Ghadban Socrat
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Ghadban Socrat
Socrat Ghadban
Unité de recherche :
UMR 5044 Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP)
Directeur de Thèse :
Monsieur François VELLAS, Professeur à l’Université Toulouse I - Capitole
Rapporteurs :
Monsieur Carlos SANTOS, Professeur à l’Université des Açores
Monsieur Erick LEROUX, Maître de conférences HDR, à l’Université de Paris 13 - Sorbonne
Paris Cité
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«Ἓν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα»
Σωκράτης
1
Table des matières
2
1.3.2.4 Variation du taux de change et balance des paiements ............................................. 37
1.3.2.4.1 Taux de change et balance des paiements: intervention de l’État ............. 37
1.3.2.4.2 Taux de change et balance des paiements: sans intervention de l’État ..... 40
1.3.3 L'approche du taux de change par les choix de portefeuille.................................................... 42
1.3.4 Le taux de change et le taux d’intérêt ...................................................................................... 44
1.3.4.1 L’effet Fisher et les anticipations rationnelles ............................................................ 44
1.3.4.2 La théorie de la Parité des Taux d’Intérêts (PTI) .......................................................... 48
1.3.4.2.1 La parité non couverte des taux d'intérêts .................................................. 48
1.3.4.2.2 La parité couverte des taux d'intérêts ........................................................ 51
Chapitre 4 : La prise en compte du taux de change dans l’analyse économique
1.4.1 Taux de change et compétitivité des prix ............................................................................ 52
1.4.2 Rôle économique des taux de change.................................................................................. 52
2ème partie : Portées et limites des analyses des impacts du taux de change
dans le tourisme
Chapitre 1 : Les caractéristiques économiques d’un produit touristique
2.1.1 Le caractère inflationniste des prix touristiques ................................................................. 55
2.1.2 TPI : Tourist Price Index ........................................................................................................ 58
2.1.2.1 Constitution du panier de consommation touristique ............................................ 59
2.1.2.2 Calcul de l'indice selon les autorités de Macao ....................................................... 60
2.1.2.3 Les limites d’utilisation d’un panier touristique ...................................................... 65
Chapitre 2 : L’impact direct de la politique de change sur le tourisme
2.2.1 L’impact au niveau des touristes internationaux ................................................................ 68
2.2.2 L’impact au niveau des entreprises touristiques.................................................................. 68
2.2.3 Indice de compétitivité touristique ...................................................................................... 73
2.2.4 Le facteur prix au niveau touristique ................................................................................... 79
2.2.4.1 L’importance de la compétitivité du prix dans le tourisme ..................................... 80
2.2.4.2 Les déterminants de la compétitivité des prix touristiques .................................... 83
Chapitre 3 : Méthodologie de calcul du taux de change dans le tourisme
2.3.1 L’impact de l’euro sur le tourisme européen ...................................................................... 92
2.3.2 La montée du franc suisse et l’impact sur le tourisme......................................................... 95
2.3.3 Taux de change et tourisme en Nouvelle-Zélande .............................................................. 97
2.3.4 La transition de l’euro en Grèce ........................................................................................ 101
2.3.5 Les régimes de change et le tourisme ................................................................................ 104
Chapitre 4 : Étude de corrélation
2.4.1 Taux de change et demande touristique selon les différents régimes de change ............. 107
2.4.1.1 Taux de change et demande touristique des pays de l’Euro .................................. 107
3
2.4.1.2 Taux de change et demande touristique sous un régime de flottement dirigé ..... 123
2.4.1.3 Taux de change et demande touristique sous un régime de flottement
indépendant ................................................................................................................................ 133
2.4.1.4 Taux de change et demande touristique sous un régime de parité fixe ................. 148
2.4.2 Taux de change et compétitivité par région touristique. ................................................... 157
2.4.2.1 Taux de change et compétitivité touristique en Europe........................................ 158
2.4.2.2 Taux de change et compétitivité touristique en Asie ............................................ 173
2.4.2.3 Taux de change et compétitivité touristique en Amériques .................................. 180
2.4.2.4 Taux de change et compétitivité touristique en Afrique ....................................... 186
2.4.2.5 Taux de change et compétitivité touristique au Moyen-Orient ............................ 189
2.4.3 Sommaire des corrélations................................................................................................. 192
Chapitre 5 : Le tourisme domestique facteur de stabilité du taux de change
2.5.1 Planification du tourisme comme un système intégré ...................................................... 194
2.5.2 L’importance du tourisme domestique par la théorie de Linder ....................................... 195
2.5.3 Tourisme domestique stratégie contre la crise et les fluctuations du taux de change. .... 196
2.5.4 Le tourisme domestique en Europe ................................................................................... 198
2.5.5 La politique touristique turque ciblant le tourisme domestique ....................................... 204
4
Chapitre 2 : Étude sectorielle comparative entre la Grèce et la Turquie
3.2.1 Méthodologie ......................................................................................................................... 230
3.2.1.1 Choix des marchés ...................................................................................................... 230
3.2.1.2 Choix des aéroports .................................................................................................... 230
3.2.1.3 Relevé des prix ........................................................................................................... 231
3.2.2 Tableau final des tarifs des vols Juillet 2012 ......................................................................... 234
5
Remerciements
Je tiens à adresser en premier lieu mes plus chaleureux remerciements à mon directeur de
thèse le professeur François Vellas. Il n’a pas simplement accepté de diriger ma thèse ; il m’a
transmis la passion de la recherche en économie et n’a eu de cesse de m’encourager et de me
soutenir durant ces trois années.
Je souhaite aussi adresser un grand merci aux enseignants de l’université libanaise faculté de
tourisme et de sciences hôtelières qui m’ont permis de mener ma thèse en France. Je tiens à
remercier plus précisément le Doyen Prof. Kamal Hammad et le directeur du département de
gestion hôtelière Monsieur Jamal Awada.
Je souhaite bien sûr exprimer ma gratitude à l’ensemble des membres du jury, je remercie
Monsieur Jean Pierre Poulain, directeur de l’ISTHIA, d’avoir accepté de participer à ce jury.
Je remercie aussi Monsieur Carlos Santos et Monsieur Erick Leroux pour avoir accepté
d’évaluer la pertinence de ce travail.
Je souhaite remercier également Madame Anne Razous et Madame Christelle Abraham pour
leur accueil chaleureux au sein du laboratoire.
Durant ces deux dernières années de thèse, j’ai eu la chance d’enseigner les sciences
économiques à l’IEP de Toulouse et cela m’a permis de passer des bons moments avec mes
étudiants. Je les remercie eux aussi.
Enfin, je tiens à remercier tous mes collègues du laboratoire et particulièrement les membres
de l’équipe TAS avec lesquels j’ai passé des beaux moments, de même j’adresse un grand
merci à ma famille toulousaine mes deux colocataires ingénieurs Rayan et Anwar ainsi qu’à
un autre ingénieur, Omar.
Ce travail n’aurait pu aboutir sans l’aide de nombreuses personnes. Que me pardonnent celles
que j’oublie ici, mais j’adresse une pensée particulière à Mademoiselle Bhouri, la Bassasa,
pour ces phrases d’accroche et Mademoiselle Oliveira qui m’a énormément aidé dans la
relecture.
Dans cette vague de remerciements, je ne peux pas oublier ma copine Grecque Miss Lamprou
qui m’a soutenu tout au long de ma thèse et elle m’a aidé à finaliser des parties précieuses de
ce travail.
Il est possible d’oublier quelques-uns sans les remercier mais jamais mes parents. En effet, ce
travail est le résultat d’une bonne éducation et conduite. Cette thèse était réalisable grâce au
soutien continu de mon Père Adnan GHADBAN et ma Mère : Badr. Il m’est impossible de
trouver des mots pour dire à quel point je suis fier d’eux et c’est à eux que je dédie ce travail.
Pour conclure, je souhaite bien chaleureusement remercier mes deux frères Farah et Rayan et
mon cousin Dr. Bassam et sa famille.
6
Introduction générale
Dans un contexte d’économie ouverte, les fluctuations du taux de change ont des impacts sur
tous les secteurs économiques. Ces fluctuations ont notamment des répercussions sur les
exportations et importations de biens et services dans la mesure où, si le taux de change
baisse, cette modification influe sur les prix. Ainsi, les exportations deviennent relativement
moins chères dans d'autres monnaies, et les importations deviennent plus onéreuses2.
D’un autre côté, les variations du taux de change affectent aussi le pouvoir d’achat. Ceci a été
démontré par la théorie de la Parité de Pouvoir d’Achat (PPA) utilisée en économie afin
d’établir des comparaisons des niveaux de vie entre pays.
L’essence de ce sujet sera concentrée sur l’impact des fluctuations du taux de change sur le
tourisme. Ce dernier occupe une place centrale dans le marché des services notamment par
son poids économique et les recettes qu’il génère. L’originalité et la spécificité du secteur
touristique est qu’il est un facteur de développement économique (Jacint et Contavella-Jorda,
2000) et une forme d’exportation et d’importation interne : « Le commerce international du
tourisme n’est pas constitué d’un échange de produits, mais essentiellement d’un déplacement
de population: c’est le client qui se déplace et non le produit » (Marques, 2012). De plus, par
définition « Le taux de change nominal est le prix relatif de monnaie de deux pays »
(N.Mankiw, 2003). En partant des définitions du taux de change et du tourisme, il est évident
qu’il y a un rattachement étroit entre ces deux éléments dans l’économie. En outre, ils sont
très vulnérables aux facteurs exogènes, d’où la complexité qui se pose au niveau de la gestion.
Le cœur de cette thèse pivote autour de l'impact des fluctuations du taux de change sur le
tourisme. Ces fluctuations ont-elles un rôle significatif dans le développement du tourisme
dans certains pays ou inversement ? Existe-t-il une relation entre recettes touristiques et taux
de change ? Afin d’avoir une idée satisfaisante du mécanisme d’équilibre du taux de change,
il est nécessaire d’avancer un contenu théorique qui couvre les plus importants concepts, pour
ensuite démontrer l’implication du tourisme dans le cadre de ces théories. Ce qui par la suite
permettra de construire une nouvelle relation entre recettes touristiques et taux de change.
Aussi convient-il d’analyser les différentes théories de change qui détermineront si une
monnaie est sur - ou sous - évaluée par rapport à une autre.
2
A depreciation or devaluation of the domestic currency may stimulate economic activity through the initial
increase in the price of foreign goods relative to home goods. By increasing the international competitiveness of
domestic industries, exchange rate depreciation diverts spending from foreign goods to domestic goods (Kandil
et Aghdas Mirzaie, 2003).
7
des paiements. Normalement ces deux théories convergent puisque toutes deux se basent sur
une approche réelle du taux de change dans laquelle le marché des biens et services joue un
rôle essentiel. Pourtant, avec la montée des échanges des devises sur le marché financier, le
commerce international des biens et services a perdu de son importance dans le mécanisme
d’équilibre du taux de change. Ce phénomène est à la base des nouvelles théories de taux de
change qui prennent en considération l’aspect financier des transactions internationales
aboutissant à l’équilibre, telle que l’approche du taux de change par le choix des portefeuilles,
et l’équilibre au niveau des comptes financiers dans la balance des paiements.
Afin de rattacher les différentes théories de change au tourisme, il est essentiel d’étudier
l'impact du taux de change sur le prix de consommation et le pouvoir d'achat des touristes et
dévoiler si cela peut inciter ou freiner les touristes nationaux dans leurs déplacements à
l'étranger.
Avec l’ouverture économique internationale, l’environnement du tourisme mondial est
devenu difficile à saisir de sorte qu’un contexte de concurrence accrue s’est initié au niveau
des entreprises touristiques. Vue cette évolution, il est important d’analyser l’impact des
fluctuations du taux de change sur les entreprises touristiques qui, par leur dimension
internationale, sont influencées par le risque de change. Notre recherche répondra à la
question suivante : quelles sont les stratégies utilisées par les entreprises touristiques afin de
réduire les risques de change ?
L’étude de l’impact du taux de change sur le tourisme peut nous ramener au niveau des pays
et des zones économiques. Une série de questions peut s’imposer : Quels sont les impacts du
taux de change sur le secteur touristique d'un pays? Quelles sont les différences entre pays qui
sont rattachés à une zone économique et leurs concurrents qui ont leur propre autorité
monétaire ? Comment les pays peuvent inclure leur variable taux de change dans leur
politique touristique et quelles seront les limites ? Quel est l’effet des fluctuations du taux de
change sur la parité de pouvoir d’achat des touristes entrants et sortants d’un pays donné ?
Voir dans quelle mesure le taux de change représente un déterminant dans le choix des
destinations et dans le processus de la décision de voyage ?
Cette thèse est répartie en trois parties, chacune apportant une étape supplémentaire à la
compréhension des théories du taux de change tout en essayant de trouver un lien avec le
tourisme. Basé sur le lien existant entre le taux de change et les caractéristiques économiques
des produits touristiques, ce travail se conçoit structurellement comme une montée en
complexité des facteurs agissant sur l’économie du tourisme international et notamment sur la
compétitivité des prix touristiques. Chacune des parties et chacun des chapitres de cet ouvrage
sont considérés comme des étapes successives et complémentaires de l’analyse des effets des
fluctuations du taux de change sur les différents composants de la demande touristique.
Dans la première partie, les différentes définitions du taux de change seront dévoilées. Le
premier chapitre permet de situer et de distinguer les dissimilitudes existantes entre les
différents types du taux de change. C’est notamment le cas du taux de change au certain et le
taux de change à l’incertain. Mais aussi la différence entre le taux de change au comptant et à
terme, le taux de change effectif et le taux de change réel, etc. Ces définitions de base assurent
une compréhension globale et montre la différence entre les divers concepts du taux de
8
change. Dans un deuxième chapitre, nous analysons les régimes de change et nous présentons
leur classification. Le critère essentiel pour la classification des régimes de change est le degré
de flexibilité. Ce type de classification permet de regrouper les différents régimes de change
en trois grandes catégories : régimes à taux fixe, régimes intermédiaires et régimes à taux
flottant. La classification des régimes de change ne s’arrête pas à ces trois grandes catégories.
En effet, une autre classification des régimes de change mérite d’être traitée : la classification
de facto des régimes de change selon le cadre de la politique monétaire. Cette classification
adoptée par le FMI montre le régime de change réellement appliquée par le pays et non pas le
régime de change déclaré. De même, nous analyserons les différentes théories de change qui
agissent sur l’équilibre de la Loi du Prix Unique à la Parité de Pouvoir d’Achat et ses deux
versions absolue et relative. Dans le cadre des théories de change nous montrons l’implication
du taux de change selon l’approche de la balance des paiements. Avec la montée des
transactions financières il était nécessaire de prendre en compte, dans notre Survey théorique,
l’approche du taux de change par les choix de portefeuille. De la même manière, les théories
de change sont rattachées étroitement à deux indicateurs économiques : l’inflation et le taux
d’intérêt. La prise en compte de ces deux facteurs dans l’analyse théorique du taux de change
est essentielle. Il était donc nécessaire de montrer la relation existante entre le taux d’intérêt et
taux de change, en avançant la théorie de la parité des taux d’intérêts. À la fin de cette
première partie, nous montrons la prise en compte de l’impact du taux de change dans
l’analyse économique, puis nous analyserons le lien qui existe entre le taux de change, la
compétitivité des prix et la spécialisation internationale.
Pour pouvoir fonder notre étude empirique, la deuxième partie de cette thèse pose la question
suivante : quelles sont les portées et limites des analyses des impacts du taux de change dans
le tourisme ? Afin de rattacher les théories du taux de change au tourisme, dans un premier
chapitre nous exposerons les caractéristiques économiques des produits touristiques, tout en
insistant sur le facteur prix des biens et services touristiques. Comme le taux de change, les
prix touristiques sont également étroitement reliés à l’inflation, il est alors indispensable
d’évoquer le caractère inflationniste des produits touristiques. En partant de la logique de la
PPA et en essayant de l’appliquer dans le domaine touristique, il sera aussi important
d’évoquer le concept du panier de consommation et les différentes méthodes utilisées pour le
constituer. Cette étude permet d’évoquer le concept d’indice de prix touristique. Dans cette
partie, plusieurs études internationales seront examinées afin d’expliquer l’impact direct de la
politique de change sur le tourisme, et notamment sur les touristes et les entreprises
touristiques. Nous exposerons la méthodologie de calcul du taux de change dans le tourisme
en avançant des études faites au niveau international qui illustrent les relations existantes
entre le taux et le régime de change d’une part, et le tourisme de l’autre. Ces études traitent
cette problématique selon plusieurs perspectives. Au niveau européen, l’adoption de la
monnaie unique a eu de différentes conséquences sur la transparence et la mobilité des
européens. En effet, dans le cadre des études internationales, il sera convenable d’avancer les
recommandations d’un économiste suisse, qui ont été réalisées afin d’affronter la montée du
franc suisse, tout en appréciant la gamme du tourisme ciblé.
Une autre étude sur l’impact du taux de change sur le tourisme sera établie concernant le
tourisme en Nouvelle-Zélande. Toutefois, les observations dans ce rapport n’ont pas montré
un impact prépondérant du taux de change sur les recettes touristiques.
9
Un autre rapport traite la transition de l’euro en Grèce et l’impact sur le tourisme qui a joué un
rôle important dans la constitution de la logique de cette thèse. En effet, le modèle développé
dans cette étude était le déclencheur de nos réflexions sur la notion des recettes touristiques et
ses différents constituants. Notre recherche avait comme objectif principal d’explorer le lien
entre les fluctuations du taux de change et les indicateurs touristiques, il était cependant
essentiel d’avancer une étude qui porte sur l’impact du régime de change sur le tourisme.
L’importance de cette étude se manifeste par sa richesse théorique et par l’utilisation du
modèle de gravité qui a dévoilé un succès voir une utilité dans le commerce international. À
la fin de cette partie, une étude de corrélation a été réalisée pour identifier la relation qui
existe entre le tourisme et les régimes de change d’une part et le tourisme et la compétitivité
régionale des pays d’autre part. En se basant sur la classification de facto des régimes de
change, les pays étaient regroupés en quatre catégories tout en ayant comme objectif de
trouver un lien entre les fluctuations du taux de change et les indicateurs touristiques selon le
régime de change en question. Tout en restant dans la même logique, des pays ont été
regroupés selon leur région touristique définit par l’OMT afin d’étudier la compétitivité
régionale.
Dans une troisième partie, des nouvelles relations seront établies entre le tourisme et les
fluctuations du taux de change. Dans un premier temps, un modèle économique basé sur les
déterminants de la compétitivité touristique sera élaboré tout en justifiant notre choix de
modélisation. En se basant sur les déterminants des prix touristiques présentés lors du forum
économique en 2009, qui représentent les facteurs constituants les recettes touristiques, il sera
possible d’élaborer un nouveau modèle économique qui reliera les fluctuations du taux de
change aux recettes touristiques. Les données qui seront utilisées dans l’élaboration de ce
modèle prennent la forme des données panel, de même, plusieurs méthodes de modélisation
seront évoquées, pour enfin, adapter le modèle qui répond le mieux à notre objectif de
recherche et qui montre une globalité qui pourra nous servir à appliquer ce modèle d’une
manière différente selon le pays en question.
Dans un deuxième temps, une étude sectorielle sera réalisée pour comparer les tarifs des vols
entre la Grèce et la Turquie. Ce chapitre fondé sur une large base de données3 aura comme
objectif d’explorer la présence d’un coût supplémentaire en matière du transport aérien lors du
passage d’une zone économique à une autre. L’importance de cette partie se manifeste par la
place que le transport aérien occupe dans le tourisme international, considéré comme le mode
de transport le plus utilisé par les touristes internationaux4.
Les résultats pour des études futures en plus des limites rencontrées dans ce parcours de
recherche seront exposés en conclusion.
Ce sujet conduit à une approche associée qui est celle de l’innovation sociale. Autrement dit,
elle permet une sorte de prolongation de la réflexion envisagée de cette thèse et met en
évidence une nouvelle problématique. Par définition, « L’innovation sociale implique la
participation, consciente ou non, d’une pluralité d’acteurs (personnes, groupes, institutions)
qui s’interrogent et réfléchissent sur les voies possibles de développement social ou
3
Avec plus de 2000 tarifs collectés, répartis selon les aéroports de chaque pays.
4
Selon l’OMT, en 2010, la répartition des touristes internationaux par mode de transport est : 51% Air, 41%
Route, 6% Mer, 2% Rail.
10
économique et qui en débattent, puis tirent avantage de l’adoption de la nouvelle approche,
pratique ou intervention » (Bourgeault et al, 2004). D’après cette définition de l’innovation
sociale, nous pouvons remarquer un lien étroit avec notre recherche. En effet, une nouvelle
approche sera adoptée pour estimer l’impact du taux de change sur les recettes touristiques
tout en se basant sur les déterminants de la compétitivité touristique. Une étude empirique
comparative entre la Grèce et la Turquie illustrera pour la première fois un coût
supplémentaire en matière de transport aérien lors du passage d’une zone monétaire à une
autre. Finalement, l’adoption d’un nouveau modèle économique montrera un rôle important
du taux de change dans la politique économique du tourisme.
11
1ère partie: Analyses des régimes et des
théories de change
Dans cette première partie, il s’agira de définir le taux de change et d’explorer les différentes
théories qui agissent sur son équilibre.
Quatre chapitres seront distingués pour répondre à la problématique : il s’agira, en premier
lieu, de présenter les formes distinctes de taux de change, en deuxième lieu, de faire une
classification des régimes de change, en troisième lieu, d’introduire les théories qui agissent
sur l’équilibre du taux de change, pour enfin, montrer l’implication du taux de change dans
l’analyse économique.
Le taux de change est un indicateur de prix relatifs entre pays. Il indique le prix auxquels
s'échangent les monnaies sur le marché des changes. Ce prix (ou taux) est donné, par
définition, par la quantité de devises que permet d'obtenir une unité de monnaie nationale. Il
est souvent utilisé pour des comparaisons internationales. Cette utilisation pose néanmoins
certaines difficultés, car le taux de change ne reflète que très imparfaitement le vrai rapport
de pouvoir d'achat intérieur entre deux monnaies. D'autres facteurs influencent les taux de
change: les politiques de change, les politiques monétaire et budgétaire, les mouvements
financiers etc.5
« Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays » (N.Mankiw,
2003). Cette définition du taux de change nominal implique une première observation dans la
mesure où, quel que soit le bien et le service échangé sur le marché, le prix peut avoir une
conception différente par rapport à un étranger. Cette simple observation sur la relativité des
prix donne un indice sur l’impact du taux de change et sur les prix perçus par les étrangers,
notamment les touristes internationaux.
5
Glossaire de la documentation française. (n.d.). Taux de change. Retrouvé sur :
http://www.savoirs.essonne.fr/sections/glossaire/word/taux-de-change/?preserve=1&cHash=0862a12929783
c683035610199d7f4b7
12
1.1.2 Taux de change au certain et à l’incertain
Le taux de change que constate le marché des changes, dit aussi taux de change courant, peut
être coté de deux façons, au certain et à l'incertain :
Le taux de change au certain et égale au nombre d'unités de monnaie étrangère que l'on peut
obtenir avec une unité de monnaie nationale.
Le taux de change à l'incertain et égale au nombre d'unités de monnaie nationale qu'il faut
fournir pour avoir une unité de monnaie étrangère.
‘Le taux de change effectif est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré comme une
somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et
concurrents.
On mesure le taux de change effectif nominal avec les parités nominales (sans prendre donc
en compte les différences de pouvoir d'achat entre les deux devises), et le taux de change
effectif réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs
évolutions.’6 (INSEE)
Le taux de change au comptant est égale au taux de change utilisé dans les opérations de
change au comptant Il est appelé aussi taux nominal ou taux courant.
Les cotations sur le marché au comptant se traduisent concrètement par deux prix : un cours
acheteur et un cours vendeur, la différence entre les deux représente la marge de la banque.
Le taux de change à terme est égale au taux de change défini pour les opérations de change à
terme entre deux devises.
6
Insee. “Taux de change effectif nominal et réel.” Retrouvé sur :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/taux-de-change.htm.
13
Le taux de change à terme (T) est défini à partir du taux au comptant (E) en fonction de la
relation suivante :
T = E * (1 + r’ / 1 + r)
- où r et r' sont respectivement les taux d'intérêt pour le terme convenu dans chacun des deux
pays.
Soit une banque qui emprunte pour trois mois au taux ‘r’ des euros pour pouvoir acheter des
dollars de manière à les placer pendant trois mois sur le marché américain au taux r' : pour
éviter que l'opération ne soit déficitaire pour elle, la banque revend à terme ces dollars à un
taux - le taux à terme qui doit être supérieur au taux au comptant.
L’équilibre interne est représenté par une relation négative entre la production potentielle et le
taux de change réel. En effet, une hausse des prix sur le marché national n’est pas associée
totalement par une diminution du pouvoir d’achat des salariés, le coût de travail supporté par
les entreprises augmente ce qui aboutit à une augmentation du taux de chômage d’équilibre,
par conséquent, il y aura une diminution durable de la production potentielle.
L’équilibre externe est représenté par une relation positive entre la production et le taux de
change réel résultant des échanges avec le reste du monde. En effet, pour maintenir la balance
courante à un niveau soutenable, toute hausse des exportations initiée par une dépréciation
réelle devra être contrebalancée par une augmentation équivalente des importations, à terme.
Afin de réaliser cette condition, il est nécessaire d’avoir une augmentation de la production
(Bailly et al, 2006).
7
John Williamson est un économiste américain contemporain, il a développé dans les années 1980 le concept
du taux de change d’équilibre.
14
1.1.6 Taux de change réel
« Taux de change réel : taux de change nominal entre deux pays pondéré par l’indice des prix
de consommation des deux pays » (Salvatore, 2008).
Le taux de change réel correspond au taux auquel un individu peut échanger un bien d’un
pays contre un bien d’un autre pays. La différence entre ces deux taux, tient à la prise en
compte des variations relatives aux indicateurs de prix ou de coûts intérieurs du pays
considéré.
Le taux de change réel (au certain) est égale au taux de change nominal (au certain) sur taux
de change PPA8 (au certain).
Quand le taux réel est supérieur à 1, d’après la formule, le taux de change nominal est
supérieur au taux de change PPA, la monnaie nationale est surévaluée (son taux nominal est
surévalué) et la devise étrangère est sous-évaluée.
Quand le taux réel s'élève, la monnaie s'apprécie et la compétitivité-prix se détériore, cela peut
être expliqué par l’écart entre le taux de change nominal et celui de la PPA.
D’après cette définition du taux de change réel, il convient à dire que le taux de change
nominal ne représente pas forcément le prix relatif entre deux pays, car il ne prend pas en
compte le pouvoir d’achat de la monnaie. En revanche, le touriste quand il décide d’aller
visiter une destination, il ne possède pas une information complète sur la valeur exacte de la
monnaie étrangère par rapport à son pouvoir d’achat, mais il a une information précise sur le
taux de change nominal qui est facilement trouvé.
8
Le taux de change par l’approche de la PPA sera traité en détail dans les chapitres qui viennent.
15
Chapitre 2 : Les régimes de change et leur classification
Dans le but de bien montrer l’impact du taux de change sur le tourisme, il est indispensable
d’avoir une idée sur les différents régimes de change existants. En effet, chaque pays doit
décider quel type de régime de change choisir.
De point de vue académique les régimes de change peuvent être regroupés en deux catégories
essentielles qui sont le taux de change fixe et le taux de change flottant, et des sous-catégories
peuvent exister en dépendant sur la flexibilité du taux de change.
9
Cf. La classification des régimes de change traitée entre la page 17 et la page 20
16
L'union monétaire :
C’est une zone où une politique monétaire unique est appliquée, à l'intérieur de laquelle une
monnaie unique ou plusieurs devises, circulent librement et sont parfaitement substituées.
Une union monétaire se définit comme « une zone au sein de laquelle les taux de change sont
caractérisés par une relation fixe et permanente et dans laquelle ne prévaut, en l'absence de
contrôle de capitaux, qu'une politique monétaire unique » (Masson et Taylor, 1992).
L'union monétaire a une autorité monétaire régionale commune, par exemple, une banque
centrale régionale comme la banque centrale européenne, qui est le seul émetteur de la
monnaie dans l’ensemble de l'économie, dans le cas d'une union monétaire complète.
La Dollarisation / Euroisation
La dollarisation c’est le cas d’un pays ou la devise adoptée est le dollar américain et
euroisation quand il s’agit de l’euro. Les pays qui adoptent ce régime peuvent utiliser le dollar
ou l’euro uniquement, ou en parallèle avec leur monnaie nationale pour assurer leurs échanges
commerciaux.
Ce type de régime est considéré comme une forme extrême de fixation du taux de change en
tant qu’objectif de la politique monétaire, car il élimine toute forme de politique monétaire
intérieure (Burda et Wyplosz, 2003). En effet, l’adoption de ce régime réduit le problème de
l'incohérence temporelle et de la volatilité des taux de change réels, en revanche, la politique
monétaire est déléguée au pays d'ancrage. Par conséquent, en adhérent à la dollarisation le
pays devient vulnérable aux percussions qui atteignent le dollar et incapable d’amortir les
chocs externes.
Caisse d’émission :
La caisse d’émission est un régime monétaire adopté par les pays qui ont l'intention de
discipliner leurs banques centrales, ainsi que de résoudre leurs problèmes de crédibilité
externe avec des arrangements de liaison institutionnel12.
10
Quand les politiques finalement décidées par les autorités diffèrent de celles préalablement annoncées, pour
cela le degré de crédibilité accordé aux autorités publiques joue un rôle important dans l’atténuation de ce
problème.
11
Qui affectent quelques pays ou l’ensemble des pays dans des proportions différentes.
12
L’adoption d’un tel système vise généralement à juguler l’inflation, en contraignant la politique monétaire
nationale dans les pays confrontés à des problèmes endémiques de forte inflation. La mise en place du
«currency-board » en Argentine en avril 1991 répondait au besoin de briser la spirale d’hyperinflation de 1988 et
1989. Retrouvé sur : http://perso.univ-rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Tds/RMItd53.pdf
17
Une caisse d'émission est constituée de trois éléments: un taux de change fixé par rapport à
une "monnaie d'ancrage"; une convertibilité automatique ou le droit d'échanger la monnaie
nationale à ce taux fixe chaque fois que désiré, et un engagement à long terme pour le
système.
Le problème d'incohérence temporelle est réduit et la volatilité du taux de change réel est
diminuée. Un système de caisse d'émission ne peut être crédible sauf si la banque centrale
détient des réserves officielles de change suffisantes pour couvrir au moins toute la base
monétaire13. Avec ce régime les mouvements du taux de change ne peuvent pas amortir les
chocs externes.
13
Afin de maintenir le taux de change entre la monnaie nationale et une autre devise étrangère et d’assurer une
convertibilité automatique de la monnaie nationale. Masse monétaire fiduciaire en circulation doit être couverte,
entièrement ou en partie par les réserves de change de 60 % à 100 % selon les expériences existantes :
Hongkong, Argentine, Estonie, Lituanie, Brunei, Djibouti...). Retrouvé sur : http://perso.univ-
rennes1.fr/denis.delgay-troise/RMI/Tds/RMItd53.pdf
14
En Hongrie, le forint est fixé vis-à-vis de l'euro avec une marge de fluctuation élargie de +/-2.25% à +/-15%
15
Bubula et Otker-Robe (2003) ont montré que les régimes extrêmes ne sont pas invulnérables aux attaques
spéculatives (73 % des crises concernent les régimes intermédiaires, 20 % les régimes de flottement et 7 % les
régimes de rattachement forts). Source : http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/9-95.pdf
16
Les ajustements du taux de change nominal se basent sur des indicateurs quantitatifs tel que : l’écart
d’inflation par rapport aux principaux partenaires commerciaux, l’écart entre la cible d’inflation et l’inflation
prévue chez les principaux partenaires commerciaux … (FMI, 2002).
18
Système de bandes de fluctuation mobiles :
La valeur de change de la monnaie est maintenue à l’intérieur de certaines marges de
fluctuations de part et d’autre d’un taux central qui est ajusté périodiquement, les bornes de
ces marges sont gérées par l’intervention des autorités monétaire. En effet, ce système
représente une tentative afin de mélanger le taux du change déterminé par le marché d’une
part et la stabilisation du taux de change par l’intervention des autorités monétaires d’autre
part, tout cela dans le contexte d’un système fondé sur des règles17.
Il offre un rôle limité pour que les fluctuations du taux de change puissent contrer les chocs
externes et les attentes partielles des pays d'ancrage, il maintient l'incertitude des taux de
change et motive ainsi le développement d'outils de gestion des risques du taux de change.
Sur une échelle limitée, la bande est soumise à des attaques spéculatives.
Ce système n’impose pas des contraintes dures18 sur la politique monétaire et budgétaire, et
fournit ainsi la seule solution partielle contre le problème d'incohérence temporelle.
La crédibilité repose sur des mesures d'accompagnement institutionnel, l’enregistrement
d'accomplissement et les caractéristiques de la bande : fixe ou réglable, secrètes ou publique,
sa largeur et la force de l'exigence d'intervention.
Flottement dirigé :
Le flottement dirigé est aussi connu par « flottement géré ». Les autorités monétaires
interviennent, mais elles ne sont pas liées à des règles d'intervention, elles influent sur les
fluctuations du taux de change par des interventions actives sur le marché des changes sans
qu’elles annoncent, au préalable, la trajectoire du taux de change d’équilibre souhaité.
Souvent ce système se base sur un taux d’inflation cible et prévoit un moyen de mélanger le
taux de change déterminé par le marché et par la stabilisation d'intervention dans le contexte
d’un système non-fondé sur des règles.
Ses inconvénients potentiels sont : qu'il ne place pas des contraintes dures sur la politique
monétaire et budgétaire, de même, une absence des règles conditionnant la crédibilité d’une
part et un gain sur la crédibilité des autorités monétaires d’autre part, enfin une transparence
limitée.
Flottement indépendant:
Le flottement indépendant est aussi connu par « régime de change flexible ». La valeur de
change est déterminée par le marché sans l'intervention de la banque centrale. Afin de pouvoir
distinguer la différence entre change fixe et flexible, il est important d’avancer que « La seule
différence19 vient du comportement des banques centrales: en changes flexibles, elles
n'interviennent pas sur le marché des changes; en changes fixes, elles offrent ou demandent la
17
Les règles sont : la largeur de la bande des fluctuations, l’indépendance de la politique monétaire du pays. En
effet, selon le FMI, les marges des bandes de fluctuations sont entre ± 1% d’un taux central (FMI, 2002).
18
Car la bande de fluctuations peut être changée par la banque centrale, de même, la banque centrale a le droit de
ne pas communiquer un taux de change central, par conséquent, il y a une flexibilité à ce niveau.
19
La différence entre changes fixes et flexibles.
19
quantité de devises nécessaire à ce que le taux de change d'équilibre soit celui qu'elles
souhaitent»20.
L'ajustement aux chocs peut avoir lieu à travers les fluctuations du taux de change sur le
marché de changes.
Ce régime élimine l'obligation de détenir d'importantes réserves et ne se limite pas par les
attentes relatives au pays d'ancrage.
Étant un régime à flottement libre, il n’y a aucune restriction sur la politique monétaire et
budgétaire, et les inconvénients d’incohérence temporelle ne se posent que dans le cas
d’autres mesures institutionnelles appliquées.
Après avoir présenté les différents régimes de change et avoir donné des informations
générales sur leurs fonctionnements, il est important d’avancer une autre classification de ces
20
Patrick ARTUS. (n.d.). CHANGE - Les régimes de change. In Universalis. Retrouvé sur : http://ent-utm.univ-
tlse2.fr/accueil-etudiant-49198.kjsp;jsessionid=9E5D9389A0E5195A0274D58BD3398D6A
20
régimes qui est basé sur le régime de change réellement adapté par le pays et non pas par le
régime de change déclaré.
Pour cela, il convient de présenter la classification de facto des régimes de change réalisée par
le FMI, en montrant son rattachement à la politique monétaire.
Cette classification de facto des régimes de change sera plus tard utilisée dans les études de
corrélation afin de montrer l’impact de ces régimes sur les prix touristiques.
Le système présente des régimes de change des pays membres et les répartit selon les
différents cadres des politiques monétaires appliquées dans le but de mettre en évidence le
rôle du taux de change dans la politique économique globale et pour montrer que les
différents arrangements du taux de change peuvent être appliqués dans le cadre des politiques
monétaires semblables.
La classification de facto consiste à répartir les différents régimes de change selon quatre
types de politique monétaire :
Plusieurs types de régime sont couverts par cette politique monétaire, comme le currency
board (caisse d’émission), le régime de parités fixes avec ou sans bandes, système de parités
mobiles (crawling peg) et système de bandes de fluctuations mobiles (crawling band).
21
1.2.2.3 Ciblage de l'inflation ‘Inflation targeting framework’
Ayant l’inflation comme l’un des objectifs principaux d’une politique monétaire, le ciblage
d’inflation dans un pays donné implique l'annonce publique d’un taux cible d’inflation sur le
moyen-terme, accompagnée d’un engagement institutionnel par l'autorité monétaire pour
atteindre ce taux.
Les décisions de la politique monétaire, prises par la banque centrale, sont guidées par l'écart
des prévisions entre le taux d’inflation achevé et le taux cible d'inflation fixée par la politique
monétaire globale.
Suivant ce mécanisme, la prévision d'inflation agit (implicitement ou explicitement) comme
l'objectif intermédiaire de la politique monétaire.
Après avoir présenté les différents régimes de change et les différents cadres des politiques
monétaires en rigueur, il convient de classer les pays en se basant sur les critères avancés
ultérieurement. Cette classification22 nous servira pour explorer la possibilité d’avoir un lien
entre le régime de change et les différents indicateurs touristiques.
22
La classification de facto des régimes de change selon les politiques monétaires est présentée en détail dans
l’annexe 4.
22
Chapitre 3 : Les théories de change
Les théories traditionnelles23 du taux de change sont basées sur le concept d’équilibre sur le
marché des biens et services. Partant de cette vision, le taux de change d'équilibre est celui qui
assure l'unicité des prix des biens et services à travers le monde et qui ainsi rééquilibre les
balances courantes.
Les deux principales théories traditionnelles de la détermination du taux de change sont la
parité des pouvoirs d'achats et l'approche du taux de change par la balance des paiements. Ces
deux théories convergent puisqu’elles se basent sur une approche réelle du taux de change
dans laquelle le marché des biens et services joue un rôle essentiel.
De même, les taux d’intérêts jouent un rôle important dans la détermination d’un taux de
change d’équilibre et cela sera montré par la théorie de parité des taux d’intérêts.
En outre, avec la montée des opérations financières, il est essentiel de présenter l’approche du
taux de change par les choix de portefeuille.
« Il existe quatre versions de la théorie de la PPA selon le degré d'exigence des conditions à
remplir :
1- La loi du prix unique qui relie les taux de change aux prix de biens homogènes dans les
différents pays
2-La PPA absolue qui lie les taux de change à l'ensemble des prix
3-La PPA relative qui relie les variations des taux de change aux variations des taux
d'inflation
4-La PPA ex ante pour laquelle la variation anticipée du taux de change compense le
différentiel anticipé de l'inflation. (Ricardo, Cassel) »24
La parité de pouvoir d'achat (PPA) est une théorie qui sert à déterminer le taux de change et
un moyen de comparer les coûts moyens des biens et services entre les pays.
La théorie suppose que les actions des importateurs et des exportateurs sont normalement
motivées par les différences des prix croisés entre les pays. Cela induit les changements dans
le taux de change au comptant. En plus, la PPA suggère que les opérations en compte courant
d'un pays affectent la valeur du taux de change sur le marché des changes. Ceci contredit avec
la théorie de la parité de taux d'intérêt qui suppose que les actions des investisseurs, dont les
transactions sont enregistrées sur le compte de capital, induisent des changements dans le taux
de change.
23
Elles ne cherchent pas à expliquer l’évolution des taux de change mais tentent uniquement de comprendre
quels sont les facteurs qui influencent leur valeur d’équilibre (Drunat et al, 1994)
24
“Théories économiques : Monnaie et finance.” http://cerdom.over-blog.com/pages/theories_economiques
monnaie_et_finance-1563506.html.
23
La théorie de PPA est basée sur une extension et une variation de la «loi du prix unique»
appliquée à l'ensemble de l'économie. Pour expliquer la théorie de PPA il est indispensable
d'examiner la loi du prix unique.
En effet, cette loi est basée sur l’idée que les marchandises identiques devraient se vendre au
même prix sur deux marchés distincts, sous la condition de ne pas avoir des frais de transport
ni des taxes différentielles appliquées dans les deux marchés.
Afin d’expliquer le mécanisme de la loi du prix unique, il convient d’avancer les informations
suivantes sur un produit ‘A’ vendu sur les marchés américain et mexicain :
Prix du produit ‘A’ sur le marché américain (PA$ ) 20 $
Prix du produit ‘A’ sur le marché mexicain (PAp) 150 pesos
Taux de change au comptant (Ep / $) 10 p / $
Le prix en dollars du produit ‘A’ vendu au Mexique peut être calculé en divisant le prix de ce
produit en pesos par le taux de change au comptant, d’où le prix du produit ‘A’ en Mexique
est 150/10= 15 $.
Si la loi du prix unique est vérifiée, alors le prix en dollars au Mexique doit correspondre au
prix aux États-Unis. Par contre, le prix en dollars du produit ‘A’ au Mexique est inférieur au
prix en dollars aux États-Unis, alors la loi du prix unique ne tient pas sous cette circonstance.
L’écart des prix entre ces deux marchés représente une occasion d’avoir des profits avec le
commerce, tout en négligeant les frais de transport.
En effet, les voyageurs américains au Mexique qui remarquent cet écart des prix ont tendance
à acheter ce bien à un prix inférieur de 25% du prix nominal pour après le ramener aux États-
Unis et le vendre.
En fait, ce phénomène d’arbitrage des marchandises est beaucoup limité pour les services et
surtout dans le cas du tourisme car ce dernier est limité dans une zone géographique bien
précise et les frais de transport jouent un rôle significatif. En revanche, l’écart des prix entre
deux marchés touristiques peut avoir un impact sur le choix de la destination touristique tout
en prenant en compte la qualité de la destination et les segments des touristes qui la
fréquentent.
Pour des nombreuses raisons, la loi du prix unique ne s’applique pas entre les marchés du
même pays. Les prix de plusieurs produits sont probablement différents sur les distincts
marchés. Le prix de ces articles sera également différent dans d'autres pays lorsqu'il est
converti au taux de change courant. Les raisons de ces divergences sont les coûts de transport
de marchandises entre les marchés, les taxes appliquées dans les différents pays, les prix des
intrants non échangeables qui pourraient varier, et l’information imparfaite (les gens ne sont
pas, tout le temps, bien informés sur les prix des marchandises sur tous les marchés).
