminer dans l'épiderme. Nous étudierons successivement
t° les <e?'MM'M<M'soKS nerveuses soMs-~e~HM~MM 2° les <erMMH<~M<?MS M~'ueMses
M!<r<it-Mn~Mes; 3° les <et'MtMKMSOKS Mët'ueMsgs tM<ra-ep~et'Mn~Mes.
A. TERMINAISONS NERVEUSES SOUS-DERMtQUES,CORPUSCULES DE PACtNI. Les COt'pUS-
cules de Pacini, ainsi appelés du nom de l'anatomiste qui, en 1836, les a le premier
étudiés au microscope, avaient été déjà observés par VA'fER en 174), d'ou le nom
de eo?y!MCM~ de Fc<e?' que leur donnent certains anatomistes.
a. Fo'MM et ?'ep(!t'<ï<t0~ <opo~rap/M~Me. Les corpuscules de Pacini ou de
Vnter sont de petits corps ovoïdes, opalins et nacrés, qui sont comme suspendus
aux extrémités des ramuscufes nerveux sensitifs. Ils mesurent de 1 à S minimètres
de tongueur. On les rencontre à peu près dans toutes les régions du tégument

l'Épaule.
externe mais ils sont toujours abondants aux doigts et aux orteils, parUcuHèrc-

pied.
ment sur la troisième phalange. I{.uaER a pu en compter, pour une moitié du

S~~hM~
~'orps, jusqu'à')08'), ainsi répartis

&MtafMm.
tronc.
Sur
C.~ ~A~ï~ 10o
12
Surl'a.vant-brasett'extremUeiut'ërieuredubra.s. 161
4t4
5
8urIa,j)HT)beetrextremtt.ëinfeneuredeta.cuisse. 138
Sur le 275
SurunemoiUouti
TOTAL. 46
105t
Les corpuscules de Pacim n'appartiennent pas exc)usivement aux nerfs de )a
peau. On les trouve encore sur le
trajet des nerfs intercostaux, sur les
nerfs articulaires, sur les nerfs des
us et jusque dans le mésentère où
ils atteignent parfois leur plus haut
degré de développement.
b. <S'<?'MC<M?'e. Envisages au
point de vue de leur structure, les E

corpuscules de Pacini se composent


essentiellement d'une coque péri-
phérique de nature conjonctive et
d'une cavité centrale (fig. 620).
Ij'e~ue~oppe coM/OMC(M)e, toujours
très épaisse, fait suite au périnèvre
du nerf. Comme le périnèvre, elle
est constituée par une série de la-
melles concentriques ou capsules,
présentant sur chacune de leurs
faces un revêtementendothélial, que
met nettement en évidence l'impré-
gnation d'argent. Les capsules elles-
m(''mes se composent de libres con-
jonctives séparées par de la subs-
tance amorphe. Ces fibres, du reste,
sont longitudinales ou annulaires
les fibres longitudinales sont plus
nombreuses que les fibres annu- Fig.620.
laires dans les capsules profondes Un corpuscule de Pacini, coupé suivant son grand
et dans les capsules superficielles axe.
les fibres annulaires, au contraire, 1, enveloppeconjonctive du corpuscule, avec l', ses capsules

prédominent dans les capsules


!.). partie moyenne du corpuscule
de internes, i",ses capsules externes. massue centra)c(/))Mf)!-
kolben), avec ses éléments cellulaires (/('oMett:e</en). 3, nerf
afférent du corpuscule. 4, son périnèvre, se continuant en 4'
S, entrée du nerf dans la massue
avec t'cnvctoppeconjonctive.
centratc. 6, ses ramiucattons terminales. 7, boutons termi-
(JANVIER). La cavité centrale du naux.
corpuscule de Pacini, allongée suivant le grand axe du corpuscule, est connue
sous le nom de massue eeM~e (/MMeM~o~eM des anatomistes aDemands). Elle
est constituée en majeure partie par des éléments ce!)utaires, tes cellules de la
massue (~o~eMZe~cM), queW. KpAUSE considère comme une espèce particu)ière
de cellules conjonctives. RANViER, tout en admettant l'existence des cellules de la
massue, estime qu'elles ne forment pas aeHes seules toute la massue centrale et
ces cettules viennent se joindre des nbrcs à direction longitudinale..
c..Ka~po?*<s avec le Me?' Voyons maintenant queis sonDcs rapports des cor-
puscu)es de Pacini avec leurs nerfs afférents. La fibre nerveuse aborde le corpus-
cule de Pacini par l'un de ses pôles, traverse directement son enveloppe et arrive
a la massue centrale. Jusque-là, elle a conservé sa mye)ine.E))e s'en dépouille à
ce niveau et, réduite désormais a rétat de cylindraxe, eHe s'e'ëye verg l'extrémité
opposée de la massue, on elle se divise et se subdivise en un~certain nombre de
ramiftcations. Chacune de ces ramifications, après un trajet p)us où moins ftexueux,
se termine par un petit renflement ou bouton.
d. Va~sseaMa;. Les corpuscules de Pacini possèdent dos vaisseaux sanguins
qui leur appartiennent en propre. Ces vaisseaux, comme Fa établi RANviEK.rSedis-
posent en un réseau caputaire dans
les capsules les plus superficielles,
tandis qu'Us forment des anses
simples dans les capsules profondes.

ÏERMiNAtSONS NERVEUSES INTRA-


nERM~QUES, CORPUSCULHS DE MEISSNER.
Les filets nerveux destinés au
derme se divisent, dans l'épaisseur
de cette membrane, en ramuscules
de plus en plus tenus et viennent se
perdre, en partie dans les glandes
et les follicules pileux (voy. plus
loin), en partie dans des appareils
spéciaux affectés au sens du tact et
connus sous le nom de co'pMSCM~e.!
du tact.
a. 7''o~K<* et ?'ep~M'~t'OK <opo~'a-
p/n~Me. Les corpuscules du tact,
encore appelés corpuscules de Meiss-
ner, se rencontrent exclusivement
aux extrémités terminales des mem-
bres, sur la main et le pied, là où
le sens du tact semble s'être spé-
Fig.621. cialisé chez l'homme ils' sont par-
Corpuscule du tact, vu sur une coupe longitudinale
ticulièrement abondants à la pulpe
(f/eH!t-~c/tMta<!<jrMe). des doigts et des orteils. Au point
i, couche génératrice de l'epidcrme.– 2, papille, avec 2', ses de vue de leur disposition, ils se
noyaux du tissu conjoncUf.
4~ gaine du nerf.
3, gaine fibreuse du corpuscutc.
5, cloisons de la charpente du corpus-
présentent sous la forme de petits
cu!c. 6, cellules propres du corpuscule (cc~M~s interstitielles
corps olivâtres, logés dans les pa-
ou Mf<<7<'t). 7, nerf aOVrent. re'etu de myéline. 8. cytin-
draxe nu. 9, disque tactile. 10, bouquet de cylindraxes pilles dermiques et les l'emplissant
nus partant d'un étranglementannulaire.
presque entièrement (n.g. 616,4).
Us mesurent en moyenne 180 p. de longueur sur 40 de largeur et se disposent
toujours, au centre de la papille, d'une façon telle que leur grand axe est perpen-
diculaire a la surface générale de la peau. De leurs deux extrémités ou pûtes,
l'externe est dirigée du côté de la membrane basale et coniïne le plus souvent a
cette membrane sans la traverser jamais; l'interne repose sur te derme comme la
papille elle-même et se met en rapport avec un tube nerveux, son tube MerueMj?
a/7'ëreM<. Ce tube nerveux, encore entoure de sa myéline, s'applique a la surface
extérieure du corpuscule, décrit autour de lui plusieurs tours de spire et finalement
disparaît dans son épaisseur. Nous verrons tout a ['heure comment il s'y termine.
b. ~'MC<M?'e. Chaque corpuscule de Meissncr, envisagé au point de vue de sa
structure, se compose d'une envc)oppe conjonctive, de la face profonde de ]aquc))e
se détache un système de cloisons transversales, qui se dirigent vers i'interi.cur
du corpuscule et le divisent en un certain nombre de loges superposées (&g. 621).
Ces loges renferment de nombreuses cellules, ce~M~es interstitielles ou tactiles,
superposées dans le m(!mc sens que les loges elles-mêmes, mais ne les remplissant
pas entièrement entre elles, en effet, se trouvent des espaces libres.
c. Ra~po?'< e~ec le KO'y. Quant au tube nerveux que nous avons vu pénétrer
dans l'épaisseur du corpuscule, il se dépouille de sa myéline au niveau d'un
segment intcr-annulaire, et son cylindraxe se résout bientôt après en un certain
nombre de rameaux dont l'ensemble forme une arborisation terminale. Chacun

A ):
Fig.M2.
Trois corpuscutes du tact A, corpuscule umsegtitenta.ire D, corpuscule bisegmenta.iro
C,corpuscutctriscnn)eittaire(xc/tpH«~t~!<e).
J. sc~t~pt~ unique. r, sc~fncut suj'~ttcur d'uu cot'jtuscufc compost*
iti~ou. 3~ ~ainc du corpuscule. -î. gamc du wt-f.
f segment t'nf~t'i'cuf. f"\ scg)))(')i[
4~ cloisons torm~cs pm' ta ~autc du cot'tmscutc. nct'i
.t~Y'rcnt. S', nerf du scgtncu~ sup~rtcur. 5', nerf du scgnicttL infct'tcur. 5'nerf du SGgmenL ntoycn.

des rameaux de t'arboriaation se termitœ ensuite, sott par un renflement otivaire.


soit pat' u!i renHement :)p)ati en fonne de disqnc. MaiSj qncUc que soit leur forme,
~'es renncments terminaux occupent toujours les espaces que ménagent entre et)cs
h'sceUutes intersti.tieUes ci-dessus décrites et doivent être soigneusement distin-
gues de ces dcruiet'cs. (contrairement M t'opinion émise par MERKEL, aucun uiamcnt
cytindraxiic ne se rend aux ceHu)es iuterstiLic(!.es consequcmnient~ ces cc])u)es
ne sauraient être considérées comme étant des ccUutcs nerveuses ganglionnaires.
Ce sont,, pour UENAUT, de simpies ce)tu(es conjonctives~ et, pour UAXViER~ des cel-
!'des du mesodcrmc qui se seraient différenciées en vue d'une adaptation spéciale.
ANATOMtE HUMAINE. T. I[. if~
d. Co'~MSCM~es composés. corpuscule que nous venons de décrire est le
Le
co~MSCM~e simple, c'cst-a-dire un corpuscule constitué par un seul segment.
A côté de ces corpuscules uni-segmentaires s'en trouvent d'autres, dits co~pMSCM~
coMjOoses/quise composentde deux ou trois segments superposes (fig. 622, B et C).
Les différents segments des corpuscules pluri-segmentaires présentent la mémo
structure que le corpuscute simple chacun d'eux reçoit un tube nerveux a
myéiine, lequel se termine dans sa masse suivant la modalité ci-dessus indiquée..

C. TERMtNAtSONS NERVEUSES INTRA-ËP!DERM)QUES. En 1868, LANGHERANS a signalé


dans le stratum malpighien des cellules ramitiees qui, contrairement aux éléments
ror.1-\clih~fi-r~ ln
constitutifs l'épiderme, ¿;nr-l.nXnt
de -1'6hi'¡!n~ se colorent
énergiqucment sous'Faction du chlorure
d'or et qu'il n'hésite pas a considérer
comme des cellules nerveuses. Ces cel-
lules, du reste, donnent naissance à de
nombreux prolongements en tout sem-
blables à des fibrilles nerveuses termi-
nales. Les cellules et les fibrilles de Lan-
gherans ont été retrouvées après lui pa)'
bon nombre d'histologistes, notamment
par EcER'm., par MERKEL, par ÂRNSTEiK,
par R.ANV)ER, etc. Mais, si le fait anato-
mique iui-mcme n'est pas contestable,
l'interprétation qu'il comporte est bien
différente de celle qui a été donnée par
LAKGHERANS.
Les fibrilles sont bien de nature ner-
veuse mais elles ne procèdent pas des
éléments cellulaires sus-indiqués. E!)es
s'échappent du réseau nerveux du derme.
traversent la membrane basale a l'état de
cylindraxes nus et cheminent alors dans
le stratum matpighicn. Après un trajet
irrégulier et plus ou moins sinueux, pen-
Conpe verticale de la peau de la pulpe du
dant lequel elles se divisent et s'anasto-
doigt, après l'action du chlorure d'or (d'après mosent, elles se terminent par des extré-
HAXYtER~. mités libres légèrement rennées au-des-
1, derme. 9, corps muqueux. 3, stratum granu-
tosum.–4, couche cornée. 5, nerf afK'rent. sous du stratum granulosum (fig. 623).
6. HbriUes nerveuses intra-L'pidcrnuques. –7, boutons Aucune d'elles ne dépasse cette couche.
KM\eu! terminaux. 6, une cellule de t-anghcr.ms.
Quant aux cellules elles-mêmes, elles
ne sont plus considérées aujourd'hui (ÂRNSTEiN, RANVIER) que comme de simples
cellules migratrices qui, comme nous l'avons vu plus haut, ont passé du derme
dans l'épiderme pour apporter aux éléments de ce dernier les matériaux néces-
saires à leur entretien et à leur rénovation. Si ces cellules présentent avec les
fibrilles nerveuses des rapports de situation assez immédiats pour qu'on ait pu
voir dans ces nbriHes une émanation directe du corps cellulaire, c'est que les
cettutes migratrices, en cheminant de bas en haut dans le stratum malpighien, ont
suivi les interstices occupés par les fibrilles nerveuses. Les deux éléments histotu-
giques sont contigus, mais non continus.
A consulter, au sujet de la structure de la peau GaEniEnc, Die 7f«u< «;td de~'e~ DW~sctt )~
tA;'e)'BK<tf:c/df<)~,Mitth.aus dememhryol. Institut. inWien. 1883;– FLEMM;x(.,Z«i'XeMH/~ts.dF/'
!}e.9eMe)'<:<tOH dei' Ep!de)'))tt's &et))t SaM'?e</t!'e)', Arch. f. mikr. Anat. Bd. XXIII, 1884; R~:<v)KR.
De /'e~ë!'dtne' et de la t'ep6t)'<t<!0!: de cette SM&s~attce da~s ~(pMM, la ))tK~;<eMse buccale e</am~-
</MeMsecesop/iCt~:e)!Kedes oe~e&t'es, Arch. de Phys.,1884; HiEHL, Z:<)' A'ettH<)!t'ss des P<yHte?!/es;M-
?ne!!sc/i7tc/te~ ~aat'e, Vierteljahrsschr. f. Dermatol. u. Syphilis, 1884 UNNA, L'e&ef dos .ft</H!M/
<<e)'))te;tsc/tHc/ten ~OM<, Monatschr. f. prakt. DermatoL, IV, 1885 MtKOT, SRDGWfCK,S<<'Mc<<eo/
</te /tMmaK s/et?:, American Naturalist, June, 1886 BEHN, &«d!0t S&e)' die J/o)'Hsc/t:c/t<e de;'
mense/i~. 0&e)'/ta;M<, speete~M~e)' die 7~edeM<in!~ des s/r~/tott hfCidKn), Kiel, 1887 BLASCUKO,
Bet<)'aye s. ~lMa~o))::e de)' O&et'/t~ Arch. f. mikrosk. Anat., Bd. XXX, 1887;– RKtxKE, Ut~o'sM-
f/)MK~e?! N&e)' die 7fo;'?tye&tMe der Sf<e</t!e;tat<<, Arch. f. mikrosk. Anat., Bd. XXX, 1887
REKAUT, S«)' reM~tOtt ëp!de)'))t:<jft<e et ~'euoy«<!OH cornée des cellules d!< eot'ps ))!M<<e!<.); de Mal-
p:<y/tt, Compt. rend. hebd. de l'Acad. d. Se., t. 104, 1887; FfUA, Ticc/to'c/tes su;' la peau dit
H~?'<?,.Lavori eseguiti nell' fnstttuto fisiolog. di Na.po)i, fase. lI, 1888
.KMdM:, Monatsschr. f. prakt. Dermatol., 1888
Buzzf, ~er~/o/iya~K !d
ZAKDEH, De;' Bau de;- H:e)tsc/dtc/te)t7~)tdermM,
Arch. f. Anat. u. Phys., Anat. Abth. 1888 BLASCHKO, Ue~o' deM t''e)'/tO)'))K;t.'y.!p)'oceM, Arch. f.
Anat. u. Phys, Physiol. Abth., 1889 L)ST, ZM)' .~o'/f!<t:/7 des ~t~meH/s ùt def Oter/taK/, Anat.
Anz. 1889; PAVLOt't', EK<s<e/<t<):~ !;)td Sc/ttc/SH~e des A'e)'a/o/t!/fdmsM)' «Md )tnc/t de'' Ge&t<)'
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/t<MM on the ?ta<M)'e, co~o«?' of the s/H~ t/! ce<au: o)'te!t<a< )'ac<M, Journ. of Anthrop., 1890;
noTXEN, Be:<)'. s.~e/M'e co?: de)' Vce/to'H: t):)te;'e?t ~.)!'</te~'<'H, Inaug. Diss., Kiel, 1890 SHi--
noRST, UeAet' dns 7<'e)'a<o/6;HK u. d. ~e<e~<« dcr ~aM<, Diss. Berlin, 1890 CASPARY, C'ete;'
dem 0!'< de;' B~dMHf? des ~Mp/ptf/wet: Arch. f. Dermat. )89) KnoMAYEn, ~'o'sc/~a.~ =« C!)te)'
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/H:p/<c:)-/fM~o)) de;' ~M<, Monatsh. f. prakt. Dermatol., 1891 ScHMtDT, ;7e&f)' die .l~e;-s-
Mr<Mde<'Mtt~c<tde?' e/as/te/tett Fase;'?: <!t dei' ~<:<<, Arch. f. path. Anat. u. PhysioL, 1891 K&L-
uKEH, C'e&e)'d)e ~m/s/e/tut!~ des P~HtCH/cs ot den 0&et'/tf<t;<'6<Vde?:, Zeitschr. f. wissench. Zoo).
Bd. XIV L&wv. Bc!<< s.~M<. M. l'hysiol. def 0&e)'/M«<, Arcb. f. inikr. Anat., 1891 JAmscH,
!/e&o' die ~t;:a<. x. ~e)'MH/'<des 0&e)'/if;M<M. ~o'pf'ymeit/t's &et'H! ~c?!sc/te)t M. d. Sai<f/e<;e;'€)!, Arch
f. Dermat., 189t Du MÊME, C/ete;' die B~di/tty des Pt~)~eH<s <H de;t O~o'/to~~cHe~,Arch. f.
Uermat., 1892; GosTREicu, Die D~-c/tstc/fe~ d. ?nensc/i7. jffat~, Dissert., Erlangen, 189t;
BEUK, jS/MdteM M&o'di'e t~io'HMn.~ de~' H:MMc/< O&A~M~, Arch. f. mikr. Anat., 1892;
BEHHExs, Zu;' J<'e):)t<KMS d.M<&ep:</teHn~ e~s<:c/te!! A~hesdo'~fai~ Dissert. Hostock,1892;
GnossE, Ue&e)' Ke)'a<o/<cd< u. ~<E!dtt! M?:d t/t)'e Be3tc/t:<)t'/ .<)): Vf')'/to;'t:i<!t'ysp)'o:ess, Dissert.,
K&nigsberg, 1892 KnoMAYBR, Die pt'o<op<<:sHM/'ase)'ttn. de<' 7~!</te~eMe,Arch. f. mikr. Anat.,
1892 ZEKTHOEt.'t.'ER, Topo~rap/ue des e/os<tsc/<e;t ~eM'<?&es MMO'Aa«' de;' 7f<ïM< de;' Et-M'ac/tsene)!
UKXA, Dermat. Studien, t8~ ScHEtx, Dns Wac/:s<~)): de;' ~6t!<< M. des ~M)'e des ~e~se/te;
Arch. f. Dermat., 1892.
Sur les papilles dermiques et sur les terminaisons nerveuses dans la peau, lisez parmi les
travaux récents MEnKËf., t/e&e)' die jE))d/M)ty de;' sensiblen A'o't'c;: t): de;' ~<!tf< de)' Wtt'&e~Aiet'e,
Mostock, 1880; W. KRAUSE, Die A'M~end~to:~ ou~t'/ta~ de;' fe<'MMa<e?! R't'o'po'c/tCM.Arch.
f. mikr. Anat., t. XtX FLEMMtxG, X«)' A'eH):<;t;ss de)' se~stMe~ A'e<'MHend:<):'y,ibid.,t. X)X;–
!.E\nNSK!, Ue&c?' die F;<)'e/)eM MndFa«e):de)'~aM<, Virchow's Arch., 1883;– KOLLHAKX, De)' Tf<s<-
Mppfo'a< de;' /?!d der M:e))se/ /<nsseH u))d de'l/~M, Hamburg, 1883; Du MÊME, De;' ÏY<s<op-
/)ft)'o;< des Fusses con ~1/yem «Hd .Vense/tCH, Arch. f. Anat. u. Phys., t885 KLAA'rscH, Zt<t' J'fo;'p/;o-
~o.e de;' Tas~HMeH de;' Sf;K~e//t;ere, Morph. Jahrb., 1888 HAXviEn, yec/ttt. )):ic;'osc., 2° cdit.,
)889; HAM'ExsrEtK, Dte~opo.<Yfp/t<sc/ie ~et'&<'e<<M?)'yde<' ~a~o'sc/tet! A6)'pet'e/te<:&?tmJJet!SC/teM,
Inaug. Dissert., Dorpat, 1889; PtAXESE, ~.ct KH<M)'a dcMa c~~c! cot/<vde e le dit'erse forme de~a
/!&)Yt t)e?'uosa !)e: co;'pi<sco~: 7~ac!ftt-c)' de< «teseft/o'e de~ .~a«o, etc., Giorn. internaz. d. Sc.
med., 1896 DoGtEt., Die A'e)'Mne<)di'/M)i'ye<t in THs</Mpe)'c/<e~, Arch. f. Anat., 1891 VAX
()EuucuTEX,/.cs ~e/vK;iaMo/M ?<c;'M<~<~M/a-t~:de<'y?:~«~ chez ~~e~Mc~ Ma'M:/?if/p; La ceHu)e,
t. IX, 1893 TAnTUFEHt, Sulla M)';iM/f; e!;)a~))!tf<det co<'pKsco~ dt Pacini, B. Se., Bologna, 1893.

ARTICLE H!
ANNEXES DELA PEAU

Nous comprendrons sous ce titre d'annexes de la peau i° les glandes SM~o.


7~s?'es; 2" les glandes sébacées 3° les OH~es 4° tes poils.
Les glandes sudoripares et les glandes sébacées, bien que situées dans l'épais-
seur du derme ou même au-dessous de lui, présentent à leur intérieur un revête-
ment épithéliat qui dépend manifestement de i'épiderme.
Quant aux ongles et aux poils, ils sont entièrement constitués par des éléments
de provenance épidermiquc et n'ont avec le derme que de simples rapports do
voisinage. Les uns et les autres font partie du groupe desp/iaM~'e.s, mot introduit
dans ta, science par DE BLAtNVtLLE pour désigner l'ensemble des organes défensifs
qui font saillie (de ç~epô~, évident) a la surface des membranes tégumentaires
dermo-papiHaircs.

§ I. GLANBES SUDORIPARES

Les glandes sudoripares ont pour fonction de sécréter la sueur et do la répandre


a. la surface de la peau.
1" Conformation extérieure. Chacune d'elles (fig. 624) est constituée par un
tube long et mince, dont l'une des extrémités s'ouvre à ta surface libre de l'épi-
derme, tandis que l'extrémité opposée se termine en cul-de-sac. Suivi de son
extrémité ouverte vers son extrémité fermée, ce tube est d'abord rectiligne puis
il s'infléchit et se pelotonne sur lui-même, de façon à former une petite masse
plus ou moins régulièrement sphéroïde. Cette dernière portion constitue le corps
de la glande proprement dit, le ~OMK~'M~e ~M~M~M'e. La partie rectiligne qui
en émane lui sert de canal excréteur et porte le nom de c~MN~ SM~o~O'e.
2° Nombre. Les glandes sudoripares sont fort nombreuses. SAPPEY, qui s'est
appliqué a, les compter chez l'homme, après LEUVENUOEK et EtcnopN, en a ren-
contré 38 en moyenne pour une surface de 25 millimètres carrés, sur la presque
totalité du corps. A la paume des mains et à la plante des pieds, elles sont beau-
coup plus nombreuses le même observateur en a compté 106 environ sur une
surface de mème étendue. En tenant compte de ces différentes évaluations, d'une
part, et, d'autre part, de la superficie totale du tégument externe, SAPPEY est
arrivé au chiffre de 2 000 000 comme représentant approximativcment le nombre
des glandes sudoripares de l'homme.
3° Répartition topographique. Considérées au point de vue de leur répar-
tition topographique, les glandes sudoripares existent sur presque tous les point-
de la surface cutanée. Elles sont pourtant très rares sur les paupières et sur la
face externe du pavillon de l'oreille. Elles font même complètement défaut a la
face antérieure des ongles, sur les petites lèvres, sur la portion inférieure des
grandes tèvres, sur la face interne du prépuce, sur le gland. Elles seraient
absentes également, d'après les recherches de KoBin et de FiCATtER (Th. de Paris.
)88)), sur la peau des sourcils et sur les points de la peau du front, des joues
et des ailes du nez ou viennent s'insérer les muscles peauciers. Par contre,
I)ESFOSSES a constaté leur présence dans la caroncule lacrymale.

4° Parties constituantes. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les glandes
sudoripares se composent de deux parties le glomérulc et le conduit excréteur
a. Glomérule. Le gtomérule (fig. 624,8) occupe les couches profondes du
derme ou même le tissu cellulaire sous-cutané- Pour le former, le tube glandu-
laire ne s'enroule pas sur lui-même d'une 'façon régulière, comme semble l'indi-
quer son nom. !i s'infléchit phttôt sur lui-même a. plusieurs reprises et dans
toutes les directions. Ces portions ucxucuses se ramasent ensuite en une masse
unique, a la constitution de laquelle ne préside aucun ordre, mais seulement ie
caprice.
Ainsi forme, Icgtomeruio revêt les configurations les plus diverses il est, sui-
vant les cas, spherique, pyramidal conique, uvoîdc, etc.
Au point de vue de teur vohnne, les g~omerutes sudoriparcs se distinguent en
~ros, moyens et petits. Les ~?'os~OM!e?'M~?s occupent )c creux de I'aisse))e et
f'areofe du sein. Leur diamètre mesure 1 minimetre, 2 minimètres et même plus.
Les ~o~ë~es moyeHS ont de 3 a 8 dixièmes de minimètre. Les pe<t'<s
~OMt~'M/es, enfin, descendent jusqu'à un dixième de
millimètre. Les gloméruics moyens et petits se ren-
contrent indistinctement sur tous les points de la.
surface cutanée.
1I est à remarquer que les glandes sudoripares sont
plus développées dans les races nègres que dans ics
races blanches. 11 ne faut voir ta vraisemblablement
qu'un produit de l'adaptation, les nègres habitant pour
la plupart les zones tropicales et ayant pour ainsi dire
constamment a lutter, par l'évaporation, contre les
chaleurs torrides du milieu dans lequel ils vivent.
h. CoM<~tM.'< ea;c?'e<eM?'. Le conduit excréteur fait,
suite au conduit g)oméru)airc, avec lequel il se conti-
nue sans ligne de démarcation extérieure. Une fois
dégage du glomérule, il se porte en dehors en suivant
un trajet perpendiculaire a la surface extérieure de la.
peau. M traverse ainsi successivement le derme et
l'épiderme et vient s'ouvrir a la surface libre de cette
dernière membrane par un petit orifice en forme d'en-
tonnoir (fig. 624,6).
Dans le derme, le canal excréteur des glandes sudo-
ripares décrit quelques ucxuosites irrégulières et
généralement peu étendues. U est de règle qu'il sort
du derme au niveau des dépressions interpapillaircs. Glande sudoriparc
de la paume de la main.
A la paume des mains et a, la plante des pieds, ou
existent les crêtes dermiques (p. 810), il émerge au 2,t,couche épiderme (couche cornée).
deMatt'i~n.–3,(ternie.
sommet de ces crêtes entre tes deux rangées de –4,paj)iucdudermc~vccsamcm-
papilles brane hasale. 5, gtom~rute sudo-
qui les surmontent (ilg. 624,6). riparc. 6, son canal cxct'~t.Gur.
–T~parf.iodccccanai'qmtraversc
Dans l'épiderme, le canal sudorifère se comporte la couche cornée. 8, son oruice
à!a.sm'faccduMgm!tcnt.P,cc!-
différemment suivant que l'épiderme est épais ou mince. lutcs adipeuses contenues dans le
lissu-cellulairesous-cutané.
S'il est mince, le conduit est sensihlement rectiligne-
et se contente de s'infléchir légèrement en demi-spirale tout près de sa termi-
naison. Si l'épiderme est épais au contraire, comme cela. s'observe à la paume
des mains et à la plante des pieds, il décrit toute une série de tours de spire (10,
18, 20 et 30), autour d'un axe central imaginaire, qui continuerait la direction de
son trajet primitif.
5" Structure. Les glandes sudoriparcs sont constituées dans toute leur
étendue par des éléments anatomiques qui appartiennent, en partie au derme, en
partie a l'épiderme. Leur structure varie, toutefois, dans le glomerulc et dans le
conduit excréteur.
~1. STRUCTURE DU GLOMERULE. véritable organe sécréteur,
Le tube glomérulaire,
est formé de dehors en dedans par une membrane propre, sur la face interne de
laquelle se disposent, en deux plans distincts, une couche musculaire et une
couche epithéliale
a. ~eN~'NKe p?'op?'e. La membrane propre (weM~'aMe ~'MM'~M<e de quelques
auteurs) se présente sous la forme d'un liséré fort mince, transparent et entière-
ment amorphe (ug. 625,2). Elle se prolonge, comme nous le verrons tout a
l'heure, 1'l'
11,sur l' "'An.l~I.n"ro~J..I'n'n.
le conduit excréteur et h.i.

se continue plus loin avec la mem-


brane basale que nous avons décrite
à la limite du derme et de l'épi-
derme (fig. 619).
b. CoMC/:e WMscM~M'e. La
couche musculaire (fig. 628,3), di-
rectement appliquée contre la face
interne de la membrane propre, est
formée par des libres musculaires
lisses, disposées longitudinalemcnt,
c'est-à-dire parallèles au grand axe
du tube glandulaire, il est a remar-
quer, cependant, que ces ûbres mus-
culaires ne sont pas absolument
longitudinales. Comme le Tait ob-
server RANViER, elles sont légère-
ment obliques à l'axe du tube sudo-
riparc, autour duquel elles décrivent
des spires très allongées. Il résulte
Fig.625. d'une pareille disposition que,
Coupe transversale du tube sécréteur d'une glande < lorsqu'elles se contractent, elles
sudoripare de la. putpe du doigt de l'homme diminuent a la fois leur longueur
(d'après RAxv!Et<).
et leur calibre, remplissant ainsi le
I, tunitjuc eoMjOQC~ivc. 2, membrane propre. 3, fibres
musculaires, -M ce 3', leurs dents d'insertion sur la menibrane même rôle que les deux couches
t'roprc. 4. ceUutes gtandutait'cs. 5, lumière centrale du longitudinale et transversale
tube. 6, gouUcteHesd'une substance homogène se dégageant que
des cellules. l'on observe dans d'autres canaux,
('intestin par exempte » (HAnviER). Nous ajouterons '1° que les fibres muscu-
laires sont unies à la membrane propre par une série de pointes ou de dents,
qui rappellent exactement les pointes protoplasmiques que les cellules profondes
de l'épiderme envoient dans l'épaisseur de la membrane basale du derme
2° que ces fibres musculaires ne sont pas contiguës, mais séparées les unes des
autres par des espaces plus ou moins considérables.. à travers lesquels les celluless
glandulaires viennent se mettre directement en contact avec la membrane propre;
3° qu'au point de vue embryogénique elles sont dues a. la transformation des
cellules épithéliales de la couche externe du bourgeon glandulaire ce sont donc
des éléments musculaires d'origine ectodermique., contrairement aux autres
muscles qui proviennent du mésoderme.
c. Couche épithéliale. La couche épithéliale enfin (fig. 625,4) se compose
d'une rangée unique de cellules prismatiques, transparentes, striées en long et
renfermant à leur centre un volumineux noyau. Ce sont là les véritables cellules
sécrétoires de la glande. KLEfN n'hésite pas à les comparer aux cellules sécré-
toires des glandes salivaires et des glandes gastriques comme ces dernières, en
effet, elles produisent dans leur masse protoplasmique de nombreuses granula-
tions, tesqueUcs disparaissent, pendant in. sécrétion, de li périphérie au centre.
d. Tunique coM/oHC<~e. Ainsi constitué dans ses parties essentielles, le tube
gtoméruiaire est entouré, sur tout son pourtour, d'une nappe de tissu conjonctif
qui constitue pour lui une quatrième tunique, la tunique conjonctive (fig. 6~5,

Fig.C2G.
Cellules épitheiiales du tube sudoripare (d'après FfcATiER).
A, deux cellules isolées. avec des expansions basilaires très longues et dont la partie hyaliue fait saillie en forme de
gouttes au sommet des cellules. B, cellules cubiques. C, une cellule a deux noyaux.
1, vone hyaliue. 2, xonc granuleuse. cxpanstons basi!aires. 4, noyau.

Cette tunique conjonctive est toujours fort mince et se continue avec le stroma
conjonctif qui enveloppe le gtomcrute.
jB. STRUCTURE DU coNoufr EXCRÉTEUR. Les fibres muscutaircs ont complètement
uispa.ru sur le conduit excréteur des glandes sudoripares. Ce conduit, dont la
structure est fort simple, se compose 1" d'une tunique conjonctive et d'une mem-
brane propre, continuant celles du conduit sécréteur du glomérule 2° d'une
couche de cellules epitheliales, directement appliquées contre la membrane propre
et s'y disposante deux rangées. Les cellules de la rangée interne portent a leur
surface libre une mince cuticule qui
limite latéralement la lumière centrale
du conduit sudorifère.
Le canal excréteur commence dans
le glomérule lui-même et prend part a.
sa formation il constitue environ le
quart ou même le tiers du tube en-
roulé. M en résulte que, sur les coupes
de la peau passant par un glomérule
(fig. 62!7,) on aperçoit nettement deux
tubes distincts, le tube sécréteur et
[e tube excréteur, chacun avec les ca-
ractères histotogiqucs qui lui sontt
propres. Fig. 627.
Au moment ou le canal excréteur Coupe transversale de la peau de l'homme, pas-
des glandes sudoripares quitte le derme sant au niveau d'un glomérule sudoripare
(KLEI?<).
pour passer dans l'épiderme, sa tuni-
<t, un tube excréteur ou sudorifère, vu en coupe longitu-
que conjonctive se confond peu à peu dniate. b, le même, vu en coupe transversale. c. un
le tissu conjonctif des papilles. tube sécréteur ou sudoripare, vu en coupe longitudinale.
avec (/, le m6tue, vu en coupe transvcrsale.
Sa membrane propre se continue
uc même avec la membrane basale que nous avons vue s'étaler a la surface
)ihre des papilles. Seules, les cellules de sa couche epithétiate passent dans
l'épiderme et contractent avec celles du stratum malpighien une union intime.
EHes évoluent comme ces dernières et, comme elles, présentent déjà des gouttes
d'étéidine au-dessous du niveau du stratum granutosum. Il semble, cependant,
ORGANES DES SENS

que leur évolution est. plus rapide que pour les cellules épidermiques en généra)
(H.ANVIER).

6° Vaisseaux et nerfs. a.Vaisseaux MM~Mt'pM. Les vaisseaux sanguins


des glandes sudoripares, parfaitement décrits des d848 par Toou et BowMANN,
forment autour du glomérute un réseau capillaire a mailles polygonales, dont ta
richesse tranche nettement sur la vascularisation pauvre du tissu conjonctif envi-
ronnant. De ce réseau périglomérulaire partent des capillaires plus fins, qui
pénètrent dans l'épaisseur du glomérulc et se perdent sur le tube sudoripare. H
est a remarquer que ces capillaires ne traversent jamais la membrane propre.
Quant aux vaisseaux sanguins du canal excréteur proprement dit, ils proviennent
souvent de deux sources du réseau gtomérulaire pour sa partie profonde; du
réseau sous-papillaire pour sa partie voisine de l'épidcrme. D'après HEYNOLD
(~M*c/M)M/s ~'c/t., t. LX1, 1874, p. 72), qui le premier a mis ce fait en lumière,
ces deux systèmes vasculaires seraient indépendants l'un de l'autre.
b. Z~/Htp/M~Mes. Les
1~. LgntpltatiqZtes. hes lymphatiques
13·nlphatiquc.s des ;;lilndr~s slidol;ihares
cle.s glandes sudoripares ~rienllelil; jeter
viennent se j'éi;cr
dans tes troncs et troncules qui descendent du réseau sous-papillaire.
c. ~Vo'/s. Les excitations expérimentâtes du système nerveux déterminant des
modifications considérâmes dans l'activité sécrétoire des glandes sudoripares, i)
est rationnel d'admettre a priori l'existence de nerfs qui leur appartiennent en
propre et qui tiennent sous leur dépendance la sécrétion de la sueur. Déjà depuis
longtemps, SAPPEY a signaté autour de chaque glande sudoripare un plexus ucr-
veux presque aussi riche que le réseau sanguin. Ce réseau périglandulaire, consti-
tué par des libres dépourvues de myéline, a été signalé a nouveau par ToMSA, p.u'
fhsRRMANN, par FtCATfER, par CoYNE. Ce dernier auteur a même décrit sur la face
externe de la membrane propre des cellules spéciales, qui seraient distinctes da
tissu conjonctif et dont les caractères histologiques rappelleraient entièrement
ceux des cellules nerveuses périphériques. Mais si l'existence de fibres nerveuses
destinées aux glandes sudoripares ne parait pas douteuse, le mode de terminaisu))
de ces fibres nous est encore inconnu. S'arrétent-elles sur les vaisseaux et ue
sont-elles alors que de simples fibres vaso-motrices? ou bien, traversant la
membrane propre, viennent-elles se perdre dans les éléments musculaires ou dau.s
les éléments sécrétoircs qui revêtent la face interne de cette membrane? Ces deux
questions ne peuvent être résolues que par de nouvelles recherches.
7" Glandes sudoripares spéciales. Hicn que réductibles par leur nature
au type commun que nous venons de décrire, quelques glandes sudoripares méri-
tent une description à part. Ce sont les glandes a.r~/a!'?'es, les glandes c~'MHtt-
HeM~es et les glandes de J/< Quant aux glandes spéciales qui ont été signalées
par UAY dans la peau qui entoure i'anu.s (~aH~ CM'CM?K<MM~s), elles ont été vai-
nement recherchées par FtCA'DEn, qui estime, avec llEYKOLD, que les glandes
sudoripares de cette région ne ditîércnt pas des glandes sudoripares ordinaires.
a. Glandes SM(/o?'~<M'es de l'aisselle. Les glandes sudoripares de l'aisselle se
caractérisent tout d'abord par le volume considérable de leur glomérule, qui peut
atteindre jusqu'à 3 et même 4 millimètres de diamètre. Le tube sécréteur lui-même
est plus large que dans les glandes sudoripares ordinaires il mesure cnmoycuue
t ou 2 dixièmes de millimètre. La lumière du canal est, elle aussi très large et se
trouve limitée par une seule rangée de cellules épithéliates, parmi lesquelles
FICHIER distingue trois formes 1° des cellules cylindriques, attongécs, mcsu-
rant0"024 à 0"036 de longueur, sur une largeur extrêmement variable; 2"daus
d'autres points, les cellules sont aplaties, ne dépassant pas O'°'0i2 de hauteur;
3° enfin, la forme la plus ordinaire est celle d'éléments cubiques, dont la hauteur
est d'environ 0""°,018 à 0"028. Quelle que soit sa forme, chacune de ces cellules
nous présente deux zones une zone basilaire, granuleuse, renfermant un noyau
arrondi; une zone superficiellehyaline, qui, contrairement à la précédente, ne se
colore pas par les réactifs.
Des glandes analogues aux glandes axillaires se rencontrent encore, dissémi-
nées au milieu des glandes sudoripares ordinaires 1° dans la région inguino-
crurale 2° sur la face externe des grandes lèvres 3° sur l'aréole du mamelon
4° sur les portions pileuses de la face et du cou.
b. 6'~M~e~ ee'MMM~etM<M, c~'M~eK. Les glandes cérumineuses, ainsi appe-
lées parce qu'elles sécrètent le ce~M~eM, appartiennent a la peau du conduit audi-
tif externe. Ces glandes, comme l'a démontré ÀLZHEiMRR, s'ouvrent primitivement
dans les follicules pileux, tout comme les glandes sébacées. C'est là encore la
disposition qu'on rencontre chez le nouveau-né.Puis, au cours du développement,
leur orifice d'abouchement se déplace peu à peu vers la surface libre de la peau
et, finalement, vient s'ouvrir sur cette surface après avoir perdu tout rapport de
contact avec le follicule du poil. Cette migration graduelle de l'orifice extérieur
des glandes cérumineuses se produit pour le plus grand nombre d'entre elles
(72 pour 90 d'après ÀLXHEtMEtt) il n'en est que quelques-unes .qui, conservant leur
état primitif, continuent à s'ouvrir dans le follicule pileux.
Le tube sécréteur des glandes cérumineuses est très irrégulier dans son calibre
son diamètre oscille, en effet, de 28 à 280 p.. Quant à sa structure, elle ne présente
d'autres particularités que la présence, dans le protoplasma des cellules sécré-
tantes, de granulations jaunâtres ou brunes qui forment la base du cérumen.
On donne le nom de cérumen à cette matière onctueuse, de coloration jaunâtre
et de saveur amère, qui s'amasse dans le conduit auditif externe. C'est le produit
des glandes sudoripares, auquel s'ajoute, dans des proportions qu'il est difficile
d'établir, le produit des glandes sébacées de la région. Pour certains auteurs,
notamment pour ScHWALBE, la matière grasse qui entre dans la composition du
cérumen proviendrait des glandes sébacées et les glandes sudor ipares ne lui four-
niraient que sa partie liquide et ses granulations jaunes. Contrairement a cette
assertion, ALZHEiMER a démontré l'existence de matières grasses dans Fépithétium
sécréteur des glandes sudoripares et il admet, en conséquence, que ces dernières
glandes élaborent, a elles seules, tous les principes constitutifs du cérumen.
Molle et semi-liquide quand elle est de sécrétion récente, la matière cérumineuse
s'épaissit quand elle est exposée à l'air et prend alors la consistance et l'aspect de
la cire. E. CHEVALIER, qui en a fait l'analyse chimique, lui attribue la composition
suivante
Eau
oléine).
soude.
100

Savon de potasse solubledansl'alcool.


Matière grasse dissoute par l'éther (stéarine et

l'eau
Savon de potasse soluble dans
260
380
140
Matière organique insoluble, à base de potasse 120
Chaux et traces de
TOTAL. indices
1000

c. Glandes de ~foM. Signalées pour la première fois par MoLL en 1857, et


particulièrement bien décrites en '1877 par H. SATTLER, ces glandes, au lieu d'être
giomeruMes comme les glandes sudoripares ordinaires, se présentent sous la forme
d'un canal très simple; contourné en zigzag ou en S italique. Elles occupent l'épais-
seur des paupières et 'viennent s'ouvrir au niveau de leur bord libre, dans l'in-
tervalle des cils. M en existe une d'ordinaire entre deux cils. Leur longueur
moyenne est de 480 ~(voy.PaMp!ë?'es).
Lorsqu'on suit dans leur développement les glandes sudoripares, on observe,
11 le pelo-
dans les stades qui précèdent _1-

tonnement d'où résulte le glomérule,


toutes les formes que. présentent les
glandes de Mo)!. Aussi admet-on géné-
ralement que ces dernières sont de
même nature que les glandes sudo-
ripares et n'en diffèrent que parce
qu'elles se sont arrêtées dans leur dé-
veloppement ce sont des glandes
sudoripares fixées à. leur stade em-
bryonnaire.
Du reste, malgré les différences pro-
fondes qu'elles présentent dans leur
Fig. 628.
configuration extérieure, les glandes
Développement des glandes sudoripares.
de Moll ont la même structure que les
A, B, C, premier, second et troisième stades.
), couche profonde de l'épiderme. 2, canal excréteur glandes sudoripares. SATTLER a. même
de la glande. 3, crosse (futur glomérule).
rencontré dans leur partie profonde
ou sécrétante une couche de fibres musculaires nettement caractérisées.

8" Sueur. La compositionchimique de la sueur a fait l'objet d'un assez grand


nombre de recherches dont les résultats présentent quelques différences dues aux
difficultés qu'on éprouve à recueittir à l'état de pureté le liquide sécrété par tes
glandes, à l'exclusion des déchets épidcrmiques et des produits altérés qui recou-
vrentla peau.
La sueur est un liquide aqueux, incotore, de réaction franchement acide, bien
que TMMpY et LucustNCER (A)'cA. /s.,
XVHf, 1878) aient observé une réac-
tion alcaline dans un cas de sudation provoquée par la pilocarpine. L'acidité de la
sueur normale est due aux phosphates acides de soude et de potasse qu'on peut
précipiter par FalcooL Mais cette acidité disparaît rapidement pour faire place a
une réaction alcaline par suite de la fermentation ammoniacale de substances orga-
niques azotées, particutiërcment de l'urée. C'est donc à tort que la plupart des
auteurs attribuent l'acidité de la sueur physiologique aux acides gras d'origine
sébacée. Saufpeut-être à la paume de la main, la sueur est constamment acide.
La sécrétion de la sueur est très variable suivant un grand nombre de conditions.
A !a température de 13°, au repos, FuKKE (~b~scAo«'s ~K<e?'SMeA.
z. A~<MW6/e,
IV) a éva!ué la quantité excrétée a S3 grammes par heure. A)a température de
27",5, après un violent exercice, le poids de sueur s'éievait à 815 grammes, dans
le même laps de temps. Chez J'adulte, on peut évaluer l'excrétion quotidienne a
-1 kilogramme environ mais les chiffres réels s'écartent fréquemment de cette
moyenne tout approximative.
En généra), la proportion des corps solides en solution dans la sueur est en rai-
son inverse du volume du liquide sécrété dans l'unité de temps; d'où la variation du
poids spécifique de 1004, chiffre habitueUementadmis pour représenter la densité
de la sueur.
C'est FOURCROY qui, le premier, a signalé la présence de l'urée dans la sueur. Ce
fait a été confirmé depuis par un grand nombre d'observateurs, dont les données
quantitatives sont très divergentes. FAVRE évalue la quantité d'urée à O6'0428 par
litre, PtCARD a Os'88, Fc~KE Me'88. ScHOT'rin n'en a pas trouvé trace. L'imperfec-
tion des procédés chimiques est la principale cause de ces différences que l'altéra-
tion rapide de la sueur contribue aussi à expliquer.
ïndépendamment de l'urée, LEUBE a signalé, parmi les matériaux azotés, une
substance atbuminoïde, provenant peut-être de la destruction des débris épider-
miques. FAVRE a découvert dans ta sueur humaine un autre composé quaternaire,
auquel il a donné le nom 'd'~CM~ SMdort~Me et dont l'existence mériterait confir-
mation.
Au nombre des éléments organiques ternaires, on a signalé l'acide lactique et
des graisses, mais ce fait n'a pas été suffisammentétabli. Il n'en est pas de même
des acides gras volatils (formique, acétique, propionique, butyrique), dont la pré-
sence est facile à mettre en évidence en traitant par une goutte d'acide sulfurique
te résidu de l'évaporation de la sueur. La prédominance de tel ou tel de ces acides
varie suivant les individus, les régions, l'alimentation, le régime et un grand
nombre d'autres circonstances. Ce sont les acides gras qui donnent à la sueur des
j'ieds ou des aisselles son odeur spéciale. Les odeurs particulières et très ditïé-
rcntes qu'on perçoit dans les salles d'un hôpital ou d'un asile d'aliénés, et en géné-
rât dans les locaux ou se trouvent réunis un grand nombre d'individus soumis au
même régime, n'ont pas d'autres causes que les variations quantitatives et qualita-
tives d'acides gras sudoriques (On. BoucHARD).

Eau.
La sueur renferme, en outre des sels minéraux des chlorures de sodium et de
potassium, des sulfates alcalins, des phosphates de soude, de potasse et peut-être
de chaux.
En résumé, la sueur contient des matières fixes en proportions très variables,

de

GrM~
de 4 à 20 p. 100 et plus, dont on trouvera la liste ci-dessous, d'après une analyse

Urée.
FAVRE

Lactates.
Matières

sodium.
Sudorates
solides

Matières extractives indéterminées.


995,573 p. 1000
4,427
0,013
0,317
1,562
0,005

Chlorure de
Chlorure de
Sulfates alcalins.
potassium.
terreux.
Phosphates alcalins et
0,042
2,250
0,024
0,011
traces.
Comme l'urine, avec laquelle elle a tant d'analogies, la. sueur peut entraîner des
principes chimiques introduits dans l'organisme ou fabriqués partes tissus à l'état
pathologique. Ainsi Btzto et HoFMANN ont extrait ['indigo des sueurs bleues. D'au-
tres auteurs ont observé des sueurs colorées quelquefois par les matières colo-
rantes de la bile. GAMGEE et DEWAR ont trouve )a cystine. SEMMOLA, GpfEsi~GER, KocH
ont extrait et dose le sucre dans la sueur des diabétiques. Après l'administration
des médicaments ou des poisons, ScHO'n'tN, BERGERon et LEMATTRE ont trouvé dans
!a sueur, l'iode, l'arsenic, le mercure, etc.
Voyez, au sujet des glandes sudoripares, HEvxot.D, {/e&e;' die A')MtMe~<se~ des Me~~cAe;
Vit'chow's Arch.,LXI, 1874; CoY'<E. C. R. Acad. des Se., 1878; –HËRRMAxx, Soc. de biol., 1881;
FICATIER, E<<M/e anatomique des ,'y~<c/M SMf/o't~at'es, Th. Paris, 1881 –H.\svtEn,&< la s<Mc-
M'ef/M ~an~<M~M~O!'tp<M'M,C.R. Acad. des Se., 1869;– At-zHEtMM, Ue&er die OA)'e!tsc~ma<-
't'asem, Inaug. Dissert., Wûrzburg, 1888 HERAUT, Dispositif <:M<oMt~M<'de /'MC!'e<MK des
'~n~M M<d<M'p<M'M, Ann. de Dermat., 1894,

§ II. GLANDES SEBACEES

Les glandes sébacées sont des glandes en grappe situées dans les couches super-
tcieUes du derme elles sécrètent une matière grasse, le se&MM ou MM~'e~e sébacée,
lu'elles déversent ensuite soit dans un follicule pileux, soit directement a la sur-
face de leptderme. Ces glandes,
beaucoup moins nombreuses que les
glandes sudoripares, se rencontrent
sur toute l'étendue du tégument
externe a l'exception des régions
suivantes: la paume des mains, la
plante des pieds, la face palmaire
des doigts et la face plantaire des
orteils.
1° Division des glandes séba
cées d'après leurs rapports avec
les poils.–Considérées dans leurs
rapports avec les poiis, les glandes
sébacées peuvent être divisées en
trois groupes
a..P?'eMt?'e)* ~'OM~e. –Le premier
groupe comprend les glandes qui
s'ouvrent dans les follicules pileux,
glandes pileuses (fig. 629). Ce sont
Glandes sébacées s'ouvrant, à titre d'annexe, dans de beaucoup les plus nombreuses
un follicule piteux. on en compte une seule ou deux
<. épiderme. 2, derme. 3, cul-de-sac de la glande sébacée.
4, son canal excréteur. 5, follicule pileux. 6, poil. pour chaque poil, quelquefois da-
vantage. Quand il y en a deux, cc
qui est la disposition la plus commune, ces deux glandes, égides ou inégales en
volume, s'ouvrent ordinairement dans le follicule à la même hauteur et sur deux
points diamétralement opposés. Quand il en existe un plus grand nombre, trois
ou quatre par exemple, elles s'étagcnt les unes au-dessus des autres et s'ouvrent
alors dans le foUicute pileux des hauteurs différentes ou bien, elles s'ouvrent
toutes à la même hauteur, formant alors tout autour du follicule une sorte de
couronne. Il est à remarquer que le volume des glandes pileuses est presque
toujours en rapport inverse avec le développement des poils auxquels elles sont
annexées relativement petites au niveau des poils complètement développés, les
cheveux par exemple, elles sont beaucoup plus volumineuses au niveau de ces
poils minces et courts connus sous le nom de poils de duvet.
b. Second ~)'OM~e. Le second groupe renferme les glandes sébacées qui s'ou-
vrent directement à la surface extérieure de la peau, sans présenter aucun rapport
avec les poils (fig. 630). Ces glandes sont peu nombreuses et ne s'observent
guère que sur les petites lèvres et sur l'aréole du mamelon. On sait que les glandes
sébacées de l'aréole sont particulièrement développées pendant la période de la
grossesse, constituant ainsi tout autour du mamelon une série d'élevures semi-
hémisphériques, bien connues des accoucheurs sous le nom de <M&e?'CK~s de ~OM<-
~OMtMte?'< Quelques anatomistes signalent encore, au nombre des regions~qui
possèdent des glandes sébacées du second groupe, la face interne du prépuce et le
sillon circulaire qui circonscrit ta couronne du gland. Mais, contrairement a cette
assertion, CADtAT et Cu. ROBIN (~OM)'M. de <lMa<OMMe, 1874) afnrment qu'ils n'ont
jamais rencontré de glandes sébacées dans ces
deux régions.
c. y~'otSMMïe~OM~e.–Letroisième groupe
de glandes sébacées tient le milieu entre les
deux groupes précédents. Il est constitué par
des glandes, ordinairementtrès volumineuses,s
qui s'Ouvrent directement à la surface de la
peau et qui renferment, à titre d'annexe, un
follicule pileux minuscule. Ce follicule occupe
le plus souvent l'espace compris entre deux
tobules de la glande sébacée. Le poil rudimen-
t:)i)'e qu'il contient pénètre dans le canal excré-
Fig.630.
teur de la glande, te parcourt de dedans en
Glande
(0 sébacée indépendante des folli-
dehors et s'échappe à l'extérieur par son ori- cules pileux.
fice externe (fig. 631,6). Chaque glande sébacée
i, ëpidcrme. derme. 3, cul-de-sac
du troisième groupe ne possède d'ordinaire !;tfmduhire.–4,cana!cxcr(''tcur.
qu'un seul follicule pileux. On en rencontre i
quelques-unes, cependant, qui en renferment
deux: ils se disposent alors d'une façon varia-
ble, mais sont toujours.très rudimentaires.

2° Parties constituantes. Les glandes


sébacées, avons nous dit plus haut, sont des
glandes en grappe. Elles présentent, commee
telles, deux parties distinctes une partie sécré-
tante et un canal, excréteur
a. Glande proprement dite. La partie
sécrétante ou glande proprement dite se com-
pose de culs-de-sac bu acini, arrondis ou piri-
formes, qui viennent s'ouvrir dans le canal
excréteur. Le nombre de ces culs-dc-sac varie
pour chaque glande quelques-unes sont ré-
duites a un seul cul-de-sac; d'autres en possè-
(lent 10, 15, 20 et même plus. On conçoit des Glande sébacée s'ouvrant à la surface
de la peau et renfermant, à titre
lors que les glandes sébacées présentent, dans d'annexe, un poil rudimentaire.
leurs dimensions, des variations fort étendues 1, ~pidermc. 2, derme. 3, cul-de-sac de
les plus petites, celles qui n'ont qu'un seul –S.foUicutopUeux.–6,poit.
la glande schac~c. 4, son canal excréteur.

cul-de-sac, mesurent en moyenne 70 u- de dia-


mètre les glandes à culs-de-sac multiples atteignent jusqu'à 2 millimètres.
b. CaK~~ pa?c?'ë<eM)'. Le canal excréteur, cylindrique ou infundibuliforme,
fait suite aux culs-de-sac glandulaires et vient s'ouvrir, comme nous l'avons vu,
après un trajet toujours très court, soit dans un follicule pileux, soit à la surface
libre des téguments. Son diamètre, tout aussi variable que celui de la glande elle-
même, mesure de 10 à 350
3° Structure. Les glandes sébacées, comme !es glandes sudoripares, se com
posent d'éléments qui appartiennent en partie au derme, en partie à l'epiderme.
n convient de les examiner séparément 1° dans les cuts-de"sac glandulaires; 2"
dans lé canat excréteur.
/i. STRUCTURE DES CULS-DE-SAC GLANDULAIRES. Les culs-de-sac des glandes séba-
cées se composent esscntieUement d'une pa.roi propre, tapissée a son intérieur par
des amas de cellules épithéliales
a..Ps?*ot pro~M'e. La paroi propre
(632, &), appelée encore MMM!&?'aMC ??:
tante, est transparente et fort mince. Son
épaisseur 'varie de § p. a 10 }'
b Cellules épithéliales. Les cellules
épithéliales (fig. 632, c, ~e) remplissent
entièrement tecut-de-sac glandulaire, Ces
cellules, qui sont une dépendance de
l'epidermo au même titre que les celluics
sécrétantes des glandes sudoripares, pré-
sentent ce caractère biologique particu-
lier, qu'eUes sécrètent au sein de leur
protoplasma des gouttelettes huileuses
revotant a leur origine la forme de gra-
nulations sphériques, jaunâtres et forte-
ment réfringentes. Au fur et à mesure
que les cellules évoluent, les gouttelettes
en question devien.neut de plus en plus
volumineuses et arrivent bientôt a ren)-
Une glande sébacée, coupée parallèlement à plir tout le corps cellulaire. Celui-ci,
l'axe du poil (~e~t-~c/ië~a~~Mc).
devenant lui aussi de plus en plus volu-
i~ poil. 2, follicule pileux. 3, espace libre ser-
vant à recoupement de la matière sébacée (deux neches mineux, finit par éclater, et met alors en
placées dans cet espace indiquent la direction que suit il liberté ses propres produits de sécrétion,
la matière sébacée). 4, canal excréteur de la glande.
5, culs-de-sac glandulaires, avec: a, le derme ambiant qu'il est impuissant à contenir.
&, la membrane propre c, tes cellules épithéliales pro-
fondes ou ~ripHeriqucs; < tes cellules mo:C!nica e, les Cette description sommaire des cellules
cellules centrâtes.
épithcliales qui remplissent les culs-dc-
sac gtandutait'es. nous explique nettement les différences d'aspect que nous prc-

Types divers de cellules eptthéHaIes contenues dans les culs-de-sa.c


des glandes sébacées.
i, petites cettutcs t~olycdriquesne renfermant encore que quelquesgranntations graisseuses: noyau très visible.
2. cellules plus ~otuntincuscs rcnrct'tnan~ de nombreusesgranutations graisseuses noyau peu ou poiu). visible. 3, cct-
futes dont la graisse devient conf)uonto noyau entièrement masqué. 4, ccUutes cntiO'emont remplies de graisses.
5, cellules doM), la graisse s'cst échappée en grande partie.

sentent ces cetlutes (fig. 633), suivant les points ou on les examine. Celles qui
sont directement appliquées contre la membrane propre sont petites, polyédri-
ques, sans granulations, avec un noyau central arrondi ou ovalaire. Celles qui
viennent après, présentent déjà autour de leur noyau un certain nombre de gra-
nulations graisseuses. Plus loin encore, en se rapprochant du centre du cul-de-
sac, les cellules nous présentent des granulations plus volumineuses, se pressant
tout autour d'un noyau atrophie. Enlin, au centre même du cul-de-sac et dans
)e canal excréteur, nous ne rencontrons plus que des corps cellulaires remplis
de gouttelettes graisseuses, des gouttelettes graisseuses libres et des corps cellu-
laires qui, ayant éclate, sont maintenant vides et nétris.
0. STRUCTURE Du CANAL EXCRETEUR. Le canal excréteur des glandes sébacées
se compose, lui aussi, d'une membrane propre, recouverte à son intérieur d'une
ou plusieurscouches épithéliales. La membrane propre fait suite a celle du cul-de-

pileuses, avec la membrane basale du derme pour les qui


sac et se continue, d'autre part, avec la membrane vitrée du poil pour les glandes
s'ouvrent clirec-
tement a la surface libre des téguments. Quant aux cellules épithéliales, elles se
continuent avec les cellules du stratum malpighion et présentent les mêmes carac-
tères que ces dernières.
4° Vaisseaux et nerfs. Comme les glandes sudoripares, les glandes sébacées
sont enveloppées par une couche de tissu conjonctif qui se confond peu à peu avec
celui du derme: il sert de suhstratum a un réseau capillaire qui apporte à la
glande les matériaux nécessaires à son fonctionnement. Les lymphatiques et les
nerfs (les glandes sébacées nous sont encore inconnus.

Eau.
5" Matière sébacée. La matière sébacée est un produit de consistance
molle, de réaction acide, contenant de la graisse, de la caséine, de l'albumine, sans
trace de sucre. La proportion d'eau est très variable. Quant aux acides qui entrent

~M~e.
dans la composition des graisses, ils sont encore fort mal connus, bien que ScmnDT
ait signalé les acides butyrique, vatérique et caprique.
Voici, du reste, l'analyse du contenu d'une loupe

albumine.
Chez le
(~~MS.
AN~S~M.
Débris epithëlituix et

TOTAL
nouveau-né, la matière sébacée, qui forme une couche plus ou moins
3)7
617,5
H,6
12,1
tt,8
1000,0

épaisse à la surface de iapean(se&M)H), présente une composition chimique un peu


din'erente elle contient, notamment, une proportion plus éievée d'eau et de
graisse.
A voir, au sujet des glandes sébacées PinLUpsoN, Berner'. Ilistol. d. ?!o<')n~eH Sc~t'se/es ~e;'
;);eHM/t~. ya~e;t, Monatshefte f. prakt. Dermatol., 1890.

§ III. ONGLES

Les ongles sont des productions épidermiqucs qui se présentent chez l'homme
sous la forme de lames quadrilatères, blanchâtres et demi-transparentes, situées
sur la face dorsale de la dernière phalange des doigts et des orteils. Ils font partie
d'un système défensif, rudimentaire dans l'espèce humaine, mais très développé
chez un grand nombre de mammifères, où il constitue les griffes des carnivores,
les cornes des ruminants, le sabot des ongulés, etc.

A. –Co~)'ORMAT!ONEXTKKtEUHK

L'appareil unguéat se compose essentiellement de deux parties 't° la formation


épidermique eUe-méme ou OH~~pro~'eM!eK< dit; 2° !a partie du derme sur iaqueik'
elle repose et qui joue à son égard le rôle d'un or~a~e ~'o~MC<e!M'.
"l proprement dit. L'ongle proprement dit revêt la forme d'une lame
Ongle
cornée, qui est à peu près plane de haut en bas et fortement dans
transversal. H représente ainsi, dans son ensemble, un segment de cylindre creux.
le sen~

libre à son extrémité inférieure, enchâssé au contraire, a


son extrémité supérieure et sur les côtés, dans un repli plus
ou moins profond du derme cutané. On distingue à l'ongle
trois parties qui sont, en allant de haut en bas, la racine.
le corps, .l'extrémité libre:
a-actKe. La racine (fig. 634) comprend toute cette
partie de l'ongle qui est cachée dans là-portion moyenne
du repH dermique dont nous venons de parier. E!te est
molle, flexible, étastiqueetse termine par un bord mince
et finement dentelé.
b. Co'ps de ~'OK~e. Le corps de t'ongJe fait suite a ).i
Fig.634. racine et s'étend de là jusqu'au sillon qui sépare son extré-
Ongle du pouce, vu par
mité libre de ta pulpe du doigt (angle de l'ongle de RENAUT).
sa face dorsale. Il présente deux faces, l'une superficielle, l'autre profonde.
1. repli cutané sus-mi~u~a).
La face superficielle ou convexe est rosée dans presque
2, lunule. 3, corps
lo))g!c.–4, bord libre.
de toute son étendue. A sa partie supérieure seulement, elle
nous présente une petite zone de couleur b)anchatre, qui
se prolonge dans la racine en haut, et qui c'st circonscrite, en bas, par une ligne
courbe très régulière à concavité supérieure on donne à cette portion blanche
de t'ongte, en raison même de sa configuration en forme de croissant, le nom de
lunule. H est a remarquer que la lunule est toujours plus dévetoppée sur le pourc
que sur les autres doigts sur le petit doigt, elle est peu marquée ou mcnx'
absente. On remarque encore sur ta face superficiette de t'ongto une série d''
stries longitudinales, plus ou moins marquées, mais toujours très visibles.
La /<tce~'o/'OM~e ou coMcafe, fortement adhérente, nous présente également toat
un système de crêtes et de sillons longitudinaux qui se moulent fidèlement sur )<'s
sillons et les crêtes du derme sous-jaccnt.
c..E'a;<reMM7e libre. L'extrémité libre de i'ongte est d'un blanc grisâtre. Elle
s'accroit constamment, et, si elle est abandonnée à elle-mème, elle atteint faci)'
ment 2 à 3 centimètres de longueur. On la voit, dans ce cas, s'incurver sur la
pulpe du doigt en manière de griffe.
L'épaisseur de l'ongle est à peu près uniforme dans toute la partie antérieure du corps. E)tc
mesure, d'après EsBACM (Th. de Paris, 1876), 384 chez l'homme, 346 pL seulement chez la femme.
Des coupes de l'ongle, pratiquées dans le sens antéro-postérieur et dans te sens transversal
(fig. 635 et 636', nous montrent nettement que cette épaisseur diminue graduellement au fur
et à mesure qu'on se rapproche de la racine et des bords latéraux.
2°Organe producteur de l'ongle. On donne ce nom à toute la portion du
derme cutané qui est en rapport de contact avec l'ongle. Nous avons dit plus haut
que l'ongle reposait sur le derme par sa face profonde et que, d'autre part, il était
enchâssé par son extrémité supérieure et par ses bords latéraux dans une rainure
que lui forme encore le derme. Nous pouvons donc admettre dans l'organe pro-
ducteur de t'ongte trois parties, savoir le derme sous-unguéat, le derme sus-
unguéa!, la gouttière ou rainure unguéate.
a. Do'we soMS-MK~Mes~. Le derme sous-unguéat (fig. 635) comprend toute
l'étendue du derme qui est située à la face profonde de l'ongle. On te subdivise
tui-même en deux zones distinctes une zone antérieure ou lit de l'ongle, corres-
pondant à )a partie rosée du corps de t'ongte une zone postérieure ou MM~rt'ce
de ~'OM~e, répondant la
lunule et à la racine. De ces deux zones, la première
nous présente une coloration rosée la seconde est blanchâtre. De plus, tandis que
le lit de t'ongte est convexe transversalement et plan d'avant en arrière, la matrice

1,
lunule.
t

racine de l'ongle.
C)' v.
L'ongle vu en coupe longitudinale.
2, corps de l'ongle, avec
3, extr~nute libre. 4, pulpe du doigt.
5, angle de l'ongle. 6, derme sous-unguéal.
derme sus-ungueal ou manteau de l'ongle.
ongucalc. 9, lit de l'ongle.
il, troisième phalange.
7,
8, rainure
10, matrice de Fongic.
L'ongle vu en coupe transversale.
1, corps de l'ongle. 2, ses bords latéraux.
3, derme sous-unguéal (lit de <'(M~e), avec 4, tes crêtes
de Henle. 5, derme sus-ungueat ou ?Man~e<ï«de ~'o~/e.
6, rainure ou gouttière unguéale. 7, pea~~d~~do~g~
parties latérales. 8, troisième phatango.
yy, plan suivant lequel est faite la conpe de la figure
,M, plan suivant, lequel est faite la coupe de la figure précédente.
précédente.

de l'ongieest convexe dans tous les sens. Le derme sous-unguéal nous présente
une série de saillies longitudinales connues sous le nom de er~es de ~e~~e. Ces
crêtes partent toutes d'un centre commun, qui est la partie moyenne de la gouttière
unguéale. De là les crêtes moyennes se portent directement en avant, en suivant
la ligne axiale du doigt les crêtes latérales se portent d'abord en dehors, puis se
redressent pour devenir parallèles aux précédentes. Nous ajouterons que les crêtes
de Renle sont à peine marquées dans la zone postérieure du derme sous-unguéal,
très développées au contraire dans la zone antérieure du lit de l'ongle.
b. Derme sus-unguéal. -Le derme sus-unguéai (manteau de l'ongle de RENAUT)
est ce repli du derme cutané qui recouvre la racine et les bords latéraux de l'ongle.
Vu sur des coupes, il revêt la forme d'un triangle dont le sommet regarde le corps
de l'ongle (fig. 635 et 636). Le repli sus-unguéal présente sa plus grande longueur
au niveau de la racine. Il est moins étendu au niveau des bords latéraux et dimi-
nue graduellement au fur et à mesure qu'il se rapproche de la pulpe du doigt. A
ce niveau il cesse d'exister, le bord de l'ongle se dégageant peu à peu du derme
et devenant libre de toute adhérence.
c. GoM«ïere ou rainure unguéale. La gouttière ou rainure unguéale est
formée par la réunion du derme sous-unguéal avec le repli sus-unguéal. Elle
correspond exactement à la racine de l'ongle et à ses bords latéraux, qui viennent
s'y enchâsser comme un verre de montre dans sa rainure métallique. Comme le
repli sus-unguéal lui-même, la. gouttière unguéale diminue de profondeur en
s'éloignant de la partie moyenne de l'ongle et disparaît peu à peu en avant. La
partie moyenne de la rainure unguéale est généralement appelée matrice de
<om~e. Nous avons dit plus haut, en acceptant sur ce point les conclusions
d'ÂRLO!NG (Th. d'agrégation, Paris, '1880), qu'il convenait d'étendre en avant la
matrice de !'ong)e et de donner ce nom, non pas seulement a la partie moyenne
de la gouttière unguéale, mais à toute la partie du derme sous-unguéal qui corres-
pond a la racine et a ta lunute (fig. 638, '10).

B.– STRUCTURE DE L'Ai'PAREIL UNGU~AL

Nous examinerons successivement, au point de vue de leur structure '1° l'ongte


proprement dit; 2° le derme sus- et sous-unguéa). Nous indiquerons ensuite quel
est le mode de continuité de l'ongle avec le derme et l'épiderme.
1° Structure de l'ongle proprement dit. Comme l'épiderme dont il dérive,
l'ongle est constitué par des cellules épithé)ia)es, formant des assises multiples et.
variant d'aspect suivant !e niveau qu'elles occupent. La couche la plus profonde
es.tconstituéepar une rangée unique de cellules cylindriques, qui s'appliquent
directement sur les papilles et qui répondent à la couche basilaire ou génératrice
de l'épiderme. Au-dessus d'elle, s'étalent plusieurs assises de cellules polyédriques
qui rappellent celles du stratum malpighien. Cette couche est surmontée par !e
stratum lucidum, lequel est surmonté a son tour par la couche cornée. Cette der-
nière couche; remarquable par son épaisseur, comprend de nombreuses assises d';
cellules épithétiales complètement kératinisées, aplaties en forme do lameHes
et disposées parallèlement a la surface de l'ongle. Toutes ces cellules cornées
possèdentàleur centre un noyau, qui est aplati comme elles et disposé dans je
même sens.
L'ongle, on le voit, nous présente dans sa constitution histologique toutes les
couches de l'épiderme, à l'exception d'une seule, le stratum granutosum, qui y
fait complètement défaut, comme l'a fait remarquer depuis déjà longtemps
HEYNOLD(~'C/tOM)'S~'C~1875).
On rencontre cependant un certain nombre de granulations dans les ceihdes
molles qui forment l'étage supérieur de la matrice de l'ongle et dans celles qui
constituent la rangée la plus superficielle de son lit (H,A'<V[ER). Mais ces granuta-
tions diffèrent de l'étéidine en ce qu'elles sont solides et qu'elles se colorent en
brun par le picrocarminatc. RANVfER qui, le premier, a signalé leur existence, a
donné à la substance qui les constitue le nom significatifde sM&s<CMtce oMycAo~:e
(de ~uE, ongle et -~M, je reproduis).
2° Structure du derme périunguéaL Analogue en principe au derme des
autres .régions du corps, le derme qui est en rapport avec i'ongle en diffère cepen-
dant par les particularités suivantes.–Le~'Hte SMS-MK~Më<ï/, continu par sa face
superficielle avec le derme du doigt, possède, comme ce dernier, des papHics ner-
veuses, des glandes sudoripares et des glandes sébacées. Sur sa face profonde'
ou rénéchic, les glandes font complètement défaut; les papiHcs s'atténuent ou
même disparaissent entièrement, d'après AM.OMG. Il en est de même pour le
derme qui. forme lefond de la ?'c[MMM'e de ~'OM~/e. Cette partie du derme périun-
N:uéal ne renferme, ni glandes, ni papilles. Quant au der~e scMS-M~Mea~, il est
au~on traire très riche en papilles, comme nous t'avons'vu. Mais ces papilles, qui
constituent les crêtes de Honte, sont exclusivement vasculaires. Aucun anatomiste
n'y a signalé encore de corpuscule du tact.
a. Vaisseaux SSK~Mt'HS. Nous devons à RENAUT une bonne description des
vaisseaux, sanguins du derme périunguéat. Dans toute l'étendue de cette portion
du derme, un peu au-dessous de sa face superficielle, s'étale un riche réseau de
capiHairos dont les mailles sont disposées parallèlement à ta surface même de la
peau. Ce r~seaM p/<ïM'<M'Mte (c'est le nom que lui donne RENAUT) est alimenté par
de nombreux rameaux vascutaires, à direction généralement oblique, qui pro-
viennent du réseau sous-cutané. Il constitue, à lui tout seul, ta circulation sous-
unguéale sur les points où les papilles sont peu développées ou absentes, par
exempte dans ta rainure unguéate et au niveau de la iunutc. Sur les points au

Mode de contituutë de l'ongle avec le derme et Fépiderme.


i, corps de rongle. 2, lit de t'ong!e. 3. matrice de t'ongle. 4, derme sus-unguéal. 5. c'pidermc,avec 6, sa
couche cornée 7, sa couche granuleuse 8, le corps muqucux de Maipighi 9. sa couche basilaire ou génératrice.
G', 8', 9', diverses couches de l'ongle. correspondant aux couches G, 8 et 9 de l'épiderme. 10, continuité ,de l'épiderme
avec la racine de l'ongle. 11, épidcrnuculc.

contraire où il existe des papilles, c'est-à-dire dans la plus grande étendue du


derme periunguéa)~ le réseau ptaniforme envoie dans l'épaisseur de ces dernières
des anses simples ou multiples, lesquelles présentent une direction diS'érente,
suivant les régions c'est ainsi qu'elles sont obliques d'arrière en avant pour la
région située en arrière de la lunule, obliques d'avant en arrière ou récurrentes
pour la région qui est placée immédiatement près de la lunule. Plus loin, elles se
redressent et deviennent verticales. Enfin, au niveau de l'angle, le réseau plani-
forme émet des anses longues et multiples, de véritables bouquets papillaires dont
la direction est parallèle à celle de l'ongle, c'est-à-dire exactement horizontale.
b. Zt/M~/ta~~M~. Les lymphatiques du derme périunguéal ont été signalés
par BoNAMY et ÀNCEL (Th. Paris, -1868). De son côté, SAPPEY, sans les décrire, a
représenté sur l'une de ses planches un réseau sous-unguéal d'une grande richesse.
c. ~Ver/'s. Quant aux nerfs, ils sont également très abondants dans le derme
sous-unguéal (SAPPEY, RENAUT). Mais nous ne sommes pas encore fixés sur leur mode
de terminaison.
3° Mode de continuité de l'ongle avec le derme et l'épiderme. A l'excep-
tion de son extrémité inférieure ou portion libre, toute la face antérieure de l'ongle
adhère intimement au derme sous-jacent. Les différentes couches épidermiques
de la. face dorsale des doigts et des orteils, arrivées sur le bord libre du repli sus-
Nngnéa), se réfléchissent (fig. 637) pour tapisser la face profonde de ce repli et se
continuer, au niveau de la rainure ungueale, avec les couches correspondantes de
l'ongle. Cependant, la couche granuleuse et les assises les plus superficielles de lit
couche cornée se comportent d'une façon toute spéciale la couche granuleuse s'at-
ténue peu à peu et finit par disparaitre en atteignant ie fond de la rainure unguéate
cette couche n'est pas représentée dans l'ongle proprement dit, comme nous
t'avons déjà indiqué plus haut. Quant aux assises supernciellesde la couche cornée,
elles s'étaient sur la face libre de l'ongle, qu'elles recouvrent de la périphérie au
centre dans une étendue de quelques millimètres seulement c'est à cette mince
îamelle épidermiquo, située sur ta face libre de l'ongle tout autour du repli sus-
Bnguéal, que l'on donne le nom d'épidermicule de l'ongle ou de~e?'!OM!r (AaLOiNo).
Le périonyx répond au périopte du cheval. Il s'étend, chez le fœtus, sur toute la
surface libre de l'ongle. S'il est moins développé chez l'adulte, c'est qu'il est cons-
tamment détruit au fur et à mesure de sa production, soit par les frottements,
soit par les soins que l'on apporte à la toilette des ongles.
Voyez, au sujet des ongles HENLE, 0~ Wac/<s<AM)H </M meM~c/t~. iVs.e~ Mm6! ~M P/'e~e/m/'i!,
Abhandt. d. konig). Gesellsch. d. Wissench. zu Gottingen, Ed. XXXf, 1884; GnuDBEHG, Ue&e;'
die A~e~:a<<'t.KK~f/te Fe?'/tO)'KKH? des A~</< Monatschr. f. prakt. Dermatot, IV. <885;
&EGEKBAM, ZM!- Afo)'p/to~!g ~MA'a~if, Morph. Jahrb., Bd. X, 188e –K.ÔLUKM, [/e&e/- die BM<-
wicklung <<e;'A~e<, Sitzungsb. d. Würzburger physik., med. Gesellsch., 1888; Du MÊME, Die
~)t<M!tcMM)~ des mf-Hsc/tHc/tern Nagels, Zeitschr. f. wiss. Zooi-, Bd. XLVH, 1888;– CuitTfs, SM' !e
~M~o~eMen< de /'o~~e c/iM /<B~~ /;Mma:y:, Journ. de t'Anat-, 1889.

§ IV. POILS

Les poils sont des productions épidermiquos, filiformes et flexibles, qui se déve-
loppent en plus ou moins grand nombre à la surface libre de la peau.

A. COXFOUMATION EXTERIEURE
Ainsi que nous l'avons fait pour l'appareil unguéal, nous distinguerons dans
l'appareil pileux 1° la formation épidcrmiquc elle-même ou~ot7~'o~?'e/KeK<
2" le follicule pileux, c'est-à-dire la cavité du derme où il est implanté et dont la
partie inférieure, soulevée en forme de papille, joue à l'égard du poil le rôle
d'organe producteur.
i" Poil proprement dit. Le poil proprement dit comprend deux parties une
partie libre, la <~<?;une partie cachée dans le follicule dermique, la?'<:c!Me.
La tige, plus ou moins volumineuse et plus ou moins longue, suivant les sujets
et suivant les, régions, se termine en pointe à son extrémité libre. La ?'acMM,
qui fait suite à la tige, subit un léger étranglement a son entrée dans le follicule.
Puis, elle se renfle plus ou moins pour former le bulbe, masse ovoïde ou piriformc
dont l'extrémité libre se creuse en cupule pour coiffer la
dans le fond du follicule (fig. 64S).
~e,
qui se dresse

On rencontre des poils sur toute l'étendue du tégument externe, à l'exception


des régions suivantes ia paume des mains, la plante des pieds, la face palmaire
et la face plantaire des doigts et des orteils, la face dorsale de la troisicmc pha-
lange des doigts et des orteils, les petites lèvres chez la femme et, chez l'homme,
la face interne du prépuce et le gland.
Très développés dans certaines régions, notamment sur le cuir chevelu, suc cer-
taines parties de la face, dans le creux de l'aisselle et sur le pubis, tes poils sont
relativement peu apparents et quelquefois même a peine visibles sur le tronc et
sur les membres. Toutefois, cette inégatc répartition du système pileux chezz
l'homme est plus apparente que réettc elle trouve son explication dans l'inéga-
hté de développement que présentent les poils sur les différents points du corps,
atteignant ici un développement complet, s'arrêtant ta a des dimensions tellement
~"t'Clttïte~ qu'ils
réduites i~u'iiS ne peuvent être
W i~eïïvCiit s3t1`~ aperçus sans te
iil7C,'rSuS SarlS secours d'une
le SCCOllI'S loupe (p0t7s
d'llll(,' IOllpe (~70215 ~e
de d2(UG'E
~Mue<
ou ~MM~o). Le nombre total des poils qui végètent à ta surface du corps, dit
SAppEY, est a peu près le même aux différents âges, dans les deux sexes, chez tous
les individus et probablementaussi dans toutes les races humaines; est variable
seulement le nombre de ceux qui passent de l'état embryonnaire à t'état de déve-
toppemcnt parfait. Nous devons faire remarquer, cependant, que cette formule
n'est pas rigoureusement exacte. WrrHOF, en effet, comparant, au sujet de l'abon-
dance des poils, les différentes régions du corps et opérant chaque fois sur un
quart de pouce carré, est arrivé aux chiffres suivants à ta face antérieure de la
<'nisse, 13 poils; à la face dorsale de la main, 19; à l'avant-bras, 23; au menton, 39;
sur le cuir chevelu, 293.
Quelle que soit l'abondance des poils, ces productions épidermiques se disposent
toujours à la surface cutanée suivant des lignes courbes régulières qu'EscuRrcnT
;) désignées sous le nom de courants. Ces lignes courbes rayonnent autour d'un
point central appelé <<?Mt'MMoM le tourbillon le plus connu est celui du cuir che-
vdu, qui se trouve à peu près à égale distance du hregma et de la nuque. Des
tourbillons analogues, quoique moins nettement marqués, s'observent dans le
<'reux de l'aissetle, à. l'entrée du conduit auditif externe, au pli de faine, etc., etc.
thi reste, les courants se distinguent, suivant la direction des poils qui les consti-
tuent, en divergents et convergents ils sont dits convergents lorsque l'extrémité
fibre de leurs poils s'incline du côté du tourbillon auquel ils appartiennent; ils
sunt dits d~er~sH~s lorsque l'extrémité libre de leurs poils s'incline en sens con-
traire. La ligne suivant laquelle les courants d'un même tourbillon rencontrent
('fax d'un tourbillon inverse est appelée ligne Mod~e. Ces lignes nodales sont,
suivant les régions, rectilignes, courbes, ou même plus ou moins sinueuses la
plus importante d'entre elles se trouve sur la partie antéro-latérale du tronc et
s'étend verticalement du tourbillon axillaire au tourbillon du pli de t'aine. 11 est
des points de la surface cutauée où se rencontrent les courants de quatre tourbil-
lons différents à ces points naturellement aboutissent quatre lignes nodales revê-
tant dans leur ensemble ta forme d'une e?'o?'.K. On observe des croix sur la racine
du nez, au niveau de l'os hyoïde, sur les épaules, etc. Toutes ces dispositions ont
été soigneusementreprésentées et décrites par Escmucfrr (~e6er die jRt'c/~MM~ der
//a<M'e <i'm meHSc/ ~ci~o', Muller's Arch., )837), et par C. VotGT (~6/tCM!6M. M~er
~!e~tcA<MM~<~e?'~<t<x?'e, etc.,Wien, 1857) aux mémoires desquels nous renvoyons
le lecteur pour de plus amples détails.
En nous basant uniquement surl'inégat développement des poils, nous pouvons
avec VAILLANT (Th. Paris, 1861), les diviser en cinq groupes, savoir 1° les che
veux; 20 la &<M'6e; 3° les poils des organes génitaux el de l'aisselle; 4° les poils
<ïHKea'ës aux o?'~aM<M des sens; 5° les poils de la stM'ace cutanée ~eMo'~e.
~i. CoEVEUx.– On désigne sous ce nom les poils qui se développent a la sur-
,faco de ta tête. Cessant ordinairement les poits les plus longs et les plus souples
de l'économie.
a. ZoM~MeM)'. Abandonnés à !cur croissance naturelle, les cheveux acquièrent
une longueur considérable. Dans nos races européennes et chez la femme, cette
longueur varie de 80 centimètres a'1 mètre les cheveux s'étendent ordinairement,
chez elle, jusqu'&la ceinture. Ma,is it est des cas ou on les voit descendre jusqu'au
milieu de la cuisse, jusqu'au genou, ou même ptus bas encore jusqu'au milieu du i
mollet. De toutes les races, les races jaunes sont.celles où les cheveux atteignent f
la plus grande longueur. On connaît les longues nattes que le~.Chinois I~isséni
pendre librement en arrière des épaules, et PpCNER-BEY parle de certains Peaux-
Rouges, dont la chovelurc, sous ta forme d'une crinière ronde et !is$e, tombe jus-
qu'auxtatons.
b. G'o~seM?'. –Lagrosseurdescheveux varie beaucoup sniyant tes sujets et
suivant les races. sont encore les races jaunes qui ont en générât les cheveux
Ce
les plus gros et les plus durs. D'après les recherches de PRUNER-BEY, le dia-
mètre moyen des cheveux serait:
De 15 centièmes de miiïimèh'e chez les Hottentots
–15 Nègres d'AMque;
–23. Arabes;
–25 Nègres d'Ocëa.me;
30 Guaranis
–32 Malais.

Le même observateur a rencontré comme types extrêmes 44 chez une guarani,


9 seulement chez une juivc.–H est à remarquer que pour un même groupe
ethnique les cheveux sont plus gros chez l'adulte que chez~l'enfant et chez te
vieillard. L'observation démontre encore que chaque cheveu, pris séparément,
présente sa plus grande largeur à sa partie moyenne; son diamètre, eu euet,
décroit graduellement à partir de ce point, soit en allant vers la racine, soit en
attantvers ta pointe.
c. CoM~eMr. La coloration des cheveux, tout aussi variable que celle de ta
peau, répond, dans le tableau chromatique de BROCA, a cinquante-quatre nuances
différentes, désignées chacune par un numéro d'ordre. Les anthropologistes
anglais admettent dix types seulement, qu'ils désignent par les dénominations
suivantes très blond, blond doré, roux, rouge, brun, brun clair, brun foncé,
noir, brun et foncé. ToptNARD, réduisant encore cette gamme des couleurs appli-
quée aux cheveux, ne retient que les cinq types primordiaux suivants i° no:?'
a&so/M; 2" brun /oMce; 3° châtain clair; 4° blond, avec tes quatre nuances jau-
nâtre, rougâtre, cendré, très ctair; 5° enfin, le type ~'oMa?. Toutes ces dénomina-
tions, on en conviendra, ne sont susceptibles d'aucune déunition exacte. Cette
définition variera naturellement avec les observateurs, et le même sujet pourra,
suivant l'anthropologiste qui l'examine, ètre rattaché a des types différents. Il en
résulte que les classifications précitées, en dépit des explications détaittées qui les
accompagnent, ne sont réellement bonnes en pratique que pour ceux qui les ont
faites, et qu'on risque de courir à l'erreur en comparant, à ce sujet, les observa-
tions d'un anthropologiste à celles qui ont été faites par un autre.
d. ~6oMc~mce. L'abondance des cheveux est très variable suivant les indi-
vidus et suivant les races. HiLGENDORF en a. compté 272 par cenUmètre carré chez
un Allemand, de 282 à 286 chez le Japonais et 214 en moyenne chez les Aïnos.
Wrruof, & son tour, est VCnu etah)ir que les cheveux sont plus nombreux chez tes
sujets blonds que chez les sujets colores il a compté, en euct, par pouce carré,
)47 cheveux noirs, 162 bruns et 182 blonds.
e. Fo?')Me. Considères maintenant au point de vue de leur forme et de
leur mode d'enroulement, les cheveux se distinguent en cheveux tisses, ondes,

Fig.RSS.
DHfët'ents types <ie cheveux.
i, cheveux droils (Peau-Rouge). 2, cheveux ondules (jeune Française). 3, cheveux frises (Austra)ien). -i. che-
veux laineux, en toison tïasmauicn). 5, cheveux laineux, en vadrouitie {~eo-C.aiedonicni. (i. cheveux laincux, cn
grains' de poivre (jeune nègre du Xatnb6/.c/. (Les figures i, 3~ 4, 5 et G, d après Tot'[K-~nu.)

bouctes, frisés et )aineux (fig. 638). Les c/:eueM.r lisses sont rccti)igncs dan~
hju),e leur étendue, a la manière d'un crin de cheva). Les cAe~eM~c oM~es ou
ondulés sont ceux qui décrivent de longues courbes ou des tours de spire incom-
picts. Les c/ieueMa; bouclés, ceux qui, a une certaine distance de leur extrémité,
forment des anneaux larges et toujours incomptets. Les cheveux frisés, ceux qui,
dans toute leur étendue, forment des anneaux comp)ets et mesurant un centimètre
de diamètre ou Les cheveux ~iHMetM; ou crépus, ceux dont les anneaux,
plus.
a la fois plus petits et plus mu~tipties, s'entortillent ics uns avec tes autres de
nt!).nière a, donner naissa.nce à de toutes petites touncs, dont t'aspect rappeUe
celui dcla)aine. Deux variétés intéressantes de cheveux crépus sont les c/MueM.r
<'? ~'<ï:'MS <~epon're des Hoschimans((ig. 638,6), et les c/ieu<?M.r SM n<ïdroM!7~e des
i':)pousetdesCafres(tig.639,S).
C'est en se basant sur l'aspect extérieur des cheveux, on le sait, que BoRY
S.UNi'-VtNCENT avait divise les races humaines en deux grands groupes tes races
à cheveux lisses ou ~t'o~'K/Mes (de L~o;, lisse et Op' cheveu), et les races a
cheveux frisés ou M~rï'~Mes (de o~o;, crépu et 8p(~ cheveu). La base de cette
classification a été adoptée plus tard par IstpOM GEOFFROY S.UNT-IItLA)RE, par
HUXLEY et, ptus récemment, par IL~CKEL, dont la ctassincatioa se trouve résumée
dans le tabtcau suivant
par toutes. Ilottentots.
(Papous.
/Lheveuxlameux.
i
<
entrons. ~oirsaMcams.
(Caires.
HOMOM.MG~US. ~~U~~M.
t
vraides. HyperboMens.
Amëncains.
t

Cheveux hsses.) `J Matais..


Mongols.
Dravidiens.
\bouc)es. Noubas.
MéditerrfLnÉens.

Le mécanisme en vertu duquel se produisent les différents degrés de frisure des poils est
encore un objet de discussion. ~ATHUStus, en 1866, a émis l'opinion que la forme du poil dépend
avant tout de la forme même de son follicule il a montre, en effet, que les poils droits ont m)
follicule droit, tandis que les poils frisés sortent d'un follicule plus ou moins recourbé en forme
de spirale. De son côté, SAKSO!) affirme que, chez le mouton, les zigzags ou tours de spire sont
dus Aune série de
rétrécissements prove-
nant des alternatives
de bonne et de mau-
va.isealimentàtion.Eu-
nn WEBER, HEMLE et
KoLDKEn rattachent )M
frisure à un aplatisse-
ment des cheveux,de
terminant un enroule-
ment sur le plat. Les
recherches de PmjMR-
BEY sont entièrement
favorables à cette ma-
nière de voir. Il résulte
en effetdes nombreuses
mensurationsfaites sur
des cheveux de toute
Fig.6M. nature par ce savant
anthropologiste que
Coupes transvprsatesdes cheveux (d ap)'6s PaurfEa-BBY).
l'indice du cheveu,
t. Hottentot. iet 3, Popom de la Nourelle-Guinée. 4. E«)oim:m. t. Chinois. 6, Guarani c'est-à-dire le rapport
dm Brésil. Australien. 8. Lapon. 9, Irlandais (cheTeut altérés). 10, Thibêhfn
ït, Esthonien, 12, Mon'ie égyptienne. centésimal de son petit
diamètre à son grand
diamètre, atteint son maximum pour les cheveux lisses et décroît ensuite graduellement pour
les cheveux bouclés, les cheveux frisés et les cheveux crépus. Cet indice estde 90 chez les
Samoyèdes et de 84 chez les Japonais qui ont des cheveux lisses il descend à 52 chez tes nègres
d'Afrique et à 40 chez les Papous qui ont les cheveux crépus. Nous plaçons ici sous les yeux
du lecteur une série de douze types de cheveux observés par PauxEft-BEY. Les types 1, 2, 3,
appartiennent à des races nègres les trois types suivants, à des races caractérisées par des
cheveux lisses. On voit au premier coup d'œil que les premiers sont aplatis, les autres relati-
vement arrondis. Les types 7, 8, 9, représentent des types intermédiaires. Les trois derniers
types se rapportent à des cheveux altérés.
Tout récemment, L. DucLEMT (JoMt'H. de ~?M/. et de Phys., 1888) a repris cette étude de la fri-
sure du poil par des coupes de la peau pratiquées sur des moutons mérinos et il a montré que,
conformément à l'opinion émise par XATaustus, il existe une relation constante entre l'enroule-
ment du brin de laine et la dispositionen spirale de son foHicule. Le mouton, en effet, ne pré-
sente, comme productions pileuses droites, que les poils dits de jarre; or, ces derniers ont un
fonicute droit, tandis que tes poils frisés répondent toujours à un follicule dispose en spirale. H
est donc exact de dire que, chez les moutons au moins, le .poil reproduit dans sa forme exté-
i
rieure l'aspect du follicule dans lequel il se développe et se moule. Il est peine besoin de
faire remarquer qu'une pareille conclusion n'infirme nullement les observations de PauxM-BE~
telles que nous les avons résumées ci-dessus.
BARBE. On donne le nom de barbe a l'ensemble des poils qui croissent sur
[us différentes régions de la face. Le développement de la barbe présente des
variations individuelles considérables portant, sur la longueur des poils, sur leur
nombre, sur tour couleur, sur teur mode de répartition. Mais, dans toutes les
r.iccs, elle est l'apanage du sexe masculin l'apparition de la barbe, chez ta
femme, n'existe qu'à l'état d'anomalie.
Les poits de ta barbe mesurent en moyenne de 6 â )0 centimètres de longueur,
Hxceptionncllement, on tes voit. atteindre 20 centimètres, 30 centimètres et même.
30 centimètres. Mais ce ne sont pas là encore les longueurs extrêmes BAR'rnouN
parle d'un moine dont la barbe descendait jusqu'au soL
L'Asie, l'Afrique et t'Amérique possèdent quelques races qui sont absolument
imberbes. D'autre part, PAt.LAS.HuMBOLDT, BRASSEUR DE BouMOUR&, PnUNER-BEY,
cités par DE QuA'rpEFAGEs, ont éltbli par des observations nombreuses que t'épita-
Uon soigneusement ytratiquée de génération en génération peut, l'hérédité aidant,
'n!ier naissance à des races dont le visage est entièrement glabre. Das tors, it est
font rationnel d'admettre que, dans tes races précitées, l'absence de barbe n'est
pas une disposition originettc, mais une disposition acquise.
Les poils du visage se montrent, chez rbomme, à Fage de la puberté, f) est
a remarquer que ta castration entrave manifestement ce développement les
eunuques ont d'ordinaire la barbe peu fournie, et il en est généralement de même
ctie?. les hermaphrodites.
Voyez au point de vue anthropologique, STA~iLAXD WAKE. ~s <w&e co!M!'a!ët*ëe coM!!te ea!Y<c<<*<'c
'/<' t'aee, in Revue d'Anthropotogie, 1880, p. 3~.

C. POILS DES ORGANES GENITAUX ET DES A.tssELLES. Les poilsdes organes génitaux
font leur apparition, comme ceux de la barbe, a t'époque de la puberté. Dans l'un
et t'autro sexe, ils présentent leur maximum de développement au-dessus des
pubis. De la, ils descendent sur les grandes tèvres chez la femme et, chez
t'homme, sur le scrotum et-sur te périnée. Tous ces poils, plus ou moins frisés, ont
nne coupe elliptique ou ovatairc. Leur longueur dépasse rarement S a 8 centimètres.
Ils ont généralement une teinte plus foncée que cctic de la barbe et. des cheveux.
Les poils de l'aisselle présentent avec les précédents une grande analogie. lis
occupent le creux de la région axillaire et sont, dans la plupart des cas, plus ou
moins décolorés par l'humeur essentiellement eorrosive que sécrètent les gtandes
de ('etto région.
/). POILS ANNEXÉS AUX ORGANES DES SENS. Les poils annexés aux organes des sens
constituent :i° tes cils et les sourcils, qui sont situés, les premiers sur le bord
fibre dos paupières, les seconds immédiatement au-dessus des orbites: 20 les
M~'MSs.s, qui occupent l'entrée des narines 3° les poils ~M conduit 6n<e~'<î'
<j?<e?'He, qui se développent a l'entrée de ce conduit. Tous ces poils sont courts,
rcctilignes et rigides. A ce groupe, il convient d'ajouter encore les poils <sc<!7es
des animaux (voy. plus loin p. 852).
A'. PoiLS DE LA SURFACE CUTANÉE GËNERAt.E. Ces poils se montrent de préfé-
rence sur la face antérieure de la poitrine, sur les épautes, sur les membres. Ils
-ont constamment plus développés chez l'homme que chez la femme. Mais its
présentent, suivant, les sujets, des variations considérables. Certains sujets, ne
possédant que des poils de duvet, ont pour ainsi dire toute leur surface cutanée
entièrement glabre. D'autres, au contraire, présentent daus les régions sus-
indiquées de véritables forets de poils. On a vu les poils de la poitrine atteindre
jusqu'à 17 centimètres de longueur.
C'est le cas de rappeler ici cette race
particulièrement velue qui habite
les îles Kouriles, les Aïnos, dont le
corps tout entier est recouvert de
longs poils, véritable toison, suffis
samment épaisse parfois pour ne
pas laisser voir la peau.

2" Organes producteurs du poil,


follicules pileux, papille–Le foi
licule pileux (fig. 640,7) n'est autre
que ta dépression de ta peau où
s'enfonce et se dissimule la racine
du poil. Les follicules se présentent
en générât sous ta forme de cavités
cylindroïdes ressemblant à de pe-
tites bouteilles (AtiLOiNo), c'est-à-
dire qu'ils sont rétrécis à leur par-
tie superûcielle, évasés à leur partie
profonde. Du reste, ils sont creusés
dans l'épaisseur du derme et en
dépassent même parfois les limites,
comme cela s'observe au niveau du
cuir chevelu. Du fond de la cavité
folliculaire s'élève une saillie géné-
Coupe transversale de la peau pour montrer le poil ralement conique, la papille pileuse
et son follicule. (fig, 640,6), qui joue relativement
1, epiderme. 2. derme. 3, tige du peit. 4, sa racine.
H. son bnibc. 6, sa papiiïc. 7, follicule piteux, avec ~t, sa au poil le rôle d'organe producteur.
tuni'[uc ettemc t, sa membrane vitrée c, sa gaine epithé[ia)e Ainsi que nous l'avons vu plus
externe d, sa gaine ~'pithetiatc interne. 8, glandes sébacées,
avec 8, leurs conduits excréteurs. 9, espace libre par lequel haut (p. 832), chaque follicule pileux
s'écoule la matière sébacée. tO, 10', muscle redresseur du poil.
reçoit le canal excréteur d'une ou
de plusieurs glandes sébacées. En outre, il donne insertion, sur sa face externe,
aux petits faisceaux musculaires, déjà décrits (p. 8H), qui constituent les muscles
redresseurs des poils.
Le follicule pileux sert de surface d'implantation au poil. Mais ses rapports
avec ce dernier sont bien différents dans sa partie supérieure et dans sa partie
inférieure. Dans sa partie inférieure, c'est-à-direau-dessous des orifices des glandes
sébacées, il y a adhérence intime entre le poil et la paroi folliculaire. Dans sa
partie supérieure, au contraire, le poil occupe le centre du fotticute sans entrer en
contact avec sa paroi. H existe ta, entre cette paroi et le poit., un espace libre où
s'écoute la matière sébacée.
La presque totalité des follicules pileux s'ouvrent à la surface extérieure de la
peau. Il y en a quctques-uns cependant, d'un développement rudimentaire, qui
s'ouvrent dans la cavité même des grosses glandes sébacées. On ne peut dire, dans
1
ce cas, que la glande sébacée est annexée au foiïicuic piteux c'est le follicule
pileux et son poil qui sont descendus au rôle d'annexés de la ~)ande (fig. 63't).
1 1 11les loi-
En règte générale, "11
licules pileux, tout en restant
rectilignes, suivent dans le
derme un trajet plus ou moins
oblique. La direction perpen-
dicuiaire constitue l'excep-
tion. Quant à leur mode de
répartition, il est tout natu-
rcUcment !e même que celui
des poits rares et isoiés
quand les poils sont peu
abondants. ils sont nombreux
et rangés par groupes de
deux, trois ou quatre quand
les poils sont nombreux et Coupe transversale du cuir chevelu, pour montrer le mode
très rapprochés les uns des de groupement des follicules pileux (d'après KôLLtKEn).
autres. Cette dernière dispo- t, faisceaux de tissu conjOM~fcn).rc-Ct'ois<5.–2, un groupe de deux
fo!)ieutcs.–3,4,groupesdécrois ou ([uatrcfonicutes.
sition s'observe de préférence
a. la tête, comme le montre très nettement la figure ci-dessus (ng. 64't) représen-

tant une coupe transversiUe du cuir chevelu.

R. STRUCTURE DU POIL

Nous étudierons successivement, à ce sujet ')° la structure du poit considère a


i'état d'isolement; 2° la struc-
ture du foDicute 3° le mode
de continuité du poil avec
son follicule; 4° les vaisseaux
et les nerfs du follicule pi-
teux.
1° Structure du poil pro-
prement dit. Le poil se
compose essentiellement de
trois couches concentriques
qui sont, en allant du centre
a. la périphérie )a moeUe,
la substance corticale et l'épi-
dermicule.
a. ~foeMe. La moelle ou
portion centrale forme une Fig.642.
<;o)onnette cylindrique, dont Fibres !ameUcuses de la substance corticale d'un poil,
le diamètre représente le tiers traité par l'acide sulfurique (d'après Kon,t)()!n).
ou le cinquième de celui du A, )ame))esisoMcs:J, vues de facc(trois-.ont isoMesct deux unies
poil. Elle est blanche a la cntî'ccnes);2,vucsdeprou!I~couchccontposeed'un~t'Hndnombrc
de t.tntct)es scmb)ab!csaux précédentes, mais non dissociées.
iumière réfléchie, noire a la
lumière transmise. Au point de vue de sa constitution histologique, elle se com-
poscdeceHutes, c'eMM/es~e~M~e~a.tïectant uneformcputyedritjftectse
superposant r6gu)iereincut, do ta racine du poil vers sa pointe, (h) en compte
quatre ou cinq sur une coupe tr.msvci'sate du poil. <Jcs ce)tutes, const(J('')'~cs i<-oi6-
)ncnt, présentent un noyau centri~,autour duque) se disposent., en an)as variables~
des granutations pigmentaircs, des granulations graisseuses et des Indics d'air.
b. <S'M&s<NKce c(M'<t'ca~. La su))stance cortica)e, encore appelé SM~s<(.tMC<*
/'o?t~~)KeM<s~(Pouc)ŒT), entoure Li ntocHc a. la ntanierc d'un cylindre creux. EHc
est striée dans le sens de ta tongueur, ce qui lui donne un aspect iibrol'de. En rea-
lité, elle est constituée, non par des libres., niais par des cet-
iules 6pithe)iates cornées, aplaties en iameUcsetconsiderabtc-
mcnt aHongecs dans le sens vcrLica). Ces ccHuics., ainsi trans-
formRes en eciuHcs minces et, f'usiformcs ou mcnic parfois G))
de vcritaNes n)amcnls, se juxtaposent réguHèrenient, et adhè-
rent. les unes aux autres d'une façon intime. Comme icscciiuics
medut)aires., les ceUutes de )a substance corticaJe t'enferment
des granulations pigmentaircs, dont te nombre et Jcs dimen-
sions varient avec ia coloration des p&its.Eiies contiennent
Fig.CM. toutes un noyau rudimentaire, aptati comme eDes et dans !('
même sens i) se montre, sur des coupes longitudinales du
Surface extérieure
de)atigcd'unchc- poil, sous ta forme d/une simple strie vcrticato et de couieut'
veu,pourmontrcr foncée.
!ispectde t'ëpi-
-denutcute. c. 7~~e?')H~M/e. L'epidermicutc, [a couche la plus supcr-
ficielle du poile entoure la substance corticale,
laquelle ettc
a
forme une gaine complète, mais fort mince. H est constitué histotogiqucment par
un système d'ecaittes cpidcrmiqucs, minces et transparentes, IcsqucHes s'im-
ttriquent rcgutièremcnt de bas en haut à la manière des tuiles d'un toit. Vues en
ptace, elles dessinent par leur contour, a ta surface du poit, une espèce de reseau
à mailles irréguiièremcn). rcctangutaircs, que MASCAGKf avait pris a tort pour un
réseau lymphatique.
Les trois couches constitutives du poil, parfaitement caractérisées dans toute la hauteur de la
tige, perdent peu à peu leur iudividuatite en se rapprochant du bulbe. Celui-ci est foruu; par
un amas de cellules molles, nettement nuclees et pigmentées, dans lequel un examen attentif
permet de reconututre trois couches, savou' (fig. CH) t" une p<'eM<e/'e coMc/;e de cellules prisme
tiques reposant directement, sur la p&pute et ptMces de champ; eHe est l'homotoguc de la couche
génératrice de l'épiderme 2° une ~e<M«'me couche de cellules polyédriques, disposées en forme
de cône au-dessus de la couche précédente et présentant les caractères du stratum ma)pig))icu
une <<'oMtëM:e coKc/ie de cellules egatcment polyédriques, qui forment encore ici une espère
de petit cône coiffant le cône précèdent. Ces dernières ce)tu!es rappellent exactement, par Jeurs
caractères extérieurs tout au moins, ceUes du stratum gra.nutosum de t'epidermc. Elles en dif-
férent cependant, d'après J~xvtEH, en ce qu'eues sont dépourvues d'eteidine et qu'elles subissent
une kératinisation analogue à celle de t'ongtc.
Au fur et à mesure qu'elles s'éteignent de la papille, les ceitutcs du bulbe e\o[uu"t et s'indi-
viduatisent les unes, celles qui occupent la partie centrale, conservent leurs caractères celfu-
laires et forment la moelle du poil les autres, s'aplatissant peu a peu en forme de lamelles, s
disposent tout autour des précédentes pour constituer la substance corticale et l'epidernucuie.
La poin<e du poil est plus ou moins ellilée suivant le degré d'usure qu'elle u. subie par suite des
frottements. Elle est formée exclusivement par la substance corticale et l'epidcrmicutc. La por-
tion médullaire du poil s'arrête, en effet, à quelque distance de ia pointe.
2" Structure du follicule pileux et de sa papille follicule pileux. est forme
Le
par trois tuniques concentriques, savoir (<ig. 644 et, C4S) une (.unique externe ou
iibreuse; une tunique moyenne hyatine; une tunique interne epitheiiate.
TUNIQUE EXTERNE. La tunique externe n'est autre quête derme tui-métue
qui se condense à ce niveau pour la former. K!)e mesure en moyenne do 30 ~-ail
~0 u.
d'épaisseur. Comme le derme, dont cite est une dépendance, ta tuoiqu''
externe du foUicute se compose de (iin'es du tissu conjonctif et <)e cetiutes ftisi-
i'ormes. Ces <5)oment.s aH.'cct.ent une dh'cction )ungi(,u()tna)e pour ics couches )'
plus externes, nettement transvo'snic !i,u co)))t'airc pour tes couches inU't'th"
La p~jo~e dMjoo~ dépend de cette tunique. Elle mesure HO à ~0 p. de hauteur
sur 30 t). 220 [<. de largeur (KôLUKEtt). Analogue aux papiHcs du derme, e!!e est
formée par des éléments du tissu conjonctif, baignaitt dans une substance amorphe
finement granuleuse.
TumQUE MOYENNE. Plus connue sous te nom de meH~'ome /n/aKHe, MteMt-
&)'<:{Me ~t'<)'ee, coMC&e ~'MM<aiM<e, ta. tunique moyenne se présente sur les coupes

sous ta forme d'un mince tisére transparent et amorphe (t)g.644ct 645). H))''

Coupe transversale d'un poil et de son Macule, faite un peu au-dessus do la papmc.
corps du poU, avec i', son cpidcrmiculc. tunique nbt'cusf 'tu toUicu~. 3, mcntbt'anovHt'~c. î. ~ahx'
<i'iUt6!iatcextd'HC. ë, gaiuc epiUtÉhatc mtct'uc, a~'cc M. couche ~f Hcfttc; couche de Haxic~ c. cuscute <tc la
,uHe. 6, vaisseau sanguin.

mesure pemc 2 if. ~3 ['- d'épilisscut- et. se conLinuc,


~ommc kimcmht'anc anatogu';
tics g!andcs sébilcecs, avec la monbranc basatc ou vttrée qui sépare ic derme de
)'(':pidermc. La, vitrée du foHicutc s'étale sur toute la surface de la papHtc, mais eu
s'amincissant beaucoup au niveau de ceLte dernière.
C. TuNiQUE STERNE. La tunique interne est formée par de nombreuses couches
dcccHutcsépitheHatesqui dépendent de t'epidcrmc et, e.voiuent exactement comme
les celtutes epidcrmiqucs. On la divise en deux parties une partie externe ou
a;amc epitheKalc externe, une partie interne ou ~aine epithehatc interne, ''eUe
dernière concentriquea la précédent.e (tig. 644 et 645).
a. C<MHe ept</teMa~ee.r<e?'M<?. La gaine epithejiale externe (~Me ra~tCM~a~'e
e.r<e)'He de certains auteurs) n'est autre que le revêtement épithélial qui descend
de l'epiderme contre ta paroi du foUicuIc. Elle comprend, en e(l'et/au-dessus de
l'abouchement desg~ndes seb&cees.touteg !cs couches constitutives de l'epiderme.
Au-dessous de cet abouchement, dans la plus grande partie du fo)UcuIe pat' con-
s6quent, elle se trouve réduite à la couche basitaire et au stratum malpighieti.
Le stratum grànulosum et la couche cornée y font comptetementdéfa.ut.
b. G'a/Me ~ï'<Ae~'o;M<M'Me.–La gaine épithétiate interne (~ï'mo'a~CM~M'e

Coupe longitudinalede la racine d'un poil.


t, corps du poil, avec: i\ son ëpidcrmicutc: 1", ses cellules mëduUait'cs. 2, tunique fibreuse du follicule. 3, mpftt
brane vitrée. 4, gaine ëpitMtiatc citerne. 5, gaine <-pitMiiate interne, avec e, couche de Heuto &, couche de
Hm)ey;<euticu)cde)agaiuc. 6, vaisseau sanguin. 7,bu)bedupoil.–S,papi))c.

!'M<et'Me decertains auteurs) s'applique directement contre ia précédente et répond


d'autre part à l'épidermicute du poil.
Elle nous présente successivement, en allant de dehors en dedans, les trois
couches suivantes d" la couche de Henle, formée par une rangée unique de cel-
lules polyédriques, juxtaposées les unes aux autres; 2° la couche de ~M.r~y, située
en dedans de la précédente et formée, comme elle, par une rangée de cellules
polyédriques, mais un peu plus aUongées; tes cellules de la couche de Huxley ne
sont pas partout exactement contiguës; elles sont séparées par places et de toin
en loin par des espèces de fentes, dans lesquelles s'insinuent des prolongements
protoplasmiques issus des cellules de !a couche de Hcnic (fig. 644) 3° ia CM~tCM~
de la gaine, dont les cellules, iameHiformes et imbriquées a la manière des tuiles
d'un toit, sont immédiatement contiguës à t'épidcrmicuto du poil.
Toutes les Cellules de ta gaine épithéliaie interne sont kcratinisées, claires,
U'ansparentes et possèdent un noyau plus ou moins atrophie. Ainsi que l'a 6tah)i
KANV'ER, ces ceiïules ne proviennent pas des éléments cellulaires de la gaine épi-
the)ia)e externe qui auraient évolué de dehors en dedans les cellules de la gaine
epitheUate externe sont dépourvues de stratum granulosum~ comme nous t'avons
dit plus haut, et la keratinisation ne s'y produit pas. Les cellules de lit gaine épi-
thetialc interne, à quelque couche qu'elles appartiennent, proviennent toutes de
la papille pileuse au même titre que les cellules qui forment le poil. Elles se déta-
chent principalement du col de la papille, se chargent peu à peu de granulations
d'61éidine et se keratinisent progressivement au fur et mesure qu'elles s'étei-
gnent du fond du follicule.
3° Continuité du poil avec son îollicule. Le poil présente avec son follicule
des rapports différents, suivant qu'on l'examine au-dessus ou au-dessous du point
d'abouchement des glandes sébacées. Au-dessus de l'abouchement, le poil est
séparé de la paroi folliculaire par un étroit espace en forme de fente dans lequel
s'amasse la matière sébacée (fig. 640). Au-dessous, il adhère au follicule dans
toute son étendue, soit au niveau de la papille, soit au niveau de ses gaines épi-
reliâtes. Il -D:I-
Y, suffit de jeter un simple
_~1, coup d'œit sur
une coupe longitudinale convenablement grossie
(fig. 645) pour constater que les éléments cellulai-
!'cs des deux gaines épithéliales se confondent sans
tia;ne do démarcation bien nette, au niveau de la
papille, avec les amas de cellules qui constituent te
bulbe et qui forment plus haut, en évoluant chacune
dans le sens qui lui est propre, les trois couches
du poil. Les uns et les autres ont )a même origine
et la même signification: ce sont des cellules épi-
dermiques.

4" Vaisseaux et nerfs du follicule pileux. Les


follicules pileux possèdent des vaisseaux sanguins
et des nerfs
a. F<Mssean<.r.– Les vaisseaux sanguins pro-
viennent, en partie des réseaux intra-dermiques, en

R.
Fig.646.
partie du réseau sous-cutané. Ils forment a la base Terminaisons
nerveuses dans les
du follicule un réseau en forme de cupule, dont la follicules du poil (d'après RA~-
concavité regarde la papille. Ce réseau sous-folticu- VtER. E

iaire fournit, par sa circonférence, un certain nom- t. epidcrîne. 2~ derme. 3, poil


(citât, adulte). 4, glande sébacée.
bre de rameaux ascendants qui se ramifient et 5~ une fibre nerveuse à myeUnc.
G, appareil nerveux terminal, avec ses
s'anastomosentdans la tunique externe ou conjonc- fibrilles longitudinales et ses fibrilles
tive du follicule. Il émet, en outre, par sa partie transversales ou annulaires.
centrale, un bouquet plus ou moins riche, qui s'élève dans l'épaisseur de la papille
piteuse. H est a remarquer que, sur aucun point, les vaisseaux folliculaires ne
franchissent ta vitrée les deux gaines épithéMaies et tes différentes portions du
puii-sont donc, au même titre que t'épidcrmc, des formations non vasculaires.
h. A'e?'/s. La présence de {Ucts nerveux dans' les follicules des poils ordi-
naircs a été signaléc en '18'7~ en France par JosEM.'r, en Àttemagne par ScHOEBL.
La question a été reprise et compfétéc, quelques années plus tard, par ÂRNSTE)N,
par BONNET et par R-~vtER. D'après ce dernier anatomiste (7'ec/m. /MS< 2° édit.,
p. 704), on voit de petits troncs nerveux ou le plus souvent des Hbres & myëtinc
isolées se jeter sur les folticutcs pileux au-dessous de Fembouchure des glandes
sohacees, se dépouUier de )cn'' myéline et se résoudre ensuite en un certain
numbre de ubriUcs terminales, les unes ujngitudina.les.. les autres transversa)cs
(fig. 646,6). Les fibrilles longitudinales/qui sont les
p!us profondes, s'e)event vers la surface de )a, peau,
en longeant le côté externe de la vitrée et se termi-
nent toutes n peu près au même niveau par des
extrémités etargics et aplaties.
Poils tactiles. Les poils dits lacliles font défaut chez
l'homme. Mais ils existent chez ta. plupart des mammifères,
où ils se présentent sous la forme de longues soies raides,
implantées plus spécialement sur la lèvre supérieure Us for-
ment la moustache du chat, du rat, du lapin, etc. Ces longs
poils, analogues au fond aux poils ordinaires, en diu'erent,
cependant, par la présence d'un appareil vasculb-nerveux qui
se développe autour de leur follicule et qui le transforme
en un organe spécial d'une sensibilité exquise.
Les poils tactiles possèdent du reste, comme les autres
poils, une tunique fibreuse plus ou moins épaisse, une mem-
brane vitrée et un revêtement épithélial d'origine ectoder-
mique. Les vaisseaux sous-papiflaires, avant de s'élever au
sein de la papille, abandonnent latéralement un certain
nombre de rameaux, lesquels contournent la base du follicule
et viennent s'ouvrir et se ramifier dans une cavité vasculaire
qui entoure, à fa manière d'un manchon, les deux tiers ou
tes trois quarts inférieurs du follicule (fig. 6M). Cette cavité
est exactement située entre la tunique fibreuse et la vitrée
et semble être le résultat de l'écartement de ces deux mem-
branes. Elle est traversée à sa partie inférieure par une
masse de tissu muqueux, délicat, translucide, renfermant des
cellules munies de prolongements protoplasmiques anastomo-
sés en reseau. Dans sa partie supérieure, ce tissu disparait
presque complètement; tout l'espace est alors occupe par
d'énormes capitlaires, s'ouvrant les uns dans les autres et
constituant de la sorte un véritable sinus ou lac sanguin
construit A la façon d'un angiome caverneux. HMAtf'r, auque)
j'empruntecette description, a même signalé la présence de
fibres musculaires, en partie lisses, en partie striées, pouvant,
par leur contraction,comprimer les veines efférentes et arrê-
ter la circulation de retour, tout en permettant l'afflux du
sang arlériel. Le lac sanguin précité se trouverait ainsi
transformé en une espèce d'appareil érectile.
Fig.647. A la partie moyenne de la cavité vasculaire et immédiate-
LHj)ontactite,vucncoHpctoHgHu<)t- ment en dehors de la. vitrée, existe un renflement ou bour-
natc~c~c/Mft~f/Me~ relet
1 circulaire, dont la coupe est ovalaire, et qui est consti-
r.cf't'),~depoHtacttte.9,t~Uieulc)tUM)\
tué, au point de vue histologique, par une charpente con-
;f't't.M(uni<tUcfH)teusf';4.satttni<jMC jonctive J très délicate, dans les aréoles de laquelle s'amassent
~t)r~;5,soarevcteH)cntcpit!tctiaL–6,)m- de
j'i)te)'H€Use.–7.YaisceatiïSOus-t~ptttait'M'i, grosses cellules ovoïdes et transparentes, à noyau arrondi
.~t'cT'teut'srat'titicationstatcrates.–S. S. et
( volumineux. C'est l'a~Mea~ tactile e~ef'M de REKAur
raritccasculaire.;nn:~nt~~iil~n~~i~ (fig.
( 6~,10).
"-Hé cavité. t0, anneau tactile externe.
U.aMcaMt~ftitemterne.â.nRrfattérent.
"IS.sp: trois ord'-fs de fibriHes termina h' deEn regard de l'anneau tactile externe, mais de l'autre côte
''umTeauttt'saoneauxtMmcs. la membrane vitrée, entre cette dernière et la gaine épi-
théliale externe, se trouve une rangée de cellules ovoïdes,
J(J,.u5'Vv U.1,;i.llUl\:< u:rvJ.U,I,
'')aires. absolument différentes comme nature et comme aspect des éléments cetiu!aires qui
constituent le revêtement ëpithctm) du follicule. Ces ceUutes spéciales, découvertes par MEKKE)..
constituent par leur ensemble l'NHHMM tactile !n<<M'<:e de ïtE!<AuT (fig. C47,t)).
U existe donc, à la partie moyenne du follicule, deux anneaux concentriques, l'un extérue,
l'autre interne, séparés l'un de l'autre par la faible épaisseur de la membrane vitrée. Voyons
maintenant comment se comportent les nerfs sur les poils tactiles.
Chaque foHicntc pileux reçoit, au voisinage de sa base, un ou deux faisceaux nerveux cons-
titues à la fois par des fibres à myéline et des fibres de llemak. Ces faisceaux traversent obti
'juctucnt la tunique fibreuse, s'engagentbientôt dans le lac vasculaire et viennent se ramifier sur
la face externe de ta membrane vitrée, entre les deux anneaux tactiles. A partir de ce point, les
fibres nerveuses, encore revêtues de leur myéline, se partagent en trois groupes, suivant chacun
une direction différente (fig. 647)
a. Un p)'e~te)' ~'oM~e de fibres nerveuses, dites ascendantes, continuent leur trajet le long de
la vitrée et s'élèvent ainsi bien au delà des anneaux tactiles. R~AUT qui, le premier, a signalé
l'existence de ces fibres, n'a pu les suivre jusqu'à leur terminaison.
b. Un deuxième s')-OM~e de fibres nerveuses pénètrent dans l'anneau tactile externe, se dé-
pouillent de leur myéline après un certain parcours et se résolvent alors en un certain nombre
de filaments cylindraxiles, lesquels se termi-
nent par de petits renflements en forme de
bulbes (RENAUT). 11 est à remarquer que la
terminaison nerveuse se fait, non pas dans
les cellules de l'anneau tactile, comme l'avait
pensé MEMtEL, mais bien entre ces cellules.
c. Un ~'oM:M!ie j/f'oitpe, enfin, est destiné
à l'anneau tactile interne. Les nbresquile
constituent, traversent la vitrée après s'être
dépouillées do leur myéline et se terminent
pour ta plupart sur le côté interne de cette
dernière membrane, dans un système de
petits renflements ou ménisques qui ont été
particulièrement bien décrits par RAxvtEn.
Quelques-unes, cependant, chez le lapin tout
au moins (RAKVtER), se terminent par des extré-
mités libres entre les cellules épithéliales.
On comprend maintenant le rôle des poils
tactiles dans l'exercice du toucher. Un pre-
mier contact, que ce contact soit recherché
ou fortuit, amène, pour le poil qui en est l'ob-
jet, un double réflexe un réflexe moteur, ~g.648.
qui redresse le poil et le raidit pour ainsi Poiliactiie de la moustache du iapiti,Yucu coupctrans-
dire; un réflexe vasculaire, qui remplit de YC['Sa)c(RAKVtËR).
sang veineux les sinus du follicule (érection). ~)onprot)!'cmR)it(tit.–2,gf)tf!CÉt)tU)ctiate)nt.~rnR.–3.tm~
cj)ithëUat<'extc!'nR.–4,iibrcnm-veusc.–o,tnc<)isq)tcs
Petites.
Les deux anneaux tactiles se trouvent ainsi
étroitement appliqués l'un et l'autre contre
la racine du poil, L'appareil tactile est prêt dès lors, le moindre contact exercé sur le poil, le
moindre mouvement imprimé à sa tige se transmettra mécaniquementaux anneaux et, de là,
aux terminaisons nerveuses qu'ils renferment.
A consulter au sujet des poils, parmi les mémoires récents FLEUinsc, jEt): 0<H?:KM;' H!<
& WM)':e~c/te!'f/e,Monatssehr.f. praktische Dermatologie, 1883 –RtCtAxnf.
;yeH)eMMMme<' !m):e~'e)'
(/!s<t&u<tOMt<M?!e)'/s(<m!s follicule des poils <nc<!7cf; t't 6'ppa)'e)'< tVMCtt~tn'e ë;'ec<t7e c/te:
le &(Btt/ Arch. ital. de bioL, IV, 1884; DtKSixc, Bet<)'~e :no' hetmttuss de<' Naj't)'&ft~))tus/fe<)),
in L. GEHLAoï's Beitrâge zur Morphologie undMorphogenie, )88t; CiBEEs, S/)'<ef/ Mu.!CK~r
~MMe M/y~c/ie~ <o /tftM' follicles, ~M/o/o~t'ca~ Notes, Qua.t. Journ. of microsc. Se., i88t WAL-
DKYEn, -4<~M~e)'n!e)MC/t<f'c/<c;!und </i!eWM/;M! ~<M)-e, ~oM,'<ef/p)'H/it~t'c/ie):F(Mc;'t/c&Mem;< o'~ft-
)'c;if<eH: /e~'<, Lahr, Schauenburg, )884 Ft-E~tu~G, ~e«</te!~<)!e/t !'<; (<e;; h'<')HMc/ttc/~ot cles
~aa)'M, Monatshefte f. prakt. Dermatologie, 1884; SriEMA, !7e&e~' f/e)t ~«f!t'M'ec/Me~, Bioi. Cen-
tratbt., Ud. VIl, )887 MERTscmxG,Bet/<'f«/e sM)'7/M~o~)e f/cs7~f!rM i;))f< //f<a)'&f<~es, Arcil. f.
mikrosi:. Anat., Bd. XXXt, t88'! ~e)'
BowEx, y/te ept<<-tc/tta~ o/' //fe /t;<H!ft)t ep!Wo'n:M, Anat.
Anz., t\ Jahrg., 1889 –GtOVAKMxt, !7e&e'' die )!0)'))!f~ejCtt<<c<c/<t: M;tf< M&e<' eMt~e ~'e)'(t):</e-
(~e;' M!e)Mc/<He/<e)t //aa;-e, Viertetjahrsschr. f. Dermatotog. u. Syphilis, Bd. XIV, 1889 D)
!<H'/e/t
Mf;MH, 7t('yë!!ët'c'<toM(<M poils «p<'é~ ep<7n<<OM,Arch. f. Mikr. Anat., Bd. XXXY1, )890 VAX GEUucn-
)t:x, ~M ?M/ (les poils, Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, 1893 et Mem. de l'Acad. roy. de Bel-
gique, 1893 Du MÊME,Co):<&. H MM/e de <'tHy!e<'M<<'o;t des poils, Anat. Anz., 1892.
Voy., au sujet des poils tactiles et de tours terminaisonsnerveuses, JoHEtiT, .E/«~e;f (/'a;!a<. coHp.
6'Mr les o;f<ttM du toucher, Ann. des Se. naturelles, t. XV), )872 ScHOE~i., t/e~e)' die A'e;n-
e)!(/<~Kn'/ fHt ~ëm ï'fM</)<M<'o! f/e;' Sa;e//<fC<'c, Arch. f. mikr. Anat., t. ]X, 1S73 LoEWE (L.).
Bewet'/f. ~lt:<:<. dei' ?'<!s//<na<'e, Arch. f. mikr. Anat., 1878
M/<o): f/ey Y~Mr&a~f/e </e;- ~<.ftM//);e)'c, Morph. Jahrb., t. iY, 1878
in Dict. encyc). des Se. méd., 1878
REXAUT. art.
RAxvtEU, in Techn. hist., 2* édit., 1889, p. 70t
S'
Bo~KET, &7<t'e/: M&ct' die TMO'-
no't'eM.r,
itETx~s,
Ue&<!)'(<. 7~i~Mt)~'M,'€MC,<<. A'o't'e;t nn tf~~t'e~ d..Veo.fc/tett, BioL Untcrsuch., 1894 A~'sTEt!
7.'tf A'~)'M;! f<e)' SM)!M/tfM<'e, Anat., Ani. t. X, )8Hu.
CHAPITRE U

SENS DU GOUT
(LANGUE)"

Le goût est celui de nos cinq sens qui nous faHj connaître tes qualités sapides
des corps ou saveurs. Quel que soit leur nombre, tes saveurs sont toutes réduc-
tibles à l'un de ces deux groupes,: les saveurs sucrées et les saveurs amères. Ce
sont, en définitive, les deux ordres de saveurs fondamentales, avec tes mille
variétés qu'elles présentent, que nous fait apprécier le sens du goût. Les appa-
reils nerveux terminaux, destinés à être impressionnés par elles, sont disséminés
à la surface extérieure de la langue, qui devient ainsi l'organe du goût.
La langue est un organe musculeux et très mobile, logé dans l'espace parabo-
lique que circonscrivent les arcades dentaires et remplissant complètement cet
espace quand la bouche est fermée. Elle n'est pas seulement l'organe essentiel du
'goût elle joue encore un rôle important dans la mastication, la déglutition, la
succion, l'articulation des sons; elle devient, enfin, un véritable instrument de pré-
hension chez un grand nombre d'animaux, notamment chez le chien et chez la
plupart des mammifères herbivores
Nous étudierons, en trois articles distincts:».
'i° Sa coM/WMKKtOM ea;(e}'MtH'e;
2"SoncO~SWMSCM~M7'<?,'
3" Sa muqueuse.

ARTICLE 1

CONFORMATION EXTÉRIEURE DE LA LANGUE

Envisagée dans sa configuration extérieure, la langue revêt la forme d'un cône,


placé en sens sagittal, dont la pointe se serait inclinée en avant et qui serait for-
tement aplatie de haut en bas. Sensiblement horizontale dans sa moitié antérieure,
elle est verticale dans sa moitié postérieure, de telle sorte qu'on peut, au point de
vue de sa direction, la diviser en deux portions une portion antérieure ou por-
tion buccale, une portion postérieure ou portion pharyngienne. L'isthme du
gosier sert de limite respective à ces deux portions. On décrit ordinairementà la
langue deux faces, l'une supérieure, l'autre inférieure, deux bords latéraux, une
base et un sommet ou pointe.
1° Face supérieure. La face supérieure ou dorsale (fig. 649) nous présente
un sillon médian, sur lequel viennent s'implanter régulièrement des rangées de
papilles, lamanière des barbes d'une plume sur leur tige.
En avant, cette face est en rapport avec la voûte palatine; en arrière, elle
répond à la cavité du pharynx et a l'épiglotte.
Trois replis, à direction antéro-postérièure, les rcp~'s glosso-épiglottiques,
l'unissent a la. face antérieure de l'épiglotte. De ces trois replis, l'un est médian,

Face supérieure de la langue.


I, pharynx. 2, épiglotte. 3, repli gtosso-cpigiottiquc. 4, luette. 5, voile du palais, avec tj et 6', ses piliers
antérieur et postérieur. 7. amygdafe. 8, papilles caliciformes formant le V lingual. 9, papitte caliciforme
m6diaue, formant le sommet du V. 10, portion verticale de la face supérieure de la langue, avec Il, ses glandes fotti-
culeuses. i2, portiou horizontale do cette face, avec 13, son sillon médian 14, ses papilles fongiformes; 15, ses
papiites corotuformes. i6, pointe de la langue. 17, 17', ses bords droit et gauche.

les deux autres latéraux chacun d'eux comprend dans sa structure des faisceaux
de fibres conjonctives, des libres élastiques et aussi quelques faisceaux de fibres
musculaires striées, le tout recouvert par un prolongement de la muqueuse.
2°Face inférieure. La face inférieure (fig, 650), bien moins étendue que la
précédente, repose tout entière sur le plancher de la bouche. Cette face nous pré-
sente, elle aussi, sur la ligne médiane un sillon antéro-postérieur, auquel fait
suite en arrière un important repli de la muqueuse, également médian, connu sous
le nom de frein ou de /Me< (1) de forme semi-lunaire, le frein est très résistant
et limite dans une certaine mesure la locomotion de la langue, plus particuliè-
rement ses mouvements d'é!évation
et ses mouvements de projection en
avant.
A la partie inférieure du frein de la
langue et de chaque côté de la ligne
médiane, s'observent deux petits tu-
bercules perforés à leur centre ce
sont les orifices des canaux de Whar-
ton (3), qui apportent dans la cavité
buccale, comme nous le verrons plus
;tard, ? salive élaborée par la glandee
sous-maxillaire. Un peu au-dessus.. se
voient les orifices des canaux excré-
teurs de la glande sublinguale (4).
Nous signalerons encore, à la face
inférieure de la langue et de chaque
côté du frein/les deux veines ranines,
se dessinant, au-dessous de la mu-
queuse, sous la forme de deux sailtics
longitudinales a reflet bleuâtre.
La muqueuse sublinguale diffère
beaucoup d'aspect en dedans et en de-
hors de la veine ranine. En dedans,
elle est plus mince, plus lisse, d'une
coloration grisâtre ou légèrement ro-
sée. En dehors, elle est plus épaisse,
plus rouge et surtout beaucoup plus
irrégulière elle nous présente, en
effet, au lieu d'une surface unie, un
système de plis, de crêtes, de bosse-
Fig. 650.
lures formant par leur ensemble une
La langue fortement érignée en haut, pour mon- surface essentiellement raboteuse et
trer sa face inférieure et le plancherbuccal.
(Du côté gauche, la muqueuse a été excisée, ainsi que les comme déchiquetée. La limite entre la
fibres musculaires les plus superficielles, pour mettreà décou-
vert, la glande de Nulm.)
portion lisse et la portion raboteuse
t, frein de la langue ou fitet. 3, muqueuse du plancher
de la muqueuse sublinguale est une
buccal, irrégulièrement soulevée par les lobules de la glande
sublinguale. 3, petite éminence où débouchent les conduits
ligne irrégulièrement festonnée qui
de Wharton. 4, embouchures des conduits de la glande longe le côté externe de la veine ra-
sublinguale. 5, glande de Nubn ou de Blandin. 6, artère
nine.

"t.
ranine et nerf lingual qui longent le bord interne de cet amas
glandulaire. 7, veine rauine. 8, frange sublinguale ou
plica fimbriata. 9, conduits excréteursde la glaude de Kuhu. Chez le nouveau-né et chez l'enfant, la face
inférieure de la langue nous présente, de
chaque côté de la ligne médiane, un- repli muqueux, qui commence un peu en avant >t~ la hocn
de 10. nase
de la langue et qui, de là, se dirige obliquementd'arrière en avant et de dehors en dedans. Ce
repli, dont le bord libre est plus ou moins frange, a reçu le nom de repli /<YM!~ë(/)h'M! /:m<'Wa<a.)
Le repli frangé s'atrophie au fur et à mesure que le sujet se développe, mais on en trouve tou-
jours des traces chez l'adulte. D'après GEGEKBAUR,ce repli muqueux est l'homologue de la ~fMy:<c
acce~otre !K/ë?'ieK;'e des singes, qui est elle-même le rudiment d'une langue plus ancienne,
laquelle n'était pas encore musculaire (voy. à ce sujet GEGEK'MUH, ~e:<)'CM)' JMbt'p/;oL der
ZMtt~e, Morphol. Jahrbuch, 1886).

3" Bords. Les bords de la langue, libres et arrondis, répondent aux arcades
dentaires. Comme la langue elle-même, ils s'amincissent gradueHemcnt en se rap-
prochant de la pointe de cet organe.
4° Base. La base de la langue, large et épaisse, répond successivement d'avant
en arrière 1° aux muscles mylo-hyoïdiens et génio-hyoïdiens; 2" à l'os hyoïde;
3" à l'épiglotte, à laquelle l'unissent les trois replis glosso-ëpiglottiques ci-dessus
mentionnés.
5" Pointe. La pointe, désignée encore sous le nom de sommet, est aplatie de
haut en bas et fort mince. Sur sa partie médiane, viennent se réunir le sillon supé-
rieur et le sillon inférieur de la langue. La continuité de ces deux sillons, plus
ou moins accentuée suivant les sujets, partage la langue en deux moitiés symé-
triques, vestige évident de la bifidité de cet organe que nous présente normale-
ment un grand nombre de vertébrés inférieurs.

· ARTICLE II

CORPS MUSCULAIRE DE LA LANGUE

Le corps musculaire de la langue nous offre à considérer '1° un squelette ostéo-


Jibreux; 2° des muscles, dits muscles de la langue; 'l°des vaisseaux et des nerfs.

§ I. SQUELETTE DE LA LANGUE

Le squelette de la langue est constitué '1°par un os, l'os Ayo~e, déjà décrit
(tome P' p. 228); 2° par deux lames fibreuses, la MteH~'SKe hyo-glossienne et le
septum MC~MK.
1° Os hyoïde. L'os hyoïde, situé au-dessous et en arrière de la langue, pré-
sente avec cet organe des connexions intimes.
Chez les poissons et chez les oiseaux, il envoie au milieu des faisceaux muscu-
laires de la langue des prolongements, qui constituent pour ces parties molles une
véritable charpente osseuse. Nous voyons encore, chez quelques mammifères,
notamment chez le bœuf et le cheval, une apophyse médiane surgir du corps de
l'hyoïde et pénétrer dans l'épaisseur de la langue.
Chez l'homme, la langue, plus mobile et plus indépendante en raison des fonc-
tions plus élevées qui lui sont dévolues, n'est plus reliée a l'hyoïde que par les
faisceaux musculaires qui prennent origine sur cet os et par les deux lames
fibreuses mentionnées ci-dessus.
2° Membrane hyo-glossienne. La membrane hyo-glossienne est une lame
fibreuse, située a la partie postérieure de la langue et dirigée transversalement.
Elle se détache du bord supérieur du corps de l'os hyoïde, dans l'intervalle com-
pris entre la petite corne d'un côté et la petite corne du côté opposé. De là, elle se
porte en haut et en avant et disparait, après un parcours de 8 à 10 millimètres, au
milieu des faisceaux musculaires. Sa face inférieure ou profonde recouvre les fibres
postérieures du génio-glosse. Sa face supérieure ou superficielle répond a la partie
la plus reculée de la muqueuses linguale, dont elle n'est séparée que par une
nappe conjonctive, où se logent quelques glandules salivaires, quelques vaisseaux
et le repli glosso-épiglottiquemédian.
3° Septum médian. Le septum médian ou septum lingual est une lame
fibreuse, d'une coloration blanc jaunâtre, placée de champ sur !a ligne médiane
entre les deux muscles génio-glosses.
Il revêt la forme d'une faux et présente, par conséquent, deux faces latérales,
deux bords et deux extrémités. Ses deux faces latérales, l'une gauche, l'autre
droite, servent de surface d'implantation à de nombreux faisceaux musculaires
que nous étudierons dans un instant. Son bord supérieur, convexe, se dirige
parallèlement à la face dorsale de la langue, dont il n'est séparé que par un inter-
valle de 3 ou 4 millimètres. Son bord inférieur, concave, répond aux fibres
les plus internes des deux génio-g!osses, qui s'entre-croiscnt au-dessous de lui.
Son extrémité postérieure ou base se continueavec la membrane hyo-glossienne
et, par son intermédiaire, avec l'os hyoïde.–Son extrémité antérieure s'effile
en pointe et se perd insensiblement a,u milieu des faisceaux musculaires du som-
met de la langue.
Considéré au point de vue de sa structure, le septum médian dp !a langue est
formé exclusivement par du tissu fibreux et ne mérite en rien, du moins chez
l'homme, la dénomination de/~Y)-ca?'<~ag'e médian que lui avait donnée BLANDIN
et que lui donnent encore certains anatomistes.

§ Il. MUSCLES DE LA LANGUE

Pendant bien longtemps on a considéré la langue comme un organe fort com-


plexe, dans l'épaisseur duquel les faisceaux musculaires s'enchevêtraient d'une
façon absolument inextricable. Contrairement à cette opinion ancienne, les
patientes recherches de MALPicm, de STÉNON, de BAUR, complétées à une époque
plus récente par les travaux de GERDY, de BLANDiN et de KôLLiKER, sont venues
démontrer que les faisceaux en question se trouvent disposés suivant un plan sys-
tématique et forment même une série de muscles distincts, que l'on peut suivre,
soit par la dissection, soit par le procédé des coupes méthodiques, depuis leur
origine jusqu'à leur terminaison.
En considérant seulement leur insertion d'origine, ces muscles peuvent être
divisés en trois groupes 1° les muscles du premier groupe prennent origine
sur des régions osseuses voisines de la langue: ce sont les muscles génio-glosse,
hyo-glosse et stylo-glosse, dont le nom seul indique nettement les insertions;
2° ceux du deuxième groupe prennent naissance sur des organes voisins de la
langue: ce sont les muscles patato-glosse., pharyngo-glosse et amygdalo-glosse
3" ceux du troisième groupe, enfin, se détachent à la fois de parties molles et de
parties osseuses voisines de la langue; ils sont au nombre de deux seulement le
lingual supérieur et le lingual inférieur.
Indépendamment de ces huit muscles qui prennent origine en dehors de la
langue et qui sont appelés pour cette raison muscles extrinsèques, il existe un
muscle intrinsèque, le muscle transverse, qui appartient à la langue dans toute
son étendue et qui s'insère par conséquent, par l'une et l'autre de ses deux extré-
mités, sur les éléments histologiques de cet organe.
Des neuf muscles que nous venons d'indiquer, le lingual supérieur est un muscle
impair. Tous les autres sont pairs et disposés symétriquement de chaque côté de
la ligne médiane.
Au tota), ia, langue chez l'homme comprend dix-sept muscles, que nous résu-
mons dans le tahleau suivant
Naissant
> _n
voisins
Naissant des os voisins
tGe~to-.t~oMe.
i~CMÏO-~J'
~yo.Me.
(s<~o-~i!oMe.
92
2
2
M
.2
tPa~<o-~<!o~e.

.T!
voisins.. d'Izaryn,go-ylosse. 2
M.EXTRi~st.QCES..
A). M. EXTRINSE~oss Naissant des organes voisins.. ~f/MK'?:.?o-<MM. 2
(~[)M~~a~o-g'<OM<2 2
'Naissant la fois des os et ~tn'/M~Mpt~'teM)'. t
:).
des organes voisins. ~t<a~w/'e)'t'eM)' 2
B).M.)NTMNS&QUES.7')'aMsfe)'~e.2
TOTAL
i° Génio-tflosse. Le génio-glosse (fig. 681,8), le plus volumineux des mus-
ses de la langue, revêt la forme d'un large triangle dont le sommet se trouve
iitué derrière la symphyse mentonnière et dont la base, fortement convexe,
répond à la face dorsale de la langue dans toute sa longueur.
a. /Mser<:OH~. Il s'insère en avant, à l'aide d'un court tendon, sur l'apophyse
géni supérieure. De là, il se porte en haut et en arrière, en rayonnant à la manière
d'un large éventail. Ses fibres suivent par conséquent les directions les plus
diverses
Les /{6?'e& ~M/'e~'eMfes ou pos<e~'eMr<?s, obliques en bas et en arrière, se portent
vers l'os hyoïde et se fixent à la partie supérieure de cet os.
Les /~ù)'es St(pe)'teM)'es ou (mMrteMres se portent en haut et en avant, en décri-
vant une courbe à concavité antérieure, et viennent se terminer dans la pointe de
la langue.
Les /<6)'es MoyeMMes enfin, de beaucoup les plus nombreuses, rayonnent vers la
face dorsale delalangue et se terminent à la face profonde de la muqueuse, depuis
lamembrane h yo-glossiennejusqu'à la région de la pointe. Décès dernières fibres
du génio-glosse, quelques-unes, celles qui sont le plus internes, s'entre-croisent
sur la ligne médiane, immédiatement au-dessous duseptumiinguai, avec celles du
côte opposé. D'autre part un certain nombre d'autres se continuent manifestement
avec les fibres du pharyngo-glosse (fig. 652,8'), constituant ainsi de longs fais-
ceaux qui s'étendent sans interruption depuis le pharynx jusqu'à la symphyse
mentonnière (muscle ~M'o-p/t~K~eMde WiNSLOw).
b. Ra~po?'<s. Le muscle génio-glosse est en rapport par sa face externe avec
ta glande sublinguale, le canal de Wharton, l'artère linguale, le nerf grand hypo-
glosse et les trois muscles hyo-glosse, stylo-glosse et lingual inférieur. Par sa
face interne, il répond au muscle génio-glosse du côté opposé. 11 n'en est séparé
que par une mince couche de tissu cellulo-adipeux et par le septum médian.
Son bord antérieur, concave en avant, regarde la symphyse mentonnière. Il est
recouvert par la muqueuse de la face inférieure de la langue. Son bord infé-
rieur, sensiblementrectiligne, repose dans toute son étendue sur !c muscle génio-
hyoïdien, qui suit exactement la même direction.
c. ~fc<t'OM. Par leurs fibres inférieures, les muscles génio-glosses portent en
haut et en avant l'os hyoïde sur lequel ils s'insèrent et, avec l'os hyoïde, la langue
elle-même qui présente avec cet os des connexionsintimes. Les fibres moyennes,
agissant directement, sur la langue, l'attirent en avant et déterminent sa projection
en dehors de la cavité buccale. Les fibres supérieures au contraire, en raison
<!e leur direction toute différente, portent la pointe de la langue en bas et en
arrière. Lorsque tous les faisceaux du muscle se contractent simultanément,
la langue se pelotonne sur elle-même, en s'appliquantfortement contre le plancher
de la bouche et contre la face postérieure du maxillaire inférieur.
2° Stylog-losse. Le stylo-glosse (fig. 651 J) est un muscle long et grêle qui
s'étend de l'apophyse styloïde aux parties !at6ra)es de la langue.
a. Insertions. Il s'insère en haut 1° sur les côtés antérieur et externe de
l'apophyse stytoïde, au voisinage de la pointe 20 sur ta partie'ta plus élevée du
ligament stylo-maxillaire. De là, il se porte obliquement en bas et en avant, en
s'élargissant et en se contournant légèrement sur lui-mème, d'une façon telle que
C

Muscles superficiels de la langue, vue latérale droite.


A, maxillaire inférieur, seclionné immédiatement en dehors des apophvscs géni du côté droit. B, os hyoïde.
C.apep)tysesty!oïde.
f, muscle styto-giosse. avec t', son faisceau inférieur pénétrant dans la profondeur entre tes deux portions du
muscle hyo-gtossc. 2. muscic !tyo-gtosse divisé en deux parties ic basio-g)osse (2) ctleccratogfosse (2').
2". faisceau accessoire de ino gtossc. 3, interstice cellulo-graisseux séparant !c basio-g~osse du cératogfosse et à tra-
vers lequel on aperçoit t'artereHuguak.– 4. musctegf'nio-hyoidicn 5, muscle g&nio-gtossc. 6, muscle lingual infé-
rieur. 7, muscle patato-gtosse ou gtosso-staph;Hu. 8, muscle p))ar;ngo-gtosse (faisceaux supérieurs). 8', muscle
p!mr;ngo-g)ossc (faisceaux inférieurs). constricteur mo;cn du phar'nx. tO, muscle stylo-pharyngien. it.
11\ muscle stylo-hyoïdien, dont ou a réséqué la partie moyenne et attiré en arrière le chef supérieur, pour décou-
vrir iï. le tigamcnt styio-hyeMicu et i2', le muscle stvto-hyoidicn profond. 13, poufic du digastrique.
)4, bourse séreuse de Fieischmann. 15, muqueuse du dos de ta langue.

sa face antérieure tend à devenir externe. Parvenu sur les côtés de la langue,
immédiatement en arrière du pilier antérieur du voile du pa)ais, il se divise en
trois ordres de faisceaux, que l'on distingue, d'après leur situation, en inférieurs,
moyens et supérieurs
Les faisceaux !'M/'ë?'M!M' obliques en bas et en avant (ng. 651,1') s'engagent
entre les deux portions de t'hyo-gtossc et se continuent, au-dessous de ce muscle,
en partie avec les faisceaux du lingual inférieur, en partie avec ceux du génio-gtossc.
Les /'<Mse<M;Kmo~eHS longent le bord correspondant de la langue, en décrivant
comme ce bord )ui-mcmc une tégère courbe à concavité interne. On peut les
suivre jusqu'au niveau de ta pointe.
Les /'aMceatM? SMpeWeMt's ou ~'M(e!es, s'infléchissant en dedans, se portent.
bcrixontatement vers le septum tingua), sur lequel its se terminent tes uns, tes
postérieurs, affectent une direction nettement transversale; les autres suivent un
trajet oblique, d'autant ptus oblique qu'ils sont plus antérieurs.
h. Ti'sp~o~ Le stylo-gtosse est en rapport 1° en dehors, avec la glande
parotide, le muscle ptérygol'dien interne, la muqueuse tinguaie et le nerf lingual
~0 en dedans~ avec le ligament styto-llyoïdien, te constricteur supérieur du pharynx
et t'hyo-glosse.
c. /<c<OM. 1T porte la tangue en haut et en arrière et tend a l'appliquer forte-
ment contre le voue du palais.
3°Hyo-glo8se.– L'hyo-gtossc (tig. 65t,2,2')est un muscte mince, aplati et
(juadritatère, situé a ta partie latérale et inférieure de la tangue.
a. /Kse~oKS. H s'insère en bas ')° sur le bord supérieur du corps de l'os
grande corne dans toute son étendue. On désigne sous
hyoi'de, dans la partie qui avoisine ta grande corne 2° sur la ièvre externe de ta
le nom de
co's/o-~osse (de xsp<x.;corne) la portion de ce muscte qui. se détache de la grande
('u)'nc~ sous te nom de ~.s~'o-~OMe ta portion qui repond au corps même de l'hyoïde
nu basi-hyal.
Ces deux portions constitutives de t'hyo-gtosse~ le cérato-gtosse et le basio-
~iosse, sont très souvent séparées t'unc det'autre, a leur partie inférieure, par un
interstice ceiluto-graisseux a travers tequet on aperçoit l'artère linguale. Plus
hautj ils sont plus nettement séparés encore par les faisceaux inférieurs du stylo-
~tosse, qui sont sitùés.tont d'abqtd sur la face superficielle du cérato-gtosse et
s'engagent ensuite au-dessous du ëasio-gtosse.
Partis dôt'hyoîde, les faisceaux de l'hyo-gtosse se portent en haut et un peu en
avant et gagnent tout d'abord te côté interne de la portion moyenne du stylo-
glosse. Là, changeant brusquement de direction, ils s'inftéchisscnt en dedans et en
avant, et, de verticaux qn'its étaient, deviennent horizontaux. Ils se mêlent ators
aux faisceaux supérieurs du stylo-gtosse, qui présentent la même direction, et,
ranime eux, ils viennent se terminer sur te septum médian depuis la base de tn
t.utguc jusqu'à la pointe.
Au muscle hyo-gtosse, tel que nous venons de le décrire, vient se joindre, su
t'ien des sujets, un faisceau additionnel ou accessoire, qui se détache en arrière,
suit de l'extrémité de la grande corne, soit du constricteur moyen du pharynx.
guette que soit son origine. ce faisceau accessoire (ng.6St,2'), le ptus souvent
.u'rondi et toujours fort grêle, se dirige obliquement en haut et en avant it croise
~'n écharpe la face superncicttcde t'hyo-gtosse, atteint le faisceau moyen dit stylo-
~!ossc et se joint il ce dernier faisceau pour gagner avec lui ta pointe de la langue.
h. Ti'a~o?' Le muscle hyo-gtosse présente des rapports importants.
!c profonde répond successivement au constricteur moyen du pharynx, au pha-
Sa

ryngo-gtosse et au génio-gtosse. Cette face est encore en rapport avec l'artère lin-
.~ate, qui s'applique contre elle en la croisant un peu.obliquementd'arrière en
.'vaut et de bas en haut. Sa face superficielte est recouverte en grande partie
les muscles myto-hyoi'dicn, styto-hyoi'dien et digastrique. Elle répond en
~utre 1" à la glande sous-maxittaire, qui repose sur sa partie postérieure (voy.
''ette gtande) 2° au canal de Warthon et aux nerfs lingual et grand hypoglosse,
~"i la croisent d'avant en arrière.
c. ~c<t'e'M.–Les musctos hyo-giosscs sonttes 'nusctes abaisseurs de ta langue
ils ta compriment transvcrsatemcnt et )a t'approchent de l'os hyoïde. Lorsque ta
tangue a,et,6 portée en avant par l'action des genio-glosses, ta contraction des
hyo-gtossesia porte en arrière et ta ramène, dans la cavité bucc)!t)e.
C/tOtK/)'o-Q.Me. ~Oti & dëct'tt sous ce nom et considéré comme une dépendance de l'hyf.)-
glosse un poi,it fa.iiicea.u musculan'e, qui natt, en an'iere, sur )e côté interne de la. petite corne
do ('hyoïde et se porte ensuite en avant et, en ha.at, pour venir se termm.or, do chaque, oûte de in
ligne médiane, & hi face dorsale de ia langue. Ce faisceau manque quelquefois, contrairement a
l'assertion de n.uj.H~ qui le regardait comme constant. En outre, il
me parait devoir être dis-
tingué de l'hyo-glosse, dont il est séparé a son origine nyoïdiennë par l'artère ling'uale.etparJe
m'uscle pharyngo-glosse.

4° Palato-~losse. –Le muscic patato-gtosse, c~icore appcteWMse~S ~ûsso-


T

Musctesprofondsdela langue, vuetatérafedt'oitc.


(Le nntscte h\o-gtosse acte sectionne au-dessous de la pénétration de ses faisceauxpar les fibres inférieures
du styto-gtosse, et son chef inférieur a étéréctiné en bas.)
A. nmitiaireinférieur, sectionne immédiatement en dehors des apophyses géni du côté droit. es tnoîdc. )! <)
petite corne. C, apophyse stytoïdc.
De i à i5 inctusivemcnt, comme dans la figure précédente. 16. plan musculairc iougitudinat, formé par ta partie
supérieure du pharyngo-gtosseet te patato-gtosse. Ce plan a été soutc~é et é)igué en ltaul, pour montrer tes faisceaux
'ious-jacents 4 direction trans'ersatc qui proviennent du styto-gtosse, du cérato-gtossc et du t)asio-gto&-e.

s<s~/ty~M(ftg. 651.. 7), es~ si~ue dans t'epaisseu)' du piHct' anturicur du \'oi)c 'ht
patais. 11 en constitue la portion cent)'a)e et pour ainsi dire le squelette.
a. /Mse?'~OH$. H s'insère en haut sur !a face inférieure du voile du paiais. !)<'
il i) descend vers la base de la tangue, en décrivant une courbe à concavité diri.Kuc
en avant et en haut, et vient s'épanouir sur le bord correspondant de )a langttc,
en confondant ses ubres avec celles du phar\'t)go-g!osse et delà portion môyetUH'
dusty!o-g)ossc.
b..Ra~'p0)'<s. Ce muscle répond a la muqueuse dans )a plus grande partie de
son (''tendue.
c. /tc~o?t. Quand il se contracte, il porte la tangue en haut et. en arrière.
5° Pharyngo-glosse. On donne ce nom de muscto pharyngé-grosse (fig. 651
et. 682,8,8') a. un paquet de libres musculaires que le constricteur supérieur du
pharynx jette sur les côtés de la langue.
Ces faisceaux se distinguent en supérieurs et inférieurs. Les premiers longent
le bord correspondant de la langue, en se confondant avec les faisceaux'du palato-
~osse et tes faisceaux moyens du stylo-gtossc, qui présentent la même direction.
–Les faisceaux inférieurs, obliques en bas et en avant, s'engagent au-dessous de
rhyo-glossc et se continuent la,, en partie avec les fibres du génio-gtossc, en partie.
avec !es fibres du lingual inférieur.
Comme te précédent, ce muscle porte la langue en arrière et en haut.

6" Amygdalo-gibsse. L'amygdalo-glossc(ng.683,3), découvert et bien décrit


par BaocA, est un petit muscle aplati et mince, qui s'étend, comme son nom t'in-
dique, de la région amygdaiienne a )a tangue,
a. Insertions. Jt prend naissance en haut sur cette portion de l'aponévrose
pharyngienne qui recouvre ta face externe de l'amygdale. De ta, il se porte verti-
calement en bas, entre le pharyngo-gtossc et la muqueuse, et atteint bientôt !a
hase de la tangue. Changeautalors de direction pour devenir transversal, il gagn''
fa ligne médiane et s'y termine en s'entre-croisa.nt avec celui du côté opposé.
b. JK~ppoWs. Dans cette dernière portion de son trajet, l'amygdato-gtosscse
jttaceimmédiatement au-dessous du tingual supérieur et croise à angio droit )a
direction de ce dernier muscle.
c. ~ic<t'OM.–Réunis l'un a l'autre, les deux amygdato-gtossesforment dans leur
ensemble une espèce de sangle, qui répond aux amygdales par ses deux extrémités
ut a la base de la tangue par sa partie moyenne. On conçoit alors que ces deux
muscles, quand ils se contractent, portent en haut la hase de la tangue et tendent1.
n t'appliquer contre le voile du palais.

7°Lingual supérieur-–Muscle impair et médian, le lingual supérieur est


rutistitue par un système de fibres iongitudinates et paratièles, qui s'étalent au-
dessous de la muqueuse de la langue, depuis la base jusqu'à la pointe.
a. /~se)'(K)MS. Ce muscle, a son origine postérieure, se divise en trois portions
distinctes une portion médiane et deux portions latérales. La portion médiane
s'attache sur ce rcpti Hbro-muqueux qui relie, sur la ligne médiane, l'épiglotte a
!a base delà langue ()'e/?~~osso-e~t~o«~M<'M~e~'aM). Les deux portions laté-
rates prennentnaissance,adroite et à gauche, sur les petites cornes de l'os hyoïde.
Parties de ces différents points, les trois portions du lingual supérieur se portent
en haut et en avant en s'élargissant. Elles se rapprochent ainsi gradueltemont les
unes des autres, arrivent au contact et finissent même par se confondre en une
seule et même nappe musculaire, qui occupe la portion moyenne de la tangue et
que l'on peut suivre jusqu'à la pointe.
h. ,R~~por<s. Par sa face inférieure, le lingual supérieur répond aux muscles
sous-jacents. –Par sa face supérieure, il répond a, la muqueuse de la face dorsale
de ta tangue, à laquelle il adhère intimement c'est un muscle peaucier dé ta
tangue. Latéralement, il se confond avec les fibres longitudinales du palato-
gtossc, du pharyngo-gtossc et du styio-gt.osse. 11 en resuite que.ta facc.supét'icut'c
et )cs deux bords'do la tangue sont recouvert'') par ime espèce de gouttière, hu.)s~
cu)ah'c&co)tca,vite inférieure/gouttière absolument indivise et
!a. constitut-io:) f<t(;
laquelle concourent les quiltre muscles précités.
c. /tc<<OM. Quand il se contracte, te iinguat superictu* etève )a pointo de tn
tangue, en menic temps qu'il la porte en fn't'ièrc c'est un musc)e e~)<<eMt' e<
)'e<?'f<c<etM'de la pointe.
8° Lingual inférieur.– Le Unguat intérieur, comme son nom l'indique, occupe
)a face inférieure de
tangue. !1
est situé au-dessous''du' stylo-
.gloase, (;ntre le génio-glosse qui
est en dedans et l'hyo-glosse'qui )
esten dehors.
a. /Mser<!OMS.– I[ tire sa i)rin-
('ipn.ic origine des petites Gôrues i
de )'os hyoïde.' Mais il reçoit en
même Lefnps de nombreux fais- [
ceaux~ de renforcement duphn- )
ryngo-gtosse et de )a portiot) i n
ferieurc du styto-gtosse.
QueLtc que soit leur pi'ovc-
nance~ les faisceaux constitutifs
du tinguat inférieur se porten!
tous cnavant, en Suivant une di-
rection jëgèremehtàscehdantc.e!
A'ienuent se terminer a la f<t'
profonde de la muqueuse qui (

Coupe vet't.ico-tmnsversa.le de ia. langue pratiquée C!i re.vetia pointe de )a tangue.


arrière des amygdales, segment antérieur de la b. jBappo~s. Eny-isagc an s
cou~c. point de vue de ses rapports, h'
Hn haut de la figure, les musctes du voile du parais ft. de la partie
supérieure du phar;nx ontete disséqués, divisés en at-t'icre sut-~a tinguai inférieur est situe au-
ligne mëdiane et erign~s en dehors. dessous du stylo-glossc, entre !<'
A, cavité des fosses uasates. tt, cornels inférieurs. C. eloi-
son. 0, porUon cartHagincusc de la t)'on))(C d'Huatache. musdc génio-gtosse, qui est en
E.. aHugdatcs. F, tucUc. G, cavttc buccale. Il, ~iuct anlé-
rieur du voile du palais. dedans, et le muscle hyo-gtf'ss".
1, muqueuse de ta langue. 2; coujte du musclelingual supo'tf'm.
3, musctc amy~dato-gtossc. 4, muscle pharyngo-glosse.
qui est en dehors.
:i. tnusctcnnguat mf~ricur. –6, ntusc)csty!o-g!o&se. –7, tMUt'cte c..<c<t'OM. –Par ses contr<)'
h~o-gtossc. 8. muscle g~Hio gtossc. U, seututn tingua).
a, pata~o-staphvïÏn. &, [~ristaptt;)in u~crnc.– c, ))har;)tgM- tions, le muscle )ihgua) inférieur
staph~in, avec d, son faisceau accessoire intcrMe: sou faisceau
raccourcit la tangue dans son
accessoire externe. e, fibres de ce muscle venant de la pa) Ue
tnoyenMC du voile du palais. f, fibres internes s'eutrc-croisant diamètre antéro-postericur, en
en arrière avec celles du côté Oj~'osÉ. –< constricteur supérieur
'ht phar~Mï- A~ moMbranc nbrcusc du nhar; nx.
même temps qu'il attire sa point''
en bas et en arrière c'est un muscle <t&<(MseM)' e< )'e<?'ac<eMt' de ia poi!)t'

Transverse. Le muscle transversc, ainsi appelé en raison de sadirecti'jn.



est constitué par un ensemble de faisceaux qui se portent transversalement de t.i
ligne médiane vers les bords de la !a~gnc.
a. /Kse?'<OKS. Ces faisceaux s'attachent, Ot dedans, sur les deux faces du
scptum lingual et se terminent, en dehors, sur )a muqueuse des bords de la iangn'
b. A<aot'<s. Dans ce trajet, ils s'entre-croisent ça et là et d'une façon f"r!
irrégutièreavec les fibres de direction dill'érente qu'ils rencontrent, tcot particu-
tièrement avec celles qui ont une direction longitudinale.
c. ~c<ï'OM. Les fibres du muscte transversc, se contractant simuttanémcnt du
côté gauche et du côte droit, rapprochent de la tignc médiane les bords de la
tangue sur lesquels elles s'insèrent et diminuent naturettement tes dimensions
transversales de cet organe. Comme conséquence, ta tangue s'arrondit et s'effile en
projetant sa pointe hors de ta cavité huccate.

Ë~ RESUME, toutes tes libres musculaires de ta tangue, quels que soient tour
origine, leur trajet et teur terminaison, peuvent être divisées, au point de vue de
leur direction, en trois groupes fibres tongitudinatcs, libres verticales, fibres
transversates.
Les /<~es <OM~t'<M~Mta~es cheminent para)tètemcnt a t'ax.eantéro-post6rictn'
de ta tangue. Elles ont pour origine t" en haut, le lingual supérieur 2' en bas,
le tinguat inférieur, les faisceaux inférieurs du pharyngo-gtosse et les faisceaux
postérieurs du génio-gtosse 3° sur les cotés, le pharyngo-gtosse (faisceaux supé-
rieurs), le patato-gtosse et le stylo-glosse (faisceaux moyens).
Les/<?S!<zca/es proviennent également de plusieurs sources 1" sur ta
tigne médiane, du génio-gtosse 2° sur les cotés, de la portion ascendante des
byo-gtosses.
Les/t6?'<'s<?'aMSuer.sa~es,enfin, ont pour typa les fibres du muscle transyersc,
qui, comme nous l'avons vu, se portent horizontalement du septum médian aux
bords de ta tangue. ces fibres viennent se joindre 1° les fibres de 1.~ portion
horizontale de l'hyo-gtosse; 2° les faisceaux supérieurs du styto-gtosse; 3° ia
portion horizontale de l'amygdato-gtosse.
Les trois ordres de fibres précités peuvent être mis en évidence par ta dissection.
Mais c'est surtout sur des coupes verticales, transversatesou antéro-postérieures,
qu'its apparaissent avec netteté, comme on le voit sur ta figure )033. Ces coupes
nous montrent en même temps que les faisceaux musculaires en question s'entre-
croisent et s'enchevêtrent sous les angtes les ptus divers et qu'ils sont séparés tes
uns des autres par un tissu adipeux mou et;,presqn:' fluide.

§ t[L \'A!SSE\UX ET ~ERFS

1° Artères. Les artères destinées a la portion musculeuse de ta tangue )<)'u-


vicnnentde la tinguate, de tu palatine infet'teurectde).). pharyngienne mfét'icm'
branches immédiates ou médiates de ta cat'oUde externe.
2° Veines. Les veines, ainsi que nous t'avons vu (t. t~ p. 1106), ss portent
pom'ia plupart sur la face externe du muscle hyo-gtosse et s'y réunissent en un
tronc commun, la oet'Ke ~'M~M<~e ~?'o~'eHteM< dt<e, taquctte se jette dans la jug))-
t:ure interne,
3" Nerfs. Les nerfs des musctcs de )a tangue émanent de deux sources du
f'ncia) et du grand hypoglosse.
Le /'<:CM:< fournit a la tangue le rameau, dit MM</M< qui s'anastomose constam-
ment avec te gtosso-pharyngien et vient se distribue)' au styto-gtosso et au gtosso-
staphylin, quelquefois au tinguat inférieur.
Le ~'a~d /n/po~<osse est essentiellement te nerf moteur de ta. tangue il fournit
des rameaux chacun de ses tïmsctes tant extrinsèques qu'intrinsèques.: (:k's
rameaux se terminent, comme dans les autres muscles striÉs, par clés plaques
motrices, qui ne présentent ici aucune particutarité nouvelle. LAWNEGRAOE
(Th. d'a~ ')8'78) croit devoir insister cependant sur la richesse des muscles de
ta langue en ûbres nerveuses, richesse tcttc,dit-i), qu'aucun autre muscte~de
t'économiencsauraittuiétre comparé.
Le, grand hypoglosse n'est pas seulement, pour la. tangue, un nerf mpteut', mais aussi un vaso.
moteur. C'est hu, en eu'et, qui renferme la plus grande partie des éléments vaso-constricteurs de
cet organe, tandis que le lin~uat.possède les vaso-dilatateurs.
Les fibres vaso-motrices qui suivent le trajet de l'hypoglosse pour aller aux vaisseaux de lu.
iaugue sont surtout des fibres d'emprunt elles lui viennent du sympathique cervic.a.t'par l'anas-
tomose que le ganglion cervical supérieur fournit à ta douzième paire (voy./NÉVROt.oelE). Pour-
tant, après avoir coupe te sympathique cervicat et attendu: le délai nécessaire pour (jtie la,
dégénération soit cotHpt&te dans l'extrémité terminale des fibres ainsi coupées, si on excite ()e
nouveau Je;tronc do l'hypoglosse avec tes prëcautions çonvenabtes, on voit qu'U agit encore
partiellement sur les vaisseaux de ta langue. Si, au contraire, au'lieu de couper simplement le
tronc du sympathique on résèque le ganglion cervical supérieur, la propriété vaso-motrice (Je
t'hypogtos~edisnara!t entièrement. Ces résultats, fournis par i'expërimentatipn, peuYentadthettt'e
une double interprétation ou bien les fibres vaso-motrices ont un centre trophique dans [e~ga.n-
g)ion cervical supérieur; ou bien c.es fibres'proviennontpartieUement d'une source autre que
~lORAT).
le sympathique cervical, soit d'un des nerfs voisins, soit des origines nlêmes de l'hypoglosse

ARTICLE m
MUQUEUSE DNGUALH

La~ muqueuse Hnguate nous présente u, étudier 1" sa coK/'p)'ma~o~e.Ktë)~eM?'e;


2''ses~p~es;3°sas~'MC<M)'e;4°sesM~:Me&Mj;e<Ke?'s.

t. Co~FORMATtON EXTËRtEURE

i°DispositiOQ générale. -La muqueuse hnguate est jetée sur le corps muscn-
t:ure de la langue a la manière d'un étui. Elle en recouvre toutes les régions a
l'exception de la base, sur le pourtour de laquelle on la voit se réfléchir pour se
continuer avec les muqueuses voisines. C'est ainsi qu'en arrière elle se confond
avec les muqueuses du pharynx et du larynx, en formant en avant de i'épigtottc
les trois replis dits gtosso-epig)ottiques(p.855).Surtescôtés, elle se continue ave'-
la muqueuse du voile du palais et de l'amygdale. En avant et en bas, elle se con-
tinue de même avec la muqueuse du ptanchcr de ta bouche; en formant sur ).)
iignc médiane ce repli semi-tunaire que nous avons décrit plus haut sous te non)
de frein ou filet.
2" Epaisseur. L'épaisseur de la muqueuse linguale est toin d'être uniforme
mince et transparente sur ta face inférieure de la langue, cette membrane s'épaissit
tégèrement en atteignant tes bords. Ette présente son maximum d'épaisseur a ta
partie moyenne de sa face dorsale, entre le foramen c<.ecum et la pointe.
3° Consistance.– La consistance de ta muqueuse tinguate varie, comme son
épaisseur, suivant les régions que l'on examine. C'est encore sur le tiers moyen
de la face dorsale que cette consistance est la plus grande. Elle est plus faihte sur
ta face inférieure, plus faible encore au niveau des bords, à la base et à ta
pointe. Sur ces derniers points, t'enveloppe muqueuse de ta tairguc se taissc facile-
ment déchirer.
4° Coloration.– Quant usa cotoration, cUe est presque toujours rosée sur ta
face inférieure. Sur ta face supérieure et sur'tes bords, cHe est egatement ros4e ou
jn~me rouge immédiatement après
!c repas; mais après une abstinence
de quelques heures et principale-
ment le matin & jeun, elle est p!ns
ut) moins blanche,quelquefois même
jaunittre. On sait t'importancc c)i-
nique que les médecins attachent à
cette coloration blanchâtre, de la
tangue (~a~Me sa~M/c~, ~K?~Me
c/W~ee).

fi.– PAPtLLES DE LA LANCUE

La/surface libre de la muqueuse


Huguale nous présente sur tous ses
points une multitude de petites é)e-
vures, appelées pc~~es. Décou-
\'<tes en d66S par MALpiGm, mnut-
tieuscmcnt étudiées plus tard par
HuYscH en '1721 et par AmiNus en Une portion de ta. muqueuse linguale cousiderat't'
n&4,ces p&pitles ont été parfaite- ment grossie, pour montrer l'Mpect des pa.ptUc;.
ment décrites depuis par tous les (.~c/t~nn/~Me).
),t.dcuxp!tpin(".fongiformcs,avoc)eMrt6toc).)eurpf'dicu)<
.matomistes au point de vue de leur –i!,(~piHcMr"Hifoi'medonttespro)oHgcmentsscpf))'tentc!~
repartition topographique et de leur haut. 3. papi)!(; corottiformo don), les prolongements se ren-
vcrsem en dehors. 4. papittc coro))iforn)e don). !cs proiongc-
ronn~ui'ation extérieure. Mais ce mcnts se rcn''et'5ent en dedans. 5, papilles h~~nispt~'rujnes.
n'est que dans ces dernières années t~coupcdc[:tnn"juensc.