Si la logique de la loi du prix unique est basée sur l’idée que les marchandises identiques
devraient se vendre pour des prix semblables sur les différents marchés, la loi doit tenir pour
tous les produits identiques vendus sur les deux marchés.
Tout d'abord, nous définissons les variables CPL pour le coût d'un panier de biens local (le
pays d’origine). Pour simplifier, il convient d’utiliser le même panier de biens dans la
construction de l'indice local des prix à la consommation (IPCL). L'IPC utilise un panier des
biens qui sont achetés par un ménage moyen pendant une période déterminée. Le panier est
déterminé par la quantité des différents éléments achetés par plusieurs ménages. Donc, il est
possible de déterminer, en moyenne, combien d'unités de pain, lait, fromage, loyer, électricité,
etc., sont achetés par le ménage type.
Le CPL représente le coût en devise nationale des achats de tous les articles dans le panier du
marché.
De plus, de la même façon, le CPE est définit et représente le coût d'un panier de
marchandises au pays étranger libellés en devise nationale.
Si la loi du prix unique est valable pour chaque article dans le panier du marché, cette loi doit
tenir pour l’ensemble des biens constituant ce panier.
Le taux de change PPA (ou théorique) est celui qui ne donne aux différents pays aucun
avantage d'origine monétaire, par conséquent, chaque monnaie est censée fournir le même
pouvoir d'achat dans tous les pays (la théorie de la PPA repose sur la loi du prix unique selon
laquelle des biens identiques sont censés se vendre au seul et même prix partout).
25
La relation de parité des pouvoirs d’achat : la théorie de la PPA
« Selon cette théorie, le taux de change doit assurer l’égalité des pouvoirs d’achat entre pays.
Elle trouve ses racines dans les écrits de M. de Azpilcueta Navarro au 16 ème siècle, de D.
Hume et de D. Ricardo au 18ème siècle mais c’est G. Cassel qui l’énonce clairement en 1916
puis dans un livre paru en 1923. Le souci de Cassel est de déterminer des taux de change
d’équilibre entre les monnaies à un moment où l’abandon de l’étalon-or entraîne une grande
instabilité cambiaire » (Bialès, 2013).
D’après cette définition, la PPA fait qu’il y a une égalité entre les niveaux de prix : national et
étranger, une fois ces prix exprimés dans la même unité monétaire. La PPA est de ce point de
vue une extension de la loi du prix unique.
C’est la même version qui était évoquée précédemment puisque le calcul du taux de change
PPA, se fait en effectuant le rapport entre le niveau de prix national (P) et le niveau de prix
étranger (P’) : taux de change PPA au certain = P / P’.
Cette méthode suppose qu’il n’y a aucun obstacle aux échanges, qu’il y a homogénéité des
produits, que la concurrence est parfaite, avec des coûts de transport nuls, et surtout que les
indices de prix sont calculés de la même façon dans les différents pays. D’où la nécessité
d’utiliser une version moins contraignante.
La PPA absolue suggère que le taux de change a tendance à répondre à l'inflation. Donc, il est
possible de conclure que le taux de change varie d’une façon systématique comme ayant des
changements continus dans le niveau des prix (inflation).
26
Dans la théorie de la PPA relative, au fil de temps, le taux de change est supposé dépendre des
différentiels de taux d'inflation entre les pays selon la formule suivante:
Si la loi du prix unique conduit à l'égalisation des prix d'un bien sur deux marchés, il semble
raisonnable de conclure que la PPA, décrivant l'égalité des paniers sur deux marchés
différents, devrait également tenir.
27
Le point d’équilibre de la PPA
Pour comprendre pourquoi la théorie de la PPA représente un équilibre, il est nécessaire de
connaître la notion d'équilibre dans un modèle économique qui s’explique par le
comportement des individus et des agents économiques entraînants la condition d'équilibre26 à
être satisfaite.
La variable endogène dans la théorie de PPA est le taux de change, il est donc essentiel
d'expliquer pourquoi le taux de change variera s’il n'est pas en équilibre. En général, il y a
toujours deux versions des mécanismes d'équilibre, celui dans lequel la variable endogène
(taux de change ‘E’ au certain) est trop élevée, et celui dans laquelle elle est trop faible.
26
La condition d’équilibre pour chacun des marchés est que la demande excédentaire, définie formellement
comme la demande totale moins l’offre totale, soit nulle (Ulgen, 2002).
28
La monnaie étrangère est nécessaire parce que les achats des marchandises du pays étranger
l’exigent. Alternativement, les exportateurs étrangers vont se rendre compte que les
marchandises vendues dans leurs pays peuvent être vendus à un prix plus élevé à l’extérieur.
Si ces produits sont vendus en devise nationale, les exportateurs étrangers vont par la suite
convertir le produit de retour en leur propre devise ce qui aboutit à une augmentation de la
demande en devise étrangère (par les importateurs nationaux) et une augmentation de l'offre
de la devise nationale (par les exportateurs étrangers) sur le marché de change.
Cet effet est représenté par un déplacement vers la droite de la courbe de la demande
étrangère en leur propre devise, comme illustré dans la figure 3. En même temps, les
consommateurs étrangers vont réduire leur demande des produits plus chers provenant de la
production locale. Cela permettra de réduire l'offre de la devise étrangère (en échange de la
devise locale) sur le marché de change qui est représenté par un déplacement vers la gauche
de la courbe de l'offre de la monnaie étrangère sur le marché de change.
Le déplacement des deux courbes, celle de la demande et celle de l’offre, entraînera une
augmentation de la valeur de la devise étrangère et par la suite, le taux de change E L/E,
augmentera.
Tant que le panier de consommation du pays étranger reste bon marché, la demande excessive
de la devise étrangère persiste et le taux de change continuera d’augmenter.
La pression pour le change s’arrête une fois que le taux de change augmente suffisamment
pour équilibrer les coûts des paniers de consommation entre les deux pays d’où la vérification
de la PPA.
Le taux de change nominal (au certain) E L/E > CPL / CPE ═> CPE * E L/E >CPL
Le côté gauche de l’équation indique que le taux de change au comptant est supérieur au ratio
des coûts des paniers de marché entre les deux pays.
En d'autres termes, le taux de change nominal est supérieur au taux de change PPA.
L'expression à droite affirme que le coût d'un panier de consommation du pays étranger,
convertis en devise locale au taux de change courant, est plus grand que le coût d'un panier
sur le marché local.
Par conséquent, les marchandises importées de l’étranger sont relativement plus chères que
les marchandises locales.
29
Figure 4 : Équilibre de change par la PPA (2) Source : www.flatworldknowledge.com
Les écarts des prix devraient permettre aux consommateurs du pays étranger d'acheter des
produits moins coûteux sur le marché local.
Grâce à ces transactions, l'offre de la monnaie étrangère augmente sur le marché de change
par échange avec la devise locale.
D’après la figure 4, la courbe d'offre de la devise étrangère se déplace vers la droite, en même
temps, les consommateurs locaux réduisent leurs achats de produits chers provenant
de l’étranger. Cela aboutira à une réduction de la demande de la devise étrangère, d'où le
déplacement de la courbe de la demande de devise étrangère vers la gauche. En raison de la
baisse de la demande et de l'augmentation de l'offre, le taux de change E L/E, diminue. Cela
signifie que la devise étrangère se déprécie et que la monnaie locale s’apprécie.
La demande supplémentaire de la monnaie locale se poursuivra si les biens et services restent
moins chers sur le marché national. Toutefois, comme la monnaie nationale s’apprécie le coût
des marchandises locales augmente par rapport aux produits étrangers. Le processus
d’appréciation de la devise locale s’arrête une fois que le taux de change PPA est atteint et les
coûts des paniers sur les deux marchés atteignent le même prix.
Si nous considérons qu'un pays commence avec un taux de change égal à celui de la PPA, le
premier cas de l'inégalité donné dans la première version d'équilibre CPE * E L/E < CPL , peut
survenir si le niveau des prix augmente au niveau national (inflation de la devise nationale), si
30
le niveau de la chute des prix au pays étranger (déflation de la devise étrangère), ou si
l'inflation au pays d’origine est plus rapide que l'inflation à l’étranger. Suivant la théorie, le
comportement des importateurs et exportateurs peut induire une appréciation de la devise
étrangère et une dépréciation de la monnaie locale.
En résumé, une augmentation des prix au pays d’origine par rapport à la variation des prix du
pays étranger (inflation plus rapide au pays d’origine qu'à l’étranger) entraîne la monnaie
étrangère à s’apprécier et la devise locale à se déprécier en fonction de la théorie de la parité
de pouvoir d'achat.
De même, si un pays commence avec un taux de change égal à celui de la PPA, le deuxième
cas de l'inégalité donné dans la deuxième version d'équilibre CPE * E L/E >CPL, peut survenir
si le niveau des prix augmente au pays étranger (inflation de la monnaie étrangère), si le
niveau des prix tombe sur le marché local (déflation de la monnaie locale) ou si l'inflation à
l’étranger est plus rapide que celle au pays d’origine.
Dans ce cas, l'inégalité aura un impact sur le comportement des importateurs et des
exportateurs et aboutira à une dépréciation de la devise étrangère et une appréciation de la
monnaie locale.
En résumé, quand l'inflation est plus rapide au pays étranger qu’au pays d’origine, la devise
étrangère a tendance à se déprécier alors que la monnaie locale s’apprécie.
« Les limites des théories de la PPA apparaissent lorsque l'on confronte la théorie à la réalité
des changes. Force est de constater que la parité de pouvoir d'achat n'est vérifiée ni à court
terme ni à moyen terme. Et même si plusieurs travaux semblent indiquer qu’elle soit à très
long terme […] son utilité en tant que théorie explicative de l’évolution des taux de change
s’en trouve limitée » (Abadie et Mercier-Suisa, 2011).
Le principal problème de la théorie de la PPA est que la condition de cette théorie est
rarement satisfaite dans un pays. Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer cela, compte
tenu de la logique de la théorie. Les économistes ont tendance à rejeter la théorie sur la base
d'un manque de preuves à l'appui. Ci-dessous nous considérons certaines raisons pour
lesquelles la PPA ne peut être gardée.
D’après ce qui précède, la théorie de la PPA est dérivée de la LPU, par conséquent, les mêmes
hypothèses qui s’appliquent pour la LPU s’appliquent pour la PPA.
La loi du prix unique suppose qu'il n'y a pas de frais de transport ni de taxe différentielle
appliquée entre les deux marchés. Ces hypothèses impliquent qu'il ne peut y avoir aucun droit
de douane sur les importations ou d'autres types de restrictions sur le commerce27.
Puisque les coûts de transport et les restrictions commerciales existent dans le monde réel,
cela entraîne une tendance à faire varier les prix d’un marché à un autre.
27
Les limites de la théorie de la PPA est qu’elle repose sur l’homogénéité des biens dans deux économies
considérées, et d’absences de coûts de transport et de barrières commerciales (Mishkin, 2004).
31
Les frais de transport devraient faire un bien moins cher sur le marché exportateur et plus
coûteux sur le marché importateur.
De même, une taxe sur les importations enfoncera une marge entre le prix d'un bien identique
sur les deux différents marchés, d’où une augmentation du prix sur le marché importateur par
rapport au prix sur le marché exportateur.
Ainsi, ayant plus des frais de transport et des restrictions commerciales entre les pays, plus les
coûts des paniers des biens et services tendent à s’écarter.
Les prix sont très variables au sein d'un même pays, il y a une différence entre les villes, de
même, entre ville et campagne. Il est donc parfois difficile de trouver un panier de biens et
services représentatif du coût de vie dans l'ensemble d'un pays28. De nombreux éléments qui
sont homogènes, pourtant vendus à des prix différents29, car ils nécessitent une entrée non-
négociable dans le processus de production.
En effet, afin de bien montrer ce phénomène sur le marché touristique, nous considérons deux
cafés, un en plein centre-ville et l’autre à la banlieue. Le prix d’un café au centre-ville est plus
cher qu’en banlieue, même dans le cas où la qualité est semblable. Cette différence de prix est
un résultat des coûts différents surtout au niveau des loyers entre le centre-ville et la banlieue,
pour cela, cette différence de prix provenant des coûts de production distincts, représente une
limite dans la constitution d’un panier de consommation conforme.
Information parfaite
La loi du prix unique suppose que les individus et les entreprises ont de bonne, même parfaite,
connaissance des niveaux des prix des biens sur d'autres marchés.
Seulement, avec ce type d’information complète les chercheurs des profits peuvent
commencer à importer des marchandises du marché à bas prix vers ceux à prix élevé.
Considérons le cas où l'information est imparfaite. Peut-être certains écarts de prix sont
connus pour les commerçants, mais pas pour tous les produits.
De même, c’est possible que seulement une minorité de commerçants soit informé de l'écart
des prix existant et que ce groupe de commerçants ne soit pas en mesure d'atteindre l'échelle
du commerce nécessaire pour égaliser les prix de ce produit (Peut-être qu'ils ont des
contraintes de capital et qu’ils ne peuvent pas emprunter de l'argent pour financer le montant
des échanges nécessaires pour égaliser les prix).
Dans les deux cas, les agents sans information sur les écarts des prix ne peuvent pas avoir les
opportunités de profit de ce fait, les prix ne seront pas égalisés.
Ainsi, la loi du prix unique ne peut être appliquée pour certains produits, ce qui implique que
la PPA ne puisse pas l’être non plus.
28
Les limites de la parité du pouvoir d'achat retrouvé sur : http://www.tribuforex.fr/Apprendre-parite-pouvoir-
dachat-ppa.php
29
Il est possible qu’une entreprise vende le même produit à un prix différent sur différents marchés. Cette
différence des prix est due à une segmentation tarifaire des marchés « pricing to market », ce qui représente une
autre limite de la PPA (Krugman et al, 2009).
32
Autres participants du marché
Dans les cas d'équilibre de la PPA, les comportements des importateurs et des exportateurs
qui recherchent du profit, sont à la base d’ajustements du taux de change pour qu’il tende vers
le niveau de PPA.
Les importations et les exportations sont enregistrées sur le compte courant de la balance de
paiements, ce qui ramène à dire qu’il est raisonnable que la théorie de PPA soit basée sur les
transactions courantes.
Cela ce contredit avec la théorie de la parité de taux d'intérêt, dans laquelle le comportement
des investisseurs qui recherchent le plus haut taux de rendement sur leurs investissements est
à la base des ajustements du taux de change.
Les estimations montrent qu'il y a environ 4 billions de dollars de devises échangées chaque
jour sur les marchés Forex internationaux. Cela représente un huitième du PIB américain, qui
est la valeur de la production aux États-Unis pendant une année entière!
De même, cela signifie que le montant des opérations de change quotidien est plus de 15 fois
le montant du PIB mondial30.
D’après cette comparaison, il est possible de déduire que le principal effet sur le taux de
change du jour doit être causé par les actions des investisseurs plutôt que les importateurs et
les exportateurs. Ainsi, la participation d'autres commerçants sur le marché des changes, qui
sont motivés par des préoccupations d'autres, peut conduire le taux de change à une valeur qui
n'est pas compatible avec celle de la PPA.
« Cette théorie néokeynésienne soutient que les cours de change sont déterminés par
l’équilibre sur le marché des biens… D’après cette théorie, les devises sont demandées
essentiellement pour acheter des biens et services étrangers. L’offre de devises correspond
alors aux revenus d’exportation. Cette théorie est donc basée sur les paiements courants avec
l’étranger» (Chérif, 2002).
L'approche du taux de change par la balance des paiements considère le taux de change
comme une variable d'ajustement qui permet d'atteindre l'équilibre externe.
Dans les versions les plus simples de cette approche, le taux de change réel se définit comme
le rapport du taux de change nominal à la PPA qui doit équilibrer la balance courante.
30
Currency trading is among the most active segments in financial markets. According to the Bank for
International Settlements, average daily turnover in foreign exchange markets (spot and derivatives trading) of
the 53 economically most important countries grew between 2007 and 2010 by about 20% to $4 trillion per day.
The daily turnover amounts to about $1,000 trillion of trading volume per year given approximately 250 trading
days per year. This volume is more than 15 times the global domestic product of more than $63 trillion. (Source :
http://www.intereconomics.eu/archive/jahr/2012/2/809/)
33
équilibre permanent entre les exportations et les importations, par contre, si le taux de change
nominal est fixe, ce sont les prix qui devront s'ajuster.
En fait, l'approche par la balance des paiements et l’équilibre de taux de change a évolué pour
prendre en considération, non seulement la balance courante, mais aussi les mouvements des
capitaux qui permettent de la financer, en effet, le taux de change intervient non seulement
dans la balance courante, mais aussi dans les sorties nettes de capitaux.
D’après cette approche des échanges touristiques, il est possible d’identifier l’activité
touristique en tant qu’une forme d’exportation interne31 et de montrer la forte implication du
tourisme dans la balance des paiements.
Le tourisme international est rattaché au commerce international suivant plusieurs niveaux. À
part les échanges monétaires et commerciaux lors de la consommation touristique, le tourisme
induit des importations des biens et services qui ne font pas partie de la production nationale.
31
Consommation des biens et services touristiques par les non-résidents sur le territoire national.
35
1.3.2.2 Les opérations touristiques et le compte des transactions courantes :
Des nombreux pays considèrent le tourisme comme un facteur qui réduit une partie de
déséquilibre de leurs balances des paiements, tel est le cas de l’Espagne, de la Grèce, du
Liban32… là où les excédents touristiques sont élevés.
La traduction des échanges touristiques d’un pays dans la balance des paiements, fait que,
d’une part, les dépenses des touristes étrangers dans le pays sont considérées comme des
recettes et d’autre part, les dépenses des touristes nationaux à l’étranger sont considérées
comme des dépenses. De plus, s’ajoute à cela les recettes du transport international et le
produit des ventes ou des achats d’ingénierie et d’équipements touristiques.
Pour bien montrer l’effet du tourisme sur les transactions courantes, il est essentiel de préciser
l’influence de l’activité touristique sur les différents postes de la balance des paiements
séparément.
Le poste des biens et des services : Afin de satisfaire la demande touristique, un pays donné33
use de l’importation des biens d’autres pays. La valeur de tous les produits importés de
l’étranger est comptabilisée au débit, en revanche, au crédit sont inscrits tous les produits
vendus aux touristes : produits alimentaires, boissons, souvenirs et tous les autres produits
manufacturés.
Le poste de voyage : Selon le FMI, la balance des paiements contient un poste ‘voyages’ qui
enregistre :
- Au crédit, les dépenses des non-résidents réalisées sur le territoire national au titre de
leurs frais de séjour à l’occasion d’un voyage touristique.
- Au débit, les dépenses de même nature effectuées par des résidents du pays d’origine à
l’étranger.
Le fait de se baser uniquement sur le poste voyage pour montrer la contribution du tourisme
dans la balance des paiements est insuffisant. En effet, cela montre une balance partielle qui
est limitée aux dépenses des touristes et non pas à la contribution du tourisme. Par
conséquent, il est impossible de voir l’impact financier réel du tourisme au niveau
international, car tout simplement des parties importantes sont négligées tels les
investissements dans le domaine touristique, les coûts de transport…
Le poste transport : Ce poste n’est pas inclus dans le poste de voyage, par contre il est
indispensable pour montrer les impacts du tourisme international sur la balance des
paiements. En effet, les frais des transports dépensés par les touristes pour se déplacer de leur
pays vers la destination sont enregistrés dans le poste de transport par le mécanisme suivant :
Le pays visité met à son crédit les frais nets du transport international dépensés par les
touristes étrangers.
32
Prenant en compte la taille des pays les excédents des recettes touristiques sont :
43277 *106 $ pour l’Espagne, 13640 * 106 $ pour la Grèce, 2020 * 106 $ pour le Liban (source : OMT, année
2008).
33
Considérant un pays en développement qui ne possède pas tous les produits que les touristes ont besoin, ou
aussi le tourisme de haut de gamme ou les touristes voulant consommer des produits provenant d’un pays
spécifique (par exemple : du vin rouge français).
36
Les frais de transport des nationaux partant à l’étranger sont mis au débit.
Par conséquent, en considérant les dépenses du transport (principalement du FRET) avec le
poste de voyage, cela nous donne une idée plus claire et précise des échanges touristiques.
Les flux des revenus et les transferts courant : Le transfert dans le domaine du tourisme se fait
très souvent au niveau des travailleurs étrangers. En effet, une partie significative de revenus
du travail font l’objet de transferts. C’est souvent le cas des pays en développement qui visent
à propulser leur secteur touristique alors ils ont besoin de travailleurs étrangers qualifiés. Ils
ont aussi besoin d’enseignants et de moniteurs qui généralement vont à l’étranger pour être
formés. Par conséquent, les dépenses de devises résultantes seront comptabilisées au débit de
la balance touristique.
Une partie de ces transactions commerciales représente des revenus du capital emprunté (les
revenus d’intérêt) ou du capital étranger investi dans le secteur touristique du pays. Dans ce
cas, le pays d’accueil doit porter en débit la rémunération de ce capital en devise.
Après avoir montré les implications du tourisme sur les transactions courantes de la balance
des paiements et pour éviter d’avoir une image partielle de l’impact économique du tourisme,
il est indispensable d’étaler l’étude de ces effets pour inclure l’impact du tourisme sur la
balance des capitaux.
34
Il convient d’avancer le cas de la Yougoslavie entre 1961-1969 : « L’orientation vers le développement
touristique a posé de nombreux problèmes et a imposé des multiples obligations. Il a fallu construire de
nouveaux hôtels, et mettre en œuvre une énorme infrastructure. Pour cela, il était nécessaire de pouvoir disposer
de capitaux importants et d’un système de financement adéquat (crédits à long terme à des taux d’intérêts bas) »
(Antunac, 1970).
37
laissent pas leurs monnaies flottées librement. Alors la banque centrale intervient sur le
marché des changes suivant plusieurs manières et selon les objectifs fixés.
Supposons qu’une banque centrale estime qu’un taux de change précis est le taux d’équilibre
à long terme. Les déplacements à court terme de la demande de la monnaie nationale vers la
gauche et de l’offre vers la droite ont pour effet de faire baisser le taux de change en dessous
de ce niveau. Afin de mieux expliquer ce phénomène, nous présenterons un graphique qui
montre ces déplacements : le cas de la demande et de l’offre de l’euro contre le dollar.
D’après le graphique ci-dessus, nous remarquons le nouveau point d’équilibre suite aux
déplacements de la courbe de l’offre et de la demande d’euros qui se fait à court terme.
En effet, la banque centrale, afin d’éviter ces déplacements, peut avoir recours aux stratégies
suivantes :
Utiliser les réserves : Elle peut vendre de l’or et des devises étrangères puisés dans ses
réserves pour acheter des euros. Cela déplacera la courbe de la demande d’euro vers la droite.
Emprunter à l’étranger : Elle peut négocier un emprunt en devises auprès d’autres pays ou
auprès d’institutions internationales comme le FMI. Elle utilisera alors ces fonds pour acheter
des euros sur le marché de changes, avec comme conséquence un déplacement de la courbe
de demande vers la droite.
38
Augmenter les taux d’intérêts. Si elle augmente les taux d’intérêts, cela encouragera les agents
économiques à placer leurs argents dans la zone euro et incitera les résidents des pays
concernés à garder leurs argents dans les économies de la zone. La demande d’euro
augmentera et l’offre d’euro diminuera.
Dans ce cas les banques centrales ont pour objectif de maintenir un taux de change fixe durant
des mois, voire des années. En réalité, les banques centrales font face à l’accroissement du
taux de change qui a tendance à augmenter avec le facteur d’inflation.
Politiques de contraction de la demande : Elles se basent sur l’idée que la banque centrale
limite la demande agrégée par une politique d’austérité monétaire. Autrement dit, cela
convient à une réduction de l’offre de la monnaie et à une augmentation des taux d’intérêts.
Cette politique appliquée ne résulte pas seulement en une augmentation temporaire des taux
d’intérêts pour empêcher une sortie d’argent du pays, mais aussi en une utilisation d’un taux
d’intérêt plus élevé afin de réduire l’emprunt et par conséquent faire pression à la baisse sur la
demande agrégée. La réduction de la demande agrégée touche deux canaux :
1- Elle réduit le niveau des dépenses de consommation. Ce qui provoque une diminution
directe du niveau des importations et touche tous les biens et services provenant de l’étranger.
De plus, le nombre des touristes nationaux partant à l’étranger diminuera.
2- Elle réduit le taux d’inflation. Cela rend les biens et les services plus compétitifs en termes
de prix à l’étranger et par conséquent augmente la demande de la monnaie nationale. En
revanche, les importations diminueront puisque les consommateurs vont se tourner vers les
produits nationaux devenus meilleur marché. Ainsi, l’offre de la monnaie nationale baissera.
Politiques de l’offre : Ces politiques visent à accroître la compétitivité à long terme des biens
et services nationaux en réduisant les coûts de production ou par l’amélioration de la qualité
des produits. L’État peut agir directement sur ces axes en finançant ou en cofinançant les
projets de recherches et de développement ou en réduisant les tarifs des services
gouvernementaux nécessaires pour la production.
Contrôle des importations et/ou de l’accès aux devises étrangères : Dans ce cas, le
gouvernement limite la sortie d’argent du territoire en restreignant l’accès des individus aux
devises étrangères ou en fixant des droits de douane ou des quotas sur l’importation des
produits35.
35
Depuis 2009, l'Algérie, dont le dinar est convertible pour les opérations commerciales, a pris une série de
mesures pour réduire les transferts d'argent. Parmi ces mesures figure l'interdiction faite aux sociétés
importatrices détenues par les étrangers de transférer leurs bénéfices. Source :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120810trib000713850/l-algerie-durcit-sa-legislation-
sur-le-change.html
39
1.3.2.4.2 Taux de change et balance des paiements : sans intervention de l’État
Sur un marché des changes libre, la balance des paiements s’équilibre automatiquement en se
basant sur la théorie de l’offre et de la demande. En effet, le mécanisme de la balance des
paiements montre que la partie «crédit » constitue la demande de la monnaie nationale (dans
l’exemple avancé c’est l’euro) et que lorsque des ressortissants des pays étrangers achètent
des exportations du pays d’origine (ici, la France), ils demandent des euros pour pouvoir les
payer. Inversement, la partie « débit » représente l’offre de la monnaie nationale, dans cette
partie on enregistre les transactions des résidents du pays d’origine lorsqu’ils achètent des
biens ou des actifs étrangers provenant des pays étrangers, les importateurs de ces produits
doivent les payer en devises. Un taux de change flottant assure que la demande d’une
monnaie soit égale à son offre. Il assure également que les crédits de la balance des paiements
soient égaux aux débits (aux erreurs et omissions près), et il assure l’équilibre de la balance
des paiements. Il est important de noter que l’équilibre global de la balance des paiements ne
correspond pas nécessairement à la situation où chaque compte s’équilibre séparément. Cela
signifie simplement que tout déficit du compte courant doit être compensé par un surplus des
comptes de capital et financier ou inversement.
•Pas ou peu de spéculation (Ayant un taux de change fixe il n’y a pas d’intérêt à spéculer)
•La politique nationale est entièrement contrainte par la balance des paiements
•Les politiques de désinflation compétitive conduisent à des crises mondiales (seul le monde dans
son ensemble doit être en situation d’équilibre)
•L’incapacité de répondre aux chocs (Absence du mécanisme d’ajustement permettant de faire face à
des crises soudaines)
40
Taux de change Flottant
Avantages
•Correction automatique (Présence d'un mécanisme d’ajustement permettant de faire face à des
crises soudaines)
•Les gouvernements sont libres de choisir leur politique économique nationale (la banque centrale
peut choisir n’importe quel taux d’intérêt nécessaire à la satisfaction des objectifs nationaux)
Inconvénients
•L’incertitude pour le commerce et les investissements internationaux (contrat Forward)
•La spéculation peut être un facteur de déstabilisation important à court terme comme ayant peu de
restrictions
•Un manque de discipline de l’économie nationale (en cas où les gouvernements essayent de tirer des
gains d'une politique inflationniste à court terme ce qui va être suivi d'une politique déflationniste
réduisant le PIB et augmentant le chômage)
Tableau 2 : Taux de change flottant, les avantages et les inconvénients Source :www.Pearson.fr
En Montrant les implications du tourisme sur les transactions courantes et la balance des
capitaux, nous pouvons avoir une idée globale des dépenses touristiques et de leur influence
sur l’équilibre de la balance des paiements. En revanche, une partie de la balance des
paiements qui devient de plus en plus importante et qui était négligée par l’approche
d’équilibre de la balance des paiements est: le compte financier en général et plus
particulièrement les investissements de portefeuille.
Pour cela, il est indispensable d’étudier le taux de change selon la théorie du choix de
portefeuille et essayer de déterminer la position du secteur touristique.
Après avoir présenté les différents concepts d’équilibre du taux de change de LPU au PPA à
l’équilibre de la balance des paiements, nous aborderons dans la partie qui suit l’équilibre par
les échanges financiers qui de nos jours dépassent très largement les échanges commerciaux
d’où leur impact sur l’équilibre du taux de change.
41
1.3.3 L'approche du taux de change par les choix de portefeuille
L'approche du taux de change par les choix de portefeuille a été développée essentiellement à
partir de la fin des années 1960 et dans les années 198036. Le modèle est aujourd'hui utilisé en
relations financières pour expliquer les approches financières des taux de changes, en se
basant sur trois concepts: rentabilité, risque et diversification.
Dans la théorie du choix de portefeuille, le taux de change n'est pas le prix de la rareté relative
de deux monnaies, mais le prix de la rareté relative des actifs domestiques et étrangers, qu'ils
soient monétaires (quantités de monnaie) ou financiers (titres).
Les marchés d'actifs financiers sont efficients. Autrement dit, l’efficience du marché basée sur
l’idée que les prix et les rendements des actifs donnent, d’une manière objective, toutes les
informations disponibles relatives à ces actifs.
Les investisseurs sont averses au risque, ils préfèrent un gain relativement sûr à un gain bien
plus important mais aléatoire. Cependant, un investisseur qui préfère augmenter la rentabilité
de son portefeuille doit accepter de prendre plus de risques. L'équilibre entre le risque et la
rentabilité jugé optimal dépend de la tolérance au risque de chaque investisseur.37
Dans cette approche, le cours de change permet d'égaliser la demande d'actifs libellés en
monnaie domestique par les investisseurs internationaux avec l'offre nette de ces mêmes
actifs. Les investisseurs ne considèrent pas comme parfaitement substituables deux titres qui
ne diffèrent que par la monnaie dans laquelle ils sont libellés. Ils ont de l'aversion pour le
risque et sont donc sensibles au risque de change qu'implique un placement dans une monnaie
qui n'est pas la monnaie dans laquelle sont libellés leurs principaux flux de revenus et de
dépenses. Une prime de risque de change – c'est-à-dire un différentiel de rendements positif et
suffisamment stable pour être prévisible – peut alors être demandée sur les placements dans
une monnaie qui risque de se déprécier soudainement. En effet, si la monnaie de placement se
déprécie par rapport à la monnaie habituellement utilisée par l'investisseur, alors le résultat du
placement, une fois converti dans la monnaie de l'investisseur, peut être négatif. Dans ce cas,
l'investisseur ne récupère pas sa mise initiale car la dépréciation de son investissement est très
forte.
Or une monnaie a d'autant plus de chances de se déprécier de façon brutale et imprévisible
que le stock d'actifs libellés dans cette monnaie croît relativement aux actifs libellés en
devises. Cela se comprend bien si l'on se rappelle que la différence entre les actifs
domestiques détenus par les non-résidents et les actifs étrangers détenus par les résidents
correspond à l'endettement extérieur net. Plus l'endettement extérieur net croît plus le risque
que la monnaie nationale se déprécie de façon imprévue et soudaine augmente. Pour accepter
de détenir des placements dans une monnaie qui présente un tel risque, les investisseurs
internationaux demandent une compensation pour le risque de change qu'ils prennent : le
36
« Les premiers modèles d’équilibre de portefeuille ont été développés par McKinnon [1969], Branson [1975]
et Kouri [1976] » (Plihon, 2012).
37
Raymond-Feingold, H. (n.d.). Encyclopædia Universalis : CHANGE - Les théories du change. Retrouvé sur :
https://nomade.univ-tlse2.fr:443/http/www.universalis-edu.com/encyclopedie/change-les-theories-du-change/
42
rendement moyen doit être supérieur à ce qu'il serait sur un placement moins risqué (sans
risque de change).
La parité non couverte des taux d'intérêt ne tient donc pas : les taux de rendements anticipés
sur les placements en monnaie domestique et étrangère doivent être différents pour rémunérer
le risque de change.
« Dans le cadre du modèle de choix de portefeuille, le taux de change est donc déterminé par
les facteurs qui affectent l’offre et la demande d’actifs monétaires et financiers. Partant d’un
équilibre initial, on peut étudier l’impact des variations de certains de ces facteurs sur le
change» (Plihon, 2012).
38
Les deux auteurs mettent en évidence une corrélation de 90% entre le taux d'épargne brute et le taux
d'investissement domestique dans les pays industrialisés. L'interprétation faite de cette forte corrélation est celle
d'une insuffisante mobilité internationale du capital. En l'absence de mouvements internationaux de capitaux,
l'investissement domestique serait largement contraint par l'épargne nationale. Source :
http://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326735
43
pratique, que celles des modèles monétaires. Aucune théorie de la détermination du taux de
change n'est toutefois véritablement validée par les données disponibles.
Pour mieux comprendre la relation de l'inflation et des taux d'intérêts, il faut tout d'abord
distinguer entre le taux qui est sur les marchés c’est à dire le taux d’intérêt nominal ou du
marché, et le taux d’intérêt réel qui est rattaché au fait d’avoir une inflation.
En effet, lorsque les niveaux de prix évoluent comme dans le cas de l'inflation, le montant
d'un prêt diminue en valeur réelle car en réalité l'inflation possède le même effet qu’un taux
d'intérêt négatif. Par exemple, pour un prêt qui a un taux d’intérêt annuel de 5%, si le taux
d'inflation est de 2% sur l’année, le taux d'intérêt réel est de 3%. En revanche, en cas d’une
déflation de 2 % le taux d’intérêt réel sera de 7%. D’après cet exemple, une inflation réduit la
valeur réelle du capital alors qu’une déflation a un effet inverse. Par conséquent, le taux
d'intérêt réel est le taux nominal d'intérêt du marché corrigé par les variations de niveau des
prix.
Le taux d'intérêt nominal ou du marché et le taux d'intérêt réel doivent diverger lorsqu’il y a
un changement de prix, que ce soit une inflation ou une déflation. Ce n'est que lorsque les
niveaux des prix sont stables que le taux nominal d'intérêt et le taux d'intérêt réel sont égaux.
Pour expliquer l'hypothèse avancée par Fisher, il est primordial de distinguer trois types de
comportements:
39
Irving Fisher économiste américain qui a traité le sujet de la monnaie et de l’inflation et ses idées étaient à la
base de développement de la parité des taux d’intérêts, il a traité cet effet dans son ouvrage paru en 1930, The
Theory of Interest, New York, MacMillan.
44
Ils sont conformes à la divergence entre taux d’intérêt réel et celui du marché lors des
changements de niveau des prix, de même, cela montre comment les trois modes de
comportement reflètent les différents scenarios d'ajustement apportés au sujet de la
divergence qui y est produite.
L’illusion complète :
Le décalage d'adaptation
Avec un certain retard, les acteurs économiques commenceront à ajuster leurs attentes ainsi
les prêteurs, les épargnants et les investisseurs vont s’engager à ajouter une prime d'inflation
sous la forme d’un taux d'intérêt plus élevé, pour compenser la perte du capital réel investi.
Anticipations rationnelles
Lors de cette phase, les agents économiques ont bien compris la réalité de l'inflation et le taux
d'intérêt nominal a commencé à refléter la nouvelle position du marché.
Le fait d’avoir connaissance des changements sur le marché ne suffit pas. En effet, à côté des
anticipations intellectuelles, le marché doit s'adapter et permettre au public de manifester leurs
45
connaissances récemment trouvées. Une évolution parallèle prend lieu sur les marchés
financiers afin de permettre aux individus de faire des anticipations rationnelles complètes.
Le fait que l’ensemble de la population a commencé à voir la réalité de l'inflation fait émerger
une tendance ou chaque acteur économique se protège dans ses comportements financiers.
Lors de cette période, les entrepreneurs pourraient profiter de la vente de nouveaux produits et
processus aux épargnants, aux prêteurs et aux investisseurs.
La compréhension intellectuelle de l'inflation et de ses effets sur l'évolution des marchés
financiers est la base des anticipations rationnelles qui assurent le rééquilibre sur le marché ;
ceci représente l’essentiel de l’effet Fisher.
Les primes d'inflation ont été basées sur les estimations de l'inflation dans l'avenir. Lorsque le
taux d'inflation réel correspond à ce qui va se produire, le taux réel ou corrigé de l'inflation
reste inchangeable. Le taux nominal d'intérêt sera ajusté en l’augmentant de sorte que le taux
réel reste stable et inchangeable.
Il convient d’avancer l’ensemble des graphiques ci-dessous, afin de mieux comprendre les
changements de taux d’intérêt nominal par rapport au taux d’intérêt réel dans les trois étapes
déjà mentionnées :
Illusion complète : ‘a’ : comme l’inflation s’accélère et le taux d’intérêt nominal reste
inchangeable, le taux d’intérêt réel se détériore ; ‘b’ : l’inflation se décélère le taux d’intérêt
réel augmente.
46
Décalage d’adaptation : ‘a’ : l’inflation s’accélère et le taux d’intérêt nominal reste
inchangeable, le taux d’intérêt réel se détériore ; ‘b’ : l’inflation continue à s’accélérer et le
taux d’intérêt nominal commence à augmenter par conséquent la détérioration de taux
d’intérêt réel s’arrête ; ‘c’ : l’inflation commence à se ralentir tandis que le taux nominal
s’apprécie ce qui cause que le taux réel augmente ; ‘d’ : l’inflation continue à se ralentir et le
taux nominal commence à s’ajuster alors le taux réel commence à devenir stable ; ‘e’ :
l’inflation revient à zéro les deux taux d’intérêt se ralentissent.
Anticipation rationnelle : ‘a’ : l’inflation s’accélère de même que le taux d’intérêt nominal qui
vient pour stabiliser le taux d’intérêt réel ; ‘b’ : l’inflation se ralentit pareil que le taux
nominal pour aussi garder le taux réel inchangeable.
47
1.3.4.2 La théorie de la Parité des Taux d’Intérêts (PTI) :
Après avoir avancé les différents comportements des taux d’intérêts suivant l’apparition de
l’inflation. Comme extension à ces phénomènes économiques, il convient de montrer les
rattachements directs des taux d’intérêts aux taux de change en s’appuyant sur la théorie de la
parité des taux d’intérêts.
Les taux d’intérêts sont à la base des interdépendances internationales et sont fortement
rattachés à la fluctuation des taux de change des monnaies. En effet, une hausse du taux
d’intérêt déclenche une appréciation de la monnaie (Allegret et Courbis, 2008), en d’autres
termes, un accroissement de sa valeur par rapport aux devises étrangères. Cette appréciation
est causée par les arbitrages sur le marché international des capitaux : en fait, les afflux des
capitaux vers un pays précis augmentent avec la meilleure rémunération ce qui fait accroître
le prix relatif des actifs dans cette monnaie, c’est à dire son taux de change. Si les agents
prévoient que le taux de change reviendra au bout d’un certain temps à son niveau initial, ils
s’attendent, après l’appréciation initiale, à une dépréciation progressive dont le rythme doit
compenser l’écart de taux d’intérêt.
La théorie de la parité des taux d’intérêt a été développée en 1923 par J.M Keynes dans son
ouvrage ‘Tract on Monetary Reform’, elle consiste avoir un taux de change d’équilibre de
façon qu’un emplacement offre le même taux de rendement quelle que soit la devise en
laquelle il est réalisé. En effet un opérateur qui a le choix entre la détention d'un actif
domestique et celle d'un actif étranger s’intéresse à trois paramètres : le taux de rendement
domestique, le taux de rendement étranger et le taux de change au entre les deux monnaies.
En effet, le choix de détenir l'actif étranger passe par le calcul de son rendement converti au
taux de change, et ce, afin qu'il soit comparable avec le rendement domestique qui lui
s'exprime d'emblée en monnaie nationale.40
Le principe de la parité des taux d’intérêt suppose qu’il y a une absence de coûts de
transaction, que les actifs sont parfaitement substituables, qu’il y a une parfaite mobilité des
capitaux internationaux et que l’information est parfaite. D’après ces conditions-là, on peut
remarquer la similarité avec les hypothèses de la PPA par contre cette dernière traite les
échanges des biens et services alors que la PTI est plus rattachée aux mouvements des
capitaux.
La théorie de la PTI fait objet de deux versions et cela dépend du comportement des agents
économiques s’ils se couvrent ou non contre le risque du taux de change : la parité couverte et
la parité non couverte.
Dans le but d’avoir des bénéfices supplémentaires sur les placements, les investisseurs ont
recours à transférer des fonds d'un pays à un autre, il doit convertir ses avoirs dans la
40
Document retrouvé sur le site de l’université de Lyon 2. “Les taux d’intérêt : variable centrale de l’économie
monétaire, bancaire et financière.” eco.univ-lyon2.fr/IMG/doc/doc-430.doc.
48
monnaie du pays où il investit. De même, lors de la récupération des bénéfices et des
capitaux, il lui faut reconvertir ces sommes dans sa monnaie nationale. Comme tous les
investisseurs opèrent de la même manière, la mobilité internationale des capitaux influencent
nécessairement l'évolution à court et moyen terme des taux de change.
Plus particulièrement, la façon dont les investisseurs agissent est dictée par les deux
déterminants qui affectent la rentabilité de leurs placements :
L'écart de rendement entre le pays étranger et l'économie nationale, donné par la différence
entre les taux d'intérêt nominaux.
L'évolution supposée du taux de change, entre le moment où il investit à l'étranger et le
moment où il récupère ses avoirs.
Afin d’expliquer le mécanisme de la parité de taux d’intérêt, dans lequel les investisseurs ne
sont pas couverts au risque du taux de change, on va avancer un exemple numérique dans le
cas d’un investisseur français qui a deux choix d’investir chez lui ou aux États unis.
France États-Unis
France États-Unis
D’après ce tableau ci-dessus on déduit qu’un placement aux États-Unis n’est rentable que si
l’euro ne s’apprécie pas au-delà de 1,5682$, ou si le dollar ne se déprécie pas plus que 0.6377.
50
1.3.4.2.2 La parité couverte des taux d'intérêts
France États-Unis
La couverture est bien assurée puisqu’il y a égalité des deux taux de rendement à l’échéance,
compte tenu du taux de change à terme.
51
Chapitre 4 : La prise en compte du taux de change dans l’analyse
économique
Afin de montrer les implications du taux de change dans l’analyse économique, il convient
d’expliciter les liens existants entre compétitivité, spécialisation internationale et taux de
change.