~[ue les travaux de LovEN et de


ScnwAUiE.. en nous faisant connaitre
h' corpuscule du goût, nous ont
nettement nxés sur leur structure
httime.
1° Forme et division. –Parfaite-
ment visibles à la loupe, ou même
;'t hei) nu, les papilles de la langue

nous présentent de nombreuses va-


riations de forme et de volume.
,\t)ns pouvons a ce sujet, les divise!'
eh cinq groupes, savoir les pa-
piHes calieiformcs, les papilles fon-
giCormcs, les papilles IMiformes. les
papi)!es foliées et tes papHles hé- Fig.6a5.
misphériques. Les papiHcs hémis- Une pa.pme caticiforme~ vue d'en haut.
phériques sont des pajp~es stm~s. ).tnatnctonccn'r~oupapn)c~ro[tt'cmc)tt.diLe.–2,Lout'rct(.'i
cit'cuiait'ccm!3,rigo)ccifcu~urconfos=6.
Les quatre autres groupes compren-
i)('n~ des papilles d'une structure plus complexe et sont formées chacune pariaréu-
nx~n de ptusiou's papilles plus petites on poui'raittesappeteL'p~escontposées.
a. Pe~t~eseatHct'onHcs. Les papiMes caiicîformcs (Hg. 688), qui sont a ta
fuis ies plus votumincuscs et les plus importa.ntes de toutes les papUtes; se com-
posent chacune d'une saUUc cenU'ate, papt~e~M'o~'eMteMt ~e, qu'entoure nï) repU
de ta muqueuse &nectant!n fot'mc d'un bourretet circu!aire ou ca~ce. Entre )n
'papUle proprcmcut dMc et son houn'etet périphérique est creusée une dépression

(fi~. 663,.p. 874).


c~fdement. circutairc c'est te /'osse ou tm'~o~ de !& papH)e ca.Kci.formc. Ces divers
ctetncnts se voient très nettement sur une coupe ycrtico-trftnsversa-Ie do tQ.papitte

Au totaL les papi))es caticiformes se composent essentjeUement d'une espÊGe de


nifunefon centra) entoure d'un fossé et d'un rempart~a~M~), d'où le nom de
pspï'~SB c~cMN~aMct~cc tpapiiies entourées d'un <
rempart) que h)i: donnaient~ avec raison tes ancienss r
anatomistes et sous lequel on les désigne encore
aujourd'hui dans certains traités ciassiques. )
Le mame)on central de la papille caticiforme
mesure de 4 miHimètre a4"5 de hauteur. Légè-
renient étrangté a son extrémité adhérente, il
s'étar~it p)us ou moins à son extrémité )ibrc
cette extrémité )ihre est régulièrement circulaire,
aplatie ou convexe, pins rarement déprimée er)
forme de cupuie.
b. Ps~<Hes.OM~t/'orM!CS–Les papiHesfongi-
formes (fig. 654,)), ainsi nppe)ées en raison de
leur ressembiance avec un champignon (/*MK~Ms).
sont renflées & leur extrémité libre, rétrécies au
contraire à teur extrémité adhérente. Elles se com-
posent ainsi d'une tctc plus ou moins vorumi tteusf
et arrondie, que supporte un pédicuie plus ou
moins long et plus ou moins grêie. Leur ton- s

gucur mesure de 0"7 a. l""°,8;teur targeur,


de 0"8 nt miHimètre.
c. Papilles /<o?')Mes. Les papilles tHifot'-
mes (fig, 654 et 656) se présentent a. t'o&i[ sous )<)
forme de petites é)evures cylindriques ou coni-
ques du sommet desquelles s'échappe un bou-
Fig.656. quet de prolongements filiformes. Ce sont tes 1

Papilles corolUforiues(d'apt'cs TonD papilles co?'oM/0)'M~s de SAPPEY. Elles mesu-


etBowMA~
t, ~pi~c pco~rcmcn~ dUc. 2. son t'cvu-
rent de )/3 de rniHimètre a 3 millimètres de !o<)-
tctMpnt 6pith~Ha!,doùs~chappcnt 3. 3, des
pt'otoHgcmcHtsftïiforMcs. 4i vaisseaux de
gueur.
la papille. 5. une papille corolliforme d. Papilles foliées.
papilles foliées sont
Les
dc~uryuc de son revêtement PpithetiaL
constituées par une série de plis verticaux que
l'on observe sur les bords de la langue, au voisinage de la base. Chacun de ces
plis est séparé des plis voisins par un petit sillon de même direction, qui est
d'autant plus profond que les plis en question sont p)us dévctoppes..
c. V'ajOtKe~AëHM~Aert~Mes. Beaucoup plus uom))rcuses, mais aussi beaucoup
plus petites que les précédentes, tes papii)cs hémisphériques ne diffèrent pas des
papiHes dermiques que nous présente la peau. Comme ces dernières~ elles
occupent la face superficielle du chorion muqueux et affectent les fojfjnes tes plus
diverses une forme conique, une forme hémisphérique, une forme mamc-
tonnée, etc. Les papilles hémisphériques sont d'une extrême petitesse et rarement
visibles à l'ceil nu.
2" Répartition topographique des papilles linguales. Les dinerents ordres
de papilles que nous venons de décrire occupent à la surface dc)a langue une
situation déterminée, qu'il est important <)c bien connaitrc pour établir ensuite
quelles sont les régions de la muqueuse où s'exerce le sens (tu goût.
a.<Ma;<«)H ~esjtMïpt~esea~'c~/bnMes.-Les papiHescafieiformes,tout d'abord,
sont au nombre de 9 ou de '11 et sont situées exclusivement sur la face dorsale de ta
tangue, il ta reunion de son tiers postérieur avec ses deux tiers antérieurs. Elles se
disposent ta, de chaque côte de ta tigne médiane (fig. 649,8), en une série linéaire,
qui se dirige obliquement de dedans en dehors et d'arrière en avant. En se réunis-
sant par leur extrémité interne, ces deux séries de papilles caliciformes forment par

du le
tcur ensemble une figure géométrique qui rappeHc très exactement un V majuscule
c'est le V ~'M~!M~. La papille qui en occupe le sommet (9) est la plus volumineuse
bourreletqui t'entoure et qui, lui aussi, est très développé,la dépasse
ordinairement en hauteur, de telle sorte qu'elle semble surgir du fond d'une cavité
cette cavité, naturcttement impaire et médiane, constitue ie (rott &o)'~Me de la
~m<7Me ou /braM:eM c~CtMH. Les deux branches du V lingual se dirigent l'une et
l'autre vers le bord correspondant de ta tangue mais, comme nous le montre ta
figure 649, elles s'arrêtent constamment & quelque distance de ce bord. Nous ajou-
terons que les papilles caliciformcs sont inégales en volume et que ce volume dimi-
nue graduellement, en allant de la ligne médiane vers le bord libre de ta langue.
b. ~~MS~OK des papilles ~OM<b)'Mes. Les papilles fongiformes, au nombre
de 180 a 200 (SAPPEY), sont irrégulièrement disséminées a, ta face dorsale de ta
tangue, en avant duV lingual, principalement au niveau des bords etde la.pointe.
On en rencontre bien encore en arrière duV; mais elles y sont en très petit nom-
bre et elles se trouvent toujours immédiatement en arrière des papilles caliciformes.
c. tS~<tM:<:OH des papilles /<M/'or)Mes. Les papilles filiformes occupent toute la
portion delà face dorsale de la langue qui est située en avant du V lingual. En se
juxtaposant les unes a ta suite des autres, elles forment des séries linéaires qui se
dirigent obliquement du sillon médian de la langue vers ses bords, parallèlement
.mxdcnxiu'ancItesduV.
d. 6'~Ma<OH des papilles foliées. Les papilles foliées s'observent seulement,
ainsi que nous l'avons dit plus haut, sur la partie postérieure des bords de la
langue. Ces papilles foliées sont rudimentaires chez t'hommc mais elles présen-
tent un développement remarquable chez certains animaux. Chez le lapin notam-
ment, ainsi que chez le lièvre, elles forment de chaque côté de la langue une
saillie ovatairc, comprenant de 10 a '15 plis paraJIèlcs, dont l'ensemble constitue
pour ces espèces auimatcs, les o)'~<M!es/'o~'es de MAYER ou o?'~aHes~ë?'&Ma;~M~OM<.
e..S'~aMoM~es~apt~esAëMtisp/iët'~Mes. Quant aux papilles hémisphériques
on papilles simples, on les rencontre sur toute l'étendue de la muqueuse linguale.
H))cs existent non seulement dans les régions ou les autres papilles font défaut,
'nuis encore sur te sommet des papilles caliciformcs, fongiformes, filiformes, ainsi
'me sur ies plis foliés.

§ ))t. STRUCTURE DE LA MUQUEUSE LIKGUALE

Envisagée au point de vue de sa constitution anatomique, la muqueuse linguale


nous offre a considérer, outre ses vaisseaux et ses nerfs, qui feront l'objet du para-
graphe suivant 1" la muqueuse proprement dite 2" ses g)andes 3" des forma-'
tiens spéciales, appelées ~OM~eoMS~M~o~
i" Muqueuse proprement dite.–La muqueuse linguale, analogue en cela à
toutes les muqueuses, est formée de deux couches une couche profonde ou cho-
rion, une couche superncieUe ou epithéliale.
A. CnoR)QN. Le chorion de la muqueuse tinguate se compose essentiellement,
comme le derme cutané de faisceaux de tissu conjonctifdiversement entre-croisés,
auxquels viennent s'ajouter de nombreuses ûbresetMtiqùes.
Les rapports de la face profonde du chorion avec ]es muscies sous-jacents varient
suivanUes régions. Sur la face dorsale de la laugue, les faisceaux iTjtusculaiM8
venant s'implanter en masse sur le chorion muqueux~)e tissu cellulaire y fait
1;1-,1~1-1~:
défaut en tant que couche isolabte. ii eh est
_l'L-à =

peu près de même au niveau des bords.– Sur


la face inférieure, au contraire, où !ës mus-
cles, tout en restant en rapport avec iaïnu-
queuse, ne s'insèrent nuHement sur elle, une
nappe celluleuse sépare les deux couches et
leur permet ainsi de glisser l'une sur l'autre.
Cette nappe ccUu~euse sous-dermique se re-
trouve encore dans toute la portion de la mu-
queuse qui est placée en arrière du V lingual
elle est particutièrement .développée dans le
voisinage de l'épiglotte.
B. CoucHE ÉPITHÉLIALE. La couche épithé-
liale de la muqueuse iinguaie ne diH'ère en rien
du revêtement épithélial de la muqueuse buc-
cale. Elle représente le corps muqueux du
Fig.65~. tégument externe et, comme ce dernier, aune
Une papille Oiforme dont tes profon- origine ectodermique. Elle comprend donc trois
gements epithetiaux sont recouverts de cellules, qui sont, en aUant des
par te leptotrix bucca)is (d'après groupes
K.OLUKEM). parties profondes vers les partiessuperficielles<
'1° une couche de cellules prismatiques, vertL
calement implantées sur le chorion et séparées de ce dernier par une membrane
basale ou vitrée; 20 une couche de cellules polyédriques, finement dentelées sur
leur pourtour 3" une couche de cellules aplaties et lamelliformes. Toutes ces
cellules, a quelque couche qu'elles appartiennent, sont nettement nuclées.
L'épithélium lingual forme au-dessus des papilles un revêtement partout con-
tinu, mais un peu différent pour les papilles simples et pour les papilles compo-
sées. Il s'étatc sur les papilles simples en les dissimulant, c'est-à-dire en nive-
tant la surface qu'eUes occupent. Au niveau des autres papilles, au contraire,
tes assises épithéiiates se redressent avec elles et leur forment une enveloppe qui
est à peu près uniforme sur toute leur surface, Loin de les masquer, elles exagèrent
plutôt leur relief. Les cellules épithéliales revêtent, sur les papilles filiformes,
un aspect tout particulier ce sont elles, en clfet, qui, en s'aplatissant et en s'allon-
geant, donnent naissance à ces longs filaments qui couronnent le sommet de ces
papilles singulières (fig. 656,3). Nous rappellerons, en passant, que c'est sur ces
prolongements epithéliaux que se développe un cryptogame, comme eux allongé
et filiforme, le ~<o<)'K&MCC<sde Cn.RoBtN (fig. 657).
On ne trouve dans l'épithéliumde la langue aucune couche que l'on puisse comparer au stra-
j,um granulosum de l'epiderme. Co n'est que sur quelques papilles de dimensions moyennes qui
avoisinent le V lingual, que l'on rencontre au-dessus des cellules dentelées deux ou trois rangées
de cellules polyédriques renfermantde grosses gouttes d'cleidine et surmontées à leur tour d'un
véritable stratum luoidum (RANVfEtt). L'évolution ëpithciiate s'eSFectue donc sur ces points de la
même façon que dans l'épiderme cutané. S'il ne se forme pas ici de cellules cornées, c'est appa-
remment, comme le fait remarquer RAKViM, a cause de la desquamation rapide qui se produit
sur la muqueuse linguale sous l'influence des aliments et du liquide buccal.

2" Glandes. –Les glandes de la muqueuse linguale sont de deux sortes les
glandes foUicutcuses et les glandes muqueuses ou séreuses.
A. GLANDES FOLucuLEBSEs.–Les gl&ndes foU-i.culeusessont situées sur le dos de
la. iangue, en arrière d'
Y tingua!~ oh elles forment une traînée continue de i'épi'

Une glande folliculeuse de la, langue, vue en coupe vet'ttcate.


i, cavité du follicule. Ï, son canal excréteur.– 3, muqueuse Unguatc. 3', muqueuse du Mticutc. 4, 4, fo!)i-
cules clos. S, tissu cellulaire envcloppaut le follicule. 6, tissu ccHutairc sous-muqucux. 7. gtinidc muqueuse.
8, son canal excréteur. 9, orifice de ce canal s'ouvrant daus la cavité de ta glande folliculeuse'.

glotte aux papilles caliciformes et d'une amygdale à l'autre. Ces glandes se pré-
sentent sous la forme de petites saillies, irréguUèrcmcnt hémisphériques ou lenti-
culaires, de a4miHimètresdediamètrc (tig. 649,11). Elles soulèvent la, muqueuse
à leur niveau et présentent a leur point culminant un petit orifice, facile a distin-
guer même à l'œil nu, qui conduit dans une cavité centrale.
En étudiant les glandes folliculeuses sur une coupe verticale (fig. 658), on cons-
tate que leur cavité centrale est formée par une dépression ou plutôt par une invo-
lution de la membrane muqueuse. Sur la face profonde de cette portion de
muqueus.e, ainsi réfléchie, se trouve appliquée une couche toujours unique de fol-
licules clos, qui rappellent exactement par leur structure ceux de l'amygdale ils
sont arrondis ou ovalaires, ont de 200 à 800 de diamètre et reposent au sein
d'un tissu conjonctiflâche, dont les travées servent de support à un riche réseau
capillaire. Enfin la glande folliculeuse se trouve limitée du côté des organes sous-
jacents par une enveloppe conjonctive ou même fibreuse, laquelle se continue, sur
le pourtour de son orifice, avec le chorion de la muqueuse linguale.
B. GLANDES MUQUEUSES. Les glandes muqueuses ou séreuses sont des gtandes en
grappe, en tout scmbiabh's aux g)andesen grappe qui se trouvent disséminées sur
les parois de la cavité buccate. Considérées dansicur enscmbfe, elles sont disposées
en une espèce de fer a cheval, dont )a parti.e moyenne répond au tiers postérieur de
la iangue et dont les branches longent d'arrière en avant les bords de cet organe,
pour venir se terminer sur sa face inférieure, do chaque cote de !a pointe. ()h tes
divise d'ordinaire en trois groupes un groupe
postérieur, un groupe daterai et un groupe antéro-
inférieur.
a. G?'OMpe ~os~tM'. Le groupe postérieur,
impair et ïnédian, comprend toutes tes gtandes
qui se trouvent situées en arrière du V thtguil),
entre une amygdale et t'amygdatc du cote oppose.
Ces g)andcs/ remarquables par et
teur nombre
par teur yotume, sont sjtuëes au-dessous de ia
couche des gtandcs folliculcuses, dans te tissu
cp,)!uta)re sous-mùqueux. Leur corps ou partie
sécrétante repose exactement sur te musetc tin-
guat supérieur. Leur canat excréteur vient s'ou-
vrir a. (a surface tibrc de la muqueuse. soit entre
les glandes fotiicuteuses., sojt dans )a cavité même
de ces gtandes (fig. 6S8.7).. Cette dernière dis-
Fig:.6M. position est même ta plus commune.
.Lobute d'une glande muqueuse b. CroMpe /<!<ëfa~. Le groupe iaterat ou
de la langue (Kt.Etx).
n, tubes glandulaires (alvéoles), vus dans groupe
des bords de la langue forme une traince
des. directions diverses et taj)iss6s par des
ceUuics transparentes. –J, conduit e\cre-
continue, qui s'étend depuis les papiHcs caUci-
teur, tapisse par de petites ee)tu!espehe- formes jusqu'à lapointe. Ces gtandes présentent
driques.
cette particularité qu'ettes reposent partcur baSt',
non plus sur le muscle sous-jacent connue tout à l'heure, mais dans t'épaisseur }
même de ce muscle elles sont intra-muscutaires. Constamment, les gtandes
muqueuses latérales constituent a ta partie postérieure des bords de la langue.
juste au niveau du point où se trouvent )cs papilles fotiécs, un petit groupe dis-
tinct, que l'on désigne improprement sous le nom de ~ame~e de IFe~e?'. Ce n'est
pas, en effet, une glande unique, mais un groupe de plusieurs petites glandes
massées sur le même point. Leurs canaux excréteurs viennent s'ouvrir à la face
inférieure de la langue. t
c. CroM~e a[M(ë)'o-tM/'e)'MM?'. Le groupe antero-inféricur ou groupe de la [
pointe forme de même, à la face inférieure de la langue et de chaque côté de la
tigne médiane, un autre petit groupe distinct qui a été signaté pour ta première
fois par BL&nmn, en 1823, et décrit à nouveau en 1845 pariSuHN. On le désigne in-
distinctement sous les noms de glande de B/<M<~K ou de glande de ~VM/!M. La glande
de Blandin, constituée comme la glande de Weber par la réunion sur un même
point de plusieurs glandes distinctes, se présente à t'a'ii sous la forme d'une petite
masse obtongue, mesurant de 1S a 20 mittimètrcs de longueur, 7 a 8 mitiimètrcs
de largeur, 5 ou 6 mittimètres de hauteur. Ette est située dans t'épaisscur des
1
muscles styto-gtossc et lingual inférieur. Ses conduits excréteurs, au nombre de
cinq ou six, s'ouvrent perpendiculairement sur la face inférieure de la langue (te
chaque coté du frein (fig. 650,5 et 9).

3" Bourgeons du goût. Les bourgeons du goût, encore appetés bourgeons


gustatifs ou corpuscules du goût, sont particuHcrs t.). tnuqucusc de la tangoe
ils constituent les organes cssentiets du goût. Découverts presque en même temp".
en 1868, par Loves et par ScnwALBE,
ils ont été étudiés à nouveau (le
1868 à 1872 par voN Vvs- par
KRAUSE, par DtTTLEVSEN. En 187~,
E~GELMANN, résumant les connais-
sanccs jusque-ta acquises, nous en
donne, dans le ~HMe< ~e~<)'cAe)', 't

une description minutieuse, a la-


quet)ebnapeuajout6depuis.
A SITUATION ET FORME. Les
bourgeons du goût sont situés dans Fig.660.
la couche épithéliale de la langue,
Bourgeons du goût de t'orgMie tatura.) du lapin
immédiatement au-dessus du cho- (d'après E~GEn~Axx).
rion. lis ressemblent assez exacte-
ment (8g. 660) a des basons ou à des Loutei!)es [egërcmcnt rcnftées le fond de
la bouteille repond au ct)t0)'ion, tandis que son col traverse perpendicutaircment
les assises superficielles de
répithCtium et débouche a
hl surface libre de ta mu-
queuse pat' un petit onucc
circulaire, appelé jao'e~MS-
<a< Par cet orifice s'é-
chappe (ftg. 661) un peLit
bouquet de prolongements
(itiformcs, les cils gustatifs.
Nous verrons tout a t'heurc
quelle est leur provenance.
Fig.66t.
Un bourgeon du goût, C. DtMENStONs. Les di- Fig.662.
vu latéralement (d'a-moisions des Ijourgcons du Uu bourgeon du goût, vu par en
prÈS E'iGELMAKN.) haut ~d'après ExGEmAXx).
goût sont les suivantes
leur hauteur est de 70 à 80 [~; leur largeur, de 35 a 80 te diamètre de
l'ouverture extérieure ou pure gustatif ne dépasse pas 3 ou 4 ~f-.
C. REt'ARTrrfON TopOGRApmouE. Envisages au point de vue de leur répartition
topographique, les bourgeons du goût se rencontrent chez t'iiomme, en deux
points seulement sur les papilles caliciformes et sur les papilles fongiformes. Ces
bourgeons étant les organes essentiels du gout, leur répartition sur ces deux
ordres de papilles nous permet de conclure que le sens du goût se trouve localisé
chez l'homme aux régions qu'occupent ces papiHcs, c'cst-a-dire aux bords de la
tangue, aux deux tiers antérieurs de sa face dorsale et à la région du V lingual, ou
il présente bien certainement son maximum d'activité. Sur les papiHes caf)-
ciformes (ng. 663,4) les bourgeons gustatifs occupent les faces latéraics de ces
papilles, qu'ils entourent comme d'une espèce de ceinture. On les trouve encore,
mais en petit nombre, sur la circonférence interne du bourrelet de la papille.
Sur les papilles fongiformes, elles se montrent seutcment au niveau de Fcxtré-
mité libre ou tète de ces papilles.
Chez les animaux, les corpuscules du goût ont leur siège de prcdiiection.sur,~
les plis Mies. ENCELMANN a pu en compter 7400pour chacun des organes folies
du lapin, soit en chin'res ronds '18 000 pour tes deux côtés.
Suivant la remarque d'EH~EH, des glandes muqueuses viennent s'ouvrir dans
l'intervalle des plis fdiiés, ainsi que dans la r)go)ecircuiaire qui entouré les
papilles caliciformes (ng. 663,8J. Ces gtandca muqueuses, en projetant sur )cs bour-

Coupe verticale d'une papiiie caliciforme pour montrer la dispo~tion


des bourgeons du goût.
,'C!tttëmit<' supérieure de la papille, 2, son bourretct. 3, sa rigote circulaire. 4. corpuacutcs du. goût.
S~Oi'iticegtaodulairc.–C~ncrfsdclapapUtc.

geons du goût le Uquido sécrété par elles semblent avoir pour fonct~dc lâvcr
le champ gustatif après chaque sensation pour assurer ainsi ta pureté de la
sensation suivante
D. STRUCTURE.–Lesbourgeons du goût se composentesscntienemontde ceHutes
épithé!iates, hautement différenciées en vus de la fonction spéciale qui leur est
dévolue. On les distingue en cellules de soutènement et cellules gustativcs
a. CeMM~es de soutènement. Les celtutes de soutènement (fig. 664, A) for-
ment pour la plupart la paroi extérieure du corpusc~de, d'ou le nom de cellules
)'ecoMM'aM<esque leur donne Lov~x. Un certain nombre d'entre elles, cependant,
se disposent au centre même de t'organe, en se mëtant, comme l'ont fait remarquer
MERML et RANViER, aux cellules gustatives proprement dites. Les csHutes de sou-
.tènement sont fortement aUcngées, eHipsoïdes, en forme de tranches de meton.
Elles se terminent en pointe à leur extrémité libre, tandis qu'a leur extrémité
opposée, elles se divisent ou se renflent pour former une sorte de pied (RANViER).
Leur protoplasma, légèrement granuleux, renferme à son centre un gros noyau
de forme lenticulaire.
b. Cellules ~MS<<ï~'ces.–Las cellules gustatives ou sensorielles (fig. 664, B)
se trouvent incluses dans l'espèce d'enveloppe que leur forment par leur cnsemb)''
iesceHutesde soutènement. A la fois longues et minces, cHes présentent a ieur
centre un noyau volumineux de forme ovoïde, qui les divise chacune en deux por-
tions, t'une périphérique, L'autre centrale. La portion périphérique se dirige
.vers la surface libre de la muqueuse, en s'amincissant de plus en plus, et se termine
-par un prolongement uUforme ou cil, Icquc) s'échappe, ainsLqtie nous i'~von~vu
plus haut, par le pore gustatif. La portion centrale descend vers te chorionet se
termine d'ordinaire à la limite profonde de l'épithélium par une extrémité tihrc.
Cette extrémité, du reste, est fort variable: tantôt elle est coupée carrément; tantôt
elle est é)argie en pied ou renuéc en massue; il n'est pas rare de la voirbifurquéc,
constituant alors ce qu'on appeiïe les cellules eM /'OM)'cAe«e (fig. 664, G).
Par leur forme, par leurs prolongements, par leurs réactions histo-chimiqucs,
les cellules gustatives présentent les plus grandes analogies avec tes cellules ner-

CeUuies du bourgeon du goût a, l'état d'isolement (d'après E~GELMANK).


A, cellules de rcvct.cmcnt. B, quatre cellules sensorielles ou gustativcs. avec leur noyau, !cur proïongement central
et teur protongemcnt jfripMriquc pourvu d'un cil. C, une cellule de revêtement et deux cellules gustatives, isolées
des autres ccUutcs du corpuscute, mais conservant encore leurs rapports réciproques.

veuses et, pendant longtemps, on les a considérées comme de véritables neurones


périphériques, de tous points comparables aux neurones olfactifs de la pitui-
taire. Cette opinion n'est pas admissible aujourd'hui, depuis que les recherches de
UETZHJS, de LENHOSSEKet autres nous ont appris que les cellules en question ne se
continuent pas avec les fibrilles nerveuses du bourgeon, mais ne présentent avec
elles que des rapports de contiguïté. Ce sont, comme nous l'avons dit plus haut,
de simples cellules épithéliales, hautement ditTérenciées, en vue de t'importante
fonction qui leur est dévotue de faciliter et, peut-être aussi, de perfectionner l'im-
pression gustative sur les fibrittes terminales des nerfs du goût.

§ [V. –VAtSSEAUXET NERFS

1° Artères. Les artères destinées à la muqueuse de la langue proviennent des


mêmes sources que celles qui se rendent a sa portion musculaire. Elles sont four-
nies principalement parla dorsale de la tangue et par la ranine. Ces artères, après
avoir jeté de nombreux ramuscutes tout autour des gtandes muqueuses et des
glandes fotticutcuscs, viennent former dans la couche superficiette du chorion un
riche réseau d'où s'échappent tes vaisseaux des papittcs une anse simpte pour
les papilles hémisphériques; des anses toujours multiples et plus ou moins rami-
fiées pour les grosses papilles, notamment pour les papittcs fongiformcs et calici-
formes. De son côté, chaque bourgeon gustatif possède à sa base un réseau capil-
tairc spécial exccptionnettcment riche (RAKV)En).
2° Veines. Les veinules qui descendent des papilles se réunissent, au-dessous
de la muqueuse linguale, avec les veines issues des formations glandulaires et
viennent iinatcmcnt aboutir à la jugulaire interne, ainsi que nous l'avons déjà vu
(t. P', p. 1106). RAMV'ER, en se basant sur certaines dispositions spéciales que
présente ta circutation veineuse dans ['organe foHe du lapin, pense que, dans
cet ainsi que dans les papilles caticiformes et fongiformes de l'homme,
il pourrait bien se produire dcsphenomèncs de turgescence vasculaire, qui
seraient analogues aux phénomènes érectiles et ne seraient pas sans influence sur )
ta gustation. (

3° Lymphatiques.– Les lymphatiques de la muqueuse linguale ont été décou-


verts, en '1847, par ~AppEY, qui nous en a donne une description aussi exacte que
detaiHee. Comme sur la ptupart des surfaces libres, its prennent ici naissance
dans l'épaisseur même des papilles ou i)s constituent un tm reseau capinaire,.)o
7'eseaMtH~pa~M'e..
Les canaux qui descendent de ce r6seau]ntra-papil!airc~ au nombre d'un seu)
pour les petites papilles, de deux ou trois pour tes grosses, forment dans la zone
sous-papillaire du chorion un reseau continu d'uno extrême richesse, remarquable
lu la fois par le nombre et par la
ténuité de ses maiiïes. Ce réseau, dit spMS-pe~-
~:M'<?, occupe toute la portion de la muqueuse linguale qui est située en avant
du V lingual. Les canaux qui la constituent sont d'une ûnesso extrême a ta pointe
de la langue. Si, de là, on les suit d'avant en arrière, on les voit se réunir tes uns
l_i. _f.
aux autres et augmenter progressivement de J
calibre au fur et à mesure qu'on se rapproche
despapittcseaticiformes.
Les troncutes et les troncs qui émanent du
réseau sous-papittaire suivent une double voie
les uns se dirigent en arrière; les autres se por-
tent en avant et en bas. –Les ~OKCS ~MpAa-
~Me~(M<e?'<eMrs,au nombre de quatre à six,
se dirigent, les uns vers t'épigtotte, les autres
vers les amygdales. Ils traversent ensuite, soit
la membrane thyro-hyoïdienne, soit le cons-
tricteur supérieur du pharynx, et viennent se
terminer dans deux ou trois ganglions, qui
sont situés en avant de la jugulaire interne,
dans le voisinage du larynx. Les <?'OMC~
~H~Aa~~Mes a;)!<e?'MM?'s, au lieu de ramper
sous la muqueuse, descendent dans l'épais-
seur de la ianguc. Après un trajet plus ou
moins long au sein de la masse musculaire,
ils traversent de haut en bas, soit l'hyo-glosse,
soit le my)o-hyoïdien, arrivent ainsi a la ré-
Schéma montrant tes territoires ner- jettent, comme les
veux de la muqueuse de la languc. gion sus-hyoïdienne et se
A, zone innervée par tencrftingua~cM ~'o~c). précédents~ dans les ganglions de ta partie
zone innerve par le gtosso-phar~n~ic" (<"7t moyenne du cou.
MfM). C. zone innervée par le nerf tar~n~c
~aMnc-.
suttf rieur,branc)<c (lu pnctunogasU'ique (c~

t. tin~uat.
V pohttc de la langue. 3, Nerfs et terminaisons nerveuses.
4" Les
sa face dorsale. 4. sa base. a. repli
iitcts nerveux destinés à la muqueuse tinguate
~osgo-cjtiïftt.tttitjuctn~dtan. 6. fosscttcsgtosso-
6p~:tot1it]ucs.
ta)crau\.
7\ rephs ~osso-pi~toUtqucs proviennent de deux
S. ~pi~tottc. t. omcrttu'c sup' sources principales du
ricurcdu tarjnx. 10. am;gda)c& il. piUcrs lingual et du gtosso-pharyngicn. Le Më?'
axt~ricurs du voile du patais.
lingual, branche du trijumeau, se ramifie dans
les deux tiers antérieurs <)c la muqueuse de la langue. Le HO'y ~sso-p/M~
~MM se disU'ibue aux papilles caliciformeset à la portion de ta muqueuse tingua!o
qui se trouve située immédiatement en arrière du V. A ces deux no'fs, nerfs
principaux, il convient d'ajouté)' le iuryngé supérieur, In'anche du pneumogfts-
triquo, qui envoie que)qucstii)rcs a la portion toute postérieure de la muqueuse
imguate, il cette portion qui avoisino !'épig)ottc et les rcpiis gtosso-épigtottiqucs.
REMAK a signaté depuis )ongtemps déjà (-i8a2) la présence de petits ganglions
microscopiques, dissémines le )ongdes ramifications du gtosso-pharyngicn et du
iingua). L'existence dccesgang'Hons péripttériques a été confirmée presque immé-
diatement après par KoLDKER et par Scmn'\ ~[ais ce n'est que dans ces derniers
temps que le microscope, à l'aide des méthodes de colorations nouvelles, est
venu nous fournir des notions précises sur le mode de terminaison de ces nerfs.
Nous examinerons successivement ces terminaisons nerveuses 'l°cn dehors
des bourgeons; 2~ au niveau des bourgeons; 3'' sur )es gtandes.
/L EN DEHORS DES BOURGEOIS Du GOÛT. Dans les régions de ia muqueuse ou
itn'y a pas de bourgeons du goût, tes ntcts nerveux de scnsLhitité générale se
terminent, non seulement dans les papHtcs dermiques, mais aussi dans la couche
épithéiiate, comme )e démontrent les recherches déjà anciennes de Bn.moTu ()88)),j,
d'AxEL KEY (i861) et les travaux plus récents de KnouN, de SEnron, de KA~vtER, de
RosENUEKG. D'après ce dernier histoiogiste, les ttbriHes nerveuses intra-épithéHafcs
cheminent, comme dans Fépiderme cutané, dans i'intcrvaHc des cellules. Elles
se divisent ici en deux groupes les unes, verticales, s'étevent jusque dans les
couches superficielles de l'épithéHum et s'y terminent en une série de grains
isolés, qui ressemblent à des gouttei&ttes (7'eA<?H); les autres, horizontateg,
s'arrêtent dans )es couches profondes de t'épithétium et s'y terminent par des
renflements ou boutons de forme variable,
On trouve dans l'épithéiium de ta langue quelques corpuscules de Langhcrans
(p. 822) ces corpuscules ne sont ici, comme dans l'épidcrmc cutané, que des
cellules lymphatiques, émigrécs du derme.
Il existe encore dans la muqueuse tinguate des corpuscules de Fachu et de
Krause. Lescorpuscutcs de Pacini ont été rencontres par Dn'LEvsEN ctAspË'rcn
't876. Quant aux corpuscules de Krause, ils ont été signâtes depuis longtemps
déjà dans les papiHcs hémisphériques et aussi dans la partie supérieure ou
extrémité libre des papiHes caliciformes et fongiformcs.
B. Au NIVEAU DES BOURGEONS DU Goû'r. Dans les régions occupées par les bour-
geoiis gustatifs, les tlIets nerveux du lingual et du gtosso-pharyngien pénètrent
les papities par leur base (663,6), se ramifient dans leur épaisseur et viennent
formera leur surface, immédiatement au-dessous de i'épithéiium, un riche plexus
qui, en raison de sa situation, a reçu le nom de plexus soMS-e/M<Ae~. Ce
plexus, formé par des libres plus ou moins variqueuses et entremëtécs dans tous
les sens, laisse échapper une inuttitudc de fibrilles destinées a la couche épithé-
liale. Nous les distinguerons, avec JACQUES, en trois groupes libres intergcm-
mates, libres périgcmmalcs, libres intragcmmatcs.
a. /<')?'es /M<e~etMHM~es. Les libres intcrgemmatcs ou intcrbutbaires (de
~e/?M?!<ï, bourgeon ou bulbus, bulbe) cheminent, comme leur nom l'indique, dans
l'intervalle des bourgeons du goût (fig. 666, 6). Les unes se terminent dans la
masse épithétiate, à des hauteurs diverses, par un petit rennement arrondi ou
ovalaire. Les autres vont jusqu'à la surface, ou elles se terminent de même par un
rendement en bouton il en est parmi ces dernières qui, au niveau de leur termi-
naison, s'incurvent sur elles-mêmes comme te fait un hameçon (<o'/?nHa!SOM e~
de LENHOSSEK). Au cours de leur trajet, les fibres intergeiTtiitates se di-
/:<'<M!ecoM
visent dichotomiqucment pu se résolvent en touffes plus ou moins fournies; 'ou
bien encore, elles émettent des coHatér:).tes, qui, comt'ne ta fibre-mère, se ter-
minent chacune par un petit renflement.
b. ft&)'es pë?'~eMtMM~es.–Lesfibres perigemmcdcs ou peribuibaires (fig. 666,6)
s'étaient & la surface extérieure des bourgeons, qu'elles enveloppent comme dans
un filet. Elles se terminent, toujours par un petit bouton, les unes à la partie
moyenne du bourgeon, les autres a son extrémité supérieure, autrement dit au
.5..

Terminaisons nerveuses dans les bourgeons gustatifs du tapin A, les bourgeons vus en long
B, les bourgeons vus en coupe transversale.
{PrcparaUonaubïeudcmcthytcuc,d'ap)'èsRETX[us.)
I, bourgeons du goût. 2, porc gustatif. 3. surface libre de la muqueuse. 4, plexus sous-epiUteUaï.
5, fibrilles mtr.tgemmates. 6, fïbriucspcri- et tnLcrgemmates.

voisinage dit porc gustatif. Par leur face externe, les fibrilles périgcmmales
émettent de fines collatérales, qui pénètrent dans l'épithélium intergemmai pour
s'y terminer à la manière des fibrilles du premier groupe. D'autres collatérales,
également très fines, paraissent naitre de leur face interne pour passer dans les
couches les plus superticielles des cellules recouvrantes et s'y terminer après
un court trajet(JACQUEs).
c. Ft&res Mï<)'a~MMKï~es. Les fibres intragemmales ou intrabutbairos
(tig. 666, 5) sont ainsi appelées parce qu'elles sont contenues, durant tout leur
trajet, dans l'épaisseur même du bourgeon. Elles s'insinuent entre les cellules
gustatives, s'accotent à elles, les enlacent ptus ou moins et entrent ainsi en rela-
tions intimes avec elles. On a admis pendant quelque temps que les SbriHcs ner-
veuses, issues du plexus sous-épithélial, se continuaient directement avec le prolon-
gement central des ceUutes gustatives, qui, de ce fait, acquéraient la signification
de véritabtes cellules nerveuses. Cette opinion a été soutenue, tout récemment
encore, par FusAm et PANASCf, a la suite de recherches entreprises à l'aide de ta
méthode deGo!gi sur ta muqueuse linguale de plusieurs mammifères. Nous avons
déjà dit plus haut que cette continuité de la fibriUe nerveuse avec le prolongement
central de la cellule gustatiye n'est qu'apparente. Les recherches récentes de
HETZIUS, de LENHOSSÉK, d'ARNSTEfN, confirmées dans ce qu'elles ont d'essentiel
par celles de JACQUES et de VAN (rEuucHTEN, s'accordent à établir que les fibrilles
intragemmales se terminent toutes, comme les fibres précédentes, par des extré-
mités libres renflées en bouton, .tes unes à des hauteurs- diverses dans l'épaisseur
des bourgeons, les autres au voisinage du pore gustatif.
C. SuR LES GLANDES.
Les gtandes de la face dorsato de la )angoc, préparées
on mémo temps que ta muqueuse linguatc par !a méthode de (j:o)gi, ont montre a
FcsARf et PANASa des faits intéressants
relativement aleur innervation. Ces deux
histologistes ont constaté a leur niveau
de riches plexus nerveux, formant au-
tour des acini glandulaires un véritable
réseau de fibres nerveuses, sur le trajet
desquelles se voyaient des renflements
(fig. 667,2) répondant vraisemblablementt
a des cellules nerveuses. De ces fibres ou
de ces cellules se détachent de fines nbril-
fes(3)qui traversent la membrane propre
de l'acinus et se mettent en contact direct
avec les cellules glandulaires. Ces fibrilles,
se divisant fréquemment à l'intérieur de
t'acinus, forment un réseau avec des Fig.667.
points uodaux ou des renflements termi- Coupe d'un acinus de glande muqueuse de
la langue (d'après FusAm et PAKASo).
naux de grandeur variable (4), réseau
i,t,fibt'csne)'veusesauLourdct'ac)nus.–5.ccHnips
dont chaque maille renferme en quelque nerveuses.3,fibres nerveuses dans l'acmus.–
sorte une cellule 4,4,gramsont'enf!em(.'ntssurîc~'ajet.dcsfibrcsncr-
glandulaire, avec le pro- t euscs. N, fimite de )'.tcinus. 6, lumièrc de t'aeinns.
toplasme de laquelle les éléments ner-
veux contractent des rapports très étroits, surtout au niveau de petits renflements
qui se fondent plus ou moins avec )e protop)asma de la cellule.
Voyez, au sujet des terminaisons nerveuses dans la muqueuse linguale LovES, Be!'<<Yt< ~!o'
~<'6)Ui/?tM~ :). Datt Ge~c/tmac~M~Mc/tOt der Xuti.~e, Arch. f. mikr. Anat., 1868, t.lY, p. 9C;
ScHWALBE, {7e&e)' </te Ge~c/i?):ac~o;a?!e t<e;' Sa!«yc//t)'e)'(' !f. r/e;' Me~.s'e/tef:, ibid., 1868, p. 154
ExGELMAKK, in Stricker's Handbuch, 1872 En~ER, Di'e ~ctnMeM D)'use)i M. :7t!'e BMte/tMn.f/ex ~<
</<'M Ge~e/~Ma'c~oryaHCM, Graz, 1873 K)!HO.'<, Thèse de Copenhague, )875 LANXEGR.tCE, ?'e~
)H:)t<:MQ7M ?:e;'MMes </a)M <ct~a!?Me, Thèse d'agrëg. Paris, )8~8:– SKnTO!Os.!e)'Mx)OHt.~t<~e
<e)'H:t):a:iOHt dei ?ie)'t)t del '/tM<o, in Centralbtatt, 1874 \Vt\TSCHAL, Bpo&«c/t<. K&e)' f/t'e t''e)'<M-
(~et'KH~eM </ef .ScAntec~'&ec/tet' Mac/t Dto'e/MC/tHeM/M/i~ f/o' A'. 'o~o-p/fK)'H.eK.Arch. de Pt)uget',
1880; MERKEL, (/e&e)'<e B?!~«/M?:</f/e)' ~M~<&/<')t A*et'Meti/'<e)'t!,Rostock, t880: RA'<v)M,
Techn. histoL, 2°6dit., t889; HosHXMEnG (L.), {,'e&cf die Ne)'t'<;ne)K/t.~t<f/e<t in </e<' Sc/t~e))'
/t6!tt< M. MK~pt/Ae~ <<e)' Sati~c~t~'MMx~e,Sitz. d. k. Akad. d. Wiss. xu Wicn, 18s6; D~Asc~f
~K/!??'~«<7/t. ?ï&e/' die ~e~:7/cB /o/M~a' ?<. ct/'cMmt'aM~<~ </<A~<c/;<*H /f//M.~e/), Jjeipxig,
t887 HEKRMAxx, S<M(<fp't Mte)' </e)t /'<;i'e<'c)t BaM (les Ge~t.tMne~swf/fMMf, Ertangen, 1887
Hox(GSCtL\ffED,/<7et')teB<'t'&e<<'e/~ëH~ die ~<tor(/):«t)~des GMc/tm<!e~t<Mpe<t&et<~eH SaK'/e//«t't'<'H,
Zeitschr. i'. Wiss. Zoologie, 1888 TucKEMlAX, ~)!a<ot)t;/ o/' </<e pnp:Ma /oH<t<6: of the AMH)a)t
!M/a)t<, Journ. of Anat., vol. XVtI. 1888 Du MÊME. T/te f/cM~))Mp;t< of </<e .~tM/a~ory or.ao.s' in
jUa)t, ibid., 1889 Du MÊME. O/i <e 'M<f</ot' or.~a~M o/'MMe o/te Mf<mnM~<ï, Journ. of Mor-
phology, t89t) FL-SARt et PAXAso, .S'u~c /M'?Ktna2tt))n HeffOM tte~ff ))u;coM e ne~e .<<M~c
~tfroM della Hn</Ma </e< m«mm!/e;'i, Atti della H. Acad. delle Se. di Torino, t. XXV, 1890
UETxujs, Dte A'e)'t)?)!eMf/t~K;e?t :H (/eM Ce~c/tn!<tcA'so?'~a<i <<e<' .S'ttM.'?e</tt<eM?t(/ .'hMp/tt&t'e/t, Bio).
Untersuch., 1892 KmMACK, Do' Het-fMe .'1/)pa<'a< <H f/M 7~t/4'c/tC!'tett c/o- f;'oM/<sM?;</e, Anat.
Ueue, 1892 LEXHOSSEK, D<e .Ve)'t'CM<'?tf/)'ifM7~'yc)i
?'H den t'~c/A'~o~ett der' M«7!~sc/!<etHt/:aM< </e;'
~Mc/te, Verh. d. Naturforsch. GeseUsch-, Bâte, 1892 Du MÊME, /~e/' /'ct;tp)'(; SaM M. A'cr-
t'c/teotH.t/Mft.'yeH~eH GMe/!HMcA-io~eH, Anat. Aux., 1893 LuxuossEK, Ote Ge~c/tH'ac/s'tio.~eM
w f/e~ &<<t<ô')'m:~eti ~f/piMt'e;t dei' A'ff/tU!c/tcnz;o!~e, Wurzburg, 1894; GMt;nx, X;
~o~)/)"
<<eH ~ap. vallata M. /Mtf</a, Arch. f. mikr. Anat., 1893 AK~STEf~. Df'e ;V<?)-t'e/)e7i~«t~fn in
</e/: Sc/tmecA'&ec/tet')) der S<«/~er., Arch. f. ntikr. Auat.,1893;– JA<;Q),'HS, ?'<')'<«!')!f<s'on.s' Hf~'t~MA'M
f~M <"o;aMC f/e /as'<M/<i'o;t, Th. \:mcy. 1894.
GHAWTHE)ft(

~E L'OLFACTION
SENSS DE
~FOSSES NASALES ET PITUITAtRES;

Les terminaisons nerveuses, destinées a rccueiHir les sensations odorautes.sotit


disséminées chez l'homme, comme chez tous )es mammifères, sur tes parois de
deux cavités appe)écs/bssesKasa~.
(~es cavités sont creusées, de côté de la )ignc médiane, dans le massif
osseux de la face, au-dessus de la cavité huccatc qui renferme i'organe du goût,
au-dessous de l'orbite où se )ogc i'apparcit de ia vision. Elles occupent, comme
on le voit, la portion la plus éievée du )ong conduit que parcourt )a colonne d'air
de la respiration, s'ouvrant en avant en ptcine atmosphère et débouchant en
arrière dans le pharynx.
Considérées sur le sujet revêtu de ses parties moUes, les fosses nasales sont
protégées en avant par une saillie considérable, te Kez, qui se dispose en manière
d'auvent au-dessus de son orifice antérieur. C'est par lui que nous allons com-
mencer notre description. Nous étudierons ensuite tcs/'osses Masses proprement
dites et la membrane muqueuse qui s'étale sur ses parois, ia~!<M~aM'e.
A consutter: ZucKKKKAXD), (E.), A'o;'M!a~e «. pa</io/o~Mc/i<' /l7M<oM!i'e (<e)' JVs.se/i/M/~e, Wien,
)882; Du MÊME, B~ p<')'e;-e Ce<-Mc/;oi--ya;: f/e;' SaM.?e</<!e<'e, StuttgM't, J887; DtssE, Ot'e
.'hM&<MMH{/ (/er A'aMH/to/~e?Me/i 6e&«; Arch. f. Anat. u. Phys.. 1889 FfAKKHL, Ge/'<e)'dM)'c/
sc/))tt«e s. ~H<!<. f/e'' NfMfn/f/~e, !!et')in, 1890; –SE)Dt:L, Uebey die A'<Mcn7<o~ f~<6~M'HStf!<-
'yc//f'ereK.t<o'AifeMe/;eM,Morph.Ja))[')j.,)89h

ARTLCLE

DUNEZ

Le nez est cette saiïïie votumincusc, impaire et médiane qui se dispose, à )a


manière d'un auvent, au-dessus de t'entrée des fosses nasales. !t nous présente a
étudier j" sa coM/'o?'MM<t'OH <?;y/ë~eM)'e; 2° sa coMS<~M~o?~ aHS<OHM'~Me; 3° ses
vaisseaux et nerfs.

§ t.–COKFORMATfONEXTEHtËUME

Ptacé aumUicu du visage, entre les deux joues, au-dessous du front et au-dessus
de la lèvre supérieure, le nez représente une pyrami.dc triangulaire a base infé-
rieure, dont le grand axe se dirigerait obliquement de bas en haut et d'avant en
arrière. On lui considère, en conséquence, trois faces, trois bords, un sommet et
une hase:
1" Faces, -r- Des trois faces de ta pyramide nasate, deux sont )atéra)cs; )a troi-
sième est postérieure:
a. F<:eûS i!s<ë)'a~es. Les deux faces latérales sont pianos, triangulaires et
inclinées vers ta région des joues. Fixes dans leur moitié supérieure, ou cUcs
reposent sur un squelette osseux, cttes deviennent très mobiles dans )cur woitie
inférieure, où elles sont exctusivcment formées par des parties molles et ou elles
prennent le nom d'<M7<M t~M Mes.
b. j~acepos<eWeM?'e. La face postérieure de la pyramide fait pour ainsi dire
défaut: elle est, en effet, représentée par deux gouttières longues et profondes,
qui se confondent chacune avec )a fosse nasatc correspondante. Ces deux gouttières
sont séparées l'une de Faut-repar ta ctoison des fosses nasatcs, iaqueOc est osseuse
en haut, cartUagineuse en bas.
2~ Bords. Les trois bords du nez se distinguent, en bords tatéraux et en bord
antérieur:
a, .So~.s ~s<e?'aM.r. Les bords latéraux forment avec le plan de la face un
sillon longitudina), qui prend successivement, en allant de haut en bas, les noms
de si~on Msso-ps7pe&r< sillon nsso-~oneH, sillon Ksso-~o&ta~, dénominations
assezexpresstves par ettes-mOncs pour n'avoir pas besoin d'une définition plus
étendue.
b..Cor<~ <Mt<e?'tetM'. Le bord antérieur, constitué par t'adossemcnt des deux
faces )at.é'atcs, porte le nom de dos du nez. H forme une ligne plus ou moins

Fig.6C8.
-Différents types de nez vus de profil.
A, ncy. droit (AcMSïe). M, ne?, grec (Vtxcs DE MiLo). C, ne/. husqut (UAKTE). D, nc/. rctrousst (SoenATE).

inclinée en avant et se termine inféricurcment par une saisie arrondie, appelée


lobe ou lobule du MC2. Le dos du nez présente, suivant les sujets, de nombreuses
variétés de longueur et de direction. Au point de vue de la direction, ces variétés
peuvent être ramenées a trois principates le dos du nez peut être rccti)igne,
concave ou convexe. De ta, les trois types classiques du nez chez t'homme 1" le
nez droit (fig. 668, A), dont les Kymris nous on'rcnt te type le mieux accusé:
2° le nez re<?'OMSse (D), qu'on rencontre chez les Celtes et chez les peuples du
bassin méditerranéen, principalement chez la femme; 3° le nez aquilin (A),
recourbé en bas comme le bec de t'aigte (et~Mt7c), qui est essentiellement sémite
ou aryen. Le nez &MS~Me (C) et le nez st'KMCM.K ne sont que des variétés de ce der-
nier type.
3° Sommet. –Le sommet ou racine du nez répond à l'espace intersourciiier. M
est convexe dans le sens transversal concave verticalement. Une dépression plus
ou moins profonde sépare nettementia racine du nez de la région fronta.le..Cette
dépression manque, comme on le sait, sur les statues antiques dela/~rèce
(ug. Q68/B) d'en le nom de ne~ecs, donné aujourd'hui aux nez qui présentent
cette dernière disposition, je veux dire, & ceux dont le dos se continue directe-
ment avec la ligne du front.
4° Base. La base du nez est horizontale dans le type que nous avons désigné
sous le nom de nez droit. Elle est, au contraire/plus ou moins oblique dans les
deux autres types elle regarde en bas et en avant pour le nez retroussé,enfba.
et en arrière'pour le nez aquitin. f
Quelle que soit son orientation par rapport au plan hôrizontai/Ia base du nez
nous présente toujours les deux éléments suivants 4.° sur la ligne médiane/uné

cloison antéro-postérieure/la soMS-c~OMO~; 2° sur les cotés, deux ouvertures


symétriquement placées, les or~ces M!/e?'teMfs ~es M<M'M:es.
La sous-cloison, relativement mince a sa partie moyenne, beaucoup plus large
à ses deux extrémités, rappelle assez bien par son aspect la forme d'un sablier:
comme ce dernier, elle est formée (fig. 669, A) par deux troncs de cône adossés
par leur petite base. Quant à sa longueur, la sous-c)oison varie beaucoup suivant
les types ethniques très longue dans les races européennes, elle diminue consi-
dérablement dans les races jaunes (fig. 669, B) et plus encore chez les nègres
(Hg. 669, C).
Les orifices inférieurs des fosses nasales varient beaucoup, eux aussi, suivant les
races. Dans les races européennes (fig. 669,A), ils sont généralement elliptiques et
leur grand axe se dirige plus ou moins d'arrière en avant. Dans les races jaunes
(B), ils sont le plus souvent arrondis s'ils conservent la forme elliptique, leur
grand axe se trouve dirigé, non plus d'arrière en avant, mais obliquementd'arrière
en avant et de dehors en dedans. Dans les races nègres enfin (C), que caractérise
un nez large plus ou moins aplati d'avant en arrière, les orifices des narines
reprennent la forme allongée, mais leur grand axe se dirige transversalement.
Indice nasal céphalométrique. Nous avons déjà vu. à propos de l'étude du squelette (t. 1'
p. 2t3), que la forme générale du nez était assez bien indiquée par l'n!<ce M~M~, c'est-à-dire par
un chiffre qui représente le rapport de sa largeur à sa hauteur. A côté de cet indice pris sur te
squelette et appelé t'H~i'ce K<Ma< <<MMm<<'t</Me,il existe un deuxième indice nasal pris sur le
vivant et appelé indice Ha.M/ cep/M/oM)e/)'t~Me. Du reste, il comporte ta. même définition que le
premier comme lui, il représente la rapport centésimal de la largeur maxima du nez a sa hau-
teur.
Indice nasal cé~halomêtrique = i" ~M. x
UfmtcuL'.
La. largeur maxima du nez est ici la plus grande distance transversale comprise entre les ailes
du nez au niveau de leur insertion. Quant à sa hauteur, elle n'est autre que la distance verticale
qui sépare l'attache de la sous-cloison de la racine du nez.
L'indice nasal oéphalometrique présente, suivant les sujets et suivant les races, des variations
furtétendues. II oscille d'ordinaire (Top~.utD) entre le chiffre 109,8 observé chez les Tasmanicni!,
et'ie chiffre63, qui se rapporte aux Français Kymris. Entre ces deux indices maximum et mini-
mum il existe, comme on )e voit, un écart de 47 unités. Nous ferons remarquer que les chiffres
précités ne sont que des moyennes et qu'ils peuvent être dépasses c'est ainsi qu'on a observé
50 chez un Galtcha (UjFAt.vv) et 163 chez un Australien. Sur ce dernier sujet, véritablementremar-
quable, l'élargissement du nez était tellement prononcé que son diamètre transversal à la base
était d'une moitié plus étendu que sa hauteur.
Sur le vivant, comme sur le squelette, les individus et les races se divisent, d'aprèsleur indice
nasal, en trois catégories 1° les ~p<0)'/w<teM ou a. petits indices; 2°Iesp<a<)'/)t!Men~ou à
grands indices; 3° les H!MOt'/t!K!'e)Mou a indices moyens, tenant le milieu entre les deux groupes
'pre&ëdents. Voici quels sont les chiffres qui correspondent à chacun de ces trois types de
Gpnfonnationgénérale du nez
~Sont~ep<o<'AMi!MM, les individus dont l'indice:égale 68,9 et au-dessous
weM!'ht)ttë)M, à 84,9
69
{ pM/~t'Mtte; et au-dessus.
85
Les deux indices.nasal craniométrique et nasal céphalometrique sont bien loin de se corres-
pondre le second est toujours plus fort que le premier, de 18 a 20 unités (BMCA, TopMARB).
Cet écart est; comme on le voit, considérable. De plus, il ne se fait pas suivant un rapport
constant, de telle sorte qu'on ne peut, sans s'exposer & de graves erreurs, passer d'un indice à
l'autre, je veux dire transformer, sur un individu ou sur un groupe ethnique, son indice cranio-
métnqnë en indice céphalometrique ou vice versa.
Aupointde vue anthropologique, l'indice nasal céphalometrique est un caractère de grande
valeur 11 permet en effet, bien mieux que l'indice nasal pris sur le squelette, de répartir les
races humaines entre les trois grands embranchementsnu types primordiaux admis par tous
les anthropologistes en effet, toutes les races blanches appartiennent au groupe leptorhinien
le groupe mésorhinien comprend toutes les races jaunes asiatiques et, de plus, les Esquimaux
et les Peaux-Rouges de l'Amérique dans le groupe platyrhinien, enfin, viennent se ranger toutes
les races nègres, soit de l'Afrique, soit de i'Oceanie. Voici, a ce sujet, le tableau dressé par

(
T~HfAM)

CLASStP)CAnO!'DESHACESD'APnÊSL')KDtCËXASALCÉ)')tALOME'rt)!QUE

ttndicetrèsfa.iMe. KvHms.
f.e~<ô)'hMMe)M.)RacesManches. j~, (nonaquitm.
fort'jaquitin. CELTES.

)~eza.pta.u. ~s~ SÉMiT[.;s.

JtjrëM~MMeM.tRacesjin.mes..
'~eZM~Mt. --jj~~nsD'As)E.
.~ezrelativementfm.
PEAUX-ROUGES.

f'~<A;< )Races noires.. jNez grossier


g~ ailes énormes
NÈCRËSu'At'MQUE.

avec ( AUSTIULlEKS

§1L –Co~STITUTtONANATOMtQBEDUNEZ

Considéré au point de vue de sa constitution anatomiquc, le nez se compose


')° d'un squelette 2" d'une couche musculaire 3" d'un revêtement extérieur ou
cutané 4" d'un revêtement intérieur ou muqueux.
1° Squelette du nez. A la constitution du squelette du nez concourent à la
fois des os, des cartilages et une membrane libi-cusc:
d.. Os. Les os qui entrent dans la constitution anatomique du nez sont d'une
part, les deux os propres du nez d'autre part, la branche montante du maxitiaire
supérieur et le bord .intérieur do son apophyse palatine. Nous avons déjà étudié
osseuses nous croyons inutile d'y revenir ici.
en ostéologie ces dttTércntes pièces
B. CARTILAGES. Trois cartilages principaux contribuent à former le squelette
du nez, savoir le cartilage de la cloison, les cartilages latéraux et les cartilages
de l'aile du nez.H existe., en outre, un certain nombre de cartHagesnK)ins impor-
tants, que nous~designerons sous le nom de cartUages accessoires
a. C<M'<~6~ede cMsoK.– Le carUiage de la cloison (fig. 670,8), ainsi appel6
parce qu'il complète la cloison osseuse des fosses nasales, remplit l'espace angulaire
comprts entre ta lame perpenu]-
cula.iredci'ethmoi'de etie vomcr.
Exactement situé sur )a.iigne
médiane, dont il se dévie plus ou
moins cependant chez quelques
sujets, U présente deux. fuce-s et
quatre bords. Chttcutië des
faces répond à ta, fosse nasate
correspondante.Des quatre
bords, deux. sont~àntérieurs, deux
postérieurs. Le bord poatéro–
supérieur fait, suite a )a ta.me
perpendiculaire de, l'ethmoïde.
Le bord postéro-inféricurse soude
au bord antérieur du vomer et.
envoie entre les deux lames de
cet os un prolongement aplati et
mince, qui arrive parfois jusqu'au
sphénoïde. Le bord antérô-supé-
CurUÏage de la cloison, vu sur une coupe sagittale de rieur répond au dos du nez. Le
la fosse nasale droite.
bord antéro-inférieur, enfin, est
os propre du nez. 2, lame perpendiculaire de rctitmoïdc.
logé dans la sous-cloison et s'é-
3, votner. 4, maxillaire sup~t'ietit*. 5. cartilage de la c)o'so<t,
avec C, soti bord post&ro supéricut' 7, son bord posL6ro-htf~icur
8~ son bord antÉro-suput ifur 9, son bord antero-)HfÉt')CHr. i0, prp-
tend de fepine nasale antérieure
)ot)gcmcn~ que le cart[!agc de la cloison envoie cnh'c le vomer et
!'cU)tnoYdc. il, cartilage vomérien de H~scHKE. t2, branche autobutedunez.
intet'MC du cartilage de t'aUe du nez (cô~ gauche)~
nasale antérieure et inférieure.
i3, cpi~e b. Ca?'<<ï~<°s ~a<e?'a!<a7. Les
cartitages latéraux (fig. 671 et
672,2), au nombre de deux, l'un droit, l'autre gauche, revètent chacun la forme
d'une tametie triangulaire, dont la basa, située sur la ligne médiane, se confond
en partie avec le cartilage précèdent et dont la pointe, ptus ou moins arrondie,
se dirige en arrière et en dehors vers le sillon naso-génien. Son bord supérieur,
irrégutier et comme dentcté, s'unit intimement avec le bord inférieur des os pro-
pres du nez. Son bord inférieur est rctié au cartilage suivant par une membrane
fibreuse que nous décrirons tout à l'heure.
c. 6'<H'<!7a<yes de l'aile ~MM<M. Les cartilages de l'aile du nez (fig. 671,3 et 672,4)
sont au nombre de deux également, un pour le côté droit, l'autre pour le côté
gauche. Chacun d'eux se contourne sur tui-méme de façon à former une espèce de
fer à cheval, dont ta partie moyenne répond au lobule el dont tes deux branches
circonscrivent par leur écartement l'orifice cHiptique des fosses nasales. De ces deux
branches, l'interne s'adosse sur la ligne médiane, en partie au cartitagc de la cloi-
son, en partie à la branche similaire du cartitage du côté opposé elle est logée
dans ta sous-cloison. La branche externe, à la fois plus large et plus longue,
s'étatc dans l'aile du nez dont elle forme le squelette.
d. C<M'<ï/<ï~es accessoM'es. Les cartilages'accessoires (fig. 67't,4 et 67't,8) sont
situés dans les intervalles qui séparent les cartilages précédents. Ce sont tes
cartilages carrés, les cartilages sésamoïdes et les cartilages voméricns de HuscHKE.
Les <;<.tt'<ï7f«yes petites i-uncHns, irrt'uiiet'cmt'nt. qu.)<))'Hu~r'
ca?')'M sont <)e
situées à iapurUc postérieure et. infct'icut'c de t'aitc'tu nez. Hssont.tuttuntttrc
de deux ou trois de claque côte et protongcnt, vers )estHon nasu-tabiat ta hratx'h''
externe du carttta~'e de t'aitc du !)cx, décrit ci-dessus.
i~es caWî7~<yes sësa~HoMes occupent rcsj'ace con~n'is entre te cartiia~e iatera!e(

Squetettc du nez, vu de proft!. Squelette du nez, vu de face.


[,osj)i'opt'csduncx.–2,ca)'t.ttagcïat.ét'al.ciu'- t,osnronrcsdnncx.–2,cat'LUa~eta~a!t,c.'t-
titagc (te l'a.Uc du ncx (branche externe).t',Ur.utcttc Uiagcdctacioison.–4,car[.i)agcdc!'aHedu)n'<'
ittLct'nc du môtne cai'Litagc. –~4, cart.itagcs acecssott'cs. (branche externe). 5, cartilages accessoires.
;i. tame fibreuse, contptétAnt !csquete(.tcdu ttcx c), r~Uaut, 6,dépression situceottro tes ht'anchcs internes desdcux
te- c.u'tUagcs au borddu ntaxiUau'csupcriem'G,narines. carLitages (le l'a~c du ncx. 7, narines.

)e cartilage de l'aile du nez. Très varmbtes en nombre, ils le sont aussi en volume,
k's uns atteclant encore la fonus (t:* pcLitcs hunsUcs, les autres réduits aux~dime))-
sions minuscules de simples grains cartilagineux. On les
.t comparés, non sans raisot), aux os wormicns qui sa
développent entre les os du cran:
Les Cf'{/'<t76t~es uo?Hë)'t'CMS on ef<~t7<es de JluscHKE,
~I~crita la. preu~iÈrc
pour.l.~
dccciLs pour lr,lr lluscus>
pretnièrc fuis p:n' ))csc<fKE, sont
sunt de
cte p.?Utcs
17°tite~
hniteHes tongit.udmates, qui occupent icbordpost.o'o-
h]ff;ricur duca)L'ti!agcdcta''[oisou «ig. 670, H). Us
rotnmcncent au niveau de rapine nasatc et de )à se diri-
gent en arrière et en haut, en iongeant )e carti)aga de la
<oisô)i d'abord et puis le vomer. Le carti)age vouiericn
''st o~ore appeic c<ïr<t'~e de Jaco&soK, en raison de ses ScjucicUcdunex,Ynpar
rapports fréquents (mais non constants) avec un organe sa face inférieure.
<)ui est absent ou rudimentairc chez )'honune, mais qui t, branche cxtcrucducariita~c
dci'aiicduncx.–5,h)'anchf
''st. très développé chez certains mammifères, l'organe de itttci'RcdcccmônicC!U'tt)a~
3,pat'Licinf~'teurGduca)'U!u~
.tacobson (voy. plus loin, p. 89~. dcla.ctoison.–4.cartiiagf'd<'
Huschkc. i. '[.'htenasu.îcinf'
C. MEMBRANE FtBREUSE. tOUS tes CSpitCCS f.USSCS i)))rcs ricurc.–C,narines.
par les diiTérents cartitages que nous venons de décrire sont comtes par une
'nembrane itbt'cnse, ordinairement, très résistante, qui unit les uns aux autres
tes dinerents cartilages d'abord, puis ceux-ci et tes os voisins. Considérée au point
de vue de sa signification anatontique, cette membrane est une dépendance du
périoste et du périchondrc qui revêtent tes os et les cartilages 'voisins.
2~ Couche musculaire.–Les muscles qui entrent dans ta constitution anato-
tnique du nez ont été déjà Étudies (t. P' p. 653) a propos de ta face. Nous ne sau-
rions les décrire ici. de nouveau sans tomber dans des redites inutiles. Nous nous
contenterons de rappeler que, a l'exception du pyramidal qui est couché sur ta
racine du nez et agit exclusivement sur ta peau de ta région intersQurcitière, tous
ces tnusctes agissent sur faite du nez, qu'its rapprochent ou écartent de ta ligne
médiane dans te premier cas.. ils rétrécissent l'orifice a.ntérieur.des .fosses nasales;
dans te second cas, its t'agrandissent. Sont constricteurs te tt'tahgutairs du nez et
te myrLiforms. Sont dilatateurs le dilatateur propre des narines et te reieveur
cummun de faite du nez et dé ta lèvre supérieure.
3" Revêtement extérieur ou couche cutanée. –La peauqui reco'uvre ta pyra-
n)ide nasale en reproduit fidèlement toutes tes fortucs.Ëtté se continue en haut,
avec ta peau du front; en bas, avec la peau de ta tàvrc inférieure ;]atéralemént,
avec ta peau des joues et des deux paupières. Au niveau des OriSces antérieurs des
fosses nasates/ctte se réfléchit sur le pourtour de ces orifices pour atter tapisser
tes narines (voy. plus loin).
Dans ta région de la racine, la peau du ncx est mince et doublée, sur sa face
profonde, d'une couche de tissu cettuto-graisseux, disposition anatomiquc qui
permet aux doigts de ta faire gtisser dans tous tes ssns et qui en rend ta dissection
relativement facite. Sur te tobute au contraire, ainsi que sur faite du nez et sur
ta sous-ctoison, elle est excessivement épaisse et adhère inUmement a ta couche
sous-jaccntc.
Ce qui caractérise essentiettcment la peau du ncx, c'est sa richesse en gtandes
i-<bacees. Ces appareils glandutair.'s s'accusent principalement sur !e lobule et surl'
t.'s aites. Un en trouve do toutes tes dimensions et de toutes tes formes, depuis te
simple fotticute jusqu'à, ces gtandcs gigantesques dont tes nombreux tobutes
s'etatent au-dessous du derme. Les unes s'ouvrent dans les fotticutcs piteux; les
autr.'s versent directement tcur contenu à ta surface de ta peau. La matière sébacé"
s; )ige parfois à t'orificc extérieur de ta gtande et se montre alors sous t'aspcct
d'un petit point noirâtre (He~p~Me~e de MOM'). tJnc simple pression exercée dans
c.' cas surte pourtour de l'oritice ainsi oblitéré suHit génératement pour en faire
sortir un petit cytindro de matière sébacée qui ressemble a un petit ver. De ta
cette locLdLiot) vutgairc, <M'o' les uers 6<M He~ a. une personne, c'est-à-dire l'interroger
adroitement de façon a lui arracher sss secrets.
4" Revêtement intérieur ou couche muqueuse. Sur sa face postérieure, te
m'xcst revêtu t° tout a fait en bas, au niveau des narines, par ta peau, qui.
comme nous l'avons vu, s'est réfléchi de bas en haut au niveau de l'orifice unté-
rieur des fosses nasales 2° 'tans tout te reste de son étendue, par une muqueuse.
Le revêtement muqucux est une dépendance de la pituitaire, que nous décrirons
<n détail dans l'artictc suivant.
111. –VAISSEAUX ET KEm-S
1" Artères. Les artères du nez proviennent de t'ophfhatmiquc et principale-
ment de la faciale, qui jette sur ta face latérale du nez farter~ dorsale et sur sa
bas'; l'artèrn de la sous-ctoison.
2° Veines.–Les veines suivent, un trajet indépendant des artères. Mt)es s<*
e),t.ent, soit dans ht veine angulaire, soit dans la veine faciate.
3° Lymphatiques. Les lymphatiques forment un riche réseau sur )a peau de
faite du nez, sur le tobutc et sur tasous-ctoison. Les troncs qui en émanent descen-
dent obliquement sur les parties latérales de la face et viennent, finalement, abou-
tir aux ganglions sous-maxittaires.
4° Nerfs. –Les nerfs sont de deux ordres, moteurs et, scnsitifs. Les/Me~
HtO<eMM, destinés aux musctcs, proviennent du facial. Les /~e<s seMS:<s, qui
se rampent dans ia peau, émanent du trijumeau, parf'intcrmédiaire ~t°du nasa)
externe (S7'7)~ qui se distribue a [a racine du nez; 2° du sous-orbitaire (a87),
qui jette de nombreux rameaux sur ses faces tatérates 3° du naso-tobaire enfin
(878), branche~dunasat interne, qui sort des fosses nasales entre fos propre du
nez et. te Cartitagetatérat correspondant. et. couvre de ~es fines ramifications ht
région dntobute.

ARTICLE II
FOSSES ~SA),ES ET )'t)t )TA))!E-
Au nombre de deux, t'une droite, t'autre gauche, tes fosses nasatcs rcprese!dct~
deux couioirs longs et anfractueux, diriges d'avant eu arrière et sépares l'un de
t'autrs par une cloison médiane fort mince, On tes divise d'ordinaire en trois par-
ties qui sont, en attant d'avant en arriéra
'1°Les Marx'Mes;
2° Les /bsses Masses ~?'op)'eMteM< ~!<es
3° L'<M'?'t'ere-csu!M des /'o&ses H<ïs<ï~es.

L NARtKES

Les narines, qu'on désigne encore, en raison de teur situation, sous le nom de
{.'esM~M~e û!es fosses H~sa~es, occupent la partie ta ptus antérieure de ces cavités.
H))css'en distinguent, nettement par leur revêtement intérieur qui est forme par
ta peau, tandis que les fosses nasales proprement dites sont tapissées par une
véritable muqueuse, ta pituitairc.
1° Configuration et rapports. Envisagées a un point de vue purement des-
criptif, les narines nous offrent a considérer )"dcux. parois, t'une interne, l'autre
externe; 2" deux extrémités, que t'en distingue en antérieure et postérieure:
3' deux orifices, t'un inférieur, t'autrc supérieur.
a. 7~'oz tH<e?'Ke. La paroi interne mesure en moyenne de )0 a 14 mitti-
mètrcs de hauteur. EUc répond dans son tiers supérieur au cartilage de la cloison.
et, dans ses deux tiers inférieurs, a ta branche interne du cartilage de l'aile du
ncx. Le bord supérieur de ce dernier cartilage soutève te revêtement cutané,
en formant une saiHic antéro-postérieurc souvent très marquée. Elle est concave,
rugueuse et garnie de poils dans toute la partie qui correspond au cartilage de
t'aiic. Au-dessus de ce cartilage, ette est lisse et entièrement glabre.
h. Pecro! sterne. La paroi externe est génératemcnt un peu ptus ét,cndue
que l'interne; sa hauteur est de 14 a )6 millimètres. Ettc répond, dans la ptus
grande partie de son rendue, à ta. branche externe du cartitage de t'àite duncK et
forme, dans son cnscmbte, une petite voûte (S.\PpEY) dont ta~ concavité regarde en
bas et en dedans. Dp [ongspoi)s végètent a sa surface. Mais icL comme sur !a
paroi interne, ils occupëut exciusivement )n partie inférieure ta partie supérieur!)
en est complètement dépourvue.
c. ~a;<?'e)?M<eFOS<e)~'etM'e.–L'extrémité postérieure des aarincs~r6gu)le)'eîncnt
arrondie, est separcc de celle du côt6 oppose par ta base do Ja sous-stoison.

t, 1'. paroi externe et paroi interne de la narine droite. 2, 2, itord supérieur de ces deux parois, formant l'ori~cc
supf'rieur des narines et ttahhssant tes limites respectives du revete~neutcutané et de la muqueuse. 3, 3', bord infé-
rieur dp ces deux montes parois, formant l'orifice inférieur des narines. 4, 4, cxtrëmit6 postÉriem'c des narines.
5, 5'; îeut' extrémité antérieureou ventricule du i'~bc dn nez. 6, 6', sàitiie formée par te cartilage de j'aite du nez.
7.7. muqueuse des fosses nasales. 8, 8, coupe du cartita~c faterat droit. 9, 9', coupe du cartifage de t'aitc du
''ôteut'&it. 10, 10. eoupc dumnxiUau'csup6rictu'dùc~t6di'oit. il, li, coupe delà Tevresuperieurp.

(). jË'.c~'em<<s SK<ërteMre. L'cxi)'cmit.6 :mt<ricure se protonge dilns te tob~t~


~ous titfortna d'une petite cavité en cul-de-sac, que l'on désigne quetquefois.. ci)
raisun de sa forme et de sa situation sous le nom de MeH~CM/c' du /o&e ~M Me~.
<;omm3 tes parois interne et externe, te ventricule du lobule est garni de poi).-
)ont au moins dans sa partie inférieur.' car sa partie supérieure est ordinai-
t'fntent gtabre.
e. 0~/tce m/*o'<eM)'. L'orincs inférieur, ouvert en pteine atmosphère/a déjà
'te décrit plus haut (p. 882) à. propos de la base du nez.
f. 0)'ce SMpe)'eM)'. L'orifice supérieur, qui fait communiquer ta naritif
avec la fosse nasale proprement dite, est relativement fort étroit. Il affecte la
forme d'une fente, ou plutôt d'un triangle tr~s aHongé, dout !e sommet se dirige
en avant et en. dedans. On ~comparé cette fente, non sans raison, & t'orific;'
gtuttiquc. Son bord interne est scnstbtement recti)igne. Quant à son bord externe.
il décrit une courbe à concavité inférieure. Un peu au-dessous de ce bord, a

dont
[union de ses deux tiers antérieurs avec son tiers postérieur, on rencontre parfois
une saiUie (te forme
par )a externe le sommet regarde en bas et qui est former
du cartilage de l'aile, soulevant à ce niveau le revêtement
cutané. Est-H besoin d'ajouter que le bord interne et le bord externe de t'oritic.'
supérieur des narines, que nous venons de décrira, forment surt'une et l'autr.'
face les limites respectives de la peau et de la muqueuse. Ces.deux membranes
din'èrcnt très nettement, du reste. par teur aspect extérieur sur tes narines, c'est
une surface tisse, sache. de cotoration grisâtresur tes fosses nnsatcs, au contr.'th'c,
c'est une surface irrégutiere, tômenteusc, humide, décoloration rosée.
2*? Revêtement cutané. Le rcpH cutané qui tapisse tes narines ne dinèrecn
rien de ta ])eau des autres régions du corps. (;e n'est, qu'au voisinage de la
pituitairc qu'cUe subit les modifications profondes qui doivent, la transformer en
muqueuse c'est ainsi qu'eUe se dépouiHe de son tjssu adipeux et de ses poits;
avec les poits disparaissent les glandes sébacées; quant aux glandes sudoripare.
cites se modifient pour devenir, dans iapituitairc, de véritables glandes en grappe.
Cette transition de ta peau a la muqueuse s'effectue d'une façon très brusque tes
frayées fibreuses qui constituent ta partie profonde et résistante de la peau dispa-
taissent subitement, e!, )'on voit ta substance plus motte de ]a couche sous-papiUaire
s'épaissir et former a e))e seute le cborion de la muqueuse (RÉMY). De même pour
)'c'pjtthé![um, les ceHutes cornées disparaissent, tandis que tes ceHuIes profondes
du stratum matpighicn s'allongent et deviennent superuciet)es pour constituer tes
cet[u)es cytindriques a cits vibratUcs quicaractërisent la pituitaire.
vibrisses. –Les
3" Poils ou
sous )c nom de t'es, poUs des narines, que l'on désigne ordinairement1-
no présentent, eux non plus, aucune particularité
Structurate qui leur suit propre. Au point de vue de teur signification, ils sont
analogues a ta doubte.raugee de cils qui sont disposés en avant du globe oculaire,
et a cet autre bouqueb de poils qui se dresse à rentrée du conduit auditif externe
tes uns et tes autres semblent avoir pour roie de tamiser t'air et d'arrêter ainsi,
a t'entrés dp nos appareits sensoriels, les corpuscules étrangers qui, sans cela,
pourraient tes atteindre et tes troubler dans ieur fonctionnement.
4° Vaisseaux etnerfs. Les ~ërës des narines proviennent des cthmoïdatcs,
de [a sphéno-pa)atine et de t'artèrc de'ta sous-ctoison.– Les oe~'Mes, se dirigeant
en bas, arrivent a ta face par l'orince inférieur des narines et se jettent dans ta
veine faciale. Les ~~Aa/t~Mës se metent de même aux lymphatiques de ta
face et abO'utissent aux gangtions sous-maxtUaircs. Les Mer/s proviennent du
trijumeau par i'intcrmédiait'e du nasal interne.

§ )[: FOSSES NASALES PROPREMENT DITES, PITUITAIRE

Nous avons déjà der'rit tonguement (voy. (tsTËOLooE, t. f'


p. 209) les fosses
nasatcs sur tcsqueteite. Ces tondues cavités osseuses, protongecs sur le vivant, par
[es cannages du ncx, sont tapissées immédiatement par le périoste (pericbondrc
au niveau des cartilages) et, plus superucieHement, par une membrane fort.
importante, que t'on désigne indistinctement sous les noms de mM~MeMse H6tM7e,
HtM~MeMsept'<M!'<aM'e,?MeHt~}'aHe de ~c/iHe~e)', MïM~MeMSe o~c:c<H)e. Cette dernière
dénomination,,toutefois, doit être abandonnée, les terminaisons olfactives ne se
rencontrant pas uniformément sur toute l'étendue de la muqueuse des fosses nasales,
mais sut- sa pat'tic supérieure seutcment. Nous étudierons successivement, en ce
qui concerne ta pituitairc 1° son Mtode (fe<~e)MeM< <MS les fosses Masa~es; 2° ses
caractères p/î'~Mes 3" sa s<?'MC<M)'e 4° ses ~~Hc~es 5" ses M<M'sseaM.r et Her~.
A. MOUE U'HTALHMHXT t)H LA t'rt'L'tTAUiK DAXS LES FOSSES NASALE.

Lapituitait'crevct sanss'into't'ontprc les dincrentes parois des fosses nasales.


Hn s'étatant sur cttcs, ette en reproduit assez exactement toutes les saiHics et
toutes les dépressions. Ettc tes modine cependant dans certains d6taiis et., cela,
<i'unc façon suffisante pour que les fosses uasates, vues sur !e sujet, rcvôtu de'scs
parties moites.. se présentent sous un aspect un peu d)<ïet'ojtt ds cchu qu'eues Qnt.
sur te squc)cttc. Pour se rendre un compte exact de ces modifications, i) importe.
tout d'abord, de suivre méthodiquement la muqueuse sur chacune des quatre
parois des fosses nasaics et de voir ensuite comment ei)e se comporte nu ni veau
de Forince antérieur et de ['orifice postérieur de ces cavités.
i~Sur la paroi supérieure. Sur la paroi supérieure ou voûte des fosses
nastdes, ta pituitaire tapisse, en aUant d'arrière en avant (ns;. 670) 1° )e corps

), sinus frontat. 2. lame cribléc de t'ethmetde. 3. cornet de Santorini, a'cc 3' la dépression située au-dessous
{~fMM ~AeHO-p~/Hotf/a~).– 4: corner suj)eric"r, avec 4', tMcat supérieur. cornet tuo~eu, a~cc !)',mc'at nx~oi.
6. cornet inférieur, avec 6 méat inférieur. 7. yesHhutc des fesses nasales ou narines. 8, vibnsscs. 9, toimte
du ncx.
)i,
tO, tÈtrc supérieure. ). Toute palatine. H, yoiic du palais. 13, gouttière naso-phat'yugie'tnc.
repli satpiugo-patatin. i!i, orifice p)(ar)ugicn de la trompe dËustachc. tO. repli sa)t<i!)go-[)uariuj;icn.
t7, paroi postérieure du pharmx. t8. arc antérieur de l'atlas. H', siHus sph6tt0t'(!a). 20, fossettede Rosct'U)ii)!ct'.

<tu sphénoïde; 2" la lame criblée de t'ethmoïdc; 3° les parties tatet'a)cs de r~pinn
nasale du ft'onta) 4° la face profonde des os propres du nez 5" enfin, )'ang)e
dièdre que forment les cartïïages tatéraux du nez avec ie cartilage de la ctoison.
Au niveau de t'orificc du s~nus sphenoîdaL la muqueuse pénètre dans ce sinus
et en revêt, régutièremcnt.les parois. Cet orifice, sensiblement rétréci par elle. est
tantôt arrondi, tantôt disposé en forme de fente verticale. Il est exactement situe
(tig.677,6') à la partie antéro-supérieure du corps du sphénoïde, sur un point qui
est un peu plus rapproché de la paroi externe des fosses nasales que de sa paroi
interne.
Au niveau de la )ame crihtée de i'cthmotdc, la pituitaire ferme tous les trous
qui sont creuses dans t épaisseur de cette lame osseuse. Il en résulte que les vais-
seaux et les nerfs, auxquels ces trous livrent passage, rcnco'ttrent immédiatement
.au-dessous d'eux ta face profonde de la muqueuse et pénètrent alors dans repttis-
~eur de cette membrane.
2" Sur la paroi externe. Sur la paroi externe dos fosses nasales, );) pitnitaire,
suivie de haut en bas, revêt tout d'abord t.t. face interne ()u cornet supérienre),
en avant de lui, la surface p)ane et quadritatère qui i'p(.iid aux. ecttutes e)hu)o)'-
dau's postérieures. Puis, se reueehissant h; ion~'du bord inférieur du <-oruet
précité, e))c tapisse de. bas en haut sa face externe et deseend ators sur )a paroi
exterue du mcat supérieur. A ta partie moyenne de ce dernier, ei!e envoie un
protongonent dans tes ce)hdes ethmoïdaics postérieures )'oritice qui fait commu-
niquer ces cellules avec te méat est souveutmuKip)e()ig. (!77, 7,7'); on observe sur
certaius sujets quatre et même cinq ouvertures. Tout à fait a ta partie postérieure
du inéttt supérieur, ta pituitairere!)contreJe trou spbéno-pa)atin;eHe passe.u)-

Fig.677.i.
Lii mCme, uprcs résection des trois cornets pour montrer les dittcre~ts orifices
f[ui viennent s'ouvrir duns les n)ëats.
), sinus fronts!. 2, iattie criUëc de i'ettnuo'fde. 3, cornet su~'riour. 4, cot'uct tno~n. cornet, iuff'-t'icur.
<i, sinus sphënotda), avec 6\ Hechc passant dans ['ouvct'~Ut'c qui fait. contmu<ti()uct'ce sinus avec les fosses nasatf'
7, 7\ orifice des ceHutcs cthtno't'daîcs pos~i'icut'cs. S, ordicc infO'ipur de !'infundibu!un). 9, gou~HTedo t'infundi"
bukot). 10. répit uuctfot'tnp, rornund le t'cbofd intef~Q de ccMc gouUtcrc. ), jn'omontoit'G o~ ~if~ff ~r/0/~(ï~
)2, ot-ificc jti'incipat du sinus ntaxiUairc. )2', orifice acccssoitc de ce sinus. t3. orifice mf\']'km' <ïn canal nasal
f4, voûte pataUuc. )~, gouniët'c iiaso-pha~n~ieMne. tC*. h'ompc d Eustachc. i7, rcjdi -tdpin~o-j'harvn~iot.
)8, j'afoi posLericure du pharynx. t9, arc a)ih''t'iuut'dc laUas. ~0, tossc~c de Hose)HMuHc<

dcvitjtt <tc lui et le ferme entièrement, cunnne elle l'a déjà fait pour !(' truas uU'actH's.
J)t) nt6;tt supérieur, la muqueuse se jette Stn' )e cornet ))h)\eu. Ktte en revêt
successivement les deux faces, eu voitiUtt )eurs aspérités, et arrive eusuite dans !e
tneat u)oyen. Là, eHe trouve deux orifices l'un, qui est t'uritice du sinus maxit-
taire t'autrc, qui répond il t'infundibututn. La muqueuse s'en~a~e daus ces deux
orifices et va tapisser dans toutes feurs anfractuosites, d'une part te sinus
maxiHaire, d'autre part tes ccHutes ettimoïdaics antérieures et le sinus frontal.
<!es cavités deviennent ainsi, au même titre que les ccHutes ethmoîdates poste-
!'ieures et te sinus sphcnol'da.), de veritabies diverticutums des fosses nasates.
L'o!'itice par toque) t'infundibutum s'ouvre dans les fosses nasates occupe h)
partie antérieure et superienre du méat moyen (ug. 677, ~). n est. arrondi ou
ovaiaire et se continue, du côte du méat, par une gouttière profonde, qui se dir~e
obliquement en bas et en arriëre.Gette gouttière, que je: d~sign<'f'~i'sous ~)e ~)om
de ~OM~e de ~'<iM/'MM~M~MM!, est formée en bas et en dedans par un repii de )a
muqueuse, véritable cornet retourna- qui répond au bord post6ro-sup6i'iput' dQ
l'apophyse unciforme et que j'&ppeiiet'ai pont' cctt.c t'inso)) TfpH MMCt/o~~e.
Au-dessus d'e))c, et la timitant en haut, se tro.uvc unf' sa!Ui(; piuso~u .moins v.o.ta-
mineuse, mais constante (Hg. 677, 11), quia éi6j)artt('uit~rement bteu. (técrjte en
1870j~ar 'ZojA/so.us ic non~de.jo?'pMtoM<()~'e~~
des /'o~Sfs Kasa7es, 't't~eji ~88~ pat' ZuCK'En-
KANDL sous !e noin, de &MJ/a e</{Mto~a<'i!'s.
~à~gouttièrc de i'i))ht)t':t).bnt,~nï, $Qni'
n) ité ant6rieu!'e. s~ continM~comiïM-et~
n. 6t6 dit plus, h~u~ ii.yec;n)fnndii)uf!)~Ld~
rethnioïd~ :~pu ~t'x.t)'<tM)t6 ,p<.ot6r'i8uï'e..
inimédiaten~~t~)) ~.)j')'iëi'e Ldc:hi,! ~M~a.
e<A~O! ? s'e(ii.gi t, m~ine tëfhps
&n,
qu'~të~devie.nt imms profonde~ ~cti'sc con-
fond' :rnsensiM ]a. pan'tic coi'res-
pondanto de ja~ fosses nasales, qui,
à ,ce~niv<~u/\ëst,~)~u)[H'quable~cnt.un~et
rêguUèEe~ 's~.
Qù&nt aux. i'e~iitipns~du sinus maxiUairc
avec )em<moyeH,6M~)~8ont bien ~di)'!c-
rentes sur te sqdctctt.e e~sur )e vivant. Si
nous exauunons sui'' tête sèche le méat
nloycndes~ fosses J~ (6~. 679), ncius
constatons que t'oriUce du sinus maxiHairc,
Le mcat moyen du côte droit, vu d'en bas
rétréct paf tous Jës os qui s'attachent sur
(coupe transversale de la face passant son pourtour, ïnà)'8Të)a;tivement fort large
par le bord libre du cornet moyen, sujet encore, se trouve~croise en diagônaie par
congelé). t'apophysc unciforn)e do rethmoi'de (t. 1~
1 ctoison des fosses nasses. 2. bord inMricur 107), laquelle se détache en haut de la
du cornet moyen. 3, mcat ntoyen. 4, jM otnon- p.
toirc. 5, gouttièrede rinfundibutum, avec S orifice partie antérieure du méat moyen et vient
du sinus frontal. 6. sinus maxittairë. 7, scn
oritice dans la gouttière de infundikutum. S, os s'articutcr en bas .avec l'apophyse ethmo'f-
nta!aire. –9, muscle ionporat. tO, couche cellulo-
adipeuse. date du cornet inférieur (t. I~p. 't 91). Cette
ti, muscte pterygoïdicn externe.
H.mustte peristaph;)in cttcrne. H, nerrutaxi)-
apophyse unciforme, dont la direction est
)airc inférieur. t4, trompe d Hustache. t5 et
t6, coupe très obliqué de la nttro-muqucusK tjui
ohHque de haut en bas et d'avant en arrière.
recouvre là surface basilaire de l'occipital.
divise l'ouverture du sinus maxiitairë en
deux parties l'une antéro-inférieure placée au-dessous d'ettc l'autre, postéro-
supérieure., placée au-dessus. Cette dernière partie est-eHc-meme subdivisée, sur
bien des sujets, en deux orifices distincts par le fait de l'articulation de l'extrémité
de l'apophyse unciforme avec le rebord supérieur de l'orince du sinus maxiDairc,
comme le montre la figure ci-contre. Au total, l'apophyse unciforme, quand eiic
s'articule à la fois par son extrémité inférieure avec le cornet inférieur et avec te
rebord supérieur de l'ouverture du sinus divise cette ouverture en trois oriuces
distincts t" un o~ce sK<e?'o-m/'e?'teM)' (a), qui est piacé au-dessous de l'apo-
physe un o?'t/<c<? pos~erzeM!' (b), qui est placé en arrière de l'apophyse 3° un
o?'</(ccaK<ë)'o-SM/)e?'teMy (c), qui est ptacé au-dessus de t'apophyse, en avant et,
en- haut du précédent. Eh bien, la muqueuse nasale, en s'étalant dans Je méaL
moyen, ferme complètement les deux premiers de ces orifices. Elle ne res~
pecte que le dernier, Foriuce autO'o-superieur (u~. 677, )2). (~0';), M son nivc."t
que la muqueuse se réfléchit pour nHcr tapisser le sinu'- et c'est lui qui, sur )''
sujet revêtu de ses parties molles, établit une
communication entre le sinus et le méat.Du
reste, il est arrondi ouovalaire, mesure 3 ou
4 miHimètrcs de diamètre et s'ouvre dans la
gouttière de l'infundibulum, au-dessous du
promontoire do Xoja, qui )c surplomix', un peu
au-dessous et en arrière de l'orifice du sinus
frontal. Il est presque toujours cacM par la
lèvre interne de la gouttière de rinfundibu)um
et il est nécessairealors, pour bien le mettre en
lumière~ de réséquer cette lèvre, commecctaa a <
et6 fait sur les figures 677 et 680,B.
L'orifice que nous venons de décrire est gé- Fig.G~.
néralement le seul qui fasse communiquer la L'apophyse
imcit'ormc de i'ethmoïdc sur
cavité du sinus maxillaire avec les fosses na- te squetctt.e. dïins ses rapports a.vcc
sales. Exceptionnellement, il en existe un l'ot'iftce(htsh!us)U!3,xiU:ih'c.
second, beaucoup plus petit et situé un peu en t, sinus h'onf,at<'Li)))'u)iftibu!um. son
ouvct't-urc dans te nu~t )no;n. 3, gouH,u'')'<'
arrière. Cet orifice accessoire, qui repond à dcnnt'undEbuhnï.pt'omont.otrc.
l'orifice postérieur signalé tout à l'heure sur la net.iuf'5ricm',avcc:5'.soHcxh'~t)iit.6tut!,6ricut't~
;)", son cxt.r6ntit6 ['osU~'ieurc; & son a]'op!~sc
tête sèche, s'ouvre encore dans le méat moyen cUtmoYdntc. G, apopuysc unciforme, avec
y~sonat'UcuÏa.Uouavec fccoru<?tmf~r!cur;8,son
:n't.tCtda{jtGnavûcict-cborJsnp~t'icurdcPt)uvc'
*un peu au-dessus de l'insertion du cornet infé- ~urcdu sinus.–f~c,l<tt'otsorinccsp;u-
rieur (fig. 680, 10'). On le rencontre une fois ffsqm'ts le sinus maxillairc s'ouvre dans le m'~f
moyen.
environ sur'10 ou d8 sujets.
Après a.vo[r tapissé te méat moyen, ia, pituitah'c de.-ccnd sur )a face interm'

Fig.68).
J.
Gouttière de t'infundibutum (côte droit) A, le repli fa.kifo)'mc ct.œf en place;
B, le repli faicU'orine étant résèque.
(Môme oricutatiou que dans la figure 677.)
t, cornet supérieur. 2, cornet moyen, en grande partie résèque. –3.. oriftcede t'mfundihutum.– 4. rep)[ Moforme.
p)ace dans la figure A, réséqué sur la figure t! & s(m inserUon sur la paroi. ~), buXa ethmoidatis G. goutbcrc d<'
en
i'infuudibutum ou sulcus infra-buUaris -7, sulcus supra-))uHaris. 8, orifices des ccHuiesethmoïdatesanterieurcs.
il, orificesdes cethues ettnnoïdales moyenucs. )0, orifice du sinus utaxitfairo, avec t0', orifice accessoire de ce sinus.

ou convexe du cornet, inférieur, conLourne sut) bor.) Hht'p, )')n<jf)te sur sil face
externe ou concave et arrive ainsi sur la paroi externe du )m':i( inferienr, qu'en''
tapisse de ahut en bas jusqu'au ptancher des fusses nasates.
A.la partie antérieure et supérieure du méat inférieur. ta muqueuse rencontre
Forilicc du canal nasal Mttc s'y engage et se continue là avec ta muqueuse du
conduit iacrymo-nasat et, pa.rson intermédiaire, avec la conjonctive. L'orif!ce du
canal nasal s'ouvre, sur ccrta.ins sujets, dans l'angle même que forme le cornet
avec ta paroi externe des fosses nasales il est ators arrondi ou ovatairo et mesure
en moyenne 2 ou 3 mittimètres de diamètre.. Mais, le plus souvent cependant/ta

Coupe ver(,ico-transversa)e des fosses nasales, passant par la dernière molaire:


(sujetcongete, segment antérieur de la. coupe).
<;c)ofsen_ des fosses nasales. 2, cornet supérieur.–3, cornet, moyen.–4, cornet inférieur, S.ceUutesetumoi'-
dialps postérieures, avec 5\Icur abouchement dans le méat supérieur. 6, sinus maxiUaire.avcc C\ son ouverture dans
le m~at moyen. 7, promontoire des fosses nasatcs ou butta et)imoMa)is. 8, sinus frontal. 9, apophyse cristagatii,
avec 9', faux nu cerceau.– tO, cerveau. il, globe de t'o'it et ses muscles.–t2, grande aile du sphenoMe.– 13, fente
spheno-majuUaire. t<. tissu graisseux de la fosse !;gomatiquc. t5, musetcbuccinateur. <6, troisième molaire.
t7, voûte patatinc. 18, apophyse xygomatique. i9, orbite gauctte.

pituitaire forme au niveau de l'orifice nasal un repli valvulaire qui a pour cire), de
l'abaisser et de te rétrécir ii s'ouvre, dans ce cas, non plus dans l'angle du méat,
mais sur sa paroi externe et se dispose alors en forme de fente verticale ou oblique,
souvent peu visible. Nous aurons l'occasion de revenir sur ce sujet, a propos des
voies lacrymales (voy.ÛE'~).
3°Sur le plancher. Sur le plancher des fosses nasales, la pituitairc revêt
d'une façon très régulière les os qui la constituent. Arrivée au niveau du conduit
palatin antérieur, elle s'y engage et forme là une espèce de cul-de-sac qui n'occupe
en général que le tiers ou même le quart supérieur de ce conduit (fig. 682, 7). Un
grand nombre de mammifères, notamment les ruminants, pôssëticnta ce niveau un
véritable canal, canal z'Mc~ou caHa~de Stenson, à travers lequel la muqueuse
des fosses nasales se continue avec la muqueuse palatine. Chez l'homme, les deux
cavités nasale et buccale sont également en communication jusqu'à la fin du
deuxième mois de !a vie intra-utérinc. Mais, à partir de ce moment, le conduit
naso-paiatin se rétrécit peu à peu et s'ohHtèrc môme compiètement. Chez te fœtus
a. terme et a fortiori chez l'adulte, son occlusion est ta règle, sa perméabilité
l'exception, comme le démontrent surabondamment les recherches de LEBOuco
(~'e/t. ~e B~o~'e, 1881), qui, sur 28 fœtus à terme qu'il a. examinésa sujet, n'a ce
trouvé que deux fois le conduit iiiso-palatin perméable.
4° Sur la paroi interne. Comme sur le plancher, la muqueuse s'étate régu-
lièrement et sans les modifier dans leur aspect extérieur, sur les différentes pièces

Paroi interne des fosses nasales (côté droit;.


t, sinus frontal. 2, apophyse crista gaUi. 3, sinus sph6no'['daî. 4, paroi interne de la fosse nasale droif-e.
a,gouttière répondant à une saillie du coté opposé. 6, saillie à direction obtique répondant au cartilage vomérien de
HuscHKs. 7, cul-de-sac naso-patatin. 8, orifice de Forgane de Jacobson. 9, voute palatiue. 10, voile du palais.
H, bord postérieur du vomer. iï, trompe d'Enstachc. i3, arc antérieur de l'atlas. 14, lèvre supérieure.
15, lobule du nez.

osseuses et cartilagineuses qui formentla paroi interne ou cloison. Nous noterons


cependant, à la partie antérieure et inférieure de cette paroi, l'existence d'un petit,t
orifice circulaire qui s'ouvre un peu en avant et au-dessus du conduit naso-palatin
(fig. 682, 8). Cet orifice nous conduit dans une petite cavité en forme de tube, de
2 à 7 millimètres de longueur seulement, lequel se dirige obliquement en arrière
et un peu en haut c'est le tube de Ruysch (jRtM/$eA'se/ Gang). Cette formation
tubulaire, qui est peu apparente chez l'adulte, mais que j'ai toujours vue très net-
tement chez le foetus, doit être considérée comme étant l'homologue rudimcntairo
d'un organe qui se trouve très développé chez beaucoup de mammifères et en
particulier chez les rongeurs, l'o~SMe de Jacobson.
Organe de Jacobson. Chez les mammifères, l'organe de Jacobson est une espèce de sac long
et étroit, occupant la partie antérieure et inférieure de la cloison. Son orifice, dirigé en avant,
s'ouvre, tantôt dans les fosses nasales (rat, lapin, cobaye), tantôt dans le canal de Stenson (chien).
Envisagé au point de vue de sa structure, l'organe de Jacobson se compose essentiellement
d'une enveloppe cartilagineuse, que tapisse à son intérieur une couche muqueuse. La gaine car-
tilagineuse est vraisemblablement l'homologue de notre cartilage vomërien, et, si la formation
tubuiaire que nous présente la cloison des fosses nasales chez l'homme n'est pas te représen-
tant atrophié de l'organe de Jacobson, )a persistance du cartilage vomérien nous montre,
comme le fait remarquer fort justement WtEUEMMM, que tes anc&tres de l'homme ont du pos-
séder jadis un organe de Jacobson. Quant au revêtement muqueux, ii résulte d'une simple
invagination de la pituitaire et possède tous les caractères histologiques de cette dernière niem-

~nh'¡'nn
brane sur sa moitié externe, en effet, nous rencontrons des cellules ciliées parfaitement ana-
logues & celles que nous présente la portion respiratoire des fosses nasales, tandis que sa moitié
.nFna 'il~
interne nous montre véritables ~~üli~7.
de "trli,l-nl.1.o ..n..a.
cellules senso-
rielles rappelant exactement par leur nature les
cellules sensorielles de la portion olfactive. Enfin,
pour compléter l'analogie entre les deux muqueuses,
nous trouvons da.ns l'organe de Jacobson des glan-
des en grappe fort noMbreuses et deux ordres de
nerfs des nerfs de la sensibilité générale, qui pro-
viennentduga.ngtîonsphcno-pa.tatinetdesnerfs de
la sensibilité spéciale, que l'on peut suivre jusqu'au
butte olfactif. Du reste, ces fibres olfactives, comme
l'ont établi les recherches de vON BRUNS, se conti-
nuent directetHent, ici comme dans la portion
olfactive de la pituitaire, avec le prolongement
central des cellules olfactives (fig. 68ï).
L'organe de Jacohsonparatt. donc devoir se rat-
tacher la fonction olfactive, et comme son orifice
extérieur s'ouvre,chez un grand nombre d'animaux,
Fig.633. dans le conduit nMO-palatin, on a émis l'hypothèse
Terminaisonsolfactives dans )'organc de Jacobson qu'il avait pour rûle spécial de recueillir les éma-
du mouton (d'après voN Bau~K). nations odorantes des substances qui sont intro-
-a.l.x.,a:7 Y"7.4~ i~1.at.
duites dans la bouche. Quelque séduisante que
puisse être au premier abord une pareille interprétation, il ne faudrait pas l'admettre sans
réserve. Elle est en opposition formelle, en effet, avec ce double fait anatomique 1" que L'or-
gane de Jacobson ne s'ouvre pas toujours dans le conduit nasp-palatin que le conduit pala-
tin lui-même est complètement obstrué dans certaines espèces, hota.mmeo.t chez les solipèdes.
Chez l'homme, l'organe de Jacobson, organe inutile et par conséquentatrophie, est représente,
comme nous l'avons dit plus haut, par le tube de Ruysch. Dans un mémoire publié en 1886, &EGEX-
BAUR s'élève contre cette opinion et croit devoir homologuer la formation eu question aune
glande acineuse (.'y!a'eM/)<a!e), qu'il a trouvée, chez les prosimiens, dans la cloison du nez et
sur un point qui correspond exactement à celui qu'occupe le tube de Ruysch. L'un des princi-
paux arguments de &MEXBAOR pour repousser l'assimilation de l'organe de Jacobson et du tube
de Ruysch, c'est que cette dernière formationn'est pas en relation avec le cartilage de Jacobson,
lequel cartilage entoure l'organe de Jacobson dans les espèces animales qui les possèdent.
Les conclusions de GECMBAUH ont été vivement combattues dans ces dernières années par
HAftXFEf,D, par MMKEL et, plus récemment (t89a), par MtTtffAS OuvAf. et GAHfAULT. Il a été démontre
tout d'abord que les cartilages de Huschke, appelés a tort CMt.Ha.gos de Jacobson, sont avant
tout des organes de soutien pour la cloison nasale et n'ont avec l'organe de Jacobson que des
relations contingenteset accidentelles. D'autre part, l'analogie de développement que présentent
l'organe de Jacobson et le tube de Ruysch, leur analogie de structure, la présence dans le tube
de Ruysch (du moins chez le fœtus), comme dans l'organe de Jacobson, de filets nerveux pro-
venant de l'olfactif, établissent surabondammentque les deux formations sont morphologique-
ment homologues la première est, chez l'homme, le représentant atrophié de la seconde.
Voyez, au sujet de l'organe de Jacohson, KoLUKEn, t/e~' die Jaco&MK'~c/tM 0'</cM ~ey Jie)!-
se/tM, Leipzig, 1877 FLEtsCHER, Sitz. d. Phys. med. Soc., Erlangen, 1877 REMY (Cil.),
La mem&tYMe MM~MeMe des fosses n<!M/es, Th. d'agrég., Paris, 1878 KLEM, D!:)e~mgHt(w<
dans le Quarterly Journal of microsc. Sciences de 1881 et de 1882 KoLUKER, .ZM'EK<M)!cA'.
des ~t!<y<M K. GerMC/Mot-~anesMtMMcM. Bm&~oytM, Wurzburg, 1883 GEGEMAM, t/e&e)' das
HMf/tMe?t< et'He)' septalen A~m~-iMes &efm Jt/e~cAern, Morph. Jahrb., 1886 HEnzFELn, tfe&e~'
</<!< Jaco&~OM'M/te O~a't des ~eMe/tea f/. ~aM~e</He)'e, Zool. Jahrb., 1888 BEAKD, y/te A~e
M.
aH~J<feo&M)t'so~<!Kc, Zool. Jahrb.,1S89; vox BnuM, Die BK~MK. 0<a;e<0!aM~ M.
J<tco~o?t'e/;eH 0)-a;!e des .S'c/M/f~, Arch. f. mikr. Anat., 1892; MEHKRL, Ue&<M' das ~fco&Mn~c/te
Ot'~aM des B)'M)ac/MeMeH, Wiesbaden, 1892 GAHXAULT, CoM~&u<. à l'étude de la mo)'p/t0~!<'
des fosses nasales, ~'o-yaMe~e Jaco&M/t, Soc. Biol., 1895 MATmAS DuvAL ET GARXAUf.T,/o~aHC
~eJ<!co~o?!~e~C/tët)-op~è)-e~,Soc. Biol., 1895.

5" Au niveau des orifices antérieur et postérieur. L'orifice antérieur des


fosses nasales n'est autre, comme nous l'avons déjà vu, que l'orifice postérieur des
narines. A son niveau, la muqueuse pituitaire se continue avec la peau. Au
niveau de l'orifice postérieur, la pituitaire se confond de mémo avec tes muqueuses
voisines: en dedans, avec la pituitaire du côté opposé; en haut et en dehors,
avec la muqueuse du pharynx et de la ~trompe d'Eustache; en bas, avec la
muqueuse qui revêt la face dorsale du voile du palais.

B. CARACTÈRES PHYSIQUES DE LA PtTUD'AIRE


E

i" Épaisseur. Au cours de son étalement sur les différentes régions des
fosses nasales, la muqueuse pituitaire varie beaucoup dans son épaisseur dans
les fosses nasales proprement dites, cette épaisseur mesure de 1 à 3 millimè-
tres; dans les sinus, elle descend jusqu'à un tiers, un quart et même un dixième
de millimètre.
2° Consistance. Sa consistance est molle et, par suite, sa résistance très
faible. On sait avec quelle facilité la muqueuse nasale se laisse déchirer.
3° Adhérence. Son adhérence au squelette sous-jacentest partout intime. On
peut cependant l'isoler sur certains points, en particulier sur la cloison et sur
le plancher.
4° Coloration. Quant à sa coloration, la pituitaire est rosée sur le vivant,
rouge ou même viotacée sur le cadavre. Dans sa partie toute supérieure, c'est-à-dire
dans sa portion olfactive, elle présente un léger reflet jaunâtre, qui a été signalé
depuis déjà longtemps par Tooo et BowMA~, ainsi que pa.r EcKER. Cette teinte
jaunâtre (locus ~M<eMS d'EcKEn) répond bien évidemment a ta <<ïcAe~tMte ou tache
olfactive de la grenouille.

G. STRUCTURE DE LA PtTUITAfRE

Envisagée au point de vue de sa structure, la muqueusepituitaire se compose,


comme toutes les muqueuses, de deux couches: l'une profonde ou chorion, l'autre
superficielle de nature épithéliale.
1° Chorion. Le chorion est formé par les différents éléments du tissu con-
jonctif, avec prédominance des éléments cellulaires et de la matière amorphe. Les
fibres conjonctives sont relativement rares et s'enchevêtrent de loin en loin avec
des fibres élastiques fines et onduleuses. ZuCKERKAXDL a décrit dans la muqueuse
nasale un véritable tissu adénoïde, se présentant, soit sous forme d'infiltration
diffuse, soit sous forme de follicules. Ce tissu se rencontre surtout dans le méat
inférieur et spécialement à la partie la plus reculée de ce méat. La région olfactive
de la pituitaire est entièrement dépourvue de fotticutes et ne renferme même
qu'une faible quantité de cellules lymphoïdes.
La face profonde du chorion est nettement distincte (CH, RsMv) du périoste
sous-jacent: la dénomination de fibro-muqueuse, employée encore par quelques
anatomistes pour désigner la pituitaire confondue avec le périoste, consacre une
erreur et doit être rejetée.
Sur sa face SM~tCteKe s'étale une mince couche hyaline ou membrane basale
qui la sépare de l'épithélium.
2° Couche épitheliate. L'épithélium de la pituitaire, plus épais dans la por-
tion olfactive que sur tous les autres points de la muqueuse, comprend trois ordres
de cellules les cellules épithéliales proprement dites, les cellules basales et les
cellules olfactives.
a. Cellules épithéliales ~oro~'eM!eM< dites. Les cellules epithéliales proprement
dites (tig. 688, b) sont des cellules cylindriques à cils vibratiles, implantées vërti-
ca.lement sur le chorion muqueux. Elles sont essentiellementconstituées par un

"l;
protoplasma finement strié en long et possédant, à sa partie moyenne, un noyau
ovalaire,.1.).0.1'_4_
très volumineux, ren-
fermant lui-même à son centre
[

un ou deux nucléoles. De fines


granulations, jaunes ou bru-
nes~ se trouvent disséminées
un peu partout dans le corps
cellulaire mais elles se con-
densent très nettement vers
son extrémité libre ou péri-
phérique.
L'extrémité centrale de la
cellule épithéliale donne nais-
sance a. un prolongement, re-
lativement grêle, plusieurs
fois ramifié, qui descend
jusqu'à la membrane basale.
Ce prolongement est essentiel-
lement irrégulier dans sa
direction et dans sa forme
ses bords, comme nous le
montre la figure 685, nous
Fig.684. présentent une série d'enco-
Coupe transversale de la muqueuse olfactive de l'homme ches ou de dépressions, que
(d'après vos BnuNfi). séparent des saillies en forme
i, noyaux des cellules 6pith6iia)cs. 2, noyaux des cellules olfactives. d'épines ces dépressions ré-
3, cellules basales. 4, cellules conjonctives pigmentées. 5, cc)- pondent
lules olfactives atypiques. 6, S, faisccaut nerveux coupés en tra- aux cellules basales,
7, dilatation v~Heutcusesous-t~ithMiate(Blase de l'auteur).
vers.
8, orifice extérieur du canal excréteur. 9, 9, glandes de Bowmau. que nous décrirons tout a
l'heure.
Les cellules épithéliales proprement dites se rencontrent indistinctement dans
toute l'étendue de la pituitaire, avec cette particularité cependant que, dans la
partie supérieure de la muqueuse, lescellules en question sont dépourvues de cils,
du moins chez l'homme, car on retrouve ces cils sur les cethi!es épithéliales de la
tache olfactive des animaux. ScaoLTZE (et KoLUKER partage son opinion) incline
à penser que la disparition des cils chez l'homme doit être attribuée aux inflam-
mations de la muqueuse pituitaire, qui sont., chez nous, particulièrement fré-
quentes.
H convient d'ajouter qu'aux cellules épithéliales se mêlent, dans la région non
olfactive de la pituitaire, un grand nombre de cellules caliciformcs.
Vox BxuKK a signalé (~'cA. f. Mt~ Anal., 1875, t. XIX, p. 141) à la surface libre de l'épithé-
lium pituitaire une membrane mince et hyaline à laquelle il a donné le nom de meM~'ame limi-
~<M/e e.<;<e''He. Cette membrane, directementappliquée sur la base des cellules cylindriques, pré-
senterait de loin en loin un double système d'orifices circulaires, dont les uns laisseraient passer
les prolongements périphériques des cellules olfactives, et dont les autres correspondraient a
l'ouverture desgtmdes. La plupart des histologistes attemMids ont accepM la membrane cuticu-
laire de VON Bou~N. ]tAXV)K)t (7'ec~<e, )8S9, p. 717) rejette comptÈtoment son existence, d'aecortJ
en ccia. avec Ex!<ER et LoWE, qui, eux aussi, considèrent cette membrane comme un produit art:-
nciei.
b. CeMes basales. Los ceilutes basaics (fig. 684,3), situées au-dessous des
précédentes, reposent, comme tour nom t'mdique, sur la membrane hyatine
(membrane basalc) qui sépare ]e chorion muqueux de ]a couche épitbétiaic. Hiies
sont toujours fort nombreuses et dispo-
sées en rangées multiples. Au point de
vue de leur forme, elles sont irrégulière-
ment étoilées et, sur leurs prolonge-
ments, on ne distingue aucune ligne de
séparation qui pourrait correspondre a
la limite des cellules, ce qui conduit à
penser qu'elles sont fondues les unes avec
les autres pour constituer un réseau
protoplasmique (RAnviM). La significa-
tion des cellules basales n'est pas encore
nettement élucidée. La plupart des histo-
légistes, KRAUSE entre autres, les consi-
dèrent comme de simples cellules de
remplacement, destinées à prendre la
place des cellules épithéliales ordinaires,
quand celles-ci sont arrivées au dernier
stade de leur évolution. RANVtER ne croit
pas devoir accepter cette manière de voir
et il considère les cellules en question
comme des cellules spéciales, qu'il rap- Fig.t)85.
proche de certains éléments cellulaires Cellules de la région olfactive
situés dans la rétine. Quoi qu'il en soit, A, chez la. grenouiUe B, chez l'homme
(d'après ScuuLTzE).
les cellules basales n'ont aucune relation
<t,ec!tutcscnsoricUc,avec:tsonnoyau;2,son prolon-
directe avec les cléments nerveux ce gement ccutra~3,sonf)ro)ongeme)~))t;ri[)h&'i()ue;4,se'i
sont, au même titre que les cellules épi- cits.–<ceUnto<'[)iU)<)ia)c,!tvec:t,sonnoYau:son
projongementcentral. c, eoUnte sensorieUcde j'hommc.
théliales ci-dessus décrites, de simples .tvee:t,souno}'au;2,souprotongementcGntra);3,son
prolongement périphérique; 4, petit bâtonnet termi-
éléments de soutien. na!. t~, cellule epithéUate desonl'homme, avec t. son
noyau;2,soncxtrcmiteceni,rate.
c. Ce~M~cs olfactives (MeM~OHes olfac-
tifs pertp/tëW~Mes). Les cellules olfactives ou ce~M/es
__m_.r__ de ~cAM~~e 1. sont1 les
véritables éléments sensoriels de la pituitaire. Vues en place ou a l'état (l'iso-
lement (Hg. 685,'t), elles nous apparaissent sous la forme d'un gros noyau
sphériquc ou légèrement ovalaire, autour duquel se dispose une mince couche
de protoplasma. Ce protoplasma, à peine visible sur les parties tatératcs du
noyau, s'accumule à l'une et à l'autre de ses extrémités ou pôles il forme )a
deux petits amas coniques, qui donnent a )a ceHutc un aspect plus ou moins fusi-
forme.
Les deux extrémités de la cellule de Schuitze donnent naissance deux protn))-
gements, qui se dirigent, l'un vers le chorion (pro)ongement central), l'autre vers
la surface libre de la muqueuse (prolongement périphérique). Le ~M'o~OM~e-
MteM<joet'tpAëf~Me se présente sous la forme d'un bâtonnet irrégulier, relativementt
épais, mesurant '1 millimètre de largeur. Il se termine à la surface libre de la
pituitaire par un ou plusieurs cils, qui flottent librement dans la cavité des fosses
nasales, Le p?'o~oM~eM~M<ceM~'a~ beaucoup plus greio encore que le pr6c6de)it,
et légèrement nexucux, présente de loin en loin sur son trajet de petits renUcmonts
ovoïdes il rappc)Ie nettement pa,r son aspect extérieur tesra.miuca.tions terminales
des fibres nerveuses et, do fait, il se continue avec )'une des fibres nerveuses qui
constiitucntlesfitetsoifa.ctifs.
Les ceitu!es olfactives acquièrent ainsi la signUica.tion de véritables ceHuies
nerveuses (M<?tM*oHe o~ac<p~ie?'~Me), ce))u]es bipolaires, dontio prolongement
périphérique représente le prolonge-
ment protoptasmique, dont le prolon-
gement central constitue le protonge-
ment cytindra-xUe. Nous avons déjà
insisté/eur ce fait a propus des termi-
liaisons réeHes, du nerf Otfactif el, a
ce sujet;, nous avons étabtiquc~matgre
leur forme bipotaire et, leur situation
a ta périphérie~ l'enscmble.des cellules
olfactives, véritable ganglion étaté en
surface; était rhomotogue d'un gah-
giion spinai.Nous n'y reviendrons pas
ici (voy. p. 414).
Envisagées maintenant au point de
vue de tcur répartition topographique~
les cellules olfactives ne se rencontrent
que dans ta partie supérieure des
fosses nasales, qui devient ainsi la
portion véritab)emeht olfactive de ia
pituitaire. On a cru pendant longtemps
Fïg.ese. que cett.c région otfac.tive avait pour
limite inférieure le bord libre du cor-
Schéma représentant les relations du neurone
olfactif périphérique avec le neurone central. net moyen, pour ]<). paroi externe des
t, muqueuse olfactive. 2, cellules ~pïth~Hatcs, 3, cct-
fosses nasa.)es, et, pour la cloison, une
tute otfacUvc pët'iph~nquc, avec: 4, son prolongement j~n- )igne conventionnellea direction anté-
ph~riquc 5, son protongcmcnt centraL 6, cellule mitt':ttc,
avec: 7. son prolongement protoptasmique~ 8, son pro!on- ro-postericurc située il la même hau-
gement cyiiudraxnc. 9, glomérule otfactif, ois cntrcnL en
relationï'arbortsaUon cyïindraxifcdu neurone p~f'iph~ri~ucet teur que le bord libre du cornet précité.
rarborisation protop~snnqucdu neurone centra!. iC, pro-
longements transversaux des cellules nntratcs. Les recherches récentes de VON BnuxN
(Les flèches indiquent la direction que suivent !cs impressions
olfactives.) nous apprennent qu'elle est beaucou))
plus restreinte. Eitc serait cantonnée a
la partie toute supérieure des fosses nasales, sur les points suivants: 'l"S)j)' t.)
partie moyenne de la voûte 2° sur la partie moyenne du cornet supérieur,
depuis son bord adhérent jusqu'à 7 miUimètrcs environ de son bord libre; 3" sur
la partie correspondante de la cloison. Sa superficie serait.. en moyenne, de
240 millimètres carrés, dont t20 pour !c cornet et 130 pour la c)oison.

D. GLAXOES ))K LA I')TL-)TA)RE

La muqueuse nasale possède de nombreuses glandes, qui sont disséminées, avec


une profusion variable. sur la portion non offactivc ou respiratoire de cette
muqueuse, sur sa portion o)fac(i\'c et dans les sinus. SAPPEY en a compté de 30 a
50 par centimètre carre.
l°Crtàndes de la portion non olfactive Sur la portion respiratoire, ces
gi~udes appartiennenta ta classe des gtandes en grappe et, comme tettes, possèdent
un canal excréteur, dans tequet vient s'ouvrir un nombre plus ou moins considé-
rahtede.tobutes.SAppEY.quiles a étudiées avec !e ptus grand soin(C.jR..foc.tto-
~e, 1883~?~ ~9), les divise d'après leur forme extérieure en deux groupes tes
~~Hde~ eM eptiet les ~des globulettses. Les premières sont caractérisées par un
secondes
iMg~cond.ùtt~n~.lpquel viennent, s'ouvrir successivement les iobutes isolés ou

fort~~
r'
même de: sim~tës'~ sont constituées, au contraire, par un
conduit duquel se pressent de nombreux Iobutes, tassés les uns
'c~nt~e~les~~et~t~~formant par~~ ensemble uns masse unique plus ou moins
''sphét~que('s~
Sur
;~2~Sta;a~s~
(te;;nQ~s;$gla~ ta portton olfactive existent encore
son~d'accord~urcepoint/Mais le
tlésaçc;orcl conunonc.~ quùlad. s'~git d'c.ta>Jlir
il
clésaGCQrd~cpmmiBtt~~quahd~ïl~'s~git leur. niature.
d'établir teur/ Tandis que
nature. 'Pandis Sao~~r,
que SAPPEY,
RoBtN et J~EM~c~ ces gtandes comme des glandes en grappe, HANv'ER,
rëyenant:tl'opinion déjà ancienne de ToDD et BowMAN, n'hésite pas a les ratta-
cher a la,classe des glandes en tube. t Ghex les mammifères et chez l'homme, dit-
il (T'ec/MH~Me, p. 720), ces glandes sont franchement tubutaircs; elles n'ont pas
d'autre canal excréteur que leur tube cettutairc intra-épithétial. Elles s'enfoncent
d'abord directemëntdans la muqueuse. puis, arrivées dans ses couches profondes,
elles s'incurvent afin de pouvoir se loger dans l'espace restreint qui leur est
réservé. Elles sont tapissées d'une seule couche de cellules, dans l'intérieur des-
quelles se trouvent des granulations pigmentaires, qui concourent pour la plus
large, part & donner à la muqueuse olfactive sa cotoration caractéristique. Ces
glandes se terminent par un seul cut-de-sac, au fond duquel sont accumulées des
ceUntes plus petites que les autres, qui se cotorent d'une manière plus vive sous
l'intluchcB du picrocarminate, de ta purpurine ou de l'hématoxytine etTorment la
un groupe qui. n'est pas sans analogie avec le croissant de Gianuzzi des glandes
sali va i t'es a mucus.

3° Glandes des sinus. Dans les sinus, tes gtandes muqueuses appartiennent.
en partie a raclasse des glandes en tubes (PAULSEN), en partie a celle des glandes
en grappe. Ces dernières reproduisent les deux formes déjadécritessur la por-
tion respiratoire de la muqueuse, la forme en épi et ta forme gtobuteuse. A ces
deux formes, SAppEY en ajoute une troisième constituant ce qu'il appelle les
~M~es -<MHeMSes.' ce sont de simples glandes, en épi dont le canal central se
bifurque et se ramifie sur un ou plusieurs points, a la manière des branches d'un
arhre.
Voyei! au sujet des-glandes du sinus maxillaire, PAUf.SE'i, Uete;' ~!<' ~c~~tm/taMt, 6MOK~e)'f!
mikr.
d!e~'M.<eM, f<e~'0&e)'A<e/'e!<fMe,Arch.f. Anat., 1888.

E. \'AtSSE.\UX KT KKRFS DE LA P[TUt')'AiRE


E

1° Artères.– Les artères de la muqueuse pituitairc se, disposent en trois


réseaux (StDKY, 7'A. Parts, 877) un reseau profond, un réseau moyen, un réseau
superficiel. Le réseau profond appartient au périoste le réseau moyen occupe la
portion moyenne du chorion muqueux le réseau supcrficict entin s'étale au-dessous
de t'épithétium ou plus exactement au-dessous de ta membrane basaie. Ces divers
réseaux sont alimentés par des sources nombreuses, savoir i° les artères ethmoï-
d.ties.antencurc et postérieure, branches/de rpphUiatm~i~ 2°)asphéM-pafàUne.
b)'ancj.)e. t.crminate cte ta, maxiUaireipterne,qm arrive à. la pitùitaire par le trou
sph.CnOj-pataMn 3" la nas&te postericure.rameau de i& pâlatnTe supêneurc~qui se

t. MÈrc spliéno-palatiue. 2, artères cthmoHatcs ant6riëu!'c et postérieure 3, pMr;go-pa)atiMo. 4. pa~tine


dfKcndante. 5, anastomose avec fcsarMres sous-orbitaire et
~,tot'ttteduuc/-
faeiatc. stnush'ont&f–B, StnusspMnbH~

d~tj'tbuc plus speciatonent au (-o)'nct inférieur 4° tagous-orbitaireqm envoie


quelques rameaux au sinus maxiHan'e; 8° la ptérygo-pataUne~ qui se ramifie a la
face iufcricut'c du sphénoïde 6° la-faciale, enfin, qui envoie queitques rameaux a
t'ut'ifïce antérieur des fosses nasales. Toutes ces artères ont été déjà étudiées, et ii
est ihutUc de revenir ici sur leur description (voy, ÂNGEtOLOOE).
2~Veines. –Les veines qui émanent de la muqueuse pituitaire suivent trois
vnfcs différentes et forment ainsi trois groupes un groupëantérièurj un groupe
postérieur, un groupe supérieur. Les
veines a;M<e~eM?'<M s'échappent des fosses
nasales par leur orifice antérieur et viennent
se jeter dans la veine faciale. Les tMM:e.s
~os<e'eM?'es traversent le trouspheno-pata-
tin et aboutissent au plexus veineux maxi)-
laire interne. Les ueMies ~MpefïeMt'es,
entin, se réunissent en deux petits troncs
qui constituent les veines ethmoïdalcs anté-
rieure et postérieure. Elles suivent en sens in-
verse le trajet des artères homonymes et vien-
nent s'ouvrir dans la veine ophthatmiquc.
Les réseaux sangutns de la pituttaire présentent
Coupe trausvcrsatedu cornet inférieurpour montre)'
le lissu érectile et ses lacunes vasculaires (d a~rcs sur les trois cornets, principalement sur le moyen
XrCKEBKAKhLj.
et sur rinférieur, un développement remarquable.
Lorsqu'on examine, après injection, une coupe
i~p~tthétiam. 3~ Ypin~s supetficieUfs. –3, fhwtcn
umqu&m. 4. A\ lacunes vasculaires. transversale de ces cornets, on constate que le
chorion muqueux est beaucoup. plus épais que sur
tes autres points des fosses nasales et, d'autre part, qu'il est occupé presque tout entier par
des..dilatations vasculaires dont les dimensions (~{ig. 689) augmentent prqg~esstfement des
couches superficielles vers les couches profondes. Celles qui avoistnent la iMïieUe osseuse
àttei'gnentdes dimensions considérabies.
L~tAoTien de la pituitaire se trouve ainsi transfortneen une espèce de tissu caverneux speciai,
2,~ettB6me4tnj[l)imetres..
qut a été partiouliÈroment bien décrit par TovxBEE et par XLCKHMAXDf.. Son épaisseur atteint
L'accord n'est pas encore complet entre les anatomistes, touchant la nature de ce tissu. Tandis
que certains auteurs ne voient dans les vaisseaux précités qu'un simple plexus veineux, d'autn's
n'hésitent pas A. les assimiler aux cavités vasculaires qui caractérisent les organes érectiles. Ils
élèvent ~ainsi la couche en question a la hauteur d'un véritable organe érectile, le eo;')M cat'M'nf.'
f/e <a pt~.ft~tt'e. On y a même décrit des )!o'M e;'if/e;t<M, émanant du ganglion spheno-patatin.
il est de fait que les larges vaisseaux que nous présente la muqueuse des cornets possèdent
chacun~une double.coucha Musculaire une couche interne, formée par des fibres longitudinales,
qui dessinent des reliëtsda.tïs la. lumière du vaisseau; une couche externe, concentrique a ta
l'une'G~raùtré''trës,devëloppees~~e~l'on èonçoit les
pt'ëcodente et oonstitùéë par des libres circulaires ou spiroides (Pn.nRT). Ces deux couches sont
faisceaux musculaires qui les constituent
pu.issëj'itpa.rfMtettten.t, dans certanM cas donnés, déterminer dans la muqueuse des cornets une
sort~~e
'~U
t~<ct!t'&
sujet de 1~ /par un m6çahisme analogue à celui qui amène l'érection.
de la ,pituitaire et de son tissu erectife. lisez parmi tes travaux
relents ZucKEt<KAKOL,.Cë&e)'~e!!CtrcM~<to;Mn;)pa<Y~ ~e;' <Va~e?McA~t)n/!a!t<, Denkschr. d. k.
-AI&&d. d; Wt8seKsch.Wienn,;1886 Iscn WAt.u, 0« <MS« éreclile tles fosses xnsf~es, Progrt's
mëdical,1887;– HsKxFEU), Bet~'a.'?. ZM)' ~Ma<- des ~c/<u;eM<'6';Y)c?-~ (<(' .fMCH.!c/<7etm/tHM<, Arch.
f. mikrosk: Anat., XXXty,~889, p. 't97~; PtLHiT, A~<e ~M;' <Ë <!&«f <cc<[i'e des fosses ?ta'.sv</<
Buli. Soc anat., Paris, t89t;BouLA), l~'aMSMM..); veineux <<e <a n!;«j'«e<Me xa.M/e. Tti. Paris.
'~M~
3" Lymphatiques.– Les iymphiitiques de la pituitaire, parfailemeNt connus
depuisics recherches de

à grandes maines Les SmoN (Pat'ts, (Th. Paris, L860), fermentt


1859) et de PANAS
dans les couches les plus superficielles du chorion un réseau d'une extrêmeténuité.
nombreux canaux qui en émanent, se dirigent
en arrière vers l'orifice de la trompe d'Eustache et s'y réunissent en deux troncs
principaux: le premier aboutit à un ganglion volumineux situé au-devant d~
corps de l'axis; le second se dirige en bas et vient aboutir à un ou deux ganglions
situés dans le voisinage de la gratide corne de t'es hyoïde.
A la suite d'injections poussées dans les espaces sous-arachnoïdiens du cerveau, ScHWAmE tout
d'abord et, après lui, AxEt/KEY et RETxujs (S/Mf/tc~ <tt t7e<' ,ta<. des iVereet<s</A'<<;MM. etc., Stockolm,
18'!6) ont signaté dans la pituitaire tout un système de canaux lymphatiques, qui se continue-
raient en haut, à travers les trous de la lame cribiée, soit avec la cavité arachnoïdienne, soit
avec tes espaces sous-arachnoïdiens. Ces canaux lymphatiques, véritables diverticutums des cavités
Machnoïdienne et sous-arachnoidienne,suivent pour la plupart les filets du nerf olfactif, autour
desquels ils forment des gaines analogues a celles que nous présente le nerf optique dans sa
portion orbitaire (&H3). Mais il en existe aussi qui sont complètement indépendants des nerfs c)
qui remplissent à eux seuls certains trous de la lame criblée. Quoi qu'il en soit, qu'ils soient.
indépendants ou disposés autour des filets nerveux-sous forme de '/f;t;tM po't;iet<tY<7e. les canaux
d'AXEf.KEY et deHETztus se ramifient dans techorion de la muqueuse en un réseau serré et, nna-
lement, viennent s'ouvrir
driques ou cratériformcs. Ces
la
surface libre de ta muqueuse par des canaticules très fins, cylin-
milliers d'orifices, qui déversent a la surface de 1:). pituitaire t)'
tiqnide cephato-rachidien,nous ramènent, on le voit, d'une façon bien inattendue,à cette opinion
surannée, d'après laquelle les nerfs olfactifs auraient pour fonctions de transporter dans les
fosses nasales les humeurs du cerveau.

4° Nerfs. La muqueuse des fosses nasales reçoit deux ordres de nerfs, des nerfs
de sensibilité générale et des nerfs de sensibilité spéciate
a. A'e~/s de sensibilité générale. Les nerfs de sensibilité générate émanent
du trijumeau par l'intermédiaire des cinq branches suivantes t" le nasal Mî<e/'MC,
branche de l'ophthalmique,qui se ramifie dans la partie antérieure de la muqueuse.
tant sur la paroi interne que sur la paroi externe des fosses nasates te spAëHO-
palatin interne et le spAeHO-~a~M e.K<e?'H~ branches du ganglion deMecke), qui
se distribuent, le premier a la muqueuse de la cloison, te second à la région (tes
deux cornets supérieurs 3" le nasal postérieur, rameau du palatin antérieur q"i
se perd sur le cornet inférieur; 4" te~<e~/</o-p<~s<Mï, branche postérieure <!u
ganglion de Meckel, qui se distribue a ta partie postérieure et supérieure de !.)
pituitaire, au voisinage de ta trompe d'Eustache. Les libres nerveuses qui p!0-
viennentde ces difTércntes branches se terminent pardes cxtrémité&lthM's, p'<
partie dans le chot'ion muqueux, en parUe dans l'epatsaour mém6'deI&M-u<;he
épith6)iâ)e (VON DRUNN, LENnossEK, CAJAL/RETZtus, CALL!us).Ccs terminatsdns ![~

Fig. 690. Paroi externe des fosses nasales pour montrer les ratMeaux externes du nerf olfactif.
t, bande]eUe olfactive. ï, hutfje olfactif. 3. ramifications externes du nerf olfactif, 4, nerf minutaire supé-
rieur. 5. ganglion spheno-patatin. 6,nerf picrygo-patatin. nerf vidien. –8, nerf S)'h6no-pataf.in
7, interne,
secUonne ))res Je son origine. '),nerfs))hetM-pa&tin externe. 10. nerf patatin postérieur. ))\ nerf ptdatin
tnoyeH. nerf palatin antérieur, a~'ec t~ son anastomose avec le sphL'nft-pa)atinexterne. 13, nerf nasal poste-
risur. )4. rameau fxterne du nasa) interne, avec )4'. naso-'obaire. )S, orifice de la trompe d'Eustache. i6, tiran-
chester<nina)esdu nerf palatin mo; en.
Fig. 691. Paroi interne des fosses nasales, pour montrer les t'a.mea.ux internes du nerf olfactif.
t, ramifications du nerf olfactif dans la pituitaire. 2, filet interne du nasal interne. 3, nerf spheno-paiaUn interne
scctionnecnan'ierc.3*sonastontosca~ccîenerfpaiatmat't6i'icur4.

inter-epithétiates se rcnconh'ent, mente dans [a pai'Licoifactive de ]& muqueuse,


tout a. côté des cellules olfactives (fig. 692, &,c).
h. A~er/'s de sensibilité spëctaM.– Les nerfs
de sensibilité spéciale proviennent de l'olfactif.
Nous les avons déjà décrits a propos des nerfs
crâniens (p. 587), et nous avons vu alors que
ces nerfs, issus du bu!hc olfactif, traversent
les trous de la lame cribtec de l'cthmoHeet
se distribuent exctusive'nent, tant sur la paroi
interne que sur la paroi externe des fosses
nssates à ia portion toute supérieure ou portion
olfactive de ia pituitaire. Nous rappellerons
en passant que les libres olfactives, dépour-
vues de myéHnc, présentent de ce fait une
Muqueuse olractive d'une souris de grande analogie
huit jours (L.EKHOSSËK). avec les libres de Rejïtak et
cellule ncrveuse olfàelive (neurone olfactif
nous rappellerons aussi que les prétendues
«,
periphen<)uc~consHtuautj)arsOt)~ro!oMgetMcnt anastomoses, décrites par FiscHEK entre les
central une libre du nerf olfactif. &, c. arbo-
risations nerveuses fibres, provenant vraisem- filets de l'olfactif et les ramifications du triju-
blablement du trijumeau.
meau n'existent pas.
Envisagées au point de vue de leur trajet et de ieur mode de terminaison, tes
fibres olfactives cheminent tout d'abord dans~e~c)torio" parallèlement à la surface
de la muqueuse. Puis, se redressant, elles se dirigent vers la membrane vitrée, la
traversent et arrivent alors dans ta couche epithetinte, ou elles se continuent avec
te prolongement centrât des ceUntes olfactives. Ce fait essentiet <)e ta continuité du
prolongement. cetttra) des cellules sensorieHes avec les fibrines terminâtes de l'ol-
factif, simptemcnt pressenti par MAX ScHBL-rzE, a été constaté depuis par de nom-

Coupe verticale de la muqueuse olfactive, montrant, la tonthnite des fibritLos nerveuses avec )e
prolongement central des cellules de Schuttze (d'après VA~i GEm'cuTËN).
rrt''paFation d'apt'ôs la n)e).hodc de Go)g). On voit des faisceaux de nbces nerveuses se diriger vers l'épithélium et se
dtviscf, au-dessous de ta vitrée, eu un certain nombt'e de fibriltcs tcï'tninah's, tesquettes travo'gent. cette dernière mctu-
tit'auc, ent.t'en~ dans teptUtetiun) en suivant un tt'ajctdivcrgcant.et, n)ia!etucnL vont se continuer directement, avec le pro-
iongemeut.ceutratdcsceilutcs sensorielles. surface lihrc de !antu<;ucu'-c. y?/, tifnitede l'epithetimnetdeia
couette dGrtïnquc.

hMux obëervateurs~ parnn lesquels nous citerons C)[. REMY (1880), EnRLicu (/t886),
AKNSTEIN (1887)., GHASSt et CASTHONOVO (J889), HAMON Y C.UAL ('1890), VAN GEOUCHTEN
(i890)/ UETZius 't89)~ etc. (~es trois derniers observateurs ont employé pour
leurs recherches )a méthode de Gotgi et les préparations ainsi obtenues (je repré-
sente l'une d'eties dans la figure 693) ne iai~sent aucun doute sur la continuité
immédiate des terminaisons nerveuses avec ie prolongement centrât des cellules
o)factives.
Nous devons ajouter que RAMON Y CAJA!. et VAN GËnuorrEN n'ont pas retrouve sur
tours préparations le plexus nerveux qui a été signale par Ex'<ER immédiatement
au-dessus de la membrane vitrée et par U.ANviEn au-dessus des cellulcs ))asa[cs. Ils
rejettent donc l'existence de ce ptexus et RAMON Y C.\JAL est très affirmatif sur ce
point pour lui, citaque tibrc otfactive conserve son indépendance absolue depuis
son émergence du bu)be olfactif jusqu'à son entrée dans )a ccHuie olfactive à
iaquellë il appartient elle ne se divise en aucun point de son trajet et, d'autre
part, ne s'anastomose jamais avec les fibres voisines.
Lisez au sujet de la pituitaire et en particulier au sujet des terminaisons nerveuses dans
rcpithetium olfactif, outre les travaux déjà indiques (p. 880, 896, 90t et 903) ScnunxE (M.).
{J/t/e~uc/t. :<<)e<eMBf<tt(/e<<etMt;/</<'im/Mt<<, etc., Halle, 1872;–SmKY, ~ecA.tMta/OMO-
!ntc;'(Meop!<j~M~t<)' la muqueuse o</ac<tM. Thèse de Paris, 1877 RÉMY (Cn.), Thèse d'agreg.,
Paris, 1880 LoEWE, Co'&. <t ~'ana/owe <~< K~, Berlin. Ktin. Woch., [886 KAUFMAK!<,
~ete;' die ~e</eK<«M'/~o-~etcA. M.7i'pt</t(;/MHeM ~e)'ey:o o/ac<o;'M, Wien.Mëd. Jahrb., 1886;
–EHRUCH, t~Deutsche medicin. Wochenschr.,t88<);–AnxsTE~, in AnAton]. Anzeiger, )88~,
p. )2a;–GAUPf, ,'hM/oMi. f7)t<eMKc/t.e''<<!e ~Ve<'MMt)e)~o)v/MH~ des JfMtM<- M. jVasotAô/~en-
<<<'M~e<t des W;rte~/tte;'e, Morph. Jahrb., 1888 PAULSKf, Uete;- die Sc/t~tM/ia~ t6~ot:~eM die
B<cM :<<<;<'(Xx't'/H'f/ët'/tô'f, Arch. f; uiikr. Anat., 188 (jnAss) f. CASTHONOvo, ~et/t-ay, sM)'
Ke~M/Mt'M Go/'Mc/to~ax.t <<M~KtM~, ArcI). jT. mikr. AMtotuie, ;!889, ,t. XXXtV.p. 38S~
~AKOSYCAjAi., ()W~!Me?! ~et't)MM(Mto)t f<e ~M ~~<M t)e)'Mstas<!<a<o~MM, BMceton~ 1890 VA\
GEHL'c)[TEN, Co)t<t'<&M<to?t ~'<'<M<<e /f<mMf/«e«t'e o~acVt'M c/te:7M:w&M!Ht!e<'e~, La.* Cenulc,f. VJ,
1890,.p. 396 8uctjAN<!EK. Bp!a'ye ~M)' /'e!<!<'<'ett ~)t<!<OH):e (les x~M~c/i?. Ce;'i<c/)Ot'yaMe~, At'ch.
f. mikr. Ant~t. 1890; vox l!RU.\t<. Die A'e;e)!e))~MKf/ ~f~H!'pe7t<'pt</te7, ~a.turfoMch. GcseU
chaft~, Rostock, 189(;–])uMÈME,He!<t'<f'/(':M)'7/))7f)'t)ta<. <<< Hte<t. ~.MM/to/t/e, Arch. f.
uiikr. Anat., 189~ et 1~3. R.MXtus, Û't<B)M~tytMM~etse (les Riechner'2·en, 13ïo1: Untèxsct)., l8til1
e~ 1892 Mu ~)ËME, JOte .<{:eeAzeMeK ~e'' O~/tM/tëK~~r(er Z?ée.élzsr)zlcirîahtzûl,n: ln Jactibson`sclaéu
Orgem, ibid., 1894 .L6NHOSSEK, ~<e~\e<e~e))f7~M!~et~~irt° rlér lüvr,Ilselzleis~nl7mzt, i'n Beitr. x.
ttist. <]. iSfervensystems u. d. Sut~esor~ati, 1894;MAU6E,7~H~ de.s'
.«/:«.s', Arm. des ma.), de l'Or6iHë, tS94 Utsss, t/ë6< ~)t//t'<'M'Mos~M :j.d cler f3epiQ' olfaeloe·ict
</<v ~f")'p~ 'AnM;Ieft~~89~ y

\§'t~L~A.itKiE~E-cX\'rr:E'D;E's~~ vasvL~~s

L'u'i'~rc-ca vite des fosses nasaicsfatt~uitëaux~u;.i~ali~s pitipycxnént dites


Hi!c
pos de 't
n'est, imtrc que t<i'portion toute'supériB~G~du'pMfy~~e~ser~ déci°ite â pc`ri-
organe (voy. t. tH, ApMRBi~bBL~DiGESTto~
CHAt'tTHKIY

SENS DE LA YUK
((~!LËT8ESA~~EXE8)

Le sens de la vue a pour organe essentiet te globe ocM~e et plus spéciateme!d


l'une de ses membranes, ta)'c<t'Me, où se trouvent réunis les appareils nervenx te!
minauxdéstinés a percevoir les impressions lumineuses.
Le globe.ôculan'é, organe pair et symétriquement placé de chaque coté de !;)

du cerveau, au-dessus et eu dehors des fosses uasatcs. Protège en par


)ignemédiane/s'abrite dans taportion~ajitHrieurede la cavité orbitairc, au-dessous
tes
différents plans osseux qui constituent I'o?'e, it est recouvert en avant par deux
voitcs membraneux et mondes, tespaMptëres, qui deviennent a son (''i~ard de nou-
veaux appareds de protection, tjne gtande votumineuse, ta <y~Mde ~ac~'yM:a~e,
déverse continuettement sur sa partie antérieure un tiquide transparent et inco-
lore, qui, en s'étatant a sa surface, favorise ses glissements et baiaie, au fur et a
mesure qu'elles s'y déposent, tes particules solides charriées par l'atmosphère.
Enfin, un groupe varié de MMSC/es s<Wes, tous logés dans l'orbite, permettent à la
volonté de diriger le gtobe de l'œii, suivant les besoins, vers tes différents points
duchampYlsucl.
~Nousclasserons ces derniers organes parmi les annexes de l'œi) et décrirons
successivement, dans trois articles distincts
1°L'Q?'Meetson~efïos<e;
2''L'aB'~ou~o&eoc:~SM'e;
3" Les a~MM.xes de ~'o~7.

ARTICLE f

OiUtf't'H KTt'ÈRfqSTHUHlMT.H)<;

Nous avons déjà décrit tunguemcnt la cavité osseuse, connue sous le nom d'or-
bite (vôy. OsTÉOLOGiE, t. ), p. 204). Nous avons vu qu'clie atïectait la forme d'une
pyramide quadrangu!aire a sommet postérieur et qu'ctie possédait par conséquent
quatre parois, une base. un sommet. Nous avons vu encore qu'elle était reliée par
de nombreux orifices (trous oit /eH<es) i° avec la cavité crânienne 2° avec tes
fosses nasales 3° avec les fosses temporale, zygomatiquo et ptérygo-maxiltaire.
Nous ne saurions revenir ici sur ces détails sans tomber dans des redites.
Etudiée non plus sur le squelette, mais bien sur le sujet revêtu de ses parties
molles, l'orbite, tout en conservant sa configuration générate ci-dessus décrite,

_4"
présente quelques .modifications de détails, dues a t'étalementdu périoste sur sa
n.sC.
Le périoste de l'orbite (pe~'or&~a de quelques auteurs) tapisse
les quatre parois de la cavité orbitah~e.So!idementOx6 lasurhceosseuse~ `
niveau du rebord de l'orbite et au niveau des sutures, il no lui adhère.que faible-.
ment sur tous les autres points, d'ou -son décollement facile,dans\Ies dissections~
et dans les opérations chirurgicales. Eh abordant les différents orifices, fentes du
canaux, qui al)oùtissent a l'orbite ou qui en partent~ le périoste respecte le~uns
et passe au-devant des autres en les faisant disparattre. C'est ainsi que la fente
sphéno-maxillan'e est complètement fermée par lui il en est de même de la plus
grande partie de la fente sphénoïdale. Au niveau du trou optique et des canaux,
ethmoîdaux, au contraire, le périoste se réuéchit:.su~lui-mém~pd~rles~tra~rser~
et se'confondre audela avec la première des méninges cérébràtes, la; dure-nTëre'Re~~
même, au niveau du canal nasal, il s'engage: dans ce cond.uit.ietap dl, tité
son .étendue et se continue dans lëmëat irti~riëu~ avepf:io pëpdst~d~ fosses
nasales. Au niveau de la gouttière sous-orbitaire, le pertostë de l'drbite~~sse dédoulalé
et forme deux feuillets un feuillet profond, qu~descend dans Je fond de la gou~
tière un feuillet superficiel, qui passe horizontalement d'un de ses bords <Y
l'autre. tl résulte d'une pareille disposition 1" que la gouttière sous-orbita)re est
transformée en un véritable canal ostéo-ubreux, qui continue en arrière le canal
osseux de même nom: 2'' quelenerfsous-orbitaire auquel elle livre passage ne
traverse pas l'orbite, mais se trouve placé en réalité au-dessous de cette cavité.
Le périoste de l'orbite est fort mince et présente, à peu de chose près, la même
structure que dans les autres régions. Chez un grand nombre de mammifères,
notamment chez le mouton (TuaxER), il renferme une grande quantité de libres

mécanisme, comme l'a établi MuLt,ER(~OM?'M.~e~ pAystO~e', les


musculaires lisses, dont l'ensemble constitue le MH<sc~o~/<sM'e; ces fibres se
contractent sous l'influence de l'excitation du sympathique cervical et c'est par ce

parties contenues dans l'orbite, et notamment le globe de l'oeil, sont refoulées en


avant. Cet appareil musculaire a presque entièrement disparu che l'homme pu les
parois osseuses de l'orbite sont plus développées et plus complètes que chez les
autres mammifères. On rencontre encore cependant,, chez ce dernier, une mince
couche de fibres musculaires lisses au niveau de la fente sphéno maxillaire, dans
toùte la portion de cette fente comprise entre son extrémité antérieure et le
-commencement de la gouttière sous-orbitaire.
Nous avons déjà dit qu'au niveau du trou optique et des canaux ethmol'daux la
lame périostale de l'orbite se continuait avec la dure-mère crânienne. Nous la
voyons de même, au niveau de la base de l'orbite, Se confondre sans ligne de
démarcation aucune avec le périoste du crâne et de la face

AH'i'ICLEit
ÛËtL OU GLOBE OGULAtKE

L'œit ou gtohe ocutaire est t'crgane cssenUet de l'apparett de ta~ vision C'est,
comme nous t'a vois vu plus haut, un organe pair et. symétriquement placé de
chaque côté de !a ligne médiane, a la partie toute supérieure de la facc~ au-dessous
du cerveau, au-dessus et en det~ors des fosses nasales.
i° Forme et dimensions. Le globe de rœi!, comme son uomrmaique,
auccte la forme d'une sphère. Toutejfbis la sphère oculaire n'est pas entièrement
OEIL OU GLOBE OCULAIRE
régulière, n'est pas exactement géométrique elle est légèrement aplatie de haut
en bas et, d'autre part, sa .partie antérieure, sous le nom de cornée transparente,
fait une saillie très manifeste sur le reste de ht surface de i'œil. Cette double dis-
position entraine naturellement comme conséquence une inégalité, plus ou moins
prononcée, mais constante, des trois principaux diamètres du globe oculaire le
diamètre transversal mesure 23"8 le diamètre vertical, 23 millimètres te dia-
mètre antéro-postérieur, le plus long des trois, 2S millimètres. Ce dernier diamètre
peut même aller jusqu'à 26 millimètres, en dehors de toute anomalie.
2°poids et consistance. Le poids de l'œil varie de 7 grammes a 7 grammes
'èt.dem~'S~siato.uCe, très ferme sur le vivant, donne au doigt qui l'explore [n
sensation <l'm:t corps dur et solide. Cette consistance est due moins à la résistance
des nienibranes~quit'entourent, qu'a la pression des liquides qu'it renferme, prcs-
sion qui atteint jusqu'à '18 millimètres de mercure.
3°Topogï'apMeoculaire. On distingue au globe oculaire, comme au globe
terrestre, auquel on l'a comparé, deux pûtes un équateurct des méridiens
a. pij7<?s. Les p61es sont les deux points de la surface extérieure de l'œil que
traverse le diamètre antéro-postérieur de cet organe le~d~eaM!<e?'~eMrcorrespond
au centre de la cornée transparente le pôle pos<eWeM?' est situé au point diamé-
tralement oppose, un peu en dehors de l'orifice d'entrée du nerf optique.
b. :tM;<etM' L'équateur de l'a'il n'est autre que te grand cercle qui est per-
pen~icutaire a l'axe antéro-postérieur et dont chacun des points est également dis-
tant des deux pôles. L'équateur divise le globe de t'œit en deux segments sensible-
ment égaux (t'un antérieur, t'autre postérieur) appelés/!ey?MspAe?'es.
c.e~dMMS.–Enûn on désigne sous le nom de méridiens tous les grands
cercles, que! que soit te ptan par lequel ils sont menés, qui passent ù. la fois par
l'un et l'autre pute. Chaque méridien, on le conçoit, est parallèle a. l'axe antéro-
postérieur et, d'autre part, coupe pcrpendicutaircmant le cercle équatoriat. On
distingue un méridien vertical, un méridien horizontal et, entre les deux, une
série indéfiniëde méridiens obliques.
4° Situation et rapports. Le globe cle t'œil occupe la partie antérieure de l'or-
bite. H est contenu presque tout entier dans cette cavité. Seule sa partie antérieure
la déborde un peu en avant, comme nous le verrons tout à l'heure.
a. JBspp<M'<s<~eT<M?6 oculaire avec l'axe orbitaire. Les deux axes antéro-
postérieurs des yeux, celui de l'œit droit et celui de l'oeil gauche, sont pour ainsi
dire parallèles, Ils divergent bien d'arrière en avant, mais cette divergence est
légère elle est représentée par un angle à sommet postérieur, dont l'ouverture
est en moyenne de 10 degrés. Si l'on veut bien se rappeler maintenant (OsTEOLOGtE,
t. I, p. 204) que les axes des deux orbites se portent obliquement en dehors, de
façon à intercepter entre eux un angle de 46 degrés, on voit tout de suite que l'axe
de l'œil est bien loin de coïncider avec celui de la cavité qui le contient les deux
axes oculaire et orbitaire s'inclinent l'un sur l'autre sous un angle de 18 degrés.
b..Bo~po~s de <'<e~ avec les ~<M'ot's orbitaires. D'un autre côté, le globe
oculaire n'est pas exactement situé sur'1'axe antéro-postériour de l'orbite, je veux
dire à égale distance de ses quatre parois. L'observation démontre qu'il est plus
rapproché de la paroi externe que de la paroi interne, un peu plus rapproche 6
ausside la paroi supérieure que de la paroi inférieure. Sur une coupe vërtico-
transversale d'orbite congelé, passant par l'équateur de l'œil, j'ai trouvé,
comme intct'vaHc ocuto-orbitairo en haut 9 rniHimètres en bas ') ) mr)ttmètt'cs
en dedans il .tniHimètres; en dehors 6mniimètresseu)emL'n):.
c. jBa~o?'<s de ~'a'~avec la base de <'or&t'<e. En ce qui t-onco'nc ies t'npporLs
de t'œit avec ta base de l'orbite, nous pouvons tosresumer comme suit. Le sommet
de ta co'hëe h'anspat'Rnto est situé a peu de choseprès sur la iigno d!'o.i<e qui join-

Fig.694.
Coupe horizontate de l'œit droit, segment mféttettr de ta. coupe (~e/t<'m«<«yMe).
(Lt moubranc fibreuse de t'œit est ftîpreseuteeCti blanc sa membrane vascufairc. en rouge sa ntetubrano nerveuse~
en jaunc.)

5~
t, nerf optique (e)t y<t«)!c).
conjouchve cot'n6cuHc.
9, sa gaixe fibreuse ou durale. 3. scMroUqun. t. conjoucU'c seMt-oUcatc.
C, cornue. 7. cttoro't'de (eH j'CMjye), avec 7', xonc citiau'c (~~ ~'o~f/f). 8, h'is feH rpff<
*). rétine 'e<t ~<ttftM), avec S', région de la macnia; i0, portion ciHait'e (/)<t)'.< ct7t«;'M )'<'</HX'). H. ora senata.
t2, cristaUin et eristaOo'tdc. i3, charnurc antéricut'c. sa )t, ct'atnbrc post/Ticut'e. )~, n)cn)h)'a)tc hyatO'de (<
bleu p~e'n). t6, canal godt'omtë de Pem. n, corps viM (en t/e); çMttrffM). tK. tovea patfHans, –t9, canal
hya!oïdicn. 20, 20\ t)tscrLiou des tendons des musetcs druit totci'nc et droit externe sur ïa sci(''rotique.

draittes points les plus sait!ants des rebords orbitan'essupéricm' et inférieur


(fig. 695, A). Sur une coupe horizontale, Au contraire (fig. 695, B), !a ligne qui réu-
nit le bord interne au bord externe de la base de Forbite passe très en arrière de la
cornée. Cette ligne, comme nous l'avons déjà vu en ostéotogie, est fortement oblique
de dedans en dehors et d'avant en arrière en dedana/eHc rencontra ht ~n'tieTmté-
rieuredu corps ciliaire; en dehors, elle passe un peu en arrière de i'or.i serrata.
Nous voyons donc, ptt]' ce simpte expose, que si le rebord supérieur de l'orbite
dépasse et aurpiombe le gtobe oculaire, cehu-ci a son tour déborde en avant )ea
trois autres bords, !e bord ext.erue plus que tes deux autres. C'est donc par son
cote externe que t'feit est )e moins protège contre tes viotenf-es extérieures et que,
d'autre part.j) est )c pins accès-
sibte aux inst.rmncnts du chirur-
gien.
)) convient d'.ijoùtp'' que les
t'appoFt~ ~u ~)obe ocutairc avec
i.t base de t'orbUe pt'escnten);,
stnv~nt~t)(?~(të~aT'M'o'~
souvcn~~);):. ~te'iAues. Abstï't'.c-
tion~ fa~)~?Ml(M;yaftatiQMS dii.es
m~vMË~G~~q~~e~ ici ` Fig.69~.
f'Qrnrne'pMRtôut'an)curs~
ports !s~t:]Hituencés
c rap-
p~r ce
Rapports du globe de FœU avec la base de Put'bite,
vus A, sur une coupe sa~itt,a!e B, sur une coupe
horizontale.
<pt'on p~fl'ait ap l'état de t,ï'c))0)'dsu)t6t'icurdc!'o['htt,e.–2,rcbord!nMt'K!Ut\3,t'cbbrd
interne. pôlcHntcrtcurdcï'cei!.
?'epM<ÏQK/~ C~e oi·bitai~·e; 4, rebord externe.
ï.os deux axcs a'.ï: indi~uoit dans 1~ n~ure A, Ïa ïi~nG qu~ unit les
points les ptus satUnnts des deux rchords sujfericur cL inferienr dans
je yeu)!. dire le dcvetoppement tafi~Ut'e~.taH~ne~uiuniLtcspounsIcsnhtSsainantsdcsdcnx
p)nsoumQtt)s<(jnsid6t'ab!cdcia bordsin terne ct<ternc.
masse adipeuse rétro~ocujaire et la distension plus ou moins grande des vaisseaux
artériel ou vemeux. 0)', ces conditions anatomiques sontsusceptibles de varier,
sur un même'sujct, suivant les conditions pathologiques physiologiques dans ou
tcsquetles il se trouve. Chacun sait, par exempte, qu'à ta. suite de maladies lon-
gues, entr&tna'tt après eftes un amaigrissement gênera), tes yeux sont plus ou
moins rentrés dans l'orbite (yeMa? caues). Des observations nombreuses nous
démontrent d'autre part, que toutes les fois que ta cavité orbitaire est le siège
d'une circulation plus active ou d'une stase veineuse, t'ceit se projette en avant et
arrive plus ou moins « /?<<)' de <~e.
d. X~po~ o~ ~a~7 aN<?c/es~MïMpt'e?'e~e<a~ec ~'a!poHcu?'ose de ?'eMOM. –Quettc
que soit sa situation dans ta cavité orbitaire, tegtobe oculaire n'est jamais en rap-
port immédiat avec les os. Uecouycrt en avant par les paupières (voy. /~Mp!0'es,
p. ICtO), il est reçu en arrière dans une espèce de cuputc fibreuse ou simplement
conjonctive que lui forme l'aponévrose orbito-ocutairc .ou aponévrose de Tenon.
<umme nous le verrons plus loin (voy.iMne~ese~e ~'ûMT', cette aponévrose recouvre
tes cinq sixièmes postérieurs du gtobe de l'œil et sépare cet organe de toutes tes
autres parties mottes qui sont contenues dans ta cavité orbitaire.

5° Constitution anatomique membranes enveloppantes et milieux transpa-


rents. Envisage au point de vue de sa constitution anatomique, le gtobc ocu-
laire nous présente tout d'abord trois membranes ou tuniques, qui sont en allant, de
dehors en dedans ')° utK'<~M~Mee~e?':H~ de fihrnlSç; 2" une<M?M~Me
moyeKMe, qui est a la fois vasculaire, muscuteusc et riche en pigment; 3° une
/MK~Me Mt<e?'Ke, nerveuse, formée par l'épanouissement du nerf optique. Ces trois
tumques sont concentriques et régulièrement superposées tes unes aux autres.
Leur ensemble constitue ce qu'on appcitc les parois du gtobe oculaire.
L espace intérieur que circonscrivent les trois tuniques précitées se trouve com-
ble par des milieux liquides ou solides, à ta fois transparents et réfringents, que
doivent traverser tes rayons lumineux pour se rendre des objets ectaires aux
apparcHs nerveux terminaux destinés a tes rccueiHir. Ces milieux transparents
sont ordinairement disposes d'une façon telle que tes rayons lumineux qui
partent d'un objet éclairé ptàcéa~ )'inuni, viennent se réunir et former teur foyer
sur la rétine c'est !a l'ocH normal )'cc~ oMMïë<)'o~e (ftg. 696,A). Ahormatement,
te pouvoir convergent des miHcux de roeit peut être diminué ou augmenté; ou
bien, ce qui revient au même, )c diamètre antéro-pOsterieur de i'œiip ~'tr'é
raccourci ou agrandi. Dans le premier cas, les rayons fumjneuXj provenant d'un
objet piacé a grande distance~, formeront leur foyer au deta. de la rétine 1'ŒH qui
présente cette anomalie est dit /~pe)'Mte~'Ojoe (ûg. 696/ B). Sans le.secopd

Fig.69G.
Rapport entre les dimensions du globe de l'œil et la fonction visueUe,
A, œit emmétrope (normat). B, œit hypermétrope (trop court). œit myope (Lt'optong)..
C,
Les deux rayons tum:ncux ftct venus de t'infuti, après avoir traversé le dt~ptre qui représente les milieux r6h'in-
gents de l'ceil, donnent un cône dont le sommet tombe m«' la rétine dans t'œtt emntf'<o/)e (A), e)t«)')'f'e''e de La fe~nB
dans )'œitAy/)e<'m<~)'o~(B), en aca))<f<<<t''<ne dans )'o!i)B;y<pe(C).

mêmes rayons lumineux formeront leur foyer en ayant de la rétine l'œil qui est
ainsi constitué a. reçu te nom d'û*!7 M<~o/)<*(ng. 696,c). Quoi qu'il en soit, ies
?KzMeMa? <raKsps~'eM<s <~e~'a' abstraction faite de la cornée qui fait parttc des
parois de t'œil., sont au nombre de trois, savoir 1" immédiatement en arriÈre de
écornée, t'AMHMM?' a~îMMse, qui est contenue dans ce qu'on appelle les cAa~!&)'es
de ~'ce~; 2° en arrière de l'humeur aqueuse, !ec)'M<a~K;3"enarrière du cris-
tà!t)n,tccorpst)!'(re.
Nous avons donc a étudier, a propos de la constitution anatomique de l'oei), les
sixformations suivantes:
t° Sa tunique fibreuse;
2" Sa <MM!~Me oascM~M'e
3*'Sa tunique ?!e)'t)eMse;
4" Le cfM~aHtM
5° Le co?'ps M~'c
6" Les cAaM&?'M de ~'o'~ et <tMHK?M)' aqueuse,
Chacune d'cties fera l'objet d'un paragraphe speciaL

§1.–TUNIQUE FIBREUSE DE J/OEfL

La tunique fibreuse de t'ceit a pour caractères principaux d'être très épaisse,


très résistante et à peu près inextensible. EUe a pour rô)e de contre-batancer )a
pression qu'exercent sur sa face intérieure les liquides intm-ocataii~s et d'assurer
à )'a'H la forme gtobu)euse qui le caractérise. La tunique externe do l'œH
"7'J.
constitue ainsi pour ce dernier organe un important appareil de protection. On la
divise en deux portions fort inégales
't" Une portion postérieure,~4_0~
plus étendue, ta sc~M'o<t'~Me
2° Une portion antérieure, beaucoup plus petite, ia co'Mee ~'aMspa~'eH~.

A.–Sci.ËHOT!QUK
La sclérotique (<)c ox~p~ dur) est une membrane fibreuse, représentant environ
tes cinq sixièmes postérieurs de la tunique externe de l'd'il. KHe diffère essentielle-
ment de fa cornée transparente, qui lui fait suite en avant, en ce qu'elle n'est pas
traversée par tes rayons lumineux c'est ta corMëe opa~Me de certains auteurs.
1° Former et dimensions. –Envisagée toutd'abord au point de vue de sa forme,
iasc~ërotiquccstun segment de sphère creuse, dont le rayon serait égal a')'! ou
13 milljmètres. Traversée en arrière par le nerf optique,, cette membrane présente
en ayant une large ouverture dans laquelle vient se loger la cornée transparente.
Son épaisseur, très yariabtc suivant (es régions ou on la considère, est de d mini-
mètre en arrierç, de 0"6 0"8
a en avant, de 0"4 ou 0"8 i). sa partie moyen ne.

2° Poids.– Le poids de la sclérotique représenta le quart du poldstotal de t'ocil


d'après HuscHKE, tandis que, pour SA)'PEY, i[ n'en représenterait que le neuvième.
Frappé d'un écart aussi considérable entre les résuttats obtenus par ces deux ana-
tomistes, j'ai pesé moi-même, sur cinq sujets adultes, le globe oculaire et la sclé-
rotique, après l'avoir soigneusement détachée du nerf optique et de la cornée. Je
résume les résultats de mes recherches dans le tableau suivant

POIDS DH LA SCLKROTtQUE DAXS SUS KAPPORTS AVEC LE POIDS TOTAL DK L'OEIL

OHSMVA'HO~S
s MM ME CÔTH
POtDS
TOTAL
DK L'OEtL
POIDS
DELA
SCL)~)OT[OUE
[t.tPPOKT

OEit droit. (i.9:i0 'i,a5a S.SS


-gauche. R,825 !,2SO a,45

Il G1 ans,
jQ)':it droit. 7,0 1,170 6,t9
< gauche. 7,4:;U 1.170 6,M
)OEi) droit,. G,9t0 ),070 6.4G
lit ° ~'Ms. -.gaucho. G,900 1,020 6,70

(OËit droit. (),a7!j. 1,OM 6,36


gauche. 6,800 l.OSS 6,44

}i0i!ii droit.
g~ct'e-
7,900
~800
1,323
i,3gS
ï
S,97
8,97

Si nous prenons ta moyenne de ces din'erents chin'res, nous voyons 't° que le
poids total de )'œi) est; de 7s*t4 2° que celui de ]a, sctet'otiquc est, de d~67
3" qnc ie poifts de ta. sclérotique est a celui de ]'œi) ) 6/)5. En chHTres ronds,
le poids de la scto'oUquc représente te sixième du poids total de l'œi).
S"Rapports- La sclérotique, avons-nous dit phis haut, est un segment de
sphère creuse, traverse en arrière par le nerf optique et largement ouvert en
avant pour recevoir la cornée. Nous pouvons donc lui cou~i.dérér deux sm'fuces,
l'une extérieure~ l'autre intérieure et deux ouvertures, l'u~c postérieure., t'autro
antérieure:
Tt. SoRFACE EXTËmEURE. La surface extérieure, conA~exe, répond surface la
antérieure ou concave de la capsule de Tenon dont elle est séparée par une séreuse
cloisonnée où circule la lymphe. Bleuâtre chez !'enfant, elle est d'un Btanc nacré

-1' "J-
chez i'adutte, d'une coioraiion terne et tégèrementja.unâtre chez le vieH!a.rd. Cette
surface donne insertion, en des points que a.
nous indiquerons ù!ter~eurémçnt(vby.~Msc~~
cle ~*a?~), aux tendons des .quatre .muscles
droits et des deux obtiqucs. Ëne est/en outre,
traversée par tous' les .vaisseaux et nerfs de
roeiL De là une série nombreuse d'pl'ifi.ces~que
l'on peut, d'après ~eur situation, distinguer en
troisgroupes, postérieur, moyen eta.ntcrieur
Les o~ces .posM~M~ (ng, 69'7, 4,4'), au
nombre de quinze a vingt, sont disposes tout
autour du nerf optique ils livrent passage
aux artères citiaircs postérieures et aux nerfs
Fig.69?. cn)aircs..JDe ces orifices, il en est deux (4'). qui
Le globe de rceil vu par son hémisphère sont places un peu en avant des autres, l'un
posténeur (f/eM~c/~w~Me). en dedans (du côté nasal), l'autre en dehors
P,-pûîc postérieur de ï'œi!. N, cité interne (du côté temporal) ils sont destinés aux deux
ou nasa).– T, côté externe ou temporal.
1, m~rtdicnvcrttcal.–2, méridien horixontat. artères ciliaij'cs longues postérieures.
3, nerf optique.– 4, 4, vaisseaux et nerfs
eitiaircs. 4', 4'. les deux artères citiaircs Les ort'/<ce.! aM~s sont également dis-
toMgHes. 5. 5', les deux vasa_yorticosa supé- en cercle autour de )a cornée. Us sont
rieurs. –6, 6*, tes deux vasa vorttcosai)ifcricufs. poses
plus petits que les orifices postérieurs et
tivrent passage aux artères ciHaires antérieures, ainsi qu'a, un Certain nombre de
vctim!esetdccanauxiymphâtiques. o..
Lcso~'t/<c<?s ?MO!/CH~(fig 697) sont Situes un peu en arrière de l'equateur de
t'œit. Us sont au nombre de quatre scutemcnt: deux supérieurs, dont!'un est
externe (5'), i'autrc interne (5); deux

~r
inférieurs, qui, comme les précédents,
se disposent l'un en dehors (6'), l'autre
en dedans (6). Ces quatre orifices sont
traversés par les veines de !a. choroïde
ou vasa vorticosa et par des canaux
tympnauques qui tont communiquer u~
t'espace supra-choroïdien avec t'espace
supra-scterotica) ou espace de Tenon.
B. SURtACE INTERIEURE. La SUl'faCC
Mg.698. intérieure de la sclérotique est concave
Coupe sagittale de la sclérotique pour montrer et présente une coloration brunâtre
ses deux orifices (xc/texM~Me). qui tranche nettement sur celle de la
~'ouverture autëncurc, pour la c~t'ncc. < ouverture surface précédente. Elle répond dans
postérieure,pour le nerf Oj'Hque
toute son étendues la choroïde,
Jaquette elle est unie 1° par tes vaisseaux et nerfs qui ta travo'sent; 2° par une
couche de tissu ceitutairc tache, appetee /aMMHs /'MSC& (voy. C~o'oMc).
C. OuvËM'UREPOSTÉRtEURE.i~n~ACtttBROSA.– L'ouverture postérieure (<ig.698,&),
destinée à livrer passage au nerf optique, n'occupe pas exactement le pô)c poste-
rieur de t'œii ette est située (fig.697) à3miHimftrcs en dedans et alminimètre
im-dessôtts de CG pute. Cet orifice ou ptutôt ce canal est taillé en biseau aux dépens
des couches extérieures de la sclérotique; il n'est donc pas cylindrique, mais
an'ectc ta forme d'un tronc de cône à base postérieure. d'autres termes, son
diamètre d~mmued'arriërcen avant, comme t'indique nettement la figure ci-dessus
ce diamètre, qui mesure 3 ou S mittimètres a l'extrémité postérieure du canat,
n'est; plus, a son extremilë'ân~ que de i nuHimètrc et demi a 1 mifiimètt'c.
ttcoi'vient d'ajouter que te canal scteroticat du nerf optique n'est pas librement
ouvert. It se trouve fermé ait contraire, a sa partie antérieure tout au moins, par

Terminaison
A, PonDOK sct.ÉRALH ou NBRp opTtou~ vuE EN courK noatxoNTAï.6.
Uu.
antérieure du nerf optique.
U.l.LU.L~VI..I. UOJ..l.J.JUI.'U
t,
't"luv.
rétine. 2, choro'fdc. 3, scterotique, avec
3', ses tamenes internes formant la lamina cribrosa; 3" ses tamettes externes, se réfléchissant en arrière pour se conti-
nuer avec la gaine durale du nerf optique. 4, nerf optique (les faisceaux noirs sont les faisceaux nerveux tes espaces
clairs sont les espaces interfascicutaires).
sous-araetmoïdien. 9. espace subdurat.
5. gaine piale.
H. artère
physiôtogiquede la papitte. t4, lamina cribrosa.
centrale la
6, gaine arachno'fdienne. 7, gaine durate. –_8, espace
rétine. tï, veine ccntrate. 13, excavation

H, PAPtLLR OU SERF OPTtQUS, VL'B A L~EXAMES OPHTtïALMOSCOP!QUE. excavation pttysiotogiqUG. b, pointillé gfi-
satre, répondantà la lame criblée. c, anneau clair, rependant à la sclérotique (anneau seteroticat). <~ anneau foncé,
répondant à la ct'orot'dc (anneau choroMicn). e, artères. veines. '?, lignes de concordance entre tes
ligures A et B.

une membrane fibreuse (ng. 699,14), qui est placée de champ et percée d'une série
innombrab!e de petits trous c'est la lame o'~Me ou ~MtM!~ o'OM, à travers
laquelle se tamisent les faisceaux, egatcment innombrables du nerf optique.
Les coupes longitudinales du nerf optique, pratiquées au niveau de sa portion
intra-ocuiaire (ug. 699,4), nous indiquent nettement quelle est la nature de la
lamina cribrosa. Cette membrane est formée par les lamelles les plus internes de
la sclérotique, auxquelles viennent se joindre, à sa partie tout antérieure, un cer-
.tain nombre de faisceaux provenant de la GhoroMe. Quant.auxIamoHe~ externes
de la sclérotique, cites ne prennent aucune part à la constitution de la lamina cri-
brosa comme nous ie montre la figure 699, elles se réueehissent en arrière et se
continuent directement avec la gaine durale du nerf optique, ti M'est ~dpnc pas
exact de dire que le nerf optique, pour gagner la r6ttne, traverse lasc~rptique;
il ne fait que traverser les lamelles les plus internGS de cette membrane,; lesquelle.s
lamelles internes ne sont autre chose que la lamina cribro~a..
Nous avons déjà vu, à propos du nerf optique (p. 868), que les tibrcs constitu-
tives de ce nerf abandonnent leur myéline en arrière de la iaminacribrôsa, ce qui
nous explique 1° le changemeht'de couleur que npusi.p~sentG:a~cG~u)~je
nerf optique' qui, de blanc et opaque qu'il Était, deYient.gri~atre~.et~tl'anJ'\lucide;
2''la réduction graduelle:quesul)itson volume dans le canal
sibilitêpour ses faisceaux (grâce à cette réduction) de'traverser cn~total~ les
là p.os-sc!
étroits pertuis de la lame criblée.

C. OuvERTnnB ANTÉMEURE,CANAL DE ScHLEMM.–L'ouverture antérieure (ug.()98,a),


destinée à recevoir la cornée transparente est taUtéeeuluseauc~ la lo~ti'-
rieuro, mais en sens in-
verse, aux dépens des
couches interieuresdc
la scLerotique par con-
séquent. De pius~ )c
biseau n'est pas .uni-
forme il est plus ac-
Centue en haut et eu
Bas qu'en dehors et on
dedans. Il résutte de
cette disposition irrc-
guliere du ))iseau que
i'ouverturc antérieure
de la scierotique pré-
sente un aspect diu'e-
rent suivant qu'on la
L'angle irido-cornëen et le ligament pectiué de HL'ECK. regarde par sa face
f, lame Oastique postérieure de la cernée. 2, anneau tendineux de. DoHingcr, postérieure ou par sa
avec les trois plans de fibres qui en patient 3. libres sctcrates,chargées de granu-
lations; 4, fibres mo~e~~nes ou ciliaires; S, fibres postérieures, formant le ligan<enL
face antérieure. Vue en
peeUne de Hueck. 6, espaces de Foatatta. 7, canal de Selilemm. 8, fibres arriÈrc., cette ouvertu-
radiées du muscle ciliaire. 9, fibres annulaires de ce muscle. iO, procès
ciliaires. il, iris. t~ cornée. i3, angle n'tdo-corttcen. )4, sc~rot~uc. re représente une cir-
15, une veine sclérale.
conférence régulière.,
dont tous les diamètres sont égaux et mesurent chacun 13 mU~nnètres.Vue en
avant, elle revêt, au contraire; la forme d'un ovale à grand diamètre dirigé trans-
versalement ce diamètre transversal est de 12 millimètres, tandis que le diamètre
vertical n'est que de il.
On trouve encore dans quelques traités classiques que la cornée transparent,
est reçue dans l'ouvertureantérieure de la sclérotique comme un verre de montre
dans sa rainure métallique une pareille comparaison est en contradiction for-
melle avec les faits anatomiques, la cornée transparente et la sclérotique étant
toutes les deux des membranes fibreuses et se réunissant l'une a l'autre par une
véritable fusion de tissus. Le verre et la rainure métallique qui le reçoit sont de
nature diuerente et simplement COM~MS; la sclérotique et la cornée sont de même
nature et continus.
Au niveau de la ligne do soudure scléro-cornécnnc et sur la portion toute posté-
rieure de cette ligne, se trouve un petit canal connu sous le nom de canal de
~c/~e~M!. Ce canal, vu sur une coupe méridienne de t'œi), revêt le plus souvent
ta forme d'un ovale très allongé, aplati parallètemcntà la surface de la scléro-
tique. Du reste, son contour est extrêmement irrégulier. Des saitties tamctteuses
hérissent sa paroi interne, s'avançant plus ou moins dans la limite du canal et
allant parfois d'un côté à l'autre le canal deSchtemm nous présenterait ainsi une
sorte de cloisonnement, que RocaoN-DuviGNAUD compare à celui des sinus de la dure-
mère. D'après ce dernier autour, te canat se subdiviserait même par places endos
canaux multiples, lesquels se reconstitueraient un peu plus loin en un canal unique.
On considère au canal de Schlemm une paroi externe et une paroi interne.
La ~s?'o<' ea?<erKe (ou antérieure) répond au tissu propre de la sclérotique, tissu
ttbrenx et compact. –La p~M'o~ M!<e?'Me (ou postérieure) est en rapport avec un
tissu trabécutaire qui est une dépendance du ligament pectine et que nous décri-
rons plus loin, a propos de l'angle irido-cornéen. D'après RocuoN-DuviGNAUo, i)il
existe, entre ce tissu traLëculairc et le canal, une mince couche de tissu compact
riche en fibrilles élastiques et c'est cette lame compacte, plutôt que le tissu trabé-
culairc précité, qui formerait la paroi interne du canal de Schlemm.
Un peu en avant du canal de Schlemm et communiquant avec lui se trouvent
quelques autres petits vaisseaux que ScnwALBE et WALDEYER considèrent comme
des veines leur ensemble constitue le ~~MS~e.ÙMM~-de LEUEn, Ces veines, issues
du canal de Schlemm, cheminent quelque temps dans l'épaisseur même cle la sclé-
rotique (t)e!Ke$Mt<)'6t-sc~ë7'~es), puis s'échappent de cette membrane au niveau de
sa surface externe pour devenir épisclérates (uetHe~ epMC~?'s~es) et s'aboucher
alors dans les veines musculaires.
Le canal de Schlemm a. soulevé dans ces derniers temps de nombreuses controverses et l'accord
n'est pas encore fait, parmi les anatomistes, sur sa véritable signification morphologique. Un
certain nombre de faits, cependant,paraissent définitivement acquis. ScxwALSE, tout d'abord, a
reconnu dans ce canal un revêtement de cellules endothéliales plates, présentant un dessin cha-
griné particulier. Puis, le canal de Schlemm communique en avant, comme nous l'avons déjà
indiqué plus haut, avec les veines sclërales. Enfin, il communique en arrière, à travers le tissu
trabëculaire qui double sa paroi interne, avec la chambre antérieure de l'œil, ce que démontre
sa réplétion par une injection colorante poussée dans l'intérieur de cette chambre.
Ces trois ordres de faits établissent nettement que le canal de Schlemm est un vaisseau, tuais
est-ce un vaisseau veineux ou un canal lymphatique? La question n'est pas résolue. WALDLYE!!
nous déclare que, malgré ses nombreuses recherches, il n'a jamais pu, sur des yeux humains
ou des yeux d'animaux, rencontrer do corpuscules sanguins dans la lumière de ce canal. Com-
plètement d'accord sur ce point avec le savant histologiste allemand, HocHOf-DuvtGXAUDuous
apprend, à son tour. que sur des yeux humains ënucléés pour des lésions non inflammatoires
et éloignées du canal de Schlemm. il a trouvé constamment le canal vide de sang. H est donc
très probable, et ce sont là les conclusions de ScnwALUE et de WAi.DEYER, que le canal de Schlemm
appartient réellement au système lymphatique et que le cours de )a lymphe s'effectue dans cette
région 1" de ta chambre antérieure dans le canal de Schlemm; 2° du canal de Schlemm dans
les veines sclérales. Nous reviendrons sur cette question à propos de la chambre antérieure.
11 doit exister vraisemblablementdes appareils valvulaires destines à empêcher le retour de la
lymphe et du sang veineux dans le canal de Schlemm. Car, si ce canal se remplit toujours, ainsi
que les veines sclérales qui sont en rapport avec lui, par une injection poussée dans la chambre
antérieure, il ne se remplit jamais à la suite d'une injection poussée par tes veines. Toutefois.
les tentatives faites par ScHWALBE et par WALDEYER pour découvrir ces valvules sont jusqu'ici
restées infructueuses.
4° Structure. La sclérotique est essentiellement composée de faisceaux de
tissu conjonctif, les uns antéro-postérieurs, les autres transversaux, d'autres
obliques, qui s'entre-croisent dans tous les sens. Il en résulte un vrai feutrage,
tant dans le sens de l'épaisseur que dans le sens de la surface la sclérotique,
quoi qu'on en ait dit, ne peut se décomposer en lamelles horizontales superposées
les unes aux autres. Aux faisceaux de tissu conjonctif se mêlent, sur tous les
points de la sclérotique, un réseau de libres élastiques excessivement filles.
En se réunissant entre eux, les faisceaux conjonctifs de la sclérotique ménagent
de loin en loin des espaces ou lacunes, qui sont reliés les uns aux autres par un
système de canalicules anastomosés. Ces espaces lacunaires renferment de la
lymphe et deux ordres de cellules: deseeMM~ /<.res et desceMM~MH~a;i!)'tce~, ces
dernières peu nombreuses.
On observe encore dans le tissu scierai quelques cellules étoUées fortement pig-
mentées, entièrement analogues à celles de la choroïde. Mais ces cellules sont
extrêmement rares et ne se rencontrent chez l'homme que sur deux points, près
de l'entrée du nerf optique et au voisinage de la cornée, dans les couches les plus
profondesdclasclérotique.
5° Vaisseaux sanguins. Les <ï)'<ë?'es propres de la sclérotique proviennent des
ciliaires courtes postérieures et des ciliaires antérieures elles forment au milieu
des faisceaux conjonctifs un réseau capillaire a~ larges mailles. De ce réseau
naissent les veinules, qui vont se jeter, en partie dans les veines ciliaires anté-
rieures, en partie dans les veines choroi'diennes.
6° Voies lymphatiques. La sclérotique ne possède pas de M(MSS<MM;r7yM~e-
tiques proprement dits la lymphe y circule dans le système lacunaire que nous
avons signalé plus haut, système lacunaire qui est en relation a la fois avec l'espace
lymphatique supra-choroïdien et avec l'espace lymphatique supra-sclérotical.
7" Nerfs. Les nerfs de la sclérotique ont été décrits par ËELFhEicH (i870). Ils
proviennent des nerfs ciliaires et sont formés tout d'abord de fibres à double con-
tour qui, après de nombreuses divisions successives, se réduisent a leur cylin-
draxe. Le cylindraxe, à. son tour, se résout en fibrilles, lesquelles se terminent,
après un trajet souvent fort long et après s'être fréquemment entre-croisées, dans
l'intervalle des faisceaux conjonctifs. Il est remarquer qu'elles ne se renilent
jamais à leur extrémité libre; elles s'effilent, au contraire, de plus en plus, de
manière à se terminer en pointe.
B. CONTEE
La cornéeest une membrane transparente, enchâsséedans l'ouverture antérieure
de la sclérotique et complétant en avant la tunique fibreuse de l'œil. Bien qu'elle
soit sphérique comme la sclérotique, elle fait saillie en avant de cette dernière
membrane, ce qui indique nettement que son rayon de courbure est plus petit que
celui de la sclérotique. La cornée représente donc un segment de sphère d'un
rayon plus petit, qui s'ajoute à un deuxième segment de sphère d'un rayon plus
grand, la sclérotique. Son épaisseur n'est pas entièrement uniforme; elle atteint,
chez l'adulte, 1 millimètre pour la région périphérique, 0"8 seulement pour la
région centrale. L'indice de réfraction de la cornée transparente est de 1,33,
d'après CnossAT, de 1,35, d'après W. KRAUSE.
i° Configuration extérieure et rapports. On considère à la cornée deux
faces, l'une antérieure, l'autre postérieure, et une circonférence.
FACE ANTÉRIEURE. La face antérieure, convexe, répond à l'atmosphèrequand
les paupières sont écartées, à la conjonctive palpëbrale quand ces voiles membra-
neuxse sont rapprochés l'un de l'autre et ont pris contact. Elle est légèrement.
ovalaire a grand diamètre transversal. Comme l'orifice antérieur de la sclérotique
qu'elle ferme très exactement, elle mesure t2 miUimètres dans le sens transversal,
il millimètres seulement dans le sens vertical. Le rayon de courbure de cette face
est de 7 ou 8 millimètres.
Quoique convexe, la cornée n'est pas nettement sphérique, je veux dire qu'elle ne représente
pas exactement un segment de sphère régulière. Il résulte, en effet, des recherches de LMov
(C. R. ~catMtKte des Sciences, 1888) que sa surface antérieure peut, & l'état normal, être assimilée
à un eUipsoïde déforme. La courbure diminue du centre à la périphérie; encore cette diminution
n'est-elle pas la même pour tous les méridiens c'est ainsi que, l'aplatissementtemporal étant
pris pour unité, les aplatissements du méridien vertical en haut et en bas sont égaux sensible-
ment a 2, tandis que l'aplatissement du côté nasal est égal à 4. La configuration de la cornée
est donc essentiellementasymétrique. LERO\ incline à penser que les muscles moteurs du globe
oculaire sont les agents principaux de cette asymétrie et que la situation de l'aplatissement
maximum sur le côté interne de l'œil est due à l'action du muscle droit interne, dont l'impor-
tance fonctionnelle est prépondérante à un si haut degré.
\S. FACE POSTERIEURE.–Laface postérieure, concave, limite en avant la chambre
antérieure de l'œil et, de ce fait, se trouve continuellement baignée par l'humeur
aqueuse. Elle est régulièrement circulaire et mesure 13 millimètres dans tous ses
diamètres. Son rayon de courbure moyen est de 7"S.
C. CIRCONFÉRENCE. La circonférence de la cornée (<MM&e eot'Hëem de quelques
auteurs), enchâssée dans l'ouverture antérieure de la sclérotique, présente exacte-
ment la même configuration que cette dernière. Elle est taillée en biseau aux
dépens de ses lames antérieures. De plus, ce biseau, .ainsi que nous l'avons vu
pour l'ouverture scléroticale, est plus prononcé en haut et en bas qu'en dehors et
en dedans. II résulte de cette disposition: l°que la sclérotique empiète sur la face
antérieure de la cornée sur tout son pourtour 2" que cet empiétement est plus
prononcé aux deux extrémités de l'axe vertical qu'aux deux extrémités de J'axe
transversal. On conçoit sans peine que c'est en raison de cet empiétement inégal
de la sclérotique sur la cornée que cette dernière membrane revêt une forme cir-
culaire quand on la regarde par sa face postérieure, une forme ovalaire quand on
la regarde par sa face antérieure.
Nous rappellerons, en passant, que la cornée n'est pas isolable de la sclérotique.
Ces deux membranes, en effet, ne sont pas simplement juxtaposées comme le
seraient deux organes de nature différente. Mais elles sont intimement unies l'une
à l'autre par fusion de tissus il y a à la fois, entre elles, contiguïté et continuité.
La cornée, avons-nous dit plus haut, est essentiellement transparente. Chez les
sujets âgés, cependant, on voit apparaitre en '~dehors de toute influence patholo-
gique, dans la région circonfércntielle de la membrane, une ligne étroite, de colo-
ration grisâtre, que l'on désigne sous le nom d'<M'c seK~e (arcus senilis eo~'Keœ,
gerontoxon, de y~pMv, vieillard et -r<~ov, arc). Cette ligne grisâtre se montre d'abord
à la partie supérieure de la cornée, puis à sa partie inférieure, sous forme de deux
arcs se regardant par leur concavité. Les deux arcs, s'étendant graduellement,
arrivent réciproquement au contact sur les côtés interne et externe de la cornée et
constituent alors un anneau complet. Du côté externe, l'arc sénile a une limite
nettement tranchée il est séparé du limbe conjonctival par une bande de tissu
cornéen parfaitement transparent. Du côté interne, au contraire, c'est-à-dire du
côté qui regarde le centre de la cornée, la zone trouble se perd peu à peu dans la
cornée transparente.
2° Structure.Envisagée au point de vue de sa constitution anatomique, la
cornée transparente se compose de cinq couches, qui sont, en procédant d'avant
nn arrière (Hg. 701) !a couche épithéliale antérieure 2° la lame é!&$tique
1"
antérieure 3"]e tissu propre de la cornée 4° la iame éiastique postérieure; 8" tti
couche épithéliale
1 .1 '.1.. postérieure.

/t. COUCHE ÉPITHÉLIALE ANTE-


RtEURE. –La couche 6ptthé)ia.!e
antérieure (ûg, 7M,'t) se con-
ttnue sur son pourtour avec
]a couche épith61ia)ed6 la
conjonctive et est formée,
comme cette dernière, par de
l'épithélium pavimenteûx, qui
présente les plus grandes ana-
logies avec l'épiderme de la
peau. Il comprend sept à huit
rangées de cellules, tesquettes
diffèrent d'aspect suivant le
niveau où on tes considère.
Les ceMM~es SMpo'/tCt'eMe.s sont
aplaties, lamelleuses et pos-
sèdent à leur centre un noyau
aplati comme elles'et dans !p
même sens. Les cellules
sont sphérol'daies.
MOt/sM~es
ou plutôt polyédrique par près
sion réciproque. Leur noyau
est arrondi. Leur contour, irre-
gutièrement dentelé, est hé-
Coupe verticale de la cornée, pour montrer ses différentes rissé de nombreux prolonge-
couches.
ments en forme de piquants
f, couche épithéliale antérieure. 2, iameetastique antérieure.
3, tissu propre de la cornée. 4, lame élastique postérieure. ou de crêtes fortement aiguës.
5, couche épithéliale postérieure.
Les cellules ~M'o/bM~es sont
cyHndriques~ à grand axe perpendiculaire à la surface de !a cornée. Elles s'élar-
gissent fréquemment à leur extrémité profonde et reposent alors sur la lame eta-

Fig. 702.
Cellules de l'épithélium antérieur (le la cornée, vues isolément. 1

t, 2, 3, trois cellules pédales provenant des couches profondes. 4, une cellule des couches moyennesavec
des profongcntents digités. 5, une cellule dentelée. 6, une cellule plate de la couche superficielle.

tique antérieure par une espèce de pied ou de plaque plus ou moins étendue de
là. le nom de ceMM/<M-~e<Mes (ng. 702,1, 2 et 3) sous lequel les a désignées ROLLET.
C. LAME ÉLASTIQUE ANTÉRIEURE. La !amc élastique antérieure (Met~&?'<a!M<?basale
aM~n'<MM'e de RANviER), que l'on appelle encore eoMC/M /:MM'<0!?~<? <M~<?M~,
NMM~~Me<~e BoMtMMM, se présente sur les coupes (ng.701,2) sous la forme
d'une mince bande hyaline, mesurant de 8 a 12 p. d'épaisseur. Elle est complète-
ment amorphe et constituée par une substance qui, quoique très élastique, se dis-
tingue cependant du tissu élastique vrai des formations conjonctives. Elle n'en a
pas, en enet, toutes les réactions eUe ne résiste pas à l'action de la potasse et ne
se colore pas en jaune par le picro-carmin. La lame élastique antérieure se conti-
nue, a ta circonférence de la cornée, avec la membrane basale de la conjonctive
elle a, du reste, la même signification anatomique que cette dernière.

C.Ttssn PROPRE DE LA CORNÉE. Le tissu propre de la cornée est bien certaine-


ment la couche la plus intéressante de cette membrane C'est malheureusement
aussi celle qui a suscité le plus de controverses et sur
laquelle tes anatomistes sont le moins d'accord.
a. Fibres de la cornée. La cornée est une mem-
brane fibreuse au môme titre que la sclérotique, avec
laquelle elle présente les plus grandes analogies. Elle
a pour éléments fondamentaux des /t6?'t7<es de tissu
conjonctif, remarquables par leur excessive ténuité.
Ces fibrilles s'ajoutent les unes aux autres pour cons-
tituer des /iM'sce<tMa~ dont le volume varie, on le con-
çoit, avec le nombre des fibrilles constituantes. Les
faisceaux, à leur tour, se réunissent entre eux pour
donner naissance à des lamelles (/0!~e~es eo'MceKMes)
qui sont aplaties d'avant en arrière, dans le même sens
par conséquent que la cornée elle-même.
Ces ditlérents éléments morphologiques, /!&}'es,<M's-
ceaux et 7<MM<°/ sont unis ensemble par un ciment
interstitiel, complètement amorphe, qui prend les
noms de cMMe~< tM<e?'/t6~<'<M?'e entre les fibrilles, de
CMMeM< tM~asct'CM~M'fe entre les faisceaux, de et'Mte~

M~o~?Me~<K'?'eentre les lamelles. On rencontre encore


dans le tissu cornéen quelques fibres élastiques fines, Fig. 703.
mais seulement (HE~LE, WALDEYER) dans le voisinage de Coupe méridienne à travers
la sclérotique. la cornée du veau (d'après
Considérés dans leurs rapports réciproques, les fais- vonBnu~N).
i;ceUutes6piU'~UatcspÏat.cs.–
ceaux conjonctifs de la cornée suivent, comme ceux de 2, cellules dentelées. 3, cellules
la sclérotique, une triple direction les uns sont méri- poh'tnorphcs.
driques.
4, cellules cyJif)-
5, lame élastique ant6-
diens; les autres, équatoria.ux; d'autres, enfin, plus ou rieure. -6, couchela plus ant6rjeu)'c
du tissu corH~oi proprctncnt~ dit.
moins obliques. Ces différents faisceauxs'entre-croisent 7, couchesprofondes, avec 7', fibres
descendantes ou suturales.
et s'enchevêtrent dans tous les sens, non seulement
lans le même plan, mais aussi dans les plans sus- ou sous-jaccnts on voit même
M certain nombre défibres, dites/K~'e~M<M?'<'i!~(fig.703,7'), qui, se dirigeant
i'avant en arrière, de la membrane de Bowmann a la lame de Descemet par con-
séquent, traversent un nombre variable de lamelles cornéennes, en etabiissant
Entre eHcs de nouvelles relations verticales. Toutefois, ces relations verticales entre
une couche quelconque de la cornée et les couches sus- ou sous-jacentes sont rela-
Livement peu intimes. On peut, en effet, par une dissociation qui ne présente pas
grande difficulté, décomposer la cornée en une série de couches successives (la-
melles co~'M~Mes), qui se superposent régulièrement d'avant en arrière. Il est à.
remarquer que pour une la.melle quelconque, les ubrcs qui la constituent sont
orientées d'une façon telle qu'elles sont à peu
près perpendiculaires à celles des Jame])es
sus-ousous-jacentes.
b. <S'~<eMte ~eMM<!M'e ~e co?'Mee. Les
lamelles cornécnnes ne sont pas GOntiguës avec
les tameUcs voisines par tous les points de
leur surface. En se superposante eUes ménagent
entre elles des espacer qui 8<)nt aplatis coini~&
elles ,et dans" ? .men~ ~sens ~ce.gQnt~tes;
paces ou 7<ïCMMes de la cofM~. De ces làcun.e8
partent en rayonnant des protongementsc.a,na-
) icù!6s, caKaM.p ou ;ca!Ma~'CM~ ~e ca~ee,
3 qui s'anastomosent avec les prplongc~.ents
Fig.70~. similaires des lacunes voisines. Les lacunes et
Gornëe humaine, examinée dans l'hu- les canaux de la cornée ne paraissent p~p avoir
meur aqueuse une heure après la de parois propres; tout au moins n'art-'on pas
mort(d'aprésWALBEYER).
encore démontre !eur existence. ,[jt jest vrai-
),2,9,4,(iuatredcsp)usgrandos]acunes semMabie
anastomosas: deux d'entre elles (Set 3) con- qu'ils n'ont d'autres ti~ites que
tiennent des cellules corneennes qui ne rcm-
piissentpasentiëremcnttalaoone. celles que ieùr forment les ~mentscon-
jonctifset!ecimentquiJeSunit,
c. Cellules de la cornée cellules rtxes et cellules ~ce~,
j'– Le système
lacunaire de la cornée sert de réservoir à latymphe/lirenfertne~ en outre, deux
espèces de eeHuies, les unes
fixes, les autres mobiles
Les cg~M~es /ta:es, ceMM~es
co'Mee~s joro~re~eKt! ~<es,
occupent les !a.cuhes cornéen-
nes gi-dessus indiquées, sans
toutefois les remplir entière-
ment le reste de la cavité est
occupé par la lymphe. Elles
sont aplaties comme les es-
paces qui les renferment et,
de ce fait, se présentent sous
un aspect différent suivant
qu'elles sont vues de face ou
de côte. Vues de côté, sur des
coupes perpendiculaires aux
faces de la cornée (ng. 701),
elles sont fusiformes ét diri-
Fig. 705. gccs transversalement. Vues de
face, sur des coupes tangen-
Cellules ûxes de la cornée d'une grenouille, traitées pal
tielles aux faces cornéenncs
le chlorure d'or, vues de face (d'après RoLLBT).
(fig. 708), elles ont !a forme de
i, une cellule cemecnne. 2, son noï~u. 3, ses prolongements.
cellules étoitées, dont tes pro-
longements, plus ou moins nombreux et plus ou moins ramifiés, s'engagent dans
les canalicules de la cornée et s'anastomosent avec les prolongements de même
nature des cellules voisines. L'ensemble de ces anastomoses forme un élégant
réseau dont la figure 708 donne une idée très nette. Les cellules fixes de la cor-
née sont constituées par une masse protoplasmique finement granuleuse, possé-
dant & son centre un noyau arrondi a un ou deux nucléoles Au point de vue
de leur nature, elles ne sont autre chose que des cellules du tissu conjonctif.
Les cellules mobiles ou MM~'a~ces de la cornée sont de vraies cellules de la
lymphe où leucocytes. Elles se distinguent des cellules fixes par leur volume moins
considérable.-par leur forme constammentvariable, par leur éclat brillant et avant
tout par leurs propriétés locomotrices (WAU)EYER). Elles sont douées en effet de
vrais mouvements amiboîdes, en vertu desquels elles voyagent de lacune en
lacune dans toute l'étendue de la cornée. On les voit même, abandonnant le
système lacunaire, pénétrer jusque dans l'épaisseur des lamelles cornéennes en
écartant les fibres qui les constituent.
Quoique stables dans leur position, les cellules fixes de la cornée peuvent se modifier dans
leur forme et leurs contours à la.suite de phénomènes dits de contracti)ité. Cette contractilité
des cellules fixes de la cornée, tour à tour admise et rejetée par les histologistes, semble avoir
pour elle aujourd'hui un bon nombre de faits décisifs. WALDEtER l'admet pleinement et il n'est
même pas très éloigne de conclure à une similitude complète entre les cellules migratrices et
les cellules fixes, celles-ci n'étant primitivement que des cellules mobiles qui se sont fixées à
la longue à l'état de cellules stables. Quelques observations de RECKUKGHAUSEN, de STxtCKER, de
NORMS et de Ron.E'r paraissent même établir la possibilité, pour ces ce~tt~e~ ainsi fixées, de
reconquérirdans certaines conditions, sous l'influence d'un processus inflammatoire par exemple,
leurs propriétés perdues on les verrait alors présenter de nouveau des mouvements amiboïdes
et reprendre leurs migrations à travers le système canaliculaire de la cornée.
D. LAME ÉLASTIQUE POSTÉRIEURE. La lame élastique postérieure, plus connue
sous le nom de ?Hem&raMe<~e.jQasceme< ou de mem&raKe de DewotM's (MMMt6?'<M!e
basale jCON<o'e!M'e de RANVfER), nous apparaît sur des coupes verticales (fig. 7(M,4)
sous la forme d'une mince bande hyaline, placée en arrière du tissu propre de la
cornée. Elle mesure de 10 à '12 d'épaisseur. Elle est for tement élastique on ta
voit, en effet, s'enrouler sur elle-même quand on l'a isolée des couches voisines,
soit en totalité, soit seulement par fragments. La membrane de Descemet présente
sur sa face postérieure, chez l'adulte, mais surtout chez le vieillard, des saillies
verruqueuses, isolées ou disposées par groupes LEBER considère ces excroissances
comme une production des cellules épithéliales qui revêtent cette membrane.
Au voisinage de la circonférence de la cornée, la membrane de Descemet,
d'anhiste qu'elle était, devient manifestement librillaire. Elle vient se placer alors
sur le côté interne du canal de Schlemm et s'épaissit à ce niveau, pour constituer
tout autour de !a circonférencecornéenne un anneau élastique, I'~MKe<a:M <eM<~t-
MeMa; de DoLUNGER (ttg. 706, 2). Puis, ces fibrilles
constitutives, divergeant en
éventail, se disposent en trois plans, antérieur, moyen et postérieur. Les fibrilles
aM<e~eM)'es (3), auxquelles viennent se joindre de nombreuses granulations irré-
gulières, pénètrent dans la sclérotique et se confondent peu à peu avec les fibres
élastiques que nous avons déjà signalées dans cette membrane. Elles passent en
arrière du canal de Schlemm et doublent ainsi la paroi postérieure de ce canal.
Les /<es woyeKMes (4) se terminent, en rayonnant, sur les faisceaux du
muscle ciliaire. Les fibrilles pos<en'eM?'es (8), enfin, se réfléchissent d'avant en

Deux méthodes principales sont employées par les histologistes pour rendre apparentes les
cellules fixes de la cornée le chlorure d'or et le nitrate d'argent. Le chlorure d'or colore direc-
tement la cellule. Le nitrate d'argent se dépose sur les lames cornéennes qui entourentla cellule;
la cellule elle-même est complètement respectée et apparaît alors en blanc dans l'espace ménage
par le dépôt du métal.
arrière et viennent se perdre sur la face antérieure de t'ir)s. G'est & i'cnsemble de
ces dernières libres élastiques rénéchies, qui se portent de l'anneau de DoMi~CER
sur t'iris en contournant l'angle u:ido-corneen, qu'on dpnne, depuis HcjECK,)e
nomdeK~a?KeM<joec~'Me..
sur
Examiné des coupes méridiennes de l'œi), te Ugament pectine de HuMK
s'étargit progressivement au fur et à mesure qu'i) s'éloigne de ta. cornée, de telle
sorte qu )1 représente
dans son ensemble,
comme nous te mon-
tre la. figure 70,6, une,
sqrtGdetna.ngle:curYi-
Iignc,jdpntle somniet~
est dirigé en avant;
!a b~se: en /arrtërc.
Son so'Mt~e~ se con-
fond tout naturenB-
ment ayee i'anneau de
Do])tnger dont il éma-
ne.– Sa base repbn d
a. la. circonférence de
l'iris ou/si l'on veut,
a la ligne de reunion
Coupe méridienne de l'angle trido-corneen pour montrer le ligament de cette ci rconferehcc
pectiné de UuECK. ` avec la zone ciliaire.
l, lame élastique postérieure de la
les trois pïiUts de fibres qui
cornée.
partcHt 3,
2, apncau tendineux de DoU)ngcn\
Htjtres sclérales chargées de granula-
Sa.ce e~<e?'Me,
avec en
convexe, répond tout
tions 4, Ubres ntOYCones ou ciliaires 5, Hbres pos~cricut'es fpftnaHt le ligament
pectiné de tïueett. 6, espaces de Fontana. 7, canal de Sctdcnun. 8, fibres
d'abord aux fibres ra-
radiées du tnnsc!c ciUaii'c. 9, ftbrcs attnutait'ps dcce muscic.– iO, procès
ciHaircs. M, iris. i~, cornue.–i3, angïc irido'cot'ncen ou angtc de !a ct'ambt'c
diées du muscle ci-
antérfcure. 14, sci~t'ot~que. tS, une veine selérale.
liaire et, plus )oin..
aux faisceaux annulaires de ce muscle. Sa face Mt~o'Me, concave, forme t'angte
irido-cornécn, ou angle de la chambre antérieure. Sur cette face, le ligament pec-
tine se trouve tapissé par une couche de cellules épithétiates qui se continuent,
d'une part avec les cellules postérieures de la cornée, d'autre part avec les cellules
antérieures de l'iris.
Envisagé au point de vue de sa structure, te ligament pectine de HuECK se com-
pose essentiellement de faisceaux fibrillaires, s'anastomosant entre eux suivant les
modalités les plus diverses et formant ainsi un vaste réseau (fig. 707), à mailles,
très irréguHërcs dans leur forme et dans leurs dimensions. Entre les travées consti-
tutives de ce réseau se trouvent des espaces, eux aussi fort irréguliers, auxquels
on donne le nom d'espaces de FoM<<M!<ï. Ces espaces, du reste, sont tapissés par
une couche endothétiaie, continuation de celle qui revêt eh arrière la membrane
de Descemet.
Les espaces de Fontana s'ouvrent, en ayant, dans le canal de Schlemm. En
arrière, ils communiquent largement, d'une part avec les espaces lymphatiques de
l'iris, d'autre part avec la chambre antérieure. Leur signification devient ainsi on
ne peut plus nette ce sont des espaces lymphatiques et, comme ils sont toujours
pleins, le ligament pectiné, dans son ensemble, peut être considéré comme une sorte
(t'éponge, disposée en anneau tout autour de la chambre antérieure et constam-
ment imbibée de lymphe ou, si l'on veut, d'humeur aqueuse.
Le système trabéculaire quL constitue !e ligament pectine est très développé chez
tes quadrupèdes, notamment chez le hœuf, le chat, le porc, le lapin, etc. Dans
l'espèce humaine, on le rencontre encore a un état de développement relativement
considérable chez l'embryon et le
fœtus; mais, plus tard, il s'atro-
phie graduellement (RocuoN-Du-
viGNAUD) et on ne'lc trouve ptus,
chez l'adulte, qu'à l'état rudimen-
taire. Très développé (quadru-
pëdes) ou peu développe(homme),
un réseau de fines trabécules~ !i
dispose toujours en arrière du
se
canal de Schlemm et, si l'on veut
bien se rappeler que dans cette
région la lymphe circule d'arrière
en avant, de l'iris et de la cham-
bre antérieure vers le canal de
Schlemm, on sera naturellement
porté à voir dans le réseau en
question comme un grillage a
plusieurs plans, paraissant avoir
pour résultat, sinon pour fonc-
Un fragment du système trabëculaire de l'angle irido-
tion, de faire subir au liquide qui .corneen (d'après RocnoK-DcviGNAUo).
circule une sorte de filtration. <ï, une ~rab6cu!c du pronierpïan,celui tour)t6 vers i'humcur
aqueuse.–&,utiett'abecutodudcu)LtC!uep!an.f:,uuetrab6cu!G
du troisième plan. <~ noyaux dcscel[u!csendot!)cHatcs appliqu(''es
.E. GoCOtE ÉPtTHEHALB POSTE- à la surface des traMcutfs. y, côté du tendou ciliaire. eoM
detamcmbranedoDcsccmet.
R)EURE.– La couche épithélia.Ie
postérieure est formée par une seule rangée de cellules aplaties et parfaitementt

belle mosaïque.
transparentes, dont les contours polyédriques dessinent dans leur ensemble une

Ces cellules, larges de 20 à 28 u. épaisses de 4 a 6 possèdent à leur centre un


noyau arrondi ou ovalaire, au-
tour duquel se disposent quelques
granulations excessivement té-
nues. Sous Finnuenced'une faible
solution d'argent, on voit appa-
raître entre elles des lignes sépa-
ratives nettement accusées et çà
et )à de petits espaces clairs, qui
A I!
ne sont vraisemblablement que Fig.TOS.
des stomates établissant des com- Cellules eptthe)ia)es de la. membrane de Descemet
munications entre la chambre (d'après W.u.uEYEH).
antérieure et tes espaces tympha- A, chez )'hon)mc, cornue fraichc cx~nnn~c dans t'itumcuf aqueuse.
B,chc/.Jagrcuouiitc,pre))ar!tUon:t('argent.
tiques de ta cornée.
A la circonférence de la cornée, tes cellules de la couche épithéhaie postérieure
se continuent, sans ligne de démarcation aucune, avec t'épithétium qui revêt ]a
face antérieure de l'iris. D'après KLEcs, elles seraient contractiles et présente-
raient, chez la grenouitie tout au moins, des mouvements d'expansion et de
retrait, rappelant exactement ceux des cellules amiboïdcs.
ANATOMIE HUMAINE. T. Il. H7
3" Vaisseaux sanguins. Les vaisseaux sanguins font comp)ëtcment défaut
dans la cornée de l'adulte. Mi)LLER et HE~LE ont bien signalé, chez ie fœtus, un
réseau vascutaire situé dans la conjonctive cornéenne et s'arrêtant a quelque dis-
tance du centre de cette membrane. Mais ces vaisseaux s'atrophient et dispa-
raissent vers la fin de la vie fœta!e. On n'observe plus, chez le nouveau-né et
chez l'adulte, que (quelques capillaires très uns formant sur le bord de ta cornée,
entre la couche élastique antérieure et le tissu cornéen, une zone de 1 a 2 milli-
mètres de largeur et disposés en anses. Indépendamment de ce réseau péri-
cornéen, KôLDKER décrit dans le tissu propre de la cornée quelques capillaires
qui proviendraientde la sclérotique et descendraient jusque dans la cornée elle-
même en suivant le trajet des branches nerveuses l'existence de ces capillaires
est formeHement rejetée par LEBEn.
4° Voies lymphatiques. La cornée est également dépourvue de véritablesvais-
seaux lymphatiques, c'est-à-dire de canaux présentant un revêtement cndothétiai
continu. La lymphe y circule dans le système de lacunes et de canalicules que nous
avons décrits ci-dessus. Une injection poussée dans ce système lacunaire s'étend
jusque dans les couches superficielles de t'épithéiium antérieur ((jUTMANN), en
suivant très probablement te même trajet que les nerfs. Nous devons ajouter que
les voies lymphatiques de la cornée communiquent en arrière avec )a chambre
intérieure et, d'autre part, viennent s'ouvrir, en avant, dans te réseau iympha-
Lique de la conjonctive.
5° Nerfs.Les nerfs de la cornée sont fort nombreux. Découverts en '1832
par ScHLEMM, ils ont pu être suivis par HOYER, en 1865, et par CoKHEiM, en 1866,
jusque dans la couche épithélialc
antérieure. KôLUKER, HoLLET, LtQn-
SODY, ITANVIER nous ont donné de
ces nerfs une excellente description.
Vingt ou vingt-cinq troncs, prove-
nant des nerfs ciliaires et constitués
encore par des fibres a myéline,
sortent de la sclérotique au niveau
de la ligne de soudure scléro-cor-
néenne et pénètrent immédiatementt
dans la cornée par sa circonférence.
Arrivés à 2 ou 4 millimètres au delà
du bord cornéen~ les fibres ner-
i veuses se dépouillent de leur myé-
Fig.70~ line et, réduites alors a l'état de
Coupe transversate de la cornée, pour montrer les cylindraxes, se partagent en deux
trois ptexus nerveux (~Ht!c/tema<t~Me).
groupes, l'un antérieur, l'autre pos-
t, dcut rameaux aMrents. 2, rfscau seus-basat. térieur
3, ttseau sous-tpitMtiat. 4, réscanmtra-tpithHia). 5, bou-
tons terminaux. <t, tissu cornéen. t, famé Oastique anM-
a. ~Ver/s co'MeeHs <ïM(e?'~Mrs.
ricurc. c, couche ~pithëtiatc antérieure.

<i
Les nerfs cornéens antérieurs (fig.
709) se dirigent vers la lame élastique antérieure et forment au-dessous de cette
lame un riche réseau plexiforme, appelé plexus soMS-~as~. De ce plexus partent
des fibres droites, qui traversent la lame élastique pour former au-devant d'elle unil
deuxième plexus, le ~pMS sottS-epï~e~s~. Ce plexus fournit à son tour de nou-
velles fibres droites;, qui pénètrent dans la couche épithéliale et s'y anastomosent
de nouveau en donnant naissance un
troisième plexus, te plexus t'H<r<ï ept</<
K~ (f'g. 710). De ce plexus, enfin, s'échappent une muttitude de Htaments extrê-
mement gt'e)es.. qui vont se terminer entre tes ccUutes epitheiiaies par une extré-
mité libre pourvue d'un léger renfle-
ment en forme de bouton. Les boutons
terminaux, s'avancent très loin du cOté
(te la surface Hbro de la cornée mais
quelque voisins qu'ils soient de cette
surface Libre, ils sont toujours recou-
verts au moins par une ou deux cel-
lules lamelienscs de l'épithélium. Dans
aucun cas, its ne dépassent cet epithe-
Uum pour flotter librement dans le
liquide des larmes, comme l'avait pre-
tendn Co~HEiM.
b. A'e?'s co)'Hee?M pos<e?'~eMy's.
Les nerfs corn cens postérieurs se por-
tent en arrière vers la membrane de

cette
Descemet et se perdent, en partie dans
en partie dans le tissu
cornéen. Ces nerfs sont remarquables Le plexus inh'a-ëptthetiat, vu de face (cornée
de tapui traitée pa.rtechtorurc d'or).
en ce qu'ils poursuivent un trajet recti-
Ugne sur une étendue souvent fort tangue et qu'ils se coudent fréquemment il
nngte droit quand ils changent de direction.
A consulter, parmi les travauxrécents sur la cornée et la sclérotique RAKV!E; Lepo~ ~«'
co'Hee, Paris, 18'!8-18~9 RKNAUT, SM;' /M coH/!«en/4' /u!e<!t)'M du tissu co~'ottc~d~Hx comëe,
C. R. Acad. des Se., 1880;– ELOUf, Th. de Paris, t88t; VtRcnow, L'e&Ë)' d. ue~c/Me~e~) For))tf~
f<. 7~<!M. pec<a<HM t;'<f<M, Arch. f. Anat. u. Phys., 1885; PtŒXAK'r, Membrane épithéliale de
/JMceMe<, Journ. de l'Anatomie, t886; STKAH!. Die ~t/))tp/iAa/t):e): ~<;)' ~o;t/:<Ht<, Arch. f. Anat.
u. Phys., i887; Du tŒME, .Yo<~ Kte<- ~fM~t'/a;)!. /)ec<t):«<«H: M. ~<e ~{<?Mn.'y </e;' Mem&i'aMa Desce-
nte<<, GMefe's Arch., XXXUI, 1888; –BounGEo~s et TscnERxtxo. Hec/t. ;<)' ~e~t'e~<io)M t/M: p.TM<e~<
<')!<<'e la co«)'&M<'e</e la M;'HM, ct;'coH/c<'et!ce de la /e<e et <<<' la ~t:Me, Ann. d'ocutistique. 1887
–GurMAN~, {/e<)('<' 7~mp/t&a/!neM </c<' CfX'<tM, Arr.h. f. xukr. Anat., t. XXXtf. )S8S;– ScuM'L-
LRri,{7e&e;' /0)'me7!pe<Yt'tf/e<'u'!</ des, ~t«~M </«)-c/t MfM/eMi'«eA', Arc!), f. OphthahuoL, t880;–
MEYEn, De ~a /'0)'MC </e r/tëmMp/té~c o'/i/Ht'feio' de ~a!
dc~<'<Ht~e'e ~a~ H:e;MK)'a<tO?tdes eo<«'-
&«;'M de la coûtée et de la ~e~'o/t~Me, Rev. gen. d Ophth.. année V)I[, )889; DoGit;).. Die i\'e)'t'eH
</e)' Co'nea ~ef Me'Mc/te/ Anat. Anxeiger, 1890. p. 483 B~AXo, ï'/tg ;tet't)e <et';Kt?!a<to~.s' </t<;
Co)')tef<, Arch. of Ophthaimo! New-York, vol. X\'m, )890; –DoctEL. f):eNo'M)t der C6)'pa f<ex
Mcnsc/ten. Anat. Anzeiger, 1890; SuLXER. ~a /'o)we f/e /a co'Mee /ti<HMH'Me e~MK !n/~Mce s;<
:'M<oK, Aroh. d'ophtatm., 1890; !tErrzHAXn, ï'/te )):f')tM<e ~<)'~e<«<-e of the Co~tea, Thé Micros-
c'ope, 1890; HocHOX-DuvtGSAUD. Hec/iet'c/tM ~<«' y'att'?~ de la c/tftm&t'e <!H/et'tefH'e < le ca))f~
de ScA~emm, Th. Paris, 1892;–Gt:ut!ER,e&e<'/fo)';)/taH/e"'c«~o?i, Verh. dor(!es. deutsch.
Katurforsctter. 66 Vers. in Wien. 189t LEUER, Dei' ct/'cM~Ms ~eHosiM Sc/~em?):t .</e/t< M!'c/t/ :)t
0~'eMe;' Fe/'&t/tf/io~, )<< (<e)' ~o'~ci'ot .4;ycH~a))tn)e' Grœfc's Arch., 189j; Gur.~AKS, f/c&e)' <<'e
jVn/w des ScAVeMiXt' schen CaMs~ M. sc;;ie 7~e:<c/i~)i'/p;: :;< );o<Y/e<'e?: .4M.ye)!<!))tnw,Gr<f'fe's Arc)~
t. XLI, 189a.

§ H. TuNfQUE VASCUI.AtRE DE L'OEIL

ija. tunique moyenne de t'œiL encore appelée MMC, <?'ac<MS Mueo;~ ??:eMt6?'~Me
~'ï<~o-c~o?*oMMMHe~ est une membrane de couleur sombre~ située entre la tunique
fibreuse ci-dessus décrite et la tunique nerveuse que nous décrirons dans le para-
graphe suivant. Elle,a pour caractère essentiel d'être très vasculaire, ce qui lui a
vatu de )a part de quetques auteurs le nom de ?HCHt6?'aMe KOM~'t'c~e de ~'o?~.
('race a ses nombreux vaisseaux et à la circutation toujours très active dont ils
sont te siëgc, cette' membrane tient, tout d'abord, sous sa dépendance la pression
des liquides intra-oculaires. Elie constitue/en outre, pour la rétine une véritable
chambre chaude, entretenant autour des cônes et des bâtonnets une température
constante, éminemment favorable a leur fonctionnement.
En la suivant.d'arrière en;ayMt/on voit la tunique vasculaire de l'œil s'appli-
quer directement contre la sclérotique, jusqu'à un millimètre ou un demi-mi Hi-
mètre du bord de la cornée. La, au lieu de s'appliquer de la. même façon contre la
cornée, elle se réfléchit en arrière de cette membrane, pour se diriger verticale-
ment vers l'axe an téro-postérieur de.I'~U.: elle forme ainsi avec ta face postérieure
de la cornée un angle circulaire, auquel nous donnerons le nom d'SM~~e ~'t'~o-
co?'~eeM. C'est l'aM~~e~e ~cAaH~e aM<e~'eM?'ede q~
Cette disposition de la tunique vasculaire do l'o'il, bien différente, comme on le
voit, en avant et en arrière, nous permet déjà de diviser cette membrane en deux

étant séparée d'elle par un espace qui


portions une porlion postérieure, la c/to~'oMe, qui est en rapport avec la scléro-
tique et lui adhère.; une portion antérieure, T!s, qui répond a la cornée, tout en
constitue la chambre anté-
rieure de l'oeil. La choroïde elle-même comprend deux partie une partie posté-
rieure, mince et uniforme, qui s'étend depuis le nerf optique jusqu'à quelques mil-
limètres en avant de Féquateur de l'œil, c'est la c/toroMe proprement, dite une
partie antérieure, beaucoup plus épaisse, que nous appellerons la zone ciliaire.
Une ligne festonnée, à laquelle on donne le nom d'ora se~ sépare nettement
ces. deux parties.
Nous décrirons donc successivement,dans la tunique vasculaire de t'œit
1° LacAo?'oMe~'opt'etKeK<e!
2" La:2;OMec:~M!M'e;
3" L'~tsF
Nous terminerons cette étude de ta membrane indo-choroïdienne par la des-
cription de ses MMsseaMa? et de ses Mer/s.

A. CHOROÏDE PROPREMENT D!TE

La choroïde proprement dite, ou simplement la choroïde, représente un segment


de sphère creuse, intercalé entre la sclérotique et la rétine. Elle présente dans
son ensemble une teinte sombre tirant sur le brun ou sur le noir. Son épaisseur,
égate à 0"4 ou 0"8 à sa partie postérieure, descend, à sa partie antérieure,
jusqu'à 0"3 et même 0"2. Sa consistance est faible et rappelle celle de la pie-
mère cérébrale, dont la choroïde peut être considérée comme un prolongement.
i° Configuration extérieure et rapports. La choroïde nous présente, comme
la sclérotique, deux surfaces, l'une extérieure, l'autre intérieure et deux ouver-
tures, t'une postérieure, l'autre antérieure
A. SURFACE EXTERIEURE. La surface extérieure, convexe, répond dans toute
son étendue à la surface intérieure de ta sclérotique, à laquelle elle est unie par
les vaisseaux et les nerfs citiaires, ainsi que par une nappe de tissu conjonctif
tache, appelée lantina /~MSca.
SURFACE INTÉRIEURE. La surface intérieure, concave, est en rapport avec la
rétine, sur laquelle elle se moute, sans toutefois lui adhérer il est, en effet, rela-
tivement facile de séparer l'une de l'autre les deux membranes. Chez certains ani-
maux, cette face présente à sa partie postéro-externe une tache brillante, à reflets
irisés, qui fait office de miroir, c'est le tapis. II est d'un vert dore chez)''moutonet
chez le bœuf, d'un bleu argenté chez le cheval, blanc
pur bordé de h!cu chez
le chien, d'un jaune doré pa)e chez le chat. Le tapis fait défaut chez l'homme.
C. OUVERTURE !'OSTER!ECRE. L'ouverture postérieure, destinée à )i\'rer passage
au nerf optique, fait suite à l'ouverture postérieure de la sclérotique. La choroïde
est véritablementinterrompue a ce niveau et forme au nerf optique un véritable
canal. H convient d'ajouter, cependant, qu'un certain nombre de ses é!émcnts
contribuent & former le plan antérieur de la lamina cribrosa (voir p. 915).
D. OuvERTUHE ANTEmEURE. L'ouverture antérieure, que l'on désigne encore
soustenom de bord antérieur de )a choroïde, est située un peu en avant de
i'équateur dei'œi!. Elle est indiquée par une ligne circulaire et régulièrement fes-
tonnée, laquelle nous avons déjà donné le nom d'ors se~'ats. La, la choroïde
proprement dite se continue avec la zone ciiiaire.
2° Structure. Considérée au point de vue de sa structure, la choroïde se
compose de quatre couches concentriques, qui sont, en allant de dehors en
dedans 1° la lanzina fusca; 20 ta cpMcAe des ~'ps usMseaM~c 3° ta.csMcAedes
c<ïpï'Mawes; 4'' la ~Mte~ëe. La couche de ceitules pigmentaires,qui est située
au-dessous de la lame vitrée, et qu6 ta plupart des auteurs classiques décrivent
aujourd'hui encore comme une cinquième couche de la choroïde, appartient
,v;,n,rA'¡"I".n.i~.
manifestement i~ ··"+,
n la rétine
et sera décrite avec cette
dernière membrane.
~t. LAMtNA FUSCA. On
désigne sous ce nom la
nappe de tissu conjonctif
quf se trouve située entre
la sclérotique et la cho-
roïde (ug.7-H,2). Etteest
constituéepar un
C011St1tt1(;(=~flr système
1112 S3rSt~121e
de travées ou de lamelles
conjonctives~s'entre-croi-
sant dans tous les sens et
interceptant entre elles
des espaces libres, que
nous devons considérer, Fi~7H.
avec ScHWALBE, comme Coupe traasversfde de la sciëroUque et de la choroïde
de vrais espaces lym- (f/e/?C/~?2<?/~M<?).
phatiques. Du reste, une 3, i,tissu
sc~rotiquc. 2, lamina fusca et espace îyniphattquc supra-choroïdicn.
propre de la choroïde, avec 3', ses vaisseaux, 4, couche chorio-capi!-
couche endothéiiatc, plus taire. 5, tatnc vitrée. –C, espace iyn~phat,iquc supra-scicro~tcalou espace de
Tenon, avec 7, sa couche cndot.h~!intc interne; 8, sa couche endot.hcHafc
ou moins continue, ta- externe. canal ty'nphaUquc faisant communtftucr les deux espaces supra-
chorot'dtcn cf supra-sctcro~icat. ~0, tissu conjonctit'dc la ïHembt'attc de TeHOU.
pisse les parois de ces
différents espaces. D'autre part, les cloisons qui les séparent étant toujours
incomplètes, les espaces lymphatiques de la lamina fusca communiquent tous
entre eux. Ils constituent par leur ensemble l'&~Mce ~K~'a-cAo~'oM~M de
ScHWALBE. On rencontre encore, sur les lamelles conjonctives de la lamina fusca,
de nombreuses cellules étoilées rempHes de granulations pigmentaires.
Les cellules pigmentaires de la lamina fusca, récemment étudiées par HACHE (C. R* /ica~. des
Se., ~88~), sont situées, non pas dans l'épaisseur des lamelles conjonctives, mais bien sur une
de leurs faces, où eues rappellent assez bien, par leur disposition en plaques larges et étalées
régulièrement, la disposition des cellules endothéliales. Toutefois, les cellules pigmentaires
différent de l'endothélium des séreuses, en ce qu'elles ne se touchent pas et ne forment par
conséquent pas un revêtement continu. U résulte encore des recherches de HACHE que la. face de
la )a.m6)[e conjonctive où se trouvent les cellules pigmenta.irea est dépourvue d'endothélium
cetui-ci n'existe que sur la face opposée. Comme conséquence, les espaces iymphatiques ci-dessus 1

décrits sont délimites, sur une de leurs faces, par un revêtementendothettat, sur l'autre par des
cellules pigmentaires. Enfin, toujours d'après HACHE, l'orienta.tiondes tMueUes de la lamina tuaca
est telle que leur face à revêtement endothélial est tournée du côté de la sclérotique, tandis que ]
la face à cellules pigmentaires regarde les vaisseaux choroïdiens,
j9. COUCHE DES GROS VA)SSEAUX. Lft COUChe des gros VMS
STROMA CHOHOi'DIEN.
seaux (fig. 7')1,3) comprend deux pians un ptan profond form~ par iesart.~
un ptati superdciet forme partes veines.
Les artères de la choroïde proviennent des c.Hiaires courtes postérieure~ ~ran-
chesde t'ophthahMtque.
artères,cheminent Ces
~'arrière
en avant, parai [,~)gtnent,aux
mëridiens de Jt'N~ jetant
iatëralemcnt <i~ nombreux
rameaux et ramnscutcs,don t
es derntères divisions abou-
tissent a la, chorio-
couche
capHtaire. ËHes se font re-
marquer par le dévctoppc-
mcnt considérable de teur
tanique musculaire.
Les~eMMS de ~c/to~'oi'~e
prëëentent da<ts leur trajet
et Leur mode de torminaison
)ine disposition vraimentca-
ractéristique elles forment
des <OM?'oMS~ d'où tes
noms de ~asa fo?'<<cos<~ de
ceïMe~ uo?'CM!eMse~ de Me<-
Fig.t2. KSSMO)'<tC~eesquc lui don-
Les veines en tourbHlons de la choroïde, d'après Anxof.D. nent indistinctement la plu-
i, une grosse branche veineuse. 2, 3, 2, 2; 2, veines d'un plus pelit part des anatomistes. Voici
calibre. 3, 3, 3, 3, petites veines recevant une foule de ramifications cur- en quoi consistent ces tour-
vilignes, lesquelles se groupent autour d'elles en formant des tourbillons.
binons (fig. 712) un certain
nombre de veinules, 10 a 18, convergent vers un même point, en suivant chacune
une direction curviligne et, là, se réunissent en un seul troncuie ce troncu)e et
l'ensemble de ses afftuents, tous plus ou moins contournés en arc, constituent un
tourbillon. Les troncutes, à leur tour, forment de nouveaux tourbiUons, disposés
suivant ta. même modalité que le précèdent et aboutissant a un sent tronc, etc.,
etc. Finalement, les divers canaux veineux de la chof'oïde aboutissent a. quatre
tourbillons principaux, qui occupent le plan le plus superficiel de ta couche des
gros vaisseaux. Ces quatre tourbillons, que l'on voit très nettement sur la figure 712,
ont leur centre ptacë un peu en arrière de t'cquateur de t'œit deux sont supé-
rieurs et se distinguent en interne et externe; les deux autres, inférieurs, se
distinguant de même en interne et externe. Chacun d'eux donne naissance à une
grosse veine, laquelle, se portant en arrière, perfore la seiërotiquc (û~. 6'77-),
pour aller se jeter dans l'ophthalmique. MoRANO (/Ved. CeH~'a~ 1874) a décrit,
autour des veines choroïdiennes, un système de gaines lymphatiques, qui les
enveloppent à la manière de manchons et dans lesquelles circule la lymphe.
Les gros vaisseaux de la choroïde baignent dans une atmosphère conjonctive,
)es<roM:<{C~orOtdt'eM, lequel comprend '!° des nbrcs du tissu conjonctif; 2° de
iines fibres élastiques 3° des libres musculaires lisses (MuLLER) 4° de nombreux
éléments ce))u!aires, dits ee~M~M de la choroïde. Ces cellules, aplaties et étoUées,
laissent échapper de nombreux prolongements, qui s'anastomosent avec les pro-
longements des cellules voisines, de manière a dessiner par leur ensemble un
riche réseau. Chacune d'elles, prise à part, mesure de 20 à 40 u. de diamètre et
présente, tant dans son noyau que dans son protoplasma, des amas plus ou moins
considérables de granulations pigmentaires. A côté de ces cellules fortement pig-
mentées, on en trouve un certain nombre d'autres, dépourvues de pigment, qui
ne sont vraisemblablement que des cellules lymphatiques.
C. CoucHE DES CApfLLAinES. La couche des capillaires, désignée généralement
sous le nom de couche cAo't'o-capïMaM'eou de meM~'aMe de Ruysch (fig. 7'H, 4),
est essentiellement composée par un réseau de fins capillaires, dont les mailles,
irrégulièrement arrondies au voisinage du nerf optique, s'allongent et s'élar-
gissent d'autant plus qu'on se rapproche de l'ora serrata. Ces capillaires ont 9 p.
de diamètre (KoLUKER). Quant aux mailles qu'ils circonscrivent, elles mesurent
de '10 u. à 20 en arrière, de 'i 8 p. a 30 dans la région équatoriale, de 28 35
au voisinage de l'ora serrata. Les interstices des vaisseaux capillaires sont com-
blés par une matière amorphe finement granuleuse.
D. MEMBRANE VITREE. La membrane vitrée (ng. fl'1,8) a été décrite pour la
première fois par BpucH en '1844, d'où les noms de MK'MH~aHe de Bt'McA, de m~'ee
de Z~'McA, sous lesquels on la désigne quelquefois. C'est une membrane transpa-
rente, excessivement mince, épaisse seulement de 'lu. a 3 Celle de ses faces qui
-est dirigée vers la rétine est lisse et complètement anhiste. La face opposée, en
rapport avec la couche chorio-capiliaire, présente au contraire un aspect finement
fibrillaire.
SATTLER (~trc/t. f. OpA</t., t. XXH) a décrit en 18'!6, entre les capillaires et les gros vaisseaux
de la choroïde, une couche intermédiaireformée par un fin réseau de fibres élastiques. Ces fibres
élastiques se disposent en une série de lamelles, que tapisse du côté des capillaires un revête-
ment continu de cellules endothéliales, Cette couche tn<e''t)ascM<at)'e ou couche de Sa<Me' qui
porte en réalité à cinq le nombre des couches de la choroïde, s'étend sans interruption depuis
le nerf optique jusqu'à la zone ciliaire. On n'y rencontre jamais de cellules pigmentaires. Elle
est l'homologue du tapis chez l'homme et chez les animaux dont la choroïde est dépourvue de
cette tache brillante c'est un tapis rudimentaire.
On a décrit, au point de vue de leur constitution histologique, deux espèces de tapis le tapis
/!&eM.t;, constitué par des éléments fibrillaires très fins; le tapis ceMi~e:<;< comprenant plusieurs
rangées de cellules particulières, dites cellules irisantes, cellules à contours polygonaux qui
mesurent de 30 à 40 de diamètre. Pour SATTLER, le premier type de tapis, le tapis fibreux.
serait formé par les fibres élastiques de son stratum intervasculaire, tandis que le tapis cellu-
leux résulterait de l'accumulationdes cellules endothéliales ci-dessus décrite-), qui, en se modi-
fiant dans leur protoplasma, se seraient transformées en cellules irisantes.
Voyez au sujet du tapis, TOURNEUX, Co)t<W6M<MH f't l'élude (hi tapis chez les ?)ïat)tM!/e)'M(JoM)'x.
de ~)M<om!c, 1878).

B. ZONE CILIAIRE

La zone ciliaire, intermédiaire à la choroïde proprement dite et à l'iris, com-


prend deux parties plus ou moins distinctes, qui sont superposées dans le sens
antéro-postérieur le muscle c~MM'e en avant, les procès ciliaires en arrière.
1° Le muscle ciliaire (ug. 713, 7 et 8), encore appelé ~Mse~e
Muscle ciliaire.
de N)'Mc/ce~ MH<sc~ <eMseMr de la cAo'oM~ occupe le plan antérieur ou superficiel
de la zone ciliaire.
A. FoRME ET D)MENSi6ns. Vu en avant (fig, 7'!7, &), H revût !a. forme d'une
bande ou plutôt d'un anneau aplati, d'une coloration blanc grisâtre, dont !a !ar-
gcur/d'aprèsWARLOMONT, atteint 7 millimètres sur te côte temporat du g)obe de

Fig. 713.
Coupe méridienne de l'œit pour montrer les deux portions du muscle ciliaire.
), scterotiquc. 2, cornée. 3, conjonctive, avec 3', le tissu sous-conjonctival. 4, procès ciliaires. 5, iris, avec
5', sou revêtement pigmentaire. 6, angle irido-cornéen. 7, portion radiée du muscle eiHaire, avec 7' son tcudo))
antericu)'~ 7'\ son lendon postérieur. 8, portion circulaire du muscle ciiiairc 9, iigamcnt pectine ~ct espaces de
Fontana. 10, canal de ScMcmm. t), une veine ciliaire antérieuretraversantla sclérotique. H, espace lympha-
tique supra-choroïdieu.

i'cei!, 6 miUimètrcs seulement, sur le côte nasal. Son ëp:usscur augaiente considc-
rablement d'arrière en avant elle mesure 0,2 de mi)[imetre environ à sa partie
postérieure, tandis qu'cHc atteint au voisinage de l'iris 0,6 et 0,8 de miiiimetrc.
Le muscle ciliaire nous apparaît, par conséquent, sur des coupes méridiennes de
FeeU (i!g. 713), sous l'aspect d'un triangtc dont le sommet répond à l'ora serrata et
dont la base regarde la pupille ou, si l'on veut, l'axe antëro-postëricur de t'œiL
~.RAPPORTS. –Ainsi entendu, le muscle citiaire nous présente deux faces,
l'une antérieure, t'autrc postérieure. La/ace <~M<e?'MtM'es'applique contre la sclé-
rotique, dont elle n'est séparée que par un mince prolongement de la lamina
fusca. La /'<:cepo~eM?'e répond aux procès ciliaires, que nous décrirons dans
un instant.
C. CONSTITUTION ANATOMiQUE. Au point de vue de sa constitution anatomiquc,
le muscle ciliaire se compose de deux ordres de fibres des fibres radiées et des
libres circulaires. Les unes et les autres appartiennent, chez~l'homme tout au
moins, à la variété des fibres lisses.
a.7'es ~a~ees. –Les fibres radiées (tig. 7'13, 7), encore appelées/t~'es<!H<e)'o-
pos<e~eMres ou /!6res meWcKetwes, prennent naissance sur cet anneau (~MMMM
<eM<~M!eM~ de D.9LMN&ER) que nous avons décrit (p. 923) en arrière du canal de
Schlemm et qui est une dépendance de la membrane de Descemet. Cet anneau
devient ainsi, pour le muscle ciliaire, un véritable tendon annulaire. De la, les
fibres méridiennes se portent en arrière, en divergeant. Dans ce trajet, elles sont
d'abord nettement parallèles aux plans méridiens de l'œil. Mais, après un certain
parcours -elles s'infléchissent sur elles-mêmes, pour cheminer alors obliquement
où même en sens équatorial et s'anastomoser les unes avec les autres il en
résulte.un plexus a mailles très irrëgulières. Finalement, les fibres méridiennes
du muscle ciliaire se terminent, les superficielles dans le stroma choroi'dien, les
profondes dans le tissu conjonctif des procès ciliaires.
b. F!6)'es_ctr&M~res~Les fibres circulaires (fig. '713, 8), que l'on désigne
encore sous le nom de flbres o~cM~~es, /t&t'es an~M~ù'es, /{6?'es e~Ma<o?'M~,
occupent la partie postéro-intërne du muscle ciliaire. Elles se présentent, sur les
coupes méridiennes, sous la forme de deux ou trois gros faisceaux, irrégulière-
ment arrondis et séparés les uns des autres par une couche fort épaisse de tissu
conjonctif. Leur ensemble constitue un véritable muscle annulaire, parallèle <\
la grande circonférence de l'iris. Nous l'appellerons du nom de Tanatomiste fran-
çais qui l'a'découvert en '1856, le muscle ~ejRpMge<. Les anatomistes allemands
lui donnent le nom de ?HM~e de ~M< bien que MuLLER ne l'ait décrit qu'en
'1887,unanaprèsRouGET.
D. NATURE DES FIBRES CONSTITUTIVES DU MUSCLE CILIIIRE. Considérées isolément,
les fibres constituantes du muscle ciliaire, qu'elles appartiennent à la portion radiée
ou à la portion circulaire, sont des flbres_ lisses, mesurant en moyenne de SO a
75 p. de longueur sur 6 de largeur. y

E. DÉVELOPPEMENT COMPARATIF DES FIBRES RADIÉES ET DES FIBRES CIRCULAIRES.


Quant au développement comparatif des deux ordres de fibres, fibres radiées et
fibres circulaires, il présente des variations individuelles aussi fréquentes qu'éten-
dues. Il résulte des recherches d'IwANOFF et de ARLT, entreprises sur ce sujet,
)" que les fibres'circulaires sont peu nombreuses ou même complètement, absentes
chez les sujets atteints de myopie 2" qu'elles sont très développées, au contraire,
chez certains hypermétropes; ettes peuvent atteindre, dans ce dernier cas, jus-
qu'au tiers de la masse totale du muscle ciliaire. On admet généralement que,
pour l'œil normal, les fibres radiées représentent les neuf dixièmes de la masse
totale du muscle ciliaire les fibres circulaires n'en représenteraient par consé-
cluent qu'un dixième.
2" Procès ciliaires. On donne le nom de procès ciliaires à une série de replis
disposés en sens méridien, qui se trouvent situés à la partie postérieure du muscle
citiaire. Pour bien les voir et pour prendre en même temps une notion exacte de
leur disposition et de leurs rapports, l'un des meineurs procédés consiste à sec-
tionner te globe oculaire au niveau de son équateur et à examiner t'hémisphèro
antérieur par sa face postérieure. On constate alors (fig. 714, 3) que }es jp!is en
question commencent un peu en avantdel'oraserrata et s'étendent de la jus- t
qu'au cristaHin, en formant autour de ce dernier organe une ëtëga.ntecôUet'ette
c'est la coM~OMMe c~MM'e ou, tout simplement, !e co?'ps Ct7Mt?*<?.
FORME ET RAPPORTS. Chacun des procès cihaires a la
forme d'une pyramide
triangulaire- de 3 à 5 millimètres de longueur, dont te sommet dirigé en arrière se
confond avec la choroïde au ni-
veau de l'ora serrata, tandis que
la base, plus ou moins arrondie
et plus ou moins rennée, remplit
l'espace qui sépare la face pos-
térieure de l'iris de la face anté-
rieure du cristallin (c/tSM~e
joos<e~eM?'e~eJ''ee~
Des trois faces que présente
chacun des procès ciliaires, l'une,
dirigée en avant, est en rapport
avec la face postérieuj'e du mus-
cle ciliaire; les deux autres, laté-

Un segment de l'iris, du corps ciliaire et de ta.


L'hémisphèreantérieur de l'œi), vu par choroïde, vu par leur face postérieure.
sa face postérieure (d'après Ztxx). t. procès ciliaires, avec: 1', leur base; i", leur sommet.
2, petit cercle de l'iris. 3, vaisseaux de t'iris cheminant en
t, cornée transparente. 2, iris. 3, cou- sens radiaire. 4, veines efférentes des procès ciliaires, au ni-
ronne ciliaire. 4, ora serrata. 5, réttHC. veau de l'ora serrata. 5, veines et tourbillons secondaires de la
6, choroïde. 7, sclérotique. choroïde, aftant former tes vasavorticosa.–6,ori6copMpi!!airc.

rates, répondent aux faces similaires des procès ciliaires voisins, mais sans entrer
en contact avec etjtes. Tous les procès ciliaires sont en effet séparés de leurs voisins
par des sillons plus ou moins profonds, qui se dirigent comme eux en sens méri-
dien et que l'on désigne communément sous le nom de vallées ciliaires. Dans ces
vallées citiaircs s'insinuent les replis de la zone de Zinn, qui, comme nous le ver-
rons plus toin (voy. Corps !)«re), séparent le corps ciliaire de l'humeur vitrée.
B. VOLUME ET NOMBRE. Les procès ciHaires varient tégèrement, quant à !eur
tongueur et a leur volume. Leur nombre, au contraire, présente une constance
remarquable on en compte, chez l'homme 70, très rarement un de plus ou un de
moins (NuEL).
G CONSTITUTION ANATOMiouE. Envisagés au point de vue de leur structure, les
procès ciliaires sont essentiellement constitués par des paquets de vaisseaux qui
s'anastomosent et se ramifient jusqu'à production de capillaires (ûg. 718,'t). Les
veinés prédominent de beaucoup sur les artères et se caractérisent par une dispo-
sition fortement ftexùëuse. Le tout est p!ongé dans une trame conjonctive où t'en
distingue, au milieu d'une grand quantité de substance amorphe, des cellules

arrière, par un~


étoil'êës plus ou moins chargées de pigment. Les procès ci Maires sont revêtus, en
d:~J~)arrle de la
choroïde et par une couche
régulière de ce!!u!es épttbé!ta!cs pigmentées qui dépendent de la rétine (voy..Po?'-
j!tOKCtK~M'e~e/<:?'e~Me).
Accommodation. L'œil est comparablea rappareil de physique appelé chambre obscure.
L'iris; orifice central, est un diaphragme, réglant suivant les besoins la quantité de
avec son

d
lumière qui pénètre dans l'appareil. La rétine est un écran sensibilise sur lequel vient se former
l'im~ge'~es objets extérieurs. Le ]cristaIH~ une
lentille biconvexe, qui fait converger
les rayons emanés'de chaque point de l'objet sur un point défini de l'écran de manière à former
sur celui-ci une ithage réelle et renversée~ lès lois de la réfraction dans les ménisques
convergents.,
Dans l'appareil physique qui nous sert de comparaison, la position respective de la lentille et
de l'écran étant ùnë'ïôis réglée et Exe.l'Sbjét do à une' distance égalemént détenninée dé
la leMllepouT que rimagesbtt nette Sur l'écran. Plus~ loin ou plus près, les rayons lumineux
émanant de sa surface auraient, après leur réfraction dans la lentiHe, leur point de conver-
gence'ën'dëcâ ou~au delà de rëcra~ et l'imageSerait alors diNuse.
Or, il n'en est pas dé même pour l'œil humain. Nous apercevons en effet d'une façon égale-
ment distincte tous tes objets éclairés, quelle que soit leur situation dans l'espace, depuis l'infini
jusqu'à, une distance ~Ie ~quelques centimètres au-devant de la cornée. L'appareil biologique a
donc sur l'appareil pnysique~ëtfë grande supériorité de ne pas être Cxe, mais de se modifier
suivant les besoins et dé se disposer toujours d'une façon telle que les objets, quelle que soit
leur distance, viennent toujours former leur image sur la rétine. Cette fonction remarquable,
que possédél'œil, de s'aceomMo~et' ainsi à toutes les distances a, reçu le nom d'aeMmmot/aHoM.
Elle réside, comme l'a démontré HEUtHOLTZ, dans le cristallin qui, sans se déplacer, modifié ses
deux courbures, l'antérieure principalement c'est ainsi que, lorsqu'on fixe un objet rapproché,
le cristallin bombe en avant, pendant que son diamètre équatorial diminue; inversement, quand
on portële régard sur un objet éloigné, le cristallin s'aplatit, pendant que le diamètre équato-
rial augmente. L'expérience
bien connue des tmage~ de
FM)'Atnje (voy. lesTt'a!<M de
p7t~:o~o.'y:e) nous démontre
ce double fait d'une facon
aussi élégante que précise.
Ces changements de cour-
bure du'crtstalHttdans l'ac-
commodation sont passifs,
en ce qui concerneta tentitte
elle-même qui, ne possédant
pas de fibres musculaires,
ne présente aucun mouve-
ment qui lui appartienne en
propre L'agentdirect, l'agent
immédiat de la déformation
cristallinienne est le muscle
ciliaire et en particulier sa
portion radiée. A l'état de Mécanismede l'accommodation oculaire. Dans la moitié gauche de la Cgm'e,
repos du muscle, le cristallin le cristallin aplati est accommodé pour contraction
la vision des objets éloignés.Dans la moi-
est soumis à l'action d'une tié droite,dele la cristallin, par suite de la du muscle ciliairc et du relâ-
chement zonula, bombe fortement en avant en repoussant l'iris il est
membrane annulaire que accommodé pour la vision des objets rapprochés.
nous étudierons plus tard, la.
;soKM~a, laquelle en s'insérant m c, muscle ciliaire. c, procès ciliaires. < iris. c, cristallin. z, zonula.
zs, a:c antéro-postérieur.
sur l'équateur, attire cet êqua-
~c'
teur dans un sens excentrique et aplatit par conséquentla lentille. Lorsque le muscle ciliaire
se contracte, ses fibres radiées, prenant leur point fixe au niveau de l'angle irido-corneen, por-
tent en avant le bord antérieur de la chorqide.et, du même coup, relâchent la zpnula qui
adhëre intimement ace bord. Comme conséquence de ce relâchement, le crtstaMin,qut'n',est
plus soumis maintenant a l'inBuence de la zoniila, revient en vertu de son elastici.l.e. a. ce
que j'appellerai sa ~o~:OM ~e !'<~)<M, sa eoM~</M!'<!<MM propre son diamètre équatorial dimi-
nue, en même temps que son diamètre a.ntero.-posterieuraugmenter ëntramant nécessairement
le bombement cle ses faces (voy. Sg. 716). ,~1
Le muacte ciliaire devient aussi le MMc~e cte ~'aoco~Mo~a<!OM, le.MM~c~e aceomtito~a~M'. Ce
muscle est sous la dépendance d'un centre ganglionnaire, le,p~e.icMs ctHaM'e (p. 9.45), dans lequel
viennent se terminer deux ordres de &bres_tm)t!'iëss des fibres du moteur oculaire commun
et des fibres du grand sympathique. Les premières, celles qurêmànent du moteur ocutàire
commun, agissent à la manière d'un nerf moteur ordinaire. Leur excitation fait contracter le
muscle ciliaire ef détermine, comme une conséquence de cette Contraction, Ïe relâchement de
Ja zonu)a et le bombementdu cristallin.
agissent aussi sur cristallin,
lé mais
DoYON (C. R. Acad. des Se., 1891) ont établi par dës expéaieuces sur le c
Les autres, celles qui proviennent du'sympa.thi(]ue.
par un mécanisme tout ,dt<f6rent,- A ce sujet, MORAT et
le ehien et le
lapin 1° que la section du sympathique amené une exagêration.l~gerë de la courbure du cris-
taUin; 2° que son excitation, au contraire, détermine une ~diminatiohde~ccette coürbùre, ün
aplatissement de la lentille par consëquent. Comme il n'existe pas da.ns~ild'apparëit~ahato-
mique permettant d'expliquer ce double phénomène 'par unp'contrac~ musculaire,'MdRÂT et
DoYON admettent que le sympathique se comporte i'e.t'M un ~ierf°'tl'à.rrêt agit par un
phénomène d'inhibition surle'plexusciliM
Quoi qu'il en soit de l'explication, il est de fait que le moteur pGu)airecomm~unet~le_.grand
sympathique, en ce qui concerne l'accommodation, sont réciproquementantagonistes l'un fait
bomber le cristatlin, l'autre l'aplatit. Le premier est le Ke?'~ acoot~o.~a~M)' ~o?<?' la vision des
o&ye<s)v</)~oc~M;!e second, le Me?y'accoMMtOf/a<eM<'po:M'~MO&ye~e~M~~

C. IRIS

L'iris est le segment le plus antérieur de la tunique vasculaire de i'œ Place de


champ en avant du cristallin, de forme régulièrement circulaire et percé à son
centre d'un orifice également circulaire, la pupille, il représente exactement un de
ces diaphragmes que J'en emploie dans les instruments d'optique. Comme la cho-
roïde, l'iris est d'une consistance faible. Il mesuredel2a"i3 mintmetres et pré-
sente une épaisseur moyenne de 0""°,3,
l°Conformation extérieure et rapports. On considère a l'iris deux faces,
l'une antérieure, l'autre postérieure, et deux circonférences que l'on distingue en
grande e~petitc
j~. FACE A~TÉMEURE. Laface antérieure, tégèrement convexe, limite en arrière
la chambre antérieure de t'œitet répond, par conséquent, à l'humeur aqueuse.
Elle est diversement colorée suivant lessujets. Mais sa coloration est généralement
en harmonie avec celle des cheveux c'est ainsi que les iris d'une teinte claire
s'observent chez les sujets à cheveux blonds les iris d'une teinte foncée caracté-
risent, au contraire, les sujets a cheveux bruns ou noirs. Chacun sait que, chez les
albinos, l'iris nous présente une coloration rouge diffuse.
TopiNARo admet cinq tons fondamentaux pour désigner la coloration de&yeux
MOM', foncé, MKïr?'pM) ~'ïs et MeM. Voici, sur 100 sujets, la répartition de ces
différents tons pour trois pays qui correspondent aux trois principales latitudes
d'Europe
:=- =--
SCAXDINAVIE FRANCE ESPAGKE

Yeuxnoirs.
foncés. (ht. septentrionale) (ht. moyenne)
2,1 4,5
()itt. méridionale)
21,5

YMx~M.
Yeux
Yeux marrons
YeuxMeus.
6,3 !0,7
6

17,2
68,4
14,1

26,2
44,5
19,7
16,4
18,5
23,9
100,0 loo.o lee,~
On voit par ce tableau que tes nuances foncées augmentent
en passant des lali-
tudes septentrionales aux latitudes méridionales; qu'au contraire les
nuances
claires, relativement rares chez les peuples méridionaux, atteignent leur maximum
chez les peuples du Nord. En france, les
yeux bieus se présentent avec une
proportion de 44,8 p. 100, les yeux franchement noirs
avec une proportion de
4,8 pi't00 seulement.
Quei que. soit le ton fondamental de l'iris, la coloration de la face antérieure de
cette membrane n'est jamais uniforme, mais forme deux zones .concentriques
très distinctes; i'une, plus petite, large de '1 ou 2 millimètres,
entoure la pupille, c'est i'~M~eaM coloré M<er)!e; l'autre, plus'grande, large de

L'iris, vu par sa face antérieure avec son grand cercle artériel et son petit cercle artériel.
<t,choroïde.–t.muscleciliairc.–c,iris.–<pupi)le.
1, et t', les deux artères ciliaires longues, avec leur branche de bifurcation ascendante 3, leur branche de bifur-
cation descendante. 4, 4, 4, artères ciliaires antérieures. 5, grand cerc)e artériel de l'iris. 6, 6, ses branches
iricnncs cheminant en sens radiaire. 7, petit cercle artériel de l'iris, disposé tout autour de la papille.

3 ou 4 millimètres, est placée tout autour de cette dernière dans la région de la


grande circonférence de l'iris, c'est I'<:MM<?aM co~ot'e ea?<e?'Me. On rencontre en
outre ça et là, même sur des iris normaux, quelques taches irrégulières brunes ou
noires, tranchant nettement sur la coloration des parties voisines; elles sont dues
à des dépôts accidentels de pigment. Quand ces taches sont nombreuses et répan-
dues sur toute la surface de l'iris, cette membrane prend comme un aspect tigré.
La face antérieure de l'iris est parcourue par des stries, plus ou moins visibles
suivant les sujets, lesquelles partent de la petite circonférence et se portent vers
la grande circonférenceà la manière de rayons. Ces stries répondent aux vaisseaux
de l'iris. Comme on le conçoit sans peine, elles sont rectilignes quand la pupille
est rétrécie et que la membrane irienne présente son plus grand développement;
elles sont plus ou moins flexueuses, au contraire, quand la pupille est dilatée et
l'iris fortement réduit en surface.
F. FACE POSTÉRIEURE. –La. face postérieure de riris,légèrement conca.ve/pré-
sente chez tous les sujets, les albinos exceptés, une coloration noir foncé. EUe
répond par sa partie centrale a la. face antérieure du cristallin. Par sa partie
excentrique, elle est conti'guë aux procès ciliaires, auxquels l'unissent quelques
vaisseaux ces procès ciliaires déterminent sur elle des silipns d'empreinte
plus ou moins marqués.
C ORCOMERENCE.La grande circonférence de l'iris répond à la zone
GRANDE

ciliaire et à la ligne de jonction de !a sclérotique avec la cornée (MgMescJ~o-


co'MeeMMe)~ EUe est maintenue en position 1° par la continuité de Mu ttssu cpn-
jonctif avec celui qui entre dans ta constitution du mus~!e~c~
nombreux vaisseaux qui, de la face postérieure du muscle Giliaire, pénètrent dans
!es
antërieure~de l'iris. ~t~j~
le tissu propre~de Tiris; 3° en~n, :pa:r~esjprolongementsdu ligament pëetiné de
HuECK (p..923), qui se portent ;dë~ann~u:itend, face,
D~iLLIHGER, sür la face
cie DOLL[~GER,

D. PETITE CtRCONFËRENCE.~La petite circonférence~ ~nCM~ appelée loord pupil-


laire, circonscrit un~ ;oriSce arron~ la~g.
717,
H~
rence est représen.t.ée p&r un fort
mentvisiblesurd~~yeuxàttetnj~ar~
Cette petite circonfé-
colo!'lttiQJ:lnoir4tI:~qui est particulière-

L'orincepupillairë,èssentiel!ëmëht mobile, a~p~ déstinâtion doser pour

dans l'oeil. C'est ainsi qu'il se rétrécit sous rinSuenced'u~ qu'il


ainsi dire, suivant les circonstances, là quantité de rayons lumineux, qui pénètrent

.s'éiargit au contraire dans un milieufaiblementéclairé, nelaissant jamais arriver


à la rétine que la quantité de lumièrenécessairepour la production d~
impres-
sion normale. A l'état de dilatation môyënhë, la pupille mesure 3 ou 4 miUimëtres
de diamètre.
ïl est à remarquer que iapupiHe n'occupe pas toujours exactement le centre de
l'iris sur 461 individus examinés par FouGHER, elle a été trouvée centrale sur 98,
portée en dedans sur d2, portée en haut sur 15, en haut et en dedans sur 31, en
haut et en dehors sur 8.
De plus, la pupille n'est pas_tpujours exactemen~circulaire sur 184 sujets
examinés par le même observateur, eUeneprésentat~cette disposition que sur 120,
sur tous les autres, elle était plus ou moins elliptique, à grand diamètre transversal
sur 6, à grand diamètre vertical sur 6, à grand diamètre oblique externe sur 14, à
grand diamètre oblique interne sur 8.
MEMBRANE pupiLLAtRE. Pendant la plus grande partie de la vie fœtaie, la pupille est fermée
par une membrane circulaire, mince et transparente, qui se continue par sa circonférence avec
la petite circonférence de i'iris c'est la meM&r<M~ pM/):Ha:e ou meM&reKe e~e Wa<<eM~<M' du
nom de t'anatomiste qui, le premier, Fa bien décrite en n38
La membrane pupiUaire est parcouruepar de nombreux vaisseaux, lesquels viennent de deux
sources les uns, situés sur le prolongement de ceux de l'iris, appartiennentmanifestement à
la tunique vasculaire de t'œit; les autres abordent la membrane par sa face postérieure et
proviennent du réseau vasculaire qui entoure le cristattin pendant la période f<ctale (voy. CfM-
<aHM).
Ces vaisseaux, cheminant en sens radiaire, se dirigent vers le centre de la membrane
pupillaire. Au moment de t'atteindre, ils s'inûecbissent sur eux-mêmes et se terminent en for-
mant des anses, dont la concavité regarde la grande circonférence de l'iris. H existe donc tou-
jours, à la partie centrale de la membrane pupittaire, un petit espace qui se trouve dépourvu
de vaisseaux et qui est justement circonscrit par ces anses terminales.
La membranepupillaire reste entière jusqu'à la fin du septième mois de la vie fœtate. A cette
époque, on la voit s'amincir à son centre et présenter même bientôt un tout petit oriNee, pre-
mier rudiment de la pupilte. Dans les huitième et neuvième mois, cet onûce s'agrandit graduel-
lement par suite de la résorption progressive de la membrane de Wachendorf, laquelle a entié-
rement disparu chez l'homme, sauf quelques cas exceptionnels, dans les derniers jours qui
précèdent la naissance.
2° Structure. L'iris est constitué par cinq couches superposées, qui sont en
procédant d'avant en arrière: d°TépithéHum antérieur, 2" la membrane basale
antérieure,; 3° !e tissu propre de l'iris 4" la membrane basalee postérieure 8" Fépi-
thélium postérieur..
.A. CoucHE ÉPITHÉLIALE ANTÉMEURE. La couche épithéliale antérieure (fig. 719,6)
est Constituée par une rangée unique de cellules aplaties, à contours polygonaux,
dépourvues de pigment. Elle se continue, au niveau de l'angle irido-cornéen, avec
it~ ~ULu~iiw ~j~mC'm'~ Um ~HUt~O~
la face postérieure de la cornée.
FucHS eti après lui N~EL
1886 et
et ConN!L (1890) ont décrit sur la
face antërieure de l'iris dès dé-
pressions ou e?'yp<es, au fond
desquelles tes cellulesépithéliales
et même la membrane basale
font entièrement défaut. Il exis-
terait donc au fond des cryptes
de véritables stomates, établis-
sant une libre communication
entre les espaces lympHatiques
de l'iris et la chambre antérieure. Fig.7t8.
Lés s<OMM~_M~e~s_ de Fccns, jÉpithélium antérieur de l'iris (d'après NuEL et CoRNiL).
dont on comprendra toute l'im- 1, cellules épiU)6Uates avec leurs noyaux. 2, un stomate de
portance au point de vue de Ja Fuctis. 3, une cellule épithéliale qui se renverse vers le stomate.
4, 4, noyaux apparaissant dans te fond du stomate.
circulation de la tymphe et de
l'absorption des substances injectées dans la chambre antérieure sont arrondis ou
allonges en forme de fente (fig. 7i8,2). Leurs dimensions sont très variables
les plus grands., d'après NuEL et ConNiL, ont un dixième et même deux dixièmes
de millimètre les plus petits mesurent de 20 à à 8 seulement. De plus, l'ob-
servation démontre qu'ils ne sont pas uniformément répandus sur toute la face
antérieure de l'iris on ne les rencontre, en effet, que dans le voisinage de sa
grande circonférence et sur sa portion juxta-pupillaire. Entre ces deux régions,
se trouve une zone intermédiaire qui en est totalement dépourvue.
B. MEMBRANE BASALE ANTÉRIEURE. La membrane basale antérieure (fig. 7'19,'7)
est située immédiatement en arrière de l'épithélium, ou elle se présente sous la
forme d'une lame hyaline excessivement mince et sans structure apparente.
Comme la couche épithéliale, elle se continue, au niveau de l'angle irido-cornéen,
avec la lame élastique postérieure de la cornée ou membrane de Descemet.
C. TIssu PROPRE DE L'iRis. Le tissu propre de l'iris (fig. 719,8) est essentiel-
lement formé par des fibres musculaires lisses et par des vaisseaux baignant dans
un stroma conjonctif
a. F'~es WMSCM~CM'es lisses. Les fibres musculaires se disposent en cercle
autour de la pupille. Elles forment ainsi, tout autour de cet orifice, une espèce
d'anneau aplati., de f millimètre~ 't""°,3 de largeur. Son épaisseur mesure 0""°,1
au niveau du berdpupillaire, 0"25 au niveau du bord opposé. Quand elles se
contractent, tes fibres iriennes rétrécissent !a pupit!e et constituent pour cet q~~
un véritable sphincter, !e s~MC~ pM~tM~~e.
ïndëpcndamment de ces ~bres circulaires, sur l'existence desquelles l'accord est
complet, un grand nombre d'anatomistés,
parmi lesquels H convient de citer HENUi
KoLLtKER, twAHOFi' MERKEL, ont décrit dans
l'iris des fibresradiées, qui s'étendraientà
!a manière de rayons de la grande circonfé-
rence à la petite: Pour IwANOFF, qui nous a
donne de ces jRbres une description fort
détai)lëe, e!!es prendraient naissance, tout
autour de !apupit!e; dans un plexus fort
irrégutier, dont les trayëes seraient situées,
en partie dans t'épaisseur même des n~
circutaires, en partie en arrière d'elles,
immédiatement en avant de ta membrane
basale postérieure. Puis, arrivées au voisi-
nage de la grande circonférence~ elles s'en-
chevêtreraient de nouveau en décrivant des
anses à concavité dirigée vers la pupille et,
ûnaicment, viendraient s'insérer soit sur
l'anneau tendineux de DOLUNGER, soit sur
le ligament pectine de,HnECK/qui, comme
on le sait (p. 923), prolonge cet_anneau du
côté de t'iris.
Au point de vue physiologique, ces fibres
radiées, prenant leur pointfixe ducôté de
la grande circonférence de l'iris, rapproche-
raient de cette dernière la petite circonfé-
Coupe méridienne de l'iris et d'un procès
ciita.ire (demi-schématique). rence. Elles dilateraient ainsi l'oriOce pupil-
1, iris. 2, son bord pupillaire. 3, angle irido- laire et formeraient pour cet orifice un
4, ligament pectine de HuecK. 5, un
cornéen.
procès ciliaire. 6. couche épithétiate antérieure
muscle antagoniste du sphincter, un véri-
de Firis 7, membrane basale antérieure. table muscle <Ma<<i:<eM~ o'e pupille. Mal-
stroma irim. avec 9, faisceaut du sphincter
pupillaire coupés en travers. t0, membrane ba- heureusement pour ta théorie~ tes ubres
sate postérieure ou membranede Bruch. H, cou-
che épithéliale postérieure (portion irienne de la
antérieure
radiées de l'iris, si elles existent chez quel-
rétine), avec a, sa couche épithéliale
<), sa couche épithéliale postérieure c, la limitanle ques animaux, notamment chez le lapin et
interne. i2. portion citiaire de la rétine, avec
a', pigmeut rétinien & couche de cellules c'hn- chez la loutre ne sont pas encore, chez
driques c', limitante interne. i3. point où les
l'homme, admises sans conteste.
ccUutcs de la couche a' se chargent de pigment.
14, lame vitrée de la choroïde. i5, ~onuta.
La question de l'existence ou de la. non-existence
16, canal de Petit. i7, cristallin. tS, chambre
d'un muscle d:<a<a<eM?' de la pupille chez l'homme
postérieure.

versés de l'anatomie oculaire. Comme nous avons .1:1- plushaut,


dit ~J-
est certainement l'un des points les plus contro-
.1.1:1- des
~1_- anatomisteséminents tels
que HEX1.E, K6LUKEK, IwAXOFF, LuscHK.t, MERKEL admettent ce muscle et le décrivent avec beau-
coup de détails. Mais leur opinion a rencontré de nombreux adversaires. Le premier en date,
comme aussi le plus acharné, a été GoûxHAGEX. Des t864 (in ~:)'c/<oto'~ ~rc/tM)., t. XXX), cet
histologiste s'élève contre la description de HE'o.E relative au dilatateur de la pupille et,
depuis cette époque, il n'a cessé de combattre les arguments et les faits qui ont été produits
en faveur de son existence. Pour lui, les fibres radiées qui ont été vues en avant de la couche
épithéliale postérieure de Firis ne seraient pas des fibres musculaires,mais bien des fibrilles
élastiques provenant de la membrane basale postérieure,laquelle aurait été artincie)lementdis-
sociée. Du reste, les noyaux caractéristiques des cellules musculaires feraient défaut sur ces
fibres et ceux qu'on a décrits comme ayant cette signification appartiendraient réellement à la
couche des cellules pigmentaires qui revêt la face pc.~tcrieuM de t'iris.
'?<! 188~ aM88,aHtte)'aturemédicale relative à cette question s'est enrichie de trois mémoires.
(tusàBo~, a RoQÂNE]Let.&RËTTËHER. Tous les trois sont entièrement favorables aux conclusions
(/!)'c/t.
yëtixdu pfpfes~B.~ rejette
de &R~KH-~ C,'est ainsi que <0p/i<a~mo! 188a), qui a écrit son mémoire sous tes
complètement ie muscle dilatateur de Ht:?i).E, les noyaux
qu'on ayait pris pour des noyaux, de fibres musculaires appartenant manifestement aux cellules
ptgttTentaiyes de l'iri.s'(Hg. 720). KoaA~E'i (~[)'c/ f. n~/f)'. ~;M< i88n), qui a étudié comparati-
ye!ï)entl'irisdet'honimeet celui de trente vertébrés différents, résout comme suit la question
du dilatateur ce muscle n'existe pas chez l'homme, le gorille, l'orang, le chien, le chat, le rat.
le pot'c.Je cheva.i, ie.bcBuf, les reptiles et les poi,ssotts qu'i) a examinés par contre, il y en a un,
tn<tts peu développe, chez le lapm, assez fort chez les oiseaux, plus fort encore chez la loutre.
.ë&herehe~ de
RBt:TE~6)<,àsontour (CM Soc. B:o<o~:e, 1888), en est arrivé, après de longues et patientes
vertébrés, a n'admettre, en fait de fibres musculaires dans
le stMm&.in~~ q~l\I,ic~pe~q!iJI)f¡nent le sphincter pupillaire. 11 rejette donc formellement,
ont
C~Me lëf°~~Il,'
dont là prendre
cj~s
co4'~ ,(jJftliJ.(l!teEtion
Jl.aNque~tiOn~pM
N,iPc¡¡.islenc,eid:ulldilatateur et il estime que les auteurs qui décrivent

est en sous
comme telles les éléments cellulaires des
radiaire.
A

dB'Hênle:et,: de~~n~
dimi
Ue~l~il chemine, eh
quand; en 1895, GABptEUOES,en se debarras-
::sa.#t:d~ pigment irienpar~Ia m GRtpFrnt, a reconnu la nature musculaire de la couche
d'un muscle dilatateur de la pupille.. Ce muscle,
dit-il, composé d'une double et triple assise de cëiiuies, part du tissu conjonctif du corps ciliah'e.
d'épaisseur, vers le bord pupillaire, appliqué toujours contre
iniëre passe
t'epithëtiut'hpigmentaire. En (tttcignantta périphérie du sphincter, le muscle y prend une pre-
inse~ puis, continuant son derrière le sphincter et atteint le bord
pupii)a.ire. Dans son trajet, il prend quelques insertions sur le sphincter. J'ajouterai que, dans
Un travail réoeBt (encore inédit),V~D.ETo.\ a confirmé de tous points les conclusions de G.tBH)E!jM;s.
Les mouvements de l'h'is, déterminant te rétrécissementou la dilatation de la pupille, sont
spusia dépendance des deux moteur oculaire commun et grand sympathique, qui envoient
.l'un et l'autre des rameaux au plexus ciliaire. Or, la physiologieexpérimentale nous enseigne
1<' que l'excitation du moteur oculaire commun se traduit par un rétrécissement de l'orifice
pupillaire; 2° que l'excitation du grand sympathique, ait contraire, amène une dilatation de ce
même orifice.–Avec tathêorieancienne laquelle pourrait bien, siles recherches de &ABMEUDES
sont connrmëës, devenir la théorie nouvelle), qui admettait dans l'iris deux ordres de libres, des
ûbres .circulaires formant un muscle sphincter et des fibres radiées formant un dilatateur, 1 exp)i-
cation de ces deux faits expérimentauxétait des plus faciles le moteur oculaire commun se
rendait au sphincter et son excitation amenait une contraction de ce muscle et, par suite, un
retrëcis~emei)t de la pupille;d'auh'e part, le sympathique innervait le dilatateur et son excitation
avait pour conséquence une contraction de ce muscle, entramant à sa suite un agrandissement
de l'orifice pupiltaire.– Cette dernière conclusion, pour les physiologistes qui n'admettent pas
t'existeneed'un muscle dilatateur, est naturellement sans valeur. Pour eux, le phénomène de
dilatation pùpillaire qui suit l'excitation du sympathique serait attribuable a une action d'ar-
rêt ou d'inhibition exercée par le sympathique sur le plexus ciliaire, plexus d'où émanent
les nerfs destinés à l'iris.
b. VaMseanMC <<e ~'M'ts. Les vaisseaux incns comprennent des artères, des
veines et des lymphatiques. -Les aWëres émanent d'un cerctc artëne), le ~'NK~
cercle a;)'<er<M.de<'M'tS (voyez plus loin), qui est situé tout autour de la grande
circonférence de cette membrane. Suivant dans leur trajet une direction radiairc,
elles se'portent vers ta pupille et se résolvent autour de cet orifice en un riche
plexus a. matttes très étroites., le ~e<t< cercle <M'<e?'~ de /'M't's. Les veines sui-
vent en sens inverse le trajet des artères et aboutissent aux veines des procès
ciliaires. –Nous décrirons ultérieurement les ~m~/M~Mes et les Me?'/s de l'iris
(voy"p~'944et948).
c.C'?H~eoK/OKe~ Lestroma au sein duquel se trouvent les nbres mus-
culaires et les vaisseaux que nous venons de décrire, comprend 1" des fibres de
tissu conjonctif 2"des fibres élastiques excessivement ténues; 3° des cellules
lymphatiques; 4° des ceMutes étoilées, peu ou point pigmentées sur les yeux
clairs, fortement pigmentées au contraire sur les yeux bruns ou noirs S° enfin,
des granulations pigmentaires libres. C'est de la proportion et probablement
aussi de la nature variables de ce pigment que dépendent les teintes si variées que
nous présente l'iris.
D. MEMBRANE BASALE posTEmEURE. La membrane hasate postérieure (iig. 719, ) 0)
plus connue sous le nom de co;(e/<e deZh'McA ou est u))p.-)ama
coMc~e <~e //eM7e~
transparente.. fort mince., de nature dtasU*'
que, Hmit.attt en arriere'tctissn propre de
t'irisa. Son'épaisseur'est de 3 a4~ue'de
~M~eH~aunn~c~ vaguement (~nH~M~
mais .cUe t)(' possède ni cettuteshi noyaux
.qui ht! aj~a~œnnen~enpn~L~~Mm~
~~nc~d~Bn~hsec~neayeci~
l'l
tathesimi~lirc qui ~apjssc~a face postërieare
des .procës cinaiMs ~par.Ji'intcrn~~iairp~
de cctte~ derniÈr~ a~pc 'ia )ame ;vitrcQ:
~~h~~M~
A'. COUCHE EPITHEHÀLE: POSTËRiËURE. teHi
est f6rrnpc,{f)g. '7M,t) par des cettuics
pigmentées qui se disposent en une dôn))le
r~ns~&X~a~M~posM~M~~d~Tk~~C~~
i,
La membrane basale posteneLtï'e de rh'ls, couc!)c. que certains ~auteurs (i~si~nent A
vue en arrière (d'après KoGAKEï).
tort sous le nom d'Mt)ëe, lie, fait nuttemont
i, tnembranc basale pos~ricurc, nnemen~ stt-iëc. partie de la tunique vasculaire de i'mit. Par
cellules de la couche aHtërtCui'c de la portion
u'icïtnc de la rcL'Me, débarrassées d'une partie de leur
pigment. 3, 4. 5, ïcm"' noyaux aUong6s ctt sens son devc)oppeMent comme par ses con-
radiairc et pris. par cct'tains auteurs, connnc les oexions~ e))e appartient juanifestement à fa
nfnat)\ des )i)n'cs ntuscutaires du 'Husctc diiataicur.
tunique nerveuse et sera décrite, a propos `
de cette dernière membrane (voy. p!us toin, ~o?'<!OM M'~eMMe ~e ~)'e<t'Ke, p. 967)

i).–VA)SSE.tt;XE);\E)tFS)<Et.~MKJt)!f(.t~J';iMff)0-CHOKOJ<)(Ei\K

i" Artères. Les artères de ia membrane irido-choroîdienne proviennent de


trois sources din'erentcs des citiaircs courtes postérieures, des citiaires tongucs
posterieurcsct des ciliaires antérieures.
a. /h'(M'es Ct~to'M'es coM)'<es ~os<e)'tett!'es. Ijcs artères ciiiaires courtes pust.e-
ricures(t. ~p. 980)~ en nombre indéterminé, mais toujours fort nombreuses, tra-
versent la scterotique sur te pourtour du nerf optique et viennent se ranuner dans
la choroMc, depuis sa partie postéMeure jusqu'à i'ora serrata. Hites forment, ainsi
que m)us t'avons vu plus haut, un ptan intermédiaire a. ta couche des capiHaires
qui sont situés au-dessous d'eHes et a ta couche des veines qui sont plus super<i-
cieUement ptacëes. J)cs rameaux anastomotiqucs, particnHerement hien décrits par
WoLt'mxc (A!'c/t. O~A<(!~MO~ Hd. XV!H, t872), réunissent ie réseau choroïdicn

au niveau de la ~M:e o't'~ee de la scteroiique, d'une part avec [e reseau du nerf


~pttque, d'autre part avec le réseau de la rétine.
h. ~t'<et'es ct'/ts~'es ~M'/M<?~~os<e?'?eM?*M. Les ciiiaircs longues postérieures
(t; t~, p. 980), au nombre de deux seulement, t'unc interne ou nasa)c,t'autrc externe
ou tonporH); traversent )a scfét'otique un peu en avant de i'orificequi iivre passage
au nerf optique, l'uis elles citcminent d'arrière en .tvant au-dessus de la choroïde,
sans lui ahandonner un seul rameau, et, arrivées au-devant du musctc ciHairc, se
(fig. 7t7,3 et 4) divisent chacune en deux branches une branche ascendante et
une branche descendante. Ces branches de hifttt'cation s'at)as).0)noscnt deux M deux,
!es ascendantes en haut, ics descendantes en bas, de façon a former autour de la
grande circonférence de t'iris un cerc)c comp!ct, c'est te ~'<MK~ c<c~? a?'~iM
d6'rMts_((ig.tt7,H).
c. Àr~'es Ct'aî'res <ïM<ën'eM!'es. –Les arbres ci)iai)'<'snt)t~ricu!-<'s(t. )' p. '?)),
en nombre var~bte, pruvit'ttncnt des iu'tërcs muscutah'f's. H))cs t)'a\'ot-s<-))t ta sc!
t'otiqHe dans te voisinage de t'inso'tion des musdcs droits, arrivent
sur le tnu.sctf

Vaisseaux et tieris de la membrane irido-fhc'roKtiennc, vus <)'ca haut.


tLasçturoLt'juc cL ta cornée ou~ 'te rcst'quccsdans la ptus grande parUc de tfK'!iiisp!tc['c supt'-rnjnt' de t'œit,
[)om'tncLh'eàdccouv<'t'Uac)tOt'o')dc,tay.oncct)tau'ccLi'n'tS.)
A,nct'i'opU')UC'B,scict'oHquc.–i!tatnL'me.vuceneoupcaunncandunn''t'idtC))i)0!'ixont<d.–C;couj'cdc[a
la
cornue. U, muscle ciUau'c. E, iris. F, chamtfrc autct'icut'c de l'oeil.
t. at'tët'cs cHtaircs courtes ~ostm'icm'es. 2. 5, a)'t'cs ciliaires toiï~ucs pos~t'tenr<'s. 3, -t, artcr~s cdiait'c'?
unL't'tCtH'cs. 4, 4, uerfs ciliaires. o, grosse veine (vcine vorticuicusc sutn''L'p-cxLo')tc),recelant, les vasa vortico'-a
dtf <{U;ti'tsupct'jeur c~ ejttct'HC de ~a cttoro't'de et <tcs j~MC~s Ct)iaf!'cs. –tt, veine vorficinctt'-o stfpf'ru-j"tcn)e, sof');u~ de
tasc~'rottque.–7,va.sa\'ot'ticosadc)achot'ot'de.
ciHat)'<' et victutct)). scjct.cratui'gdans le c'')'c)c arL~t'icL jx'cckc (H- 7!7~4), prc-
n.int ainsi une large part. a Ha constitut.iut).
d.C?'<ïHd cet'c~e <ï)'<ë!'t'e~~e ~'t)'M.–LegMod t'crctc ar~ric) de t'iris (tig. 7)7,b)
est sttuc tout autuut' de )a gt'an(tc cit'<;ut)fcrcm;R de )'t)'is, entre )a sctcrotique et te
'))usc)c ciHaire. n est diri~H paraHetonc!)!; a Pcquatcm' de Pu'i) un, autrement dit,
a )a)i~nc de jonction scteru-t'ornt~'ttnc. i)u:,ran([ccrc)<'artë)'K;t s'ttappent,
cominc artères coHaterates, trois o!'dr<'s de rameaux, savoir )° <h's )'aMte<n<.Kpos-
<e?'MM~ ou c~MM'es, qm se distribuent au tuusctc ci!iairc et aux procès cifiaircs
2" des )'aM!eaM.CM'~eHS,tjui se portent dans t'iris, en suivant une direction radiaire,
se t'anuficut dans leur trajet a travern cette membrane et, <ina[ement,vie!)nent
ibt'mct'autour de ta pupille, ainsi que nous ravots vu plus haut (p. 94t), le petit
cercle <:r<e?' de ~'<s 3° des ratKeaM.E cAo'o~'eMS, ~eneratement peu uom-
breux et très gretes qui cheminent sur la face antérieure du muse!ooii])aire/6~~e
dirigeant vers roraserrata, et viennents'anastomoser

2° Veines.– Nous les considérons successivement sur


ci)i,airc et'sur~a.choroïde'
a. Vemes ~e.Les.
ce
niveau avec t'extremitë
antërieure du rëseau choroïdien. De ce cote-la encore, le rëscauartëriei de la cho-
roMc n'est pas complètement indépendant (voy.Sg. 7~).

veines de:l'ins,su.)vent~ën,sens~inverser tra,~at cles


f'
l'irisa sur le rrru~çlo

artères homonymes. Arriy~es.a; la, grand


cücoizférence;de iris~,elles s'unisséïol;' 1

Schéma de ta circulation de FtHtt, vue sur u~e coupe honzontKle(m)ite de IfEBER)


t. artères ciliaires courtes postérieures. 2 artères citiaires tongnes ppstéricures. 3. arttrcs et veines citiaircs
antérieures. 4, vaisseaux antérieurs de ta conjonctive butbaire. 5, ses vaisseaux postérieurs. 6, artère et veine
centrales de la rétine. –7, vaisseaux sous-dùraux du nerf optique. –8, vaisseaux duram.du nerf optique. –9, vasa
vorticosa. 10, artère et veine episcteratcs. it, artère choroidienne récurrente. –t2, capiHaircs de la choroïde.
t3. anastomoses des artères ciliaires courtes a'cc l'arMre contratede la rétine. 14, anastomoses des vaisseaux eho-
roYdicns avec les vaisseaux rétiniens. t5. vaisseauxdes procès ciiiaircs. tG, vaisseaux de tiris. –i7, grand ccrc!c
de l'iris. t7', petit corcte de t'iris. t8. canal de Schjcmm.
n, nerf optique et sa gaine. sctc'rotiquc. c, cttorofde. t~, rétine. –c, iris. procès ciliaires.
conjonctive. /t, cornée. i, cristaHin.

auxpa~«c'<s Uc'M:<?M.T; des procès c~'a~'c's et vont, avec ces derniers, grosstt'tc
roseau veineux de ta choroïde~ qu'elles rejoignent au niveau de l'oraserrata
1). Veines du muscle c~M~'e. Les veines du muscle ciliaire se jettent en
partie dans le réseau choroi'dien En partie aussi elles traversent la sclérotique
d'arrière en avant ponr venir déverser leur contenu dans les veines musculaires.
On donne à ce dernier groupe le nom de veines c~<M')'M SM<e/eMr6S; elles suivent,
comme on le voit, le même trajet que tes artère.s homonymes.
c. Veines de la c/!0?'oMe. Les veines choroïdiennes, plus connues sous te nom
de vasa vorticosa (voy. p. 930) en raison de leur disposition caractéristique en
tourbitton, forment ainsi que nous l'avons dit, un riche réseau situé immédia-
tement au-dessous de la lamina fusca. Ce réseau veineux de la choroïde aboutit
il quatre canaux volumineux, deux supérieurs et deux inférieurs, qui traversent la
sclérotique un peu en arrière du plan équatoriat de Feeit et viennent s'ouvrtrftna-
tement, ainsi que nous l'avons déjà vu (t P', p. t094), dans les vetnes ophthatmi-
ques. H en résulte que, abstraction faite des quelques veines ciliaires antérieures
qui tributaires des veines musculaires, ces quatre canaux résument, toute 1a
circulation veineuse de la membrane irido-choroïdienne.
3°Lymphatiques. La membrane irido-choroïdicnne paraît dépourvue, chez
l'homme tout au moins, de véritables vaisseaux lymphatiques. La lymphe y cir-
cule dans un systèmelacunaire qui a été particulièrement bien décrit par ScHWALM.
La lymphe de l'iris et des procès ciliaires se déverse dans la chambre antérieure
a travers un système de fentes, qui existent non seulement sur le pourtour de l'iris

)é,cana,L~n~

parSlDKANO,et;par~S~~
la
entrelûs fajscëaux du ligament pectine, mais encore, comme l'a démontre Fucns.
au niveau de son bord pupillaire: De chambre antérieure, la lymphe passe dans
et, _de'cé danslymphe
aboutit
les veines musculaires.
y chemine dans des fentes )ympha-
tiques~et~danë'lesj~àines pél'i nlsculaircs qui ont été signalées autour des veines
tout d'abord a l'espace SMp?'s-eAo~o?-
~tëM;de~a lanlina fusca puis, elle passe dans l'espace sM~'a-sc~'o~cs~ ou espace
de !?~KS~~p9,r~qu~f'e canaux qui traversent ta
sctërofKjue exactement sur les mêmes points que
tes vBsa vorticosa signâtes ci-dessus, tesqnets, on
le sait, amènent la
veine ophUiatmique le sang
veineux de la choroïde,ducorps ciliaire et de l'iris.
Les véritablea vaisseaux lymphatiques, avons-nous dit
plus Mut, n'existent pas dans la choroïde de l'homme.
Mais ils se rencontrent sur les yeux pourvus d'un tapis,
où ils ont été signalés en 1879 par At.TMAKN et bien étudies,
en 1889, par At.EXAXDER. Ce dernier observateur a même pu
voir, & ta; limite du tapis, les fentes conjonctives s'ouvrir
directement dans les capjLHaires lymphatiques. Si les faits
énonces par At.EX.MDER étaient confirmes, il n'y aurait
plus aucun doute a. avoir sur les relations étroites qui
existent entre les simples lacunes du tissu conjonctif et
es canaux lymphatiques vrais,que caractérisentleur forme
cylindrique et leur revêtement endothëlia) continu.
4°Nerfs. Les rameaux nerveux destinés a la
tunique vaseotairc de t'oeit proviennent des nerfs
ciliaires, dont le plus grand nombre émanent du
ganglion ophihatmique, deux ou trois seulement
provenant directement du ioasal (voy. p. 882).
D'après les recherches déjà anciennes de MûLLER,
contrôtées plus récemment par JEROPHEEF, ces
nerfs, après avoir traversé la sclérotique, forment
à ta face externe de la choroïde un riche plexus,
le plexus c~oroM/eK, dont les ramuscutes effé-
ren'ts viennent se perdre dans la tunique muscu-
laire des vaisseaux de la choroïde. Ce plexus est
remarquabte par la présence d'un grand nombre Groupe ganglionnaire du réseau
de cellules ganglionnaires, disposées le long de nerveux de la choroïde d'un adulte
(d'après IwAKOFF).
ses travées (fig. 723):
Au-devant du muscle ciliaire, tes nerfs précités forment un deuxième plexus, te
~M;MS CitMaM-e, très riche. lui aussi, en cellules ganglionnaires et se terminant
dans tes faisceaux musculaires du muscle de Brficke.
Enfin, les nerfs ciliaires considérablement amoindris par suite des rameaux
abandonnes sur leur parcours, pénètrent dans l'iris. Après s'être divisés dichoto-
miqucmcnt dans ['épaisseur dc~ cette membrane, ils se résolvent en un troisième
plexus, icp~.BMSt?'!eM, d'ou i'on voit partir (AcNO!.)) et lWA))Ot''F)' trois ordres, de
fibres:')° des (ibrcs paies, qui se portent sur L~ face postérieure dei'iris et dont ia
terminaison n'est pas/encore'connue 2~ des tH~res a, my6Uno,~qui se dirigent en
avant et se, rëso)ve))t, vers la face antérieure cie i'iris, en un, r~sca~u de/~tfbri~
.excessivement tenues (/<e~ sensitives) 3° des fibres très filles, qui; se distribuent~
aux fibres musculaires du sphincter (/<&?'es M~ce~), ti exjstë e)ifi)~des.
terminales pour les vaisseaux de !'ir)s;.ccs/!6)'e~ Me~ueMses~asû-MtO~'t~~X(~ri~
tabics reguiateurs de la circuiation i,rienne, ont,~ Cl~( lltCS Cll en 't8'7'par-
AÎEYER. Contrairement a l'opinion ~mise par..ÀRNOt.D, MËïER.'jT'a~it~r~n~ntJ~ (,1C
ce!)uies nerveuses da,hs l'iris du lapin. Ses Goncfusi.o~s'.côncordet~n~cet:~a~ les
recherches antérieures :de PAUSE, de FoR~Ab ,et de HuRST,. qui~rej'ettënt~ux.~ausst;
l'existence de cellules gangiionnaircs sur le trajet des nerfs de )'i)'is. L'
A consulter parmi les travaux récents sur la tunique vascuia.h'e de Fœ~::PAUSË,:Ue~e<'(!M
?;e)t f/e)' ~M, Arch. f. Qphthahn., i8?7 FoMAD, 77te ~M~M/MM p/' Me/t/t: Me M'!4'; Anter~~
.fot'rn. of med. Se., t8'?8 FL-nsT, 0;)t tt~'M;M t H'M, ;<ord. med. Ark~ 1880 l\[¡¡;YE! Üie-
A'e/'MneMdtyKM.eK </e;' /t'M, Arch..t'. mikr. Anatonlic, 1879 FucHS, ~Mf ~M<!<o?H'te ~ë?' /)-&,
K)in. MonatsbL, 't885;~ BoK, Quelques p-ec/te/'c/tB~' A't< /<t coMcAe ptyme/t~M'e f/e ~'<rM~ 6'«t' <f
.s'ot-</<.Mn.< MtMc<e ~t7<!<a<e«)' de ~«pt~e, Arch. d'0phtha.tni., ) 885; KooAxm, {/M<e?'~Mc/t. K&er
f/e~ Hn« ~o'/rM.~M~eM~c/tc~ M. </c/' W~'MMtere, Arch. f. mikr. Anat., i8S5;– DASTO.u;wsKf,
fc&e<' f<. Bau des CoyM~ e!7if«'c il. f/e<' 7;'M MM S<Mt'At~'e)t, Arch. f.tnikr.Anat. XXV)!
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Op~t<'tM«)«< (<e)-Re<K)ft, K.tinischeMotmtsN&tterf. AugenheUk, i889; ALEXA~D~R, Ue<)e<e
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de la c/MMH~'e <ï/i<e<'t'eM<'c </e/'o' Arch. d'Ophthatm.,1890, p. 409; –CAT), ~.a.~aHt/e </g
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f)f/Mtp<!<=p</eK </«' C/'ot-oK/en, Arch. f. Ophth., XXYII, 1891 NLH! /)e la !af.cM~Ma<!OM <:<e la
<M<'o7f/e e< de <<: HK<<OH de la )'e<te, Arch. d'Opht., 1892 KjR'CH!!AU)!HR, f7e<)e;' .e~Me/'«)t-
'/<t.e;t(/e<- U;;M, Arch. f. Upht))., XXXVIii, 189~; –!tHTz;(,s,2'M/-A'e/;M<vi~foMBaMf~' /H,
tjnters., Bd. Y, 1893 AuxsïHtX u. AGABOW, Die 7<i;;e/'t,v</MM f/M Ce~M;t'&)'pe' Anat. Anz..
)S93; Cmt't'rm, C''t<;eM/;t coMc<«t'j' ;-eceM< t'tew~ as <o ~ec;'e/o<MMc/:M: o/Ae ci/Mr)/ &o<<y,
Ophth. Re\ 1894; TscHKX!i)XG, B/Mf/e~K;' Mfca~t.MKe de /'<i;eeo<iiMO~<<o/ Arch. de Physiol.,
)8!)4: SATTLKn, ~ec/t.«;' !ccoMMOf/a'<!o/t p<«'~< M:MM~M <'e<<'ttMe<yKe)<Grfufe's Arch., t. XL,
t89& Bn:rr<, .St<~ </<~<rt&;f:one e /eMt;na:<o;te clelle ~6<'e )!t)ox<; neMM cc<'OM<ea, Ann. di ottaim.,
(895 f.ABtuEUDÈs, /{ecA. ~'eMi&<'yo~e e< <'a;M/o<Mfe coMpf<M t/e ~'«K.e <<e ~< e/m&)'<'
a/t~<?M<'e c/tM po«<e< e< chez f/<onKKe, MUMcte f<<7a<a<e(«'de t<f ptfptMf, Th. Paris, 1895.

tU. TuxiOUE NERVEUSE DE L'OHi!-


La tunique interne de l'a'ii est une membrane nerveuse, la rétine. EHcs'appHque
reguHèrcment contre la tunique précédente et s'étend en realite depuis le neri'
optique.. dont elle n'est que t'cpanouissement,.jusqu'à i'oriiicc pupillaire. Mais,
dans ce long trajet, ta mo)n)n'a))c nerveuse de t'u'it esttoin d'être partoot uni'
.formel ctte subit dans sa texture, au niveau de fora serrata, des modit!cation-<
profondes qui nous permettent (le ta partager co deux moitiés tout. a tait disscu~
-btabtcs.Kncn'et, tandis que )a moitié postérieure présente tes caract~n'sd'u))
organe conptètcnicnt devctoppc, la moitié nnt~ricurc est rcsicc .') t'~tat cnt))!'yo))'
nait'e, et it faut tes avoir suivies t'une et t'autrc dans teurs diverses pt)ascsem))ryo'
geniques pour savoir que cettc-ci pst v~ritabtemont !c proton~oncnt de cctte-ta.
La moitië antëricure df ta membrane nerveuse, a son tour,.présente une strm"
tura un peLL'diftei'Rnte suivant qu'on ta considère sur la zone citiaircou sur l'iris.
~Nous pp"vo"s donc, au point (le vue descriptif, diviser ta tunique nerv'cusi; do
t'tBLt:Bnt'rôis portions,,qui correspondent chacune aux. trois portions déjà etmiieeë
'de talLuniquevascùtaire, savoir:
')°tJne portion postérieure repondant a ta choroïde, c'est tajoo?'MoMcAo?'Otd!'eMH~
~7~?'e<M!epu)'e<M!ep?'o~~ dite
~tïnc portion moyenne répondant il la xone citiairc, c'est ta ~o?'<tOK c~tat')'e
de~t'e~MP; y

3" tJne portion antérieure repondant a t'iris. c'est ta ~or<oH !e?tHe ~6


~<me.

A.–HHTtKH~HOUKKMKX'i'UtTK
La rétine proprement dite s'étend du nerf optique a fora serrata, !igne feston-
née située un peu en avant de l'équateur de t'œit, qui sépare, ainsi que nous
t'avons déjà vu, ia choroïde proprement dite de ta zone ciliaire. Son épaisseur
mesure 0"4 en arrière. t)cta,cHc va en diminuant msensibtemcnt, descend a
0"'°,2 a sa partie moyenne et ne présente p)us dans te voisinage de i'ora serrât')
que 0"t. Abstraction faite de sa couche la plus externe qui est formée pa''
(tes ceiiutcs pigmentaircs et qui présente une beHe cotoration noire, t.i rétine a
l'état physiologique est parfaitement transparode dans toute son étendue et clans
toute son épaisseur. Incolore quand elle est éctairée, elle présente, sur des ycu\
maintenus iians t'obscurité, une cotoration rougeatre (BoLL, KunNE), duc a un
pigment de même couleur, le ~OM?'p?'e )'e<M!eH, le poM?'p)'e visuel ou t'Ao'~o~-
StMe, qui se trouve dans les segments externes des bâtonnets. Apres la mort, )a
rétine revêt une teinte opaHne ou même tégèrempnt grisâtre et s'atterc très rapi-
dement. Eïïe est, du reste, d'une consistancetrès délicate et se déchire a ta moindre
traction.
~Conformationextérieure et rapport. rétine, comme la choroïde qui est
La
placée en dehors d'eUe, représente un segment de sphère creuse. Nous pouvons
donc hu considérer, comme a ta choroïde )° deux surfaces, qui se distinguent en
extérieure et intérieure 2' un hord ou circonférence, qui est dirigée en avant.
d. SURFACE EXTÉRIEURE.–La surface extérieure, convexe, répond a ia lame vitrée
de ta choroïde, mais sans lui adhérer. Les deux membranes sont simplement
accotées l'une a t'autrc H n'existe entre eUes aucune trace d'un tissu connectif
quiconque.
Y<. SURFACE INTÉRIEURE. La surface intérieure, concave, envetoppe )e corp~
vitré, sur ieque) eth; se moute, mais avec lequel il ne présente non plus aucune
adhérence. Cette face, régulière et parfaitement unie dans la plus grande partie de
son étendue, nous présente, a sa partie postérieure, deux régions spéciak's, tuor-
'n~M~
~phpiogique~ënt~~p~yst~ogtqu~entünpprt~nte~
~e~<~M~ c'ëst lr~lieu cl'~panouisS,erne~at du herf optyii~,

~l'm~
~]te~re~~Ï'aspëct~n:p~taj~ de eoloratiôrl blànch~.tré,nrxoiyx or~~lcï'~ère~mënt
~re/~st~itl'i~tt~
'ipost~ï'H~
c'_e~t

~a~il~e.o~tiduo (flg~.i~4~, ~) ruponcl uti potnt-no. le ri~f,


~pti~ue'se~p0t)nue~ë~t~~
1~ppxlsé ~pty~g.

en,ïle~
c11~

~~e~~j' ç~ia
~)Tn~~$~Ë~~C)~
~~$~i~~e~
,u~oss~[~~e~~
lalala~hatre
m,li~a.i.~
co~si.
~~t

~u~i~jt~~
;e]j~tS~ga~nt~a~s~~i~
~mina.%)~r()~(~y. ,.la~, u-
~~gid~dë~&ip~~H~Tti~ sail=
~.J~e'; commet~{.se~j~s~p~o~ejR~Ë~,
.;mQ~(ts~~t~e~hqu'aHyGm~SiLe~u~~
designer,~[l~t&tnormdi~~l~ps~p~
,ëxa;ctëR)ë)]t sut'e'~m~Tn;e,;jtia.n,
.~ct ;st.tu~e
qu~(!à"rëtttte, dont elle .[a.itfpa.~ttë~'EUë
'c'ëst
,présent(;~mëme,SQn~en~ti~I~
gère ~ëpressjca
La 'rétine, vue par sa face concave (œil droit).
a, sctérûtiquc.
iu~ca.
chpt'oMc, rétine. i, )Bacuïa
2, papille optique. 3, artère nasale supérieure.
~M~t<~<()u~<~
;jO~<Ë~~ mot d~r
5, artère tcmpbrate tnf6-
4, artère Masate inferteurc.
rieure. –6, art.Èretcmporatc supérieure. T, côté tempo-
ràL– N, côte nasal.
c~~j~lut~onviendï~'t~
bien mieux
que celui d~~ Mâïs
l'usage a universellement consacré la dénomination de ,papU)ë~6ptiquë~etfong-
temps encore nous devrons nous incliner deya))t Jui. G'ëst au hi~ë&u ds d'ëxca-
vatioh centrale de la papille optique qu'apparaissent tes yaisseaùx la
rétine. (Au point de vue de l'aspect que revêt la papille a i'exanleti~ophthajïnos-
de à
cppique, voy. p. 966etng. 699.)
b. ?'acAe ~'aMMe. La tache jaune (ftg. 724~ 4 ), qu'on appeUe encore macM~
~M<es ou tout simplement HMCM~ occupe exactement !e pôle postërieur~l'œil.
Elle est située par conséquent un peu en dehors et un peu au-dessus de ta papi!t('
optique. C'est une petite région d'une coloration jaune citron, affectant la~f~
d'un ovale à grand diamètre transversat et mesurant de 2 a 3 mi)timètres de ta)--
geursurimmimètreà î millimètre et demi de hauteur Elle doit sa coloration
propre à !a présence d'un pigment jaune~)eque)/à son niveau~ est u"i<DFm~ment
répandu (ScnwALBE) dans toutes les couches de ta rétine qut sont situëese~~
des cellules .visuelles.
Là tachejaunë se déprime a son centre en une espèce de fosSette appelé /'0t)e&
ce?:<s. La partie la plus profonde de la fovea se montre sous ta forme d'un tom
petit point noir, qu'on a pris pendant très Jongtemps pour un orifice arrondi, )c
/b?'stKe~ ceM~'s~e de SdEMMERMG. Cet orifice, quand il existe sur des rétines dëta-
chëës, est toujours artinçiet. Quantàta teinte noirâtre que prend !e fond de la
fovea centratis, elle résulte de ce que, en ce point et par suite de l'amincissement
considérable de la rétine; on aperçoit pour ainsi djr~d~~€teme<tt~J~cou6he de
pigment quirevétsasurfaceexterne.
Les bords de la fovea. répondent a la partie la plus épaisse de la rétine. Parfois
même, ils sont en saillie sur le plan de la rétine, entourant aiors !a fovea a la
manière d'un véritable bourre!et. Mais ici encore le repli transversal de la rétine,
admis par la plupart des anatomistes pour expliquer la formation <)e la tache
jaune, n'existe pas il est le produit d'un phénomène d'imbibition cadavérique. 1

C. BoRB ANTËRtECR. Le bord antérieur ou circonférence de la rétine propre-, t


ment dite répond à l'ora serrata. de la choroïde. H se continue directement, en se
modifiant toutefois danssa structure, avec la portion ciliaire de la rétine que nous S

étudierons plus loin (p.967). Nous devons auparavant faire connaître la structure
intime de la rétine proprement dite.
2° Structure. Envisagée au point de vue de sa constitution anatomique, ta
tunique nerveuse de l'œit se compose essentiellement, comme !c ncvraxe dont eUe
dérive, de deux ordres d'éléments: des éléments nerveux proprement dits et des
éléments de soutien, ces derniers comprenant a )a fois les Qbrcs de MùMer et des
cellules néyrogliques. Depuis les importants travaux de MuLLER et de MAX ScnuLTZE,
travaux qui sont restés classiques jusqu'au jour où la méthode de Golgi à été appli-
quée à l'étude de la rétine, on admet génératement que les diftércni.s éléments cons-
titutifs de cette membrane se répartissent en dix couches régulièrement superpo-
secs, qui sont en allant de dedans en dehors, du corps vitré a la choroïde par
conséquent: 1° la MeH~nxHe /tMM<sM<e tK<e?'Ke; 2° la couche des fibres KO'ueMses; 1
3° la coMcAe des cellules nerveuses; 4" la couche p~e~t/'o'Hte tMtet'Me S° la couche
~'6fNM~Mseï'M<M~e;6''lacoMe/tejo~cx/brMte e.E<e?'Ke; 7° la couche ~'NKM~eMse
e.x<e?'Ke; 8" la ~em&raKe ~Mtt'<<:M<e e..c<e?'He;9'' iacoMC/:e des M<oHMe<s e< des
cd?!es; '10° la couche p~M<?M<<M're. De ces dix couches, la plus supcrHcicHe, la
couche pigmentaire, provient du feuillet externe de la vésicule oculaire secondaire..
Toutes les autres, au nombre de neuf, se développent aux dépens du feuiHet
interne de cette même vésicule les cinq 'premières constituent ce qu'on est
convenu, d'appeler la po~'Mo~ çëre~'a~e de la rétine; les quatre dernières forment
sa portion MetM'o-ep~Ae~M~e.
Nous croyons devoir placer ici, en regard de la nomenclature que nous avons adoptée et qui
est à peu de chose près celle de SCHULTZE, les divisions un peu différentes de HAxvfER et de
ScHWALBE. Il sera facile de constater, par ce simple rapprochement, que les trois nomenclatures
sont moins différentes dans le fond que dans la forme
SCHULTXË RAXVtER SCHWALUH

a. Feuillet u!<e)'Ke de la t'M!CM<e ocM~a"'e seco/K~'e.


!*Mcmbt'ane)imitantcinterne.Couchelimitante
ï° Fibres du nerf optique: )
interne.
Couche des fibres du nerf optique
!Limitante interne.
Couche des fibres nerveuses.
3" Cellules ganglionnaires Couche des cellules muttipohircs Couche des cellules gangiionnaire'
4° Couche moléculaire ~Ptcïusccrèbrat. ) Couche reticuiairo interne.
) Couciic des spongiobiastcs.
Couche des
ceUuics unipoiaircs.
5' Couche granuleuse tuterne
Couelte granuteusc iulerne~~jtc des cellules bipolaires Couche du gangtion retin.).
6° Couche intergranuteusc. ) Couche basale Couche rcticutaire externe.
7° Couche granuleuseexterne Corps des cellules visuelles
8° Limitante externe etternc.
Membrane
9°fiatonnotsctcùnes.Coacsctbatonnots. timitante i Couche des cellules visuelles.

b. Feuillet e~;<e)'Ke de la vésicule ocM<<!u'e McoHt<<!<e.


iO°Couchepigmentaire.Epithêiiume!tteme.Couchcepith<;)iato.
A. MEMBRANE DMtTANTE INTERNE (ëpaiss. == ) ~-). La moubranc limitante
interne apparaît sur des coupes transversales comme une mince membrane hyaline
de '1 p. d'épaisseur. Sa. face interne répond directement a la membrane hyatoïde du
corps vitré. De sa face externe s'élève une série de colonnettes, qui ont ëtë décrites
)a
pouf fois
première par et sont
qui
Mm.LER appe!<!esles/<&)'es
depuis Me
radiées
e/~?'es
drétine,
~M~er.
Onlded
es ésigne raison
encore,
en l
de fonctions,
eurs soustenom
Parties
delapremière
~esoM<M!eH:eM<.
/!&r<?s
desotf~'CM, couchede!a
"C:H
'0'H~0~1.P
~E~

.t j.. C cOnes.

litiii
tante
extet-007
externe.

filcaiformc iulcrne.
l'OIlTIO='I
CÉRÉHRAI.E

s f C. des cellules nerveuses.


6 n

t: "? 1-
des fibres nerveuses.
I
1~_ 1_. lil: S!lo. ial .rn

CORPS VITRÉ
Fig. 72o.
Couche transversale de la rétine pour montrer ses différentes couches
(schéma de SCHULTZE, légèrement modifié et colorié).
j).e système de soutien est teinté en rouge, ie système optique en noir, la couche pigmentaire en Mcu.)
1 2, 3.4,5, 6, 7, 8, 9, 10, tes dix couches de la rétine. a, fibres de soutènement de MiiOer (en roi~e), avec &, tcur
base ou pied c. )cur noyau. d, cellules bipolaires et e spongioUastes de la couche granuleuse interne.

elles traversent successivement,à la manière de rayons, les cinq couches suivantes


et arrivent ainsi à la membrane limitante externe, avec Jaquette elles se confon-
dent. Chacune des fibres de Müller, considérée isolément, commence en dedans par
une extrémité élargie en forme de cûnc, dont hi hn- regarde le corps vit)v. <~)t''
extrémité élargie, F~'ed de~ /~t'e de soM<ë)!eHte?:<, se rctic int.imptnnntavcc )os
extrémités simitairps des fibres voisines et. pour certains histo)ogistcs, ta mem-
brane limitante interne serait exclusivement formée par l'ensemble de ces bases
régulièrement juxtaposées suivant un même plan. Les ubres de soutien présentent
ert outre sur leur trajet, au niveau de la couche granuleuse interne, un noyau ova-
.taire (fig. 726, 7), qui )eur appartient en propre et qui
doit être soigneusement distingue des cellules nerveuses
qui l'entourent.
MAx ScHULTzE et, avec lui, la plupart des lustoiogistes de son
époque ont considéré les colonnettes radiées de Mûlter comme
étant de nature conjonctive. Ces colonnettes enverraient latérale-
ment, dans leur trajet à travers les différentes couches de la
rétine, de nombreux prolongements, en forme de fibres ou de mem-
branes, qui, en s'anastomosant avec les prolongements voisins,
formeraient un stroma conjonctif, une véritable éponge, renfer-
mant dans ses cavités les éléments plus nobles de la rétine, les
élémentsnerveux. ·
Contrairement à cette opinion qui est restée longtemps classique,
SCHWALBE refuse aux fibres radiées toute signification conjonctive.
Pour lui, elles dérivent des cellules allongées qui existent dans la
rétine embryonnaire et que nous retrouverons, arrêtées dans leur
développement, dans la portion ciliaire de la rétine. Le noyau que
nous avons vu annexé à chaque fibre de Müller, est le vestige signi-
ficatif de la cellule primitive qui a formé cette fibre en s'allongeant.
RAffVfER, à son tour, considère les prétendues fibres de Muller
comme de véritables cellules dont le corps fortement allongé s'étend
de la limitante interne à la limitante externe. Voici, du reste, la
description qu'il en donne chez le triton « Au delà de leur base,
constituant la couche limitante interne, les cellules de soutènement
s'amincissentet prennent la forme de fibres. Dans cette portion de
leur trajet, elles sont munies d'expansions latérales, filamenteuses
ou membraniformes, et correspondent à trois couches de la rétine,
celle des fibres optiques, celle des cellules multipolaires (couche Fig.7S6.
granuleuse interne) et celle du plexus cêrébrai (couche plexiforme
interne). Elles s'élargissentensuited'une manière progressiveet,dans Cellules de sout6nemcni(f!bres
de Munci')dola rétine du trUon
un renflement protoplasmique marginal, contiennentun noyau ova- (d'aprësRANTtEn).
laire dont l'axe est parallèle au leur. A ce niveau, elles émettent
dans toutes les directions un grand nombre de lames ou de crêtes, timUanie t,hasedetaceUuter~pondant!if.t.la
interne. portion t'éire-
limitant des fossettes dans lesquelles sont logées les cellules unipo- eie répondant aux deuxrépondant
couches sui-
3, portion la
laires et bipolaires. Puis, elles se rétrécissent brusquement au ni- couclae granuleuseinterné, 4, àpor-
vantes.
tion répondant à couche intergra~-
veau du plexus basal (couche plexiforme externe), s'épanouissent nutcuse.–S,jtfH'tiMi-f'pûcdanta)a la
ensuite et se creusent des logettes dans lesquelles sont comprises couche granuleuse externe (cellules
les cellules visuelles. Elles se terminent par un bord réfringent, qui TisueUc9).–6,bordcuLticut:m'efor-
,,tant ta ümitanteexterne.. 7, noyau
parait être une formation cuticulaire et qui correspond à la de la cellule de souténement.~
membrane limitante externe.·
CAJAL croit devoir considérer les fibres de MuMer comme constituant un appareil isolateur des
courants nerveux, car, dit-il, on remarque que leurs expansions latérales manquent seulement
dans les zones rétiniennes où il y a des connexions de fibres, c'est-à-dire des passages de courants.
Outre les cellules épithéliales qui constituent les fibres de Muller, l'appareil de soutènement
de la rétine nous présente encore des cellules névrogliques proprement dites ce sont de véri-
tables ee~M~M o'a~Këe~, disséminées en nombre plus ou moins considérable dans les
deuxième et troisième couches (couche des fibres nerveuses et couche des cellules nerveuses).

B. COUCHE DES FIBRES NERVEUSES (ëpaiss. moy. ==8 [JL). La couche des fibres ner-
veuses est formée par les fibres du nerf optique, que nous avons vues se réfléchir
au niveau de la papille pour rayonner de là dans toutes les directions. CcHes qui
se portent en dehors décrivent au-dessus et au-dessous de la tache jaune deux
courbes régulières (fig. 727) qui se regardent par leur concavité.
L'épaisseur de cette couche mesure 20 p. autour de la papille, 8 à la partie
moyenne de la rétine, 3 [<- seulement à l'ora serrata. Les fibres nerveuses qui la
constituent., sont de simples cyUndraxes à trajet rectilignc ou plus ou moins brisé,

Fig.727.
Mode d'irradiation des fibres du nerf optique à partir de la papille (d'après KoLUKEn).
t, papiUc optique. 2, macula. 3, faisceaux de fibres passant au-dessus de Ja macula. 4~ faisceaux de fibres
passant au-dessous. 5, fibres rayonnant en haut. 6, fibres rayonnant en bas. 7, fibres rayonnant en dedans.
N, côté interne ou nasai.– T, côté externe ou temporaL

présentant de distance;en distance des varicosit(!s ovales ou arrondies. Les fibres


à myéline qui existent normalement, dans cette
couche, chez le lièvre et le lapin, font complè-
tement défaut chez l'homme.
Nous rappellerons en passant (voy. p. 440)
qu'à côté de ces fibres optiques à d!M'ee<MM
ceK<?'~e<e s'en trouve un certain nombre d'au-
tres <x ~M'ec<MM ceK<?'î/*M~e. Ces fibres optiques
centrifuges, découvertes par CAJAL et impré-
gnées à nouveau par VAN GEHUCHTEN, ont leur
origine dans les masses grises du névraxe.
Elles arrivent à la rétine par le nerf optique
et se terminent tout autour des spongiohlastes
que nous étudierons tout a l'heure dans la
couche plexiforme interne.

Coupe transversale de la rétine (l'un C. COUCHE DES CELLULES NERVEUSES (épaiss.


mammifère (d'après CAJAL). = 30 p.). Appelée encore couche ganglion-
A, couche des cônes et des bâtonnets. B, Ms~'e, cette couche est constituée par une
couche granuleuse externe. C, couche plexi-
forme externe. D, couche granuleuse interuc. rangée de cellules nerveuses multipolaires,
Ë, couche plexiforme interne. F, couche
des cellules gangttottuaires. G~ couche des analogues à celles qu'on rencontre dans l'axe
libres nerveuses.
1, bâtonnet, avec i\ grain de bâtonnet. 2, cérébro-rachidien. Ces cellules (fig. 728, 5), très
cône, avec 2\ grain de cône. 3, cellule bipo- forme, sont, suivant les cas,
laire pour bâtonnet. 4, cellule bipotaire pour variables dans leur
cAnc. 5, 5, cellules ganglionnaires ramifiées globuleuses, ovoïdes, piriformes, semi-lunai-
dans les divers étages deta zone ptexiforme in-
terne. 6, arborisation inférieure des cellules res, etc. Leurs dimensions ne sont pas moins
bipolaires pour bâtonnets, en connexion avec le
corps des cetbdes gan~ionnaircs. 7, arborisa- variables (de 18 à 30 )<. en moyenne) et on peut,
tion inférieure des cellules bipotaircs pour cônes.
en connexion avec les ramifications protoplasmi- à cet effet, les diviser en cellules petites, cellules
ques des cellules ganglionnaires. 8, contact
entre les bâtonnets et leurs cellules bipolaires. moyennes et cellules géantes. Histologique-
9, contact entre tes cônes et tcurs ccHutcsbipo-
laires. tO, fibre optique centrifuge. Il, fibre ment, elles se composent d'un protoplasma.
de Mutter. finement fibrillaire, renfermant à son centre
un noyau arrondi ou ovalaire, pourvu lui-même d'un nucLëole.
La partie inférieure de la cellule nerveuse laisse échapper un prolongement
cylindraxile, toujours unique, qui passe dans la couche des fibres nerveuses et
qui n'est autre due l'une des fibres de cette couche.
La partie supérieure donne naissance il de nombreux prolongements protoptas-
Iniques qui, suivant un trajet ascendant, pénètrent dans la couche plexiforme
interne et s'y étalent en formant des plexus horizontaux (ng. 728, S). La couche
plexiformeinterne, nous le verrons plus loin, est formée par plusieurs étages. Or,
suivant les rapports que présentent avec ces étages les ramifications protoplas-
miques des cellules nerveuses ganglionnaires, CAJAL divise ces cc))u)es en trois
groupes, savoir '1° ce~M~es MMM~aM/iees (fig. '731, a et e), celles dont la ramifica-
tion protoplasmique n'occupe qu'un seul étage de la couche plexiforme interne
2° ce~M~es p~H't's~'s<ëes(ng. 731, b et/'), celles dont la ramification protoplas-
mique forme deux ou plusieurs plexus superposés, correspondant à un nombre
égal d'étages de la couche plexiforme interne 3° cellules dt/~Mses (fig. 732, !'), celles
dont l'arborisation ascendante se distribue, sans donner de stratification, dans
presque toute l'épaisseur de la couche plexiforme. Quelles que soient tes variétés des
cellules dont Us émanent, les prolongementsprotoplasmiques des cellules ganglion-
naires se terminent tous, en pleine couche plexiforme, par des ramifications libres,
qui entrent en relation (par contact bien entendu et non par anastomose) avec les
prolongementscylindraxiles des cellules bipolaires de la couche granuleuse interne
D. COUCHE PLEXIFORME INTERNE (épaiss. = 3S ~). La couche plexiforme interne
(fig. 728, E), encore appelée couche moléculaireinterne, est formée par un réticulum
de fibrilles excessivementténues, lequel est comme noyé dans une matière amorphe
analogue a celte que renferme la substance grise cérébrale. Dans ce réticulum, au
premier abord inextricable, la méthode de Golginous révèle les trois éléments sui-
vants 'l"Ies ramificationsascendantes des cellules nerveuses ganglionnaires, ci-des-
sus décrites; 2" les ramifications descendantes des spongioblastes,que nous étudie-
rons tout a l'heure dans la couche granuleuse interne; 3" les panaches inférieurs des
cellules bipolaires pour cônes, qui occupent également la couche granuleuse
interne. Toutes ces arborisations, quelle que soit leur provenance, se terminent
dans la couche plexiforme interne et elles présentent ce caractère particulier
qu'elles s'y terminent par des plexus disposés horizontalement, je veux dire
parallèles a. la surface de la rétine. Ces plexus horizontaux (6g. 728) se superposent
les uns au-dessus des autres dans toute la hauteur de la couche plexiforme interne,
de telle sorte que cette couche, vue en coupe transversale, nous apparaît comme
formée par une série d'étages, dont le nombre est ordinairement de cinq chez les
mammifères. Chez les oiseaux et les reptiles, où la couche plexiforme interne est
très développée, on arrive a compter (CAjAL) dans les points les plus épais de cette
couche jusqu'à sept étages du plexus.
COUCHE GRANULEUSE INTERNE (épaiss. = 35 ~). Indépendamment des fibres
de Mûller, qui présentent a. ce niveau leur corps cellulaire et leur noyau, la couche
granuleuse interne (fig. 728, D) renferme de nombreux éléments cellulaires, qui lui
ont valu son nom. Ces éléments cellulaires sont de trois ordres les cellules hori-
zontales, les cellules bipolaires et les spongioblastes.
a. CeMM~es/tO?'xoM<< Les cellules hor izontales occupent la partie la plus
externe de la couche granuleuse, où elles se disposent en une ou plusieurs rangées.
Comme leur nom l'indique, ce sont des cellules aplaties de haut en bas (fig. 729,
4 et 8), orientées par conséquentdans le même sens que la rétine elle-même. C.uAL,
d'après leurs dimensions et leur situation plus ou moins superficielle, les distingue
cnj9e<!<es cellules Aor~OM~~s OM e~<e;'Hes et~'SM~es cellules /OM<a~s
ou Mt<e?*Kes. Mais ces deux variétés ont exactement les mêmes connexLOns et, par-
tant, la même signification anatomique. Leurs ~o~oM~eMteM<sjM'o<op~MMt~Mes
(fig. 730) sont toujours très nombreux, très ramiûës, mais relativement très courts.

Coupe perpendiculaire d'une rétine de mammifère (d'après CAjAL).


B. couche granuleuse externe. C, couche plexiforme externe. D, couche granuleuse interne. E, couche pïcxi-
iorme interne.–F,couche des ccllules ganglionnaires.
i, grains externes ou corps des bâtonnets.–2, corps des cônes. 3, cellule horizontale externe petite. 3', cellule
horizontale interne grande. 3", cellule horizontale interne, avec des appendices protoplasmiques descendants. 4,
cyHndrate et arborisationaplatie d'une cellule horizontale. 5, S. spongioblastes ou cellules amacrines, ranlifiecs dans les
divers étages de la zone ptexiformc interne. 6,6, deux spongioMasteFdiffus. 7, cellule ganglionnaire M-stratififc.

Quelques-uns descendent, comme on le voit pour la cellule 3" de la figure 729,


jusque dans la couche plexiforme interne. Mais la plupart d'entre eux, suivant un
trajet ascendant, passent dans la couche plexiforme externe et s'y terminent libre-
ment autour des extrémités internes des cônes et des bâtonnets. Leur jM~OM-
</emc'H~c~MM~'aMC~e(ng.729,4), assez fin pour les petites ceHuies,maisvQ!u-

Cellules horizontales de la rétine du chien (d'après CAJAL).


A, ce))u)e horizontale externe. B, ec))u)e horizontale interne de grande taille dont tes expansions protoplasmiques
sont toutes ascendantes. C. autre cellule horizontale interne, de dimensions plus réduites. a, cjtindratc, courant
en sens horizontal.

mineux pour les cellules de grandes dimensions, se dirige horizontalement dans


la couche granuleuse interne et, après un certain parcours., se résout en une
arborisation variqueuse, dont les ramifications ultimes entrent en connexion avec
la base des cônes et les sphérules des bâtonnets (voy. plus loin). Chemin faisant,
le prolongement cylindraxile des cellules horizontales émet des collatérales ascen-
dantes, qui passent dans la couche plexiforme externe.
b. Cellules 6~o~sM'es. Les cellules bipolaires (fig. 728, 3 et 4), situées au-
dessous des cellules horizontales, sont légèrement allongées en sens radiaire, c'est-
à-dire dans le sens de l'épaisseur de la rétine. Chacune d'elles émet deux prolonge-
ments, qui se dirigent en sens inverse un prolongement externe ou périphérique,
de nature protoplasmique; un proton gement interne ou central, ayantla valeur d'un
.Ë-ë 'gS s~0 i~` prolongement cytindra-
nt~
c'-= aa
xitc.–Lc~M'o~oMa'cnte~
[t.~5 B
,'a 'ss per~/iër~Me (fig. 728),
Ô
gcB.~aV i'i'! tantôt simple, tantôt mut-
i':3J
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W)
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g
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v Ô

S)
tiptc, passedans !acouch<-
p)cxi!ormc externe et s'y
termine, après s'être plus
T~ !si u
U ou moins ramifié, par des
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~5~~ "'?
~-c'~ extrémités libres. Ces fi-
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ss~s~ bres terminales entrent
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en relation, les unes avec
:.sT§' ~ë.sati
~s.s" V gS l'extrémité interne des
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~i-!M
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~i
Ul ~§~~ les autres ayec l'extré-

'p i~~
V
s c
u'B.Sc- mité interne des bâton-
a CQ~.vffl &!i
u M.. nets (sphërules des bâ-
'S'SM'S
~=~~ tonnets). Les cellules,
s 00.. S .ua
-0 3H"i.~ S dont émane le prolonge-
,o'S~.
ui
J'a
U

~=!
m

~s
'S t g'3 K
{-]ta c 5
s
S
.S §S-Ssân ment, sont dites cellules
F

's;g~s ~OM~' cônes dans le pre-


~~s& miercas (4), ce~M~espow
1
~o:sSS
~i~
d § o c S gS m~as~
c~t~aw
s's'.s~
'2 "s,~g
&~<OMHe<s dans le se-
cond (3). Il convient d'a-
~g~Bg
i
S
'° S~g~
)~'S~
''Sm~
'S$SB
1fJ jouter que, à côté des cel-
lules pour cônes, qui en-
~iëëg:
g ~.s
..a S
~js 1.1}

trent en relation avec les


~M~'
~3
'a 'y
~-a~MgÇ cônes, et des cellules pour
<=! .S 5 3 ë
ë'S'S"~
=! C-~T36D-'
Tc~~S bâtonnets, qui sont en
§
:1 rapport avec les bâton-
Q.; nets, il existe des cellules
MS~ S 3 cj
JS~ë~~S p

,§.,sa-g
ë~3~ Û
'5~3-5 mixtes, cellules ~OM?'
~SS-~ g~ë~j cônes et ~OM?' bâtonnets
U.
Ë3~
)ë-!L''s
0~
f/j
o.
t F~M M~CQ~K
g ~~B~S
1'5
s-sg,sV
(CAJAL), qui entrent en
connexion à la fois avec
"in; a
~-ëa~g~
¡fi

M.s-§â tes bâtonnets et les cônes.


E~~Ë~
.)~~ ~ë°-s
Le prolongement cen-
<)'< (fig. 728), toujours
.a--s~~
~i §S.~
m0

S~t~~
~°.5'QSg
~s~s~gG
4 i~
~~§i
unique, descend dans la
couche plexiforme in-
terne et se termine, à
ë~ss~s
~S~M
crS=:c-<

s~~ j~ différentes hauteurs, par


.G O

.z
ë~§~j
5r~â b 3
V 60-g~
ë une sorte de panache
aplati et disposé horizon-
'Ë~ a7
Së.'SS,
g.~ 0pp
V '3"
ë~~
Ë~.

talement. Ce panache ter-


~S-Sm-Ë~ ~&S~
p minal des cellules bipo-
a~s~ laires présente des rap-
~j~
~i
j!&

~3~
tJ
-ë~<.8.S' G ports différents, suivant
!f.g
~:2 C) V :¡¡g.@
S~SMc qu'il provient d'une cel-
0 e"s~<< lu!e pour cône ou d'une :°
-s
cellule pour bâtonnet s'il provient d'une cellule pour cône, il se termine dans
l'un quelconque des cinq étages d'arborisations que nous présente la couche
plexiforme interne; s'il provient d'une cellule pour bâtonnet, il s'applique, en
t'enlaçant plus ou moins, sur le corps des cellules nerveuses ganglionnaires (CAJAL).
c. ~oM~o&!as<es. Les spongioMastes (ug. 729, et
6,) sont situes a la partie
inférieure de notre couche granuleuse, tout à côté de ta couche plexiforme interne,
Ce sont des cellules nerveuses très variables par leur forme et leurs dimensions,
mais présentant toutes ce caractère commun, bien mis en lumière par BoctEL,
qu'elles sont dépourvues de cylindr&xe. CAJAL, pour cette raison, les désigne sous
le nom de ee~/M/es <MMac)'!)!es (de x privatif, ~.o'.xp~, long et fibre, cellules
sans prolongementlong, c'est-à-dire sans cylindraxe). Leurs prolongements proto*
plasmiques plus ou moins ramiSés, plus ou moins touffus, descendent tous dans
la couche plexiforme interne et s'y terminent en formant des plexus horizontaux,
tout comme les panaches inférieurs des cellules bipolaires pour cônes et les prolon-
gements protoptasmiques des cellules nerveuses ganglionnaires. Voilà leur dispo-
sition générale. Mais il s'en faut de beaucoup qu'ils présentent, par rapport aux
cinq étages de la couche plexiforme, la même
étendue et nous retrouvons ici, comme dans
les groupes cellulaires de la deuxième couche:
'1° des spongioblastes MMM~'s<~ss (Qg. 731),
dont t'arborisation terminale n'occupe qu'un
seul des étages de la couche plexifornie; 3° des
spOM~o6~~cs ~M?'M<)Y<«~ dont l'arborisa-
tion s'étend sur plusieurs couches; 3° enfin,
des spongioblastes diffus (iig. 729, 6), dont les
expansions occupent toute l'épaisseur de la
couche et, par conséquent, entrent en con-
Fig.733. nexion avec tes éléments ûbriUaires de tous
Les trois plans d'un étage quelconque
CAjAL, auquel nous devons une
de la couche plexiforme interne les étages.
(schématique). ). étude approfondie des différentes couches réti-
t, spongioMastc, avec )\ son ))!ctus. 2, ec)- niennes, est arrivé a considérer chaque étage
Iule ganglionnaire, avec son picxus. 3, cel-
iutc 6ipota)pc, avec 3 son panache termina!. de la couche ptexiformc interne (iig. 733)
comme composé de trois pians, tous les trois
horizontaux un plan externe, formé par les ramifications des spongioblastes
unistratiués; un plan interne, constitué par ies~arborisations des cellules gan-
glionnaires unistratinées; un plan moyen, où s'étalent les panaches inférieurs
des cellules bipolaires pour cônes et peut-être aussi un certain nombre d'autres
panaches appartenant aux cellules bipolaires pour bâtonnets. Ces trois plexus de
libres, ajoute CAJAL, ne so~t pas rigoureusement séparés mais les ramuscutes de
chacun d'eux montent ou descendent en différents points, en s'entrelaçant intime-
ment et en formant ainsi une sorte de feutrage très serré.

7' COUCHE pLEX)FORME EXTERKE (épaiss. = 10 [i.). -La couche plexiforme externe
(~ig. 728, c), encore appelée couche intergranuleuse parce qu'elle se trouve située
entre la couche granuleuse interne et la couche granuleuse externe, ressemble
beaucoup comme aspect et comme texture à la couche plexiforme interne. Comme
elle, en effet, elle nous présente un fort réticulum de nbrUtes nerveuses (plexus
basal de RA~ViER) baignant dans une substance amorphe. L'emptoi de ta méthode
chromo-argentique nous apprend que c'est dans cette couche que prennent récipro.-
quement contact tes extrémités centrâtes des cellules visuelles et les prolonge-
ments ascendants des cellules de la couche précédente. A cet effet, il y a !ieu de
distinguer (CAJAL), dans la couche plexiforme externe, un étage supérieur et un
étage inférieur (Ûg. 728. 8 et 9) l'étage inférieur est le point où les pieds des
cônes se mettent en rapport avec l'expansion ascendante des cellules bipolaires
pour cônes c'est dans l'étage supérieur que s'établissent, de même, les relations
(relations par contact et non par anastomose) entre tes sphéruies terminales des
bâtonnets et les expansions ascendantes des cellules bipolaires pour bâtonnets.

G.CôuCHE GRANULEUSE EXTERNE (épaiss. == Indépendamment des fibres de


60 ~).
soutien, qui existent ici comme dans les couches précédentes, la couche granu-
leuse externe se compose essentiellement d'un
système de fibres qui se dirigent perpendicu-
lairement à la surface de la rétine et à chacune
desquelles est annexé un noyau. Ces fibres
émergent de la couche plexiforme externe,
traversent en ligne droite toute l'épaisseur de
la couche granuleuse et se continuent au delà
de la limitante externe, les unes avec les cônes,
les autres avec les bâtonnets. De ta une divi-
sion toute naturelle de ces fibres en deux grou-
pes les /!&res de cônes et les /t&?'es de Mton-
Me<s. Quant aux noyaux qui leur sont annexes,
ils portent le nom de grains de cônes sur les
fibres du premier groupe, celui de grains de
bâtonnets sur le second.
a. Gr<!M!S de c~Mes. Les grains de cônes
(co?'ps cé~M~Mresdes eoKes de CAjAL) se présen-
tent (fig. 734, 4) sous la forme de gros noyaux
arrondis ou légèrement ovalaires, clairs et bril-
lants, renfermant à leur centre un tout petit nu-
cléole. Ils sont confinés dans la partie externe
Fig.734
de la couche granuleuse, presque immédiate-
Les grains de cône et les grains de
ment au-dessous de la limitante. Du côté bâtonnets ( schéma de ScauLTZE,
externe, ils se continuent presque directement légèrement modiûé).
chacun avec le cône correspondant un étran- i, cône, avec a, son article externe; b, son
article interne. –2,b!tt.onacL,avec:c, sonar-
glement plus ou moins prononcé sépare seul tictc externe; son article intertic. 3, limi-
<:<,
tante externe. 4, grains de cûnc, avec 5, leur
ces deux éléments. Du côté interne, au con- prolongement tntcrnc se t-ct'minant. par une base
éïat'g)e(p/e~ t~t coHû). 6, grains de bât.Otinc).
traire, les noyaux de cône se prolongent en avec 7, îcur prototigemont interne se tcrminan't
un pcUt rcnftemcnt (a/?A~'tt/c ~M~ <~t
une longue fibre, la fibre de co~e, laquelle des- par
&~on~e<). 8, couche plexifot'mcexterne.
cend du côté de la couche intergranuleuse et
s'y termine en apparence par une espèce de renflement en forme de disque,
appelé pied de cône. En réalité, le pied de cône donne naissance, par sa base, à
des fibrilles hôrizonta)es (Hg. 728) qui, toutes, se terminent librement dans
l'étage inférieur de la couche ptexiforme externe. Envisagée au point de vue
de sa structure intime, la (ibrc de cône, finement striée dans le sens longitu-
dinal, peut être considérée comme un faisceau de fibrilles nerveuses cyhndraxites.
b. GrstMS de 6<!<oHKe<s. Les grains de bâtonnets (corps ce~M~M'es des bâton-
nets de CAJAL) sont situés ((ig. '7'28, 1') en dedans des grains de cônes, où ils
forment toujours des rangées multiples. Ce sont encore des noyaux, arrondis ou
ovalaircs, munis d'un tout petit nucléole. Mais les grains de bâtonnets présentent
cette particularité que leur contenu se trouve divisé par des stries transversales
en trois ou quatre bandes, alternativement claires et foncées (fig. '734,6.). Ces
noyaux occupent d'ordinairela partie moyenne de la fibre de bâtonnet. Autrement
dtt, ils émettent, au niveau de leurs pôles, deux prolongements Bns et variqueux,
qui se. dirigent en sens inverse et qui constituent l'un et l'autre la nbre de bâton-
net. De ces deux prolongements, l'un, externe ou périphérique (segment <M~<°rMe
de la /<6~'e de bâtonnet), se porte vers la limitante externe et, la, se continue avec
un bâtonnet. L'autre, interne ou central (s~MeM<~M<e?'Ke~e/a/?~'e de bâtonnet)
descend vers la couche plexiforme externe, où il se termine par un petit renfle-
ment piriforme ou sphérique c'est la sp~e)'a~6j'e)'ntMta~e du bâtonnet.: Cette
sphérule, entièrement dépourvue de ramuscules lui appartenant en propre, est
enlacée, comme nous l'avons déjà vu (p. 98S), par les fibrilles terminales du pro-
longement ascendant des cellules bipolaires pour bâtonnet
Signification anatomique des grains de coMes et des ~stKsde6~<OHMe~.
c.
Les grains de cônes et les grains de bâtonnets sont entourés d'une couche de
protoplasma, qui, très mince sur leurs parties latérales, est particulièrementbien
visible à leurs deux pôles, c'est-à-dire sur les deux points où viennent s'implanter
les fibres de bâtonnets et de cônes auxquelles elles donnent naissance. Dès lors,
les éléments globulaires en question peuvent être considérés comme de simples
noyaux cellulaires et ces noyaux, réunis a la couche protoplasmique qui les
entoure, acquièrent la signification de véritables cellules ce sont les ceHM~e.s
visuelles de Mut-LER, dénomination qui a été adoptée depuis par ScnwALBE, par
RAKV)ER et par CAJAL. Comme conséquence, les fibres de cônes et les fibres de
bâtonnets deviennent de simples expansions du protoplasma des cellules visuelles
et il en est exactement de même des cônes et des bâtonnets, qui sont la continua-
tion de ces fibres. L'histogénie de la rétine nous démontre nettement, du reste,
que les cônes et les bâtonnets dérivent des cellules de la couche granuleuse externe
et ne sont réellement, quel que soit leur degré de différenciationmorphologique
chez l'adulte, que de simples prolongements de ces cellules.
A côté des grains de bâtonnets et des grains de cônes, et entremë!es à eux, on trouve encore
dans cette couche de petits corps allongés en forme de massue, les massues (<e jC.<MM~o!t, qui
paraissent implantées par leur base, sur la couche intergranuleuse. Par la dissociation on peut
arriver à isoler des eiements voisins tes massues de Landott. On voit alors que leur base ou
leur pied traverse en réalité la couche intergranuleuse et aboutit à une cellule bipolaire de
ta. couche granuleuse interne.

N\ MEMBRANE UMiTAKTE EXTERNE (épaiss. == t ~.). La membrane limitante


externe apparait, sur des coupes transversales (ug. '725, 8), sous Ja. forme d'une
simple ligne fort mince, mais très nette. Sur sa face interne viennent se terminer
les extrémités externes élargies ou tètes des fibres radiées de Mûllcr.'De sa face
externe s'échappent de nombreux prolongements ou cils qui se dirigent en
dehors et viennent s'appliquer à la surface de l'article interne des cônes et des
bâtonnets, parallèlement à leur grand axe. D'après RANVfER, la membrane limi-
tante externe, ainsi que les cils qui en émanent, sont de nature cuticulaire. Du
reste, cette membrane n'est pas continue mais elle est percée d'une multitude
d'orifices arrondis. Ces orifices sont destinés au passage des bâtonnets et des
cônes, que nous allons maintenant décrire.
COUCHE DES BATONNETS ET DES CONES (épaiss. == 50 ~-). La couche des
bâtonnets et des cônes (f)g. 725, 9 et 728, A), qu'on désigne encore sous le nom de
mM~&t'NMe c!e ./aco&, se compose d'éléments allonges et implantés perpendiculai-
renient sur lu limitante externe. Ces éléments, d'après leur configuration exté-
rieure, se divisent en deux groupes, morphologiquement et physiotogiquement
très distincts les bâtonnets et les cônes.
a. Desc)'tp<oM des M<OMme<s. Les bâtonnets (fig. 738) sont des formations
cylindriques, mesurant 40 de longueur sur 2 à 3 de largeur. Leur extrémité
interne traverse la imitante pour se continuer directement
avec 'la nbre de bâtonnet correspondante. Leur extrémité
externe;; coupée carrément, s'enfonce dans la couche pig-
mentaire de la. rétine. Les bâtonnets, très tins chez tes
mammifères .et les oiseaux nocturnes, sont très gros, au
contraire, chez les batraciens, les oiseaux diurnes et les pois-
sons ils font complètement défaut chez les reptiles (CAJAL).
b. /)<MC~4'OM des cônes. Les cônes (ng. 73S) sont un
peu plus courts que tes bâtonnets, mais ils sont aussi beau-
coup plus larges, surtout à leur partie moyenne qui mesure
de6à T On les a comparés, au point de vue de leur
forme, a des bouteilles leur extrémité interne ou base se
continue, à travers la limitante externe, avec les grains de
cônes que nous avons déjà décrits leur extrémité externe,
affectant la forme d'une pointe plus ou moins effilée, répond
à la couche pigmentaire. Les cônes existent exclusivement
dans la rétine des reptiles ils sont très abondants chez les
oiseaux diurnes, rares chez les oiseaux nocturnes et beau-
coup moins fréquents que les bâtonnets dans la rétine des
mammifères (CAJAL), abstraction faite, bien entendu, de la
fovea centralis qui, comme nous le verrons plus loin, ne c.c.
nous présente que des cônes. Fig.735.
c. ~<?*MC<M?'<? <~es cônes et des 6a<OMKe<s, <H*Mc~? M~er~e et Article interne des
cônes et des bâtonnets
<H'<tC~e tM<erKe. Les cônes et les bâtonnets sont transpa- (schéma).
rents et homogènes, mais d'une constitution anatomique 1.membranelimitante ex-
tellement délicate qu'ils s'altèrent très rapidement après la
mort. Chacune de ces formations, qu'elle appartienne au
–3,m~M
terne.–2,articteMterno.
3', corps intercalaire fitamen-
tcuxdcRANViER.–4.grain
groupe des cônes ou au groupe des bâtonnets, se compose dccunc.–5,5,grainsde
bâtonnets.
de deux segments ou articles, l'un interne, l'autre externe
ï/<M'<t/ e.r<e?'Ke
L'a)'<ïc<e 73~ 2),
~fisr 73S,
<?.T'<M~ (iig. '3t. cylindrique
cvHndi'ifrne pour bâtonnet conique pour les
nonr les bâtonnets,
cônes, est fortement réfringent et se colore en noir par l'acide osmique. Après
la mort et sous l'inuuence de certains réactifs, tels que l'iodo-sérum et les acides
faibles, il se désagrège en une série de disques, épais de 3 à [~ environ et empilés
les uns sur les autres (ng.736). Ce mode de fragmentation répond vraisembla-
blement à des stries transversales et paraUètes, que l'on observe parfois très net-
tement sur l'article externe des bâtonnets et des cônes. Indépendamment de ces
stries transversales, on constate encore, sur cet article, l'existence de stries longi-
tudinales qui s'élèvent régulièrement de sa base à son sommet. Quelques histolo-
gistes considèrent ces stries comme formées par des fibres de nature conjonctive
ou élastique. SCHULTZE a démontré depuis déjà longtemps qu'elles ne sont, en
réalité, que des sillons linéaires, de simples cannelures creusées à la surface
extérieure de l'article.
L'articleinterne (fig. 738,3) des bâtonnets et des cônes ne se colore pas par l'acide
osmique. Danste picro-c~rmina.te, il prend une teinte rosé, tandis que l'article
externe se colore en jaune. Son con-
tenu, parfaitement transparent pen-
dant la vie, devient légèrement granu-
leux après la mort. Nous avons dit, à.
propos de la limitante externe, que
cette membrane envoyait de nombreux
prolongements en forme de cils entre
les cônes et les bâtonnets ces prolon-
gements fibrillaires, d ermères émana-
tions, du système de soutien, forment
autour de Ghacun::d'emx: une véritable
couronne, une espèce de panier de
Articles externes des cônes et des bâtonnets (F<ïset*Ao?'6) pour employer une .ex-
(d'après ScHULTZE). pression de MAX SCHPLTZE.
i,artic!eextcrned'unbâtonnet de la grenouille, en con-
nexion avec son articleinterne, avec a, corps intercalaire. d. Co~ intercalaire. Chez un
2, 3, le même, strié transversalement après l'action des réac-
tifs. 4, le même, fragmenté en tameïïes. S, article grand nombre de vertèbres., notam-
externe d'un bâtonnet de t'oeit humam.
laire d'un œil de poisson (perche).
6, cône gémel- ment chez les batraciens et chez les
oiseaux, on rencontre à la limite de
l'article interne et de l'article externe un corpuscule spécial, que RANViER a dési"
gné sous le nom de corps !M<erea~aM'e; il affecte/suivant les espèces animales ou
on le considère, la forme d'une lentille., d'une sphère ou seulement d'un .segment
de sphère (fig. 736, 1, a). Cet élément histologique, sur la nature-duquel on n'est
pas encore fixé., fait défaut chez l'homme etchez les singes, au moins en tant que
masse homogène plus ou moins globuleuse. Il y est remplacé par un système de
fils (F<MeM(ïp~'a:< de ScauLTZE), qui, naissant de la ligne dé démarcation des deux
articles, se portent vers la limitante et cessent brusquement avant d'atteindre cette
membrane. Il est à remarquer que ce système fibrillaire descend plus bas sur les
cônes que sur les bâtonnets, comme le montre nettementla figure 735 (3'). RAnvtER
estime que le 7''<M~Ka;~<M'a< de ScncLTZE n'est pas une formation nouvelle, mais
l'homologue modifié du corps intercalaire:
en conséquence il propose de lui donner le
nom de corps intercalaire /?MeM<eM.K.
e. F~'e ceM<)'s/e. Quant à la fibre cen-
trale décrite par Rn'TER, qui occuperait le
centre des deux articles ou seulement l'article
interne et qui prolongerait une des fibres op-
tiques jusque dans les cônes et les bâtonnets,
elle n'a pu être retrouvée ni par SCHULTZE ni
Fig.737.
Vue de la surface extérieure de la rétine
par RAXVMR. Elle doit être considérée comme
de l'homme après l'ablation de la cou- le résultat d'une altération cadavérique.
che pigmentaire (d'après ScnuLTZE). f. Jt/ode (&? ?'ep<M'~<ïoM des cônes et <~es M-
Répartitiondes cônes et des bâtonnets A, dans tonnets. La distribution des cônes et des
la plus grande partie de la rétine; B, auteur de la bâtonnets .a la surface de la rétine (fig. 737)
macuta. t, cônes. 2, bâtonnets.
est loin d'être uniforme chez l'homme, le
nombre des cônes diminue en allant du fond de !'œit vers l'ora serrata; par
contre, celui des bâtonnets augmente dans te même sens. Dans la région de l'ora
serrata, on ne trouve pour ainsi dire que des bâtonnets les cônes y sont exces-
tn
sivement rares. A la partie moyenne de la rétine, chaque cône est séparé des cônes
voisins par une distance égale au diamètre de trois ou quatre bâtonnets. Enfin, au
niveau de la fovea centralis, les bâtonnets disparaissent complètement et sont rem-
placés par les cônes, qui, sur ce point, constituent a eux seuls la membrane de
Jacob.
V. COUCHE pMMENTAtRE.

mètre et dessinent par


leur ensemble une belle
mosaïque. Ma.is ce n'est

de la rétine qu'on peut


La couche pigmentaire (Hg. 72S, 10), <<tpe<MW M~'MtM
de certains anatomistes, se compose de cellules ëpithe!ia!es remplies de pigment,
tesquelles se disposent en
une seule rangée au-des-
sus des bâtonnets et
des cônes. Vues de face
(ng, .738,; A), ces cellules
sont polygonales a cinq
ou six côtés elles mesu-
rent de 14 à 18 (J. de dia-

Cellules pigmentaires de la rétine (d'après ScHULME).