« Les taux de change jouent un rôle fondamental en économie internationale car ils
permettent d’exprimer les prix pratiqués dans différentes monnaies en termes comparables »
(Krugman et al, 2009). Ce rôle permet de comparer les prix entre les différents pays, ce qui
donne un indice sur la compétitivité des biens et services échangés au niveau international.
« Les taux de change nominaux ne sont pas que d’une utilité limitée pour évaluer la
compétitivité du pays qu’ils représentent. La compétitivité internationale est mesurée par le
taux de change réel » (Harrison et al, 2004).
Toutes les transactions internationales des biens, des services et des capitaux donnent lieu à
des opérations de change.
Afin de mettre en évidence cette relation, il convient de prendre l’exemple de l’euro et du
dollar. En effet, une appréciation de l’euro par rapport au dollar aboutirait à une réduction de
la compétitivité des produits européens tout en créant des difficultés aux industries
exportatrices.
Une exception à la règle précédemment évoquée : les consommateurs qui sont plus sensibles à
la marque, à la technologie, à la réputation ou à la qualité des biens et services offerts, ne
tiennent pas compte de l’effet du prix qui est devenu secondaire, d’où un rôle limité du taux
de change dans la compétitivité.
La limite du taux de change nominal dans l’évaluation de la compétitivité est imposée par le
taux d’inflation, ce dernier étant un déterminant essentiel de la compétitivité d’un pays. En
fait, afin de comparer la compétitivité des biens et services d’un pays, il ne faut pas se
contenter du taux de change nominal mais il faut aussi analyser le différentiel de taux
d’inflation qui, à son tour, joue un rôle significatif dans la détermination du taux de change
réel.
« Les politiques de change sont une composante importante des politiques économiques
nationales. Ainsi que l’illustre l’histoire économique récente, ces politiques peuvent jouer un
rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques de stabilisation macroéconomique et, à
plus long terme, des politiques industrielles et financières des États » (Plihon, 2012).
52
L’objectif essentiel d’une banque centrale, en intervenant sur le taux de change est d’éviter les
fluctuations défavorables à l’économie nationale tout en cherchant à maintenir la valeur des
devises étrangères à un taux de change avantageux, mais cet objectif n’est pas ultime ni facile
à atteindre (Bernard, 1992). En effet, à côté de la stabilité des prix, il y a d’autres objectifs
macroéconomiques qui mettent la pression sur l’inflation, notamment en visant un taux de
croissance élevé ou en atteignant le plein emploi sur le marché par la réduction du taux de
chômage.
Les taux de change et les taux d'intérêts sont étroitement liés, ils agissent sur les prix à
l'importation et à l'exportation. Ils ont une influence sur le sens des flux de capitaux entre
zones économiques.
Une politique de monnaie forte présente une limite importante qui est celle de la compétitivité
structurelle de l’économie. En effet, si la compétitivité des biens et services exportés dépend
seulement du prix et non pas d’autres facteurs (qualité, marque, technologie…), une
appréciation de la monnaie nationale peut nuire aux produits exportés et donnera lieu à une
hausse du prix des exportations.
Si on considère l’union européenne, une appréciation de l’euro n’a pas le même effet sur tous
les pays membres puisqu’ils ont des structures économiques différentes (Longatte et
Vanhove, 2013).
53
2ème partie : Portées et limites des analyses
tourisme
Cette deuxième partie s’organise en quatre chapitres, premièrement, afin de bien rattacher le
taux de change au tourisme, il convient d’avancer les caractéristiques économiques du produit
touristique et les facteurs qui déterminent son prix, de même, nous avancerons une
méthodologie qui nous permet de constituer un indice de prix touristique. Deuxièmement, il
est essentiel d’explorer l’impact du risque de change sur les acteurs touristiques et les
stratégies appliquées pour y faire face. Ensuite, dans le contexte de notre recherche, nous
présenterons les différentes études qui ont traité l’impact du taux de change sur le tourisme et
qui constituent la base pour construire une nouvelle approche afin d’étudier cet impact.
Finalement, une étude de corrélation entre les indices touristiques et le taux de change sera
élaborée.
L’inélasticité : Il s’agit des produits touristiques qui sont peu adaptables aux modifications de
la demande à court terme. Alors que cette inélasticité, à long terme, se transforme en
élasticité.
Le phénomène d’inélasticité à court terme : il s’agit d’une hausse ou d’une baisse de prix d’un
produit touristique à court terme qui ne donne pas conséquence ou qui cause une influence
moindre sur la demande des consommateurs.
Il y aura une inélasticité lorsque la variation de quantités demandées sera moins
proportionnelle que la variation de prix. En effet, à court terme la clientèle potentielle n’est
pas forcement disponible pour partir en voyage ou pour louer une chambre dans un hôtel,
pour cela, il est parfois possible que même à des prix très réduits, certains produits
touristiques, surtout en basse saison, ne trouvent pas de preneurs.
54
L’élasticité à moyen et long terme : Elle s’explique par les comportements des
consommateurs face aux baisses des prix et aux augmentations de revenus. La demande
touristique est élastique par rapport aux prix sur le moyen et long terme. En effet, une
diminution du prix d’un produit touristique entraîne un accroissement plus que proportionnel
de la demande. Cette élasticité de la demande par rapport au prix est renforcée par une
élasticité de la demande touristique par rapport au revenu. En effet, l’accroissement du
pouvoir d’achat favorise largement la demande de loisirs et de produits touristiques.
L’élasticité et l’inélasticité du produit touristique étaient à la base du yield management qui
vise à maximiser les revenus en se basant sur les fluctuations de la demande et du prix. Ces
techniques ont commencé avec les compagnies aériennes puis elles ont été adaptées pour être
mobilisées dans les divers secteurs touristiques notamment dans le secteur hôtelier.
La complémentarité : L’un des caractères principaux d’un produit touristique est qu’il n’est
pas composé d’un seul service mais d’un ensemble de sous-produits complémentaires. Alors,
tous les biens et services composants un produit touristique doivent être de même niveau de
qualité pour éviter la défaillance du produit final.
En effet, l’insuffisance d’un service composant l’ensemble du produit peut remettre en cause
la qualité du produit final, ce qui constitue une des principales difficultés de la production
touristique.
Généralement, les régions touristiques sont plus chères que les autres régions moins
fréquentées par des touristes, « cette hausse des prix dans les destinations touristiques reflète
un engouement de la demande pour le secteur touristique au fur et à mesure que les revenus
progressent, se traduisant par des tensions inévitables sur les prix à la consommation. Le
secteur touristique influence donc le reste de l’économie par le mécanisme des prix. Ce
mécanisme a été qualifié d’inflation importée» (Caccomo, 2007).
55
Les relations étroites entre le tourisme et le reste des secteurs économiques induit la
propagation du phénomène du changement des prix (initié par la fréquentation touristique)
vers les autres activités économiques.
56
Il est important de noter que l’offre des prestations touristiques à court terme est fortement
limitée et inchangeable d’où la verticalité de la courbe de l’offre. En effet, en saison creuse, le
niveau de prix d’équilibre s’établit en P1 qui est l’intersection de la courbe D1 avec la
verticale, alors qu’en saison pleine, la hausse du nombre des arrivés touristiques produit un
choc positif de la demande qui entraîne un décalage, vers la droite, de la courbe de la
demande.
Le tourisme souffre d’une asymétrie d’information qui est à la base de ce qui est appelé
« piège à touriste ». Cela peut s’expliquer par la façon de la consommation des touristes qui
est différente lorsqu’ils sont chez eux, car dans leur lieu habituel la consommation est
considérée comme un acte quotidien. Par conséquent, le consommateur apprend à avoir une
perception précise et réelle des prix. Cependant en tant que touriste, le consommateur n’est
plus dans son environnement quotidien et il n’a pas le temps suffisant afin d’acquérir les
informations adéquates sur les prix réels. Il devient alors un consommateur qui manque de
repère objectif pour lui permettre de constituer une idée du niveau acceptable des prix.
Après avoir présenté la situation d’un touriste étranger et puisque nous sommes dans un
marché où tous les acteurs économiques cherchent leurs propres bénéfices, il est évident que
les professionnels du tourisme locaux vont profiter de cette relative myopie pour pratiquer des
prix que les consommateurs locaux ne seraient pas disposés à payer.
Afin de montrer cet effet inflationniste dans le domaine touristique, il convient de prendre
comme exemple la différence d’inflation entre l’indice général des prix et l’indice sectoriel du
tourisme en France.
Les fluctuations d’une année à l’autre sont assez sensibles avec un différentiel de 0.1 point en
2004, 0.5 point en 2005 et 0.9 en 2006, ce différentiel est particulièrement marqué par les
hébergements notamment en ce qui concerne la location des chambres dans les hôtels ou les
prix ont fortement augmenté entre 2000 et 2006 avec une moyenne annuelle de 3.8 % contre
1.8% pour l’ensemble de l’économie.
57
De plus, les prix des produits touristiques sont sujets de fortes variations d’une année sur
l’autre et cela est perceptible dans les chiffres suivants : par exemple, les voyages organisés
ont augmenté de 1.1% en 2000, de 6.1% en 2001, de 3.1% en 2002, de 0.3% en 2003, de 1.%
en 2004, de 3.2% en 2005 et de 4.5% en 2006. Plusieurs facteurs sont considérés comme
catalyseurs de ces effets inflationnistes : la répercussion par les voyagistes des fluctuations
des cours de devises et du coût du transport, des taxes et des redevances sur le prix des
forfaits et des billets (Caccomo, 2007).
Dans le but de montrer l’effet du taux de change sur la demande et les prix touristiques, il
convient d’expliquer la constitution d’un indice de prix qui est utilisé dans la région de Macao
en Chine. En effet, l’objectif principal de l’élaboration de cet indice est d’observer les
variations de prix d’un semestre à un autre et d’une année à une autre, tout en se basant sur un
panier touristique qui constitue les différents produits et services consommés par un touriste
lors de sa visite à Macao.
Par contre, l’utilisation d’une partie de cet indice de prix touristique dans notre méthodologie
a un but différent qui est plus adapté aux fluctuations du taux de change et à la compétitivité
de l’offre touristique. Pour répondre à nos besoins de développer un panier touristique
standard, nous adhérons cet indice avec quelques modifications afin de l’adapter à la nature et
au mode d’achat des destinations en question.
Dans un premier temps, nous présenterons la méthodologie qui a été appliquée par les
autorités de Macao pour développer cet indice.
Objectif :
L'industrie du tourisme joue un rôle important dans l'économie de Macao. Dans le but de
montrer l’effet de ce secteur sur l’ensemble de l’économie plusieurs indicateurs sont utilisés
tels que le nombre d'arrivées touristique, les dépenses des visiteurs et le taux de remplissage
des hôtels. Ces indicateurs servent à fournir des informations utiles sur le développement de
cette industrie. Dans le même contexte, l'indice des prix du touriste (TPI : Tourist Price
Index) vient pour renforcer les statistiques du tourisme à Macao et donner une image plus
claire et précise sur les prix des biens et services touristiques.
Le TPI est utilisé pour refléter le changement de prix d'un panier représentatif de biens et
services achetés par les touristes à différentes périodes de temps. En outre, le TPI a un rôle
principal qui aide à mesurer le changement réel des dépenses des visiteurs.
41
La méthodologie exacte a été élaborée après avoir échangé plusieurs e-mails avec les autorités de Macao et en
se référant au document suivant : D’Assumpcão, C. (2012). Tourist Price Index 2nd Quarter/2011 (No. No.2).
Macao: Government of Macao Special Administrative Region Statistics and Census Service. Retrouvé sur :
http://www.dsec.gov.mo/getAttachment/c7aa8ec4-cacd-437d-b5e1-aefd3fcd8929/E_IPT_FR_2012_Q2.aspx
58
2.1.2.1 Constitution du panier de consommation touristique
En se basant sur une enquête menée sur les dépenses des touristes et des excursionnistes
visitant la région de Macao de Juillet 1997 à Juin 1998, une structure de consommation
touristique a pu avoir lieu. En effet, cette enquête a couvert 4528 visiteurs qui ont été invités à
fournir des informations sur le type de dépenses, le montant et le lieu d'achat.
Puisqu’il est impossible d'observer le changement des prix de tous les biens et services
achetés par les visiteurs, un panier de consommation représentatif des biens et services est
sélectionné en fonction du poids de chaque élément dans l’ensemble de consommation totale.
Dans la sélection des biens et services, un seuil de pourcentage est établi pour que tout
élément qui n'atteint pas ce seuil soit exclu. Par contre, certains biens et services qui sont
typiquement touristiques, même si leur poids est inférieur au seuil, ont été retenus dans le
panier en fonction de leur popularité, par exemple, le droit d'entrée au musée.
Pour garantir que le TPI représente tous les biens et services achetés par les visiteurs, les
poids des éléments exclus sont soit ajoutés directement à des biens et services ayant les
mêmes caractéristiques au sein du même groupe, soit distribués proportionnellement aux
biens et services dans un même groupe.
Après la sélection des biens et services, il est nécessaire d'établir des spécifications détaillées,
tels que la qualité, l'emballage et la marque afin d'assurer, lors du relevé de prix, que l’on se
réfère à un article identique de biens ou de services.
Pour chaque élément de biens ou de services, trois points de ventes sont sélectionnés pour la
collecte des prix. Ces points, pour la recherche des prix, sont généralement localisés au sein
de divers espaces tels que les lieux de départ des passagers, les sites touristiques, les centres
commerciaux et les hôtels.
Sur une base trimestrielle, 281 prix ont été observés à partir de 118 points de vente.
59
Méthode et périodicité de la collecte des prix
Les enquêteurs du bureau de statistique à Macao visitent les points de vente sélectionnés pour
recueillir toutes les informations sur les prix. Les prix collectés sont référés à un montant
réglé par un paiement complet. En cas de changement considérable des prix, les raisons
détaillées doivent être enregistrées et investiguées.
La collecte des données est effectuée sur une base trimestrielle, et pourtant les prix des biens
et services saisonniers tels que les feux d'artifice et les billets du Grand Prix de Macao ne sont
collectés que s’ils sont disponibles, en supposant que leur prix restera le même pendant le
reste de la période d'observation.
En ce qui concerne les prix de certains articles qui sont fixés par les autorités administratives,
tel que le transport local et les appels à longue distance, une fois le nouveau prix est annoncé
officiellement, il sera pris immédiatement en compte dans le calcul du TPI.
Le TPI est calculé en utilisant l'indice de Laspeyres. Cette méthode consiste en l’utilisation de
la même quantité de produits consommés à la période de base. La formule générale de cette
méthode de calcul prend la forme suivante :
PL est l'indice relatif des niveaux de prix dans les deux périodes, t0 est la période de base
(généralement la première année), et tn la période pour laquelle l'indice est calculé.
L'indice de Laspeyres tend à surestimer l'inflation dans le cadre du coût de vie, car l’indice ne
prend pas en considération l’effet de changement des prix sur la demande des consommateurs.
En effet, les touristes tendent à réduire leurs consommations lorsque les prix augmentent.
60
Prix moyen de l’article à la période actuelle :
Indice simple :
61
Indice de sous-groupe :
Indice de groupe :
Indice de la section :
Les différents biens et services demandés et consommés par les touristes lorsqu'ils sont en
déplacement et loin de leur lieu de vie habituelle, constituent le panier touristique. D'un point
de vue de la production, les produits peuvent être divisés en deux groupes: les produits visant
les touristes the ‘tourism oriented products (TOPs)’ et les produits visant les résidents
‘resident oriented products (ROPs)’. Le mot «produit» dans TOPs et ROPs comprend non
seulement les marchandises mais aussi les services rendus aux touristes (Jafari, 1974).
Ce groupe contient toutes les activités économiques liées à l'industrie du tourisme. Ces
activités sont les biens et services produits principalement pour la consommation des touristes
ou des non-résidents et de manière générale, dont le but est d’avoir un rendement économique
direct.
Les producteurs de ces biens et services peuvent être divisés par secteur ou par catégorie selon
les groupes suivants: hébergement, restauration, transport, agences de voyage et autres
services commerciaux de voyage.
À partir des groupes ci-dessus définis, certains secteurs se sont énormément développés et
sont devenus des industries indépendantes comme l’industrie de l’hébergement et l’industrie
du transport.
63
Les produits visant les résidents :
Les biens et services constituant ce groupe, contrairement aux produits formant le premier,
sont principalement produits pour la consommation et l'utilisation des résidents dans une
destination touristique donnée.
Ce groupe couvre pratiquement toutes les autres activités économiques et les fonctions des
agences gouvernementales. Quelques exemples de ces biens et services: les infrastructures, la
police, des hôpitaux, les universités, les librairies, etc...
En effet, ces biens et services sont généralement utilisés par les touristes de façon secondaire,
car initialement ils existent afin de servir les besoins des résidents. En d’autres termes, ces
services ne sont pas directement dédiés aux touristes. Cependant, ils sont indispensables pour
avoir un secteur touristique fonctionnel et sans leur présence le tourisme ne peut pas exister
ou peut détériorer l’attractivité du secteur touristique, ce qui est le cas des pays en
développement.
La division des produits, entre ceux dédiés pour les touristes et ceux pour les résidents, n'est
pas faite pour tracer une ligne distinctive du point de vue de la production entre les groupes,
car ces produits sont consommés par les touristes et par les résidents en même temps.
En revanche, le but est de faciliter la conception d’une image mentale du contenu du panier
touristique. De même, il est important de noter qu'il y a effectivement des différences entre les
destinations et les pays et le panier doit être adapté selon les préférences de consommation.
Ce groupe de produits, les produits touristiques bruts (GTPs), couvre le plus large éventail de
biens et services que les touristes ont besoin lorsqu'ils sont en déplacement. Il comprend, à la
fois, les produits visant les touristes (TOPs) et ceux visant les résidents (PROs).
En d'autres termes, GTPs = TOPs + ROPs, ont une caractéristique commune, ils peuvent être
consommés et utilisés par les touristes.
Les biens et services touristiques sont produits à partir d'une combinaison d'investissements
privés et publics (grand public). Les proportions dépendent de la structure du système
économique national, de la capacité économique du secteur privé et des tendances du
tourisme dans ce pays donné.
Normalement, le secteur privé a tendance à investir dans les produits visant à satisfaire les
touristes comme l'hébergement, les restaurants, les agences de voyage… ces activités
touristiques sont à but lucratif.
Le gouvernement s'engage à investir dans tout ce qui satisfait les besoins des résidents c’est-à-
dire les produits qui ont des caractéristiques d'investissement public, par exemple, les
infrastructures, les aéroports, les réseaux de communication, les services de sécurité, etc. Ces
investissements facilitent le fonctionnement des entreprises privées à but lucratif alors que
l’objectif initial de ces investissements reste à but non lucratif.
64
D'une part, en fonction de la situation, le gouvernement peut investir dans la production des
biens et services visant les touristes, comme l’ouverture des hôtels des parcs d’attractions des
casinos, etc. D'autre part, le secteur privé peut investir dans la production des biens et services
visant les résidents comme les services de transport et les investissements dans les
infrastructures, d’où l’importance de la forte coopération entre le secteur privé et public afin
d’améliorer la compétitivité d’une destination ou d’un pays donné.
Il y a divers facteurs qui sont pris en considération lors de la constitution du panier. Ces
éléments, en général, sont ce qu'on appelle les «attractions» d'une destination. Ils sont souvent
les éléments géographiques, météorologiques, sociaux, ou culturels formés, qui créent
l’atmosphère ou l’ambiance d’attractivité d’une destination.
Il est possible de représenter les différentes natures d’attractions comme étant des éléments de
fond du tourisme (Background Tourism Elements) (BTE).
Après avoir avancé la méthode utilisée par les autorités de Macao pour élaborer un indice de
prix touristique, nous avons essayé d’appliquer ce modèle afin de comparer les prix entre la
Grèce et la Turquie en constituant un panier de consommation touristique.
En revanche, appliquer ce modèle dans le cadre de notre recherche n’a pas pu être mis en
place pour distinctes raisons.
Premièrement, afin de développer un indice de prix pour une région, il est indispensable
d’avoir une coopération étroite avec les autorités touristiques locales qui doivent, à leur tour,
avoir un intérêt dans un tel projet, ce qui n’était pas le cas. Deuxièmement, la constitution de
cet indice nécessite un financement et des déplacements, de même, il faut avoir une équipe
qui travaille sur le terrain afin de collecter les prix des différents biens et services, ce qui n’a
pas pu se faire sachant que ce travail de recherche a été mené à titre individuel.
65
Chapitre 2 : L’impact direct de la politique de change sur le
tourisme
« La politique de change est l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics dans le
but de faire varier le taux de change, pour faciliter la réalisation d’objectifs
macroéconomiques. Elle passe par l’achat ou/et la vente de devises et de monnaie nationale
sur le marché de changes et par l’action sur les taux d’intérêt » (Montoussé et Chamblay,
2005).
Cette politique agit afin de réduire volontairement la valeur de la monnaie ou autrement dit, la
dévaluation.
Dans le système monétaire actuel, les monnaies internationales flottent et cela représente un
sens large de la dépréciation de la monnaie. Il convient de montrer cette stratégie par la
courbe suivante en ‘J’ :
Cette politique a des effets directs sur les opérations courantes, surtout au niveau des prix.
Dans un premier temps, les effets sont négatifs car les importations deviennent plus chères et
66
les recettes d’exportations diminuent, par conséquent, le déficit courant se creuse. Dans un
deuxième temps, les effets volume compensent les effets négatifs au niveau des prix. En effet,
au niveau des volumes, les importations ont tendance à baisser et les exportations à croître,
cela s’explique par le concept de la compétitivité de prix. Dans un troisième temps, les effets
volume vont excéder les effets prix, ce qui aboutit à une correction du déficit au niveau de la
balance commerciale, mais il faut qu’il s’accompagne de deux conditions :
En général, c’est l’effet prix qui se manifeste à court terme, car l’augmentation du prix des
importations est considérée comme un facteur d’inflation et de déficit, par contre le
déséquilibre commercial créé, entraîne une dépréciation ou une nouvelle dévaluation.
La deuxième politique de change est la politique de la monnaie forte qui se repose sur la
valorisation ou l’appréciation de la monnaie et par conséquent l’augmentation de sa valeur.
De même à la politique de la monnaie faible, cette politique a des impacts sur les opérations
courantes.
Au début, les effets prix sont positifs suite à une hausse de prix à l’exportation et une baisse
de prix au niveau des importations. La hausse des prix des exportations aboutira à une
amélioration de la compétitivité des entreprises en réalisant des gains de productivité. En
revanche, les prix des importations restent raisonnables avec une forte tendance à diminuer,
dans le cadre de l’appréciation de la devise nationale.
Pour que cette politique fonctionne normalement et pour qu’elle puisse aboutir à des impacts
positifs, les effets volumes doivent rester stables de façon à qu’elle s’accompagne d’une
politique de désinflation qui permet aux entreprises de gagner des parts de marché.
Le problème de la désinflation compétitive c’est qu’elle se traduit par une réduction des coûts
pour les entreprises, ce qui ne va pas dans le sens du plein emploi.
Les variations de change ont une influence sur les acteurs du tourisme international qui se
regroupent dans deux catégories essentielles : les touristes internationaux et les entreprises
touristiques.
67
2.2.1 L’impact au niveau des touristes internationaux :
‘Un taux de change favorable, ou un taux de change défavorable, peut inciter ou au contraire
freiner les touristes nationaux dans leurs déplacements à l’étranger’ (De La Rochefoucauld,
2007).
Pour les ressortissants d’un pays émetteur de tourisme, la variation du taux de change dans le
pays récepteur va les amener à modifier leur choix de destination. La décision prise par les
touristes internationaux à ce niveau prend en considération l’attractivité des prix quelques soit
la politique d’inflation (souvent moins connue par les touristes).
Pour montrer cela, il convient de considérer les impacts négatifs sur le tourisme français dans
les années 1992-93 lors des dévaluations compétitives de la peseta, de la lire et de la livre
sterling, tout en prenant en compte que la variable prix n’est pas la seule à être prise en
considération lors de la décision des touristes.
En 1985, il y a eu une baisse de la fréquentation américaine en Europe suite à une baisse du
dollar. En revanche, l’appréciation de la monnaie européenne a eu un effet significatif dans le
départ des européens vers l’étranger.
Les pays du monde qui sont hors union monétaire et qui sont essentiellement des pays
récepteurs de tourisme, peuvent profiter d’un taux de change faible afin de garantir une
balance touristique positive.
« En tant qu’acteur d’investissement direct à l’étranger, les entreprises feront dépendre leur
décision d’investir d’un taux de change plus ou moins favorable » (De La Rochefoucauld,
2007). En effet, ces entreprises sont considérées comme productrices des services
touristiques. En revanche, elles sont grandes consommatrices d’énergie et sont exposées au
risque de change depuis le flottement légalisé des monnaies.
Faisant partie d’une zone monétaire ces entreprises bénéficient d’une stabilité monétaire à
l’intérieur de cette zone, par contre le tourisme est considéré comme une activité économique
à des dimensions internationales d’où le rattachement aux fluctuations des autres devises
principales comme le dollar, l’euro, le yen…
Parlant des entreprises au niveau international et pour éviter d’être exposées au risque de
change il est indispensable qu’elles ferment leurs positions de change qui signifie : avoirs en
devises équivalant aux engagements en devises.
Des nombreuses stratégies sont adhérées par les entreprises touristiques afin de minimiser le
risque de change.
Cette stratégie est surtout utilisée par les tours opérateurs au niveau international qui vendent
des packages touristiques dans leurs pays. Afin d’éviter d’être exposés au risque de change,
ils facturent les prestations avec la monnaie nationale de la destination, tout en mentionnant
l’équivalent en monnaie nationale du marché mais qui risque de changer. Dans ce cas, c’est le
consommateur de ses services touristiques qui supporte le risque de change.
68
De même, il y a une autre façon de facturation, mais cette fois-ci avec la monnaie nationale du
tour opérateur. Ce dernier impose sa propre monnaie sur son partenaire commercial dans le
pays de destination. Dans ce cas, c’est le fournisseur des prestations touristiques qui
supporte le risque de change.
Néanmoins, le partenaire commercial n’admet pas cette démarche sauf sous deux conditions :
1- Que le tour opérateur est en position de force, les avantages que l'autre partie retire de la
transaction étant importants (réputation et le poids financier du tour opérateur, volume des
prestations à vendre, compétitivité du prix, délais de règlements courts, délais d'exécution
rapides, service ...).
2- Que le coût final soit inférieur pour l'autre partie, celle-ci anticipant une dépréciation de la
monnaie nationale de l'acheteur, ou une appréciation en cas de vente.
Globalement la facturation en monnaie nationale n’apporte que des avantages en revanche,
dans le tableau ci-dessous, on montrera quelques points qui peuvent être considérés comme
des inconvénients :
• La facturation en monnaie nationale offre des facilités au niveau comptable. Les opérations avec
l'étranger sont comptabilisées comme des opérations nationales.
• L'entreprise peut éviter une réduction potentielle de sa marge bénéficiaire suite à une évolution
défavorable des cours de change.
Inconvénients
• Il y a transfert du risque de change sur l'autre partie, élément qui peut bouleverser le rapport de
force dans la négociation.
•Perte potentielle liée à une évolution favorable de la monnaie étrangère qui aurait été choisie pour
le contrat.
•Une tarification en monnaie nationale est souvent accompagnée de clauses d'indexation rendant
la protection illusoire.
La couverture au comptant :
Cette couverture est simple et efficace mais elle dépend surtout du moment de la signature
d’un contrat (soit pour un investissement dans le domaine touristique à l’étranger soit pour
l’achat des prestations touristiques) donc, le moment le plus favorable pour adhérer à cette
méthode est quand la monnaie nationale est plus forte que la devise étrangère tout en ayant
69
une tendance à baisser. Un autre facteur qui rend cette stratégie efficace est le coût de
transaction nécessaire pour acheter de la devise étrangère.
Cette stratégie consiste en l’achat de la devise dont on aura besoin, dès la conclusion du
contrat. Par contre, cette stratégie afin d’être utilisée nécessite de la liquidité ce qui n’est pas
facilement achevable.
La couverture à terme
La couverture à terme est l’une des techniques les plus utilisées par les entreprises
exportatrices, notamment les entreprises touristiques, étant donnée sa simplicité d'emploi.
Elle est basée sur l’échange d'une devise ou monnaie contre une autre, sur la base d'un cours
comptant fixé avec livraison réciproque à une date convenue.
Prenant l’exemple d’un tour opérateur qui conclut un contrat d’achat de devises à terme selon
un cours déterminé supérieur au cours de comptant et qui prend en considération le cours à
terme. Par l’application de cette méthode le TO garantit un cours de change convenable et
prévu au moment de la livraison des prestations touristiques.
Couverture à terme
Avantages
• Le cours est garanti et connu dès la couverture.
• Cette technique se caractérise par une souplesse d'utilisation (échéance sur mesure, couverture
pour de nombreuses monnaies)
Inconvénients
• Cette technique est peu adaptée aux risques aléatoires ou potentiels en raison du caractère
irrévocable de l'engagement.
• L'exportateur est exposé au risque de retournement du terme (cas quand l'acheteur ne paye pas)
L’option de change :
L’option de change peut être comparable à un contrat d’assurance : taux de change, montant,
prime et garantie sont fixes, la prime d’assurance est un pourcentage du montant, elle est
perdue par le client en cas de hausse comme en cas de baisse de la devise étrangère. En
revanche, en cas de hausse de la monnaie étrangère, le tour opérateur exerce l’option et
bénéficie d’une couverture illimitée. Si la monnaie étrangère baisse, il n’exerce pas cette
option et achète au comptant.
70
La compensation :
« La compensation est une technique de couverture par laquelle une entreprise limite son
risque de change en compensant les encaissements et les décaissements dans une même
42
monnaie »
Cette option de couverture au risque de change peut être considérée comme une partie de ce
qu’on appelle le ‘Barter deal’ c’est-à-dire des échanges des biens et services entre deux
entreprises ce qui est très répandue dans le domaine touristique. Ainsi, le règlement d'une
créance en devise sera affecté au paiement d'une dette libellée dans la même unité monétaire.
La position de change ne porte alors que sur le solde restant après calcul des flux entrant et
sortant.
« Barter is a method of exchange by which goods or services are directly exchanged for other
goods or services without using a medium of exchange, such as money» (O’Sullivan et
Sheffrin, 2004).
42
Définition de la compensation retrouvée sur : http://www.eur-
export.be/francais/apptheo/finance/rischange/compensation.htm
71
Ainsi, comme le montre la figure suivante, deux opérations commerciales peuvent se résumer
en une seule opération :
D’après cette opération de compensation, il est évident comment le risque des fluctuations du
taux de change est limité. Alors, au lieu d’être exposé à un risque de change pour un montant
de 20000$ le risque est réduit avec la réduction du flux monétaire à échanger, qui est
désormais 5000$.
Par contre, cette stratégie reste limitée puisqu’elle nécessite un échange mutuel des biens et
des services entre deux entreprises.
72
2.2.3 Indice de compétitivité touristique
Travel and Tourism Competitiveness Index, TTCI, est un Indice de Compétitivité du Voyage
et du Tourisme publié pour la première fois en 2007. Il a été créé par le Forum Économique
Mondial afin d’établir un classement touristique des pays.
« En 2008, 130 pays ont été évalués selon certains critères comme la facilité de réaliser des
investissements touristiques et de développer un commerce dans le secteur du voyage et du
tourisme ».43
Cet indice ne détermine pas l’aspect attractif du pays pour le touriste mais donne des
informations intéressantes à ceux qui voudraient y développer une activité touristique.
L’indice est calculé sur une échelle de 1 à 6, la note de 6 étant la maximale. Trois grands
aspects sont analysés : le cadre général (système politique, sécurité, santé, efforts mis en place
pour soutenir le tourisme), les infrastructures existantes (transport aérien et terrestre, réseau
informatique et communications, infrastructure touristique et compétitivité au niveau des
prix) et les ressources (ressources humaines, affinité de la population avec le touriste,
ressources naturelles et ressources culturelles).
Cet indice donne une importance particulière au taux de change car il est rattaché à la
compétitivité des produits touristiques et plus globalement au secteur touristique d’un pays
donné. De ce fait, il convient d’exposer les différentes parties formant cet indice.
À leur tour, ces sous-indices sont composés de 14 piliers, formant l’indice de compétitivité
touristique :
Les piliers sont calculés à partir de deux variables dérivées de l’enquête ‘Executive Opinion
Survey’ et des données provenant d'autres sources44. Les données du sondage comprennent les
réponses à l'enquête menée au sein du Forum économique mondial et vont de 1 à 7.
Afin d’avoir une harmonisation des données et les alignées avec les résultats du sondage,
toutes les variables provenant des ressources différentes sont transformées en une échelle de 1
à 7.
Chacun des piliers a été calculé comme une moyenne non pondérée des variables qui forment
ces piliers.
Après, les sous-indices sont calculés comme la moyenne non pondérée des piliers inclus.
Dans le cas du pilier des ressources humaines, qui est à son tour regroupe deux sous-piliers
(l’éducation, la formation et la disponibilité de main-d'œuvre qualifiée), le pilier global est la
moyenne non pondérée des deux sous-piliers.
L’indice global TTCI est alors la moyenne non pondérée des trois sous-indices. Afin de
mieux comprendre la constitution et le calcul de cet indice de compétitivité touristique, il
convient de citer toutes les variables formant chaque pilier et sous-pilier:
* Sous-indice 1 : Le cadre réglementaire du secteur du tourisme et du
voyage
44
Selon les notes techniques qui servent à constituer cet indice. Les données utilisées sont les meilleures
estimations disponibles qui proviennent de différentes sources : les autorités locales, les agences internationales
et le secteur privé.
74
1.08 Les coûts pour démarrer une entreprise
1.09 L’indice des engagements restrictifs de l'AGCS des services touristiques
Education et formation
76
Disponibilité de main-d'œuvre qualifiée
13.01 Le nombre des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial naturel
13.02 Les zones protégées
13.03 La qualité de l'environnement naturel
13.04 Le total des espèces connues
14.01 Le nombre des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial culturel
14.02 Les stades sportifs
14.03 Le nombre des foires et d’expositions internationales
14.04 Les exportations des industries créatives
L’indice du coût relatif d'accès (taxes sur les billets et les redevances aéroportuaires) par
rapport aux services de transport aérien international est évalué à 0 lorsque le coût est le plus
élevé et à 100 lorsque le coût est le plus bas.
45
World Economic Forum 2011. (n.d.). The Travel & Tourism competitiveness Report : Technical Notes and
Sources. Geneva. Retrouvé sur :
http://www3.weforum.org/docs/TTCR11/WEF_TravelTourismCompetitiveness_Report_TechnicalNotesSources
_2011.pdf
77
Cet indice46 mesure le coût relatif de l'accès aux services de transport aérien international basé
sur le niveau des redevances aéroportuaires, les taxes sur les billets des passagers et sur le
niveau de la taxe de la valeur ajoutée.
Il reflète les coûts associés à l’arrivée et le départ des passagers dans les majeurs aéroports
internationaux de chaque pays. Les frais comprennent : l'atterrissage, la navigation au
terminal, les frais de sécurité des passagers comme indiqué dans le manuel d’IATA pour les
redevances aéroportuaires et la navigation aérienne.
Les taxes sur les billets des voyages internationaux sont appliquées comme décrit dans la liste
des taxes sur les billets et les aéroports émise par IATA.
La TVA a été calculée sur la base d’un prix moyen des billets pour chaque pays, appliquée à
la moitié des passagers au départ, parce que la TVA est normalement facturée uniquement sur
les itinéraires en provenance du pays concerné.
Le score le plus élevé indique un niveau minimum de charges et de taxes. Il sera associé au
billet d’avion le moins cher, c’est-à-dire, le plus compétitif au niveau du prix.
Ratio47 de la parité de pouvoir d'achat (PPA) qui est un facteur de conversion du taux de
change nominal.
La Banque mondiale définit la parité de pouvoir d'achat (PPA) facteur de conversion, comme
le nombre d'unités de monnaie d'un pays donné, nécessaire pour acheter la même quantité de
biens et services sur le marché intérieur comme un dollar américain permettrait d'acheter aux
États-Unis ou comme n’importe quelle monnaie de référence permettrait d’acheter sur son
propre marché intérieur.
Le taux de change officiel se réfère au taux de change nominal déterminé par les autorités
nationales ou au taux déterminé sur le marché de changes des devises. Il est calculé comme
une moyenne annuelle basée sur des moyennes mensuelles (unités de monnaie locale par
rapport au dollar américain ou autrement dit au certain).
La variable affichée est la PPA facteur de conversion du taux de change du marché tel que
rapporté par la Banque mondiale.
Pour les pays où les données n'étaient pas disponibles, le ratio a été recalculé en divisant le
facteur de conversion PPA par le taux de change officiel obtenu du FMI.
46
Source: International Air Transport Association, l'analyseur SRS
47
Sources: Banque mondiale, World Development Indicators 2010; Fonds monétaire international, International
Financial Statistics
78
- 10.05 Indice des prix Hôtel
Les prix moyens par chambre sont calculés pour les hôtels de première classe et de marque
pour l'année civile, en dollars américains.
Étant donné que l’hébergement représente une composante très importante des dépenses
touristiques, il est nécessaire d’établir les prix d'hébergement à partir des sources fiables de
l'industrie touristique afin de permettre une plus grande précision dans l'estimation de la
compétitivité d’une destination.
Le prix moyen des chambres peut servir comme guide utile pour la comparaison des prix de
logement et semble être plus précis que les prix du IPC pour l'hébergement.
Cet indice mesure le prix moyen, en dollars américains, d’hébergement de première classe
dans l’hôtellerie de chaque pays. L'indice est calculé en utilisant le tarif moyen obtenu par
FirstClass hôtels dans chaque pays sur une période de 12 mois de janvier à décembre 2009,
afin d'atténuer l'impact de toutes les fluctuations saisonnières.
L’importance du facteur prix dans la demande touristique a été bien pris en compte dans
l'indice de compétitivité Voyage et Tourisme (TTCI) plus précisément dans le pilier numéro
10, où la compétitivité des prix est évaluée à l'aide de quatre ensembles de données :
1- Les taxes sur les billets et les redevances aéroportuaires (indicateur 10.01)
2- La parité de pouvoir d'achat (10.03)
3- Le niveau des prix du carburant (10.04)
4- L'indice des prix des hôtels (10.05)
Les aspects clés qui influent les indicateurs qui doivent être pris en compte sont les suivants:
A. Le besoin de précision et de détails spécifiques au secteur touristique par rapport au
temps de collecte des données. Des mesures plus détaillées et précises correspondent à
plus de collecte de données et plus de traitement, ce qui aboutit à une période du
temps plus longue pour les produire.
79
Si la ponctualité temporelle des données va être menacée, il sera nécessaire de
s'appuyer sur des données de tiers qui peuvent être obtenues facilement sur la
compétitivité des prix.
B. Le besoin d’une comparaison entre pays ou entre destinations, des prix payés en
réalité par les touristes.
Si les comparaisons de la compétitivité du tourisme entre pays couvrent un point
particulier du temps, il est nécessaire d'obtenir des données sur les prix des biens et
services touristiques dans les différents pays étudiés. Le défi qui se pose à ce niveau-
là, est qu’il y a relativement peu de sources sur ces données, et elles ont tendance à
apparaître avec un décalage temporel.
C. La nécessité pour les estimations des changements dans la compétitivité relative des
prix au fil du temps. Pour certains objectifs, seulement la variation de la compétitivité
des prix relatifs des pays est cherchée. Si c'est le cas, les changements dans les modes
de la compétitivité peuvent être estimés en utilisant les données de changement de prix
par l’intermédiaire des indices des prix à la consommation ou en utilisant des indices
des prix à la consommation dédiés aux touristes et c’est le cas des autorités de Macao
en Chine, de même par l’intermédiaire du taux de change .Avoir recours à ces indices
est beaucoup plus facile que d’obtenir des réelles comparaisons de prix entre pays.
Il peut être utile d'avoir des mesures sommaires qui peuvent montrer si, globalement, la
compétitivité prix du tourisme d'un pays a chuté ou a augmenté. Ces mesures exigent que les
mesures détaillées de la compétitivité prix soient regroupées en quelque sorte.
La mesure de la compétitivité des prix du tourisme des pays ou des destinations donnés fait
partie des travaux plus généraux sur la compétitivité de la destination.
La compétitivité d’une destination ou d’un pays est un concept général qui englobe :
1- Les écarts des prix entre ces deux destinations, associés aux fluctuations du taux de change
2- Le niveau de productivité des différents acteurs touristiques
3- Les facteurs qualitatifs qui affectent l'attractivité ou non d'une destination
La compétitivité des prix dans le secteur touristique est d’importance décisive. En effet, les
touristes considèrent les prix d’une destination ou plus précisément le coût de vie dans cette
destination par rapport à leur coût de vie dans leur pays d’origine, avant de décider de choisir
ou de substituer une destination ou un pays donné.
80
Ainsi, deux types de prix sont à considérer dans l'estimation de la compétitivité des prix d'une
destination (Forsyth et Dwyer, 2009).
1- Le premier type est relatif aux prix entre la destination réceptrice et le pays d'origine
2- Le second type est par rapport aux prix entre les différentes destinations concurrentes, ce
qui génère l'effet des prix de substitution.
Les touristes aperçoivent les coûts au sein de la destination qu'ils visitent, en comparant les
prix de plusieurs produits et services tel que l’hébergement, la nourriture, les visites et le
shopping.
Ils comparent les prix à la destination avec celles de leur pays d'origine ou de leur région.
Ensuite, ils décident de visiter ou non, cette destination en fonction du coût de vie relatif entre
les deux zones.
Malgré que les prix changent entre les villes et les régions d'un pays, ils diffèrent d’une
manière plus visible entre les pays. Cela sera le but de notre étude en comparant deux pays
par l’intermédiaire d’une moyenne de consommation entre les différentes régions de chaque
pays.
La demande touristique est relativement sensible au facteur prix (Crouch, 1994). De même, il
est important de noter, que plusieurs autres résultats des recherches sont très intéressants pour
avoir une idée plus précise sur les différentes caractéristiques de la demande touristique :
La première est que l'élasticité du prix par rapport à la demande varie en fonction du pays
d'origine et du pays récepteur. En effet, les grands pays, en offrant une plus grande diversité
au niveau de l’offre et des activités touristiques au sein de leurs propres frontières, causent
que les résidents de ce pays soient susceptibles d'être plus sensibles aux prix lors de leurs
voyages à l’international alors que les touristes provenant des pays dont la superficie est
moins importante ont un choix qui est beaucoup plus limité au niveau de l’offre touristique et
par conséquent, moins sensibles au prix (Little, 1980).