A, dix cellules pigmentaires, vues de face et dans teui's connexions récipro-
ques, B, deux ccnutcs, vues de profil, avec i, Icui' partie moycHue foi'toncnt,
que sur des coupes per- pigmente 2, ïeur par~o externe dépourvue
ini'cricurs..
de pigmeut; 3, leurs prolongements
C, une cellule pigmentaire emprisonnant encore les articles ex-
pendiculaires à la surface ternes d'un certain nombre de bâtonnets.

prendre une notion exacte de leur forme et de leurs rapports. On constate alors
(fig. 738, B et C) 1° que leur extrémité externe répond à ta choroïde par une
surface plane et que cette extrémité est entièrement dépourvue de pigment; 2° que
leur extrémité interne, au contraire, fortement pigmentée, se résout en une mul-
titude de prolongements ou franges, qui s'insinuent entre les bâtonnets et les
cônes, en comblant l'espace qui sépare ces éléments et en formant pour ainsi dire
chacun d'eux une enveloppe pigmentaire.
Le noyau des cellules épithéliales pigmentaires de la rétine, légèrement aplatidans
le sens transversal, est dépourvu de pigment et occupe toujours la partie externe
ou partie non pigmentée du corps cellulaire. Autour de lui se disposent des gout-
telettes graisseuses incolores ou colorées en jaune et, de plus, un certain nombre
de granulations légèrement réfringentes (~'<~MM~<!OMS~eMt'OKoMes de Bon.).
Il résulte des intéressantes recherches d'ANGELUCCI (Alti della R. ~ccad. ~Lt'Mce~
'1877--1878) et de KûnNE (ZMf l'hotocllenaied. ~Ve<.z~aMt, Hcidelberg, 1877) que les
grains de pigment qui remplissent les cellules que nous venons de décrire jouis-
sent de la propriété fort. curieuse de se mouvoir et d'occuper des positions diffé-
rentes suivant qu'ils sont exposés a la lumière ou placés dans l'obscurité sous
l'influence de la lumière, ils s'avancent entre les cônes et les bâtonnets et des-
cendent alors jusqu'à la limitante externe; sous l'influence de l'obscurité, au
contraire, ils se retirent dans le corps même de la cellule et ne recouvrent plus
que l'article externe des bâtonnets et des cônes.
3" Structure spéciale de la papille optique et de la tache jaune. Deux
régions de la rétine méritent, au point de vue de la structure de cette membrane,
une description spéciale ce sont la papille optique et la tache jaune.
A. PAPILLE OPTIQUE. Nous connaissons déjà (p. 948) sa situation, ses dimen-
sions, sa conuguration en entonnoir ou en cupule (excavation physiologiquede la
papille). Au point de vue de sa constitution histologique, elle est formée exclusi-
vement par les fibres du nerf optique, réduites à ce niveau à l'état de cylindraxes
ces fibres présentent un aspect grisâtre et translucide. Toutes les autres couches
de la rétine font défaut au niveau de la papille, qui devient ainsi une région inapte
à~ percevoir les rayons lumineux c'est le ~MM.c<Mm c~CMMt des physiologistes.
.8. TACHE JAUNE. La tache jaune nous présente, comme nous l'avons déjà vu >

(p. 948). deux parties une partie périphérique, <)o~ ou ~OMf<owa!e~a ~MCM~a,
et une partie centrate fortement déprimée en cupule, la/bues ceM~'s~'s
a. Macula ~e~. Au niveau de son pourtour (fig. '739), la tache jaune est for-
mée par les dix couches rétiniennes, telles que nous venons de les décrire. Nous
signalerons seulement comme dispositions particuHères à cette région:
multiplication des ceUu!es gang)ionnah'es;quL se disposent ici en plusteurs
la
couches; 2° un plus grand développement de la couche granuleuse externe, déve-
loppement portant surtout sur ses fibres, fibres de bâtonnet et fibres de cône, qui
suivent ici un trajet oblique et sont par conséquent plus longues que partout
ailleurs; 3° enfin, la disparition progressive des bâtonnets qui, comme nous
l'avonsdéjàdit.sontrempiaccspardescônes.
b. FoM<M! centralis.
Au niveau de la fovea centralis surviennent des modifica-
tions beaucoup plus importantes. C'est ainsi qu'au centre de cette dépression nous

Coupe verticale de la macula et de la fovea centrals (d'après ScHUL'rzE).

t, limitante interne.– 3, couche des fibres optiques. 3, couche des cellules ganglionnaires. 4. couche pted-
forme interne. 5. couche granuleuse interne. 6, couche ptexiforme externe. 7, couche granuleuse externe.
dont la partie interne 7\ formée par de tongues fibres obtiqacs, porte le nom de couché des tthres cuterncs. 8, Unu-
tantcettcme.–9. couche des cônes et des Mtonnets.–tf, pigment rétinien.

ne trouvons, ni fibres de soutènement, ni fibres nerveuses, ni cellules ganglion-


naircs. A leur tour, les deux limitantes, la couche plexiforme interne, la couche gra-
nuleuse interne et la couche plexiforme externe subissent un amincissement graduel
qui -les transforme en de simples pellicules transparentes. t~a couche granuleuse
externe, quoique amincie, persiste encore avec deux ou trois rangées de granula-
tions. La membrane de Jacob (9' couche) est exclusivement formée par des cônes,
mais par des cdncs wo~t/tes,qui diffèrentdes cônes des Autres régions par deux carac-
tères principaux. Tout d'abord, ils sont moins larges et beaucoup plus longs ils me-
surent, en effet, 2 a, 3 de diamètre seulement et atteignent jusqu'à 100 ;<. de lon-
gueur. De plus, ils sont fortement tassés les uns contre les autres et forment par leur
ensemble une sailliequi est convexe en avant. Il résulte d'une pareille disposition que
la couche granuleuse externe, repoussée sur sa face antérieure par la dépression
même de la fovea, repoussée d'autre part sur sa face postérieure par la~iHi& que
forment les cônes, rcvôt la forme d'une lentille biconcave. Quant à la couche pigmen-
taire, qui s'étale en arrière des cônes, elle s'épaissit au niveau de la fovea et, d'autre
part, les cellules qui la constituent semblent être plus foncées que partout ailleurs.
Au total, toutes les modifications que subit la
rétine au niveau de la fovea centralis ont pour but
évident de faire dispamitre ou tout au moins d'atté-
nuer les différentes couches histologiques que doi-
vent traverser les rayons lumineux avant d'atteindre
leur dernière étape. Ceux-ci, au sortir de l'humeur
vitrée, arrivent directement pour ainsi dire sur les
cellules visuelles et les impressionnent par consé-
quent d'une façon plus. nette. La physiologie nous
démontre que la sensibilité de la rétine, au niveau
delà fovea centralis, est 180 fois plus grande que
dans le voisinage de l'ora serrata. La tache jaune,
et plus spécialement la fovea centralis, devient donc
chez l'homme )e~OM!< essentiel de la vision dis-
tin.cte.C'est pour cela que, instinctivement, nous
dirigeons toujours notre œil d'une façon telle que
les. objets que nous voulons examiner viennent for-
mer image sur elle.
4" Marche des impressions lumineuses dans la
rétine.– Nous venons, dans les pages qui pré-
cèdent, d'étudier une à une les dix couches consti-
tutives de la rétine, telles que nous les ont fait
connaître les recherches déjà anciennes de MÛLLER
et de SCHULTZE et les travaux plus récents de RANViER,
de ScHtFFERDECKER, de KpAUSE, de DoGtEL, de TARTU-
FERt, deRAMON YCAJAL, etc. Nouspouvons, mainte-
nant que la constitution anatomique de ces diffé-
rentes couches nous est bien connue, nous faire
une idée très nette de la marche des impressions
lumineuses dans la tunique nerveuse de l'œil (voy.
lig. 728 et 740).
Les impressionslumineuses, recueilliesau-dessous
de la couche pigmentaire par les bâtonnets et les
cônes, sont transportées tout d'abord, par le prolon-
gement central des cellules visuelles (fibres de bâ-
tonnets et fibres de cônes) a la couche plexiforme Fig. 740.
externe. Là, elles sont reprises par les prolonge- Schéma destiné à montrer le tra-
ments ascendants des cellules bipolaires et trans- jet des tibres optiques à travers
mises par les prolongements descendants de ces la rétine.
<, 2, 3, 4, S, 6, 7, 8. 9, 10, tes dix
mêmes cellules bipolaires aux cellules nerveuses de couches de la rétine, en allant du corps
la couche ganglionnaire, lesquelles, par un trajet vitrcvei'slachoro'dc.
a, fibres nerveuses.–t,cei)utcsgan-
complexe mais étudié précédemment, les conduisent gUonïlaircs. c, couche plexiforme in-
terne. –(~,ccHutes bipolaires. e, cou-
jusqu'aux centres corticaux de la vision. che plexiforme externe. ccUuies
visueUes. y, pigment rétinien.
Comme on le voit, la voie de conduction optique,
abstraction faite des ccHutes visuelles (que l'on peut considérer comme des cel-
lules neuro-épithéliales hautement différenciées) comprend au moins deux neu-
rones superposés un neurone périphérique, homologue du neurone périphé-
rique de la voie sensitive générale, qui est représente par les cellules bipolaires
un neurone central, qui est formé parles cellules nerveuses ganglionnaires et
dont le prolongement cylindraxile s'étend, parie nerf optique, le chiasma~ ta
bandelette optique et le faisceau optique intra-cérébral, jusqu'à la sphère visueile
(voy. Voie optique p. 427). Est-ii besoin de rappeler qu'ici, comme pour les
autres chaînes de neurones, la transmission se fait par contact et non par anas-
tomoses ? C'est par simple contact que les sphérulesdesbâtonnëts et les pieds des
cônes transmettent les excitations lumineuses aux prolongements protoplasmiques
des cellules bipolaires et c'est encore par simple contact que les panaches cylin-
draxilës de ces cellules bipolaires transmettent ces mêmes excitations aux cellules
nerveuses ganglionnaires ou à leurs prolongements protoplasmiques.
Quel est, dans les phénomènes de la conduction optique, le rôle des cellules
horizontales etdesspongioblastes?
Les cellules horizontales, tout d'abord; placées immédiatementau-dessbus de la
couche des cellules visuelles, paraissent remplir par rapport à ces cellules un rôle
d'association.
Quant aux spongioblastes, qui, comme on le sait, sont dépourvus de cylindraxe
et entrent en relation, par leurs expansions protoplasmiques, avec les cellules ner-
veuses ganglionnaires, leur signification morphologique est encore fort obscure.H
ne faudrait pas, toutefois, les considérer comme des formations physiologiquement
inutiles ou indifférentes. Un certain nombre de faits, mis en lumière par GAJAL, ten-
dent à établir au contraire qu'il leur est dévolu un rôle d'une grande importance
tels sont la constance de ces étémentsdanslarétine de tous les vertébrés; leur
complexité dans les rétines les plus épaisses et les mieux développées, l'accroisse-
ment de leur nombre et de leurs variétés morphologiques, soit sur le bord de la
fovea d'un grand nombre d'animaux (reptiles, oiseaux), soit dans les régions voi-
sines (mammifères). Les spongioblastes étant les seuls des éléments rétiniens
qui reçoivent les arborisations terminales des fibres optiquss centrifuges, on est
autorisé, ce semble, à penser qu'ils reçoivent, pour les transmettre ensuite aux
cellules ganglionnaires, des incitations cérébrales, dont la nature nous est complè-
tement inconnue, mais qui n'est pas sans influence sur le fonctionnement de ces
dernières cellules.

5° Vaisseaux et nerfs. ARTERES. –Les reseaux capillaires de la membrane


nerveuse de l'œil sont alimentés par r<M'<e)'e c<*K<?'a&? de la f~'Me, branche de
rophthahnique. Cette artère que nous avons déjà décrite en partie (t. I, p, 979)
chemine dans l'épaisseur du nerf optique, arrive à la papille et s'y partage en
deux branches, l'une ascendante, l'autre descendante (fig. 741). Chacune de ces
artères se subdivise à son tour en deux branches secondaires, l'une interne ou
nasa)e, l'autre externe ou temporale, lesquelles se ramifient dans toute l'étendue
de la rétine, jusqu'à l'ora serrata.
Les artères rétiniennes se dirigent ainsi d'arrière en avant, en suivant la couche
des fibres nerveuses. Au cours de leur trajet, elles émettent une multitude deé
ramuscuies très fins, qui se portent en sens radiaire vers la surface externe de
la rétine. Ces ramuscules peuvent être suivis jusqu'au-dessous de la couche plexi-
forme externe mais ils ne pénètrent jamais dans cette couche, de telle sorte que
le plexus basal de RANVIER et les cellules visuelles, qui lui font suite, sont com-
ptètement dépourvus de vaisseaux sanguins.
Les art~'es i-ëthncnnes forment, deux réseaux prhicipaux !'un dans )a cou<-h<'
des fibres nerveuses et des cellules g:uigHonnai)-es, t'autt'e dans la couche gt-ann-
teuse interne. Ces deux réseaux sont à
mailles arrondies et sont unis l'un à
l'autre pai* de nombreuses anastomoses
verticales, c'est-à-dire disposées en
sens radiaire.
Lëmode de division de l'artère centrale de
la rétine ad niveau de la. papilie présente,
comme celui de toutes les a.rt.eres, de Dom-
breuses yM-taUuus ;ndiYidueues. Voici quetles
sont, d'après MA(:t<us(j&te MM-ros/c. Ge/'M.te
de)' we~scM; ïVe<s/u~~ 'I8'i3), les
quatre fot-mea principales que l'on peut obser-
ver ohez l'homme
l<'L'M'tèrë centrale parcourttoute la papille
sans se diviser puis, arrivée au niveau du'
bord, elle se partage en deux branches cha-
cune de ces branches se subdivise à son tour
en (teux!'a.mea.ux,unramea.uten)poratet un
rameau nasal;,
2'' Jnimediatenlent a sa sortie du nerf opti-
que, l'artère centrale se divise en deux ra-
meaux, lesquels se subdivisent & leur tour Les vaisseaux de la rétine, vus de face.
comme d'habitude le point de .division se
montre sous la forme d'un petit point rouge «, sci~'otjfme. choroïde. c, rétine.
fonce t, macula tutea. 3, paplUc du nerf optique. 3. t'n-
ntCttu nasal supérieur. 4, rameau nasa! mfôrieu)' 5, ra-
3°ij'artère centrale se divise déjà profonde- umeau temporal int'~t'ieur. 6~ rameau tcmpOt'ai. supérieur.
ment dans le tronc même du nerf optique T, cot.é ~cmpoi-aL N, côté nasal.
et sort ds la1 papiUe
'Pap en deux branches, qui se
subdivisent eues-mêmes
:A. '> en rameau temporal et rameau nasal. Cette disposition est une des plus
fréquentes.
4" Ij'MtÈre centrale se (livise,'d&!is le tronc même du nerf optiftue, en ses quatre rameaux qui,
(lans'ce CM, apparaissent isolément a, la surface de la papm.e.

B. VEtNEs. –Les veines de la rétine suivent en sens inverse le trajet des artères.
Elfes convergent vers la papille et s'y réunissent en deux petits troncs, l'un
supérieur, l'autre inférieur, qui pénètrent, avec l'artère centrale de la rétine, dans
l'épaisseur du nerf optique. Ces deux troticùlës veineux se réunissent à leur tour
en un vaisseau unique, lequel se dégage bientôt du cordon nerveux et vient s'ou-
vrir finalement, soit dans la veine ophthalmique supérieure, soit directement dans
)e sinus caverneux, ce dernier mode de combinaison étant le ptus tréquent, U après
les recherches deFES'i'AL, la veine centrale de la rétine, au sortir du nerf optique
contribuerait le plus habituellement à former un réseau, qui serait complété par
les veinules propres du nerf optique et par celles du tissu cellule-adipeux ambiant.
Ce réseau présenterait, d'autre part, de nombreuses communications avec la veine
ophthalmique supérieure.
La région de la macutanepréMentcquedesvaisseaux d'un tout petit calibre.
Ces vaisseaux s'y résolvent en de tins capillaires qui s'arrêtent au pourtour de la
fovea centralis, en formant des anses analogues à celles qu'on observe dans le limbe
conjonctival tout autour de la cornée. La fovea eHe-meme, comme l'a formelle-
ment démontre LEBER, est totalement dépourvue de vaisseaux.
Le réseau sanguin de la rétine est à peu prés indépendant des réseaux voisins.
Au niveau de la papille cependant, ou plus exactement au niveau de la lamina
cribrosa, de tins rameaux anastomotiques, particutièrement bien décrits par
LEBER et par \VoLFtUKG(/lrc/t. f. 0~t~t. XVIII, 1872), relient le réseau rétinien,
d'une part au réseau de la choroïde, d'autre part au réseau interstitiel du nerf
ANATOMtEHUMAME.T.Il.
~n.~ûHa<s& d~
"L~ (A"
optique. ~Tont récemment~ Ru~GZE\v<cz u, eoph~

thaimoscope une grosse veine choroKiienhe traverser tapapiffe et se jeter


veine ccntrate de, la rétine ma.is ce n'était ut bien certainement qu'une diapQsiiion
ano-rmaie.
C. VoŒs LYMPHATrQpËS.~ :<~omme la tuniqac extetUC et hi.' tup~'t"o:MoyënR~'de
ra'n, la rcttne n~pû8sèdc p~
véritahles vaibseauY l~~niphati.çlires. Il~; lymrakïc: y
clo

circute :~i°,d&ns iMt'sygtèMë~d~ lac~ qui occupent tes itjters~ccsdcs'~ë~


tustotogiques de .c~tte~tjembra:ne~:2°;dans les -gaiHes~pertva.sc~tilire~~u~'at,~
signaiëes: p&r'H[s ~t-par~~WA~B~ ~M arteyes,nles'veiys et dea capitÎ~i,ïc~.
~L~ !yj~he r~in~nMe,Ié mc~me.trajet,c~ue 1e.~2n; vei'neüx dOs~
se-poxt~ ~tets.(a
fcutes
la ia~u~~cr~Qsa.~à~tr~era~umi
p~pnie,trav&Me:Lta. ystéim clc cyu or.it' ~t~.
dëcrMes par-WûMR!K<t'se.:d~v~e'~
~nsuite clcns'lë5 ewprtces lynyhatidyie~'clïx yeirf
optique~{voy.\A~ë,863)~ ~?~?~
jt). NERFS. Le ûiet~nerveuXj (!ëcrit par TiEUAtAN~ et par: LAKeË~BECK~
t'artère cetitra.ie de la. ~tnie !a. étëyamcme~t
cle
cherche
dëp~ dé J1on1brctix
an
anatomistss, qù], par'suite, considèrent son existence comme Tort douteuse.
W. KnAusE (1875) a pourtant observe autour de j\'u'tërëcentra!e de rétiné-uu
veritabte plexus nerveux, dont les branches provicnneut des nerfs citiaires et qui
s'étend jusque dans la rétine en suivant [es branches de bifurcation du tronc arte-
rie). Ces nerfs sont vraisemblablement des vaso-moteurs, ayant pour fonction de
reguiariscrta.cu'cuiationrétinienne.
Image ophthalmoscopique. l'état normat, le fond de !'a;i}, exaulinë à l'opt)thanïtpscopc,
A
oB're une teinte rouge ôrfingë, qui est plus clati'e chez les b]ohds,p)usfoitCeë chez iesljruns par
le fait d'une pignient,ation piùs~du~ ma
abondante de t'épitheiium. 'rétinien etfdeia
choi'Mde. Sur ce fond, se-détache un disque
circulaire d'un blanc rosé demi-transparent.
C'est l'extrémité du nerf optique Qu pupille.
L'aspect diaphane de ce disque est dû à ta
transparence des fibres netveuses qui rëcoù-
vrent sa surface. La coutëur blanche est
donnée par ta myÉUnë que possÈdent encore
,les fibres optiques en abordant la lamina
cribrosa; la teinte rosée est due aux capil-
taifcs.
A la périphérie de la papille, on aperçoit
un cercle bianchâtre qui n'est autre chose
que l'extrémité de la, gaine interne du nerf
optique, dont les fibres arrivent jusqu'au ni-
veau de la chorio-capitiaire. Dans la figure
ri-contre (fig. 7M), cet anneau se voit à peine.
Généralement il est plus large, surtout du
côté temporal, où la couche des fibres ner-
veuses est plus mince. En dehors de cet an-
neau et a sapartie teniporafe, il existe généra-
lement un liséré noiratre ayant le plus souvent
la forme d'un crotssant: ce liseré marque )a
séparation de la choroïde et du nerf optique
),a t êti'te, vue à )'0))))t))a)moseopc, œif gauche, image droite (voy.fig.69!), p. 9~).
(<!npat'tied'apr<;sJ.'<iM). La papille parait ordinairementronde, par-
nasal. fois
ovale. Cette dernière forme peut être
P, l'aP~lle vpUllue. -on rRo"lculalútea. ili. côté interne.
TtCÔt'îexterMontemtmrBtt.
QU,
réelle; mais le plus souvent ce'n'est qu'une
apparence, résultant d'une déformation en-
cendrée dans l'image du fond de l'œilpar l'astigmatisme. La grandeur apparente de la~papIUe
est Yariabte. EUe se montre plus grande chez rhypermetropc qne~e~le myo~ë, plus granNe
aussi à l'image droite qu'à l'image renversée. La {igure ~4~ a été dessinée a l'image droite; chez
un etnmétrope: le disque a donc ici une grandeur moyenne.
t)u centre de ta papitte émergent les vaisseaux de la rétine, présentant dans leur mode de
rutnesoeace tes vat'iatiousDMiividueHes que nous avons indiquées p[us haut (p. '?;)'.
Les ai't~res ont une coloration rouge clair, tandis que tes veines sont d'un rouge sombre. Le
calibre des artères est un peu moindre qne celui des veines. EnSu, on aperçoit, le long da tra-
jet des artëres. une raie briHante bianchatrequi n'existe pas dans les veines c'est unetfet de )<t
reCexton dtrëote de-ta lumière.
Chez lea'bfuns, les vaisseaux rétiniens dont nous venons de par]er sont les seuls visib)ei;.
Chez tes htonds, on. voit encore pnr tt'a.nspM'enfc le rese.i.u choroïdien sous forme de bftndeiettcs
cotorëesenoMngecICtirout'once.

(''estsous
Du c&te tempom) de la.papitfe. et a nue distance équivalente A deux diamètres de cette der-
nière,-ss.tt'~UYel~m Elle la forme d'une tache obscure, pigmentairc. A son
centre, MsV.oitMnppi~
trate;de;ta niaG
[a. fove!), centralis. ]t est a. remarquer qu'à la partie cen-
on:l1'o})serve ~U~ul1~rn:U1~ficiif~oilvascutaire ce dernier fait est en concor-
daMe' p~rfa{te~:ayec les concinsious, énoncées ci-dessus, de LEBEH, qui a constaté t'absence
conipl%t~ de Yatsseaux~au nivea~~ de )a:fove;). ceutratts.

)}. l'())tT)')~ t.A


t)E
CH.),\)HR HHTt'iE

En dt,teignaht.i'0)'&serrata, ta rétine perd peu'àpeu tous ses etément.s essenticts


etscten~tnc t'eencmcntàce niveau'en tant que. membrane net'vCuse susceptimc
d'ôtt'e itnpt'ossionnée pai' les rayons (umincux.. Au dcta de t'ora scrrata, ette est
t'omp~tëment~ et illcxci \.Ilhle,
Au ntveaudeta. zone ciHait'('. qui fait suite inunëdiatemcntat'ora. serrata, ta
rëtinc~(pa~ G~MrM )'~ rcduiLp a, une simpte pcnicule fort mincp. EHc
t'epohd, en avant, a. la partie postérieure et inférienre des procès cinaires et adhère
intimement en arriërc, ta xone de Xinn/qui, comme nous le verrons plus tard,
estuRGu~ dc la memln.imc hy~îord~.
4 Aupoutt, de vue de sa constitution histotogique, la portion citiaire de ta. rétine
~(' GMnpùss des deux. couches extrêmes de ta. rétine proprement dite. ta couGne.
pigmëJttatrc et ta. thnit~ interne, emprisonnant entre cites une rangée de cet-

de ''t~
(utës~cyttndHqùe~. Cës"cetiutcs, tongues de 40 a 50 au niveau de fora serrata,
s'u' tes procès citiaireSj sont dirigées perpendicutaircment.
a la membrane ette-meme et forment une couche continue depuis t'ora serrata
.jusqu'à ta grande circonférence de t'iris. Par teur extrémité interne, plus ou moins
effitec (sQMM?:e<), ettes s'imptantentsur latimitantc; par leur extrémité externe,
élargie et ptanc (&<Me), eHes sont en contact, immédiat avec tes cetiutcs de !a
couche pigmentaire. HUes possèdent un noyau ovataire, qui est toujours plus
rapproche de sa hase que de son sommet.
Pour MuLLER. dont l'opinion a cet égard a été adoptée par KÔLUKER et par
SCHULTZË, ces éléments cettutaircs reprëseuteut ici tes ttbres et noyaux, de soutLcu
de ta rettue réduits a leur plus simple expression, Il nous parait plus exact de les
consideret' comme des ceHutes embryonnaires du feuittet interne (te la \'e;icu[e
ocutairc secondaire, qui n'ont pas evo)uë et sont restées indifférentes.

C. t't)HT)0.\ )[t)E.K [)E LA HHTfXE


¡.~

Au niveau de t'h'is, (a tttf)i({t'<' nprvcHse de t'oeU (p6!?'~ ~ca


'<ï'Ha') est repré-
sentée, par la couche epithetiate postérieure de cette membrane (p. 942). que ron
dcsia;nc ordinairement sous [e nom d'MM'e.
Cette couche., qui est ta continuation de la portion ciliaire de la rétine,, se com-
pose encore ici de deux assises de cettutes. Mais ces ceitutcs sont teitement chargées
de pigment que teur contour et même leurs noyaux sont complètement masques.
de telle sorte que ta couche tout entière se présente, sur les coupes, sons la forme
:rY~
d'un )isërë noir partout continu (<ig:719~H).~La. doubto couche de ce)tu);es'n'est
pourtant pas douteuse et se voit manifestement, comme l'ont ëtabti .les recherches
de ScfiWALBE et de BûE, sur tes u'is des nnima.ux (iH)inos te [apin, par ex.ëmptc
(f.g.743~)./
suite au pigmejitj~tinienetrepond a.Hfcuinet externe
La couche aM<e~!eM?'e fait
de la yësicute oculaire secondaire. Les cellules qui la constituent reposent directe-
ment sur ta membrane, basato postérieure de ru'i.s. Ïjeurs royaux a~ sont
da!i.~ le sens radiaire et re sont eux, rappc)ons-Je en pass~ut, qui on~ é=t~ pr^is'
pour des noyaux c)ef[bpes~~mûscùlaix·es, par°' .lés
'partisansdu. muscle,dt1~tatë~~d~)a~pup~n (ÿoy.
p. 940 et.Ûg. 7'20). 7~
La ccMC/~e po~<ë?'MtM'c CQrrcsppnd ~u :fc~d)et,
interne de tn.vesiçutcocutairesecondah~c~e~M
suite aux cellules GyHndriques dé 'Ifi portion'ci-
liaire de )a Elle se conipoëe de ceHules a
contours potygonaux, qui nvesurent de 28 a 3S
d'épaisseur. De même que les ce!tu]cs de ta cou-
che précédente, eites so)~t entièrement t'etnpties
de granulations pigmentaires et leurs noyaux,
comme leurs' contours, ont entièrement disparu.
Coupe transversale de l'iris d'un Au niveau de la grande circonfërence de l'iris, au
tapmalhmos, pour montrer les
deux couches de son épithélium voisinage par conséquent des procès ciliaires,
postérieur (d'après KoGASEt). les granulations pigmentaires se retirent peu a
l.t, faisceaux du muâc~edtiâtatcur de peu de la face )ibre de la cellule, vers sa face
la pupille. 2, membrane basale pesté-
rieure, apparaissant comme finement ponc- profonde elles dëgagent~d'abordla partie interne
tu<'e.–3.<'pithNiumpostérieur,!t<ec:a.sa
couche profonde :'&, sa couche supcrnoeÏîe. de ta cellule, puis son noyau/et enfin sa partie
externe (ng.7't9). C'est donc par des transitions
graducues que l'on passe de iacetiule pigmentée de ia portion irienne de la rétine
a ta cellule non pigmentée de.saportion ciHaire, et it n'y a aucun doute & avoir
touchant la parenté anatomique de ces deux ordres de ce))u)es elles ont exacte-
ment la même signification et les premières ne .diHerentdes secondes que parce
qu'eHes se sont chargées de pigment, en vue d'une nouvelle adaptation fonction-
nette.
Nous devons ajouter, en terminant cette description, que les ceituJes de la couche
postérieure sont recouvertes en arrière, du cote du centre de )'œi! par consé-
quent, par une mince lameUe hyaUne (fig. '7t9,c), laquelle représente la limitante
interne de la rétine.
A
;\e/tat<<, etc. Arch. f. Ophthahn., XXXU, 1886 PELTESonx, J?M)'~o;yj/to~:e
Centr. f. praktische Augenheitk., Xtt, t886
< /a
consulter, parmi les travaux récents sur la rétine LHMXox, Bgo&acA<. ~&e)' tHe/jf's<o<opM deo
op/ica,
CuccAf), .SM;' ~< .s/Mc<M?'e ~'ayûKnëe f/M M.~meM/
t'.t-/e<'Me des M/o?!ne~ de ~< rebute, Arch. itft). de Biol., Vti, t886 TARTUfKH), ~MMa «/M<omi«
tM~ ~e/M, Internat. Monatsschr. f. Ana)., j88'! ScHff;tf)tHDECKf:M .S'/Kc/t' :<«' t'e;'< //M<o~.
~c/- Re/oM, Arch. f. mikr. Anatomie, t8S'f Sx~.t, ~K<' Ajfo)'/)/io/o.e (/e~P~tH<! ;te)'t'! op<!C!,
Centratb. f. Augenheitk., <887 SïfjEHK, {/e&<'<' <e A'c/s/MK< Sitz. d. Phys. n)ed. GeseUsch. in
\Vurxburg. t888: v. RK~DMHx-STORT.f'c&e<' fo;'m- M;)f< 0)'~<jet'<M~e)'«?!<yeH d<;<' A'e/<aM<-JMe-
~x'M/e MM/er jEH/~K~ t'oM /,)'c/i/ !<MM~-f/, Arch. f, Ophth., Bd. XXXIII, 1888: \V);KTHEft, t/~er
f/t'<- Za/~</e'' Se/t<H/<et<eM tH; MM<~)-en Theile (<e)- N<t(tM<, Arch. f. Cphth., Bd. XXXIII, 1888
)'cm, t.'e&e;' die ~M/o.'yeHMf ~e;' /{e<;H« MM</ des ;Ye;TM~ op/tcf/s, Arch. f. Ophth., XXX) V, )888:
UcotE)., Ue6e)' f<ff!t t*'e)'/)f<«c't f<e)' ~erMMeM ~teM:en<e :n f<e<' J!<!<:Ha, Anat. Anzeiger, i888
Wt:)ss, ZK'' ~tMt! f/er E7H<)'t«~eMe (/e)' Se~HO'Mn, !ntern. opbt~ Congfesa, HeMetbeî~, ~SSS
KAHPOLD), SKM'aMa<OH:«t f~Me )'<t0t!c fM~e;'Me</eHM)'c/t;i6! f/et mKn:)Mt/e)'t, Anna.). d'Ottatmo-
tcs'ia, )888 \V. KhA).SE. 7)<e ~<'<<f<, tntern. Monatsschr. f. Anatomie, 1889 KuHXT, ~M<.
.fff/t'eH an f/o' Me/Mc/t~. A'e~/t<!M~, Jen. Xeitscitr. f. Naturwiss. 1889: Dmotset RKX.n;T, &«'

Itt .coritinztité rle l'élaitlzéliuaaz p;.<yme?)<c
eo)iHKM:M~e<'<'pt<MMMHi dai!Iraaenlé rte la rétiaze
</e~<t auec les
)'~<M!eéttaeë sentnerztsexter°nes cles cGnes <</<
{Mw~me)t~ej;<e)'):e~<~Mc<!nM el rlr.v
M<oM)!e~, C. R. Aoad. des Se., 1889; RuHCXEWtm, ~M)'Mo<-pAo.?)'a'p/tte </ef pofp'<~< Mpw'
«p/<c<, Cent)'. f. Augenheuk-, 1189; I'')CK, t/e&e;' die fJ/'MC/fen der Pt.?Me?t<!erM):yt't f/e)'A'e/
/«!M<, Viertotjahrsschrift d. naturf. GosoUach. in Zurich., 1890; Doo'KL, !/e&e)' die ne~roxeo
/:?o~et</t' :H </e<' ~c<t<M (~ ~MMcAe; Arch. f. mikr. Anat., 1891 et 1892 CmeviTx, ~<~cA.
<<&?;' <e ~trect eeM<t'e[~M )'e~!a°, Arch. f. Ann~t. u. Phys,, 1S8H; Du ttf~MH, !/<'&<;)' f/as f''o)'~oH<-
~)ieît (lei,~)'ea
;)t0t ~et' re~na*ii~,
ceetti~(ilis ?,eliî?w
A~,ea ce!:<;Y<H~ (leiî
M<<en vie?~/:67te)'e;t
t')e)' Wt)'M</tte!'M<MMn, Arch.
lti;hei~en iVi)~belthiei-klcîssen, f.
Arch. f. Anat.
Anat. n.o. Phys.,
Phys..
)89i MAM:M, EH<tc:eA~. <<et' A'e<«!M< &et '<e;' ~a<e, Zoitschr. f. vergtcich. AugenheUk., V)). 1,
')89t; UcKf' ZM''B?)<M!cA'<. (le P)f/))teH<ep:</te/<.<<'t' He<u!<t, tnaug.-Diss., Dorpat, 1891
)<')CK, UM/e~. !7&e?' die ~MeMw~~f/et'MHf/:Mf/M' A~MtM< des 7'o~c/tM,Arch. f. Ophth.. XXXVII,
189t:– MUS6RAVE, 77te &<oo~-MM~ o/e ~ma, Thé Journ.ofAna.t.andPhys., 1892;–BoM\
AKD SpRAWsos, y~tep~Mem~ceM.! o/)<' ''e<n<t, Quarte:'ty Journ.of mj.o'osc. Science, XXX)tt.
!892;–JOMK~o~,L!!<DSAY,OtM<a(tOH~o)! t/te M«c;~f(h</ea,Arch. Ophth. New-York, 1892;–
ScHAt');R, Z;i)'ff)s<o~0f/t'e ue~ Meftsey~. Keh')M, Arch. f. )T)ikr. Anat.,Bd. XL, 1893;–R.\MO\ Y
CuA)., .SK;' la <!K))'/)/to/o</te e< les eottne;t't'o?M des e~me)t<s </e la ?'<MtHedMOMef<:M',Anat., Anx.
.)!thrg.;JV, 1889; Du txhfE, /.a ~e/Mi<' f/M M~-MA~'M, La CeDuie, JX, 'i89X Cot,uco, Sulla A'ei'<-o-
f/tM ;'e<tttt'ca, Giorn. della assoz. napoUt. dei med. e natur., Atmo 5, )894 GoLDfXG-Bi~D AXf ra
~CHAt'jiR; OK </tes<Mc<«''e o/' //<e/bMa cet:<)'<th' Proc. Phys. Soc. Journ. of Phys., 't89i. and tut.
Motithty Journ. of Ana,t. and Phys., ~89t;–LiXDSAY,Jouxsox, 7/M<o/. of ?'e~:oM o/'</<e.tfftc«/~
')/' /Htm<t;! et/e,
</it'h,itina~ti
e)f* Iii,e Arch. of
eye, Arcli. Ophthatm.,1895;
of Oplitli~-tiiii., 1895; I)oi~, f/e ta hfmte)'est<
,Ictioeî de
DOR, ~eh'OH, Iiiiiiiè?~e siii, les M0!/a:/x'f/<s'
i~oyctï~ix
t'<i.)iM e/ d'M, M<oHMe<~ Soc. des Se. iHëd. de Lyon, 1896;–tfoson, &Mc(:o'e<<e /<! )'e<:Me f/e.s
ttMHt~'t/'e!'as,Grœte'
'§ tY. CRtSTALU~~
le ptus important des miteux, transparents de l'œit, est une icn-

estea, ir~
Mconvexe,. ptàcëe en atïiëre de la puptUe, entre l'humeur aqueuse des
Lit~&

p
rh~mUresdët'oeil, qui est en avant, et le coi'psyttrë, qui est en arrière.
;!SQJp'<:a?e se confond à peu de chose près avec l'axe antëro-posterieur de I'œH. ))

cri~ta~LuMeH~ n'est jamais


'¡ff'e09ql~i~ljfl'¡¡'xP
Il résulte des recherches récentes de TscHERNtNG
~~$Sujë~ crtstaUin est toujours plus ou moins dévie. L~ déviation princi-
pa!e est teHe qu'elle serait si le cristallin avait suhi une rotation autour d'un axe
vertica), le côté externe se portant en arrière dans tes yeux examinés par TscnER-
~ONG, cette déviation a varié de 3 a 7°. Indépendamment de cette déviation autour
d'un axe vertical, on observe aussi, dans bien des cas, une légère rotation autour
d'un axe horizontal ettransvcrsa!: [eptus souvent c'est
la partiesupérieurc
du cristatHn, qui s'incline en avant. Cette deuxième déviation est plus petite que
la précédente: elle a constamment varié, dans tes observations de TscHERNiso,
<'ntre'0ct3°.
Les .(<MMe?tStOMS du cristaHin sont les suivantes son (Ka;HK'/)'e, c'est-à-dire )a
)i~ne droite qui réunit deux points de la circonférence, en passant par te centre.
mesure de 9 a 10 miOimètres; son ëp<MMeM)', représentée par la distance qui
.sépare le centre de )aface antérieure du centre de la face postérieure, est o)
moyenne de S minimètres. Cette distance est, toutefois, fort variabte elle augmente
dans la vision des objets rapprochés, diminue, au contraire, dans ta vision des
ohj.ets éteignes.
Lc~oM~ du cristaHi)), fégfrotient. variabic suivant les sujets, usci))c d'ordinaire
entre 20 et 28 centigrammes.
envisagée au point de vue de seseoM~<~<3HS~<M!7~ la lentille crist.at))-
nienne est maintenue en position par une membrane élastique, appelée xoMe de
Zinn ou zoHM~. Cette membrane, comme nous te verrons pius tard (p. 98!), s'im-
ptante sur sa. région équatoriate et la retie intimement a ta partie postérieure de
ta région ciliaire. De ~a le nom de ligament ~MS~eMseM?' <~M c?'/s<s~tM, dont on se
sert quelquefois pour désigner la xonc de Zinn.
Nous
2~
~V~r~~r~
consutét'cïons au ct'istaU'n:: ~~a~ccM~'Hta(tq~~j!~et~e~<;t'
scs:p?'op?'te~sp/~MCo-c/Mn'~Mes;'3"~co?zstrtzttioaz t,cazato??I~,r~.Ite;°spu
de~M~t<tOM.~
aYtQde

et
'~ëqtm~r~M~?
Le
'A.Co~M~~O~B~M~tKU~~R~~APPOMs~
cristaHin, yëntabie~mUU~jMcenvex~~nQt~
tntes/ deux i~~s~une:aolënRure,;r~t)'e mne
toiltes;te~s leu,=

~i~Tace'~ntéfieure~a~~c~~M~~ '.coru~ex,e, est ~in segitientrlc ~pheoe,~


ci,iconféuénce c~ï,i

'<Jont 'rày6~.&G'~pëMbu~$~.e~oyë~cle9 niillünétce~ Ly~e ét ûine c~lÏë


're]Mtid/SuccessiveK~nt~~e)i~tànt~0 S( )ceutie 1`'~c~u~teur (fi~; 7~
~roriSce.pupMLaiM~ct~~aftonséq~ a la chaml~r~ <antGrietue cle l'ceil
~a1 t~~

f~
l<~

Crtstaiiin,vu:A,parsafaceantet'ieut'e;B,parsa.facepostërioLu'&.
r'ig. A. ), rayon stenairc ascendant et tcrtica). 2, rayons stcthjres oMKHtementdescendants et div.}rgeh[s
sousunangtedet~O"3,3,jM'ctcurssup<ricurs-–4,secteurinférieur.
Fig. b. j, rayons stcïtaircs obtiquement ascendants et dhcrgcnts sous un angle de i20". 3trayoti stellaire
descendant et vertical. 3~ secteur supéricu)'4, 4, secteurs inférieurs.

face postët'Lcurcde t'n'ts; ou, ptns cxactonpnt,. au tiquLdeqm i'empltt,iachamb)'e


postérieure de t'oei);3'' aux procès cifinires. Le centre de cette face, plus connue
sous le nom de pôle <!M<M'eM<' du C!'tS<aM:)t, est sépare de ta face postérieure de
ta cornée par un intervaOe de 2 mi))tn!ètres a 2 Hnifimétres et demi.
2" Face postérieure.
La face postérieure (ng 744,1!), cgaiementconvcx)?.
p)us convexe même que [a précedf'ttte, représente encore un segment de sphère,
dont le rayon de courbure cstdc5"8a6minimètres Elle répond directement
et dans toute son étendue, au dernier des mitieux réfringents de l'ceil, le corps
vitré. Le centre de cette face a reçu le nom dc~o~<erMMr~Mc)'s<~M~ un
interva))e de i6miHimètres)B sépare de iatache jaune
3° Circonférence. –La circonférence ou équateur, exactement circulaire, résulte
de !a réunion angutairc de la face antérieure avec la f&ce postériem~ ~et-a~te
curviHgne (ng. 745, C), qui mesure t'écartcmeut réciproque des deux faces du
cristallin, est aigu il sommet légèrement arrondi- ï) est en rapport, sur tout sou
canal
que
pourMu~ avec un petitnous étudierons
Zinn,)ec~M~odt'o)tHedePET)T.
phis h'in a propos de la zone<t<

B.–PROt'mHT)-'St')!YStCO-Ct)).\[)~)'KS
1" Elasticité.–Le ct'istaUin, dans sonensemble, peut 6h'c Gonsid(!re comnif
mi corps e~sentieUement etastique. Comme tel, il t-ëde facHement a toute cause de
deforntatibnGt reprend rapidement sa forme primitive, quand les cit'constancpt
qui~
2~G~loratlOn;
mocl-i(iée ceSSeot ct'2'ir,

fimt~t&~ci'~tatlin~est
S~M~ varie
inc~ )cs âges. Cticz )c fœtus ctchcz)'cn-
complètement transparent, comme te serait lui
btb~~d~crtstai. De trente a. quarante ans, sa partie centrate rcv~tpeu a: peu'une
tiCintë~auD.e~paiIle. qui ne fait que s'accentuer plus tard; en même temps qu'elle
~ët~)u;;en~surface du côté de l'équateur, Chez tes vieillards, enfin, le cristallin
fr~)¡!e~;r~r' ambrée,
ic~su)~
présente gënëpatG~mLaunc convistance ctu cristallin
qui est varie
ptus ou moins prononcée
cçcalë~nent suivant
~,vec~l'il~4e utou

tance;:
et)pre~
3°;GoN~
chez le et
Laconsistance du cristaUin varie également avec l'âge mou
chez l'enfant, il devient ferme chez l'adulte
et'acquiert'parfois~ [evioittard, en dehors de toute atteration pathologique,
.uue~du.fëtë considërabte.
'Bje!pïu8;~ce~~ consistance n'est pas uniforme; mais elle augmente gr&due)Ie-
meSt~~
Si~
tà.~a
des faces
ancienne de la du
en aUant de la periphërie au centre. De
cristallin en trois couches '1° une eoMC/te
SM~et'/ÏcteMe, qui est relativement motte 2° une coMC~e MtôyeMMe, qui est plus
GOhsi~tMte 3° une coMcA~ .ceH~e, qui est plus dure encore, et que Jt'on désigne
~pdi~t~eincntsous~ënomade. Moy~M
;Une;parettfe division, fort commod'e pour tes desct'iptious: pathologiques, ne
repôud~ rien dans ta nature: le changement de consistance des différentes régions
du-cristallin se fait, en cuct, par gradation insensiMe et tes Hmites que t'on étabtit
d'ordinaire entre les trois couches précitées, sont purement arbitraires.
4° Indice de réfraction. –Comme sa consistance, l'indice de réfraction de ta
tontine cristatiimennes'accro!t régulièrement de la périphérie au centre. D'après
les recherches de KRACSE, cet indice serait de i,408j)our les couches superficicttes,
de 1,429 pour les couches moyennes et de 1,484 pour le noyau. ilELMHOLTZ indique
tes ciliiïrës de 1,419 à 1,440 comme représentant t'indice de réfraction totale chez
t'adutte. La consistance du cristallin augmentant avec )'agf, l'indice de réfraction
subit, dans les mêmes circonstances, un accroissement parattète, comme te
démontrent tes recherches de WofNOw: cM observateur a trouve, en effet, pour
t'indice de rëfraction totale, 1,431 chez t'enfaut, 1,436 chez un jeune homme de
seize ans, 1,441 chez un adulte de quarante-sept ans.
5" Constantes optiques. Voici, d'après tes calculs d'UELMHOL'rz, quelles sont

~Longueur focale.
lescohstantes optiques de la lentille cristattinienne, chez l'homme. Les chiffres
expriment des mitfimètrcs:

30 Distance du second point


A" Epaisseur du cristallin
45.~44à4'?.435
~"Distance du premier point principala ta surface antérieure.
.principalà la surface postérieure.
2.258 à 2.8)0
t.546 à 1.499
4.2 à 4.3i4
a" Rayon de courbure au sounnet de la surface antérieure. t0.tt)2à.8.865
6° Rayo~i de courbure au sommet de la surface postérieure.. 5.890 a &.889
"m.
Le crista.Hin, pa.rfa.H.ement transparent pour !a. tumierc, se montre, beaucoup,
moins perméabie pour les rayons calorifiques, qu'H absorbe en grande .partie. Ë)i
outre, la substance du cri8ta))in est tëgërement nuorescent.e (vôy. lès 7')'<Ms ~e
/s~Me) comme la cornes eHe-môme, condition heureuse qui fait de ces .deus
miticux réfringents de )'œU de véritables organes protecteurs pour la jnefnbrant'
visuë~te.

~M~
6"Composition chimique.– D'après tes ana<ysos(feBERZEt,!us,tasubstance <)tr
'cristaHin comprend, pour'tOO-parties:

E~mM~M~~Ma~~M~2~
E~m~M~M~MM~
Ma.tteres~butt)UMu.sescoagut6es. '3o.9:
cristaHimeus.
Membranes ettubes

Parmi tes substances atbuminoMesqui entrent dans ta. compositiondu cristaiitn,


fa plus importante, ceiïe qui le constitue en majeure partie, est iae~/a~i~e~u
~Aaco-o&MKKe. EUe coagule a 93" et se trouve toujours acGQmpagnëed'uhe~p
(jnantïtëTt'atbumihe ordinaire.

C. –COKST)TUT!OK AKATOMiQUR

Envisage au point de vue de sa constitution anatQtmqùc, te cristaHin se Com-


pose )° d'une enveloppe ou ca~M/c; 2° d'un ~'<Ae~M?M; 3'' d'une sM~s~MCs'
a~o~/te, formant, ciment; 4° d'un système (le
libres ruba~ées, les /{&?'cs o!M c~M~M!
1° Capsule du cristallin. –La capsutc du
cristaHin (fig. '748, et 'l') se présente sous ia
forme d'une membrane mince et transparente
comme du verre, qui entoure ie crista-Hin dans
toute son étendue.
a. Divisions <?<)'a~o~0n la divise
ordinairement en deux portions l'une anté-
rieure, l'autre postérieure. La portion anté-
rieure ()), plus connue sous le nom de <s<
~oï~e ~M<e'r<eM)'<?, recouvre la face antérieure
du cristallin elle répond aux chambres de
t'ueit et baigne, par conséquent, dans t'humcur
aqueuse. La portion postérieure ou cristal-
~oMepos<efMM)'e (~) s'étale sur la face pos-,
térieure du cristaHin et répond à l'humeur
vitrée. Les deux crista!)oïdes se fusionnent
ensemble, sans iigne de démarcation aucune,
Section méridienne du cristaUin au niveau de i'équateur.
(d'après BAB'cmx). b. D~eMStOM~. La capsu)e du cristaHin
A,[accaMterieMre.–B,face postérieure.–
C.quatcur. mesure de 10 à i Su. d'épaisseur en avant, <)e
t. cristaUoMc antérieure eristaXo'dc
)«)'-t)')ieure.–2. ceNCHetpithetia~3. masse 8 a 7 j). en arrière.
<

c. F/s~c~. E)ic est fortement éiastique


des fibres cristaXituennes. 4, no;aut des fibres
disposées en S dans la rcgiox equatoriafe.
~novauducFistaUin. si on récarte du cristallin par t'insu(!tatiQn,
<'))e revient d'eUc-menie à sa position première au fur et. a mesure que l'air in~nf-
Hé se retire. même, si on ta sectionne ou si on [a déchire, on !a voit, en vertu
De
de son 'élasticité, se retourner en dehors et s'enrou)er sur elfe-même en forme de
volute.
d. 5<?'MC<tM'e. –Histologiquement, la capsule du cristallin est comptetement
amorphe et peut être comparée, a bien des points de vue, au sarcotcmme et da la
membrane propre des glandes. Elle a été considérée tour a tour comme un pro-
duit cuticulaire de l'épithétium sous-jacent (KESSLER) et comme une formation de
nature conjonctive (BABCCHtN, ARNOLD, MuLLER). ScHWALBE, adoptant une opinion
mixte, envisage les couches internes des deux cristalloïdes comme étant seules de
nature cuticutaire, tandis qu'il considère les couches externes comme un reliquat
delà couche YasCLuaire qui entoure )c cristallin de t'cmbryon.
2"Epith61ium ducristaUin.– L'ëpithëtium du cristatUn (tig. 74S,~) est forme
par une seule couche de celtutes pavimenteuses, qui tapissent, dans toute son
étendue, la face postérieure de la cristallol'de antérieure. La cristalloïdc postc-
ricure en est totalement dépourvue, tes cellules qui la revêtent chez t'embryon
s'étant peu à peu allongéeset diflerenciées en fibres cristatlinienncs.
Les cellules épithéliales du cristaltin, cubiques chez l'enfant, sont aplaties citez
l'adulte et présentent chez ce dernier, quand on les voit de face, une configuration
hexagonate. Elles sont légèrement granuleuses et possèdent a leur centre un noyau
sphëriquo ou ovalairc. Elles s'engrèneraient réciproquement par tours bords,
d'après (jAA'ET-
Lorsqu'on suit l'épitbéttum cristallinien du centre de la cristaltoïde antérieure
vers l'ëquatcur, on voit, dans cette dernière région (lig. 746,i et 3), les cellules s'at-

Fig.TM.
Section Méridienne <lu cristallin du lapin, au niveau de l'équateur (d'après BABUCHtx).
Ct'isLaiioïdc ait~enem'c.tCe!lutcs de la couche cpitttctiate auLct'icm'e, se transt'ortnâtit, CM 3, en fibres cri&taUituemies.
4~Ebrcscontptctemcntdéveloppées, avec 5, leurs noyaux.

longer gra.ducUcment et ihurpar se transformer en libres. !t existe [a, connue le


montre la figure précitée, entre la ceUute pa/vimenteuse et la <!brc cristaHiniehne
comptètementdéveloppée toutes les formes de transition.
Entre la couche ëpithë)iate que nous venons de décrire et la masse des libres
chstaUinienaes s'ëtate une couche a)huminoïde~ coMc/te <MMMMoMe spMS-eg~Ae-
Ma/e., qui agglutine ensemble les 'cellules épithëtiates et tes libres (ScnwALBE). Cette
couche, qui occupe exactement )a, cavité centrale du cristallin embryonnaire, est
.toujours fort mince et on ne rencontre jamais à son niveau, du moins sur des
cristallins normaux et a l'état frais, cette collection liquide que l'on y a décrite
longtemps sous te nom d'AM~eM)' de ~o~a~M!.
3° Substance amorphe. Les différents éléments histoiogiques que renferme
la capsute du cristallin et qui constituent ie cristattin proprement dit, sont reliés
les uns aux autres par une substance amorphe, faisant fonction de ciment. Cette
substance cimentaire forme tout'd'abord ta couche atbuminoïde sous-~ptihëtiate
que nous venons de décrire pn arrière de t'epithctium cristattinio)'. Ette constitue
en outre (fig. 747) ')" une lame très mince, situëc entre ta cristaJtoïdc antërieuro
ett'épithetium qui ta tapisse; 2° une tame analogue, qui s'etatc.entre la masse
des nbrcs et tacristaHoîde postérieure; 3° ennn,
uneMtSSseeeH/t'a~e.
Ce dernier amas de substance amorphe, tcpius
i mportnnt de tous, occupe l'axe antëro-postcricur
du .cristaHin et s'étend de l'un a, l'autre pute.
Mais;it ne se contente pas d'occuper toute,l,a par-
tie coitrate de la tentiHe de son ~pourtour se
détachent trois protongonents qui, sous forme de
rayons, se dirigent vers t'ëqu'ateur.' 1) 'en resutte
que torsqu'on considère nnc'ristanin durci ou nta-
ccrë dans t'acide nitrique, on observe, sur i'une
et l'autre dc'ses faces, u)ic espèce d'étoi)c a. trois
rayons, sépares les uns des autres par ut) ang)c
de )20°. l'our Tei'c~Ye &M<ë)'ÏeM)'e (tig. 744, À)
['un des rayons se dirige verticatement en haut.
Des deux autres, l'un est oblique en bas et en
dedans, t'autre obtique en bas et en dehors,–
Schéma montrant s~c coupe
sagittateducristanm/Iadisposi-
L'<'<o~e pos<e?'eM?'<' (iig. 744,B)prësente une
orientation toute différente. Par suite do t'obh-
substance amorphe.
on dé.ta.
quite antéro-postérieure des pians qui passent
poÏe at~Éncut' B, pote postëfieut'.
par les rayons précitës, elle' a pour ainsi dire
A,
–C~~quateur.
i, capsute ou cristalioMc. 2, couche subi un mouvement de rotation de 60°, en vertu
<)cs ccï!u!cs. 3,masse des fibres. –4,
couche amorphe sns-FjttthÉliidc.–5, couche
amorphe sbus-6pith~)iatc.–6,couchcpos- duquet chacun de ses rayons vient occuper exac-
H'rieurp. 7. nt.tssc ccntra!f- avec 8. le
i-a~ottstcifan'csut'pripur. tement te milieu du secteur compris entre les
deux rayons correspondants de t'etoiie atltëricurc-
En conséquence, des trois rayons de t'etoite postérieure. J'un est. vertical et se
dirige en bas, tes deux antres sont obliques et diriges en tfaut.
L'étoile a trois rayons. telle que nous venons de la ([écrire et qu'ctie est repré-
sentée dans la figure 744, A et I!, est particutiere au f~tus et à t'enfant. Chez
t'adutte, les rayons primitifs se sont p)ns ou moins bifurques de manière a donner
naissance a des rayons secondaires. Lcsëtoites revotent ators, tant sur la face anté-
rieure que sur ta face postérieure du cristaHin, une configuration un peu plus
complexe elles ont six, sept, huit ou même un ptus grand nombre de rayons.
C'est sur ta substance amorphe constituant tes étoiles que viennent s'implanter
les fibres du cristallin que nons attons maintenant décrire.
4° Fibres du cristallin. Les fibres du cristattin dérivent par voie d'attonge-
mcnt des ccttutes epitbetiates qui tapissent, a la période embryonnaire, ta cristat-
to't'de postérieure. Nous tes étudierons tout d'abord à l'état d'isolement nous
ferons connaitre ensuite la modalité suivant taqucttc cttcs se disposent pour
former la tentittc cristattinicnne.
A. ~!);RES DU CmSTAU.fK COXStDËRËES A L'ÉTAT D'ISOLEMENT. Les fibres du Ct'is-
tattin se présentent sous ta forme de rubans prismatiques a coupe hexagonate,
avec deux faces targeset quatre eûtes retativemcnt étroits. Cette disposition appa-
raM très nettement sur des coupes transversatcs de ces fibres (iig. 748, C). Leur
!!H'gcur mesure de 10 A tS teur épaisseur de 3~8~.
<Jua))tA !etu' iongucHt',
('i)e varie S)tiv.mt les couches que )'~n considère: tes libres sont.phM tmigues
dnns)es couches 8UperficLeHe8 que dans les couches profondes; mais il est remar-
quer que, pour une couche donnée, toutes les libres qui constituent cette couche
ont une )ongueur sensiblement (~ga)e.
ScuwALCE estime que les fibres dos
couches supcrttcicUes mesurent envi-
ron les deux tiers d'une tigne méri-
dienne aUa.ntd'ùn pote a t'autre. Cette
)ignë méridienne ëta.ntdc't~miHi-
mètres, on voit que les libres supern-
ciettcs du. cristallin présentent une `

tongucur .moyenne de 8 nuttimëtres.


Hnyis~gëcs au poin~ de vue histôtu-
gique, les (tbres du cristaHin sunt cons-
tituecs par un Hquidc atbunnneux que
t'on voit s'écouter par gouttctettesit.o-~
travers les cassures artiuciettes de ces
cléments. Ce iiquidc atbumineux est
donc rëei)emcnt contenu dans une
sorte de tube, d'où te nom de <M&e
c/S<a«MneM, qui a. été propose par
certains a.na.tomistes pour désigner
)'e[ement constitutif principat du cris-
ta))in. Nous ferons remarquer~ toute-
fois, que !es parois du tube ne sont
pas constituées par une membrane Ft~.748.
propre et chimiquement ditterente du Fibres du cristallin à. Fêtât d'îsoïement. A~ fibres
contenu, mais bien par la substance nuctéees B, fibres dentelées C, fibres vues en
a)bumineuse eUe-meme formant a. la coupe transversale, pour montrer leur fornie
hexagonale.
périphérie une couche plus dense.
i, libres nucléécs, par leur bord. deux Mbt'cs
Les libres du cristallin diflercnt sen- Muettes, vues par [cm'vuesface. 3, no\'au. 4. nbt'cs dente-
sibtcmentdans )cs couches superii- lées, face.
en parties séparées tcstinGs des autres. 5, leur tiu'ge
icut'~ iaces Ïat,<alcs, avec leurs prolongc~nentsen
cieHes et dans les couches profondes. forme de dents, destines à ~engrener dans les proton~c-
meM~s des fibres voisines.
Les /t6?'es des couches ~t'o/'o~des
(/t~'es dentelées de certains auteurs) sont plus petites, moins riches en eau, plus
tienscs par conséquent et comptètemcnt dépourvues de noyaux (ng. 748, B).
Elles présentent, en outre, le lo~g de leurs arêtes, parfois même le iong de leurs
faces, des dentetures plus ou moins profondes, qui s'engrènent avec les dentcturcs
simitaires des ûbres voisines et que t'on a comparées, dans ces derniers temps,

Jj<8/~?'e~<~cseoMe/MS ~M~e?'/<c: (/
aux. piquants qui caractérisent les cellules epidermiques de la couche de 9)aipighi.
HMC~ëees de certains auteurs) sont
p!us targcs, p)us riches en eau, plus moHes par conséquent et comptètemcntdepour-
vues de denteturcs (ttg. 748, A). De plus, elles possèdent chacune un noyau, indice
manifeste de leur origine ceHutaire. Ces noyaux sont ovalaires, granutcux et occu-
pentfa partie moyenne de la nbrc a laquelle ils appartiennent. Sur des coupes
méridiennes du cristaitin, on les voit se masser dans )e voisinage de t'ëquatcur,
d'ou le nom de zone des noyaux donne a cette région. Ils se montrent ta sous la.
forme d'une trainec Hneaire qui descend .vers )c centre de la lentille, en décrivant
une double cout'tic une cout'he externe qui est concave en avant, une courbe
interne qui est concave en tirrièrc. Cette trah~ëc de noyaux présente donc dons son ;`

e))scnih)c )a forme d'un S, comme t'indique nettement la figure 74S (4). Nous-njoutc-
.fODs que ta xone des noynnx. est d'autant pins ddveiopp~e que le sujet est pius jeune.

plus.M l'(!t~t':d'iëo!emcnt) ;tM/6 sont


~Âu~NCEMENTsysTÊMATf~ i)~~g r,,lB,4ES cmsTALLts. –Ëtudiëes en p)ace <~tn(m

~q~ie kurs
disposëes d'une façon tetld
faces iargcs regardent toujours,
'~it en: aYant, 'sptt..en\arrierc~ tandis q
~~I~rs eûtes Du bards spnti d]~iges~Jat~fa)<
) 'm~nt.. Un {'im~t )nw)'st)Up!, njns~ittuc.~bu~
savons dit ;pius J'tn.ut,. 'les uNit~t's.~nes~at'
~(~j'es tQutei~i~, nons ~fe~ons\ r~
~l'cUes adhèrent d'une ,fa~on :ni.Qtns~mtinH:
~cu' )cuj's. faees larges: que par. )eut's~)ordH.
~en reëutte que }pfsqu'o)Y fait Macérer
~cr'staiHn d~ns de ratct'oif'aibte, qui~contme J
oit te sait,, a fa prùpriëtë de d)ssOM(!rc [e
ciRtcnt. cet organe ëedecounjpsc tout d'abord.
en une serte de secteurs~ .dont tes tiH'utcs re.-
pondcnt exactement aux rayons des etoites.
Les secteurs à leur .tour, se r~sQtve.nt Gn
Segjnentation de la. face postérieure du une série de ta)ne!)cs superposées, rappe-
N'i~talMn,
lant.. sutYai~trexpressipnctassiquc, les cnye-
i, M;on steifairc, S, un secLen)- du ensta~in
décompose eh iatHCiJcs. 3, 4; deux autres sec- i.ôppcs concentriques d'uu oignon (fig. 749).
tcur~t& intacte–-5, noyau. Voyons tnaintenantquei est ragençonent
systématique des Hbres du cristattin Kous devons~ a ce point de. vuCj tes distin-
guer en libres centrâtes.. fibres moyennes et libres supcrucicites.
a-7'esceH/~es.– Les libres centrâtes se porlent directement, d'un pote a
t'autre. Leur trajet est pouf ainsi dire rectiligne et para!tete a t'axe antéro-post.é-
ricurducristaUin.
b.F<'6r<?S}MoyeH):es. Les fibres moyennes se-dirigent également de pô)c a
pôle, mais en decrivanL des arcades dont la concavité regarde t'axe cristattinien. Ces
arcades sont natnrettemcnt d'autant pins grandes qu'ettcs se rapprochent davan-
tage de l'équateur.
c. Fibres SKpM'/<c!eMes. Les ubres snperncicites qui sont les plus complexes,
partent des branches d'une ctoite pour aboutit' aux branches tes p)us voisines de
i'ëLoitc du côté oppose elles se rendent ainsi de la face antérieure À la face. pos-
térieure en contournant t'equateur et chacune d'elles anecte dans son ensemble taa
forme d'une ogive. Leur trajet nous parait être déterminé par les trois lois sui-
vantes 1° aMCMMe des /??'<? ne s'étend ~'MM p<~e s ~'aM~'e; 2°~~Mses</OH~
trajet (f'MMe /t6)'e sur la face aM<e)'eM~ du c?'M<a~Mt, plus 6S< COM?'< soM trajet SM?'
la face poste?'t'eM?'e et vice ~6!'s<ï 3° les /t6res s'MHp<ct~~M< to~'OMrs SM)' les )'an/pns
~es étoiles, de faron à /b)'HKM' auec ces )'syo?!~ le plus ~}'aK<~ angle possible.
La jM'<?HM'ë?'e~oï est. une conséquence de la longueur même des fibres superli-
cielles du cristallin. Chacune d'elles, avons-nous dit plus haut; ne représente que
les deux tiers d'une ligne méridienne allant de pote a pote par conséquent, tes
tibrcs qui partent du pote antérieur doivent nccessah'ement.seU'Hmner sur ~a~aee
postérieure. avant d'avoir atteint t'autre pote.
La (~M~teMte <0t découle encore comme un corottaircdu fait anatomiquc énonce
ptus haut que toutes tes nbrcs supcrficicHcs ont une in~mc tongueur, soit 8 niitti-
mètrcs. conc.oit en cfl'Rt, qu'une fthre qm cn'cctucrn sur ta. face antf~'icu)' Hn
On
parcours ftc6 H'unimètrcs~ n'aura n efï'pctHcr sur [a face posicricure qu'un parfour?)
de 2 millimètres;qu'une ti))rc au contraire~ qui n'aura effectue sur ta face antérieure
qu'un parcours (le 3 mitUmètres, devra parcourir encore5 miHimetres sur la face
opposée.– La. usure schématique ci-dessous (fi~ 7SO.A) nous indique nettement.

Schëma

f.cftenre.

quct est te
A. Ftg~at).
destine montrer le mode d'agencement des ()bres
R

cristatliniennes.
t.e~ traKs pleins représentent les trois rayons de t'ctoitc antprieure les traits pnintitk's tes trois ra;OL)S de t'Ooitc t«)s-
E,H, ~ttatcur. –Pom' les autres jntticatioHS, soit pH icttrps. soit en chiiïrcs, tire !c texte.

trajet décès fibres tes gros traits nous représentent


les trois rayons
de l'ctqitc antérieure: tes traits pointittés figurent les trois rayons de t'étoite posté-
rieure. i\e considérons pour le moment: que )c rayon verticat de t'étoite antéricurii
('{te rayon oblique de t'étoite postérieure qui lui correspond à droite. Pour ta
commodité de la démonstration, nous avons partage chacun de ces rayons en
quatre divisions égates et placé en regard de chacune d'elles les chiures qui
expriment en mittimètres sa distance h t'équatcur. C'est ainsi que l'extrémité
poiaire du rayon est séparée de t'équatcur par une distance de 6 minimètres, son
extrémité opposée par un intervalle de 2 miHimètres seulement. Ceci pose, exa-
minons les quatre fibres cnstaHinicnncs A, B, c, D. La fibre A qui part du sommet
de t'ëtoi)o antérieure rencontre t'ëquateur en a et vient se terminer en s' au pote
postérieur, parcourant, ainsi un trajet de 8 nuHimètrcs, dont 2 sur !a face anté-
rieure du cristaHinet 6 sur la face postérieure. A son tour, la fibre B, partant de la
division 3 du rayon antérieur,, contourne t'cquateur en b et vient s'implanter eh
& sur la division 5 du rayon postérieur, un peu en dehors du poic c)te cncctue
ettc aussi, uu parcours de 8 miiHmètrcs, dont 3 sur la face antérieure et 5 sur ta
face postérieure. t)e même les fibres C et D, parties des divisions 4 et S du rayon
antérieur, rencontrent i'équateur en c et en~ct aboutissent aux divisions 4 et 3 du
rayon postérieur en e' et d' la longueur de leur trajet (4 -t- 4 pour ta première,
5 -t- 3 pour la seconde) atteint exactement, comme pour tes fibres précédentes,
8 miHimètres. La deuxième loi se trouve ainsi confirmée.
La~'OM?'eMM~O! d'implantation des fibres cristattiniennes
est relative au mode
sur tes branches des étoitcs. Chacune d'eHcs, en atteignant ta branche sur taqueHc
eHc se fixe, s'inftëchit sur ette-tncme de façon a tomber presque vcrticatëinent sur
cette branche et. circonsct'n'e avec elle un angtc (ûfM~e ~?M~~M<0!<7oM)qui se
t'approche beaucoup de i'artgte'droit. Ainsi sur )a:<igurc 780, B,tanb)'e B/a.a
Heu de suivre au voisinage du rayon antérieur sa direction prenlière et de venir
8'i)Yip)ant;cr en se'coudo en x et se <me en 6. ))o m~me taubreC, au iieu de
suivre )a. direction </< s'iun(!chit en </ et vient
8'impta.ntet' en c.:H est fa.c.i)e de.se'rendre compte
pat' une simple inspectton de ta ûgure précitée
que ces nbres agranûissent a.jnsi..t.eHT Qngic d.'im'-
p)&nta,tiùn, )equet~.attBnTt. biËn~p~oO°:
!a..face post~rièû'rc, les ilbre~~ el'ist;UÜh)eH,nesse
coH~porLent a.b~Qtutnent de )a. mem< fttçûn eHës
se coudent ega)e)~ent en ''se ra,pproGt)a.ot' deDn.
branche: steUân'esHP:îa,q~BUËc~nêssc fl)t(mL,
H"rësu]te, ~n le :cpnc()it, ~~tie'p~reiU~iapt.)-
sitM n '1 ° que c hacu n e des i) b rës .crtStKitJ ~iënT) es
se Contourner ? ses deux extremrte& ë~ sens
tnyo'sc 2" qu'ettc revêt., dans son en:sëmMe, ta.
forme d'un S/ comme ['indique très nettefnent la
tigure 78t, qm représente te cristanin vu par
son equatcur. Les fibres superucieUes du crista,t-
E lin dpcriyent ainsi des courbes concentriques et
Fig.& parfois ctegaut.es~ qui sont très yistbtes surtout
Le cnst~mn, vu par son équateur. dans )a regipti ('quatoria)e c'est a. l'ensemMe de
A,<aceat)t~ricmeavecuMra;onstcUairc. ces courbes qu'on A donn6 te hom de <oM)'M~OK
P; face post-ëncurc avec utt autre rayon c)'?'s~/M (M?'<ea; ~M<:s, ZMse/M~M'~e~ des
stc])ait'c. E, E, Equateur. dM
an~tonustes aHemands).
Au moment de p)onger dans la substance cimentaire des étoi)cs, les extrémité!
terminâtes des fibres cristattinicnncs paraissent d'après ScHWALBE, plus moHes
plus riches en eau et présentent un léger renflement en massue

D.–Nu'f)U)'iO.\ ))U (:H)STALL)K, \'OU;S LYMPHAt'ttJUKS


Le cristattin, chez t'aduttc, est entièrement dépourvu de nerfs et de vaisseaux
soit sanguins, soit lymphatiques. La ch'cutation des liquides nutritifs s'y cnectu
dans les interstices des libres et des cellules que nous venons de decrirej tout par
ticutièrement te long du noyau central et des rayons stellaires.
Liquides afférents.
1" Les liquides anerents, apportant au crista!!m ie
matériaux nécessaires à sa nutrition~ proviennent des vaisseaux des procè
cUiaires.
2°Liquides efférents.– Les liquides en'érents, charriant à l'extérieur tes mate
riaux de déchet., se déversent, à travers la capsule cristaHiniennc, dans le canat d
Petit et dans la chambre postérieure de t'œit. SAMELSOHN et Fucus, ayant introdui
des paillettes de fer dans le cristattin du lapin, ont rencontré, quelque tcmp
après l'expérience, des parccttes de rouille sur la cristaHoMc antérieure en de
points parfaitement déterminés elles étaient situées au voisinage de t'équatcur e
formaient là, par leur ensembtc, une sorte de couronne répondant assez exactemcn
au bord antérieur de la zonula. ScttLossER, qui a étudié tout récemment ('1888) ).
circulation des liquides dans te cristai!:)) et auquel j'emprunte h' résume de ces
expériences, en conclut que tes points sus-indiques, où s'étaient déposes tes par-
c'elles de rouitte, répondent u de vëntabtes orHices par lesquels s'eHectue la sortie
des liquides nutritifs. Ces orHiccs de sortie, comme les dépôts de rouille eux-
mômes, se déposent en couronne un peu en avant de t'equatcut'du cristattin, et,
s'ouvrent a ta fois, comme nous Favons dit plus Itaut, dans te canal de Petit et
dans la chambre postérieure.
Durant la vie t'mtate, le criataUmeat entouré par un riche réseau va.scutaire(c<7;MM/<'MMc~rc
~e quelques auteurs), qui provient, eu partie de Fat'tere centrale de la rétine, en partie des vais-
seaux de t'iris.
L'M'tere oentrate de la rétine, en débouchant au centre de la papille optique, fournit tout
d'abord tes artères de ta rétine et se prolonge ensuite en avant sous ta forme d'un tout petit.
vaisseau, t'a~ce~M'M~M'e ou /<~</oM:e)iMe.Cette artère traversed'arrière en avant toute l'épais-
seur du corps vitré et se résout, a la partie antérieure de celui-ci, en un ëiagant pinceau de
ratMeauxctde raniuscutes, lesquels s'étalent a la face postérieure du cristfutitt et se dirigent en

r'ig.7~.
La capsutc vascutan'c du cristaUin chex un chat nouveau-tic [A, vue sur la face pos~ertcnrc de l'organei
b, vue sur sa face antérieure (d'après uue injection de ~'fu~Mca). ¡.
-4,
\Il'lèl'th~nloïdienne senslionnée. 2. ,-ahseaux: l'alliés su dirigeank cers L'equalcut'.
l"'hIUith'Uf.. -~5;5: misseitux v?irew se remlant n l'irh-.
ces inèmcs c,nissenw aprè, awir uonleurué
cnpslllo~JHlpill¡¡h'e.
(\.lIwmlw:lUe

sens radiaire vers t ëquatenr (fi~. '!?, Ai. Arrives ta, its le contournent et descendent ai~'rs sur
ht face antérieure (lui cristaltin, en se portant vers son centre (f)g. '!M, B). Avant de t'atteindre,
its sont rejoints par des vaisseaux provenant de l'iris, lesquels s'amstomosent avec eux pour
tonner, en avant du pôle antérieur du crisiallin, un réseau commun. La portion de la capsule
vasculaire, oil les vaisseaux iriens et les ramifications ultimes de l'artère hyatoïdienne sont ainsi
mëies et confondus, n'est autre qne)a?):eM&m<)e~)M/.)iMat;'eouMte)K&t'atte~(* ttYtc/te<t~o)'que
nous avons déjà décrite à propos (le t'iris (p. 938).
Les rameaux anastomotiqnesque te réseau irien envoie il ta capsule vasculaire du cristattin sont
de deux ordres les uns, relativement petits, sont des artérioles ou des capillaires les autres,
plus votumineux, présentent tous les caractèresextérieurs des veines et, comme l'artère hyaloï-
dienne n'est accompagnée dans la plupart des cas d'aucune veine sateUite, il faut en conclure
que te sa.u~ du réseau përicristattinien retourne au coeur par l'intermédiaire des veines de l'iris.
L'artère hyatoïdienne a pour destination d'apporter au cristallin les matériaux jiecessaires a sa
nutrition et surtout a son accroissement. Aussi voit-on ses ramifications s'atténuer peu a peu
dans tes derniers mois de la vie fœtatc, quand le cristattin a atteint un développement à peu
près complet. Chez le nonveau-nc et, ;< fortiori, chez l'enfant et chez t'adulte, il ne reste aucune
trace, soit du réseau pericristattinicn,soit de t'artere hyatoïdienne. Des cas de persistance de cette
artcrc ontetë signâtes par plusieurs observateurs, notamment par ME~ssxEH, par Ln;B)!K!cn,par
ë~MH.sof, par Wt:LCKi:)t, etc., mais ces faits sont anormaux et tout à fait exceptionnels.
-Voyei!, au sujet du cristanin, SAMELSOHx, Ktin. Monastb)., Bd. X)X, p. 2()5; Fuens, tVtc').
Mt);. t'Voe/)<'t)~c/«' <888;– ScHt.ossKfi, </e&<'f ~M~MeM7~t;M0. Munch. Medicin. \Vo-
c))ensci)r., t889; TscHEMtXG, 'S~?' pM'</)OH </M <'W.s'/aMMt ~f ra'i7 /.KMat<), C. R. Acad. 'des
Se., 1888~ HbBjNskY, ~M M.!et<e< R<'i<;Y<y s«/' ~)ta/t~.
<~}~ ~a<Ao<. t~ti'yeHKKM, Bedjn,
't889; CoLLt~s, f/te
eoMp(MM:o/} o/' </te /~<Mf<)t ~M~ in ~f~<A SM~ tM Ca<<<!e<muatr. med.
News, London, 1889 FtMOMBEM, Pc&e;' (Me S<e;«)'
~e;' &:M~<M-7~<Me,Th. Strusboùrg, t89i
ÂNDBRso?), ï'Ae ~MN M: a<t aM:Mo )'a<, ïnt. Monutschr. f. An&t.
u. Phys., X, t893 ;BËMf!<SAKS,
~a;'«t<tOH.s' <?Me ~M&M~ea<,poM<'<'t):<e;:ee <'<?,~e ?'f<yo;M ~e eo:M'&:<.)'e ~M c~aMMt, Ânn). m
Arc}). d'Qp~t., i893 p.tH.tBAscHEw, Be<< J~.
d~' ~Me, Arch. f. ÔphthahD., XXXVHI, i892
Bei~ s..lMa<. ~?-ttHM,&)'œfe's Ârch.893; –Ductos, ~<~est~MfMMe?Mto<~
Uu MÈMs;
~M eJ-M/aMtM, Th. Bordeaux, 189S; FrtfDHKBEno, La /'o;-Me éloilée &< c<-t~Kt;t ~J'/<o))MHe.e<
(<Mf<'t'<<;t~Arch.()i'()phtaim.,)893..

§ V.–CORPSytTRË
On donne te cette masse trànspM~hte et ,d ~,onv;sta~me
nom de corps -vitré
gëlatineuse qui.'rempitt tout l'espace comprtS'entre~reUM et la îace;ostéri'eL~ï~o
du cristattin (<ig. 694, ') 7). U occnpe.aiut tout se~dle& deux tiers postérieûrs de
la cavité oculaire et devient
.in's}.~9'oji~~}~ 'si-
~n~(p!npQrt~h;s
'~iti))CUx~efringën'ts~Bt!.
'f ~Lë'-ce~p&'v!(~t~
se prësente sous" ta'Ï~tiS d\m
spheroMe, dëprim~ eu Mpùie
à sa partie- antërieurc (/'oss~
~<e<McM'ïs) pour togcr le cri s-
taitin. Hrëpond successive-
ment en allant d'arjMère en
avant
ment

dite
a la
2° à.[~
rëtine j)tb
ci)iajrë de, i~ ,~ttn.e~.3<a ta `

face posterieUt'ë du crtgfaii in.


Auniveau de ta rëtihc pro-
prement dite, le corps vitre
s'applique tout simptcment
contre la surface interne de
cette membrane sans lui adhé-
Le corps vitré et te canai liyaloïdiën,
vu sur une coupe horizontale passant par le nerf optique. rer. U en est de même a.u ni-
i, corps vitn5. 2, membrane hya)eide.
3, région de i'ora sénat.). veau du cristatHn. WiËGBR et
4, .Mme de Zinu ou zonu)a. 5, nerf optique. 0. cristallin. 7, BERGER ont bien décrit dans
iris. S,canal )!:a)oHie)t, avec 8' son extrémité postérieure évasée
(<tfe<t ~ar~taNt). 9, espace pesUenticutairo. tO, canal de Petit.
li, cuambre postérieure de )'œi). t2, chambre antérieure.
ces derniers temps ('t 889), sous
le nom un peu prétentieux
peut-être de ligament A~~OK~eo-capSM~M'e, un certain nombre de libres conjonc-
tives qui, partant de la face antérieure du corps vitré, viennent s'implanter circu-
lairement sur la cristalloïde postérieure, à un minimètre en arrière de l'équateur.
Mais la présence de ces fibres n'étahiit entre le corps vitré et le crista)Hn qu'une
bien faible adhérence; car ce dernier se détache sans difficulté et par son simple
poids de Ia/'6'ss<ïjoa:<eK<!)'s, lorsqu'on a incisé circulairement son ligament sus-
penseur. Par contre, te corps vitré adhère d'une façon intime à fora serrata et a
la zone citiaire qui lui fait suite it y a )a, entre les deux formations, non pas.
seulement contiguïté, mais continuité.
Le poids spécifique du corps vitré est de ),005 (CHENEV)x). Son pouvoir j-éfJ'in-
gent est de 1,339 d'après BMwsTER, de ),338 d'après iÏELMHOLfz.
Envisage, au point de vue de sa constitutiou anato'nique, le corps vitre se com-
pose essenUeUemen), de deux parties l~d'uuo membrane envetoppant< la MteM-
~'aMe /!M~9~, dont la partie antérieure, considerabtement tnodint!<; <~ns sa
structure, pot'Le le noindR_30K~~ tf'mt (-.obtenu, qui <'st )7!MMe?<?' u~'ee.
Nous etmHenjns succcssivomott )a tupmhr.nx* hyntoi'dc p!'op)'om<'nt<)itc, h'txotte
(te Zitin et t'hutucu)' vit.n~
i" Membrane hyaloïde. La membrane hyfduîde (d<- ~otÀ~ verre et res- e~
sembiance), que quetqucs anatumistes uni ('(( )c tort. 'ie uier ou de confondre avec
)a Imtitante interne.de ta rétine, est nne pe)!ie(t)c mince et. deticate (fig'. 7a3. 2)
qui enveloppe te corps yitrc, non pas dans tottte son (rendue, mais scmement
da'hs ses quatre ci'TquiemRs postfh'ieurs, depuis ta papiHc optique jusqu'à )'equa-
t.cur du cristanin. La face postërK'ure du cristatiin, qui correspond ata/b~sa
pa<eMaWs, en est dépourvue et, a ce niveau, t')uunem' vitrée est (tirectcmentcn
rapporta.vec ta cristaUoïde postëricure.
Lamp-mbrane byatoïde appartient en propre au corps vitre. H résulte, en em't,
des l'eche.rches de LtEtiERKUHN (t872) sur t'oeit des poissons, qu'cHe se devctoppe
aux dépens du teuittet moyen du mastoderme, tandis que la rétine, y coinpris sa
membraue timitautc interne, provient de ta vésicule oculaire, !aqucHe, on )c sait,
n'est qu'uuc expansion tateraie de la vësicutc cëretu'aie antérieure.
La membrane hyatoi'de se présente, a t'examcn microscopique, sous )a forme
(t'uneïuembranecompiètcment anhiste, du moins dans sa partie postérieure, car
nous verrons tout a t'heure que sa partie autericurc se moditiedaus sa structure
pour constituer ta -soMe de Z:MH. Sur sa face interne se rencontrent, soit sous
forme d'amas, soit a t'etat de disséminationirr~gutiere, des étëutents ccttutaires a
un où deux noyaux ce sont tes ce~M~es SM&-
/{~~OM~eMMes de CtAccto. Ces eettutes, tantôt ar-
rondies~ tantôt fusiformes, ou même etoitees,
sont ptus nombreuses (ScHWALBE) au niveau de
i'ora sen'ata et de ta papit)c optique que sur
tout autre point de fa membrane hyak)Mc; )eur
nombre, decroit progresstvement de ces deux
régions vers l'ëquateur. Les cellules subbyatoï-
dicnne. ne paraissent être que des gtobutes
b)anes,. qui oecupent les couches les ptus exter-
nes de ('humeur vitrée et qui se sont échappes
pardiapedesedes reseaux vascutaircs voisins.
Zone de Zinn ou zoaula.
2" A ))artir de Fig.754.
)'oraserrata.jusqu'au eristattin~ ta membrane Le cristattin et son ligament suspen-
seur ou xonuta, vus par lourf~ce an-
ityatoïde s'ejmissit et devient phn; résistante. térieure.
Kn même temps, on voit appara!trc_. au sein de 1,cris~!Hn.p:n'Uc't'os~rk'u)'cdf)a.la~
la substance amorptic qui ta constitue, tout un xonuh~i'ssccLuntp-–3,sapar~cattt(''f'fcut'c,
piiss~p en sens radiaire. 4, sou mscr).ion dans
système de ubriHcs, probablement de nature !at'àb'cs région [tf~quatofiatc. Le?" r~yotts noi-
son, des )rai)i~cs dp pigment arrachées
etastique, qui se dirigent d'arrière en avant aux )M'oc<'s cHtatres et apf'ar~ttfmt r~c!)cfttcn) à
!a j'Ot'Hon cHiftit'c de t'~tmc,
parattetement aux. méridiens de fu'n. Très
minces et très rares encore nu niveau de fora serrata, ces tih['i))cs nu~nictti.oit. ot
nomht'c et, et) force an fur et à mesure qn'eHe.s se rapprochent <iu crista))))), sur
kf(u~)<'Hës se terminent. C'est a cette portion antérieure de !a hyatoïde.. située en
avant de i'qra scrrata et modifiée dans sa structure comme nous venons de le dire,
ANATOMfE [[<jttA)NE. T. n. 124
qu'on donne le nom de zone c~e~'MK, de ~OMM~s c~'<M'~ ou, tout simptemen~ de
,20Mt<~(fig. 7S4). Ainsi entendue, la zonùlanous présente deux bords, i'unpos-
tct'ieu)', t'autre ~ntëncu! ctdcux fnccs que l'on distingue en externe et interne
A. BoRD posTEmEUR.– Le bord postérieur r<!pond & t'omsct't'a.tfi. <~s bord se
confond tout na,ture)t('ment avec ià nietnhra.nehyatoMe proprement dite, dont ia,~t
zonu)a. n'est qu'une dépendance.
B.HoRD ANTERIEUR. –Le bord antérieur repond a la région ëquatoriate du
cristallin et s'y termine en s'y continuant peu a peu avec les cristalloïdes. La. plus
grande paftie des libres xonutaires (ng. 78S, 9)~ se Hxent sur la Ct'ista~tQÏde a~
rieure, 'n,n,~ pëù~~en~
avant dR i'ëqn.atcur;
M'autrcs(9'),:maisen
ph)s pcti), nombre,
s'attachent sMri~
tcu.riut-ménic.'tj en'
est quetqnRS-unes 0)-
im (9")qdi,so portant
plus en arrière en-
core., viennent s'insé-
rer sur la cristaHoïde
postérieure.
Lesitbreszonutaires
divergent donc, au ni-
veau de !our insertion
antëricure, pour occu-
per sûr le crjstaUin,
une zone bien plus
étendue que i'épais-
seur de la membrane
L'insertion M'ista.Uinienhe de la zonu)a et le canal godronné dont eUes émanent H
de Petit, vus sur une coupe méridienne de t'œit.
.c, a~c aHMfô-pos~ëncut'de I'(Bi!. i, cristaNin, avec i', sa capsute. his' en résulte que leur
3, com'ie. –4, scMroUque.–4'. tigne de soudure scMro-com<'cnne. 5, procès ensemble, vu sur une
ciliaires. 6, portion ciliaire de la rétine. 7, xo))u)a.–8, canal de Petit.
fibres zonulaires a insertion prééqualorialc. 9', fibres zotiulaires à insertioM coupe méridienne de
equatoriafc. 9". fibres'zonulaires à insertion postequatoriafe. 10, postlet)-
ticuiaire.–H, chambre postérieure. 12, chambre antérieure. espace 13, )igament t'œit (<ig. '785),i-cvët
pectine et espaces de Foutana.
l'image d'un triangte
dont le sommet regarde fora serrata et dont la base, dirigée en sens opposé,
repond à la fois à la cristattoi'dc antérieure, à la ligne équatoriate et a ta cristat-
tofde postérieure.
H résulte encore de cet éparpitiement des libres constitutives de la zonuta, que
cette formation n'est plus représentée, au voisinage du cristailin, par une mem-
brane continue, mais par une multitude de petits cordages tendineux (ng. 758),
suivant des directions ditterentes et séparés les uns des autres par des espaces en
forme de fentes c'est à travers ces fentes, comme nous le 'verrons plus tard, que
circutctatymphe.
C. FACE EXTERNE. La face externe de la zonuta répond a la zone ciliaire de la
choroïde et de la rétine. Elle présente une disposition un peu différente suivant
qu'on t'examine en arrière ou en avant:
a. En a?'~ë?'e, au voisinage de fora serrata, alors que la zone ciliaire est encore
tisse et unie, ta zonuta, tisse ette-memc, s'applique immédiatement cuntn' ta timi-
tantc interne de ta rétine et fui adhère d'une façon tcHeun-nt intime q~'etie fait
pour ainsi dire cot'ps avec eHe.
h. jE'M at)<!M~ au ni venu des procès ciHaires, !a zonu!a se piisse exactement cumme
ces derniers, formant ainsi un système de crêtes et, de sillons, qui se disposent ('0
scus méridien et alternent reguHercmcnt avec tcsvaHées ctics monticutes citiaires
encore, H y a ])on seutement contact, mais adhérence intime entre
(Rg. '784, 3). Ici
ta xonuta et ta portion citiaire de la rétine, ce qui fait que lorsqu'on entève un
cristaHin avccsaxonufa, on entève en mente temps une partie du pigment ciHaire,
tequet se dessine GU tignes notratrcs sur la face externe de la xonuta. H est a
remarquer,cependant,
quesit'adtierenccest
yue 5i I'adli`érencc ri·.vi
intime entre. )cs deux
membranes au nivean
.desmonticutescitiai-
t'es,i(n'eftestpas()<*
mèt[ieaa niveau des
vaUdes. L~ !a mem-
brane xonutaire n'!U'-
rivcmcmepasau con-
tact des procès ciHai-
res; autrement dit.
ette saute d'un procè.<.
Coupe transversale des procès ci.Ha.tres et de la zonula uii peu
surrautre ({ig.786,5) au-dessus de l'equateur cristallinien (~c~e/M~~e).
sans atteindre te fond
i, t, procès ci!ian'es. 2, couche pigmoliau'e. 3, couche <lcs cellules c;ffn-
detuvanecinternue- ~riqucs. 4, tnntta.n).e int.crnc. a. xonuta, t'cprescutÉe schëîimttqucmctd cotnmf
une membrane cOil~Hue. mais en r~iiti~ consLiiueft par des fibres ({ut, comme des coi'-
diaire eUe ménage duges tentimcuK, votU s'tnsci'ct' sur le et'isLaHin. G, corps vitré. 7\ cspa.ces prc-
xonutaircs de K~ust. 8, espaces postxonuiaifcs formant te cm~l de Petit.
ainsi,, entre cHe et ta
portion eitiaire de la ré~uK~ de petits espaces Ubres qui ont etc parfaitement
décrits
clucrit5l~a~yliuHvT sous te
par KoHNT sous Ic iiom recessus ca~<~joo~<'o?'M
cle ?'<?<?&MM.s'
nom de ea7~ae~°a'~osterioyis (jzrolon7enreats
(prolongements dec)c
ta chambre postérieure). Ces espaces, en cfïet, communiquent largement, au
niveau de ta hase des procès citiaires, avec la chatnm'e postérieure de )'œ;) et H<*
sont en réalité que de simpies diverticutums de cette cavité. Leur nombre est exac-
tement ega) a cerui des vaKees citiaires, soit 70 environ its ont la même tongueur
que ces vattecs et-se terminent par conséquent un peu en avant de fora serrata
pardesimptescuts-dc-sac. i)u reste, ils sontrcmpHs, conuue Ja cjiambre posté-
rieure, par un liquide ihcotore. qui n'est autre chose que de la tymphe.

FACE ixTERKE, CANAL UE La lace interne de Ja zonut:) e.(. en rapport,


PE'j'rr.
avec i'humeur vitrée. (JeUe-ci (si nous examinons iazonuta eu allant de t'equateur
de t'œit vçrs)e cristattin)est d'abord directement apptiquec contre la xonuia. Mais
bientôt après, à 3 ou 3 mHtimètres en avant de )'ora serrata, eue s'en écarte gra-
dueUementpourse porter en arrière et gagner la face postérieure du cristaUin.
U en resutte (a formation, entre la masse liquide de t'humcur vitrée et )a mem-
brane xonukurc, d'un espace Ubre, qui ail'ectc a son onginc postérieure ia forme
d'une simpie fente, mais qui s'eiargit, ensuit.e progressivement, do façona attein-
dre, au niveau du cristaHin, ]es proportions d'un veritabtecanat: c'esLtc caKS~
~oeh'OMKedc pETtT ou espace ~Mp/ts<~Mepo~~oHM~M'e(fig. 735, 8).
Cc~canat, situe tout autour de t'equatcur du cristaHin, est prismatique trmn"u-
OHCA~ES DES SENS
S

taire nt se présente, par- conséquent., sur des coupes mëridicnncs de t'œi!, sous !a
h~mcd~n~~m~ed~~)atM~?~d~ucn~~n~)!c~)hm~d~
par fa pot'tfot) ~quatoriafe du cr'stafHn 2''cn
arrière, par rhumeur vitrée,' dépourvue a ce
niveau (te toute enveloppe 3° en avant, par
ia.xonuht oi), p)u~ exactement, pa)' ses fais-
ceaux d'mse.t'tiori a, fa ct'istaHo''de. Ces fais-
ceaux rayonnes, auxqn.eis viennent se jpin-
d t'e un ce t'ta i n n 0 n b t'e d e n )) res an nu) an'es
(GLAEys), ne sont nuJJemcht accofës et ]'~un)8
tes uns aux autres, comme ['ont pt'ëtehdu
cûrtains auteurs., par une substance cimcn-
taire comjnc nous ('avons déjà dit plus.
haut., ils sont isotes et p!us ou moins jndc-
Fig.7a7~ pastLne'
perid~nts. ns ne fornn'nt donc
Le cristallitt et son ligament suspenseur contijnue., iïiais"une paroi percëc a jour, une
aprcsinsut~atton~ducanai.dePetit.
~Ct'isLatfi!).–3,pai'~cp'ost6f'fGui'cdctaxc'uu!a,
paroi ])resentant une muttitude de fentes in-
tis'u'cLunic.–3,sa))ai'Hc-îmt.~i')cut'<'jSoutev6c}):tr tcrfascicuiaires, qui deviennent autant de
)itacc'; et tormmib la paroi an~ricurc du canal de
f'cm. ~i, les rcnticmcn~safrontiis ou godrons de voies de communication entre le canal de
cc'ift'nio'caHaL Petit et la chambre, postérieure.
Les pat-tics t'C!)ti6esrépondent. Hux va!t~cs citiaircs;
les parUcs rétrécies aux mo~tictdns. <Juand on insufne te canat de Petit à t'aide
d'un tube en verre soigneusement eHHëj on le voit se distendre de proche en
proche et présenter bientôt dans toute son étendue, un système de bosselures
arrondies ou godrons, qui lui ont valu son nom de CSMS~ ~o~'OMMe. H reprësentc
assez bien a)ors un chapetet de buncs d'air disposé en coHier autour du cristanin
(tig. 787~ 3). (~e fait s'cxptique nettement pai' la configuratiou m(mie du çauai de
Petit. Ce canal, co effet, n'est pas uniforme
dauasonca)i))re et ceta en raison même de ['in-
sertion diiïerente des faisceaux xonuiaires.U est
rétréci, et cela se conçoit, sur tous les points ou
''es faisceaux, au )icu (te s'insérer sur )a cristal-
ioïdeantëricurc, viennent s'attacher sur t'equa-
teur, ou, plus en arrière, surfacristaHot'dc posté-
rieure. Or, comme ces faisceaux à insertion ëqua-
toriaic ou postë(}uatoria!e se trouvent au niveaut
F)g.?58. des monticutes cHiaires, il en resutte d° que le
tnsertion de la xonuta sur le cris- cana! de Petit présente des parUcs rëtrëcies
tallin, vue postérieure (!c/;enM- attemant rëguiièrcmeuf avec des parties ptus
~yKe).
tardes '2° que les parties rëtrëcies sont en regard
t~ face pos~rieurc du chstatfi! son
~qua[cur. 3, !:o))u)a (sa partie lisse et he- des monticutesciliaires, tandis que les parties p!us
mogène). 4, faisceaux xonuJahcs anté-
ricurs, insères sur la cristalloïde antérieure. targes
répondent aux vaHëes. (.!es dispositions,
3. faisceaux fosterieurs insères sur la iuvisihtes sur I''M)t avant toute prëparation, sont
fristatteMe postérieure. 3, parties larges
thtcanatdei'ctit.ceHcsquiscrcMncntc)) rendues très manifestes par t'injectiou d'air
);o')rons par l'insufflation du canal.
)'air, en ettet, en distendant te canal fait bomber
ses parties iarges, sans tnodHiet beaucoup ses parties étroites, et iecana), dans son
,£.1~1- .?.4
ensemble, revêt alors IJ~
.~1.14..cette disposition en chapelet que nous avons signalée ci-dessus.
Comme ics~'ecessMS~'ë~oMM~M'esde Kun~T, le cana~i de Petit renferme de la
lymphe, tatjucHc s'écoute dans la chambre postérieure de l'a'i) a travers les fentes
de sa paroi antérieure.
ŒfLOt' ~LOHEOO'L.UHH
La. question du canat de Petit a soulevé de nombreusescontroverses et )'accord n'est pas encore
fait, à son sujet, parmi ies anatomistes. A cote des auteurs qui, connue Sctfw.u.uK, tw.t\off, A);BY,
tj'.xtcu, admettent son existence et le décrivent avec force détails, il y en a. un certain nombre
d'autres, ftEKt.E et M).;aKHt. par exempte, qui le rejettent formetlemcnt; pour eux, )c prétendu
canal de Petit ne serait qu'un produit artificiel.
Les raisons mise:' en avant par ces derniers anatomistes peuvent se résumer en ce simple fait
c'est que, sur des coupes méridiennes de i'œi), sans injection préalable, )o corps vitre se trouve
en contact immédiat avec la zonutaet qu'on n'observe sur ce point, entre tes deux formations,
aucun espace libre.
Cette objection, basée sur un fait d'observation purement négatif, ne me parait pas avoir !a
vateur que lui attribuent ies auteurs. Il ne faut pas oublier, en cU'et, que si les vrais canaux lym-
phatiques ont une membrane propre qui les rend facilement reconnaissahles, il n'en est pas de
m&me de ces espaces ptus petits et moins nettement dinfrencies, qui, sous le nom de fentes tym-
phatiqt'es, précèdent tes vrais canaux. Ces espaces n'ont d'autres parois que les tissus même
qui tes délimitent et au sein desquels its t'ecueitient [a lymphe. De plus, ils sont toujours très
étroits et échappent naturettetnentà. l'observation quand ils sont vides. Or, c'est vraisemMabte-
inent le cas quand on examine, sur des yeux prëatabiement durcis, ta fente lymphatique post-
xonuiaire te séjour dans te liquide durcissant en a cbassë ta lymphe la pression du couteau a
t'aide duquel la coupe a été pratiquée a. t'ait le reste, et voila pourquoi le corps vitré vient s'ap-
pliquer directement contre tes fibres de la xonuta.
Pour voir et étudier les fentes lymphatiques qui, comme !e canal de Petit, n'ont pas de revê-
tement endothotiat, it faut non pas les vider, mais au contraire les remplir par une injection. Or,
tes résultats des injections pratiquées dans ia chambre antérieure sont admirablementconcor-
dants, quelle que soit ta substance employée (bleu de Prusse, hëtnatoxyiinc, atbuminc) ia subs-
tance injectée vient constamment se collecter tout autour de t'cquatcur cristallinien, dans un
espace à coupe, triangulaire qui est limité, d'une part par !a xonuta, d'autre part par t'hmneur
vitrée, et qui n'est autre que te canal de Petit que nous venons de décrire. L'existence de cecana)
me parait donc absolumentcertaine.
3" Humeur vitrée- L'bumr.m' vilrce est, l'etemonL te plus considcrn.htc du coi-ps
vitro. Contenue dans la tncmhl'ane hyaicidc, cUc se pt'csftUe sons ).i. fo'ntc d'âne
substance gélatineuse, gluante, tou-
jours pius consistante chex renfant
que chez t'adutte.
~.Disposmox. L'i)umeur vitrée
ne forme p9.s, comme on pourrait te
penser au premier al)ord, un htoc
compact et tiotnogène; mais eHc est
(iivisëe et) de ))oiu))j'eux segments par
un système d'interstices ou fentes, qui
jouent a ionr égard ieruie de verita-
hies cioisous separatives.
(k's fentes an'ectent (teux directions
principatcs. A )a périphérie du corps
vttre, efies sonteircu)aires, con''en-
trifp.tes, dirigées paraHetcment. aux
mcmbranp.s de rœil. Au centre du
corps vitre, au contraire, eUcs son<E Fig.7M.
radiées et forment autant de ctoisons Schéma, représentant, sur une coupe 6(}uato-
antero-postcrieures qui tombent pcr- riale, du corps vitre, la double disposition de
ses segments et des fentes qui les séparent.
pcfidicufairemcnt, d'une part sur )a 2, segments 0) fjuar-
t~ CttfKtt ccfitt'tU ou hja~Ot'djct).
membrane hyatoïde, d'autre part sur Ho's d'orange. 3, segments en écailles J'oignon. ten-
tes j'adiaircs. 5, tentes ch'cuiah'cs.
le canat hyatoi'dicn JtAx~ovER a
compte sur te corps vitre humain t80 rayons ScnvvALBE, 37 sc«Icment. CctLe
doubJedfspositioHdes fentes du corps vitr~ fjui est très manifeste sur les coupes
cquatbt'Lates (fig. 7S9)~ nous cxptiquc surabondamment le double mode de frag-
mentation de cet organe en cca!7~ ~'o:~HOK et en ~Ma~s (fo~M~, qui a été
Eau.
observe par DEMOuns, par BRucKE, par GEKLACH, parUAKKfovËH et autres sur des
corps vitres congelés ou simpicment durcis dans !'acide cttMtHique.
J9. CoMposiTtON CHIMIQUE.

Albumine.
sodium.
vitrée la composition suivante:

Chlorure de
Substance soluble dans

LouMEYER
Les analyses de Bf!RZEuus at,tribucnt,a.hunteur

l'eau
TOTA).MJM
signaic en outre, dans t'JrumeurvLtree~rex.istence d'une;, cert~
98.50
O-tS
4'~
0.02

quantité de mucine et de caséine, ainsi que queh~tCS traces de graisse:. Lorsqu'on'


p. 100

-11

dépose sur un: fUti'c une certaine quantité d'humeur vitrÉe, )a :pht8 gTaude-pMtie0
s'en écoule goutte à goutte sous forme d'un )iquide transparent, n ne reste sur le
filtre qu'une faib)c proportion de substances sondes, que t'on doit evaLucr a 0,041/
d'après_LoHMEYER.

C. STRUCTURE. JUstoiQg'iquement, la ntassc geiaUncnso du corps vitt'e cotn-


prend,. au milieu d'une substance amorphe semi-tiquidc,. deux ordres d'ëtëmchts
iigures:dcsn))resetdescc))u)es.
a. F!'&?'es~er/tMMtëMFpt'<ree.–Lesitbres sont des (céments du tissu conjonc-
tif. ~ssex nombreuses chez ['embryon, ou
)eur existence ne saurait être mise en
doute,. eHcs sembtet~t disparaitre avec tes
progrès du développement cites sont,,
en effet, ires minces et excessivement
rares chez )'adutt,e/ si tant est, qu'cHes
existenL ludepcndamment des nbrittes
conjonctives, LtEHERKUHN mentionne en-
core dans t'bumeur vitrée un autre genre
d'éléments fUn'ittaircs, qui seraient les
retiquats des vaisseaux hyatoïdiens de
t'embryon.
b- Ce~M/es Je ~tMM?etM'i)t<?'e<?. –Les
Cellules de l'humeur vitrée (d'après Sc)f\ALBE). cellules disséminées dans l'humeur vitrée
1 et 4. ccUutes sans vacuole. 2. 3, 5. G et 7, cellules (ti~. 760) forment, trois types, d'après
avec vacuoles, tes cellules 3 et 4 avec des ;'roiongptnents h'AKOFt'. Ce sont des celiuics rondes &
sp terminatit par des renflements protoplasmiques.
un ou ptusieurs noyaux, rappelant par
leur aspect les cefhdes subhyajoMiennes, que nous avons décrites ptus haut,: 2° des
ccHu)es munies de protongemcnts protoptasmiques, toujours fort yariaj.ftes en
nombre et en dimensions ces protongemcnts se terminent fréquemment par de
petits romements splicriques susccptihtcs de s'isoler et de deyetur fibres; 3" des
ce!)u)cs caractérisées par Pexistcnee. dans leur protoplasma, d'une oudeptusieurs
vésicules a contenu c)air et ))omogène. (~es trois espèces de c(;Hu[cs sont re)ices les
unes aux autres par toute une série de formes intermédiaires~ qui etabHsscnt
nettement leur parente et même leur. identité. Les unes et les autres ne sont autre
chose, en cn'et. que des ceHu)es lymphatiques modifiées dans leur forme par Fin-
Huence du mitieu ou e))es sont appeicesàvivre. La preuve nous en est fournie
parcette expérience intéressante de ScnwALBE, qui, en emprisonnant un fragment
de corps vitre dans te sac lymphatique d'une gronouitte, a pu artincic))cmcnt
reproduire avec des cellules [ymphatiques toutes tes diversités <i'aspect qu<: pré-
sentent les cellules de t'humcur vitrée.
Quant aux ceHutes du tissu ('onjonctif que la ptuHart des auteurs décrivent dans
le corps vitre, elles paraissent ne pas exister chez t'adutte. En anatomie gënënUe,
le corps vttre doit être considère cunttnc une formation conjonctive qui a perdu
peu a peu, dans )e cours du développement, ses etëments ligures, libres et cellules,
et dont [a substance amorphe, devenue très riche en eau, se trouve constamment
parcourue par des ccthdcs lymphatiques.
D. CANAL CENTRAL eu CORPS VITRÉ OU CANAL nYAM't'DtEX. L'humeur vitrée est
travorseed'arriëreenavantparun cana) centrât de milHmètres de diamètre.
Ce cana), mentionne pour ia pre-
mière fois par CLOQUET en '1818
et thinuticusement décrit cin-
quante ans p[us tard (1869) par
S'rtLU~G, porte inditïeremmcnt te
nom de ca?M~e C~o~Me~ou cetui
dccMM<(~e ~t'~t'H~. ft commence
en arrière, au niveau de la pa-
pit)e, par une extrémité etargie
en forme d'entonnoir, i'<M's<x.
~/e?'(e~'sK~(ng. 753, 8'). D'autre
part, it se termine en avant, au
voisinage du poie postérieur du
cristallin, par une extrémité ega-
)e'ncftt évasée; f) se continue )à
avec un espace tymphatique qui
repond a ta cristalloïde poste'
ricure et qui a reçu de BERGER !c
)iom d'~<!ee ~os~eM</cM~M'e Fig'.7<ih
(ug. 783,9). Cet espace communi- L'artère hyaJoMionne, vue sur une coupe horizontale
dug]obet)erooi).
que très probablement, dans la
région équatoriatc, avec )c canal t,rctiuc.–2,eor(<svt[)'e.eristai)i;).–t~iris,–5,ar-
o', ses branches cxteFtms ou tempo-
~crc centrale de la rétine, avec
de Petit et je rappeUeraia ce sujet ratcs'.5",sesbranchGSU)tcrnesoun!tsa(cs.–6,in'ttr(!h;aM-
dicnnc. 7, 7, ses ramiftcaLions sur les deux l'aces du cristaïUu.
t'expëricnce de MtCHEL qui, par 8, 8, artères iriemMS. 9, anastomoses des deux svsHmcs et mem-
brane capsuto-pupiitairp.
une injection dans la chambre
antérieure, a obtenu à la fois le rpmplissage'du canal de Petit et du canal Jiyaloi'dien.
Une membrane vitrée, très délicate et dépendant de l'hyaloMe, tapisse dans
tonte leur étendue les parois du canat de StiDing. Ça et ta, le long de sa surface,
on rencontre des cellules aplaties, qui rappellent par leur aspect les cellules
subhyalotdicnnes (p. 981) et qui ont vraisemblablement !a même signification.
Durant la vie fœtale, le canal de Stilling livre passage a l'artère capsulaire, bran-
che de ['artère centrale de ta rétine (voy. p. 979). Chex t'aduttc, par suite de la dispa-
rition de ce vaisseau, it ne renferme plus qu'un liquide transparent qui n'est bien
certainement que de la lymphe ScHWALBE a pu, en effet, le remplir par une injec-
tion de matière colorante poussée dans les espaces lymphatiques du nerf optique.
Consultez, parmi les travaux récents au sujet du corps vitré et tout particulièrement au sujet
Ut,)ucn, ~M' Anal. «. P/
de la zonula et du canal de Petit BEAUKEGARD,E<;K<e (<u coups t)t<<'ë, Journ. de i'Anat., 1880
des Ca~a/M Pe<t< «. <<e)' 6[;M<os.!eH(<e/t Getoe~e, Arch. f. Ophtalm-,
t. XXVt, t8M; YouKA!<, Ctt lhe /tt.s<o/o.'yt/ or </<e u<<t'eoM.! /t«H!0<«',Journ.ot'Anat. and Phys.,
.1884 VfHcxow, t/c~f;' << fr~7t6't'noY/fn'e&e,lier. de)' opth. GeseUsch., 188!.) Du n~Mii, Me;'
f/ fo;'Mt. M. /«~en <<es co~'pM c:'M<M'c, Morph. Jahrb., X), 1885; )[AE!<SE).(,{ec/te)'e/<es.s'ttf !e
cot~M t.'t/e,Th. Paris, 1886; –KRniM., ZM)' 7t'H/Mtct<. ~M (~fM?cH')~)e)' Ât'c)). f. Anat. u. Phys.,
188(i ScnOKN, /o?!t<~ «. G)'e)):/taM< </e.! C~A'/f~e's', Arch. i'. Opitth., XXXt!, ~886 î)u MËMt',
DM; A'o;;Aat'!M< </e.! no~/creM /o?M<)<a«es MC/; !;o)'H, Arch. f. Auge)iheHk., Hd. XXt, 1889-90;–
HtasotBRHf., jR!u~e/is)teu&t~~tf)tf/ t7)t G!<MM)ye)', t'or dem Se~ne~pë!!?~~)~ Centratbi. f. prak-
tischc Augenhei)kunde, Jahrg. Ij. )8S9 CLAEYS, De la )'f'MM ct'<KM)'<' de/a ré/Me et </e MHM/e
f/e Z:?i):, Arch. do Bt(d., t. YHI, 1888; HACHE, Sff)' /a s<)'«c/. e< .~< M'/)t! mo!)/M~o<<f ~tt
co!'p~ t'i/e, C. R. Acad. des Se., 1877 Du Mt:MR, Sw ~t!/a~oMe < <f< zone </e Xf)tM, C. h.
Soc. bio!t889; S'fHAUB, He~M;'&'eHH/M\! des G~fi4'7f67'~e)'</e!M&M',Aroh. f. Ophthahu.,
XXXtV, 1888 HAASE, Ue&e;- </e?) Cf~it~My~t des ~<'n~o/<e)t.Th. de Rostock, 1889 BER(i~,
/)na<. Mot'Mt. ('/ ~Xt~/t. ~e ~'o; Paris, 1889 STUAm', A~UERSON, 0;! <c conKe.MM: &e<?cee!) //)e

Proceedings of thé Moy. Society, XHX, 1891 y. GAM4IEH, ~Ûe&6!'~)


co~~
AiM~OMa)'~ /ty/fHKe~< o/' </<e c<<«M:?te <!e?!~<7n~ //<e ~eM~ caps:< Proceedtngs ofthe Roy. Soc.,
XHX, 't89t.; DES MfiMEs, On Y; Me)M!)t'<m(' !!?HW/ <7te /MMpff/eHa!'M' o/' <~
'fto.M~t M"~ ~a!"M!o'M'
c/<e): Z~<M:~ <'<e)' ZoH:~a! ZoMt: Arch. f. AugenheUkuhde, XXIV, 189t Tpt'oCANSKt, fête;'
r/e<t B~M de'' ZoMt~n !< UM~e&:<Mf/ )!e~<Ben!e)'</H~e?!M&<')' ~~M ~~&:?M/.)~c~ë~Myet Arch. f. Ophti).;
XXXVI!, 189);– (h'to, Ço))~e)Y<s!OH?'~NH<M<«!!e ~e~ copo f<<)'eo, Congr. med. intern, dt
Roma, 1894 HETxms, t~&e)' f~eM 7~<M ~M G~MAM'pe)'~ K?<~ ~e)* ~oMM~a ZMm:: MM. /lt<f/<' des MeM~-
c/x't) !/M~etH:.?e)' y~)'e, BinL Untersùch., I!d. Vf, 1895,K.6stM, f/e&e)' f<a.< ~e<fM/HM.! r<es
/h'Mc/f<<!n! G~MM)'~)')' s~ f/e;)! ?'K t'())-</B)'eM~M.~e~'amMe!Gr.mfe'sArch.1895.

§Y1–CUAM!!RES DEL'(.Kf.L, HUMEUR AQUEUSE

Ondésigne sons te nom de chambres de t'~cit tout t'espace qui se trouve compris
entre te cristaiïin etta cornée. L'iris, ptacé en avantducristattin, divise cet espace
en deux parties '1° une partie antérieure, plus grande, appctée c/:s?H.&~e aM<e-
t'MMre de l'œi) 2" une partie postérieure ptus petite, appetëecAai~epo~e~'etM'e,
Séparées l'une de l'autre, chez te fœtus, par ta membrane de Wachendorff
(p. 938), tes doux chambres communiquent largement entre ettcs, chez t'enfant et
chez t'aduttc, par l'orifice centra) de t'iris, ta pupitfc. EHes sont, rcmpHes i'unc
et l'autre par i'AMWeMrcE~MeMSf.

i'* Chambre antérieure. La chambre antérieure est ptaceccH avant de t'iris.


(.)n hti considère une paroi antérieure, une paroi postérieure et une circohfc-
rence.
La~a~'O!' <ïH<e?'eM?'e est formée parta face postérieure, concave, de la cornée
transparente et, tout autour de la cornée, par )a partie correspondante du timbe
scterai. L'étendue de la portion de la sclérotique qui ~rend part ainsi a )a cons-
titution de la paroi antérieure de ta chambre est de 2"28 au niveau de t'extré-
mite supérieure de t'axe vertica), de 2 mittimetrcs au niveau de l'extrémité infe-
t'ieurc ()c ce même diamètre vertical, de 1"25 au niveau des deux extrémités
nasa)e et tcmporatc du diamètre itorizontat (HoCHON-DuvfOXAUD).
i~a /ac<?jt)os<e?'!eM)'eest représentée par la face antérieure de t'iris et paria por-
tion de !a face antérieure du cristaHin qui répond a la pupittc.
!~a CM'coM/'e?'e):c<* de )a c))ambre antérieure, formée par ia rencontre de ses deux
parois, répond a un ang!c dièdre que l'on désigne indistinctement sous les noms
de cM!<~eM'~o-co?'Mee?: ou aMt/e c/~n~f? aM~eWeMre.Uappetons en passant
qUi) existe ta, entre la circonférence de t'iris et te timbe sctéra) un système trabé-
culaire qui constitue le ligament pectine (p. 924).
Ainsi constituée, la chamtn'c antérieure affecte dans son ensemble la forme
d'une tentitte, convexe, en avant, iégèrement concave en arrière. Son diamètre
antéro-postérieur maximum, mesuré du centre de la cornce au pô)c antérieur-~
du cristaHin, varie de 2 mittimètres à 2 miHimètres et demi.
2" Chambve postérieure. La chambre postérieure (ng. 76~, 13;, rejeta a (<n1
pm'quR)quM&natomistcs~ a la forme d'une cavité annulaire pincée en arrien'd''
t'iris.On peut lui considérer deux parois et deux circonférences
)i P~'Ots. Re~ deux parois, l'une, <tM<e)'eMre, est constituée par ia face postc-
t'icut'e de t'iris l'nutt'e, po~<e~<?Mt'c, est formée par la face antérieure du cris).a))i))

')'
.?~ .u.,
corps ~t.
Fig.762.
Schéma, montrant tes chambres de l'ceitet [a circulation de la tymphc sur une coupe
inëridiCMic de Foeit, passant par l'un des vasavorticosa.
(J.esHechesrougestMdiqueut)o(rajotmin;)aria)n))phe.)
vitre.– 2, cristaUin iris. 4, cornue. conjonctive. C, capsule de Tcuon.
%bt'~cos:t.8~scl6rottque.–9,chopo't*dc.i0, mcnibrehvalo't'dc. 10' zonula. l!,cëpacc posUenLicut!H!'c.–
7, tun dc~ vasa
)2, canaLdc Peti~ i~, chambre postérieure. 14, chaLmbre antérieure. i~. eanat de Schlemm. 16. une veuie
seXrate. )7,uuevcmccitiairc antérieure. 18, espace supra-choro'fdien. 19, espace supra-scterotiea) on espace
de Tcno<i. 30, canal reunissaut ces deux espaces. 21, rétine.

(f'abpt'd et, plus en dehors, pau lit portion libre de la zone de Xinn qui, cc"nne
ttOtts t'avons vu (p. 982', vient s'insérer sur cette face.
b. C'M'coM/'ëreMces. Les deux circonférences de la chambre postérieure se dis-
tinguent, en grande et petite. Lape<tte CM'coM/'ereHce résulte de la rencontre du
bord pupittaire de l'iris avec la face antérieure du cristallin- Cette rencontre
s'effectue sous un angte très aigu, que l'on pourrait appeter t'aK~e trM~o-o'~aY-
~Mt'eH;– La p')'<!M<~<? CM'coM/'M'eHce est formée par la partie uottante ou base des
procès ciHaires. Au niveau de la grande circonférence, )a chambre postëricurc
présente, ainsi que nous ('avons dit plus haut, une série de diverticuiums, qui
s'enfoncent en sens radiaire entre les vaHëes ciiiaires, qui sont en avant, et la
xone de Zinn, qui est en arrière ce sont les ?'ccess?<s c~M:e?'~ ~)o~/er~o?'M de
KunNTou?'fcessMSpresoMM~M'es(p.983).
3° Humeur aqueuse. –Les deux chambres de t'œit sont remplies par un liquide
ijicotore et d'une Umpiditë parfaite, l'humeur aqueuse.
a. C&?'~ct~~p/t!/s{'~Mes. La pesanteur spécifique de iliumeur aqueuse, peu
di.(Tc['eni;c d6 ceUe de t'e&u, cs~ de l.OOS d'&prës BREWSTER. Son~po~vou* t'ëfrhigt'nt

EM.08.'i<)/
est de 1,338 d'après CHOSSAT, de 1,336 seutementd'après HËLMHOi.TZ.
b. CoHtpost~'OM c/~MM'~Me.– Quanta sa
composition chimique, eUc est RthbttG
f'ommesuttpnricsana)ysesdeBERZEL[us:

CMoruresodt(]uea,ve(;u)ieftnb)e trace d'extrait a]cooiique ').t5


extractivesoh)btot)a.nsrea.u.
A~umiM~quetquëstt'!i<:a!t
Matière 0.75
.TOTA~0()'.0().
c:
aqueuse ne présente d'autMs~

citiairés.
d. Circulation de r/iMHte:M' a~MCMse.

''ristattin (voy. C}'!s<aKM!)..


~),
~<t'MC<M?'e e< ~~?M/<'cS~'OM mO?'jQ%<?<o~ Tüat.nlogiqn_ernent, r~l;ttll;âur
figurés que des cellules de~! la.' iyM~He
ou leucocytes. Encore 6on vient-il ~d'ajouter que: ces. éléments
rares. L'humeur aqueuse doit être "considérée au point; de vue, de l'anS.tSttue
générate comme un produit de filtration dès" yai~au~~dc~riris~et'.dea.'P~~
l)e~vats§cfHtx d'où elle émane, t'hu-
mcuraqueuses'amassetout d'abord dans la chat~b]!'é'p08t:érieure,(voy.~S 7S2) où
;sônt~e~

se déversent en même temps le liquide du cana) de Pettt et )es liquides ëfrëreM du.
1
De la chambre posLérieure, fitumeur aqueuse passe dans.ta chambre
.<.
antériëtU'ë,
soit par l'orifice pupillaire, comme l'indiquent ScHOELER et UTHOFF (1883), !t6tt,
comme le veut ULRiCtr (1883), par un système de fentes à direction postëi'o-
antérieure qui occupent la grande circonférence de l'iris.
L'humeur aqueusej enfin, s'écoule de la chambre a;htéricure en suivant UHè
double voie. Tout d'abord, elle se jette dans le cahat de Schlemm, comme ni)U8
avons déjà eu l'occasion de riiidiqucr (p. 9n) f't~ de ta, dans les veines scl4rate&
qui t'amènent dans les veines musculaires. Mais ce n'est pas là la seule voie
d'écoulement de t'humcur aqueuse. Et)e s'engage probabtement aussi dans les
stomates décrits par FucHS sur la face antérieure de l'iris et gagne successivement
par cette nouvelle voie tes espaces lacunaires de l'iris, ceux de la région ciliaire,
les gaines périvascutaires des vasa vorticosa et, finalement, l'espace lymphatique
de Tenon. Lorsqu'on injecte, en effet, une substance colorante dans la chambre
antérieure, comme l'ont fait LEBEK, K~rEs et tout récemment NICATI, on rencontre
cette substance, peu de temps après l'injection, dans les espaces lymphatiques de
t'iris, dans les espaces lymphatiques de la région ciliaire et jusque'dans les vasa
vorticosa.
Voyez, au sujet de la chambt'e antérieure et de la circulation de l'humeur aqueuse, parmi les
travaux récents KstES, Vinchow's Arch.~ Bd. 65; tfEiSRATH, !/e&e)- den ZMMmMe?:/ta?<o </et'
i;o)'<e)t~tMyeH~<Mnmet't)t<<t~eM t'o;'(/e)'e?t CtHftt'cene)), Arch. f. mikr. Anat., t8T8;– ULMCH,
fJe&e;' die E)-Ha/t;'M?iy (~ ~M.'ypx, Gra-fe's Arch., 1880 WEtss (L.), Ue&e?' << .4&/ÏM<K!e.'yef/e)-
<M<)VMc«~)'p)! Flüssigkeit, Gr<ffe's Arch., )8?9 MonF, E~'per, Be: z. ~.e/it'e M?t (/en ~4<MM-
'<'e'/e</e;' t'Ot't/eM~M~en~ftMMe)', Dissert. Zurich, )888;– Umic'f, A~eMe t/?!<e~McA, !<&e)'(<ie
t.ynt/M<)-w:KKy!n: ~M</e, Arch. f. Augenheitk. Bd. XX, 1889 NtCATt, La ~aM~g de ~'AMmeK;'
«~«p!Me, ~!a)K7e<~esp!'océ.!C~Mtresou ~fe;H</e Muée, Arch: d'ophth., t.X, 1898 STADMtKt, t/e6e<'
'/te ~<t<~me?e f/M ~Mmof a~HefM, Arch. f. Ophth., XXXVH, )891 MKRtAtf, t~~Mc/ie M&e)- die
L)/m~/tM;e'/e f<es Auges, Arch. f. Anat. u. Phys., 189t TucKEHMAKN, tfe&e;' die Vo~an~e bei ~ey'
Heso)p/)OM in die po;'<7et' ~M~eK/MMnte)', GriBfe's Arch., 1892; GIFFORD, We!/e)'e Ve)'<cAe ~&e''
'/<eJ',</mp/t.s<MMeM. ~ymp/ttce~e~es~tf<;es, Arch. f. AugenheUk, 1893, K!<tEs, Ue<)e)' die cofde-
''en ~&/Ï<M~)t)eye des ~t«/M, etc., Arch. f. Augenheilk, J894; Pt-LÛGER, Zio'mjo/tCM'CK/a/tOK
'm .)M;/e, Arch. f. Augenhei)k,1894; TRUC ET HËDOt, S«)'~ p;'<'se)!ce f/M ~Mo'e dans les ?'!t~e«.it'
<<e r<B~ à r<'<a< MO/WM'/ et pM<A., Soc. franc, d'oplttaltn., ]894; BELLÀM)\OFF, J!ee~Mr7a
/'Mo/<Mt! ~e~ la eAan!&)'c <!H<ë<eM;'e, etc., Grœfe's Arch., 1894;–KosTEK, <7e&e;- ~e)t ~.yMp/t-
.</<-oM f<Ks~er/tttt<e)'e/) M~c/t~f~tw~-e): A'MMMe)', Grœfe'a Arch. t895;–BEUTZEtiETLEnER,De la
/i~)'a<t0;t/<0)'~
~tllrctçiota
t896;
ltt ~<chamGoe
laors cle<<e
H<?<t.
anl¢rieaere tlrtrts
c~M««&)'eH)t/t~'te<«'e
fm&oyo'MM
f/a/M/e.s' ~ft~'
/e
/t<«tf<«.~
tes ~e(rx at!>rrrtreaa,c
/))'«t<~f')t) //f
Urfefe s ~lrrtt.,
f//«MCO«!«/~M~(Jrmfe's
el ,rltttrtuonarele,tex,
t'/Xt)tt&<'C
Arc)).,
HM/t'~tWC.
jEAttNUt.ATOS, .««' itiOt/e </<'
etc. Th. Paris, t896.

.Ut'DCLEU)1
\HXKS DE L'OE)L

Les annexes de t'u'it comprennent tes formations suivantes P tes~Mse~es de


<'0)'&!<e et la espSM~e c<e 7~MOM; 2° les soMre~s; 3" les ~~K~es; 4° la com;'OHc-
<!U&T<a)'e!<~C~MM~.

§ ). MUSCLES DE L'ORBiTE ET C.U'SULE ME ÏENON

La. cavttë ôi'bita.ire


t'enfernu' sept muscles~ tous uonsLit.m's pur des fibres sLrieeh
c~ soumis par consëquent. à t'innuencc de la votonte.On tes désigne parfois sous te
nom de WM~c~es e~<~tMf~Mes de t'œi~ par opposition aux m)'s''ies lisses, le muscle
ciliaire et lé musc)e de. t'iris, qui sont situes dans !c g)ohe ocutaire )ui-meme et qui
en constituent les MMtsc~sM~'Mtse~Mes.
Des sept musctes de l'orbite, [c ptus ëievc préside .)nx )nouvements d'ett'vation
dcia paupière supérieure; c'est )c)HMSC~e )'e~eueM)' de psMptëre ~Mpë?'/eM?'e. i.e-
six autres sont spëciatement destines al'œU lui-même et se divisent, d'après )ent'
direction/en deux groupes, tes~Msc~s~'o~s ettcs ?/n{se~es o&~Me~.
Le reteveur de la paupière supérieure~ tes mi.tsc)es droits et tes musdes obtique--
prësëhtent des rapports intimes avec une membranetibrcnse ouptutût conjonctive.
que t'on appette ca~M~e de TeMOM et que nous aUQns tout d'a))0rd décrire.

A. –C.\psCLMnHTE~
Lacapsule de Tenon, ainsi appelée du nom de t'anak'mi~e qui l'a découverte, est
une membrane de nature conjonctive qui recouvre tonte ta portion sctëroticatc de
t'œit en se moutant exactement sur elle. On la désigne encore sous le nom d'ajooHe-
ufose o'&~aM'e, d'<:poHe~'ose o?'&<<o*ocM~M)'<?, d'<~o?tëurose ocM~o-~<pe6?Y<~e.La
description de ÏEKON date de i803 depuis cette époque. la membrane conjonctive
rétro-oculaire a été étudiée a. nouveau par BoNNE'r, par HÉ[.)E et par FnRR.\t. en 184i.
par LENQtR en 4880 et plus récemment par Scuw~LBE qui, reprenant une opinion
déjà émise,par BoGROs, nous a fait connaitre, au-devant d'ette, !a présence d'une
véritable cavité séreuse. Nous étudierons succcssivemnnt, dans la capsute de
Tenon 1° sa conformation générale et ses rapports les prolongements divers
qu'ctte jette surtes musctes qui la traversent; 3" sa signification morphologique,
Conformation générale et rapports. –Envisagée au point de vue de sa con-
1"
formation générale, la capsute de Tenon (tig. 773. 3), disposée tout autour de la
portion sctëroticate de )'œi), rappette assez exactement la capsule qui entacetabase
dn jeune giand. Comme la sclérotique etie-méme, sur taqucttc c!te se moute, ettcaa
la forme d'un segment de sphère et nous présente une. face antérieure, une face pos-
térieure et une circonférence. –La /<!ce am<e)'~M)'e, concave et parfaitement tisse.
est en rapport avec ta sclérotique dans toute son étendue. La ysce pos<e~eM)'c,
convexe, répond, en arrière, a ta masse cel)u.)o-adipe.use de t'orbite. En avant, ette
en rapport avec ht conjonctive oculaire, dont ta sépare une couche toujburs fort
est.
mince (te tissu conjonctif. Cette face postërieurc est moins nettement lim'itëc,
moins bien i8o)ce que t'anteriGUre etie se confond insehsibtcmt'ntavec les parties
cnvh'onnantes.– Lit CM'eoM/'e?'eMce de )acapsu)e de Tenon, enun, s'amincit pro-
gressivement et se confond, sur le pourtour de ta. cornëe, avec le chonon de ta
conjonctive.
Comme on te voit, ta. capsule de Tenon isote te globe ocutairc de la partie posLë-
rienCe de t'orhite. Ettc est donc nëcessairemerd traversée d'arrière en ava.nt par

La. capsule de Tenon, vue sur une coupe horixontate du gtobe de l'unit; oeU dfûtt,
segment inférieur de la coupe (<~eM:-sc/tëma<<(yMe),
't, nerf optique.
–csmafairc.corps/t, ptancherc,de l'orbite. <<, cernée. e, coupe du sac )acr;nm),
b, vitré. cristallin. ecDutes ethmof-
d.des.
1 droit interne, avec l' sou tendon. 2, droit externe. avec son tendon. 3, capsule de Tenon. 4, gaine
musculaire du droit interne, avec 5, son protongement orMtaire. 9. gaine muscuhitc du droit externe, avec 7, son
)'ro)o'<semeatorbitaire.–8,musctcpetitobhqueetsagainc.–S,co))joncti'e.

tuus les organes qui, de cette portion de la cavité orbttaii'c, se rendent à i'u'it. Cc~
"t'g;mes sont nombreux nous avons tout d'abord ie nerf optique (lui perfore la
capsute de Tenon un peu en dedans du pôle postérieur de f'œii ta capsute a ce
niveau adhère intimement, d'une part à la sclérotique, d'autre part à ta gaine
tibreuse du cordon nerveux. Nous avons ensuite les nerfs ciliaires et les artères
<-i)iàires postérieures, puis les vasa vorticosa qui traversent la capsule sur des
points divers, un peu en avant du nerf optique (voy p. 9J4). enfin, dans une zone
p)us antérieure, notre membrane conjonctive est rcncontrt'e par tes six muscles
moteurs de !'<j)'it les quatre muscles droits et les deux obliques.
2" Prolongements envoyés par la capsule de Tenon sur les muscles qui la
traversent. Devant chacun des muscles précités/ta, cap&ute~ T~<m, au He~
de se laisser perforer, se déprime en doigt de gant et accompagne tes tendons jus-
qu'à leur insertion sur ta sclérotique. D'autre part, au moment où elle-se déprime
en avant sur les tendons, elle envoie en sens inverse sur les corps muscuiaa'es
eux-mêmes (les prolongements qui coust~tucnt ies gaines de ces muscles Lit cap-
sule de Tenon jette donc sur les muscles qui la traversent deux ordres de gaines
des gaines antérieures, destinées au tendon, ce sont !es ~<MM~ <eM<HM~Mses;
des gaines postérieures, destinées au corps musculaire proprement dit, ce sont
les, gaines mttscttlait'es.

A. GAINES TENDINEUSES.
Chacun des tendons des six
muscles moteurs de t'eeit
possède donc une gaine con-
jonctive, en forme de doigt
de gant, qui revêt toute sa
portion comprise entre la
capsule de Tenon et son in-
sertion sclératë et qui lui
adhère intimement dans
t.ôute son étendue.
Cette disposition est très
manifeste pour les tendons
des muscles droits, et le
scalpel de l'anatomiste,
comme te ténotome du chi-
rurgien, rencontre successi-
vement a leur niveau, en
allant d'avant en arrière,
les six plans suivants: j°u).
conjonctive 2° la partie
antérieure de la capsule de
Tenon 3" ta face externe
de la gaine conjonctive du
de Tenon, vue sur une coupe sagittale du globe de
tendon 4° te tendon lui- Capsule l'œil œU droit, segment interne de coupe (f/e~~c/
même;ta face postérieure ~Ï~MC).
de sa gaine 6° la scléroti- «, nerf optique. b, corps vit.ré. c, cristatîin. corn~G. t,a.['sc'
supét'icur, avec f', son tigame~t. Ïargc. y, tarse inférieur, avec <y\ son liga-
que. Nous avons dit plus Hicnt large.
haut que la gaine du ten- pericup. i, releveur de la paupière supérieure, avec t\ son tendon. 2, droit su-
avec 3\ son tendon. 3, droit inférieur, avec 3', son tendon.
don adhérait à ce dernier protongemcnt orbitaire, 7, gamcmusculaire
4, capsule de Tenon. 5, gaine du droit supérieur, avec G, son
musculaire du droit inférieur, avecS~ son
d'une façon intime. prolongement orbitaire. 9, muscle petit oblique, avec 10, son prolonge-
du grand oblique.
ment orbitaire. U, tendon
Mais ce n'est pas tout les
gaines tendineuses des quatre muscles droits sont reliées les unes aux autres par
des expansions latérales, qui marchent en sens équatorial et qui, chemin faisant,
contractent adhérence avec la capsule de Tenon. JI en résulte que, lorsqu'on vient a
pratiquer sur le vivant la section d'un tendon quelconque, celui du droit interne par
exemple, le corps musculaire qui lui fait suite ne subit qu'un retrait limité, en rai-
son même des adhérences multiples que nous venons de décrire, et peut encore
par ses contractions, toujours a cause de ces adhérences, agir sur le globe de t'œit.
B. MusccLAiREs.–Au nombre de six, quatre pour les muscles droits et
&AIKES
deux pour tes muscles obliques, les gaines musculaires se détachent dû pourtour
môme des six ))outon nièrcs qui Jivrcnt. {)assiigc& ces muscfes et s'dtatent snr et)
(t'aviint en fn't'ièrc., en se dirigeant vers tcnt's insertions d'origine.
a. Gaines des MMM<?~ ~'<?~s. –Les ~unes
dos musetes droits revêtent sucecu-
sivemen~ pour chacun d'eux, lamoitië postét'ieure du tendon sctërai, puis~Jo
corpSimuscuJaire !ui-me<ne. Epaisses et, résistantes à leur origine, elles s'amin-
citent peu u. peu au fur et~mesure-qu'eH('~
s'etoigftcnt de fa capsuiéjde Tenon et dëge-
nerent L'ientôt en une simple toiieceU.u-
i<)se, )aquei)e Unit m6me par dispM'a.iU't'
St))'!c tiers pu le qua.r~ poste.riot.trdu tnusclç.~
Not)! ;ijouterons que ceSi.gsines, a~hêf'et)!
it)ti)))cn;tcnt par. teur face profonde avec
.tc))rs;~t)).scies~respectifs.,
B/ Sf~Mël ~M ~'6!M<~ oMï~<M'. La. gninc
du grand o]:))!que s'ëtond de ia. ~apsufe <)('
Tenoit a. Ia.;pou!ie de 1'ëflexion de ce htusc!c,
~vcc tt~ptëUc elle se continue. Eite se tcr-
nu ne )a ta portion du muscle située e)t.
arrière est dépourvue de gaine et haigne,
ainsi
graisseux
dire,, a retat nu dans )e. tissu
de l'orbite. Comme pour tes mus-
'')es droits~ )a gaine conjonctive du grand
Schéma destiné à montrer, sur une coupe obtique adhère intimement au tendon de ce
horizontale de rdcit, JicLcapsuïede Tenon jxnsctc~
a depuis son insertion à,ta scierotique
et ses divers, prolongements. jusqu'à. la petite synoviaie qui favorise son
,1
sctërotiquc~~3,tnu8c)e(h'o)text~e,
1.
tendon sctëraL
avce ~'soH
fcùiMct cxtccne de la capsule de
3,
gtjssejncnt dans iapQuiie de réflexion.
TcMon.–4, s~i) f<'uiHct tntpfhc.– a, sa eavit6ccn- o&K<~Me. Quant a !a

-1.
~raîe ou espace dëT~nou. –6, ~aiuëdu ~eMdoti.–
G'atHe <~Mjoe<t'<
7. gaine ntusc~ta~i'6.
deeeHegainc~rct)Ot'dorbit~tfc.. gai))e du petit obtique, eUe cnvctoppe t'
8, ~~oagement orbitairc
muscte dans toute son étendue et vient s"
~]
fixer, comme ItH, à ta base de t'orbite, sur te re))ord externe du canal nasa).

3" Prolongements orbitaires des gaines musculaires, –Toutes Jcs. gaines


muscutaires que nous venons de décrire, a l'exception (te celle du grand oblique,
envoient vers )a base de l'orbite des expansions ptus ou moins résistantes, que t'en
décrit indistinctement sous les noms d'ares ~~a~e~eMses/d'a~o'OKS /t~<ïHMM~M,K.
de<6M~OMS o?'&ï/aM'<?~; de <<°M</OM~<z~'<'<d<'s ntuscfesdci'oeii. Du reste, ces pt'o-
tongements Yaricnt, (tans leur dispositio)), j'our chaque muscle et mét'it<'nt
chacun une descriptio)) particutierc
a. Pro<OM<~etHe)t< o)'&t<att'e des deux i<n(sc<es (~'o~m<erHe et ~'ot< ea;<e)'~e.–
Le prolongement o'bitaire de la gaine du xmsde droit interne se dirige obiique-
ment.d'arrière en avant et de dehors en dedans pour venir s'attacher a la paroi
interne de l'orbite, sur )a moitié supérieure 'te ta crête do Funguis, immédiatement
en arrière du sac iacrymat et du tendon renechi de t'orbicutairc (fig. 763~ 5).
Celui qui émane de la gaine du droit externe est beaucoup ptus fort que te pré-
cédente mais il présente une disposition analogue comme lui, il se porte obtiqne-
ment vers te côte externe de la base de t'orbite et s'y attache solidement un p"n
au-dessus et en arrière du ligament externe des paupières (f]g. 763, 7).
Les deux prolongements orbitaires des muscles droit interne et droit externe
sont manifestement fibreux à leur origine sur la gaine conjonctive du muscje. Mais,
au fur et a mesure qu'Us se rapproche))), de Forbite, ils se chargent peu à peu de
tibres muscutaires lisses, lesquelles dominent manifestement dans leur moitié
externe. Leur prédominance est même telle, dans certains cas, que SAppEY a cru
devoir faire de t'ensemMe de ces fibres musculaires deux petits muscles distincts,
auxquels it a donne le nom de muscle o?*&t<aM'û !M<et'Me et de MMSC<<* o!'&!<<re
e~<e?'~e. Ces faisceaux musculaires, on le conçoit., renforcent les expansions
fibreuses auxquettesettes se surajoutent et jouent à leur égard !e rôle dëvo)ù aux
muscles tenseurs aponëvrotiqucs.
b, ~o~OM~eMte!~ o~~S!?'e des 6!etM? )H«sc~<M ~o~SMpeWeM)'e<d)'o~~M/'g?'<e~
Les prolongements orbitaires des deux autt'cs muscles droits, droit supérieur et
droit inférieur, se airi-
!~cHi obtiquement, eux
aus,si., 1 vers la base de
t\'rbitc. Mais, au lieu de
s'y arrêter et de s'y fixer
en totalité comme les
jtrecëacnts, its se con- )
)<'))tont dejeter quelques
libres sur. le rebord orbi-
poursui-
Utit'e (MOTAIS) et
vent leur trajet jusque
dans les paupières.
~otui qui provient du
d roit infërieur(fig. '764,8),
!(' ptussimptë des deux,
''nvoic en passant une
iogerc expansion au cul-
dc-sac de la conjonctive,
se fixe ensuite par quel-
(] ucs fibres descendantes
sur ta partie moyenne du
record orbitaire et vient Fig.76().
~e terminer sur le bord Rapports de la cupsute de Tenon, avec les muscles supérieurs
intérieur du tarse de la dcrorbite(~e~ï-~c/K~~6:~<y~e).
~)!:Utpiere inférieure. a, osfrontat, avec <t\ son périoste. 6. sclérotique.– c, cornue'. po-
cès ciliaire. ch:nnbt'e antët'tem'e de rœtl. cut-de-sac sttpÈt'icur de la
Celui qui émane du conjonctive. < tarse supërteut'. h, muscle orbiculaire des pauptcres.
droit supérieur (ilg. 764,6 i, i,septum orbitale,
capsule de TcHOtt, avec 3, son feuillet interne 3, son feuillet cx[ct-nf-;
et 766,7) \dent se placer gaine;
4, sa cavité sét'eusc. i, muscle droit, supérieur, avec 5', son tendon; 6, sa
7, son prolongement orbitaire. –S, muscle releveur de la pauptÈrc
au-dessous du large ten- supérieure, avec 9, Sa gaine t0, son tendon conjonctif; H, son tendon tnua-
culaire i2, son expunsion pour le cul-de-sac conjoncUval.
don du muscle reteveur
et se confond peu à peu avec fui pour venir prendre une insertion commune sur
h- ))ord supérieur du tarse de la paupière supérieure. Comme le précèdent, an
cours de son trajet, il jette un petit faisceau sur le cul-de-sac conjonctival, et se
!ixe à ta partie moyenne du rebord orbitaire par un certain nombre de fibres
ascendantes qui se confondent avec le ligament large des paupières. De plus, il
laisse échapper deux expansions latérales qui se portent, l'une sur la poulie du
grand oblique, l'autre sur le côté externe de l'orbite.
P?'o~OM~e?MeM< <M'<aM'edM~e<!< oM~Me. –Le petit oblique possède, lui
.'x'ssi, son prolongement orbitaire, lequel présente la. plus grande analogie avec
~tUt'dea'm~ctes~laAë~nx, iïiLor~e ~t'le çlrr~it ext`~ri~e, Cé; prolrfrï~cn~r,"li,,
:biën:.dëcr[t~'pM~MOTAts[{~8?)~'se/ddit 1I)o~:rànt~rie'ür.du~eLitoD~liqz~ :ôr~
'tut&t"d&~s~~K!M6~-&:40.)~tntmëtpes~ën~el i~~i~cle
~fig%'76~0e~&~i~t~o~i(~)t~
~dëh~ps~~ûtï~eu~ en~~&Mt~e~x~):
:e~p}an(:;hë~~de~;i~6rMt~~ tlé .sotr
~aa~ë~lH~t'ë-~ern~S.(~ da U: àv
d~~mUiimè~es~~Sa.g~ varralaltx Sut~=
.~M~~e~~o~t~~tM~~ ~ou~ïdèlc,.es~cle $ rrizl
i'Hmët~es~&igm$~~e~$~~
~im~es~ûj~sî~~ ~nt~yer~ne,ede =
~'6.~il~tM~rëSi~ë~S()~s~lc~lauéliér
~ot~tta~r~nM~~t~ est
~e~KM~ël~
~e~r6~tt~~a;oj~a
deux.
d~Gtd écï ~,° sâ
é'>ttréyït~s
`.

~deu~~m< drri.
~~ry~ dè
.lE~
sert~ieïut ii~uy.~es-

Sc&êma, môntr~nji: le prolongetùent


orbmire~ULpetit obttque./
d:S~p~ë~
~par']ëu~~o~ï~j;
'Les.dt~t~)lt&;pro!ô~geni~~qtï~n~
~de"dë(~trë~ui)reltent~lëa~usclc~~~1.'c~tl,
tit qbtique, avte K ~on'fMrtion ertiitaire;
~a~l'orbi~d':à~t~p~
t, mit droit~fortcmenterigneen haut.–2, pe- 'd'une': part .h~.ü-
son ïosertiolsclëï'aîe. ~soii pro)oHgcmcnt ptères. jouent dans ~a~mëGa~t~Ue~oEui~e~~tt~
et'bitairc. –4, muscle droit tnMrieui'.
:jôte imporHtnt~que'n~s~r~ cbni~aiti=edans
'~c~'paragraphe'~utya~~em\étudiant~
oMh~esSignification anattimique de
(voy. ~p. i008)~p ~?"
de~ niu~cl~s.d'râits et tlés ~ù~~lës.~

4:P~~1.1!i!'On':
4°4° SigmficatiQa
sur
ànatomiqué~d~
!ymphaiiquBs
l.,es reclic,i ~he> de
(lëmotttpëa~que l~dp~~
ScHwALBE les voie~ de l'(sH (1869) n~ôus
tiate de Tëhoh est constituée, en rëatité~ par deux fëuiUëtsco~ cbnccü-
triques t'UR~ r'autrë i~ un/eMtM<?<pos<ef!'<?M?' ou e~ërM<?,~el~ttyêt~ën~qui',
n'est autre que )a coque fibreuse qu'on a sous les yeux après t~
3i'œi),qm n'est autre que la capsule de Tenon ene-meme~te!!ë que la detir~ les
qur~r~
auteurs; 2" un /eM:Me< <M!<e?'ïCM)* ou Mt<erKe, innnimentph~s mince,
la sctérotique et lui adhère intimement. Ces deux feuUiëts, & trajet~paràHèIC et
'exactement contigus dans toute leur étendue, se fusionnent réciprdqucmënt sur
te pourtour de !acornée/ interceptant ainsi entre eux u càvit~ close, l'espâce
sMpra! <c~'o<ca~de ScHWALBEOu tout simplement l'e~ace~eT'eMOM.
Ainsi entendue, la capsule rétro-oculaire déci'tte par Tenon âcquic~ .toute la
vtdcur d'une membrane séreuse, avec son /eMï~ë(p~'Ïe~son/ïMe< UM~e)'
sa c<e ceM~~ ou circule la lymphe,
Ces deux feuillets cependant ne sont pas isoiésttans toute leur étendue. Ds~ont
reliés run à rautre par de nombreuses travées du tissu conjonctif, a direction ver-
tiGa)c ou obtique. Mais ces travées intermédiaires sont toujours assez minces,
assez rares et assez tâches pour permettre au feuillet viscéra!, intintëmënt uni au
g)obe de l'œiL .de gtisser tibremcnt sur le feuinet pariétal comme iule sphère pleine
dans une sphère creuse. C'est bien une séreuse, mais une séreuse ctôtspnhée Du
reste, sur l'un et l'autre. des feùiHets qui circonscrivent Tespac~d~Teit~~
que sur les trabecu!cs mten~ëdiai~es~s'ëtateune nappe continue de cellules endo-
thetiates, caractér)Stiques des membranesséreuses, i i
Nous ajouterons en terminant que t'espace de Tenon est en communication,
d'une part, avec l'espace supra-choroïdien par les gaines lymphatiques quii
entourent les MMmo~cosa, d'autre part avec l'espace supra-vaginal du nerf
optique, grtLce a un système de fentes qui sont situées au niveau du point ou le
nerf précité traverse la capsule de Tenon. La lymphe circule donctihrementde
l'espace supra-choroïdien dans l'espace supra-scteroticat et, de ce dernier, dans
les gaines lymphatiques du nerf optique (p. 563), lesquelles, on le sait, sont en
continuité avec les espaces arachnoïdiens et sous-arachnoïdiens de l'encéphale.

H.–MUSCLE RELEVEUR DE LA PAUPtÈRE SUPERtEURE

Le muscle reteveur ou élévateur de la paupière supérieure affecte la forme d'un


long triangle dont le sommet correspond au fond de t'orbite el, dont la base s'étale
dans la paupière supérieure en arrière du ligament, large. Il est charnu dans sa
portion orbitairë, aponévrotique dans sa région patpébrate.
1° Insertions. Le releveur de la paupière supérieure prend naissance, en
arrière, sur la petite aile du sphénoïde, immédiatement, en avant du trou optique,
ainsi que sur la partie correspondante de la gaine fibreuse du nerf optique.
De là, il se porte en avant vers le rebord supérieur de l'orbite et dégénère, un
peu en arrière de ce rebord, en une large aponévrose qui continue le trajet du
corps musculaire et constitue son tendon antérieur. Ce tendon, qui s'étend en lar-
geur d'un côté à l'autre de l'orbite, n'est formé tout d'abord que par des fibres
conjonctives. Mais bientôt, on voit apparaître sur sa face profonde une nappe de
fibres musculaires lisses, qui le renforcent et t'accompagnent jusque dans la pau-
pière (Rg. 766,8). Il en résulte que le tendon antérieur du muscte releveur de ta
paupière Supérieure se compose, en réalité, de deux couches distinctes 't°une
couche antérieure ou superficielle, de nature conjonctive; 2° une couche posté-
rieure ou profonde, formée par des fibres musculaires lisses.
La CCMC/te <:H<e?'teM)'e, en pénétrant dans ta paupière, rencontre le ligament
large ou septum orbitale elle se confond peu à peu avec lui et vient se placer il
la face profonde de l'orbiculaire. Elle se résout alors en une multitude de faisceaux
divergents, qui s'engagent entre les faisceaux de ces derniers muscles. MERKEL t
pu les suivre jusqu'à la face profonde du derme cutané (fig. 766,10).
La eoMC~e ~os<er!'eM?'e, située entre la couche précédente et la conjonctive
palpébrale (fig. 766, l'I), se compose de libres lisses à direction longitudinale.
Leur ensemble constitue le muscle palpébral SMpet't'eM?' de MuLLER, que nous
retrouverons plus tard à propos des paupières. Ces fibres viennent s'insérer, il
l'aide de petits tendons élastiques, sur le bord supérieur du tarse.
Le muscle releveur se termine donc dans l'épaisseur de la paupière supérieure
par deux tendons, qui diffèrent à la fois par leur situation, par leur structure et
par leur mode d'insertion un tendon antérieur, de nature conjonctive, qui s'in-
sère à taface profonde de la peau un tendon postérieur, musculaire, qui se fixe
au bord supérieur du tarse.
2° Rapports. Le releveur de la paupière supérieure occupe successivement la
cavité orbitaire et l'épaisseur de la paupière supérieure
a. Dans l'orbite, le muscle releveur répond, en haut, à la paroi supérieure de
cette cavité et au nerf frontal qui l'en sépare. En bas, il recouvre le muscle droit
supérieur, qui le déborde légèrement en dehors. Enfin, sur le côté externe de
l'orbite, le tendon du muscle releveur sépare l'une de l'autre les deux portions de
la glande lacrymale.
b.D~MS~~M~~ la face antérieure ou superficielle du releveur est située
tout d'abord en arrière du ligament large, a laquelle l'unit une nappe cëDuto–
adipeuse plus ou moins épaisse. Plus loin, son tendon traverse obliquement la
couche de tissu conjonctif située en arrière de l'orbicutaire et ûhalement dispa-

palpëbrale.
rattdansl'épaisseur de ce muscle. Sa face postérieure ou profonde répond a la
conjonctive
3° Action. Le muscle releveur, prenant son point fixe dans le fond de l'orj~ite,
agit sur la paupière supérieure qu'il porte eu haut et en a.rfiÈrë il
ainsi la corHéëet~une portion de la sclérotique. Il a pour a.ntagoniste=::Ië~musc)e
orbiculaire des paupières, dont la! contraction ou la tonicité déterrui]~e,(ainsi~que
nous l'ayons déjà vu(t.J, p. 682), l'occlusion de la fente palpée j

Variétés. KELLM a vu te muscle releveur de la paupière supérieure se detaoHer, du bord


postérieur du frontal'. Son absence a été constatée par MACAUSTER. B U[)GE a décrit, sous le
nom de <e!:s(M' ~'ocMes, un petit faisceau musculaire que l'on voit, sur certains Sujets, se déta-
cher du bord interne de releveur et venir s'insérer sur la, poulie de réflexion du grand oblique.
Le <)'a)MMM:M Q!-&t<M de BoCBDALECK est un faisceau surnuméraire qui s'ëtead.tra.msvërsate-
ment de laparoi interne de l'orbite à saparoi externe/en passant au-dessus du globe de l'œii et
en se confondant plus ou moins avec le releveur. MACALtstËR'cbnsidërece mu~~ Comme un
faisceau déptacëdeTorbicutaire. CALDAM a signalé un (~~es~ot'p~~pe&t'a'tN/'e~torM inséré sur
le tarse inférieur. Ce n'était probablement,comme le fait remarquer MACAMSTEM, qu'un faisceau
surnuméraire du peaucier de la face.

C. MUSCLES DROITS DE L'ŒJL

Au nombre de quatre, les musctes droits de l'œii prennent tous naissance dans
le fond de la cavité orbitaire, sur le pourtour du trou optique et en dedans de la
grande fente sphënoïdale. De là, ils se portent en divergeant vers le globe oculaire
et viennent s'insérer sur la sclérotique., un peu en avant de l'équateur. D'après la
situation qu'ils occupent dans l'orbite et, aussi, sur le globe de l'œil/on distingue
ces muscles en d?'ot< supérieur, droit zK/'e?'MMr, ~)'o~ interne et ~'o~ e.c<e?'?!e.
i" Disposition générale des muscles droits. Considérés dans leur ensemble,
les quatre muscles droits représentent assez bien une pyramide creuse dont le
sommet répond au trou optique et dont la base embrasse le globe de l'œil. Le nerf
optique traverse cette pyramide d'arrière en avant et en occupe pour ainsi dire la
ligne axiale.
Chacun des muscles droits est aplati et rubané, un peu plus large à son extré-
mité antérieure qu'à son extrémité postérieure. Si nous les suivons d'arrière en
avant a partir de leur insertion osseuse, nous les voyons glisser tout d'abord le
long de la paroi orbitaire correspondante puis, fuyant cette paroi pour se rap-
procher de l'œil, s'incliner vers la capsule de Tenon, la traverser ou plutôt la
déprimer en doigt de gant au voisinage de l'équateur et, finalement, venir s'insérer
sur la sclérotique à 7 millimètres en moyenne de la circonférence de la cornée.
Au point de vue de leur constitution anatomique, ces muscles sont charnus dans
la plus grande partie de leur étendue. Ils s'insèrent sur l'orbite, en arrière, par des
libres aponévrotiques toujours fort courtes et se terminent, en avant, par un ten-
don aplati dont la longueur varie de 4 à 8 millimètres.
Nous rappellerons, en passant, que chacun des muscles droits est Ctiveloppë~
dans la plus grande partie de son trajet, par une gaine fibreuse ou conjonctive,
dépendant de la capsule de Tenon, et que de cette gaine s'échappentdes expansions
ptus ou moins résistantes qui se portent, d'autre part, les unes vers le rebord de
l'orbite, les autres dans les paupières. Nous avons déjà étudié tous ces prolonge-
ments propos de la capsule; de Tenon (p. 994) et ne saurions, sans tomber dans
des redites inutttes, revenir ici sur leur description.
2''InsèrtïQn8,tra)etet rapports des muscles droits. –Voyons maintenant tes
particuiarttés anatomiquGS que présente.. dans ses insertions, dans son trajet et dans
ses rapports, chacun des j~
quatre muscles droits
A. Dàorr SUPER)EUR.–
Le droit supérieur (fig.
76$~ 1). s'insère, en ar-
rière ,4" sur la face su-
périeure de la gaine du
nerf optique, tout près
du trou optique; 2° sur
le rebord supérieur de
('.ftoriuce. En outre, ses
faisceaux les plus exter-
nes se détachent de la
branche supérieure du
tendon du muscle droit
externe., que nous décri-
rons dans un instant.
A son extrémité anté-
rieure, le droit supérieur
s'insère sur la partie
antéro-supérieure de la
sclérotique, un peu au-
dessus de la circonfé-
rence de la cornée ~vov.
p. 1002).
Dans son trajet en ar-
rière de la capsule de Muscles de l'œU, vus d'en haut (œU droit).
Tenon, le droit supérieur A, os frontal. B, coupe de la grande aile du sptuinoïde. C, coupe de l'os
malairc.–)),apophyscctinoïdeantérieure.–H,ncrfoptique.
longe la paroi supérieure t, muscle droit, supérieur.– 3. muscle grand oblique, avec sa poulie;
ï". iuserUon
ttc l'orbite. Il en est se- droitsonexterne. sur le globe de t'œit. 3, muscte droit interne. –4. muscle
5, tendon de Zinn. 6, chef orbitairc du muscle reteveur de
7, tendon patpcbrai de ce muscle, avec 7',
pare seulement par lee la paupière supérieure réséqué.
T". ses deux expansions latérales. 8, insertion du petit oblique sur le globe
releveur de la paupière oculaire. 9,- tissu graisseux
paupières doublant la peau.
de l'orbite (~M~'Mr oCM/t). 10, orbiculairc des
c~ par le nerf sus-orbi-
taire, qui chemine tout, d'abord le long dit bord externe de ce dernier muscle,
puis au-dessus de lui.
tnférieurcment, le droit supérieur répond au nerf optique, dont il est séparé par
une couchegraisscusc, au milieu de laquelle cheminent l'artère et ta veine oph-
H~atmiqucs, les artères et tes nerfs ciliaires. Plus en avant, il est en rapport encore
avec la portion rëftechie du grand oblique, qui le croise obliquement et le sépare
momentanément du globe de t'mit.
DRoi't' iXt'ËMEUK, TËNnox DE Xt~N. Ce muscic ({ig. T70, 3) naît immédiate-
mont au-dessous du trou optique sur la partie la plus interne de lu fonte sphenoï-
date, a laquelle il est relié par le tendon de Zinn. Pour lapremiÈrc fois nous ren-
controns dans notre description le mot de tendon de Zinn et nous devons tout
d'abord en donner une définition.
On donne le nom de <<?K<~om de Zinn ou de ~aMMM<~eZMM!.&un cordon ~b!'eux/
court mais très résistant, qui occupe la partie la plus large de la fente spMnoïdfUe.
Il s'insère là sur le corps du sphehoïde~
Iequc]/ pour lui donner àttacHe/ pré-
sente petite
surface t'ugueuse qui.
est tantôt dépriM
en sai)lie,ta:ntût
;e~.ioMie~de; fossette. iPuts./ ~é port~'
.en a.va.nt gt se partagepresque iinmë-
'diàtement après en trois faEisceaux. d~i.-
'!Y~rg6nts/ qui donnent~'haissancecli~
~uh~~j!u.n musc)ë droit 1'' !un /Sce~M
Mt<et'et; pour le muscle droit interne
2° un%aMces!{e~ ~lour le muscle
droit~terne; 3°ùn/s!'scëa:M~'M/'e~'M~?',
pouMemuscte droit inférieur.

~M,
Gë .dern'ër mugcte est donc !a/ conti-
nuation du faisceau inférieur du ten-
don de Zinn. Ainsi constitu&~irsep
Les muscles de t'œit (côté gauche), vus de face horizontalement en ayant, entre le nerf
dans le fond de l'orbite. optique~ qui est ptacëau-ctessus de lui;
i, releveurde la p~uptërc supérieure. 2, droit supërtcur.
3, grand ob)i([ue.Tivcc 3', sa pouUc de ré()cxien.–4, d~eit
et'le plancher de ~'ÔrËM lequëLH
repose d~s~la-~M~,grande partie de
interne. 5. droit inférieur. S, droit externe, avec 6' et
6', 5M douMc tpndoa dinscrUon.– 7, anMeau de ZiBn.
8, fente spMn<mhie. 9)~ente spMno-maxH!à!re. i&,
cauatnasat.–ii;trouopt'quc. son étendue. A sa partie antérieure~
cependant, il est sépare de ce plancher
par la portion moyenne du muscle petit oblique (fig. 770,6), qui le contourne et
t'embrasse dans sa concavité.
Le muscle droit inférieur, après avoir contourné la face inférieure du globe
oculaire., vient s'insérer sur la partie antéro-inférieure de la sclérotique, un peu
au-dessous de ta circonférence de la cornée (voy. p. 1002).
C. DROIT STERNE. Le muscle droit interne (fig. 770, 5) fait suite, en arrière,
au faisceau interne du tendon de Zinn. Longeant ensuite la paroi interne de l'or-
bite, il gagne la partie interne du globe de l'œi), ta contourne et vient se fixer sur
le côté interne de la sclérotique, un peu en dedans de la circonférence de ta cor-
née (voy. p. '1002). Sa face interne est directement appliquée contre la paroi orbi-
taire. Sa face externe regarde le nerf optique, dont elle est séparée par le tissu
cellule-adipeux de l'orbite. Son bord supérieur répond au muscle grand oblique
son bord inférieur, au muscle droit inférieur.
D. DROIT EXTERNE. Le muscle droit externe (fig. 770, 4 et 4') fait suite au fais-
ceau externe du tendon de Zinn, qui devient ainsi son tendon d'origine. Ce tendon
se subdivise lui-même tout près de son insertion osseuse, en deux branches que
l'on distingue, d'après leur situation, en supérieure et inférieure la branche
inférieure prend ordinairementune insertion supplémentaire sur une petite épine
osseuse qui occupe le bord inférieur de la fente sphénoMate
Comme on le voit sur la Rgure ci-dessus (fig. 769), les deux branches du tendon
d'origine du droit externe (6* et 6") interceptent entre elles une espèce de bouton-
nière (7) c'est t'aMHesM de Zinn, à travers lequel passent le nerf moteur oculaire
commun, le nerf moteur oculaire externe, le nerf nasal et la veine ophthatmiquc.
Du faisceau externe du tendon de Zinn, où il prend son origine, le muscle droit
externe se porte d'arrière en avant en longeant la paroi externe de l'orbite. Arrivé
au globe de FeeU, il en suit la courbure et vient se terminer sur le cote externe de
ta sclérotique un peu en dehors du rebord cornëen (voy. p. d002).

Fig.T!0.
Muscles de 1'œi), vus par leur face externe.
gtobc de î'aei!. b, nerf opaque. c, c', paupièressupérieure et inférieure. sinus maxf'Hairc. < apopt~sc
ct,
ptérygoïde.
orbitale.'
trou graud rond. voûte de ['orbite. A, sinus frontal. i, nerf sus-orbitaire. septum
1 muscle releveur de la paupière supérieure. 2) musetc droit i-upt'ricur. 3, muscle droit inférieur. 4. 4'. muscle
droit externe, réséqué n sa partie moyenne. 5, muscle droit interne. 6, muscle petit oblique. 7, tendon oculaire
du muscle grand oblique. S, anneau de Zinn.

Dans ce trajet, le muscle droit externe tonge, comme nous t'avons dit, la paroi
externe de l'orbite. Sa face externe est en rapport avec cette paroi dans ses deux
tiers postérieurs et, dans son tiers antérieur, avec )a portion orbitaire de la glande
tacrymate. Sa face interne répond au nerf optique.. dont elle est séparée, comme
tous les autres muscles du reste, par la masse graisseuse de l'orbite; elle en est
séparée aussi par le ganglion ophthalmique, qui occupe, comme on le sait, le côté
externe du nerf optique. Son bord supérieur répond au bord externe du droit
supérieur; son bord inférieur, au bord externe du droit inférieur.
3" Parallèle anatomique des quatre muscles droits. Quoique conformés
sur le m&me type, les quatre muscles droits diil'èrent cependant sur certains points,
notamment par leur longueur, leur épaisseur, la région précise où se fait leur
insertion sctérale, l'étendue et la direction de cette insertion scléralc, etc.
a. Zo~MeMr du muscle et du <eH~OM. Les muscles droits ont tous les quatre
une longueur sensiblement égale cette longueur mesure en moyenne pour chacun
ORGANES SENS
d'eux 40 minimètres, y compris le tendon. La Joagueur de ce dernier, variable
pour chaque muscle, atteint d'après MERKEL
PourtëdMH.externe.
:3,8
11

~M~
drottinMrieur.
interne.<
droi.tsupÈj'ieur.
SJtMiUimëtres.
5,5

droit

b. ~<:M~eM?'s muscles ~'0!'<s. –L'ëpaisseur des muscles droits varie égale-


mcnt pour d'eux, Si nous les sectionnons perpendicutairement~teuF lon-

De la.
~M~S~M~
~MM~M~
ta.
~P~r~WM~m~m~~M~
gueur, nous voyotis tranche de section ~sursi~e~ surfaèë (VoLhxznNh)

comparaison de ;cëschi(rres,i) résulte que )e muscle droit interne est Je


plus fort des quatre muscles drôtts~ledrott supérieur le plus faible. Entre [es
deux se ptaG&ht/ avec une force a peu près ëgal~ le droit extcrne'et le infé-
rieur. ~?~
c. /~o:M<pt'ects o!6 ~'tMse<'<tOK sc~e.La fttstahcerespecttye qui sépare
l'insertion sclërale de ch-aque musc!e droit de ta cirGOM~ :èle cornée est
indiquée par les chin'res suivants/qui représentent d~ uzillim~trés

tnterne. atEnKBL~S~ffBvI~TtLLAUX

~t~?
FUCHS TESTUT

drotttnferieur.
Pour le droit
droi.texteme.
C;5 8,5 S
(i..8.6.°,~66 ~6,ff,5
7,i',2~~7~6.9 87,~
5,8 &,8

droit Mperieur.
Les résuitats obtenus dans cette quintupte sët'i~d~obsëfvattons,quoique difTërant
un peu [dans les détails, concordent
admirabif'ment dans l'ensemble. Ils
nous font connaître que le droit interne
est celui des quatre muscles droits qui
serapprocho ie p!us de la cornée; vient
ensuite !e droit inférieur, puis le droit
externe et, enfin, le droit supérieur.
En conséquence, si nous réunissons par
une )igne continue les quatre points
d'insertion sclérale des muscles droits,
nous voyons (fig. 771)que cette ligne
n'est pas une ligne parallèle à Ja cir-
conférence de la cornée, mais bien une
Hgne spirale qui, partant de !'in-
sertion du droit interne, s'écarte de
plus en plus du centre de la cornée, en
Fig.771. passant successivement par tes inser-
insertions des muscles droits de t'œi) sur li tions du droit inférieur et du droit
sclérotique (œH (h'oi):). externe, et aboutit finalement à celte
M. dr&~ supérieur. droit infétictu*. c, droit itftcrttc. du droit supérieur.
< droit Cttcrue. e, pupillc. Les chiffres rcprc~pntcnt
des mi!timÈhc5. d. /~eM~Me et ~M'ec~o~ ~e ~M$o'-
scM?'tï~e.
(tOM Quant à rétendue
jincait'e de l'insertion sctératede chacun des quatre musctes droits (Hg. 777, a, 6,
c, 6{),etie nous est nettement indiquée par les nombreuses mensurations de FtfCHS.
Cette ligne d'insertion mesure
Pom-iedrQitsùpëMeur.
drOtMntMne.
droit externe.
droit inférieur

Les rechercties de Fucus nous apprennent en même temps que la ligne d'inser-
(0,6miuim6tres
10,3
9,8
9,2

tion sCtëraie des quatre musctes droits n'a pas une direction qùetconque~ mais une

Représentation schématique de l'insertion des muscles de tœii sur la sclérotique,


d'après les recherches de Fucus (œi! droit).
A, le globe de ['œil, vu par sa face supéneurc. B. le globe, vu par sa face interne. C, le globe, vu par en bas.
D. le globe, vu en dehors.
axe antét'o-postërieup. –EË, équateur. a, nïusctc droit supérieur. droit iuf~'ieur. c, droit ijitcnic.
t~, droit exterue.– e~ grand oblique. -pct.itob!ique.

direction qui est fixe, quoique didërente pour chacun d'eux. C'est ainsi (fig. 77'i et
77~)qu'ëHe est&peu près pM'aUèleà l'équateur pour te muscle droit interne
obiique en arrière et en dehors pour le droit supérieur; légèrement oblique en
avant et en bas pour le droit externe; légèrement oblique en arrière et en dehors
pour le droit inférieur.
4°Action des muscles droits. Il est universellement admis aujourd'hui, en
mécanique oculaire, que l'ceil n'exécute aucun mouvement de translation dans son
'ensemble, mais bien des mouvements de rotation sur place autour d'un centre
qui reste toujours fixe~ quel que soit le mouvement exécuté. Ce centre de rotation
est situé, non pas sur le milieu de l'axe antéro-postérieur de l'œil, mais bien a
2 millimètres en arrière, comme l'a établi Do~UERs. II se trouve en moyenne
a '13""°,60 en arrière du sommet de la cornée et à 10 millimètres en avant de la
surface postérieure de la sclérotique. Ceci posé, on conçoit sans peine que l'action
qu'exerceTtm quelconque des muscles droits sur la sphère oculaire dépend à ta
fois de sa direction et de son point d'insertion sur la sclérotique et, à ce propos,
quelques définitions nous paraissent nécessaires.
On désigne, sous le nom de plan d'action (<M muscle, le plan qui passe par les
trois points suivants le centre de rotation de l'œii, l'insertion orbitaire du muscle,
son insertion sclérale. Une perpendiculaire, abaissée sur ce plan au centre de rota-
tion, nous donne l'axe autour duquel se meut le globe oculaire quand le muscle en
question se contracte, ou autrement dit son axe de )'o<a<z'OM. Or, les recherches
de Fjcx, de RuTE et de WoLKMANN nous démontrent que chacun des muscles droits
(nous verrons plus tard qu'il en est de même pour les obliques) possède un axe de
rotation qui lui est propre et, d'autre part, que ces divers axes de rotation ne coïn-
cident jamais exactement avec les coordonnées de l'œil, c'est-à-dire avec l'un de
ses axes antëro-postërieur, vertical ou transversal. L'action des muscles droits est
donc fort complexe et sa détermination soulève des difficùttës nombreuses, si, du
moins l'on veut arriver a des formutes rigoureusement exactes.
Dans la pratique ordinaire, on considère l'axe de rotation du droit interne
comme coïncidant exactement avec celui du droit externe et l'on admet de même
que le droit supérieur et le droit infé-
rieur agissent l'un et l'autre sur le globe
de l'œil, suivant Un seul et même axe de
rotation. On voit _dëja, en se rappelant la
disposition respective de .ces différents
muscles, 'que }ë droit interne et le droit
(~terne.d.ne part, ~l~droit supérieur et
le droit inférieur,,d'autre .part.f~ rotz-
1er l'œil en sens inverse, autrement dit,
sont réciproquemehtantagonistes.
Quant a Ta. direction exacte de l'axe de
rotation de chacune 'de ces deux paires
musculaires, elle'est établie comme suit,
à !a fois par le calcul et par l'expérience
1° l'axe de rotation de la première paire
musculaire (droit interne et droit externe)
Fig.T73.
coïncide à peu de chose près avec le dia-
L'orbite vue d'en haut, pour montrer le mode
d'action des quatre muscles droits." mètre vertical de t'œil 2° l'axe de rota-
1, droit supérieur.– 2, droit interne. 3, droit tion de la seconde paire musculaire (droit
externe. 4, grand oblique, dont le tendon a été coup6 supérieur et droit inférieur) ~est situé a
sa sortie de tapoa)icde r6f!cxion. S, nerf optique.
ï/ axe antëro-postërieHrde rœil. 3:3:- axe trans-
versal. –aa, axe de rotation des muscles droit interne peu près dans le plan horizontal et se
et droit externe, s'inclinant de 'n° sur raxe transvcr- dirige obliquement de dedans en dehors
sal.y.c.
et d'avant en arrière, formant avec
(~ <'ti ~f~o\
l'axe transversal du globe oculaire un axe .tde S'7"(fig.T73).
Nous avons en mains maintenant tous les éléments nécessaires pour établir l'ac-
tion respective de chacun des muscles droits sur le globe de l'œil. Si nous voulons
bien nous rappeler, d'une part, ce principe de mécanique, que les mouvements
exécutés par une sphère sont toujours déterminés par le mode de déplacement de
deux points de sa surface et que, d'autre part, l'usage a prévalu de prendre pour
ces deux repères dans la sphère oculaire le centre de la cornée et la partie supé-
rieure du méridien vertical, nous pouvons établir les quatre formules suivantes
1° Le droit ZM<eme porte la coûtée en dedans dans le plan horizontal, le mert-
d!eMM<'r<!C~coMse)'MM<ssp(m<ïOM~'<M'a~e.
2° Le droit externe porte la corM~e en dehors, <OM;'OMt's dans le plan /M?'MOH<a~
e<~eme?'ï~e?tue?'cs~SM<eMco?'e~aMSSSpost'MoM!)e~ea~.
3" Le droit SMpe?'!<?M?'~o?'<ela co?'Ke<? en haut et MKpeM e~ ~e~KS e<, ~<? plus, il
incline légèrement en dedans la partie SMpe)'MM?'<? du méridien vertical.
4" Le dro<< tM/e?'!eM?'po)'<e 7e co~'Mee en bas et un peu en dedans et, de plus, il
incline M~e)'eM:eM< en <~eAo?'s la partie supérieure du méridien t)er<!c<ï/.
Avons-nous besoin d'ajouter que dans ces différents mouvements et en raison
même de la situation à peu près centrale du centre de rotation, les deux hémis-
phères de l'œil se déplacent constamment en sens inverse, l'hémisphère postérieur
se portant en haut quand l'hémisphère antérieur se porte en bas, le premier se
portant en dedans quand le second se déplace en dehors, etc., etc.
VoLKMANN estime que le muscle, pendant sa contraction, se raccourcit environ
d'un quart. Tandis que le muscle antagoniste s'aUongc et s'enroule de plus en
plus autour du globe de i'cei), le muscle qui se contracte se déroule successivement
de telle sorte que, lorsque la contraction est effectuée et que le raccourcissement
est Il son maximum, son tendon n'est plus en rapport de contact avec l'œil que par
sa ligne d'insertion selérale. Ce d~'oM~HteM~ complet du muscle en contraction
limite lui-même le mouvement en effet un nouveau raccourcissement du muscle
ne pourrait avoir d'autre résultat que de rapprocher le globe de l'œil du fond de
l'orbite; or nous avons vu que ce mouvement de translation totale est impossible.
Le muscle limite donc lui-même son degré de contraction et devient a~Mt son
~M'o~'e /'rem. Mais les mouvements de l'œil ont encore d'autres régulateurs ce
sont les prolongements, décrits ci-dessus (p. 995), que leurs gaines conjonctives
envoient vers l'orbite et les paupières.
Il suffit de jeter les yeux sur la figure 774~ A et B, pour comprendre quel est le rôle
de ces prolongements orbitaires pour les deux muscles droit interne et droit externe.

Schémas destinés à montrer l'action des ligaments d'arrêt sur les muscles droit interne et droit
externe A, ligaments d'arrêt à l'état de repos B, les mêmes pendant la. contraction du droit
externe.
y~ axe optique. 1,globa de îoeit. 2, nerf optique. 3, muscle droit interne, avec 4, son protongemcn~orbftan'e
ou ligament d'arrèt. 5, muscle droit externe, avec 6, son ligament d'arrèt.
On voit que, pendant la contraction du droit externe (Hg. B), le ligament d'arrêt 6 qui lui correspond est fortement
tendu, tandis que le !iga)ncnt d'arrêt 4 du droit externe est relâche.

Quand l'un de ces muscles se contracte, le droit externe par exemple, son prolon-
gement orbitaire est naturellement tendu. Or, cette tension amène un double
résultat tout d'abord, elle écarte le muscle contracte de l'équateur de t'œn et
protège ainsi ce dernier contre les effets d'une compression latérale, qui ne serait
probablement pas sans influence sur la fonction visuelle. En second lieu, elle
retient le muscle en avant et l'empêche ainsi de se raccourcir davantage, d'où le
nom significatif de <eM<~OHS ~'<:)'re<,que l'on donne encore a ces prolongements
orbitaires. UncpareiUe dénomination est parfaitement juste au point de vue phy-
sioiogique; mais elle est manifestementinexacte au point de vue de t'anatomie gënc-
rate, les protongcments en question étant de nature conjonctive, dépendant de la
gaine des muscles et n'ayant rien de commun avec leur tendon. Nous leur substi-
tuerons celle, plus juste, de ~a;meM<s ~'<M'e<.
En ce qui concerne le droit supérieur et le droit inférieur, nous avons vu que
leurs prolongements orbitaires, au lieu de s'arrêter sur les os de l'orbite comme
les précédents, allaient en grande partie se terminer dans les paupières sur les
deux lamelles fibreuses appelées tarses. Il résulte d'une pareille disposition
tiqueté droit supérieur, quand il se contracte, élève légèrement la paupière
supérieure en même temps qu'il porte ta. cornée en haut, 2° que Je droit infé-
rieur, en abaissant la cornée, détermine en même temps un léger abaissement de
la paupière inférieure. Pour constater ce double fait, il suffit de se placer devant
une glace et de porter alternativement la tête dans la flexion et dans l'extension,
tout en fixant les deux yeux dans Ia glace. Lorsque la tête s'abaisse (flexion), on
voit, sous l'influence de la contraction du droitsupérieur, la cornée se porter en
haut et ta paupière supérieure se relever sur elle. De même, quand la tête s'élève
(extension), on voit la contraction du droit inférieur porter la cornée en b~ en
même temps qu'elle abaisse légèrement la paupière inférieure.
Variétés. Le droit interne et le droit inférieur peuvent être réunis dans tout le tiers posté-
rieur de l'orbite (MACAMSTEK).– SCHLÉMM a signalé un fatsceaùanastomotique entre le droit
externe et le droit inférieur. Le droit externe peut être divisé on deux faisceaux. Dans un
cas de CuRNOw, le droit externe envoyait deux faisceaux sur le tarse de ta paupière inférieure.
Le droit interne et le droit externe peuvent faire défaut dans des cas de strabisme–Tous
tes muscles de t'œit étaient absents dans un cas de KuxcosH. Sous le nom de 'ac:MnH!M
o)'&t<M, ÂLBtKUs et, après lui, BocuDALECK ont signalé un faisceau surnuméraire qui longeait le
bordsuperieurdu grand oblique et venait s'attachersur sa poulie de reflexion.– MosELEY a ren-
contre un faisceau anormal, qui se détachait de la paroi externe de l'orbite au voisinage delà
suture spheno-malaire,et se perdait dans le tissu cellulaire de l'angle externe de l'œil.

D. –MUSCLES OBLIQUES DE L'Œ!L


Les muscles obliques de l'œil, ainsi appelés parce que leur direction croise obli-
quement l'axe antéro-postérieur du globe oculaire, sont au nombre de deux le
grand oblique et le petit oblique.
1° Muscle grand oblique. Le muscle grand oblique ou oblique supérieur, le
plus long de tous les muscles de l'orbite, s'étend du sommet de cette cavité osseuse
au cûté postéro-externe du globe oculaire.
a. /!tset'<tOMS <°t ~'a~e(. Ce muscle prend naissance, comme les muscles droits,
à la partie la plus reculée de la pyramide orbitaire. Il s'y insère (fig. 768,2) par un
tendon très court, à la fois sur la gaine du nerf optique et sur la partie interne et su-
périeure du trou optique, entre le muscle droit supérieur et le muscle droit interne.
De là il se porte directement en avant, en suivant l'angle dièdre que forment
par leur réunion la paroi supérieure et la paroi interne de l'orbite. Un peu avant
d'atteindre le rebord orbitaire, ce muscle, jusque-là charnu, se jette sur un tendon
cylindrique, lequel s'engage bientôt dans un anneau ûbro-cartilagineux (2'), qui est
implanté dans une petite dépression de l'os frontal au niveau de son apophyse
orbitaire interne cet anneau, qui est susceptible de s'ossifier en partie ou en tota-
lité, porte le nom de poulie de p'e/Ze~OM du grand oblique. Au sortir de cet anneau,
en effet, le tendon du grand oblique, changeant brusquement de direction, se
)'e/Zec/t:< en dehors et en arrière, contourne la partie supérieure du globe de l'ceil
et vient se fixer, par une extrémité élargie en éventail, sur la partie supéro-extcrne
de l'hémisphère postérieur. Sa ligne d'insertion est légèrement courbe, à concavité
dirigée en avant et en dedans (fig. 768 et 769) son étendue linéaire mesure de
'10 a '12 millimètres.
Comme on le voit par cette description, le muscle grand oblique se compose de
deux portions une portion charnue et une portion tendineuse, ou bien encore une
po?'<OH ~M'ec<e et une ~o?'<tOM re/Zee/MC. La portion réfléchie ou prétrochlécnne
fait avec la portion directe ou rétro-trochlécnne un angle de 45" environ.
Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'orientation de la poulie de réflexion du
grand oblique lés uns la. considèrent comme étant verticale les autres la repré-
sentent avec une direction horizontale. En réalité, elle est'obtique et son obliquité
est telle que son oritice supérieur, celui par lequel s'échappe le tendon du grand
oblique, regarde à la fois en haut, en dehors et un peu en avant (GtAcoMfKi).
b. ~a~or~. Envisagé au point de vue de ses rapports, le corps musculaire
du grand obtique est exactement situé entre le droit supérieur et le droit interne.
Sa face externe est en rapport avec le périoste orbitaire. Sa face interne répond au
tissu adipeux qui entoure le nerf optique.
Quant au tendon du grand oblique, il se moule sur la partie correspondante du
globe de l'oeil/en passant au-dessous du droit supérieur.
Nous ajouterons que, à la poulie de réflexion, se trouve annexée une synoviale
parfaitement diiîérehciée, qui favorise le glissement du tendon dans cet anneau
fibro-cartilagineux. Elle tapisse régulièrement. les parois de la poulie et s'étend
de la sur le tendon lui-même, dans une étendue qui varie, suivant les sujets, de
quelques millimètres a 1 et même 2 centimètres.
2° Muscle petit oblique.–Contrairement à tous les autres muscles de l'œi).,
le petit oblique (fig. T78,'7) ne se détache pas du fond de l'orbite, mais bien de
la partie antérieure et interne de cette
cavité.
a. /Mser<tOMs et trajet. Mince et
rubané, comme tous ceux que nous
venons de décrire, il s'insère par de
courtes fibres aponévrotiques sur le
rebord osseux de l'orifice supérieur du
canal nasal, immédiatement en arrière
et en dehors du sac lacrymal. De là il
se dirige obliquement en dehors et en
arrière, contourne de bas en haut le
globe de l'œil et vient s'attacher sur
son hémisphère postérieur, à 6 ou 8
millimètres au-dessous de l'insertion
selérale du grand oblique. Sa ligne
d'insertion est légèrement courbe, à _.o.
Le globe de FœU et son appareil moteur,
concavité tournée vers son insertion vus de face.
fixe; elle mesure, d'après Fucus, sur ~gJobcdcFtRiî.–2,droitsupërfcur.–3,1'clcvcttr
de la paupière supérieure. 4, droit, inférieur.
des yeux emmétropes, de 7 à 11 milli- 5, droit interne. 6, droit e~crnc. 7, petit obhquc.
grand oblique, avec S\ sa pouîie de réflexion.
mètres.
b. Rapports. Les rapports du petit oblique sont les suivants. -Sa face infé-
rieure, convexe, répond tout d'abord au plancher de l'orbite et, plus loin, au
muscle droit externe. Sa face supérieure, concave, est en rapport avec le globe
de Fœii autour duquel elle s'enroule elle en est séparée cependant, au niveau
du méridien vertical, par le muscle droit inférieur (fig. 775,4), dont la direction
croise obliquement celle du petit oblique.
3° Action des deux obliques. Le muscle grand oblique agit sur le globe de
l'œit comme s'il s'insérait au niveau de sa poulie de réflexion, laquelle, on le sait,
se trouve située dans l'angle supéro-interne du rebord orbitaire. Le p~m d'action
de ce muscle (voy. p. d003) passe donc par les trois points suivants la poulie de
rcHox.ion, lecentre de rotation de l'oeil, le milieu do sa ligne d'insertion sclérale.
Son axe de ro<a<t'o~, comme pour les muscles droits, sera la perpendiculaire qui
-sera abaissée sur ce plan par le centre de rotation du globe oculaire.
Bien que le plan d'action du petit oblique soit un peu din'ërent de celui du grand
oblique, on peut, dans la pratique ordinaire, négliger cette différence, qui est légère.
Dès lors, les deux obliques, comme le droit interne et le droit externe d'une part,
le droit supérieur et le droit inférieur de l'autre, constituent une troisième paire

Fig.T76.
L'orbite vue d'en haut, pour montrer le mode Schéma, destiné à montrer l'action des deux
d'action des deux ~Ntques. obliques sur ïeméridiën verUcai de l'œii.
i, 3, 3, muscles droit supérieur,droit mteme <;t droit 1,grand obHquG,avec i' sa poulie de rcÛexion; t"sou
etterne, coxp~s dans le fond de t'orbite. 4, grand insertion à la sclérotique. –2, peUt obtiquc, avec 2\ sou
oMique,avec4',sttpouMederéne!ion.–5,t)etitoMiquc insertion à' la sclérotique. 3, rebord orbiLait'c.
< nerf optique. yy, aïe antéro-pesMneurde t'œH. =s, axe passant par le méridient vct'UcaL– ce
T.):, ate transversat.–tt, axe de rotation des deux mc'nc axe, aprôs ta contraction du grand ob!ique.
oMiqacs, s'ineUnantde39''sur t'am anMro-posteriear~y. s"s ce mûmc axe, après la contractiondu petit oblique.

de muscles antagonistes, déplaçant i'œit en sens inverse, mais toujours autour


d'un même axe de rotation.
Cet axe de rotation des deux obliques, comme le montre la figure 1140, se dirige
obliquement d'avant en arrière et de dehors en dedans, formant avec l'axe antéro-
postérieur de l'œit un angle de 39". De plus, il n'est pas situé exactement dans le
plan horizontal, mais forme en avant, au-dessus de ce pian, un angle de 8". De ces
notions nous pouvons déduire les deux formules suivantes, qui résument le mode
d'action des deux obliques
d° Le grand oM~Me dépèce cornée en dehors et en bas; de plus, il t'Mc~Ke
en dedans la ~a?'<ïe SMpM'teM'e du méridien MW<i'c<~
2" Le petit oblique dépèce la corMec en dehors et en haut; de plus, il incline
en dehors la ~(M'tte SMperteMt'e du méridien vertical.
A consulter, à propos des muscles de t'œil et de la capsule de Tenon SAPPEY, J'tecA~'c/ie~ ~M<'
quelques muscles lisses qui soK<a?me.<;M& l'appareil de la vision, G. R. Acad. des Se., 1867;
ScawALBE, t/n/e;
über die LyM~A~aAKe?: des ~tMye~ MM~ :/M'e Be~' eKZMK.~Ot, Arch. f. mikr.
Anat., 18~0; BouotERON. SK)'<e~a<~te)'e;!ces <ï/)07!ë!X'o~~KM des muscles droits afec capsule
de Tenon, Ann, d'oculist., 1879; GEOLACH, Be~'aye :MO;'m<t/eM /t?M<onne<<es tHCHScM. Auges,
Letpzig, )880 FucHs, Be:<)'t[~e z. ~orma~eM Anatomie </e~j4Mya~e~,Arch.f.Ophth!thn,M84;
1
LocKWûOD, TAe aKtt<OM</ of the mMc~M, ~iyaMe~~ a/td /'<e:eB of the o'&!< etc., Journ. of
Anatomy and.Physiology, XX, 1886; GtACONfXt, OM:~eazMMe de~a ~'oc~ea f/e~ NtM~co~o ~a?;</<'
obliquo deH'occ/tïo, Giorn. dena R. Accad. di medicina, Tonno, 18S6;–MoTAfs, Anatomie de
l'appareil mo<eMi' <~e !'œ:< de r/tomM:e e< des !;e)'M&)' Paris, 1887 FMtfCH, ~not/M~'c~ o/'Mf
oci~a)' )MMC<e~, Journ. of Ophthalm., New-York, 1889 SrEVExs. ~notMaHcs oy the o<*«/~<'
M:MC<M, Arch. of Ophtha.hn., New-York, 1S89 LE DOUBLE, t~M'M~M'M ~M MK~c~ fa" des
t)<tMp:e?'Me< ~M.tOMt'c! Arch. d'Opht., )89t.

§ II. SOURCILS

On donne le nom de sourcUs u. deux saillies, arquées et garnies de poils, qui, de


chaque côté de la ligne médiane, surmontent les paupières. lls répondent au
rebord supérieur de l'orbit.e et ont exactement pour limites les limites mêmes des
poi!s qui tes recouvrent.
1°Conformation extérieure et rapports. Situés a la limite de la paupière
supérieure et de la région frontale, les sourcils revêtent !a forme d'un arc dirige
transversalement et à concavité regardant en bas.
Chacun d'eux, envisage à un point de vue purement descriptif, nous présente
trois portions" assez mal délimitées du reste d° une extrémité interne, arrondie,
la tête; 2" une extrémité externe, plus ou moins effitée, la ~M<°Me; 3° une portion
moyenne, leçons, comprise entre la tête et la queue.
Les têtes des deux sourcils sont généralement séparées l'une de l'autre, sur la
ligne médiane, par une surface à peu près glabre, la ?'e<OK it'M~'sewc~e~'e,
qui correspondà la racine du nez et qui mesure, suivant les sujets, de 10 à 20 mil-
limètres. On voit dans certains cas, cependant, les deux sourcils arriver au contact
l'un de l'autre sur la ligne médiane. Il est même quelques sujets où ils se con-
fondent entièrement, disposition anatomique qui est
relativement rare, et qui donne à la physionomie un
certain caractère de dureté.
20 Constitution anatomique. –Les sourcils se com-
posent de cinq couches régulièrement superposées, qui
sont, en allant des parties superficielles vers les par-
ties profondes (fig. 778) '1" la peau 2" une couche
de tissu cellulaire 3° une couche musculaire 4° une
deuxième couche de tissu cellulaire 8° le périoste.
a. Peau. La peau des sourcils se continue, d'une
part avec celle du front, d'autre part avec celle de la
paupière sous-jacente. Elle est épaisse, fortement adhé- Fig.778.
verticale et antéro
rente, très riche en glandes sébacées et recouverte Coupe postérieure de la région
d'une nappe de poils, poils des soM?'c: Les poils des des sourcils (~eM~sc/
sourcils présentent ordinairementla même coloration ~~tfe).
frontal avec 2, son périoste;
que les cheveux. Ils sont raides, soyeux, inclinés d'ar- 2',i, périoste orbK~irc; 2', scp~um
rière en avant, et de dedans en dehors. Leur longueur, sous-muscu!airc.
orbttatc.–3, couche ccHuicusc
4, fuisecaux du
très variable suivant les sujets, mesure-de 8 à 20 milli- frontal. 5, couche ccHulcusc
sous-cutanée. 6, peau. 7, tcu-
mètres. Nous ferons remarquer,à ce sujet, que les poils donduretcveuî'S,tissu adipeux
l'orbite.
des sourcils sont généralement plus développés chez de 9, faisceau, de l'orbi-

1,
h. Couche celluleuse sous-cutanée.
culaire.
les peuples méridionaux que dans les races du Nord. ccaux du sourcilier.
1-
T~. couche celluleuse
La 1t.
10, sourcils. -11, fais-

sous-cutanée ne ren-
ferme qu'une petite quantité de graisse. Elle est essentiellement constituée par des
travées conjonctives, plus ou moins denses, qui émanent de la couche musculaire
et qui viennent s'implanter, d'autre part, a. la face profonde du derme. Quoi qu'en
disent certains anatomistes, cette couche ceituleuse ne fohnc en aucun point de la
région un véritable fasciasuperficiatis.
c. Couche musculaire. –Ette est formée partrois ordres de faisceaux, qui
s'entre-croisent les uns avec les autres sous les angles les ptus divers. Ce sont
't° les faisceaux du frontal, qui se dirigent verticalement de haut cil bas les
faisceaux de l'orbiculaire, qui suivent une direction horizontale 3° les faisceaux
du sourcilier, enfin, qui se portent obHquement de bas en haut, et de dedans eh
dehors. Ces différents muscles nous sont déjà connus et nous devons nous con-
tente!' ici de cette mention sommaire (voir MYOLôCfE)..
d. Couche ee~M~MSe ~OMs-MtMsëMJ'tm'e. Cette couche est formée par une~~nliappé
continue et très distincte du tissu conjonctif tache, permetttint~~ux~~ourGils' un
glissement facile sur la couche sous-jaccnte.. r
e. Pë?'t0.s<e.–Le périoste se continue en haut avec le périoste: du çr.inc, oh bas
avec le périoste de l'orbite ctte Hgament targe de la paupière supërieuro.Jtfeposc
directement sur l'arcade orhitaire, dont le développement, fort variabtc suivant,
les sujets, déterminer bien plus encore que !'enscmb!e des parties motles que nous
venons do décrh'e.tasainiedctarégionsourciHère.

3° Vaisseaux et nerfs. a. ~)'<e)'es. Les artères de la rëg'ioasburcitiere


proviennent de deux sources principales dé lasus-orbitairc, hranchede i'oph-
ta)mique, et de la temporale superficielle, branche de, la carotide externe.
h. Fentes. Les veines se divisent en deux groupes un groupe interne, qui
se dirige vers la racine du nez et qui se jette, soit dans la veine sus-orhitaire~
soit dans la veineangulaire un groupe externe, qui se porto en dehors, longe
l'arcade zygomatique et aboutit nnatementàIaveineteniporatosupernciëHc.
c. /Mtp/Kï<tg'Mes. –Les lymphatiques suivent, de même, une double direction:
ceux de !a. moitié interne des sburcUs se réunissent aux lymphatiques frontaux ct,cô-
toyant la veine faciale, viennent se jeter dans les ganglions sous-maxi)laires; ceux
de la moitié externe se portent en dehors et aboutissentaux ganglionsparotidiens.
d. A'er/ Les nerfs des sourcils sont de deux ordres sensitifs et moteurs.
Les rameaux sensitifs sont fournis par le frontal interne et le frontal externe,
branches de l'ophthalmique; les rameaux moteurs, destinés aux muscles, émanent
du facial.

§HI.–PAUt'IERES
Les paupières sont des voiles musculo-membraneux, qui se développent au
devant de la base de l'orbite. Elles recouvrent, en partie ou en totatité, le segment
antérieur du globe de l'œil et protègent ainsi l'organe de la vision contre les
agents extérieurs et contre les eu'ets nocifs d'une lumière trop vive.
Au nombre de deux pour chaque œil, les paupières se distinguent en pcnfjo~'e
SMperteMt'e et paupière ~H/e?'!eM)'e. La paupière supérieure, remarquable par sa
mobilité (clignement)~ est beaucoup plus étendue que la paupière inférieure.
Cette prédominance en surface de la paupière supérieure sur l'inférieure, déjà très
nettement marquée à l'état de veille quand nous regardons un objet placé direc-
tement devant nous, devient plus prononcée quand nous regiirdons en bas, et
s'exagère encore durant le sommeil quand la paupière supérieure se déroule de
haut en bas pour descendre au contact de la paupière inférieure et recouvrir alors
la plus grande partie du globe de l'œil.
Malgré quelques différences de détails que nous ferons connaître au fur et &
mesure qu'elles se présenteront à nous, les deux paupières se prêtent assez bien à
une description générale. Nous étudierons successivement
't"Leur coM/<M'MM<tOM e.r<e!eM)'e
2~ Leur coKS~if~om ~Ma<OMH'~Me
3° Leurs ~aM~es;
4° Leurs uaMse~M-ret leurs Mer/s.

A. –,Co~FORMATtOK EXTHRiRURE

Les paupières nous présentent chacune deux faces, l'une antérieure, l'autre pos-
térieure deux extrémités, l'une interne, l'autre externe; et enfin deux bords, que
l'on distingue en bord libre et bord adhérent.
l°Face antérieure. La face antérieure, encore appelée face cutanée, est régu-
lièrement convexe dans tous les sens pour la paupière inférieure, qui répond dans
toute son étendue, au globe (le l'œil.
En ce qui concerne la paupière supérieure, la face cutanée se présente sous un
aspect tout différent suivant que cette paupière est abaissée ou relevée
a. QM<:McUspSM~ë)'e est s&a~see et l'œit fermé (fig. 780), sa partie inférieure,
exactement moulée sur le globe oculaire, est, comme ce dernier, fortement convexe.
Sa partie supérieure, qui est en rapport, non plus avec l'œi), mais avec ta masse
ccilulo-graisseusc de l'orbite, se déprime vers cette cavité et forme dans son
ensemble un sillon curviligne, a fond large et arrondi, qui se dirige de dedans en
dehors parallèlement au rebord orbitaire c'est le s~MoM or6t<o-pû:~pe&~ SMpe-
)'<et{r Ce sillon est très marqué dans le jeune âge et chez les sujets amaigris-
Chez les sujets, au contraire, qui ont le système adipeux très développé, la graisse
s'accumule en arrière du sillon orbito-palpébral supérieur. Celui-ci se comble peu
à peu et se trouve même remplacé, dans bien des cas, par un véritable bourrelet
transversal qui surplombe la partie inférieure ou convexe de la paupière.
b. ~Mû:M~ ~M paMpK'rese ?'e~ue, la peau qui recouvre sa partie inférieure, accom-
pagnant dans son mouvement d'ascension le cartilage tarse, s'insinue en arrière
do celle qui répond au sillon orbito-palpëbral, et cette dernière retombe alors en
une espèce de bourrelet uaccidc et ridé qui s'avance jusqu'au voisinage des cils. C<;
mode de plissement des téguments détermine l'apparition, sur la face antérieure de
la paupière, d'un sillon profond, dont le bourrelet précité forme la lèvre antérieure
(fig. 779). Ce sillon est curviligne et a peu près parallèle au bord libre de la pau-
pière supérieure. 11 commence, en dedans, a 4 ou S millimètres au-dessus de l'angle
interne de l'œil en dehors, il passe obliquement un peu au-dessus de l'angle
externe et vient se perdre peu à peu sur l'apophyse orbitaire de l'os malaire.
2° Face postérieure. La face postérieure des paupières, encore appelée face
muqueuse ou face conjonctivalc, est concave et se moule exactement sur le globe de
l'ceil. Elle a pour limites, sur l'une et l'autre paupière, le repli qu<t forme la con-
jonctive en passant de la paupière sur la sclérotique.
3'' Extrémités. La paupière supérieure et la paupière inférieure se réunissent
a leurs extrémités, en formant ce qu'on appelle les coHu~ssMres. 11 existe ainsi
deux commissures, lune interne, l'autre externe:
a. Co~~tf's~Mre ~!<e?'He. La commissure interne est indiquée d'ordinaire par
une petite saillie n direction transversale, résultant du soulèvement de la peau, a
ce niveau, par le tendon du muscle orbicutaire, qui est situé au-dessous.
b. CoM~M.sMt'e e.r<e)'7!e. La commissure externe se présente au contraire
sous la forme d'une légère dépression linéaire, qui se dirige obliquement en bas
et en dehors. Au-dessus d'eue, se trouve un certain nombre de plis cutanés qui
s'exagèrent peu a peu avec les progrès de i'âge. ARTL a fait remarquer que, chez
les personnes au teint coloré, le rouge de la joue s'arrête ordinairement un peu
au-dessous de la commissure externe; au-dessus de la commissure, la coloration
des téguments serait à la fois plus pâle
et plus tendre.
4" Bordadhérent –Le bord adhérent
des paupières regarde le pourtour de
l'orbite, d'où le nom de 6o?'d o'Ma~'e,
sous lequel le désignent encore certains
anatomistes. Celui de la paupière supé-
rieure répond au bord antérieur de l'os
frontal, dont le sépare un sillon trans-
versal, précédemment indiqué, le St'~OM
o?'&~o-pa~e6?'<~ sMpe~'eM)*. Celui de
la paupière inférieure répond au rebord
inférieur de l'orbite. Il se trouve, lui
OEUonvert,Ytidefa.cc. ·
aussi, séparé de ce rebord par un sillon
~.Hgnchorixotitate. transversal appelé sillon o~'<o-~M~pe-
i, sourctt. i, paupière supérieurerelevée, 3, pau- Ce sillon est ordinairement peu
pière tnf~ricut'e. 4, ang!e interne de !'œi) el caronculq
Iacmna!c. 5, angic e~Lcrnc de r<pi!. 6~ sc~rotnjne.
T', cornée ~-ansparcnic.
profond, souvent à peine visible, quel-
8, pupitïe.
quefois même remplacé par une sorte de
bourrelet plus ou moins large et plus ou moins saillant.
Au delà des deux siHons précités, les paupières se continuent sans ligne de
démarcation bien nette avec les régions voisines la paupière supérieure avec la
région des sourcils, la paupière inférieure avec la région de la joue. Profondé-
ment, entre le rebord orbitaire et le cul-de-sac ocuto-conjonctiva!, le bord adhé-
rent de chacune des deux paupières répond aux parties molles de i'orbite.

5~ Bord libre. Les bords libres des deux paupières, rapprochés quand t'œit
est fermé, écartés au contraire quand t'œi! est ouvert, interceptent entre eux, dans
ce dernier cas, une ouverture plus ou moins considérable c'est t'OMu~'<M)'e pal-
joe&t'a~, dont les deux extrémités, interne et externe, sont connues sous le nom
d'aH~p.ï de ~'OM7. Nous décrirons donc cette ouverture et ces deux angles à propos
du bord Hbrc des paupières (fig. 779).
A. DESCRIPTION DU BORDUBRE. –Lebord libre des paupières mesure, en moyenne,
miDimetres d'épaisseur. Une petite saillie, située à sa partie interne, le <M~e?'-
cM/e /act'ywst, divise ce bord en deux portions fort inégales une portion située
en dehors du tubercule )acryma! ou portion ciliaire, une portion située en dedans
de ce tubercule ou portion tacrymaie.
a. Por<oM /acryM:a~e. La portion lacrymale des paupières représente le hui-
tième seulement de la tongucur totale du bord libre. Elle est arrondie, lisse, com-
ptètpmcnt dépourvue de cils. Elle renferme dans son épaisseur les conduits lacry-
maux, d'ou le nom qu'on lui a donné.
b.~of~o~ c)t~<H)'e. La portion citiaire, ainsi appeiee parce qu'ette porte les
cit8, comprend )es sept (uutiètucs environ du bord Hhrn. Kftccst r.~u~eremcnt
ptanG et nous prëscntG deux !evrcs et. un interstice'.
La~'c~M~M~scrL~de d'imptantation aux e~s, poHs raidcs et
soycux~ur prolongent tes paupières du cote de t'cxtt'ricurct, comme p))e.s,juucnt
t6 rôle d'appareit protecteur pour ('organe de la vision. J{ien que tes ci!s paraissent
se disposer en une rangde unique pour chaque paupière, ils s'impiantent a des
ni~Mux;
cu~aya~t.
sur
arrière de
ta tevre antérieure du bord tibre. tes autres un peu
Oir un, peu eh
:6.Rit;e ietrt'~ïL~u~ résulte que IClll' sur-
~d'tmptanta.tton~ons)d<!rec d a n <

~j~nsemb)ë, '{i.n&to~ue.~]] cein~)ft


111
surMcë{~d'hMp.)ant,ntioh des racines
inQÛ~c~SFachidiennes, revêt la forme
'non: 'p~s~ d'une suttptc Ugnc. inais
d'une bande dont ia targeur est, de
2 miiiimètfes pour )a paupière su-
përieure) ~c 1 mittimet.rc scutcmcut
pour la pauptère inférieure. Les cits
sont à ta fois plus nombreux, et
ptus Jungs sur )a paupière supé-
rieure que sur ['tufërieurc sur ta
supérieure, ils mesurent de 8 a
~mi~imètrea de longueur et, sont ), souccil. –2, p:mpi~)'c sup~t'icurc. 3, rebot'd de t'orbitf,
:t.cc <f\,9ff!oti o!'bi<o-)ta!p6bt'aî sup~rte~r. 4i paufK't'e int'
au nombre (te iOO à '150: sur la pau- j'tcut'c.– S, an~Iû ~erjïc dp r~i!. 6~ angle cjLtcrnc.
pipre 'ihfcricnrc, teùr )ongucur n'est 7, bord ciliaire des ttinitti~rcs.
que de6a 8 miHitnètres et leur nombre dépasse rarement 70
1 -11a1 75.
-1 Au point de
vue de tcur direction.. ceux de ta paupière supérieure se recourbent en avant, et
en haut, ceux de la paupière inférieure en avant et en bas, deteHe. sorte que,, dans
t'etat, de rapprochement des deux paupières, les ciïsdc t'une et t'autre rangée
entrent en contact par leur convexité, sans toutefois se pénétrer et s'entrc-croiser.
La <ëtM'e joos<ërteM)'e nous présente une série rëgutière de 2S à 30 petits per~ufs,
qui sont les orifices desgtandcs de Meibomius. Kous tes décrirons ptus loin.
Sur i'H~'s~c<?, en)!n, viennent se confondre sans ligne de démarcation bien
ncttëia peau et nnnuquensc. qui forment t'unc )e revêtement antérieur, t'autre H;
revêtement postérieur de la paupière.

If. ORIFICE !'ALpEnRAL ET t'EKTt: p.tLP~CR.tLE Les bords iibrcs de la paupière supé-
rieure, et de la paupière inférieure, en s'unissant t'un a ['autre au niveau des con)–
missures, interceptent entre eux une ouverture ovataire, a grand axe trans versa).
que les noms d'OMuer~M'e pa~eô~e ou d'o?'?c<?
l'on désigne indistinctement sous
pa~c&f~<. Cet orifice, qui deHmite exactement ta partie visibte du globe de )'œi).
varie beaucoup en étendue suivant les races, suivant tes sujets et aussi suivant
tes états pathologiques. C'est aux dimensions variables de t'orifice patpëbra) qu'it
faut rattacher les variations apparentes du volume de t'mit, bien plutôt qu'a un
agrandissement réet des diamètres de cet organe a un orifice palpébral lar-
gement ouvert correspondent de j~YM ~<?M.y; ies p~s~eMJ? coïncident, au con-
traire, avec nn orincc patpeitrat faibtement ouvert,. Ou admet genëratetnent que
Faxe transversat de t'oritiee patpëbra), mesure de t'angte interuc à t'angie
externe est de 30 niiHimètrcs. Sa p)us grande hauteur est, de 12 .Y 18 inUfimètres..
Pendant. )e sommeit ou uicme a t'etat de vci)te, quand te muscle orbicuiaire est
contracte, tes Mords libres des paupières arrivent au contact ['un de l'autre. L'ou-
verture. patpëbrale de tout a l'heurea totalement disparu. A s.es iiou et pince existe
maintenant une simpte fente, )a ye~~ j~pë~e; encore cette fente cst-etJe
entièrement fermée, constituée qu'eHe est par ta simpfe figue de contact dGg;dcux
paupières. La fente patpëbrate, rectitigne et a peu près. transversaicdahssa partie
interne ou tacrymate, est reprësentëe, dans sa partie externe ou ci tiàirc, par une
HgnerëguHèrctnent courbe dont ta concavité est dirigée en haut (tig.78()).
.Nous ferons rema.rquer ici, à propos de )a fente paipëbra'e, que, dans ['état
d'occtuston: des paupières, )cs bords Hbres (te cettes-ci/sont en Gontact, nbu seu!c-;
n~cnt.paricur lèvre an tërieui'e, mais aussi par icur interstice et par teurièyrp pos-
térieure. H en rësuitc que te prétendu cana) prismatique et.tt'Jangu]aire,qu] a été
décrit par BoEjtHAVE.et quelques autres anatomistos, entre te gtobe ocutairë~etiGs
deux bords libres des paupières taiHëes en biseau aux dëpens de teur face postë-
ricure, cana) qui aurait servi a t'ëcouiement des larjnes pendant )c souuncit (M'UMS
/ac?'yMa~s),i]'existcmêmcpasaPctatdcvestige.
C. AsGLE DE L'OEIL. se réunissant t'un il t'autre en dedans et en dehors, tes
En
))ords libres des deux paupières interceptent entre eux deux espaces augutaires,
connus sous les noms d'angie externe et d'angte interne de l'cëi). L'~M~e e.~<e)'Me
((ig. 779.S), encore appcië pe<~ <ïM~~ de ~'œ~ (c&K<AMs MMKO?'), est francttement
aigu. i) est situé10ou-12iniitimètres de ia cornée, a5Qu6miUimètrcs du rebord
orbitaireet à 10 miijimètres environ au-dessous de ta suture fronto-mataire.–
L'<ïM~~e ïM<e?'Me(ttg. 'n9,4)ou<<M:<~<ïM~e de ~'(~!7(ccM</iM.sma/o?')a son sommet
arrondt. U se trouve sépare du g'tobe oculaire par un intcrva!)e de 5 a 7 miHimètref,.
Les rapports respectifs que présentent les deux angies de )'œi) avec )e plan hori-
xontat varient suivant que la paupière supérieure est retevée ou aHaissec.– L'ob-
servation démontre que, iorsquc la paupière sujjëricure est rc!cvëc, J'angic externe
est situe a 4 mit[imètrcs au-dessus d'une !ignc horixontate qui serait menée par
t'ang)c interne. L'axe transvcrsat de cet oriiice n'est donc pas exactement horizonta),
mais un peu oblique de dehors en dedans et de haut en bas (hg. 779). Quand
la paupière supérieure s'abaisse, Pangte interne reste iixe en raison de ses rctatiôns
intimes avec le jigamcnt patpébrat interne. L'angle externe, au contraire, se porte
en bas et en dedans et descend a 5 miHimètres au-dessous de sa position initiale. H
Cn résunLc que, dans cette nouveHe position, l'axe transvcrsai (tes paupières est
encore obHquc, mais obtique en sens inverse, c'est-a-dirc de haut en bas et do
dedans en dehors (fig. 780).
D. !<APi'ORTS DU BORD LIBRE MES PAUt'HERES AVEC LE GLOBE OCULAmE. H UOUS reste
a indiquer quels sont les rapports des bords fibres des paupières avec le g)obe do
)'<t'i!. ici encore, on le conçoit, ces rapports sont différents suivant que t'oei) est
ouvert ou fermé.
Dans le premier cas, la paupière supérieure descend jusqu'au bord supérieur
de ta cornée ou même recouvre ce bord d'un demi-minimètre à un millimètre. La
paupière inférieure est en rapport seutement avec la sclérotique: elle est séparée
de ta cornée, en cn'ct, par un intervaitc de 1 ou :2 mHHmètres.
Lorsque t'œii se ferme, la paupière inférieure, se portant en haut, arrive jusqu'à
):L cornée et ta recouvre même dans une étendue d'un miHimètrc. Quant a la pau-
pièrc supérieure, ctte se <t<!)'cu)e <tc haut, en bas c~ comme cHc descend jusqu'au
contact de tu paupière info-iem'c, c))e nrrivc a rcconvrit-Ia cut'tx'c dans presque
tou.tcsonet,cnduo.
L'œUmongot.– Les variations ethniques de l'ouverture palpébrale sont encore mal ctudiucf
et, a. ce sujet, nous ne connaissons véritablementbien que l'œil mongol, lequel présente un aspect
tout particulier. L'ceU mongot diO'ere de i'œH européen par !es quatre caractères suivants il est
~f<«, oblique, &OMt'so!</<e, &<(/<
1" Au premier abord, t'ceUmongo) est tout petit il parait être dans un état de cngnemcnt
permanent, comme s'if Youfait éviter une iumiere trop vive. Toutefois, cette petitesse est simple-
ment apparente. Elle dépend,eneffet, non pas d'une diminutionvolumétriquede rœi! iui-m6tno,
mais de l'étroitesse relative de )'ouverturepaipebra)e, qui, comme nous le verrons
dfuis le
:e tout
t'heMe. est rëti'ecie & !a fois sens de la largeur et dans le sens de la hauteur.
2° I)ans les races mongoiiques, !e grand axe tie l'ouverture palpébrale se dirige obliquement
de haut en bas et de dehors en dedans. Son obliquité est donc de même sens que chez l'Euro-
péenelle est seulement plus prononcée. MoNDtÈRE (Me;)!. &'oc. d'~4n//t<'op., t8?5, t. I[,p. 45t),
qui a mesure cette obliquité sur plus de trois cents sujets appartenant aux populations annamite,
chinoise, minh-huong et cambodgienne, est arrivé auxrësuttats suivants, où le chittre représen-
tant les degrés indique rangte d'inclinaison que forme sur l'horizontale l'axe de l'ouverture des
paupières.

femmes anaamttes.
chinoises.
min)t-huongs.
i?fhH:H
I:ÉpNALI~Itg
81,2S
8),50
11R
OxurtUITË
Gt)U~'RRTURR YAL!LtRALR
{",99
4'61
cambodgiennes. 83,52
H5,l)
4o,90
5",39
On. voit pM cetabteiiu que t'angte d'incHnaison de l'ouverture palpébrale, sur les sujets ex:i-
tnines, est en moyenne de 4°,97. MOKCtËHE a. observe comme extrêmes 10° et O". Pour expli-
quer ce )'e/eMmeK< f~e /'<M.e e.T<o'Ke de ~'o't~ chez les peuples mongots, on a. mvoque tour à
tour l'obliquité particulière des orbites et le déve-
loppement exagéré de l'os malaire, qui repousserait
en haut l'apophyse orbitaire du frontal et le liga-
ment pa.lpëbrat externe. Ce sont là de simples sup-
positions, attendant encore l'appui de preuves
anatomiques.
3° Le troisième caractère de l'œil mongol est
nue espèce de boursouflure des paupières, laquelle
a pour effet de renverser en dedans leur bord tibre
et de les rapprocher l'une et l'autre du centre de
tacornee. La boursouflure en question s'observe
sur tes deux paupières; mais elle est toujours p)us
prononcée sur la supérieure. Cette dernière se com-
pose en réalité de deux parties 1° une pa)'/<f !M-
/ë<e«/'e, mobile, qui se relève et s'abaisse sous
1 influence alternative des deux muscles releveur et
orbiculaire 2° une pa~'e ~'Mpe;e</<'e, fixe, qui ré-
pond a notre sillon orbito-palpebral et qui surplombe
la précédente. Entre les deux s'étend un sillon t-7~.
transversal, toujours très profond. (EiL mongol, vu de face.
4° La &rMe, qui constitue le trait le plus caracté- hori1.ont.tlc.
ristique de l'oeil mongol, est un repli cutané, de forme 1. partie aupërieure de~p~upt<'resupCt'{eme,avec )',s~
sa
2. paupière inCérieure.
parUe. inférieure ou mulvile.
semi-lunaire et a direction verticale, qui occupe 3, bride semi-Iunairede l'in;,·ie interne.
n:4.i..
fait suite
~.1'4~ 1.4 ~.1.
en haut, 1.e.,
l'angle interne de l'oeil et le masque en partie. Il
dans la paupière .oo.r>i"n
supérieure, au repli de la peau que nous avons déjà
signalé. De là, il se porte en bas en longeant les tubercules lacrymaux et vient se oerdrc
insensiblement sur la partie interne de la paupière inférieure (ng. 78t, 3). Ce repli est exclusi-
vement cutané et n'a aucun rapport avec les os ou tes ligaments de la région. tl se tend quand
la paupière s'élève et présente alors son maximum de développement. Au contraire, il se détend
et s'atténue quand la paupière s'abaisse et disparaît même d'une façon complète quand on tire
en dedans la peau de l'angle interne de l'œil.
Dans son tuen'oh'e sur les paupières des Mongols insère dans le .Ze's'c/t/Y /:<)' N</tHO~/<ede
18'!1, METCHtOKOFFconsidère les dispositions anatomiques précitées, qui caractérisent l'œil mon
got, comme étant la persistance d'un état foetal, qui s'atfënuemtt avec les progrès de l'âge et
disparaîtrait même chez )e vieillard. Mais couxuent concilier cette hypothèse avec les observa-
tions de DE!<tKER(fiet'. ~<)'opo<o'~e, 1883), qui, sur les Kalmouks du jardin d'acclimatation,
a constate l'absence de bride chez le nouveau-né, ) absence de bride encore chez les enfants,
alors que, chex les sujets adultes, ce pli était nettement forme!
Quoi t'coi! mongol est un caractère anatomo-ethnique de premier (irdro, s'otscr-'
qu'il en soit,
vaut, &des degrés de deveioppententdivors, sur ta plupart des races aftaïques.U existe encot'e;
inais ;). 1'état sporadique, dans quelques racea sauvages, notamment chez les Peaux-Houges, Jcs
<!atibis, les Fuégiens et les Ilottentots. On le rencontre, enfin, mais beaucoup plus rarement,
dans nos races européennes, et Je repti, pins ou moins développe et plus ou moins pathologique,
que les oculistes désignent sous le nom d'<'p!MH.</tM, n'est bien certainement qu'une disposition
homologue de la bride mongole.

H. CONS'f't'fU'f)Q,\A~A'C()M)~U)!:t))':S )'.<Ut'!K)!ES
FS

Mnv.isagëcs au potnt,"de vue de' I~ur con'stiLutjon af];~tpmique; !es~p


composent d'un certain nombre de pians ou couches, qui sc~superposeHtrëgutière-.
ment~comme tes feuittetë d'un tivre. Ces din~rchts p!a.ns, organiques sont ~u
nomhre de.sept. fis, se succèdent dans L'ordre suivant en aU&ntd'avn.af en arrière
(fig. 782)~ 'l? la peau ~° une couche de tissu ceUutaire; 3° une couche inuseut~
a ubrcs'strMes; 4" une deuxième'couc!)C de tissu ceMufaire; 5° une couc:he fibreuse;
une couche muscutairc a fHx'cs tisses ;/7'' une couche muqueuse.
1° Peau.La peau déspaupièrcs, remarquable par sa unessc et parsarH)nccur/
csLpnrcuurue par des ptis ou rides, à direction transversate, dont !e nombre et la
profondeur s'accroissent:avec l'âge. Elle nous prësenLe, en outre, sa
surface exté-

nombreuses, mais de petit votumc..


rieure, de nombreux poi)s de duvet, auxquels se trouvent annexées des glandes
sébacées gojdraJement peu développées. Les giandcs sudoripares y sont très

WALDKY);« signalé dans l'épaisseur de la peau des paupières, au miticu des tractus conjonc-
tifs qui acconjpagnent les~vaisseaux et les fo))icu)es piteux, la présence de grosses cetlutsspig-
uientaires, munies ça ët1<i, de prolongements isotes. Ces ceUu)es existent normatetnent dans tes
autres régions de la peau chez t'homme; mais elles y sont très rares, tandis qu'on tes ..trouve
d'une façon très réguliére sur la peau des paupières. Elles sont toujours pius nombreuses che~
les bruns que chez les blonds et renferment unpigmentdontia nuance varie entre le jaune d'or
et le brun..

2" Couche celluleuse sous-cutanée. –La couche ceHu!euse sous-cutanée est,


encore fort mince. Elle est formée par un tissu conjonctif tache, réunissant les
faisceaux muscutairessous~accnts au derme cutané Ce tissu coujonctif ne ren-
ferme jamais qu'une petite quantité de graisse. Par contre, il se laisse facilement
infittt'cr et distendre par les liquides de l'organisme, soit normaux, soit patholo-
giques on connait le gonflement, parfois si considérable, que présentent les pau-
pières dans les contusions (epanchcment de sang), dans les hydropisics(ëpanche-
mcnt de sérosité), et dans les abcès (cpanchcmcnt de pus).
3° Couche musculaire à fibres striées. Cette couche est constituée par Ja
portion palpébrale d'un muscle aplati et scmi-annutaire, que nous avons déjà
étudie à propos de la face, t'o'Z'tCM~~ des ~Mp~?'~ (voy. ce musc)c, t. L p. 680).
3
On donne gënëratement le nom de muscle de jRt'o~m aux faisceaux les ptus
internes de l'orbiculaire, c'est-à-dire à ceux qui avoisinent la fente patpébrate. Si
nous examinons ces derniers faisceaux sur des coupes sagittales (fig; 782), nous
les vuyons occuper toute t'epaisscurdu bord tibrc de tapaupièrc depuis la peau
jusqu'à ta conjonctive, ~ious constatons, en outre, qu'ils sont traverses successive-
ment par les follicules des cits, par les glandes de ~tott et par Ic canal excréteur
desg)andcsdc)fcibomius.
4" Couche celluleuse sous-musculaire. Assez anaioguc a la couche cellu-
tcusc sous-cutanée, cette couche est formée par un tissu conjonctif tache, dont les
azotes se iaisscnLegaicmentdistendre avec la plus grande faciHte pin' )'' sang, la
H~t'ositë, !c pus, t'ait' aLmospMnquc
S~Coucheiibreuse. La couche fibreuse (/<6ro-c<<<7<M<?Mse de <{nc)<{ues
auteurs), qu'on considère avec raison comme constituant )c squetettc des paupières,
comprend dcnx portions: unec
pûrt.ion marginate, qui répond
an bord libre des paupières et.
qui est formeo par tes taises
uac.pp~tiou periphëriquc, qui
répond au rebord ôrbitaire et
qui prend te nom de M~aMteM<s
~dcspaupièrcs,
/1. TARSES DES PAUPIERES.–
Au nombre de deux, un pour
.chaque paupière; les tarses
sont. des t~tiencs fibreuses;
tcës épaisses et très résis-
tantes, qui occupent. !c bord
Hfjrc des paupières. Ott les
ffistin~uc, d'après teur situa-
tion, en tarse supérieur et
tarseinferieut'.
a. /<K'~Me~ë aMa<o?M~Mede<.
dett.r <f{rses. Compares t'un.
i'autrc, les deux tarses sont
<\
un "peu din'ércnts par teur
(or'nc et parieur étendue.–
(je (<:)'se sM~erteîH' (fig. 783/i )
aia forme d'un croissante
il
convexité dirigée 0) haut. H
tncsurc 'tQoull minimètres de
hanteur a sa partie moyenne.
)~e <a?'se M<ë?'teMr (fig.'783,2) Fig.78~.
revêt la forme d'un iung rcc- Coupe sagittale de la paupière supérieure, pour mouti'cr
tangtc, dirige transversale- les diu'erentes couches (d'après une coupe de MmîKRL).
ment. Sa hauteur atteint en t, peau. Hssu ceitu~ire abus-cutané. 3, faisceaux de i'of'bicu-
lairc coupas en travers. 4, tissu cellulaire sous-musculaire. 5, tm'sc.
moyenne 5 miHimètrcs, la avec 5', glandes de Mcthomms.– 6, ~gaincMt tar~e (.w/~M; <?/7~
7, conjonctive palpébrale, avec: 7', sa. poi'Lionpt'sséc; 7'\ sou cut-dc-sac.
nr)oitiescn[cmentdeceHodu S, rebord supefieut' de l'orbite. ft, paquet cetiuto-adtpcux de la
cavilé orbitaire. --10, muscle releveur de la paupière, avéc t), soit te~-
tarse supérieur. doa conjonctF. 12, son tendon Mtuscui.ut'e (MM~~ palpébral de ~tt~LM).
!t3, arc artériel externe. i4, arc artériel interne. poits.
)). 6'(?M/'0?'!7:<i!<<OM C~'<e?'eMr'? tC, g!audcs sudori~a~cs. 17, bord libre des paupff'rcs, avec ~8, cils
19, une glande de Mott '20, muscle de Riotan.
et ?'s~o?'<s. Comme les
paupières eHes-mcmes, les tarses nous présentent ocux faces, deux bords et
dCHxcxt.rëttutës:
))cs deux faces, t'uuc, la face po~ëncure, est concave et se monte sur le ~tobe
de rœi), dont, elle n'est séparée que par la conjonctive. L'autre, la face antérieure~
est convexe et répond au muscte orbicutaire.
))cs deux bords, )'un, le bord libre ou bord ciliaire, est )'etnarquab!e. par son
épaisseur et répond au bord libre de la paupière eHe-méme. L'autre, le bord adbé-
t'ont ou hord (,'rbitaire, est beaucoup p)us mince et
se continue (voy.ug. '78~),
e)t jMt'tIc avec !('. Hgnmott targc forrespo~dant, en partie nvcc )f' tendon du ?)('-
von' pour ta paupière supérieure et,, pout' ta paupière inférieure, avec te pro)pt')-
gement ur))itaire du musctc droit marieur.
Les extn!n)ites, enfin, se distinguent en externe, et interne.–Les Gxtretnites
externes des deux tarses sont' rcHeRS l'une, a t'autre pnr.un ligan'ient puissaint,/
(pny~n~~at~dMrd~H~tec~~
exte.rn'c de t~rbasf? dcj!'prbitc, on pëu&u-
gou~ de t'articutanon frj n!lr!i
~onM~Jeaom:de~~a~~<~<e~<°.~e~<s~s~~
p~7~<a~&e~<ërM~(Û~83,7~
~])c' même, à )eu[' 'ex,trë.m)t.ë' u'tterne~ :!('
tarse,;supericareF)ctarse i'rtferië~ tlonnptt
naisëahce a denx~ 'tanguettes' Rbt'ëus<'S/ q:n-i
yort!lrrl.
convergent runc vers t'a.uh'ë~~ëco ~e
Ot dedans et se. rt'unissëi'L bientût en un('
bandetettc unique. taqueHe vient s'itTsërCr;
t, tarse supérieur. 2, tarse inférieur, –~3,)cms sur te cote interne de ia base de' t'orbitc.
bords libres, avec les orifices des glandes de Mci- à ta branche montante dumaxittaire supé-
hoinius. 4, 5, points lacrymaux. C~7, Hgatncnts rieur cette bandelette constitue le ~ameM<
interne et externe des (arscs.
Mï<o'M~ des tarses ou7~a:~eK<~<a7
Mï<e)'He (fig. 783,6); it
n'est autre que te tendon direct de l'ôrbicutaire.
c. <S'MC<M?'e. –Envisages au point de vue de leur structure, tes tarses sont
esscntiettemcnt formes par des ëtëments conjonctifs, qui se sont Gondensës ici d'une
façon toute particulière. A ces ëtcmcnts conjonct'ifs viennent se joindre, d'après
W.I~RAUSE, un certain nombre de fibres élastiques. WALUËYER n'a. pu rencohtrer
(tans les bandetettes tarses la moindre trace de cettutes cartitagineuses ta dénomi-
nation de cartitages tarses, dont se servent encore ta plupart des auteurs pour
designer tes bandelettes en question, consacre donc une erreur et doit être aban-
donnée.

jC. LtGAME'<TSLAKCEgDEsPAUPIERES. –Au nombre de deux, t'un


pour ta paupière
supérieure, t'autre pour ta paupière inférieure, tes ligaments targcs sont des tuem-
'branes fibreuses qui se détacbent du bord orbiiaire des bandctettes tarses et con-
tinuent pour ainsi dire ces bandetettes. i)e)a, leurs faisceaux se portent en rayon-
nantsur tout le pourtour de ta base de l'orbite et s'y insèrent en se confondant a
ce niveau avec le périoste (fig. 784). En haut et en bas, cette insertion se fait
sur le rebord orbitairc tui-meme. En dehors, au niveau de t'angte externe de
t'œit, tes faisceaux constitutifs des ligaments iargcs suivent une direction borizon-
tate et se confondent peu a peu avec le ligament patpébrat externe, qui, de ce fait,
est souvent peu distinct. –En dedans, du cô,te de l'angle interne de t'oeit, tes tiga-
mcnt targes se séparent au contraire du ligament patpebrat interne, pour se porter
en arrière et venir prendre insertion sur ta crête de t'unguis, immédiatement en
arrière du sac tacrymat i) en résulte que ic sac lacrymal (fig. 784,7), y compris
tes conduits lacrymaux et le musctc de Homcr, ne font pas partie du contenu de
t'orbite, mais se trouvent réeitcmcnt toges dans t'epaisseur des paupières.
Ainsi entendu! tes deux ligaments targcs et te Hgament patpebrat externe qui
les renforce en dehors constituent par tour ensemble une espèce de ctoison, qui
s'applique contre ta base de t'orbite a ta manière d'un diaphragme. De ta te nom
do sep~MMt oifM~e, que ZiN~ et IfEKLE ont <)()')"<' .'t <'c),h' t'ut'n~Uut) tibn'u'.c ''t <)<
kuac~~M~MM~T~~cnn~~n~i~p~cd~nG~pd)
Uon, noua devons faire retnfu'qucr que !a <;)oiso)) et) qucsUon n'est, pas pnrLuut cuj
Hnuë, mais présente .m conU'ah'c ()e nmntn'cuscs sotuLions <!c cunUtiuitc pum' )ivt~
passage H desui'gtL'tcs qû)~ prinut.ivnmcnt siLu~s (tans t'orbitc, sortent d<; <'ft
cf).vit,ë pour se t'cndi'c dans (es pnupien's ou d:n)s tes r~ions voisines. A sa part
supérieure tout d'abord, )e
tongde son insertion sur te
t')'ont.at,.no.us rencontrons
un certain nouht'ë d'ori-
fices~ dt'st.inës a. des ynis-
seKux. 'et a des nerfi- (~
sont:~ en attant. de dehors en
'Ledans' (ttg. 784) '1° rod-
tiee(9) qui )ivt'e passage
aux vdisseaux et; nerf tacry-
th<mx i'l'oriiice (8) des
vaisseaux et nerf su-i-orbi-
Laircs;
(ctia'e~ 30 l'uritice :(-LO) iluc
3''ro)'t(kc(i0)<ht
ocrf frontal interne on sus-
t)'oct).[ëa.ire;4''t'orifiee('H)
'destine an nerf nasal on
sOus-trocMéait'e etài'artère C.Dft~
nïtsate 8° cntinj, rorittce de P'i~.784.
)a au;;ulaire;(·lZ)
veiuts angutaire
l~ 'veine (12) uy,
un~ Les tarses et loirs U~amcnt.s, vas de face (œil droit).
si J'on veut, de )'anasto- ), ~arsc sup~i'teut'. tarse int'frmut' tigatncnt, Ia~t) cx~cmc.
moscjeteeentret'an~ntaire 4, H~a-tticnt~atët'at m~crtic. ~,t.cndfm du rctc~'cut' de la paujnfrc.
< G', scpt.uni pt'hit,ate.– 7, s.LC tact'\tna). S, vaisseaux eL ne' sus-ot-bi-
(tt)a faciale. taifcs. –*). ar~re t:ict'y]t)a!ect. Mert'tacr;mat. tO, tt'ou hyrat)!, ))as~agu
au ~ct- frontat mtcrac ou sus-trochfcah'c- H, trou pour !c npf't' nasal
~aiscc n'est pas tont: c~pi'nc. ou sous-t,roct)l~ai)'oet FarLûrn nasatc.
ungutah'c. i3, tendons du s;ra)id o!~iquc.
H, trou ))0u~' la \'cmc
:\s.i partie moycrmccL un
peu au-dessous du rebord supérieur de t'orbite, te septumorbitaic se confoud
avec [e tendou autëricur<tu reteveur ou, plus exactcmeut, disparait dsvaut fui, de
tette, sorte que tes faisceaux teudiueux vienne!~ se mettre dircctouent en contact.
avec le inuscle orbicutait'c, comme le uiotdt'c nett.Ctucnt' )a itgurc 782. i)o uicme,.
nm' )a paupière inférieure et, eu uu point exactelucut, syuietrique, nous voyous
)e sepLuiu orhita)c perdre sou iudividuatit.e auat.omi(]uc et, se confondre inscnsi-
ittetnent, avec )c pro)ougetucut orhitaire du muscle droit inférieur (p. 995), qui
vict)~ lui aussi, se perdre au mi)icu des faisceaux de t'orhicuiaire.

6° Couche musculaire à fibres lisses. La couche umscutaire a uhres nsscs,


sous-jaccut.e aux ligaments targes, constitue te MtMSc~e /?<ï~e6ra~ SKpë?'<eM?' et le
MMMC~ ps~c~'<ï~ m/'M'~tM'. Ces deux musctes, découverts par )!uLLER en L8S8
(Wu)·zb:
(~M)'~&.S'itzungsb.)
~<~MK~) et ct décrits aâ uuuvcau
uouvcau par cn ~l)862
'J.'oaNEU eu
1>ar TuRNEU ü62 (/Vf<<. /7ts<. Betxetf)
(tYat. Hàst. Review)
et par SAPPEY eu i867 (C. (~e ~can~eMn'e de~ <S'c<eMces), sont formes par un ptan
de tibrcs tisses, qui oceupcut. en iargcur presque toute t'etcnduc trausversate de
t'orbitc et qui s'étendent eu hauteur: l~pour la paupière inférieure, depuis le
tarse inférieur jusqu'au voisinage de t'arcadc orhitairc; pour la paupière supé-
rieure, depuis te tarse supérieur jusqu'au cut-dc-sac ocuto-conjonctivat correspon-
dant. Leur hauteur varie de )0 a )~ miitimetres.
Les faisceaux constitutifs des doux musctespatpebraux ont pour iaptupart une
direction verticaie.'Du côte'du tarse, ils s'insèrent sur te bordorbitaire décès ban-
deiettos à i'aide de petits tendons élastiques, anectant la m6n)e direction (f~ 764
et 766). Du'.cûtë de l'orbite, iïs se confondent, pourja paupiÈrc supérieure ayec

dumusctedroit
A ces
inférieur..
te tendon du reteveur, pour la paupière inférieure nvec to prd)ongemcnt ôr])itair<!

faiscea.ux vorticaux des muscles pan)ë))r.iux supérieur 'et r~tferi('U]'


vicnneut s'ajouter, d'après HEKLE et MERCKEL, un certain nombre de fibrcsadirec-
tioutrans~ersate, qui ac portent de dehors en dedans para)tptcn)ent\au. bord.adhë-
rcnt;dcs~arscs.
7?~Coucheim~q~ La
!a paupièrç~ ~ëat.foriM la ta,ptûs ~?~
profonde (tes coucbesdt
conjohGtiyc. Gettcmeinbt'ane, après avoir tapissf
tes paupières; se ifeptie sur cHe-même pour rcvôti):' tc~segment antérieur du ~')pb(
de rœiL La conjonctive n'appartient donc aux paupières que par une partie d<
son étendue. Pour cette raison, et aussi à cause de son importance, nous tuicon
sacrerons un paragraphcapart(voy.p.')026).
C'. (.LA'<KËS ))K~ ['AUF~KES

rndependammeut des gtandes cutanées.. qui ne présentent ici aucune part.icutà


rite importante, ctdcs gtandcs de )a'conjonctive qui seront décrites avec cct~

Fig.
Les glandes de Meibomius, vues sur la face postortom'e des paupières.
(Sur la paupière supfricurc. la conjonctive a été incisée et (''figure en haut pour tncUrc à d6coutd'L tes
gtaHdcssitu6esau-dcssousftct)c.)
f, bord libre de la paupière sup~rieurf-, arec tes orifices des glandes de Mcibomius. 2. bord )i))re de la paupière
inférieure- 3, tendon direct et tendon re(techt de l'orbiculaire. 4, ligament externe des tarses. a, les glandes
~c Meihotnins mises à découvert. 6. les mêmes g!andes, vues à havcrs la conjonctive patpebrate. 7, portion orbi-
tairc de la glande tacryma)e. S, sa portion pa)j)ebra)e. n, canaux excréteurs. )&, orifices de ces canaux excré-
leurs dans te cut-dc-sac conjonctival. Il, conjonctive.
.membrane, tes paupières possèdenLtroisordres de gtandcs qui tcur appartiennent
en propre.. savoir les glandes de Meihomins~ les gtandcs ciHaircs et les gtandcs de
\)oj.L. Ces trois ordres de H)andc'< sottt situas sur ics bords H))rcs des paupiëi'c-
l* Glandes de Meibomius. Les giandes de Meibo-
mius sont de petites gtandcs en grappe, qui se disposent
paraUètemcnt les unes aux autres dans l'épaisseur des
tarses, en se dirigeant de teur bord fibre vers tcur bord
adhérent (fig. 786,8). Elles se voient très nettement.
sans préparation aucune, sur des paupières que )'on a
simplement renversées en dehors. On en compte de
2S à,30 pour la paupière supérieure, de 20 à 2S pour
t'inféricure.
Chacune d'eUes ('iig. 786) est constituée par un canal
t'entrât, rëctilignc ou légèrement flexueux, dans lequel
viennent s'ouvrir une série toujours très nombreuse de
otts-de-sac glandulaires, sphëriqucs ou piriformes, iso-
tés ou réunis en grappe. Le canat centrât, véritable cana)
('xcrëteur~ mesure de 90 à 1)0 de targeur (KôLUKER)
les cuts-de-sac ou acini qui s'y rendent et y déversent.
leur contenu atteignent de 90 a 220 de diamètre.
·
Considérées au point de vue de teur structure et de
)cu)' mode de fonctionnement, les giandës de Meibo-
mius sont analogues de tous points aux glandes, séba- Fig.786.
cées. Leur canal excréteur est constit.ué par,une mem- Trois glandes de Meibomius
de la paupière supérieure,
brane propre.sur la face interne de iaqueife s'étend en i'étàt d'isoletaënt..
une nappe continue l'épithétium "pavimenteux qui i,aciïii contenus dausr(''paisscurd"
tarse.–Ï.tanateMrëteur.–3.so~
reYet le bord libre des paupières. Ouant. aux cuts-de-sac orifice sut* ta partie j'o&~rieu]c<)u
eux-mêmes, ils sont tapissés par des ce!tu)es cubiques bord U)n'c de lit paupière. 4. cils.
au cours de leur evotutiou, se chargent, de gouttelettes graisseuses, se.deta-
cbent de la paroi sur-laquelle elles étaient
pritnitivement fixées et. finalement, se
rompent pour déverser leur contenu. soit
dans )e cut-de-sac~soit dans le cana)
<;xct'ët,eut'. Dans un travait qui date déjà
(le plus de vingt ans, CoL.\s.\XTf (L<ï<e)'-
HMKa2!'OMe~. MM'fmeKe g'/<a.<<< sebacee,
Hojna, 1873) a décrit autour des acini des
laudes de Meibomius une couche de
libres musculaires lisses et un riche ré-
seau de fibrilles nerveuses dépourvues de
myéline., lesquelles sont destinées peut-
être aux cellules sëcretantes de la glande.
2° Glandes ciliaires. Les glandes F~.787.
'Hiaires sont encore des glandes sëba- Coupe sagittale du bord libre de ta.
paupière supérieure.
cëes, annexées aux follicules pileux des
~cptdcrmc.–2,derme,avecses papHics.–3,nn
cits. Généralement peu développées, eHes faisceau du muscle de Riolan coupé en travers. 4. unc-
giandc sudoriparn. avec 4', son orifice extérieur. 3~ utt
présentent un ou deux tobutes. trois au cil, avec: 6. son fo))icuïe pUcux; 7, ses glandes spbnct''e'3-
–8,couchcdctissnconjoncm'.
p)ns; elles sont réduites parfois a de shn-
ptcs culs-de-sac ou cœcums. On en compte d'ordinaire deux pour chaque cit. cent
cinquante à deux cent cinquante par conséquent pour chaque paupière. Elles s'ou-
vrcnt constamment sur un point très rapproche de l'extrémité tibrc des follicules
(fig. 787, 7). C'est le produit mixte des glandes ciliaires et des glandes .de Meibo-
mius qui, en se concrëtant dans certains cas le long du bord tibre des paupières,
constitue cette matière onctueuse et agglutinante, connue sous te nom do cAasst'ë.
e
3° Glandes sudoripares modifiées ou glandes de MoU.–Les glandes sudori-
paresmoditte-es doMoLL (fig. 787,4) sont des glandes tubuteuses, qui comme les
précédentes occupent le bord libre des paupières et viennent s'ouvrir entre tes
cils, Nous tes avons déjà. décrites a, propos de la peau (p.829) et nous avons admis
alors, avec ta plupart des histotogistes, quêtes glandes deMott n'étaient que des
gta!ides sudoripares ordinaires arretëesttans teur devetoppement.

D.– V,\[SS)':AL'X ET NEUFS.t)E~ )'AUP)EHKS


E

1°Artères. –]~es paupières reçoivent leur sang de sources fort nombreusës.En


haut la sus'orbitaire, en bas la sous-orbitaire, en dedans ta nasale, en dehors la
tacrymatc, ta temporale superficielle et la transversale de la face jettent sur tes
paupières des ramifications,
plus ou inouïs nombreuses,
qui, partant de tout te pour-
tour de t'orbite, se portent
en cdnvergea.nt vers le bord
orbitaiM des tarses et s'y
anastomosent avec les ar-
tères palpébrales que nous
gallons tout,a.rheure décrire.
Gë sont t& ce qu'on pourrait
appeler tes <~)'<(;)'es palpé-
6)'a~s NceessoM'es elles
n'irrigueht, en eCfet, que
la partie périphérique des
paupières, celle qui est en
rapport avec lé rebord de
l'orbite. Les ~'<ë?'eS p)'M!Ct-
pales des paupières, celles
qui alimentent les réseaux
capillaires de sa portion
tarsienne y compris la con-
Vaisseaux des paupières, vus de face. jonctive, se séparent de
i. artère et veine sus-orbitaires. 2, artère nasale. 3, artère angu- t'ophttudnuque dans la ré-
laire, brancheterminalede 4, t'artcre faciale. –5, artère sous-orbitaire.
6, branche antérieure de l'artère temporale superficielle. –<)', rameau ma- gion du grand angiede t'oei)
taire de l'artère transversale de la face. 7, artère lacrymale. 8, artère
patpebrate supérieure, avec 8', son arc externe. 9, anastomoses de la pal-
ébrale supérieure avec la temporale superficielleet la tacrymate. 10, artère ce sont les artères pa)pë-
patpebrateinférieure.tt,vaine taciatc.–t 2, veine angulaire.–13,branche brates.
<tc la veine temporale superficielle.
/1. ARTERES PALPEUHALES~
Au nombre de deux, les artères palpébrales se distinguent, d'après'teur situation,
en palpébrale supét'ip.ure et en patpébrate inférieure. ps~e~~e supé-L'o'e
)'teMre (Hg. 788,8) traverse le scptum orbitale un peu au-dessous de la riasale. Puis,
s'infléchissant en dehors, elle se porte vers t'angto externe de l'oeil, en longeant,
))orizonta)e et ftexueuse, le bord Hbre dota paupière supérieure. t)nn~ ce iongl.rajet,
rllc est constamment située entre le muscte orbicutaire et Je tarse.– ïj'<ë?'e
jtM~<<~ :M/MM/'<? (iig. 788,)0) s'échappe <Je )'orbite en passant au-dessous
du ligament palpébral interne, immédiatement en dehors du sac lacrymal. Comme
ta précédente, elle se porte vers l'angle externe de l'œil en longeant )e bord libre
de la paupière inférieure. Arrivées dans la région de l'angle externe, tes deux
artères palpébrales s'anastomosent entre elles soit directement, soit par l'intermé-
diaire des artères voisines, la lacrymale, la temporale superficielle et la transver-
sale delà face. Comme, d'autre part, elles sont réunies à leur origine sur un tronc
commun, il en résulte que l'ouverture palpébrale est. entourée, commf )'ori(ic<'
buecal, d'un cercle artériel complet, que i'on pourrait appeter cercle jos~ë~ra~.
F.ÂMiN'rER~E ET ARC EXTERNE. C'cstde cccerctc artériei que proviennent,
comme nous ravous dit plus haut, toutes les artères destinées a. la portion tar-
sienne des paupières. Ce mode de distribution n'est pas quelconque comme on
pourrait te penser en Usant tes descriptions trop sommaires de certains auteurs. H
s'efTectue au contraire suivant un type régulier et présente une cspsce de systéma-
tisation, qui a été parfaitement mise en lumière, en 1878, par les recherches, à )a
fois contemporaines et exactement concordantes, de LAKGER et de Fucus. Chaque
paupière nous présente deux arcs artérieis, que nous désignerons, en les rapportant
non pas a. ta ligne médiaue, mais au centre de la cornée, sous le nom d'arc iutern''
et d'arc externe.
L'<M'c M~et'Me (fig. 788,8 et 10) n'est autre que t'artère patpébrate ci-dessus
décrite, artère patpéhrate supérieure pour la paupière supérieure, artère pa)pébra)e
inférieurepour la paupière inférieure. Il repose immédiatement en avant du tarse
et longe le bord libre de la paupière, dont il est séparé par un intervalle de 3 mil-
Hmètres pour la paupière inférieure de 2 millimètres seulement pour la paupière
supérieure.
L'a?'c e.r<o'?M, plus petit que le précédent (fig. 788,8'), répond au bord orbitaire
des tarses. Sur la paupière supérieure, il est situé exactement entre les deux ten-
dons d'insertion du muscle releveur et se trouve formé par un rameau ascendant
de la palpébrale supérieure venant s'anastomoser avec un rameau de la lacrymale.
Sur la paupière inférieure, l'arc externe n'est pas constant quand il existe, il est
formé par un rameau descendant de la palpébrale inférieure, qui vient s'anasto-
moser en dehors avec un rameau de la temporale superficielle ou de la transversale
de la face. M occupe, du reste, la inême situation que l'arc homonyme de la pau-
pière supérieure il est placé immédiatement en avant de la couche de libres mus-
cutaires lisses que nous avons décrite sous te nom de muscte patpébra) inférieur.
Voyons maintenant quel est le mode de distribution de ces deux arcs artéricts,
l'arc interne et l'arc externe.
C. MODE DE DtSTRfBUTioN DE L'RC )~rERKE. L'arc interne (tig. 789, î) fournit trois
ordres de rameaux, que nous distinguerons en antérieurs, externes et internes
Les )'aMH'<:M.r aM<e~'eM)'s ou cM<SMes se portent en avant et viennent se distribuer
aux faisceaux du muscle orbiculaire et aux téguments.
LesTaMteanMc e.K<e?'Mes ou p~ë<ctfsz'eKS, ascendants pour la paupière supérieure,
descendants pour rinferieure, s'étalent sur la face antérieure du tarse en formant
un riche réseau, te)'ese<ïMp?'e<<M'st'<'M. De ce réseau partent deux ordres de ramus-
cules des ramuscutcs antérieurs, qui se perdent dans le muscle orbicutairc et
dans la peau des ramuscutes postérieurs ou glandulaires, qui se portent vers tes
glandes de Meibomius et forment autour de chacune d'elles un réseau capillaire
spécial d'une extrême richesse.
Les ?'a:Mte<!M.c M!<e!'Kes ou MM~tMaMa?, descendants pour la paupière supérieure,
ascendants pour rinfëricu)'e, sont destines.. cumtne leur nom )'inditj[ue, au bo'L
iti~t'e des paupiÈrcs. Les uns/restant en a~aht du tarse, se distribuent t~umusch'
de tUolan, aux foUicuies piteux/aux gtandes ci Haires et aux glandes de Mo!L Les
autres traversant ie tarse d'avant en arrièrG (?'aMteaM.r~er/'o)'<ïM<s M~'Mes), arri-
vent a la face profonde ~doUa
conjonctive 'et se distribuent,~
a ta portion de cette muqueuse
qui avoisine~e bord libre de
tapaupiere.~
D; M.ODE :D~ r)ISTRII3TjTIO;~Dü
L'~RC EXTERNE. L'arc externe,,
(tig,:7~~envoie~out:d'~bQrd~
ft.n-dcviint~ dû tarse (juëtqncs
n!!S t'Ameaux qui s'n.nàstotttc-
sent avec les raînca.uxpretan'-
siens de l'arc interne. )) jette.
.u!S8i:quetqûes ramuscules su)'
t.t.f.ice profonde .du muscte
ut'bicn(aire.,
Mais le plus grand nombre~
cuttune au§si )e8 plus impor-
tants de ses rameaux travcr-
--Ottd'a.Yantenarriërcilebord
correspondant du tarse (~'<ï-
~te~Md? jC6?'o)*aM<s e.r/o'Mes)
et arrivent ainsi au-dessous de

-7
ta conjonctive. Là its se divi-
scnen deux groupes les un s
se dirigent vers la cavité orbi-
taire ou plus exactement vers
te cut-de-sac ocuio-conjonct.i-
\at les autres, cheminant en
--ens inverse., se portent vers
~hctua: montrant sur' une coupe sagittale ïa. cii'ou)atnm
)<' libre des paupières et
artericHedes paupières, s'étalent à la face postérieure
«~ t<cau. &~ orbicutait'e. c, t~i'se. ccttjcnc~nc. < cdt-. du tarse en un riche réseau, le
glande ëudfn'ipat'c- y, tonton cotjOHcUf du rc!ctcm'. h, ~(m ?'cseaM ?'e<ro-<<M'.s:'eM ou )'es<?o;M
it
tcndoM musculaire (Mttt~c/<«~f6<'M~(teMËLLER~.
t, arc aA't~rtet interne. a)c ar~ric! externe. 3~ :u*t~c (tCtio- MMS-CC~'OMcMtX~.
rantt; Rttet'Hc. 4, rëseau i'ch'o-taisien. –a, rcspau pt'étarsicn. ~c réseau qui s'anastomos:
t.. t'c~eau des glandes de Meibomius. T. artères du bord !ibrc.
~~artt'retterforantem~ernc.t,S',anastomoses nite''Hcct~ externe entre
)en dcu< réseaux pretarsicn et reh'o-tarsiot. 10. tO, t0~ rameaux des- au voisinagedu bord libre avec
cendants pro~enan~ de la laerytnaîc et de la sus-orbitaire.
tnoses entre te réseau nrétarsiett et ces dernières artères.
i
rameaux marginaux de
), ntta'-to- te';
)ar''interne, est spécialement
destine a la conjonctive il n'envoie, en enct, vers )e tarse et les gtahdes de Mei-
_1
fKnnius que quelques r&nmscutes à ta. fois très uns et Lt'es t'&t'es. Quant aux rameaux
<)c ta conjoncLive, ils se ramifient dans ie derme de la tnuqucuse et se résotvcnt en
(apittaires au-dessous de i'epithcfium. Ces capiHaiK'.s d'après LANGER ont, un aspect
)nu)ttttformc t.out spécial (tig. 790); i)s prescntcnL par pia~esde~ reniements h're-

t'ut Je pourtour. On de
guliers, qui tantôt se devetoppent sur un côté des vaisseaux, tantôt en occupent
véritables dilatations nnevrysmates.Du reste, ces
disposttions ne sont pas des produits artificiels de Hnjectiun un les retrouve, chez
tagrenouine et le. crapaud, sur les capiiïaircs du pharynx et de la voûte patatine.
RESUME. -–Hn résume, chaque paupière possède deux réseaux artériels ['un
p?'ë<<M'SMM, dëpendant de l'arc intcrue; l'autre )'e()'o-<<;t'steM, alimenté
par des
t'amcaux issus de l'arc externe. Le premier apporte te
tiquide nourricier a. tous tes tissus et organes qui sont
situes en avant du tarse et dans le tarse lui-même la.
peau, le muscle orbiculairc, les follicules pileux, les
gla.ndes cUiaires, les glandes de Mol! et les glandes de
Meibomius de plus, par les rameauxperforants in-
tM'ncs, il se diistribue la portion de la conjonctive qui
a voisine le bord libre des paupières. Quant au réseau
t'ett'o-tarsien., il est spécialement destiné a. la conjonc-
tive. Les deux réseaux sont nettement sépares l'un de VaisseauxFi~?90. capi)[!ures de la.
l'autre dans presque toute la hauteur des tarses. Par conjonctivefLAKGEft).
contre, Us communiquent largement entre eux, au voi- t,t,t)itntaLM)is)a~r<t)es.–i,2.di)~
sinage des deux bords du tarse, par les rameaux dits tatiottsdt'cuittircs.
pert'Ot'ants et peuvent ainsi, suivant !cs circonstances, t'-c snpp~cCL' mutuctiement..
2" Veines. –Les veines des paupières forment, comme les artères, un double
réseau, l'un en avant du tarse, l'autre en arrière de cette bandetctte tibrcuse
~.RÉSEAU RETRO-'rARStEN. Le réseau rëtro-tarsicn ou sous-conjonctivatprovient.
presque exctusivemcnt de la. conjonctive il reçoit quelques veines seulement des
gtandes de Meibomius. Ce réseau communique largement, du côte de t'orbite, avec
)es veines muscuiaires et )c sang qu'it contient gagne, par cette voie, la veine oph-
thatmique.
KËsEAfj pRETARstEN.–Le réseau prétarsien, répondant au territoire de l'arc
interne, reçoit tes veines des glandes de Meibomius, tes veines du bord libre de )a
paupière et les veines de ta portion de la conjonctive qui avoisinc ce bord. Les
branches veineuses qui émanent de ce reseau se portent en avant, traversent le
muscte orbicutairc et viennent former dans te tissu cciiutairc sous-cutané un ptcxus
a maittes larges et irregutières. Puis, elles se dirigent vers le rehord de Porbitc et
tinatement viennent se jeter, celles du côte externe dans ta veine tcmporate super-
(icieHc, cettes du côte interne dans ta veine faciale ou dans t'anastomose qui unit
ce dernier vaisseau à la veine ophthatmique.
3" Lymphatiques. Les lymphatiques des paupières, parfaitementétudies par
Fucus, forment, comme les artères et les veines, deux réseaux distincts 1~ un
)'eseaM SM;per/<c<e< ou p)'e<srs/eK, auquel se rendent les vaisseaux lymphatiques
issus des organes ptaces en avant du tarse 2° un rë~e~M ~'o/*OM<~ ou )'e~'o-<<M'S!eH,
auquel aboutit la tymphe qui provient de ta conjonctive et des gtandes de Meibo-
mius. Les lymphatiques des gtandes de Mcibomius suivent, comme on le voit, un
trajet inverse a celui des vaisseaux sanguins, lesquels appartiennent au territoire
du réseau pretarsien. D'après les recherches de Fucus, tes vaisseaux tymphatiques
df)a, conjonctive possèdent de nombreuses vatvufcs, tandis que tes lymphatiques
places en avant du tarse eu sont complètement dépourvus.
Les deux réseaux lymphatiques prétarsien et rétro-tarsien sont retiés l'un a
t'autrc par des canauxanastomotiques, qui traversent le tarse d'avant en arrière, eu
suivant le même trajet que les artères et les veines profondes ci-dessus décrites.
Ces anastomoses, très manifestes sur la paupière supérieure, scmbtent faire défaut
sur la paupière inférieure. Sur cette dernière, les deux réseaux ne sont mis en
relation, d'une façon indirecte., que par les reseaux lymphatiques des g)andes .de
Meibomius, qui, tout en déversant la plus grande partie de leur contenu dans te
réseau sous-conjonctival, communiquent ça et ta par des cahaticuies très Uns avec.
le réseau prétarsien,
Envisagés au point de vue de leurs relations gangtionnaires, les tymphatiques
des paupières, qu'ils soient profondsousuperucicts, se comportent co~me ceux
des sourcils et se partagent cndcuxgroupes:un groupe externe et un groupe
interne.–Les ~M~/MM~Mes M!<crMes convergent vers la racine du nez et, là, se
réunissent aux canaux qui descendent des régions sourciHëre et frontale, pour
suivre la veine faciale et aboutir finalement aux gangiioHssous-maxi.tla.ires. Les
~)?ip/m<t~Mesea'?'KCS se dirigent en dehors et eh arrière, pour venir se jeter

4° Nerfs.–Les nerfs qui


moteurs, sensitifs, sympathiques.
se rendent aux sont
dans le ganglion préauriculairc et dans tes gangtions paroUdiens.
de trois ordres
a. ~tueouM? MtO<etM's. Les rameaux moteurs proviennent la
branche supé-
rieure du facial, abordent obliquement !es paupières par leur partie intero-externc
et se distribuent aux faisceaux du muscle orbiculaire.
b.~meaMa? sensitifs. -Les rameaux sensitifs émanent de cinq troncs nerveux
du nasat externe, du frontal interne, du frontal externe, du lacrymal et du sous-
orbitaire. –LeMas<x~ externe tient sous sa dépendance l'extrémité interne des
deux paupières, la paupière supérieure principalement. Le ~cry~K~ innerve Ja
région de la commissure externe. Les rameaux paipébraux du /'?'pM<~M!<e?'Me
et du frontal externe se distribuent a la partie moyenne de la paupière supé-
rieure. Lesrameaux palpébraux dus<?M~-or&!7û!M'c se ramiuent, de même, dans
iaparticmoycnncdelapaupiercinféncure.
Ces différents rameaux sont situés primitivement au-devant du tarse, entre cette
bandetette et le muscle orbicutaire. De là, ils cnvoientdes rameauxantérieurs, qui se
terminent dans la peau, et des rameaux postérieurs, qui se rendent à la conjonctive
en traversant le tarse sur les mêmes points que les artères perforantes (vos MiSEs).
Au niveau du bord libre des paupières, les rameaux sensitifs destinés a cette
région forment, en arrière du muscle orbicutaire, un riche plexus qui a été désigné
par von MtsEs sous le nom de ~ea?M.s &o)'d<ïM<- C'est de ce plexus que partent !cs
ramuscutcs terminaux destinés aux ditfércnts organes du bord libre de ta pau-
pière la peau, la conjonctive, les follicules pileux et les glandes.
c. Rameaux s~H~a:<At~MM. Les rameaux sympathiques, encore mat connus.
se rendent aux vaisseaux et aux muscles palpébraux. R. WAGNEB et H. MunEK
expliquent par la contraction de ces muscles lisses l'écartement des deux paupières
qui se produit à la suite de l'excitation du sympathique cervical.
Voyez, au sujet des vaisseaux et des nerfs des paupières LANGER, ?fe&e)' tHe Bh<<~e/'(Mse toi
.4f~e/t/t~e; Med: Jahrb., Wien, )878; FucHS, ~yMpA'/c/aMe d'e<' /,t<~er, Med. Centralb).,
MK<yM/)/i~/<MM</e;M~M/ Arch. f. Ophthatm.,
~8~8;–DuMÊME,~?'~Ka/OM:'e~-MM<-
3, ~8; von MtSES, !7ete/- die A'e''ceH dei' Me/Mc/t~. ~MyeMMey', Sitz. der Wiener Akad..
Abth.
i882:– BACH,D<eA'e''MH<~et'.4t~e)t<tf~)'ttn<<der S~!ef'a &eo)) jMe;Mc/tpM,elc., Gr:<'fe'sArch.,18'Mi.

§IV.–CONJONC'DVK
1~ conjonctive (de coM~'MM~'e~ réunira ainsi appelée parce qa'ctte rëunit te gtotjc
dct'œit aux paupières, est une membrane muqueuse., dépendance du tégument
QXiorne, qui t'cv6t àt& foista face postérieure des deux paupières et in partie antfL
!'iourc ou partie tibfa du gtobc de )'œH. EHc nous pn~nt~ à étudie)'
P Sa <;OM/~tM'a<KWe.rter/'etM'c
2° Sa s<)'ttc<M?'e
3~' Ses ~Jo~es,
4* Ses ~stSse~Mx' et ses K<
A.–C().)''tf.t:K.\T:0\KX'rK[UK(JH)';

Après avoir tapisse )a face postérieure des paupières, comme nous Favons vu
(iansie' paragraphe précèdent, en aHant de leur bord libre à )cH<- bord adheren).
iaconjonctivoge rëf!ëciiit sur cHe-même pour s'étaler à ta surface antérieure <h)
gtobcucutairc et te recouvrir, sans interruption, depuis )c voisinage de t'ëquatcur
jusqu'au centre do tacornde. EHe forme ainsi dans son ensemb)e une sorte de sac
(MC COM~OMC~ eo~'MMf?~ des anatomistes attemands), qui est ouvert,
en
avant au niveau de la fente patpébrate et dont les parois antérieure et postérieure
s'adossent exactement f'unc à t'autrc à fa manière des membranes séreuses. Bien
(![ue!a conjonctive forme un tout partout continu, on (a divise d'ordinaire, et ce!a
uniquement pour ta commodité de ta description, en trois portions, savoir une
première portion, qui est en rapport avec les paupières, c'est ta com/oMc~'M p~<
p~r~c; une deuxième portion, qui repond a t'oeit, c'est ta cOK/OMC<M)e ocM~M'c
on &M~CM'6 un.e troisième portion, intermédiaire aux deux précédentes et formée
par let'epti qui [es unit l'une a ['autre c'est [a coK/OMc~e e~M CM~e sac (coM-
yoMC<tt;e(%M/'o?'M~desanatomistesaitemands).

~"Conjonctive palpëbrale. La conjonctive pa!pëhra!eadhère intimement à fa


face postérieure des tarses et repond, au detà de ces bandetettes nhreuses, à cette
couche de fibres muscutai-
t'cs lisses, qui forme les
musctes patpébrauxde Muj.-
MR (p. 1019) Ette est m!ncc
f't, transparente, d'une coto-
ratiot rouge ou stmptoinent
rosée.
Elle s'unit a ta peau sur
(cbord iibrc des paupières,
et présente, au voisinage
de son cul-de-sac, une série
Fi~, 79L Coupe sagittale de FœU pour montrer
de piis transvcrsa.uxque dé- les cuÏs-de-sa.c supérieur et ittfëï'ieur de la conjonctive.
timitcut des sillons dirigés S, cote supérieur. côté inférieur. cut-dc sac supérieur.
dans le même sens. 2, cut-dc-sac mf~rtcur. .), pa.up)6re supët'fcurc. ~i, [JaH~icre jnf~'ie~'c.
5, corps vitré.
Ces plis et ces sUtous com-
Fi~. 792 Coupe honxoutaie de rœUpoui' montrer
mencent a se montrer au les culs-de-sac mterne et externe.
niveau du bord orbitaircdu N. cût< nasal. T, cô~6 tetnjtOfaL i. cornée. –2, cul-de-sac in~rne.
tarse et s'étendent de iajus- 3, cul-de-sac px.t.ct'nc. 4, caroncule lâcrvmatp. H, comniissut't'
externe des paupières. 6, corps vitre.
()u'a ta conjonctive du cul-
t naissance,
de-sac. Absents chez le fœtus, ils1 se développent seulement après ta
~n:md tes paupières commencent à remptif leur fonction, qui est de découvrir
c! de recouvrir alternativement le globe de i'œit ce sont de simples plis de
locomotion, apparaissant comme conséquence de la mohilitë des paupières, qui,
occupant une étendue din'ërëntc, suivant qu'elles sont rapprochées ou écartées.,
doivent naturcHemenI être tendues dans le premier cas et se plisser plus ou
ntoinsdanslosecond.
2° Conjonctive du cul-de-sac. Le repli que forme la muqueuss conjonctivatc
en passant de la paupière sur le globe de l'oei) forme, tout autour de cetui-ci, un
cui-de-sac irrégulièrement circulaire (/'o?'M~), qui répond 'successivement en
haut, au sillon orbito-palpëbral supérieur; en bas, au sillon orbito-palpebrat `
inférieur; en dedans et en dehors, aux régions des commissures interne et.
externe.
Ce cul-de-sac, appelé ocM~o-coM/oMc<t~ ou ocM~Q-pa~e&?' esL pjus prp~11.'

sa partie supérieure qu'a sa partie inférieure, plus profond aussi~ partie, cxteri1c
qu'a sa partie interne. Il est même presque effacé dans l'angle interne de
l'ceil:
comble qu'il est à ce niveau par la caroncule lacrymale.; Urësulte d'une parëillo
irrégularité du cul-de-sac conjonctivat que sa ligne de contact avec la sclérotique

haut.
n'est nullement parallèle à la circonférence de la cornée et qu'elle s'éloigne plus
ou moins de cette circonférence suivant les points que l'on considère. J'ai tucsur6
sur un certain nombre de sujets la profondeur du cul-de~sac conjonctiyal et j'ai
obtenu les chiffres suivants comme représentant, sur les différentspoints indiques,
ta distance moyenne qui sépare le cul-de-sac de la circonférence de la cornée

En~~ms.
En
En
En
bas.
dehors
~On'n)tiuiet)'es.
8
i4
7

Les replis et/les sillons que nous avons signâtes sur la conjonctive pajpébrate,
dans sa portion comprise entre le tarse et le cut-de-sac, se prolongent sur là con-
jonctive de ce cut-dc-sac ils sont même. sur ce dernier point, plus nombreux et
plus profonds.
3" Conjonctive oculaire ou bulbaire.–Plus mince encore que )es deux por-
tiens précédentes/ta conjonctive oculaire revêt la partie libre du g)obë de l'a'iï.
Htte répond successivement il !a,.sc)erotique (co?t/OKC<~c sc~'a~e) et a la cornée
'coHyoKC(n)eco?')!eeMM<?).

PORTION scLERALE.–Sur ta sctérotique, la conjonctive passe en avant des


tendons des quatre muscles droits. Mince et transparentc/e)ie iaisse voit\ dans
toute son.étendue~ la coloration htanche de la Membrane sous-jacente (6~HC de
<'6e:7). Elle est unie à ta sclérotique par nne couche de tissu cellulaire lâche, qui se
confond insensibtemcnt avec la partie antérieure de la capsule de Tenon (p. 991).
Dans cette couche ccttutaire sous-conjonctivaleou épisctérale apparaissent presque
toujours, chez l'adulte, une Certaine quantité de vésicules adipeuses. Ces petits
amas graisseux, qui donnent à ta région qu'ils occupent une coloration jaunâtre, se
déposent avec une sorte de prédilection le long du méridien horizontal, autrement
dit au côté interne et au côté externe de FœH.
B. PoRTtOK coRKËENKE. Arrivée à la cornée~ la conjoncLh'c adhère int,)mcment/
au pourtour de cette membt'ane et forme là, sur la ligne de soudure sdéro-
cornécnne, une zone circulaire, d'une structure un peu particutière et a rëactipu
pathologique sp~ciatc.. que ron désigne sous te nom de 7t'M~(?«?~'OMC~~ im
d'~MM~M COH/oKc~aJ. En deçà du )imhc, sur la cornue c))e-meme, la conjonctive
perd son chorion e1)e n'est autre que ta couche ëpitheHfde antérieure de )a cornée,
douhiec de ]a )ame ëtastique antérieure (voy. p. 920).

6'. PORTION DE L'ANGLE fNTERNE. Dans !a région de i'<ing)c interne de l'œi), ta


conjonctive butbaire présente deux formations qui, par Jeur structure et parieur
signification anatomique, méritent de nous arrêter un instant. Ce sont ia caroncule
iacrymate et )e repli semi-tunaire.
a. Ca?'OMCM~ ~c?'yHM~. –La caroncuto )acryma)c(fig. 793/!) est une petite
aaiHic rougeâtre, en forme de mameton, occupant l'espace qu'interceptent entre
eHes tes portions )acryma)es des deux paupières.
Sa base repose sur !a conjonctive et fait corps
avec c)te. Sa partie )ibrc est en partie recouverte
par ta paupière inférieure etcUe n'est bien vi-
siMe que lorsqu'on attire ceHe-ci en })as et en
dehors.
Au point de vue de sa structure, la caroncule
tacrymaie est esscntieUement constituée par un
amas de 40 à i2 fo!Iieu)cs piieux, qui soi)t mu-
nis de a;tandes sébacées et d'où s'échappent des

nu..
poUs rudimentaires, rarement visibtcs a i'œi)

A côte de ces g)andes piteuses se trouve un cer-


tain nombre d'autres giandes, que Fou décrit géné-
raiemcnt comme des glandes sudoripares et qui, Fig. 793.
d'après les dernières recherches de STtEDA, ne Angle interne de rocU.
seraient que des g)andes acineuses, anatogues à fuMax'et, caroncnîc tacryumic. 3, rcp!) scnii-
de fa conjonct.ive. 3, point lacry-
Gènes do la conjonctive. On rencontre encore mal inférieur. 3', point, tacrymaî supëricur.
4, 4\ bord libre des paupières inférieure
dans )a caroncute )acryma!e des tratnées de fibres et. supcricure(~oW<OH/ac~y)na~').– 5,5', bord
libre des paupières inférieure et supérieure
nmscu)aires Usscs ctquetques tibres muscutaires (~or~oH t'~tM~v).avec les orificesdes glandes
Meibomius c). les cils.
striées. Enfin, !e tout est recouvert par une de
mince membrane que la plupart des histologistes considèrent comme un îtotdc
peau.
b.jRepM seMM-~MHSM'e.–Le repli semi-lunaire (fig. 793,2) est un repli de la
conjonctivebulbaire, qui est ptacé un peu en dehors de la caroncule et qui affecte,
chez t'homme, la forme d'un croissant vertical a concavité dirigée en dehors. Ce
repli, quoique constant, est p[us ou moins développe suivant les sujets, ft devient
plus prononcé quand l'œit se porte en dedans et s'atténue, au contraire, quand
t'œit se déplace en dehors. Le repli semi-lunaire n'est; chez t'honune, qu'un organe
rudimentaire, représentant la troisième paupière ou membrane cHgno~antc

dent au niveau de )cur bord libre et qui sont séparés l'un de par
des oiseaux. Têt qu'it est, il se compose de deux feuillets muqueux qui se confon-
une mince
lame de tissu conjonctif. Dans ce tissu conjonctif se trouvent des vaisseaux et
queiques libres musculaires. rudiment du muscte moteur de la membrane cligno-
tante chez les animaux qui possèdent ta troisième paupière à un état de dévelop-
pement parfait.
Chez un grand nombre d'animaux, notamh.ent chez nos animaux domestiques (bœuf, mouton),
ta charpente du repli semi-lunaire est formée, non pas seulement par du tissu conjonctif, mais
par une épaisse plaque de cartilage hyalin. GtACOtUM (~Kno<<M<o?:t ~op)'a ~mta/oMta clel ne~t'o,
Tprino, l!i'!8, 1882, 1884) a trouvé des traces de cette ptaque cartilagineuse dans le repli semi-
lunaire de l'homme et, tandis qu'il n'a. rencont)'<! cette disposition, dans nos races européennes,
que 5 fois sur ),096 yeux examines à ce sujet, il dec)a.re M )'avoir jaillais vue manquer chez )es `
nègres..
B.–STRUCTURE)))': LA COK.tONOTJV).;

La conjonctive se compose, comme toutes tes muqueuses~ de deux couches: une


couche profonde, tecAo?'<o~ ou ~et'me; une couche superhcieUe oucoMcAf? ep!'<A<
~M~e..
1° Derme ou chorion. Le derme de )n conjonctive est hérissé de papilles qui
donnent a sa surface libre un &spectvetouté. Ces papilles sont.toujours plus dëve-
loppées sur la conjonctive patpëi)rate que SLU~ la conjonctive hu!ba.ire/Sur~
dernière, elles diminuent en nombre et envotumeaùfurctAmesurequ'ohBe;
rapproche de la cornée.
Au point de vue de sa constitution histotogique, le derme conjonctivat se com-
pose essentiellement d'un stroma conjonctif, dans tes maittësduquet se trouvent
des amas de celluleslymphatiques. Cette innttration lymphatique de la conjonctive,
très variabte suivant les sujets. toujours plus considérable dans les couches
superficielles de la muqueuse que dans )es couches profondes, a été signalée pour
la première fois par BE~pz et par IIENLE. Elle a été décrite à nouveau, comme une
disposition constante et normale, par un grand nombre d'histoiogistes, parmi
lesquels je citerai W. KRAUSE, STŒOA, WALDEYER. Ce n'est, toutefois, qu'une intit-
tration diffuse. de cellules lymphatiques. Les vrais follicules lymphatiques, qui
sont si nombreux chez les animaux ou ils forment tesp~a~Mes de Bruch, sont exces-
sivement rares chez l'homme, d'après les recherches de SrŒDA et de CfACOo, telle-
ment rares que WALDEYER n'a jamais pu en rencontrer un seul sur tes différentes
conjonctives qu'il a examinées à ce sujet.
Le chorion de la conjonctive est séparé de t'épithétium, ici comme dans toutes
les muqueuses, par une mince couche hyaline (M!em6?'e &&sa~ de quelques
auteurs), qui, au niveau du )imhe, se continue directement avec ta tamë éiastique
detacornée.
2" Couche épitheliale. 1/épithétium de la conjonctive varie dans sa constitu-
lion anatomique suivant les régions que l'on considère
a. Conjonctive palpébrale. Sur les portions de la conjonctive qui sont.en rap-
port avec le tarse, cet épithélium
se compose de deux couches
l'une superficielle, formée par
une seule rangée de cellules cy-
lindriqucs l'autre, profonde,
formée également par une seu!o
rangée, rarement par deux, de
cellules plus petites et plus ou
Fig.794. moins aplaties. Les cellules cylin-
Épithélium de la conjonctive du cul-de-sac driques ont de 10 à 28 [<. de lon-
(d'aprèsREtCH).
gueur. Leur surface libre pré-
cellules de la couche supcrHcicHc, avec le disque moins
1,
leux qui termine leur base.
granu-
j)t'otottgcn)cntcentrât de ces ceth))cs, sente une espèce de disque ou
attan~ jusqu'à ta membrane basale 3.
fonde.
4, cellules de la couche pro-
5, derme muqucux avec infiltralion tymphoïdc..
plateau cuticulaire, qui se distin-
gue nettement du reste du corps
cellulaire, en ce qu'il est moins granuleux et. qu'il t'efracte plus fortement la
lumière. Ces disques se réunissent latéralement avec ceux des cellules voisines
et, par leur ensemble, simulent, assez bien une membrane limitante hyaline
(ng.'794/t').
Quelques histologistes rejettent l'cxisLencc de cellules cylindriques a la surface
libre de la conjonctive et décrivent, a leur Heu et place, un épithélium pavimcn-
teux. Les coupes transversales, pratiquées et figurées par CiACCtO et par REtcu, ne
laissent pourtant aucun doute a cet égard elles nous montrent une couche con-
tinue de belles cellules cylindriques. TAR'ruFER), a son tour, qui a soigneusement
étudié cet épithëlium sur la portion tarsienne de trente conjonctives normales, a
constamment rencontré une couche de cellules cylindriques et il pense que les
auteurs qui décrivent encore un épithélium pavimenteux n'ont examiné que des
conjonctives altérées, ayant perdu leurs cellules superficielles et mettant alors
sous les yeux. de l'observateur les cellules de la couche profonde.
On a signalé, dans la couche épithéliale superficielle, l'existence d'un certain
nombre de cellules ayant subi la dégénérescence muqueuse et rappelant, par leur
aspect les cellules caliciformes de la muqueuse intestinale. Ces cellules s'observent
principalement sur les yeux des vieillards ou sur ceux qui sont aH'cctes d'un
catarrhe chronique; de la l'opinion, généralement, admise, que leur présence pour-
rait bien n'ôtre qu'un fait pathologique. H est bon de se rappeler cependant que
les cellules caliciformes existent normalement, chez les animaux, notamment chcx
le chien, léchât, le lapin et, d'autre part, qu'elles ont ëtc observées (UREEK, VtLLAKD),
en dehors de toute influencepathologique, chez le fa'Lus et chez de jeunes enfants.
b. C'oM/OMC~'ee ~M Ct~-de-sac et partie externe de la conjonctive ~M~a!'?'e.
Sur la conjonctive du cul-de-sac(ftg. 793) et même sur la portion externe de la
conjonctive bulbaire, nous retrouvons encore lit couche des cellules cylindriques
avec les mêmes caractères. Quant a la couche epithéliatc profonde, elle est plus
épaisse et comprend maintenant deux ou trois assisns de cellules arrondies ou
rendues polyédriques par pressions réciproques..
c. P<:H'<te M~<<°)'Me de la coK/OKC~ue &M~NM'e. Dans le voisinage du limbe
conjonctival, l'épithëlium revêt: peu a peu les caractères de l'épithelium pavimcn-
teux stratifié que nous avons décrit sur la face antérieure de la cornée.
d. f(M'<te ~'MH'<aM<e de la coHyoHC<me ps~ë6t'a~. ))c même, au voisinage du
bord libre des paupières, l'épithélium conjoncLival subit des transformations ana-
logues, qui se rattachent par gradation insensible a la couche épidermique du
tégument externe. Quoique graduelle, cette transformation d'un épit,hé)ium cylin-
drique en épithélium pavimenteux, s'effectue toujours rapidement ta zone de
transition ne mesure guère, en effet, que 0"5 ou 0"6.

C. GLANDES DE LA CO~JUXCTtVt;

1° Glandes acineuses. Les glandes propres de la conjonctive sont des glandes


acineuses, disséminées sur la moitié interne du cu!-dc-sac leur ensemble forme
donc une espèce de courbe ou de fer a cheval a concavité dirigée en dehors.
On en compte de 35 à 40 pour la paupière supérieure, de 6 a 8 seulement pour
la paupière inférieure. Elles sont généralement arrondies ou ovalaircs et, leur dia-
mètre mesure en moyenne de 2 a 5 dixièmes de mittimèfrc.

jonctive se composent, comme les glandes en grappe, d'un canal ou


Envisagées au point de vue'de leur structure, tes glandes aeineuses de la'con-
canal
excréteur, ayant la forme d'un long tube, sur les parois duquel viennent s'ouvrir
un nombre plus ou moins considérable d'acini de la, te nom de <~S!t~es ae~KO-
tubuleuses, qui leur a été donne par KRAUSE. Ces gta-ndes sont situëes dahsiGtTssu
ceitulaire sous-conjoncttvat et occupent, pour la plupMt,cspa.ce compris entre
le cut-de-sac de la conjonctive et le bord orbitaire des tarses. Un c&rtain non'tbre
d'entre ct)es,particu)teremcntbien décrites par WoLFR!Nd/descendent même ptùs
bas
1 etJ: viennent.J. se pfa-
,_co.
J

cersur
cet- sur la la. face
fa.cea.nte-'
anté-
rieure des tMses ou
même dans l'épa.issoar
de leur bord otbtta,ire.,
Ces dërjmêres gtandes
pré-: ou ihti'ct-tai'si'en-
nes, 'sont.'en :gértÉ)'a.t
plus petites -que les
autres et le-tir cana,t
excréteur, oh !)& con-
çoit, doit nécessaire-
ment~ pour se-t'cndre
a, ] a conj onctive, tra-
verser le tarse: d'ar-
rière en avant.
Coupe transversale de la. portion sus-tarsale de là conjonctive d'un 2" Glandes tubu-
homme adulte {d'après REtCH). leuses. Indépen-
i eL 2, couche supcrftcielïe et profonde de r~piUtéiium- 3, derme muqueux avec damment des glandes
infiltration )yt))))tmïdc. 4, une glande tubulcuse, avec trois pro)ongements ptus
ou moins cylindriques» 5, sdti canat excréteur. 6, autres glandes tubulcuscs àGineuses que nous
coupées [ranst'ersatcmcnt ou ohliquement.
vctiQns .de ;de.crire,
HENLE a encore signâtes dans la portion deta conjonctive comprise entre )c bord
orbitaire des tarses et le cul-de-sac, des <~aM~es <M&M/eMses (~~M<~es ~eK~e), d
lesquelles viendraient s'ouvrir dans le fond des sillons transversaux, que présente
cette portion de la muqueusc~p.T027).
Mais si les histologistes sont d'accord pour admettre les glandes de Krause, il
n'en est pas de même au sujet des glandes de iïenle tandis que certains, d'entre
eux, notamment CtACCto etREtCH, les, décrivent avec force défaits, d'autres., parmi
lesquelsje citerai WALDEYER, les rejettent comptètcment en tant qu'organes glan-
dulaires et les considèrent comme de simples cellules de t'épithefium conjonctiva)
amassées dans les siXons précités.
Dans un travail récent.. pubtié dans les /it'c/i. /'M?' MH/tr. j4Ma<OHne., de 1887, XALUS-
KOwsKt, adoptant une opinion mixte, décrit à la fois des amas épithéliaux et,des
glandes tubuleuses. 1) admet, en outre, que ces deux formations, ayant la même
origine, péuvent se substituer l'une à l'autre dans une certaine mesure. Pour lui,
ces glandes appartiennent à la classe des glandes muqueuses elles renferment
même, dans leur épithélium sécréteur, un certain nombre de cettutescaticiformes.
3" Glandes utriculaires ou glandes de Manz. Quant aux gtandes utriculaires
de MANZ, que cet auteur a signalées chez les animaux tout près de la circonférence
de la cornée et qui ont été retrouvées, chez l'homme, par SrROMEYER, par KLEiN-
SHMiDT, parHENLE, par CtACCto, elles ne sont encore pour WALOEYER que de simples
paquets de cellules épithéliales, qui se sont amassées dans l'une des rainures que
présente la conjonctive au voisinage du limbe.
Glande de Harder. La plupart des vertébrés possèdent, dans l'angle interne de t'oeU, une
glande spéciale, connue sous !o nom de glande de Ma'e)', du nom de l'anatomiste suisse qui l'a
découverte en 1693. Cotte glande présente tous les caractèresdes glandes en grappe et vient s'ou-
vrir au-dessous de la membrane clignotante. Elle manque chez les poissons, mais elle est géné-
ralement bien différenciée,à partir des amphibiens anoures jusqu'aux primates. Du reste, quel
quesoitle groupe zqologique où on la considère, la glande de Harder est intimement liée, quant
a son développement, à la membrane clignotante toute petite chez les animaux qui n'ont qu'une
membrane clignotanterudimentaire, elle acquiert des proportions considérables chez ceux où
cette, dernière membrane est bien développée. C'est ainsi que, chez les oiseaux, la glande de
Hardor l'emporte de volume sur la glande lacrymale elle-même. Au point de vue dé sa valeur
morphologique~la glande de Harder diu'èro de la glande lacrymale tandis que cette dernière
secrète un liquide très pauvre en matières organiques, le produit de sécrétion de la glande de
Harder est une matière plus ou moins épaisse. La première de ces glandes est une glande séreuse
la seconde appartient à la classe dès glandes muqueuses. On admet généralement que la glande
de Harder fait complètementdéfaut chez l'homme et chez les singes. GtACOMtKf, cependant, en a
rencontré des vestiges su:' un certain nombre de nègres de l'Afrique centrale,

D.– VAISSEAUX ET NMFS DE LA. COKJOXCTtVE

i" Artères. Les artères de la conjonctive palpébrate ont, été longuement


décrites a, propos de celles des paupières (p. 1022). Nous n'y reviendrons pas ici
nous nous contenterons de rappeler qu'elles proviennentprincipalementdes pa)-
pëbrales et, accessoirement, des nombreuses branches qui avoisinent le rebord de
l'orbite, ta lacrymale, la sus-orbitaire, la nasale, la sous-orbitaire et la tempo-
rale superficielle.
La conjonctive du cul-de-sac, et la plus grande partie de la conjonctive bulbaire
reçoivent leur, sang des mêmes sources. De la région du cù!-de-sac, orvoit partir
un grand nombre de rameaux, qui se dirigent en sens radiaire vers te pourtour de
la cornée ce sont les <M'<e)'es coM/OMC<tu<~espos<ë~eM?*esde certains auteurs, trrë-
gutières et Dexueuses, eUesse divisent et s'anastomosent au cours de leur trajet et
s'arrêtent a 3 ou 4 mittimètres en dehors de ta circonférence de ta cornée.
Le mode de distribution des artères conjonctivales est assez uniforme. Ettcs
forment tout d'abord, dans le tissu cellulaire sous-conjonctival, un premier réseau
à maitteslarges et irrégutières. De ce réseau, t'esecM soMS-coM~'onc<~(Z~, se détachent
une multitude de ramuscutes ascendants, qui pénètrent dans l'épaisseur du chorion
et y forment un deuxième réseau:, t'ese~M terminal, à mailles excessivementténues.
C'est de ce réseau terminal que se détachent, pour les portions de ta muqueuse
munies de papittes, les anses vasculaircs destinées à ces éminences dermiques.
Nous venons de voir tout à l'heure que les artères conjonctivales postérieures
n'arrivaient pas jusqu'à la circonférence de ta cornée, mais s'arrêtaient à une cer-
taine distance de cette circonférence, n'existe là, au niveau du limbe, une petite
zone circulaire de 3 ou 4 millimètres de largeur qui est respectée par elles cette
zone est irriguée par les ciliaircs antérieures.
Les artères ciliaires antérieures proviennent, comme on le sait (p. 943), des
artères musculaires destinées aux quatre muscles droits. On compte d'ordinaire
deux artères ciliaires pour chacun des muscles droit supérieur, droit inférieur et
droit interne, une seulement pour le droit externe. Ces artères se séparent des
musculaires au niveau des tendons des muscles précités et se portent ensuite vers
la cornée ensuivant la même direction que les artères conjonctivalespostérieures
(fig. 79ô,9). Elles sont, toutefois, plus profondément situées que ces dernières
et cheminent directement sur la face externe de la sclérotique. Arrivées ou à
2 millimètres de la ligne de soudure scléro-cornéenne, les artères citiaires per-
forent lasclérotique et viennent se jeter dans le grand cercle artériel de l'iris,
qu'elles contribuent ainsi à former. Mais, au moment de disparaitre dans l'épais-
seur de la sclérotique; ei~es envoient vers la conjunctivoiûn certaitt nom~hrc de~
branches, auxquelles on pourrait donher le nom (ra)'<e)'es C()MyQMC<~&a~ati-
!'t'etM' Ces artëres, suivant partjr de .lem'.oiigino un trajet rëGurrent,,s~
portent en arrière a ta rencontre des. aTtères cOnjonctiYaIcs.'posMrieures, av<;).
lesquelles elles s'anastomosent par quelques-uns de leurs ramcaux..]je,plusgrand
nombre d'entre eux se raminent et s'épuisent dans ['anneaù~conjonctivai,qui est
ptac< inahëdia.tet~n~ c~Wt~- m

~a~cofuëc.
rtèrcdchi\cii'c'ohf~t'cucc,de

~<MM~).OHJOHU-
ti.;V~DO~dët'te~i~M'
Yascu!:nt~:(~96~
*UM ~g:ra.n.d/ tërj'itdirp',
'j
1
.qui cojnprend ia. fois s~
j
pa.Ip6bra:)c. sbn cul-
pot'tiibn
de-sac CL la -plus .gt'a.ndé''
parLic de sa pbrtt.ùu .but- s
baiM. Ce tertitoire. est aii-
jnent,e par les diÛ'érenLes <

qui ëe distribue))),
:t)-'t,ei'es
aux paupières aous i'ap-
peiterons te <e?T:<OM'ë:jos/-
pe~ .Y
2''tJntcrt'it.oit'eptus petit,
r

qui repoj)d à )â ciL'coufe-


t'encë de ta cÔDiesetqui~ )
''i.uupt'cudtaport.ibndeLa
<;o oj oucti ve sit uee eu d eho)'s
deGcttccu'Guufcrcucc,dai~'
Schéma représentant la circulation de la conjonctive uuf)hautcui'do3ou4n)n-
bulbaire.
timè~'cs c'est, te <e?ït<OM'e
t, cornée. 2, sclérotique.–3,conjonctive bulhairc, avec 3',So't cul-de-
C!6!M'e.l)csLa)]ntpnt,< '.u)
sac. 4, capsule de Tenon. S. espace supra-sdOoUcat. C, tissu oct-
tu!m'c sous-conjouctiva!. 7, artère conjonetivaic postci'tcure, irriguan), la
plus geaude partie de )a conjoncUve hdbatrc. ''iïct, piu' tes ar~i'cs citiai-
S, graHd cercle arMrict de
t'iris. 9,:une artcro cittatt'e a)ltt''ricurc. iu, une coUat~t'ate de ce der-
rcs auLel'icm'cs et. s'il u'a
nier vaisseau destine 4 H. territoire ciliaire de la conjonctive. .B-e, limite
des deux territoires vasculaires de la conjonctive.
que des )'(~atio)t8 indirectes
'avec les paupières, il est, par contre, étroitcmcnt lié au muscle ciliairc et a t'ii'is
dans lesquels se terminent les ciliaires antérieures.
Quoique reliés à leurs condns par des anastomoses, les deux territoires précites
conservent dans les processus pathologiques une certaine indépendance. C'est
ainsi que les régions de la conjonctive qui appartiennent au territoire palpébra)
sont influencées par les affections des paupières et que, d'autre part, le réseau
péricornéen ou périkératique, qui est peu visible dans les conditions ordinaires,
s'injecte presque toujours dans les affections inflammatoires de )a cornée et de
l'iris, revètant alors l'aspect d'une bandelette rosée (cerc~~e~cr~Mc) qui s';
dispose tout autour de la cornée transparente.

2" Veines. Dans le <e?'r<<oM'e ps~e&~ de la conjonctive, c'est-à-dire sur ta


conjonctivepalpébrale, sur la conjonctive du cut-de-sac et sur la partie postérieure
de la conjonctive bulbaire, chaque branche artérieltc est accompagnée d'une ou de
ANNRXESDEL'OËH.
oeuxH'auuues y~nu.mies, qm vum,at:jt;t,m., uu parm: uana ma num.s v<;)tteux. nmu-
taires de rophthatmiquc, en partie dans les veines des paupières et de ta dans la
fnciiUe et la temporn.ie supedicicHe. Quant aux veines issuesdu <er)'~oî!'e c!7t')'~
<')!es viennent s'ouvrir dans les veines ciliaircs antérieures et aboutissent finalc-
ment, par rintprmcdiairc de ces dernières, a la veine ophthalmique.
3" Lymphatiques, –Lf's lymphatiques de la conjonctive, injectés par TEtCHMAxx
et SAppEY, forment dans toute retendue de la muqueuse un double réseau un
reseaM sape~cte~, qui est pia<'e immédiatement au-dessous des capillaires san-
guins un )'e.~eo!M jt~'o/'OM~, qui occupe te tissu conjonctif sous-muqucux et se

Vaisseaux lymphatiques de )a conjonctive scteralo et cornéenne injectes, par )a. cornée


(d'après WALDËYER).
A- cornetî. B, scif'roltquc. a* ligue qui limite approximaUvement ta sc)6rotiquc et la cornée. t i, espaces
htconait'es Je ia cor~ec~ remplis par l'injection. 2, vaisseaux lymphatiques. 3~ lacunes unies entre elles d abord.
pui5!<rorigined'unYnisscau);)uphatu)Uoparun prolongement.

trouve rctié au précèdent par de nombreuses anastomoses à direction verticale ou


obHq'uc. Ces vaisseaux lymphatiques se dirigent tes uns vers t'angle mterne, les
:u)Lt'cs vers l'angle externe, de t'œiL La, ils se mcicnt aux lymphatiques des pau-
pières et aboutissent imatemen~ ceux de l'angle externe aux ganglions parotidicns,
ceux de i'angte interne aux ganglions sous-maxiHaires.
Le réseau lymphatique du limbe conjonctivat est formé par des capHtaires a la
fois plus ténus et plus serrés que ceux que l'on observe sur les autres régions de
ta conjonctive. Ils sont en outre en relation directe avec les lacunes et les canaux
interstitiels de la cornée., comme !e montre la figure ci-dessus que j'emprunte a
ALDEYER. Un les voit, en cnet:, se rempHr avec la plus grande facilité (RECKLiNG-
HAUSEN, LEBER., WALDEYER) a ta suite d'injections poussées dans le tissu propre de
''ette dernière membrane. A la périphérie du territoire ciliaire, les lymphatiques
de cette région se confondent avec les lymphatiques de la conjonctive bulbaire et
présentent te même mode de terminaison que ces derniers.
4"Nerîs. Les rameaux nerveux sensitifs destinés a la conjonctive proviennent
de plusieurs sources: en dehors, du nerf iacrymat; en dedans, du nerf nasat
externe; pour la partie centrale ou cornéenne de la conjonctive bulbaire, des nerfs
tiHaires. Ces derniers nous sont dëja. connus ont été décrits à propos de la
ils'
cornée (p. 926). Los rameaux issus du lacrymal et: du nasaLcXterne se terminent
suivant deux modes distincts ~° par des e~<')'e'MM'<es M~es; 2° par des rehne~
ments spéciaux, dits cor~MSCM~s ~Ar~Mtse. On a signaté encore, dans la opnjpnc-
tivc, un certain nombre de corpuscules de Pacini et de corpuscules de Meisshcr/
qui ne présentent ici rien de particulier.
a. ye~M!)Kïtso~pe)' e.K~'<'M~<~ ~'6res.–Arrives, dans
les-couches les plus
superncieHes du derme, les tubes nerveux perdent teurmyctine et forment un pre-
mior plexus, !e plexus sous-épithélial, d'où s'échappent des ûbrines très fines. De
ces fibriHes, les unes se distribuent vraisembtablementau'dermé les a~tres,
chissant la membrane basatc/vien.nent~se termmer dans la couche épith6na.)e, ou
ils forment un deuxième plexus, le jO~e~MS~
M!<e)'e~!<Ae/!a~, Les fibrilles i~hterëpithëtiates
se terminent probablement ici, comme dans
t'ëpiderme, par de petits i'enuements. en forme
de boutons, qui ss rapprochent plus ou moins
de ta surface libre de la muqueuse. On ren-
contre même entre les cenûleëépithënaiesde
la conjonctive (PoNCET) des corpuscutcs étoUes,
qui rappellent par leur aspect les cellules
intra-ëpidermiques de LANGHËRANS et qui ont
certainement la même signification ce ne sont
pas des cellules nerveuses, comme on t'a cru
longtemps, mais de simples cellules de la tym-
phe qui ont ëmigrë dans l'épithélium en tra-
Fig.798. versant la membrane basale.
Corpuscules nerveux de la conjonctive b. T'erMMMaMOKSpa)'co)'pMSCM~<~e~'<i!Mse.
(d'après A. KE\' et HErMus). Découverts enl858 par W.KHAUSE et dé-
i, enveloppe du corpuscule, avec i\ son noyau. crits à nouveau à une époque plus récente par
2, (')tmcnts cellulaires du corpuscule. 3, nerf
afférent. 4, p(~')n6vre,avec 4*, ses noyaux. CfACOO, par LONGWORTII, par Po~cET et par
5, un <trang)cmcn) annulaire. 6. terminaisons
nerveusesdans le corpuscMic.
SucHARD, les corpuscules nerveux de la con-
jonctive (~M~o~CM de W. KRAUSE) sont situés
dans tes couches superficielles du derme muqueux et se présentent à t'oeii sous
la forme de petites masses sphériques, ovoïdes ou piriformes (fig..798). On les
rencontre sur plusieurs points de la conjonctive mais les recherches de CfACCtO,
confirmées par celles de PoKCE'r, ëtaMisscnt qu'ils se développent de préférence
a la partie supéro-externe de la muqueuse sur le territoire du nerf lacrymal.
On en compte en moyenne 5 ou 6 par 40 mi))imètres carrés de surface (PONCET,
LoNGWORTH, WALDEYER). Les plus petits mesurent de 25 a 30 les pius grands
présentent 50~ de hauteur sur 60~ de largeur.
Comme les corpuscules de Meissner, tes corpuscules de Krausesont en relation
chacun avec une ou deux fibres nerveuses, ~~°re?!<es du cor~MSCM~ qui
l'abordent par l'un de ses pô)cs, s'enroutent plus ou moins autour de sa surface
extérieure et, finalement, le pénètrent.
Envisagés au point de vue de leur structure intime, les,corpuscules nerveux de
la conjonctive de t'hommc se composent d'une enveloppe conjonctive, parsemée de
noyaux et renfermantà son centre des amas de cellules qui ont vraisemblablement
la même valeur morphologique que les ce~M~s M!<e~M~'e~es ou cëHM/es lactiles des
corpuscules de Meissner (voy..p. 82!).
Quant à la fibre nerveuse elle-même, elle se dépouitle de sa myéline en pénc-
trant dans le corpuscule (voy. p. 820). Puis, elle se divise en un certain nombre
de fibrilles, qui viennent se terminer entre les cellules précitées par de petits
renflements arrondis ou ovalaires. Ces fibrilles terminâtes sont au nombre de deux
ou trois seulement dans les petits corpuscules en voie de développement. Dans les
corpuscules volumineux, elles forment de riches arborisations, qui parfois sont
embrouillées au point de figurer un véritable lacis (SUCHARD). Mais, quels que
soient leur nombre et leur degré de complexité, ces fibres nerveuses se terminent
toujours, comme dans les corpuscules a forme simple, par des renncments en bou-
ton qui occupent les interstices des cellules tactilcs.

consulter, au sujet de la conjonctive KRAusE (W.), Ue6e;' die D)'M~tt de;' Co~'i<nc<tMt,
A
Zeitschr. f. rat. Medic., 1854
1863 WALDEÏËH, /)!
KLEtftSCH~mT, PeAe;' f/e Dp'MgM
G/e-So'MMcA'~and&MC/t; WOLFRING,
<
Co~Mpie~'fa, Arch. f. Ophthatm.,
UK<et'~MC/t. a&Ct- die D)'MK der
!}t)M<e/MM< <i'M ~M~<M, Med. Centralbl., 18'!2; –.Du Mt:Ht:, Co;)~'tti;<:o<! à rë/.ude des ~~otde~ </M
ca<'<t<a.<ye despaMp!ë)'e~, Westnik ophtha.Imogii, t885 CtAccio. 0~se)'faz{ont M!<<w')to ctlla ~K<-
<;«'<! deHa eoK/MMc<:tM M))!<:M<Botogne, t8?4 REtCH, ~M;' hislologie der Co)t/MMc<tt'<:des Me;M-
c/ten, Arch. f. Ophtlialm., t875 PoxcET, /}ee/<. ct't~Me~' et AM<o/o</t~<e~ ~K!' les <f)'m:aMO«x
f~Key' <K~ la conjonctive, Arch. de physioL, 1875 LoxGwbttTH, Uete;' die E):d/j'b~e?t dei'
Co~'MMcHua, Areh. f. mikrosk. Anat., 1875 TARTUFEm, SM~e yoi'me ceMM~rt che co!)tpon<yo)to
~'ept/eHo (i'eHepot'S!OKe <<:<ea (/eHa cot!~t«n<tK<: KmaH~, Giorn. internat. deUe Se. med., J879
SucHARD, Hee/t. ~M)' la s<t'Me<M!'<' des co)'/)MscM<< MCf'ett.E <e)'HHMaMj: de la conjonctive, Arch. de
physiol., 1884 PROBSDNG, E:K Be:<)'a~ zK;' /'ct;te<'eK ~t!a<o))!ie (les- ~t'</e~ M. <<e)' Cott~!<)tc<ct des
~en~c/ten M. </es ~e)!, Zeitschr. f. vergteich. Augenheitk, IV, 1886; ZALUSKOWSKY, Be~zer/c.
Mter dem BaM f/e;' B!M~e/!a!<<, Arch. f. mikrosk. Anat., )88?; SïïEDA, Ue&er die Co'MMCM~t
7ac?'t/Ma~M f~e!' Me~xc/teK, Arch. f. mikr. Anat., 1890; DOGIEL, Die A'et'ce?te)t(Mô!'pet'e/teH in f/ef
Cot'Kea K~~ Co)t/MMc/tKft bulbi des Mettsc/ien, Arch. f. mikrosk. Anat., XXXVH, i891; BAjARDt,
B.<;ameKMMO'<Me.de <<[ cu'CM~a<<o;:dans les !)<tM~ea!M de la coKyo!:c<tce /tMm<:M!e. Ann. diottalmo-
togia, 1893 LEEDHAM GREEN, t/e&e)' die Be(<eM<MKy <<e)' Bec/tet'seHe~ d. Con.MKC<t!ja, Diss. Hei-
detberg,1894;–THEODOMFF, Pe&erfHeBa~i'SMtt ~o~e)t. ~fans'~c/teK~ in ~et'?!0)'H:a~n Co/t-
.y'MKc~tt de~ MeHscAe! C. fiir Augenheilkund. Jg. 19, 1895; Viu-ARD, CoM~tdo'a~to~s Ai<r
rAM<o!o.e Ttorwa/e <<e7a con/<Mte<tfe, in Thèse de l'auteur, Montpettier, 1896.

§ V. APPAREIL LACRYMAL

La conjonctive, que nous venons de décrire, est constamment lubréfiée chez


l'homme par les ~CM'Htes, liquide aqueux qui se répand à sa surface et sembleavoir
pour fonctions '1° de favoriser le glissement )'un sur l'autre des deux organes en
contact, les paupières et le globe de l'œil 2* de prévenir les conséquences de l'éva-
poration qui s'exerce sur la partie du globe oculaire exposée à l'air et d'assurer
ainsi une replétion toujours égale de la chambre antérieure et des espaces lympha-
tiques de la cornée.
Cette double fonction est naturellement remplie, chez les animaux qui vivent
dans l'eau, par le liquide ambiant. Aussi voyons-nous l'appareil producteur des
larmes faire complètement défaut chez les poissons. Son apparition au cours du
développement phylogënique est la conséquence de l'abandon, par les animaux,
des milieux liquides et de leur passage à la vie aérienne. C'est ainsi qu'il com-
mence à se montrer chez certains batraciens (urodèles) et qu'il persiste ensuite, à
des degrés de développement divers, chez les reptiles, chez les oiseaux et chez les
mammifères.
Considéré dans la série, l'appareil sécréteur des larmes comprend deux glandes
distinctes '1° une glande externe, qui se développe sur le côté externe de l'œil et
qui constitue la glande ~act'yM:a~ep!'opr<'MteH< dite; 2° une glande interne, qui est
intimement iiëe !a membr&ne clignotante et qui n'est autre que la ~~t~e ¿
a!c
T/ar~e)'. L.a glande de Harder, ainsi que
nous l'avons dëjà vu (p; 't(K}3)/ a disparu
chez l'homme et cRcz les singes et, dans
ces doux groupes zoolôgic[ues, la produc-
tion des larmes est axclusivcment dévo-
lue à la glande lacrymale proprenient
dite.
Chez l'homme/parconséquent, l'appa-
rei) lacrymal se composer:
1° D'un organe producteur.unique, la~
glande, ~c~wa~e, qui sécrète les larmes
et les dëyerëe/sur la cd~~
2° D'un ensemble de Gondùits, les !)0!e~
~ao't/MKx~s ~ropreN~eM< ~<8S, qui rc-
cueillent les larmes sur cette dernière
Vue d'ensembte de l'appareil lacrymal. membrane et les transportent jusque dans
<, t', glande lacrymale {portion orbitaire et portion
les fosses nasales.~
palptbrate). 2, S, ses canaux cxcr&téurs. 3, face anté-
rieure de t'ocit, rccourerte par la conjonctive. –4, lac
lacrymal. 5, points lacrymaux. 6, conduits iacry- A. –'G:LAKDK LACRYMALE
n)aux. 7, sac lacrymal. 8,canal nasal, avec8', son
ouverture dans les fosses nasales.
La glande lacrymale (fig. 800, '1 et 2)
est une glande en grappe, ayant pour fonction de sécréter les larmes et de les
déverseraà la surface de la conjonctive.
i" Conformation extérieure etrapports. Située à la partie supérieure, anté-
rieure et externe de l.orbite,
la g!ande lacrymale se divise,
chez l'homme, en deux por-
tions une portion principale
ou orbitaire et une portion
accessoire ou palpébrale. Les
deux portions sont séparées
l'une de l'autre par !e muscle
reteveur de la paupière supé-
rieure et par une expansion
fibreuse qui, du bord externe
de ce muscle et de son tendon,
se rend au côté externe du
rebord orbitaire elle se'ûxe là,
(fig. 800, 8 et 8'), en partie sur
ce rebord, en partie à la face
Fig.800. profonde de la peau qui recou-
Les deux portions de la glande lacrymale, vues en avant,
après dissection de la paupière (oeil droit). vre la commissure externe des
paupières.
1, portionorbitaire de la glande tacryma!e. 2, sa portionpa!pf!brate.
3, peau doublée du muscle orbiculaire. 4, scptum orbitatc. A. PORTION ORB!TAIRE. La
5. tarsesupérieur. 6, conjonctive. 7, tendon du releveur. 8, expan-
maie-
portion orbitaire de la glande
sion latérale de ce tendon, séparant !es deux. portions de la glande lacry-
8\ attaches latérales de cette expansion sur le rebord orbitan'c
et à la face profonde des téguments. tacrymatc (glande M!MOMHMee
9, rebord de l'orbite. 10, pa-
qnct graisseux. U, angle interne dci'ceU.
de GAUE~) est-Iogee dans cett&
fossette qnc présente l'orbite au nn-em de la partie supët'o-sxterne de sa base.,
et que nous avons déjà. décrite (t. t, p. 206) sous !e nom de fossette lacrymale.
Aplatie de haut en bas, allongée dans le sens transversal, elle affecte la forme
d'une amande dontle grand diamètre se dirigerait obliquement en dehors et en
bas. Elle nous présente ainsi 1° deux faces, l'une supëro-extcrne, l'aiitre inféro-
interne; 2" deux bords, que l'on distingue en antérieur et postérieur 3° deux extré-
mités; lune interne, l'autre externe. La face SMpëro-e.r<et'Me, convexe, répond
a ta voûte orbitaire ou, plus exactement, au périoste, auquel elle est reliée par un
certain nombre de travées conjonctives, généralement peu résistantes. La/'ace
Mt/gt'o-Mt<e}'Me.,légèrement concave, repose à la fois sur le releveur de la paupière
supérieure/sur l'expansion latérale de ce muscle et sur le droit externe. Le bord
aM~'M'M?', mince et tranchant, se dirige parallèlement à l'arcade arbitàire et arrive
au contact du ligament large des paupières ou septum orbitale. Le bord posté-
rieur, un peu plus épais que l'antérieur, répond au tissu cellule-graisseux de l'or-
bite. Il reçoit l'artère lacrymale et le nerf de même nom. –Les deux extréntités,
pitis ou moins arrondies, reposent, l'interne sur le releveur de la paupière supé-
rieure, l'externe sur le muscle droit externe. Cette dernière descend d'ordinaire
jusqu'à la suture fronto-malaire.
Envisagée au point de vue de ses dimenstons,)a, portion orbitaire de la gtande
lacrymale prësente des variations individuelles très étendues. MERKEL donne, à ce
sujet, les chiffres suivants
Longueur (diamètre transversal) 20 millimètres.
Largeur (diamëtreantero-posterieur).
Epaisseur~dianiÈtreyerticaJ).5 ~2
5

sont là, bien entendu, que des moyennes et il n'est pas rare de rencontrer,
Ce ne
en dehors de tout état pathologique, pour la largeur comme pour la longueur,
3 où 4 millimètres en plus ou en moins.
jB. PORTION PALPËBRALE. Située au-dessous de -la portion orbitaire, la portion
palpébrale de la glande lacrymale (glande accessoire de RosË~fûLLER) occupe la
partie externe de la paupière supérieure. Elle est constituée par un amas de petits
lobules, dont le nombre varie, d'après SAPPEY, de quinze à quarante. Considérée
dans son ensemble, elle est aplatie de haut en bas et a une forme irrégulièrement
quadrilatère. Sa face supérieure est enrapportavcc.le tendon du releveur et
avec l'expansion fibreuse, ci-dessus indiquée, qui la sépare de la portion orbitaire.
Sa/ace M~e)*<etM'e répond, en partie au tissu cellule-adipeux de l'orbite, en par-
tie à la conjonctive. Son bord po.!<e~'eM?', contournant l'expansion fibreuse qui
le sépare de la portion orbitaire de la glande lacrymale,se confond en partie avec
cette dernière portion. Son 6or<~ <M!<er!'eMt', parallèle au bord supérieur du
tarse, repose sur le cul-de-sac ocuio-conjonctival~ auquel l'unissent intimement
les canaux excréteurs de la glande. Son <?a?<t'eMM<eMt<c?'M<?s'arrête ordinaire-
ment au même niveau que l'extrémité interne de la portion orbitaire. –-Quant à
son <?.r<reMM<ëe.c<e?'Ke, elle s'étend jusqu'à la commissure des paupières et empiète
même parfois, par un ou deux de ses lobules, sur la paupière inférieure.
C. CANAUX EXCRETEURS DE LA GLANDE LACRYMALE. Les canaux excréteurs de la
glande lacrymale ont été minutieusement étudiés en 1843 par GossEUN, en 1853
parSAppEY,etenl8o9parTtLLAUx.
SAPPEY les divise en canaux principaux et canaux accessoires. Les canaux p?'m-
c~<Mt~(Qg. 80'i, 9), au nombre de trois à cinq, proviennent de la portion orbitaire
de la glande et émergent soit de sa face inférieure~ soit de son bord antérieur. De
)a, ils se dirigent obliquement en bas et en avant, traversent la portion pa!pébra)e
et reçoivent tatératement les canaux excréteurs de cette dernière portion. Soûls les
canaux qui émanent des régions extrêmes de la g)ande patpébraie conservent leur
indépendance et restent isolés ce sont les çanaux accessoires. Leur nombre varie
de deux à cinq.
La description donnée par GossEUN ne din'ère que tëgèroment de celle de SAPPEY.
D'après GossELiN, deux conduits seulement naîtraient de la portion orbitaire~ six a
huit proviendraient de la portion palpébrale et ces deux sortes de conduits (c'est
là le point qui sépare les deux anatomistes) resteraient indépendants dans tout leur

Fig.oOt.
Les deux portions de la glande lacrymale et leurs canaux excréteurs, vus en arrière (œil droit).
La conjonctive oculaire a été disséquée et érignée en haut pour montrer le eut-de-sac oculo-conjonetival, tout particu-
tièrcmentla partie supcro-externede ce cut-de sac où s'ouvrent les conduits excréteursde ta glande )açrima)e.
bord libre de la paupière supérieure les orifices des glandes de Mcibomius. 2, bord libre de la paupière
tnferieure. 3, 3', tendon direct et' tendonavec
réfléchi de Terhicu)aire. 4, tigament externe des tarses. 5, tes glandes
deMeibomius, mises à découvert. –6, les mêmes glandes vues, à travers la conjonctive patnebrate. 7, portion orbitaire
de ta gtandc )acr;ma)c. 8, sa portion patpebratc.– 9, canaux excréteurs. 10,orinces de ces canaux excréteurs
dansteeut-dc-sacconjonctivat.–tt,conjonctive.

parcours. TILLAUX, dans sas propres recherches, a rencontré les deux disposittons
que nous venons de décrire, mais dans une proportion fort inégale sur quinze
sujets examines, il a observe treize fois celle qui a été signalée par GossEUN, deux
fois seulement celle qui est considérée comme normale par SAPPEY.
Quoi qu'il en soit, que les canaux excréteurs de la glande palpébrale restent
indépendants ou se jettent en partie dans les canaux issus de la glande orbitaire,
il existe chez l'homme de six à dix canaux chargés de déverser a la surface de la
conjonctive e liquide sécrété par les deux portions de la glande lacrymale. Ces
canaux, larges chacun de trois ou quatre dixièmes de mittimètre, ont une forme cy-
lindrique et un trajet sensiblement rectitigne. Ils cheminent parattètement les uns
aux autres et viennent s'ouvrir, par des orifices distincts et plus ou moins rappro-
chés, dansla partie supérieure et externe du cut-de-sac ocuto-conjonctivat.L'en-
semble de ces orifices se dispose toujours suivant une rangée régulière, qui a la
forme d'une courbe à concavité dirigée en bas et en dedans (fig. 80t, 10). Du reste,
elle est peu près parattèic au bord supérieur du tarse et n'est séparée de ce bord
que par un intervalle de 4 ou 8 minimètres.

2" Structure de la glande lacrymale. Envisagée au point de vue de sa


structure, la glande lacrymale, comme nous l'avons dit plus haut, appartient a
la classe des glandes en grappe. Nous examinerons séparément la glande propre-
ment dite et ses canaux excréteurs.
~i. STRUCTURE DE LA GLANDE PROPREMENTDITE. La glande lacrymale présente la
plus grande analogie avec tes glandes salivaires et tout particulièrement avec la
parotide. Comme cette dernière, elle se décompose en lobes, les lobes en lobules et
ceux-ci en acini. Les sont constitues par une membrane propre, tapissée sur
sa face interne par une couche ëpithétiate.
a. MëM~<:M<? propre. La membrane propre n'est pas une membrane amorphe,
comme on t'a cru pendant longtemps. Elle est formée, d'après les recherches de
FpANZ BOLL, par des cettutcs aplaties, étroites et réunies les unes aux autres parles
nombreux prolongementsqu'elles émettent. Ces cellules possèdent a leur centre un
noyau arrondi et sont vraisemblablement de nature conjonctive.
b. ~~Ae~'M~. La couche ëpithétiate qui revêt la membrane propre est cons-
tituée par une seule rangée de cellules cubiques, qui sont tassées les unes contre
les autres et nous présentent deux extrémités une extrémité externe, plus large
(base), répondant à la membrane propre une extrémité interne ou centrale, plus
petite (soMM~e<), répondant à la lu-
mière de l'acinus. Ces cellules pos-
sèdent un noyau sphérique, bai-
gnant dans un protoplasma légère-
ment granuleux et occupant de
préférence le voisinage de la base.
Enfin, on rencontre parfois à la
périphérie de l'acinus, entre l'épi-
thélium et la membrane propre, des
éléments en forme de croissants ou
lunules, analogues à ceux que l'on
observe dans les glandes salivaires.
L'épithëlium sécréteur de la glan-
de lacrymale diffère sensiblement,
comme l'a établi REtCHEL (Arch.
MMA)\ ~M<t< '1880), sur la' glande a
Fig.802.

_< ~·
t'ëtat de repos et sur la glande fati-
guée par une sécrétion prolongée. Épithëtium sécréteur de la glande lacrymale A, à
l'état de repos B, à l'état d'activité (d'après
Dans le premier cas (fig. 802, A), les REtCHEL).

_É.
cellules sont plus transparentes et
nettement séparées les unes des autres. Dans le second (ng. 802, B), elles sont plus
petites, relativement sombres et fortement granuleuses de plus, leurs limites
respectives se sont en partie effacées et elles semblent maintenant, principalement
du côté de leur base, plus ou moins confondues en une masse unique.
.B. STRUCTURE DES CANAUX EXCRÉTEURS. Quant aux canaux excréteurs de la
glande lacrymale, ils sont formés d'une couche externe de nature conjonctive et
d'une couche interne ëpithëliale. Les cellules de l'ëpithélium, disposées partout en
une rangée unique, sont aplaties dans le voisinage de l'acinus, cylindriques ou
prismatiques dans tout le reste de l'étendue du canal.
3"Vaisseaux et nerfs. a. ~<<es. Les artères de la glande lacrymale
proviennent de l'artère de même nom. Elles cheminent entre les lobules de la
glande, en se divisant en branches déplus en plus petites, et viennent former
autour de chaque acinus un résGaucapiHaireainaiHestrès étroites, lâchement
appliqué contre la face externe de la membrane propre.
b. Veines. Les veines issues de la glande lacrymale se portent eu arrière vep~
le fond de l'orbite et viennent se jeter dans l'ophthalmique.
c. Zy~pM<~M6S. -–Les tymphatiquesde la glaMëlacTy~ sOlit encore
connus. Jusqu'ici on n'a pu constater, soit à sa surface, soit dans son épaiSli!êur,
de canaux lymphatiques vrais. La lymphe circule ici, comme dans le glan~es
acineuses en général, dans un système de fentes qui entourent les àcini (espaces
~<<M~e~ac!MeMa?) et qui ont été parfaitement décrits par BoL~~par
HANvtER. Ces espaces sont revêtus par places de cellules endotheliales et ~di~
rent probablement pas, au point de vue de leur signification anatomique/de ceux
que l'on observe en gênerai entre les faisceaux du tissu conjonctif.
d. Nerfs. Les nerfs destinés à la glande lacrymale émanent de ta branche
lacrymale del'ophthalmique et suivent, dans là masse glandulaire, jte trajet des
vaisseaux et des canaux excréteurs. Ils sont constitués en majeure partie (F. Bon.)
par des fibres de Remak. Leur mode de terminaison reste encore~ élucider.

EM.
4° Larmes. L'humeur sécrétée par la glande lacrymale ~recule nom dé

jeune sujet atteint de fistule lacrymale, ARLT (~cA. ~Mr ~M~ p.


larmes. C'est un liquide clair, limpide, légèrement salé, à réact~n alcaline. Sur un

apurecueiltirdes larmes à l'état de pureté, c'est-à-dire d~~rrassées des autres


137)

produits de sécrétion provenant des glandes de la conj~~Uve et des paupières.


Ces larmes, analysées par LERCH, ont présenté la composition suivante

sodium.
Atbumine. 98,223p.

grosses.
p: 100.

PartiessaUnes.
Chlorure de ~,25T
0,504
0,0i6
Matières
ToTAt. destraces.
i00,000

B. –VOtES LACRYMAt.X<PROPREMENT CITES

De là partie supérieure et externe d)t cul-de-sac oculo-conjonctivaloù les déver-


sent les canaux excréteurs de la glande lacrymale, les larmes s'étalent uniformé-
ment sur toute la surface de la conjonctive, en se dirigeant en dedans. Elles
s'amassent tout d'abord dans l'angle interne de l'oeil, d'ou le nom de lac /Sc)'MM~
donné à cette région. Là, eties sont reprises par deux petits pertuis.appetés
pOîKts ~ac~yMaMtC. Aux points lacrymaux font suite deux petits canaux les cûM-
duits /a;c)'</)KSMa:, lesquels aboutissent, tout à fait à la partie interné et inférieure
de l'orbite, à un rëservojtr plus considérable, le sac lacrymal. Les larmes, enfin,
au sortir du sac lac~ï'al, s'engagent dans un dernier canal, le canal nasal, qui
les amène dans le ~éat inférieur des fosses nasales. Le lac lacrymal, les points
lacrymaux, les conduits lacrymaux, le sac lacrymal et le canal nasal constituent les
différentes posons de ce qu'on est convenu d'appeler les voies lacrymales. Nous
étudierons tout d'abord ces différentes formations au triple point de vue de leur
conformation extérieure, de leur conformation intérieure et de leurs rapports. Nous
décrirons ensuite leur structure, leurs valvules, leurs vaisseaux et leurs nerfs.
1° Conformation extérieure et intérieure, rapports Le )ac lacrymal et tes
points lacrymaux sont tout extérieurs et sont parfaitement visibles en dehors de
toute préparation. Mais il n'en est pas de même des autres portions des voies lacry-
males celles-ci sont masquées, soit par des parties molles, soit par des parties os-
seuses et ne peuvent être bien étudiées qu'après avoir été isolées parla dissection.
LAC LACRYMAL. On donne le nom de lac lacrymal à ce petit espace triangulaire
qui se trouve compris entre la partie interne des deux paupières, plus exactement,
entre cette portion des deux bords libres qui est dépourvue de cils. Borné en dedans
par l'angle de réunion des deux paupières, cet espace est limité en dehors d'une
façon tout à fait conventionnelle par les deux tubercules lacrymaux et par la ligne
verticale qui les unit l'un à l'autre. Dans l'aire du lac lacrymal se trouve, comme
on le sait, la caroncule lacrymale et, en dehors d'elle, le repli semi-lunaire.
.B. Po!:sTs LACRYMAUX.– Les points lacrymaux (ûg. 793, 3, 3') sont deux petits
orifices Circulaires, occupant le sommet des tubercules lacrymaux. On les dis-
tingue, comme tes tubercules eux-mêmes, en
supérieur et inférieur. Le premier, large de 1/4
(te millimètre, regarde en arrière et en bas. Le
second, large de 1/3 de rniHimètre, un peu plus
grand par conséquent que le précédent, regarde
en arrière et en haut.
De plus,!e point lacrymal supérieur est situé
un peu en dedans de l'inférieur tandis que le Fig.803.
supérieur est placé à 6 millimètres du ligament Les points lacrymaux, les conduits
palpébra,! interne, l'inférieur est séparé de ce lacrymaux et l'abouchement de ces
ligament par un intervalle de 6 millimètres et derniers dans le sac lacrymal.
demi. ï( résulte d'une pareille disposition que, et i,lacplilacrymal.
setni-lunaire. 2, ca.roncu!e lacrymale
3, 3', points t&crymaux.
lorsque les paupières sont rapprochées, comme 4, 4', port.ioti verticale des conduits lacrymaux.
5, o', leu!' portion horizontale. G, portion
dans le sommeil, les deux points lacrymaux ne commune des deux conduits. 7, son abouche-
tncnt (xf~)f? ~e ~/a/e~') dans S, le sac lacryma!.
sont pas superposés, maisseulementjuxtaposés.
Les deux points lacrymaux plongent donc constamment dans le lac lacrymal, que
les paupières soient rapprochées ou écartées. D'antre part, ils sont toujours béants,
grâce à un tissu conjonctifdur et serré qui les entoure a ta manière d'un anneau.
C. CONDUITS LACRYMAUX. Les conduits lacrymaux (tig. 803, S et 8') occupent
ta partie la plus interne du bord libre des paupières. Ils font suite aux points lacry-
maux et se distinguent, comme eux, en supérieur et inférieur. –LeeoHdMt< ~ac?'
ma~ SMpJWetM' se dirige d'abord verticalement en haut, dans une étendue de 2 mil-
limètres environ. Puis, il se coude brusquement et se porte obliquement en bas
et en dedans vers le sac lacrymal. Le conduit /acr</M~ !'K/'e?'!eM?', analogue
au précédent, se porte de même verticalement en bas. Puis, s'infléchissant en
dedans, il se dirige vers le sac lacrymal, en suivant, dans cette deuxième partie
do son trajet, une direction presque horizontale. Les deux conduits lacrymaux
nous présentent donc chacun deux portions, une portion verticale et une portion
horizontale
a. Por~oK oer<!ca<e. La portion verticale, longue de 2 millimètres a 2 milli-
mètres et demi, continue directement le point lacrymal. Si nous l'examinons sur
ORGANES DES SENS

une coupe faite suivant sa. longueur (ng. 804), nous constatons tout d'abord que
le point lacrymal a ta forme d'un petit entonnoir dont ta base regarde l'extérieur,
et dont le sommet est tourné du cote du conduit lacrymal. Ce sommet répond à la
partie la plus rëtrëcie dos voies parcourues par les larmes (a!M~MS< de (jERLACH)
il mesure & peine 0" de diamètre. Au delà, le conduit lacrymal s'élargit pro-
gressivomeut jusqu'au niveau du point où il
change de direction, de telle sorte que, dans
son ensemble, la portion verticale revêt la
forme d'une ampoule, dont te sommet répond
au point lacrymal et dont la base se dirige
vers le bord adhérent des paupières. Si nous
nous en rapportons aux figures données par
HEmLEiN et pa.rGERLACH.GOttedita.t~tion pro-
gressive ne s'effectuerait pas d'une fa-eon rëgu-
lière et la portion verticale du conduitlacrymat
présenterait a sa partie moyenne un petit ré-
trëcissement, comme le montre la ftgure ci-
Portion verticale du conduit lacrymal
supérieur. contre que j'ai fait dessiner d'après une prépa-
1, point lacrymal. 2, angustia. 3, première
ration d'HEiNLEfN. Il en résulte que, au lieu
dilatationpiriformc. 4, rétrécissement moyen. de
5, deuxièmedilatation en cul-de-sac. 6, por-
(le former une dilatation ampullaire simple, le-
former une le-~
tion liorizontale du conduit tacrymat. 7, pau- conduit lacrymal, dans sa portion verticale,
pière supérieure.
nous présenterait en réalité deux dilatations
séparées l'une de l'autre par une partie rétrécie une première dilatation fusi-
forme ou piriforme située immédiatement au delà de l'angustia; une deuxième
dilatation, celle-là plus large et en forme de cul-de-sac, répondant à la base du
tubercule lacrymal. C'est au niveau de cette deuxième dilatation que commence
la portion horizontale du canal.
b. ~'o?'<ïOM ~o?'oM<a~e. La portion horizontale des conduits lacrymaux est
régulièrement cylindrique et mesure en moyenne 5 a 7 millimètres de longueur
sur 1/2 millimètre de diamètre. Elle est longée sur sa face postérieure parles fais-
ceaux du muscle de Horner qui;, comme on le sait (t. I, p. 652), est une dépen-
dance de l'orbiculaire. Ces fibres musculaires ont une direction longitudinale
parallèle à la direction même du canalicule. D'après KnBHBtEL, cependant., elles
suivraient un trajet nexueux et légèrement spiroïdc. Arrivées à la base du tubercule
lacrymal, là où le conduit lacrymal se coude et change de direction/les fibres pré-
citées se~disposent d'une façon un peu spéciale elles forment des anses, dont la con-
cavité embrasse la base de l'ampoule que forme la portion verticale du conduit.
Comme ces anses sont multiples et se disposent sur tout le pourtour du conduit la-
crymal, elles forment par leur ensemble une sorte de sphincter (MERKEL, WALXBERc)
qui, lors des contractions de l'orbiculairc, amènera le rétrécissement et même
l'occlusion complète de la portion du conduit lacrymal située au-dessous de lui.
C..BetMMOM des deux conduits, ~e!M* (t&OMCAem6K< dans le sac ~C)'</MK~. Les
deux conduits lacrymaux, marchant obliquement à la rencontre l'un de l'autre, se
réunissent d'ordinaire un peu avant d'atteindre le sac lacrymal et s'ouvrent alors
dans ce réservoir par un orifice commun. L'indépendance réciproque de ces deux
conduits et leur abouchement dans le sac lacrymal par deux orifices distincts est
une disposition plus rare. Le canal unique, résultant de la réunion des deux con-
duits lacrymaux, présente, comme ces derniers/une direction horizontale il
mesure, suivant les sujets, de là 3 millimètres de longueur, chemine en arrière
s'abouche dans )c sac tncrym~t, non pas exactn-
<.))t!ignment pji)p<!bra) intc.rno et
)t)entsut'sonGôt.ëext.ernc, mais un peu en arri~i'c, comme t'ont <'t.ab)i tptotMO'-
vationsdeLESSuAFT.

SAC LACRYMAL. Le sac [ao'yma) (ug. 803, )) est un r~sprvoi!' mcmhrancux


situe sur te cote interne de ta base de l'orbite.
a. Fo~~e, dtt'ec~'OH, dtwenst'oH.'e.–itan'ccte
ta forme d'un cyHndro dont )e grand axe, tout
en se rapprochant beaucoup do la direction
verticate, est cependant un pou obtiquc do
haut en bas, d'avant en-arrière et de dedans
en dehors. De p)(!s,i! n'est pas compiètementL
rectiligne, mais décrit une iegèrc courbe à con-
cavité postérieure. Sa. hauteur atteint de )2 a
)S mii)imëtres; son diamètre antëro-posteriour
est de 6 ou 7 rniHimetres son diamètre trans-
versat, un peu pius petit, mesure 4 ou 5 mini-
mètres seulement. Le cylindre auquel nous
avons compare te'sac tacryma) est tfonc tegè- Fig.
Le sac lacrymal injecté et vu par son
rcmentaptatidans te sens transversa). côté externe (œU droit)..
h. CoM/'M'HK!<zoK e.c<e?'teM?'e e~'appo?' A~s!'ront.ai.B,ma\)na[rc6u[)~t'tGm'
Au point~de vue de sa contiguration extérieure C.unguiS.–i,&ac)aCt'ym;iL–'2.o)'incpd('s
conduits lacrymaux (Pn~ves dans la ~jmrat.ion).
–3,tcttdondtt'cctderoj'hicu!tttt'e,~r'jgtj~pn
et (te ses rapports, te.sac lacrymat nous otTre à avanL–4,sOtiicndonr)'f''chi.–5.tïbrGSf)c
consi.dérer deux extrémités et quatre faces. ro''hicui.niï'cdduhîaMLt.iapc~m.–C.UssuccHu-
!itirct'!àcÉena.friÈr.cdct'o['bicula.)!i'c.–7.sc~-
Oesës~ deux extrémités, )a SM/)e')'<6M)'<' est EutHorbitate~s'iftgct'atttsm'~ct'cf.e.derttng'ttis,
–t,tîiusc!e.dc!Horn~t').'musc!cpetit
fermée en forme de cut-de-sac c'est le fond duII ot'in~tc'coupc en Lravct'5. –-10,périoste
sac tact'ymaLL'!K/<'f<eM?'c s'ouvre dans le cnna) orb~'Ut'c.
nasat, qui continue directement te sac lacrymal sans qu'aucun caractère extérieur°
ne revête à i'ceii les limites respectives de ces deux portions des voies lacrymales.
Les quatre faces se distinguent en antérieure, postérieure, interne et externe.
tja.ace <~M<e)'!e:M'e (ttg. 806) est en rapport immédiat avec te tendon direct de
t'orhicutaire et avec les faisceaux d'origine de ce muscle. Sur ce premier plan vient
s'étaterune couche du tissu ccHutaire, généralement fort mince, et, sur cette
couche cettulaire, la peau de la commissure interne des paupières. Le tendon
direct d<H'orbieutairerépond a [a partie supérieure du sac et divise ce dernier en
deux portions-fort inégales au-dessus de lui, et ne te dépassant que de 2 mitti-
mètres, se dresse le cnt-de-sac termina) au-dessous, se trouve une bonne moitié,
[a moitié inférieure, du sac [acrymaL Cette moitié inférieure est tibrc et, comme
elle n'est soutenue par aucun p)an résistant, cite se distend et bomba en avant
toutes les fois qu'une circonstance quctcouque (accumu)ation de larmes, produc-
tion d'e pus, injection artincieHe) vient accroitrc la pression intérieure au deta des
limites normatcs. Lit /'ac<?~o~e?'~M?'e du sac facryma) (tig. 806) répond au ten-
don réftéchi de rorbicutaire. doub)é du muscte de Horner. Au-dessus et ait-
dessous de ce tendon, le sac entre en contact avec te septum orbitale, qui s'insère,
comme nous l'avons vu (p. 1018) sur ta crête de Cunguis et qui le sépare ainsi du
tissu ceHuto-adipcux de t'orbite. La face e~<o'He est située dans t'angte dièdre
que forment, en s'écartant l'un de l'autre, le tendon direct et te tendon réftécni dé
t'orbicutairc. Cette face répond, a l'union 'de son tiers supérieur avec son tiers
moyen, à la portion commune des conduits lacrymaux (fig. 80a,2), qui ta
'perfore pour s'ouvrir dans ta cavité du sac. A sa partie tout inférieure, cite enf~e
en rapports avec le muscle petit oblique, qui prend fréquemment sur elle un cer-
tain nombre de ses insertions.
.cJJ_ 1;1,-
La/ace!M<<M'M<?, enfin (fig. 806), est couchée dans
ta gouttière lacrymo-nasate et -1i~1répond, par consé-
quent, a la branche montantedu maxillaire supérieur
et M'unguis. Ces parties osseuses sont naturellement
recouvertes par te périoste et nous ferons remar-
quer qu'une couche de tissu plus ou moins dense
unit a ce niveau le sac lacrymal et la lame périostale.
c. CoM/'o)~a:<t'o~ !M<e?':e!<)'c.–Yu intérieure-
ment, le sac la-crymal nous appara:t avec une colo-
ration franchement rouge&tre ou simplement rosée.
Il nous présente un peu partout, mais princ'pale-
ment -sur son côté interne, un certain nombre de
replis muqueux, qui sont ëminemment variables par
leur situation, par icur direction, par leur forme et
surtout par leur dëvetoppement ces replis sont, du
Coupe transversale du sac iacry- reste, sans importance.
iual passant par le tendon de Nous devons signaler encore, sur la surface inté-
rorbiculaire(~c~ëma~Me).
rieure du sac lacrymal, l'ouverture de la portion
i, sac Ïacrymat. 2, conduits tacry-
maux. –3, sinus de Maief. 4~ mâxH- commune des conduits lacrymaux. Cette ouverture,
laire supérieur. –-5,unguis.– 5', os pla-
num de l'cLhmoïdc. 6, p6nost.e. dont la situation nous est déjà, connue, a une forme
7 et 7\ icndon direct et tendon réticehi de
l'orbiculaire. 8, muscle de Horner. arrondie ou très légèrement ovalaire. A son niveau,
tt, caroncule la paroi du sac lacrymal se déprime en une petite
scptum orbitale. 10, hssu cellulo-
adipeux de, l'orbite.
lacrymale. 12, pU semi-tunairc.– fossette infundibuliforme, connue sous le nom de
13, peau. 14, point ïacrymat infeneur.
i5, bord libre de la pauptÈrcinférieure. sinus de M~er. Il n'existe, du reste, autour de
–i6,Conjonctive oculaire.
l'orifice en questionaucune valvule.
Tout à fait à la partie inférieure du sac lacrymal, nous rencontrons une nou-
velle dépression ou fossette, qui se dirige en avant et en dehors c'est le sinus ou
t'ecessMS de .~<. Cette dernière dépression n'est pas constante et se trouve formée
bien plus par le développement d'un repli muqueux sous-jacent que par la projec-
tion en dehors de la paroi du sac.

E. CANALNASAL.–Le canal nasal (fig. 807,7) que nous avons déjà étudié sur le
squelette (t. I" p. 212) est pour ainsi dire creusé dans la paroi externe des fosses
nasales. A sa constitution concourent à la fois le maxillaire supérieur, l'unguis
et le cornet inférieur.
a. Fot'me et <~HMMS:OHS. Sur le sujet revêtu de ses parties molles, il fait suite
au sac lacrymal et vient s'ouvrir, d'autre part, dans le méat inférieur des fosses
nasales. Sa longueur totale, variable suivant que sa partie inférieure s'arrête au
sommet du méat ou se prolonge quelque temps au-dessous de la muqueuse, oscille
d'ordinaire entre 12 et 16 millimètres. Comme le sac lacrymal, il a une forme à
peu près cylindrique. Il est à remarquer, cependant, qu'i! est légèrement aplati
de dehors en dedans et, d'autre part, qu'il est un peu plus large en bas qu'en
haut. Son diamètre mesure en moyenne de 2 millimètres et demi a 3 millimètres.
b. /)M'<?c<MM.–Au point de vue de sa direction, le canal nasal continue d'abord
celle du sac lacrymal. Puis, il s'inuëchit peu à peu sur lui-même pour se porter
en bas, en arrière et en dedans, en décrivant dans sou ensemble une légère
courbe, dont la convexité regarde en avant, en bas et un peu en dehors. Le canal
T)asat présente donc avec la verticate un douh~ ~cartement, l'un dans !e sens
transversa) ou iatëra)., )'aut.re dans Je sens antëro-postericur.
L'ëca)'~MteM< ~SMS sens <)'aMSue~a~ est très faibte et on est, pour ainsi dire,
autorisé par les observations a considérer le
canai comme suivant un trajet paraHèie au
p)an médian. Cet écartemcnt se fait, suivant
les sujets, tantôt en dedans, tantôt en de-
hors, c'est-a-diro que l'orifice inférieur du
cana) est, par rapport, à son orifice supé-
rieur, tantôt interne, externe. Les
variations individueDes que )'on rencontre
a ce sujet dépendent du rapport variable qui
existe entre la [argenr de t'espace interorhi-
taire Gi,]a. Jargeur des fossesnasates mesu-
rée au niveau du méat inférieur.
L'ec<:t'<e/HeM< (i~Ms7<? seMS <M!<ë)'o-pos<e-
rieur est toujours plus proiloncé mais H
présente, lui aussi, des variations indivi-
duelles fort étendues. L'angle qui le mesure
et qui est formé, d'une part par )avertica)c,
d'autre part par l'axe du cana), osciHe d'or-
dinaire entre 18 et 2S". Sur te vivant, la
direction du canal nasal est assez bien indi-
quée parune ligue qui, partant du milieu de
la commissure interne des paupières, vien- Coupet vertico-transversale du sac lacry-
drait abôutH' à la partie antérteure de ta uml etdu.ca.natnasa], vue antérieure.
première motaire supérieure. ),fosscn<)sa)e droite.c)oiso))–3,cornet
moyoï.–4,cornet inférieur.–5,nieati]tfcricut'.
c. 0?'tce Mt/e~'eM)'. L'orifice inférieur –H, sac )Mr)mn). avec 6', ori(!ee des conduits tacry-
7, canal nasal. 8, son ol'incc nïferieut'.
du canatnasa), très important à connaître inaux. 9, valvule de Hasncr ie. cellules cHtmo'f-
dales. )1, deuxième prénioiairc. 12, sinus
au point de vue du cathétérismc de ce <tnaxiiïairc.
conduit par le procédé de Laforest, est
malheureusement sujet à des variations de situation et de forme qui sont fort
nombreuses, et je ne peux oublier à cet égard, qu'OsBOME a examiné plus de
cent cinquante fosses nasales sans pouvoir dégager de ses observations une for-
mule générale. On admet ordinairement que le canal nasal s'ouvre dans le méat
inférieur a la réunion de son quart antérieur avec ses trois quarts postérieurs, à
30 millimètres environ de l'aile du nez correspondante. Mais ces données,
fussent-elles constantes, ne seraient pas toujours suffisantes pour permettre l'in-
troduction facilc d'une soude dans l'orifice en question car cet orifice s'ouvre,
suivant les cas, tantôt au sommet du méat, tantôt (et c'est la. la disposition la plus
fréquente) au-dessous de ce sommet, sur la paroi externe des fosses nasales. Or,
dans ce dernier cas, il peut s'écarter du sommet du méat, dans le sens vertical,
de'la 12 millimètres. Je l'ai vu, sur plusieurs sujets, descendre jusqu'à quelques
millimètres seulement du plancher des fosses nasales.
Quant à sa forme, l'orincc inférieur du canal nasal est ordinairementcirculaire
lorsqu'il occupe le sommet du méat inférieur (hg. 6'77,13). Quand, au contraire, il
s'ouvre sur la paroi externe des fosses nasales, il est ovalaire, à grand axe vertical
ou oblique, et se prolonge ordinairement,sur cette paroi, en une gouttière plus ou
moins profonde, s~/OH~c?'~M~ de VERGA, qui se dirige verticalement en bas on
bien obliquement en bus et en arrière (fig. 808, A et B). A un degré d'aHonge.-
ment vertical plus prononcé, i'oriUGëovatairc devient une simple fente, avec une
)èvre anf,6)'ieure et, une tevre postérieure souvent très rapprochë.es ou même jux-
taposées (<ig. 808, D). U n'est, même pas rare de voir dans ce cas une nappe de
mucus, plus ou moins concrète, réunir l'une il l'autre ics deuxièvres et masquer
ainsi compiètement, l'étroite fente qui les sépare. SAPMY rapporte que, sur tes dif-
férentes fosses nasales qu'il a examinées sur tes cadavres, il iui est arrivé quatre
fois de ne pouvoir découvrir l'orifice inférieur du cana) nasa), ni a ia vue, nia,i

Uinct'entes formes lie ioi'thce intérieur un canal nasal.