Une destination comportant des qualités limitées au niveau de l’offre touristique, rend la
demande moins élastique (Edwards, 1995).
Il apparaît également que les touristes sont devenus de moins en moins sensibles au prix avec
le temps, cela peut être le résultat d'une accentuation de la stratégie de différenciation des
destinations (Crouch, 1994). Les destinations qui sont en concurrence directe ont tendance à
avoir une élasticité prix par rapport à la demande très élevée (De Mello et al, 2002)
La variable des prix relatifs, qui est normalement utilisée dans la demande touristique, est le
rapport des indices de prix à la consommation entre le pays d'origine et le pays récepteur,
adapté en fonction du taux de change bilatéral.
Un taux de change plus élevé en faveur de la monnaie du pays d'origine peut donner lieu à un
avantage pour les touristes provenant de ce pays par rapport au pays récepteur, car cela
aboutira à un pouvoir d’achat plus élevé et à une destination moins chère.
Lorsque le taux de change adapté à l’IPC est utilisé pour mesurer les changements des prix
relatifs des biens et services dans la destination, les impacts de l'inflation et du taux de change
81
sont mesurés grâce à une seule variable "le prix relatif" qui est connue autrement par le taux
de change réel.
Il a été prouvé que les touristes sont relativement bien informés aux fluctuations du taux de
change. Par contre, les informations que les touristes possèdent, au sujet du niveau des prix
dans la destination visitée, sont limitées puisqu’elles ne sont généralement pas connues en
avance (Forsyth et Dwyer, 2009).
Avec une information imparfaite, lors de la décision de voyage, les touristes peuvent être au
courant des variations au niveau du taux de de change, mais pas de l'évolution et de la vérité
des taux d'inflation relatifs à la destination. Alors, le taux de change est parfois introduit dans
les modèles de la demande touristique en addition et indépendamment de la variable des prix
relatifs. En fait, le taux de change a un rôle plus déterminant au niveau des coûts des visites et
d’hébergement, il représente aussi une composante principale des fluctuations des prix. De
même, il peut être un avantage concurrentiel important pour le prix relatif du tourisme dans
les petites économies ouvertes de change flottant. Ceci implique une mesure des changements
au niveau de la compétitivité des prix mais il ne mesure pas le degré réel de la compétitivité
des prix.
La concurrence entre les destinations a une influence positive sur la demande de tourisme
international, ce qui signifie qu'une hausse des prix pour une destination augmentera le
nombre de touristes visitant la seconde destination.
En effet, les touristes ont tendance à envisager un éventail de destinations concurrentes avant
de choisir une en particulier, alors, ils ont recours à la comparaison du coût de vie dans la
destination de choix avec le coût de vie dans les autres destinations concurrentes. Certaines
destinations peuvent être complémentaires plutôt que des substituts. Dans ce cas-là, ils
peuvent avoir des visiteurs supplémentaires si le coût de vie dans l'autre destination est faible.
1- La première façon qui permet la substitution, entre une destination et un certain nombre de
destinations concurrentes, est de spécifier le coût relatif d’une visite effectuée par un touriste
en comparant les coûts avec les autres destinations possibles par rapport au coût original de la
destination d’origine.
Cela permet d’effectuer une substitution entre les différentes destinations touristiques. Il est
important de noter que le processus de substitution entre destinations a tendance à être entre
une destination locale et une à l’étranger, d’où l’importance du tourisme domestique.
Ce processus de substitution entre destinations, vient encore une fois pour accentuer
l’importance accrue du tourisme domestique et l’intérêt des autorités touristiques nationales
de développer des destinations concurrentes au niveau prix et offre touristique. Par
conséquent, pour servir un objectif ultime qui est de permettre au tourisme d’être un facteur
de développement économique au niveau national.
82
2- La deuxième façon est de calculer le coût d'une visite à n'importe quelle destination de
substitution par l’intermédiaire d’une moyenne pondérée et des coûts moyens de visites dans
les différentes destinations concurrentes, ajusté au taux de change.
La moyenne pondérée associée reflète la part du marché relative dans chaque destination en
termes d’arrivées ou des dépenses.
Le type de calcul de cette approche permet d’identifier l'impact des variations de prix entre les
destinations concurrentes.
Quelle que soit la méthode adoptée, le problème reste que l'IPC est une mesure imparfaite de
l'évolution des prix auxquels sont confrontés les touristes. Les études existantes ont recours à
des agrégats dans l’intention d’identifier un prix relatif, alors que la demande touristique est
très variée et ne peut pas être facilement délimitée par des agrégats bien précis. Pour cela il
faut considérer un prix de consommation en se basant sur l’observation et sur une définition
du mécanisme et des caractéristiques de la demande touristique relatives aux destinations en
question.
1- Le taux de change:
Le taux de change est le facteur influençant le plus la compétitivité du tourisme. En effet, les
touristes sont bien informés sur les fluctuations du taux de change surtout pendant la période
qui précède leur voyage ou la période de prise de la décision de voyage (Forsyth et Dwyer,
2009).
La compétitivité du tourisme varie d’une manière inversement proportionnelle à la fluctuation
du taux de change, en d’autres termes, si le taux de change d'un pays augmente, sa
compétitivité touristique diminue.
Les taux de change permettent de refléter les niveaux de prix relatifs aux pays d’origine et aux
pays de destination: lorsque le niveau des prix d'un pays augmente par rapport à ceux des
concurrents, son taux de change a tendance à baisser.
Cependant, de nombreux facteurs influencent le taux de change, notamment sur le court
terme.
Les taux de change peuvent être très volatiles, même pour les pays industrialisés avec un
niveau d’échanges commerciaux stable, par exemple le cas de l’Europe pendant les années
2010-2011.
83
2- L'inflation et le niveau global des prix:
Après avoir présenté l’impact du taux de change sur la compétitivité des prix touristiques, il
est important de remarquer qu’il y a des limites à ce niveau-là. En effet, le niveau des prix
élevé d’un pays donné a tendance à être récompensé par la dépréciation du taux de change de
la monnaie nationale, mais ce processus sera limité à un certain point puisque le niveau de
prix des biens et services ne dépend pas exclusivement du taux de change mais d’autres
facteurs tels que le taux d’inflation.
Le niveau des prix général, de même, que les prix que les touristes paient dans la destination
peuvent être en hausse. En revanche, les prix à l'exportation n’augmentent pas de la même
manière car l’inflation peut être au niveau local uniquement48.
Dans une telle situation, le taux de change d'un pays ne peut se déplacer beaucoup et ne peut
pas se déprécier automatiquement de façon à récompenser la perte de compétitivité provenant
de l’inflation, ce qui aboutit à une perte générale de la compétitivité touristique.
3- Le prix de la main-d’œuvre:
Le prix de la main d’œuvre ou autrement dit le salaire est l’un des facteurs clés déterminant
la compétitivité des prix touristiques à long terme.
Les pays dans lesquelles les employés ont des faibles salaires, ont tendance à avoir des biens
et services touristiques à prix bas, même lorsque ces derniers sont convertis à une autre devise
en utilisant le taux de change nominal. En effet, cela s’explique par une dotation factorielle de
ce pays en matière de capital humain à bon marché49.
En effet, les pays à faible revenu ont des prix compétitifs dans le tourisme. En revanche, au fil
du temps, la croissance des revenus par habitant modifiera le degré de la compétitivité des
prix touristique pour les rendre de moins en moins compétitifs. De cette façon, on peut
constater comment la compétitivité des prix du tourisme des pays asiatiques émergents
comme Singapour, a été détériorée au fil du temps.
48
Montré par le mécanisme de l’inflation importée qui est une caractéristique économique du produit touristique.
49
Le prix de main d’œuvre dépend aussi de l’offre et de la demande sur le marché de travail : « Lorsque l’offre
de main-d’œuvre destinée à l’industrie du tourisme n’est pas parfaitement élastique, une augmentation de la
demande peut accroître les coûts et, de ce fait, réduire la compétitivité de ce secteur ». De plus « L’avantage
compétitif des pays dépend de plus en plus de la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée » (OCDE, 2000)
84
Figure 12 : Les coûts salariaux et l’indice de prix
Source : OCDE and authors’ estimates(http://www.voxeu.org)
Les graphiques ci-dessus montrent la relation entre les coûts salariaux unitaires, la part du
travail et l'indice des prix. L’axe des ordonnés à gauche représente la variation des coûts
salariaux unitaires et la part de travail et celui à droite représente l’indice de prix.
À partir de ces graphiques, on peut constater la présence d’une relation positive entre
l’augmentation des coûts salariaux unitaires et l’accroissement d’indice du prix dans 12 pays
européens. Ce qui signifie qu’une augmentation des salaires engendre une détérioration de la
compétitivité des prix des biens et services.
85
4- La productivité du secteur touristique:
Une forte productivité du secteur touristique aboutira à des prix des biens et services plus
compétitifs. Les prix des biens et services finis reflètent les prix des facteurs de production
utilisés, autrement dit, les coûts des entrants et en particulier les coûts de main d’œuvre, ainsi
que la productivité de l'industrie.
Un pays à revenu élevé peut être suffisamment compétitif au niveau des prix dans le tourisme
si ses agents touristiques sont relativement productifs comparés à ceux des pays à faibles
revenus.
En général, les pays à revenu élevé ont tendance à atteindre une compétitivité des prix élevés
en matière de tourisme, grâce à leur industrie touristique productive. Cependant, la
performance de la productivité relative du secteur touristique dans différents pays est
relativement insuffisamment étudiée, d’où l’importance de développer des politiques et des
stratégies qui visent à booster la productivité de ce secteur afin d’accroître sa productivité.
« Cette maladie apparait lorsqu’un pays producteur perçoit les entrées de devises apportées
par l’exploitation des ressources naturelles abondantes – pétrole, minerais, céréales-
extraites et produites à un coût compétitif lui laissant de grosses marges » (Bourdariat,
2011).
L'expression de « maladie hollandaise » désigne, en théorie économique, ce qui est arrivé aux
Pays-Bas à la suite de la découverte d'importants gisements de gaz en mer du Nord dans les
années 1970. La « manne énergétique » qui s'est alors déversée sur la Hollande, outre un
impact inflationniste, a eu des effets d'éviction sur le reste de l'économie du pays.
En effet, l'appréciation du taux de change résultant des exportations de gaz a été
dommageable à tous les secteurs exposés à la concurrence internationale.
Les changements structurels d’une économie d’un pays donné peuvent avoir un impact direct
sur la compétitivité du tourisme par l’intermédiaire d’une appréciation du taux de change.
Ce phénomène du syndrome hollandais a touché l’Australie pendant 5 ans de mi 2003 à mi
2008. L'Australie a connu un boom des exportations des minéraux, ce qui a apprécié sa
monnaie, par conséquent le secteur touristique a été touché et devenu moins compétitif par
rapport à d’autres destinations comme la nouvelle Zélande, pour arriver finalement à une
chute du nombre des touristes internationaux.
Les taxes en général et les taxes indirectes en particulier, ont des impacts directs sur les prix
des biens et services consommés par les touristes et par la suite, un impact sur la compétitivité
des prix.
Si les taxes, dans un pays donné, engendrent une hausse des prix des biens et services sur le
marché local de même qu’au niveau international, cette hausse des prix déclenchée a tendance
86
à être neutralisée par une dépréciation du taux de change, en conséquence, la compétitivité
des prix touristiques sera relativement intacte.
Cependant, souvent les taxes ont une influence qui se diffère d’un secteur à un autre. En effet,
si on considère l’exemple de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou la taxe sur les produits et
services (TPS), elles sont généralement prélevées sur les biens et services vendus sur le
marché local, mais pas sur les exports.
Quand le taux de ces taxes augmente, cela n'affectera pas l'industrie d’exportation que d’une
manière limitée. Néanmoins, elle a un effet direct sur le secteur touristique malgré que le
tourisme soit considéré comme un phénomène d’exportation interne.
Le taux de change n’a pas une relation directe avec le hausses des prix résultantes de
l’augmentation du taux de taxation sur le niveau local, donc il n’y aura pas une
récompensassions à ce niveau-là d’où une perte considérable de la compétitivité des biens et
services touristiques.
En résumé, si le système fiscal d’un pays s’appuie sur les taxes indirectes, cela aboutira à une
augmentation des prix des biens et services et à une détérioration de la compétitivité des biens
et services touristiques. Un effet négatif sur les impôts sont prélevés sera un déterminant
significatif de la compétitivité du tourisme. Les pays qui dépendent fortement des taxes
comme la TVA / TPS sera moins compétitif que le tourisme dans d'autres pays ayant les
mêmes revenus par habitant et des structures de l'industrie.
Afin de montrer l’impact de la TVA sur la compétitivité des biens et service touristiques, il
convient d’avancer un texte sur la baisse de la TVA en France, en Juillet 2009. En effet, cette
stratégie avait un effet positif sur la compétitivité de ce secteur et elle était à la base de la lutte
contre le chômage. Par conséquent, cette approche a permis la mise en place d’un secteur
touristique français plus productif.
87
Entrée en vigueur de la baisse de la TVA à 5,5 % dans la restauration au 1er juillet 2009
Christine Lagarde et Hervé Novelli ont donné, le 30 juin 2009, le coup d'envoi de la baisse
à 5,5 % du taux de TVA dans le secteur de la restauration.
À compter du 1er juillet, le taux de TVA est fixé à 5,5 % contre 19,6 % actuellement (2,1
% dans les départements d'Outre-Mer) soit une baisse réelle de 11,8 % par rapport au
prix TTC initial.
A l'issue des États généraux de la restauration le 28 avril dernier, les pouvoirs publics ont
demandé aux professionnels de la restauration, en contrepartie de la baisse du taux de
TVA, de s’engager dans le cadre d’un "Contrat d’Avenir de la restauration". Grâce à
ce contrat, la baisse de la TVA bénéficiera véritablement :
aux consommateurs, grâce la répercussion de la baisse de la TVA sur les prix ;
aux salariés, avec la création de 40 000 emplois en deux ans et l’amélioration de la
situation des salariés ;
aux restaurateurs au travers d'une augmentation de leur capacité d’investissements pour
accompagner l’effort de modernisation de la restauration.
Baisse des prix de 11,8 % sur au moins 7 produits
Les professionnels de la restauration traditionnelle s’engagent à répercuter intégralement
la baisse de TVA sur au moins 7 des 10 produits constituant la base d’un repas complet
(entrée, plat, et diverses formules ou menus), soit une baisse d'au moins 11,8 %.
Les cafetiers et limonadiers répercuteront pour leur part intégralement la baisse de la
TVA sur le prix du café, du thé et d’une boisson fraîche (au comptoir ou en salle).
Le secteur de la restauration rapide, qui n’est concerné par la baisse de la TVA que pour
ses ventes réalisées sur place, pratiquera une baisse de 5 % sur les menus phares des
enseignes concernées.
40 000 créations d'emplois en deux ans
Un objectif de création d'emplois supplémentaires qui se décline ainsi :
20 000 créations supplémentaires pérennes,
20 000 jeunes supplémentaires en alternance (apprentissage ou contrat de
professionnalisation).
L’amélioration de la situation des salariés
Les restaurateurs s’engagent à ouvrir immédiatement une négociation sociale visant à
l’amélioration de la situation des salariés dans les domaines des salaires, de la protection
sociale et de la formation. Ces négociations devront aboutir avant la fin de l’année 2009.
Engagement est pris également de lutter contre le travail illégal. Une convention relative
à la sécurité et la santé au travail est prévue.
Des investissements de modernisation du secteur
Les restaurateurs s’engagent à réaliser un surcroît d’investissement afin de mettre aux
normes leurs établissements, d’améliorer l’accueil et le confort, d’acquérir de nouveaux
équipements et de moderniser les restaurants.
Ils s’engagent également à porter le nombre de chefs d’établissements disposant du titre
de "maître restaurateur"à 3 000 dans les trois ans. Un titre qui distingue les
professionnels s’engageant sur des critères de qualité de service et de fabrication et qui
Source : www.gouvernement.fr
88
7- Les coûts d’utilisation des infrastructures:
Le secteur touristique est une industrie qui dépend fortement de la présence des
infrastructures bien développées et nécessite des investissements intenses pour son
fonctionnement (Dupont, 2002). Pour cela, il résulte des coûts d’utilisation et d’exploitation
de ces infrastructures.
Le coût d’utilisation des infrastructures peut prendre plusieurs formes, telles que le péage
urbain, les taxes et les redevances aéroportuaires, et les contributions des investisseurs dans
les entreprises touristiques.
Les charges résultantes de l’utilisation des infrastructures représentent une partie essentielle
des dépenses touristiques. Par conséquent, une augmentation des prix payés par les touristes.
Finalement, comme ayant ces coûts supplémentaires limités au marché local, il n’aura pas un
impact significatif sur le taux de change, et donc une réduction de compétitivité touristique du
pays.
Le carburant est un produit essentiel entrant dans la production des biens et services
touristiques, pour cela les prix du carburant ont un impact significatif sur la compétitivité des
prix du tourisme.
Les prix du carburant sont dominés par, d’une part, le prix du pétrole qui est définit sur le
marché pétrolier international et d’autre part, par le taux des taxes imposées sur ce produit et
qui diffère d’un pays à un autre.
Considérons l’exemple des pays européens, il est remarquable que les taxes imposées sur le
carburant soient parmi les plus élevées50 au niveau international, d’où un impact négatif sur la
compétitivité des produits touristiques.
50
« En Août 2012 : Les taxes sur le carburant en France, qui constituent 47% du prix du gasoil à la pompe et
55% du prix du super 95, se situent dans l'exacte moyenne européenne ». Retrouvé sur :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20120822trib000715643/taxes-sur-
les-carburants-les-francais-resteront-dans-le-peloton-de-tete-europeen.html
89
Figure 13 : Évolution des prix du carburant et des coûts des frets aériens
Source : www.econbrowser.com
Le graphique ci-dessus montre les logs des prix du baril de pétrole (ligne grise, axe à gauche),
l’indice des logs des frets aériens entrants (ligne rouge, axe de droite) et l’ancienne série
(ligne bleue, axe à droite).
D’après ce graphique, on observe la relation étroite entre le prix du carburant et le coût du
transport aérien. Cette hausse des coûts causée par la hausse du prix de carburant va
définitivement détériorer la compétitivité du secteur touristique.
9- L’écotaxe :
Le secteur touristique fait de plus en plus l’objet des taxes environnementales qui représentent
les dommages engendrés par les différents acteurs économiques.
Ces charges prennent plusieurs formes, elles peuvent être spécifiques, la taxe sur le bruit dans
les aéroports, ou très générales, telles que l'augmentation des coûts de la taxe du carbone qui
visent à réduire l'émission du dioxyde de carbone et le gaz à effet de serre.
L'impact sur la compétitivité dépends de la façon comment ces charges sont prélevées et
comment elles affectent le commerce dans un pays donné.
Si la taxe implémentée impacte les coûts de tous les secteurs, dans ce cas-là, les exportations
vont devenir plus chères, ce qui déclenchera une dépréciation du taux de change. Par
conséquent, cette dépréciation jouera le rôle de régulateur en réduisant l’effet de
l’augmentation des prix sur la compétitivité.
En revanche, si certaines industries d'exportation sont exemptées de la taxe environnementale,
cela créera une situation de déséquilibre ce qui est le cas dans certains pays. L'impact sur le
90
taux de change sera limité et la compétitivité des industries qui ne sont pas exemptés, tels que
le tourisme, seront mises en question.
Après avoir présenté les différents facteurs déterminants la compétitivité touristique d’une
destination ou d’un pays donné, nous pouvons clairement repérer le rôle central du taux de
change et son mécanisme régulateur varié sur les prix.
De ce fait, nous ne pouvons pas considérer le taux de change comme un déterminant à faible
impact dans la compétitivité des biens et services touristiques, mais il dépasse ce niveau pour
être un déterminant primordial dans la compétitivité. En effet, une augmentation des prix des
exportations causée par la hausse des taxes, par l’inflation ou par la hausse des salaires, sera
régulée et réduite par une dépréciation du taux de change qui sert de base au rétablissement de
l’équilibre et à la préservation de la position compétitive du secteur touristique.
91
Chapitre 3 : Méthodologie de calcul du taux de change dans le
tourisme
Les impacts de l'euro peuvent être classés comme macroéconomiques et structurels (Keller,
1998). En effet, les impacts macroéconomiques se manifestent par le renforcement du
processus d'intégration européen au niveau économique et politique, par des taux d’intérêts
faibles qui stimulent la croissance dans la zone euro, ce qui par la suite permettra des
investissements moins coûteux.
La régénération résultant de l'infrastructure et superstructure économique et touristique
améliore la compétitivité et stimule la croissance économique générale (Smeral, 1999). Cette
accélération de la croissance bénéficie également les pays de l'Union Européenne en dehors
de la zone euro qui sont capables d'être compétitifs.
Parmi les impacts structurels de l'euro, la transparence est l'un des plus importants
(Shackleford, 1998). Les services touristiques sont de plus en plus sensibles aux prix (car ils
satisfont des besoins non-basiques et peuvent très facilement être remplacés par des services
similaires). Aussi un rôle très significatif de l’euro est qu’il facilite la comparaison des prix
faite par les touristes (Torres Marques, 1998). La transparence accrue des prix est susceptible
de conduire à une compétitivité accrue et des prix plus axée sur le marché intérieur de l'U.E.
Malgré la transparence et la compétitivité accrue, les prix des biens et des services ne peuvent
pas être égaux dans la zone euro, parce qu’ils sont liés à des différences régionales dans les
facteurs de coût, tels que l'immobilier et le coût de main-d’œuvre (Socher, 1999).
Une des principales inquiétudes des TO européens est que les États membres de l'U.E. qui
dépendent fortement du tourisme, comme l'Espagne, le Portugal et la Grèce, peuvent devenir
moins compétitifs que les destinations n’appartenant pas à l’U.E. et qui sont à proximité,
comme la Croatie ou la Turquie (James, 2001).
À cause d’une plus grande transparence, certains pays de l'U.E. sont susceptibles d’être
confrontés à des problèmes d’image et de niveau de prix élevé sur le long terme,
particulièrement dans la région méditerranéenne où les voyages à forfait et le tourisme de
masse font la majeur partie du marché des vacances.
51
D’après le Survey théorique d’une étude qui porte sur les implications de la monnaie européenne commune sur
le tourisme Hongroie.
92
Les voyages à forfait et le tourisme de masse sont extrêmement sensibles aux prix. En effet,
une petite modification au niveau des prix peut induire des importantes fluctuations dans les
préférences des consommateurs.
Avant l'introduction de l'euro, les pays ont pu obtenir un avantage concurrentiel et ont pu
influencer leurs flux touristiques en contrôlant leur taux de change. Néanmoins cette stratégie
n'est plus possible au sein de l'UEM (Keller, 1998; Weber, 1998).
Cependant, une stratégie de l'industrie touristique qui permet de réduire la transparence est de
créer une opacité artificielle, en offrant des forfaits étendus qui les rendent plus difficile à
comparer (Bieger et Laesser, 1999).
Plusieurs études ont montré que le passage à la monnaie unique conduit à une augmentation
significative des prix à court terme, en particulier dans l'hôtellerie et les secteurs de
distribution.
Comme les prix ont augmenté, les entreprises ont ajouté les coûts supplémentaires, provenant
de la transition, sur le compte des consommateurs (Folkertsma et al, 2002; Kattuman et al,
2003; Adriani et al, 2004).
La transparence des prix dans le tourisme est plus facile à observer dans un contexte
transfrontalier. Ceci suggère un potentiel important pour le développement du tourisme
commercial ou le touriste peut facilement comparer les prix des différentes destinations. Ceci
s’applique dans la zone euro mais aussi dans des pays voisins.
Un trait distinctif du tourisme dans l'U.E. est la disparition progressive des frontières
nationales comme diviseurs de destinations, même si des lignes psychologiques de
démarcation pour les habitants régionaux perdurent (Gramberger, 1999). Par contre, les
touristes venant des pays en dehors de l’Europe avec peu ou pas d'idée préconçue sur les
identités nationales, sont plus susceptibles de percevoir l'Europe (en particulier la partie
occidentale du continent) en tant qu’une destination homogène (Bieger et Laesser, 1999). En
conséquence, le marketing du tourisme au niveau régional devient à la fois une opportunité et
une nécessité. En effet, les régions ayant une bonne image bénéficient d'un avantage
concurrentiel significatif.
Les coûts de transaction parvenant des risques de change et des commissions de change ont
disparu dans les États membres de l'U.E.: un impact important dans un secteur où les marges
de profit sont souvent très faibles (Smeral et Weber, 2000).
Les coûts de transition devaient présenter une menace pour les petites et moyennes entreprises
touristiques (OMC, 1998; Cardoso et al, 2003). En effet, les trois ans représentant la période
de transition durant laquelle une double circulation monétaire a pris lieu était jugée trop
longue par certains membres du secteur touristique car elle aboutit à une hausse des coûts
considérés comme inutiles (par exemple :la double tarification dans les catalogues ou listes de
prix, le traitement de données d'adaptation et l’application d'autres techniques nécessaires à
l'ajustement ou à la formation du personnel) (HM Treasury, 2002).
Dans le cas d’une union monétaire, les consommateurs ont besoin d'acheter des quantités plus
faible de devises pour leurs voyages. Par conséquent, les recettes des agences de voyage
93
provenant des opérations de change ont significativement diminué (James, 2001). Tenant
compte que les agences de voyage sont sous la menace de la tendance croissante de la vente
directe ‘direct selling’, la perte des recettes au niveau des opérations de change pourrait
risquer leur situation financière (Van Walleghem, 1998).
Au niveau européen, le tourisme entrant et sortant est très influencé par le taux de change de
l'euro par rapport aux autres devises, surtout le dollar américain.
Il est important de souligner la difficulté de séparer l'influence des facteurs exogènes, d’une
part, et le taux de change d’une monnaie d’autre part, qui a tendance à changer d’une manière
continue et progressive. On observe des effets plus dramatiques sur le tourisme causés par les
attaques terroristes ou les épidémies. Il était évident, dans les dernières années, que la
demande internationale serait biaisée par la force de l'euro et la faiblesse du dollar.
Le tourisme international provenant de l'extérieur de la zone euro peut également être affecté
par l'euro fort, bien que le volume de la demande soit principalement influencé par les
différences qui existent au niveau régional entre les prix et la qualité, ainsi que la force
relative des monnaies des pays voisins (Hergesell, 2001).
Les touristes ont été parmi les premiers à utiliser et bénéficier des avantages directs de la
monnaie unique européenne, suite à la disparition de l'écart entre cours acheteur et vendeur ;
de même que pour les frais de commission (ce qui a représenté un avantage considérable étant
donné qu’avant la période de l'euro, les touristes avaient tendance à perdre jusqu'à deux tiers
de la valeur de leurs monnaies lors d'un voyage en Europe, et cela était due aux transactions
de change même sans faire aucun achat) (Torres Marques, 1998). Les économies réalisées sur
les coûts de transaction peuvent conduire à des budgets plus élevés, réservés aux dépenses
dans le secteur touristique (Ladika, 2000).
La transparence accrue des prix qui résulte de l'existence de la monnaie unique européenne
permet aussi d’avoir un voyage plus confortable (Gwin, 2001). Les comparaisons de prix sont
devenues plus faciles, de même, avec l'introduction des billets et des pièces, les touristes n'ont
plus à faire face au problème des petits montants restants (James, 2001). La transparence des
prix peut également aider à la correction d'image (la perception des ratios prix-valeur dans
différents pays ne correspondent pas toujours à la valeur réelle) (Shackleford, 1998; Ladika,
2000).
94
2.3.2 La montée du franc suisse et l’impact sur le tourisme
Le franc suisse est l’une des devises les plus stables52, par conséquent les investisseurs et les
spéculateurs achètent cette monnaie quand les autres, y compris l'euro et le dollar américain,
sont sous pression.
L’année 2011 a été marquée par une croissance du franc suisse. Ce phénomène représente une
source de grande frustration pour les exportateurs, car leurs produits sont plus chers à vendre
en dehors du territoire suisse, en particulier dans la zone euro.
En juillet 2011, pour acheter un euro il fallait avoir 1.19 francs suisse alors que l’an antérieur,
1 euro coûtait 1.48 francs suisse. La croissance de la valeur du franc au cours de ces 12 mois
a enregistrée plus que 17%.
Le franc a aussi augmenté de valeur en le comparant au dollar, qui a été écrasé par une
croissance économique lente et par la croissance de la dette. Le dollar a été inférieur à la
parité avec le franc pour un certain temps. En juillet 2011, un dollar américain était
l’équivalent de 83 centimes suisse.
La Banque nationale suisse a déclaré qu'elle ne poursuivrait pas une stratégie ayant en objectif
la fixation du taux de change. En effet, les bases de sa politique monétaire est d’assurer la
stabilité des prix, tout en considérant le développement économique.
Selon une étude réalisée par la société Crédit Bancaire Suisse publiée en mai 2011 : au cours
des 20 dernières années, la Suisse est devenue un grand pays exportateur. Les exportations de
biens et de services représentaient seulement un tiers du produit intérieur brut en 1990; alors
qu’en 2010 ce chiffre a atteint 57% du PIB. Cette augmentation rapide des parts d’exportation
est due à la globalisation et à l’ouverture des marchés internationaux.
En comparaison avec d’autres pays, l'industrie d'exportation suisse est restée relativement
intacte durant la crise économique internationale 2008-2009 et elle a pu se rétablir plus
rapidement. Il est aussi important de souligner le rôle de l'industrie pharmaceutique qui est un
domaine stable représentant près du tiers des exportations et qui assure la stabilité des
exportations suisses.
52
« High price stability and low inflation rates make the Swiss franc one of the most solid currencies in the
world » retrouvé sur : http://www.swissworld.org/en/switzerland/resources/story_switzerland/reliable_currency/
95
L’impact du fort franc sur le domaine hôtelier
L'industrie hôtelière, les entreprises et les syndicats dans le domaine du tourisme appellent à
l'aide de l'État suisse, ces appels semblent être justifiés. Néanmoins, selon l’économiste
Thomas Straubhaar « ce type d'aides d'État est toujours un acte d'équilibre incertain. L'aide
directe peut également avoir des effets secondaires. Il est également difficile d’identifier les
entreprises en besoin d'aide et de les séparer de celles qui n’en ont pas » (Kuenzi, 2011).
La Suisse a une industrie d'importation, qui profite largement de la force du franc, ainsi qu’un
secteur d'exportation. Le fait que les associations du commerce prétendent que le fort franc
est un problème pour l'ensemble de l'économie suisse, n'est pas précis.
Le secteur industriel de même que l’hôtellerie bénéficient de cette situation du fort franc
suisse. Les produits importés comme l'énergie, les matières premières et les articles de luxe,
sont moins chers par rapport à l'étranger.
Il est important de noter, que le tourisme suisse est caractérisé par le ciblage des touristes de
haute gamme et à dépenses élevées53, et ce type de touriste est le moins affecté par le taux de
change et l’appréciation de la monnaie suisse.
De plus, un franc fort pour la Suisse est que le pays possède le plus faible coût de capital dans
le monde. Le taux d'intérêt est faible et les primes de risque sont extrêmement faibles, par
conséquent, un propriétaire d'hôtel suisse peut facilement rénover son entreprise et sécuriser
un capital approprié beaucoup moins cher que ses concurrents dans le reste de l'Europe.
En ayant les capitaux à bon marché, les entreprises suisses fonctionnent en se basant sur la
forte intensité du capital ce qui aboutit à une productivité extrêmement élevée, donc une
industrie touristique compétitive.
Toujours selon Thomas Straubhaar : « Le secteur touristique et les exportateurs, qui
réclament des prix élevés pour la qualité des services offerts, doivent accepter des marges
plus faibles de profit, mais pas nécessairement une baisse du chiffre d'affaires ou de la
demande » (Kuenzi, 2011). La diversification est une stratégie intelligente et efficace. L’Asie
du Sud, l’Europe de l'Est et l'Amérique Latine sont des marchés en pleine croissance sur tous
les niveaux et plus particulièrement au niveau du pouvoir d'achat public.
Les pays à cibler ne sont pas seulement la Chine et l'Inde, mais aussi la Turquie, la Malaisie,
l'Indonésie, les Philippines et le Vietnam, et en Europe les pays d'Europe de l’est, et surtout la
Turquie.
53
The strong Swiss franc and the high prices of Switzerland’s domestic market have made vacations in
Switzerland a luxury product for international guests (Diener et al, 2013).
96
2.3.3 Taux de change et tourisme en Nouvelle-Zélande
Dans le contexte de notre recherche de l’impact du taux de change sur le tourisme, il est
essentiel de mobiliser un rapport intitulé ‘Exchange Rates and Tourism Relationships in New
Zealand’ (Stephenson et Vita, 2007) fait par nzier54.
Les auteurs de ce rapport ont constaté que le tourisme en Nouvelle-Zélande est exposé aux
fluctuations de la valeur du Dollar néozélandais, mais moins que les autres industries
exportatrices.
Le tourisme dans son ensemble est moins exposé aux effets d'une appréciation du dollar néo-
zélandais car la croissance tendancielle du nombre de visiteurs et des dépenses moyennes par
visiteur est très forte.
En règle générale, il faut une appréciation de 13% en dollar néo-zélandais (annuellement)
pour réduire la valeur absolue des dépenses des visiteurs de 1%. Tout en signalant, que la
baisse absolue des dépenses touristiques est rarement rattachée aux fluctuations du taux de
change - qui a lieu uniquement lors des pics de cycle du taux de change.
La croissance des revenus à l'étranger a plus d'influence que les taux de change
La croissance des revenus, dans les pays étrangers, a un impact important sur le tourisme avec
un ratio supérieur à 1. Il est prouvé qu'une croissance de 1% des revenus mondiaux contribue
généralement à stimuler la croissance du nombre de visiteurs par 1.7% et entraîne une
augmentation des dépenses par touriste de 1.3%.
Il est constaté aussi que les changements dans le taux de change ont très peu influencé les
arrivées touristiques.
54
Un cabinet de conseil qui utilise la recherche et l’analyse économique appliquée afin de fournir des conseils
stratégiques aux clients dans les secteurs public et privé. Leurs études économiques sont principalement
concentrées sur les marchés néo-zélandais et australien.
97
Figure 14 : Impact du taux de change sur le nombre d’arrivées touristiques en Nouvelle-Zélande
Les fluctuations du taux de change ont un impact profond sur les dépenses
Les auteurs ont constaté que le nombre de visiteurs n’est pas particulièrement sensible aux
fluctuations du taux de change, ils ont également remarqué que les variations du taux de
change ont des effets profonds à court terme sur les dépenses par visiteur, ce qui réduit
l'impact du taux de change sur le nombre de visiteurs.
Les dépenses par visiteur diminuent d'environ 0,8% pour chaque augmentation de 1% de la
valeur du dollar néo-zélandais. Cela signifie que la croissance des revenus de l'industrie du
98
tourisme est susceptible d'être freinée considérablement lorsque le dollar néo-zélandais
s’apprécie, en revanche, être améliorée lorsque le dollar néo-zélandais se déprécie.
Les dépenses par visiteur sont généralement très sensibles aux fluctuations du taux de change
Contrairement au nombre de visiteurs, les dépenses par visiteur semble être plus sensibles aux
variations de la valeur du dollar néo-zélandais. Comme mentionné précédemment, à un
niveau associé, les dépenses par visiteur baissent de 0,8% pour chaque augmentation de 1%
de la valeur du dollar néo-zélandais.
Dans certains marchés, ce chiffre est beaucoup plus élevé, en effet, les visiteurs venants des
États-Unis ont réduit leurs dépenses de 0,96% suite à l’augmentation de 1% de la valeur du
dollar néo-zélandais.
Malgré que 0,96%, soit près de 1%, il n’y a aucune preuve pour démontrer l'hypothèse que les
budgets de dépenses sont fixés en termes de devises étrangères et donc une variation de 1% de
la valeur du dollar néo-zélandais conduit à une réduction de 1% dépenses.
Dans le but de raffiner l’étude et pour tirer des résultats fiables, une attention particulière
doit être accordée aux risques présents sur certains marchés et sur les différents aspects des
segments du marché.
Les touristes de loisir sont généralement beaucoup plus sensibles aux variations du taux de
change que les autres segments de voyageurs. Au niveau global, le nombre de touristes de
loisir baisse de 0,2% lorsque le dollar néo-zélandais augmente de 1%. Cet impact est 10 fois
supérieur à l'impact du taux de change sur les autres catégories de touristes.
Des marchés particuliers sont également plus sensibles aux variations de change que d’autres.
Par exemple le nombre d’excursionnistes allemands a tendance à diminuer d'environ 0,9%
pour chaque hausse de 1% de dollar néo-zélandais. De même, le segment des touristes
allemands est plus sensible aux changements du taux de change avec 1.5% moins de touristes
pour chaque 1% de hausse du dollar.
Cette étude a également constaté qu'il existe un déphasage de temps entre les fluctuations du
taux de change et les impacts sur le nombre d’arrivées touristiques. En effet, les touristes
allemands mettent plus de temps pour répondre aux changements du taux de change qui est
probablement due à une planification à long terme de ces voyageurs.
99
En fait, leur analyse montre qu'il existe beaucoup de retard pour matérialiser l'effet du taux de
change sur le nombre des visiteurs au niveau de tous les marchés.
La durée pendant laquelle le taux de change influe le total des arrivées touristiques est
résumée dans la figure ci-dessus, qui montre, à titre d'exemple, le seul effet d'une appréciation
de 2,2% du dollar néo-zélandais sur (à la base du taux de change effectif) le nombre de
ème
visiteurs qui ne se manifeste intensément qu’à partir du 6 trimestre.
100
Le taux de change a un impact important sur les flux touristiques sortants :
Le flux touristique sortant est très sensible aux fluctuations du taux de change, surtout le
segment des touristes nationaux partants en vacances. En effet, il y a une relation presque
proportionnelle entre la croissance des départs et l’appréciation du dollar néo-zélandais (une
croissance de 1% de la valeur du dollar donne une augmentation d'environ 0,9% de départs en
vacances).
Les opérateurs touristiques qui comptent sur le tourisme domestique, ainsi que les visiteurs
d'Outre-Mer se trouvent dans une situation ou leurs revenus diminuent significativement non
seulement par une réduction des dépenses des touristes internationaux venants au pays, mais
aussi par une augmentation du voyage vers l'étranger lorsque le dollar s'apprécie.
Cela signifie également, que lorsqu’il y a une appréciation de la monnaie nationale, il est
recommandé de ne pas compter sur le tourisme domestique pour combler le déficit de la
demande étrangère qui est en phase de déclin.
Afin de définir la notion de recette du tourisme nous aurons recours à l’étude qui suit : ‘The
Exchange Rate, Euro Switch, and Tourism Revenue in Greece’ (Thompson et Thompson,
2010). Cette étude a été faite afin d’identifier l’effet du taux de change et de la transition en
euro sur le revenu du tourisme en Grèce. Les auteurs de cette étude ont évoqué le concept des
recettes du tourisme sous forme d’une fonction qui est rattachée au taux de change.
Les recettes du tourisme R sont supposées être une fonction du taux de change réel, des
revenus de source Y*, α coût du transport aérien, et une variable nominale pour la transition
en 2001 de la drachme en euro € (pour raison de raffiner l’étude, l’effet de la transition n’est
pas pris en considération).
Cette étude est basée sur les recettes du tourisme R en dollars de l’année 2000 provenant de
l'Organisation Nationale Grecque du Tourisme (2008) qui comprend les excursionnistes et
visiteurs d'une nuit, mais pas les navires de croisière, ni les ressortissants grecs résidant à
l'étranger.
Le taux de change réel e= E Pgr / Pus où E est le taux nominal drachme en termes de dollars $
/ dr ou le taux en euros convertis après le passage, Pgr est le niveau des prix grecs, et le Pus
niveau des prix aux Etats-Unis.
Balassa (1973) traite la pertinence du taux de change réel par rapport au taux de change
nominal. L'appréciation réelle (une augmentation de e) diminue le nombre de touristes mais
les recettes touristiques R s’élèvent, à condition que la demande touristique soit inélastique
au prix.
L'indice du coût de transport aérien α est délivré par l'Association du transport aérien (2008).
101
Le touriste typique arrive en Grèce par l'air, une augmentation de α devrait réduire le nombre
de touristes.
Le revenu par habitant est la mesure pertinente car elle a montré la croissance économique
pendant une période de plus de 33 ans.
La transition en euro, en 2001, avait des impacts bénéfiques pour l’économie grecque qui sont
les suivants :
1) Une stabilité du taux de change 2) Une réduction des coûts de transaction 3) Une
modification du prix de l'UE par rapport à d'autres touristes et un changement de la structure
concurrentielle 4) Une libéralisation du secteur bancaire grecque... (Thompson et Thompson,
2010).
Les touristes de maximisent l'utilité u(qT, q) qui est rattachée au revenue du pays source
avec :
qT est la quantité du tourisme grec, et q est la quantité des biens et services consommés au
pays d’origine.
La qTopt optimale est déterminée avec optimisation sous contrainte en fonction des variables
exogènes Y*, α, E, Pgr, et Pus.
Une augmentation des coûts de transport aérien α diminue également qTopt tandis que la
hausse du niveau des prix dans le pays d’origine (ici États-Unis) Pus aboutira à une
augmentation de la quantité du tourisme grecque qTopt
R = EPgr qTopt
Alors les revenues du tourisme se déplacent dans le même sens que E et Pgr si la demande est
inélastique, mais en sens inverse, si la demande est élastique.
Une augmentation des coûts de transport aérien α baisse qTopt et R avec le Pus, le Pgr, et E
constants.
102
La représentation des recettes touristiques (R) en fonction des variables exogènes est :
R = R (e, Y*, α, €)
Les signes attendus55 sont a2> 0 et a3 <0. Le signe d’a1 dépend de l'élasticité-prix du revenu
de tourisme. L'effet d'euros en a4 peut également être positif ou négatif.
a1 est l'effet du prix du taux de change sur le tourisme, R est le revenu, le prix multiplié par la
quantité. Le signe de e sur R dépend de l’élasticité de la demande au niveau d’importation.
a2 est revenu étranger de vérification ou de contrôle pour les effets sur le revenu des touristes
potentiels, si le tourisme positif est bien normal
a3 est le coût de transport aérien, coût plus élevé doit faire baisser R
a4 contrôles pour le passage de l'euro pour les effets non mesurés de l'évolution de l'euro, la
facilité des opérations de change, bancaire s'est améliorée, etc.
55
Les signes des coefficients sont présentés selon l’interprétation de l’auteur de cet article avec lequel nous
avons échangé plusieurs e-mails.
103
2.3.5 Les régimes de change et le tourisme
Dans le cadre de notre recherche, il est indispensable d’explorer les différentes approches qui
traitent la relation entre le taux de change et le tourisme. Puisque le régime de change est la
façon par laquelle la monnaie nationale est gérée par rapport à d’autres devises, étudier
l’impact du régime de change sur le tourisme devient une nécessité.