1 1
A. orifice prolongé par une gouttière. B, goutUcrc sn tc['n)ma)tLcn has ('ar un j)et~~ cu!-dc-sac. CI orifice situe
très bas. presque sm' le ptanchef. D, m'ificc en fornic <tc fente. E, vaïvutc eu to'mc de dtaptn'agmc. perc~f à son
centre d'un tout petit orifice circutaiip. i*. double orifice, )uti st~xTic~r arfondi, l'autre inférieur ovataifc et sui~i
ttunc petite goutticfc-

l'aide du stylet. H n'est pas un anatunustc, pour penqu'ii se soit occupe du canai
nasa~qui n'ait dans ses souvenirs un ou plusieurs faits anatogues et qui, de
guerre lasse, n'ait eu recours~ pour découvrit' un orHicc qu'it avait vainement
cherche dans le méat, à l'jDJcctiond'un liquide dans Je sac iacryma). On convien-
dra sans peioequelesdi'fftcjuttes n'eussent pas cté moindres si 'es sujets., qui pré-
sentaient de telles dispositions, eussent ëtc vivants et s'it se fut agi, non pas seu-
ipmentde trouver ['orincc du cana) nasa), mais encore d'y introduire ~n cathëter.
La description que nous venons de donner de l'orifice inférieur du ~amal nasal se rapporte aux
fonnes les plus fréquentes. Mais il s'en faut de beaucoup qu'eUes ''onvtennent a tous tes cas.
Tels sont ceux où le canal nasal s'ouvre sur ta paroi externe du méat par une fente antero-poste.
rieure, dont les tevres rectitignes ou convexes, peuvent être régulières ou déchiquetées. On rcn-.
contre parfois un orifice arrondi, presque microscopique, au-dessus duquel t'extremitedu canai est
ditatee en forme d'ampoule (ng. 808, E); j'ai observé deux faits de ce genre et j'ose affirmer qoo
le canal et son orifice n'étaient dans ces cas le siège d'aucune altération pathologique. J'ai-rcn-
contré tout récemment(juin 1891) uncanat nasal qui possédait deux orifices distincts t'un d'eux,
le supérieur, ëtait arrondi et occupait l'angle d'imptantation du cornet~ur la paroi de ta foMa
nasale au-dessous de lui, le canatsepratongeait sur ta muqueuse dans une étendue de Sou
6 mittimètres et se terminait par un deuxième orifice de forme ovalaire, auquel faisait suite une!
gouttière obtifutc en bas et en dehors (tig. SOS, F). Une ptu'eitfe disposition doit être fort rare je
n'en connuis que deux autres faits qui ont été rapportés l'un par \A).y.tu:KG, i'autro par Scnwu.M.
2° Structure des voies lacrymales. Les voies incryiinUcs ne sonL en )T.ttit<~
consULuëcs que pat' une seule tunique, une tunique muqueuse. Cct,t,c muqueuse,
([uc t'on pourrait nppc)cr MMf~MeMse ~c~HM~e, se (-untinuc en h:mL, au niveau
iles points lacrymaux, avec ta conjonctive (l'autre part, elle se confon<) en bas.
~I-
an niveau de t'orihce inférieur dul
cana) nasal, avec la portion de la
membrane pituitaire qui revêt te
méat inférieur. E))c est, renforcée,
sur ies conduits lacrymaux, par )e
tissu conjoncHF du bord des pau-
pières et par iesfaisceauxdu muscte
de Horner, qui, comme nous l'avons
d~ja vu (p. t<J44), forment, a ta base
du tubercuie Tacryma) une sorte de
sphincter. La paroi du sac lacrymal
est renforcée, cHc aussi, au niveau Coupe ~u~giLudumte des conduits lact'ynia.t<\
do la gouttière iacrymo-nasatc, par (d~l'CSGEKLACH).
)c périoste orbitairc, qui lui adhère i. suc !acr~aiitL c.ina! commun aux deux conduits hcr\-
a t'aide d'un tissu conjonctif tache. porLion \crHcatc. 5, poh]!. det)urcuniou
nittux. 3, ~Ot'Hon houxontatc condu~ tncr\mai. 4, 4', su
des deux portions.
<~ct.tc couche de tissu conjonctif point tacr;mat. 7, Luhcrcutc tact'ym~t ou pagine [acr~n~lc.
–8,faisceaux(tcl'Ot'biculah'c.
sous-muqueux se pi'ottmgc ensuite
sur toute ta surface du sac qui n'est pas en rapport avec te périoste, en prenantt
toutefois une plus grande épaisseur et une texture beaucoup plus serrée (RoniN
et CADiAT). Même disposition dans le canal nasai la muqueuse lacrymale y est
doublée, sur tout son pourtour, par le périoste qui tapisse le canal osseux, Ici
encore, une nappe de tissu conjonctif, partout bien distincte par sa texture (RoB)N
~;t C.\DfA'r), s'interpose entre la muqueuse et la lame périosta~c, et il est inexact de
dire/avec certains auteurs, que les deux formations, muqueuse et périoste, se
trouvent confondues en une membrane unique et fort épaisse, que l'on désigne
alors sous le nom défibre-muqueuse.
Itistplogiquement, la muqueuse des conduits lacrymaux se compose d'un chorion
très riche en fibres élastiques ~MMï'ca~'o~'Mde ScuwALBE), que tapisse a son inté-
rieur un épithélium pavimenteux stratitié. Le chorion présente de 50 a 60 d'épais-
scur; l'épithétium, de 120 à 130 p.. Cet épithéHum se compose (ScuwALBE) de dix
a douze couches de ccHutes superposées (es unes aux autres (es plus profondes,
celles qui reposent directement sur le churion, sontcyHndriqucs comme dans ['ëpi-
derme les moyennes sont sphériques ics supcriicicUcs, plus ou moins aplaties.
La muqueuse du sac tacrymal et du canal nasal, bien différente de cette des con-
duits tacrymaux, revêt brusquement les caractères bistotogiqucs de la pituitaire
sa couche profonde ou chorion est fortement infittrëc de corpuscutcs lymphoïdcs;
sa couche superficielle ou ëpitheHale est formée de ceUutcs cylindriques à cils
vibratiies. Ces ccHules s'amincissent a teur extrëmitë basale et interceptent ainsi
entre elles des espaces libres, ou s'amassent des céllnles plus petites et de forme
sphërique(ce~M~ &<M<~es)dont la signitication est encore ma! connue. Elles sont
YraiscntbtaMement de même nature que les cellules basales de la pituitaire.

3~ Glandes des voies lacrymales. Tous )es histotogistcs sont d'accord po).tr
admettre dans la muqueuse iacrymo-nasate des glandes muqueuses analogues a
celles de la pituitaire. Mais il existe les plus grandes divergences au sujet de leur
répartition topographique. MAtER décrit des glandes à la fois- dans le sac iacry-
mal et dans ie canal nasa!. SAppEY rejette formciiement les giandes dit sac tacry-
mal et n'en décrit que dans la moitié inférieure du canat nasal. Enfin A~ALzuERG,
[{OH[c< et CADtA.'r, restreignant encore le domaine de ces glandes, n'admettent
leur existence que sur la partie tout inférieure du canal nasat, au voisinage de
la pi fui taire par conséquent.

4° Valvules: Contrairement a certaines muqueuses, qui sont lisses et unies,


ta muqueuse lacrymo-nasaie présente de toin en ioiu des ï'ëpUs transversaux, qui
font saiHic en dedans et rétrécissent d'auta.ut (a. tumière du canai parcouru par
les larmes. Ces reptis muqueux, comme ceia a été déjà dit a propos du sac jacry-
ma), sont très variables par leur forme et par leur développement. Le plus sou-
vent ils sont peu marqués, semi-iunàir,es, n'occupant qu'une partie de la circonfé-
rence du canal. D'autres fois, cependant, ils en occupent tout le pourtour, affec-
tant alors la forme d'une sorte de diaphragme percé à son centre.
Les replis de la muqueuse lacrymo-nasale ontétéppmpëusement décorés du
nom de valvules, et a ces prétendues valvules ont été attribuées l'importante
fonction de régter le cours des larmes, tout comme les vatvutes veineuses règlent
le cours du sang des capillaires vers le cœur. Parmi les nombreuses vatvuies qui
ont été décrites depuis les points lacrymaux jusque t'ori-
ncc inférieur du canal nasal,il y ena cinq principales
qui sont, en allant de haut en bas :,i"la ~a~M~é de ~oc/
daleck, située au niveaudu point lacrymal ou, plus exac-
tement, dans te fond du petit entonnoir que présente cet
orifice, au niveau de cette partie rétrëcie qui a été dési-
gnée par GERLACH sous le nom d'angustia 2° Iaua~t)M~ede
~oseMMtMMer, encore appelée M~M~e de T~MseM'e, située
au point d'abouchement des conduits lacrymaux dans la
partie externe du sac 3" la ~NM~e de Be?'~Md ou val-
vule de~'<ïMse/qui 8G développe à la limite du sac )acry-
mal et du canal nasai 4° la valvule de ya~Me/'et', qui
Fig.8t0.
la portion moyenne de ce dernier conduit; 8" enfin,
Coupe vertico -transver- occupe
sale du canat nasal pour la valvule de /s):e?', située à l'orifice inférieur du canai
montrer la valvule de nasal. Ce dernier repli s'observe dans les cas où le canal
Hasuer (schématique). ').
nasal, se prolongeant au-dessous de la muqueuse pitui-
I, sac ïacrymaL 9, canal taire, vient s'ouvrir sur la paroi externe du méat. Elleest
nasal. 3, cornet intérieur.
4, méat inférieur. 5~ paroi
externe de ce méat. 0, valvule
constituée, sur la plupart des sujets, de la façon suivante
de Hasner. (fig. 810,6) la muqueuse de la paroi interne du canal
a,. t~rioste. b, tissu sous-
muqueux. c, muqueuse. nasal, arrivée au niveau de l'orifice, se réfléchit en dedans
On voit que la valvule 6 est
formée par une couche moyenne et se continue avec la muqueuse du méat. De cette union

1'~1. .1.
de tissu conjonctif, tapissée sur
ses deux faces par la muqueuse.
résulte un voile membraneux, qui retombe, plus ou moins

et le dissimule plus ou moins M'œU ,1,


long et plus ou moins ftaccide, sur l'orifice en question
1'1 ,-1~ i~ paroi externe
de l'observateur qui explore la
des fosses nasales. Mais, comme on le conçoit sans peine, le rétrécissement n'est
qu'apparent si on introduit, en effet, dans le sac lacrymal et de !à dans le canal
nasal une masse liquide ou un simple stylet, on voit le voile membraneux pré-
cité se soulever du côté de la cavité des fosses nasales et, du même coup, l'ori-
fice qu'il recouvrait prendre une forme et des dimensions qui sont, dans )a phi-
part des cas, peu différentes de celles du canal nasal hti-mcme. Nous avons vu
plus haut, et nous le rappellerons en passant, que le canal nasal présente parfois
à son extrémité inférieure un véritable diaphragme, perce a son centre d'un
tout petit orifice arrondi. Mais cette disposition, que j'ai représentée dans la
figure 808 (E), est tout a fait exceptionnelle.
Les prétendues valvules que nous venons de décrire ont bien perdu aujourd'hui
de l'importance que leur accordaient autrefois les anatomistcs et les chirurgiens,
et ce n'est que justice. Ces replis muqucux, en effet, n'ont rien de fixe dans leur
situation, dans leur forme, dans leur direction. De plus, ils ne sont pas constants
et, quand Jiis existent, ils se présentent avec des proportions tellement rudimen-
Laires qu'ils ne sauraient, dans aucun cas, acquérant la valeur des valvules vei-
neuses, rempUr le rôle qu'on leur a gratuitement attribué d'appareils régulateurs
du cours des larmes.
5° Vaisseaux et nerfs des voies lacrymales. a. /l?'<e~°s. Les artères des-
tinées au sac lacrymal et au canal nasal proviennent de la palpébrale inférieure
et de la nasale, deux branches dcl'ophthalmique.
b. Vet'Mes. Les veines diffèrent sur le sac lacrymal et sur le canal nasal. Sur
le sac lacrymal, ce sont de simples veinules sans importance. Sur le canal nasal,
ce sont au contraire de nombreuses et grosses veines, apparaissant très nettement
sur des coupes transversales entre la couche épithétialc et le périoste. Cet amas de
canaux veineux, toujours béants et gorgés de sang, très rapprochés les uns des
autres et reliés entre eux par de nombreuses anastomoses, rappelle exactement
par sa disposition )e tissu érectUeque nous avons déjà décrit (p. 903) sur le cornet
inférieur des fosses nasales et avec lequel, du reste~il se continue et se confond
au niveau de L'orince inférieur du canal nasal. Au point de vue de ses relations,
le réseau veineux du conduit lacrymo-nasal communique; en bas avec le réseau
de la pituitaire, en haut avec celui de l'ophthalmique et delà faciale.
c. ~Ve?'/s. Quant aux nerfs des voies lacrymales. ils sont constitués par des
filets extrêmement ténus et d'une dissection difficile. Ils proviennent du nasal
externe, branche de l'ophthalmiquc.
Consultez, au sujet de l'appareil lacrymal GossEUK, ~t)'c/t. ~ëoe' de më~MtHe, 1843 SAppEY,
Soc. de biologie, Paris, 1855: Aot/r, Ue&e)'f<te T/t~'a~eti~Mc/t, Arch. f. opht.hatm., 1855;
MAtER, Ue&er (~t: BaK ~ef T7u'~?:eno!y<Me, Freiburg, 1859 Ttu.Aux, A~o/e ~:o' ~<)'Mc<M)'<? de
f/<<!7:~B lacrymale chez <MHMKee< c/tM ~Me~ue~ ~e)'<ë&rM, Gaz. médicale, 1860 VEMA, Dello
sbocco dei com<!o«t MOM~ efM solco fa~tH:(~e, Annali univ. di medic-, 1872; Bon,, Die ?'t'H-
neK~t'Mse, in Stricker's Handbuch, 1M2 UE~'LEtN, ~< Mn/f'os/f., /imf<<o))Me f/ef T/t)'t<?!en)'u7t)'-
e/teK, Arch. dèr Ophthalm., 1875 Rcmn et CADtAT, A~o/e sur la s<)'MC<M)'edit sac ~crt/n)~ e/ de
ses conduits, Journ. de t'AttaLtomie,t87a;–WALXBHRa, t/e&e)' c~ett Ba'Mf/e<' T'/o'tïH~zM'f'ye dei'
der lkleiischeiz, Rostock, 1876;
u. ~et-AfenscAe;),
liaitssaügethiei~e. M.
/f<:MssaM~e</t!e;'e. KlIlmBIEI., Die M!M/f:<<M!'
)8':6; die KuEHBtEL,D«' Miiskiil(iiii,2- de)-
tlei- ï'/ttYMtenM~c
7'hi~diie?îweqe
K?:d ~K~enHdet-, Stuttgard. 18'!8 REtCHEL, {/e&e;' dMMo'p/to~. Vet'ftKderM?t.'ye?t (/f)' y/t)'<n«;?!-
<:<)'MMK bei !7tt'e)- T/t6t<t<y&et<, Arch. f. mikrosk. Anat., 1879; SARDEMAKK, ~Ha~mx'e dei'
yAra?:eMdt-MA'e,Zoot.Anzeiger, 188!1; –Cm~NortË, SuMa ~h'M«M)Y; deHe vie ~)':)tM~ deM'MOtno,
Uijf'orma.medica, 1890; LcEWKXTUAL, Ue&e<- d ~arde~c/te D)'e des ~e~Anat. Anx., VU,
1892; Du MEME, Bet<t'. z. A'eMM/K. f/. //a;'de<sc/;<' ~y-K~e bei d. SsM.~</Me?'~H, Anat., Anz., \'tf,
1892; –TERSOK, Les glandes <ac!')/Mf<<e.< conjonctivales et o)'&t<o-p«~ë&)'a<e.<, Th. Paris, 1892;
TEpDAcmxE,Hec/t. sur les !M)' Mo'<'<o:)'e~ de la .aHde ~<c~)/))~t!e, Arch. d'opht., t894.
CHAt'tTHMY
V.

'S~NS'DML'OUÏE.
,~aR~~LE~~

L'ouïe est ceiui de Dos cinq sens qui nous fait percevoir'leasons~~vcc leurs
caractères Yariabjcs d'inLcnsitë~ de hauteur et de timbre L'appareit anatomique '°
qui lui est destine a rec.n., dans son cnsembie, ie nom d'ore!~ ou d'o?'<yaMe de
<"OM!
L'organe de t'ouïe présente dans ta série animale des variations profondes qui~
ici comme ailleurs, sont la conséquence d'une adaptation aux milieux extérieurs.
Chez un grand nombre d'invertébrée
aquatiques (moHusques) ainsi que chex
quetques poissons inférieurs, cet or-
gane est fort simple il se compose
essentieHement d'une poche membra-
neuse (o<oc~s<e),r,empHo de Hquidc;
dans rintéricur de laqucuë iës filets
terminaux du nerf auditif viennent se
mettre en rotation avec un système de
cellules épithéHates garnies de cils
,'ihl'ati1es. Une pareille simpticitémor-
pitotogique est en rapport, sans doute,
avec )c peu de développement que pré-
sente chez ces animaux ic sens de
i'ouïc. Mais etie rësutte aussi et'sur-
tout de la facilité avec laquelle tes
ondes sonores se transmettent du li-
quide ambiant au liquide/de la poche
auditive, tes deux milieux ayant t'un
deapparei) auditif,
Coupe vertico tnmsversate
pour montre) ses trois portions.
(i-oreiHe odcrnc (A) est coierfe t'H ./<;);)!('. t'otci~c
mo\cMnctt!)e))fot)~e,)'oreiUc i~tcmG(C) oi Mt'M.)
tique.
et )'autre une densité a peu près iden-

Chez les animaux a vie aérienne, et


t.jnriXon (te )'orei))e. –2. conduit auditif externe. tout particuUèremQntchëzles inammi-
ii. mcmbranf du tymjmn. 4. caisse du tvmpim an-c ta
chaihe des ossetets. 5, orifieH dcnMc des caviK'-s mas- fèreS) appareil auditif se compUque
toïdicnnps.
antf'ricur 4 cehii de ta coupe. tout en se perfectionnant. Ce perfec-
6. trompe dEnstache. situtc sur Hx pian
7, oreille iotcrne.
S. fpnetn' ovaie.
interne.
9, fenôtrc fonde. tionnement était rendu nécessaire pat'
tO, conduit auditif
la faible conductibUite de l'air pour les
ondes sonores et par la difficuté qu'éprouvent ces dernières à passer d'un milieu
gaxeu~ dans un mitteu liquidc. La poche primitive de tout & Uteure pers~tc, avec
son rote ëtevé d'appareH rëcepteur des sons nmis elle s'est transformée en des
vésicules multiples et de structure fort comphxe qui, sous le nom de labyrinthe
ou d'oreille interne, sont profondément situées dans ['épaisseur du rocher. Puis,
à cette partie essentielle est venu s'ajouter, à titre de partie accessoire, un long
conduit qui, s'ouvrant en pleine atmosphère par son extrémité externe plus ou
moins évasée, a pour destination de recueillir tes ondes sonores et de les conduire
jusqu'à l'oreiUe interne. Ce conduit surajouté a donc la signification d'un appareil
de transmission. Un diaphragme membraneux, le tympan, le partage en deux par-
ties fort inégales l°une portion externe, beaucoup plus grande, en rapport immé-
diat avec l'atmosphère, c'est l'ore~e e;ctefKe 2° une portion interne, fort étroite
et directement appliquée contre le labyrinthe, c'est l'oreille moyenne ou caisse
(ht <yMtpa;M. Dans cette caisse, qui est remplie d'air comme le conduit de l'oreille
externe, se développent un certain nombre d'osselets qui se disposent régulière-
ment les uns a, ta. suite des autres. Ils forment ainsi, comme nous le verrons plus
tard,une chaîne non interrompue, dont l'une des extrémités, l'externe, est inti-
mement liée à la membrane du tympan et dont l'extrémité opposée se trouve en
rapport immédiat avec le liquide labyrinthique.
Nous pouvons donc, au point de vue descriptif, diviser l'appareil de l'ouïe, chez
l'homme, en trois segments«.
'1° L'oreille ea~et'He;
2°L'o~e~e~ot/eKMe;
3°L'o?'et~eM!<erMeou~&yrt~/te.
Nous allons étudier séparément chacun de ces segments, en altant du milieu
extérieur où se forme le son vers l'appareil destiné à le recevoir et à être impres-
sionné par lui, en suivant par conséquent le même trajet que le son lui-même.

ARTICLE 1

OREILLE EXTERNE

L'oreille externe comprend à son tour deux parties 1° une partie externe, plus
ou moins évasée en forme de cornet, le pa~t'~OH; 2" une partie interne.. qui fait
suite à la précédente et affecte la forme d'un canal plus ou moins cylindrique, te
conduit auditif e.r<e?'Me.

§ I. PAVILLON DE L'OREILLE

Le pavillon de l'oreille, vulgairement appelé oreille, est une expansion tamc)-


leuse située sur les parties latérales de !a tête, en avant de l'apophyse masto'Kte.
en arrière de l'articulation temporo-maxillaire, à une distance à peu près éga)c
du petit angle de l'œil et de la protubérance occipitatc externe. Il est compris
d'ordinaire entre deux horizontales, dont i'une~ la supérieure~ serait menée par
la queue des sourcils et dont t'inférieure passerait un peu au-dessous de la sous-
cloison. Sa hauteur est, en moyenne., de 60 à 65 millimètres sa largeur, de 25
a3S millimètres.
Libre dans ses deux tiers postérieurs, le pavillon est solidement fixé à la tète
par son tiers antérieur, qui se continue sans tigne de démarcation bien nette avec
le conduit auditif externe. Son mode d'implantation est tel qu'il forme avec la.
surface latérale de la tête un angle à sinus dirigé en arrière. Cet angle, que j'ap-
pellerai angle e~o/~o-aM)'t'eM~M'e, mesure en moyenne 20 à 30°. Mais il présente,
suivant tes sujets, des variations d'amplitude fort étendues entre les oreilles qui
s'appliquent directement contre la paroi cranienne et celles qui s'en écartent en
formant un angle voisin de 90° ou même le dépassant, se trouvent toutes les dis-
positions intermédiaires.
Chez un grand nombre de mammifères placés au-dessous des primates, le
pavillon auriculaire joue un rôle important dans l'audition et acquiert, de ce fait,
un développement remarquable chacun sait que, chez la chauve-souris oreillard,
la surface des deux pavillons égale presque celle du corps tout entier. Quoique
dégradé chez l'homme, le pavillon a encore une certaine importance fonctionnelle,
en ce qu'il concourt, comme le démontrent nettement les expériences de ScHNEiDER,
à diriger vers le conduit auditif et, de là, vers la membrane du tympan les ondes
sonores qui viennent le frapper et se réfléchir à sa surface. `
Envisagé à un point de vue purement anatomique, le pavillon nous présente a
étudier sa coK/(M'MM~'oM ea~'MMre; 2° sa coMS<:<M~o~ <OMM'~M< 3° ses
vaisseaux et ses nerfs,

A. CONFORMATION EXTÉRIEURE

La lame élastique qui constitue le pavillon de l'oreille revêt la forme d'un ovale
à grand axe à peu près vertical et à grosse extrémité dirigée en haut. On lui con-
sidère une face e;c<erMe, une face !'M<e?'Me et une CM'eoM/'ëreMce.'
i" Face externe. La face externe regarde obliquement en dehors, en avant
et un peu en bas. Elle nous présente un grand nombre de saillies et de dépressions
qui lui donnent un aspect fort irrégulier et caractéristique.
A. CONQUE. Tout d'abord, nous apercevons à sa partie moyenne une excava-
tion profonde, connue sous le nom de conque. C'est une dépression en forme d'en-
tonnoir, dont le fond, dirigé en dedans, se continue directement avec le conduit
auditif externe. Elle mesure, en moyenne, 20 à 25 millimètres de hauteur sa lar-
geur, un peu moindre, est de 18 a 18 millimètres.
\B. S.ULUES DISPOSÉES AUTOUR DE LA CONQUE. Tout autour de la conque, et la
délimitant, se disposent quatre saillies, l'hélix, l'CK<A<~KC, le tragus et I's~<ra~MS
a. Hélix. L'hélix (Rg. 812, 1) est ce repli curviligne qui occupe la partie
antérieure, supérieure et postérieure du pavillon. H prend naissance dans la cavité
de la conque par une extrémité plus ou moins amincie, la ~sct~e de ~'Ae~y
(fig. 813, d), qui divise cette cavité en deux parties l'une supérieure, plus étroite
et de forme ovalaire l'autre inférieure, beaucoup plus grande et revêtant une forme
triangulaire. C'est dans cette dernière partie que vient s'ouvrir le conduit auditif
externe. Parti de la conque, l'hélix se porte tout d'abord obliquement en avant
et en haut. Puis, obliquant en arrière, il contourne en demi-cercle la partie supé-
rieure de l'oreille et redescend alors jusqu'àlapartiepostéro-inférieurede la conque,
où il se termine par une extrémité plus ou moins eflilée, appelée queue de ~'Ae/M?.
Dans la plus grande partie de son étendue, l'hélix se renverse en dehors vers le
centre du pavillon, en délimitant, au-dessous de sa portion ainsi réfléchie ou
enroulée sur cllc-mpmc, une gouttière demi-circulaire, connue sous le nom de
~otf«!'c!'e de l'hélix (fig. 8t3, 3'). Cette gouttière, qui varie tout naturellement
avec le degré d'enroulement de l'hélix, fait suite, en avant, à la partie supérieure
de la conque en arrière, elle s'atténue graduellement et finit par disparaitre au
niveau de la queue de t'hetix.
b. Anthélix. L'anthétix (fig. 8i2,2) comble l'espace qui sépare l'hélix de ta
.="]. 1-
conque. Cette saillie prend naissance en avant et un peu
-=-
l'hélix. De là, elle se porte verticalement en haut en
1_ au-dessus de la queue de

s'élargissant et se divise bientôt en deux branches l'une


supérieure, arrondie et mousse, qui se dirige obliquement
vers le point où l'hélix, changeant de direction, cesse
d'être vertical pour devenir horizontal; l'autre inférieure,
qui se dirige directement d'arrière en avant, en formant
la limite supérieure de la conque. Les deux branches de
l'anthélix se terminent l'une et l'autre dans la gouttière
de l'hélix. L'espace angulaire qui résulte de leur écarte-
ment réciproque se déprime en une fossette plus ou moins
profonde c'est la /'osse«e de ~'aM~AëMa? (4), encore appe-
lée, en raison de sa forme, ~o~eMe <)'MM~M~M'e du pavil-
lon. On la désigne encore sous le nom de fossette sca- Fig.SH.
phoïde ou KaM'c M~M'e, Pavillon de l'oreille
(face externe).
c. T~o~MS. Le tragus (fig. 812, 8) est une saillie lamel- ),hel[!L.–2,aut,helix.–3, 3~
leuse de forme triangulaire, située à la partie antérieure 3',gouHieredel'hetn.–4,fos-
de la conque, un peu au-dessous de l'hélix, dont il est sé- set-te de l'aulbélix ou fossette
triangulaire.–S~tragus.–
paré par un sillon généralement très marqué, le sillon 6,antitragus–7,eavttede)a
conque.–8, lobule.
SM<ëfteM?' de l'oreille (metSM~ ~o'/MHcMtN de quelques
anatomistes). Il s'avance à !a manière d'un opercuie au-devant du conduit auditif
externe et le dissimule à l'œil d'une façon à peu près
complète aussi recommande-t-on de récliner le tragus
en avant, toutes les fois que l'on veut explorer le fond
de la conque et le conduit qui lui fait suite. La
base du tragus, cachée par les téguments, se continue
avec la partie cartilagineuse du conduit auditif externe.
-Son somMte<, arrondi et mousse, se dirige en arrière
et en dehors. Ce sommet est constamment tronqué, et
atteint même, sur bien des sujets, les proportions
d'un véritable bord. Le plus souvent, du moins chez
l'adulte et chez le vieillard, le tragus présente un
double sommet l'un inférieur, plus volumineux, qui
appartient au tragus proprement dit (3) l'autre supé-
rieur, qui est placé immédiatementau-dessousdu sillon La conque et son pourtour.
antérieur de l'oreille, c'est le <M&et'CM~MMt SM~r<ï<M~- 1, racine del'hëtix.–2,par-
tie supérieure et partie inférieure de
cum de Mis (6). Ce tubercule est facilement perçu par la conque. 3, tragus. 4, anti-
tragus. 5, sillon antérieur de
le doigt, alors même qu'il est peu visible lorsqu'il l'oreille. 6, ~f6e"ct~Mnt supratra-
est bien développé, il donne au tragus une configura- ~a. ~/CMtH de Hls.
conque.
7, cchancrure de
8, poils du tragus.
tion nettement quadrangulaire. La face e.x<e?'Me du 9, sillon supralobulairc.
tragus, plane ou légèrement convexe, se continue avec la peau de la face. Sa face
interne, légèrement concave, regarde la cavité de la conque. Elle présente d'or-
dinaire, chez l'adulte et chez le vieillard, un petit bouquet de poils qui, en s'étalant
au-devant du conduit auditif, semble avoir pour destination d'arrêter à l'entrée de
ce dernier les corps étrangers qui flottent dans l'atmosphère.
d. ~M<0'~M. L'antitragus (fig. 8't2, 6), comme son nom l'indique, se
dresse en face du tragus, à la partie postérieure et inférieure de la conque. C'est,
dans la plupart des cas, une saillie ovoïde ou piriforme, dont la grosse extrémité
est dirigée en bas et en avant. Sa surface est fortement convexe, ordinairement tisse
et unie. En arrière et en haut, un sillon transversal, plus ou moins marqué suivant
les sujets, sépare l'antitragus de l'origine de l'anthélix. En ayant ,et en bas, il est
nettement délimité, du côté du tragus, par une échancrure profonde à concavité
dirigée en haut et en arrière c'est l'ëc/mKcrMt'e de coM~Me (iMC!SM?~ m<e)'<)'s-
(~'ca de certains anatomistes).

C. LoBULE DE L'QREtLLE.– La conque et les différentes saillies que nous venons*


de décrire forment les quatre cinquièmes supérieurs environ de ia. externe
du pavillon. Le cinquième inférieur est constitué par une formation molle et
flaccide, que l'on désigne sous le nom de ~o6~e de <ot'e~e. Le lobule qui n'est
qu'un repli de la peau, sans interposition d'une lame cartilagineuse, est situé
immédiatement au-dessous de la queue de l'hélix, du tragus et dei'antitragus.
Tantôt il se continue avec ces différentes saitties sans ligne de démarcation
aucune tantôt il en est- séparé par un sillon horizontal plus ou moins marqué,
que l'on désigne sous le nom de sillon supra-lobulaire.
Le lobule de l'oreille est très variabre dans sa forme H est, suivant tes cas,
triangulaire, quadrilatère, demi-circulaire, semi-ellipsoïde.II est aussi très variable
dans ses dimensions: sa hauteur moyenne est de 10 à 12 millimètres.
C'est aux lobules artificiellement perforés, que l'on suspend les ornements,
connus sous le nom de pendants, pendeloques ou boucles d'oreille. Dans nos
races civilisées, ces ornements sont toujours légers et ne modifient que peu ou point
la morphologie du pavillon. Chez quelques peuplades sauvages au contraire,
notamment chez les habitants des îles Marquises, ce sont des masses pesantes en
métal, en ivoire ou en coquillage sous leur influence, on voit le lobule s'allonger
peu à peu dans le sens vertical et descendre parfois jusqu'aux épaules.
Face interne.
2" La face interne du pavillon, encore appelée face mastoï-
dienne, regarde en dedans et un peu en arrière. Elle est, comme la face externe,
fort inégale. Ces inégalités sont exactement les mêmes que celles de la face
externe. Mais elles sont inversement configurées c'est-à-dire que les saillies que
l'on constate sur l'une des deux faces répondent à des dépressions sur la face
opposée, et vice versa. Parmi les saillies, nous mentionnerons seulement la
convexité de la conque, qui est la plus importante et qui est circonscrite en
dehors par une gouttière semi-circulaire répondant à l'anthélix.
La face interne du pavillon est nettement délimitée en haut, en bas et en arrière
par la circonférence. En avant, elle a pour limite un sillon demi-circulaire, à
concavité antérieure, que l'on pourrait appeler S!7/OMcegA~o-aM)'tCM~~e.C'est
au-devant de ce sillon que le pavillon contracte adhérence avec la paroi latérale
du crâne.
Circonférence.
3° La circonférence du pavillon sert de limite respective à la
face externe et à la face interne. Elle a une forme ovalaire, comme le pavillon
lui-même, et se trouve constituée par des parties déjà connues, qu'il nous suffira
d'énumérer. Si nous suivons cette circonférence de bas en haut, à partir du sillon
antérieur de l'oreille, nous rencontrons successivement 1° la portion ascendante,
la portion horizontale et la portion descendante de l'hélix; 2° un angl~rentrant,
qui répond à l'union de l'hélix et du lobule, et que nous désignerons, pour cette
raison, sous le nom d'angle hélico-lobulaire; 3" le pourtour du lobule, conngure
en demi-cercle 4° le bord libre du tragus S" enun, le (M~ercM~Mm SMpfa~'a~t-
CMtH de Hts, qui forme la tèvre inférieure du sillon antérieur de t'oreitie et qui
nous ramène ainsi à. notre point de départ.
0
Variétés. Les variations anatomiques du pavillon auriculaire sont tout aussi nombreuses
qu'elles sont fréquentes et nous devons nous contenter ici, dans un livre essentiellementclas-
sique, de signaler seulement les principales, renvoyant le lecteur pour des descriptions ptus
complètes aux mémoires spéciaux qui sont indiqués ci-dessous. Ces variations portent sur les
dimensions du pavillon, sur sa direction et sur sa forme
~4. VARIATIONS PORTANT SUR LES DH)E!<stoxs, INDICE AUMCL'LAtM. Les dimensions du pavillon
varient beaucoup suivant les sujets et suivant les races. On distingue les grandes et tes petites
oreiUes on distingue aussi, en tenant compte seulementdu rapport de la largeur à la longueur,
les oreilles longues et !es oreiltes larges. Ce dernier rapport constitue l'indice auriculaire. Il
s'obtient en divisant la largeur par la longueur et en muttiptiaut le quotient par 100
r
/H~ee aW'lculau'e largeur
f~mTOPINARD
<!M'!CM/<H)'(' de
Ind'ICe ToPtXAHD = ––S–X 100
longueur
Si nous nous en rapportons aux mensurations de TopMARD, malheureusement trop peu nom-
breuses, nous constatons que l'indice auriculaire a son minimum dans les races jaones viennent
ensuite les Européens, que caractérisent des indices moyens et enfin les Nègres, ou l'indiceatteint
son maximum. Il continue ensuite à grandir en passant des nègres aux anthropoïdes et de ces
derniers aux singes inférieurs, comme l'indiquent les chiffres suivants chez le gorille, 69,1 chez
le chimpanzé, ) chez l'orang, 83,1 chez le cebus, 81; chez le macaque, 88 chez le cercopi-
thèque, 90,5.
L'indice auriculaire,tel qu'il a été formulé par TOPINARD, est excellent quand il s'agit de l'homme.
Mais il ne saurait être conservé pour des études d'anatomie comparative portant à ta fois
sur l'homme et les animaux à longues oreilles. Chez ces derniers, en etfet, la longueur et la lar-
geur du pavitton ne répondentnullement aux dimensions homonymes du pavillon humain, telles
qu'on les mesure par la méthode de Top~ARD. Comme l'a démontré ScHAW[.BE, la largeur de
l'oreille chez les animaux a pour homologue chez l'homme la base de ~'o'e~e, c'est-à-dire la dis-
tance <M' qui sépare son attache supérieure de son attache inférieure quant à sa longueur, elle
répond, non pas au diamètre vertical maximum, mais bien à la ligne bb' qui, du bord libre du
tragus, se porte vers cette région de l'hélix où se développe le tubercule de Darwin (voy. plus
K!}ue, l'indice suivant, auquel il donne le nom d'!K(<tce_nto)'pMo~Me
Tnch'ce aM)'ei~a<t'e de HcuwALBE
ne ¡ce all1'ICU (lire (e
== "a se
",CIIWALBE
x
bas). Dès lors, ScHWALBE substitue à l'indice de Top~ARD. appeté par lui ntdtcep/M/MOiyKonto-

longueur
dernier indice, applicable à la fois à l'homme et aux animaux, a donné à ScuwALBE les
Ce
chiffres suivants il est de 20,3 chez le Lepus canicutus de 27,6 chez l'Antilope leucoryx de
35,4 chez le Sus scrofa de 58,8 chez le Felis catus de 84 chez le Cynocephatus baboin de 93
chez te Macacus rhésus de 106 chez le Troglodytes niger de 125 chez te Gorille de )a5 chez
l'homme. Comme on le voit, en comparant ces différents chiffres. l'homme est. de tous les ani-
maux, celui qui a le plus grand indice morphologique, ce qui veut dire qu'il est celui qui, relati-
vement, a les oreilles les plus larges ou, ce qui revient au même, les moins longues.
B. VARIATION PORTANT SUR LA DIRECTION. Le pavillon s'incline sur la face latérale de la tète
suivant un angle, ouvert en arrière, qui est l'angte céphato-auricutaire. Cet angle se réduit à un
chiffre plus ou moins voisin de 0 ou même à sur
les sujets qui ont les oreilles immédiatement
appliquées contre la tête. Par contre, sur certains sujets, il atteint ou dépasse 90°. Dans ce der-
nier cas, les pavillons sont orientés dans le sens frontal et rappellent assez bien, quand on les
regarde de face, les deux anses que l'on voit sur les côtés de nos vases culinaires (marmites)
de là le nom d'ot'ei'~es en anse que les criminalistesdonnentaujourd'hui, après LoMROso, a cette
variété de l'oreille humaine.
C. VARIATIONS MORPHOLOGtQUES. Les variations morphologiques du pavillon de l'oreille sont
aussi nombreuses que variées. Nous indiquerons seulement les plus fréquentes. Ce sont
a. PoMWAeh';K.' )° l'absence d'enroulement de sa partie postérieureet même de sa partie supé-
rieure 2° l'anastomose de la racine de l'hélix avec t'anthélix 3" la division de cette racine de
l'hélix en deux ou même trois branches.
b. Pour r<M</teH; l" son extrême petitesse ou même son absence complète; 2" l'absence de
sa branche de bifurcation postérieure; 3° le dédoublement de cette branche de bifurcation pos-
térieure, amenant naturellement la formation d'une fossette surnuméraire.
e. Pour le <M~<se< r<H)/!<)'<<~M r l" leur atténuation ou leur absence complète 2" la division
de l'antitragus en d'eux tubercules 3° la direction verticale ou horizontale de l'échancrure de la
conqu8;4°rabsencede cette échancrure.
d. PoM?' lobule .-1° son extrême petitesse (lobule sessile) 2° son développement vertical fort
exagéré; 3° l'adhérence plus ou moins étendue de son bord antérieur aux téguments de la face
(!o6M~ps!me) 4° sa division en deux parties, l'une antérieure, l'autre postérieure tsRAEL, qui a
signalé, en 1890, deux cas de cette malformation, la rattache & un arrêt de développement. Aux
lieu et place d'une incisure complète, on rencontre quelquefois un simple sillon vertical, se.ter-
minant ordinairement par une petite échancrure.
D. TuBEnccLE DE DARWfN. Des nombreuses anomalies morphologiques que peut présenter le
pavillon, l'une des plus intéressantes est une saillie plus ou moins accentuée qui apparaît sur
le bord libre de l'hélix au niveau de
sa partie postéro-supérieure. Cette
saillie, qui a. été signalée pour la
première fois par DAnwm et qui
depuis porte son nom (<M&et'CM~e cle
~a)'tot?t),aS'ecte tantôt la forme
d'un simple tubercule arrondi et
mousse, tantôt celle d'une petite
lamelle triangulaire.Dans la grande
majorité des cas, lorsque l'hélix
est normalement replié ou o:M,
le tubercule de Darwin regarde en
bas et en avant (fig. 814, t). Mais
quand la portion de l'hélix qui le
supporte né s'est pas repliée par
suite d'un arrêt de développement,
Fig. 814. Fig.8t5.
la saillie anormale regarde en haut
Tubercule de Darwin, regardant en
et en arrière, et l'oreille, dans ce
Tubercule de Darwin, regar-
dant en arrière et en haut sur cas, se termine réellementen pointe

lobule
avantet en bas sur un hélix nor-
maicment~urie(forme la plus com- un hélix ineompietement ourlé comme chez les animaux(fig. 815,1).
mune). (oreille en tminte). Cette dernière disposition nous in-
t, tubercule de DM~in. ï, bord pMtMear de )'h6)it, normatement ourlé dique nettement quelle est la signi-
dans la figure 8Ï4, non ourlé dans la figure 8i5. 4 conque
&,
3, tragus. ncation anatomique du tubercule
de Darwin qu'il siège sur un hélix
ourlé ou sur un MUx non ourlé, il est toujours l'homologue de la pointe plus ou moins aiguë
par laquelle se termine le pavillon chez les animaux à longues oreilles.
CmARUGt,en t889, a'apporté un nouvel argument en faveur de l'homologie du tubercule de DARWM
et de la pointe des animaux à longues oreilles. On sait que chez ces derniers les poils du pavillon,
tant sur ta face externe que sur la
face interne, se dirigent tous du
côté de lapointe. Or le pavillon de
l'oreille humaine nous présente sur
sa face externe deux courants de
poils (voy. p. 841), lesquels se ren-
contrent toujours, quand le tuber-
cule de Darwin existe, au niveau
même de ce tubercule. C'est encore
vers ce tubercule que se dirigent les
poils de la face interne et il en ré-
sulte parfois une sorte de touffe qui
est bien évidente quand on regarde
û 5
l'hélix par sa convexité.
Le tubercule de Darwin, anormal
Fig.816. Ftg.StT. chez l'homme, existe normalement
PanUon du cercopithecus calli- Paviiton du macaccus rhésus. chez un certain nombre de singes,
trichus.
notamment chez le cercopithèque,
1, tubercule de Darwif. 2, bord postérieur de i'héHt. 3, tragus. chez le macaque et chez le cynocé-
4,conqQe.–5,partie inférieure dupa viHoo-
phale. H devient ainsi un caractère
pithécoïde et acquiert toute la valeur des anomalies dites réversives. Nous représentons dans
les figures ci-dessus le pavillon du cercopithèque (fig. 816) et du macaque (fig. 8)7) sur l'une
et l'autre, le tubercule de Darwin est indiqué par le chiffre 1. Chez le cercopithèque, c'est un
simple tubercule, occupant comme chez l'homme la partie postero supérieure de l'hélix. Chez
le macaque, c'est une saillie plus prononcée, mais présentant la même situation ce qui la dis-
tingue surtout de la saillie homologue du cercopithèque, c'est que, au-dessous d'elle, le bord pos-
térieur du pavillon est concave, tandis que, chez le cercopithèque, il est droit ou même
légèrement convexe.
Les recherches récentes de ScHWALBE sur le développement du pavillon sont venues nous
démontrer, d'autre part, que le tubercule de DARWM existe constamment chez l'embryon. Au
cinquième mois de la vie intra-utérine, le bord de l'hélix n'est pas encore ourlé et nous présente
alors trois angles ~6g. 818, A) un angle supérieur (a), un angle postéro-inférieur (c) et un angle
.o_
postero-superieur (&); c'est ce dernier qui répond au tubercule de Darwin de l'adulte. Chez
'embryon de l'hélix commence à s'en-
.7_ six mois, t'L.c.l~
ouler et cet enroulement débute toujours par
a. partie antérieure ce premier enroulement
;fïectu6(fig. 818,B), le pavillon rappelle exacte-
ment le type du cercopithèque. On rencontre
même parfois, sur des embryons de même âge.
a concavité du bord postérieur de l'oreille et,
)ar cela même, le type du macaque (Cg. 8<8,C).
3ue l'enroulementde l'hélix s'arrête à ce stade
on aura la disposition de l'adulte représentée
est relativement rare. Le plus souvent, l'enroule-
</
ABC d

Fig.8i8.
G

plus haut dans la figure 8!5; cette disposition Développementde l'oreille humaine (d'après ScmwALBE)
A, embryon dans la deuxième moitié du 5" mois:
ment continue à s'effectuer sur toute l'étendue de H, au 6. mois {type du ccrcoptîheque) C, au 6° mots
l'hélix et, de ce fait, le tubercule de Darwin (type du macaque).
change d'orientation au lieu de se diriger en ~f, ang!e Col
supérieur. fngte postéro-supÉrieur. tuber-
tle Darvriu. _1_ c, ang e postérieur. R, lobule.
arrière comme tout a l'heure, il regarde mainte-
nant en avant et ainsi se trouve réalisée ta. disposition représentée dans lafigure 814, disposition
qui est la plus commune.
E. VALEUR ANTHROPOLOGIQUE DES ANOMALIES DU pAVtLLOx. Dans ces derniers temps, les anoma-
lies du pavillon de l'oreille ont excité l'attention des médecins aliénistes et criminalistes et pour
certains d'entre eux, au nombre desquels nous citerons MoREL, LoMBHoso, FRIGERIO, ces anomalies
ont été considérées comme les caractèresextérieurs d'une dégradation intellectuelle ou morale.
De là ces statistiques nombreuses, faites dans les asiles d'aliénés et dans les prisons, tendant
toutes à démontrer que les dispositions anormales du pavillon sont excessivement nombreuses
chez les aliénés et les criminels. En ce qui concerne ces derniers, LoMBROSO nous fournit les
chiffres suivants relativement à la fréquence de l'anomalie dite oreille en <MM?. Sur 400 sujets
examinés, il a constaté

Chez
escrocs.
les voleurs
violateurs.
homicides.
chemins.
voleurs de grands
OREILLE EN ANSE.
81

8
2
KOKE.\ASSE.
159
23
2
8
4 6
auteurs de blessures 37 53
Soit. 37,2~p. 109. 62.75p.t00.
Ces chiffres sont certainement trop élevés. A la suite de recherches analogues portant sur
500 sujets, MAnno n'a observé l'oreille en anse que dans 7,8 p. 100 des cas le maximum était de
15 p. 100 chez les vagabonds et le minimum de 2 p. )00 chez les violateurs.
Mais si les anomalies du pavillon sont très fréquentes chez les aliènes et chez les criminels, le
sont-elles davantage chez eux que chez les sujets sains d'esprit et a. conscience nette ? Toute la
question est là, et elle ne peut être résolue, on le conçoit, que par des statistiques comparatives
faites par des esprits impartiaux, les unes sur des aliénés et sur des criminels, les autres en dehors
des asiles et des prisons. Or ces statistiques comparatives font encore à peu près complètement
défaut. Entreprises en dehors de toute idée préconçue par le même observateur et sur des sujets
de même âge (ces deux dernières conditions ont, dans l'espèce, une importance capitale !), elles
établiront sans doute que les anomalies du pavillon se rencontrent dans l'un et dans l'autre cas
avec une fréquence égale et qu'en conséquence, elles n'ont pas plus de valeur au point de vue de
l'anthropologie criminelle que le dédoublement de la première frontale, lequel, comme nous
t'avons déjà vu (p. 239), s'observe tout aussi fréquemment sur les sujets de nos hôpitaux
que sur les criminels de nos prisons. Je suis heureux de rapporter ici, en faveur de cette opinion,
l'observation de LAXKOts qui, après avoir examiné en 1887 à la prison Saint-Joseph de Lyon un
certain nombre de détenus, nous déclare très nettement que tous les pavittons étudiés par lui ne
lui ont pas présenté plus d'anomalies qu'on aurait pu en trouver chez un même nombre de sujets
a conscience nette et sans casier judiciaire.
Un fait sur lequel les anthropologistes sont beaucoup mieux d'accord, c'est la transmission
héréditaire des anomalies du pavillon. Ces anomalies deviennent parfois de véritables <<spo~!<:OM.
/'aHn<M<M, se perpétuant de générations en générations avec une ténacité extrême. Cette ténacité
est telle qu'un membre de la Société d'Anthropologie a pu dire, avec un peu d'exagération sans
doute Donnez-moi une oreille et j'en retracerai la paternité. Les observations de transmission
héréditaire de certaines dispositions anormales siégeant sur le pavillon sont nombreuses. L'une
des plus intéressantes et en même temps des plus instructives à cet égard est celle qui a été rap-
portée tout récemment par LALOY. 11 s'agit d'un arrêt de développement du pavillon, lequel se trou-
vait réduit pour ainsi dire & la concavité de la conque. Or, cette anomalie avait persisté durant
quatre générations au moins sur 28 membres de la famille, 12 la présentaient avec des carac-
tères entièrement semblables. Dans tous, les cas, sauf un, la malformation était bilatérale.
Consultez, au sujet de la morphologie du pavillon de l'oreille, parmi les travaux récents F~RÉ
et SÉGLAS, Com<t&. et <'e<«de de ~e~MM variétés ?no)*pAo~o~Me.!du yMptHom de ForetHe /tM;M<KMe,
Rev. d'Anthropologie, 1886;–IjANNOis, De ro)-e:He <;Mpo:?t< deuMe a?:</M'opo~!}Me e<Medtco-
/e.<Arch. de l'Anthrop. criminelle, t887;– FH!HER'o.oretMee~<e?'ne,e~ded'aH</M'op.e;MM-
MeKe, ibid., 1888 GRAMNMo,Lo sviluppo delle yo'Me de~padt~KoKedeH'oreccMo co~ ft~Mm'do
aH<t)KO)'o~:f< e<s)'a<o~:a de~?)!ede~!))!o, Arch. perla scienzemediche, )8S8;– Du MÊME, Le
pavillon de ~'o'etHeaM point de ft<e a?t<7i)'opo~t~Me, Annales des mal. de l'oreille et du larynx,
1889; Du MÊME, ZM'' Mot'to~te de?' 0/t)'t?!M~c/te/&e: ~es!<mde!t M. ~e:s~M/ft'a?:A-e)t ~e!MeAeM M.
&et jOeHK~MM<e?t, ArcH: f. Ohrenheilk, )890; –ScHw<\LBN, Da~ da?'!MM~c/<e SpMxp/M'&e!M?!ten~c/
E;):6)'o, Anat. Anzeiger, '1889; Du MÊME, In !C!e/'ef'~ M< die MetMC/tHeAe 0/M'mtMc/te~ e:M !'Mdt-
me;~a;'es 0<'5'a~A.rch. f. Anat. u. phys., 1889;–CmARDGt, 7~/M&e)'coi'o fM DartoM e'/a d:)'M)o?:e
dei ~eH nel padt~~iotie de~~o)'ecc/o MHtaHo, Siena, 1889 BtNDEH, pfM'Aifot'e~~c/M0/t)', Arch. f.
Psychiatrie, 1889; His, Z«)' /tMa/oMte d~ O/M-Mppc/teHS, Arch. f. ARat~ PhyS.,1!<89;
JuuA, Th. de Lyon, 1S89; LA[.OY, Ma<o~Ma<MK /te<d!~t)'edMpau:~o?:de yo/'e~e, L'Anthropo-
logie, )890; ELus, t/te ea!'n: c)':?)M):6: The Lancet, )890; WAn!<En,Fo~ô/'e<!)'&S a ~:yKO/'
de/ec<tMdeue/opme!!y, ibid., ~H90; IsKAEL, Division coM</e'M. dM ~o&~ede~'ot'e~Zëitschr. f.
Ethnologie, 1890; KMSS, !Me)'~M.sMMMK<y des aMMet'M 0/M'M,'Thèse 'WurzBôurg, )89U;–
EYLE, Ue&e<' StM~H~aKowaHet: det' 0/M'?)!M~c/te~ Th. de Zurich. <89)
~!i</M'opo~:e des 6/M'e~, VIrchow-Festschrift,189!
0/M'MMC/M~, Arch. f.
Orenheilk t89)
GHADEKtGO,
Wu.HELM, Wa<ë)':aM..t'poM?'
die
Sc'uwAt.iiÉ, Be:<e z.
fon~MO~MaHe!: der
.p:)'
A~'e~de <:K</t)'opo~o-
.<<«' du pa~'tHoM de ~oret~e. Revue biologique du Nord de la France, 189:} GMADE~GO, Aft'M-
&t'MM?:.f/ de;' 0/x'mMM/t~, Arch. f. Ohrenheiik., Bd, XXXtV, t89S~ VARtor, ~o~n!a<:o)M
eo?!~e?:<< d:; ~artKo)) de /'o)'e:~e et de rot'etHe e-t:~)'?te c/tes /e~ e?:/<H:< Journ. de clin. et de
thcrap. inf. de Paris, 1891 ScnwALBE, ZM;' Me</todtA-~<a'/M<Me/te)'!H<e;<cA. M!'er die O/M'ot'Me;!
t'OH Ge:s<e~')YH!~e)! und ~e)'&e!c/tertt, Arch. f. Psych., Bd. 28, H. 8, 1895.

B. CûKSTtTUTtOK AXATOMtQUE DU I'AV)LLOK

Envisagé au point de vue de sa structure, le pavillon de ForeUto comprend


1° une lamc ûbro-cai'LHagtneuse, le c<3;<!7~eje ~'ore~'Mc, qui forme pour'ainsi dire
son squelette; 2° des ~<MMCK<s, qui en assurent la forme et le maintiennent en
position 3° des muscles, destinés à le mouvoir 4" une enveloppe cutanée.
1° Cartilage. Le cartilage de l'oreille est une lame mince et élastique, occu-
pant toute l'étendue du pavillon à l'exception du lobule, lequel est constitué par
un simple repli cutané.
a. CoK/WMM~oM e.c~ët'MMt'e. Envisagé au point de vue de sa conformation
extérieure., le cartilage auricutaire reproduit Metcment, sur l'une et l'autre de ses
deux faces, toutes les inégalités que nous avons décrites plus haut surle pavillon.
Il présente~ en outre, les quelques particutarités suivantes
1'' En avant, au niveau du point où l'hélix sort de la conque et se redresse pour
devenir ascendant, il existe une petite saiHic en forme d'épine qui se dirige en
bas et en avant immédiatement au-dessus du tragus c'est t'ep!M<?ou apop/~e~e
~te~c(ug. 8)9,1'). Elle mesure 2 ou 3 millimètres de longueur et donne inser-
tion, comme nous le verrons tout à l'heure, à trois muscles du pavillon.
2" Le bord libre de l'hélix, remarquable par sa minceur, nous présente, quand
il est dépouillé de son enveloppe cutanée, une série de petites dépressions ou
échancrures, qui lui donnent un aspect irrégulièrement dentelé. Ces échancrures
sont très variables suivant les sujets. Eilcs fout souvent défaut.
3" En arrière, au niveau du point où l'ahthélix se continue avec la queue de
t'hélix, le cartilage s'isole et se prolonge en bas sous la forme d'une languette plus
ou moins longue c'est ta~n~M~ec~M~a~de ~Ac~'a?e< ~ef<ïM<ta;(~i9,4).
Elle est séparée de l'antitragus par une échancrurc triangulaire à sommet supé-
rieur, que t'en pourrait appeler )a /t~SM?'e ~os~eMre du cartilage de )'oreiHe(~s-
~Mr~ ~M~a~o-Ae<<cMa de ScnwALBE).
4" Sur)& face interne ou crânienne (ng'. 820), les deux saillies, qui repundon). it
la conque et a la fossct.t.c triangulaire, sont p)us marquées sur la lame ('artita~i-
neusc que sur une orciHe encore revêtue de ses téguments. Ces deux sai)Hcs sont se-
.parées l'une de t'autrepar un sillon transvcrsat, le s~'MoM <)'~KSfe)'ss~ de ~'o?'e/~e(7).
qu) rëpond a ta branche inférieure de t'anthdtix. Au-dessous de ce sitton et a ta
partie moyenne de ta saittie de ta conque, nous rencontrons un epaississouent.

)',
i''ig. 8t!). ), rcpti de rj)etix. :nce t'apoptnsc de t'hetix. 9, saiUiedc i'anHtCU. 3, fossette triangulaire.
4, languette caudale de l'hëti\ et de i'anth~iix. 5; fissut'c postericm'c du cartilage.– 6, antitragus. 7, trapus.
de ëantoritit. –a~) isthme du cartilage auricutairc(en ~sc trouve i'~c!t:mcruro de la conque, en t
~c~ii/'a ~f/).
8: cartilage du conduit auditif externe. 9. son cxtrc'mite interne, répondant à ~a partie osseuse. 10. une incisurc

Fig. 820. i, saiUie de rhëtix, in'cc i\ I'at'oph\sc de l'ttëtix. 2,saiUiedc ta conque, avec 3', ponticutc. 3, sai!!ic'
t'c'poudant à ta fossette uavicutaire. –4; lame du tragus. 5, cxtretnitc interne du cartilage du conduit auditif.
6. ?~c~~?'<t ~er~a~y. G'. uneincisut'cdcSautot'ini. 7, sillon trausvct'satdetoreittc.

Mncait'e du cartHage~ aUcc~nt. une direcLion a j'en près vet'ttcatc (~) et occupant
presque LouLc ta hautcuf de ta conque cet epaississement iinëait'e, qui foruic une
sorte de crête t'tigucusc~ est, connu sous le nom de poH~'CM~ et, repond à rinsct'Uon
du muscte auricutaire postérieur.
b. ~<)'MC<Mre. Le cartitagc du pavit[on appartient, par sa structure, au groupe
des cartHagesetastiqucs ou reticutés. La substance fondamentatc y est traversée
en tous sens par des reseaux, de fibres élastiques, qui circonscrivent )es capsutcs
cartitagincuscs. CcHcs-ci sont peu développées, arrondies ou ovataircs, souvent
anguteuscs et ne t'enferment citacune qu'une seule cellule (CoyNE). Le cartilage 'lu
pavillon est revêtu, sur ses deux. faces, d'un perichondrc épais et d'aspect nacre.
2° Ligaments. Les ligaments du pavillou de l'oreille sont de deux ordres les
uns, ]igamtcnts cx.tfins.èqucs, unissent le pavillon aux régions voisines: les autres.
ligaments intrinsèques, retient entre elles les dillercntcs parties du pavillon.
~i. LiGAMEKTSEXTRfxsÈouES.–Au nombre de deux, les ligaments extrinsèques
se distinguent en antérieur et postérieur. Le ~aH:eK< ~M<e)'t'eM)' s'insère, en
avant, sur le tubercule xygomatiquc et sur la portion de l'aponévrose temporale
qu.1 est située au-dessus de ce tubercule. De la, il se porte en arrière et vient se
~xe[':l" autragus; 2°a!a partie antérieure de la conque; 3° a l'apophyse de
t'belix et a la portion de l'hélix qui avoisine cette apophyse. Le ligament antérieur
est souvent divisa on deux faisceaux distincts: l'un, infërieur., pour ie tragus;
)'autre~ supérieur, pour la conque de t'heUx. –Le M~MeM<.pos<ë)'MM/'est situe,
comme son nom rinftiquc, en arrière du précédent. )! s'insèt'c d'u)Ki pfu't la
base
de ~apophyse mastol'dc, d'autre part)M convexité de Io, conque et <t[n.pa)'oi supé-
rieure du conduit auditif externe.
LIGAMENTS !NTR[NSÈQUES.Les )iga.)nc))ts i.ntt'[nsèques s'i)isët'etitj par t'unc et'
t'autre de tcurs extremitës~ sur ie pavitton !ui-)nën)e. Us sont au notnhro de quatre
tes deux premiers sont situés A ta face interne du paviHon et unissent entre cHea
)es trois sa![tics que nous présente cette: face tes deux autres comblent deux tis-
sures.– Le p)'eMM'e)' s'étend de !a convexité de )~ conque à la sainie. que forme~e~
arrière' la fossette triangutaire de i'anthétix.–Le secoM~ eat ~crmë~p~ax .sm
teme de trousseaux iibreux qui partent de ia face! convexe :det'h~tix:ë~~
(t'autrc part, eh partie a la convexité.de la fossette trianguiaiM!, en partrc~~ lrr con-
vcxitë de ta: conque. '–Le ~'ot'st'eMte conibie:]a.nssurc postérieure de ~l'OF~ ct
reunit ainsi t'autitragus~a ia tanguette. caudatc de i'hëtix et de: rautKetix. Le
~tM<rtëMte,'entin,s'étend' du tragus a l'Iteti'x et cQmb)e en grande pf),tie i'intervatfë
compris entre ces deux. cartilages. Il se continue, en dedahs.Kvec .!& portton
fibreuse du conduit auditif externe.
3" Muscles.– Lesmuscles moteurs du paviHon se divisent, comme les liga-
ments, en muscles oxtrinsèqu'es et muscles intrinsè<~ues.
MuscLES EXTRtNSÈQCES. Lcsmuscles extrinsèqucs_((ig. 8~') et 82~) sontL
au nombre de trois l'auriculaire supérieur, l'auriculaire antérieur et l'auriculaire
postérieur.
a. <S't<M<t<tOH e< Mtse?'~oMS. trois muscles auriculaires, quoique ayant de
Jjcs
nombreux caractères communs, ont chacun une situation, une-structure et des inser-
tions qui lui appartiennent en propre
Le?MMse/e aM?'tCM~M'esMpe)'MM)'(l),le plus:développé des trois, occupe la partie
postero-superieurc de )a région temporatc. Il s'insère en haut sur t'apon~vroso ëpi-
cranicnne, dans une étendue transversatc de 2 ou 3 centimètres. J)o ta, ses nhrcs
se dirigent en convergeant vers la face interne du paviHon et se fixent sur ta con-
vcxitëde la fossette naviculaire de t'anthehx.
Le MtMSC~aM~CM~M'e <:H<e~<?M?'(3), mince, ruhanë, quetqucfoisapcinc visihte,
est situé, comme son nom l'indique, en avant du paviHon. Comme le précédent, il
prend ses insertions d'origine sur les parties tatératcs de t'aponevrose dpicra-
nicnnc, un peu au-dessus de l'arcade xygomatique. ))e )a,
i) se porte en arrière et
un peu en bas, pour venir se terminer sur ('apophyse de )'he)i-x et sur la partie
antérieure de ta conque.
Le MtMSC~e <MtWcM~M'e ~os<<<etM'(3,3) se compose ordinairement de deux ou
trois petits faisceaux qui s'insèrent, d'une part à la base de l'apophyse mastoïde,
d'autre part a ta partie moyenne de )a. convexité do ia conque, sur cette sorte de
crête rugueuse que nous avons signalée plus haut sous le nom do ponticule.
b. EappoWs. Très supcrncict)cmcnt placés, les trois muscles auriculaires sont
immédiatement en rapport avec la peau par leur face externe. Par leur face
interne, ils reposent l'auriculaire postérieursur l'apophyse mastoïde les auricu-
laires supérieur et antérieur sur l'aponévrose temporale.
c. ~tc<<OH. Envisagés au point de vue de leur action, les muscles auriculaires
impriment au pavillon des mouvements de totalité, et la direction suivant laquelle
s'eu'cctueni, ces déplacements se déduit. natureUement de ta direction môme des fais-
ceaux mùscutait'cs qui se contractent. C'est ainsi que le musctc aut'icutait'c supé-
rieur porte te paviUon en haut (e~oKeMs ~Mt'em); t'auricutaire antérieur te porte
ci) avant (a«)'<<eMs (tMt'e)K) t'auricutairc postérieur, en arrière ()'e~'<ï/teMsaM)'etM).
Ces mouvements, qui sont gencratemcnt très étendus chez les animaux, sont très
faihtes chez l'homme, ou les muscles qui les déterminent ne sont ptus aujourd'hui
qu'a un état rudimentaire. Leurs faisceaux muscu)aires sont très souvent rempla-
ces, partieUcment ou en totaHte, par du tissu uhreux et il y a )ongtemps déjà que
teur contraction a échappa a )'innucncc volontaire. On sait, en eu'ct, que les sujets
sont exceptionnets qui peuvent a volonté mouvoir teur paviHon en haut, en avant
ou eh arrière.
jB.MuscLEs INTRINSÈQUES. –Les muscles intrinsèques du paviHon auricutairc,
ainsi appetés parce qu'Us reposent dans toute icur ctenduc sur te paviHon tui-
meme, sont au nombre de six. Ce sont !c grand musctc de i'heHx, le petit musctc
de l'h4)ix, ie muscie. du tragus, le muscte de rantitragus, te musctc transverse et
te muscie oblique.
a. ~s<<OM e< MMe)'<t'OMS. Les insertions de ces diuercnts musctcs varient
pour chacun d'eux et il convient de tes considérer isolement
Le ~'<ïK~ MtMse~e 6<e /tëK.K (ug. 82),4) est un petit faisceau musculaire, de 15
a 20 minimètrcs de longueur, charnu a sa partie moyenne, tendineux a ses deux
<;i.L

t. auricutairo supérieur. –2, auriculaire antérieur. 3. auriculaire postérieur.–4,gra))dmusc)edet'h~tix.


ë, petit [Uusçte de l'hctix. 8, muscle du-tragus, avec 0', sou ïai&c~au accessoire. 7, muscle de tautitragus.
S, muscle transverse. 9. muscle oUique.
H, 6pine de t !teMx. couquOt avec & sou c~aississctuc'u [tostericur ou potuicuic. c, iangue~c eaudatc de
t uefix et do f'anthtti~
cxU'ëmiLcs~ vcrt.icatcmcnt, le long de la portion ascendante de t'hetix..
qui s'étend
fnfcrieut'cmcnt. il s'insère sur t'apopl'y.se de i'hëtix. En haut. il se termine au
niveau du point ou rheHx s'inftechitcn arrière et il se iixc, ta, en partie sur )c
cartHage hu-mëme. en partie a (a face profonde des téguments. On voit parfois
queiques-uns de ses faisceaux se confondre à ce niveau, comme nous te montre )a
ugure 828, avec le muscle auncutairc supérieur.
Lcpe<t'< MtMSC~e de ~te<a? ((ig. 8~1,8), te plus petit de tous tes muscics intriu-
sèques, repose sur )c coude que forme la portion radicutaire de )'he)ixavccsa
portion asGcndante. Sa longueur atteint a peine "tO miHimetres. tt est d'une co)o-
ration rosé paie et s'attache a la peau par ses deux extrémités.
Le ~Msc/e dM ~'a~MS ((ig.,82i,6)' est un faisceau aplati et quadrangûtaire,
coucha sur ia fn.cc oxtct'nc du tragus. Los )ib.)'cstjm te cotisLituenHjnt' pour )a piu-
pat't. une direction ascoidantc. En bas.. ettc~ s'insèt'cnt a )a face externe du tragus/
sur taqucneeUes reposent. En haut, cUes se tenntnent, en partie sur te bord iibrc
du tragus,, en partie sur fe tissu iibreux qui unit cette d&rniere saiHic à i'M)ix.)t
n'est pas rare de voir un petit faisceau, ptus ou moins'indépendant/reniènter
jusqu'à l'apophyse de i'heUx (6') c'est le ~~Y~M~a/M aMf~CM~ de JpNC, te /'<~M-
GMM accessoire de SAppEY. Jndëpendamment des.ubres it di-
rection vcrtic&)e.que nous venons de decru'~TATAROj' qui a,
ëtudie .les muscles de roreiHo sur des coupes en s~He~ M
dans Je jnuscie du tragus deux Mtrcs ordh~~ de ubres i~ des
ubres & direction &ntëro'po8tërieurebLt:sajgitta)c_,situëes au-
dessous des libres vertic~tes (ug. 823,3)~; 2° des fibres qui
s'étendent du cartitag-è )a peau en suiva.nt une direction
Fig.823. transvcrsatcoufrontaic.
Le muscte du tragus Le HUMc~e de /'aH<~?'f~M~(ng. 821~7) prend naissance sur
(d'après TAT.mo'F).
la face externe de J'antitragus. De là, it se porto obitquement
tragus. 3, Hbrcs
t'ct'tieaks.–3,(ibt'cs:t
à en liant et en arrière et vient se terminer sur )a partie supé-
rieure ou base de la languette cauda!ede!'héUxetdc!'anthe-
()it'<'cHonsagit(.a)<

iix. Le n)usc)e de l'antitragus est cotai de !,ous les muscJcs do l'oreille qui est le
plus vivement coloré (ScuwAmE).
Le WMs<?~<raMsp~'se (fig. 822,8) occupe ta face interne du paviUon. H se com-
pose d'un nombre variable de faisceaux très courts., qui s'étendent de la convexité
<te i'héHx nia convexité de la conque. Les plus élèves répondent à la partie
moyenne du pavillon les plus inférieurs, a )a queue de t'hétix.
Le M!K.ye~<?&M~(Sg. 822,9), que certainsautcurs rattachent au précédent,
est formé par deux pu trois faisceaux à direction obtique ou verttcate, qui s'in-
sèrent d'une part sur la convexité de la fosse triangutaire, d'autre, part sur la
partie supérieure de la convexité de la conque.
b..Ra/~o?'<s. Comme les muscles extrinsèques, ies musctes intrinsèques du
paviHon sont tout superficiels. Us sont en rapport, d'une part avec )a Jame carti-
lagineuse, d'autre part avec les téguments.
c. ~c<tOM.– Envisagés au point de vue dc!eur rôie, tes petits musctes que nous
venons de décrire doivent certainement, chez les animaux qui les possèdent a un
état de dévctoppemcnt parfait, déptaccr les diuérentcs parties du pavillon sur les-
quclles ils s'insèrent. Ils peuvent ainsi: t" enmodinant la forme générale du
pavillon, innuenccr du même coup ic mode de réflexion des ondes sonores 2° en
modifiant dans ses dimensions l'entrée du conduit auditif, doser pour ainsi dire
ta quantité d'ondes sonores qui pénétreront dans ce conduit et iront frapper la
membrane du tympan. En est-il de même chez l'homme? Je n'hésite pas à répondre
par !a négative. Je sais bien que ZiEMSsEN et DucHESNE (de Boutognc) ont fait con-
tracter successivement, par les excitations électriques, chacun des musctcs du
paviHon et que, pour ce dernier auteur, les musctcsdutragus et de ['antitragus
sont devenus les muscles coMs<t'tc<<*M~ du conduit auditif, les muscles de t'hétix
et de t'anthétix des muscles <M(ï<a<eM)'s. MaiSj ces contractions obtenues par le
courant électrique, la volonté est impuissante a les reproduire, ~spart,
les
déptaccmcnts imprimés par elles aux diverses parties du pavillon qui circons-
crivent la conque sont toujours très faibles et manifestement insuffisants pour
influencer d'une façon utHc)a transmission des vibrations sonores. Les musctcs
mtrinsèqucs du paviHon, comme te-; musc!es extrinsèques et bift) plus cncot'c que
ces derniers, ne sont que ((es organes rudimentaircs, de simptc~ débris ancestraux,
dépourvus aujourd'hui de toute fonction active. i)c )a, icurs faibles dimensions, leur
pateur et )a substitution progressive des fibres ligamenteuses aux fibres muscu)aires.
4" Peau. –La peau qui recouvre )c pavitton, tout en présentant ia même struc-
ture gcn~ratc que dans les régions voisines, en dijterc cependant en ce qu'cHc est
phts mince, ptus unie, ptus douée au toucher. EUe s'etatc régulièrement sur les
deux faces du cartilage et en reproduit fidètcmcnt toutes les irrégularités. Sur !a
partie descendante de t'hëtix, cUc déborde nn peu ie cartitagc et forme en s'ados-
sant a. eHe-méme un petit repli qui dëtimite sur ce point la gouttière de D~étix. Le
tobu)e est forme par un repli de même nature, mais beaucoup p)us étendu.
/L Tissu CELLULAIRE sous-cuTANE. Lctissucet[utairesou§-cutaneditfèrciegè-
rement sur ta. face interne et sur )aface externe. Sur (a face interne, il est relative-
ment )achc et renferme ça et )a dans ses maiHes de vëritaNcs pctotons graisseux.
Sur ia face externe, i{ est il ia fois pfus rare et ptus serre t'adheronce de ta peau et
du përichondrc y est intime, teUement intime que, sur ()cs coupes microscopiques
du paviUon, i[ est parfois impossible de constater une limite separativequekonquc
entre le derme cutané et te përichondrc sous-jacent. La graisse existe sur la face
externe du pavition, comme sur ia face interne; mais elle y est beaucoup plus rare,
ne s'y montrant, d'après ÏATAROFF, que par places et a t'ëtat de ccHutes isotëes.
ANNEXES DE LA PEAU.– A )a peau du paviHon se rattachent, a titre d'annexés,
dcspoits, des glandes sëhacëes et des gtandes sudoripares
Jjespo:7s du paviHon sont peu nombreux. De ptus, a ['exception dubouquctqui
se développe sur ta face intcrno du tragus et qui atteint parfois, surtout chez le
vicHtard;, une longueur considérable (&a)'&M~ ~'c~), ils sont tout rudimentaires
ce sont de simples poils de duvet. Us s'imptantent obliquement sur la peau, d'une
façon teltc que leur pointe regarde en haut et un peu en arrière. Fsous avons dëja
dit, en nous basant sur tes observations de CmARuct, que tes courants pileux du
paviHon convergeaient tous sur cette partie du bord Hbrc de ('hë)ix ou se dévc-
toppe te tubercute de Darwin.
Les ~~M~e~ se&acees s'observent gënëratcmcnt sur t'une et l'autre face du
paviHon. Les deux régions oit cHcs sont le plus dëvctoppëes sont ta cavitë.de ia
conque et ia fosse triangutaire de t'anthëtix. Comme sur )c iobute du nez, les unes
sont annexées aux poils et débouchent dans les foHicutcs pUcux, les autres s'ou-
vrent directement a )a surface de la peau.
Les ~Hdes SM~o~ares, passées sous sHence par la ptupaft des auteurs, ontëtë
signatëes sur [e paviHon auriculaire par SAPPEY, par Cov~E et ptus récemment par
ÏATAROFF. ft faut rcconnaitre, cependant, qu'eHes y sont fort rares et qu'eues n'exis-
tent que dans quctqucs régions.

C. V-\tSS)-;A)JX ET .'<E)tt''S
1" Artères. Les artères du pavillon proviennent de deux sources, de la tem-
poraie superncicHe et de l'auriculaire postérieure, qui sont l'une et l'autre des
branches de la carotide externe. Les premières sont dites auricutaircs antérieures;
les secondes, auriculaires postérieures
a.<<M'es aMt'tCM~M'es <!M<<*?'teM?'es. Les artères auncutaircs antérieures
ORGANES BES SENS
((ig. 824), branches de la tomporaicsuperuciciic,sont ordinairement au nombre
de trois, se distribuant cbacuneà une
région déterminée de la face externe du
pavillon. La &ro!cAe w/'e~!eM?'e (2) se ramifie sur )a moitié antëriouro du

de
lobule et sur le tragus. La ~MC/te Mto~HMP (2') se porte sur la moitié inh!
rieurc de la portion ascendante de)'hë)ix et descend jusque dans la conque en sui-
vant )a racine de l'hélix. –-La &)'~McAesMpo'!eM?'e, enfin (2"), se rend a la moitié
supérieure de !a portion )'Mjx. On petit suivre ses ramificntions
jusqu'au sommet du pavillon,
b. ~?'<e?'es ~M~'CM/a~'es jaos<e~'eM)'es. Les artères auricutaircs. postëricures
(ftg. 828, 4, 4', 4"), au nombre de trois ou quatre, se sëparent du tpo~n~~ de
)'auricu)aire postérieure, les unes au-dessous du mugetc aurtcutairc postërieur, )es
autres au-dessus de muscle. Jmmediatement après icuror)gine, elles se jettent
sur la face interne du pavillon et se ramiHent sur cette face, on se portant oblique-
ment en haut et en arrière, en allant par conséquent de ~partie adhérente du
paviHon vers son bord libre. La plus grande partie de leurs ramincations s'épui-
sent sur ta face interne du pavitto)).
Quelques-unes, toujours très fines, que j'appelterai ~'aMcAe~ coK<OM)'M~:<<°s,
contournent son bord libre pour venir se terminer sur l'hélix.
n'autrcs, dites 6MKC/:es ~e?'o?'~K<e~, traversent de d.edahs en deliors la )amc

Artères du pavillon, vues sur la face externe Artères du pavillon, vues sur la face interne
(oreille en position). (paviUonerigué en avant).
i, artère temjtorate supprncicUe. 2. 2 2", aïtctes auriculairesantérieures. artère auriculairepostérieure,avec
4, 4', 4". ses branches destinées au pavillon. 5, rameaux jterforants. C. rameaux contourttanLs. 7; branche des-
tinée à ta région mastoïdienne, 8, artère traKMcrsatc de la face. 0, t~enuiorate profonde moyenne. 10, rameau
orbitaire. t1, artère fronta!c. 12, artère pari~tate. 13, muscle auriculaire j'ostcrtcm'. 14, apophyse niasio'dc.
–i5, carotide etteroc.–t6,mauHairc interne.
cartHagineusc et viennent in'igucr cette parité de la face externe du pavillon
(lui a été respectée par les artères auriculaires antérieures. Ces branches
perforantes sont nombreuses mais très inégates en volume. Les trois principales
(iig. 824 et ?5, 5, 5, 5) débouchent a la face externe du pavitton sur tes points
suivants: t'tH/e~'eM~'e, entre !'antitragus et la queue de t'heiix; ia~oyeHK~ dans
la partie supérieure de !a conque, immédiatement au-dessus de la racine de
l'heUx la SM/)e~'eM)'e, dans la fossette naviculaire de ['anthéHx. Les branches
perforantes, arrivées sur ta face externe dupavitton.sepot'tcntpOurta ptuparf
en arrière et en bas et se ramifient sur la moitié postérieure de cette face.
c. ReSMHK?. Au totat, te pavillon de t'oreittc <;o)nprcn<) <)eux territoires arte-
ricta l'un qui répond a ta moitié antérieure de sa. face externe; t':mh'c ({ni com-
pt'cnd toùtoa [es a.nU'cs ft~ions, <cst-!).-dn' ).t moiU~ posU~'x'm.'H de ''('Hc m~mo
facecxLcrnc et, !A face intct'nc tout enUerc. Lcpt'C)nict'<'s!,a)i)nc)tt<!pa!')atcn)-
porate supct'ticieHc te second t'ccoit ses arbres de. )'iuu'icu):ut'(' ))ost'icu)'e. Xous
ajouto'ons que les dUt'erenLcs fn'iUtchcs :i,)'t(u'iencs destinées au pitvinou s'anastu-
ïnoscnt largement entre eHes et, que ces anastomoses s'observent non seu)emcnt
entre tes ditt'ërcntes branches d'un mem(; territoire, mais encore entre tes anricn-
taires antérieures et tes aurictdait'es postérieures.
2" Veines. Les veines dn pavitton de t'oroitte se divisent, comme tes artère-
en antérieures et posLericures
hes u~Mës atM~'CM~M'e.soUë/'teMres se jettent dans la veine temptjrate supcrfi-
cictte, et, de ta, dans ta jugutairc externe.
Les Mmes fttM'~CM~M'eSpos~etM'es aboutissent également, a taju~utaire externe.
Un certain nombre d'entrecHcs, cependant, viennent s'ouvrir dans cette veine
émissaire, qui traverse le trou mastoïdien pour se rendre au sinus tatërat.
3" Lymphatiques, Les lymphatiques forment a la surface dupavittonun
riche réseau qui recouvre de ses maiDesunes et serrées ta face externe, ta face

Lymphatiques du paviUon, vus sur ht f-'icc hyiDph~Uqucs du pavillon, vus sur 1~ i'ace
externe (d'après ~At~'HY). interne (d'après SAppEY).
t, 'Jeux troncs, pcovcttattt. du cëscau de cottfjuc J,t,tt)~hati<}ucs naissant dûrcxt,)'t''}Hitcsupc!'tcuj'c
et, du cotutuit andt~tf externe. n, ganglion pt'caurtcu- t:ktpa.vtUoU[.3, vaisseaux pt'o~ena.ntd'ei~l~cc
)an'c. 3. 3, t.t'oncutcs proveuan~ de cavité de ran- c~Lct'tte. 3, 3, ttcux ~augUons mus~oïdieus. 4, 4,
thcfix c~dcta pafttcant~ricm'cdcth~~x. –4, i,4,tym~tt!t- )yt)t;)haUf[uesduiobu!c,provcnan~cngt'a!]dcpartie de
Liqucs t)os)~)'ieurs, co~ourna~t la circonrét'cnee pour ga- la faceexicmc. 5, 5, o, trois ganglions parotidiens
~ttcr la face hiLcrnu. ~i) 5, tymphatiqucs du lobule. dans lesquels se t.ernimoit.les tymphatiques du lobule.

interne et circonférence. Ce réseau donne naissance a un grand nombre de


ta.
.troncs et de troncutcs qui se rendent aux ganglions voisins. Nous les examinerons
séparément sur la face externe et sur la face interne
a. T~wp/tN~Mes de la face Mt<er?t<?. Sur la face interne (tig. 8~7) les lympha-
tiques se portent pour la plupart transvcrsatcmentde dehors en dedans, que)qucs-
unes obliquement en dedans et en bas. Les ~/?KpAf((~MesSMpo't'etH's., ceux qui
cheminent sur tes deux tiers supérieurs de la face interne, viennent se terminer
dans les ganglions mastoïdiens, au voisinage de t'inscrtion du sterno-cteïdo-
mastoïdien. Les ~Htp/«!:<~Mes tM/'o'teMrs, ceux qui (hnanent du lobule, se
rendent aux ganglions parotidiens postérieurs.
b. Z?/)H~Aa!<M<~ de ~a y~ce p.B<en!<?. Sur la face externe du pavUlon
((ig. 836), les troncs et les troncules lymphatiques se distinguent, d'après leur direc-
tion, en antericu.rs, postérieurs et infëricurs. Les i!</M~s<~M~M aM~'MMrs tirent
leur origine de la conque. Ils sortent de cette candie par tesition antérieur de
t'oreiHect viennent se jeter dans le ganglion preauncutàirc qui, comme on le .`
sait, est situe en avant dit tragus. Les ~M~a~Mes pos~eM?'8 naissent dos
parties du paviHon situées au-dessus et en arrière de la conque. Us se dirigent
vers le Lord )ibrc de l'hélix, )c contournent, arrivent ainsi sur la {ace interne du
pavillon et, se meiant alors aux lymphatiques de cette face interne, ils Vont se
jeter, comme eux. dans les ganglions mastoïdiens.–Les~mpA~~MpsMt/'ët'~tM's
proviennent du lobuic. Suivant un trajet descendant, i)s contournent le bord
postéro-infërieur de ce lobule pour venir se terminer dans tes gangtions paroU-
dicns postérieurs.
4° Nerfs. Les nerfs du paviHon sont de deux ordres moteurs et sensitifs.
Les ?'aMMaM;DMO<eM?'s, destines aux musctes intrinsèques, émanent du faciat et
nous rappcUerons en passant que le nerf facial est encore celui qui-fournitleurs
rameaux aux trois musctcs extrinsèques (Voy. F~c~~). –Les ~'smeen~ seH$t<t/'s
proviennent de deux sources de l'auricufo-temporat, branche du maxiHaire
inférieur, et de la branche auriculaire du plexus cervical superficiel. Le ncrfauri-
cuto-temporal (p. S94) jette quelques fins rameaux sur le tragus et sur la portion
ascendante de l'hélix. Ouant au nerf auricutairc (p. 666), il innerve, par son ra-
meau interne et par son rameau externe, toutes !cs autres parties pavillon. d
y compris le )obu)e.
A consulter au sujet du payUiMi, outre les travaux indiques & la page 1060 TArAROrt, Uet'e''
die M;M~-c/~ (/e)'0/trH:iMc/te/ !<(< etK<yejBMon~<ie!7ettdes 0/t~'Korpe/s', Arch. f. Ahat.;u. Phys,,
~g~ KlUA* ZtO' Fes<s<ëHM)t'/t<e)' Mo~to!o. BcdeM<M~<<er0/M'MMMM/t, Beriln K)'n.
Wocit., 1888; –ScHWALBE. t/e&e;' die !'e~<- ~/M<. M. 7~M<!f<c/t'e~. des O/tt'/HM~e~, Zeitschr. f.
OhrenheHk., t889;–HtS,ZtM' ~Ha<omte t7e)- OMftpytcAen.s, Arch. t. Anat. u. Phys., 1889 ScuL'L-
MAKK, ~u) jKf'iYt'o.'y ~!i/'&e<!)!Ms~e)' :'c<e;cA. ~i)!f~. f/e)' 0/<)~)!M/fM~<Mr. OefversigtafMnska ve-
tenskaps-SocietetensForh&ndtingM', Bd. XXXHI, 1890-91 GpADKNtGO, J!c!<w< ZM<' Mo;'p/<o~o.'y<e
(les Ai?lhelix (/e)'
~e.<t~tt!)f~.r (lee- iï?eiischlichèîz O/M'mMe/te~Zeitschr.
Me;Mc/~iC/<eHOh~-ïi?ttschel, f.Ohrenheitk.,
Zeitschr. f. Ohrenheilk., Bd. XXI,~891
Bd. XX!, 189) ;KAZZAl'iDEII,
–KA/zAKDEH,
SMt mM.sco!< ft.'<o!e)t<e ef< ff{t''fte)tfe f~t pafH~!<o)!e f/eM' o)'ecc/t!'o. Intern. Monatschr. f. Auat. und
Phys., Bd.lX, 1892;–Sc)tMKi;wtTSCH,~<eO/t)'/M;Mc/<e<<<e<'W«'M//t:<'t'p,UeYue de la Soc. des Se.
Mt. de Saint-Pétersbourg, 1892; SctmoKMR, U"<eM. M. B~f/~e/'UM-S~/s~ent. ~M <<Mo'cm
0/o'M..)ena, 1893; –LE DoLBLE,Afa</<M'Mf~MM!~MW.scyM f/e ~'o'ciHe, Journ. del'Anat. et de la
Ph\'s., t. XXX. t894 BtRHtXMtAM, T/)e w)Mc<M o/ //ie M'/o'xf~ Bf< Tr. of thé Acad. cf Mcd.
in Irctand. V, 12, 1894.

§ U. CONDUIT AUUtTU' EXTERNE

Le conduit auditif externe fait suite a la cavité de la conque et s'étend de là


jusqu'à t'orcittc moyenne. Il est constitué, disons-tc tout de suite, par deux parties
bien distinctes, l'une interne, t'autrc externe sa partie interne, osseuse, est
creusée dans le temporai sa partie externe, tibro-cartHagineusc,est cxctusivement
constituée par des parties moHes. Nous étudierons successivement, dans te conduit
auditif externe, comme nous l'avons fait pour )c paviHon 1° sa coH/Mywa~'OM
<K<e!eM)'e; 2" sa coHS~<M<<OH <:Ha;<OHK'~Me 3° ses !JSMSeaM.r et Me)'

A. Cf~UGLUATtOX EXTËtURCHK

Le conduit auditif externe nous offre à considérer i~sa direction 2° sa forme;


3" ses dimensions 4" sa division topographique; 5" ses rapports. n
1" DirectiOH.– Le conduit auditif externe se porte horizontalement de dehors
en dedans et un peu d'arrière en avant. Il présente donc dans son ensemble une
obliquité légère, qui est orientée dans le même sens que l'axe du rocher. t)o plus
sa direction n'est pas rectilignc, mais nexueuse. Pour constater ces inflexions et
pour en prendre en même temps une notion exacte, il convient de pratiquer, sui-
vant l'axe du conduit auditif, deux coupes, l'une horizontale, l'autre vcrtico-trans*
versa te ou frontale
a. Coupe /tO)'~OH<a~e du COM~M<'<. Si nous examinons la coupe horizontale
(fig; 828), nous voyons le conduit auditif externe se porter d'ahnrd un p":)
:iir'<<f1itfinf:'1\11:¡Q'h.alÁf'ohip
en 'avant.. puis s innechir n~5 en
arrière en formant avec sa
direction initiale un aiiLgte de
't00 ~H0°, enftn s'inOJchir
uno seconde fois pour se diri-
ger un peu en avant. Il pré-
sente donc deux coudes et par-
tant trois portions une por-
tion externe (<x), fortement
obtique en dedans et en avant;
une portion moyenne (6), for-
tement ob)ique en dedans et
en arrière; une portion in-
terne (c), p)us tonguc que
chacune des deux autres, )ëgë-
rement obUquc en dedans et
en avant. Les deux premières
portions appartiennentau con-
duit fibro-cartHagineux; la Coupe horizontale du conduit auditif externe et du pavillon
dcrniërc répond au conduit (oreille droite, segment inférieur de la coupe).
osseux. t. cavité de la conque. 2, fj'agus. 3, anti~ragus. –4, hciix.
b. CûMpe Me)'<tCt~e. Si 5, cartilage du pavillon. a\ cartilage du conduit, auditif externe.
G, po''Hon fibreuse du conduiL 7; membrane du Lympan. 8) caisse
du t.tHj)a!). 9, cavttcs mastoïdiennes. 10, narot postérieure de la
nous jetons les yeux mainte- cavité g~noïde. –-H. scissure de Glaser. 1~ portion verticale de
nant sur la coupe verticaie l'aqueduc de Fallope: t3, tissu glandulaire du conduit auditif.
14, cavité gtenoïde.
(fig. 83'1), nous constatons M, &, e, première, deuxième et troisième parties du conduit auditif
externe. -x~, y~ lignes de dctttarcation de ces trois parties.
que le conduit auditif se porte
d'abord horizontalement en dedans jusqu'à sa partie moyenne. Puis, à partir de
ce point, il s'infléchit, en bas, de façon à décrire une longue courbe a concavité
inférieure.
c. ~Vo~'OM.s ac~Mt'ses pa?' <'e~<ïMeH de ces deM.r coupes. En combinant tes
notions acquises par l'examen de ces deux coupes, on peut admettre, et cela suffira
dans la pratique, que le conduit auditif externe se porte obliquement en dedans,
en avant et un peu en bas et décrit, dans son ensemble, une courbe fort irrcgutière
dont ia concavité regarde en bas et en arrière. De )a te précepte, inscrit dans tous
les traités des maladies de t'orcinc, de redresser le conduit quand on veut l'ex-
ptorsr et, pour cela, de porter le pavillon en haut et le tragus en avant.
d. jMbM~ye dM eoMdM~. On peut encore, pour étudier les diverses inflexions
du conduit auditif externe, couler dans son intérieur un liquide solidifiable, de
ta cire ou du plâtre par exemple, et le dégager ensuite, une fois sotidiné, soit
par dissection, soit par corrosion. Le moule ainsi obtenu reproduira dans ses
moindres détails toutes les surfaces avectesquenesitauraëtemis en contact. Nous
représentons dans la ftgure ci-dessons (ng. 829) Fun de ces moules vu pa.r sa face
supérieure il nous montre d'une façon très nettetés deux coudes et tes trois por-
tiens du conduit auditif externe, tels que nous
les représente )a figure 828.
2° Forme. Considéré au point de vue de sa
forme, te conduit auditif externe n'est pas régu-
lièrement cylu~drique., mais un pou'aplati d'avant
en .arrière. En conséquence,.ses coupes transver-

d'~
sales, que) :.que soit- le .potnt Ou ~eiles sont prati-
quées, ne sont jairiais e~actemettt circulaires~;
eUes 'ont (ng. 830) :)a fpripe; ou
d'un ovale, doï)t ic. graïld {Haïnètre serait dirige
obliquement de haut en bas et d'avant en arrière.
3" Dimensions, isthme du conduit auditif
externe.– Au point de vue des dimensions, le
conduit auditif nous offre a considérer sa lon-
gueur et ses deux diamètres:
a, ZoM</MeM?'. La tongucu)' moyenne du con-
9 Fig.M9. duit auditif externe, mesurée suivant son axe, est
Moule de l'oreille externe en chiffres ronds de 24 miHimèti'es, dont 8 pour
(oreille droite).
sa portion nbro-cartitagineuse et ~6 pour sa por-
t, circonterenceda monte répondant à tion osseuse. Si nous mesurons cette longueur,
t'htti! –2, saittie correspondantàtà gouL-
tière de l'hélix.
4,
3, empreinte de t'antheti):. non plus dans l'axe du conduit, mais le long de
monte de la fossette naviculaire.
5; saillie qm correspond a ta conque, avec
~ta dépression que forme la racine de t hetix.
ses parois, nous arrivons des
chiffres un pou
6, moule de la première portion du con- différents à cause de l'obliquité du ptan suivant
duit auditif externe, oblique en dedans et en lequel est orienté l'orinceinterne du conduit
avant. 7, deuxième portion de ce conduit
dirigé en sens inverse. –8. troisième portion
auditif, obliquité qui entraîne nécessairement
se portant, comme la première, un peu en
avant et en dedans. comme conséquence une inégalité dans l'étendue
9, empreinte de la
membrane du tympan.
-c-
des parois. L'orifice en question étant oblique de
1. ,00'"
haut en bas et de dehors en dedans, c'est ta paroi inférieure qui est naturelle-
-1:
ment la plus longue. Viennent ensuite, par ordre de longueur décroissante, )a
paroi antérieure, la paroi postérieure et, enfin, ta paroi supérieure, qui est ta
plus courte. Voici, d'après les mensurations de TnôLTSCH, quelles sont les lon-
gueurs respectives de ces quatre parois
ennmo:< ronnox U..U~~
connam

antérieure.
PURTIUN l'URTIUN
C.RTILA(iiNgUS£ 0589UI99 EINT19a,
Paroi inférieure + =
postérieure.
supérieure.
9
10
?
7
+
+
+
18
16
15
14
=
==
==
27
26
22
21

b. jDMMMe<?'cs. Quant aux doux diamètres du conduit auditif externe, !c grand


et le petite BEZOU) qui les a mesurés sur din'ërents points de )a longueur du con-
duit (fig. 830), nous donne les chiffres suivants
GRAKUD~MÈTUR PRTtfMAMÈTM
Au commencement du conduitcartilagineux 9,08 6,54

Au commencement du
Vers la fin du conduit osseux.
Vers la fin du conduit cartilagineux
conduit osseux

Tous ces chin'res ne représentent, bien entendu, que des moyennes


7.79
8,67
8,m'
5,99
6,07
4,6Û

car, sur ce
point, comme sur bien d'autres~ i! existe des variations individuciics souvent fort
étendues.
c. /s/A~e ~M coM~M~. Les mensurations de BEZOLD ne nous dëmontrcni. pas
seulement l'api~Ussemcntantero-posterieut' du conduit auditif externe. Elles nous
apprennent aussi que ce conduit n'est pas regutièrement ca.)ibre. D'après PoLrrzE!~
sa lumière se rétrécit peu à peu a partir de son orifice externe jusqu'à )a iimite
de son tiers interne; puis, il va en. s'ëtargissant jusqu'à la membrane tympa-

Fig. 830.
Forme et dimension du conduit auditif cxterue(d~p)'esBEZOLD.)

de la portion cartiïagincu~c.
au
Coopo transvcrsate du conduit pt'a~qu~c A, au conïnïcuccntent de !a portion cat'ti!agtncusc.
au niveau du contmcncemcnf,de la portion osseuse. niveau de la fi))
D, au niveau de la. fin de la
portion osseuse..

nique. Sa partie la plus étroite répond donc a l'union de son tiers moyen avec'son
tiers interne, assez souvent à l'union de ses trois quarts externes avec son quart
interne: elle est connue sous le nom d'isthme du conduit aMcM<t' e.r<e)'Ke (voy.
fig. 828). L'isthme est situé dans la partie osseuse du conduit, à 19 minimètres
environ du fond de la conque. H est séparé de la membrane du tympan par un
intervalle qui mesure '7 ou 8 rniHimètres au niveau de ta paroi antérieure, 2 ou
3 miUimètres seulement au niveau do la paroi postérieure.
4" Division topographique et rapports. On considère au conduit auditif
externe quatre parois et deux extrémités, t'une interne, l'autre externe. Chacune
de ces régions présente des rapports importants, que nous résumerons comme suit
a. Parois. Les quatre parois se distinguent en antérieure, postérieure, supé-
rieure et inférieure. Lap<M'otaM<e~eM?'e (fig. 828) est en rapport avec rarti-
cutation tomporo-maxiitaire et, plus spécialement, avec te condyle du maxillaire
inférieur. Cette saillie osseuse répond au conduit auditif osseux par ses deux tiers
internes, au conduit auditif cartilagineuxpar son tiers externe. Elle n'en est sépa-
rée que par une mince couche de tissu conjonctif, au sein de laquelle cheminent
de nombreux vaisseaux veineux tributaires de la maxiUairc interne (voy. <ig. 388
de i'ARTHROLOGiE, t. ï, p. 433). L'extrémité de l'index, introduite dans le fond de la
conque, sent très nettement le condyle appliqué contre ta paroi antérieure du
conduit auditif cartilagineux, s'en écartant quand le maxillaire s'abaisse, s'en
rapprochant au contraire quand il s'élève. Ce voisinage nous explique pourquoi
la mastication est souvent gênée et parfois mème fort douloureusedans les innam-
mations du conduit auditif externe. La p<M'o~ postérieure (fig. 828) répond à
l'apophyse mastoïde. Une mince lamelle de tissu compact la sépare des cellules
mastoïdiennes. D'après KtRcnNER, ces cellules seraient même reliées a la paroi
postérieure du conduit auditif par de tout petits canaux osseux renfermant du
tissu conjonctif et des vaisseaux. Au delà des cellules mastoïdiennes se trouve
l'étage postérieur de la cavité cranienne et la portion descendante du sinus latéral
l'intervalle compris entre ce vaisseau et le conduit auditif externe mesure, en
moyenne, ~) mi!!imètres.– La pCM'o~M~<'?':eK?'e (fig. 83't)cst en rappot't/n.vcc
)'('(,agc moyen de )a cavité crânienne. UtietamO csset)sedc4on8mi!tin)èt)'cs
d'épaisseur, quetquefoia p)ns mince, sépare sot' ce point. )c conduit auditif (tes
méninges. Ln,pa?'<?! ~e?'<*ctM'e (fig. 83'i), enfin, repond (tans toute son ('.tendue
a ta toge parotiftiennc et so tr.ouve immefUjt.tcnieftt Ci') contact a,voc ic cont.cnù de
cette toge: taparohdecuc ussu
cettutaire qui ['entoure.
b.K~'eMM'<ee~<e?'Me. L'oxtrc-
r,
mifë externe dû.cpndMtaud itif s'ou-
vre dans fa,pa.ptte~~ei'iBYn'c et in--
f~'ieure' d&ra~cof'd~-'k
fél\lenre:d,Q;la\co~ oriHco
çnigtique.~a.gp.~nd~ vCltieàl. Le
~pOurt0u~~B <eet ~rMë~~foMae, cj]
~t't'ièrc., ''pat'uHe ërët.e.njcusse de
iomTC settti-t'uiatrc bien.; mat'quëe
"dans ia iignrc 831 (7). En avant,
il se continue sa.ns)igne:de démar-
cation auciine .avec ia face interne
du L)'agns et, sur ce point, ic con-
duit auditif n'est sépare de ht. con-
que fj~c par des limites purcmont
convcntionncUes. On observe., )c
p!us souvent, an niveau du point ou
ie tragus se continue avec te conduit
auditif cxtc'rnc, une excavation ptus
ou moins profonde, à faquc]!ë Bu-
C!i.\KAN a, donn<~ !c nom dc/'osse
dMCOK~M~<<M<d!7! eUcprëscntc,
Coupe vertico-transversale ou frontale de l'oreille
externe, passant en avant delà fenêtre ovate (oreille comme ta face interne dutragus, un
droite, segment postérieur de la coupe). nombre ptus ou tnoias considcrabtc
L heiix, avec i\ racine de l'hëJ'x. 2, ant)~'Hx. 3, fosse <)c poi)s, dont ta tongucur et ia
Mnvicuiait'c. 4, autitragus. 5~ coupe du lobule. G, conque.
7, entrée du conduit auditifexterne. 8. coupe du carUiagc rudesse s'accroissent progressive-
du pavillon. 9, coupe du carti!agc du conduit auditif.
H\ coupe de ta couche gtandutaLfe. H, coupe de ïecaiUp ment au fur et a mesure qu'on
tcntj'oratc. )2, coupe de la portion osseuse du conduit audi-
tif. i3, membrane du tympan. 14, caisse tytnpanitjne. avance en âge.
H). ctminc des osselets.
ovale.
t6, base de l'étrier dans la fenêtre
17, cavités tnastoïdicnncs. c. ~'a?<?'eM!~e /K<e)*Hc.– L'extré-
mité interne c&t circuta.ire, mais
tr.~s obliquement coupée sur l'axe du conduit, comme nous le montre (a iigure 83t.
Son obtiquité est telle qu'une perpendiculaire abaissée su)' son pian de coupe se
dirige de dehors en dedans, de bas en haut et d'avant en arrière. Le coudai!, auditif
externe est fermé ici par une membrane mince et plus ou moins tendue, la Mcm-
&?'a?te du <y?MpaK, qui présente naturellement la même obliquité que l'orifice contre
)cquc) elle est appliquée et que nous étudierons dans l'article suivant, a propos
des parois de la caisse tympanique. La membrane du tympan sépare le conduit
auditif externe de l'oreille moyenne.

D. CONSTITUTION AX.\TO)))QUE

Le conduit auditif externe se compose essenticUcmcntd'unsquelette, qui est


osseux dans sa partie interne, /o-c<M'<t~p'ïMeM.B dans sa partie externe. Ce
squetette est revêtu sur sa face interne, tant dans sa portion osseuse que dans sa
portion cartilagineuse, par une membrane qui, morphologiquement, appartient
au ligament externe. Kous étudierons successivement chacun de ces éléments d
1° Portion osseuse. Sur le crâne dépouille de ses parties molles, le conduit
auditifexterne, iong de '14 à 16 miHimetrcs, s'ouvre a )a hase du rocher (t. 1, p. !35),
un peu en avant de ('apophyse inastoïdc, immédiatement au-dessous de la racine
iongitudinato du zygoma. Cst ôrtnec revêt, comme !e conduit tui-meme, la forme
d'un ovale a grand axe obliquement dirigé de haut en bas et d'avant en arrière.
Pour avoir une notion exacte de la constitution anatomique du conduit auditif
externe et de son orifme extérieur, H est indispensable de se rappeler les diverses

Le temporal du nouvcau-në A, vu par sa face expcranienne B, vu par sa face endncranienne.


), cerete tympana), avec: F, sa branche antérieure; 1", la )nctnhrane du tympan, en partie rcstquce pour laisser voir ta
caisse. ecaiHe (eu bleu), avec 2', l'apophyse zygomatiquc. 3, portion pétreuse(c~ ?'o~), avec 3\ sa région inastoï-
diGjtHc; 3'\ son sommet. 4~ fissure péh'o-sffuamcusc. 5, tcgmcn tympani. 6, saillie du canal dcnti-circulairc
supérieur oucnïihcntiaarcuata. 7,fossasubarcuata. S~coHduitauditifinternc. –9, aqucducdu vcstibutc.
tO, tiguedosouduredo la corut antérieure du cerctctympanatavec t'~caitle. tt, orifice interne du cana)carotidien.
phctses évolutives par lesquelles passe la région du temporal qui est occupée par
ce conduit. Comme nous l'avons déjà vu en osteologie (t. L p. t28)~ le temporal du
fœtus se compos.G~dc trois pièces distinctes la portion écailleuse ou ecait[e, la
portion pétreuse ou rocher et, enfin, la portion tympan atc. L'ëcat~c, située
a ia partie antérieure et supérieure de l'os, est une tameHc osseuse, aptatic trans-
versalement, fort mince.. a contour irrégulièrement circulaire. Sa face externe
donne naissance à une longue apophyse, qui se porte en avant du côté de la face
c'est l'apophyse zygomatique ou zygoma. Lapo?'~OKjoe<eMse ou rocAe?', portion
dure ou massive, est une sorte de pyramide quadrangutaire,dont Faxc serait dirigé
obHquement de dehors en dedans et d'arrière eu avant. Tandis que son sommet
est très voisin de la ligne médiane, sa base, toute superficielle, fait partie de la
surface extérieure du crâne elle est placée immédiatement en arrière de t'écaiHe,
dont elle est séparée par une sorte de scissure, la scissure pétro-écaiHcusc ou péLro-
squamcuse– LajoOt'<tOM ~/Mtp(Mt6~e, qui nous intéresse ici d'une façon toute
spéciale, est située immédiatement au-dessous de la portion écaiHcusc. Elle revêt
ia forme d'un anneau, de '11 millimètres de diamètre en moyenne, dont on aurait
enlevé la partie supérieure. Cette interruption du cercle tympanal a reçu le nom
de segment de Hivinus il mesure d'ordinaire de 8 ou 6 millimètres d'étendue et,
par conséquent, représente, suivant les cas, la cinquième ou la sixième partie de
l'anneau tout entier. Ainsi constitué, le cercle tympanal nous offre a considérer
une partie moyenne et deux branches, l'une antérieure, l'autre postérieure, ter-
minant chacune par une extrémité recourbée, appelée co?'Ke. Sur sa circonférence
intérieure, se voit une rainure assez rcga)ière, occupant toute retendue de l'anneau
osseux, a))ant par conséquent d'une corne a l'autre c'est le SM~CM~M~œ~tCMS)
dans lequel vient se fixer la membrane du tympan; La branche ahtëricui'e du cercle
tympana), vue par sa face interne (ûg. 833, B), nouspresenteun peuau-dossous de

ayant "i;
son extrémité libre un sillon obliquement dirigé de haut en bas et'd'arrière.en

HjËNLE a donne le nom de


n,
h;r~~>l
ce sinon, auquel

~~7~0K m~Mec'Mre '(~tt~cMS


7?K!Meo7<:)'ts), Hyre passage
à l'àrtëre tympanique~ a ta
corde du tymp& la It~W
gué apophyse et au li-
ment;a.j)tcricu~d.u:ma~teau.,
tous': organes qui Yunt 'a !a
.scissure de U!,aser ou qui
.ën~ vienneilt~'~eux crêtes,
t'une supérieure, l'autre in-
fërieure, delimit'ent en haut
et en bas le sillon mattép-
laire l'inMrLcure, que nous
M dësignerons sous le nom
Fig. 833. de c)'e<e ~KpsH~Me Mt/'ë-
Le cercle tympaual du nouveau-né (coté gauche) A, vu par ~~eM)'<?, surplombe la partie
sa face externe; B, vu par sa face interne. correspondante du sulGus
1, corne antérieure.–2,corncposicrteurc.–S.scgnicntdcRivinus. tympanicus la supérieure,
sillon ntaHéotaire. –5, crête tytnnaniqucinférieure. 6, crctetynijta-
niquc supérieure, avec 6' cninc t-ympanique antérieure 6" cpine tympanique que nous appencrons cfe<e
postérieure. 7, tubereutc Lympanique antérieur.– 8, tubcf'cuïc ~mpaniquc
postérieur. Û, sutcus tympanicus. ÏO, portion moycnïtcou inférieuredu ~MpaH~Me SMpë~'eM~'e
ccrc!ctympana].
(crM<~ SptM~'Mmde HËNLE),
se termine à ses deux extrémités par deux épines, ordinairement très marquées,
i'eptKe ~t/mp~Mî~Me <ïM<ë/e!M'e (6') qui regarde en bas et en avant, repxmë ~t-
panique FOS<ë~eM?'e (6") qui se dirige en haut et en arrière. Ëntin, comme der-
nier détail nous signalerons l'existence, sur la face externe du cercle tympanal
(ug. 833, B), de deux petites saillies appelées <M&e~M~es ~Mpa~t~Mes de ces
deux tubercules, l'un, le <K&e?'CM~e <M~<ïM!~MeaM<ëWeM)'C?), est place en arrière
de l'épine tympanique antérieure, ci-dessus décrite; l'autre, lc <M~e)'CM~e <~tpa-
nique joos<e?'eMt' (8), se dresse sur la branche postérieure du cercle tympana),
à 6 ou 7 miHimètrcs au-dessous de sa corne.
Envisagé maintenant au point de vue de ses relations avec les deux autres por-
tions du temporal, le cercle tympanat s'unit par l'une et l'autre de ses cornes avec
la portion de l'écaille qui est située en arrière de t'apophysc zygomatique. Dans
tout le reste de son étendue, je veux dire par sa branche antérieure, paf sa
branche postérieure et par sa partie moyenne, il répond au rocher, dont il est
séparé par une scissure plus ou moins apparente, suivant i'age des sujets, la scis-
sure pétro-tympaniquc.
Comme on le voit, dans le stade évolutif que nous venons de décrire, )c conduit
auditif osseux n'existe pas, ou bien il est constitué simplement par cette portion
du cercle tympana), portion bien minuscule, qui déborde en dehors le suicus tym-
panicus et la membrane du tympan qui s'y attache.
Au cours du développement, la portion écailleuse et la portion tympanique
subissent des modincations profondes dont t'un des principaux resutiats seraia
formation de notre conduit auditif' La portion supérieure de rccaiHc, celle qui
est située au-dessus de l'arcade zygomatique, se porte en dehors, s'écartant ainsi
de la ligne médiane et, du môme coup, agrandissant !c diamètre transversaf de la
cavité crânienne. –La portion inférieure de cette mûmeécainc~ celle qui est immé-
diatement sous-jacente a. l'arcade xygomatiquc,suit dans son dëp)acemcnt ta portion
supérieure, tout en conservant le contact avec la portion pétreuse, qui est située
en dedans d'e])e.: c'est dire qu'elle se développe peu à peu dans le sens trans
versât et revêt bientôt la forme d'une lame borizontate, formant avec la portion
sus~ygomatique de l'ëcaiUc un angle
droË ôti :un angic 'voisin de !'ang!c
droit. En ce qui concerne le cercle
tympahat, son rebord interne se déve-
loppe eh dedans, prend bientôt contact
avec la portion pëtreuse et se soude Il
elle. Son externe, au contraire,
se dëyci&ppe en dehors et arrive à for-
mer, comme nous t'avons déjà vu en os-
tëoiogie, un cylindre creux incfmptet,
ou mieux une gouttière transversale à
concavité dirigée en haut. Cette gout-
tière (<yoM«tO'e <y)MjMMta~e), située au-
dessous de la portion sous-zygomatique
de l'écaille, se soude avec cette dernière Fig.834.
au niveau de ses bordset ainsi se trouve Orifice externe du conduit auditif osseux
de l'adulte.
constitue un canat complet. Ce cana)
n'est autre que !c conduit auditif os- Uque.–3, t, portion ~eaittcuse du temporaL –9, apophyse xygoma-
apophyse nmstoi'dc. –~4, iumiëre du conduit
auditif. 5. portion tympantque (<?? ?'OM~), avec 5\ la Su~ut'c
seux et nous voyons nettement, grâce tympatM-maatoMiOnnc; 5".ta suture hmpano-~c&iHeusc.
aux détails cmbryoiogiqucs qui procè- sh'toïdc. 8, spiua supt'a
6, cavité gMnoMe. 6', scissure do G)aser. 7, apophyse
meatum.
dent, qu'il est constitué 1° en haut, au
niveau de sa paroi supérieure ou plafond, par ta portion sous-zygomatique de
l'écaille temporate; 2° en avant, en arrière et en bas, c'est-à-dire dans ses parois
antérieure, postérieure et inférieure, par la gouttière tympanalc (tig. 834,5).
H est ordinairement facile, sur les rochers d'adultes, de délimiter exactement la
gouttière tympanate et, par cela même, d'établir exactement la part qui revient
aux deux portions écailleuse et tympanale dans la constitution du conduit auditiff
osseux. On peut même, dans la grande majorité des cas, reconnaître la situation
et la direction des deux-sutures tympano-écaiHeuseet tympano-mastoïdienne qui,
chez l'enfant, unissent les bords antérieur et postérieur de la gouttière tympanate,
te premier a. l'écaille temporale, te second à l'apophyse mastoïde, laquelle apo-
physe mastoMc (rappelons-le en passant, voy.OsTËOLOGŒ, p. 't34) est formée à sa par-
tie antérieure, non pas par ta portion pierreuse, mais bien par la portion écaittcuse.
Ce mode de constitution du conduit auditif osseux se voit très nettement sur son
orifice extérieur. H suffit, en eH'et, de jeter un simple coup d'oeit sur cet orifice
(fig. 834) pour constater qu'il est circonscrit par deux parties d'aspect bien dînè-
rent en avant et en bas, c'est un rebord rugueux, taillé à pic, bien délimité en
haut et en arrière, au contraire, c'est un bord arrondi, mousse, lisse et uni. La
première de ces deux parties est une dépendance de l'os tympanal; la seconde
appartient a t'écaille. Sur cette dernière, immédiatement au-dessus de la partie
postO'o-supërieure de l'orifice prëcitë, se dresse une petite lamelle osseuse que
surmonte, une dépression p!us ou moins profonde: c'est t'epMte SMS-a!M)'!CM~M'e,
fa spMta sM~)'awM<MMtdcsanatomistes&nent&nds, sur !aquet)o vient se fixer eu
partie ta portion mo!te du conduit auditif, que nous pouvons maintenant décrire.
Nous avons dit plus haut que )e rebord externe du sutcustympanicus se dÉvoloppatt en
dehors pour former le conduit auditif externe. Cette extension en dehors de ia substance osseuse
ne se produit pas régulièrement sur toute l'étendue du cercle tympanal. Elle' commencent s'ef-
i'ectue avec une activité toute spéciale sur deux points qui nous sont bien connus (.p.~074), te
tubercule tympanique antérieur et
le tubercule tympanique postérieur,
Ces deux tubercules s'élargissent,se
portent & la rencontre l'un de :l'aù-
tre, arrivent au .oontact et se :fu-
sionnent,' laissant sur: leur c6tê.
externe, entre eux et la portion
Fig.835. moyenne du cercle tynipana, un
orifice plus ou moins développe, de
Le cercle ).yntpan~l et ses diverses tt'ansforni~tions pour former le co~dui~
auditifcxterne. forme ovàlaire où semi-lunaire. Ce
trou, qui est une véritable la,cuM,
~ne région encore respectée par l'ossification, se rétrécit peu à peu et finit ulemepar dispa-
raitre. it
m'en existe ordinairement aucune trace à l'âge de ciaq ans. Exceptionnellement il
persiste chez l'adulte et chez le vieillard et le cas est même assez fréquent HuRKKMl'a ren-
contré dans une proportion de 19 p. 100.

2°Portion fibro cartilagineuse.La portion fibro-carLit&gmeuse du couduit


auditif externe se compose de deux James, t'une cartitagiheuse~ l'autre fibreuse,
affectant l'une et l'autre la forme d'une
gouttière. Les deux gouttières se regardent
par !cur concavité et, en s'unissant réci-
proquement par leurs bords, forment un
canat complet.
a. ~NMe ca~<<7a~~eMse.–La, la.mo carti-
lagineuse (c~M'M~e ~M COM~tM'< aM~7<
occupe la partie antérieure et inférieure du
conduit (fig. 836,8). Son <Kc<?'<~?M'<e m-
<e!'Me s'unit à l'orifice externe du conduit
auditif osseux al'aide de faisceaux conjonc-
tifs dont rensembte joue à son égard le rôle
d'un ligament. Son ex<)'ëwt<e ea?<e)')te se
J7 y y? continue directement avec le tragus. Puis,
Fig.836. ` tragus et cartilage du conduit, réunis en-
Cartilage du conduit auditif externe, vu semble, s'unissent au cartilage du pavillon
par sa face antëro-inferieure. au niveau d'une sorte d'isthme, M</MHe ~M
i, pavillon de l'oreille. 2, coupe de t apophyse co'~Va~e ~MftCM~M'e, dont la largeur me-
xygomaUque. 3, tubercule xygomaUquc.
cine transverse de )'apoph;se xygemaUque. 6, ca-
4, ra-
sure de 8 a 9 minimètres. Cet isthme
vité glénoïde du temporal. 6, apoph;se styjoïdc. (fig. 837,aKc) est dirigé, transversalementet
7. apophyse tuastoïde. 8, carnage du conduit
auditif. !igamcnt ubreut qui le raHache la répond à ta partie la p)us déclive de la
portion osseuse du conduit auditif externe.
.K~ yy, < axes suivant lesquels sont faites les En dehors, il répond à une échan-
trois coupes traustersates de la tigurc i077 (p. 898). conque.
crure toujours très marquée, qui n'est autre
que celle, déjà décrite a propos du pavillon, qui sépare !c tragus de l'antitragus
(ecA<ïMc?'M?'e de la co?!~Me). En dedans, il répond de même à
une nouveUe ëchan-
crm'e, qui est formée-par le bord interne de la conque et le bord postérieur du
cartilage du conduit auditif c'est t'MtCMM~ ~'muta~s de ScHWALBE (ng. 820.C).
Cette dernière échancrure est comblée en grande partie par du tissu fibreux.
t~c cartilage du conduit auditif nouf; présente, a sa fncc ant.o'icurc et t))t peu ('[)
dedans dtttragus, deux )'<'n<csi)\-ecj)e)'tc de substance, (-onom~MOus te nom
d't'MCt'SM)'~ da ~S'aK<o)'Mt (ti~. 836). On distingue ces fenLes 0) interne <') f'xtet'ne.
Elles ont toutes )es deux un trajet p)us (m mom'i sinueux et se dirigent, dans )~
plupart des cas, im peu ubtiquemonta t'axe du conduit. t)u reste, c))esM)nt con)-
biëcspa!' du tissu fU'renx, aux e)~ments duquet Yient se joindre ecnstatnment.
d'après ÏATAMFF, un certain nombre de fibres muscu-
laires, les unes vcrticatcH, tes autres horixontatcs.
th'RTL asignatedepuis déjà tongtctupsun faisceau tnus-
cutairequi s'insère d'une pa.rt sur ta base de i'apopbysc
styfoi'de, un peu au-dessus du muscte styto-gtossc,d'autre
part sur ta partie interne du cartitagc du conduit auditif.
(~c petit niusctc s<<o-<{M~CM~ù'e, dont t'cxistem'c est
coOsidéreo par SAppEY comme (Jouteuse, a été retrouve
en 4887 par TATAnopt'. Toutefois, il n'est pas constant il
n'existerait même qu'une fois sur six cas, d'après CRfjUËR.
Ilistoiogicp~emcnt,,!c cart.itagc du conduit auditif externe
présente tes nu~nes caractères que c.e!ui du pavillon,
auquet it fait suite et dont i[ n'est qu'une dépendance.
h. Za~He /;&t'eMse. La lame fibreuse occupe la partie Le car)U~e aurtctd~it'c,
supérieure et postérieure du conduit auditif. Son dévelop- Y)tparsat'acccxlc!'nc'.
pcnicni,, aur.un point donne, est naturcttcment en rapport i.rcp)idct'h'ix,avcct\ta-
)K)phys<;del'ti('is.saiUicdc
inverse avec celui que présente, sur le même. point, ta )'antt"li\3,fossc)~'tri:i))s:u-
tttirc.i.tangucUfca.udtdcdf
tamc cartilagineuse. Or,.comme cette lame cartilagineuse f'hcHxpt'k'l'tmHn'-tix.–5,fis-
postérieure du c:u'Utagc.–
se rétrécit progressivement,e)\aHant de dehors en dedans, sure t),anti!t'a~ns.–7,agus.–6,
carti):mcttuf'ondmtLH)diL)rcK-
H s'ensuit que ta lame fibreuse s'accroit en targeurdans
).ct'tn'Sfnic~)['6r])iLcinterne,
te même sens. l'our juger de la part respective que pren- j'?[)ond:tn(,al~narUcoss<'ust'
iO,uticinc)am'cdcSi"~t)rint.
nent )es deux tamcs précitées a la constitution du conduit .~c.isDn~cduçarUta~cau)')-
cu!an'c(f-tt~5fh'(nnct'cch:H)-
auditif, it convient de pratiquer sur ce dernier et en C)'ttt'f<k'!a.Cfnu)Uf;Cti.ï;r~tc/-
tarnrint~lisj:
(tes poinifi dificrents des coupes vertico-transversates. La. :)HI'a
figure 838 nous présent trois de ces coupes, passant, ta, première (A), un peu c.)
dedans de t'orificc cxt.crnc du conduit audit.ifnbro-carmaginnux: la seconde (')!),

B
par sa. -partie moyenne la
troisième (C)~ au voisinage
de son extrémité interne.
i\ous voyons nct.t.ement par
un simptc coup d'œn jeté
aur cette iigm'c que )c car-
Utagc fornis à lui tout seuL C.
dans la coupe A, les trois Ftg.838.
quarts du conduit; qu'il Trois coupes de la portion fibro-MU'tUagineuse du conduit
n'en forme ptus que ta moi- auditif externe.
A, coupe snn-nnL .M de la figure 936 fp. i076). B, coupe suitiin) yy.
tié dans ta coupe B qu'il C,(;ouj'c&uivnnt.??.
n'en occupe plus, dans ta ),hmecarUitighteusc (portion inférieure).–)'.)!unccarti!agincuFe(per-
tiooantct'icurc).–2,inCtsu''GdcSttntO)'t)ttco)~btecj)a<'du tissu fibreux.–
coupe C, qu'un teger seg- S.hmcubreusc.–<peaudu conduit.–S,couche gjauauhtirc.–6,coupf
defaporUoupostct'ieurcdelustyutpanaicfdci'aj'ojn~sctnastoïde.
ment, rëpondant à son cote
antëro-ini'erieur. Nous voyons en même temps que ta )ame itbt'cuse prend peu a
pc~ la pLace de la )nmc cartHa~ineusc ou, en d'auU'es termes, gague exactement.
en ëLehdue ce que perd ceUc-ci.
3° Revêtementcutané. La peau qui tapisse ta surface intérieure du conduit
auditifest le prolongement de celle qui revêt le pavillon, et elle eh présente d'abord
tous les caractères. Dans toute l'étendue dé !a portion nbro-cartitagineuse, cite est
remarquable par. son épaisseur, sa densité, sa résistance et aussi par son adhé-
rence aux parois sous-jacentes. En passant dans la portion osseuse, elle s'amincit
et cet amincissement va ensuite en augmentant jusqu'au fond du conduit. Sur ta
membrane du tympan, elle est tellement mince qu'elle est pour ainsi dire réduite
asacoucheépidermiquc.
A. GaÉTEs SEM!-ANNULA)REs. Dans la partie interne du conduit auditif, ta
peau nous présente de nombreuses crêtes semi-annuia}res dont iadirec;t.iOTi' est
toujours paraHète à la circonférence.de la membrane du tympan. Po~a ptupart
des auteurs, ces formations ne seraient que des rangées de paiMMes, se disposant
ai la suite les unes des autres suivant une courbe régu!iere/Contrairem<int~~cette
opinion, KANFMÂNN les considère comme de simples' épaissis~ëmentsiinéairesde
ta couche dermique, sur lesquels tes vrais papilles sont excessivement rares. Les
deux régions, où les crêtes en question sont à la fois le plus nombreuses et le
plus développées, sont la face inférieure et la face supérieure du conduit auditif.
B. ANNEXES DE LA PEAU. Comme la peau du pavillon, la peau du conduit
auditif nous présente, à titre d'annexes, des poits, des glandes sébacées et des
glandes sudoripares:
a. Poils. Les poils, à Fexception de ceux qui se dressent à t'entrée du con-
duit, sont rudimentaires et ne s'observent, en règle générate, que dans la portion y

nbro-cartilagineuse. La présence de poils


dans la portion osseuse du conduit auditif
estexceptionneUe.
b. <?~aM~e.s sébacées.–Les glandes sé-
bacées sont moins développées que celles
du pavillon. Elles occupent les couches su-
perficielles, du derme et s'ouvrent, en par-
tie dans les follicules pileux, en partie à la
surface de la peau. D'après ALZHEiMEn, ces
glandes sont surtout visibles chez .ie- nou-
veau-né et chez les jeunes sujets; t), un âge
plus avancé, elles subissent une atrophie
souvent considérable.
c. <r~:K<~ sudoripares. Les glandes
sudoripares présentent ici une disposition
Fig.839. spéciate, qui leur a fait donner le nom de
Paroi postérieure du conduitauditif osseux glandes ce?'MMMMeMses. EUes sont ''emar-
et cartilagineux (d'après PouTzEn). quab)es à la fois par leur dévetoppement
), conduit auditif cattilagineux.–2.cen<)ui individuel et par leur nombre. Elles sont
auditif osseux. 3, limite séparative des dem
portions. tassées les unes contre les autres et for-
Le pointillé indique les orifices glandulaires Ot
toit que ces orifices s'avancent jusque dans la portiot
ment tout autour du conduit auditif une
osseuse sous forme d'un petit triangle dont la point' couche continue, que l'on voit très nette-
regarde le hmpan.
ment sur des coupes transversales c'est
m_ une véritable
alors __1 n~.L _.1- 1 couronne, une couronne ~~(md~am'e, entourant l'orifice ova-
taire du conduit auditif (tig. 838). Ces gtandes'sont situées immédiatement au-
dessous de la peau et revotent ordinairement une coloration grisâtre. De ptus,
elles sont toujours plus développées sur les parties du conduit ou manque te
cartilage, à, sa partie postérieure par conséquent.
L'épaisseur moyenne de la couche glandulaire est de 4 il 8 mittimètrcs. Au point
de vue de leur structure., les glandes cérumincuses ont été déjà décrites a propos
de la peau (p. 829). Nous avons étudié en même temps leur produit de sécrétion,
le cët'MMteM, et nous ne saurions y revenir ici sans tomber dans dos redites.
Les orifices gtandutaires de la peau du conduit auditif se voient facilement,
a l'aide d'une loupe ou même à t'œit nu, sous forme de points plus ou moins
rapprochés. On admet généralement qu'ils n'existent que dans la portion nbro-
cartilagineusc. Contrairement à cette assertion, les recherches de BucHANAK
et de TRoLTscu ont établi que la couche glandulaire s'étend jusque sur la paroi
postéro-supérÏeure du conduit osseux, en y formant un petit triangle, de plu-
sieurs mittimètrës de long, dont la pointe est tournée du cûté de la membrane
du tympan. La figure 839, que j'emprunte a PourzER nous présente très nette-
mentcettedisposition.

C. VAtSSËAL'X HT .\ERt.
1° Artères.– Les artères du conduit auditif externe proviennent de différentes
sources '1° pour sa portion uhro-cartitaginouse, de la tcmporate superucictte et
de l'auriculaire postérieure; 2" pour sa portion osseuse, de l'artère tympaniquc,
branche de la maxillaire interne. Les rameaux de cette dernière artère arrivent
au conduit auditif, soit en traversant l'os tympanal, soit en passant à travers ta
suture qui unit cet os à la portion écaitleusc (/{ssM?'e <MtpaMO-ëccK'MeMseou scis-
SM?'e de ~se)').
2° Veines. Les veines se divisent en antérieures et postérieures les posté-
rieures aboutissent, comme celles dit pavillon, a ta jugulaire externe; les anté-
ricures se jettent, en partie dans la maxittairo interne, en partie dans le plexus
ptérygoîdien.
3° Lymphatiques. Les lymphatiques suivent le même trajet que ceux du
pavillon un certain nombre d'entre eux se rendent au ganglion préauricutairc
les autres, et ce sont les plus nombreux, descendent dans les ganglions paroti-
diens(voy.t.l°'Zywp/ta<K~Mes).
4"Nerfs. Les nerfs, auxquels le conduit auditif doit la sensibilité exquise que
tout le monde lui rcconnait, proviennent a la fois de t'auricuto-tcmporal, de la
branche auriculaire du plexus cervical et du pneumogastrique. Le rameau nerveux
que le pneumogastrique envoie au conduit auditif est connu sous le nom de
ramestt aM?'tCM~M'e du ?&?' vague. Ce rameau, comme nous l'avons déjà vu en
névrotogie (p. 625), se sépare du pneumogastrique immédiatement; au-dessous
de la base du crâne. U s'engage ensuite dans un canat osseux creusé dans
l'épaisseur du rocher, croise le facial dans t'aqueduc de Fallope et s'anastomose la
avec un filet de ce dernier nerf. Puis, finalement, il traverse la fissure tympano-
mastoïdienne, pour se ramifier dans la peau qui revêt ta portion osseuse du con-
duit auditif, ainsi que dans la membrane du tympan.
Voyez au sujet du conduit auditif externe tJRBA~TSCun'scH, ~M ~«we): (les <!f<ss. Ge/td)' 6f;t
KM&)'oMem M. Ne«~e&o?'ene;t,Wien, 1878;–BEzoi.D,D;e <o<'t'M<o/tMM<om!e(/MO/K'es,Munchen,
t8'!2 KAUFMAKfi, Ue&et' t'tN.f))'mM/e ~CM<CM in <~<' cti<M{<M <tM.M'e)'Ct: Ge/tOt'<y«;i'/M, Wien. med.
ja.brb., 1886;–ALZHE<Mt),(7e&e)'(/ie O/tt'eHM'/iMah~'KMft,Wûrzburg, Inaug. Dissert., 188S;–
S.Y.HMNTOM, T/<e
~te Be~e<<<«Mj?
M~'ttt~ a«~
~e'' /MCt's«)'a!
WC<'<<MS
S<!?t<on'/i<
!? </te C/tiM, JtUH'n, of ANHt.X)X, )8Su; –-pSTMAKN,
ah' .S'<tM<:t'o;T/'c/i/«n~en. Arch. f. Oht'onheUk.undc,
B().XXXH).l892.

AHTtCLEjt
ORMH.LE MOYENNE

~orciUe H~ycnnc est, une cavité ronpUc d'a.ir, creusée (hmë t'Mpaisscur du ),e)n-
pOt'n.L entre le conduK aud~E externe que nous venons de décrire et t'oreitic,
interne qui fera t'objct, de l'articte suivant. <~ette cavité, cpunueaous te uoin de
c<i!t'sse dM <?/M!~o;M, renferme trois petits os qui se disposent régutièremcnt les uns
a la suite des autres, de façon à former dans )curcnsemb!e, entre t'ôreiitc externe
e!. t'orcHte interne, une chainc non interrompue.. )a c/iK~'Me e~es osse/e/s ~e~'OMte.
Fermée en dehors du côte du conduit, auditif externe~ fermée aussi en dedans du
côte de Forcitte interne, la caisse du tympan esi, mise en communication avec te
pharynx par un ]on~: conduit appelé ~'o??tpe ~Ms<se~e. Le Jong de ce condoit, in
muqueuse pitaryngicnne s'introduit jusque dans ta caisse et, sons te nom de MM-
<~MeMse <)Hpù;H!~Me, en tapisse regutièrcmcnt LouLcs icsparuis. En(m, a sa partie
postérieure, la caisse du tympan communique avec un système de cavités osseuses
qui sont creusées dans l'épaisseur de l'apophyse mastoi'de ce sont les cavités
MMS~oMteMMCS, qui deviennent ainsi de simples divertictdumsde t'oroiHe moyenne.
L'orcinetnoyennc nous présente donc àctudicr:
i°LacS!SSedM~M~M~'0~'<<'M~i!7<?;
~Sm~Mn~m~hic~a~e~MO~s~
~Son?'eu6'<eM!eM<mM~MeM.KOuMM~M<'M~e~M~aM~Me;'
3
4')est)atSScaM.xct8cs.He)'s;
5"Lcscat)t<ësnMS<ot<~teK)!es;
()''Jja~'o)Mpe~Ms<ac/te.

§t.–CAtSSE
LAtSSE DU TYMPAK PROPREMENT DtTE
PROPKEMENT

La caisse du t,y)npa)tt on, tout simpicment


simpictuenL ic
le tympan, ëLc comparée
Lympati, a été co)np<it'<!c a. u)) tam-
!t un ta)
hom' (<v~M<!H!tHt), dont les deux bases seraient a)a fois très ['approchées et dépri-
nt ics dep)
mées t'nne et t'auire vers ic ccnt.re de la cavité. n 01 rcsu)tc
qu'un tiquidc sotidifiabic injecLë dans la caisse nous donne-
rait, couunc tnoutc de cetLe caviLe, un corps apiaLi ressem-
btaut, assez bien a une ientiHe biconcave (tig. 840~.
L'axe de !a. caisse du tytnpat), c'cst-u.-dire !a !ign& droite
qui reunirait, [c centre des deux bases., prescnt.eunetriptc
obiiquitc ii est. iucUtte de dedans en dehors, de haut, en
bas et d'arrière en avant. En d'autres termes et ptus sim-
Fig.SH).. ptcmcnt, l'orientation de la caisse du tympan cstteHeque
Forme de ia caisse du chacune de ses bases regarde oi dehors, en bas et en avant.
tyMt[)!Hl(4C/fë«tft).
Les dimensions de ta caisse tympanique sont les suivantes
~cotMtuit.audtt.tfc~~mc.
caisse du ~;n)jtan. son diamètre antcro-postcricur est de '18 mittimètres; son
3,sat)aroiintci)tc. diamètre vertical, mesurant sa hauteur., ëgatement de i5
paroi externe.
minimètres. Son diamètre transvet'saivftrte suivant tes
points où on )c considère, et, ceta en raison même de tn disposition de ses deux
bases, qui, connue nous l'avons dit p)us haut, bombent i'u)ic ci i'autrc vers )('
centre-de ta cavité (fig. 840) à !a périphérie de )a caisse, ce diamètre mesure
4mit!imètrcs en bas, 8ou6miUimètrcs en haut: au centre de la caisse, H se
réduit a 't minimètre et demi ou 2 minimètres.
Au point de vue descriptif, la caisse tympanique nous présente deux paroin,
t'unc externe, Fautrc interne, et une circonférence.

A. P AR 0 ) EX T K f! E 0 U T Y M [' A i Q L' H
paroi externe de la caisse du tympan (fig. 840, 84) et 843) est formée
La
dans~apius grande partie de son étendue par une membrane mince et transpa-

Fig.841.
Coupe vertico-transversale du temporal droit, passant pat' la trompe d'Eustache et la circon-
férence de la caisse du tympan, pour montrer les deux parois interne et externe de cette
cavité.
(La coupe une fois faite, les deux serments du temporal ont été écarte;- )'un de fautre en tournant autour de l'axe a'~
servant de charnière.)
A, segment antérieur de ta coupe. H, segment postérieur. ). face iuterttc (te tecaiHe. 2, .scissure de
Gtascr. 3, face antérieure du rocher. son sommet. a, hiatus de Fatto~c. 6. portiou osseuse de )a trompe.
7, canat du tuuscle du tMartcau- 8, canat dc'nt-circutait'cexteruc ou hori/.ontai. auL'c mastoïdien. U', cenuics
fnastoîdicttitcs. iû, cauaï htnpano-ntasto'f'dictt. U, aqueduc de FaHope. a~cc n\
trou sL ~)-tHasfot'dfcn. Ji', j~arof
iutct'ini de la caisse. t~, paroi supérieure. 14, paroi inférieure.
tympan. t6, tuartcau. [7,sa apophyse &t;toYde. t8, saparoi postérieure de la caisse.
jugutairc. M, veine jugutaire interne. 2), carotide interne à son entrée dans le canal carotidien.
i
t~ sa paro externe et. membrane du
paroi externe de ta fosse
2)', la même,
entrant dans la cavité crânienne.

i'cnt.c,ta,M~M6~He~M ~M~M~qnc nous aiïons iinincdtaLct))cnt décrira. r<ous


~udicrons ensuite la région osseuse qui t'entoure et qui comptée la paroi externe
de la caisse.
1*' Portion membraneuse de la paroi externe ou membrane du tympan. La
membrane du tympan se présente sous la forme d'unc membrane assez rëgutière-
mont circulaire~ tendue a. t'extrémitë interne du conduit auditif externe~ entre ce
conduit et la caisse du tympan.
'1° DIMENSIONS. Son diamètre varie, suivant !cs sujets, de 9 mitiimètrcs et
demi &

généralement sur son diamètre horizontal d'un 1/2 millimètre


Son épaisseur est de 0" miUimètrc.
On appelle pôle supérieur de la membrane du tympan
à
'10 rniHimètrcs et demi. Quoique circulaire, son diamètre vertical t'emporte

l'extrémité supérieure de son diamètre vertical; le p<Me !M/'e?'!e:M' est t'extrëmité


inférieure de ce même diamftre.
2" INCLINAISON. L'inciinaison de la membrane du tympan est très yariah)c
suivant les âges. Pendant la vie embryonnaire, cette membrane est située a ia
base du crâne et présente alors une situation franchement horizontaic.
fur et à mesure que le crâne se déyetoppe, ette se
au
redresse par son côté externe et se rapproche ainsi
peu à peu de la verticate, sans toutefois l'atteindre.
Déjà, chez le nouveau-né, t'angte qu'etté forme avec
('horizon., <ïMp~6d'inclinaison de la )Me~?'NMectM
<~Mp<:M, est considérable il mesure de 30 a 3~.
Chez l'adulte, il est de 40 à 48°. L'orientation de la
membrane du tympan est donc a peu près la même,
matgrë les assertions contraires de la plupart des
auteurs~ chez te nouveau-né et chez l'adulte
Ce degré d'inctinaison de la membrane du tympan
s'exprime encore en disant qu'une verticale menée
par son pôle supérieur (fig, 842)~ rencontre la paroi
inférieure du conduit auditif externe à 6 mittimètres
inclinaison et courbure de la en dehors du pôle inférieur.
membrane du tympan (~c~ë-
matiqlte) FtCR a prétendu ttu'au point de vue physique la
1, pôle supérieur de !a H)embranc du
membrane du tympan est d'autant plus sensible à
tympan. 3, soit pôle inférieur. "t-'action des ondes sonores qu'ette se rapproche da-
-t, ombilic. 4, conduit auditif exicrt)c. ,<
S, sa paroi supërieurc.– sa paroi vantage de la verticale. En concordance avec ces
C~
inférieure. 7, manche du marteau~
8, caisse du tstnpan, avec 8*, sa rigole données, BoNSAFON'r et ScHWAn'rz ont constaté que
inférieure
chez tes musiciens, la membrane du tympan est
beaucoup plus relevée qu'elle ne l'est d'ordinaire; et d autre part, nous devons a
LucF l'observation, non moins intéressante, que cette membrane se trouve très
inclinée chez les sujets dépourvus de sentiment musical.
3" FORME. Envisagée au point de vue de sa forme, la membrane du tympan,
comme nous l'avons dit plus haut, est assez régulièrement circulaire, mais elle
est loin d'ètre plane. Elle est, au contraire, bombée en dedans, et, dé ce fait revêt
la forme d'un entonnoir très évasé, dont l'ouverture regarde le conduit auditif
externe. La partie la plus saillante ou sommet de l'entonnoir a reçu le. nom d'ont-
M!'c. L'ombilic est situé un peu au-dessous du centre de la membrane tympaniquc.
11 répond à l'extrémité libre du manche du marteau, qui, comme nous le verrons
plus tard, se trouve englobé dans l'épaisseur de la membrane du tympan et fait

t"
3e
sujet.
En mesurant l'inclinaison de la membrane du tympan sur quatre fœtus a. terme, provenant

sujet.
des collections du laboratoire, j'ai obtenu les chiffres suivants pour l'un et l'autre eûtes

sujet
sujet
(.Oré neom.
30°
35"
50"
(:8ré csccue.
50"
4t.
23°
lluaervnc.
40°
M"
3ti°
4'
Moyennes. 30°
36''
30"
34°
30°
36°
pour ainsi dire corps avec elle. Nous devons ajouter que la disposition infundibu-
[iforme de ta membrane du tympan n'est pas absolument régulière on constate
en effet, comme nous le montre la ngure 842, que cette membrane est tégèrement
bombée en dehors it sa partie antéro-inférieure, suivant une ligne qui s'étend de
rombiHc & la périphérie.

4" MoDE D'fNSER'noN, MEMBRANE DE ScHRAPNEu.. La membrane du tympan


répond par sa circonférence au cercle tympanal, qui lui sert de cadre. Ce petit
cercle osseux, parfaitement isolable chez le foetus, présente le long de son bord
interne un sillon très
marqua te SM~ctM ~H-
pccMtCMS, dans lequel la
membrane se trouve en-
châssée comme un verre
de montre dans sa rai-
nure mëtaHique. Elle est
iixëe ta. dans le fond de
sa rainure, par une bande
circulaire de tissu con-
jonctif, qui a ct6 désignée
par &ERLA.CH sous le nom
de &QM~'<9~e< OMKM~M'e.
Toutefois le cercle tympa-
na!, comme nous l'avons
vu plus haut (p. 1073),
est incomplet il nous
montre en haut et .en
avant une perte de subs-
tance. qui représente le
sixième environ de sa Fig.843.
circonférence totale, soit Paroi externe de la caisse du tympan.
S miUimètres. C'est donc, (Grossissement du segment A de la figure 841.)
non pas un cercle mais ), membrane du tympan. 2, marteau. 3, enclume. 4, canal tympano-
un simptc croissant mastofdicn. o, antre mastoïdien. 5', cellules masto'fdiennes. 6, portion
avec osseuse de la trompe d'Eustache. 7, paroi antero-superieure de la caisse.
deux cornes, l'une anté- 8, orifice d entrée de la corde du tympan. 9, orifice de sortie de ce nerf.
i0, orifice pour lestyloïdc
figameut antérieur du marteau tt, apophyse stytoïde.
rieure, t'autre postérieu- t2, protubérance de la caisse. 13, partie inférieure de l'aqueduc de
Fallope. 14, paroi externe de la fosse jugulaire. t5, scissure de Glaser.
re l'espace libre, com-
pris entre les deux cornes et répondant à la partie manquante du cercle tympa-
nal, est connu sous le nom de segment de Rivinus (fig. 833, 3).
A ce niveau et par suite de la disparition du su)cus tympanicus, la membrane
du tympan présente une disposition toute particulière. De chacune des cornes du
cercle tympanal le bourrelet annulaire de GERLACH se porte vers la base de la
courte apophyse du marteau en formant deux petits cordons convergeant l'un
vers l'autre, que nous désignerons, en raison de leurs insertions, sous le nom de
K~ameK~s <~M~<MK)-mo~eo~Mt'es(ûg. 844, S et 6). De son côté, la membrane du
tympan, ne trouvant plus au-devant d'elle de cercle tympanal, remonte jusqu'à la
paroi supérieure du conduit auditif externe et s'y insère, en se fusionnant à ce
niveau, en partie avec le périoste, en partie avec la. peau. Cette portion toute supé-
rieure de la. membrane tympanique, qui répond au segment de ltivinus et qui est
exactement comprise entre les deux ligaments iympano-manëotaires et [à paroi
supericare da conduit auditif, a. t'cçu de SHR'Ar'NEL~ le nom.da ~e?M&?'SMe /~ce~e.
hf) membrane tbtecidc de SuRAt'NELL (fig. 844; 7) a (a. forma d'un triangle 'dont
~sommet dirigd en bas i'(!p0[u~a,)~ pët~e apophyse du marteau.. EUe ('.st. iatt'oiss
plus mince et plus 'Mche que les autres
portions de ia membrane tympaniqu~
ce'qui lui a valu SQn'nom: En'fi.t)~ e.Ue .pFop--
mino'du'c&t.ë da conduit auditif, formani.
sur t-e c&te,' opposa .ùnc.petite excavation,
qui fait partie de !a caisse, et )aqueHc
PKCSSAK a donne~tenom''dc'dcAe'.SM~ë~'
)'t'eM)'e de la membï'ane da' tynipàn'
ÏROLTsca a decl'it'suc la face intet'uc de ia
membrane du tympan deux; autres dcpres- -`
sions.o~tpocbes l'une antérieure, poc~e
c!K<er!eM!'e deTuoLTSCH, située immédiate~
ment au-dessous du ligament tympa~o-
maUéoiairc anterieHr Li'autrc postérieure;
poche jaos~tetM'e de TnoLTSCH, S'ouvran)i
au-dëssoug du ligament tympanQ-maHeo-
lairë postérieur. e'cgt' .au-desSU~de cette
dernière~ immédiatement''cn 'arriÈrc du
maTteàu;, que se trouve rentrée de la poche
supérieure de PRUSSAK.
Att niveau de J&.membrane naccidc de
Fig.8M.
SUHAP~ELL, R[VtN;OS' '~ait tte'Ct'i~~Un Qri ÛCC
La membrane da tympan, vue par sa face
iu~erne. qui faisait comMutiiquet' )a. caisse du
(t-omartcau a été réséqué immédiatement au-dessus
tympan avec ic conduit' auditif externe.
dcsapctitcapoph~scpourmoMtrcrtesdeuxïiKaments Cet orifice a été décrit a. nouveau.en 4866
t)mpano-maU6e)aircs et ta mcmMitnode Shrapneft.)
BocHDALECK cpu' !e considère a. tort
i,membrane dut~mpan.2,ombitic.–3,maHchc par
dit tHaftcau. 4, sa pciif.c apophyse. 5, Ugamcnt comme constant, li est uuiverseUement
tYmpano-mat~otairc atît~riofr. 6~ U~atucHt ~\mpan(t-
maiMetairc postfrjcur. 7, membrane de S)n'apm))ct admis aujourd'hui que le trou de Hivinus/
pochedePrussak.–8,pocheanter!fu)'edeTrottsc)t- quand it existe, n'est qu'un produit arti-
~9, pocuc posttricut'ë de Troftsc)! 10, bounctct
at)Hu)aircdcGertach.
t2, trompe d'Eustache.
–n,t3,scissure de Gtaser.–
orifice d'entrée de la
ncie) ou pathologique
corde dn hmpan- )4, crifice de sortie du même nerf.
t~ facette destinée à recevoir la brauchc horixon-
ta)c de t'c~ctume.
caisse.
t6, protubérancest'tofdc de')a 5" JMAGE OïoscopiQUË. Vue sur te vi-
vant, a~ l'examen otoscopique, la mem-
brane du tympan nous apparaitordinairementavec une coùteur gris perle, a
)aque!te s'ajoute une légère teinte de violet et de jaune-brun. Cette coloration n'est
pas tout à fait uniforme le gris est un peu plus sombre dans le segment anté-
rieur de la membrane, ptusctai)'dans son segment postérieur:
Sur le champ gris perle nous apercevons tout d'abord (tig. 848), a. la partie
supérieure de la membrane, tout près de sa circonférence et un peu en avant de
son pute supérieur, un petit point saillant de couleur blanchâtre (3) c'est la
petile apophyse ~M MM~eaM d'ou partent, les deux iigannents tympano-matieotah'cs
et au-dessus de iaqueHc se trouve la membrane de SHRAPNELL. De ce point descend
ver~ Pombitic, a la manière d'un rayon, une bande d'un blanc jaunâtre (2) c'est )c
MïMMcAe du MMr/eaM. Il est oblique en bas et en arrière et se termine, au niveau de
fombitic, par une extrémité arrondie ou élargie en forme de spatule Un peu en
arrière du marLeau, on aperçoit, parfois promontoire et !:< branche verUcatc de
le
renctnmc te promontoire (8) occupe a peu près le même niveau que )'ombiiic
quant & fa branche verticaic <)c t'enctumc (!)), cHe est située plus haut et descend
ordinairement jusqu'à~ partie moyenne du manche du marteau, quetqucfoisjus-
qu'à son tiers inférieur.
P)us bas, dans le segment Jnfcrieur, nous o))scrvons une espèce de renct. tumincux
qui a été particutièrement bien étudie par
W)U)E et plus récemment par PourzER c'est
le.~t'aM~~e ~MtHMtetKc de Wiu)E, le cône lu-
MMHeMa? de POLITZER. Comme son nom l'in-
dique, il a la forme d'un triante isocèle..
dont le sommet répond à l'ombilic et dont la
base plus ou moins large descend jusqu'au
voisinage de la circonférence. Sa direction
est oblique en bas et en avant elle forme
avec celle du manche du marteau un angle
Obtus dont l'ouverture regarde en avant et
mesure de 100 à. MO". L'apparition du cûnc
lumineux est le résultat de l'inctinaisofi de
la membrane du tympan et surtout de son
mode de courbure. Si on tend en effet sur
un grand anneau (PouTZEn) une membrane
Fig.8~.
animate brillante et si on l'examine avec le La membrane du tympan du côte droit.,
vue par le conduit, auditif externe (?~f/e
miroir après lui avoir donné l'inclinaison o~o~cop~~e).
de la membrane du tympan, on n'aperçoit; ), onïbitie. 2, tnauche du marteau, vu par
aucun reflet lumineux tant que la mem- tympaho-niaU6otat)'e3,antérieur.
t-t'ansparcnce. apophyse courte. 4, repu
H, repli tympano-
brane reste plane; mais celui-ci apparatt ncU. mitUcolaire postérieur. 6, men]t))'ane de Shrap-
7, paroi sup'h-icm'c du conduit, audîttf
toutes les fois qu'on porte en dedans sa cxfet'ue. 8, pt'omonLoit'c, vu par trausparcncc.
verticale de rcuciumc, vue ~~a!cntcn).
partie centrale, c'est-a-dirc quand on lui parapophyse [ranspat'cnce. 10. triaagtc tumincux de i~oH)-
donne la disposition en entonnoir que pré- xcr. .c, diamètre passant, par le manche du marteau.
sente la membrane du tympan. Sur la mem- passant, y y, diam~Lrc pcrpctidtculatpc au prcc~dcut, et
par t'OtnhHic. <t, quadrant. postoL'o-sup~-
brane du tympan, comme sur la membrane an~t'o-sup~t'icur.
ricut'. 6, fjuadrant.postëro-'nfcrieur. c, quadrant
f<. quadrant. anLcro-tnfcneur.
expérimentale, le reflet lumineux provient
de ce que la partie de la membrane qu'il occupe est presque verticale (voy. ng. 842)
et réHéchit directement vers FœH de l'observateur )es rayons qui tombent sur cHc.
Du reste.. le cône lumineux est très variable d'aspect, comme l'inclinaison et la

dire l'expression. Sur certains sujets, il est très Sur


courbure de la membrane du tympan qui le produisent et dont il est pour ainsi
d'autres, au contraire, il
est très étroit, presque linéaire. Dans certains cas, il est interrompu dans sa con-
tinuité par une ou plusieurs bandes noires transvcrsates ressembtant a des inter-
sections. D'autres fois, sa partie inférieure fait défaut et il se trouve réduit alors à
un tout petit triangle ou même à un simple point voisin de l'ombilic.
6° DIVISION TOPOGRAPHIQUE. nous menons un diamètre par le manche du
Si
marteau, ce diamètre passe naturellement par l'ombilic et partage la membrane
du tympan en deux moitiés, l'une antérieure ou ~'eoM~t~'c<~e, l'autre postérieure
ou ~'<ro-OH!M!C~e. De même si nous menons un deuxième diamètre perpendicu-
lairement au précédent nous partageons encore la membrane du tympan en deux
moitiés, une moitié supérieure ou~MS-ot~Mtc~ect une moitié inférieure ou sous-
oMMKc~e. Les deux diamètres précités, traces A ]a fois sur )a même membrane
tympanique, nous permettent de divispr cette dernière en quatre secteurs ou qua-
drants (fig. 845), que l'on désigne, d'après leur situation, en ~M<ï~<M<~os<e?'o-
SMpe'r~M~ ~Ma~'aM< <:K~'o-Mt/'e?'MM~, ~Ma~a~< <:M<et'o-~<p~eMt', gt{S~<m<;
aM<o-M/i?M?'. Une pareiUc division topographique de )a membrane du tympan
n'a qu'une médiocre importance enanatomie descriptive mais eUepe~tëLre
fort utile en clinique pour localiser dansie tangage ou dans les observations
écrites., les affections dont )a membrane tympanique est le siège.

7° STRUCTURE. Envisagée au point de vue de sa structure, la: mem du


tympan se compose cSseMt~cîiBmè t d'une lame fibreuse, .tapi ss(~ en .denura par aa
peau du Conduit auditif, externe et. eh dedans ..par..la. mij-
queuse de la caisse. Efle est donc constituée, par~.trois cou-
ctiës qui. sô~t, en allant de dehors' en dedans, une couche
cutanée~ une couche fibrcuse, une couche mugueusë
a. Couche CM<aMë~. La couche cutanée n'est autre que
la peau du conduit auditif externe, qui, du pourtour de ce
conduite s'est rënëchie sur la membrane du tympan. Elle
comprend les diverses assises ee)hi)aires de i'ëpiderme:,
reposant sur un chorion très aminci.
b. Couche /if6?'eM~e.– La couche iibreuse (~M~Ma; pro-
Fig.846.
p~'M de certains auteurs), remarquable par sa résistance,
La membrane du tym-
pan, vue par sa face constitue la Charpente de la membrane du tympan. Elle se
externe, pour mon- subdivise elle-même en deux lames plus ou moins isotables
trer ses deux ordres l'une externe, formée par des libres radiées l'autre interne,
de fibres.
formée par des fibres circulaires.
t,cerc)etymj)anaLt,
mar~aH- enc~mc. Les fibres 7'c~'ees se détachent, à la périphérie delà *a
4, membrane de Schrap- membrane, du bourrelet annulaire de GERLACH. De)~ ëi)es
ncU. 5, Hbrea circulaires.
6, ombiHe, d'où partent
teaitbresradiëcs. se dirigent vers le centre a )a manière de rayons et viennent
se terminer; pour la plupart, surl'extrémite spatuliforme du
manche du marteau Les autres, d'après PouTZER~ se fixent au manche lui-même
au niveau de son arête antérieure.
Les fibres circulaires sont situées en dedans des précédentes, immédiatement
an-dessous de la couche muqueuse. Très denses a ta périphérie où tcur épaisseur
est le double de celle des fibres radiées, elles s'amincissent graduellement en se
rapprochant du centre elles ne forment plus, au pourtour de l'ombilic, <c qu'une
membrane presque homogène a direction arciforme faiblement marquée
(TRôLTSO!). Les anatomistes ne sont pas exactement d'accord sur les rapports
des fibres circutaires avec le manche du marteau. Tandis que certains d'entre eux
font passer les fibres radiées en dehors du manche elles fibres circulaires en
dedans, d'autres, au nombre desquels nous citerons PRUssAK.PouTZER etTaoLTSCH,
distinguent les fibres circulaires en deux groupes: les fibres supérieures et tes
fibres inférieures. Les fibres supérieures seules passent sur le côté externe du
manche; les fibres inférieures se portent sur son côté interne et, en s'unissant
avec les fibres radiées~ elles entourent dans un feutrage serré le tiers inférieur du
manche, qui devient ainsi, de toutes !cs portions du marteau, celle qui est le plus
intimement unie à la membrane du tympan
Outre tes fibres radiées et circulaires que nous venons de décrire, J.GRUMR a
signalé dans la membrane du tympan un troisième ordre de libres ramifiées, qu'il
désigne soHS le nom de/sec~M~ deM~Mcs (deMd)'t<tsc/ies Fase~e&tMe). Cc-
faisceaux d<; fibres, (jue nous représentons dans t~ figure 847, ont, pour caractë-
ristifjues do se ramUler et d'envoyer des proton~oncnts d;ms tous les sens Hs
interceptent ennsi un systÈmc de lacunes, irreguiieres ccinmo teur mode de rami-
lications, que KESSEL rattache au système lymphatique. LLes faisceaux (fcnd)'itiqucs
de .). GRUBER sont particulièrement développes dans !e
segment posteneur de ,la membrane (tu [.ympan. j'ar
)eur portion périphérique, t!s occupent. J'espace coni-
pris entre !es Sbfes radiëcs et les Hbi'c.s cij'cniaij'cs~
LSHi' portion cent,ra)e est située en dedans (te ces der-
j)jëres, immedtatement au-dessous (le ta nluqucnse par
conséquent.
c. eoMcAe M!.M~MeMse.–Lacouche muqueuse, la plus
interne des trois, est une dépendance de !a muqueuse
de ia caisse. Ëtie se compose d'un chorion très mince
sur. tequet se disposent, en une seufe rangée, des cet-
tufes pavimenteuses à contours pofyg'onaux, qui pré-
sentent iesphis graudes analogies avec les ce)intes
endothëiiates des membranes séreuses. UEBLACH a si- Fig.84~
gnate, dans )a zone periphërique de cette muqueuse, Couche Rbreuse de la tuetn-
l'existence de petites élevurcs en forme de papiHcs. jjrane du tympan: tornm-
Houdendrittquede&itL'KEH.
D'après PRUssAK, ces formations papiltaircs s'observent
sur toute l'étendue de la membrane., voire m'hue dans sa portion flaccide.
Le bourretet, annulaire de la membrane du tympan, qui fixe cette dernière au
ceretetympanat~~MMM~KMM~M'ede quelques auteurs), n'est pas une formation
'spéciale: ii est, constitue par t'entre-croisement, à [a périphérie de la membrane,
desdiueronts faisceaux conjonctifs de sa couche fibreuse, auxquels viennent se
joindre le périoste, te derme cutané et te chorion de ta muqueuse. Histologique-
mont, i) nous présente des fibres et des cellules de tissu conjonctif, des éléments
fusiformcs et un certain nombre de cellules cartitagineuscs. Quant à ta membrane
ftaccide deSHRApNELL, elle est caractérisée par l'absence a peu près comptète de la
couche fibreuse, qui ne lui envoie que quelques Lraclus sans importance. Ëtte se
réduit donc pour ainsi dire a deux couches, directement adossées l'une à l'autre
la couche cutanée et la couche muqueuse.
8~ VAISSEAUX SA~GUtKs.
se disposent en deux réseaux un réseau externe ou un
Les vaisseaux sanguins de la membrane du tympan
réseau interne ou
muqueux. –Le )'ese<tM.<KC<<M'Ke reçoit ses artères de t'auricutaire profonde, qui,
de la périphérie de la membrane, envoie vers son centre un certain nombre de
rameaux, fréquemment anastomosés entre eux. De ces rameaux à direction radiai re,
il y en a ordinairement un plus volumineux que les autres qui descend un peu en
arrière du marteau, en formant avec ce dernier un petit angte aigu à sommet
supérieur. On peut suivre cette artèrejusqu'â t'ombitic. –Le )'eseeM M~e?'?te, moins
considérable que le précédent, est alimenté par les artères de la caisse, tout parti-
culièrement par Tarière tympan iquc et par un rameau de t'art.ère styto-mast.oï-
dienne, qui accompagne la corde du tympan. H forme dans le chorion de la
muqueuse un fin réseau, dont les travées principales affectent une disposition
radiaire.
Les deux réseaux vasculaires que nous venons de décrire ne sont pas isolés, mais commu-
niquent largement entre eux. D'après Moos, ces communications sont établies i" par des
rameaux dits perforants, qui se portent de l'un à l'autre des deux reseaux en traversant la couche
fibreuse de la membrane 2° par un réseau capiHaire (umstooMtique, que l'on rencontre au niveau
du marteau ettoutautourdetainembranedu tympan.

9~ VEtNEs. –Les
veines de ta. mcmbra.no du tympan sont au nombre do deux
pour les grosses artères. Elles aboutissent, pour Ie~ réseau cutané, veine
juguiaire externe. Pour te réseau muqueux, elles se jettent, en par tie dans le
la
réseau 'veineux, de la trompe et, par son intermédiaire, dans le plexus ptérygoï-
dien, en partie aussi dans les veines de la durc-m~re Gt dans le sinus transverse
(URHA~Tscorrsc))).

10° LYMPHATtQUEs.– Les lymphatiques, bien décrits par KESSEL, se distinguent,


comme les vaisseaux sanguins, en externes et internes.~ Les.
e~<6?'Me~ forment dans toute l'étendue du d.erme cutané un fin réseau,
~~Ac
les
branches se continuent, à, la timite.de ia: mem-
hrane du tympan, avec les lymphatiques jdu
conduit auditif externe. Les ~Hp/M~Mes
itM/M~ constituent ëgalemeat dans le derme
muqueux un systëme canaliculé, qui s'anas-
tomose çà et ta avec le réseau précèdent et
déverse son contenu dans ies lymphatiques de
la caisse. Outre ces vaisseaux, KessEL décrit
encore, comme appartenant au système )yni-
phatique, tes tacunesprécédëmmeMtsignatees
Fig.S~. (p. 1087) entre les prolongements de cette for-
Épithélium de ia couche muqueuse de mation fibreuse spéciale, qui est située au-des-
la membrane du tympan, après l'im-
prégnation d'argent (d'après KESsEf,). sous de la muqueuse et qui a été décrite par
GRUBER sous le nomde ~ot*MKt<M)M deMd!)'t~'Me.
On y voit des ccUntcs plates de différentes
grandeurs (t, 2, 3, 4), àcontours pohgonau)., sé- Ces espaces sont tapissés à leur intérieur d'un
parées pardesligues ci'netitaircs(5)très nettes et
continues. Snr certains points se trouvent entre endothëtium et acquièrent ainsi la valeur de
véritables sacs lymphatiques. Nous devons
les cellules de petits espaces noirs, probablement
des stomates.
ajouter que KESSEL a réussie chez le chien, à
remplir le système lymphatique qui nous occupe, par le procédé utilisé autrefois
par LuDWfG pour injecter les lymphatiques du diaphragme. Dès lors, il est ration-
net d'admettre qu'ici, comme sur le centre phrénique, le revêtement épithetiat de
la membrane du tympan présente, du côté de la caisse, des solutions .de conti-
nuité ou stomates, qui mettent les lymphatiques précités en communication avec
la caisse du tympan et à travers lesquels peuvent se résorber les liquides épanches
dans la caisse.
-11" NERFS. Les nerfs de la membrane du tympan ont une origine différente
pour la couche cutanée et pour la couche moyenne
a. Pour la couche CM<<MM6, ils proviennent des deux sources suivantes 1° d'un
rameau du nerf auriculo-tcmpora), branche du trijumeau 2" du rameau auricu-
laire du nerf vague. Le premier descend vers l'ombilic en suivant, en arrière du
manche du marteau le même trajet que la branche artérielle ci-dessus décrite
il se ramiHe dans les deux tiers supérieurs de la membrane du tympan. Le
second se distribue de préférence à la partie inférieure de la membrane. Les filets
nerveux émanés de ces deux branches nerveuses forment dans le chorion cutané
un riche plexus, dont les fibrilles terminales se pcrdent/ d'après XESSEL, en
partie sur les vaisseaux (Ke)'/s t)<MO-mo<eM)*s),en partie dans la couche épithéliale
(M~s seMs~~s).
b. PoM)' couche MtM~MeMse, les filets nerveux proviennent d'une branche du
glosso-pharyngien, le nerf de Jacobson, qui, comme on le sait (p. 6t9), se ramitie
sur la, paroi tabyrinthiquc de la caisse. [ci encore ces filets nerveux forment (faits
)c chorion muqueux un plexus fondamental a )arges maittcs, d'ou s'échappent
deux ordres de fibres terminâtes des fibres vaso-motrices, qui se portent sur tes
vaisseaux sanguins et lymphatiques des fibres sensitivcs, qui viennent se perdre
entre les cellules du revêtement épithétiat.
2°Portion osseuse de la paroi externe. La membrane du tympan, avons-
nous dit pins haut, ne forme qu'une partie (les trois cinquièmes environ) de la
paroi externe de la caisse. Dans le reste do son étendue, la paroi est osseuse.
a. J?~ /MM<, cette paroi osseuse mesure 5 ou 6 millimètres de hauteur. Elle
est obliquement dirigée, comme nous le montre ta coupe représentée dans la
figure 842, de haut en bas et de dehors en dedans. La portion de ta caisse du.
tympan qui lui correspond a reçu le nom de cau~e ~M~e'eKre de la crusse elle
loge la tête du marteau et le corps de l'enclume.
b.~M<!m<ïM<e<eMa?')'t'e)'e, ta portion osseuse de la paroi est de 2 millimètres.
c..E'M 6as, elle est plus réduite; mais, sur ce point encore, la membrane du
tympan ne descend pas jusqu'à la circonférence de ta caisse. Elle en est séparée
par un petit rebord osseux qui mesure en moyenne '1 millimètre ou un demi-
millimètre de hauteur. Ce rebord osseux et la paroi inférieure de la caisse déli-
mitent (fig. 888, A et B), immédiatement en dedans du conduit auditif externe,
une gouttière antéro-postérieure, une sorte de bas-fond (&<~s-OK~ de la caisse) ou
peuvent séjourner des corps étrangers et où s'amasse le pus dans les cas d'otite
moyenne. `
H. PAROI
0 1 INTËUNE
r, OU LA.B\'m.\THIQL'E
La paroi interne de ta caisse du tympan (84L et 849) sépare t'oreitle moyenne de
l'oreille interne. C'est, de toutesles parois de la caisse, celle qui est la plus riche en
détails anatomiques. Ces détails sont heureusement bien connus, faciles à constater
sur la pièce osseuse et leur description ne présente que peu de difficultés.
1° Promontoire. Tout d'abord, notre paroi interne se soulève à sa partie
centrate en une saiitic mamctonuëc, qui porte le nom de pt'omoH~e (fig. 849, 1).
Elle mesure, en moyenne, 6 millimètres de largeur sur 5 millimètres de hauteur,
Cette saillie, disons-ie en passant, répond, du côté de l'oreille interne, au premier
tour de spire du limaçon. Sa base fait corps avec le rocher. Son point culminant
ou sommet regarde la membrane du tympan, dont elle n'est séparée que par un
intervalle de 1 millimètre et demi à 2 millimètres.
A !a partie inférieure du promontoire, tout près de la paroi inférieure de la
caisse, se voit l'orifice supérieur du canal de Jacobson (2), q~ue nous avons déjà
signalé en ostéologie (t. L p. '139). De cet orifice part une gouttière à direction
verticale, qui se ramifie sur le promontoire.
Le canal de Jacobson et la gouttière ramifiée qui lui fait suite sur la paroi
interne de la caisse, logent le nerf de Jacobson et ses différentes branches (voy.
NEVROLOGtE, p. 619).
2" Fenêtre ovale. Si maintenant nous jetons les yeux au-dessus et un peu en
arrière du promontoire, nous apercevons un orifice ationgé dans le sens tt'ansversat'
c'est ta. /'eM(~)'e ovale (fig. 849, 3). Son grand diamètre, obliquement dirigé
d'arrière en avant et de bas en haut, mesure de 3 mntimètros à 3 miUimètres et
demi son petit diamètre, '). mmimetrc et demi seulement. Son bord supérieur est
courbe, a concavité dirigée en bas. Son bord inferieurest le pius habitu.eUement
rectitigne, de telle sorte que la fenêtre ovale nous présente, en réatite, une forme
demi-circulaire on la compare quelquefois, avec beaucoup de raison du reste,
l'ouverture d'un four.
Envisagée au point de vue de ses relations, la fenêtre ovale fait communiquet'
,la caisse du tympan avec te vestibule do l'oreUto interne. Cette communication,
toutefois, n'existe que sur le squctctte. A t'etat frais, ta fenêtre en question est

), promoMtotfc, avec F, tes stUons du uet'f de Jacobson. 2, oriHcc par tcquc) ce dentier nprf pc'nt'fre dans la caisse.
3, fcHôtrc ova)c. 4. sinus tia)))a<u. a, fossuh rotond.t, avec 5', fenêtre ronde. 6~.portMnosseuse de la (ro'U)m
'rHustachc. 7, bec de cuiller, terminant le conduit du muscle du marteau. ~,pyt'a~nt(tc. aqueduc de Faitopc.
avec 9', trou st;)o-mas)oMieu. )0, canal demi-circuiiurcottoite ou horixonta) –i~i~ antre mastoïdieu. 1 t', ccHutefi
masto\'dtennc5. H, hiatus de Fauope. 13, canal carotidiot. 6chan(~'urc correspotidaut au golfe de la vcuio
jù~utairc. i5, face îutt~t'Uturc du rocher.
comblée, du côte de la caisse~ par !a base de )'<trx'r, qut prcscntc la même confi-
guration qu'elle et rempiit à son égard t'cfïicc d\m bouchon. Cette occlusion est
complétée, en outre., du côté de l'oreille interne, par le périoste du vestibule qui
s'étend sans interruption de l'un à l'autre bord de ta fenêtre ovale en adhérant
intimement à la base de t'étrier.
La fenêtre ovale occupe le fond d'une dépression infundibutiforme, connue sous
le nom de fossette de la /eKë<)'e ovale ou, tout simplement, de fossette ovale
(pelvis ovalis de certains auteurs). Cette fossette, plus ou moins profonde, suivant
les sujets, mais toujours très marquée, se trouve circonscrite en bas, par le pro-
montoire et par une petite lamelle osseuse, qui, du promontoire, se rend au côte
interne de la pyramide en haut, par le bec de cuiller (voir plus loin), et par
!a deuxième portion de l'aqueduc de Fallope qui, comme on le sait, loge le nerf
facia.1. Nous ferons remarquer, en passait t° que cette deuxième portion de
['aqueduc est légèrement ob)iquc en bas et en dehors (ng. 849,9) 2" qu'cHc
mesure de tO a 't2 mitlimètrcs de longueur 3" qn'clic fait suite, en avant, a ta
portion postéro-anterieurc de l'&qucduc et qu'elle est continuée, en arrière, par
sa portion verticale 4° que c'est par sa partie moyenne qu'elle surplombe et
limite la fossette ovale; 8" enfin, qu'elle n'est séparée de la caisse du tympan, a ce
niveau, que par une lame osseuse mince et transparente. Cette hune osseuse peut
même faire défaut par places et, dans ce cas, te contenu de l'aqueduc, c'cst-a-dirc
le nerf facial n'est plus sépare de la caisse que par l'épaisseur d'une fibro-
munûeuse de pareils faits s'expliquent par un arrêt de développement, car jus-
qu'au quatrième mois de la vie embryonnaire l'aqueduc de Fallope est membra-
neux, comme t'a démontre HûMNOiSR. Ces rapports de voisinage de la fossette ovale
et de l'aqueduc de Fallope ne devront pas être oubliés en pathologie auriculaire
ils nous expliquent, en effet, d'une façon très nette, l'influence nocive que peu-
vent avoir sur le fonctionnement du facial les lésions de la caisse du tympan.
3" Fenêtre ronde et tympan secondaire. –A la partie postéro-inféricure du
promontoire, au-dessous par conséquent de la fenêtre ovale, nous rencontrons un
deuxième orifice, celui-ci plus petit et de forme circulaire c'est la /eM<e ?'oH<~e.
Elle répond à. l'extrémité inférieure de la rampe tympanique du limaçon, qui lui
fait suite. Son diamètre, variable suivant les sujets, mesure ordinairement t)e
1 millimètre et demi à 2 millimètres. Elle est fermée, à l'état frais, par une mince
membrane un peu concave du côté de la caisse c'est la Htem~aMe de la /'eKe~t'e
)'OM<~? pu t!</M~a;K secoMe~we (ScARpA).
Histologiquement,cette membrane se compose, comme la membrane du tympan,
de trois couches 1" une couche moyenne ou couche fondamentale, formée par des
libres conjonctives qui se disposent, pour la plupart, dans un sens radiaire 2° une
couche externe ou muqueuse, qui est une dépendance de la muqueuse de la caisse
3° une couche interne, que baigne la périlymphe et qui est constituée, comme pour
tous les espaces périlymphatiques, par une formation endothéliale.
Comme la fenêtre ovale, la fenêtre ronde, vue du côté de la caisse, s'ouvre dans
le fond d'une dépression qui lui sert de vestibule et que nous appellerons la fos-
sette de la /'eH~re ronde (/bssM~ ?'o<MH~ de certains auteurs). Nous ferons
remarquer, en outre/que le promontoire la surplombe et la, dissimule en grande
partie, de telle sorte que pour avoir une idée exacte de sa situation et de sa forme,
il faut regarder le promontoire, non pas de face, mais par son côté postéro-infé-
rieur. On constate alors que la fenêtre ronde, fortement oblique sur le plan des
bases de la caisse, regarde à la fois en arrière, en dehors et un peu en bas.

4° Sinus tympani. Entre la fossette de la fenêtre ovale et la fossette de la


fenêtre ronde que nous venons de décrire, se trouve une troisième fossette
(tig. 849,4), connue sous le nom de st'MMS <mp&Kî (cavité soMS-r<ïMndo~<?
d'ItuGL'tER). Cette fossette, parfaitement étudiée en 1879 par STEtNBRÙGGE, est située
immédiatement en arrière du promontoire, qui forme sa limite antérieure. En haut
et en bas, elle est circonscrite par deux petites murailles osseuses, qui la séparent,
l'une de la fossette ovale, l'autre de la fossette ronde. En arrière, elle est limitée
par la base de la pyramide, que nous décrirons dans un instant. Ainsi constitué,
le sinus tympani revêt habituellement une forme circulaire il mesure, en
moyenne, 4 millimètres de diamètre sur 3 millimètres de profondeur. Il répond,
du coté de l'oreille interne, a l'extrémité ampullaire du canal demi-circulaire pos-
teneur. Son fond nous présente un ou deux petits orifices, A travers tcsquëtg
passent des vaisseaux destine.8 a la muqueuse de la caisse.
5'' Pyramide. Immédiatement on arrièredu sinustympani, mais sur un pian
un peu plus externe, se dresse une petite sa-ittie osseuse (ng. 849,8 et 8SO~), qui,

·1
j
en raison de sa forme, a rec.u te nom de p~'a;~M'de. Sa hauteur, très varia.btesui-
vant. les
1- sujets, mesure ot'dmatrement,411 mit- A

limètre A 4 rniHimètre etdemi. Sa base, diri-


gée en bas et en arrière, fait corps avecJ'p.a
et sert dolimite respective a. la, parorinterM
et à la paroi postërieùre de la CKisse. Sun
sommet,, ptas .ou moins {recourba en cfo-
chet, se porte en avant et on haut et s'ar-
rôte exactement
la fosse ovate.
la
partie postëriëu.re de

-Le sommet de la pyramide est perce d'un


petit orifice circulaire, qui est gënëra.temënt
très visible à )'ceH nu. Cet orifice nous con-
duit dans un canal à diamètre plus targo, te
caMs~ de ~py?'aMn~e; lequel se dirige eti
arrière et en bas et descend, comme l'a dé-
montré JiuGufER, jusqu'à la base du crâne
il s'ouvre là par un tout petit pertuis, qui
Fi~.850. est situé immédiatement en avant du trou
La pyramide et le conduit du muscle du styJo-mast.oïdiën.
marteau,avec leurs muscles. Le canal de la pyramide, disons-le par
<,pai'oi interne de la caisse. 2, fenêtre ovale, anticipation, loge le muscte do i'ëtrier et
~vM rétricr en ptaec. 3, pyram)dc. –4, partie l'orifice circulaire, qui le termine en haut,
inférieure de la membrane du tympan. o, canat
t~iNpano-mastoïdien. 6, antre masto'dicH.
7, tendondu musc!e interne du marteau; s'échappant
livre passage au tendon de ce muscle/Dans
du bec de cuiller. 8, aqueduc de Fallope et nerf toute son étendue, ce canal est situe en
facial, avec 9, corde du tympan.– i0~ muscle de
l'étrier, avec tO~soh tendon, 'U, conduit du avant de l'aqueduc de Faiiopc, dont il n'est
muscle du marteau.
sépare que par une mince cloison osseuse.
H communique môme avec ce dernier canal par un ou deux orifices en forme de
feiites (fig. 850) qui livrent passage au nerf et aux vaisseaux du muscte de l'étrier.
6" Conduit du muscle du marteau, bec de cuiller.. La paroi interne de la
caisse du tympan nous présente un dernier dotait c'est te co~eh~ du MM~sc~e du
MM)'<e~M, lequel occupe ta, partie antéro-supërieurc de cette paroi. Le conduit du
muscle du marteau, comme nous l'avons déja~ vu en ostéologie (t. L p. 14i), com-
mence dans l'angle rentrant que forme te bord antérieur du rocher en s'unissant
à l'écaille temporale. De ta, it se dirige obliquement en dehors, en arrière et un
peu en haut, en suivant exactement le même trajet que la trompe d'Eustache
qui se trouve placée au-dessous de lui. 11 gagne ensuite )~ caisse du tympan, passe
au-dessus du promontoire et arrive à la partie antérieure de ta fenêtre ovale. La,
il s'inftéchit sur tui-mëmc pour se porter transversalement de dedans en dehors
et se termine bientôt par un petit orifice arrondi, par lequel s'échappe le tendon
du muscle du marteau.
Le conduit du muscle du marteau se divise donc en deux portions; 1° une jM~
tion ~'e/McAïe, qui mesure à peine 1 minimètre de longueur et qui, tout entière,
est située dans la caisse du tympan 2° une po~t'oM directe, beaucoup plus longue,
qui est située, en partie dans la caisse tympaniquc, en partie en dehors de la
caisse. Sa longueur totale mesure de 10 a t8 millimètres, dont S pour sa partie
intra-tympanique, 8 ou 10 pour sa portion extra-tympanique.
Ra portion du conduit qui appartient a la caisse diffère beaucoup suivant qu'on
t'examine sur une tête macérée ou sur un rocher possédant encore ses parties
molles, Sur ce dernier, le conduit affecte une configuration plus ou moins cylin-
drique et, de plus, il est complet dans toute son étendue. Au contraire, sur un
rocher macéré, et par suite de la macération elle-même, la moitié antéro-externe

place d'un çttnal complet, il plus


de sa paroi, très mince et partant très fragitc, a totalement disparu. Aux lieu et
maintenant qu'un demi-canal ou, si
l'on veut, qu'unesimple gouttière, laquelle se rétrécit et se redresse à son extré-
mité externe comme le fait l'extrémité libre d'une cuiller de là le nçm de bec
~ecMtMe?*, sous lequel on désigne, dans tous les traités classiques,,l'extrémité
tympanique du conduit en question (fig. 849,1). Nous rappellerons, en passant,
quele bec de cuiller surplombe la fosse ovale, dont il constitue la limite anté~
rieure et Supérieure, et nous ferons remarquer, en terminant cette longue des-
cription de la paroi labyrinthique de la caisse 1" que les deux muscles, de
l'oreille moyenne, muscle de l'étrier et muscle du marteau, occupent, dans la
plus grande partie de leur-étendue, l'intérieur d'un canal osseux; 2° que ces deux
canaux osseux s'ouvrent l'un et l'autre, pour laisser échapper leur tendon
musculaire, a la partie supérieure de la caisse l'un, le canal du muscle de
l'étrier, au niveau de l'extrémité postérieure de la fenêtre ovale l'autre, le canal
du muscle du marteau, au niveau de l'extré-
m;té antérieure de cette même fenêtre (fig. 850);
3" enfin, que chacun de ces deux canaux
se coude à son extrémité tympanique, mo-
diûc ainsi la. direction initiale du muscle
qu'il contient et, par conséquent, fait office de
poulie de réftexion.

C. CIRCONFÉRENCE

La circonférence de la caisse du tympan, 4

qui sépare à leur périphérie les deux parois


externe et interne que nous venons de décrire,
t2
512
est très irrégulière, fortement accidentée. Nous 16 E.B..
C.B.

la diviserons en quatre parties, partie supé- Fig.851.


rieure, partie inférieure, partie antérieure, j toit et le plancher de la caisse, vus
Le
partie postérieure, qui peuvent être considé- sur une coupe vert~co-transversale,
rées chacune comme une nouvelle paroi de pour montrer leurs rapports avec le
cerveau et le golfe de la jugulaire.
la caisse. Nous décrirons successivement cha-
1, bord antérieur de l'orifice du cooduit audi-
cune de ces parties tif externe. 2, conduit auditif externe.
3,sulcus tympauicus. 4, paroi supérieure de
1° Partie supérieure (paroi supérieure la caisse. 5, sa paroi inférieure. 6., sa paroi
interne (prontontoh'e). 7, fenêtre ovale.
ou crânienne). La paroi supérieure ou 9, scissure de Glaser. 10, orifice de sortie de
la corde du tvmpau. U, orifice tympatlique de
toit de la caisse (tegment tympani) répond la trompe d'Eustache, masqué en partie par la
saillie du promontoire. 12, rigole inférieure
au bord supérieur et à la face antérieure du de la caisse. i3, trou auditif interne,
14, cerveau. i5, méninges. i6, paroi anté-
rocher sa largeur, mesurée dans le sens rieure de la fosse jugulaire.
transversal, est de 8 ou 6 millimètres. Elle est
formée par une lame osseuse, généralement fort mince., quelquefois même trans-
ANATOMIE HUMAINE. T. Il.
parente, qui sépare <\ ce
)ame
niveau t'orciUe moyenne de ta cavité crânienne. Cette
osseuse est constituée pUe-
môme, par le rocher en dedans,
par t'ecaHtc temporale oh dehors
(ûg. 882). La suture qui resu)te
de l'union de ces deux portions
du tempera), ~M<Mrepe<?'6-ëcs!7-
t'e~së, est, chez 1c nouveau-né,
une vërita.bte ffssurc, ù. travers
iaqueito passent des tract.ttscdn-
jonctifs et Uu eerta-in "bmbre
de 'va.isseauTc, qui se re'ndent:
de ia.' dure-mère cramennoa ia
muqueuse de la caisse. Quoique
Coupe vertico-transversate du temporat d'un fœtus, )a, nssure disp.l.raissc ordinaire-
pour montrer la part respective qui revient aux ment chez i'adutte, tes conhexions
trois pièces osseuses dans la formation de la caisse
tympanique.. vasculaires précitées n'en persis-
Le rocher est teinté en jaune; tY'eaiXe en btcn le cercle tympana) tent pas
moins et ainsi 6'expti-
en rouge. On voit entre !e L!cu et le jaune la suture ou nssurc que, -par ces connexions vascu-
p6t,ro-ecHittcuse.
laires tout autant que par la
minceur de la cloison. osseuse sëparative~ le retentissement possibJc des basions
de l'oreille moyenne sur les méninges et
surteccrveau.
Nous devons signaler encore, comme pré-
sentant avec le toit de ia caisse des rap-
ports importants, le sinus 'pétreux supé-
rieur qui occupe, comme on le sait, ie bord
supérieur du rocher. H chemine, par consé-
quent, immédiatement au-dessus de la caisse
et l'on a observe des thromboses de ce sinus,
comme complication de l'otite moyenne.
)) est des cas où te toit delà caisse
manque par places la face antérieure du
rocher nous présente alors, au voisinage de
son bord supérieur, une perte de substance
plus ou moins étendue, à travers laquelle
t'mU ptonge directement dans i'oreinc
moyenne. Cette anomatic, qui a été dési-
gnée par MyRTL sous le nom de déhiscence
~poM<a;Me<? e!M toit ~M <</?M~M, est vraiscm-
Fig.8b3.
btahtcment te résuH,at d'un arrêt de devc-
Le pianchcr de la. caisse, vu d'en haut toppemcnt. C'est là,
sur une coupe horizontale passant au- on le conçoit, une dis-
dessous de la fenêtre ronde. position anatomiquc éminemment facttcuss:
t, cavités mastoïdiennes. 2, pat'oi intérieure
la muqueuse de la caisse est, dans ce cas,
du condutt auditif externe.
ta caisse du tyn)pau.
3, paroi inférieure de
4, sulcus hmuanicus. en contact immédiat avec la dure-mère cére-
5, gouiUcrc du sinus tarerai. 6, golfe de la veine brate, et les dangers que nous signalions
jugulaire. 7, catité gtcnoîde, in~éressce par la
coupe- S, scissure de Gtaser. ît, apophyse xygo- tout à l'heure d'une propagation de l'otite
matiquc. '0, coupe de lÉcainc tch)porate~
i), portion vet'Licaie de l'aqueduc de FaKopc. moyenne au cerveau en sont singuHercment.
H, canat carotidien ouvert par la coupe. 13, su-
lurc oecipito-taastoYdicnne. accrus.
2° Partie inférieure (paroi inférieure ou jugulaire). La paroi infét'ieui'c
(t)g. 883 et 854), encore appelée ~~McAe)' ~e caisse, est un peu pius étroite
que la paroi supérieure: elle ne mesure, en effet, que 4miHimetrcsdeiargcur.
Elle affecte la forme d'une rigole a direction antéro-postéricurc, limitée en dedans
par le promontoire, en dehors par ce rebord osseux déjà signale, haut de 1 miHi-
metre environ, sur lequel vient s'attacher la membrane du tympan (fig. 842,8').
L'existence de ce rebord osseux fait que le plancher de la caisse se trouve en
contre-bas par rapport au conduit auditif externe et elle nous explique nettement
pourquoi, dans les cas d'otite moyenne suppuree et dans les hemorrhagies de
t'oretUe moyenne, le pus et le sang séjournent encore dans cette partie de la.
caisse après une ponction pratiquée sur)a partie inférieure de la membrane du
tympan,
Leptancher de la caisse tympanique est inéga), rugueux, siHonné parfois par
de petites traydes osseuses qui, en s'entre-croisant les unes avec les autres,
forment sur ce'ptanchcr un système de ccthdes irrëgutières et plus ou moins
indépendantes.
L'épaisseur de la paroi inférieure de la caisse varie beaucoup comme celle de !a
paroi supérieure. Tantôt elle est formée par deux tamcs de tissu compact, cmpri-
sonnant entre elles une couche plus ou moins consi-
dérable de tissu spongieux. Tantôt, elle est réduite a
une simple lame de tissu compact, mince et trans-
parente: on a même observé sur cette paroi, comme
sur la supérieure, de véritables pertes de substance
ou de/M'sceKces (FtuEosLowsKv). Au-dessous d'elle, se
trouvent la fosse jugulaire et le golfe de la veine
jugulaire qui y est contenu. C'est la encore un
voisinage fâcheux on conçoit, en effet, qu'une 3
fracture du temporal, portant sur la paroi infé-
rieure de la caisse, puisse avoir pour conséquence
une déchirure de la paroi veineuse; d'autre part, o
on a vu des affections inflammatoires de la caisse
se propager de proche en proche jusqu'au golfe de
la veine jugulaire et déterminer dans ce vaisseau
une thrombose mortelle.
3° Partie postérieure (paroi postérieure ou mas- Fig.8M.
toïdienne). La paroi postérieure de la caisse Coupe tongitudinate de l'apo-
(fig. 885 ,A) est fortement accidentée. En la parcou- physe stytoïde chez l'adulte,
rant de haut en bas, nous rencontrons successive- pour montrer la continuité de
cette apophyse avec la protu-
ment 1° tout à fait en haut, une large ouverture, bérance styloïde (d'après Po-
le CSKS~ <i/Mtp<!MO-MMS<oMt'eM(a<~t<MS ad <Mt<?'MHt), HTZEK).
qui nous conduit dans les cavités mastoïdiennes et t, mcntbraue du tympan. 9, tissu
spongieux de l'apophyse sbtoïdc, soule-
qui, suivant les sujets, est arrondie, ovalairc, trian- vant,ta paroi de la caisse,
pour former 3,
gulaire à sommet inférieur cette dernière disposi- la protubérance styloïdc.
tion me parait être la plus fréquente 2" dans l'angle inférieur de l'orilice
d'entrée des cavités mastoïdiennes, une petite échancrure en forme de selle
(PouTZER), dans laquelle vient se toger la branche horizontale de l'enclume
3° un peu plus bas., entre ta base de )a pyramide, qui est en dedans, et l'extré-
mité postcro-supërieure du sillon tympanique, qui est en dehors, un tout petit
orifice, c'est !'on/?c~ d'eM~'eë de la corde dit tympan, par!Ieque! cette branche
du facial pénètre dans !a caisse; plus bas encore, au voisinage du ptancher,
une éminence arrondie/que nous dësignerons sous le nom de~o/MM~Mce
styloïde de la caisse. Cette protubérance n'est pas constante et, quand eUe existe,

Fig.855
Coupe vertico-ttansversale du temporal passant par l'extrémité antérieure de la fenêtre ronde
'A, segment postérieur de la coupe, montrant la paroi postérieure de la caisse du tympan;
H, segment ânferi~ut de la coupe, montrant la paroi antérieure de la caisse.
A. t. conduit auditif externe; –-?, sulcus tympanicus. 3, orifice d'entrée de la corde du tympan. 4, sinus
tytnpaM. 5, pyramide. 6, protubérance stylotda. –~6', apophyse styloïde. 7, rigole inférieure de la caisse.
8, paroi interne de la caisse (promontoire). 9, fenêtre ovale. 10, rampe,iympanique du limaçon et aqueduc du
limaçon. H, coups de 1 aqueduc de Fallope. i~. paroi postérieure du vestibule. 13, conduit auditif interne.
14, canal tympano-mastoïdien. )5, surface articulaire pour 1 apophyse horizontale de l'enclume. 16,, antre masto'f-
dic". Lauecbe pénètre par la fenêtreronde, que cache la saillie du promontoire, et arrive-dansla rampe tympanique
du timaçon.
B. 1, conduit auditif externe. 2, sulcus tympauicus. 3, paroi supérieure de la caisse. 4, scissure de Glaser.
5, orifice de sortie de la corde du tympan. 6, orifice de la trompe d'Eustache. 7, rigole inférieure de la caisse.
8, partie antérieure du bec de cuiller. 9, fenêtre ovale. 10, coupe de la rampe tympanique du limaçon~
il. coupe de l'aqueduc de Fallope. 1~, paroi antérieure du vestibule. 13. fossette ant<rô-infcrieure du conduit auditif
interne. 14, sa fossette antéro-superieure,avec l'origine de l'aqueduc de Fallope. la, carotide interne le pointillé
rouge indique son trajet dans l'intérieur du rocher.

elle est plus ou moins accusée suivant les sujets. Elle est due, comme l'a montré,
POLITZER, à la base de t'apophyse styloïde repoussant en haut et en avant la paroi
postérieure de la caisse. On peut en effet, sur des coupes heureuses faites à la scie
(fig. 854,3), suivre le, tissu spongieux de l'apophyse styloïde jusque dans la pro-
tubérance en question.
4° Partie antérieure (paroi antérieure ou tubaire). La paroi antérieure
de la caisse du tympan (fig. 858, B) est encore, appelée ~o~M~M'e en raison
de ses relations avec la trompe d'Eustache (tuba) elle est occupée en grande
partie, en effet, par une large ouverture qui n'est autre que ~extrémité externe
de la trompe. Cette ouverture, que nous désignerons sous ]e nom d'ort/~ce <y7M-
pNM~Me de <ro)Mpe, est située à la partie la plus élevée de la paroi antérieure
de ta caisse et se trouve, par conséquent, directement en regard des cavités ,mas-
toïdiennes, qui occupent la paroi opposée. Il en résulte que la trompe d'Eustache,
la caisse du tympan et les cavités mastoïdiennes peuvent être considérées comme
constituant une seule et môme cavité rectiligne dont la partie moyenne, celle
qui correspond & la caisse, se ferait renflée et portée vers le bas.

a
Les rapports de l'orifice tympanique de la trompe méritent d'être précisés
avec soin (fig. 888, B). ~M haut, la trompe répond au conduit du muscle du

jE'~elle
marteau, dont elle est séparée par une cloison osseuse toujours fort mince.

-–E7t dehors, e~
se confond peu à peu avec la partie antérieure du promontoire.
la partie an téro.-supérieurc de la membrane du
tympan. Au niveau du point où l'angle supéro-externe de l'orifice de la trompe
prend contact avec le sillon tympanique, se trouve une petite ouverture en forme
cle fente c'est l'extrémité externe de la scissure tympano-ëcailleuse ou sct'ssM)'e
de G'~sef, a travers laquelle passent le ligament antérieur du marteau et
l'artère tympanique. Un peu au-dessous de cet orifice, nous en rencontrons un
second beaucoup plus petit c'est ro~tee de soWî'e de la corde du tympan.
Contrairement à l'assertion d'un grand nombre d'auteurs, ce nerf ne sort pas de
la caisse par la scissure de Glaser; mais, comme l'a démontré HuontER, il s'engage
dans un conduit spécial, le c6tM<~ d'FM~'e?', long de 8 à 10 millimètres, lequel
côtoie le côté externe de la trompe d'Eustache et vient s'ouvrir dans l'angle ren-
trant que forment la portion pierreuse et la portion écailleuse dutemporal, immé-
diatement en arrière de l'épine du sphénoïde, quelquefois sur le sphénoïde lui-
même. E~ &a!S, l'orifice tympanique de la trompe est limité par une surface
inégale, qui s'incline peu à peu en arrière et ne tarde pas à se confondre avec le
plancher de la caisse du tympan Cette surface, véritable paroi antérieure de
la caisse, sépare cette dernière de la portion ascendante du canal carotidien
(fig. 849). Elle nous présente un certain nombre de petits pcrtuis, toujours
très variables par leur forme et leurs dimensions ces pertuis livrent pas-
sage à des veinules et à un petit filet nerveux, le nerf csro~co-<?Kp(MM'~Me,
qui, comme on le sait (p. 620), relie le rameau de Jacobson au plexus caro-
tidicn.
La paroi antérieure de la caisse présente donc avec la carotide interne les
mêmes rapports de voisinage que la paroi inférieure avec le golfe de la jugulaire,
et le nom de paroi carotidienne lui conviendrait tout aussi bien que celui de
paroi tubaire. Entre la caisse et le vaisseau, en effet, ne s'interpose qu'une
simple iamellc osseuse, généralement fort mince et transparente, parfois même
plus ou moins déhiscente.
Ce rapport anatomiquc de la carotide avec la caisse du tympan nous donne
l'explication de ces battements isochrones aux battements de cœur que certaines
personnes ressentent dans l'oreille. ]I nous explique aussi les cas de mort par
hémorrhagie artérielle survenant au cours d'une affection suppurative de la
caisse.
Nous rappellerons, à ce sujet, que l'artère carotide n'est pas directement appli-
quée contre la paroi du conduit osseux qu'elle traverse. Elle en est séparée par
des cavités veineuses (RKKTORZiK, RÛDiNCER), plus ou moins nombreuses et plus
ou moins développées, mais constantes, qui communiquent en haut avec le sinus
caverneux et dans lesquellesviennent se jeter quelques veinules issues de la mu-
queuse tympanique.. C'est là une disposition anatomique fâcheuse qui augmente
encore les dangers des testons inHammtitoires ou utcereuses de la caisse du tym-
pan on conçoit en effet que ces lésions puissent, grâce aux connexions vascu~
laires précitées, avoir pour conséquence une phlébite des sinus.

§tf. CHAINE DES OSSELETS DE L'OUt'E

Les osse)cts de l'out'e se disposent les uns à suite des autres en une chn.!t'to
)a,
non interrompue, qui s'étend transversalementde la paroi
externe à la paroi interne de ià caisse, ou, pour mieux dire,
de ta membrane du tympan à la fenêtré ovale. Ils ont pour'
fonction de transmettre intëgralement~au liquide iabyrin-
'thiquc les vibrations imprimées à la membrane du tyinpan,
par les ondes sonores qu'apporte à cette dernière le conduit
auditif externe. Ces petits os sont reliés entre eux par de
Fig.856. véritables articulations et sont fixés, en outre, par un cer-
Les osselets de Fouïe tain nombre de ligaments aux différentes parois de la caisse.
en position, vus par Malgré
leur côté antérieur. ces ligaments, iachaine des osselets jouit d'une
t, marteau. 2, enctume. grande mobititë, laquelle est mise en jeu par des muscles
3, ('trier. qui lui appartiennent en propre. Nous avons donc à décrire
7l~am.`J7f_7~a
l''Lesosse~s<W<~<~so~?KeM<;
2"LeurscoHM<?.M'oMS;
3°Leurs~Mse?es.
A.–DESCatPTION DES OSSELETS

Les osselets de l'ouïe sont au nombre de trois. Ce sont, en allant de dehors en


dedans: te MK!r<<?<ïM,t'6MC~MMM,re~'t'e)'({lg.856).
i" Marteau Le marteau (fig. 857) est te ptus externe des osselets de l'ou'fe.
C'est aussi tcptus long; la distance qui
sépare son extrémité supérieure de son
extrémité inférieure mesure de 7 9 milli-
mètres. Son poids, d'après les recherches
d'EtTELUERG portant sur trente sujets, est
de22à,24miUigrammes. On lui distingue
une tête, un cot, un manche et deux apo-
physes.
?* a. La tête répond à i'extrémita
supérieure de t'es. Elle est située un peu
au-dessus de ta membrane tympanique,
dans cette portion de la caisse du tympan
que nous avons désignée sous le nom de
Fig.85' cavité supérieure de la caisse. Elle est
Le marteau du côté droit, vu A, par son irrégulièrement arrondie, lisse et convexe
C&té antérieur B, par son c6tè interne.
sur presque tout son pourtour. A sa par-
t, ttte du marteau. 2, son col. 3, son apophyse tie postéro-internc se voit une surface
courte. 4, son apophyse longue. 5, son manette.–
6, facette articulaire destinée à i enclume. 7, tendon articutaire destinée au corps de l'enclume.
du mHsctc du marteau.
Cette surface articulaire revêt une forme
elliptique, à grand axe obtiquement dirige en bas, et en dedans. En passant de ia
face postérieure de la tête sur sa face interne, elle se rétrécit et présente à ce
niveau une petite crête, verticale ou légèrement obiique, qui la subdivise en deux
facettes plus petites.
b. 6\ Le col est cette partie retrëcic de l'os qui soutient la tête. Il est très
court, aptati d'avant en arrière et tegèrcment tordu sur son axe. Sa partie externe
est en rapport avec ta circonférence supérieure de ta membrane du tympan ou.
plus exactement, avec la membrane flaccitle de Shrapnett. Sa partie interne re-
pond & ta, corde du tympan qui la croise
aanglodrOit.
c. ATaMcAe. Le manche ou manu-
brium, qui fait suite au col, se dirige en
bas et un peu en arrière à ta manière
d'un rayon qui descendrait de la cireon-
férence de la membrane du tympan vers
son ombilic. Il se termine habituellement,
en bas, par une extrémité élargie en
forme do disque ou de spatule. Au
point de vue de sa forme, le manche est,
comme le col, aplati d'avant en arrière,
présentantpar conséquent deux faces; qui
sont l'une antérieure, l'autre postérieure,
et deux bords ou arêtes, que l'on distingue
en externe et interne. Le manche du
martea,u n'est pas situé exactement sur
le prolongement de l'axe de la tête et du
col, mais il forme avec ce dernier nu
angle fortement obtus, dont l'ouverture
est tournée en haut et en dedans. De
plus, il n'est pas rectiligne son extré-
mité inférieure s'infléchit sur sa direction
initiale, de manière à former une courba Fi~.8o8.
plus bu moins accusée dont la concavité Coupe transversale du manche du marteau
regarde en dehors, du côté du conduit et de la membrane du tympan Àj au voi-
sinage de son extrémité B, à sa partie
auditif externe par conséquent. En ce moyenne (d'après ScîïWALUE).
qui concerne ses rapports et ses con- A. 1, épithélium ejdcrnc. 2, tissu coujouctit' de
la couche derttuquc.– 3, ~t'ichoudrc. 4, couche car-
nexions, le manche du marteau se trouve Uiagincuse. 5, couche osseuse. C, faisceaux t'ad~s
ïanicmhMmc du t.~tnpau.
englobé dans l'épaisseur de la membrane de 7, muqueuse.

du tympan, entre sa couche muqueuse et 4, B.artèt'c. epidcrmc. 2, dct'uM. 3, 3, veines.


5, nerf. 6. coupe des faisceaux radies de
du tympan. 7, muqueuse du tympan.
sa couche tibreuse. Cette dernière, ainsi la8, meutbt'aue
la portion de cette muqueuse qui est soulevée par le
que nous l'avons vu, lui adhère d'une giucux.manche du marteau. 9, périoste. 10, tissu carf.ifa-
H, tissu osseux.
façon intime.
d..ipop/t</ses.–Des deux apophyses du marteau, l'une porte le nom d apo-
physe courte et grosse, l'autre, celui d'apophyse longue (fig. 887, 3 et 4)
L'apop/n/se coMr<e et grosse, encore appelée apo~/n/se e.c<e)'Ke, revêt la forme
d'une petite émincnce conique, longue de '1 millimètre seulement. Elle na.it sur la
partie inférieure et externe du col. Puis, elle se porte en dehors et un peu en haut
vers la portion supérieure de la membrane du tympan, qu'elle repousse légèrement
du côtéj du conduit auditif externe sur elle, comme nous l'avons vu plus haut
(p. 4083), viennent s'insérer les deux ligaments tympano-maUéotaires,qui iimitent
inférieurcment la membrane de Shrapnell.
L'apq~A~e ~OM~Meou aM~~t'eMt'e, que l'on désigne aussi sous le nom d'd!joojoA!/se
~e, d'apophyse de ~:c, est beaucoup plus longue que la précédente elle
mesure, en moyenne,4 ou S millimètres~ Elle est en forme d'épine, aplatie, cur-
viligne ou même légèrement sinueuse. Comme l'apophyse grosse et courte, rapo'-
physe longue se détache encore du col, mais sur sa partie antérieure et moyenne.
De là, elle se porte en avant/croise obHquement ta partie antéro-supéricure de l'os
tympanal, au niveau du point que nous avons appeté sillon ma)Iëotaire(p. 1074)et
s'engage dans la partie la plus externe de la scissure de (Haser. Sûr elle, au
niveau desa base, vie~t se uxer te ligament antérieur du marteau;
e. ~'MC<Mt*e. Considéré au point de vue de sa. structure, le marteau.'se com-
posé essentiellement de tissu osseux revotant la forme c0mpacté;(ng. 8S8). Les
iameH.es osseuses et les canaux de Havers se disposent dans le sens JOngitudina),
c'est-à-dire paraHètement à raxc de l'os. Le marteau possÈdea~ sa périphërie une
enveloppe fibreuse, véritable périoste qui ao confond par places avec les faisceaux
conjonctifs de la couche moyenne de la membrane du tympan. A son centre, on
observe çà et là un certain nombre de cavités médunail'es plus ou moins déve-
loppées mais, sur aucun point de sa longueur, il n'existe de canat médullaire
nettement différencié. Nous ajouterons qu'entre le périoste et l'os, même chez
]'adulte, on rencontre des formations de cartilage hyalin, qui ont été parfaitement
décrites par PjtussAK, par BapN~ER, par RuMNGERetphisrécemmenf par ScHWALBE.
Ces restes du cartilage embryonnaire, respectés par l'ossification, s'observent
principalement sur les points suivants 't" sur la tête, au niveau de là facette
articulaire destinée à l'enclume; 2" sur l'apophyse courte, où la couché de carti-
lage peut atteindrejusqu'à un demi-miflimètre d'épaisseur; 3° sur le bord externe
du manche dans toute sa hauteur; 4" surson bord interne, dans une étendue
qui varie beaucoup suivant les sujets 5° sur la surface d'insertion du mùscte du
marteau.
2° Enclume. L'enclume (fig. 859, A et B), deuxième anneau de la chaîne des
osselets, est situé en arrière et en dedans du marteau. Comme l'enclume du forge-
l'on, avec lequel il présente une certaine
ressemblance et auquel il doit son nom,
il présente un corps et deux branches
divergentes. On l'a comparé encore,
non sans raison, à une petite molaire
ou dent bicuspide, dont la couronne
représenterait le corps, et les deux ra-
cines les deux branches. Son poids est
un peu supérieur a celui du marteau
il est, en moyenne, de 2S miiiigram-
mes(EfTELBERG).
Fig;8S9.
a. Corps. Le corps de l'enclume,
L'enclume du côté droit, vu A, par son côté
antérieurj B, par son côté interne.
comme la tête du marteau, en arrière
de laquelle il est situé, occupe la partie
l, corps de l'enclume. 2, branche supérieure ou hori-
xonhie. 3, h'OBehe ,inférieure ou ~efheafe. 4, facette toute supérieure de la caisse du tym-
articulaire pour le marteau. 5, apophyse )entieu)aire avec
sa facette articulaire pour l'étrier. 6, facette .rugueuse pan. De forme cuboïde, il est fortement
s'appliquantcontre la partie inférieure du conduit tympano- aplati dans le sens transversal et nous
mastoTdicn.
présente par conséquent deux faces
une face externe, à peu près plane, qui répond a la paroi externe de la caisse;
une face interne, légèrement déprimée à son centre, qui est on rapport avec la
muqueuse. Sur sa partie antérieure se trouve une facette articulaire en forme
de croissant, dont !a concavité embrasse la facette, inversement conngnréej que
nous avons déjà. signalée sur la tête du marteau.
b, .0'<MtcAes. Les deux branches de l'enclume se détachent l'une et l'autre de
la partie ppstéro-inférieure du corps de l'os. Elles suivent, immédiatement âpres
leur origine, un trajet fortement divergent, en interceptant entre elles un angle de
88 à 90° ouvert en arrière et en bas. On les distingue, d'après leur situation, en
supérieure et inférieure..
La &MHC/tesMp<etM'eou /iorMOM<s~, de forme triangulaire, se porte horizon-
talement en arrière vers la paroi postérieure de la. caisse. Sa base se confond avec
te corps de l'enclume. Son sommet ou extrémité libre présente ordinairement sur
soncôté interne une petite facette rugueuse, qui répond, ainsi que nous i'avons
déjà vu, à l'angle inférieur, de l'orifice d'entrée des cavités mastoïdiennes.
i
La branché inférieure ou M~'ca~? est ta fois plus longue et plus grêle que
-la précédente.Elle se dirige d'abord en bas, en suivant un trajet sensiblement
parallèle au manche du marteau. Puis, elle s'infléchit en dedans pour devenir
horizontale et se termine alors par un tout petit renflement, l'apophyse ~M~CM-
!sM'6, que certains auteurs ont cru devoir isoler dans leur description sous le nom
d'os lenticulaire. Une pareille différenciation de l'extrémité terminale de la branche
inférieure de l'enclume n'est pas justifiée par les faits, et le prétendu os lenticu-
laire fait bel et bien partie de l'enclume (Pou'rzEn, UnBAK'rscH!Tscn, ScHWALBE,
(jEGENRAUR, etc.). CfuJVEtmnER, en France, partage cette opinion et nous apprend
qu'il l'a toujours vu soudé à l'enclume, môme chez le fœtus. ScHw.u-BE, de son côté,
a Gonstaté cette continuité de la branche inférieure de l'enclume avec son renfle-
ment lenticulaire des lesixième mois de la vie intra-utérine. Les auteurs qui ont
admis l'existence d'un os lenticulaire distinct ont été vraisemblablement induits en
erreur par ce fait que l'espèce d'isthme qui unit la branche inférieure de l'enclume
a son renflement est fort mince (90 p. d'épaisseur d'après EYSELL) et se brise par
conséquent avec la plus grande facilité. Dans ces conditions, le renflement lenti-
culaire est complètement isolé sans doute mais cet isolement est tout artificiel
il est le résultat d'une cassure.
c. <S~'Mc<M)'<?. L'enclume présente la même structure que le marteau. Il est
essentiellement formé par une masse de tissu compact, au centre de laquelle se
voient des cavités médullaires plus ou moins larges. Ces cavités s'accroissent avec
les progrès de l'âge (RumuGER). Ici encore, comme sur le marteau, nous trouvons
des restes du cartilage embryonnaire 1° sur la face interne du renflement lenti-
culaire 20 sur la facette articulaire qui est en connexion avec la tête du marteau
3° sur le sommet de la branche supérieure, tout particulièrement sur la petite
facette rugueuse qu'il présente à son côté interne.

3° Etrier; L'étrier (fig. 860), placé en dedans de l'enclume, s'étend horizon-


tafement du renflement lenticulaire de ce dernier os à la fenêtre ovale. C'est le
plus faible des trois osselets de l'ouïe son poids n'est, en effet, que de 2 milli-
grammes (EfTELBERG). Par sa configuration extérieure, il rappelle exactement
l'objet dont il porte le nom, un étrier de cavalier, et nous présente, par consé-
quent, les quatre éléments suivants une tête, une base et deux branches.
a. T<~?. La tête, située en dehors, est quadrilatère et fortement aplatie de
haut en bas. Son extrémité externe nous présente une petite facette articulaire
concave, destiner à s'articuk.r avec l'apophyse lenticulaire de renctume. Sou eXtrë-
;mitë interne se confond avec les deux branches, À l'union .de la tête avec les
branches, it existe ordinairernent un tëger ~trangtetnent circuiatro, connu sous )e
co<
l'étrier.
nom de Sur son cûtëpostëneur, enfin, en regard de )a. pyramide/se
trouve une petite surface rugueuse, sur laquelle vient s'insérer )c tendon dumugcfe
1

_a.
do '<
b. Base. –La base de rëtrier est une petite pJaquc osseuse rempijgsant ta
fenêtre ovale et présentant, tout naturenement.ia même configuration generate

:J:
que cette dernière: une extrémité postërieure.a.rrondiee.tmousse; une extrëmite
antérieure, angu)euse';et pointue; un
hord supëricur, convexe; un bord
i

i nfërieur,: recti Hgne ou iëgèrcinent


cancave. De ~es deux faces, ta. face
interne (ug. 860; B) on yest.ibuta.it'e
est un peu convexe eUcYest sëpa)'('e
du Uquide du labyrinthe par le pc-
rioste du vestibule. La face externe
ou tympanique (tig. 860, C) est
A, t'ëtricr, vu d'en haut; M, sa base, vue par sa face tournëc du cote de la caisse; c][c
interne; C, cette mooe base, vue par sa face
externe. est creuse et se trouve parfois divi-
une crête oblique e)T deux
A.–t~basc.–3,b)'anchc~ntcrK'urc.–3,brattc!tCpos~* sée par
ricurc.–4,~6te.–o,coL fossettes secondaires, t'une et t'autre
B. t, extrémité antérieure. c\tr6m)[6 post~rtcurc. generatonent peu accusées.
3, bord supérieur.–4,hordinK['n'ur.
C. ). cttrfmiM anMricure. e~ftmiM ))ostérieuro.
3,scctiondcs branches.–4,cr~fcobtittue.
c. T~McAës.Los deux branches
de l'ëtncr se distingucht, d'âpres
)cu)' situation, eM :u)tcrJHin'c etpostët'icure. Toutes ies deux naissent sur la face
externe de la base de retricr au voisinage de ses cxtrëmitës (ng, 860, A ci, C). De )a,
cKes se dirigent en dehors, vers ia tète de l'os, en décrivant une courbe dont )<t
concavité regarde le centre de l'étrier. H est a remarquer que la branche posté-
rieure est généralement ptus recourbée et ptus tongue que rantëricure, taqucHe
peut être frauchement rectifignc. Les deux branches de t'étrier forment par !om'
cnsembtc une sorte dcdemi-ccrctc ou de fer a chcva), que )'on désigne parfois
sous )e nom d'aMse de 7'f~'t'e)'. Lisses et unies sur Jcur face convexe, e!)es sont
creusées en gouttière suricur face concave. Elles interceptent entre ei)cs un
espace demi-circulaire, qui se trouve comb)ë, à l'état frais, par un repti dc)a
muqueuse tympaniquc.
d. <S<)'MC<U)'e. Comme les deux os precëdemment décrits, !'ëtrier se compose
principalement de tissu compact, avec formation de quelques cavités meduUaires
dans les parties les plus épaisses, notamme!)t au niveau de la tête.
Indépendamment du tissu osseux, il comprend encore dans sa structure une
enveloppe përiostatc et deux tamcs de cartHagc hyatin. De ces deux lames, l'une
revèt la face externe de la tête elle est rctativemcnt peu étendue. L'autre, pfus
importante, s'étale sur !a face vcstibutaire de la base de rctrier (ng, 864, 3') c)!e
est beaucoup plus épaisse que la lame osseuse sous-jacente; eHc atteint en enet
60 d'épaisseur, tandis que )a tame osseuse ne mesure que 30 j~. (EYSELL).
La iame cartitagineusc de ia base de l'étrier revêt regu)ièrement la face vestibu-
laire dans toute son étendue. Arrivée aux deux extrémités de cette face, ctie tes
contourne et s'étend, du cote dcl.a face tympaniquc, jusqu'à Porigine des deux
branches. Du reste, elle est etroitemcnt unie la lame osseuse, qu'etic r&vet et-
renforce il existe même, d'après ScnwALBE, pour rendre cette union plus intime,
fines travées, osseuses qui s'étendent de l'os dans l'épaisseur du cartilage.
Développement, Le wM!'<eaM se développe par trois points d'ossification un pour ta tête,
un pour le manche, le troisième pour l'apophyse grêle. L'emc~«))te nous présente deux points
d'ossification seulement, l'un pour le corps, l'autre pour l'apophyse lenticulaire. Le premier,
d'après RAMBAUD et HKNAUM, paraît résulter de la réunion de deux granules primitivement dis-
tincts.– L'fMe)' se développe par quatre points d'ossification un pour ta base, un pour la
tête, tes deux, autres pour chacune des deux branches.
Ces différents points d'ossification sont très visibles chez l'embryon du troisième mois.
Auqùatrièmc mois, les trois pièces du marteausont soudées, celles de l'étrier aussi. La masse
centrale de l'enclume s'est étendue dans tous les sens et, au cinquième mois, l'enclume est
entièrement ossiOee sauf sa branche inférieure. De même, le marteau est également ossifié, it
t'exceptioh de la pointe de sa longue apophyse. RAXBAUD et REKAULT. auxquels j'emprunte tous
(tes détails, font remarquer que, a ce moment, les osselets de l'ouïe ont, u. peu de chose près. les
mêmes dimensions que chez l'adulte.

B. CoNNEXiO~S DES OSSELETS

~csosseLet.s de l'ouïe s'unissent entre eux, tout d'abord, par de véritables arti-
cutattons. D'un autre côté, ils sont retiës aux différentes parois de la caisse par
des ligaments qui tes maintiennent en position tout en leur permettant des dëpta-
ccments partiets
1" Articulation des osselets entre eux. Le marteau s'articule avec t'enciume
et celui-ci avec rctrier. De là-deux articulations appartenant l'une et l'autre à. la
ctasse des diarthroses.
ÀRTicuLA'noN Du MARTEAU AVEC L'EKCHJME. L'articulation du marteau avec
t'enclume est une articulation par emboîtement réciproque. Du côte de la tête du
marteau, nous trouvons une surface ellipti-
que ou ovalaire, qui se dirige obliquement
ch bas et en dedans et qu'une arête a peu
près verticale divise en deux facettes secon-
daires. Le corps de l'enclume nous présente,
a son tour, une surfaee articulaire inverse-
ment conugurce et divisée également en
deux facettes plus petites, correspondant à
ceHes du marteau.
Les deux surfaces articulaires précitées
sont revêtues d'une couche de cartilage Coupe transversale de l'articulation du
hyalin, qui est un peu plus épaisse sur l'en- marteau et de l'enclume (PouTZER).
clume que sur le marteau. t, ntartcau. 3, euclume. 3, ligament cupsulairc
avec le ménisque ça forme de coin.
Mun, tes deux os sont. maintenus en pre-
sence par un ligament capsulaire ou en manchon, qui s'insère de part et d'autre
sur le pourtour un peu déprimé des surfaces articulaires. De la partie interne
de ce manchon iibrcux se détache un prolongement qui s'avance a la manière
d'un coin (fig. 86't, 3) entre les deux surfaces de l'articulation c'est un véri-
tablc ménisque intra-articutairc. H a été signatë pour la première fois en 1840
par PAppE~HEiM et constate depuis tors par RiiDiNCER et par POLITZER, auquel j'em-
prunte la ugure ci-dessus.
Comme toutes Ics diarthroses, t'articutation que nous venons de décrire possède
une synoviale, destinée a favoriser le jeu réciproque des deux os en présence.
Cette synoviale est même susceptible de s'enflammer et d'apporter alors un troubtc
plus ou moins considérable dans le fonctionnement de la chaîne des osselets.
B. ARTfcOLAfrtQN:PB~'ENC~uMEAVEC L'ETR~ER. Cette a-t'ticulatiôh est une ëhar-
throsc, Gomme surfaces articuiairesj elle nous présente t° du: côte de l'enclume~
une facette arrondie et convexe., occupant ]c côté interne de l'apophyse lenticu-
laire 2° du.cûtë de l'étrier, une facette de mêmes dimensions, arrondie et concave~'
situëesur te côte externe de la tête. Ces deux surfaces artic~iaires.so.n~~r~
l'une et t'autre d'une mince couche de cartilage et sont maintenues e~yrc~sence;
comme dans l'articulation précédente, par une capsule fibreuse renfermant dans
son épaisseur de nombreuses ùBres élasti-
ques. Ici encore nous rencontrons une petite
synoviale, .tapissant inténéureméntl~eea'p"
suie ûbreuse.
2° Union des osselets avec les parois de
la caisse. –Gh&cun dés trois articles de la
chaîne tympanique (Kg. ~862) est relié aux
parois de la caisse par des ligaments. Nous
décrirons ces ligaments pour chacun des
trois osselets.
CONNEXMNS TYMPANIQUES DU MARTEAU.
Abstraction faite de ses connexions avec la
membrane du tympan, connexions qui ont
été décrites précédemment, le marteau est
maintenu en position par quatre ligame.nts,
que t'en distingue en supérieur, externe,
antérieur et postérieur
Le ligament sMjpeneM?' du marteau
(ng. 862,2) descend presque verticalement
Fig.862. de la voûte de la caisse sur l'extrémité supé-
La chaîne des osselets et leurs ligaments, rieure de la tête du marteau.H est fort court
vus en place par leur côté antérieur et de forme cylindrique. On le désigne encore
sur une coupe teTtic&-t.Ta.Tis\Ms&te de la
caisse. quelquefois, en raison même dé sa situation
t, marteau. –2, son ligament supérieur. 3, son et de son rôle, sous le nom de ligament sus-
ligament externe. 4, son apophyse courte. ~eMs<?M?'du marteau.
5, surface de section de son apophyse grêle.
6, tendon du muscle du marteau. 7, capsule de Le ligament e.r<o'me (ng. 862, 3) est égale-
t'articulation du marteau' avec l'enclume. 9, liga-
ment supérieur de l'enclume. 9, capsule de l'arti- ment fort court,~quelquefois peu développé.
culation de l'enclume avec letricr. 10, 10', liga-
ment annulaire de l'etricr. 1J s'insère, d'une part, sur la paroi externe
a, membraue du tympan. b, membrane de
Schrapnell. c, caisse du tympan. d, poche de de la caisse, immédiatement au-dessus du
Prussak. e, vestibule, avec les orifices des canaux bord supérieur de la membrane du tympan;
demi-circulaires. rampe tympanique du limaçon.
d'autre part, sur le coté externedu marteau
au niveau de l'union de la tête avec le col. Il forme la limite supérieure de cette
dépression en fossette qui répond à la membrane de ScHRAPNEU; et que nous avons
désignée plus haut sous le nom de poche supérieure de la. membrane tympanique.
PoUTZER a signalé dans l'appareil ligamenteux, qui va de la paroi externe de la
caisse au marteau, un système de cavités, grandes ou petites, arrondies ou ovalaires,
qui sont revêtues d'épithetium et dans lesquelless'amasse un liquide jaunâtre, trans-
parent, analogue à de la tymphe (fig. 863).
Le ligament <:K<e?'eM)', remarquable par sa longueur et par son origine, naît à
~a base du crâne, au voisinage de l'épine du sphénoïde ou ~ur cette ~pine. De ta,
il se porte en dehors, en côtoyant la scissure de GLASER. Puis, it .pénètre dans la
caisse dit tympan a travers la partie la ptus targc de la scissure et vient se fixer
sur le cpt du marteau ainsi que sur ta base de son apophyse tonguc. C'est ce !iga-
ment que certains autours ont décrit à tort comme
étant un muscle, le MUtse~e e.K<~)'Me du tM<:r<eaM.
Non seulement ce n'est pas un muscle, mais ce n'est
même pas un véritable ligamenti) doit être consi-
dërë, en etïet (URBANTSCH)TSCH), Comme un reHquat
de cette bandelette cartitagineuso qui, sous le nom
de cartilage de Mecket~ relie, chez l'embryon, le mar-
teau au maxiHaire inférieur (voy. EMBRYOLOûtE).
Le ligament posMr<eM?' n'est autre que le faisceau
le plus reculé du ligament externe. Ce ligament est
exactement situé dans ie prolongement du Ugament
antérieur et, comme tous les deux s'insèrent sur le
col du marteau et
passent par son axe
Fig.863. de rotation, llELMHOLTZ
Système de cavités entre la les a réunis en un seul
membrane tympanique et le
col du marteau (PouTZER). sous le nom de liga-
l, tôte du marteau. 2, sa courte ment axile du mar-
apophyse. 3, rebord tympanique.
5, membrane.fïacctdc de SoaRApNELt.. teau.
5, poeite supérieure do PcNaaAK. 6, pe-
tites cavités creusées dans une tamc
membraneuse qui s'cteud de la membrane ~B. CONNEXIONS TYM-
flaccide au col du marteau. 7, Ugament
externe du marteau. 8, 8, replis PANIQUES DE L'ENCLUME.
Deux ligaments
1'1,
muqueux (non constants).
'L' t'enctume aux parois
unissent __1 de la caisse.,
Le premier, ligament SMpe?'eMr (iig. 862, 8), des-
cend de ta voûte sur le corps de l'os. It -n'est pas
constant et, quand il existe, it n'est bien souvent
constitué que par un simple repli de la muqueuse.
Le second, ~<MKen< pos/et'teMr, relie te sommet
de ta branche supérieure de t'enc) urne au pourtour
de la petite fossette où il repose. Cette partie de
l'enclume présente, on s'en souvient, un revêtement
cartilagineux et il existe parfois, sur le point où
elle s'unit à la paroi postérieure de la caisse, une
véritable articulation en amphiarthrose.
Fig.864.
C. CONNEXIONS TYMPAKiQUES DE L'ETRIER. Les Coupe horizontale de l'articula-
relations anatomiques de t'étrier avec la paroi in- tion de l'étrier avec la fenêtre
ovale (schématisée d'après une
terne de la caisse ont été bien décrites, en 1870, préparation de BnuNNER).
par BRUNNER et par EvsELL. On sait que la base de A, rebord antérieur de la fenêtre ovale.
l'étrier, revêtue de cartilage sur sa face vestibulaire cheP,antcrteurc
son rebord postérieur. i, bran-
de récrier. 2, sa
et sur sa circonférence, est logée dans la fenêtre branche postérieure. 3, couche osseuse
de sa base, avec 3', sa couche carUfagi-
ovale, dont le pourtour présente également un ncusc. 4, 4\ couche carHIaghieuse
doubtauL la circoifcrcucc de la fenêtre
revêtement cartilagineux (fig. 864). Les deux ré- ovale. 5, 5', tigament annulaire.
gions osseuses, circonférence de t'étrier et pourtour 6, périostevcsLibulatre. 7, peritymphe.

,;n"v: ;t" r,
8, muqueuse de la caisse, recouvrant
de la fenêtre ovale, ne sont pas exactement en les branches et la base de l'étricr.
contact entre elles existe une petite fente circulaire dont la hauteur augmente
1 "1

peu à peu de l'extrémité postérieure, où elle mesure 't8 seutement, vers l'ex-
trëmitë antérieure, ou elle atteint jusqu'à dOOj~(EYSEH.). Cet espace est comble
par un système de libres qui se détachent de lacirconfërence de la base de
l'etrter et qui, de, lu. vontcnrayonnant se fixer sur le pourtour de l'a fenêtre
ovale. L'cnsemMedecosnbres.cn partie conjonctives, enpartte~)asttquës,constt-
tue le ligament ~MKM~SM'e~ base de l'étrier (fig'. 864, S, S'). D'après M.ûMNOER.it
existerait dans l'appareil ligamenteux qui unit i'étrier&, ta fenêtre ovale des cavi-
tés irrëguUères rempiies de liquide. Mais l'existence de seinMablës cayitës est~~
moins douteuse PouTZER, dans les nombreuses coupes qu'iL a faites de ta. région
qui nous occupe, n'a jamais pu les rencontrer.

C.–ApPARËtL MOTEUtt DES; OSSELETS.

La chaîne des osselets de l'ouïe, considérée au point de vue desesmoùyem~tg~


est soumise à l'action de deux muscles l'un qui s'insère sur, le marteau, l'autre
qui s'attache à l'étrier. L'enclume ne reçoit aucun faisceau musculaire et, quand
il se déplace, ses mouvementssont toujours des mouvementsiadirects,je yeux dire (

des mouvements qui lui sont communiques par )'nn,Ou l'autre des deux osselets
entre lesquels il se trouve situé:
1" Muscle du marteau. Le
muscie du marteau est un petit
muscle fusiforme, long de ~p à
2S millimètres, occupant dans la
plus grande partie de son éten-
due le canal osseux qui porte
son nom et que nous avons déjà,
décrit à propos de la caisse du
tympan (p. '1092)'. H prend nais-
sance 1° sur la paroi supé-
rieure de la portion cartilagineuse
de la trompe d'Eustache; 2"dans
l'angle rentrant que forme la
portion pierreuse du tempérai
avec sa portion écaiHeuse;3" sur
la partie du sphénoïde qui est.
voisine de cet angie.
De là, il se porte obliquement
en arrière, en dehors et en haut,
en tongeant le côté supérieur et
Fig. 865. interne de la trompe. Il arrive
Le muscle interne du marteau et la trompe d'Eustache, ainsi dans la caisse du tympan et
vus sur une coupe longitudinale de ce conduit.
suit la paroi interne jusqu'à la
H, enclume. b, marteau. c. membrane du tympan, dont le en
tiers antero-superienra été détacha par la coupe. < paroi interne fenêtre ovale. Se coudant alors à
de la caisse. c, cavité glénoïde du tcmporaL y, artère carotide
interne. angle droit, il se dirige en dehors,
1, portion nx-mbraneuscde la trompe d'Eustache. 2, sa portion
osseuse. -.3. son orifice t~mpanique. 4, son orifice pharyngien. se dégage du canal osseux qui
5~ coupe de sa portion cartilagineuse. t!, sa portion fibreuse.
~rignec en bas et en dehors.
l'a abrité jusqu'ici, traverse hori-
7. le muscle du marteau dans son
conduit osseux.– 8, son tendon terminal, formant un angle droit zontalement la caisse et finale-
avec la portion charnue pour s'attacher sur le côté interne du
manche dn marteau. 9, son nerf venant du ganglion ottquc. ment, vient s'attacher a l'extré-
10~ apophyse sbtoïde.
mité supérieure du manche du
marteau, un peu au-dessous de son apophyse grêle (fig. 865, 7 et 8)
Le musctc du marteau, comme le canat osseux qui )c renferxic, présente deux
portions, bien différentes i'unc (in l'autre par tour direction, par leur iongueur et
par leur structure une portion interne, qui est a peu prcn paraHè)e a. l'axe du
roGher; 2" une portion externe, qui est perpendicubirc à 1a précédente. La pre-
tnière, beaucoup plus longue, est charnue et, répond au corps du muscic; la
seconde, relativement fort. courte, est constituée par son tendon.
Nous ajouterons que, dans son cana) osseux, )e musctc du marteau est entoure
d'une atmosphère de tissu conjonctif iache, qui favorise son glissement et qui
joue a. son égard te rote d'une bourse séreuse.
2''MusGle de l'étrier. Ptus faible que le muscle du mat-tea.u, te muscte de
re-trier (itg. 866,10) est renferme comme lui dans un canat osseux précédemment
décrit, te c<MM~<~e pyt'CMn~e, qui vient
s'ouvrir, Qn s'en souvient (p. )092), sur la
partie postérieure de la caisse du tympan.
H ha.it en bas, dans le fond du canat de la
pyramide. De ta, H se porte vcrt.icatcmcnt
en haut, paraHeIcment au facia), qui est
p)ace en arrière, et conserve ccHe direction
dans la ptus grande partie de son étendue.
A son extrémié supërienre, il s'inuëchitcn
avant, comme le canal on il est contenu, et
se jette en même temps hur un tendon très
grêle, Ce tendon terminal du muscle sort
du canat osseux par le petit orifice circu-
laire que présente le sommet de la pyramide,
traverse horizontalement la parLie do la
caisse qui sépare ta pyramide de t'etrier et
vient s'attacher à ce dernier os, soit sur le
bord postérieur de sa tête, soit tir son coi.
D'après RuntKGEn, il enverrait une expan- Le muscle de l'étrier, dans son canal
sion au rennement lenticulaire de rcnctume osseux.
cette expansion n'est pas constante. i.j'at'oiuu,crucdctacaissc.2,t'<-ut'L''covak.
<t\cci'<ict'c~t'!açc.–3,t'amide.–4,par~c
Le muscle de l'étrier, vu sur des-coupes ini~['ieu)'cdciamc)nbt':nu;dnt,;mptHt.o~ca~a!
longitudinales, a la forme d'une poire sur h mpano i tnastoïdien. 6, anU'c mas~omtcn.
tcadott du muscle mLernc du marteau, s'fchappauL
des coupes transvcrsatcs, celle d'un prisme du bec de cuiller. 8. aqueduc de Fallope c~ uerf
t'aciat, avec 9, corde du t.yutpau. tC, niuscle df
a trois pans avec angles arrondis (PouTZEn). ~~h'ifr,&YM~&o~~Aou.cou~u~~u
)uusc!cdumar),cau.
Sa longueur totale est de 8miHimptrcs, dont
1
be pour sa portion cachée
intra-tympaniquc.
.1
# ou pyramidatc et sautemcnt pour sa portion hbre ou
1

3° Action de ces deux muscles. –Les ossctcts tJe t'ouïs nunt, art.icu!~ d'unc
façcu tcHe que le dëptaconoit (te ['un d'eux, quetque fai).c qu'H soit, cutraiuc
toujours d'une façon indirecte le deptaccment dos deux auti'CM. U se produit ici,
dans notre chaîne tympanique, quetquc chose d'anaiogucaccqui se passe dans u)t
mouvement de sonnette te moindre mouvement imprime il un point quelconque
dcrappareil retentit fatatement sur ses deux extrémités et sur tous tes points
intermédiaires. Ceci posë~ examinons séparément .faction des deux musctcs
moteurs de ta. chaîne des ouseteb..
a. ~c<<OM <~M ??!Mso~e~MMMWeaM. Le musde du tnarteau tout d'abord, ayant
à sa terminaison une direction transversnle, attire en dedans )o point sur tequetit
.s'insère, c'est-a-dirc l'ex.trëmitësupériouretdu manche du m!).rtëp.ù. Cetui-ci bas-
cu!e autour de son col d'une façon tcHo que son extrëtnitë inférieure se porte en
dedans, tandis que son extrëmit(! supérieure ou tête s'incLuTeien~ dehors. M~~ ce
n'est pas tout.: le corps de t'eNc!ume,
qui est soHdenlent articu!~ aye .ta
tête du marteau/ suit cette dernière
dans son dëptacemeht, en pivotant
autour de sa branche hôrizontâle.
Du: même, 'coup; sa .brancite' 'vert''
cale se d~ptac~ cn~dëd~ns~
tant deyant.eHcU'etriGr,~lequcl sten-
fonce ciansia, fenêtrebvà)~ 867).
Yoi!a donc les' deux principaux
effets de la contraction ~du~ muscte
du marteau 1° déplacement en
dedans du manche du marteau
~déplacement en dedans de la base
de l'ëtrier, Le premier dé ces mou-
vements a pour résultat, on le con-
çoit~ de reporter vers le centre de la
caisse l'ombilic de la membrane
tympanique et, par conséquent de
tendre la nïembrane tout entière;
J-tg.OU).
Schéma représentant le mode de déplacement des le second, de comprimer le liquide
osselets sous l'influence de la contraction du contenu dans !ë vestibule et d'aug-
muscle dumarteau. menter ainsi la pression intra-Jaby-
a, conduit auditif externe. &, caisse du tympan.
bule de l'orciHe interne. –<~ fenêtre ovate.
c, vesti- rinthique.
1, membranedu tympan. 5, manche dn marteau. 2', sec- Examinons maintenant 1~ muscle
tien de son apophyse grc)e.– 3, sa tète. 4, insertion du
tendon du musctedu marteau. –5, apophyse verticatc de l'en-
dumc.–6,satête.–7,etrier. de t'ëtrier,
(Les tracés en rouge indiquent les déplacements qu'imprime a b. ~c~oK~MMMSC~e~e l'étrier.
la chaîne des osselets et à la membrane du tympan la contrac-
tion du muscle du marteau, taqucne s'exerce dans le sens indi- Le muscle de rëtrier~ après sa
quépartanèehe.) réflexion, a, une direction postéro-
antérieure. Il attire donc en arrière, quand il se contracte, la tête de 1 étner sur
laquelle il s'insère. Voilà le mouvement immédiate Iemouvcmentdirect:it est en lui-
même fort simple mais il va retentir comme tout à l'heure sur les deux extré-
mités de la cha!ne. Du côté de <'e<)'e?', la base de cet os exécute autour d'un axe
vertical un mouvement de bascule, en vertu duquel son extrémité postérieure
s'enfonce dans la fenêtre ovale, tandis que son extrémité antérieure en sort. Or,
comme l'axe de rotation (fig. 868, y) 'est beaucoup plus rapproché de fextrëmité
postérieure que de l'extrémité antérieure, en raison probablement de la largeur
inégale du ligament annulaire (p. 1106), il en résutte 1° que le déplacement en
dedans de l'extrémité postérieure de l'étrier est plus faibte que te dep~cemeM<
en <~Aors de son extrémité antérieure, ou, en d'autres termes, que la portion de
l'étrier qui s'enfonce dans le vestibule est moins considérable que celle qui en sort;
2° que ce double déplacement agrandit en définitive la cavité vestibulaire et, de
ce fait, amène une diminution de pression dans le liquide )abyrinthique.– DM
côté de l'enclume, la branche verticale de cet os se porte en arriërë, comme !a
tête de l'étrier avec laquelle elle s'articule. En même temps, le corps de l'enclume
rieure ou manche se purte en
dehot's. Ce dernier mouvement a,
pour résultat d'ëtoiguer du centre
de ta caisse l'ombitic de )a mem-
brane du tympan et, par consé-
quent, de relâcher cette dernière
membrane.
c, ~tc~oM comparée des dem?
WMse~. Au totai, tes deux
inuscies moteurs de la chaîne des
ossotets exercent )eur action sur
)es deux facteurs suivants, qui
ont une importance considérable
dans le phénomène de l'audition
t'etat do tension de la membrane Fig.868.
du tympan et ta pression iutra- ~chëtm. représentât, le. uiode de dcpftif'cntcnf.de
tabyrinthique. Lamusctcdu mar- !'eLrtGi' sous i'~Hue~ce de la conU'ac~oa du rnuscïc
.de~ëtrier.
teau tend ta membrane tympa- A,t\).t'ict'anrcj)t)S.–H~}.t'trict'a)n'c~!a.c<'n)h'uctio!t(h'so)i
nique et détermina en même tuuscte.–f.bnsfdct't'h'n'f.–2.rcbot'<.);mt~rtf-n!'tfHf<ift'n~![i'i'
ovatc, avec 2\ sou robord ['ost~ricn' 3, f\t';nnn!c. 4, tendon
temps une augmentation de pres- dunm~ctodûl~Lrict'.
M,por~ionan~ricnrcdu Intiment; annu!aii['e,p!Lfs!onguc que ~.[tO!
sion dans le tiquidc du tabyrin- Uonjtost.ël'tcut'cdc ce [ncmc ligament,. –~f'J', diamRh'e an~i'o-pûst.
rieur de Ja fenôh'c ovalt: passant, par la bitsc de rctt'ier au repos,
the. Le muscle de retrier relâche !po'tit, par lequel paHsc la UgueverLicatGqm rcprcscutc l'axp de
la membrane tympanique et ro!.at,tondcr6t.rieF.
abaisse la pression dans le labyrinthe. Les deux muscles sont donc reciproquc-
ment.autagonistes.
A l'état de contraction du muscle du marteau, ta membrane du tympan, forte-
ment tendue, vibre plus difficilement, en même temps que le liquide labyrin-
thiquie, dont la pression est augmentée, reçoit des chocs moins violents. Quand le
muscle de rétrier se contracte, les conditions physiques de la membrane du tym-
pan et du liquide du labyrinthe étant justement inverses, l'oreille moyenne est
admirablement disposée pour recevoir et transmettre les moindres bruits.
Dès lors, il est vraisemblable d'admettre que le muscle du marteau se contracte
dans les bruits violents et cela pour les assourdir que le muscle de l'étricr inter-
vient, au contraire, pour disposer l'oreille a la perception des bruits faibles ou
lointains. Comme l'a dit TovNBEE, le muscle de l'étricr est le muscle qui écoute,
tandis que le muscle du marteau est le MUtsc~e qui p?'o<<e le Me?' auditif eoM<?'e
~es6)'M!'<sMt<eHses.

§ ttl. –REVETEMENT MUQUEUX DE LA CAISSE DU TYMPAN

La caisse du tympan est tapissée dans toute son étendue par une membrane
muqueuse appe)ée muqueuse <ynipaHt~Me.

1' Dispositions géaérales. La muqueuse tympanique est une pellicule


mince et transparente, de coloration grisâtre ou gris rosé, intimement unie au
périoste sous-jacent. Au cours de son trajet, elle masque en totalité ou en partie
qu'al'étatsec.
un certain nombre des rugosités que nous a présentées le squelette, de telle sorte
que la caisse, dans son aspect général, est un peu moins irrëgulièreà à l'état frais

de
Au niveau des points ou la chaîne des osselets entre en contact avec les parois
la caisse tympanique, la muqueuse se réfléchit sur elle et lui forme une gaine
complète, toujours fort mince, mais partout continue. H en résuttc que les osselets
de l'ouïe, tout en occupant la caisse, se trouvent placés en dehors de la muqueuse,
tout comme les viscères abdominaux en dehors de leur membrane séreuse. Pour
compléter l'analogie, noustrouvonsencpreentrelesparois de la caisse et la chaîne
des osselets un certain nombre de prolongements muqueux, véritables mësos
amenant à ces derniers leurs muscles, leurs ligaments et leurs vaisseaux.
Ces replis muqueux, jetés entre les osselets et les parois de la caisse, a~
tantôt la forme de.simples soulèvements de la muqueuse,;tantôt cel!e.de:vét'itables
ponts ou cylindres creux; Déjà, en 1866, ZAUFAL nous en a donne une bonne des-
cription, complétée depuis par URBANTsCHtTSCHet par ScHWALCE~Tous ces auteurs
s'accordent à reconnaître qu'Us sont très variables, suivant les sujets, par leur
nombre et par leur développement. Nous signalerons parmi les plus importants
1° les deux replis tubulcux qui enveloppent le tendon du muscle du marteau et
celui du muscle de l'étrier;2" le repli vertical qui, de la paroi supérieure de la
caisse, descend sur la tête du marteau, en formant une gaine au ligament supé-
rieur de ce dernier os; 3" un repli similaire, non constant, qui descend sur le
corps de l'enclume; 4° un repli horizontal, qui comble l'espace demi-circulaire
compris entre la base de l'étrier et ses deux branches c'est la meM~'<XKeo6<M-
)'a<?'ï'ce <~<? <'e<rïe?'; qui se continue en arrière avec la gaine muqueuse du muscle
de l'étrier; 5° deux replis horizontaux, l'unpostérieur, l'autre antérieur, que sou-
lèvent en dedans les deux ligaments tympano-maMëolairespostërieuî'et antërieur;
sous le premier de ces replis s'abritent encore l'apophyse grêle du marteau, le
ligament antérieur de cet os, l'artère tympanique et enfin la portion antérieure
de la corde du tympan.

2° Structure. La muqueuse tympanique se compose, comme toutes les


muqueuses, de deux couches une couche superficielle épithéliale une couche
profonde, de nature conjonctive.
a. CoMcAe superficielle ou épithéliale. L'épithélium ne présente pas dans
toutes les régions de la caisse la même forme et les mêmes caractères. Dans un
travail récent, BULLE a établi en principe que cet épithélium est plat sur les points
où la muqueuse est mince et peu vasculaire, cylindrique avec cils vibratiles sur
les points où elle est plus épaisse et riche en vaisseaux. C'est ainsi que nous ren-
controns des cellules aplaties et à une seule couche sur la membrane du tympan,
sur le promontoire et sur les osselets. Partout'ailleurs 1'épithélium est cylindrique
à cils vibratiles. Nous devons ajouter cependant, en faisant une restriction, que
sur le plancher de la caisse et sur la portion osseuse qui entoure la membrane du
tympan les cellules épithéliales, tout en étant munies de cils, se rapprochent tout
autant de la cellule plate que de la cellule cylindrique. Ce sont là des formes de
transition entre les deux types fondamentaux de l'ëpithëlium tympanique et il est
à remarquer que sur les points où les deux types arrivent au contact, le passage
de l'un à l'autre n'est jamais brusque, mais s'effectue toujours graduellement.
Que les cellules ciliées soient cylindriques ou aplaties, elles présentent au-
dessous d'elles, entre leur extrémité adhérente et lechorionmuqueux, une couche
continue de cellules dites <'asï7a~'esou basales, qui ncsontvraisemhtahtcmentque
des cellules de rénovation, destinées :i remp~ccr les cellules sus-jaccntcs, quand
celles-ci viennent tomber, ï! existe enfin ça et là, entre les cellules cyUndriques,
un certa.in nombre de ceHutes cnticiformes (KESSEL, FtscnER).
b CoMC~e p~'o/'oMde ou e/tOt'tOM. Le chorion muqueux comprend à son tour
deux plans pins ou moins distincts suivant les régions où on l'examine un plan
profond, plus dense/qui répond an périoste un plan superficie), qui est situe
A «

Fig.869.
Structure de la muqueuse tympanique.
À. Coupe à travers muqueuse de la paroi labyrinthique de la caisse du tympan d'uu aduUc (d après BRUNnsn).
t, 6pith6tium à cils vibratiles. 2, cellules basales. 3, tissu conjonctif de la muqueuse.
B. Coupe de la membrane du tympan, au niveau du bourrelet annulaire (d'après Ban~Nm). i, cp~thetium j))at de
la couche muqueuse de la membrane du tympau. 2, épithélium bas à cils vibratiles du bourreletannulaire. 3, limile
entre les deux formes d'ep~tictium. 4, fibres circulaires, vues en coupe. 5, libres radiées.

immëdintement au-dessous de l'épithéti.um et qui représente le chorion muqueux


proprement dit. Ce dernier se compose de fines travées fihrillaires, s'ent.re-croisant
dans tous les sens et ménageant entre elles des espaces libres, arrondis ou ova-
laires, dans lesquels cheminent des vaisseaux sanguins et lymphatiques.
KESSEL les considère comme ayant la même sis;ninca.tion que le système lacu-
naire que nous avons signalé précédemment dans la couche moyenne de la mem-
brane du tympan.
En dehors des replis muqueux que nous avons décrits plus haut entre les parois
de la caisse et la, chaîne des
osselets, PouTZER a signalé
a. ta surface libre de la mu-

queuse tympanique un cer-


tain nombre de cordons
membraneux, qui, pour lui, 3
seraient des reliquats du
Fig.SM.
tissu -conjonctif gélatineux
Formation ovale de la muqueuse tympanique (PonTXER).
qui remplit l'oreille moyen-
ti tige centrale à son etitr~e dans ta formation ov~c. m6mc à s~
ne pendant la vie fœtale. sortie. 3, <t.rangkmcnt t)e h formation.
Dans leur épaisseur existent
des formations particulières de forme ovale ou triangulaire, parfois étranglées
sur un ou plusieurs points de leur étendue (ng. 870). lïistoiogiquement, ces for-
mations bizarres sont constituées par des fibrilles disposées parallèlement à leur
grand axe et sont traversées d'un bout à l'autre par une tige centrale également
fibritlairc, taquelte se fixe aux parois de la caisse par l'une et l'autre de ses deux
extrémités. Leur signification anatomique n'est pas encore élucidée.
6'~M~es. La question de savoir si ta muqueuse tynipanique possède des
viandes est encore fortement controversée. Tandis que TRûLTScn, WËHDT, C. KRAUsK
les admettent et les décrivent, d'autres anatomistcs, notamment LcscnKA,SApf'EY,
BpUNUER, rejettent formellement leur existence. Dans ses recherches sur un
nombre considérable d'oreilles moyennes, PouïZER n'a rencontré demandes que
(tans la partie antërieure de la caisse, au voisinage de t'crince tympaniqûe de la
trompe, là où les avait signatcesTROLTSCH encore se voit-il obligé de déclarer
que ces gtnndes sont très variables et ne sont même pas Gonstantes.D son tra-
vait déjà cite, BULLE admet bien, pour les avoir observées: iiiyiy les iiil~I'i,iîteS
formations glandulaires décrites par ses prédëeesseurs. Mais.il f~ l'elllal'flLlel';Qll'
même temps que t'ë.pithétium de ces glandes a ta même-struëture que celui de ta
muqueuse dont elles émanent plat ou cy)indriqùe,Lci)ië ou non cilié suivant ]es
régions. Or, comme une invagination de mu.qneùso ne doit acquérir le titre de
glande qu'autant que l'épithélium de la muqueuse s'est modinedanslla partie
invaginée en vue d'une fonction spéciale a remplir, il refuse aux formations en
question toute 'signification glandulaire pour lui ce sont tout simplement des
cryptes muqueux. Enfin, dans sa thèse inaugurate soutenue a Rostock en'1889,
FfscmsR admet, contrairementà t'opinion de BULLE, l'existence de véritables glandes
dans la portion circumtubairc de la muqueuse tympanique et il on décrit dé nom-
breuses variétés, depuis la simple dépression en caecum jusqu'aux glandes aci-
ncuses à deux, trois et un plus grand nombre d'acini. L'accord, on le voit, est
loin d'être fait à ce sujet entre les anatomistes et la question, pour être définiti-
vement résolue, appelte de nouvelles recherches.

§[V. –VAISSEAUX ET KEHFS DE J.A CAISSE DUTYMfAN

1° Artères. Le réseau sanguin, destiné à la nutrition do ta caisse du tympan


et des organes qu'il t'enferme,, est alimenté par des artères fort nombreuses et de
provenances diverses.
a. 0?'Me. Ces artères émanent de cinq sources diu'ércntcs (fig. 871) dé
t'artèrc styto-mastoïdicnnc, de t'artèrc tympanique, de l'artère meningëe moyenne,
de la pharyngienne, de la carotide interne.
L'o!t'<ë)'e s/y/o-HMS~oMïCHMe, branche de l'auriculaire postérieure ou de l'occipi-
tale, s'engage dans le trou stylo-mastoïdien et de )a dans i'aqueduc deFaHope,
qu'elle parcourt de bas en haut. Chemin faisant, elle envoie des rameaux aux cel-
tutes mastoi'dicnnes, jette une arteriotc sur le muscle de rëtricr'et fournit trois
rameaux (ARNOLu)ata caisse tympanique un~'aMteaM M:e~'eM?', destiné a la par-
tie postérieure du ptanchcr; un raHMaM supérieur, qui se porte vers la partie
postérieure de ta fenêtre ovate; un ?'<!HteaM)MoyeH, qui arrive a la caisse en sui-
vant te mémo canal osseux que la corde et qui se distribue à la membrane du
tympan (voy. ~/e/H&?'aHe du ~yH~aK).
L'ar<e?'e tympanique, branche de la maxittaire interne, pénètre dans ia scis-
sure de Glascr, qui t'amène a lit partie antëro-extcrne de ta caisse. Elle envoie
quelques fins rameaux a l'apophyse grefo du marteau et se jette ensuite sur la
membrane du tympan, ou eNe s'anastomose avec les ramiftcations d~} ia~tyto-
mastoi'dicune.
L'acre M!<~Myee)Mo</eHHe, autre branche de ia maxi))aire interne, traverse.
comme on le sait, le trou petit rond. En entrant dans te crâne, ei)e abandonne un
petit rameau au muscb du marteau. P)us haut, cHe envoie vers t'hiatua (tn Fa)-
tope un deuxième rameau qui s'anastomose, dans l'aqueduc de Fa))ope, avec )'ft)'-
tèrcstyio-mastoï'dienne. P)us haut encore, cite .jette sur )chord supérieur et sur
ta face antérieure du rocher un certain nombre de fines arteriotcs, qui pénètrent

Ch'cula.tionarterieltede ta caisse du tympan (~e))!t'-jc/tema<«c).


i. artère styto-mastoïdionnc.avec 2, 2. rameaux mastoïdiens de cette artcre; 3, son rameau tympaniquc supérieur;
f, sou rameau tympanique inférieur; 5, sou rameau tympauique moyen; G. ramuseute pour le musc!c de t'étrier.
7. artère méningée moyenne reclincc en dedans, avec 8, rameau destiné au muscle dn marteau. rameau gagnaut
rinatus de Fattopc pour s anastomoser avec t'artère stylo-mastoïdienne. 10. rameaux destine! a la paroi post~ro-
tuterne de ia caisse.– tt, branche de l'artère pharyngiome, pénétrant dans la caisse par te canal de Jacobsou.
tï.rameaucarotieo-tympaniqnc.–i~,)3!carotide interne.
«, promontoire, avec son réseau arterict. &, portion osseuse de )a trompe d'Eust~cae. c. ccHutes mastoïdiennes.
< aqueduc de Fattope. trou petit rond p)ace en detiors de la trompe.

dans ta caisse u. travers (a suture pHtro-ëcatHettse(p. t094). Arrivées dans la caisse,


elles se terminent, en partie sur sa paroi supérieure, en partie sur sa paroi
interne.
L'<M'<ë?'e~<M'H{yMMKe, branche de ia carotide externe, fournit a ta caisse du
tympan un petit rameau ascendant qui suit le même trajet que te nerf de Jacobson.
Il se distribue au plancher et au promontoire.
La earo<Me t'H<e?'Me eUe-meme, au niveau du coude qu'eUe décrit en passant de
la portion verticale dans la portion horizontale du canal carotidien, abandonne
en arrière une petite branche, souvent double, laquelle arrive à la caisse en tra-
versant le conduit carotico-tympaniquc et se termine sur la paroi antérieure et
sur le plancher.
b..Rese~M (</Mtp<H)t'te. Les dinercntcs artères tympaniqucs que nous venons
de décrire s'anastomosent entre cUcs, de façon a constituer sur toute l'étendue de la
caisse du tympan un seul et unique réseau (ng. 87)). Ce réseau fondamental, forme
par des branches relativement volumineuses, occupe les couches~profondesdu cho-
rionmuqueux. Il fournit deux ordres de rameaux: )L°des)'6:Hte6H(.x osseux, qui
pénètrent dans les parois osseuses de la caisse et qui, sur la paroi interne, entrent
en relation (l'ci.rrzEft) avec les vaisseaux de l'oreille interne 2° des ~ûMHeaM.K
ntM~MSMa;, qui se portent dans les couches superucielles du cliorion, directement
et sans s'anastomoser entre eux, et aboutissent finalement à un riche réseau
capillaire situé au-dessous de l'épithélium.
Dans la région du promontoire, la circulation de la muqueuse tympanique pré-
sente un caractère tout spécial d'après PmjssAK, dont les recherches ont été con-
firmées depuis par celles deBpcNNEh, les dernières ramifications artérielles se
jettent directement dans les veines sans former de capillaires.
c. ~)'<ë~s des osselets. La chaîne des osselets possède un riche réseau sanguin,
bien étudie par KESSEL, L'artère principale du marteau se di.yise, a la partie anté-
rieure du col, en deux branches une branche ascendante, qui ssramiûe sur la tête,
et une branche descendante, qui pënètredahs l'intérieur du~~
cendant, cette dernière branche abandonne autour d'elle u~ grand npmhrë de
ramuscules, qui gagnent la surface extérieure de l'os et,s'y~a~ast6mQsent:.avecJle
réseau sous-muquëux.L'enGlume et i'étrier présentent, de m~ ihtra-
osseux et un réséilu périphérique largement reliés entre eux par des anastomoses'.
Sous le nom d'artère &'<ajp~!eMMe (de s<apes, étriër); on a déGritrUhe: branche qui
passe entre les deux branches de l'étriër. Cette branche, qui ësf'assez développée
chez l'embryon, persiste rarement après la naissance (MËRKEL).
2° Veines. Les veines de la muqueuse tympanique et des osselets sont en
général plus nombreuses et plus volumineuses que les artères. Elles sortent de la
caisse par les mêmes orifices qui livrent passage aux artèreset viennent se jeter
't° dans les plexus ptérygoMien et pharyngien; 2° dans les veines méningées
moyennes; 3° dans le sinus pëtreux supérieur; 4° dans le golfe de la jugulaire
interne (VALSALVA) 5" dans les cavités veineuses, décrites par HEKTORZtK, qui entou-
rent ta carotide interne dans son canal osseux et qui communiquent en haut avec
le sinus caverneux.
3° Lymphatiques. Les lymphatiques de la muqueuse tympanique présentent,
d'après KESSEL, une disposition analogue à ceux de la couche interne de la mem-
brane du tympan. Ici encore nous rencontrons des canalicules et des lacunes, ces
dernières disposées entre les travées fibreuses du chorion.
Les canaux lymphatiques entrent en relation, sur la voûte de la caisse, avec des
cavités arrondies ou triangulaires, qui sont cloisonnées par de fines travées con-
jonctives et qui sont remplies de leucocytes ce sont des ganglions lymphatiques
rudimcntaires. W. KRAUSE, de son côté, a décrit sur la paroi externe de la caisse un
peu au-dessus de la membrane du tympan un tissu réticulé infiltré de corpuscules
lymphoïdes et NASStLOFF, en '1869, a rencontré dans la même région un véritable
ganglion lymphatique.
4" Nerfs. Les nerfs destinés à la caisse du tympan sont de trois ordres
moteurs, sensitifs, sympathiques.
a..R<MM<*<MM??KO<eM?' Les rameaux moteurs se rendent aux muscles. Ils pro-
viennent 1° pour le muscle du marteau, du ganglion otique 2° pour le muscle
de l'étrier, de la portion du facial qui est contenue dans l'aqueduc. PouTZER, utili-
sant la voie expérimentale (excitation des troncs nerveux dans le crâne), a démon-
tré que le premier de ces nerfs émane de la racine motrice du trijumeau et que le
second appartient réellement au tronc du facial et non, comme l'ont admis Cer-
tains auteurs, à l'un des deux nerfs pétreux, qui, comme on lésait, s'anastomosent
avec le facial.
b. Rameaux sensitifs e<~MMe<MM;m~A~Mes. Les rameaux sensitifs et les
rameaux sympathiques sont apportés à !a muqueuse tympaniquc parie nerf de
Jacobson, qui vient du giosso-pharyngien, et par te u!et carotico-tympanique, qui
émane du plexus carotidien(voy. NÉVROMStE). Cesutets nerveux cheminent tout
d'abord dans les couches profondes du chorion. Us passent ensuite, après s'être
divises en des ramificationsplus fines, dans les couchessuperficicHcs, et finalement
se résolvent en un plexus à larges maiitcs, qui est situé immédiatement au-dessous
de répitbétium. Sur leur trajet PApENHEtM, KoLUKER et KpAusE ont signaté l'exis-
tence d'un certain nombre de cellules nerveuses isoiées ou agminées ce sont de
véritabtes ganglions en miniature.
A consulter, parmi les travaux récents, au sujet de
ta, caisse du tympan, de sa membrane et
deses osselets UMA''STCH'Tsc)f, Be:a.~e«<)' ~):a<OM!e de;' PaMAen/to/~e, Arch. f. Ohrenheilk.,
1874; Du MÊME, ZM)'~M<t<oMMe de;* GeyiO'AKô'eAe~ieM des ~e/Mc/tc/j, ibid., 1876; ZucKER-
KANDL,<7e&e''d!ë~<. S<opedtadesAfe?McAeM, Monatsschr. f. Ohrenheiik., 1S73 Du MÊME,~M~'
Mo)'pM!o~edMMMSCMh<s<eKSO)' <~Mpf:M:,Arch. f.
Ohrenheiik., 1883; BMNKEH. Bet<a'/<' s:o'
~?t<t<. M. JSrt~<.dMm:<Me)'eMOAt'e~,Leipzig, 1870; Moos, UM<e!'sMcA. St~e.!
~er/tfd<e~det'
~ht~/NMe MMd dMB/M<,f/e/'Ms-eM<M~sdes 't'om))te<e~s M. det'~smtHe~W~, Arch. f.
Augen-und Ohrenheiik., 1877; Du MÊME, L'e&er Ge/ÏM~M/M'ende ~o«eK der 'oMM~/t&Mem-
~c7deMK/iaM<Zeitsehr.f.Ohrenheiik., 1884; GELLË,B<a< ~e /*o)'e:Mef~MHOMuëaM-)të qui M'apn~
)'e~jO:t!,Ann. deGymec.876; Du MÊME,~'o'et~gMM~eMe dans ~c(M)'te<~es pg)'<e6)'M, Gaz.
med. de Pans, 1877 Du MÊME, B/a~pëcta~ de r0)'e:
n:oye;:He f/t!~ pet't'o~e /(B<a~e, ibid.,
1878 STEmBRùGGE, Ue6e)' deH St~M~ <~))tp<ï): Zeitsohr, f. Ohrenheiik., 1879 CoYNE, Mot'pAo-
/o~te ~e~aMem&rane~e S/M'apHeH, Mem. de ta Soc. des Se. physiq. et nat. de Bordeaux, t88t
CitOMBtE;0/t <Ae?)!em&)*<:?:a<t):p<,[Ht, Journ. of. Anat. and Phys., 1883 EtTELBERc, Re~uMa~e
~ef Wf:.<ye!M;<j'et! Me?McA/. Ge/t6)'A<:ôc/tg~c/teK, Monatsschr. f. Ohrenheilk, t864 ScHWABACH,
/)<M y'o'KM$i'eH aM <)t6!ce')'<e): Sc/tM/e~&eH:, Ated. Centralbl., 1885; Pou,AK, Uete;' die /MKC-
/ot! ~es ~UM. <e;MO)* <)/m~a;tt, Wien. med. Jahrb., 1886 &RADEMGO,~'ft/ore wot'p/io~o<ytco
f/eyH OMMMM,La Riformamedica, 1886; Bu).LE. Bet~'a~e Mt' .Inat.f~ 0/f'e~, Arch. f. mikr.
Anat., 1887 SERENm, Die BedeM<Mt:y 7~aM/ten/to7t~e &ei A'eM~eto)'e':e!: M. St!t<tt!(yeK, Th.
inaug., Moscou, 1888; –FtSCHEn, Ue&e)' ~fMEp:</ie~. M. ~!eD)'KMttt~' OA)'<omp('<e M. Pa'«-
/Mtt/i67~e, Th. inaug. Rostock. 1889; PoLn'ZEn,D:e ~M<. AM<o<.Ze/MM<er'MKyf<M<)!e)!~e/i7.
Ge/M)'o)'yB!M, Stuttgart, 1889 BuRKt.ER, ~t</as uo/: BN<eKc/t<MK.&:Me)'~des r/'on~H~/e~, lëna,
1890; DRAtspuL, ZM;' EK<M)te/fehH!9's~Mp/nc/t<e ~M ~onnter-~m&o~-Ge~ett~'M; Ueter die ment-
6)'<!tM<pt'op)'M<<e< ï*)'o))tMe~«s, Verbandi. desX intern. mode Kongresses zu Berlin, 1890;
BRYAKT,C'&~e~a<!0?!so/'</te fopo.~)'ap/t~o/'<7teMO)'))M~ /t:<?MO!?! <)!paK:<H!, Arch. Otol. New-York,
1890 LARSEN,~M: ana<oM:McA-p/t~to~:sc/ie)' Beth'a.~ ZM;'~e/u'e MK ~eM OMtc:~a aMdt<Ms, Anat.
Anz., V, 1890; BtSTRYCKt u. KOSTANECKI,Pcx Geujtc/t<metMc/ GeA6)'/HMe/:e~c/:e/ Monatsschr.
f. Ohrenheiik., 189i KU!<GE[.,MeMMK~e;! M&e;'die ~o/M~ce)'An/<KMxt<es ~ppeMMMM de<' Tt'o?~-
ote~/tô/t/e, Zëitschr. f. Ohrenheilk., 1891 BuoE, Ue6e;'De/tMce)MeM :M t/ef MH~erem WaMd ~e;'
Pat<Ae<M7~e, Gôttingen, 189t BERTELU, CoK~M~OM à <<t~<)'Me<M)'ede ~< couche ?)to</en;!e de
/a ?):eMt!'<.(He <</)):paK!~Me chez /e cobaye, Arch. ital. de Biologie, XVI, 189t AKDERSON,~)t
MMa<OM!ca<?:o<eMpom </ie?'e~a<iOM o/' </<e!K<e)')t<c<:t'o<tdar<ef~ <o <e :)!):e)' tt'aM o/' <e <?Kpa-
MMm, Saint-Thoma's Hospitat reports, 1891 CouRfADE, ~tna~oKte <o~o~'<!p/tt<~Me co!Mp<ëe de
!'<M'etMeM0t/e;:më chez !e KOMoeaM-Këet cAM l'adulte. Ann. des mal. de l'oreille, du larynx, etc.
Paris, 1893; HowE, Nofë o/'fAe contp<[)'a<tt)e ~Ka<o))ty o/' </te Os~:c~, Journ. of thé Americ.
Otol. Society, 1883, vol. V DREïfuss, Bet<)'a.~ .s. Em<M,c~'e~MM.esc/t.des MtMe~o/tt'e~ u. des
T)'o?)tme~e~ Morph. Arbeiten, Bd. H, 1893 BERTELI,I, ~t)a<om«ï eompa?'a<a deMa ))!eM~?'ana
de~ <:MjoaMo, Pisa, Ann. di univ. Tosc. délia Societa délie Sc.,V., 19, 1893 BARTH, JT:?tt~ Be-
Me;(M~e~ zMHt Z.t.9. ~(M!tM<<ï)-e s~apedM,Zeitschr. f. OhrenheUk, 1894 ToHKA, Ue&e)' Bn<M)!C/fe-
/!«t~<!MomaHes de~ S~i~6M<ye~, Arch. f. Ohrenheilkunde, Bd. 38, 1895 L.AKE, 0?: ~e aKa~o-
~ca~ cotMtecMots o/' <Ae ])tem6)'<t<M ~mpatu tot<A a. /'eM t'emafts ott <he pa~to~o~tca! tmpo~aKce,
British med..tourn.,t895;–BEACREGARD,Bec/te)'c/te~ ~M)' rappa)'et~aMdt< chez les ?Mttm?)t:e)'e~,
O~'etMeMoyeKtte, Journ. de l'Aiiat. et de la Phys., 189i.

V. CAVITES MASTOÏDIENNES

L'orince tympano-mastoMien(<:dt<MS nous avons signalé déjà à


<:M<t'MM~), que
!a partie !a plus éiovëc de ta paroi postérieure de !a caisse, conduit dans un sys-
tème de cavités anfractueuses., qui sont creusées en majeure partie dans ta portion
mastoïdienne dit temporal et que nous désignerons en bloc sous le nom de cavités
M:as<oMt'eM~es. MUos s(n]tremp)ie& d'air, comme la caisse e)Ic-mcme,;et constituent
par conséquent, de simp!es divcrticuiums do cette dernière. Ouctques autcura,
notamment ScHWAR'rzE et EysELL, divisent tes c~vitës mastoïdiennes en deux g'roupc~
dont l'un appartient a. ]a portion péti'o-mastoïdienne du tempora), t'autre asa por-
tion ecai!tcusc. Une tcUe (H vision' parfaitementjustifiée par ie développement, n'a

soudées..
ancunc importance chez t'aduite ou )cs deux. pièces osseuses ,en question sont
cnUèrement
1°Disposition générale. Dos cavités que nous présente la portion masto')'-
dicnnc du tempora), il en est une bcaucoup.piusgra.ndë que les autres: c'est
)'aM<?'<? ~as~oMte~. 'EHe~ aiordi-
natren:tënt' une forme \ovdït)e: a.
grand .axe''antdro-post~rieur~
fait suite immëdiatement au canat
tympano-iuastQMicn.:Tout autour
do .l'antre se disposent dps. cavi-
tës ptus pefites~~qui toutes coni-
Muniquent.en treettcs, qui toutes.
aussi communiquent avec ia ca-
vité pt'incipa)c ce sont les ce~-
~M~es was<oMM?ïHe$. EUes for-
ment à i'antt'c comme une coque
ceHuteuse, beaucoup phts dëvc-

~T2~
)oppGG en .bas et en dehors que
sur tous les autres points (fig:
Les cellules mastoïdiennes sont
esscHtieHemcnt va.ria.Hles. pat-
Les cavités Mastoïdiennes, vues sur une coupe verti- leurs dimensions, par leur forme
cale de l'apophyse mastoïde. pratiquée suivant Faxe et par leur orientation. Le plus
de la trompe d'Eustache (côte droit segment poste-
rieur de la coupe). souvent, elles sont aUongecs et
A, apophyse mastoïde- B, c:ni~ gï~noÏde. C, vc'HCjugHtaitp.
leur grand-axe se dirige vers ic
). paroi intet'nc de ta caisse.– 2. membrane du bH'pan, dont ta centre de t'antre mastoïdien à ta
partie supérieure a Été d~tacttëe avec le segment atttet'icur de la
coupe. ~t. hec de cuiller. manière de rayons. Mais ce n'est
4, portion osseuse, de la tt'ompc
d'Eustachc, 5, facette articulaire pour la branche horixontatcde
l'enclume.
S, cellules mastoïdiennes.
pas là une disposition constante
6, canal tvmpano-tnastoïdicn. 7~ antre mastoïdien.
et j'ai actueUemëntsous tes veux
trois temporaux sur lesquels les cellules mastoïdiennes présentent une orientation
tout opposée elles s'allongent parallèlement aux parois do la grande cavité
centrale.
2"Rapports. Les cavités mastoïdiennes présentent des rapports importants,
intéressant principalement le chirurgien. avant, elles répondent successive-
ment aux canaux demi-circulaires, à la caisse du tympan, a la paroi postérieure du
conduit auditif externe. AaM~, elles sont séparées de la cavité craniennepar
une mince lame de tissu compact, qui fait partie de la face antérieure et du bord
supérieur du rocher. ~M bas, elles répondent a la rainure digastrique et a l'apo-
physe mastoïde. Elles descendent assez fréquemment, surtout chez les vieillards,
jusqu'au sommet de cette apophyse. ~M~<?/t0?'s, elles occupent le plan profond
de la région dite mastoïdienne. Une lame de tissu compact, quelquefoisfort épaisse,
mais le plus souvent fort mince et même transparente, les sépare des parties
molles. On a môme vu;, sur certains sujets (ScHWAR'rzE), cette lame osseuse man-
quer par places, auquel cas les cavités mastoïdiennes n'étaient fermées du côte des
téguments que par une simple lame de périoste. ~M arrière et en dedans, !es
cavités mastoïdiennes sont limitées par la face postérieure du rocher et par ia face
interne (le la portion mastoïdienne du tcmporaL Entre ces deux surfaces osseuses
se trouve une gouttière profonde a direction verticale, dans laquelle se loge. a
l'état frais, ta portion descendante du sinus latéral. Sur ce point, tes cavités mas-
toïdictmes et le vaisseau veineux sont sépares par uuo iamc osseuse de tissu com-
pact, qui, sur certains sujets, est très épaisse, mais qui, sur bien d'autres, est mince,
transparente, cédant sous le doigt (fig. 883). Cette )ame osseuse peut même man-
quer~sur une étendue plus ou moins considérable et, dans ce cas, ta paroi vascu-
[aire-ct le revêtement muqueux des cellules osseuses se trouvent en contact im-
médiat. Est-it besoin d'ajouter qu'un pareil voisinage est inquiétant, ]cs afîections
suppurativcs de ta caisse du tympan et des cavités mastoïdiennes qui lui font
suite pouvant amener, par voie de propagation de proche en proche, une phlé-
Juto du sinus latéral avec son cortège de symptômes toujours graves, la throm-
bose, iapyohcmie, l'embolie et une mort plus ou moins rapide.
3" Cavités pneumatiques et cavités apneumatiques. –Nous avons dit plus
haut quêtes cavités qui sont creusées dans la portion pétro-mastoïdiennc du tem-
poral se trouvent en communication avec ta caisse et sont par conséquent remplies
d'air. Dans la plupart des cas, cependant, il existe un certain nombre de cellules
qui appartiennent au diploé et qui, a ce titre, renferment à leur intérieur, non pas
del'air, mais une moelle semi-liquide et de coloration rouge&tre. Le développe-
ment respectif des cavités pneumatiques et des cavités apneumatiques ou dipioéti-
ques est fort variable. Les recherches de XncKERKANDLont établi à ce sujet i" que
l'apophyse mastoïde est tout entière pneumatique dans une proportion de
36,8p. ']!00; 2° qu'elle est presque totalement diptoëtique dans une proportion de
20p. '100; 3~ qu'elle est enfin moitié pneumatique et moitié diploëtiquc dans le
reste des cas, c'est-à-dire dans un& proportion de 42,8 p. 100.
nuscHKE et Zo.)A ont signale les premiers l'oectusion possible du canal tympano-mastoïdiea
par une meiubrane permanente. Cette membrane obturatrice, qui a été retrouvée depuis par
UMAKTSCHnscn,n'exclutpourtant pas la présence de Fair dans les cavités mastoïdiennes. Car,
comme l'a fait remarquer It~RTL, les cavités en question peuvent être mises en communication
par quelque fissure anormale suppléant le conduit ordinaire.
4° Revêtement muqueux. Les cavités que nous venons de décrire, tant les
cellules mastoïdiennes que l'antre mastoïdien, sont tapissées par une membrane
muqueuse, qui est le prolongement de celle de la caisse. A sa surface libre se trou-
vent assez fréquemment des prolongements, qui, sous forme de filaments, s'éten-
dent d'un point à un autre de la paroi et qui présentent la même signification et la
même structure que les formations similaires de lacaisse. Le revêtement muqueux
des cavités mastoïdiennes est partout fort mince. Sa couche profonde s'unit inti-
mement avec une lame périostalc également fort mince. Son épithélium est formé
par des cellules aplaties et dépourvues de cils vibratiles.
5° Vaisseaux et nerfs. Les avères, destinées aux cavités mastoïdiennes pro-
viennent en partie de la stylo-mastoïdienne, en partie de la méningée moyenne.
Celles qui émanent de ce dernier tronc leur arrivent, par leur face supérieure à tra-
vers la suture pétro-écailleuse. Les veines suivent les voies les plus diverses
un certain nombre d'entre elles se jettent dans le sinus pétreux supérieur et dans
le sinus latéral. –Les m~s, exclusivement sensitifs etsympathiques,ont la même
origine que ceux de la caisse dutympan,
Voyez, au sujet des cavités mastoïdiennes: BtRM)NGHAt),yAe<o~o~)'~Mea<~<!a<o~
mastoïcl ReptOM of lite S/MtH, M'i<h $pec:ay. !'e/'e)'eKce <o opM'a<MM tm <he t'e~tp)!. Thé Brit. med.
Journ.,1890.

§yt. –TROMPE D'EUSTACHE

La trompe d'Eustache est ce long conduit qui relie la partie antérieure de la


caisse tympaniqueà l'arrière-cavitédés fosses nasales bu pharynx nasal. Comme le
conduit auditif externe avec lequel elle présente une grande analogie de struc-
ture, elle se compose de deux portions une portion externe, pop~o~~M~
po?'<<OM os~eMS<?,:qui est creusée dans la partie inférieure du temporal une por-
tion interne, ~o)'OM ~o~e, ~o?'<?'oM mem&f~eMse, pof<~oM /tô?'o-ca;?'<t7a~MteMse,
qui est formée, comme son nom l'indique, par deux lames, l'une fibreuse,
l'autre cartilagineuse. En établissant une communication directe entre la caisse du
tympan et le phai~ynx, la trompe a pour double fonction tout d'abord, de livrer
passage aux mucosités sécrétëespartamuqueusetympanique; puis, de mainte-
nir l'équilibre de pression entre les deux masses d'air que sépare la membrane
du tympan, l'air captif de la caisse et l'air libre du conduit auditif externe,
conditions nécessaires pour le bon fonctionnement de cette membrane. Envisa-
gée à un point de vue purement descriptif, la trompe d'Eustache nous présente
à considérer sa direction; 2° sa forme; 3° ses dimensions; 4° ses rapports;
5"sa constitution anatomique; 6° les muscles qui agissent sur elle; 7°enfth ses `
vaisseaux et ses nerfs.
i" Direction. La trompe d'Eustache, dans son ensemble. se porte oblique-
ment d'arrière en avant, de dehors en dedans et de haut en bas. Son axe fait avec
l'axe transversal du conduitauditif externe un angle de 438° ouvert en dehors, ou
bien un angle de 4S° ouvert en dedans, ces deux angles étant réciproquement sup-
plémentaires. D'autre part, il s'incline sur l'horizontale en formant avec elle uni
angle de 40° ouvert en dedans. II en résulte que si l'on suppose les trois plans
horizontal, sagittal et frontal, se rencontrant au niveau de l'orifice tympanique de
la trompe, celle-ci s'écarte de ses trois plans d'une quantité à peu près égale, en
formant avec chacun d'eux un angle de 40 à 48°. Sa direction représente donc assez
exactement la diagonale de ces trois plans pris deux a deux.
Les deux portions osseuse et nbro-cartilagincuse de la trompe d'Eustache ne
sont pas situées sur une même ligne droite la seconde s'incline un peu sur la pre-
mière, de façon à former avec elle un angle très obtus ouvert en bas et en avant.
Nous ajouterons que, d'après HusçHKE, la trompe présente un léger mouvement de
torsion en vertu duquel son côté externe tend à devenir inférieur, tandis que son
côté interne tend à devenir supérieur.

2° Forme. l'on suit la trompe d'Eustache dans toute sa longueur, à partir


Si
de son extrémité tympanique (fig. 872), on la voit se rétrécir peu à peu jusqu'à
l'angle rentrant que forme la portion pétreuse du temporal avec sa portion écail-
leuse, jusqu'au niveau par conséquent où commence la portion fibro-cartilagineuse.
Puis, à partir de ce point, le conduit s'élargit progressivement jusqu'à son extré-
mité pharyngienne, où il présente ses plus grandes dimensions.
On peut donc considérer ta trompe comme étant doublement infundibuii
forme pu, en d'autres termes, comme étant formée par deux cônes qui seraicn
unis l'un à l'autre par leur som
met tronqué un cdKe ~H~a-
M~Me, répondant a la portion
osseuse un cône pharyngien ou
~MMtM'<i!<) répondant à la portion
nbro-cartilagineuse. Au point
d'union des deux cônes se trouve
naturellement située la partie la
plus étroite du conduit cUe est
connue sous le nom d't's</tme de'
la <?'oM~e- ?
La. trompe est, en outre, for-
tementaptatie d'avant en arrière
et de dehors en dedans. U en rë-
sutte que les sections faites per-
pendicutairement à sa longueur
ne sont pas circulaires, mais
elliptiques à grand axe vertical.
Cet aplatissement est tel, pour la
portion nbro-cartiiagineusc, que
les deux parois opposées arrivent
Fig.873.
au contact et que, sur les coupes La trompe d'Eustache, vue sur une coupe parallèle à
(fig. 878), la lumière du conduit son grand axe.
sepresente sous la forme d'une {Sur ia~pot't)Onn')oHc de~a trompe, la paroi antéro-cxfernc ou fihreuse
a été détachée de la paroi cartilagineuse et ërignéc en bas.)
simple fente.
a, enclume. 6, marteau. c, membrane du ~mpan, dont le
ers aat.6i'o-pos!.6i'icut'a été détaché par la coupe. f~, paroi interne
de la caisse. e, cavité glénoïde du tentiporal. artère carotide
3° Dimensions. La lon- interne.

gueur totale de la trompe est de t, portioa mGti)braneusc de la trorupe d'Eustache. –2, sa.por-
iion osseuse: 3., son orifice tympanique. 4, son orifice phap;u-
3S à 48 millimètres, dont les ~icn. 5, coupe de sa portion cartilagineuse. 6, sa portion
fibreuse érignéc en bas et en dedans. 7, le muscle du marteau
deux tiers pour la portion fibro- dans son conduit osseux. 8, son tendon terminal formant un
angle droit avec la portion charnue, pour s'attacher sur lé côte
cartilagineuse, le tiers seulement interne du manche du marteau. 9, son nerf venant, du ganglion
otique. 10, apophyse styloïde.
pour la portion osseuse. Son ca-
libre est indique par les chiffres suivants, qui se rapportent aux trois points les
plus importants l'orifice tympanique, l'isthme, l'orifice pharyngien

dela.trompe.
OriCcetympMtique.
Isthme
Orifice pharyngien.
HAUTEUR

2
8
LAEGEUP
SiniUim.Smitiim.
t
5
4° Rapports. Lo mode de conformation extérieure de la trompe d'Eustache
nous permet de lui considérer 1° deux faces, que l'on distingue en antëro-externc
etpostëro-interno;'2°deuxbords,l'un supérieur, l'autre inférieur; 3° deuxori-
lices, l'un externe ou tympanique, l'autre interne ou pharyngien.
A. FACE A~TËno-EXTERNE. La face antét'o-externe répond successivement, en
allant de dehors en dedans 1° a la scissure de Glaser 2° au muscle péristaphylin
externe, qui prend sur elle un certain nombre de ses insertions et qui la sépare
du muscle ptérygoîdien interne 3° au bord postérieur de l'aile interne de l'apo-
physc ptërygoïde, qui prcs3nt3 ordinairems)~t a sa partie supérieure une légère
echancrurc destinée à recevoir iatrotupe.
/F. FACHposTËHO-tiSTEK~E.La. faco posLëro-interno cst.sneccssiveincnten rap-
port, en aUant dans te m6ni3 sens 1° ayec !e canal osseux de )a carotide, qu'i)
croise a angle aigu; ia carotide n'est souvent séparée de )a trompe que par une
famé osseuse fort mince, )a)ne osseuse qui psut môme, dans certains cas, faire
défaut 2° avec le musc!e perista.phyiin interue, auquel cUc fournit (pteiqucs points

Fi~.87~.
Rapports de la trompe (ibro-cartitagineuse avec la base du cràue.
(Du côté droit, la trompe est cti place; du c.U< gauche. elle .a été enlevée pour montrer les surfaces d'iuscrfiou aloi
musefesperistaphifinsinferMectcxtoruc.)
t, gouUicre de la trompe cartilagineuse. 2. sa paroi postero-iutcrne. 3, sa paroi antcro-c'Ltcrnc. 4. son cïtrc-
nnf.~ pharyngiCMHc. 5, son cUt'emit6 tyntpaiuqMe. 6, aile externe de l'apophyse pL~t'ygOtdc. –7,7, son aile intente~
.ncc 7', sou tubercule tubahe. 8, fossette naviculaire. 9. surface d'insertion du muscle peristaphyti" externe.
h', surface dinscrtiou du peristaptt~iin interne. ii~ trou ovale. i~ trou petit rpttd. –i~, épine du sphenodc.
t4, canal carotidien. la. fosse jugulaire. i6~ scissuce de Glaser, avec 16', orifice antY't'icur de la par.ic osseuse de ta
trompe. i7. trou déchire postérieur. )S, trou déchiré antérieur. tf, trou occipital. 20, aqueduc du thnacou.
–2t, canal de Jacohson.2, coudées de l'occipital.
a. rocher. b, sphénoïde. c, cavité gteaeïdc du temporal. d, apophyse Lasilairc. e, f, orifice uharynsieu
desfossesuasates.

d'attache; muqueuse du pharynx, qu'elle soutèvc en arrière et en haut


3° avec la
comme nous le verrons dans un instant.
C. BORD SUPÉRIEUR. Le bord supérieur de la trompe répond tout d'abord
au conduit du muscle du marteau (p. '1092), dont il n'est sépare que par une
mince cloison osseuse. Plus en dedans, il )ongc la suture qui unit le rocher à la
grande aile du sphénoïde. Plus en dedans encore, il vient se mettre en rapport
(iig. 874) avec la base de l'apophyse ptërygoide.
D. BORD INFÉRIEUR. Le bord inférieur occupe l'intervalle compris entre i«s deux
muscles peristaphyiin interne et. peristaphyHn externe, tesqucis se trouvent sépa-
res à ce niveau pat* tonte la iargcur de )a trompe.

~.OatFiCE EXTERNE ou TYMPA'~QUE. L'orifice externe ou tympaniquc a cte


décret à-propos de ta caisse (p. 1096). Nous n'y reviendrons pas ici nous rappct-
)erons seutement qti'i! occupe ia partie la p)ns ctcvee de ta paroi antérieure de ia
caisse et qu'i! est place directement en regard de l'orifice d'entrée des cavités
mastOi'dicnncs situe sur )a paroi opposée.
F. ORtFtCE im'ERNE oc pHAnYNGtEN. L'orifice pharyngien de ia trompe d'Ens-
tachc., encore appe)ë paut'~OM de la ~'OM~e, dinere de l'orifice tympanique en ce
qu'il est ptus grand millimètres
(8 ou 6
de diamètre) et que, constitue cxctusive-
ment par des parties molles, il est, par
ce fait, mobile et dilatable.
a. \pM'<'c<:OM.–Envisagé au point de
vue de sa direction, l'orifice interne de la
trompe regarde en bas, en dedans et en
ayant.
b. Fo~me. Quant à sa forme, elle
est essentiellement variabtc le paviHon
est, suivant les sujets, elliptique, <issu-
raire, rëniforme, piriforme, triangutait'c.
La forme tt'iangutaire nous paratt: 6t)'e ta
plus fréquente et, dans ce cas, il con-
vient de distinguer à l'orifice en question
(ng. 875) une lèvre postérieure, une lèvre
antëriettre etunetèvre inférieure ou base.
La ~eurejoos~MM'e se présente sous
la forme d'un bourrelet à direction vcrti- Fig.87~
caie, presque toujours très développé,
Paroi latérale du pharynx nasal, vue de face.
le 6oM)'re~e< de la <?'oM~e (7"M&eKMM~<
i, vot).c du ~a.ta.is. 2, cxtrcmii.6~ost~rtcure du carnet
des anatomistes aHemands). H répond a. iaf~t'icnt*. vouf-c du [that'ytix, .n'cc 4, antygdaie plia-
ryngicime.
l'extrémité interne du cartilage de la 6, bourrelet de la trompe. o)'ifice pharyttgicM de la ~'ofnpc.
7. pli sa)ptng'o-phafyi)g)eM.
8, pli s~!pingo-palatm.
trompe qui, à ce niveau, fait saillie en gtcîine. 9, gouH.i6re n~so-pkar~n-
10, pli muqueux du rcicvcur. 11, fossette
soulevant la muqueuse. Au-dessous de de Hosetunuttct'. ) 2, arc ant.ricur de FaU~s.
f3) axis, avec i3\ son apophyse odon~O)'<J~.
lui et lui faisant suite, se trouve un repli
de la muqueuse pharyngienne c'est le sc[~:M~o-pAa?'</K~t'eM, ainsi appelé
parce qu'il recouvre un petit faisceau musculaire qui, du cartilage de la trompe,
descend sur la paroi tatératc du pharynx. Enfin, en arrière du bourrelet de ta
trompe, la paroi pharyngienne se déprime en une fossette plus ou moins pro-
fonde (ng. 878,'lt), connue sous le nom de /bsseMe de ~o~em~Mt~
La lèvre o;K<e~e!M'e est formée, comme ta postérieure, par un bourreiet muqueux,
qui se continue en haut avec le bourrctet de la trompe et qui se prolonge en bas
jusqu'au voile du palais c'est te~'ss~K~o-jM~~K~'eMZ~M~desanatomistes
aHema-nds) (voy. plus bas). H est déterminé i° à sa partie supérieure par le cro-
chet du cartUage de la trompe 2" dans tout le reste de son étendue, par un liga-
ment de même nom, le ~~Hte~< sa~pM~o-pa~K, qui s'insère en haut sur le
crochet cartilagineux précité et s'étend de là jusque sur le voile du palais. En
avant du pli satpingo-patatin se trouve une gouttière verticale, la ~OM«îefe naso-
jDAa~/M~'eMMe, qui, comme l'indique son nom, forme la limite respective du pha-
rynx etdes fosses nasa)es.
La ~M'e M/'c~eM?'e, qui forme la base de notre triangle, n'est pas horizontale,
mais fortement inclinée en bas et en arrière. Sur ce point, it n'existe pas de
rebord saillant, comme sur tes deux a.utres ièvres, et le pla-ncher de !& trompe se
continue directement avec cette portion de la paroi pharyngienne qui est située
entre les deux replis muqueux satpingo-pharyngien et sa~pingo~ps.J&tin sighaiés
ci-dessus. Nous devons ajouter, cependant, que cette portion de la Muqueuse est
plus ou moins repoussée en dedans par les nbros du musciepërist&phytin interne
ou releveur du voile du palais il existe là, un peu au-dessous, d~ la lèvre infë-
rieure du pavillon, un troisième repli muqueux, que neusd~~ saus. ié
nom dep~' ~M~'e~eMr (Le~~or~t~st des an.atQmistes~
c. R~po?'<s. La région du pharynx dans taquetie dëhojW~o )a trompe est,
comme on le voit, fortement accidentée. Le doigt pu !'instr.u)~nt qui ta parcourt
d.'ayant en arrière rencon-
tresuGcesaivemcnt(ng.878)
~? mM gouttière verticale,
~a gouttière naso-pharyn-
gijetTne; 2° une s~iLUie, ega.-
Jem'eut ver ticale, le pli sat- `
pingo-pa.Iatin 3° une exca-
vation, le pavillon de la
trompe 4° une nouveUe
saillie, .le bourrelet de la
trompe, continuée eh bas"
par te.pli salpingo-pharyn-
gien 5"enfin une nouvelle
excavation, la fosse de.Ro-
senmill,ler.
Le pavillon de la trompe
étant t'orifice vers ieque) it
faut diriger le cathéter dans
l'opération, fort répandue
aujourd'hui, du cathëteris-
Fig.876. me de la trompe d'Eustache,
Coupe sagittale de la cavité naso-phin~'ngienne avec ie il est nécessaire d'être bien
cathéter introduit dans la trompe d'Eustache (PonrzE))).
fixé sur sa position par
), cornet iMMrieur. 2. cornet mojeM- 3, cornet supérieur. –4, toute
tMtiatine. 5, voife du jetais. 6. pftroi postérieure du pharynx. 7, fos- rapport aux quatre points
sette de RoscumSUer. S, [)eurre)ct postérieur de la trompe.
suivants l'extrémité pos-
téneurc du cornet inférieur, la paroi postérieure du pharynx, sa paroi supérieure,
le voile du palais. On peut admett.re.~cn règte générale, que t'orince pharyngien
de la trompe est séparé par un intervalle de 10 àl2 miHimètres de chacun de ces
quatre points et qu'il occupe, par conséquent, le centre du quadrilatère que
forme la paroi latérale du pharynx nasal. Quant à !a distance qui sépare le pa.vi!-
lon de la trompe de t'entréc des fosses nasales, il varie, d'après UuB.\NTscmTscn,
de 53 à 75 millimètres, la longueur du plancher nasal étant, elle aussi, excessive-
ment variable cette distance est donc, en moyenne, de 68 minimètres.
Les chiffres de 10 à 12 mittimètres, indiques ci-dessus comme représentant la distance
moyenne qui sépare le pavillon de la trompe de ce qu'on pourrait appeler les quatre pom~ c<n'-
~tMSM.'e du pharynx nasal, sont ceux qui sont donnés par et je les adopte pleinement.
TfLLAUx
lis pourront suffire dans la pratique ordinaire. Mais le chirurgien ne devra pas perdre de vue
que ce ne sont là que des moyennes et que la situation du pavillon de la trompe, par rapport
aux quatre points précités, présente des variations fort étendues, non seulement suivant les
sujets, mais, sur le même sujet, d'un côté à l'autre. Je n'en veux pour preuve que les mensura-
tions suivantes, que j'emprunte à un mémoire récent de KosTAKECK)
Distance du pavillon de la trompe A la voûte du pharynx de 9 à 15 mitiim.
ataparoipost"dupharynx.del0al9
au cornet inférieur de 4 à 14
Le chirurgien n'oubliera pas non plus que le pavillon de la trompe présente une situation
toute différente suivant l'âge des sujets. D'après les recherches deKuKKE;i! se trouve, pendant
la vie foetale, au-dessous de la voûte palatine. Chez le nouveau-né, il atteint le niveau de la
voûte. Enfin, it est situé à 4 millimètres au-dessus chez l'enfant de quatre ans, et à 10 milli-
mètres au-dessus chez l'adulte. Le pavillon de la trompe s'élève donc graduellement au fur et a
mesure qu'on se rapproche de l'âge adulte. Toutefois, ce mouvement ascensionnel n'est qu'ap-
parent et dépend exclusivement du mode de développement des fosses nasales. Les fosses
nasales, on le sait, s'agrandissant de haut en bas, du fœtus chez l'enfant et de celui-ci chez
l'adulte. Or, comme dans cet allongement vertical des fosses nasales la voûte palatine s'abaisse.
le pavillon de la trompe semble s'élever, alors qu'en realité il reste à peu près fixe.
5° Constitution anatomique. Envisagée au point de vue de sa constitution
anatomique, !a trompe nous présente dans son cône tympanique une paroi osseuse,
dans son cône pharyngien une lame cartilagineuse et une lame fibreuse. Dans
toute son étendue enfin, la trompe est tapissée par une membrane muqueuse.
A. PAROt OSSEUSE. La paroi osseuse fait partie du temporal. Elle est rëguiière,
lisse.et tapissée dans toute son étendue par le périoste.
F. LAME CARTfLAGMEUSE. La lame cartilagineuse occupe la partie postéro-
interne de la trompe. Elle a, dans son ensemMe,!a forme d'un long triangte
(fig. 873, i), dont le sommet
se' fixe à. l'extrémité interne
de ~a portion osseuse de la
trompe et dont la base, entiè-
t'ement iibrc, fait saillie sur
la face latératc du pharynx en
soulevant la muqueuse. Son
bord inférieur répond au plan-
cher de la trompe tantôt il
atteint ou même dépasse ce
pianchcr tantôt il s'arrête Fig.ST!.
au-dessus de lui. Son bord Cinq coupes transversales du cartilage de la trompe.
supérieur se recourbe en avant faites à différents niveaux (d'après SnnwALDE).
en forme de crochet et déter- 2 et i, coupe faite au voisitiaKC de son insertion à la trompe osseuse.
3, un peu en avant de la pi'ecédenle. 4, à la partie moyenne.
mine ainsi une gouttière à 5, au voisinage du pavillon.
concavité inférieure, qui cons- a, côte antcl'o-exicrnede la trompe. b, son côté postero-interne.
titue la voûte de la cavité de la trompe (fig. 877 et 878).
Le cartilage de la trompe est très mince au niveau de son insertion osseuse, où
il ne présente que 1 millimètre d'épaisseur, quelquefois beaucoup moins, un
1/2 miHimètre seulement. De là, il s'épaissit graduellement en se rapprochant du
pharynx et mesure successivement 2 minimètres à sa partie moyenne, 3 milli-
mètres a son extrémité interne (fig. 877).
Il n'est pas rare de rencontrer le long du cartilage de la trompe, un certain
nombre d'incisures qui l'intéressent dans une étendue plus ou moins grande
lorsque ces incisures sont complètes, la lame cartilagineuse est, en réalité, consti-
tuée par, des pièces multiptcs, unies entre elles par du tissu conjonctif. Le plus
.souvent il existe a la surface extérieure du cartitago tuba.ire des dépressionsarron-
dies ou allongées on forme de fissures, qui s'avancent jusqu'au .voisinage de sa
surface inférieure, et dans lesquelles s'insinuentdcstractus conjonctifs, des vais-
seaux et parfois môme des canaux glandulaires. Enfin, on observe, sur presque
tous les sujets, des cartilages accessoires, très variables dans leurs dimensions
comme dans tours formes. Ces itots cartilagineux, dont ZucKERKANOL nous a donne
une bonne description, se développent, tantôt dans l'épaisseur de ta lame fibreuse
delà trompe, tantôt sur le pourtour du cartilage principal. Quelle que soit leur
situation, ils sont.toujours réunis a ce dernier par du tissu conjonctit.
Les histologistcs ne sont pas d'accord sur la structure du cartilage de. la trompe,
tes uns te rattachant au cartilage hyalin, tes autres au ûbro-cartilage. Une pareille
divergence s'explique vraisembtabtement par la différence d'âge des sujets exami-
nes. Le cartilage tubaire, en effet, d'après les recherches de URDAN'rscm'rscH, varie
beaucoup suivant les âges, tant au point de vue de la substance fondamentale que
de la disposition des cellules cartilagineuseschez le nouveau-né, les cellules sont
très rapprochées et laissent voir difficilement la substance fondamentale, qui est
alors hyaline; chez t'aduttc, au contraire, les cellules se groupent en îlots, les-
quels sont sépares les uns des autres par une substance fondamentale striëe et
granuleuse.
C. LAME FfBREUSE. La tame fibreuse constitue la paroi antéro-externe de la
trompe. Elle s'étend d'un bord à l'autre de la lame cartilagineuse et transforme
ainsi en un canal complet la gouttière formée par cette dernière.
Mince en haut, au'niveau de son insertion sur le crochet cartilagineux, cette lame
ubreuse s'épaissit graduellement au fur et à mesure qu'elte descend vers le plan-
cher de la trompe. Intérieurement, elle donne naissance à un fascia épais et résis-
tant, le /'ascM ~~M~o-p/MH'~M~MM de TRoi/rscH, qui s'étend entre le péristaphylin
interne et le pénStaphylin externe et sur lequel prennent insertion quelques fais-
ceaux de ce dernier muscle (fig. 878). Un autre faseia/ptus ou moins important, a
été signalé par WEBER-LIEL entre le ptérygoîdien interne et le péristaphylin externe.
Au point de vue histologique, la lame ubreuse de la trompe se compose de fais-
ceaux conjonctifs, denses à sa partie supérieure, lâches et entremêlés de cellules
adipeuses a sa partie inférieure.
D. MUQUEUSE DE LA TROMPE, AMYGDALE TUBAtRE. La membrane muqueuse qui
tapisse dans toute son étendue la trompe d'Eustache se continue, d'une part avec
la muqueuse du pharynx, d'autre part avec la muqueuse de la caisse tympanique.
Comme cette dernière, elle adhère intimement a la couche sous-jacente au
périoste, pour le cône tympanique; au périchondre, pour le cône pharyngien.
Très mince dans toute la portion osseuse de la trompe, la muqueuse s'épaissit
graduellement en passant dans la portion nhro-cartilagineuse et présente son
maximum d'épaisseur au niveau du pavillon, où elle revêt peu à peu tous les
caractères de la muqueuse pharyngienne. Elle forme dans toute l'étendue de la
portion nbro-cartilagincuse des plis plus ou moins nombreux, qui affectent pour
la plupart-une direction longitudinale. L'un d'eux, situé immédiatement en dehors
du pavillon, se soulève d'après Mooa, en une espèce de bourrelet qui, a l'état de
repos, ferme la trompe comme le ferait une véritable valvule.
Les plis de la muqueuse tubaire s'atténuent au fur et a me&ure qu'ils se rap-
prochent du cône tympanique. Ils s'atténuent aussi de bas en haut et, d'après bon
nombre d'ttnatomistes, ils feraient même comptètcmcnt défaut à la partie supé-
rieure de ta trompe, au niveau du crochet cartiiagincux. Contrairement a cette
assertion., Moos et URB~TscmïaCH ont rencontre dans ta région précitée, tout au
moins au voisinage de i'oriuce pharyngien, des p!is longitudinaux faiblement
marques.
L'ëpitheUum de la muqueuse de la trompe est forme par des cellule cylin-
driques, munies de cils vibratiles, qui sa meuvent de )a caisse vers te pharynx.
On y voit ça et ta, comme dans i'ëpithëHum de la caisse, un certain nombre de
cellules ealiciforines.
A ta muqueuse de la trompe se trouve annexé un grand nombre de glandes
acineuses, anatogues à celtes qu'on trouve dans le pharynx. Ces glandes sont sur-
tout développées dans la portion ûbro-cartitagincuse et, sur celle-ci, dans la
région du plancher. Elles font complètement
défaut au niveau du crochet supérieur. (jERL.\cu
a signalé en outre, chez l'enfant, des follicules
c)os qui occupent toute l'étendue de ta trompe
tibro Cartilagineuse depuis son pavillon jus-
qu'à son insertion sur !a trompe osseuse. Ces
follicules s'accumulent de préférence a la par-
tie moyenne du conduit, en formant à ce
niveau ce que l'on a appelé, par analogie avec
l'amygdale du pharynx, I'<ïMn/~ds~ de la
<?'om~e, l'amygdale <M~M'e, l'ecH~e de
Co~acA. Chez l'adulte, les follicules ctos n'exis-
tent généraiement plus; mais, à leur ptacc, on
rencontre encore des éléments iymphofdcs in-
fittrant la muqueuse.

8° Là trompe, vue en coupe transversale.


Pour prendre uue notion exacte des rap-
ports respectifs des trois membranes, cartila-
gineuse, iibreuso et muqueuse, que nous venons
de décrire, il importe de pratiqucr sur la
trompe un certain nombre de coupes perpen- Fj~8.
diculaires à sa longueur. Coupe h'a-RsverscJe de la trompe (seg-
ment postcneur de la coupe).
Ces coupes nous montrent tout d'abord
(lig.8'78) l°quela lame cartilagineuse se 2, i.lame lame cartilagnjcusc, avec t', son croct'et.
fibreuse, avec 3, cellulcs graisseuses.
recourbe en avant en forme de crochet; i2" que périeur dusaiphigo-phat'yngiGn.
4, fascia 5. tendon su-
pét'i~uphytin externe. 6, muqueuse
de la trompe, avec 6\ un de ses replis dans la
la paroi postéro-interne do la trompe est con- r~gioti du plancher. 7, glandes acmeuses.
stituée dans la plus grande partie de son éten- H. nssurc tubatre, avec 8', son ext.['6mite supe-
t'icure tegerement. dilatée. 9, tissu conjonctif
due, quelquefois en totalité, par cette lame de la .face ;t<istaphy!i(i
post.ei'o-int.ernc de la trompe.
10, muscle it~crttc, ~vu en coupe.
cartilagineuse; 3° que la'paroi antéro-externc
est formée en haut par la portion réfléchie ou crochet du cartilage, en bas par la
lame fibreuse; 4° que la voûte de ta cavité tubaire répond à la gouttière que
forme la portion principale du cartilage avec son crochet S° que son plancher
est formé exclusivement par la lame itbreuse.
Ces coupes transversates nous fixent encore nettement sur la configuration du
conduit tubaire. Pour la portion fibre-cartilagineuse, c'est, comnM nous t'avons
dit précédemment, une fente linéaire à direction verticale, qui se dilate légèrement
en haut au niveau du crochet. RuDiNGER avait considéré cette dilatation supérieure
comme s'étendant à toute la longueur de la trompe, comme établissant par consé-
quent une communication constante entre la cavité de la caisse et le pharynx. Les
recherches de TpOLTsctr. confirmées par celles de Pon'rzER, ont établi au contraire
que la dilatation en question n'existe que dans la partie interne et dans la partie
externe de la trompe fibre-cartilagineuse, tandis qu'à sa partie moyenne les deux pa-
rois sont complètementaccolées dans toute leur hauteur. La fissure tubaire est donc
un conduit complètement fermé a l'état de repos, etce conduit ne devient béant et
.perméable a l'air que par intermittence et sous l'action de ses muscles dilatateurs.
7° Muscles moteurs de la trompe. Abstraction faite du petit faisceau sa/-
pM~o-p/K~M~M que nous avons déjà signalé à propos du payiMott (p. t'2''), les
formations musculaires qui agissent sur la troitpe pour lui imprimer de légers
déplacements et, avant tout, pour ta rendre béante, sont au nombre de deux le
~O'M~A~'H e.B<e?'~ë ou ~~MO-$a~tM~o-s<a~A!Mt et le ~e)'ts<~A! ~<e~te ou
pe~'o-sa~pM~/o-~a~M/KM. Ces muscles, qui
se terminent & leur extrémité
inférieure sur le voile du palais, serout décrits avec ce dernier organe (voy.App~-
REtLDEDtGESTJON).
Aux muscles précités se trouvent annexés en certain nombre defascias, plus ou
moins nettement différenciés, qui présentent des relations intimes avec la lame
fibreuse de la trompe (voy. p. 1'124).
8° Vaisseaux et nerfs. a. ~)'<e)' Les artères destinées à la trompe d'Eus-
tache proviennent de trois sources l°de la pharyngienne, branche de la carotide
externe 2" de la méningée moyenne, bratïchc de là maxillaire interne 3° de la
vidienne, autre branche de la maxillaire interne;
b. Feme~. Lesveines forment autour de latrompeun riche résea.ù, dont les
branches afférentes aboutissent au plexus ptérygoïdion et, de la, aux jugulaires.
Elles communiquent toujours, d'une part avec le réseau de la caisse, d'autre part
avec le réseau dupbarynx.
c. Z.yMtpAa<~Mcs. Les lymphatiques se continuent avec ceux de la caisse,
ceux du pharynx, du voile du palais et des amygdales.
d. ~e)' Les nerfs se distinguent en moteurs et sensitifs. –Les Me~s ?HO-
<<*M~'s, destinés aux deux muscles pét'istaphylius interne et externe, proviennent
pour le péristaphylin externe, du ganglion otique; pour le péristaphylin interne,
du ganglion de Meckcl. Les nerfs sensitifs, destinés à la muqueuse, sont four-
nis d'une part, par le nerf de Jacobson, branche du glosso-pharyngien, qui
innerve la plus grande partie de la muqueuse tubaire d'autre part, par le rameau
pharyngien de Bock, qui, comme on le sait, émane du ganglion de .Meckel. Ce
dernier rameau se rend à la portion de la muqueuse qui avoisine le pavillon.
Consultez; au sujet de l'anatomie de la trompe d'Eustache, parmi les travaux récents
Muo'SGER, Die 0/M-<rc'mpe<e,in 8tricker's Handbucb., t872 ZucKERKAtiO'L,ZMt'~Ma/OMte M. P/ty-
sto~o'yte ~e<- ?'M&<t e<M<<!cAMna, Monatsschr. f. Ohrenheilk., ~873 ;Du MÊME, Be!<a~e .:Mr M)'-
.'yMcA. ~M/om:f f/e;' 0/M-<roM:~e<e,Arch. f. OhrenheUk., 1886;– GEttLACH,?M)'~o~Ao~. </g)'
T'M&<t jE«~ac/<n, Sitzungsb. d. phys.-med. Ges. zu Erlangen, 1875 Moos, BeiM~e ,zM)' /!o)')M.
tfndpat/to!. ~Ka<OMtettKt<P/~MO<o~:ede<'EMsta'c/tt'sc/:enRô/e,"Wiesbaden, 1874, ZAUFAL.
Die ?«x'ma~et! Bewe.</MK~e~</e)' /{<:c/te/tH!MK<M;/ </c/M~<f!cAt'~c/teM RpAre, Areh. f. Ohrenheilk.,
1874 et 1875; Du MÊME, Ueber die Plica ~a~ptM'/o-p/i<t<yea,ibid., 1879 UHBANTSCMTSCH,
~4fM<omMc/!e BeM:e)'&M/t~e/t M&M' die Gestalt M. ~aye ~M<?~!f<M~/MM'tK;yeMm <M<'eB beim AfeKse/ieH.
ibid., 1875 Du MÊME, ZKt- Anat. <<e;' ï'u&e Eustachii e!M Men~fc/teM, Wien. med. Jahrb., 1875
–TEUTLEBEN, Die TM&en<oMt~e,Zeitsch.fur Anat.u. Entwick-, 1876; MiOTEetBARAroux,CoM-
M'f/e' <ttM<. sK)-/<t <)'oMpe d'BM~c/ie, Progrès médical, 1881 AmHECHT, SM;- <a! t)6(~e;o- mo)'p/io-
logique de la ~-ompe~tM/ftc~ef~ Vertébrés, Bruxelles, 1884; K.tMtMM, Ue&er ;Ptuet'<M-
f/xKy in c/ef yM&a EtM~ae/Mt des Men~c/MM, Fetschr. f. K&LUKER, 188'! KosTAHMKt, Die
p~af'/nyea~e ï'MtettHti'~tt~M't.? M)!<~ t/)'' Vo'MnM~ :MM JV<f~eM)'ac/)en)'OMM,An't). f. mikr. Anato-
mi.c, 1887; –Du MÊME,ZM)' ~eM!<?t)~ (/e)' !'M&eMmMsA'M<a<M!'MMd !/t)'e;' ~sc!eH, Arch. f. mikr.
Anat., 1888 OsTMANN, N:s<o<o~e der Tuba E!M<ac/t! Leipzig, 1893 PETRK, Die 0/tr/)'OHt~)e/eM
~er SnM~e<<e''e Mn~t/M'e /<K/~?!e, At'ch. f. mikrosk.An!it.. Bd. XtJ!), )894.

ARTICLE JU
OREILLE INTERNE

L'oreille interne, partie essentielle de l'audition, est située dans l'épaisseur du


rocher, en dedans.et un peu en arrière de la caisse tympaniquc. Si nous l'exami-
nons sur le, squelette, elle nous présente un certain nombre de cavités, de confi-
guration fort complexe, que l'on désigne sous le nom collectif de labyrinthe

Fig. 879.
Les éléments osseux de l'oreille interne, vus en place, après ablation des portions osseuses qui
la recouvrent (temporal droit, même orientation que dans te segment B de la figure 84t, déjà
étudiée pageiOSt).
1, caisse du tympan, paroi inférieure et postérieure. 2, pyramide. 3, fenêtre ovale. 4, fenêtre ronde.
5, limaçon, vue antérieure. 6, canal demi-circulaire supérieur. 7, canal demi-circulaire postérieur. S, canal
demi-circulaire externe. 9, 0', partie du rocher évidée pour dégager les canaux demi-circulaires et le Hmacon.
10, sommet du rocher. ii, aqueduc de FaUope, avec
nal carotidien, avec i2', canal carotico-tympanique. –i3,
if. orifice pour le grand nerf pétreux superfciel.
cavités mastoïdieimes. 14, fosse jugulaire.
i2, )2, ca-
15, apophyse
ïmtstoYdc. i6, partie postérieure de ~'ecaittc.
(Les flèches rouges indiquent le trajet que suit l'artère carotide interne.)

osseux (fig. 879). Dans ces cavités osseuses, se trouvent incluses~ à l'ëtat frais,.
d'autres cavités plus petites, aux parois moites et membraneuses, dans lesquelles
viennent s'épanouir les fibrilles terminales du nerf auditif leur ensemble cons-
titue le ~~)':M~e tKeM~'aHetKC. Les cavités du labyrinthe membraneux sont
remplies par un liquide, appelé e~o~/M~e. De ptus, elles ne sont pas en contact,
du moins sur toute l'étendue de leur surface extérieure, avec la paroi de la cavité
osseuse qui les contient et les protège entre la surface intérieure du labyrinthe
osseux et les formations molles du labyrinthe membraneux s'étale une deuxième
nappe liquide, que l'on désigne sous le nom de pe?'t7ymp/ie.
L'drsiHo interne nous présente doncùétudier:
l°Le~~y~M<Aeo~eM.K;
2°Le~&M<AeMe?M~<:MeM.r;
3°L'eK~o~M!ieet)ap~7yM~e;
4°Lc8~'?)MMaMO~s)!e~eMSMd'e~'SMd!<{'
Nous décrirons successivement, et dans t'ordreindiquë ci-dessus, toutes ces

.J.~
parties constituantes de t'oreiUe interne; puis/ces parties une fois connues, nous
indiquerons sommairement ce qui a trait à leur C!rcM~<MK sanguine et ~Mtp/
<Me.?
.LA1~~M~~E~
Letabyt'inthc osseux est tout entier cache sous t'écorce de i~ portion pierrcuss
uu tcmporai, et, pour t'apercevoir, iLfaut de toute nécessite eniever a ta gouge les ;`
deux faces antérieure et postërieure du rocher (ug. 879). It comprend lo~u~
cavité centrale, )e~es<~M~;2'' en arrière du vestibule, un système de cavités

Fig.880.
Vue d'enseu)b)e des cavités osseuses du temporal, ouvertes par en haut (temporal droit/même
orientation que dans la figure précédente).
Deux coupes priucipales. l'une horizontale passant un peu au-dessus de )a fenêtre ovate. l'autre vcrtico-transversate
enlevant ta paroi antérieure du conduit auditif externe. plusieurs coupes secondaires, obliques en bas et en dehors, iuté~
rossant ta face externe du rocher sous dinerents angles et abrasant la paroi antéro-cxterncdu vestibule et du limaçon,
permettent de saisir les Dtpportsqu'an'ectcni. entre elles les différentes cavités auditives du tempprat.
i. apoph;se mastoïde. 2, cellules mastoïdiennes.–3, sinus )atura! (portion descendante). 4, paroi postérieure
<)c ta cavttc gléuoïde (apophyse yaginatc de t apophyse stytoïde).– 6, segment inférieur du conduit auditif externe.
oriuce amput-
7, coupe du fond de la cavité gténoïde. 8, caisse du hmpan. 9, pyramide. )0. vestibule. t
)aire du canal demi-circulairepostérieur. H', coupe de ce canal. 12, fente représentantl'aqueduc du vcstibute.
)3, limaçon. 14, origine de la rampe tympanique. t5, arficre-fond des deux. fossettes supérieures du conduit
auditif interne,– i<canal carotidicn et artère carotide interne.– 17, veine jugulaire interne.–18,sommctdurocher.

aHongëes, an'ectant chacune la forme d'un tube recourbé en arc de cercle, Ics
c<tK<ïM.c deMM-cM'CM<aM'es (6, 7 et 8) 3° en avant du vestibutc, une dernière cavtte,
egatement tubuteuse~ qui se contourne sur elle-même en décrivant des tours de
spire, te ~MacoK (5). Ces difTërentes cavités communiquent toutes, directement
ou indirectement avec le conduit o!M<M<Mt<erM~ qui leur amène tours filets ner-
veux sensoriels.
A. VESTIBULE OSSEUX

Le vestibule (fig. 879., 10), partie centrale de l'oreille interne, est une cavité
osseuse qui est creusée dans le rocher, immédiatement en dedans de la fenêtre
ovale, C'est une espèce de carrefour, communiquant a, la fois 1° en dehors,avec )a
caisse du tympan par l'intermédiairedo ta fenêtre ovate 2° en dedans, avec le -con-
duit auditif interne par un système de petits pertuis qui livrent passage aux filets
terminaux de la branche vestibu!airedunerf auditif; 3° en avant et en bas, avec le
_0
iimaçon 4° en arrière et en haut, avec les canaux demi-circulaires. Envisage au
1:
point de vue de saconnguration, le 1 vestibule
revêt la forme d'une chambre ovoïde, qui est
v

aplatie transTersaIement et dont le grand axe


sedirige obliquement d'arrière en avant et de
dedaHs en deltors: ses uiinensions sont les
suivantes son diamètre antérQ-postérieur me-
sure en moyenne 6 millimètres son diamètre
vertical, 4 ou 5 miUimètres son diamètre
transversal, le plus petit des trois, 3 millimètres Fig.SSt.
seulement. Pour la commodité de la descrip- Schéma représentant te vestibule vu
tion on "considère au vestibule six parois, que par ses parois externe/supérieure et
postérieure, avec leurs différentes
l'on distingue, d'après leur situation (fig. 881), ouvertures.
en externe, interne, antérieure, postérieure, su- e~ paroi externe. 6, paroi supérieure. c,
paroi postérieure.
périeure et inférieure. f, fenêtre ovale. 3, fenêtre ronde.–3, pro-
montoire. -–4, lame spiratc du timacou. 5,
1'' Paroi externe. La paroi externe, qui rampe tympanique de cet organe. –6, sa rampe
~estibuJatrë.7, orit!ce ampullaire du canal
sépare le vestibule de la caisse tympanique, demi-eircutaire extern 8. orifice ampullaire
du cànatdenn-cireutaire supérieur.–9~ orifice
regarde en dedans et un peu en avant, en rai- rieurcommun aux deux canaux demi-circulaires supé-
et postérieur. 10, orifice non ampullaire
son de l'obliquité, signalée ci-dessus, du grand du canat demj-circutairo externe. tt, orifice
ampullaire du cima) demi-circulaire postérieur.
axe du vestibule. Elle est occupée dans la plus
grande partie de son étendue par la fenêtre ovale, dont la forme et les dimen-
sions nous sont déjà connues (p. '1089). Cet orifice, on te sait, est fermé par ta base
de t'étrier, qui prend ainsi une large part a ta constitution de la paroi externe du
vestibule.
2° Paroi interne, aqueduc du vestibule. La paroi interne, placée en regard
de la précédente/répond au fond du conduit auditif interne. C'est la plus impor-
tante de toutes elle nous présente, en effet, une foule de détails dont la connais-
sance est absolument indispensable pour bien comprendre, d'une part, ta disposi-
tion des parties molles qui occupent le vestibule, et, d'autre part, le mode de
distribution des nerfs qui leur sont destinés.
Tout d'abord, nous rencontrons (ilg. 882), à l'union du tiers supérieur avec les
deux tiers inférieurs de cette paroi, une petite crète à direction antéro-postérieure,
la crête du vestibule (1). Au-dessus et au-dessous d'elle, se trouvent deux fossettes
celle qui est au-dessus est attongée d'avant en arrière, dans le même sens que la
crête par conséquent c'est la fossette eM!p<~Me ou se~M-ouoMe (2). Celle qui est
au-dessous a une forme régulièrement arrondie et a reçu le nom de /bsseMc
/!<~MM!~Aër~Me(3).
A sa partie antérieure, la crête du vestibule s'élargit peu à peu et revêt alors
l'aspect d'une petite saillie triangulaire~ qui fait face à la fenêtre ovale et qui est
appelée p~'ewtM~e du vestibule (').
A sa partie postérieure, cette même crête

s'inHechit légèrement en bas et se divise en deux branches une branche inférieure,


qui circonscrit la partie postérieure de ta fossette hémisphérique une branche
postérieure, qui se dirige vers l'orifice ampullaire du canal dcmi-circuta.ire posté-
rieur et se confond peu a peu avec, le rebord inférieur de cet orifice. Entre ces
deux branches do bifurcation de cr~tcyesttbuiaire, se trouve une toute petite
dépression (tig.882,4), A}aqùeiic R~cHERT à donne le nom cte/'o~se~ecocMë~M'e.
En résumé, ta, paroi interne du yestibnie nous présente une crête hprizontate
bifurquée en arrière et, tout autour de cette crête, trois fossettes. Disons par anti-
cipation que ces trois fossettes sont en rapport, sur !e sujet revêtu de ses parties

Fig.882.
La paroi interne du vestibule, grossie cinq fois (même orientation que dans la tignre 8SO).
Sur cette préparation, on a e~tcve une grande partie de la paroi externe du s'ouvre,
TesUbuio, pour montrer t" une partie de
son ptancher; *° t'oriuce ampuUaire ducanal doui-eircutaire postérieur qui non pas sur sa paroi interne, mais
sur sa paroi postérieure.
t crête du Yestibute, avec t', son extrémité antérieure ou pyramide;gouttière 1", ses branches de bifurcation. fossette
sutcifprme, avec S', orifice interne de
«nni-MoTde- 3. fossette hémisphérique. 4, fossette cochteaire. 5,
raauedue du vestibule. 6. orifice ampullaire du canal demi-circulairepostérieur. –7, plancher du vestioutc, avec 8,
vestibutaire du limaçon.
la lame spirale 8', la feutc vcstibuto-t)mpanique. 9, orificefenêtre i 0; promontoire do )a caisse
du tympan, avec tu', bord inMrictir de la fen6tre ovale. tt, ronde. 12, section de t'es rasant ta cauat demi-
circulaireeftern)' tï', et passant immédiatement au-dessous du bord supérieur de ta fenêtre ovate. t3, aqueduc de
FaHope, avec
15 plancher de la
i!
canal du grand nerf petreux superucich t3", gouttière de ce nerf.
caisse. 16, sulcus tympanieus. i7, timacon (rampe t)mpanique).–
)t, conduit auditif interne.–
17', rampe ~estibuiairc.
a. tache criblée supérieure. b, tache criblée antérieure. c, tache criblée postérieure. d, tache criblée
cochtéaire.

moites la fossette semi-ovoïde avec l'utricule 2° Ja, fossette hëmisphét'tque


10
avec !a saccule 3" la fossettte cochléaire ou fossette de Reichort avec l'extrémité
postérieure du canatcochtéau'e du Umaçon.
Nous ajouterons un dernier détaiL La fossette semi-ovoïde est limitée en arrière
par un petit sillon verticat ou oblique, qui prend naissance, en haut, immédiate-
ment au-dessous de l'orifice commun des canaux demi-circulaires supérieur et pos-
térieur, et se termine en bas sur la crête du vestibule, au moment où coJie-ci va
se bifurquer. Nous désignerons ce sillon (ng. 882, 5 sous le nom de ~OM«M?'~SM/-
c!orMK' (/'osse«<? SM~o?')Kc' de la plupart des anatomistes). Peu marquée à sa
partie inférieure, elle se creuse de plus en plus en allant de bas en haut et, fina-
lement, aboutit à un canal (8') qui n'est autre que t'a~Mec~tc dM MësR&M~.
A~Me~MC t!K t)es<!&M~. Nous avons déjà. signée en osMutogie (p. t48) rorince
externe de ce cana) il occupe la face
postéro-interne du rocher, sous la
forme d'une étroite fissure, qui se
trouve à peu près à égale distance du
conduit auditif interne et de la gout-
tière du sinus latéral. De la face pos-
térieure du rocher, l'aqueduc du ves-
tibule se dirige en avant et en haut
et vient s'ouvrir, après un trajet lé-
gèï'emeBt curviligne, à l'extrémité
supérienr& delà gouttière sulciforme
(5'). Sa longueur est de 8àl0 mil-
limètres, sa largeur d'un quart de
mitiimètre seulement. M livre pas-
sage, comme nous le verrons plus
tard, une veinule et a un prolon-
gement du vestibule membra-neux,
le cûM~M<< eM~o~M~~O!<Me, le
tout enveloppé dans un prolonge-
ment tubuleux. de la dure-mère.

3" Paroi antérieure. La. paroi


antérieure du vestibule (fig. 885, A)
est très étroite: sa largeur, qui est
de 2minimètres environ, représente
ta plus petite distance qui sépare la Fig.883.
If.Bi

paroi interne de la paroi externe. Coupe horizontale du rocher, passant au-dessus de


EUe répond: 10 en haut, à l'aque- la fenêtre ovale par la portion horizontaïe de
duc de Fallope, qui la contourne l'aqueduc de Fallope, pour montrer le toit et le
(fig. 883,B); 20 en bas, à la partie cor- plancher du vestibule.
A, segment supérieur de la coupe. B, segment inférieur
respondante de la base du limaçon, de la coupe. ~a?, axe de rotation autour duquel a tourné le
segment supérieur pour se porter en haut,.
qui lui est adossée et fait corps avec
elle.
i, moitié inférieure du conduit auditif externe. i\ moitié
supérieure de ce même conduit. 3, sulcus tympanicus. 3,
plancher de la caisse du tympan. 3', plafond de cette cavité.
A sa partie tout inférieure, au 4, orifice postérieur de la corde du tympan. 5, orifice
niveau du point ou elle se continue du canal tympano-mastoïdicn. 6, pont osseux formant la
paroi supérieure de la fossette ovale et de la fenêtre ovale.
avec la paroi inférieure, la paroi an- 7, 7', portion horizontale de l'aqueduc de Fallope.
8, portion verticale de ce même canal- 9, hiatus de Fallope.
térieure du vestibule nous présente t 0, trajet pointillé de la portion de l'aqueduc de Fallope
qui contourne la parot antérieure du ~estibute. coude
un orifice elliptique, qui conduit où se trouve logé le gauglion genicnté. 11, trajet pointiilé
du conduit auditif interne) placé sur un plan inférieur à celui
dans la rampe vestibulaire du lima- de la coupe. j2, segment inférieur de la cavité vestibu-
laire, avec a, sa fossette hémisphérique 6, sa fossette semi-
çon et que nous désignerons pour ovoïde c, sa crête; d, sa fossette cochléaire e, sa gouttière
sulciforme f, orifice vestibulaire dn Ixuacon et fente vestibulo-
cette raison sous le nom d'o?'<ce tympanique; < lame spirale. i3\ voûte du vestibule.
t)es<~M~M'e <~M <MMCOM. t3, orifice ampullaire du canal demi-circulaire postérieur.
i3', section de la partie verticale du même canal. i4, orifice
Cet orifice (fig. 885,A,15) est déli- non-ampullairc commun au C. D- C. postérieur et au C. D. C.
supérieur. i5, orifice ampullairc du C. D. C. supérieur.
mité en bas par une mince lamelle 16, orifice ampultairo du C. D. C. externe. <7, orifice non-
ampullaire de ce même canal. 18, i8', paroi externe du vesti-
osseuse, la ~(MMe ~Mt'o~e ('t4), qui se bute. 10, t9\ sa paroi interue. 20, 20', sa paroi posté-
rieure. 21, 21, sa paroi antérieure. 22, canal carotidien.
détache de la paroi inférieure du ves-
tibule et que nous retrouverons tout à Theure en étudiant cette dernière paroi.
4° Paroi postérieure. La paroi postérieure (fig. 885, B) est un peu plus large
que l'antérieure. Ette nous montre & sa partie inférieure un orifice arrondi. (7),
c'est l'orifice ampuUairG ctu canal dcmt-ctrculaire po~h'KMr.
S" Paroi supérieure.– La paroi supërteurë ou voûter légèrement concave, nous
présente quatre orifices circulaires disposes deux par dc~x ({ig. 882 et 884).
Les deux o~~eespos~Kt'e~~occupent l'angle de së~aration de;)a pM'oi supé-
rieure et de la paroi pOstëriëure, ce qui explique jusqu'à un certain point ).~ des-
cription de certains~an&tomistes, qui les rattacn.cnt & cette derniërë'paK}~I)e ces
deux orinces,run est-fexterne/rautrc interne l'externe est ~)'OM~~ ia¢~;l~ÿ~upul-
;j,-{
"C

Coupe yertico-transyersate du rocher, pa.ssant.pa.r ta fenêtre ovale à l'union de son tiers


antérieur !!Lvecsesdeuxtierspostét'ieu!'s(~t'att~M)')t6[fttrëHe).
A, segment antérieur dctacoupe.–B, segment postérieur.c-B, aKedcrôtation~suivan~iequc!a tourne
le segment A pour être rejeté à droite. <t, écaille du temporal. ~apophyse mastoi'de. e, rocher.
t, l'; conduit auditif externe. i'\ coupe de l'os t;mnanat. 2. 2', sutcus t;mp<micus. –.3, 3', caisse-dû tympo.u.
–4, canat tympano-mastoidien. –5, antre mastoïdien. 6, promontoire. 7, orifice de la trompe d~ustachc.
8, fenêtre ovate.– 9, coupe de )a portion horizontale de )'aqucduc de Paitope. JO, <()', vcstihute, avec tes cinq ori-
ti,fenêtre ronde. 12, raiMpetyfnpanitlucdutitnacon. i3, 13\.conduitauditif
nccsdcscanauxdenti-circuiaircs.
interne.arterecarotideintcrne–t5,fossejugn)aire.

)a.ii'e(voy.p!ns loin p.H35) du canal demi-circutatr~ externe; l'interne est l'orifice


commun des deux canaux demi-circulaires supérieur et postërieur.
Les deux orifices ~!<e/eM?'s sont situés l'un et l'autre un pet au-dessus de
l'extrémité antérieure de la fenêtre ovate. Ils se distinguent, comme tes précédents,
en externe et interne l'externe est l'orifice ampullaire,du canal demi-circulaire
externe; l'interne est l'orifice ampullaire, du canal demi-circulaire supérieur, s

6° Paroi inférieure. La paroi inférieure ou plancher du vestibule,est située a


8 ou 9 millimètres au-dessus du plancher de la caisse du tympan. Elle nous pré-
`
sente, à sa partie externe, une mince lamelle osseuse, disposée horizontalement
c'est la ~MM s~'a;/e (flg. 883,. ~). Cette lame osseuse se détache du plancher ves-
tibulaire, un peu en dehors de la fossette hémisphérique (&), immédiatement en t
avant de la fossette cochléairc (< De lit, elle se porte en avant, passe au-dessous
de l'orifice vestibulaire du limaçon ci-dessus décrit (p. H31) et s'engage alors dans
cette partie tubuleuse du limaçon, que nous étudierons plus t!lrd(vQy.ZÏM!a~Qn)
sous te nom de ~snte des coH<OM?'s et ou ct)e sépare la rampe vcstibutairc de la
rampe tympan ique.
Comme on le voit, la (âme spirate naît dans te vestibule et, par conséquent,
appartient a, cette cavité par sa portion initiale. Un fait digne de remarque, c'est
que cette portion initiatc de la lame spiraie n'arrive pas an contact de ta paroi
externe du vestibule entre et)c et la paroi vcstibutaire existe une petite fente, a
travers taqueHe )'ou), dirige de haut en bas, plonge dans la rampe tympaniquc et
aperçoit même ta. fenêtre ronde. Je donnerai à cette fente le nom de /eM~ t~s<t-
~M~o-~M~aM~Me (iig. 882,8')..)e t'ai rencontrée constamment, quoique avec des

Les pa.rois antérieure et postérieure du vestibule, vues sur une coupe transversale du rocher
(grossissement de la figure précédente).
A, segment antérieur de ta coupe. 8. segment, postérieur. a. caisse du tympan. &, vestibule.
c,conduitauditif interne.
t, paroi antérieure du vestibule, 2, S', ampoule du conduit demi-circulaire externe. 3, 3', ampoule du conduit
demi-circulaire supérieur. 4, paroi postc'rieurc du vestibule. o, orifice commun aux deux canaux demi-circulaires
suj)6rieur et postérieur. 6, orifice non-ampullah'e du canal demi-circulaire externe. 7. orifice ampullaire du
canal demi-circulaire postérieur. 8; fenêtre ovale. 9, 9'. paroi interne du vestibule. 10, 10'. promontoire.
U, llèche passant par la fenêtre ronde de la caisse dans la rampe tympanique, 12, t9, orifice supérieur de l'aqueduc
du limaçon. 14, lame spirale. ta, orifice de la rampe vestibulaire du limaçon. i6, coupe de la partie horizontale
de l'aqueduc de Faltopc. f 7, bec de cuiller. 18, orifice de la trompe d Eustachc. 19, sinus t\ mpanicus. 20, pyra-
mide. –21, paroi postérieure du canal tympano-mastoïdicn. 22, crible spiral du conduit auditif interne. 2~, fos-
settes antero- et postero-supericurcsdu même conduit.–24, foramcn singulare de Morgagni et fossette postéro-inferienre.

(!tmensionsYai'i&btes, sut' tous tes temporaux, une trentaine cnvh-on, que j'ai exa-
minés ce
sujet.
Amsi entendue, la portion initiale de ta lame spiratc nous présente ')" une face
supérieure, qui fait partie du plancher du vestibuie; 2° une face inférieure, qui
recouvre la rampe tympaniquc du Mmaçon 3° un bord interne, relativement épais,
qui fait corps avec l'os 4° un bord externe, mince et libre, qui délimite, avec la
paroi externe du vestibule, la fente vestihuto-tympanique.
La fente vcstibuio-tympanique est la continuation de celle qui, dans )e limaçon
osseux, fait communiquer la rampe tympanique avec la rampe vestibulaire. Comme
cette dernière, elle est comblée, a t'état frais, par une formation membraneuse,
dépendance du canal cocbléairc. Cette membrane complète ainsi le plaTicher du
vestibule et fait disparaître, du même coup, la communication ci-dessus décrite
entre le vestibule et la fenêtre l'onde.
7° Taches criblées. tndcpendamment des orifices et canaux que nous avons
rencontrés au cours (te notre description et qui mettent le vestibule en comntuni-
cation avec la caisse tympaniquc, avec !cs ~canaux demi-circulaires et avec tcJima-
gon, il existe sur les parois vestibulaires une série nouvelle~ d'orifices niinusculcs,
destinas à livrer passage auxtiiets du nerf auditif, qui se rendent a l'utriculc, ~u
s!u'cu!o et aux ampoules des canaux demi-circulaires. Ces petits orifices, visibles
seulement a l'aide d'une toupe, se rassemblent en un certain nombro de groupas,
lesquels apparaissent, sur ta paroi du vestibule sous ta forme de tâches btancliatres.
On ics 'désigne sous le nom de <&cAes cr~/ees.' ce. sont, en effet, des espèces~ do
cribles,a travers fesquets se tanuseut les filets de l'auditif avant de pén'étrer dans
le vcstibuie. On décrit d'ordinaire trois taches cribtecs que !'on distingue d'après
leur situation (ng. 882), en supérieure, antëricurc et postërieure
a. 7'ac~e o'ee sMpe~t'eM?*e. La tache cribiéc supërieure (MMCt~a~
~tonoAGN~ occupe ta pyramide et ia moitié postérieure de ia. fossette sëi~j-ovoï~
H!)e prësente do 28 a 30 pertuis ceux qui sont situes sur ia: pyramide tivrent pas-
sage au nerf saccutaire; ceux qui occupentia fossette sen~i-ovoïde sont destines
aux deux nerfs ampuiiairc supérieur et ampu)!aire ex:terne:(voy. § )V)..
b. ?"acAe o'~ee sK<e~t'eM?'e.– La taciie cribtée anterreure (MK3;cM~ 'Mn'MO?' de
MoRGAGNt) occupe la partie eentraie et )a partie iufërieure~dcia fossette hëmisphe-
riquo cite possède de 't2 il i5 pertuis, a travers tesqueis passent [es nict~d(JIL)1Ct'J'
saccutairc(voy.~ )V). /r:~
c. racAec?'~eepQS<ë~eM?'e. La tache cribiée pustét'ieurc (MMCM~ MUM~M~fte
AJonGAGKi) est située sur [a paroi postérieure du vestibute, au uiveau de i'oriuce
an)pu!)aire du cana) detui-circu)airc postérieur eito iivre passage au ucrfatnpui-
iairc de ce canat (voy.§ IV). EUe est percée à 8 ouvertures seulement.
de 6
d. TacAe c?'Me de ~Mc~e?'<- Dans la fossette coch)ëairë, REtcuËRT a siguaié
unequatriènte tache cribtëe que nous désignerons sous icnom dc<sc/!ee?'t'~ëe
cocAMNù'e ou ~c~e criblée de BetcAe?'~ (tig: 882, d)..HHe est beaucoup ptus petite
que les précédentes et Hvrc passage a un tout petit rameau, que )a branche
cochtéenuc de l'auditif envoie a ('extrémité postérieure du canar cochtéaire
(voy- p. [)74).
H. CA.UXUË)U-t;))!UUmHËS OSSEUX

Les canaux demi-circulaires sont situés en arrière et au-dessus du vestibule, its


sont au nombre de trois et se distinguent, d'après )eur situation, en canat demi-
circutaire supérieur, canat demi-circutaire postérieur et canat demi-circuiaire
externe (ng. 887). Pour retenir cette nomenctaturc, adoptée aujourd'hui par la
plupart des anatoniistcs, t'étève voudra bien se rappeler ic motSPE, dont les
trois )ettrcs sont justement les initiâtes des termes précités Supérieur, Postérieur,
Externe. Les canaux demi-circutaircs présentent des caractères communs et des
caractères particuliers, les premiers convenant a tous les trois indistinctement
les seconds n'appartenant qu'a chacun d'eux/pris individucttement.
1" Caractères communs. Les canaux dcmi-circutaires se présentent tous les
trois sous la forme de tubes, assez régutièrement recourbés en arc de ccrcte. Ces
tubes sunt un peu aptatis dans le sens tatéra), c'cst-a-dirc perpendiculairement au
plan suivant lequel ils s'enroulent. Leur coupe n'est donc pas exactement circu-
laire, mais elliptique avec un grand diamètre et un petit diamètre (voy. ug. 905)
le grand diamètre, qui va du bord convexe au bord concave du canat, mesure
de 1"2 à t"S; le petit diamètre, perpendiculaire au précédent, n'a q~e 8
uu 9 dixièmes de minimètre, un millimètre au plus.
Les canaux dcmt-eircutaires partent du vestibute et ils y rf'vif'nncnt. <;)).icun
d'euXj pat' conséquent, pi'escnLe deux cxU'omitos ou ot'inccs. ))c ces deux ~t'itirfs~
i'un s'ëtargit tégèrcmen), en forme d'ampoule, et est appete.pour ccHc rniso)),
o)'t/<ce <MMpM~aM'e (tig. 886,2). L'autre conserve a peu près les inemes dhne))-
sionsque la parité moyenne du t.nhc: c'est. )'o?'ce
KOM-ùMH~MMaM'e. Les (rois canaux demi-circntaires
s'ouvrent dans te vestibule sur des points détermines,
qui varient pour chacun d'eux et que nous indiquerons
tout it L'heure,
2'Cai'~ctè!'es particuliers.–Compares entre eux,
les trois ca.nauxdemi-circutaircsditt'èrenttes uns des
autres par de nombreux.caractères;
a. <S't'~«):<ï'OM e<dM*ec<MM.–lts ditïèrcnt tout d'atjord
par leur Situation teur direction. –Le COM~ ~e;H?-
et,
C~'CM~~e st~ët'MMr est te plus cteve de t.ou.s. tt est
vert;icat et se développe suivant un pian qui csL per- Unc~naiden'u-cu'cukure
pendicutaire a t'axe du rocher. Sa convexité est. diri- ouvcrt(~cAe~c).
gée en haut et soutève parfois~ d'une façon sensibte, t. sa pat'ttc moyenne.scri
ext)'~tmt.6ouot'ificcan]i)uHaii'(-
t'~cprco de ce dernier os au niveau de son hord supé- 3, sou extr6milc ou orifice UOU";UH-
rieur et de sa face postero-supericurc. Le c~Ma/ deHM- puitturc.–4,ca\)t~dn~c'stiLutc.
Cï'?'CM~M'e~os<ë~etM' est situe en dehors et au-dessous du précèdent. Comme tui,
il est vertica): mais il se développe suivant nu pian parattètc a )'axe (h) t'octu'r
et. forme par conséquent a.vcc te canat supérieur un an~c de 90". sa eonvexite
regarde en dehors et un peu en arrière. Le c~Ha~ ~e~n'-cM'CM/a~e ex'~e?'He
occupe ]'ang')e dièdre forme par les deux. autres. Sa convexité se dirige eu dehors
et soutève parfois )a paroi interne de ta caisse tympanique en arrière et au-dessus
de ta fossette ovatc. !)e ptus, il est horixontat et/comme les canaux, supérieur et

A, cauaLdetui-ch'cutaircsup<tcu~ a~ce son cxtt'tttib~ atnputtan'c. H. canal ~cmi-cii'cutau'ppos~-ricur. a\cc


M)tcx)j)'(''nti~'a)nj)u![a)t'c.et ~'A~canatcotmnunaux deux p\h't''tntt~g.t)on-ampuHai t'es des ttfnx canaux A et H.–
C~cauaideini-ciMuiau'eexterne, avM;<soncx!rt''indMam))u!)a)['c:<soncxtrt'm~'t)ou-an)puttairc-
i. ffnctt'e ovatc. 2, fcttch'c rottftc. vcsiitudc. 4. fintacon. 3, condmt auditif !ntc<'))f. 6, aqueduc de
)''aj)opp.

pos~t'iem' sont verticaux. il fortnn naturcUcment avec ctiacun d'eux u)t an-;)c <];;
90°. Les trois canaux doni-circutaL'cs, on ie voit, occupent trois pians diU'ercnts
et, d'autre part. ces trois pians sont disposes a angic droit les uns par rapport
aux autres.
h. /.OH</MeM?'Les canaux dcnu-circutaircs difrercnL encore par )cur tungucur
en conduisant le ruban métrique le long de leur bord convexe, nous trouvons en
moyenne d5 millimètres pour le supérieur, '18 millimètres pour )e postérieur,
'12 rniHimètres pour l'externe. Nous voyons, par ces chiffres, que le canal posté-
rieur est te plus long des trois; puis vient le supérieur, et, enfin, l'externe qui
est le plus petit. Les canaux demi-circulaires ss suivent donc, dans l'ordre décrois-
sant que nous venons d'indiquer, comme les chiH't'es 6, 5 et 4.
c. Mode ~'a~OMcAe~eM~ dans le o~<~t< Les' trois canaux demi-circutaires
diiTèrent enfin par leur mode d'abouchement dans )a cavité vestibulaire. Le canat
demi-circulaire externe a deux orifices qui fui appartiennent en
correspondant à son extrémité amputlaire~ est situe sur fa paroi supërieure du
propre
vestibule, immëdiatement au-dessus de fa fenêtre Qvafe;rautrerëpon(t a so'l i'i
extrëmite non-amputiaire et s'ouvre sur cette même paroi, mais & sa partie pbstë-
rieure. En ::ce qui concerne le canal supérieur et fecanai postérieur, :feul's_briftCës
ampuHaires sont également distincts et occupent '1'' pour ie supérieur, la partie
antérieure de la voûte du vestibule; 2~ pour icpostërieur, sa paroi postërieure.
Quant à leurs orifices non-ampultaires, ils se réunissent avant d'atteindre fc ves-
tibule et s'ouvrent daj)s cette cavité par un oritfco commun, lequel est place, a la
partie la plus reculée de sa paroi supérieure ou voûte, immédiatement en dedans
de l'orifice non-ampullaire du canal demi-circulaire externe (fig..882 et 884).. H
résulte d'une pareille disposition, on le conçoit, que les -trois canaux demi-circu-
laires ne communiquent avec le vestibule que par cinq orifices, au lieu de six,
l'un de ces orifices étant commun aux extrémités non-ampuflaires des deux canaux
supérieur et postérieur. Le canal commun aux canaux demi-circutaires supérieur
et inférieur est très court il mesure en moyenne, 4 miDimètres.
d. ~6SMMte. Nous résumons dans le tableau suivant les caractères différentiels
des trois canaux demi-circulaires

MORE ~ABOUCHEMENT DAKH LE YESTJHULE


CAKAUX L<).
Li).,Ç- It EXT.&TI 0
OHfEXTATIO~ DtRECTMX
I)IRECTIO~X

.C.C~ C.EU.A~
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Dislinc!S'OUV1'e sur la Cq?zfo;ztlit avec celui de
s~m.~ yau~ ,)~
la Voûte du

~)~
rocher, avant
avant, tcetibutc, Cti arriiiic.

S--POSTÉ,EUR. t8-
tCcMr..
VEm-ICAL
,raUeiea)..c enarrierc
du
~mc< s'ouvre s~ b C?"/<<" ~<-c ec)ui de
parci .sMri~ <
vcstibute, en arritre.

s'ouvre sur
u

.}'' t-XTEttXE. Dt8<tnct 9'ouvre sur ta j~s/fHe~


J2"" HORtZOKTAL en dehors' voûte du vestibule, en toute du vestibule, en
avant. arrière.

C.–LIMAÇON OSSEUX
Le limaçon, encore appelé cochtée (de coc~/e~ xo~À(i;, )imaçon), forme la partie
antérieure du labyrinthe osseux (Hg. 879~8). II doit son nom à la ressemblance,
vëritabtement frappante, qui existe entre son enveloppe extérieure et la coquitie
du limaçon vuigaire ou escargot. Comme ce dernier~ il a l'aspect d'une masse
conoïde et il présente chez l'homme l'orientation suivantc son grand axe est a
dirige d'arrière en avant et de dedans en Sa
peu près perpendiculaire a t'axe du rocher: autrement dit, il est obiiquement
hase (fi~. 879,13) tuurtx~' en
arrière, est située dans le fond du conduit auditif interne. Son sommet, tourne
en avant, répond a la partie antérieure de la caisse du tympan.
Au point de vue de ses rapports, le limaçon est situé, comme tes deux autres
portions du labyrinthe, dans l'épaisseur du rocher. H répond successivement ex
arrière, au vestibule et au conduit auditif interne; en avant et en haut, a cette por-
tion de la face antéro-postérieure du rocher qui est placée en dedans de t'hiatus de
Fallope en dehors, a la paroi de la caisse .tympaniqus et tout particuHèrcment
au promontoire; en bas, au cana) carotidien et a la carotide interne qui le travers:
Considéré maintenant au point de vue de sa constitution anatomique, le lima-
çbn se compose essentiellement de trois parties te noyau, ta tams des contours
et )a lame spirale. –'Le Moyan (fig. 889, A), encore appe)é co~MMMMe, occup?,

Les trois parties constituantes du limaçon osseux (sc/<eMMt<t<jN<e\


A, noyau ou co)umc))c isolé (en ~<tt(He). B, lame des contours isolée ("a Mftf). C, hmc spirale iso)ee (f)t roxy).
D, le noyau, la lame des coutours et la lame spirale daus leurs cotmcxions réciproques.

commeson nom l'indique, la partie ccntrate du limaçon. Il a la forme d'un cône


plein et présente la même orientation que le limaçon tui-meme sa base répond
au Conduit auditif interne et son sommet regarde en avant et en dehors. La
~MMe des coK<otM's (ug. 889, B) est un tube cylindrique qui s'enrou)c autour du
noyait, en allant de la base au sommet, et qui décrit ainsi trois tours de spire
seulement. Ce tube est, comme on le voit, très court. De ces deux extrémités, l'une,
ceUe qui répond au sommet du noyau, est entièrement fermée l'autre, cette qui
répond à la base, reste largement ouverte. La ~MH<* spimle (ng. 889, C), entin,
est une lamelle osseuse en forme de ruban, qui s'engage dans le tube précèdent
et s'étend depuis son extrémité ouverte jusqu'à son extrémité fermée. Comme ce
dernier, eHe décrit autour du noyau un trajet spiral et se dispose toujours d'une
façon telle que l'un de ses bords répond a la paroi interne ou axiale de la lame
des contours, tandis que l'autre regarde la paroi opposée. Grâce à cette cloison
osseuse, le long couioir cylindrique, que formait tout à l'heure la famé des con-
tours, se trouve divisé maintenant en deux moitiés distinctes, qui ont chacune ia
forme d'un demi-cylindre elles ont reçu le nom de rampes du ~'?H<:co~. Les
rampes, suivant naturcUemcnt la même direction que la lame des contours,
s'étendent, comme elle, de la base au sommet du timaçon et sont constamment
séparées l'une de l'autre par la lame spirale. De ces deux rampes, celle qui est
placée en arrière de la lame spirale répond en bas à la fenêtre ronde et par con-
séquent à la caisse du tympan on l'appelle, pour cette raison, la )Y{mp<? <</M~M;-
m~Me. L'autre, celle qui est placée en avant de cette même lame spirale, s'ouvre
dans le vestibule et, de ce fait, a reçu le nom de raM~pe ues(t&M~M'e.
~~<H889/A~~cLC~m~~n~t~t~~parU6sc~du
)hna<:on a )'t!tat d'isoiemcnt., chacune avec une couteur pnrticu}iërG. Ïja i)gu)'e~9,.D
flous [es t'opt'dscn~R en pince et: dans leurs connexion~ reciprtKjucs.roprbic t5-uus'
(ixc)'.snr ces conncxicitts.. il importe de praUqucrsm' cp.H,e dernière figure (889, D)
une coupe verHcate attant du sommet :t. ta bn§c cb ta.partageant en dëû'x.moitic~.
L'une de ces moitiés nous est représentée dans ta f)~'urG 890, qui a été dessinée a
une ~e])eHc phtsg'raildc, mais dans taquet te les' trois parties constituantes du iima-
çon, pour rendre ta figure plus démonstrative, ont conserve teùr couleur conven-
tion ne) te. Nous y reconnaissons tout de suite 1° au centre de ta ugurR, ie M'o~aM~

Fig.890.
Coupe tr.insve)'s:tte du limaçon nsseux l'un des segments, vu par su surface de coupe
(~<'M?t-~c/«'ma/«/«e).
t. coupe de la cohtmcHc (e;! /t««K'). 2, 2. 2. )an<c des coidours (et! MfM). .i',
tanie spir.dc osseuse, at'pc son
c''ochct tet'tnhmt (<*N rotf//f). 4. crH)!c sph'o't'dc <)p la base du iimacon. 5; canat de Ftoscuthat avec C, R, ses
canaux an'erctts'. 7.7.st'â canat)\~ct'c~t5, dans~~pat5SCurdc~ata!)tcsjm'ate.8,t'antj'c~tnpatt'quc.)'~n'pt'
~cstibtttaLrc.–f0.coujto)c'dunntaco)t.