Pour cela nous exposerons les conclusions d’un article intitulé : « Exchange rate regimes and
tourism » (Santana et al, 2010). En effet, l’objectif de cet article est d’analyser l’effet des
régimes de change sur le tourisme international. Les auteurs de cet article sont partis de
l’ambiguïté des recherches sur l’effet de la volatilité du taux de change en contraste avec
l’effet de l’union monétaire sur les échanges commerciaux.
Les auteurs ont eu recours aux techniques de données panel et ils en ont conclu que l’union
monétaire est un facteur déterminant du nombre d’arrivées touristiques. De même, ils ont
démontré que les régimes de change qui sont moins flexible promouvaient le tourisme.
Le modèle de gravité :
Afin d’explorer l’effet des régimes de change sur le tourisme, les auteurs ont eu recours au
modèle de gravité dans l’analyse empirique du commerce international. Inspiré de la loi
physique de gravité, ce modèle prévoit le flux de commerce bilatéral en se basant sur les
poids économiques des partenaires et la distance entre ces 2 pays.
Ce modèle a été introduit pour la première fois par Tinbergen (1962).
104
Le modèle utilisé pour étudier la relation entre les régimes de change et le tourisme :
GDPpcit est le PIB réel par habitant du pays de destination pour l'année t
GDPpcjt est le PIB réel par habitant du pays d'origine dans l'année t
Langij est une variable binaire qui est l'unité si i et j ont une langue commune et
zéro autrement
Borderij est un fichier binaire qui est l'unité si i et j partagent une frontière terrestre commune
et zéro autrement
Colonyij est une variable binaire qui est d’ordre 1 si un pays a jamais colonisé l'autre ou
inversement, et zéro si ce n’est pas le cas
Landlij est le nombre de pays enclavés entre la paire de pays concernés (0, 1, ou 2)
Compijt désigne une variable de compétitivité calculée comme un taux de change réel entre
les pays i et j
105
Conclusion de cet article
Les recherches empiriques ont suggéré un grand impact positif de la monnaie unique sur le
commerce, alors que cette étude a déclenché des doutes sur l’ampleur de cet impact sur le
tourisme d’où le besoin de creuser plus à ce niveau-là.
En se basant sur le modèle de gravité, cette étude a montré un impact positif de 12% de
l’union monétaire sur le tourisme international.
De même, cet article analyse l’impact des différents régimes de change (de facto) sur le
tourisme international. Il propose que d’autres régimes de change intermédiaires se trouvant
entre le complètement fixe et le complètement flexible, favorisent le tourisme.
Les résultats montrent que moins de flexibilité dans le régime de change génère un impact
positif sur le tourisme et que plus le régime de change est moins flexible plus important est
l’impact sur le tourisme.
D’après le modèle utilisé, la population et le PIB réel par habitant du pays d’origine ont un
large impact sur les flux touristiques. De même, la distance entre les pays a montré un signe
négatif ce qui est expliqué par la préférence des touristes à voyager dans les destinations les
plus proches de leurs pays d’origines.
106
Chapitre 4 : Étude de corrélation
2.4.1 Taux de change et la demande touristique selon les différents régimes de change.
Quelle relation existe-t-il entre la demande touristique et les fluctuations du taux de change
des pays de l’euro ?
Dans le but d’explorer la relation entre le tourisme et le taux de change des pays de l’euro,
nous avons constitué des séries temporelles des pays européens après l’adoption de la
monnaie commune. Cette série couvre la période entre 1999 et 2010 et les pays ayant des
données disponibles.
Malgré que l’apparition de l’euro en forme fudiciaire a eu lieu en 2001 pour la plupart de ces
pays, nos séries temporelles commencent depuis l’année 1999, parce que la monnaie nationale
de chaque pays avait une parité fixe par rapport à l’euro56. De même, pendant les 2 années de
transitions en monnaie unique, les États membres ont utilisé l’euro dans leurs transactions
financières.
R2 : La corrélation entre les recettes touristiques (en millions de dollar américain) annuelles
et la moyenne annuelle du taux de change.
R3 : La corrélation entre les recettes touristiques (en millions de la monnaie nationale d’un
pays) annuelles et la moyenne annuelle du taux de change. En effet, cette corrélation sert à
éliminer la multi-colinéarité entre les recettes en dollar américain et le taux de change coté par
rapport à cette monnaie.
De même, il est important de signaler que le taux de change est coté au certain par rapport au
dollar américain, autrement dit, c’est le prix relatif de l’euro par rapport au dollar américain.
Le choix de ce type du taux de change n’était pas du hasard mais dicté par les chiffres des
recettes touristiques des différents pays exprimés en dollar américain par l’organisation
mondiale du tourisme.
56
En premier janvier 1999, l'euro est devenu la monnaie officielle des pays participant à l'Union monétaire,
même si les monnaies nationales subsistent pendant une période transitoire s'achevant au 31/12/2000. Les taux
de conversion entre les devises nationales et l'euro sont irrévocablement fixés. Retrouvé sur :
http://www.eurogersinfo.com/faq/faq12b.htm
107
Ce qui est important dans cette première partie d’analyse est la forte relation démontrée entre
les recettes touristiques et les fluctuations du taux de change avec un facteur de corrélation
supérieur à 0.9 pour le R2. Par contre, le R3 montre la relation réelle entre ces recettes et le
taux de change, en d’autres termes, nous pouvons dire que les recettes touristiques (en dollar)
dans un pays européen augmentent avec l’appréciation de l’euro et diminuent avec la
dévaluation de l’euro.
La forte corrélation entre les fluctuations du taux de change et les recettes touristique cache
une colinéarité entre le taux de change et les recettes en dollar américain d’où l’importance
d’éliminer cet effet en calculant les recettes touristiques en euro. De même, il est toujours
important de signaler qu’une forte corrélation ne signifie pas forcément une relation causale
entre les deux facteurs étudiés.
Afin de confirmer et de bien estimer cette relation et la rendre plus précise, d’autres variables
constituant les dépenses touristiques dans ces pays, seront prises en considération
ultérieurement.
Tout d’abord nous présenterons les tableaux des différents pays concernés :
R1 0.461957023 R4 0.225847509
R2 0.948487593 R3 0.350596442
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change de l’euro en France avec un R2 de 0.94.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité importante. Afin d’avoir
une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation
positive moins forte que R2 d’ordre 0.35.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive d’ordre 0.22, par contre cette corrélation
n’est pas significative ayant R4 < r.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Allemagne, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a r<R3<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les recettes touristiques d’une part
et les fluctuations du taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change. Pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et contraire à celle montrée par R3
d’ordre -0.30, par contre cette corrélation n’est pas significative puisque R4 < r (en valeur
absolue).
110
Flottement indépendant, Pays de l’Euro
Finlande
Année Recettes par touriste Arrivées Recettes en Taux de Recettes en
(€) en Milliers Millions de $ change Millions d'€
R1 0.790949072 R4 0.305391186
R2 0.961595602 R3 0.853463337
D’après le tableau 10, on peut remarquer une forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change de l’euro en Finlande avec un R2 de 0.96.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.85.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
111
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.30, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r.
R1 0.4591691 R4 -0.158884446
R2 0.975390739 R3 0.46986447
Tableau 11 : Étude de corrélation, Italie, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change de l’euro en Italie avec un R2 de 0.97.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité importante. Afin d’avoir
une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation
positive moins forte que R2 d’ordre 0.46.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Italie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
112
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a R1<R3<r<R2 ce qui
montre que la corrélation entre les arrivées touristiques est le taux n’est pas significative, alors
que la corrélation entre les dépenses touristiques et les fluctuations de taux de change est
significative même avec un < 1%.
Aussi on a R3 < r, alors la corrélation entre les recettes touristiques en euro et les fluctuations
de taux de change n’est pas significative. En comparant cela avec la corrélation R2, on perçoit
le fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et les recettes exprimées en
dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et contraire à celle montrée par R3
d’ordre -0.15, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue).
D’après le tableau ci-dessus il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change de l’euro en Pays-Bas avec un R2 de 0.95.
113
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.74.
De même, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.53, par contre cette relation est moins forte que
celle entre les recettes touristiques et le taux de change et aussi moins puissante que celle
entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Pays-Bas, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a R1<r<R3<R2 ce qui
montre que la corrélation entre les arrivées touristiques et le taux n’est pas significative, alors
que la corrélation entre les dépenses touristiques et les fluctuations de taux de change est
significative même avec un < 1%
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.63, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
R1 0.766203181 R4 0.643053648
R2 0.969777474 R3 0.824236832
Tableau 13 : Étude de corrélation, Espagne, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
114
D’après le tableau ci-contre, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change de l’euro en Espagne avec un R2 de 0.96.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.82.
De même, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.76. Néanmoins, cette relation est moins forte
que celle entre les recettes touristiques (en Dollar)et le taux de change et aussi moins
puissante que celle entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Espagne, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les recettes touristiques d’une part
et les fluctuations de taux de change d’autre part, sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.64, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
R1 0.827450831 R4 0.172802768
R2 0.948940022 R3 0.750611369
Tableau 14 : Étude de corrélation, Portugal, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
115
D’après le tableau 14, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques (en
Dollar) et le taux de change de l’euro en Portugal avec un R2 de 0.94.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.75.
De même, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.82. En revanche, cette relation est moins forte
que celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change mais aussi plus
puissante que celle entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Portugal, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste : l’arrivée
du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a r<R3<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.17, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r.
R1 0.810122051 R4 -0.001549062
R2 0.945546363 R3 0.43012842
Tableau 15 : Étude de corrélation, Belgique, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
116
D’après le tableau 15, il existe une forte corrélation positive entre les recettes touristiques (en
Dollar) et le taux de change de l’euro en Belgique avec un R2 de 0.94.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité considérable. Afin d’avoir
une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation
positive moins forte que R2 d’ordre 0.43.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Belgique, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste: l’arrivée
du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a R3<r<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques (en
Dollar) d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un <
1%.
Aussi on a R3 < r, alors la corrélation entre les recettes touristiques en euro et les fluctuations
de taux de change n’est pas significative. Si l’on compare avec la corrélation R2, on perçoit le
fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et les recettes exprimées en
dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une l’absence de corrélation en enregistrant 0.
117
Flottement indépendant, Pays de
l’Euro Autriche
Année Recettes par Arrivées en Recettes en Taux de Recettes en
touriste (€) Milliers Millions de $ change Millions d'€
1999 582.68 17,467 10,847 1.065771429 10177.60
2000 596.05 17,982 9,899 0.923566008 10718.24
2001 610.95 18,180 9,948 0.895652569 11106.99
2002 614.20 18,611 10,803 0.945071429 11430.88
2003 616.63 19,078 13,307 1.131160392 11764.03
2004 628.52 19,374 15,150 1.244146693 12177.02
2005 654.50 19,952 16,243 1.243864729 13058.49
2006 648.73 20,269 16,510 1.255598824 13149.10
2007 651.90 20,773 18,559 1.370478431 13541.99
2008 669.14 21,935 21,587 1.470755469 14677.49
2009 651.46 21,355 19,404 1.394782422 13911.85
2010 639.41 22,004 18,663 1.326479032 14069.58
Source OMT OMT FMI
R1 0.899344496 R4 0.850666323
R2 0.980728146 R3 0.90791289
D’après le tableau ci-dessus, il existe une très forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change de l’euro en Autriche avec un R2 de 0.98.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.9.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Autriche, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste
: l’arrivée du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=12, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 10.
On considère = 5% le niveau de signification.
118
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.576 alors on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.85, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
R1 0.619502041 R4 -0.256699129
R2 0.936680038 R3 0.408573443
Tableau 17 : Étude de corrélation, Grèce, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change de l’euro en Grèce avec un R2 de 0.93.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité considérable. Afin d’avoir
une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation
positive moins forte que R2 d’ordre 0.4.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Grèce, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est comptabilisé comme touriste
: l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
119
Ici, on a n=10, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 8.
Aussi on a R3 < r, alors la corrélation entre les recettes touristiques en euro et les fluctuations
de taux de change n’est pas significative. Si l’on compare avec la corrélation R2, on perçoit le
fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et les recettes exprimées en
dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et contraire à celle montrée par R3
d’ordre -0.25, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue).
R1 0.828144341 R4 0.54480464
R2 0.9301979 R3 0.76137473
Tableau 18 : Étude de corrélation, Irlande, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change de l’euro en Irlande avec un R2 de 0.93.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.76.
120
De même, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.82. Néanmoins, cette relation est moins forte
que celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change mais aussi plus
puissante que celle entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Irlande, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste
: l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=11, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 9.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.602 alors on a r<R3<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre 0.85, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r.
En conclusion, d’après cette étude de corrélation, il y a une forte relation positive entre les
recettes touristiques (en Dollar) et les fluctuations du taux de change. Cela signifie qu’une
appréciation de l’Euro dans l’union européenne s’accompagne d’une augmentation en terme
des recettes touristiques en dollar américain provenant des dépenses des touristes
internationaux, par contre, comme indiqué avant cette forte relation positive entre les recettes
touristiques en dollar américain et le taux de change est aussi due à la multi-colinéarité
existante entre le taux de change au certain par rapport au dollar américain et les recettes
touristiques exprimées aussi en dollar, pour cela, on a eu recours à la corrélation R3 entre les
recettes touristiques en Euro et le taux de change qui a pour but d’éliminer cette multi-
colinéarité, en revanche, cette appréciation de l’Euro s’accompagne d’une croissance plus ou
moins forte dans le nombres des arrivées touristiques mais toujours avec une relation positive.
L’axe des abscisses représente les fluctuations du taux de change et l’axe des ordonnés
représente les recettes touristiques par pays.
122
2.4.1.2 Taux de change et demande touristique sous un régime de flottement dirigé
Après avoir étudié les différentes corrélations entre les fluctuations du taux de change et les
arrivées et les recettes touristiques dans la zone euro, dans cette section nous réaliserons la
même étude pour des pays qui sont regroupés selon leur régime de change de facto, qui
adopte un régime de flottement dirigé sans annonce préalable de la trajectoire du taux de
change, cette catégorie regroupe 8 pays dont leurs données sont disponibles.
Contrairement au résultat trouvé pour les pays de l’Euro, ce groupe montre des relations
variées entre le taux de change d’une part et les recettes et les arrivées touristiques de l’autre
part. De même l’intensité de cette relation est relativement moins forte.
R1 0.867103094 R4 0.805170988
R2 0.926962361 R3 0.888726027
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change du ringgit malaysien avec un R2 de 0.92.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.88.
123
Il est important de noter que les recettes touristiques en Malaisie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive moins forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.80, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
R1 0.860988448 R4 0.972606278
R2 0.96900763 R3 0.956895161
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du dollar de Singapour avec un R2 de 0.96.
124
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une faible multi-colinéarité. Afin d’avoir une
image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive
moins forte que R2 d’ordre 0.95.
De même, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.86, par contre cette relation est moins forte que
celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change et aussi moins puissante
que celle entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Singapour, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et les non-résidents ensemble. En plus, il est comptabilisé comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive plus forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.97, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
R1 0.81321962 R4 0.886896287
R2 0.929013235 R3 0.872049207
125
D’après le tableau 21, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques et le
taux de change du Baht thaïlandais avec un R2 de 0.92.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.87.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Thaïlande, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive légèrement plus forte que celle montrée
par R3 d’ordre 0.88, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
126
Flottement dirigé sans annonce préalable de la trajectoire du taux de change
Ukraine
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Hryvnia
1998 122.238 6,208 315 0.4151 758.8532884
1999 333.054 4,232 327 0.232 1409.482759
2000 336.995 6,431 394 0.1818 2167.216722
2001 335.982 9,174 573 0.1859 3082.302313
2002 411.231 10,517 788 0.1822 4324.917673
2003 411.433 12,514 935 0.1816 5148.678414
2004 895.561 15,629 2,560 0.1829 13996.71952
2005 913.161 17,631 3,125 0.1941 16099.94848
2006 960.548 18,936 3,485 0.1916 18188.93528
2007 1028.53 23,122 4,597 0.1933 23781.6865
2008 1188.51 25,449 5,768 0.1907 30246.46041
2009 1399.02 20,798 3,576 0.1229 29096.82669
2010 1438.44 21,203 3,788 0.1242 30499.19485
Source OMT OMT Oanda.com
R1 -0.499776047 R4 -0.619257331
R2 -0.411893976 R3 -0.523486808
Tableau 22 : Étude de corrélation, Ukraine, Flottement dirigé
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre les recettes touristiques et
le taux de change de la Hryvnia avec un R2 de -0.41.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.52.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Ukraine, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R1<r ≈ R3(en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
127
touristiques (en dollar) d’une part et les fluctuations de taux de change ne sont pas
significatives. En revanche, la corrélation entre les recettes en Hryvnia et les fluctuations du
taux de change est significative et montre une relation négative.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.61, cette corrélation est significative comme ayant R4 >r (en valeur absolue).
R1 0.172935876 R4 -0.603013761
R2 0.10261864 R3 -0.312660058
D’après le tableau ci-dessus, il existe une très faible corrélation positive entre les recettes
touristiques et le taux de change du peso colombien avec un R2 de 0.102.
Cette faible corrélation positive montrée par R2 cache une considérable multi-colinéarité.
Afin d’avoir une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une
relation négative plus forte (en valeur absolue) que R2 d’ordre -0.31.
De même, il y a une faible corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.17, ces indices de corrélation bas, montrent
qu’il y a faible lien entre le taux de change et les recettes et les arrivées touristiques en
Colombie.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Colombie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
128
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on aR2< R1<R3<r (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les recettes et les arrivées touristiques d’une
part et le taux de change de l’autre part, ne sont pas significatives.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.60, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre les recettes touristiques et
le taux de change de la Livre Égyptienne avec un R2 de -0.65.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.76.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Égypte, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R2<R1<R3 (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un
< 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.96, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
R1 0.071845904 R4 -0.185517121
R2 0.046063241 R3 -0.039759477
130
D’après le tableau 25, il y a une absence de corrélation entre les recettes touristiques (en
Dollar) et le taux de change de la roupie indienne avec un R2 de 0.04.
Pareil que R2, R3 montre une absence de corrélation entre les recettes (en roupie indienne) et
le taux de change.
De même, il y a une absence de corrélation entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.07, ces indices de corrélation bas, montrent
qu’il n’y a pas de lien entre le taux de change et les recettes et les arrivées touristiques en
Inde.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Inde, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et les non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste : l’arrivée
du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on aR2< R1<R3<r (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les recettes et les arrivées touristiques d’une
part et le taux de change de l’autre part, ne sont pas significatives. D’où l’absence de la
relation.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.18, par contre, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue).
131
Flottement dirigé sans annonce préalable de la trajectoire du taux de change
Indonésie
Année Recettes par Arrivées en Milliers Dépense Taux de Recettes
touriste s en change en Millions
Millions de Rupiah
de $
1998 9332731.87 4,606 4,255 9.89844E-05 42986563
1999 7195766.90 4,728 4,352 0.000127919 34021585
2000 8273786.53 5,064 4,975 0.000118739 41898455
2001 10507712.32 5,153 5,277 9.74583E-05 54146241
2002 9635379.10 5,033 5,285 0.000108981 48494863
2003 7755690.68 4,467 4,037 0.000116526 34644670
2004 8054105.08 5,321 4,798 0.000111957 42855893
2005 8779281.47 5,002 4,522 0.000102974 43913965
2006 8366662.56 4,871 4,448 0.000109143 40754013
2007 8873835.86 5,506 5,346 0.000109416 48859340
2008 11452352.75 6,234 7,378 0.000103342 71393967
2009 9205106.43 6,324 5,598 9.61639E-05 58213093
2010 9058623.47 7,003 6,980 0.000110029 63437540
Source OMT OMT FMI
R1 -0.3106 R4 -0.725
R2 -0.2846 R3 -0.57
Tableau 26 : Étude de corrélation, Indonésie, Flottement dirigé
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Rupiah avec un R2 de -0.28.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.57
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R1<r<R3 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre les recettes touristiques en Rupiah et le taux de
132
change est significative, alors que les corrélations entre les recettes touristiques en dollar et
les arrivées touristiques avec le taux de change ne le sont pas.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.72, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
Contrairement à ce qu’on a vu dans la zone euro, les corrélations entre les recettes touristiques
et les arrivées d’une part et les fluctuations du taux de change de l’autre part montrent des
relations variées selon le pays concerné malgré qu’ils adaptent le même régime de change.
Ces variations dans les résultats obtenus, mettent en évidence la complexité des deux
domaines étudiés : le tourisme et le taux de change qui sont à leurs tours vulnérables à des
facteurs exogènes.
Ces relations variées selon les pays viennent pour montrer que l’étude de l’impact du taux de
change sur le tourisme nécessite la prise en compte de plusieurs facteurs agissant sur les
recettes touristiques comme l’inflation, le prix de carburant, les salaires moyens dans un pays
donné, ainsi que d’autres facteurs agissant sur la compétitivité touristique du pays étudié.
R1 0.810298387 R4 0.812734439
R2 0.931643782 R3 0.849644683
Tableau 27 : Étude de corrélation, Australie, Flottement indépendant
133
D’après le tableau 27, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques (en
Dollar) et le taux de change du Dollar australien avec un R2 de 0.93.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.84.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Australie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident visiteur à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R1<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une forte corrélation positive mais moins forte que celle montrée
par R3 d’ordre 0.81, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
134
Flottement indépendant
Mexique
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Peso mexicain
1998 12143.07 5,551 7,493 0.111161889 67406.20
1999 8196.57 7,931 7,223 0.111111111 65007.00
2000 7672.48 10,222 8,294 0.105752961 78428.06
2001 6143.42 12,775 8,401 0.10704346 78482.14
2002 6681.61 13,292 8,858 0.099738844 88811.94
2003 9556.45 10,577 9,362 0.092621061 101078.52
2004 7759.50 15,703 10,796 0.088602648 121847.37
2005 7814.72 16,431 11,803 0.091921087 128403.62
2006 7571.38 17,547 12,177 0.091656343 132854.96
2007 6696.62 20,973 12,852 0.091507035 140448.22
2008 6540.11 22,637 13,289 0.089761084 148048.57
2009 7092.52 21,454 11,275 0.074098158 152163.03
2010 6697.37 22,395 11,872 0.079153232 149987.56
Source OMT OMT FMI
R1 -0.853491564 R4 0.404026307
R2 -0.78430505 R3 -0.927461922
Tableau 28 : Étude de corrélation, Mexique, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation négative entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change du Peso mexicain avec un R2 de -0.78.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.92.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R2<R1<R3 (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un
< 1%.
135
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive et contraire à celle montrée par R3
d’ordre 0.40, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r.
Flottement indépendant
Brésil
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en
touriste Milliers Millions de $ change Millions de Réal
R1 0.4134843 R4 -0.514687744
R2 -0.049278037 R3 -0.410846711
Tableau 29 : Étude de corrélation, Brésil, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Réal brésilien avec un R2 de -0.04.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.41.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
136
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R3<R1<r (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change ne sont pas significatives.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.51, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4<r (en valeur
absolue)
Flottement indépendant
Afrique du sud
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions
touriste Millier Millions de $ change de Rand
1998 2756.95 5,732 2,854 0.180600801 15802.81
1999 2906.12 5,890 2,800 0.163579575 17117.05
2000 3161.55 5,872 2,677 0.144198871 18564.64
2001 3806.18 5,787 2,569 0.116632944 22026.37
2002 4776.21 6,430 2,923 0.095177582 30711.01
2003 6684.34 6,505 5,712 0.131365739 43481.66
2004 6315.28 6,678 6,513 0.154433746 42173.42
2005 6489.89 7,369 7,516 0.157159496 47824.03
2006 6585.53 8,396 8,120 0.146856435 55292.10
2007 6808.06 9,091 8,779 0.141843696 61892.07
2008 6829.84 9,592 7,925 0.120970507 65511.84
2009 9024.87 7,012 7,543 0.119195895 63282.38
2010 8232.78 8,074 9,070 0.136449523 66471.47
Source OMT OMT FMI
R1 0.858192402 R4 -0.336871553
R2 -0.036121888 R3 -0.287034164
Tableau 30 : Étude de corrélation, Afrique du sud, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Rand sud-africain avec un R2 de -0.03.
Cette absence de corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une
image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative
plus forte que R2 d’ordre -0.28.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Afrique de sud, représentent les
dépenses touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme
137
générées des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R3<r<R1 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques est significative alors que la corrélation entre les recettes touristiques et les
fluctuations du taux de change ne l’est pas.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.33, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue)
Flottement indépendant
Canada
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Dollar canadien
R1 -0.729639586 R4 0.886999445
R2 0.961295906 R3 0.379101998
Tableau 31 : Étude de corrélation, Canada, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change du Dollar canadien avec un R2 de 0.96.
138
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité significative. Afin d’avoir
une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation
positive beaucoup moins forte que R2 d’ordre 0.37.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R3<r<R1<R2 (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques (en dollar) d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives
même avec un < 1%.
Par contre, on a R3 < r, alors la corrélation entre les recettes touristiques en Dollar canadien et
les fluctuations de taux de change n’est pas significative. Si l’on compare avec la corrélation
R2, on perçoit le fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et les recettes
exprimées en dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive et plus forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.88, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
139
Flottement indépendant
Royaume-Uni
Année Recettes Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
par touriste Milliers Millions de $ change Livre Sterling
1998 603.04 23,710 23,689 1.656801976 14298.03
1999 601.51 23,341 22,716 1.617967857 14039.83
2000 618.95 23,212 21,769 1.5152008 14367.07
2001 624.34 20,982 18,864 1.440018504 13099.83
2002 612.78 22,307 20,549 1.503304506 13669.22
2003 608.46 22,787 22,668 1.63491284 13864.96
2004 599.61 25,678 28,202 1.83168062 15396.79
2005 599.41 28,039 30,573 1.819065625 16806.98
2006 616.05 30,654 34,796 1.84257126 18884.48
2007 626.22 30,870 38,698 2.001805469 19331.55
2008 644.81 30,142 36,028 1.853690588 19435.82
2009 682.69 28,199 30,149 1.566087747 19251.16
2010 699.16 28,133 30,400 1.545534836 19669.57
Source OMT OMT FMI
R1 0.753360855 R4 -0.236857894
R2 0.827550853 R3 0.540265208
Tableau 32 : Étude de corrélation, Royaume-Uni, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il est remarquable la forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change du livre Sterling avec un R2 de 0.82.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.54.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Royaume-Uni, représentent les
dépenses touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme
générées des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
140
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R3<r<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques (en
dollar) d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un <
1%.
Par contre, on a R3 < r, alors la corrélation entre les recettes touristiques en livre Sterling et
les fluctuations de taux de change n’est pas significative. Si l’on compare avec la corrélation
R2, on perçoit le fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et les recettes
exprimées en dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative et contraire à celle montrée par R3
d’ordre -0.23, par contre cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r.
Flottement indépendant
Suède
R1 0.445943357 R4 0.592669929
R2 0.8066982 R3 0.660775916
Tableau 33 : Étude de corrélation, Suède, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il est remarquable la forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change de la Couronne suédoise avec un R2 de 0.80.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.66.
141
celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change et aussi moins puissante
que celle entre les recettes en dollar australien et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Suède, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident dans tous les types d'établissements d'hébergement.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R1<r<R3<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les dépenses touristiques d’une part et les fluctuations de
taux de change sont significatives même avec un < 2%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive moins forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.59, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
Flottement indépendant
Corée du Sud
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions
touriste Milliers Millions de $ change de Won
R1 0.273660526 R4 -0.851122216
R2 -0.226282357 R3 -0.574341935
Tableau 34 : Étude de corrélation, Corée du sud, Flottement indépendant
142
D’après le tableau 34, il existe une faible corrélation négative entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Won avec un R2 de -0.22.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative (en valeur
absolue) plus forte que R2 d’ordre -0.57.
De même, il y a une faible corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.27, par contre cette relation est moins forte que
celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change et aussi moins puissante
que celle entre les recettes en Won et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Corée du sud, représentent les
dépenses touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme
générées des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident visiteur à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R1<r<R3 (en valeur
absolue), ce qui montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses
touristiques (en Dollar) d’une part et les fluctuations de taux de change ne sont pas
significatives.
Par contre, on a r<R3 (en valeur absolue), alors la corrélation entre les recettes touristiques en
Won et les fluctuations de taux de change est significative avec un = 5%, Si l’on compare
avec la corrélation R2, on perçoit le fort impact de la colinéarité entre le taux de change au
certain et les recettes exprimées en dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.85, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
143
Flottement indépendant
Pologne
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions
touriste Milliers Millions de $ change de Zloty
R1 -0.44233846 R4 0.75262299
R2 0.91548121 R3 0.640213613
Tableau 35 : Étude de corrélation, Pologne, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Zloty polonais avec un R2 de 0.91.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.64.
De même, il y a une corrélation négative entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de -0.44, par contre cette relation est moins forte
que celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change et aussi moins
puissante que celle entre les recettes en Won et les fluctuations du taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Pologne, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme
touriste : l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R1<r<R3<R2 (en valeur
absolue), ce qui montre que la corrélation entre les recettes touristiques et les fluctuations du
taux de change est significative, alors que la corrélation entre les arrivées et le taux de change
ne l’est pas.
144
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive plus forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.75, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r.
Flottement indépendant
Norvège
Année Recettes par Arrivées Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste en Milliers Millions de $ change Couronne norvégienne
1998 4902.61 3,256 2,116 0.132557266 15962.91
1999 5515.01 3,223 2,278 0.128158461 17774.87
2000 5814.80 3,104 2,050 0.113578796 18049.14
2001 5727.32 3,073 1,958 0.111249585 17600.07
2002 5598.55 3,111 2,179 0.12510696 17417.10
2003 5418.74 3,269 2,500 0.141132389 17713.86
2004 5533.87 3,628 2,980 0.148429491 20076.87
2005 5620.51 3,824 3,332 0.155028368 21492.84
2006 5698.02 4,070 3,617 0.155966011 23190.95
2007 5841.08 4,377 4,367 0.170810143 25566.40
2008 6371.63 4,347 4,911 0.177308498 27697.49
2009 6079.54 4,346 4,204 0.159111725 26421.69
2010 6058.20 4,767 4,779 0.165480995 28879.45
Source OMT OMT FMI
R1 0.916629845 R4 0.520978573
R2 0.944519903 R3 0.87165339
Tableau 36 : Étude de corrélation, Norvège, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation positive entre les recettes
touristiques (en Dollar) et le taux de change de la Couronne norvégienne avec un R2 de
0.94.
Cette forte corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image
plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.87.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Norvège, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
145
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R3<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive moins forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.52, on assume que cette corrélation est significative comme ayant R4 ≈ r.
Flottement indépendant
Chili
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Peso chilien
R1 0.312467356 R4 -0.780902262
R2 0.263860697 R3 -0.094576237
Tableau 37 : Étude de corrélation, Chili, Flottement indépendant
D’après le tableau ci-dessus, il y a une faible corrélation positive entre les recettes touristiques
(en Dollar) et le taux de change du Peso chilien avec un R2 de 0.26.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une absence de relation en
enregistrant -0.09
146
Il est important de noter que les recettes touristiques au Chili, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R3<R2<R1<r ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change ne sont pas significatives.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.78, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
147
2.4.1.4 Taux de change et demande touristique sous un régime de parité fixe
Après avoir étudié les différentes corrélations entre les fluctuations du taux de change et les
arrivées et les recettes touristiques dans la zone euro et dans les différents régimes de change,
dans cette section on fera la même étude pour des pays qui sont regroupés selon leur régime
de change de facto, et qui adopte un régime conventionnel de parité fixe, cette catégorie
regroupe 7 pays dont leurs données sont disponibles.
Ce groupe montre aussi des relations variées entre le taux de change d’une part et les recettes
et les arrivées touristiques de l’autre part.
Régime de parité fixe
Koweït
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Dinar koweïtien
R1 0.887365869 R4 -0.24919647
R2 0.694137725 R3 0.634572138
Tableau 38 : Étude de corrélation, Koweït, Régime de parité fixe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation positive entre les recettes touristiques et
le taux de change du Dinar koweitien avec un R2 de 0.69.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.63.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Koweït, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
148
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R3<R2<R1 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative mais moins forte que celle montrée par
R3 d’ordre -0.24, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en valeur
absolue).
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre les recettes touristiques et
le taux de change du dinar tunisien avec un R2 de -0.04.
Cette faible corrélation négative montrée par R2 cache une considérable multi-colinéarité.
Afin d’avoir une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une
relation négative plus forte (en valeur absolue) que R2 d’ordre -0.29.
En plus, il y a une faible corrélation négative entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de -0.24, ces indices de corrélation bas, montrent
149
qu’il n’y a pas de lien entre le taux de change et les recettes (en Dollar) un faible lien avec les
arrivées touristiques en Tunisie.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Tunisie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même que pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on aR2< R1<R3<r (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre les recettes et les arrivées touristiques d’une
part et le taux de change de l’autre part, ne sont pas significatives. D’où l’absence de la
relation.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.36, par contre, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue).
R1 0.815403066 R4 0.435803398
R2 0.880498794 R3 0.811750113
150
D’après le tableau 40, il existe une forte corrélation positive entre les recettes touristiques et le
taux de change du Dirham marocain avec un R2 de 0.88.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation positive moins
forte que R2 d’ordre 0.81.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Maroc, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a r<R3<R1<R2 ce qui
montre que les corrélations entre les arrivées touristiques et les dépenses touristiques d’une
part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation positive moins forte que celle montrée par R3
d’ordre 0.43, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en valeur absolue).
151
Régime de parité fixe
Jordanie
Année Recettes par Arrivées en Dépenses en Taux de Recettes en Millions de
touriste Milliers Millions de $ change Dinar jordanien
1998 343.375 1,772 853 1.4019 608.4599472
1999 316.922 1,790 795 1.4014 567.289853
2000 325.946 1,580 723 1.4039 514.9939454
2001 298.574 1,672 700 1.4022 499.2155185
2002 313.416 2,384 1,048 1.4026 747.1838015
2003 322.201 2,353 1,062 1.4008 758.1382067
2004 332.271 2,853 1,330 1.403 947.9686386
2005 343.509 2,987 1,441 1.4044 1026.060951
2006 455.606 3,225 2,060 1.402 1469.329529
2007 480.568 3,431 2,311 1.4016 1648.829909
2008 562.884 3,729 2,943 1.4021 2098.994366
2009 547.674 3,789 2,911 1.4028 2075.135443
2010 534.016 4,557 3,413 1.4025 2433.511586
Source OMT OMT Oanda.com
R1 0.051599868 R4 -0.074584587
R2 -0.012137993 R3 -0.013039496
Tableau 41 : Étude de corrélation, Jordanie, Régime de parité fixe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre les recettes touristiques et
le taux de change du Dinar jordanien avec un R2 de -0.01.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre aussi une absence de relation en
enregistrant -0.01.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Jordanie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R2<R3<R1<r (en valeur
absolue) ce qui montre une absence des corrélations entre les arrivées touristiques et les
dépenses touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change de l’autre part.
152
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici l’absence de corrélation avec un R4 ≈ 0.
R1 0.420847729 R4 -0.794602234
R2 -0.714193733 R3 -0.744926836
Tableau 42 : Étude de corrélation, Bahamas, Régime de parité fixe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre les recettes touristiques et le
taux de change du Dollar bahamien avec un R2 de -0.71.
Cette corrélation montrée par R2 cache une multi-colinéarité. Afin d’avoir une image plus
représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une relation négative plus forte
que R2 d’ordre -0.74.
Par contre, il y a une corrélation positive entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de 0.42, par contre cette relation est moins forte (en
valeur absolue) que celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change et
aussi moins puissante que celle entre les recettes en Dollar bahamien et les fluctuations du
taux de change.
Il est important de noter que les recettes touristiques au Bahamas, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
153
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on a R1<r<R2<R3 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre les arrivées touristiques et les fluctuations du
taux de change n’est pas significative cependant les recettes touristiques en dollar américain
de même qu’on dollar bahamien ont une corrélation négative et significative même avec un
< 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.79, cette corrélation est significative comme ayant R4 >r (en valeur absolue).
R1 -0.672352095 R4 -0.826804323
R2 -0.249257983 R3 -0.732510414
D’après le tableau ci-dessus, il existe une faible corrélation négative entre les recettes
touristiques et le taux de change du nouveau peso argentin avec un R2 de - 0.24.
Cette faible corrélation négative montrée par R2 cache une considérable multi-colinéarité.
Afin d’avoir une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une
relation négative plus forte que R2 d’ordre -0.73.
De même, il y a une corrélation négative entre le nombre d’arrivées touristiques et les
évolutions du taux de change avec un R1 de -0.67, par contre cette relation est plus forte que
154
celle entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux de change mais aussi moins puissante
que celle entre les recettes en euro et les fluctuations du taux de change
Il est important de noter que les recettes touristiques en Argentine, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et des non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste :
l’arrivée du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=13, pour R1, R2 de même pour R3 k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 11. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.552 on aR2< r<R1<R3 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre les recettes touristiques (en Dollar) et le taux
de change n’est pas significative, alors que la corrélation entre les arrivées touristiques et les
fluctuations de taux de change est significative même avec un < 2%.
Aussi on a R3 > r (en valeur absolue), alors la corrélation entre les recettes touristiques en
euro et les fluctuations du taux de change est significative. Si l’on compare avec la
corrélation R2, on perçoit le fort impact de la colinéarité entre le taux de change au certain et
les recettes exprimées en dollar américain.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative plus forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.82, cette corrélation est significative comme ayant R4 > r (en valeur absolue).
155
D’après le tableau 44, il existe une faible corrélation entre les recettes touristiques et le taux
de change du rouble russe avec un R2 de 0.12.
Cette faible corrélation positive montrée par R2 cache une considérable multi-colinéarité.
Afin d’avoir une image plus représentative, on aura recours à la corrélation R3 qui montre une
relation négative plus forte (en valeur absolue) que R2 d’ordre -0.41.
Il est important de noter que les recettes touristiques en Russie, représentent les dépenses
touristiques des touristes internationaux et non pas les recettes globales du tourisme générées
des résidents et les non-résidents ensemble. En plus, il est considéré comme touriste : l’arrivée
du non-résident à la frontière nationale.
Enfin, pour savoir si ces corrélations qu’on a obtenues sont significatives, on aura recours à
un test de signification du r de Pearson en utilisant le tableau des valeurs critiques de r :
On définit le degré de liberté (n-k) avec n : le nombre d’observations et k : le nombre des
variables
Ici, on a n=11, pour R1, R2 de même pour R3, k=2 (2 variables étudiées dans chaque cas)
alors le degré de liberté= 9.
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique est de r=0.602 on aR2<R3< r<R1 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre les recettes touristiques et le taux n’est pas
significative, alors que la corrélation entre les arrivées touristiques et les fluctuations de taux
de change est significative même avec un < 1%.
Finalement, on introduit le ratio entre les recettes et les arrivées touristiques pour ensuite
étudier la corrélation avec les fluctuations du taux de change, pour cela on a eu recours à la
corrélation R4 qui montre ici une corrélation négative moins forte que celle montrée par R3
d’ordre -0.37, par contre, cette corrélation n’est pas significative comme ayant R4 < r (en
valeur absolue).
156
2.4.2 Taux de change et compétitivité par région touristique.
Quelle relation existe-t-il entre la demande touristique et les fluctuations du taux de change
dans les différentes zones touristiques définies par l’OMT ?
En effet, l’OMT regroupe les différents pays dans 5 régions touristiques qui sont les
suivantes :
1-L’Europe 2- L’Asie
3- Les Amériques 4- Le Moyen-Orient
5- L’Afrique
Dans le but de d’explorer la relation entre le tourisme et le taux de change dans ces différentes
régions touristiques, nous aurons recours à des séries temporelles par pays couvrant la période
entre 1998 et 2010 pour la majorité des pays, et entre 1999 et 2010 pour les pays de la zone
euro. Ces séries temporelles montrent le taux de change au certain coté au dollar des
différentes monnaies nationales et la part des recettes et des arrivées touristiques que chaque
pays a pu achever sur l’année par rapport aux arrivées et aux recettes globales enregistrées par
les différentes régions.
La part régionale des recettes et des arrivées touristiques a été calculée en utilisant les chiffres
enregistrés par pays et en les divisant par les recettes globales de l’ensemble des pays
appartenant à une région touristique donnée. (Annexe 3 pour les données par région)
Il est important de préciser, que la part régionale des recettes touristiques par pays est calculée
en utilisant les recettes générées par chaque pays exprimées en dollar américain de même
pour les recettes au niveau régional, et cela pour avoir une unité de mesure uniforme pour
tous les pays concernés.
Nous avons établi deux formes de corrélation :
D’après cette partie, nous tentons de montrer la compétitivité touristique d’un pays par
l’intermédiaire de la variable taux de change. Ainsi, pour montrer si les fluctuations du taux
de change représentent un facteur de développement de ce pays par rapport à sa région
touristique.
Bien que cette partie assure une contribution importante à notre étude, elle reste limitée en
ayant des grandes régions touristiques qui ne comprennent pas forcement des pays en
compétition directe. Notre objectif de base était de cibler notre étude en prenant des sous-
régions touristiques et en étudiant la variation de la part touristique de chaque pays. En
revanche, faute de la disponibilité des statistiques nous nous contentons par cette étude de
corrélation plus ou moins représentative.
157
2.4.2.1 Taux de change et compétitivité touristique en Europe.
France Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1999 1.065771 19.24% 13.40%
2000 0.923566 19.18% 14.01%
2001 0.895653 19.24% 14.25%
2002 0.945071 19.38% 14.40%
2003 1.13116 18.92% 13.92%
2004 1.244147 17.54% 13.67%
2005 1.243865 17.02% 12.60%
2006 1.255599 16.91% 12.34%
2007 1.370478 16.57% 12.46%
2008 1.470755 16.26% 11.94%
2009 1.394782 16.65% 12.02%
2010 1.326479 16.18% 11.32%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.93726 R6 -0.87223
Tableau 45 : Étude de corrélation, France, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation négative entre la part française des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.93.
De même, il y a une forte corrélation négative entre la part française des recettes touristiques
en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.87.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a r<R6<R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont
significatives même avec un < 1%.
D’après ces résultats, on peut dire que la France a tendance à augmenter sa part de marché en
terme des recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura une
dépréciation de sa monnaie nationale.
De même, on peut remarquer une forte perte de la part de marché au niveau des recettes qu’au
niveau des arrivées ce qui montre que la France perde sa compétitivité au niveau européen
même si c’est par forcement due à l’appréciation du taux de change, mais aussi le tourisme
dans plusieurs pays européens qui sont moins chers est devenue une priorité nationale.
158
Allemagne Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 4.50% 7.82%
2000 0.923566 4.72% 7.94%
2001 0.895653 4.57% 7.99%
2002 0.945071 4.52% 7.93%
2003 1.13116 4.64% 8.17%
2004 1.244147 4.74% 8.41%
2005 1.243865 4.88% 8.35%
2006 1.255599 5.11% 8.73%
2007 1.370478 5.01% 8.30%
2008 1.470755 5.11% 8.43%
2009 1.394782 5.25% 8.43%
2010 1.326479 5.66% 8.47%
Source FMI OMT OMT
R5 0.7492 R6 0.790739
Tableau 46 : Étude de corrélation, Allemagne, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation positive entre la part allemande des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de 0.74.
De même, il y a une forte corrélation positive entre la part allemande des recettes touristiques
en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de 0.79
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a r<R5<R6 ce qui montre que les
corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un
< 1%.
D’après ces résultats, on peut dire que l’Allemagne a tendance a augmenté sa part de marché
en terme de recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura
une appréciation de sa monnaie nationale.
De même, on peut remarquer une forte progression de la part de marché au niveau des recettes
qu’au niveau des arrivées ce qui montre que l’Allemagne accroît sa compétitivité au niveau
européen même si c’est par forcement due à l’appréciation du taux de change qui rend plus
cher le pays, mais l’attractivité des services touristiques et surtout le tourisme d’affaire est
d’une importance primordiale.
159
Finlande Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 0.65% 0.65%
2000 0.923566 0.67% 0.60%
2001 0.895653 0.72% 0.64%
2002 0.945071 0.72% 0.65%
2003 1.13116 0.66% 0.66%
2004 1.244147 0.67% 0.63%
2005 1.243865 0.71% 0.63%
2006 1.255599 0.73% 0.63%
2007 1.370478 0.72% 0.65%
2008 1.470755 0.74% 0.68%
2009 1.394782 0.74% 0.69%
2010 1.326479 0.77% 0.69%
Source FMI OMT OMT
R5 0.44519 R6 0.59436
Tableau 47 : Étude de corrélation, Finlande, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part finlandaise des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de 0.44.
De même, il y a une corrélation positive entre la part finlandaise des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de 0.59.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a R5< r <R6 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de change n’est pas
significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et les
fluctuations du taux de change est significative.
D’après ces résultats, on peut dire que la Finlande a tendance à augmenter sa part de marché
en termes de recettes touristiques au niveau européen au moment où il y aura une appréciation
de sa monnaie nationale.
160
Italie Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1999 1.065771 9.60% 12.16%
2000 0.923566 10.23% 11.72%
2001 0.895653 10.12% 11.44%
2002 0.945071 10.02% 11.05%
2003 1.13116 9.99% 11.05%
2004 1.244147 8.73% 10.77%
2005 1.243865 8.29% 10.13%
2006 1.255599 8.91% 10.15%
2007 1.370478 8.95% 9.80%
2008 1.470755 8.77% 9.65%
2009 1.394782 9.37% 9.80%
2010 1.326479 9.19% 9.48%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.77642 R6 -0.86439
Tableau 48 : Étude de corrélation, Italie, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part italienne des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.77.
De même, il y a une forte corrélation négative entre la part italienne des recettes touristiques
en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.86.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a r<R6<R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont
significatives même avec un < 1%.
D’après ces résultats, on peut dire que l’Italie a tendance à augmenter sa part de marché en
terme des recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura une
dépréciation de sa monnaie nationale.
De même, on peut qu’il y a une différence entre l’évolution de la part régionales des arrivées
et les recettes, alors qu’on peut figurer une chute conséquente de la part des recettes mais qui
est pas le cas au niveau de la part des arrivées. Et cela montre qu’il y a plus de touristes en
Italie mais moins de recettes, par conséquent du tourisme de moins au moins cher par rapport
au reste de l’Europe.
161
Pays-Bas Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 2.60% 2.99%
2000 0.923566 2.49% 3.07%
2001 0.895653 2.43% 2.97%
2002 0.945071 2.42% 3.17%
2003 1.13116 2.31% 3.24%
2004 1.244147 2.27% 3.14%
2005 1.243865 2.27% 3.00%
2006 1.255599 2.33% 3.02%
2007 1.370478 2.26% 3.07%
2008 1.470755 2.07% 2.82%
2009 1.394782 2.15% 3.01%
2010 1.326479 2.29% 3.19%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.84125 R6 -0.26996
Tableau 49 : Étude de corrélation, Pays-Bas, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part néerlandaise des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.84.
En revanche, il y a une faible corrélation négative entre la part néerlandaise des recettes
touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.26.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a R6< r <R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de
change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
D’après ces résultats, on peut dire que le Pays-Bas a tendance à augmenter sa part de marché
en termes d’arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura une dépréciation
de sa monnaie nationale.
162
Espagne Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 11.95% 13.39%
2000 0.923566 11.53% 12.71%
2001 0.895653 12.43% 13.53%
2002 0.945071 12.67% 13.11%
2003 1.13116 12.82% 14.01%
2004 1.244147 12.35% 13.72%
2005 1.243865 12.69% 13.70%
2006 1.255599 12.59% 13.61%
2007 1.370478 12.02% 13.27%
2008 1.470755 11.74% 13.01%
2009 1.394782 11.31% 12.94%
2010 1.326479 11.09% 12.83%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.35619 R6 -0.08735
Tableau 50 : Étude de corrélation, Espagne, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part espagnole des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.35.
En revanche, il y a une absence de corrélation entre la part espagnole des recettes touristiques
en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.08.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 10
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a R6 <R5 < r (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part
ne sont pas significatives.
Portugal Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 1.41% 2.26%
2000 0.923566 1.39% 2.24%
2001 0.895653 1.38% 2.42%
2002 0.945071 1.40% 2.38%
2003 1.13116 1.61% 2.34%
2004 1.244147 1.33% 2.34%
2005 1.243865 1.31% 2.20%
2006 1.255599 1.38% 2.23%
2007 1.370478 1.39% 2.34%
2008 1.470755 1.43% 2.31%
2009 1.394782 1.40% 2.34%
2010 1.326479 1.45% 2.47%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.02371 R6 -0.01401
Tableau 51 : Étude de corrélation, Portugal, Europe
163
D’après le tableau 51, il y a une absence de corrélation entre la part portugaise des arrivées
touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de -0.02.
De même, il y a une absence de corrélation entre la part portugaise des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.01.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a R6 <R5 < r (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part
ne sont pas significatives.
Belgique Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1999 1.065771 1.68% 2.78%
2000 0.923566 1.60% 2.81%
2001 0.895653 1.65% 3.05%
2002 0.945071 1.69% 2.85%
2003 1.13116 1.69% 2.90%
2004 1.244147 1.58% 2.80%
2005 1.243865 1.53% 2.82%
2006 1.255599 1.52% 2.74%
2007 1.370478 1.44% 2.53%
2008 1.470755 1.47% 2.48%
2009 1.394782 1.48% 2.43%
2010 1.326479 1.52% 2.51%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.85273 R6 -0.84534
Tableau 52 : Étude de corrélation, Belgique, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation négative entre la part belge des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.85.
De même, il y a une forte corrélation négative entre la part belge des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.84.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a r<R6<R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
164
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part,
sont significatives même avec un < 1%.
D’après ces résultats, on peut dire que la Belgique a tendance à augmenter sa part de marché
en terme des recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura
une dépréciation de sa monnaie nationale.
Autriche Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Europe 1999 1.065771 4.59% 4.65%
2000 0.923566 4.47% 4.22%
2001 0.895653 4.65% 4.41%
2002 0.945071 4.68% 4.44%
2003 1.13116 4.81% 4.70%
2004 1.244147 4.57% 4.61%
2005 1.243865 4.53% 4.66%
2006 1.255599 4.40% 4.38%
2007 1.370478 4.26% 4.26%
2008 1.470755 4.50% 4.56%
2009 1.394782 4.63% 4.72%
2010 1.326479 4.63% 4.56%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.35847 R6 0.328128
Tableau 53 : Étude de corrélation, Autriche, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part autrichienne des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.35.
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part autrichienne des recettes touristiques
en Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de 0.32.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.576 on a R6 <R5 < r (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part
ne sont pas significatives.
165
Grèce Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 2001 0.895653 3.60% 4.05%
2002 0.945071 3.57% 4.07%
2003 1.13116 3.52% 3.81%
2004 1.244147 3.14% 3.87%
2005 1.243865 3.35% 3.82%
2006 1.255599 3.48% 3.82%
2007 1.370478 3.31% 3.57%
2008 1.470755 3.27% 3.61%
2009 1.394782 3.23% 3.53%
2010 1.326479 3.16% 3.11%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.78133 R6 -0.73143
Tableau 54 : Étude de corrélation, Grèce, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une forte corrélation négative entre la part grecque des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de - 0.78
De même, il y a une corrélation négative entre la part grecque des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de -0.73.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.631 on a r<R6<R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont
significatives même avec un < 2%.
D’après ces résultats, on peut dire que la Grèce a tendance à augmenter sa part de marché en
terme des recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura une
dépréciation de sa monnaie nationale.
Ce résultat peut être expliqué par la compétition accrue entre la Grèce et la Turquie qui
possède une monnaie relativement moins chère que l’euro.
166
Irlande Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1999 1.065771 1.68% 1.12%
2000 0.923566 1.65% 1.12%
2001 0.895653 1.63% 1.24%
2002 0.945071 1.63% 1.27%
2003 1.13116 1.71% 1.37%
2004 1.244147 1.64% 1.33%
2005 1.243865 1.66% 1.37%
2006 1.255599 1.74% 1.42%
2007 1.370478 1.71% 1.40%
2008 1.470755 1.65% 1.34%
2009 1.394782 1.56% 1.19%
Source FMI OMT OMT
R5 0.021977 R6 0.515701
Tableau 55 : Étude de corrélation, Irlande, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre la part irlandaise des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de l’euro avec un R5 de 0.02.
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part irlandaise des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de l’euro avec un R6 de 0.51.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 9. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.602 on a R5 <R6 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Russie Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1998 0.1256 4.22% 2.80%
1999 0.0401 4.95% 1.60%
2000 0.0355 5.26% 1.46%
2001 0.0343 5.53% 1.58%
2002 0.0319 5.87% 1.66%
2003 0.0326 5.68% 1.59%
2004 0.0347 5.20% 1.68%
2005 0.0354 5.04% 1.68%
2006 0.0368 4.88% 2.02%
2007 0.0391 4.70% 2.17%
2008 0.0404 4.86% 2.50%
Source Oanda.com OMT OMT
R5 -0.6949 R6 0.740746
Tableau 56 : Étude de corrélation, Russie, Europe
D’après le tableau 56, il existe une corrélation négative entre la part russe des arrivées
touristiques en Europe et le taux de change du rouble russe avec un R5 de - 0.69.
167
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part russe des recettes touristiques en
Europe et le taux de change du rouble russe avec un R6 de 0.74.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.602 on a r <R5 <R6 (en valeur absolue)
ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part
régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont
significatives même avec un < 2%.
D’après ces résultats, on peut dire que la Russie a tendance à augmenter sa part de marché en
terme des recettes au niveau européen au moment où il y aura une appréciation de sa monnaie
nationale en revanche la part des arrivées touristiques a tendance à s’accroitre dans la phase
de la dépréciation du rouble russe.
Royaume Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
uni
Europe 1998 1.656802 6.18% 10.19%
1999 1.617968 6.14% 9.75%
2000 1.515201 5.77% 9.28%
2001 1.440019 5.37% 8.35%
2002 1.503305 5.61% 8.45%
2003 1.634913 5.75% 8.01%
2004 1.831681 6.05% 8.59%
2005 1.819066 6.36% 8.77%
2006 1.842571 6.65% 9.23%
2007 2.001805 6.33% 8.89%
2008 1.853691 6.19% 7.61%
2009 1.566088 6.11% 7.34%
2010 1.545535 5.93% 7.43%
Source FMI OMT OMT
R5 0.782053 R6 0.131462
Tableau 57 : Étude de corrélation, Royaume-Uni, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part anglaise des arrivées
touristiques en Europe et le taux de change de la livre sterling avec un R5 de 0.78.
De même, il y a une corrélation positive moins forte que la première, entre la part anglaise des
recettes touristiques en Europe et le taux de change de la livre sterling avec un R6 de 0.13.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r <R5 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de change est
significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et les
fluctuations du taux de change ne l’est pas.
D’après ces résultats, on peut dire que le Royaume-Uni bénéfice d’une attractivité
remarquable de son territoire, en effet, même avec une appréciation de la livre sterling les
touristes continuent à affluer, par contre on peut remarquer aussi qu’il y a une chute
significative dans la part anglaise des dépenses touristiques au niveau européen.
Suède Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1998 0.125764 0.67% 1.80%
1999 0.120971 0.68% 1.77%
2000 0.10896 0.95% 1.73%
2001 0.096844 1.05% 1.88%
2002 0.102719 1.08% 1.94%
2003 0.123632 1.08% 1.87%
2004 0.136029 1.10% 1.89%
2005 0.134056 1.11% 2.12%
2006 0.135569 1.03% 2.17%
2007 0.147966 1.07% 2.45%
2008 0.151638 0.93% 2.37%
2009 0.130791 1.01% 2.50%
2010 0.138747 1.04% 2.71%
Source FMI OMT OMT
R5 0.066584 R6 0.655411
Tableau 58 : Étude de corrélation, Suède, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre la part suédoise des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de la couronne suédoise avec un R5 de
0.06.
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part suédoise des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de la couronne suédoise avec un R6 de 0.65.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R5 < r <R6 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et les fluctuations du taux de
change est significative par contre la corrélation entre la part régionale des arrivées
touristiques et le taux de change ne l’est pas.
169
Pologne Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1998 0.286549 4.89% 3.42%
1999 0.25227 4.72% 2.62%
2000 0.230144 4.32% 2.42%
2001 0.244302 3.84% 2.06%
2002 0.245405 3.52% 1.77%
2003 0.257553 3.46% 1.44%
2004 0.274145 3.37% 1.78%
2005 0.309492 3.45% 1.80%
2006 0.322633 3.40% 1.92%
2007 0.361978 3.07% 2.44%
2008 0.416112 2.66% 2.48%
2009 0.321419 2.58% 2.19%
2010 0.33151 2.63% 2.31%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.66155 R6 0.194411
Tableau 59 : Étude de corrélation, Pologne, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part polonaise des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change du Zloty polonais avec un R5 de - 0.66.
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part polonaise des recettes touristiques en
Europe et le taux de change du Zloty polonais avec un R6 de 0.19.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r <R5 (en valeur absolue)
ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de
change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
170
Norvège Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1998 0.132557 0.85% 0.91%
1999 0.128158 0.85% 0.98%
2000 0.113579 0.77% 0.87%
2001 0.11125 0.79% 0.87%
2002 0.125107 0.78% 0.90%
2003 0.141132 0.82% 0.88%
2004 0.148429 0.85% 0.91%
2005 0.155028 0.87% 0.96%
2006 0.155966 0.88% 0.96%
2007 0.17081 0.90% 1.00%
2008 0.177308 0.89% 1.04%
2009 0.159112 0.94% 1.02%
2010 0.165481 1.00% 1.17%
Source FMI OMT OMT
R5 0.814489 R6 0.742695
Tableau 60 : Étude de corrélation, Norvège, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part norvégienne des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de la couronne norvégienne avec un R5
de 0.81.
De même, il y a une corrélation positive entre la part norvégienne des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de la couronne norvégienne avec un R6 de 0.74
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a r < R6 < R5 ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont significatives même avec un
< 1%.
D’après ces résultats, on peut dire que la Norvège a tendance à augmenter sa part de marché
en terme des recettes et des arrivées touristiques au niveau européen au moment où il y aura
une appréciation de sa monnaie nationale.
171
Ukraine Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Europe 1998 0.4151 1.62% 0.14%
1999 0.232 1.11% 0.14%
2000 0.1818 1.60% 0.17%
2001 0.1859 2.35% 0.25%
2002 0.1822 2.65% 0.32%
2003 0.1816 3.16% 0.33%
2004 0.1829 3.68% 0.78%
2005 0.1941 4.00% 0.90%
2006 0.1916 4.11% 0.92%
2007 0.1933 4.74% 1.06%
2008 0.1907 5.22% 1.22%
2009 0.1229 4.51% 0.87%
2010 0.1242 4.47% 0.93%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.52172 R6 -0.45545
Tableau 61 : Étude de corrélation, Ukraine, Europe
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part ukrainienne des
arrivées touristiques en Europe et le taux de change de la Hryvnia avec un R5 de -0.52.
De même, il y a une corrélation négative entre la part ukrainienne des recettes touristiques en
Europe et le taux de change de la Hryvnia avec un R6 de -0.45.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R5 <R6 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
172
2.4.2.2 Taux de change et compétitivité touristique en Asie
Malaisie Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Asie 1998 0.255256 5.99% 3.30%
1999 0.263158 7.67% 4.50%
2000 0.263158 8.87% 5.78%
2001 0.263158 10.55% 7.81%
2002 0.263158 10.14% 7.21%
2003 0.263158 8.87% 6.22%
2004 0.263158 10.89% 6.42%
2005 0.26396 10.58% 6.58%
2006 0.27272 10.49% 6.66%
2007 0.290949 11.52% 7.52%
2008 0.300164 11.98% 7.31%
2009 0.283815 13.07% 7.74%
2010 0.310489 12.02% 6.98%
Source FMI OMT OMT
R5 0.710754 R6 0.512681
Tableau 62 : Étude de corrélation, Malaisie, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part malaisienne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change du ringgit malaisien avec un R5 de 0.71.
De même, il y a une corrélation positive entre la part malaisienne des recettes touristiques en
Asie et le taux de change du ringgit malaisien avec un R6 de 0.51.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de change est
significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et les
fluctuations du taux de change ne l’est pas.
173
Thaïlande Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Asie 1998 0.024123 8.47% 8.56%
1999 0.026394 8.37% 8.81%
2000 0.024917 8.31% 8.63%
2001 0.02248 8.37% 8.05%
2002 0.023253 8.29% 8.01%
2003 0.024103 8.45% 8.28%
2004 0.02482 8.14% 7.86%
2005 0.024814 7.45% 7.12%
2006 0.026471 8.27% 8.56%
2007 0.028934 7.95% 8.92%
2008 0.029953 7.93% 8.70%
2009 0.029144 7.82% 7.71%
2010 0.031518 7.75% 7.74%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.57803 R6 0.100667
Tableau 63 : Étude de corrélation, Thaïlande, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part thaïlandaise des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change du baht thaïlandais avec un R5 de -0.57.
En revanche, il y a une corrélation négative entre la part thaïlandaise des recettes touristiques
en Asie et le taux de change du baht thaïlandais avec un R6 de 0.1.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le
taux de change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
174
Inde Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Asie 1998 0.024216 2.55% 4.09%
1999 0.023218 2.40% 3.77%
2000 0.022257 2.30% 3.99%
2001 0.021194 2.09% 3.64%
2002 0.020574 1.82% 3.14%
2003 0.02148 2.28% 4.70%
2004 0.022063 2.40% 4.83%
2005 0.02268 2.52% 5.57%
2006 0.022055 2.66% 5.52%
2007 0.024219 2.79% 5.74%
2008 0.023024 2.87% 5.66%
2009 0.020683 2.86% 5.48%
2010 0.02187 2.73% 5.55%
Source FMI OMT OMT
R5 0.442673 R6 0.236384
Tableau 64 : Étude de corrélation, Inde, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation positive entre la part indienne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change de la roupie indienne avec un R5 de 0.44.
De même, il y a une corrélation positive entre la part indienne des recettes touristiques en
Asie et le taux de change de la roupie indienne avec un R6 de 0.23.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Dans le cas de l’inde, on voit que le taux de change de la roupie indienne n’a pas trop varié au
cours de ces 13 de même pour la part des arrivées touristiques, d’après ces résultats on estime
que le tourisme en Inde pour le moment n’est pas bien exploité malgré que l’inde est un pays
avec des ressources touristiques énormes.
175
Singapour Années Taux de Part des arrivées Part des recettes
change touristiques régionales touristiques régionales
Asie 1998 0.597712 5.53% 6.38%
1999 0.589901 5.42% 6.38%
2000 0.580099 5.26% 5.93%
2001 0.558081 4.84% 5.28%
2002 0.558589 4.47% 4.52%
2003 0.574045 3.94% 4.05%
2004 0.59168 4.54% 4.17%
2005 0.600921 4.56% 4.61%
2006 0.629437 4.54% 4.82%
2007 0.663588 4.37% 4.86%
2008 0.70699 4.23% 5.13%
2009 0.687509 4.14% 4.61%
2010 0.732993 4.48% 5.53%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.38898 R6 0.02564
Tableau 65 : Étude de corrélation, Singapour, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part singapourienne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change du dollar singapourien avec un R5 de -0.38.
En revanche, il y a une absence de corrélation entre la part singapourienne des recettes
touristiques en Asie et le taux de change du dollar singapourien avec un R6 de 0.02.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11, on considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Australie Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Asie 1998 0.629119 4.50% 11.28%
1999 0.645337 4.31% 11.60%
2000 0.582044 4.28% 10.71%
2001 0.517895 4.01% 10.49%
2002 0.543789 3.69% 10.10%
2003 0.65288 3.98% 13.11%
2004 0.736207 3.62% 11.90%
2005 0.762446 3.54% 12.53%
2006 0.75314 3.31% 11.40%
2007 0.838695 3.10% 11.94%
2008 0.853798 3.04% 11.85%
2009 0.792734 3.09% 12.50%
2010 0.918732 2.88% 11.79%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.83055 R6 0.594809
Tableau 66 : Étude de corrélation, Australie, Asie
176
D’après le tableau 66, il existe une forte corrélation négative entre la part australienne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change du dollar australien avec un R5 de -0.83.
En revanche, il y a une corrélation positive entre la part australienne des recettes touristiques
en Asie et le taux de change du dollar australien avec un R6 de 0.59.
Corée de Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Sud
Asie 1998 0.000717 4.59% 9.58%
1999 0.000841 4.51% 8.57%
2000 0.000892 4.62% 7.88%
2001 0.000771 4.25% 7.26%
2002 0.000799 4.08% 6.01%
2003 0.000839 3.98% 5.65%
2004 0.000872 4.03% 4.75%
2005 0.000977 3.88% 4.32%
2006 0.001047 3.68% 3.70%
2007 0.001076 3.54% 3.29%
2008 0.00091 3.75% 4.68%
2009 0.000783 4.32% 4.83%
2010 0.000865 4.30% 3.82%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.75324 R6 -0.69042
Tableau 67 : Étude de corrélation, Corée de sud, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part sud-coréenne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change du won avec un R5 de -0.75.
De même, il y a une corrélation négative entre la part sud-coréenne des recettes touristiques
en Asie et le taux de change du won avec un R6 de -0.69.
177
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a r < R6 < R5 (en valeur
absolue) ce qui montre que les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et
la part régionale des recettes touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change sont
significatives.
D’après ces résultats, on peut remarquer une forte perte de la part de marché au niveau des
recettes ce qui montre que la Corée de sud perde la valeur de l’offre touristique en faveur
d’autre pays de la région mais en revanche elle garde sa part régionale des arrivées
touristiques avec un taux de change très compétitif au cours de ces 13 dernières années.
Indonésie Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Asie 1998 9.9E-05 4.97% 5.90%
1999 0.000128 4.57% 5.45%
2000 0.000119 4.39% 5.74%
2001 9.75E-05 4.26% 6.00%
2002 0.000109 3.84% 5.35%
2003 0.000117 3.74% 4.25%
2004 0.000112 3.69% 3.75%
2005 0.000103 3.22% 3.36%
2006 0.000109 2.91% 2.84%
2007 0.000109 3.03% 2.86%
2008 0.000103 3.39% 3.53%
2009 9.62E-05 3.50% 2.76%
2010 0.00011 3.43% 2.73%
Source FMI OMT OMT
R5 0.167294 R6 0.175375
Tableau 68 : Étude de corrélation, Indonésie, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il existeune corrélation positive entre la part indonésienne des
arrivées touristiques en Asie et le taux de change de la rupiah avec un R5 de 0.16.
De même, il y a une corrélation positive entre la part indonésienne des recettes touristiques en
Asie et le taux de change de la rupiah avec un R6 de 0.17.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11, on considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
178
Chine Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Asie 1998 0.120789 27.08% 17.48%
1999 0.120798 26.16% 17.67%
2000 0.120796 27.08% 18.72%
2001 0.120816 27.39% 20.24%
2002 0.120817 28.07% 20.65%
2003 0.120816 27.64% 18.34%
2004 0.12082 28.96% 20.14%
2005 0.122081 30.14% 21.78%
2006 0.125428 29.85% 21.69%
2007 0.131469 30.07% 19.93%
2008 0.143888 28.83% 19.55%
2009 0.14639 28.12% 19.53%
2010 0.14767 27.23% 17.95%
Source FMI OMT OMT
R5 0.100051 R6 -0.1263
Tableau 69 : Étude de corrélation, Chine, Asie
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part chinoise des arrivées
touristiques en Asie et le taux de change du yuan avec un R5 de 0.1.
Par contre, il y a une corrélation négative entre la part chinoise des recettes touristiques en
Asie et le taux de change du yuan avec un R6 de -0.12.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
179
2.4.2.3 Taux de change et compétitivité touristique en Amériques:
Argentine Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Amériques 1998 1.0005 2.51% 2.56%
1999 1.0005 2.37% 2.37%
2000 1.0005 2.26% 2.19%
2001 1.0005 2.18% 2.16%
2002 0.319874 2.42% 1.35%
2003 0.338264 2.65% 1.76%
2004 0.340285 2.75% 1.69%
2005 0.343624 2.87% 1.88%
2006 0.331236 3.07% 2.17%
2007 0.323646 3.19% 2.52%
2008 0.316106 3.18% 2.47%
2009 0.261593 3.06% 2.38%
2010 0.258366 3.51% 2.73%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.76681 R6 0.211541
Tableau 70 : Étude de corrélation, Argentine, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part argentine des
arrivées touristiques en Amériques et le taux de change du peso argentin avec un R5 de -0.76.
Par contre, il y a une corrélation positive entre la part argentine des recettes touristiques en
Amériques et le taux de change du peso argentin avec un R6 de 0.21.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le
taux de change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
180
Bahamas Années Taux de Part des arrivées Part des recettes
change touristiques régionales touristiques régionales
Amériques 1998 1 1.27% 1.15%
1999 1.0011 1.29% 1.29%
2000 1 1.20% 1.31%
2001 1 1.28% 1.35%
2002 1.0066 1.30% 1.55%
2003 1.0028 1.34% 1.54%
2004 0.9969 1.24% 1.43%
2005 0.9964 1.21% 1.43%
2006 0.9896 1.18% 1.33%
2007 0.9825 1.07% 1.28%
2008 0.9825 0.99% 1.14%
2009 0.9825 0.94% 1.16%
2010 0.9934 0.91% 1.14%
Source FMI OMT OMT
R5 0.8139 R6 0.61927
Tableau 71 : Étude de corrélation, Bahamas, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part de Bahamas des
arrivées touristiques en Amériques et le taux de change du dollar bahaméen avec un R5 de
0.81.
De même, il y a une corrélation positive entre la part bahaméenne des recettes touristiques en
Amériques et le taux de change du dollar bahaméen avec un R6 de 0.61.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11. On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a r <R6 < R5 ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part sont significatives.
Brésil Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Amériques 1998 0.862095 4.02% 1.12%
1999 0.551741 4.18% 1.33%
2000 0.547395 4.13% 1.36%
2001 0.426006 3.97% 1.42%
2002 0.341001 3.25% 1.76%
2003 0.32614 3.65% 2.17%
2004 0.341702 3.81% 2.44%
2005 0.407403 4.02% 2.66%
2006 0.459255 3.69% 2.80%
2007 0.512887 3.52% 2.89%
2008 0.553173 3.42% 3.08%
2009 0.503175 3.42% 3.19%
2010 0.567792 3.42% 3.28%
Source FMI OMT OMT
R5 0.263388 R6 -0.23355
Tableau 72: Étude de corrélation, Brésil, Amériques
181
D’après le tableau 72, il existe une corrélation positive entre la part brésilienne des arrivées
touristiques en Amériques et le taux de change du réal avec un R5 de 0.26.
Par contre, il y a une corrélation négative entre la part brésilienne des recettes touristiques en
Amériques et le taux de change du réal avec un R6 de -0.23.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Au Brésil, la part des arrivées régionales est devenue statique après une période de
détérioration, de même, il est remarquable qu’il y a une appréciation continue du taux de
change ce qui mets en cause la politique touristique brésilienne surtout que ce pays est très
riche en ressources touristiques et qu’il est en compétition directe avec l’argentine qui est un
pays à un fort potentiel en matière du tourisme.
Colombie Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Amériques 1998 0.000663 0.56% 0.79%
1999 0.000566 0.45% 0.76%
2000 0.000479 0.43% 0.78%
2001 0.000435 0.51% 1.00%
2002 0.0004 0.49% 0.85%
2003 0.000348 0.55% 0.78%
2004 0.00038 0.63% 0.80%
2005 0.000431 0.70% 0.84%
2006 0.000423 0.77% 1.01%
2007 0.000479 1.48% 0.97%
2008 0.00051 1.57% 0.98%
2009 0.000466 1.64% 1.20%
2010 0.000526 1.58% 1.15%
Source FMI OMT OMT
R5 0.156898 R6 0.003731
Tableau 73: Étude de corrélation, Colombie, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part colombienne des
arrivées touristiques en Amériques et le taux de change du peso colombien avec un R5 de
0.15.
Par contre, il y a une absence de corrélation entre la part colombienne des recettes touristiques
en Amériques et le taux de change du peso colombien avec un R6 de 0.
182
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11, on considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Mexique Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Amériques 1998 0.111162 4.63% 6.35%
1999 0.111111 6.49% 5.91%
2000 0.105753 7.95% 6.25%
2001 0.107043 10.63% 6.88%
2002 0.099739 11.40% 7.78%
2003 0.092621 9.35% 8.21%
2004 0.088603 12.49% 8.18%
2005 0.091921 12.33% 8.13%
2006 0.091656 12.91% 7.90%
2007 0.091507 14.68% 7.50%
2008 0.089761 15.32% 7.06%
2009 0.074098 15.26% 6.78%
2010 0.079153 14.86% 6.57%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.85975 R6 -0.37245
Tableau 74: Étude de corrélation, Mexique, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation négative entre la part mexicaine des
arrivées touristiques en Amériques et le taux de change du peso mexicain avec un R5 de -
0.85.
De même, il y a une corrélation négative entre la part mexicaine des recettes touristiques en
Amériques et le taux de change du peso mexicain avec un R6 de -0.37.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le
taux de change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
En effet, le Mexique est considéré comme une destination de bon marché pour les touristes
américains, c’est pour cela qu’on voit que la dépréciation du peso mexicain a un impact
positif sur la part régionale des arrivées touristiques, mais cet effet positif peut avoir des
183
limites comme on peut aussi remarquer une détérioration de la part régionale en terme des
recettes touristiques dans les 2 dernières années de la série.
Canada Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Amériques 1998 0.674272 15.74% 7.98%
1999 0.673046 15.88% 8.34%
2000 0.673525 15.27% 8.12%
2001 0.645926 16.37% 8.70%
2002 0.63677 17.20% 9.39%
2003 0.713332 15.50% 9.29%
2004 0.765144 15.23% 9.87%
2005 0.825464 14.08% 9.48%
2006 0.882289 13.44% 9.45%
2007 0.930389 12.55% 9.09%
2008 0.938355 11.60% 8.33%
2009 0.875682 11.19% 8.25%
2010 0.970589 10.68% 8.74%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.9471 R6 0.094749
Tableau 75: Étude de corrélation, Canada, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il y a une forte corrélation négative entre la part canadienne des
arrivées touristiques en Amériques et le taux de change du dollar canadien avec un R5 de -
0.94.
Par contre, il y a une absence de corrélation entre la part canadienne des recettes touristiques
en Amériques et le taux de change du dollar canadien avec un R6 de 0.09.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 (en valeur
absolue) ce qui montre que la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le
taux de change est significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes
touristiques et les fluctuations du taux de change ne l’est pas.
Dans le cas du Canada, on voit que l’appréciation du dollar canadien s’accompagne par une
détérioration de la part régionale des arrivées touristiques aux Amériques. En effet cela peut
être expliqué par le grand flux des touristes américains qui viennent au canada pour passer des
courts séjours, donc une appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain rend
le canada de moins en moins compétitif.
184
Chili Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
R5 0.265159 R6 0.134748
Tableau 76: Étude de corrélation, Chili, Amériques
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part chilienne des arrivées
touristiques en Amériques et le taux de change du peso chilien avec un R5 de 0.26.
De même, il y a une faible corrélation positive entre la part chilienne des recettes touristiques
en Amériques et le taux de change du peso chilien avec un R6 de 0.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
185
2.4.2.4 Taux de change et compétitivité touristique en Afrique:
Tunisie Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Afrique 1998 0.8776 18.95% 16.91%
1999 0.8429 18.23% 17.74%
2000 0.7306 18.60% 15.57%
2001 0.6944 19.04% 14.97%
2002 0.7005 16.94% 12.91%
2003 0.7517 16.60% 10.21%
2004 0.7737 17.75% 10.26%
2005 0.7668 17.10% 9.88%
2006 0.745 16.09% 9.25%
2007 0.773 15.03% 8.85%
2008 0.8034 15.95% 9.78%
2009 0.7386 15.00% 9.63%
2010 0.6934 13.89% 8.73%
Source Oanda.com OMT OMT
R5 0.334313 R6 0.389829
Tableau 77: Étude de corrélation, Tunisie, Afrique
D’après le tableau ci-dessus, il existe une corrélation positive entre la part tunisienne des
arrivées touristiques en Afrique et le taux de change du Dinar tunisien avec un R5 de 0.33.
De même, il y a une corrélation positive entre la part tunisienne des recettes touristiques en
Afrique et le taux de change du dinar tunisien avec un R6 de 0.38.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
A part de l’étude de corrélation du taux de change avec les parts des arrivées et des recettes
touristiques, nous remarquons une chute considérable de la part tunisienne des recettes en
Afrique, qui a passé de presque 17% entre 1998 et 1999 à 9% entre 2009 et 2010.
186
Afrique du Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
sud
Afrique 1998 0.180601 23.02% 29.12%
1999 0.16358 22.23% 27.18%
2000 0.144199 21.59% 24.79%
2001 0.116633 20.45% 21.96%
2002 0.095178 21.51% 24.77%
2003 0.131366 21.12% 36.85%
2004 0.154434 19.76% 33.92%
2005 0.157159 19.76% 34.64%
2006 0.146856 20.63% 33.01%
2007 0.141844 20.20% 30.17%
2008 0.120971 21.70% 26.24%
2009 0.119196 15.24% 26.19%
2010 0.13645 16.25% 29.84%
Source FMI OMT OMT
R5 0.286454 R6 0.441038
Tableau 78: Étude de corrélation, Afrique du sud, Afrique
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation positive entre la part sud-africaine des
arrivées touristiques en Afrique et le taux de change du Rand avec un R5 de 0.28.
De même, il y a une corrélation positive entre la sud-africaine des recettes touristiques en
Afrique et le taux de change du Rand avec un R6 de 0.44.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a : Le degré de liberté = 11, on considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
Maroc Années Taux de Part des arrivées Part des recettes touristiques
change touristiques régionales régionales
Afrique 1998 0.1041 12.43% 17.80%
1999 0.102 14.40% 18.92%
2000 0.0941 15.73% 18.88%
2001 0.0885 15.48% 22.08%
2002 0.0905 14.89% 22.42%
2003 0.1034 15.46% 20.78%
2004 0.1116 16.20% 20.43%
2005 0.1118 15.66% 21.24%
2006 0.1123 16.11% 24.33%
2007 0.1212 16.46% 24.68%
2008 0.1286 17.83% 23.74%
2009 0.1229 18.13% 22.77%
2010 0.118 18.69% 22.11%
Source FMI OMT OMT
R5 0.647261 R6 0.498856
Tableau 79: Étude de corrélation, Maroc, Afrique
187
D’après le tableau 79, il y a une corrélation positive entre la part marocaine des arrivées
touristiques en Afrique et le taux de change du dirham marocain avec un R5 de 0.64.
De même, il y a une corrélation positive entre la part marocaine des recettes touristiques en
Afrique et le taux de change du dirham marocain avec un R6 de 0.49.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < r < R5 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et le taux de change est
significative en revanche la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et les
fluctuations du taux de change ne l’est pas.
Dans le cas du Maroc, on peut interpréter ces résultats par le fait que la majorité des touristes
internationaux venant en Maroc sont des pays d’union européenne, plus particulièrement la
France et l’Espagne, dans la période étudiée il y a avait aussi une appréciation de l’Euro ce
qui a gardé le Maroc comme attractif au niveau des prix touristiques malgré l’appréciation du
dirham marocain.
188
2.4.2.5 Taux de change et compétitivité touristique au Moyen -Orient
Koweït Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Moyen 1998 3.281693 11.60% 2.41%
orient
1999 3.28432 10.35% 0.94%
2000 3.258987 8.38% 0.80%
2001 3.262114 8.78% 0.90%
2002 3.292213 8.30% 0.91%
2003 3.355597 8.67% 0.70%
2004 3.393281 8.42% 0.70%
2005 3.424658 9.07% 0.63%
2006 3.446533 9.33% 0.69%
2007 3.524615 9.62% 0.64%
2008 3.719767 8.52% 0.65%
2009 3.474224 9.62% 0.85%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.16929 R6 -0.4007
Tableau 80: Étude de corrélation, Koweït, Moyen orient
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part koweitienne des
arrivées touristiques au Moyen orient et le taux de change du dinar koweitien avec un R5 de -
0.16.
De même, il y a une corrélation négative entre la part koweitienne des recettes touristiques au
Moyen orient et le taux de change du dinar koweitien avec un R6 de -0.4.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
189
Egypte Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Moyen 1998 0.293548 21.14% 29.83%
orient
1999 0.293015 24.67% 39.83%
2000 0.283174 22.05% 35.61%
2001 0.247598 18.46% 32.20%
2002 0.217424 17.58% 29.18%
2003 0.171462 19.15% 27.29%
2004 0.162274 21.47% 24.02%
2005 0.173768 21.52% 26.05%
2006 0.176688 20.68% 25.39%
2007 0.17962 22.77% 26.58%
2008 0.185591 22.12% 27.67%
2009 0.181584 22.52% 25.61%
2010 0.1761 23.30% 24.23%
Source FMI OMT OMT
R5 0.088755 R6 0.876024
Tableau 81: Étude de corrélation, Égypte, Moyen orient
D’après le tableau ci-dessus, il y a une absence de corrélation entre la part égyptienne des
arrivées touristiques au Moyen orient et le taux de change de la livre égyptienne avec un R5
de 0.08.
Par contre, il y a une forte corrélation positive entre la part égyptienne des recettes
touristiques au Moyen orient et le taux de change de la livre égyptienne avec un R6 de 0.87.
Pour tester la significativité de ces résultats on aura recours au test de signification du r de
Pearson, on a :
Le degré de liberté = 11
On considère = 5% le niveau de signification.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R5 < r < R6 ce qui montre que
la corrélation entre la part régionale des recettes touristiques et le taux de change est
significative en revanche la corrélation entre la part régionale des arrivées touristiques et les
fluctuations du taux de change ne l’est pas
En effet, l’Égypte occupe une position très forte dans la concurrence au niveau régional avec
une part régionale de 23% des arrivées touristiques et de 24% des recettes enregistrées en
2010, la corrélation positive entre la part des recettes et le taux de change peut être expliquée
par l’attractivité du territoire égyptien au niveau mondial avec des avantages absolus pesants,
telles les pyramides et les sphinx qui attirent des touristes internationaux majoritairement
d’Europe et des États-Unis et qui malgré l’appréciation de la livre égyptienne, trouvent ce
pays comme étant de bon marché.
190
Jordanie Années Taux de Part des arrivées touristiques Part des recettes touristiques
change régionales régionales
Moyen 1998 1.4019 11.66% 9.92%
orient
1999 1.4014 9.84% 8.11%
2000 1.4039 6.81% 5.93%
2001 1.4022 7.08% 5.93%
2002 1.4026 8.54% 8.12%
2003 1.4008 7.84% 6.32%
2004 1.403 7.86% 5.22%
2005 1.4044 7.80% 5.48%
2006 1.402 7.72% 6.89%
2007 1.4016 7.36% 6.60%
2008 1.4021 6.71% 7.41%
2009 1.4028 7.16% 6.93%
2010 1.4025 7.56% 6.60%
Source FMI OMT OMT
R5 -0.29554 R6 -0.43855
Tableau 82: Étude de corrélation, Jordanie, Moyen orient
D’après le tableau ci-dessus, il y a une corrélation négative entre la part jordanienne des
arrivées touristiques au Moyen orient et le taux de change du dinar jordanien avec un R5 de -
0.29.
De même, il y a une corrélation négative entre la part jordanienne des recettes touristiques au
Moyen orient et le taux de change du dinar jordanien avec un R6 de -0.43.
D’après le tableau (annexe 2), la valeur critique r = 0.552 on a R6 < R5 < r ce qui montre que
les corrélations entre la part régionale des arrivées touristiques et la part régionale des recettes
touristiques d’une part et les fluctuations de taux de change d’autre part ne sont pas
significatives.
191
2.4.3 Sommaire des corrélations
Pays de l’Euro R1 R2 R3 R4 R5 R6
France 0 + 0 0 - -
Allemagne + + + 0 + +
Finlande + + + 0 + 0
Italie 0 + 0 0 - -
Pays Bas (+) + + + - 0
Espagne + + + + 0 0
Belgique + + 0 0 - -
Autriche + + + + 0 0
Grèce (+) + 0 0 - -
Irlande + + + (+) 0 0
Portugal + + + 0 0 0
Tableau 83: Sommaire des corrélations, Flottement indépendant, Pays de l’Euro
+ : Corrélation positive - : Corrélation négative
0 : Absence de corrélation significative ( ) : Pour = 10 %
Flottement dirigé R1 R2 R3 R4 R5 R6
Malaisie + + + + + (+)
Colombie 0 0 0 - 0 0
Indonésie 0 0 - - 0 0
Singapour + + + + 0 0
Inde 0 0 0 0 0 0
Egypte - - - - - 0
Ukraine - 0 - 0 0 0
Thaïlande + + + + - 0
Tableau 84: Sommaire des corrélations, Flottement dirigé
+ : Corrélation positive - : Corrélation négative
0 : Absence de corrélation significative ( ) : Pour = 10 %
Flottement indépendant R1 R2 R3 R4 R5 R6
Australie + + + + - +
Mexique - - - 0 - 0
Brésil 0 0 0 (-) 0 0
Afrique du sud + 0 0 0 0 0
Canada - + 0 + - 0
Royaume uni + + (+) 0 + 0
Suède 0 + + + 0 +
Corée du sud 0 0 - - - -
Pologne 0 + + + - 0
Norvège + + + (+) + +
Chili 0 0 0 - 0 0
Tableau 85: Sommaire des corrélations, Flottement indépendant
+ : Corrélation positive - : Corrélation négative
0 : Absence de corrélation significative ( ) : Pour = 10 %
192
Parité fixe R1 R2 R3 R4 R5 R6
Argentine - 0 - - - 0
Koweït + + + 0 0 0
Tunisie 0 0 0 0 0 0
Maroc + + + 0 + (+)
Jordanie 0 0 0 0 0 0
Bahamas 0 - - - + +
Russie - 0 0 0 - +
Tableau 86: Sommaire des corrélations, Parité fixe
+ : Corrélation positive - : Corrélation négative
0 : Absence de corrélation significative ( ) : Pour = 10 %
193
Chapitre 5 : Le tourisme domestique facteur de stabilité du taux
de change
Un concept qui gère la planification en matière du tourisme doit considérer ce secteur en tant
qu’un système interdépendant des facteurs de l’offre et de la demande.