(<M ~'H~acoM, t'ev~LanL sur forme d'un U'iangtc: 2" (.oui auLour de !ni,. )e
ta coupe )a
t.t'!)ccy)indriquc, que fof'mc la ~Mte des co~<OM?'s~ décrivant ses trois tours de
spire: 3" dans ce dernier, enfin, la ~me spM'a~e, formant ctoispn et divisant. la
cavité tnLn)eusc de )a)amc des contours en deux eontoit's ou rampes la rampe
Me~'&?~s~'e qui est ptacee en avant et la ?'~M~e <</mp~H~Me qui est ptacec en
arrière.
Ce coup d'œit rapide jeté sur le limaçon nous a nettement, tixe~ je t'espère, sur
i-a constitution anatomique gcncraic, ainsi que sur les rapports réciproques de
ses parties constituantes. Mais la description qui précède n'est qu'une description
sommaire, une description toute schématique et nous devons la compietcr. l'our
ce!a, nous aHons reprendre une n une les différentes parties du tjmaçon et donner
a propos de chacune d'c)tcs, tous les detaHs comptemcntaircs qu'cNe comporte et
que nous sommes, maintenant, hicn a même de comprendre:
i° Noyau ou columeHe. Le noyau ou axe du iimacon (Mf~'o~MS de VALSALVA
co~MMM~dc BRESCHET) revêt ta forme d'un cône ptcin, occupant, comme nous
)'avonsditp)us haut, la partie centrate du limaçon.Sa iargeur cstdo3mii)i-
mètres la
base; eUe diminue rapidement en se rapprochant (Jusonnnet. et n'est.
plus que de'l mittimÈtt'c au niveau du second tour. Quant a sa hauteur, e!)e est,
egatcment de 3 miHimetrcs. La figure 890 nous montre, a ce sujet, que )c noyau du
timacon ne dépasse pas )c second tour et qu'H est, par conséquent, un peu moins
hautque !o Umacon )ui-meino:it existe un intervaUe (h* t tniHimetre envi!'on
entre te sommet du Umacon et le sommet de son noyau. Envisagée a un point de
vue purement, descriptif, la cotumeHe nous oH're a considérer nnc base, un som-
met et une surface extérieure:
BASE.– La base de la cotumeUe répond exactement à ta fossette antero-
itifencut'e du conduit auditif interne. Elle nous présente une muttitude de petits

Fi~89L Fj~.892.
Le 'canal tieKosenthatavec ses ça.uauxaH'c- Lesnieines,vusdcpron!a.prcsabiat.f.)ndc
rctitset ses canaux c~erents, vus sur une la p~'oi interne du c:uiat de Roseutha] et
coupe (~cAe~Mf). de ses canaux ancrents (.$(;Af~«c).
),rim)pct.ytMjta)U()ucdu!i!niicon.–2.t'.Httpcvcsubu- [,cauatdcHosenUta!t'undcsescana.uxnfT6-
hure. 3, lame sptraic, avec ses deux !amct!cs. t'cnts~n.vcci'~satct'tninaisottd.mstccanaIdcRo~nUta!.
t) !a)ncdc~ çotitours. 5, cottuncHc. canal de –3, 1'uadescs canaux ft~ren~s,avec ~\s<)not']~i)K'
danstccanut'-teH-osct~hat.–4,4\îamcHont)Lft't(tUt't'
HosctiUta], vu en coupe. 7, canataf~-cnt. 8, canal
oih'eicsdcuxtantcttcade la tan)0!-[H-
<'<f~)'cnfL, compris cL!ante~Cj)OsLt'tL'icurc!dcta)'.nncspu'a!c.coujted~
)'a[c; avec 8, sa to'nunaisottdans le canal coctdcairc. taïamcdcscof~ours.
orifices, a travers tesqucts se tamisent les divisions du nerf cochteen. Ces orifices
se disposent; suivant une double ligne spiratc, qui s'cnroute dans te meme'scns
que la lame des contours et. qui décrit aiusi deux tours comptets nous ta dësignc-
rons sous le nom de o't'Me sp~'oMe ~e 6o!Së 6h( MMMCOM (<?'ac<MS s/?M'<x~<'s/'o?Y<-
MKHM~eH<Msdccertains anatomistes). Le tong de ce cribtc (ug. 899, 5'), les orifices
01 question ne sont pas irregutièrentent dissémines, mais repartis systématique-
ment dans une douMc rangée de fossettes quadritat;eres,quc séparent des crêtes
plus ou moins accusées. Chacune de ces fossettes renferme 4 à 6 trous. Le crihte
spirol'dc, après avoir eHectue son deuxième ton)', se termine par un orifice (a")
beaucoup ptus considérable que tous les autres, qui répond exactement au centre
de la base du limaçon.
Chacun des orifices que nous présente le cribte spiroïde, y compris t'orifice
centra!, est t'originc d'un petit canat qui se dirige d'abord paraHètementa l'axe du
timacon et qui, après un certain trajet, variable pour chacun d'eux s'inf]ëchit en
dehors pour gagner le bord adhèrent de la )ame spirale. Ces canaux sont très
visibtes sur tes coupes verticatcs du timacon (tig. 890,6).
M fleure 890 nous montre en même temps que chacun de ces: canaux;u
moment d'atteindre la. lame 'spirale, semb)e s'agrandir et.présenter, à ce niveau
une dilatation nettement délimitée et de forme sphérique. En réalité; je petit
cercle qui représente ce renflement (5) n'est autre que là coup$,ti1ansversale~d~
canal continu et, réguliërement cylindrique,~ qui..contourne en spirale .la partie
corticale de la columelle, en suivant exactementia ligne de soudure de cette partie
corticale avec la'lame spirale c'est le c&M~~spt}'a~~ejRoseM~
Le canal de Kosenttial, disons-le par anticipatton, est rempU par des cellules
nerveuses ganglionnaires, dont l'ensembfe constitue Je ~m~'o~sp ou ~gcç~x-
~OM~eCo?'4'.Sa face interne ou axtale(voy/Cg,~ ét 892) est percée de.nombreux
orinces, a travers: lesquels passent lesjdivisi.ons; eoéhiéen, scrèn(jant de la
base du limaçon au gang)ion..de~Cortt.}.~Sa~fac~~tB)~~ila~pré~ento, èlle izussi,
une nouvelle: série. d'orinces'qtu~livrent'~pass'ag~~ce~MÊ~
pour se rendre du ganglion pré~ité~dan~l''sp~~eur~e;l~l~~ sPiz~le:
SOMMET. Le sommet de la columéH~rëpQnd;la~d.u~deu~ Il
présente un':petitoriuce circulaire, visible a.'I'deiJ~jLt.~qut~
naison du canal central du novau, dont ~o~~avon~u~gj~~t~~ai HHeure~ur
le criblo.spiroï'de de labasc du limaçon,.C<njal~central~~în'~ tous lés éariaûx
qui l'entourent, livre passage a un-rameaM~u~~cQeHi~n~
6'. SURFACE EXTERIEURE. La sur face de la cOlumellehrëp~ ,à:la parôi interne
de la lame des contours et au bord concave de.M~atnespL~lë~uMu~~
d'une façon intime. La ligne d'implantation de cette deEmèr~trp.~rquéépar
deux ramures parallèles qui correspondent au~ deu~l~msl~)¡icloiiÓl).~piI'aie
(voy. plus bas). Entre les deux rainures se trouve ~ùepetite~urfac~
qui est criblée de trous ce sont les /'o~MMMa; Mto~'o~ a travers lesquels passent
les (ticts nerveux/indiqués ci-dessus, qui, du ganglion de Gorti, se portent dans
l'épaisseur de la lame spirale et, de là, aux cellules sensorielles du limaçon
membraneux.

2" Lame des contours. La. lame des contours (ûg. 889, B) est'un tube creux
qui s'enroule autour de la columelle, en allant de sa base vers son sommet. Sa
fongueur totale est de 28 à 30 miUimètres. Son diamètre mesure 2 millimètres a son
origine; mais il diminue peu à peu, comme toutes les parties constitutives du lima-
çon, au fur et mesure qu'on se rapproche du sommet.
Le tube osseux formé par ta lame des contours, <M~e osseM.r cocA~e~M'e, com-
mence sur le côté interne du promontoire, immédiatement au-dessus de la fenêtre
ronde (ilg. 895). De la, il se dirige en bas et en dedans vers le côté inférieur de
la columelle. Puis, se redressant, il se porte en haut et en dehors, en recouvrant
successivement le côté interne et le côté supérieur de la columelle. Il arrive ainsi
a son point de départ et le premier tour de spire est effectué Continuant alors son
trajet spiroïde, il accomplit successivement et de la même façon un deuxième,
puis un troisième tour. Il est à remarquer que ces trois tours de spire ne sont pas
situés sur le même plan, mais se superposent de la base au sommet delà cofu-
melle, d'une façon telle que le troisième tour est placé en avant du deuxième et
celui-ci en avant du premier (Hg. 893). Ils forment donc trois étages successifs..
Nous ajouterons que, sur les points où deux tours contigus entrent en contact (~4),
ta paroi de l'un se confond intimement avec la paroi de l'autre il Ctr résulte que
les différents tours de limaçon sont séparés les uns des autres, non pas par une
double cloison/commele laisserait supposer la description qui précède, mais par
une cloison unique, laquelle remplit a. la fois les fonctions de voûte et de plancher
de voûte pour le tour qui précède, de plancher pour le tour qui suit.
Ainsi disposée, la lame des contours présente deux moitiés ou parois :i"une
jM!W ~M<<??'He ou axiale, relativement mince, qui répond a la surface de la colu-

Leiimaçon et le vestibule vusp~r en haut.


(On a eu)ev< à la scie toute ta partie du rocher qui forme h voûte de l'oreiite interne.)
A, limaçon. B, vestibule. C, conduit auditif externe. D. caisse du tympan.
i/bofd inférieur de ta fenêtre ovale. 2, fente vestibulo-tympanique. 3, fossette hémisphérique. 4, fossette
semi-ovoïde S, fossette cochléaire. 6, gouttière sulciforme et orifice de l'aqueduc du vestibule. orifice inférieur
du canal demi-circulaire postérieur. 8, orifice non ampullaire du canal demi-circulaire externe. rampe tympa-
hitjue du limaçon. tO, rampe vcstibulairc. tt, coupole. 12, lame spirale, avec t2', son origine vcstibuiairc:
H son bord ottornc. 13, Mlicotréma. t4, lame des contours.

limaçon..
i-nelle et se soude avec elle d'une façon plus ou moins intime une paroi e.r<e?'Me
ou périphérique, beaucoup plus épaisse, qui fait face a la précédente et constitue
i'ëcorce du
Ces deux parois se comportent différemment, au niveau du sommet de la coln-
melle. La~o'ot Mt~'Me, après avoir décrit le deuxième tour, atteint le sommet
20

de la columelle. Elle cesse alors d'exister et se termine en se confondant avec le


côté externe de ce sommet. –La ~<M'o:e.K<e?'Me atteint, elle aussi, après avoir
accompli son deuxième tour, le sommet de la columelle. Mais elle ne s'arrête pas
là continuant son trajet spiroïde, clle décrit encore un troisième tour en formant
une gouttière curviligne, qui surplombe la cotumette à la manière 'd'une voûte ou
coupole de là le nom de coupole du limaçon, sous lequel on désigne cette por-
tion terminale de la lame des contours (fig. 893/H et894,'t). Extérieurement, la
coupole répond à ce que nous avons appeté. le sommet du limaçon.
Le sommet de la columelle et la coupole qui le surplombe sont séparés l'un do
t'autre, comme nous t'avons déjà dit, par un intervalle d'unmittimètre. Entre tes
deux s'élenci une tamette osseuse, mince et fragile, affectant la forme d'un demi-
cône cMux. Son sommet se confond. avec le sommet, de cotnmelle tandis que s:ï
la coupole c'est la lamelle seMM'M/'MM~t&M~
/'o?'M~ de la ~~e des eoH<OMrs(ûg. 894,3) et lo
demi-cône creux qu'elle circonscrit est appelé
t'M/'MMdt'&M/MHt. Cette iameUc osseuse/ dont on
a voulu faire une formation spéciale sous )e nom
de lamina Mo~it'oMou de J'a~eMe <e?*wt'K<~e de
~co~MMte~e/n'est autre que la continuation
de la cloison osseuse, ci-dessus décrite, qui
sépare les uns des autres les différents tours
dejppire de. ïa lame des, Gontours. D'une part
eR
~eftet,; etie se continue, sans ligne de dé-
marcation aucune, avec cette ctoispn, et, d'autre
pa.rt', eUe se termine par un bord Hbre, de
Sommet du limaçon fgt'ossissetnent forme cdncave~sur lequel nous aurons a reve-
d'une partie de ta ligure précédente). nir a propos des deux rampes du limaçon.
coupoîc. –2,tame~cscmi-mfunc1tbuï)forn)c.
3, Jamcife des contours. Lame spirale.
4, lame spirale
(eH ?'oM~ avec 4', son crochet, ou hamutus.
3° -La
lame spirale prend
S, MhcoMma. naissance sur le plancher du vestibule, immé-
6, rampe tympanique.
7, rampe \'(;9tibu!airc.
diatement aa-dessus de la fenêtre ronde
(dg. 895,8). De là, elle se port.e en avant et prend part, par sa. porUon inidale, a

Fig.895.
Le limaçon et la partie inférieure du vestibule, vus après abrasion de leur paroi antéro-externe
et du promontoire (grossissement de la figure 880 se reporter à cette figure pour l'orien-
tation.
a, conduit auditif interne. &, caisse du tympan. c, vcstibu)c. t/, limaçon.
), crète vestibulaire, avec t', t", ses deux branchcsde bifurcation. 2, fossette semi-ovoïde. 3,fossette semi-hémi-
sphérique.–4. fossette cocMcairc. 5,t;ouHictcsutciformc, se terminant en haut par i orifice interncderaqncducdu vcsti-
bu!c. 6. orifice au)put!aire du canai demi-circutairc postérieur. 6\ coupe de ce nteme canal dans sa portion ascen-
dante. 7, fenêtre ronde et tympan secondaire. 8, famé spirale, avec 8', son crochet terminal (en t'OM/ye). 9, rampe
t~mnamqHC. 9', rampe vcstibutan'e. 10, heticotrcma. U, coupole. t2, lame des contours. t3, coupe des
deux fossettes supérieures du fond du conduit auditif interne l'antérieure se continue avec l'aqueduc de I'allope, la pos-
térieure ou vestibulaire donne passage à uue branche du nerf vcstihutaire. 13', coupe de l'aqueduc de Fattope au
commencement de sa portion verticale. t4, fossula rolunda. iS, sinus t;mpanicus. 16, ptramide. t7, protu-
bérance stytotdc. 18, sulcus hmpanicus.

la formation dup)anchervestibu)ah'e(voy. p.'H32). Puis, enc s'engage dans ic tube


osseux que forme la lame des contours et s'étend ainsi jusque l'autre extrémité
.de ce tube, en décrivant, comme lui et dans )c même sens, des tours de spire
autour de la columolle.
La tame spirale nous présente deux faces et deux bords
De ses deux faces l'une regarde en arrière, du côte (lu vestibule par conséquent,
l'autre regarde en avant, du côté du sommet du limaçon. La première, facepos-
térieure, est relativement lisse. La seconde, face aM<e?'eM?'<?, est parcourue par
une multitude de petites crêtes transversales, alternant avec des sillons de même
direction.
Ses deux bords se distinguenten interne ou externe.–Le &ord !K<e?'M< concave,
répond à ]a paroi interne de la lame des contours et se confond avec cette paroi,
ainsi qu'avec la surface de la columeUe, d'une façon intime. Au-dessous de la ligne
d'implantation de ce bord, la lame des contours nous présente un système de saillies
verticales et parallèles qui donnent à cette portion du timaçon l'aspect d'une cotonue
régulièrement cannelée (fig.893,9) ces saillies occupent bien entendu la rampe
tympanique du limaçon et sont désignées, pour cette raison, sous le nom de
colonnes f~e ~s )'<M~e <<pa;Mt~Me. Le &o?'d <?.K<e?'Me, convexe, plus mince que
le précédent, regarde la paroi périphériquede la lame des contours. Mais il n'arrive
pas a son contact, et, quel que soit le point du limaçon que l'on considère, on cons-
tate toujours qu'il existe un intervalle entre le bord convexe de la lame spirale et
la paroi correspondante de la lame des contours. Cet. intervatte est comblé a, l'état
frais par les parties molles du labyrinthe m'embraneux, et toute communication
est alors interrompue au niveau du bord externe de la lame spirale, entre la
partie du tube osseux cochléaire qui est placée en avant de cette lame, et la
partie de ce même tube qui estplacée~.en arrière. Le bord externe de la lame
spirale nous présente une multitude de petits orifices (fig. 891, 8') destinés à livrer
passage a des vaisseaux et à des litets nerveux.
La lame spirale présente ses plus grandes dimensions au niveau du premier
tour, où elle occupe les deux tiers environ do la largeur du tube cochléaire. Elle
diminue graduellement dans le deuxième tour et se termine dans le troisième par
une extrémité libre en forme de crochet (tig. 894,4'), que l'on désigne indistinc-
tement sous tes noms de bec, de t'os~'MMt, de AsntM~MS. Ce crochet terminal, à son
tour, présente deux bords, comme la lame osseuse qu'il termine 1° un~bord con-
vexe qui fait suite au bord convexe de la lame spirato et qui est continué, du côté
de la lame des contours, par les parties molles du limaçon membraneux; 2° un
bord concave, demi-circulaire, qui, complété par ces mêmes parties molles, se
transforme en un orifice arrondi (tig. 894, 8) auquel HuESCHET a donné le nom
d'/K~M'o<)'e??:a(de limaçon, et-c~ trou). C'est au niveau de cet orifice que
se fait ta communication entre les deux rampes du limaçon.
Envisagée au point de vue de sa constitution anatomique, la lame spirale se com-
pose de deux lamelles distinctes (fig. 892), l'une antérieure (4), l'autre postérieure
(4'), unies l'une à l'autre par des travées osseuses ou simplement conjonctives.
Entre ces deux lamettes se trouve un système de petits canaux, qui se dirigent
transversalementdu bord concave vers le bord convexe. Ces canaux prennent nais-
sance, en dedans, sur la paroi externe du canal de Roscnthal et livrent passage aux
filets nerveux qui, du ganglion de Corti, se rendent aux parties mottes du limaçon.

4° Rampes du limaçon. La lame spirale que nous venons de décrire est con-
tinuée en dehors par des parties molles (~Mte spirale MKMH~MMse des anciens
auteurs), que nous étudierons dans le paragraphe suivant et qui s'étendent de son
bord convexe jusqu'à la paroi externe ou périphérique de la lame des contours.
Ainsi complétée, la lame spirale devient une véritable cloison, qui s'étend trans-
versalement d'une paroi à l'autre du tube osseux cochléaire comme, d'autre part,
elle parcourt régulièrement toute l'étendue de ce tube osseux, depuis sa base jus-
qu'au sommet, elle le divise en deux longs couloirs, que l'on désigne sous le nom
de rampes. Naturellement chacune de ces rampes, représentant une moitié du
tube cochléaire, a la forme d'un demi-cylindre creux et revêt sur les coupes trans-
versales (fig. 890,8 et9)raspeçtd'un demi-cercle.
Des deux rampes du limaçon, l'une est placée eh avant de la lame spirale et,
par conséquent, regarde le sommet du limaçôn~ commence par' un ip-

Fi~.896.
Coupe verticale et antéro-postérieure du rocher passant par le vestibule immédiatementen
dedans dé la fenêtre ovale, parallèlementà la paroi interne de ta caisse du tympan.
A, segtncnt postéro-internede la coupe. B, ligament antéro-externcde la coupe. a? a;, axe vertical suivant lequel
les deux segments se sont écaj'tés l'un de Fautre.
I, )', fenêtre ronde, en dedans de laquelle se voit, sur le segment A, l'orifice interne do l'aqueduc du limaçon.
2, S', rampe tympanique du limaçon. 3, 3', sa rampe vcstibuiatre. 4, 4', lame spirale teintée en rosé. 5, paroi
anléro-externedu premier tour de spire du limaçon. 6, 6', commette. 7, 7', caisse dut)mpan. 8, paroi interne
du vestibule, avec ses fossettes. 9, sa paroi externe. <0, fenêtre ovale. it, li', extrémité ampunairé du canat1
demi-circulaire supérieur. )2, extrémitéampullaire du canal demi-circulaireexterne. i3, orifice commun aux canaux
demi-circulaires supérieur et postérieur. t4, orifice ampuHaire du canal demi-circulaire postérieur. i5, 1S', orifice
non ampultaire du canal demi-circulaire externe. 16, coupe de la fossette vestibulaire supérieure du conduit auditif
interne. i6', fond de cette fossette, avec les orifices qu'elle présente pour la branche supérieuredu nerf vestibutairc.
–i7,coupederaqueducdeFauepe.–i8, caual carotidicn.

tique que nous avons déjà. signatë (p. 113~) à la partie antérieure et inférieure du
vestibule, d'où le nom de rsMtpe oes<~M~M?'e sous lequel on la désigne. L'autre est
placée en arrière de la lame spirale et regarde par conséquent la base du limaçon.
Elle prend son origine à la fenêtre ronde (fig. 898, 9) et s'ouvrirait dans la caisse
du tympan si cette fenêtre n'était fermée par une membrane on lui donne, pour
cette raison, le nom de ?'<ïMtpe <y?Mp<MM~M<?.
Comme la lame des contours dont elles dépendent, la rampe tympanique et la
rampe vestibulaire suivent autour de la columelle un trajet spiral et parallèle..
Dans tout leur trajet, elles sont séparées l'une de l'autre par la lame spirale, qui à
leur égard joue à la fois le rôle de voûte et de plancher de voûte pour la rampe
tympanique, de plancher pour la rampe vestibulaire
Envisagées au point de vue de leurs dimensions, les deux rampes ne sont pas
égales. Si nous les suivons de la base au sommet, nous constatons que la rampe
vestibulaire est d'abord beaucoup plus étroite que la rampe tympanique. Elle lui
devient égale à la fin dit premier tour et cette égalité entre les deux rampes per-
sistependant la première moitié du deuxième tour. Plus 'oin, la rampe vestibu-
laire s'agrandit au détriment de la rampe tympanique et elle l'emporte alors sur
cette dernière jusqu'à sa terminaison au-dessous de la coupole.
Jusque-là, les deux rampes sont complètement indépendantes, quoique très rap-
prochées aucun trou, aucune fissure ne les relient l'une à l'autre. Sous la coupole,
au contraire, la rampe vestibulaire et la rampe tympanique communiquent large-
ment entre elles par cet orifice circulaire, moitié osseux, moitié membraneux,
que nous avons déjà signalé, a propos de la lame spirale.'sous le nom d'Ae~t'co-
~'etMN. L'hélicotréma est situe au sommet des deux rampes et il est exact de dire
qu'à son niveau les deux rampes se terminent l'une dans l'autre, autrement dit se
continuent réciproquement. M résulte d'une pareille disposition que, si l'on injecte
un liquide par la fenêtre ronde, ce liquide parcourt tout d'abord la rampe tympa-
nique, pui~ passe'par l'hélicotréma et descend alors par la rampe vestibulaire jusque
dans le vestibule. Inversement, une injection poussée dans le vestibule remplit
successivement la rampe, vestibulaire, l'hélicotréma, la rampe tympanique et, par
cette dernière, arrive à la membrane de la fenêtre ronde, qu'elle fait bomber du
côté de la caisse du tympan.
Aqueduc du limaçon. Le limaçon est relié à l'écorce du rocher ou même à
l'extérieur par un petit conduit osseux, l'a~Me~Mc dit ~HMpo?t. Nous avons déjà vu
en ostéC~ogie l'orifice extérieur de ce conduit il occupe
le fond d'une dépression pyramidale qui est située sur
lebôrdpostérieurdurocher, un peu en dedans de la
fosse jugulaire. Dé là, l'aqueduc du limaçon se porte
obliquement en haut, en avant et un peu en dehors;, en
décrivant dans son ensemble une légère courbe dont la
concavité regarde en bas. Finalement, il vient s'ouvrir
dans la portion initiale de la rampe tympanique, par
un tout petit orifice qui est situé (fig. 897 ,7) sur la
paroi interne de cette rampe, immédiatement en avant
de ta membrane qui ferme la fenêtre ronde. Cet orifice Fig. 897.
est arrondi et légèrement infandibuliforme it est pré- Orifice interne de l'aqueduc
du limaçon (grossissement'
cédé; du côté de la fenêtre ronde, par une petite crête de la figure 895, s'y reporter
verticale ordinairement très visible, sur laquelle s'in- pour l'orientation).
sère la membrane précitée. i,caisse dut.ympan(fossu!âro(un-
Ja).–2~ fenêtre ronde et tympan
L'aqueduc du limaçon mesure de 10 à 12 millimètres secondaire. 3, plancher du vesti-
bule. -4, lame spirale. 5, rampe
de longueur. Il est excessivement étroit, surtout à sa vestibutaire. –6,rampct)mpa-
partie moyenne, où l'on peut à peine introduire un nique. 7, orifice interac de l'aque-
duc du limaçon.
cheveu. A l'état frais, il livre passage (ng. 9-19, 12) à un
prolongement tubuleux de la dure-mère, renfermant à son centre une fente
lymphatique et une veinule qui se rend au golfe de la veine jugulaire.
A côté de l'aqueduc du limaçon, il existe constamment un ou deux autres petits
canaux. Ces canalicules accessoires, qui ont été particulièrement bien décrits en
~890 par StEBENMANN, amènent des vaisseaux aux diuërentcs parties du limaçon.

D.–CONDUIT AUDITIF tKTERKE

Le conduit auditif interne est un canal osseux qui, de la face postérieure du


ORGANES: DES SENS
rocher, s'étend au labyrinthe, [[livre passage, comme on le sait, à trois cordons
nerveux l'auditif, le facial et L'intermédiaire de Wrisberg. Sa longueur est de 8 a.
'10 rniHimetros; son diamètre do 4 ou 8, Au point de vue de sa direction, il se
porte obliquement de dedans en dehors et d'arrière en avant, faisant avec l'axe du
rocher un ang)c de 45° environ. Le conduit auditif interne nous offre & considérer
deux orificcs/run interne,l'autre externe.
1° Orifice interne. L'orince interne; largement ouvert dans la cavité cra-
nienne, occupe la face postëro-supérieure du rocher (voy.?'eyn~wa~ t. I'
p.l37).H esteniptiqueàgrandaxe transversai.
2° Orifice externe. L'orifice externe on fond du conduit auditif interne, ferme
par une paroi osseuse, répond a la paroi urterne du vestibule et a (a base du lima-
çon (fig. 898 et 899). Une crête! transversale, c~e/'a~Ct'o~e~Mco~~M~a~in-
terne ('!), divise le fond du conduit en deux étages, l'un supérieur, l'autre inférieur
A. ÉTAGE supÉMEUR. L'étage supérieur est subdivisé lui-même par une petite
crête verticale en deux parties, affectant chacune la forme d'une excavation ou
fossette. La fossette antérieure (/'o~seMe /CMJ<?) est occupée par un large ori-
nce, qui n'est autre que l'orifice supérieur de l'aqueduc de FaHope à travers lequel

Ftg.SHS. Fig.899.
Conduit auditif interne, coupé perpendicu- Le fond du conduit interne dont le diamètre
lairement à son axe pour montrer les ori- est grandi sept fois, pour montrer les
fices qui se trouvent au fond de ce conduit détails du crible spiroïde (grossissement
(segment antérieur de la coupe). d'une partie de la figure précédente).
a, vestibule. b, fenêtre ovale. c, fenêtre ronde. ). crête falciforme. 2, fossette antéro-superieurc,
(~ caisse du t~mpsm. e, sommet du rocher. avec orifice interne de l'aqueduc de r'anopc.
). crète fakiforme du conduit auditifmtcrne.– 2, fos- 3, crête verticale qui sépare cette fossette de 4, fossette
sette antéro-supéricureou faciale. 3, fossette postcro~ jfostero-superieure, avec 4', les orifices pour les-filets
supérieureou vestibulaire supérieure, avec ses oriuces nerveux. 5, fossette antero-infericure.. avec a', te
pour la bratiche supérieure du nerf vestibulaire. 4, fos- crible spn'oYdc, et 5", le trou du canal central de fa co!u-
sette anMro-inferieure ou coehtéennc, avec le crible meUc. 6, crête qui sépare la fossette antero-inferieure
spiroïdede la columelle., –9, fossette
veslibulaire inférieure~
postero-infericurc
orifices livrant
de 7, fossette postét'o-infct'icurc. 7' orifices pour les
ou avec ses pas- rameauxdu nerf sacculaire. 8, foramen singulare de
sage au nerf saccutairc. 6, fôratuen sin~uiarc de Mor Morgagtn, avec la partie antérieure du canal qui livre
gagni, pour le nerf ampuHaireinférieur. passage au nerf an)puUairc inférieur.

passe te nerf facial. La fossette pos<e?'MM?'<? (fossette !)es<t6M~:?'e SMpe?'teMre),


étroite et profonde, répond à la branche supérieuredu nerfvestibulaire. E~e nous
présente trois ou quatre orifices, irrégulièrement disposes, dans lesquels s'en-
gagent les divisions de ce nerf.
B. ÉTAGE INFÉRIEUR. L'étage inférieur est à la fois plus large et ptus haut que
l'étage supérieur. Comme ce dernier, il est subdivisé par une crête ordinairement
peu marquée en deux fossettes, l'une antérieure, l'autre postérieure. La fos-
sette ~M~er~eMfe ( fossette cochléenne) n'est autre que la base de fa columelle déjà
étudiée (ng. 899,8). Elle nous présente une multitude de petits pertuis, lesquels,
on s'en souvient, se disposent en une élégante spirale, appelée crible spù'oMe de
la base du limaçon. A travers ce crible se tamisent les unes divisions du nerf
cochléen. La /'osse«e pos<ër:'eMre (fossette vestibulaire tH/et'MM~e) répond a la
branche inférieure du nerfvcstibulaire. Nous y voyons d'abord deux ou trois trous,
destinés à livrer passage au nerf sacculaire, le plus important des rameaux du nerf
vestibulaire inférieur. En arrière de ces trous, tout à fait à la
limite postérieure
de notre fossette, se trouve un nouvel orifice, plus volumineux que les autres
c'est le /'07'K/MeMNM!yMJc:7'c de MoRGAGNf (([g. 899,8), par lequel passe le nerf pos-
térieur, autre rameau du nerfvestibulaire.
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces différentes fossettes et sur les orifices
qu'elles renferment à propos du mode de distribution de l'auditif.

§ 11. LABYRINTHE MEMBRANEUX

Les différentes cavités, vestibule, canaux demi-circulaires et limaçon, que nous


venons de décrire dans le paragraphe précédent, sont tapissées dans toute leur
étendue par une mince membrane conjonctive, véritable périoste, qui se continue,
d'une part avec la dure-mère par l'aqueduc du vestibule, d'autre part avec le
périoste exocranien par l'aqueduc dit limaçon. Elles renferment en outre, à leur
intérieur, un système de poches membraneuses, de forme et de dimensions fort
diverses, sur lesquelles viennent se perdre les filets terminaux de l'auditif et dont
l'ensemble constitue le labyrinthe me?M6)'<:MeM~. Ces formations molles de
l'oreille interne ont une disposition différente suivant les régions où on les exa-
mine et doivent être étudiées séparément '1° dans le vestibule; 3" dans les canaux
demi-circulaires 3" dans le limaçon.

A. VHSTtCULE MEMHHA~EL'X
x

On donne le nom de vestibule membraneux aux parties molles qui, à l'état frais,
se trouvent contenues dans le vestibule osseux.
1°Conformation extérieure. Le vestibule membraneux se compose essentiel-
lement de deux vésicules: l'une, supérieure, appelée utricule; l'autre, inférieure,
désignée sous le nom de saccule. 11 comprend en outre la portion initiale du
csMa~ cochléaire et le caH<~ eK~o~Mp/Kï~Me.
~1. UT RICULE. L'utriculc (iig. 900,'t) occupe la partie supérieure du vestibule.
tl a la forme d'une petite vésicule, allongée d'avant en arrière et aplatie dans le
sens transversal sa longueur mesure 3 ou 4 millimètres; sa largeur et sa hauteur,
2 millimètres seulement. Sa face interne répond à la fossette semi-ovoMc et lui
adhère intimement. Sa face externe regarde la base de l'etrier mais elle n'arrive
jamais a son contact entre l'etrier et l'utricule se trouve un intervalle de 2 niilli-
mètres environ.
Par sa surface extérieure, l'utricule est relié au périoste vcstibulairc par des
tractus fibreux ou conjonctifs, qui le maintiennent en position et lui amènent ses
vaisseaux. Sa surface intérieure est partout régulière et lisse, excepté en dedans,
au niveau du point ou etteTéppnd & t& fossette semi-ovoïde. Sur ce en, oliét,
sedresseuM petite saillie ovoïde, de cotor&tionbtanch~tre~ mesurant 3 millimètres
p
de longueur sur 1°'S de hauteur: c'est li tache acoustique dé l'utricule (fig, 901,1').
AA cette tache aboutissent
comme nous le verrons plus
~.f4. ~l
tard, les divisions du nerf
utriGûlairo.
Sur cette surface
intérieurede l'utricule, nous
rencontrons cinq onftces,
tous ~es] Gin<~ arrondis ou
ovalairesCe ~sont. les ori-:
fices amputlaires et non am-
puHaires des canaux demi-
circulaires membraneux. ils
Fig. 900. préséntent s'ur tes parois de
Labyrinthe membraneux du côté étroit, vu par sa face
t'utrieuie (ag~ 900 et 901) la
externe. même situation respective °
1, utricule. t, cMatdemi-circuhiresupérieur. 3. canal demi-circu- que les orifices des canaux
!aire posténctir. 4, canal demi-circulaire externe. –5, saccule. 6, canal
cndolymphattquc~avec 7 et 7', ses canaux dor~nc; 8, Sûncul-de sacter- demi-circulaires osseux sur
mina). 9. canal cochtéaire, avec 9', son cu)-de-sac vestibufaire; 9", son
cul-de-sac terminât.–iO~caHatisréunions de H~sss. les parois du vestibule.

B. SACCULE. Le saccu)c (fig. 900,8) est


situé au-dessous de i'utricule/dans la par-
tie ta plus déctive de la cavité vestibutaire. Il a une forme régutièrement arrondie
et mesure, en moyenne,2 millimètres
de d i am être il est,
par Conséquente
beaucoup plus petit que l'utricule.
II répond i" en haut, à la paroi
inférieure de l'ùtricule qui lui
adhère d'une façon intime; 2° en
bas, au plancher du vestibule et
plus particulièrement à la portion
initiale de la lame spirale (p. 1142);
3" en dehors, à la paroi externe du
vestibule, dont il est séparé par un
intervalle d'un rniHimètre et demi
4° en dedans, à ta fossette hémis-
~q
Fig.901. phérique, à laquelle il est faiblement
L'utricule, le saccule et les canaux demi-circulaires,
uni (RuotNGER) par un tissu conjonc-
vus par leur face interne, pour montrer les taches tif lâche, renfermant dans son épais-
et~tes crêtes acoustiques. seur, pour certaines espèces ani-
i, utricule, avec t', sa tache acoustique. 2, saccule, avec males tout au moins, un nombre
sa tache acoustique. 3, 4, 5, canaux demi-circulairessupé-
rieur postérieur et externe, avec 3', 4\ 5', leurs crêtes acous- plus ou moins considérable de cel-
tiques. 6, canal cochléaire. 7, canal de Hensen.
8, branche Yestibulaire de t'auditif. 9, nerf ïestibutaire supé- lules pigmentaires.
rieur, atec a, He)' aM;~)M</a))'em~)f)'f<'Kr )), n<')' ampullaire Comme l'utricule, le saccule est
e;c<erM; c, Her~M<Wcu~u!'e. ~0, nerf vestibulaire inférieur,
d, He)' mecM/<t)')'e; e, nerf nm~MHaH'e po:<o')e)"
tt, canal endolymphatique coupé au-dessus de ses deux racines. uni au périoste vestibulaire par
avec des
travées fibreuses plus ou moins vas-
culaires. Comme l'utricule encore, il nous présenteàsa partie jnterne, juste au
niveau du point où il répond a la fossette hémisphérique, une petite sailtie blan-
châtre (fig. 901,2') c'est la tache aeoMS<Me du saccule. Elle mesure environ
2 miHimètres de longueur sur 1 minimètre et demi de hauteur et correspond n )a
terminaison du nerfsaccutaire.
C. PoRTtON tNrrtALE DU CANAL cocn!.ÉA)RE.Le canat cocttteairc, partie essenticttc
du limaçon, commet~ce dans le vestihule par une ex!,r6mitu fermée en cui-dc-sac
(fig. 900,9'), taqueUe repose dans la fossette eoc/~ëa:'?'e de REicnERT (p.l )30). !)e là,
il se dirige en avant, passe sur la fente vestibuio-tympaniquc qu'il ferme, et s'en-
gage ensuite dans tes diu'ërents tours du limaçon, où pour le moment nous n'avons
pas à le suivre. Cette portion initiale du canal cochléaire est couchée sur le plan-
cher du vestibule, immédiatement au-dessous du saccule. Elle se trouve reliée à
cette dernière cavité par un petit, canal verticat (fig. 900,')0), qui a été découvert
par HEUSEN et qu'on appcUc indistinctement caKa~sreMMteHS ou canal d'e7/eM~e~.
Le canatis rèunieus se présente chez riiomme avec des proportions fort réduites.
Cette communication du canal cochteaireavec le saccute est beaucoup plus large
chez ies vertébrés inférieurs. Chez certains d'entre eux, )c canal cochléaire, encore
rudimentairc, apparaît manifestement comme une dépendance ou même comme
un simpte diverticutum du saccutc.
D. CAKAL ENDOLYMpHATtQU)' résulte de ta description qui précède 1° d'une
H
part, quêtes trois canaux demi-circulaires se jettent dans i'uLricute; ~d'autre
part, que le canal cochléaire
est reiie au saccule par le ca-
natis réunions. Les parties
moUesdeI'oreiHeinterne pour-
raient donc, ce semble, être
ramenées a deux systèmes
i'utricute et le saccule, ayant
chacun leurs dépendances.
Pendant longtemps ou a cru

et
que ces deux. vësicutes, utri-
saccule, étaient com-
ptètement indépendantes l'une
de l'autre, quoique très rap-
Fig.902.
prochées. H est universelle-
Face posiero-supericure du rocher pour montrer le cu~-
ment admis aujourd'hui, grâce de-sac endoiymphatique.
aux recherches de BoETTCHER i,dut'e-ti)t')'GCt'tgtt~c,pour)nOtih'Ct'tccu)-de-saccMdo~fnpt':tUqnc.
et de IlAssE, que cette indépen- –;t,condutt. auditif hiberne.avcclcsh'0)S)n'rfs<jUts'ycngagCttt.–
~.sittusp~tt'cux supérieur.sinus la~rai.–e,hoj'dpost.<1'ricu!'du
dance n'existe pas et que les rocitcr. 7. aqueduc du vestibule. 8, aqueduc du tnHa~on. 9, caro-
tidc intcrue.
deux vesicutes en question
communiquent ensemble par 1'intermédiaire d'un canat longtemps méconnu, qui
est constitué de la façon suivante (ug. 900) de ta. face Lnternc de l'utricule part
un petit canal, qui se dirige en haut et en arrière (7) la face interne du saccute,
à son tour, donne naissance à un canat analogue (7'), qui suit la même direction
ces deux canaux, marchant a la rencontre l'un de l'autre, ne tardent pas à se ren-
contrer et à se réunir ils forment ainsi un canal unique, auquel IlASSE a donné le
nom de canal eM~o~/H~/ta~Me.
Ainsi constitué, le canal endolymphatique s'engage dans t'aqueduc du vestibule
(p. 1131), le parcourt dans toute son étendue et vient se terminer à la face posté-
rieure du rocher, en formant au-dessous de la dure-merc (ng. 902,2) un petit ren-
flement en cut-de-sac, le cM~-de-~c e?t~o~M~p/Kx<~Me. D'après Run<sGE[t, ce cui-
de-sac donnerait naissance, sur p)usieurspoints dosa surface extérieure/a un
système de petits canaux, qui pénétreraient ensuite dans la dure-mère et qui, pour
lui, doivent être considères comme des canaux d'écoulement de l'cndotymphc
(~b/!MS8~ttK<n!e).dans les.espaces lymphatiques des méninges.
Le conduit cndotymphatiquc, tel que nous venons de le décrire chez t'hpmmo,
est une formation rudimentaire. Il est en effet beaucoup plus développe chez [çs
vertèbres inférieurs. Chez un grand nombre de reptiles, son extrémité terminate
est située immédiatement au-dessous de la paroi du crâne, au niveau de la suture
panëto-occipitate. Chez les sélaciens, il ya plus ]oiii encore il sort du crâne~
gagne la région occipitate et entre en relation par conséquent avec le milieu
ambiant, c'est-a.-diret'eau de mer (WiEMRSHEtM).
.2" Structure. Au point de vue de leur structurc,:i'utricu)eet [e saecu)e com-
prennent deux tuniques concentriques, qui sont, en allant de dehors eu dedans
une tunique conjonctive; 2° une couche épithéHaie.
A. TONIQUE coNjûNCTtVE. La tunique conjonctive cUc-memc nous présente a
considérer deux couches distinctes, l'une extérieure qui se rattache au périoste,
Fautre iuLerieurc qui représente te derme de la
muqueuse acoustique:
a. Couche ~e'?'tos<~Me. La couche përiosti-
que, simple dépendance du~perioste, est con.stitùée
pat- des lames de tissu ubrcux, d'épaissear va.-
riabic et mélangées de fibres élastiques, qui enve-
loppent !e vestibule membraneux. Au seul de ce
tissu périostique se trouve un grand nombre de
cellules pigmentaires., tout à fait analogues a
ccites qui donnent a la lamina fusca de ta choroïde
sa teinte bien connue. Ces cellules pigmentaires
se rencontrent d'ailleurs en nombre variahte
dans toute retendue de ta tunique conjonctive du
labyrinthe membraneux.
1). Couche /<&)'eM~e p?'opr<?. –La couche Mbrcuse
propre, que nous avons assimilée au derme des
muqueuses, est, a. t'ëtat frais, parfaitement hya-
Fig.903. Hne et d'apparence amorphe. Mais, a t'aide des
Coupe pcrpendiculaire d'une tache réactifs, on peut y déceler la présence de noyaux,
acoustique du lapin (d'après HAX- lesquels se disposent en lits d'une admirable ré-
YtER).
gularité. Sa structure rappelle donc celle des la-
), cellules sensorielles. 2, cellules de
soutien. 3. Cellules basales. 4, groupe de melles du tissu cornéen (CoYNE). Du côté de
cils des cellules sensorielles. 5, euUcu!c ou
hmitantc internc. 6. tnembranc basa)c ou l'épithétium, cette couche est limitée par une
hmitante c!.tprue. 7. chorion coHMCtif du membrane basale mince,
saccutc). f. fibres nerveuses se dépouillant sans structure, ne pré-
de leur nne!iue en ttatersaut la membrane
b:sa)e. 9, plexus basal. sentant à sa surface ni crêtes, ni-papilles, ni
élcvures d'aucune sorte. On peut, avec R,\NV)ER..
lui donner le nom de limitante M<e?'MC. Au-dessus de ta [imitante se trouve l'épi-
thëtium.
B. COUCHE El'iTHEHALE. Sur la plus grande partie du vestibule membraneux,
l'épithetium se compose d'un seul plan de cellules, plus larges que hautes, qui,
dans les préparations, s'enlève avec la plus grande facilité. Mais, sur les points ou
doit s'exercer ta Fonction auditive (<ac/tMO!COMS<t'~M<~).cet épithétium présente un
dévetoppement tout particulier. Nous devons y distinguer trois sortes de cellules

sensoriettes..
(HANVtEK)

Cellules
'1" des cottutcs dites basâtes

basales,
2° des ccHuIes de soutien 3° des ccttutcs

Les cellules basâtes (iig. 903,3) reposent directement


sur la membrane basate, au-dessus de taqueUe leurs noyaux forment une couche
continue. Elles sont peu développées et ne jouent vraisemblablement, dans le
phénomène de t'audition, qu'un rôle tout a fait secondaire. Au iicu de former une
couche étroitement serrée, elles laissent entre elles des jntervattes plus ou moins
considëraMes, a trayers lesquels passent les pieds (les cellules de soutien, venant
s'appuyer sur ta membrane basate.
b. Cellules de soM~em. Les cettutcs de soutien (tig. 903,2) sont des cellules
tusiformcs présentantun corps relativement ëtargi et deux protongements. De ces
doux profpngements, l'un, dirige en bas, passe entre )es cellules basâtes et vient
s'appuyer Sur ta Umitantc interne l'autre, dirige en haut, s'insinue entre les cet-
Iules sensoricties et vient se confondre avec ta cuticute qui limite t'épithëtium en
dessus. Entre, les couches basâtes et te corps élargi des oettutcs de soutien se
trouve uneune couche
couche spéciale, --rtr)uiietise etubrittaircsurtes
Ciiieriteiit granuleuse
spéci~tle, finement eLfil)i-ili(tirestii, les coupes cette
couche repond a un plexus serre de fibres nerveuses, que !<.A!<vtËH a désigne sous
le nom de plexus basal.
c. CeMM~ senso~te~es.– Les cellules sensoricttcs (Hg. 903/1) ont la forme de
des à coudre (R~viER), c'cst-a-dirc de cytindres, dont t'unc des extrémités serait
plane, l'autre arrondie. L'extrémité plane ou supérieure répond à ta surface
tibre de ta couche epithëtiate. Elle porte un cil volumineux et très long (4), qui,
d'après RETZJus.rësutteraitde la fusion d'un pinceau de cils plus fins. L'cxtrë-
mitë arrondie ou inférieure repose dans les intervattes que ménagent entre elles
les cellules de soutien. On pensait autrefois que cette extrémité donnait naissance
a un prolongement iibrittairc, lequel se continuait, sans ligne de démarcation
aucune, avec une fibre nerveuse de l'auditif. H est démontre aujourd'hui, par
l'examen des préparations dues a la méthode de Gotgi, que le prolongement en
question n'existe pas et que les fibres nerveuses se terminent, ici comme aiUeurs~
par des extrémités libres. Nous y reviendrons naturettemcnt plus loin a propos
des terminaisons auditives.
La couche épithétiatc que nous venons de décrire est limitée, du côté de ta
cavité de t'utricutc et du saccutc, par une cuticule bien nette (fig. 903,8), qui se
poursuit, avec la même épaisseur sur lescellules sensoriel-
les et sur le prolongement supérieur des cellules de sou-
Lien. RANViER donne a cette cuticule le nom de limitante
ea?<e?'Me.

3" Poussière auditive. On trouve enfin dans t'utri-


cuie et le saccule, ainsi que dans les ampoutes des canaux
demi-circutaireSj des cristaux de carbonate de chaux
(tig. 904), que l'on désigne sous le nom de poussière
auditive ou d'o<ocoMt'e (BRESCHET) ils siègent de préfé-
rence au niveau des taches et des crêtes acoustiques. Ces
cristaux appartiennent au système rhombique. Mais leur
cristaUisation est assez imparfaite. Leurs arêtes sont tegèroment mousses, leurs
facettes un peu courbes et irrëguHères, ce qui est peut-être dit ai la petite quan-
titë de matière organique qu'iis renferment. Chez les vertèbres inférieurs, les
cristaux calcaires du vestibule, au Lieu de se présenter comme chez l'homme à
l'état de sable nn ou de poussière, s'agrègent entre eux de manière à former des
concrétions plus ou moins considëraMes. Les poissons osseux possèdent a cet
<;gard de véritables pierres, )esp!erf~eM~t'<t'MSou o<o~
B. CANAUX HEMt-CmCULAtRES MEMBHANEUX

On désigne sous le nom de canaux demi-circuiaires membraneux, t'ensembte


desparties molles que renferment, âl'~tat frais,lles canaux demi'circutaires osseux.
l"Conformation extérieure. -Les.'canaux demi-Circulaires membraneux
occupent l'intérieur des canaux demi-circulaires osseux, et, bien qu'ils ne les rem-
plissent qu'incomplètement, ils
ont la môme direction, la môme
longueur, la même configuration
que ces derniers. Ils sont au
nombre de trois et se distinguent
ensupérieur.postérieuretexterne.
Le calibre du canal membra-
neux représente le quart environ
de celui du canal osseux corres-
pondant. De plus.. te canal mem-
braneux n'occupe pas exactement
le centre du canal osseux il se
dispose, par rapport à ce dernier,
d'une façon excentrique (RûDtN-
GER), c'est-à-dire qu'il longe la
paroi extérieure ou convexe du
canal demi-circulaire. Une cou-
che de tissu conjonctif l'unit in-
timement à cette paroi.
D'autre part, comme l'utricule
2 et le saccule, il est relié aux
Fig.905. autres parois du canal osseux
Coupe transversate d'un canal demi-circulaire de par un système de travées fi-
l'homme (d'après RiiotXGËR). breuses, alTectant tantôt la forme
canat demi-circulaire osseux. périoste. 3, canal demi- de simples filaments, tantôt l'as-
circulaire membraneux, mec 4. les villosités de sa surface interne.
5. tissu conjonctif unissant le canal demi-circulairemembraneux pect de véritables membranes.
au périoste. 6, 6. travées fibreuses unissant au périoste la partie
libre du canal membraneux. 7, vaisseaux. 8, espace cndo- Quoi qu'il en soit de leur forme
hmphatiquc. 9, 9, espace peritymphatique.
et de leurs dimensions, ces tra-
vées s'entre-croisentles unes avec les autres et, quand elles sont assez dévelop-
pées, cloisonnent de la façon la plus irrégutière l'espace compris entre le canal
contenant et le canal contenu. Elles forment ainsi une espèce de tissu aréolaire
(ng. 905,9), reliquat de cette substance gélatineuse qui, chez le fœtus, entoure les
canaux demi-circulaires membraneux.
Les canaux demi-circulaires membraneux présentent chacun deux extrémités,
l'une ampullaire, l'autre non amputtaire. Nous avons dit plus haut qu'ils s'ouvrent
dans le saccule par cinq orifices, dont deux répondent aux extrémités non amput-
)aires, les trois autres aux extrémités ampn!!aircs (Hg. 900). La forme de ces
oriucos n'est pas exactement la même pour tous les deux orifices non ampul-
laires sont ordinairement arrondis; des trois orifices ampullaires, celui qui ter-
mine le canal demi-circulaire postérieur est également arrondi les deux autres,
ceux qui répondent au canal externe et au canal supérieur, sont elliptiques.
Chacune des ampoules des canaux demi-circulaires membraneux nous présente
a sa partie interne un petit repli transversa), qui se traduit extérieurement par un
sillon, intérieurement par une saillie ces saillies (fig. 906,2) ont reçu le nom de
crêtes acoustiques. EHcs ont une forme semi-binaire~ se disposent perpcndicutai

l''ig.9(M.
Les crêtes acoustiques, vues sur des coupes verticales des ampoules (d'après HETXius).
A,canal demi-cireulaire supérieur. B, canal demi-circulaire externe. C, canal dcnu-circulairc postérieur.
1, coupe de t'ampoute membraneuse. 2, crête acoustique. 3, raphe. 4, nerf ampuUaire supérieur. 5, nerf
ampuUairc externe. –6, nerf ahtpuUaire postérieur.

rement à- l'axe des ampoules et se distinguent de ta zone ambiante par une cotora-
tionbtanc jaunâtre. Gomme les taches acoustiques, avec lesquelleselles présentent
la plus grande analogie, les crêtes précitées répondent aux divisions terminales
de l'auditif (voy. plus loin). Au-dessous de chacune des crêtes acoustiques, au
point d'abouchement de t'ampoute dans Tutricute, se trouve une petite cloison
semi-lunaire que STEiFENSANDa désignée sous le nom de ~)~tMHt seN~MMO'e.
2° Structure. La constitution anatomique des canaux demi-circutaircsest
absolument identique à cette de l'utricule et du saccute, sauf que la limitante
externe ou membrane basale, au lieu d'être lisse et plane comme dans ces der-
nières cavités, présente une série de petits relèvements papittiformes, qui ont
tantôt la forme de crêtes, tantôt, leur sommet étant plus targe que leur base, ta
forme de massues (fig. 90S.4). it est a remarquer que ces saillies disparaissent
au niveau de la partie adhérente des canaux demi-circulaires membraneux. Elles
sont dues à des épaississements partiels de la membrane fibreuse propre qui
répond au derme muqueux. Ces papilles, quels que soient leur forme et leur déve-
loppement, sont toujours revêtues par la couche épithëtiate.
Les crêtes acoustiques présentent la même structure que les taches acoustiques
du vestibule membraneux. Nous n'y reviendrons pas (voy. p. 1180). Nous ajoute-
rons seulement qu'au voisinage de ces dernières, sur le jo~HMMt seMn-~MMOM'e de
SrEtFENSAND,t'épithétium se différencie de t'épithétium de revêtement des ampoules
en ce qu'il est plus haut et cilié.

C. LtHAÇOK MEMBRANEUX, CAMAL COCHLÉAmR

Abstraction faite du périoste qui revêt régulièrement les deux rampes et la lame
spirale, périoste que nous avons signaië une.fois pour toutes, le limaçon membra-
neux est représente, chez l'homme et chez tes vertèbres supérieurs, par un long
canal qui se dévetoppc en spiratë dans le limaçon osseux et que l'on désigne sous
te nom (le canal cochléaire. Ce canal, comme nous t'a.vons dëjn vu, prond nMS*
sance sur te plancher du vestihute par une extrëmitë fermée en cu)-de-sac(ûg.:900,9')
et commuuiqne a ce niveau, grâce au canaiis réunions de HENSEN, avec le saccute
qui est placé immëdiatement au-dessus de lui. Du piancher vestihùtaire/ii s',en-'
gage dans le tube osseux forme par ia.!ame des contours (p. 'H40) et toparcourt
<)ans toute son étendue il décrit, comme lui, près de trois tours de spire et vient
se terminer au-dessous de la eoupole par une cxtremitt! qui, comme t'extremite
vestihu)aire, estferméeen cu)-de-sac(ttg. 900, 9"
Dans ce trajet, le canal cochléaire se dispose le long du bord externe ou bord
libre de la lamé spirale. Il continue ce bord jusqu'à la paroi externe de la lame

COft~-
Fig.907.
Coupe transversale du iinmcon osseux et membraneux, pour montrer le canat cochléaire
et les deux rampes vestibulaire et tympanique (~enM-~c/tëHM<t(j'Me).
1. coïumeUp. 2, 2. lame des contours. 3. ta)))p spi)'a!c osseuse. -4, crit~c spiroïdc du limaçon. 5, canalde
Roscnthat. 6, 7~ canaux aH('rcnts et piT~rcnt5 de ce e.'mal. 8, rampe hmpaniquc. 9, rampe vesUbutairc-
10, coupole. U, canaf cochléaire. 12, tncmbranc hasUaire, sou)cuart t'organc de Corti. 1~, tno'tbrancde Rciss'Mr.
14, tigametHspirai. 15, cul-de-sactertiiiiiildu canal cochléaire. t6, Mttcott'ém.i.

des contours et.. du même coup, il intercepte toute communication fatërate entre
la rampe tympanique et la rampe vestibutaire. ]t complète ainsi/on le voit,
ta cloison osseuse que forme la lame spiraic, d'où les noms de portion MMM!~<
HeMse de ~<HMespM'a/e, de /a!HM spirale ~Hcn~ra~ïeM~e,sous tesquets les anciens
anatomistes désignaient le limaçon membraneux.
Vu en coupe transvcrsate ((i~. 907, U), notre canal cochtcaire revêt la forme
d'un conduit prismatique t.ria)~daire, dont te sommet repose sur la lame spirale
et dont la base, dirigée en sens oppose-, répond à la paroi externe de la lame des
contours. U nous présente, par conséquent, trois faces une face externe, qui
n'est autre que sa base une face antérieure, qui regarde la rampe vcstibutaire
une face postérieure, qui répond à ta rampe tympanique.
Au point de vue de sa constitution anatomique, ie canal cochléaire est fortcom-
ptexe. Hcomprend les parties suivantes, que nous etutiierons sëparOncnt au
douëte point de vue morphotogiquc et structurât te ~<!M!CM<spM'a/, siniptc
epa.isstssement dit périoste qui forutc sa paroi ext.o'uc; 2" ta &aHde~e«e~~OHHëe,
autTC ëpaississemenL d.u périoste qui est situe sur ta face antérieure de ta. tame
spirale; 3° ta. Me~MMe~e.Re<ssHe)', qui forme sa paroi antérieure ou vcstit'u-
taire; 4°taLM!eMt&)'aMe&as~ai!')'e,qui constitue sa paroi postérieure outympaniquc;
S" une CCMC/te ep!'</tëMa~, qui rcv6t sans discontinuité sa surface intérieure;
6" entin i'0)~cmedeCo)'tt,qui n'est qu'une dépendance de ce revêtement épi-
thëtia.
l°Liga!nentspiral. Sur ta. paroi externe de
tama des contours, te périoste
ta,
présente un ëpaiasissemcnt rcmarquabte qui, sur des coupes transversales, revêt

Fig.908.
Coupe transversale du limaçon au nh'ea.u du. deuxième tour.
A, rampe tympaniqne. B, rampe vestibntairc. C, )amc des contours. D, cotumottc.
<. tametto anK'ricure de la lame spiratc osseuse. 2, sa lamcHc postérieure. 3, nert cnehtcen avec 9 ganghe.)
spira) do Corti, coutonu dans )c caua) de RosenU.ai. 4, trament, spira). 3. membrane do Hcissner. b. bandetoUc
siHonnée, 7, membrane basitaire. 8, membrana tectoria ou membrane do Cortt. 9, organe de t..orh. )0, can.d
coc)dea)i'e(eft t<eM).

ht forme d'un croissant c'est a ccUc portion ~pais~c du périoste qu'on donne le
nom de M~meM< sp:?'s~ (fig. 908,4 et 91C/1).
~t. CoNFORMATtON EXTEmEURE ET RAPPORTS. Ainsi entendu, ie iigamont spira)
nous présente deux extrémités et deux faces, t'unc interne, i'autre externe
a.<e~8~< .ses déiix .extrémités, !'antérie.ui'e~a,ppa,rttën~à ~û :t''a,mp~.
De
vestibulMre. La postérieure' fait partie de la rampe tympaniq)ié.
b. Face ea~e~te. La face externe, régutièremeht arrondie~ répond a la paroi
osseuse, constituée parla lame.descontours.etluiadhère intimement.
c. /sce ~efMe.–La face interne,:Iibre, est fortement accidentée. Si nous la
suivons d'arrière en ayant, de la rampe tympanique vers I~r~mpe yestibulaire
par conséquent, nous rencontrons successivement (ng. 916) '1° une première
saillie (a), anguleuse et mince, presque tranchante, qui se continue en dcda.ns
avec la membrane hasiiaire c'est la cr~e ~Me~<t'OM de la ~Me~~t'a~e Ms~a;M'e
2° une deuxième saillie (6) arrondie et mousse, le &OM?'?'6/e< du ~eM~ sp~'N~
en dehors duquel se voit ordinairement, la coupe d'un yaisseau 3° une troisi~m
sai)fie (e), moins marquée que les précédentes, qui se continue avec !Ia mem-
brane de Reissner c'est ta cr<~e d'M!se?~~OM d~
men~M~ Ileiss~2er.
une dépression ou gouttière/réguUèrëment arrondiej, que i'bnl~
Entre la crête d'insertion delà membraiic.basiiairë :ët ie~boU sp.ii~al;' existe

de st~OMS~~a:~ e.rte?'Me (2). Pius haut, entre tëbdurrelet spiral et ia crété d'inser-
nom

tion de )a membrane de Reissner, le ~g.amën~~ déprimé encore pour


former une nouvelle gouttière, qui est plus; liaute, mais moins profonde que la
précédente. Bans toute la hauteur de cette dernière

signalée pour la première fois par GoRTi sous ~leno~d


goutti~
strie ou
pMioste' est
doublé, du côté de sa face libre, par ;une couche spéciale (ûg~ 9~ ~)/ qui a été

bande oascM~M'e elle est, en edet, très riche eh:vai8Se~ux tranche ordinaire--
ment sur le reste du périoste par sa coloration jaune rouge&tre;
de

B. STRUCTURE. Le ligament spiral est formé, comm.e


de tissu conjonctif, qui convergent toutes vers
des
l'insprtio~4~
le
lasilaire.
libres

Entre elles se voient de nombreux noyaux, qui appartiennent aux celluies fixes.
Ces noyaux se disposent eux-mêmes en séries, convergeant vers la membrane
basilairc.
Quant à la bande vasculaire, elle est remarquable, comme nous l'avons dit plus
haut, par la richesse de sa vascuIarisation-EUe comprend deux couches 1° une
couche profonde, conjonctive, dépendant du périoste; 2" une couchesuperncieUe,
épithétiale, renfermant un certain nombre de Ge)lulespigmehtait'es. Chacune de
ces couches renferme un réseau vasculaire qui lui appartient en propre. Les deux
réseaux cependant ne sont pas complètement indépendants l'un de l'autre RAN-
viER a sighaté entre eux l'existence de quelques anastomoses capillaires.
Dans un tr~Mt récent., puMie en 1890, dans les ~b'c/t. O/M'ett~e~~MK~e, K.ATZ croit devoir
s'ëfever contre cette conception d'un epithelium ~ascuiaire pour lui, les CeUules epithëiiates
reposeraient directement sur les vaisseaux, mais ne seraient nullement pénétrées par eux. Quoi
qu'il en soit des rapportsintimes du réseau vasculaire et de l'ëpithéiium il n'en reste pas moins
ce fait qu'au niveau de la bande vasculaire du ligament spiral, les vaisseaux sont à la fois très
muKipties et très superSciets et ne sont certainement pas sans influence sur la production du
tiquide qui remplit !e cana) cochieaiL'e.

2" Bandelette sillonnée. Le périoste, avons-nous dit plus haut, revêt la face
antérieure de !a. lame spirale Si nous l'examinons en allant dé dedans en dehors
(iig. 908), nous constatons tout d'abord qu'il est fort mince au voisinage de la
columelle. Mais, bientôt, nous le voyons s'épaissiret s'élever graduellement vers la
rampe tympanique, puis, quand il a atteint son maximum d'épaisseur, redescendre
brusquement et comme à pic vers la lame spirale. C'est à cette portion épaissie
du périoste (Cg. 908, 6) que l'on a donné le nom de &<ïM~e/6«<? sillonnée. Nous
verrons touta. l'heure !a disposition anatomiquc justifier p)eincment
une pareUte
appeUation.
~.DtMENSiONS. Comme )a )ame spir~c sur !aque)te eHc repose, la bandetette
si)!onnëe occupe toute l'étendue du limaçon. Mais eUc s'atténue gradueUement
au
fur et a mesure qu'eHe se rapproche de la coupote c'est ainsi que sa iargour
mesure 0°"25 au niveau du premier tuur de spire, tandis que dans le troisième
tour elte n'est ptus que de 0"[2 il 0"t5.
CoNFORMATtON EXTERtEURE ET RAPPORTS. La bandetettc smonnëe, vue en
coupe transversale (fig. -1269, 2\. est représentée par un triangle, ce qui nous

Bandelette sillonnée et membrane basilaire ((/<'MH-.M'/<f?HM<'</Me).


1, t', lamelle antérieure et lamelle postérieure de la lame spirale osseuse.- 2, bandelette siHonnce, avec: a, les dents
de la prGtniëre rangée; b, 6', les dents auditives des autres rangées; c, c' les sillons interdcntaircset les corpuscules qui
sont logés dans leur cavité. 3, sillon spiral interne, avec 3', sa lèvre vcstibniaire, et 3", sa lèvre tympanique, 4, fora-
mina nervina, livrant passage aux rameaux nerveux efferents 4' du ganglion spit'a! ou de Corti. 5, vaisseau spiraï.
6, xpnc lisse; 6', zone pcctineedc la membrane basitairc. avec K. tcur couche hyaline; p. leur coucheconjonctive.–
7, une arcade de Corti, avec 7', son pilier interne, et 7". son piHer externe. 8, pieds des piliers internes, dont les corps
sont résèques. 9, pieds des piliers externes. )0. membrane de Reissner à son origine.

indique nettement qu'elle revêt dans son cnscmh)c la forme d'un cordon prisma-
tique a, base triangutaire. Nous pouvons, par conséquent, lui distinguer trois
faces une face postérieure, une face antérieure et une face externe.
a. Face pos<<t'eM/'< La face postérieure repose sur la lame spirale et lui
adhère intimement, comme adhère le périoste à ta surface osseuse sous-jacente.
b. Face a!K<e?'e!M'e. La face antérieure, tëgèremcnt convexe, regarde la
rampe vestibutaire. Elle nous présente un système de sillons, d'une disposition
assez régulière, les uns longitudinaux, les autres transversaux. Ces deux ordres
de sillons sont très profonds et, comme ils s'entre-croisent réciproquement à angte
droit., ils découpent dans la bandctette siHonnée des saiHics quadrilatères (ng. 909,
a, b, b') que leur configuration extérieure a fait comparer a des dents, d'où le
nom de dents a;M6~'<tues qui teur a été donné par HuscHKE et qu'elles ont conservé.
Les siUons précités, qui donnent lieu à la formation des dents auditives, sont
plus larges à leur partie profonde qu'a leur partie superficielle d'autre part, ils
augmentent de profondeur en allant de dedans en dehors, au fur et à mesure qu'ils
s'éloignent de la columellc par conséquent. Il en résulte ce double fait 1° que les
dents auditives sont plus larges à leur extrémité libre qu'à leur extrémité adhé-
rente 20 qu'elles sont d'autant plus hautes qu'elles sont plus rapprochées delà
partie externe de la bandelette sillonnée. Les plus externes sont particulièrement
remarquables par la régularité de leur forme et de leur disposition ce sont les
dents de ~pre/)nëre raM~ee (fig. 909, ce), comme les appelait CoRT!. Leur extrémité
libre s'aplatit d'avant en arrière, en même temps qu'elle s'étend de dedans en dehors,

bien à des touches de piano. Elles mesurent en moyenne 0'


de telle sorte que, vues de face, les dents de la.première rangée ressemblent assez
030 de longueur, sur
0"012 de largeur. Leur nombre total s'élève donc à 2:800, en supposant pour la
bandelette sillonnée une longueur de 30 millimètres.
Les sillons séparatifs des dents auditives (8!~OMS~e~deK<<M'res) sont remplis
par des corpuscules arrondis, réfractant fortement la lumière et se colorant facile-
ment par les réactifs (c, c'). Ces corpuscules ne Sont autre chose que les noyaux
des cellules épithéliales qui revêtent la face antérieure de la bandelette sillonnée. `
c. Faccee~M'Me. La face externe de la bandelette sillonnée, fortement con-
cave en dehors, forme dansson ensemble une gouttière régulière et profonde, à
laquelle on donne le nom de stMo~sp~'a~tM~'Me (fig. 909,3). Le sillon spiral interne
est situé exactement en face du sillon spiral externe, qui, comme nous l'avons
vu, est creusé dans l'épaisseur du ligament Spiral, H présente, comme tout sillon,
deux bords ou lèvres une lèvre antérieure ou vestibulaire, une lèvre postérieure
outympanique. La ~)'e!)es</&M~s:re(3')est formée par la première rangée des
dents auditives elle est libre, trèsmince, presque tranchante.La/e!M'e<yMt-
panique (3") se continue sans ligne de démarcation bien nette avec le bord interne
de la membrane basilairc. Au niveau du point où ces deux formations s'unissent et
se confondent, se trouve une série régulière d'orifices, les /'o?'~M~~Mer!)!M~
(fig. 909,4), par lesquels passent les divisions terminales du nerf cochléen pour se
rendre à l'organe de Corti. Ces orifices, arrondis ou ovalaires, sont a la fois
très nombreux et très rapprochés. Sur une longueur de 1 millimètre, WALDEYEK
en a compté 80 dans le troisième tour du limaçon et 110 dans le premier tour.
Leur nombre total serait de 3 000 d'après WALUEYER, de 4.000 d'après RErznjs.
C. STRUCTURE. Comme le périoste, dont elle n'est qu'une dépendance, la ban-
delette sillonnée se compose de tissu fibreux, c'est-à-dire qu'elle comprend des
faisceaux du tissu conjonctif et des cellules fixes. Du côté de sa face antérieure et
de sa face externe, au-dessous de son revêtement épithélial par conséquent, cette
bandelette conjonctive revct un aspect tout particulier elle est, en effet, parfaite-
ment hyaline, fortement réfringente, complètement amorphe, constituée par une
substance spéciale qui ne se colore pas et qui résiste bien à l'action des acides et a
celle des alcalis. La bandelette sillonnée ne renferme qu'un petit nombre de vais-
seaux.
3"Membrane de Reissner. Cette membrane, signalée pour la première fois
en 18S1 par REissNER, qui lui a donné son nom, a été niée quelque temps après `

par Ct-AUDtUs, parBcETTCHER et par DEtTEps. Elle a été étudiée à nouveau, en 1864,
par LcEWENBERG et décrite par lui avec une netteté qui a rendu son existence
désormais indéniable.
A.DtsposmoN.-La membrane de Reissner (fig- 908,5 et 916,3) prend son origine
sur la face antérieure de la lame spirale, au niveau du bord internedelà bandelette
sillonnée. De là, elle se porte obliquement en avant et en dehors et vient se tcr-
miner sur la partie antérieure du ligament spiral, au niveau d'une petite crête,
ci-dessus décrite, qui lui est spécialement destinée. Elle forme, comme on le voit,
ta. paroi antérieure du canal cochtéaire et sépare ce dernier canal de la rampe vcs-
tibutaire du limaçon. Nous ajouterons qu'eue est toujours tendue et rccti!ign<
contrairement à l'assertion de certains auteurs qui la décrivent comme flottante et
faisant saillie du côté du canal cochléaire.
B. STRUCTURE. IIistotogiquement, la membrane de Reissner est constituée par
une mince tame de tissu conjonctif, qui se continue, d'une part avec le périoste de
la lame spirale, d'autre part avec le ligament spiral. Sur
l'une et l'autre de ses deux faces, s'étale une couche de
cellules épithéliales qui seront décrites plus loin.

4° Membrane basilaire.–La membrane hasilaire


(fig. 908 et 916,7) forme la paroi postérieure du canal
cochléaire, qu'elle sépare de la rampe tympanique du li-
maçon.
DISPOSITION GÉNÉRALE. En dedans, elle fait suite à
la fois au bord libre de la lame spirale et à la lèvre tym-
panique du sillon spiral externe. En dehors, elle se fixe
à la partie postérieure du ligament spiral, au niveau
d'une crête spéciale, que nous avons déjà signalée sous
le nom de crête d'insertion de la membrane basilaire.
J3. ASPECT EXTÉRIEUR ZONE LISSE ET ZONE STRIÉE. Au
point de vue descriptif, bien plus qu'au point de vue his-
tologique, la membrane basilaire comprend deux por-
tions une portion interne, connue sous le nom de zone
lisse; une portion externe, appelée zone striée.
a. ~OMe ?~6. La,zone lisse (fig. 909,6) est située immé-
diatement en dehors des orifices, ci-dessus décrits, qui
livrent passage aux divisions du nerf cochléen. Sa face
antérieure, lisse et unie, répond à la partie interne de l'or-
gane de Gorti qui repose sur elle. Sa face postérieure, Fïg.9~0.
tournée du côté de la. rampe tympanique, nous présente
La membrane basilaire
un vaisseau sanguin, le vaisseatt spiral (fig. 909, 8), qui d'un homme adulte, vue
occupe toute la longueur du limaçon et dont les dimen- par sa face antérieure
sions augmentent graduellement au fur et a mesure qu'on (d'après RETZIUS).
1. zone striée.xonclisstj.
se rapproche de sa base. La plupart des anatomistes le 3, pieds dos pjhors cxfct'Mes.
considèrent, avec KÔLUKER, comme étant de nature vei- 4, pteds des ptUcrs ttij.ertics.
5, trous pour le passage des
neuso. II est relié au réseau de la lame spirale par des nerfs cochïëeM. -S.stUon
spiral inLerne. 7, dcnLs de la
anastomoses transversales et, d'autre part, il jette en pi'Ctîuôrc rafig~c. 8, vaisseau

.f
spiral.
dehors un certain nombre de fins rameaux qui forment
:r sur i.,
parfois., la zone striée ,1:, ta
of~¡i{. de ",n",i,"o"n basilaire,
t:, membrane l,ncil.,in.n un deuxième
~I et même un
troisième vaisseau spiral. D'après BoET'rcHER, le vaisseau spiral serait entouré par
une gaine lymphatique.
b. Zo~e s~'t'ee. La zone striée (tig. 908,6'), encore appelée zone ~ec~Mëe,
fait suite à la précédente et s'étend jusqu'au ligament spiral. Elle doit son nom a
un système de stries ou rayures que l'on voit sur sa face antérieure, celle qui
regarde le canal cochléaire. Ces stries, qui affectent toutes une direction transver-
sale, sont remarquables à la fois par tour finesse et par leur régularité. Les anato-
mistes ne sont pas encore d'accord sur leur nature. Les uns les considèrent comme
le résultat d'une simple apparence, produite par les réactifs. D'autres, comme
JlENSEN et NuEL, en font des cordes isolées, rigides et élastiques, qui seraient ten-
dues entre les piliers externes de l'organe de Corti et le ligament spiral. Quoi qu'il
en soit de leur valeur morphologique, les stries en question ont une existence
réelle et sont toujours plus nombreuses que les piliers de l'organe de Corti, qui
reposent sur leur partie interne on en compte trois ou quatre pour chacun
d'eux.
C. STRUCTURE. La membrane basilaire comprend, dans l'une et l'autre de ses
deux zones '1° une couche hyaline homogène, s'urlaqueUe repose directement
l'organe de Corti; 2° une couche de cellules fixes du tissu conjonctif, qui se dis-
posent en arrière de la précédente, sur sa face tympanique par conséquent.
Ces cellules conjonctives forment chez le nouveau-né une couche parfaitement
continue. Mais, chez l'adulte, elles font défaut sur la plus grande partie de la
lame basilaire elles ne se rencontrent plus que dans sa portion interne, au voisi-
nage du vaisseau spiral
Quant à la couche hyaline, elle est constituée par du tissu fibreux, qui paraît
avoir subi une transformation toute spéciale. Ce tissu se compose, en effet, de
fibres raides (RANvnsR), noyées dans une substance interstitielle hyaline et se dis-
posant régulièrement en éventail de la lame spirale au ligament spiral. En d'autres
termes, elles divergent en se portant de dedans en dehors, de telle sorte qu'un
nombre donné de ces fibres, vingt par exemple, occupent a leur insertion interne
une longueur moindre qu'à leur insertion externe. Ces fibres répondent aux
cordes, signalées ci-dessus, de HENSEN et de NUEL.

5° Epithélium du canal cochléaire.–La, surface intérieure du canal cochléaire


est tapissée dans toute son étendue par une couche do cellules épithéliales. Quoique
continu et ayant la même origine embryonnaire, ce revêtement épithélial est très
différent, au point de vue morphologique (fig. 916), suivant les régions où on
le considère.
Sur la membrane de Reissner, c'est un épithclium aplati et polyédrique, s'étalant
régulièrement sur toute l'étendue de la lame conjonctive qui constitue la partie
fondamentale de cette membrane.
De la membrane de Reissncr, l'épithélium passe sur le ligament spiral et revêt
successivement la bande vasculaire, le bourrelet spiral et le sillon spiral externe.
Au voisinage de la membrane de Reissner, l'épithélium est encore aplati. Mais au
fur et à mesure qu'on s'éloigne de cette membrane, les cellules s'allongent peu à
peu et finissent par revêtir tous les caractères de l'épithélium cylindrique, carac-
tères qu'elles conservent dans la partie externe de la membrane basilaire.
Sur la face antérieure de la bandelette sillonnée, nous trouvons encore un épi-
tbélium aplati ou cubique, dont les noyaux, comme nous l'avons déjà vu (p. 1188),
se disposent en séries plus ou moins régulières dans le fond des sillons interden-
taires. C'est a tort que certains histologistes ont décrit cet épithelium comme man-
quant par places, comme faisant défaut notamment sur la surface libre des dents
auditives. Dès 1816, LAVcowsKY, en employant les imprégnations d'argent, a par-
faitement établi que les corps cellulaires remontaient du fond des sillons inter-
dentaires sur la partie saillante des dents auditives et arrivaient toujours au con-
tact des cellules voisines, de manière à former un pavé partout continu, quoique
fort irrégulier. En passant de la face antérieure de la bandelette sillonnée dans le
sillon spiral interne, l'épithëlium s'allonge et devient cylindrique, comme dans le
sillon spiral externe (fig. 916).
Dans les différentes portions du canal cochléairc que nous venons de parcourir,
les cinq sixièmes du canal environ, l'épithélium a conservé à peu près tous les
caractères qu'il présente chez l'embryon il est resté un simple épithélium de
revêtement. Mais il n'en est pas de même au niveau de la partie interne de la
membrane basilaire, où se rendent, comme on le sait, les divisions terminales du
nerfcochléen. Là nous voyons l'épithélium se différencier en vue d'une adapta-
tion à une fonction spéciale, qui est la perception des vibrations imprimées au
liquide labyrmthique pa.r les sons. Les cellules s'allongent et subissent, dans leur
aspect extérieur comme dans leur structure, les transformations les plus diverses.
Elles forment par leur ensemble une saillie volumineuse (ûg. 907, 9,) qui s'élève
vers le centre du canal cochléaire et atteint à peu près le même niveau que la ban-
delette sillonnée. C'est à cet ensemble épithélial, ainsi transformé en organe sen-
soriel, élevé en dignité par conséquent, qu'on donne le nom de papille .~pt'~e
(HuscHKE) ou d'organe de Cor<t. Cette dernière appellation a prévalu c'est celle
que nous adopterons,
6° Organe de Corti. L'organe deCorti, produit de différenciation de l'épithé-
tium de revêtement du canal cochléaire, repose sur les deux tiers ou les trois
quarts internes de la membrane
basilaire. De toutes les parties du
limaçon, c'est certainement la
plus importante et la plus com-
plexe. Elle est heureusement assez
bien connue aujourd'hui, grâce
aux travaux de CoRTt, de DEITERS,
de KOLLIKER, de WALDEYER, de
RANVtEp, d'A. KEY etRETzius, etc.,
travaux remarquables et relative-
ment récents, qui nous ont révèle
la structure intime de l'organe
essentiel de l'ouïe d'une façon tout
aussi nette que celle des autres Les deux piliers interne et externe de l'organe de Corti,
organes sensoriels. L'organe de vus en place dans leurs connexions réciproques.
Corti se compose 10 d'une série 1, membrane basitaire.–2,tunnel deCorti.
d'arcades, appelées o'c~es de a, corps du pitler interne.
c, sa Mtc ou extrfmiM
b, sa base ou extrémité postérieure.
antérieure, avec: c', sa plaque;c" la caviM
Cof<ï 2° de ce~M~es épithéliales, destinée à recevoir la partie correspondante de la tête du pilier
etterne. f<, masse protoptasmiquedu piuer interne avec son noyau.
plus ou moins différenciées K, corps du
piticr externe. sa base ou extrcmiM postérieure.
sa tète ou extrémité ant&rionrc, avec son apophyseexterne.
3° d'une première membrane, la Y". )'artic do la tôte rccno dans la cavtto du piiicr interne.
MteM:&?'CMe re<t'CM~M'e, qui re- masse protoplasmique avec son noyan.

pose directement sur les cellules épithéliales prccHécs 4" d'une deuxième
membrane, la ~e~'<M:e de Corti ou ~em~'aHa <ec<o?'M, qui recouvre elle aussi
t'orga.ne de Corti, mais qui est plus superficielle que la précédente, qui est placée
en avant d'elle par conséquent.
A. ARCADES DE CORTI. Les arcades de Corti (ng. 916,10) occupent la partie
moyenne de l'organe de même nom. Elles représentent, comme leur nom l'indique,
des espèces d'arcs, interceptant chacun un espace triangulaire, dont le sommet
regarde-en avant, du côté de la rampe vestibulaire, et dont ia base repose sur
la zone lisse de la membrane basilaire. Ces arcades se succèdent sansInterruption,
les unes à la suite des autres, dans toute retondue du Jitnagon, en décrivant tout

Fig.912. Fig.913.
Pilier interne de l'arcade de Corti. isolé. Pilier externe de l'arcade de Corti, isolé.
(MCmoMgendcquepourh figure prMdcutc.s'y reporter.)

naturellement des tours de spii'û comme le canal qui les renferme. E!ies formeat
ainsi dans leur ensemble une longue galerie couverte, ,un véritable tunnel/te
<MMMe~ de CoW!. Chacune d'elles est formée par l'adossement de deux tiges ]atë-
rates ou piliers le pilier interne et le pilier externe.
a. 7~7~' M~~e. Le pilier interne (6g. 9H
et 912) se compose d'un corps et de deux extrémités.
Le corps, aplati dans le sens transversal, est
formé par une lame mince et rectangulaire, dont
l'une des faces regarde le tunnel l'autre la bande-
lette sillonnée. L'e~e~~e po~M'ïeM~e ou base
est fortement élargie; elle repose par une surface
plane sur la partie la plus interne de ia membrane
basilaire, immédiatement en dehors des orifices
(foramina Me~MM) par lesquels passent les fitets
du nerf cochléen. –L'e:r<)'ëMM<e antérieure ou tête,
également renflée, se présente sous la forme d'une
Fig.9t4.
masse irreguUërement cuboïde. Sur son côté externe
se trouve une cavité ou facette concave destinée à
Le même pilier externe, pour
montrer les détails de sa tête. recevoir la tête du pilier externe. Le rebord supérieur
de cette cavité se prolonge en dehors sous la forme
i.corpsdupitier.–2,sonpied.–
3. sa tête, avec 3\ partie arrondieque d'une lame quadrilatère plus longue que large, que
reçoit la cavité cort'cspondautc de la
tête du pilier interne; 3", apophyse du nous appellerons, avec LoEWENBERG, la plaque du

,i.
pilier externe.
mique avec scn Keyau.
4, masse protoplas- pilier M~'Me. En dedans, la face supérieure de

une arête vive en forme de crête,


b. Pilier évente.
1., ~a. ~W: ~~r.
la plaque est séparée de la face interne du pilier par
.ts,. )ac?'~<e<Mt<ë?'o-Mï<erKedeLoEWENBERG.
Le pilier externe (fig. 9t4) est plus inclhié et par consé-
quent plus long que le pilier interne. Son angle d'inclinaison sur la membrane
basiiaire est de 45" environ, tandis que celui du pilier interne est de 60". Comme
le précèdent il présente un corps et deux extrémités. Le corps, au lieu d'être
aplati et lamelleux comme celui du pitict' interne, est ptutot cylindrique. !) est
en outre très grc)c, presque filiforme comparativement aux dimensions de ses
deux extrémités.–Son<?a?<?*dM:!<epos<e?'~Mr6 ou base s'implante sur la lame basi-
taire au niveau du point où commence la zone striée. Son e~c~'em~e<:M<et'eMr<?,
ou tête, revêt l'aspect d'une masse ovoïde dont la partie interne est régu-
lièrement arrondie~ pour s'articuler avec la facette concave que nous avons signa-
lée tout à l'heure sur la tête du pilier interne. De sa partie supérieure se détache
un prolongement, qui se porte ensuite en dehors en suivant exactement la même
direction que la plaque du pilier interne c'est t's~op/se d'M ~<e)' ej;<e)'ne.
Mince à son origine et dans la plus grande partie de son étendue, cette apophyse
s'élargit à son extrémité libre, et se
termine alors par une espèce de ren-
uement aptati d'avant en arrierc/
qui rappeUe assez exactement par
sa forme t'extremite. d'une pha-
tange.
c. Union rectpt'o~Me des ~~e?'~
p!e)'s eK~e eux. Cliaque pilier
interne s'unit au pilier externe cor-
respondant pour former une arcade
deCorti(ng.910). Dans cette union,
la surface lisse et semi-sphërique
que présente en dedans la tête du
pitier externe s'emboîte exactement
dans ta facette concave que présente
en dehors !a tête du pHier interne.
De son cote, ta plaque de ce dernier
pilier s'applique contre Fapophyse Mg.9tS.
du pilier externe et la recouvre dans Rapports des piliers de Corti entre eux
(M/të~a~f/Me~.
la plus grande partie de son éten-
due. 1) est à remarquer que les deux A. rangée des piliers internes. B. ran~L'c des pitlers cx~cm~s.
i,),cor()S(tespi)icrs.–2.i<:ur))icd.–3,i)'.)eurt<')p.
pitiers ne sont unis Pun a l'autre que 4, 4', intcr~'aties qui s~u'cnt tes corps.
piliers h~crncs.
3. plaques des
6, apophyse des piliers externes. 7, hour-
par une simple juxtaposition il retet de ces piliers. coupe tï'ansvet'saie (lu corps des
piliers internes et ettcrncs faite suivant .r,:r.
n'existe entre les surfaces contiguës
uu sur leur pourtour aucun ligament pour tes maintenir en présence, et
leur mode d'union, par conséquent, n'est pas une articulation vraie.

piliers externes.
et
D'autre part, chacun des piliers, soit du groupe interne, soit du groupe externe,
s'unit dans le sens longitudinal, également par simple juxtaposition, avec deux
piliers du même groupe, celui qui le celui qui le suit. Cette union est
un peu différente; comme aspect gênerai, pour les piliers internes et pour les
Les piliers internes (fig. 915, A) sont en contact immédiat an
niveau de leur bascctde leurtète. Leurs corps, quoique, très rapproches, n'arrivent
cependant pas au contact les uns des autres: ils sont séparés par d'étroites fissures,
qui ont la même direction et la même hauteur que les deux lamelles qui les cir-
conscrivent. –Les piliers externes (fig. 9)5, B) sont également en contact immé-
diat par leurs deux extrémités. Quant à leurs corps qui, comme on le sait, sont
cylindriques et d'un diamètre beaucoup plus petit que celui des extrémités, ils sont
naturellement sépares les uns des autres par des espaces beaucoup plus larges que
ceux qui existent entre les corps des piliers internes. Tandis que les piliers internes
se disposent de façon à former dans leur ensemble une sorte de palissade, tes
piliers externes représentent plutôt une espèce de grille.
d. ~bm~e des ~~Mrs. L'observation démontre que~e8.:pHiers internes sont
plus nombreux que les piliers externes. Les premiers sont aux seconds dans ic

Fig. 916.
Coupe transversale du canal cochléaire, considérablementgrandie, pour montrer
les cellules épithéliales de l'organe de Corti.
A, canal cochleaire. B, rampe vestibulaire. C. rampe hmpanique.
1, ligament spiral, avec a, crète d'insertion de la membrane basilairc; b, bourrelet du ligament spiral; e, crête
d'insertionde la membranede Reissner; f<, strie on bande vasculaire, avec ses deux couches, épithéliale, 8', conjonc-
tive. 2, sillon-spiral externe. 3, membrane de Reissner, 4, bandelette sillonnée. 5, sillon spiral interne,
avec 5', sa lèvre tcstibufaire, et 5", sa )e<fe t~mpaniqne. 6, foramcn nerrinum. 7, membrane basilairc, avec 7', sa
zone lisse, et 7", sa zone striée ou pcctinec. 8, vatsscau spiral. 9, organe de Corti ou papille de lluscbkc, avec
tu, une de ses arcades; 10', son tunnel t), samembranatectoria; H. cellnles ciliées internes i2', cellules ciliées
externes; 13, cellules de Deiters t4. cellules de Claudius internes 14', cellules de Claudius externes 15, membrane
réticulaire. )6, êpitbélium de revêtement du canal cochléaire. 17, lame spirale osseuse, avec t7', le conduit
elTérent du canal de Rosenthal, comblé par les rameaux cncrcnts du ganglion de Corti. 18, lame des contours.

même rapport que les chiffres 4 et 3, c'est-à-dire qu'il n'existe que trois piliers
externes pour quatre piliers internes. Le nombre total des piliers de Corti s'ëfèvc.,
d'après WALDEYER~ à 10.400, dont 6.000 pour les internes et 4.400 pour les
externes.
e. ~<?'Mc~M7'e. Au point de vue de leur structure, les piliers dé Corti sont
formas par une substance homogène ((~ et S,) hyaline, finement striée dans le sens
JongitudinaL surtout dans leur partie postérieure. Chacun (Peux présente a'[
niveau de sa base, et sur le cote de cette base qui regarde le tunnel, une masse

qui
protoplasmiquo munie d'un noyau, qui s'étend d'une part sur ta membrane basi-
remonte d'autre part tout le long du pilier jusqu'à son extrémité anté-
rieure ou a. son voisinage. Ce dernier défait nous fixe nettement, ce me scmbic, sur
la valeur morphologique des deux piHers deCorti ce sont desceHufcs épithé)ia)es
qui se sont différenciées en vue du rote spécial, encore mal connu, qu'elles sont
appelées à remplir dans le phénomène de l'audition. Le corps ccHutairc est repré-
senté par la masse protoplasmiquc signalée ci-dessus et, quant aux piliers propre-
ment dits, ils ne sont vraisembiabtement qu'une production cuticulairc, au même
tit.re;que le plateau qui surmonte certaines cellules cylindriques.

B; GEmuLES EprnJEDALES DE L'onCANE DE CojtTi.–Lcsamas de ccDufes epithe-

arcades de Corti se divisent en trois groupes (fig. 9't6 et


les cellules de Deitcrs elles cellules de Claudius.
les
liales qui se développent sur le versant interne et sur le versant externe des
cellules ciliées,

a. Ce~M/esct'ëes. -–Les cellules ciliées, encore appctëcs ce~tVe~ aMdz/~e~, sont


des ce))u!es cyiindriqucs, afîectani, suivant l'expression de HAxviEH, la forme d'm)
de a coudre.
Leur extrémité libre ou base (ouverture du de) regarde en avant et atteint,
dans le canal cochtc.aire, te même niveau que le sommet des arcades de Corti. HHe
est plane et sert de surface d'implantation à un certain nombre de cils, les cils
aMC~/s, qui, suf chaque ceHute, se disposent, soit en tignc droite, soit en forme
de.fcr:àcheya)(fig.9i8).
Leur extrémité opposée, comme t'cxtrëmite fermée du de à coudre, revêt la forme
d'une surface convexe et régulièrement arrondie. Elle descend ordinairement jus-
qu'à t'originc du prolongement externe des cellules de Deiters. On a cru pendant
longtemps que cotte extrémité ccntratc de !aceuu!ecitiëe se continuait directe-
ment avec l'une des fibres nerveuscsdc l'auditif et on en concluait natureHement que
les cellules ciliées étaient de véritables cellules nerveuses présentant les plus grandes
analogies avec les cellules olfactives. La méthode de Golgi, entre les mains de
RE'rztus, de RAMON Y C;UAL, de VAN GEHOCHTEN, est venue établir qu'une pat'ciHc
conception, basée sur des observations incomplètes, est entièrement erronée. Nous
devons admettre aujourd'hui que, ici comme dans les taches et les crêtes acousti-
ques, les ramifications ultimes de l'auditif se terminent entre les cellules ëpithë-
liales et non dans ces cellules ce sont des terminaisons inter-ëpithëliales et non
intra-épithéliales. De ce fait, les cellules ciliées perdent la signification qu'on leur
attribuait à tort, de cellules nerveuses. Ce sont de simples cellules ëpithëHales,
mais des cellules épithéliales hautement diffërcnciëcs. Nous pouvons les consi-
dérer, avec CAjAL, comme les homologuesdes cellules visuelles, formant un chainon
épithélial intermédiaire entre l'agent extérieur (ondes sonores d'une part, vibra-
tions lumineuses de l'autre) et les libres nerveuses réceptrices.
Ainsi entendues, les cellules ciliées forment, chez l'homme, quatre ou cinq ran-
gées. L'une d'elles est située sur le coté interne des arcades de Corti elle comprend
les ce~M~s ciliées Montes (fig. 918, E). Les autres, au nombre de trois ou quatre,
se disposent sur le côté externe de ces mêmes arcades et constituent les cellules
ciliées e;~<M*Kes elles alternent régulièrement avec les cellules du groupe
suivant.
b. Ce~M~esdeD~<e?'s. Les cellules de Deiters (fig. 916,13) occupent ]e versant
externe des arcades de Corti. Elles forment, comme les cellules ciliées externes,
trois ou quatre rangées et chacune d'elles est placée en dehors de if), rangée
correspondante des cellules auditives. Morphologiquement, les cellules dé Deiters
sont fnsiformes et présentent une partie moyenne et deux prolongements, La
partie moyenne, constituant le corps cellulaire proprement dit, est fortement gra-
nuleuse; elle se trouve placée immédiatement au-dessous de la cellule auditive qui
lui correspond, et RANVER a pu dire de cette dernière qu'elle est assise sur sa col-
lule de Deiters comme une personne sur une chaise. Des deux prolongements,
i'un,j9ro~M~eMzeM<~e~~Aer!~Me,se dirige en avant et se continue avec la mem-
brane réticulée; nous y reviendrons piustoin. L'autre, p?'o/OMceMMm~ceH~'a~ se
porte vers la membrane basilaire et se confond avec elle. Au point de vue de
l'anatomie générale, tescettules de Deiters sont de simples ce~M~es ~6 SoMMeM et
présentent à ce point de vue la plus grande analogie avec !escci!ù)cs de soutien
de la rétine, dont les deux extrémités, on s'en souvient, se continuentt'une avec ta.
Umitantc interne, l'autre avec la limitante externe.
c. Cellules de C~M~'MS. Les cellules de Claudius (ng. 916,14 et J-4') sont des cel-
lules cylindriques non ciliées qui se disposent à la fois sur la partie la plus interne
et sur la partie la plus externe de l'organe de Corti, au delà par conséquent des
deux groupes cellulaires que nous venons de décrire. On les distingue, d'après leur
situation, en ceMM~es Mt<e?'Mes et ee~M~es ea?<e)'Hes les premières sont situées en
dedans des .cciïutes audi-
tives internes; les secon-
des, en dehors de la der-
nière rangée des cellules
de Deiters. Envisagées
au point de vue de leur
valeur anatômique, les
cellules de Claudius sont
des cellules épithéliales
incomplètementdiffëren-

°
ciëes, des cellules indif-
férentes, des cellules de
transition. Si on les exa-
mine, en eil'et, sur des
coupes transversales du
canal CQchtëaire(fig.9't6),

D
on les voit diminuergra-
duellement de hauteur au
Fig.917.
fur et a mesure qu'elles
La membrane rëticu!aire isoiêe et en place, vue à vol d'oiseau
par sa face antérieure (~cAe~Mt~t~Me).
s'éloignent de l'organe
A, piher interne de t'arcade de Corti, avec a, sa p)aaue. B, pilier externe. de Corti et, linalement,
C: tuuuel de Corti. D, membrane basilaire.
se confondre avec les
), )', bords interoc et c~ernc de la membrane rcticutaire. 2, 2', 2", les cellules épithéliales voi-
trois rangées de ronds de Lœwenberg, répondant à rcxtremit.6dhee des cellules
audi tives. prcmiôt'o rangée des phalanges,répondantà t apophyseexterne sines les cellules du
du /<itier externe. 4, 4\ 4", deuxième, troisième et quatrième rangées des
nhatangcs,répondantà t'citrémitc antérieuredes ceUutcs de Ueitcrs. 5,5, cadres
terminauxfermés par les cettutcs de Claudius. groupe interne, avec l'é-
pithélium du sillon spi-
rat interne; les cellules du groupe externe, avec l'épithélium qui revêt la partie
la plus externe de la membrane basilaire.
C.MEMHRAKE RETtcuLAtM. La membrane réticuiairc (fig. 9)6,18) est une
mince cuticule, qui repose immédiatement sur l'organe de Corti.
a. tS'~a<tCM. Elle commence, en dedans, sur le sommet des arcades de Corti,
ou e!ie fait suite & la plaque du pilier interne. De là, elle se porte en dehors en
recouvrant successivement les apophyses des piliers externes et les trois ou quatre
rangées de cellules auditives avec leurs ceUutcs de soutien.
b. Y<~ec<eMër<t~ les t'OM~ et les phalanges. Vue en coupe transversale, la

ou qui
membrane rëticutaire est à peine perceptihie, en raison de sa transparence et de
sa minceur. Vue en surface par sa face antérieure (ng. 917), elle présente un élé-
gant réseau, remarquabte'par sa
tui a va)u son nom. Ce
regutM'ité, est formé par des figures géométriques, que t'en peut, maigre leur
noMbre, ramènera;deux types. Les unes sont circulaires: ce sont iesawtesMa?
ou roM~s de LoEWENBERG (2, i', 2"). Les autres sont allongées de dedans en dehors
minces à leur partie moyenne, rennées au contraire à leurs deux extrémités, elles
rappellent assez bien par leur forme celle d'une phalange digitate, d'où ie nom
de p/Kt~K~es (3, 4, 4' et 4") sous ieque) on les désigne.
Ces deux; sortes de figures, ronds et phalanges, se disposent systématiquement
de la façon suivante-(ng. 917). –~En dehors des têtes des piliers de Corti, nous
rencontrons une première rangée de ronds en dehors de celle-ci, une deuxième
rangée, puis une troisième, quelquefois une quatrième. Les ronds de ia deuxième
rangée alternent avec ceux de la première, c'est-à-dire que chacun d'eux répond
a l'intervalle qui sépare les deux ronds correspondants de la première rangée.

Fig. 918.
La même membrane, avec les cellules qui lui servent de snbstratum et dont ['empremte
lui donne son aspect reticLUe(M/të))M<Ke).
A, pilier interne de l'arcade de Corti, avec <t, sa plaque. B, pilier c~eme (f)t YftKHc). C, tunnel de Corti.
D, membrane basilaire. H, cellules auditives internes.
i',
i, bords interne et etteme de la membrane réticulaire. 2, 2'. 2", les trois rangées de ronds de Lœwenbcrg ~t
t~)t). 3, première rangée des phalanges (eMjf'aftHe). 4, 4', 4", deuxième, troisième et quatrième rangées des pha-
iangcs (en rot~e). S. 5, cadres terminaux. 6', o", les trois rangées de cellules auditives externes (en MeK).
7, 7', 7", cellules de Deiters. 8, 8', cellules dc Claudius.

Ceux de ia troisième rangée alternent de même avec ceux de la seconde et sont, au


contraire, en correspondance directe avec ceux de la première. Même disposition
pour les ronds de la quatrième rangée, quand elle existe. Dans chacune des
trois rangées, !es ronds sont séparés par tes phalanges qui, plus longues que les
ronds, dépassent ceux-ci par l'une et t.'autre'"Cle leurs extrémités. H en résulte que
chaque extrémité phaiangienne répond a la fois 't° an rond correspondant de ta.
série voisine 2° à l'extrémité des deux phalanges entre lesquelles se trouve com-
pris le rond pré.cité.
c. Signification aMS<OMH~Me.– La membrane réticulaire est un produit cuticu-
laire des ceUutcssous-jaceates, et les- différentes figures que l'on remarque a sa
surface libre ne sont autre chose que t'expression des contours de ces mêmes cet-
lules. C'est ainsi que les ronds de Lœwenbergréppndén~a~ des
cellules auditivcs.Ils sont traversés par les cils qui, couronnent ces cellules et ces
cils forment sur chaque rond une espèce de fer à cheval dont fa. concavité est tour-
née en dedans (ng. 917,2,2' et 2") Quantaux phatangos; celtes. de ta première rangée
sont formées par les apophyses despiliers externes de Gorti; les autres répondent
au prolongement antérieur do la première et de la deuxième rangée des cellules
de Deiters. En dehors de ta. dernière rangée des cellules auditives, qui. constitue
la troisième rangée des ronds, ta
membrane réticulaire se prolonge encore
sur ta troisième rangée des cellules de Beiters, ainsi que sur les premières cct-
lutes de Claudius. Ces derniers étéments cellulaires se traduisent sur leréticu-
lum par une série de quadrilatères plus ou moins aUongésffig. 916,8) qui forment
la timite externe ou bordure de ta membrane réticutaire et auxquels DEtTERs avait
donnétenomdeca~'es~'MM'MaM.c.

D. MEMMMNE DE CoRT!ha membrane de Corti (Mgat6MtK6[ <6c<orM dé quelques


anatomistes) est encore une formation cutieutaire, pttacëe en avant d&tamembran
réticutaire et recouvrant comme ettet'orgàBede.Gort!(fig~926,11).
a. 0?'~K6, ~'(!e<, ~erNîM~MOMS. Elle prend naissance sur ta partie interne
de la bandelette stttonnéc, ou ettese traduit, sur des coupes transversales, par
un liséré fort mince. De la, elle se porte eh dehors, revêt sans interruption
la face antérieure de la bandelette sillonnée et arrive ainsi sur les dents audi-
tives de la première rangée. Seséparantalors de la bandelette 8iHbnnée, elle
poursuit son trajet en dehors, en même temps qu'elle augmente d'épaisseur:
elle passe tout d'abord au-devant du stUon spiral interne et s'étale ensuite
sur les amas cellulaires de l'organe de Corti, reposant sur la membrane réticu-
laire et sur les cils auditifs à la manière d'un étouifoir. La membrane de Corti
ne dépasse pas en dehors la dernière rangée des cellules de Deiters et c'est
à tort que certains anatomistes, à la suite de LcEWENBERG, la font insérer par
son extrémité externe sur le bourrelet ligament du spiral. Elle s'arrête cons-
tamment (KôLUKER, WALDEYER, CoYNE) à la limite des cellules de Deiters et elle
se termine à ce niveau par un bord libre, mince, flottant dans le liquide du
canal cochtéaire.
b. ~'MctM)'e. Comme les produits de nature cuticulaire, la membrane de
Corti se compose d'une substance homogène, hyaline, fortement réfringente. Lors-
qu'on l'examine, soit sur sa face antérieure, soit sur des coupes transversales, elle
se montre nnementstriée dans toute son épaisseur. Ces stries se disposent.en sens
radiaire ou, plutôt, elles sont légèrement obliques de dedans en dehors et d'ayant
en arrière.
Les dimensions des différentesparties constituantes dtt )imaço<i varient beaucoup suivant les
espèces animales et, pour chaque espèce, suivant le point où on les considère. Voici queltes
3ont ces dimensions, chez l'homme, d'après les mensurations de WALDEYM. Elles sont représ~

[Longueur.
~eaenmiHièmesdeminimetre:

Diamètre.
{Diamètre.
l''CatM<M<'eM!MM.
4° Canalis ~`euiziens
\Ep!nssem'de]apMoi.
'!00;~
220

1"'tour.
2'tour.
)cl"tour.
Largeur dans le
15
800
21 Cai~al cochlé(kiî~e

3-'M<.M&~e~R<.M~
2'tour.
2"Cf<K~coe/~M.e. ~Hauteur dans
testeur.
2'tour.
( Longueur dans
700
MO
380
900

4"~M<<<HoMee.
1

)et"tonr.
em /'(tne e ,elSSne¡'

2"tour.
1

(Largeur dans
700

5°De~a!KM~~Longueur.
4, OcinÉ,Ielelle sillon??ée 300
225
en s M

maximum.
wu (Largeur {2
6''S!Ho!t<~)H'a~:H<<'<'ne. (Hauteur M
T'TtMtHe/~eCot'/t. JLargeurmesureeAtabase.
S'M~~Co~
COl'ti.
internes.
externes.
Longueur despUiers
70
M
8~ Pîliel's de
internes. externes.
Epaisseurdes piliers
60

~Longueur.
4.~

~.Largeur.
'CeMM~CtHëe.sM/e~es.
3

(Largeur.
18
7

tO.CeH~~M~M. (Longueur(ycomprisleprolongëmentcentra!).

(Longueur.
48
e Il es CI ¡eesex 6
)t''C:bf<iM<<
t2°P/ta~H:~< moyenne. Longueur
4
[~
.IS'~on~~e/.œMeK~e)'
(Epaisseur.
t4°~p:</t.~e/ameM:&t\~eJM.Mt:er
)5''J$p:</të~.d«~spM'a~!H<e)'KeiEpatsseur.
(Diamètre moyen 6
9
15
t6°~&~«.e~ (Lm'geuretisensMdiaire.
,c.f
(Nombre.
~Ep~issëur maximum.
t~P~~s~M. (Nombre.
n''jFo~etMtMMMe)'tHn.
(Nombre.
215
4
3000

(NombM.
6000
19''PtHe~se.i'<ei"Hes.
(Nombre.
20''C<'MK~MCiHeMtH/f')'me.
2t°Ce/<M<e.!<H('e~e.t'<e''MM.
4500
MM
t~OOO

§ lt[. LiQUiDES DE L'OREILLE INTERNE

On a cru, pendant longtemps, que les cavités du labyrinthe étaient remplies


d'air. Ce n'est qu'en 1684 que les recherches de VALSALVA ont démontre, contrai-
rement à l'opinion qui était alors universellement admise, que l'oreille interne
renferme une « humeur qui présente chez le foetus une coloration rougeâtre, mais
qui, avec le temps, se dépouille de sa couleur et devient limpide comme deFeau
VALSALVA cependant ne distingue nullement, dans sa description, le. liquide que
renferme le labyrinthe membraneux de celui qui l'entoure. Cette distinction est
nettement établie par ScARpA plus de cent ans plus tard, en 1794. Les deux liquides
intra- et pcri-membraneux (~MM:eMf de Valsalva et AMMteMr de ~'c<ï)'pa de certains
auteurs) sont étudiés de nouveau en 1838 par BRESCHETsous les noms d'eM~o-
~Mtp/te et de per~MtpAe, dénominations qui sont adoptées aujourd'hui par la
grande majorité des anatomistes.
1°Endolymphe. L'endotymphe remplit toutes les cavités que forme le laby-
rinthe membraneux d'une part, l'utricule et les trois canaux demi-circulaires;
d'autre part,.te saccute et le canat cbchtëaire.~ Nous"a:vons~cjâ:'vu?~p.~l~ que
le canal cochtéaire était réuni au saccutc par te canal de Heo
et duc saccule,
à son tour, communiquait indirectement avec l'utricule par t'intermëdiair~ du
canal endolymphatique. Grâce a ces communiGatiôhs, qui trahsfërment lès difîe-
rents espaces endotymphatiqùés en une cavité unique (fig. 9')9)., rendotymptie ne
forme qu'une seule et môme masse et, de ce fait, la pression s'équilibre avec ia
plus grande facitité dans toute l'étendue du tabyrintne membraneux.
L'endotymphc est un liquide clair, nuide comme de ~'eau, tout a fait incolore,
.chez !'adu)te. Chez te fœtus; sa. nùidit~eSt''mbin~ et cll~, hrcaontç,' en' outrc; uitil

Fig.9t9.
Schéma indiquant les espaces péri- et endotymphatiques(les espaces endotymphatiques
sont représentes en bleu, les espaces pëntymphatiqucseKMOM').
i, utricule. 2. saccule. 3, canaux demi-circulaires.
4, canal coehteairc- 5, canal cndotimphatiqueavec ses
deux branches uiitiatcs. 6, cul-dc-sac cndohmjthatique. 7, canal de Hcnscn.– 8, rampe tyuipauique. 9, rampe
veslibulaire, 10, leur communication au niteau dct'he)icotr<ma. )t, aqueduc ddyeBtibnte. U, aqueduc du
Hmacon.–13,per!oste.–i4,dure-merc. 15, étrier dans la fenêtre ovale~–iSjfenctrcroudcet tympan secon-
daire.

léger t'eHet rougeâtre, comme l'avait remarque VALSALVA. En passant des mammi-
fères aux vertébrés inférieurs, on voit l'endotymphe augmenter dé consistance et
devenir visqueuse. Chez les poissons, notamment, elle revôt raspect d'une sorte de
'getée.
L'analyse chimique a révélé à BARRUEL,dans cette endo)ymphe gétatiniforme des
poissons~ du chlorure de sodium, du phosphate d'ammoniaque, de l'atbumine et
une matière glaireuse analogue au mucus. Nous rappellerons que l'endotymphe
renferme encore, au niveau des taches et des crêtes acoustiques (p. di81)/des con-
crétions calcaires qui, suivantleur volume et leur mode de dissémination, prennent
le nom d'o<oM~es ou de pOMSSM)'e a!Me!t<~e (otoconie). Ces eoncrëttens catcau'~s
présentent ia composition suivante d'après BARRUEL carbonate de chaux 73,80
p. tOO; carbonate de magnésie: 1,20 p. 100; matière animate:2S p. 100.
2" Periiymphe. La. periiymphe (fig. 9~8) remplit tout t'espace compris entre tes
formations molles du labyrinthe membraneux et ies parois du labyrinthe osseux.
Cet espace est relativement considérante il représente, pour te vestibule, te tiers
environ de la cavité osseuse pour les canaux demi-circulaires, les deux tiers ou
même les trois Quarts de la cavité formée par les canaux osseux; pour le limaçon,
il est constitué par tes deux rampes vestibulaire et tympaniquc.Les différents
espa.ces périlymphatiques communiquent tous entre eux et la periiymphe, comme
l'endolymphc, ne forme qu'une seule et même masse liquide, au sein de laquelle
la moindre modification de pression subie par un point quelconque se propage
immédiatement sur tous les autres points.
Les deux rampes tympanique et vestibulaire sont libres dans toute leur étendue,
depuis la base du limaçon jusqu'à leur union au niveau de l'hélicotréma. H n'en
est pas de même des espaces péritymphatiques du vestibule et des canaux demi-
circuiaires ceux-ci sont cloisonnes, comme nous Pavons déjà vu, par des travées
fibreuses, qui du périoste se portent sur rutricute, sur le saccule et sur les canaux
demi-circuiaires membraneux. Nous ajouterons que tes espaces péritymphatiques,
ainsi que tes travées fibreuses qui les cloisonnent, sont revêtus par des cellules
aplaties et à contours polygonaux, qui constituent pour ces espaces un véritable
endothéiium.
La periiymphe est, comme f'endotymphe, un liquide c)air, incolore, nuide
comme de l'eau. EMe a une saveur un peu salée, une réaction alcaline et se trouble
légèrement par l'alcool. KmMEH, chez les mammifères, y a constaté la présence, en
dissolution dans de l'eau, du carbonate de potasse, du carbonate de soude et de
l'albumine.

§ ÏV.–TERMtHAiSONS DU NERF AUDITIF

Nous avons déjà vu, en névro)ogie, que le nerf auditif/issu des parties iatérates
du bulbe pénétrait dans le conduit auditif interne et se divisait, peu après son
entrée dans ce conduit., en deux branches une branche antérieure ou cochtécnne
(Mer/' cochléen), une branche postéro-supérieurc ou vestibutaire (Me?'y ues<j~MJ<M?'e).
Chacune de ces branches présente sur son trajet de petits amas de cellules gan-
glionnaires., que doivent traverser les nbres nerveuses de l'auditif avant de se
rendre aux éléments histologiques dans lesquels elles se terminent.
1" Branche cochléenne.–La branche cochtécnnc ou nerfcochiécn(ng. 920,2),
représente la partie antérieure du nerf auditif.
TRAJET ET RAPPORTS. ObHquement dirigée en avant et en dehors, la branche
cochléenne se porte vers la fossette antéro-inférieure du conduit auditif interne.
Cette fossette, on le sait (p. '1-146), présente une multitude de petits orifices, lesquels
se disposent en une longue bande spiroïde que nous avons déjà décrite sous le
nom de cWM<? s~M'oMe ou crible spiral de la base c~M /M?MCOM. En se rapprochant
de ce crible, la branche cochtéenne s'aplatit peu à peu et unit par se transformer
en une mince lamelle, qui s'enroule autour de l'un de ses bords a la manière d'une
volute. Ce mode d'enroulement de ta lameHo nerveuse correspond exactement à
celui du crible spiral qu'elle doit traverser, de telle sorte que les différents fais-
ceaux constitutifs du nerf cochléen se trouvent amenés chacun en face de l'orifice
qui lui est destiné.
Après avoir traverse les oriuGës. du~cri.bte ~pi~a)~ ;tcs~u'lëts' t~, br~iic~ie
GocMëenne arrivent t!an's i'~paisseur de )a 'coiqmeU~, Ils suiveilt cjueldx~e t~inps
un tr~et parallèle à l'axe de cette dernière. PLns~s'inctinàH en dehurs, ils see
portent vers le canal spiral de MosenthaLoùils entrent en relation avec ui~ ~a'nblSou,
le ~<ïM<y~OHs~MK~~ ou ~M~on de Cor<t.
jp. GANGnoN DE CoR'n. Le ganglion de Corti pu gangUon~ spi~at~~ remplit le
cana! de Rosenthat dans toute son étendue. pour la branchocpch est ~le
e

Fig.920.
0.
Schéma. montMnttetuodeJedtstribuiiondunerfauditif.
a, vestibutc. avec t,utricu)e; c, saccutc; <<, perUen initiale du cana) coc![)<;aire e, ampoutcdu eanaLdemi-cn'cu-
tairc postérieur. thnacon. 'y, aqueduc de FaHopc. /t, fond du conduit auditif interne. avec ses ~ua~c fossettes;
–t\foramcusingu!aredeMoM*cx<.
t, U'ONcdc!'aud)Lif.–2, sa branchecoch!fcnnc, avec
txnacen qui <!t<! entêtée dans la Hgufe.
sccLioti de ses faisceaux supo't)çic~s,dcsU))6sla
3, sa braMchc t'estibufairc.– ganglion de Cort). a. petit rameaM des-
moitiu du
tine a ta. portion vestibulaire du canal coc!déairc. ga)tgUo'i de Boittchc)'. 7, nerf vestibulancsut'ieur, fournis-
saut 8, le nerf utriculaire 9, le nerf ampuHairc supérieur )0, le nerf ampunairc cxtcrno ti, nerf vcstitjutairc infé-
rieur, fournissant H, ic nerf saccutairc i!, le nerf ampu))ai''e postérieur. j4, ganglion de Scarpa: 15,'nerf
facial. 16, étrier dans la fcnètre ovale. 17, caisse du hnïpan.

l'auditif ce que sont les ganglions spinaux pour les racines postérieures des nerfs
rachidiehs. Histoiogiquement., il se compose d'un stromaconjonctif dans les
mailles duquel se disposent des cellules nerveuses ganglionnaires. Ces cellules
(ng. HXf,'i) sont ovoïdes, à grand axe transversal ou obiique:encs mesurent eu
moyenne 40 u. de longueursur 25 p. de largeur. Elles appartiennenta la classe des
cellules bipolaires et présentent par conséquent deux extrémités ou pôles, munis
chacun d'un prolongement: un pôle interne, qui fait suite à une fibre nerveuse
dite afférente un pôle externe, qui se continue avec la fibre efférente.
Morphologiquement, le ganglion de Corti est l'homologue d~ungangiton spi-
nal il est au nerf cochléaire ce qu'est le ganglion spinal a la racine rachidienne
correspondante (voy. à ce sujet T'e~M~~MûM~ réelles de y~M~~y, p. 46S).
Indépendamment de ces fibres atïcrentes et efférentes qui sont transversales,
on trouve encore dans la masse du ganglion un certain nombre de fibres, signa-
lées par BoETTCHER, qui suivent un trajet longitudinal et spiral, une direction
contraire par conséquent à celle des fibres précédentes. Les histologistes ne sont
pas encore nettement fixés sur la manière dont il faut interpréter ces fibres spi-
ralés. H est vraisemblable qu'elles ont la même valeur morphologique que les
fibres transversales et qu'elles ne diffèrent de ces dernières que par leur trajet
iës fibres transversales se portant directement vers la lame spirale, les fibres spi-
rales s'y portant également, mais en suivant un trajet oblique et, partant, beau-
coup plus )ong.
.C. MODE DETERMtN.usoN. –Ausortir du ganglion de Corti, les filets de la branche
cochléénne s'engagent entre les deux lamelles de la lame spirale et s'anastomosent

Termttiaisons nerveuses dans l'organe


deCortt.
A~ piticr int.Cï'nc, avec a, sa masse protoplasmique.
B, pilier cxtcrnc,.avec b, sa masse prot~opiasnuquc. C, hm-
ncl de Corti. D, cellules sensorielles ou auditives in-
ternes, avec <~ leurs cils. D', cellules auditives externes.
Et ccUulcs de DcttGt's.– F, ceintes de Claudius internes.
F', cellules de Claudius externes.–G, membrane réticn-
taire. H, membrana. tectoria ou membrane de Corii.
t, membrane basiburc. K, crète spirale. L, L', lame
spirale osseuse.
i, gangïidti de Corti. 2, faisceaux nerveux atTerenf~s.
3, faisceaux nerveux cffercnts. 4, fibres spirales de
Hœttcher. 5, foramina nervina. 6, plexus spiral in-
terne. 7; ses fibres externes. 8, ses tibrcs internes.
9, 9\ 9", les trois plexus spiraux externes.

entre eux de manière à former à ce niveau, une espèce de plexus. Puis, Us tra-
versent tesforaminadetatèvre vestibutaire du sillon spiral interne (fig.92'[,S)
et arrivent alors sur les piliers internes des arcades de Corti.
Ju'~ja'Ht.x furamina, ie& 'nbt'cs nerveuse.; aadi'tivca ont coDssrvc !uur gaine uc
myétinc. Elles s'en dépouillent en traversant ces trous et n'apparaissent plus dé-
sormais que comme des terminaisons cyHndraxitcs.
On ne sait pas encore d'une façon bien nette comment se comportent les fibrilles
nerveuses en entrant dans le canal cochtéaire, je veux dire dans cette étroite

par les piliers internes de en


région qui se trouve circonscrite, en arrière par la membrane basilaire, en dehors
avant par les ceUutcs ciliées internes, en
dedans par les cellules de Claudius. RANvrER considère comme probable qu'ettes
s'y disposent en une sorte de plexus serré, qu'il a désigné sous le nom de plexus
s~M'a~ (fig. 921,6). De ce plexus partiraient ensuite deux ordres de fibres
M!<e)'M<?
des fibres internes et des fibres externes. Les /<&7'es Mt<e?'Mes se portent en
avant et se terminent par des extrémités libres snr le pourtour des cetiu)es
cHiees internes. Les /(&)'es e.r<e)'H<*s s'engagent entre les pieds des piliers
internes de Corti, arrivent
dans le tunnel le traver-
sent en sens radiaire, en
sortent par les interstices
qui séparent les uns des
autres les piliers externes
et débouchent alors dans la
région des cellules ciliées
externes. La, elles forment
trois nouveaux plexus, que
UANVfER désigne sous le
nom de plexus sp~M.r
e~'Hes (fig. 92-9,9'9")
ic premier, en allant de
dedans en dehors, est situé
entre le pilier externe et la
première cellule fusiforme
ou ceHuie de soutien le
second, entre la première
et la seconde cellule de sou-
tien le troisième, entre la
deuxième et la troisième
Fig.922. cellule de soutien. Chacun
Terminaisons nerveuses dans le limaçon (préparation de ces trois plexus donne
au chromato d'argent, d'après RETXtUs).
ensuite naissance à de fines
1, groupes des cellules ciliées internes. 2, groupes des cethdes ciH~cs
externes. 3, intervalle correspondant au tunnc! de Corti. 4, une ccl- ubrittes, qui viennent se
lule bipolaire du gangHon spiral. S, 5', fibres nerveuses, issues du gau-
glion spiral. G, 6', les mèmes, traversant le tunnel de Corti pour aller se terminer, non pas dans les
terminer par des cxtrc'mitcs fibres entre les cellules ciliées e'.tcrncs.
7,uncHbrcduuct'fcoehlf'au'e. cellules ciliées externes,
comme on le croyait autre-
fois, mais bien, par des extrémités libres, dans l'intervalle des cellules épithé-
liales de l'organe de Corti (ng. 922) ce sont des terminaisons nerveuses, non pas
intra-épithétiaies, mais interépithétiates.

D. R.\ME,\u VESTIBULAIRE Du KERf cocHLBEK. Au moment de s'engager dans le


crible spiralde la base du limaçon, le nerf cochléen abandonne, parson côte pos-
tëro-externe, un tout petit filet (fig. 920,S), qui s'engage dans la paiui osseuse par
un orifice spécial et arrive dans le vestibule en traversant la quatrième tache cri-
blée (p. dl34). H se distribue l°a!a portion initiatc du canat cochtéaire qui,
comme nous l'avons vu, occupe le vestibule 2° a la cloison qui sépare l'utricuto
du saccutc. Tout près de son origine, dans le fond du conduit auditif par consé-
quent, ce nerf présente sur son côté postérieur un petit ganglion qui a été signalé
par BûETTCHER et que nous appellerons pour cette raison le ~m~t'OM de Da?«c/te)'
(fig. 920,6). Ce petit amas ganglionnaire, qui est, comme le ganglion de Corti,
t'homo)oguc d'un ganglion spinal, est rcjoté t tort par quelques anatomistes.
FERRE déctare l'avoir rencontré sur tous les sujets qu'il a examinés. `
2° Branche vestibulaire. La. branche vestibulaire ou nerf vestibulaire repré-
sente la partie postérieure du tronc de l'auditif.
Elle se partage, peu après sa séparation de la branche
DIVISION ET TRAJET.
cochléenne, en trois rameaux que l'on distingue en supérieur, inférieur et pos-
térieur (ftg. 920,3):
a. ~CHM~M SM~e)'<e:M'. Le rameau supérieur (7), le plus volumineux des
trois, se porte en haut et en arrière, vers la fossette postëro-supérieure du conduit
auditif interne. H s'engage dans les trous que présente cette fossette, pénètre
dans le vestibule par les pertuis de la tache criblée supérieure et se divise
ators en trois filets. De ces trois filets, le premier, appelé Mer/' M~'zcM~M'e (8), se
rend à la tache acoustique de t'utricutc le second, MM'a??~M~sM'eSM~e)'MM?' (9),
se distribue à la crête acoustique du canal demi-circulaire supérieur; le troi-
sième, HM'cimpMMaM'e e;r<e)'Me ('10), vient se terminer sur la crête acoustique du
canal demi-circulaire externe.
la. jR~Hte~M Mt/'o'/eM?* Le rameau inférieur ()3) constitue le Mer/' ~accM~at/'e.
11 sort conduit auditif interne par
du sa fossette postëro-infericurc, entre dans le
vestibule par les pertuis de la tache criblée inférieure et se termine sur la tache
acoustique du saccule.
c. ~aMM<Ht jpos<et'M)'. Le rameau postérieur (t3) s'engage dans le foramen
singulare deMoRGAG~t, qui l'amène, après un trajet de 4 ou 5 millimètres, à la
4.1-
tache criblée .{u;n.n traverse 1.
m -f.nr.
""n;l~l, postérieure. Il les
pertuis de celle-ci et sous le nom de ?:<?)'
aMtpM~<M're po~<e?'teM)', se distribue à la
crête acoustique du canal demi-circulaire
postérieur.
B. GANGLION DE ScARPA. Sur le trajet
de la branche vestibulaire de l'auditif se
trouve, comme sur la branche cochtéenne,
un renflement ganglionnaire, connu sous
le nom de ~aM~t'OM de Scarpa (i)g.
920,14). Ce ganglion se trouve sur le
tronc môme du nerf, un peu avant sa
bifurcation. Mais ce n'est pas là une dis-
position constante dans certains cas, en
effet, la division du nerf vestibulaire s'ef-
fectue en amont du gangHon, et celui-ci
est alors divisé tui-méme en plusieurs
parties distinctes, qui se développent sur
chacun des rameaux supérieur, inférieur
et postérieur.
Morphologiquement, le gangtion de Fig.923.
Scarpa, qu'il soit unique ou multiple, a Coupe transversale de la crcte auditive d'un
canal demi-circulaire (d'après CAJAL).
exactement la même structure que le gan-
t, cana]dGn)i-circu):tirc. 2, crèle au '.itive. 3, fais-
glion de Corti il se compose de cellules ceau nerveux émanant de cellules bipotaircs. 4, pcHt,
faisceau nerveux se tct'tuiilatit à la partie supérteut'e du
bipolaires, disséminées dans les mailles canal dcnn-cii'cuîah'o. 5, cellules sensorielles.
6, 7, variétés de cellules cp~hcliaïcs.
d'un stroma conjonctif. II aaussi la même
signification morphologique: il est, pouric nerf vesUbutaire, l'homologue d'u
gangHon spina!.
C. MûHE DE TERMtNAtsoN. -Lcsûbres du nerf vestibulaire
se rendent, comme
nous l'avons dit plus haut, aux taches et aux crêtes acoustiques. Au ni veau. de
ces dernières, elles s'engagent dans la couche dermique de la muqueuse et arrivent
bientôt au-dessous de la membrane limitante. Jusque-tà, elles ont conservé leur
gaine de myéline; elles s'en' dépouillent en travcrsa.nt la, limitante et pénètrent
dans la couche epithétiatc a t'etat de cylindraxes nus. EUes forment alors, immé-
diatement au-dessus de la couche des cellules basâtes, entre ces cettutes et le corps
<tcs cellules de soutien, un plexus très serré, le p~e.TMS &<~<~ de UANViER. De ce
plexus partent de Unes arborisations, plus ou moins variqueuses, lesquelles se
dirigent en haut et se terminent de la mÉmc façon que les fibrilles terminâtes du
nerf cochléairc par des extrémités libres (voir fig. 923), disposées dans tes inter-
valles desccttutesepithëtiatcs.
~CtMmë du MC/ aM<<

SOI!T]E ENTHME
MRAXCUESKTRAMKAUX GAKCHOX CUCOKO~T dans te TEMHiSAtSOK
N
AUD)T)F LABYHtKTHE

t~~f~
~.Mc/JeCH~
pt'Opl
Cribicspira~
deiftbase
dutimacon
Forami<M
nerw.M
nrdncdof'arLi
UtganedoUo.H

/a. '<r
BR.4XCHE
COCHLEEXKE.
Fossette ant.ro- Q"c'"o p.,ti~, init; .)~
C' ~.?~

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i,,f~i~e cochMaire

''oss.He rrt
p.sttro- Tache c,[)Mc Tachcacoustiqucdûl'uh'îcutc
G. de Scarpa
G,
r'
suppure l,
-i).' Cr~eacoust. du can. U.C.
SL.p6.cu.c Cr6teacoust.ducan.tJ.C.<.xt.sup'
su,

VE~i~G-"cScarpa
,/1, m'cl',e"
VES'fIB"LAIIIF. Scarpa

~r;e.<
G. de

J. d.e S~pa
leur. G.
Cl carpa
F-
inre-1-ical-einférieure

lare postérieure
C' acou~qued-d.
facbe acoustI'(ue du
Tache

postérieur
saccule,

§ V. VAISSEAUX DE L'OREILLE INTERNE

i" Artères. L'oreille interne reçoit la plus grande partie de ses artères du
réseau sous-encéphalique, par l'intermédiaire de t'artère auditive interne. A cette
artère auditive interne, artère principale viennent se joindre un certain nombre
d'artères accessoires, qui sont surtout destinées au labyrinthe osseux et a son
périoste.
a. Yt?'<ë)'e<Mt<~tue z'M<e)'Me. L'artère auditive interne, branche du tronc basi-
laire, se porte dans le conduit auditif interne en même temps que ie nerf auditif.
Comme ce dernier, elle se partage en deux branches, une branche vcstibulau'e et
une branche cochtëcnnc.
La~'sMC/te~e~'&M~SM'epénètre dans le vestibule, en suivant h même trajet
que le nerf de même nom et se distribue au saccule, a l'utricule et aux canaux
demi-circulaires, Elle forme tout autour de ces poches membraneuses un réseau a
mailles irrëguhères, qui est particulièrementdéveloppe au niveau des taches et
des crêtes acoustiques. D'après HuscnKE, chaque canal demi-circulaire reçoit de la
branche vestibutaire deux rameaux, qui pénètrent ['un par son extrémité ampu)-
laire, l'autre par son extrémité non-amputfaire. Ces deux rameaux marchent
ainsi la rencontre l'un de l'autre et se réunissent a ta partie moyenne du canai.
La &)'aHC/te coc/~ëeKMe se divise, dans le iond du conduit auditif interne, en
quinze ou vingt rameaux, qui s'engagent dans la columeUe en traversant les per-
tuis du crible spiroïde (p. 1139). Suivant exactement le même trajet que les
rameaux du nerf cocht~en, les rameaux artériels se dirigent vers )a )amc spirale
et se terminent alors en fournissant trois ordres de ramuscutcs 1" des ramus-
cutes antérieurs, destinés a )a membrane de Reissncr; 2'~ des ramuscutes moyens,
qui se distribuent a la lame spirale et a la bandelette siUonnëe 3° des ramus-~
culés postérieurs, qui passent dans la membrane basi-
]aire et s'étendent, le long (te cette membrane,jusqu'au
voisinage du ligament spiral. Les ramuscutes termi-
naux de ('artère cochtëcnne présentent cette particu-
taritë intéressante qu'ils sont très Hexueux. Ces Hcxuo-
sitës se ramassent parfois en de petits amas irrégutiers
ou glomérules (ScuwALHE) qui rappellent assez bien
par ieur aspect extérieur (tig. 924) les gtonierutcs des
sudoripares.
D'après HvRTL, le territoire irrigue par i'at'tère audi-
tive interne serait un territoire clos, c'est-à-dire qu'il
ne s'anastomoserait pas avec les artères du voisinage.
Cette opinion ne me parait nuttement fondée et j'es-
time, pour ma part,, que le réseau de l'artère auditive
interne est en relation sur plusieurs points avec les
artères suivantes..
b. ~l?'<ë~es cecesso~'es pOM?' ~a6~'t~Ae osseMa; et Fig.924.
SOM p~'to~e. Les parois osseuses des cavités taby- Gicunertitcvascuin.ircduH.-
rinthiqucs reçoivent par leur surface extérieure de macon (d'âpres ScnwAmE).
!,n)asSGdu~tt'!M~)'u!c.–2~

"1,
nombreuses arteriotes, qui se ramifientdans le périoste scaua.t-tt~'icfan'~rcnt.3', deux
p:n)'t'sdcvaisscauxcn'<'TCtUs.
et envoient très probabtemcnt aussi un certain nombre
de ramuscutes aux ditlercntss portions du labyrinthe membraneux. i'.n'mi 1), P.
ces
.n.
artères, nous signatcrons les suivantes Puno artère, qui du bord supérieur du
rocher se porte vers les canaux demi-circutairas 2" quelques uns rameaux, 'que
l'artère styto-mastoïdienne, dans son trajet a travers l'aqueduc de ~attops, aban-
donne au vestibule et au limaçon (HuscnKE) 3" (les artérioles anastomotiques,
signatëes par Pon'rzEn, qui, de la caisse du tympan, se rendent au vcstibute a
travers la paroi osseuse qui sépare ces deux cavités.
Indépendammentdes branches artérielles ci-dessus décrites. ccrtains auteurs si~M.-Ucut encore,
conm)e se renda.nt au labyrinthe, deux autres artères, qui Stuvrfuent. i'unc t'aqueduc du vestibulc,
rautre l'aqueduc du limaçon. D'apresSAppEY.ta prenuero se distribueraità ia fois au périoste de
la cavité vestibutaire,au saccute, à t'utricule et à t'ampouie du canal demi-circulaire postérieur
la seconde se rendrait à la fenêtre ronde, au périoste des deux rampes et à la lame spirale.
1/existence .de ces deux artères est atise en doute par ScnwAt.u! EtJcs ne sont nH''me pas men-
tionnées par UYRTL, par GEGi:x)!AU)!, par MEnKEf., et nous devons, pour les admettre, a~'ndre de
nouvelles recherches.

2° Veines. –Le sang veineux, issu des réseaux capiHaires du labyrinthe, s'écoute
par trois voies principales la veine auditive interne,-ta veine de t'aqucducdu
vestibule, et la veine de t'aqueduc du timaçon.
a. VezKeaMdt~eM~ey'Me. La. veine auditive interne occupe, comme t'arterc
homonyme, le conduit interne. Cette veine résulte de la reunion d'un certain
nombre de veinules, qui proviennent du vestibule, des canaux demi-circulaires et
du limaçon. Elle vient se jeter, au voisinage du trou déchire postérieur, soit dans
le sinus pétreux inférieur, soit dans le sinus latéral.
b. Veine ~e/'tt~Me~MC dtt vestibule. –La. veine de l'aqueduc du vestibule prend
son origine sur les canaux demi-circulaires et reçoit encore, d'après HYRTL, une
partie du sang veineux de Futricuie. Elle sort du labyrinthe, comme son nom
l'indique, par t'aqueduc du vestibule et arrive ainsi à ta face postcro-supë-
rieure du rocher. Finalement, elle aboutit au sinus pétreux supérieur, soit direc-
tement, soit par l'intermédiaire d'une veine méningée.
c. Veine de ~'a~Me~MC ~M Mmaco~ La veine de l'aqueduc du timaçon, un peu
plus volumineuse que ta précédente, amené ata jugulaire interne une partie du

Fig.925.
Schéma, indiquant les espaces péri et endolymphatiques les espaces endotymphatiques
sont représentes et: bleu, les espaces périlymphatiques e;: KOt'
1, utricute. 2, saccule. 3, canaut demi-circulaires. <, canal cochMaire. 5, canal cudoiympha~quc avec ses
deux branches initiales. 6, cut-dc-saccndoiymjthatiquc. 7, canat de ttenscu. 8, rampe tympamquc.– 9, rampe
vestibutaire. tO. leur communication au niveau de tbêticett'ema. tt, aqueduc du vestibule.
t3, eh'ier dans la icnutrc ova!c.
)2, aqueduc du
tifMacon. 13, pcriostc. 14, dnrc-ntCt'c. f6, fcnôtrc ronde et ~mpati sccon-
d~irc.

sang veineux du limaçon. Elle chemine d'avant en arrière et de haut en bas, soit
dans l'aqueduc dutimaçon, soit dans l'un de ses canaux accessoires.
3° Lymphatiques. Nous ne connaissonsjusqu'ici, coium& voies )ymphatiques
de l'oreille interne, que les espaces, remplis de përitymphe, qui séparent les par-
ties molles du labyrinthe membraneux des parois du tabyrinthe osseux (voy.
ng. 918). Ces espaces pérUymphatiques communiquent avec les espaces arachnoï-
dicns et sous-arachnoïdiens du cerveau par l'intermédiaire des gaines lympha-
tiques qui entourent le nerf auditif et ses branches terminales. En eu'et, Scnw,\LbE
d'abord, puis A. KEY et KETZtus, ont vu les injections, poussées dans les espaces
lymphatiques des méninges, filer le long du nerf auditif et de ses branches et
rcmptir, finalement, les cavités péri lymphatiques de l'oreille interne.
Mais cette communication entre les cavités lymphatiques du labyrinthe et celles
des méninges, le long du nerf auditif, n'est qu'accessoire. Du reste, elle, n'a
jamais été rencontrée encore que chez les animaux et cHe est rcjetée, pourl'
L'homme, par WEBER-LiEL.
La voie d'écoulement ta plus importante pour la peritymphe est constituée par
un canal qui suit l'aqueduc du limaçon et qui, partant de la rampe tympanique,
aboutit aux espaces sous-arachnoïdiens et probablement aussi à la cavité arachnoï-
dienne (SCHWALBE, MASSE, WEBER-LtEL).
MASSE a. encore décrit chez les vertèbres inférieurs, notamment chez les cyclos-
tomes et tes poissons osseux, une autre voie d'écoulement pour la peritymphe
cette voie nouvelle est située dans t'aqueduc du vestibule, tout autour du cana)
endo)ymphatique (fig. 925,~1). Elle parait faire complètement défaut chez les
vertèbres supérieurs, du moins a l'Age adulte, car eite y existe très probabtemcut
durant ta période embryonnaire.
Consultez sur l'oreille interne, parmi les publications les plus récentes (t880-t895) UHTxius (G.\
D~~ GeM;'o<~): dei' Wtr&e~/Ho'e, Stockholm, )8'!t-1884; GEt.u- N/<K/e ««' la s<«c/to'e du ~a-
))ten< spu'nf M<ei')te, etc. GM. med. de Paris, 1880 HEKS!<, Nnchh'a~ :«)' ntctnen Bcnto'/fftn'/e)).
f/e<j'e): die CMp;<<a <e~'M~ta<M,
Arch. f. Anat. und PhysioL, 188) ÏÏASSE, B<'H<e<tn).f/eH u&o' die
~?/Mp/i&a/t;!<?M des :7:)ie)'eK 0/tt'M', Arch. f. ChrenheUh., 188) STHtxonuGOE. ~'c&c)' f)'): et.c;
</tM?)t<iC/tM ~'<ia«eM f<M P/!fM<e;'ep!</tp~ f/C)'e!M/o~)npAf<<MC/tf)! nfta)ne f/MMp!MC/)p)!. Zettsch)'.
f. Ohrenhei)k., 188t Du MÊME, Eitz Beih'ag su)' 7'opo~)Y<p/t!e der ?np!t~cA/. )'o!to/'s~f'&)7f/<?.
ibid-, 188i Du NÊM! t/e~p;' das ~ct'/<f<«eM de)' Jiefssoer'sc/x'~ M<')x&)'<t)t ))t der MC!)M/t/.
Schnecke, ibid., 1883 –Du MÊME, L~e)' die :eHi~e!) Gebilde des Cot'~t'xc~ert 0)'n?).f, tbid., 188t
Du .MÊME. f7c&e<' die CMpM~-fo)'met<fo?:<'K ?nt mense/La&t/)'«)< ibid., 1885 Ct~sE[.u, No/c
M<o<o.c/ie .su~'tx~ano f/eM'Md<<o, Arch. per le Se. mediche, 1881 Em.tTKY. De la s/f':<e~'e du
/OHc dtt Me< HM<t<t/ Arch. de Neurologie, 1882 WAGEKHAUSEK, L'<'&H)' die /'o~a .K&ft)'CM<
Arch. f. Ohrenheitk., 1883; Co\'XE ET FERRÉ, Co?t<tM<tOMa re<e de la e;<p!~c <o'mu!a7e, Ann.
des mal. de l'oreille et du larynx. 1884 FERRÉ, Con~'t~M~'o)! a <'c<;ff/c de e;'e/e fiiK/t/tM chez
les eer<f'&i'cs. Th. Bordeaux, 1882 Du MÊME, CoK<)'t&M<tOH M~'ë<t<f/e <7« tte)' auditif, ButL de la
Sot;, zoologique de.France, 1885;– ZfjcKEtiKAKDL. ~)?t'<;Y;'y =«'' ~h:a<o))!!e des Ge/M~'o~an.t.
Monatsschr. f. OhrenheHk, )884; Vo[.TOuxt.BM!<'saM/om.~Ms~' Cc/tfo'.s-c/tt!p/fe H. K~e;'
/MNc<to?t f/p;~e/&eH ;'csp. f/M G<)&)'o)'</aHM. Yirchow's Arch., 1885 Du MÈM! L'<)C)' f<te ~c/tnf-
s'M!e t/o'.Sc/txecA-e</es~eH~e/te)t M. (/s't{;;ye</t<c<'ett MH<< f/e!-??t Ce/'ff.Me, ibn! !886 TAFA~f,
fj'ot'~ft~o fM<'K<ft<o,Fire[tze, 1885,–K.unx, Zut'j't?Kï<o))t)c</<'s ;'tt)te)'ftt0/<)'e~ der H'M//tte)'c.
Vortrag gehatten auf dem 111 internat. oto)og. Congress in Base), )88t BoETTCUE!). ~Mc/.&~c/c
auf die Ke«e<'eH !7;)<e~Me/i. M&et' <<eH Bau der Sc/tMfc/;t' tMt ~ttisc/j<<f& a<t <'i'c?)e Beo&a(;/t<t<M.?e)i,
Arch. f. Ohrenhoitk., Bd. XX1Y. 1886 HASSE, f/f~' f/e Cf/tM~e t'M (/<)- /f<ni<M spiralis "te)!
&)'at).f:cef< (les Gc/M)'<M-)7a;i<Mdei' tyt)-&e~/t:e)'c. Anatotn. Anzeiger, 1886; Mo~CER. t/t'~e)' die
~&fss/MM<e f/e;' Etif/o~'np/tc f/M «t)!e<'c<! 0/i<'M. Sitzungsb. d. math. Phys. klin. d. k. bayer.
Âkad. d. Wissensch., ~8S~ Du MÊME. Xm' ~hMt<om)C M. Et!<tCtC/fh<tt'y (<?. ttUK're)) 0/n'M.
Monatsschr. f. Ohrenheitk., 1888. Du MÊME, L'e&f)' die ne~ic/t!«t.~ f/t' A'et<)'ocp;<e<eMf! f<er
tet~e?t SHe/fe/ff): =;; <~)t Sc/MfM<M)!6'!<e.e;! t))t7.M&)'u!</t. Munch. medic. Wochcnschr.. tS88
ScnwALCE, (/f<'c)' die <y<OMe)'M<t o)'<o'!o~t der ~e/t~e/utec/c. Anat. Anzeiger, )88~; Du nÈME,
A')'H Be!<a.<y :M'' h'e;t)!<H:M f/o' Ct<'c«~</tOtMt!C)'/i~<tMs<' t)t </ef Gc~u'~c/ittec~-c. Leipzig, t88'!
BAR'm, Bet<tY<.? :'«' ~;K<<o))!;e des 0/o'M. Xeitschr. f. Ohrenheilk, t88'? Du MEME, Bc~-< x«!'
~N<o))M'e der Sc/t;:M/e, Anatom. Anzeiger, 18S9; Du MÊME, !7e~' d;eDa<~<e«;~).~ ~f'4-/MH/t.<y<?H
~a&)/WM</<e~. Arch. Anat. u. Physio)., t889
f. K.ATZ, Bct<)'~ =<«' ~e :<&(')- <<te t''e)'&«~M)!
der Cot'<t'sc/;eM M'tf< Dc~et'sc/tC): ZeMcti t/M Co''<sc/tC): 0)-a;)x M!!t/ f/o-eH Cc.!<n«. Monatssctu-.
f. OhrenheHk.. 1888
Arch. f. Ohrenhei)k..l889
Du MEME. !'ete<' </te 7i')!f/<i/;t.<7 des A'o'fiM Co<M! !m Co;'<e/teM Ot~an.

oaMM~)-M. ibid., Bd. XXXI. 1890


Du MÊME, 7h's<o<Of/)'M;/)eKMtft'~c)) Sc/'?tec/t'))/ro;tf<<,~)ec«;~
PoLrrziiR, Die aM<oH:. M)!</ /r;s<o<o.f/. Ze)~<tM/<ni.'i' ~p&'
die
H:MMcM. Cp/i<7''o;7~HS. Stuttgart, 1889 StEBEXMAKx, Die Co)'o4-'o)~4)~f/o)M!edes /f))6c/i~c/f0t
~ft&yt-t):</<M</e6'me/MC/< 0/«'M. mit 10 taf., Wiesbaden, 1890; KA~SE!), D~ Vi'/x</t~ der <;)-M<(r
«Mf< t)M!c«/œ f<ctM<tcœ. Arch. f. OhrenheUk.. )89t PnE!<A'sï, 7{cc/<e)'c/tcs .«'
<f< ;)a;'o! externe t<«

~Mco;t des ~f<ïM!mt/'o'M et spécialement ~«'' la ~<i'e t'~MCM~at't'e, in Jom'n. internat. d'Anatomie et
de Physiologie, 1892 Eton.ER, .iM/omMc/te UH~c)~MC/'M<ye)t t<&c;' <<e U''f.'7e f/e.< <««<.s'<)'oH!e.
im Mexsc/t~ OA~nt'/t't'tth, Abh. der math.-physiot. Classe der K, SMhs. Ces. der Wissensch..
Bd.XYD). t892- –NtEMACH,Mnc;~a'K<C''M<B«ci~-<;c;Bm!<E/t'<s~e<&/oi<H!e</to(/c,Anat.
Hefte, 1892 Cn\T)'<. Si«' /'o;aHe de Cor/t, Compt. llendus, Soc. de Bio)., série tX, t. tV, t892
AsHEn. t.'e&e;- ;~&)-Lt</t/!MM"7~'<<, Arch. f. Ohrenheitkunde, Bd. XXXHI, 1892 GEHERr., t'e<'er
(<tg 7~ttf<t~<)Mdes Ge/WM<fM f! ~et- .Se/otec~'p der St;M.f/e</ttc;'e, Anat. Anz., 1892 Sn'MËMHKx. /e
jHh~e/SMe ~M.~a&yn~~M'dM m~MsoM. O~'M, WicsbadcQ., :18Q?; Du MÊ!m, ,11'eue _(Jzt,~ez·-
~Mc/tMM~eK~&e~ ~M/tM~'Ms/MH 'co)t:$c/M!ee/t)':M!t~Vot'~o~Arch. f. ~O'hrënhëtlk;, Bd.XXXV, 1893
STEtNBnuaGE, [7e&e)' Vst'/t~/en MenseTt~. D:tc~M~ ëoë/~ea~'M M7). ~o'yM/'&HHdMc~Âilàt. Hette~
~893,; CANNtEU/CecAe!'e/tes ~M)'~e K6)'aM~t< ~e~ rameat;e~ sës ,gazaglions, Rev. hiol: dû Iyord
de la' France,' 1893 CARmCHAEt,, T/te b'<t!t Co)'<i\~ëw-Yo)'k:med.TiN~ëS,; 1893-94 A.YERs~
f.fe&er da.! pe)'tp/:e)*MC/teVM'yM~eH ~erGe/tô')'He)'ceMM)t~~eK ~e)'< ~e!*t7a<trM~ GeAô'o!*ya!?!S,
Anat. AM., 'J893 Du MÊtte, The aMf/t<o~ o~HaM'-CëM~ of <? E~ azxd tlceir '?·elaliozzs lo .Glte
a'MfH<o)' A~et'ce, Journ. of Morphot., V, 8, 1893 LÈNUOs~~K,jD!eWe<'M~eM<~t~M)!<~<'K t))t 6e/to?'o?'-
~a)t~, Anat. Ahx.Vin, )893; DuMf~E/Dte.Met'Nettë~N~ti~ett~tH dem~c~ C'<s<a9 <!C:M-
<:ca9, Anat., Anz., IX, 1893 CoYNE ET~CANKiEU,SM!' ~'tMM'MpM ~ë mem&)'sMë f/e C'ot'< C. R.
SM)')'«o<M?'e~e la
de l'Ac. des Se., Paris, 1894 –DES
l'Ac. des Se., Paris, 1894
de t'Anat. et de la
MÊMES,
DES MEMES, Go)!AM<tp?t &7'e~K<e
Phys., 't895;Des MÊMES, ~Rec/te?'c7;
de7~~
;i·
mem~wte de Co?'<t, C. R. de
ile Coz·ti,: Journ.
""t,.e^r"és
l,'épi2Tcélizcïtz /'07'c
sensoi~iëldans.l'oreille
<!M~<t/ Ann. des ma)adiës de roreine,'l895' C~

L
!e)'me, in Les nouvellesidees sur la structure du sy.steni.enerv~u~Paris, ~1894 BONNiER,-Le
~MH~pOK ?MeHt&ra)!eM.K co/Mt~erecoMtKeappe)*e~ eK!'e~eK?', ;C. R',Jde ia. Soc. de BioL, 1894:
Dt~MÊME, Fo)!c<<o!M de <a me~&)'ane ~e ~Kot'M, S. R. de Jà'~ Soc. de ~Biol/, 1895
NtESER, .B:Me;' GMs f/<'H! MSM'xe/t!. ~M'/tô/'e, AfIas.S", ~Vien,. 1.895 ;RETznjs,e:<e~
STÉmBhùGGE u.
a&e!' ~d!:e
Ë?tfH~MM~sMEMe: f/e)':Ge/t6rncrt'eM, Biol. Untersuch.~BdJV, 1893 –.Du M&MR. Die .BK~MK~sMeMe
des Ge/t0)'ne)'~e;t &et d'en JRep~Mn, BM).Unterstich.,Bd. ~'1,1895; Du.MKME, &< Ea<u):cAe~?ty
<7e~Ga)!~HoK spu'a/e ae)'t): aci~c: MmdzK?' B~Nt~MMysMëMe des C<tM'?:S!en &e!~ëdeit
BMl.'Untersuch.,M.~YI,1895..
TABLE DES MATIÈRES
DU TOME SECOND

~~l'J, LIVRE V

f ~NE~ROLO~G-IE

centres.
PREMIERE SECTtOK.–SYSTEME NERVEUX CEj~TRAL~,
ANATOMtEGl~ËRALE. 1

a. Fibres
descentres.
nerveusesdescentres.
§ 1. Éléments nerveux des

b. Cellules nerveuses
4
4

desoutien.
6
c. Rapports réciproques desRbres et des cellules, netirone 13
d. Rapports des neuronesentre eux 14
e. Signification fonctionnelte des diverses parties du neurone. 19

et.CeUulesependyma.ires.
§ 2. Éléments

&.CeUuIesde.hevrogtie.
2G

§ 3.
§ 4.
Vaisseauxsa.nguins.
Voieslymphat.iques.
26
28
31
32
§ S.
CHAPITRE I.

2. générales.
Division des centres nerveux

extérieure.
MOEt.LE ÉPtMËRE
§ 1. Considérations
34
36

grise.
36

3.4.Constitutiona.nfLtouuque.
§
Conformation
Conformation intérieure M
45
M

Vaisseaux.
a. Éléments nerveuxdelasubstance 57

c. CoHatërales des cordons


~.Éléments desoutien
;NëduJ!aires.
&. É)6ments nerveux de la substance blanche 68
SS

MACHmtE~
M
§ 5.
CHAPITRE H.

2,
§ 1. générales.
BULBE
Considérations
§ 3.Conformationintërieure.
§ 4.
Conformation extérieure.
Constitution anatomiqueetconnexions.
M
100
100
't0t
107
108

moeUc. 120
a. Parties Manches transmises au bulbe par ta moelle
e.Partiespropresaubulbe.
&. Parties grises transmises au bulbe par ta
109
116

§ f'.Etudedubutbeàrfudedecoupestransversates. 128
§ 6.
.GI1APITREJII.–ENCÉPHALE.L–Cervelet.
Vaisseaux

§ l.Consideràtionsgënëra~os.
ARTICLE
133
137
137

5. ~C.
7.
Structure.
§ Z.Conformationexterieureetrapports.
§ 4.Conformationinterieure.
3.Modedesegmentationpéripherique
§

Vaisseaux.
Connexions extrinsèques, pédoncules
149
138
139
143
146
150
15')
163

ANATOMIEHUMAINB' T. )t.
;i~
1182
AnnCLElI.–Isthme de
§ 1. annuaire.
Protubérance
rapports.
TABLE DES MATIÈRES
tencephaie
&.Conforn]ationintérieure.
a. Conformationextérieureet
168
166 i~

~VMMMUX.
166 e
168 §
c. Constitution anatomiqueet connexions 170

2. cérébelleuxmoyons. 178

§
de\ieussens.
cérébelteuxsupérieurs.
Pédoncules

quadrijumeaux.
3. Pédoncules

C.RubandeReil.
4. 'Valvule
5. Tubercules
179
180
181
183
§
§
§ AqueducdeSytvius.
7.

cérébraux. ventricule.
§ 8. Ventricule bulbo-cérébeDeux ou quatrième
187
194
195
g

§ 9. Pédoncules 284
a.Conformationextërieureetrapports.
t.Conformationintérieure. 204

c. Constitution anatomique et connexions. 207


208

générales.
~.Vaisseaux 213

At)TtCt.ElM.–Cerveam.
§
§ 2. extérieure.
Hémisphères.
1. Considérations
Conformation
a.
Formations interhêmisphëriques
214
214
217
218

càHeux.
b. 220
l"Pa!tiemoyenneducorps!caUeux:
optiques.
antérieur.
2° Extrémité antérieure du
3'Chiasmades nerfs
5"Tubercinereum.
corps
222
222
SM

6'TigepituitMre.
4° Espace perforé

mamillaires.
hypophyse.
224
S25
226

8" Tubercules
9'*Espace perforé postérieur.
70 Corps pituitaire ou

cérébraux.
10" Coupe des pédoncules
226
229
230
230

frontal.
Extrémité postérieure du corps calleux
11" 230
c. Fente cérébrate de Bichat 231
§ 3.

occipital.
Scissures et circonvolutions cérébrales

temporal.
pariétal.
a.Circonvolutionsdelafaceexterne
1 Lobe
2" Lobe
231
234
236
242

interne.
5°Lobedel'insu)a.
3°Lobe 243
4° Lobe 244

cunéus.
246
b. Circonvolutions de la face ?1
<° Circonvolution frontale interne; lobule paracentral 253
2° Circonvolution du corps calleux 254

4<'Lobulequadritatere.
3° Coin ou

delafaceinférieure.
·
255

l°Lobeorbitaire.
c. Circonvolutions
2"Lobetemporo-occipitai. 259
256
256
257

calleux.
<<.Structure circonvolutionscérêbrates.
Localisations fonctionnelles dans l'écorce cérébrale.
des 266
277

cerveau.
e.
f. Développement circonvolutions cérébrales
des 284
§ 4. Conformation intérieure et structure du 288
a. Corps MO
&.Trigoneouvoûteaquatrepil)ers. 295

d.Ventricule
Ventricules latéraux.
c. Septumiucidum ou cloison transparente.
302
e.
ventricutaire.
ou troisième ventricule

choroïdiennes.
moyen
f. Ependyme et liquide
.'y. Formations
pineateouépiphyse.
318
324
325
h. Glande
hémisphères. 333 329

2°Noyaucaudé.
l°CoucheoptiqueouthaIamus.
i. Noyaux centrauxdes

3°lenticulaire.
sous-thatamique.
Noyau
332

339
341
J. Capsule interne et région
~.SubstanceManche des hémisphères encontre ovale. S'M*
3!)4Il
sensitive.
motrice'
§

§
a. Artères.



Artères
cerveau.
5. Étude synthétique des voies de conduction cortico-spinales
a. Voie ascendante ou
b. Voie descendante ou
6. Circulation du

lahase.
centraux.
fArtèresdescirconvolutions.
des
noyaux
Artères ventriculaires ou
Artères de
choroïdiennes.
366
366
311
378
378
380
389
392
393
b. Veines 393
1" Veines superficielles ou veines des circonvolutions 394
2° Veines profondes ou veines de Galien 398

CHAPITRE IV.
4'
c. Voies lymphatiques.
3" Veines de
Anastomoses
la base et polygone veineux sous-encéphalique
diverses des veines cérébrales.

ORIGINES ET TEMMt~MSOXS RÉELLES DES r~ERFS


400
4M
4M
410
ARTICLE 1 Origtnes et tefMtiniUsous réelles des nerfs rachtdiems 410
ARTICLE H Origines et ter<Mm~!sons réelles des nerfs ci~amiens 413
I. Terminaison réelle du nerf olfactif, voies olfactives
§
voiesoptiques. 414
§
§
§
§
4. Origine réelle du pathétique.
2. Terminaison réelle du nerf optique,
3. Origine réelle du nerf moteur oculaire
5. Origines et terminaison réelles du trijumeau
a. Racine sensitive ou trijumeau
commun.
sensitif
4S7
441
447
449
449
b. Racine motrice ou trijumeau moteur 452
§ 6. Origine réelle du nerf moteur oculaire externe 455
proprementdit.
nerf facial
§ 7. Origine réelle du
a. Nerf facial
6.Nert'intermëdiairedeWrisherg.
457
457
462
§
vestibulaire.
8. Terminaison reelle du nerf auditif, voie acoustique
oucochleaire.
a. Racine antérieure ou
464
465
b.

spinal.
Racine postérieure
§ 9. Origines etterminaison réelles du
§10. Origines et terminaison réelles du
réelles
hypoglosse.
ME~t~tiES.
§11. Origines du
glosso-pharyngien.
pneumogastrique.
467
473
476
477

CHAPITRE V.
§ l.Dure-mere.
§12. Origines réelles dunerf grand

rachidienne.
DES

cervelet.
6.Dure-mèrecranienne.
a. Dure-mère
480
485
485
4M

nerfs.
4M
2<Fauxducerveau.
3°Fauxducervelet.
1° Tente du

l'hypophyse.
4°Tente de
492
493
495
495

nerfs.
c. Structure de la dure-mère 497

2. f~.Vaisseauxet
498
§
a-Pie-mererachidienne.
Pie-mère
Pie-merecranienne.
502
503

Arachnoïde.
c.Strttcturedelapie-mère.
b. 506

nerfs.
507

crânienne.
d. et
Vaisseaux 508
§ 3.
a.Arachnoiderachidienne. 509

§
c.l'arachnoïde.
b. Arachnoïde
Structure de
d. Vaisseaux et
4. Liquide céphato-racliidien.
509
510
514
514
515
§ 5. Granulations méningiennes de Pacchioni 518

DEUXIEME sECTtON.– SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE. 522

AHATOMÏE GÉNÉRALE
§
§
§
ganglions
2. Des nerveux.
l.Desnerfsproprementdits.
3.Nomenclaturegenëraledesnert's.
523
524
541
549
CHAPITRE I.
§
§
§
't. Nerf
2. Nerf
§ 4. Nerf
§ 5.
olfactif.
optique.
a!EMS CRAME~S

commun.
pathétique.
Nerftrijumeau.
3. Nerf moteur oculaire
551
556
559
566
569
571
a. Nerf ophthalmique et ganglion ophthalmique 576
spheno-patatin.
§
§ 7.NerffaciaI.
6.

terminales.
optique.591
b. Nerf maxillaire supérieur et ganglion

oeutaireexterne.
c. Nerf maxillaire inférieur et ganglion
Nerf moteur
intra-pétreuses.
a. Branches collatérales
&. Branches co)latera)es extra-pétreuses
584

600
602
606
609
c. Branches 610
§
§
8.
9. Nerf glosso-pharyngien.
auditif
Nerf
BranchescoUatërales.
613
616

t-Branchesterminaies.
a. 619

spinal.
pneumogastrique.
cervicales.
intra-cranienne.
621
§10. Nerf 682
a. Branche 626

c.Branchesthoraciques.
abdominales.
b. Branches

d. Branches
626
630

grandhypoglosse.
632
§11. Nerf 634
§ 12. Nerf
collatérales.
terminales
a. Branches
b. Branches
639
643
645
CHAPITRE H. NiERFS BACMtDtEKS 6M
raeMd!ens.
ARTICLE
§
§
§
I.
). Branches
2. Branches cervicales.
sous-occipitales.
Branches pestérienres des nerfs

3. Branches thoraciques
4. Branches abdomino-pelviennes
6M
660
662
6622
663
AnTiCLEÏI.–Ptexnscer~'icat.
§

superficiel). 663

Internes.
1.§ Branches superjficielles (plexus cervical 66S
2.§ profond)
Ascendantes.
Branches profondes (plexus cervical
Descendantes.
668

~.Externes. a.
b.
c.

ARTtCLElII.–Ptexnsbrachiat.
668
6M
6M
6"3

§
Antérieures.
l.BranchescoHaterates.
Postérieures.678
674
676

terminales.
a. 676

c.Jnfërieures.
b.
679
circonflexe.
médian.
interne.
§ 2. Branches 681

cubital.
a. Nerf 681

c.Nerfmuscuio-cutatie.
b. Nerf brachial cutané 6M

Nerfradiat.
684
(' Nerf 687
e. Nerf 693

§
Nerfs coHaterauxdesdoigts.
supérieur.
3. Résume de l'innervation du membre
698
703
705
ARTICLE IV. Nerfs mtercostanx
nerfs intercostaux.
711
§ 't. Caractères
2. intercostaux.
communs aux

V.–Ptexnstembaire.
Caractères particuliers des nerfs
711

collatérales.
§ 713
ARTICLE
§
§
1.
2. terminales.
VI.–MMus~cM.
Branches

coilaterates.
Branches
716
7n
721
ARTICLE
§ 1.
Antérieures.
Postérieures.
Branches
a.
b.
728
730
731
733
§ 2. Branche terminale ou
dit.
nerf grandsciatiquc.
externe.
a. Nerf grand sciatique proprement

terminales.
l'Branchescollatërales.
b. Nerf sciatique poplité

collatérales.
73S
736
739
739

terminale.
c.NerfsciatiquepopIitëinterne.
Branches
2° 740
744
Branches
JO 745


Branche
collatérales.
il. Nerf tibial postérieur.
plantaires).
Branches
e.NerfscoUaterauxdesorteils.
Branches terminâtes (nerfs
747
747
748

inférieur.
8° 749

3. Résume de l'innervation du membre


751
751

cutanés.
ARTtCLE VU. Mexna aaefo-coccygien 756

radiculairessensitifs.
VIII. LocaUsations fonctionnelles dans les racines raehidieuncs

viscéraux.
AnTtCLE 757
§ 1. Territoires 758
a. Territoires 758
b. Territoires 763
§ 2. Localisations motrices radiculaires 763

STMPATHUCtJE.
3.
ganglions.
CHAPITRE Ht.
ARTMLEl.–Pertioncervtcatc.
oifërentes.
§ 2.Ra.micommunicantes.
1. §
GBLAKD

Tronc et

supérieur.
Branches
a. Rameaux efférents du gangUon cervical
769
774
774
775
~6
776

inférieur.
&. Hameaux efférents du ganglion cervical moyen
c. Rameaux efférents du ganglion cervical
d.Nerfscardiaqueset plexus cardiaque
780
780
781
ARTtCLElI.–PortionthoractqttC.
l.Troncetgang)ions.
efferentes.
783

2.Ramicommunicantes.
§
§
783

§
supérieurs.
inférieurs.
3. Branches
RameanxeNerents
784
784

tombaire.
a. 784
b. Rameaux efférents 785
c. Ganglions semi-lunaires et plexus solaire 786

l.Troncetganglions.
sacrée.
AnTMLElU.–Portion 788

2.Ramicommunicantes.
§
3.Branchesefrerentes.
788

Racines.
§ 789
§ 790
ARTICLE
§
§
l.Troncetganglions.
IV.
2.
efférentes.
3. Branches
Portion MO
790
791
791

LIVRE VI
ORGANES DES SENS

ARTICLE
§i.
1
Caractères
§2. Face libre ou
§3. Face adhérente ou
physiques.
detapean
CHAPITRE!SEi~S MJTACT (Peau et ses annexes)
Conformations extérieures
superficielle.
profonde
798
798
798
800
804
§4. Formations sous-cutanées
sous-cntanëes.
804
a. Pannicule cellulo-adipeux 804
b. Bourses séreuses 804
c. Muscles peauciers 808
§1. Derme ouchorion.
extérieure.
dermiques.
ARTMLElL–CenstitntteMa)Mtomt<jjnettet!tpe<ut

duderme.
Conformation
809
809
809

§2.Epiderme.
a.
&.PapiUes MO

spÈciaiedespapIUes. 812
exterieute.
c. Structure générale
Structure

a. Conformation
Structure
Vaisseauxetnerfsdelapeau.
b.

sanguin!
811

8i2
813
814
§3.
a. Vaisseaux
b. Vaisseaux lymphatiques.
nerveuses.
c. Nerfs et terminaisons
Pacini.
1° Terminaisons nerveuses sous-dertniques, corpuscules de
817
817
818
818
818

Ongtes.
3° Terminaisons nerveuses intra-dermiques, corpuscules de Meissner. 820

sudoripares.
3° Terminaisons nerveuses

Glandesseba.cees.
AftTtCLElH.–Annexes de la
intra-ëpidermiques.
peau
822
823

§4.PoHs.
dit. extérieure.
§1. Glandes 824
§ 2. 834
§ 3. 835
a. Conformation
b. Structure de ra.ppMeUonguéa.). 836
836

Structure.
840
a. Conformation extérieure, 841

papiUe.
1''Poil proprement 84t
2" Organes producteurs du poil, follicule piteux, papitie 846

dit 8M

piteux.
b.

3° sonfoiticuie.
Il Poil proprement
2' Follicule pileux et

5°Poitstactites.
Continuité du poil avec
4° Vaisseaux et nerfs du follicule
847
848
851
851
852

ARTICLE

tangue.
!mgue.
CHAPITRE H.–SË~S DU GOUT

nerfs.
ARTICLE U
§1. Squelette de la
§2. Muscles de la
(Langue)
ï –~ConfermtaU<mextér!enrede!~tang)te
Corps musculaire de la tangme
85&
855
857
857
858

Structure.
goût.
§3. Vaisseaux et 865
ARTfCLEnl.–Mnqnena.eHfgnate.

Glandes.
extérieure 866
866
§2.Papit!es.detatangue.
§1. Conformation

Artères.
867

Veines. a.Muqueuseproprementdite.
§3. S69
870

VMsseo.uxetmetfs.
§4.
b.
c. Bourgeons du
871
872
875
a.
b.
c. Lymphatiques.
goût.
d, Nerfs et terminaisons nerveuses.
875
875
876
876

3'SurtesgIandes.
t"En dehors des bourgeons du
2° Au niveau des bourgeons du go&t
877
877
879

AttTtCLEl.–Bnnez.
extëheure.
CHAPITRE 111. SENS DE L'OLFACTION (Fosses nasales et pituitaire) 880

anatomique.
Squelette.
nerfs.
MO
§i. Conformation MO

musculaire.
§2. Constitution
a.
b. Couche
c. Revêtement extérieur ou couche cutanée
883
883
~S
886

ARTICLE II.
§ 1. Narines
pitnttatre.
d. Revêtement intérieur ou
§3. Vaisseaux et
Fosses nasates et
couche muqueuse 886
886
887
887
§2. Fosses

c.
nerfs.
Structure.
~.Glandes.
Artères.
Veines.
a.

e.VMSseauxet




nasales proprement dites, pltuitairè
nasales.
&.Caractèresphysiques.
Mode d'étalement de la

4a Nerfs
Lymphatiques.
nasates.
nerveuses.
pituitaire dans les fosses

et terminaisons
889
889
897
89':
900
901
901
902
903
904
§3. Arrière-cavité des fosses
CHAPITRE IV.–SEKS DE LA VUE ((EH et annexes). 906

i'oeit.
ses 907
ABTiCLEl.–OrMteetp~rîosteorbttaife
ARTtCLEÎL–SEtiett~tobeecniatre. nbreusedel'œi). 907

c.Ms.
§ t. Tunique
908
9t2

oitiaire.
a. Sclérotique

dite.
913
Cornée
&.Zoneoiiiaire.
&. 918
§2. Tunique vasculaire de 927
a. Choroïde' proprement

Artères.
928

2°ProcèscHiaire.
Nerfs.
931

2'Veines.
1° Muscle 932

l'oeit.
933
936
Vaisseaux et nerfs de iamembra.neirido-choroïdienne. 942

3'Lymphathiques. l" 942


944
945

proprementdite. 4° 948

4.&~M~L.
§3. Tunique nerveuse

§~GM~v~ oitiairedelaretine.
de 946
<t. Rétine 947
&. Portion 967
c. Portion irienne dela rétine. 967

a.Membra.nehyatoîde.
§ 969

<ZonedeZinouzonu)a.
MO

c.Humeurvitree.
Cha.mbrederœi!
antérieure.
981
98)

§6.
postérieure.
c.Humeuraqueuse.
a. Chambre
985
988
988

Tenon.
b. Chambre

ARTtOLElH.–Annexcsdet'œit.
dei'œil.
a.CapsutedeTenon.
989
989
991

2.~MM~
§l.Muselesderorbitoetcapsuiede
supérieure. 991

nerfs.
991
b. Muscle releveur de la paupière 997

~.MusciesoMiquesdet'œit.
c. Muscles droits 998

anatomique.
1006
§
extërieureetrapports.
§~PM~MM.
1009
a. Conformation 1009
b. Constitution 1009

e.Gtandes.
etnerfs.
c. Vaisseaux et

anatomique.
1010

a.Conformationexterieure. 1010

Conjonctive.
1010
&. Constitution 10<6
1020
d, Vaisseaux

pa.tpebra.ie.
1022

nerfs.
a.Conformationexterieure.
Structure.
§4. 1026

Glandes.
ducut-de-sac. bulbaire. 1027
1''Conjonctive 1027
2° Conjonctive 1028
3'* Conjonctive oculaire ou 1028
b. i~3&

§S.AppareilIacrymal. 1031

Structure.
e.

<G)andetacryma)e.
f/. Vaisseaux et 1033

et rapports.
~Conformation extérieure

1037
1038
1038
1041

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