Les facteurs de la demande sont les marchés touristiques internationaux et domestiques et les
résidents locaux qui utilisent les attractions touristiques et les divers installations et services.
Les facteurs de l’offre comportent les attractions et les activités touristiques, l'hébergement et
autres installations et services touristiques.
L'hébergement comprend des hôtels, des motels, des chambres d'hôtes et d’autres types
d’hébergement où les touristes passent leur nuit.
D'autres éléments concernent également les facteurs de l'offre touristique. En effet, afin de
rendre les installations et les services touristiques utilisables, l'infrastructure est essentielle.
194
Les facteurs de la demande touristique Les facteurs de l’offre touristique
4- Le transport
Le tableau ci-dessus vient pour accentuer le rôle important du tourisme domestique dans la
constitution des facteurs de la demande touristique.
Alors, nous remarquons que cette demande intérieure se manifeste par deux facteurs de la
demande touristique. De même, si nous essayons de savoir quel facteur est à la base de la
demande touristique, nous remarquons clairement que la vivacité de la population locale et sa
demande représentative sont à la base du développement économique et touristique d’une
région ou d’un pays.
« Demande représentative : théorie de Staffan B. Linder (1961) fondée sur la similitude des
structures et des modes de vies en tant que facteur de développement des échanges bilatéraux
entre pays. L’existence d’un marché intérieur pour un produit donné devient l’avantage
comparatif en tant que demande représentative. L’exportation est la fin et non le
commencement d’un sentier d’expansion. » (Lakehal, 2012)
Linder considère que la structure des préférences est le déterminant majeur des flux
commerciaux entre les pays.
De même, il a souligné l’effet important du marché intérieur dans la sélection des produits
visés à l'exportation. En effet, un pays donné doit exporter les biens et les services pour
lesquels il a un grand marché intérieur.
195
Plus tard, Krugman en 1980 a continué à développer cette idée pour y inclure les coûts de
transport et les rendements d'échelle croissant. En présence des rendements d’échelle
croissant la spécialisation est favorisée et la production excédentaire est exportée (Helpman et
Krugman, 1985).
Pour Linder, l’exportation n’est que le prolongement du marché national. En d’autres termes,
le marché extérieur n’est que le prolongement du marché intérieur, lorsque celui-ci vient à se
saturer ou voit sa solvabilité se réduire.
C’est donc la qualité du marché intérieur et son importance qui vont justifier la conquête des
marchés étrangers et expliquer l’avantage comparé d’un pays par rapport à ses voisins. Un
bien ne sera exportable que sauf s'il fait ses preuves sur un marché intérieur exigeant. La
production sera d'autant plus rentable que la demande intérieure (représentative) et le marché
intérieur sera respectivement intense et large.
La demande intérieure dépendra également des goûts des consommateurs et de leurs capacités
d'achat.
Selon la théorie de Linder, le commerce international dépend sur la similitude des structures
de la demande. Alors, d’après ce mécanisme du commerce international, on peut supposer que
les consommateurs avec des niveaux de revenu similaires ont des tendances similaires à la
consommation. Les pays auraient donc une raison Linder aux échanges dans la mesure où
leurs niveaux de revenus sont comparables.
2.5.3 Tourisme domestique stratégie contre la crise et les fluctuations du taux de change.
“ La maximisation des recettes en devises est une grande priorité pour la plupart des pays
notamment dans les pays en développement où il est souvent l'objectif principal de la
politique touristique. Les recettes touristiques sont souvent les plus efficaces, voire la seule
façon de produire les devises nécessaires à l'importation de biens et de services essentiels à la
croissance économique nationale ” (Wheatcroft, 1998)
La demande touristique est constituée de trois composantes qui se diffèrent par leurs
importances selon les pays, mais leur combinaison peut expliquer la tendance et l’évolution
du secteur touristique dans une région donnée.
196
Alors, Cette demande comporte les éléments suivants:
Selon le Prof. François Vellas « Le niveau de la demande touristique intérieure est essentiel
pour expliquer à la fois l’importance du tourisme international dans un pays. En effet,
conformément à l’analyse théorique de Linder, une demande touristique intérieure élevée
crée des conditions et un environnement favorable au développement du tourisme. Les
infrastructures de transport et d’hébergement sont créées pour répondre à cette demande. Il
en est de même de la mise en valeur des sites naturels, historiques et culturels d’intérêt
touristique. De telle sorte qu’un pays disposant d’une forte demande touristique intérieure est
prêt à satisfaire dans de bonnes conditions une demande touristique internationale » (Vellas,
2007).
D’après cette définition, il est clair le rôle du tourisme domestique en tant que déclencheur et
catalyseur du tourisme international. En d’autres termes, le tourisme intérieur est le tourisme
représentatif et constitue la base du développement économique dans un pays. En effet, cette
demande touristique intérieure servira de base pour justifier l’investissement dans le secteur
touristique (infrastructure, hôtellerie, aéroports…) et permettra de réduire la vulnérabilité par
rapport à la demande internationale ; quel que soit le développement économique du pays, la
demande domestique doit être prise en compte dans n’importe quelle politique touristique
nationale.
Afin de montrer l’importance de la demande touristique intérieure, nous examinons une étude
sur le tourisme domestique en Europe.
Nous avons fait le choix de cette région en particulier, car c’est la première région réceptrice
des touristes internationaux au niveau mondial. De même, suite à deux années d’observation
(2010-2011) en Grèce, nous avons remarqué que malgré la crise, la demande intérieure était la
pierre angulaire du tourisme grecque.
197
2.5.4 Le tourisme domestique en Europe
En 2010, Les Européens passent 77% de leurs vacances dans leurs propres pays (Demunter et
Dimitrakopoulou, 2011).
En 2010, plus de 3 parmi 4 voyages de vacances (les voyages avec au moins une nuitée)
effectués par des résidents de l'UE étaient au sein de leurs propres pays de résidence (figure
17). Pour presque tous les États membres, plus de la moitié des voyages de vacances ont été
effectué au sein des pays. Seuls les résidents du Pays-Bas, de la Slovénie, de la Belgique et du
Luxembourg avaient tendance à passer plus de vacances à l'étranger que chez eux.
Source : Eurostat
Figure 17 : Les parts du tourisme domestique chez les touristes européens
198
Les Codes des pays :
La figure 17 montre la part du tourisme domestique par rapport au total des voyages réalisés
par les européens. Pour chaque pays il y a deux colonnes : une pour la part des voyages par
rapport à tous les voyages, l’autre représente la part des longs voyages intérieurs (4 + nuits)
par rapport à tous les longs voyages.
À partir de la figure 17, en 2010, environ 58 % des européens, âgés de 15 ans et plus et ayant
passé au moins 4 nuits de séjour, ont choisi d’avoir leurs vacances dans leurs propres pays. De
même, si on considère les voyages domestiques par rapport à tous les voyages on remarque
que presque 83% des européens âgés de plus de 15 ans ont choisi, au moins une fois, avoir
leurs vacances dans leurs propres pays.
De plus, il est remarquable que des pays comme la France, l’Espagne qui sont des pays
leaders au niveau mondial dans la réception des touristes internationaux, disposent d’une
demande touristique intérieure importante, avec plus de 90% de leurs résidents choisissent au
moins d’avoir un voyage chez eux, d’où l’importance et la représentativité de cette demande
intérieure qui est à la base de la demande touristique régionale et internationale.
Si nous considérons le cas de la Grèce dans ce graphique, les chiffres enregistrés viennent
pour soutenir nos observations dans ce pays et pour mettre l’accent sur l’importance de cette
demande touristique intérieure et son rôle d’équilibre en période de crise (Ghadban, 2010). En
effet, plus de 90% des Grecs choisissent au moins un séjour pour le passer dans leur propre
pays. De plus, il est remarquable que pour les séjours de plus de 4 nuits, les grecs ont le
pourcentage le plus élevé au niveau européen, avec plus de 87% des grecs restent chez eux
pour passer un séjour de plus de 4 nuits.
Il est important de noter, que les voyages, de plus de 4 nuits, permettent d’avoir plus de
dépenses touristiques, par conséquent, plus de recettes touristiques pour le pays récepteur. En
effet, les dépenses d’un touriste sont proportionnelles à la durée du séjour, d’où l’importance
d’avoir des longs séjours sur le territoire national, ce qui permet d’avoir des recettes de plus
en plus importantes.
199
Part de la population ayant fait des voyages touristiques d'au moins 4
nuitées, 2010
Tous les Seulement Seulement en dehors Domestique et en
voyages Domestique du pays dehors de pays
Union Européenne 52% 26% 16% 9%
BE: Belgique 53% 4% 44% 5%
DK: Danemark 66% 10% 47% 8%
DE: Allemagne 66% 22% 30% 14%
EL: Grèce * 41% 36% 4% 1%
ES: Espagne * 42% 31% 6% 5%
FR: France * 65% 45% 7% 14%
IT: Italie * 49% 31% 10% 8%
NL: Pays-Bas 71% 14% 27% 30%
AT: Autriche 59% 9% 18% 31%
PL: Pologne 33% 22% 8% 4%
FI: Finlande 58% 26% 15% 17%
UK: Royaume-Uni 57% 22% 28% 8%
*
NO: Norvège 73% 19% 28% 26%
Tableau 88: Répartition des européens ayant fait un voyage d’au moins 4 nuitées en 2010
* : Données 2009
Source : Eurostat
Le tableau ci-dessus représente la part de la population ayant des voyages touristiques d’au
moins 4 nuits et couvre certains pays européen.
Ce tableau montre qu’en 2010, soit un peu plus de la moitié (52%) des résidents de l'Union
Européenne âgés de 15 ans et plus ont passé des vacances de plus de 4 nuits. Environ la
moitié de cette population ont choisi d’avoir leurs vacances dans leurs propres pays (soit 26%
de la population âgée de 15 ans et plus), en comparaison, avec seulement 16% de la
population qui ont préféré voyager à l’extérieur de leurs pays. En revanche, 9% de la
population ont fait deux voyages intérieurs et sortants. (inbound and outbound)
Des différences significatives dans les préférences du tourisme ont été remarquées à travers
l'Europe. Les pays qui sont généralement des destinations attractives pour les touristes
internationaux montrent aussi un haut niveau du tourisme domestique: plus de 30% des grecs,
espagnols, français et italiens effectuent leurs déplacements dans leurs propres pays (la France
et la Grèce ont enregistré respectivement 45% et 36%).
200
La part du tourisme domestique des européens par durée de séjour et
les dépenses.
Figure 18 : La part du tourisme domestique des européens par durée de séjour et les dépenses
Source: Eurostat
Moins de la moitié du budget des vacances des ménages européens est dépensé à l'extérieur
de leur pays de résidence :
Selon les graphiques ci-dessus, nous remarquons que plus de la moitié des séjours sont courts
et domestiques, et plus de 25% sont des longs séjours domestiques. Les séjours en dehors du
pays de résidence ont enregistré 5% pour les courts séjours et 18% pour les longs.
Il est important de noter que parmi les 23% des voyages en dehors des pays de résidences,
17% sont faits dans la région européenne et 6% ont une destination à l’extérieure de la zone
économique européenne.
Considérons le nombre des nuits passés, la majorité des voyages domestiques ont était sur une
courte durée, entre 1 à 3 nuits. En revanche, la demande touristique intérieure a représenté
61% du total des nuits des voyages touristiques faites par les résidents européens.
Plus de nuits ont été passées sur les longs trajets domestiques (44% du total) que sur les longs
trajets à l'étranger (37%).
Les dépenses touristiques à l’intérieur des pays de résidence représentent plus que la moitié,
avec 52% de total des dépenses touristiques par les ménages européens. Ce chiffre montre des
dépenses très importantes au niveau national, car le coût de voyage à l’intérieur du pays est
normalement moins onéreux que les voyages internationaux. En effet, souvent les touristes
nationaux sont plus informés sur les services touristiques (hébergement, restaurant,
magasins…) De même, ils payent beaucoup moins cher pour le transport qui est sur des courts
trajets au niveau national.
En conclusion, la demande touristique intérieure a un effet positif sur l’économie nationale en
général et sur le secteur touristique en particulier. Cette demande vient pour soutenir les
201
agents touristiques et pour éviter un flux de la monnaie nationale vers des autres pays
étrangers. Le mécanise de la sortie de la monnaie nationale et de l’équilibre de la balance des
paiements était expliqué en détail dans la partie traitant la balance des paiements et son effet
sur l’équilibre de taux de change.
Les hôtels sont le choix d'hébergement principal des européens pour les séjours à l'étranger
mais pas pour les séjours à l’intérieur du pays.
La figure 19, montre la répartition des résidents européens selon le type d’hébergement et par
type de voyage domestique et international.
La différence est remarquable au niveau de choix de type d’hébergement entre le tourisme
intérieur et celui qui a pour destination les pays étrangers. En effet, les touristes européens ont
202
tendance à réserver des hôtels et d’autres types d’hébergement collectifs lorsqu’ils visitent des
pays étrangers avec 69%. En revanche, ce chiffre est inversé lorsqu’on regarde le type
d’hébergement utilisé lors d’un voyage au niveau local avec l’hébergement privé qui
enregistre 72% en moyenne entre court et long séjour. Ce chiffre peut être expliqué par le type
de visite qui se fait au niveau national et qui est généralement visite des amis et de la famille.
Pour les longs séjours les résidents européens ont tendance a réservé des hébergements
collectifs moins formels et moins chers que les hôtels.
De plus, ces camemberts, dans la figure 19, montrent que la durée des séjours ne joue pas un
rôle majeur si nous la comparons à la destination du voyage.
Dépenses touristiques pour tous les Dépenses Touristiques par Dépenses Touristiques par
voyages En Millions d’Euro voyage En Euro nuit En Euro
Voyage TT Dom Int TT Dom Int TT Dom Int
s/ Pays
UE 373107 192291 180815 350 234 737 63 52 81
BE 7016 554 6463 653 212 794 91 47 100
DK 8195 3024 5171 295 140 839 81 55 113
DE 85817 31040 54777 388 208 762 72 56 86
EL* 4278 3533 745 317 283 756 42 38 77
ES* 23822 16790 7032 195 148 839 41 33 87
FR** 98140 77226 20914 462 400 1060 73 67 109
IT* 30514 18848 11665 378 284 803 61 48 105
NL 13469 2331 11138 455 167 715 59 32 72
AT 10323 3076 7247 611 362 863 11 97 123
4
PL 4045 2736 1309 117 93 257 21 19 27
FI 8514 4359 4155 236 142 765 73 52 129
UK * 45999 18073 27926 388 249 610 60 72 54
NO* 8165 2695 5470 485 238 991 97 63 131
Tableau 89: Les dépenses touristiques des européens par destination
* : Données 2009 ** : Données 2008 TT : Tous les voyages Dom : Voyages domestiques Int : Voyages
internationaux
Source : Eurostat
Les touristes européens dépensent en moyenne 234 € pour un voyage intérieur, trois fois
moins qu’un voyage à l’étranger qui coûte en moyenne 737 €.
Comme expliqué précédemment et d’après le tableau 89, les dépenses touristiques pour les
voyages domestiques sont plus importantes que celles pour les voyages à l’étranger. Le total
pour l’union européenne est de 192,291 Milliards d’euros pour les voyages domestiques et de
180,815 Milliards d’euros pour les voyages internationaux.
203
Il est important de noter que la France occupe la première place au niveau du montant de
dépenses touristiques parvenant du tourisme domestique avec 98,140 Milliard d’euros. En
revanche, en comparant la part du tourisme intérieur par rapport au tourisme à l’étranger (en
termes de dépenses touristiques), la France occupe la deuxième position après la Grèce. Les
dépenses touristiques, dans ce dernier, parvenant de la demande intérieure sont presque 5 fois
plus élevées que celles parvenant de la demande internationale (plus précisément 4.75), d’où
une importante caractéristique du secteur touristique Grec. De plus, cette position de la Grèce
montrée par le calcul vient nous confirmer les résultats de nos observations.
Afin d’avoir une image plus claire sur les dépenses touristiques, il est intéressant de signaler
qu’une partie des dépenses pour les voyages internationaux est versée dans le pays de
résidence et dans le circuit économique national (les frais et les commissions des agences de
voyages locales, l’utilisation des compagnies aériennes nationale…)
Si on considère les dépenses touristiques par voyage, les touristes français suivis par les
autrichiens et les grecs, sont les plus dépensiers chez eux avec 400 et 362, 283 euros par
voyage respectivement.
Sachant que les séjours domestiques sont normalement plus courts que les séjours à
l’étranger, les dépenses touristiques ont aussi le même ordre, avec une moyenne européenne
de 52 €/nuit pour les voyages domestiques et 81€/nuit pour ceux à l’étranger.
En analysant ces chiffres, il est très remarquable que les anglais dépensent plus, s’ils restent
chez eux que s’ils partent à l’étranger, et cela représente une exception dans la zone
européenne et marque le tourisme de ce pays comme l’un des plus chers au monde.
57
L’exemple de la Turquie qui sera traité dans les parties qui suivent, de même, le cas de l’Afrique du Sud,
retrouvé sur : http://www.info.gov.za/view/DownloadFileAction?id=164428
204
Le Tourisme intérieur turque
La Stratégie
«L’objectif est de fournir une offre touristique alternative basée sur la qualité acceptable et
des prix accessibles pour divers groupes de la société turque »58
Le développement du marché domestique est aussi important que celui du marché étranger
pour la croissance du tourisme en Turquie. Cette conclusion atteinte par les turques, est basée
sur les expériences des États qui attirent le plus grand nombre de touristes internationaux et
qui semblent avoir atteint un niveau impressionnant de développement de leurs marchés
touristiques locaux, tout en mettant en œuvre un partenariat avec les entreprises de voyages
locales.
La bonne coopération et coordination est indispensable, entre les secteurs public et privé du
tourisme et les ONG. Tout cela dans le but, de bien ciblé le marché des voyages domestiques
et développer des produits convenables à ce segment.
Par conséquent, les autorités turques ont mis un plan pour la mise en place des dispositions et
des moyens pour financer des projets touristiques, dans le but de convaincre les voyageurs
locaux à prendre des vacances.
Les activités organisées dans ce contexte ne doivent pas se concentrer exclusivement sur la
croissance de la part des recettes provenant de la demande touristique interne par rapport à la
demande globale du pays, mais aussi servir de manière significative dans la reconnaissance et
la conservation du patrimoine historique et des ressources culturelles du pays.
Les domaines et les niveaux de coopération doivent être bien recherchés avec les partenaires
du secteur privé, les acteurs touristiques et les ONG. Cela doit être accompagné par des
efforts concernant le contenu promotionnel et le travail sur le terrain pour le développement
touristique au niveau local. De même, il est important d’accentuer le rôle des études faites au
niveau de la création des nouveaux itinéraires touristiques qui encouragent fortement les
voyages sur le marché local.
58
Tourism Strategy of Turkey ~2023 and Activity Plan for Tourism Strategy of Tukey 2007-2013. 2007. Ankara:
T.R. Ministry of Culture and Tourism. www.Kutlurturizm.gov.tr.
205
des études ciblées pour promouvoir et diversifier les modes de transport parmi les différentes
destinations.
Des dispositions sont mises en œuvre pour diversifier l’offre des produits touristiques. Des
installations et des itinéraires seront mis en place pour assurer la promotion des ressources
culturelles et historiques locales et pour aider à augmenter la part du tourisme domestique
dans l'ensemble des recettes touristiques du pays.
Selon les prévisions, aux alentours de l’année 2023, la demande touristique domestique
enregistrera 20 millions de résidents.
Les résidents qui avaient une tendance à voyager en dehors de la Turquie pour satisfaire leurs
exigences, vont trouver une alternative au niveau national et leurs seront offerts une gamme
de produits touristiques diversifiée et de bonne qualité. Cela leurs permettra d’être habitués à
faire des voyages sur le territoire national et rester chez eux. Cette routine de voyage doit être
répartie à travers le pays, vers l’année 2023.
Les efforts qui exigent une forte coopération entre les secteurs public et privé, doivent être
fortifiés, surtout en ce qui concerne les projets du tourisme social visant les segments
défavorisés de la société, soit au niveau financier soit au niveau de leur mobilité réduite.
L’objectif ultime est de stimuler leurs implications dans les activités du tourisme domestique.
Une unité spécialisée de recherche sur le tourisme domestique doit être fondée au sein du
ministère de la culture et du tourisme. Son rôle essentiel sera concentré sur les recherches et
l’évaluation de la croissance du tourisme domestique et la mise en place d’une génération de
statistiques fiables sur l’évolution du marché des voyages intérieurs. Ce travail sert à aider le
secteur public dans la gestion et la direction du tourisme intérieur et à accroitre l’efficacité de
leurs politiques et stratégies appliquées.
La diversification et la promotion des voyages intérieurs dans le pays, mettra en avant l’aspect
culturel du tourisme local et respectera les stratégies mises en place pour la création des villes
de marques.
Une variété de plans et programmes vont être rédigés pour la promotion du tourisme intérieur.
De même, des outils innovants vont être employés dans la promotion des villes et des régions
turques.
Les entreprises et les acteurs touristiques seront encouragés à allouer des quotas de leurs
services et de leurs produits à des prix réduits afin de répondre aux besoins récréatifs des
résidents à revenu faible et intermédiaire.
Les agences de voyage proposant des voyages à forfait pour le marché du tourisme intérieur
seront soutenues par le gouvernement turc.
Des programmes alternatifs seront créés, et seront adressés aux jeunes étudiants
universitaires, de même qu’aux juniors des écoles secondaires et les célibataires d’âge moyen
206
(30/40 ans). Ces différentes catégories de personnes représentent en total 20% de la
population globale.
En adhérant à cette stratégie dirigée vers la population jeune, cela permettra une meilleure
reconnaissance auprès des jeunes turcs qui à leur tour auront une importante tendance à
passer leur vacances sur le territoire national.
Pour achever cet objectif, des groupes de travail seront mobilisés pour encourager et
persuader le secteur privé à se tourner vers le tourisme des jeunes, tout en proposant des
produits touristiques bien adaptés à cette tranche d’âge et qui répondent à leurs besoins.
Une unité de recherche sur le tourisme domestique sera formée au sein du ministère de la
Culture et du Tourisme. Sa mission principale est d’élaborer des statistiques sur le
comportement des résidents pendant leurs voyages domestiques.
Ces données statistiques comprendront des indicateurs de base qui mesurent les différents
aspects de la demande touristique intérieure comme le nombre et la variation des voyageurs
intérieur d’une année à une autre, nombre de nuitées passées par les résidents turcs et le but
du voyage, types d'hébergement utilisés pendant les voyages domestiques, les dépenses, les
changements dans les activités touristiques selon la saison et par rapport à plusieurs facteurs
socio-économiques (âge, sexe, niveau d'éducation, de la richesse économique, etc.)
Le tourisme alternatif
La recherche sera menée sur des produits touristiques alternatifs qui répondent aux besoins et
aux exigences du marché domestique. De même, ces recherches seront accompagnées avec
des études qui mettent l’accent sur l'augmentation des capacités touristiques (transport,
hébergement, infrastructure…) aux niveaux régionaux et locaux pour enfin arriver à l’étape de
la promotion et de la commercialisation de ces nouvelles régions.
Tourisme social
Afin de rendre le tourisme de plus en plus accessible, une variété de projets de tourisme social
doit être élaborée avec un but ultime qui est celui de permettre, aux groupes défavorisés de la
société turcs, d’accéder facilement aux vacances.
207
3ème partie : Des nouvelles relations entre le
Après avoir étudié les différentes relations entre les fluctuations du taux de change et les
recettes et les arrivées touristiques et comme ayant des résultats variés selon les pays, même
ceux qui font partie de la même zone monétaire ou appartenant au même régime de change ou
à la même zone touristique. Il convient d’avoir recours, dans cette partie, à un modèle
macroéconomique pour essayer de voir quelle relation relie le taux de change aux recettes
touristiques. Afin d’achever cet objectif, nous avons choisi des pays leaders dans le tourisme
sauf les États-Unis comme ayant le taux de change relatif par rapport au dollar américain.
Afin de constituer ce modèle nous avons identifié 50 pays qui font partie de plusieurs régimes
de change (union monétaire, régime de change fixe, flottant…) Cet échantillon a été réduit à
37, faute de données disponibles.
Afin d’avoir une régression représentative, en plus de notre variable principale qui est le taux
de change, plusieurs autres facteurs ont été pris en compte.
Les pays constituants ce modèle économique sont des leaders touristiques au niveau
international, dans lesquels le tourisme joue un rôle important dans l’économie nationale. De
même, pour avoir un modèle global, les pays choisis appartiennent aux différentes régions
touristiques dans le monde.
208
Dans notre modèle nous avons pu regrouper ces pays en se basant sur le taux de change coté
au certain par rapport au dollar américain, aussi par les recettes touristiques qui sont à la base
exprimées en dollar américain puis converties à la monnaie locale en divisant le total des
recettes touristiques en dollar américain par la moyenne annuelle du taux de change pour
chaque devise.
Puisque les pays choisis ne sont pas semblables sur divers niveaux, telle que, leurs structures
économiques, leurs infrastructures, leurs régimes de change, leurs attractivités et potentiels
touristiques …
Notre modèle qui vise à explorer la relation entre les fluctuations de taux de change et les
recettes touristiques, partira d’une hypothèse qu’il y a une différence entre ces pays
constituants cet échantillon. Alors, il est logique de contrôler ces facteurs inobservables qui
varient d’un pays à un autre dans le but d’avoir des estimations représentatives.
1- France 2- Italie
3- Espagne 4- Portugal
5- Grèce 6- Belgique
7- Irlande 8- Pays-Bas
9- Finlande 10- Allemagne
11- Autriche 12- Luxembourg
13- Malaisie 14- Thaïlande
15- Argentine 16- Colombie
17- Tunisie 18- Inde
19- Russie 20- Singapour
21- Australie 22-Mexique
23- Brésil 24- Afrique de sud
25- Canada 26- Royaume uni
27- Suède 28- Corée de sud
29- Pologne 30- Norvège
31- Indonésie 32- Chine
33- Egypte 34- Maroc
35- Jordanie 36- Bahamas
37- Ukraine
Tableau 90: Liste des pays formant l’échantillon
Afin de constituer ce modèle économique, nous nous appuierons sur un document publié en
2009 lors du Forum économique mondial à Genève et intitulé « The Travel and Tourism
Competitiveness Report, Managing in a Time of Turbulence, World Economic Forum,
Geneva ».
En fait, cet article montre les différents facteurs qui déterminent la compétitivité du tourisme,
en particulier, la compétitivité des prix dans le tourisme. Alors, en apercevant la logique de
cet article d’une autre perspective, il convient à conclure que ces facteurs représentent les
209
éléments constituants les recettes touristiques d’un pays donné, d’où le rôle important du taux
de change.
3.1.2.1 Données :
Les Données utilisées prennent la forme des données en panel qui possèdent deux
dimensions : une pour les pays et une temporelle plus précisément annuelle.
Si on fixe le pays observé, on obtient une série chronologique, ou coupe longitudinale, tandis
que si on fixe l’année examinée, on obtient une coupe transversale, ou instantanée, pour
l'ensemble des pays.
En se basant sur les différents éléments formants les recettes touristiques, on a pu collecter
452 observations, pour la majorité des pays observés, la période couverte est entre 1998 et
2010, sauf pour la Grèce qui est entre 2001 et 2010 et l’Irlande entre 2000 et 2009 et le reste
de l’union européenne qui est entre 2000 et 2010 car l’euro a été adopté dans ces pays
majoritairement à partir de 1999…
Le modèle préliminaire que nous voulions partir avec, était basé principalement sur les
déterminants de la compétitivité touristique qui étaient constitués de six variables :
1- Les recettes touristiques annuelles par pays en million de dollar américain. Source : OMT.
Plus tard, afin de constituer notre modèle final on convertira les recettes touristiques en
monnaie locale, cette étape sert à éliminer la multi-colinéarité existante entre le taux de
change exprimé en dollar américain et les recettes touristiques exprimées dans la même unité.
Cette colinéarité a été bien expliquée dans la partie portant sur l’étude de corrélations où on a
distingué deux formes de corrélation R2 et R3.
2- La moyenne du taux de change nominal des monnaies nationales par rapport au dollar
américain au certain. Source : FMI et www.oanda.com.
59
Définition retrouvée sur :www.lapasserelle.com/econometrie/panels.doc
210
L'inflation telle que mesurée par l'indice des prix à la consommation reflète les variations du
coût d'un panier de biens et services acheté par le consommateur moyen. Le contenu de ce
panier peut être fixe ou être modifié à intervalles réguliers notamment chaque année. L'indice
de Laspeyres est en règle générale la formule utilisée.
La variable inflation et malgré son importance dans la définition des prix dans un pays donné,
elle a montré un rôle moins que significatif dans la constitution des recettes touristiques, cela
est dû à l’utilisation d’autres variables qui sont plus significatives dans ce modèle et qui
absorbent l’effet de l’inflation sur les recettes touristiques.
La cause qui nous a amené à éliminer le taux d’inflation de notre modèle, est le fait
d’utilisation du prix international du carburant brut qui peut avoir un impact inflationniste sur
les prix comme ayant un effet direct sur les coûts de transport.
Estimation
La mesure du coût unitaire de la main d'œuvre (ULC) annuel ajusté au taux de change
s'obtient en convertissant les coûts totaux de la main d'œuvre en USD, puis en les divisant par
une série de production en volume qui est aussi convertie en USD tout en utilisant les taux de
change de l'année de base OCDE.
Au niveau de cette variable on a dû l’abandonner suite à deux types de difficultés qui nous ont
confrontés.
Premièrement, afin d’inclure une variable qui porte sur le coût de main d’œuvre on a essayé
tout d’abord de prendre la moyenne des salaires par pays, par contre cet indice ne donne pas
une image exacte du secteur touristique car on peut avoir des écarts au niveau des salaires en
partant d’un secteur à un autre, en plus, les données n’étaient pas disponibles que pour un
petit groupe de pays.
Deuxièmement, suite à notre recherche on a pu trouver un indice qui est le coût unitaire de
main d’œuvre ajusté au taux de change, en effet, cet indice est plus adapté à notre besoin
d’estimation puisqu’il élimine l’impact du taux de change qu’on veut étudier
60
Données de la banque mondiale : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/FP.CPI.TOTL.ZG
61
Les recommandations pour utiliser les données sur le site de L’OCDE
http://stats.oecd.org/mei/default.asp?lang=f&subject=19
211
indépendamment, mais même avec cet indice on n’a pas trouvé les données que pour
quelques pays.
Cet indice a été constitué par une moyenne de cinq sources des prix en dollar américain par
baril. Les sources sont les suivantes :
Dubai, Brent, Nigerian forcados, west Texas intermediate et les prix provenant de
L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
Afin d’examiner l’utilisation de prix du pétrole brut sans avoir des chiffres sur les taxes qui
changent d’un pays à un autre, nous avons adressé cette question à un économiste d’énergie
Darmawan Prasodjo qui occupe le poste d’économiste à l'Institut Nicolas pour les solutions
de politique environnementale à l'Université Duke en mettant l'accent sur l'énergie et
l'environnement. Dr. Prasodjo possède une solide expérience en économie de l'énergie et il a
construit des systèmes de modélisation économique pour le secteur de l'énergie et de
l'environnement.
Selon Dr. Prasodjo : « Eh bien, voici mon point de vue. Les prix de pétrole brut et les prix de
l'essence pourraient être tout à fait différents.
Dans les États-Unis de même que dans des nombreux pays, les prix de l'essence sont
fortement affectés par les prix du brut.
Cependant, dans de nombreux autres pays, les prix de l'essence sont fortement subventionnés.
Par conséquent, les fluctuations des prix du brut n'ont aucune incidence sur le prix de
l'essence subventionnée.
212
Mais dans l'ensemble, les coûts de transport internationaux seraient affectés par les prix
internationaux du pétrole brut.
Eh bien, si vous voulez capturer seulement la tendance, en appliquant des prix internationaux
du pétrole pourrait suffire. Mais il faut être clair que vous faites cette hypothèse dès le départ.
Mais si vous voulez étudier l'impact de certains pays dans lesquels les prix de l’essence sont
largement subventionnés, en appliquant des prix internationaux du pétrole, cela ne va
certainement pas aboutir »62
D’après le commentaire de Dr. Prasodjo, nous pouvons retirer un indice qui nous servira dans
nos recherches. En effet, notre but est de capturer la tendance et de voir la relation entre le
changement du prix du pétrole et les recettes touristiques.
Comme c’est déjà expliqué, il y a une forte relation entre le prix du carburant et le coût de
transport aérien qui, à son tour, représente une partie importante des recettes touristiques.
1- Individuelle : qui est dans notre cas un échantillon de 37 pays touristiques, appartenant aux
différentes régions touristiques et aux différents régimes de change.
2- Temporelle qui est l’année et qui couvre la période entre 1998 et 2010 pour la majorité des
pays, de même, il y a d’autres pays ou les périodes sont plus courtes à cause des données
manquantes.
L’utilisation des données panel a plusieurs avantages qui sont les suivants :
3- Réduction de biais :
Les données sur panel peuvent minimiser le biais qui peut résulter si on agrège des individus
ou des firmes dans de larges catégories.
Afin d’avoir une synthèse sur l’utilisation des données panels, on peut résumer que ces
données peuvent enrichir l’analyse empirique de même permettent d’aboutir à des résultats
plus fiables et contrôler les variables manquantes ou inobservables.
62
Contenu des e-mails échangés avec Dr. Prasodjo. Prasodjo, Darmawan. 2012. “Les Prix du Pétrole Brut.”
213
4- Expliquer les effets dynamiques entre les individus étudiés :
« Par exemple pour mesurer le taux de chômage, les coupes transversales peuvent estimer la
proportion des chômeurs à une période donnée. Les données panel permettent de suivre
l'évolution de la situation de ces derniers dans le temps» (Barhoumi, 2006).
En se basant sur les informations précédentes et les données collectées d’une part, et en ayant
recours à un article publié lors de forum économique mondial en 2009 d’autre part, intitulé
« The Travel and Tourism Competitiveness Report, Managing in a Time of Turbulence, World
Economic Forum, Geneva » on élabore le modèle économique suivant :
Ln(Yi t) = B0 + B1 X1 i t + B2 X2 i t + B3 X3 t + Fi + Ɛ
Yit : Recettes touristiques en millions de monnaie nationale dans l’année « t » pour le pays
«i»
X1 it : Moyenne annuelle du taux de change nominal coté au certain par rapport au dollar
américain dans l’année « t » pour le pays « i »
X2 i t : Nombre d’arrivées touristiques annuelles (en milliers) pour l’année « t » dans le pays
«i»
Ɛ : terme d’erreur.
214
3.1.5 Choix de la régression :
Pour montrer l’importance des données panel, d’abord, on aura recours à une régression sans
prendre en considération la différence entre les pays et la différence d’une année à une autre.
Pour faire cette régression on aura recours à la méthode des moindres carrés ordinaire aussi
nommé en anglais OLS (Ordinary Least Squares). En effet, cette méthode consiste à
minimiser la somme des carrés des écarts entre le nuage des points qui sont les observations
actuelles, et la droite estimer par la régression qui est l’ensemble des points estimés.
OLS
lm(formula = log(Recettes en monnaie locale) ~ Taux de change + Arrivées en millier + Prix Pétrole
brut)
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-3.5232 -1.0569 -0.3684 0.6607 .2657
Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 1.099e+01 1.864e-01 58.951 < 2e-16 ***
Taux de change -3.022e+00 1.544e-01 -19.564 < 2e-16 ***
Arrivés en milliers 3.617e-05 5.321e-06 6.797 3.43e-11 ***
Prix Pétrole brut 1.534e-02 3.211e-03 4.778 2.40e-06 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
Afin d’avoir une idée sur l’utilité du coefficient de détermination, il est nécessaire d’avancer
une définition de ce coefficient « Le coefficient de détermination (R²) mesure le pouvoir
explicatif d’un modèle de régression bi-variée. Ce coefficient est une proportion qui varie
entre +1 quand la variable indépendante explique toute la variation dans la variable
dépendante, et 0, lorsque la variable indépendante n’explique rien dans la variation de la
variable dépendante » (Pétry, 2003).
Alors, d’après les résultats qui précèdent, le coefficient de détermination est d’ordre 0.46 ce
qui montre que 46% des variations de log népérien des recettes touristiques peuvent être
215
expliquées par ce modèle. En effet, ce coefficient est relativement bas et ne peut pas être pris
comme un modèle qui explique vraiment les variations malgré que les tests de significativité
des coefficients montrent une haute adéquation.
En fait, nous remarquons que ce modèle montre une relation négative entre les fluctuations de
taux de change et les recettes touristiques d’une part et une relation positive entre ces recettes
et le prix du pétrole et les arrivées touristiques d’autre part.
Le défaut de ce modèle est le fait qu’il ne prend pas en considération la différence entre les
pays au niveau de leurs structures économiques et leurs potentiels touristiques et beaucoup
d’autres facteurs, ce qui explique ce coefficient de détermination bas.
Le graphique ci-dessus montre les estimations des log des recettes touristiques en appliquant
le modèle économique trouvé par la méthode des moindres carrés, sur l’axe des abscisses on a
le taux de change au certain en dollar américain, et sur l’axe des ordonnées on a le log
népérien des recettes touristiques.
216
Nous pouvons facilement repérer la relation négative entre les fluctuations de taux de change
et le log des recettes touristiques. En revanche, nous remarquons des points qui forment des
droites parallèles tout au long du diagramme. En effet, ces points nous montrent l’effet fixe de
chaque pays. C’est vrai qu’il y a une relation négative entre le taux de change et les recettes
touristiques, mais aussi il y a des caractéristiques propres pour chaque pays, d’où l’intérêt de
prendre en considération cette hétérogénéité.
217
3.1.5.2 Modèle à effets aléatoires :
D’après ce qui précède, nous avons repéré une forme d’hétérogénéité qui distingue les pays,
cette hétérogénéité peut être causée par des facteurs réels qui particularisent chaque pays ou
probablement, elle est le résultat des variables aléatoires.
Pour mieux construire notre système, il est important d’étudier les deux cas, après voir ce qui
correspond le mieux à notre étude.
Le modèle à effets aléatoires estime que les effets inobservés ne sont pas corrélés avec les
autres variables explicatives (M. Wooldridge, 2009).
En utilisant le logiciel « R 2.15.2» nous avons estimé le modèle à effets aléatoires qui a
enregistré les résultats suivants :
Effects:
Var std.dev share
Idiosyncratic 0.05456 0.23358 0.018
individual 2.92890 1.71140 0.982
Residuals :
Min. 1st Qu. Median Mean 3rd Qu. Max.
-1.43000 -0.13000 0.00898 0.00089 0.13200 0.81400
Coefficients :
Estimate Std. Error t-value Pr(>|t|)
(Intercept) 9.9534e+00 2.9496e-01 33.7455 < 2.2e-16 ***
Taux de change -1.2051e+00 9.4800e-02 -12.7117 < 2.2e-16 ***
Arrivées en millier 4.2800e-05 4.3739e-06 9.7855 < 2.2e-16 ***
Prix Pétrole brut 1.0406e-02 5.6845e-04 18.3063 < 2.2e-16 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
Alors, d’après les résultats qui précèdent, le coefficient de détermination est d’ordre 0.65 ce
qui montre que 65% des variations de log des recettes touristiques peuvent être expliquées par
ce modèle. En comparant ce coefficient au celui du modèle estimé par la méthode des
moindres carrés ordinaire, il convient à dire que ce modèle est plus représentatif. En effet, ce
218
coefficient est relativement acceptable et peut être pris comme un modèle qui explique les
variations des recettes touristiques.
En fait, nous remarquons que ce modèle montre une relation négative entre les fluctuations de
taux de change et les recettes touristiques d’une part, et une relation positive entre ces recettes
et le prix du pétrole et les arrivées touristiques d’autre part.
Il est important de signaler que la valeur P du modèle globale est aussi minimale et plus
précisément moins que 0.05, ce qui montre que les coefficients sont différents que zéro dans
ce modèle.
Après avoir estimé le premier modèle en utilisant la méthode des moindres carrés et comme
déjà démontré, il y a un effet fixe des pays (Figure 20). Dans cette partie, nous aurons recours
à un modèle à effets fixes qui prend en considération les variables inobservées qui causent la
différence des estimations entre les pays.
Avant de rentrer en détails, il est important de mentionner que ce modèle est estimé en
utilisant le logiciel « R 2.15.2». Pour rendre l’estimation de ce modèle achevable, nous avons
eu recours à un manuel publié par Princeton University qui montre les différentes étapes pour
modéliser une régression à effets fixes (Torres-Reyna, 2012a).
De même, un document qui est aussi publié par Princeton University, introduit les
applications du modèle à effets fixes qui peut être utilisé dans les cas suivants : (Torres-
Reyna, 2012b).
1- Le modèle à effets fixes est utilisé quand nous sommes intéressés d’analyser l’impact des
variables qui varient au cours du temps, ce qui est notre cas avec le taux de change, les
arrivées touristiques et le prix du carburant qui varient au cours du temps et qui ont un impact
sur les recettes touristiques.
2- Le modèle à effets fixes explore la relation entre les variables explicatives et les variables
dépendantes. Chaque entité a ses propres caractéristiques qui peuvent ou pas, influencer les
variables explicatives. Dans notre cas les variables explicatives sont le taux de change, les
arrivées touristiques et le prix du pétrole alors que notre variable dépendante est les recettes
touristiques en monnaie nationale.
3- L’utilisation d’un modèle à effets fixes suppose qu’un facteur propre à l’individu peut
influencer ou biaiser les variables explicatives ou les variables des résultats, donc il faut
contrôler cela. De même, le modèle à effets fixes élimine les effets qui ne varient pas au cours
du temps et cela aboutira à l’impact net des variables explicatives.
219
Modèle à effets fixes
plm(formula = log(Recettes) ~ Taux de change + Arrivées en milliers + Prix Pétrole brut,
data = real, model = "within", index = c("Country", "Year"))
Residuals :
Min. 1st Qu. Median 3rd Qu. Max.
-1.37000 -0.10700 0.00643 0.13200 0.79900
Coefficients :
Estimate Std. Error t-value Pr(>|t|)
Taux de change -1.1422e+00 9.5358e-02 -11.9776 < 2.2e-16 ***
Arrivées en milliers 4.4440e-05 4.4637e-06 9.9558 < 2.2e-16 ***
Prix Pétrole brut 1.0177e-02 5.6961e-04 17.8669 < 2.2e-16 ***
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
Ce coefficient est suffisamment large pour juger l’adéquation de ce modèle, par contre,
prendre le coefficient comme indice unique pour le choix du modèle n’est pas suffisant, pour
cela, dans les parties qui suivent nous aurons recours à plusieurs tests supplémentaires pour
décider quel modèle adopter.
De même, d’après le tableau qui précède, les valeurs P des coefficients des variables
explicatives sont significatives, pareil pour la valeur P du modèle global qui est plus petite
que 0.05 d’où les coefficients sont différents de zéro.
Pareil que dans les deux modèles qui précèdent, le modèle à effets fixes montre une relation
négative entre les fluctuations de taux de change et les recettes touristiques d’une part, une
relation positive entre ces recettes et le prix du pétrole et les arrivées touristiques d’autre part.
Une caractéristique de modèle à effets fixes est que les coefficients des variables explicatives
ne varient pas d’un pays à un autre, ce qui nous donne un résultat global sur l’effet des
fluctuations du taux de change sur les recettes touristiques. En revanche, les variations entre
les pays seront absorbées par l’ordonnée à l’origine spécifique de chaque pays, ainsi, nous
aurons un point de départ qui varie d’un pays à un autre.
220
Argentina Australie Autriche Bahamas Belgique Brésil
8.779659 10.066301 9.399616 8.122554 9.477736 8.625235
Canada China Colombie Egypte Finlande France
9.293547 10.007368 14.306707 9.699962 8.208804 7.928083
Allemagne Grèce Inde Indonésie Ireland Italie
9.931637 9.453866 11.881162 16.958486 8.729221 9.317233
Jordan Luxembourg Malaisie Maroc Mexique Pays-Bas
7.932531 8.69427 9.440219 9.872059 10.542214 9.4542
Norvège Pologne Portugal Russie Singapour Afrique de sud
9.479279 9.254649 9.353283 10.497396 9.187258 9.901574
Corée de sud Spain Suède Thaïlande Tunisie UK
15.14783 9.014591 10.336777 11.933183 8.038806 9.979248
Ukraine
8.065512
Tableau 95: Les effets fixes par pays
D’après les estimations de deux modèles à effets fixes et aléatoires, les coefficients de
détermination sont proches, de même, les coefficients des variables explicatives ont aussi
presque la même significativité.
Afin de pouvoir déterminer quelle forme de modélisation choisir, il convient d’exécuter le test
de Hausman (1978). En effet, ce test répond à cette inquiétude en proposant un test qui
compare la performance de ces deux types de modélisation.
« Le test de Hausman recherche la présence d’une corrélation entre les effets spécifiques et
les variables explicatives. Sous l’hypothèse nulle les régresseurs sont strictement exogènes »
(Cadoret et al, 2004).
Il s'agit donc de tester l'hypothèse H0 : « le modèle préféré est le modèle à effets aléatoires »
ou autrement dit, les erreurs ne sont pas corrélées avec les autres variables explicatives.
Si la valeur P est plus petite que 0.05, nous rejetons donc l’hypothèse nulle et nous gardons
notre modèle à effets fixes.
Nous avons exécuté ce test dans le cadre de notre travail et les résultats sont présentés dans le
tableau 96 :
Hausman Test
La p-value obtenue est inférieure à 5%. Ce qui nous autorise à rejeter l'hypothèse H0 ; il y a
donc de différence systématique entre les coefficients obtenus par la méthode des effets fixes
et ceux obtenus par la méthode des effets aléatoires.
D’après le test de Hausman la méthode à effets fixes est le modèle qu’il faut adopter.
221
3.1.5.4 Modèle à effets fixes constants dans le temps :
Dans cette partie, il convient d’exécuter une régression en partant de l’hypothèse qu’il y a des
effets fixes qui ne changent pas d’un pays à un autre, par contre, ils changent d’une année à
une autre.
Après exécution du modèle à effets fixes dans le temps, nous avons obtenu les résultats
suivants :
Residuals :
Min. 1st Qu. Median 3rd Qu. Max.
-1.37000 -0.11100 0.00599 0.12200 0.83000
Coefficients :
Estimate Std. Error t-value Pr(>|t|)
Taux de change -1.1681e+00 9.7198e-02 -12.0177 <2e-16 ***
Arrivées en Milliers 4.3740e-05 4.5307e-06 9.6541 <2e-16 ***
Pétrole 1.0417e-02 5.8554e-04 17.7907 <2e-16 ***
factor(Y)1999 3.8309e-02 6.6552e-02 0.5756 0.5652
factor(Y)2000 -1.5262e-02 6.2000e-02 -0.2462 0.8057
factor(Y)2001 2.2303e-02 6.1750e-02 0.3612 0.7181
factor(Y)2002 -4.2647e-02 6.2267e-02 -0.6849 0.4938
factor(Y)2003 2.9021e-02 6.1956e-02 0.4684 0.6398
factor(Y)2004 -3.6466e-02 6.2464e-02 -0.5838 0.5597
factor(Y)2005 -3.9482e-02 6.1839e-02 -0.6385 0.5235
factor(Y)2006 -5.9742e-02 6.2273e-02 -0.9594 0.3380
factor(Y)2007 -1.7564e-02 6.1829e-02 -0.2841 0.7765
factor(Y)2008 -5.9680e-02 6.2019e-02 -0.9623 0.3365
factor(Y)2009 -2.7063e-02 6.2068e-02 -0.4360 0.6631
factor(Y)2010 -1.4982e-02 6.2795e-02 -0.2386 0.8115
---
Signif. codes: 0 ‘***’ 0.001 ‘**’ 0.01 ‘*’ 0.05 ‘.’ 0.1 ‘ ’ 1
222
D’après les résultats montrés dans le tableau 97, les coefficients des variables explicatives
sont significatifs. En revanche, les effets des années que nous avons introduits à ce modèle,
montrent qu’ils ne sont pas significatifs.
En général, ce modèle est acceptable comme ayant un coefficient de détermination qui est
relativement élevé d’ordre 0.68, de même une p-value du système très basse, ce qui montre
que les coefficients sont différents de zéro.
Puisque les coefficients des effets fixes des années ne sont pas significatifs et afin d’éviter
toute erreur dans le choix de la méthode de régression, il est essentiel d’avoir recours à un F
test pour choisir entre les deux méthodes : à effets individuels fixes ou à effets fixes dans le
temps.
D’après les résultats ci-dessus, la p-value = 0.84 beaucoup plus grande que 0.05, dans ce cas,
il convient de garder hypothèse nulle et d’adopter la méthode des effets fixes individuels,
l’hypothèse alternative à rejeter est celle des effets fixes constants dans le temps.
data: fixed
BP = 48.495, df = 3, p-value = 1.671e-10
Tableau 99 : Student test Breusch-Pagan
D’après les résultats ci-dessus, la p-value < 0.05, ce qui nous amène à rejeter l’hypothèse
nulle donc le modèle testé montre un problème d’hétéroscédasticité. En effet, ce problème
223
sera contrôlé après avoir testé notre modèle sur la présence d’un autre problème
économétrique qui est l’autocorrélation.
Test Breusch-Godfrey
Les statisticiens Breusch et Godfrey ont proposé un test général d’autocorrélation qui prend
en compte :
(1) des régresseurs non stochastiques tels que les valeurs décalées de la variable indépendante
(2) des systèmes autorégressifs d’ordre plus élevé tels que AR(1), AR(2)… (3) Des moyennes
simples ou des moyennes mobiles ou encore des termes d’erreur sous forme de bruit blanc.
(N.Gujarati, 2003)
D’après les résultats ci-dessus, la valeur de ‘p’ est trop basse, alors nous rejetons l’hypothèse
nulle qui est dans ce test H0 « L’autocorrélation n’existe pas ».
Alors le problème de notre modèle est qu’il y a une autocorrélation et les erreurs sont
corrélées avec la variable indépendante.
Dans la partie qui suive, nous aurons recours à une méthode pour ajuster l’erreur type des
coefficients aux problèmes d'autocorrélation et d'hétéroscédasticité.
224
3.1.8 Controller l’hétéroscédasticité et l’autocorrélation :
coeftest(fixed,vcovHC(fixed, method="arellano"))
t test of coefficients:
Après exécution de cette méthode (Arellano, 1987), les p-value des coefficients des variables
explicatives ont changé suite à l’ajustement des erreurs types correspondantes, aux problèmes
d’autocorrélation et d'hétéroscédasticité.
De même, la significativité du coefficient des arrivées touristiques en milliers a changé. En
effet, avant cet ajustement le taux de significativité était moins que 0.001 alors qu’après
ajustement le taux de significativité a passé à 3% ce qui reste toujours acceptable.
225
3.1.9 Estimation d’impact du taux de change sur les recettes touristiques en France :
Ln(Yi t) = B0 + B1 X1 i t + B2 X2 i t + B3 X3 t + Fi + Ɛ
Nous considérons la France pour estimer l’impact des fluctuations de taux de change sur les
recettes touristiques.
Cette régression montre la relation entre plusieurs variables explicatives et les recettes
touristiques. Vu que les variables sont additives et afin d’estimer l’effet de la variation du taux
de change sur les recettes touristiques, il est essentiel de fixer le nombre d’arrivées
touristiques et le prix du pétrole.
Vu que la période étudiée pour la France est entre 2000 et 2010, nous fixerons le prix du
pétrole par la moyenne générale des 11 ans étudiés, de même, pour les arrivées touristiques
nous considérons la moyenne des 11 ans.
B1 = -1.1422
B2 = 4.4440 * 10-5
226
Ln (YFr) = -1.1422 X1 Fr + Ln (݁ ଵଵǤ଼଼ଷ)
ܻ ൗ ିଵǤଵସଶଶଡ଼ଵ୰
ͳͶʹͳͺǤͷ = ݁
Afin de trouver une relation linéaire nous remplacerons X1 par ces deux points, pour ensuite
chercher l’équation d’une droite entre ces 2 points.
YMax Fr = 51054.52
YMin Fr = 26624.72
La pente de cette droite = (26624.72 – 51054.52) / (1.47 – 0.9) = -24429.8 / 0.57 = -42859.3
Alors une appréciation de l’euro de 10% détériorerait les recettes touristiques d’un montant
de 4.285 Milliards d’euros.
227
Conclusion et comparaison :
Afin de comparer et de tester la validité de notre résultat, nous aurons recours à un article qui
montre l’impact du taux de change sur le tourisme en France (Chevillon et Timbeau, 2006).
Dans cet article les auteurs ont utilisé trois types de données pour estimer leur modèle :
— le niveau de l’activité dans le pays d’origine, qui indique la capacité à entreprendre un
voyage d’agrément (mesuré par le PIB).
— les évolutions du taux de change, qui jouent sur l’opportunité d’un voyage dans un pays
donné, sur le choix du pays, voire sur la décision de le remettre à plus tard.
— le coût relatif du tourisme dans le pays destination (pris en compte par un indicateur de
prix relatifs subis par les touristes).
Les résultats atteints d’après ce modèle, sont résumés par le paragraphe suivant : « Ainsi une
variation de 10 % de l’euro, soit 4 % du taux de change effectif nominal, entraîne une baisse
de la balance touristique de 0,08 point de PIB la première année (1,2 milliard), 0,11 point de
PIB les deuxième et troisième années (1,6 milliard), puis un rééquilibrage graduel vers 0,06
point de PIB à terme (0,9 milliard) » (Chevillon et Timbeau, 2006).
Ces résultats sont basés sur un modèle avec un coefficient de détermination (R²) d’ordre 0.87
qui est supérieur au nôtre d’ordre 0.68. Par contre, cette estimation est basée sur un nombre
limité d’observations qui ne dépassent pas les 26 observations (1980-2004). En revanche,
notre modèle utilise des données plus globales et un nombre d’observations qui atteint les
452.
De même, notre modèle utilise des données plus récentes et couvre la période entre 1998 et
2010 et entre 2000 et 2010 pour la France. Nous estimons que c’est à cause de la différente
période observée que nous avons cette différence d’impact du taux de change sur les dépenses
touristiques.
Selon George Edward Pelham Box, un statisticien qui a apporté d'importantes contributions
aux domaines du contrôle qualité, des séries temporelles et de l'inférence bayésienne
« Essentiellement, tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles »
L’utilité de notre modèle se manifeste par sa globalité et sa capacité à décrire une certaine
relation entre le taux de change et les recettes touristiques d’une manière simple, logique et
originale, tout en se basant sur les facteurs qui constituent les recettes touristiques dans un
pays donné.
Les estimations montrent un impact significatif des fluctuations du taux de change sur les
recettes touristiques tout en fixant le nombre d’arrivées touristiques et le prix du pétrole. En
effet, une appréciation de 10% du taux de change nominal annuel déclenche une dégradation
des recettes touristiques d’un montant de 4.2 Milliards d’euros, ce qui est une valeur très
importante.
En fait, ces résultats viennent pour confirmer l’importance du taux de change dans la politique
touristique d’un pays, et surtout à nos jours, avec des touristes de plus en plus sensibles aux
prix.
228
Chapitre 2 : Étude sectorielle comparative entre la Grèce et la
Turquie
Dans le contexte de notre recherche sur l’impact du taux de change sur le tourisme, nous
avons eu recours à une étude sectorielle entre deux pays se trouvant en concurrence directe.
L’importance de cette partie se manifeste premièrement par le choix des deux pays la Grèce et
la Turquie. Le premier appartenant à une zone économique et qui suit une politique monétaire
et budgétaire fixée par l’ensemble des États membres de l’union européenne, le deuxième
ayant sa propre monnaie moins chère que l’euro et qui possède une politique monétaire
propre.
Au niveau du secteur touristique, ces deux pays sont en concurrence directe grâce à leur
emplacement géographique dans l’Europe de l’Est et sur la Mer Méditerranée. Par
conséquent, cette localisation géographique impose une offre touristique semblable basée sur
la mer.
Dans le but de bien montrer la forte concurrence, nous nous appuierons sur les marchés
principaux des touristes internationaux visitant la Grèce et la Turquie :
Le tableau 102 représente le nombre d’arrivées touristiques par nationalité visitant la Grèce et
la Turquie pour l’année 2010. D’après le tableau ci-dessous, l’Allemagne occupe la première
place en tant que pays émetteur des touristes pour ces deux pays. De même, il est important
de signaler qu’il y a une forte dépendance de ce marché avec 13% de l’ensemble des arrivées
touristique en Turquie et 13.6% pour la Grèce.
Aussi, la même situation se manifeste pour les anglais avec un pourcentage de dépendance
proche d’ordre 12% de l’ensemble des touristes internationaux pour la Grèce et 8% pour la
Turquie.
En conclusion, ce tableau vient pour appuyer le choix de ces 2 pays de point de vue
touristiques et pour montrer la forte concurrence au niveau des marchés des touristes
internationaux.
229
Comparaison des prix de vols
3.2.1 Méthodologie
Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays de destination
Grèce Turquie
Athina Airport ΄El.Venizelos΄ Atatürk International Airport
Thessaloniki Airport ΄Makedonia΄ Antalya Airport
Rodos Airport ΄Diagoras΄ Sabiha Gökçen International Airport
Heraklion Airport ΄N.Kazantzakis΄ Esenboğa International Airport
Kerkyra Airport ΄Ioannis Kapodistrias΄ Adnan Menderes Airport
Kos Airport ΄Ippokratis΄ Dalaman Airport
Alexandroupoli Airport ΄Dimokritos΄ Milas-Bodrum Airport
Mytilini Airport ΄Od.Elytis΄ Adana Şakirpaşa Airport
Chania Airport ΄I. Daskalogiannis΄ Trabzon Airport
Limnos Airport ΄Ifestos΄ Diyarbakır Airport
Tableau 103: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays de destination
Source : Civil Aviation Authority, Greece. Ministry of transport maritime affairs and communications, Turkey.
Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs
France Allemagne
Paris Charles-de-Gaulle Frankfurt Airport
Paris Orly Munich Airport
Nice Côte d'Azur Düsseldorf International Airport
Lyon Saint-Exupéry Berlin Tegel Airport
Marseille Provence Hamburg Airport
Toulouse Blagnac Cologne/Bonn Airport
Bordeaux Mérignac Stuttgart Airport
Nantes Atlantique Berlin Schönefeld Airport
Beauvais Tillé Hanover Airport
EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg
Tableau 104: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs (1)
Source : Unions des Aéroports Français, France. German Airpots Association, Germany.
230
Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs
Russie Royaume uni États-unis
Domodedovo International London Heathrow Airport Hartsfield-Jackson Atlanta
Airport International Airport
Sheremetyevo International London Gatwick Airport O'Hare International Airport
Airport
Vnukovo International Airport London Stansted Airport Los Angeles International Airport
Pulkovo Airport Manchester Airport Dallas-Fort Worth International
Airport
Koltsovo Airport London Luton Airport Denver International Airport
Tolmachevo Airport Edinburgh Airport John F. Kennedy International
Airport
Pashkovsky Airport Birmingham Airport McCarran International Airport
Sochi International Airport Glasgow International George Bush Intercontinental Airport
Airport
Kurumoch International Airport Bristol International Airport Phoenix Sky Harbor International
Airport
Ufa International Airport Liverpool John Lennon San Francisco International Airport
Airport
Tableau 105: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs (2)
Source : Domodedovo Moscow Airport, Russia. Civil Aviation Authority, UK. Airports Council International, North America.
Aegean Lufthansa Swiss Air France Easy jet Vueling Swiss Alitalia British airways AUTRE
1F1G 212 248 219 301 206 219 298
2F1G 317 211 433 395
3F1G 394 336 182 158 198 182 368
4F1G
5F1G 418 332 253 439 219
6F1G 287 237 261 410
7F1G 231 240 260 460
8F1G 445 289
9F1G 449 590 318
Tableau 106: Relevé des prix pour les touristes français arrivant à Athènes
Source : Skyscanner.com Prix en EUR.
231
La première ligne représente les prix par compagnie aérienne des vols entre le premier
aéroport français qui est celui de Charles de gaule et le premier aéroport grec d’Athènes
El.Venizelos’.
En passant à la 2ème ligne, cela représente les prix des vols du 2ème aéroport français qui est
celui de Paris Orly et toujours Vers le 1er aéroport grec.
Après la collecte des prix, nous avons considéré le prix minimum de chaque vol pour enfin
faire la moyenne pondérée selon la fréquentation des aéroports français (Annexe 4 comporte
tous les prix minimum). En appliquant cette méthode nous aurons le coût moyen pour qu’un
français arrive en Grèce par l’intermédiaire de l’aéroport d’Athènes.
Après avoir un prix par aéroport dans le pays récepteur, autrement dit : 10 tarifs pour la Grèce
et 10 autres tarifs pour la Turquie par pays émetteur (par exemple la France). Nous aurons
recours à une moyenne pondérée selon la fréquentation de chaque aéroport. Afin d’établir
cette moyenne pondérée nous nous sommes basés sur les statistiques des passagers
internationaux par aéroport pour l’année 2010.
Dans le but de montrer la formulation de la moyenne pondérée nous présentons les 2 tableaux
suivants :
Turquie 2010
# Aéroport Passagers internationaux Pourcentage
1 Atatürk International Airport 20342986 39.85%
2 Antalya Airport 18318942 35.88%
3 Sabiha Gökçen International Airport 3700199 7.25%
4 Esenboğa International Airport 1328693 2.60%
5 Adnan Menderes Airport 2127488 4.17%
6 Dalaman Airport 3192119 6.25%
7 Milas-Bodrum Airport 1919169 3.76%
8 Adana Şakirpaşa Airport 42354 0.08%
9 Trabzon Airport 67568 0.13%
10 Diyarbakır Airport 14425 0.03%
Total 51053943 100.00%
Tableau 108: Poids de chaque aéroport turc selon le nombre de passagers
Source : Turkish Ministry of culture & tourism
232
Grèce 2010
# Aéroport Passagers internationaux Pourcentage
1 ATHENS AIRPORT "EL. VENIZELOS" 9777790 44.96%
2 THESSALONIKI AIRPORT "MACEDONIA" 2228680 10.25%
3 RHODES AIRPORT "DIAGORAS" 2850006 13.10%
4 HERAKLION AIRPOPT "N. KAZANTZAKIS" 3871844 17.80%
5 KOS AIRPORT "IPPOKRATIS" 1396183 6.42%
6 ALEXANDROUPOLI AIRPORT "DIMOKRITOS" 3799 0.02%
7 MYTILINI AIRPORT "OD. ELYTIS" 123240 0.57%
8 CHANIA AIRPORT "I. DASKALOGIANNIS" 1186585 5.46%
9 LIMNOS AIRPORT "IFESTOS" 10961 0.05%
10 KEFALLONIA AIRPORT 299824 1.38%
Total 21748912 100.00%
Tableau 109: Poids de chaque aéroport grec selon le nombre de passagers
Source :Hellenic statistical authority
Avoir un prix par pays émetteur devient achevable avec cette moyenne pondérée, nous
avancerons comme exemple le cas de la France :
D’après le tableau ci-dessus, les vols vers la Grèce provenant des 3 pays européens :
l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni sont moins chers que pour voyager vers la Turquie
malgré un taux de change plus compétitif en faveur de la Turquie. Cette différence est due au
coût de transaction externe ‘external transaction cost’ lors du passage d’une zone économique
à une autre. De même, aux accords et aux règlementations en rigueur dans l’ensemble des
pays membres de l’Union Européenne.
En revanche, nous remarquons que les vols de la Russie vers la Turquie sont moins chers que
ceux allant vers la Grèce. Cela peut être expliqué par la politique touristique turque ciblant les
russes.
Finalement, concernant les vols provenant des États-Unis, nous constatons que le tarif est plus
compétitif pour voyager vers la Grèce que vers la Turquie, cela est due aux accords entre
l’Union Européenne et le les États-Unis, notamment l’accord « ciel ouvert » entre l'Europe et
les États-Unis.
Cet accord « open sky » donne aux compagnies aériennes de l’Union Européenne les
avantages suivants :
x Effectuer des vols vers les États-Unis depuis n'importe quel aéroport européen, et ce
quelques soit leur nationalité.
x Opérer sans restriction sur le nombre de vols, d'appareils et de routes.
x Fixer les prix en fonction du marché.
234
x Signer des accords de coopération.63
Ces avantages permettront une forte compétitivité entre les compagnies aériennes, ce qui est
aux bénéfices des voyageurs qui auront des prix plus compétitifs. Cet impact sur les prix a été
clairement remarqué dans la différence des prix entre la Grèce et la Turquie
Cette étude sectorielle sert à montrer que malgré le rôle déterminant du taux de change dans la
compétitivité touristique d’un pays, surtout au niveau prix, les accords bilatéraux qui font
partie de la politique touristique d’un pays donné, de même que l’appartenance à la même
zone économique, jouent un rôle déterminant dans la fixation des tarifs des vols des
compagnies aériennes.
63
Décision 2007/339/CE du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres de l'Union
européenne, réunis au sein du Conseil, du 25 avril 2007, concernant la signature et l'application provisoire de
l'accord de transport aérien entre la Communauté européenne et ses États membres, d'une part, et les États-Unis
d'Amérique, d'autre part. Retrouvé:
http://europa.eu/legislation_summaries/external_relations/relations_with_third_countries/industrialised_countrie
s/l24483_fr.htm
235
Conclusions et perspectives:
Quel que soit le développement économique des pays, le tourisme est au cœur des
préoccupations des États. En effet, le tourisme international représente, pour plusieurs pays,
une industrie exportatrice significative et une source essentielle de devises étrangères
(Sharpley et Telfer, 2008).
Cette thèse, inscrite dans les recherches conduites sur les fluctuations du taux de change et
leurs impacts sur le tourisme, a eu pour objectif de proposer de nouvelles démarches pour
aborder cette question en partant des différents déterminants de la compétitivité des prix
touristiques. Elle a été l’occasion de réfléchir de manière globale et intégrée aux différentes
façons d’aborder la question : quels liens entre le taux de change et le tourisme ? Nous avons
étudié d’une part, les différentes théories qui agissent sur le taux de change d’équilibre et
d’autre part, les différents déterminants de la compétitivité touristique dont le taux de change
joue un rôle clef.
Dans le contexte de notre recherche, nous avons tenté de trouver une relation directe entre les
fluctuations du taux de change et les différents indicateurs touristiques. Pour se faire nous
avons eu recours à une étude de corrélation. Cette étude a été divisée en deux parties
principales: la première partie vise à étudier la relation entre les recettes et les arrivées
touristiques d’une part, et les fluctuations du taux de change d’autre part, tout en regroupant
les pays selon leur régime de change. La deuxième partie avait comme objectif de montrer la
relation entre les fluctuations du taux de change et la compétitivité touristique au niveau
régional en triant les pays par régions touristiques.
L’étude de corrélation nous a montré que le lien entre le taux de change et les indicateurs
touristiques ne suit pas une tendance stable même pour les pays appartenant au même régime
de change ou à la même région touristique.
Ces résultats variés, nous ont permis de constater que chaque pays a ses propres
caractéristiques en matière de tourisme, d’où l’importance de constituer un modèle
économique qui peut contrôler ces particularités.
Dans le contexte de notre recherche sur l’impact du taux de change sur le tourisme, nous
avons eu recours à une étude sectorielle entre deux pays en concurrence directe.
L’importance de cette partie se manifeste, premièrement, par le choix des deux pays : la Grèce
et la Turquie. Le premier appartient à une zone économique et suit une politique monétaire et
budgétaire fixées par l’ensemble des États membres de l’union européenne. Ces politiques
sont gérées par la banque centrale européenne. Le deuxième a sa propre monnaie, moins forte
que l’euro, et possède une politique monétaire nationale.
L’intérêt de cette étude comparative réside dans le fait que le transport aérien occupe une
place importante dans la constitution du panier de consommation touristique. Ainsi, selon
l’OMT, en 2010, la part du transport aérien sur l’ensemble des modes de déplacement utilisés
par les touristes est de 51%.
236
Après une collecte des prix faite sur le site skyscanner.com, nous avons pu déterminer un prix
moyen pour chaque pays récepteur, grâce à une simulation de réservation effectuée six mois
en avance à l’aide d’une moyenne pondérée64. Les résultats ont montré un impact positif sur
l’attractivité des prix grâce à l’appartenance à la même zone économique. De même, les
accords bilatéraux entre les pays, tel que l’open sky entre les États-Unis et les États membres
de l’union européenne, ont poussé les prix à la baisse et ont montré que le coût des vols pour
voyager en Grèce était moins cher que pour aller en Turquie malgré un taux de change en
faveur de ce dernier.
Les données que nous avons recueillies sont nombreuses et hétéroclites. Elles nous ont permis
d’établir une nouvelle relation entre les fluctuations du taux de change et les recettes
touristiques en se basant sur les déterminants de la compétitivité touristique. Ce modèle
économique a été réduit à trois variables explicatives : 1) le prix du pétrole brut, 2) les
arrivées touristiques en milliers et 3) le taux de change coté au dollar américain.
Malgré des résultats représentatifs, ce modèle pourrait être plus fiable en ayant plus de
données propres à chaque pays: la TVA sur les produits touristiques, les taxes sur le pétrole,
les coûts salariaux dans le secteur touristique… En effet, ces déterminants de la compétitivité
des prix touristiques constituent, avec le taux de change, les différentes composantes des
recettes touristiques.
Par ailleurs, nous avons mis en évidence le rôle des fluctuations du taux de change dans
l’évolution des recettes touristiques. Nous avons pu déterminer une sorte de relation directe
entre les fluctuations du taux de change et le logarithme népérien des recettes touristiques en
monnaie locale. Cette relation décroissante entre ces deux variables était cohérente avec
l'objet de notre recherche et les résultats des recherches ultérieures.
L’utilité de notre modèle se manifeste par sa globalité et par sa capacité à décrire une certaine
relation entre le taux de change et les recettes touristiques d’une manière simple, logique et
originale, tout en se basant sur les facteurs qui constituent les recettes touristiques dans un
pays donné.
Dans le cas de la France ce modèle a montré qu’une appréciation de 10% du taux de change
nominal annuel de l’Euro détériore les recettes touristiques françaises d’environ 4 Milliards
d’Euros. Ce résultat d’une part, et la conclusion d’un article sur l’impact de régime de change
sur le tourisme, d’autre part, viennent accentuer l’impact significatif des fluctuations de taux
de change sur le tourisme.
64
Le poids par aéroport est déterminé par rapport à la fréquentation ‘nombre de passagers en 2010’.
237
Recommandations et limites
Les stratégies pour faire face aux risques du taux de change dans le tourisme
Pour faire face à l’incertitude continue des fluctuations du taux de change, la première priorité
de la plupart des entreprises est de se protéger contre le risque inattendu des fluctuations du
taux de change (McAleese, 2004). En effet, la dimension internationale du tourisme le rend
vulnérable au risque de change, c’est pour cela que les entreprises touristiques ont recours à
plusieurs stratégies pour faire face à ce risque. De même, la compétition accrue au niveau
international impose aux acteurs touristiques d’être vigilants et d’essayer de minimiser le
risque de change qui a un impact direct sur leurs profits.
Ce travail a montré les nombreuses stratégies utilisées par les entreprises touristiques pour
faire face au risque de change : le choix de la monnaie nationale comme monnaie de
facturation, la couverture au comptant, la couverture à terme, l’option de change et la
compensation.
Ces stratégies que nous avons développées restent limitées. Le sujet du risque de change est
vaste et nous recommandons une autre recherche qui étudierait l’impact du risque de change
sur le secteur touristique.
D’après nos recherches sur l’impact du taux de change sur le tourisme, nous avons pu
démontrer l’impact significatif du taux de change sur le secteur touristique, d’où la nécessité
de considérer cette variable à l’épicentre des politiques touristiques. En effet, nous avons
constaté comment le tourisme domestique aide à réduire le volume des importations (en
considérant que le tourisme est une sorte d’exportation interne) et sert de base pour le
développement du tourisme international.
De même, notre étude comparative entre la Grèce et la Turquie a montré que le choix de
l’appartenance à une union monétaire peut assurer une compétitivité des prix au niveau du
transport aérien qui, à son tour, assure une durabilité des flux touristiques.
La question du taux de change et du tourisme durable peut être développée. Pour cela, nous
recommandons d’investiguer le lien entre le taux de change et le développement touristique
au niveau local.
238
Taux de change et panier de consommation.
Afin d’étudier l’impact du taux de change sur le tourisme et en se basant sur la théorie de la
PPA, nous avons tenté d’élaborer un panier de consommation touristique. Le modèle le plus
convenable que nous avons repéré était celui utilisé par les autorités de Macao pour
déterminer un indice de prix touristique. Malgré la présence d’une méthodologie claire et
applicable, nos ressources financières limitées et l’absence d’un intérêt de développer un
indice de prix touristique chez les autorités locales en Turquie et en Grèce, nous ont empêchés
la mobilisation de cette méthodologie.
En revanche, il nous semble qu’une étude qui utilise l’indice de prix touristique pour
comparer deux destinations, peut atteindre des résultats significatifs dans la détermination de
l’impact du taux de change sur le tourisme.
Le tourisme domestique
Nos recherches ont montré un rôle important du tourisme domestique pour réduire le volume
des importations à court terme et accroître le tourisme international à moyen et long terme. En
effet, selon la théorie de Linder une demande touristique intérieure élevée sert de base afin de
développer les infrastructures du tourisme (aéroports, routes, train…). De même, selon
l’approche de la balance des paiements, le résident d’un pays donné est face à deux choix de
destinations : à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Le fait de choisir de rester dans son propre
pays réduit le volume des importations, alors que partir à l’étranger a le même effet qu’une
importation, d’où à long terme une pression à la baisse sur l’équilibre du taux de change.
239
Bibliographie :
Avertissement: Les références des sites internet cités de façon indirecte ne sont mentionnées
que dans les notes de bas de page. La construction de la bibliographie s’est faite selon le
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Liste des abréviations :
EUR : Euro
TO : Tour Opérateur
267
Table des Figures
Figure 1 : Régimes de change par taux de flexibilité (partiel) 16
Figure 13 : Évolution des prix du carburant et des coûts des frets aériens 90
Figure 15 : Impact du taux de change sur le nombre des visiteurs en Nouvelle-Zélande 100
Figure 17 : Les parts du tourisme domestique chez les touristes européens 198
Figure 18 : La part du tourisme domestique des européens par durée de séjour et les dépenses
201
268
Table des Tableaux
Tableau 1: Taux de change fixe, les avantages et les inconvénients 40
Tableau 2: Taux de change flottant, les avantages et les inconvénients 41
Tableau 3: Parité non couverte des taux d’intérêts (1) 49
Tableau 4: Parité non couverte des taux d’intérêts (2) 50
Tableau 5: Parité couverte des taux d’intérêts 51
Tableau 6: Facturation en monnaie nationale, les avantages et les inconvénients 69
Tableau 7: Couverture à terme, les avantages et les inconvénients 70
Tableau 8: Étude de corrélation, France, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 108
Tableau 9: Étude de corrélation, Allemagne, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 109
Tableau 10: Étude de corrélation, Finlande, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 111
Tableau 11: Étude de corrélation, Italie, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 112
Tableau 12: Étude de corrélation, Pays-Bas, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 113
Tableau 13: Étude de corrélation, Espagne, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 114
Tableau 14: Étude de corrélation, Portugal, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 115
Tableau 15: Étude de corrélation, Belgique, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 116
Tableau 16: Étude de corrélation, Autriche, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 118
Tableau 17: Étude de corrélation, Grèce, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 119
Tableau 18: Étude de corrélation, Irlande, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 120
Tableau 19: Étude de corrélation, Malaisie, Flottement dirigé 123
Tableau 20: Étude de corrélation, Singapour, Flottement dirigé 124
Tableau 21: Étude de corrélation, Thaïlande, Flottement dirigé 125
Tableau 22: Étude de corrélation, Ukraine, Flottement dirigé 127
Tableau 23: Étude de corrélation, Colombie, Flottement dirigé 128
Tableau 24: Étude de corrélation, Égypte, Flottement dirigé 129
Tableau 25: Étude de corrélation, Inde, Flottement dirigé 130
Tableau 26: Étude de corrélation, Indonésie, Flottement dirigé 132
Tableau 27: Étude de corrélation, Australie, Flottement indépendant 133
Tableau 28: Étude de corrélation, Mexique, Flottement indépendant 135
Tableau 29: Étude de corrélation, Brésil, Flottement indépendant 136
Tableau 30: Étude de corrélation, Afrique du sud, Flottement indépendant 137
Tableau 31: Étude de corrélation, Canada, Flottement indépendant 138
Tableau 32: Étude de corrélation, Royaume-Uni, Flottement indépendant 140
Tableau 33: Étude de corrélation, Suède, Flottement indépendant 141
Tableau 34: Étude de corrélation, Corée du sud, Flottement indépendant 142
Tableau 35: Étude de corrélation, Pologne, Flottement indépendant 144
Tableau 36: Étude de corrélation, Norvège, Flottement indépendant 145
Tableau 37: Étude de corrélation, Chili, Flottement indépendant 146
Tableau 38: Étude de corrélation, Koweït, Régime de parité fixe 148
Tableau 39: Étude de corrélation, Tunisie, Régime de parité fixe 149
Tableau 40: Étude de corrélation, Maroc, Régime de parité fixe 150
Tableau 41: Étude de corrélation, Jordanie, Régime de parité fixe 152
Tableau 42: Étude de corrélation, Bahamas, Régime de parité fixe 153
Tableau 43: Étude de corrélation, Argentine, Régime de parité fixe 154
269
Tableau 44: Étude de corrélation, Russie, Régime de parité fixe 155
Tableau 45: Étude de corrélation, France, Europe 158
Tableau 46: Étude de corrélation, Allemagne, Europe 159
Tableau 47: Étude de corrélation, Finlande, Europe 160
Tableau 48: Étude de corrélation, Italie, Europe 161
Tableau 49: Étude de corrélation, Pays-Bas, Europe 162
Tableau 50: Étude de corrélation, Espagne, Europe 163
Tableau 51: Étude de corrélation, Portugal, Europe 163
Tableau 52: Étude de corrélation, Belgique, Europe 164
Tableau 53: Étude de corrélation, Autriche, Europe 165
Tableau 54: Étude de corrélation, Grèce, Europe 166
Tableau 55: Étude de corrélation, Irlande, Europe 167
Tableau 56: Étude de corrélation, Russie, Europe 167
Tableau 57: Étude de corrélation, Royaume-Uni, Europe 168
Tableau 58: Étude de corrélation, Suède, Europe 169
Tableau 59: Étude de corrélation, Pologne, Europe 170
Tableau 60: Étude de corrélation, Norvège, Europe 171
Tableau 61: Étude de corrélation, Ukraine, Europe 172
Tableau 62: Étude de corrélation, Malaisie, Asie 173
Tableau 63: Étude de corrélation, Thaïlande, Asie 174
Tableau 64: Étude de corrélation, Inde, Asie 175
Tableau 65: Étude de corrélation, Singapour, Asie 176
Tableau 66: Étude de corrélation, Australie, Asie 176
Tableau 67: Étude de corrélation, Corée de sud, Asie 177
Tableau 68: Étude de corrélation, Indonésie, Asie 178
Tableau 69: Étude de corrélation, Chine, Asie 179
Tableau 70: Étude de corrélation, Argentine, Amériques 180
Tableau 71: Étude de corrélation, Bahamas, Amériques 181
Tableau 72: Étude de corrélation, Brésil, Amériques 181
Tableau 73: Étude de corrélation, Colombie, Amériques 182
Tableau 74: Étude de corrélation, Mexique, Amériques 183
Tableau 75: Étude de corrélation, Canada, Amériques 184
Tableau 76: Étude de corrélation, Chili, Amériques 185
Tableau 77: Étude de corrélation, Tunisie, Afrique 186
Tableau 78: Étude de corrélation, Afrique du sud, Afrique 187
Tableau 79: Étude de corrélation, Maroc, Afrique 187
Tableau 80: Étude de corrélation, Koweït, Moyen orient 189
Tableau 81: Étude de corrélation, Égypte, Moyen orient 190
Tableau 82: Étude de corrélation, Jordanie, Moyen orient 191
Tableau 83: Sommaire des corrélations, Flottement indépendant, Pays de l’Euro 192
Tableau 84: Sommaire des corrélations, Flottement dirigé 192
Tableau 85: Sommaire des corrélations, Flottement indépendant 192
Tableau 86: Sommaire des corrélations, Régime de parité fixe 193
Tableau 87: Les facteurs de la demande touristique 195
Tableau 88: Répartition des européens ayant fait un voyage d’au moins 4 nuits en 2010 200
Tableau 89: Les dépenses touristiques des européens par destination 203
270
Tableau 90: Liste des pays formant l’échantillon 209
Tableau 91: Prix du pétrole brut selon différentes sources 212
Tableau 92: Régression par la méthode des moindres carrés 215
Tableau 93: Régression. Modèle à effets aléatoires 218
Tableau 94: Régression. Modèle à effets fixes 220
Tableau 95: Les effets fixes par pays 221
Tableau 96: Hausman Test 221
Tableau 97: Régression. Les effets fixes dans le temps 222
Tableau 98: F Test pour les effets individuels 223
Tableau 99: Student test Breush-Pagan 223
Tableau 100: Test d’autocorrélation de Breusch-Godfrey/Wooldridge 224
Tableau 101: Régression après ajustement des erreurs types 225
Tableau 102: Les arrivées touristiques en Grèce et Turquie par pays émetteur 229
Tableau 103: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays de destination 230
Tableau 104: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs (1) 230
Tableau 105: Liste des aéroports les plus fréquentés dans les pays émetteurs (2) 231
Tableau 106: Relevé des prix pour les touristes français arrivant à Athènes 231
Tableau 107: Moyenne pondérée, prix par aéroport 232
Tableau 108: Poids de chaque aéroport turc selon le nombre de passagers 232
Tableau 109: Poids de chaque aéroport grec selon le nombre de passagers 233
Tableau 110: Le tarif du vol entre la France et la Grèce 233
Tableau 111: Le tarif du vol entre la France et la Turquie 233
Tableau 112: Les tarifs des vols finaux, par pays émetteur et par destination 234
271
Résumé
Les fluctuations du taux de change ont des impacts sur tous les secteurs économiques surtout
l’exportation, l’importation, le choix d’investissement, le pouvoir d’achat et sans doute le
tourisme. Le tourisme et le taux de change sont très vulnérables à des facteurs exogènes d’où
la complexité qui se pose au niveau de la gestion. Assurer un développement économique
durable est devenu une préoccupation pour les États et les acteurs touristiques, d’où une autre
complexité qui s’ajoute au secteur touristique. Nos recherches ont montré un impact
important du taux de change sur le tourisme notamment sur le développement économique de
ce secteur. En appliquant un modèle économique qui est basé sur la compétitivité des prix
touristiques, nous avons pu estimer qu’une appréciation de l’euro de 10% peut détériorer la
balance touristique française d’environ 4 Milliards d’euros. De même, une étude sectorielle
entre la Grèce et la Turquie a montré la compétitivité touristique de la Grèce malgré la crise.
Finalement, le tourisme domestique reste le pilier dans n’importe quelle politique touristique
nationale qui, en même temps, réduit la pression à la baisse sur la monnaie nationale.
Abstract
Exchange rate fluctuations have impacts on all the economic sectors mostly exports and
imports, choice of investment, purchase power last but not least tourism. Tourism and
exchange rate are very vulnerable to exogenous factors, hence the complexity that arises at the
management level. Ensuring sustainable development became a priority for governments as
well as for tourism businesses, thus, another complexity adds up for the tourism industry.
Our Studies have shown a notable impact of exchange rate on tourism, especially on the
economic development of this sector. Applying an economic model based on tourism price
competitiveness, we were able to estimate that an appreciation of 10% of the Euro could
deteriorate the French tourism receipts by around 4 Billion Euros. On the other hand, a
comparative study between Greece and Turkey showed price competitiveness on favor of
Greece despite the economic crisis. Finally, the domestic tourism constitutes an essential
pillar for any national tourism policy, at the same time, it prevents national currency
deterioration.
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